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Prière du matin
"Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir..." (Mt 9, 1-8)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jul 1, 2021 7:15


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu'on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu'est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s'adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.    Source : AELF Méditation Pasteur J.P. Sternberger       Six fois dans ce petit texte apparaît le verbe voir ou un mot formé à partir du verbe voir.      Déjà l'histoire commence par un "voici" : voici on lui amena un paralysé…”. Voici, en grec comme en français, c'est “vois ici”, invitation faite au lecteur de visualiser ce qui est dit.      Puis c'est Jésus qui voit la foi des gens. Et c'est encore l'évangéliste qui invite à regarder : "vois ici les scribes qui se parlent en eux-même !”      Jésus a vu ce qu'ils pensent. Mais afin que vous voyez que le fils de l'humain a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, il dit à l'homme de prendre son lit et de sortir, ce qu'il fait sous les yeux étonnés de la foule saisie de crainte.      Tout est à voir et même la foi des uns et le doute des scribes. Mais suffit-il de voir pour croire ? C'est le savoir qui naît du voir, pas le croire. Heureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru.      On en oublierait à parler comme ça qu'un des enjeux de ce récit n'est autre que le pardon des péchés : “Courage, dit Jésus, tes péchés sont pardonnés”. Le pardon voilà ce qui ne se voit pas. Car le pardon naît et demeure dans le cœur de qui pardonne et il faut croire sur parole la personne qui pardonne.      Comme Dieu, le pardon ne se voit pas. Il faut croire en lui. Et Le recevoir.          Fils de l'humain, Jésus, donne-nous ce pardon. Et que, portés par ta parole, nous aussi nous marchions tout le jour, sous le regard des vivants.      Amen

Le Grand Invité
Metin Arditi: "La seule beauté qui compte c'est la beauté intérieure"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 30, 2021 14:02


C'est l'histoire d'un jeune garçon de 14 ans, Avner, dont le regard tombe sur une icône, à l'occasion d'une livraison dans un monastère. Sa vie bascule avec de nombreux questionnements : est-il croyant ? C'est le fil rouge du roman de Metin Arditi, "L'homme qui peignait les âmes", paru aux éditions Grasset.  Une pandémie qui a remis en cause de nombreux concepts Le personnage principal du roman, Avner, voit sa vie basculer lorsqu'il s'émerveille devant une icône dans un monastère orthodoxe. Un bouleversement similaire à celui que l'on a connu à cause de la pandémie. "Ça nous a tous amenés à remettre en cause un certain nombre de concepts qui nous paraissaient incontournables et indiscutables. [...] On s'est retrouvés beaucoup plus proches de nos proches", affirme Metin Arditi.  "Mon héros croit à la suprématie de la Création" Face à l'icône, Avner se met à douter : est-il vraiment croyant ? Le roman de Metin Arditi a une portée autobiographique. "Mon héros ne croit pas à la révélation. Il croit à la beauté du monde, il croit à la suprématie de la Création. Il s'inscrit dans la démarche christique. La conclusion de tout ça c'est qu'il est sensible à la beauté. Mais la finalité ce n'est pas la beauté pour la beauté. La seule beauté qui compte c'est la beauté intérieure. Cette démarche donne une force à la personne qui se voit plus belle qu'elle n'a jamais pensé l'être", explique l'auteur.  Avner osera reproduire les visages des gens ordinaires, et pas seulement des saints. "Il suscitera de la jalousie, c'est à lui à veiller à partager son talent du mieux qu'il peut”, affirme Metin Arditi. “La préparation d'une icône passe par des étapes extrêmement protocolées, exigeantes. C'est nécessaire pour que l'icône reste belle au fil des siècles mais c'est aussi un chemin vers l'humilité. La manière dont on prépare les couches, tout cela nous ramène à l'humilité", explique l'auteur.  Medin Arditi réécrit chaque page entre 30 et 40 fois. "La bonne littérature ça doit être de la musique et il n'y a rien de tel que la lecture à haute voix pour la vérifier. L'auteur doit prendre le lecteur dans ses bras et l'emmener valser", conclut-il.

Prière du matin
"Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ?" (Mt 8, 28-34)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 30, 2021 7:13


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l'autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d'entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu'ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es- tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s'en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s'en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu'ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.    Source : AELF Méditation Pasteur J.P. Sternberger      "que nous veux-tu, fils de Dieu ?", littéralement : "qu'y-a-t-il à nous et à toi ?", "qu'est-ce qu'il y a chez nous que tu revendiques pour toi ?". Dans la Bible, c'est la petite phrase des gens qui voient venir quelqu'un dont ils pressentent qu'il va leur demander quelque-chose : "qu'est-ce que tu nous veux, Jésus ?“      Mais dans cette histoire, Jésus ne demande rien.      Il ne fait que passer. Il autorise les démons à aller squatter un lointain troupeau de cochons et quand on lui demande de quitter les lieux, il s'en va.      Il est passé par ici.      Il passe par nos vies et par des endroits surprenants où sont des gens que nous n'aurons guère de chance ou de risque de rencontrer. Et il y reste tant qu'on tolère sa présence. Il ne s'impose pas.      C'est qu'il se trouve là où il y a des humains. Comme nous. Des humains parfois difficiles —c'est le sens du mot grec traduit par "agressif" dans le texte que nous venons d'entendre — des humains qui n'attendent qu'à être libérés d'un mal être, d'un mal vivre, d'un mal croire.      Qu'y-a-t-il à nous et à toi, Jésus ? L'humain. Nous sommes toi et nous des humains même quand nos corps ou nos âmes semblent avoir perdu de cette humanité.      Alors Viens. Aborde avec nous au rivage de ce jour. Permets que s'éloignent les fantômes de nos peurs et qu'ils aillent se noyer ailleurs.      Puis reste et nous serons tout le jour dans la paix de ta présence.         Amen  

Grand Témoin
Christian Reille, un jésuite en Algérie

Grand Témoin

Play Episode Listen Later Jun 29, 2021 55:06


"Lorsque à la fin de ma vie j'ai vu le parcours que j'avais fait, d'où j'étais parti et où j'étais arrivé, les transformations profondes qui ont eu lieu en moi, le nouveau regard sur les choses, sur les gens, une approche intérieure de chacun... Je me suis dis que ça vaut la peine d'écrire cette vie qui est partie d'un refus radical vraiment de beaucoup de choses dans la société."   En 1970, le Père Christian Reille a réalisé son vœu le plus cher : rejoindre la communauté de frères jésuites installée à Constantine. Il avait 37 ans, l'Algérie devenait sa seconde patrie et les Algériens, son peuple d'adoption. Une expérience qu'il raconte dans son autobiographie, "Un jésuite en terre d'Islam" (éd. Lessius).   "Cet amour et cette convivialité font partie essentiellement du visage de Dieu qui m'habite"   une soif de simplicité Né en 1933 dans une famille aisée, Christian Reille a souffert d'une forme de distance entretenue dans le rapport à l'autre. Cette façon d'exprimer assez peu ses sentiments, au début il ne s'en rendait pas compte. "J'étais un enfant heureux", dit-il. Mais ce qu'il a découvert en fréquentant d'autres milieux par exemple à l'occasion de son service militaire, n'est autre que la "convivialité". Un découverte qui a créé en lui "un manque", là où avec les siens on ne manifestait pas de tendresse. On se respectait, on avait de l'affection les uns pour les autres, mais toujours cette retenue. "Je voulais être comme les autres et pas au-dessus des autres." Dans les années 40 le jeune Christian Reille a souffert d'être le fils du directeur de l'usine, baron qui plus est, et qui faisait qu'on l'appelait "le baronnet". "Ça a laissé une blessure, une gêne." Celle de se sentir appartenir à une élite, un milieu privilégié. On a beau être fier de ce que l'on est, lui n'attachait pas "beaucoup d'intérêt" au une certaine forme de prestige. Au service militaire, alors qu'il était déjà séminariste, Christian Reille a apprécié cette liberté de pouvoir dire ce que l'on pense. "Des relations proches, sympathiques", où on l'a accepté tel qu'il était et non pas pour le nom qu'il portait.   La convivialité, un visage de Dieu Quand à 19 ans, il est entré au seminaire c'était pour obéir à "un désir de donner sa vie". Et cela ne l'a jamais quitté, pas plus que cette conviction fortement ancrée que "la vie devait avoir un sens." Ce qui n'a pas empêché le jeune prêtre de vivre des moments de doute, dont certains très profonds. C'était vers mai 68, et beaucoup de prêtres ont alors quitté le sacerdoce. Pourquoi pas lui ? "Je n'acceptais pas de m'être trompé, répond-il en riant, je ne pouvais pas supposer que la vie que j'avais choisie n'aie pas de sens." Et aussi, chez les jésuites, Christian Reille a retrouvé cette convivalité découverte pendant son service militaire. Une certaine idée de la vie chrétienne. "Dieu au départ était le bien mais n'était pas forcément l'amour ; aujourd'hui cet amour et cette convivialité font partie essentiellement du visage de Dieu qui m'habite."   Entretien réalisé en décembre 2017  

Contre courant
Un air de vacances à Cabourg chez les petits frères des pauvres

Contre courant

Play Episode Listen Later Jun 29, 2021 29:07


  En France, 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. À cela s'ajoute une précarité sociale, qui s'est accentuée depuis le début de la crise sanitaire, constate l'association des Petits Frères des Pauvres. Pour remédier à cette solitude, l'association des Petits Frères des Pauvres organise des semaines de vacances dans ses maisons afin de permettre aux personnes agées ou dépendantes de prendre du bon temps collectivement.  Véronique Macary en immersion dans la maison de Cabourg, nous fait découvrir les bienfaits de ces maisons chaleureuses. 300 000 personnes en "mort sociale" 300 000 : c'est le nombre de personnes de plus de 60 ans en situation de mort sociale selon une étude menée par les Petits Frères des Pauvres. Elles ne rencontrent quasiment jamais, ou très rarement, d'autres personnes, tous réseaux confondus (familial, amical, voisinage, réseau associatif). Face à ce constat dramatique, la fondation des Petits Frères des Pauvres a souhaité soutenir des projets visant à developper les liens sociaux, promouvoir l'entraide et encourager le bénévolat.   Personnes âgées et précarité Les personnes âgées de plus de 50 ans, sont de plus en plus nombreuses à frapper à la porte des associations caritatives pour passer du bon temps ou rencontrer des gens. Elles seraient 2 millions de plus qu'en 1998.  Une précarisation grimpante notamment pour les femmes qui ont souvent des retraites minuscules, après avoir travaillé aux côtés de leur mari sans être déclarées (agricultrice, commercante, profession libérale etc).   Cabourg, mon amour Les Petits frères des pauvres permettent aux personnes âgées de quitter leur quotidien en passant une semaine dans un lieu de vacances. Nous voici à Cabourg dans une des 15 maisons de vacances de l'association achetée par le fondateur Armand Marquiset en 1936. Le nom de la maison sent déjà les vacances : le Grand Balcon. Au centre de Cabourg, le Grand Balcon est un ancien hôtel à l'architecture typique de la côte normande. Entièrement restaurées et gérées par les Petits Frères des Pauvres, dans un cadre raffiné, se trouvent  20 chambres de grand confort, dans un cadre typique.   Un projet solidaire Les Petits Frères des Pauvres le savent, seul un soutien durable peut rompre l'isolement et entretenir les facultés physiques et intellectuelles de nos ainés. Une sortie d'une semaine de vacances représente une organisation importante en amont. L'aide de bénévoles est cruciale. Chantal Hervé responsable des bénévoles se rend dans le lieu de vie de  tous les futurs vacanciers (Ehpad, appartement, résidence senior) pour préparer leur venue et connaitre leur univers quotidien. Gabrielle, aide soignante à la retraite travaille bénévolement pour le plaisir  de prendre le temps avec les personnes âgées. « On connait ce qu'ils vivent en Ehpad. Du coup, on les laisse se lever tard, ils prennent le petit déjeuner à leur rythme". Philippe son frère appelé à la rescousse s'occupe de Jean Pierre et emmène Robert poster sa carte postale lui même, une aventure pour une personne très âgée en fauteuil. Comme dit Christiane, 91 ans, les plaisirs s'adaptent à l'âge. Elle ne peut pas se baigner mais apprécie grandement sortir écouter et regarder la mer sur la promenade Proust de Cabourg, accompagné par son bénévole référent. Des petits bonheurs simples qui font tenir et redonnent espoir.   Une émission en partenariat avec l'association des Petits Frères des Pauvres

Le Grand Invité
Xavier Dufour: "La foi chrétienne transforme notre regard"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 29, 2021 13:45


La crise sanitaire a largement perturbé cette année scolaire 2020-2021. Le monde de l'éducation est-il désormais mieux préparé, plus apte à l'enseignement à distance, à l'accompagnement des élèves ? Xavier Dufour est docteur en philosophie, professeur agrégé de mathématiques, et président de l'association Communion des éducateurs chrétiens. Il publie "Enseignant et chrétien" aux éditions de l'Emmanuel.  Une faible mobilisation des jeunes Le second tour des élections régionales et départementales a été marqué par une très forte abstention, plus de 65 %. Du côté des jeunes, les 18-24 ans, c'est une réalité encore plus marquante. "Il me semble que cette crise de l'engagement citoyen n'est qu'un symptôme d'une crise plus large. Un des sens de mon engagement c'est de comprendre le sens de l'école", affirme Xavier Dufour. La question du fait religieux à l'école L'année scolaire a également été marquée par l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Conflans Sainte-Honorine. "On l'a tous très mal vécu parce qu'il renvoie à bien des difficultés présentes dans l'école et puis la question du fait religieux à l'école, de la possibilité d'en parler de manière distanciée, empathique et intelligente", réfléchit ce professeur agrégé.  Selon Xavier Dufour, l'Éducation nationale n'a "pas du tout pris au sérieux le rapport de Régis Debray en 2002 qui invitait à prendre la question religieuse à bras le corps". "L'enseignement catholique tire son épingle du jeu. Beaucoup d'établissements font des efforts mais c'est encore insuffisant", estime-t-il. "Trop souvent on met en avant la laïcité comme une religion au-dessus des religions et on en profite pour taire l'enseignement des religions", regrette le professeur. "Ne pas penser la famille et l'école en termes de concurrence" Sur cette difficulté à faire coïncider sa foi et son travail, Xavier Dufour pense à ses collègues "pour qui il n'y a pas cette séparation intérieure entre être chrétien le dimanche et professeur laïque la semaine”. “La foi chrétienne transforme notre regard, ça ne veut pas dire qu'on va l'exprimer", poursuit-il.  "Dans l'appartenance de foi, il y a une dimension de culture qui peut être assumée par l'école. Malheureusement l'école publique n'en veut pas. On peut comprendre que des familles réagissent et disent que la formation chrétienne se fait à la maison. Quant à l'enseignement catholique, il peut prendre en charge une culture de la foi. On ne peut pas penser l'école et la famille en termes de concurrence", conclut-il.

Prière du matin
"Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis" (Jn 21, 15-19)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 29, 2021 7:12


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »    Source : AELF Méditation Pasteur J.P. Sternberger      " le Fils de l'humain n'a pas où reposer sa tête."      En hébreu, ou en araméen, la langue de Jésus, “fils de l'humain” est une expression qui signifie simplement “être humain”. À la différence des autres animaux, l'être humain, semble dire Jésus, n'est pas conditionné par un instinct qui l'obligerait à se creuser un terrier, à se construire un nid. Il peut vivre en nomade, changer chaque jour de patrie, ne pas poser deux soir de suite sa tête sur le même oreiller. Encore faut-il qu'on lui prête un oreiller, qu'on lui ouvre un espace pour lui, sa famille, les siens…      L'être humain peut vivre en nomade. C'est une liberté, non une malédiction. Une liberté mal comprise dans nos sociétés citadines où la place est comptée et où chacun doit rester à la-sienne. J'ai dit nomade, on dit aussi "voyageur, gitan, tzigane, rom“. Comment le fils de l'humain aurait-il été reçu chez nous ? Comment recevons-nous les humains en voyage ?      "Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids…" Beaucoup d'entre nous en cet été qui commence vont quitter nid et tanière pour d'autres terres sous d'autres cieux. Car nous aussi rêvons parfois de vivre un peu de cette liberté de l'humain.      Et toi, Seigneur, comme le scribe de l'histoire, tu nous dis "je te suivrai, partout où tu iras". C'est vrai que partout où nous serons, il y aura des sœurs, des frères, des humains, des nomades à aimer.  

Le Grand Invité
Claude Patriat: "On a eu un vote d'indifférence"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 10:01


Quel impact l'abstention aura-t-elle dans la gouvernance des départements et des régions ? Qu'est ce que cela préfigure pour le camp présidentiel, pour la droite, la gauche ou encore le Rassemblement national ? Analyse des résultats du second tour des élections régionales et départementales avec Claude Patriat, professeur émérite en science politique à l'université de Bourgogne. Aucun bouleversement dans les régions de métropole Tous les présidents sortants se sont maintenus à l'issue de ce second tour, à la faveur d'une prime aux sortants liée à un taux d'abstention de près de 66 %. Aucun renversement n'est observé. "C'est une déprime pour les sortants, dans l'image trompeuse des suffrages exprimés et non pas en voix. [...] Ce sont des perdants gagnants. Xavier Bertrand [président réélu dans les Hauts-de-France] a perdu 680.930 voix depuis 2015. Il y a quand même un petit problème dans ces résultats", estime Claude Patriat.  Par ailleurs, "on attendait un vote de la peur, celui du Rassemblement national, et de l'autre côté, un vote de la peur du RN. On n'a pas eu un vote de la peur, on a eu un vote d'indifférence", lâche le professeur de science politique.  Une difficulté d'implantation pour la république en marche Selon lui, la confiance absolue qu'on a dans le président fait que les autres élections apparaissent comme des étapes. "Le local sera toujours un problème pour Emmanuel Macron", affirme Claude Patriat, au regard de l'échec de tous les candidats de la majorité. "La République en marche a été confrontée à des barons en place. [...] Elle infiltre quelques élus mais n'est pas complètement armée face à la vieille garde des partis", conclut-il. 

Visages
Charles Wright: "être chrétien, c'est attiser chez les autres ce qui fait leur humanité"

Visages

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 59:05


Diplôme de science po, conseillé de ministres et sénateurs, c'est une voie royale qui se dessinait pour Charles Wright. Pourtant, c'est un Seigneur bien spécial qui va lui faire changer de chemin et se perdre dans les vallées du Massif Central : le Christ. L'apprenti jésuite, converti tardivement, a vécu une épopée pédestre et modeste qu'il décrit au micro de Thierry Lyonnet. Sans le sou, vivant de mendicité, il a parcouru 700 kilomètres entre Limoges et l'abbaye Notre Dames des Neiges. Une bible en poche et la providence sur les épaules, il retrace une expérience humaine et spirituelle hors du commun dans son livre "Le chemin des estives" publié aux éditions Flammarion.     PArtir Partir à l'aventure sur les chemins de traverses, Charles Wright aime cela. Il en a déjà fait l'expérience dans un contexte un peu différent. À 14 ans, le parisien a déjà l'âme aventureuse, il fugue avec un ami et part retrouver son amour de vacances, sa correspondante allemande. Depuis lors l'apprenti jésuite au tempérament vagabond s'identifie comme un "gyrovague" à qui ses parents, longtemps expatriés en Egypte, en Angola et à Singapour, ont transmis "la dromomanie", cette pathologie du départ. "J'ai passé ma vie à partir" raconte Charles Wright . Saint Benoît appelait les gyrovagues, les moines itinérants, passant de monastère en monastère en n'étant rattaché à aucun. Une vie de vagabondage faite pour Charles Wright.   Découvrir le visage du christ Après avoir noirci son CV de compétences et expériences professionnelles notamment au service de la République. Il a été plume pour différents hommes politiques pendant longtemps. Une période de 10 ans où il a l'impression de ne pas être comblé. "Je vivais une sorte d'ennui, comme une pénurie d'être, le sentiment de ne pas être comblé, une insatisfaction de fond donc je me suis mis à chercher" se souvient l'apprenti jésuite.   Charles Wright ose ouvrir l'Évangile à 30 ans et laisse le message de la Bonne Nouvelle exploser dans toute sa vie. Pourtant, il n'aime pas qu'on parle de conversion. "Je n'aime pas ce mot, il est un peu galvaudé et il suggère un retournement spectaculaire avec une sorte de vision d'un Dieu qui se tiendrait en embuscade et qui viendrait un peu au hasard tirer une flèche et je ne crois pas que ça marche comme ça" explique le compagnon jésuite. Il préfère au mot conversion, "la percée" ou "la trouée". "J'ai l'impression qu'il y avait quelque chose qui éclaté de mes limites, j'ai découvert qu'il y avait une partie de moi que je ne connaissais pas qui est la partie intérieure, qu'il y avait une immensité en moi que je n'avais explorée" témoigne-t-il.   "J'ai reçu le Christ et j'ai choisi de consentir à cet héritage et de l'approfondir" LA joie de la diversité À 37 ans, il entre au noviciat chez les jésuites qu'il aime pour leur réalisme. Avec eux, il comprend l'importance du savoir faire prôné par Saint Ignace, et non pas d'un savoir uniquement cérébral. Suivant les recommandations du fondateur de la compagnie de Jésus, Charles Wright part sur les chemins faire l'expérience du "moi-mendiant", du pèlerinage. Il part un mois avec un autre novice pour marcher 700 kms dans le Massif Central, sans argent et vivant de la providence. Il est marqué par la diversité sociale qu'il croise.  "L''expérience principale de ce voyage c'est de voir l'humanité dans ce qu'elle a de plus grand, dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle a de plus divin peut-être, qui est justement cette hospitalité" se souvient-il. Charles Wright raconte  cette itinérance entre Angoulême et l'Abbaye Notre Dame des neiges dans son livre "Le chemin des estives" publié aux éditions Flammarion.   "C'est peut être ça être chrétien, c'est être un sourcier. C'est à dire, attiser chez les autres ce qui fait leur humanité."    

Les Racines du présent
"Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es" : l'Histoire de l'alimentation, de la préhistoire à nos jours

Les Racines du présent

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 59:11


Cette semaine, Frédéric Mounier s'intéresse à l'Histoire de la gastronomie de la préhistoire à nos jours. Que mange-t-on, depuis quand et pourquoi ? Martin Bruegel répondra à ces questions. Il est l'un des auteurs de l'ouvrage "L'Histoire de l'alimentation, de la préhistoire à nos jours" publié aux éditions Belin et enseignant à l'Institut pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.   Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es D'un territoire ou d'un milieu à l'autre, les habitudes alimentaires ne sont pas les mêmes. Au début du XXème siècle, par exemple, les parisiens préfèrent déguster au petit-déjeuner du café et du pain blanc alors que les paysans mangent toujours de la soupe. Les parisiens ont généralement trois repas par jour alors que les paysans, qui dépensent davantage d'énergie, en ont cinq. Certains aliments sont très peu présents dans l'alimentation  à cette époque. Hormis le lard, qui est gras et de longue conservation, les paysans mangent très peu de viande, contrairement aux parisiens qui apprécient des mets raffinés comme le boeuf.   Que mangaient nos ancêtres ? Dans son ouvrage, Martin Bruegel décrit l'alimentation par rapport à des ères culturelles, comme la préhistoire par exemple. "En prenant cette approche là, un peu systémique, on ne veut pas les réifier, on veut aussi montrer les marges, les intéractions, ce qui fait que ça change. Quels sont les chocs qui animent les évolutions à la fois de l'intérieur et de l'extérieur ?" explique L'auteur. Nos ancêtres avaient, à l'époque de la préhistoire, le goût de la viande. Ils pratiquaient ce qu'on appelle le "charognage". Le principe est de récupérer la viande d'un animal mort naturellement, comme un mammouth par exemple. La lipophilie où la recherche de la matière grasse est quotidienne à cette époque qui subit les différentes périodes glaciaires. Un temps aujoud'hui révolu avec le succés des diètes végétales ou sans graisses. La viande était nécessaire à la survie des populations, pourtant ils étaient majoritairement cueilleurs. Baies, racines, herbacées composés une grand partie du repas. À l'époque, on observe déjà une hiérarchisation de la société dans les morceaux attribués à chacun. L'alimentation est donc déjà un signe de pouvoir ou du moins de place sociale, par exemple, les hommes mangeaient mieux et plus que les femmes.  

Prière du matin
"Suis-moi" (Mt 8, 18-22)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 7:12


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là,     Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive.     Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »     Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »     Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »     Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »    Source : AELF Méditation Pasteur J.P. Sternberger      " le Fils de l'humain n'a pas où reposer sa tête."      En hébreu, ou en araméen, la langue de Jésus, “fils de l'humain” est une expression qui signifie simplement “être humain”. À la différence des autres animaux, l'être humain, semble dire Jésus, n'est pas conditionné par un instinct qui l'obligerait à se creuser un terrier, à se construire un nid. Il peut vivre en nomade, changer chaque jour de patrie, ne pas poser deux soir de suite sa tête sur le même oreiller. Encore faut-il qu'on lui prête un oreiller, qu'on lui ouvre un espace pour lui, sa famille, les siens…      L'être humain peut vivre en nomade. C'est une liberté, non une malédiction. Une liberté mal comprise dans nos sociétés citadines où la place est comptée et où chacun doit rester à la-sienne. J'ai dit nomade, on dit aussi "voyageur, gitan, tzigane, rom“. Comment le fils de l'humain aurait-il été reçu chez nous ? Comment recevons-nous les humains en voyage ?      "Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids…" Beaucoup d'entre nous en cet été qui commence vont quitter nid et tanière pour d'autres terres sous d'autres cieux. Car nous aussi rêvons parfois de vivre un peu de cette liberté de l'humain.      Et toi, Seigneur, comme le scribe de l'histoire, tu nous dis "je te suivrai, partout où tu iras". C'est vrai que partout où nous serons, il y aura des sœurs, des frères, des humains, des nomades à aimer.  

Le b.a.-ba du christianisme
Les ordres religieux : les dominicains

Le b.a.-ba du christianisme

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 29:05


Il y a quelques semaines Pauline de Torsiac nous parlait de l'ordre de Saint Ignace, la communauté des jésuites. Cette semaine, elle s'attarde sur l'histoire des dominicains en compagnie de frère Camille de Belloy, prieur du couvent du Saint-Nom de Jésus à Lyon.   Dominique de Guzman et l'ordre des prêcheurs L'ordre des dominicains est né à Toulouse au XIIIème siècle sous l'impulsion de l'espagnol Dominique de Guzman, canonisé par l'Église quelques années après sa mort, en 1234. Il est connu pour avoir aidé ses compagnons à retrouver la foi "par la parole, par les armes de la parole et pas par les armes des démonstrations de puissances comme ça se faisait encore ou bien par les armes" explique le prieur du couvent du Saint Nom de Jésus de Lyon. C'est pour cela qu'on appelle les dominicains les "frère prêcheurs".  Les dominicains vivent en frères dans des couvents et partagent une vie communautaire. On pourrait penser qu'ils sont moines pourtant leur charisme se joue à l'extérieur dans le monde, par la prédication, l'annonce de la Parole de Dieu. . "Nous avons des apostolats divers qui peuvent être d'aumônerie, d'hôpital ou de visites aux prisons, des apostolats qui sont au fond assez classiques" explique frère Camille.   Un ordre mendiant contre la féodalité Comme les franciscains ou les carmes, les dominicains font partir des ordres mendiants. Nés au début du XIIIème siècle, ils ont été créés "pour proposer un système de vie religieuse tout autre, plus proche de l'Evangile, ou en tout cas retrouver les sources évangéliques et donc accentuant sur l'absence de posession, sur la pauvreté. Ils proposaient un autre modèle que le modèle monastique qui, bien sur, a sa très grande valeur, mais qui peut-être avait un peu trop associé un système qu'on dira féodale, avec l'abbaye qui est un lieu où l'abbé, en quelques sortes, est seigneur" explique frère Camille.  Les dominicains suivent la règle de Saint Augustin. Même si cette règle est importante et donne un cadre aux frères, elle n'est pas fondatrice comme elle peut l'être dans l'ordre bénédictins par exemple. C'est leur "constitution", ou leur code civil. "Ces constitutions, bien sûr, n'ont pas été immuables depuis le début et elles évoluent mais quand elles sont modifiées, elles sont toujours  modifiées par des chapitres, donc par l'ensemble des frères et c'est ainsi que siècle après siècle nous avons gardé des constitutions qui règlent notre vie, qui lui donne une structure juridique forte et ça c'est très important pour éviter les dérives" explique le frère Camille. Ce qui est fondateur pour lui dans la vie dominicaine c'est la primauté de la communauté.

Prière du matin
"Jeune fille, je te le dis, lève-toi !" ( Mc 5, 21-43)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 27, 2021 7:07


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc En ce temps-là, Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – … cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : “Qui m'a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l'enfant. Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.   Source : AELF Méditation Pasteur J.P. Sternberger      Souvent, l'histoire se dit du point de vue des grands.      Mais dans cette histoire se croisent deux histoires, celle des grands et celle des petits.      Dans cette histoire, il y a deux femmes qui, peut-être ne se croiseront jamais : une adolescente et une femme plus âgée. Parce que l'une est “la fille de” quand l'autre n'est qu'une femme, que la première est dans sa chambre et l'autre dans la rue, que l'on parle pour l'une quand l'autre doit se cacher, que l'une est l'image même de la pureté quand l'autre est réputée impure…Cette histoire aurait dû se résumer comme la guérison de la fille de Yaïr, chef de la synagogue.      Mais Jésus s'est arrêté en plein milieu de cette histoire. Jésus s'est arrêté pour faire droit à une autre histoire, secrète, honteuse, histoire de femme et de sang.      Jésus a interrogé la foule : “qui m'a touché ?”.      Jésus a interrogé la femme et, dit le texte, elle a dit toute la vérité.      Qu'est-ce que la vérité, quand il s'agit d'histoire ? La vérité en vérité nous ne la connaîtrons jamais totalement. Parce que nous n'étions pas là et que même si c'était le cas nous n'aurions qu'une connaissance partielle des choses et des êtres.      Pourtant, dit le texte de l'évangile, c'est la vérité qui sort de la bouche de cette femme guérie. Aurions-nous su l'écouter ?      Donne-nous en ce jour, Seigneur d'être attentifs aux paroles entendues. Ta Parole est vérité. Mais la vérité du monde, qui nous la dira ?      Amen  

Prière du matin
"Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront ..." (Mt 8, 5-17)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 26, 2021 7:06


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l'heure même, le serviteur fut guéri. Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D'une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d'un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.    Source : AELF Méditation Père Bernard Devert Le centurion vit une rencontre avec le Christ qui, certes, conduit à la guérison de son serviteur mais pas seulement. Lui-même va connaître une telle transformation que son être s'ouvre à la vie. Il espérait la donner, il la reçoit.   Ce militaire, qui a une certaine stature pour commander une centurie pouvant aller jusqu'à 100 hommes, ne nie pas son indignité pour recevoir le Seigneur. Il ne manque pas de dignité de la façon dont il l'exprime. Homme debout, suffisamment libre, il consent à une libération de lui-même et pas simplement de l'autre.   Les hommes qu'il a sous ses ordres ne lui sont pas indifférents au point que la souffrance de l'un deux, fut-il un serviteur, le met en chemin pour rencontrer celui susceptible de le sauver. Il ne se doute pas alors de l'impact que cette relation va avoir sur lui-même.   Homme, disposant d'un certain pouvoir, ne dit-il pas au Seigneur, « à l'un, je dis « va » et il va ; à un autre : « viens », et il vient, à mon esclave : « fais ceci », et il le fait ».   Matthieu nous dit que Jésus est dans l'admiration : « Je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi ».   Pourquoi donc.   De l'impératif, viens, fais ceci, fais cela, ce militaire ne se paie pas d'artifices pour sauver la face, consent à être désarmé. Il rejoint celui dont la Vie et la Parole sont désarmantes. A-t-il entendu, en tout cas il a compris ces mots de Jésus : « je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance ».   « Va, fais confiance, tout se passera pour toi selon ta foi ». Quel respect de la liberté et par-là même de la compréhension de cet homme.   La confiance qui désormais l'habite, fait de ce centurion un homme d'espérance.   La fragilité n'est plus un risque mais une chance ; la vulnérabilité n'introduit plus l'indignité mais une attitude de liberté pour se démettre de ce qui n'a pas d'avenir.   Magnifique rencontre qui s'ouvre sur une traversée où la vie prend une dimension inattendue ; il ne s'agit plus simplement de dire à l'autre : « viens », et il va, mais d'entrer soi-même dans un autrement où l'appel fait advenir à une réalité de vie, jusque-là insoupçonnée.   La vie, gagnant en justesse, s'éveille sur un nouvel ordre. Ce qui est fort, n'est plus ce que nous nommons juste, pour reconnaître enfin que ce qui est juste devient fort.   Un tel passage, c'est-à-dire une telle pâque, n'est sans doute possible qu'au cœur de l'expérience où l'être se trouve démuni, en tout cas moins fort qu'il ne le pense, mais plus espérant qu'il ne le croit.  

Prière du matin
"Si tu le veux, tu peux me purifier" ( Mt 8, 1-4)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 25, 2021 7:19


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »   Source : AELF Méditation Père Bernard Devert  Jésus éprouve à l'égard du lépreux comme de tous les malades de la compassion. L'indifférence n'a aucune prise sur Lui, tant Il est habité et passionné par la vie pour nous la partager.   La lèpre est contagieuse, d'où l'exclusion de ceux qui en étaient porteurs, placés en confinement.   La crise sanitaire que nous traversons a mis bien des personnes, notamment âgés et dépendantes, dans des situations qui, pourtant temporaires, furent insupportées. Que de tensions au sein des établissements médicosociaux, considérés comme des lieux privatifs de liberté alors que les soignants n'avaient d'autre perspective que de protéger la vie.   Jésus tend la main au lépreux. Il prend le risque d'être touché par cette maladie de la peau, mais, n'a-t-il pas constamment ‘risqué sa peau' ; ses adversaires parviendront même à l'avoir.   Si Jésus a une sensibilité à fleur de peau, Il est à distance de toute sensiblerie pour ne cesser d'offrir une liberté vitale, d'où sa ferme injonction au lépreux qu'il a guéri d'aller se montrer au prêtre pour être reconnu, par-là même inclus au sein de la communauté.   En d'autres termes, tu as besoin de cette reconnaissance et pas seulement de la mienne, dit Jésus.   J'entends ces mots d'un ami prêtre, Jean Casanave, qui dit préférer le Christ à tout autre messie, parce qu'il est le seul à me présenter un Dieu qui ne s'impose ni à mon intelligence ni à mes performances, qui ne répond pas à tous mes besoins, qui s'échappe de tous les temples et de tous les cadres prévus pour lui ; un Dieu qui prend le risque de se laisser aimer ou ignorer.   La crise du Covid a souligné que là, où cette reconnaissance n'était pas prise en compte, ou pas suffisamment, des souffrances psychologiques surgissaient.   Jésus est le soignant qui tend la main pour guérir, puis il s'efface. Magnifique liberté qui, pour reprendre l'expression de Zundel, est la clé de toute expérience de Dieu.   Cette expérience n'est-elle pas un appel à nous demander ce matin comment nous l'accueillons et la partageons pour à la fois accueillir et recueillir l'autre sans le retenir.   Sans doute que bien des soignants, pour vivre de telles situations dans l'acte du soin et du prendre-soin, saisissent ‑ tout comme les accompagnants ‑ la nécessité de s'effacer, le soigné n'étant jamais débiteur du soin qui lui a été donné.   Tendre la main, un geste de soin qui conduit à aller vers l'autre, tel le lépreux guéri de l'Evangile qui désormais peut prendre le risque de la rencontre.  

Le Grand Invité
Eric Fottorino: "Le Tour de France est une manière de faire rayonner la France"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 25, 2021 12:09


Samedi, les coureurs du Tour de France s'élanceront de Brest (Finistère). Les 23 équipes ont été présentées jeudi dans la ville bretonne. La 108ème édition de la Grande Boucle intervient alors que la situation épidémique s'améliore. Eric Fottorino est journaliste, cofondateur du journal Le 1 et de la revue Zadig. Il est notamment l'auteur de "Mes maillots jaunes" (Editions Stock, 2019) et de "Petit éloge du Tour de France" (Gallimard, 2013).  L'espoir d'un vainqueur Français Après une édition 2020 qui s'est déroulée en septembre, "c'est le retour à une forme de normalité du calendrier" selon Eric Fottorino, puisque le Tour de France se tient à nouveau en juillet comme à son habitude. L'édition sera scrutée de près : "Depuis 40 ans qu'un Français n'a pas gagné, depuis Bernard Hinault, il y a cette espérance qu'un Français gagne", affirme le journaliste. La première étape se déroulera entre Brest et Landerneau. Les coureurs démarrent fort avec le passage par la zone ventée des monts d'Arrée et une arrivée au haut d'une côte de 3 km dont à un passage à 14 %. "La Bretagne c'est comme de la montagne parce que le vent tient lieu de difficulté que la route n'a pas forcément. [...] Les organisateurs ont toujours ce génie de trouver cette difficulté", assure Eric Fottorino.  "Le dopage et les intérêts économiques ont probablement altéré la fête" Avec les années, le Tour de France est-il toujours intéressant à suivre ? "On sait qu'il y a beaucoup plus de contrôle, il y a moins d'inattendu. Ça a quelques fois fait des Tours de France un peu ennuyeux. [...] Il y a beaucoup de lumières sur cette épreuve mais c'est vrai que le dopage et les intérêts économiques ont probablement altéré la fête", estime Eric Fottorino. Quand on regarde les résultats dans le temps, il y a une nette diminution des écarts moyens séparant le vainqueur final de ses poursuivants. "Ce qui causait les écarts autrefois c'était la montagne. Au classement général, on trouvait des écarts qui se calculaient en heures. Il y a eu l'évolution du revêtement des routes et puis des vélos. Cette rencontre entre les deux progrès a fait que même les mauvais grimpeurs arrivent à franchir les cols avec moins de difficulté qu'avant", analyse Eric Fottorino.  En dehors du cyclisme, la Grande Boucle est aussi appréciée pour les paysages que l'on découvre. "Une étude avait été faite dans les années 2000 qui disait que 78 % des Français étaient sensibles au Tour mais aussi aux paysages. Toutes ces images c'est le soft power, une manière de faire rayonner la France imposée par cette douceur que peut représenter", conclut Eric Fottorino. 

Halte spirituelle, l'intégrale
Irénée de Lyon, un maître spirituel pour le XXiè siècle

Halte spirituelle, l'intégrale

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 58:32


Enfin une Bonne Nouvelle
[L'Évangile du dimanche] En chemin, une double guérison

Enfin une Bonne Nouvelle

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 28:53


C'est un récit haut en couleurs, teinté de fortes émotions, celui d'une double guérison qui va permettre à deux femmes de reprendre pied dans leur existence.  Anne Lecu, religieuse dominicaine et médecin en milieu carcéral, commente aujourd'hui ce passage d'Evangile.    Evangile de Marc  5, 21-43 Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – … cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : “Qui m'a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l'enfant. Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. Traduction EALF

Prière du matin
"Son nom est Jean" (Lc 1, 57-66.80)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 7:07


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il se fit connaître à Israël.  Source : AELF Méditation Père Bernard Devert Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il puisse s'attarder dans le sanctuaire.   Or, le sanctuaire n'est-il pas le lieu de la Parole, mais Zacharie va en sortir … muet. L'étonnement va alors être à son comble, d'aucuns sans doute penseront qu'il a commis une faute.   Le Temple était-il vraiment celui-là. Les prophètes l'ont annoncé : Dieu ne peut-être assigné à résidence, fut-elle sacrée.   Le Temple de Dieu est le cœur de l'homme et c'est seulement en se tournant vers l'homme que l'on peut Le rencontrer sans illusion.   Le vrai Temple est celui constitué de ‘pierres vivantes', d'hommes et de femmes qui osent crier la Bonne Nouvelle ; non pas en répétant des mots, les rabâchant, mais qui après un temps de discernement, souvent de silence comme Zacharie, risquent l'Annonce.   On attendait Zacharie ; personne n'imaginait que la Parole puisse le conduire à braver les traditions. La vérité n'est jamais figée pour être toujours un élan du cœur qui nous élance vers un autrement, un inattendu.   L'étonnement, une ouverture à l'émerveillement est au cœur de la foi.   Croire est une invitation pressante à refuser la dé-création d'un monde pour devenir co-créateurs, ce qui suppose que nous parvenions à être suffisamment pauvres pour consentir à ce que tout, toujours, puisse recommencer.   Seul, les pauvres de cœur échappent à l'esclavage des enfermements pour en faire des ferments pour saisir que l'espérance n'est pas une invention, mais une découverte.  

Le Grand Invité
Pierrick Geais: "Il n'y a pas vraiment de règles sur les vacances du président"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 12:43


Certains d'entre nous s'apprêtent bientôt partir en vacances. Le président de la République devrait aussi avoir droit à ces moments de détente cet été. Instants plus ou moins médiatisés. Depuis des décénnies, les vacances des présidents sont très suivies par la presse et font parfois la Une des tabloïds. Pierrick Geais publie "L'Élysée à la plage: Dans l'intimité de nos présidents en vacances" aux éditions du Rocher.  Médiatiser ou pas ses vacances C'est Georges Pompidou, second président de la Vè République qui a été le premier à médiatiser ses vacances. "Il voulait montrer l'image d'un président qui prenait ses vacances comme tous les Français", raconte Pierrick Geais. Son successeur Valéry Giscard d'Estaing lui a emboité le pas, sur le modèle de John Fitzgerald Kennedy, alors président des Etats-Unis. "Ça s'est accéléré jusqu'à Nicolas Sarkozy", affirme le journaliste, précisant qu'une méfiance a grandi ensuite, notamment vis-à-vis de la presse people.  "Il n'y a pas vraiment de règles sur les vacances du président, assure Pierrick Geais. Il peut en prendre autant qu'il veut." Toutefois, s'il en prend trop, cela peut être mal vu. François Hollande, qui ne prenait que deux semaines par an, était accusé d'en prendre trop.  Le fort de Brégançon Un des lieux emblématiques des vacances des présidents est le fort de Brégançon dans le Var. Emmanuel Macron s'y rend chaque été. Pourtant, “ce n'est pas le lieu de villégiature rêvé”, ancien fort militaire relativement austère. "Si Emmanuel Macron va à Brégançon chaque été c'est parce que c'est le plus simple à sécuriser autrement je pense qu'il préférerait louer une villa", estime Pierrick Geais. "Valéry Giscard d'Estaing avait fait aménager une plage en béton et il y avait 170 marches pour descendre à cet embarcadère", à Brégançon.  D'autres se sont plutôt détournés de ce lieu de vacances, à l'instar de Nicolas Sarkozy ou de François Mitterrand, qui avait “fait de Latche, sa bergerie d'Hossegor son lieu de vacances officielles”, raconte le journaliste. 

Le Grand Invité
Yves Pascouau: "Le patient Schengen n'est pas en bonne santé"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 23, 2021 12:19


Depuis le début de la crise sanitaire, les migrants qui arrivent en Europe et leur quotidien est passé au second plan. Pourtant, ils traversent, au péril de leur vie, la Méditerranée, ou passent par la très longue route des Balkans. Yves Pascouau est chercheur, spécialiste des questions migratoires et directeur des programmes à l'association lyonnaise Res Publica. Il est l'invité de la Matinale RCF. Vers une renégociation des accords du Touquet ? Face au trafic migratoire dans la Manche, en pleine campagne des élections régionales, le président sortant Xavier Bertrand, a fustigé "l'hypocrisie des Britanniques" et "l'inaction du gouvernement français". Faut-il renégocier les accords du Touquet dont le but est d'entraver l'immigration irrégulière en Grande-Bretagne en renforçant les contrôles au départ de la France ? "Je pense qu'il faut les renégocier et les modifier parce que la situation est insatisfaisante et inacceptable. Les personnes en situation de migration viennent se heurter aux frontières. Elle l'est aussi pour les habitants du Calaisis", estime Yves Pascouau, selon qui il est important de préciser ce qui doit être négocié. Dans le même temps, hors de nos frontières, le parlement danois a adopté jeudi une loi lui permettant d'ouvrir des centres pour demandeurs d'asile à l'étranger. Un immigré clandestin posant le pied au Danemark serait enregistré puis directement renvoyé vers un pays tiers pour l'examen de sa demande. En cas de refus, il devra quitter le pays hôte. "C'est une première pour un pays européen", affirme Yves Pascouau. "Le Danemark peut le faire parce qu'il n'est pas lié comme les autres par les règles européennes. Le Haut commissariat aux réfugiés a très clairement indiqué que ce type d'action n'est pas une action juridiquement légale et souhaitable. Le Danemark ne peut pas renvoyer dans un pays tiers des demandeurs d'asile en ne sachant pas quels seront les droits qui seront accordés à ces réfugiés", détaille le chercheur.  Les conséquences de la crise sanitaire La crise sanitaire a eu des conséquences pour les personnes migrantes. "Le patient Schengen n'est pas en bonne santé", regrette Yves Pascouau. "Les contrôles aux frontières ont été rétablis de manière très importante. C'est totalement inédit. [...] Maintenant que la situation sanitaire est en train d'être mieux gérée, la question de la gouvernance de Schengen va être discutée. La question est de savoir comment on adapte, quelles sont les règles qui méritent d'être modifiées", assure le chercheur. En dépit des multiples modernisations, Dublin, le mécanisme de détermination de l'État membre responsable de l'examen de la demande d'asile de tout migrant arrivé dans l'Union européenne, semble dysfonctionner. "Ce dispositif dysfonctionne parce qu'il a pour effet de faire reposer la responsabilité sur les États d'entrée donc du sud. Il y a beaucoup plus d'effets négatifs que positifs", conclut Yves Pascouau.

Prière du matin
"C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez" ( Mt 7, 15-20)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 23, 2021 7:12


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :     « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu'au-dedans ce sont des loups voraces.     C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?     C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.     Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.     Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.     Donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »   Source : AELF Méditation Père Bernard Devert La terre est un jardin. Tout a commencé par celui nommé le Paradis où régnait le premier Adam.   Le second Adam, Jésus Christ, agonisa au jardin des Oliviers.   Il y eut aussi un troisième jardin, celui où se rendit Marie-Madeleine ; le Christ en était le jardiner et les larmes furent la rosée annonciatrice d'un nouveau matin.   Les mauvaises herbes sont présentes, et alors... Jésus nous a-t-il pas prévenus : ne cherchez pas à enlever l'ivraie, au risque de tout arracher.   Le Seigneur est le jardinier de nos cœurs.   Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, interroge Jésus. Serait-ce possible. Dieu est le vigneron ; Jésus est la vigne et nous sommes les sarments. Il est vrai qu'il est donné à l'homme la possibilité de tout pervertir jusqu'à faire mourir Dieu.   Le pouvoir du temps use et nous use, le pouvoir du mal blesse et angoisse ; le Fils de Dieu en fut la première victime jusqu'à être conduit au Jardin des Oliviers. Là, tout a vacillé, l'absurde aurait pu entraîner le néant. Seulement, il est un troisième pouvoir, celui du cœur, le cœur de Dieu.   Ce cœur nourrit les nôtres tant il est une semence. Dieu se présente sous les traits d'un jardinier pour avoir le sens de la terre sans omettre ce qu'Il est, une divine douceur qui éclairera à jamais la vie de Marie-Madeleine pour s'entendre dire : pourquoi pleures-tu, qui cherches-tu.   Voici que dans ce bouleversement, s'ouvre un quatrième jardin, celui-là même que nous avons à cultiver. Ce jardin est là où nous sommes, là ou nous en sommes, là où des frères ont cru, espéré.   Là où la Parole est partagée, elle est semence suscitant l'inattendu et l'émerveillement si nécessaire pour durer dans l'insécurité, fut-ce au prix d'avancer dans le clair-obscur   Ce jardin est celui de la résurrection, de notre résurrection déjà commencée. Loin d'être celui du souvenir, il est celui de l'avenir qui transforme le présent. Souvenons-nous des disciples sur le chemin d'Emmaüs, leur jardin intérieur est tout brûlant – la chaire tremble, née de la joie qui les habite de se savoir si aimés.   Les bons fruits ne sont pas labellisés par une doctrine, ils nous sont partagés dans la hardiesse de l'ouverture du cœur.   Hans Joas dit que, dans son jardin d'humanité, c'est l'ouvertures du cœur qui l'a conduit vers Dieu. Je me souviens, dit-il, de la façon dont un leader du parti bavarois conservateur critiquait le social démocrate, Willy Brandt. Il l'attaquait sur le fait qu'il était né hors mariage, d'une mère célibataire.   Qui ne se souvient pas de Willy Brandt, un des acteurs de la chute du mur de Berlin qui fit de cet événement une unification de l'Europe et de la paix.   C'est aux bons fruits que vous reconnaîtrez les prophètes, nous rappelle Jésus.  

Le Grand Invité
Père Christophe Bazin: "L'Église est dans un temps d'humilité, de cure d'amaigrissement"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 22, 2021 12:02


Quelle est la réalité d'un curé de campagne ? À quel point l'église a-t-elle changé ces dernières décennies et quelles conséquences cela a pour ceux qui la servent ? Le père Christophe Bazin raconte son quotidien dans son livre "Curé de campagne" publié aux éditions Robert Laffont.  "IL FAUT ÊTRE HUMBLE" Un curé sait-il tout de son village et de ses fidèles ? "J'aimerais bien être celui qui connaît parfaitement tous mes fidèles dans tous les villages, répond le père Christophe Bazin. Mais les territoires se sont agrandis et c'est compliqué aujourd'hui. Il faut être humble et accepter de connaître quelques paroissiens très bien et d'autres beaucoup moins." Dans le même temps, le nombre de fidèles pratiquants a tendance à diminuer. "Je pense que l'Église est dans un temps d'humilité, de cure d'amaigrissement puisque les pratiquants sont moins nombreux", estime le curé. Face à cet enjeu, le père Christophe Bazin perçoit une nouvelle mission : "celle de mieux annoncer le Christ par des démarches d'évangélisation auprès de personnes qui sont parfois isolées". Selon lui, "le milieu rural est un beau lieu pour revivre des relations plus proches". LE DÉFI DE LA FRATERNITÉ La crise sanitaire a pu isoler certaines personnes. Il y a donc un vrai défi à tisser du lien. "C'est le défi de la fraternité, même en milieu rural, qui est essentiel et qui manifeste bien notre rapport au Christ", témoigne le père Christophe Bazin. Il reste toutefois optimiste : "Je vois des jeunes chrétiens motivés qui veulent annoncer l'Évangile". "Le paquebot 'église' n'échappera pas à envoyer des petites flottilles goélettes pour aller vers les périphéries de notre société comme dirait le pape François", poursuit-il.  La vie de prêtre n'est malgré tout pas toujours facile. 2 % d'entre eux sont touchés par le burn-out, un épuisement au travail. "Je crois qu'on est comme tout le monde. Pour autant, nous avons des éléments qui nous aident à avoir du recul. La prière est un bon repère pour nous pour mesurer notre état de santé psychologique et physique. Nous avons un atout de plus du fait de notre vie de prière qui peut nous offrir cet espace de respiration où Dieu nous ressource dans ces moments", conclut-il. 

Prière du matin
"Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous..." (Mt 7, 6.12-14)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 22, 2021 7:18


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »   Source : AELF Méditation Père Bernard Devert   A la question angoissante « n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés », Jésus répond : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite…beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas »   La question posée est celle de ‘comment s'en sortir'.   Dieu fait de nous des hommes libres. Cette liberté cause notre responsabilité. Face à nos dérives, nées de ces inessentiels qui entraînent bien des déshumanisations, la porte nous apparaît fermée avec comme corolaires la résignation et la culpabilisation.   Un prisonnier, condamné pour un crime passionnel, me demande au moment d'entrer dans la célébration eucharistique comment il peut s'en sortir. Il est juste, dit-il, que je sois derrière les barreaux mais comment m'en sortir en réparant l'irréparable, payer pour une vie qui n'a point de prix.   Qui de nous ne connaît pas des barreaux qui pour être invisibles n'en sont pas moins réels.   Qui ne s'interroge pas pour sortir de sa prison intérieure, voile de l'espérance. Cette légende dans le Talmud peut être un embryon de réponse :   « Un jour, un roi eut vent qu'un homme sage vivait dans son royaume. Le roi l'envoya quérir et le sage arrive au palais, le roi lui dit alors : est-il vrai que tu connais toutes les langues ? oui, Majesté, est-il vrai que tu peux comprendre le chant des oiseaux ? oui, Majesté, est-il vrai que tu peux interpréter le langage des nuages ? oui, Majesté, est-il vrai que tu peux lire dans les pensées ? oui, Majesté,  Le roi dit alors : j'ai les mains dans le dos et je tiens un oiseau dans le dos. Peux-tu me dire s'il est vivant ou mort ?   Le sage prit peur. Il sentait que, quelle que soit sa réponse, le roi pouvait tuer l'oiseau. Il regarda le monarque et se tut un long moment, puis déclara finalement : la réponse, Majesté est entre vos mains.   Entre vos mains : « Il renvoie les riches les mains vides ».   Des mains qui, après s'être jointes dans la prière, s'ouvrent faisant apparaître en leur creux l'effacement des signes de puissance ou de désespoir. Des mains qui font signe à l'Amour qu'Il est aimé.   Dieu a mis en nos mains ce qu'il faut pour honorer notre responsabilité. Souvenons-nous de la finale du Journal d'un Curé de Campagne de Georges Bernanos : « Si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s'aimer humblement soi-même ».   Alors, sortant de l'angoisse, émerveillés, nous découvrons que nous avons ‘passé la porte' pour être désencombrés de nous-mêmes. Le règne de Dieu est déjà là. Le Père, dans la filiation avec son fils, nous a ouvert la porte de son cœur.   L'étroitesse n'est que dans notre esprit. Pourquoi à l'Amour infini, opposons-nous nos finitudes.  

Contre courant
L'exposition "Jusqu'au bout du monde, regards de missionnaires" au musée des Confluences de Lyon jusqu'au 22 mai 2022

Contre courant

Play Episode Listen Later Jun 22, 2021 29:08


"Jusqu'au bout du monde, Regards Missionnaires" , une exposition a visité au Musée des Confluences de Lyon en étroite collaboration avec les Oeuvres pontificales missionnaires (OPM)  présentant une collection d'objets rapportés au XIX ème et au début du XXème siècle par des missionnaires catholiques partis sur les cinq continents.  C'est l'occasion également de découvrir les parcours incroyablement courageux de ces hommes et de ces femmes partis pour transmettre leur passion de l'Evangile.    Une collection exceptionnelle  Á partir de 1822, la création à Lyon de l'Œuvre de la Propagation de la Foi permit le départ pour l'aventure de centaines de jeunes ecclésiastiques missionnaires, hommes et femmes, vers des terres inconnues d'Afrique, d'Asie, d'Océanie, ou d'Amériques. Le musée des Confluences en garde le témoignage avec le dépôt au Muséum de Lyon, depuis 1979, de quelque 2 300 objets appartenant aux Œuvres Pontificales Missionnaires, son nom aujourd'hui. L'exposition offre un parallèle entre leurs récits et l'histoire des objets, collectés sur place, qu'ils envoyèrent ou rapportèrent ensuite à Lyon. Ni tout à fait explorateurs, ni vraiment voyageurs, certains développeront des compétences scientifiques : ethnologie, linguistique, cartographie, zoologie... Ces objets, rituels ou du quotidien, témoignent de cultures jusqu'alors méconnues.   Art et religion On demandait aux missionnaires de rapporter des objets afin de compléter la collection qui était un moyen, de retour en France, d'augmenter les dons mais aussi les vocations sarcerdotales. L'exposition existe grâce au travail ethnologique des missionnaires pourtant la directrice du musée des Confluences précise bien que l'exposition n'est pas sur la mission. "C'est une exposition qui offre un parallèle entre le récit des missionnaires, puisque sont conservées de nombreuses archives par l'Oeuvre de propagation de la foi, mais également le récit des missionnaires avec les objets qu'ils ont pu collecter eux-mêmes[...] Toutes les religions ont leur place au musée et la religion catholique bien évidemment "explique-t-elle. L'exposition permet au visiteur de recontextualiser précisément ce qu'il s'est passé dans le cadre de ces missions.      en partenariat avec les Œuvres Pontificales Missionnaires – pour que vive l'Église, partout dans le monde

Prière du matin
"Enlève d'abord la poutre de ton œil" ( Mt 7, 1-5)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 21, 2021 7:08


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l'œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment vas- tu dire à ton frère : “Laisse- moi enlever la paille de ton œil”, alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l'œil de ton frère. »   Source : AELF Méditation Père Bernard Devert La première lecture proposée en ce jour (Gn 12 ; 1-9) n'est pas étrangère à la compréhension de la demande de Jésus : « ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ».    Le Seigneur dit à Abraham : « quitte ton pays, ta parenté et va vers le pays que je te montrerai ».   Abraham, nous est-il rappelé, a 75 ans. Il ne discute pas, il ne juge pas le bienfondé de la demande de Yawé. Il se met en route sans se dire, il est trop tard. Sa confiance est trace d'une liberté intérieure.   Ce qui trop souvent nous paralyse, c'est le jugement des autres, l'amour-propre qui colle à notre moi préfabriqué ne laissant pas de place, ou si peu, à l'amour qui, seul, transforme et transfigure les relations.   « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ».   L'Evangile est un éclat de liberté, un éclat de lumière. Tous, ce matin, avons une mission, la même, se traduisant par des approches différentes, nous invitant à la Source de la vérité à se libérer pour devenir des femmes et des hommes libres. Rappelons-nous l'adage : « tout ce qui ferme fermente ».   Au diable les jugements, les qu'en dira-t-on qui rendent captifs !   Terrifiantes, ces condamnations sur l'autre ! Que de pendaisons sans se demander s'il ne serait pas tant d'abolir cette peine mortifère qu'est la dureté des propos. Les mots créent des enfers.   Je n'exagère rien. Pensons ce matin à ces cimetières marins ayant englouti des frères dont le seul tort fut de quitter leur pays pour trouver un peu d'hospitalité et de fraternité.   Qui suis-je pour juger. L'interpellation du pape François a suscité un espace de surprise et de liberté pour témoigner à temps et à contretemps de la miséricorde au risque des sentences qui ne lui sont pas épargnées.   Où est le jugement de Dieu à l'égard de l'enfant prodigue ?. Un Dieu qui attend, qui espère jusqu'à se mettre à genoux devant l'homme, fût-il pécheur.   Où est le jugement du Christ face à Judas qui l'a trahi, à Pierre qui l'a renié ou à Jean qui s'est endormi au jardin de Gethsémani.   La fragilité, source de la pureté nous invite comme Abraham à quitter nos certitudes où, installés sans risque, nous jugeons facilement ceux que la vie blesse jusqu'à devoir prendre tous les risques pour rester en vie.   La compréhension de la fragilité est source d'humanité. Reconnaissons qu'elle nous manque pour avoir peur de l'amour ou du divin, ce qui est identique. Devant une telle perspective, nous reculons tant elle fait vaciller nos certitudes auxquelles nous sommes très attachés pour justifier nos raisons, nos jugements et par là même nos condamnations.   « Il suffit de peu pour que le soleil naisse sur un lit de feuilles jaunies. Là-bas dans les cendres des nuages, la fragilité du monde devient si précieuse que Dieu marche pieds nus pour ne point le briser. et quand nous reconnaissons enfin, ses pas, son dos s'est voûté dans les montagnes, et suis étonné de tant de clarté après son passage » (Jean –Luc Grasset).  

Les Racines du présent
Comprendre la politique internationale contemporaine grâce à la géographie

Les Racines du présent

Play Episode Listen Later Jun 21, 2021 58:48


Cette semaine Frédéric Mounier et son invité nous invite à regarder l'histoire sous l'angle géographique. Michel Foucher est l'un des plus grands géographes français, il est diplomate essayiste, professeur à l'école Normale Supérieure et ancien conseiller du ministre des affaires étrangères. Il publie aux éditions Robert Laffont le livre "Arpenter le monde; mémoires d'un géographe politique". Ils sont accompagnés de Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef au journal la Croix.   Géographie et politique  Pour Michel Foucher géographe et ancien diplomate, il est important, lorsqu'on interprète des événements politiques, de se situer dans le temps et dans l'espace. Selon lui les crises viennent souvent "de représentations, de cartes mentales liées à la nostalgie d'un passé glorieux". Il donne notamment l'exemple du Brexit.    l'Europe : la différence, force ou faiblesse ? "Le propre de l'Europe c'est la division, c'est la différence, c'est les petites identités" explique le géographe Michel Foucher. Selon lui, l'Europe est la région du monde la plus fragmentée du monde. Les différences de chacun des membres de l'Europe font la nature même de son entité et de sa force. Pourtant l'Europe est un moteur à frictions, il est donc compliqué de lui donner une direction commune pour continuer de maintenir sa place sur l'échiquier international. "Aujourd'hui, il faut se penser et se situer comme centre de pouvoir face aux autres grands systèmes de pouvoir que sont la Chine et les États-Unis, accessoirement la Russie, la Turquie, l'Iran et quelques autres puissances régionales [...] si on ne le fait pas, on disparaîtra comme entité organisée, ce sera chacun pour toi" analyse Micher Foucher.  

Le b.a.-ba du christianisme
Un prêtre, à quoi ça sert?

Le b.a.-ba du christianisme

Play Episode Listen Later Jun 21, 2021 29:05


Le 29 juin, l'Église fête Saint Pierre et Saint Paul, ce jour-là on célèbre les prêtres qui guident et accompagnent la communauté chrétienne. C'est aussi à cette période qu'ont lieu, traditionnellement, les ordinations sacerdotales, l'occasion de s'interroger cette semaine sur le rôle de prêtre en compagnie de Pauline de Torsiac et du père Sébastien Antoni, prêtre assomptioniste.   Pourquoi les ordinations ont-elles souvent lieu autour de la fête de Saint Pierre et Paul ? Pierre et Paul sont les deux grands saints fondateurs de l'Église de Rome. "Saint Pierre qui est apôtre de Jésus et Saint Paul qui est venu un peu après la résurrection de Jésus" explique le père Antoni. C'est en hommage à ces deux bâtisseurs que l'on ordonne les prêtres traditionnellement lors de cette célébration du 29 juin. C'est aussi par praticité. En effet, juin marque la fin de l'année scolaire et pastorale. Pourtant, Sébastien Antoni, rappelle que les ordinations peuvent avoir lieu tout au long de l'année. Être prêtre Être prêtre c'est une vocation, du latin vocare qui signifie "appeler", "c'est un appel du Seigneur authentifié par l'Église, c'est à dire qu'on ne peut pas s'auto proclamer prêtre ou s'auto proclamer ayant une vocation, tout cela se vérifie" explique le père Antoni. Être prêtre c'est un service qui se déploie dans la célébration de la messe et l'annonce de l'Évangile, mais pas uniquement. Le prêtre est "un lien, un passeur, un serviteur de la rencontre entre le Seigneur et son peuple" explique le père Antoni. Afin de faire connaître le Christ, le prêtre a besoin de le connaître, de créer une intimité, d'où l'importance de la prière et la lecture de la Parole de Dieu dans la vie sacerdotale.   "Le prêtre n'est pas seulement un fonctionnaire qui fait des messes."   Prendre soin des prêtres Les paroisses s'agrandissent mais les vocations ont tendance à baisser. Sébastien Antoni s'inquiète de la vision du prêtre qu'on peut entretenir au sein de l'Église. "J'espère de tout mon coeur qu'on va arrêter cette course aux territoires qui épuisent profondément la plupart des prêtres, qui les blesse d'une certaine manière dans leur ministère". En effet, le nombre de prêtre en burn-out est en augmentation depuis quelques années. "Ce n'est pas une question de masse de travail [...] c'est une question de disponibilité, parce les prêtres sont dégagés de certaines contraintes, ils n'ont pas de famille, d'enfants malades, en revanche c'est par rapport à leur raison d'être, à leur ministère qui, là, est fragilisée parce que finalement ils ne peuvent plus se donner profondément dans la rencontre" explique le père Antoni. La santé des prêtres est donc un enjeu pour toutes les paroisses aujourd'hui.  

Visages
Pascal Brun, la montagne vue du ciel

Visages

Play Episode Listen Later Jun 21, 2021 59:07


Pascal Brun est connu pour être l'un des meilleurs pilotes d'hélicoptères en milieu montagnard. Dans le ciel, survolant la vallée de Chamonix où il habite, ils transporte toutes sortes de choses, du matériel d'approvisionnement pour les lieux difficilement accessibles mais aussi des chercheurs, des gardiens de refuge, des touristes... Il réalise aussi des sauvetages compliqués en équipe avec le peloton de gendarmerie de haute montagne, le PGHM. L'appel de la montagne Quelques heures avant cette interview,Thierry Lyonnet et Pascal Brun étaient au Goûter à 3 835 mètres d'altitude. Un refuge situé sur la voie normale d'accès au sommet du Mont Blanc. Une journée lambda pour le pilote qui depuis 36 ans accumule les missions aériennes de tout ordre. La vallée de Chamonix n'a plus de secrets pour Pascal Brun qui y réside depuis 1960. Dès son plus jeune âge, il est attiré par la montagne qu'il affectionne particulièrement. Souffrant de vertige, Pascal Brun a vite abandonné l'idée d'être guide. "Un jour le vrombissement d'un hélico a attiré mon oreille puis mon regard et puis gamin on se passionne pour toutes ces choses-là" raconte-t-il. C'est par les airs que le jeune montagnard atteindra les sommets. Pour lui l'hélicoptère "c'est la magie de quitter la planète sans faire le moindre effort !".   Devenir pilote d'hélicoptère Après un bac de philo, devenir pilote ne paraît pas évident, pourtant rien n'arrête Thierry Brun. Il s'engage dans l'armée pour se former et part en mission au Tchad où il n'est pas forcément en accord avec la manière dont est gérée la mission, même si cela "a été une excellente école de formation". Après cinq années,  il quitte l'armée pour rejoindre le  monde civil et créé en 1992 son entreprise, Chamonix Mont Blanc Hélicoptère.  Malgré ces milliers d'heures de pilotage et sa formation spécialisée, il n'est pas aisé de voler avec des charges de plusieurs kilos suspendues à l'hélicoptère dans un environnement aussi escarpé que la montagne. "Cela réclame une précision importante, il ne faut pas trembler" témoigne le pilote aguerri.   Le secours en haute montagne La plupart du temps, Pascal Brun transporte des passagers ou du matériel en haute montagne. Parfois, le PGHM fait appel à lui en renfort sur des missions de sauvetages compliquées à cause de la météo ou du peu d'accessibilité. "Quand vous avez dans la machine un secouriste qui vous donne toute sa confiance et que vous savez que de l'autre côté il y a quelqu'un dont la vie va peut être dépendre de votre qualité d'intervention,  vous sortez les bouchées doubles et puis en avant " témoigne-t-il. Son surnom de "Joker" que lui donne l'équipe du PGHM prend tout son sens lors de ces missions de haute voltige.  Des missions compliquées qui ne finissent pas toujours bien et bouleversent humainement. Pascal Brun en sait quelque chose, lui qui a perdu de nombreux amis chers mais aussi son fils aîné, féru de pilotage également, que la montagne n'a pas épargné. "Il n'y a pas une journée où je vole dans ce massif du Mont Blanc sans penser aux gens que j'aime et qui ne sont plus là, en particulier mon gamin puisque je vole avec sa musique sur les oreilles en permanence" s'émeut-il.   

Prière du matin
"Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent?" (Mc 4, 35-41)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 20, 2021 7:11


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule. Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d'autres barques l'accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »   Source : AELF Méditation Père Bernard Devert   Seigneur, tu es maître du réveil et voici que, contre toute attente, tu sommeilles dans une barque secouée par une violente tempête.   Les temps sont parfois difficiles ; la barque, symbolique de l'Eglise, n'évoque-t-elle pas ces traversées où elle hésite, s'agite et s'inquiète. Nous sommes cette Eglise, de cette Eglise.   Ce matin, Seigneur, Tu viens nous parler et nous inviter à faire silence.   Trop de brouhaha conduit à un relativisme qui ne peut qu'entraîner la confusion, celle-là même que les disciples connaissent s'écriant : nous sommes perdus. Perdus pour qui, pour quoi ? Quelle est cette perte. Jésus la nomme, un manque de confiance, d'où son interrogation attristée : n'avez-vous pas encore la foi ?   Ils n'osent répondre, gardant pour eux leur étonnement qui n'est pas sans émerveillement pour observer le calme qui surgit.   Paul Ricœur ne parle pas de la perte de la foi mais se demande s'il y a une place disponible pour elle.   L'expression juste revêt une singulière actualité. Les écrans, avec les addictions qu'ils entraînent, ne laissent pas beaucoup de place tant ils sont instrumentalisés pour activer les dérives et déchaîner les passions.   Que de tempêtes qui voudraient nous distraire du cap à maintenir pour se construire en humanité.   Quelle place alors pour la prière. Il n'est pas inintéressant, me semble-t-il, de noter que ce mot a la même racine latine prex que le mot précarité, lequel renvoie au manque, à la vulnérabilité.   L'homme juste, possesseur de grands biens, qui a désiré rencontrer le Christ pour le suivre s'est entendu dire : il ne te manque qu'une chose, c'est d'accepter de manquer. La fragilité ne serait-elle pas chemin de la pureté.   Ce matin, dans nos barques, ne serions-nous pas appelés à accepter de laisser monter en nous ces tempêtes intérieures. Ne nous inquiétons pas, elles sont une chance pour venir fracasser cet encombrant inutile auquel nous donnons tant d'importance. Alors, une disponibilité se fait jour pour risquer une traversée inattendue, laissant place à l'improbable.   N'est-ce pas ici ce qu'évoquent les spirituels, ce lâcher-prise sans lequel nous n'avons de prise que sur des possessions qui finalement nous possèdent.   Un espace s'ouvre. Ne l'appelons pas doute ; il est d'abord un creuset, un éveil. C'est là que le Seigneur se tient. Il ne fait pas de bruit, si peu que nous croyons qu'il sommeille. Est-ce un songe, non, vous avez bien entendu je suis avec vous dans votre traversée.   Quel réveil !   

Halte spirituelle, l'intégrale
Ce monde où Tu prends corps

Halte spirituelle, l'intégrale

Play Episode Listen Later Jun 19, 2021 55:28


L'évangéliste Jean dit que Dieu s'est fait chair, qu'il a épousé la pâte humaine pour faire de nous son corps, et pourtant nous continuons à le chercher au ciel. Jésus, qui a dit "je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20), serait donc à nos côtés, présence discrète, et c'est nous qui serions absents, aveugles et sourds. Dans son dernier livre, "Un seul corps" (éd. Labor et Fides), Marie-Laure Choplin vient rouvrir tous nos sens et nous invite à reconnaître le très loin au plus près, ici et maintenant. À travers un recueil de textes denses et poétiques, elle nous fait percevoir tous ces liens qui tissent la chair même de Dieu.   "Le corps, on a l'impression qu'il est exalté et très présent dans notre culture contemporaine, je crois que c'est absolument tout le contraire, il est extrêmement mécanisé, formaté, asservi, éteint"   le corps mis à l'épreuve Où est Dieu ? À nos contemporains en manque d'expérience spirituelle, Marie-Laure Choplin trace une voie. L'auteure d'"Un seul corps" parle d'ouvrir tous nos sens pour le reconnaître. Elle reprend d'ailleurs une formule entendue un jour : "Un chrétien n'est pas quelqu'un qui connaît, c'est quelqu'un qui reconnaît." Elle ajoute : "... y compris là où ne l'attend pas du tout !" Dans son livre, elle place en épigraphe cette phrase de saint Paul : "Nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part." (Rm 12, 5) Le corps, un corps qui éprouve, tient une grande importance dans son ouvrage. Les yeux, la peau, le nez sont à l'affût d'une présence : celle des autres, celle qui est en soi et celle de Dieu. Il s'agit d'"être présent dans le corps qui éprouve".   Attentif à ce qui se passe L'ouvrage de Marie-Laure Choplin est une succession de scènes de la vie ordinaire, des petits riens de la vie quotidienne. Une invitation à être présent, dans l'instant, à ce que nous vivons tous les jours. Le théologien Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), que Marie-Laure Choplin "aime vraiment beaucoup", disait : "On se rendra compte à la fin de notre vie que le seul moment qui compte vraiment est le moment présent." Mais être attentif à l'autre, non pas tant pour le voir, mais aussi "pour être présent avec lui", pour "exister ensemble". "On ne peut pas exister : moi, mon corps, coupé de celui des autres et coupé du monde."  Les corps, les gestes, peuvent nous parler si nous savons les regarder. Mais aussi la nature, les éléments, la ville et sa minéralité, très présents dans le livre de Marie-Laure Choplin, qui s'inspire non pas des espèces de parenthèses que sont les vacances ou les temps de retraite. Tous ceux qu'elle croise "à même la rue" ont "quelque chose de très spécial" et en même temps "ils n'ont rien d'extraordinaire". "D'une certaine façon je ne les ai pas choisis, j'ai juste choisi d'ouvrir les yeux et de me laisser toucher."   Vivre avec l'autre Comment vivre avec notre propre corps et le corps de l'autre ? Aumônier d'hôpital, Marie-Laure Choplin pense que l'attention au corps est fondamentale, y compris pour les chrétiens. "Le corps, aujourd'hui peut-être, on a l'impression qu'il est exalté et très présent dans notre culture contemporaine, je crois que c'est absolument tout le contraire, il est extrêmement mécanisé, formaté, asservi, éteint."  Dans son livre, elle entremêle les scènes de la vie de l'Évangile et de la vie quotidienne, elle insère le Christ parmi ceux qu'elle rencontre. Comme un tissage. Pour nous parler d'un corps "qui va naître au contact du corps de l'autre et des autres, et surtout pas un objet à construire à embellir, à perfectionner, à maîtriser, à contrôler, surtout pas ça !" Elle cite un autre théologien, le jésuite Christoph Theobald, qui "a défini la chair comme ce qu'il y a entre nous : entre vous et moi : la chair ce n'est pas mon corps clos et votre corps clos, c'est ce qui se passe entre nous".   Émission d'archive diffusée en septembre 2019  

Prière du matin
"Ne vous faites pas de souci pour demain" (Mt 6, 24-34)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 19, 2021 7:11


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n'amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui d'entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera- t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu'allons-nous manger ?” ou bien : “Qu'allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             « Nul ne peut servir deux maitres. Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l'argent. » Entendons-nous bien. Jésus ne condamne pas l'usage de l'argent. Il le sait nécessaire pour le fonctionnement économique de nos sociétés. Ce qu'il condamne, c'est d'ériger l'argent comme maître, de faire de l'accumulation de l'argent la finalité de sa vie. Et voici alors que les relations sont mises au service de cette quête… alors que l'argent doit être mis au service des relations.             Ce que Jésus remet fondamentalement en cause, ce n'est pas l'argent, c'est la relation à l'argent. Pour lui, la finalité doit résider dans la recherche du Royaume de Dieu et de sa justice. C'est là que doit résider l'essentiel pour Jésus.             Si la société fonctionne de manière juste, chacun y ayant une place pleine et entière, alors il n'y a plus de souci à se faire. Jésus ne promeut pas la passivité « Ne t'occupe de rien … attends … les choses vont venir toutes seules… » Non, il promeut une orientation : d'abord se tourner vers le Père.             Si la recherche du Royaume devient le centre de ma vie, alors les éléments et les évènements de ma vie vont s'ordonner par eux-mêmes. Je ne dois pas me laisser accaparer par les préoccupations. À quoi bon alors se faire constamment du souci pour demain ? Vivons pleinement l'instant présent. Demain aura souci de lui-même.             Voici que Jésus nous invite à faire passer l'essentiel devant ce qui peut paraître urgent. Et si l'essentiel consistait aujourd'hui à rester disponible pour tel appel imprévu, à telle rencontre imprévue, s'il se cachait dans les interstices de nos agendas trop remplis ?             Qu'importent les choses urgentes à faire , qu'importent les soucis de la vie quotidienne, que l'essentiel continue pour moi aujourd'hui de résider dans la recherche permanente du Royaume de Dieu et de sa justice !  

Le Grand Invité
Eva Sas: "Il faut faire confiance aux écologistes pour faire de l'écologie"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 12:43


À l'approche des élections régionales qui se tiendront les 20 et 27 juin prochains, RCF donne rendez-vous à plusieurs figures des différents partis politiques en lice pour le scrutin. Ce vendredi 18 juin, Eva Sas, porte-parole d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), est l'invitée de la Matinale RCF. "Nous sommes une force montante" Dans plusieurs régions, les listes écologistes et de gauche ne sont pas données favorites dans les sondages. Elles pourraient d'ailleurs avoir besoin de faire alliance notamment au second tour. Mais Eva Sas reste optimiste. "Je me rends compte que dans toutes les élections, les écologistes se décident la dernière semaine. Nous sommes une force montante. Les citoyens ont pris conscience de la nécessité de la transition écologique", affirme la porte parole d'Europe Ecologie Les Verts. "70% des solutions au dérèglement climatique sont au niveau local", ajoute-t-elle.  Les éoliennes, sujet clivant de la campagne Un sujet s'est invité dans la campagne des élections régionales : les éoliennes. Les candidats du Rassemblement national sont vent debout contre ces dispositifs qui sont accusés de détruire le paysage. Mais pour Eva Sas, "il faut bien comprendre que nous avons besoin des énergies renouvelables". "Quand on a le choix dans les Hauts-de-France entre l'EPR [réacteur nucléaire, NDLR] que propose Xavier Bertrand et les éoliennes, nous choisissons les éoliennes. L'acceptabilité est la condition du succès", affirme la porte-parole d'EELV.  Relocaliser l'économie, favoriser les transports en commun et les mobilités douces. "Il faut faire confiance aux écologistes pour faire de l'écologie", assure Eva Sas. "Nous voulons la mettre en œuvre maintenant car nous n'avons plus le temps d'attendre", explique-t-elle. Selon la porte-parole d'EELV, la convention citoyenne pour le climat, c'est un très bel exercice démocratique. "C'est notre feuille de route." Pour Eva Sas, "être écologiste c'est vraiment une vision du monde différente". "On a compris que les ressources du monde étaient limitées. [...] Si vous avez envie d'un monde de convivialité, de partage et de respect de l'environnement, il faut avoir le courage de voter écologiste", conclut la porte-parole du parti.  

Prière du matin
"Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur" (Mt 6, 19-23)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 7:04


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n'y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             « Qu'est-ce qui est le plus important pour toi ? » Cette question, j'aime la poser aux collégiens et aux lycéens que je rencontre. Car, comme le dit Jésus,  « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Si le plus important pour toi, c'est l'argent, alors tu seras constamment habité par le désir d'en avoir plus … et tu auras tendance à mettre tes relations au service de cette quête d'argent. Mais si le plus important pour toi, c'est la qualité de tes relations avec ton entourage, ta famille, tes amis, alors tu seras constamment habité par le désir d'aimer davantage… et tu auras tendance à mettre ton argent au service de ceux qui en ont besoin.              Si tu mets ton bonheur dans l'accumulation des richesses, sache que tu pourras te trouver bien seul au jour de l'épreuve, et quand tu mourras, tu ne les emportera pas au paradis. Ton héritage sera dilapidé au fil des générations. Mais si tu mets ton bonheur dans la construction de relations d'amour, tu seras entouré d'amis au jour de l'épreuve, et tu pourras être habité par l'espérance pascale : la mort ne signifie pas la fin des ces relations. Tu continueras de vivre dans le cœur de ceux que tu as aimés.             Et tu ne regarderas pas l'autre de la même manière dans ces deux situations.             Jésus insiste sur la qualité du regard. Aujourd'hui, avec le port du masque rendu obligatoire par cette crise sanitaire que nous traversons, peut-être sommes-nous encore plus attentifs au regard de l'autre. « La lampe du corps, c'est l'œil » nous dit Jésus. Il est des regards lumineux … qui laissent transparaitre la lumière intérieure. Il est des regards noirs, qui laissent transparaître la colère. Il est des regards de concupiscence, qui ont tendance à transformer l'autre en objet de désir…             Alors, puissions-nous aujourd'hui, derrière nos masques, être attentifs aux regards de ceux que nous allons croiser sur notre route !    

Enfin une Bonne Nouvelle
[L'Évangile du dimanche] Confiance dans la tempête

Enfin une Bonne Nouvelle

Play Episode Listen Later Jun 17, 2021 28:43


Que faire quand tout semble perdu, quand le sol se dérobe sous nos pieds nous projetant dans un sentiment d'extrême solitude ? L'Evangile de ce dimanche met en scène cette terreur qui peut tous nous gagner. On y voit des disciples qui crient vers Jésus, un Jésus qui rabroue la mer avec au final une issue apaisée.  On sort de l'enseignement de Jésus en paraboles. "Marc, c'est l'homme rugueux, rapide, qui ne s'encombre pas de détails quand il parle et pour répondre à la question : QUI est Dieu ?", commente le Père Sébastien Antoni.  La mer concentre toutes les peurs, les angoisses, à la différence de la Terre Promise. "Passons sur l'autre rive" : Jésus s'inclut dans cette traversée et il y a un but. Il s'agit d'aller délivrer le monde de tout ce qui l'inquiète et de tout ce qui l'enserre.  Un exorcisme  Ces paroles de Jésus bousculent, transforment, libèrent... Accroché au Christ, quelque-chose d'une libération se passe.  Dans ce tumulte, dans cette nuit, avec la fatigue de l'équipage et avec cette mer qui concentre toutes les inquiétudes, il va se passer quelque-chose de l'ordre de l'exorcisme,  une victoire du bien, une victoire de la vie sur le mal, l'inquiétude et la peur.    Evangile de Marc  4, 35-41 Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule. Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d'autres barques l'accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Traduction EALF

Le Grand Invité
Robert Colonna d'Istria: "depuis que le bac existe, on le réforme"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 17, 2021 13:14


Contrôle continu, un grand oral, le tout dans un contexte sanitaire encore délicat. La nouvelle version du baccalauréat aurait sans doute souhaité un lancement un peu plus calme pour sa première édition. Mais il faut composer avec le contexte. Composer. C'est d'ailleurs ce que les élèves de terminale font actuellement, avec la traditionnelle épreuve de philosophie, qui a débuté ce jeudi 17 juin.   Un rite de passage dans la société Pour Robert Colonna d'Istria, historien, auteur de "La grande histoire du baccalauréat" (éd. Plon), "le bac a une dimension qu'il ne faut pas oublier, c'est l'attachement des Français. Tout le monde est attaché au bac.  Ce diplôme a une valeur symbolique qui continue d'être très forte, malgré une éventuelle dévalorisation au fil du temps. Ce n'est pas rien. On vit de mythes, de symboles, de valeurs immatérielles et le bac est un des rites de passage dans la société". En 1809, date d'entrée en vigueur du bac, on ne comptait que 39 candidats. Aujourd'hui ils sont quasiment 700.000. "Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le bac ne concerne que 2 à 3% des gens. C'est très peu de monde. A partir de là, on passe à des taux très élevés. Il change donc de nature. Pourtant le titre du diplôme reste le même, l'émotion et le stress aussi. Malgré ce changement considérable dans les chiffres, la réalité psychologique est toujours un peu la même" ajoute l'historien.   Un diplôme à la charnière de deux mondes Ce dernier estime néanmoins que beaucoup de choses sont faites pour déprécier le baccalauréat. "Les étudiants qui avaient la moyenne dans l'année en philo sont allés à leur épreuve les mains dans les poches ce matin". Il n'empêche que pour beaucoup d'élèves, explique Robert Colonna d'Istria, le bac reste quelque chose d'important. D'ailleurs, estime-t-il, "si on supprimait le baccalauréat, les élèves ne travailleraient pas". Le bac revêt également une dimension politique importante. "Depuis qu'il existe, on le réforme. A chaque réforme, cela donne lieu à des espèces de drames nationaux. Ce qui est intéressant dans le bac, et c'est pour cela qu'il est critiqué, c'est qu'il se trouve à la charnière de deux mondes. C'est un certificat d'études secondaires, et le premier grade de l'enseignement supérieur, comme le disait Napoléon" analyse encore Robert Colonna d'Istria.

Prière du matin
"Vous donc, priez ainsi" (Mt 6, 7-15)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 17, 2021 7:22


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l'ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             Lequel d'entre nous aurait la prétention de savoir prier ? Nous sommes toujours en apprentissage, et il fait bon ce matin réentendre la prière que Jésus nous a apprise, car, à force de la répéter par cœur, il nous arrive d'en oublier le sens profond.             « Notre Père » … Nous ne disons pas « Mon Père », comme nous disons « Je crois, mon Dieu », mais « Notre Père » en inscrivant d'emblée dans notre prière tous ceux qui nous entourent, en manifestant, dès le démarrage de notre prière, notre lien de fraternité !             Et la prière se déroule en trois engagements et quatre demandes.             Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite !             Il ne s'agit pas de vœux pieux, mais de véritables engagements. Que vais-je faire pour que ton nom ne soit pas bafoué dans cette société où il est de bon ton de tout caricaturer ? Que vais-je  faire pour que puisse avancer la cause de ton Royaume de justice et de paix ? Que vais-je faire pour discerner ta volonté, plutôt que vouloir toujours agir selon la mienne ?             Et ces trois engagements sont suivis de quatre demandes : Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour… et n'oublions pas que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de la Parole appelée à le nourrir. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Comme le disait le curé d'Ars avec fougue : « le Père ne pardonnera qu'à ceux qui auront pardonnés ! » Ce pardon que nous demandons au Père, soyons capables de le donner au frère qui nous le demande. Ne nous laisse pas entrer en tentation, car nous connaissons nos faiblesses et nos failles. Délivre-nous du Mal… Il nous paraît aujourd'hui si envahissant, en cette période de crise sanitaire qui ne cesse de durer.             Puissions-nous aujourd'hui, en redisant cette prière que nous connaissons si bien, méditer sur chacune des phrases qui la composent !

Prière du matin
"Ton Père qui voit dans le secret te le rendra" ( Mt 6, 1-6.16-18)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 7:04


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l'accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux- là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire- toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             Il est une manière de faire le bien, qui peut ne pas être centrée sur le réconfort de l'autre, mais plutôt sur la volonté de se mettre soi-même en avant sous le regard de ses propres admirateurs. Jésus nous met en garde ce matin contre cette dérive, si bien décrite par Albert Camus dans « La chute ». « Faire la charité », comme on dit parfois dans le langage courant, ne consiste alors pas à promouvoir l'autre, mais à s'auto-promouvoir sous le regard des autres.             Il peut en aller  de même de la prière et de toute pratique religieuse, où il ne s'agit pas tant de prier que d'être vu en train de prier, avec souvent, en arrière fond, la volonté de faire la leçon aux autres, qui seront jugés moins pratiquants ! Tel est le reproche fait par Jésus aux pharisiens, dont il ne cesse de dénoncer l'hypocrisie. Leur témoignage perd alors toute valeur.             Les jeunes aujourd'hui sont très sensibles à l'authenticité du témoin. Combien ils savent dénoncer avec force ces chrétiens du dimanche, comme ils les appellent, qui se transmettent la paix à l'intérieur de l'église, et qui, dès le parvis franchi, se remettent à critiquer de manière méchante ceux qui étaient leurs voisins pendant la messe !             N'oublie pas, nous rappelle Jésus, que ton Père voit dans le secret de ton cœur. Pendant le dernier temps de carême, un jeune musulman m'interpellait en me disant : « Vous, les chrétiens, on ne voit pas que vous faites carême. Pour nous, les musulmans, il en va autrement durant la période du ramadan. » Et j'essayais de lui dire, sans, je crois, avoir réussi à le convaincre, que pour nous, chrétiens, il nous paraît important que notre jeûne ne soit pas connu des hommes, si nous voulons rester fidèle à l'enseignement du Christ.             « Ton Père qui voit au plus secret te le rendra. » nous dit-il. Puissions-nous aujourd'hui réfléchir au sens profond des actes que nous posons pour suivre les pas du Christ !   

Le Grand Invité
Pr Didier Houssin: "On peut redouter un variant qui échappe à l'efficacité des vaccins"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 12:38


Quelle issue à la pandémie de Covid-19 ? Allons-nous bientôt pouvoir enlever notre masque ? Comment faudra-t-il anticiper les épidémies à l'avenir ? Autant de questions posées au professeur Didier Houssin, président du comité d'urgence Covid-19 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a également été nommé par le premier ministre Jean Castex à la mission pour le déconfinement. Ancien directeur général de la santé, il publie "L'ouragan sanitaire" aux éditions Odile Jacob. Rester vigilant malgré l'allègement des restrictions Depuis plusieurs jours, les Français renouent avec une certaine forme de liberté : réouverture des terrasses et des restaurants, allongement du couvre-feu. Le directeur général de la santé Jérôme Salomon a même évoqué la possibilité d'enlever son masque à l'extérieur à partir du 1er juillet, si toutes les conditions sont réunies à ce moment-là. Il convient tout de même de rester prudent selon le professeur Didier Houssin. "Il est évident qu'il faut faire preuve de prudence. La situation s'améliore dans la partie ouest de l'Europe, ce n'est pas le cas de tout le monde", affirme-t-il. Si les chiffres de la circulation du virus en France sont rassurants, il faut rester vigilant face à la capacité de mutation du virus. "Ce que nous ne savons pas c'est quel est le potentiel de variation du virus. Jusqu'à présent, on a eu la chance que ne se soient pas révélés des variants beaucoup plus pathogènes, graves. On peut redouter un variant qui échappe à l'efficacité des vaccins", explique Pr Houssin. Toutefois, pour l'heure, les vaccins sont efficaces contre les différents variants. Et si "dans quelques semaines, on a du mal à atteindre l'immunité collective, la question de l'obligation pourrait devenir nécéssaire", selon l'ancien directeur général de la santé.  Anticiper les épidémies futures Mais ce qui est aussi très important pour lui, c'est la faculté des Etats à anticiper de telles épidémies à l'avenir. "Il me semble qu'aujourd'hui, la responsabilité des gouvernants c'est de se préparer à des grands risques qui menacent les populations. On a la capacité de se préparer aux épidémies. Les scientifiques sont là pour éclairer ces décisions. Il faut s'y préparer mondialement. [...] C'est une sorte d'entraînement et d'équipement", assure Pr Didier Houssin. Par ailleurs, selon lui, la sécurité sanitaire devrait devenir une compétence de l'Union européenne.  "On ne va pas éradiquer ce coronavirus, il est présent au sein du monde animal. En revanche, il est possible qu'avec la vaccination et l'immunité, il disparaisse des médias et des esprits. Une autre possibilité c'est que comme la grippe, le coronavirus soit adapté à l'être humain", conclut le président du comité d'urgence Covid-19 de l'OMS. 

Prière du matin
"Aimez vos ennemis" (Mt 5, 43-48)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 15, 2021 7:01


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             « Aimez vos ennemis. » Telle est sans doute l'exigence évangélique la plus difficile à vivre. Entendons-nous bien … Aimer ses ennemis, ce n'est pas transformer ses ennemis en amis. Ce serait une hypocrisie facile. Et il n'y aurait aucun mérite à aimer ses amis. Non, l'ennemi, c'est quelqu'un dont on combat l'idéologie ou la mise en œuvre du projet, parce qu'elle est contraire à nos valeurs. Aimer l'ennemi, c'est le respecter dans ce combat mené contre lui, en refusant toute violence d'ordre verbal ou physique.             Pourquoi respecter l'ennemi ? Parce qu'il a, lui aussi, la dignité de fils. La Bonne Nouvelle de Jésus, c'est l'annonce d'un Dieu Père. Et la seule manière da la manifester ici-bas, c'est de vivre en frère avec les autres hommes. Confesser « Dieu Père », c'est considérer son prochain comme « un frère. » Aimer Dieu et aimer son prochain relèvent de la même démarche. Comme le dit st Augustin, il n'y a pas deux amours. Mais, poser un geste de fraternité à l'égard du proche qui partage modes de pensée et de vie, c'est facile … « Même les païens en font tout autant. » Par contre, poser un geste de fraternité à l'égard de l'ennemi prend toute sa signification.             La différence entre le frère et l'ami, c'est qu'on choisit ses amis, mais non ses frères. On peut être en conflit avec ses frères, mais l'important, en ces temps d'opposition, c'est de toujours  se respecter, car on sait provenir de la même origine. Voilà pourquoi la Bonne Nouvelle d'un Dieu Père se révèle être le meilleur antidote contre la violence entre les hommes. Elle pose la dimension sacrée de toute vie humaine.             « Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme » disait de Jésus le cardinal Decourtray.             Puissions-nous aujourd'hui, à l'heure où circulent dans les réseaux sociaux tant d'insultes de tout genre, rester fidèle à ce message évangélique en ne cessant de prodiguer le respect, même à l'égard de ceux qui ne partagent pas nos idées !  

Contre courant
Les précurseurs de l'habitat inclusif osent l'autonomie en colocation

Contre courant

Play Episode Listen Later Jun 15, 2021 29:12


Aider les aidants Vivre avec un membre de sa famille lourdement handicapé demande une attention de chaque minute. Il n'est pas simple de tout porter pour les aidants, qui jour et nuit veillent sur ceux qu'ils aiment. Face à des institutions à bout de souffle faute de moyens, à des familles épuisées par leurs enfants handicapés devenus adultes, peu de solutions sont envisageables.  Pourtant Rozenn Morice n'a pas voulu se résigner. La maman de Gaël Morice, jeune homme porteur de handicap de 20 ans, a décidé d'inventer pour lui un habitat comme tout le monde. Initialement appelait "Ose ta vie" et créée en Bretagne, l'association s'est ralliée à "Famille solidaire" créée en Alsace par Jean Ruch et porteuse du même type de projets. L'objectif est simple : créer des habitats inclusifs adaptées au mode de vie de chacun des adultes porteurs de handicap, soutenir les aidants et créer un lien social fort entre les habitants.  Pour comprendre le fonctionnement de ces colocations du coeur, Véronique Macary est partie à la rencontre des gens qui les font vivre, dans tous les sens du terme.   Baptiste et Gaël en plein atelier réparations   La colocation des pimpins : une "famille" solidaire Grâce au système de soins adapté, Gaël a droit à six heures d'aide à domicile sur 24h. Par ailleurs, la colocation de Charlène, Kévin, Gaël et Baptiste, mutualise ses aides, ce qui permet aux colocs d'avoir plusieurs personnes 24H sur 24h et aux familles de se reposer. Les handicaps sont lourds dans la colocation des pimpins, mais l'organisation adaptée et la fraternité entre tous les intervenants et les colocataires montrent que cette belle invention a tout son sens. La plupart des personnes travaillants dans la collocation, tout comme les habitants, ont choisi de quitter les institutions médicales afin de retrouver du sens à leur vocation d'accompagnateurs. Un retour à l'humain et au soin plus que nécessaire à une époque où le fonctionnement des institutions montre une défaillance du système de prise en charge des personnes porteuses de handicap. Les familles de la collocation crées par Rozenn Morice sont formelles, leurs enfants ont progressé, et les familles se sentent libérées. Un reportage teinté d'espoir et de vie réalisé par Véronique Macary. Avec Rozenn Morice, les aidants Vincent, Thomas, Marie Dominique qui supervise l'équipe,Marie Do Brahy, coordinatrice et animatrice et la voisine Marine. Les musiques sont réalisées avec les voix des collocs et sont à retrouver sur le sound cloud de Thomas Long. Pour plus d'informations sur les habitats inclusifs   UNE ÉMISSION RÉALISÉE EN PARTENARIAT AVEC LE CCAH ET GRÂCE AU SOUTIEN D'AG2R AGIRC-ARRCO  

Le Grand Invité
Marie Eloy: "Les femmes, en tant qu'entrepreneurs, manquent cruellement d'exemples"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 15, 2021 12:07


70 % des dirigeants d'entreprises gagnent moins de 1500 euros par mois. Loin de l'image d'Epinal de l'entrepreneur jeune et riche. Journées de travail très longues, complexité administrative, solitude et salaires incertains… Pourtant, ils sont nombreux à s'allier pour se conseiller et se soutenir. C'est le cas du réseau "Bouge ta boîte", fondé par Marie Eloy, sa présidente. "On est des cercles d'entrepreneurs qui se retrouvent tous les 15 jours", précise-t-elle.  L'émergence de l'entreprenariat féminin Pour Marie Eloy, l'entreprenariat féminin est "une vraie lame de fond". "On sent que de plus en plus, qu'on soit femme ou homme, on a envie d'entreprendre. On a 4 millions 500.000 entreprises en France. Il y a 900.000 femmes entrepreneurs", explique la présidente de "Bouge ta boîte".  Mais l'égalité femme-homme dans le milieu de l'entreprise est encore loin d'être une réalité. Selon Marie Eloy, il faut passer par des dispositifs législatifs comme les quotas. "C'est malheureusement indispensable parce qu'on voit bien que ça ne bouge pas. Il faut agir pour rééquilibrer. Faisons un petit coup d'accélérateur pour qu'ensuite l'équilibre soit là", affirme-t-elle. "L'identification est indispensable" C'est un enjeu pour les générations futures car pour l'entrepreneuriat comme les autres métiers, "l'identification est indispensable", selon la présidente de "Bouge ta boîte". "Nous les femmes, en tant qu'entrepreneurs on manque cruellement d'exemple. Un réseau féminin ça sert à s'identifier. C'est en voyant qu'on se dit 'Moi aussi je peux'. Ça nous pousse à aller plus loin", poursuit-elle.  Avec le réseau "Bouge ta boîte", des femmes entrepreneurs vont à la rencontre d'autres dans plusieurs villes en France. "On a rencontré des milliers de dirigeantes mais elles étaient totalement déconnectées. [...] Depuis un an et demi, on fait tout pour que l'éco-système soit mixte en termes d'économie", assure Marie Eloy.  L'entrepreneur estime qu'on ne peut pas être tout seul dans ce métier. "La confiance a été mise à rude épreuve dans la crise. Quand il a fallu reprendre le travail et que les enfants n'étaient pas à l'école, ce sont souvent les femmes qui s'y sont collées car elles ont un plus petit salaire", déplore Marie Eloy. 

Prière du matin
"Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant" (Mt 5, 38-42)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 14, 2021 7:05


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos ! »   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc             « Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. » Cette réponse de Jésus a fait couler beaucoup d'encre et reste sujette à bien des moqueries. Un père de famille me disait récemment, à propos de son fils qui venait de rentrer au collège : « Je ne vais quand même pas lui donner ce genre de conseil, car s'il agit ainsi, il risque de s'en prendre une deuxième. » Il m'a fallu du temps pour comprendre la signification d'un tel verset, et c'est un ami juif qui m'en a fait saisir la portée. Dans la culture rabbinique en effet, la joue droite est celle que l'on frappe du revers de la main, alors que la joue gauche est celle que l'on caresse avec la paume de la main.             Ainsi, face à la provocation du méchant, Jésus nous invite, non pas à la soumission, mais à réagir de manière décalée. En effet, la riposte violente ne peut que conduire à l'escalade. C'est cette fameuse loi du talion : « Œil pour œil, et dent pour dent. » Chaque fois que j'interviens dans une session de formation à la gestion de la violence, j'insiste sur la nécessité de ne jamais répondre en miroir : « Tu m'insultes, alors je t'insulte. Tu m'agresses, alors je t'agresse. » Un tel type de réponse ne peut que faire empirer la situation.             Jésus nous invite à réagir de manière décalée. Le terme « joue » en grec pourrait aussi se traduire par « face ». Autrement dit, l'évangile nous dit que si tu es provoqué sur le versant de la violence, il te faut présenter une autre face de toi-même, celle de l'amour et de la douceur. Me revient en mémoire ce conte indien, où un vieil apache enseigne son petit-fils, lui disant : « Tu sais, dans ton cœur, comme dans le cœur de tout homme, se battent deux loups : l'un gris, agressif, prêt à bondir sur l'autre qu'il vit comme une menace ; l'autre blanc, calme, attachant, prêt à accueillir l'autre qu'il vit comme une richesse. » Et l'enfant de demander : « Grand père, quel est celui qui va gagner ? » Et le vieil apache de répondre : « Celui que tu nourris, mon enfant. »             Puissions-nous aujourd'hui, dans cette société qui a tendance à devenir de plus en plus violente, nourrir ce loup blanc !  

Le b.a.-ba du christianisme
La représentation des saints dans l'iconographie religieuse

Le b.a.-ba du christianisme

Play Episode Listen Later Jun 14, 2021 29:03


Nous avons tous observé des détails surprenants sur les vitraux d'églises ou autres représentations iconographiques religieuses. Ces caractéristiques permettent de reconnaitre les saints et les différencier grâce à des symboles qui font échos à leur vie. Que ce soit le chien pour les dominicains ou le lys pour les vierges, chaque symbole à sa signification.  Pour comprendre le sens de ces attributs Pauline de Torsiac est accompagnée de Bernard Berthod, historien, spécialiste d'art liturgique, conservateur du musée d'art religieux de Fourvière.   La représentation des saints    Les caractéristiques figuratives qui représentent les saints dans l'art sont tirées de l'iconographie religieuse et se sont globalisées lorsque les chrétiens ont souhaité décorer les lieux de cultes avec des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. "Et puis petit à petit, la communauté chrétienne va distinguer, parmi ceux qui sont morts, des personnalités un peu exceptionnelles [...] autour de ces personnages on va construire une histoire [...] et si possible avec du merveilleux, pas pour épater la galerie mais pour rendre le personnage encore plus sympathique" explique le spécialiste d'art liturgique Bernard Berthod.  Par exemple, on garde de saint Martin l'image d'un homme généreux lorsqu'il tranche son manteau pour le partager. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais pour Bernard Berthod. Les attributs spécifiques à chaque saint permettent de les reconnaitre mais aussi de les différencier. L'influence de l'iconographie   Pour l'historien, Bernard Berthod, il y a une double influence sur l'iconographie, l'une pastorale et l'autre théologique. L'iconographie religieuse est moins présente au  XVIIIème. Il a fallu attendre la fin du siècle des lumières pour que l'on se tourne à nouveau vers les influences du moyen-âge. Les ecclésiastiques de l'époque vont se dire "finalement c'était une très bonne idée de peindre les murs, de faire des vitraux pour raconter la vie des saints pour que cette cohorte céleste de gens remplis de vertus, soit plus accessible aux gens qui fréquentent l'église" explique Bernard Berthod. Cet accès simple et ludique aux vies de saints permettait à chacun des paroissiens de s'en inspirer.   Les attributs des saints   Différentes caractéristiques permettent de reconnaitre les saints, comme les vêtements par exemple. On reconnait les évêques à leur mitre et leur crosse, les reines comme Sainte Elisabeth du Portugal à leur couronne ou leur un manteau d'hermine. Il y a aussi des symboles plus précis. Le lys à la main d'un homme ou d'une femme est synonyme de virginité, ce qui veut dire que la personne est consacrée, la palme fait référence aux martyrs, et l'épée à ceux qui ont été décapités.  Au XIIIème, un vision "plus naturaliste" s'impose. À partir de cette époque, beaucoup d'animaux apparaissent dans l'iconographie chrétienne. Saint François d'Assise par exemple est accompagné d'un loup ou Saint Dominique d'un chien.   

Les Racines du présent
Comment nos passés peuvent-il éclairer notre présent ?

Les Racines du présent

Play Episode Listen Later Jun 14, 2021 58:54


Frédéric Mounier et ses invités réfléchissent au temps qui passe en se demandant comment le passé éclaire notre présent. Emmanuel de Waresqueil est essayiste, normalien et docteur en histoire, il a écrit les biographies de Fouchet et de Talleyrand. Il publie un recueil de chroniques intitulé "Tout est calme, seules les imaginations travaillent" aux éditions Tallandier. François de Coustin, lui, a été journaliste, puis conseillé pour le patrimoine et l'histoire d'une grande institution publique, il a publié récemment deux biographies qui relatent la vie d'illustres inconnus Louis XIX et "Elie Decazes. Le dernier favori" aux éditions Perrin.   ÉCRIRE L'HISTOIRE OU COMMENT ADAPTER SON REGARD Les polémiques récentes sur la célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon, ont fait couler beaucoup d'encre notamment du fait qu'il ait rétabli l'esclavage. Pour Emmanuel de Waresqueil, "lorsqu'on fait de l'histoire [...] il faut se débarrasser, précisément, de ce qui nous constitue dans le présent, parce qu'on entre dans un autre monde, et ce n'est pas seulement une question de contexte [...] le langage n'est pas le même, la perception du temps n'est pas la même, tout est différent" explique-t-il. Il rappelle également que le travail d'historien implique toujours personnellement celui qui écrit, quel que soit l'époque. Il faut donc lorsqu'on étudie un document historique toujours chercher à comprendre qui écrit, dans quel contexte et à quelle époque. "C'est ce qui me gêne par rapport aux réseaux sociaux, c'est cet anonymat du tweet ou du message qu'on envoi. Face à une source anonyme l'historien est extrêmement gêné parce qu'il y a une interdépendance entre le producteur de la source et la source elle-même" ajoute Emmanuel de Waresqueil.   1789, la fracture originelle Pour Emmanuel de Waresqueil, nous avons passé notre temps depuis 200 ans à réparer la fracture originelle de 1789. "C'est une fracture mémorielle. C'est évidemment d'abord une fracture de société, on passe de l'ancien régime, qui est organisé sur un principe d'inégalité en droit à une société égalitaire en droit selon la déclaration des droits de l'homme de 1789, donc a une société qui est individualisée par rapport à une société où le groupe l'emporte sur l'individu" explique-t-il. Le rapport au temps est aussi modifié à cette époque. En effet, la révolution c'est la négation du passé pour l'historien. Un mode de fonctionnement qui est aujourd'hui empreint encore la société française.   

Le Grand Invité
Djihadisme: "On ne peut pas se mettre les deux mains sur les yeux et se dire tout va bien", selon Gilles Kepel

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later Jun 14, 2021 12:58


En 2018, il publiait "Sortir du chaos. Les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient". Quelques années plus tard, le brouillard est loin de s'être dissipé. De la politique internationale de Donald Trump en passant par une crise sanitaire sans précédent, Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, partage un nouveau regard sur le monde. Il publie "Le Prophète et la pandémie : du Moyen-Orient au jihadisme d'atmosphère" aux éditions Gallimard.  Un "djihadisme d'ambiance" Dans ce livre, Gilles Kepel, parle de "djihadisme d'ambiance", une notion difficile à définir sur le plan juridique. "Il faut essayer de faire le diagnostic, explique le spécialiste. Après on voit comment on traite la maladie mais on ne peut pas se mettre les deux mains sur les yeux et se dire tout va bien." Beaucoup de mutations ont été observées dans le djihadisme depuis plusieurs années. Aujourd'hui, Gilles Kepel constate que les "entrepreneurs de colère", formule empruntée à Bernard Rougier peuvent influencer d'autres personnes, par le simple fait de voir des passages à l'acte terroristes.  Une projet de loi pour lutter contre le séparatisme islamiste Pour lutter contre ce djihadisme islamiste, le gouvernement a mis en œuvre un projet de loi dit contre les séparatismes. Il a été adopté en avril dernier et a pu être perçu comme un obstacle aux différents cultes en France. "Le séparatisme est islamiste donc il ne concerne pas les autres. Je crois qu'il ne s'agit en rien de mettre un obstacle quelconque à la liberté de culte mais de réaffirmer des principes de la loi de 1905 et d'éviter que sous couvert de propagation de doctrine religieuse, on vise à la destruction de la société française par l'intérieur", affirme Gilles Kepel. Dans cette lutte contre le terrorisme islamiste, les relations internationales ont leur importance. La Turquie a un poids très lourd. En juillet 2020, son président Recep Tayyip Erdogan, a ré-islamiser la basilique Sainte-Sophie, devenue mosquée. Un marqueur de l'islamisme turc selon Gilles Kepel. "L'islamisme turc est très organisé. [...] Les fédérations turques n'ont pas voulu signer la charte de l'islam de France et que ça reste un élément de négociation énorme entre les mains du pouvoir turc aujourd'hui", conclut-il.

Visages
Pierre de Vallombreuse, le photographe des peuples premiers

Visages

Play Episode Listen Later Jun 14, 2021 59:07


Depuis une trentaine d'années, Pierre de Valombreuse parcoure le monde pour photographier les peuples autochtones appelés aussi "peuples premiers". Des Philippines au Mexique , du Groenland au Sud Soudan, il a été témoin de la richesse culturelle de ces peuples mais aussi des drames qui entrainent peu à peu la disparition de ces populations : guerre, alcoolisme, déforestation.  Il a partagé la vie de plus de quarante peuples autochtones et constitué un fond photographique de 150 000 photos.   L'aventure dans le sang C'est dans son atelier parisien que Thierry Lyonnet rencontre le photographe Pierre de Valombreuse. Le lieu est en lui-même un voyage. Entre les tables en bois, les récits de voyages qui trônent sur l'immense bibliothèque mais aussi les souvenirs rapportés de voyage et les portraits de ceux qui ont compté dans sa vie comme Joseph Kessel et Levi Strauss, on découvre le travail foisonnant du photographe. Pierre de Valombreuse a 58 ans, il est né à Bayonne dans une maison appelé Bagheera, comme la panthère noire de Kipling. "Je n'avais pas lu le livre de la jungle encore mais c'était effectivement une prédestination" sourit-il. Il acquière le goût du voyage dans ce livre qui a bercé son enfance mais aussi dans la figure de son père. "Il était le plus jeune parachutiste des forces libres à 15 ans [...] après cela il a été chargé de la réinsertion des bagnards à Cayenne sous le gouvernement de De Gaulle, puis il a fondé une banque au Maroc, une compagnie de transports au Brésil" avant de vivre au Laos. Un parcours d'aventurier qui a construit le besoin d'évasion du jeune Pierre.   Le déclic de la photographie Rapidement l'aventure devient un mode de vie pour Pierre de Valombreuse. C'est son appareil photo qui lui permet de continuer à vadrouiller et d'en faire son métier. Avant d'être photographe, Pierre de Valombreuse voulait déjà "imaginer des histoires et les raconter aux gens" avec la bande dessinée et le dessin de presse.  C'est finalement l'histoire méconnue des peuples premiers qu'il raconte depuis plus de trente ans grâce à la photographie. Lors de sa première année aux arts déco, il se retrouve à Bornéo. C'est le déclic. "Je me suis retrouvé au pied d'un fleuve, à 4h du matin, avec la brume qui s'élève, des oiseaux partout, des montagnes au loin, l'aventure infinie, sans fin et je me suis dit : "c'est ça ma vie", j'ai eu une espèce de flash lumineux qui a irradié tout mon corps, ma tête, ma vie était tracée" raconte-t-il.   Pierre de Valombreuse avec le Mouvement de Libération du Soudan   Le peuple des cavernes C'est aux Philippines que Pierre de Valombreuse, vit une expérience qui va changer son existence. Il va rencontrer un peuple vivant dans les cavernes de l'île de Palawan dont il entend parler grâce à un ami des arts déco. Rencontrer les hommes des cavernes va devenir une réalité pour le jeune photographe. En 1986, il part à leur rencontre pour la première fois, il reviendra plus de 21 fois. "C'est là où je suis devenu Mowgli [...] en passant quatre ans en tout la-bas j'ai peut-être passé deux ans dans les cavernes, je n'y allais que pour ça" raconte-t-il. Un environnement hostile dans lequel le photographe se sent bien. "À partir du moment où un enfant de deux, trois ans marche là-bas c'est qu'on peut y vivre" constate-t-il.  Ce qui l'a attiré chez ce peuple, c'est tout d'abord l'environnement incroyable, digne d'une autre époque mais aussi la douceur de ses hôtes. "C'est une société douce, anarchique, très drôle, très poétique" raconte-t-il, "c'est une société qui n'aime pas du tout l'égo". Quelques années après cette première expérience en 1986, le tourisme et le monde extérieur viennent polluer sa vallée tant aimée et le photographe n'a pas le coeur à voir cette destruction en direct. Il se tourne donc vers d'autres peuples. "Je n'ai pas eu le courage de voir la destruction de l'endroit que j'aimais le plus, donc j'ai décidé de dédier ma vie à montrer toutes les misères, les souffrances et les combats que vivent les peuples autochtones en hommage à ma vallée, donc je suis allé voir les génocides du sud soudan, les dinkas, le problème des amérindiens au Canada..." raconte-t-il. Plus qu'un art, son appareil photo devient une arme politique au nom de tous ces peuples en perdition.   "C'est toute cette multiplicité des réponses à la vie sur terre qui m'intéresse. Il faut chérir cette diversité, il n'y a pas une réponse, elle est multiple." Pierre de Valombreuse sous sa tente dans le fond d'une grotte de Palawan

Prière du matin
"C'est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle..." (Mc 4, 26-34)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 13, 2021 7:10


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc En ce temps-là, parlant à la foule, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.   Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc               Un jour, un jeune garçon, que je préparais à la profession de foi, m'interrogeait : « Jean-Marie, le Royaume de Dieu, il est là ? ou pas ? Car à certaines pages de son Evangile, Jésus nous dit qu'il est présent au milieu de nous, mais à d'autres, il nous demande de prier pour qu'il vienne : Notre Père, que ton règne vienne ! Alors, j'aimerais savoir : il est là ou bien il n'est pas là ? » Voilà une question bien pertinente et la réponse de Jésus se trouve dans cette parabole que nous venons d'entendre. « Le Royaume de Dieu est comparable à une graine qu'un homme a semée et qui devient un grand arbre » Lorsque je suis face à une graine, je puis avec le même degré de vérité dire « l'arbre est là », puisqu'il est potentiellement contenu dans la graine, ou bien « l'arbre n'est pas là », car si je n'arrose pas, si je ne prends pas soin de lui, jamais il ne grandira.             Ainsi, pour le disciple du Christ, il est aussi vrai de dire : « le Royaume de Dieu est présent sur cette terre », ou « il n'est pas encore advenu ». Ces deux acceptions sont aussi vraies l'une que l'autre, puisqu'il est présent sous le mode de la germination. Le Royaume de Dieu, ce n'est pas un territoire, c'est un « process » pour reprendre un terme du vocabulaire d'aujourd'hui.             L'éducation peut constituer une magnifique illustration de cette parabole de la graine. En effet, l'enfant est appelé, comme la graine, à prendre racine dans l'héritage familial, culturel, religieux qui lui est transmis, et à éclore à sa nouveauté de sujet. Transmettre un héritage à l'enfant qui est là et accompagner la construction de l'adulte en devenir, telles sont les deux principales missions de tout éducateur. Aussi s'agit-il de porter sur l'enfant ce double regard, qui caractérise le regard évangélique, sur le « déjà là » et le « pas encore là », sur l'enfant qu'il est aujourd'hui et l'adulte qu'il est appelé à devenir. Tel était le regard que portait Don Bosco sur chaque enfant qu‘il accueillait.             Puissions-nous aujourd'hui ne jamais enfermer l'enfant dans une image construite à partir de son comportement actuel, ni dans un projet que l'on établirait pour lui, mais, à la manière du Christ, continuellement porter sur lui ce double regard du « déjà là » et du « pas encore là » !  

Prière du matin
"Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements" ( Lc 2, 41-51)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Jun 12, 2021 7:17


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc           Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.   Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.   À la fin de la fête, comme ils s'en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents.   Pensant qu'il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.   Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.           C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,   et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.   En le voyant, ses parents furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »   Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père ? »   Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.           Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.           – Acclamons la   Source : AELF Méditation Pasteur Nicole Fabre Eux ne comprirent pas. Permettez-moi d'occulter dans ce commentaire l'âge de Jésus, qui est un adolescent dans ce récit. Avouons qu'il y a des moments où tout à coup, nous avons comme perdu le fil qui existait entre Jésus et nous, le fil de la prière, le fil d'une certaine présence. Et le comble, ici, c'est que cela arrive en repartant d'une célébration qui a réjouie le cœur de tous ! Cela aussi peut nous arriver : après un temps fort, quel qu'il soit, se demander tout à coup : mais où est cette communion, cette présence ? Et ressentir comme un grand vide, une absence. « Pourquoi as-tu agi de la sorte ? Nous te cherchons tout angoissés !» La réponse de Jésus est toujours et encore à entendre : « Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père ? » Qu'est-ce que cela peut signifier pour nous ? Pourquoi l'évangéliste tient-il à nous présenter cette scène ? Peut-être risquons-nous, dans des moments de communion particulière, des temps forts de notre foi, de faire de Jésus un peu ‘'notre Jésus'', comme Marie et Joseph. Ce rappel est alors salutaire : Jésus, aussi proche de nous soit-il, ne nous appartient pas. Il est toujours bien au-delà de ce que nous en connaissons. Il est fils du Père, et nous le perdons si nous oublions ce lien si fondamental pour lui. En lui, nous sommes en présence du Père, présence que nous sommes appelés à vivre en tout temps, en tout lieu, présence toujours nouvelle, ainsi que vit Jésus lui-même le vit. Jésus, nous t'apportons tous ces moments où nous croyons te perdre. Que nous sachions alors te retrouver dans ce qui fait ton identité : cette relation à Dieu lui-même, présent en toute situation. Présence toujours renouvelée.  

Halte spirituelle, l'intégrale
"Souviens-toi" : faire mémoire pour rencontrer Dieu

Halte spirituelle, l'intégrale

Play Episode Listen Later Jun 12, 2021 54:22