Podcasts about la hongrie

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Best podcasts about la hongrie

Latest podcast episodes about la hongrie

Un air d'amérique
HONGRIE - Viktor Orbán et les ultraconservateurs font interdire la "gay pride"

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 1:09


La Hongrie durcit sa législation sur la question du genre en interdisant les gay prides et marches des fiertés, suite à un amendement voté au Parlement. Ce texte inscrit dans la constitution l'existence des seuls genres masculins ou féminins et renforce les restrictions sur les droits des personnes homosexuelles et transgenres. Le Premier ministre Viktor Orbán, proche du Kremlin, a également fait adopter une loi visant les binationaux, permettant de suspendre leur citoyenneté pour 10 ans. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les matins
La Hongrie de Viktor Orbán modifie la Constitution pour restreindre les droits des personnes LGBT+ et des binationaux

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 5:54


durée : 00:05:54 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Graver dans la Constitution l'existence des seuls genres masculin ou féminin et la primauté du droit des enfants sur tous les autres : le Parlement hongrois a davantage restreint les droits des personnes LGBT+. Le gouvernement Orbán s'attaque aussi aux binationaux, jugés "traîtres à la nation".

French Podcast
News In Slow French #737- Easy French Conversation about Current Events

French Podcast

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 8:25


Comme toujours, nous commencerons notre émission par un tour d'horizon de l'actualité. Nous aborderons tout d'abord la récente condamnation de Marine Le Pen qui a déclenché des attaques contre l'autorité judiciaire par des leaders de droite et populistes en France, dans toute l'Europe et aux États-Unis. Nous poursuivrons en commentant l'annonce de la Hongrie de son retrait de la Cour pénale internationale (CPI). Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a critiqué la CPI en la qualifiant de « tribunal politique » partial, notamment à cause du mandat délivré à l'encontre de M. Nétanyahou. Notre section scientifique sera consacrée à une étude qui a récemment révélé que même les Européens les plus pauvres vivent en moyenne plus longtemps que les Américains riches. Et pour conclure la première partie de l'émission, nous parlerons du record que le sénateur Cory Booker a battu en prononçant le plus long discours de l'histoire devant le Sénat.    Dans les sections grammaire et expressions de l'émission, nous aurons des dialogues autour de la culture française. Le point de grammaire qui sera abordé dans le premier dialogue est le futur proche (The Near Future). Et notre dernière conversation illustrera l'utilisation de l'expression française « faire des pieds et des mains ». - L'extrême droite est révoltée par la condamnation de Marine Le Pen, même si ses conséquences pourraient être minimes - La Hongrie annonce son retrait de la Cour pénale internationale - Les Européens les plus pauvres vivent aussi longtemps que les Américains les plus riches - Le discours de 25 heures du sénateur américain Cory Booker bat un record établi il y a 68 ans - La ville de Paris dépose plainte contre X pour pollution de son réseau d'eau potable - Le chemin parcouru par les Françaises pour trouver leur place dans l'enseignement supérieur

Journal en français facile
La Hongrie quitte la CPI / Les taxes de Trump perturbent le monde / Turquie: l'AKP unie derrière Erdogan...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 10:00


Le Journal en français facile du jeudi 3 avril 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BYME.A

Entrez sans frapper
USA : droits de douane exorbitants/La Hongrie se retire de la CPI/C'est quoi le libre-échange ?/Les championnats du monde de VTT au Brésil

Entrez sans frapper

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 8:41


USA : L'augmentation des droits de douane est exorbitant pour certains pays (20 pourcents pour l'Europe), un coup dur pour l'économie, les marchés financiers sont secoués La Hongrie se retire de la CPI, la Cour pénale internationale Ces taxes douanières signeraient la fin du libre-échange ? Les championnats du monde de VTT au Brésil Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes et les émission en version intégrale (avec la musique donc) de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Abonnez-vous également à la partie "Bagarre dans la discothèque" en suivant ce lien: https://audmns.com/HSfAmLDEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...) Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

8.30 franceinfo:
Soutien à l'Ukraine, droit de vote de la Hongrie dans l'UE ... Le "8h30 franceinfo" de Valérie Hayer

8.30 franceinfo:

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 25:35


durée : 00:25:35 - 8h30 franceinfo - Valérie Hayer, députée européenne, présidente du groupe Renew au Parlement européen, était l'invitée du "8h30 franceinfo".

Le Brief
Le FMI applaudit l'Arizona, mais... | 5 ans pour réarmer l'Europe | Mauvais cru 2024 pour le vin belge

Le Brief

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 13:11


Le FMI applaudit les réformes envisagées par l'Arizona en Belgique. Reste maintenant à les appliquer. Ce qui ne sera pas facile... Vingt-six pays de L'UE renouvellent leur soutien à l'Ukraine. La Hongrie fait toujours bande à part. Les chefs d'État ont aussi approuvé le paquet défense, pour réarmer l'Europe dans les 5 ans. La production de vins a été catastrophique en 2024. La Wallonie n'y échappe pas. Un vigneron sur 5 a perdu la totalité de sa récolte. Le Brief, le podcast matinal de L'Echo Ce que vous devez savoir avant de démarrer la journée, on vous le sert au creux de l’oreille, chaque matin, en 7 infos, dès 7h. Le Brief, un podcast éclairant, avec l’essentiel de l’info business, entreprendre, investir et politique. Signé L’Echo. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute favorite Apple Podcast | Spotify | Podcast Addict l Castbox | Deezer | Google PodcastsSee omnystudio.com/listener for privacy information.

Livre international
«D'ici 2 ans, les États-Unis ressembleront plus à la Hongrie d'Orban qu'à l'Amérique de Kennedy»

Livre international

Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 12:57


Lundi prochain, 20 janvier 2025, il retrouvera le bureau ovale de la Maison Blanche... Donald Trump, 47ᵉ président des États-Unis, de nouveau aux affaires, et à la tête d'une Amérique en « décomposition », selon Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Le chercheur, qui vit aux États-Unis, signe L'Amérique éclatée, plongée au cœur d'une nation en déliquescence, sorti le 15 janvier 2025 aux éditions Armand Colin. Portrait d'une Amérique au bord de l'implosion.  À écouter dans DécryptageTrump peut-il réparer une Amérique dangereusement fracturée ?

Livre international
«D'ici 2 ans, les États-Unis ressembleront plus à la Hongrie d'Orban qu'à l'Amérique de Kennedy»

Livre international

Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 12:57


Lundi prochain, 20 janvier 2025, il retrouvera le bureau ovale de la Maison Blanche... Donald Trump, 47ᵉ président des États-Unis, de nouveau aux affaires, et à la tête d'une Amérique en « décomposition », selon Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Le chercheur, qui vit aux États-Unis, signe L'Amérique éclatée, plongée au cœur d'une nation en déliquescence, sorti le 15 janvier 2025 aux éditions Armand Colin. Portrait d'une Amérique au bord de l'implosion.  À écouter dans DécryptageTrump peut-il réparer une Amérique dangereusement fracturée ?

Dutrizac de 6 à 9
«La Hongrie est un pays de plus en plus corrompu», dit Loïc Tassé

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 10:08


Les incendies à Los Angeles détruisent une grande partie du centre-ville. Le Liban a un nouveau président ! Biden sanctionne un proche de Viktor Orban, grand allié de Donald Trump. Tchad: tentative ratée de coup d’État. Discussion internationale avec Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Cultures monde
Comprendre le monde, la recherche sous pression 2/4 : Europe centrale : les universitaires sous surveillance

Cultures monde

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 58:41


durée : 00:58:41 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En Europe centrale, après 1989, les universités redevenaient des lieux de pensée critique. Mais depuis les années 2010, les libertés académiques semblent fragiles. La Hongrie, où les universités sont toujours plus surveillées, pourrait faire figure de modèle pour d'autres pays. - réalisation : Margot Page - invités : Jérôme Heurtaux Politiste, ancien directeur du CEFRES à Prague, maître de conférences en science politique à l'Université Paris-Dauphine; Luba Jurgenson Professeure de littérature russe à l'Université Paris-Sorbonne, écrivaine et vice-présidente de Mémorial France

Revue de presse Afrique
À la Une: le désengagement militaire français au Tchad a commencé

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 3:53


« Dans leur vacarme habituel, relateLe Monde Afrique, deux Mirage 2000D de l'armée française et un appareil de ravitaillement ont décollé hier vers 13 heures de la base aérienne Adji Kosseï de N'Djamena, donnant ainsi le coup d'envoi au retrait des forces françaises stationnées au Tchad. Ce départ fait suite à la décision tchadienne de rompre les accords de coopération militaire avec la France, jugés “obsolètes“ et “surannés“ par le président, Mahamat Idriss Déby. » Le troisième et dernier Mirage français au Tchad devrait décoller ce mercredi.Désormais, pointe encore Le Monde Afrique, « le Tchad semble avoir trouvé d'autres partenaires sécuritaires. Son armée a récemment utilisé des drones de fabrication turque contre Boko Haram. La Hongrie s'est positionnée mais ce sont les Emirats arabes unis qui apparaissent aujourd'hui comme l'allié privilégié, fournissant à N'Djamena du matériel militaire et lui accordant en octobre un prêt de plus d'un milliard de dollars à un taux de 1 % sur 14 ans. »La Tchad est-il en capacité de prendre le relais ?En effet, préciseJeune Afrique, « N'Djamena a acquis en Turquie trois avions de combat légers Hürkuş, dont la capacité d'attaque reste toutefois limitée. Le pays a également reçu une livraison d'Ankara de deux drones de type Anka, conçus pour les missions de renseignement, mais pouvant être équipés de charges explosives pour des missions de destruction. Ces drones ont été récemment utilisés dans l'opération anti-terroriste Haskamite, dans le bassin du lac Tchad. Le Tchad se serait également équipé de drones fabriqués aux Émirats arabes unis, qui pourraient avoir accru sa capacité militaire aérienne. »Toutefois, s'interroge un ancien ministre tchadien interrogé par le site panafricain : « est-ce que le Tchad est en capacité, aujourd'hui, de prendre le relais sur le plan de la dissuasion aérienne française ? Est-ce que, demain, si des colonnes rebelles déferlent sur N'Djamena, l'armée tchadienne aurait les moyens aériens de les stopper ? Sans doute pas », affirme-t-il, tout en déplorant que la dénonciation des accords de coopération militaire avec la France a été, dit-il, « précipitée. »La question centrale de la souverainetéEn tout cas, analyse le siteAfrik.com, « cette décision de mettre fin à la coopération militaire avec la France est avant tout une affirmation de la souveraineté du Tchad. Cette question de la souveraineté est d'autant plus importante pour le Tchad qu'il se trouve au cœur d'un Sahel instable, où les attaques djihadistes, notamment de Boko Haram, et les conflits régionaux, comme la guerre au Soudan, créent un environnement particulièrement difficile. Malgré ces défis sécuritaires, le Tchad semble déterminé à réduire la dépendance militaire vis-à-vis de la France et à promouvoir un nouvel alignement stratégique. »D'ailleurs, poursuit Afrik.com, cette « décision de rompre les accords militaires avec la France a été largement soutenue par la population tchadienne. À N'Djamena, des manifestations massives ont eu lieu, rassemblant principalement des jeunes qui scandaient des slogans en faveur de l'indépendance militaire du pays. »Surprise ?Reste que ce départ des Mirage a surpris N'Djamena… C'est ce que remarque WakatSéra au Burkina Faso. « Alors qu'il avait demandé un retrait total au bout d'environ six mois, puis dans les plus brefs délais, le gouvernement tchadien ne s'attendait, visiblement pas, à ce que Paris respecte, à la lettre, cette injonction. Les conditions de départ du reste de l'armée française, dont ses 1000 soldats, qui séjournent au Tchad, pour lui prêter main forte dans la lutte contre la rébellion et autres groupes armés, ces conditions de départ, sont toujours sur la table des discussions entre les deux pays. (…) En tout cas, pointe encore WakatSéra, ce n'est certainement pas pour revenir sur sa décision, que le gouvernement tchadien marque sa surprise, car la souveraineté, par le Tchad proclamée, ne s'en accommoderait guère, au moment où des manifestations hostiles à l'armée française ont déjà commencé. »Enfin, nous revenons au Monde Afrique qui remarque que « ce départ des Mirage français survient au moment même où Mahamat Idriss Déby a été élevé, par décret présidentiel, au rang de “maréchal du Tchad“. Signe qu'il entend asseoir ce pouvoir dont il a hérité. Sept mois après son élection contestée par l'opposition, il devient le second personnage de l'histoire du pays à porter ce titre. Le premier était son père. »

Revue de presse Afrique
À la Une: le désengagement militaire français au Tchad a commencé

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 3:53


« Dans leur vacarme habituel, relateLe Monde Afrique, deux Mirage 2000D de l'armée française et un appareil de ravitaillement ont décollé hier vers 13 heures de la base aérienne Adji Kosseï de N'Djamena, donnant ainsi le coup d'envoi au retrait des forces françaises stationnées au Tchad. Ce départ fait suite à la décision tchadienne de rompre les accords de coopération militaire avec la France, jugés “obsolètes“ et “surannés“ par le président, Mahamat Idriss Déby. » Le troisième et dernier Mirage français au Tchad devrait décoller ce mercredi.Désormais, pointe encore Le Monde Afrique, « le Tchad semble avoir trouvé d'autres partenaires sécuritaires. Son armée a récemment utilisé des drones de fabrication turque contre Boko Haram. La Hongrie s'est positionnée mais ce sont les Emirats arabes unis qui apparaissent aujourd'hui comme l'allié privilégié, fournissant à N'Djamena du matériel militaire et lui accordant en octobre un prêt de plus d'un milliard de dollars à un taux de 1 % sur 14 ans. »La Tchad est-il en capacité de prendre le relais ?En effet, préciseJeune Afrique, « N'Djamena a acquis en Turquie trois avions de combat légers Hürkuş, dont la capacité d'attaque reste toutefois limitée. Le pays a également reçu une livraison d'Ankara de deux drones de type Anka, conçus pour les missions de renseignement, mais pouvant être équipés de charges explosives pour des missions de destruction. Ces drones ont été récemment utilisés dans l'opération anti-terroriste Haskamite, dans le bassin du lac Tchad. Le Tchad se serait également équipé de drones fabriqués aux Émirats arabes unis, qui pourraient avoir accru sa capacité militaire aérienne. »Toutefois, s'interroge un ancien ministre tchadien interrogé par le site panafricain : « est-ce que le Tchad est en capacité, aujourd'hui, de prendre le relais sur le plan de la dissuasion aérienne française ? Est-ce que, demain, si des colonnes rebelles déferlent sur N'Djamena, l'armée tchadienne aurait les moyens aériens de les stopper ? Sans doute pas », affirme-t-il, tout en déplorant que la dénonciation des accords de coopération militaire avec la France a été, dit-il, « précipitée. »La question centrale de la souverainetéEn tout cas, analyse le siteAfrik.com, « cette décision de mettre fin à la coopération militaire avec la France est avant tout une affirmation de la souveraineté du Tchad. Cette question de la souveraineté est d'autant plus importante pour le Tchad qu'il se trouve au cœur d'un Sahel instable, où les attaques djihadistes, notamment de Boko Haram, et les conflits régionaux, comme la guerre au Soudan, créent un environnement particulièrement difficile. Malgré ces défis sécuritaires, le Tchad semble déterminé à réduire la dépendance militaire vis-à-vis de la France et à promouvoir un nouvel alignement stratégique. »D'ailleurs, poursuit Afrik.com, cette « décision de rompre les accords militaires avec la France a été largement soutenue par la population tchadienne. À N'Djamena, des manifestations massives ont eu lieu, rassemblant principalement des jeunes qui scandaient des slogans en faveur de l'indépendance militaire du pays. »Surprise ?Reste que ce départ des Mirage a surpris N'Djamena… C'est ce que remarque WakatSéra au Burkina Faso. « Alors qu'il avait demandé un retrait total au bout d'environ six mois, puis dans les plus brefs délais, le gouvernement tchadien ne s'attendait, visiblement pas, à ce que Paris respecte, à la lettre, cette injonction. Les conditions de départ du reste de l'armée française, dont ses 1000 soldats, qui séjournent au Tchad, pour lui prêter main forte dans la lutte contre la rébellion et autres groupes armés, ces conditions de départ, sont toujours sur la table des discussions entre les deux pays. (…) En tout cas, pointe encore WakatSéra, ce n'est certainement pas pour revenir sur sa décision, que le gouvernement tchadien marque sa surprise, car la souveraineté, par le Tchad proclamée, ne s'en accommoderait guère, au moment où des manifestations hostiles à l'armée française ont déjà commencé. »Enfin, nous revenons au Monde Afrique qui remarque que « ce départ des Mirage français survient au moment même où Mahamat Idriss Déby a été élevé, par décret présidentiel, au rang de “maréchal du Tchad“. Signe qu'il entend asseoir ce pouvoir dont il a hérité. Sept mois après son élection contestée par l'opposition, il devient le second personnage de l'histoire du pays à porter ce titre. Le premier était son père. »

Livre Noir
Thibaud Gibelin : "La Hongrie est la grande perdante du XXe siècle !"

Livre Noir

Play Episode Listen Later Dec 6, 2024 63:52


Thibaud Gibelin, essayiste et professeur de sciences politiques, est l'invité exceptionnel du grand entretien de Frontières. Il reviendra sur le sujet de la Hongrie et sur les enjeux européens qui se jouent dans cette partie de l'Europe. Soutenez-nous sur frontieresmedia.fr et frontieresmedia.fr !

Entrez sans frapper
Réactions des USA et de la Hongrie suite à la décision de la CPI/Karim Khan/Boualem Sansal

Entrez sans frapper

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 8:49


L'étonnement sur l'intensité des réactions des USA et de la Hongrie suite à la décision de la CPI (Cour Pénale Internationale) de délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre des officiels israéliens Poudre blanche dans une enveloppe au 16 rue de la loi Qui est Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale depuis 2021 ? L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a-t-il disparu ? Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes et les émission en version intégrale (avec la musique donc) de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Abonnez-vous également à la partie "Bagarre dans la discothèque" en suivant ce lien: https://audmns.com/HSfAmLDEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...)

SBS French - SBS en français
#148 : Grand Budapest Conseil : la Hongrie à la Présidence du Conseil de l'Union européenne #EuropaVoice

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 18:58


Le premier ministre hongrois Orban fait déjà face à une avalanche de critiques, dont celles d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. En France, Michel Barnier a la confiance du Parlement. Pour l'instant.

Apolline Matin
Expliquez-nous par Matthieu Belliard : Football... la Hongrie, terre d'accueil - 10/10

Apolline Matin

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 2:54


Tous les matins à 7h50, Matthieu Belliard prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.

Dutrizac de 6 à 9
La Hongrie est de moins en moins démocratique, dit Loïc Tassé

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 8:57


Viktor Orban est mal reçu au Parlement européen. Les trains renationalisés au Royaume-Unis.  Discussion politique internationale avec Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale  Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Europa Voice - Europa Voice
#148 : Grand Budapest Conseil : la Hongrie à la Présidence du Conseil de l'Union européenne #EuropaVoice

Europa Voice - Europa Voice

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 18:58


Le premier ministre hongrois Orban fait déjà face à une avalanche de critiques, dont celles d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. En France, Michel Barnier a la confiance du Parlement. Pour l'instant.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : pourquoi la Hongrie cherche-t-elle à s'implanter dans le pays ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le déficit excessif de la France et le débat américain en vue de la présidentielle américaine. Tchad : pourquoi la Hongrie cherche-t-elle à s'implanter dans le pays ?  Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, était en visite en Hongrie afin de signer des accords de coopération avec le Premier ministre, Viktor Orban. Comment expliquer ce rapprochement entre les deux pays ? Pourquoi la Hongrie compte-t-elle déployer 200 soldats au Tchad ?  Avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest.    France : quelles solutions pour réduire le déficit ?  Avec un déficit public de 5,5% du PIB l'an dernier, la France dépasse de loin les 3% fixés par l'UE. Sous pression de la Commission Européeene, Paris se voit dans l'obligation de présenter un plan budgétaire pour redresser la barre. Comment la France en est-elle arrivée à cette situation ? De quelle manière compte-t-elle revenir sous le seuil des 3% ?   Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI.     Présidentielle américaine : Kamala Harris, offensive dès son premier débat  De l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris a su s'imposer face à Donald Trump lors de leur premier duel télévisé. Sur quels thèmes la démocrate a-t-elle pu se démarquer ?   Présidentielle américaine : vers un basculement des sondages ?  Alors que les deux candidats étaient au coude-à-coude dans les sondages avant leur débat télévisé, Kamala Harris est-elle parvenue à convaincre les électeurs encore indécis de certains États clés ?   Avec Olivier Richomme, professeur à l'Université Lyon II, membre du laboratoire Triangle, spécialiste des Etats-Unis. 

Reportage International
JO 2024: la Hongrie, terre de water-polo

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 2:42


Aux Jeux olympiques, certains sports dans l'ombre prennent la lumière en deuxième semaine, comme le water-polo. Les matchs ont déménagé, quittant le bassin près du Stade de France pour La Défense Arena, dans l'ouest de Paris. Un cadre somptueux où se sont déroulées les épreuves de natation la semaine passée. Et les premiers à se jeter dans le grand bain, ce sont les Hongrois, neuf fois champions olympiques de la discipline. Après seize ans à attendre la médaille d'or, la Hongrie a très mal commencé son tournoi, avec deux défaites face à l'Espagne et à l'Australie. Heureusement, ce lundi 5 août, les Magyars ont redressé la barre en battant la Serbie, double championne du monde en titre. Les voilà qualifiés pour les quarts. Un minimum pour les fans, qui n'attendent rien d'autre que la médaille d'or. Dora et sa famille, déjà présentes à Londres en 2012, s'échauffent la voix en prenant des photos devant la Grande Arche de La Défense. « Notre équipe a une énorme pression, c'est le sport national, explique Dora. Tout le monde essaye au moins une fois quand on est enfant. Moi, j'ai trouvé ça hyper dur, il faut être actif sous l'eau, ce n'était pas pour moi. Mais allez la Hongrie ! »Janka était, elle, une excellente nageuse dans sa jeunesse. Cette bénévole, mariée à un Français, tenait à venir encourager son équipe préférée. Elle explique qu'il y a une histoire et une tradition des sports d'eau en Hongrie : « C'est ma journée libre et on a acheté un ticket pour la famille pour profiter du match Hongrie-Serbie. Les sports d'eau, chez nous, c'est très important, la natation aussi, c'est très important, le water-polo, le kayak... C'est notre culture, on a beaucoup de kayaks, on a une école de natation, de water-polo, dans chaque ville. »Une tradition comme le confirme Ilma, maquillage et éventail aux couleurs hongroises : « On n'a pas de mer et pourtant, la Hongrie est très très forte pour les sports nautiques. Il y a le Danube, de grands fleuves, analyse-t-elle. Le sport est très important dans notre éducation. À l'école, on est obligés d'aller au sport presque tous les jours, c'est vraiment encouragé. »À lire aussiWater-polo: les Français frustrés par les Hongrois pour leurs débutsLe water-polo hongrois qui vise la médaille d'orL'équipe hongroise sort la tête de l'eau grâce à une victoire 17-13 face aux doubles champions olympiques serbes. De quoi redonner le sourire à Krisztian Manhercz, ailier buteur et joueur à Marseille, en France : « On dit souvent que la compétition olympique débute en deuxième semaine. Notre première semaine a été très mauvaise. Mais là, nous jouons enfin devant un stade archi-plein. Donc la partie sympa du tournoi commence », se réjouit-il.Une partie sympa qui détendrait Balazs Balassa, membre du Comité olympique hongrois : « Dans notre pays, on dit que tout autre résultat que la médaille d'or serait un désastre. Tous nos joueurs sont des stars au pays. S'ils marchent dans la rue ou vont au cinéma, les gens les arrêtent pour leur demander un autographe. » Il se rappelle : « Dans notre équipe, un des joueurs était là lors de notre dernier titre à Pékin. Et notre entraîneur était un joueur champion olympique à Sydney, en 2000. Donc, ils savent comment ramener l'or. »Il y a trois ans, à Tokyo, ils avaient gagné la médaille de bronze. L'équipe hongroise disputera son quart de finale ce mercredi.À écouter dans Mon premier stadeQuelles sont les règles du water-polo ? ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr

La Story
La Hongrie d'Orban : main basse sur les libertés ? 1/4

La Story

Play Episode Listen Later Jul 30, 2024 23:59


Premier épisode d'une série sur les démocraties en danger dans le monde. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et son invité Vincent Collen détaillent le grignotage des libertés et les manœuvres antieuropéennes de l'autocrate Viktor Orban en Hongrie.Retrouver l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastoryLa Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juillet 2024. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Vincent Collen (chef adjoint du service Monde aux « Echos »). Réalisation : Nicolas Jean. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Attila KISBENEDEK/AFP. Sons : Parlement européen en France, Africanews, Duna TV, Hungarian patriot, Euronews. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Débat du jour
L'Europe fait-elle encore entendre sa voix ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 29:30


Les nuages s'amoncellent au-dessus de l'Union européenne. La Hongrie du nationaliste Viktor Orban occupe depuis le 1er juillet la présidence du Conseil de l'UE. Les deux poids lourds sont en souffrance politiquement : en Allemagne, la coalition du chancelier Olaf Scholz a été battue aux élections européennes tout comme le camp d'Emmanuel Macron en France, arrivé en deuxième place des législatives anticipées. Quel est le poids géopolitique de l'Europe aujourd'hui ? Est-elle condamnée à être au service des tats-Unis dans son objectif de rivalité avec la Chine ? Un virage à 180 degrés est-il possible ? Avec : - Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du think tank SYNOPIA, autrice du livre Europe, la solidarité contre le naufrage (éditions Synopia)  - Patrick Martin Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ?» (éditions Studyrama) - Yves Bertoncini, enseignant, consultant en Affaires européennes. 

Débat du jour
L'Europe fait-elle encore entendre sa voix ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 29:30


Les nuages s'amoncellent au-dessus de l'Union européenne. La Hongrie du nationaliste Viktor Orban occupe depuis le 1er juillet la présidence du Conseil de l'UE. Les deux poids lourds sont en souffrance politiquement : en Allemagne, la coalition du chancelier Olaf Scholz a été battue aux élections européennes tout comme le camp d'Emmanuel Macron en France, arrivé en deuxième place des législatives anticipées. Quel est le poids géopolitique de l'Europe aujourd'hui ? Est-elle condamnée à être au service des tats-Unis dans son objectif de rivalité avec la Chine ? Un virage à 180 degrés est-il possible ? Avec : - Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du think tank SYNOPIA, autrice du livre Europe, la solidarité contre le naufrage (éditions Synopia)  - Patrick Martin Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ?» (éditions Studyrama) - Yves Bertoncini, enseignant, consultant en Affaires européennes. 

Les histoires de 28 Minutes
Cédric Sapin-Defour / Orban, Meloni, Le Pen : l'alliance des extrêmes droites qui pourrait changer l'Europe ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jul 3, 2024 46:21


L'émission 28 Minutes du 03/07/2024 Quand un homme rend hommage à son chien disparu : le livre phénomène ! Professeur d'éducation physique, amoureux de la montagne et du ski de randonnée, Cédric Sapin-Defour est né dans l'Aube et a grandi dans l'Ain. Il a alors huit ans quand il découvre Chamonix et l'Aiguille du Midi. Un vrai choc esthétique. La montagne ne le quittera plus. Il va alors consacrer ses premiers livres à cet univers : "Je n'ai pas trouvé mieux pour prolonger ce moment.” Mais ce qui va le révéler au grand public, c'est le récit de sa relation avec son chien, Ubac, dont la mort l'a dévasté en 2017. Il raconte ses treize années de compagnonnage avec son Bouvier bernois dans “Son odeur après la pluie”, publié en 2023 chez Stock, un incroyable succès avec déjà plus de 400 000 exemplaires vendus, qui sublime la relation entre un homme et son animal. “Dans notre société, le deuil d'un animal ne vaut pas très cher. Alors on le tait, on masque notre tristesse. Et puis on s'entend dire "tu vas en reprendre un” et c'est insupportable !” Cédric Sapin-Defour est notre invité. Orban, Meloni, Le Pen : l'alliance des extrêmes droites qui pourrait changer l'Europe ?  Depuis le 1er Juillet, Viktor Orban est le président du Conseil de l'Union européenne. Il le sera pour six mois, avec un slogan choc qui donne le ton : "Make Europe Great Again" qui rappelle la devise "Make America Great Again", popularisée par Donald Trump. La Hongrie prend donc la tête de l'UE au moment où le RN de Marine Le Pen est aux portes du pouvoir en France et que l'italienne Giorgia Meloni a triomphé aux élections européennes. Cette configuration pourrait permettre aux trois leaders de créer un groupe majeur d'extrême droite au sein de l'UE, une alliance qui aurait d'autant plus de poids que deux de ses membres seraient issus de deux pays fondateurs de l'Europe. Viktor Orban a d'ores et déjà lancé ce week-end avec le leader d'extrême droite autrichien, Herbert Kickl (FPÖ) et l'ancien dirigeant tchèque Andrej Babiš (ANO), une nouvelle alliance politique baptisée "Patriotes pour l'Europe". Leur but est de remodeler les institutions européennes et de réorienter la politique sur l'immigration, les politiques vertes et la guerre en Ukraine. Alors, cette configuration inédite peut-elle remettre en cause des engagements majeurs européens ? On en débat. Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Marie Bonnisseau !  28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.        Enregistrement : 03 juillet 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio

Les histoires de 28 Minutes
[Débat] Orban, Meloni, Le Pen : l'alliance des extrêmes droites qui pourrait changer l'Europe ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jul 3, 2024 23:26


L'émission 28 Minutes du 03/07/2024 Orban, Meloni, Le Pen : l'alliance des extrêmes droites qui pourrait changer l'Europe ?  Depuis le 1er Juillet, Viktor Orban est le président du Conseil de l'Union européenne. Il le sera pour six mois, avec un slogan choc qui donne le ton : "Make Europe Great Again" qui rappelle la devise "Make America Great Again", popularisée par Donald Trump. La Hongrie prend donc la tête de l'UE au moment où le RN de Marine Le Pen est aux portes du pouvoir en France et que l'italienne Giorgia Meloni a triomphé aux élections européennes. Cette configuration pourrait permettre aux trois leaders de créer un groupe majeur d'extrême droite au sein de l'UE, une alliance qui aurait d'autant plus de poids que deux de ses membres seraient issus de deux pays fondateurs de l'Europe. Viktor Orban a d'ores et déjà lancé ce week-end avec le leader d'extrême droite autrichien, Herbert Kickl (FPÖ) et l'ancien dirigeant tchèque Andrej Babiš (ANO), une nouvelle alliance politique baptisée "Patriotes pour l'Europe". Leur but est de remodeler les institutions européennes et de réorienter la politique sur l'immigration, les politiques vertes et la guerre en Ukraine. Alors, cette configuration inédite peut-elle remettre en cause des engagements majeurs européens ? On en débat.  28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 03 juillet 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio

Décryptage
La Hongrie à la tête de la présidence tournante de l'Europe

Décryptage

Play Episode Listen Later Jul 1, 2024 19:30


Le Premier ministre hongrois a pris ce matin (1er juillet 2024) la tête du Conseil de l'Union européenne. C'est une fonction essentiellement symbolique attribuée tour à tour à chaque État membre, mais qui offre une belle tribune à Viktor Orban. Fort du succès du Rassemblement national en France et de la progression des droites radicales aux élections européennes, il espère parallèlement créer une nouvelle coalition au Parlement pour imposer une vision souverainiste de l'Europe. Viktor Orban a promis d'agir avec impartialité à la tête du Conseil de l'UE, mais son arrivée à la présidence inquiète à Bruxelles où il s'est plus illustré par sa capacité de blocage que par son sens du compromis.Avec notre invité : Romain Le Quiniou, directeur général d'Euro Creative.

Les matins du samedi
La Hongrie à la tête de l'UE : les enjeux

Les matins du samedi

Play Episode Listen Later Jun 29, 2024 10:45


durée : 00:10:45 - La Transition de la semaine - par : Quentin Lafay - Dès lundi 1er juillet, la Hongrie prend la tête de l'Union européenne. Mais le Premier ministre hongrois Viktor Orban ne partage pas beaucoup des valeurs de l'Europe. - invités : Paul Gradvohl Historien, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la Hongrie

Le monde est à nous
La Hongrie de Viktor Orban, très éloignée des valeurs européennes, va prendre la tête de l'UE

Le monde est à nous

Play Episode Listen Later Jun 27, 2024 2:22


durée : 00:02:22 - Le monde est à nous - Si la Hongrie souhaitait aujourd'hui intégrer l'Union européenne, il est probable que sa candidature serait retoquée, en raison de ses manquements à l'état de droit. Pour sa présidence de l'UE, la Hongrie promet néanmoins de se montrer "impartiale".

Matin Première
La Hongrie à la présidence du Conseil de l'UE

Matin Première

Play Episode Listen Later Jun 21, 2024 6:20


Changement de la présidence du Conseil de l'Union européenne des Belges aux Hongrois. Bilan avec Olivier HANRION. Merci pour votre écoute Matin Première, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 6h à 9h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Matin Première sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/60 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Les matins
"Make Europe Great Again" : la Hongrie donne le ton de sa présidence de l'Union européenne

Les matins

Play Episode Listen Later Jun 19, 2024 6:12


durée : 00:06:12 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - La Hongrie assurera la présidence semestrielle du Conseil de l'Union européenne à partir du 1er juillet 2024. Ce mardi, Budapest dévoilait sa feuille de route aux accents nationalistes et conservateurs.

Radio foot internationale
Euro 2024: retrouvailles entre l'Allemagne et la Hongrie

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Jun 19, 2024 48:30


Retour sur les rencontres du groupe A comptant pour la deuxième journée de l'Euro : la victoire 2-0 contre la Hongrie de l'Allemagne, première équipe qualifiée de cet Euro à domicile et le match nul de la Suisse, tenue en échec par la Suisse. Annie Gasnier s'entretient avec David Lortholary, Bruno Constant et Ludovic Duchesne.Technique/réalisation :  Matthieu Degueldre – David Fintzel.

Radio Foot Internationale
Euro 2024: retrouvailles entre l'Allemagne et la Hongrie

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Jun 19, 2024 48:30


Retour sur les rencontres du groupe A comptant pour la deuxième journée de l'Euro : la victoire 2-0 contre la Hongrie de l'Allemagne, première équipe qualifiée de cet Euro à domicile et le match nul de la Suisse, tenue en échec par la Suisse. Annie Gasnier s'entretient avec David Lortholary, Bruno Constant et Ludovic Duchesne.Technique/réalisation :  Matthieu DegueldrePréparation : David Fintzel.

Aujourd'hui l'économie
Élections européennes: l'immigration est-elle néfaste pour les économies de la zone UE?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jun 3, 2024 2:34


Les élections européennes auront lieu ce week-end. Les citoyens de l'Union élisent leurs députés européens. Dans de nombreux pays, l'immigration a été un thème de campagne important, un sujet de prédilection pour les partis populistes, qui pointent souvent du doigt les étrangers pour expliquer les difficultés économiques. Est-ce que l'immigration pénalise l'économie européenne ? Ces trente dernières années, l'immigration en Europe a eu des effets positifs ou neutres sur l'économie de l'Union. L'arrivée de migrants n'a pas affecté le chômage ou encore les salaires, en moyenne. Les travailleurs étrangers n'ont pas non plus eu d'effets néfastes sur les finances publiques des pays d'accueil. Au contraire, ils et elles ont contribué en payant des impôts, des cotisations sociales, etc. L'immigration a enfin plutôt augmenté le niveau de vie moyen dans les pays d'accueil. On retrouve ces conclusions dans plusieurs études concordantes.Il y a des disparités et des nuances selon les périodes et les pays. Certaines recherches, par exemple, ont conclu que l'immigration avait tiré à la baisse les salaires des travailleurs nationaux peu diplômés. Mais au global et sur le moyen et le long terme, les études menées concluent qu'au pire l'effet est neutre sur l'économie. Et il y a une autre question qui est moins souvent posée, dans le cadre des campagnes électorales en tout cas, c'est de savoir si l'économie européenne peut se passer des travailleurs étrangers.Un besoin de main-d'œuvre Un Européen sur cinq a plus de 65 ans, et ce chiffre augmente d'année en année. Il y a moins de naissances et au rythme actuel, la population italienne pourrait diminuer de moitié d'ici à la fin du siècle, estime la Banque mondiale. Il faut de la main-d'œuvre pour cotiser, mais aussi pour s'occuper des personnes âgées ou encore des malades. D'ici 2030 plus de deux millions de postes d'infirmiers ou d'infirmières pourraient ne pas être pourvus dans l'Union européenne. Pour compenser le vieillissement de la population, il faudrait au moins 700 000 travailleurs étrangers chaque année, d'après l'assureur Allianz. L'immigration actuelle ne permet pas de combler les besoins économiques.À tel point que l'Italie, qui est dirigée par un gouvernement d'extrême droite anti-migrants, se tourne paradoxalement vers l'immigration choisie. Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé l'an dernier qu'il accorderait plus de 400 000 permis de travail pour des non-européens d'ici à 2025. La Hongrie du nationaliste Viktor Orban a pris aussi un virage similaire l'an dernier. D'autres pays européens, de tendances politiques différentes, comme l'Allemagne, ont également pris des mesures pour faciliter l'immigration de travail.À lire aussiLoi immigration: l'importance des travailleurs immigrés

Grand reportage
LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE La Hongrie face à l'Europe : le défi souverainiste de Viktor Orban ET Rassemblement national : le nationalisme nouvelle génération à la française

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 48:30


La Hongrie face à l'Europe : le défi souverainiste de Viktor OrbanFort d'une majorité absolue au Parlement hongrois, Viktor Orban entretient des relations tumultueuses avec Bruxelles, qui continue de bloquer quelque 20 milliards d'euros de fonds, en raison des atteintes répétées à l'État de droit. En croisade contre les valeurs libérales de l'UE, le dirigeant hongrois entend bien changer l'Union de l'intérieur. Son parti mène la course en tête pour les élections européennes du 9 juin. Le Fidesz, qui avait obtenu 12 sièges sur 21 lors du scrutin précédent, espère en emporter autant. Après avoir quitté le Parti populaire européen en 2021, ses élus pourraient rejoindre l'un des grands groupes de l'extrême-droite au Parlement de Strasbourg.Un Grand reportage d'Anastasia Becchio et de Daniel Vallot qui s'entretiennent avec Jacques Allix.  Rassemblement national : le nationalisme nouvelle génération à la françaiseMarine Le Pen et Jordan Bardella, c'est ce duo qui a hissé depuis quelques années, le Rassemblement National au rang de premier parti d'opposition en France. La liste menée par le jeune patron du RN recueille jusqu'à 33% d'intentions de vote pour le scrutin du 9 juin prochain. Un parti longtemps ostracisé occupe désormais une place de premier plan dans le paysage politique français. Alors quels sont les ressorts de la popularité du Rassemblement National, quelle est la singularité du RN dans la grande famille nationaliste européenne ? Un Grand reportage de Pierrick Bonno qui s'entretient avec Jacques Allix. 

Grand reportage
La Hongrie face à l'Europe : le défi souverainiste de Viktor Orban

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 28, 2024 19:30


Fort d'une majorité absolue au Parlement hongrois, Viktor Orban entretient des relations tumultueuses avec Bruxelles, qui continue de bloquer quelque 20 milliards d'euros de fonds, en raison des atteintes répétées à l'État de droit. En croisade contre les valeurs libérales de l'UE, le dirigeant hongrois entend bien changer l'Union de l'intérieur. Son parti mène la course en tête pour les élections européennes du 9 juin. Le Fidesz, qui avait obtenu 12 sièges sur 21 lors du scrutin précédent, espère en emporter autant. Après avoir quitté le Parti populaire européen en 2021, ses élus pourraient rejoindre l'un des grands groupes de l'extrême-droite au Parlement de Strasbourg. De nos envoyés spéciaux,« Il faut renverser toute la clique, en commençant par Ursula ! Qu'est-ce qu'elle a trafiqué avec ces histoires de vaccins ? À Bruxelles, ils travaillent contre la Hongrie et ils bloquent les fonds qui nous reviennent », maugrée Zsuzsanna, une retraitée, arrivée avec quelques minutes de retard à un rassemblement électoral organisé par le Fidesz, dans un quartier résidentiel du sud-est de Budapest.Si cette fidèle électrice du Fidesz, qui a noué un ruban aux couleurs du drapeau hongrois sur son sac à main, évoque spontanément la présidente de la Commission européenne, c'est peut-être parce que son image est partout, dans les rues, au bord des routes, sur les abribus. Les affiches électorales du Fidesz mettent en scène Ursula von der Leyen, assise dans un fauteuil rouge, entourée de ses « fidèles serviteurs », des figures de l'opposition, déguisés en majordomes, l'ex-Premier ministre Ferenc Gyurcsany, son épouse Klara Dobrev, tête de liste de l'alliance de gauche aux élections européennes, Gergely Karacsony, le maire écologiste de Budapest, et la nouvelle figure de l'opposition, Peter Magyar. Ils portent sur des plateaux en argent les mots « guerre », « immigration » et « genre », trois thèmes qui mobilisent l'électorat Fidesz.« C'est horrible qu'à Bruxelles, ils soient favorables à la guerre en Ukraine. Comment des personnes normales peuvent-elles vouloir la guerre ? J'attends que Trump revienne au pouvoir et arrête la guerre en un jour, parce que si les États-Unis n'envoient plus d'armes, alors ce sera fini », confie Zsuzsanna, avant de rejoindre le reste de l'assistance. Un public d'âge mur, venu écouter les candidats du parti de Viktor Orban, à la mairie du XVIIIème, qui comptent bien reconquérir cet arrondissement perdu lors du scrutin de 2019.Les orateurs dénoncent les projets immobiliers de l'équipe en place, les accusent de corruption, mais n'oublient pas aussi d'évoquer les sujets au cœur de la campagne européenne du Fidesz. « Je n'ai pas une bonne impression de Bruxelles, car il y a des procédures en cours contre la Hongrie, qui, de mon point de vue, ne sont pas correctes et là, je le dis très poliment. La Hongrie est particulièrement attaquée sur la question migratoire », souligne Attila Szarvas, directeur d'une école catholique et ancien maire adjoint du XVIIIème arrondissement de la capitale.Ancien footballeur professionnel, László Dajka, 65 ans, est sur la même ligne : « Jusqu'à ce que la droite arrive au pouvoir, la gauche disait oui à tout le monde. Je suis très fier qu'on dise enfin non ! Les Hongrois disent non à l'immigration, les Hongrois disent non à tout ce qui n'est pas bon pour eux. Il y a enfin parmi les Hongrois quelqu'un qui ose tenir tête à Bruxelles ! », s'enthousiasme l'ancien milieu de terrain qui a joué à l'Unión Deportiva Las Palmas en Espagne et Yverdon en Suisse.Immigration, genre, guerreSur la place des Héros à Budapest, des groupes de touristes chinois se prennent en photo. C'est ici qu'en juin 1989, un jeune homme aux cheveux longs prononce un discours qui marque. Viktor Orban, 26 ans, s'élève alors contre la dictature communiste. 35 ans plus tard, le libéral s'est transformé en « illibéral » assumé en conflit régulier avec l'Union européenne, qu'il compare à une « mauvaise parodie contemporaine » de l'Union soviétique.Ancien conseiller en politique étrangère du Fidesz, numéro 10 sur la liste européenne du parti, Andras Laszlo appelle de ses vœux un « changement à Bruxelles », reprochant à la Commission et à sa présidente « la trahison des valeurs conservatrices », une politique environnementale « trop à gauche », « l'idéologie du genre » et un mauvais Pacte sur la migration et l'asile. « Les sanctions contre la Russie sont un échec énorme qui pèse sur l'économie européenne », regrette le candidat, estimant que « dans chaque crise sa Commission a pris une mauvaise direction ».Régulièrement rappelée à l'ordre pour ses atteintes à l'État de droit, la Hongrie de Viktor Orban a fait de Bruxelles son principal cheval de bataille. « Lorsqu'une Commission est si hostile à un État membre, il n'est pas surprenant que ce pays critique également beaucoup la Commission. La question de l'État de droit relève davantage d'un débat idéologique et d'un outil dont dispose la Commission européenne pour influencer et modifier le comportement d'un État membre », estime le politologue Agoston Mraz de l'Institut Nézöpont, un cercle de réflexion conservateur.« Tous les gouvernements conservateurs en Europe, qu'il s'agisse de l'ancien gouvernement polonais ou de l'actuel gouvernement hongrois, sont soumis au chantage politique et financier de Bruxelles parce qu'ils sont conservateurs, et non pour d'autres raisons », avance, pour sa part, Matyas Kohan, éditorialiste pour l'hebdomadaire Mandiner, proche du pouvoir.Cap à droiteSur les 21 sièges d'eurodéputés hongrois, le Fidesz a de bonnes chances d'en décrocher plus de la moitié à l'issue des élections du 9 juin. Courtisé par les grands partis de l'extrême-droite européenne, qui ont le vent en poupe, comme celui de l'Italienne Giorgia Meloni, il pourrait rejoindre l'un des grands groupes nationalistes au Parlement européen. Une perspective qui n'a pas de quoi réjouir Gergely Toth, qui a décidé de se lancer en politique, lassé de l'omnipotence du Fidesz dans sa ville, au bord du lac Balaton. Candidat de l'opposition à la mairie de Keszthely, 20 000 habitants, il est venu écouter le discours de Peter Magyar, le nouvel opposant numéro un à Viktor Orban, avec lequel il espère pouvoir nouer des alliances dans l'avenir.« J'ai toujours été très fier d'être Hongrois, mais maintenant, chaque fois que je vais à l'étranger, je dois expliquer que je ne suis pas favorable à notre gouvernement. J'ai honte que nous allions à l'encontre des valeurs européennes et je dis cela bien que ces valeurs de la famille, de l'église, soient aussi très importantes pour moi », explique Gergely Toth, alors que l'étoile montante de la politique hongroise, ancien cadre du Fidesz, signe des autographes, se fait prendre en photo à l'issue de son discours de plus d'une heure, prononcé sans notes.Peter Magyar, dont le parti Tisza (Respect et liberté) est crédité de plus de 20% d'intentions de vote auprès des électeurs, devrait décrocher plusieurs mandats au Parlement européen, plaide pour une relation « critique mais constructive » avec l'UE. « Nous serions membres à part entière du club, nous rejoindrions immédiatement le parquet européen et notre parti serait membre du PPE. On aurait une relation assez différente de celle qu'entretient le gouvernement Orban », précise-t-il brièvement à RFI, avant de s'engouffrer dans le véhicule qui l'emmène vers la prochaine étape de sa tournée électorale marathon.Venu assister à la prestation de Peter Magyar, Lajos Heder, compte voter pour Tisza, le 9 juin. Cet ancien membre du Fidesz, qui a rompu il y a longtemps avec le parti du pouvoir sans lui trouver d'alternative crédible, se dit « fâché contre Emmanuel Macron et contre l'UE », dont il regrette qu'ils ne soient pas « plus sévères avec Viktor Orban » qu'ils le « laissent cultiver son amitié avec la Russie. L'UE devrait appliquer des sanctions plus drastiques envers la Hongrie ».L'UE trop conciliante ?Les dirigeants européens ont-ils été trop conciliants avec Viktor Orban ? Pour Gwendoline Delbos-Corfield, eurodéputée verte et rapporteuse au Parlement européen sur l'État de droit en Hongrie, la réponse est sans équivoque. « Ils auraient pu actionner l'article 7 du Traité de l'Union européenne pour suspendre les droits de vote de Viktor Orban au sein du Conseil européen, mais ils ont manqué de courage, c'est aussi simple que cela ». Et d'évoquer un précédent en matière, celui de Jörg Haïder le dirigeant autrichien d'extrême-droite arrivé au pouvoir en 2000.« La réaction a été immédiate, instinctive, rappelle l'eurodéputée : tout le monde refuse alors ce qui est considéré comme un dangereux retour en arrière. Aussitôt, les autres dirigeants suspendent les droits de vote de l'Autriche, durant quelques mois, en attendant que la situation se stabilise et que Jörg Haider quitte le pouvoir. Aujourd'hui, on n'a plus cet instinct-là. Nous nous sommes habitués à avoir des gens qui vont vers l'autocratie et qui tiennent des discours de plus en plus d'extrême-droite. Parce que Viktor Orban dit des choses assez terrifiantes sur les droits humains, sur la différence de race ou sur la chrétienté. Et pourtant, il n'est jamais sanctionné ».Autre voix critique à l'encontre de Viktor Orban au sein du Parlement européen, celle du Finlandais Petri Sarvamaa. Ancien journaliste, élu au Parlement européen depuis 2012, Petri Sarvamaa a une relation particulière avec le Fidesz, car il a siégé pendant des années avec les eurodéputés du parti hongrois, au sein du Parti Populaire Européen, le groupe de centre-droit. Le Fidesz en a fait partie jusqu'à la rupture consommée en 2021.« Je ne cessais de dire au sein du groupe qu'il y avait un problème avec eux, que le parti ne répondait plus à nos valeurs, en particulier sur le respect de l'État de droit, se souvient l'eurodéputé. À l'époque, quand les choses ont commencé à empirer, j'ai dit à M. Orban durant une réunion de groupe : « si vous ne changez pas, si vous ne revenez pas à nos valeurs, votre place n'est plus parmi nous ».Entre 2012 et la rupture avec le PPE, Petri Savarmaa observe la dérive progressive des élus du Fidesz vers un discours populiste et hostile à l'Union européenne. « J'ai vraiment eu l'impression à un moment de les voir s'éloigner de nous, avec leurs déclarations nationalistes et tout ce qu'ils disaient sur le fait que la Hongrie n'était pas respectée. Personne ne comprenait ce qu'ils disaient parce que la Hongrie n'était pas certainement pas maltraitée. Au contraire, elle recevait énormément d'argent du contribuable européen ! »Les partis membres du PPE sont d'autant plus lents à réagir à cette évolution que Viktor Orban a longtemps été perçu comme un démocrate pro-européen. « Il était du bon côté de l'histoire au moment où l'URSS s'est effondrée, rappelle Petri Sarvamaa. Orban au début c'était un héros pour nous, quelqu'un qui s'est battu pour la démocratie ! Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je crois que c'est un politicien très malin qui voulait être sûr de rester au pouvoir. Et sa stratégie a été de faire croire aux Hongrois qu'il fallait les protéger de l'Europe et de son influence néfaste : il a construit méticuleusement un récit et une propagande dont il est devenu le maître absolu. »DIAPORAMA« Ils ont peur de Viktor Orban »Cette stratégie pour conserver à tout prix le pouvoir serait donc à l'origine de la posture hostile à l'UE adoptée depuis des années par Viktor Orban. Mais, les eurodéputés hongrois élus sous la bannière du Fidesz avancent une autre explication : le dirigeant hongrois se bat pour des valeurs traditionnelles et conservatrices qui ont été trahies par l'UE. « Les bureaucrates et les gauchistes de Bruxelles ont peur de Viktor Orban et de sa vision de l'Europe des nations », s'indigne Balazs Hidveghi, députés Fidesz au Parlement européen. « Notre vision, c'est la vision que la majorité des Hongrois soutiennent, et nous pensons que toutes ces attaques ont en fait comme racine une différence d'opinion politique et idéologique ».Interrogé sur le projet européen de Viktor Orban, l'eurodéputé hongrois assure que celui-ci veut rester au sein de l'UE. « Nous sommes européens et nous sommes fiers de l'être. Mais voilà, nous voulons changer Bruxelles. Nous voulons changer la majorité actuelle au Parlement européen pour élargir la représentation des peuples qui représentent ces valeurs ». Pas de dérive autoritaire en Hongrie aux yeux de Balasz Hidveghi, qui trouve parfaitement justifiée la loi sur la souveraineté nationale adoptée en décembre 2023. « C'est tout à fait le même type de protection légale qu'on voit aux États-Unis, par exemple. Et c'est tout à fait normal. Il faut protéger notre pays contre l'influence politique, idéologique qui vient de l'étranger. »Protéger la Hongrie de l'influence de l'étranger, l'un des maîtres-mots de Viktor Orban, n'a rien de rassurant pour les ONG et les médias indépendants, confrontés à cette nouvelle loi, qui fait l'objet d'une procédure d'infraction de la part de la Commission européenne et d'une résolution adoptée lors de la dernière session du Parlement européen en avril. Ces initiatives sont saluées par Márta Pardavi, la co-présidente du Comité Helsinki à Budapest : « Il est très important de montrer aux Hongrois et aux autres Européens que ce type de législation n'a pas sa place en Europe, qu'il va à l'encontre des valeurs fondamentales de l'Union et de son système juridique. La Hongrie est une démocratie malade au sein de l'Union européenne et cette maladie a de nombreuses répercussions non seulement pour les Hongrois, pour notre société, mais c'est aussi un problème qui touche assez directement tous les Européens et il est donc juste que l'Europe cherche également des réponses pour résoudre ce problème. »À Budapest, Direkt 36, un média d'investigation en ligne, a multiplié les révélations dérangeantes sur l'enrichissement des proches du Premier ministre ou sur ses relations avec la Chine ou la Russie. Régulièrement sous pression, la rédaction n'attend rien de bon de cette nouvelle loi. András Pethö, l'un des fondateurs et directeur général de Direkt 36, la voit comme « une nouvelle tentative d'intimidation des organisations de la société civile ou des médias, car, avec sa formulation très vague, elle cible de manière très large toute personne qui accepte des dons, un soutien de l'extérieur de la Hongrie ou qui travaille avec des partenaires étrangers ».Le journaliste s'inquiète aussi de la nouvelle autorité chargée d'appliquer cette loi, l'Office de protection de la souveraineté, qui « peut travailler en étroite collaboration avec les services secrets et d'autres agences étatiques. Elle a le pouvoir de mener des enquêtes sur des organisations ou des individus. » Et de conclure : « Ce n'est qu'un chapitre de plus des efforts du gouvernement pour réprimer les voix indépendantes mais cela ne rendra certainement pas les choses plus faciles pour nous. »La vidéo

Wiloo

Wiloo

Play Episode Listen Later May 25, 2024 13:11


Qualifiée pour son troisième Euro consécutif, la Hongrie de Dominik Szoboszlai est en grande forme. Analyse, et projection.

Aujourd'hui l'économie
La Hongrie se rêve en tête de pont du véhicule électrique chinois

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later May 8, 2024 3:20


Le président Xi Jinping est attendu ce mercredi 8 mai au soir en Hongrie, la troisième étape de sa tournée européenne. Un pays où la Chine est bienvenue, notamment pour investir dans le véhicule électrique. La Hongrie est aujourd'hui le troisième producteur mondial de batteries. Très loin derrière la Chine qui fabrique les trois quarts des batteries, mais tout près du numéro deux, les États-Unis qui fournissent 6% de la demande. Un numéro deux que Viktor Orban rêve de dépasser d'ici à 2030. Mégalomanie pour les uns, vrai plan de développement pour les autres, sa politique industrielle est constante.Les grandes marques automobiles allemandes, coréennes, japonaises sont déjà installées en Hongrie, mais c'est la Chine qui fait la différence avec des investissements record dans le véhicule électrique. Le numéro un mondial des batteries, le chinois CATL a investi plus de sept milliards de dollars pour construire une giga factory. Le plus grand investissement étranger de tous les temps pour la Hongrie.La ruée des acteurs chinoisBeaucoup d'autres acteurs chinois ont des projets en cours. Le constructeur BYD a une usine en chantier. Et on murmure qu'un nouveau méga-investissement pourrait être annoncé pendant la visite de Xi Jinping. Par Great Wall Motor, un autre poids lourd chinois du e-véhicule. Il aurait dans ses cartons un projet d'usine proche de la ville de Pecs où doit se rendre le dirigeant chinois.Pour la Chine, de plus en plus snobée par les Vingt-Sept, l'accueil enthousiaste que lui réserve la Hongrie est une aubaine politique, mais aussi économique. Elle trouve sur place une main-d'œuvre bon marché et un gouvernement peu regardant sur les normes environnementales et très accommodant sur le plan fiscal avec les ristournes généreuses accordées aux investisseurs chinois. Ses constructeurs ont désormais une partie de leurs ateliers installés au cœur même de l'Union européenne, un marché vital pour leur industrie.Pari gagnant pour la Hongrie ?L'automobile représente environ 15% du PIB hongrois en intégrant les équipementiers. Développer cette industrie avec les capitaux chinois lui permet d'accélérer la cadence. Mais à quel prix pour l'environnement, s'interrogent les sceptiques. Des accidents parfois mortels sont déjà survenus à cause des déchets toxiques émis par ces nouvelles usines.Dans le village où est installée la giga factory de CATL, la population s'inquiète aussi de la pollution et de la surconsommation d'eau de l'usine qui pourrait épuiser les faibles ressources aquifères de la région. D'après un sondage réalisé par un institut américain, 52% de la population hongroise se déclarait hostile à la présence chinoise en 2022, 15% de plus qu'il y a cinq ans. Mais il y a toujours une majorité de Hongrois qui accordent leur confiance à Viktor Orban, le meilleur allié européen de la Chine. La Hongrie de Viktor Orban se définit elle-même comme la tête de pont de la Chine en Europe. À des années-lumière de la confrontation et de l'autonomie stratégique de l'Europe prônée par la France où Xi Jinping a commencé sa tournée.À lire aussiLa Hongrie, porte d'entrée des «nouvelles routes de la soie» en Europe

Accents d'Europe
Les revers - et les projets - de Tesla en Europe

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Mar 6, 2024 19:30


Une attaque a mis le site de l'usine allemande de Tesla à l'arrêt le 5 mars 2024, alors que la contestation gronde contre l'extension du site. Tesla : déboires en Allemagne...Entre les mouvements sociaux en Scandinavie, une production en deçà des objectifs et l'incendie criminel qui a coupé l'alimentation électrique du site allemand, Tesla accumule les déboires. L'attaque de Grünheide a été revendiquée par des activistes d'extrême gauche. Elle intervient alors qu'une petite centaine de militants écologistes occupent depuis jeudi dernier (29 février 2024) la forêt attenante à l'usine Tesla, qui doit être déboisée pour l'extension du site. Reportage, Delphine Nerbollier.... et projets en ItalieDes discussions sont en cours entre Rome et le constructeur américain… Le gouvernement souverainiste italien serait prêt, en effet, à revoir son modèle protectionniste, pour répondre à ses objectifs de production automobile, et ouvrir la Botte aux concurrents du géant Stellantis, unique constructeur aujourd'hui dans le pays. Les précisions de Blandine Hugonnet.  Réfugiées d'Ukraine Elles sont originaires de Kiev, de Dniepro ou de l'ouest de l'Ukraine, et vivent aujourd'hui en Hongrie. Elles y travaillent pour des entreprises ukrainiennes qui les ont relocalisées à Budapest, ou pour des firmes internationales. La Hongrie n'est pas réputée pour son soutien inconditionnel à la Russie, Viktor Orban, a souvent entravé les initiatives de l'UE contre la Russie. Cela n'empêche pas ces réfugiées d'être heureuses à Budapest, ni de souffrir de leur éloignement, aussi, toutes les semaines, elles se réunissent pour chanter. Reportage, Florence Labruyère. En un mot :  «Aile Kurumu», l'institution de la familleEn Turquie, l'expression n'a jamais été aussi présente dans le discours officiel que ces dernières années.  Dans la bouche du président Recep Tayyip Erdogan, ces deux mots sont devenus le symbole d'un discours de haine totalement décomplexé à l'égard des minorités sexuelles.Le rejet de l'homosexualité a été l'un des grands thèmes de la campagne du président Erdogan pour sa réélection l'an dernier (2023), et à quelques semaines des municipales du 31 mars, le pouvoir reprend les minorités sexuelles pour cible. Les explications d'Anne Andlauer.

Du grain à moudre
Les termes du débat européen 7/7 : Hongrie, "Illibéralisme"

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 38:08


durée : 00:38:08 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Au pouvoir depuis 2010, largement réélu en 2022, Viktor Orbán a engagé des réformes mettant à mal plusieurs principes démocratiques en Hongrie. Qualifiant lui même sa politique d'"illibérale", comment analyser cette notion ? La Hongrie peut-elle se définir par "l'illibéralisme" ? - invités : Antonela Capelle-Pogăcean Chargée de recherche Sciences Po au CERI (Centre d'Etudes et de Recherches Internationales) et enseignante à Sciences Po Dijon; Gábor Erőss Docteur en sociologie membre de la direction du parti écologiste Párbeszéd et adjoint au maire du 8e arrondissement de Budapest

Tout un monde - La 1ere
Le Soudan plongé dans un chaos meurtrier: témoignage de Patrick Youssef du CICR

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 8, 2024 19:59


(00:00:47) Le Soudan plongé dans un chaos meurtrier:témoignage de Patrick Youssef du CICR (00:08:14) Agnès Buzyn, ancienne ministre française de la Santé: les enseignements tirés de la pandémie de Covid (00:14:43) La Hongrie d'Orban et son utilisation contrastée des fonds européens

24H Pujadas - Les partis pris
Les partis pris : "Crise agricole, et le consommateur ?", Des ministères fantômes..." et "Le très pragmatique M. Orbán"

24H Pujadas - Les partis pris

Play Episode Listen Later Feb 2, 2024 16:58


Qui est responsable de la crise agricole en France ? Ont beaucoup été évoqués, les normes européennes, le retard d'indemnisation de l'État pour nos agriculteurs, les marges excessives de certaines entreprises de l'agro-alimentaire. Depuis les années 60, les consommateurs recherchent les prix les plus bas. Les choix des consommateurs sont l'une des causes du malaise et des difficultés des agriculteurs selon Nicolas Bouzou. Gabriel Attal a été nommé Premier ministre le 9 janvier 2024, puis une série de ministres avait été choisie. Selon Arlette Chabot, il faut savoir qu'il y a des membres du gouvernement qui restent inconnus du premier jour de leur arrivée dans la fonction jusqu'au dernier jour et à leur départ. À son avis, si c'est pour mettre des gens compétents, mais sans suspens, il fallait le faire beaucoup plus vite.  La Hongrie est tenue par le pragmatique Viktor Orbán. Catherine Jentile pense qu'il est d'autant plus pragmatique qu'il sait qu'à lui tout seul, il peut faire capoter la grande décision de l'Union européenne qui doit être prise à l'unanimité. Il est le seul dans l'Union à avoir un contact direct avec Vladimir Poutine. Il continue à acheter du gaz à la Russie et plutôt que de le faire discrètement, il le revendique haut et fort. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.

La chronique de Benaouda Abdeddaïm
Benaouda Abdeddaïm : L'arme des fonds UE pour réprimer la Hongrie - 30/01

La chronique de Benaouda Abdeddaïm

Play Episode Listen Later Jan 30, 2024 4:10


Ce mardi 30 janvier, le bras de fer entre la Hongrie et l'UE avec la Hongrie qui est poussée dans ses derniers retranchements par Bruxelles a été abordé par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Tout un monde - La 1ere
La réponse de la Hongrie aux critiques et sa vision de l'Europe

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Jan 15, 2024 20:38


(00:00:46) Interview: l'eurodéputé hongrois Balázs Hidvéghi répond aux critiques contre son pays (00:10:58) C'est quoi un caucus aux Etats-Unis ? (00:15:04) Même pour le Japon, habitué aux catastrophes naturelles, ça reste un immense défi

Les matins
La Hongrie et l'Ukraine / Bourges 2028 / Géographie : ces petits hasards qui font la grande histoire

Les matins

Play Episode Listen Later Dec 15, 2023 150:26


durée : 02:30:26 - Les Matins - par : Guillaume Erner - . - invités : Christian Grataloup Géographe, ancien professeur à l'université Paris-VII et à Sciences Po Paris, spécialiste de géohistoire.; Nephtys Zwer Historienne

Les enjeux internationaux
Pourquoi la Hongrie ne veut pas de l'Ukraine dans l'Union européenne ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Dec 15, 2023 10:39


durée : 00:10:39 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Depuis hier à Bruxelles, au sommet européen, tous les yeux sont tournés vers la Hongrie. Car deux questions décisives sont tributaires de son vote, à savoir l'ouverture des négociations pour l'entrée de l'Ukraine dans l'Union, ainsi que le déblocage des fonds alloués pour l'aide dans la guerre... - invités : Matthieu Boisdron Docteur en histoire, rédacteur en chef adjoint "Le Courrier d'Europe centrale"

Géopolitique
La menace d'un véto de la Hongrie sur l'aide à l'Ukraine pèse sur le Sommet européen

Géopolitique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2023 3:10


durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Le premier ministre hongrois s'oppose à plus d'aide à l'Ukraine et à son adhésion à l'UE, les deux sujets majeurs du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles. Échec ou compromis in extremis ? Viktor Orban est un habitué de ce type de chantage.

InterNational
La menace d'un véto de la Hongrie sur l'aide à l'Ukraine pèse sur le Sommet européen

InterNational

Play Episode Listen Later Dec 14, 2023 3:10


durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Le premier ministre hongrois s'oppose à plus d'aide à l'Ukraine et à son adhésion à l'UE, les deux sujets majeurs du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles. Échec ou compromis in extremis ? Viktor Orban est un habitué de ce type de chantage.

C dans l'air
La 1ère partie - Et si l'Amérique lâchait l'Ukraine... - 04/10/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Oct 4, 2023 59:48


C dans l'air du 4 octobre : Et si l'Amérique lâchait l'Ukraine... Si Joe Biden s'est employé hier lors d'une conférence téléphonique à rassurer les alliés sur la pérennité du soutien américain à Kiev, la décision samedi du Congrès américain d'exclure pour le moment une nouvelle aide financière à l'Ukraine pour éviter un "shutdown", suscite bien des interrogations. Les discussions budgétaires pour le moins chaotiques outre-Atlantique sur fond de campagne présidentielle et de montée en puissance d'un sentiment opposé à l'aide militaire à l'Ukraine dans les rangs républicains sont suivies de près sur le Vieux Continent alors que certaines chancelleries européennes remettent en question leur position. Dernier exemple en date ? La Slovaquie, où le parti populiste Smer-SD a remporté dimanche le scrutin législatif. Dirigé par l'ancien Premier ministre Robert Fico, le mouvement a promis durant la campagne que le pays n'enverrait plus "une seule munition" à l'Ukraine et a appelé à de meilleures relations avec la Russie. Charger de former un nouveau gouvernement, Robert Fico pourrait ces prochains mois, selon les analystes, radicalement changer la politique étrangère de la Slovaquie pour la rapprocher de celle du Premier ministre hongrois, Viktor Orban. La Hongrie, absente de la réunion organisée à Kiev lundi, réunissant les ministres des Affaires étrangères européens, continue, elle, son chantage en sabordant la politique commune européenne sur le financement de l'aide à l'Ukraine. Car en mai dernier, Kiev a inscrit sur une liste noire la banque hongroise OTP qui a toujours plus de deux millions de clients en Russie. Kiev l'accuse de sponsoriser la guerre menée par Moscou. Une mise au ban scandaleuse pour le gouvernement Orban, qui a fait usage de son droit de veto et le maintien malgré les appels répétés de Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, ces derniers jours. Résultat : l'aide militaire européenne d'une valeur de 500 millions d'euros est bloquée. Or, l'Ukraine a un besoin urgent de ce soutien. D'autant plus que les 6 milliards de dollars promis par les États-Unis ont été suspendus par le Congrès américain. Autre retournement là aussi lourd de conséquence : celui de la Pologne. Et pour cause, depuis l'invasion russe en février 2022, Varsovie est l'un des principaux fournisseurs de matériel militaire des forces ukrainiennes. Mais il y a dix jours, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré que son pays ne livrerait plus de nouvelles armes, se contentant d'assurer les livraisons convenues antérieurement après la crise ouverte en septembre sur les céréales entre les deux pays. Dans ce contexte, le Kremlin a assuré lundi que la "lassitude" du soutien à l'Ukraine allait grandir chez les Occidentaux. Vladimir Poutine "se trompe" s'il parie sur la lassitude des Occidentaux, a répondu la Maison Blanche. Parallèlement les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont retrouvés à Kiev lundi pour une "réunion historique" visant à tracer les lignes d'un "soutien durable" à l'Ukraine. Il s'agissait aussi de montrer à la Russie qu'elle "ne doit pas compter" sur la "lassitude" de l'Union européenne, a expliqué la ministre Catherine Colonna. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a lui appelé mardi ses alliés à continuer d'armer Kiev pour lui permettre de "finir le travail". Alors que la guerre en Ukraine s'installe dans la durée, assiste-t-on aux premiers signes de "fatigue" dans le soutien occidental ? Que se passe-t-il aux Etats-Unis ? Pourquoi des pays d'Europe de l'Est remettent-ils en question leur position ? Quelles conséquences sur le terrain pour l'armée ukrainienne en cas de diminution de l'aide américaine et internationale ? Quelle est aujourd'hui la situation sur le front en Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - GEORGINA WRIGHT - Directrice du programme Europe - Institut Montaigne - NICOLE BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Grand reportage
La Hongrie, porte d'entrée des «nouvelles routes de la soie» en Europe

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 11, 2023 19:30


Sixième épisode de notre série « Les nouvelles routes de la soie, 10 ans après ». La conquête chinoise de l'Europe passe par Budapest. La Hongrie a été le premier pays européen à signer, en 2015, un accord de coopération avec Pékin dans le cadre de « l'Initiative de la ceinture et de la route ». Parmi les projets phares de ce partenariat : la ligne ferroviaire entre Budapest et Belgrade en construction, prévue pour faire circuler des trains remplis de marchandises chinoises depuis le port grec du Pirée, jusqu'à l'Europe centrale.   De son jardin, situé à quelques mètres des rails, István observe le ballet des engins de chantier. Cet ancien employé des chemins de fer hongrois suit attentivement l'avancée des travaux de rénovation de la ligne Budapest-Belgrade autour de la petite gare de Kelebia, fermée depuis près d'un an, pour travaux. Dans la grande plaine méridionale, cette localité de quelque 2 400 habitants, est la dernière avant la frontière serbe et la ville de Subotica.Un camion benne déverse du gravier autour des traverses en béton qui portent les rails. La ligne à voie unique, en service depuis 150 ans, doit être modernisée et transformée en ligne à double voie. Mais devant la maison d'István, il pourrait y avoir jusqu'à six voies. « Ici, le train s'arrêtera devant les locaux de la gare de la police aux frontières, un peu plus loin, il y aura la douane et la brigade financière. Selon le projet, des portiques seront installés : les trains passeront à vitesse réduite pour y être scannés, comme cela se fait déjà pour les camions aux postes-frontière », explique le maire de Kelebia, József Maczkó.Comme István, plusieurs dizaines de personnes vivent tout près de la voie de chemin de fer. Murs anti-bruit, décorations végétales : les initiateurs du projet vont s'efforcer de minimiser les nuisances, assure l'édile : « Lorsque les voyageurs arriveront par le train, ils ne verront pas une zone industrielle lugubre ou une clôture, mais une zone plus verte, luxuriante. Ça a l'air de rien comme ça, mais c'est important et ça n'est pas donné : on parle de centaines de millions de forints [soit plus d'un million d'euros, Ndlr]. » Le coût du chantier et son financement, c'est justement ce qui préoccupe une partie des résidents de Kelebia. « J'ai très peur que ce chantier coûte beaucoup plus cher que ce qu'ils ont convenu. Ici, on voit clairement que c'est une affaire d'oligarques. On donne du travail aux bons copains, sans savoir s'ils s'y connaissent et s'ils feront du bon boulot », s'emporte Gyulia, un habitant, dans un café du village. « On ne sait rien de ces travaux. Ils nous présentent ce projet en disant que ce sera merveilleux ! Mais on ne sait rien des coulisses », renchérit la propriétaire de l'établissement.La construction de la section hongroise de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade, soit quelque 150 km sur un total de 350, a été confiée à un consortium rassemblant des groupes chinois et la holding Opus Global. Cette dernière appartient à l'homme le plus riche de Hongrie, l'oligarque Lőrinc Mészáros, ami d'enfance du Premier ministre Viktor Orban. Le coût du projet estimé à près de deux milliards d'euros, est financé à 85% par un prêt chinois. « On parle d'un crédit chinois mais c'est surtout un investissement hongrois. Nous aurions volontiers emprunté de l'argent à l'Europe de l'Ouest, mais ni Siemens, ni Alstom n'étaient intéressés par ce projet et le résultat, c'est que les Chinois ont saisi cette opportunité », soutient le député du Fidesz, Gábor Bányai, fervent défenseur du projet.Kelebia a tout intérêt à ce que les trains de marchandises passent par ici, souligne pour sa part le maire József Maczkó, se réjouissant à l'avance de l'activité commerciale qui pourrait en découler : « On va accueillir ici l'un des centres de fret de la compagnie nationale de chemins de fer. On percevra aussi la taxe professionnelle. Plus le transport de marchandises sera important, plus il y aura de produits à contrôler et plus la municipalité en tirera profit. » Contrat secretLe Parlement hongrois a voté en faveur de la mise au secret pour dix ans des détails du contrat de financement par la Chine de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade. Le flou a aussi été maintenu sur l'étude de faisabilité. Le gouvernement défend cette absence de transparence dans cet investissement d'infrastructure le plus important jamais réalisé en Hongrie, par la volonté de ne pas « mettre en danger la politique étrangère hongroise ». « Certaines questions sont si importantes pour un État qu'il n'est pas possible de les rendre publiques. Et dans ce projet, ce sont précisément les effets à long terme qui sont les plus importants », souligne Ágoston Sámuel Mráz, directeur de Nézőpont Intézet, un groupe de réflexion pro-gouvernemental.Pour autant, ce prêt dont les détails restent entourés de mystère, comporte des risques. « La Hongrie a déjà contracté des emprunts, par exemple pour la centrale nucléaire construite par les Russes. Ce projet risque donc d'alourdir considérablement la dette de la Hongrie », note Agnes Szunomar, professeure d'économie spécialiste de la Chine à l'université Corvinus de Budapest. Autre question qui se pose : le projet est-il viable financièrement ? Pour ses opposants, ses avantages apparaissent bien maigres, au vu de l'argent dépensé. Des économistes ont fait le calcul : il faudrait attendre 2 400 ans avant que cette ligne de chemin de fer ne devienne rentable pour la Hongrie.Bien qu'étant un projet privé qui ne dépend pas directement du grand plan de Xi Jinping pour faciliter les exportations chinoises via de nouvelles infrastructures, le plus grand des terminaux intermodaux terrestres d'Europe, inauguré en octobre 2022 à Fényeslitke, à proximité immédiate de la frontière entre la Hongrie et l'Ukraine, se targue d'être « la porte occidentale des "nouvelles routes de la soie” », selon  l'expression de Janos Talosi, PDG de l'entreprise East-West Gate, interrogé par Le Monde.Étant donné sa situation géographique centrale en Europe, la Hongrie de Viktor Orban souhaite jouer un rôle de plus en plus important dans « l'Initiative de la ceinture et de la route ». En réalité, Budapest cultive ses relations avec Pékin depuis le début des années 2000. La Hongrie a été le premier pays de l'UE à adhérer au projet des « nouvelles routes de la soie ». « Le gouvernement socialiste qui a précédé celui de Viktor Orban, était, lui aussi, ouvert et amical envers la Chine », rappelle Agnes Szunomar.L'ancien Premier ministre Péter Medgyessy a facilité la première vague d'investissements économiques chinois dans le pays. Aujourd'hui, la Hongrie accueille de nombreuses institutions culturelles chinoises, un cercle de réflexion, cinq instituts Confucius, une école bilingue, un établissement de médecine traditionnelle chinoise et de nombreuses organisations culturelles. C'est sous le gouvernement de l'actuel Premier ministre que la Hongrie « est devenue l'un des pays de la région les plus vulnérables à l'influence chinoise », note l'Institut Carnegie dans un rapport. « Il semblerait qu'Orban considère le gouvernement chinois - qui donne la priorité aux principes de souveraineté de l'État et de non-intervention dans les affaires intérieures de ses partenaires diplomatiques - comme une alternative à l'Occident libéral, où ses homologues se sont montrés très critiques à l'égard du recul démocratique de la Hongrie. »Si au début du siècle, « l'objectif principal était de stimuler les relations économiques [sous le gouvernement Orban], on est probablement passé d'une logique économique à une logique plus politique dans les relations », selon la professeure d'économie spécialiste de la Chine à l'université Corvinus.Université Fudan à Budapest ?La construction d'un campus de la prestigieuse université Fudan de Shanghai à Budapest participe de cette logique. L'établissement devrait ouvrir en 2024 et accueillir 6 000 étudiants et 500 enseignants. Mais sur la friche industrielle du IXe arrondissement de la capitale hongroise, rien ne bouge autour de l'immeuble rouge brique à l'abandon, qui doit constituer le bâtiment principal de Fudan. Le projet, qui a rencontré une vive opposition, a été suspendu.La maire de l'arrondissement, Krisztina Baranyi, aurait préféré faire construire à la place une cité universitaire pour y accueillir les étudiants des universités budapestoises. Mais cela ne sera pas possible tant que le projet Fudan n'aura pas été officiellement enterré : « Il a été suspendu avant les législatives d'avril 2022. Mais la fondation montée pour superviser cette université est toujours là, ils ne l'ont pas fait disparaitre. Elle continue de recevoir des milliards d'argent public. Cette fondation est une coquille vide, on ne sait pas vraiment ce qu'ils y font », raconte l'édile, qui a pris part à plusieurs manifestations contre le projet.Les opposants pointent, entre autres, les modes de financement troubles. Le gouvernement a décidé de fournir gratuitement un terrain de 26 hectares, estimé à 2,2 millions d'euros, à l'université Fudan. Selon le média d'investigation Direkt36, l'opération serait presque entièrement financée par un prêt d'1,3 milliard d'euros accordé par la Chine à la Hongrie et il serait principalement construit par des entreprises chinoises. Krisztina Baranyi redoute aussi que ce projet ne se transforme en outil d'influence voire de surveillance pour Pékin. « Nous savons pertinemment comment fonctionnent certaines organisations chinoises, telles que les instituts Confucius ou d'autres instituts d'éducation », dit la maire du IXe arrondissement de Budapest, redoutant que cet établissement chinois ne devienne « un cheval de Troie sur le territoire de l'Union européenne ». Certains universitaires hongrois craignent, en outre que le projet Fudan ne dilue le budget de l'État consacré à l'enseignement supérieur et ne contribue à étouffer la liberté académique.Pour s'opposer au projet et marquer clairement son opposition à la Chine et au régime communiste au pouvoir à Pékin, la mairie de Budapest a renommé quatre rues entourant le site du futur campus : « voie des martyrs ouïghours », « avenue de Hong Kong libre » , « avenue du Dalaï-lama » et « rue Xie Shiguang », du nom d'un ex-évêque catholique chinois, arrêté plusieurs fois de son vivant pour s'être opposé au contrôle de la religion par les autorités. Ce geste, critiqué par Pékin, pourrait être l'une des raisons pour lesquelles l'université Fudan a suspendu son projet, selon le politologue Agoston Samuel Mraz : « j'ai le sentiment que les partenaires chinois, considèrent qu'il n'est plus très intéressant pour eux de venir s'installer à Budapest parce qu'ils ne sont pas à l'aise dans cette situation où la ville ne soutient pas le projet. Ça n'est plus une question économique, c'est devenu une question politique ». L'affaire n'est pas enterrée pour autant, tant les relations avec les Chinois sont importantes pour l'équipe Orban, estime, pour sa part Krisztián Takács, conseiller municipal du IXe arrondissement et membre du parti centriste Momentum. « Ce gouvernement a chassé de Budapest l'Université d'Europe centrale, qui était l'une des meilleures universités de Hongrie et il en fait venir une autre de Chine. Pourquoi expulser une université européenne, qui est là depuis longtemps, et en faire venir une autre de Chine ? », s'interroge l'élu.Le gouvernement de Viktor Orban déroule également le tapis rouge aux entreprises chinoises et sud-coréennes de batteries électriques pour automobiles. Mais cette stratégie se heurte à des résistances locales.Eva Kozma, mère de famille, milite activement au sein de « l'Association des mamans de Mikepércs », contre l'installation d'une gigantesque usine de batteries, à l'orée du village paisible et verdoyant, où elle a déménagé il y a une bonne quinzaine d'années, soucieuse d'offrir un cadre de vie plus sain à ses enfants. Le fabricant chinois CATL a choisi ce site, à deux heures et demie de route de Budapest, près de Debrecen, la deuxième ville du pays, à quelques kilomètres d'une usine en construction de BMW. Un autre fabricant chinois de batteries au lithium, Eve Energy, a annoncé en juin qu'il s'apprêtait à investir 1,4 milliard de dollars dans la construction d'une usine dans la région.Redoutant que l'installation d'une usine de batteries ne s'accompagne de pollution sonore, de l'air et des eaux, les associations locales se mobilisent. « On a épluché toutes les autorisations et toutes les données que l'entreprise a bien voulu nous fournir. Le représentant de l'usine nous a dit des choses qui sonnaient bien. Mais ils ne construisent pas un atelier de chocolat ! », s'emporte Eva Kozma. Révolte des riverainsLes opposants au projet craignent particulièrement que l'usine ne menace l'approvisionnement en eau de la ville. Avec des besoins à hauteur de 3 000 à 6 000 mètres cubes par jour, la demande en eau de l'usine sera supérieure à celle de toute la ville de Debrecen. À Budapest, le représentant hongrois du géant chinois se veut rassurant : « Nous envisageons la possibilité d'utiliser les eaux grises, c'est-à-dire les eaux usées traitées, à la place de l'eau potable ou d'autres eaux dites techniques. Nous sommes ouverts à l'utilisation de ce type d'eau pour couvrir plus de 70 % de nos besoins », affirme Balázs Szilágyi, directeur des affaires publiques de CATL Hongrie.Des substances toxiques trouvées dans des puits de la ville de Göd, qui accueille une usine de batterie Samsung, a donné de nouveaux arguments aux militants de Mikepercs. « Ces cas ne sont pas avérés et nous n'avons aucune preuve de l'existence d'un quelconque incident sur d'autres sites, balaye Balázs Szilágyi, le représentant du fabricant chinois. Dans le cas de l'usine CATL, il ne sera pas possible de déverser de tels produits dans les eaux souterraines, tout simplement parce qu'il y aura un système d'isolation. Les produits ne pourront tout simplement pas y pénétrer. Nous aurons aussi 12 puits de surveillance des eaux souterraines : il y aura donc un contrôle continu et il sera facile de prouver qu'il n'y a pas de pollution. » Pas de quoi rassurer Zoltan Timar, le maire de Mikepercz, lui aussi, opposé à la construction de l'usine chinoise. Dans le potager communal qui fournit la cantine municipale en fruits et légumes biologiques, il envisage de créer un jardin témoin. « Nous ferons des prélèvements réguliers pour les faire analyser dans des laboratoires agréés. Si on trouve quoi que ce soit, on se tournera immédiatement vers les autorités, d'autant que le maire de Debrecen a déclaré qu'en cas de constatation d'une contamination, il pourrait faire fermer l'usine. »Autre inquiétude du maire de Mikepercz : l'arrivée sans doute massive de travailleurs étrangers. Après la crise économique de 2008, la région a connu un exode massif vers l'ouest de l'Europe et affronte aujourd'hui une importante pénurie de main-d'œuvre. « Notre localité paisible et familiale n'y est pas préparée. Je ne veux pas que des foyers de travailleurs s'installent ici », martèle Zoltan Timar, inquiet de la transformation d'un pavillon de sa commune en foyer, où des travailleurs chinois du chantier de l'usine de batterie, s'entassent à 6 ou 8 par chambre. « Je n'ose pas imaginer les risques sanitaires qui peuvent exister dans ces logements. Mais malheureusement, on est impuissant », regrette le maire.Balázs Szilágyi répond aussi aux craintes concernant l'emploi de travailleurs étrangers : le recrutement se fera, à terme, au niveau local, assure le représentant de CATL. « Nous n'embauchons pas en Chine, soutient-il. Nous ne faisons que transférer temporairement quelques personnes de là-bas, parce qu'elles ont les connaissances nécessaires pour lancer une usine et que nous avons besoin d'elles au début. »Bien que membre du Fidesz, le parti du Premier ministre Viktor Orban, Zoltan Timar s'oppose à un projet qui s'inscrit dans la stratégie d'ouverture de la Hongrie vers la Chine. Ce qui risque de lui valoir sa carrière politique. Il a d'ailleurs déjà fait les frais d'une campagne de dénigrement, destinée à le discréditer auprès de ses administrés hostiles à l'usine. Conscient de commettre un « suicide politique », il ne compte pas abandonner ce combat, qu'il sait pourtant « voué à l'échec ».