Podcasts about irakiens

  • 39PODCASTS
  • 62EPISODES
  • 16mAVG DURATION
  • 1MONTHLY NEW EPISODE
  • Dec 13, 2024LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about irakiens

Latest podcast episodes about irakiens

Le jour où
2003 : L'arrestation de Saddam Hussein

Le jour où

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 2:21


Retour sur une journée qui a marqué l'histoire récente de l'Irak. Le 13 décembre 2003, le dictateur Saddam Hussein est capturé par les troupes américaines après 9 mois de traque. Cette arrestation, annoncée en grande pompe par le président George W. Bush, sonne comme un succès pour l'armée américaine et une victoire pour la stabilisation de l'Irak. Cependant, les conséquences de cet événement sont loin d'être simples. Si certains Irakiens se réjouissent, d'autres restent inquiets pour l'avenir de leur pays. La guerre n'est pas finie, les armes de destruction massive tant recherchées n'ont toujours pas été retrouvées, et les mouvements de guérilla se propagent dans le pays.Plongez dans les coulisses de cette capture historique, à travers les témoignages de témoins et d'acteurs de l'époque. Revivez les moments clés de cette journée qui a marqué un tournant dans le conflit irakien. Découvrez comment cette arrestation a été accueillie en Irak et sur la scène internationale.

Reportage International
En Irak, des protestations contre la réforme d'une loi sur le mariage, le divorce et la garde d'enfants

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 2:54


Depuis cet été, l'amendement d'une loi irakienne divise le pays. Cette réforme vise à modifier la loi des statuts personnels qui définit depuis 1959 les règles du mariage, du divorce ou encore de la garde des enfants. Les partis soutenant l'amendement arguent qu'il rendra la loi plus constitutionnelle en donnant le choix de passer par les tribunaux religieux, tandis que les opposants dénoncent une réforme qui entamera les droits des femmes et des enfants dans le pays. Les manifestants, majoritairement des femmes, sont quelques dizaines rassemblées dans une rue passante de Bagdad. Elles rejettent la réforme de la loi qui régit les affaires familiales en Irak. « En amendant cette loi, ils ont l'intention de remplacer les tribunaux civils irakiens par des tribunaux chiites et sunnites, explique Suhaila al-Assem, activiste et membre de l'Alliance 188, du nom de la loi dite des statuts personnels. Depuis 1959, nous allons devant un seul tribunal et les citoyens irakiens, quand ils signent leur contrat de mariage devant un juge, se voient demander à quelle religion rattacher ce mariage, et le juge l'enregistre. Mais maintenant, ils veulent séparer ça entre les tribunaux chiites et sunnites. »Avec son collectif, elle dénonce un retour en arrière, une influence religieuse sur les affaires civiles qui rendrait plus facile le mariage des mineurs et accorderait la garde des enfants aux pères à partir de 7 ans.À lire aussiIrak: un projet d'amendement de la loi sur les libertés inquiète les défenseurs des droits humainsDe fortes tensions au sein de la population Derrière une banderole, une femme s'inquiète des conséquences que cela aura sur sa fille, dont elle a la garde depuis son divorce. « J'ai été forcée de me marier quand j'avais 13 ans. Ma fille a maintenant 10 ans, pourquoi devrait-elle être à la garde de la femme de son père ?, s'indigne-t-elle. Ça fait 10 ans que je prends soin d'elle et ils veulent me prendre ma fille sans lui demander son avis ! Nous rejetons cet amendement parce qu'il ôte leurs droits aux femmes et aux enfants. »Elle est interrompue par un homme divorcé qui soutient la réforme. « Je gagne 10 000 dinars par jour, j'ai 4 enfants et je dois verser 450 000 dinars par mois. La mère ne me laisse pas rendre visite à mes enfants ou voir mes enfants… Jamais ! », s'énerve-t-il. Une manifestante lui répond : « Les juges sont justes, vous pouvez aller au tribunal et demander à les voir. »Le ton monte jusqu'à ce que l'homme reçoive une gifle et soit escorté hors de la foule. Cette scène surprenante à Bagdad illustre les tensions engendrées par cette réforme.Des règles opaques et de nombreuses questions en suspensPourtant, les règles qui régiront la vie des Irakiens ne sont pas claires. Les autorités religieuses auront six mois pour écrire leurs codes juridiques, une fois la réforme votée. Pour Salem al-Mousawi, ancien juge, spécialiste du droit constitutionnel, difficile de savoir à quoi s'attendre. « Le problème du mariage des mineurs, c'est qu'il est source de désaccord entre les courants religieux, le groupe sunnite malikite dit 12 ans minimum, l'école hanafite sunnite dit 9 ans, et les chiites Jaafari disent 7. La crainte, c'est que les citoyens perdent confiance en notre système judiciaire irakien, souligne-t-il. Le résultat, c'est que nous serons soumis aux opinions et aux jugements personnels de religieux. »Quel contrôle conserverait l'État sur ces lois ? En cas de changements de responsables religieux dans le pays, les codes pourraient-ils être changés ? De nombreuses questions restent en suspens, y compris de savoir si la réforme sera cette fois adoptée au Parlement.À lire aussi«Ça n'a rien changé»: 20 ans après la chute de Saddam Hussein, la situation des Irakiennes stagne

Reportage international
En Irak, des protestations contre la réforme d'une loi sur le mariage, le divorce et la garde d'enfants

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 2:54


Depuis cet été, l'amendement d'une loi irakienne divise le pays. Cette réforme vise à modifier la loi des statuts personnels qui définit depuis 1959 les règles du mariage, du divorce ou encore de la garde des enfants. Les partis soutenant l'amendement arguent qu'il rendra la loi plus constitutionnelle en donnant le choix de passer par les tribunaux religieux, tandis que les opposants dénoncent une réforme qui entamera les droits des femmes et des enfants dans le pays. Les manifestants, majoritairement des femmes, sont quelques dizaines rassemblées dans une rue passante de Bagdad. Elles rejettent la réforme de la loi qui régit les affaires familiales en Irak. « En amendant cette loi, ils ont l'intention de remplacer les tribunaux civils irakiens par des tribunaux chiites et sunnites, explique Suhaila al-Assem, activiste et membre de l'Alliance 188, du nom de la loi dite des statuts personnels. Depuis 1959, nous allons devant un seul tribunal et les citoyens irakiens, quand ils signent leur contrat de mariage devant un juge, se voient demander à quelle religion rattacher ce mariage, et le juge l'enregistre. Mais maintenant, ils veulent séparer ça entre les tribunaux chiites et sunnites. »Avec son collectif, elle dénonce un retour en arrière, une influence religieuse sur les affaires civiles qui rendrait plus facile le mariage des mineurs et accorderait la garde des enfants aux pères à partir de 7 ans.À lire aussiIrak: un projet d'amendement de la loi sur les libertés inquiète les défenseurs des droits humainsDe fortes tensions au sein de la population Derrière une banderole, une femme s'inquiète des conséquences que cela aura sur sa fille, dont elle a la garde depuis son divorce. « J'ai été forcée de me marier quand j'avais 13 ans. Ma fille a maintenant 10 ans, pourquoi devrait-elle être à la garde de la femme de son père ?, s'indigne-t-elle. Ça fait 10 ans que je prends soin d'elle et ils veulent me prendre ma fille sans lui demander son avis ! Nous rejetons cet amendement parce qu'il ôte leurs droits aux femmes et aux enfants. »Elle est interrompue par un homme divorcé qui soutient la réforme. « Je gagne 10 000 dinars par jour, j'ai 4 enfants et je dois verser 450 000 dinars par mois. La mère ne me laisse pas rendre visite à mes enfants ou voir mes enfants… Jamais ! », s'énerve-t-il. Une manifestante lui répond : « Les juges sont justes, vous pouvez aller au tribunal et demander à les voir. »Le ton monte jusqu'à ce que l'homme reçoive une gifle et soit escorté hors de la foule. Cette scène surprenante à Bagdad illustre les tensions engendrées par cette réforme.Des règles opaques et de nombreuses questions en suspensPourtant, les règles qui régiront la vie des Irakiens ne sont pas claires. Les autorités religieuses auront six mois pour écrire leurs codes juridiques, une fois la réforme votée. Pour Salem al-Mousawi, ancien juge, spécialiste du droit constitutionnel, difficile de savoir à quoi s'attendre. « Le problème du mariage des mineurs, c'est qu'il est source de désaccord entre les courants religieux, le groupe sunnite malikite dit 12 ans minimum, l'école hanafite sunnite dit 9 ans, et les chiites Jaafari disent 7. La crainte, c'est que les citoyens perdent confiance en notre système judiciaire irakien, souligne-t-il. Le résultat, c'est que nous serons soumis aux opinions et aux jugements personnels de religieux. »Quel contrôle conserverait l'État sur ces lois ? En cas de changements de responsables religieux dans le pays, les codes pourraient-ils être changés ? De nombreuses questions restent en suspens, y compris de savoir si la réforme sera cette fois adoptée au Parlement.À lire aussi«Ça n'a rien changé»: 20 ans après la chute de Saddam Hussein, la situation des Irakiennes stagne

Cultures monde
Retour de reportage - Les marais irakiens menacés

Cultures monde

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 18:48


durée : 00:18:48 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Au sud de l'Irak, des marais sont menacés par le changement climatique et une gestion contestée de la ressource en eau. Sibylle d'Orgeval a rencontré les Maadan, ces habitants des marais qui se battent pour sauvegarder leur lieu de vie et le riche écosystème qui s'y épanouit. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Sibylle d'Orgeval Autrice et réalisatrice de films documentaires

retour reportage marais menac irakiens chalandon vivian lecuivre
Les colères du monde
Journal 05/06/2024

Les colères du monde

Play Episode Listen Later Jun 5, 2024


Dans le but d'endiguer la violence armée généralisée, le ministère irakien de l'Intérieur poursuit un programme visant à encourager les Irakiens à enregistrer ou à vendre des armes privées.

Reportage International
Finlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée pour un bon moment

Reportage International

Play Episode Listen Later May 28, 2024 2:28


Depuis le 30 novembre dernier, la frontière terrestre entre la Finlande et la Russie est totalement fermée et le gouvernement ne donne plus aucune échéance. Au contraire, avec le retour du printemps, Helsinki, qui accuse Moscou de pousser des migrants vers sa frontière pour déstabiliser le pays, durcit encore les restrictions. RFI s'est rendu au poste-frontière de Raja-Jooseppi, en Laponie, le dernier à avoir fermé. De notre envoyée spéciale en Finlande,Au bout de la route qui serpente tranquillement vers l'est, au milieu des pins, un portail barre l'entrée du poste-frontière de Raja-Jooseppi. Les lieux semblent avoir été désertés, mais les 1 340 km de la plus longue frontière extérieure de l'Union européenne restent bien gardés : patrouilles en motoneige, en quad ou à pied, et vidéosurveillance. Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et surtout l'entrée de la Finlande dans l'Otan, la tension est montée d'un cran entre les deux pays.Le 30 novembre 2023, ce point de passage, le plus au nord du pays, a été le dernier à fermer dans la foulée des autres. Finis les contrôles de passeports et le ballet des barrières automatiques. Avant les restrictions et la fermeture, des dizaines de personnes et véhicules transitaient par ici chaque jour. Désormais, à l'exception des quelques gardes-frontières, personne ne peut plus entrer ici, explique Vesa Arffman, le chef des gardes-frontières de Raja-Jooseppi.« Aucun mouvement »Le silence qui règne est presque parfait, alors que le printemps peine encore à percer dans ce décor capitonné de blanc. Depuis six mois, c'est le calme plat : « L'hiver est si rude par ici, on n'a noté aucun mouvement », note Vesa Arffman, bonnet sur la tête et arme réglementaire à la ceinture. Seuls quelques ours alléchés par les troupeaux de rennes finlandais se risquent à ignorer les panneaux jaunes signalant la zone frontalière. Au total, une trentaine d'entrées illégales ont été recensées depuis la fermeture de la frontière.Temporaire au départ, la fermeture de la frontière semble se pérenniser. Le 4 avril, le gouvernement a annoncé une nouvelle prolongation « jusqu'à nouvel ordre ». Selon la coalition au pouvoir (droite et extrême droite), la situation n'a pas changé. Helsinki accuse toujours Moscou de vouloir déstabiliser son pays en « instrumentalisant l'immigration » et en facilitant l'accès à la frontière à des migrants sans visa. Des allégations que la Russie dément.À lire aussiFinlande: la frontière avec la Russie demeure fermée «jusqu'à nouvel ordre»« Les Russes laissaient passer des migrants qui n'avaient pas de visa, explique le chef des gardes-frontières. Pourtant, jusque-là, on avait un accord : ils n'étaient censés laisser passer personne sans visa. Mais quelque chose a changé. Donc, oui, d'une certaine façon, on peut presque dire que les Russes poussaient les demandeurs d'asiles vers la frontière. »Mais pense-t-il que la Russie soit allée plus loin en aidant des migrants à aller jusqu'à la frontière ? « Les demandeurs d'asiles arrivaient à Raja-Jooseppi avec un vélo parce que c'est interdit de passer à pied. Mais la grande ville la plus proche, c'est Mourmansk, à 300 km ! », rappelle-t-il. « Donc, je ne peux pas imaginer qu'ils soient venus jusqu'ici à vélo, avec ce temps, par -20°C, et si peu de vêtements ! C'est inimaginable. »Syriens, Irakiens, Afghans… Le dernier jour d'ouverture du point de passage de Raja-Jooseppi, 56 migrants venus de pays tiers ont traversé la frontière ici, rapporte Vesa Arffman. « Nous étions le dernier poste-frontière ouvert, donc bien sûr, on a ressenti une certaine pression. » Au total, entre août et fin novembre 2023, plus de 1 300 personnes sans visa sont entrées en Finlande. Un nombre qui peut sembler modeste, mais qui reste inhabituel pour ce pays de moins de 6 millions d'habitants.Une façon de « bloquer l'asile »Avec le retour du printemps, la ministre finlandaise de l'Intérieur, Mari Rantanen, membre du parti d'extrême droite des Vrais Finlandais » disait craindre de voir « la pression s'accroître sur la Finlande » alors que des « centaines, voire des milliers de personnes [seraient] près de la frontière finlandaise du côté russe ». Les restrictions ont donc été étendues au trafic maritime pour éviter des entrées par le golfe de Finlande.  « La loi autorise la fermeture de la frontière dans une situation de risque aigu pour une courte période. Mais au bout de six mois, on est en droit de se demander si six mois constituent une courte période », s'inquiète Jussi Laine, professeur à l'Université de l'Est de Finlande et spécialiste de la frontière russo-finlandaise. « De plus, la législation stipule qu'il doit y avoir une preuve concrète que le risque est “aigu” et que la fermeture de la frontière constitue un dernier recours. Pour l'heure, les risques sont surtout de l'ordre du potentiel », estime-t-il. Il ajoute : « Fermer la frontière ne résout pas le problème, mais c'est un moyen d'envoyer un message à la fois aux Finlandais et à la Russie. »Et Helsinki veut aller plus loin. Pour s'armer face à une éventuelle réouverture de la frontière, le gouvernement a présenté le 21 mai un projet de loi qui prévoit d'autoriser les refoulements de migrants. De nouveaux instruments légaux sont nécessaires, a déclaré le Premier ministre Petteri Orpo. Le texte prévoit en particulier que dans certaines zones frontalières, la Finlande pourrait refuser de réceptionner les demandes d'asile pendant une durée d'un mois maximum, afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans papiers. Seuls certains groupes de demandeurs d'asile, tels que les mineurs ou les personnes handicapées, seraient alors autorisés à déposer leur dossier dans ces zones, et ce, à la discrétion des garde-frontières.À lire aussiLa Finlande prépare de nouvelles mesures contre l'arrivée de migrants, sur fond de tensions avec la RussieUn « migrant instrumentalisé » entré en Finlande « serait expulsé du pays sans délai », a en outre souligné le gouvernement. Pour ce cas spécifique, le gouvernement devra prendre une décision basée sur la « situation tout à fait exceptionnelle », à partir de « la connaissance ou de soupçons justifiés » sur le fait qu'un État étranger tente de menacer la souveraineté et la sécurité nationale de la Finlande, a-t-il ajouté. Cela nécessiterait également l'aval du président du pays.« Cette nouvelle loi, pour laquelle le gouvernement pousse, est en totale violation avec nos engagements internationaux, elle est en contradiction avec notre propre Constitution », s'insurge Jussi Laine. Pour lui, c'est une façon de « bloquer l'asile ». Pour être adoptée, la loi doit obtenir la majorité des votes (les cinq sixièmes) au Parlement finlandais.Une population qui se range du côté du gouvernementDans la ville la plus proche, Ivalo, à 50 km de là, les habitants semblent s'être habitués à voir la frontière fermée. Les quelques touristes russes de passage qui venaient un peu toute l'année ont disparu, ils ne viennent plus remplir leurs caddies dans les supermarchés de la ville. Les travailleurs qui faisaient la navette entre les deux pays ont dû trouver un autre boulot. « On utilisait aussi beaucoup de bois venant de Russie, et c'était primordial pour notre système de chauffage dans la commune d'Inari, la centrale étant alimentée par du bois venant de Russie chaque jour », précise Tommi Kasurinen, le maire de la municipalité. « Depuis que la frontière est fermée, ça a été compliqué de trouver une solution alternative. »  Malgré tout, la population ici semble se ranger à l'avis du gouvernement et ne pas être si pressé de voir la frontière rouverte. « Comme beaucoup de gens ici à Ivalo, avec la guerre en Ukraine, on n'a pas envie de voir de Russes ici tant qu'ils n'auront pas arrêté d'attaquer l'Ukraine, estime Tina Friman, qui gère une agence de tourisme locale. Au début de la guerre, quand il y avait encore des Russes ici, certains collaient des autocollants « Ukraine » sur leur pare-brise au supermarché. »  « De manière générale, on espère que la situation revienne à la normale. Mais on ne peut pas rouvrir la frontière si ce n'est pas le moment », souligne le maire d'Ivalo. « On doit être réaliste et on doit être préparés à toute éventualité. » 

Reportage international
Finlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée

Reportage international

Play Episode Listen Later May 28, 2024 2:28


Depuis le 30 novembre dernier, la frontière terrestre entre la Finlande et la Russie est totalement fermée et le gouvernement ne donne plus aucune échéance. Au contraire, avec le retour du printemps, Helsinki, qui accuse Moscou de pousser des migrants vers sa frontière pour déstabiliser le pays, durcit encore les restrictions. RFI s'est rendu au poste-frontière de Raja-Jooseppi, en Laponie, le dernier à avoir fermé. De notre envoyée spéciale en Finlande,Au bout de la route qui serpente tranquillement vers l'est, au milieu des pins, un portail barre l'entrée du poste-frontière de Raja-Jooseppi. Les lieux semblent avoir été désertés, mais les 1 340 km de la plus longue frontière extérieure de l'Union européenne restent bien gardés : patrouilles en motoneige, en quad ou à pied, et vidéosurveillance. Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et surtout l'entrée de la Finlande dans l'Otan, la tension est montée d'un cran entre les deux pays.Le 30 novembre 2023, ce point de passage, le plus au nord du pays, a été le dernier à fermer dans la foulée des autres. Finis les contrôles de passeports et le ballet des barrières automatiques. Avant les restrictions et la fermeture, des dizaines de personnes et véhicules transitaient par ici chaque jour. Désormais, à l'exception des quelques gardes-frontières, personne ne peut plus entrer ici, explique Vesa Arffman, le chef des gardes-frontières de Raja-Jooseppi.« Aucun mouvement »Le silence qui règne est presque parfait, alors que le printemps peine encore à percer dans ce décor capitonné de blanc. Depuis six mois, c'est le calme plat : « L'hiver est si rude par ici, on n'a noté aucun mouvement », note Vesa Arffman, bonnet sur la tête et arme réglementaire à la ceinture. Seuls quelques ours alléchés par les troupeaux de rennes finlandais se risquent à ignorer les panneaux jaunes signalant la zone frontalière. Au total, une trentaine d'entrées illégales ont été recensées depuis la fermeture de la frontière.Temporaire au départ, la fermeture de la frontière semble se pérenniser. Le 4 avril, le gouvernement a annoncé une nouvelle prolongation « jusqu'à nouvel ordre ». Selon la coalition au pouvoir (droite et extrême droite), la situation n'a pas changé. Helsinki accuse toujours Moscou de vouloir déstabiliser son pays en « instrumentalisant l'immigration » et en facilitant l'accès à la frontière à des migrants sans visa. Des allégations que la Russie dément.À lire aussiFinlande: la frontière avec la Russie demeure fermée «jusqu'à nouvel ordre»« Les Russes laissaient passer des migrants qui n'avaient pas de visa, explique le chef des gardes-frontières. Pourtant, jusque-là, on avait un accord : ils n'étaient censés laisser passer personne sans visa. Mais quelque chose a changé. Donc, oui, d'une certaine façon, on peut presque dire que les Russes poussaient les demandeurs d'asiles vers la frontière. »Mais pense-t-il que la Russie soit allée plus loin en aidant des migrants à aller jusqu'à la frontière ? « Les demandeurs d'asiles arrivaient à Raja-Jooseppi avec un vélo parce que c'est interdit de passer à pied. Mais la grande ville la plus proche, c'est Mourmansk, à 300 km ! », rappelle-t-il. « Donc, je ne peux pas imaginer qu'ils soient venus jusqu'ici à vélo, avec ce temps, par -20°C, et si peu de vêtements ! C'est inimaginable. »Syriens, Irakiens, Afghans… Le dernier jour d'ouverture du point de passage de Raja-Jooseppi, 56 migrants venus de pays tiers ont traversé la frontière ici, rapporte Vesa Arffman. « Nous étions le dernier poste-frontière ouvert, donc bien sûr, on a ressenti une certaine pression. » Au total, entre août et fin novembre 2023, plus de 1 300 personnes sans visa sont entrées en Finlande. Un nombre qui peut sembler modeste, mais qui reste inhabituel pour ce pays de moins de 6 millions d'habitants.Une façon de « bloquer l'asile »Avec le retour du printemps, la ministre finlandaise de l'Intérieur, Mari Rantanen, membre du parti d'extrême droite des Vrais Finlandais » disait craindre de voir « la pression s'accroître sur la Finlande » alors que des « centaines, voire des milliers de personnes [seraient] près de la frontière finlandaise du côté russe ». Les restrictions ont donc été étendues au trafic maritime pour éviter des entrées par le golfe de Finlande.  « La loi autorise la fermeture de la frontière dans une situation de risque aigu pour une courte période. Mais au bout de six mois, on est en droit de se demander si six mois constituent une courte période », s'inquiète Jussi Laine, professeur à l'Université de l'Est de Finlande et spécialiste de la frontière russo-finlandaise. « De plus, la législation stipule qu'il doit y avoir une preuve concrète que le risque est “aigu” et que la fermeture de la frontière constitue un dernier recours. Pour l'heure, les risques sont surtout de l'ordre du potentiel », estime-t-il. Il ajoute : « Fermer la frontière ne résout pas le problème, mais c'est un moyen d'envoyer un message à la fois aux Finlandais et à la Russie. »Et Helsinki veut aller plus loin. Pour s'armer face à une éventuelle réouverture de la frontière, le gouvernement a présenté le 21 mai un projet de loi qui prévoit d'autoriser les refoulements de migrants. De nouveaux instruments légaux sont nécessaires, a déclaré le Premier ministre Petteri Orpo. Le texte prévoit en particulier que dans certaines zones frontalières, la Finlande pourrait refuser de réceptionner les demandes d'asile pendant une durée d'un mois maximum, afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans papiers. Seuls certains groupes de demandeurs d'asile, tels que les mineurs ou les personnes handicapées, seraient alors autorisés à déposer leur dossier dans ces zones, et ce, à la discrétion des garde-frontières.À lire aussiLa Finlande prépare de nouvelles mesures contre l'arrivée de migrants, sur fond de tensions avec la RussieUn « migrant instrumentalisé » entré en Finlande « serait expulsé du pays sans délai », a en outre souligné le gouvernement. Pour ce cas spécifique, le gouvernement devra prendre une décision basée sur la « situation tout à fait exceptionnelle », à partir de « la connaissance ou de soupçons justifiés » sur le fait qu'un État étranger tente de menacer la souveraineté et la sécurité nationale de la Finlande, a-t-il ajouté. Cela nécessiterait également l'aval du président du pays.« Cette nouvelle loi, pour laquelle le gouvernement pousse, est en totale violation avec nos engagements internationaux, elle est en contradiction avec notre propre Constitution », s'insurge Jussi Laine. Pour lui, c'est une façon de « bloquer l'asile ». Pour être adoptée, la loi doit obtenir la majorité des votes (les cinq sixièmes) au Parlement finlandais.Une population qui se range du côté du gouvernementDans la ville la plus proche, Ivalo, à 50 km de là, les habitants semblent s'être habitués à voir la frontière fermée. Les quelques touristes russes de passage qui venaient un peu toute l'année ont disparu, ils ne viennent plus remplir leurs caddies dans les supermarchés de la ville. Les travailleurs qui faisaient la navette entre les deux pays ont dû trouver un autre boulot. « On utilisait aussi beaucoup de bois venant de Russie, et c'était primordial pour notre système de chauffage dans la commune d'Inari, la centrale étant alimentée par du bois venant de Russie chaque jour », précise Tommi Kasurinen, le maire de la municipalité. « Depuis que la frontière est fermée, ça a été compliqué de trouver une solution alternative. »  Malgré tout, la population ici semble se ranger à l'avis du gouvernement et ne pas être si pressé de voir la frontière rouverte. « Comme beaucoup de gens ici à Ivalo, avec la guerre en Ukraine, on n'a pas envie de voir de Russes ici tant qu'ils n'auront pas arrêté d'attaquer l'Ukraine, estime Tina Friman, qui gère une agence de tourisme locale. Au début de la guerre, quand il y avait encore des Russes ici, certains collaient des autocollants « Ukraine » sur leur pare-brise au supermarché. »  « De manière générale, on espère que la situation revienne à la normale. Mais on ne peut pas rouvrir la frontière si ce n'est pas le moment », souligne le maire d'Ivalo. « On doit être réaliste et on doit être préparés à toute éventualité. » 

Reportage International
Dix ans après Daech, le difficile retour des derniers déplacés irakiens

Reportage International

Play Episode Listen Later Apr 13, 2024 2:31


Le 29 juin 2024 marquera les 10 ans de la proclamation du califat de l'organisation État islamique en Irak. Aujourd'hui, Daech est territorialement vaincu, mais le pays reste profondément marqué par cette guerre. Des milliers d'Irakiens déplacés par les combats vivent encore sous des tentes dans un camp de la région kurde. Pour les aider au retour, le gouvernement irakien leur propose une aide équivalent à 3 000 euros.

Reportage international
Dix ans après Daech, le difficile retour des derniers déplacés irakiens

Reportage international

Play Episode Listen Later Apr 13, 2024 2:31


Le 29 juin 2024 marquera les 10 ans de la proclamation du califat de l'organisation État islamique en Irak. Aujourd'hui, Daech est territorialement vaincu, mais le pays reste profondément marqué par cette guerre. Des milliers d'Irakiens déplacés par les combats vivent encore sous des tentes dans un camp de la région kurde. Pour les aider au retour, le gouvernement irakien leur propose une aide équivalent à 3 000 euros.

Religions du monde
La Jordanie mise sur le dialogue interreligieux

Religions du monde

Play Episode Listen Later Mar 22, 2024 48:30


La Jordanie mise sur sa diplomatie et sur la promotion du dialogue interreligieux comme vecteurs de paix et de stabilité, alors que la guerre à Gaza fait craindre un embrasement régional, après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 et les opérations militaires meurtrières lancées par l'armée israélienne qui ont fait des milliers de morts. Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, la dynastie hachémite revendique aussi son rôle de gardienne des lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem. Ce pays de 11 millions d'habitants compte plusieurs millions de réfugiés palestiniens mais aussi de nombreux Irakiens et Syriens. Plus de 90% de la population jordanienne est musulmane, l'islam est religion d'État. Le royaume s'appuie notamment sur le dialogue interreligieux avec les minorités chrétiennes qui représentent entre 4 et 6% des habitants pour promouvoir une certaine stabilité. Rencontres et reportage à Amman. Reportage à Amman :Rencontres avec :- Renée Hattar, directrice du RIIFS (Royal Institute for Inter Faith Studies), Institut Royal d'Etudes Interreligieuses, fondé en 1994- Aïcha Lahdhiri, professeure de Philosophie islamique médiévale, chercheuse au RIIFS (Institut Royal d'Études Interreligieuses)- Hassan Abu Arqoub, docteur en Études islamiques, mufti auprès du ministère des Affaires religieuses de l'État jordanien- Ibrahim Dabbour, prêtre orthodoxe, secrétaire général du Conseil des églises chrétiennes de Jordanie- Rifat Bader, prêtre catholique, curé de l'Église du Sacré Cœur à Amman en Jordanie, directeur du Centre catholique des études et des médias et fondateur du site abouna.org.- Firas Malkawi, guide touristique jordanien.

Religions du monde
La Jordanie mise sur le dialogue interreligieux

Religions du monde

Play Episode Listen Later Mar 22, 2024 48:30


La Jordanie mise sur sa diplomatie et sur la promotion du dialogue interreligieux comme vecteurs de paix et de stabilité, alors que la guerre à Gaza fait craindre un embrasement régional, après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 et les opérations militaires meurtrières lancées par l'armée israélienne qui ont fait des milliers de morts. Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, la dynastie hachémite revendique aussi son rôle de gardienne des lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem. Ce pays de 11 millions d'habitants compte plusieurs millions de réfugiés palestiniens mais aussi de nombreux Irakiens et Syriens. Plus de 90% de la population jordanienne est musulmane, l'islam est religion d'État. Le royaume s'appuie notamment sur le dialogue interreligieux avec les minorités chrétiennes qui représentent entre 4 et 6% des habitants pour promouvoir une certaine stabilité. Rencontres et reportage à Amman. Reportage à Amman :Rencontres avec :- Renée Hattar, directrice du RIIFS (Royal Institute for Inter Faith Studies), Institut Royal d'Etudes Interreligieuses, fondé en 1994- Aïcha Lahdhiri, professeure de Philosophie islamique médiévale, chercheuse au RIIFS (Institut Royal d'Études Interreligieuses)- Hassan Abu Arqoub, docteur en Études islamiques, mufti auprès du ministère des Affaires religieuses de l'État jordanien- Ibrahim Dabbour, prêtre orthodoxe, secrétaire général du Conseil des églises chrétiennes de Jordanie- Rifat Bader, prêtre catholique, curé de l'Église du Sacré Cœur à Amman en Jordanie, directeur du Centre catholique des études et des médias et fondateur du site abouna.org.- Firas Malkawi, guide touristique jordanien.

Les matins
Dix ans après Daech, le difficile retour des derniers déplacés irakiens

Les matins

Play Episode Listen Later Mar 7, 2024 4:06


durée : 00:04:06 - Le Reportage de la Rédaction - Le gouvernement fédéral irakien propose une aide de l'équivalent de 3 000 euros pour aider au retour les derniers déplacés arabes irakiens. Jugé insuffisante, l'initiative se heurte aux craintes et aux années d'inertie au pied des montagnes kurdes d'Irak.

Le Reportage de la rédaction
Dix ans après Daech, le difficile retour des derniers déplacés irakiens

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Mar 7, 2024 4:06


durée : 00:04:06 - Le Reportage de la Rédaction - Le gouvernement fédéral irakien propose une aide de l'équivalent de 3 000 euros pour aider au retour les derniers déplacés arabes irakiens. Jugé insuffisante, l'initiative se heurte aux craintes et aux années d'inertie au pied des montagnes kurdes d'Irak.

Reportage International
Au Kurdistan irakien, le départ éventuel des troupes américaines inquiète la population

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 10, 2024 2:39


Alors que leurs bases sont quotidiennement prises pour cibles par des milices pro-iraniennes depuis le début de la guerre de Gaza et que le Premier ministre a enjoint publiquement le départ des forces de la coalition internationale, les Américains ont convenu de pourparlers avec les Irakiens pour préparer leur retrait. Mais ce départ éventuel provoque une grande inquiétude chez les Kurdes irakiens. De notre correspondant à Erbil, « Leur départ serait vraiment une mauvaise chose. »  Au bazar, le bruit d'un éventuel départ américain inquiète certains habitants. Comme cette Arabe de Bagdad, habillée à l'occidentale, venue habiter à Erbil. « Nous, les femmes, avons acquis notre liberté individuelle grâce à eux. Notre liberté dans notre manière de nous habiller, de nous comporter… Et puis si les Américains repartent, ce sera le retour de Daech à 100% ! Ou peut-être juste sous un autre nom. »« Qu'ils se retirent ou non, ils feront absolument ce qu'ils voudront, estime un homme, tandis qu'un hélicoptère américain passe juste au-dessus. Les États-Unis se considèrent comme une grande puissance, comme une grande autorité. Ils resteront quoi que nous leur disions. Jamais ils n'écouteront notre avis ».Un retrait d'ici deux à cinq ans ?Comprendre à quel point ce départ éventuel crée du remous dans la société kurde implique de se replonger dans l'histoire. La région autonome kurde irakienne a été inventée avec la bénédiction, la protection des États-Unis. « Au cours de ces 32 dernières années, le Kurdistan a été protégé par le soutien des États-Unis et des autres forces occidentales, rappelle l'analyste Ali Kurdistani. La possibilité de mettre fin à cette défense américaine et occidentale sur le Kurdistan aurait un impact énorme et direct sur la région du Kurdistan et ses habitants. »Mais malgré les dernières déclarations américaines, un retrait total et imminent des États-Unis du Kurdistan reste improbable, analyse le chercheur en sciences politiques Arthur Quesnay : « On parle d'un calendrier de retrait encore très vague, d'ici deux à cinq ans. Pour l'instant, les négociations sur ce retrait n'ont absolument pas commencé. Ces déclarations sont aussi une manière aussi de chercher la désescalade avec l'Iran. Les États-Unis veulent renvoyer la balle dans le camp iranien en disant qu'ils ne sont pas là pour rester, qu'ils envisagent un retrait potentiel. Et que les frappes contre leurs bases ne sont pas justifiées », précise le chercheur.Interrogé sur un possible retrait des troupes américaines au Kurdistan, le gouvernement kurde n'a pas souhaité répondre à nos questions.À lire aussiKurdistan irakien: après les frappes iraniennes sur Erbil, la colère des Kurdes et la prudence officielle

Reportage international
Au Kurdistan irakien, le départ éventuel des troupes américaines inquiète la population

Reportage international

Play Episode Listen Later Feb 10, 2024 2:39


Alors que leurs bases sont quotidiennement prises pour cibles par des milices pro-iraniennes depuis le début de la guerre de Gaza et que le Premier ministre a enjoint publiquement le départ des forces de la coalition internationale, les Américains ont convenu de pourparlers avec les Irakiens pour préparer leur retrait. Mais ce départ éventuel provoque une grande inquiétude chez les Kurdes irakiens. De notre correspondant à Erbil, « Leur départ serait vraiment une mauvaise chose. »  Au bazar, le bruit d'un éventuel départ américain inquiète certains habitants. Comme cette Arabe de Bagdad, habillée à l'occidentale, venue habiter à Erbil. « Nous, les femmes, avons acquis notre liberté individuelle grâce à eux. Notre liberté dans notre manière de nous habiller, de nous comporter… Et puis si les Américains repartent, ce sera le retour de Daech à 100% ! Ou peut-être juste sous un autre nom. »« Qu'ils se retirent ou non, ils feront absolument ce qu'ils voudront, estime un homme, tandis qu'un hélicoptère américain passe juste au-dessus. Les États-Unis se considèrent comme une grande puissance, comme une grande autorité. Ils resteront quoi que nous leur disions. Jamais ils n'écouteront notre avis ».Un retrait d'ici deux à cinq ans ?Comprendre à quel point ce départ éventuel crée du remous dans la société kurde implique de se replonger dans l'histoire. La région autonome kurde irakienne a été inventée avec la bénédiction, la protection des États-Unis. « Au cours de ces 32 dernières années, le Kurdistan a été protégé par le soutien des États-Unis et des autres forces occidentales, rappelle l'analyste Ali Kurdistani. La possibilité de mettre fin à cette défense américaine et occidentale sur le Kurdistan aurait un impact énorme et direct sur la région du Kurdistan et ses habitants. »Mais malgré les dernières déclarations américaines, un retrait total et imminent des États-Unis du Kurdistan reste improbable, analyse le chercheur en sciences politiques Arthur Quesnay : « On parle d'un calendrier de retrait encore très vague, d'ici deux à cinq ans. Pour l'instant, les négociations sur ce retrait n'ont absolument pas commencé. Ces déclarations sont aussi une manière aussi de chercher la désescalade avec l'Iran. Les États-Unis veulent renvoyer la balle dans le camp iranien en disant qu'ils ne sont pas là pour rester, qu'ils envisagent un retrait potentiel. Et que les frappes contre leurs bases ne sont pas justifiées », précise le chercheur.Interrogé sur un possible retrait des troupes américaines au Kurdistan, le gouvernement kurde n'a pas souhaité répondre à nos questions.À lire aussiKurdistan irakien: après les frappes iraniennes sur Erbil, la colère des Kurdes et la prudence officielle

Orient hebdo
«La sirène», film de l'Iranienne Sepideh Farsi

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Jan 7, 2024 19:30


C'est un film qui retrace le siège d'Abadan par l'armée irakienne en 1980/81. Pendant huit mois, les habitants du plus grand port iranien sur le golfe Persique vont résister à tous les assauts, tous les bombardements. La ville et sa raffinerie de pétrole seront quasiment détruites, mais resteront iraniennes. Dans ce film d'animation plein de poésie de Sepideh Farsi, on suit les aventures d'Omid, en adolescent dont le père a disparu en mer et le frère aîné a été tué au combat. Grâce à lui, on prend conscience de la diversité des populations, qui se retrouvera sur un bateau, allégorie de l'arche de Noé que les Irakiens n'oseront pas couler. 

Orient hebdo
«La sirène», film de l'Iranienne Sepideh Farsi

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Jan 7, 2024 19:30


C'est un film qui retrace le siège d'Abadan par l'armée irakienne en 1980/81. Pendant huit mois, les habitants du plus grand port iranien sur le golfe Persique vont résister à tous les assauts, tous les bombardements. La ville et sa raffinerie de pétrole seront quasiment détruites, mais resteront iraniennes. Dans ce film d'animation plein de poésie de Sepideh Farsi, on suit les aventures d'Omid, en adolescent dont le père a disparu en mer et le frère aîné a été tué au combat. Grâce à lui, on prend conscience de la diversité des populations, qui se retrouvera sur un bateau, allégorie de l'arche de Noé que les Irakiens n'oseront pas couler. 

Mediarama
#154 - After War : Comment raconter les conflits autrement ?, avec Anne Poiret

Mediarama

Play Episode Listen Later Nov 7, 2023 38:56


Cette semaine, je reçois Anne Poiret, grande reporter, prix Albert Londres en 2007, récipiendaire du International Emmy Award pour le documentaire Enfants de Daech, les damnés de la guerre en 2021, et fondatrice d'After War en 2023. Dans cet épisode vous en apprendrez plus sur : # Le parcours d'Anne et son déclic qui l'a éloignée du reportage de guerre classique # Sa défense d'une approche documentaire focalisée sur l'après-guerre où tout se construit et consolide la paix et les nations. Elle cite notamment son travail sur le Soudan Sud en 2011 avec Florence Martin-Kessler # Son observation du journalisme anglo-saxon : l'exigence et les moyens pour le fact-checking # La création d'After War, sa maison de production, qui a pour ambition de créer des liens avec le monde académique et des universités en travaillant sur le post conflit # Les autres missions d'After War : faire vivre les documentaires en situation post conflits et donner une voix aux travailleurs locaux, fixeurs, journalistes qui y contribuent dans l'ombre. Ils sont parties prenantes de la réalisation de formats courts issus des rushs du documentaire, ensuite diffusés dans les pays à travers des partenariats avec des médias locaux # L'importance de faire coexister les hard news qui traitent de l'immédiat d'un conflit et le post conflit pour attirer l'attention sur les défis liés aux situations particulières du post conflit (i.e comment remettre en route une ville, comment créer une nation, etc.) # L'objet de son nouveau documentaire Ghosts of War : les disparus de guerre - souvent des hommes - recherchés par leur mère à travers la Colombie, l'Ukraine et l'Irak # L'enjeu du financement et les relations de long-terme avec les diffuseurs # Son documentaire Les Enfants de Daech sur les enfants Irakiens dont les parents faisaient partie de l'État Islamique, diffusé à l'ONU et à l'Ambassade française # Son implication dans la fondation Albert Londres pour intervenir auprès de lycéen•ne•s et faire de l'éducation aux médias Pour aller plus loin : # Le truc cool d'Anne : L'impact de la justice restorative dans la Colombie # La leçon inaugurale d'Anne Poiret à l'École de Journalisme de Sciences Po # L'épisode de Florence Martin-Kessler sur le Live Magazine # À (re)découvrir : le film Les Enfants de Daech # Rejoignez la communauté WhatsApp juste ici. # Abonnez-vous à la chaîne YouTube ici. Pour découvrir tout ça, c'est par ici si vous préférez Apple Podcast, par là si vous préférez Deezer ou encore là si vous préférez Spotify. Et n'oubliez pas de laisser 5 étoiles et un commentaire sympa sur Apple Podcast si l'épisode vous a plu. Mediarama est un podcast du label Orso Media produit par CosaVostra. Retrouvez Mediarama sur : Apple Podcasts | Spotify |Deezer

Reportage International
Irak: la collecte de dons s'organise pour aider les Palestiniens de la bande de Gaza

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 15, 2023 2:30


En Irak, le gouvernement appelle depuis ce dimanche les Irakiens, les ONG et toute organisation ou entreprise à faire des dons pour soutenir les Palestiniens de la bande de Gaza. Et il n'est pas le seul. Des groupes divers récoltent eux déjà de l'argent pour fournir une aide rapide aux Gazaouis. De notre correspondante à Bagdad,Au pied de la mosquée chiite Baqiat Allah, Rue Palestine à Bagdad, 11 chefs de tribus en tenue officielle traditionnelle, keffieh noir et blanc sur la tête aident à repérer le lieu de la collecte de fonds pour Gaza. Près de l'abri où l'argent peut être déposé, ils discutent assis, en cercle. Eid Razzaq Musa interpelle l'un de ses voisins. « Aujourd'hui, Abu Mohanad !  On est assis ici, en tant peuple pour soutenir les Palestiniens par une aide financière, parce qu'ils sont opprimés et souffrent. Israël n'a vraiment fait preuve d'aucune merci. »Et il se lève pour aller déposer sa contribution : une vingtaine de dollars. Eid Musa espère que son geste inspirera les membres de sa tribu et plus encore : « En tant que citoyen irakien et en tant que chef de tribu, j'ai de l'argent, j'ai des fils et des frères dans ma tribu. Tous les Irakiens devraient faire des dons pour les Palestiniens, parce qu'ils partagent le fardeau de l'Irak. » Et paraphrasant un verset du Coran, Eid Musa ajoute : « Nous devrions coopérer pour faire de grandes choses et non pas s'allier dans l'animosité et les combats. »À lire aussiL'Iran avertit que «nul ne peut garantir le contrôle de la situation» si Israël envahit GazaDes dons d'argent pour une facilité de transfertCe point de collecte a été créé pour répondre à l'appel du leader chiite, l'ayatollah Ali al-Sistani qui demandait, il y a quelques jours, qu'un soutien soit apporté aux Palestiniens. Salam Abu Mohamed est le coordinateur de ce lieu : « Nous avons créé plus de 50 lieux pour récolter des dons. Par le passé, nous avons envoyé de la farine, du lait, mais à cause des difficultés de transport nous avons décidé de donner et transférer de l'argent. C'est sans doute la voie la plus rapide pour faire arriver l'aide à nos frères palestiniens. »Ils ont des contacts sur place, mais Salam Abu Mohamed n'est pas encore sûr de la façon dont l'argent parviendra à Gaza : « En ce moment, le pays est au milieu des combats, la vie est en suspens, on peut essayer par les banques, ou, on trouvera une façon de faire. »Le gouvernement irakien a aussi annoncé, l'organisation d'une collecte. Yahia Rasoul, le porte-parole du haut commandement des armées, dans un appel à la population : « Ils ont besoin d'une aide d'urgence. Peuvent être donné des boites de conserve de toutes sortes, du lait pour les enfants, c'est très important et aussi, il faut du matériel pour les hôpitaux d'urgence pour les blessés. »La question de l'acheminement se pose là aussi. Le point de passage égyptien de Rafah, seule entrée dans la bande de Gaza reste pour l'heure fermée.À lire aussiGuerre Israël-Hamas: la possible ouverture d'autres fronts contre Israël par les alliés de l'Iran

Sur le fil
La vie à Bagdad à 48°C

Sur le fil

Play Episode Listen Later Jul 23, 2023 7:58


Bagdad, la capitale de l'Irak, devient invivable pour ses habitants, avec des températures qui frôlent les records atteints dans la Vallée de la Mort aux Etats-Unis. Entre les coupures d'électricité et d'eau chroniques que connaît le pays, les Irakiens tentent de trouver de la fraîcheur en se baignant dans le Tigre. Problème, le fleuve, lui aussi, souffre de la sécheresse et des aléas géopolitiques … Une situation qui illustre les multiples crises qui frappent le pays. Notre journaliste Laure al Khoury est allée à la rencontre des Bagdadis. Réalisation: Clara GuillardSur le terrain : Laure al-Khoury et Aymen HennaSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram.Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45.Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Orient hebdo
«La sirène», film de l'Iranienne Sepideh Farsi

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 19:30


C'est un film qui retrace le siège d'Abadan par l'armée irakienne en 1980/81. Pendant huit mois, les habitants du plus grand port iranien sur le golfe Persique vont résister à tous les assauts, tous les bombardements. La ville et sa raffinerie de pétrole seront quasiment détruites, mais resteront iraniennes. Dans ce film d'animation plein de poésie de Sepideh Farsi, on suit les aventures d'Omid, en adolescent dont le père a disparu en mer et le frère aîné a été tué au combat. Grâce à lui, on prend conscience de la diversité des populations, qui se retrouvera sur un bateau, allégorie de l'arche de Noé que les Irakiens n'oseront pas couler.

Reportage International
Nasrat el-Badr, chanteur et compositeur: avec sa musique, il raconte son pays depuis vingt ans

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 20, 2023 3:05


Dans les prémisses de la guerre, un jeune artiste irakien prometteur voit le cours de sa carrière changé du jour au lendemain. D'un événement à l'autre, de l'invasion américaine en 2003 à l'instauration du nouveau régime en Irak, Nasrat el-Badr, chanteur et compositeur a vu sa musique, ballottée d'un extrême à l'autre, raconter l'histoire de l'Irak à partir du 20 mars 2003.  Cette voix, les Irakiens la connaissent. Pourtant bien loin des chansons populaires d'aujourd'hui. Nasrat el-Badr commence sa carrière sur un autre ton en 2003, sous le régime de Saddam Hussein. « Dès le début de l'année 2003, nous savions que la guerre approchait, qu'il faudrait des chants patriotiques pour soutenir l'armée irakienne dans la guerre . À l'époque, Saddam Hussein a offert 2 millions de dinars irakiens à tout compositeur qui composait un chant patriotique qui ferait un carton », nous raconte t-il. Une proposition qui ne se refuse pas. Nasrat el-Badr se souvient aujourd'hui des premiers bombardements américains et de lui, qui reste au studio Hikmet mettant en musique une centaine de chants patriotiques à la gloire de Saddam Hussein. « Le palais de Saddam était proche de nous et nous avions peur d'être frappés par erreur, alors je buvais jusqu'à ce que la peur s'en aille. » Le 9 avril, Bagdad tombe et le ministre de l'Information, Mohammed el-Sahhaf, s'invite dans son refuge. « C'était le premier ou deuxième jour après la chute de Bagdad, al-Sahaf est venu parce que cela a créé une alternative pour éviter que la station de radio ne soit bombardée. » De là, Mohammed el-Sahhaf émet des messages de propagande, mentant ouvertement sur la situation du pays. Sa présence, bien que brève, place le studio et Nasrat dans le viseur de tous les groupes à la recherche de Saddam Hussein. C'est alors qu'une nouvelle visiteuse frappe à son tour à la porte. C'est une milice chiite qui veut aussi un chant glorifiant ses chefs spirituels. « J'ai travaillé pour l'armée du Mahdi, poursuit Nasrat el-Badr. Je savais juste d'eux qu'ils ciblaient les boutiques d'alcool, et que ces gens étaient pauvres alors j'ai enregistré pour eux, et en échange ils ne s'attaquaient pas à cette zone. » Face à la montée des violences entre les factions chiites et sunnites, Nasrat el-Badr s'envole pour la Syrie. Sa carrière explose, il chante, compose et produit de jeunes artistes irakiens en exil. Mais ses paroles s'opposent à la présence américaine en Irak lui valent, cependant, d'être inscrit sur la liste noire des terroristes dans son pays. Mais en 2008, à l'occasion d'élections locales, c'est une autre chanson qui lui vaut d'être réhabilité par le gouvernement de l'époque. Cette chanson rassemblait tous les partis et elle encourageait les gens à aller voter après qu'ils avoir rejeté le nouveau régime installé par l'occupant. Depuis son retour en Irak, Nasrat el-Badr n'a qu'une idée en tête : faire reconnaître et rayonner la musique irakienne dans le monde arabe.

Orient hebdo
Noël au Moyen-Orient: la situation des Chrétiens

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Dec 25, 2022 19:30


Ils sont Irakiens, Égyptiens, Libanais, Palestiniens ou Syriens. Ils parlent arabe et parfois syriaque. Et ils fêtent la naissance du Christ, Jésus de Nazareth. Ce sont les chrétiens d'Orient, Pour en parler en ce jour de Noël, nous appelons Jean-Jacques Pérènnès à Jérusalem. Il est le directeur de l'École biblique et archéologique française.

Revue de presse Afrique
À la Une : le Maroc, espoir du monde arabe et de l'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2022 4:02


« Doha a soudain pris des airs de grande capitale du football, avant-hier soir, relève Le Monde Afrique, quand Achraf Hakimi a réussi le dernier tir au but de son équipe, synonyme de qualification du Maroc pour les quarts de finale de la Coupe du monde de football. La victoire était à peine acquise que des cortèges de voitures ont commencé à déferler sur les grandes artères de la ville, tous klaxons hurlants et drapeaux tendus par des passagers radieux. »   Une scène qui s'est répétée dans tout le monde arabe, remarque encore Le Monde Afrique : « Qataris, Égyptiens, Jordaniens, Irakiens, ils ont tous bondi de leur fauteuil vers 20h45. À les entendre, tout le monde arabe a exulté comme eux et fêté l'événement : c'est (en effet) la première fois qu'une équipe issue de cette partie du monde va participer aux quarts de finale du tournoi planétaire. »  « Revigorer nos gladiateurs ! »  Au Maroc, on n'en revient toujours pas. Et toute l'attention se porte désormais sur les joueurs : il faut qu'ils soient au top pour affronter le Portugal samedi. « Les Lions de l'Atlas se sont vraiment transcendés, s'exclame encore Le Matin à Rabat, bravant tous les obstacles, même ceux imposés par leurs propres corps. Le sélectionneur Walid Regragui avait souvent rappelé que le travail effectué par le staff médical et le préparateur physique était exceptionnel. Ils devront encore se surpasser lors des deux prochains jours, pour revigorer nos gladiateurs avant le match de samedi. » Et un afflux de supporteurs marocains est attendu pour cette rencontre… En effet, relève la presse marocaine, notamment le site Yabiladi, la Royal Air Maroc a prévu sept vols spéciaux supplémentaires aller et retour pour Doha.  En Algérie : ferveur populaire, mais retenue des médias d'État…  Même en Algérie, ça a été la fête… « Malgré les tensions politiques, beaucoup d'Algériens ont bien fêté la victoire du Maroc face à l'Espagne », remarque Le Point Afrique. « Dans plusieurs quartiers d'Alger, on a entendu les klaxons des défilés de voitures fêtant la victoire des "frères", des "voisins"… Sur les réseaux sociaux, les félicitations au "peuple marocain frère" saturent les timelines, en une rare communion entre les deux pays (souvent qualifiés de) "frères ennemis". Quelques minutes avant l'entame du match, le très influent média sportif algérien, DZ Foot, avait tweeté : "loin de tous les trolls haineux et malveillants des réseaux sociaux, le peuple algérien est derrière le peuple marocain pour ce huitième de finale qui, on l'espère, sera historique". » Le Point Afrique qui rappelle que « les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues à l'initiative d'Alger depuis août 2021, la frontière terrestre est fermée depuis 1994, et les incidents diplomatiques se multiplient entre les deux voisins, sur fond de désaccord de principe sur la question du Sahara occidental et de la normalisation de Rabat avec Israël. » Mais, remarque encore Le Point Afrique, « il n'y avait que la couverture de certains médias publics algériens pour donner corps à ces animosités. La télévision officielle, l'ENTV et d'autres canaux médiatiques gouvernementaux ont tout simplement zappé le nom du pays de l'équipe qui a gagné face à l'Espagne. »  La gaffe de Boufal…  Alors, « les Lions de l'Atlas demeurent les seuls espoirs du continent africain pour le sacre final, relève L'Observateur Paalga au Burkina Faso, et c'est peu de dire qu'avant-hier soir tout le continent, du Cap au Caire en passant par Praia et Antananarivo, a vibré (…). Hélas, déplore le quotidien ouagalais, la fausse note dans cette affaire aura été les déclarations d'après-match de Sofiane Boufal. "Merci à tous les Marocains à travers le monde pour leur soutien, à tous les peuples arabes et à tous les peuples musulmans. Cette victoire leur appartient", a en effet déclaré l'attaquant. Une sortie qui a été ressentie par nombre d'Africains au sud du Sahara comme une forme d'injustice, comme s'ils avaient été payés en monnaie de singe. (…) Des propos révélateurs, de l'avis de certains, d'une sorte de mépris, voire d'un racisme inconscient. » Reste, remarque encore L'Observateur Paalga que « Boufal a vite fait de faire amende honorable en s'excusant d'avoir "oublié de citer tout le continent africain et en lui dédiant aussi la victoire". » Et « on sera tous derrière les garçons de Regragui, s'exclame le journal, pour les pousser le plus loin possible et on espère que samedi, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, ils parviendront à briser le plafond de verre qui a empêché jusque-là un pays africain d'accéder au carré d'as du mondial. »

Revue de presse Afrique
À la Une : le Maroc, espoir du monde arabe et de l'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2022 4:02


« Doha a soudain pris des airs de grande capitale du football, avant-hier soir, relève Le Monde Afrique, quand Achraf Hakimi a réussi le dernier tir au but de son équipe, synonyme de qualification du Maroc pour les quarts de finale de la Coupe du monde de football. La victoire était à peine acquise que des cortèges de voitures ont commencé à déferler sur les grandes artères de la ville, tous klaxons hurlants et drapeaux tendus par des passagers radieux. »   Une scène qui s'est répétée dans tout le monde arabe, remarque encore Le Monde Afrique : « Qataris, Égyptiens, Jordaniens, Irakiens, ils ont tous bondi de leur fauteuil vers 20h45. À les entendre, tout le monde arabe a exulté comme eux et fêté l'événement : c'est (en effet) la première fois qu'une équipe issue de cette partie du monde va participer aux quarts de finale du tournoi planétaire. »  « Revigorer nos gladiateurs ! »  Au Maroc, on n'en revient toujours pas. Et toute l'attention se porte désormais sur les joueurs : il faut qu'ils soient au top pour affronter le Portugal samedi. « Les Lions de l'Atlas se sont vraiment transcendés, s'exclame encore Le Matin à Rabat, bravant tous les obstacles, même ceux imposés par leurs propres corps. Le sélectionneur Walid Regragui avait souvent rappelé que le travail effectué par le staff médical et le préparateur physique était exceptionnel. Ils devront encore se surpasser lors des deux prochains jours, pour revigorer nos gladiateurs avant le match de samedi. » Et un afflux de supporteurs marocains est attendu pour cette rencontre… En effet, relève la presse marocaine, notamment le site Yabiladi, la Royal Air Maroc a prévu sept vols spéciaux supplémentaires aller et retour pour Doha.  En Algérie : ferveur populaire, mais retenue des médias d'État…  Même en Algérie, ça a été la fête… « Malgré les tensions politiques, beaucoup d'Algériens ont bien fêté la victoire du Maroc face à l'Espagne », remarque Le Point Afrique. « Dans plusieurs quartiers d'Alger, on a entendu les klaxons des défilés de voitures fêtant la victoire des "frères", des "voisins"… Sur les réseaux sociaux, les félicitations au "peuple marocain frère" saturent les timelines, en une rare communion entre les deux pays (souvent qualifiés de) "frères ennemis". Quelques minutes avant l'entame du match, le très influent média sportif algérien, DZ Foot, avait tweeté : "loin de tous les trolls haineux et malveillants des réseaux sociaux, le peuple algérien est derrière le peuple marocain pour ce huitième de finale qui, on l'espère, sera historique". » Le Point Afrique qui rappelle que « les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues à l'initiative d'Alger depuis août 2021, la frontière terrestre est fermée depuis 1994, et les incidents diplomatiques se multiplient entre les deux voisins, sur fond de désaccord de principe sur la question du Sahara occidental et de la normalisation de Rabat avec Israël. » Mais, remarque encore Le Point Afrique, « il n'y avait que la couverture de certains médias publics algériens pour donner corps à ces animosités. La télévision officielle, l'ENTV et d'autres canaux médiatiques gouvernementaux ont tout simplement zappé le nom du pays de l'équipe qui a gagné face à l'Espagne. »  La gaffe de Boufal…  Alors, « les Lions de l'Atlas demeurent les seuls espoirs du continent africain pour le sacre final, relève L'Observateur Paalga au Burkina Faso, et c'est peu de dire qu'avant-hier soir tout le continent, du Cap au Caire en passant par Praia et Antananarivo, a vibré (…). Hélas, déplore le quotidien ouagalais, la fausse note dans cette affaire aura été les déclarations d'après-match de Sofiane Boufal. "Merci à tous les Marocains à travers le monde pour leur soutien, à tous les peuples arabes et à tous les peuples musulmans. Cette victoire leur appartient", a en effet déclaré l'attaquant. Une sortie qui a été ressentie par nombre d'Africains au sud du Sahara comme une forme d'injustice, comme s'ils avaient été payés en monnaie de singe. (…) Des propos révélateurs, de l'avis de certains, d'une sorte de mépris, voire d'un racisme inconscient. » Reste, remarque encore L'Observateur Paalga que « Boufal a vite fait de faire amende honorable en s'excusant d'avoir "oublié de citer tout le continent africain et en lui dédiant aussi la victoire". » Et « on sera tous derrière les garçons de Regragui, s'exclame le journal, pour les pousser le plus loin possible et on espère que samedi, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, ils parviendront à briser le plafond de verre qui a empêché jusque-là un pays africain d'accéder au carré d'as du mondial. »

Reportage International
Dans le Kurdistan irakien, des civils pris entre deux feux

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 2:27


Depuis plusieurs semaines, le Kurdistan irakien est la cible de bombardements de toutes parts. À l'est, Téhéran vise différents groupes d'opposition kurdes iraniens et dans le nord, la Turquie cible le Parti des travailleurs du Kurdistan depuis des années. Une situation qui a des conséquences sur les civils proches des Peshmergas, mais aussi les Irakiens qui subissent l'importation de conflits extérieurs sur leur territoire. La ville de Koya, à l'est du Kurdistan irakien, vit sous la menace des frappes iraniennes sur les positions militarisées du PDKI. Le Parti démocratique du Kurdistan d'Iran est accusé par Téhéran d'attiser les manifestations contre le régime depuis la mort de Mahsa Amini. Mais ces frappes ont aussi visé ces derniers mois le camp abritant les civils proches de ces Peshmergas. Souroush, 7 ans, y était. Il vit aujourd'hui caché dans une petite maison de la ville, mais ses dessins représentent toujours l'attaque au cours de laquelle son école a été endommagée. « Il y a les missiles qui ont frappé notre école. Le missile a cassé notre école et les élèves sont partis en courant, raconte-t-il. Il n'y a plus personne là-bas depuis l'attaque. Je n'ai pas eu peur, je ne suis pas un enfant qui a peur. » « Nous sommes un troupeau sans berger » Son aplomb cache des traumatismes. Ses parents craignent la reprise des bombardements et les conséquences psychologiques sur leur fils. Le quartier général des PDKI est tout proche, particulièrement du village chrétien voisin d'Harmota. Ici, la quasi-totalité des 250 familles ont fui, affirme Zaya Martany, est le prêtre de la commune. « Qui va leur dire de revenir et "ne vous en faites pas, on vous protège" ? Nous sommes un troupeau sans berger. Nous aimerions que la situation s'arrange, et que tous les acteurs externes ou internes respectent cette nation comme toutes les autres. »  Dans la vallée de Nahla, à l'autre bout du Kurdistan irakien, l'exaspération est la même. Ici, la Turquie bombarde régulièrement les positions du parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. Allan Esho Youel est né là. Il a 26 ans et il en a assez : « Ça n'a rien à voir avec nous et ce n'est pas supposé se produire ici. S'ils nous attaquaient, on penserait à partir, mais ils attaquent ceux qui se sont installés dans notre région. Ce serait préférable qu'ils s'en aillent ». William Esho Oshana, chef de village, craint que la situation ne se dégrade encore. Une fissure de la largeur de sa main court le long du mur de son salon depuis les derniers bombardements. « La Turquie continue d'avancer et de les pousser toujours plus vers nous. Le PKK était dans les montagnes et maintenant, il commence à descendre », témoigne-t-il. Un check-point contrôle toute entrée dans la vallée, y compris des marchandises. Les habitants se sentent donc enfermés et abandonnés par les autorités kurdes et irakiennes. ► À lire aussi : L'Iran mène de nouvelles attaques au Kurdistan irakien

Reportage international
Dans le Kurdistan irakien, des civils pris entre deux feux

Reportage international

Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 2:27


Depuis plusieurs semaines, le Kurdistan irakien est la cible de bombardements de toutes parts. À l'est, Téhéran vise différents groupes d'opposition kurdes iraniens et dans le nord, la Turquie cible le Parti des travailleurs du Kurdistan depuis des années. Une situation qui a des conséquences sur les civils proches des Peshmergas, mais aussi les Irakiens qui subissent l'importation de conflits extérieurs sur leur territoire. La ville de Koya, à l'est du Kurdistan irakien, vit sous la menace des frappes iraniennes sur les positions militarisées du PDKI. Le Parti démocratique du Kurdistan d'Iran est accusé par Téhéran d'attiser les manifestations contre le régime depuis la mort de Mahsa Amini. Mais ces frappes ont aussi visé ces derniers mois le camp abritant les civils proches de ces Peshmergas. Souroush, 7 ans, y était. Il vit aujourd'hui caché dans une petite maison de la ville, mais ses dessins représentent toujours l'attaque au cours de laquelle son école a été endommagée. « Il y a les missiles qui ont frappé notre école. Le missile a cassé notre école et les élèves sont partis en courant, raconte-t-il. Il n'y a plus personne là-bas depuis l'attaque. Je n'ai pas eu peur, je ne suis pas un enfant qui a peur. » « Nous sommes un troupeau sans berger » Son aplomb cache des traumatismes. Ses parents craignent la reprise des bombardements et les conséquences psychologiques sur leur fils. Le quartier général des PDKI est tout proche, particulièrement du village chrétien voisin d'Harmota. Ici, la quasi-totalité des 250 familles ont fui, affirme Zaya Martany, est le prêtre de la commune. « Qui va leur dire de revenir et "ne vous en faites pas, on vous protège" ? Nous sommes un troupeau sans berger. Nous aimerions que la situation s'arrange, et que tous les acteurs externes ou internes respectent cette nation comme toutes les autres. »  Dans la vallée de Nahla, à l'autre bout du Kurdistan irakien, l'exaspération est la même. Ici, la Turquie bombarde régulièrement les positions du parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. Allan Esho Youel est né là. Il a 26 ans et il en a assez : « Ça n'a rien à voir avec nous et ce n'est pas supposé se produire ici. S'ils nous attaquaient, on penserait à partir, mais ils attaquent ceux qui se sont installés dans notre région. Ce serait préférable qu'ils s'en aillent ». William Esho Oshana, chef de village, craint que la situation ne se dégrade encore. Une fissure de la largeur de sa main court le long du mur de son salon depuis les derniers bombardements. « La Turquie continue d'avancer et de les pousser toujours plus vers nous. Le PKK était dans les montagnes et maintenant, il commence à descendre », témoigne-t-il. Un check-point contrôle toute entrée dans la vallée, y compris des marchandises. Les habitants se sentent donc enfermés et abandonnés par les autorités kurdes et irakiennes. ► À lire aussi : L'Iran mène de nouvelles attaques au Kurdistan irakien

Reportage International
L'Allemagne à l'heure de la gestion de nombreux réfugiés ukrainiens

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 27, 2022 2:35


L'Allemagne a accueilli depuis le début de l'année plus de réfugiés qu'au cours de l'année 2015, principalement des Ukrainiens. Les communes tirent la sonnette d'alarme, même si on est loin des scènes chaotiques observées en 2015-2016 lorsqu'un million de réfugiés sont arrivés de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan. De notre correspondante à Berlin, Tamara est arrivée de Kiev au mois de mars. Elle fait partie de ce million de réfugiés ukrainiens que l'Allemagne a accueillis depuis l'invasion russe. En cette belle journée d'octobre, cette jeune spécialiste marketing s'est rendue au salon de l'emploi spécialement organisé à Berlin par la Chambre de commerce et d'industrie à destination des réfugiés. Tamara voudrait créer sa start-up.  Si son concept est encore secret, la jeune femme en est au tout début de son projet, et c'est directement au stand d'aide aux projets de start-up qu'elle s'est rendue sur le salon de l'emploi. Ce forum est l'un des nombreux signes qui montrent que sept années plus tard, l'Allemagne est nettement mieux préparée à l'arrivée des réfugiés qu'en 2015-2016, comme l'explique Elanur, au stand du café-projet Goldnetz, qui aide les femmes ukrainiennes. Ça marche beaucoup mieux, on est beaucoup mieux entraînés qu'en 2015. À l'époque, on était mal préparés à l'arrivée de ce très grand nombre de réfugiés. Les cours de langue, la participation à des cours d'intégration, le fait de bénéficier des prestations de l'Office pour l'emploi… Il fallait compter en moyenne trois mois avant que les gens puissent commencer à apprendre l'allemand ! Les réfugiés ukrainiens ont directement le droit de travailler, reçoivent tout de suite des cours de langue, ils ont tout de suite des titres de séjour… Pour l'instant, ça marche très bien.« Il n'y avait pas de volonté politique » Pour les Ukrainiens qui ont bénéficié rapidement du statut de protection temporaire de l'UE, tout va plus vite qu'avec les Syriens, les Irakiens ou les Afghans en 2015. Une situation frustrante pour Nora Bretzger, qui travaille depuis 2011 comme bénévole auprès des migrants. À vrai dire, on a beaucoup moins de travail avec les réfugiés ukrainiens qu'avec les autres, car on leur a accordé d'emblée tellement de droits. Quand quelqu'un arrive et a directement un titre de séjour, directement accès au marché du logement, directement accès au marché du travail, nous, les associations, nous n'avons pas autant besoin de nous battre. Ce qui est d'une certaine façon amer, car on voit que toutes les revendications que nous avions, en fait, c'est possible. C'est juste qu'il n'y avait pas de volonté politique. Mais si la situation est pour l'instant moins chaotique qu'en 2015, tout pourrait rapidement se dégrader. Déjà, les municipalités s'inquiètent. Partout, les logements manquent pour les nouveaux arrivés, et de nouveau, des salles de sport sont transformées en foyer d'urgence.

Express Orient
Tractations politiques en Irak : les espoirs de la population après un an de blocage

Express Orient

Play Episode Listen Later Oct 26, 2022 11:46


Quel avenir politique pour l'Irak ? Après plus d'un an de paralysie, un nouveau Premier ministre a été désigné pour former un gouvernement. Il s'agit de Mohammed Chia al-Soudani, un politicien chiite réputé proche de l'Iran. Il lui reste une quinzaine de jours pour annoncer son gouvernement. Peut-il redonner espoir aux Irakiens ? Marie-Charlotte Roupie, correspondante de France 24, est allée à la rencontre d'habitants de Bagdad et d'analystes politiques pour connaître leurs attentes.

Le monde est à nous
Réfugiés syriens, irakiens, afghans, et maintenant ukrainiens... Comment l'Allemagne relève le défi et garde ses portes ouvertes

Le monde est à nous

Play Episode Listen Later Oct 15, 2022 2:35


durée : 00:02:35 - Le monde est à nous - Le pays est confronté à un afflux sans précédent de réfugiés, notamment ukrainiens. Plus d'un million sont arrivés depuis le début de la guerre en Ukraine, fin février.

Reportage International
L'Iran, destination prisée des Irakiens pour des opérations de chirurgie esthétique

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 9, 2022 1:59


Chaque année, entre deux et trois millions d'Irakiens se rendent en Iran. La plupart ont pour destination les villes saintes de Qom ou Machhad pour faire du pèlerinage. Mais d'autres sont de simples touristes, car la dévalorisation de la monnaie iranienne rend attrayants les voyages en Iran. Et puis, il y a aussi ceux qui viennent pour des opérations de chirurgie esthétique.

Reportage international
L'Iran, destination prisée des Irakiens pour des opérations de chirurgie esthétique

Reportage international

Play Episode Listen Later Sep 9, 2022 1:59


Chaque année, entre deux et trois millions d'Irakiens se rendent en Iran. La plupart ont pour destination les villes saintes de Qom ou Machhad pour faire du pèlerinage. Mais d'autres sont de simples touristes, car la dévalorisation de la monnaie iranienne rend attrayants les voyages en Iran. Et puis, il y a aussi ceux qui viennent pour des opérations de chirurgie esthétique.

Revue de presse Afrique
À la Une: pas de charter de migrants vers le Rwanda

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 15, 2022 4:05


Décision de dernière minute de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) : l'avion qui devait décoller mardi 14 juin au soir pour Kigali, avec à son bord des migrants entrés illégalement sur le territoire britannique, est resté cloué au sol. L'information fait la Une du New Times à Kigali : « l'injonction a été demandée par un ressortissant irakien qui avait fait appel de son transfert, explique le quotidien rwandais. Cela a conduit les autres migrants à s'adresser au même tribunal européen et, par conséquent, cela a retardé le processus de transfert. Le 14 avril dernier, rappelle le journal, le Rwanda et le Royaume-Uni avaient annoncé un partenariat majeur en vertu duquel le Rwanda devait recevoir des migrants et des demandeurs d'asile du Royaume-Uni. (…) Une solution, affirme The New Times, pour pallier les défaillances du système d'asile mondial et contrer le trafic d'êtres humains. Le Rwanda, rappelle encore The New Times, a déjà accueilli près d'un millier de migrants bloqués en Libye et dont la majorité a été réinstallée par la suite dans d'autres pays ». Cauchemar pour les « damnés et bannis de l'Angleterre » Certes, pointe Le Pays au Burkina, « le Rwanda explique son hospitalité par des raisons humanitaires. Mais il ne faudrait certainement pas s'y méprendre… Car derrière, se cachent certainement des arguments plus pesants et notamment financiers. (…) Et au passage, le président Paul Kagamé, connu pour être un homme de poigne, soigne son image politique. Mais, s'interroge Le Pays, si on peut dire que cette expulsion de migrants illégaux est un partenariat gagnant-gagnant pour les deux pays, peut-on en dire autant pour les premiers concernés, c'est-à-dire les damnés et bannis de l'Angleterre ? Il ne fait aucun doute qu'un rêve de vie en Europe qui se termine sur les collines du Rwanda ressemble pour beaucoup à un naufrage, si ce n'est un cauchemar. (…) En tout état de cause, conclut Le Pays, la solution n'est pas le rapatriement de migrants vers des pays tiers, mais un développement mondial équitable et inclusif. Car, tant que persisteront les disparités, le monde trop bien nourri attirera toujours le monde trop affamé ». La nouvelle politique migratoire de Boris Johnson battue en brèche Toujours est-il qu'il s'agit là « d'un revers qui met à mal la nouvelle politique migratoire du gouvernement de Boris Johnson », relève Le Monde Afrique. « Ce vol devait initialement compter environ 130 passagers, mais la grande majorité d'entre eux avaient fait appel avec succès ces derniers jours auprès des tribunaux britanniques de la décision de les déporter, en invoquant des cas personnels – victimes de tortures, mineurs, etc. » Et hier soir, il ne restait plus que 7 passagers - trois Iraniens, un Vietnamien, deux Irakiens et un Albanais – qui « étaient sur le point d'être embarqués contre leur volonté. (…) Outre la moralité de l'accord entre Londres et Kigali – dénoncé, fait exceptionnel, par toute la hiérarchie de l'Église anglicane –, c'est (donc) sa légalité qui était également en question hier soir, pointe encore Le Monde Afrique. La Cour européenne des droits de l'Homme a pris à la toute dernière minute cette "mesure intérimaire et urgente", en invoquant les inquiétudes du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés sur les conditions d'accueil au Rwanda, ou le fait qu'il n'existe pas dans le partenariat entre Kigali et Londres de mécanisme permettant aux personnes déportées de revenir au Royaume-Uni ». Enfin, Le Monde Afrique note que rien que pour la journée d'hier, « environ 250 personnes ont été recueillies à Douvres, après s'être lancées dans une traversée de la Manche, encouragées par le beau temps. Depuis le début de l'année, plus de 10 000 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques en bateaux gonflables ». Seytenga : 79 morts et sans doute plus… À la Une également, le dernier bilan officiel du massacre de Seytenga au Burkina Faso : 79 morts… Ce chiffre « va-t-il progressivement monter, s'interroge WakatSéra, pour atteindre 100 ou plus ? Un bilan alarmant évoqué par des sources locales et des témoignages qui font froid dans le dos ». « La situation sécuritaire semble empirer chaque jour un peu plus, constate pour sa part L'Observateur Paalga, alors que les Burkinabè caressaient le secret espoir qu'avec l'arrivée des militaires au pouvoir, elle s'améliorerait ». Eh bien non…

Express Orient
Une vague anti-réfugiés en Turquie où les actes xénophobes se multiplient

Express Orient

Play Episode Listen Later Jan 12, 2022 12:12


En Turquie, la montée de la xénophobie inquiète. Le pays a accueilli 3 millions de réfugiés syriens et 300 000 Irakiens qui ont fui la guerre et les violences dans leurs pays. Aujourd'hui, ils ne sont plus les bienvenus. Certains se sont confiés à notre correspondant Ludovic de Foucaud. 

Le Nouvel Esprit Public
Primaire LR : à droite toute ! / Loukachenko : la politique des otages / n°220 / 21 novembre 2021

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Nov 21, 2021 61:52


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 novembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.PRIMAIRE LR : À DROITE TOUTE !Un peu plus de 125 000 adhérents, à jour de cotisation, vont choisir par vote électronique le prochain candidat du parti Les Républicains à la présidentielle, lors du congrès prévu le 4 décembre prochain. Deux des quatre débats télévisés prévus jusqu'au 30 novembre entre Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin se sont tenus. De l'un à l'autre, les prétendants ont durci leurs discours, notamment sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité. Fin août, le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a alerté sur « le combat engagé par l'islamisme radical contre notre civilisation » et proposé un référendum sur l'immigration. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse a multiplié les propositions, comme l'instauration de quotas d'immigration ou la généralisation des comparutions immédiates pour les flagrants délits. L'ex-commissaire européen, Michel Barnier a surpris son monde en proposant l'instauration d'un « moratoire sur l'immigration » associé à « un bouclier constitutionnel » pour éviter toute condamnation par la justice européenne. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti a plaidé pour « une priorité nationale et communautaire européenne sur l'emploi, les allocations et le logement », reprenant à son compte un concept défendu par le Front national et le Rassemblement national depuis des années et a préconisé d'ouvrir un « Guantanamo à la française » outre-mer. Seul le maire de La Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine, Philippe Juvin s'est abstenu de propositions et de formules chocs, affirmant sa volonté d'être « très ferme » sans être « caricatural ».Tous les candidats plaident pour une souveraineté française renforcée par rapport aux règles européennes. Dès le 9 septembre, l'ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier a défendu la nécessité de retrouver une « souveraineté juridique » en matière d'immigration « pour ne plus être soumis aux arrêts de la Cour de justice de l'UE ou de la Cour européenne des droits de l'homme ». Une critique qui a ulcéré ses anciens collègues à Bruxelles. Valérie Pécresse a contesté la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des Etats membres de l'Union européenne, tandis que Xavier Bertrand a proposé d'introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France. Éric Ciotti a souhaité « modifier l'article 55 de la Constitution pour affirmer la primauté de la Constitution sur les décisions européennes ».***LOUKACHENKO : LA POLITIQUE DES OTAGESDepuis le mois d'août, les Européens accusent le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d'alimenter la crise migratoire en délivrant des visas à des migrants et en affrétant des vols, notamment au départ de la Turquie, pour se venger des sanctions occidentales imposées en 2020 à la suite de la brutale répression d'opposants qui contestent sa réélection. Alors que la Pologne a déployé 15 000 militaires, érigé une clôture surmontée de fil de fer barbelé et approuvé la construction d'un mur à la frontière, Moscou et Minsk mènent des exercices militaires communs près de la frontière polonaise. Varsovie a refusé l'aide de Frontex, l'agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes. Elle a aussi interdit aux ONG et journalistes l'accès à la zone frontalière. Également membre de l'UE, la Lituanie a, comme la Pologne, décrété l'état d'urgence à sa frontière avec la Biélorussie, tandis que l'Ukraine, pays voisin de la Biélorussie, a annoncé le déploiement de 8 500 militaires supplémentaires à la frontière.Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence le 11 novembre. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont accusé Minsk de vouloir « déstabiliser les pays voisins » et « détourner l'attention de ses propres violations croissantes des droits humains ». Le président biélorusse, soutenu par la Russie, a démenti toute instrumentalisation des migrants. La Turquie, carrefour aérien majeur entre Europe et Moyen-Orient, a annoncé le 12 novembre que les Irakiens, Syriens et Yéménites ne seraient plus autorisés à embarquer pour la Biélorussie à partir de ses aéroports « jusqu'à nouvel ordre ».Sur le terrain, les migrants sont pris en étau entre les forces biélorusses qui, selon Varsovie, les contraignent à avancer en tirant parfois des coups de feu en l'air, et les gardes-frontières polonais qui les refoulent sans ménagement. Entre 3 000 et 4 000 personnes sont coincées du côté biélorusse, dont des femmes et des enfants. Ils occupent des camps de fortune par des températures voisines de zéro. Depuis le début de cette crise migratoire, au moins onze migrants sont décédés, dont sept du côté polonais de la frontière, selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza.Le 15 novembre, les ministres des affaires étrangères de l'UE se sont mis d'accord sur une modification du régime actuel de sanctions, en l'élargissant aux pratiques qui consistent à « organiser ou contribuer aux activités du régime de Loukachenko qui facilitent le franchissement illégal des frontières extérieures de l'Union ». Actuellement, 166 personnes et 15 entités biélorusses, sont visées, dont Alexandre Loukachenko, son fils et conseiller à la sécurité nationale, ainsi que des membres du système judiciaire et des acteurs économiques. Le 17 novembre, le patron de Frontex a annoncé que la Pologne était en train d'organiser le rapatriement vers l'Irak de 1 700 migrants et a prévenu que l'UE doit se préparer à ce que ce genre de crise se répète « de plus en plus fréquemment ».See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Le Quart d'Heure
Supélec face à un tsunami de témoignages d'agressions sexuelles, les élections législatives en Irak et à quoi sert vraiment le Nobel de la Paix ?

Le Quart d'Heure

Play Episode Listen Later Oct 8, 2021 16:23


durée : 00:16:23 - Supélec face à un tsunami de témoignages d'agressions sexuelles, les élections législatives en Irak et à quoi sert vraiment le Nobel de la Paix ? - Aujourd'hui, on vous fait entendre des élèves de Supélec. Une centaine d'entre eux a déclaré avoir subi des violences sexuelles sur le campus. On tend aussi notre micro à des Irakiens, désabusés à la veille d'élections législatives qui ne devraient pas changer grande chose. Et puis le Prix Nobel a été remis ce matin à deux journalistes, mais est-il vraiment utile ?

C dans l'air
PEUT-ON PARLER AVEC LES TALIBANS ? – 30/08/21

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 30, 2021 64:01


PEUT-ON PARLER AVEC LES TALIBANS ? – 30/08/21 Invités PASCAL BONIFACE Directeur de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale - « France 24 » SOLÈNE CHALVON-FIORITI - Grand reporter - Co-auteure du documentaire « Afghanistan : vivre en pays taliban » Général DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire auprès de l'ONU L'aéroport de Kaboul à nouveau la cible d'une attaque. Des roquettes ont été tirées très tôt ce lundi matin au-dessus de la capitale afghane. Ces tirs ont été interceptés par le système de défense antimissile américain. C'est dans ce contexte de forte tension que les évacuations se poursuivent. A moins de 48 heures de la date butoir du retrait américain, il reste tout au plus 300 Américains à évacuer du pays, selon le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken. "Nous travaillons sans relâche pour les sortir de là", a-t-il affirmé. A l'autre bout du monde, le sujet mobilise tout autant les esprits. Une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité se tient aujourd'hui à l'ONU, à New York. La France et le Royaume-Uni vont y plaider la proposition du président français Emmanuel Macron de créer à Kaboul une "zone protégée" afin d'y mener des opérations humanitaires. Cette zone pourrait permettre à de nombreux Afghans toujours candidats au départ de quitter le pays. Si le Kremlin a accueilli favorablement cette proposition, elle a en revanche d'ores et déjà été rejetée par un porte-parole des talibans. Car les talibans, qui ont repris le pouvoir mi-août, après avoir déjà dirigé le pays entre 1996 et 2001, n'entendent pas se laisser dicter la marche à suivre en Afghanistan. Fondé en 1994, ce groupe islamiste fondamentaliste est issu d'école coraniques. Il s'agit à l'origine d'étudiants en théologie (talib signifiant « étudiant »), sunnites, qui ont combattu les Soviétiques en tant que moudjahidines (combattants pour le jihad) durant la guerre contre l'URSS, entre 1979 et 1989. Le mouvement est au départ essentiellement constitué de Pachtounes, l'ethnie majoritaire du pays. Férocement nationaliste, il a fait de la lutte contre l'envahisseur étranger l'une de ses principales sources de légitimité. Après avoir été longtemps dirigé par le tout puissant mollah Omar, mort aujourd'hui, le groupe est désormais structuré autour de plusieurs leaders. Parmi eux, le chef se nomme Haibatullah Akhundzada. Il a obtenu une promesse de loyauté de la part du le chef de l'organisation terroriste Al-Qaïda, ce qui lui apporte une grande légitimité. Mais il doit aussi compter avec Sirajuddin Haqqani, ou encore Abdul Ghani Baradar, cofondateur du mouvement aux côtés du mollah Omar. Au temps où ils régnaient sur le pays, les talibans ont imposé un islam très dur, avec une application rigoriste de la charia. Ils disent avoir changé. Mais difficile de les croire au regard, par exemple, de l'effacement des portraits de femmes dans les rues des villes. Emmanuel Macron était ce week-end en visite en Irak, où il s'est notamment rendu à Mossoul, au milieu des ruines de l'ancien bastion de l'organisation État islamique. Sur place, le chef de l'Etat a affiché sa volonté de maintenir une présence militaire française, si les Irakiens en exprimait le besoin. Et ce, y compris après le départ définitif des troupes américaines prévu le 31 décembre prochain. Il a promis que les forces spéciales resteraient pour lutter contre les terroristes. Au même moment, la France amorce le retrait partiel de ses forces au Sahel, alors que la force Takuba, coalition de forces spéciales européennes mise en place en juillet 2020, devrait prendre le relais. Comment se déroule les dernières opérations d'évacuation à l'aéroport de Kaboul ? Qui sont les talibans ? Ont-ils vraiment changé ? Qui sont leurs dirigeants ? Après le retrait américain, la présence française en Irak suffira-t-elle pour faire face à la menace terroriste dans le pays ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 22h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
DAECH : LE CHAOS ET LA TERREUR – 27/08/21

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 27, 2021 69:27


DAECH : LE CHAOS ET LA TERREUR – 27/08/21 ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale - « France 24 » AGNÈS LEVALLOIS Vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient) BRUNO TERTRAIS Directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique ÉLIE TENENBAUM Directeur du Centre des Études de Sécurité de l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales) L'horreur a franchi un nouveau seuil hier à Kaboul. Un attentat a été perpétré à proximité immédiate de l'aéroport de la capitale de l'Afghanistan. Deux explosions ont retenti. L'une près de la porte d'Abbey, l'un des accès principaux à l'aéroport, la seconde, vraisemblablement au niveau de l'hôtel Baron, où siège la délégation britannique en Afghanistan. De nombreuses victimes sont à déplorer. Selon un nouveau bilan ce vendredi, au moins 85 personnes sont décédées dans l'attentat et 160 blessées, dont 13 soldats américains tués et 18 blessés. La situation est chaque jour plus tragique. C'est le groupe Etat Islamique, concurrent direct d'Al-Qaïda et des talibans, qui a revendiqué l'attentat. Il vient compliquer encore un peu plus les évacuations menées par les occidentaux. Certains ont même décidé d'arrêter. La France devrait, selon le calendrier établi, terminer ses opérations aujourd'hui. Mais la prudence est de mise. Les Américains, eux, les poursuivent. "Nous pouvons, nous devons terminer cette mission et nous le ferons", a affirmé le président Joe Biden hier. Dans le monde, la menace terroriste ne faiblit pas. En Afrique, c'est la vaste bande du Sahel, entre le Sahara et les régions tropicales, qui voit depuis de nombreuses années se produire des attentats meurtriers. En particulier dans la région dite « des trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. C'est d'ailleurs dans la partie burkinabée de cet espace que 85 personnes, dont 65 civils et 15 gendarmes, ont été tuées mercredi 18 août lors d'une attaque djihadiste. Les groupes auteurs de ces attaques sont nombreux et se réclament parfois d'Al-Qaïda ou de l'organisation Etat Islamique, les deux puissantes franchises internationales du terrorisme islamiste. Sur toute la surface de la planète, la menace est autant prégnante que mouvante, au gré des situations politiques plus ou moins favorables. C'est ainsi que la destruction de l'Irak à la suite de l'invasion américaine de 2003, et les années d'occupation qui s'en sont suivies, on fait le lit du groupe Etat Islamique. Cette organisation n'a eu besoin que de dix ans pour émerger comme force politique et militaire, au Moyen Orient d'abord, dans le monde entier via des attentats ensuite. Mais la donne a changé dans ce pays. Le président Joe Biden a emboîté le pas de ses prédécesseurs, déterminés à désengager les Etats-Unis des conflits au Moyen-Orient, dont l'Irak, jusqu'à un retrait définitif prévu au 31 décembre. La crainte de nombreux Irakiens est de voir resurgir ce groupe terroriste après que Américains auront quitté le pays. Le sujet devrait être abordé par le président français, Emmanuel Macron, qui se rend ce week-end en Irak pour participer à un sommet régional, soutenir la stabilisation du pays et rappeler le rôle que veut garder Paris dans la région, en particulier justement dans la lutte contre Daesh. Comment se déroule, au lendemain de l'attentat, les opérations d'exfiltration des occidentaux ? Est-il possible de venir à bout de l'hydre terroriste islamiste ? Comment éviter, une nouvelle fois, le délitement de l'Etat irakien face à une possible résurgence de l'Etat Islamique ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 22h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le regard international - Vincent Hervouët
Face aux mesures adoptées par l'UE, la Biélorussie se sert de réfugiés irakiens pour répliquer

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later Jul 22, 2021 2:37


Chaque matin, Jean-Sébastien Soldaini nous livre son regard sur l'actualité internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la Biélorussie qui invite des réfugiés irakiens sur son sol. Une initiative qui doit permettre au gouvernement biélorusse de faire pression sur l'UE en facilitant l'accès des réfugiés irakiens à l'Union européenne.

Le débat d'Europe Matin
Face aux mesures adoptées par l'UE, la Biélorussie se sert de réfugiés irakiens pour répliquer

Le débat d'Europe Matin

Play Episode Listen Later Jul 22, 2021 2:37


Chaque matin, Jean-Sébastien Soldaini nous livre son regard sur l'actualité internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la Biélorussie qui invite des réfugiés irakiens sur son sol. Une initiative qui doit permettre au gouvernement biélorusse de faire pression sur l'UE en facilitant l'accès des réfugiés irakiens à l'Union européenne.

Chronique de l’Oeuvre d’Orient – Radio Notre Dame
13 mai 2021 : « Tous sont encore émerveillés par ce voyage, le pape a semé une graine d’espérance dans le cœur des Irakiens »

Chronique de l’Oeuvre d’Orient – Radio Notre Dame

Play Episode Listen Later May 13, 2021


Ecoutez Mgr Pascal Gollnisch depuis Bagdad en Irak où il dresse un bilan de la venue du pape François.

Sous les radars
Le "jardin d'Eden" en Mésopotamie mis en péril à cause des égouts irakiens

Sous les radars

Play Episode Listen Later May 10, 2021 4:27


durée : 00:04:27 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - L'Etat irakien n'investit pas dans le retraitement des eaux usées, souvent rejetées dans les fleuves.

Un jour dans le monde
Le "jardin d'Eden" en Mésopotamie mis en péril à cause des égouts irakiens

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later May 10, 2021 4:27


durée : 00:04:27 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - L'Etat irakien n'investit pas dans le retraitement des eaux usées, souvent rejetées dans les fleuves.

InterNational
Le "jardin d'Eden" en Mésopotamie mis en péril à cause des égouts irakiens

InterNational

Play Episode Listen Later May 10, 2021 4:27


durée : 00:04:27 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - L'Etat irakien n'investit pas dans le retraitement des eaux usées, souvent rejetées dans les fleuves.

Reportage International
Reportage international - L'Irak fait face à une deuxième vague de coronavirus

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 24, 2021 2:30


Autour de 5 000 cas sont enregistrés chaque jour par le ministère de la Santé – même si ces chiffres pourraient bien être sous évalués, en raison du faible nombre de tests réalisés dans le pays. Face à cette nouvelle vague, les hôpitaux sont submergés. Le défi est énorme dans ce pays qui fait face à des pénuries de médicaments, de médecins et de structures depuis des décennies, et qui n’a reçu que 50 000 doses de vaccins à ce jour. Reportage dans l'une des unités de soins intensifs à Bagdad, gérée par Médecins sans frontières. Nouvelle urgence dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital Kindi. Sur un brancard, entourée d'une dizaine de médecins, une Irakienne d'une soixantaine d'années arrive dans un état grave. Le transfert vers son lit d'hôpital doit être rapide et précis. Masque à oxygène, injection de médicaments par intraveineuse, prise de tension, etc. Il n'y a pas de temps à perdre car cette malade est à bout de souffle. L'unité est gérée par Médecins sans frontières (MSF). Les soignants sont Irakiens ou étrangers. Maxime Pirard, un Belge, est le responsable des soins infirmiers. Il commente l'état de la nouvelle arrivante. « C'est une patiente qui est arrivée aux urgences avec des symptômes depuis plusieurs jours. Elle arrive dans un état critique, comme on voit souvent les patients arriver ici. Ils arrivent avec des besoins en oxygène qui sont déjà assez importants », nous dit-il. Il y a 51 lits dans ce service qui prend en charge les formes les plus graves du coronavirus à Bagdad. La nouvelle arrivante occupe le dernier lit disponible. « Ça fait 4 ou 5 jours en continu que nos soins intensifs sont complets, donc à chaque fois qu'un patient décède ou est renvoyé à la maison, il y a un autre patient qui arrive dans l'heure », affirme Maxime Picard. Après une heure de combat, cette Irakienne ne fait malheureusement pas partie des cas heureux et rend son dernier souffle à 11h30 du matin. En Irak, beaucoup de malades arrivent trop tard à l'hôpital. Ils n'ont aucune confiance en leur système de santé et préfèrent rester chez eux, quitte à atteindre des formes sévères. « Le système de santé irakien est vraiment précaire. Ma mère était dans un autre hôpital avant et elle a développé une insuffisance rénale. Ils n'avaient même pas la machine pour soigner ça », nous confie Bashar Jafar, le fils d'une patiente. Géré par MSF, ce service est loin des standards irakiens. Ici, les machines sont disponibles et la synergie opère entre les équipes. Reste quelques particularités, non négociables en Irak : les familles peuvent rester aux côtés de leurs proches. Souvent sans protection, au mépris des risques, comme en témoigne cette femme. « Non non, je n'ai pas peur ! Je suis restée ici les deux derniers jours et les deux dernières nuits. Mes filles arrivent pour prendre le relais. » Sana al Rubaie a 66 ans, elle est restée aux côtés de son mari souffrant qui a fini par être emporté par la maladie. Depuis plusieurs semaines, le nombre de morts monte en flèche en Irak. Et pourtant à l'extérieur de l'hôpital, toutes les mesures pour freiner l'épidémie ont récemment été allégées.

Le Nouvel Esprit Public
Le pape François dans l’Orient compliqué / La justice en procès / n°184 (14 mars 2021)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 14, 2021 66:51


LE PAPE FRANÇOIS DANS L’ORIENT COMPLIQUÉAprès 15 mois d'interruption, le pape François a repris ses voyages apostoliques en se rendant en Irak du 5 au 8 mars, en dépit des risques sanitaires et sécuritaires. Chargée de symboles, de Bagdad à Erbil, en passant par Nadjaf et Karakoch, la visite de François, visait à la fois à soutenir les chrétiens d'Orient martyrisés, renouer les liens avec l'islam chiite et donner au pays l'occasion de montrer un autre visage que celui du terrorisme. Pays à majorité musulmane chiite, l’Irak est considéré comme un des berceaux du christianisme. De nombreux chrétiens ont pris la route de l'exil pour échapper aux persécutions de Daech, et peu sont revenus. Ils étaient 1.500.000 en 2003, avant l'invasion américaine ; ils ne sont plus que 200 à 400 000, selon les estimations les plus optimistes, soit environ 1% d’une population de 39 millions d'Irakiens. Le pape François les a encouragés à prendre une part active à la reconstruction du pays. Aucun chef de l'Église catholique n'avait jamais foulé le sol de l'Irak. Ce voyage a eu également une forte connotation interreligieuse. Il a été lecouronnement de plusieurs colloques organisés entre religieux catholiques et chiites depuis 2015, successivement au Vatican, à Paris et à Nadjaf. Depuis le début de son pontificat, les pays musulmans visités par François étaient tous à dominante sunnite (Turquie, Maroc, Égypte et Abou Dhabi). Son déplacement en Irak visait à rétablir l'équilibre vers le chiisme. Des membres de lacommunauté sunnite, qui constitue à ce jour 20 % des Irakiens - mais qui agouverné l’Irak jusqu'à l'invasion américaine de 2003 – en ont pris ombrage etreproché au pape de pas avoir rencontré individuellement un dignitaire musulman sunnite, alors que le Vatican a négocié pendant plusieurs mois la rencontre désormais historique avec le grand ayatollah Ali Al Sistani, grande figure de l'islam chiite. Le Premier ministre irakien chiite, Moustafa Al Kazimi, a annoncé que le 6 mars serait désormais en Irak la « journée nationale de la tolérance et de la coexistence », pour marquer aussi bien cette rencontre, que la rencontre interreligieuse dans la plaine d'Ur, berceau selon la tradition d’Abraham, considéré comme le père des trois monothéismes. Le pape Françoisy a présidé une rencontre interreligieuse, en l’absence toutefois des juifs qui ne seraient plus que huit à Bagdad. Avant la Seconde Guerre mondiale, les juifs formaient pourtant une communauté de poids en Irak : selon le recensement ottoman, ils composaient 40 % de la population de la capitale irakienne.*** LA JUSTICE EN PROCÈS Le 1er mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans « l'affaire des écoutes ». L'ancien chef de l'État, qui a fait appeldu jugement, se dit prêt à attaquer la France devant la Cour européenne des droits de l'homme. Tout en volant au secours de l'ancien président, les responsables du parti Les Républicains ont agité le spectre d'un « gouvernement des juges », d'une « politisation de la justice », croyant déceler un agenda politique derrière cette condamnation. Selon Liora Israël, directrice d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et sociologue du droit de la justice, à travers ces attaques, « ce n'est pas l'indépendance de la justice qui est remise en cause, mais bien la séparation des pouvoirs ». Le Syndicat de la Magistrature (classé à gauche) s'est alarmé « que l'institution judiciaire soit attaquée et abîmée simplement parce qu'elle a rendu justice » et réclame que le ministre de la Justice et le président de la République interviennent « pour la protéger et faire en sorte qu'elle continue à officier sereinement, y compris lorsque la délinquance élitaire est visée ». Accusé ici de sévérité et/ou de partialité, la justice l’est ailleurs de laxisme. Les récentes émeutes urbaines, les luttes entre bandes, les agressions contre la police et les policiers sont évoquées comme autant de charges contre la lenteur et l’insuffisance de la réponse pénale. Dans une étude publiée en avril 2019, l’observatoire national de la délinquance notait l’insatisfaction de deux sur trois des personnes interrogées quant à l’action de la Justice et des tribunaux. Le reproche le plus médiatisé porte sur le laxisme de l’institution et s’articule avec un appel à davantage de sévérité et à une critique de l’insuffisance des moyens. Toutefois, les déplorations de l’insuffisante durée des peines ou de leur inexécution ne doivent pas faire oublier d’autres dénonciations : celle d’une justice de classe, à la fois inégale et inéquitable, qui réserve les longues peines d’emprisonnement aux classes populaires, mais aussi une critique que les auteurs de cette étude appellent humaniste, qui déplore que la Justice n’œuvre pas en faveur de la réinsertion des délinquants. Le 4 mars, le garde des sceaux a lancé son avant-projet de loi destiné à « restaurer la confiance » dans la justice.

RTSreligion - La 1ere
RTSreligion - Les chrétiens irakiens victimes d’une annonce opportuniste

RTSreligion - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 25, 2021 2:36


Histoire Vivante - La 1ere
Irak, objectif destruction (2/5)

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 16, 2021 30:43


De la préparation à la manipulation Le 30 janvier 2003, huit dirigeants de pays européens Vaclav Havel (République Tchèque), Jose Maria Aznar (Espagne), José-Manuel Duro Barroso (Portugal), Silvio Berlusconi (Italie), Tony Blair (Grande-Bretagne), Peter Medgyessy (Hongrie), Leszek Miller (Pologne), Anders Fogh Rasmussen (Danemark) publient et signent une lettre dans laquelle ils appellent à l’unité avec les Etats-Unis face à l’Irak. S'ensuit, quelques jours plus tard, une nouvelle déclaration. Ces deux événements font suite à une déclaration franco-allemande faite lors de l’anniversaire du Traité de l’Elysée en janvier 2003 et dans laquelle les deux pays s'opposent à un usage de la force en Irak. La lettre et la déclaration des huit pays européens font l’effet d’une bombe au sein de l'Union européenne. On apprend en effet qu’aucune concertation n’a eu lieu au préalable entre les signataires et les autres dirigeants de l’Union. Le texte de cette lettre met principalement en avant la nécessité d’une unité entre Européens et Américains et rappelle les valeurs communes partagées par ces pays (démocratie, libertés individuelles, droits de l’Homme et autorité de la loi) ainsi que leur coopération permanente et insiste sur l’existence d’une menace imminente qui pèse sur les Etats-Unis. Photo: intervention du ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, le 20 mars 2003, au Sénat, à Paris. M. de Villepin appelle alors au respect de l'intégrité de l'Irak et à une action humanitaire internationale sous les auspices de l'ONU pour protéger la population irakienne. Le destin de l'Irak appartient aux Irakiens", déclare ce jour-là M. de Villepin. (© KEYSTONE/EPA PHOTO/AFP/JACQUES DEMARTHON)

Reportage International
Reportage international - Irak: les activités sportives se développent à Bagdad

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 20, 2020 2:36


De plus en plus de nouveaux sports font leur apparition à Bagdad. Loin de l'image de conflits et de violences que renvoie la capitale irakienne, ces lieux de détente et de loisirs attirent de plus en plus d'habitants, en quête d'amusement et de nouveaux défis. Mais les obstacles sont nombreux en Irak pour ces nouveaux sportifs. Notre correspondante à Bagdad est allée à leur rencontre. Sur les bords du Tigre, une petite quinzaine de jeunes Irakiens enfilent leur combinaison de sports nautiques. Ils se préparent pour leur cours quotidien de planche à voile. Jamil, 18 ans, une casquette jaune sur la tête, s'est inscrit il y a quelques mois dans ce tout premier club de la capitale. « C'est vraiment un sport incroyable ! Personnellement, ça me permet de passer du temps avec mes amis proches, mon coach. Ça permet aussi de rencontrer de nouvelles personnes, d'élargir mes horizons, c'est génial. » Difficile d'imaginer ces scènes à Bagdad, il y a encore quelques années. A la fin des années 2000, les quartiers alentours d’ailleurs faisaient partie des plus dangereux du pays. Sur sa planche, Mohammed prend des couloirs de vent et tente quelques acrobaties. Ce jeune Irakien de 20 ans a perdu son père au cours de ces années sanglantes. Aujourd'hui, il veut croire en un avenir meilleur. « Avant c'était la guerre civile, on ne pouvait pas faire ça. Aujourd'hui c'est différent, c’est moins dangereux, on peut pratiquer, s'entraîner. Et honnêtement, je suis totalement tombé amoureux de ce sport depuis que j'ai commencé. » « Navigue derrière, viens par ici ! » Installé sur un petit bateau à moteur, Ahmed, l'entraîneur, crie ses instructions. Il prévoit d'emmener ses élèves en Egypte, pour suivre des entraînements plus poussés. Impossible de se professionnaliser en Irak, selon lui. « Avec notre budget, on ne pas se permettre de nouveaux équipements. Ça coûte beaucoup trop cher. On peut être compétitif, mais on sait qu'on ne peut pas rivaliser à un niveau élevé. » Le monde du sport ne manque pas d'épreuves, mais elles sont particulièrement nombreuses en Irak. Notamment pour les femmes. De l'autre côté de la ville, une quinzaine de jeunes Irakiennes s'entraînent dans le premier, et le seul club de rugby à Bagdad. Malgré les remarques et les critiques, explique Halah, la capitaine. « Ça a commencé dès le début quand on a créé l'équipe. On s'entraînait dans une école de sport, et les premières critiques sont venues des étudiants eux-mêmes. Aujourd'hui encore, beaucoup d'hommes, mais aussi des femmes, nous critiquent sur les réseaux sociaux. » Sur le banc de touche, Fariq Abdallah, le vice-président de la Fédération irakienne fait part de sa frustration. « Certaines joueuses auraient le potentiel de compter parmi les meilleurs de la région, mais elles font face à énormément de problèmes, car leur famille ne leur permet pas de pratiquer ce sport. » Beaucoup de chemin reste encore à faire dans le pays. Mais pour ces jeunes Irakiennes et Irakiens, ces nouveaux sports sont déjà de belles avancées voire des outils pour faire changer les mentalités.  

Le Grand Invité
En Irak, "la visite du pape est un signe d’espérance", selon Faraj Benoît Camurat

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Dec 8, 2020 11:03


Le pape François se rendra en Irak au mois de mars, le premier voyage pontifical de l'histoire dans le pays. Une visite très attendue, du 5 au 8 mars, qui durera quatre jours et dont se félicite Faraj Benoît Camurat, le directeur général de l'ONG Fraternité en Irak.  UNE VISITE TRÈS ATTENDUE  C’est une nouvelle que les Irakiens "ont accueilli avec une très grande joie", selon Faraj Benoît Camurat. S’ils vont mieux parce la "guerre chaude" avec Daech est terminée, "les Irakiens ont connu peu de moment sans guerre, ni graves tensions". "C’est un peuple qui a énormément souffert et pour qui la visite du pape est un signe d’Espérance", affirme le directeur général de Fraternité en Irak.  Selon Faraj Benoît Camurat, le pape François est "un homme qui nous habitue aux gestes de courage physiques". Sa visite sera donc un événement marquant pour toute l’Irak et notamment pour la plaine d’Ur, la ville d’origine d’Abraham, où le pape fera une célébration interreligieuse. "C’est leurs origines. Les Irakiens se sentent un peu délaissés parce qu'ils ont des lieux de pèlerinage et personne ne vient. Désormais le pape François vient", se réjouit le directeur général de l’ONG.  UN MESSAGE DE PAIX ET DE FRATERNITÉ Faraj Benoît Camurat estime que les Irakiens se trouvent à un tournant de leur histoire. "On tourne la page de Daech. Les Irakiens sont les uns face aux autres et il faut qu’ils fassent des choix politiques. Une visite de cet ordre est à même d’obliger les responsables politiques à se mettre autour de la table", explique-t-il. "Le problème de l’Irak c’est qu’elle est utilisé comme terrain de bataille. Elle est aussi un lieu de médiation", affirme Faraj Benoît Camurat. "En venant en Irak, le pape François va s’adresser à un pays qui a une histoire très profonde. Il va toucher cette mosaïque de populations. Même pour l’islam, ça aura un impact très grand", assure le directeur général de Fraternité en Irak. LES CHRÉTIENS, UN COMMUNAUTÉ POSITIVE Par ailleurs, l'ONG constate depuis plusieurs semaines que des chrétiens d'Irak rentrent de Turquie, du Liban et de Jordanie. "Ils reviennent en Irak. Ils ont été en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Les chrétiens jouent un rôle extrêmement positif pour la majorité qui les entoure", affirme Faraj Benoît Camurat, qui a décidé, pour eux, de mettre en place un fonds de soutien. 

Reportage International
Reportage international - Le Kurdistan irakien, refuge pour les militants contraints à l'exil

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 28, 2020 2:29


Cela fait un an que les Irakiens sont descendus dans les rues pour demander un nouveau système politique. On s’en souvient : pendant des mois, des dizaines de milliers d’habitants avaient battu le pavé, jusqu’à obtenir la démission du Premier ministre, au prix de centaines de morts et de milliers de blessés. Aujourd’hui, les manifestations sont rares, mais le mouvement tente de s’organiser politiquement et prépare un nouveau départ le 1er octobre. Problème : depuis des semaines, les principaux activistes sont visés, assassinés, kidnappés. Beaucoup ont dû fuir pour le Kurdistan irakien. Redha Ali Al-Aqili, assis sur un banc d'un parc vide, fait défiler des vidéos sur son téléphone portable. Sur plusieurs d'entre elles, on le voit dominer une marée humaine, debout sur une voiture, micro en main. Il hurle des slogans que la foule devant lui reprend en cœur. Ces moments ont été capturés à Maysan, dans le sud de l'Irak, en octobre 2019. A l'époque où les manifestations irakiennes battaient encore leur plein. Pendant près d'un an, Redha, la vingtaine, cheveux noirs peignés en arrière, s'est impliqué corps et âme dans ce mouvement. Il était l'un des leaders, mais a dû se faire oublier, après deux tentatives d'assassinat. « La première fois, ça a été quand j'ai reçu sept balles dans ma voiture, en mars. Ça ne m’a pas empêché de manifester, jusqu’à il y a un mois et demi environ, mais en août ils nous ont ciblés, ma famille et moi, en utilisant lance-roquette, un RPG, et de nouveau des balles réelles. » Après ces attaques, Redha se résigne à fuir loin de sa région natale. Avec sa famille, il vit aujourd'hui en exil dans la région autonome du Kurdistan irakien. « Tous les gouvernorats qui se sont soulevés en Irak, et où les activistes se sont mobilisés, sont devenus trop dangereux aujourd’hui, c'est pour ça que je suis partie au nord de l'Irak. » Redha n'est pas un cas isolé. Beaucoup d'autres activistes ont été ciblés au cours de cette année. Ceux qui ont survécu sont souvent partis, comme lui, pour le Kurdistan irakien. D'autres ont complétement quitté le pays. Retour à Bagdad où le docteur Ali al-Bayati, membre de la Haute Commission irakienne pour les droits de l’homme, observe depuis un an ces crimes commis à l'encontre des activistes. « Il est très clair que ces assassinats visent la partie la plus active de la contestation pour les empêcher de se regrouper ou de s’organiser politiquement, afin qu’ils ne participent pas aux prochaines élections. » Au total en un an, plus de 75 activistes ont été assassinés selon lui. Les militants accusent les groupes paramilitaires soutenus par l'Iran d'être derrière ces attaques, mais à ce jour aucune enquête gouvernementale n'a permis d'identifier les responsables. Pour Ali Al Bayati, il y a peu de chance pour que cela arrive. « Ceux qui le font, le font librement en ce moment, et ont assez de pouvoir pour le faire. Ils ont des groupes militaires, et ils font partie des autorités. Ils ont une immunité. » Aujourd'hui l'incertitude demeure sur l’avenir du mouvement, et à l'approche du 1er octobre, c’est tout une nation qui retient son souffle.

Le Temps de le dire
FORMULE CLUB

Le Temps de le dire

Play Episode Listen Later Mar 13, 2020 55:47


Une révolte contre les élites dirigeantes Depuis début octobre, la colère des Irakiens contre leur gouvernement n’est pas retombée. Les citoyens, parmi lesquels des étudiants fortement touchés par le chômage, veulent déloger du pouvoir les élites dirigeantes jugées corrompues et incompétentes. Mais c’est sans compter la détermination de ces dernières qui n’hésitent pas à réprimer la foule en tirant à balles réelles sur les protestataires : on compte en effet pas moins de 500 morts depuis le début de la contestation.   ne pas avoir à choisir Entre les États-Unis et l'Iran Autre motif de colère : l’influence iranienne dans le pays. L’exécution ciblée du général iranien Qassem Soleimani, le 3 janvier 2020 par les États-Unis a révélé les contours de ce qui est considéré par les manifestants comme une ingérence étrangère. États-Unis et Iran ne doivent pas être l’alternative, clament-ils. Un manifestant témoignait récemment, dans le journal La Croix (14/01/2020) : "Nous refusons les fausses alternatives dans lesquelles le pouvoir veut nous enfermer. Le choix n’est pas entre Daech et les milices de la Mobilisation populaire ou entre l’Iran et les États-Unis."     quel futur pour l'Irak ? Dès lors, quel futur peut espérer cette nouvelle génération de citoyens en révolte ? Pourra-t-elle mener à bien ses rêves de transition qu’elle espère pour son pays ? L’issue est encore longue mais peut-être pas hors de portée.  

Sputnik France
[LE DÉSORDRE MONDIAL] Quand l’Iran et les États-Unis travaillaient ensemble en Irak

Sputnik France

Play Episode Listen Later Jan 28, 2020 27:57


Ni l’Iran ni les États-Unis ne se retirent de l’Irak, malgré les manifestations et les demandes des Irakiens dans ce sens. Assiste-t-on à la poursuite d’une guerre hybride entre les deux pays sur le territoire d’un troisième? François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran décrypte les enjeux au micro de Rachel Marsden.

Le monde en questions
Le monde en questions - Nouvelle escalade entre l’Iran et les États-Unis

Le monde en questions

Play Episode Listen Later Jan 3, 2020 2:57


Comme chaque vendredi, nous retrouvons la chronique de Bruno Daroux, Le Monde en Questions. Cette semaine sur l’opération américaine contre le chef des forces iraniennes Al Qods, le général Qassem Soleimani, tué par un drone américain près de l’aéroport de Bagdad. La question est la suivante : quelles peuvent être les conséquences de cette action américaine sur la région ? La première conséquence c’est évidemment une nouvelle escalade dans le bras de fer qui oppose les États-Unis et l’Iran depuis mai 2018, quand Donald Trump a décidé de retirer son pays de l’accord sur le nucléaire iranien. Va-t-on vers un conflit ouvert entre les deux États ? Sans doute pas. Mais la situation est si inflammable que des actions comme celle de Donald Trump peuvent mettre vraiment le feu aux poudres. Beaucoup va dépendre aussi de la réaction de l’Iran, de sa riposte envers les États-Unis. Une riposte qui pourrait frapper les intérêts américains au Moyen-Orient. La décision de Trump renforce aussi l’antagonisme entre les différents alliés des deux protagonistes – entre d’un côté Israël, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, derrière les États-Unis, et de l’autre l’Irak, la Syrie, le Liban, qui soutiennent l’Iran. Autre conséquence de ce raid, une instabilité aggravée en Irak, un pays qui devient de plus en plus le champ de bataille par procuration de l’affrontement irano-américain. Depuis l’intervention américaine en Irak en 2003, le pays est plongé dans une situation d’instabilité chronique. Paradoxalement, ce sont les Américains qui ont ramené les chiites, très majoritaires, au pouvoir en Irak, ce qui a servi les intérêts de l’Iran, qui a très vite déployé son emprise sur le voisin chiite – et cette politique était fortement incarnée par Qassem Soleimani, qui était d’ailleurs l’émissaire de la République islamique en Irak. Il agissait en coulisses sur la formation des gouvernements irakiens, et coordonnait les milices pro-iraniennes en Irak, notamment la milice Hachd al Chaabi. Le fait qu’il ait été abattu près de l’aéroport de Bagdad parle de lui-même. Du coup le fragile équilibre de l’Irak, pris en étau entre l’influence américaine et iranienne, risque de voler en éclats. Tout va dépendre de la réaction des Irakiens, partagés entre anti-américanisme et comme on l’a vu ces dernières semaines, anti-iranisme aussi. Les leaders politiques et religieux, à l’exception notable de Moqtada Al Sadr, appellent plutôt à la retenue pour l’instant – ce qui veut dire donc que le danger d’un chaos généralisé n’est pas à écarter. Alors évidemment une des questions qui se pose c’est de savoir pourquoi Donald Trump a agi de la sorte. Et bien, estimant que Soleimani s’en prenait gravement aux intérêts américains, il a décidé de frapper fort après les provocations des Iraniens ces derniers jours, notamment l’attaque contre l’ambassade américaine en Irak. Une décision unilatérale, prise sans consulter le Congrès et encore moins le gouvernement irakien. Sa motivation est sans doute de montrer, en pleine campagne électorale, qu’il reste un président fort. Un jeu dangereux, qui permet aussi au régime iranien de tenter de ressouder son opinion publique derrière l’ennemi héréditaire. Et de tout faire pour compliquer voire empêcher la réélection de Donald Trump.

13 novembre : l'enquête
13.11.15 (1/9)

13 novembre : l'enquête

Play Episode Listen Later Nov 3, 2019 24:25


durée : 00:24:25 - 13.11.15 (1/9) - Parmi les dix hommes venus attaquer Paris, il y a trois Français, les tireurs du Bataclan, quatre hommes qui ont grandi en Belgique, comme les trois tireurs des terrasses des Xe et XIe arrondissements, et deux Irakiens, devant le Stade de France. Tous ont intégré le groupe État islamique en Syrie ou en Irak, plus ou moins longtemps. Le seul qui n'a pas fait le voyage, Salah Abdeslam, est aussi celui qui a pris la fuite, sans que l'on sache encore s'il a renoncé à commettre un attentat dans le métro, ou dans le XVIIIe arrondissement, ou si sa ceinture explosive n'a pas fonctionné. Retrouvez la liste de toutes les personnes mentionnées dans"13 novembre l'enquête" : https://www.franceinter.fr/justice/13-novembre-l-enquete-que-sont-ils-devenus Une enquête de Sara Ghibaudo Réalisation : Anne- Sophie Ladonne, Céline Illa et Fanny Bohuon Mixage : Julien Michel Musique : « Hivernelle » par Yakie https://soundcloud.com/yakieohmi Musique : « Hivernelle » par Yakie

Le journal de 8H00
Mort d'Abou Bakr al-Baghdadi : que reste-t-il du groupe Etat islamique ?

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Oct 28, 2019 15:35


durée : 00:15:35 - Journal de 8 h - Que reste-t-il du groupe Etat islamique ? Défait sur ses territoires Irakiens et syriens, Daech vient de perdre son chef. Selon Washington, Abou Bakr al-Baghdadi est mort. Son organisation, en revanche, est loin de l'être. En France, le ministère de l'Intérieur appelle à la vigilance.

Cultures monde
De l’intervention au désengagement : la double peine (2/4) : Irak

Cultures monde

Play Episode Listen Later Oct 22, 2019 58:51


durée : 00:58:51 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Hélaine Lefrançois - Début octobre, des Irakiens ont manifesté massivement pour dénoncer la corruption et demander des emplois.Ce nouvel épisode de violence illustre à quel point, seize ans après l’intervention américaine de 2003, la stabilité politique irakienne reste introuvable. - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Adel Bakawan Sociologue. Directeur du Centre de Sociologie de l’Irak (CSI), Université de Soran. Chercheur associé à l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Chargé de cours à l’Université d’Évry. Membre de l'iReMMo.; Myriam Benraad Chercheuse associée à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam), Université d’Aix-Marseille -; Loulouwa Al-Rachid chercheuse au Carnegie Middle East de Beyrouth, spécialiste de l'Irak

Emissions Spéciales Lyon
Irak : la difficile reconstruction après l'Etat islamique

Emissions Spéciales Lyon

Play Episode Listen Later May 19, 2019 26:13


Dans le centre-ville de Qaraqosh, les magasins ont rouvert, certaines églises accueillent à nouveau des fidèles et plusieurs milliers de familles sont revenues après une période d’exil qui aura duré un peu plus de deux ans. La vie reprend peu à peu dans les villages chrétiens de la plaine de Ninive.   En revanche, la question du retour est plus épineuse pour les chrétiens de Mossoul, pour qui l’arrivée de l’Etat islamique dans la ville n’aura été finalement qu’un épisode de plus dans la longue persécution dont ils sont les victimes. La deuxième ville d'Irak n'a pas été aussi détruite que celles de la plaine de Ninive. > Retrouvez l'album complet du reportage sur Facebook Outre les chrétiens, une autre minorité a particulièrement souffert avec l'arrivée de Daech : les Yézidis. Peu connue, cette communauté regroupe les pratiquants du yézidisme, une religion monothéiste où coexistent la croyance en la réincarnation et une dévotion profonde pour les éléments de la Nature. Un centre médico-social financé par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, la Fondation Mérieux et la Fondation Saint-Irénée a été ouvert à Shekhan pour accueillir de jeunes femmes yézidies, utilisées comme esclaves sexuelles par les djihadistes, parfois offertes en cadeau ou vendues pour la somme de deux ou trois dollars. En Irak, la reconstruction ne passe donc pas seulement par le bâti. Les esprits ont autant besoin d’aide que les pierres. A Qaramless, dans la plaine de Ninive, une grande fête a réuni le 9 mai dernier 600 chrétiens, syriaques-catholiques comme chaldéens, autour de la remise de médailles du « Run in spirit ». Cette course d’inspiration chrétienne née à Lyon a fait une étape symbolique en Irak. Un groupe de huit coureurs lyonnais a fait le déplacement pour parcourir les quatre kilomètres de bitume qui séparent les villes chrétiennes de Qaraqosh et Qaramless. Un moment de joie partagée entre Irakiens et Français. Une respiration symbolique du retour à la normale pour la communauté chrétienne, si précieuse après ces temps troublés par l’Etat islamique.

Le retour de Mario Dumont
Vendredi 19 octobre

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Oct 19, 2018 52:27


Le retour de Mario Dumont tous les jours en direct sur QUB radio dès 15h. Entrevue avec Karine Gagnon : La frustration de Régis Labeaume Péquiste assermenté: Joël Arsenault, le député du recomptage. Le procès d’Alexandre Bissonnette au 21 novembre : retour de la question des peines cumulatives Entretien avec Normand Lester : Les hélicoptères Irakiens fabriqués à Mirabel et retour sur l’affaire Khashoggi : extrait exclusif Segment Sports avec Charles-Antoine Sinotte Une production de QUB radio Octobre 2018

TEDTalks Art
Comment j'ai introduit en douce au gouvernement américain un mémorial pour les civils irakiens | Matt Kenyon

TEDTalks Art

Play Episode Listen Later Aug 13, 2015 6:55


On estime qu'entre 150 000 et 1 million de civils irakiens sont morts des suites de l'invasion américaine menée en 2003. L'artiste Matt Kenyon voulait créer un monument pour eux. Mais plutôt qu'une grande colonne de pierre, il a fait son monument petit en taille et facile à reproduire. Il a passé cinq ans à l'introduire en douce dans les lieux de pouvoir, y compris directement dans les mains d'un Ministre de la Justice en fonction pendant la guerre, dans un échange qui a été enregistré.

OummaTV
Bagdad zone rouge, entretien avec Anne Nivat

OummaTV

Play Episode Listen Later Jul 5, 2008 9:36


Après avoir couvert plusieurs conflits (Tchétchénie, Afghanistan), Anne Nivat est actuellement une des rares journalistes françaises à se rendre en Irak sans bénéficier d’aucune protection. Dans cet entretien sur Oummatv, elle évoque la façon dont elle travaille dans ce pays en étant totalement intégrée à la population irakienne. De retour d’Irak, Anne Nivat publie un remarquable livre « Bagdad zone rouge » paru récemment aux éditions Fayard qui témoigne du quotidien des Irakiens.

Profils
Irakiens libres

Profils

Play Episode Listen Later Jun 29, 2004 8:21


Une famille irakienne commente l'actualité Ça va s'arranger Haïfa et Shamil sont des Irakiens exilés en France. Ils téléphonent à leur famille, regardent les infos à la télé, jugent la guerre et l'occupation américaine. Scoop : ils ne pensent pas comme on voudrait. Enregistrements : 19 & 20 juin 04 - Mix : Christophe Rault - Réalisation : Léo Pajon