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On revient sur le départ annoncé de Yann LeCun, patron de la recherche en IA chez, GPT-5.1, la chute du robot russe AIdol, la chaussette connectée d'Apple : l'actu techno vue depuis Paris et Montréal.Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet)Yann LeCun claque la porte de MetaLe cofondateur de l'IA moderne quitte Meta après douze ans. Une rupture révélée par le Financial Times qui traduit un désaccord de fond avec Mark Zuckerberg. L'arrivée d'une nouvelle direction plus business-oriented, incarnée par Alexandr Wang (Scale AI), aurait précipité son départ. Yann LeCun pourrait lancer sa propre start-up — une bonne nouvelle pour une IA plus éthique et utile.GPT-5.1 : plus personnalisé, plus utile ?OpenAI corrige le tir après le flop de GPT-5. La version 5.1 promet une IA plus « friendly », avec des vitesses de réponse réglables (Auto, Instant, Thinking) et des interactions plus naturelles. Mais la vraie question reste : à quel prix ? Selon Forbes, faire tourner Sora, le générateur vidéo d'OpenAI, coûterait 15 millions de dollars par jour.Russie : le bide robotiqueLe robot humanoïde russe AIdol s'effondre en direct lors de sa présentation officielle. Une séquence surréaliste qui contraste avec les approches plus prudentes d'acteurs comme Wandercraft (France) ou 1X Technologies (Norvège). Ces entreprises misent sur l'intégration industrielle et l'assistance au quotidien plutôt que sur l'effet d'annonce.Côté smartphone : OnePlus 15, iPhone PocketBruno teste le OnePlus 15 : design soigné, autonomie de deux jours, processeur Qualcomm dernière génération… un excellent rapport qualité/prix. Pendant ce temps, Apple commercialise l'iPhone Pocket, un étui textile designé par Issey Miyake vendu jusqu'à 250 € — un produit gadget déjà culte… et introuvable.À écouter dans Monde Numérique et Mon CarnetDans L'Hebdo, je donne la parole à SiPearl, concepteur du futur microprocesseur souverain européen, et je reçois le journaliste Guillaume Grallet pour son livre Pionniers.Dans Mon Carnet, Bruno Guglielminetti revient sur le sommet du jeu vidéo à Montréal, l'impact des IA sur le site du gouvernement du Québec, et les essentiels pour se lancer dans le podcast.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Des drones sans base légale aux caméras omniprésentes, au nom de notre sécurité, l'État surveille de plus en plus - et souvent sans contrôle.Félix Tréguer, chercheur associé au CNRS et cofondateur de La Quadrature du Net, dénonce une bascule démocratique silencieuse : celle d'un État qui généralise la surveillance au nom de la sécurité, sans rendre de comptes.Le risque avancé par Félix ? Glisser d'un régime libéral à une société de contrôle fascisante, où la dissidence devient impossible.
Alors que la COP30 se déroule à Belém, au Brésil, la journaliste Mathilde Saliou, auteure de L'envers de la tech, expose le coût réel de l'industrie numérique. Le secteur épuise nos ressources et pollue l'écosystème informationnel. L'industrie technologique a réussi à faire accepter, dans l'esprit commun, l'idée que ses services sont dématérialisés, explique la journaliste Mathilde Saliou qui déconstruit ce « mythe complet » dans son livre L'envers de la tech – ce que le numérique fait au monde (éditions Les Pérégrines, octobre 2025). « En fait, l'endroit où l'on envoie nos données, c'est un agrégat de choses très concrètes », rappelle-t-elle en citant data centers, câbles et autres équipements. L'extraction des métaux nécessaires à ces équipements engendre des drames humains. En République démocratique du Congo (RDC) par exemple, la quête du coltan participe à une économie militarisée. La journaliste alerte : « Miner, c'est à la fois, déjà, obliger des populations à travailler dans des conditions déplorables – quelquefois proche de l'esclavage – mais c'est aussi, dans le cas spécifique de la République démocratique du Congo, alimenter les conflits sur place. » Au-delà des mines, les infrastructures comme les centres de données participent à l'artificialisation des sols et aux conflits d'usage pour l'accès à l'eau et à l'énergie. Course à l'IA et pollution de l'information La frénésie pour l'intelligence articielle (IA) générative accélère cette consommation. Mathilde Saliou rappelle qu'une requête à un robot conversationnel « consommerait jusqu'à 10 fois plus d'électricité qu'une recherche par un moteur de recherche classique ». Cette course a rendu caduques les promesses de neutralité carbone des géants du numérique. Sur le plan de l'information, l'IA a donné naissance au phénomène de « boue d'IA » (AI slop), car « c'est aussi un outil qui permet de fabriquer énormément de contenus de faible valeur voir très médiocre, sans intérêt », rendant la recherche en ligne d'information de qualité plus difficile. De plus, Mathilde Saliou estime que le journalisme spécialisé dans ce secteur « manque d'esprit critique », masquant souvent les impacts au profit d'une lecture purement économique du progrès. Face aux velléités des dirigeants de la Silicon Valley, qui adoptent des logiques impériales et autoritaires, la régulation est essentielle, estime la journaliste. Pour elle, l'Europe ne doit pas plier aux pressions venues des États-Unis. L'espoir dans le care Pour reprendre la main face à cette situation, Mathilde Saliou invite à pratiquer une « éthique du soin », préférant la robustesse et la souplesse à la performance. Cela passe par le soin des outils existants (garder plus longtemps son smartphone, réparer son ordinateur au lieu de le remplacer) et le soin des liens sociaux dans le monde réel. Elle conclut en insistant sur la possibilité de débattre et de remettre en question les mythes de l'industrie : « On a vraiment le droit de questionner tous les discours liés à ces notions de progrès ». En construisant des « petites poches de numérique plus égalitaires », chacun peut contribuer à remettre la technologie à sa place d'outil et à œuvrer pour des sociétés plus démocratiques.
Le patron français de la recherche en IA de Meta sur le départ, cyberattaque pilotée par une IA, microprocesseur souverain : encore un épisode bourré de tech et d'IA !
Et si la sécurité servait désormais à justifier la surveillance ?Dans cet extrait percutant, Félix Tréguer démonte la rhétorique politique qui, depuis des décennies, a réduit la sécurité à une affaire de police et de contrôle des citoyens.
Entre prouesses technologiques et chutes spectaculaires, 2025 marque le véritable départ de la robotique humanoïde. Une course mondiale s'engage entre États-Unis, Chine et Europe.La chute d'A.I.Dol, symbole d'une robotique en apprentissageEn novembre à Moscou, le robot russe A.I.Dol s'est effondré dès son entrée en scène. Pensé pour incarner la puissance technologique du pays, il est devenu malgré lui le symbole des limites actuelles de la robotique humanoïde. L'épisode a fait rire le monde entier, mais il illustre surtout une vérité : la route vers des machines capables d'évoluer naturellement dans notre environnement humain reste longue et semée d'embûches.2025, du laboratoire à la mise en situation réelleCette année, les humanoïdes sortent enfin des labos. Aux États-Unis, Tesla teste Optimus dans ses usines ; Figure AI, soutenue par OpenAI, présente un robot capable d'effectuer des tâches ménagères. En Chine, la mobilisation est massive : des dizaines d'entreprises, soutenues par l'État, développent des robots pour l'industrie et la santé. Même les « marathons de robots » se multiplient à Pékin, preuve d'une émulation sans précédent. La robotique humanoïde est devenue un enjeu stratégique national.L'Europe avance prudemment mais sûrementSur le continent européen, la philosophie est différente : prudente, humaniste, réfléchie. En France, Wandercraft prépare Calvin 40 pour les usines ; au Royaume-Uni, Ameca fascine par ses expressions réalistes ; en Norvège, 1X Technologies commercialise Iron, un humanoïde encore maladroit mais prometteur. L'Europe mise sur la coopération homme-machine plutôt que sur la substitution. Cette approche, parfois jugée lente, pourrait pourtant s'avérer payante sur le long terme.Une course mondiale encore balbutianteAucun humanoïde n'est encore autonome. Tous sont partiellement télécommandés, corrigés par des opérateurs humains. Mais chaque chute, chaque essai, alimente les algorithmes d'apprentissage. 2025 n'est pas l'année des robots parfaits, mais celle du coup d'envoi. Et comme toujours dans la tech, celui qui part au bon moment – ni trop tôt, ni trop tard – pourrait bien remporter la course.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Dans ce 139 ème épisode, je vous parle du rôle de CMO (chief marketing officer) qui n'a jamais été aussi stratégique ni aussi complexe. Aujourd'hui, les directeurs marketing sont à un tournant : ils doivent à la fois piloter la croissance, maîtriser l'IA, et repenser la créativité. Je vous partage l'analyse de Mc Kinsey sur le rôle du CMO avec l'arrivée des outils d'IA générative.Une fonction sous pression mais essentielleLes CMOs sont au cœur de la croissance, mais peinent encore à démontrer leur impact au reste du comité de direction.Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les budgets marketing ont chuté, et seuls 7 dirigeants sur 10 affirment comprendre la vraie valeur du marketing.Résultat ? Une tension permanente entre rigueur analytique et inspiration créative — deux leviers que les dirigeants cherchent désormais à réconcilier.L'irruption de l'agentic AI dans le marketingAprès l'expérimentation vient le déploiement : les équipes marketing explorent désormais l'agentic AI, ces systèmes autonomes capables d'agir sans intervention humaine.De la personnalisation extrême des expériences clients à la réinvention de l'achat média, ces agents transforment la façon dont les marques créent de la valeur.Mais cette révolution suscite trois réactions : l'enthousiasme, l'inquiétude (face aux transformations métiers) et la prudence (liée à la maturité des données et des infrastructures).La créativité augmentée par l'IAL'avenir de la créativité se joue dans la collaboration homme–machine.L'IA s'occupe des tâches répétitives — adaptation d'actifs, reformulation, tests A/B — pendant que les créatifs se concentrent sur l'émotion et l'audace.Dans de nombreuses entreprises, ce sont d'ailleurs les créatifs qui adoptent l'IA les plus rapidement, car elle leur redonne du temps pour penser différemment.Conclusion :D'ici 3 à 5 ans, les organisations marketing ne ressembleront plus à celles d'aujourd'hui : nouveaux rôles, nouvelles structures, nouvelles méthodes.La question n'est plus “si” mais “comment” les CMOs vont s'emparer de l'IA pour rester à la pointe de la croissance et de la créativité.Soutenez le podcast :✅ Abonnez-vous à DigitalFeeling sur LinkedIn✅ Rejoignez ma newsletter : substack.com/@elodiechenol✅ Laissez 5 ⭐ sur Apple Podcasts ou Spotify
Une étude surprenante montre que les requêtes les plus impolies adressées à ChatGPT produisent des réponses plus précises. Une découverte contre-intuitive sur le pouvoir du ton et du langage face à l'IA.Quand l'impolitesse devient un atoutSelon une étude de l'Université de Pennsylvanie, parler sèchement à ChatGPT améliorerait ses performances. Les chercheurs Om Dobaria et Akhil Kumar ont testé cinquante questions sur le modèle GPT-4o, reformulées du ton le plus courtois au plus brutal. Résultat : les requêtes les plus rudes obtiennent 84,8 % de bonnes réponses, contre 80,8 % pour les plus polies. Une différence modeste mais réelle, détaillée dans le rapport disponible sur arXiv.Une question d'attention et de clartéLes chercheurs avancent plusieurs explications. Les formulations polies dilueraient l'attention du modèle : trop de mots périphériques comme « s'il te plaît » ou « pourrais-tu » dispersent le sens. À l'inverse, un prompt direct va droit au but : « Résous ce problème » plutôt que « Peux-tu m'aider à résoudre ce problème ? ». Cette concision renforce la focalisation de l'IA sur sa tâche.Défier l'IA, ça marcheAutre hypothèse : la rudesse agirait comme un défi cognitif. Face à une tournure provocante – « Si tu n'es pas complètement à côté de la plaque, réponds à ceci » – le modèle basculerait dans un mode plus compétitif, optimisant sa recherche de précision. Une attitude qui rappelle, ironiquement, le comportement humain face à la pression.N'insultez pas pour autant les IA !Les chercheurs insistent : inutile de devenir désagréable avec vos robots. L'expérience portait sur un échantillon limité et un seul modèle. Surtout, la clé ne serait pas la méchanceté, mais la clarté syntaxique et la concision. Et pour la santé mentale collective, mieux vaut préserver un climat bienveillant, même à l'ère des machines.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
L'IA bouscule le monde de l'enseignement et de l'emploi. Dans un livre au titre provocateur, Olivier Babeau et Laurent Alexandre, de l'institut Sapiens, appellent à une révolution dans la manière d'apprendre et de se former.Olivier Babeau, co-auteur du livre Ne faites plus d'études ! Les études traditionnelles sont-elles vraiment devenues inutiles ?Ce que nous expliquons dans ce livre, avec Laurent Alexandre, c'est que le modèle actuel de l'enseignement est en complet décalage avec la révolution en cours. L'intelligence artificielle rend obsolètes les cursus figés et les diplômes qui ne garantissent plus l'employabilité. Aujourd'hui, ce qui compte, ce sont les compétences réelles, la capacité à apprendre en continu, à s'adapter. Il faut sortir du modèle passif des cinq années d'études « paresseuses » suivies d'une entrée dans la vie active. Le savoir ne peut plus être statique.Qui sont les premiers impactés par l'IA sur le marché du travail ?Ce que l'on constate, c'est que les juniors semblent les premières "victimes" de cette révolution. En effet, ce sont les tâches de début de carrière qui sont les plus facilement automatisables dans de nombreux secteurs tels que développeurs, juristes, consultants… À l'inverse, les seniors expérimentés tirent pleinement parti de l'IA, qu'ils utilisent comme un levier pour aller plus loin. C'est une forme de revanche des boomers mais cela pose un problème inquiétant : s'il n'y a plus de place pour les débutants, comment former les experts de demain ?Alors, comment se former aujourd'hui ?Il faut travailler avant tout sa capacité à apprendre, à se réinventer, à connecter des savoirs issus de différents domaines. Il faut valoriser la culture générale, l'histoire des idées, le raisonnement critique. Et surtout, il faut travailler. Il n'y a plus de place pour les "feignasses". Mais l'époque est formidable car l'IA peut être une aide puissante si elle est utilisée comme un coach, un partenaire d'apprentissage. En revanche, si elle remplace l'effort intellectuel, alors cela devient un piège. Tout l'enjeu est là.Quel avenir pour les enseignants dans ce nouveau modèle ?Les enseignants professionnels ne disparaîtront pas, mais leur rôle va profondément changer. Grâce à l'IA, chaque élève pourra bénéficier d'un accompagnement personnalisé, comme un précepteur numérique. Le professeur deviendra alors un guide, un coach, qui aidera l'étudiant à se construire intellectuellement et humainement. C'est une transformation radicale de la pédagogie, mais aussi une immense opportunité.Livre : Ne faites plus d'études, apprendre autrement à l'ère de l'IA (Buchet-Chastel).-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Coordination, partage de données, cybersécurité... en cinquante ans, l'Union européenne a tissé un réseau d'outils et d'agences pour protéger ses citoyens contre la menace terroriste. Une lutte discrète mais continue, engagée sur tous les terrains.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le patron de Nvidia, géant américain des puces électroniques, prévient : la Chine pourrait bien remporter la course mondiale à l'intelligence artificielle. Avec une stratégie d'État, des investissements massifs et une capacité d'adaptation impressionnante, Pékin avance vite — pendant que l'Europe cherche encore sa place. En 2017, Pékin a publié une feuille de route très claire : devenir la première puissance mondiale de l'intelligence artificielle d'ici à 2030. Depuis, les investissements se chiffrent en dizaines de milliards de dollars. Selon plusieurs estimations, près de 100 milliards ont été consacrés à l'IA pour la seule année 2025. L'État chinois mobilise tout son écosystème : universités, laboratoires publics, géants du numérique comme Alibaba, Tencent ou Huawei. Et même sur le plan énergétique, Pékin met la main à la pâte. Au début du mois, les autorités ont divisé par deux les factures d'électricité des centres de données utilisant des puces chinoises. Un coup de pouce décisif pour encourager l'adoption nationale. Autre atout, le marché intérieur. Avec plus d'un milliard d'internautes, la Chine dispose d'un réservoir inépuisable de données — le carburant essentiel de l'intelligence artificielle. Chaque nouveau produit d'IA peut être testé à grande échelle, sur des millions d'utilisateurs, en quelques semaines seulement. Et le paradoxe est là. Les sanctions américaines censées freiner Pékin ont en réalité accéléré son autonomie technologique. Privés des puces Nvidia les plus avancées, les ingénieurs chinois ont appris à « faire mieux avec moins » — une IA plus ingénieuse, plus économe et souvent plus efficace. À lire aussiL'intelligence artificielle, une bulle qui gonfle artificiellement la croissance américaine? Une victoire symbolique sur le terrain : l'IA chinoise performe dans le trading Cette puissance ne reste pas théorique. Il y a quelques semaines, une compétition internationale de trading automatisé a opposé plusieurs modèles d'intelligence artificielle du monde entier. Chaque modèle devait investir un capital initial, faire tourner ses algorithmes sur un marché en temps réel et générer du profit. C'est un robot chinois qui a remporté la compétition haut la main. Une victoire symbolique, mais hautement significative. La Chine ne se contente plus de s'inspirer ou de copier les grands modèles américains. Elle les dépasse désormais dans leur mise en application concrète. C'est le signe d'une maturité technologique qui ne cesse de surprendre les observateurs occidentaux. L'Europe cherche sa voie entre régulation et innovation Et pendant que les États-Unis et la Chine s'affrontent, l'Europe peine à suivre le rythme. Alors que se déroule en ce moment le Web Summit de Lisbonne, la commissaire européenne au numérique, Henna Virkkunen, le reconnaît : « Les 27 sont encore trop dépendants des géants américains et chinois ». Pour l'instant, l'Union européenne mise davantage sur la régulation que sur l'investissement. Le AI Act encadre les usages de l'intelligence artificielle, mais aucun grand acteur industriel européen n'émerge encore face à Nvidia, OpenAI ou Alibaba. L'Europe n'est donc pas un concurrent dangereux à court terme. Mais la course est loin d'être terminée. Comme le souligne Jensen Huang, le patron de Nvidia, la Chine a peut-être remporté une bataille, mais pas encore la guerre de l'intelligence artificielle. À lire aussiChute brutale du Nasdaq: va-t-on vers un éclatement de la bulle de l'IA?
L'IA s'invite dans les navigateurs web, mais à quel prix ? Sylvestre Ledru (Firefox) alerte sur les dérives potentielles, entre hallucinations, sécurité et vie privée.Sylvestre Ledru, directeur de l'ingénierie, Firefox (Mozilla)Quelle est la vision de Firefox face aux géants du web ?Bien que Firefox dispose de moyens limités face à Google, Microsoft ou Apple, il maintient une forte présence sur certains marchés européens, comme la France ou l'Allemagne. Son modèle open source et sa mission en faveur d'un Internet libre lui permettent de proposer une alternative crédible, centrée sur la transparence et la souveraineté technologique.Pourquoi les navigateurs boostés à l'IA posent-ils des problèmes de sécurité, selon vous ?L'arrivée de l'agentique dans les navigateurs soulève de nombreuses inquiétudes : attaques par prompt injection, exfiltration de données, hallucinations… Pour Sylvestre Ledru, ces technologies sont encore insuffisamment sécurisées. Firefox préfère avancer prudemment, en testant des usages limités de l'IA sans compromettre la vie privée des utilisateurs.Cela veut-il dire que vous tournez le dos à l'IA ?Non. Firefox intègre déjà plusieurs fonctionnalités IA (résumé de pages, analyse de contenu), via des modèles comme Mistral ou ChatGPT. Mais toujours dans le respect de l'utilisateur : traitements en local, choix des fournisseurs, et aucun agent autonome. Une stratégie guidée par une mission forte : défendre un web ouvert, accessible et respectueux des droits fondamentaux.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Et si l'IA influençait déjà notre façon de parler sans qu'on s'en rende compte ?Une étude du Max Planck Institute révèle que les modèles de langage laissent leurs « tics » dans nos phrases.Petit détour par un phénomène discret… mais potentiellement massif.(c) Trench Tech, LE podcast « Esprits Critiques pour Tech Éthique »---
Quelles sont les limites éthiques de l'intelligence artificielle ?Cette semaine, Manuel Davy reçoit Nicolas Diacono, fondateur de Nincotech, spécialisée dans l'analyse des tendances technologiques et la prospective. Face au développement éclair de l'IA, il nous confie sa vision de l'avenir : agent IA, disparition de maladies neurodégénératives incurables, humain augmenté… Pour Nicolas Diacono, rien n'est impossible et ces possibilités sont à envisager avec prudence.Une discussion enrichissante sur la nécessité de cultiver son esprit critique.Les Carnets de l'IA est un podcast proposé par la Cité de L'IA avec la soutien de la Fondation MMADirection éditoriale : Manuel Davy et Hélène VanwaesProduction exécutive : natif.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En ,retard sur l'intelligence artificielle, Apple miserait sur Google Gemini pour muscler son assistant Siri. La Chine bannit les puces Nvidia. Microsoft promet un Copilot localisé pour rassurer sur la confidentialité des données.Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet)Apple mise sur Google pour réinventer SiriApple aurait tranché : plutôt que de tout développer en interne, la firme californienne s'apprêterait à intégrer des modèles d'intelligence artificielle développés par Google dans son assistant vocal Siri. Selon plusieurs fuites concordantes, il s'agirait du modèle Gemini, avec ses 1 200 milliards de paramètres, le tout hébergé sur les serveurs Apple pour préserver la confidentialité des données. Un choix stratégique, signe d'un certain aveu de faiblesse sur l'IA, mais aussi d'un réalisme technologique.Ce partenariat inédit pose aussi la question de la différenciation : comment Siri saura-t-il se démarquer de l'expérience Pixel, propulsée par le même moteur IA ? Réponse attendue dans les prochaines versions d'iOS.Pékin boute Nvidia hors de Chine et crée ses propres microprocesseurs IALa Chine franchit un nouveau cap dans sa stratégie d'indépendance technologique. Pékin a officiellement interdit l'usage des puces IA étrangères dans ses centres de données publics. Nvidia — jusqu'ici très présent sur le marché chinois — est directement visé.Cette décision s'inscrit dans un mouvement entamé depuis plusieurs années : après avoir été privé des technologies américaines, Huawei a réussi à rebondir avec ses propres solutions. Le pays entend désormais faire de même avec les puces IA, en s'appuyant sur des acteurs comme Cambricon, Enflame ou encore Alibaba Cloud. Même le patron de Nvidia, Jensen Huang, reconnaît : « la Chine va gagner la course à l'IA ».Microsoft Copilot veut rassurer sur la souveraineté des donnéesMicrosoft promet que, d'ici fin 2026, son assistant Copilot de Microsoft 365 traitera les requêtes localement dans 15 pays, dont la France, le Canada et l'Allemagne. Une annonce destinée à rassurer les utilisateurs face aux enjeux de souveraineté numérique.Mais dans les faits, les données resteront soumises au Cloud Act, cette loi américaine qui autorise les autorités à accéder aux serveurs des entreprises US, même à l'étranger. En France, le sujet est particulièrement sensible, et le concept de “cloud souverain” a d'ailleurs été discrètement remplacé par celui de cloud de confiance.Au Canada, un budget national tourné vers l'infonuagiqueAu Canada, le nouveau budget fédéral 2025 prévoit d'importants investissements dans l'infrastructure numérique, avec des data centers locaux et une IA “made in Canada”. Une réponse directe aux enjeux géopolitiques et à la dépendance vis-à-vis des géants technologiques américains. Pendant ce temps, en France, l'IA reste (hélas) largement absente du débat budgétaire.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Cette semaine : annonces Tesla, nouveau robot Xpeng, microprocesseurs chinois vs Nvidia, objets connectés Ikea, alliance Apple-Google en IA, Firefox et les navigateurs IA, comment l'IA révolutionne l'enseignement.
La mort à San Francisco d'un chat écrasé par un taxi autonome a provoqué l'émotion de tout un quartier. Une affaire en apparence anodine, révélatrice de nos craintes face à une technologie irresponsable.L'émotion était grande, fin octobre, dans le quartier de Mission Street, à San Francisco, après la mort du chat Kitkat, tué accidentellement par un robotaxi de la compagnie Waymo. L'animal, qui passait ses journées dans une supérette, était la mascotte du quartier, si l'on en croit le média local San Francisco Standard.Technologie irresponsableCe n'est pas tant la mort de l'animal qui a bouleversé les habitants, que l'absence totale de réaction humaine. Pas de conducteur pour descendre, pas de mot d'excuse, pas de visage à accuser. Juste une machine qui redémarre. L'intelligence artificielle est plus précise, rapide et plus sûre que l'humain mais elle est aussi incapable d'empathie et de regret.Qui est responsable ? L'IA ne peut pas être coupable. Alors, est-ce le concepteur ? L'entreprise qui exploite le véhicule ? Le régulateur ? Cette dilution de la responsabilité augmente au fur et à mesure que les machines prennent des décisions. Un monde où plus rien ni personne ne répond des erreurs commises.Près de 900 incidents en 2025Kit Kat n'est pas le premier animal victime d'un robotaxi à San Francisco. D'autres chats, des chiens et aussi des cyclistes ou des piétons ont été heurtés de manière plus ou moins grave. On déplore près de 900 incidents chez Waymo cette année. Chacun de ces cas révèle la même faille : la difficulté pour ces systèmes, pourtant calibrés au millimètre, à gérer les imprévus du réel.La mésaventure du chat Kitkat incarne le tiraillement entre deux visions du progrès : d'un côté, une technologie qui nous protège, et, de l'autre, un futur qui, parfois, nous échappe.-----------♥️ Soutenez Monde Numériquehttps://donorbox.org/monde-numerique
Le Journal en français facile du mercredi 22 octobre 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/C7TO.A
durée : 00:04:46 - Déjà debout - par : Mathilde MUNOS - Marc Neiss, directeur régional académique du numérique éducatif en Paca, est l'invité Déjà Debout. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Cette semaine, comment faire face à la fraude numérique. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur • Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch • Linda Elobo Elomo, créatrice de Mandy Tea, Une entreprise qui fabrique et commercialise du thé à base de cacao à Douala au Cameroun. Partie 2 : faire face aux défis de la fraude numérique • Franck Kie, fondateur du Cyber Africa forum • Ezekiel Ocansey, ingénieur télécom, directeur d'exploitation chez Neurotech, opérateur panafricain de services informatiques spécialisé dans les solutions de transformation numérique, la cybersécurité et l'infrastructure réseau • Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Pas Contente - Vaudou Game ► Disco Life - Say She She.
Au programme : nouveaux iPhone, analyse du bras de fer Apple vs Commission européenne et lunettes connectées Met. Un épisode dense, passionné et sans langue de bois.Avec François Sorel, Bruno Guglielminetti et Emmanuel Torregano.iPhone Air : un virage stratégique pour Apple ?Le iPhone Air ultra-fin d'Apple est séduisant. Léger, élégant, bien pensé… mais aussi plus limité ? Entre prouesse technologique et compromis sur les specs, on débat à propos de cette nouvelle déclinaison de l'iPhone et de ce qu'elle annonce pour l'avenir de la gamme. Est-ce le nouveau standard ou une simple vitrine avant le futur iPhone pliant ?Traduction instantanée, DMA et AirPods 3 : Apple contre l'EuropeC'est le bras de fer du moment : certaines fonctionnalités des nouveaux produits Apple, comme la traduction en temps réel avec les AirPods 3, ne seront pas disponibles en Europe. La cause ? Le DMA. Apple hausse le ton contre de règlement européen sur les marchés numériques que la firme juge trop contraignant. La Commission européenne répond fermement. Que cache ce conflit ? Simple posture politique ou véritable clash transatlantique à venir ? Analyse détaillée d'un sujet explosif.Lunettes Meta : gadgets ou nouvelle ère numérique ?Les lunettes connectées Meta Ray-Ban Display mêlent réalité augmentée et intelligence artificielle. Gadget ou rupture technologique ? Design encore massif, autonomie perfectible, usage social incertain : tout est encore à inventer. Ce nouveau device va-t-il changer notre quotidien… ou finir au fond d'un tiroir ?Journalisme + IA : l'expérience Electron LibreEmmanuel Torregano dévoile les coulisses de son projet d'intelligence artificielle intégrée à son média Electron Libre. Codée avec l'aide de ChatGPT, cette IA permet de dialoguer avec l'ensemble des archives du site. Un projet pionnier qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'information, entre assistant personnel et moteur de recherche intelligent. La promesse d'un nouveau canal pour le journalisme numérique.
Cette semaine : Apple vs DMA, cyberattaque SIM, salon All In à Montréal, Mistral au Canada, IA qui ment, fin des cookies, bulle IA et visas H-1B, agents intelligents, finances avec Qonto.
Alors qu'OpenAI annonce un film d'animation pour 2026, co-réalisé avec l'intelligence artificielle, la profession s'alarme : et si Critterz annonçait l'ère d'un cinéma sans humains ?En 2023, un court-métrage mystérieux apparaît sur YouTube : Critterz, des créatures poilues et mignonnes dans une forêt stylisée façon Pixar. Mais ce n'est pas Pixar : c'est OpenAI. Et ce n'est qu'un début.Un long-métrage est annoncé pour 2026, avec l'ambition de concourir dans les festivals. Réalisé à partir d'images générées par DALL·E, puis animées de manière classique, Critterz n'est pas un film "100% IA". L'écriture a été assistée par ChatGPT, mais ce sont encore des humains qui tiennent les manettes.Pourtant, la polémique enfle. Des professionnels dénoncent une menace pour la création et les emplois. Faut-il avoir peur ? Ce n'est pas la première fois que la technologie bouleverse l'industrie du cinéma — on l'a vu avec le montage numérique, les effets spéciaux ou encore l'arrivée du son.La véritable rupture ? Critterz coûtera cinq à dix fois moins cher qu'un film d'animation traditionnel… et pourra être produit en moins d'un an. C'est peut-être là que le bât blesse.Dans cet édito, je reviens sur ce cas emblématique qui cristallise toutes les inquiétudes autour de l'intelligence artificielle dans la création artistique.
durée : 00:02:36 - Le brief éco - "Keep calm and carry cash" (Restez calmes et ayez du liquide sur vous) : dans un document, la Banque centrale européenne incite les citoyens européens à conserver chez eux de l'argent en espèces en cas d'éventuels problèmes graves de gestion informatique. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Deepfake vidéo, phishing sur-mesure, vishing vocal… Les cybercriminels ne reculent devant rien pour piéger les collaborateurs d'entreprise. Et avec l'explosion de l'intelligence artificielle, ces attaques deviennent de plus en plus crédibles, ciblées, et dévastatrices. Arnaud Loubatière, directeur Europe du Sud de SoSafe, revient dans cet épisode sur les nouvelles formes d'ingénierie sociale.En partenariat avec SoSafeLoin d'être une simple question de pare-feu ou d'antivirus, la cybersécurité est aujourd'hui un enjeu humain. Dans cet entretien, Arnaud Loubatière explique pourquoi les hackers visent désormais directement les individus, à travers des attaques contextuelles, multicanales et psychologiquement bien ficelées. Il revient aussi sur les failles exploitées dans plusieurs affaires récentes : l'attaque contre Marks & Spencer via un sous-traitant, le vol massif de données chez les opérateurs télécoms, ou encore les détournements bancaires par simple changement d'IBAN.Face à cette menace invisible mais omniprésente, la solution passe par la sensibilisation, la formation continue et l'accompagnement intelligent des collaborateurs. Arnaud Loubatière décrit les outils que SoSafe déploie pour renforcer la vigilance et la posture cyber dans les entreprises, avec notamment un assistant IA intégré à la messagerie. L'enjeu est clair : transformer l'humain, souvent perçu comme le maillon faible, en première ligne de défense contre les cyberattaques de demain.Savoir plus : Tendances en cybercriminalité 2025
L'iA peut créer des récits entiers… et amplifier des infox. Avec Chine Labbé (NewsGuard), plongeons dans les nouveaux mécanismes de désinformation à l'ère de l'iA et les solutions pour protéger nos sources et notre esprit critique.Fake news, fermes de trolls, iA générative… La désinformation est partout : dans nos fils d'actu, nos débats publics, la santé ou les grands événements mondiaux. Comment distinguer le vrai du faux quand la manipulation de l'information devient une arme culturelle et politique ?
Le portefeuille électronique européen Wero fête son premier anniversaire avec plus de 43 millions d'utilisateurs. Ludovic Francesconi, responsable du développement de Wero, revient sur le lancement, les ambitions et les particularités de ce nouveau service de paiement mobile pensé par les banques européennes.Pensé comme une alternative souveraine aux géants américains du paiement, Wero mise sur l'intégration directe dans les applications bancaires, un système de transfert d'argent instantané de compte à compte, et un fort soutien des institutions publiques. Une stratégie qui semble porter ses fruits, avec une adoption rapide notamment en France et en Allemagne.L'application, née de la transformation de Paylib, est déjà utilisée quotidiennement pour les paiements de particulier à particulier (P2P), via mobile, email ou QR code. Le service est intégré dans les principales applications bancaires (sauf à ce jour la Banque Postale), ce qui facilite grandement son accès pour les clients.Dès 2026, Wero vise l'extension de ses usages au commerce en ligne (e-commerce), avec des partenaires de poids comme Leclerc, Air France ou encore des administrations publiques. L'ambition est aussi d'arriver en point de vente physique, d'abord via QR code, puis via NFC.Si la souveraineté européenne est un enjeu important, Ludovic Francesconi insiste sur l'expérience utilisateur, la simplicité, la gratuité pour les consommateurs et un coût réduit pour les commerçants. L'objectif est de faire de Wero une solution moderne, fluide et compétitive.Aujourd'hui disponible en France, Allemagne et Belgique, Wero prévoit de s'étendre aux Pays-Bas et au Luxembourg en 2026, représentant ainsi 75 % des paiements de la zone euro. L'international n'est pas exclu à long terme, mais la priorité reste le marché européen.
durée : 00:02:04 - Bientôt chez vous - La ville japonaise de Toyoake a voté un décret limitant à deux heures par jour l'usage du smartphone. L'objectif est de lutter contre l'absentéisme scolaire et les troubles du sommeil liés à l'addiction aux écrans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Et si les réseaux sociaux cessaient d'exploiter notre attention pour favoriser des échanges authentiques et respectueux ? C'est le pari audacieux de Republike, une nouvelle plateforme imaginée par Étienne de Sainte Marie, entrepreneur et philosophe de formation, lancé ce 23 septembre 2025. Republike entend proposer une alternative radicale à l'économie de l'attention. Fini les contenus polarisants mis en avant pour maximiser les clics : la plateforme récompense au contraire les comportements vertueux, basés sur le respect et la contribution. Les utilisateurs gagnent en visibilité (et bientôt en rémunération) selon un score de réputation mis à jour en temps réel, influencé par la modération participative et le ton des échanges.
Des deepfakes aux drames du streaming, les dérives s'accumulent… mais la critique reste timide, voire complaisante.Un épisode coup de poing qui dénonce l'exceptionnalisme toxique accordé aux géants du numérique. On refait la Tech, la chronique socio-historique de Trench Tech animée par Gérald Holubowicz, en collaboration avec Synth. ***** À PROPOS DE TRENCH TECH *****LE talkshow « Esprits Critiques pour Tech Ethique »Écoutez-nous sur toutes les plateformes de podcast
durée : 00:03:02 - Le monde à l'endroit - La reconnaissance de l'Etat palestinien a donné lieu à des passes d'armes diplomatiques sur les réseaux sociaux. Paris développe ses outils de riposte en ligne, face aux rumeurs, aux accusations et à la désinformation. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Meta frappe fort avec ses nouvelles lunettes Ray-Ban Display, qui combinent réalité augmentée et intelligence artificielle, et s'accompagnent d'un étonnant bracelet neuronal. Mark Zuckerberg n'abandonne pas son rêve de metavers.Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet).
Cette semaine : fin de Windows 10, sortie de iOS26, utilisations de ChatGPT, nouvelles lunettes Meta avec écran, Avatars dans Zoom, Republike réseau social éthique, porte-monnaie électronique européen Wero, cybercriminalité et manipulation mentale.
Meta franchit un cap avec ses nouvelles Ray-Ban Meta Display, premières lunettes grand public combinant intelligence artificielle et réalité augmentée, à l'aide d'un mini écran intégré qui projette des images directement devant vos yeux. Mark Zuckerberg poursuit son rêve de metavers.Présentées par Mark Zuckerberg, le patron de Meta, le 17 septembre 2025, les Ray-Ban Meta Display inaugurent une nouvelle ère pour l'informatique personnelle, avec un écran couleur intégré dans le verre, un assistant IA et un bracelet connecté pour interagir du bout des doigts.Un écran devant les yeuxLes Ray-Ban Meta Display embarquent un écran couleur invisible pour l'entourage, qui permet d'afficher messages, photos, appels vidéo ou itinéraires. L'assistant IA intégré permet de piloter les fonctions à la voix ou par gestes, notamment via un bracelet “neural band” détectant les mouvements de la main. Un véritable saut technologique pour Meta, qui parvient à miniaturiser des fonctionnalités de smartphone dans une paire de lunettes.Une alliance stratégique avec EssilorLuxotticaLe partenariat avec le géant de l'optique EssilorLuxottica s'impose comme un avantage décisif : maîtrise de la fabrication, distribution, design… Meta a trouvé le bon partenaire pour s'implanter durablement sur le marché de la tech portable. Un mariage audacieux mais désormais gagnant, entre la Silicon Valley et la lunetterie italienne.Le métavers n'est pas mortCe lancement s'inscrit dans la continuité du projet Orion, futur produit emblématique mêlant réalité augmentée et IA. Loin d'avoir enterré son rêve de métavers, Mark Zuckerberg le nourrit désormais à travers ces objets connectés. Comme la montre connectée hier, les lunettes pourraient bien devenir demain le cœur de notre vie numérique.
Le Premier ministre albanais a promu une IA baptisée Diella au poste de ministre des Marchés publics. Si elle était déjà utilisée sous forme de chatbot pour simplifier les démarches administratives, Diella devient désormais un visage politique officiel – virtuel, certes, mais au cœur du pouvoir.Derrière cette nomination, une promesse : celle d'une gouvernance plus transparente, débarrassée de la corruption qui gangrène les appels d'offres dans de nombreux pays. Une IA, par définition, n'a pas d'intérêts personnels, pas de tentation de s'enrichir. Voilà un argument séduisant pour un pays comme l'Albanie, en quête de respectabilité sur la scène européenne. Mais suffit-il d'être une machine pour être incorruptible ?Car très vite, les questions s'enchaînent. Quelles seront les prérogatives réelles de cette IA ? Prendra-t-elle seule des décisions ? Sur quels critères attribuera-t-elle les marchés publics ? Et surtout, pourra-t-elle être manipulée à l'insu de tous ? On le sait, une IA n'est jamais neutre : elle dépend de la qualité de ses données, de ses concepteurs, et peut très bien reproduire des biais humains… voire amplifier certaines dérives.
Et si l'intelligence artificielle devenait votre meilleure alliée pour réussir vos examens ? Jérémy Lambert, cofondateur de Koro AI, présente une plateforme innovante pensée pour aider les collégiens, lycéens et étudiants à mieux apprendre grâce à l'IA.Alors que ChatGPT est déjà largement utilisé – parfois de manière anarchique – par les élèves, Koro AI propose une alternative structurée et pédagogique, encadrée par des enseignants et pensée pour maximiser l'efficacité des révisions. Fiches de synthèse, quiz personnalisés, flashcards, chatbot cantonné aux cours… l'outil se présente comme un véritable assistant scolaire intelligent.
Et si la fiction permettait de mieux comprendre les enjeux du monde réel ? C'est le pari du recueil Haute Tension, une œuvre collective de science-fiction qui propose neuf récits se déroulant dans un monde post-transition énergétique. EDF a collaboré à ce projet éditorial en apportant son expertise en innovation et en prospectiveEn partenariat avec EDFDans cet épisode, Julien Villeret, directeur de l'innovation d'EDF, raconte comment est née cette initiative inédite mêlant rigueur scientifique et imagination littéraire. Une autre manière de penser l'avenir de l'énergie, de l'hydrogène blanc à la fusion nucléaire, en passant par la souveraineté énergétique ou les ambitions dévorantes des géants du numérique.
Apple lance un iPhone plus fin que jamais ainsi qu'une nouvelle Watch et de nouveaux Airpods mais... derrière les annonces, plusieurs déceptions.Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet)
Cette semaine : couvre-feu numérique pour les mineurs, annonces d'Apple, ministre virtuel en Albanie, Mistral AI et ASML, un protocole Web "anti-scraping", IA à l'école et futur de l'énergie.
L'été a été noir sur le front de la cybersécurité. Benoît Grunemwald, expert cybersécurité, fait le point sur les dernières cybermenaces. Au programme : des attaques de grande ampleur, une nouvelle technique de piratage via de faux captchas, et l'émergence d'un ransomware boosté à l'intelligence artificielle.En partenariat avec ESETDerrière les fuites de données qui ont touché France Travail, Air France-KLM, Orange ou Bouygues Télécom, des techniques toujours plus sournoises : hameçonnage, infostealers, ingénierie sociale et compromission de comptes employés. Benoît Grunemwald lève le voile sur ces méthodes redoutables — y compris une arnaque inédite qui détourne les captchas pour pousser l'utilisateur à installer lui-même un logiciel malveillant via une simple ligne de commande.Nous parlons également de PromptLock, un ransomware de nouvelle génération capable de s'adapter en temps réel grâce à l'intelligence artificielle, rendant la détection et la prévention encore plus difficiles.
Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de la revue Science et Pseudo-Science, publiée par l'Association Française pour l'Information Scientifique, conteste les explications sur l'IA du dernier livre de Luc Julia. Querelle d'experts ou procès d'une certaine vulgarisation ?Jean-Paul Krivine adhère à la thèse de Luc Julia qui déconstruit les mythes autour de l'intelligence artificielle, mais il estime que le dernier livre de Luc Julia ("IA génératives, pas créatives") contient de nombreuses inexactitudes scientifiques. Dans cet entretien approfondi, mon invité explique :La différence entre IA symbolique et IA connexionniste, et pourquoi cette distinction est essentielle pour comprendre les outils actuels comme ChatGPT ;Pourquoi les hallucinations des IA génératives sont structurelles et non dues à une simple mauvaise qualité des données ;Comment Luc Julia confond, selon lui, paramètres et bases de données, et multiplie approximations et erreurs dans ses explications techniques ;Pourquoi il estime que ces confusions peuvent nuire au débat public, surtout lorsqu'elles sont reprises dans les médias ou au Sénat.Jean-Paul Krivine appelle à une plus grande rigueur dans la vulgarisation scientifique, surtout lorsqu'il s'agit d'alimenter les réflexions politiques sur l'intelligence artificielle.
durée : 00:03:25 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A peine l'encre séchée sur l'accord commercial avec l'Europe, Donald Trump lance un ultimatum pour éliminer les règlementations du numérique, un sujet de contentieux transatlantique. L'Europe est au pied du mur, coincée entre commerce et sécurité. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 02:30:06 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:03:25 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A peine l'encre séchée sur l'accord commercial avec l'Europe, Donald Trump lance un ultimatum pour éliminer les règlementations du numérique, un sujet de contentieux transatlantique. L'Europe est au pied du mur, coincée entre commerce et sécurité. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Le Journal en français facile du vendredi 22 août 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BwfG.A
À la machine à café ou entre deux portes, les ragots et autres commérages ont aussi leur place au bureau. Ils seraient même très appréciés. Selon un sondage Ifop en France datant de 2023, les potins liés à la vie de l'entreprise sont le sujet préféré de 69 % des salariés et 75 % des managers. Mieux vaut donc faire attention aux oreilles qui trainent. Les réorganisations, les déménagements des bureaux, les embauches... peuvent faire l'objet de bruits de couloirs. Les potins quand ils concernent certains employés peuvent néanmoins avoir des conséquences désastreuses sur les relations entre collègues. Comment faire la part des choses entre le besoin de communication et les rumeurs ? Faut-il éviter de se confier à ses collègues ? Cette émission est une rediffusion du 21 juin 2024. Avec : Quentin Perinel, journaliste et chroniqueur au journal Le Figaro et auteur de 60 nuances de collègues (Les presses de la cité, 2024) Aurélie Foucart, coach professionnel, experte en développement professionnel Et en fin d'émission, Portons la flamme, la chorégraphie qui voyage d'école en école pour les Jeux olympiques et plus de 800 000 vues sur YouTube. Quand elles ont lancé leur hymne olympique Portons la flamme, Peggy Rolland et Virginie Fraïoli ne s'attendaient pas à un tel succès. Ces deux artistes ont imaginé cette chanson et cette chorégraphie avec des enfants de leur ville, Colombes, une ville de la région parisienne qui va accueillir les épreuves de hockey sur gazon lors des JO qui démarreront fin juillet 2024 dans la capitale. La vidéo de leur choré s'est vite répandue jusqu'à Fosses notamment, une autre ville d'Île-de-France où on apprend cette danse en cours de sport au collège Stendhal. Un reportage de Charlie Dupiot. Programmation musicale : ► Make Friends – Hiatus Kaiyote ► Joy (Life Goes On) – Ezra Collective
Et si les ordinateurs de demain étaient faits... de neurones humains ? Fred Jordan, cofondateur de la société suisse FinalSpark, développe des bioprocesseurs à base de cellules neuronales. Une technologie encore expérimentale, mais aux promesses révolutionnaires : une consommation énergétique des IA réduite d'un million de fois, une nouvelle forme de calcul vivant, et des perspectives transhumanistes troublantes.(Rediffusion du 31/12/24)-------La société FinalSpark ne cherche pas à remplacer les ordinateurs classiques, mais à ouvrir une nouvelle voie : celle du biocomputing. En cultivant des organoïdes cérébraux issus de cellules de peau, leur laboratoire fabrique des circuits neuronaux vivants capables de recevoir et d'émettre des signaux, voire de stocker de l'information. L'objectif à long terme : créer des bioserveurs capables de faire tourner des modèles d'IA à très faible coût énergétique.-----------
Arnaud Auger est un "bio hacker". Il a confié sa vie aux capteurs connectés et il utilise tout ce qu'offre la tech pour vivre mieux et plus longtemps. Une réflexion passionnante sur le futur de la santé.(Rediffusion du 31/12/24)--------
Et si le hacking était inscrit au programme scolaire de nos enfants ? Découvre comment l'Éducation Nationale et le Ministère des Armées intègrent la cybersécurité et l'intelligence artificielle dans les programmes jeunesse via des initiatives comme Passe ton hack d'abord et le France Cybersecurity Challenge.
durée : 00:03:04 - Un monde connecté - par : François Saltiel - Des câbles sous-marin a la future exploitation minière, comment les océans sont devenus au fil du temps, un espace crucial pour l'industrie du numérique.