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Unie vyšetřuje Google pro trénování AI na obsahu jiných webů

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Play Episode Listen Later Dec 12, 2025 24:00


Evropská komise zahájila antimonopolní vyšetřování Googlu, které se týká používání obsahu webu pro jeho AI služby. Komise vyhledávač podezírá z toho, že neoprávněně používá obsah webů k nabízení odpovědí prostřednictvím svých AI služeb. „Google bezesporu využívá svých výhod na doraz. Je tu ale rovina právní a v minulosti jsme viděli, že výsledek se v podobných sporech nedá úplně odvodit od laického rozumu,“ říká v pořadu Online Plus vědecký redaktor Deníku N Petr Koubský.Všechny díly podcastu Online Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Question de croire
Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux?

Question de croire

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 28:19


Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux?   Le message de Jésus était pour l'ensemble de l'humanité. Alors, pourquoi retrouvons-nous toujours du racisme à l'intérieur de nos Églises? Pourquoi est-ce si difficile de changer ou de voir les choses du point de vue de l'autre?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent des expériences d'inconfort, réfléchissent sur nos biais et discutent de la différence entre racisme et racisme systémique.   Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Brian Lundquist, unsplasch.com. Utilisée avec permission.   Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes à l'écoute.   Avoir des biais et des préjugés   [Joan] J'ai une anecdote qui me concerne. C'est-à-dire que pour une fois, je me moque de moi-même. J'avais une réunion avec un collègue et pendant la même réunion, je me suis plainte à un moment donné d'un racisme que je considérais résiduel dans la communauté. Et à un autre moment de la réunion, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai imité une dame d'un certain âge de la bourgeoisie genevoise. Parce qu'elle m'avait parlé, elle m'avait dit « oh, mais enchantée, très bien, très bien ». Et j'avais bien réussi à l'imiter. Ils rigolent un peu, puis le collègue me dit « Ce n'est pas raciste ça, d'imiter une vieille dame bourgeoise genevoise ?». Alors, je ne sais pas. Je suis restée avec cette question, à m'interroger moi-même sur mes propres ressorts un peu racistes, un peu classistes. Est-ce que c'est OK de se moquer des accents bourgeois? Après tout, elle a été élevée comme ça. Une fois, on avait parlé, toi et moi, et tu m'avais dit, c'est vrai que je suis un mec blanc depuis plus de 50 ans, mais je ne l'ai pas choisi. C'est vrai que souvent, quand on est bourgeoise et âgée, ce sont des choses qu'on ne choisit pas vraiment. Est-ce qu'on choisit son accent? Est-ce qu'on doit en changer pour avoir l'air moins bourgeoise ou moins française ou moins autre chose? Probablement pas, finalement. Donc voilà, on a nous-mêmes nos propres biais et ça peut être intéressant d'y réfléchir.   La difficulté avec les pasteurs venus d'ailleurs   [Stéphane] C'est vrai que je n'ai pas choisi d'être caucasien. Je n'ai pas choisi de naître en Amérique du Nord. Comme je dis souvent, si j'étais venu au monde au Burkina Faso, ma vie serait complètement différente. Je crois qu'il y a un peu d'angélisme dans les Églises, dans le sens où on a cette idée que nous sommes une Église universelle, que Jésus accueille tous et toutes et sans distinction. Oui, je suis pas mal convaincu que Jésus-Christ accueille tous et toutes. Le problème, ce sont les gens dans l'Église… c'est malheureusement une autre chose. Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, les Églises chrétiennes ont un lourd passé colonial. On envoyait des gens avec un message quand même assez clair, vous allez dans des pays sous-développés, vous allez les sortir de leur culture et religion primitive. Maintenant qu'il y a ce qu'on appelle une crise de vocation dans nos Églises, nous avons de la difficulté à trouver des pasteurs occidentaux. On se dit bon, on a été évangéliser les gens là-bas, ben ils vont nous renvoyer des pasteurs. C'est un échange de bons procédés. Et d'un coup, hop, ils sont différents, ils parlent différemment, ils arrivent avec d'autres cultures. Là, ça ne marche pas. Donc, il y a une espèce de pensée magique que le racisme, la discrimination ou du moins l'inconfort n'existent pas. Ce n'est pas vrai.   Prendre le temps de bien se comprendre   [Joan] J'aime beaucoup que tu parles de l'inconfort. Je trouve ça génial en fait. L'inconfort, c'est ce qu'on ressent tous et toutes lorsqu'on est avec quelqu'un de différent. Et c'est ok de ressentir de l'inconfort. Quand c'est quelqu'un qui est dans une situation de vulnérabilité, c'est une personne qui fait déjà beaucoup d'efforts, ce n'est pas ok de lui montrer notre inconfort en fait. Il faut qu'on arrive à trouver d'autres endroits où déposer cet inconfort. Quand c'est quelqu'un qui nous met dans une situation un peu inconfortable, mais qu'elle le fait un peu sciemment et qu'elle le fait depuis une place quand même avec des privilèges, on peut l'interpeller et lui poser la question. Et ça se passe bien souvent. J'anime une petite page Instagram, trois fois rien, sur le ministère que j'ai la bénédiction de vivre depuis trois mois avec des personnes qui sont en situation migratoire, et pour une partie d'entre eux, qui sont en train de s'installer ici en Suisse. Et sur cette page Insta, dont je peux donner la référence si les gens nous écrivent, pas de problème, je racontais qu'à la fin d'une entrevue avec une marraine, donc une dame qui va former un tandem avec quelqu'un qui est arrivé depuis pas longtemps en Suisse, à la fin de la conversation, elle me dit « Mais pourquoi vous dites tout le temps “comme dit” ? » En fait, ça vient de wiegesatack et c'est un alsacisme. En fait, les Alsaciens disent « comme dit » pour dire « comme nous l'avons dit » ou « comme je te l'ai dit » ou « comme ça a été dit ». On dit « comme dit ». Elle me l'a dit comme ça, un peu à brûle pour point, mais avec un sourire et tellement gentiment. Et elle m'a expliqué qu'en fait, ça faisait une heure que je lui répétais « comme dit », « comme dit », « comme dit ». Et puis moi, je n'en avais pas du tout conscience. Donc parfois on est un petit peu inconfortable, notamment parce que c'est une expression qu'on ne comprend pas, qu'on n'est pas sûr de suivre le fil de l'autre. Je me rappelle qu'une fois, je parlais avec un collègue congolais qui s'appelle Moussa et que je salue au passage. Et j'avais besoin d'avoir une réponse à une question. Il me dit « Ah, si, si. Non, non. Voilà! » Voilà, j'avais des réponses, cela dit, mais pas du tout celle que j'attendais. C'est intéressant, parce que des fois ce n'est pas possible. On n'arrive pas à répondre. Il y a une distance culturelle. La question telle que posée ne correspond à rien, cognitivement, de ce que nous on connaît. Et si, sinon, on voit là, c'est une façon très polie de dire, voilà, laisse-moi du temps, je n'y suis pas encore, ta question me surprend, je ne la comprends pas. C'est OK aussi de se prendre ce temps-là. Ça peut éviter des réactions racistes, en fait, de se donner du temps.   Le racisme ethnique dans la Bible   [Joan] Par rapport au racisme, il y a eu un avant et un après pour moi dans ma lecture de la Bible. Et c'est quand j'ai compris que Aaron, le frère de Moïse, avait renvoyé dans le désert les femmes étrangères dans une espèce de recherche de purification ethnique. Vous ne vous marierez pas avec des étrangères parce qu'elles avaient d'autres dieux, elles n'avaient pas un dieu unique ou alors pas le dieu unique tel que le peuple hébreu le comprenait. J'étais saisie d'horreur et je me suis dit, mais quel racisme horrible de prendre des femmes, d'avoir des relations avec ces femmes, même des enfants, et puis d'un seul coup de leur dire « on ne veut pas de vous, on vous renvoie dans le désert ». Qu'est-ce qu'elle peut bien devenir, une femme seule ou plusieurs femmes seules dans le désert, parfois avec des bébés sous le bras? Quel est leur avenir en fait? Je me suis rendu compte que la Bible portait en elle beaucoup d'histoires teintées par ce racisme, ce racisme ethnique, tribal, ce besoin un peu de purification, et tout ça pour honorer Dieu. C'est dur, après, d'en faire quelque chose, de s'en saisir et de s'en dessaisir, d'être loyale; ça, c'est notre épisode de podcast d'il y a deux semaines. Et en même temps, de ne pas tomber dans une sorte de sectarisme, de racisme, quoi.   Tenter de devenir conscient du problème du racisme   [Stéphane] C'est vrai que les écrits bibliques ne sont pas neutres. C'est l'histoire du peuple de Dieu, donc avec tout ce qu'il y a de plus beau et de moins beau. C'est sûr qu'on aime bien le passage de Galates, chapitre 3 : « Il n'y a plus de Juifs, ni Grecs; il n'y a plus d'esclaves, ni libres; ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. » Puis là on dit: “ah que c'est beau”. Mais lorsqu'on y pense quelques secondes, pourquoi l'auteur a-t-il voulu écrire ça? C'est parce que, probablement, il y avait un problème. Probablement, il y avait des gens qui disaient « Ah, eux, ce sont des Grecs; eux, ce sont des Juifs; puis eux, ce sont juste des esclaves; nous, on est libres. » Il y a ces problèmes-là qui sont là probablement depuis le début de l'humanité et l'Église n'y échappe pas; il faut en être conscient. Ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, mais lorsque l'on devient conscient du problème, on peut y travailler. L'Église Unie a décidé, il y a quelques années, d'être une église antiraciste. Encore une fois, bravo, mais cette position-là a émergé après que plusieurs personnes aient raconté des histoires vraiment touchantes et très tristes, de racisme et tout ce qui venait avec, de discrimination, de commentaires vraiment pas gentils. L'Église a pris conscience du problème. Elle n'a pas dit qu'on est meilleur, non ça n'existe pas. L'Église a plutôt décidé de dire, oui, nous avons un problème et nous allons y travailler. Nous allons y faire face. Et c'est ça qui est difficile pour une Église, une paroisse, d'être capable de reconnaître notre problème.   Multi culturalité et interculturalité   [Joan] Tu sais qu'en fait, ce verset de Galates 3, mais tu dois le savoir, en tout cas tu l'as appris dans un de tes cours de théologie, se situe dans un contexte de liturgie de baptême. Et du coup, on a commis un petit article, ma collègue Juliette Marchais et moi, collègue qui exerce en Alsace, dans le bouquin Bible, genre et sexualité, ni mâle et femelle, sous la direction de Sébastien Douane. C'est un petit peu notre article qui a donné le nom au bouquin. On a fait un article sur la question des liturgies de baptême. Est-ce que les liturgies de baptême utilisent Galate 3? Et la réponse est non. C'est-à-dire qu'en fait, il en est fait mention parfois dans les marges, ou bien un petit peu. Par exemple, ils disent « il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ ». Et puis le côté « ni juif, ni grec, ni esclave, ni libre », ça disparaît. Donc c'est intéressant parce que quand c'est utilisé, c'est utilisé de façon tronquée et finalement c'est peu utilisé pour te dire que c'est un verset qui n'est pas du tout consensuel. Comme tu dis, d'un seul coup on le brandit, c'est quand on n'en peut plus. Pourquoi? Parce qu'on n'ose pas assez se confronter à ce verset qui est pourtant riche et autour duquel on peut avoir des discussions franches. Et d'ailleurs, en parlant discussion franche, j'ai remarqué aussi quand je parle avec des gens de multi culturalité ou d'interculturalité, qui sont deux choses différentes. La multi culturalité c'est quand on est dans une communauté ou dans une église avec le grand E, un peu côte à côte. Une fois de temps en autre, on fait un truc ensemble. Ah, c'est super! Une fois par an, on fait le culte avec les Hmongs. Ah, ils préparent des petits nems succulents, c'est formidable et c'est joli, les chapeaux des dames. Et puis après, chacun retourne dans sa communauté, manger ses trucs et porter ses jeans et ses costumes habituels. Ça, c'est multiculturel. On aime bien la différence de l'autre. D'ailleurs, une fois par an, on se prend en photo avec. Interculturalité, c'est plus régulièrement mélanger les choses, les mélanger au risque que des fois ça frotte, ça coince. On recule aussi des fois, ou on avance. Et moi ce que j'ai souvent entendu quand je témoignais un peu de ce que nous vivions dans l'Église réformée francophone de Zurich, où il y a une chorale avec des personnes qui viennent de toute l'Afrique, et puis la communauté est majoritairement blanche avec une chorale majoritairement noire. Donc des fois ça donne lieu à des questionnements, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Des fois j'en parlais autour de moi quand j'étais en ministère là-bas. Et il arrivait souvent qu'on me dise « Ah bon? Ah, chez vous, des fois, il y a des tensions, des frottements, des interrogations? Ah, pas chez nous, on a une famille érythréenne et ça se passe très bien. Qu'est-ce qu'ils sont bien élevés, les enfants. La dame, elle aide toujours et le monsieur, il porte les chaises. Ah non, nous, avec notre famille érythréenne, tout va très, très bien. » Ou bien le classique « Oh, on a un réfugié, Bienvenue. » Il s'appelle Bienvenue. Toute la communauté l'aide. On l'invite à manger à tour de rôle, ah non, nous on n'a pas de problème. Et ça, c'est un petit peu la différence entre avoir une famille érythréenne, un réfugié qui s'appelle Bienvenue, ou bien être carrément moitié-moitié. Parce que dès qu'il y a plus de personnes venant d'ailleurs que venant d'ici, ça pose question. Et que ça pose question, c'est OK en fait. Moi, je comprends que ça pose question. D'ailleurs, c'est bien qu'on se pose des questions. Quand on arrêtera de se poser des questions, ce ne sera plus bon. Mais si ça tourne au non-dit ou au conflit, c'est là qu'on se dit, on a du boulot à faire en tant que pasteur. Comme cette anecdote du jeûne fédéral qui m'a été rapportée par un collègue, dans une communauté avec beaucoup de personnes qui venaient d'ailleurs. Pour le jeûne fédéral suisse, d'un seul coup, il y avait surtout des personnes qui venaient d'ailleurs et pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de venir d'ici. Et certaines personnes s'en sont émues, en disant: si le jour du jeûne fédéral suisse, il y a plus de personnes qui viennent d'ailleurs que de personnes qui viennent d'ici, c'est mal parti. Ce n'est ni mal parti ni bien parti, c'était comme ça cette année-là. Et ce sera peut-être différent l'année suivante. Finalement, ce qui est sûr, c'est que le racisme, c'est pénible. C'est pénible pour tout le monde, même pour ceux qui sont un peu racistes ou qui ont du mal avec les questions de multi-culturalité, pour eux c'est pénible. Mais en même temps, c'est lorsqu'il n'y a que des personnes de la même origine qu'il n'y a pas de racisme à l'Église. Finalement, le racisme, c'est quoi ? C'est l'expression d'une multi-culturalité, c'est l'expression d'une communauté qui est en mouvement, c'est l'expression de choses qui sont en train de changer. C'est ce qu'on appelle le point noir sur la feuille blanche. Sur une feuille blanche, on ne voit qu'un point noir, mais ça veut dire qu'il y a un point noir, et ça, c'est cool. Le racisme, c'est l'expression d'un changement, c'est l'expression d'un déplacement. Et c'est vrai que nous, en tant que ministre du culte, on a un rôle à jouer là-dedans, puis toute la communauté aussi.   Racisme et racisme systémique   [Stéphane] En Amérique du Nord, pas juste aux États-Unis, au Canada aussi, il y a eu pendant longtemps des lois qui divisaient les personnes afro-descendantes des Caucasiens. Et ces lois sont disparues pour trois quarts de siècle, au moins, tout dépendant des endroits. Ceci dit, dimanche matin, à l'église, c'est encore le moment de la semaine, l'endroit où la société est la plus ségrégationnée. Même si c'est accepté, même si au travail, on peut avoir des gens de différentes origines, de différentes cultures, on dirait que le dimanche matin, on va à une église blanche, on va à une église latino. Je peux comprendre un certain sentiment de tribalisme, dans le sens où on veut être entouré de gens qui me ressemblent, qui sonnent comme moi, qui ont les mêmes référents, mais en même temps, ce n'est pas la société dans laquelle on vit. On dirait qu'on essaie de créer comme un espace parallèle. OK, quand je vais à l'épicerie, je suis entouré de gens un peu différents, mais dans mon Église, ah là, là, on est tous des Québécois, cinquantenaires, tous pareils. Mais c'est à ce moment-là, moi, je trouve que l'Église perd sa pertinence. Si on n'est pas intégré dans notre société, si on n'est pas prêt à faire face justement à ces défis, c'est sûr que c'est désagréable. Personne ne veut se faire confronter, personne ne veut se faire dire « ben ça c'est peut-être une pratique raciste ». Depuis quelques années, un des grands débats qu'on a ici, c'est la différence entre le racisme et le racisme systémique. Il y a le racisme, les gens vont faire un propos raciste, et le racisme systémique. Les gens comprennent ça comme plus systématiquement. Non, c'est le système qui est raciste, c'est le système qui est brisé. Lorsqu'on prend pour acquis que tout le monde fonctionne selon les valeurs occidentales, c'est ça qui est normal, c'est ça qui est attendu. Et lorsque quelqu'un vient d'un autre pays et se comporte différemment, on ne l'engage pas pour un boulot ou pour n'importe quoi. Là, c'est le système qui est vicié. Juste un exemple, on a des comités comme toutes les Églises. On remarquait qu'il y avait des appels pour participer à des comités et qu'il n'y avait pas d'Autochtones qui portaient leur candidature. Quelqu'un a eu la brillante idée d'aller voir les communautés autochtones. Il a dit, mais qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Est-ce que c'est une question de langage? Ils ont dit, ben, pas vraiment. Nous, dans notre culture, personne ne va se porter volontaire. C'est les anciens qui se rassemblent, qui disent, telle personne, je pense qu'elle serait bonne pour cette position-là. Donc, il y a eu un changement. Quelque part, le modèle qu'on avait, c'était le modèle blanc occidental. On était confrontés à un certain racisme dans le sens où le système prenait pour acquis que nos valeurs étaient les valeurs de tout le monde. Et on a été confronté à ça et on a réfléchi. Mais c'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire dire que le système dans lequel nous on évolue très bien, ça va bien, tout va bien, moi je suis un homme caucasien, tout le monde m'écoute. Mais il y a des gens qui souffrent de ça, des gens qui souffrent du fait qu'ils sont nés sur un autre continent, qui ont un nom à consonance entre guillemets « étrange » et n'ont pas les mêmes chances que moi, c'est sûr que c'est difficile à accepter.   Les Églises identitaires   [Joan] C'est bien que tu parles des églises issues de la migration comme ça, parce que je me rappelle pendant mes études de théologie, notamment pendant les journées doctorales de la faculté de théologie de Strasbourg, qui étaient obligatoires à un certain nombre d'heures quand on était en doctorat. Il y avait eu une période où il y avait énormément de réflexions autour des Églises ethniques ou bien affinitaires. Puis après, il y a eu le mot afropéenne, des Églises afropéennes. Alors, entre-temps, on a rediscuté ce mot. Des Églises identitaires aussi. À un moment donné, être d'une culture ou d'une nationalité, c'était être identitaire. Mais moi, ça m'amuse beaucoup parce que y a-t-il une église qui ne soit pas identitaire? Parfois, on a des Églises multi-identitaires. J'ai un collègue en Grande-Bretagne qui m'expliquait qu'il sert dans un consortium de trois paroisses. Je ne me rappelle plus très bien des détails, mais une, c'est méthodiste anglicane, l'autre, c'est méthodiste je ne sais plus quoi, et la troisième, ça s'appelle église œcuménique parce que c'est une période où plusieurs courants se sont mis ensemble pour créer un courant œcuménique. Et il semblerait que ce soit pareil en Suède aussi, maintenant il y a de plus en plus d'Églises post-confessionnelles qui s'appellent œcuméniques et qui ont toutes sortes de marqueurs identitaires à l'intérieur. Donc, finalement maintenant on a des Églises multi-identitaires aussi, mais néanmoins elles restent identitaires. Et donc se pose un petit peu la question de comment peut-on imaginer une Église qui, dès le départ, semble assez multi-identitaire pour que, quand on y arrive, on n'ait pas l'impression d'être invité dans la tribu de l'autre? Ça, c'est intéressant parce que c'est une question qui part de beaucoup de privilèges aussi, par exemple des privilèges blancs. On va dire oui, moi je vais dans une Église noire et puis je ne sais pas trop où m'y mettre. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas leur objectif que tu te sentes spécialement accueilli, selon certaines communautés. Moi par exemple, quand j'étais à New York, dans l'une des communautés noires de Harlem. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ont un quota. Ils prennent 25 Blancs, pas plus. Sinon, leurs cultes ne sont pas intéressants. Ils ont l'impression d'être scrutés. Puis les Blancs, ils n'ont pas les us et coutumes. Ils ne chantent pas, ils ne dansent pas. On m'a bien expliqué qu'il se trouvait qu'étant ministre, j'étais acceptée, mais alors du bout des doigts, vraiment. Je comprends leur perspective. Est-ce que c'est du racisme? Ils veulent pouvoir vivre leur expérience de culte noir, afro-gospel, puis c'est tout. Nous, par contre, si on fait ça depuis la place de privilège qu'on a et qu'on disait, oui, non, mais alors s'il y a des gens qui viennent d'autres cultures, voilà, ça allait nous déranger, ça ne va pas du tout, parce qu'on parle depuis une autre place, quoi. Mais on fait bien sentir souvent aux gens qu'ils n'ont pas les codes, qu'on le veuille ou non. Moi, je me rappelle d'un culte où était venue une famille pentecôtiste et la dame s'était bien habillée. Elle était canon belle, elle avait un chapeau et tout. Et à chaque fois que le pasteur disait quelque chose, elle disait « Amen! Alléluia! ». Je ne sais pas, on n'a pas eu l'intelligence collective de le faire aussi un petit peu, pour qu'elle se sente à l'aise et elle n'est plus revenue. Ce sont des détails. On dirait que c'est anecdotique mais en fait, ça veut dire beaucoup. Comment est-ce qu'on peut faire pour que dans nos cultes, tout un chacun trouve un petit quelque chose où ils se disent « ah, mais là je suis à la maison ». C'est ce petit quelque chose qui fera de nous, individuellement et collectivement, des communautés en marche vers l'antiracisme. Ça ne se décrète pas d'être antiraciste, ça se vit en fait. Et c'est très, très compliqué parce que moi je peux penser que je suis antiraciste, mais en fait j'imite les accents des autres des fois un petit peu de façon… et puis on peut penser qu'on fait un culte panafricain, j'ai fait ça aussi des cultes panafricains. Pendant les réunions de préparation du culte panafricain, quelqu'un a dit: ce serait quand même bien qu'il n'y ait pas trop de viande. Du coup, on a fait un buffet avec pas trop de viande et on a pu jeter la moitié du buffet parce que la plupart des personnes qui étaient là trouvaient qu'un culte panafricain où on célèbre l'Afrique, on mange de la viande. C'est hyper intéressant parce qu'on va cumuler des expériences, des échecs, des réussites. Il faut absolument que l'on continue, qu'on insiste, qu'on persévère et qu'on ait des lieux où on peut se raconter un peu tout ça. Des lieux qui incluent des personnes concernées dans nos démarches antiracistes. Parce que comme tu l'as dit avec l'anecdote des délégués de la communauté d'une autre culture ou de différentes cultures. Si on met en place des protocoles, mais qu'on n'inclut pas les personnes concernées dans nos protocoles, on va forcément viser à côté, comme tu l'as dit. Pour moi, ce sont des chantiers, des idées, des impulsions, et j'aimerais tellement qu'il y ait plus d'endroits où on puisse partager ça.   Accepter l'inconfort   [Stéphane] J'ai trouvé une expression que j'aime bien: l'inconfort universel. Que tout le monde se sente inclus et en même temps inconfortable, à peu près au même niveau. Je te donne un exemple. Il y a quelques semaines, on m'a invité à un culte. Toutes les personnes qui étaient là étaient des gens d'origine du Cameroun. Je n'avais pas de référent culturel pour la majorité des choses. Je ne connaissais pas les cantiques, la façon d'organiser le culte n'était pas celle que je connais. Mais pour moi, ce fut une belle expérience parce que, un, ils m'ont invité, ils m'ont très bien accueilli, et deux, j'ai découvert quelque chose. J'ai surtout eu le rappel que les blancs sont coincés, parce que, oui, c'était top énergie, l'essence de la célébration. Je me suis dit, oui, mais c'est vrai: pourquoi chez nous, c'est toujours de la musique solennelle? Il faut toujours se concentrer et être sobre, alors que c'est supposé être un jour de célébration? Je ne dis pas nécessairement que c'est mieux, mais j'ai été confronté à mes préjugés, à mes façons de faire. Je me suis remis en question. Je n'ai pas blâmé cette communauté-là pour ce qu'elle faisait. C'est moi qui me suis remis un peu en question, qui ai essayé de grandir, qui ai essayé d'évoluer comme fort probablement, j'espère, ces personnes-là font la même chose lorsqu'elles sont confrontées à d'autres réalités. Je pense que c'est ça l'espoir, lorsqu'on accepte que ce soit différent, lorsqu'on accepte que ce soit peut-être inconfortable. Lorsqu'on accepte que l'autre soit sûrement inconfortable, comment se rejoindre, comment se respecter tout en demeurant soi-même et en essayant de voir la façon dont l'autre voit les choses, je pense que c'est un bon début.   Conclusion   [Joan] Et encore une fois, Amen! Racontez-nous vous aussi vos expériences, si vous êtes d'accord, d'interculturalité inconfortable ou confortable. Dites-nous un peu comment vous vivez les choses, ça nous intéresse, écrivez-nous. [Stéphane) Écrivez-nous questiondecroire@gmail.com.  Merci beaucoup à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusés sur beaucoup de plateformes. Merci à Réforme.net aussi. Merci à toutes les personnes qui laissent un commentaire, un pouce en l'air, une évaluation. C'est toujours bon pour le référencement. Merci surtout à toi, Joan, pour cette conversation. À bientôt. À bientôt.  

Názory a argumenty
Petr Janyška: Macron se marně snažil přemluvit Čínu, aby přinutila Putina k příměří

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Dec 9, 2025 3:44


Macronova návštěva Číny byla už čtvrtou za dobu jeho prezidentování. Mluvil tam za Francii, která má jako jeden z pěti stálých členů Rady bezpečnosti OSN a druhá evropská ekonomika stále velké slovo ve světové politice. Nepřímo tam ale mluvil i za EU, protože všechny problémy, které existují mezi Paříží a Pekingem, jsou problémy geopolitické povahy, které má s Čínou téměř celá Unie.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Za obzorem: Co přinesl společný summit Africké a Evropské unie? EU slibuje investice a finanční podporu

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Play Episode Listen Later Dec 7, 2025 25:34


Evropští a afričtí lídři se ke konci listopadu na společném summitu Africké a Evropské unie pokusili zapomenout na historické křivdy a podívat do budoucnosti. Jednali o bezpečnosti, obchodu, strategicky důležitých nerostech, migraci i mladých Afričanech. Afrika má nejmladší populaci na světě. A africký kontinent roste i ekonomicky. Summit hostilo hlavní město Angoly Luanda.

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Tank ze dřeva. Šéf firmy se ptá, jak chce Evropa zbrojit, když hutě chřadnou

Agenda

Play Episode Listen Later Dec 5, 2025 19:37


Německo od ledna výrazně zlevní silovou elektřinu zhruba dvěma tisícům energeticky náročných podniků – a to na tři roky. Podle šéfa Linetu Tomáše Koláře jde z německého pohledu o logický pokus zachránit průmysl v problémech. Pro zbytek Unie to však znamená narušení rovných podmínek na společném trhu a českých firem se to dotkne zvlášť, protože jsou s Německem úzce provázané. „Němci budou mít pro výrobu elektřiny a spotřebování elektřiny úplně jiné podmínky, než mají české firmy a čeští podnikatelé,“ říká Kolář v pořadu Inside Talks a upozorňuje, že ve velkém znevýhodnění budou zejména výrobci oceli, skla či keramiky. Tedy firmy, které mají v Česku velmi dlouhou tradici. Inside Talks. Pořad, ve kterém Zuzana Hodková se stálým týmem expertů rozebírá zákulisí českého byznysu. Jakými tématy žije průmysl, potravinářství, reality, startu-upy, finance, energetika nebo automobilový průmysl? Insidery jsou Tomáš Kolář z Linetu, Petr Palička z realitní divize EP Real Estate, Petr Novák z divize automotive společnosti JTEKT, Tomáš Spurný z Monety Money Bank, Martin Durčák z ČEPS, Jan Romportl z Elin.ai a investor Michal Nýdrle. Nový díl každý pátek na SZ Byznys a ve všech podcastových aplikacích. Odebírejte na Podcasty.cz, Apple Podcasts nebo Spotify.

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Dvacet minut Radiožurnálu: Jiří Hamza: Sport je obrovský byznys, ale biatlonová unie drží jasný postoj k účasti Rusů a Bělorusů

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Play Episode Listen Later Dec 4, 2025 45:50


Budou se moci ruští a běloruští sportovci účastnit zimní olympiády jako tzv. neutrálové? Proč i zástupci Mezinárodního olympijského výboru lobbují za jejich účast? Zorganizují si Rusové vlastní truc olympiádu? A jak je na tom momentálně český biatlon? Vladimír Kroc se zeptal prezidenta Českého svazu biatlonu a viceprezidenta Mezinárodní biatlonové unie Jiřího Hamzy.

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Jiří Hamza: Sport je obrovský byznys, ale biatlonová unie drží jasný postoj k účasti Rusů a Bělorusů

Dvacet minut Radiožurnálu

Play Episode Listen Later Dec 4, 2025 45:50


Budou se moci ruští a běloruští sportovci účastnit zimní olympiády jako tzv. neutrálové? Proč i zástupci Mezinárodního olympijského výboru lobbují za jejich účast? Zorganizují si Rusové vlastní truc olympiádu? A jak je na tom momentálně český biatlon? Vladimír Kroc se zeptal prezidenta Českého svazu biatlonu a viceprezidenta Mezinárodní biatlonové unie Jiřího Hamzy.Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Osobnost Plus: Babiš nepřipustí odchod z NATO nebo Unie, soudí Dienstbier

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Play Episode Listen Later Dec 3, 2025 25:49


Pokud se generál Jaromír Zůna, nominovaný SPD na vedení resortu obrany, ministrem skutečně stane, bude to druhý přiznaný člen normalizační KSČ ve vládě Andreje Babiše. Hned po premiérovi, který „rudou knížku“ získal rok před Zůnou v roce 1980. „Členem strany byl současný prezident také a myslím si, že svůj úřad vykonává velmi solidně,“ soudí v Osobnosti Plus advokát, bývalý politik a někdejšín člen ČSSD (nynější SOCDEM) Jiří Dienstbier.

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Babiš nepřipustí odchod z NATO nebo Unie, soudí Dienstbier

Osobnost Plus

Play Episode Listen Later Dec 3, 2025 25:49


Pokud se generál Jaromír Zůna, nominovaný SPD na vedení resortu obrany, ministrem skutečně stane, bude to druhý přiznaný člen normalizační KSČ ve vládě Andreje Babiše. Hned po premiérovi, který „rudou knížku“ získal rok před Zůnou v roce 1980. „Členem strany byl současný prezident také a myslím si, že svůj úřad vykonává velmi solidně,“ soudí v Osobnosti Plus advokát, bývalý politik a někdejšín člen ČSSD (nynější SOCDEM) Jiří Dienstbier.Všechny díly podcastu Osobnost Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Interview Plus: Michal Kocůrek z Evropské geovědní unie

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Play Episode Listen Later Dec 2, 2025 25:50


Tempo dekarbonizace vyžadované Evropskou unií je nad možnostmi českého průmyslu, říká studie připravená poradenskou firmou EGU. Čím to je? Jsou cíle Evropské unie příliš vysoké? Nebo se český průmysl málo snaží? Petr Vizina se zeptá spoluautora studie.

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Názory a argumenty: Ivan Štern: Tísnivý pohled na evropskou levici

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Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 3:59


Roberta Metsolová, předsedkyně Evropského parlamentu, rozlítila skupinu levicových poslanců, když vrchnostenským způsobem stáhla jejich žádost u Evropského soudního dvora o přezkum nedávno podepsané, k ratifikaci připravené smlouvy Unie se státy Mercosuru. Jedná se o nejvýznamnější jihoamerické demokracie, jako je Brazílie, Argentina, Uruguay a Paraguay. Smyslem smlouvy je nastolit mezi Unií a Jihoameričany zónu volného obchodu.

Názory a argumenty
Ivan Štern: Tísnivý pohled na evropskou levici

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 3:59


Roberta Metsolová, předsedkyně Evropského parlamentu, rozlítila skupinu levicových poslanců, když vrchnostenským způsobem stáhla jejich žádost u Evropského soudního dvora o přezkum nedávno podepsané, k ratifikaci připravené smlouvy Unie se státy Mercosuru. Jedná se o nejvýznamnější jihoamerické demokracie, jako je Brazílie, Argentina, Uruguay a Paraguay. Smyslem smlouvy je nastolit mezi Unií a Jihoameričany zónu volného obchodu.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Question de croire
Doit-on être loyal à son Église?

Question de croire

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 28:53


Doit-on être loyal à son Église? La loyauté que nous ressentons envers notre Église doit-elle être plus importante que la liberté d'expression ou l'accomplissement spirituel? Et qui décide si une personne est loyale ou non? Dans cet épisode Joan et Stéphane abordent la récente situation à Protesinfo, explorent la question de loyauté sur les médias sociaux et se questionnent sur les façons appropriées de critiquer la hiérarchie de son Église.   Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on être loyal à son Église? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent.   Peut-on visiter les autres Églises tout en demeurant loyal?   [Joan] J'ai une petite anecdote sur cette histoire de la loyauté. Quand j'étais jeune étudiante en théologie à Strasbourg, je me suis rendue dans une communauté, une communauté réformée. Il y avait là un certain nombre de personnes investies à plusieurs niveaux de l'Église. Et moi, j'étais à ce moment-là un petit peu comme quand on a 19-20 ans où on s'intéresse aux autres Églises. On s'en va voir à droite, à gauche, et j'avais découvert un peu les Églises pentecôtistes. Il y avait des aspects que je trouvais intéressants dans ces églises, notamment la louange, le groupe de jeunes et tout. Un peu innocemment, je commence à parler avec des personnes bien plus âgées que moi, tout à fait réformées, de mes petites découvertes dans les assemblées pentecôtistes, et l'une de ces personnes me coupe et me dit « nous on est des réformées, on n'a rien à voir, rien à faire avec les pentecôtistes ». Alors ça, c'était il y a 25 ans. Je lui ai dit : « quand même, on n'a rien à faire, rien à voir? Ce sont des protestants comme nous! » «  bof, pas vraiment, reste loyal à ton Église » m'a-t-on dit. Ça m'a fait réfléchir un petit peu sur ce qu'est la loyauté. Est-ce qu'on va visiter les autres ou pas? Est-ce que s'intéresser au culte des autres, c'est être déloyal? Il y a quelques années, j'ai remarqué qu'un certain nombre de ces personnes qui avaient pris aussi des années, et puis d'autres qui n'étaient pas les mêmes, mais qui étaient un petit peu des mêmes milieux s'intéressaient très fortement dans des articles, dans des interviews, dans différentes émissions protestantes, à l'essor des pentecôtistes. Je vois sur Facebook une publication officielle d'une délégation des Églises luthéro-réformées qui était allée visiter je ne sais quelle grande Église pentecôtisante du côté de Paris. Ils avaient trouvé ça formidable et très intéressant. Et, semblerait-il, ils allaient apprendre plein de choses de leurs expériences, parce que c'était des assemblées très mélangées, avec tous les âges, et très très vivantes. C'est intéressant parce que finalement, qu'est-ce que la loyauté là-dedans? Quelle est la différence entre ce que moi j'ai fait il y a 25 ans comme étudiante et ce qui se fait là maintenant? Et moi je ne l'avais pas fait de façon intéressée ; ce n'était pas parce que mes propres assemblées commençaient à s'amenuiser, c'était vraiment par curiosité. Donc voilà, qu'est-ce que la loyauté et qu'est-ce qu'on a en nous comme conflit d'intérêts parfois, quand on s'intéresse aux autres, quand on parle des autres, quand on va vers les autres?   Être loyal à quelle Église?   [Stéphane] Comme je l'ai répété souvent, j'ai grandi Catholique Romain et au début de ma vingtaine, j'ai découvert l'Église Unie du Canada et j'ai transféré vers le protestantisme. Et oui, il y avait chez certaines personnes un peu cette idée que j'avais trahi ou délaissé, un peu comme on délaisse sa mère, son père, sa famille. Ça n'a pas été : « Ah, tu as trouvé la place que tu recherchais, on va célébrer ça ». Non, c'est « On a perdu quelqu'un ». Comme s'il fallait que je demeure loyal, même si je me sentais inconfortable et pas satisfait dans une institution. Mais en même temps, lorsqu'on regarde l'histoire de l'Église, il y a toujours eu des personnes qui ont provoqué des choses, qui ont remis des choses en question. En tant que protestant, est-ce que Martin Luther a été loyal à son Église? Certains diront non. Mais de quelle Église parle-t-on? Est-ce qu'on parle de l'Église Catholique romaine? Est-ce qu'on parle de l'Église de Dieu sur terre? Je comprends que c'est compliqué, je comprends que parfois il y a des notions qui amènent beaucoup d'émotivité. Lorsque quelqu'un va un peu à l'encontre de l'ordre établi ou de ce à quoi on s'attend, on a l'impression que cette personne-là n'est pas loyale, mais encore une fois, est-ce une question de loyauté ou est-ce qu'une question de vouloir que la personne soit heureuse, se développe, trouve la place où elle devrait être?   La loyauté implique de prendre l'autre au sérieux   [Joan] C'est vrai qu'à titre personnel, je relie un peu la question de la loyauté à celle de l'amour. C'est ce que je dis souvent, parce que moi je suis quelqu'un d'assez... enfin objectif je n'en sais rien, mais j'aime bien que les choses soient bien faites. Ça m'a amené parfois à être critique envers moi-même, envers ce qui se fait, ce qui se dit. En fait c'est parce que pour moi aimer, c'est prendre l'autre au sérieux. Prendre l'autre au sérieux, c'est lui dire, écoute, sincèrement, ce que tu as dit, ce que tu as fait là, je ne m'y retrouve pas. Est-ce qu'on peut en discuter? Ou, parfois, poser des limites. Parce que c'est un amour véritable, un amour qui n'est pas dans le faux semblant. Mais aussi, aimer l'autre, c'est ne pas lui faire de mal. Et c'est là que je comprends aussi qu'être loyale, c'est complexe, parce qu'avec ma perspective, c'est à la fois prendre l'autre au sérieux et ne pas lui faire de mal. J'aime dire les choses clairement, distinctement, poser mes questions, mais je ne voudrais pas nuire à mon Église. Et ça, c'est très important, je ne voudrais pas nuire aux témoignages de l'Évangile. En même temps, comme j'aime mon Église, je ne voudrais pas me taire quand les choses ne vont pas bien, que ce soit au niveau global, que ce soit au niveau local. Je trouve que c'est un chemin difficile, c'est une posture assez complexe et il n'y a pas de manuel pour ça. Il y a éventuellement des discussions communes à avoir, mais il n'y a pas de manuel.   Pouvoir être capable de dénoncer son Église   [Stéphane] Je ressens aussi le même tiraillement. Je suis membre d'une Église qui carbure à la justice sociale, des combattants de justice sociale qui dénoncent les riches, dénoncent les puissants. Mais quand c'est notre Église qui semble mal agir ou que j'ai l'impression que les priorités ne sont pas à la bonne place, qu'est-ce que je fais? L'Église Unie est en période de décroissance administrative. Il y a moins d'employés, il y a moins de dossiers abordés. Il y a des gens qui ne sont pas d'accord parce qu'ils croient que tel sujet devrait être plus prioritaire qu'un autre sujet. Est-ce qu'on peut critiquer les choix? Et qui critique-t-on? Est-ce que c'est l'Église? Est-ce que ce sont les personnes? Je pense qu'il y a une façon de bien identifier les choses. Je n'aime pas la décision que mon Église a prise, ça ne veut pas dire que je n'aime pas mon Église, mais telle décision ou telle personne a fait tel choix et je suis en désaccord. Un autre exemple, lorsque le projet de loi sur l'aide médicale à mourir au Canada, l'Église Unie a écrit un mémoire. Moi, je ne l'ai pas apprécié, ce mémoire-là; non pas parce qu'il était mauvais, mais je trouvais qu'il ne soulevait peut-être pas les bonnes questions. Ce qui m'a déçu, c'est que nous sommes une Église. Donc, je pensais que les questions sur qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que la mort, qu'est-ce que la vie au-delà de la mort, ça, en tant qu'Église, on a quelque chose à contribuer d'assez unique. Ça n'a pas été fait. J'ai manifesté ce désaccord-là avec certaines personnes. Je ne suis pas monté sur la place publique, déchiré ma chemise et dire que l'Église était conne. Mais je pense que j'ai trouvé moyen d'expliquer d'où venait mon désaccord. Je ne pense pas que j'ai manqué de loyauté en disant : « Je pense que vous avez, de mon point de vue, manqué votre cible ».   Le cas de Protestinfo   [Joan] Manquer sa cible, ça nous arrive assez souvent en Église. Et là, ces derniers temps, en Suisse romande, les Églises réformées romandes ont été un peu placées sous les feux des projecteurs, puisque ce qu'on appelait avant la conférence des Églises romandes, qui vient de changer de nom, finance normalement une agence de presse, qui s'appelait à ce moment-là Protestinfo. C'est intéressant parce que c'est beau que depuis 25 ans des Églises aient une agence de presse. Une agence de presse, ça signifie qu'on fait des articles sur des sujets, puis qu'après on peut les vendre à des journaux cantonaux, à différents titres qui existent déjà, Le Temps, 24 Heures et plein d'autres. C'est beau comme idée, comme philosophie, c'est ambitieux aussi. Ça veut dire que ce sont des articles qui doivent pouvoir intéresser le grand public. Donc forcément des articles dans lesquels il peut y avoir un regard critique, des questionnements. Comment se joue la loyauté envers l'Église dans ces cas-là ? C'est un petit peu de tout ça dont les gros titres ont beaucoup parlé ces derniers temps, parce qu'évidemment, dans le milieu de la presse, quand on licencie deux journalistes, les deux journalistes responsables de cette agence de presse, les collègues se demandent pourquoi. Il y a ces questions de liberté de la presse. Et d'un autre côté, il y a la question de la loyauté à l'Église. Est-ce que quand on est financé par l'Église, on peut faire les enquêtes, les investigations de la même façon que quand on est indépendant par rapport à cette Église? Est-ce qu'on peut faire le métier de journaliste de la même façon ou pas, sachant qu'il y a cette loyauté implicite et sachant aussi que c'est un petit milieu. Quand on va interroger A qui connaît B et qui est marié à C, (puis, je plaisante,) mais qui est peut-être divorcé de D, ce sont des investigations à haut risque. Alors, c'est vrai que ça nous a posé collectivement un peu toutes ces questions-là, celle de la loyauté à l'employeur ou au financeur, mais aussi de la loyauté à la liberté de la presse, de comment poser les questions, et puis cette notion de confiance qui rejoint la notion de la loyauté en fait. Il y a loyauté quand il y a confiance, et il y a confiance quand il y a loyauté aussi. À certains moments, on s'est posé tellement de questions mutuellement. Là je reviens à ma métaphore avec l'amour, même dans un couple, parfois on allait tellement loin dans l'interrogation mutuelle, dans la remise en question mutuelle, qu'il n'y avait plus beaucoup de charme, plus beaucoup de séduction, plus beaucoup de mystère aussi. Je suis allé peut-être assez loin dans ma métaphore, mais c'est vrai que ça m'a fait réfléchir à tout ça, ces événements autour de Protestinfo. Le fait quand même qu'on ait été largement, d'un seul coup, visibilisés pour ce qu'on aurait fait de mal, c'est-à-dire licenciés des journalistes. D'un seul coup, on avait une grande couverture médiatique autour de quelque chose qui était mal perçu.   La loyauté sur les médias sociaux   [Stéphane] Chez les francophones, en Amérique du Nord, il n'y a plus de médias religieux, ou il y en a quelques-uns, mais c'est assez anecdotique. L'Église Unie a une revue anglophone qui a une ligne éditoriale complètement indépendante, jusqu'au point où on a très peu de nouvelles sur notre Église. Ça amène à un autre genre d'enjeux. Mais je pourrais faire un lien, par exemple, avec ce qui se passe sur les médias sociaux. Lorsqu'on a un compte sur peu importe lequel des médias sociaux et qu'on est identifié comme un membre de l'Église, jusqu'où peut-on aller? Où doit-on s'arrêter? Dans le passé, il y a très longtemps, j'avais un compte sur Twitter, lorsque Twitter n'était pas un dépotoir à ciel ouvert. J'avais eu une mauvaise journée professionnellement, comme tout le monde qui nous écoute ont de mauvaises journées professionnellement, je suis sûr, et j'avais juste écrit un petit truc, aucun détail, genre, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas bien fonctionné, c'est vraiment désagréable, mais bon, demain il sera mieux. Et là, le conseil de paroisse s'en est mêlé. Ça ne donnait pas de belles images. Ce que j'ai décidé, c'est d'effacer toute référence à mon employeur sur mes médias sociaux. Je lui ai dit, je suis pasteur protestant, c'est tout. J'ai essayé de dire, ben, ça, c'est ma marque, c'est qui je suis, c'est ma saveur, et vous ne me payez pas suffisamment pour acheter ça. C'est correct, vous ne voulez pas être associés, mais je ne vais pas me censurer. Je ne pensais pas que je dénigrais l'Église. Je parlais de moi. J'ai eu une mauvaise journée, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas fonctionné. C'est tout. Mais il y a certaines personnes qui n'acceptent pas la critique, qui ont peur que s'il y a peut-être une critique, les gens vont utiliser ça contre nous au lieu de dire, ben, c'est juste une information, telle personne a fait telle chose, c'est un fait. Si je commence à dire, par exemple, telle personne, c'est un con, OK, là, c'est autre chose. Mais si je donne juste l'information, comme un journaliste peut juste donner de l'information, je ne pense pas qu'il y ait un problème de loyauté, de mon point de vue.   Être loyal au message de Jésus   [Joan] Les réseaux sociaux, c'est complexe parce que si on n'y était pas du tout, ce serait un vrai problème. Si on n'y est qu'institutionnellement, ça n'intéresse absolument personne. Moi, je me suis abonnée à la chaîne WhatsApp de l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud et je regarde ce qui s'y passe. C'est quand même assez intéressant. Par exemple, là, pendant le synode, on avait des petits résumés des échanges. Le compte rendu, le PV ne sera pas visible avant quelques jours, ce qui est normal. Les secrétaires ont d'autres choses à faire aussi. Donc, c'est sympa parce que tu te tiens un petit peu informé de ce qu'il est possible de communiquer immédiatement. Je ne sais pas combien on est, mais une fois de temps en autre, il y a quelqu'un qui met un like, c'est beaucoup, pour une Église qui couvre tout un canton. Alors que moi, je suis une simple pasteure, en plus encore suffragante. Et si je mets quelques infos, j'étais au salon du mariage et tout, j'ai plein de likes parce que les gens savent que c'est Joan qui fait son info. Tu vis des trucs, ça fait rigoler les gens, une pasteure qui partage les blagues de ses ados à la maison. Tout de suite, c'est plus personnel et moi je réponds aux gens à titre personnel quand ils posent des questions et ça permet après plein, plein, plein, plein, plein d'échanges personnels, comme tu le sais très bien. Et c'est ça souvent qui est sous-estimé finalement. En surface, on peut avoir l'air un petit peu ricaneur ou un petit peu déloyaux parce qu'on fait des petites remarques sur telle ou telle décision. Mais en fait, on sert énormément, mais dans un aspect qu'on ne voit pas, un aspect caché, en message personnel, en mail, en suivi de gens. On est là sur les réseaux sociaux tel qu'on est, avec nos aspérités. Les gens se reconnaissent dans ces aspérités, et c'est en ça qu'on est loyaux au message de Jésus. C'est-à-dire qu'on est nous-mêmes en pleine humanité. C'est vrai que ce n'est pas une communication institutionnelle, c'est une communication avec plus d'aspérité, avec plus de surface, avec des angles morts, avec parfois des trucs contradictoires, mais ça permet aux gens de se relier à nous et puis de nous écrire et de créer des liens. C'est ça qui me semble un petit peu échapper à celles et ceux qui viennent se brancher sur notre présence sur les réseaux sociaux ou bien dans le podcast ou bien pour des articles. Les gens sont comme nous et nous sommes comme les gens; c'est ça qui fait la beauté de cette visibilité en tant que ministre du culte.   Contrôler le message au nom de la loyauté   [Stéphane] Je pense qu'il y a un problème lorsqu'une institution comme une Église, ou plein d'autres, comme un gouvernement, une grande compagnie, tentent de contrôler ce qui se passe au nom de la loyauté. Je pense que c'est toujours un mauvais signe. Je pense que c'est un symptôme de quelque chose qui cloche quelque part, lorsqu'au nom de la loyauté on veut contrôler le message, ça tue l'initiative, la pensée divergente, l'innovation. Les personnes capables de pensée divergente sont capables de dire « ça c'est bien », mais si on regarde 15 degrés plus à gauche, on va peut-être voir quelque chose d'aussi bon ou quelque chose de mieux qu'on n'a jamais vu avant. C'est là qu'il y a un problème lorsqu'on essaie de contrôler. Je comprends que c'est une danse un peu difficile. Jusqu'où aller? Tout ne devrait pas être permis, je comprends ça. Mais comment trouver le juste équilibre pour que les gens puissent dire ce qu'ils, elles ou iels pensent, être honnête, suggérer de nouvelles choses, critiquer des choses qui ne devraient pas arriver parce que l'institution est faite d'êtres humains et que ce n'est pas parfait. Je pense que c'est là où le bât blesse. Lorsque l'institution essaie de se protéger, essaye de contrôler le message, ce n'est jamais bon.   Importance de suivre son appel   [Joan] Ça fait presque la quatrième Église dans laquelle je sers. J'y réfléchissais parce que quand je travaillais pour la mission à Madagascar, mon salaire et puis un certain nombre de mes droits ou bien de mes références étaient plutôt du côté de l'Église protestante unie de France. C'est marrant, parce que je n'ai jamais été agrégée à leur corps pastoral, mais bon, à ce moment-là, ils avaient fait ça pour simplifier un peu l'administratif. Après, j'ai fait mes différents stages de pasteur dans l'Union des Églises Protestantes d'Alsace-et-Lorraine, et j'y ai servi aussi bénévolement au sein de l'Antenne inclusive. Ensuite, je suis partie comme diacre à Zurich, parce que c'est ce que cherchait cette communauté. Ils avaient déjà un pasteur, ils cherchaient une diacre. Donc moi, je me suis faite au besoin de cette communauté et en plus à un tout autre système, en milieu germanophone, mais je servais en francophonie. Et là, maintenant, je suis dans l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud. Alors, est-ce que j'ai été déloyale à ma paroisse d'origine, qui était la paroisse fondée par Calvin à Strasbourg, mais ensuite vraiment à la confession dans laquelle je me suis sentie à l'aise, c'est-à-dire le luthéranisme alsacien? Est-ce que je suis déloyale à tout ça? En fait, non, parce que j'estime que j'ai été loyale à chacune de mes missions dans ces Églises. En tout premier lieu, j'étais loyale à ma vocation de servir l'Église du Christ. J'ai reçu vraiment cet appel à servir l'Église du Christ. Je n'ai pas reçu un appel à m'installer dans un lieu géographique, ce que je respecte tout à fait et qui est tout à fait possible aussi. Je n'ai pas reçu un appel à n'être que dans une sphère linguistique. Je suis carrément allée chez les germanophones, attention. J'ai reçu un appel et c'est à cet appel que je suis loyale. Et, comme je suis loyale à cet appel, après je m'inscris bien sûr dans le règlement ecclésiastique, dans ce qu'on attend de moi, et ce que je comprends aussi qu'on attend de moi. Je me dis finalement : j'ai l'impression que sous bien des aspects, Jésus a été assez déloyal, il a été très divergent par rapport aux attentes que pouvait avoir sa mère envers lui, que pouvait avoir la société envers lui. En quelque sorte, il a quitté le judaïsme. Il y a des avis un peu divergents ou même des avis divers sur cette question, quel était son lien au judaïsme? Est-ce qu'il est resté juif tout en étant le Messie, en incarnant le Christ? Tout ça, ce sont des discussions qui sont en cours et que je trouve passionnantes. Je ne suis pas très forte en christologie, donc j'accepte mes lacunes. Je me dis : l'exemple que m'a donné ou que nous a donné Jésus, c'est de quelqu'un qui garde une grande liberté intérieure, mais qui est vraiment loyal à ce à quoi il est appelé, c'est-à-dire marcher, aller avec sa petite bande, créer cet esprit de communauté et proposer une autre façon de fonctionner que d'une façon méga hyper patriarcale, méga hyper coutumière. C'est quelqu'un qui n'a pas grand-chose à faire des coutumes et qui propose à chacun de cultiver cette liberté intérieure. Et je suis loyale à ça. Je suis loyale là où est mon cœur, là est mon trésor, cette liberté des enfants de Dieu. Je trouve que ce n'est pas toujours facile à expliquer, parce que tout un chacun voudrait que nous autres, les ministres, nous soyons facilement lisibles. Voilà, tu es pasteur réformé à tel endroit. Hier, j'étais au salon du mariage, j'y étais pendant deux jours, et je disais aux gens, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, et les gens étaient tout contents. Par contre, chaque fois qu'il y avait de nouveaux bénévoles qui venaient sur le stand, et que je leur disais, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, je m'appelle Joan, ils me disaient : « vous êtes pasteur où ? » « Je suis pasteur dans le canton de Vaud. » « Mais où est votre paroisse? » « Ah, ma paroisse...  Je n'ai pas de paroisse. » « Ah bon ? » « Ben non, j'ai des mandats, j'ai des mandats à différents endroits. Tout le canton de Vaud est ma paroisse. » Je voyais que ça les déstabilisait beaucoup. C'est un peu normal parce que pendant longtemps, les pasteurs étaient plus lisibles que maintenant. Maintenant on est probablement, à l'instar de toute la société, un peu plus fragmenté, un peu plus liquide et j'espère surtout libre dans notre vocation.   Comprendre les motivations derrière les messages   [Stéphane] Tu touches un tellement bon point dans le sens où on a tendance à imposer notre modèle aux autres. Moi, je considère que la loyauté est A-B-C. Donc, si tu ne fittes pas là-dedans, tu n'es pas loyal. Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça, comme tu l'as dit. Tu étais loyale à ton appel, tu as été loyale à Dieu, tu étais loyale à l'Église universelle. Donc, toi, tu as suivi ce sens-là, mais les gens parfois, malheureusement, ont de la difficulté à accepter ça. Je veux que tu sois loyal selon mes règles, selon mes définitions. Il y a toujours de l'interprétation là-dedans. Et je pense que c'est ça le grand défi. C'est le grand défi de l'humanité, pourrais-je dire, d'essayer de voir le point de vue de l'autre et de comprendre ce qui le motive et d'essayer de voir ce qu'il y a derrière tel commentaire, tel article, telle prise de parole. Est-ce que la personne prend la défense des pauvres et des personnes négligées de sa communauté? Elle est loyale à sa communauté, mais peut-être que c'est en porte-à-faux avec la position officielle de l'Église nationale ou cantonale ou peu importe, mais il y a une loyauté à sa communauté. On ne peut pas dire vraiment que c'est n'importe quoi. Peut-être qu'on aurait aimé que ce soit différent, mais on peut quand même reconnaître que ces personnes-là ont pris position pour la communauté. Donc, je pense que c'est ça le grand défi dans des institutions, comme les Églises qui ont eu tendance à penser qu'elles parlaient au nom de la société, au nom du peuple, au nom de tout le monde. Si l'Église dit telle chose, c'est la vérité pour tout le monde. Je pense qu'il y a un travail des Églises à faire, des gens dans les Églises, de la hiérarchie jusque dans les bancs d'Église, de dire :  ça, c'est notre opposition, c'est notre vérité, ce n'est pas la vérité pour tout le monde; de mieux gérer ces questions-là lorsqu'il y a des points de friction, lorsque c'est plus complexe, et de vivre dans cette tension-là au niveau de la loyauté.   Conclusion   [Joan] À la fin de cet épisode, je me rends compte qu'en fait, on peut avoir plusieurs conceptions de la loyauté et que certaines sont complémentaires, d'autres, par contre, peuvent sembler opposées. Alors je me demande pour nos auditeur et auditrices, c'est quoi la loyauté ? Est-ce que vous avez déjà senti un conflit de loyauté par rapport à, par exemple, votre religion ou bien votre Église d'origine ou bien d'autres éléments de votre vie, vos lectures de la Bible qui ont peut-être évolué, mais est-ce que du coup, vous vous êtes sentie déloyaux, déloyale ? Est-ce que vous voulez nous partager ça et est-ce que ça nous donnerait l'occasion d'avoir un temps d'échange avec vous ? Quelque chose à laquelle on aimerait que vous demeuriez loyal, c'est l'écoute de notre podcast! Écrivez-nous. On a des gens qui nous écrivent, qui nous posent des questions, mais aussi qui nous partagent des choses. Ça nous fait toujours plaisir. Contactez-nous, questiondecroire@gmail.com.  Peu importe la plateforme que vous écoutez, laissez un commentaire, un message, un pouce en l'air. C'est toujours bon pour le référencement. On remercie aussi l'Église Unie du Canada qui est notre commanditaire, elle nous permet de diffuser ce podcast sur plusieurs plateformes ainsi que reforme.net qui relaie notre podcast. Alors, Joan, on se reparle bientôt. À tout bientôt, je serai loyal à notre rendez-vous. Merci, au revoir. Au revoir.    

Regina DAB Praha
Peníze a vliv Jany Klímové: Srozumitelně a jednotně. Unie tvoří pravidla pro start-upy

Regina DAB Praha

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 24:34


Pracovní název nové legislativy je 28. režim. Klíčové teď je, aby Česko z projektu nevypadlo a chtělo se ho účastnit. Pracujeme i na tom, aby šlo o evropské nařízení, říká Vít Horký z United Founders. Inspirací pro nový systém jsou pravidla pro zakládání firem v USA a hlavně evropská iniciativa podnikatelů s názvem EU Inc.

De Oostflank | BNR
11. Roemenië: een ondergewaardeerde NAVO-partner

De Oostflank | BNR

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 28:53


De Oostflank is terug. De oostgrens van Europa staat nog steeds onder hoogspanning staat. Deze aflevering: het eerste deel van een tweeluik over Roemenië, een ondergewaardeerde NAVO-partner Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Schiet ze maar neer. Daartoe besloot het Roemeense parlement toen eerder dit jaar voor de zoveelste keer het luchtruim werd geschonden door drones. Met enige regelmaat wordt het havengebied rond de Zwarte Zee en de Donaudelta geteisterd door drones en raketten. Deze week was weer raak, in Tulcea. Inwoners van die provincie kregen het vriendelijke verzoek om anderhalf uur lang binnen te blijven en dekking te zoeken, terwijl F16’s en Eurofighters zich richten op ongewenste objecten die het luchtruim in konden vliegen. Uiteindelijk eindigde een drone op Roemeens grondgebied. Als Rusland aanvallen uitoefent op Oekraïense havens in de Donaudelta, staan ook Moldavië en Roemenië op scherp. Tot voor kort reageerde Roemenië tamelijk mild op die dreiging en doorgeschoten drones. Sinds kort slaat Roemenië andere taal uit: het parlement heeft toestemming gegeven om vijandelijke objecten uit de lucht te schieten, zodra ze een bedreiging vormen. Desalniettemin is Roemenië een heel ander land dan Polen of Estland. Waar deze landen al langer terug brullen naar de beer, wil Roemenië vooral escalatie vermijden. Ook wordt er procentueel veel minder uitgegeven aan defensie. Oorlogszuchtige taal wordt dus vooral vermeden, ook al stapt het parlement nu wel een grens over. Ook de kersverse president Nicosur Dan is niet een opruiend type. Hij volgt wel een pro-Europese, pro-NAVO en pro-Oekraïne koers, maar weet ook dat hij president is van een hevig gepolariseerd land. Miljoenen portemonnee vinden de eigen portemonnee meer waard dan de begroting van een land over de grens, ook al is dat een buurman in oorlog. Europaverslaggever Geert Jan Hahn besloot een bezoek aan Oekraïne te koppelen aan een reis door het noorden van Roemenië. Hij bezocht een dronebedrijf bij de Transsylvaanse hoofdstad Cluj, om vervolgens met een boemeltreintje koers te zetten richting Sighetu Marmatiei – waar ze de luchtalarmen uit Oekraïne horen en in 2022 honderdduizenden Oekraïense vluchtelingen welkom heetten en grotendeels weer zagen vertrekken. Geert Jan dook in de geannuleerde presidentsverkiezingen van een klein jaar geleden, met buitenlandse beïnvloeding en democratische weerbaarheid. Hij onderzocht de angst voor Poetin en de investeringen in drones en een dronemuur. Vlak voor Geert Jans bezoek vlogen er drones door het Roemeense luchtruim. En vlak na zijn bezoek kwam Mark Rutte naar Roemenië, waar hij sprak op het NAVO Industry Forum in Boekarest. Kortom, onbekend maakt onterecht onbemind, want saai is Roemenië allerminst. En volgens voormalig buitenlandminister Caspar Veldkamp is Roemenië een veel belangrijkere partner binnen de westerse diplomatie dan wij doorgaans inschatten. Toch associëren we Roemenië eerder met tomatentelers in de zomer dan een militair-strategische partner aan de Zwarte Zee. Des te meer reden voor een tweeluik voor De Oostflank. In dit eerste deel, aflevering 11, hoor je meer over die ligging in het zuidoosten van Europa, een discussie over Amerikaanse troepen die zich deels uit Roemenië terugtrekken en bezoeken we het dronebedrijf BraveXAero. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Geert Jan allemaal in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.

Question de croire
Est-ce qu'il y a une limite au pardon?

Question de croire

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 27:13


Le pardon est à la base du christianisme. Cependant, ce pardon est difficile à accorder. Est-ce qu'il y a des choses impardonnables?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane explorent la différence entre la saine vigilance et la possibilité de changement, et abordent les limites que nous nous imposons.   Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Edwin Andrade, unsplash.com. Utilisée avec permission.     Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui explore la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce qu'il y a une limite au pardon? Bonne question et bonjour Stéphane! Bonjour Joan, bonjour aux gens qui nous s'écoutent!   Le pardon et Sodome et Gomorrhe    [Joan] Cette notion du pardon... Elle traverse un peu toute la Bible, elle culmine avec Jésus qui est un grand maître.   J'aime beaucoup une histoire biblique à ce sujet concernant la ville de Sodome et Gomorrhe. C'est vrai que l'on connaît un peu Sodome et Gomorrhe via des exégèses souvent biaisées qui disent que ce sont des villes où on pratiquait l'homosexualité.   Alors tout de suite, je fais mon standing point. On y pratique beaucoup de choses, mais surtout pas le consentement ni l'hospitalité.    C'est vraiment ça le cœur du propos, finalement, et aussi le cœur de la condamnation de Dieu qui se dit « je vais exterminer cette ville ».   Et puis Abraham négocie.    C'est rigolo parce que là, on est dans une histoire biblique, on dirait presque un midrash, une histoire un peu parallèle qui explique la Bible; mais non, c'est une histoire biblique. Et Abraham négocie avec Dieu. C'est à lire, comme passage c'est un peu croustillant. À mettre en scène avec des jeunes, c'est assez rigolo.   Finalement, Dieu demande qu'il y ait au moins 50 justes, 50 personnes qui suivent les voies du Seigneur, qui probablement pratiquent l'hospitalité et font gaffe aux questions de consentement, ou en tout cas à ce qui existait à l'époque en matière de consentement.    On ne sait pas trop ce que c'est, ce n'est pas tout à fait comparable à aujourd'hui, mais c'est un respect des règles, tout simplement, quelque chose qui n'est pas tout le temps de l'ordre de la domination et du pouvoir.   Finalement, ils arrivent ensemble à un chiffre qui est 10. C'est un chiffre symbolique parce que dans la tradition juive, il faut 10 hommes pour minian, pour faire la prière, donc pour faire éclore un petit peu quelque chose du royaume de Dieu dans notre quotidien.    C'est vrai que c'est un peu aussi ma compréhension du pardon, c'est-à-dire oui, je suis prêt à pardonner à cette ville, dit Dieu, mais à condition qu'il y ait un semblant de justesse et de justice et qu'il y ait des personnes pour l'incarner. Et moi, c'est un petit peu comme ça que j'aborde les questions de pardon.   Souvent on pose des questions. Il y a quelques jours, et c'est un petit peu à elle que je pense, j'ai une amie d'enfance qui sort d'une situation dans laquelle elle ne s'est pas sentie respectée, une situation sentimentale, amoureuse; elle me dit, qu'est-ce que tu penses du pardon dans ces cas-là, quand tu te n'es pas sentie respectée dans une relation?   Alors voilà, on a commencé une discussion et je lui dédie aussi un petit peu cet épisode de podcast.    Je me dis souvent que ce qui n'est pas tellement important, c'est que moi j'ai pardonné, bien que si ça fait du bien à l'autre, je veux bien me mettre en chemin.   L'important, c'est qu'après cette demande de pardon et le fait de poser les choses à plat, il y ait une vraie possibilité d'agir avec justesse. Pour moi, demander pardon à quelqu'un et puis ensuite recommencer cinq minutes après à faire n'importe quoi, il n'y a pas de sens à ce type de pardon.   La sincérité des hommes politiques    [Stéphane] C'est très intéressant, cette notion de pardon, parce qu'on a un peu l'impression qu'il faut absolument pardonner, peut-être par les enseignements qu'on a reçus, peut-être par notre jeunesse. Moi j'ai souvent vécu ça. Plusieurs personnes à l'écoute ont vécu ça ou ont vu ça.    Deux enfants se chamaillent, puis là, l'adulte intervient. Bon, vous allez arrêter tout ça et serrez-vous la main, puis c'est terminé. Un peu comme c'est tout. Voilà, vous vous êtes serré la main, c'est pardonné, on oublie, on passe à autre chose. Il y a comme quelque chose qu'on croit magique.    Ça me fait penser aussi à l'homme politique qui se fait prendre la main dans le sac, peu importe la situation. Il arrive sur la place publique, je m'excuse, bla bla bla, je suis désolé. Et on se pose la question, mais est-ce que c'est sincère?   Je pense qu'il y a une question de crédibilité reliée au pardon. Lorsque les personnes présentent leurs excuses, bon, c'est bien, je veux bien. Mais est-ce que, parce que tu t'es fait coincer, tu te sens mal et tu veux que je te pardonne, ou vraiment il y a une réflexion de dire « ce n'est peut-être pas la meilleure chose que j'ai faite et c'est vrai que je veux changer. »   Laisser une porte ouverte en cas de conflit   [Joan] Il me semble que, sauf cas de personne manipulatrice, on le sent, on l'entend, on le sait lorsqu'il y a une vraie réflexion.    Moi j'ai une politique personnelle sur le pardon avec mes amis. Je me dis, la vie est compliquée, mais elle est aussi longue. Et c'est vrai, on en a parlé dans l'épisode précédent, des fois on finit par se retrouver pour des raisons XY, de déménagement, de situation de vie.   Alors souvent j'essaye, quand on a un désaccord, (j'ai 45 ans, il y a eu des gens avec qui j'ai eu des désaccords, des gens proches), j'essaye de refuser qu'on se quitte avec des griefs. Je me dis, parlons-en, disons-nous les choses.    Il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai quelqu'un que j'aimais beaucoup dans ma vie, qui avait une grande place. Et voilà, on arrive à un point où notre relation n'était plus la même. Il ne s'agit pas de mon mari. Je me suis dit : il faut boucler cette boucle et le dire franchement. Et se dire aussi, peut-être qu'un jour, on arrivera à dépasser certaines choses et à vivre encore d'autres choses.   Disons que, sauf cas extrême, la porte reste toujours ouverte. C'est un petit peu comme ça que je gère mon rapport au pardon. Mais après, il y a la question du cas extrême. Et donc, on arrive à cette question de la limite.   La nomination controversée de l'archevêché de Toulouse   [Stéphane] C'est très pertinent parce que, est-ce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas pardonner? Ce que moi, je considère qu'on ne peut pas pardonner, ce n'est pas la même ligne normalement que la tienne, Joan, ni qu'une personne qui est à notre écoute. Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là?   Oui, il y a des systèmes de loi lorsqu'il y a des crimes. Bon, c'est bien. Lorsqu'on parle de choses peut-être un peu plus émotives, lorsqu'on sent une trahison.    Un exemple, et c'est un peu cette histoire-là qui m'a inspiré, moi, pour qu'on traite ce sujet, c'est le cas de l'archevêché de Toulouse. Certaines des personnes à l'écoute connaissent les faits, mais juste au cas où.    L'archevêque Mgr Guy de Kerimel a nommé une personne, je ne dirai pas son nom, mais c'est public si vous voulez aller le chercher, dans une position quand même assez importante au niveau de l'archevêché. Le truc, c'est que cette personne-là, il y a environ 30 ans, a été reconnue coupable d'agressions sexuelles sur mineurs – ce ne sont pas juste des accusations comme ça –.   Ça a créé une réaction épidermique. On le comprend après toutes ces années de scandales et surtout de mensonges et de dissimulation pendant des décennies, voire des siècles. Ce n'est pas surprenant.    La question est : une fois que la personne a payé entre guillemets sa dette à la société, est-ce qu'elle peut être réintégrée ou non? C'est très difficile et je ne prends pas parti pour l'un ou pour l'autre, je constate juste de l'extérieur que c'est très difficile de tirer une ligne.   Peut-on pardonner à un pédo-criminel   [Joan] Écoute, je salue ta neutralité canadienne qui rejoint d'ailleurs la neutralité suisse. Moi, sur les questions de pédocriminalité, je refuse l'angélisme. En fait, je me suis beaucoup renseignée.    D'abord, je viens d'une famille de travailleurs et travailleuses sociaux, donc ce sont des sujets avec lesquels j'ai grandi. J'ai aussi vu malheureusement des petites victimes qui ont été hébergées par mes parents. Sans entrer dans les détails, je me figure tout à fait les ravages que ça fait sur les enfants et les jeunes, les actes de pédocriminalité.    Pour moi, un pédocriminel récidiviste, je ne parle pas nécessairement d'un gamin de 16 ans qui découvre sa sexualité et qui fait des choses criminelles avec quelqu'un de plus jeune de sa famille. Après, on lui explique les choses, il est suivi, il comprend la portée de son acte, peut-être qu'il a reproduit quelque chose qu'il a subi. Des fois, il peut y avoir des situations où, pédagogiquement, on peut reprendre les choses, on peut les encadrer, on peut les surveiller.    Je parle vraiment de quelqu'un d'adulte et de criminel récidiviste qui est prédateur, donc qui fait des plans. Je connais cette situation de très près, puisque ma deuxième fille a malheureusement été suivie par un prédateur comme ça, donc c'est tout un état d'esprit.    J'estime que quelqu'un comme ça, qui a développé maintenant ce type d'approche de prédation, de criminalité et de sexualité, n'a pas été pardonné de ses péchés, dans le sens où il a une pathologie. C'est pathologique là maintenant, c'est quelque chose dont il ne pourra plus se séparer, dans l'état des soins actuels.    Donc, comme il va toujours finir par faire du mal à une personne plus faible ou sans défense, parce que c'est maintenant son mode opératoire pour avoir du plaisir sexuel, appelons un chat un chat, ce n'est pas de pardon dont il a besoin en premier, mais justement, comme j'ai dit, de soins, et dans le cas, majoritaire pour l'instant, où les soins ne fonctionnent pas, d'un lieu de vie sécure pour lui et les autres.   Il y a vraiment du cas par cas à faire sur les questions de pardon. Pour moi, ça ne se joue pas vraiment du côté du pardon, mais du côté de la sortie du déni.    Les quelques rares cas de personnes qui ont ces paraphilies pédocriminelles, les quelques rares cas où ils arrivent à mettre en place un système qui les empêche d'aller vers cette criminalité-là, ce sont des personnes qui sont sorties du déni. Parce que sinon, dans la très grande majorité des cas, ce sont des personnes qui vivent dans le déni.    J'avais vu comme ça toute une interview d'un prêtre qui avait fait des choses répréhensibles envers des mineurs et qui disait : je n'ai compris que plus tard que les enfants ressentaient des émotions. Donc là, on est dans un déni complet quand même.   Une fois sortis du déni - ça c'est un travail thérapeutique - moi je ne suis pas capable de mener des gens comme ça dans le travail thérapeutique. Je peux aider, je peux être une des personnes qui accompagnent, mais je ne peux pas être celle qui mettra en place le protocole de soins.   Je pourrais pardonner au prédateur d'avoir été agressivement dans le déni, ça, je pourrais le lui pardonner. Mais je ne pourrais jamais lui pardonner ces actes-là, c'est impossible. Je n'y arrive tout simplement pas et je le reconnais, je le dépose à la croix d'ailleurs.   Je ne peux pas parce que j'ai vu trop d'enfants qui sont complètement détruits et qui trouveront, certains d'entre eux, par l'amour et le temps, la force de se construire. Mais pour les autres, on sait très bien comment ça se termine.    Je trouve souvent que c'est angélique et que c'est de la pensée magique que de me dire, et ça m'est arrivé beaucoup dans ma vie, oui, mais tu es pasteur, tu dois leur pardonner. Alors ça, les amis, non, ce n'est pas comme ça que ça se construit.   Et ce n'est même pas bon, en fait, pour leur psyché. Je dirais même que l'amour que je leur porte implique que je ne leur pardonne pas comme ça, tout simplement. Cela implique que je leur pose un cadre, que j'ai des exigences et que je les renvoie justement à leur responsabilité.   Es-tu un criminel pour le reste de sa vie?    [Stéphane] Je suis d'accord avec toi pour les questions où les personnes vont agresser d'autres personnes et que c'est difficile de réformer cette personne-là.    Ce qui m'a fait réfléchir récemment, c'est un TED Talk, les conférences TED, et c'était un Américain dans l'industrie du divertissement qui a commis un hold-up à l'âge de 16 ans. Il a purgé sa peine pendant neuf ans et demi en prison.    C'est un peu ça le deal, du moins en Amérique du Nord. Une fois qu'on a payé sa dette à la société, on devrait avoir le droit de recommencer, tant aussi longtemps qu'on ne recommence pas à faire des crimes. Ce que cette personne mentionne, c'est qu'il y a une série de lois, une série de restrictions qui vont limiter ses ajustements pour le reste de sa vie, même s'il ne commet aucun autre crime.    Et là, à certains moments, je me demande où doit-on tracer la ligne? Parce que tu as commis un crime, on va prendre pour acquis que tu es toujours un criminel… ou parce que tu as blessé un ami, je vais vouloir avoir ma revanche sur toi, je veux que tu souffres.    Où tire-t-on la ligne entre une saine vigilance (oui, aucun problème avec ça). Un pédo criminel, je pense que c'est une question de vigilance que de demander qu'il ou elle ne se retrouve pas avec des personnes vulnérables, avec des mineurs. Aucun problème avec ça.    Mais est-ce qu'une personne qui fait un hold-up, un vol, un délit de fuite, doit payer pour toute sa vie? Je ne sais pas. Ça me questionne beaucoup. Et qui décide où est cette ligne, au-delà des aspects légaux?   La conversion des cœurs   [Joan] Pour moi, ça m'amène finalement à deux problématiques. Un, celle de la métanoïa, de la conversion des cœurs, et la deuxième, celle de la dissimulation.    Je vais commencer par la dissimulation parce qu'en fait, les systèmes trop répressifs ne donnent pas une vraie seconde chance aux gens qui n'ont pas une pathologie vraiment comportementale, mais qui font des erreurs, notamment de jeunesse, tous ces systèmes encouragent à la dissimulation.   Ce n'est pas tant qu'on ne fait plus de hold-up ou de magouille, mais c'est qu'on apprend, et souvent d'ailleurs on apprend ça en prison, à dissimuler les choses ou à mieux les faire ou à mandater d'autres pour les faire.    C'est un petit peu l'autre écueil de ne pas être une société capable de donner de secondes chances, notamment pour des erreurs de jeunesse, on encourage d'autres vices, donc la dissimulation.    La deuxième chose à laquelle je pense, c'est qu'en tant que chrétienne, c'est vrai que je crois très fort à la conversion des cœurs, et ça j'y crois, mais alors complètement.   C'est pour ça que parfois les gens sont choqués, ils me disent « ah, mais comment, tu veux enfermer des pédocriminels? » et je leur dis « ben en fait, je pense que ces pédocriminels peuvent convertir leur cœur, mais qu'ils ont besoin de beaucoup, beaucoup de soutien pour ne pas céder à leur paraphilie criminelle ».   Ce n'est pas parce que tu as converti ton cœur qu'après tu arriveras à aligner toutes tes actions. Ce n'est pas du tout fou, ce n'est pas simple, sinon il n'y aurait pas eu Judas. Et Judas, c'est nous. C'est toujours pareil.    On revient à l'épisode d'avant sur nos ennemis. On aimerait pouvoir dire c'est l'autre le problème et puis non, si on est honnête, ça fait partie à la fois du problème et à la fois de la solution. Du coup, moi j'aimerais tellement qu'on ait des sociétés plus axées sur la deuxième chance, sur le rebond, sur refaire sa vie, sur soutenir les gens.   J'aime beaucoup, et c'est vrai que je suis très de gauche, mais j'aime beaucoup toutes ces initiatives sur le désendettement personnel. En droit local, en Alsace, il y a cette possibilité d'être désendetté personnellement. Il y a aussi des mesures comme ça en Suisse, et je trouve que ça, ce sont des mesures vertueuses.   Parce que du coup, comme tu disais avant, on permet à la personne de repartir et puis d'être de nouveau un bienfait pour la société. Ça poserait même encore une autre question. Ce n'est pas quelles sont les limites du pardon, mais quelles sont les chances du pardon, ou bien quelque chose comme ça. Qu'est-ce que le pardon permet de vertueux? Est-ce qu'on est prêt aussi à vraiment pardonner?    Être prêt à vraiment pardonner   [Stéphane] C'est facile de pardonner les petites choses. « Bon, tu m'as pris cinq dollars, tu me n'as jamais remboursé. » Bof! Mais lorsque, comment dire, ça fait mal, lorsque ça vient nous toucher dans nos valeurs, ça peut être matériel, ça peut être plein de choses. C'est là que ça devient difficile et c'est là que c'est demandant de pardonner.    Je pense à la fin de l'évangile selon Jean, chapitre 21. La célèbre scène où Jésus demande à Pierre, « Pierre, est-ce que tu m'aimes? » Pierre était très proche de Jésus. On peut l'interpréter comme on veut, mais il était vraiment dans le cercle intime. On a l'impression que c'était vraiment copain-copain. Il l'a trahi, il l'a trahi et abandonné au moment où il allait être mis à mort. Il l'a renié : je ne le connais pas, bla bla bla.    Et dans cette épilogue, probablement ajouté plus tard à l'évangile, on a Jésus qui trois fois lui demande « Est-ce que tu m'aimes, Pierre? » Je sais que c'est Jésus, et je ne suis pas Jésus. Mais moi, si quelqu'un m'avait trahi comme ça, ça me demanderait beaucoup pour dire « ok, je te pardonne, puis on repart sur de nouvelles bases ».    C'est très difficile le pardon, et je pense que c'est ça qui vient nous chercher, cette demande d'énergie, cette demande presque d'humilité, je dirais, dans le sens où je ne suis pas en contrôle de l'autre personne. Je ne peux pas dicter ce que cette personne peut dire, ce que cette personne peut faire. Pour faire écho à l'épisode précédent, je peux l'aimer, je peux essayer de rétablir des bases, mais je n'ai pas de contrôle là-dessus.    Donc le pardon, souvent j'exprime ça, c'est comme de laisser aller toute cette colère, toute cette toxicité qui est à l'intérieur de nous, qui nous gruge nous-mêmes. Parce que lorsqu'on est fâché contre l'autre personne, parfois l'autre personne ne le sait même pas. Et la seule personne dont la vie est empoisonnée, c'est nous-mêmes. Et de dire « je laisse aller ça », ça ne veut pas dire « j'oublie ».    J'adore les anglophones quand ils font la différence entre « to forgive » et « to forget ». Pardonner et oublier, les mots en prononciation en anglais sont proches, mais c'est quand même deux concepts différents. Je ne veux pas dire j'oublie nécessairement ce que tu as fait, mais je laisse aller. J'arrête de m'empoisonner la vie avec ça et j'avance, j'ouvre la porte. Si tu veux rentrer, merveilleux. Si tu ne veux jamais rentrer, ben tant pis, moi j'ai ouvert la porte.   Se pardonner soi-même   [Joan] J'ai une pensée qui rejoint vachement ce que tu es en train de développer là. En fait, ce que je trouve le plus difficile, c'est de se pardonner à soi-même.   Je me suis levée, j'étais bien, j'étais de bonne humeur. J'étais un peu à la bourre pour une vidéo, mais j'étais de bonne humeur. Et la vidéo, elle ne s'est pas bien passée parce que je ne m'étais pas branchée sur le bon Wi-Fi. Alors, j'ai cassé les pieds à tout le monde parce qu'on ne m'entendait pas toujours, on ne me voyait pas toujours.    Je m'agaçais vachement, et je m'en suis vachement voulu, en fait, de ne pas juste avoir vérifié mes paramètres de Wi-Fi entre le Wi-Fi du haut et le Wi-Fi du bas. Je n'étais peut-être pas bien réveillée, j'étais peut-être un petit peu trop détendue, je n'en sais rien. Je me suis débattue toute la matinée avec un sentiment de culpabilité, à me dire : ah, mais tu es bête. En plus, c'étaient des collègues plus jeunes que moi. Tu t'es un peu ridiculisée avec tes histoires de Wi-Fi du haut, Wi-Fi du bas.   Franchement j'ai eu beaucoup de mal à me pardonner une petite histoire d'une petite vidéo, d'une petite Wi-Fi. Je me dis, c'est qu'on ne nous enseigne pas beaucoup la bienveillance envers soi-même, comme si justement ce n'était pas trop possible de se pardonner.    Comme on n'a pas vraiment ça dans l'éducation, on a quelque chose à travailler là-dessus. Ça m'amène à des réflexions un peu plus graves, un peu plus tristes, avec un traumavertissement pour celles et ceux qui pourraient être concernés.   Je me demande souvent comment font les personnes qui ont fait du mal sans intention de le faire, pour se pardonner. Je pense à un collègue qui malheureusement avait roulé sur son fils; le fils n'est pas décédé, mais bon, enfin, il a eu un peu mal, quoi, disons. Comment est-ce qu'on fait? Moi, j'ai eu trop de mal.    Là, ça va mieux, ça va mieux. Puis demain, ça ira très bien. Mais je me suis quand même sentie... enfin, pas obligée, mais ça m'a fait du bien d'envoyer un message pour expliquer la situation sur mon problème de Wi-Fi du matin.   Après, je me sentais un petit peu mieux, tu vois. Je me demande, mais comment font celles et ceux qui, dans leur quotidien, font un geste, oublient quelque chose et que ça a une portée catastrophique. Est-ce qu'on arrive à enseigner cette culture de s'auto-pardonner quand il n'y avait pas d'intention de faire du mal?   Le pardon à la base de l'identité chrétienne   [Stéphane] Dans le Notre-Père, on dit « Pardonnes-nous nos péchés comme nous pardonnons à ceux et celles qui nous ont offensés ». Moi, j'y vois une invitation à pardonner, parce que si on veut que Dieu nous pardonne comme on pardonne aux autres, si je veux que Dieu me pardonne, alors j'ai intérêt à le faire moi aussi, puis de commencer avec moi-même.   Avoir cette assurance-là, que Dieu pardonne si on est prêt à confesser humblement, honnêtement, notre péché, nos péchés, Dieu pardonne. J'étais dans une paroisse où on me disait : non, non, non! La reconnaissance du péché, tout ça, c'est de la vieille Église, c'est de la manipulation. Les gens se sentent mal, les pauvres personnes âgées ont bien assez de problèmes, on ne va pas leur en rajouter.    Moi, je disais : oui, ce n'est pas plaisant de reconnaître nos erreurs, mais c'est l'assurance du pardon qui vient après, qui est tellement puissante : avoir un Dieu qui nous aime tellement, qui nous dit « ok, tu as fait une connerie, tu as fait une erreur, tu as dit telle chose, tu n'as pas pris la pleine mesure de ton action, de tes paroles, ok, on peut recommencer. Ce n'est pas la fin de tout. Il y a une possibilité de continuer d'avancer ensemble. »   Je trouve ça merveilleux et inspirant, parce que, en même temps, je me dis : si Dieu est prêt à faire ça avec moi, peut-être que moi, ma petite personne avec toutes mes limites, je peux essayer de suivre un peu ce chemin-là, puis de regarder les autres, puis de dire, OK, ce n'est pas la fin de tout. Et puis on peut essayer de continuer ou recommencer ou reconstruire quelque chose.   La parabole du fils prodigue   [Joan] C'est avec la parabole du fils prodigue qu'on peut terminer. Ce fils qui réclame son héritage pour aller faire la fête à la ville et faire n'importe quoi, ou bien peut-être pas n'importe quoi, juste des trucs que les jeunes aiment faire, que moi aussi peut-être j'aimerais faire, mais ça me donne mal à la tête.   Une fois qu'il a tout dilapidé, il s'est retrouvé plus bas que terre; en plus il y a une famine dans le pays, voyez-vous ça? Terrible. Il revient vers son père et son père fait une énorme fête. Et puis son frère qui est là, qui est resté, qui se pose 2-3 questions, et il a bien le droit de se poser 2-3 questions.   C'est un peu comme ça le système de pardon, parfois on va pardonner à des gens, puis les gens autour de nous vont se poser 2-3 questions; parfois Dieu va nous pardonner et nous-mêmes on va se poser 2-3 questions sur pourquoi est-ce que Dieu me pardonne?   Les deux vont ensemble, je trouve, c'est une dynamique un peu vertueuse de dire qu'il y a peut-être toujours une possibilité de pardon, mais c'est quand même aussi bon de continuer à se poser des questions.   Conclusion   Merci, Joan, pour cette conversation. Merci à toutes les personnes qui nous écoutent, qui nous offrent quelques minutes de leur semaine, de leur journée pour nous écouter. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusées sur plein de plateformes. D'ailleurs, n'oubliez pas d'aimer, de partager, de mettre des commentaires, c'est toujours bon pour le référencement. Si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour nous, ne vous gênez pas. questiondecroire@gmail.com. Bonne semaine, Joan. Bonne semaine à vous. Au revoir.    

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Názory a argumenty: Poslechněte si všechny nedělní komentáře s Petrem Schwarzem

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Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 25:21


Nové vedení TOP 09 a případný návrat ke kořenům; V4 už nemá společné zájmy, mrtvý projekt nelze oživit; Zapomněli jsme postavit protipožární zeď; EK chválí čtyři kandidátské země, sama však váhá s vlastními reformami; Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat; Věra Křesadlová, symbol převratné doby

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Názory a argumenty: Luboš Palata: Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat

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Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 3:44


Od listopadu má Evropská unie novou obchodní dohodu s Ukrajinou. Je to další krok v zapojení Ukrajiny do společného evropské trhu, vedený mimo jiné úvahou, že to, co si Ukrajina dokáže vydělat svým vývozem do Evropské unie, nebude muset sama Evropská unie poskytovat Kyjevu na udržení jeho státu a hospodářství v chodu.

Názory a argumenty
Poslechněte si všechny nedělní komentáře s Petrem Schwarzem

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 25:21


Nové vedení TOP 09 a případný návrat ke kořenům; V4 už nemá společné zájmy, mrtvý projekt nelze oživit; Zapomněli jsme postavit protipožární zeď; EK chválí čtyři kandidátské země, sama však váhá s vlastními reformami; Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat; Věra Křesadlová, symbol převratné dobyVšechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Luboš Palata: Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 3:44


Od listopadu má Evropská unie novou obchodní dohodu s Ukrajinou. Je to další krok v zapojení Ukrajiny do společného evropské trhu, vedený mimo jiné úvahou, že to, co si Ukrajina dokáže vydělat svým vývozem do Evropské unie, nebude muset sama Evropská unie poskytovat Kyjevu na udržení jeho státu a hospodářství v chodu.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Podcast | BNR
De Oostflank

Podcast | BNR

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 25:58


De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne.

De Oostflank | BNR
10. De geschiedenis is in Polen nooit ver weg

De Oostflank | BNR

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 25:59


De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Polen verdween niet één, maar twee keer volledig van de kaart. Dat moét wel wat doen met je houding tegenover veiligheid en defensie. Polen heeft Europa gewaarschuwd, als het gaat om de Russische dreiging. In 2014, toen Rusland de Krim binnenviel. Maar ook al in 2008 - toen iets vergelijkbaars gebeurde in Georgië. Polen werd EU-lid in 2004. Sindsdien heeft het land geen recessie gekend. En dus gaat het land hard vooruit, met alle bijkomende voor- en nadelen. Al gauw leg je 20 zloty (5 euro) neer voor een koffie, Randstedelijke prijzen dus. En de infrastructuur is goed; de Poolse treinen zijn inmiddels even comfortabel en punctueler dan die van de westerburen. Dat veel Poolse jongemannen decennialang hun economische heil hebben gezocht in Nederland op de bollenvelden is in het huidige Warschau lastig voor te stellen. De economische groei en de Europese toenadering maken Polen een prominentere speler in de Europese arena. En de defensie-uitgaven van Polen - het land geeft bijna de ‘Trump-norm’ van 5% uit, geven Polen een voorbeeldpositie in de EU. De Russische dreiging wordt in Polen dan ook serieus genomen, gezien de geografische ligging van het land, dat grenst aan Oekraïne, Belarus én Rusland. Waar gaat al dat geld heen? Hoe besteden de Polen hun geld aan defensie, en wát kunnen andere Europese landen leren van de Poolse houding. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Michal van der Toorn in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.

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Názory a argumenty: Ivan Štern: Sporné zastropování emisních povolenek

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Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 3:58


Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne.

Názory a argumenty
Ivan Štern: Sporné zastropování emisních povolenek

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 3:58


Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Martin Fendrych: Emisní povolenky obnažují dva přístupy k EU

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 3:58


Jeden z velkých českých problémů tkví v tom, že jsme si neujasnili, jaký máme vztah k Evropské unii. Nebo, abych byl přesnější, že velká část obyvatel stále tak docela nepochopila, že Unie jsme my, že Česko je EU. Dobře je to vidět na hádce – nikoli debatě – o nových emisních povolenkách. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Poslechněte si všechny komentáře s Petrem Hartmanem

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 25:58


Vznikající česká vláda chce měnit Evropskou unii. Není ale jasné jak, když její zástupci nemají v europarlamentu skoro žádný vliv. Změny jsou přesto na obzoru: europarlament naléhá, aby se Unie reformovala, než otevře brány novým členům. Německo se loučí se spalovacím motorem a Francie sleduje, jak do vězení nastupuje její exprezident. A ještě jedno domácí téma, zatímco Motoristé a SPD se vydali cestou sociální demokracie, původní levice v Česku se potýká s problémy.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Europarlament naléhá, aby se Unie reformovala

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 4:18


Pokud bude v Evropské unii 32 nebo 35 členských států, nebudou moct fungovat podle stávajících pravidel. Už dnes je obtížné až nemožné rozhodovat v sedmadvaceti. Unie proto musí nejen urychleně otevřít své brány pro nové země, které netrpělivě čekají na přijetí, ale musí se sama vnitřně reformovat, a to naléhavě a pořádně.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Radiožurnál
Dvacet minut Radiožurnálu: Vondráček: Povolenky jsou škodlivý nástroj. Pokud ETS2 odmítneme, Unie bude postupovat jako u kvót

Radiožurnál

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 24:27


„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.

Dvacet minut Radiožurnálu
Vondráček: Povolenky jsou škodlivý nástroj. Pokud ETS2 odmítneme, Unie bude postupovat jako u kvót

Dvacet minut Radiožurnálu

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 24:27


„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Odvrací se Unie od „zelené transformace“?

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 4:33


Když evropští lídři včetně tehdejšího českého premiéra Andreje Babiše (ANO) v roce 2019 slavnostně uzavřeli Zelenou dohodu pro Evropu, málokdo si představoval, že se tento Green Deal stane za pět šest let kontroverzním počinem, od něhož se bude část evropských politiků včetně téhož Babiše rozhodně odvracet jako od chybného, ba škodlivého rozhodnutí.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Dvacet minut Radiožurnálu
Zámečník: Odmítnout ETS2 by znamenalo dost nepříjemností. Rozumnější je dohodnout se na zastropování

Dvacet minut Radiožurnálu

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 23:32


Většina parlamentních stran slibuje, že nový systém emisních povolenek ETS2 změní nebo zcela odmítne. „Radikální odmítnutí znamená, že nás bude jenom pár v Evropě, pokud nebudeme sami,“ varuje spoluautor nové studie o dopadu emisních povolenek, ekonom Miroslav Zámečník. „Co je zdaleka nejrozumnější, je dohodnout se v rámci Unie na tom, že to zastropujeme na 45 eur,“ dodává. Je důvod se bát masivního zdražování? A koho se nový systém dotkne nejvýrazněji?Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Rothen s'enflamme
Jeu de la vérité de Manu Petit : La famille France 98 est-elle toujours unie ? – 08/10

Rothen s'enflamme

Play Episode Listen Later Oct 8, 2025 2:20


Jérôme Rothen se chauffe contre un autre consultant, un éditorialiste ou un acteur du foot.

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Názory a argumenty: Jiří Leschtina: Právo veta jako noční můra Evropské unie

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Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:52


Na neformálním summitu lídrů EU v Kodani zatím jen testoval šéf evropské rady António Costa plán na obejití veta, kterým Maďarsko blokuje zahájení příprav na vstup Ukrajiny a Moldavska do unie. Už to je ale svým způsobem průlom.

De Universiteit van Nederland Podcast
765. Raakt ons schone drinkwater op?

De Universiteit van Nederland Podcast

Play Episode Listen Later Sep 28, 2025 9:27


Ons kraanwater lijkt vanzelfsprekend, maar schijn bedriegt: de kwaliteit van onze rivieren, meren en sloten is op dit moment de slechtste van heel Europa. Gelukkig zijn we in Nederland enorm goed in water zuiveren, maar vervuiling maakt het een steeds grotere uitdaging. Hoe vervuilder dat water raakt, hoe moeilijker én duurder het wordt om er schoon drinkwater van te maken. Daarom zoeken wetenschappers, zoals Roos Goedhart van de TU Delft, naar slimme manieren en nieuwe oplossingen om ons water veilig te houden. Schrijf je in voor onze nieuwsbrief: https://universiteitvannederland.substack.com 00:00 Problemen door vies water 00:30 Drinkwaterbronnen in Nederland onder druk 01:10 Kaderrichtlijn Water en Europese regels 02:52 waar komt ons drinkwater vandaan? 03:14 problemen met grondwater 04:34 ook de economie wordt geraakt 05:30 drinkwatertekort 06:10 hoe water wordt gezuiverd 07:10 is brak water de oplossing? 08:20 zuinig omgaan met ons water Wl je meer weten over Kaderrichtlijn Water? Hier vind je informatie van Rijkswaterstaat en Unie van Waterschappen ► https://unievanwaterschappen.nl/waterkwaliteit/kaderrichtlijn-water-krw/ & https://www.rijkswaterstaat.nl/water/wetten-regels-en-vergunningen/overige-wetten/kaderrichtlijn-water Wil je meer weten over het onderzoek van Roos? Dat vind je hier ► https://www.tudelft.nl/en/techforimpact/safe-drinking-water-thanks-to-bacteria & https://www.tudelft.nl/2021/citg/oplossing-voor-ijzerafval-verduurzaamt-drinkwatersector En haar wetenschappelijke publicaties ► https://scholar.google.com/citations?view_op=list_works&hl=nl&hl=nl&user=gqT62DEAAAAJ&scilu=&scisig=ACUpqDcAAAAAaNKrpF7-mxskNe-8p4D3ApKwkiw&gmla=AH8HC4xbwL2y0mFudf_wQMAS5KYrdbubpkMgj348VdjSHlj1eoFcqb9zolvzV0fkCue9ETi1Q4f-xmDJkYmAn9Ehy18px7B8mxOdzc22whmI7H_bloRTxT4GXQ&sciund=13221067559175913137 See omnystudio.com/listener for privacy information.

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Názory a argumenty: Lída Rakušanová: Postrádá Unie pud sebezáchovy?

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Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 3:20


Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.

Názory a argumenty
Lída Rakušanová: Postrádá Unie pud sebezáchovy?

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 3:20


Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Unie se postupně přiklání k zavedení sankcí proti Izraeli

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 3:50


Francie, Belgie, Portugalsko a Malta vyhlásily na okraji letošního zasedání Valného shromáždění OSN, že uznávají stát Palestina. Totéž učinily například Velká Británie, Austrálie či Kanada. Tedy vesměs země, které dosud stály spíše po boku Izraele. Došla jim však trpělivost s režimem Benjamina Netanjahua a s jeho nelidskou, surovou likvidací palestinského pásma Gazy pod záminkou boje proti teroristům z hnutí Hamás.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Unie usiluje o sblížení s Indií, ta jí to však neusnadňuje

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 4:19


Evropská komise schválila novou „strategickou agendu“, která má výrazně sblížit Evropu s Indií. V 19stránkovém dokumentu se dočteme, že těsnější spolupráce obou stran je dnes „důležitější než kdy předtím“. Skutečně, výrazné sblížení nejlidnatější země světa, a brzy třetí největší světové ekonomiky, s evropským blokem by bylo v dobách Trumpova protekcionismu a šikanování zbytku světa, planetárně významným počinem.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Beurswatch | BNR
Beurs in Zicht | Ligt de ellende van importheffingen nu écht achter ons?

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 8:11


De nieuwe beursweek komt eraan. Met de uitbreiding van de AEX naar 30 aandelen, maar op grote koersschommelingen hoef je niet te rekenen. Verder dacht je misschien dat het wel klaar was met dat ein-de-loze nieuws over chips, maar nee hoor: ASM houdt zijn beleggersdag en geheugenchipmaker Micron Technologies komt met cijfers. En ook Ferrari racet naar het halfjaarrapport. Maar Bob Homan van ING Investment Office kijkt liever naar het vertrouwen van bedrijven in de Europese en Amerikaanse economie. Met de renteverlaging in de VS achter de kiezen is hij benieuwd of de ellende van importheffingen nu achter de rug is of toch even door blijft etteren. In Beurs in Zicht stomen we je klaar voor de beursweek die je tegemoet gaat. Want soms zie je door de beursbomen het beursbos niet meer. Dat is verleden tijd! Iedere week vertelt een vriend van de show waar jouw focus moet liggen. See omnystudio.com/listener for privacy information.

L'opinion de Nicolas Beytout
La gauche unie sous les drapeaux palestiniens

L'opinion de Nicolas Beytout

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 3:38


Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse à la cause palestinienne qui devient l'une des causes phares de la gauche. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Pro a proti: Jak silná je Evropská unie? Nerudová vs. Pokorná Jermanová

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Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 24:23


„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Je čas se spojit a jednat, nabádá von der Leyenová

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Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 4:29


„Nemylme se – toto je boj za naši budoucnost. Za svobodnou a nezávislou Evropu, za naše hodnoty a naši demokracii, za naši svobodu a schopnost si sami určovat své osudy.“ Takto dramaticky zahájila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová svou výroční zprávu o stavu Unie. Před plénem Evropského parlamentu upozornila, že „právě teď se staví bitevní linie pro nový světový řád“.

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Interview Plus: Houska: Unie nemá v době krize nástroje, jak řešit problémy

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Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 26:25


Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.

Pro a proti
Jak silná je Evropská unie? Nerudová vs. Pokorná Jermanová

Pro a proti

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 24:23


„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.Všechny díly podcastu Pro a proti můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Interview Plus
Houska: Unie nemá v době krize nástroje, jak řešit problémy

Interview Plus

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 27:04


Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.Všechny díly podcastu Interview Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Pro a proti: Proč Češi nevěří Unii?

Plus

Play Episode Listen Later Sep 9, 2025 24:26


Většina Evropanů považuje Evropskou unii za prospěšnou a věří jí. Češi naopak z nedávného průzkumu Eurobarometr vyšli opět jako jedni z největších skeptiků. Co může za negativní obraz Unie v Česku? A jak se daří zlepšovat ekonomickou kondici EU? Hosty Pro a proti budou bývalý premiér a eurokomisař Vladimír Špidla a analytik společnosti Natland Petr Bartoň. Moderuje Karolína Koubová.

Nuus
Privaatsektor moet help by groenskemas, sê Boere-unie

Nuus

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 0:40


Terwyl die regering se groen skemas onder hernude fokus kom, sê die president van die Namibiese Nasionale Boere-unie, Adolf Muremi, dat die ware sleutel tot 'n florerende landbousektor by die privaatsektor lê. Muremi voer aan dat daar nie van die regering verwag moet word om die sektor alleen te dra nie, en waarsku dat dit onvolhoubare afhanklikheid skep. Hy het met Kosmos 94.1 Nuus gepraat.

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Řečí peněz: Malí zemědělci si polepší, říká o novém rozpočtu Unie Lacina

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Play Episode Listen Later Aug 28, 2025 25:09


Evropská komise navrhuje pro období let 2028 až 2034 změnit nejen základní pilíře rozpočtu, ale také způsob, jakým se bude rozpočet plnit. Rozdělovat se přitom mají rekordní dva biliony eur (téměř 50 bilionů korun). „Hrozí, že členské státy můžou větší část prostředků věnovat na posilování zaostávajících regionů a méně prostředků doputuje k zemědělcům,“ upozorňuje v pořadu Řečí peněz ekonom Lubor Lacina, profesor na Provozně ekonomické fakultě Mendelovy univerzity.

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Peníze a vliv Jany Klímové: Jourová: Česko má šanci, že zůstane i do budoucna čistým příjemcem peněz z Unie. Musí ale jednat

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Play Episode Listen Later Aug 12, 2025 26:47


Jestli se Česko v příštích letech stane čistým příjemcem, anebo naopak plátcem vůči rozpočtu Evropské unie, zatím není jisté. V rámci národních programů by podle nedávného návrhu unijního rozpočtu na roky 2028 až 2034 mělo dostat zhruba stejně jako doposud. Objem společných peněz se ale má téměř zdvojnásobit.

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Pro a proti: Kdo je vítěz dohody o clech. Evropská unie, nebo Američané?

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Play Episode Listen Later Aug 12, 2025 24:19


Americká cla pro Evropskou unii vstoupila minulý týden v platnost, nakonec ve výši 15 procent. „Úspěch obou stran je už skutečnost, že se něco politicky podařilo dohodnout,“ říká k novým obchodním bariérám stálý představitel České republiky při Evropské unii Vladimír Bärtl. „Evropa propásla možnost jít do toho transakčně, nakonec udělala to, co asi udělat musela,“ namítá v pořadu Pro a proti na Českém rozhlase Plus ekonom a bývalý člen bankovní rady ČNB Lubomír Lízal.