Podcasts about faure gnassingb

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Le débat africain
Mali, Togo, Gaza… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 9, 2025 38:59


Nouvelle restriction pour les partis politiques au Mali, le pouvoir suspendant « jusqu'à nouvel ordre » leurs activités. Quelles réactions à Bamako ? Au Togo, l'ancien président de la République Faure Gnassingbé, à la tête du pays pendant 20 ans, est désormais président du conseil. L'opposition dénonce un « coup d'État constitutionnel ». Enfin, les éditorialistes du continent reviennent sur l'annonce d'Israël qui se prépare à l'occupation de la bande de Gaza pour une durée indéterminée.   Avec la participation de :  Olel Tall, journaliste à la rédaction de RFI en fulfulde, à Dakar Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com, et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Punch Malick Konaté, journaliste malien 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Togo : la Ve République ne fait pas l'unanimité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 6, 2025 20:00


Au Togo, conformément à la réforme constitutionnelle, Faure Gnassingbé n'est plus président de la République, mais président du Conseil. Un changement de fonction qui lui permet de conserver l'essentiel des pouvoirs sans limitation de mandat. L'opposition dénonce la réforme. Vos réactions nous intéressent !

Revue de presse Afrique
À la Une: au Togo, un président peut en cacher un autre

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 5, 2025 4:25


Un président de la République et un président du Conseil… Deux titres, deux fonctions bien différentes… Samedi, l'ex-président Faure Gnassingbé a prêté serment en qualité de président du Conseil. « Faure Gnassingbé davantage au service de la gouvernance », titre le quotidien Togo Matin qui note aussi l'élection du nouveau président de la République par les députés, Jean-Lucien Savi de Tové, 86 ans, qualifié lui d'« homme qui maîtrise les rouages de la gouvernance ».« Savi de Tové a été élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois, précise Jeune Afrique. Il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ni décisionnel et se voit réduit à un rôle principalement symbolique, incarnant l'unité nationale, “le respect de la Constitution et la continuité de l'État“. Il conserve quelques prérogatives, telles que l'accréditation des ambassadeurs, la réception des diplomates étrangers et le droit de grâce à titre individuel. Mais ces actes devront être contresignés par le président du Conseil ».Un coup d'État constitutionnel ?Bref un poste purement honorifique… c'est le président du Conseil, Faure Gnassingbé, donc, qui tirera les ficelles. « Le Togo a un nouveau président, mais Faure Gnassingbé conserve le pouvoir réel », constate le site d'information IciLomé. « Suite à la récente réforme constitutionnelle qui a fait passer le pays à un système parlementaire, précise-t-il, le nouveau poste de président du Conseil des ministres a été créé. Ce poste constitue la plus haute fonction exécutive du gouvernement et, notamment, n'est assorti d'aucune limitation officielle de mandat. Les critiques ont dénoncé cette décision comme un “coup d'État constitutionnel“, pointe encore IciLomé, arguant qu'elle permet de fait à Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de prolonger indéfiniment son emprise sur le pouvoir ».« Faure Gnassingbé désormais plus fort que jamais… »Résultat, note Afrik.com, « la IVe République est définitivement enterrée et sur son tombeau s'élève désormais une Ve République dont les institutions sont taillées sur mesure pour le prince du moment, Faure Gnassingbé, désormais plus fort que jamais. (…) Sous couvert d'un changement constitutionnel habilement orchestré, poursuit Afrik.com, le Togo s'enfonce dans un autoritarisme légaliste où les formes de la démocratie servent à en nier le fond. Cette réforme de la Constitution, adoptée sans consultation populaire et entérinée par un Parlement monochrome, confère à Faure Gnassingbé une position inédite de chef d'un exécutif consolidé, sans contre-pouvoirs réels. (…) Il ne s'agit pas ici d'un simple ajustement institutionnel, mais d'un coup de force à froid, validé par les urnes sans véritable compétition et par des institutions inféodées. (…) Faure Gnassingbé consolide peut-être son trône, conclut Afrik.com ; mais il fragilise irrémédiablement l'idée même de démocratie dans son pays ».Vers une monarchie républicaine ?En fait, renchérit Le Pays à Ouagadougou, « on change de façade ; on repeint la vitrine ; mais à l'intérieur, c'est toujours la même boutique familiale. Rien de nouveau donc sous le soleil de Lomé, sinon la confirmation d'un pouvoir éternel détenu par un chef d'État sans date d'expiration (…). Car, si le décor change, le scénario lui, risque de rester tragiquement le même, puisqu'avec l'architecture institutionnelle actuelle, le peuple sera évincé du processus politique à partir du moment où le président Faure n'affrontera plus le suffrage universel direct. (…) Ce qui se dessine au Togo, résume Le Pays, est une forme de monarchie républicaine, où le pouvoir se conservera au sein d'un cercle restreint à la tête duquel trône un président autoritaire et omniprésent ».Formule magique ?Et tout cela, sans la moindre anicroche, pointe Ledjely en Guinée : « la stratégie est plutôt efficace. Samedi, Faure Gnassingbé a tranquillement inauguré le premier mandat de la Ve République. Un bail pour lequel il n'aura pas consenti de grands efforts. Aucune campagne électorale, aucun débat télévisé, pas d'évaluation du bilan, pas de présidentielle à enjeux, pas de fraude à orchestrer, pas de contestations électorales et par conséquent, de prétexte à coup d'État. Tout s'est réglé en quelques minutes à l'Assemblée nationale où les choses étaient d'autant plus faciles que l'UNIR, le parti présidentiel, détient 108 des 113 sièges. Voilà qui est pratique non ?, s'exclame encore Ledjely. Au point qu'on imagine d'autres dirigeants à travers le continent voulant se laisser inspirer par cette formule magique ».

Revue de presse Afrique
À la Une: au Togo, un président peut en cacher un autre

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 5, 2025 4:25


Un président de la République et un président du Conseil… Deux titres, deux fonctions bien différentes… Samedi, l'ex-président Faure Gnassingbé a prêté serment en qualité de président du Conseil. « Faure Gnassingbé davantage au service de la gouvernance », titre le quotidien Togo Matin qui note aussi l'élection du nouveau président de la République par les députés, Jean-Lucien Savi de Tové, 86 ans, qualifié lui d'« homme qui maîtrise les rouages de la gouvernance ».« Savi de Tové a été élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois, précise Jeune Afrique. Il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ni décisionnel et se voit réduit à un rôle principalement symbolique, incarnant l'unité nationale, “le respect de la Constitution et la continuité de l'État“. Il conserve quelques prérogatives, telles que l'accréditation des ambassadeurs, la réception des diplomates étrangers et le droit de grâce à titre individuel. Mais ces actes devront être contresignés par le président du Conseil ».Un coup d'État constitutionnel ?Bref un poste purement honorifique… c'est le président du Conseil, Faure Gnassingbé, donc, qui tirera les ficelles. « Le Togo a un nouveau président, mais Faure Gnassingbé conserve le pouvoir réel », constate le site d'information IciLomé. « Suite à la récente réforme constitutionnelle qui a fait passer le pays à un système parlementaire, précise-t-il, le nouveau poste de président du Conseil des ministres a été créé. Ce poste constitue la plus haute fonction exécutive du gouvernement et, notamment, n'est assorti d'aucune limitation officielle de mandat. Les critiques ont dénoncé cette décision comme un “coup d'État constitutionnel“, pointe encore IciLomé, arguant qu'elle permet de fait à Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de prolonger indéfiniment son emprise sur le pouvoir ».« Faure Gnassingbé désormais plus fort que jamais… »Résultat, note Afrik.com, « la IVe République est définitivement enterrée et sur son tombeau s'élève désormais une Ve République dont les institutions sont taillées sur mesure pour le prince du moment, Faure Gnassingbé, désormais plus fort que jamais. (…) Sous couvert d'un changement constitutionnel habilement orchestré, poursuit Afrik.com, le Togo s'enfonce dans un autoritarisme légaliste où les formes de la démocratie servent à en nier le fond. Cette réforme de la Constitution, adoptée sans consultation populaire et entérinée par un Parlement monochrome, confère à Faure Gnassingbé une position inédite de chef d'un exécutif consolidé, sans contre-pouvoirs réels. (…) Il ne s'agit pas ici d'un simple ajustement institutionnel, mais d'un coup de force à froid, validé par les urnes sans véritable compétition et par des institutions inféodées. (…) Faure Gnassingbé consolide peut-être son trône, conclut Afrik.com ; mais il fragilise irrémédiablement l'idée même de démocratie dans son pays ».Vers une monarchie républicaine ?En fait, renchérit Le Pays à Ouagadougou, « on change de façade ; on repeint la vitrine ; mais à l'intérieur, c'est toujours la même boutique familiale. Rien de nouveau donc sous le soleil de Lomé, sinon la confirmation d'un pouvoir éternel détenu par un chef d'État sans date d'expiration (…). Car, si le décor change, le scénario lui, risque de rester tragiquement le même, puisqu'avec l'architecture institutionnelle actuelle, le peuple sera évincé du processus politique à partir du moment où le président Faure n'affrontera plus le suffrage universel direct. (…) Ce qui se dessine au Togo, résume Le Pays, est une forme de monarchie républicaine, où le pouvoir se conservera au sein d'un cercle restreint à la tête duquel trône un président autoritaire et omniprésent ».Formule magique ?Et tout cela, sans la moindre anicroche, pointe Ledjely en Guinée : « la stratégie est plutôt efficace. Samedi, Faure Gnassingbé a tranquillement inauguré le premier mandat de la Ve République. Un bail pour lequel il n'aura pas consenti de grands efforts. Aucune campagne électorale, aucun débat télévisé, pas d'évaluation du bilan, pas de présidentielle à enjeux, pas de fraude à orchestrer, pas de contestations électorales et par conséquent, de prétexte à coup d'État. Tout s'est réglé en quelques minutes à l'Assemblée nationale où les choses étaient d'autant plus faciles que l'UNIR, le parti présidentiel, détient 108 des 113 sièges. Voilà qui est pratique non ?, s'exclame encore Ledjely. Au point qu'on imagine d'autres dirigeants à travers le continent voulant se laisser inspirer par cette formule magique ».

Convidado
RDC e M23 anunciam querer “trabalhar para concluir uma trégua” – O que mudou?

Convidado

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 8:52


O governo da República Democrática do Congo e o grupo rebelde M23 publicaram, esta quarta-feira, pela primeira vez, uma declaração conjunta na qual dizem querer “trabalhar para concluir uma trégua”. Sérgio Calundungo, coordenador do Observatório Político e Social de Angola, considera que se trata de “uma boa notícia” e que talvez seja o “prelúdio de que as partes directamente envolvidas no conflito se venham sentar à mesa”, mas avisa que não foram dadas garantias de que esta trégua não seja violada como tantas anteriormente anunciadas. "Após discussões francas e construtivas, representantes da República Democrática do Congo (RDC) e do AFC/M23 concordaram em trabalhar para a conclusão de uma trégua", anunciaram o M23 e o governo da RDC em uma declaração conjunta transmitida, esta quarta-feira, pela televisão nacional congolesa e pelo porta-voz do M23.O comunicado acrescenta que "ambas as partes reafirmam o seu compromisso com a cessação imediata das hostilidades", algo que pretendem respeitar "durante toda a duração das negociações e até sua conclusão".Esta é “realmente uma boa notícia”, considera Sérgio Calundungo, coordenador do Observatório Político e Social de Angola, notando “talvez significar a compreensão das partes de que os conflitos ou as divergências que têm não podem ser resolvidas pela via da violência armada”.O problema é que o texto não especifica se esse compromisso de interromper os combates no leste da RDC e negociar uma trégua permanente constitui uma declaração de princípios ou se será formalizado imediatamente. Algo também constatado por Sérgio Calundungo que guarda o lado optimista do anúncio, mas deixa reservas: “Quando se está no desespero, há uma ténue luz, porque até há bem pouco tempo não se falava sequer da oportunidade de conversações. Houve uma série de tentativas de pôr as partes a dialogar e, face às dinâmicas do conflito no terreno, ao eclodir da guerra, não havia nem sequer isto. Então, pode ser que seja o prelúdio de alguma tentativa de que as partes directamente envolvidas no conflito se venham sentar à mesa. É claro que o cessar-fogo e a disponibilidade para o diálogo é uma condição necessária, mas não é suficiente. Têm de acontecer outras questões.”Quais as outras questões, então? Basicamente, “há muitos interesses económicos por detrás disto”, lembra o analista, falando em “instrumentalização política da desordem”. De facto, o leste da República Democrática do Congo, que faz fronteira com o Ruanda, é uma região rica em recursos naturais e minerais. Ruanda é acusada pela RDC de usar o M23, liderado por tutsis, para saquear as riquezas dessa região, mas Kigali nega e diz que a RDC aí protege um grupo armado criado por hútus ruandeses, as Forças Democráticas de Libertação do Ruanda, responsáveis pelo genocídio de tutsis em 1994. O leste da RDC é assolado por conflitos justamente há 30 anos, mas o M23 ressurgiu no final de 2021 e a crise intensificou-se nos últimos meses com o avanço do grupo armado para as cidades de Goma e Bukavu, na fronteira com o Ruanda.“Há muitos interesses económicos por detrás disto. Era importante que também estes interesses fossem ou neutralizados ou, pelo menos, que se desse a transparência entre eles e dizer ‘Ok, podemos continuar a ter interesses económicos nessa região, mas vamos explorá-los num contexto de paz, não necessariamente a violência como um recurso para a melhor exploração dos minerais que existem na região'. Isto é que são as causas profundas do conflito. Tudo o resto, os avanços do M23, os discursos mais empolados, eu diria que são as causas dinâmicas, mas não necessariamente as causas profundas do próprio conflito. E é isto que ainda não se vislumbra: uma discussão à volta das grandes causas profundas que estão enraizadas naquela sociedade e quepermitem que o conflito tenha chegado a estes níveis”, acrescenta Sérgio Calundungo.O que é que muda com este anúncio inesperado desta quarta-feira, em que os dois lados "concordam em trabalhar para a conclusão de uma trégua", reafirmam “o seu compromisso com o fim imediato das hostilidades" e dizem que o cessar-fogo permanecerá em vigor até a conclusão das conversações?Até agora e desde o ressurgimento do M23 no final de 2021, o Presidente da RDC, Félix Tshisekedi, recusava negociações directas com o M23 e o seu braço político (AFC/M23). O que mudou para ele agora aceitar? Para Sérgio Calundundo, Félix Tshisekedi mostra um “reconhecimento implícito do poder de força que o M23 obteve” e admite que agora é “parte da solução do conflito”.“Eu creio que tardiamente, Tshisekedi percebe que o poder da força que tem não é tanto para conter o M23 e também vai percebendo que não vai encontrar uma saída pela via militar. Ou seja, de certa forma, por detrás dessa disponibilidade de conversação, há o reconhecimento implícito do poder de força que o M23 infelizmente obteve. E digo ‘infelizmente' na óptica da população daquela região. O M23 se agigantou nos últimos anos, fruto da negligência que as próprias autoridades congolesas foram dando ao problema. Antes, não passavam de forças negativas a quem havia de marginalizar na busca de solução, hoje, há a perceção de que se eles são parte do conflito, então automaticamente passam a ser parte da solução do conflito”, sublinha o nosso convidado.Sérgio Calundungo relembra, também, que “muita coisa mudou desde a entrada do Qatar” como mediador das negociações, aparecendo como “equidistante”, o que não acontecia, a seu ver, com Angola que “em determinados momentos teve uma posição firme, inequívoca, provavelmente ao abrigo daquilo que diz a União Africana em favor de uma das partes”. A favorecer a aparente eficácia do Qatar estarão, eventualmente, “outro tipo de promessas ou factores que não são conhecidos”, quanto mais não seja simplesmente “o melhorar a sua imagem como um país com forte influência na arena mundial”.Haverá, ainda, interesses económicos em causa? Recorde-se que o Qatar investiu já mais de mil milhões de dólares num futuro hub aeroportuário perto de Kigali e também se comprometeu em modernizar as instalações portuárias e aeroportuárias na RDC. Sérgio Calundundo admite que isso coloca o Qatar numa “posição de parceiro forte”, com o qual, no futuro, se pode “estabelecer relações económicas fortes e atrair investimentos para o território”.A 24 de Março, o Presidente angolano, João Lourenço -que liderava a mediação desde 2022 - anunciou o abandono dessa mediação, uma semana depois do encontro entre os presidentes congolês, Félix Tshisekedi, e ruandês, Paul Kagame, em Doha, a 18 de Março, dia em que Luanda deveria acolher a primeira ronda de conversações directas com o M23. Entretanto, no início de Abril, o Presidente do Togo, Faure Gnassingbé, foi oficialmente designado como novo mediador da União Africana para o conflito no Leste da RDC, sucedendo a João Lourenço. Paralelamente, as conversações teriam começado em Doha, em Abril, mas ainda não havia nenhuma comunicação oficial de ambas as partes. Será que, em um mês, o Qatar conseguiu o que Angola tentava desde 2022? Sérgio Calundungo responde assim: “Como numa partida de futebol, o árbitro não deve ser o mais visível, mas sim aqueles que estão a disputar. O Qatar está numa posição de arbitragem”.Estendendo a metáfora do futebol, se “prognósticos só no fim do jogo”, até que ponto esta promessa agora é plausível quando, desde o final de 2021, houve mais de meia dezena de tréguas que foram assinadas e depois violadas?“As pessoas mais cépticas perguntam o que é que há de diferente nessa trégua de cessar-fogo em relação a outra. Honestamente, ninguém vê grandes diferenças. Há mais um esforço negocial, há o reconhecimento de que o M23 já não é aquela força residual, aquelas forças negativas, mas sim um parceiro negocial. Isto claramente é diferente, mas não há grandes novidades em relação a qual é a garantia que temos que desta vez o cessar-fogo se vai cumprir. Independentemente de quem seja o medianeiro, eu queria valorizar a hipótese de nunca se abandonar a mesa de diálogo. Eu sei que estes acordos, às vezes, levam muito tempo - na nossa experiência de Angola, foram feitos vários acordos de cessar-fogo e muitos deles inesperadamente violados. Então, é preciso fazer esses anúncios, mas também comunicar as garantias de por que é que agora vai ser diferente. E isto não é muito claro no meu ponto de vista”, conclui Sérgio Calundungo.

Invité Afrique
Conflit dans l'est de la RDC: «Le M23 a montré que son contrôle de la situation n'était pas total»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 9:48


Pour essayer de résoudre le conflit meurtrier dans l'est de la RDC, l'Union africaine va chercher aujourd'hui un médiateur qui vient d'un pays très éloigné du théâtre des opérations. Il s'agit de Faure Gnassingbé, le président du Togo. Pourquoi ce choix ? A-t-il plus de chances de réussir que son prédécesseur, l'Angolais Joao Lourenço ? Pour l'Institut Ebuteli, Pierre Boisselet est responsable des recherches sur les violences en République Démocratique du Congo. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.   RFI :  L'attaque des quartiers ouest de Goma le week-end dernier est-elle le signe que le M23 ne contrôle pas la totalité du territoire qu'il a conquis ces trois derniers mois dans l'est du Congo ?  Pierre Boisselet : Oui, en tout cas, c'est certainement le signe que leM23 n'est pas totalement en mesure d'assurer la paix et la sécurité dans le territoire sous son contrôle. Alors les événements du week-end dernier sont probablement les plus spectaculaires qui ont eu lieu, au moins depuis que le M23 a pris les villes de Goma et Bukavu, au début de l'année… Mais il y en a eu d'autres. On pense notamment aux explosions qui ont eu lieu à Bukavu peu après la conquête de cette ville, en marge d'un meeting de Corneille Nangaa. Il y a aussi eu ces derniers jours des incursions de miliciens wazalendo aux abords de la localité de Kavumu, au Sud-Kivu, où l'on trouve le principal aéroport de cette province du Sud-Kivu. Donc, on voit que, à plusieurs endroits et à plusieurs moments, le M23 a montré que son contrôle de la situation n'était pas total.Il y a un mois, le M23 s'est emparé aussi de la ville de Walikale, sur la route de Kisangani. Et puis, quelques jours plus tard, le mouvement rebelle s'est retiré de cette position importante. Est-ce un retrait stratégique ou politique ? Alors, c'est probablement un peu des deux. Ce qu'on peut dire, c'est qu'on a constaté que le M23 avait beaucoup de difficultés à maintenir ses lignes logistiques jusqu'à cette localité de Walikale qu'il venait de conquérir, notamment la route entre Masisi et Walikale n'était pas du tout sécurisée et les convois étaient à la merci d'attaques de harcèlement. Mais par ailleurs, ce retrait est aussi intervenu au moment où les discussions étaient relancées par le Qatar. Une des conséquences de la prise de Walikale, ça a été la fermeture de la mine d'Alphamin qui est contrôlée par des capitaux américains. Et donc voilà, le fait qu'il se soit retiré, ça a permis l'annonce au moins de la reprise de la production dans cette mine. Donc on peut imaginer qu'il y a pu aussi avoir des pressions politiques qui ont abouti à ce retrait.Et le retrait du M23 de Walikale a coïncidé avec la visite d'un émissaire américain à Kigali ?Tout à fait, Monsieur Boulos, qui d'ailleurs a lui-même annoncé la reprise des activités d'Alphamin dont je parlais à l'instant. Donc voilà, on peut imaginer qu'il y a eu un message de passé à cette occasion.Y a-t-il eu un deal entre messieurs Trump et Kagame ?Alors… Là, je ne saurais m'avancer jusque-là. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu des discussions. Alors en réalité, surtout entre le gouvernement congolais et le gouvernement américain sur l'accès aux immenses ressources minérales congolaises. Alors est-ce qu'il y a eu d'autres négociations parallèles ? Ça, je ne le sais pas.Du côté des médiations internationales, le Qatar a réussi un joli coup, c'était le 18 mars dernier, quand il a réuni les présidents Tshisekedi et Kagame à Doha. Mais est-ce que cela n'a pas été un succès sans lendemain ? Alors c'est peut-être un tout petit peu tôt pour l'affirmer, mais c'est vrai que ça n'a pas forcément embrayé avec un processus très convaincant, je dirais. On sait que, depuis ce 18 mars, il y a eu des délégations du M23 et du gouvernement congolais qui devaient se rencontrer à Doha pour poursuivre sur la lancée du sommet. Mais à ce stade, il y a vraiment peu d'écho. Il semblerait qu'il y ait assez peu d'avancées dans ces discussions qui ont donc suivi le sommet.Dernière surprise, c'était le week-end dernier :  l'Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme nouveau médiateur à la place de l'Angolais João Lourenço. Est-ce que João Lourenço se heurtait à la méfiance de Paul Kagame ? Ce qui n'est peut-être pas le cas du nouveau médiateur togolais ? Alors ce qui est certain, c'est que le Togo entretient de très bonnes relations avec le Rwanda. Ce qui était peut-être un peu moins le cas de João Lourenço. Donc ça, ça peut être un point positif.Faure Gnassingbé s'entend bien aussi avec Felix Tshisekedi ?Oui, il semblerait. Et donc, l'arrivée fracassante du Qatar dans cette médiation n'avait pas forcément été anticipée par l'Union africaine et l'a quelque peu marginalisée. Donc probablement qu'il s'agit aussi, au moins en partie, de replacer l'Union africaine dans cette médiation.En allant chercher un pays en Afrique de l'Ouest, très loin du théâtre des opérations ?Oui, notamment. Alors c'est vrai que, contrairement à João Lourenço d'ailleurs, le président togolais ne siège dans aucune de ces deux organisations que sont la SADEC et l'EAC, dont on connaît les tensions. Et donc ça pourrait lui donner un avantage en termes de neutralité. Mais peut-être que la difficulté, par contre, ça sera pour le président togolais d'arriver à convaincre les deux présidents d'arriver à un compromis. On ne voit pas forcément de quel moyen de pression, il dispose pour leur tordre le bras et y arriver.À lire aussiConflit dans l'est de la RDC: le président togolais désigné médiateur par l'Union africaine

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC/Rwanda : un nouveau médiateur ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin et les négociations entre Washington et Téhéran sur le nucléaire. RDC/Rwanda : un nouveau médiateur ?Le président angolais à la tête de l'Union africaine, également ancien médiateur entre Kinshasa et Kigali, a proposé le nom de Faure Gnassingbé pour poursuivre la médiation. Pourquoi le choix de João Lourenço s'est-il porté sur son homologue togolais ? Quelles relations Faure Gnassingbé entretient-il avec les deux parties ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI. Bénin : les chefs traditionnels réduits au silence politique ?Les députés ont adopté une loi visant « à clarifier et structurer » la chefferie traditionnelle au Bénin. Le texte interdit désormais aux rois et chefs traditionnels de s'impliquer dans la vie politique du pays sous peine de sanctions. Comment expliquer cette nouvelle disposition ? Comment les principaux concernés réagissent-ils ?Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou.Iran/États-Unis : des discussions en cours sur le nucléaireAlors que Washington et Téhéran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans, Donald Trump a annoncé des discussions « directes » sur le nucléaire iranien. Quelle est la position de l'Iran concernant ces négociations ? Pourquoi reprendre le contact maintenant alors que Donald Trump avait, lors de son premier mandat, retiré les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien ?Avec Thierry Coville, chercheur à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l'Iran. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Togo : la nouvelle Constitution est toujours contestée

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 20:00


Au Togo, l'opposition maintient la pression pour dénoncer la nouvelle Constitution, votée il y a un an, et qui permettra au président Faure Gnassingbé de rester à la tête de l'État. Que vous inspire cette mobilisation ? Quelle est la marge de manœuvre des opposants ? Vos réactions  nous intéressent.

Invité Afrique
Théodore Holo: «Il y a un intérêt économique et politique pour le Togo d'intégrer l'AES»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 11:34


Le Togo va-t-il rejoindre l'AES, l'Alliance des États du Sahel, formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso ? « Ce n'est pas impossible », a déclaré jeudi dernier Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, à la chaîne de télévision VoxAfrica. Pourquoi le régime du président Faure Gnassingbé caresse-t-il ce projet ? Est-ce pour des raisons politiques ou économiques ? Théodore Holo a été ministre béninois des Affaires étrangères. Il a présidé aussi la Cour constitutionnelle du Bénin. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous surpris par l'éventuelle adhésion du Togo à l'AES (l'Alliance des États du Sahel) ? Théodore Holo : Vous savez que, pour le moment, étant donné que le port de Cotonou est fermé au commerce avec le Niger, le port de Lomé sert de solution de rechange. Et de ce point de vue, il y a un intérêt économique et peut-être même politique pour le Togo d'intégrer l'AES, puisqu'au niveau de la Cédéao, il y a des convergences politiques mettant l'accent sur la démocratie, convergences acceptées par la plupart des pays anglophones et quelques pays francophones. Le Togo n'en faisant pas partie, je pense que la souveraineté qui se manifeste dans les pays de l'AES se fonde sur le refus en réalité de cette convergence politique. Ce qui veut dire qu'il y a un intérêt économique et aussi un intérêt politique que le Togo intègre l'AES. Mais on attend la décision du président Faure Gnassingbé, comme l'a rappelé le ministre togolais des Affaires étrangères.Oui, Robert Dussey est prudent, il dit qu'il faudrait que ce projet soit validé par le président et par le Parlement. Il affirme aussi que l'Alliance des États du Sahel, c'est une coalition souverainiste et qu'il est donc logique que le Togo y adhère puisqu'il partage la même idéologie…Je constate que beaucoup de ces États, tout en rejetant la présence militaire française, initient une coopération militaire avec d'autres pays tels que la Russie. La souveraineté, c'est de défendre ses intérêts. Et je pense qu'au niveau de la Cédéao, il y a cette défense des intérêts avec la création de l'Eco. C'étaient les pays francophones qui essayaient de bloquer le processus qui doit reprendre, je crois, en 2027. Donc c'est un prétexte en réalité de dire que l'AES, ce sont les États qui se veulent souverainistes. Il y a d'autres pays qui sont aussi souverainistes, mais qui sont toujours au niveau de la Cédéao.Ce que sous-entend le ministre togolais, c'est que la Cédéao est instrumentalisée par la France. C'est ce que disent en tout cas les trois pays actuels de l'AES et qu'avec la Cédéao, il n'y a pas de vraie souveraineté…Je ne pense pas que le Nigeria ou le Ghana peuvent être considérés comme des laquais de la France. Être souverain, c'est prendre les décisions qui s'imposent en tenant compte des intérêts de son pays et non pas des intérêts de la classe gouvernante de mon point de vue. Je crois que quelqu'un comme Sankara était très souverainiste, mais n'a jamais décidé de quitter la Cédéao, ni l'Union africaine.Donc pour vous, la Cédéao n'est pas instrumentalisée par une puissance étrangère comme la France ? Je ne pense pas que la France, à elle seule, puisse imposer son point de vue. C'est peut-être un argument très facile pour justifier certaines positions. En tout cas, quand j'étais ministre des Affaires étrangères du Bénin dans les années 1990 et que nous discutions des questions de la Cédéao, je n'ai jamais eu l'impression que la France s'immisçait dans les activités que nous menions. Il y avait un leadership du Nigeria à l'époque, c'est vrai, mais il n'y avait pas une immixtion de mon point de vue de la France. Je ne pense pas que la situation ait évolué entre temps. Je voudrais rappeler que la limitation des mandats est un élément de convergence, au niveau de la Cédéao, qui fait blocage parce qu'il y a des pays comme le Togo qui s'étaient opposés à cette limitation des mandats. Alors quand on vient me dire que la Cédéao est instrumentalisée par la France, je trouve que c'est un argument très facile quand on ne veut pas accepter certaines exigences du point de vue de la démocratie ou du point de vue de l'alternance, du point de vue de la limitation des mandats. Et c'est sur la base de ce refus que des pays comme le Mali, comme le Burkina Faso se sont retirés aujourd'hui de la communauté.Voulez-vous dire qu'il y a une convergence entre les trois pays de l'AES et le Togo d'un point de vue idéologique ?C'est une évidence de mon point de vue, en tenant compte de ce que, aujourd'hui, dans ces pays, nous sommes dans des régimes où l'alternance n'est pas encore une évidence. Donc il y a cet élément de convergence idéologique qui peut expliquer cette proximité. Il y a aussi les intérêts économiques parce que le Togo, aussi, en tant qu'État souverain, défend ses intérêts.Sur le plan économique justement, depuis que la frontière Niger-Bénin est fermée, les marchandises à destination et en provenance du Niger ne passent plus par le port de Cotonou, mais par celui de Lomé. Avec une adhésion du Togo à l'AES, est-ce que cette route commerciale ne serait pas encore plus renforcée et validée ? Pour aller du Togo au Niger, il faut traverser non seulement le Togo, mais il faut aussi traverser le Burkina Faso. Vous savez qu'il y a des difficultés militaires en raison de l'insécurité qui y règne, ce qui fait que les commerçants se sentent un peu pénalisés. Et il y a des protestations à raison du renchérissement du coût des produits qui sont importés. Ce qui veut dire qu'il va falloir garantir la sécurité de ce corridor. Cela prendra du temps, mais si la volonté politique y est, ils y arriveront.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Togo : une alternance politique est-elle possible ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 16, 2025 20:00


Au Togo, 2025 sera marquée par le 20e anniversaire de l'accession au pouvoir de Faure Gnassingbé. L'occasion pour quatre partis de l'opposition et le front citoyen Togo Debout de réclamer "un processus transparent d'alternance politique au sommet de l'Etat".  Ce scénario est-il réalisable ? Nous lançons le débat.

Invité Afrique
Me Konaté (Niger): «25 lettres au Pdt Mohamed Bazoum» vise à «rappeler aux militaires qu'ils violent le droit»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 2, 2024 8:53


« 25 lettres au Président Mohamed Bazoum », c'est le titre de l'ouvrage qui paraît ce lundi aux éditions Karthala, avec une préface de Jean-Pierre Olivier de Sardan. Ce livre rassemble donc les lettres que 25 personnalités adressent à l'ancien président du Niger, qui est maintenu prisonnier avec son épouse à Niamey depuis le 26 juillet 2023, c'est-à-dire depuis plus de 16 mois. L'initiative a été coordonnée par la conseillère en communication Geneviève Goëtzinger et par l'avocat malien Mamadou Ismaïla Konaté, qui a été aussi le ministre de la Justice du président Ibrahim Boubacar Keïta. Maître Konaté ne cache pas à RFI qu'il craint que Mohamed Bazoum soit abandonné de tous. Pourquoi ces « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » ?D'abord pour rappeler à la face du monde que le président Bazoum est illégalement détenu pour avoir été chef de l'État du Niger, renversé par une junte militaire qui, non contente d'avoir accompli le crime le plus abominable, a décidé de séquestrer le président Mohamed Bazoum et son épouse, depuis plus d'un an. Ces « 25 lettres » lui sont adressées, pour lui rappeler que des gens pensent à lui.  Pour rappeler à la face du monde que cette attitude des militaires nigériens est une attitude qui viole le droit, qui est contraire à la loi et qui est inadmissible, d'un point de vue humain.Donc ces « lettres » sont assez personnelles. Elles s'adressent au camarade Bazoum, à l'ami Bazoum. Parmi les auteurs, on trouve plusieurs anciens Premiers ministres, le Centrafricain Martin Ziguélé, l'Ivoirien Pascal Affi Nguessan, le Malien Moussa Mara. Il y a d'autres Maliens comme Tiéman Coulibaly ou Oumar Mariko,et vous-même, bien sûr. Il y a l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le grand écrivain guinéen Tierno Monenembo, votre consœur mauritanienne Fatimata Mbaye, votre consœur camerounaise Alice Nkom. Dans l'avant-propos, Maître Konaté, vous dites vouloir lutter contre le risque de l'oubli qui est, précisez-vous, l'autre nom de l'abandon. Est-ce que vous sentez que Bazoum est abandonné ?Quasiment, parce que quand vous voyez aujourd'hui l'engouement qui a été celui de la communauté internationale, de l'ensemble des Chefs d'État, surtout des citoyens épris de paix, qui ont pris des positions très fortes le lendemain du 26 juillet 2023, jour de son renversement, et quand vous voyez aujourd'hui comment très peu de monde se mobilise aujourd'hui, visiblement, on rentre dans un contexte où on banalise un coup d'État militaire. Où on banalise l'arrestation dans des conditions illégales d'un homme qui a eu le malheur d'avoir été chef d'État et on banalise la séquestration. Imaginez vous le contexte dans lequel vit le président Mohamed Bazoum aujourd'hui et son épouse, dans un réduit et souvent à même le sol dans des conditions insupportables. Personne parmi tous ceux qui ont subi des coups d'État ne sont en situation de détention. Ce n'est pas le cas en Guinée Conakry, ce n'est pas le cas au Mali, ce n'est pas le cas au Burkina Faso. Il n'y a que le Niger aujourd'hui qui est à ce niveau d'incompréhension pour des gens qui ont violé le droit, pour des gens qui ont pris le pouvoir par la force et qui aujourd'hui s'asseyent sur tout ce qui est élémentairement humain.Contre Mohamed Bazoum il n'y a, à l'heure actuelle, aucun motif d'inculpation officiel. Mais en juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle. Craignez-vous un procès devant un tribunal militaire ?Le procès est le pire qui puisse arriver à ces militaires aujourd'hui. Parce que vous savez, la vertu d'un procès, c'est qu'il est public. Imaginez un personnage comme Mohamed Bazoum, mis en cause dans des conditions inacceptables en face de juges, dans une salle audience avec le public, je peux vous dire que ces militaires en entendront parler.Donc, vous espérez toujours la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse. Le 8 janvier dernier, l'un des fils du couple, Salem Bazoum, qui vivait séquestré avec ses parents, a été libéré à la suite d'une médiation du Togo. Est-ce que le président Faure Gnassingbé peut aider aujourd'hui à trouver une solution ?S'il se sent une âme de « droit de l'hommiste », s'il se sent une âme de véritable adepte de l'État de droit et de la démocratie, bien évidemment, il connaît le chemin de Niamey.Est-ce que la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse peut s'inscrire dans un processus politique ?C'est un préalable absolu. Bien évidemment, ce processus ne peut être que politique. Il ne peut pas être militaire. Les fils et les filles du Niger, comme ceux du Burkina Faso, comme ceux de Guinée Conakry, comme ceux du Mali, doivent impérativement remonter en surface les acteurs politiques qui ont été honnis un temps. On a compris les raisons pour lesquelles ils ont été honnis un temps. Il faut aujourd'hui que les militaires fassent de l'espace. Parce que leur vocation première, ce n'est pas d'être au sommet de l'État, c'est aujourd'hui d'accompagner la loi et les autorités légitimes pour exercer la plénitude des pouvoirs. De ce point de vue-là, aujourd'hui, le débat doit revenir au Niger. Les hommes politiques doivent remonter en surface. Trop c'est trop. Ce qui se passe à Niamey n'est pas supportable, tout comme ce qui se passe à Ouagadougou, à Bamako ou à Conakry, ou même dans des États dans lesquels sont établis des non-militaires, mais qui sont pires que les militaires.À lire aussiNiger: une tribune pour appeler à la libération de l'ancien président Mohamed Bazoum► Couverture du livre de Me Konaté : « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » publié aux Éditions Karthala.

Invité Afrique
Togo: «Le peuple n'accepte pas ce coup d'État constitutionnel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 6:58


Le Togo est entré dans la Ve République depuis la promulgation - début mai 2024 - d'une nouvelle Constitution. Le pays est passé d'un régime présidentiel à un régime parlementaire qui supprime l'élection présidentielle au suffrage universel direct. Le texte n'a pas été soumis à référendum, mais adopté par des députés après la fin de leur mandat, et en pleine campagne pour les élections législatives du 29 avril.  Six mois plus tard, alors que toutes les nouvelles institutions ne sont pas encore en place, le texte continue de susciter la colère d'une partie de l'opposition et de la société civile, qui y voient un moyen pour le président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis la mort de son père en 2005) de continuer à diriger le pays sans limitation de mandat. Parmi les voix critiques, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMP (dynamique pour la majorité du peuple) et à la tête de la CDPA (Convention démocratique des peuples africains). De passage à Paris, l'opposante répond aux questions de Magali Lagrange.RFI : Vous avez été élue députée il y a six mois. Dans cette Assemblée, 108 sièges sur 113 sont occupés par des membres du parti Unir, le parti au pouvoir. Vous avez dénoncé ces résultats, mais vous avez décidé quand même de siéger. Pourquoi ? Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson : Parce que, voyez-vous, on est engagés dans un combat. J'y suis pour continuer à leur dire : « Le peuple n'est pas d'accord avec ce que vous faites. Le peuple n'accepte pas ce coup d'État constitutionnel par lequel vous avez installé la Ve République » et je ne ferai rien pour aider à mettre en place les institutions de cette Ve République.Mais donc, une fois que les institutions seront en place, vous ne jouerez pas le jeu de ces nouvelles institutions ? Je ne contribuerai pas à la mise en place de ces institutions. Je dénoncerai, au contraire. D'ailleurs, vous imaginez que le prochain président de la République, qui est totalement dépouillé de tout pouvoir, ne sera pas élu par le peuple au suffrage universel direct. Mais il y a pire. Celui qui va détenir désormais tous les leviers du pouvoir ne sera pas un élu non plus. Il sera tout simplement désigné par le parti dit majoritaire.Justement, vous qui dénoncez le pouvoir du président actuellement ou en tout cas dans le régime présidentiel précédent, est-ce que ce n'est pas bon de donner plus de pouvoir au Parlement ?Plus de pouvoir au Parlement, mais pas à un Parlement monocolore. Et encore faut-il que le peuple souverain ait fait ce choix-là. Or, vous interrogez les Togolais aujourd'hui, ils vous diront : « pour nous, notre problème aujourd'hui, ce n'est pas de changer de régime politique, mais c'est de faire en sorte que notre pays soit gouverné démocratiquement ».Cette fois, on n'a pas vu de mobilisation des Togolais dans la rue pour dire non à ce changement de Constitution. Comment vous l'expliquez ? Vous avez raison, je l'explique tout simplement par le fait que les Togolais ne veulent pas, ils savent très bien qu'en voulant manifester, ils vont se faire massacrer. Ils savent très bien que le régime exploite l'actuelle loi sur la liberté de manifester pour empêcher toute manifestation. Et vous pouvez voir l'exemple de ce qui se passerait si les Togolais descendaient à nouveau dans les rues avec ce qui s'est passé le 29 septembre.Donc, le 29 septembre, vous aviez organisé une réunion au siège de votre parti, en présence du député sénégalais Guy Marius Sagna, qui est aussi député de la Cédéao. Et la réunion a été interrompue par des violences. Plusieurs personnes ont été blessées. Est-ce que vous savez où en est l'enquête, un mois et demi après ? Ce que nous savons, c'est que l'enquête a démarré. On nous a demandé de collaborer, donc nous avons fourni une liste de personnes qui ont été auditionnées. Aujourd'hui, on attend. Mais nous demandons plutôt que ce soit des enquêtes internationales qui soient menées. Nous voulons savoir ce qui s'est passé. Il est temps que l'impunité s'arrête au Togo.Si je reviens sur votre décision de siéger à l'Assemblée nationale, il y a d'autres partis d'opposition qui ont fait un autre choix, l'ANC de Jean-Pierre Fabre par exemple. Est-ce qu'il y a eu entre les partis d'opposition élus à l'Assemblée une concertation ? Est-ce que vous avez essayé de vous mettre d'accord sur une ligne à suivre ? Oui, il y a eu une concertation. Mais bon, ces collègues ont décidé d'utiliser plutôt cette stratégie pour dénoncer ce qui s'est passé. Et je pense que l'essentiel, c'est que nos stratégies convergent à obtenir le changement que nous souhaitons.Le pouvoir togolais dit souvent, quand il parle de l'opposition, que l'une de ses faiblesses, c'est de ne pas savoir s'entendre. Est-ce que ces divisions ou en tout cas ces postures un peu différentes, ça ne leur donne pas raison ? Pas du tout. Parce que si cette division de l'opposition l'affaiblissait vraiment, le pouvoir ne déploierait plus aucun effort pour biaiser les résultats des élections. La division interne à l'opposition est l'affaire de l'opposition. Nous y travaillons. Ça ne peut jamais être l'affaire de notre adversaire.

Invité Afrique
Tiken Jah Fakoly: «Le terrorisme, c'est une gangrène, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 14:10


Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque  20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? »,  je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ?  Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est...  Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI

Revue de presse Afrique
À la Une: colère et indignation après l'agression de Guy Marius Sagna…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 3:53


C'était dimanche : Guy Marius Sagna, député du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la Cédéao, participait à ce dernier titre à une réunion de citoyens togolais à Lomé quand il a été agressé.« Guy Marius Sagna a été blessé à la tête et au bras et placé en “soins intensifs“ sous surveillance, rapporte WalfQuotidien à Dakar. Il était invité à participer aux activités d'une réunion publique organisée par la plateforme d'opposition togolaise, la Dynamique pour la majorité du peuple (Dmp) ». Une réunion non autorisée par les autorités togolaises.« Des nervis au service du pouvoir… »Dans les colonnes de 24 Heures, autre quotidien sénégalais, Guy Marius Sagna « décrit une scène de chaos où la violence a atteint des niveaux choquants : “des nervis (au service du pouvoir) ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne et m'ont frappé. Ils ont utilisé des chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football“ ». En effet, d'autres personnalités politiques ont été violentées, notamment une parlementaire togolaise.Commentaire de 24 Heures : « cette agression soulève des questions sérieuses sur l'état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques ».Le Monde Afrique précise pour sa part que « Guy Marius Sagna, chef de file du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine-France dégage au Sénégal, est connu pour ses coups d'éclat et ses diatribes antifrançaises. Il a été plusieurs fois détenu sous l'ancien régime sénégalais. Et il a critiqué par le passé l'adoption au Togo d'une nouvelle Constitution dénoncée par l'opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment ».Avalanche de réactions…Cette agression a provoqué colère et indignation au sein des sociétés civiles togolaises et sénégalaises…« Avalanche de réactions », s'exclame WalfQuotidien : « trois organisations de droits humains basées entre Dakar et Lomé ont condamné “avec fermeté l'agression“ subie par Guy Marius Sagna. Ces organisations appellent les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités et les exhortent à veiller au respect des engagements relatifs au respect des droits humains ». Et « à Lomé, le front Touche pas à ma Constitution invite les autorités togolaises à garantir la liberté d'expression et de réunion et au respect “scrupuleux“ de la loi sur les manifestations pacifiques ».À lire aussiTogo: indignation après l'agression du député sénégalais Guy Marius SagnaPour sa part, rapporte 24 Heures, « la police nationale togolaise assure travailler “étroitement avec les autorités judiciaires […] pour faire toute la lumière sur les actes qui se sont produits“. Elle précise néanmoins que Guy Marius Sagna avait “été avisé de l'interdiction de la réunion projetée“ et qu'il avait “été dûment informé des risques que comportaient ces activités […] en violation des lois en vigueur au Togo“ ».La liberté d'expression en question…En tout cas, pour le site d'information Afrik.com, « cet incident met en lumière une montée inquiétante de la violence politique en Afrique de l'Ouest. Les agressions contre les leaders politiques, en particulier ceux qui défendent les droits des peuples et s'opposent aux régimes en place, semblent devenir de plus en plus courantes. Au-delà de l'agression de Guy Marius Sagna, c'est la question de la liberté d'expression et de la sécurité des acteurs politiques qui est posée ».« Cette agression d'un député de la Cédéao est inacceptable dans un pays de paix comme le Togo », renchérit WakatSéra à Ouagadougou. « L'un des principes forts de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et qui fait la fierté de l'organisation sous-régionale, c'est bien la “libre circulation des biens et des personnes“ appartenant à l'espace. Ainsi, rien ne saurait justifier cette agression. […] Toutes les parties sont unanimes pour l'ouverture d'une enquête, pointe encore WakatSéra, car la manifestation de la vérité et surtout la punition des auteurs de cet “incident“ à la hauteur de leur crime, s'imposent. Cela est d'autant plus impératif que cette agression contre le député peut être assimilée à un règlement de compte, suite à ses sorties fréquentes contre la Cédéao et ses dirigeants politiques. »À lire aussiTogo: le député sénégalais Guy Marius Sagna blessé lors d'une réunion publique

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À la Une: colère et indignation après l'agression de Guy Marius Sagna…

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C'était dimanche : Guy Marius Sagna, député du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la Cédéao, participait à ce dernier titre à une réunion de citoyens togolais à Lomé quand il a été agressé.« Guy Marius Sagna a été blessé à la tête et au bras et placé en “soins intensifs“ sous surveillance, rapporte WalfQuotidien à Dakar. Il était invité à participer aux activités d'une réunion publique organisée par la plateforme d'opposition togolaise, la Dynamique pour la majorité du peuple (Dmp) ». Une réunion non autorisée par les autorités togolaises.« Des nervis au service du pouvoir… »Dans les colonnes de 24 Heures, autre quotidien sénégalais, Guy Marius Sagna « décrit une scène de chaos où la violence a atteint des niveaux choquants : “des nervis (au service du pouvoir) ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne et m'ont frappé. Ils ont utilisé des chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football“ ». En effet, d'autres personnalités politiques ont été violentées, notamment une parlementaire togolaise.Commentaire de 24 Heures : « cette agression soulève des questions sérieuses sur l'état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques ».Le Monde Afrique précise pour sa part que « Guy Marius Sagna, chef de file du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine-France dégage au Sénégal, est connu pour ses coups d'éclat et ses diatribes antifrançaises. Il a été plusieurs fois détenu sous l'ancien régime sénégalais. Et il a critiqué par le passé l'adoption au Togo d'une nouvelle Constitution dénoncée par l'opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment ».Avalanche de réactions…Cette agression a provoqué colère et indignation au sein des sociétés civiles togolaises et sénégalaises…« Avalanche de réactions », s'exclame WalfQuotidien : « trois organisations de droits humains basées entre Dakar et Lomé ont condamné “avec fermeté l'agression“ subie par Guy Marius Sagna. Ces organisations appellent les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités et les exhortent à veiller au respect des engagements relatifs au respect des droits humains ». Et « à Lomé, le front Touche pas à ma Constitution invite les autorités togolaises à garantir la liberté d'expression et de réunion et au respect “scrupuleux“ de la loi sur les manifestations pacifiques ».À lire aussiTogo: indignation après l'agression du député sénégalais Guy Marius SagnaPour sa part, rapporte 24 Heures, « la police nationale togolaise assure travailler “étroitement avec les autorités judiciaires […] pour faire toute la lumière sur les actes qui se sont produits“. Elle précise néanmoins que Guy Marius Sagna avait “été avisé de l'interdiction de la réunion projetée“ et qu'il avait “été dûment informé des risques que comportaient ces activités […] en violation des lois en vigueur au Togo“ ».La liberté d'expression en question…En tout cas, pour le site d'information Afrik.com, « cet incident met en lumière une montée inquiétante de la violence politique en Afrique de l'Ouest. Les agressions contre les leaders politiques, en particulier ceux qui défendent les droits des peuples et s'opposent aux régimes en place, semblent devenir de plus en plus courantes. Au-delà de l'agression de Guy Marius Sagna, c'est la question de la liberté d'expression et de la sécurité des acteurs politiques qui est posée ».« Cette agression d'un député de la Cédéao est inacceptable dans un pays de paix comme le Togo », renchérit WakatSéra à Ouagadougou. « L'un des principes forts de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et qui fait la fierté de l'organisation sous-régionale, c'est bien la “libre circulation des biens et des personnes“ appartenant à l'espace. Ainsi, rien ne saurait justifier cette agression. […] Toutes les parties sont unanimes pour l'ouverture d'une enquête, pointe encore WakatSéra, car la manifestation de la vérité et surtout la punition des auteurs de cet “incident“ à la hauteur de leur crime, s'imposent. Cela est d'autant plus impératif que cette agression contre le député peut être assimilée à un règlement de compte, suite à ses sorties fréquentes contre la Cédéao et ses dirigeants politiques. »À lire aussiTogo: le député sénégalais Guy Marius Sagna blessé lors d'une réunion publique

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À la Une: CES contre Cédéao

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Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 4:22


Il y avait l'AES, l'Alliance des États du Sahel… Il y a désormais la CES, la Confédération des États du Sahel… C'est la nouvelle entité créée par les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Les trois pays sahéliens ont donc entériné leur alliance lors de leur premier sommet samedi à Niamey, pointe Le Monde Afrique, une décision qui acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain. »En effet, rappelle le journal, « ces trois pays avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, une organisation qu'ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. » Au travers de cette nouvelle entité, le Burkina Faso, le Mali et le Niger « ont décliné des ambitions dans des secteurs qui semblent couvrir l'ensemble des domaines d'intervention d'un État, relève Jeune Afrique : l'agriculture, l'eau, l'énergie, l'éducation, les transports et même la finance, avec la confirmation d'une prochaine banque d'investissement de l'organisation tripartite. Il ne manque à l'arsenal de mutualisation qu'une monnaie qui permettrait de jeter aux orties le très symbolique franc CFA. »Et « comme pour rendre indénouable le tissage idéologique du quotidien des trois pays sahéliens, pointe encore Jeune Afrique, l'annonce de cette "confédération" de 72 millions d'habitants est apparue comme un message envoyé à la Cédéao, toujours sur un ton anti-occidental. Hasard heureux du calendrier ou bien chronogramme bien pensé ? Le trio kaki lançait sa nouvelle offensive néo-souverainiste, samedi, la veille d'un sommet, au Nigeria, du regroupement régional dont il a claqué la porte, une communauté jugée "factice" et "instrumentalisée". »La Cédéao : « le nègre de service de la France » ?La presse malienne pour sa part se félicite de la création de la nouvelle entité… Notamment Le Challenger à Bamako, « face à une Cédéao très affaiblie, qui s'est aussi réunie dimanche en sommet ordinaire à Abuja au Nigéria, l'AES a décidé de marquer sa ferme détermination à tracer sa propre voie, celle de la pleine souveraineté. (…) En toile de fond, les ambitions souverainistes des trois pays, en rupture avec la Cédéao, devenue plus nègre de service de la France que soucieuse des intérêts de ses membres. »Plus mesuré, L'Alternance, toujours à Bamako, s'interroge : « la Confédération AES est née ! Adieu à la Cédéao ? » Car, poursuit le périodique, « qu'il s'agisse de la force conjointe ou encore de la libre circulation des personnes et de leurs biens tout comme la nécessité d'une coordination de l'action diplomatique, il n'y a pas de différence fondamentale entre les deux organisations. »Faure Gnassingbé et Bassirou Diomaye Faye pour recoller les morceauxDe son côté, la Cédéao était donc réunie en conclave dimanche à Abuja… L'organisation sous-régionale a confié aux présidents togolais, Faure Gnassingbé et sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, la mission de recoller les morceaux avec les trois États sahéliens.« La partie est loin d'être jouée ! », estime WakatSéra à Ouagadougou. « La Cédéao devra mettre beaucoup d'eau dans son vin et accepter, en plus de la main tendue, de revenir notamment, sur certaines prises de position contre les putschs militaires qui sont aussi condamnables que les "coups d'État constitutionnels" opérés dans certains de ses pays membres. Dans le même temps, poursuit le site burkinabé, les pays de l'AES devraient également faire des concessions d'envergure, singulièrement pour un meilleur respect des droits humains. Et tous les efforts, de part et d'autre, mis bout à bout, pourraient bien ramener l'entente et la solidarité légendaires qui constituent la marque déposée des Africains. Mais, en attendant ces beaux jours visiblement encore lointains, conclut WakatSéra, Bassirou Diomaye Faye et Faure Gnassingbé doivent œuvrer pour amener tout le monde sous l'arbre à palabres africain, loin de toute influence étrangère, qu'elle soit russe, française, américaine, chinoise, ou autres. »Examen de conscience…Enfin, le président sénégalais s'est exprimé à l'issue du sommet d'Abuja. « Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité d'éviter un retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao, relève Afrik.com. Selon le nouveau dirigeant sénégalais, cette sortie des trois pays serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme. »Mais dans le même temps, Bassirou Diomaye Faye a appelé à un examen de conscience : « nous devrons sans doute débarrasser la Cédéao des clichés et des stéréotypes qui la réduisent à la posture d'une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations », a-t-il dit avant de poursuivre : « il faut réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l'idée d'une institution qui punit ses populations au lieu d'être à leur service et à leur secours. »

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À la Une: CES contre Cédéao

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Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 4:22


Il y avait l'AES, l'Alliance des États du Sahel… Il y a désormais la CES, la Confédération des États du Sahel… C'est la nouvelle entité créée par les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Les trois pays sahéliens ont donc entériné leur alliance lors de leur premier sommet samedi à Niamey, pointe Le Monde Afrique, une décision qui acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain. »En effet, rappelle le journal, « ces trois pays avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, une organisation qu'ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. » Au travers de cette nouvelle entité, le Burkina Faso, le Mali et le Niger « ont décliné des ambitions dans des secteurs qui semblent couvrir l'ensemble des domaines d'intervention d'un État, relève Jeune Afrique : l'agriculture, l'eau, l'énergie, l'éducation, les transports et même la finance, avec la confirmation d'une prochaine banque d'investissement de l'organisation tripartite. Il ne manque à l'arsenal de mutualisation qu'une monnaie qui permettrait de jeter aux orties le très symbolique franc CFA. »Et « comme pour rendre indénouable le tissage idéologique du quotidien des trois pays sahéliens, pointe encore Jeune Afrique, l'annonce de cette "confédération" de 72 millions d'habitants est apparue comme un message envoyé à la Cédéao, toujours sur un ton anti-occidental. Hasard heureux du calendrier ou bien chronogramme bien pensé ? Le trio kaki lançait sa nouvelle offensive néo-souverainiste, samedi, la veille d'un sommet, au Nigeria, du regroupement régional dont il a claqué la porte, une communauté jugée "factice" et "instrumentalisée". »La Cédéao : « le nègre de service de la France » ?La presse malienne pour sa part se félicite de la création de la nouvelle entité… Notamment Le Challenger à Bamako, « face à une Cédéao très affaiblie, qui s'est aussi réunie dimanche en sommet ordinaire à Abuja au Nigéria, l'AES a décidé de marquer sa ferme détermination à tracer sa propre voie, celle de la pleine souveraineté. (…) En toile de fond, les ambitions souverainistes des trois pays, en rupture avec la Cédéao, devenue plus nègre de service de la France que soucieuse des intérêts de ses membres. »Plus mesuré, L'Alternance, toujours à Bamako, s'interroge : « la Confédération AES est née ! Adieu à la Cédéao ? » Car, poursuit le périodique, « qu'il s'agisse de la force conjointe ou encore de la libre circulation des personnes et de leurs biens tout comme la nécessité d'une coordination de l'action diplomatique, il n'y a pas de différence fondamentale entre les deux organisations. »Faure Gnassingbé et Bassirou Diomaye Faye pour recoller les morceauxDe son côté, la Cédéao était donc réunie en conclave dimanche à Abuja… L'organisation sous-régionale a confié aux présidents togolais, Faure Gnassingbé et sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, la mission de recoller les morceaux avec les trois États sahéliens.« La partie est loin d'être jouée ! », estime WakatSéra à Ouagadougou. « La Cédéao devra mettre beaucoup d'eau dans son vin et accepter, en plus de la main tendue, de revenir notamment, sur certaines prises de position contre les putschs militaires qui sont aussi condamnables que les "coups d'État constitutionnels" opérés dans certains de ses pays membres. Dans le même temps, poursuit le site burkinabé, les pays de l'AES devraient également faire des concessions d'envergure, singulièrement pour un meilleur respect des droits humains. Et tous les efforts, de part et d'autre, mis bout à bout, pourraient bien ramener l'entente et la solidarité légendaires qui constituent la marque déposée des Africains. Mais, en attendant ces beaux jours visiblement encore lointains, conclut WakatSéra, Bassirou Diomaye Faye et Faure Gnassingbé doivent œuvrer pour amener tout le monde sous l'arbre à palabres africain, loin de toute influence étrangère, qu'elle soit russe, française, américaine, chinoise, ou autres. »Examen de conscience…Enfin, le président sénégalais s'est exprimé à l'issue du sommet d'Abuja. « Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité d'éviter un retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao, relève Afrik.com. Selon le nouveau dirigeant sénégalais, cette sortie des trois pays serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme. »Mais dans le même temps, Bassirou Diomaye Faye a appelé à un examen de conscience : « nous devrons sans doute débarrasser la Cédéao des clichés et des stéréotypes qui la réduisent à la posture d'une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations », a-t-il dit avant de poursuivre : « il faut réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l'idée d'une institution qui punit ses populations au lieu d'être à leur service et à leur secours. »

Invité Afrique
Togo: «Le changement de régime vise à prolonger le mandat de Faure Gnassingbé indéfiniment»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 15, 2024 6:05


Au Togo, le président Faure Gnassingbé est assuré de rester au pouvoir après la victoire de son parti aux législatives du 29 avril, mais à condition de changer de fauteuil. Suite au changement de Constitution, c'est le président du Conseil des ministres qui concentre désormais tous les pouvoirs. Pourquoi Faure Gnassingbé a-t-il fait adopter cette réforme ? Et pourquoi l'opposition n'a-t-elle pas réussi à l'en empêcher ? Entretien avec Bergès Mietté, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Pourquoi Faure Gnassingbé est-il passé à un régime parlementaire, 19 ans après son arrivée au pouvoir ?Bergès Mietté : Je pense que, sur cette question, il y a plusieurs raisons qui ont présidé au changement de régime au Togo. Selon le président, ce système, ce régime permet plus de représentativité des différentes sensibilités politiques du pays. Il permet aussi de consolider les acquis démocratiques. Et je pense qu'il y a une autre raison à cela, une raison principale. C'est que Faure Gnassingbé voulait se porter candidat à l'élection présidentielle en 2025, sauf qu'à l'issue de ce quinquennat, il ne pouvait plus prétendre à la magistrature suprême. Ce changement de régime visait, en réalité, à prolonger le mandat du président en exercice indéfiniment. Je pense que c'est l'une des principales raisons de ce changement de régime.Parce que Faure Gnassingbé ne sera plus président de la République, mais président du Conseil des ministres, c'est cela ?Oui, je pense que ce poste de président du Conseil des ministres a été taillé pour le président en exercice.Et pour un mandat de six ans qui sera renouvelable autant de fois que son parti gagnera les législatives ?Oui, tout à fait.Alors, désormais, il va donc y avoir un président de la République et un président du Conseil des ministres. Mais est-ce que cela ne va pas instaurer une dualité, voire une rivalité, au sommet de l'État ?Je ne pense pas qu'il y aura une réelle dualité au sommet de l'État puisque, selon la Constitution qui a été promulguée récemment, le chef de l'État, élu par les députés pour un mandat de quatre ans, ne dispose, pour ainsi dire, d'aucun pouvoir. La réalité du pouvoir est entre les mains du président du Conseil des ministres. Donc, pas vraiment de dualité du pouvoir au sommet de l'État.Selon la Cour constitutionnelle, le parti au pouvoir Unir a remporté les élections législatives avec plus de 95 % des voix. Que vous inspirent ces résultats ?Je pense que cette victoire écrasante est, pour ma part, sans surprise. Elle était requise pour pouvoir entériner le projet de changement de régime visant à assurer et garantir l'inamovibilité du président Faure Gnassingbé à travers le poste de président du Conseil des ministres. À bien des égards, cette victoire consacre, plus que jamais, l'emprise du président et de son parti sur le pays.Alors, le parti au pouvoir Unir affirme que ces résultats sont le fruit d'un travail de terrain, y compris dans le sud, à Lomé, le fief habituel de l'opposition. Mais celle-ci réplique que ces résultats sont le fruit de bourrages d'urnes et de votes massifs par procuration. L'opposition a voulu faire des législatives du 29 avril un référendum contre le projet du changement de régime porté par le parti présidentiel, mais n'y est pas parvenue. Et à cela, plusieurs raisons : tout d'abord, dans les bastions traditionnels de l'opposition, certains citoyens n'avaient pas pu s'enrôler durant la phase d'inscription sur les listes électorales. Une pratique que les partis d'opposition avaient d'ailleurs dénoncée. Ensuite, l'opposition n'est pas parvenue à rassembler ces partisans, sans doute faute de moyen, à la différence du parti présidentiel. Ou alors, son programme n'a pas séduit suffisamment d'électeurs. Enfin, l'adoption de la nouvelle Constitution à la veille du scrutin a eu un réel impact, aussi bien sur l'opposition que sur les citoyens, désormais résignés. Ce qui explique, entre autres, la faible participation des citoyens à ce scrutin. Ce qui a laissé champs-libre au parti présidentiel.Il y a cette phrase de l'un des leaders de l'opposition, Dodji Apevon, des Forces démocratiques pour la République : « À cause de nos difficultés et de nos querelles, le parti au pouvoir en profite toujours pour truquer et pour voler. »Je pense que les propos de M. Apevon sont très pertinents puisque les clivages au sein de l'opposition sont une réalité, une réalité très criarde et que, ces clivages n'ont pas permis à l'opposition de pouvoir s'organiser, de constituer des coalitions pour mener à bien cette campagne électorale. Les clivages ont joué dans le triomphe du parti au pouvoir. Il y a aussi la question des moyens, qui ne permet pas à l'opposition de pouvoir se mobiliser durant le processus électoral, à la différence du parti au pouvoir qui dispose de ressources beaucoup plus importantes.À l'issue du scrutin, la Cédéao, l'Union africaine et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur satisfaction sur – je cite – le bon déroulement de la campagne et la tenue des élections dans le calme. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Je pense que les propos de ces organisations internationales ne sont pas surprenants, puisque, alors même que l'opposition dénonçait des irrégularités durant le processus d'enrôlement sur les listes électorales, on a bien vu l'OIF qui a confirmé la fiabilité du fichier électoral, ce que dénonçait l'opposition à l'époque. Dans un contexte où l'on sait que les élections ont eu lieu quasiment à huit-clos, puisque les observateurs internationaux n'ont pas pu obtenir à temps, pour la plupart, les accréditations pour pouvoir observer de bout en bout ce processus électoral, c'est quand même assez curieux que ces organisations internationales se félicitent du bon déroulement de ces élections.Est-ce à dire que l'opposition togolaise est isolée sur la scène internationale ? Tout à fait. Je pense que l'opposition togolaise est à la croisée des chemins et qu'aujourd'hui elle n'a aucune alternative.À la différence de Faure Gnassingbé, le président togolais, qui multiplie les médiations sur la scène sous-régionale ?Oui, tout à fait. Je pense que le président Faure Gnassingbé a mis en place une politique assez intéressante sur la scène internationale puisque, à la différence de ses homologues ouest-africains, il arrive à faire l'entre-deux, à communiquer avec les pays faisant partie de l'Alliance des États du Sahel (AES) qui sont en rupture avec d'autres pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Je pense que le régime togolais arrive à concilier le discours avec l'action gouvernementale puisque le discours de paix prôné par le régime togolais trouve son écho à travers la politique sous-régionale du président, à travers les rencontres et le dialogue qu'il initie notamment avec les régimes putschistes d'Afrique de l'Ouest.À lire aussiTogo: la Cour constitutionnelle confirme les résultats des législatives

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Cotonou empêche le pétrole nigérien de s'exporter

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 8, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la coupure du signal dAl-Jazeera, sur la nouvelle constitution togolaise, et sur le bombardement d'un camp de déplacés à Goma. Israël : coupure du signal d'Al-JazeeraLe gouvernement israélien a fermé le bureau d'Al-Jazeera dans le pays et suspendu la diffusion de la chaîne qatarienne. Comment expliquer cette décision ?  A la suite de cette annonce, le Qatar va-t-il réévaluer son rôle de médiateur dans la guerre entre Israël et le Hamas ?  Avec Oriane Verdier, journaliste au service international de RFI. Bénin : blocus sur le pétrole nigérien  Les autorités béninoises ont décidé de bloquer l'embarquement du pétrole nigérien depuis le port de Cotonou. Comment expliquer cette décision ? Quels pourraient être les effets économiques sur les deux pays ?  Avec Alexis Bédu, journaliste au service Economie de RFI   Togo : quel rôle pour le nouveau président du Conseil ? Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution qui fait entrer le Togo dans la Ve République. Comment vont se répartir désormais les pouvoirs entre le président de la République et le président du Conseil ?  Avec Paul Amegakpo, président de l'Institut Tamberma pour la gouvernance.  RDC : Washington accuse nommément Kigali Depuis vendredi, la communauté internationale a vivement condamné le bombardement d'un camp de déplacés près de la ville de Goma. Pourquoi les Etats-Unis sont les seuls à accuser le Rwanda directement ? Les autorités rwandaises ont-elles réagit à ces accusations ?  Avec Adolphe Agenonga-Chober, spécialiste des mouvements armés dans l'Est de la RDC, professeur à l'Université de Kisangani  

Africa Today
Why was Eliud Kipchoge a trolling victim?

Africa Today

Play Episode Listen Later May 7, 2024 31:23


Two time Olympic champion marathon runner Eliud Kipchoge has been speaking to the BBC about the impact of social media abuse on him and his family.Togo's ruling party wins a parliamentary majority in legislative elections, is President Faure Gnassingbé set to extend his time in power?And can the tropical modernism architectural style help face the challenge of climate change?Presenter:Audrey Brown Producers:Patricia Whitehorne, Rob Wilson,Bella Hassan, Victor Sylver and Paul Bakibinga Technical Producer: Jonny Hall Editors: Andre Lombard and Alice Muthengi

Revue de presse Afrique
À la Une: changement de régime officiel au Togo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2024 4:13


Les choses n'ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l'article 67 de l'ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l'Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l'essentiel des pouvoirs de l'exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l'armée et représentera le Togo à l'étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l'Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l'hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu'une grande partie de « l'opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d'État constitutionnel. Pas plus tard qu'avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l'opposition ont pris part à cette manifestation, l'une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L'opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C'est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu'elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s'installer. C'est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L'opposition qui dénonce la longévité d'un homme ou d'une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l'acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d'entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l'existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s'interroge : « Maintenant qu'il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s'il veut disposer d'un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l'ouverture afin de permettre à l'opposition d'exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s'est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s'est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D'où une affluence plus importante en fin d'après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s'allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n'a “pas pu venir avant“, tandis qu'un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l'envoyé spécial du site panafricain, « l'heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l'Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.

Revue de presse Afrique
À la Une: changement de régime officiel au Togo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2024 4:13


Les choses n'ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l'article 67 de l'ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l'Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l'essentiel des pouvoirs de l'exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l'armée et représentera le Togo à l'étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l'Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l'hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu'une grande partie de « l'opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d'État constitutionnel. Pas plus tard qu'avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l'opposition ont pris part à cette manifestation, l'une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L'opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C'est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu'elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s'installer. C'est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L'opposition qui dénonce la longévité d'un homme ou d'une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l'acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d'entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l'existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s'interroge : « Maintenant qu'il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s'il veut disposer d'un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l'ouverture afin de permettre à l'opposition d'exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s'est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s'est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D'où une affluence plus importante en fin d'après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s'allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n'a “pas pu venir avant“, tandis qu'un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l'envoyé spécial du site panafricain, « l'heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l'Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Législatives au Togo : vers un raz-de-marée du parti présidentiel

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 6, 2024 20:00


Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale, l'Unir a remporté 108 des 113 sièges de députés. En vertu de la nouvelle Constitution controversée, Faure Gnassingbé devrait devenir président du Conseil des ministres. Il concentrera tous les pouvoirs sans limitation de mandat. Que vous inspire la très large victoire du parti présidentiel ? Quels sont les atouts et les faiblesses du passage à un régime parlementaire ? Vos réactions nous intéressent.  

Revue de presse Afrique
À la Une: le Burkina Faso ferme la porte aux médias étrangers

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 4:16


Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n'aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s'intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.« Le 25 février dernier, rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C'est du moins ce qu'affirmait l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l'un des pires depuis le début de l'insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise, précise Le Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d'organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l'analyse de photos et de vidéos. »Une enquête qui s'appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».Suspensions en sérieConséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l'agence de presse sénégalaise APAnews et l'agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer » l'enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l'armée est équipée et réorganisée. »Élections au Togo, un « sacré tournant »À la une également, on vote aujourd'hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l'histoire de notre pays, commente le journal.(…) Ce sont les premières élections de la Ve République avec l'avènement du régime parlementaire. Et désormais, l'élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu'alors comme "la mère des élections". C'est un changement plus qu'important. Les Togolais vont s'y accommoder peu à peu, c'est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous, poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d'occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu'on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l'on a tristement assisté ».Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l'opposition, d'une partie de la société civile et de l'Église catholique, après l'adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.Une « simple formalité » pour FaureCommentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu'ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l'imposture. »Enfin L'Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s'est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique. (…) Il s'agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale, poursuit-il, surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».

Revue de presse Afrique
À la Une: le Burkina Faso ferme la porte aux médias étrangers

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 4:16


Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n'aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s'intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.« Le 25 février dernier, rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C'est du moins ce qu'affirmait l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l'un des pires depuis le début de l'insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise, précise Le Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d'organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l'analyse de photos et de vidéos. »Une enquête qui s'appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».Suspensions en sérieConséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l'agence de presse sénégalaise APAnews et l'agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer » l'enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l'armée est équipée et réorganisée. »Élections au Togo, un « sacré tournant »À la une également, on vote aujourd'hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l'histoire de notre pays, commente le journal.(…) Ce sont les premières élections de la Ve République avec l'avènement du régime parlementaire. Et désormais, l'élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu'alors comme "la mère des élections". C'est un changement plus qu'important. Les Togolais vont s'y accommoder peu à peu, c'est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous, poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d'occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu'on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l'on a tristement assisté ».Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l'opposition, d'une partie de la société civile et de l'Église catholique, après l'adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.Une « simple formalité » pour FaureCommentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu'ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l'imposture. »Enfin L'Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s'est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique. (…) Il s'agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale, poursuit-il, surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».

Africa Daily
Will Togo's political rollercoaster reach a resolution?

Africa Daily

Play Episode Listen Later Apr 24, 2024 17:36


Togo's President Faure Gnassingbé's proposal to change the constitution has ignited a fierce debate in the country. Some say it's a power grab disguised as reform, while others insist it's a step towards a more democratic future.The reforms aim to switch Togo from a presidential to a parliamentary system, but critics worry it will only prolong the Gnassingbé family's rule. Helping to keep him in power until 2031 and potentially beyond. President Gnassingbé came to power in 2005 after the death of his father, who had been president since 1967.Protests have been banned and elections postponed- they are now set to take place on Monday 29th April. It's all led to heightened tension and concerns about the country's political future. Africa Daily's Mpho Lakaje spoke to the BBC's Nicolas Negoce about the future of politics in Togo.

Revue de presse Afrique
À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 24, 2024 4:13


Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d'information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l'affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l'adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d'apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d'incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n'est pas tout… « L'évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d'observation du double scrutin du 29 avril prochain à l'Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L'Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l'Eglise n'aurait pas justifié la source du financement de sa mission d'observation. »Sur le site officiel République du Togo, l'explication est plus claire : « le rôle de l'Eglise n'est pas de s'engager en politique. »Coup d'État constitutionnel ?L'opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d'après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu'il s'agit là d'un coup d'État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l'occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l'opportunité d'aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu'ils feront s'ils remportaient la majorité à l'Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l'opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l'opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L'opposition qui « craint de voir l'actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l'adoption du nouveau texte, l'actuel chef de l'Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n'est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu'il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd'hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l'enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C'est d'ailleurs l'enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l'opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n'a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l'UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L'Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »

Revue de presse Afrique
À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 24, 2024 4:13


Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d'information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l'affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l'adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d'apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d'incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n'est pas tout… « L'évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d'observation du double scrutin du 29 avril prochain à l'Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L'Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l'Eglise n'aurait pas justifié la source du financement de sa mission d'observation. »Sur le site officiel République du Togo, l'explication est plus claire : « le rôle de l'Eglise n'est pas de s'engager en politique. »Coup d'État constitutionnel ?L'opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d'après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu'il s'agit là d'un coup d'État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l'occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l'opportunité d'aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu'ils feront s'ils remportaient la majorité à l'Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l'opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l'opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L'opposition qui « craint de voir l'actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l'adoption du nouveau texte, l'actuel chef de l'Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n'est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu'il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd'hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l'enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C'est d'ailleurs l'enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l'opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n'a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l'UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L'Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »

Journal de l'Afrique
Elections législatives et régionales : début de campagne sur fond de contestations au Togo

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 14, 2024 15:22


Ce dimanche marque le deuxième jour de campagne électorale pour les élections législatives et les régionales prévues au Togo le 29 avril prochain. Une campagne sur fond de contestations. Il y a trois semaines, l'Assemblée nationale, acquise au parti du chef de l'État, Faure Gnassingbé, a voté un texte en catimini, qui modifie la Constitution. Face au tollé, le président a dû reporter les élections et demandé au Parlement une deuxième lecture. 

Revue de presse Afrique
À la Une: l'opposition togolaise prête à manifester

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 3:58


« L'opposition maintient ses trois jours de manifestation », titreTogoBreakingNews, qui rappelle que mercredi 10 avril 2024, les autorités ont  « interdit la marche » contre la réforme constitutionnelle, invoquant « le non-respect de la loi sur les manifestations publiques ».« Entre élections et contestation, la nouvelle constitution s'annonce », poursuit Wakat Sera, qui donne la nouvelle date fixée des législatives et des régionales : le 29 avril. « Si les jeux sont ouverts, l'opposition peut espérer diriger le Togo », poursuit le journal, qui décrit une opposition « dans les starting-blocks », prête à « renverser la tendance qui a fait de l'Assemblée nationale en fin de mandat, un hémicycle aux couleurs uniques, bleu et blanc de l'UNIR, le parti au pouvoir ».Aujourd8 au Faso commente la nouvelle date du scrutin : « Belle manœuvre de Faure, l'opposition pugnace, mais transie ! » Pour le journal burkinabè, « Faure Gnassingbé est le maître des horloges au Togo » : « difficile de croire que dans trois semaines, poursuit-il, la machine UNIR ne gagnera pas ces législatives ».Liberia : vers la création d'un tribunal spécialLes sénateurs libériens ont voté à l'unanimité, jeudi 11 avril 2024, pour la création d'un tribunal qui jugerait les crimes commis lors des deux guerres civiles, de 1989 à 1996 et de 1999 à 2003. « Les 'seigneurs de guerre' approuvent la création d'un tribunal pour les crimes de guerre », commente le Liberian Observer. Il note en effet que deux sénateurs, « dont beaucoup pensent qu'ils ont orchestré certains des pires crimes commis pendant la crise civile », font partie de ceux qui approuvé la création de cette Cour. « Nombreux étaient ceux qui doutaient que le Parlement libérien fasse un jour un pas en avant aussi audacieux », ajoute le Liberian Observer.Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko poursuivent leur installation au pouvoirLors de la prière de l'Aïd, à la Grande mosquée de Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a beaucoup insisté sur le « vivre-ensemble ». « Gage de paix, cette culture revêt selon lui une importance vitale pour le pays », écrit Seneplus.Le Monde Afrique, de son côté, revient sur « l'irrésistible stratégie de conquête de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko » et refait le récit de leur accession au pouvoir. Une « victoire qui illustre la solidité des institutions sénégalaises et la puissance de l'envie de rupture dans le pays ». Elle illustre aussi la puissance de la volonté des Sénégalais, en particulier des jeunes. « L'alternance voulue par les électeurs s'est imposée, comme une lame de fond impossible à arrêter », commente l'article qui affirme que face à cela, le président sortant Macky Sall a fini par comprendre « que Sonko avait véritablement gagné les cœurs, même en prison ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les chantiers politiques au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 4:06


Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar.  Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d'Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L'opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.

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Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 4:06


Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar.  Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d'Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L'opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.

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À la Une: protestations après le report des élections au Togo

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Play Episode Listen Later Apr 5, 2024 4:07


« L'opposition vent debout contre le report des élections », titre Republic of Togo, qui ajoute : « le remaniement électoral ne fait pas que des heureux, le report des législatives et des régionales contraint les partis à revoir leur programme de campagne ». Cette campagne devait commencer hier, jeudi, et l'annonce de son report est une « pure provocation », estime Jean-Pierre Fabre, le chef de l'Alliance nationale pour le Changement, qui n'est pas le seul parti d'opposition à voir rouge. « C'est surréaliste, inimaginable », renchérit Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple, un regroupement de petites formations. « Pour ces politiciens », poursuit Republic of Togo, « la révision de la constitution n'est pas une question prioritaire ». Et c'est exactement l'inverse de ce que préconise le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. Ce dernier assure que « la réforme doit intervenir avant les élections ». Et le ministre ajoute : « Ce qui se passe ne nous étonne pas, car ce sont des gens qui ne vont jamais changer. Beaucoup se sont installés dans les contradictions et les incohérences » Gilbert Bawara qui précise sa pensée : « Il est nécessaire, dit-il, d'établir les principes de fonctionnement de la nouvelle législature avant qu'elle ne soit mise en place ».Constitution et électionsEn un titre, le journal burkinabé Wakatsera résume la situation : « Nouvelle constitution d'abord, élections après, Faure Gnassingbé refroidit toutes les ardeurs, y compris celles de son propre camp politique ».« Pourtant, poursuit Wakatsera, cette constitution apporte de l'innovation dans la gouvernance togolaise et devrait même être accueillie avec bonheur par ceux qui ont toujours dénoncé et combattu la dominance de la famille Gnassingbe sur la vie politique togolaise depuis au moins 57 ans ». « Problème, ajoute le journal, les politiciens ont la tête déjà plongée dans des régionales et surtout des législatives qui doivent permettre de renouveler l'hémicycle un peu trop monocolore, c'est-à-dire habillé du bleu-blanc, les couleurs de l'UNIR, le parti au pouvoir ». Wakatsera n'en approuve pas moins l'attitude du pouvoir, estimant que « cette opposition au léger report des votes ne doit pas être une occasion pour ceux qui se nourrissent, comme des vautours, des manifestations sanglantes ». « Raison pour laquelle, estime Wakatsera, il est plus qu'impératif de tourner le dos aux démons de la violence et de donner toute la place aux débats dans le cadre plus indiqué de l'Assemblée nationale, où le peuple a ses représentants. Mais autant les populations doivent parler le langage de la non-violence, autant les gouvernants ont l'impérieux devoir de maintenir le cap de la cohésion nationale et de la paix sociale ».Conseil de la magistrature au SénégalLes Sénégalais observent les premières décisions de Bassirou Diomaye Faye. La presse sénégalaise se fait l'écho de ces décisions, à commencer par l'annulation des nominations au sein du conseil de la Magistrature, datant seulement du 29 mars dernier, nominations signées de celui qui était alors encore président Macky Sall. « Le président abroge les décrets pris le 29 mars », titre Dakar Matin. « Pour rappel », précise Sénégo, le président Macky Sall avait nommé un premier président de la Cour suprême et avait pourvu aux postes de membres du pôle financier. Senego qui cite les propos de l'éditorialiste Madiambal Diagne, réputé proche de Macky Sall, qui juge la manière de faire pas vraiment orthodoxe. « D'aucuns regretteront simplement, dit-il, que le Président Faye n'ait pas respecté le parallélisme des formes pour faire acter sa décision par une réunion spéciale du Conseil supérieur de la Magistrature. Peut-être qu'il ne faudrait pas commencer par corriger l'illégalité par l'illégalité ».

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À la Une: protestations après le report des élections au Togo

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Play Episode Listen Later Apr 5, 2024 4:07


« L'opposition vent debout contre le report des élections », titre Republic of Togo, qui ajoute : « le remaniement électoral ne fait pas que des heureux, le report des législatives et des régionales contraint les partis à revoir leur programme de campagne ». Cette campagne devait commencer hier, jeudi, et l'annonce de son report est une « pure provocation », estime Jean-Pierre Fabre, le chef de l'Alliance nationale pour le Changement, qui n'est pas le seul parti d'opposition à voir rouge. « C'est surréaliste, inimaginable », renchérit Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple, un regroupement de petites formations. « Pour ces politiciens », poursuit Republic of Togo, « la révision de la constitution n'est pas une question prioritaire ». Et c'est exactement l'inverse de ce que préconise le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. Ce dernier assure que « la réforme doit intervenir avant les élections ». Et le ministre ajoute : « Ce qui se passe ne nous étonne pas, car ce sont des gens qui ne vont jamais changer. Beaucoup se sont installés dans les contradictions et les incohérences » Gilbert Bawara qui précise sa pensée : « Il est nécessaire, dit-il, d'établir les principes de fonctionnement de la nouvelle législature avant qu'elle ne soit mise en place ».Constitution et électionsEn un titre, le journal burkinabé Wakatsera résume la situation : « Nouvelle constitution d'abord, élections après, Faure Gnassingbé refroidit toutes les ardeurs, y compris celles de son propre camp politique ».« Pourtant, poursuit Wakatsera, cette constitution apporte de l'innovation dans la gouvernance togolaise et devrait même être accueillie avec bonheur par ceux qui ont toujours dénoncé et combattu la dominance de la famille Gnassingbe sur la vie politique togolaise depuis au moins 57 ans ». « Problème, ajoute le journal, les politiciens ont la tête déjà plongée dans des régionales et surtout des législatives qui doivent permettre de renouveler l'hémicycle un peu trop monocolore, c'est-à-dire habillé du bleu-blanc, les couleurs de l'UNIR, le parti au pouvoir ». Wakatsera n'en approuve pas moins l'attitude du pouvoir, estimant que « cette opposition au léger report des votes ne doit pas être une occasion pour ceux qui se nourrissent, comme des vautours, des manifestations sanglantes ». « Raison pour laquelle, estime Wakatsera, il est plus qu'impératif de tourner le dos aux démons de la violence et de donner toute la place aux débats dans le cadre plus indiqué de l'Assemblée nationale, où le peuple a ses représentants. Mais autant les populations doivent parler le langage de la non-violence, autant les gouvernants ont l'impérieux devoir de maintenir le cap de la cohésion nationale et de la paix sociale ».Conseil de la magistrature au SénégalLes Sénégalais observent les premières décisions de Bassirou Diomaye Faye. La presse sénégalaise se fait l'écho de ces décisions, à commencer par l'annulation des nominations au sein du conseil de la Magistrature, datant seulement du 29 mars dernier, nominations signées de celui qui était alors encore président Macky Sall. « Le président abroge les décrets pris le 29 mars », titre Dakar Matin. « Pour rappel », précise Sénégo, le président Macky Sall avait nommé un premier président de la Cour suprême et avait pourvu aux postes de membres du pôle financier. Senego qui cite les propos de l'éditorialiste Madiambal Diagne, réputé proche de Macky Sall, qui juge la manière de faire pas vraiment orthodoxe. « D'aucuns regretteront simplement, dit-il, que le Président Faye n'ait pas respecté le parallélisme des formes pour faire acter sa décision par une réunion spéciale du Conseil supérieur de la Magistrature. Peut-être qu'il ne faudrait pas commencer par corriger l'illégalité par l'illégalité ».

Invité Afrique
Révision constitutionnelle au Togo: «Ce n'est pas la date qui compte mais la qualité du processus»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 19:27


Nouveau rebondissement au Togo. Les élections législatives, qui étaient prévues ce 20 avril, sont reportées pour laisser le temps à l'Assemblée nationale de consulter « toutes les parties prenantes de la vie nationale » sur le changement de Constitution en cours. C'est ce qu'a décidé hier, mercredi soir, le président Faure Gnassingbé. Est-ce à dire que celui-ci pourrait renoncer à son projet de passer à un régime parlementaire ? Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, est réputé très proche du chef de l'État. En ligne de Lomé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Au Togo: faut-il une nouvelle Constitution?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 47:34


L'adoption de la nouvelle Constitution le 25 mars par l'Assemblée nationale est contestée par l'opposition. Face au tollé, le président Faure Gnassingbé a demandé une relecture du texte. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres cette semaine. L'émission a été enregistrée juste avant l'annonce du report des élections par les autorités du Togo, le mercredi 03 avril 2024.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] En RDC, le secrétaire général de l'UDPS accuse l'ancien président Kabila de soutien au M23

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 2, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la dissolution des conseils communaux en Guinée, sur les contradictions entre les leaders du RN et sur la nouvelle Constitution au Togo. Guinée : les conseils communaux remplacés par des délégations spéciales Le général Mamady Doumbouya a dissout tous les conseils communaux du pays pour les remplacer par des délégations spéciales. Comment vont-être choisies ces délégations ? Les élections communales doivent être organisées dans un délai de 6 mois. Le calendrier sera-t-il respecté ? Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : l'ex-président Kabila accusé de soutenir le M23 Le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, a accusé l'ex-président Joseph Kabila de soutenir les rebelles du M23 de l'est de la RDC. Cette accusation a-t-elle un lien avec la participation à un meeting de l'AFC de trois cadres de son parti ? Comment a réagi le PPRD, le parti de l'ancien président ?  Avec Trésor Kibangula, analyste politique au Think Tank Ebuteli. Politique française : des divergences de vue entre Bardella et Le Pen ? À deux mois des élections européennes, les opinions contradictoires des deux leaders apparaissent au grand jour. Comment expliquer ces désaccords ? Cela pourrait-il diviser le parti à l'approche du scrutin ? Avec Pierrick Bonno, journaliste au service politique de RFI.    Togo : marche arrière du président sur la nouvelle Constitution ?Après l'adoption de la nouvelle Constitution, et face aux critiques de l'opposition et de la société civile, Faure Gnassingbé a demandé à l'Assemblée nationale que le texte fasse l'objet d'un nouvel examen. Est-ce un rétropédalage du président ? Comment est accueillie cette décision par l'opposition et la société civile ? Avec Paul Amegakpo, président de l'Institut Tamberma pour la gouvernance. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Togo: la nouvelle Constitution fait polémique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 1, 2024 20:00


Au Togo, le président de la République ne sera plus élu au suffrage direct mais par les députés et les sénateurs. L'opposition dénonce une manœuvre de Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. Les évêques contestent également la nouvelle Constitution. Nous lançons le débat.   

Journal de l'Afrique
Nouvelle Constitution au Togo, le président demande une deuxième lecture

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 12:18


Un changement constitutionnel qui passe mal au Togo. Les députés ont voté malgré leur fin de mandat - une réforme constitutionnelle qui acte un changement de régime - parlementaire plutôt que présidentiel. L'opposition est vent debout, le président Faure Gnassingbé a demandé une deuxième lecture.

Invité Afrique
Révision constitutionnelle au Togo: «C'est un coup de force du régime que nous combattons»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 10:38


Depuis que l'Assemblée nationale togolaise a adopté lundi 25 mars une nouvelle Constitution qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct et qui donne tous les pouvoirs au chef du parti qui gagne les législatives, c'est le bras de fer entre pouvoir et opposition. L'opposante Brigitte Adjamagbo-Johnson, qui dirige la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), et qui coordonne une coalition en vue des législatives du 20 avril, réagit à ce changement. RFI : Brigitte Adjamagbo-Johnson, que pensez-vous de ce changement de Constitution ?Brigitte Adjamagbo-Johnson : C'est un coup de force, un nouveau coup de force du régime que nous combattons et qui régente ce pays depuis bientôt 60 ans. C'est quelque chose qui est fait pour éviter le suffrage universel direct pour l'élection du président de la République, parce que le tenant du pouvoir sait très bien qu'il sera difficile de continuer à tricher, à tripatouiller les élections présidentielles. Il n'a jamais été élu, vous le savez. Et il sait que les Togolais l'attendent pour la prochaine élection. Voilà.La disparition de l'élection présidentielle au suffrage universel direct, vous la regrettez ?Absolument. C'est un droit dans toute démocratie, c'est un droit pour les citoyens d'élire le premier responsable du pays. Et si on devait aménager l'usage de ce droit-là, il faudrait que ce soit fait avec l'accord du peuple. C'est un changement de constitution et de régime qui a été fait en catimini, qui a été fait dans le dos du peuple. Et cela est totalement inacceptable.Oui, mais en Afrique du Sud ou en Allemagne, le président est élu par les députés et ce sont tout de même des démocraties.Vous avez tout à fait raison, mais voyez-vous, tout dépend du contexte et vous savez que le problème que nous avons au Togo, ce n'est pas de savoir quel est le type de régime démocratique qui est bon pour nous ou pas. Le problème, c'est que nous avons affaire à un système réfractaire à la démocratie et qui fait tout, depuis plusieurs années, pour empêcher l'alternance. Un système qui ne respecte aucune règle. On prétend quitter le régime semi-présidentiel pour le régime parlementaire, alors qu'on n'a jamais même respecté ou appliqué les règles de ce régime présidentiel-là. Et ce débat surréaliste a lieu dans un pays où l'on sait que les élections n'ont jamais été transparentes. Un pays où il y a plus d'une centaine de prisonniers politiques. Un pays où vos confrères journalistes n'ont pas le droit d'exercer. Tenez, en ce moment, il y en a un qui est en garde à vue, tout simplement parce qu'il a publié un article qui ne plaît pas au prince. Ce sont là les vrais problèmes du Togo. Ce n'est pas de savoir si le régime semi-présidentiel est bon ou pas. On fait de la diversion et on veut en même temps ruser pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. Ça ne marchera pas.Les partisans de cette nouvelle Constitution disent qu'avec ce nouveau régime parlementaire, l'Assemblée nationale deviendra le cœur du pouvoir, comme la Chambre des communes à Londres ou comme le Bundestag à Berlin.Mais comment est-ce que vous n'arrivez pas à respecter un régime plus simple, aux règles plus simples comme le régime présidentiel ? Les tenants de cette réforme savent qu'ils sont en mission. Ils savent que c'est une ruse pour permettre au régime, à l'actuel tenant du pouvoir - qui est tenu de quitter le pouvoir après 2025 – de rester indéfiniment à la tête du pays. Et les Togolais ne sont pas dupes, je discute avec eux. Je viens de sortir d'une réunion avec une communauté et je vois comment mes compatriotes sont furieux et comment ils sont déterminés, d'une manière ou d'une autre, à répondre à ce coup de force-là, y compris à travers les futures élections législatives que nous attendons.Pourquoi dites-vous que c'est une ruse du chef de l'État pour rester indéfiniment au pouvoir ?C'est une ruse parce qu'il sait qu'il sera difficile pour lui, s'il devait y avoir à nouveau une élection présidentielle en 2025, se sachant d'avance vomi par le peuple, et sachant comment, en 2020, le peuple a mal ressenti ce vol des élections, il sait qu'il lui sera difficile en 2025 de recommencer la même chose. Et pour couper court à tout, l'astuce qui est trouvée, c'est de dire que le peuple n'élira plus le chef de l'État. C'est un Parlement qui élira le chef de l'État. Et on se prépare naturellement à frauder. Aux élections législatives, on se prépare à voler les résultats, comme d'habitude, pour avoir un Parlement qui soit acquis à la cause. Mais c'est là où, encore une fois, le régime se trompe. En fait, l'acte qui vient d'être posé est un acte irresponsable qui plonge davantage le Togo dans une crise, et il faut absolument que le chef de l'État se ravise et qu'il s'abstienne de promulguer cette Constitution, qui a été adoptée par une Assemblée illégitime. Une Assemblée considérée dès le départ par les Togolais, en 2018, comme une Assemblée nommée - puisque le régime est allé tout seul aux élections - et une Assemblée à ses bottes. Il faut absolument qu'il se ravise dans l'intérêt supérieur de ce pays et qu'il suive les recommandations des évêques du Togo, qui montrent la voie de la sagesse.Alors, si cette Constitution est promulguée et si le parti au pouvoir Unir repasse le 20 avril prochain, le chef de l'État, Faure Gnassingbé, ne sera plus chef de l'État, il deviendra président du Conseil des ministres. Comment pensez-vous qu'il partagera le pouvoir à ce moment-là avec le nouveau président de la République ou la nouvelle présidente de la République ?Écoutez, il y a trop de « si », voyez-vous... et nous ne voulons vraiment pas tomber dans le piège qui consisterait à nous imposer un débat sur la mise en œuvre de ce régime qu'on veut instaurer et qui n'est pas accepté. Le véritable débat aujourd'hui est de savoir si le régime a le droit de laisser se dérouler les choses selon cette procédure qui n'implique pas les Togolais. Cette procédure qui enlève aux Togolais le droit de se prononcer sur le régime politique qu'ils veulent pour leur pays. Et ça aussi, c'est inacceptable. C'est pour ça que nous nous battons. Nous disons que le vrai débat, c'est celui-là.Ce futur président du Conseil des ministres sera élu par les députés. Or, cette année, Brigitte Adjamagbo-Johnson, à la différence de 2018, vous allez participer, à la tête de la DMP, la Dynamique pour la majorité du peuple, et comme d'autres grands partis, comme l'ANC (Alliance nationale pour le changement) de Jean-Pierre Fabre, aux législatives. Avez-vous l'espoir, le 20 avril prochain, d'obtenir suffisamment de sièges pour peser sur le choix de ce futur président du Conseil des ministres ?C'est un défi. Un défi que nous devons tous relever. Et quelque part, les Togolais ont été réveillés et ils comprennent qu'une des voies pour contrer ce qui se fait, c'est de considérer les élections législatives à venir, tout comme les élections régionales, comme étant des élections capitales. Nous devons faire en sorte que les représentants du parti Unir et leurs amis, qui les ont aidés à opérer ce coup de force, soient éjectés des futures assemblées au niveau national, comme au niveau des régions, et c'est ce à quoi nous nous employons. Je sors d'une réunion avec une communauté, et j'ai dans mon propre parti des militants qui me disent : « nous n'étions pas d'accord avec votre ligne de participation à ces élections, mais je dois vous dire, avec cette nouvelle actualité, nous sommes 100% d'accord, nous irons voter », voilà.Dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres sera élu par les députés pour un mandat de 6 ans, mais il pourra éventuellement être renversé par ces mêmes députés à l'issue d'une motion de censure. Est-ce que cette hypothèse pourrait ouvrir le jeu démocratique à vos yeux ?Ce que je peux vous dire, c'est que ce régime-là, au contraire, est porteur d'instabilité et complique davantage la situation du Togo, qui est un pays où il y a un système qui se prévaut du soutien de l'armée, de la mainmise sur les ressources du pays pour se maintenir. Dans ce contexte-là, nous allons droit vers l'aventure. Le régime parlementaire est un régime qui fonctionne bien, comme nous le voyons dans des pays ayant déjà une culture démocratique établie. Or, il se fait qu'au Togo, nous avons une minorité, mais une minorité forte, qui se bat bec et ongles contre la démocratie.La nouvelle Constitution ayant été adoptée par l'Assemblée ce 25 mars 2024, le chef de l'État doit la promulguer dans les 15 jours qui suivent, c'est-à-dire d'ici le 8 avril prochain. Est-ce que cela change votre stratégie de campagne électorale ?Ecoutez, forcément, nous ferons campagne pour qu'aucun représentant de ce pouvoir-là ne soit élu. Nous ferons campagne pour que leurs amis ne soient pas élus. Les listes sont déjà publiées, mais il y a déjà des rapprochements entre partis de l'opposition et, forcément, nous devrons envisager au lendemain de ces élections-là de resserrer les rangs de l'opposition et d'avoir une majorité élargie, soudée, pour faire face aux turpitudes qui nous attendent.Donc, cette nouvelle Constitution vous rapproche de l'ANC de Jean-Pierre Fabre ?Quand le pays est en danger, les partis de l'opposition doivent tous, forcément, envisager au lendemain des élections d'aborder la vie politique en rang serré.Vous reparlez-vous avec Jean-Pierre Fabre ?Mais cela n'a aucune importance, Monsieur Boisbouvier, je ne sais pas pourquoi vous me posez cette question. En tant que responsable politique, au nom de l'intérêt supérieur, on a intérêt, on a le devoir de se parler, d'aller ensemble et de travailler ensemble.À lire aussiRévision constitutionnelle au Togo: «Nous avons clairement fait le choix d'un régime parlementaire»

Invité Afrique
Révision constitutionnelle au Togo: «Nous avons clairement fait le choix d'un régime parlementaire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 9:05


Au Togo, il n'y aura plus de présidentielle au suffrage universel. L'Assemblée nationale a adopté ce 25 mars une nouvelle Constitution qui donne tous les pouvoirs au chef du parti – désormais « président du conseil des ministres » – qui gagnera les législatives. Est-ce le poste que vise l'actuel président, Faure Gnassingbé, au terme des législatives du mois prochain ? Entretien avec Innocent Kagbara, député du Parti démocratique panafricain et signataires de la proposition de loi constitutionnelle. À lire aussiTogo: la tension politique monte après l'adoption de la nouvelle Constitution

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À la Une: bouleversement politique au Togo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 4:29


Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d'opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s'étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l'imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D'autres, au contraire, invoquent l'ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu'à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu'il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d'élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L'opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l'alternance, voit ses ambitions s'évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D'autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C'est ce que rappelle le site d'information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d'aucun doute. (…) L'adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l'opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L'opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l'ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L'alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l'alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l'État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d'ores et déjà le site d'information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »

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À la Une: bouleversement politique au Togo

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Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 4:29


Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d'opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s'étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l'imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D'autres, au contraire, invoquent l'ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu'à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu'il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d'élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L'opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l'alternance, voit ses ambitions s'évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D'autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C'est ce que rappelle le site d'information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d'aucun doute. (…) L'adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l'opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L'opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l'ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L'alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l'alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l'État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d'ores et déjà le site d'information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »

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À la Une: sacré Sénégal!

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Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 4:15


La victoire de l'opposant Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle et surtout le processus démocratique et populaire sans tache qu'ont finalement su mettre en place les Sénégalais font encore couler beaucoup d'encre ce mercredi.La presse sénégalaise continue de savourer cette victoire de la démocratie. Ainsi, commente le quotidien 24 Heures, « ils étaient 19 gladiateurs à descendre dans l'arène, chacun porteur d'une potion magique destinée à parfumer le riz de millions de Sénégalais. À l'arrivée, un seul a eu l'immense privilège de lever les bras au ciel en signe de victoire ! Pourtant, après bien des péripéties et un parcours parsemé de chausse-trappes, nombreux étaient ceux qui craignaient des lendemains de feu dans ce pays connu pour être, dans un océan agité, un îlot de démocratie et de cohabitation pacifique entre communautés politiques, religieuses et ethniques. Rien de tout cela. Bien au contraire, s'exclame 24 Heures, les vaincus sont tous sortis de leur torpeur pour féliciter le vainqueur. C'est cela le pays de Senghor, de Diouf, de Wade, de Sall et aujourd'hui de Bassirou Diomaye Faye. L'histoire continue. Pourvu que jamais le grain ne meurt. »Une leçon de démocratie« Sacré Sénégal ! », lance pour sa part Jeune Afrique. « Inquiétude, violence, manipulation, corruption, dérive dictatoriale, fraude annoncée : tout a été dit, écrit et prédit, surtout le pire, à propos de la présidentielle de ce 24 mars. (…) Résultat, pointe le site panafricain : malgré le sentiment d'avoir frôlé moult fois le bord de l'abîme, nous avons assisté à une troisième alternance et à une leçon pour tous ceux, et ils furent nombreux, qui se sont échinés à moquer les Sénégalais, alors que personne ne leur arrive à la cheville en matière de transparence électorale et de vigueur démocratique. (…) Ici, poursuit Jeune Afrique, impossible de faire dire aux urnes autre chose que ce que les citoyens ont exprimé. Ici, les institutions, comme le Conseil constitutionnel, jouent leur rôle et ont le dernier mot, fût-ce en contrariant le palais présidentiel. Ici, les militaires restent dans leurs casernes et ne se préoccupent que de sécurité. Ici, être président ne signifie pas que l'on a forcément raison et que l'on a de comptes à rendre à personne. Ici, enfin, on peut décider d'affronter la toute-puissance de l'État et finir par l'emporter. »Double avertissementPour Le Monde Afrique, « cette nette victoire sonne un double avertissement. Aux chefs d'État africains tentés, comme Macky Sall, de s'accrocher indûment à leur siège. En insinuant qu'il pourrait, contre la Constitution, briguer un troisième mandat, puis en multipliant les manœuvres destinées à museler les opposants et à entraver le processus électoral, le président sortant apparaît comme un artisan de la défaite de son camp. Ses efforts pour présenter le Sénégal comme un “pays émergent“, grâce à quelques grands travaux et à la promesse de l'exploitation de gisements de pétrole, n'ont pas convaincu la masse des laissés-pour-compte, attirés par la promesse d'une “rupture“. Avertissement enfin aux pays occidentaux comme la France, pointe encore Le Monde Afrique, qui, désormais en concurrence avec bien d'autres puissances, doivent tirer les conséquences d'un contexte africain qui ressemble de plus en plus à une phase nouvelle de la longue histoire de la décolonisation. »Où va le Togo ?Le Sénégal en pleine vitalité démocratique… et au Togo bien des interrogations après l'adoption lundi par les députés d'une nouvelle constitution qui instaure un régime parlementaire…« Il y a de quoi être stupéfait, soupire Le Pays à Ouagadougou. Faure Gnassingbé qui a succédé à son père en 2005, dans les conditions que l'on sait, a déjà tripatouillé la même Constitution pour se maintenir au pouvoir. En fin de course, et n'ayant plus la possibilité de briguer un nouveau mandat, va-t-il faire valoir ses droits à la retraite et passer le témoin à un autre ? Ou bien va-t-il profiter de cette nouvelle porte que lui ont ouverte les députés acquis à sa cause pour poursuivre l'aventure à la tête du Togo ? » Réponse du journal : « la deuxième option semble plus plausible. »Enfin, WakatSéra implore : « pourvu que la nouvelle constitution togolaise ne soit pas qu'un moyen pour Faure Gnassingbé de remettre le compteur des mandats à zéro, pour s'ouvrir un boulevard vers la présidence à vie ! »

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À la Une: sacré Sénégal!

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Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 4:15


La victoire de l'opposant Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle et surtout le processus démocratique et populaire sans tache qu'ont finalement su mettre en place les Sénégalais font encore couler beaucoup d'encre ce mercredi.La presse sénégalaise continue de savourer cette victoire de la démocratie. Ainsi, commente le quotidien 24 Heures, « ils étaient 19 gladiateurs à descendre dans l'arène, chacun porteur d'une potion magique destinée à parfumer le riz de millions de Sénégalais. À l'arrivée, un seul a eu l'immense privilège de lever les bras au ciel en signe de victoire ! Pourtant, après bien des péripéties et un parcours parsemé de chausse-trappes, nombreux étaient ceux qui craignaient des lendemains de feu dans ce pays connu pour être, dans un océan agité, un îlot de démocratie et de cohabitation pacifique entre communautés politiques, religieuses et ethniques. Rien de tout cela. Bien au contraire, s'exclame 24 Heures, les vaincus sont tous sortis de leur torpeur pour féliciter le vainqueur. C'est cela le pays de Senghor, de Diouf, de Wade, de Sall et aujourd'hui de Bassirou Diomaye Faye. L'histoire continue. Pourvu que jamais le grain ne meurt. »Une leçon de démocratie« Sacré Sénégal ! », lance pour sa part Jeune Afrique. « Inquiétude, violence, manipulation, corruption, dérive dictatoriale, fraude annoncée : tout a été dit, écrit et prédit, surtout le pire, à propos de la présidentielle de ce 24 mars. (…) Résultat, pointe le site panafricain : malgré le sentiment d'avoir frôlé moult fois le bord de l'abîme, nous avons assisté à une troisième alternance et à une leçon pour tous ceux, et ils furent nombreux, qui se sont échinés à moquer les Sénégalais, alors que personne ne leur arrive à la cheville en matière de transparence électorale et de vigueur démocratique. (…) Ici, poursuit Jeune Afrique, impossible de faire dire aux urnes autre chose que ce que les citoyens ont exprimé. Ici, les institutions, comme le Conseil constitutionnel, jouent leur rôle et ont le dernier mot, fût-ce en contrariant le palais présidentiel. Ici, les militaires restent dans leurs casernes et ne se préoccupent que de sécurité. Ici, être président ne signifie pas que l'on a forcément raison et que l'on a de comptes à rendre à personne. Ici, enfin, on peut décider d'affronter la toute-puissance de l'État et finir par l'emporter. »Double avertissementPour Le Monde Afrique, « cette nette victoire sonne un double avertissement. Aux chefs d'État africains tentés, comme Macky Sall, de s'accrocher indûment à leur siège. En insinuant qu'il pourrait, contre la Constitution, briguer un troisième mandat, puis en multipliant les manœuvres destinées à museler les opposants et à entraver le processus électoral, le président sortant apparaît comme un artisan de la défaite de son camp. Ses efforts pour présenter le Sénégal comme un “pays émergent“, grâce à quelques grands travaux et à la promesse de l'exploitation de gisements de pétrole, n'ont pas convaincu la masse des laissés-pour-compte, attirés par la promesse d'une “rupture“. Avertissement enfin aux pays occidentaux comme la France, pointe encore Le Monde Afrique, qui, désormais en concurrence avec bien d'autres puissances, doivent tirer les conséquences d'un contexte africain qui ressemble de plus en plus à une phase nouvelle de la longue histoire de la décolonisation. »Où va le Togo ?Le Sénégal en pleine vitalité démocratique… et au Togo bien des interrogations après l'adoption lundi par les députés d'une nouvelle constitution qui instaure un régime parlementaire…« Il y a de quoi être stupéfait, soupire Le Pays à Ouagadougou. Faure Gnassingbé qui a succédé à son père en 2005, dans les conditions que l'on sait, a déjà tripatouillé la même Constitution pour se maintenir au pouvoir. En fin de course, et n'ayant plus la possibilité de briguer un nouveau mandat, va-t-il faire valoir ses droits à la retraite et passer le témoin à un autre ? Ou bien va-t-il profiter de cette nouvelle porte que lui ont ouverte les députés acquis à sa cause pour poursuivre l'aventure à la tête du Togo ? » Réponse du journal : « la deuxième option semble plus plausible. »Enfin, WakatSéra implore : « pourvu que la nouvelle constitution togolaise ne soit pas qu'un moyen pour Faure Gnassingbé de remettre le compteur des mandats à zéro, pour s'ouvrir un boulevard vers la présidence à vie ! »

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Togo : vers une révision constitutionnelle ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 20, 2024 20:00


Au Togo, l'actuelle constitution sera-t-elle révisée ? La proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale prévoit que le président de la République ne soit plus élu au suffrage direct mais par les députés. L'opposition dénonce une volonté de maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir.   

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À la Une: le nouveau visage de la Chinafrique

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Play Episode Listen Later Jan 9, 2024 3:42


Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l'illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l'avant. »En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d'un activisme qui a placé l'ancien empire du Milieu en situation d'hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l'université de Boston, ceux-ci n'ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d'euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu'au dernier salon, en 2019. "Le temps de l'argent facile est révolu", confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. »Une économie au ralenti…Alors, pourquoi cette soudaine sobriété ? Réponse du Monde Afrique : « Cette pondération trouve son origine dans les difficultés intérieures d'une Chine qui tourne au ralenti. Rattrapée par la crise immobilière, le chômage des jeunes et la baisse des exportations, la deuxième économie mondiale se convertit au réalisme budgétaire. L'ensemble du projet phare du président chinois, Xi Jinping, les "nouvelles routes de la soie", s'en ressent : dix ans après son lancement, les ambitions sont revues à la baisse un peu partout. Alors que les réserves de l'État s'amenuisent, Pékin ne veut pas se retrouver pris au piège de dettes insolvables chez ses partenaires. Y compris en Afrique, où la Chine est devenue le principal créancier bilatéral d'une poignée de pays comme la Zambie, l'Éthiopie ou le Kenya, dont certains sont aujourd'hui en défaut de paiement ou sur la voie du surendettement. »Toutefois, tempère Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l'Afrique, et ce, depuis 2009. Les chiffres sont édifiants. De 2000 à 2022, la valeur des échanges a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars. »Niger: après son fils, le président Bazoum bientôt libéré ?À la Une également, la libération au Niger du fils du président Bazoum… « Salem Mohamed Bazoum n'est plus retenu prisonnier dans l'enceinte du palais présidentiel », pointe Jeune Afrique. Il « a bénéficié d'une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey ». Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo. »Alors après le fils, le père ? Le président Bazoum vit en résidence surveillée depuis plus de cinq mois au sein du palais présidentiel de Niamey, rappelle le site panafricain. « Reclus avec son épouse, l'ancien chef de l'État nigérien est toujours détenu, sous la surveillance des hommes de son ancienne garde présidentielle et de celui qui fut leur patron, Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir en juillet dernier. En ce début d'année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de signer une quelconque démission, est donc toujours au centre des attentions. (…) Les discussions se poursuivent, croit savoir Jeune Afrique, entre la junte et la Cédéao, avec le président togolais, Faure Gnassingbé, dans le rôle d'intermédiaire. »Une délégation de la Cédéao devrait d'ailleurs se rendre d'ici la fin du mois à Niamey. « La Cédéao, qui continue d'appliquer des sanctions économiques au pays en représailles du coup d'État de juillet dernier, rappelle encore Jeune Afrique. La communauté régionale, si elle ne brandit plus sérieusement la menace d'une intervention militaire, a émis plusieurs exigences. La première d'entre elles est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…

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À la Une: le nouveau visage de la Chinafrique

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Play Episode Listen Later Jan 9, 2024 3:42


Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l'illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l'avant. »En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d'un activisme qui a placé l'ancien empire du Milieu en situation d'hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l'université de Boston, ceux-ci n'ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d'euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu'au dernier salon, en 2019. "Le temps de l'argent facile est révolu", confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. »Une économie au ralenti…Alors, pourquoi cette soudaine sobriété ? Réponse du Monde Afrique : « Cette pondération trouve son origine dans les difficultés intérieures d'une Chine qui tourne au ralenti. Rattrapée par la crise immobilière, le chômage des jeunes et la baisse des exportations, la deuxième économie mondiale se convertit au réalisme budgétaire. L'ensemble du projet phare du président chinois, Xi Jinping, les "nouvelles routes de la soie", s'en ressent : dix ans après son lancement, les ambitions sont revues à la baisse un peu partout. Alors que les réserves de l'État s'amenuisent, Pékin ne veut pas se retrouver pris au piège de dettes insolvables chez ses partenaires. Y compris en Afrique, où la Chine est devenue le principal créancier bilatéral d'une poignée de pays comme la Zambie, l'Éthiopie ou le Kenya, dont certains sont aujourd'hui en défaut de paiement ou sur la voie du surendettement. »Toutefois, tempère Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l'Afrique, et ce, depuis 2009. Les chiffres sont édifiants. De 2000 à 2022, la valeur des échanges a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars. »Niger: après son fils, le président Bazoum bientôt libéré ?À la Une également, la libération au Niger du fils du président Bazoum… « Salem Mohamed Bazoum n'est plus retenu prisonnier dans l'enceinte du palais présidentiel », pointe Jeune Afrique. Il « a bénéficié d'une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey ». Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo. »Alors après le fils, le père ? Le président Bazoum vit en résidence surveillée depuis plus de cinq mois au sein du palais présidentiel de Niamey, rappelle le site panafricain. « Reclus avec son épouse, l'ancien chef de l'État nigérien est toujours détenu, sous la surveillance des hommes de son ancienne garde présidentielle et de celui qui fut leur patron, Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir en juillet dernier. En ce début d'année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de signer une quelconque démission, est donc toujours au centre des attentions. (…) Les discussions se poursuivent, croit savoir Jeune Afrique, entre la junte et la Cédéao, avec le président togolais, Faure Gnassingbé, dans le rôle d'intermédiaire. »Une délégation de la Cédéao devrait d'ailleurs se rendre d'ici la fin du mois à Niamey. « La Cédéao, qui continue d'appliquer des sanctions économiques au pays en représailles du coup d'État de juillet dernier, rappelle encore Jeune Afrique. La communauté régionale, si elle ne brandit plus sérieusement la menace d'une intervention militaire, a émis plusieurs exigences. La première d'entre elles est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…

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À la Une: le rideau est retombé sur le 64e sommet de la Cédéao à Abuja

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Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 4:17


Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien.  Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu

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À la Une: le rideau est retombé sur le 64e sommet de la Cédéao à Abuja

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 4:17


Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien.  Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu

Invité Afrique
Bergès Mietté: au Togo, «Il est peu probable que les élections se tiennent selon le calendrier constitutionnel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 6:28


Au Togo, le mandat des députés expire le 31 décembre, mais pour l'instant, aucune date n'est fixée pour les prochaines législatives. Va-t-on vers un report des élections ? Si oui, pourquoi ? L'analyse de Bergès Mietté, qui est chercheur associé au laboratoire pluridisciplinaire « Les Afriques dans le monde », à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Le mandat des députés togolais expire le 31 décembre, mais on ne connait toujours pas la date des prochaines législatives. Est-ce qu'on va vers un « glissement », comme on dit au Congo ? Bergès Mietté : Effectivement, on s'interroge aujourd'hui sur la capacité du Togo à tenir cet engagement-là, avec l'organisation des élections législatives et locales à la date indiquée.Oui, parce qu'il faut le temps de faire campagne…Effectivement.Donc on ne votera pas avant le 31 décembre ? Au regard de la situation actuelle, il est peu probable que les élections se tiennent effectivement selon le calendrier constitutionnel.S'il y a glissement, ce sera une première dans l'histoire du Togo depuis l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005. Est-ce parce que le pouvoir ne veut plus d'aide étrangère pour financer les élections et est-ce parce qu'il manque d'argent ? Je pense que cette idée fait sens. J'ignore l'état réel de la trésorerie togolaise à l'heure actuelle, mais certaines sources évoquent des difficultés de trésorerie pour organiser efficacement les élections législatives et locales prévues cette fin d'année.En 2018, l'opposition avait boycotté les législatives. Cette fois-ci, l'ANC de Jean-Pierre Fabre et la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson disent vouloir aller à ce scrutin, pourquoi ce changement de stratégie ?  Ce qu'il faut dire, c'est que la C14, la principale coalition politique de l'opposition, avait boycotté les législatives de décembre 2018, effectivement, en raison des irrégularités constatées. Force est de constater que cet appel au boycott n'avait pas fait consensus au sein de l'opposition, puisque d'autres partis de l'opposition ont bel et bien participé à ce scrutin, c'est notamment le cas de l'UFC de Gilchrist Olympio, qui était presque en état fantomatique depuis son alliance avec le RPT (au pouvoir) en 2010. À bien des égards, la non-participation de l'ANC à ce scrutin a permis à l'UFC, qui a en partage le même bastion politique que l'ANC, de se régénérer et de renouer avec l'Assemblée nationale en tant que principal parti institutionnel de l'opposition nationale. On compte également le parti d'Agbéyomé Kodjo, l'ancien Premier ministre, le MPDD, ainsi que le parti de Gerry Taama, le Nouvel engagement togolais. Je pense que l'ANC et bien d'autres partis ont pu tirer des enseignements de ce boycott passé, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé pour les élections législatives et locales à venir de participer activement et ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser.Pour préparer au mieux ces législatives, l'opposition a fortement mobilisé ses partisans lors du dernier recensement de la population. C'était il y a six mois. Mais ce recensement fait polémique. Pourquoi ? L'opposition dénonce les processus en cours parce qu'il y a eu des irrégularités. Plusieurs citoyens togolais n'ont pas pu s'enrôler.Oui, beaucoup d'opposants disent que les difficultés d'enrôlement, c'était dans le sud du pays qui est, comme par hasard, le fief de l'opposition… Tout à fait. Selon l'opposition, le but, c'est que ces populations ne participent pas véritablement au processus électoral, à la différence des Togolais de la région septentrionale, par exemple, parce que, selon l'opposition, la forte participation des Togolais du Sud peut effectivement avoir des conséquences sur la primauté du parti au pouvoir. Et selon l'opposition, durant les processus d'enrôlement sur les listes électorales, tout est fait de manière à ce que certains Togolais du Sud ne puissent pas y participer.Autre sujet polémique, le découpage électoral. Pourquoi est-ce une telle pomme de discorde au Togo ? Ce qu'il faut dire, c'est que la problématique du découpage électoral est un sujet de discorde permanent dans le pays. L'opposition appelle à un découpage à partir du critère démographique, de sorte que chaque député représente exactement le même nombre de citoyens au Parlement. Il se trouve malheureusement que, depuis 1991, il existe d'énormes disparités et incohérences que l'opposition et la société civile togolaise dénoncent. Pour vous donner quelques chiffres, le Parlement togolais compte 91 députés et la région maritime – la plus peuplée, au sud du pays, avec Lomé et sa périphérie ­– qui abrite un peu plus de 3,5 millions d'habitants compte effectivement 25 sièges de député, autant que la région des plateaux, dont la population ne représente que le tiers de celle de la région maritime. Ce sont ces disparités-là que les partis politiques de l'opposition et la société civile dénoncent.Donc le fief de l'opposition est sous-représenté à la Chambre alors que le fief du pouvoir est sur-représenté ? Effectivement. Je pense que c'est le nœud de discorde au Togo.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
L'activisme diplomatique du Togo

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Oct 27, 2023 39:02


Dirigé depuis 2005 par Faure Gnassingbé, le Togo est très actif sur le plan diplomatique ces derniers temps. Il propose régulièrement ses bons offices pour aider à résorber des crises dans plusieurs pays africains. Pourquoi Lomé joue-t-elle ce rôle de médiateur? C'est la problématique du débat sous l'arbre à palabres cette semaine avec Eric Topona et ses invités.

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau retombe sur le forum Paix et sécurité à Lomé

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2023 4:22


Loin d'un véritable sommet, c'était, selon les termes de L'Observateur Paalga au Burkina Faso, une véritable « autopsie des crises sécuritaires qui affectent le monde ». Une façon surtout pour le Togo, qui accueillait ce tout nouveau rendez-vous, d'entretenir « ses ambitions d'offrir une alternative diplomatique à la résolution » des problématiques de paix – et particulièrement aux questions de transitions démocratiques, le thème de cette édition. Togo Presse vante d'ailleurs, avec enthousiasme, ce rendez-vous qui selon lui « se veut un espace de dialogue ouvert sur les défis » traversés par le continent.De fait, alors que « rares sont les dirigeants de la région à avoir maintenu un lien de confiance avec les militaires putschistes » au pouvoir au Mali, au Faso ou encore en Guinée, le Togo a adopté une stratégie consistant à jouer « ouvertement la carte du dialogue et de la conciliation », souligne Jeune Afrique. Une posture diplomatique « singulière », certes mais que salue Aujourd'hui au Faso : le pouvoir togolais « a eu le nez creux » en lançant cette initiative, dans un contexte de multiplication des coups d'État. D'autant que, estime Togo Presse, « tous les États sont en transition, au vu de la situation qui prévaut dans toutes les régions du continent ».Vague putschisteAujourd'hui au Faso rappelle ainsi qu'en quatre décennies post-indépendance, « plusieurs dizaines de putschs, réussis ou manqués » ont eu lieu en Afrique. Le journal burkinabè pose son diagnostic : le continent souffre de terribles « convulsions politiques » qu'il convient de « résorber ».Et « peu importe » ce qu'en pensent certains diplomates de la Cédéao, qui, ironise Jeune Afrique, « n'apprécient guère cette stratégie de la carotte plutôt que du bâton ». Putschiste ou pas, « le président Faure Gnassingbé dialogue avec tout le monde » promeut son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey dans les colonnes du magazine qui en veut pour preuve que « depuis les années 1980, le Togo a beaucoup aidé à la résolution de crises au Tchad, en Sierra Leone, au Liberia » ou encore « en Côte d'Ivoire ».Problème de cette position de médiateur : elle relève d'un équilibrisme fragile, et potentiellement de l'attentisme. Robert Dussey l'admet d'ailleurs lui-même : « Il ne veu[t] pas apporter de jugement » sur tel pays ; « n'a pas de commentaire à faire » sur tel autre ; sa position se résume à cette phrase : « nous voulons les laisser discuter en interne. » Mais quoi qu'il advienne, conclut Aujourd'hui au Faso, « c'est un forum à saluer » car il a jeté les bases de questionnements politiques cruciaux.L'Égypte, autre médiateur sur le continentEt même un « médiateur de premier plan », selon Le Monde Afrique, avec une ambition : « S'imposer comme acteur incontournable » dans la crise qui dévaste actuellement le Proche-Orient. Peut-être est-ce là, la réponse à l'inquiétude de Wakat Séra qui se demande « qui va arrêter la folie meurtrière » entre Israël et le Hamas.Tout sur l'Algérie abonde : « Il y a des priorités et celle du moment, c'est d'arrêter le massacre. » Las, le sommet du Caire organisé ce week-end « s'est terminé sur un échec retentissant », juge le titre algérien, la faute selon lui « aux pays occidentaux » tels les États-Unis ou la France.Malgré le rôle égyptien, malgré les bonnes volontés internationales, aucune issue plus de deux semaines après le début du conflit. Alors Wakat Séra a beau réclamer à cor et à cri de « libérer les otages du Hamas » tout en appelant à « libérer la Palestine ». Pour l'instant, conclut le journal, fataliste, « ces slogans demeurent, malheureusement, vœux pieux ».Les Springboks redonnent espoirLes rugbymen sud-africains, véritable « lumière au bout du tunnel » pour la population selon Le Monde Afrique. « Rien d'autre ne fonctionne » se résigne une femme interrogée par le quotidien, alors des victoires sportives, cela « met du baume au cœur ». Car, égrène le Monde, il y a « la criminalité, la corruption, le chômage, la pauvreté » mais aussi « l'inflation, une crise de l'électricité, des nids de poule sur la chaussée, les pénuries d'œufs, le retour du choléra ». Bref, le tableau est gris, pour ne pas dire noir, alors le maillot vert et or des rugbymen apporte une touche de couleur bienvenue.Un espoir qui devrait inspirer le président Cyril Ramaphosa. Pour lui, la récente victoire des Sud-africains contre la France a été « une métaphore » du fait que le pays « est plus fort ensemble, [...] uni dans sa diversité ». Mais la population, elle, y voit autre chose, conclut Le Monde Afrique : « Les succès des Springboks brillent par contraste avec les échecs du gouvernement. »

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau retombe sur le forum Paix et sécurité à Lomé

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2023 4:22


Loin d'un véritable sommet, c'était, selon les termes de L'Observateur Paalga au Burkina Faso, une véritable « autopsie des crises sécuritaires qui affectent le monde ». Une façon surtout pour le Togo, qui accueillait ce tout nouveau rendez-vous, d'entretenir « ses ambitions d'offrir une alternative diplomatique à la résolution » des problématiques de paix – et particulièrement aux questions de transitions démocratiques, le thème de cette édition. Togo Presse vante d'ailleurs, avec enthousiasme, ce rendez-vous qui selon lui « se veut un espace de dialogue ouvert sur les défis » traversés par le continent.De fait, alors que « rares sont les dirigeants de la région à avoir maintenu un lien de confiance avec les militaires putschistes » au pouvoir au Mali, au Faso ou encore en Guinée, le Togo a adopté une stratégie consistant à jouer « ouvertement la carte du dialogue et de la conciliation », souligne Jeune Afrique. Une posture diplomatique « singulière », certes mais que salue Aujourd'hui au Faso : le pouvoir togolais « a eu le nez creux » en lançant cette initiative, dans un contexte de multiplication des coups d'État. D'autant que, estime Togo Presse, « tous les États sont en transition, au vu de la situation qui prévaut dans toutes les régions du continent ».Vague putschisteAujourd'hui au Faso rappelle ainsi qu'en quatre décennies post-indépendance, « plusieurs dizaines de putschs, réussis ou manqués » ont eu lieu en Afrique. Le journal burkinabè pose son diagnostic : le continent souffre de terribles « convulsions politiques » qu'il convient de « résorber ».Et « peu importe » ce qu'en pensent certains diplomates de la Cédéao, qui, ironise Jeune Afrique, « n'apprécient guère cette stratégie de la carotte plutôt que du bâton ». Putschiste ou pas, « le président Faure Gnassingbé dialogue avec tout le monde » promeut son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey dans les colonnes du magazine qui en veut pour preuve que « depuis les années 1980, le Togo a beaucoup aidé à la résolution de crises au Tchad, en Sierra Leone, au Liberia » ou encore « en Côte d'Ivoire ».Problème de cette position de médiateur : elle relève d'un équilibrisme fragile, et potentiellement de l'attentisme. Robert Dussey l'admet d'ailleurs lui-même : « Il ne veu[t] pas apporter de jugement » sur tel pays ; « n'a pas de commentaire à faire » sur tel autre ; sa position se résume à cette phrase : « nous voulons les laisser discuter en interne. » Mais quoi qu'il advienne, conclut Aujourd'hui au Faso, « c'est un forum à saluer » car il a jeté les bases de questionnements politiques cruciaux.L'Égypte, autre médiateur sur le continentEt même un « médiateur de premier plan », selon Le Monde Afrique, avec une ambition : « S'imposer comme acteur incontournable » dans la crise qui dévaste actuellement le Proche-Orient. Peut-être est-ce là, la réponse à l'inquiétude de Wakat Séra qui se demande « qui va arrêter la folie meurtrière » entre Israël et le Hamas.Tout sur l'Algérie abonde : « Il y a des priorités et celle du moment, c'est d'arrêter le massacre. » Las, le sommet du Caire organisé ce week-end « s'est terminé sur un échec retentissant », juge le titre algérien, la faute selon lui « aux pays occidentaux » tels les États-Unis ou la France.Malgré le rôle égyptien, malgré les bonnes volontés internationales, aucune issue plus de deux semaines après le début du conflit. Alors Wakat Séra a beau réclamer à cor et à cri de « libérer les otages du Hamas » tout en appelant à « libérer la Palestine ». Pour l'instant, conclut le journal, fataliste, « ces slogans demeurent, malheureusement, vœux pieux ».Les Springboks redonnent espoirLes rugbymen sud-africains, véritable « lumière au bout du tunnel » pour la population selon Le Monde Afrique. « Rien d'autre ne fonctionne » se résigne une femme interrogée par le quotidien, alors des victoires sportives, cela « met du baume au cœur ». Car, égrène le Monde, il y a « la criminalité, la corruption, le chômage, la pauvreté » mais aussi « l'inflation, une crise de l'électricité, des nids de poule sur la chaussée, les pénuries d'œufs, le retour du choléra ». Bref, le tableau est gris, pour ne pas dire noir, alors le maillot vert et or des rugbymen apporte une touche de couleur bienvenue.Un espoir qui devrait inspirer le président Cyril Ramaphosa. Pour lui, la récente victoire des Sud-africains contre la France a été « une métaphore » du fait que le pays « est plus fort ensemble, [...] uni dans sa diversité ». Mais la population, elle, y voit autre chose, conclut Le Monde Afrique : « Les succès des Springboks brillent par contraste avec les échecs du gouvernement. »

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Mali - Côte d'Ivoire: les 46 soldats ivoiriens de retour à Abidjan

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 9, 2023 20:00


Les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, depuis le mois de juillet 2022, sont rentrés à Abidjan. Après avoir été condamnés à 20 ans de prison notamment pour «tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État», ils ont bénéficié d'une grâce du président malien de la transition, le colonel Goïta. Que vous inspire le dénouement de cette crise entre Bamako et Abidjan ? Que retiendrez-vous de cette affaire ? Que pensez-vous de la médiation du président togolais Faure Gnassingbé ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse française
À la Une: Goïta absout les 49 Ivoiriens condamnés

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Jan 7, 2023 4:22


Grâce présidentielle avec remise totale de peines pour les 49 militaires des forces spéciales ivoiriennes, condamnés au Mali pour « attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État ». Au Mali-même, le site Malijet estime que, dans le dossier des « mercenaires » ivoiriens, la médiation togolaise a « finalement porté (ses) fruit(s) », la décision « tant attendue » étant tombée deux jours après la visite du président du Togo, Faure Gnassingbé, au Mali puis en Côte d'Ivoire. Malijet y voit un « geste » démontrant notamment « l'attachement du colonel Goïta à la paix, au dialogue, au panafricanisme ». En Côte d'Ivoire, la Une de L'Inter souligne que si les 49 soldats ivoiriens ont été « graciés », la « junte malienne » a aussi dénoncé l'ultimatum du président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embaló, et l'a mis « en garde », complète ce quotidien indépendant ivoirien. Emporté par son enthousiasme, Fraternité Matin, en Une, assure sans attendre que les 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako ont été « libérés » [ce qui n'était pas encore le cas au moment où Frat Mat mettait sous presse, NDLR]. En manchette, le journal gouvernemental ivoirien tenait aussi à affirmer que lesdits 46 étaient « détenus illégalement au Mali ». De son côté, la Une du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, estime « bonne (…) quoique tardive » la décision du président de la transition malienne Assimi Goïta. En France, enfin, le site du quotidien Le Figaro prédit que « la grâce accordée par Assimi Goïta aura en tout cas le mérite d'endiguer une potentielle réaction nationaliste en Côte d'Ivoire, un pays où vi(ven)t au moins 1,5 million de Maliens et où le discours anti-étrangers gagne du terrain ». Le « Marocgate », cauchemar de Borrell Fin de la visite oh combien délicate du haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, à Rabat. Il n'était pas venu sur place pour ça, Josep Borrell, mais pour renforcer le partenariat UE-Maroc. Seulement voilà, « ce déplacement tombait bien mal mais son report aurait créé beaucoup de secousses diplomatiques avec Rabat », explique Le Figaro, le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères « n'a pas pu passer sous silence cette affaire de corruption ». Le Maroc est « mis en cause dans le "Qatargate", ce scandale de corruption qui secoue depuis un mois le Parlement européen », rappelle Le Figaro, en signalant les écoutes de la sûreté belge révélées par le quotidien bruxellois Le Soir, et qui révèlent que l'ex-eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri aurait bénéficié de cadeaux de la part du Maroc. « L'actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, est nommément cité par l'épouse de Panzeri dans les PV d'écoutes. Avant de rejoindre Varsovie, Atmoun a coprésidé durant de nombreuses années la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne. Il était alors en première ligne sur (…) le soutien de certains eurodéputés au plan présenté par Rabat pour résoudre le différend autour du Sahara », pointe encore ce journal. Chabal, demi-démêlé Parfum de scandale dans le monde du rugby, en France. Deux anciens rugbymen, dont Sébastien Chabal, sont soupçonnés d'irrégularités à la billetterie de la Coupe du monde 2023. Selon le quotidien Le Parisien, « quelques centaines » de billets de cette épreuve sportive auraient été discrètement « détournés » du système de vente traditionnel pour être écoulés de manière irrégulière au profit de proches de l'ancien directeur général du comité d'organisation, Claude Atcher. Ce journal révèle que des places ont été frauduleusement octroyées à deux anciens joueurs de rugby, dont l'ancien international Sébastien Chabal. L'autre bénéficiaire de ces « largesses » serait l'ancien troisième ligne Henri Mioch, « qui aurait acheté la bagatelle de 600 billets, pour un montant dépassant les 100 000 euros ». Une source proche du dossier assure qu'étant donné le volume, « il n'y a aucun doute sur le fait qu'il s'agisse d'un trafic de billets ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

Revue de presse Afrique
À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

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À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

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Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

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À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

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Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

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À la Une: Abidjan-Bamako, les retrouvailles

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Play Episode Listen Later Dec 23, 2022 4:33


La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».

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À la Une: Abidjan-Bamako, les retrouvailles

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Play Episode Listen Later Dec 23, 2022 4:33


La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».

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Sani Yaya, ministre de l'Économie du Togo: «Des banques africaines, un outil de souveraineté»

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Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 48:30


Sani Yaya, ministre de l'Économie et des Finances du Togo et président du Conseil des ministres de l'UEMOA (Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest) est le grand invité de l'économie RFI – Jeune Afrique. L'entretien a été enregistré à l'Hôtel 2 février à Lomé, où se tenait l'Africa Financial Industry Summit (28-29 novembre 2022), rendez-vous des plus importants décideurs financiers du continent : représentants des banques, des assurances, des organismes de financement du développement et d'importantes personnalités politiques. Le sommet a été ouvert par le président togolais Faure Gnassingbé, qui réclame une collaboration toujours plus étroite entre les gouvernements et le secteur financier.    Durant plus de 45 minutes, Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique) interrogent Sani Yaya sur tous les grands sujets qui touchent l'économie de son pays et de la sous-région : la menace terroriste dans le nord du Togo, les conséquences de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, les questions d'inflation et de stabilité monétaire, le rôle du franc CFA, les relations avec le FMI, avec les puissances occidentales et notamment la France, les sanctions contre les pays africains théâtres de troubles politiques, le développement du secteur financier à Lomé.

Éco d'ici éco d'ailleurs
Sani Yaya, ministre de l'Économie du Togo: «Des banques africaines, un outil de souveraineté»

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Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 48:30


Sani Yaya, ministre de l'Économie et des Finances du Togo et président du Conseil des ministres de l'UEMOA (Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest) est le grand invité de l'économie RFI – Jeune Afrique. L'entretien a été enregistré à l'Hôtel 2 février à Lomé, où se tenait l'Africa Financial Industry Summit (28-29 novembre 2022), rendez-vous des plus importants décideurs financiers du continent : représentants des banques, des assurances, des organismes de financement du développement et d'importantes personnalités politiques. Le sommet a été ouvert par le président togolais Faure Gnassingbé, qui réclame une collaboration toujours plus étroite entre les gouvernements et le secteur financier.    Durant plus de 45 minutes, Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique) interrogent Sani Yaya sur tous les grands sujets qui touchent l'économie de son pays et de la sous-région : la menace terroriste dans le nord du Togo, les conséquences de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, les questions d'inflation et de stabilité monétaire, le rôle du franc CFA, les relations avec le FMI, avec les puissances occidentales et notamment la France, les sanctions contre les pays africains théâtres de troubles politiques, le développement du secteur financier à Lomé.

Invité Afrique
Robert Dussey: «Le choix de rejoindre le Commonwealth est un choix souverain du Togo»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2022 8:48


Le XVIIIe Sommet de la Francophonie s'est terminé dimanche 20 novembre à Djerba, en Tunisie. Il a réuni pendant 48 heures les chefs d'État et de gouvernement des 88 États membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). À l'issue du sommet, plusieurs textes ont été adoptés, parmi lesquels la « Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique de la Francophonie ». Un document dans lequel les signataires s'engagent à promouvoir davantage l'usage du français dans l'espace francophone et au-delà. Sur le continent africain, certains pays ont rejoint le Commonwealth, organisation anglophone, tout en conservant leur place au sein de la Francophonie. C'est le cas récemment du Togo. Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Togolais de l'extérieur, répond aux questions de notre envoyée spéciale à Djerba, Clémentine Pawlotsky.  RFI : Votre pays, le Togo, a récemment choisi de rejoindre le Commonwealth tout en conservant un pied dans la Francophonie. D'abord, pourquoi ce choix ? Robert Dussey : Ce choix se justifie par plusieurs raisons. D'abord, sur un plan historique. N'oubliez pas qu'une partie du Togo est rattachée au Ghana. Certains Togolais aujourd'hui se retrouvent Ghanéens. Donc, c'est la même culture que vous trouvez à la fois au Togo et au Ghana. Sur un plan linguistique, parce qu'ils sont Ghanéens aujourd'hui, mais Togolais d'origine, en dehors des langues locales, ces populations togolaises parlent l'anglais. Ce qui fait que par jour, à peu près, vous avez des milliers de Togolais qui traversent pour le Ghana pour plusieurs raisons : certains vont à l'école, ils font du business, etc. Et plusieurs Ghanéens qui entrent ici au Togo pour la même chose, et vice-versa. Au niveau de la frontière, nous avions plus de 100 000 Togolais et Ghanéens qui traversent à tout moment. Pour ces raisons historiques, culturelles, démographiques, on peut comprendre aisément que le Togo puisse rejoindre le Commonwealth, tout en mettant l'accent sur un avantage économique important parce que le Commonwealth est l'un des grands réseaux diplomatiques du monde. Et donc, le gouvernement togolais a souhaité aussi être membre du Commonwealth, et c'est ce qui a été fait le 25 juin passé, à Kigali. Très concrètement, à quelles retombées économiques vous vous attendez avec cette intégration du Commonwealth ? Sur un plan économique, les retombées sont nettes. D'abord, par la diversification de nos économies, par les accords bilatéraux que nous sommes en train de préparer pour signer avec plusieurs pays du Commonwealth. Les retombées seront réelles pour l'économie togolaise par le biais des hommes d'affaires, des petites et moyennes entreprises togolaises qui ont des facilités de signer des accords bilatéraux très rapidement et plus facilement avec les pays du Commonwealth, et faire évoluer notre économie togolaise. Nous avions un programme national de développement. Ce programme national de développement a des priorités dans le domaine agricole, la transformation agricole, le Togo qui doit être un hub pour la sous-région. Et cela ne peut se faire sans qu'il y ait un deal, ce qui est un anglicisme maintenant, entre les hommes et les femmes d'affaires togolais, avec les entreprises du Commonwealth qui sont des entreprises, il faut le reconnaitre, les plus dynamiques au monde aujourd'hui. Je voudrais revenir avec vous aussi sur une question politique intérieure après les réformes de 2020 au Togo. On constate que l'opposition a de plus en plus de mal à se faire entendre ou en tout cas à organiser des meetings en raison notamment de l'état d'urgence lié au Covid-19. Aujourd'hui, est-ce qu'on peut dire que le Togo est encore une démocratie, est-ce que le pluralisme politique est encore possible au Togo ? Chère madame, le Togo est bel et bien une démocratie. Je crois qu'il faudrait dépasser certaines appréhensions qu'on a sur le Togo. L'année prochaine, il y aura les élections régionales, il y aura les élections législatives. En 2025, il y aura les élections présidentielles au Togo. Le rythme politique électoral est respecté au Togo, tous les cinq ans. Donc, je vous prie de ne pas avoir des préjugés et des clichés sur le Togo. Le Togo est bel et bien un État démocratique et le président de la République, Faure Gnassingbé, travaille pour cela. Mais, justement, à l'approche de ces échéances électorales, ce n'est pas problématique que l'opposition ne puisse pas se réunir, organiser des meetings avec ses partisans ? Il ne faudrait pas s'inquiéter pour cela, c'est-à-dire que ce sont des mesures qui ont été prises pendant le Covid, comme un peu partout. Bientôt, vous verrez que les autorisations seront données dès lors que le ministère de l'Administration territoriale a la garantie que les procédures seront respectées, etc. L'état d'urgence sera levé avant ces scrutins ? Vous aurez le résultat au moment venu, mais pour moi, ça va de soi. Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur, interrogé par Clémentine Pawlotsky. Un entretien à retrouver en version audio longue sur www.rfi.fr, dans lequel le ministre revient également sur plusieurs questions de politique extérieure (la présence des soldats togolais sur une partie du territoire burkinabè ou encore la médiation en cours entre le Mali et la Côte d'Ivoire).

Droits et libertés | Deutsche Welle
Tournons la page dénonce "une tradition de répression" au Togo

Droits et libertés | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Nov 15, 2022 12:29


Interview de Brigitte Ameganvi du Collectif Tournons la page sur le caractère répressif des autorités togolaises, dirigées par Faure Gnassingbé.

Revue de presse Afrique
À la Une: Bédié, l'indétrônable

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 4:21


Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit  en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».

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À la Une: Bédié, l'indétrônable

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Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 4:21


Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit  en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».

Invité Afrique
Mali: «Cette visite de la Cédéao peut contribuer à apaiser les esprits à Bamako»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 29, 2022 7:00


C'est ce jeudi 29 septembre que trois chefs d'État mandatés par la Cédéao doivent atterrir à Bamako pour demander aux autorités militaires maliennes la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier. Quelles sont les chances de réussite de leur mission ? Francis Kpatindé est enseignant à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : Francis Kpatindé, bonjour. Que pensez-vous du discours très offensif du Premier ministre malien samedi 24 septembre, accusant le gouvernement français d'être « une junte au service de l'obscurantisme » et le président Mohamed Bazoum de ne pas être nigérien ? C'est vrai qu'on n'est pas habitué à ce type de discours à une tribune des Nations unies. Il y a eu quelques cas précédents : un président iranien, Hugo Chavez, Castro avec des longs discours, Kadhafi également… Donc, ça a beaucoup surpris. Je voudrais juste parler de Mohamed Bazoum, je l'ai connu dans les années 1990, il a toujours été impliqué dans les affaires de son pays, le Niger. Il était venu à l'esprit à d'aucun d'entre nous qu'il puisse être étranger. Bazoum a peut-être des défauts, mais Bazoum est nigérien. Je trouve un peu maladroit de dire aujourd'hui qu'il serait étranger. Et de toute façon, s'il est étranger, c'est une affaire interne au Niger, ce n'est pas une affaire dont on doit discuter hors du Niger. « L'ivresse de la junte malienne lui fait oublier le sens du protocole et de la diplomatie », dit le ministre nigérien Youssouf Mohamed Elmoctar. Est-ce qu'on peut parler d'ivresse ? Je pense que toute forme de populisme a la vie courte. Si les militaires au pouvoir à Bamako veulent aller loin et veulent maintenir l'équilibre de leur pays, je pense qu'il faut être plus enrobé, faire davantage recours à la diplomatie. D'autant plus qu'ils ont un excellent diplomate au ministère des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, que j'ai connu aux Nations unies, qui est quelqu'un de très intelligent, d'assez enrobé, même si on peut parfois être surpris par certains de ses discours ou de ses propos récents. Est-ce que vous y voyez une influence de Moscou ? Je ne crois pas que Moscou intervienne directement dans la diplomatie et dans les moindres faits et gestes du gouvernement malien. Il y a un problème de fond entre la France et les pays africains, et ce problème existait avant le retour des Russes en Afrique. Parce qu'il faut parler de retour, les Russes étaient en Afrique avant, au temps des révolutions. Donc, il y a un problème de fond, dont il faudra discuter de façon sereine pour relancer la relation entre la France et les pays africains francophones. Tant qu'on ne s'adresse pas vraiment aux vrais problèmes de fond, on passe à côté. Mettre tout ce qui se passe aujourd'hui, dans quelques pays africains comme le Mali, sur le compte des Russes, et de quelques soldats perdus russes qui agiraient en Centrafrique et au Mali, à mon avis, c'est mal poser le problème. Voulez-vous dire que la réaction de Paris aux propos de Bamako n'est pas toujours pertinente ? Ce n'est pas la réaction, c'est de se dire : « Bon tiens, il y a un problème, fouillons ». Il ne vous a pas échappé que beaucoup de jeunes en Afrique soutiennent le pouvoir malien, qu'il défendrait dans la rue. Vous avez vu l'accueil également du Premier ministre intérimaire à son retour des Nations unies à Bamako. Tout n'est pas manipulation, et tout n'est pas serein non plus du côté de Bamako. Quelques jours après ce discours à l'ONU, le gouvernement malien accepte quand même de recevoir à Bamako une délégation de trois chefs d'État de la CEDEAO, qui demandent la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier. N'est-ce pas contradictoire ? Non, cette visite est un bon indicateur, tout comme l'était la libération au début du mois de trois femmes-soldates ivoiriennes. Je trouve que ça va dans le bon sens. Cette mission peut contribuer à apaiser les esprits après le discours enflammé du Premier ministre intérimaire à New York. Je vous fais remarquer qu'il y a deux semaines, les autorités maliennes récusaient toute initiative de la Communauté régionale. Aujourd'hui, elles acceptent à deux jours près une visite décidée à New York par la CEDEAO. Le choix des émissaires ne doit rien au hasard, pour ménager la susceptibilité des Maliens. Le président togolais Faure Gnassingbé est sans doute le seul dirigeant de la région à avoir l'oreille et la confiance du colonel Assimi Goïta, et Faure Gnassingbé passe également pour être très proche du président ivoirien Alassane Ouattara, donc ça peut servir. J'ajoute que le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, est une vieille relation du colonel Assimi Goïta, bien avant que ce dernier n'accède au pouvoir. Si ça peut contribuer à faire avancer les choses, pourquoi pas. Donc vous pensez que cette mission a une petite chance de réussir, mais pour autant, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, affirme que cette affaire des soldats ivoiriens n'est pas un problème de la CEDEAO, c'est entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Absolument, c'est la ligne des Maliens. Mais je remarque seulement qu'ils ont accepté une décision qui a été prise à New York, à une réunion à laquelle ils ne participaient pas. Donc, je pense que la CEDEAO est rentrée subrepticement dans le dossier et que la visite des trois chefs d'État à Bamako s'inscrit dans ce cadre. Je pense que la diplomatie retrouvera ses droits et permettra au Mali de revenir dans la Communauté régionale, et la diplomatie devrait triompher dans cette affaire.

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À la Une: les conclusions du sommet de la Cédéao à New York

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 23, 2022 2:45


Un sommet de l'Organisation ouest-africaine dans la Grande Pomme, ce n'est pas banal. Au Burkina Faso, L'Observateur Paalga  écrit même « sauf erreur ou omission, de mémoire de journaliste, c'est une première pour la Cédéao de tenir un sommet des chefs d'État, à New York ». Un sommet, tenu ce jeudi 22 septembre en marge de la 77e Assemblée générale de l'ONU, et il a donc été « extraordinaire à double titre », estime L'Observateur, « par les circonstances de temps et par celles de lieu ». Et par l'ordre du jour qui portait sur la situation politique en Guinée et au Mali. En effet, lit-on encore : « la Cédéao met un point d'honneur à convaincre les pouvoirs de transition à en sortir rapidement en suivant un calendrier bien calé sur 24 mois. Elle doit cependant compter avec l'agenda particulier des nouveaux maîtres à Bamako et à Conakry ».   Des sanctions graduelles décidées contre Conakry Et la Cédéao ne reste pas les bras croisés. Au Burkina Faso, toujours pays lui-même engagé dans la transition, Wakat Sera fait le bilan de ce rendez-vous diplomatique très attendu. « Des sanctions graduelles contre la junte du colonel Mamadi ». Et « Pour dénouer le dossier des 46 militaires ivoiriens encore détenus dans les geôles du colonel Assimi Goïta, les présidents togolais Faure Gnassingbé, le ghanéen Nana Afufo-Addo, et le sénégalais Macky Sall devraient se rendre ce mardi à Bamako ». Voilà « les principales décisions de la réunion extraordinaire de la Cédéao », note Wakat Sera pour qui « les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ne comptent plus les journées difficiles et les nuits blanches passées au chevet des transitions malienne et guinéenne ». À tel point que L'Observateur Paalga, lui, décrit carrément Assimi Goïta et Mamadi Dombouya comme « les poils à gratter de l'organisation régionale », « des poils à gratter d'une solidarité régionale vieille de presque 50 ans ». Le média burkinabè voit presque « deux complices », puisque Mamadi Doumbouya a d'ailleurs choisi de rendre visite à son homologue malien à la veille de ce sommet de la Cédao, note L'Observateur. Une visite sur laquelle reviennent justement les médias guinéens Arrivé mercredi, à la veille du sommet de la Cédéo à New York, le colonel Doumbouya a quitté hier Bamako « avec un sabre et le titre de Grand-Croix », rapporte le site Guinée News. En effet, le président malien Assimi Goïta « a élevé son homologue guinéen à la dignité de Grand Croix de l'ordre national du Mali à titre étranger ». Décoration remise lors d'une cérémonie solennelle, après le défilé militaire tenu à l'occasion de la fête nationale malienne. « Un sabre a donc également été remis au président Doumbouya ». Le sabre, analyse Guinée News, « symbole de la droiture dans la tradition des officiers. Ces gestes témoignent du renfoncement des relations entre les deux pays », peut-on lire. Tout un symbole. Bien au-delà du symbole cette fois mais toujours en Guinée, Le Djely relaie pour sa part la réponse du Premier ministre Bernard Gomou aux propos d'Oumaro Sissoko Embalo sur la transition guinéenne… Des propos jugés désobligeants, et les mots ici sont très durs. Le président bissau-guinéen, également président en exercice de la Cédéao est présenté comme « l'amuseur public de Bissau, un guignol dans le manteau d'homme d'État ». L'intéressé appréciera probablement.

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À la Une: les conclusions du sommet de la Cédéao à New York

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Play Episode Listen Later Sep 23, 2022 2:45


Un sommet de l'Organisation ouest-africaine dans la Grande Pomme, ce n'est pas banal. Au Burkina Faso, L'Observateur Paalga  écrit même « sauf erreur ou omission, de mémoire de journaliste, c'est une première pour la Cédéao de tenir un sommet des chefs d'État, à New York ». Un sommet, tenu ce jeudi 22 septembre en marge de la 77e Assemblée générale de l'ONU, et il a donc été « extraordinaire à double titre », estime L'Observateur, « par les circonstances de temps et par celles de lieu ». Et par l'ordre du jour qui portait sur la situation politique en Guinée et au Mali. En effet, lit-on encore : « la Cédéao met un point d'honneur à convaincre les pouvoirs de transition à en sortir rapidement en suivant un calendrier bien calé sur 24 mois. Elle doit cependant compter avec l'agenda particulier des nouveaux maîtres à Bamako et à Conakry ».   Des sanctions graduelles décidées contre Conakry Et la Cédéao ne reste pas les bras croisés. Au Burkina Faso, toujours pays lui-même engagé dans la transition, Wakat Sera fait le bilan de ce rendez-vous diplomatique très attendu. « Des sanctions graduelles contre la junte du colonel Mamadi ». Et « Pour dénouer le dossier des 46 militaires ivoiriens encore détenus dans les geôles du colonel Assimi Goïta, les présidents togolais Faure Gnassingbé, le ghanéen Nana Afufo-Addo, et le sénégalais Macky Sall devraient se rendre ce mardi à Bamako ». Voilà « les principales décisions de la réunion extraordinaire de la Cédéao », note Wakat Sera pour qui « les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ne comptent plus les journées difficiles et les nuits blanches passées au chevet des transitions malienne et guinéenne ». À tel point que L'Observateur Paalga, lui, décrit carrément Assimi Goïta et Mamadi Dombouya comme « les poils à gratter de l'organisation régionale », « des poils à gratter d'une solidarité régionale vieille de presque 50 ans ». Le média burkinabè voit presque « deux complices », puisque Mamadi Doumbouya a d'ailleurs choisi de rendre visite à son homologue malien à la veille de ce sommet de la Cédao, note L'Observateur. Une visite sur laquelle reviennent justement les médias guinéens Arrivé mercredi, à la veille du sommet de la Cédéo à New York, le colonel Doumbouya a quitté hier Bamako « avec un sabre et le titre de Grand-Croix », rapporte le site Guinée News. En effet, le président malien Assimi Goïta « a élevé son homologue guinéen à la dignité de Grand Croix de l'ordre national du Mali à titre étranger ». Décoration remise lors d'une cérémonie solennelle, après le défilé militaire tenu à l'occasion de la fête nationale malienne. « Un sabre a donc également été remis au président Doumbouya ». Le sabre, analyse Guinée News, « symbole de la droiture dans la tradition des officiers. Ces gestes témoignent du renfoncement des relations entre les deux pays », peut-on lire. Tout un symbole. Bien au-delà du symbole cette fois mais toujours en Guinée, Le Djely relaie pour sa part la réponse du Premier ministre Bernard Gomou aux propos d'Oumaro Sissoko Embalo sur la transition guinéenne… Des propos jugés désobligeants, et les mots ici sont très durs. Le président bissau-guinéen, également président en exercice de la Cédéao est présenté comme « l'amuseur public de Bissau, un guignol dans le manteau d'homme d'État ». L'intéressé appréciera probablement.

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À la Une: le ton monte entre Abidjan et Bamako

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Play Episode Listen Later Sep 15, 2022 4:13


L'affaire des 46 soldats ivoiriens retenus au Mali continue d'empoisonner les relations entre les deux pays. Bamako les a inculpés pour tentative d'atteinte à la sureté de l'État et les a emprisonnés. Abidjan affirme que ses soldats étaient déployés en appui à des contingents de la Minusma et qu'ils ne sont en rien des mercenaires… Presque trois mois de bras-de-fer et la situation ne s'arrange pas… « Abidjan hausse le ton, une réunion des chefs d'État de la Cédéao en vue », titre L'Infodrome à Abidjan. « La Côte d'Ivoire ne se pliera pas aux exigences de la junte militaire au pouvoir au Mali, s'exclame le site d'information ivoirien, la junte malienne qui conditionne la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako à l'extradition de personnalités politiques réfugiées à Abidjan. (…) Pour les autorités ivoiriennes, poursuit l'Infodrome, le fait que la partie malienne réclame l'extradition de Karim Keïta, le fils de l'ancien président, Boubou Cissé, ex-Premier ministre, ou encore Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense, comme monnaie d'échange à la libération des soldats ivoiriens, confirme, une fois de plus, le fait que nos soldats "ne sont pas des mercenaires mais plutôt des otages". Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable, donc, exige la libération sans délai des 46 soldats, et remarque enfin que les derniers développements de cette crise ivoiro-malienne sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région. » De plus, pointe encore L'Infodrome, « la Côte d'Ivoire va saisir la Cédéao en vue d'une réunion extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement, et ce, dans les meilleurs délais. » Un sale tour pour le Mali ? Autre ton, autre point de vue dans la presse malienne… Le National à Bamako s'alarme : « le dossier des mercenaires, écrit-il, fera-t-il l'objet de négociations diplomatico-humanitaires qui finiront par jouer un sale tour au Mali ? Les autorités de la Transition ne sont-elles pas en train de se laisser prendre aux sentiments sournois ? La justice malienne va-t-elle se faire hara-kiri dans l'affaire ? (…) Beaucoup estiment que si les mercenaires (ivoiriens), arrêtés juste à temps, n'ont pas d'état d'âme, leur commanditaire, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara est davantage déterminé dans sa mauvaise foi contre le Mali. Il faut donc être vigilant. » Une intervention de l'ONU ? Alors quelle peut être l'issue de cette crise ? « Le 29 juillet, rappelle Jeune Afrique, un premier round de négociations ivoiro-malien s'est déroulé à Lomé sous la houlette du président togolais, Faure Gnassingbé. Une tentative qui n'a pas permis de trouver une issue favorable à cette crise. De nombreuses personnalités politiques, religieuses et des affaires de la sous-région s'activent dans ce dossier pour jouer les médiateurs. » Sans résultats pour le moment. Petit espoir d'éclaircie, avanceJeune Afrique : « le chef de l'État ivoirien s'est entretenu par téléphone le 7 septembre dernier avec le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dont il est proche. Ce dernier lui a répondu qu'il allait s'impliquer personnellement dans la résolution de cette crise, et ce, dans les meilleurs délais. Les Nations unies devraient donc demander la libération des soldats avant l'ouverture, le 20 septembre à New York, des débats de l'Assemblée générale. Cette requête sera directement adressée au chef de la junte, Assimi Goïta. » Marchandage… En tout cas, on est entré dans « un nouvel épisode de la saga du dossier des "49 militaires ivoiriens" », pointe le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. Finalement, affirme-t-il, « le Mali accrédite la thèse qu'il en veut à Abidjan et qu'il profite de l'affaire de ces militaires pour assouvir sa vengeance. (…) Les masques sont tombés, car on a quitté totalement le processus dans lequel s'étaient inscrits le médiateur Faure et tous les autres qui jouaient les bons offices. Maintenant, on semble être entré dans l'univers du marchandage quasiment d'arrière-boutique. L'extradition des proscrits maliens contre ces 46 militaires revient tout simplement à mettre entre parenthèse les négociations en cours. » Alors, s'interrogeAujourd'hui, « la diplomatie est-elle encore opérante à ce stade de l'affaire ? Pourquoi Bamako, qui semblait avoir accepté le process du médiateur, a-t-il tourné casaque ? À quoi rime ce mélange de genre entre deux affaires qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre ? »

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À la Une: le ton monte entre Abidjan et Bamako

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Play Episode Listen Later Sep 15, 2022 4:13


L'affaire des 46 soldats ivoiriens retenus au Mali continue d'empoisonner les relations entre les deux pays. Bamako les a inculpés pour tentative d'atteinte à la sureté de l'État et les a emprisonnés. Abidjan affirme que ses soldats étaient déployés en appui à des contingents de la Minusma et qu'ils ne sont en rien des mercenaires… Presque trois mois de bras-de-fer et la situation ne s'arrange pas… « Abidjan hausse le ton, une réunion des chefs d'État de la Cédéao en vue », titre L'Infodrome à Abidjan. « La Côte d'Ivoire ne se pliera pas aux exigences de la junte militaire au pouvoir au Mali, s'exclame le site d'information ivoirien, la junte malienne qui conditionne la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako à l'extradition de personnalités politiques réfugiées à Abidjan. (…) Pour les autorités ivoiriennes, poursuit l'Infodrome, le fait que la partie malienne réclame l'extradition de Karim Keïta, le fils de l'ancien président, Boubou Cissé, ex-Premier ministre, ou encore Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense, comme monnaie d'échange à la libération des soldats ivoiriens, confirme, une fois de plus, le fait que nos soldats "ne sont pas des mercenaires mais plutôt des otages". Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable, donc, exige la libération sans délai des 46 soldats, et remarque enfin que les derniers développements de cette crise ivoiro-malienne sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région. » De plus, pointe encore L'Infodrome, « la Côte d'Ivoire va saisir la Cédéao en vue d'une réunion extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement, et ce, dans les meilleurs délais. » Un sale tour pour le Mali ? Autre ton, autre point de vue dans la presse malienne… Le National à Bamako s'alarme : « le dossier des mercenaires, écrit-il, fera-t-il l'objet de négociations diplomatico-humanitaires qui finiront par jouer un sale tour au Mali ? Les autorités de la Transition ne sont-elles pas en train de se laisser prendre aux sentiments sournois ? La justice malienne va-t-elle se faire hara-kiri dans l'affaire ? (…) Beaucoup estiment que si les mercenaires (ivoiriens), arrêtés juste à temps, n'ont pas d'état d'âme, leur commanditaire, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara est davantage déterminé dans sa mauvaise foi contre le Mali. Il faut donc être vigilant. » Une intervention de l'ONU ? Alors quelle peut être l'issue de cette crise ? « Le 29 juillet, rappelle Jeune Afrique, un premier round de négociations ivoiro-malien s'est déroulé à Lomé sous la houlette du président togolais, Faure Gnassingbé. Une tentative qui n'a pas permis de trouver une issue favorable à cette crise. De nombreuses personnalités politiques, religieuses et des affaires de la sous-région s'activent dans ce dossier pour jouer les médiateurs. » Sans résultats pour le moment. Petit espoir d'éclaircie, avanceJeune Afrique : « le chef de l'État ivoirien s'est entretenu par téléphone le 7 septembre dernier avec le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dont il est proche. Ce dernier lui a répondu qu'il allait s'impliquer personnellement dans la résolution de cette crise, et ce, dans les meilleurs délais. Les Nations unies devraient donc demander la libération des soldats avant l'ouverture, le 20 septembre à New York, des débats de l'Assemblée générale. Cette requête sera directement adressée au chef de la junte, Assimi Goïta. » Marchandage… En tout cas, on est entré dans « un nouvel épisode de la saga du dossier des "49 militaires ivoiriens" », pointe le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. Finalement, affirme-t-il, « le Mali accrédite la thèse qu'il en veut à Abidjan et qu'il profite de l'affaire de ces militaires pour assouvir sa vengeance. (…) Les masques sont tombés, car on a quitté totalement le processus dans lequel s'étaient inscrits le médiateur Faure et tous les autres qui jouaient les bons offices. Maintenant, on semble être entré dans l'univers du marchandage quasiment d'arrière-boutique. L'extradition des proscrits maliens contre ces 46 militaires revient tout simplement à mettre entre parenthèse les négociations en cours. » Alors, s'interrogeAujourd'hui, « la diplomatie est-elle encore opérante à ce stade de l'affaire ? Pourquoi Bamako, qui semblait avoir accepté le process du médiateur, a-t-il tourné casaque ? À quoi rime ce mélange de genre entre deux affaires qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre ? »

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À la Une: 49 – 3 = 46

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2022 4:18


Sur les 49 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis la mi-juillet, trois ont été libérés samedi. Il s'agit de 3 femmes. Une « mesure humanitaire », ont affirmé les autorités maliennes. Les 46 soldats ivoiriens restants attendent leur libération. « Le 10 juillet, rappelle Jeune Afrique, ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako (…). Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" (…). Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali et exige leur libération. » Décrispation ? Depuis, c'est le bras-de-fer diplomatique entre les deux pays. Mais ces libérations constituent un premier pas vers une décrispation. « Arrivées samedi soir à bord d'un vol spécial, rapporte L'Infodrome à Abidjan, les trois femmes du groupe à savoir Awa Bakayoko, Adèle Blédou Kanga et Sita Bamba ont reçu un accueil chaleureux et émouvant de la part de leur famille et camarades de promotion. Des scènes de joie, des pleurs et des prières ont marqué l'arrivée des trois militaires. » « Geste humanitaire, geste de bienveillance, signe d'espoir ou de décrispation… La libération de ces trois militaires ivoiriennes est un peu de tout cela à la fois », commente pour sa part le site d'information Maliweb. « Entre Abidjan et Bamako, la médiation togolaise semble avoir fait effet. Le "sans délai" jadis proclamé par Abidjan n'est plus à l'ordre du jour. Même si les "excuses" exigées par Bamako ne sont pas encore là, la Côte d'Ivoire a finalement reconnu des "manquements" et "incompréhensions" suite au déploiement de ses soldats au Mali. Un début de mea-culpa qui a vraisemblablement permis à l'homme fort de Koulouba de mettre enfin "un peu d'eau dans son gnamakoudji". » Diplomatie souterraine D'après le site Africa Intelligence, « Alassane Ouattara et Assimi Goïta seraient parvenus à un accord le 1er septembre pour la libération de tous les militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet. Une décision qui doit être officialisée dans les tous prochains jours. » Une solution serait en vue, renchérit Aujourd'hui au Burkina Faso : « la liberté retrouvée pour ces trois dames est le croisement d'une diplomatie souterraine, dont le président togolais Faure Gnassingbé était à la baguette, et d'un "arrangement  judiciaire". Car rien que la (récente) présence à Lomé du ministre togolais Ribert Dussey et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et surtout du ministre-directeur de cabinet d'Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, lequel parlant de "manquements et d'incompréhensions", la présence de ces personnalités dans la capitale togolaise montre à souhait que cette libération a été très bien pilotée. Et que la Côte d'Ivoire et le Mali essayent de trouver un modus vivendi pour régler cet incident qui empoisonne leurs relations depuis presque 3 mois. (…) Sans doute qu'une solution définitive est dans les tuyaux et on espère que chacun tirera les leçons de cet évènement gravissime dans une sous-région malmenée par le terrorisme et qui n'a pas intérêt à entretenir des tensions inutiles. » Syndrome de persécution ? Comment en est-on arrivé là ? « Des dysfonctionnements et des non-dits ont vicié cet envoi en mission des Ivoiriens, pointe WakatSéra, toujours à Ouaga. Des failles aussitôt exploitées par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Ces derniers réservaient visiblement un chien de leur chienne à Alassane Ouattara. En effet celui-ci est accusé par le gouvernement malien de transition d'avoir constitué la ligne dure dans la prise de sanctions de la CEDEAO contre les putschistes. Finalement, relève encore WakatSéra, la diplomatie semble reprendre ses droits dans cette grosse montagne qui a failli mettre à mal le vivre-ensemble légendaire entre les voisins et "frères" du Mali et de la Côte d'Ivoire. » Toutefois, tempère L'Observateur Paalga , « c'est à se demander si, finalement, le colonel Assimi Goïta ne souffre pas du syndrome de persécution, car quand bien même ADO serait considéré par certains comme le "valet local de l'impérialisme français" en Afrique de l'Ouest, on voit mal comment il pourrait prendre le risque d'ajouter du chaos au chaos chez son voisin, au risque d'en subir, immanquablement, l'effet boomerang. Vivement donc une paix définitive des braves, s'exclame L'Observateur, pour se consacrer à l'essentiel : la lutte contre le terrorisme ainsi que le développement économique et social des populations qui ont sans doute des préoccupations plus vitales que ces bisbilles politico-militaires. »

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À la Une: 49 – 3 = 46

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2022 4:18


Sur les 49 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis la mi-juillet, trois ont été libérés samedi. Il s'agit de 3 femmes. Une « mesure humanitaire », ont affirmé les autorités maliennes. Les 46 soldats ivoiriens restants attendent leur libération. « Le 10 juillet, rappelle Jeune Afrique, ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako (…). Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" (…). Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali et exige leur libération. » Décrispation ? Depuis, c'est le bras-de-fer diplomatique entre les deux pays. Mais ces libérations constituent un premier pas vers une décrispation. « Arrivées samedi soir à bord d'un vol spécial, rapporte L'Infodrome à Abidjan, les trois femmes du groupe à savoir Awa Bakayoko, Adèle Blédou Kanga et Sita Bamba ont reçu un accueil chaleureux et émouvant de la part de leur famille et camarades de promotion. Des scènes de joie, des pleurs et des prières ont marqué l'arrivée des trois militaires. » « Geste humanitaire, geste de bienveillance, signe d'espoir ou de décrispation… La libération de ces trois militaires ivoiriennes est un peu de tout cela à la fois », commente pour sa part le site d'information Maliweb. « Entre Abidjan et Bamako, la médiation togolaise semble avoir fait effet. Le "sans délai" jadis proclamé par Abidjan n'est plus à l'ordre du jour. Même si les "excuses" exigées par Bamako ne sont pas encore là, la Côte d'Ivoire a finalement reconnu des "manquements" et "incompréhensions" suite au déploiement de ses soldats au Mali. Un début de mea-culpa qui a vraisemblablement permis à l'homme fort de Koulouba de mettre enfin "un peu d'eau dans son gnamakoudji". » Diplomatie souterraine D'après le site Africa Intelligence, « Alassane Ouattara et Assimi Goïta seraient parvenus à un accord le 1er septembre pour la libération de tous les militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet. Une décision qui doit être officialisée dans les tous prochains jours. » Une solution serait en vue, renchérit Aujourd'hui au Burkina Faso : « la liberté retrouvée pour ces trois dames est le croisement d'une diplomatie souterraine, dont le président togolais Faure Gnassingbé était à la baguette, et d'un "arrangement  judiciaire". Car rien que la (récente) présence à Lomé du ministre togolais Ribert Dussey et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et surtout du ministre-directeur de cabinet d'Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, lequel parlant de "manquements et d'incompréhensions", la présence de ces personnalités dans la capitale togolaise montre à souhait que cette libération a été très bien pilotée. Et que la Côte d'Ivoire et le Mali essayent de trouver un modus vivendi pour régler cet incident qui empoisonne leurs relations depuis presque 3 mois. (…) Sans doute qu'une solution définitive est dans les tuyaux et on espère que chacun tirera les leçons de cet évènement gravissime dans une sous-région malmenée par le terrorisme et qui n'a pas intérêt à entretenir des tensions inutiles. » Syndrome de persécution ? Comment en est-on arrivé là ? « Des dysfonctionnements et des non-dits ont vicié cet envoi en mission des Ivoiriens, pointe WakatSéra, toujours à Ouaga. Des failles aussitôt exploitées par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Ces derniers réservaient visiblement un chien de leur chienne à Alassane Ouattara. En effet celui-ci est accusé par le gouvernement malien de transition d'avoir constitué la ligne dure dans la prise de sanctions de la CEDEAO contre les putschistes. Finalement, relève encore WakatSéra, la diplomatie semble reprendre ses droits dans cette grosse montagne qui a failli mettre à mal le vivre-ensemble légendaire entre les voisins et "frères" du Mali et de la Côte d'Ivoire. » Toutefois, tempère L'Observateur Paalga , « c'est à se demander si, finalement, le colonel Assimi Goïta ne souffre pas du syndrome de persécution, car quand bien même ADO serait considéré par certains comme le "valet local de l'impérialisme français" en Afrique de l'Ouest, on voit mal comment il pourrait prendre le risque d'ajouter du chaos au chaos chez son voisin, au risque d'en subir, immanquablement, l'effet boomerang. Vivement donc une paix définitive des braves, s'exclame L'Observateur, pour se consacrer à l'essentiel : la lutte contre le terrorisme ainsi que le développement économique et social des populations qui ont sans doute des préoccupations plus vitales que ces bisbilles politico-militaires. »

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Lionel Bilgo: «Nous allons lutter farouchement contre l'amalgame entre ethnie et terrorisme»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 30, 2022 10:46


« Non aux attaques contre la communauté peule sur les réseaux sociaux. » C'est l'appel que lancent les autorités burkinabè, qui dénoncent les « propos haineux » faisant l'amalgame entre cette communauté et les groupes terroristes. De passage à Paris, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, s'exprime aussi sur les tensions actuelles entre le Mali et la Côte d'Ivoire, et sur le rôle que pourrait jouer le Burkina Faso pour calmer le jeu. Le 18 août, vous avez lancé un appel contre les risques d'épuration ethnique. Pourquoi cet appel ? Lionel Bilgo : Cet appel fait suite justement à un constat que le gouvernement a fait, mais aussi les populations burkinabè. À travers les réseaux sociaux, on entend de plus en plus d'appels à l'épuration ethnique ou d'appels en tout cas à une riposte ethnique contre une ethnie en particulier. Et le gouvernement a condamné avec véhémence ces appels à l'épuration ethnique. Nous refusons de rentrer dans un conflit ethnique. Le seul ennemi qui reste au Burkina, ce sont les terroristes. Et quelle est la minorité qui est visée par ces appels aux meurtres ? La minorité qui est visée par ces appels aux meurtres, c'est clair dans les appels audio, c'est l'ethnie peule qui n'est d'ailleurs pas une minorité. Quand vous allez compter en termes de volume, au Burkina Faso, c'est une ethnie qui est très représentative, qui fait partie de cette belle mosaïque du Burkina Faso. Est-ce que vous êtes d'accord avec l'ancien ministre des Affaires étrangères Alpha Barry qui dans une tribune appelle les chefs politiques, religieux et coutumiers à aller sur le terrain pour parler aux populations ? Je pense qu'il devrait le faire aussi. Et je pense qu'il aurait dû le faire aussi depuis très longtemps, car ce genre d'audios, ça dure depuis le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. Ça ne date pas d'aujourd'hui. Il était ministre des Affaires étrangères et sa voix portait déjà à cette époque-là. Je pense que c'est pas mal qu'il ait porté sa voix maintenant, mais il fallait le faire depuis très longtemps. Sur le fond, est-ce qu'il a raison ? Sur le fond, le gouvernement a raison d'interpeller les populations et surtout à travers le ministère de la Sécurité, interpeller toutes les personnes qui s'adonnent à ce genre de messages, parce que c'est inadmissible dans un pays qui s'appelle le Burkina Faso aujourd'hui. Alors qu'est-ce que vous faites face à ces appels aux meurtres ? Est-ce que vous avez identifié certains de leurs auteurs ? Est-ce que vous avez lancé contre eux des poursuites judiciaires ? Automatiquement, certains de ces auteurs ont déjà été identifiés, certains ont déjà été interpelés. Ils vont être entendus. Tous ceux qui se sont lancés dans ce genre de diatribe répondront devant la loi. Lors d'une récente visite d'une délégation militaire du Niger à Ouagadougou, vos deux pays – Burkina Faso et Niger – se sont tournés vers le Mali pour que ce pays entre à nouveau dans une coopération antiterroriste avec vous… Oui. Et c'est sous le leadership d'ailleurs de l'armée burkinabè, le ministre de la Défense Barthélémy Simporé en tête, avec le chef d'État-major burkinabè. C'est vrai qu'avec le retrait du Mali du G5 Sahel et le refroidissement des relations entre le Mali et le Niger, ça a un peu ralenti cette coopération tripartite. Mais le Burkina souhaite vraiment que le Mali revienne dans la danse. Et le Mali a, semble-t-il, donné une réponse positive et il reviendra dans cette coopération bilatérale-là. Et cette perche que vous avez tendue à votre voisin malien. Est-ce que celui-ci l'a saisie ? Le Burkina Faso entretient de très bonnes relations avec le Mali. Il y a des délégations du côté du Burkina qui se rendent au Mali, et les Maliens qui se rendent au Burkina Faso. Les deux armées travaillent main dans la main, elles font des opérations ensemble. Vous savez le Burkina Faso partage également une bande de frontière et avec le Mali et avec la Côte d'Ivoire. Donc, nous avons une zone aussi que l'on peut appeler la zone des trois frontières, du côté de l'ouest du Burkina. Et donc, c'est très important pour nous qu'il n'y ait pas de froid entre tous les pays. C'est un des points très importants du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris langue justement avec ses homologues du Mali, afin de faciliter et de simplifier le dialogue entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Et que peut faire le Burkina dans l'affaire de ces 49 soldats ivoiriens retenus prisonniers au Mali depuis bientôt deux mois ? Le drame serait de tomber dans un dialogue de sourds. Et donc, le Burkina peut être un bon tremplin pour permettre une continuité des échanges et du dialogue. C'est ce que le Burkina essaie de faire afin de permettre une résolution heureuse de ce conflit qui agite le froid entre ces deux pays. C'est d'ailleurs tout à l'honneur du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris son bâton de pèlerin, et qui essaie de ramener le dialogue autour de la table. Autre pays frontalier du Burkina Faso, le Togo. Or, il y a de plus en plus d'attaques au Togo de la part de terroristes venant du Burkina Faso. Est-ce qu'aujourd'hui, le Burkina Faso et le Togo sont prêts à coopérer ? Il y a une coopération militaire beaucoup plus soutenue, plus renforcée entre le Togo et le Burkina. Pour information, par exemple, il y a des délégations militaires burkinabè qui se rendent au Togo et vice versa. Et il y a même une rencontre au plus haut sommet entre le président togolais et le président burkinabè pour essayer d'accentuer la coopération militaire. Le Burkina Faso apporte souvent un soutien aérien à l'armée togolaise au niveau de la frontière. Et avec une base militaire et une surveillance accrue de cette zone frontalière, le Burkina Faso mène plusieurs attaques depuis 3 ou 4 semaines sur la frontière togolaise, ce qui permet aux deux armées d'échanger des informations pour sécuriser cette zone-là. Et que ressort-il de la visite que le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a faite il y a 10 jours au président Faure Gnassingbé ? Je pense que c'est une visite qui est venue mettre au plus haut sommet des échanges la situation sécuritaire, mais pas que, il y a aussi la relation entre nos deux pays, une relation qui ne s'est jamais refroidie. Et je crois que c'est vraiment très important que les chefs d'État de toute cette zone-là comprennent que cette guerre terroriste est une guerre commune et qu'il n'est pas question de laisser le Burkina seul, le Mali seul ou le Niger seul, dans les mois ou dans les années à venir.

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À la Une: l'avenir s'assombrit au Mali pour la Minusma

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Play Episode Listen Later Jul 21, 2022 4:09


C'est la suite de l'affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali et accusés d'être des mercenaires : la junte au pouvoir a ordonné mercredi l'expulsion du porte-parole de la mission de l'ONU dans le pays, Olivier Salgado. La junte lui reproche d'avoir publié des informations qu'elle juge « tendancieuses et inacceptables » sur le réseau social Twitter. À savoir, cette remarque : « les soldats interpellés (…) sont déployés depuis plusieurs années au Mali dans le cadre d'un appui logistique pour le compte d'un de nos contingents. » Une précision du porte-parole de la Minusma qui bat en brèche la version des autorités maliennes qui accusent ces soldats ivoiriens d'être des mercenaires. Maliweb à Bamako précise que « le gouvernement malien reproche à Olivier Salgado d'avoir été incapable d'apporter la preuve des affirmations contenues dans son tweet ». Provocation ? En fait, remarque Jeune Afrique, « la communication du porte-parole de la Minusma a été perçue comme une provocation par les autorités, alors que l'imbroglio administratif persiste autour de la présence de ces soldats ». Le bras de fer s'intensifie donc avec les casques bleus dont les rotations ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. « Cette expulsion n'est pas sans rappeler celle, en janvier dernier, de l'ambassadeur français Joël Meyer, remarque encore Jeune Afrique. En pleine crise diplomatique avec Paris, les autorités maliennes avaient donné soixante-douze heures au diplomate pour quitter le pays. » Et le site panafricain de conclure : « l'avenir de la mission onusienne, dont le mandat a été renouvelé fin juin, semble plus que jamais incertain ». Sur le départ ? « Olivier Salgado, persona non grata au Mali : la Minusma, énième souffre-douleur de la junte », s'exclame Aujourd'hui au Burkina Faso. « Avec cette opération, le Mali tape encore fort sur la Minusma, estime le quotidien ouagalais. (…) Attitude étonnante tout de même quand on sait que les sanctions de la Cédéao ont été levées, la Banque mondiale va recommencer ses décaissements. Alors, s'interroge Aujourd'hui, pourquoi, cette frilosité qui frise l'animosité pour souvent des questions qu'une diplomatie souterraine peut résoudre ? Que se passe-t-il donc ? Il faudra peut-être que le médiateur attitré de la Cédéao Faure Gnassingbé commence par ça, car à ce rythme, on a l'impression que peut-être après Barkhane et Takuba, le Mali pourrait demander le départ de la Minusma. » Force d'occupation ? Alors les militaires maliens au pouvoir veulent-ils se débarrasser des casques bleus ? Rien n'est encore officiel, pointe WakatSéra. « S'il est vrai que la junte malienne n'a jamais voulu du renouvellement du mandat pour un an de la structure onusienne intervenue le 30 juin, il faut dire que les autorités n'ont pas encore franchi le Rubicon en demandant officiellement son départ. Elles disent même leur disponibilité à coopérer avec tout le monde. Et elles laisseront sans aucun doute la sale besogne aux fameuses organisations de la société civile qu'elles manipulent à souhait, pointe WakatSéra, certaines d'entre elles étant purement et simplement leur création. Le Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts donne déjà le ton. À travers une lettre adressée au chef de la Minusma, Yerewolo accuse la mission onusienne d'être "devenue une force d'occupation qui ravive et entretient la peur, les clivages ethniques et la méfiance entre les communautés au Mali", et demande son "retrait pur et simple" du territoire malien "avant le 22 septembre". Encore un ultimatum ! », s'exclame WakatSéra qui conclut par cette interrogation aux allures d'affirmation : « le bras-de-fer est-il donc engagé entre la junte malienne et l'ONU, à travers la Minusma ? » Se ressaisir ? En tout cas, prévient Le Pays, toujours au Burkina, « au rythme où Bamako multiplie les actes de rupture, elle risque de se mettre à dos tout le monde et se retrouver finalement seule avec Wagner, face à l'ennemi [jihadiste] qui donne du fil à retordre aux FAMA, aux forces armées maliennes. Bien sûr, tant qu'elle continuera à délier les cordons de la bourse, elle aura toujours l'accompagnement des mercenaires russes. Mais la Russie, à elle seule, ne peut venir à bout du terrorisme au Mali sans l'appui d'autres partenaires. C'est dire si Bamako doit se ressaisir, estime encore Le Pays. Car, il ne sert à rien de vouloir jouer les Zorro alors qu'on n'a pas toujours les moyens de sa politique. »

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À la Une : tensions et médiations…

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Play Episode Listen Later Jul 20, 2022 4:03


Avec tout d'abord cette affaire qui empoisonne les relations entre le Mali et la Côte d'Ivoire : celle de ces 49 militaires ivoiriens arrêtés il y a 10 jours à l'aéroport de Bamako et accusés par les autorités maliennes d'être des mercenaires. Abidjan rétorque que ses hommes étaient en mission dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la mission des Nations-Unies au Mali. Qui a tort qui a raison ? Avant-hier, la junte malienne a appelé à une médiation du Togo, en la personne de son président Faure Gnassingbé. « Les pistes vers le dénouement de cette affaire se précisent. La facilitation pour aplanir les positions pourrait venir du Togo », pointe L'Essor  à Bamako.  Pour le site d'information ivoirien Le Point Sur, « visiblement, le Mali veut passer à autre chose. Mais joue tactiquement pour ne pas sortir perdant sur toute la ligne. Que veut-il gagner dans la médiation togolaise avant de consentir à libérer les militaires ivoiriens ? (…) Selon certains observateurs, c'est surtout le soutien politique de la Côte d'Ivoire que le Mali veut obtenir. Notamment pour les prochaines élections. » Une dent contre la Côte d'Ivoire ? « Faure (sera-t-il) assez fort pour calmer le jeu ? », s'interroge pour sa part WakatSéra  au Burkina Faso. WakatSéra qui explique l'affaire par le fait que « les putschistes maliens au pouvoir, c'est un secret de polichinelle, gardent une dent visiblement bien longue contre la Côte d'Ivoire à qui ils reprochent d'avoir mené une ligne dure dans la décision de la CEDEAO de sanctionner durement leur pays. (…) C'est à ce jeu de 'je t'aime moi non plus' entre voisins, pourtant liés par la géographie et l'histoire, mais surtout par un présent fait de commerce intense entre les deux peuples, que Faure Gnassingbé tentera de mettre fin. » La Minusma persona non grata ? En tout cas, pour Jeune Afrique, « en toile de fond de cette crise, se cache les tensions qui opposent ces derniers mois la Minusma et la junte malienne. 'Même s'il y a eu une erreur administrative, un tel couac n'aurait pas dû provoquer un tel incident diplomatique', observe un spécialiste des questions de sécurités à Bamako. » En outre, poursuit Jeune Afrique, « selon un gradé malien, le prolongement du mandat de la Minusma à l'ONU – le 30 juin dernier – n'aurait pas été apprécié par les autorités de transition et cette affaire pourrait être un moyen 'de montrer les muscles'. Même constat à Paris. Selon un haut responsable français, il ne fait pas de doute que les Maliens exploitent l'affaire pour régler leurs comptes : 'la junte détricote une à une les différentes briques qui structuraient la coopération internationale au Mali, affirme cette source française. Après la force militaire européenne Takuba et l'opération française Barkhane, ils s'attaquent maintenant à la Minusma pour continuer leur tête à tête avec Wagner à l'abri des regards extérieurs'. » Guinée : du pain sur la planche pour Boni Yayi La crise guinéenne à présent : autre tension, autre médiation… « Le médiateur Boni Yayi enfin à Conakry », s'exclame le site d'information guinéen Aminata. « L'ancien président Béninois doit désormais être un pont entre les autorités de la transition guinéenne et la CEDEAO. Boni Yayi a donc atterri hier dans le pays de Doumbouya, où il va entamer ses travaux ce mercredi avec la junte. » Objectif : « trouver un consensus autour d'un calendrier 'acceptable' de la transition entamée depuis le 5 septembre dernier, date à laquelle le président Alpha Condé a été renversé. » « Un séjour qui est loin d'être une villégiature », commente Le Pays à Ouagadougou. En effet, « la CEDEAO propose 24 mois de transition en lieu et place des 36 mois entérinés par la junte. Bien plus que du tact, il faudra de l'entregent à Boni Yayi, pour faire infléchir le colonel Mamady Doumbouya et compagnie. » Reste que « si les putschistes maliens et burkinabé ont accepté de revoir à la baisse la durée de leur transition, il n'y a pas de raison que les Guinéens n'en fassent pas autant, estime Le Pays, si tant est que le tombeur d'Alpha Condé ne soit pas venu balayer le palais Sékoutoureya pour mieux s'y installer. Si telle est son intention, Doumbouya gagnerait à se raviser le plus rapidement possible au risque de sortir de l'histoire par la petite porte, à l'instar de son prédécesseur Moussa Dadis Camara qui, tout miraculé qu'il est, a aujourd'hui maille à partir avec la Justice de son pays, rattrapé qu'il est par ses propres turpitudes. »

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À la Une: le glaive dans la balance de l'affaire «Astou Sokhna»

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Play Episode Listen Later May 6, 2022 3:36


Un an de prison, dont un mois ferme, requis à l'encontre de quatre sages-femmes dans le procès de l'affaire dite Astou Sokhna, au Sénégal… C'est à Louga (nord de Dakar, la capitale) que s'est conclu cette nuit le procès en première instance de six sages-femmes dans l'affaire de cette femme enceinte de 9 mois, décédée en couches à l'hôpital régional le 1er avril dernier. En cause, des négligences présumées de la part du personnel de la maternité. Comme le rapporte le site Seneplus, le ministère public a en effet requis une peine d'un an dont un mois d'emprisonnement ferme à l'encontre de quatre des six sages-femmes jugées « pour non-assistance à personne en danger ». Ce journal en ligne signale aussi que le procureur de la République « a par contre demandé la relaxe au profit des deux autres sages-femmes mises en cause dans cette affaire. Elles ont comparu libres contrairement à leurs quatre collègues placées sous mandat de dépôt depuis le 19 avril », complète Seneplus. Faure sera-t-il assez fort ? Cette question dans la crise entre le Mali et la Cédéao : le Togo peut-il jouer les médiateurs ? Quel crédit l'organisation sous-régionale peut-elle accorder à son président Faure Gnassingbé dans un rôle de facilitateur ? Question posée en ces termes par le quotidien burkinabè Wakat Sera : « Faure Gnassingbé en sapeur-pompier ou en médecin après la mort ? ». Soulignant le fait qu'aujourd'hui, « le président togolais malgré son jeune âge relatif est le doyen des chefs de l'État en exercice de l'Afrique de l'ouest », ainsi que l'atout du « partage de la même langue française comme outil de négociation » entre lui et les autorités maliennes de transition, ce journal ouagalais est tout sauf sûr que Faure soit « assez fort pour ramener à la normale des positions aussi radicalisées que celles du Mali, de la France, de l'Europe et de la Cédéao ». Raison pour laquelle Wakat Sera conseille au président togolais d'user « d'une diplomatie hors-pair pour ramener ses homologues à de meilleurs sentiments, en leur rappelant que les égos, n'ont plus leur place dans cette situation qui va au pourrissement ». En tout cas, ce recours à un médiateur au moment où le dialogue direct entre Bamako et la Cédéao est loin d'être rompu, souligne le quotidien Le Pays, au Burkina Faso. « Qu'est-ce qui coince pour que les autorités maliennes aient recours à un facilitateur, en la personne du chef de l'État togolais », se demande-t-il ? En attendant d'avoir la réponse à cette question, c'est l'option d'une diplomatie souterraine qui subodore une réalité beaucoup plus difficile que Bamako ne semble vouloir l'avouer, en lien avec l'embargo économique qui met le Mali au bord de l'apoplexie.« Comme quoi, formule Le Pays, on ne peut pas cacher le soleil avec un doigt » ». Yasmina Ouégnin lance un pavé dans le marigot du RHDP En Côte d'Ivoire, Yasmina Ouégnin jette un pavé dans la mare, ce matin, en estimant que « le PDCI n'avait pas besoin de faire alliance avec le RHDP ». C'est ce que pointe en Une le quotidien indépendant L'Inter. Prenant clairement position contre la désormais ex-alliance entre le chef de l'État, Alassane Ouattara et le président de son parti, le PDCI - et qui n'est autre que l'ex-chef de l'État, Henri Konan Bédié - Yasmina Ouégnin dit à cet autre journal indépendant ivoirien qu'est Soir Info que le PDCI « n'avait pas besoin de faire une alliance avec le RHDP, le RDR et autres » (étant précisé que le RDR est le parti d'origine d'Alassane Ouattara), étant également rappelé que cette ex-alliance dite du RHDP avait fait front commun, au second tour de l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire, contre le président de la République d'alors, Laurent Gbagbo.

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À la Une: est-ce fini pour Aïvo et Madougou?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2021 4:06


Question posée par le journal béninois L'Evénement Précis après les condamnations à de lourdes peines de prison des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou. Tous deux peuvent bien sûr faire appel devant l'instance qui les a condamnés, la CRIET, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Mais, « il n'est pas exclu non plus que les accusés se portent devant des juridictions internationales en vue d'un réexamen de leur condamnation (…). Ils peuvent aussi formuler des demandes de grâce présidentielle auprès du Chef de l'Etat pour lui demander clémence. » Toutefois, pointe le journal béninois, « dans les débats houleux qui se mènent sur l'éventualité d'une telle grâce présidentielle, de nombreux observateurs sont déjà sceptiques sur sa mise en œuvre dans un contexte politique tendu comme le nôtre. Ces deux personnalités condamnées avaient, jusqu'à leur arrestation, arboré de farouches postures d'opposants au régime Talon. » Et L'Evénement Précis, dans son éditorial, de s'engager : « il faut souhaiter que le chef de l'Etat tienne compte du contexte de l'élection présidentielle pour gracier ces acteurs. Les procès de la semaine dernière rappellent les purges staliniennes opérées par le régime militaire de Kérékou, dès son avènement en 1972. Le même scénario s'observe ici. Les différents verdicts de la semaine dernière mettent à la fourrière les jeunes loups impatients. » « Bâillon et cravache judiciaire… » Aujourd'hui au Burkina renchérit : « quand Talon écrase ses opposants au Bénin (…). L'issue fatale du procès Madougou marque la poursuite de la traque des opposants qui a débuté depuis 2019, avec la condamnation de Sébastien Ajavon à 20 ans de prison, lequel n'a dû son salut qu'à un exil forcé en France. L'emprisonnement des opposants et tous les ennuis qu'ont ceux qui ne sont pas d'accord avec Talon déteignent sur le Bénin dont la démocratie est désormais sous le bâillon et la cravache judiciaire, s'exclame encore Aujourd'hui. On attendait pourtant mieux de Talon, lui le milliardaire, qui a subi un peu de ce qu'il fait aux autres actuellement. La démocratie de l'ex-"Quartier latin de l'Afrique" en a pris un coup car les libertés d'expression et d'opinion se sont rétrécies comme peau de chagrin. Dommage. » Reckya Madougou : une femme d'influence « Au Bénin, la main lourde de la justice sur les opposants politiques », constate pour sa part Le Monde Afrique. Le Monde Afrique qui s'attarde sur la personnalité et le parcours de Reckya Madougou : « âgée de 47 ans, deux fois ministre dans son pays, c'est une femme d'influence en Afrique de l'Ouest. Entre 2016 et 2020, elle a ainsi été la conseillère spéciale du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé et a supervisé, à ce titre, la mise en place d'un mécanisme de financement agricole. On la dit proche aussi du Sénégalais Macky Sall. Brillante et déterminée, elle a reçu de nombreuses distinctions (…). Elle s'était lancée dans la course à la présidentielle en début d'année, après avoir été investie par le parti Les Démocrates de l'ancien président de la République Thomas Boni Yayi, dont elle fut notamment Garde des sceaux. » Et Le Monde Afrique de rappeler les raisons de son arrestation début mars : « financement de terrorisme. Il lui était reproché d'avoir commandité le meurtre de deux personnalités politiques dans sa ville natale, Parakou, dans le but, selon le procureur, "de provoquer la terreur, le chaos et parvenir à faire suspendre le processus électoral". » Des accusations surréalistes selon ses avocats. « Je m'offre à la démocratie… » Le Monde Afrique pointe enfin cette ultime déclaration de Reckya Madougou, vendredi, face à ses juges : « "Je m'offre à la démocratie de mon pays si mon sacrifice peut rendre à votre cour son indépendance". Après le verdict, (20 ans de prison, donc) l'opposante a été reconduite dans sa cellule au petit matin. Ses avocats ont déjà alerté sur les conditions de détention "très difficiles" de leur cliente, qui s'est vue interdire tout contact avec l'extérieur, hormis avec son équipe juridique et sa mère. Privée de promenade, elle doit partager une pièce insalubre de 8 m2 avec une dizaine d'autres détenues. »

Afrique Économie
Afrique économie - Le Togo augmente de près de la moitié sa prodution d'électricité

Afrique Économie

Play Episode Listen Later May 13, 2021 2:17


Le Togo a mis en marche une deuxième centrale thermique le 26 avril. Cette nouvelle centrale installée dans la zone portuaire de Lomé va permettre la production d’énergie additionnelle. Même si ce n'est pas tout de suite, l'un des objectifs visés est de réduire à moyen terme les montants des factures des abonnés au réseau électrique.  De notre correspondant à Lomé, C’est le président Faure Gnassingbé qui a procédé à la mise en marche de cette centrale thermique, fruit du partenariat public-privé, dont le groupe Eranove a un contrat de gestion d’une durée de 25 ans. Elle repose sur une technologie de cycle combiné de gaz et vapeur, selon la description de Mila Aziable, ministre déléguée auprès du président de la République chargée de l’Énergie et des Mines. « Kékéli Efficient Power est une centrale à cycle combiné de 65 mégawatts à terme, qui fournira plus de 25% des besoins énergétiques de notre pays. Flexibles dans l’impact réduit sur l’environnement, les centrales à cycle combiné permettent d’améliorer le rendement énergétique, tout en réduisant les émissions atmosphériques », déclare Mila Aziable. D’un coût global de 85 milliards de francs CFA, soit un peu plus 123 millions d’euros, selon le directeur de « Kékéli Efficient Power », Mansour Touré-Tia, le financement de ce projet a été réalisé de façon très particulière. « Eranove, Kifema Capital : 75% de Kékéli, les deux actionnaires ont apporté 20% du coût de l’investissement. Et les 80% ont été levés auprès d’institutions sous-régionales, qui ont été conduites par la BOAD, Banque ouest-africaine de développement, et Oragroup. Ils ont joué le rôle d’arrangeurs. Et on a levé du crédit auprès des banques locales », explique Mansour Touré-Tia. Pour une énergie abordable et fiable D’une puissance de 65 MW, la mise en opération de la première tranche est celle de la turbine à gaz : elle fournira 47 MW et une deuxième tranche de 18 MW en cycle vapeur attendue d'ici à la fin de l’année 2021. La centrale Kékéli devrait en fait permettre la production d’une énergie additionnelle et la fourniture d’une énergie abordable et fiable. Pour l’instant, elle n’aura pas d’effet sur le coût auprès des consommateurs d’après Abdoulaye Abbas, le directeur des énergies à la compagnie d’énergie électrique du Togo. « De manière générale, ce coût n’est pas tout à fait perceptible, parce que la qualité que nous avons imposée à cette centrale ne permet pas de parler de baisse des coûts pour le moment. Mais à l’avenir, avec la deuxième tranche qui va être enclenchée, celle de la turbine à vapeur, la performance permettra d’apprécier le coût de la fourniture », explique-t-il.    Plus protectrice de l’environnement avec moins de production de gaz carbonique dans l’atmosphère, la centrale « Kékéli Efficient Power » porte la capacité de production propre du Togo à un peu plus de 200 MW contre une demande nationale estimée de 230 MW estimée en 2019.

It's a Continent
Togo's Gnassingbé Dynasty

It's a Continent

Play Episode Listen Later Apr 27, 2021 27:36


In this episode, we learn about Africa's longest-serving dynasties, the Gnassingbé dynasty. They have ruled Togo since the late 1960s. The rise of the dynasty began with Gnassingbé Eyadéma, who forged a successful military career and became the country's President. Following Gnassingbé's death in 2005, his son Faure Gnassingbé became President following a questionable set of parliamentary changes, and like father, like son, his rulership has failed the Togolese people. Follow us on IG: itsacontinentpod and Twitter: itsacontinent. We're on Buy me a Coffee too: https://www.buymeacoffee.com/itsacontinent Visit our website: itsacontinent.com Hosts: Chinny: Twitter/IG: chindomiee Astrid: IG: astrid_monologuesx Artwork by Margo Designs: https://margosdesigns.myportfolio.com Music provided by Free Vibes: https://goo.gl/NkGhTg Warm Nights by Lakey Inspired: https://soundcloud.com/lakeyinspired/... Creative Commons — Attribution 3.0 Unported— CC BY 3.0 https://creativecommons.org/licenses/... Sources for further reading: https://www.theguardian.com/news/2005/feb/07/guardianobituaries Banjo, A. (2008). THE POLITICS OF SUCCESSION CRISIS IN WEST AFRICA: THE CASE OF TOGO. International Journal on World Peace,25(2), 33-55. Retrieved April 18, 2021, from http://www.jstor.org/stable/20752832 https://www.bbc.co.uk/news/world-africa-42009211 https://www.theguardian.com/global-development/2020/feb/21/togo-has-long-been-mired-in-political-crisis-and-elections-wont-change-that https://www.ted.com/talks/farida_nabourema_is_your_country_at_risk_of_becoming_a_dictatorship_here_s_how_to_know/transcript?language=en#t-665418 https://www.economist.com/open-future/2018/06/21/togolese-activists-try-to-topple-africas-longest-ruling-family https://www.britannica.com/biography/Gnassingbe-Eyadema https://www.britannica.com/biography/Sylvanus-Olympio Ellis, S. (1993). Rumour and Power in Togo. Africa: Journal of the International African Institute, 63(4), 462-476. doi:10.2307/1161002 https://www.theguardian.com/global-development/2020/feb/21/togo-has-long-been-mired-in-political-crisis-and-elections-wont-change-that https://www.independent.co.uk/news/obituaries/obituary-gnassingbe-eyadema-1529600.html

Revue de presse française
Revue de presse française - À la Une: Vincent Bolloré pourrait bien être jugé en correctionnelle pour des faits de corruption en Afrique

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Feb 27, 2021 4:08


Vincent Bolloré qui, pour tenter d’éviter un procès au pénal, reconnaît sa culpabilité et celle de son groupe dans des faits de corruption au Togo. En vain. Le milliardaire pourrait bien être jugé quand-même en correctionnelle « Un revers » pour Vincent Bolloré, admet Le Parisien, « le milliardaire, qui plaidait coupable dans une affaire de corruption en Afrique, s’est vu refuser par le tribunal judiciaire de Paris la validation d’une peine négociée avec le parquet national financier. Il risque un procès », résume sobrement ce quotidien. Dans le journal en ligne Mediapart, en revanche, le traitement de cette affaire est d’une toute autre ampleur. Si un site internet disposait d’une vraie Une, on pourrait assurément dire que cette affaire y trône. Et l’envahit. « Un camouflet pour Bolloré au tribunal de Paris », lance en effet Mediapart. « Rien ne s’est passé comme prévu », hier, lors de l’audience de validation de la procédure concernant Vincent Bolloré, enchérit ce journal en ligne, en pointant le « coup de théâtre » qui s’y est produit. La scène s’est en effet passée en pleine audience devant le tribunal judiciaire de Paris Alors qu’à la barre, Vincent Bolloré en personne venait de reconnaître sa culpabilité pour « corruption » (d'agent publics étranger) et « complicité d’abus de confiance », la présidente de la Chambre correctionnelle a jugé que la peine acceptée par Vincent Bolloré, dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable négociée avec le Parquet national financier afin de s'épargner un procès au pénal, était « inadaptée au regard des circonstances de l’infraction », vu la gravité des faits et la personnalité de Vincent Bolloré, patron d’une très grande entreprise qui « représente la France à l’étranger », rapporte Mediapart. Isabelle Prévost-Desprez -c’est le nom de cette juge présidente- a estimé « nécessaire » que l’affaire soit jugée lors d’un procès public. « La pilule est amère pour Vincent Bolloré », énonce ce journal en ligne. Après avoir minutieusement rappelé qu’au Togo (mais aussi en Guinée), une filiale de Bolloré a réglé à une autre société du groupe -Havas, en l’occurrence- des « prestations électorales » pour le bénéfice des présidents de ces deux pays, respectivement Faure Gnassingbé et Alpha Condé (en échange de contrats et autres avantages fiscaux), après avoir souligné que ces pratiques comptables sont « contraire(s) à (l’)objet social » de ladite filiale qui a payé lesdites prestations, Mediapart signale que ce dossier judiciaire va à présent être retourné aux juges d’instruction et qu’il leur appartient désormais de « renvoyer ou non le milliardaire, qui est mis en examen, devant un tribunal correctionnel ». Lui va connaître après-demain son jugement dans l’affaire dite « des écoutes » ou encore « l’affaire Paul Bismuth », c’est Nicolas Sarkozy. En compagnie de son avocat Thierry Herzog, l’ancien président est poursuivi en correctionnelle pour « corruption » et « trafic d’influence » « Lundi 1er mars, les sarkozystes retiendront leur souffle », lance Le Parisien. À l’avant-veille du jugement, « les proches » de Nicolas Sarkozy « gardent la dent dure » contre le Parquet national financier (PNF), signale ce quotidien… Dans les colonnes duquel le sénateur de Paris, Pierre Charon, dénonce une institution au sein de laquelle les magistrats « soit s'auto-protègent, soit s'entre-tuent ». Étant rappelé que le parquet a requis quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis contre l'ancien président, Nicolas Sarkozy attend ce jugement « sans fébrilité, ni excitation », assure son entourage dans Le Parisien. Autre rappel, à partir du 17 mars, Nicolas Sarkozy a de nouveau rendez-vous avec la justice puisqu’il comparaîtra une fois encore au pénal pour avoir dépassé son plafond de dépenses de campagne en 2012 dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Voilà pourquoi si, lundi, « Sarkozy est relaxé, ça ambiance Bygmalion », espère, dans Le Parisien, un ami de l'ancien chef de l'État. Comme le formule ce journal, ces épreuves judiciaires constituent « autant de haies rapprochées nécessaires à franchir pour Nicolas Sarkozy s'il ambitionne un jour, comme l'espèrent certains à droite, de se poser en recours… politique ».  

Afrique Économie
Afrique économie - Au Togo, les entreprises vont devoir s'adapter à la crise

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jun 16, 2020 2:11


Les entreprises togolaises sont confrontées au ralentissement économique dû aux conséquences de la pandémie de Covid-19. La Chambre de commerce et d’industrie du Togo s’inquiète notamment d’une baisse des liquidités disponibles pour les PME ainsi que le secteur informel. Au marché comme dans les entreprises, rien ne marche en ce temps de crise sanitaire. Selon une étude commandée par la Chambre du commerce et d’industrie du Togo en mai dernier, les entreprises togolaises ont été durement impactées lors de la pandémie au coronavirus Germain Mêba, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo« Les entreprises ont diversement constaté la baisse de leur chiffre d’affaires, selon leur secteur d’activité, globalement au niveau du Togo. » Il se pose alors aux entreprises d’une part la diminution de vente et les difficultés d’approvisionnement et d’autre part l’accès au financement. Le secteur informel qui, le plus souvent, prend de petits crédits auprès des institutions de microfinance n’est pas en reste. La panique du début de la crise sanitaire en mars a occasionné une baisse de dépôt dans les microfinances, des retraits massifs et les demandes de crédits ont chuté jusqu’à 40%, pendant ce temps les remboursements ne suivaient plus. Un avis de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, BCEAO, selon Ange Ketor, directeur de l’association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Togo est venu renforcer un certain nombre d’institutions.« En accord avec la Banque centrale, l’Etat a promis des ressources pour que les institutions puissent s’approvisionner à travers les banques, à la Banque centrale. Globalement, ça va, mais si la situation se poursuit un certain nombre d’institutions auront des difficultés. » Entreprises en difficultés, microfinances en manque de liquidité, il faut se réorganiser. Il est clair que le virus ne disparaîtra pas de sitôt, estime Rékya Madougou, conseiller spécial du président Faure Gnassingbé ; les entreprises doivent réadapter leurs méthodes dit-elle et respecter un certain nombre de règles« Ces méthodes sont de l’ordre du digital, mais ces méthodes également peuvent être une nouvelle façon de vendre les produits et les services, à savoir aller vers le client dans le respect des mesures d’hygiène et de la distanciation nécessaire. » Ce sera à ce prix que l'on peut espérer que la crise sanitaire conjuguée à son effet de crise économique n’engendre une crise humanitaire.

ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l'or de l'humanité.
27 avril 2020 : Bilan sans détours des 60 ans d'indépendance du #Togo

ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l'or de l'humanité.

Play Episode Listen Later Apr 26, 2020 43:07


Dans ce message clair et direct, Kofi Sonokpon fait un bilan sommaire des 60 ans d'indépendance du #Togo. Il interpelle directement les principaux acteurs de la vie socio-politique et religieuse, notamment Faure Gnassingbé à respecter leurs engagements envers le peuple togolais. Il partage aussi sa perspective sur l'actualité et l'avenir de son pays natal et invite ses compatriotes à se donner une main sincère d'association, à embrasser l'idéal de faire briller le Togo comme l'or de l'humanité et à se concentrer désormais sur les priorités qui permettront de faire décoller aujourd'hui le Togo de demain. #ENSEMBLE #FairebrillerleTogo

Les dessous de l'infox, la chronique
Les dessous de l'infox, la chronique - Élections, coronavirus, attention au «détournement de média»

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2020 3:26


En campagne électorale, ou en pleine crise du coronavirus, les infox se répandent sur les réseaux sociaux, par le biais d’une méthode particulièrement pernicieuse de manipulation : le détournement de média, sur le mode du détournement publicitaire, parfois difficile à détecter. La technique est inspirée du détournement d’image, employé par les artistes, les publicitaires ou les défenseurs d’une cause pour divulguer un message. Dans le domaine de l’information, c’est l’art et la manière d’utiliser le logo d’un média connu, sa charte graphique et les principales caractéristiques de sa maquette pour faire passer des infos qui n’en sont pas. Avec Clone Zone, n’importe qui peut répliquer n’importe quel site en ligne. En quelques clics, copier-coller, envoyer… Et l’infox se répand sur les réseaux sociaux avec la vraisemblance d’un article paru dans un grand média, alors qu’il n’en est rien. Ceux qui reçoivent le message pensent avoir affaire à une info diffusée par CNN, RFI, France 24 ou autre, mais c’est un faux, une imitation plus ou moins réussie. Ce mode de manipulation de l’information est très répandu en période de campagne électorale, mais aussi dans les moments de crise que nous vivons autour du coronavirus. Il faut donc exercer une certaine vigilance, savoir repérer les indices et croiser les infos, pour éviter de tomber dans le piège. Le soutien de Warren à Sanders… faux À la veille du Super Tuesday, échéance électorale capitale pour le camp démocrate, c’est la maquette du New York Times qui a servi aux faussaires. Un faux article du quotidien new-yorkais s’est répandu sur les réseaux sociaux sous le titre : « Warren soutient Sanders », ce que le journal a dû démentir par la suite, mais l’infox avait eu le temps de circuler à 50 000 exemplaires, avec 15 000 partages. Nombre d’internautes ont ainsi pu croire, avant d’aller voter, que la candidate Elizabeth Warren appelait désormais à voter Bernie Sanders, alors qu’en fait, deux jours après le vote, ce jeudi 5 mars, si Elizabeth Warren a décidé finalement de se retirer de la course à l’investiture démocrate, elle choisit aussi de prendre du temps avant de désigner le candidat auquel elle apportera désormais son soutien. Dans le cas présent, les éléments de contexte auront sans doute suffi à empêcher les électeurs de tomber dans le piège. Surtout, les fact checker américains se sont empressé de signaler l’infox. Politifact en tire les leçonset en profite pour rappeler les bases de la vérification et quelques techniques de recherche plus approfondie. L’URL peut aider à repérer la contrefaçon, mais pas toujours. On peut aussi détecter un faux en regardant qui le partage. Par ailleurs, les citoyens américains sont aussi incités à aller aux sources de l’info sur la campagne, avec le hashtag TrustedInfo2020. Au Togo, RFI grossièrement détournée Il arrive que la manipulation soit un peu ratée. C’est le cas d’« un gros montage » révélé par le Togo tribune dans son édition du 19 février. Le faux sondage a circulé sur les réseaux dans les jours qui ont précédé le premier tour de la présidentielle, donnant Agbéyomé Kodjo en tête de la course électorale avec 59% des intentions de vote, et seulement 17% au président sortant Faure Gnassingbé. Tout cela sous le logo RFI, qui en réalité n’a publié aucun sondage préélectoral au Togo. Facile à repérer, les noms des candidats étant truffés de fautes, avec une typographie des plus fantaisistes. Autant dire qu’il n’y avait aucune difficulté à repérer les copiés-collés. Mais encore faut-il attacher à ce genre de message quelques instants d’attention, ce qui n’est pas toujours l’usage. Au Burundi, France 24 plutôt bien imitée Parfois, la manipulation est indétectable. Un faux « urgent » empruntant le logo France 24 et la charte graphique de la chaîne a signalé début mars le premier cas de coronavirus au Burundi. En fait, il n’en était rien. Les faussaires ont simplement recyclé l’annonce d’un premier cas de coronavirus dans un autre pays en y accolant le nom du Burundi. Cela a créé un début de panique et justifié un démenti officiel des autorités burundaises. On avait déjà vu ce style de montage avec le logo de CNN et l’annonce d’un nouveau remède : « l’alcool tue le coronavirus » pouvait-on lire en bandeau, mais là, c’était pour rire...

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Les enjeux de l'élection présidentielle au Togo

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 7, 2020 53:29


La campagne électorale a démarré jeudi (06.02) au Togo en vue de la présidentielle du 22 février 2020. Sept candidats, dont le président sortant, Faure Gnassingbé, sont en compétition. Pour la première fois depuis 2003, le scrutin sera à deux tours et les Togolais de l'étranger pourront voter.

Le débat africain
Le débat africain - Élection présidentielle au Togo: qui pour succéder à Faure Gnassingbé?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Feb 5, 2020 49:00


Depuis le 6 février 2020, le pays vit au rythme de la campagne électorale. L’actuel président du Togo Faure Gnassingbé se présente pour un quatrième mandat. Quelles sont les chances de l’opposition ? Qui remportera l'élection présidentielle qui se tiendra le 22 février 2020 ? Avec nos invités :- Christian Trimua, ministre en charge des Droits de l’Homme ;- Maître Isabelle Manavi Améganvi, 2ème vice-présidente de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ;- Jean-Paul Agboh Ahouélété, auteur de « Togo, une démocratie en construction » aux éditions Michel Lafon, directeur général du bimensuel togolais Focus Infos.

ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l'or de l'humanité.
Kofi Sonokpon dans La Voix du Peuple sur Radio Avulete - 27 mai 2018

ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l'or de l'humanité.

Play Episode Listen Later Feb 8, 2019 53:05


Dans cette interview exclusive accordée à Radio Avulete le 27 mai 2018, dans l’émission La Voix du Peuple animée par Sylvain Amos, Kofi Sonokpon, membre de la Diaspora et Ancien candidat à la mairie de Montréal, la deuxième métropole du Canada, partage son analyse de la crise socio-politique au #Togo à la suite du soulèvement populaire du 19 août 2017, déclenché par le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam. Dans cette intervention, Kofi Sonokpon parle du pouvoir de Faure Gnassingbé, de l’opposition démocratique, du dialogue politique sous la conduite du facilitateur ghanéen et de la communauté internationale. Il revient sur la série de pétitions qu’il a lancée le 4 avril 2018 pour réclamer la destitution de Faure Gnassingbé pour Haute trahison, Crimes constitutionnels et Terrorisme d’État contre la Nation togolaise. Il lance également un appel à l’Armée togolaise et à ses frères et sœurs Kabyè à soutenir le vent du changement. Car selon lui, les soldats togolais et les jeunes Kabyè seront les premiers bénéficiaires d’une alternance politique au #Togo.