N’Autre Histoire, un podcast qui parle de l’histoire autrement. Notre point de départ, c’est le constat qu’en France, et d’une manière générale en Occident, l’histoire majoritairement proposée dans les médias, dans les écoles, dans les films et dans les livres, est une histoire centrée sur l’Occident, et qui raconte le point de vue de ceux qui ont le pouvoir. Nous voulons quittons ce récit, avec des personnes de tous horizons, bien souvent non historiennes, et qu’on rarement dans les médias les plus connus. Nous recherchons le point de vue des Subalternes (c’est-à-dire des personnes infériorisées mais qui ont une capacité d’action) et qui luttent contre toutes les dominations (de classe, de race, de genre, de sexualité ou encore du validisme). Si vous aimez ce projet, vous pouvez nous rejoindre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Cet épisode est consacré à l'histoire du peuple béti du Cameroun.Avec Ulrich Metende, philosophe, postdoctorant à Indiana University, lui-même Béti. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenu·es à un nouvel épisode de N'Autre Histoire, le podcast qui parle de l'histoire autrement, du point de vue des Subalternes, des dominé·es. A cette occasion je vous présente la deuxième partie de l'épisode consacré à l'histoire du reggaeton. Cet épisode s'intègre dans une série qui analyse les rapports entre la musique et la colonialité à partir des cas de la samba brésilienne, la cumbia péruvienne et reggaeton.Dans cette deuxième partie de l'épisode portant sur le reggaeton, je vous propose un panorama sur la place des femmes dans cette musique urbaine et le perreo (twerk en français). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans ce troisième et dernier volet de la série "Musique et colonialité", nous nous intéresserons au reggaeton, un genre musical qui est devenu un phénomène mondial malgré le dédain dont il fait l'objet depuis ses origines. Depuis son apparition à la fin des années 1980, le reggaeton est taxé de musique de sauvages, de musique simple voire simpliste, sexiste et qui ne requiert d'aucune connaissance ni de talent musicaux. En somme, une musique qui n'est pas vraiment de la musique. Les artistes reguetón ne sont ainsi jamais conviés dans les espaces dédiées à la musique, la presse ne les invite pas pour parler de musique mais pour faire du buzz voire pour se moquer d'eux. Nous verrons ici que le reggaeton est un genre musical produit depuis la subalternité comme une façon de résister aux formes de domination coloniales et impériales à l'œuvre dans les Caraïbes. Face au classisme et au racisme, la charge subversive du reggaeton est de mobiliser la sexualité comme force de résistance. Or, en tant qu'expression de la liberté sexuelle des Subalternes, le reggaeton se heurte à l'État et aux églises chrétiennes notamment la catholique dont la présence est très forte dans toute l'Amérique dite latine. Car le reggaeton est beaucoup plus qu'une musique faite par et pour les dominé·es. Il est, comme dans le cas de la samba brésilienne et de la cumbia péruvienne, intrinsèquement liée à une culture qui a sa langue, ses codes vestimentaires, sa danse, en l'occurrence le perreo (twerk en anglais). Il s'insère dans une culture de résistance caribéenne qui remonte à 1492. Depuis la fin du 20e siècle, cette résistance est celle de territoires en prise avec l'impérialisme étatsunien et le poids de l'Église catholique dans le contrôle des corps et de la sexualité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Música de cholos. Cumbia et colonialité au Pérou (1/2)Deuxième partie: De la cumbia a la chicha (1980-2000)Aujourd'hui je vous propose la seconde partie de l'épisode consacré à la cumbia péruvienne. Dans la première partie, nous avons retracé les origines de ce genre musical et son adaptation au contexte péruvien des années 1960-1970. Nous avons vu que la cumbia péruvienne est originaire de la Colombie et qu'elle se déploie dans un contexte de fort racisme vis-à-vis des populations autochtones, andines et amazoniennes. Dans la seconde partie que je vous présente aujourd'hui, nous allons voir comment les migrant·es de la Cordillère des Andes et de l'Amazonie qui arrivent à Lima dans les décennies 1970-1980, transforment non seulement le paysage urbain de la capitale mais aussi sa culture comme dans le cas de la cumbia, appelée désormais chicha, du nom d'une boisson consommée dans tout le Pérou sous différentes formes. Les cholos comme les nomment péjorativement les Liméniens, s'emparent de la cumbia, la mélangent à leurs rythmes musicaux et répondent à leurs préoccupations et leurs aspirations. Mais le mouvement culturel qu'incarne la chicha inquiète et fascine à la fois les dominants qui tentent de se l'approprier et de l'utiliser en leur faveur. Comme dans le cas de samba carioca que nous avons retracé dans le premier volet de cette série consacrée aux rapports entre la musique et la colonialité, l'appropriation culturelle implique le vol de savoirs dépolitisés et utilisés pour le bénéfice économique du groupe dominant. La cumbia subit elle aussi ce même phénomène comme nous le verrons ici. Références:Los ShapisLos MirlosJuaneco y su ComboExtraits de "La teta asustada" (Claudia Llosa)Chacalón y su nueva cremaAgua BellaGrupo 5 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cholo Soy. Cumbia et colonialité au Pérou (années 1960-2000)Voici le deuxième volet de la série de N'Autre Histoire consacrée aux rapports entre la musique et la colonialité. Dans cette série, nous parlons de colonialité du savoir, c'est-à-dire du processus d'infériorisation et d'invisibilisation des savoirs non occidentaux, en l'occurrence la musique. Après avoir présenté le cas de la camba carioca (épisode 48), nous abordons ici celui de la cumbia péruvienne, considérée aujourd'hui comme l'emblème de la musique du Pérou. Or, en tant que musique de Subalternes, elle fut longtemps décriée et considérée comme une musique de "cholos" ("Indiens" acculturés). Pour les migrant·es des Andes et de l'Amazonie arrivé·es dans la capitale, Lima, la cumbia (appelée "chicha") fut un élément d'identification et résistance culturelle pour les Autochtones péruviens. C'est cette histoire que je vous raconte ici.Dans la première partie, nous allons voir les origines de la cumbia péruvienne, qui remontent aux années 1960. Nous verrons comme la cumbia, importée de Colombie, est adaptée à la réalité péruvienne dans un contexte d'exode rural et de croissance de l'habitat précaire (bidonvilles).Dans la seconde partie, nous verrons la transformation de la cumbia en chicha, une musique qui est l'expression des migrant·es andin·es et amazonien·nes, installé·es désormais à Lima et qui cherchent à travers la musique, à résister à la colonialité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voici le premier volet d'une série consacrée aux rapports entre la musique et la colonialité, à travers l'exemple de la samba. Dans cet épisode, je vous invite à quitter le regard exotisant sur la samba et l'envisager sous le prisme décolonial, loin des clichés et des représentations dépolitisées.La samba est un genre musical né dans les communautés afrobrésiliennes de Rio de Janeiro à la fin du 19e siècle. Elle tire ses racines dans la culture des Afrobrésiliens·nes qui s'est forgée depuis la fin de la période esclavagiste. C'est un genre musical subalterne, des Noir·es de la capitale brésilienne de l'époque, Rio de Janeiro, et qui va être récupéré par les classes supérieures blanches et l'industrie musicale brésilienne.Références :Almeida Júnior, Reinaldo Santos de, A repressão penal do samba, thèse de doctorat, Universidade do Estado do Rio de Janeiro, 2017.Luiz Antonio Simas, “Dos arredores da Praça Onze aos terreiros de Oswaldo Cruz” , Revista Z Cultural, année XI, 2016.Paulo Lins, Desde que o samba é samba, São Paulo, Planeta, 2012.Rodney William, L'appropriation culturelle, Ed. Anacaona, 2020.Rodney William, Brazil, the untold story, https://www.youtube.com/watch?v=PjEcMeeZcz8 “Tinhorão x bossa nova”, 2018: https://www.youtube.com/watch?v=RbBrJuvJ3vA Nomyn – FragmentsCOMUNA QUE PARIU! 2018 – SAMBASamba agoniza mas não morre - Nelson Sargento & Teresa Cristina, 2011.Chega de saudade - João Gilberto.Garota De Ipanema, Tom Jobim. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
BienvenuEs dans ce nouvel épisode de N'Autre Histoire, le podcast qui parle de l'histoire du point de vue des subalternes. Aujourd'hui, nous allons parler de l'histoire coloniale belge à travers celle du Musée royal d'Afrique centrale, rebaptisé l'Africa Museum de Bruxelles, en compagnie de Thierno Aliou BALDE, membre du collectif Mémoire coloniale et Lutte contre les discriminations. Le collectif, fondé en 2012, cherche à faire sortir la Belgique du déni colonial et le racisme qui touche les descendantEs des coloniséEs. Car la Belgique a été un empire colonial. Au moment de sa plus grande extension, entre 1919 et 1931, il était constitué du Congo belge, du Ruanda-Urundi, Tianjin en Chine et Tanger au Maroc.Références:Africa Museum, Bruxelles : décolonisé ou pas ?Discours intégral de Patrice Lumumba Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une révolution anticoloniale dans les Andes : la rébellion de Túpac Amaru II (1780-1782)Cet épisode est consacré à une grande révolution anticoloniale peu connue, y compris dans les Amériques, où elle a vu le jour à la fin du 18e siècle, bien avant la Révolution française et les indépendances américaines. Contrairement à ces dernières, la rébellion andine des années 1780-1782 est une véritable révolution anticoloniale, car elle vise la destruction de l'ordre colonial qui pèse alors en Amérique du Sud. Les révolutionnaires quechuas et aymaras se lèvent contre les travaux forcés qui pèsent sur elleux, contre l'obligation d'acheter des produits inutiles très cher, contre les impôts indigènes, contre l'esclavage et contre l'injustice des fonctionnaires coloniaux. Il ne s'agit pas de lutter pour obtenir des privilèges comme le feront les patriotes indépendantistes quelques années plus tard. La leur, c'est une lutte pour la survie et pour l'obtention de droits fondamentaux à commencer par celui d'être traités comme des êtres humains à part entière.Références:Federico García Hurtado, Túpac Amaru, el útimo inca, 1984.Jaime Guardia,Carnaval de Tambobamba, 2015.Magaly Solier, Waychaucito, 2013.Kayfex, Tusuriy, 2021.Illapu, Condorcanqui, 2019. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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#44 Polynésie française et colonialité du nucléaireEntre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 explosions nucléaires en Polynésie française dont 46 à l'air libre. Mururoa est l'un des sites ayant subi le plus grand nombre d'explosions nucléaires au monde, avec Alamogordo aux États-Unis et Semeï au Kazakhstan. Pendant 30 ans, des PolynésiennEs ont été exposéEs aux radiations des centaines de fois supérieures à celles d'Hiroshima et Nagasaki sans que cela ne fasse reculer les autorités françaises. Au contraire, celles-ci se sont attelées à nier l'irradiation et la pollution, en mettant en avant l'image d'une Polynésie de carte postale. La modernité polynésienne avait un prix, celui de concéder les atolls pour les expérimentations nucléaires françaises.56 ans après la 1e explosion dans le Pacifique français, les cas de cancer et autres maladies se multiplient chez les PolynésiennEs qui peinent à obtenir des informations sur la réalité des expérimentations et des conséquences sur leurs corps et leur environnement. Depuis le début du 21e siècle, les collectifs polynésiens se mobilisent de plus en plus fortement pour obtenir la reconnaissance par l'État français et la réparation pour les préjudices subis. C'est cette histoire dont il sera question aujourd'hui.Références :LCP, 2022, « Nucléaire en Polynésie : en quête de vérité ».« Tahiti, de l'autre côté du miroir », série documentaire de Delphine Morel, Épisode 4/4 : Mururoa, le colonialisme nucléaire, diffusé sur France culture, le 3 septembre 2020.INSERM, « Essais nucléaires en Polynésie française : quelles conséquences sanitaires ? », 4 mars 2021.Sébastien Philippe, Tomas Statius, Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie, Presses Universitaires de France, 2021.Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, Paris, 1771.INA, Voyage sans passeport - 24.10.1959.Marie-Hélène Villierme, L'élu du peuple - Pouvanaa te Metua, 2018.RFI, La Marche du Monde, « Essais nucléaires, des mémoires polynésiennes », 25/02/2022.France Culture, « Mururoa, le colonialisme nucléaire », 3 septembre 2020.Polynésie 1, « Nucléaire : deux sœurs, une même maladie mais un traitement différent du CIVEN », 14/03/21. Notre politique de confidentialité GDPR a été mise à jour le 8 août 2022. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode, nous nous intéresserons à l'histoire du nucléaire. La France est le pays le plus nucléarisé au monde avec près de 70% de son électricité produite par ses 58 centrales. Elle est l'un des 5 États du monde ayant le privilège de détenir l'arme atomique. L'industrie nucléaire est présentée comme un fleuron français, ce qui fait que son histoire est marquée par la fascination de l'atome et de la prouesse technique autour du nucléaire. Cela fait parfois oublier qu'entre 1960 et 1996, la France a fait exploser 210 bombes atomiques, d'abord dans le désert du Sahara algérien (sud de l'Algérie) puis en Polynésie française, impliquant officiellement environ 150 000 civils et militaires. Références :Gabrielle Hecht, Uranium africain. Une histoire globale, Seuil, 2016.France 24, « Reggane : les irradiés du Sahara », 14/05/21.Ginette Pallier, « L'uranium au Niger », Les Cahiers d'Outre-Mer, 1984/37-146 p. 175-191.« Les conditions de travail dans une mine d'extraction d'uranium », Réseau Sortir du Nucléaire, 9 janvier 2017.« Areva condamnée après la mort d'un ex-salarié d'une mine d'uranium », Le Point, 11/05/2012.INA, 1968, « La première bombe H française ».INA, 1963, « L'énergie atomique française ».INA, 1958, « Le général de Gaulle enthousiaste face aux réussites du nucléaire français ».INA, « Uranium au Niger », 09.03.2005. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#42 La césarienne, un confort pour qui?Aujourd'hui, N'Autre Histoire s'intéresse au symbole le plus remarquable de l'hyper médicalisation de l'accouchement, à savoir l'opération césarienne. Celle-ci est une intervention chirurgicale inventée en Europe et qui permet d'extraire un enfant du ventre de sa mère par une coupure au niveau de l'abdomen et de l'utérus. Bien qu'elle soit connue depuis des siècles, la césarienne n'est devenue une alternative à la naissance naturelle que depuis les années 1970. Aux Etats-Unis, son taux y était alors de 5%. Et, dans le monde, vingt ans plus tard, en 1990, moins de 7% des accouchements se faisaient par césarienne. La grande transformation se produit en quelques décennies. Ainsi, entre 2000 et 2015, le taux de naissances par césarienne mondial a presque doublé pour atteindre une naissance sur cinq. Références:Mireille Laget, « La césarienne ou la tentation de l'impossible, XVIIe et XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1979, 86-2, p. 177-189.Lissell Quiroz, Mettre au monde. La maternité, enjeu de pouvoirs, PURH, 2022.Michel Foucault, Histoire de la sexualité I. La volonté de savoir, Collection Tel (n° 248), Gallimard, 1994 [1976].Antoine Planchon, Traité complet de l'opération césarienne, Paris, 1801.Moldin P, Hökegård KH, Nielsen TF. «Cesarean section and maternal mortality in Sweden 1973-1979». Acta Obstet Gynecol Scand. 1984;63(1):7-11.Déclaration de l'OMS sur les taux de césarienne, 2015.Diane Korb , François Goffinet , Aurélien Seco , Sylvie Chevret et Catherine Deneux-Tharaux, « Risk of severe maternal morbidity associated with cesarean delivery and the role of maternal age: a population-based propensity score analysis » JAMC 01 avril 2019 191 (13) E352-E360.Cesarean sections and fetal death rates, Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica, Volume 93, Issue3, March 2014, p. 312-313.Euronews, « "Epidémie" de césariennes dans le monde, le constat alarmant des gynécologues », 12/10/2018.AFP, Le Brésil essaie de freiner son « épidémie » de césariennes, 25 avr. 2015.Nilda Rojas Martínez: “Yo iba por cesárea, pero me ligaron”, La República, 15 févr. 2017.Podcast Accouche, Ep. 6, 11 janv. 2021.Bliss Stories, ép. 174, 30/05/2022.“La cesárea Innecesaria”, Mirna Amaya, 30 mars 2013.Musique:Ectasy (ft. Nkshtra), 2022.Marisa Monte, Gentileza, 2004.Dom la Nena, Vejo pasar, 2021.Paula Arenas, Los caminos de la vida, 2021. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Aujourd'hui, N'Autre Histoire consacre cet épisode aux soldats indigènes utilisés par la France à l'époque coloniale. Entre 1857 et 1962, des centaines de milliers d'hommes, Africains dans leur grande majorité, ont servi de gré – et surtout de force – dans les armées impériales françaises. Durant la 1e GM par exemple, la France a envoyé au front 600 000 soldats – dont 172 000 Algériens – venus des colonies. Ces soldats ont versé leur sang pour le pays colonisateur : l'armée d'Afrique perd ainsi 45 000 hommes durant le 1er conflit mondial. En contexte colonial, les troupes de tirailleurs originaires des différentes colonies n'ont jamais été considérées ni traitées de la même manière que celles composées de soldats métropolitains. N'étant pas considérés comme des Français à part entière, ils ont été plus touchés par la violence des combats, les pénuries et le non-paiement des soldes. La reconnaissance de leur effort pour la France a tardé aussi.Références :Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais, Paris, Tallandier, 2012.Myron Ecehnberg, Les tirailleurs sénégalais en Afrique occidentale française (1857-1960), Crepos-Karthala, 2009.Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre. L'appel à l'Afrique (1914-1918), Paris, Karthala, 2003.Charles Mangin, La force noire, Paris, Hachette, 1910.Le français tel que le parlent nos tirailleurs sénégalais, Paris, Imp. L. Fournier, 1916.Jean Charbonneau, Balimatoua et compagnie, Paris, Charles-Lavauzelle et Cie Ed., 1934.France 24, « Abdoulaye Ndiaye, le dernier tirailleur sénégalais de la Grande Guerre », 14/07/2014.TV5 Monde, « Témoignages de vétérans : Abdoulaye N'Diaye », 9/11/18.Bezbar Vdos, « Le blanchiment des troupes coloniales », 2018.Brut, « Yoro Diao, tirailleur sénégalais naturalisé après 57 ans d'attente », 20/06/17.France 24, « Massacre de Thiaroye : une histoire toujours controversée, 70 ans après », 27/11/2014.Le Point, « Histoire : tirailleurs, une mémoire vivante #2 Ousmane Sagna », 19/11/2017. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
En Algérie, de nombreuses femmes rejoignent la cause indépendantiste de 1954 à 1962. Leur participation est souvent minorée voire occultée alors qu'on dispose d'archives les concernant. Le ministère algérien des Anciens Moudjahidin a répertorié 10 949 militantes. Des milliers d'autres, qui ne figurent pas dans ce registre, ont participé de manière moins visible mais tout aussi décisive à l'effort de guerre et à l'indépendance du pays. Pourtant, leur mobilisation est souvent minorée voire passée sous silence. N'Autre Histoire consacre un épisode à l'histoire de ces résistantes de l'ombre.Références :Djamila Amrane, « Les combattantes de la guerre d'Algérie », Matériaux pour l'histoire de notre temps, 1992, 26, p. 58-62.—, « Femmes dans la guerre d'Algérie. Entretien avec Fatma Baïchi », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés, 9 | 1999.—, Les femmes algériennes dans la guerre, Plon, 1991.Raphaëlle Branche, « Des viols pendant la guerre d'Algérie », Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2002/3 (no 75), pages 123 à 132.Natalya Vince, « Femmes algériennes dans la guerre de libération : mémoire et contre-mémoire dans la période postcoloniale », Raison présente, 2010, 175, p. 79-92.Djamila Boupacha la légendaire Algérienne (23 Mai 1972) : Alexandra Dols, Moudjahidate (documentaire), 2008.Fatima Sissani, Tes cheveux démêlés cachent une guerre de 7 ans (documentaire),2018.—, La langue de Zahra (documentaire), 2011.Sétif, 1945.INA, « Les élections à l'assemblée algérienne (1958) ».INA, « L'Algérie vue par les autorités françaises en 1958 ». Musique :Warda El Djazaïria, L'Algérienne Mazalna Wakfine, 2012.Souad Massi, Khalouni (Let me), 2010.Rachid Taha, Ya Rayah, 1998.MBB, Sunrise, 2022.Markvard, Reflexions, 2022. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#39 Des Camerounaises en action hier et aujourd'huiRéférences :Rose Ndengue, « La citoyenneté au Cameroun au tournant des années 1940-1950 : une fiction au cœur d'imaginaires en tension », Outre-mers, 2019, 2, n° 404-405.Rose Ndengue, « Mobilisations féminines au Cameroun français dans les années 1940-1950 : l'ordre du genre et l'ordre colonial fissurés », Mouvement Social, 2016/2, n° 255.Sylvie Laure Andela Bambona, « Femmes européennes, femmes africaines et Première Guerre mondiale au Cameroun, 1914-1915 », Guerres mondiales et conflits contemporains 2012/4 (n° 248), p. 27-44.Marie-Louise Eteki-Otabela, « Dix ans de luttes du Collectif des femmes pour le renouveau (CFR): quelques réflexions sur le mouvement féministe camerounais », Recherches féministes Volume 5, n° 1, 1992, p. 125–134.Barthélémy Pascale, Africaines et diplômées à l'époque coloniale (1918-1957), PUR, 2010.Musique :Christian Aimé Priso, Na bele africa.Christian Aimé Priso, Tetena wa na mba.Sauti Sol, Yemi Alade, Africa. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#38 Du Kamerun au CamerounEpisode 1. L'impossible décolonisationAujourd'hui, nous vous proposons un épisode sur l'histoire du Cameroun de la période de l'indépendance à nos jours, en compagnie de la chercheuse Rose Ndengue, professeure d'histoire à l'université de York, au Canada.Le Cameroun est à la fois un pays proche de la France et mal connu des Français·es. Proche, car il a été sous tutelle française et a fait partie de l'empire colonial français entre 1916 et 1960. L'immigration camerounaise en France est actuellement composée de plus de 50 000 personnes, ce qui en fait la 4e communauté d'immigréEs établis en France. Politiquement, le Cameroun appartient à la Françafrique, c'est-à-dire un espace composé par d'anciens territoires colonisés par la France qui restent sous son influence économique, politique et culturelle. En même temps, l'histoire de ce pays est peu évoquée dans les médias français et à l'école. Son histoire coloniale, qui nous éclaire sur sa situation actuelle, est notamment très peu étudiée en France, y compris dans le milieu universitaire. C'est la raison pour laquelle N'Autre Histoire lui consacre cet épisode divisé en deux parties.Références :Arte, Au Cameroun, les Bamoun en leur royaume, Invitation au voyage (07/02/2022).Rose Ndengue, « La citoyenneté au Cameroun au tournant des années 1940-1950 : une fiction au cœur d'imaginaires en tension », Outre-mers, 2019, 2, n° 404-405.Rose Ndengue, « Mobilisations féminines au Cameroun français dans les années 1940-1950 : l'ordre du genre et l'ordre colonial fissurés », Mouvement Social, 2016/2, n° 255.Cases Rebelles (podcast), Épisode 80 | Femmes, mobilisations et engagements politiques au Cameroun, avec Rose Ndengue, 2018.Le Monde Afrique (23/05/18) « Panafricain-e-s : Ruben Um Nyobè, le héros oublié du Cameroun ».INA, « Proclamation de l'indépendance au Cameroun » (1/12/60).INA, « Yaoundé célèbre la réunification des deux Cameroun », 11/10/61.Alqarra TV, “Cameroun : La Guerre cachée”.France 24, « Cameroun anglophone : retour sur la crise qui secoue le pays »Jeune Afrique, « Cameroun : la crise anglophone expliquée en 2 minutes »Musique :Anne-Marie Nzié, Mbamba nlem.Witty Minstrel, Be Proud. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#37 La révolution c'est le bonheurDeuxième partie de l'épisode consacré au révolutionnaire Thomas Sankara qui fut à la tête du Burkina Faso entre 1983 et 1987. Après avoir évoqué, dans le premier volet, son ancrage politique anti impérialiste, nous entendrons ici sa conception de la révolution comme changement total en direction du bonheur de toustes.Références :« Symposium international en vue de la création de l'Institut des peuples noirs Ouagadougou, 21 -26 avril 1986 ».« Discours de clôture de la deuxième conférence nationale des CDR (Dédougou) », 3 Avril 1987.« Thomas Sankara », documentaire de la RST (1984)« Thomas Sankara, l'interview oubliée », 1 et 2, Orient XXI, 2021.Discours du 4 octobre 1984 à l'ONUThomas Sankara parle. La révolution au Burkina Faso (1983-1987), Pathfinder, 1988.Musique:Alif Naaba, M'tenga (2021). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#36. Thomas Sankara : oser inventer l'avenir (1/2). À bas l'impérialisme !BienvenuEs à un nouvel épisode de N'Autre Histoire, consacré au grand révolutionnaire africain Thomas Sankara (1949-1987). Né en Haute-Volta, colonie française devenue indépendante en 1960, Sankara fut chef de l'État de la République de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, entre 1983 et 1987. Trente cinq ans après sa mort, il demeure très populaire auprès de la jeunesse africaine, alors qu'il est bien moins connu en France, ce qui nous a poussé à préparer cet épisode.Références: « La Haute-Volta au tournant de l'indépendance », INA, 10 avril 1962.« Haute Volta », INA, 5 août 1983.« Discours de clôture de la deuxième conférence nationale des CDR (Dédougou) », 3 Avril 1987.Archives d'Afrique, « Thomas Sankara : de la Haute-Volta au Burkina Faso (7&8) ».« Thomas Sankara, Président du Burkina Faso », INA, 1987.« Fin voyage Mitterrand », INA, 18 novembre 1986.« Développement prêt à porter non ! », discours de Thomas Sankara le 4 aout 1986.« Thomas Sankara (1984) », RST.Thomas Sankara parle. La révolution au Burkina Faso (1983-1987), Pathfinder, 1988.Musique:Alif Naaba, M'tenga (2021).Youssouf Diarra dit El Grand Ballaké - Djanfa Magni (Burkina Faso, 1978). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#35. Douce FranceÉp. 2 Les luttes de l'immigration postcoloniale des années 1970 à 1980BienvenuEs au second volet de l'épisode consacré à l'histoire des immigrés postcoloniaux dans la France de la seconde moitié du 20e siècle. Dans la 1e partie nous avons vu les conditions de travail et de vie des centaines de milliers de personnes venant des anciennes colonies françaises. Cette immigration de travail a été marquée par l'exploitation et la colonialité, c'est-à-dire des formes de gestion de la main d'œuvre selon un schéma de type colonial. Dans cette seconde partie, nous allons voir comment les immigrés se sont levés contre la façon injuste dont iels étaient traitéEs. Car l'histoire de l'immigration postcoloniale en France n'est pas seulement celle de la souffrance, elle est aussi une histoire de résistance culturelle, d'organisation politique et de lutte pour la dignité et la justice sociale.RéférencesAssane Ba, "Les grèves des foyers Sonacotra"« 1978, un samedi à la Goutte d'Or", INA, 1978.Abdelmalek Sayad, Un Nanterre algérien, terre de bidonvilles, Autrement, 1995.Rabah Aissaoui, « Le discours du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) dans les années 1970 en France. Mobilisation et mémoire du combat anticolonial », Hommes & Migrations, 2006, 1263, p. 105-119.Génériques, «Driss El Yazami», 13/01/14.«La vie des immigrés à Paris», Archive INA, 1972.« Sonacotra », INA, 1979.Marc Bernardot, « Chronique d'une institution : la "sonacotra" (1956-1976) », Sociétés Contemporaines, 1999, 33-34 p. 39-58.Lumni, « Noirs de France : le foyer, ghetto social », 2012.La transmission des nôtres, La Vie Des Nôtres, 22.09.2020.« Réactions assassinat L. Ben Mohamed », INA, « Violence Vénissieux », INA, 1982.« Le Front national de 1973 », INA, 1973.LSD, « Une jeunesse à la conquête de ses droits civiques », France Culture, 27/03/18.Abdellali Hajjat, « A la frontière du politique. Action et discours des ”jeunes de cité” de SOS Avenir Minguettes (1981-1983) » Engagements, rébellions et genre dans les quartiers populaires (1968-2010), Ed. Archives Contemporaines, p.13-24, 2011.Fr3, 1983 - La marche des beurs.MusiqueSlimane Azem & Cheikh Nourredine - La Carte de résidence (1979).Orchesta Number One De Dakar - Yaye Boye (1978)Star Band de Dakar, « Chéri coco », 1970.Raina Rai - Ya Zina (1985).Laba Sosseh / Super Star de Dakar – Seyni.Carte de Séjour, Douce France (1987).Sunrise MBB.Reflexions – Markvard.Jul - Scott Buckley Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
# 34 Douce France. Les immigrés postcoloniaux dans la France de la seconde moitié du 20e siècle1/2 Travail, exploitation et exil au temps des 30 GlorieusesBienvenuEs à ce premier volet d'un épisode consacré à l'histoire des immigrés postcoloniaux c'est-à-dire des personnes nées dans les anciennes colonies françaises. Nous verrons qu'iels ont une histoire particulière, peu connue ou mal connue du grand public. Cette histoire est celle de l'exil, de l'exploitation, de la discrimination mais aussi une histoire de la résistance, de l'organisation et des luttes pour sortir de la misère et obtenir l'égalité des droits par rapport aux autres FrançaisEs. Dans cet épisode, nous allons voir comment, entre 1945 et 1970, arrivent des centaines de milliers d'immigréEs originaires des anciennes colonies françaises, pour travailler durement, et participer encore une fois à la gloire et l'enrichissement de l'ancienne métropole. Leurs conditions de vie et de travail, extrêmement difficiles, ont globalement caractérisé ces décennies pour ces personnes. Cette période, connue sous le nom de 30 Glorieuses, n'ont pas été brillantes pour ces immigréEs, situéEs au bas de l'échelle sociale.Références :Mohamed Mazouni, Clichy, 1974.Robert Linhart, L'établi, Ed. de Minuit, 1978.Yamina Benguigui, Mémoires d'immigrés, documentaire, 1997.Rachid Oujdi, Perdus entre deux rives, les chibanis oubliés, documentaire, 2016.Yvan Gastaut, « Les bidonvilles, lieux d'exclusion et de marginalité en France durant les trente glorieuses » Cahiers de la Méditerranée, 2004.Le bidonville de Nanterre à hauteur d'enfant : bienvenue rue des Pâquerettes !« Le bidonville de Nanterre », archive INA de 1963.Foyers Sonacotra, archive INA, 1979.Muriel Cohen & Cédric David, « Les cités de transit : le traitement urbain de la pauvreté à l'heure de la décolonisation » Métropolitiques, 2012.Cité de transit, archive INA, 1982.Le racisme à Marseille ou la mort de Ladj Lounes, 1973.Rachida BRAHIM, 2020, La race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes en France (1970-2000), Paris, Éditions Syllepse.Vincent Viet, « La politique du logement des immigrés (1945-1990) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1999, 64, p. 91-103. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#33 Les Kali'nas de Guyane, un peuple en résistance depuis 500 ansÉpisode 2. Connaitre et reconnaitre l'histoire des Kali'nasBienvenus à la deuxième partie de l'épisode de N'Autre Histoire consacré à l'histoire du peuple kali'na de Guyane. Celle-ci nous est racontée par deux Kali'nas, Taneyulime Ludwina Pilisi, présidente de l'association Aukae qui œuvre pour la conservation et le rayonnement de la langue et la culture kali'na, et de Thayna Henri, juriste. Dans la première partie de cet épisode, nous avons raconté l'histoire de la conquête et du génocide des peuples originaires de Guyane. Nous avons évoqué aussi la politique épistémicide de la France qui a détruit les cultures des peuples originaires en leur imposant le français, le catholicisme, la médecine occidentale, entre autres injonctions.Aujourd'hui nous aborderons la période plus contemporaine, qui va des années 1980 à nos jours.Références:Reporterre, "L'Elysée soutient en catimini le projet de méga-mine d'or", 1er octobre 2021.Documentaire "Amers indiens", La Guyane 1e, 2018.Sanpula Kalina Mana, 2013.Fragments – AERØHEAD, 2020. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#32. Les Kali'nas de Guyane, un peuple en résistance depuis 500 ans1. De la conquête aux homes indiensLes Kali'nas sont un peuple originaire habitant aujourd'hui en Amazonie et plus particulièrement sur la côte caraïbe de l'Amérique du Sud. Iels appartiennent à la culture et civilisation kalinago ou caribe. Iels sont répartis, en raison de la colonisation, dans plusieurs pays différents, le Venezuela (où vivent environ 11.500 personnes), le Suriname (2500), le Guyana (3000), le Brésil (avec 200 Kali'nas) et la Guyane française qui compte près de 4000 Kali'nas sur ses terres. Au total, les Kali'nas sont un peuple d'environ 20.000 personnes.Les Autochtones de Guyane originaires de ces peuples représentent 10 000 personnes qui ont résisté à 5 siècles de colonialité mais qui sont toujours menacées de disparition. Aujourd'hui, la colonialité s'exprime par exemple à travers les projets miniers, la spoliation de leurs terres, la francisation de leurs cultures ou leur maintien dans une situation de dépendance économique.C'est cette histoire faite de richesse culturelle, de larmes mais aussi de résistance et de lutte, que nous allons évoquer avec deux Kali'nas, Taneyulime Ludwina Pilisi, membre de l'association Aukae qui a pour but la conservation et le rayonnement de la langue et la culture Kalina, et de Thayna Henri, juriste.Références:Françoise Armanville, Les homes indiens en Guyane française, mémoire de Master, 2012.Documentaire "Amers indiens", Guyane 1e, 2018.Chant kali'na Sampula, 2013.Love – LiQWYD, 2021. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#31 Histoire des maternités noires avec Diariatou KebeAujourd'hui nous allons parler des maternités noires. Dans les sociétés occidentales, les mères ne sont pas égales. Certaines sont considérées meilleures que d'autres et la colonialité joue un rôle important dans ces catégorisations. Historiquement, les femmes blanches, hétérosexuelles et bourgeoises ont été les modèles de la maternité, les « bonnes mères » ancêtres des mamans d'Instagram. En revanche, les maternités des femmes racisées, c'est-à-dire non blanches, sont plus surveillées et contrôlées. Les femmes noires sont soit vues comme des mères plus sauvages et de ce fait, plus proches de l'état de nature.Nous allons aborder ce sujet avec Diariatou Kebe, essayiste et présidente de l'association Diveka qui lutte pour la reconnaissance de la diversité dans les productions culturelles à destination de la jeunesse. Quand elle était enceinte, Diariatou Kebe remarque que les livres traitant de la grossesse et de la maternité ne s'adressaient qu'aux femmes blanches. Alors, à la naissance de son fils, elle crée un blog qui aborde la maternité et l'éducation d'un bébé noir dans la France d'aujourd'hui. Son blog est devenu un livre : "Maman noire et invisible – Grossesse, maternité et réflexion d'une maman noire dans un monde blanc" (La boîte à Pandore, 2015).Références :Dom La Nena, Juste une chanson (2015).Biographie de Sartjee Baartman par l'Association Blackisreallybeautiful (2016).Femmes migrantes à l'hôpital Lariboisière (BFM 26/09/19).Affaire Naomi Musenga (France Info, 9/05/18).Syndrome méditerranéen (AJ+, 24/05/18).Kongo, P; Pambou, O; Uzan, S., « L'accouchement des Noires Africaines a la Maternité GUY le Lorier de l'Hopital Tenon : étude rétrospective de 781 accouchements de 1989 à 1991 », Med. Afr. noire ; 43(6): 371-377, 1996.Priscille Sauvegrain, « Les parturientes « africaines » en France et la césarienne », Anthropologie et Sociétés, 2013, 37(3), 119–137. https://doi.org/10.7202/1024082arPriscille Sauvegrain, « La santé maternelle des « Africaines » en Île-de-France : racisation des patientes et trajectoires de soins », Revue Européenne des Migrations Internationales, 28 (2), pp. 81-100.Little Fires EverywhereKathryn Stockett La couleur des sentiments, Actes Sud, 2011.Caroline Ibos (2012). Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères : une enquête de Caroline Ibos. Paris : Flammarion.Taís Araújo, Como criar crianças doces num país ácido (14/11/17). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#31 Histoire des maternités noires avec Diariatou KebeAujourd'hui nous allons parler des maternités noires. Dans les sociétés occidentales, les mères ne sont pas égales. Certaines sont considérées meilleures que d'autres et la colonialité joue un rôle important dans ces catégorisations. Historiquement, les femmes blanches, hétérosexuelles et bourgeoises ont été les modèles de la maternité, les « bonnes mères » ancêtres des mamans d'Instagram. En revanche, les maternités des femmes racisées, c'est-à-dire non blanches, sont plus surveillées et contrôlées. Les femmes noires sont soit vues comme des mères plus sauvages et de ce fait, plus proches de l'état de nature.Nous allons aborder ce sujet avec Diariatou Kebe, essayiste et présidente de l'association Diveka qui lutte pour la reconnaissance de la diversité dans les productions culturelles à destination de la jeunesse. Quand elle était enceinte, Diariatou Kebe remarque que les livres traitant de la grossesse et de la maternité ne s'adressaient qu'aux femmes blanches. Alors, à la naissance de son fils, elle crée un blog qui aborde la maternité et l'éducation d'un bébé noir dans la France d'aujourd'hui. Son blog est devenu un livre : "Maman noire et invisible – Grossesse, maternité et réflexion d'une maman noire dans un monde blanc" (La boîte à Pandore, 2015).Références :Dom La Nena, Juste une chanson (2015).Biographie de Sartjee Baartman par l'Association Blackisreallybeautiful (2016).Femmes migrantes à l'hôpital Lariboisière (BFM 26/09/19).Affaire Naomi Musenga (France Info, 9/05/18).Syndrome méditerranéen (AJ+, 24/05/18).Kongo, P; Pambou, O; Uzan, S., « L'accouchement des Noires Africaines a la Maternité GUY le Lorier de l'Hopital Tenon : étude rétrospective de 781 accouchements de 1989 à 1991 », Med. Afr. noire ; 43(6): 371-377, 1996.Priscille Sauvegrain, « Les parturientes « africaines » en France et la césarienne », Anthropologie et Sociétés, 2013, 37(3), 119–137. https://doi.org/10.7202/1024082arPriscille Sauvegrain, « La santé maternelle des « Africaines » en Île-de-France : racisation des patientes et trajectoires de soins », Revue Européenne des Migrations Internationales, 28 (2), pp. 81-100.Little Fires EverywhereKathryn Stockett La couleur des sentiments, Actes Sud, 2011.Caroline Ibos (2012). Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères : une enquête de Caroline Ibos. Paris : Flammarion.Taís Araújo, Como criar crianças doces num país ácido (14/11/17). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#30 Accoucher et résister à Abya Yala avec Mounia El KotniCet épisode est le 2e volet de notre série Naissances et il est consacré à la résistance des accoucheuses d'Abya Yala, nom autochtone des Amériques.Contrairement à ce que l'on croit souvent, la naissance à l'hôpital n'est ni indispensable ni forcément ce qu'il y a de mieux pour les femmes et les bébés. Pendant des millénaires et encore aujourd'hui dans beaucoup de régions du monde, les femmes ont mis et mettent au monde leurs enfants sans passer par l'hôpital, seules ou avec l'aide de leurs proches et d'accoucheuses, sans que cela nuise à leur santé ni à celle de leurs enfants.Dans le premier volet, nous avons vu comment la colonisation d'Abya Yala par les Européens depuis le 15e siècle a impacté les coloniséEs jusque dans leur corps. Les colonisateurs dominent par la conquête des terres et l'appropriation des richesses mais aussi par le contrôle des naissances. Ces inégalités se transforment mais persistent jusqu'à nos jours. C'est que le sociologue péruvien Aníbal Quijano appelle la colonialité du pouvoir.Aujourd'hui, nous verrons que cette colonialité persiste et impacte nos façons de mettre au monde. Nous allons évoquer cette histoire avec la chercheuse Mounia El Kotni, qui nous parlera notamment d'une région du sud du Mexique, le Chiapas, à la frontière avec le Guatemala, ou vivent les peuples originaires mayas.Nous entendrons aussi les voix d'accoucheuses du Chiapas, du Yucatán, un autre état mexicain, situé dans la péninsule du même nom et à forte population autochtone aussi, et enfin dans la région de Cauca, dans le Pacifique colombien. D'origine autochtone et afro pour la plupart, ces femmes sont en réalité le plus souvent des guérisseuses, des spécialistes de la santé féminine et infantile dans leur globalité. Elles accompagnent les femmes de la puberté à la ménopause, elles savent préparer des concoctions, des breuvages et des rituels de guérison de maladies physiques et mentales. Par leur écoute, leurs connaissances des maladies et des plantes, elles soignent et guérissent les maux dont souffrent les membres de leurs communautés, qu'elles connaissent depuis leur naissance. Références:OMIECH, Yo no quiero curso. Parteras tradicionales de Chiapas, 2020.Parteras tradicionales de Cauca Colombia, 2018.El don de las parteras mayas, Documental producido en el Proyecto de Cooperación Italia-México: El Tiempo de la Sobada, 2005-2007. www.areas.fvg.itNatalia Lafourcade, Hasta la raíz, 2015.Site de Mounia El Kotni. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#28 Pas le droit d'être mère. Les stérilisations forcées à Abya Yala du 20e siècle à nos joursCet épisode est le premier d'une mini-série consacrée à l'histoire de la naissance. En France, il existe une prise de conscience récente autour des violences gynécologiques et obstétricales et une mobilisation des femmes pour reprendre aux médecins le contrôle sur leur corps, leur grossesse, l'accouchement et les débuts de la vie de l'enfant. Des voix s'élèvent également pour dénoncer le racisme des pratiques médicales.Pourtant, ce mouvement prend rarement acte du fait que le terme même de violence obstétricale a été inventé à Abya Yala, nom autochtone des Amériques, ou ces luttes sont bien plus anciennes et d'une ampleur incomparable. Dans ce premier épisode de la série, nous nous intéresserons à des histoires qui se répètent du nord au sud du continent. Celles de femmes stérilisées en masse à l'hôpital, sans leur consentement, par le corps médical. Ces interventions sont des crimes contre l'humanité c'est-à-dire qui nient l'humanité de la victime. Car ces femmes ont subi des interventions médicales massives et définitives comme des traitements chimiques ou chirurgicaux qui les ont rendues stériles à vie. Pour les contraindre, le personnel de santé laisse généralement entendre des choses ou cache certaines informations. Pour comprendre comment a opéré cette colonialité du pouvoir, c'est-à-dire une organisation sociale qui hiérarchise les personnes en fonction de leur classe, leur race, leur genre et leurs capacités physiques et mentales, nous allons aborder cinq cas du nord au sud du continent, à savoir la Californie, Porto Rico, le Canada, le Guatemala et le Pérou.Merci à Nesrine Tedjini pour sa collaboration à cet épisode.Références:Magaly Solier, Waychaucito, 2009.JayJen, Supreme, 2019."¿Quieres parir como chancho?": Víctimas narran los horrores de las de esterilizaciones forzadasL'eugénisme californien"Belly of the Beast": Survivors of Forced Sterilizations in California's Prisons Fight for JusticeRecherche en cours sur la stérilisation forcée des femmes autochtones au Québec« Je ne me sentais plus femme », raconte une Autochtone stérilisée malgré elleCa s'explique, La stérilisation forcée de femmes autochtones Épisode 566 - 11 juin 2021Alfredo Embid, Del control de natalidad al genocidio, Revista de Medicinas Complementarias. Medicina Holística, n°59Amnistía Internacional Perú, Testimonios de mujeres víctimas de esterilizaciones forzadas en Perú, 2015Jennifer Thorndike, « La muerte tenía nuestros dedos », in Al fin de la batalla Cocodrilo Ediciones, 2015Ojo Público, Esterilizaciones forzadas: Las cicatrices de la barbarie no se borran, 2021Cladem, Caso Mamérita Mestanza, Perú Lorena Cabnal, La sanación como camino cósmico político, 2016 Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#28 Napoléon n'est pas notre héros, avec Marlène DautHistorienne d'origine Haïtienne, Marlène Daut dénonce la fausse commémoration en clair-obscur qu'est le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Cet épisode explique pourquoi le gouvernement français rend hommage au responsable d'un génocide à Haiti, du rétablissement de l'esclavage et de l'inscription du féminicide dans le code civil. Combattu à son époque, Napoléon a mis un point final à la remise en question révolutionnaire d'une société raciste, où les richesses sont très inégalement reparties, et qui infériorise les femmes, remise en question que sa célébration sert encore à étouffer aujourd'hui.Pour en savoir plus sur les luttes de cette époque et la répression, nous vous recommandons notre épisode sur la révolution haïtienne. Références:Articles de Marlène DautJohanne Melcare-Zachara. La puissance paternelle au XIXe siècle (1804-1889) : Étude du titre IX et X du Code civil (1804-1889). Droit. Université de Nantes, 2019Paul-Napoleon Calland-Jackson. La politique sociale napoléonienne : De la charité chrétienne à une politique sociale d'état : L'organisation du salut public sous le Consulat et l'Empire : 1785 – 1815. Histoire. Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines, 2015Musique: Tolalito de Melissa Laveaux; Neutrin05 de Twilight Générique: Atch, Freedom (2020) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#27 « Tes papiers, contrôle de police » : une histoire des contrôles au facièsCet épisode est consacré à l'histoire des contrôles au faciès en France. Cette expression désigne les contrôles de police conduits sans raison légale et qui s'adressent plus particulièrement aux jeunes hommes racisés. Bien que ces contrôles discriminatoires soient une pratique habituelle de la police, les condamnations sont rares. En 2016, pour la première fois, la plus haute juridiction de la justice française, la cour de cassation, a confirmé la condamnation de l'Etat à verser des dommages et intérêts à trois jeunes hommes noirs et arabes contrôlés sur la seule base de caractéristiques physiques associées à une origine réelle ou supposée. Comme nous allons le voir dans cet épisode, le contrôle d'identité a toujours eu pour but de soumettre des personnes au pouvoir de l'Etat. Et surtout, il n'a jamais été appliqué à toustes de la même manière.Références :À l'ENSP, Alphonse Bertillon vous plonge au cœur de l'anthropométrie judiciaireVincent Denis, Vincent Milliot, Police et identification dans la France des Lumières, Genèses 2004/1 (n° 54), p. 4-27, https://www.cairn.info/revue-geneses-2004-1-page-4.htm Vincent Denis, Histoire de l'identité en France, p. 6-12Claire Etcherelli, Elise ou la vraie vie, Denoël, 1967Emmanuel Blanchard, « Police judiciaire et pratiques d'exception pendant la guerre d'Algérie », Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2006/2 (no 90), p. 61-72—, Contrôle au faciès : une cérémonie de dégradation, Plein droit 2014/4 (n° 103), p. 11-15Arret de la Cour de cassation de 2016 : https://www.courdecassation.fr/communiques_4309/contr_identite_discriminatoires_09.11.16_35479.htmlPierre Piazza, Histoire de la carte nationale d'identité, Paris, Odile Jacob, 2004Nathalie Ferré, « Contrôles d'identité : de quel droit ? », Métropolitiques, 30 janvier 2013Série « Mon premier contrôle » de Stop le contrôle aux facièsDocumentaire Égalité trahie, Open Society, 2013Sihame Assbague, Le contrôle au faciès, Oumma,13/03/15 Musique :Fonky Family, Mystère et suspense, 1999Générique: Atch, Freedom (2020) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#26 Assata Shakur, lutter pour l'amour des oppriméesAssata Shakur est une révolutionnaire Etats-Unienne qui a rejoint les luttes noires peu avant que la répression gouvernementale ne fasse exploser le Black Panther Party. Arrêtée en 1973, elle s'échappe de prison six ans plus tard.Aujourd'hui, elle fait partie des terroristes les plus recherchés aux Etats-Unis ou une récompense de 2 millions de dollars est proposée pour sa capture.Pour en savoir plus sur les luttes de cette époque et la répression, nous vous recommandons nos épisodes sur le Black Panther PartyRéférences:Assata Shakur, Assata, une autobiographie. Publié en 1988 en anglais, traduit en français en 2018 par Cases rebelles pour PMN éditionsVidéo récente d'Assata Shakur sur la page Facebook de PMNLa revanche des zherissons #33: parler d'Assata Shakur avec Cases RebellesPodcast de Maly Diallo Apres la première page - "Assata: une autobiographie", avec Cases RebellesTextes de Cases rebelles sur Assata Shakur sur leur siteMusique: Générique: Générique : Atch, Freedom (2020). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#25 Marwan Muhammad. Histoire de l'islamophobie française (2/2): De l'affaire de Creil à la loi séparatismeDeuxième partie de notre entretien sur l'histoire de l'islamophobie en France avec Marwan Muhammad, auteur et statisticien franco-égyptien qui a été porte-parole et directeur du Collectif contre l'islamophobie en France. La première partie évoque les trois époques de l'islamophobie: le temps des croisades, celui de la colonisation et les années 1980.Dans cet épisode, nous abordons la période qui va de l'affaire de Creil (1989) à la loi dite séparatisme proposée par le gouvernement Macron en décembre 2020.Références:Archives INAMusique: Jay Someday, Mind Travel (2021).Générique: Atch, Freedom (2020). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#24 Histoire de l'islamophobie française avec Marwan MuhammadEpisode 1/2: Des croisades aux années 80Cet épisode est le premier d'une mini-série que nous allons consacrer à l'histoire de l'islamophobie, à l'heure où la France est en train d'adopter une loi (dite loi séparatisme) qui renforce les pouvoirs de l'Etat au détriment des libertés d'expression, d'association, de conscience et de culte, et qui vise particulièrement les populations musulmanes.Même si la loi elle-même ne mentionne pas l'islam ou les musulmanEs, le gouvernement ne cache pas qu'ielles sont en première ligne.Pour comprendre cette loi et son contexte, nous allons donc plonger dans l'histoire de l'islamophobie avec Marwan Muhammad. Auteur et statisticien franco-égyptien, il a été porte-parole et directeur du Collectif contre l'islamophobie en France. Il travaille maintenant comme consultant en droits humains pour des organisations internationales.Comme l'explique Marwan Muhammad, l'islamophobie française a été fabriquée en trois temps : d'abord pendant les croisades, puis pendant l'occupation coloniale de l'Afrique, et enfin, à partir des années 1980. Archives INAMusique: Jay Someday, Mind Travel (2021).Générique: Générique : Atch, Freedom (2020). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Deuxième partie de notre épisode sur le Black Panther Party. Comme vous l'entendrez, les idées et actions de ce parti révolutionnaire lui ont valu la guerre totale des Etats-Unis. Et jusqu'à aujourd'hui puisque Mumia Abu-Jamal risque actuellement de mourir en prison tandis qu'une récompense de 2 millions de dollars est offerte pour la capture d'Assata Shakur. Références :Musique: Revolutionary warfare, Nas; Can you see the pride in the panther, Tupac feat Mos DefPodcasts: "Assata: une autobiographie" par Apres La Première page; "Emory Douglas, l'artiste combattant du Black Panther Party" par Cases Rebelles; "The murder of George Jackson" par The freedom archives, "The Attica rebellion" par The freedom archives; Parler d'Assata Shakur avec Cases Rebelles par La revanche des ZherissonsLivres:Black Panthers (photos), Stephen Shames, éditions La Martiniere, 2006We want freedom, une vie dans le parti des Black Panthers, Mumia Abu-Jamal, Le temps des cerises, 2006All power to the people, textes et discours des Black Panthers, Philip S. Foner, éditions Syllepse, 2016 (première édition anglaise 1970)Assata: une autobiographie, Assata Shakur, éditions Premiers Matins de Novembre, 2018 (première publication en anglais en 1988)Films:Judas and the black messiah, Shaka King, 2021Black Panthers: vanguard of the revolution, Stanley Nelson, 2015. VF disponible sur Arte en streaming gratuit jusqu'en octobre 2021The Black Power Mixtape 1967-1975, Göran Olsson, 2011. VO en streaming gratuit disponible (anglais) et VOST en français ici.Black Panthers, Agnes Varda, 1968Travail du collectif Cases Rebelles (que nous remercions): Entretien avec Emory Douglas (2014), Lowndes County Freedom Party: a l'origine de la panthère (2016), Une conversation entre Ericka Huggins et Yuri Kochiyama (traduction 2017, interview 2009), San Francisco 504: a l'intersection des luttes handies et noires (2014), George Jackson et Les Frères de Soledad (2014), Une brève histoire des Polynesian Panthers (2015), Mon enfance dans le Black Panther Party (2016) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#22 Black Panthers: une révolution noire pour la justiceNouvel épisode de notre rubrique révolution. Nous renversons ici les clichés qui montrent que les Black Panthers comme des hommes noirs glamour mais violents, idéalistes et qui ont mal fini, pendant une époque révolutionnaire romantique mais bien révolue. Composé en majorité de femmes, ce parti a réussi à révolter la majorité noire pauvre des ghettos Etats-Uniens et la jeunesse blanche contre le pouvoir du pays le plus puissant du monde. Et comme vous l'entendrez, c'est pour cela qu'il reste une menace aujourd'hui. Bonne écoute!Références :Musique: (For God's sake) Give more power to the people!, The Chi-Lites, The ghetto, Donny Hathaway, Panther power, Paris Livres: Black Panthers (photos), Stephen Shames, éditions La Martiniere, 2006We want freedom, une vie dans le parti des Black Panthers, Mumia Abu-Jamal, Le temps des cerises, 2006All power to the people, textes et discours des Black Panthers, Philip S. Foner, éditions Syllepse, 2016 (première édition anglaise 1970)Films:Judas and the black messiah, Shaka King, 2021Black Panthers: vanguard of the revolution, Stanley Nelson, 2015. VF disponible sur Arte en streaming gratuit jusqu'en octobre 2021The Black Power Mixtape 1967-1975, Göran Olsson, 2011. VO en streaming gratuit disponible (anglais) et VOST en français ici.Black Panthers, Agnes Varda, 1968Travail du collectif Cases Rebelles (que nous remercions): Entretien avec Emory Douglas (2014), Lowndes County Freedom Party: a l'origine de la panthère (2016), Une conversation entre Ericka Huggins et Yuri Kochiyama (traduction 2017, interview 2009), San Francisco 504: a l'intersection des luttes handies et noires (2014), George Jackson et Les Frères de Soledad (2014), Une brève histoire des Polynesian Panthers (2015), Mon enfance dans le Black Panther Party (2016) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#21 La révolution haïtienne : la liberté ou la mortBienvenue à ce nouvel épisode de NH, le premier de notre rubrique révolution, dans laquelle nous évoquerons des moments pendant lesquels la peur a changé de camp grâce à la lutte des personnes opprimées.Dans cet épisode, nous voulons vous parler d'une des révolutions les plus importantes de l'histoire. Celle-ci s'est déroulée dans l'ile caribéenne d'Ayiti, à la fin du 18e siècle. À ce moment-là, des milliers de personnes esclavisées et Noir·es libres se révoltent et se soulèvent contre le régime esclavagiste, réussissent à chasser les colons français et à battre les troupes napoléoniennes réputées pour être les plus puissantes du monde. Iels y établissent la première république libre et noire du continent Abya Yala, nom autochtone de l'Amérique. Pourtant, ce n'est pas un sujet abordé dans les programmes scolaires français alors même qu'il fait partie de l'histoire de la France. Références :Hazareesingh Sudhir, Toussaint Louverture, Flammarion, 2020.Houdaille Jacques. Quelques données sur la population de Saint-Domingue au XVIIIe siècle. In: Population, 28ᵉ année, n°4-5, 1973. p. 859-872.Helg Aline, Plus jamais esclaves ! De l'insoumission à la révolte, le grand récit d'une émancipation (1492-1838), La Découverte, 2016.Roupert Catherine Eve, Histoire d'Haïti. La première république noire du Nouveau Monde, Perrin, 2011.Différence entre Toussaint Louverture et Jean Jacques Dessalines selon Dany Laferrière. Boukman Eksperyans, Imamou Lele, 1998.Fon Makaya, True Voodoo Rap , 2017.Générique : Atch, Freedom, 2020. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#20 Rosa Amelia Plumelle-Uribe: penser la férocité blanche, 3e partie: Reprendre la parole aux expertsLa férocité blanche, ce sont 500 ans de crimes et d'injustice produits par la violence coloniale. Troisième et dernière partie de notre entretien avec Rosa Amelia Plumelle-Uribe, autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours. Dans épisode, Rosa Amelia Plumelle-Uribe s'interroge sur le regard soi-disant neutre de ceux qui se proclament experts et appelle chacunE d'entre nous à se défaire des prisons mentales qui nous emprisonnent en questionnant les vérités officielles.Née en Colombie, Rosa-Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des populations autochtones d'Abya Yala et des AfricainEs qui y ont été déportéEs par les colonisateurs Européens.Références:Générique : Atch, Freedom, 2020.Maria Bethânia (ft. Caetano Veloso & Gilberto Gil), Saudade dela, 2009.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001. Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#19 La férocité blanche (2/3): Trouver les mot: appeler un génocide un génocideLa « férocité blanche », ce sont les crimes produits par 500 ans de colonialisme, dont Rosa Amelia Plumelle-Uribe rapporte l'extrême violence et cruauté à travers un travail gigantesque de documentation accumulée et minutieusement analysée pendant deux décennies. Deuxième partie de notre entretien avec l'autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours. Rosa Amelia Plumelle-Uribe nous présente sa réflexion, riche et fine, sur la notion de génocide, et comment elle a contribué à la redéfinir à partir de ses recherches.Née en Colombie, Rosa Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des peuples originaires d'Abya Yala (Amériques) et des populations noires qui y ont été déportées pendant la traite d'esclaves européenne. Publié en 2001, La férocité blanche est le fruit de 20 ans de réflexion, qui reste toujours pertinente.Musique:Los hijos del sol, El tamalito, 1989.Générique : Atch, Freedom, 2020.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001.Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#18 Rosa Amelia Plumelle-Uribe. Penser la férocité blanche (1/3)Pour cet épisode, nous avons rencontré Rosa Amelia Plumelle-Uribe, autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours.Aujourd'hui âgée de 68 ans, elle a accepté de nous recevoir chez elle, en banlieue parisienne. Née en Colombie, Rosa Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des peuples originaires d'Abya Yala (Amériques) et des populations noires qui y ont été déportées pendant la traite d'esclaves Européenne. Ce que Rosa Amelia Plumelle-Uribe appelle la « férocité blanche », ce sont les crimes produits par 500 ans de colonialisme, dont elle rapporte l'extrême violence et cruauté à travers un travail gigantesque de documentation accumulée et minutieusement analysée pendant deux décennies. Mais La férocité blanche est tout sauf un catalogue de l'horreur. Publié en 2001, ce livre est le fruit de 20 ans de réflexion, qui reste pertinente. Comme Rosa Amelia Plumelle-Uribe le dit elle-même, c'est une compréhension des faits qu'elle propose avant tout. Musique:Julieta Venegas ft. Marisa Monte, Ilusión, 2011.Générique : Atch, Freedom, 2020.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001.Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#17. Franco Lollia : L'histoire est le venin et l'antidote du racismeCet épisode donne la parole au collectif antiraciste Brigade Anti Négrophobie qui mène depuis des années des actions qui partent d'une réflexion sur l'histoire. L'une d'elles, le 24 juin 2020, dénonce l'existence d'une énorme statue de Colbert située devant l'assemblée nationale.Membre de la BAN, Franco Lollia sera jugé par le Tribunal correctionnel de Paris le 18 janvier 2021 à 9h, pour avoir jeté du faux sang et inscrit les mots « négrophobie d'Etat » sur la statue de Colbert devant l'Assemblée nationale.Dans l'entretien, Franco Lollia partage avec N'Autre Histoire sa réflexion sur les enjeux de la mémoire, de l'histoire ainsi que les actions pour décoloniser les savoirs et les imaginaires. Il nous a notamment expliqué l'évolution de la notion de négrophobie. Le mot en lui-même n'a pas été inventé par la BAN, il existe depuis les années 1950. Il a été notamment été employé par l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop pour contester les propos racistes du journaliste étatsunien et correspondant à Le Monde, Stephen Smith. A partir de cette base, la BAN a redéfini et popularisé le concept comme il nous l'explique en détail dans cet épisode. Bonne écoute.Références de l'épisode :Boubacar Boris Diop, Odile Tobner, François-Xavier Verschave, Négrophobie, Paris, Les Arènes, 2005.BAN, Autopsie de la négrophobie (Chronique d'une mort annoncée), 2014.Le Pacificateur, Tchou - Tchou Bouana, 2009.JayJen, Supreme, 2019.W. S. Van Dyke, Tarzan, l'homme singe, 1932.Brigade Anti Négrophobie Générique : Atch, Freedom, 2020. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#16. L'agent orange : le poison le plus employé par les EE.UU durant la guerre du VietnamEn janvier 2021, un procès s'est ouvert au tribunal d'Evry, près de Paris, contre les fabricants de l'« agent orange ». Au nom de toutes les victimes de cette arme chimique déversée par les Etats-Unis sur la péninsule indochinoise dans les années 1960, l'ancienne combattante pour la liberté et journaliste franco-vietnamienne Tran To Nga tente de continuer le combat juridique contre les firmes et puissances occidentales responsables de l'empoisonnement de 5 millions de personnes. L'une des armes chimiques utilisées sur les populations de l'Asie du sud-est depuis la Seconde guerre mondiale, et moins connu que les bombes incendiaires au napalm utilisées par la France les États-Unis, l'agent orange a été le produit toxique le plus employé par l'armée étatsunienne durant la guerre du Vietnam.Un demi-siècle plus tard, les conséquences de son utilisation sont encore dévastatrices pour la population et l'environnement en Asie du sud-est.NOTE: Le 10 mai 2021, le tribunal d'Evry a déclaré irrecevable la plainte de Tran To Nga, jugement dont ses avocats vont faire appel.Références :Collectif Vietnam Dioxine« Vietnam: l'agent orange, une bombe à retardement », France Info, 5/08/13.« Vietnam: agent orange, procès d'une guerre chimique », RFI, 17/10/20.Augustin Langlade, « Guerre du Vietnam : le combat des 4,8 millions de victimes de l'agent orange, un herbicide toxique », La Relève, 2/09/20.Gisèle Halimi, « Des Américains témoignent », Le Monde, 11/01/68.« Le dernier combat de Tran To Nga pour les victimes de l'agent orange », Podcast Présages, 25/09/20.Alan Adelson & Kate Taverna « Agent orange, la dernière bataille », documentaire étatsunien, 2020.Gérard Guillaume, Esquisse pour un portrait politique, Ho Chi Minh, Ciné-Archives, documentaire, 1973.Générique : Atch, Freedom (2020)Musique: Aerohead, Fragments (2020); Onics, Eden (2020) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#15 Mé 1967 en Guadeloupe. Un massacre colonial longtemps occultéDans cet épisode, nous allons vous parler d'un événement assez peu connu de l'histoire de France et de ses colonies départementalisées : le massacre de mai 1967 en Guadeloupe. Le 26 mai de cette année, une sanglante répression des forces de l'ordre françaises s'abat sur des ouvriers du bâtiment – tous noirs – qui manifestaient pour obtenir une augmentation de salaire. Le bilan officiel fait état de 8 morts et d'une soixantaine de blessés. Une forte répression s'en suit : elle se traduit par des dizaines arrestations de Guadeloupéens. Références :Marie-Christine Touchelay, La Guadeloupe, une ile entreprise, des années 1930 aux années 1960 : les entrepreneurs, le territoire, l'État. Histoire, thèse de doctorat, Université Sorbonne Paris Cité, 2017Christiane Succab-Goldman, Une histoire de l'outre-mer (épisodes 1 et 2), 2011Jacques Dumont, « La quête d'égalité aux Antilles : la départementalisation et les manifestations des années 1950 », Le Mouvement Social, 2010/1 (n° 230), p. 79-98Xavier-Marie Bonnot & François-, Xavier Guillerm, Le sang des nègres, Galaade Editions, 2015Rapport de la Commission d'information et de recherche historique sur les évènements de de décembre 1959 en Martinique, de juin 1962 et Guadeloupe et en Guyane, et de mai 1967 en Guadeloupe, 2016Cases Rebelles, « Gwadloup : Mé 67 dans nos cœurs et nos écrits », mai 2014Christiane Succab-Goldman, Une histoire de l'outre-mer L'héritage colonial, Épisode 1, 2011Gwoka, Akiyo la O La'w Kale Kon Sa Une histoire de l'outre-mer - Les turbulences de la décolonisationFrédérique Menant, « Mé 67 », 2020Jacky Richard, « La Gwadloup sé tan nou »19/20, « Le conflit social en Guadeloupe », 1er/02/2009Générique: ATCH, Freedom (2020) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#14. Fatima Sissani (2/2): briser le silence, Guerre d'Algérie et genocide Entretien avec la réalisatrice d'origine kabyle Fatima Sissani, autrice de plusieurs documentaires qui traitent de sujets tels que le savoir, la transmission, l'exil, la lutte, l'amour, le racisme, la résistance et les luttes (individuelles et collectives). La capacité d'action des femmes est au cœur de ses documentaires.Dans ce deuxième épisode, Fatima Sissani parle de son film Résistantes, tes cheveux démêlés cachent une guerre de 7 ans, un film qui tente de donner du sens à une partie de son histoire familiale et au traumatisme de l'oppression coloniale française de l'Algérie.Références :Musique: Slimane Azem, Terwi Tebberwi (Tout est confusion)Site web de Fatima SissaniRésistantes (2019)Générique: ATCH, Freedom (2020) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#13. Fatima Sissani: changer le regard, raconter nos histoires (1/2)Entretien avec la réalisatrice d'origine kabyle Fatima Sissani, autrice de plusieurs documentaires qui traitent des sujets tels que le savoir, la transmission, l'exil, la lutte, l'amour, le racisme, la résistance et les luttes (individuelles et collectives). La capacité d'action des femmes est au cœur de ses documentaires.Dans ce premier episode, Fatima Sissani nous parle de La langue de Zahra, un film dédicacé "à nos parents, analphabètes de grande culture, à nous, enfants de l'immigration", et qui aborde l'immigration, l'exil et l'entre-deux à travers le portrait de sa mère Zahra. Elle évoque aussi Les Gracieuses, qui montre la sororité entre 6 jeunes femmes issues de l'immigration post-coloniale française et vivant à la cité des Mordacs à Champigny-sur-Marne, en région parisienne. Références :Musique: Svar a yuliw du chanteur Kabyle Aït MengeletteSite web de Fatima SissaniLa langue de Zahra (2011) sur vimeoGénérique: ATCH, Freedom (2020).Les Gracieuses (2014) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Ép. 12 Histoire décoloniale du caoutchouc (3/3). Détruire plus et encore au nom du profitCet épisode fait partie d'une mini-série sur l'histoire d'un produit très présent dans notre vie quotidienne, le caoutchouc. Ce produit banal mais très utile a cependant peu de valeur marchande comme beaucoup d'autres matières premières extraites des Suds.L'histoire du caoutchouc montre comment l'Occident s'empare d'un produit qui lui est utile, pour son propre bénéfice, sans le partager avec les populations qui le cultivent. Dans cet épisode, nous évoquons comment l'exploitation des humain·es, des sols et des forêts d'hévéas se poursuit jusqu'à nos jours.Vous pouvez aussi lire un article sur cette histoire sur le blog Perspectives décolonialesRéférences :Musiques:Musique amazonienne, Música instrumental de la Amazonía peruana Musique seringueira, V.A. - O Baque do Acre : A Memória Musical dos Seringais (2012)Musique congolaise : Mbuta Nsana...mpissa ya KongoMusique vietnamienne, le Nhạc đỏ ou « musique rouge » Musique Bunong Documents audiovisuels:« La Chorrera, el genocidio del caucho en el Amazonas »Film d'animation « Caoutchouc rouge, rouge coltan », réalisé par Jean-Pierre Griez (2018)Podcast « Sans blanc de rien » (2019)TV5 Monde, « Ces paysans du Cambodge attaquent le groupe Bolloré pour récupérer leurs terres spoliées » (2/10/19) Bibliographie:CAAP & IWGIA, Informes de Roger Casement y otras cartas sobre las atrocidades en el Putumayo, Lima, CAAP-IWGIA, 2011.CETA IWGIA, La defensa de los caucheros, Iquitos, CETA-IWGIA, 2005.Catherine Coquery-Vidrovitch, Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires. 1898-1930, Paris-La Haye, Mouton, 1972.Charles Dupoizat, « L'Industrie et le commerce du caoutchouc en Malaysia et en Indonésie », Archipel, 1982/24, p. 51-72.Anne Gouyon, « Les plaines de Sumatra-sud : de la forêt aux hévéas », Revue Tiers Monde, 1993/135, p. 643-670.Adam Hochschild, Les fantômes du roi Léopold II. La terreur coloniale dans l'État du Congo, Tallandier, 2019.Fabian Klose (éd.), The Emergence of Humanitarian Intervention, Cambridge University Press, 2016.Fany Kuiru, La fuerza de la manicuera. Acciones de resistencia de las mujeres uitoto de la Chorrera-Amazonas durante la explotación del caucho – Casa Arana, Tesis de Maestría en Estudios políticos, Universidad Colegio Mayor de Nuestra Señora del Rosario, Bogota, 2019.Edm. Leplae, « La culture de l'hévéa au Congo belge », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1926, n° 56, p. 204-218.Éric Panthou, Les plantations Michelin au Viêt-nam, Ed. « La Galipote », 2013.Lissell Quiroz, « Construire l'État, civiliser l'Indien dans l'Oriente péruvien (1845-1932) », Les Langues Néo-Latines, n° 379, déc. 2016, p. 37-50.Michael R. Dove, « Histoires et savoirs autochtones hybrides chez les petits cultivateurs d'hévéa d'Asie », Revue internationale des sciences sociales, 2002/3, n° 173, p. 389-400.Ngbwapkwa Te Mobusa, « L'exploitation du caoutchouc par l'État indépendant du Congo dans le territoire de Banzyville, district de l'Ubangui (1900-1908), Civilisations, vol. 41, no. 1/2, 1993, p. 291–306.Pierre Boulle, Le sacrilège malais, Julliard, 1955.Pierre Gourou, « La petite hévéaculture en Asie du Sud-Est », Annales de géographie, 1953/333, p. 397-398.Putumayo : la vorágine de las caucherías. Memoria y testimonio. Primera parte, Bogota, Centro Nacional de la Memoria histórica, 2014.René Fabre, « Les plantations de caoutchouc du Vietnam », Politique étrangère, 1970, 35/4, p. 371-403.Roger Casement, The Casement Report, 1904, The Gutemberg Project Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Episodio en español de la serie "América no fue descubierta" de N'Autre Histoire, el podcast que trata de otro modo de la historia, del punto de vista de les subalternes.Episodio 4 "Nada que celebrar este 12 de octubre".Referencias:¿Qué significa el 12 de octubre para los pueblos originarios?, URhttps://www.youtube.com/watch?v=x3wjnCaZXhk&t=225s Yaco (feat. Proyecto Girondai), Canción indígena, 2017. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Ép. 11 Histoire décoloniale du caoutchouc (2/3). Exploitation et génocides Cet épisode fait partie d'une mini-série, dans laquelle nous avons voulu raconter l'histoire d'un produit très présent dans notre vie quotidienne, le caoutchouc. On trouve ce produit sous différentes formes (des pneus, des tuyaux, des gants jetables, des chaussures, des gazons synthétiques ou encore des revêtements de raquettes de tennis). C'est un produit banal mais très utile. Il a cependant peu de valeur marchande comme beaucoup d'autres matières premières extraites des Suds.L'histoire du caoutchouc montre comment l'Occident s'empare d'un produit qui lui est utile, pour son propre bénéfice, sans le partager avec les populations qui le cultivent. Aujourd'hui, nous partons pour le 19e siècle. En Europe, la demande de caoutchouc explose. Les vélos font fureur dans les villes européennes alors que l'industrie automobile prend son envol. La soif de la richesse que le caoutchouc peut procurer motive la surexploitation des hévéas et des travailleurs autochtones.Références :Musique amazonienne, Música instrumental de la Amazonía peruanaMusique seringueira, V.A. - O Baque do Acre : A Memória Musical dos Seringais (2012) Musique congolaise : Mbuta Nsana...mpissa ya Kongo Musique vietnamienne, le Nhạc đỏ ou « musique rouge » Musique Bunong Générique: Atch, Freedom Documents audiovisuels:« La Chorrera, el genocidio del caucho en el Amazonas » Film d'animation « Caoutchouc rouge, rouge coltan », réalisé par Jean-Pierre Griez (2018)Podcast « Sans blanc de rien » (2019) TV5 Monde, « Ces paysans du Cambodge attaquent le groupe Bolloré pour récupérer leurs terres spoliées » (2/10/2019) Bibliographie:CAAP & IWGIA, Informes de Roger Casement y otras cartas sobre las atrocidades en el Putumayo, Lima, CAAP-IWGIA, 2011.CETA IWGIA, La defensa de los caucheros, Iquitos, CETA-IWGIA, 2005.Catherine Coquery-Vidrovitch, Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires. 1898-1930, Paris-La Haye, Mouton, 1972.Charles Dupoizat, « L'Industrie et le commerce du caoutchouc en Malaysia et en Indonésie », Archipel, 1982/24, p. 51-72.Anne Gouyon, « Les plaines de Sumatra-sud : de la forêt aux hévéas », Revue Tiers Monde, 1993/135, p. 643-670.Adam Hochschild, Les fantômes du roi Léopold II. La terreur coloniale dans l'État du Congo, Tallandier, 2019.Fabian Klose (éd.), The Emergence of Humanitarian Intervention, Cambridge University Press, 2016.Fany Kuiru, La fuerza de la manicuera. Acciones de resistencia de las mujeres uitoto de la Chorrera-Amazonas durante la explotación del caucho – Casa Arana, Tesis de Maestría en Estudios políticos, Universidad Colegio Mayor de Nuestra Señora del Rosario, Bogota, 2019.Edm. Leplae, « La culture de l'hévéa au Congo belge », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1926, n° 56, p. 204-218.Éric Panthou, Les plantations Michelin au Viêt-nam, Ed. « La Galipote », 2013.Lissell Quiroz, « Construire l'État, civiliser l'Indien dans l'Oriente péruvien (1845-1932) », Les Langues Néo-Latines, n° 379, déc. 2016, p. 37-50.Michael R. Dove, « Histoires et savoirs autochtones hybrides chez les petits cultivateurs d'hévéa d'Asie », Revue internationale des sciences sociales, 2002/3, n° 173, p. 389-400.Ngbwapkwa Te Mobusa, « L'exploitation du caoutchouc par l'État indépendant du Congo dans le territoire de Banzyville, district de l'Ubangui (1900-1908), Civilisations, vol. 41, no. 1/2, 1993, p. 291–306.Pierre Boulle, Le sacrilège malais, Julliard, 1955.Pierre Gourou, « La petite hévéaculture en Asie du Sud-Est », Annales de géographie, 1953/333, p. 397-398.Putumayo : la vorágine de las caucherías. Memoria y testimonio. Primera parte, Bogota, Centro Nacional de la Memoria histórica, 2014.René Fabre, « Les plantations de caoutchouc du Vietnam », Politique étrangère, 1970, 35/4, p. 371-403.Roger Casement, The Casement Report, The Gutemberg Project,1904. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Histoire décoloniale du caoutchouc (1/3). Le vol d'une plante américaine connue depuis avant ColombL'épisode que vous écoutez fait partie d'une mini-série, dans laquelle nous avons voulu raconter l'histoire d'un produit très présent dans notre vie quotidienne, le caoutchouc. On trouve ce produit sous différentes formes (des pneus, des tuyaux, des gants jetables, des chaussures, des gazons synthétiques ou encore des revêtements de raquettes de tennis). C'est un produit banal mais très utile. Il a cependant peu de valeur marchande comme beaucoup d'autres matières premières extraites des Suds.L'histoire du caoutchouc montre comment l'Occident s'empare d'un produit qui lui est utile, pour son propre bénéfice, sans le partager avec les populations qui le cultivent. Aujourd'hui, nous remontons plusieurs centaines d'années en arrière, quand tout a commencé, avec le vol d'une plante en Amazonie.Références :Musique amazonienne, Música instrumental de la Amazonía peruanaMusique seringueira, V.A. - O Baque do Acre : A Memória Musical dos Seringais (2012) Musique congolaise : Mbuta Nsana...mpissa ya Kongo Musique vietnamienne, le Nhạc đỏ ou « musique rouge » Musique Bunong Générique: Atch, Freedom Documents audiovisuels:« La Chorrera, el genocidio del caucho en el Amazonas » Film d'animation « Caoutchouc rouge, rouge coltan », réalisé par Jean-Pierre Griez (2018)Podcast « Sans blanc de rien » (2019) TV5 Monde, « Ces paysans du Cambodge attaquent le groupe Bolloré pour récupérer leurs terres spoliées » (2/10/2019) Bibliographie:CAAP & IWGIA, Informes de Roger Casement y otras cartas sobre las atrocidades en el Putumayo, Lima, CAAP-IWGIA, 2011.CETA IWGIA, La defensa de los caucheros, Iquitos, CETA-IWGIA, 2005.Catherine Coquery-Vidrovitch, Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires. 1898-1930, Paris-La Haye, Mouton, 1972.Charles Dupoizat, « L'Industrie et le commerce du caoutchouc en Malaysia et en Indonésie », Archipel, 1982/24, p. 51-72.Anne Gouyon, « Les plaines de Sumatra-sud : de la forêt aux hévéas », Revue Tiers Monde, 1993/135, p. 643-670.Adam Hochschild, Les fantômes du roi Léopold II. La terreur coloniale dans l'État du Congo, Tallandier, 2019.Fabian Klose (éd.), The Emergence of Humanitarian Intervention, Cambridge University Press, 2016.Fany Kuiru, La fuerza de la manicuera. Acciones de resistencia de las mujeres uitoto de la Chorrera-Amazonas durante la explotación del caucho – Casa Arana, Tesis de Maestría en Estudios políticos, Universidad Colegio Mayor de Nuestra Señora del Rosario, Bogota, 2019.Edm. Leplae, « La culture de l'hévéa au Congo belge », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1926, n° 56, p. 204-218.Éric Panthou, Les plantations Michelin au Viêt-nam, Ed. « La Galipote », 2013.Lissell Quiroz, « Construire l'État, civiliser l'Indien dans l'Oriente péruvien (1845-1932) », Les Langues Néo-Latines, n° 379, déc. 2016, p. 37-50.Michael R. Dove, « Histoires et savoirs autochtones hybrides chez les petits cultivateurs d'hévéa d'Asie », Revue internationale des sciences sociales, 2002/3, n° 173, p. 389-400.Ngbwapkwa Te Mobusa, « L'exploitation du caoutchouc par l'État indépendant du Congo dans le territoire de Banzyville, district de l'Ubangui (1900-1908), Civilisations, vol. 41, no. 1/2, 1993, p. 291–306.Pierre Boulle, Le sacrilège malais, Julliard, 1955.Pierre Gourou, « La petite hévéaculture en Asie du Sud-Est », Annales de géographie, 1953/333, p. 397-398.Putumayo : la vorágine de las caucherías. Memoria y testimonio. Primera parte, Bogota, Centro Nacional de la Memoria histórica, 2014.René Fabre, « Les plantations de caoutchouc du Vietnam », Politique étrangère, 1970, 35/4, p. 371-403.Roger Casement, The Casement Report, 1904, The Gutemberg Project Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
La colonisation d'Abya Yala: invasion et génocideNotre épisode 9 est le dernier d'une mini-série consacrée à une histoire connue comme « les grandes découvertes de l'Europe ». Il est consacré au génocide des populations d'Abya Yala, envahies par les conquérants Européens qui imposent au continent le nom d'Amériques tout comme leurs façons de penser et d'agir a partir de 1492. Dans les deux premières parties, vous pourrez en savoir plus sur l'histoire de ces peuples puis sur le vol de leurs terres, qui n'a donc pas été une découverte, pas plus qu'il n'existe "d'Indiens."Références :Livres: 1492, Anacaona, l'insurgée des Caraïbes, Paula Anacaona et Claudia Amaral (2019); La conquête de l'Amérique. La question de l'autre, Tzvetan Todorov (1982); Contre-histoire des Etats-Unis, Roxanne Dunbar-Ortiz (2018); Christophe Colomb et autres cannibales, Jack D. Forbes (2018)Vidéos: Christophe Colomb vu par les peuples autochtones d'Abya Yala; Entretien avec Rosa Amelia Plumelle-Uribe sur son livre La Férocité blanche; Les déboulonnements de statues aux Etats-Unis et en Colombie; Les combats des peuples autochtones relayés par Survival InternationalMusique: Tshinanu de Kashtin avec Samian Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
2. Colomb n'a pas découvert Abya YalaNotre épisode 8 est le deuxième d'une mini-série consacrée à l'histoire connue sous le nom de « grandes découvertes de l'Europe ». Alors que ce fut une conquête, nous expliquons ici pourquoi l'histoire dominante continue de parler de « Découverte » et d'« explorateurs ». La première partie évoque les habitants d'Abya Yala et comment ils y vivaient depuis des milliers d'années lorsque les Européens ont envahi leurs terres, renommant le continent "Amérique". Le dernier épisode porte sur les génocides qui ont accompagné la conquête.Références :Livres: Contre-histoire des Etats-Unis de Roxanne Dunbar-Ortiz (2018), Christophe Colomb et autres cannibales de Jack D. Forbes (2018)Video: Conférence de Christophe Pierre et Vanessa Joseph, Jeunesse Autochtone de Guyane, Decembre 2017Musique: Sans Pression (avec Samian) Premières Nations, Je me souviens (2013) et Samian, Injustice (2010) Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
1. Avant les Amériques, Abya YalaNotre épisode 7 est le premier d'une mini-série consacrée à une histoire connue comme « les grandes découvertes de l'Europe ». Nous parlons ici des peuples qui habitaient Abya Yala depuis des milliers d'années lorsque les Européens les ont envahi il y a 500 ans, imposant un nouveau nom au continent. Les deux épisodes suivants portent sur la conquête du monde à partir de 1492 et les génocides qui l'ont accompagnée.Références :· A lire: Fausto Reinaga, La revolución india, La Paz, Imp. Wa-Gui, 4e édition, 2010 [1970].· Musique: Lila Downs, Icnocuicatl, Yaco feat. Proyecto Jirondai, Canción Indígena, Saywa Damaris et Magaly Solier, Carnaval de tambobamba Wifala Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
N'Autre Histoire, le podcast qui parle de l'histoire autrement. Aujourd'hui nous allons vous parler de la série britannique The Long Song, diffusée sur BBC One en 2018. Elle raconte l'histoire d'une esclave appelée July (interprétée par l'excellente actrice Tamara Lawrance). July vit en Jamaïque, une ile Caribéenne alors colonie britannique.Nous vous invitons à regarder cette série, qui n'est malheureusement ni traduite ni diffusée encore en France, car elle est un bel exemple du type de récits qui manquent encore cruellement en langue française, notamment au cinéma et à la télévision.Références :· Andrea Levy, Une si longue histoire, Éditions France Loisirs, 2010.· Bande-annonce de la série The Long Song : https://www.youtube.com/watch?v=ZzK7lurm4e0· Extraits : https://www.facebook.com/ItsBlackRooted/videos/1453046064825942/? v=1453046064825942· Kabaka Pyramid, Never Gonna Be A Slave, op. de l'album Cane River Riddim (2014). Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
N'Autre Histoire, le podcast qui parle de l'histoire autrement, veut quitter le récit dominant de l'histoire pour rechercher le point de vue des Subalternes, c'est-à-dire ceux/celles qui souffrent des inégalités et les combattent. Dans cet épisode, la bloggeuse et podcasteuse Maëlla Kancel, autrice du podcast Karukerament sur l'image des Caribéen·nes, nous parle de sa réflexion sur son identité, sur l'évolution de l'image des personnes afro descendantes et notamment Caribéen·nes dans les films, y compris la manière dont est évoquée la période de l'esclavage.Références :Musique: Akiyo, Black Boat People. Maella a choisi ce titre dont le chanteur Fanswa Ladrezeau a fait The Voice en 2019. Le public national a eu un aperçu de son talent sans forcément avoir conscience de son importance dans l'histoire culturelle de la Guadeloupe.Films : La montagne est verte (Jean Lehérissey,1950) ; Tropiques amers (Jean Claude Barny, 2007) ; Réhabilitation (Patrick Saint-Eloi, 1998). Maella cite aussi West Indies ou les nègres marron de la liberté de Mèd HondoLes recommandations de Maëlla Kancel : Toute la discographie de Kassav.Pour participer à N'Autre Histoire, contact.nautrehistoire@gmail.com, notre page Facebook ou notre compte Instagram Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.