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Malgré la tragédie, la pandémie de covid-19 a permis aux scientifiques d'être entendus. Le concept One Health, ou Une seule santé, bénéficie désormais de l'oreille des politiques et d'un meilleur appui financier. Un peu partout dans le monde, des systèmes de surveillance communautaire se mettent en place pour permettre aux populations locales de réagir rapidement face aux émergences épidémiques…Avec :Marisa Peyre, épidémiologiste au CiradGaël Maganga, chercheur associé au Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (CIRMF) et enseignant chercheur à l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) à Franceville, au GabonNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2015, l'Union européenne annonce la fin des quotas qui réglementaient les productions de lait. Cette décision entraîne une augmentation rapide de la production de lait, jusqu'à une surproduction et la dégringolade des prix. Face à la crise, l'Union européenne déploie des moyens financiers pour acheter le surplus et le stocker sous forme de poudre de lait écrémé. La matière grasse, le beurre, reste en Europe. La poudre maigre, elle, finit par alimenter le flux de poudres de lait ré-engraissées et vendues à bas prix en l'Afrique de l'Ouest. Sauf qu'en Afrique, ces poudres ne sont pas identifiées comme telles. Et en Europe, personne ne semble reconnaître la croissance soudaine de ces exportations…Avec :Christian Corniaux, agronome au CiradBenoît De Waegeneer, secrétaire général d'HUMUNDI (SOS Faim), une ONG belgeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les qualités nutritionnelles et environnementales des produits agroécologiques restent souvent invisibles lors de la vente, ce qui obligent certains producteurs à s'aligner sur les prix du marché conventionnel. En face, l'agriculture biologique semble bénéficier de tout un tas de labels qui guident les consommateurs lors de l'achat. Ces certifications marchandes, issues du secteur industriel, se sont imposées à l'agriculture alors même qu'elles sont souvent inadaptées aux contextes changeants des réalités agricoles. Dans ce contexte, des systèmes de certification alternatifs voient le jour, basés sur l'évaluation par les pairs… Avec :Sylvaine Lemeilleur, économiste au CiradGeorges Ngouni Tadjiotio, coordination du Groupement d'Appui pour le Développement Durable (GADD), une ONG camerounaiseNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après des années à adapter les outils de bilan carbone à différents contextes agricoles, la recherche agronomique s'interroge. Les certifications de séquestration du carbone dans les sols, censées aider les agriculteurs à se tourner vers des pratiques plus durables, sont-elles vraiment incitatives ? Au Nord comme au Sud, l'accès aux crédits carbone semble assez difficile. Lors d'un inventaire de ces certifications, les scientifiques font un constat étonnant : les schémas de certifications, qui se multiplient ces dernières années, informent rarement les agriculteurs sur les coûts et les bénéfices attendus…Avec :Julien Demenois, chercheur en écologie au Cirad Pierre-Antoine Vernet, consultant en agroécologie au Cambodge, au sein de l'ONG SwisscontactNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les années 2000, on assiste à une augmentation soudaine des acquisitions de terre à l'international. À l'époque, la plupart de ces transactions est liée à des investissements agricoles. Quinze ans après, les observatoires internationaux sur le foncier constatent une nouvelle ruée, due cette fois-ci à la demande croissante en minerais pour la transition énergétique des pays du Nord. En parallèle, ces échanges passent entre les mains d'agents financiers, souvent des fonds d'investissements basés dans des paradis fiscaux. Alors que les transactions foncières internationales deviennent de plus en opaques, la recherche s'adapte pour tenter de répondre à la question « à qui appartient la terre ? ».Avec :Jérémy Bourgoin, géographe au Cirad et à l'International Land Coalition (ILC) Ward Anseeuw, chef de l'équipe foncière à la FAONourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:57:59 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Léa Capuano - La possibilité de numériser les ressources génétiques fait craindre aux pays du Sud une utilisation sans contrepartie de leur biodiversité par les pays industrialisés. Entre protection du vivant et levier de négociation, les ressources génétiques sont au cœur de la COP16. - réalisation : Margot Page - invités : Catherine Aubertin Economiste de l'environnement, et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), affectée au Muséum national d'Histoire naturelle; Sélim Louafi Chercheur en sciences politiques, directeur adjoint de la recherche et à la stratégie du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement); Hugues Roest Crollius Directeur de recherche au CNRS et co-directeur du programme Atlasea
Au milieu du XXe siècle, l'agriculture passe dans une ère de modernisation. Fertilisants, pesticides, mécanisation... L'ensemble de ces changements avait pour objectif d'augmenter les rendements, dans une optique de sécurité alimentaire. Une intensification qui a eu un autre impact : celui de la spécialisation dans les fonctions de chacun en agriculture, et notamment sur la sélection des plantes cultivées. Alors qu'avant, les paysans faisaient leur propre sélection sur la base des variétés qui avaient bien marché dans l'année, ce travail passe désormais dans les mains de gens dits « savants ». Chercheurs et firmes semencières se mettent à développer des variétés jugées performantes, pour ensuite les vendre aux agriculteurs. Problème : ces plantes naissent dans des champs expérimentaux boostés aux intrants chimiques. Dans de nombreux pays, ces semences « améliorées » ne sont presque pas utilisées. En Afrique de l'Ouest par exemple, elles concernent à peine 10 % des surfaces cultivées. Face à cette déconnexion avec les réalités de terrain, les programmes de sélection variétale doivent changer de cap...Avec :Didier Bazile, ingénieur agronome au Cirad Oumar Coumaré, ingénieur agronome à l'AOPP, l'Association des organisations professionnelles paysannes au MaliNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La compensation carbone en voyage, réalité ou écran de fumée ? Alain Karsenty, économiste et chercheur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), répond aux questions de Sophie Vincelot. Questions Voyage, la chronique à glisser dans vos bagages… pour que voyager reste une partie de plaisir.Vous avez une question ? Le Figaro vous répond ! Contactez-nous à l'adresse mail suivante : redactionvoyage@lefigaro.frVous pouvez retrouver ce podcast sur Figaro Radio, lefigaro.fr et toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à donner votre avis !Montage : Julie ReversadeHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans la Caraïbe, un projet régional tente de rassembler tous les acteurs qui s'intéressent de près ou de loin à la santé des agro-environnements. Qu'est-ce que des vétérinaires ont à apprendre des producteurs de bananes ? Et comment assurer un partage d'information continu entre les îles, malgré la barrière de la langue et les différentes cultures ? Le projet CaribGREEN est un exemple de mise en pratique de l'approche One Health à l'échelle régionale. Au-delà de la science, cette approche est d'abord un outil qui sert à tisser des liens et éclaire les défis sanitaires sous un nouveau jour.Avec :Julie Mathelin, cheffe du projet CaribGREEN pour le Cirad, basée en GuadeloupeKarla Georges, directrice de l'école de médecine vétérinaire à la faculté des sciences médicales, qui fait partie de l'Université des Indes occidentales à Trinité-et-TobagoNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Silhouettes - Tobias Voigt. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Protéger les cultures des insectes ravageurs ou vecteurs de maladies est une priorité pour la sécurité alimentaire de nombreuses régions du monde. Cependant, une protection chimique trop importante engendre des déséquilibres écologiques et peut avoir des impacts sanitaires graves pour les populations. En Côte d'Ivoire, des maraîchers ont fait le pari de l'agroécologie et nous font réfléchir : à quel prix souhaite-t-on protéger nos cultures ? Et qui payera l'impact à long terme en cas d'utilisation inappropriée des pesticides chimiques ?Avec :Thibaud Martin, chercheur au Cirad, spécialiste de la protection agroécologique des culturesEuphrasie Angbo-Kouakou, enseignante chercheuse en économie appliquée à l'INP-HB de Yamoussoukro, en Côte d'IvoireNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Silhouettes - Tobias Voigt. Bruitages : bbc.co.uk © copyright BBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les moustiques sont vecteurs de maladies, pour les humains comme les animaux. À La Réunion, l'Agence régionale de santé utilise un logiciel qui prédit l'évolution des populations de moustiques-tigres sur l'île. Objectif : localiser les insectes et les éradiquer avant qu'ils puissent transmettre la dengue. Nommé ArboCarto, le logiciel mobilise à la fois des données entomologiques, météorologiques, et du traitement d'images satellites. Il a pu voir le jour grâce à la collaboration entre des experts en santé animale et en santé humaine.Avec :Annelise Tran, chercheuse au Cirad, spécialiste en modélisation spatiale pour des applications en santéManuel Rodicq, responsable du service de lutte anti-vectorielle à l'Agence Régionale de Santé La RéunionNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Silhouettes - Tobias Voigt. Bruitages : bbc.co.uk © copyright BBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sous nos pieds, le sol est souvent considéré comme un simple support, pour nos cultures, pour nos bâtiments, pour nos routes… Si bien qu'on en oublie toutes les fonctions qu'un sol en bonne santé est capable d'assurer : stockage du carbone, bonne infiltration des eaux de pluie, ou encore fourniture de nutriments pour les cultures. Ce fonctionnement résulte des interactions entre tous les organismes vivants qui se croisent sous la terre. La dégradation de ces écosystèmes complexes, par l'abattage des arbres ou la réduction drastique de la couverture végétale, entraîne un appauvrissement du sol qui n'est alors plus capable d'assurer toutes ses fonctions. En Amazonie brésilienne, des paysans et des paysannes restaurent des terres dégradées grâce à l'agroforesterie. Peu à peu, le couvert végétal revient, et la vie du sol renaît.Avec :Raphaël Marichal, écologue au CiradLívia Navegantes, professeure d'agronomie à l'Université fédérale du Pará (Brésil)Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Silhouettes - Tobias Voigt. Bruitages : bbc.co.uk © copyright BBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis 2005, la grippe aviaire se propage rapidement au sein de la faune sauvage du monde entier. De nombreux élevages sont touchés. En France, la toute première campagne de vaccination chez les canards d'élevage a démarré en octobre 2023. L'objectif est de protéger les animaux, et à travers eux, les humains. Avant de choisir la meilleure stratégie de vaccination, plusieurs cas de figure ont été simulés par un outil de modélisation créé par le Cirad et déjà testé dans plusieurs pays du Sud.Avec :Claire Hautefeuille, vétérinaire et épidémiologiste au CiradStéphanie Castagnos, responsable marketing et technique chez CEVA Santé AnimaleNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Rise Of The Hero - Vens Adams / Silhouettes - Tobias Voigt. Bruitages : bbc.co.uk © copyright BBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les chauves-souris comptent parmi les espèces animales porteuses de virus potentiellement dangereux pour l'être humain. Au Cambodge, l'espèce Pteropus liley (renard volant) héberge le virus Nipah, dont le taux de létalité pour l'humain peut atteindre les 80 %. Une équipe de scientifiques a suivi l'évolution du Nipah chez une colonie de chauves-souris située près de Phnom Penh. Un système de surveillance communautaire est en train de se mettre en place avec les citoyens et les autorités locales, afin de détecter le plus rapidement possible les émergences au sein de la population.Avec :Julien Cappelle, écologue de la santé au CiradVeasna Duong, chef de l'unité de virologie de l'Institut Pasteur du CambodgeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Bastien Nicolaï et Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musiques : uppbeat.io / Ocean Wave - Ambient Boy / Silhouettes - Tobias Voigt / Rise Of The Hero - Vens Adams. Bruitages : bbc.co.uk © copyright BBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment parler de chocolat et de cacao sans parler d'économie et de géopolitique ? Parce que comme souvent (voire toujours), c'est intimement lié. François Ruf est économiste au CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement), chercheur et spécialiste du cacao. Il est d'ailleurs le (co)auteur de plusieurs livres sur le sujet dont, notamment, Booms et crises du cacao, les vestiges de l'or brun.Et dans cet épisode, il nous aide à décrypter tout le marché du cacao. Si ces temps-ci l'on entend beaucoup parler de la flambée du cours de cacao et de l'inquiétude transmise par les médias quand à l'avenir du chocolat, François nous explique que tout ça n'est que répétition de l'histoire. Histoire économique du chocolat, déforestation et solutions, il nous en dit plus !Au menu de cet épisode :
C'est l'un des rendez-vous très attendus par les producteurs de banane du monde entier : le Forum mondial de la banane s'est ouvert ce mardi à Rome. Une réunion qui intervient alors que le marché est en pleine crise. Le bras de fer entre les pays producteurs et la grande distribution se poursuit. Au point que plusieurs associations d'exploitants, dont celles de Côte d'Ivoire, du Cameroun et du Ghana, s'unissent pour réclamer des prix justes. Coût du transport, des engrais, du pétrole jusqu'au carton d'emballage des bananes... Les frais de production du fruit n'ont cessé d'augmenter depuis 2020. Et un constat, les prix d'achat des grandes surfaces européennes ne sont tout simplement pas suffisants. « Ils ne permettent pas d'absorber les coûts de production » résument plusieurs associations d'exportateurs et d'exploitants. Organisations d'Équateur, de Colombie, du Guatémala, du Pérou, mais aussi de Côte d'Ivoire, du Cameroun et du Ghana, toutes ont signé une déclaration commune quelques jours avant l'ouverture du Forum mondial de la banane.Dans le texte, il est surtout question du prix. Souvent utilisée par la grande distribution européenne comme produit d'appel, la banane est achetée à moindre coût. En 2021 elle avait atteint son prix le plus bas : 11,40 euros le carton de 18 kilos. Même s'il a pris 4 euros depuis, le constat est sans appel : en huit ans, la valeur du kilo de banane a perdu 20%. Autre phénomène qui tire les prix vers le haut : la sur-certification imposée par les détaillants européens. Un empilement de normes dont les producteurs réclament la rationalisation. À lire aussiLa banane française en difficultéUn prix équitableAutant de sujets qui sont être au cœur du forum mondial de la banane où il est question de prix, de prix équitable demandé par la filière, avec l'utilisation d'une nouvelle méthode de calcul. Une demande « un peu utopique », selon Denis Lœillet, économiste de la filière banane au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), mais qui a quand même le mérite « de poser la question du coût minimum ». Une prise de conscience « intéressante et indispensable » estime-t-il.Une prise de conscience qui a déjà commencé en Côte d'Ivoire par exemple. La semaine dernière, plusieurs acteurs de la filière se sont réunis avec six grands acheteurs européens et sont parvenus à un accord pour un « salaire décent dans le secteur ».À lire aussiAprès deux années de hausse, le prix de la banane devrait baisser en 2024
Plusieurs fois envisagée et finalement reportée, l'interdiction d'exporter des grumes de bois d'Afrique centrale est maintenant fixée à 2028. Un objectif, censé laisser aux membres de la Cemac le temps de s'adapter et de trouver des alternatives financières. Les États d'Afrique centrale ont jusqu'au 1er janvier 2028 pour interdire « de façon absolue » l'exportation de bois non transformé, selon le texte officiel signé par le président du Conseil des ministres de l'Union économique de l'Afrique centrale l'UEAC, fin février à Bangui. Dès l'année prochaine, ils sont cependant priés de prendre les dispositions nécessaires pour atteindre progressivement l'objectif. « Un objectif lointain, mais qui vaut toujours mieux qu'un report sine die » résume un expert, qui rappelle qu'avant cette dernière annonce, la mesure n'était même plus à l'agenda des pays.Un défi financier pour la plupart des paysL'échéance de 2028 ne changera rien, ou presque, pour le Gabon, qui est le pionnier du Bassin du Congo et n'exporte plus de grumes non transformées depuis plus de dix ans. Pour le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine ou encore la Guinée Équatoriale, le calendrier fixé est en revanche toujours un défi. À titre d'exemple, malgré les progrès réalisés, le Cameroun a encore exporté en 2022, 850 000 m3 de grumes. Même au Congo-Brazzaville où l'interdiction est en œuvre depuis le 1er janvier 2023, l'exportation continue, via l'octroi de quotas de grumes à des sociétés asiatiques, qui représentent des centaines de milliers de m3, selon Alain Karsenty expert de la filière bois au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Si ces pays n'ont pas réussi à suivre la voie du Gabon, c'est en grande partie en raison des « risques financiers » que l'interdiction d'exporter du bois brut fait peser sur les économies des États, explique la Cemac.Accompagner les États pour atténuer les pertesNe plus exporter de grumes veut dire pour un pays se priver des taxes. Les bois tropicaux camerounais, pour ne citer que ceux-là, sont imposés à 75% - sur la base d'une valeur marchande, fixée par les autorités, rarement réévaluée, donc déconnectée du marché et qui varie pour chaque essence. D'où la promotion par l'organisation d'une interdiction progressive pour atténuer « les pertes de ces recettes fiscales » et permettre aux économies « d'absorber le choc ».Le Gabon peut témoigner de ce « choc » : lorsque l'interdiction a été appliquée dans le pays, ses recettes fiscales ont chuté de 80% soit une perte de 75 milliards de FCFA selon la Cemac. « C'est pour cela qu'accepter de s'en priver est plus facile pour les États qui ont d'autres ressources, comme le pétrole, que pour ceux qui n'en ont pas », explique Alain Karsenty. Une demande vietnamienne spécifiqueParmi les autres freins, il y a le manque de capacités industrielles ou le manque d'énergie pour les faire tourner. Et quand les infrastructures existent, elles ne fonctionnent parfois qu'à peine parce qu'il reste plus intéressant pour leur propriétaire d'exporter des grumes. Transformer, c'est parfois prendre le risque de perdre un marché, explique l'expert du Cirad. C'est le cas par exemple du tali, un bois que les Vietnamiens achètent parce qu'il est vendu en grumes.Les freins actuels se traduisent en chiffres : le Bassin du Congo représente 20% des exportations mondiales de grumes tropicales, mais seulement 6% de celles des sciages pour les mêmes bois et 1% du commerce de contreplaqués tropicaux, c'est-à-dire de bois ayant subi plusieurs transformations, selon les données de la Cemac.Pour ne rien arranger au tableau, la volonté des États de transformer pour créer de la valeur ajoutée et des emplois se heurte aujourd'hui à un marché chinois en berne, doublé d'une baisse de la demande indienne et européenne.À lire aussiComment le groupe Wagner mène un trafic de bois en Centrafrique
Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur le bras de fer autour du Parc des Princes, sur l'inéligibilité de Donald Trump et sur les effets d'El Niño sur les cultures cacaoyères. RDC : colère devant plusieurs ambassades Des manifestants ont protesté devant plusieurs ambassades pour dénoncer la passivité de la communauté internationale face aux violences commises dans l'est du pays. Comment les chancelleries occidentales ont-elles réagi ? Les pays concernés pourraient-ils prendre des mesures ? Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa. Foot : bras de fer entre le PSG et la mairie de ParisFace au refus de la mairie de Paris de vendre le parc des Princes, le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi a annoncé que le club pourrait jouer dans un autre stade. Pourquoi la ville de Paris ne souhaite-t-elle pas vendre le Parc ? Quelles sont les pistes envisagées par le club si aucun accord n'est trouvé ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI.Côte d'Ivoire : la culture du cacao menacée par El Niño ? Le phénomène climatique El Niño menace les cultures du cacao au Ghana et en Côte d'Ivoire. Quel en est l'impact ? Quelles solutions sont proposées aux producteurs pour lutter contre les effets d'El Niño ? Avec François Ruf, économiste, ancien chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), spécialiste du cacao.
La moitié des poissons, crevettes et mollusques consommés à travers le monde est issue d'élevages. Ces dernières années, l'intensification de la production aquacole s'est accompagnée d'une utilisation abusive d'antibiotiques. Or, l'utilisation parfois inappropriée de ces médicaments favorise l'émergence et la dissémination des bactéries résistantes. C'est ce qu'on appelle l'antibiorésistance, un véritable défi pour la santé humaine, animale et environnementale à l'échelle globale. L'urgence se dessine : il faut promouvoir un usage prudent des antibiotiques, ainsi que des alternatives non médicamenteuses. C'est d'ailleurs le rôle que peuvent endosser certaines plantes dans les élevages aquacoles. Au Vietnam ou encore à Madagascar, des scientifiques s'intéressent à l'effet d'une alimentation enrichie en plantes pour les poissons. L'alternative semble très prometteuse. Avec :Samira Sarter, microbiologiste et adjointe à la direction du département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (PERSYST) du CiradSeyha Duk, directeur du laboratoire de microbiologie de l'Université royale d'agriculture (Royal University of Agriculture) du CambodgeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le manque d'eau, lié aux épisodes de sécheresse et aux pluies irrégulières, devient de plus en plus pressant pour de nombreux territoires ruraux. En Tunisie, pour éviter des conflits d'usage et améliorer la gestion des ressources, le gouvernement s'est lancé dans un immense programme participatif. En intégrant pleinement les citoyens aux prises de décisions, l'objectif est d'améliorer l'efficacité des politiques publiques et d'encourager une gestion communautaire de l'eau. De quoi inspirer de l'autre côté de la Méditerranée ?Avec :Emeline Hassenforder, chercheuse au CIRAD en ingénierie et évaluation des démarches participatives dans le domaine de la gouvernance de l'eau et des territoiresChamseddine Harrabi, ingénieur en chef en génie rural, eaux et forêts et coordinateur du projet PACTE pour la Direction de l'Aménagement et de la Conservation des terres agricoles au Ministère tunisien de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêcheNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'élevage est accusé de participer au réchauffement climatique via les émissions de méthane issu de la digestion des ruminants. Cependant, les chiffres exprimés proviennent de mesures effectuées sur les élevages intensifs de pays du Nord. Au Sahel, l'élevage est dominé par les systèmes pastoraux, où les animaux sont mobiles. Ces derniers permettent la production de viande et de lait, mais servent aussi d'épargne, de moyens de transport de biens et produits, ou encore de moyen d'amélioration de la fertilité des sols. Une multifonctionnalité qui s'inscrit dans un territoire donné, et qui pourrait changer nos façons de percevoir l'élevage voire être une source d'inspiration. De nouveaux résultats de recherche indiquent même que les bilans carbone de ces systèmes pastoraux seraient neutres, voire négatifs.Avec :Paulo Salgado, agronome et zootechnicien au Cirad, spécialisé en nutrition animaleTamsir Mbaye, géographe-forestier et directeur du Centre National de Recherches Forestières de l'Institut sénégalais des recherches agricolesNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le café est aujourd'hui principalement cultivé en monoculture et en plein soleil. Problème : ces modes de culture sont particulièrement sensibles à l'augmentation des températures ou aux excès de pluie qui se multiplient. En Amérique centrale, région très touchée par les changements climatiques, les planteurs de caféiers s'adaptent grâce à l'agroforesterie. La présence des arbres entraîne une baisse de la température au champ, protège les sols, empêche l'excès d'eau et entretient la biodiversité. Intervenants : Benoît Bertrand, sélectionneur et correspondant de la filière café au CiradEdgargo Alpizar, directeur du programme « développement durable » des activités d'ECOM, une entreprise internationale de négoce de café, au NicaraguaNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment anticiper les réactions des plantes face aux changements rapides du climat ? Les cultures d'aujourd'hui vont devoir être réinventées. Des enjeux importants se concentrent notamment autour du riz, première plante pour la consommation humaine au monde et troisième céréale la plus cultivée. Alors, pour assurer la résilience de nos systèmes agricoles, les recherches s'intensifient. Notamment dans de serres à la pointe de la technologie, qui permettent de mieux connaître les plantes et de proposer aux producteur·ices des variétés adaptées aux différents climats. Intervenant·es :- Denis Fabre, chercheur au Cirad en écophysiologie des plantes- Camila Rebolledo, éco-physiologiste, affiliée à la fois au Cirad et au Centre international d'agriculture tropicale de ColombieNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face aux épisodes climatiques de plus en plus extrêmes, les céréales, à la base de l'alimentation humaine et animale, sont profondément impactées. Le blé et le maïs, les deux cultures céréalières les plus produites au monde, doivent faire face à des vagues de sécheresse de plus en plus récurrentes. Face à ce constat, une céréale tropicale, le sorgho, présente des atouts indéniables. Originaire d'Afrique, cette plante s'adapte bien aux températures chaudes et résiste au manque d'eau. Que peut-on apprendre des paysans africains qui la cultivent ? Comment améliorer les programmes de sélection variétale dans un contexte de réchauffement climatique ? Intervenant.es :David Pot, généticien des plantes au sein de l'unité de recherche « Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales » (AGAP Institut) et correspondant de la filière sorgho au CiradClarisse Barro Kondombo, sélectionneuse sorgho au sein du programme « Céréales traditionnelles » de l'INERA au Burkina FasoNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la mauvaise saison des producteurs de coton au Mali, sur l'interdiction de l'importation des produits issus de la déforestation et sur la destruction en plein vol de la fusée de Space X. Soudan : le Tchad pourrait-il être déstabilisé ? Le Tchad, pays voisin du Soudan, a appelé à un cessez-le-feu entre les deux généraux. Quelles répercussions la crise soudanaise pourrait-elle avoir sur le pays ? Avec Carol Valade, correspondant de RFI au Tchad. Coton : le classement des pays africains bouleversé Le Mali a perdu sa première place de producteur de coton au profit du Bénin. Comment l'expliquer ? Connait-on la stratégie du Mali pour relancer sa production ? Avec, Marie-Pierre Olphand, journaliste pour la Chronique des matières premières sur RFI. Union européenne : une loi pour lutter contre la déforestation L'Union européenne vient d'adopter une loi interdisant toute importation sur le sol européen de produits issus de la déforestation. Quelles dispositions seront prises par l'Europe pour contrôler l'importation ? À quelles sanctions peut-on s'attendre si la loi n'est pas respectée par les pays importateurs ? Avec Alain Karsenty, économiste, chercheur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), auteur de Géopolitique des forêts du monde : quelles stratégies de lutte contre la déforestation ? (IFRI) Espace : explosion de la fusée Starship de Space X Jeudi 20 avril 2023, la fusée Starship, développée par SpaceX pour des voyages vers la Lune et Mars, a explosé quelques minutes après son lancement. Elon Musk, à la tête de l'entreprise s'est pourtant félicité de cet essai infructueux. Connait-on les raisons de cet incident ? Comment expliquer qu'Elon Musk ne considère pas ça comme un échec ? Space X est toujours en phase d'essais, or les astronautes doivent emprunter une variante du Starship pour se poser sur la Lune en 2025. Ce projet est-il réalisable ? Avec Simon Rozé, journaliste au service sciences de RFI.
L'économiste togolais Kako Nubukpo, commissaire de l'UEMOA chargé de l'agriculture, des ressources en eau et de l'environnement et auteur de l'ouvrage « Une solution pour l'Afrique, du néoprotectionnisme aux biens communs » (Odile Jacob) est le grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure et Julien Clémençot, il revient sur les grands sujets d'actualité économique sur le continent : crise financière née de la faillite de la SVB, dette des entreprises et des États, réforme du franc CFA, relations Afrique - France, transformation économique du continent, enjeux agricoles et environnementaux. Enfin, il dévoile ses ambitions personnelles et se dit « prêt à servir davantage l'Afrique ». Son dernier ouvrage : « Une solution pour l'Afrique, du néoprotectionnisme aux biens communs » (Odile Jacob). Retrouvez cet entretien sur la chaîne Youtube de RFI et notre page Facebook.Le parcours de notre invitéKako Nubukpo est, à 54 ans, l'un des économistes africains les plus connus du grand public. Il le doit à ses prises de position en faveur d'une réforme du franc CFA, une monnaie héritée de la colonisation, qu'il juge à la fois anachronique sur le plan symbolique et pénalisante pour les économies des pays francophones. À ce titre, il regrette que les chefs d'État d'Afrique de l'Ouest aient repoussé l'adoption d'une nouvelle monnaie au plus tôt en 2027.Pour autant, il ne fait pas partie des intellectuels africains en guerre avec la France, avec laquelle il conserve de nombreux liens notamment avec différentes institutions comme le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) ou encore l'AFD (Agence française de développement) dont il est membre du Conseil scientifique. Après un baccalauréat au Togo et des études supérieures en France (dont une thèse sur les causes de l'insécurité alimentaire), il travaille à la BCEAO (Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest), dirige le centre de recherche et d'analyse de l'Uemoa avant de céder aux appels du chef de l'État togolais pour devenir pendant près de deux ans ministre de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques. Il occupe ensuite le poste de responsable de l'Économie numérique au sein de l'OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) jusqu'à ce que la Canadienne Michaëlle Jean ne mette fin à vos fonctions parce que ses positions en faveur d'une réforme du franc CFA irritaient certains chefs de l'État qui se sont d'ailleurs depuis rangés à son avis. Kako Nubukpo est aujourd'hui commissaire de l'Uemoa en charge de l'agriculture, de l'eau et de l'environnement. Ses autres ouvrages L'insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne : le rôle des incertitudes (L'Harmattan) L'Improvisation économique en Afrique de l'Ouest, du coton au franc CFA (Karthala) Sortir l'Afrique de la servitude monétaire. À qui profite le franc CFA ? (La Dispute) avec Martial Ze Belinga, Bruno Tinel et Demba Moussa Dembele L'Urgence africaine (Odile Jacob) À voir aussi sur ce sujet« Une histoire du franc CFA », documentaire réalisé par Katy Léna Ndiaye, diffusé sur la chaîne Public Sénat. Le film sera projeté dans le cadre du Festival Cinéma du Réel à Paris, le dimanche 26 mars 2023, en présence de la réalisatrice.
L'économiste togolais Kako Nubukpo, commissaire de l'UEMOA chargé de l'agriculture, des ressources en eau et de l'environnement et auteur de l'ouvrage « Une solution pour l'Afrique, du néoprotectionnisme aux biens communs » (Odile Jacob) est le grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure et Julien Clémençot, il revient sur les grands sujets d'actualité économique sur le continent : crise financière née de la faillite de la SVB, dette des entreprises et des États, réforme du franc CFA, relations Afrique - France, transformation économique du continent, enjeux agricoles et environnementaux. Enfin, il dévoile ses ambitions personnelles et se dit « prêt à servir davantage l'Afrique ». Son dernier ouvrage : « Une solution pour l'Afrique, du néoprotectionnisme aux biens communs » (Odile Jacob). Retrouvez cet entretien sur la chaîne Youtube de RFI et notre page Facebook.Le parcours de notre invitéKako Nubukpo est, à 54 ans, l'un des économistes africains les plus connus du grand public. Il le doit à ses prises de position en faveur d'une réforme du franc CFA, une monnaie héritée de la colonisation, qu'il juge à la fois anachronique sur le plan symbolique et pénalisante pour les économies des pays francophones. À ce titre, il regrette que les chefs d'État d'Afrique de l'Ouest aient repoussé l'adoption d'une nouvelle monnaie au plus tôt en 2027.Pour autant, il ne fait pas partie des intellectuels africains en guerre avec la France, avec laquelle il conserve de nombreux liens notamment avec différentes institutions comme le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) ou encore l'AFD (Agence française de développement) dont il est membre du Conseil scientifique. Après un baccalauréat au Togo et des études supérieures en France (dont une thèse sur les causes de l'insécurité alimentaire), il travaille à la BCEAO (Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest), dirige le centre de recherche et d'analyse de l'Uemoa avant de céder aux appels du chef de l'État togolais pour devenir pendant près de deux ans ministre de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques. Il occupe ensuite le poste de responsable de l'Économie numérique au sein de l'OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) jusqu'à ce que la Canadienne Michaëlle Jean ne mette fin à vos fonctions parce que ses positions en faveur d'une réforme du franc CFA irritaient certains chefs de l'État qui se sont d'ailleurs depuis rangés à son avis. Kako Nubukpo est aujourd'hui commissaire de l'Uemoa en charge de l'agriculture, de l'eau et de l'environnement. Ses autres ouvrages L'insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne : le rôle des incertitudes (L'Harmattan) L'Improvisation économique en Afrique de l'Ouest, du coton au franc CFA (Karthala) Sortir l'Afrique de la servitude monétaire. À qui profite le franc CFA ? (La Dispute) avec Martial Ze Belinga, Bruno Tinel et Demba Moussa Dembele L'Urgence africaine (Odile Jacob) À voir aussi sur ce sujet« Une histoire du franc CFA », documentaire réalisé par Katy Léna Ndiaye, diffusé sur la chaîne Public Sénat. Le film sera projeté dans le cadre du Festival Cinéma du Réel à Paris, le dimanche 26 mars 2023, en présence de la réalisatrice.
durée : 00:59:39 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Signe des tensions récurrentes dans la filière du cacao, la Côte d'Ivoire et le Ghana lançaient en novembre un ultimatum aux multinationales de l'industrie du chocolat pour demander une plus juste rémunération des producteurs ainsi qu'une prime de 400 dollars par tonne en plus du cours du cacao. - invités : Pierre Marcolini chocolatier belge.; Jovana Stanisljevic professeur associé de Grenoble école de Management en économie et commerce internationale; François Ruf chercheur, agro-économiste au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement); Michel Arrion Directeur exécutif de l'Organisation internationale du cacao
Les bananes d'Amérique latine se font désirer sur le marché européen. Faute d'offre suffisante, leur prix culmine à des niveaux jamais vus à cette saison. Une situation qui profite à la banane africaine. Le déficit de bananes « dollars » qui proviennent d'outre-Atlantique s'explique par une accumulation de mauvaises nouvelles, « somme toute assez classique », explique un de nos interlocuteurs : des problèmes climatiques au Costa Rica, en Colombie, et en Équateur, des difficultés logistiques à cause des coûts de transport qui ont explosé, et depuis 2021 une baisse de l'utilisation des engrais et produits phytosanitaires – notamment ceux pour combattre la Cercosporiose une maladie qui fait des ravages dans les plantations. Résultat, « il n'y a plus une seule banane sur le marché », résume, en grossissant volontairement le trait, Denis Loeillet, chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Des prix d'automne au plus haut depuis 2015 Le marché de la banane est spécifique dans le sens où il est guidé beaucoup plus par l'offre que par la demande, c'est donc ce déficit outre-Atlantique qui explique les prix actuels, même si la demande en Ukraine et en Russie a ralenti depuis la guerre. Alors qu'ils avaient touché le fond en 2021 – 11,4 euros le carton de 18,5 kg – les prix ont entamé une ascension depuis cet été, pour atteindre, en novembre, une moyenne de 15,5 euros le carton importé en Europe, baromètre élaboré par la cellule économique Fruitrop/Cirad. Il faut remonter à 2015 pour retrouver un prix moyen européen aussi élevé. Les prix au détail ne s'en sont pas ressentis pour autant. Car le marché est contractualisé, c'est-à-dire que les prix en vigueur dépendent des contrats fixés en fin d'année précédente. L'explosion actuelle des prix pourrait se ressentir l'année prochaine en revanche. Mais difficile de savoir cependant si les producteurs bénéficieront d'une marge plus grande. La banane africaine prend le relais Dans ce contexte de pénurie de banane dollar, les origines africaines ont le vent en poupe. « Le roi du pétrole qui fixe les prix, c'est celui qui a de la banane verte à proposer aujourd'hui », explique Denis Loeillet. Seule limite pour le continent, les volumes qui ne peuvent pas, du jour au lendemain, être augmentés. Faute de bananes, les intermédiaires en profitent pour commercialiser les catégories plus basses qui étaient d'ordinaire réservées au marché régional et qui trouvent aujourd'hui de nouveaux débouchés à l'export.
Au niveau mondial, moins de 200 espèces de plantes cultivées participent de manière substantielle à l'alimentation humaine. Cette dépendance à une faible diversité d'espèces rend nos systèmes agricoles particulièrement fragiles face aux aléas climatiques ou aux maladies. La culture du vanillier en est un triste exemple : sur 200 espèces connues, seules 3 sont cultivées à travers le monde, et 95 % de la production mondiale de vanille repose sur une seule variété. Cette faible diversité génétique rend les cultures très sensibles aux maladies. On trouve à La Réunion une collection de vanilliers unique au monde, gérée par le Cirad, et qui a permis de mettre à jour une nouvelle variété présentant une résistance à un champignon dévastateur : la fusariose. De nombreuses variétés et espèces sont l'objet d'échanges avec les producteurs de l'île, qui les testent en conditions réelles.Avec :Carine Charron, généticienne au Cirad et responsable de la collection de vanilliers du Centre de Ressources Biologiques (CRB) Vatel à La RéunionMaryse Mounier, productrice de vanille à La RéunionNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les insectes sont indispensables au maintien de nos activités agricoles : pollinisation, décomposition de la matière organique, régulation des ravageurs… Pourtant la biodiversité des insectes est en chute libre, et le recours abusif aux pesticides en est l'une des premières causes. Pour promouvoir la lutte biologique, il existe une pratique agroécologique qui a recours à des insectes « amis » des cultures, que l'on nomme les « auxiliaires ». Au Vietnam, les scientifiques participent à la diffusion de la plus ancienne forme de lutte biologique connue : l'utilisation des fourmis tisserandes pour réguler la population d'insectes ravageurs dans les vergers. Avec :Jean-Philippe Deguine, agroécologue et entomologiste au Cirad au sein de l'unité de recherche “Peuplements végétaux et bio-agresseurs en milieu tropical”, basé à Can Tho au VietnamNguyen Thi Ngoc Truc, chercheuse du SOFRI (Southern Horticultural Research Institute), basée à My Tho au VietnamNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans certaines régions d'Afrique australe, la chasse est au cœur de l'identité culturelle mais aussi au cœur de la survie des populations rurales. C'est le cas de plusieurs zones forestières du Gabon, où la chasse est une source essentielle de nourriture et de revenus. Pour éviter que la demande croissante conduise à une exploitation jusqu'à épuisement de la faune sauvage, l'Etat gabonais a mis en place des restrictions légales très contraignantes pour les populations locales. Afin de contrebalancer ces restrictions, tout en assurant la durabilité de la ressource, des projets de développement se mettent en place. Parmi eux, le programme Sustainable Wildlife Managment, ou SWM, a pour but d'organiser la chasse de façon durable et légale ou, si ce n'est pas possible, de proposer des alternatives aux chasseurs. Ces initiatives visent à trouver des compromis entre conservation de la faune et sécurité alimentaire pour les populations rurales.Intervenant.es :Hadrien Vanthomme, spécialiste des dynamiques de populations animales au Cirad au sein de l'unité de recherche Forêts & Sociétés, et coordinateur du SWM programme au GabonMicheline Elogh'Asseko, facilitatrice pour le projet SWM auprès des communautés de chasseurs sur les terrains au GabonNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La faune sauvage d'Afrique australe est diverse et bien conservée, et ce notamment grâce à l'implantation de nombreuses aires protégées. A lisière de ces zones de conservation, les habitants doivent cohabiter avec cette vie sauvage – éléphants, lions… Ces populations, qui ont été écartée des politiques de conservation, sont pourtant celles qui vivent au contact de cette faune. Comment les remettre au cœur des processus de décision ? C'est l'objectif du projet ProSuLi : que les habitants de ces zones deviennent les acteurs d'un développement qui concilie conditions de vie digne et préservation de la biodiversité. Pour les scientifiques en charge du projet, l'appropriation, par les populations locales, est un facteur clé de la réussite de tout projet de conservation.Intervenant.es :Alexandre Caron, écologue et vétérinaire dans l'unité de recherche ASTRE (Animal, santé, territoires, risques et écosystèmes) au CiradFebbie Dube, présidente de Malipati Nutritional GardenTrevor Makondo, secrétaire du comité de pilotage de ProSuLiHlowani Mousoliwa, chargé du comité de pilotage de ProSuLi et du groupe Eco-tourismeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Mobilisés pour faire face aux aléas climatiques, les agriculteurs et les paysans façonnent aussi la biodiversité. Pour celles et ceux qui pratiquent l'agriculture familiale (soit près de 85% des exploitations agricoles dans le monde), la diversité des semences cultivées est une des principales ressources dont ils disposent pour s'adapter à l'hétérogénéité de leur environnement et faire face à sa variabilité temporelle. Alors, face aux dérèglements climatiques, l'enjeu se dessine : comment faire en sorte que toutes et tous puissent accéder à cette diversité de semences ? Invitées : Vanesse Labeyrie, agronome et ethnoécologue au Cirad, unité de recherche SENS (Savoirs, Environnement et Sociétés)Mbaye Ndiouf, paysan sénégalais producteur de semences paysannes, membre de l'organisation paysanne ASPSNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Amazonie, recouvre un trésor de biodiversité. Au Brésil, des femmes et des hommes vivent de cette richesse, à travers l'exploitation du bois. Pour être pérenne, cette économie dépend de l'accès à une certaine diversité d'arbres, ainsi qu'à son renouvellement.Aujourd'hui, les modèles d'exploitation ne permettent pas ce renouvellement. Les scientifiques réfléchissent donc à une meilleure cohabitation entre les humains et les forêts qu'ils peuplent. Sur les sites expérimentaux du réseau Tropical managed Forests Observatory au Brésil, les chercheurs suivent l'évolution des forêts pour créer des modèles d'exploitations durables. Car c'est là que réside tout l'enjeu de la préservation de la biodiversité : protéger les forêts tropicales tout en permettant aux populations d'y vivre et d'en tirer parti.Intervenants :Plinio Sist, directeur de l'unité de recherche Forêts & Sociétés du Cirad et coordinateur du réseau TmFO (Tropical managed Forests Observatory)Lucas Jose Mazzei de Freitas, ingénieur forestier, chercheur à l'Embrapa, un organisme de recherche brésilien autour de l'agronomie et de l'élevageNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La protection de l'environnement et les contraintes économiques : c'est un débat récurrent dans le secteur du cacao, dont vivent 40 à 50 millions de personnes sur la planète, notamment en Côte d'Ivoire (1er producteur mondial), au Ghana ou au Cameroun. Comment assurer un prix décent pour les producteurs quand on demande au secteur de ne plus détruire les forêts ? À quelques semaines de la COP 27, et alors que la grande saison de récolte du cacao va commencer, les parlementaires européens musclent leur green deal (contrat vert) et demandent l'interdiction de produits importés issus de la déforestation, dont le cacao. Le cacao durable oui, mais quelles conséquences pour tous ceux qui en vivent ? Sur leurs conditions de travail, sur les prix imposés par les acheteurs ? Les industriels et les multinationales améliorent-ils leurs pratiques ? Comment permettre une meilleure traçabilité des productions locales ? Les gouvernements défendent-ils suffisamment les planteurs ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs donne la parole aux différents acteurs de cette filière divisée. Les débats y sont intenses, parfois conflictuels. Marie-Pierre Olphand, spécialiste des matières premières sur RFI s'est rendue du 13 au 15 septembre 2022 au Forum européen du cacao à Rome. Elle a pu y recueillir le sentiment général des organisations représentant la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Cameroun. Notre invité : - François Ruf, économiste au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Dans la seconde partie de l'émission, nous parlons du mot de la semaine, et même de ce mois de septembre : «super-profits» ! Les milliards de dollars engrangés à la faveur de l'envolée des prix par les géants de l'énergie comme Shell, Eni ou Total indignent le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, pour qui ces entreprises « n'ont rien fait pour mériter ces profits ». Avec d'autres économistes, il réclame une taxation spéciale, qui commence à être mise en place dans certains pays européens. Quels sont les bienfaits potentiels d'un tel impôt en termes d'équité sociale ? Quels sont les risques en matière d'équité fiscale, de respect du droit de la concurrence ? Comment fixer un seuil au niveau du bénéfice ou du chiffre d'affaires ? Va-t-on décourager l'investissement ? Existe-t-il des compromis possibles, des pistes hybrides ? Notre invitée : - Céline Azemar, professeur d'Économie à la Rennes School of Business. Entre temps, nous partons en voyage dans le nord-ouest de la Chine, dans la région semi-désertique du Ningxia, productrice de vins. Les autorités locales, appuyées par le gouvernement central, entendent en faire un terroir capable, un jour peut-être, de rivaliser avec les meilleurs crus étrangers. Des spécialistes français sont d'ailleurs dans la partie. En attendant, il faut déjà convaincre les Chinois. Reportage de nos envoyés spéciaux Stéphane Lagarde et Louise May. Écoutez le reportage En images
La protection de l'environnement et les contraintes économiques : c'est un débat récurrent dans le secteur du cacao, dont vivent 40 à 50 millions de personnes sur la planète, notamment en Côte d'Ivoire (1er producteur mondial), au Ghana ou au Cameroun. Comment assurer un prix décent pour les producteurs quand on demande au secteur de ne plus détruire les forêts ? À quelques semaines de la COP 27, et alors que la grande saison de récolte du cacao va commencer, les parlementaires européens musclent leur green deal (contrat vert) et demandent l'interdiction de produits importés issus de la déforestation, dont le cacao. Le cacao durable oui, mais quelles conséquences pour tous ceux qui en vivent ? Sur leurs conditions de travail, sur les prix imposés par les acheteurs ? Les industriels et les multinationales améliorent-ils leurs pratiques ? Comment permettre une meilleure traçabilité des productions locales ? Les gouvernements défendent-ils suffisamment les planteurs ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs donne la parole aux différents acteurs de cette filière divisée. Les débats y sont intenses, parfois conflictuels. Marie-Pierre Olphand, spécialiste des matières premières sur RFI s'est rendue du 13 au 15 septembre 2022 au Forum européen du cacao à Rome. Elle a pu y recueillir le sentiment général des organisations représentant la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Cameroun. Notre invité : - François Ruf, économiste au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Dans la seconde partie de l'émission, nous parlons du mot de la semaine, et même de ce mois de septembre : «super-profits» ! Les milliards de dollars engrangés à la faveur de l'envolée des prix par les géants de l'énergie comme Shell, Eni ou Total indignent le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, pour qui ces entreprises « n'ont rien fait pour mériter ces profits ». Avec d'autres économistes, il réclame une taxation spéciale, qui commence à être mise en place dans certains pays européens. Quels sont les bienfaits potentiels d'un tel impôt en termes d'équité sociale ? Quels sont les risques en matière d'équité fiscale, de respect du droit de la concurrence ? Comment fixer un seuil au niveau du bénéfice ou du chiffre d'affaires ? Va-t-on décourager l'investissement ? Existe-t-il des compromis possibles, des pistes hybrides ? Notre invitée : - Céline Azemar, professeur d'Économie à la Rennes School of Business. Entre temps, nous partons en voyage dans le nord-ouest de la Chine, dans la région semi-désertique du Ningxia, productrice de vins. Les autorités locales, appuyées par le gouvernement central, entendent en faire un terroir capable, un jour peut-être, de rivaliser avec les meilleurs crus étrangers. Des spécialistes français sont d'ailleurs dans la partie. En attendant, il faut déjà convaincre les Chinois. Reportage de nos envoyés spéciaux Stéphane Lagarde et Louise May. Écoutez le reportage En images
Originaire d'Asie, cette petite mouche reconnaissable par ses taches jaunes sur le thorax a d'abord été détectée en 2004 en Casamance, au sud du Sénégal, avant de continuer son invasion dans tout le pays – surtout de mai à octobre, saison chaude des pluies qui concorde avec la récolte des mangues. Une équipe de chercheurs du Cirad essaie de comprendre comment elle réapparaît chaque année, afin de trouver des solutions à ce fléau. Avec notre envoyée spéciale en Casamance Toutes les semaines, une équipe de chercheurs sillonne 28 vergers de la basse Casamance pour compter les mouches capturées dans des pièges, afin d'observer leur évolution au cours de l'année. Thierry Brévaut, chercheur du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) qui coordonne le projet, en prélève une soixantaine dans un flacon rempli d'alcool pour ensuite faire des analyses génétiques. « On va comparer des séquences d'ADN entre les différents vergers, explique-t-il. Ce qui va nous permettre de savoir comment se forment les populations de la mouche. Est-ce que ce sont des mouches qui viennent d'autres pays par le commerce des mangues, mais aussi par le vent. Et la troisième hypothèse, c'est qu'on a localement des populations à partir desquelles vont se reconstituer les populations de mouches. » L'objectif est surtout d'apporter des clés pour établir une nouvelle stratégie de lutte contre la mouche des fruits. « Si on peut arriver à comprendre comment se reconstituent ces populations, on peut savoir sur quelle étendue géographique la lutte doit être mise en place, souligne Thierry Brévaut. Si les mouches viennent de très loin, ce sera sans doute une stratégie régionale qu'il faudra mettre en place. Peut-être qu'il faut lutter bien avant la saison des mangues, au moment où les populations sont très faibles. ». Le chercheur évoque la technique de l'insecte stérile, où des millions de mâles irradiés sont lâchés dans la nature afin de se reproduire avec des femelles – sans faire de descendance. Aider les producteurs à éradiquer la mouche Mais en attendant, Aliou Djiba, président de l'association des jeunes agriculteurs de Casamance AJAC Lukaal, appelle à davantage de soutien étatique : « L'État a trouvé les moyens de nous donner des produits qui ont vraiment donné des résultats probants, surtout les lâchers de guêpes. La lutte biologique a donné des résultats. Il faut quand même que l'État nous aide à vraiment intensifier cette lutte, qu'elle se généralise. Parce que le producteur n'a pas tellement de moyens. » Boubacar Seydi, président de la plateforme d'innovation de la filière mangue, milite pour une professionnalisation des vergers casamançais : « Dans les bonnes pratiques agricoles, on conseille aux paysans d'entretenir les vergers parce que la mouche se reproduit sur la mangue. C'est la raison pour laquelle on demande de tout ramasser, on fait de l'enfouissement. On nettoie tout le verger avec l'élagage, on traite. Mais le problème, c'est que nous n'avons pas une forme classique moderne de production de mangue. » Depuis 2015, la Cédéao tente d'harmoniser les méthodes de lutte de ce fléau au niveau sous-régional ► À écouter ou à lire : Sénégal: la mouche des fruits, fléau des producteurs de mangues (1/2)
durée : 00:54:20 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Le Costa Rica est souvent perçu comme un "État Vert", un "champion de la biodiversité". Car ce petit pays a des arguments, question environnement. À lui seul, il concentre 4% de la biodiversité mondiale. Son électricité est "durable" à presque 100%. Mais sur place, les écologistes s'inquiètent. - invités : Ghislain Vieilledent écologue, spécialiste des forêts tropicales, chercheur au Cirad (Centre international de recherche agronomique pour le développement)
durée : 00:57:37 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Le Costa Rica est souvent perçu comme un "État Vert", un "champion de la biodiversité". Car ce petit pays a des arguments, question environnement. À lui seul, il concentre 4% de la biodiversité mondiale. Son électricité est "durable" à presque 100%. Mais sur place, les écologistes s'inquiètent. - invités : Ghislain Vieilledent écologue, spécialiste des forêts tropicales, chercheur au Cirad (Centre international de recherche agronomique pour le développement)
Le ministre russe des affaires étrangères était aujourd'hui en Turquie pour négocier un corridor maritime sécurisé afin de permettre l'exportation de quelques 25 millions de tonnes de céréales bloquées en Ukraine. Rien de concret n'est sorti de cette visite : selon les Russes, les « sanctions occidentales» sont à l'origine de la crise alimentaire qui menace le monde, et seule la levée de ces mesures punitives permettra de trouver une solution. Chantage inacceptable dénoncent les Ukrainiens. Et le blé continue de croupir dans ses silos. La Russie et l'Ukraine ont exporté l'an dernier soixante millions de tonnes de blé, ce qui les place, ensemble, au premier rang mondial. Une manne d'importance vitale, puisqu'elle nourrit de nombreux pays qui en dépendent. Sur des marchés déjà mis sous tension par la sécheresse en Europe et en Inde, la guerre en Ukraine a fait s'envoler les prix. Le blé s'échange à plus de 400 euros la tonne, alors qu'il évoluait autour de 280 euros avant la guerre. Le blocage de la circulation en mer Noire fait donc craindre le pire. L'alimentation, nouvelle arme de guerre, c'est le sujet de Décryptage aujourd'hui avec nos invités Sandrine Dury, économiste du développement agricole et agro-alimentaire au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), spécialiste de systèmes alimentaires et Pierre Janin, géographe, chercheur à l'IRD, Institut de développement durable, auteur de Batailles de la faim (ENS éditions).
C'est la déprime sur le marché de l'orange. Les restrictions d'accès au marché russe pèsent sur une filière qui n'allait déjà pas fort avant le début de la guerre en Ukraine. C'est mécanique, depuis le début de la guerre les volumes d'oranges importées par la Russie sont en baisse. La fermeture des lignes maritimes, les restrictions de paiement, et les sanctions de manière plus générale ne facilitent pas les expéditions vers le marché russe. Un marché important pour plusieurs exportateurs d'oranges fraîches – par opposition aux oranges à jus –, à commencer par un des plus gros, l'Égypte dont 262 000 tonnes d'oranges égyptiennes ont été importées en 2020/2021 par la Russie Si on compte la baisse des commandes chinoises ces derniers mois, c'est un quart du marché égyptien qui est lourdement perturbé. Un marché vieillissant et peu extensible Dans les prochains mois, d'autres producteurs vont être frappés de plein fouet : il s'agit de l'Afrique du Sud et de l'Argentine qui commencent eux leur campagne d'expédition au début de l'été. Or les Russes achètent entre 7 et10 % des exportations sudafricaines et 20 % des oranges argentines. À cela il faut ajouter les volumes, beaucoup plus faibles certes, qui ne partent plus en Ukraine. Ces surplus risquent de se reporter sur le marché européen où la consommation est déjà à son maximum voire en déclin dans certains pays comme la France et l'Allemagne. Contrairement à d'autres agrumes comme le citron, l'orange est un produit vieillissant. Dans un marché qui n'est pas extensible, il sera d'autant plus difficile pour les pays impactés de séduire de nouveaux acheteurs. Prix en baisse de 20 % La conséquence inévitable de l'abondance, c'est une baisse des prix : la principale variété d'oranges commercialisée actuellement a perdu 20 % par rapport à l'année dernière. À la demande qui patine, s'ajoutent des productions plutôt bonnes. « La dynamique de consommation est en réel décalage avec la tendance structurelle à la surproduction » , explique Éric Imbert, économiste au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). L'Espagne, premier fournisseur européen a encore fait cette année une récolte très satisfaisante, celle de l'Afrique du Sud devrait atteindre aussi un très bon niveau et alimenter un peu plus la baisse des prix.
Après avoir été, pendant des décennies, le 1er producteur africain de coton graine, le Burkina Faso a connu des revers à la fin des années 90, et a pensé s'en sortir en se tournant vers les gènes OGM du géant américain Monsanto, censés être plus résistants. L'expérience tourne au désastre : les semences et les intrants coûtent cher, les cultivateurs s'endettent, les engrais chimiques polluent les sols, les bêtes tombent malades, le coton burkinabè perd son label de qualité. . En 2016, nouveau virage : pour relancer un secteur en difficulté, le pays décide de revenir à la culture conventionnelle du coton et de soutenir une filière bio démarrée en 2004 avec le projet Helvetas. Et en 2019, l'État burkinabè gagne même le procès intenté à Monsanto. Aujourd'hui, en termes de récolte de coton sur la campagne 2021-2022, le Burkina Faso occupe la 3ème place sur le continent, derrière le Bénin 2ème, et le Mali leader. Mais où en est la filière du coton bio burkinabé ? Invité : Bruno Bachelier, correspondant de la filière coton au CIRAD (Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le développement) à Montpellier. Reportage sur la filière du coton bio au Burkina Faso de Samuel Turpin et Eric Ouédraogo.
Après avoir été, pendant des décennies, le 1er producteur africain de coton graine, le Burkina Faso a connu des revers à la fin des années 90, et a pensé s'en sortir en se tournant vers les gènes OGM du géant américain Monsanto, censés être plus résistants. L'expérience tourne au désastre : les semences et les intrants coûtent cher, les cultivateurs s'endettent, les engrais chimiques polluent les sols, les bêtes tombent malades, le coton burkinabè perd son label de qualité. . En 2016, nouveau virage : pour relancer un secteur en difficulté, le pays décide de revenir à la culture conventionnelle du coton et de soutenir une filière bio démarrée en 2004 avec le projet Helvetas. Et en 2019, l'État burkinabè gagne même le procès intenté à Monsanto. Aujourd'hui, en termes de récolte de coton sur la campagne 2021-2022, le Burkina Faso occupe la 3ème place sur le continent, derrière le Bénin 2ème, et le Mali leader. Mais où en est la filière du coton bio burkinabé ? Invité : Bruno Bachelier, correspondant de la filière coton au CIRAD (Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le développement) à Montpellier. Reportage sur la filière du coton bio au Burkina Faso de Samuel Turpin et Eric Ouédraogo.
Comment vivre avec les forêts tropicales ? En Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est, dans le bassin du Congo... Comment repenser ensemble, avec les hommes et les femmes qui y vivent, la restauration des forêts tropicales ? (Rediffusion du 7 juin 2021). En Afrique, en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est, comment envisager sérieusement et durablement la sauvegarde et la restauration des bassins forestiers tropicaux (sans tenir compte des hommes et des femmes qui y vivent et qui en vivent, en interdépendance). Quoi de plus complexe que ces relations, ces liens, ces imbrications tissés depuis des millénaires entre les humains et les forêts tropicales ? Et si pour lutter contre la déforestation en Amazonie ou dans le bassin du Congo, il ne s'agissait plus seulement de mettre les forêts sous cloche, mais de penser ensemble l'avenir conjoint des humains et des forêts ? Et si les solutions étaient de chercher dans une meilleure gestion de la forêt, au cas par cas, et avec tous ses habitants? Avec les écologues : - Marie-Ange Ngo-Bieng, chercheuse en Écologie forestière de l'Unité de recherche Forêts & Sociétés - Plinio Sist, directeur de l'Unité de recherche Forêts & Sociétés qui regroupe 42 chercheurs du Cirad. Il est écologue des forêts tropicales avec plus de 25 ans d'expérience en Amérique du Sud (Brésil, Équateur, Pérou, Costa-Rica) et en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie). Pour l'ouvrage collectif Vivre avec les forêts tropicales / Cirad (Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement durable des régions tropicales et méditerranéennes).
Pourquoi le Brésil ne parvient-il pas à modifier son système alimentaire ? Dans ce pays grand comme vingt fois la France, l'agrobusiness - c'est à dire la production agro-industrielle conventionnelle de masse – prédomine, avec un cout élevé en intrants chimiques, du fret longue distance et du gaspillage. Par ailleurs, l'agriculture entrepreneuriale monopolise plus de 75% des terres exploitables, n'en laissant qu'une infime partie pour les exploitations familiales, paysannes et autochtones. Alors, comment faire évoluer le système vers des processus et une organisation plus durables ? Eric Sabourin et Camila Lago Braga tentent d'éclaircir le rôle joué par les politiques publiques brésiliennes alimentaires et d'agroécologie dans ce phénomène.Intervenant·e·s :Eric Sabourin : chercheur au Cirad au sein de l'unité de recherche ART-DEV (Acteurs, Territoires, Ressources pour le Développement), spécialiste des politiques publiques brésiliennes relatives à l'agroécologie et l'agriculture familiale.Camila Lago Braga : agronome et sociologue, doctorante à l'université fédérale du Rio Grande do Sul à Porto Alegre, en accueil au Cirad dans l'unité ART-Dev.Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
En Afrique de l'Ouest, les difficultés d'accès à l'énergie sont telles que les entreprises agroalimentaires préfèrent s'installer en ville ou dans leurs périphéries, loin des zones où sont récoltées leurs matières premières. Mais accéder à ces zones urbaines nécessite l'usage de camions polluants, l'acheminement et le stockage altèrent une partie des produits et les emplois restent concentrés en ville. Résultat : un impact environnemental négatif, beaucoup de gaspillage et du travail en moins en zone rurale. Partant de ce constat, les équipes du projet Biostar ont fait le double pari de rendre ces PME autonomes énergétiquement afin qu'elles puissent s'implanter en campagne et de limiter leurs dépendances aux énergies fossiles en valorisant leurs résidus jusqu'à présent considérés comme des déchets. Comment ? En transformant les résidus alimentaires tels que les coques, les noyaux ou encore les boues de barattage ou de pressage en énergie ! En adoptant cette solution, les entreprises pourraient voir leurs coûts de production baisser et leurs offres d'emploi augmenter.Intervenant·e·s :Joël Blin, chercheur au Cirad au sein de l'Unité BioWooEB (bio-énergie), coordinateur du projet BioStarSarata Bostal, présidente de l'Association Paoline, une PME burkinabè de transformation de la manguePlus d'informations sur le projet Biostar : https://www.cirad.fr/dans-le-monde/cirad-dans-le-monde/projets/projet-biostarNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Thé, café… à l'heure de la mondialisation, la protection des produits d'origine devient cruciale pour maintenir la diversité des systèmes alimentaires. Comment revaloriser alors les spécificités de chaque territoire ? Au Laos, pays réputé pour ses thés, le cadre juridique des « indications géographiques », a permis aux producteurs de se structurer pour éviter la standardisation des produits, et mettre en lumière des savoir-faire traditionnels. En protégeant un nom, on évite les fraudes, mais on valorise aussi des techniques ancestrales et des systèmes plus durables. Car en agronomie comme ailleurs, la diversité est souvent synonyme de richesse.Intervenantes :Delphine Marie Vivien : chercheuse en droit au Cirad et directrice adjointe de l'Unité de Recherche InnovationKhamborisouth Sackda : productrice de thé au LaosNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
On pense souvent, à tort, que les systèmes traditionnels de distribution urbains, comme les marchés par exemple, vont disparaître au profit de systèmes plus modernes, comme les supermarchés. Pourtant, dans les villes du Sud, différentes formes d'approvisionnement coexistent et se combinent. À Hanoi, au Vietnam, pour pouvoir répondre aux besoins des foyers les plus modestes et les plus pauvres, la vente de rue côtoie les petits marchés, les boutiques - souvent tenues par des femmes -, les supermarchés et les commerces en ligne. Tout l'enjeu de cette cohabitation repose donc sur une meilleure organisation de la production par la coopération entre les différents acteurs pour garantir les bonnes pratiques en termes de qualité, d'hygiène et d'éthique. Car au-delà d'un antagonisme PME versus grande distribution, à Hanoi, les systèmes alimentaires se réinventent.Intervenant·e·s : - Paule Moustier, spécialiste de l'agriculture urbaine et directrice de l'unité de recherche MOISA au Cirad- Dao The Anh, agroéconomiste, partenaire de recherche du Cirad et vice-président de l'Académie des Sciences Agricoles au VietnamNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Comment éviter qu'un plat quotidien ne devienne un produit de luxe ? La sécurité alimentaire est essentielle et, en Afrique de l'Ouest où la banane plantain est une des tubercules les plus consommées, la demande s'intensifie. Alors, pour faire face aux besoins, deux choix s'offrent aux planteuses et planteurs : augmenter les surfaces cultivées - plutôt rares - ou intensifier. Alors comment mettre à disposition les compétences techniques et les innovations scientifiques pour intensifier la culture sans pesticide et sans abîmer les ressources ? Retour sur les enjeux du maintien d'une agriculture familiale, responsable et rentable à travers l'exemple de la banane plantain. Intervenants : Sylvain Depigny, agronome au Cirad, spécialiste de la banane plantain, coordinateur du projet FABA (Formation Agricole pour la Banane plantain en Afrique)Pierre-Blaise Ango, ingénieur agronome et président du Réseau-FAR (Réseau international de Formation Agricole et Rurale)Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Upian, Macha Savykine. Identité graphique saison 1 : Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Et si on apprenait à écouter les enfants, à leur donner la parole, pour transformer nos systèmes alimentaires ? La restauration scolaire est un moment clé dans l'éducation à l'alimentation et à la santé. Et pour mettre en place des dispositifs raisonnés, la ville de Montpellier a décidé de travailler avec les enfants, les parents et les producteurs locaux pour développer le projet “Ma cantine autrement” : 25 mesures liées à la lutte contre le gaspillage, à la reconnexion avec l'agriculture, ou encore à l'éducation au bien manger. Une démarche qui inspire d'autres collectivités, comme celle de Rufisque au Sénégal, car à l'international, pour changer les façons de consommer, le plus efficace et parfois de compter sur la coordination des acteurs locaux et… sur les plus jeunes !Intervenant·es : Nicolas Bricas, socio-économiste au Cirad et président de la chaire Unesco Alimentation du monde.Luc Lignon, directeur de la politique alimentaire à la ville de Montpellier et à la métropole.Marie Massart, adjointe au Maire de Montpellier, déléguée à la politique alimentaire et l'agriculture urbaine.Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
durée : 00:58:56 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny - Longtemps oubliée par les chercheurs en sciences sociales et cataloguée pour ses apports en sciences politiques plutôt qu'en économie, Elinor Ostrom a pourtant marqué l'histoire de la science économique en devenant en 2009 la première femme lauréat du « Prix Nobel d'économie ». - invités : Martine Antona Economiste au Cirad (Centre international de recherche en agronomie pour le développement); Catherine Larrère Philosophe, professeure émérite à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions éthiques et politiques liées à la crise environnementale et aux nouvelles technologies
durée : 00:57:37 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Le Costa Rica est souvent perçu comme un "État Vert", un "champion de la biodiversité". Car ce petit pays a des arguments, question environnement. À lui seul, il concentre 4% de la biodiversité mondiale. Son électricité est "durable" à presque 100%. Mais sur place, les écologistes s'inquiètent. - invités : Ghislain Vieilledent écologue, spécialiste des forêts tropicales, chercheur au Cirad (Centre international de recherche agronomique pour le développement)
Illustrations par Juliette : https://www.instagram.com/jujuillu/ Pour suivre l'actualité de la charrue avant les bœufs : https://www.instagram.com/lacharrueavantlesboeufs/ ------------------------------------------------------------------------------------ La charrue avant les bœufs, un podcast proposé par : Edouard SORY : Ingénieur agronome chez ProConseil Olivier DUCHENE : Enseignant chercheur à l'ISARA (Unité Agroécologie et Environnement) Produit par l'ISARA : https://isara.fr/recherche/ Invités : Carole CHAZOULE : Enseignant Chercheuse Sociologie et économie des systèmes alimentaires localisée à l'ISARA au LER (Laboratoire des études rurales) Nicolas BRICAS : Chercheur, socio-économiste de l'alimentation au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), Titulaire de la Chaire Unesco Alimentations du Monde. Association VRAC : https://vrac-asso.org/
Comment vivre avec les forêts tropicales ? En Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est, dans le bassin du Congo... Comment repenser ensemble, avec les hommes et les femmes qui y vivent, la restauration des forêts tropicales ? En Afrique, en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est, comment envisager sérieusement et durablement la sauvegarde et la restauration des bassins forestiers tropicaux (sans tenir compte des hommes et des femmes qui y vivent et qui en vivent. en interdépendance). Quoi de plus complexe que ces relations, ces liens, ces imbrications tissés depuis des millénaires entre les humains et les forêts tropicales ? Et si pour lutter contre la déforestation en Amazonie ou dans le bassin du Congo, il ne s'agissait plus seulement de mettre les forêts sous cloche, mais de penser ensemble l'avenir conjoint des humains et des forêts ? Et si les solutions étaient de chercher dans une meilleure gestion de la forêt, au cas par cas, et avec tous ses habitants? Avec les écologues : - Marie-Ange Ngo-Bieng, chercheuse en Écologie forestière de l'Unité de recherche Forêts & Sociétés. - Plinio Sist, directeur de l'Unité de recherche Forêts & Sociétés qui regroupe 42 chercheurs du Cirad. Il est écologue des forêts tropicales avec plus de 25 ans d'expérience en Amérique du Sud (Brésil, Équateur, Pérou, Costa-Rica) et en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie). Pour l'ouvrage collectif Vivre avec les forêts tropicales / Cirad (Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement durable des régions tropicales et méditerranéennes).
La maladie en Floride, une mauvaise récolte au Brésil, et des stocks au plus bas : le marché de l'orange à jus pourrait devenir tendu dans les mois qui viennent. Pour savoir si votre jus d'orange coûtera plus cher demain, il faut regarder en direction des États-Unis et du Brésil. Car la situation n'est pas brillante dans ces deux pays où se fait 60% de la transformation des oranges en jus concentré. Les pays de culture de l'orange de table notamment l'Espagne et l'Afrique du Sud ne sont eux pas soumis aux mêmes problématiques. Ce qui fait le malheur des oranges à jus, c'est une maladie persistante, le Greening, qui a décimé les vergers de Floride ces dernières années. Au Brésil, le Greening est contenu, mais c'est la sècheresse qui fait des ravages. La campagne brésilienne qui commence ce mois-ci devrait être meilleure que l'année dernière, mais ce n'est pas difficile, car la précédente était mauvaise. Des stocks bas au Brésil Ce qui fait deux années de faible production d'affilée, « un cas de figure assez rare », relève Eric Imbert chercheur au Cirad – Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Le scénario est d'autant plus inédit, ajoute notre interlocuteur que les stocks ont aussi fondu au Brésil, premier transformateur mondial d'orange à en jus concentré. Les estimations brésiliennes donnent des stocks pour la fin du mois de juin à 270 000 tonnes contre 470 000 l'année dernière. Généralement, une année de stocks bas est vite contrebalancée par une grosse récolte derrière, ce qui ne sera pas le cas. Ces deux ingrédients plaident pour une envolée des prix. Mais la faible demande vient tempérer cette hausse. Car la consommation de jus d'orange est en baisse aux États-Unis, pays qui fait office de boussole dans le secteur. C'est une tendance de fond bien ancrée, notamment parce qu'orange n'a pas bonne presse, et qu'elle est assimilée à un produit sucré plus qu'à un aliment « santé ». La tonne de concentré pourrait augmenter de 200 dollars cette année La combinaison de ces trois facteurs annonce une lente remontée des cours qui se dessine déjà. En ce début d'année 2021, la tonne de concentré arrivée au port de Rotterdam, valait 1 800 dollars, elle vaut aujourd'hui autour de 1900. Et les experts l'attendent au-delà des 2 000 dollars d'ici la fin de l'année. Le prix du concentré a souvent un impact direct sur celui du prix au détail. Une augmentation n'est donc pas exclue même si elle restera sans doute minime, à moins que les fabricants n'optent pour une nouvelle formule comme cela arrive, avec un dosage de concentré plus faible, une astuce qui leur permet de faire baisser leur facture et donc d'absorber l'augmentation du prix du concentré sans le répercuter sur le consommateur.
Vivons heureux (4) : Cadavres exquis dans nos assiettes Mettre quelques merguez à griller sur le barbecue pour ses amis, ou des brochettes marinées, c'est un peu le sens de la vie, un truc simple qui rend tout le monde heureux. Sauf que dans la merguez, il y a de l'agneau. Et dans les brochettes, du bœuf, ou du poulet. On n'y pense pas vraiment. Ça gâcherait notre plaisir de se dire qu'on va planter notre fourchette dans des morceaux de cadavre. Tout est bien organisé pour oublier les animaux, comment ils ont vécu et comment ils sont morts. Pourtant de plus en plus de militants, vegan ou antispécistes nous le remettent sous les yeux. Peut-on encore continuer à manger tranquillement nos saucisses sans les entendre ? Juste parce qu'on aime le goût du grillé ? Pourquoi la chair animale reste au centre de tous nos plats, de nos menus à la cantine, au restaurant ? D'où ça nous vient ? Et comment s'organise t'on individuellement et collectivement pour soulager nos mauvaises consciences carnivores ? Les arguments pour arrêter la viande tiennent-ils debout ? Pour essayer de dépiauter ce qui se passe dans notre assiette et dans nos têtes avec la viande, Delphine Saltel questionne ses habitudes, rencontre une philosophe et une nutritionniste, des experts en climatologie, en agronomie et en steak de soja. Avec- Florence Burgat, Philosophe de la condition animale ("L'humanité carnivore", Seuil)- Erik Birlouez, Ingénieur agronome (AgroParisTech) et sociologue (agriculture et alimentation)- Pierre Alexandre Maiziere de l'Association des végétariens de France- Marie Antoinette Sejean, Nutritionniste- Nicolas Treich, Economiste à l'INRA- Patrice Dumas, Ingénieur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)- Florent Quellier, Historien de l'alimentation- Marie Pavlenko Références : - Florence Burgat, L'humanité carnivore, Edition du Seuil, 2017- Jonathan Safran Foer, Faut il manger les animaux ? et L'avenir de la planète commence dans notre assiette, Editions de l'Olivier- Fabrice Nicolino, Bidoche, Edition Les liens qui libèrent- Geoffroy le guilcher, Steak Machine, Editions Goutte d'Or- Marcela Iacub Fayard, Confessions d'une mangeuse de viande, Edition Fayard- Peter singer, Animal liberation, 1975 Nouveau podcast : Vivons heureux avant la fin du mondeComment s'habiller, échanger, voyager, s'aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : octobre, novembre 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio