Country in Central Asia
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Ecrivez un livre et devenez italien-ne Sur les monts du Kirghizstan, quand le soleil… Le festival de bd dʹAngoulême boycotté ?
durée : 00:58:22 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Après trente ans de démocratie, le Kirghizstan connaît aujourd'hui un verrouillage de son système politique et une répression accrue de la société civile sous la présidence de Sadyr Japarov. Le pays suit ainsi l'exemple de ses voisins, chez lesquels les libertés publiques sont fortement contrôlées. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Olivier Ferrando Maître de conférences en science politique à l'Université catholique de Lyon, chercheur rattaché à l'unité de recherche CONFLUENCE Sciences & Humanités, spécialiste de l'Asie centrale post-soviétique; Elmira Prmanova Docteure en sciences de l'information et de la communication, enseignante-chercheuse à l'université Lyon 2
La vallée de Ferghana est le théâtre d'une guerre de l'eau opposant le Kirghizstan et le Tadjikistan. La raréfaction des ressources et le changement climatique accentuent le conflit. Avec la disparition progressive des glaciers de Ferghana, c'est l'avenir même de la vallée qui est en jeu. Un reportage de Marie Boyer et Germain Baslé.
L'Asie centrale n'est plus invisible sur la scène internationale, en particulier depuis le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan et encore davantage depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les cinq pays centrasiatiques, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan et le plus fermé, le Turkménistan, sont l'objet des convoitises de toutes les grandes puissances, Russie et Chine en tête, mais aussi Iran et États-Unis. En quête d'uranium et d'hydrocarbures, la France d'Emmanuel Macron a également accéléré ses relations avec ces ex-républiques soviétiques. C'est ce tableau global et rare que dresse que l'expert indépendant Michaël Levystone dresse dans son ouvrage Asie centrale, le réveil, paru en mars dernier chez Armand Colin.
L'Asie centrale n'est plus invisible sur la scène internationale, en particulier depuis le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan et encore davantage depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les cinq pays centrasiatiques, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan et le plus fermé, le Turkménistan, sont l'objet des convoitises de toutes les grandes puissances, Russie et Chine en tête, mais aussi Iran et États-Unis. En quête d'uranium et d'hydrocarbures, la France d'Emmanuel Macron a également accéléré ses relations avec ces ex-républiques soviétiques. C'est ce tableau global et rare que dresse que l'expert indépendant Michaël Levystone dresse dans son ouvrage Asie centrale, le réveil, paru en mars dernier chez Armand Colin.
Le service de renseignement norvégien a ce lundi rendu public cette analyse dans son rapport annuel : la Russie serait en passe de « prendre militairement le dessus en Ukraine grâce notamment à un réservoir d'hommes plus grand ». Pour garnir les rangs de son armée, Moscou continue de recruter chaque mois des dizaines de milliers d'hommes, toujours présentés comme des volontaires. Reste que pour remplir les quotas fixés, la police n'hésite pas à recourir à tous les moyens et notamment à intimider une population vulnérable : les quelque 6 millions de migrants d'Asie centrale présents sur son sol. De notre envoyée spéciale à Bishkek,Marché d'Osh à Bishkek, un des plus grands d'Asie centrale. Sur les étals, des vêtements, du miel, de la viande de cheval. On pourrait flâner des heures au son de l'accordéon, joué entre les immenses travées débordantes de marchandises. Régulièrement pourtant, une voix monocorde diffusée au haut-parleur recouvre la musique. C'est une petite annonce en kirghiz : plombiers, électriciens, carreleurs... la Russie, répète régulièrement la voix, offre des salaires attractifs à Moscou et dans sa région, il suffit d'appeler un numéro de téléphone.Avec une économie dopée aux dépenses militaires et en surchauffe, le pays manque de bras et semble prêt à beaucoup pour les attirer. C'est nouveau, et pourtant ça coince, même dans un pays comme le Kirghizstan où le chômage frappe. À quelques pas du marché, dans une des nombreuses agences spécialisées dans le transport des travailleurs vers la Russie pour une somme modique (l'équivalent de 80 euros pour trois jours de voyage en bus, soit presque trois fois moins cher que l'avion), deux hommes tuent le temps dans un local vide. Depuis un an et demi environ disent-ils, ils ont 50 % de clients en moins. « C'est à cause de ce conflit avec l'Ukraine » explique l'un d'eux. « Beaucoup de migrants ont peur et sont rentrés à la maison. Ils reviendront en Russie quand cette guerre sera terminée ».De quoi ont-ils peur exactement? Il vaut mieux ne pas trop insister, que ce soit avec ces deux hommes ou avec d'autres : dans ce pays au pouvoir de plus en plus proche de Moscou, une très grande prudence est de mise en public sur les relations avec la Russie, et les bouches sont souvent closes. Les réseaux sociaux, eux, parlent encore. Y circulent des vidéos abondamment relayées de boucles Telegram en chaînes Youtube. Comme celle-ci qui a fini par atterrir sur « Kabar news », un média très regardé en Asie centrale. Filmée au téléphone dans ce qu'on devine être de loin et dans l'urgence, il s'agit de l'arrestation d'un migrant dans la rue dans une rue de Moscou.Extrait :Policier : « pourquoi tu es venu ici (NDLR en russie)? pour voler ?Migrant : pour travaillerPolicier : pour travailler ? alors sois gentil et va servir dans l'armée.. Pourquoi tu souris en coin ? Y'a quelque chose que t'aimes pas ici ?Le policier hausse ensuite le ton : Alors ? Pourquoi tu es venu ? pour voler ? non ? donc je répète: tu es venu en Russie, alors maintenant tu vas au bureau d'enregistrement et d'enrôlement militaire et tu vas défendre la patrie. Compris? Allez tu montes vite dans cette voiture.Cette vidéo, c'est Islam qui l'a montrée à RFI. Elle date d'il y a un an et demi, mais il l'a toujours sur son téléphone. Bonnet sur la tête, regard malin et ton posé, à 23 ans il est revenu il y a tout juste quelques mois dans son village pas très loin de la capitale kirghize. Il venait pourtant au bout de deux ans et demi de travail acharné de réussir son parcours professionnel dans la capitale russe. Un début en livrant à pied de 7h à 22h, avant de pouvoir s'offrir un vélo, puis une voiture, et enfin en organisant lui-même les livraisons pour deux restaurants.Recrutements forcésConcentré sur son travail, Islam a longtemps cru pouvoir ignorer la guerre en Ukraine, avant qu'elle ne le rattrape. Dès les premiers jours de la mobilisation partielle, le jeune homme débrouillard entend ces femmes dans les escaliers des immeubles qu'il livre pleurer au téléphone le départ d'un mari, d'un père ou d'un frère. Surtout, il voit dans le restaurant dont il assure les livraisons le personnel recevoir les convocations. « Les Kalmoukes, les Bouriates. toutes les minorités ethniques. Pas le patron qui lui était slave » note Islam.Il entend aussi dès cette période les premières histoires de rafles de migrants par la police qu'on se mumure sur les chantiers et dans les dortoirs. « A la mosquée, à la prière du vendredi, ils peuvent t'attraper, te tordre le bras et t'emmener au commissariat. Ils vont partout où les migrants se rassemblent, les stations de métro, les chantiers, les appartements indiqués par les voisins. A tout le monde, ils demandent de signer pour l'armée, mais à ceux qui n'ont pas de papiers légaux, ou encore ceux qui vivent d'argent facile comme le commerce de la drogue, ils mettent tout particulièrement la pression. Ils leur donnent ce choix : « soit tu vas rejoindre l'armée, soit tu vas pourrir en prison ».En Russie la colère des femmes ou mères de mobilisés qui veulent leur retour du front, après avoir été pendant de longs mois sous le boisseau, peut désormais s'exprimer, même très encadrée, même si des journalistes venus assister à leurs gestes de protestations ont été arrêtés quelques heures et d'autres menacés de perquisition à leur domicile. Mais la détresse des familles de migrants enrôlés ou sur le point de l'être rencontre un écho bien plus faible, presque inaudible.Encore plus en Asie centrale, dans les familles de ceux qui jusqu'ici vidaient les poubelles, déneigeaient les rues et les toits ou trimaient sur les chantiers ou dans les cuisines des restaurants en Russie. Combien sont-ils à être allés se battre en Ukraine sous uniforme russe ? À partir de sources ouvertes, plusieurs médias ont fait ce calcul : on compterait ainsi une trentaine de Kirghizes, dont 17 qui auraient été enrôlés chez Wagner. Il est fort probable qu'on parle là de la partie émergée de l'iceberg : tous les corps ne sont pas revenus, tous les proches n'ont pas de nouvelles, tous surtout n'ont pas les moyens de faire des recherches. Au Kirghizstan, ces hommes recrutés viennent souvent du Sud du pays, de provinces où on vit dans une grande pauvreté. Contactées par RFI, les familles de soldats décédés détaillent par ailleurs un même scénario qui suggère que les migrants seraient le plus souvent envoyés immédiatement en première ligne : un enrôlement, un entraînement rapide, et un décès express.« Dites à vos fils de ne surtout pas y aller » C'est ce qui est arrivé à Jadalshbek, l'oncle adoré de Nurlan, qui lui vivait en Russie depuis de longues années. Jadalshbek avait fait son service comme tankiste dans les dernières années de l'Union soviétique. Pendant des années, l'oncle devenu binational et vivant dans la région de Vladimir et le neveu, Kirghiz mais travaillant régulièrement en Russie, s'étaient perdus de vue. Quand Nurlan le retrouve enfin, il est fou de joie. Il dit aujourd'hui « ne pas avoir prêté attention à toutes ses paroles », dont celles-ci qu'on entend martelées toute la journée en Russie à la télévision : « il faut aller défendre la patrie ». L'oncle, malgré les supplications de toute la famille, finit par signer pour l'armée en octobre 2022. Son dernier appel, raconte Nurlan, est pour dire qu'il est furieux d'avoir été incorporé dans l'infanterie au lieu de conduire un char. Trois semaines plus tard, il est déclaré mort. « L'argent de l'armée n'est jamais arrivé pour son enterrement », dit Nurlan, « ce sont les habitants de son village en Russie qui se sont cotisés pour lui rendre un dernier hommage ». Muré dans sa peine, Nurlan, s'exprime d'un ton égal et ne manifeste pas de colère, refuse de donner son avis sur la décision de Vladimir Poutine de lancer son offensive en Ukraine, mais lâche quand même « J'ai toujours pensé que la Russie était une grande puissance et une nation juste. Aujourd'hui, je ne sais plus ».D'un village perdu en province, une mère, elle, sanglote au téléphone. Son fils « qui aimait la guerre et voulait un passeport russe » dit-elle, a signé pour Wagner en mars 2023. Entraînement à Krasnodar, envoi sur le front de Bakhmut, mort en deux semaines. Le choix de son fils de signer pour la compagnie de mercenaires pour aller en Ukraine, elle refuse de le juger : « il est mort, ça ne sert plus à rien, et je ne fais pas de politique » dit-elle. Mais aux mères d'hommes tentés de suivre le même chemin, elle n'a qu'un seul message à envoyer : « dites à vos fils de ne surtout pas y aller ».La vie contre un passeport russeEn septembre 2022, quand il a décidé la mobilisation partielle, Vladimir Poutine a aussi signé un décret : un accès simplifié à la citoyenneté russe pour avoir signé un contrat d'au moins un an et « servi dans la zone de l'opération spéciale au moins 6 mois ». Ce passeport russe, il faisait souvent rêver parmi les migrants, mais Islam lui se fait très tranchant : « Si tu veux un passeport russe, donne-nous ta vie. C'est ça que ça veut dire. "va à la guerre", et si tu as de la chance, tu reviendras sans jambes et sans bras, mais tu vivras en Russie en héros. »Islam note d'ailleurs que l'ambassade de son pays se montre « très réactive » quand des cas d'enrôlement lui sont signalés.Les autorités de ces ex-républiques d'Union soviétique, qu'elles soient très proches de la Russie ou plus distancées sont en effet très opposées à l'implication de leurs citoyens dans la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le Kazakhstan, le Kirghizstan et l'Ouzbékistan ont ainsi chacun adopté des lois interdisant à leurs ressortissants de s'enrôler dans une armée étrangère. Au Kirghizstan, braver cette loi c'est risquer dix ans derrière les barreaux. Le pays interdit aussi d'aller dans les territoires de l'Ukraine annexés par la Russie en 2022. Message du pouvoir très souvent entendu dans les échanges au Kirghizstan : « ce conflit n'est pas le nôtre ». Même si cette remarque est très souvent assortie de ces mots « mais ne comptez pas sur moi pour dire un seul mauvais mot contre la Russie ». Dans une Russie où le pouvoir veut éviter une nouvelle mobilisation qu'il sait impopulaire, la chasse aux migrants pourtant continue, la plupart du temps dans un silence épais. Azda TV, une chaîne d'opposition tadjike, a pourtant tenté de le briser en se faisant le relais la semaine dernière de l'appel désespéré du chef de la communauté tadjike dans la région de Samara. Il raconte notamment avoir été convoqué par les autorités régionales. Message : tous les hommes de 25 à 60 ans ayant la double nationalité ont jusqu'au 1er mars pour signer un contrat avec l'armée. Si ce n'est pas fait, si le nombre d'hommes qui s'inscrit n'est pas jugé suffisant, alors la police elle-même viendra les chercher sur les marchés, les chantiers, dans les ateliers. La menace d'expulsions massives de familles entières aurait aussi été formulée.La Russie communique régulièrement sur les chiffres de combattants recrutés, se félicitant de « l'afflux de volontaires ». Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a ainsi déclaré la semaine dernière qu'en 2023, environ 490 000 personnes sont entrées sous contrat ou sont devenues volontaires dans l'armée russe. Le ministère de la défense prévoit aussi d'augmenter le nombre de soldats contractuels à 745 mille en 2024 et de porter à terme la taille des- effectifs combattants à 1,5 million de personnes.À lire aussiRussie: ceux qui refusent d'enfiler l'uniforme
Le service de renseignement norvégien a ce lundi rendu public cette analyse dans son rapport annuel : la Russie serait en passe de « prendre militairement le dessus en Ukraine grâce notamment à un réservoir d'hommes plus grand ». Pour garnir les rangs de son armée, Moscou continue de recruter chaque mois des dizaines de milliers d'hommes, toujours présentés comme des volontaires. Reste que pour remplir les quotas fixés, la police n'hésite pas à recourir à tous les moyens et notamment à intimider une population vulnérable : les quelque 6 millions de migrants d'Asie centrale présents sur son sol. De notre envoyée spéciale à Bishkek,Marché d'Osh à Bishkek, un des plus grands d'Asie centrale. Sur les étals, des vêtements, du miel, de la viande de cheval. On pourrait flâner des heures au son de l'accordéon, joué entre les immenses travées débordantes de marchandises. Régulièrement pourtant, une voix monocorde diffusée au haut-parleur recouvre la musique. C'est une petite annonce en kirghiz : plombiers, électriciens, carreleurs... la Russie, répète régulièrement la voix, offre des salaires attractifs à Moscou et dans sa région, il suffit d'appeler un numéro de téléphone.Avec une économie dopée aux dépenses militaires et en surchauffe, le pays manque de bras et semble prêt à beaucoup pour les attirer. C'est nouveau, et pourtant ça coince, même dans un pays comme le Kirghizstan où le chômage frappe. À quelques pas du marché, dans une des nombreuses agences spécialisées dans le transport des travailleurs vers la Russie pour une somme modique (l'équivalent de 80 euros pour trois jours de voyage en bus, soit presque trois fois moins cher que l'avion), deux hommes tuent le temps dans un local vide. Depuis un an et demi environ disent-ils, ils ont 50 % de clients en moins. « C'est à cause de ce conflit avec l'Ukraine » explique l'un d'eux. « Beaucoup de migrants ont peur et sont rentrés à la maison. Ils reviendront en Russie quand cette guerre sera terminée ».De quoi ont-ils peur exactement? Il vaut mieux ne pas trop insister, que ce soit avec ces deux hommes ou avec d'autres : dans ce pays au pouvoir de plus en plus proche de Moscou, une très grande prudence est de mise en public sur les relations avec la Russie, et les bouches sont souvent closes. Les réseaux sociaux, eux, parlent encore. Y circulent des vidéos abondamment relayées de boucles Telegram en chaînes Youtube. Comme celle-ci qui a fini par atterrir sur « Kabar news », un média très regardé en Asie centrale. Filmée au téléphone dans ce qu'on devine être de loin et dans l'urgence, il s'agit de l'arrestation d'un migrant dans la rue dans une rue de Moscou.Extrait :Policier : « pourquoi tu es venu ici (NDLR en russie)? pour voler ?Migrant : pour travaillerPolicier : pour travailler ? alors sois gentil et va servir dans l'armée.. Pourquoi tu souris en coin ? Y'a quelque chose que t'aimes pas ici ?Le policier hausse ensuite le ton : Alors ? Pourquoi tu es venu ? pour voler ? non ? donc je répète: tu es venu en Russie, alors maintenant tu vas au bureau d'enregistrement et d'enrôlement militaire et tu vas défendre la patrie. Compris? Allez tu montes vite dans cette voiture.Cette vidéo, c'est Islam qui l'a montrée à RFI. Elle date d'il y a un an et demi, mais il l'a toujours sur son téléphone. Bonnet sur la tête, regard malin et ton posé, à 23 ans il est revenu il y a tout juste quelques mois dans son village pas très loin de la capitale kirghize. Il venait pourtant au bout de deux ans et demi de travail acharné de réussir son parcours professionnel dans la capitale russe. Un début en livrant à pied de 7h à 22h, avant de pouvoir s'offrir un vélo, puis une voiture, et enfin en organisant lui-même les livraisons pour deux restaurants.Recrutements forcésConcentré sur son travail, Islam a longtemps cru pouvoir ignorer la guerre en Ukraine, avant qu'elle ne le rattrape. Dès les premiers jours de la mobilisation partielle, le jeune homme débrouillard entend ces femmes dans les escaliers des immeubles qu'il livre pleurer au téléphone le départ d'un mari, d'un père ou d'un frère. Surtout, il voit dans le restaurant dont il assure les livraisons le personnel recevoir les convocations. « Les Kalmoukes, les Bouriates. toutes les minorités ethniques. Pas le patron qui lui était slave » note Islam.Il entend aussi dès cette période les premières histoires de rafles de migrants par la police qu'on se mumure sur les chantiers et dans les dortoirs. « A la mosquée, à la prière du vendredi, ils peuvent t'attraper, te tordre le bras et t'emmener au commissariat. Ils vont partout où les migrants se rassemblent, les stations de métro, les chantiers, les appartements indiqués par les voisins. A tout le monde, ils demandent de signer pour l'armée, mais à ceux qui n'ont pas de papiers légaux, ou encore ceux qui vivent d'argent facile comme le commerce de la drogue, ils mettent tout particulièrement la pression. Ils leur donnent ce choix : « soit tu vas rejoindre l'armée, soit tu vas pourrir en prison ».En Russie la colère des femmes ou mères de mobilisés qui veulent leur retour du front, après avoir été pendant de longs mois sous le boisseau, peut désormais s'exprimer, même très encadrée, même si des journalistes venus assister à leurs gestes de protestations ont été arrêtés quelques heures et d'autres menacés de perquisition à leur domicile. Mais la détresse des familles de migrants enrôlés ou sur le point de l'être rencontre un écho bien plus faible, presque inaudible.Encore plus en Asie centrale, dans les familles de ceux qui jusqu'ici vidaient les poubelles, déneigeaient les rues et les toits ou trimaient sur les chantiers ou dans les cuisines des restaurants en Russie. Combien sont-ils à être allés se battre en Ukraine sous uniforme russe ? À partir de sources ouvertes, plusieurs médias ont fait ce calcul : on compterait ainsi une trentaine de Kirghizes, dont 17 qui auraient été enrôlés chez Wagner. Il est fort probable qu'on parle là de la partie émergée de l'iceberg : tous les corps ne sont pas revenus, tous les proches n'ont pas de nouvelles, tous surtout n'ont pas les moyens de faire des recherches. Au Kirghizstan, ces hommes recrutés viennent souvent du Sud du pays, de provinces où on vit dans une grande pauvreté. Contactées par RFI, les familles de soldats décédés détaillent par ailleurs un même scénario qui suggère que les migrants seraient le plus souvent envoyés immédiatement en première ligne : un enrôlement, un entraînement rapide, et un décès express.« Dites à vos fils de ne surtout pas y aller » C'est ce qui est arrivé à Jadalshbek, l'oncle adoré de Nurlan, qui lui vivait en Russie depuis de longues années. Jadalshbek avait fait son service comme tankiste dans les dernières années de l'Union soviétique. Pendant des années, l'oncle devenu binational et vivant dans la région de Vladimir et le neveu, Kirghiz mais travaillant régulièrement en Russie, s'étaient perdus de vue. Quand Nurlan le retrouve enfin, il est fou de joie. Il dit aujourd'hui « ne pas avoir prêté attention à toutes ses paroles », dont celles-ci qu'on entend martelées toute la journée en Russie à la télévision : « il faut aller défendre la patrie ». L'oncle, malgré les supplications de toute la famille, finit par signer pour l'armée en octobre 2022. Son dernier appel, raconte Nurlan, est pour dire qu'il est furieux d'avoir été incorporé dans l'infanterie au lieu de conduire un char. Trois semaines plus tard, il est déclaré mort. « L'argent de l'armée n'est jamais arrivé pour son enterrement », dit Nurlan, « ce sont les habitants de son village en Russie qui se sont cotisés pour lui rendre un dernier hommage ». Muré dans sa peine, Nurlan, s'exprime d'un ton égal et ne manifeste pas de colère, refuse de donner son avis sur la décision de Vladimir Poutine de lancer son offensive en Ukraine, mais lâche quand même « J'ai toujours pensé que la Russie était une grande puissance et une nation juste. Aujourd'hui, je ne sais plus ».D'un village perdu en province, une mère, elle, sanglote au téléphone. Son fils « qui aimait la guerre et voulait un passeport russe » dit-elle, a signé pour Wagner en mars 2023. Entraînement à Krasnodar, envoi sur le front de Bakhmut, mort en deux semaines. Le choix de son fils de signer pour la compagnie de mercenaires pour aller en Ukraine, elle refuse de le juger : « il est mort, ça ne sert plus à rien, et je ne fais pas de politique » dit-elle. Mais aux mères d'hommes tentés de suivre le même chemin, elle n'a qu'un seul message à envoyer : « dites à vos fils de ne surtout pas y aller ».La vie contre un passeport russeEn septembre 2022, quand il a décidé la mobilisation partielle, Vladimir Poutine a aussi signé un décret : un accès simplifié à la citoyenneté russe pour avoir signé un contrat d'au moins un an et « servi dans la zone de l'opération spéciale au moins 6 mois ». Ce passeport russe, il faisait souvent rêver parmi les migrants, mais Islam lui se fait très tranchant : « Si tu veux un passeport russe, donne-nous ta vie. C'est ça que ça veut dire. "va à la guerre", et si tu as de la chance, tu reviendras sans jambes et sans bras, mais tu vivras en Russie en héros. »Islam note d'ailleurs que l'ambassade de son pays se montre « très réactive » quand des cas d'enrôlement lui sont signalés.Les autorités de ces ex-républiques d'Union soviétique, qu'elles soient très proches de la Russie ou plus distancées sont en effet très opposées à l'implication de leurs citoyens dans la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le Kazakhstan, le Kirghizstan et l'Ouzbékistan ont ainsi chacun adopté des lois interdisant à leurs ressortissants de s'enrôler dans une armée étrangère. Au Kirghizstan, braver cette loi c'est risquer dix ans derrière les barreaux. Le pays interdit aussi d'aller dans les territoires de l'Ukraine annexés par la Russie en 2022. Message du pouvoir très souvent entendu dans les échanges au Kirghizstan : « ce conflit n'est pas le nôtre ». Même si cette remarque est très souvent assortie de ces mots « mais ne comptez pas sur moi pour dire un seul mauvais mot contre la Russie ». Dans une Russie où le pouvoir veut éviter une nouvelle mobilisation qu'il sait impopulaire, la chasse aux migrants pourtant continue, la plupart du temps dans un silence épais. Azda TV, une chaîne d'opposition tadjike, a pourtant tenté de le briser en se faisant le relais la semaine dernière de l'appel désespéré du chef de la communauté tadjike dans la région de Samara. Il raconte notamment avoir été convoqué par les autorités régionales. Message : tous les hommes de 25 à 60 ans ayant la double nationalité ont jusqu'au 1er mars pour signer un contrat avec l'armée. Si ce n'est pas fait, si le nombre d'hommes qui s'inscrit n'est pas jugé suffisant, alors la police elle-même viendra les chercher sur les marchés, les chantiers, dans les ateliers. La menace d'expulsions massives de familles entières aurait aussi été formulée.La Russie communique régulièrement sur les chiffres de combattants recrutés, se félicitant de « l'afflux de volontaires ». Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a ainsi déclaré la semaine dernière qu'en 2023, environ 490 000 personnes sont entrées sous contrat ou sont devenues volontaires dans l'armée russe. Le ministère de la défense prévoit aussi d'augmenter le nombre de soldats contractuels à 745 mille en 2024 et de porter à terme la taille des- effectifs combattants à 1,5 million de personnes.À lire aussiRussie: ceux qui refusent d'enfiler l'uniforme
Pol Grosfilley, vétérinaire en école de commerce (Oniris-Ecole vétérinaire de Nantes, 2022) au
durée : 00:28:54 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund - Chacun, à sa façon, a aidé sa famille à sortir d'une situation dramatique. L'un a pris la route et un bateau par amour pour sa belle-famille, l'autre a traversé le Kirghizstan à cheval pour reconstruire sa relation à son fils adolescent. Par Judith Chetrit.
L'aventurier, explorateur et conférencier Steven Le Hyaric, connu notamment pour ses faits d'armes en ultra-endurance à vélo, nous raconte dans cet épisode sa Silk Road Race, une course à laquelle il a pris part au mois d'août dernier.Cette course d'ultra-distance cycliste est l'une des plus redoutables qui soit : elle est longue de plus de 1800km, compte 30 000m de D+, se court sans assistance, tout cela au coeur des montagnes rigoureuses du Kirghizstan.Steven s'est déjà illustré par le passé sur de multiples défis d'envergure, jugez plutôt : le Tour du Mont-Blanc cycliste, la Traversée intégrale de l'Himalaya népalais, Paris-Dakar à vélo, le Tour Divide en 2023 ou encore son projet phare : le 666 Project, qui l'amènera à se lancer dans le désert d'Atacama, dans quelques jours.Merci à Steven pour ce précieux moment de franc-parler, de sensibilité... et de rires. Bonne écoute !***Aventure Epique c'est le podcast qui vous fait vivre dans chaque épisode une aventure en pleine nature hors du commun.Explorateur illustre, sportif renommé ou encore simple amateur, aventurier du quotidien, Aventure Epique est une plongée en apnée le temps d'une aventure qui va vous tenir en haleine, vous émouvoir et vous inspirer.Les disciplines que vous pourrez retrouver dans Aventure Épique : l'alpinisme, l'exploration, l'escalade, le parapente, le vélo, la natation, la voile, le ski et bien d'autres encore…Aventure Épique c'est un nouvel épisode un mardi sur 2, et le lundi qui précède un extrait de l'épisode à venir, pour bien démarrer la semaine ensemble. Si vous souhaitez suivre notre actualité au jour le jour, et découvrir les coulisses du podcast, rendez-vous dès maintenant sur notre compte Instagram @aventureepique.podcastAventure Epique, des aventures en plein air, à couper le souffle.Un podcast imaginé et animé par Guillaume Lalu et produit par Sportcast Studios Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'aventurier, explorateur et conférencier Steven Le Hyaric, connu notamment pour ses faits d'armes en ultra-endurance à vélo, nous raconte dans cet épisode sa Silk Road Race, une course à laquelle il a pris part au mois d'août dernier.Cette course d'ultra-distance cycliste est l'une des plus redoutables qui soit : elle est longue de plus de 1800km, compte 30 000m de D+, se court sans assistance, tout cela au coeur des montagnes rigoureuses du Kirghizstan.Steven s'est déjà illustré par le passé sur de multiples défis d'envergure, jugez plutôt : le Tour du Mont-Blanc cycliste, la Traversée intégrale de l'Himalaya népalais, Paris-Dakar à vélo, le Tour Divide en 2023 ou encore son projet phare : le 666 Project, qui l'amènera à se lancer dans le désert d'Atacama, dans quelques jours.Merci à Steven pour ce précieux moment de franc-parler, de sensibilité... et de rires.1er extrait disponible dès à présent, en attendant la sortie de l'épisode intégral le mardi 14 novembre. Bonne écoute !***Aventure Epique c'est le podcast qui vous fait vivre dans chaque épisode une aventure en pleine nature hors du commun.Explorateur illustre, sportif renommé ou encore simple amateur, aventurier du quotidien, Aventure Epique est une plongée en apnée le temps d'une aventure qui va vous tenir en haleine, vous émouvoir et vous inspirer.Les disciplines que vous pourrez retrouver dans Aventure Épique : l'alpinisme, l'exploration, l'escalade, le parapente, le vélo, la natation, la voile, le ski et bien d'autres encore…Aventure Épique c'est un nouvel épisode un mardi sur 2, et le lundi qui précède un extrait de l'épisode à venir, pour bien démarrer la semaine ensemble. Si vous souhaitez suivre notre actualité au jour le jour, et découvrir les coulisses du podcast, rendez-vous dès maintenant sur notre compte Instagram @aventureepique.podcastAventure Epique, des aventures en plein air, à couper le souffle.Un podcast imaginé et animé par Guillaume Lalu et produit par Sportcast Studios Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Arpenter le monde avec un télescope dans le sac à dos et dormir chez l'habitant, c'est l'idée d'une série de documentaires imaginée par Stephen Rater, un astronome marcheur et vulgarisateur. Grâce à lui le ciel n'est plus obscur! Au Festival du Film et du Livre d'Aventure de La Rochelle en novembre 2023, il présente son dernier film «Marche à l'étoile au Kirghizstan». Interview cosmique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Arpenter le monde avec un télescope dans le sac à dos et dormir chez l'habitant, c'est l'idée d'une série de documentaires imaginée par Stephen Rater, un astronome marcheur et vulgarisateur. Grâce à lui le ciel n'est plus obscur! Au Festival du Film et du Livre d'Aventure de La Rochelle en novembre 2023, il présente son dernier film «Marche à l'étoile au Kirghizstan». Interview cosmique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Redif E68 Quand Céline m'a demandé un carnet de voyages sur le Kirghizistan, je savais que cela allait être compliqué. J'ai bien eu quelques messages, mais pas de voyages en famille. Alors j'ai cherché sur Instagram Et je suis tombée sur le compte de Fanny. Fanny et Jérémy ont participé à la saison 15 de Pékin Express. Je me suis dit que ce serait quand même dingue de parler du Kirghizstan – oui, on peut dire les 2 - en mode Pékin Express. Je lui ai envoyé un petit message et en moins de 2, Fanny a accepté et on a enregistré 2 jours après. Le temps pour moi de me faire un petit refresh sur la route de la soie ! Et, en plus, Fanny et Jérémy étaient finalistes, ce qui signifie qu'on va aussi parler de l'Ouzbékistan, de la Jordanie et des Émirats arabes unis. Elle est pas belle la vie. Je vous vois venir, Fanny et Jérémy n'ont pas fait Pékin Express en famille, évidemment, mais ils sont les heureux parents de 2 petites filles, donc aucun problème pour se projeter. Allez, c'est parti pour Pékin Express sur les terres de l'aigle royal avec Fanny ! Je vous souhaite une belle écoute :-) ------------ Retrouvez Fanny en ligne instagram : @fanny_pekinexpress15 le site de leur association : le-lycaon-express Et mon épisode sur lz Jordanie : Randonner en famille en Jordanie avec Allibert Trekking ------------
Il y a quelques jours, se tenait le premier sommet entre le président chinois et ses homologues des cinq Républiques d'Asie Centrale. Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizstan et Tadjikistan sont autant d'anciennes Républiques soviétiques -aujourd'hui arrière-cour de la Russie- qui constituent une région stratégique aux yeux de Pékin qui cherche à avancer ses pions sur son flanc occidental, concurrençant ainsi la mainmise ancienne du grand frère russe. Cette rencontre sans la Russie intervient dix ans après le discours fondateur prononcé en 2013 au Kazakhstan par le président chinois qui lançait, il y a une décennie, sa grande vision géostratégique cherchant à replacer la Chine au cœur du monde en créant des réseaux d'infrastructure alternative à l'Occident, les fameuses routes de la soie. S'étendant de la mer Caspienne à l'ouest à la Mongolie à l'Est, et de la Russie au Nord à l'Iran et l'Afghanistan au Sud, l'Asie Centrale est un point de convergence de multiples influences. L'heure de l'Asie Centrale est-elle arrivée? Invités : - Catherine Poujol, professeure des Universités, spécialiste d'histoire et de civilisation de l'Asie Centrale à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO)- Michael Levystone, chercheur associé au Centre Russie/Eurasie de l'IFRI. « La guerre en Ukraine vue d'Asie Centrale » « Le Kazakhstan à l'épreuve des crises », Études de l'IFRI - Didier Chaudet, chercheur associé à l'Institut Français d'Études sur l'Asie Centrale.
SEB est venu dans Popcorn pour nous raconter des anecdotes folles sur son nouveau documentaire réalisé au Kirghizstan !Pour voir l'émission rendez-vous sur Twitch et YouTube !Vous pouvez aussi nous suivre sur nos réseaux sociaux :TwitterInstagramTikTokFacebook Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un banger XXL cette semaine ! On reçoit Baghera, aka Baz pour les intimes, accompagnée de Sylvain, de retour pour parler de son tuning show mais aussi de Seb qui a récemment sorti son deuxième documentaire sur le Kirghizstan. Michou viendra également nous parler de sa nouvelle aventure sur Twitch et PP Garcia nous régale en ramenant des karts électriques avec comme pilotes Julien Fébreau et Xari ,dit "le Fast".Pour voir l'émission rendez-vous sur Twitch et YouTube !Vous pouvez aussi nous suivre sur nos réseaux sociaux :TwitterInstagramTikTokFacebook Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:15:15 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Un cessez-le-feu a été signé entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, après des affrontements à la frontière entre ces deux pays qui ont fait plus de 100 morts. La Russie s'est très peu fait entendre à ce sujet, occupée sur d'autres fronts. Moscou a-t-elle perdu en influence dans la région ? - invités : Olivier Ferrando Maître de conférences en science politique à l'Université catholique de Lyon, chercheur rattaché à l'unité de recherche CONFLUENCE Sciences & Humanités, spécialiste de l'Asie centrale post-soviétique
Épisode 68 Quand Céline m'a demandé un carnet de voyages sur le Kirghizistan, je savais que cela allait être compliqué. J'ai bien eu quelques messages, mais pas de voyages en famille. Alors j'ai cherché sur Instagram Et je suis tombée sur le compte de Fanny. Fanny et Jérémy ont participé à la saison 15 de Pékin Express. Je me suis dit que ce serait quand même dingue de parler du Kirghizstan – oui, on peut dire les 2 - en mode Pékin Express. Je lui ai envoyé un petit message et en moins de 2, Fanny a accepté et on a enregistré 2 jours après. Le temps pour moi de me faire un petit refresh sur la route de la soie ! Et, en plus, Fanny et Jérémy étaient finalistes, ce qui signifie qu'on va aussi parler de l'Ouzbékistan, de la Jordanie et des Émirats arabes unis. Elle est pas belle la vie. Je vous vois venir, Fanny et Jérémy n'ont pas fait Pékin Express en famille, évidemment, mais ils sont les heureux parents de 2 petites filles, donc aucun problème pour se projeter. Allez, c'est parti pour Pékin Express sur les terres de l'aigle royal avec Fanny ! Je vous souhaite une belle écoute :-) ------------ Retrouvez Fanny en ligne instagram : @fanny_pekinexpress15 le site de leur association : le-lycaon-express Et mon épisode sur lz Jordanie : Randonner en famille en Jordanie avec Allibert Trekking ------------
durée : 00:12:26 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Avec Michaël Levystone, chercheur au Centre Russie/Nouveaux États Indépendants de l'Ifri. Ses travaux portent principalement sur les politiques intérieure et étrangère des Républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan). - invités : Michaël Levystone Chercheur au Centre Russie/Nouveaux États Indépendants de l'Ifri. Ses travaux portent principalement sur les politiques intérieure et étrangère des Républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan).
For the final episode on the Mongol Empire, we take you, our dear listeners, in a quick survey of the final years of Chinggisid rule in Mongolia, after the Yuan Dynasty was forced from China in 1368, until the Manchu conquests in the seventeenth century. This will help bridge the gap with the next series in this podcast, and serve as an afterword to this season. I'm your host David, and this is Kings and Generals: Ages of Conquest. We detailed in previous episodes the final years of the Mongol Yuan Dynasty in China, which culminated with Töghön Temür Khaan fleeing his capital of Dadu to Mongolia. With the Yuan rulers ousted, the new Ming Dynasty, ruled by the Chinese warlord Zhu Yuanzhang now styled the Hongwu Emperor, seized Dadu. Dadu was renamed to Beiping, “northern peace,” and would soon to Beijing, “northern capital.” The Ming, under its early emperors, was a highly militarized state with what's often described as an oppressively strong government. The Hongwu Emperor, though recognizing that the Mongols had had the Mandate of Heaven, had settled on one key flaw which allowed corruption and poor governance to settle in. That is, that the Yuan Khans simply did not have enough authority within their government, which had been augmented by Töghön Temür Khaan's debauchery. The lords of the Yuan state simply had too much more power in comparison to the Yuan Emperor. The Ming solution to that, was to, at least in early years of the dynasty, ensure there were few checks on the might of the Ming Emperor. This would lead to intense control over society and its own oppression, but that's another matter. The flight of the Yuan rulers back into the steppe was neither the end of the Yuan, nor of the Mongol threat, and the Ming knew this. The flight of 1368, and Töghön Temür's death in 1370, was hardly the end of war, as Ming and Yuan forces raided back and forced over the frontier repeatedly. The Ming led continued assaults into Mongolia itself, on one occasion sacking the much reduced former Mongol capital of Qaraqorum. But the Hongwu Emperor's forces met defeats in Mongolia in 1372, and his armies were forced back in humiliating, destructive routs. The Hongwu Emperor continued to send armies into Mongolia throughout the 1380s, but finally recognized the stalemate. He had solidified rule over China, defeated the last of Yuan holdouts, but in the steppes his armies could be drawn out, starved and crushed by the Mongols. It was better to fall back to military garrisons along the frontier to launch counter attacks, rather than waste more resources in the steppes. Frustratingly, the sons of Töghön Temür continued to claim the right to rule China, and refused to recognize that the Ming now held the Mandate of Heaven. Ming historians from this point on refer to the Yuan in Mongolia as the Northern Yuan, though the Yuan Khaans themselves saw their rule as continuing unabated. In the early fifteenth century, the ascension of the Hongwu Emperor's son, Zhu Di, known as the Yongle Emperor, brought renewed conflict. The Yongle Emperor personally led some of these campaigns, and when he met the Mongols in battle he was victorious, aided by the prodigious usage of gunpowder weapons. But in the final campaigns, the strong man of the Northern Yuan, a fellow named Arughtai, increasingly favoured avoiding direct engagement with the Ming entirely. The Yongle Emperor's ambitions were thus thwarted, and the threat of starvation and isolation in the steppes forced his withdrawal. It was on one of these withdrawals in 1424 that the Yongle Empire succumbed to illness, and with him died the last skilled military emperor of the Ming. The arrival of the Yuan nobility back to the steppe brought with it its own problems, for the sinicized elite accustomed to the finery of great Dadu found life in Mongolia difficult and unrefined. The local lords in Mongolia, having long since felt abandoned by Dadu, did not easily abide the new arrivals or their demands for troops. The Dadu refugees also were decidedly much too Chinese for the liking of Mongolia's local elite. Many of the Mongolian leaders were descendants of Ariq Böke or Chinggis Khan's brothers, those who felt they had been left out of the power and resources of the empire. The upheaval brought on by the constant Ming attacks in eastern and central Mongolia at the same time did no favours to the position of the Yuan. On Töghön Temür's death in 1370, he was succeeded by his son, the much more capable Ayushiridara. Ayushiridara Khaan and his skilled general Koko Temür led effective counter attacks against the Ming, and even succeeded in gaining lost territory, though Ayushiridara's son Maidiribala was captured by the Ming. On Ayushiridara's death in 1378, the Ming released Maidiribala back to Mongolia to influence the election, for Maidiribala had been well treated and was seen as favourably disposed to the Ming. But Ayushiridara was succeeded by his brother Tögüs Temür, who continued war with the Ming and interfering along the border. After a series of battles, in 1388 Tögüs Temür was defeated near Buyur Lake in northern Mongolia. Though he escaped, the depowered Tögüs Temür Khaan was soon murdered by a distant relation named Yesüder. With the death of Tögüs Temür Khaan, the unbroken succession of the house of Khubilai came to an end. Now various lords within the Northern Yuan declared their independence, sought peace with the Ming or fought for the Chinggisid throne. As was the usual case when this occurred, khans now rapidly ascended to the throne only to soon be killed or ousted. Their order remains confused, their identities uncertain, and many were little more than figure heads for puppet masters. One of the most notable and longest lasting of these Mongol puppet masters was Arughtai. Until his death in 1434, Arughtai remained the most powerful man in the Northern Yuan court, fighting against the Ming, the Oirats and other rivals to power, but never able to reassert Yan hegemony over all of Mongolia. This infighting in the Yuan court greatly benefitted one party in western Mongolia. These were the Oirat, or western Mongols, assembled in a political union known by its clever name, the Four Oirat. While they had been subjects to the Great Khan, their local lords were not Chinggisids, and had enjoyed a great degree of autonomy in the recent decades before the Yuan expulsion. The arrival of the Great Khans from China brought interference in their internal matters, demands for troops and supplies which caused resentment. The turmoil brought on the wars with the Ming and the succession struggles led to the Oirat leadership to challenge the Great Khans. In 1399, Ugechi Khasakha of the Khoit Oirat and Batula, son-in-law to the Khan, killed the Great Khan Elbeg, beginning open warfare between the Oirat and the Yuan. When Ugechi Khasakha assassinated Elbeg Khan's son Gün-Temür in 1402, the Oirat leader assumed supreme power in Mongolia and the title of Guilichi Khaan. By 1408 his former ally, Batula, ousted Ugechi Khaskha and assumed power himself, while Arughtai elected another of Elbeg Khan's sons, Bunyashiri, as Khaan. While this civil war was ongoing, the Ming continued to interfere, by granting imperial titles and supplies to other Oirat factions to strengthen them against the Khaan, coupled with invasions of Mongolia itself by the Yongle Emperor. On other occasions, in order to prevent the Oirat from becoming too powerful, the Ming would send troops and supplies to aid the Yuan Khans against the Oirat. After the Yongle Emperor's death in 1424, Ming meddling in Mongolia slackened. With this, the Oirat leader Toghon Chingsang, son of Batula, gradually succeeded in taking control over eastern Mongolia. A skilled politician and diplomat, he maintained good ties with neighbours outside Mongolia, like the Ming and the Jurchen, while strengthening his control over the Mongols and finding rival puppets to install on the Yuan throne. Toghon and his son Esen defeated and executed Arughtai in 1434, and then the rival Chinggisid Khan in 1438. With this, Toghon took effective control of Mongolia. Through marriage alliance and diplomacy he took most of the rest too. With a new puppet Khaan on the throne, Toghon was made the taishi, derived originally from the Chinese Grand Preceptor. Toghon died soon after this, and was succeeded to the position of taishi by his son Esen. Hence, the influential Esen Taishi came to dominate Mongolia. A skilled general beyond even his father, by the time Esen Taishi took control at the start of the 1440s he had campaigned as far west as Moghulistan and back. He held onto power with an iron hand and cooperative khaans, crushing rebellions and bringing the Jurchen in Manchuria and cities of what's now northwestern China's Gansu province under his rule. Ming armies into the steppe were defeated; the Ming generals and emperors could no longer hold a candle to the might of the Yongle Emperor. Struggling to contain Esen Taishi's expansion militarily or politically, the Ming tried a new strategy: economic warfare. During Toghon Taishi's period, trade had flowed relatively easily between Mongolia and the Ming, with horses, livestock and furs coming from Mongol lands and manufactured goods and materials from China. Envoys had travelled freely, but the Mongols had also learned to take advantage of Ming gift giving to envoys. Mongol embassies arriving with several thousands persons in tow, which all had to be housed, fed and gifted at the expense of the Ming court. The Ming demanded that Esen Taishi restrict these embassies to only a few hundred men, which Esen felt as an insult. Though forbidden by the Ming, in exchange for horses, border guards and other lords near the frontier traded weapons and armour to the Mongols. Though Esen Taishi would have preferred to maintain good relations and continue profiting off of the Ming, the Ming's harsher treatment of his envoys and efforts to shut down the trade over the border either pushed Esen too far, or served as a useful pretext for war. Mongol attacks on the north began, and the inexperienced, overconfident and poorly advised Zhengtong Emperor, a great-grandson of the Yongle Emperor, marched from Beijing to face the Mongols in battle. In August 1449, the Mongol-Oirat forces outmaneuvered the Ming and then inflicted a crushing defeat upon them at the Tumu Fort, and captured the Zhengtong Emperor. With his captive in tow, Esen Taishi laid siege to Beijing itself and raided the northern countryside, though called off the campaign and eventually freed his imperial prisoner, hoping he would cause trouble with the new Ming emperor who had been installed. The Tumu Crisis, as it came to be known, was a huge embarrassment for the Ming, and put an end to any belief that the Ming could continue to work offensively against the Mongols. While that had been possible in the careful military structure under the Yongle Emperor, after his death the Ming imperial and military infrastructure lacked the ability or the will to carry out such campaigns, yet had retained the misplaced confidence in their ability to do so. Esen Taishi had just poked through that lie with a hundred thousand arrows. Now turning to the defensive, the Ming renewed an age-old strategy against the nomads: building border fortifications to impede their movement. So began the steady construction of the Great Wall of China as it exists today, beginning first north of Beijing and in time crawling along the entire Mongol frontier. In turn, the Tumu crisis did not help Esen Taishi's leadership. His puppet khan, Taisun, began to conspire against him, and they met in battle in 1452. Victorious, Esen Taishi sought to do away with the puppets altogether and rule as khan in his own right, until his assassination in 1455. The height of Oirat domination over the Chinggisids thus passed, and for the next decades contenders to the Chinggisid throne fought against Oirat efforts to reassert their hegemony. What followed was more warfare, great and petty, until Mongolia was reunified again under Chinggisid leadership in the early 1500s by Batu-Möngke Dayan Khaan, more usually known as Dayan Khaan. Raised to office and aided throughout his reign by his skilled mother-in-law/wife Mandukhai Khatun, after years of fighting against Oirats, other Mongols and the Ming, by 1510 Dayan Khaan succeeded in controlling all of Mongolia. He appointed his sons and commanders to head new administrative units; removed the lords who stood against him, reconfirmed those who supported him, and divided the population of Mongolia into 6 tümens, made up of 54 otogs. The Dayan Khaanid 1500s was much more stable compared to the century before. It's not clear how long Dayan Khaan reigned for, with some putting his death in the 1540s, or before 1520. One consequence of his reign was dividing the empire between his sons, assigning them to the various tümed across Mongolia, with one intended as an overarching khan. But his power waned as that of the aristocrats' grew, and at the end of the 1540s a grandson of Dayan Khan, Altan Khan, usurped power. This ushered in another period of centralization and military authority, as Altan Khan led attacks against the Kazakhs, Oirats and the Ming. In one of his most notable exploits, in 1550 he attacked Beijing itself and set its outskirts aflame. The Ming Emperor was forced into a peace treaty which heavily favoured the Mongols and provided them gifts and advantageous trade terms; a far cry from the offensive might the Yongle Emperor had once employed. One of the most lasting consequences of Altan Khan was the promotion of Buddhism in Mongolia, for Altan Khan and his third wife, Jönggen Khatun, were its great patrons. Though Buddhism had a presence in Mongolia for centuries, it had never been a large or significant one. The late thirteenth century saw some flourishing of the faith among the elite, which continued in the following centuries. In the 1570s Altan Khan and his Khatun invited to Mongolia the Third Dalai Lama, Sonam Gyatso; except, he was not yet called the Dalai Lama. This title was bestowed upon Sonam Gyatso by Altan Khan, coming from the Mongolian word Dalai, meaning Ocean. The Dalai Lama was thus the oceanic, or universal, lama, and the title was posthumously applied to Sonam Gyatso's two previous reincarnations. After Sonam Gyatso's death in 1588, the Fourth Dalai Lama was a great-grandson of Altan Khan, and thereby a descendant of Chinggis Khan. The official, dedicated patronage of Buddhism by Altan Khan and his successors allowed it to spread across Mongolia as it never had before. Altan Khan even took materials from the ruins of the once imperial capital of Qaraqorum to build a monastery nearby, known as the Erdene Zuu which still stands today. Anti-shamanic efforts by the succeeding khans and the new Buddhist clergy reduced the influence of the shamans, and the building of monasteries across Mongolia was the start of the powerful Buddhist Lamas who would, in time, rule large swathes of the country. It was not a quick or perfect transformation; Mongolian sources speak of efforts to replace the traditional Mongol shamanist-animism well into the seventeenth century, and even today shamans can still be consulted in Mongolia. From the conversion of the Northern Yuan and its people, Buddhism spread to the remaining independent Oirats, who the Yuan had steadily pushed from their base in western Mongolia. Part of the Oirats travelled far west in one of the final great steppe-migrations; these were the Kalmyks, who made their way west of the Caspian Sea, displacing and ruling over the Nogai Horde. This Kalmyk Khanate was conquered by the Russians in the early eighteenth century, and today they remain largely in Russia's republic of Kalmykia, which contains the only notable Buddhist population in Europe. Meanwhile, the left wing of the Oirat confederation, known in Mongolian as the dzün gar, went on to establish, in the early seventeenth century, what is normally considered the final steppe empire; the Dzungar Khanate. They ruled that ill-defined region of Moghulistan, known after them as Dzungaria, where today the border of China, Kazakhstan and Kirghizstan meet. The Dzungars would be a fierce foe against Qing Dynasty expansion into Central Asia, and fought constantine against their neighbours in Tibet, Mongolia proper and westwards against the Kazakhs. Ultimately the Dzungars met utter destruction at the hands of the Qing Dynasty in the mid-eighteenth century, an event known as the Dzungar Genocide. The state itself was not merely dismantled, but in its heartland in the Dzungar Basin, its Mongolian speaking population was exterminated and then their lands given to Qing soldiers. After Altan Khan's death in the 1570s, the final period of Mongol unity under a Chinggisid khan passed. The succeeding khans of the lineage of Dayan Khaan could not regain their authority after Altan Khan's usurpation and minimization of them. The lords of the tümed, the regional divisions, had grown in power and independence. In 1604, a descendant of Dayan Khaan was to become the last Chinggisid in Mongolia to have real power. This was Ligdan Khaan, whose thirty year reign saw the end of Mongolian independence for the next four hundred years. So weak had the position of Great Khan grown compared to other tümed leaders, that Ligdan's rivals disparagingly called him only the Khan of the Chakhar Mongols —corresponding roughly to today's Inner Mongolia— rather than Great Khan. His greatest foe came from the east; the Jurchen had been unified and made resurgent. Their leader, Nurhaci, had declared himself Khan of a new Jin Dynasty. It was as if the Mongols' old foes had returned from the grave. Nurhaci led repeated attacks against Ligdan Khaan, and allied with his rivals in Mongolia. Ligdan Khaan was hounded and pursued, and last minute reforms and promises he made could not arrest his fate. In 1634, he died of smallpox in what is now Gansu. His son, Ejei Khaan, was quickly forced to surrender to Nurhaci's son and successor, Hong Taiji, who declared both a new name for the Jurchen, and a new dynasty; now they were the Manchu, masters of the Qing Dynasty, the final imperial dynasty to rule China. With Ejei at his side, Hong Taiji took the submission of most of the Mongols. Many accompanied him in his conquest of China following the collapse of the Ming Dynasty in 1644, and Mongols remained important part of Qing armies even in the wars against the Dzungars. The Manchu, descendents of the Jurchen Jin Dynasty which had fallen to the Mongols in 1234, had in turn conquered both dynasties which had emerged from the Yuan. Ejei Khaan spent the remainder of his life a humbled prince in the Qing court, while his younger brother, Abunai, led a revolt in 1675 against Qing rule, which was swiftly crushed, Abunai killed and many Borjigin in the Chahar lands of southern Mongolia executed. And so, Chinggisid rule in Mongolia passed into memory. Not all Borjigon were killed; an aristocracy of Dayan Khanid descent remained in Mongolia until the twentieth century, when most were lost in Soviet purges. But effective rule of Mongolia remained in the hands of the Qing Dynasty, their appointees, or Buddhist clergy who became feudal lords in their own right. And yet, Chinggis Khan's memory could not be dislodged. The Qing Emperors appealed to it when it came to controlling the Mongols, and after the start of Qing rule, new chronicles began to be written in Mongolia, in the same Uighur script Chinggis had adopted 400 years prior. With the rediscovery of sections of the Secret History of the Mongols in the seventeenth century, the past and the present of Mongolia could be reunited. In the Erden-yin Tobchi of Sayang Sechen, for example, chapters of the Secret History were combined with the Buddhist teaching which now permeated the Mongol world. Chinggis Khan's confrontation with the Tangut King now involved them both transforming into animals, with Chinggis' victory complete with his transformation into the very sky itself. But even here, the story begins just as it did in the Secret History; a blue-grey wolf, and a fallow deer, from whose line would come the boy, Temüjin, born clutching a blood clot in his fist the size of a knuckle bone. Our next series picks up with the conquests of the rise of the Manchu Qing Dynasty, and its conquest of China, so be sure to subscribe to the Kings and Generals Podcast to follow. 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Andreas Brunner, est Superviseur Inspection chez Amundi mais pas seulement… Il est aussi Banquier Solidaire ! Dans ce nouvel épisode, Andreas replonge avec nous sur sa mission de terrain en faveur d'Oxus Kirghizstan qu'il a effectuée en 2021 quand il travaillait chez Crédit Agricole Assurances. Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du Groupe Crédit Agricole en faveur d'institutions de microfinance et d'entreprises à impact soutenues par la Fondation. Une aventure immersive riche en découvertes humaines et professionnelles qui a séduit de nombreux collaborateurs et a permis d'accompagner une vingtaine d'organisations soutenues par la Fondation en Afrique, en Asie et en Europe.
Grâce aux trucs mnémotechniques d'Antoine Vézina et Frédéric Barbusci, apprenez les capitales du Liban, du Kirghizstan, de la Guinée-Bissao, de la Colombie et du Brésil !
durée : 00:58:55 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Face à la Chine et la Russie et depuis leur départ chaotique d'Afghanistan, les Occidentaux et en particulier les Européens sont-ils hors-jeu malgré l'importance de leurs investissements économiques dans cette zone géographique ? - invités : Nadège Rolland chercheuse sur les questions politiques et de sécurité en Asie-Pacifique au National Bureau of Asian Research (NBR); Michaël Levystone Chercheur au Centre Russie/Nouveaux États Indépendants de l'Ifri. Ses travaux portent principalement sur les politiques intérieure et étrangère des Républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan).; Julien Vercueil Maître de conférences en sciences économiques, INALCO, Rédacteur en chef adjoint de la Revue de la Régulation; Bayram Balci Directeur de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul
An online discussion with Radio Free Europe/Radio Liberty and Central Asia Program. In the span of just a few days, the Taliban has reached the borders of Central Asia, having seized control of large swaths of land in northern Afghanistan. The Taliban's return and the ongoing escalations have altered the day-to-day lives of locals, with many on the move in search of shelter and hundreds having crossed into Tajikistan so far. As the Taliban's offensive continues and Afghan forces and local militia groups prepare to fight back against further escalation, Tajikistan is setting up a camp capable of hosting up to 100,000 refugees. Meanwhile, Central Asian governments have been conducting a massive combat-readiness check and relocating thousands of additional troops and heavy military equipment to the border. In sum, the recent developments in northern Afghanistan have changed realities on the ground, with far-reaching potential implications for residents of the border regions. Speakers Malali Bashir is a journalist and video producer with RFE/RL's Afghan Service, Radio Free Afghanistan. Bashir, who is from Kabul, has covered a range of topics related to Afghanistan, often with a women's rights perspective. Along with her work at RFE/RL, Bashir has written for BBC Pashto, Foreign Policy, and The Daily Times, and she has edited Afghan magazines. Prior to her journalistic work, Malali was a Fulbright scholar at Brandeis University, Massachusetts. Sirojiddin Tolibov is the Managing Editor of RFE/RL's Tajik Service. Having reported on operations against Islamic militants from the main hot spots in Tajikistan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and Afghanistan throughout his journalistic career, he is an expert on security matters, Islamic groups, human rights, and social and economic issues in Central Asia. Prior to RFE/RL, Tolibov spent 20 years with the BBC World Service's Central Asian unit as a reporter, manager, news anchor, and editor. In 2001, he has announced the Service's Best Reporter. He has also performed leading roles in award-winning BBC radio dramas. Mélanie Sadozaï is a PhD candidate in International Relations at the Center for Europe and Eurasian Studies (CREE) at the National Institute of Oriental Languages and Civilizations (INALCO/Sorbonne Paris Cité) in Paris, France, and a Visiting Scholar at the Sigur Center for Asian Studies at the George Washington University. Prior to becoming a doctoral student, Mélanie graduated with a B.A. in Persian linguistics and civilizations from INALCO, and two M.A. in International Relations and War Studies from Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Her research is based on long-time fieldwork and focuses on cross-border activities as resources in the remote areas of Tajikistan and Afghanistan in the Pamirs. Through an empirically oriented methodology, she challenges the widespread perception of the Southern border of Tajikistan which associates it with images of violence and danger. Since 2018, Mélanie has presented her research during academic events in France, Ukraine, Kirghizstan and the United States. She has namely published in the Journal of Borderlands Studies and the Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies. Marlene Laruelle, Moderator Marlene Laruelle, Ph.D., is Director, Institute for European, Russian, and Eurasian Studies; Director, Central Asia Program; Director, Illiberalism Studies Program; Co-Director, PONARS-Eurasia; and Research Professor of International Affairs at George Washington University. Marlene's research explores the transformations of nationalist and conservative ideologies in Russia, nationhood construction in Central Asia, as well as the development of Russia's Arctic regions.
As Talibans are progressing in retaking control of Afghanistan, Central Asian states and border communities found themselves in a situation of neighboring Taliban-government regions, with potential implications for their own territory. On this episode, Mélanie Sadozaï, Jennifer Brick Murtazashvili, Antonio Giustozzi and Marlene Laruelle discuss the situation and insights from the field as well as academic and geopolitical perspective. Speakers Mélanie Sadozaï is a PhD candidate in International Relations at the Center for Europe and Eurasian Studies (CREE) at the National Institute of Oriental Languages and Civilizations (INALCO/Sorbonne Paris Cité) in Paris, France, and a Visiting Scholar at the Sigur Center for Asian Studies at the George Washington University. Prior to becoming a doctoral student, Mélanie graduated with a B.A. in Persian linguistics and civilizations from INALCO, and two M.A. in International Relations and War Studies from Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Her research is based on long-time fieldwork and focuses on cross-border activities as resources in the remote areas of Tajikistan and Afghanistan in the Pamirs. Through an empirically oriented methodology, she challenges the widespread perception of the Southern border of Tajikistan which associates it with images of violence and danger. Since 2018, Mélanie has presented her research during academic events in France, Ukraine, Kirghizstan and the United States. She has namely published in the Journal of Borderlands Studies and the Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies. Jennifer Brick Murtazashvili is Associate Professor of International Affairs and Director of the Center for Governance and Markets at the University of Pittsburgh. She is the author of the award-winning book, Informal Order and the State in Afghanistan and her second book, Land, the State, and War: Property Right and Political Order is forthcoming with Cambridge University Press. She has more than twenty years working across the region and has done extensive ethnographic and survey work across both sides of the Afghanistan-Central Asian border. Dr. Antonio Giustozzi is an independent researcher born in Ravenna, Italy, who took his PhD at the London School of Economics and Political Science (LSE). He is the author of several articles and papers on Afghanistan, as well as of seven books, War, politics and society in Afghanistan, 1978-1992 (Georgetown University Press), Koran, Kalashnikov and laptop: the Neo-Taliban insurgency, 2002-7 (Columbia University Press), Empires of mud: war and warlords in Afghanistan (Columbia University Press), Policing Afghanistan (with M. Ishaqzada, Columbia University Press, 2013), The army of Afghanistan (Hurst, 2016), the Islamic State in Khorasan (Hurst, 2018) and Taliban at war (OUP USA, 2019). He also authored a volume on the role of coercion and violence in state-building, The Art of Coercion (Columbia University Press, 2011), one on advisory missions (Missionaries of modernity, Hurst, 2016) and edited a volume on the Taliban, Decoding the New Taliban (Columbia University Press, 2009), featuring contributions by specialists from different backgrounds. He is currently senior research fellow at RUSI. Marlene Laruelle, Moderator Marlene Laruelle, Ph.D., is Director, Institute for European, Russian, and Eurasian Studies; Director, Central Asia Program; Director, Illiberalism Studies Program; Co-Director, PONARS-Eurasia; and Research Professor of International Affairs at George Washington University. Marlene's research explores the transformations of nationalist and conservative ideologies in Russia, nationhood construction in Central Asia, as well as the development of Russia's Arctic regions.
Dans cette nouvelle édition de Cap à l’Est, nous partons au Kirghizstan, pays d’Asie centrale situé aux confins du Kazakhstan, du Tadjikistan et de la Chine, un pays connu pour ses fréquentes convulsion politiques, qui se sont à nouveau exprimées lors d’un nouveau changement de pouvoir chaotique.
durée : 00:58:38 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Retour sur la situation politique au Kirghizstan, pays qui fait office d’exemple démocratique en Asie centrale - mais où le renforcement des pouvoirs présidentiels laisse craindre un tournant autoritaire. Puis départ vers l'Italie, sujette cette semaine à une énième crise politique. - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Vladimir Vasak journaliste pour Arte Reportage; Marc Semo correspondant diplomatique du Monde; Marie-Anne Matard-Bonucci professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 8; Giuliano Da Empoli essayiste et ancien conseiller politique de Matteo Renzi.
durée : 00:10:50 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Entretien avec David Gaüzère, spécialise du Kirghizistan, rattaché à l’université Bordeaux IV et membre associé de l’Institut de recherche Montesquieu - réalisation : Vivien Demeyère - invités : David Gaüzere Spécialise du Kirghizistan, rattaché à l’université Bordeaux IV et membre associé de l’Institut de recherche Montesquieu
LIBERTÉS PUBLIQUES : LA VALSE-HÉSITATION Pour la deuxième fois en seulement huit mois, le Premier ministre a décidé, le 27 octobre, de réactiver l'état d'urgence sanitaire qui autorise l'exécutif par simple décret à restreindre ou supprimer des libertés, à mettre en place des mesures de quarantaine ou d'isolement, à réquisitionner tous biens et services, à contrôler les prix. Aux interrogations, aux protestations, aux oppositions provoquées par ce recours s’ajoutent d’autres contestations. Contre un amendement voté par le Sénat le 28 octobre qui conditionne l'exercice des libertés académiques au « respect des valeurs de la République », des universités sont occupées. Le vote par l’Assemblée nationale le 24 novembre du projet de loi « pour une sécurité globale » a soulevé une levée de boucliers contre son article 24 prévoyant de réprimer la diffusion du visage ou de « tout autre élément d'identification » d'un policier ou d'un gendarme, hors numéro de matricule, quand elle a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Juristes, journalistes, réalisateurs, militants politiques ou associatifs dénoncent un critère d'intentionnalité flou, exposant les médias, et plus encore les observateurs associatifs et les citoyens « ordinaires », à des poursuites, et visant à imposer, dans les faits sinon dans la lettre, le floutage comme norme sur les réseaux sociaux. Devant cette fronde, Jean Castex, a annoncé, le 26 novembre, le lancement d'une commission indépendante chargée de réécrire l'article incriminé. La conjonction de la proposition de loi sur la « sécurité globale » et le tabassage par des policiers d'un producteur de musique noir, Michel Zecler, a créé une fronde inédite dans la majorité où la colère a grondé contre un comité vu comme un court-circuitage éhonté du Parlement. « L'insulte faite au Parlement et à la majorité est dévastatrice », s'est exclamé la présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet (LRM des Yvelines). Le Président de la République devait déjà faire face à des crises sanitaire, terroriste, économique, sociale... il se retrouve désormais confronté à une crise politique. Pour tenter de la déminer, Jean Castex a assuré le 27 novembre qu’« il n'entrera pas dans le périmètre de cette commission le soin de proposer une réécriture d'une disposition législative ». Cependant, de nombreux défilés dans toute la France ont rassemblé le lendemain 500.000 personnes selon les organisateurs (146.000 selon la police) pour la défense des « libertés » et contre les violences policières. Après une réunion à l'Elysée, les présidents de groupe de la majorité ont annoncé lundi une « nouvelle écriture complète » de l'article 24. Le ministre de la Justice, Dupond-Moretti a plaidé pour que l'objectif de protection des policiers figure dans l’article 25 du projet de loi contre le séparatisme, dont l'examen au conseil des ministres est prévu le 9 décembre. Inspiré de l'assassinat de Samuel Paty, il crée « un délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée », sans toucher à la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Matignon et le ministre de l’Intérieur n’y seraient pas défavorables.***POUTINE AUX DÉFIS En Arménie, en Biélorussie, en Moldavie ou au Kirghizstan, Poutine est défié dans son étranger proche. Après plus d'un mois de combats meurtriers dans le Haut-Karabakh sans que l’armée russe n’intervienne, Moscou a finalement repris la main : Erevan et Bakou ont conclu le 9 novembre une trêve, sous son patronage. Le plan prévoit l'arrivée de 2.000 soldats russes dans la zone du Haut-Karabakh restée sous contrôle arménien et amputée par l'avancée des forces azéries. Moscou se porte garant du cessez-le-feu, tout comme Ankara. Une ombre de taille plane toutefois sur le « succès » russe : la Turquie, dont l'implication - avec des armes modernes, des mercenaires djihadistes...- et les ambitions régionales ont été soulignées de façon inédite, lors de cette nouvelle crise. Même prudence du président russe quant à la révolte populaire qui secoue la Biélorussie depuis l'élection présidentielle truquée du 9 août 2020 et l’annonce officielle de la réélection de Loukachenko par 80,1 % des électeurs. Au pouvoir depuis 26 ans, le dirigeant biélorusse ne trouve qu'une parade face aux manifestations monstres qui se déroulent dans tout le pays : la répressionavec l’arrestation de 17.000 personnes parmi lesquelles des candidats de l'opposition privés dès le départ de campagne électorale. Au moins quatre personnes sont mortes et des dizaines d'autres ont dénoncé les tortures et lesviolences subies durant leur détention. La figure de proue de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, a été contrainte à l'exil en Lituanie. Moscou s'inquiète de la montée d'un sentiment antirusse dans le pays. Selon un récent sondage, 60 % de la population biélorusse se montre désormais hostile à une alliance avec la Russie, contre 49 % deux mois plus tôt. Un revers sur les marches de l'empire russe qui s'ajouterait à ceux essuyés en Géorgie, en Ukraine, ou en Arménie et tout récemment en Moldavie, un pays décidé à se tourner vers l'Union européenne avec l'élection le 16 novembre dernier de sa présidente Maia Sandu, 48 ans, première femme à occuper ce poste, et surtout la première dont la probité personnelle fait l'objet d'un quasi-consensus. Son élection représente un revers pour Moscou, qui espérait maintenir l'ex-république soviétique dans son giron. Vladimir Poutine est également confronté à des mouvements de protestation au Kirghizistan où règne le chaos politique depuis les élections législatives d’octobre dernier, dont les partis d'opposition refusent de reconnaitre les résultats en raison d'irrégularités. Le Kremlin est aussi concurrencé par l'avancée des puissances autoritaires dans son arrière-cour. La Chine, qui pousse son influence en Asie centrale, mais avec qui Moscou entretient une alliance informelle. Et la Turquie déjà citée, qui, avec le conflit du Haut-Karabakh, a mis un pied armé, des drones, des bombardiers F-16 et des mercenaires syriens dans le Caucase, provoquant l'hégémonie régionale russe. A ce contexte s’ajoutent les problèmes à l'intérieur de la Russie : manifestations dans l'Extrême-Orient russe à Khabarovsk, affaire Navalny...
Mission encre noire Tome 29 Chapitre 342. Bermudes de Claire Legendre paru en 2020 aux éditions Leméac. La narratrice qui débarque en 2011, en provenance de Prague, à Montréal, y a perdu une histoire d'amour. Elle se lance sur les traces d'une écrivaine disparue dans les eaux glacées du Saint-Laurent en 2005, entre Natashquan et Labrador. Alors qu'elle vient de quitter les cendres chaudes chaudes de sa rupture douloureuse en Europe, elle poursuit le fantôme d'une autrichienne qui lui ressemble. Petit à petit, elle prend la mesure de ce double d'elle-même, qui la fascine et l'attire, jusqu'à revivre certains aspects de son histoire. Elle prend la mesure d'un voyage énigmatique qui la conduit de Montréal à la côte nord, où elle fera la rencontre d'un homme politique séducteur, d'un musicien à la gloire montante et de naufragé.e.s de la vie exilé.e.s sur des îles glacées d'une grande beauté. Qui sait ce qui l'attend sur le quai de l'archipel de Saint-Augustin, le fleuve couvert de glace ? Va-t-elle se laisser prendre ? En 2019, Claire Legendre a réalisé sur l'île d'Anticosti un film documentaire, Bermudes (nord) qui sera l'amorce de ce roman, dans lequel figure quelques-uns de ses personnages. Nous partons à la recherche de Nicole Franzl désespérément en compagnie de Claire Legendre à Mission encre noire. Extrait: « Franza n'a jamais pris ce cargo. En 2005, c'était le Nordik, un express, celui qu'on appelait « le bateau de la poste », qui prenait les cargaisons mais moins de passagers, et qui avait moins de cabines surtout. Je me demande si elle en avait une, jusqu'où elle comptait aller, et si elle avait réservé. Je l'ai imaginée en princesse mais je me trompe sûrement. Elle était peut-être casse-cou et peut-être capable de ne pas se doucher d'une semaine, peut-être qu'elle était au bout, vraiment au bout du désespoir et à ce moment-là est-ce qu'on se soucie encore de l'odorat des autres? J'ai peut-être un surmoi trop développé pour me laisser aller au désespoir. Quand j'ai envie de mourir je me demande qui va trouver le cadavre et je ne peux me résoudre à être vue sans consentement, à laisser mon visage hors de contrôle. Si je me noie il me faut du fond de teint waterproof.» Abandon de Joanna Pocock traduit par Véronique Lessard et Marc Charron paru en 2020 aux éditions Mémoire d'encrier. Joanna Pocock, son mari et sa fille de six ans découvrent Missoula, une ville universitaire d'environ 65 000 habitants, sous un soleil de plomb, ses routes larges, ses cours d'eau pollués, une vision bien éloignée de ce à quoi elle s'attendait. Ils resteront deux ans dans l'ouest américain. À l'aube de ses 50 ans, elle quitte sa vie londonienne pour tenter de refaire sa vie ailleurs, différemment. L'Amérique qui s'ouvre à elle, dans ses derniers territoires sauvages, est bien plus complexe qu'il n'y paraît. En quête d'une réinvention personnelle, le Montana représente une porte d'entrée inédite vers un vaste éventail de cultures et de pensées propres à l'Ouest: des chasseurs de loup, des survivalistes, des milices d'extrême droite, des charognards, des réensauvageur.e.s nomades, des écoguerrier.e.s, des écosexuel.l.e.s etc... Consciente de l'écoanxiété qui habite son livre, Joanna Pocock envisage ce voyage intérieur vers l'Ouest américain et ses extrêmes, comme un rite de passage consenti vers d'autres modes de vie envisageables. Et si c'était possible ? Rien n'indique pourtant qu'elle n'y trouvera pas sa place, et vous ? J'accueille, ce soir, à Mission encre noire, l'équipe de traduction, Véronique Lessard et Marc Charron. Extrait: « Finisia Medrano était devenue une obsession. Je googlais à son sujet jusque tard dans la nuit à la table de la cuisine dans notre petit bungalow humide de Missoula. les champignons qui poussaient sur nos tapis florissaient. Les araignées clochardes continuaient à se prendre dans mes pièges et j'examinais leurs corps gras et rayés avant de les jeter à la poubelle. Les guêpes qui infestaient le plafond de la cuisine étaient sorties de leur hibernation avec le début de l'été et bourdonnaient fort au-dessus de ma tête, comme un rasoir électrique. En tapant sur mon MacBook pro, j'avais conscience de l'arsenic et du cuivre qu'il contenait, deux minerais probablement extraits au Chili. Je savais que leur processus d'extraction tuait des villages entiers et empoisonnait les rivières. Au congo, des enfants d'à peine sept ans extraient le cobalt de la terre à mains nues. On écourtait leur vie pour allonger celle de ma pile. Même chose pour le bismuth du Mexique, le gallium de Guinée, le cadmium, le chrome, le manganèse et le platine d'Afrique du Sud, le lithium du Zimbabwe, le mercure de la seule mine de mercure au monde au Kirghizstan, le vanadium du Kazakhstan, l'antimoine du Tadjikistan, et ainsi de suite.»
Mission encre noire Tome 29 Chapitre 342. Bermudes de Claire Legendre paru en 2020 aux éditions Leméac. La narratrice qui débarque en 2011, en provenance de Prague, à Montréal, y a perdu une histoire d'amour. Elle se lance sur les traces d'une écrivaine disparue dans les eaux glacées du Saint-Laurent en 2005, entre Natashquan et Labrador. Alors qu'elle vient de quitter les cendres chaudes chaudes de sa rupture douloureuse en Europe, elle poursuit le fantôme d'une autrichienne qui lui ressemble. Petit à petit, elle prend la mesure de ce double d'elle-même, qui la fascine et l'attire, jusqu'à revivre certains aspects de son histoire. Elle prend la mesure d'un voyage énigmatique qui la conduit de Montréal à la côte nord, où elle fera la rencontre d'un homme politique séducteur, d'un musicien à la gloire montante et de naufragé.e.s de la vie exilé.e.s sur des îles glacées d'une grande beauté. Qui sait ce qui l'attend sur le quai de l'archipel de Saint-Augustin, le fleuve couvert de glace ? Va-t-elle se laisser prendre ? En 2019, Claire Legendre a réalisé sur l'île d'Anticosti un film documentaire, Bermudes (nord) qui sera l'amorce de ce roman, dans lequel figure quelques-uns de ses personnages. Nous partons à la recherche de Nicole Franzl désespérément en compagnie de Claire Legendre à Mission encre noire. Extrait: « Franza n'a jamais pris ce cargo. En 2005, c'était le Nordik, un express, celui qu'on appelait « le bateau de la poste », qui prenait les cargaisons mais moins de passagers, et qui avait moins de cabines surtout. Je me demande si elle en avait une, jusqu'où elle comptait aller, et si elle avait réservé. Je l'ai imaginée en princesse mais je me trompe sûrement. Elle était peut-être casse-cou et peut-être capable de ne pas se doucher d'une semaine, peut-être qu'elle était au bout, vraiment au bout du désespoir et à ce moment-là est-ce qu'on se soucie encore de l'odorat des autres? J'ai peut-être un surmoi trop développé pour me laisser aller au désespoir. Quand j'ai envie de mourir je me demande qui va trouver le cadavre et je ne peux me résoudre à être vue sans consentement, à laisser mon visage hors de contrôle. Si je me noie il me faut du fond de teint waterproof.» Abandon de Joanna Pocock traduit par Véronique Lessard et Marc Charron paru en 2020 aux éditions Mémoire d'encrier. Joanna Pocock, son mari et sa fille de six ans découvrent Missoula, une ville universitaire d'environ 65 000 habitants, sous un soleil de plomb, ses routes larges, ses cours d'eau pollués, une vision bien éloignée de ce à quoi elle s'attendait. Ils resteront deux ans dans l'ouest américain. À l'aube de ses 50 ans, elle quitte sa vie londonienne pour tenter de refaire sa vie ailleurs, différemment. L'Amérique qui s'ouvre à elle, dans ses derniers territoires sauvages, est bien plus complexe qu'il n'y paraît. En quête d'une réinvention personnelle, le Montana représente une porte d'entrée inédite vers un vaste éventail de cultures et de pensées propres à l'Ouest: des chasseurs de loup, des survivalistes, des milices d'extrême droite, des charognards, des réensauvageur.e.s nomades, des écoguerrier.e.s, des écosexuel.l.e.s etc... Consciente de l'écoanxiété qui habite son livre, Joanna Pocock envisage ce voyage intérieur vers l'Ouest américain et ses extrêmes, comme un rite de passage consenti vers d'autres modes de vie envisageables. Et si c'était possible ? Rien n'indique pourtant qu'elle n'y trouvera pas sa place, et vous ? J'accueille, ce soir, à Mission encre noire, l'équipe de traduction, Véronique Lessard et Marc Charron. Extrait: « Finisia Medrano était devenue une obsession. Je googlais à son sujet jusque tard dans la nuit à la table de la cuisine dans notre petit bungalow humide de Missoula. les champignons qui poussaient sur nos tapis florissaient. Les araignées clochardes continuaient à se prendre dans mes pièges et j'examinais leurs corps gras et rayés avant de les jeter à la poubelle. Les guêpes qui infestaient le plafond de la cuisine étaient sorties de leur hibernation avec le début de l'été et bourdonnaient fort au-dessus de ma tête, comme un rasoir électrique. En tapant sur mon MacBook pro, j'avais conscience de l'arsenic et du cuivre qu'il contenait, deux minerais probablement extraits au Chili. Je savais que leur processus d'extraction tuait des villages entiers et empoisonnait les rivières. Au congo, des enfants d'à peine sept ans extraient le cobalt de la terre à mains nues. On écourtait leur vie pour allonger celle de ma pile. Même chose pour le bismuth du Mexique, le gallium de Guinée, le cadmium, le chrome, le manganèse et le platine d'Afrique du Sud, le lithium du Zimbabwe, le mercure de la seule mine de mercure au monde au Kirghizstan, le vanadium du Kazakhstan, l'antimoine du Tadjikistan, et ainsi de suite.»
Le Kirghizistan, qui est la plus petite des anciennes républiques d'Asie centrale, connaît à nouveau des bouleversements politiques majeurs marqués par une forte compétition entre diverses forces civiles et politiques. De violentes manifestations ont forcé l'annulation des résultats des élections parlementaires de dimanche dernier en raison d'allégations d'achats de voix et mené à la démission du Premier ministre seulement trois jours après la tenue du scrutin. Cette situation offre un contraste marqué vis-à-vis de ses voisins qui sont passés au travers de transitions de pouvoir autoritaire sans bouleversements alors que le Kirghizstan a déjà connu deux renversements de gouvernement, soit en 2005 et 2010. Cependant, ces élections contestées et une politique pluraliste n'ont pas nécessairement conduit à une meilleure gouvernance. Que faut-il espérer de ces récentes mobilisations? Hélène Thibault est professeure de science politique à l'Université Nazarbayev depuis 2016. Elle se spécialise dans les questions de religion et de laïcité, de genre, d'héritage soviétique et d'ethnographie politique. Conférence animée par Magdalena Dembinska, directrice académique du CÉRIUM et professeure de science politique à l'Université de Montréal. Réalisation: Amandine Hamon
durée : 00:03:00 - Géopolitique - Après la Biélorussie, la guerre Azerbaïdjan-Arménie, c’est le Kirghizstan, en Asie centrale, qui a connu des protestations contre des élections truquées. De quoi inquiéter le maître du Kremlin qui a des intérêts stratégiques dans cet ensemble de pays de l’ex-URSS.
durée : 00:03:00 - Géopolitique - Après la Biélorussie, la guerre Azerbaïdjan-Arménie, c’est le Kirghizstan, en Asie centrale, qui a connu des protestations contre des élections truquées. De quoi inquiéter le maître du Kremlin qui a des intérêts stratégiques dans cet ensemble de pays de l’ex-URSS.
Chronique politique internationale avec Loïc Tassé, politologue et chroniqueur au Journal de Montréal : Trump est de retour. La population d'un autre pays dans les rues pour exiger la démocratie : le Kirghizstan. Très importante réunion à Tokyo. Les indépendantistes perdent le référendum en Nouvelle-Calédonie. À Singapour, une prime pour les bébés COVID. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
durée : 00:28:48 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund, Judith Chetrit - Chacun à leur façon, plutôt héroïquement, ils ont aidé leur famille ou leur belle-famille à sortir d’une situation dramatique. L'un a pris la route et un bateau par amour pour sa belle-famille, l'autre a traversé le Kirghizstan à cheval pour reconstruire sa relation à son fils adolescent. - réalisation : Clémence Gross
durée : 00:28:48 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund, Judith Chetrit - Chacun à leur façon, plutôt héroïquement, ils ont aidé leur famille ou leur belle-famille à sortir d’une situation dramatique. L'un a pris la route et un bateau par amour pour sa belle-famille, l'autre a traversé le Kirghizstan à cheval pour reconstruire sa relation à son fils adolescent. - réalisation : Clémence Gross
Depuis leur rencontre, le voyage a rythmé leur vie … d’abord à moto en Corse, puis en sacs à dos au Kirghizstan, leurs doudounes en Russie en plein Hiver, leur nouveau réchaud en Norvège, et un test grandeur nature à vélos en Géorgie et puis à force d’être spectateurs, ils ont décidé de partir d'un côté de la maison pour en revenir de l’autre côté après avoir fait le tour du globe. Olivier et Emeline passent les jours qui suivent à peser le pour et le contre, à discuter de leurs envies, à regarder si le budget peut coller… Et puis ils se lancent , franchissent le pas, et annoncent à la famille et aux amis « on part faire un tour du monde à vélo qui nous mènera en Nouvelle-Zélande par l’Asie, et on rentrera par l’Amérique du Sud… un détour… parce-que c’est joli !! » Encore une belle histoire vraie sur le podcast. J'ai une anecdote à vous partager : c’est que le podcast sert aussi à se faire rencontrer à l’autre bout du monde les invités du podcast. Maximilien Schnell qui nous a partagé son histoire dans l’épisode 18 et qui lui descend l’Amérique va faire la rencontre de Emeline et Olivier que j’ai mis en relation et qui ne se connaissaient pas. Cela aurait tellement dommage qu’ils se croisent sans même échanger. Je ne vous fais pas plus attendre et laisse place à ma conversation avec mes invités du jour Emeline et olivier Arnaud Manzanini Athlète Ultra Distance
durée : 00:58:08 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Hélaine Lefrançois - L'accès à l'eau cristallise une grande partie des tensions entre les anciennes républiques soviétiques centre-asiatiques, et certaines frontières sont le théâtre de conflits, notamment entre le Kirghizstan et le Tadjikistan. Pourquoi la délimitation des frontières pose encore problème aujourd'hui ? - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Julien Thorez Chargé de recherche au CNRS dans L’Unité Mixte de Recherche « Mondes iranien et indien ».; Svetlana Gorshenina Historienne, secrétaire générale de l'Observatoire de l'Alerte Héritage; Thierry Kellner Enseignant au Département de Science politique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), spécialiste de la politique étrangère chinoise
Le Bénin de Stan [caption id="attachment_84623" align="aligncenter" width="1024"] Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] [caption id="attachment_84631" align="aligncenter" width="1024"] Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] Ce mois-ci, on part au Bénin, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest baptisé jusqu’en 1974 “Dahomey”. Coincé entre le Togo, le Burkina Faso, le Niger et le Nigeria, ce territoire de 11 millions d'habitants est réputé pour ses lacs et ses lagunes ainsi que pour sa culture "vodoun". Et c'est la destination coup de coeur de Stan qui revient tout juste d'un long road-trip sur le continent africain pendant lequel lui et son amie ont visité la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Ghana, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie. [caption id="attachment_84625" align="aligncenter" width="994"] Stan et Inès au Délices du Bénin en train de siroter une béninoise et une vita malta[/caption] Entre janvier et février 2019, Stan et sa copine Marion (invitée de l'épisode consacré au Kirghizstan, lors de la première saison) ont en effet posé leurs sacs à dos à Ouidah, Cotonou (capitale économique), Porto Novo (capitale politique), Abomey (ancienne capitale) et au Nord à Dassa Zoume, le village aux 41 collines et aux Chutes de Kota. Ils ont d'ailleurs eu la chance d'assister au festival vaudou de Cotonou, qui a lieu chaque année le 10 janvier. [caption id="attachment_84626" align="aligncenter" width="1024"] Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] [caption id="attachment_84627" align="aligncenter" width="1024"] Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] Stan se souvient des délicieux plats auxquels il a goûté sur place : l'ablo, une pâte de riz qui s'accompagne de poisson ; l'akassa, une pâte de maïs servi avec du porc grillé ou encore le gari, de la semoule de manioc, sans oublier la Béninoise, une bière à base de maïs qui est, d'après Stan "le sponsor officiel". Une autre boisson typique : le sodabi, un alcool obtenu à base de palme. Stan partage aussi quelques expressions francophones typiquement béninoises. [caption id="attachment_84628" align="aligncenter" width="1024"] Alaska et porc au sang - Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] On s'intéresse à la mémoire de l'esclavage puisque c'est depuis Ouidah que de nombreux captifs noirs ont été déportés aux XVIIe et XVIIIe siècle. On évoque également le culte "vaudou" et ses divinités puisque cette croyance animiste est la principale religion au Bénin devant le christianisme et l'islam. Enfin, on parle aussi du regard que portent aujourd'hui les Béninois sur la colonisation française du pays devenu indépendant en 1960. [caption id="attachment_84629" align="aligncenter" width="1024"] Festival vaudou - Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] [caption id="attachment_84630" align="aligncenter" width="1024"] Festival vaudou - Crédit photo : Marion Vercelot[/caption] En fin d'émission, Stan nous donne un rapide aperçu du symbolisme des différents tissus en wax qu'il a d'ailleurs rapportés en nombre de son périple. Programmation musicale : - "Gentleman Vikey" de G.G. Vikey - "Café" de Franco et TP OK Jazz Réalisation et diffusion : Ecriture, montage, voix : Inès Edel-Garcia Durée : 15 min environ Emission diffusée le 27 mai 2019
Sylvain prépare son tour d'Australie en van. Lio nous raconte son expérience décevante en PVT Australie. Enfin, Linda nous fait découvrir le Kirghizstan.
Seizième capsule du Monde en marge, dans laquelle on récapitule brièvement le débat éthique entourant le tourisme au Myanmar, on décrit la menace qui pèse sur le peuple amazonien Guarani-Kaiowá et on parle des impacts qu'aurait l'arrêt du plan d'aide des États-Unis au Kirghizstan.
Seizième capsule du Monde en marge, dans laquelle on récapitule brièvement le débat éthique entourant le tourisme au Myanmar, on décrit la menace qui pèse sur le peuple amazonien Guarani-Kaiowá et on parle des impacts qu'aurait l'arrêt du plan d'aide des États-Unis au Kirghizstan.
Paroles.fm – Interviews et réflexions sur la société et la spiritualité
Emilie Moser a passé deux ans au Kirghizstan, en immersion complète dans une culture totalement autre que la sienne. Avec de passionnants défis à relever !
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Aventure à cheval entre yourtes et paysages grandioses, Escapades s'en va trotter au Kirghizstan.
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