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L'Invité Afrique est la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala. Ancienne vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge des finances, elle fait partie des cinq candidats à la présidence de la BAD qui seront départagés le 29 mai, pour succéder au Nigérian Akinwumi Adesina. Elle répond aux questions de Claire Fages. RFI : Vous avez passé une grande partie de votre carrière dans le secteur privé. Est-ce un avantage par rapport aux autres candidats à la présidence de la Banque africaine de développement?Bajabulile Swazi Tshabalala : J'ai passé une bonne partie de ma carrière dans le secteur privé – même si j'ai également travaillé dans des entreprises publiques en Afrique du Sud, dans une société de logistique et que j'ai passé six ans à la Banque africaine de développement. Et je pense qu'aujourd'hui c'est un avantage parce que nous devons repenser le financement du développement en Afrique et nous assurer que nous pouvons faire appel au secteur privé. Je pense que cela me donne un avantage.En tant qu'ancienne vice-présidente chargée des finances de la BAD, votre action sera-t-elle en phase avec les deux mandats d'Akinwumi Adesina ?J'ai participé à la rédaction de la dernière stratégie de la banque. Et ma vision s'appuie vraiment sur cette stratégie décennale. J'ai donc toujours affirmé que l'Afrique n'avait pas besoin de nouveaux plans mais de concrétiser ces plans. Et c'est vraiment sur cela que se concentre ma vision, que j'appelle Lift Africa.À la fin de son premier mandat, M. Adesina a été critiqué pour sa gouvernance. La banque doit-elle encore progresser sur ce point ?Toutes les organisations doivent examiner leur gouvernance pour voir où elles peuvent l'améliorer. C'est particulièrement important pour attirer le secteur privé et s'assurer qu'il soit un partenaire à long terme de la BAD pour financer le développement de l'Afrique.Dans votre programme, vous insistez sur le manque d'infrastructures du continent. Est-ce actuellement la plus grande faiblesse des économies africaines ?Les emplois ne sont pas créés par les banques de développement mais par le secteur privé. Ce dernier a besoin d'une électricité fiable. Pour accéder aux marchés, il a besoin de routes, de voies ferrées, de ports et de connexions numériques. Ce sont les défis de l'Afrique et c'est pourquoi les infrastructures sont le fondement d'une accélération de son développement.Avez-vous des projets prioritaires à l'esprit ?Oui. Je pense évidemment que l'accès à l'électricité est extrêmement important. Je ferai en sorte d'accélérer les choses. Il y a aussi de grands projets sur la table dont il faut finaliser le financement. Par exemple, le corridor minéralier de Lobito, reliant la Zambie, la RDC et l'Angola ; le corridor de Nacala en Afrique australe. Il y a aussi la route Lagos-Abidjan, qui est un projet important.L'un des défis de la BAD est sa capacité à prêter plus d'argent. Vous avez contribué à augmenter son capital en émettant de la dette assimilée à du capital. Cette opération peut-elle être répétée ou existe-t-il d'autres solutions ?Là encore, c'est un exemple de la contribution du secteur privé aux banques de développement. J'ai introduit cet instrument à la BAD pour nous permettre de lever des capitaux à long terme, ce qui est indispensable au développement. Il s'agissait de lever des capitaux à long terme auprès d'investisseurs institutionnels du monde entier, plutôt que de solliciter comme d'habitude nos actionnaires. Donc oui, je pense que nous pouvons émettre plus de capital hybride. Il existe également d'autres instruments que nous pouvons déployer, y compris utiliser le capital de la banque pour dé-risquer les investissements du secteur privé.La décision des États-Unis de ne pas contribuer au Fonds africain de développement dédié aux États les plus fragiles est-elle une source d'inquiétude pour la BAD ?Oui bien sûr, parce que ce type de subventions reste crucial. La Banque africaine de développement continuera donc à plaider en faveur de ces financements, tout en travaillant par exemple avec les fondations philanthropiques : Bill Gates a annoncé qu'il déploierait 200 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour aider les Etats fragiles du continent. Nous devons aussi examiner les autres régions en mesure de contribuer davantage pour pallier ce manque, et aider en particulier les pays fragiles.
C'est une victoire éclatante pour Mati Carbon : l'entreprise vient de décrocher le grand prix du concours Xprize Carbon Removal, empochant 50 millions de dollars, grâce au soutien de la fondation d'Elon Musk. Mais que fait donc cette société pour séduire les experts du climat et de l'innovation ? Elle transforme… des roches en pièges à carbone.Le principe est aussi ingénieux que naturel : certaines roches, comme le basalte, ont la capacité de capturer le dioxyde de carbone présent dans l'air quand la pluie les traverse. Pour accélérer ce processus, Mati broie ces roches, augmentant leur surface de contact. Résultat : le carbone se fixe plus facilement et plus rapidement, formant des minéraux stables. Cette poussière de basalte est ensuite répandue sur les champs agricoles. Elle capte le carbone émis par les pratiques agricoles ou les industries, tout en fertilisant le sol. Une solution doublement bénéfique : bon pour la planète, bon pour les récoltes.Les résultats sont impressionnants : selon Mati, les rendements augmentent jusqu'à 25 % en moyenne, et jusqu'à 70 % dans des zones dégradées, comme en Zambie, Tanzanie ou Inde. L'entreprise, qui distribue gratuitement son basalte aux agriculteurs, vise désormais 200 millions d'exploitations agricoles à travers le monde. Plus encore, Mati propose sa technologie en licence libre, à condition que les profits soient partagés avec les agriculteurs. Une initiative qui combine écologie, solidarité et efficacité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La demande en cobalt pourrait augmenter de plus de 10% cette année. C'est ce que prévoit l'Institut du Cobalt, une organisation qui regroupe l'ensemble des industriels du secteur. Une fois encore les besoins en cobalt sont essentiellement tirés par la fabrication des batteries contenues dans les véhicules électriques. La hausse annoncée de la demande en cobalt est directement liée aux bonnes ventes des véhicules électriques. Cette hausse s'observe au premier trimestre 2025 sur tous les grands marchés : +22% en Europe, +16% aux États-Unis et +36% en Chine, pays qui remporte la palme avec des ventes qui ont décollé au premier trimestre. Globalement, la demande mondiale en cobalt pourrait être de 227 000 tonnes cette année, selon l'Institut du Cobalt soit 11% de plus que l'année dernière. L'année 2024 avait connu une hausse de « seulement » 4% par rapport à l'année précédente.Un marché toujours amputé de la production congolaiseLe cobalt congolais est interdit d'exportation, depuis fin février, or il représente les deux tiers de l'approvisionnement mondial. La décision a été prise pour quatre mois, mais pourrait être rediscutée d'ici fin mai. Entre-temps, la possibilité de mettre en place des quotas d'exportation a été évoquée, ainsi que d'éventuelles concertations avec l'Indonésie, le deuxième producteur mondial de cobalt, l'idée étant de trouver une manière de gérer la suroffre et de mieux contrôler les prix. La décision de Kinshasa a permis de faire remonter les prix en flèche pendant un mois, ils ont depuis marqué une pause, dans l'attente peut-être de nouvelles annonces.À lire aussiLa RDC suspend les exportations de cobalt pour voir remonter les prixForte baisse des stocks hors de RDC En Afrique, en dehors de la RDC, les stocks de cobalt sont entreposés en Zambie et en Afrique du Sud. Sinon, ils sont essentiellement situés en Chine et en Malaisie, selon le cabinet d'études Project Blue. Fin décembre, ces réserves étaient jugées suffisantes pour répondre à la demande du marché pendant quatre mois environ, mais pas pour faire face à une interdiction beaucoup plus longue.Le gel des exportations congolaises va inévitablement réduire les stocks hors de RDC mais n'empêchera pas une accumulation de cobalt dans le pays, ont relevé les experts de Project Blue dans une de leurs notes d'information. Seul un ralentissement de la production minière et une demande plus importante pourrait influer sur l'excédent mondial et sur les prix du cobalt.À lire aussiLes pays du Golfe, futur hub du raffinage de minerais critiques?
Les têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Pierre Boudias. Notre première tête d'affiche est originaire de Zambie, Chilufya Mutale-Mwila est la co-fondatrice de «eShandi», une plateforme qui, depuis 2019, s'appuie sur l'intelligence artificielle pour évaluer la solvabilité des personnes non bancarisées. La Fintech propose également ses services au Zimbabwe, au Kenya et en Afrique du Sud. Notre seconde tête d'affiche, est elle originaire du Ghana. Titulaire d'un bachelor en génie informatique obtenu à l'université panafricaine du Ghana, Anaporka Adazabra est également diplômée de l'Institut de technologie d'Accra. Sa start-up phare, «Farm.IO Limited» propose des solutions numériques pour révolutionner l'agriculture en vue d'assurer la productivité et la durabilité.
Double vainqueur de la CAN, avec la Zambie et la Cote d'Ivoire, Hervé Renard a sillonné le continent africain, qu'il a découvert avec Claude Le Roy avec le Ghana en 2007. L'actuel sélectionneur de l'Arabie Saoudite a accepté d'ouvrir la boite à souvenirs, de ses débuts mouvementés lors de la première conférence de presse en Zambie, jusqu'au Mondial 2018 en Russie avec le Maroc. Chaque mois, Afrique Football Club revient sur l'actualité du football africain. Ce podcast est disponible sur toutes les plateformes et sur le site L'Équipe. Présenté par Baptiste Binet, avec Nabil Djellit et Hervé Penot. Invité : Hervé RenardHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Karina vous dévoile les décisions de justice les plus improbables.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Donald Trump va-t-il faire échouer le projet africain du Lobito ? C'est en tout cas une question puisque l'USAID, l'aide américaine au développement, est désormais annulée. Le prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden, s'était rendu lui-même en Angola l'an dernier pour encourager la construction de ces 1 300 km de voies ferrées. Le Lobito est un long corridor qui traverse trois pays d'Afrique centrale. Spécialiste du Lobito, le chercheur Alex Stonor revient tout juste de la région. RFI : Le Lobito est-il menacé par la nouvelle administration au pouvoir ? Alex Stonor : Une partie de l'USAID (l'aide américaine au développement) servait au projet Lobito pour des études environnementales. L'annulation de ces enveloppes porte un coup dur, c'est vrai. Mais je dirais que l'Amérique a tellement besoin des ressources africaines que le Lobito va exister, d'une façon ou d'une autre. Que disent les dirigeants des pays concernés ? Le président angolais a parlé. Il a dit qu'avec ou sans l'aide de l'USAID, le Lobito ira de l'avant.Quelles sont les autres sources de financement ? La Banque africaine de développement, les pays du G7 et l'aide de l'Europe est importante. Je pense aussi que les Américains reviendront peut-être sur leurs positions avec d'autres moyens pour appuyer ce corridor dont ils ont tant besoin.Vous dites également que le Lobito permet aux Américains de rivaliser avec la Chine en Afrique, donc qu'ils ne vont pas se désengager facilement.Parfaitement. La Chine a déjà une longueur d'avance sur les États-Unis. En Afrique centrale, notamment en République Démocratique du Congo, la majorité des minerais sont aujourd'hui exportés vers l'est de l'Afrique. Les ports de la côte permettent de rejoindre l'océan Indien vers la Chine. Un réseau ferré de 1 300 km entre trois pays – Zambie, République Démocratique du Congo et Angola – qui les relie en direction opposée de leurs rivaux. Vers l'Amérique et le Canada, donc la côte ouest de l'Afrique ? Vous revenez de la région, vous avez vu les travaux ?Ils avancent, oui. Au final, ce seront des tronçons qui se rejoindront. Il y aura plusieurs embranchements, ce ne seront pas des rails en continu. Mais en Angola par exemple, il n'y a pas besoin de tout construire. Une bonne partie existe déjà, détruite pendant la guerre des années 1970 qui sera réaménagée. À quoi se destine le Lobito ? On parle de 50 trains par jour à terme sur ce réseau. Les trains serviront à l'exportation du cuivre, du cobalt ? Oui, les ressources des trois pays concernés, Angola, RDC et Zambie. Parmi les chargements, on trouve le cobalt, le cuivre, le lithium. Quelques tronçons servent déjà. Ce sont des projets pilotes qui désenclavent la RDC et la Zambie en leur donnant accès à la mer. Je crois que le Lobito est le premier pas d'une politique plus agressive des pays occidentaux face à la Chine sur le continent africain. D'autant plus que l'Europe et l'Amérique vont avoir besoin de toujours plus de minerai pour leurs véhicules électriques, les puces des grands calculateurs, d'appareils ordinateurs et téléphoniques. Oui, c'est pour cela que certains habitants et associations crient à une nouvelle version du pillage des ressources de l'Afrique. Puisque le Lobito fera exactement ce que les Chinois font, exporter les minerais africains chez eux.Pour raffiner ces minerais ? C'est-à-dire les transformer dans des usines chinoises en Asie ? Oui, en Afrique, malheureusement, il y a la matière première qui n'est pas chère, mais pas d'usine de raffinage. En tout cas, il y en a quelques-unes, mais trop peu. Le produit une fois raffiné, celui-là gagne en valeur. Il faudrait qu'il y en ait beaucoup plus…Ce serait la seule façon d'apporter la richesse avec des emplois locaux ? Oui, à condition de demander une direction locale africaine. La semaine dernière, j'étais sur place et j'ai visité plusieurs usines chinoises d'extraction de minerai. De la bouteille d'eau aux mouchoirs en papier et au personnel ouvrier, tout est chinois.Mais je crois que les pays impliqués dans le Lobito en sont conscients. Les présidents des trois pays ont commencé à dire qu'il faut un réseau gagnant-gagnant. Des minerais exportés vers les États-Unis et des produits agricoles ou marchandises importés en Afrique.En réalité, il faudrait que les pays africains arrivent à mieux négocier avec les puissances finançant le Lobito pour arriver à une industrie de raffinage. Ce serait producteur de plus de richesses locales, avec des emplois pour les jeunes. À lire aussiWashington avait proposé d'étendre le couloir de Lobito à l'est de la RDC, comme «incitation» à un accord de paixÀ lire aussiVisite de Joe Biden en Angola: le corridor de Lobito au centre des enjeux
En RDC, les transporteurs congolais ont désormais le droit de transporter 50 % des marchandises à l'importation et à l'exportation. La décision prise à la fin du mois de février par le ministère congolais des Transports pourrait avoir un impact positif, en particulier pour la région du Katanga où l'activité minière est intense. Pour les transporteurs congolais, le défi est grand : ils ne représentent aujourd'hui que 3 % de la flotte en activité dans le pays et font face à un coût de péage routier supérieur à celui de leurs collègues d'Afrique australe. En République démocratique du Congo, près de 300 véhicules par jour traversent la frontière avec la Zambie. Plus de 95 % de ce trafic est assuré par des sociétés étrangères. « L'une des raisons est le coût élevé pour les transporteurs routiers congolais, déplore un transporteur congolais, qui a requis l'anonymat. À titre d'exemple, au niveau de la Zambie, nous payons 1 000 dollars de coût supplémentaire que tous les autres transporteurs. Ce qui fait que nous ne sommes plus concurrentiels. »Les mines ont leur société de transport à l'étrangerEn effet, depuis 2021, la Zambie applique la réciprocité, car du côté congolais, les frais de péage routier sur le tronçon Kasumbalesa – Kolwezi sont de 900 dollars alors que dans les pays de la SADC, ils sont fixés à 10 dollars pour 100 km. « Sur le corridor sud qui part de Kolwezi jusqu'en Zambie, les transporteurs congolais ne représentent que 3 % parce que les entreprises minières installées au Congo ont leurs propres sociétés de transport en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie », souligne de son côté Philippe Seneve, le président du comité des transporteurs congolais au sein du patronat à Kolwezi.En vue de stimuler le secteur, les autorités ont récemment signé un arrêté accordant un droit préférentiel aux transporteurs locaux. « Cet arrêté accordant aux transporteurs locaux un droit de préférence à hauteur de 50 % des marchandises va sans nul doute accroître le nombre des transporteurs et travailleurs locaux et impacter positivement l'économie tant nationale que provinciale », espère Jean-Marie Abolia, secrétaire général au ministère des Transports de la République démocratique du Congo.Créer 4 000 emploisPour le patronat congolais, grâce à cette mesure, 4 000 emplois seront créés dans la région du Katanga, et un revenu mensuel évalué à 23 millions de dollars généré par ce secteur restera au pays. Mais les défis sont énormes vu le nombre réduit des transporteurs locaux. « Nous devons les accompagner afin d'atteindre une flotte d'au moins 3 500 camions avec un chargement journalier de 110 camions qui représentent effectivement les 50 % », estime Ritha Ilunga, la responsable du comité des transporteurs au sein du patronat à Lubumbashi, qui veut rester optimiste. Entre-temps, les transporteurs locaux attendent du gouvernement congolais une diminution du coût du péage routier ou tout simplement l'exonération de ces frais.À lire aussiRDC: dans le Sud-Kivu, l'avenir de la société aurifère DRC Gold Trading SA s'assombrit
Le Congo n'ira pas au Mondial 2026. Les Diables Rouges perdent sur tapis vert leurs deux rencontres de mars, face à la Tanzanie et la Zambie. Cela fait suite à la sanction de la FIFA en raison d'ingérences politiques dans la Fédération. Lanterne rouge dans le groupe E, ils n'ont désormais plus aucune chance de remonter la pente et de rattraper le Maroc leader. Cette décision a été amèrement reçue au pays.
Aujourd'hui nous avons l'immense privilège de recevoir Édith Lemay @pleinleursyeux. Édith et Sébastien ont quatre enfants. Ceux-ci sont encore petits lorsqu'un diagnostic vient tout changer : trois d'entre eux sont atteints de rétinite pigmentaire, une maladie génétique dégénérative de la rétine. Ils perdront graduellement la vue. Pronostic sans appel. À défaut de pouvoir leur offrir un traitement ou des solutions aux défis à venir, les spécialistes suggèrent aux parents de remplir la mémoire visuelle de leurs enfants. Il n'en fallait pas plus pour les mettre en mouvement. Avant que la noirceur s'installe, ils devaient montrer toute la beauté du monde à Mia, Léo, Colin et Laurent. Ensemble, la famille entreprend un périple un peu fou autour du globe : Namibie, Zambie, Tanzanie, Turquie, Mongolie, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Cambodge, Laos, Népal, Égypte, Colombie, Amazonie... De la Namibie aux vastes steppes de Mongolie, des plages paradisiaques de Bali aux sommets majestueux du Népal, Edith nous emmène dans une odyssée qui dépasse le simple périple autour du monde. C'est l'histoire d'une mère qui refuse l'inaction face à l'inévitable, d'un père qui accompagne ses enfants dans cette aventure unique, et surtout de quatre jeunes explorateurs qui nous donnent une incroyable leçon de vie.Cette pétillante canadienne nous raconte, avec beaucoup d'émotions, comment ils ont réussi à transformer cette épreuve en une expérience qui les a unit plus que jamais. Pendant plus d'un an, l'aventure se mélange au grandiose, aux paysages et aux sourires. Tout pour en mettre plein leurs yeux !De ce voyage extraordinaire est né un livre, un documentaire, et surtout, une leçon universelle sur la façon dont nous pouvons tous choisir de faire face à l'adversité.On a adoré ce moment avec Edith, on espère qu'il vous plaira tout autant !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Mining Indaba, l'incontournable sommet sur les mines en Afrique, s'est déroulé au début du mois dans la ville du Cap, en Afrique du Sud. Selon les estimations, le continent détient 30 % des réserves en minerais critiques, essentiels pour la transition énergétique. Parmi les grands habitués du salon : les Américains, qui envoient habituellement une importante délégation. Cette année, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche semble modifier les dynamiques et les partenariats pourraient évoluer. Avec notre envoyée spéciale au Cap,La délégation américaine s'est réduite comme une peau de chagrin, cette année, tant sur la scène du Mining Indaba que dans les allées du salon. Seul représentant à prendre la parole : Scott Woodard, le secrétaire adjoint par intérim spécialisé sur les questions de transformation énergétique auprès du département d'État. Il est resté très vague sur la politique minière à venir. « Un des décrets signés par le président dès ses premiers jours au pouvoir concerne l'extraction et la transformation de minerais, surtout aux États-Unis. Mais si on le lit de plus près, il y est aussi fait mention, à de multiples reprises, des partenariats internationaux et de la coopération avec d'autres nations », a déclaré le diplomate.La nouvelle administration ne s'est pas encore totalement installée et on attend toujours la nomination de l'équipe Afrique de Donald Trump, bien que son ancien envoyé spécial pour le Sahel et les Grands Lacs, Peter Pham, soit pressenti. Selon les experts, le corridor de Lobito devrait continuer à être développé. La modernisation de cette ligne ferroviaire, pour faciliter le transport des minerais de la RDC et de la Zambie vers l'Angola afin de les exporter depuis la côte ouest du continent, rentre dans la logique de concurrence avec la Chine.À lire aussiLa posture souverainiste de Donald Trump séduit certains leaders africainsPoursuite des aides et garanties ?« Les compagnies continuent, mais elles ont souvent besoin de certains mécanismes d'aide de l'État américain, pour “dérisquer” certaines transactions qui pourraient être dans des pays compliqués, ou des nouveaux marchés », analyse Vincent Rouget du cabinet Control Risk. « On voyait souvent l'État américain intervenir, soit par le biais de la diplomatie, pour faciliter les échanges, les négociations, soit par le biais d'aides financières ou de garanties de prêt. Et là, on a un point d'incertitude : est-ce que ça va continuer ? Pour l'instant, c'est trop tôt pour le savoir », poursuit-il.Côté sud-africain, le ministre des Mines, Gwede Mantashe, souhaite durcir le ton, pour répondre au gel de l'aide américaine décidée par Donald Trump. « S'ils ne veulent plus nous donner d'argent, ne leur donnons pas de minerais. Nous avons des minerais sur ce continent, donc nous possédons quelque chose, nous ne sommes pas de simples mendiants. Nous devons utiliser cette richesse à notre avantage, en tant que continent », a-t-il affirmé fermement. Les doutes planent aussi au-dessus de la volonté des États-Unis de continuer à développer les chaînes de valeur ajoutée en Afrique, comme dans le cadre de l'accord signé avec la Zambie et la RDC, pour fabriquer sur place des batteries électriques.À lire aussiQuels sont les risques environnementaux liés à l'exploitation des minerais de la transition?
En 2020, en pleine pandémie, François a enfourché son vélo pour partir explorer le monde. Dans un premier épisode enregistré en 2021, il nous avait raconté son incroyable aventure de la France à la Zambie. Aujourd'hui, François revient pour partager la suite de son voyage à vélo. Au programme :➡️Son voyage de la Zambie à l'Afrique du Sud.➡️Une année de travail en Australie.➡️Sa traversée épique de l'Australie... à vélo et en canoë !François nous inspire avec son récit rempli de défis, de découvertes et de liberté.Pour poursuivre le voyage avec François ⏬
En 2005, un feu d'origine humaine dévastait la quasi-totalité du massif de La Colle Noire, près de Toulon, dans le sud de la France. Cette forêt méditerranéenne littorale avec des arbres cinquantenaires voire centenaires a été calcinée en quelques heures. Comment les gardes du Conservatoire du littoral ont-ils travaillé pour réhabiliter cette forêt après le passage des flammes ? Un garde du massif, en compagnie de rangers des quatre coins du monde, sont venus échanger sur les défis liés au changement climatique dans les espaces forestiers. Près de 20 ans après l'incendie, la forêt de la Colle Noire ressemble plutôt à un maquis. Quelques pins ont atteint plusieurs mètres, mais il y a surtout des arbustes. « En Méditerranée, on a les aromatiques. Là, regardez, vous avez le romarin, que vous connaissez bien dans la cuisine, indique Franck Bertrand, garde du littoral sur le massif protégé. Là derrière, on a la lavande sauvage, qui sent aussi très bon. »Sur le sentier qui serpente au-dessus de la mer Méditerranée, le natif du coin mène un groupe de rangers internationaux. « Il faut se dire qu'il y a 19 ans, il n'y avait plus rien ici. Il n'y avait plus une mouche qui volait, plus une herbe. Il n'y avait que des troncs calcinés », se souvient-il.Pour réhabiliter la forêt après le feu, les gardes du massif de la Colle Noire n'ont fait qu'une seule chose : ils ont fabriqué des fascines. « Le plus gros danger après un feu ici, c'est la perte de la matière, de la terre. On a donc réalisé des fascines. Il s'agit de couper des arbres morts et calcinés et de les mettre en travers des pentes pour retenir l'eau lors des fortes pluies. Cela va garder en place la terre, ce qui va favoriser la régénération des graines et de la forêt », développe le garde français.À lire aussiLe changement climatique en cause dans les incendies sur le pourtour méditerranéenLes avantages de la régénération naturelleEt puis, les équipes du Conservatoire du littoral ont laissé faire la nature. Contrairement à ce que pensent beaucoup de citoyens et d'élus locaux, laisser la végétation se régénérer toute seule est plus efficace que de replanter. « Le chêne liège par exemple est un champion de l'adaptation. Son écorce brûle en premier et une fois le feu passé, les bourgeons qui sont en dormance à l'intérieur, redémarrent », explique Franck Bertrand.Les arbres qui repoussent naturellement sont plus résistants, notamment à la sécheresse : « ces arbres, qui ont connu d'années en années le manque d'eau, savent se défendre, ils s'adaptent vraiment au milieu... alors qu'un arbre qui a grandi en pépinière et qui a subi un arrosage quotidien, une fois qu'il est dans le milieu naturel, il a très peu de chances de survivre voire aucune. »Le feu fait partie du fonctionnement naturel de nombreuses forêts dans le monde. Mais à cause du changement climatique, de l'urbanisation et des imprudences humaines, la fréquence de ces incendies est bousculée.À lire aussiCanada: des feux de forêt précoces ravivent le cauchemar de l'été 2023Incendies préventifs et protection de la biodiversitéFace au garde français, Benson Kanyembo, ranger du parc national de South Luangwa en Zambie, acquiesce. Son problème à lui, ce sont les braconniers : « nous planifions des incendies préventifs pour éviter les grands feux de fin de saison dans le parc. Mais parfois les braconniers mettent le feu avant nous. Ils font ça pour dissimuler leurs activités illégales. » Pour Lisa Jennings, garde forestière dans les montagnes Blue Ridge de l'Est des États-Unis, c'est l'inverse. Pour protéger les gens qui ont installé leurs maisons dans les bois, elle ne peut plus laisser sa forêt brûler comme il le faudrait : « nous avons beaucoup d'espèces qui dépendent du feu pour pousser. Les pommes de pin, par exemple, ne libèrent leurs graines que lorsque certaines hautes températures sont atteintes grâce au feu. Nous avons aussi une couche dense d'arbustes au pied des arbres. Et sans feu, elle empêche les herbes et les fleurs sauvages de pousser. »À lire aussiAprès l'incendie, que devient la forêt?À lire aussiIncendies de Los Angeles: cinq feux restent toujours actifs malgré la chute du vent
L'info du matin - Les personnalités préférées des Français de l'année 2024 : en tête, Jean-Jacques Goldman, suivi d'Omar Sy et Teddy Riner. Le winner du jour - Un policier ivre en Zambie a ouvert les cellules de la prison et a libéré les criminels pour célébrer la nouvelle année. - Une ancienne élue brésilienne a emporté les toilettes de son bureau après sa défaite aux élections municipales. Le flashback de septembre 1991 - La première diffusion de l'émission *Pyramide* sur France 2. - La sortie de l'album *Nevermind* de Nirvana, vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde. Les savoirs inutiles - Les anacycliques : des mots ou phrases qui ont du sens qu'on les lise à l'endroit ou à l'envers, comme « repas » qui devient « saper » ou « bons » qui devient « snob ». 3 choses à savoir sur l'épiphanie - La galette des rois de l'Élysée ne contient jamais de fève, une tradition héritée de la Révolution française. Qu'est-ce qu'on teste ? - Un tour des boulangeries françaises pour découvrir les galettes des rois avec des cadeaux exceptionnels, comme des diamants à la place des fèves près de Perpignan. Le jeu surprise - Isabelle de Cébazat près de Clermont-Ferrand gagne une semaine de ski pour 4 à Risoul 1850 avec forfaits de remontées mécaniques inclus. La banque RTL2 - Karine de Nice gagne 400 euros. - Aurélien de Saint-Martin-la-Garenne repart avec des écouteurs sans fil FORCE PLAY 3 en plastique recyclé et le mug de l'émission.
Une révolution dans le secteur minier ? La start-up KoBold Metals vient de lever 537 millions de dollars pour transformer l'exploration des métaux stratégiques grâce au machine learning. Son objectif : analyser d'immenses volumes de données géologiques pour identifier les plus grands gisements de cuivre, nickel et cobalt dans le monde, tout en réduisant les risques d'échec. Aujourd'hui, seuls 3 projets miniers sur 1 000 aboutissent. KoBold Metals s'appuie sur des investisseurs prestigieux comme Andreessen Horowitz, Durable Capital Partners et Breakthrough Energy Ventures, soutenu par Bill Gates et Jeff Bezos. La société prévoit d'exploiter un gigantesque gisement de cuivre en Zambie, une ressource essentielle à l'électrification des transports et à la transition énergétique. Mais l'utilisation de l'IA dans ce secteur n'est pas encore généralisée. Les obstacles sont nombreux : équipes qualifiées rares, coûts élevés et besoin de données propres et fiables. Pourtant, KoBold prouve que cette technologie peut métamorphoser l'industrie. Ses algorithmes permettent de détecter rapidement les anomalies, d'optimiser la maintenance des équipements, de limiter les pannes et de réduire le gaspillage énergétique.Les avantages ne s'arrêtent pas là. En rendant l'extraction plus précise et plus sûre, l'IA pourrait faciliter l'émergence de mines écoresponsables, essentielles à une industrie minière plus respectueuse de l'environnement. Avec une demande croissante en métaux critiques pour les batteries de véhicules électriques et autres technologies vertes, l'innovation devient stratégique. KoBold Metals ouvre également la porte à une nouvelle ère où exploration rime avec automatisation. Les robots et l'IA pourraient bientôt collaborer sur des sites connectés. Loin des clichés sur les chatbots, cette avancée montre que l'IA a le potentiel de redéfinir l'industrie minière en la rendant plus efficace, plus propre et mieux adaptée aux défis climatiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Uvira, au sein de l'hôpital général, l'ONG MSF et le ministère de la Santé ont installé un centre de traitement pour les personnes atteintes. Seuls les cas les plus graves sont pris en charge, faute de capacité disponible. De notre envoyée spéciale à Uvira,Pour entrer au centre de traitement Mpox d'Uvira, le port du masque et le lavage de mains sont obligatoires. Même tôt le matin, le centre est rempli de patients. Afin d'éviter que tous se retrouvent en même temps, le flux de patient est régulé, nous explique la femme qui nous accueille. Elle travaille pour l'ONG, Médecins sans frontières, en collaboration avec le ministère de la Santé. Car, la maladie se transmet par contacts rapprochés ou rapports sexuels. Et c'est l'un des enjeux pour combattre la contamination.« On peut donner du savon pour se laver à la maison, mais à la fin, si on n'a pas d'eau... on peut conseiller de ne pas partager le matelas, mais s'il n'y a qu'un matelas pour six personnes, que peut-on faire ? C'est difficile. Mais nous voyons jusqu'à 120 personnes par semaine en ce moment, c'est pour cette raison qu'on a fait le choix d'admettre essentiellement les cas les plus graves », raconte-t-elle. Parmi ces cas, on retrouve Grâce, qui avait développé des complications avant son arrivée au centre. Dès les premières éruptions cutanées, elle s'était pourtant tournée vers plusieurs professionnels de santé qui l'ont abandonnée, dit-elle. « Je me suis rendu compte que j'avais des boutons autour de mes organes génitaux. Et quand j'ai consulté, les pharmaciens se sont exclamés : "Ah, c'est le Mpox" ,et ils m'ont dit que c'était très contagieux. J'ai eu l'impression de n'avoir aucune valeur ! », se désole Grâce. La maladie n'est pas encore acceptée par tous et certains continuent d'avoir peur, comme l'explique le Docteur Panzu Nimi, médecin chef de zone de santé d'Uvira : « Notre courbe d'évolution des cas est vraiment atypique. On a déjà atteint le pic, mais on n'a pas encore amorcé la descente. On a presque un plateau, donc les cas se cachent, les gens ont encore peur de dire qu'ils sont malades, et c'est pour ça que nous devons renforcer notre surveillance. »D'autant qu'Uvira est une ville carrefour dont la localisation renforce son exposition à la contagion. Elle est située au bord du lac Tanganyika, qui relie quatre pays entre eux : la RDC, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie.► À écouter aussi : Mpox en RDC: la sensibilisation pour enrayer le virus à Miti-Murhesa, foyer de l'épidémie [1/3]
Les États-Unis et l'Union européenne veulent accéder aux minerais stratégiques pour la transition énergétique localisés en République démocratique du Congo et en Zambie.Pour réduire le coût et le temps de transport, ils portent un projet sur le corridor de Lobito initié par la RDC, l'Angola et la Zambie depuis octobre 2023. Ce projet vise à réhabiliter plus de 1 300 kilomètres des voies ferroviaires pour relier la Zambie et la RDC à l'océan Atlantique via l'Angola.En Angola et en Zambie, les réalisations prennent forme. Du côté de la RDC, les travaux de rénovation de la voie ferrée Dilolo-Kolwezi tardent à débuter.Dans ce nouvel épisode du podcast « Qui perd, qui gagne ? », ACTUALITE.CD, en partenariat avec Resource Matters vous révèle les dessous du projet corridor de Lobito.Présentation : Yassin Kombi Réalisation : Olivier Muamba Musique : Samuel HirschHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'opposant Agathon Rwasa au Burundi et un rapport d'Amnesty international sur le massacre de Goma en août 2023. Zambie : comment le pays a-t-il obtenu la restructuration de sa dette ? En défaut de paiement depuis la pandémie du Covid-19, la Zambie n'est plus en mesure de rembourser ses 30 milliards de dollars de dette. Après trois ans de négociations, les autorités sont parvenues à un accord auprès des créanciers. Comment un tel processus a-t-il été possible ? D'autres pays africains pourraient-ils en bénéficier ?Avec Charlotte Cosset, journaliste au service économie de RFI. Burundi : l'opposant Agathon Rwasa pourra-t-il se présenter aux législatives ? Dans un décret, le président burundais Évariste Ndayishimiye a annoncé de nouvelles règles empêchant l'opposant historique Agathon Rwasa d'être candidat aux législatives du 5 juin 2025. A-t-il un moyen de les contourner ? Pourquoi les autorités burundaises s'acharnent-elles depuis des années contre Rwasa ?Avec Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : Amnesty International pointe du doigt l'arméeL'ONG accuse l'armée congolaise d'avoir perpétré de « possibles crimes contre l'humanité » lors de la répression d'une manifestation à Goma, le 30 août 2023, réclamant le départ des Casques bleus de l'ONU. Officiellement, au moins 56 civils ont été tués. Sur quels éléments s'appuie Amnesty International pour parvenir à cette conclusion ?Avec Jean-Mobert Senga, chercheur sur la RDC à Amnesty international. Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taïeb. Aujourd'hui, elle revient sur l'affaire de Mauricia Guenenguaye. Cette femme enceinte a été contrainte d'accoucher dehors, dans le froid, sur le parking d'un hôpital privé après avoir été refoulé des urgences.
C'est la fin d'un long processus pour la Zambie. Dimanche, le pays a signé le premier accord bilatéral qui vient concrétiser la restructuration de sa dette. Premier pays à signer cet accord, la France, co-préside le club de Paris et a mené les négociations avec les différents créditeurs de la Zambie. Depuis 2020, la Zambie est en situation de défaut de paiement, incapable de rembourser ses dettes. La signature de ce premier accord – s'ensuivront les accords bilatéraux avec l'ensemble de ses créanciers – vient clôturer un processus long de trois ans. La Zambie est également la première à boucler ce processus de restructuration de dette et ouvre la voie à d'autres processus tels que celui au Ghana ou en Éthiopie. C'est avec un brin d'émotion dans la voix que le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane, s'est exprimé dimanche soir : « Ce que nous signons ici ce soir est vraiment un jalon de cette réussite. » 90% de plus de 30 milliards de dollars de dette réaménagée. Cela se traduit concrètement de la manière suivante : trois ans sans échéances à honorer, un rééchelonnement des remboursements sur une durée plus longue et des taux plus avantageux. Ce qui représente une bouffée d'air frais pour les finances du pays. « Le nouvel accord réduira considérablement les pressions financières et permettra l'allocation de ressources vers des investissements publics essentiels, a mis en avant le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane. En termes économiques, l'accord permet de réduire de près de 40% le fardeau de notre dette, contribuant largement au rétablissement de la viabilité des finances publiques. »Un processus long de trois ans qui s'explique par la complexité de la structure même de la dette zambienne, selon Thomas Rossignol, l'ambassadeur de France en Zambie qui a suivi l'ensemble du processus. « La Zambie devait de l'argent à un très grand nombre de pays. Plus vous avez de créanciers, plus c'est compliqué. La 2ᵉ, c'est qu'on sait qu'une partie de ce surendettement et de cette crise s'est produite durant le mandat du président précédent qui avait notamment eu recours à énormément d'emprunt chinois dans des conditions très opaques. Ce qui fait qu'en fait, quand vous n'avez même pas les données du problème. C'est évidemment très difficile de trouver une résolution », détaille le diplomate. Autre difficulté à ce processus : pour la première fois dans ce genre de processus, les créanciers les plus importants n'étaient pas membres du club. Ils « avaient leurs propres règles et leurs propres attentes. Et notamment, les attentes de la Chine, n'étaient pas nécessairement celles de la plupart des autres États » souligne encore Thomas Rossignol. Tout cela ne concerne que les dettes bilatérales entre États. À cela se rajoutent les dettes des créanciers multilatéraux, d'institutions privées, « un mille-feuille extrêmement compliqué ».Un cadre qui va pouvoir servir d'exempleUn processus qui n'aurait pas été possible sans le plus gros créancier du pays. La Chine, qui est, elle-même, accusée ces dernières années depiéger les États du continent avec des dettes impossibles à rembourser. « Probablement que pour eux aussi c'est important d'envoyer le signal qu'en fait, ils n'ont aucun intérêt de surendetter des pays, analyse l'ambassadeur. Aucun créditeur n'a envie qu'un pays soit en incapacité de lui rembourser son prêt puisque du coup, il perd tout. Ce qui est intéressant, c'est que c'était une première, qu'au début ce n'était évidemment pas évident, y compris pour eux, et aussi parce que vu le poids qu'ils détiennent dans la dette, ça leur confiait un poids particulier dans les négociations. Le fait qu'ils aient joué le jeu, je trouve que c'est un signal très positif pour la suite, parce qu'on sait que des cas comme ça, il va y en avoir au moins deux ou trois dans les prochaines années, rien qu'en Afrique. »Des réformes qui vont plus loin que la restructuration de la dette, insiste le ministre zambien qui cite les efforts en cours comme le développement de partenariats publics-privés ou l'organisation d'un appareil de transformation national. Par exemple, la Zambie est désormais auto-suffisante dans sa production d'engrais.
« C'est le plus important investissement américain de tous les temps dans le chemin de fer africain », déclare Joe Biden… Ce mardi et demain mercredi, le président américain est en Angola pour donner le coup d'envoi du chantier du « Corridor de Lobito », qui doit relier le Congo-Kinshasa à l'océan Atlantique. À quoi va servir ce corridor ? Benoît Munanga préside le conseil d'administration de la société congolaise Kamoa Copper, qui exploite la plus grande mine de cuivre en Afrique. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Quand ce « Corridor de Lobito » sera opérationnel, est-ce que vous l'utiliserez ou pas ?Nous allons certainement utiliser ce « Corridor de Lobito » et, à titre indicatif, je peux vous dire que le tonnage que nous allons mettre en 2025 sur ce « corridor », comparé à 2024, ça sera une augmentation de 173%, très significatif.Parce que ce « corridor » vous fera gagner du temps, donc de l'argent ?Le plus gros avantage tient essentiellement à la distance entre la zone minière de Kolwezi et le port de Lobito. Nous parlons de 1600 km de trajet, une seule frontière à traverser, à l'opposé de 3000 km si on prenait par exemple le port de Durban en Afrique du Sud. Donc le bénéfice, il est d'abord dans les coûts de la logistique, d'ici 2025, 2026, ils vont être réduits de 18%. Et il y a le temps d'un aller-retour. Par route, un seul trajet de Durban prendrait 25 jours. Par contre, Lobito, 8 jours. Ça fait 17 jours de gain.Oui, parce que le « corridor » entre le sud du Congo et l'océan, ce n'est pas seulement pour exporter du minerai, c'est également pour importer du matériel, j'imagine ?Tout à fait. Pour l'importation, soit des réactifs chimiques, soit des équipements. Et ce « Corridor de Lobito », il nous aidera aussi à avoir un impact environnemental bien réduit, parce que les émissions sont nettement plus importantes quand on transporte par camions, comparé au chemin de fer.Il y aura moins de pollution. Exactement.Parmi les actionnaires de votre société congolaise, Kamoa Copper, il y a la compagnie chinoise Zijing Mining. Donc, j'imagine que la Chine est l'un de vos principaux acheteurs, est-ce que le minerai à destination de la Chine pourra emprunter ce « Corridor de Lobito » ?La logique simple, là, c'est que, s'il y a un gain en termes de coûts de logistique, la question de la destination finale du produit n'a presque plus d'importance, parce que nous avons tous à y gagner, y compris notre actionnaire Zijing Mining.Alors si les États-Unis investissent plusieurs centaines de millions de dollars dans ce « Corridor de Lobito » et si Joe Biden vient personnellement en Angola cette semaine, c'est évidemment pour que les compagnies américaines profitent aussi des richesses minières de votre pays. Est-ce qu'il y a de la place pour tout le monde ?Bien sûr qu'il y a de la place pour tout le monde, parce que tous les produits miniers marchands n'empruntent pas la destination de la Chine. Il y a de l'espace pour tout le monde. La question est de négocier le prix d'achat. Et Kamoa Copper, compte tenu de la stature de ses actionnaires, que ce soit Zijing Mining ou Ivanhoé Mines du Canada, la société est ouverte à des partenariats multiples.Pour l'instant, Benoît Munanga, le Congo (RDC) n'exporte que du minerai brut, du cuivre, du cobalt notamment. Et il ne transforme pas ce minerai sur place. Quelles sont vos perspectives de ce point de vue ?Je voudrais ajouter une nuance dans le terme « minerai brut ». Je préfère utiliser le terme « partiellement transformé ». Parce que le cuivre ou le minerai de cuivre que Kamoa Copper exporte subit déjà un traitement métallurgique pour produire du cuivre dans un concentré. Donc, il y a déjà un premier étage de bénéficiation. Et je suis heureux de vous annoncer qu'à partir de mars 2025, Kamoa Copper va transformer ses produits : le cuivre concentré en métal, parce qu'une fonderie est en cours d'achèvement au moment où nous parlons.Sur quel site ?C'est sur le site de Kamoa-Kakula, nous sommes dans la province du Lualaba, dans la région de Kolwezi.Combien de personnes employez-vous actuellement à Kamoa Copper et combien de nouvelles embauches espérez-vous avec le « Corridor de Lobito » ?Nous employons actuellement 6 400 personnes. Avec la mise en service des usines qui viennent, nous atteindrons facilement les 10 000 employés.Et avec le « Corridor de Lobito » réhabilité ?Avec le « Corridor de Lobito » réhabilité, il y aura des effets d'entraînement par les services liés ou associés qui pourraient injecter quelques milliers d'emplois du fait de l'utilisation de ce « Corridor » là.Quelques milliers d'emplois supplémentaires ?Quelques milliers d'emplois supplémentaires.À lire aussiLa RDC, la Zambie et l'Angola vont exporter des minerais via le corridor ferroviaire de Lobito► Le « Corridor de Lobito »
Joe Biden a atterri ce lundi 2 décembre en Angola. Le président américain avait promis un déplacement sur le continent africain pendant son mandat, il aura attendu la toute dernière minute pour le faire. Pour son seul voyage officiel en Afrique, Joe Biden a n'a pas choisi l'Angola par hasard tant les enjeux sont nombreux. Décryptage. C'est donc l'Angola qu'a choisi Joe Biden pour son seul et unique voyage officiel en Afrique. Les Etats-Unis y financent un projet important de plusieurs milliards de dollars, à savoir la remise en service du corridor ferroviaire de Lobito. Cette ligne de chemin de fer permet de relier la République Démocratique du Congo, la Zambie et donc l'Angola. À lire aussiVisite de Joe Biden en Angola: le corridor de Lobito au centre des enjeuxLe pays est le quatrième partenaire commercial des Américains en Afrique subsaharienne avec des échanges commerciaux qui ont représenté 1,77 milliards de dollars l'année dernière. La Maison Blanche assume d'ailleurs ce choix de la visite de Joe Biden dans ce pays et pas dans un autre. L'Angola pèse lourd dans la région. Cela s'explique par sa situation géographique, ouvert sur l'Atlantique, voisin avec la RDC et ses réserves de minerais critiques comme le cobalt ou le cuivre. Y investir c'est également une manière d'apporter de la sécurité grâce au développement économique. Regarder vers l'ouest L'Angola c'est aussi le deuxième exportateur de pétrole brut du continent. C'est également un État africain qui reste ouvert à des accords commerciaux avec les capitales occidentales, contrairement à d'autres pays qui préfèrent se tourner vers de nouveaux alliés. L'exploitation et la réhabilitation de cette ligne ferroviaire a ainsi de multiples objectifs. Déjà, pour l'Angola, il y a un enjeu de concurrence au sein-même du continent. Aujourd'hui, les minéraux qui sont extraits de ces mines prennent souvent la direction de l'Afrique du Sud ou de la Tanzanie pour être exportées par exemple via les ports de Durban ou de Dar es Salaam. L'idée est donc d'ouvrir une nouvelle route vers l'ouest grâce au port de Lobito. Proposer une alternative à la Chine Mais si l'on dézoome, ce que l'on constate, c'est la présence de la Chine sur le continent. Pékin a investi des milliards de dollars en infrastructures ces dernières décennies dans le cadre de son projet des nouvelles routes de la soie. En septembre, lors du forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois Xi Jinping a même promis une aide financière de 50 milliards de dollars sur trois ans aux pays du continent. L'idée pour les Etats-Unis est donc là: apporter une alternative à cette présence chinoise sur le sol africain, avec cette ambition pour l'Angola. Diversifier son activité et qu'il ne soit plus uniquement dépendant de l'exportation de pétrole. À écouter aussiChine-Afrique : un partenariat « gagnant-gagnant » ?Au-delà, Washington veut que ces investissements profitent à toute la région. Cette ligne ferroviaire de plusieurs centaines de kilomètres entre Lobito en Angola et la RDC et la Zambie réduit les coûts de transport et les délais de livraison, ce qui favorise l'économie et d'autres investissements. Les Etats-Unis ont beaucoup à y gagner en termes de contrats, qu'il s'agisse du secteur des télécommunications, du génie civil, de l'agroalimentaire ou encore des énergies vertes. Pourtant une interrogation prédomine: quelle sera la politique africaine de Donald Trump? Le futur président américain a toujours été assez indifférent vis à vis de l'Afrique mais sa volonté de mener une guerre commerciale à Pékin pourrait changer sa vision des choses !
Améliorer le bien-être mental des mères en Zambie Les brèves du jour Le laboratoire de l'Unil où lʹon utilise le sommeil pour comprendre le cerveau La science en chansons: "Lumière bleue"
Philippe Gougler revient sur son incroyable voyage à bord d'un train de luxe en Zambie. Un trajet à bord d'une locomotive à vapeur écossaise de 1924 ! Chaque week-end, retrouvez les meilleurs moments de l'émission "Ça va faire des histoires" diffusée durant l'été 2024 sur RTL. Jean-Michel Zecca avait réuni les meilleurs experts de RTL pour un grand concours d'anecdotes.
La situation au Sud Liban fait la Une de l'actualité. Aujourd'hui, il y a eu au moins 8 morts et 59 blessés dans un raid israélien mené sur la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah affirme que la frappe a notamment tué le chef de son unité d'élite. Cela intervient quelques jours après l'attaque spectaculaire qui a visé les appareils de transmission du mouvement islamiste libanais. Le bilan était de plus de 30 morts et 3 000 blessés. Avec - Melissa Chemam de la rédaction en anglais à propos de la sécheresse en Afrique australe, et notamment en Zambie, où le manque d'électricité pousse à se tourner vers l'énergie solaire.- Catarina Falcao pour la rédaction en portugais à propos du centenaire d'Amilcar Cabral et la situation en Guinée-Bissau- Thanh Ha TRAN de la rédaction vietnamienne au sujet des discussions entre le Vietnam et les États-Unis pour les ventes d'armes.
Grâce à ses sets vibrants et riches en basses, Kampire est devenue l'une des DJ les plus excitantes d'Afrique de l'Est et l'un des membres principaux du collectif Nyege Nyege, de Kampala, en Ouganda. Elle a grandi en Zambie et son parcours dans la musique a commencé en 2014, lorsqu'elle a visité Sauti Za Busara, un festival à Zanzibar, puis elle a rencontré une communauté musicale qui allait plus tard se regrouper autour de Nyege Nyege, le festival qu'elle a contribué à fonder. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rungano Nyoni est née en Zambie en 1982. Ses parents émigrent au Pays de Galles quand elle a 9 ans. Elle s'essaie très tôt aux court-métrages, puis réalise son premier long métrage en 2017, quand elle braque sa caméra sur une fillette accusée de sorcellerie dans son village. Dans son second film, il est encore question de rites et traditions. Pour la première fois, un film zambien a été présenté au Festival de Cannes en 2024. En compétition dans la section «Un certain regard», On Becoming a Guinea Fowl est couronné du prix de la meilleure réalisation. Dans son second film On Becoming a Guinea Fowl (« Je pourrais devenir une pintade »), la cinéaste Rungano Nyoni évoque tour à tour le deuil, le mutisme, le doute, le remord, le secret, la famille, la détresse des femmes et les ravages des hommes disparus. Une sorte de cinéma-réalité :« Je pense qu'il est très difficile de définir le rôle du cinéma. Mais je sais ce que j'essaie d'accomplir avec le cinéma. Je suis toujours à la recherche de quelque chose de véridique que j'essaie de raconter. Je ne sais pas pourquoi je mène cette recherche ainsi, alors qu'il y a d'autres manières de faire du cinéma, j'en suis sûre. Et parfois, aussi curieusement, la vérité peut aussi paraître fausse. Ainsi, tu peux avoir un moment véridique qui s'est réellement produit. Mais quand tu le transfères au cinéma, cela ne semble pas réel. Alors, il faut falsifier la vérité pour qu'elle paraisse véridique. »Toujours à la recherche de cette justesse de traitement, son film est d'une grande intelligence, conscient que la réalité n'a souvent pas besoin d'artifices. « Je pense, en ce qui me concerne, que le cinéma est une expression, un point de vue et un moyen de communiquer. Cela pourrait sembler très ringard, mais pour moi, c'est la meilleure façon de communiquer, parce que dans la vraie vie, je trouve cela assez difficile. C'est donc ma façon de compléter une conversation, je suppose. »« Je dénonce les traditions »Cette comédie dramatique, dont l'histoire se déroule en Zambie, exprimant un féminisme sombre et désabusé, porte un regard inédit sur les abus, les traumatismes, les secrets enfouis et les mensonges au sein d'une famille. « Je dénonce les traditions, mais je ne pense pas qu'elles posent problème. Je pense que c'est de la misogynie sous forme de traditions. La victimisation des femmes, c'est ce que j'essaie de combattre », développe Rungano Nyoni.Elle effleure le non-dit, le rendant visible tout en s'appuyant sur les rêves et les hallucinations : « Je suppose que les fantasmes et les rêves que j'utilise beaucoup sont des éléments qui montrent quelque chose qui est ressenti, mais qui n'est pas dit explicitement. C'est probablement pour cela que je choisis davantage les rêves, parce qu'ils expriment les sentiments beaucoup plus qu'ailleurs. C'est toujours quelque chose que j'essaie d'exploiter et de découvrir, mais c'est une sorte d'exploit, je pense. C'est essayer d'exprimer quelque chose sans l'exprimer. »Rungano Nyoni est un talent confirmé du cinéma africain. Ce cinéma qui montre depuis plusieurs années sa puissance, avec un nouveau dynamisme qui s'ouvre sur l'avenir.À lire aussiCannes 2024: la réalisatrice Rungano Nyoni, exploratrice des réalités sociales de la Zambie
Parmi les questions économiques majeures qui entourent la relation Chine-Afrique, il y a celle de la construction des grandes infrastructures qui doivent alimenter les nouvelles « routes de la soie », ainsi que celle de l'approvisionnement en minerais stratégiques. La République démocratique due Congo (RDC) est l'un des plus grands pourvoyeurs mondiaux de coltan, de manganèse, de cuivre… S'il y a concurrence pour les permis miniers, les puissances bataillent également pour le contrôle des voies d'exportations. La voie ferroviaire partant de la région de Lubumbashi et reliant le port de Lobito en Angola est stratégique pour l'exportation des minerais congolais. Jusqu'à présent, c'est la voie routière vers le port de Durban en Afrique du Sud qui est principalement empruntée. « Avec une seule rame de train, vous pouvez facilement dégager 1 000 tonnes ou 1 200 tonnes. Or, s'il faut le faire par camion, il faut 30 camions, souligne Lems Kamwanya, analyste économique, ex-directeur de l'office de gestion du fret multimodal. C'est 30 chauffeurs, c'est 30 documents différents à prêter, c'est lourd comme difficultés. C'est pourquoi la voie ferroviaire est devenue la meilleure voie. »Un gain de temps, mais également de coût de transport, met également en exergue Lems Kamwanya, qui est aussi ancien directeur adjoint au ministère du Transport de RDC : « On a toujours considéré que c'est la meilleure voie pour effectuer les transports des produits miniers. »La Chine a rénové les plus de 1 300 kilomètres de voies ferroviaires côté angolais, pour un montant de plus de 2 milliards d'euros. Mais le contrat d'exploitation a été confié à un consortium mené par le trader suisse Trafigura. La première exportation par le rail de cuivre a été effectuée fin août 2024. Pour faire pencher la balance, côté occidental, les États-Unis et l'Union européenne se sont engagés à rénover le tronçon côté congolais. Pour cela, 630 millions d'euros ont déjà été mobilisés, selon la Commission européenne.Course au contrôle des voies d'exportation« Pékin a réagi à cette perte de contrôle du corridor de Lobito en proposant de réactiver un ancien corridor historique qui ne fonctionne plus, qui est la ligne Tazara – pour Tanzanie et Zambie », analyse Thierry Vircoulon chercheur associé à l'IFRI. « Donc Pékin propose depuis cette année de reconstruire cette ligne, pour un coût estimé à un peu plus d'un milliard de dollars, ce qui ouvrirait un corridor pour concurrencer le corridor de Lobito », poursuit-il. L'ouverture sur un port de la côte orientale de l'Afrique faciliterait de fait le marché chinois.Si la diversification des voies d'exportation et des partenaires ne peut être que bénéfique selon Lems Kamwanya, pour Thierry Vircoulon, « cette bataille des corridors illustre la lutte géopolitique autour des réserves de minerais critiques et montre que, en effet, entre Washington et Pékin, c'est la course au contrôle non seulement de ses ressources, mais surtout des voies d'exportation de ses ressources ». Il y a deux semaines, Washington s'est de nouveau positionné sur le sujet, affirmant être toujours prêt à s'impliquer pour l'extension du corridor de Lobito vers la Tanzanie.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le maïs contaminé en Zambie, l'attaque du Hezbollah contre Israël et l'organisation de trois scrutins au Tchad pour la fin de l'année. Sénégal : l'opposition fait allianceCinq mois après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle, l'opposition a créé une nouvelle coalition en vue d'éventuelles élections législatives. Une candidature et une liste unique peuvent-elles ressortir de cette alliance ? Quelles sont leurs chances face au parti présidentiel ? Comment expliquer l'absence du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade de la coalition ?Avec Théa Ollivier, journaliste au service Afrique de RFI.Zambie : du maïs contaminé suscite l'inquiétudeLa Zambie est confrontée à une contamination d'une partie de son maïs, aliment de base de la population. Déjà frappé par la sécheresse, le pays est maintenant victime d'un champignon dangereux pour l'homme. Comment expliquer cette contamination ? Y a-t-il des risques que ce maïs soit exporté dans les pays frontaliers ?Avec Simon Rozé, chef du service Environnement de RFI.Guerre Israël-Hamas : vers un tournant du conflit après l'attaque du Hezbollah ?Dimanche 25 août 2024, le Hezbollah libanais a lancé une attaque d'envergure contre Israël en riposte à la mort de l'un de ses commandants, tué par les Israéliens, fin juillet à Beyrouth. Comment cette attaque a-t-elle pu être rapidement déjouée par l'armée israélienne ? Ces événements annoncent-ils une nouvelle escalade de violence dans la région ?Avec Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI, envoyé spécial à Jérusalem.Tchad : trois scrutins en décembreAu Tchad, les élections législatives, provinciales et communales auront lieu en même temps, le 29 décembre 2024, avec l'ancien fichier électoral. Pourquoi les autorités ne peuvent-elles pas réaliser un audit du fichier électoral pour ces scrutins ? En vue de ces élections, quel est le poids de l'opposition et notamment des Transformateurs de Succès Masra ?Avec Evariste Ngarleme Toldé, politologue, ancien chercheur à l'Université de N'Djamena.
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En ce début du mois d'août, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde et notamment de l'Afrique. Cette semaine, écoutez ou réécoutez l'échange avec Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc, acteur incontournable du transport aérien en Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (JA), il aborde toutes les grandes problématiques qui touchent ce secteur vital pour l'économie du continent. Rebond après le Covid, recrutement de personnels dans le contexte de pénuries de main-d'œuvre, désenclavement de certaines zones du continent, nouvelles destinations dans le monde, concurrence internationale et complémentarité avec les compagnies low cost. Mais aussi, les difficultés du constructeur Boeing et critères de choix du constructeur, décarbonation du transport aérien.Dans la seconde partie de l'émission, retrouvez Delphine Traoré, directrice générale assurance non-vie de SanlamAllianz, l'un des géants du secteur de l'assurance en Afrique, holding domiciliée en Afrique du Sud et couvrant 27 pays du continent : Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.Cette dirigeante burkinabè née et élevée dans la région de Bobo-Dioulasso revient d'abord sur son parcours : ses études aux États-Unis et ses expériences professionnelles dans la finance dans de nombreux pays, dont le Canada, le Mali et le Burkina Faso. Elle évoque ensuite le rapprochement du groupe Allianz avec le groupe panafricain Sanlam, s'exprime sur le développement de la finance sur le continent africain, le départ de plusieurs géants mondiaux de la banque, les enjeux climatiques, les bouleversements politiques au Niger, au Burkina Faso et au Mali. Elle désigne enfin ses modèles masculins ET féminins dans les affaires.
En ce début du mois d'août, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde et notamment de l'Afrique. Cette semaine, écoutez ou réécoutez l'échange avec Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc, acteur incontournable du transport aérien en Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (JA), il aborde toutes les grandes problématiques qui touchent ce secteur vital pour l'économie du continent. Rebond après le Covid, recrutement de personnels dans le contexte de pénuries de main-d'œuvre, désenclavement de certaines zones du continent, nouvelles destinations dans le monde, concurrence internationale et complémentarité avec les compagnies low cost. Mais aussi, les difficultés du constructeur Boeing et critères de choix du constructeur, décarbonation du transport aérien.Dans la seconde partie de l'émission, retrouvez Delphine Traoré, directrice générale assurance non-vie de SanlamAllianz, l'un des géants du secteur de l'assurance en Afrique, holding domiciliée en Afrique du Sud et couvrant 27 pays du continent : Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.Cette dirigeante burkinabè née et élevée dans la région de Bobo-Dioulasso revient d'abord sur son parcours : ses études aux États-Unis et ses expériences professionnelles dans la finance dans de nombreux pays, dont le Canada, le Mali et le Burkina Faso. Elle évoque ensuite le rapprochement du groupe Allianz avec le groupe panafricain Sanlam, s'exprime sur le développement de la finance sur le continent africain, le départ de plusieurs géants mondiaux de la banque, les enjeux climatiques, les bouleversements politiques au Niger, au Burkina Faso et au Mali. Elle désigne enfin ses modèles masculins ET féminins dans les affaires.
Dans cet épisode, Marie, qui est partie 2 ans en mission humanitaire en Zambie avec ses deux enfants de mois de 3 ans, répond à toutes nos questions sur la mission humanitaire. Vers qu'elle ONG se tourner ? Où partir ? L'essentiel à prendre avec soi ? Que faire en cas d'urgence ? Comment se préparer en amont ? Comment anticiper le retour ? Vous allez voir cet épisode est une mine d'informations si vous envisagez un jour de partir en mission humanitaire. On a adoré enregistrer cet épisode avec Marie.**************************************Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Ce serait vraiment un sacré coup de pouce pour nous !**************************************Production : Sakti ProductionsVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marie et sa famille décident un jour de couper avec leur confort parisien pour vivre une grande aventure en famille.Mais pour Marie il faut qu'il y ait du sens, un but. Elle opte pour la mission humanitaire.Il faut alors trouver la bonne ONG qui les encadrera et qui acceptera de les faire partir avec des petits de 2 et 3 ans.S'en suit 1 an de formation de suivi pour vérifier que la tribu est bien prête, un appart a rendre, des boulots a quitté Et puis un jour alors qu'ils ont tout lâché, ils apprennent leur destination.Ce sera la Zambie, un des pays les plus pauvres du globe. Pendant 2 ans. Sans retour en France possible.Marie et sa famille posent leur valise dans une toute petite ville avec une route goudronnée et un unique feu de signalisation. Pour Beau Voyage elle nous raconte son année de préparation, le grand départ et son arrivée sur place. Elle nous raconte l'arrivée de ses enfants dans la petite école du coin, et ses grands bonheurs. La bas, pas d'eau potable, pas de TV et pas grand chose à part la nature.Il faut apprendre à élever ses enfants différemment, retrouver du temps long et cultiver son jardin. C'est un peu fou.Elle nous a parle aussi de Sa mission sur le terrain, sa vie de famille un peu chamboulé et le difficile retour à la normale avec des enfants qui ont vécu 24 mois en liberté et en autonomie.On a adoré cet épisode et on espère qu'il vous plaira tout autant !**************************************Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Ce serait vraiment un sacré coup de pouce pour nous !**************************************Production : Sakti ProductionsVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Ghana a trouvé un accord avec tous ses créanciers pour alléger le fardeau de sa dette. Une restructuration rondement menée dans le cadre commun proposé par le G20 au moment de la pandémie. Les États africains en grande détresse financière sont-ils aujourd'hui mieux lotis pour sortir de la crise ? Le Ghana a mis environ dix-huit mois pour conclure un accord ferme avec tous ses créanciers. Les investisseurs privés viennent d'accepter d'effacer près de 5 milliards de dollars de dette. Une décote de 37 % au lieu des 33 % proposés initialement, « c'est un très bon deal » selon un acteur proche du dossier. Et le processus a été beaucoup plus rapide que celui mené par la Zambie, souligne Anne-Laure Kiechel dont le cabinet Global Sovereign Advisory conseille le gouvernement ghanéen. Le premier pays africain à s'inscrire dans ce dispositif a mis lui plus de trois ans pour aboutir ; la Zambie a en quelque sorte essuyé les plâtres.À lire aussiLe Ghana trouve un accord avec ses créanciers étatiques sur une partie de sa detteLe cadre commun du G20 en vitesse de croisière ?Le cadre commun proposé aux pays à bas revenus par le G20 est en train de faire ses preuves. Le Ghana a tiré parti de l'expérience de la Zambie et a su agir « avec diplomatie » pour négocier avec la Chine, insiste GSA. La Chine est en apprentissage comme les pays membres du club de Paris, qui réunit les créanciers bilatéraux, l'ont fait dans les années 90, surenchérit notre source proche du dossier. Le Ghana a été le quatrième pays africain à recourir au cadre commun. S'il a pu remettre rapidement les compteurs à zéro, c'est aussi, selon GSA, parce qu'il a intégré la dette domestique dans la restructuration, ce qui a renforcé sa crédibilité auprès des bailleurs.L'Éthiopie, également en défaut, est en revanche toujours en discussion, mais avec une situation financière moins critique que celle du Ghana. La valeur ajoutée de ce cadre commun, c'est d'abord de mettre de l'ordre dans l'écheveau des créanciers. Il est là aussi pour rappeler les règles. Aujourd'hui, l'épée de Damoclès du surendettement s'éloigne du continent. Plusieurs pays en stress financier ont émis des eurobonds en début d'année, certains ont trouvé des appuis providentiels par d'autres canaux comme l'Égypte qui bénéficie d'une ligne de crédit de 15 milliards de dollars ouverte par les Émirats arabes unis.Le risque de la crise de la detteLe risque de crise de la dette parait écarté cette année. Mais à partir de 2026, avec de grosses échéances de remboursement en perspective, les tensions vont revenir, prévient une source proche du dossier. Trop de pays africains ont un service de la dette disproportionné par rapport à leur budget. Le versement des intérêts et les remboursements, représenteront en moyenne 20 % des recettes fiscales en 2024, estime l'ONG britannique Christian Aid. C'était presque deux fois moins il y a dix ans. Et le niveau est particulièrement alarmant dans certains pays, comme le Nigeria, avec un ratio service de la dette/recettes fiscales à 56 % en 2023 selon le FMI. Difficile de reprendre les rênes des comptes publics dans ces conditions, surtout quand le prix de l'argent s'envole. Les États africains doivent maintenant emprunter avec un taux d'intérêt proche de 10 %. Selon Anne-Laure Kiechel, Le coût exorbitant du crédit est devenu le vrai sujet du moment.À lire aussiInflation, monnaie, dette: le Ghana dans une spirale infernale
En Zambie, adapter l'agriculture face à la sécheresseC'est un pays au bord du gouffre. Un pays, où des millions de personnes sont menacées de famine. Confrontée à l'une des pires sécheresses de son histoire, renforcée par le phénomène climatique El Nino, la Zambie est, depuis avril 2024, en situation de catastrophe nationale. L'urgence est telle que le président, Hakainde Hichilema, a dû réclamer une aide d'urgence de 900 millions de dollars à la communauté internationale, seule et unique bouée de secours pour un État déclaré en état de faillite depuis 2020.80% des récoltes de maïs ont été détruites, dans un pays où plus de 70% de la population dépend de l'agriculture pour survivre.Mais la sécheresse a également provoqué l'assèchement des cours d'eau qui alimentent les barrages, privant le pays d'électricité et plongeant l'économie dans une crise sans précédent. Ces dernières années, les catastrophes climatiques se multiplient dans toute l'Afrique australe et ont contraint des États comme la Zambie à tenter d'adapter leur modèle agricole. Comment et pour quels résultats ?Un Grand reportage d'Igor Strauss qui s'entretient avec Jacques Allix. Les Champs-Élysées : dans les coulisses de la plus belle avenue du mondeD'où vient cette affirmation quand on sait que les Parisiens la boudent et que seuls les touristes semblent s'y précipiter pour se prendre en photo ou visiter les magasins de luxe ? Construite au XVIIè siècle, l'avenue n'a pas toujours été prestigieuse. Mais, depuis toujours en revanche, elle semble avoir été érigée en symbole de célébration de toutes sortes, on y fait le fête et on y manifeste.Un Grand reportage de Laura Taouchanov qui s'entretient avec Jacques Allix.
Sur la manchette des Têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5 Monde cette semaine, Clinton Gando qui s'investit dans la gestion et la production des ressources énergétiques à travers « HYSPERTECH » en Zambie. Et Yves et Maeva Tetegan, originaires du Bénin et de Côte d'Ivoire, promoteurs du jeu de société « DRASSY » d'initiation ludique à l'éducation financière.
C'est un pays au bord du gouffre. Un pays, où des millions de personnes sont menacées de famine. Confrontée à l'une des pires sécheresses de son histoire, renforcée par le phénomène climatique El Nino, la Zambie est, depuis avril 2024, en situation de catastrophe nationale. L'urgence est telle que le président, Hakainde Hichilema, a dû réclamer une aide d'urgence de 900 millions de dollars à la communauté internationale, seule et unique bouée de secours pour un État déclaré en état de faillite depuis 2020. 80% des récoltes de maïs ont été détruites, dans un pays où plus de 70% de la population dépend de l'agriculture pour survivre.Mais la sécheresse a également provoqué l'assèchement des cours d'eau qui alimentent les barrages, privant le pays d'électricité et plongeant l'économie dans une crise sans précédent. Ces dernières années, les catastrophes climatiques se multiplient dans toute l'Afrique australe et ont contraint des États comme la Zambie à tenter d'adapter leur modèle agricole. Comment et pour quels résultats ?«En Zambie, adapter l'agriculture face à la sécheresse», un Grand reportage d'Igor Strauss réalisé par Donatien Cahu.
Confrontée à l'une des pires sécheresses de son histoire, provoquée par le phénomène climatique El Niño, la Zambie vit une situation dramatique. En février dernier, le président Hakainde Hichilema, déclarait la Zambie en situation d'urgence et de catastrophe nationale, et s'en remettait à l'aide extérieure alors que le pays est en état de faillite depuis 2020. Dans ce pays agricole, environ 80 % des récoltes de maïs ont été décimées. La malnutrition touche de nombreuses familles et près de la moitié de la population (10 millions de personnes) est en insécurité alimentaire. Dans le district de Siavonga, tout au sud du pays, au bord du fleuve Zambèze, la situation est particulièrement critique. De notre envoyé spécial à Siavonga,Le décor est sublime avec au loin les collines du Zimbabwe. Mais le calme ambiant qui règne au bord du fleuve Zambèze, témoigne d'une situation tragique. Richard Mulopendé est pêcheur : « Il n'y a plus de poissons et on nous interdit les filets de petites mailles. Et avec la sécheresse, il n'y a pas de récoltes. La vie est vraiment dure ici. » Peuvent-ils manger tous les jours à leur faim ? « Parfois, on mange. Et parfois, on reste un ou deux jours sans manger », répond le pêcheur.Un peu plus loin, des femmes font la vaisselle. Itai a 22 ans et trois enfants. « Il ne pleut plus, parce qu'on coupe du bois pour faire du charbon ». Mais alors pourquoi coupent-ils les arbres ? La question est provocatrice. La réponse fuse. « Parce qu'il faut bien nourrir les enfants. On n'a pas le choix. »Comme Itai, des milliers de Zambiens survivent en vendant du charbon alors qu'ils ont conscience que la déforestation favorise la sécheresse. À 500 mètres du fleuve, Roger Chimambo, chef d'un village d'agriculteurs, témoigne. « Avant, ça allait bien. On avait des récoltes et on mangeait tous les jours. Mais là ça fait trois ans qu'on n'a rien récolté. La vie est devenue très dure, on n'a plus rien à manger. » À lire aussiEn Zambie, El Niño questionne le business des semencesDe la malnutrition au choléraConséquence inéluctable, le retour de la malnutrition infantile. Charity Chizyuka, unique infirmière pour 1 600 habitants, décompte les hospitalisations dans son dispensaire.« On a eu trois cas de malnutrition le mois passé, et un, ce mois-ci. Ce qui signifie que la malnutrition augmente », indique l'infirmière. « Si on a un nouveau cas par mois, c'est qu'il y a un problème. Et parfois les enfants rechutent. On voit les mêmes enfants qui reviennent parce qu'il ne pleut pas et qu'il est impossible de cultiver. Certains ont des petits jardins, mais les hippopotames viennent tout ravager. Donc, c'est compliqué pour nous. Ça fait quatre que je suis ici et quatre ans que les gens n'ont pas assez à manger. » En février dernier, Charity Chizyuka luttait contre une épidémie de choléra. Elle craint à présent l'arrivée de la saison sèche et une flambée de paludisme. Ainsi va la vie au bord du Zambèze, avec la sécheresse et son cortège de maladies.À lire aussiChangement climatique: l'Afrique de l'Est et australe entre intempéries et sécheresses
Le Journal en français facile du jeudi 30 mai 2024, 18h00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/AeJh.A
El Niño est-il responsable des pluies torrentielles qui s'abattent sur l'Afrique de l'Est ? La question divise les spécialistes. Voici le point de vue du professeur congolais Jean-Pierre Djibu, qui dirige au Katanga l'Observatoire régional de changement climatique et qui enseigne à l'université de Lubumbashi. Selon lui, les averses ne viennent pas directement d'El Niño, dans l'océan Pacifique, mais d'une réplique de ce phénomène climatique au niveau de l'immense lac Tanganyika. D'où les très graves inondations à Kaliémie. En ligne de Lubumbashi, le climatologue congolais répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Comment expliquez-vous ces pluies torrentielles qui s'abattent sur les provinces du Tanganyika et du Sud-Kivu ?Jean-Pierre Djibu : Quand on prend le lac Tanganyika, c'est un lac de plus de 700 kilomètres de long et de 70 kilomètres de large, pratiquement 35 000 km² de superficie – l'équivalent d'un État comme la Belgique. Mais, ce lac draine un bassin de plus de 250 000 km² au niveau de quatre pays que sont le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie et la Tanzanie. Alors, parmi les causes naturelles, il faut comprendre que, à l'allure où va le réchauffement de la partie superficielle du lac, il y a un risque, éventuellement, que la température augmente jusqu'à trois degrés d'ici à la fin du XXIe siècle. Et plus la température augmente à la surface du lac, plus on constate que le comportement se produit comme un phénomène El Niño. Bien sûr que ce phénomène se produit dans l'Océan, mais il est maintenant reflété au niveau du lac, parce qu'il s'agit d'un grand lac, qui couvre une grande superficie. La partie superficielle étant réchauffée, les eaux profondes étant beaucoup plus froides, qu'est-ce qui se passe ? Il y a une grande évaporation et une grande augmentation d'évaporation qui va rendre l'atmosphère humide. Toute la région devient humide et il y a une forte formation de nuages, ce que l'on appelle les cumulonimbus. On a des précipitations d'averses avec une certaine agressivité. C'est vraiment la toute première fois depuis 2013 qu'on a eu le niveau du lac qui a augmenté de 276 à 293 mètres, ce qui est une grande quantité.Ce réchauffement des eaux à la surface du lac, à quoi est-il dû ?Il est dû au réchauffement climatique.Donc, on aurait affaire à l'addition de deux phénomènes : le réchauffement climatique, plus El Niño ?Exactement. Avec le facteur aggravant qui est le facteur anthropique, la déforestation.Et la surpopulation sur les berges ?La surpopulation et l'aménagement anarchique de terrains, l'occupation anarchique du bassin du lac.Donc, le phénomène El Niño, ce n'est pas simplement dans l'Océan Pacifique, c'est aussi sur le lac Tanganyika ?Exactement. Nous avons, aujourd'hui, avec le réchauffement climatique, tout ceci qui a provoqué le phénomène El Niño au niveau de la plupart des lacs africains, mais c'est spécialement le lac Tanganyika qui devient indicateur dans cette tendance. Parce que les études faites nous montrent qu'il y a quelque chose qui est en train d'être modifié au niveau du comportement, en ce qui concerne le cycle de l'eau dans ce lac.Est-ce que le même phénomène se produit au niveau du lac Victoria, plus au nord ?Exactement, cela se fait de la même manière.Ce phénomène El Niño sur le lac Tanganyika, est-ce qui s'est déjà produit au XIXe siècle ou au XXe siècle ?Oui, au XVIIIe siècle, on a connu des fortes inondations au niveau du lac Tanganyika. Même au XXe siècle, on a connu [ce type d'inondations]. Mais, là, nous avons une particularité : le niveau d'eau, par rapport aux mesures déjà connues, pendant une longue période, est beaucoup plus élevé. On est arrivé à 793 mètres, ce qui est très élevé au niveau de la quantité d'eau qui a été augmentée.793 mètres… Et cela, c'est un niveau exceptionnel ?C'est un niveau exceptionnel, oui. Avant, le bassin du lac Tanganyika n'était pas un bassin aménagé. Ce sont là qu'interviennent des causes anthropiques. Actuellement, c'est un bassin qui a été loti, aménagé. Il y a des constructions, des villes, des maisons, des routes, des cultures… Il s'agit de lits [de rivière]. Et, malheureusement, ces lits ont été aménagés de manière quasiment anarchique, sans respecter les normes au niveau de l'environnement. C'est pourquoi nous avons des catastrophes qui sont liées aux activités anthropiques.Lors de la précédente montée du lac Tanganyika en 2021, Madame la ministre de l'Environnement, Ève Bazaiba, dénonçait déjà l'occupation anarchique des berges du lac et des rivières. Est-ce que des mesures ont-été prises depuis trois ans ?Non, aucune mesure. Normalement, dans des situations comme cela, on est censé prendre des mesures draconiennes ! Parce qu'il y avait déjà un avertissement, il y a plus de dix ans. Un avertissement sur le réchauffement superficiel des eaux du lac Tanganyika, lié au réchauffement climatique, avec le risque éventuel des inondations extrêmes. Mais, malheureusement, aucune mesure n'a été prise à ce niveau-là.Par ailleurs, la construction de digues avait été annoncée ces dernières années, pour limiter la montée des eaux. Est-ce que ces digues ont été construites ?C'est une solution sans valeur, parce que la meilleure des façons est de combiner des solutions. C'est-à-dire, même si on peut construire des digues éventuellement, on doit faire de la reforestation parce que tout le bassin du lac Tanganyika a été complètement déforesté. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de végétation et lorsqu'il n'y a pas de végétation, il n'y a plus de moyens de rétention afin de pouvoir garder l'eau et permettre l'infiltration. Ce qui se passe, c'est le ruissellement, et ce ruissellement est accompagné d'érosion. Donc, il faut combiner la construction de digues, ce qui doit être vraiment accessoire, avec le reboisement du bassin du lac. S'il faut reboiser le bassin du lac, ce n'est pas simplement se contenter de la partie congolaise ! Le bassin du lac, il comprend l'ensemble des quatre pays. La Zambie, la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Cela signifierait qu'il faudrait des efforts communs entre les quatre pays. Même si on arrivait, également, à reforester, il faut passer par l'étape où l'on délocaliserait les personnes. On ne peut reforester que l'endroit qui n'est pas occupé. Or, tout le bassin, plus de 60%, est pratiquement aménagé. Il faudrait arriver à délocaliser les personnes avant de pouvoir faire le reboisement.Mais, pour déménager ces personnes, il faut leur trouver de nouveaux emplacements et cela est très difficile, j'imagine…Évidemment, c'est un autre aspect. Il y a quand même l'espace pour essayer de délocaliser les populations et les mettre à l'abri. Je crois que les quatre pays, dont la RDC, ont suffisamment d'espace pour ce genre de choses. Parce que ces catastrophes ont créé beaucoup de conséquences, il y a eu beaucoup de morts par inondations, que ça soit à Kalémie, à Uvira, à Kigoma… À Uvira, on a eu énormément de morts !Autre phénomène, à quelques centaines de kilomètres plus au sud, en Zambie, où les populations sont touchées par une sécheresse exceptionnelle. Comment expliquez-vous qu'il pleuve beaucoup au Congo-Kinshasa et pas du tout en Zambie ?Le phénomène El Niño fait les deux à la fois ! Soit une augmentation de température sur une surface d'eau, comme je l'ai dit sur les grands lacs, occupant une grande superficie et provoquant la formation de cumulonimbus, de nuages de précipitations, et on a des averses dans cette zone. Soit, en Zambie, il n'y a pas de lac, donc on a un sol qui se réchauffe et avec l'évaporation, il n'y a pas suffisamment d'humidité dans l'atmosphère et nous avons une sécheresse. Cette sécheresse est liée aussi au phénomène El Niño. Ça fait les deux ! Cela provoque soit les inondations, les fortes précipitations, soit également de fortes sécheresses. Cela est aggravé, également, par le désert de Namib qui a tendance à avancer vers le nord, donc en poussant vers l'Angola et la Zambie.D'où le paradoxe El Niño, des pluies au Congo et la sécheresse en Zambie. Exactement.Est-ce que les autorités politiques de ces deux pays ont pris conscience de la gravité de ce phénomène climatique ?Non ! C'est un autre aspect. En Zambie, ils sont en train de réfléchir en ce qui concerne les conséquences sur le plan de la sécurité alimentaire, sur le plan de la santé, parce que plus il fait chaud, plus il y a la prolifération de nouvelles maladies qui sont liées à des pandémies, liées à des virus qui ont tendance à vouloir muter génétiquement et à s'adapter à des conditions beaucoup plus extrêmes. Là, au moins, ils réfléchissent sur la sécurité sanitaire et la sécurité alimentaire. Bon, pas de manière aussi poussée, en RDC, nous avons l'impression que l'on en parle, qu'il y a de bonnes intentions, mais ça s'arrête là, il n'y a jamais de suivi !À lire aussiInondations en RDC: «Aujourd'hui, la ville de Kalemie est coupée en deux»
À la veille des élections législatives en Afrique du Sud où l'ANC est donnée perdante dans les sondages, gros plan sur les faiblesses de l'économie. Trente ans après la fin de l'apartheid, la majorité noire souffre toujours d'inégalités écrasantes. Un échec largement attribué au parti au pouvoir. Cette année, l'Afrique du Sud sera la première économie du continent africain en termes de PIB d'après les dernières prévisions du FMI. C'est à peu près le seul titre dont peut s'enorgueillir le président Ramaphosa. Mais il est trompeur. Avec ses activités diversifiées, son industrie développée, l'Afrique du Sud est première du continent en volume de richesses, mais en termes de croissance, elle fait pâle figure, derrière l'Angola, la Zambie et même le Zimbabwe depuis trente ans. La comparaison avec les grands émergents comme la Chine ou l'Inde est encore plus accablante car sa croissance réelle, sans l'inflation, est faiblarde, voire négative. Son PIB culmine en 2011. Depuis, le PIB par habitant a reculé de 23 % et les inégalités ont explosé. L'Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale. Et c'est la majorité noire de la population qui en souffre le plus.40 % des Noirs sans travailLe fossé entre les Noirs et les Blancs est particulièrement choquant sur le marché de l'emploi, miné par un taux de chômage supérieur à 30 %. Ce taux est de 40 % parmi les Noirs et 7 % seulement pour la minorité blanche. 60 % des terres sont encore cultivées par des fermiers blancs, 16 % seulement par des Noirs à l'issue de la réforme agraire qui devait rééquilibrer l'accès à la propriété des terres. Idem pour l'actionnariat des entreprises cotées : 70 % des sociétés appartiennent encore aux Blancs. Dans le contexte d'appauvrissement généralisé, le nombre des personnes dépendant de l'aide sociale a explosé, cela concerne le tiers de la population.À lire aussiÉlections générales en Afrique du Sud : gros plans sur trois régions clésLe fiasco du Black Economic EmpowermentLe Black Economic Empowerment, une politique de discrimination positive en faveur de la population de couleur, n'a pas fonctionné comme prévu. Certains n'hésitent pas à parler d'un échec. D'un système déformé par l'usage. Seule une minorité noire s'est considérablement enrichie. Essentiellement des membres de l'ANC invités à la table des dirigeants blancs. Ils ont obtenu des participations au capital des grandes entreprises, des postes de direction, et sont devenus alors les meilleurs alliés économiques de leurs ex-oppresseurs. Le Black Economic Empowerment a été le terreau de la corruption. Aux détriments des collectivités qui passaient des appels d'offre, mais aussi des entreprises qui ont perdu en compétitivité.Les défaillances du réseau électriqueLa corruption endémique est l'une des causes de la défaillance chronique de la compagnie nationale d'électricité. Les déboires d'Eskom, devenue incapable de fournir du courant en continu, est la plaie la plus douloureuse de l'économie sud-africaine. La situation s'est améliorée depuis quelques mois, mais il est encore trop tôt pour parler d'un retour à la normale. La croissance sud-africaine sera cette année inférieure à 1 %. Selon le FMI, elle pourrait bondir à 3 ou 5 % si le courant était rétabli de manière durable. Cette déliquescence du réseau, avec des conséquences négatives sur le transport ferroviaire, est l'un des facteurs qui poussent certains investisseurs étrangers à reporter leurs projets.À lire aussiAfrique du Sud: pourquoi les élections générales sont l'un des scrutins les plus incertains depuis 30 ans
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. - Lorène Lavocat de Reporterre reviendra sur les programmes des différentes listes à propos de l'écologie pour les prochaines élections européennes. Que peut l'Europe sur l'écologie ? Et pourquoi c'est une élection essentielle à ce sujet ?- Amanda Morrow du service anglophone de RFI : les coraux brûlent. Il y a plusieurs années, les scientifiques ont déclaré que si la planète se réchauffait de 1,5°C, 70 à 90% des récifs coralliens du monde mouraient...- Simon Rozé, chef du service Environnement de RFI nous parlera des zones humides méditerranéennes menacées par la montée des eaux- Igor Strauss, journaliste au service Environnement sur la sécheresse en Zambie.Chronique ePOP (Planète Radio RFI/IRD) Massitan Coulibaly du Mali pour son film Kungoso, un patrimoine à préserver.L'entrepreneur de la semaine : Bienvenu ADJE Chabi, gérant de la Société de Développement de l'Agriculture Durable / ABC Grower au Bénin.
En Éthiopie, les représentants syndicaux ont lancé, en présence de la ministre du Travail, un appel pour mettre fin aux conflits qui minent le pays et pénalisent l'économie. Ils demandent l'instauration d'un salaire minimum pour les nombreux Ethiopiens qui ne parviennent pas à vivre de leurs revenus.
Avec en ligne de mire les élections législatives du 29 avril. Une campagne qui débute dans un climat pesant, après le vote en première lecture d'une nouvelle Constitution qui devrait faire passer le Togo d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.Cependant, pour WakatSéra, au Burkina Faso, tout va bien… « Une campagne électorale inédite, avec passion, mais sans tension, se déroule actuellement au Togo, affirme le site burkinabé. C'est l'heureux constat que fait l'opinion, tant nationale qu'internationale ! Des caravanes de différents partis politiques se croisent, s'invectivent, se jaugent verbalement au flux des slogans débités et au bruit infernal des klaxons et vuvuzelas. Et, finalement, ils se jettent, souvent, les uns dans les bras des autres, s'offrant des gadgets de campagne aux couleurs de leurs partis et aux effigies de leurs candidats. […] Dans les prochains jours, poursuit WakatSéra, la [nouvelle] Constitution, à la suite de sa deuxième lecture, devrait être promulguée. Ce qui devrait donner un coup de boost supplémentaire à la campagne électorale, car tous les partis veulent avoir la majorité à l'Assemblée, afin de voir sortir de ses rangs un président du Conseil des ministres qui détiendra tous les pouvoirs, anciennement aux mains du chef de l'État dans le régime présidentiel. »Les jeux seraient-ils déjà faits ?Autre point de vue, bien différent, celui exprimé par l'historien Michel Adovi Goeh-Akue dans Le Point Afrique. Pour lui, les jeux sont déjà faits. « Si les prochaines élections se tiennent dans les mêmes conditions qu'auparavant, la majorité ne risque pas de changer de camp, affirme-t-il. L'ancien parti d'État, le RPT, devenu Union pour la République, ne cédera pas d'un pouce. Les résultats des élections seront toujours douteux étant donné la non-fiabilité des organes qui les organisent et qui les supervisent. Dans le cas du Togo, poursuit Michel Adovi Goeh-Akue, l'instabilité politique n'est pas liée aux échéances électorales. Le véritable problème est celui de l'absence d'alternance au pouvoir. Le passage d'un régime présidentiel ou semi-présidentiel à un régime parlementaire ne changera rien à la situation politique du pays. »Un journaliste français expulséÀ signaler qu'un journaliste français a été expulsé hier du Togo. L'information est reprise notamment par le site Ici Lomé. En reportage pour le magazine Afrique XXI, Thomas Dietrich a été arrêté en début de semaine et brutalisé par des policiers avant d'être condamné, mardi 16 avril, à six mois de prison avec sursis et expulsé du territoire.Les autorités togolaises l'accusent d'être entré au Togo en masquant sa qualité de journaliste. Reporters sans frontières « condamne fermement le traitement brutal et arbitraire infligé au reporter, ainsi que la décision de suspendre toutes les accréditations pour la presse étrangère, qui constituent des entraves inacceptables au droit à l'information. »Déluge dans l'est et le centre de l'AfriqueÀ la Une également, l'Afrique qui subit les conséquences du phénomène climatique El Niño. « L'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale connaissent ces dernières semaines des pluies torrentielles, pointe Le Monde Afrique, qui ont causé la mort d'au moins 58 personnes en Tanzanie durant la première quinzaine d'avril et de 13 autres au Kenya. Au Burundi, l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique selon l'Organisation internationale pour les migrations, les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre. (…) On compte pas moins de 100 000 déplacés. »Et puis au Congo démocratique voisin, « la montée des eaux du lac Tanganyika depuis février continue de causer beaucoup dégâts matériels », relève le site congolais 7 sur 7. « Certains quartiers de la ville d'Uvira sont totalement inondés. »Dans le centre du pays, il y a aussi d'importants glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, notamment à Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru. « Chaque goutte de pluie qui tombe semble sonner le glas d'une communauté déjà fragilisée. Si rien n'est fait rapidement, soupire 7 sur 7, la ville risque de devenir un symbole tragique de l'abandon et de la négligence. »Enfin, « si certains pays connaissent des inondations, d'autres font face à des sécheresses, relève Aujourd'hui à Ouaga. En Afrique australe, par exemple, une sécheresse grave liée à El Niño a plongé plus de 20 millions de personnes dans une famine aiguë. Le Zimbabwe a déclaré l'état de catastrophe nationale. »
durée : 00:06:38 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le Malawi a besoin de 200 millions de dollars pour aider sa population qui risque la famine, à cause de la sécheresse et du phénomène climatique El Niño. La Zambie, voisine du Malawi, a déclaré une "catastrophe nationale", en février. Le Zimbabwe est aussi mobilisé contre les risques de famine.
Bienvenue dans Radio Foot à 16h10 T.U. avec au sommaire : - CAN 2024, le 1er tour a rendu son verdict, le tableau des 8ès de finales est connu. - Une dernière soirée haletante pour les supporteurs ivoiriens. La victoire du Maroc sur la Zambie permet au pays hôte de poursuivre l'aventure. Les Chipolopolos terminent 3e du groupe F, mais ne sont pas repêchés. - Retour sur les matches d'hier (24 janvier 2024) : outre la victoire des Lions de l'Atlas, 3 rencontres sans buts, 3 résultats isolés lors d'une 1ère phase prolifique en buts : 89 réalisations ! Pas de vainqueur dans la rencontre entre Taifa Stars et Léopards, mais la RDC termine 2è de la poule F et s'apprête à vivre un nouveau départ !- 1er bilan : « petites équipes » et grande forme ! Guinée Équatoriale et Cap Vert vainqueur de groupes. Namibie et Mauritanie au rendez-vous des 8ès, fait inédit ! Le travail récompensé ? - Des cadors qui passent à la trappe : les Aigles de Carthage retoqués, 11 ans que cela ne leur était pas arrivé ! Algérie et Ghana, fin de cycle ? -- Sélectionneurs sur la touche : ils sont 6 à quitter leur banc. Spectacle et surprises : l'Égypte et le Cameroun n'ont rien lâché, les Pharaons qualifiés sans gagner ! Fulgurance du Nzalan, mordant des Requins bleus, arrêts de jeu et suspense total ! Difficile d'établir des pronostics. Favoris qui répondent présent : Maroc, Sénégal et Mali bons élèves. Moins attendus à pareille fête, les Angolais. Vont-ils encore surprendre ? Olivier Pron reviendra avec nous sur 12 jours de compétition.Avec Annie Gasnier : Ibrahima Traoré, Ludovic Duchesne et Naïm Moniolle. Technique/réalisation : Laurent Salerno -- Coordination : Pierre Guérin.
Bienvenue dans Radio Foot à 16h10 T.U. avec au sommaire : - CAN 2024, le 1er tour a rendu son verdict, le tableau des 8ès de finales est connu. - Une dernière soirée haletante pour les supporteurs ivoiriens. La victoire du Maroc sur la Zambie permet au pays hôte de poursuivre l'aventure. Les Chipolopolos terminent 3e du groupe F, mais ne sont pas repêchés. - Retour sur les matches d'hier (24 janvier 2024) : outre la victoire des Lions de l'Atlas, 3 rencontres sans buts, 3 résultats isolés lors d'une 1ère phase prolifique en buts : 89 réalisations ! Pas de vainqueur dans la rencontre entre Taifa Stars et Léopards, mais la RDC termine 2è de la poule F et s'apprête à vivre un nouveau départ !- 1er bilan : « petites équipes » et grande forme ! Guinée Équatoriale et Cap Vert vainqueur de groupes. Namibie et Mauritanie au rendez-vous des 8ès, fait inédit ! Le travail récompensé ? - Des cadors qui passent à la trappe : les Aigles de Carthage retoqués, 11 ans que cela ne leur était pas arrivé ! Algérie et Ghana, fin de cycle ? -- Sélectionneurs sur la touche : ils sont 6 à quitter leur banc. Spectacle et surprises : l'Égypte et le Cameroun n'ont rien lâché, les Pharaons qualifiés sans gagner ! Fulgurance du Nzalan, mordant des Requins bleus, arrêts de jeu et suspense total ! Difficile d'établir des pronostics. Favoris qui répondent présent : Maroc, Sénégal et Mali bons élèves. Moins attendus à pareille fête, les Angolais. Vont-ils encore surprendre ? Olivier Pron reviendra avec nous sur 12 jours de compétition.Avec Annie Gasnier : Ibrahima Traoré, Ludovic Duchesne et Naïm Moniolle. Technique/réalisation : Laurent Salerno -- Coordination : Pierre Guérin.
Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire Jean-Louis Gasset a été limogé mercredi pour "résultats insuffisants", deux jours après une déroute (0-4) contre la Guinée Equatoriale, en Coupe d'Afrique des nations, et même si les Eléphants peuvent encore espérer atteindre les 8e de finale.
Ce jeudi au sommaire de Radio foot en direct : CAN J-2 tic-tac : quels outsiders pour cette CAN. Une sélection pourrait-elle créer la surprise à l'image de la Zambie, vainqueur en 2012, en déjouant les pronostics ? Suite de la série consacrée aux légendes du football ivoirien aujourd'hui : Didier Drogba, l'enfant d'Andokoi ! Si l'attaquant n'a jamais gagné la CAN, malgré deux finales jouées, il reste l'icône absolue ! - Antoine Griezmann entre dans la légende ! Hier soir (10 janvier 2024), à Riyad en demi-finale de la Coupe du Roi, le Français est devenu le meilleur buteur de l'histoire de l'Atlético en inscrivant son 174è but dans un match fou perdu face au Real ( 5-3). Gros plan sur un Prince du football au sommet de son art !- Droits TV : DAZN en embuscade ! Les droits de diffusion du prochain Euro et de la Ligue 1 la saison prochaine, ne sont toujours pas attribués. La plateforme de streaming DAZN, nouvelle venue, et déjà bien implantée dans de nombreux pays pourrait bien rebattre les cartes en France. Explications.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Xavier Barret, Étienne Moatti et Chérif Ghemmour — David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.À lire aussiTout sur la CAN 2024À lire aussiCalendrier et résultats de la CAN 2024
Ce jeudi au sommaire de Radio foot en direct : CAN J-2 tic-tac : quels outsiders pour cette CAN. Une sélection pourrait-elle créer la surprise à l'image de la Zambie, vainqueur en 2012, en déjouant les pronostics ? Suite de la série consacrée aux légendes du football ivoirien aujourd'hui : Didier Drogba, l'enfant d'Andokoi ! Si l'attaquant n'a jamais gagné la CAN, malgré deux finales jouées, il reste l'icône absolue ! - Antoine Griezmann entre dans la légende ! Hier soir (10 janvier 2024), à Riyad en demi-finale de la Coupe du Roi, le Français est devenu le meilleur buteur de l'histoire de l'Atlético en inscrivant son 174è but dans un match fou perdu face au Real ( 5-3). Gros plan sur un Prince du football au sommet de son art !- Droits TV : DAZN en embuscade ! Les droits de diffusion du prochain Euro et de la Ligue 1 la saison prochaine, ne sont toujours pas attribués. La plateforme de streaming DAZN, nouvelle venue, et déjà bien implantée dans de nombreux pays pourrait bien rebattre les cartes en France. Explications.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Xavier Barret, Étienne Moatti et Chérif Ghemmour — David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.À lire aussiTout sur la CAN 2024À lire aussiCalendrier et résultats de la CAN 2024