Podcasts about la centrafrique

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Reportage Afrique
Grâce aux jeux vidéo, Teddy Kossoko raconte l'Afrique autrement et ambitionne de créer des emplois

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:16


Il a grandi en Centrafrique, traversé les guerres, et choisi de répondre par la créativité. Teddy Kossoko, 30 ans, utilise les jeux vidéo pour raconter l'Afrique autrement. Mais créer ne suffit plus. L'entrepreneur installé à Toulouse poursuit désormais un objectif plus vaste : bâtir un marché du jeu vidéo africain. Pour lui, il faut aussi pouvoir vendre, localement. Portrait d'un entrepreneur engagé. La mission de Teddy Kossoko : reconnecter les Africains à leur histoire et casser les clichés. Une ambition qui le pousse à créer Masseka Game Studio en 2018. « "Masseka" dans ma langue natale, Sango, veut dire "jeune, jeunesse". Pour moi Masseka, c'est un moyen de raconter l'Afrique. D'abord aux Africains, car la plupart des Africains ne connaissent pas le continent africain. Ensuite raconter l'Afrique au reste du monde, pour que les gens puissent connaître l'Afrique au-delà de la colonisation et de l'esclavage. Qui colle aujourd'hui à la peau des Africains, on n'est pas que cela », raconte-t-il.Ses jeux s'inspirent des cultures africaines. Kissoro, par exemple, revisite l'awalé, ce jeu de stratégie traditionnel, pour en faire un outil de paix. « C'est un jeu avec des pions et des cases. À l'époque, je voulais promouvoir la paix entre deux royaumes », se souvient-il. La Centrafrique à l'époque est en guerre, et Teddy Kossoko choisit la créativité comme arme politique. Le succès est au rendez-vous : plus de 50 000 téléchargements. Puis vient La Légende de Mulu, un jeu d'aventure pédagogique, mais un problème persiste. Ses jeux se vendent partout sauf en Afrique.Les grandes plateformes comme Google imposent des cartes bancaires et empêchent les créateurs africains de vendre localement. Pour contourner ces blocages, Teddy Kossoko lance Gara, une boutique en ligne pensée pour l'Afrique. Elle centralise les contenus et utilise le mobile money pour simplifier l'achat. « L'idée, c'est : j'arrive, j'ai 100 francs CFA, je paie avec mon mobile money et j'accède aux contenus. Ça aide les créateurs à générer des revenus », explique-t-il.Mais pour lui, l'enjeu dépasse l'économie. « J'ai vécu deux guerres. La première guerre que j'ai vécue, j'ai vu d'enfants soldats venir chez nous et tout casser. Je me suis posé la question : pourquoi sont-ils devenus des enfants soldats ?, s'interroge-t-il. Quand tu travailles et que tu as un emploi, tu ne vas pas prendre les armes. Il faut qu'on arrive à avoir suffisamment des chaînes de valeur pour que les jeunes eux-mêmes génèrent des revenus et vivent de ça. »Derrière ses jeux, Teddy Kossoko défend un combat : bâtir une industrie capable de créer des emplois. Car stabiliser les sociétés passe aussi par là.À écouter aussiGabino Guerengomba pour «IST» et Teddy Kossoko pour «Masseka Game Studio»

Entrez sans frapper
Direction la Centrafrique avec Bruno Sanderling et son roman "Bangui Plage", Prix du Roman noir de la Foire du Livre

Entrez sans frapper

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 12:16


L'auteur belge Bruno Sanderling est notre invité pour son roman "Bangui Plage" (Ker Éditions), Prix du Roman noir de la Foire du Livre. De retour en Centrafrique après un long exil, Théo retrouve un pays déchiré par les conflits armés et le pillage des ressources naturelles. Un pays où les efforts des ONG se heurtent au pouvoir croissant de milices étrangères sans scrupule. Pendant ce temps, Henri, cadre de la coopération internationale, dépérit dans une institution aux relents néocoloniaux, quand un nouveau dossier le pousse à commettre l'irréparable. Des cellules de prison surpeuplées de Makala aux palaces cinq étoiles de Bangui, les destins d'Henri et de Théo s'entremêlent dans une histoire où la quête de soi se heurte à la réalité brutale de ceux qui luttent pour renaître ou pour dominer. Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes et les émission en version intégrale (avec la musique donc) de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Abonnez-vous également à la partie "Bagarre dans la discothèque" en suivant ce lien: https://audmns.com/HSfAmLDEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...) Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Guerre au Soudan: «C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza, on n'en parle pas assez»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


La guerre au Soudan a fait « 13 millions de déplacés et réfugiés » en deux ans. Alors que le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, est déchiré depuis avril 2023 par un sanglant conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et les forces de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le Haut Commissariat aux réfugiés s'alarme des conséquences régionales de cette guerre civile, avec chaque jour plus de déplacés. Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre répond aux questions de Léa-Lisa Westerhoff. RFI :  Deux ans après le début du conflit au Soudan, la violence a encore franchi un cap ce week-end au Darfour avec l'attaque et la prise du camp de déplacés de Zamzam. 13 millions de personnes déplacées de force à l'intérieur du pays comme au-delà des frontières. En tant que directeur régional du Haut-Commissariat aux réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, comment est-ce que vous qualifiez cette crise ? Abdouraouf Gnon-Konde : D'abord, c'est de dire que c'est une crise humanitaire aiguë. C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza. Mais malheureusement, on n'en parle pas assez. Et je pense que justement, à deux ans du rappel du début de cette crise, c'est important que vous puissiez nous donner cette opportunité de souligner les conséquences de cette crise et d'appeler les uns les autres à réellement trouver une solution politique à l'intérieur du Soudan.Vous rentrez du Tchad où vous vous êtes rendu la semaine dernière. Ce pays frontalier joue un rôle particulier dans la guerre civile. Quelles répercussions la guerre civile a-t-elle sur le Tchad ? Une des conséquences immédiates, c'est que les populations, elles vont chercher un lieu de refuge. Et le lieu de refuge le plus près, pour certaines d'entre elles, c'est le Tchad. Et on a pu voir des populations arriver, qui continuent d'arriver et certaines viennent même depuis Khartoum et qui ont traversé donc des conditions vraiment difficiles. Et depuis avril 2023, le Tchad a déjà reçu près de 800 000 nouveaux réfugiés soudanais. Et cette année, le Tchad a déjà reçu 50 000 nouveaux réfugiés soudanais depuis le début d'année. Et malheureusement, nous nous attendons avec ces attaques auxquelles vous faites allusion, à davantage d'arrivées. Donc vous voyez, pour un pays fragile comme le Tchad, avec une population de 17 millions d'habitants, sans oublier d'autres réfugiés présents sur le territoire, les réfugiés nigérians qui sont là dans la région du lac Tchad et les réfugiés centrafricains et des déplacés internes. C'est extrêmement lourd.Tous les regards sont tournés vers le Darfour. Est-ce que vous craignez que la chute de Khartoum conduise à une aggravation des violences contre les civils dans cette partie ouest du Soudan ? C'est une source de préoccupation dans cette partie ouest du Soudan. Une préoccupation parce que si les combats se rapprochent de la frontière du Tchad, la crainte immédiate, c'est de voir ce que nous appelons en anglais le « spillover », donc un débordement de la crise sur le territoire du Tchad.D'un point de vue régional, quelles conséquences cette crise, ces deux années de guerre civile du Soudan ont-elles sur les pays frontaliers, sur la région ? On a observé des mouvements de populations vers le Tchad. Nous en avons déjà parlé, mais aussi des mouvements de populations vers la Centrafrique. La Centrafrique a déjà accueilli à ce jour à peu près 40 000 Soudanais dans une partie frontalière assez difficile : Birao, Korsi. Mais il n'y a pas que la Centrafrique, il y a aussi l'Égypte, il y a l'Éthiopie, il y a le Sud-Soudan et nous connaissons tous la situation dans laquelle se trouve donc le Sud-Soudan. Et la conséquence, elle va bien au-delà de la région parce que, à la frontière entre le Tchad et le Soudan, nous voyons des populations arriver qui transitent par le Tchad et qui continuent jusqu'en Libye, voire la Tunisie, et qui ont vocation à continuer en Europe. Donc pour nous, ça montre que la conséquence va bien au-delà des pays voisins. Elle va bien au-delà de la région et malheureusement, on voit davantage donc de Soudanais qui essaient d'arriver aux portes européennes.Il y a aussi la question du financement des activités humanitaires. Quel impact la coupure des financements américains a-t-elle sur cette crise au Soudan ? Elle nous contraint à faire des choix extrêmement difficiles. Au Tchad, déjà depuis 2003, nous avions déjà des Soudanais qui étaient là et nous étions en train de travailler à trouver des solutions d'intégration de ces populations. Mais malheureusement, aujourd'hui, avec cette baisse de ressources, nous sommes obligés de nous concentrer sur la réponse d'urgence dans les zones les plus fragiles.Quelle est votre crainte ? Qu'est-ce que vous craignez que ça puisse susciter sur une crise comme celle du Soudan ? La crainte immédiate, c'est de ne pas être en capacité d'apporter la plénitude de réponse. Au niveau global, pour le HCR, les États-Unis contribuent à hauteur de 40% de nos financements, dans la région ils nous accompagnent pour 60%. Mais il n'y a pas que les États-Unis qui ont baissé (leurs contributions). Déjà, pour les besoins immédiats, dans la région Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, on parle de 14 millions de déplacés de force. Aujourd'hui dans cette région, 61 % des enfants en âge d'aller à l'école, âgés de 6 à 17 ans sont hors des circuits d'éducation. Donc, comment continuer à prendre en charge ces questions de besoins qui vont bien au-delà de la simple question humanitaire si on n'a pas les ressources adéquates ?

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur les tensions entre l'Algérie et la France, des chefs rebelles centrafricains détenus au Tchad et des cadres de l'opposition reçus par le général Mamadi Doumbouya. RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France  En décembre 2024, Kinshasa portait plainte contre Apple en France et en Belgique pour exploitation illégale de minerais. Une plainte que le Parquet de Paris a classée sans suite. Comment expliquer cette décision ? Comment les avocats de la RDC peuvent-ils la contester ? Où en est la plainte déposée en Belgique ?Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI.  Tensions France-Algérie : la stratégie de Bruno Retailleau  Alors qu'Emmanuel Macron appelle à un apaisement des relations avec l'Algérie, le journal français La Tribune a dévoilé une note secrète de trois pages du ministre de l'Intérieur qui détaille sa méthode face aux autorités algériennes. Quels sont les objectifs de Bruno Retailleau ? Comment a-t-il réagi face à cette fuite dans la presse ?  Avec Raphaël Delvolvé, journaliste au service politique de RFI.   Tchad : deux chefs rebelles centrafricains libérés  Détenus depuis avril 2024 par les services de renseignements tchadiens, les chefs rebelles centrafricains Abakar Sabone et Mahamat Al-Khatim ont été libérés sans que les autorités ne donnent d'explication. Pour quelles raisons auraient-ils pu être relâchés ? La Centrafrique a-t-elle pu faire pression sur le dossier ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.   Guinée : des cadres de l'opposition reçus à la présidence  En Guinée, des membres du parti d'opposition UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, ont rencontré le général Mamadi Doumbouya. Que sait-on de ces rapprochements ? Quelles conséquences pour l'avenir de l'UFDG ?Avec Kabinet Fofana, analyste politique, directeur de l'association guinéenne de Science politique.

Invité Afrique
La Centrafrique est «en train de rechercher la paix, elle est fragile», dit Mgr Dieudonné Nzapalainga

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 25, 2024 5:13


C'est l'un des 253 cardinaux, donc l'un des 253 chefs de l'Église catholique. Mgr Dieudonné Nzapalainga est le cardinal-archevêque de Bangui et il célèbre mercredi 25 décembre matin la messe de Noël dans la cathédrale de son diocèse. Quel message a-t-il aux fidèles de confession catholique, mais aussi à tous les croyants de toutes les autres religions de Centrafrique, notamment aux musulmans ? En ligne de la capitale de la République centrafricaine, le cardinal-archevêque de Bangui répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quel est votre message en ce jour de Noël ?Mgr Dieudonné Nzapalainga : Eh bien, le message de ce jour de Noël, la République centrafricaine est un pays qui a connu la souffrance, le dénouement, la pauvreté. Je peux dire même l'extrême misère à cause de la guerre. Et nous sommes en train de rechercher la paix. Elle est fragile, et cette paix fragile pour nous, Dieu nous la donne en cet enfant Jésus qui arrive tout petit. Et si nous accueillons ce petit, l'enfant Jésus dans notre cœur, nous devenons les artisans de paix. Nous sommes appelés, par nos paroles, par nos comportements, notre manière d'être, à semer la paix. Sans la paix, il n'y aura pas de développement. Sans la paix, il n'y aura pas d'éducation. Sans la paix, il n'y aura pas de santé. Sans la paix, il n'y aura pas de transformation. Alors cette paix, pour moi, c'est comme un cadeau, un don qui arrive du ciel. Et c'est à chacun d'exprimer sa disponibilité pour la recevoir. À tous les chrétiens, je leur dis : oui, Dieu nous aime. Il ne nous aime pas théoriquement ni abstraitement. Il nous aime concrètement, historiquement, en s'incarnant pour nous. Il nous appelle à retrouver le sens de la réconciliation, pour ne pas dire la paix retrouvée.Les années 2013/2014 ont été marquées par de très violents affrontements entre les Séléka à dominante musulmane et les anti-balaka à dominante chrétienne. Est-ce que ce conflit intercommunautaire, mais aussi interreligieux, est dépassé, dix ans après ?Moi, je m'étais toujours positionné en disant que ce n'est pas un conflit interreligieux. C'est une recherche de pouvoir, une manipulation des religions à des fins politiques. Il faut considérer cela autrement que de dire que ce sont les chrétiens, les leaders religieux, qui déclenchent la guerre avec leurs frères musulmans. Ça n'a pas été le cas chez nous. Nous devons plutôt œuvrer à apaiser les cœurs de nos fidèles, afin qu'ils s'estiment, se respectent, s'accueillent mutuellement et travaillent ensemble pour le développement de ce pays. Historiquement, nous avons toujours vécu ensemble, et nous ne devons pas tomber dans le piège qui consiste à considérer le frère musulman comme un ennemi. Bien au contraire, c'est un frère qui a quelque chose à apporter. Nous devons considérer les musulmans comme des frères à aimer, à estimer, et à respecter, et non comme des ennemis. De leur côté, les musulmans doivent entreprendre la même démarche : considérer les chrétiens comme des frères à aimer, à estimer, et à respecter, et non comme des ennemis.Est-ce que la visite en novembre 2015 du pape François à Bangui, à la cathédrale, mais aussi à la grande mosquée du « Kilomètre 5 », a aidé à la réconciliation des cœurs ?Je pense que la visite du pape était aussi un cadeau venu du ciel. Il a bravé les considérations humaines. Vous venez dans un pays en guerre, et il est venu. Il a touché du doigt la réalité. Il a appelé musulmans et chrétiens à ne pas se regarder en chiens de faïence, mais à regarder dans la même direction. En venant à la mosquée et à la cathédrale, il a ouvert la porte de nos cœurs pour permettre aux fidèles, qui avaient le cœur rempli de haine ou de vengeance, de laisser l'amour pénétrer et espérer travailler ensemble. Je crois que sa visite a été une bénédiction pour notre pays. Pour la petite histoire, un imam nous avait dit : « Le pape n'est pas venu pour vous, les chrétiens, mais pour nous, les musulmans, parce qu'il nous a permis de sortir du "Kilomètre 5" pour aller en ville ». Et aujourd'hui, tous les musulmans vaquent à leurs occupations. Ils peuvent aller à l'est, à l'ouest, au nord, au sud, et circuler dans tout le pays.Un an après sa visite à Bangui, le pape vous a élevé à la dignité de cardinal. Quel était le sens de cette décision ?Moi, j'ai toujours pensé que Dieu se penche sur les pauvres, les petits et les abandonnés. Voilà un pays petit, abandonné, délaissé. Que le pape ait osé venir ici, c'est comme un appel. Et le pape m'appelle à ce service. J'ai considéré cet appel comme un don de Dieu en disant : voilà, Dieu appelle un pauvre à venir à la table. Et moi, j'ai répondu oui en disant : « Je viens avec un cœur pauvre pour me mettre à la table du service de mes frères et de mes sœurs au nom de la paix ».Vous dites souvent qu'il y a une petite élite qui essaie d'accaparer tous les biens et un peuple qui souffre dans la pauvreté. Est-ce que c'est la raison pour laquelle, l'an dernier, vous vous êtes opposé au changement de Constitution qui permet aujourd'hui au président Touadéra de pouvoir se présenter à un troisième mandat ?Moi, j'ai toujours pris parti pour les pauvres, pour les démunis, et je me considère comme la voix des sans-voix. Et à chaque fois que la vie des pauvres est touchée, je me sens concerné ; au risque d'être incompris, au risque de ma vie. C'est mon rôle, comme prophète, de dire, à temps et à contretemps, le message qui rappelle la direction que nous sommes appelés à suivre.Malgré les risques que vous prenez ?Oui, malgré les risques que je prends.Et pourquoi assumez-vous ce risque, Monseigneur ?Je l'assume à la suite du Christ, qui n'a pas gardé sa vie pour lui-même, mais l'a donnée. Quand on aime Jésus-Christ, on doit être prêt à donner sa vie. On doit être prêt à le suivre. Le disciple n'est jamais devant, il est derrière. Et moi, je me mets à sa suite avec joie, pour dire : je porte dans mon cœur la mission reçue de mon maître.

Invité Afrique
Ephrem Yalike: «La Centrafrique est un pays sous emprise des Russes, toutes leurs actions échappent au gouvernement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 12:59


À Bangui, on le croit dans les prisons des mercenaires russes depuis neuf mois, ou mort. Le journaliste Ephrem Yalike a été pendant près de trois ans un rouage de la communication du groupe Wagner en Centrafrique, jusqu'à ce qu'il soit soupçonné de traitrise après la révélation d'une bavure commise par les mercenaires. Mais il a pu fuir le pays avec l'aide la plateforme des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF).Dans une enquête du consortium Forbidden stories à laquelle RFI est associée avec neuf autres médias, il raconte comment fonctionne le système de désinformation à Bangui, entre placement d'articles contenant des fausses informations et manifestations montées de toutes pièces.« Plongée dans la machine de désinformation russe en Centrafrique » est une enquête à retrouver sur RFI.fr et nos environnements numériques.  RFI : De 2019 à 2022, vous avez été un des communicants des mercenaires russes qui opèrent en Centrafrique. Pourquoi avez vous décidé de quitter le pays, de raconter votre histoire et de lever le voile sur les opérations de communication qu'ils mènent dans votre pays?Ephrem Yalike : J'ai décidé de raconter ce que j'ai vécu et ce que moi aussi j'ai eu à faire, parce que je me suis rendu compte que les Russes en Centrafrique opèrent dans un mode où il n'y a pas le respect des droits humains. C'est pourquoi je me suis dit je ne peux pas rester silencieux, je dois dénoncer ce qui se passe dans mon pays pour que ça puisse aider et que les Centrafricains puissent comprendre réellement la présence russe en Centrafrique.À lire aussiDésinformation russe en Centrafrique: Ephrem Yalike, le repenti de l'OubanguiEt pour cela, vous avez dû quitter Bangui. Parce qu'aujourd'hui, pour un journaliste centrafricain, donner la réalité de la présence russe dans le pays, c'est impossible ?Aujourd'hui en Centrafrique, pour un journaliste centrafricain,  dénoncer et  dire la réalité de ce que les Russes font, c'est se mettre en danger. Parce que je peux vous dire, que toutes les actions des Russes échappent au contrôle du gouvernement. Dans leur mode opératoire, quand tu dénonces, tu deviens automatiquement leur cible. C'est pour cela que je me suis dit pour que pour être libre, dire ce que je pense, et ce que je faisais, il me fallait quitter le territoire.D'ailleurs, jusqu'à ce matin à Bangui, tout le monde pense que vous êtes soit en prison au camp de Roux, dans les geôles des Russes, soit mort ?Tout à fait. En ce moment dans la capitale, le doute plane sur ma situation. Mais, je ne suis pas en prison, je suis bel et bien hors du territoire.Quand vous avez été approché fin 2019 par les Russes à Bangui, vous avez tout de suite accepté. Pourquoi ?J'ai accepté tout de suite de collaborer avec les Russes, parce que, à cette époque, la République centrafricaine venait de sortir d'une crise. En tant que Centrafricain, il était de mon devoir de contribuer au retour de la paix dans mon pays. À cette époque, la République centrafricaine a été abandonnée par son ancien partenaire, lors du départ des forces Sangaris du pays. Et l'arrivée des Russes était considérée comme un ouf de soulagement pour tout le peuple centrafricain. Donc moi étant journaliste, contacté par les Russes pour collaborer avec eux, ça m'a fait plaisir de contribuer au retour de la paix dans mon pays.Pour soutenir les actions des Forces armées centrafricaines. Mais il y avait aussi une motivation financière. Vous ne le cachez pas.Tout à fait, cette action qui m'avait été demandée était de vulgariser les actions de neutralisation menées par les forces armées centrafricaines conjointement avec les Russes, ça ne me posait aucun problème. J'ai accepté. Et deuxièmement, il y avait cette oportunité financière qui pouvait me permettre de financer mes études. En étant journaliste en République centrafricaine, c'était difficile de joindre les deux bouts seulement avec le salaire mensuel du journaliste. Dans les journaux de la place, je n'atteignait pas 70 000 francs CFA, mais quand j'ai commencé à travailler avec les Russes, automatiquement j'ai gagné plus de 200 000 francs200 000 puis même 500 000 plus tard ?Tout à fait.L'homme qui vous a recruté et qui sera votre interlocuteur pendant toute votre collaboration, c'est Mikhaïl Prudnikov, que vous connaissiez comme « Michel » ou « Micha ». Il était toujours flanqué d'un interprète. Qui est il exactement à Bangui ? Quelle est sa mission en Centrafrique ?Lui, il me dit qu'il est responsable, directeur de la communication et des relations publiques de la mission russe en République centrafricaine. Donc, c'est toujours avec lui que je collabore. Selon ce qu'il me dit, il est chargé d'analyser la méthode de la communication de la mission en République centrafricaine et d'impacter sur les médias centrafricains pour parler positivement de la mission russe dans le pays. Et maintenant d'étudier comment faire à ce que le peuple centrafricain puisse avoir confiance aux Russes qui sont dans le pays.Mais en réalité, il fait beaucoup plus que ça ?En réalité, il fait beaucoup plus que ça, et à ma connaissance, il part dans d'autres pays africains pour faire la même chose qu'en République centrafricaine.Alors parmi les missions que « Micha » vous assigne, il y a faire des revues de presse de tout ce qui se dit sur la présence russe dans le pays, écrire des articles pour discréditer les voix critiques, mais aussi placer des sujets favorables dans des journaux contre rétribution. Concrètement, comment est ce que ça fonctionnait?Tout à fait. Il me donnait une thématique, il vérifiait si c'était conforme à ses exigences. Il m'indiquait ensuite certains médias dans lesquels je devais les publier. je leur donnais 10 000 francs à chaque fin du mois. Je tenais un tableau Excel que je lui donnais avec le nom du média, l'article publié, la date et la photo pour qu'il me donne l'argent, que je puisse rémunérer chacun de ces journalistes.La situation de la presse en Centrafrique est-elle et si précaire au point que cette pratique n'ait jamais posé de problème ?La situation de la presse en République centrafricaine,  reste et demeure précaire. Donc cette situation n' gêné personne. Quand tu travailles, tu dois aussi vivre. Donc certains journalistes, même s'ils étaient contre, étaient contraints par le besoin d'argent de prendre et de publier ces articles.Autre mission, vous avez organisé des manifestations parfois contre la France, parfois contre les Etats-Unis, souvent contre l'ONU. Comment ça se passait exactement l'organisation de ces manifestations ?Parfois lui Micha m'appelait et me donnait une thématique pour la semaine. Il me disait : « Nous souhaitons que tu puisses organiser une marche pour dire que la population en a marre de la présence de la Minusca (mission de l'ONU) ». Je devais cibler un leader de la place, lui demander s'il avait  la capacité de mobiliser 500 personnes pour une manifestation devant le siège de la Minusca à telle date, et il me disait que c'était possible. La veille, « Micha » et son équipe écrivaient des mots sur les cartons, sur les papiers, pour que les manifestants puissent les tenir et faire semblant que ces écrits étaient les leur, alors qu'en réalité ça venait de Michel. Par rapport au nombre des manifestants, je remettais l'enveloppe aux leaders. Je faisais cela dans la discrétion totale pour que personne ne soit au courant.Et chaque jeune qui venait recevait environ 2000 francs (3euros)Environ 2000 francs CFA.Une cible récurrente de ces manifestations, c'était la Minusca, la mission de l'ONU. Pourquoi ?Les Russes et la Minusca sont dans le pays à peu près pour un même objectif, aider le gouvernement à pacifier le pays. Donc du coup, les Russes veulent se faire passer aux yeux du peuple centrafricain comme les meilleurs, et pour cela, il faut qu'ils puissent discréditer les actions menées par l'ONU en République centrafricaine. C'est pourquoi toutes ces manifestations visent la MINUSCA.Les manifestations hostiles à la présidente de la Cour constitutionnelle, madame Darlan, en 2022, et pour le changement de Constitution en 2023, ce sont aussi les Russes qui étaient à la manœuvre ?Les manifestations concernant la destitution de madame Darlan, les manifestations pour la Constitution, tout ça, c'était la mais des Russes derrière. Il y a certaines manifestations qui sont organisées. Mais moi qui travaille avec eux, je ne suis pas au courant. Après, ils m'appellent, ils me donnent seulement des articles, des photos à publier.Ce n'est pas vous qui avez organisé celles là, mais vous avez la certitude que ce sont les Russes qui les ont organisées via d'autres canaux ?Oui.Et là arrive l'épisode de Bouar. On vous a demandé d'écrire que les mercenaires de Wagner sont venus en aide à des civils peuls blessés, alors que ce sont eux qui leur ont tiré dessus. Est ce que vous pouvez nous raconter cet épisode.À cette époque, un matin, Micha m'appelle et me dit « Il y a une urgence, nous devons partir à Bouar pour sauver certains peuls qui sont en difficulté ». J'ai dit OK. « Nous avons retrouvé deux peuls qui  blessés à l'hôpital régional de la ville de Bouar ». Dans l'avion, Micha m'a dit qu'ils avaient été attaqués par les groupes armés, notamment les 3R. On arrive sur les lieux, il y a un interprète, la manière avec laquelle l'interprète leur demande de me parler et pour qu'il puisse m'interpréter, étant journaliste, je savais que c'était pas concrètement ce qu'ils étaient en train de lui dire et qu'il me transcrivait , donc je prenais note de tout ce qu'il me disait.Et quand on était dans l'avion avec lui, je lui ai dit « Michel, tu penses réellement que ce sont des 3R qui ont fait du mal à ce groupe ? Parce que je travaille avec toi, tu dois me dire la vérité pour me permettre de voir dans quel angle orienter pour que l'article puisse prendre du poids ». Il me regarde en me disant « ok, ce que je te dis, ça doit rester confidentiel entre nous. Certains de nos de nos confrères les ont attaqués. C'est après qu'on s'est rendu compte que c'étaient des innocents et nous sommes venus à leur secours pour les sauver. Donc tu dois tout faire pour que l'article soit positif à notre égard »Ils ont voulu prendre le contrôle du narratif. Le problème, c'est que la vérité est sortie quelques semaines plus tard dans un journal local et que vos patrons ont cru que vous les avez trahis et qu'ils vous ont menacé physiquement à ce moment là.Oui, un mois plus tard, la vraie information est sortie dans un journal de la place, et à ma grande surprise, un matin, j'ai reçu un appel : « je suis devant devant ta maison » alors que je ne lui ai jamais montré ma maison depuis qu'on collabore. Il m'a conduit quelque part, je ne savais même pas où on allait. Donc c'était derrière, à la sortie nord, route de Boali, on a dépassé PK 26. Il s'est arrêté et m'a dit  « je vais te poser une seule question. Tu dois me dire ce qui t'a poussé à dire la vérité à ces journalistes qui ont dévoilé l'information ». A ce moment-là, il a déposé son arme à côté. Automatiquement, il a ramassé mon téléphone.Son interprète a commencé à fouiller pour voir avec qui j'avais été en contact. Il a fouillé. Il n'a rien trouvé. Il m'a menacé. « Tu dois l'avouer, ici, il y a personne ici. Tu sais ce qui peut t'arriver » J'ai dit « Michel, je ne peux pas dire ce que je n'ai pas fait ». Il a insisté, avec des menaces à l'appui, des intimidations de mort. Je lui ai dit « Si je l'avais fait, je te l'aurais dit. Je n'ai rien fait, je te l'ai dit ». J'étais apeuré. Mais comme je n'avais rien fait, je ,'ai pas avoué ce que je n'avais pas fait. Il a pris mon téléphone, il est parti. Il m'avait abandonné dans cette brousse. Cette information, je l'ai dite à personne parce qu'en me quittant, il m'a dit : « tout ce qui vient de se passer ici, mettons en tête que nos services secrets sont désormais derrière toi. Si on entend un seul instant que tu as été menacé, tu ne resteras pas vivant ».Effectivement, ils vous tiennent bien à l'œil, puisque deux ans plus tard, après une longue préparation, vous vous apprêtez à quitter le pays en février 2024 et au moment où vous allez partir de l'aéroport de Bangui, vous êtes retenu. Et là, vous comprenez que ce sont les Russes qui sont à la manœuvre et qui vous font retenir à l'aéroport dans un bureau de police.Tout à fait. À ma grande surprise, à mon départ, j'ai été retenu à l'aéroport, empêché de voyager par le commissaire qui n'arrivait pas à m'en donner la raison en plus. Il m'a dit : « Tu penses partir avec toutes les informations que tu détiens ». Je lui ai demandé : « quelles informations ? » « Tu vas voir avec les Russes ». Le commissaire de l'aéroport a été commissionné par les Russes pour m'empêcher de voyager à l'aéroport ce jour là.Donc le reste de votre famille a pu partir. Vous, vous vous êtes caché quelques jours, êtes parvenu à traverser l'Oubangui en pirogue et ensuite via le Congo, à gagner la France. Avec le recul, est ce que vous regrettez cette collaboration ? Est ce que vous regrettez vos actions ?Si je n'avais pas regretté cette collaboration, je n'aurais  pas décidé de les dénoncer. J'ai regretté cette collaboration parce que moi, au départ, je croyais que c'était pour aider mon pays. Ils se présentent comme des partenaires venus aider à ce pour la paix, mais font autre chose, violentent, sont dans la désinformation, trompent l'opinion. C'est pas en faisant ça, qu'on va aider le peuple. Du coup, j'ai regretté l'action que moi-même j'ai posée en collaborant avec eux.Comment vous qualifieriez aujourd'hui la présence russe en Centrafrique?C'est une présence d'intérêts personnels, des intérêts des Wagner, des intérêts des Russes. Ils n'aident pas. Je parie ma tête que s'il était question d'arrêter la violence en Centrafrique, les Russes l'auraient fait depuis longtemps. Il font semblant pour que la crise perdure et que leur présence puisse s'élargir en République centrafricaine, pour qu'ils puissent mettre en œuvre tous les plans qu'ils ont en tête.C'est un pays sous emprise ?Selon moi, c'est un pays sous emprise des Russes, on le voit avec les actions menées par les Russes, l'exemple est simple : quand j'ai été empêché à l'aéroport de voyager, ça c'est une violation à ma liberté d'aller et de revenir. Mon avocat a contacté les autorités judiciaires et policières. Jusqu'alors, il n'y a eu aucune réponse parce que l'instruction vient des Russes. Rien ne peut se faire sans eux.Votre témoignage et les éléments factuels qui sont présentés dans l'enquête de Forbidden Story amèneront des attaques contre vous au pays. On vous appellera sûrement un traître ou un vendu. Que répondez vous à ceux qui douteraient de votre franchise ou de votre honnêteté ?C'était moi seul qui ai travaillé avec eux et quand je travaillais avec eux, je ne l'ai dit à personne. Et si aujourd'hui j'ai décidé de dénoncer, il en va de mon honnêteté et de ma dignité. Ceux qui pensent que j'ai été manipulé, que je suis un vendu, c'est leur point de vue. D'ailleurs, j'ai la conscience tranquille. Les vrais patriotes en Centrafrique m'ont encouragé. Tout ce qui se dira,  me sera égal parce que je ne regrette rien.L'enquête est à lire ici : Plongée dans la machine de désinformation russe en Centrafrique

Reportage Afrique
JO 2024: la judokate Nadia Guimendego, très émue de représenter la Centrafrique

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 2:42


À la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024, les athlètes continuent de s'installer et de se préparer en vue de leur entrée en compétition. C'est notamment le cas de la judokate Nadia Guimendego qui va représenter la Centrafrique sur le tatami et comme porte-drapeau, vendredi 26 juillet sur la Seine. Vice-championne d'Afrique des moins de 63 kilos, elle est née, vit et s'entraîne à Nantes, dans l'ouest de la France. Portrait.  À lire aussiJO 2024: Noah Lyles, d'une enfance difficile à un «showman» de l'athlétisme

Affaires sensibles
Géopolitique du crime : La Centrafrique et les prédateurs du groupe Wagner

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Jun 30, 2024 48:39


durée : 00:48:39 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, la Centrafrique et les prédateurs du groupe Wagner - réalisé par : Etienne BERTIN

Affaires sensibles
La Centrafrique et les prédateurs du groupe Wagner

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later May 9, 2024 48:39


durée : 00:48:39 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, la Centrafrique et les prédateurs du groupe Wagner - réalisé par : Etienne BERTIN

Reportage Afrique
Benjy Axel, l'artiste engagé contre les maux de la Centrafrique

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 10, 2024 2:26


En Centrafrique, Benjy Axel, de son vrai nom Benjamin Axel Josias, est un artiste engagé qui fait de la musique pour conscientiser ses compatriotes dans un pays qui a connu de multiples crises. Ce jeune de 27 ans révolutionne la musique centrafricaine avec sa voix, son énergie et ses textes qui parlent des maux qui minent le développement de la Centrafrique. De notre correspondant à Bangui,Entouré des membres de son équipe constituée de chanteurs et danseurs, Benjy Axel nous donne rendez-vous à sa répétition. Dans cette grande salle, c'est une musique engagée qui raisonne en écho.Benjy Axel a commencé la musique en 2018 dans le groupe Bantou Squad avant de se lancer dans une carrière solo en 2021. Il s'est imposé avec plusieurs titres, dont « Mâ Béa », qui cartonne en ce moment. « Je suis un artiste qui conscientise. La musique, c'est un canal que j'utilise pour parler à mes frères centrafricains. Le titre "Mâ Béa" est un titre purement conscient qui interpelle les centrafricains à prendre conscience. Chacun doit s'investir à fond pour le développement de notre beau pays, la RCA », explique le chanteur.Un artiste engagéCe style lui a valu le prix de meilleure révélation en 2023 aux Tongolo Awards, qui récompense les talents centrafricains. Dans un pays en crise comme la République centrafricaine, Cyrus, l'un de ses plus grands fans, pense que la RCA a besoin de ce genre d'artiste.« C'est un artiste très talentueux. Benjy Axel parle de ce qui ne va pas dans le pays et en même temps, il donne des solutions de manière comique pour apaiser les tensions. Il va aller très loin dans sa carrière, à condition qu'il se fasse entourer par un bon manager et une bonne équipe de communication », se réjouit Cyrus.LancementEt cette équipe est déjà en place avec des projets concrets pour la société centrafricaine. « Benjy Axel a commencé avec un projet pour défendre les causes des enfants de la rue. Il travaille aussi sur un projet qui lutte pour l'égalité de genres en Centrafrique. Il est actuellement en studio pour sortir une chanson qui va sensibiliser les gens sur les discours de haines et les méfaits de la désinformation qui tuent actuellement la société centrafricaine », précise Marius Gamando, l'un des managers du chanteur.Pour conquérir le monde, Benjy Axel s'invite au festival international Afro Beat au Burkina Faso. « Avec mon équipe, on a établi beaucoup de plans pour cette année. Ça commence à porter ses fruits avec première invitation au festival international de musiques urbaines à Ouagadougou du 18 au 21 avril 2024. Et après, nous allons organiser un grand concert au pays », annonce l'artiste.Âgé de 27 ans, il se dit inspiré par des artistes tels qu'Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly ou encore Lokua Kanza, qui, comme lui, ont porté des messages engagés pour l'émancipation du continent africain.À lire aussiTout ce que l'art crée comme convergences entre l'Afrique et ses diasporas

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Centrafrique: le projet de nouvelle Constitution

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 11, 2023 20:00


En Centrafrique, à moins de trois semaines du référendum constitutionnel, on en sait un peu plus sur le contenu du texte qui sera soumis au vote des électeurs. Le projet propose notamment de remplacer le quinquennat présidentiel par un septennat sans limitation du nombre de mandats. Qu'en pensez-vous ? La Centrafrique a-t-elle besoin d'une nouvelle Constitution ? Vos réactions nous intéressent.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] La Centrafrique a-t-elle besoin d'une nouvelle Constitution?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 1, 2023 20:00


En Centrafrique, il y aura bien un référendum constitutionnel. Le président Touadéra affirme que l'actuelle Constitution compromet le développement du pays. Mais l'opposition y voit une manœuvre pour lui permettre de briguer un troisième mandat. Vos réactions nous intéressent.

Aujourd'hui l'économie
La débâcle du bitcoin va-t-elle compromettre les projets de la Centrafrique et du Salvador?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jun 15, 2022 4:17


Depuis quelques jours, la chute des cryptomonnaies est vertigineuse. Cette soudaine déroute pourrait retentir comme un avertissement au Salvador et en République centrafricaine, deux pays où le bitcoin est devenu une monnaie officielle. Le bitcoin a perdu 70% de sa valeur depuis le mois d'octobre. Au Salvador, cela signifie que les réserves en monnaies cryptées acquises à l'automne ont fondu de plus de la moitié. Leur valeur est aujourd'hui inférieure au prix payé pour les acquérir. Un non-événement pour le ministre des Finances : ces réserves, dit-il, ne représentent que 0,5% du budget national, il n'y a donc pas péril en la demeure. Cet effondrement du bitcoin appauvrit pourtant les six millions de Salvadoriens qui ont suivi le conseil de leur président et ont acheté de la monnaie cryptée. En reculant encore plus vite que la Bourse, la célèbre cryptomonnaie a démontré qu'elle sert surtout à spéculer Avec une telle volatilité, le bitcoin ne peut pas être pris au sérieux comme un instrument de réserves de valeur, c'est-à-dire un moyen d'épargner. Et encore moins un moyen de paiement avec un possible écart de valeur entre le moment de la transaction et sa réalisation concrète. Le bitcoin n'assure donc qu'une seule des trois fonctions dévolues à une monnaie. Ces faits étaient déjà établis avant cette descente aux enfers. Et cela n'a pas empêché ces deux pays d'adopter le bitcoin. Parce qu'il apparaît comme une réponse providentielle, magique, à leur désarroi financier. Pour le moment, le Salvador est au bord du défaut de paiement L'économie du Salvador est entièrement dollarisée depuis une vingtaine d'années. Avec son projet de « bitcoin city », de zone franche du bitcoin, le Salvador rêve de changer la donne économique, de sortir de cette dépendance au billet vert. Le bitcoin devrait assurer la promotion du pays, redorer son blason terni par la délinquance et attirer ainsi investisseurs et touristes. ► À lire aussi : Les cryptomonnaies en dix questions clés En mars, une entreprise publique a émis une dette en bitcoin équivalent à un milliard de dollars. C'est aussi l'équivalent du montant que le FMI refuse de lui prêter faute de programme de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Les transferts d'argent de la diaspora alimentent le quart du PIB, et l'expédier en bitcoin coûte apparemment moins cher que de passer par les organes officiels prélevant des commissions exorbitantes. Cela n'a pas encore convaincu les émigrés. Seulement 1,6% des transferts ont été effectués via le coffre digital au premier trimestre de cette année. La Centrafrique, elle aussi, cherche à reprendre en main son destin monétaire avec le bitcoin D'après l'économiste Olivier Vallée, c'est le modèle du petro vénézuélien qui l'inspire. Le petro a permis au président Maduro de retrouver une marge de liberté par rapport aux menaces du trésor américain. La philosophie du bitcoin repose sur la décentralisation et sur sa capacité à s'affranchir d'un tiers, en l'occurrence une banque centrale. Dans le cas de la Centrafrique, il s'agit au contraire de construire une monnaie virtuelle centralisée dont le cours est fixé par rapport au franc CFA. Mais Bangui s'expose aujourd'hui aux sanctions de l'autorité à laquelle elle voudrait échapper : la BEAC. La Banque des États d'Afrique centrale a banni les transactions en monnaie cryptée dans la zone Cemac et peut punir les récalcitrants. Le président Touadera caresse aussi le rêve de faire de son pays un hub régional du bitcoin. Le Sango, le nom du projet d'une « crypto island », serait la capitale africaine du bitcoin. Faute de ressources électriques suffisantes, le « minage » devrait se faire à Dubaï. Dans ce pays où l'accès à l'électricité et à internet est réduit au minimum, la faisabilité technique parait bien incertaine. La chute actuelle du bitcoin rend ce projet d'indépendance monétaire encore plus improbable. ► EN BREF En Australie, le géant pétrolier BP investit dans la plus grande centrale d'énergies renouvelables au monde Coût du projet : 36 milliards de dollars. Le site de Pilbara, sur la côte ouest de l'Australie, doit générer 26 giga d'énergies solaire et éolienne, soit l'équivalent environ de la moitié des capacités du parc nucléaire français.

Invité Afrique
Daniel Ouedraogo : «Le bitcoin va permettre à la RCA de lever les freins de la faiblesse des services bancaires»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 2, 2022 3:44


La Centrafrique a décidé au mois d'avril de s'ouvrir à la cryptomonnaie. Le bitcoin est ainsi devenu monnaie officielle, aux côtés du franc CFA. Seul le Salvador avait fait de même auparavant. Une évolution vantée par les autorités mais qui inquiète la BEAC, la Banque des Etats de l'Afrique centrale. Une délégation de spécialistes de cette cryptomonnaie s'est récemment rendue à Bangui où elle a été reçue par le président Touadéra. Que penser d'un tel changement ? Ce pari n'est-il pas risqué à l'heure où le bitcoin perd de sa valeur ? Daniel Ouedraogo, économiste principal à la fondation Afro, est notre invité. RFI : Comprenez-vous la stratégie de la Centrafrique de faire du bitcoin sa monnaie officielle ? Daniel Ouedraogo : Cette décision est bien sûr éminemment politique. Mais d'un point de vue économique, la Centrafrique est un pays qui a des enjeux de bancarisation et d'inclusion financière extrêmement importants parce qu'il s'agit d'un pays où le taux d'accès aux comptes bancaires est inférieur à 5%. Très peu de gens ont accès à la liquidité et il y a très peu d'infrastructures bancaires. Et compte tenu aussi de la faiblesse du développement de la téléphonie mobile dans le pays, l'utilisation du bitcoin peut paraître comme une solution, je dirais, relativement facile pour les autorités en place. Quels avantages le pays peut-il tirer de cette monnaie ? Je dirais que, de façon absolue, l'utilisation d'une cryptomonnaie permet de lever les freins liés à la faiblesse des infrastructures bancaires. Ça va permettre d'améliorer les échanges économiques dans un pays où il n'y a pas assez de banques, très peu de gens ont des comptes bancaires. Donc, ça va permettre de régler ce problème. Et, au niveau international, j'imagine que le choix du bitcoin est lié à cela aussi parce que ça permet de développer leur commerce à l'international, compte tenu aussi du contexte international actuel. Mais, évidemment, le choix du bitcoin en particulier, compte tenu des caractéristiques intrinsèques de cette cryptomonnaie, ça expose le pays aussi à d'énorme risques. Même si le pays a adopté un cadre légal d'utilisation de la cryptomonnaie, il n'y a pas suffisamment de protection pour les consommateurs et je ne crois pas que le pays à lui tout seul puisse garantir ce type de protection à l'échelle nationale. Vous parlez de risque, c'est vrai que ce pari des autorités centrafricaines peut paraître risqué car le bitcoin a perdu la moitié de sa valeur sur ces six derniers mois. Exactement. Une démarche beaucoup plus structurée, plus prudente, aurait peut-être conduit la Centrafrique à adapter d'abord un raisonnement ou, en tout cas, une démarche plus, je dirais, régionale. Parce que la Centrafrique est dans la zone Cemac, dans une union monétaire donc, ça veut dire qu'elle partage des valeurs d'intégration économique ou monétaire au niveau régional. Donc déjà, on peut s'interroger sur l'intérêt d'une démarche solitaire comme celle-ci. Et, la deuxième question la plus importante, c'est évidemment le choix du bitcoin qui est une cryptomonnaie extrêmement volatile, la Centrafrique ne disposant pas des garanties suffisantes pour protéger les utilisateurs du bitcoin contre cette forte volatilité que peut avoir cette cryptomonnaie. Ça expose donc les utilisateurs potentiels du pays à des pertes importantes d'argent, du pouvoir d'achat, ce qui pourrait être un facteur aggravant des différentes crises que le pays connait déjà. En passant par le bitcoin, la Centrafrique va échapper à tout contrôle. L'opposition centrafricaine craint une hausse du blanchiment d'argent et de la fraude fiscale. Vous partagez ces craintes ? Dans la mesure où le contexte sécuritaire n'est pas stable en Centrafrique, l'utilisation du bitcoin ouvre la voie au blanchissement d'argent, ça c'est tout à fait possible dans un contexte d'insécurité. Maintenant, il appartient aux autorités de fournir les garanties. À un niveau individuel, ça parait très difficile de pouvoir fournir ce type de garantie avec le bitcoin, compte tenu de l'absence de cadre, de législation, au niveau international. Une large partie de la population centrafricaine n'a pas accès à internet. N'est-ce pas là un frein au développement du bitcoin et à son utilisation par la population ? C'est vrai que le niveau d'internet n'est pas forcément très développé. Mais aujourd'hui, avec quelques applications mobiles plus ou moins adaptées à la connexion en Afrique, on peut arriver à utiliser du bitcoin. Mais ça m'amène aussi à dire que d'autres technologies existent, des technologies pensées pour l'Afrique, y compris en tenant compte des défis de connexion qui sont beaucoup plus adaptés que le bitcoin. La technologie de la blockchain, de ces cryptomonnaies, est beaucoup plus adaptées que celles du bitcoin pour l'Afrique.

Culture Numérique
La Centrafrique adopte le Bitcoin comme monnaie légale

Culture Numérique

Play Episode Listen Later May 6, 2022 6:36


Une première pour un pays africain. La République centrafricaine a annoncé, mercredi 27 avril, l'adoption du Bitcoin comme une monnaie légale. Le texte de loi « établit le cadre légal qui régit les cryptomonnaies ». Le Bitcoin est donc aujourd'hui une monnaie officielle de la Centrafrique, au même titre que le franc CFA. Le pays africain n'est que le deuxième au monde à prendre une telle initiative, après le Salvador en 2021. Toutefois, de nombreuses questions sur l'intérêt d'une telle reconnaissance, par l'un des pays les plus pauvres du monde, subsistent.Lire l'article sur Siècle Digital. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

POD GOOD HIOU
-39- #Podcast -Dans ce numéro, nous parlons de la chronique position N°#6 : Actualité Africaine économie La Centrafrique : le Bit coin montre le franc CFA la porte de sortie

POD GOOD HIOU

Play Episode Listen Later May 3, 2022 6:50


Le parlement Centrafricain a adopté à l'unanimité mardi 26 avril 2022, le projet de loi encadrant le recours à la crypto monnaie. Un « vote par acclamation » à l'Assemblée nationale a suffi, le mardi 26 avril, pour que la République centrafricaine ringardise l'indécrottable franc CFA et érige le bitcoin – monnaie virtuelle – en deuxième devise officielle. Le « Professeur » Touadéra, président de la République Centrafricaine depuis 2016, a célébré cette première continentale propice à de nouvelles opportunités. Système hermétique Le Bitcoin est un système très hermétique décentralisé et non régulé : il offre d'alléchantes options pour un exécutif. Le système Bitcoin est virtuel, il est dispensé d'autorisation bancaire, les participants valident chaque transaction. C'est un système très astucieux à coup double pour le président Faustin Archange Touadéra, qui ravive la colère contre le franc CFA et la France, attisée par la désinformation russe depuis l'opération militaire Sangaris (2013-2016) et surtout, généralise des paiements difficilement traçables, en actifs convertibles en devises internationales. Ce système de paiement est une opportunité pour son allié le groupe Wagner Une grande opportunité pour les cadres militaires russe du groupe Wagner dont les avoirs ont été gelés par l'Union Européenne en décembre 2021. Le président Touadéra les a enrichis depuis 2016, notamment via des contrats miniers (or, diamant…). Ils l'ont protégé des groupes terroristes armés qui occupaient les deux tiers du pays en 2020. Cette opportunité pour le groupe Wagner C'est une aubaine pour les cadres de l'armée russe du groupe Wagner dont les avoirs ont été gelés par l'Union Européenne en décembre 2021. Touadéra les a enrichis depuis 2016, notamment via des contrats miniers (or, diamant…). Ils l'ont protégé en 2020, contre des groupes terroristes armés qui occupaient les deux tiers du pays. Certains spécialistes de l'Afrique centrale estiment que dans un contexte économie difficile, avec une corruption systémique et un partenaire russe sous sanctions des occidentaux, incite à la suspicion et à la peur pour ceux qui vont perdre leurs intérêts vitaux. La seule difficulté pour cet outil politique de la bancarisation mondiale, en République Centrafricaine au niveau de la généralisation du bitcoin, une seule exigence : beaucoup de ressources informatique et électrique. Car en République Centrafricaine, seulement 30 % de la population a accès à l'électricité. L'inconvénient de cette cryptomonnaie, ce sont ses cours qui varient : de vraies montagnes russes. En 2021, après une flambée de plus de 150 %, ils avaient dégringolé de 30 %. « Faites de l'argent votre dieu, et il vous damnera comme le diable. » H.Hielding TENEZ-VOUS AU COURANT DES DERNIÈRES NOUVELLES ABONNEZ-VOUS! #Centrafrique #Économie #Monde #Actualité en continu #Afrique --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/felicite-vincent/message

Un jour dans le monde
La Centrafrique adopte le bitcoin : pari visionnaire et inquiétant

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Apr 28, 2022 3:47


durée : 00:03:47 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La Centrafrique est devenue hier le premier pays d'Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Mais dans ce pays, où la présence et l'influence russe est forte, la possibilité d'y trouver une voie de contournement des sanctions inquiète.

InterNational
La Centrafrique adopte le bitcoin : pari visionnaire et inquiétant

InterNational

Play Episode Listen Later Apr 28, 2022 3:47


durée : 00:03:47 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La Centrafrique est devenue hier le premier pays d'Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Mais dans ce pays, où la présence et l'influence russe est forte, la possibilité d'y trouver une voie de contournement des sanctions inquiète.

Les enjeux internationaux
La Centrafrique pourra-t-elle juger ses criminels de guerre ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Apr 19, 2022 13:04


durée : 00:13:04 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Avec Enrica Picco, Directrice du projet Afrique centrale à l'International Crisis Group. - invités : Enrica Picco Directrice du projet Afrique centrale à l'International Crisis Group.

Afrique Économie
Un nouveau fonds panafricain pour les aires protégées ?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 26, 2021 2:20


En prémices au premier congrès des aires protégées africaines qui se tiendra du 7 au 12 mars à Kigali, un projet de mécanisme financier panafricain est en préparation. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), 700 milliards de dollars sont nécessaires chaque année pour la protection de la biodiversité.  La Centrafrique compte 16 aires protégées, mises à rude épreuve par le changement climatique et les activités humaines. Une petite partie seulement de ces aires bénéficient de fonds notamment de l'Union européenne. Pour Nestor Waliwa, le directeur de la Faune et de la Flore en Centrafrique on est encore loin du compte : « Les fonds ne sont que pour le recrutement et la formation des écogardes, leur dotation en matériel, l'équipement pour la lutte anti-braconnage et peut-être l'achat de véhicules pour la mise en œuvre des activités sur le terrain. Ce sont surtout des aides très limitées avec des activités spécifiques aussi. Et il y a certains besoins qui ne sont pas couverts. Et cela ne couvre pas toutes les aires protégées, cela concerne seulement certaines aires protégées qui ne représentent même pas 40% de l'aire protégée totale. » L'Union internationale pour la conservation est consciente de cette problématique. C'est pourquoi elle souhaite voir un mécanisme financier panafricain dédié aux aires protégées. « À l'heure actuelle, je dirais que la première et la plus importante des choses est un appel à la fois aux gouvernements et aux divers partenaires de développement afin de mobiliser des ressources et de les accroître en faveur des aires protégées. C'est l'essentiel. Toutes les aires protégées connaissent d'énormes défis de financements parce qu'habituellement ils viennent du tourisme qui est aujourd'hui au point mort... Même si tout ne revenait pas aux aires protégées, mais pour une part dans les budgets des États. Ce que nous essayons de dire c'est qu'il faut augmenter les ressources pour protéger et maintenir ces aires », explique Luther Anukur, le directeur régional pour les régions d'Afrique orientale et australe de l'UICN. Des financements de long cours et plus flexibles. L'activiste gabonais Marc Ona Essangui se questionne sur la gestion d'un tel projet : « Je voudrais d'abord m'interroger sur les résultats enregistrés avec les fonds existants. Nous avons par exemple au niveau de l'Union européenne le programme Ecofac depuis 30 ans. Est-ce qu'aujourd'hui si on fait le bilan des financements Ecofac au niveau du Gabon est-ce qu'on peut dire que les résultats soient positifs ou concluants ? Je réponds non. J'appelle à la vigilance parce que non seulement ces fonds sont gérés par des responsables que nous ne cessons de condamner, pour lesquels nous ne cessons d'interroger sur la gouvernance.  La plupart de ces gouvernements finissent par prendre ces financements pour autre chose et malheureusement les résultats ne sont pas concluants.  Donc, je suis pour qu'il y ait des financements, mais je ne suis pas pour la dilapidation depuis 30 ans comme cela se fait en Afrique. » Sur la question de la redevabilité, l'Union internationale pour la conservation assure que des mécanismes de contrôle seraient mis en place.

Invité Culture
Invité culture - «Polyphonie-polyfolie» de Camel Zekri, un hommage musical à la Centrafrique

Invité Culture

Play Episode Listen Later Aug 23, 2021 4:55


Musicien et musicologue franco-algérien, Camel Zekri réuni sur scène deux peuples centrafricains que tout oppose, les Ongo Brotto de Bambari et les Pygmées Aka des forêts. Ensemble, les 7 hommes ont circulé dans toute la France pour jouer et partager leurs musiques hybrides. Une aventure musicale et humaine qui les amène à Saint-Vaast-la-Hougue en Normandie pour un dernier concert au festival des Traversées Tatihou. Raphaël Thomas a rencontré Camel Zekri, qui les accompagne à la guitare et qui est à l'origine de ce projet atypique.

Les dessous de l'infox, la chronique
Les dessous de l'infox, la chronique - La Centrafrique ciblée par les infox, au service des intérêts russes

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later May 7, 2021 3:16


L’image est censée symboliser la générosité de la Russie à l’égard de la Centrafrique. La légende de la photo évoque la livraison d’un jet privé par Moscou à l’intention du Président de la RCA Faustin-Archange Touadéra. L’image du jet sortant des entrailles d’un Antonov circule abondamment sur les réseaux sociaux, mais tout est faux dans cette histoire. Contrairement à la légende qui l’accompagne, le cliché n’a aucun rapport ni avec la Russie, ni avec la République Centrafricaine. C’est une image sortie de son contexte qui a été partagée des milliers de fois sur les réseaux et dans les groupes privés, comme sur WhatsApp.  En réalité, ce n’est pas le tarmac de Bangui qui accueille l’appareil, mais celui de l’aéroport de Nuremberg en Allemagne. Le jet privé -un Challenger 604 de Bombardier- a été convoyé de Mascate (sultanat d’Oman), après un incident de vol le rendant inutilisable. Il a été racheté pour ses pièces détachées par une société allemande. On le voit sortir d’un Antonov, certes, un avion construit par la Russie, mais celui-là porte les couleurs de l’Ukraine. Recherche d’image inversée Pour vérifier l’authenticité de cette photo, il suffit de recourir aux outils disponibles sur internet pour effectuer une recherche d’image inversée. Cela permet de savoir quand cette photo est apparue sur les réseaux pour la première fois. On enregistre l’image ou son URL et on rentre le fichier dans un moteur de recherche comme Tin Eye ou Google image, qui très rapidement, retrouvent les articles dans lesquels elle est déjà parue. En l’occurrence, c’était en décembre 2017, car nombre de revues spécialisées s’étaient intéressées à cet avion victime d’un phénomène de turbulence après avoir frôlé un Airbus A 380 dans les airs, comme le montre l’AFP factuel qui a également repéré la circulation de cette infox. Exploitation du sentiment anti-français La nature des commentaires accompagnant la photo en dit long sur les intentions de cette publication, en même temps que de renforcer l’adhésion au récit pro-russe, il s’agit d’attiser la haine de la France: « La Fédération de Russie offre un jet privé au président centrafricain qui jusqu’ici ne voyageait que par des vols commerciaux. Continuez à croire à ces menteurs de Français qui selon eux, sont les seuls bons sur terre et les autres des démons », ou encore « Jamais la France n’a fait cela, comment détester la Russie après ça », « merci Poutine » etc… beaucoup de réactions pro-russes et hostiles à la France, dans ce pays où Moscou ne ménage pas ses efforts dans la divulgation de contenus internet mensongers. En fait, il est difficile de connaître précisément l’origine de cette infox. C’est un exemple parmi d’autres, venant alimenter un narratif pro-russe qui ne s’embarrasse pas de la réalité factuelle, et de façon concomitante, promeut un récit anti-onusien, et anti-français. Ces sites internet et page Facebook multiplient les diatribes contre l’ONU et la Minusca, que la France est accusée d’avoir corrompue. De fausses informations circulent annonçant le remplacement de Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSCA, voir même son décès, non avéré. Implication de l’extrême droite européenne Comment se répandent ces infox ?  On observe une nébuleuse de médias en ligne, propageant des thèses complotistes, comme Afrique Media, où l’on voit fréquemment intervenir l’activiste belge d’extrême droite Luc Michel, membre de groupes néo-nazis actifs en Europe et en Afrique au service des intérêts russes. Au lendemain de la parution d’une enquête de RFI sur les exactions des « instructeurs » russes contre des civiles en RCA, l’ambassadeur de Russie en RCA Vladimir Titorenco poste sur sa page Facebook, l’entretien qu’il a accordé à afriquemediatv. Dans cette interview, tout comme dans son communiqué, il conteste les accusations de violences commises par des supplétifs russes, après avoir pris soin de préciser que les instructeurs incriminés « ne sont pas des forces régulières ». Ce qui permet de s’interroger : si l’État russe n’a rien à voir avec ces mercenaires, pourquoi vouloir étouffer les accusations de viol et autres témoignages bien réels sur les violences que ces hommes sont suspectés d’avoir commises ?

Les dessous de l'infox
Les dessous de l'infox - L’arbitrage du droit

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later May 7, 2021 19:30


Ceux qui interviennent dans le débat public doivent être prudents. Leurs affirmations sont parfois en contradiction avec ce que la loi prescrit. Un groupe de juristes a décidé de repérer les déclarations suspectes, et les décrypte au regard du droit. Apparaissent alors des promesses irréalisables, des propositions impossibles à mettre en oeuvre et beaucoup d’ignorance sur ce que la loi permet ou pas. Ce groupe d’experts s’est baptisé les Surligneurs.  Au programme : Entretien avec Vincent Couronne, fondateur et directeur des Surligneurs, enseignant à Sciences Po Saint-Germain et à Paris-Saclay. La Centrafrique ciblée par les infox au service des intérêts russes. La chronique de Sophie Malibeaux. Sadia Mandjo, journaliste fact-check à l’AFP Factuel a vérifié les rumeurs qui ont suivi l’annonce de la mort du président tchadien Déby sur les réseaux sociaux...

Les enjeux internationaux
La Centrafrique, laboratoire de l’influence russe sur le continent ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Mar 15, 2021 10:57


durée : 00:10:57 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Le deuxième tour des législatives hier s'est déroulé dans le calme, le pouvoir centrafricain ayant, appuyé par les mercenaires russes de la société Wagner, repris une partie des territoires tombés en décembre entre les mains des rebelles. Entretien avec le politiste Hans De Marie Heungoup. - réalisation : Vivien Demeyère

Radio foot internationale
Radio Foot Internationale - Serie A: les Nerazzurri s'imposent devant l'AC Milan

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Feb 22, 2021 48:30


Au sommaire de Radio foot ce lundi : Ligue 1, Monaco met le PSG « échec et mat » et se repositionne ! - Serie A : le choc au sommet accouche de l'Inter ! - CAN U20 2021 en Mauritanie. - Ligue 1, Monaco met le PSG «échec et mat» et se repositionne ! Gueule de bois pour les Parisiens qui, après leur succès en Catalogne, se sont inclinés 2-0 au Parc des Princes ! Un succès signé du tacticien croate Niko Kovač. Décryptage d’un coup de maître ! - L’OM convalescent sur le terrain et dans la tourmente, côté supporteurs ! Nul à Nantes (1-1). Le formateur du club et serein Nasser Larguet toujours sur le banc pour assurer l’intérim, le sanguin entraîneur argentin George Sampaoli en approche de la Canebière. État des lieux d’un monument national en pleine crise ! - Serie A : le choc au sommet accouche de l’Inter ! Les Nerazzurri s’imposent 3-0 devant L’AC Milan, relégués à quatre longueurs au classement. Lukaku nouveau capocannoniere avec 17 réalisations passe devant CR7. Les temps forts de ce derby avec Matteo Cioffi ! - CAN U20 2021 en Mauritanie : Historique ! La Centrafrique, décroche son billet en quarts pour sa première participation à une phase finale ! Les Fauves ont coiffé la Tunisie 2-1. Retour sur un exploit ! - Tel père, tel fils ? Trop tôt pour le dire, mais Étienne Eto’o, fils de la légende, est en train de donner le tournis avec la sélection U20 du Cameroun aux défenses adverses. Un doublé et une passe décisive, lors de la dernière sortie des Lionceaux face au Mozambique (4-1). Portrait d’un Lion en devenir ? Pour en débattre autour d’Annie Gasnier, nos consultants du jour : Patrick Juillard, Cherif Ghemmour et Marc Libbra - David Fintzel - Technique/Réalisation : Laurent Salerno.

Aziz Mustaphi
Élections en Centrafrique: journée de vote sous haute tension

Aziz Mustaphi

Play Episode Listen Later Dec 27, 2020 3:48


La Centrafrique vote ce dimanche 27 décembre pour élire son président et ses députés dans un contexte tendu. Des groupes armés, réunis au sein d'une coalition afin d'empêcher les élections, ont entamé une descente vers la capitale Bangui. De violents combats ont éclaté dans l'intérieur du pays, où la tenue du scrutin demeure incertaine en raison des menaces et de la peur instaurée ces derniers jours. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/aziz-mustaphi/message

Invité Afrique
Invité Afrique - Mankeur Ndaye: «il ne faut pas donner raison à ceux qui ne veulent pas des élections» en Centrafrique

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2020 3:54


La Centrafrique est à la veille de la date du scrutin couplé élections législatives et présidentielle. La situation est toujours volatile dans le pays. Des combats ont été signalés vendredi 25 décembre dans plusieurs localités du pays et trois casques bleus burundais ont été tués. La coalition des groupes armés CPC semble déterminée à perturber les élections. Malgré cette insécurité et les doutes qu'elle fait peser sur le déroulement du vote, la Minusca reste fermement opposée à un report de l'élection. Mankeur Ndaye, le numéro 1 de la Mission des Nations unies en Centrafrique, répond aux questions de Florence Morice. Rfi : La coalition de groupes armés qui menacent Bangui, en cas de maintien de l’élection, a rompu sa trêve. Les affrontements ont repris, ce vendredi. Est-ce que, pour vous, les conditions sécuritaires sont toujours réunies pour tenir le vote ce dimanche ? Mankeur Ndiaye : Tout à fait. Nous ne savions même pas qu’il y avait une trêve, parce que nous sommes l’objet d’attaques tous les jours, pratiquement, et nous pensons que les conditions sont réunies pour aller vers les élections. Vous ne craignez pas une série d’attaques coordonnées sur les bureaux de vote, dimanche, le jour de l’élection ? Tout est possible, nous ne l’excluons pas, parce que ces gens n’ont pas encore fini d’agir, parce qu’ils n’ont pas encore réussi. Mais nous sommes là… Avec les renforts que nous avons reçus, nous pensons que nous pouvons faire face.   Ils ont tout fait pour que les élections n’aient pas lieu, cela n’a pas marché. Nous avions prévu, justement, ce genre de situation, parce que Bozizé lui-même savait que sa candidature ne serait pas validée par la Cour constitutionnelle. Donc il s’était préparé à cela. La preuve, c’est qu’il n’a pas attendu la décision de la Cour, le 3. Trois jours avant, il est parti à l’intérieur du pays pour préparer sa riposte. Donc il faut s’attendre à d’autres types d’attaques. Dans ce contexte, est-ce que le vote peut se tenir de façon sécure ? Justement, c’est l’objectif de ceux qui ne veulent pas que le vote se tienne. Ils savent qu’ils ne peuvent pas venir prendre Bangui. Ils le savent parfaitement bien. Et donc, leur objectif, c’est de créer un climat de peur et d’insécurité, pour que les populations n’osent pas sortir voter. Dans Bambari c’est la même chose, Dékoa c’est la même chose, dans d’autres zones aussi, ce sera la même chose.  Il ne faut pas céder à cette stratégie et donner raison à ceux qui ne veulent pas que les élections se tiennent. La Communauté internationale, dans son ensemble, est pour que les élections se tiennent le 27 décembre. Il faut éviter toute forme de transition politique, qui va engager la Centrafrique dans une nouvelle ère de turbulence et d’instabilité aux conséquences incalculables. Certains observateurs disent qu’il y a une marge de manœuvre de dix-quinze jours, pour un report technique qui n’aurait pas d’incidence sur le respect du calendrier constitutionnel. Mais qu’est-ce qui nous dit qu’un report technique d’un mois va créer les meilleures conditions d’organisation des élections, des conditions meilleures que celles d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui nous le dit ? Rien ne nous le dit. Ceux qui ne veulent pas des élections, si vous reportez les élections pour un mois, ils attendront une semaine avant pour créer les mêmes conditions. Et ensuite, on dira : « Encore un mois, encore un mois… », jusqu’au 30 mars, la date de fin du mandat du président Touadéra - le 30 mars - et ils diront : « Voilà. Le président, maintenant, est illégitime. Il doit quitter ». Et c’est la transition. OCHA a recensé 55 000 personnes déplacées, qui ont fui leur domicile, ces derniers jours. Comment comptez-vous faire pour éviter que cette psychose n’entraîne un taux de participation très faible ? Certaines personnes ont commencé à regagner leur foyer. Nous faisons tout pour ramener le maximum de Centrafricains à leur foyer. Vous dites « le maximum de Centrafricains », cela veut dire que vous vous êtes fixé un seul de participation que vous estimez acceptable ? Pas du tout. On n’a pas de seuil de participation acceptable, mais il faut travailler pour que le maximum de personnes aille retirer leur carte et voter, mais on n’a pas de seuil. Et en l’état actuel des choses, vous ne pouvez pas garantir que l’ensemble des Centrafricains pourront voter dimanche ? Est-ce qu’on ne va pas vers une élection partielle qui ne dit pas son nom ? Dans certains pays, parfois, il y a des zones d’insécurité où, parfois, les citoyens n’arrivent pas à voter. Cela s’est passé dans certains pays du continent. C’est parce que les gens ont compris que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies pour que dans telle région, telle ville ou village, les gens ne puissent pas voter. Cela peut se comprendre. C’est un pays qui est en conflit. Il ne faut pas l’oublier. On comprend que vous ne souhaitez pas céder à la tentative des groupes armés de faire échouer le processus. Mais est-ce que des élections pas crédibles ne risquent pas d’entraîner de nouvelles violences ? Attendons le 27 pour voir comment les choses vont se passer.  

Géopolitique
La Centrafrique replonge dans les troubles

Géopolitique

Play Episode Listen Later Dec 23, 2020 3:13


durée : 00:03:13 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Après des années de quasi guerre civile, la République de Centrafrique avait semblé retrouvé un certain calme. C'était compter sans les ambitions de politiques locaux et des puissances régionales et internationales.

Un monde d'avance
La Centrafrique plonge à nouveau dans la violence alors qu'ont lieu des élections

Un monde d'avance

Play Episode Listen Later Dec 23, 2020 2:32


durée : 00:02:32 - Un monde d'avance - Les élections présidentielle et législatives auront lieu dimanche en Centrafrique sur fond de reprise des violences.

InterNational
La Centrafrique replonge dans les troubles

InterNational

Play Episode Listen Later Dec 23, 2020 3:13


durée : 00:03:13 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Après des années de quasi guerre civile, la République de Centrafrique avait semblé retrouvé un certain calme. C'était compter sans les ambitions de politiques locaux et des puissances régionales et internationales.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: la Centrafrique sur la corde raide

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2020 3:36


À moins d’une semaine maintenant de l’élection présidentielle en Centrafrique, la situation sécuritaire devient de plus en plus tendue. « Vendredi soir, rapporte Le Monde Afrique, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale, Bangui. Ils avaient en outre annoncé leur fusion. Dans la foulée, le gouvernement a accusé samedi l’ex-chef de l’État François Bozizé de "tentative de coup d’État" avec une "intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui" en cette période électorale. » Le lendemain, c’est à dire dimanche, pointe encore Le Monde Afrique, « le parti de François Bozizé démentait toute tentative de coup d’État. La France, la Russie, les États-Unis, l’Union européenne et la Banque mondiale ont appelé malgré tout François Bozizé et les groupes armés à déposer les armes. » « François Bozizé, rappelle Jeune Afrique, faisait figure de principal concurrent au chef de l’État sortant Faustin-Archange Touadéra pour la présidentielle, dont le premier tour est donc prévu dimanche prochain, comme pour le scrutin législatif. Mais la Cour constitutionnelle a invalidé sa candidature, estimant qu’il était sous le coup de sanctions des Nations unies en raison de son soutien présumé à des groupes armés responsables de "crimes de guerre" et de "crimes contre l’humanité". » Bozizé revanchard ? Alors, Bozizé est-il derrière l’avancée des groupes armés ? Est-ce lui qui tire les ficelles ? Oui, estime Aujourd’hui au Burkina Faso : « Indexé, l’ex-président, dont le dossier de candidature a été retoqué mais qui avait affirmé ne pas être froissé outre mesure, l’ex-président semble selon toute vraisemblance être l’instigateur de cette bronca guerrière. Le chien ne change jamais sa façon de s’asseoir, poursuit le quotidien ouagalais. Putschiste notoire qui a cherché l’absolution des urnes, François Bozizé a toujours son renversement en 2013 et son exil en travers de la gorge et comptait bien prendre sa revanche ce coup-ci. Alors, lorsque les grands juges ont recalé son dossier, il s’est dit qu’il pourrait reprendre ce qu’il avait jadis pris par la canonnière en 2003. Revoilà donc la RCA de nouveau en ébullition, soupire Aujourd’hui (…) ; une suite logique étant donné que la Centrafrique est occupée à 80 % par des groupes armés qui exigent un nouvel ordre politique. » Treize accords de cessez-le-feu en 8 ans… « Bonjour l’instabilité chronique ! », renchérit L’Observateur Paalga. « Pas besoin d’une boule de cristal pour affirmer qu’après 13 accords de cessez-le-feu et de sortie de crise signés en 8 ans, la Centrafrique n’a pas réussi à exorciser ses vieux démons des divisions régionalistes et politiques à forte connotation religieuse. Au contraire, elle y patauge dans un mouvement de, un pas en avant, deux pas en arrière. L’introuvable consensus des acteurs de cette crise sur les élections couplées à venir en est l’illustration parfaite. » Qui plus est, rajoute le quotidien burkinabé, « quand, aux égo surdimensionnés de politiciens non éclairés comme Bozizé s’ajoutent les appétits des multinationales pour les ressources minières dont regorge le pays, cela donne cette pagaille que vit la RCA depuis belle lurette. Exit donc l’accord de Khartoum, bonjour l’instabilité chronique ! »

Les Afriques en Question(s)
Épisode 3 : La Centrafrique en Question(s)

Les Afriques en Question(s)

Play Episode Listen Later Dec 5, 2020 62:55


Avec notre invité Gino Vlavonou, nous sommes revenus sur l'histoire politique de la République Centrafricaine, un État qui n'a jamais vraiment connu la paix depuis son indépendance en 1960 et qui s'apprête à organiser le premier tour de son élection présidentielle ce 27 décembre. --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/lesafriquesenquestions/support

centrafricaine la centrafrique
Un monde d'avance
La Centrafrique, rendue célèbre par les diamants de Bokassa, s'apprête à voter dans le chaos

Un monde d'avance

Play Episode Listen Later Dec 3, 2020 2:55


durée : 00:02:55 - Un monde d'avance - À l'heure où disparaît Valéry Giscard d'Estaing, on se souvient de l’affaire des diamants de Bokassa, qui avait lui avait coûté cher politiquement. 40 ans après, le pays de Bokassa vit dans le chaos et s’apprête à voter.

Reportage Afrique
Reportage Afrique - Centrafrique: des ateliers d'«art-thérapie» pour les victimes de conflit

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2020 2:15


La Centrafrique peine à sortir de plusieurs cycles de violence et sur place, les premières touchées sont les populations. Elles vivent souvent dans le traumatisme de ce qu’elles ont vécu et en parler reste tabou. Le pays manque cruellement de psychologues. La maison de la mémoire initiée et présidée par Pascale Serra a mis des ateliers d’« art-thérapie » pour soutenir des victimes.

Reportage Afrique
Reportage Afrique - Le paludisme, toujours l'une des premières causes de mortalité en Centrafrique

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 27, 2020 2:16


La Centrafrique est entrée dans la saison des pluies et de ce fait le nombre de cas de paludisme va augmenter. Dans ce pays, le paludisme reste l’une des premières causes de mortalité. Plus de 2,5 millions de cas confirmés en 2019 dans les formations sanitaires; et 60% des consultations en milieu hospitalier sont liées au paludisme. Plus d’un tiers des décès en milieu hospitalier sont dus au paludisme. Et les premières victimes les enfants de moins de 5 ans.

Reportage Afrique
Reportage Afrique - Coronavirus: diaspora de Centrafrique, le difficile deuil à Bangui

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 6, 2020 2:27


La Centrafrique est encore relativement épargnée par le Covid-19 avec 94 cas confirmés. Et si le pays ne décompte encore aucun décès sur son territoire, la diaspora centrafricaine, elle, n’est pas épargnée. Des décès à des milliers de kilomètres, dans des conditions sanitaires compliquées. Sur l’écran du téléphone d’Hervé se trouvent moins de dix membres de la famille proche, masque blanc sur leurs visages. Une enceinte fait l’écho de la dernière prière de l’imam avant la mise en terre dans la banlieue parisienne. La connexion coupe régulièrement. Vivre le décès de son père ainsi, à distance, est un vrai défi pour Hervé Serefio. « C’est très dur, parce qu’il fallait d’abord gérer au téléphone, tout ce qui est organisation au niveau de l’hôpital avec la famille », explique Hervé. « Vous savez quand un être cher décède dans la famille, surtout un baobab, un père... Quand on te dit que tu ne peux pas assister à la mise en bière de ton père, venir le voir une dernière fois ; c’est ça qui était très dur pour la famille. Pour moi, c’est encore plus dur, parce que j’aurais aimé être là. Moi qui suis très très proche de mon père, j’aurais aimé être là pour lui rendre cet hommage pour une dernière fois », regrette-t-il. « J’ai essayé de gérer ça comme j’ai pu » La famille Mageot est elle aussi très touchée. Deux membres sont décédés des suites du Covid-19. « Je l’ai appris sur les réseaux sociaux. Je me suis quand même permis d’envoyer un message dans sa messagerie privée. Il n’y avait pas de réponse et ça a été confirmé qu’il venait de décéder du Covid-19 », raconte Brice, l’un des neveux. ► À lire aussi : Centrafrique, un centre d'accueil en chantier pour accueillir les malades du Covid-19 Pour lui, la perte est difficile à réaliser. « J’ai essayé de gérer ça comme j’ai pu. Il y a eu une petite cérémonie funéraire le rassemblement familial, j’ai choisi de ne pas y aller parce que je savais que j’allais mal le vivre. Et ce que j’ai fait, j’ai relu quelques-uns des échanges que j’ai eus avec lui. Pour moi, la perte n’était pas tant physique (j’ai vu, je n’ai pas vu). Peu importe ce que je vais lui écrire, il n’y aura plus ses réponses », soupire Brice. « On ne peut pas faire notre deuil » Serge Bruno Mageot est l’un des frères des deux défunts. En plus de la douleur, il ne peut s’empêcher de se questionner. « Cela s’est passé vraiment très vite. Je ne sais pas si mes deux frères et sœurs ont reçu les soins nécessaires pour éviter cette mort-là. C’est une grande perte pour notre famille. Ils étaient les piliers, nous nous retrouvons orphelins », explique Serge Bruno Mageot. Pour lui, il est difficile de trouver les mots pour décrire ses sentiments. Mais l’émotion est palpable. « Ça a été vraiment très dur. Après le décès on n’a pas pu les enterrer dignement que ce soit en France ou ici à Bangui. Imaginez un peu la suite. On ne peut pas faire notre deuil. C’est impossible », dit-il, la gorge serrée. La famille a déjà prévu de mener des démarches légales pour pouvoir rapatrier les dépouilles. Mais la première des choses sera, à la reprise des vols, d’aller se recueillir sur leurs tombes.

U-MAN!
U MAN! # 7 - La Centrafrique

U-MAN!

Play Episode Listen Later Nov 25, 2019 58:40


La République centrafricaine est un pays en proie à une des crises majeures du continent, dont on parle peu. Patrick Verbruggen, fondateur de l’ONG Triangle Génération Humanitaire, revient sur les conflits entre chrétiens et musulmans, les armes facilement accessibles, les problèmes exacerbés par la pauvreté et le manque d’éducation. Il nous parle aussi du métier d’humanitaire, parfois heureux, parfois dangereux, en général mal retranscrit par les médias sensationnalistes.Evaezi Otuorimuo, études de gestion des territoires et développement rural, nigériane d’origine, pense qu’il faut prendre conscience du lien qui unit les humains d’ici et de là-bas.

Bain de Culture
Maisons sans Fenêtres

Bain de Culture

Play Episode Listen Later Jun 3, 2018


La Centrafrique de Didier Kassai dessinateur, devenu journaliste pour témoigner

maisons la centrafrique
Planétoscope
Quand la Liberté est bafouée de la Centrafrique à la Turquie

Planétoscope

Play Episode Listen Later Feb 23, 2018


Dans quelques minutes, on se rendra en Centrafrique à la rencontre d'ex-enfants soldats. Notre reporter Giacomo Londonni s'est rendu dans le centre Don Bosco de Damala, situé dans le nord de Bangui. Objectif pour l'équipe de professeurs : former les anciens enfants soldats à une activité génératrice de revenu, mais surtout, les aider à reconstruire leur vie pour ne pas rechuter. Pour le grand décryptage de ce vendredi on parlera justement des enfants soldats à travers le monde. Des milliers de garçons et de filles sont recrutés dans des forces armées gouvernementales et des groupes rebelles pour servir de combattants, de cuisiniers, de porteurs ou encore de messagers. Selon les Nations unies, la problématique implique actuellement une vingtaine de pays. Dans la seconde partie de Planétoscope, on prendra la direction de la Turquie. Le 20 janvier dernier, Ankara a lancé une opération militaire à Afrin, l’enclave kurde syrienne. Problème, depuis, des centaines de turques ont été arrêtées pour avoir dénoncé l’intervention. Enfin Matthias Raynal viendra nous parler de son coup de coeur média de la semaine. Zoom aujourd'hui sur le documentaire "Sexe sans consentement", qui sera diffusé le 6 mars prochain sur France 2.

World Bank Podcasts
Actualités : Le combat de la Centrafrique pour la paix et la prospérité

World Bank Podcasts

Play Episode Listen Later Nov 29, 2016 3:46


Faustin Touadéra, le président de la République centrafricaine, s’est donné pour priorité de remettre les agriculteurs au travail, de consolider la paix, de désarmer et réinsérer les anciens combattants dans la société alors que le pays se relève à peine de trois années de conflits. La communauté internationale est aux côtés des Centrafricains et soutient les efforts du nouveau gouvernement.

combat la paix actualit prosp la centrafrique centrafricains
Planète Terre - Saison 2013-2014 - AUDIO
Planète Terre 7 avril 2014 : Drame en Centrafrique // Lutte contre le changement climatique

Planète Terre - Saison 2013-2014 - AUDIO

Play Episode Listen Later Apr 6, 2014 27:00


- La Centrafrique s'enfonce dans un conflit confessionnel avec Marie-Joëlle Zahar (0'25) - Lutte contre le changement climatique : des négociations difficiles avec Hugo Séguin (11'40)

Planète Terre - Saison 2013-2014 - AUDIO
Planète Terre 9 déc. 2013 : La crise en Centrafrique // L'affaire Snowden

Planète Terre - Saison 2013-2014 - AUDIO

Play Episode Listen Later Dec 8, 2013 27:02


- La Centrafrique sort de l'oubli à l'heure de l'intervention française avec Jocelyn Coulon et Samuel Tanner (0'30) - L'Affaire Snowden : sécurité nationale vs libertés publiques avec Samuel Tanner et Philippe Faucher (10'50)