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Názory a argumenty: Julie Hrstková: Budou americká cla posledním hřebíčkem do konkurenceschopnosti Evropy?

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Prohráváte, utrousil nedávno na konto Evropy a její ekonomiky jeden z nejmocnějších mužů světa, generální ředitel investiční společnosti JPMorgan Chase & Co Jamie Dimon. Čísla mu dávají za pravdu – za posledních 15 let ekonomika Spojených států výrazně předstihla ekonomiku Unie. Pokud byla před 15 lety Evropy s 90procentní velikostí americké ekonomiky srovnatelným partnerem, nyní se smrskla na 65 procent. Vývoj navíc neukazuje, že by mělo dojít ke změně k lepšímu.

Názory a argumenty
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Question de croire
Quelle est la place de l'unité dans l'Église?

Question de croire

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 27:31


Où en sommes-nous sur le plan de l'unité de l'Église après de plusieurs siècles d'existence et de nombreux accord oecuménique? Et si nos différences étaient une forme de complémentarité pour un même message. Dans ce dernier épisode de la troisième saison, Joan et Stéphane expliquent la différence entre des communautés rigides et robustes et reconnaissent que tous et toutes appartiennent à la même Église de Dieu et sont unis dans le Christ.   Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj    Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com   Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org   * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Helena Lopes, unsplash.com. Utilisée avec permission.         Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, quelle est la place de l'unité dans l'Église? Bonjour Stéphane! Bonjour Joan! Bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. D'abord, merci Stéphane d'avoir accepté qu'on prenne ce thème pour le dernier épisode de notre troisième saison Question de Croire. Déjà trois ans! C'est fou!   L'unité de qui?   La première semaine du mois de mai, j'ai pu bénéficier d'une retraite qui est aussi une formation au monastère de Bose qui se trouve en Italie, tout ou proche de la frontière avec la Suisse; c'est un monastère mixte femmes-hommes et aussi œcuménique. Bon, il y a majoritairement des catholiques, mais il y a quelques représentants et représentantes d'autres confessions. On a reçu des enseignements par Frère Luciano sur le thème de l'Esprit-Saint. Alors moi j'aime bien titiller un petit peu, on a vu l'Esprit-Saint dans la vie de foi, la Bible, l'Église… À un moment donné on avait le droit de poser des questions sur tout ce qu'on voulait. Alors je lui ai posé la question, oui, et l'unité de l'Église alors? Parce que finalement, est-ce que l'Esprit-Saint permet l'unité de l'Église? Qu'est-ce qu'on fait à propos des conceptions sur l'Esprit-Saint dans l'unité de l'Église? Je lui ai dit, « quid » de l'unité de l'Église? Il m'a répondu comme ça, avec son style italien un petit peu direct, il parle un peu fort aussi. Il a dit « l'unité de qui? L'unité de quoi? L'unité pourquoi? » Ça m'a vraiment fait rire parce que je suis vraiment d'accord avec frère Luciano. Quand on nous dit de façon un peu rapide Il faut œuvrer pour l'unité de l'Église. Ça ne se fait pas parce qu'il y a l'unité de l'Église. On parle de l'unité de qui, de quoi et l'unité pourquoi?   Le rêve de l'unité de l'Église   Eh oui, pourquoi? Très bonne question. Pourquoi devrait-on être absolument unis et qu'est-ce que ça veut dire être unis? Je crois qu'il y a un fantasme qu'au début tout le monde était uni et que c'est au cours des siècles que les chrétiens se sont divisés en différentes Églises, en différents mouvements. Mais lorsqu'on lit le livre des Actes des Apôtres, J'ai l'impression que la division s'est installée 30 secondes après que Jésus est parti. Il y a les affrontements Pierre et Paul. On entend parler de super apôtre. On entend Paul dire moi je vous ai baptisé dans le Christ, un tel vous a baptisé au nom d'Apollo. Je crois qu'il y a une espèce de rêve, un fantasme, un peu irréaliste, qu'il faut absolument être un, être ensemble, sinon on ne suit pas le message du Christ. Et ce qui sous-tend souvent ça, c'est « il faut être ensemble de ma façon ». Je me souviens lorsque je recevais l'enseignement religieux dans ma jeunesse catholique romaine, on avait cette image d'un arbre qui partait d'un tronc commun et il y avait plusieurs branches. Mais le tronc commun c'était la bonne Église, c'était l'Église catholique romaine et les branches c'était les protestants. J'ai remarqué le sous-texte là-dedans est « il faut qu'ils reviennent au bercail pour cette unité ». Ce n'est pas « nous avons à créer une nouvelle association, une nouvelle Église ». C'est « il faut recréer cette Église… qui est en parenthèse la nôtre ».   Les menaces à l'unité   Pour ma part, j'ai souvent entendu « Si on fait ceci ou cela, ça œuvrera contre l'unité de l'Église. » Par exemple, pendant longtemps, c'est ce qu'on a pensé des couples mixtes catholiques protestants. Dans la région dont je suis originaire, en Alsace, j'ai déjà pu entendre des personnes me raconter ce genre de témoignages. « Oui, on est un couple mixte. Au début, on ne voulait pas nous marier, c'était interdit. Le curé a dit que j'allais être excommuniée parce que je me mariais avec un protestant. Et puis en plus, on nous a dit que ça allait détruire l'Église. » Et j'ai beaucoup entendu ça aussi, il y a une dizaine d'années, concernant les bénédictions de couples de même genre. Cela allait détruire l'Église. Cela allait apporter le péché dans l'Église. Mais, le pire, cela allait œuvrer contre l'unité de l'Église. Par exemple, les accords œcuméniques qu'on a catholiques-protestants, les accords qu'on a avec des évangéliques, voilà. Le fait qu'il y ait une ouverture aux réalités de vie des gens, par exemple le fait de tomber amoureux de quelqu'un qui ne soit pas directement de ton réseau social confessionnel, qui ne soit pas du même genre que toi, ce soit forcément une menace contre l'unité de l'Église. Et pourtant, ce que j'ai appris pendant mes études de théologie, c'est que si la caractéristique de l'unité de l'Église, c'est de la rendre rigide, une Église forte comme ça, rigide, hermétique en quelque sorte, imperméable, elle ne pourra pas résister au séisme. Alors moi, je ne suis pas une grande spécialiste en urbanisme, en architecture, mais si j'ai bien compris, le principe même des immeubles qui résistent au séisme, comme au Japon, c'est qu'ils ne sont pas rigides, ils sont robustes. Pas pareil en fait. Donc ça nous amène à réfléchir à une façon d'avoir des Églises, des communautés qui soient robustes, mais finalement pas rigides.   Reconnaître que nous appartenons tous et toutes à la même Église de Dieu   Je t'écoute. J'ai l'impression que ceux et celles qui défendent ces positions-là se sentent peut-être un peu fragiles. Je vais te donner un exemple. Lorsque j'ai changé d'Église, ma mère en a parlé à des amis autour d'elle. Et une de ses amies a dit, mais c'est donc bien dommage, c'était l'un de nos meilleurs, il était pour devenir un prêtre. La réaction, ça n'a pas été, ah, quelle bonne nouvelle. Stéphane a trouvé une place où il se sent confortable, où il va pouvoir trouver sa place pour être dans la grande Église de Dieu. Si on a l'impression qu'on n'est pas assez solide, on a l'impression que tout ce qui est différent, tout ce qui n'est pas dans mon cercle que je peux contrôler, c'est une attaque, c'est une menace. L'Église de Dieu n'est pas la mienne et toutes les possibilités peuvent rejoindre plus de personnes. Alors pourquoi ne peut-on pas célébrer une personne qui trouve sa place, qui aime peut-être plus tel aspect de la foi ou tel autre aspect de la foi, au lieu de dire ben faut que je la garde dans mon Église, il faut que je la garde dans ma petite paroisse. Je pense qu'il faut quelque part faire confiance que ce qui existe correspond probablement au plan de Dieu, jusqu'à une certaine limite naturellement.   Une Église complémentaire et plurielle   C'est beau ce que tu dis de considérer l'Église comme un grand ensemble qui serait complémentaire, pluriel, divers. On en a fait l'expérience ici, dans la communauté méthodiste dans laquelle je vis depuis presque un an, puisque pour le Mercredi des cendres, on a proposé une célébration sur le temps du midi. La ministre Erika Stalkup, qui s'occupe ici de beaucoup des célébrations, était dehors, en habit pastoral. Elle avait une coupelle avec dedans une sorte de cendre, mais plutôt une cendre sous forme un peu de... Comment est-ce qu'on pourrait dire? De crème, voilà. Quelque chose qu'on puisse appliquer tout doucement. Et puis j'ai pris sa place parce qu'elle est allée préparer l'église. Et on a eu la grande surprise de voir arriver beaucoup plus de monde que ce qu'on croyait. On croyait qu'on serait deux ou trois, et figure-toi qu'on a presque été dix. Je ne sais pas si tu imagines. On a triplé les effectifs. Tout ça parce que le mercredi des cendres de cette année a été extrêmement populaire dans l'Église catholique, qu'un office a été déplacé ou annulé, je ne sais pas, mais en tout cas les gens ont remarqué qu'il n'y avait pas l'office de midi qui était annoncé et ils ont cherché sur Internet et l'Église la plus proche, c'était la nôtre. Et je me suis trouvée toute contente de me dire qu'on se rend service entre Églises, on ne se vole pas les gens, on se rend service. Quand les uns ou les autres doivent renoncer à faire ce qu'ils ou elles avaient prévu pour des raisons sûrement matérielles, humaines, qui s'expliquent, on est là, on est fidèles à notre appel et on peut se suppléer les uns les autres. On ne vole rien, on fait partie de la même Église, l'Église du Christ.   La différence entre unité et uniformité   Je trouve que nos institutions et beaucoup de personnes à l'intérieur de ces institutions ont de la difficulté à faire la différence entre unité et uniformité. On peut être uni et différent. On n'a pas besoin d'être exactement pareil. Même dans nos paroisses, on a des gens qui ont des opinions différentes, qui ont des philosophies différentes, mais qui se retrouvent et qui sont capables de travailler ensemble. Ça, c'est l'unité. On n'a pas besoin d'être pareil. La même chose s'applique entre différentes Églises, entre différents courants religieux. On peut reconnaître qu'on a des objectifs communs, qu'on a des aspirations qui se rejoignent et qu'on peut apprendre à vivre avec nos différences et même les célébrer. C'est difficile parfois de faire passer ce message-là parce que j'ai l'impression que pendant trop longtemps, comme l'exemple que tu as donné avec les couples mixtes, on a voulu donner ce message de « J'ai raison, donc tout le monde a tort. Nous avons le bon message, nous avons la voie. » Je me souviens, je devais prêcher sur : Jésus dit « Je suis la voie vers Dieu ». Et j'avais apporté un point de vue disant que pour les chrétiens, Jésus est la voie vers Dieu. Mais peut-être que pour un autre groupe, c'est autre chose. Pour moi, ça ne m'enlève rien si quelqu'un passe d'une autre façon vers Dieu, moi, je peux toujours passer par Jésus. Et les gens n'en revenaient pas. Ils m'ont dit, « je n'ai jamais entendu ça. Ça ouvre des possibilités. » Je leur ai dit, « mais on n'y perd rien. Moi, je n'y perds rien que quelqu'un fasse un culte différemment, qu'il y ait sept ou deux sacrements. » Pas que je m'en fous, mais ça ne change rien à ma foi, ça ne change rien à ma vie. Moi, j'ai trouvé ma place. J'espère que les gens trouvent leur place. Et c'est ça que je trouve triste.   L'unité dans la diversité réconciliée   Il y a eu beaucoup de travaux théologiques, parfois de haut vol et parfois entre des pères qui ne faisaient pas beaucoup de place à la diversité et à la jeunesse. Ces travaux ont permis d'avoir la Concorde de Leyenberg, un document qui date déjà de 1973 et qui vise à établir une unité dans la diversité réconciliée. C'est entre les Églises luthériennes, réformées, unies, valdésiennes (vaudoises d'Italie), et puis même les frères Morave en Europe. Ce qui est intéressant à lire là-dedans, c'est que c'est surtout basé sur les notions de prédication fidèle de l'Évangile et administration des sacrements. En se disant qu'il y a une compréhension commune de l'Évangile, le fait que l'Évangile doit être prêché et que c'est important pour la vie des croyants et des croyantes, et sur le fait qu'il est important d'administrer les sacrements. Elle ne nie pas les différences confessionnelles, notamment liturgiques, il faut le dire, notamment sur la gouvernance, notamment sur la reconnaissance des ministères, les différentes modalités. Mais en tout cas, elle reconnaît que ces différences ne sont pas séparatrices. Et c'est ça qu'on appelle l'unité dans la diversité réconciliée. Mais c'est vrai qu'en même temps, comme le dit le théologien Elio Jaillet, il y aurait sans doute un pas de plus à faire en dessinant l'histoire et la dynamique d'une unité qui se vit aussi par la différence. Parce que quand on dit qu'on croit à l'unité dans la diversité réconciliée, on ne dit pas pour autant qu'on reconnaît les différents aspects de cette diversité. On dit qu'il y a une diversité et que comme on veut être dans l'unité, on est réconcilié. Mais ça ne va finalement pas très loin dans la reconnaissance de l'altérité de chacun et chacune. Et c'est intéressant de se poser un peu ces questions : qu'est-ce qui nous empêche d'aller un peu plus loin, de s'intéresser véritablement aux différences? Par exemple, je dois dire qu'il y a encore 10 ou 20 ans, tous les rituels catholiques, je les ai trouvés un petit peu pénible. Et puis finalement, je ne sais pas si c'est en vieillissant ou si c'est en prenant de la maturité ou si c'est tout simplement parce que je vois que ça porte du fruit dans la vie des gens, ces rituels commencent même parfois à me toucher. Et c'est parce que j'ai toujours continué à m'y intéresser. Finalement, plus on s'intéresse à la vie des gens et à ce qui les porte et à ce qui les fait grandir spirituellement, plus on met en avance ce que le théologien Elie Jaillet appelle la convivence. Finalement, la convivence est une dimension centrale pour le consensus. Le fait de célébrer ensemble, de vivre des rites et des actes liturgiques ensemble, de s'intéresser à la façon dont les autres vivent leur foi, ça crée un sentiment de convivencia, de convivence, de vivre ensemble, et il nourrit beaucoup aussi ce sentiment-là. Il peut faire aussi vraiment beaucoup de bien à notre foi.   Quand l'unité répond à des besoins du terrain   Peut-être que l'une des raisons pour laquelle cette idée d'unité n'est pas plus explorée, comme tu l'as présenté, c'est que c'est rarement abordé d'un point de vue peut être théologique ou ecclésial. Je m'explique, l'Église Unie du Canada, donc unie dans le titre, dans le nom, est un projet qui a vu le jour au début du XXe siècle. Dans l'histoire canadienne, c'était une période d'immigration massive dans l'Ouest canadien. L'idée de cette union était qu'on ne pourra pas ouvrir des paroisses presbytériennes, méthodistes, congrégationalistes, un peu partout. Donc, il faut systématiser un peu tout ça parce que ça va coûter trop cher, ça va demander trop de ressources. Cette idée d'union, ce qu'on appelle dans le jargon organique, est né d'un côté très pratico-pratique. Il faut trouver des moyens pour évangéliser ces gens-là. Ce n'était pas, on part d'un principe, d'un appel de l'Esprit-Saint ou de lecture de l'Évangile, puis on dit, ah oui, il faut retourner sur le terrain avec ça. Non, c'est le terrain qui nous disait, ça ne fonctionne pas. Si on travaille tout seul de notre côté, on va se planter. Donc, il faut s'unir. Je pense qu'il y a quelque chose là-dedans. Souvent, cette union est le résultat de quelque chose de très pratique et on le voit encore au Canada de nos jours. Beaucoup de paroisses protestantes ferment. Puis là, on dit, bon, on a un pasteur à un quart temps de l'Église Unie, et puis un mi-temps anglican. Bon, si on fusionne les deux paroisses, on va avoir une charge qui a à peu près de l'allure. C'est ça qui conduit à cette fusion-là, à cette union entre ces deux paroisses-là, et non pas une réflexion plus ecclésiale, plus théologique.   Être garant du ministère de l'unité   En tant que pasteur, en tout cas moi c'est quelque chose que j'ai souvent entendu, déjà en tant que théologienne d'abord et puis ensuite dans mes différents ministères, j'ai entendu dire que j'ai des convictions très nettes concernant l'inclusivité dans l'Église, le féminisme et le multiculturalisme. Ce sont trois domaines sur lesquels j'aime bien de temps à autre laisser transparaître mon avis lors de la prédication, lors des discussions; ils me tiennent à cœur, ils sont constitutifs de qui je suis et je trouve que ce sont des sujets de prédication importants. Souvent on m'a dit, « écoute, il faudrait quand même que tu ralentisses un peu, que tu ailles un peu mollo, parce que rappelle-toi que tu es garante du ministère d'unité. » C'est intéressant parce que, est-ce que lorsqu'on dit ça à des gens un peu engagés, qui ont des convictions, qui peuvent du reste les défendre et en discuter, donc qui ont des ressources et qui ont aussi des compétences au dialogue, ce qui est mon cas j'espère. J'arrive quand même un peu à dialoguer, est-ce que c'est une injonction à se taire finalement, ou être dans une ligne jugée plus consensuelle ou moins clivante? Ou est-ce que c'est une occasion manquée de créer du lien, quand on dit ça? Dans les deux cas, moi, je ne me sens pas très à l'aise. Parce que lorsque quelqu'un a des propos un petit peu excessifs contre les étrangers, ou bien contre celles et ceux qui ne viennent pas à l'Église, ou bien contre l'autorité ecclésiale qui ne serait pas la bonne, on lui dit rarement, « fais attention, tu es garant du ministère d'unité, On va lui dire, oh là là, t'exprimes ton opinion. » « Merci beaucoup, M. Tartampion, le donateur, d'avoir dit ce que vous avez dit. » Mais en fait, on est tous et toutes garants de cette unité. Et comme nous le dit la concorde de Lillienberg, qui n'est pourtant pas le plus woke possible, mais c'est une unité dans la diversité réconciliée. Donc avoir des opinions pourvu qu'elles restent en dialogue et qu'elles ne soient pas des opinions qui aillent contre l'unité, c'est des opinions qui font partie de la diversité réconciliée et qui ne devraient pas être des menaces pour quiconque ou quoi que ce soit.   L'unité qui se limite à l'apparence   Dans tout mouvement, il y a les militants, les militantes qui essaient de repousser les frontières. Il y a les gens qui sont au milieu et il y a les gens qui traînent un peu derrière. Et ça, c'est partout. C'est vrai lorsque, comme tu l'as dit, on est responsable du ministère de l'unité, ce qu'on sous-tend, c'est qu'il faut que les gens qui traînent la patte soient d'accord. C'est toujours de ceux qui sont derrière la parade qu'il faut prendre soin. Oui, ces personnes-là sont importantes, mais c'est, comme tu as dit, jamais l'inverse. Ce qui donne parfois l'image de ce que j'appelle l'unité de façade ou le faux consensus. Parfois, les déclarations publiques, c'est « nous sommes à tel endroit », mais ce n'est pas vrai. Certaines personnes sont à cet endroit, mais il y en a d'autres qui sont complètement ailleurs et qui n'osent pas s'exprimer. Je vais te donner un exemple. Pour devenir une paroisse inclusive, une paroisse qui accueille et valorise la diversité d'orientation sexuelle et de genre, dans l'Église Unie du Canada, il y a un processus qui dure à peu près 12-18 mois. Ensuite, il y a une assemblée générale et les gens votent. Je connais une pasteure qui a passé à travers le processus, qui a eu l'assemblée, 100% des gens ont voté en faveur de devenir une paroisse inclusive. Tout va bien. Arrive le mois de la Fierté et les gens du conseil ont dit : on pourrait hisser le drapeau de la Fierté devant l'Église. « On a un mat. C'est le mois de la Fierté… » Le tollé! La réaction! «Ah non! Pourquoi notre Église devrait devenir politique et tout ça?»  Ce n'est pas vrai que 100% des gens étaient d'accord. Il faut faire attention justement à cette unité de façade, ce discours que tout le monde est d'accord. Nous sommes de telle façon ou de telle autre façon. C'est toujours plus complexe lorsqu'on a un groupe, et pour des sujets peut-être un peu plus sensibles, ben là, ça peut exploser. Je reviens à la question, l'unité de qui, l'unité de quoi, l'unité de pourquoi?   L'unité avec le Christ   Parfois, on est d'accord de vivre quelque chose de fort tous et toutes ensemble, parce qu'on aime ça. Les chrétiens, les chrétiennes, la plupart des croyants aiment les actes de foi partagés. Mais on n'est pas tellement conscient ou consciente, voire d'accord, que ça entraîne des conséquences dans notre vie qui nous engagent, qui nous exposent, potentiellement nous fassent du mal. Faire du mal, c'est peut-être un grand mot, mais on peut en avoir le sentiment. C'est là que c'est important de se rappeler, en tout cas moi ça m'aide, que mon unité se fait d'abord avec le Christ, en fait. Je ne suis pas vraiment d'accord avec plein de choses qu'ont dit les patriarches russes, par exemple, mais néanmoins, on peut dire ensemble la confession de foi. Ça va, j'y arriverai. Il y a toujours un degré minimum d'unité, et c'est ce qui me rassure parfois. Même quand il y a beaucoup d'hostilité entre chrétiens, chrétiennes, on a un degré minimum d'unité. Et cet espace sécuritaire, ce petit espace, c'est Jésus lui-même qui l'assure et qui en est au centre. C'est comme ça que j'ai réussi à traverser jusqu'à maintenant les différentes tempêtes confessionnelles.   Conclusion   Je crois que ces mots, Joan, pourraient conclure merveilleusement notre troisième saison. Merci beaucoup aux gens. Merci Joan de continuer ce parcours d'exploration de foi, de spiritualité, d'oser poser des questions, de ne pas toujours respecter la foi orthodoxe, d'aller parfois à contre-courant. C'est du bonheur, déjà trois ans, et puis c'est aussi du bonheur parce qu'on a des petits clins d'yeux. On a découvert que le groupe de jeunes de l'Église réformée vaudoise Région Lavaux nous a cités dans leurs ressources numériques qu'ils distribuent à la centaine de jeunes qui fréquentent un peu ce réseau de groupes. Alors voilà, ce sont des petites joies comme ça, des petites récompenses qui nous permettent d'avancer et d'envisager la quatrième saison avec beaucoup, beaucoup de joie. Nous n'avons pas la date du début des épisodes pour la quatrième saison. Nous tenterons de vous en faire part. Je sais que je vais vous faire au moins un petit coucou durant l'été. Je ne sais pas, Joan, si tu auras le temps, parce que tu as un été très chargé, je crois. Ah, comme je déménage, je ferais peut-être un petit coucou du processus de déménagement. Ça peut être rigolo, ça. Je veux vous dire qu'on cherche toujours des suggestions, vos commentaires, on apprécie lorsque vous nous contactez, entre autres par courriel questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui relaie nos épisodes, qui offre des vidéos et des blogues sur son site moncredo.org. Alors, prends soin de toi, Joan au cours des prochaines semaines. Merci, Stéphane. De même pour toi. Et pour vous tous et toutes aussi, on veut tous vous revoir. On ne vous voit pas, mais on veut vous savoir à l'écoute pour la prochaine saison. À tout bientôt !

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Názory a argumenty: Karel Barták: Blíží se cílová rovinka. Unie ale pořád neví, jaká cla Trump zavede – a jak pak odpoví

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Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 4:24


Už jen pár dní zbývá, než vyprší 90denní odklad pro zavedení 50procentních plošných cel na evropské zboží dovážené do Spojených států. Tuto ničím nepodloženou sazbu vyhlásil začátkem dubna prezident Donald Trump. Posléze dal Evropanům tří měsíce na to, aby si vyjednali něco lepšího. Nestalo se nic, nebo skoro nic. Ve čtvrtek, přesně týden před termínem, hlásila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová: Na stole jsou nadále všechny varianty.

Názory a argumenty
Karel Barták: Blíží se cílová rovinka. Unie ale pořád neví, jaká cla Trump zavede – a jak pak odpoví

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 4:24


Už jen pár dní zbývá, než vyprší 90denní odklad pro zavedení 50procentních plošných cel na evropské zboží dovážené do Spojených států. Tuto ničím nepodloženou sazbu vyhlásil začátkem dubna prezident Donald Trump. Posléze dal Evropanům tří měsíce na to, aby si vyjednali něco lepšího. Nestalo se nic, nebo skoro nic. Ve čtvrtek, přesně týden před termínem, hlásila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová: Na stole jsou nadále všechny varianty.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Pro a proti: Jermanové vadí účast europoslanců na Budapest Pride

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Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 24:37


Premiér Maďarska Viktor Orbán kritizoval Evropskou komisi kvůli podpoře zakázaného pochodu hrdosti v Budapešti. Vměšují se europoslanci svou podporou Budapest Pride do jeho vnitrostátních věcí? „Orbán je pořád odstřelováni z Bruselu, protože zastává jiný názor,“ hájí ho v pořadu Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Maďarsko jako člen Unie musí dodržovat právo na shromažďování,“ míní europoslankyně Veronika Cifrová Ostrihoňová (Progresivní Slovensko).

Pro a proti
Jermanové vadí účast europoslanců na Budapest Pride

Pro a proti

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 24:37


Premiér Maďarska Viktor Orbán kritizoval Evropskou komisi kvůli podpoře zakázaného pochodu hrdosti v Budapešti. Vměšují se europoslanci svou podporou Budapest Pride do jeho vnitrostátních věcí? „Orbán je pořád odstřelováni z Bruselu, protože zastává jiný názor,“ hájí ho v pořadu Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Maďarsko jako člen Unie musí dodržovat právo na shromažďování,“ míní europoslankyně Veronika Cifrová Ostrihoňová (Progresivní Slovensko).Všechny díly podcastu Pro a proti můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Question de croire
Pourquoi devenir pasteur?

Question de croire

Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 30:28


Pourquoi devenir pasteur? Malgré le déclin de l'Église chrétienne en Occident, plusieurs hommes et femmes choisissent encore de devenir pasteurs.  Vocation ou métier atypique? Servir ou être servi par sa communauté? Chacun et chacune doivent trouver leur voie. Dans cet épisode Joan et Stéphane reçoivent Quentin Beck, pasteur suffragant de l'Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. Ensemble, ils réfléchissent sur les raisons qui les ont conduits vers le ministère et les attentes envers les pasteurs de nos jours.   Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj    Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com   Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org   * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Marek Studzinski, unsplash.com. Utilisée avec permission.           Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, pourquoi devenir pasteur? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, nous accueillons Quentin Beck. Quentin est un apprenti pasteur, comme moi un petit peu encore. Bonjour. Bonjour, Joan, bonjour Stéphane. Bonjour aux auditeurs et auditrices. Quentin, tu nous viens de Neuchâtel et tu nous raconteras un petit peu plus tard pourquoi devenir pasteur. Exactement, c'est ça. J'ai 27 ans et depuis peu, j'exerce le ministère.   Est-ce que les femmes pasteures existent?   Comme anecdote pour débuter, j'aimerais dire que je viens d'une région en Alsace où il y a encore une petite prégnance de luthéranisme, un petit peu aussi, bien sûr, de communautés réformées, mais essentiellement des communautés luthériennes. Généralement, lorsqu'on est en paroisse et qu'on est pasteur, les jeunes savent de quoi il s'agit. Ils ont l'habitude, ils ont déjà rencontré des pasteurs ou ils ont entendu parler de ça, notamment des femmes pasteurs. Ça fait quand même un moment qu'il y a des femmes pasteurs. Et j'ai eu la surprise en arrivant dans le canton de Vaud, où le catéchisme est sectorisé, c'est-à-dire que certains professionnels de l'Église s'en occupent et plus nécessairement tous les pasteurs, je suis allée à la rencontre de jeunes dans un camp et j'ai dit que j'étais pasteur. Là, j'ai vu qu'ils me regardaient d'un drôle d'air. Il y en a un qui me dit « Mais finalement, si les femmes peuvent être pasteurs, (visiblement, c'était un petit peu nouveau pour lui, mais il avait l'air tout à fait OK) pourquoi on ne dit pas pasteuresse?   La raison derrière la volonté de devenir pasteur   C'est très intéressant, ces questions, parce que souvent, on suit une voie et pour la majorité des gens, on n'y pense pas trop. On prend une profession parce qu'on aime quelque chose, on a eu quelqu'un qui nous a influencés. Mais pour être pasteur, mon expérience est que j'ai eu à expliquer, je ne sais pas combien de centaines de fois, mon appel au ministère, pourquoi je voulais être pasteur, au point où je me disais, est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris? On ne veut pas avoir n'importe qui. Mais toujours cette question, au point où, une fois, j'ai googlé « Pourquoi devenir pasteur? » Et la première réponse que j'ai eue, c'est « Comment devenir riche? » Je n'exagère pas là. Donc, j'avais ma réponse. C'était pour le pognon. Et toi, Quentin, pourquoi es-tu devenu pasteur? Pour l'argent aussi, exclusivement. Ah, c'est bon! Impeccable!   Un parcours de foi   C'est aussi une question qu'on me pose souvent. C'est vrai que les gens s'interrogent quand on dit qu'on est pasteur, surtout que j'ai 27 ans et je n'ai pas forcément la tête à laquelle les gens s'attendent lorsqu'ils s'imaginent un pasteur. C'est une question à laquelle j'ai aussi dû répondre maintes et maintes fois. Mais voilà, je crois que j'ai voulu devenir pasteur parce que lors de mon catéchisme, j'ai vu autour de moi des gens qui avaient une foi forte, qui vivaient des choses avec Dieu et je voyais des gens qui changeaient dans leur comportement, dans leur façon d'être. Je venais d'une famille pas forcément très pratiquante où la foi n'avait pas une grande place. Et du coup, je me sentais un peu à part là-dedans. Je ne comprenais pas trop et en même temps, j'étais attiré, ça me posait des questions. Et je me suis dit, il faut que je grandisse dans ma foi, et pour ça je me suis lancé dans les études de théologie. Si quelqu'un se pose des questions, je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire de se lancer dans des études de théologie, mais c'est ce que j'ai décidé de faire. Et voilà, donc ma rentrée dans le monde de la théologie ne se faisait pas en vue du ministère, mais en vue de grandir dans ma foi. Je suis passé par la faculté catholique de Fribourg. Durant ce bachelor en théologie, on a beaucoup parlé de l'incarnation de Dieu, d'un Dieu qui se fait homme, qui se fait être humain et qui vient vers nous, qui vit des émotions, qui rigole, qui pleure, qui mange, qui meurt aussi. Il y a tout cet aspect-là. C'est quelque chose où je me suis dit: ce Dieu qui se fait proche de nous, qui nous comprend, qui nous ressemble, c'est quelque chose dont j'ai envie de témoigner autour de moi. Je dirais que c'est là qu'il y a eu le début de cette vocation, le commencement de cette vocation pour le ministère. Après, il y avait plein d'autres choses qui me retenaient. Je suis quelqu'un d'assez timide, d'assez introverti. Il m'a fallu passer par-dessus certaines choses. Je me retrouve un peu dans l'histoire de Moïse en Exode IV, qui n'a pas envie d'aller parler aux autres parce qu'il a de la peine à s'exprimer. Je m'identifiais aussi là-dedans. En Église, j'ai eu des moments, des espaces où on m'a permis de m'exprimer, où on m'a écouté, on m'a permis d'être moi-même, et où j'ai aussi pu expérimenter, parler devant les gens, témoigner de qui j'étais, de ce que je croyais, de ma foi. C'est quelque chose que j'ai envie de pouvoir permettre aussi aux autres, et je dirais que c'est un peu ces éléments-là qui ont fait qu'après mes études en théologie, je me lance dans le ministère pastoral.   Les pasteurs qui nous influencent durant notre jeunesse   J'aime bien ce témoignage, notamment cette idée que l'Église est un lieu où on peut être soi-même. Et je trouve que c'est plutôt encourageant. Moi, de mon côté, j'ai cette certitude en moi depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Je me rappelle que j'étais en train de faire un jeu, et puis je me disais, mais au fait, qu'est-ce que je vais devenir plus tard? Enfin, je me vois dans quoi? J'avais deux parents travailleurs sociaux, très à gauche, très engagés pour le monde. Et je voulais aussi un métier qui fasse sens, et où on soit là au nom d'une cause supérieure, et finalement, où on serve les autres. Et je connaissais le mari de ma marraine, qui était un pasteur totalement engagé dans le travail social auprès des jeunes dans la rue. Et je me suis dit, moi, je vais faire le travail que fait Jean-Michel. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que c'était très, très, très anecdotique, qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup. En fait, mon modèle à moi, hyper à gauche, hyper punk, hyper avec les marges. En plus, ce qui est un petit peu dommage, a posteriori je regrette un peu, c'est que je me suis dit je vais devenir pasteur parce que je ne savais pas qu'il y avait d'autres métiers d'Église. Après, j'ai expérimenté tous les autres métiers d'Église : catéchète, diacre, dans la sphère missionnaire, etc., et je me suis vraiment éclatée aussi. Je suis contente que maintenant cette diversité des ministères existe et qu'on en parle beaucoup plus aux jeunes. Sinon, il y a un risque de cléricalisme, de pastora-centré, qui n'est pas bénéfique pour l'Église, en fait, et qui limite aussi, en termes de projection, les lieux où on se sent à l'aise pour exercer un ministère.   Un ministère pour tous et toutes   Lorsque les gens pensent à quelqu'un qui travaille pour l'Église, on pense à un pasteur parce que je crois qu'il y a cette idée justement du pasteur masculin, le prêtre qui est en avant, qui parle avec sa grosse voix grave et enseigne les bonnes réponses. Et pourtant, le ministère, c'est tellement plus large. Moi, je suis de ceux qui croient que nous sommes tous et toutes appelés au ministère. Le défi, c'est de trouver le bon ministère qui nous correspond. Il y a des gens qui ont une facilité de parler en public, comme moi. Il y a des gens qui font de la musique. Il y a des gens qui accompagnent des personnes malades. Ce sont tous des ministères. On pourrait quasiment dire tous des pasteurs. Je sais que ça peut choquer un peu parce qu'on a l'impression que « pasteur », ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Mais je me demande dans les yeux de Dieu, les titres…  j'ai l'impression que ce n'est pas si important. C'est le ministère qu'on fait. Je pense qu'on a justement cet appel-là de trouver ce qu'on peut faire avec tous les dons, tous les talents qu'on a reçus de l'Esprit.   Suivre son appel   Moi, cette idée de ministère qui s'adresse à tout le monde me parle beaucoup. Pour l'examen de consécration que j'ai passé il y a deux semaines, j'ai dû préalablement envoyer une lettre qui exprimait mes envies et justement les raisons de mon engagement. Et j'ai insisté sur le fait que c'est avant tout mon ministère à la suite du Christ, en tant que chrétien qui se place dans ce ministère pastoral, mais ce qui est à la source, c'est ce ministère baptismal, ou ce ministère qui nous vient de notre envie de nous mettre à la suite du Christ. Voilà le ministère pastoral dans lequel je m'engage actuellement, un ministère assez traditionnel, où justement je suis un peu ce pasteur masculin, alors j'essaye de pas trop enseigner, de ne pas être trop moralisant. Mais c'est la forme à laquelle je me sens appelé et il y a une diversité des ministères et une complémentarité des ministères aussi. Je pense que c'est aussi important de dire que tout seul je ne m'en sortirai pas non plus. Si je reprends un peu l'exemple de Moïse avec ses difficultés à s'exprimer en public, Dieu lui donne aussi Aaron pour qu'il aide et je crois que c'est important de le dire. En tout cas, à mes yeux, si on place le pasteur tout seul, on ne fait pas grand-chose.   Le manque de modèle pour les femmes   J'ai deux choses à dire. La première, c'est que finalement, c'est difficile pour une femme pasteure d'avoir des femmes comme modèle. Non pas qu'il n'y ait pas d'autres femmes pasteurs, il y en a, il y en a même beaucoup et de plus en plus et je trouve ça très bien. D'ailleurs souvent on me dit, il n'y a pas longtemps, j'étais dans un groupe et un homme assez âgé a dit « de toute façon maintenant, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Alors je lui ai dit « ah bon, mais où ? Ça m'intéresse beaucoup ». Il a dit « En Suisse, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Je lui ai dit « ben statistiquement ce n'est pas vrai ». Bref, on a souvent des remarques qui n'ont pas l'air si contentes qu'il y ait plus de femmes pasteurs. Et pour moi qui vais avoir 45 ans, finalement, je n'ai pas tellement de femmes comme modèles. Et quand je parle de femmes modèles, je parle de gens comme Martin Luther King, de gens comme Albert Schweitzer, je parle de gens dont on parle tout le temps et qui ont une figure tutélaire dans la société. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai un peu réfléchi à ma paroisse d'origine, et je me suis rendu compte que de temps à autre il y a eu quelques stagiaires femmes, mais il n'y a pas encore eu de femmes pasteurs titulaires dans cette paroisse. Et ça donne à réfléchir quand même, parce qu'on est en 2025 et c'est une paroisse qui a été plantée lors de la Réforme, il y a cinq siècles. Donc finalement, quand on a l'impression qu'il y a peut-être beaucoup de femmes pasteurs, il y a beaucoup de femmes pasteures, beaucoup de femmes qui sont au service, beaucoup de femmes ministres, diacres, animatrices d'Église, mais pas de femmes dans les lieux où il y a une certaine densité historique ou des lieux auxquels on puisse se référer, comme la paroisse qu'a plantée Calvin à Strasbourg, qui est ma paroisse d'origine.   Les attentes envers les pasteures?   Et puis la deuxième chose à laquelle je pense, c'est que c'est encore une découverte progressive et qui n'est pas terminée sur ce qui est attendu d'une femme pasteur. C'est-à-dire qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait des articles, notamment dans le journal Réforme en France, qui n'est pas le Réformes en Suisse, sur la plus-value. Figurez-vous qu'avoir des femmes pasteurs, c'était quand même bien, ça amenait une plus-value parce qu'on était à l'écoute, on s'occupait bien des enfants. Les femmes peut-être se sentaient un peu plus en confiance, mais les hommes aussi, parce qu'on était dans le « care », on était plus maternantes. Enfin voilà, toutes choses qui ne faisaient aucun sens pour moi. Et je crois qu'on est encore en train d'essayer de se dire, mais c'est qui, c'est quoi une femme pasteure? Et moi, pour avoir succédé pendant presque une année à un homme très compétent dans son domaine, très connu et du cru du lieu, j'ai bien vu qu'en fait, il y a des gens pour qui c'était un changement qui était bénéfique. Ils en étaient contents, contentes, notamment des jeunes femmes qui sont venues me raconter beaucoup de choses, comme c'est toujours le cas quand il y a une femme pasteur qui succède à un homme. Mais il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient complètement dubitatifs. À se dire, attends, ça fait beaucoup, non? C'est une femme et puis elle est étrangère. Comment on va faire? Comment va-t-elle s'en sortir? On ne va pas trop l'aider quand même. Voilà, donc je vous apporte ma touche féminine à la conversation.   Pasteur : vocation ou travail?   Mon commentaire est purement empirique, je n'ai pas fait de recherche. J'ai remarqué avec la féminisation du clergé au Canada, on parle de plus en plus de vocation. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce que ça sous-tend lorsqu'on a une vocation, c'est qu'on se donne sans compter. Lorsqu'on a une profession, on est professionnel, on fait nos heures, lorsqu'on a un travail, on a un horaire de travail. Mais lorsqu'on a une vocation, c'est sûr que tu vas travailler 50-60 heures par semaine sans être payé pour tes heures supplémentaires. C'est sûr que tu vas faire de l'extra. C'est une vocation. Et j'ai arrêté d'utiliser ce mot-là justement pour dire ma profession, c'est pasteur. J'ai eu un appel, mais j'ai un travail qui est, bon, peut-être atypique par rapport à des amis qui travaillent dans un bureau, qui travaillent pour le gouvernement. Mais j'essaye d'utiliser le moins possible cette idée de vocation. Je ne crois pas que mon travail, ce soit d'être un martyr. Je crois que mon travail c'est d'être là pour les gens d'une communauté ou d'une région, puis d'essayer de les faire grandir dans la foi, sans nécessairement me tuer à la tâche.   Trouver un équilibre dans la vie de pasteur   En tout cas, pour moi qui débute dans le ministère, c'est vrai que c'est une question qui prend beaucoup de place; comment jongler, comment équilibrer vie professionnelle et vie privée, comment réussir à forger un ministère qui me ressemble et qui n'est pas non plus seulement basé sur les attentes des paroissiens ou des paroissiennes. Justement, j'ai changé de paroisse entre mon stage et ma suffragance dans laquelle je suis actuellement, et j'ai vu que les attentes étaient totalement différentes et que le statut qu'on me donnait était très différent. Voilà, c'est un défi pour moi, clairement, de réussir à faire un équilibre entre ces deux choses. Et c'est le titre de l'épisode « Pourquoi devenir pasteur? » ça m'a fait rire que vous m'invitiez pour ce podcast-là parce qu'il y a quelques fois quand même ou en regardant mes semaines ou quand je raconte ce que je fais avec certaines personnes, on me demande pourquoi est-ce que tu es devenu pasteur ? Puis il y a quelques fois où je réponds « je ne sais pas ». Et c'est vrai que c'est un peu cette remise en question de « waouh, comment est-ce que je vais pouvoir tenir ça et tenir ça à long terme, aussi pour ne pas me brûler tout de suite ? » « Comment ça tu ne sais pas? On a dit que c'est pour l'argent. » « Exactement, c'est ça. Mais voilà, je dois avouer que je ne suis pas dans le bon canton pour l'argent. »   Les différents termes pour définir un ministère   Alors, on parle beaucoup de pasteur, c'est le titre de l'épisode, mais je suis passée par une étape comme diacre, alors c'était purement économique, là, de nouveau, tiens, on revient vers ça. C'est aussi parce que la paroisse qui m'employait n'avait pas vraiment les finances pour employer deux pasteurs. Ça m'arrangeait d'être diacre à cette période de ma vie, un, par curiosité pour ce ministère-là. Et deux, parce que du coup j'avais moins de responsabilités administratives. Étant donné que c'était en Suisse alémanique, je dois reconnaître que j'étais assez contente de ne pas avoir trop de responsabilités. Du coup, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois d'aller en Afrique terminer des dossiers pour mon ancien mandat où ils avaient encore besoin d'un petit coup de main. Et j'expliquais à mes collègues, écoutez, maintenant je suis diacre. Ils me regardaient comme ça avec des grands yeux. Ils se disaient, mais comment a-t-elle fait, elle qui a un doctorat en ontologie, qui est pasteur, en tout cas j'ai mon certificat de pasteur, comment a-t-elle fait pour devenir diacre? Jusqu'à ce que je comprenne que, dans ce contexte-là, « diacre », ça veut dire « sacristine ». Ils étaient polis, ils n'osaient rien dire, mais ils me regardaient vraiment tous les uns après les autres, genre… Mais qu'est-ce qui se passe? Voilà, c'est marrant parce qu'en fait, il y a tous ces mots qui sont interchangeables. « vicar » ne veut pas dire « vicaire ». Et puis, « diacre » ne veut pas dire la même chose ailleurs. « Sacristine » peut-être pas non plus, je n'en sais rien. « Suffragant », en tout cas, ça ne veut pas dire la même chose partout. Toi, tu es un révérend, n'est-ce pas, Stéphane? Oui, en anglais, je suis un révérend. En français, je suis un pasteur.   Vouloir devenir le pasteur cool   J'ai grandi catholique romain. C'était l'époque post-Vatican II, donc les prêtres « cool » avec leur guitare, les cheveux longs. On les tutoyait. Bon, on ne se pose pas trop de questions. J'arrive dans l'Église Unie du Canada. En formation, c'était assez cool entre francophones. Et là, le choc. À ma première paroisse anglophone, j'avais un titre. J'avais des privilèges. Lorsqu'il y avait un repas de paroisse, je devais me servir en premier. On m'appelait révérend tout le temps. Quand les dames de la paroisse ont su comment j'aimais mon café, je n'avais pas à lever le petit doigt. Le café arrivait comme je l'aimais et ça m'énervait. Il y a cette notion, justement, comment les gens nous perçoivent. Ce n'est pas juste nous qui, parfois, recherchons le prestige. Il y a les gens, il y a le passé, il y a le titre, il y a toutes ces choses-là qui influencent la relation qu'on peut avoir avec des paroissiens, des paroissiennes, ou même les gens de la communauté.  « Ah, c'est monsieur le pasteur de telle paroisse. » Ah, bon, là, on fait attention.  Des fois, j'ai juste le goût de dire « je suis Stéphane ». Pour moi, c'est quasiment un carcan de dire qu'il faut que je fasse attention pour correspondre à une certaine vision. Et ça, c'est le côté que je n'avais pas vu venir lorsque j'ai fait ma formation, puis lorsque j'ai débuté, puis pourquoi je voulais être pasteur. Je voulais être le pasteur cool, puis ça n'a pas été ça nécessairement.   Répondre aux attentes des autres   Moi, à part en Afrique, je n'ai jamais connu cette aura de la pasteure. Déjà parce que quand tu es une femme, c'est hyper rare d'avoir de l'aura dans ce genre de job. Je crois que j'ai déjà raconté dans un autre épisode, mais il t'arrive plutôt des trucs du style: tu arrives pour un service funèbre, tu te présentes, puis quelqu'un me dit « Oh, vous parlez bien le français, c'est formidable! » Et puis j'ai dit « Ah ben écoutez, je suis contente que vous soyez contente. » Tu ne sais pas trop quoi répondre dans ces cas-là. Elle m'a dit « Oui, parce que j'ai vu votre nom de famille là, Charras-Sancho. » Et je me suis dit « Elle va avoir un accent effroyable, on va rien comprendre. » Comme toujours quand c'est des femmes étrangères. Il m'arrive plutôt des choses un peu comme ça, des petites vexations, des micro-agressions. Mais pas toujours, mais s'il m'arrive des choses, c'est plutôt de ce registre. Et puis, quand tu es en Afrique et que tu dis que tu es ou docteur en théologie, ou diacre, ou missionnaire, ou pasteur ou quoi, effectivement, là, il y a plus de différences. Mais il peut arriver aussi des choses un peu gênantes, comme la fois où quelqu'un est venu toquer à ma porte et m'a demandé si j'avais des culottes pour qu'on me les lave. J'ai dit non, non, c'est bon, merci beaucoup, je n'y tiens pas plus que ça, c'est gentil.  J'étais sur un campus protestant et puis ils m'ont envoyé quelqu'un pour me laver mes culottes. C'est aimable, mais j'ai dit non. C'est vrai que je trouve que c'est marrant parce qu'on m'a beaucoup parlé de la stature des pasteurs et il y a des personnes âgées qui sont très déçues qu'on ne soit pas des hommes en costume cravate. Je me rends compte que c'est une déception pour ces personnes. J'essaye de me mettre vraiment à leur place, mais il n'y a rien que je puisse faire pour répondre à cette attente-là. Je ne peux être que moi-même et finalement, je crois que ça rejoint un petit peu ce que tu nous disais, Quentin. C'est important que dans ces Églises on puisse être soi-même. Entre le moment où moi j'ai commencé le ministère en 2009, le moment où Stéphane a commencé dix ans avant, le moment où toi tu commences, Quentin, on est presque déjà sur trois générations différentes. Quelles attentes est-ce que tu sens toi, Quentin?   Trouver sa place dans une communauté en tant que pasteur   Justement, l'anecdote du café de Stéphane m'a fait assez rire, parce que dans la paroisse dans laquelle je suis arrivé en septembre, il y a justement ce rituel du café après le culte. Dans ma vision du ministère, il y a une position de service. Je me verrais plutôt à servir les cafés pendant ces moments-là, plutôt que de me faire servir mon café. Donc voilà, il y a aussi ce malaise que la communauté est là pour servir le pasteur avec laquelle j'ai beaucoup de peine et je dois apprendre les moments où me laisser servir aussi, ce qui est compliqué pour moi. Il faut essayer de trouver cet équilibre entre quand est-ce que je ne me laisse pas faire et je pose mes limites en disant ben non là; si je veux aider pour ça, j'aide et quand est-ce que j'accepte que tout d'un coup on me serve mon café. Mais voilà, ces attentes-là, je me rends compte qu'elles peuvent vraiment varier d'un lieu à l'autre. Et je réfléchis aussi, il y a un peu deux aspects. Il y a l'aspect homme, qui est très valorisé, et en même temps, il y a l'aspect jeune, où les remarques sont souvent pleines de bonne volonté, mais on peut aussi être un peu le petit gamin avec des comportements infantilisants qu'on peut percevoir. De nouveau là, il sagit de trouver quand est-ce que les gens en paroisse ont l'âge d'être mes grands-parents, quand est-ce que j'accepte qu'ils voient un peu en moi leur petit-fils, qu'ils auraient peut-être souhaité voir devenir pasteur, et puis quand est-ce que non, je m'affirme comme un adulte et que je prends ma place aussi. Voilà, c'est un défi, peut-être en tant qu'être un peu timide et introverti des fois, de vraiment prendre ma place et oser poser mes limites.   Un appel qui change avec le temps   Il y a quelques années, je suis allé à une conférence de prédication. Il y avait un prédicateur américain qui nous a parlé de 1 Rois 19. Le prophète Élie doit se sauver dans le désert pendant une dépression profonde et il veut mourir. Il rencontre le Seigneur et il reçoit une nouvelle mission. Et le prédicateur nous expliquait que la raison qui nous a conduits à devenir pasteurs n'est peut-être pas la même que celle qu'on a aujourd'hui. Moi, j'ai eu à vivre ça. J'ai été pasteur de paroisse pendant longtemps et je croyais que c'était ça. J'étais fait pour être pasteur de paroisse, rien d'autre. Et plusieurs choses sont arrivées et la vie m'a mené ailleurs. Je pense que c'est OK aussi. Parce que ce n'est pas nécessairement un métier facile. Il y a les critiques et parfois on se demande, un peu comme m'a dit Quentin, mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi j'ai dit oui à ça? Et parfois, je me suis dit, est-ce que je serais plus heureux ailleurs? Probablement pas. Être pasteur, dans un contexte en 2025 où, en Occident, l'Église chrétienne, on va être honnête, est en déclin, c'est un choix qui se renouvelle.   Être pasteure est une passion   Servir en Église, plus encore qu'être pasteur, c'est vraiment une passion. C'est un métier passion. J'aime la théologie, j'aime la réflexion, j'aime le contact avec les gens, j'aime les retours qu'on fait, j'aime pouvoir inventer des nouvelles façons de célébrer Dieu. Donc je suis assez reconnaissante de vivre de ma passion. Et pour avoir pas mal voyagé en Afrique, à Madagascar, j'étais toujours hyper émue de voir qu'il y avait des instituts de formation de pasteurs où il y avait parfois des volets de plus de 100 pasteurs, mais qui n'avaient aucune idée comment réussir à en vivre. Et moi, j'ai souvent ça dans un coin de ma tête quand c'est un peu difficile ou quand je me lamente un petit peu sur mon sort. Je me dis, bon, à part ça, pour l'instant, le salaire est assuré, on revient à l'argent et je peux vivre de ma passion. C'est quand même formidable.   Être payé pour vivre des moments spéciaux   C'est vrai qu'il y a ces moments où on se demande qu'est-ce qu'on fait là, puis il y a aussi d'autres moments où on se dit, « C'est vraiment mon métier, je suis vraiment payé pour vivre ce moment parce qu'il y a des moments tellement beaux. »  Je bosse beaucoup avec les adolescents, puis il y a des moments de camps qui sont juste incroyables. Puis je me dis, mais c'est incroyable de pouvoir être payé pour ça. On rigole beaucoup avec l'argent, mais de vraiment pouvoir être présent dans ces moments-là, c'est un ministère; en tout cas le mien est encore très généralisé et du coup je mes retrouve à accompagner des gens dans toutes les étapes de leur vie et on est parfois tellement privilégié de ce que les gens nous partagent, nous laissent entrer dans une certaine intimité qui est très précieuse. Je dirais que c'est souvent dans ces moments-là que je suis le plus reconnaissant du ministère que je peux vivre. Donc voilà, c'est ça, il y a les côtés qui parfois sont lourds, où il y a plein de soucis et aussi quand on regarde vers l'avenir, c'est parfois difficile d'être optimiste, mais il y a ces moments-là qui, moi, viennent me rappeler aussi pourquoi je me suis lancé là-dedans.   Conclusion   Merci, Quentin, d'avoir participé depuis l'Église réformée neuchâteloise, que nous saluons. Et merci Stéphane aussi pour cette discussion ouverte sur les différents aspects de notre ministère. Nous n'oublions pas les autres ministères en église et nous n'oublions pas non plus que dans certaines églises les pasteurs seront bientôt la part congrue des salariés. Je formule le vœu que chacun, chacune qui se sent appelée à un ministère, quel qu'il soit en Église, se sente fortifiée, accompagnée et renouvelée pour ce beau service. Merci beaucoup. Si vous voulez nous partager vos expériences en tant que pasteur, vos expériences de ministère dans le sens très large, si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour la prochaine saison, parce qu'on arrive à la fin de cette saison-ci, la saison 3, écrivez-nous questiondecroire@gmail.com.  Je veux aussi remercier notre commanditaire, l'Église unie du Canada. Merci beaucoup, Quentin. J'espère que les prochaines semaines seront bonnes pour ton ministère. Merci Stéphane, merci Joan. Oui, tout de bon dans vos ministères respectifs aussi. Au revoir.  

Causons Couture
Causons Couture #60 : Lucy, deux ans après Uniques & Unie, prise de conscience et de confiance, apprendre à jouer et oser avec ses vêtements.

Causons Couture

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 64:38


 J'ai aujourd'hui le plaisir de retrouver Lucy, ancienne participante du programme Uniques & Unies, deux ans après son accompagnement.Elle revient sur ce que le programme lui a apporté : une prise de conscience profonde, une confiance retrouvée, et surtout… le plaisir d'oser. Lucy nous parle de son rapport aux vêtements qui a évolué,  de la liberté qu'elle s'est autorisée à explorer, et de ce que ça change au quotidien de jouer avec son style plutôt que de le subir. Féministe, elle découvre que ce n'est pas un sujet à prendre à la légère, qu'il peut lui permettre au contraire d'incarner qui elle est. Un échange sincère, lumineux, pour toutes celles qui se demandent ce que ça peut vraiment changer de se reconnecter à qui l'on est à travers ce que l'on porte.Le programme Uniques & Unies revient en septembre !La liste d'attente est ouverte!!!!Et découvre aussi les images que Lucy a choisies pour exprimer son évolution à travers ce cheminement.Bravo à elle ! Support the show -------------------- je suis Mathilde, créatrice de ce podcast et fondatrice de l'Atelier Sherwood. Sherwood, c'est une promesse que tu t'offres, la promesse de t'aimer simplement.Oser un nouveau regard sur toi, assumer qui tu es et ne plus t'excuser d'être là !Une méthode de développement personnel axée sur l'expérience, la (re)découverte de son corps et de ses aspirations individuelles. Fuck everybody ! Je dis bye bye aux grandes injonctions de la vie. Je suis. Unique. Tu l'es. Tu veux te sentir mieux dans tes vêtements et dans ta vie ? Morphologie, colorimétrie, style, coaching en image, je suis là pour toi !! Suis moi sur les réseaux sociaux, sur mon site et contacte moi pour qu'on discute ! .Bonne écoute et à très vite ! .Mon site internet www.ateliersherwood.frMon compte @ateliersherwood. Musique : https://audiojungle.net/item/upbeat-happy-summer-acapella/21958068 ------------------------ Support the show

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Blízký východ na hraně války. Izrael riskuje vše, Írán možná neukázal všechny karty, říká Tureček

Echo Podcasty

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 20:30


Eskalace mezi Izraelem a Íránem může přerůst v otevřený konflikt, který destabilizuje celý region i globální rovnováhu. Podle odborníka na Blízký východ Břetislava Turečka. Podle něj je realita zamlžená propagandou obou stran. „Nevidíme pravdivý obraz. Izrael tají civilní ztráty, Írán zamlčuje rozsah škod. Nikdo nechce vypadat slabě,“ říká.Írán podle Turečka stále může aktivizovat své spojence, například Hizballáh, nebo spustit sabotáže. A co víc, podle něj rozhodně nelze Írán technologicky podceňovat. „Irán je rozvinutá země, v řadě oblastí překvapivě vyspělá. Kdo ho považuje jen za stát fanatiků, dělá chybu.“ Tureček připomíná i podceněná rizika destabilizace íránského režimu. „Pokud by došlo ke kolapsu režimu, hrozí chaos s dopadem na celý region. Írán není Gaza, je to osmdesátimilionová země s vlivem v celé Asii.“Podle něj zároveň nelze vyloučit, že Izrael vyvíjí tlak na USA, aby se do konfliktu zapojily. „Izrael už dlouho touží po tom, aby Američané vojensky zaútočili na Írán. A třeba si na to teď připravují půdu,“ dodává. Jako možní mediátoři míru přicházejí do úvahy státy jako Rusko nebo Čína. Tureček však varuje před přeceňováním role EU. „Z pohledu Íránu je Unie bezzubá. Opravdové garance očekávají pouze od USA.“

Osobnost Plus
Telička: Otevřít asociační dohodu s Izraelem je nešťastné

Osobnost Plus

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 25:48


Optimální by bylo, kdyby se Viktor Orbán, Robert Fico a Andrej Babiš odebrali rychle do politického důchodu, prohlásil před lety bývalý eurokomisař a místopředseda Europarlamentu Pavel Telička. Neposlechl ani jeden, a tak má Unie zahraniční politiku mnoha směrů. Může se ovšem stát taková Evropa globálním hráčem? „Její zrání v zahraničně-politických dimenzích na pozadí konfliktu na Ukrajině přináší určité výsledky,“ uznává Telička pro Český rozhlas Plus.Všechny díly podcastu Osobnost Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Radio Wave
Studovna: Co mění studenti a studentky z České středoškolské unie?

Radio Wave

Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 25:29


Chodíš na střední, chceš být aktivní a měnit věci k lepšímu? Tak přesně pro takové studenty a studentky je tady Česká středoškolská unie. Středoškoláci, předsedkyně Kateřina Farníková a první místopředseda Kryštof Musil přiblížili, co je ČSU a co se díky působení ve spolku naučili.

Názory a argumenty
Karel Barták: Evropský soud směřuje k odsouzení Maďarska se značnými politickými důsledky

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 4:52


Evropský soudní dvůr se v dohledné době vyjádří k tomu, jestli Maďarsko porušuje článek 2 Smlouvy o Evropské unii. Tedy podle kterého Unie spočívá na pluralismu, nediskriminaci, toleranci, spravedlnosti, solidaritě a rovnosti mezi muži a ženami. Generální advokátka soudu Tamara Capetová doporučila, aby Maďarsko odsoudil za jeho nevinně znějící „zákon na ochranu dětí“, který umožňuje diskriminovat sexuální menšiny.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Question de croire
Comment survivre au climat ambiant actuel?

Question de croire

Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 27:44


Nous avons parfois l'impression que le climat actuel est anxiogène. Les crises se succèdent et nous ne savons plus comment y répondre. Dans cette épisode, Joan et Stéphane prennent le temps de réfléchisse sur l'état de notre monde et explorent différentes avenues qui nous sont offertes pour demeurer sain d'esprit.   Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj    Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com   Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org   * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Sander Sammy, unsplash.com. Utilisée avec permission.     Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, comment survivre dans le climat actuel?   La tentation d'offrir des trucs pour survivre aux crises actuelles   Un jour, quand mes trois enfants étaient toutes petites, la période la plus épuisante de ma vie, (et d'ailleurs je fais un clin d'œil à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans cette situation maintenant), je m'en étais ouverte à un prof de la fac de théologie que je connaissais. Il était du côté catholique, mais on était ensemble dans plusieurs projets de réflexion théologique œcuménique. Il m'avait donné un précieux conseil. Écoute bien Stéphane, ça peut te servir. Il était allé en retraite spirituelle dans je ne sais quel monastère formidable, sûrement avec une très belle vue et puis régulièrement des offices. Il m'avait expliqué qu'il était un peu pressé par les différentes tâches académiques et les problèmes liés à sa paroisse, parce qu'il était aussi prêtre en paroisse. Et puis, tiens-toi bien, une de ces personnes consacrées dans la vie du monastère lui avait donné le truc et astuce suivant : « quand je mange, je mange, quand je marche, je marche, quand je lis, je lis ». Il lui avait donc conseillé de ne faire qu'une chose à la fois et de la faire bien et en pleine conscience. Alors, un peu épatée, j'avais regardé ce monsieur de plus de 45 ans, célibataire, prêtre, prof de fac, qui me disait ça à moi. Et j'avais dit, écoute : quand je mange, je donne à manger à quelqu'un. Quand je marche, je pousse une poussette et je tiens quelqu'un d'autre par la main. Quand je parle au téléphone, une autre personne m'interrompt tout le temps et me parle constamment. Et quand je dors, quelqu'un décide de ne pas dormir et donc je ne dors plus. C'est un petit peu la même chose maintenant; il y a un climat particulièrement difficile et des fois quand je scrolle sur Instagram ou autre et que je vois des tas d'astuces : mettre les jambes contre le mur, faire de la méditation et tout, je repense à ces bons conseils qu'on peut donner aux gens pour aller bien, alors que c'est le chaos total autour d'eux.   Les crises qui prennent trop de place dans nos vies   Oui, je trouve qu'il y a une certaine sagesse dans le conseil que tu as donné dans le sens d'essayer de ne pas trop se faire envahir et que le contexte actuel prenne toute la place dans nos vies. Mais en réalité, c'est difficile parce que le climat actuel a des répercussions partout dans tout ce qu'on fait. Au moment où on enregistre cet épisode, nous sommes au Canada dans cette crise avec les tarifs d'importation exportation avec les États-Unis. Les États-Unis sont quand même le premier partenaire commercial du Canada. On peut dire, bon, c'est une crise, les marchés fluctuent et tout et tout, mais ça a des répercussions à l'épicerie. Il y a des gens qui sont soit à la retraite ou qui planifient leur retraite. Toutes ces variations de marché, ça a un impact réel. Il y a des gens qui perdent leur emploi. Donc, c'est facile de dire ah, j'élimine ça dans ma tête, je me concentre sur moi-même et ma petite chose. Mais c'est difficile de dire ça à quelqu'un qui a peur de perdre son emploi, qui se demande comment il-elle va faire pour nourrir ses trois enfants. Ça peut être très envahissant, ça peut être très angoissant. Et on en parle un peu, mais on a très peu de choses à offrir pour aider ces personnes-là.   Que peut faire l'Église dans le climat actuel   Finalement, nous, d'un point de vue de l'Église, d'un point de vue des religions, comme tu dis, qu'est-ce qu'on a à offrir ? C'est vrai que j'étais assez surprise la première fois qu'une stagiaire avec laquelle j'ai parlé il y a quelques années, une stagiaire que j'avais dans mon staff dans une Église à Strasbourg, m'a parlé très franchement de ses problèmes de santé mentale. Et c'était un peu la première fois dans un contexte d'Église en France; elle venait un petit peu de l'extérieur puisqu'elle faisait un stage plutôt orienté, je ne me rappelle plus très bien, mais c'était un peu secrétariat ou quelque chose comme ça. Elle en parlait super librement, là où finalement c'était très, très, très rare dans mon milieu d'Église d'origine qu'on parle de santé mentale. D'ailleurs, on a consacré tout un épisode avec l'ami Olivier sur ces questions-là. D'un autre côté, ces derniers temps, je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de bon dans le fait de pouvoir poser des diagnostics, quelque chose qui permet aux gens de comprendre certaines de leurs réactions, certaines de leurs pseudo-inadéquations avec les situations. En même temps, je me demande si, par certains aspects, ça ne nous rajoute pas un poids supplémentaire, dans le sens où on se dit « bon, moi j'ai eu le diagnostic de ci ou ça, ou bien moi je me sens comme ceci, et donc je n'arriverai pas à faire ça, ou ce n'est pas pour les gens comme moi, ou alors si on aménage, je ne sais pas, je n'y arriverai pas ». Avant, on avait un peu cette espèce d'utopie qu'avec un peu de bonne volonté, on arrivait à tout faire. Et maintenant, on est presque parti dans l'autre sens, on se dit que tout est devenu si compliqué qu'on ne va probablement pas réussir à le faire. Et ça, c'est quelque chose qui m'inquiète aussi par bout. Du coup, en Église, je trouve que ce qui pourrait devenir de plus en plus notre force, c'est d'être accessible à tous et à toutes, d'avoir des activités qui peuvent parler à un maximum de personnes, avoir des lieux où tu peux choisir ou de parler ou de te taire, de t'asseoir sur un banc ou de t'allonger sur un banc. On pourrait finalement développer encore plus le fait qu'on peut être des lieux de refuge, qu'on peut être des sanctuaires dans lesquels peuvent se vivre un certain nombre de choses et d'interactions, peu importe finalement nos besoins, nos spécificités, nos diagnostics. J'espère que comme ça, on arrivera à contribuer à quelque chose d'un peu plus sain dans le climat actuel. Je me rappelle que finalement, Jésus avait des fois un petit comportement autistique, si on y pense un peu. Après, je ne veux pas faire un diagnostic sauvage sur Jésus, mais quand d'un seul coup il disait aux uns et aux autres « j'en peux plus, je suis sursaturé d'informations, je vais me mettre là-bas, là-bas, où on me fout la paix ». Quand il prend cette décision ultra radicale d'aller au désert, on sent vraiment qu'il est en surstimulation et qu'il a besoin qu'on lui foute la paix, qu'on lui laisse un grand espace devant lui. Dans nos sociétés, on a de plus en plus de mal à couper. Je suis la première à être sur les réseaux sociaux, je suis la première à m'intéresser à plein de choses. Récemment, j'ai vu un documentaire qui rapportait que certains jeunes passent jusqu'à 12 heures par jour sur les réseaux sociaux; 12 heures ! Peut-être que mes filles en font un peu partie, j'espère que non. Alors bien sûr, il y a aussi les gamers qui font quand même aussi des trucs d'interaction sociale. Ce n'est pas juste scroller. Il y a toutes sortes de façons d'être sur Internet ou les réseaux sociaux. Il n'y en a pas qui sont meilleures ou moins bonnes, il y a juste différentes façons d'y être. Et quelles sont nos possibilités de nous couper un peu de toute cette agitation du monde? Moi, j'ai tendance à espérer que dans les Églises, on cultive ce genre de choses. J'ai beaucoup d'admiration pour mes collègues qui partent trois, quatre, dix heures en forêt avec des enfants, avec des jeunes, avec des adultes et qui leur proposent de couper. Il me semble que c'est ce qu'on a à offrir.   Prendre soin de soi   Certaines personnes s'attendent à ce que les Églises soient ce lieu de résistance au climat actuel. Oui, peut-être. Mais en même temps, un peu comme tu l'as soulevé, il faut prendre soin de soi. L'exemple que j'utilise souvent, c'est ce qu'on appelle ici les aidants naturels; ces personnes qui prennent soin de parents âgés ou d'enfants qui ont des problèmes spécifiques, ce qu'ils font par amour, mais ça demande beaucoup de temps, ça demande beaucoup d'énergie. Et on leur dit : si vous vous épuisez, on n'aura pas seulement entre guillemets un problème, mais deux problèmes. On va avoir une personne en perte d'autonomie et une autre personne en épuisement. Donc, il faut faire attention à soi pour ne pas se brûler. Et c'est vrai qu'on est constamment confronté à des problèmes qui semblent immenses, qui semblent trop gros pour nous, ça peut être décourageant. On peut se demander, mais moi, je ne suis qu'une seule personne. Comment puis-je changer la façon dont les systèmes internationaux fonctionnent? Peut-être une façon, c'est de revenir à soi, un peu comme tu dis. J'ai arrêté d'écouter les téléjournaux parce que c'était trop difficile émotivement, et arrêté d'avoir des conversations avec des gens qui ne sont pas là pour échanger, mais pour débattre et gagner un argument, des gens, ce que j'appelle, endoctrinés. Souvent on dit, ah, il faut garder les canaux de communication ouverts avec les gens différents. Peut-être, mais est-ce qu'on est vraiment obligé d'être en contact avec des gens nocifs, des gens toxiques, des gens qui ne veulent rien savoir de nos points de vue qui sont juste là pour régurgiter la propagande, régurgiter ce qu'ils croient être parole d'évangile et qu'il ne l'est pas? Donc, il faut prendre soin de soi, il faut faire attention à soi et ce n'est pas se désengager, c'est juste de dire : il y a des moments où il faut être dans la bataille et il y a des moments où il faut se protéger.   Connaître ses limites   Il n'y a pas longtemps, l'une de mes filles a vécu un événement un peu fort dans sa vie. Elle m'appelle et me dit « Maman, je ne vais vraiment pas bien, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui pour aller bien ». Je lui ai dit « Écoute, je te suggère de faire une liste de choses qui te font du bien, des choses qui sont réalistes, que tu peux faire là tout de suite, des choses pour lesquelles il faut que tu t'organises un petit peu.» C'est toujours pareil, le court, le moyen, le long terme. Et puis des listes de choses qu'on pourrait imaginer ensemble, où il faut un peu de budget, un peu de temps, un peu d'organisation. Alors elle a fait cette liste, et de temps en autre, je lui rappelle de se référer à cette liste. Je me fais aussi cette liste mentale. Par exemple j'ai besoin d'aller régulièrement au spa. J'adore les bains, les bulles, le hammam, le sauna, mes copines… passer du temps avec mes copines, elles me racontent leurs histoires, du temps dans le jardin avec mon mari, la louange et la prière. Clairement, ce sont des moments où j'oublie un peu tout ce qui m'habite et où je vis cet instant présent, où je me marre, où je profite, où j'admire la nature. D'un seul coup, je suis juste dans ce moment-là qui me rend heureuse et en vie. Et parfois aussi, je m'autorise à regarder en face les pressions. Voilà, les pressions, soit que j'assume, soit que je subis. Et parfois aussi, je le dis aux gens. D'ailleurs, je le dis ces derniers temps, je le dis un peu plus aux gens. Je leur dis, écoutez, je suis au maximum de mes compétences. J'ai changé de pays, j'ai changé d'Église, j'ai changé un peu de métier, parce que je ne suis plus pasteur de paroisse, je ne suis plus ministre en paroisse. Et je suis arrivée au maximum de mes possibilités de surcompensation, d'adaptation. Je déçois probablement, on estime que je devrais faire plus, et ça je l'entends, mais je n'y arrive pas. Si je vais plus loin, c'est ma santé mentale qui va devoir prendre le relais, ou en tout cas je vais devoir chercher quelque part où ce n'est pas bon d'aller chercher. Donc je regrette de décevoir, moi je ne peux pas en faire plus parce que je connais mes limites. Les gens sont souvent frappés que l'on connaisse ses limites, ça c'est quelque chose qui me saute aux yeux quand je dis aux gens, par exemple, écoutez, moi je fais toujours une sieste au milieu du jour et c'est comme ça que je m'en sors. Je fais toujours un goûter vers 4-5 heures et c'est comme ça que je peux bosser le soir. J'explique un peu que j'ai mis en place une certaine hygiène de vie pour pouvoir continuer à travailler dans l'Église, à bosser le soir, le week-end, les jours fériés. Ça m'a demandé de mettre en place une hygiène de vie particulière, adaptée à ce que ma vocation demande en termes d'emploi du temps. Et j'encourage chacun et chacune à oser dire ce genre de choses, non pas pour dire « je suis plus spéciale que toi, j'ai tel ou tel besoin », mais pour dire en fait « je sais que pour pouvoir mener à bien le moins imparfaitement possible ma mission, je mets en place un certain nombre de choses et ça m'amène des fois à dire non ou ce n'est pas possible ou à dire plus tard, et c'est comme ça que je m'en sors.   Remettre les crises dans le long terme   Une autre chose qu'on peut faire, c'est prendre un pas de recul et retourner dans notre tradition en tant que croyante, en tant que croyant. Par exemple, dans la première lettre de Jean, chapitre 2, verset 17, on dit « Et le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » Les choses passent et Dieu demeure. On a cette chance, en tant que chrétien, d'avoir une histoire sur le long terme. Dans le Premier Testament, on a tous ces prophètes qui font face à des crises terribles et quelque part, le peuple de Dieu continue à survivre. Ce n'est pas facile, ce n'est pas plaisant, mais d'être capable de mettre ça dans du long terme, de dire que ça fait partie de l'expérience humaine, ça fait partie de l'expérience du peuple de Dieu, de faire face à de grands défis. Les gens ont su conserver une certaine forme d'espoir. Les croyants ont conservé la foi malgré toutes les épreuves. Malgré tout, on n'est pas seul dans tout ça. Ce n'est pas juste notre génération qui est attaquée. On a toute cette communion des saints, si je peux utiliser du langage théologique, toutes ces personnes-là qui sont avec nous. Tous les croyants à travers le monde sont avec nous et Dieu demeure avec nous. Ça peut aider, pendant quelques secondes, de se rappeler de tout ça et de se dire que peut-être ça va bien aller dans le fond, sur le long terme.   Se souvenir de ceux et celles qui nous ont précédés   Pour moi, c'est vraiment exactement ça, c'est totalement réconfortant de penser à la nuée des témoins. Certains vont associer la nuée des témoins à nos contemporains, d'autres vont partir dans des choses un peu plus mémorielles. Du côté réformé, on est moins à l'aise sur des questions comme ça, mémorielles. Du côté luthérien, on pratique plutôt une forme de tolérance ou de compréhension. Du côté catholique on est totalement à l'aise, décomplexé, pas de problème. Mais néanmoins, moi, c'est le souvenir de ce pour quoi une grande partie de mes ancêtres proches, les générations les plus proches ont lutté. Je me rappelle quand même cette grand-mère, grand-mère Madeleine, qui a perdu une jambe dans la Résistance, dans la Deuxième Guerre mondiale. Je l'ai toujours connue unijambiste, alors qu'en fait, c'était une gamine qui ne savait pas trop où aller et qui a vu un endroit où il y avait de la soupe si on filait un coup de main. Maintenant, on appelle ça de la grande résistance. Mais enfin, quand même, elle était résistante. Elle a résisté. Et bien sûr, penser aussi au côté espagnol, celles et ceux qui ont voulu résister à la dictature avec plus ou moins de succès. Se rappeler qu'en fait, ils ont lutté, ils ont eu des vicissitudes. Il ne faut pas comparer, chaque génération est différente. Des choses ont quand même touché leur chair. Mais ils ont lutté pour que moi, je puisse continuer à exercer une forme de liberté d'expression, d'autodétermination. Le soin des plus vulnérables, c'est quelque chose qui est très présent dans mes lignées paternelles et maternelles. Je me rappelle ma grand-mère qui me parlait de son grand-père, donc ça fait loin en arrière, et qui disait, tu sais, mon grand-père, c'était celui du village qui ne battait pas les enfants. Et ça, ça l'a guidée toute sa vie, d'avoir un grand-père qui pensait que ce n'était pas normal de battre les enfants, en tout cas qui ne battait pas les chiens, ni ses petits-enfants. Parfois, on a des ancêtres dont on peut être à la fois fière et puis aussi dont on se dit, j'ai une parole à porter et j'ai une spécificité à apporter et je peux m'appuyer là-dessus, sur cet héritage. Ensuite, il y a des héritages symboliques. Quand on n'est pas tout à fait à l'aise avec son arbre généalogique, ça peut arriver aussi, on n'en est pas responsable. On peut aussi s'inscrire dans des lignées symboliques, des courants de pensée forts qui nous structurent et qui nous permettent de trouver là des idées saines. Ça, c'est quand les idées sont saines. C'est vrai qu'il y a aussi tout plein d'idées malsaines et on ne peut pas toujours évacuer le fait qu'elles aient parfois de la popularité.   Conserver sa dignité pendant les crises   Tu parles de la Deuxième Guerre mondiale. Mon premier diplôme universitaire, c'est en histoire. Et je me souviens, j'ai lu des trucs sur la Shoah, sur l'Holocauste. Encore une fois, je ne compare pas ce qui s'est passé là avec notre climat actuel. Le lien que je fais, c'est une des grandes questions, pourquoi les Juifs n'ont pas résisté à la solution finale? Et bon, il y a eu des actes de résistance. Oh oui. Dans les forêts polonaises, il y a eu plein de petits îlots, mais pas quelque chose de généralisé, quoi. Un des arguments que je n'avais pas vu venir, c'était que peut-être une des grandes résistances, c'est la survie. C'est vrai. Et je fais toujours aussi le lien avec la bande dessinée Maus, une très grande bande dessinée où l'auteur raconte l'histoire de l'Holocauste à travers son père. Et cette scène que j'ai trouvée troublante et puissante à la fois où son père est dans les camps de la mort et il va se laver dans la rivière. Les autres disent « Mais qu'est-ce que tu fais là? » Et moi, j'ai vu ça comme un acte de dignité. « Je suis un être humain, j'ai le droit d'être propre. » Ça n'a rien changé, malheureusement, dans le grand ordre des choses. Mais cette résistance-là, dans un mouvement qui essaie de déshumaniser des êtres humains, de dire « Je suis un être humain, et rien de ce que vous pouvez faire va changer le fait que je suis un être humain tant ou si longtemps que je vais vivre. C'est d'une puissance magistrale et ça inspire.   Ne pas se couper des réalités actuelles   Avant, on parlait de rester déconnecté à certains moments, d'essayer de se protéger aussi de tout ça. Mais c'est compliqué parce qu'une partie de la vie sociale se passe maintenant sur les réseaux sociaux. Et donc, du coup, on est tous et toutes en train d'essayer de gérer notre lien aux réseaux sociaux, d'y être quand même assez pour être informé. Moi, par exemple, je travaille beaucoup avec la jeunesse, donc je ne voudrais pas me couper d'un certain nombre de choses. En même temps de ne pas y être trop, pour ne pas d'abord s'épuiser les yeux, la tête, puis pour ne pas voir trop de choses terribles. Mais par contre, ce qui nous prend par le revers, et je crois que tu as vu toi aussi les chiffres, c'est ce regain de religiosité auprès des jeunes. Des jeunes qui finalement trouvent sur les réseaux sociaux un certain nombre de choses qui les attirent concernant la religion, et qui finissent dans leur vingtaine par retourner à l'Église, tant et si bien qu'il y a plus de pratiques auprès des vingtenaires qu'auprès de leurs parents. C'est épatant, hein? Oui, j'ai vu il y a quelques jours. Vous qui écoutez, ce sera peut-être de vieilles nouvelles, mais c'est la société biblique en Grande-Bretagne qui publie un article expliquant une augmentation de la présence au culte de 50% au cours des six dernières années. Certaines gens ont dit : est-ce que ce sont des gens qui déclarent aller à l'Église ou des gens qui sont vraiment à l'Église? Parce qu'il y a toujours cette nuance-là dans les enquêtes. Lorsqu'on creuse un peu, c'est une augmentation réelle, surtout chez les jeunes hommes de moins de 35 ans. Et lorsqu'on est sur les médias sociaux, on comprend aussi ce que ça veut dire. Parfois, on peut faire des liens. Ces jeunes hommes sont souvent beaucoup plus conservateurs moralement. Ils sont souvent adeptes d'une certaine masculinité toxique, à la Andrew Tate, ce qu'on appelle ici « bro » masculinistes. Si on regarde ça statistiquement, on se dit « Ah, c'est merveilleux, on a enfin des jeunes qui viennent à l'Église, enfin de jeunes hommes qui viennent à l'Église ». Mais si on comprend ce qui se passe sur ces médias sociaux là, comment ce sont des vecteurs de radicalisation, de masculinité toxique, et que ces jeunes hommes-là viennent à l'Église pour une espèce de modèle d'homme qui domine la famille, une espèce d'image d'un patriarcat d'une autre époque, on se pose des questions. Et c'est ça que je disais plus tôt : il faut se protéger, mais il faut rester aussi informé. Moi j'ai un fils de 15 ans, je ne suis pas au-dessus de son épaule, mais plusieurs fois je lui demande ce qu'il consomme sur Internet. C'est vrai. Parce que je sais que ça existe. Je ne veux pas nier cette existence-là. Je ne veux pas dire, moi, je n'aime pas ça, ça n'existe pas. Non, il faut être au courant pour justement dire aux personnes autour de nous, il y a un problème là. Ce n'est pas banal, mais encore une fois, on s'expose à du contenu toxique et comment peut-on s'informer sans se laisser affecter? C'est toujours un jeu d'équilibre très difficile.   Prendre le temps de se poser   Comme on a dit que c'était trop facile, les petits trucs et astuces, je vais terminer avec un truc et astuce. On a dit en début d'émission que c'était vraiment la voie de la facilité, donc il y aura un peu d'autodérision. La première astuce : j'ai lu quelque part que Jean-Sébastien Bach, avant de commencer toute chose, toute partition, toute création, commençait par dire « Jésus vient-moi en aide ». Et il écrivait en haut de sa partition « Jésus sauve ». Donc se poser, se dire « Jésus viens-moi en aide », et puis « Jésus sauve ». Se rappeler qu'en fait, on a été sauvés. On a été sauvés par grâce, on vit de la grâce. C'est vrai qu'on aimerait faire de grandes œuvres. On aimerait que nos projets réussissent, on aimerait bien que les gens nous aiment bien en plus. Plein de trucs compliqués à la fois. Que notre podcast soit très populaire. Puis gagner un peu de sous de temps en temps aussi. Bon bref, pour pouvoir aller au spa justement. Bref. Et puis, à la fin, quand Bach avait terminé, il ne savait jamais trop, finalement, si ça allait plaire. On ne sait pas trop, je n'en sais rien, moi je n'ai jamais composé d'œuvres, mais il doit y avoir un énorme moment de doute, terrible. Il notait aussi Solo dei gloria, SDG. Ça, c'est une discipline que je commence à m'appliquer un peu, parce que ça me permet de me poser et de me rappeler ce pourquoi je suis là. Deuxième astuce : j'ai un collègue qui travaille dans le milieu des aumôneries, qui aussi est manager d'équipe. Il nous a expliqué en réunion de managers d'Église que trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque, et que depuis qu'il fait ça, il se sent beaucoup plus relax. Avant, il sentait sa tension monter. Maintenant, trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque. Je me dis : finalement, les pressions ne vont pas baisser, en tout cas pour la plupart d'entre nous. Les pressions mondiales non plus. Comme tu dis, il y a le climat politique, il y a les masculinistes, l'inflation, que sais-je encore. Mais nous, notre corps, la façon dont on traite notre corps, les respirations qu'on prend, la façon dont on regarde vers Jésus dans les moments de notre journée. On a ça pour le moment, on en a encore le contrôle. C'est un recentrage qui permet ensuite de donner au reste du monde. Alors voilà, j'ai terminé sur une note d'autodérision avec deux astuces. Et toi, est-ce que tu as des trucs et astuces ? Tout simplement, ne rien faire. Parfois, c'est un acte de résistance parce qu'il faut être productif, il faut faire plus, et tout, et tout, et tout… Parfois, ouvrir la télévision. Oui, je sais, je suis de ma génération, j'écoute encore la télévision. Et écouter un film stupide, et ne rien en tirer, mais juste être là et ne pas trop penser et accepter que je viens de perdre deux heures d'un point de vue productif, mais j'ai peut-être gagné deux heures de santé mentale quelque part. Ouais, c'est excellent. J'adore.   Conclusion   Merci, Joan. J'espère que ce podcast a été un moment où vous avez pu décrocher un peu. Merci pour la conversation, Joan. Merci, Stéphane. Et on vous rappelle que vous pouvez nous écrire si jamais vous avez le goût d'entrer en communication avec nous pour échanger, pour des sujets, pour des suggestions, parce que vous n'êtes pas d'accord, surtout si vous n'êtes pas d'accord, on veut vous entendre : questiondecroire@gmail.com Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui a un site Internet moncredo.org, qui explore aussi des questions de foi et de spiritualité. À très bientôt, Joan. À très bientôt.    

De Nieuwe Wereld
Eurobonds: opmaat tot politieke unie? | #1965 Harald Benink

De Nieuwe Wereld

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 60:20


Ad Verbrugge in gesprek met Harald Benink.--Steun DNW en word patroon op http://www.petjeaf.com/denieuwewereld.Liever direct overmaken? Maak dan uw gift over naar NL61 RABO 0357 5828 61 t.n.v. Stichting De Nieuwe Wereld. Crypto's doneren kan via https://commerce.coinbase.com/pay/79870e0f-f817-463e-bde7-a5a8cb08c09f-- Bronnen en links bij deze uitzending: - Het vorige gesprek tussen Ad en Harald: https://www.youtube.com/watch?v=JOzD36hGDAIhttps://www.youtube.com/watch?v=1viyoSnv-e0- Het interview met Dilan Yesilgöz in FD: https://fd.nl/politiek/1557476/vvd-ziet-zich-als-eenzame-strijder-voor-economische-groei- "Topdown energietranisitie werkt niet", Ad in gesprek met Annelies Huygen: https://www.youtube.com/watch?v=lHazK1-ouiI

Bureau Buitenland
EU hield vernietigend rapport over Israël achter & Hongarije schendt EU-waarden voor lhbti'ers

Bureau Buitenland

Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 24:48


Na een oproep van minister Veldkamp onderzoekt de Europese Commissie of Israël het humanitair recht schendt. Maar uit een gelekt rapport blijkt: dat onderzoek is allang gedaan. Al in november concludeerde de EU dat Israël mogelijk oorlogsmisdaden pleegt. Waarom het rapport niet eerder gepubliceerd werd, bespreken we met Alejandro Tauber van EUobserver, die het document in handen kreeg. (10:31) Hongarije schendt EU-waarden voor lhbti'ers Een belangrijk advies in de EU-rechtszaak tegen Hongarije: de wet die lhbti-uitingen beperkt, schendt de fundamentele waarden van de Unie. Een tussentijdse overwinning voor wie op 28 juni naar de Pride in Boedapest wil – ondanks het officiële verbod. Mensenrechtenactivist Rémy Bonny noemt het meer dan solidariteit: het is opkomen voor Europese kernwaarden. Europarlementariër Tineke Strik (GroenLinks-PvdA) pleit intussen voor een nieuwe zaak tegen het verbod zelf. Presentatie: Tim de Wit.

Plus
Názory a argumenty: Martin Fendrych: Evropská unie se musí Orbánovi bránit

Plus

Play Episode Listen Later May 28, 2025 4:02


Prudce se zhoršily vztahy Maďarska a Ukrajiny. Nejde ale už jen o to, že Viktor Orbán odmítá posílat na Ukrajinu zbraně a že brání jednání o přijetí Ukrajiny do Evropské unie. Nejde jen o to, že čtyři roky po ruské okupaci Krymu nechal tajně rozdávat maďarské pasy lidem v Zakarpatí. Teď se mezi oběma zeměmi vede válka špiónů.

Názory a argumenty
Martin Fendrych: Evropská unie se musí Orbánovi bránit

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later May 28, 2025 4:02


Prudce se zhoršily vztahy Maďarska a Ukrajiny. Nejde ale už jen o to, že Viktor Orbán odmítá posílat na Ukrajinu zbraně a že brání jednání o přijetí Ukrajiny do Evropské unie. Nejde jen o to, že čtyři roky po ruské okupaci Krymu nechal tajně rozdávat maďarské pasy lidem v Zakarpatí. Teď se mezi oběma zeměmi vede válka špiónů.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Interview Plus: Dvořák: Nechceme, aby ze Svobodné Evropy bylo Radio Trump

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Play Episode Listen Later May 26, 2025 25:49


Americké rozhlasové stanici Rádio Svobodná Evropa/Rádio Svoboda (RFE/RL) hrozí, že nebude mít peníze na další provoz. A to poté, co se administrativou prezidenta Donalda Trumpa rozhodla razantně seškrtat provoz Agentury Spojených států pro globální média. Pomoci by mohla Evropa. „Nálada rádio podpořit se mění v různých částech Unie. My s Poláky nebo pobaltskými zeměmi máme s rádiem osobní zkušenost, tak jsme podpoře otevřenější,“ přibližuje ministr Martin Dvořák (STAN).

Interview Plus
Dvořák: Nechceme, aby ze Svobodné Evropy bylo Radio Trump

Interview Plus

Play Episode Listen Later May 26, 2025 25:49


Americké rozhlasové stanici Rádio Svobodná Evropa/Rádio Svoboda (RFE/RL) hrozí, že nebude mít peníze na další provoz. A to poté, co se administrativou prezidenta Donalda Trumpa rozhodla razantně seškrtat provoz Agentury Spojených států pro globální média. Pomoci by mohla Evropa. „Nálada rádio podpořit se mění v různých částech Unie. My s Poláky nebo pobaltskými zeměmi máme s rádiem osobní zkušenost, tak jsme podpoře otevřenější,“ přibližuje ministr Martin Dvořák (STAN).Všechny díly podcastu Interview Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Ve vatě
Ruská sféra končí u Rozvadova. I proto je třeba sankce držet, říká ekonomka

Ve vatě

Play Episode Listen Later May 22, 2025 36:42


Jste s námi rádi Ve vatě? Podpořte nás, prosím, v anketě Podcast roku. Hlasování probíhá až do 5. června. Děkujeme.Sankce na Rusko znovu, už po sedmnácté. Cíl je utěsnit škvíry, kterými dál plyne ropa z Ruska. „Ruská ekonomika je hodně oslabená a teď zbývá vydržet a neopouštět sankce příliš brzy,“ míní ekonomka Jana Matesová.Evropská unie schválila sedmnáctý balík sankcí proti Rusku.  Zaměřuje se zejména na lodě takzvané ruské stínové flotily. Tu tvoři stovky nákladních lodí a tankerů, které  - pod vlajkou zemí, které se nepřipojily k sankcím - obcházejí restrikce na vývoz ropy a zboží z Ruska.Sankce, kterými se Unie snaží Putina donutit minimálně k příměří s Ukrajinou, mají právě tyto díry zalepit. Podle ekonomky Jany Matesové tlak na Rusko funguje.  „Dostat ruskou ekonomiku na kolena úplně se nepodaří, ale nám by stačilo, kdyby Rusko ztratilo schopnost vést dál tuhle útočnou válku. Ruská ekonomika je nepochybně hodně oslabená a teď zbývá vydržet a neopouštět sankce příliš brzy. Rozhodně ne dřív, než nastane, aspoň to příměří,“ vybízí v podcastu Ve vatě.*****Ve vatě. Podcast novinářky Markéty Bidrmanové. Poslechněte si konkrétní rady investorů a odborníků na téma investic, inflace, úvěrů a hypoték. Finanční „kápézetka“ pro všechny, kterým nejsou peníze ukradené.Vychází každý čtvrtek. Poslouchejte na Seznam Zprávách, Podcasty.cz nebo ve všech podcastových aplikacích.V podcastu vysvětlujeme základní finanční pojmy a principy, nejde ale o investiční poradenství.O čem byste chtěli poslouchat příště? Co máme zlepšit? A co naopak určitě neměnit? Vaše připomínky, tipy i výtky uvítáme na adrese audio@sz.cz.

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Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře: Polední publicistika: Platy státních zástupců. Rumunské prezidentské volby. Humanitární pomoc v Gaze

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Play Episode Listen Later May 19, 2025 19:47


Jak chce dál postupovat Unie státních zástupců ve sporu o výši svých platů? Co rozhodlo o tom, že se z primátora Bukurešti stal rumunský prezident? A může částečné obnovení dodávek potravin do pásma Gazy zásadně zmírnit tamní humanitární krizi?

Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře
Polední publicistika: Platy státních zástupců. Rumunské prezidentské volby. Humanitární pomoc v Gaze

Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře

Play Episode Listen Later May 19, 2025 19:47


Jak chce dál postupovat Unie státních zástupců ve sporu o výši svých platů? Co rozhodlo o tom, že se z primátora Bukurešti stal rumunský prezident? A může částečné obnovení dodávek potravin do pásma Gazy zásadně zmírnit tamní humanitární krizi?Všechny díly podcastu Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Názory a argumenty: Petr Janyška: Hranice Unie s Ruskem jde středem estonské říčky

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Play Episode Listen Later May 15, 2025 3:45


Estonsko má tolik obyvatel jako Praha, je to malá země. Ale na rozdíl od Prahy sousedí přímo s ruským medvědem, dnes neskrývaným nepřítelem. Zároveň je hraniční zemí Evropské unie a proto nás musí zajímat co se tu děje. Skoro celou hranici Estonska s Ruskem tvoří jezero obklopené lesy, a potom malá řeka, která z něj vytéká do moře. Tak vypadá východní hranice Evropské unie, střed nevelké řeky.

Názory a argumenty
Petr Janyška: Hranice Unie s Ruskem jde středem estonské říčky

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later May 15, 2025 4:11


Estonsko má tolik obyvatel jako Praha, je to malá země. Ale na rozdíl od Prahy sousedí přímo s ruským medvědem, dnes neskrývaným nepřítelem. Zároveň je hraniční zemí Evropské unie a proto nás musí zajímat co se tu děje. Skoro celou hranici Estonska s Ruskem tvoří jezero obklopené lesy, a potom malá řeka, která z něj vytéká do moře. Tak vypadá východní hranice Evropské unie, střed nevelké řeky.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Názory a argumenty: Lída Rakušanová: Kdo chce válku a kdo mír?

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Play Episode Listen Later May 9, 2025 4:07


Ten paradox nemůže být zřetelnější. Zatímco v Moskvě rachotí 9. května, tedy s jednodenním zpožděním výročí konce 2. světové války, po Rudém náměstí pásy tanků a vojenskou přehlídku provázejí z Kremlu litanie orwellovských lží o údajně „nacistickém Západu“, který je třeba „osvobodit“, připomínají si ve stejný den státy Unie výročí „Schumanovy deklarace“. Den, který se od roku 1985 slaví v EU rozhodnutím Evropské rady jako Den Evropy.

Názory a argumenty
Lída Rakušanová: Kdo chce válku a kdo mír?

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later May 9, 2025 4:33


Ten paradox nemůže být zřetelnější. Zatímco v Moskvě rachotí 9. května, tedy s jednodenním zpožděním výročí konce 2. světové války, po Rudém náměstí pásy tanků a vojenskou přehlídku provázejí z Kremlu litanie orwellovských lží o údajně „nacistickém Západu“, který je třeba „osvobodit“, připomínají si ve stejný den státy Unie výročí „Schumanovy deklarace“. Den, který se od roku 1985 slaví v EU rozhodnutím Evropské rady jako Den Evropy.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Od Merzovy vlády se čeká nový rozjezd Unie

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Play Episode Listen Later May 7, 2025 4:25


Zvolení Friedricha Merze německým kancléřem, může znamenat nový rozjezd nejen pro Německo, ale také pro Evropskou unii. Německo je nejlidnatější, největší a ekonomicky nejsilnější zemí EU – jeho stav a počínání nutně ovlivňuje všechny ostatní. Po mnohaletém váhání a přešlapování by rozhodné a dynamické Německo mohlo pozitivně podnítit celý evropský blok. Merz ostatně slíbil, že bude „nejevropštějším“ kancléřem posledních desetiletí.

Beurswatch | BNR
Elon Musk opgelet: Ahold kan iets dat jouw Tesla niet kan

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later May 7, 2025 23:07


Ahold Delhaize is heel erg afhankelijk van de Amerikaanse markt en toch doen ze daar iets bijzonders. Ze hebben de prijzen verlaagd, zonder dat hun winstmarge er aan moet geloven. En ook de handelsoorlog raakt ze niet echt. Let je op, Elon? Deze aflevering hebben we het namelijk over de tactiek van de topman waar Musk wat van kan leren: Frans Muller. Hoe komt het dat Ahold geen echte last heeft van de importtarieven van president Trump? Over Trump en tarieven gesproken: China en de VS gaan met elkaar om de tafel over de handelsoorlog! In (toepasselijk) Zwitserland gaan de kemphanen met elkaar in gesprek. China zegt nu al dat je er niet teveel van moet verwachten, maar wij kijken of er tóch gestunt gaat worden. Stunten doet Disney ook. Met de streamingtak bijvoorbeeld. Netflix wil géén abonneecijfers delen, Disney doet dat wél. Er komen miljoenen klanten meer bij dan verwacht. En topman Bob Iger werkt nog even aan zijn erfenis. Er komt een themapark bij. De zevende van Disney op de wereld en die wordt gebouwd in een golfstaat. Ook hebben we het over Oprah Winfrey, de kwartaalcijfers van Uber, over een goedkoop model van Tesla en over twee landen die elkaar bestoken met raketten. See omnystudio.com/listener for privacy information.

Les journaux de France Culture
L'extrême-droite unie pour la présidentielle en Roumanie

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later May 4, 2025 10:05


durée : 00:10:05 - Journal de 9h - Six mois après l'annulation du scrutin ayant - brièvement - porté Calin Georgescu au pouvoir, la Roumanie retourne aux urnes.

Les Grandes Gueules
Joëlle Dago-Serry : "Une partie de la gauche qui milite pour l'inclusion, se permet en son sein de faire de la discrimination. Cette gauche n'est plus unie. Qu'on ne me parle plus de NUPES ou NFP" - 02/05

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later May 2, 2025 1:09


Aujourd'hui, Etienne Liebig, Joëlle Dago-Serry et Emmanuel de Villiers débattent de l'actualité autour d'Olivier Truchot.

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Osobnost Plus: Jourová: Trumpovi lidé nechápou Evropskou unii. Musíme zabojovat, abychom byli znovu relevantní

Plus

Play Episode Listen Later May 1, 2025 26:17


To, co dnes vidíme v Americe, se blíží absolutní moci. Donald Trump už teď odkryl karty, kdo je jeho spojenec, a Evropská unie to není. Za každý jeho výrok bouchla v Kremlu minimálně jedna lahev šampaňského, je přesvědčená prorektorka Univerzity Karlovy a bývalá místopředsedkyně Evropské komise Věra Jourová. „V Trumpově administrativě kromě ignorance sílí i přesvědčení, že Unie vznikla, aby škodila Spojeným státům,“ říká pro Český rozhlas Plus.

Osobnost Plus
Jourová: Trumpovi lidé nechápou Evropskou unii. Musíme zabojovat, abychom byli znovu relevantní

Osobnost Plus

Play Episode Listen Later May 1, 2025 26:43


To, co dnes vidíme v Americe, se blíží absolutní moci. Donald Trump už teď odkryl karty, kdo je jeho spojenec, a Evropská unie to není. Za každý jeho výrok bouchla v Kremlu minimálně jedna lahev šampaňského, je přesvědčená prorektorka Univerzity Karlovy a bývalá místopředsedkyně Evropské komise Věra Jourová. „V Trumpově administrativě kromě ignorance sílí i přesvědčení, že Unie vznikla, aby škodila Spojeným státům,“ říká pro Český rozhlas Plus.Všechny díly podcastu Osobnost Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Pascal Praud et vous
Refoulé d'un rassemblement, Jérôme Guedj dénonce des «crétins décérébrés» et une gauche unie pour 2027 : L'Heure des Pros du 01/05/2025

Pascal Praud et vous

Play Episode Listen Later May 1, 2025 26:56


Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il revient sur les déclarations de Jérôme Guedj à l'occasion de son interview pour Europe 1 et CNews. Il revient sur les événements lors de la manifestation contre l'islamophobie dont il a été refoulé et sur l'avenir de la gauche en 2027. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Plus
Názory a argumenty: Ivan Štern: Noční můra z maďarského veta

Plus

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 3:59


Premiér Viktor Orbán se nechal slyšet, že Maďarsko zatím neuvažuje o vystoupení z Evropské unie. Výhody dosud převažují nad nevýhodami, a to navzdory tomu, že Unie od některých fondů Maďary odřízla. Ničí si přece svůj právní stát a nasazují náhubek médiím. A tak noční můra, kteoru Orbánova vlast představuje, bude Evropany strašit dál.

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Interview Plus: Nürnberger: Rusy donutí ústupkům, když bude mít Unie zbraně

Plus

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 26:08


Dva týdny dělí Friedricha Merze od nástupu do úřadu německého kancléře. Právě 6. května by měla začít vládnout nový kabinet, na kterém se dohodla koalice CDU/CSU a sociálních demokratů. „Obě strany se liší v základních politických otázkách, v oblasti migrace, ekonomiky a částečně i obrany a bezpečnosti. Najít shodu mezi těmito protipóly nebylo jednoduché,“ hodnotí bývalý poslanec Spolkového sněmu Jörg Nürnberger.

Interview Plus
Nürnberger: Rusy donutí ústupkům, když bude mít Unie zbraně

Interview Plus

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 26:08


Dva týdny dělí Friedricha Merze od nástupu do úřadu německého kancléře. Právě 6. května by měla začít vládnout nový kabinet, na kterém se dohodla koalice CDU/CSU a sociálních demokratů. „Obě strany se liší v základních politických otázkách, v oblasti migrace, ekonomiky a částečně i obrany a bezpečnosti. Najít shodu mezi těmito protipóly nebylo jednoduché,“ hodnotí bývalý poslanec Spolkového sněmu Jörg Nürnberger.Všechny díly podcastu Interview Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Betrouwbare Bronnen
499 - EU-klimaatdiplomaat Tony Agotha, speciaal gezant in turbulente tijden

Betrouwbare Bronnen

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 66:41


"We zitten allemaal in dezelfde boot.” Hoe moeizaam en complex onderhandelingen over klimaatverdragen ook zijn, dit besef dringt uiteindelijk steeds weer door. Ook nu Donald Trump de Verenigde Staten ten tweeden male uit het Verdrag van Parijs terugtrok blijft dat cruciaal, ook al maakt dit het wereldwijde klimaatbeleid moeilijker. Dat vertelt Tony Agotha, de klimaatgezant – ‘ambassadeur at large, special envoy for climate and environment' - van de Europese Unie.Jaap Jansen en PG Kroeger praten met Agotha over wat dat eigenlijk inhoudt, klimaatdiplomatie. En hoe werkt zoiets in een Unie van 27 lidstaten die deels ook hun eigen klimaatbeleid voeren, hun eigen nationale belangen en relaties onderhouden, maar tegelijkertijd wel in dat Europees verband die belangen moeten zien te delen om samen sterker te staan.***Deze aflevering is mede mogelijk gemaakt met donaties van luisteraars die we hiervoor hartelijk danken. Word ook vriend van de show!Heb je belangstelling om in onze podcast te adverteren of ons te sponsoren? Zend een mailtje naar adverteren@dagennacht.nl en wij zoeken contact.Op sommige podcast-apps kun je niet alles lezen. De complete tekst plus linkjes en een overzicht van al onze eerdere afleveringen vind je hier***De Nederlander Tony Agotha werkte op Buitenlandse Zaken en in Brussel. Hij zat in het team van Eurocommissaris Frans Timmermans in de eerste Commissie-Von der Leyen. Nu is hij als klimaatgezant onderdeel van de buitenlandse dienst van de EU en valt daarmee tijdens Von der Leyen II onder de buitenlandchef van de Europese Unie Kaja Kallas. De inhoud van zijn diplomatieke werk stemt hij dan weer nauw af met de Europese Commissie: vicepresident Teresa Ribera en haar portefeuille ‘Schone, Rechtvaardige en Competitieve Transitie' en commissarissen als Wopke Hoekstra (Klimaat, Nettonul en Schone Groei) en Jessika Roswall (Milieu, Waterweerbaarheid en Circulaire Economie). Bovendien stemt hij zijn rol als EU-gezant nauw af met de 23 klimaatgezanten die vanuit de lidstaten actief zijn. “Het is heel belangrijk dat je elkaars signalen uit contacten wereldwijd goed oppikt en waar nodig doorspeelt en daar naar handelt. En dat je ervoor zorgt dat je vanuit dezelfde partituur je muziek maakt. Nee, niet helemaal zoals bij Bach of Mahler. Het is meer Jazz. Want je moet af en toe wel kunnen improviseren.”Agotha vertelt kleurrijk hoe hij als gezant te werk gaat en hoe het toegaat op de wereldwijde klimaatconferenties zoals afgelopen november de COP (Conference of the Parties) in Bakoe (Azerbeidzjan) en direct daarna een heftige bijeenkomst in Busan (Zuid-Korea) over het plasticprobleem. Daar in Busan klonk heel veel jazz, maar de gedurfde improvisaties leverden wel een coalitie van welwillenden op waarmee de EU verder kon bouwen.Zo'n COP is een verhaal apart. Die duurt twee weken en kent een heel eigen choreografie. Een soort Congres van Wenen anno nu. Onderhandelen gebeurt - zeker daar - in fasen en in bijeenkomsten van expertgroepen om de kaders en de mogelijkheden in kaart te brengen. In de tweede week verschijnen de politieke krachtpatsers en moeten deals gemaakt worden.Tony Agotha verheelt niet dat het in Bakoe kantje boord was. Hij en zijn EU-collega's moesten vol aan de bak. “Het voorzitterschap van het gastland kan als het de zaak goed aanpakt veel bereiken, maar ook - als het de zaak slecht leidt - een hoop narigheid veroorzaken.”In Bakoe moest de EU-delegatie met de nieuwe Eurocommissaris Wopke Hoekstra in het gat springen om te redden wat er te redden viel. Agotha is stiekem best een beetje trots op hoe dat uiteindelijk slaagde.Diplomatie is dan ook een vak apart. “Het op een na oudste beroep ter wereld”, zegt hij met zelfspot. Essentieel is dat je de belangen van je gesprekspartners niet alleen kent, maar ook begrijpt. “Nee zeggen is tot daar aan toe, maar weten waarom iemand nee zegt is veel belangrijker.” Hij wijst erop hoe Klemens von Metternich er in onderhandelingen met Napoleon achter kwam dat die bij elke concessie meteen doorging met eisen opvoeren. “Diplomatie blijft altijd mensenwerk, altijd. Het is daarom heel belangrijk dat je met je gesprekspartners uit andere landen en culturen een verstandhouding ontwikkelt. Idealiter moet je onderhandelingen zo kunnen beginnen: ik lees nu uit mijn hoofd de instructies voor die jij van thuis meekreeg en jij die van mij.”Zijn Chinese collega noemt hem ‘my old friend'. Maar Agotha is niet naïef over de relatie EU-China. Het zijn harde onderhandelaars en nog recent kreeg hij de volle laag met een waslijst aan verwijten. Ook daar moet je mee leren omgaan. De Chinezen zijn heel slim, maar essentieel noemt Agotha dat zij aanspreekbaar zijn op de fundamentele afspraken rond het klimaatbeleid. Daarom is het voor de EU zelf wezenlijk dat de Unie als betrouwbare, transparante en eensgezinde groep landen weet op te treden, juist in deze turbulente tijd.Minstens zo gelaagd zijn de relaties met belangrijke spelers als India en Saoedi-Arabië. Heel verschillende naties met heel diverse belangen en cultuur waar je mee moet leren werken.Hoe de relaties met Amerika zich ontwikkelen zullen is ook voor Agotha nog onhelder. Wel zijn er staten binnen de VS die blijven hechten aan een gedegen klimaatbeleid. Ook voor hen geldt wat Agotha de centrale boodschap noemt: “We doen dit beleid niet voor de Aarde want die kon zich miljarden jaren ook zonder ons bedruipen. We doen dit voor onszelf - voor onze gezondheid, onze banen en de komende generaties.”Het klimaatvraagstuk is omvangrijk en maakt mensen soms defaitistisch, maar Agotha is er daar niet een van. Hij wijst op winstpunten als het Europese emissiehandelssysteem, wat China en India dermate interessant vinden dat zij inmiddels ook in deze richting denken. “Europa is toonaangevend. Wij kunnen een stevige stem kunnen laten horen. De EU blijft een enorm project dat zich juist bewijst in tijden van crisis.” ***Verder lezenSpeech by President von der Leyen at the EU Ambassadors Conference 2025Von der Leyen: "Wir haben keine Bros und keine Oligarchen" (Die Zeit, 15 april 2025)***Verder luisteren471 - De verduurzaming is Nederlands grootste verbouwing ooit462 - Allard Castelein moet essentiële grondstoffen veiligstellen460 - VVD'er Silvio Erkens strijdt voor versnelling van het klimaatbeleid446 - Doe wat Draghi zegt of Europa wacht een langzame doodsstrijd435 - Klimaat en Groene Groei: Sophie Hermans heeft grote ambities, maar wordt het haar mogelijk gemaakt?427 - Europa wordt een grootmacht en daar moeten we het over hebben415 – Klimaatbeleid: de inhaalslag van Nederland in Europa411 - Negen opmerkelijke aspecten van de Europese Unie389 - De lange en hobbelige weg naar een klimaatneutraal Nederland378 - Dertig jaar na 'Maastricht' is Europa toe aan een nieuwe sprong voorwaarts369 - Klimaatminister Rob Jetten358 - Ligt het ambitieuze klimaat- en energiebeleid op koers? Gesprek met Henri Bontenbal (CDA)344 - Nederland in Europa: een masterclass door Tom de Bruijn340 – Caroline van der Plas ontvangt Frans Timmermans. Vijf misverstanden over Europa338 - Hoe de stikstofcrisis de energietransitie vertraagt. En: wat intussen wél met sprongen vooruitgaat244 - Frans Timmermans over klimaatbeleid, geopolitiek en weerbare democratie106 - Diederik Samsom over het Europese klimaatbeleid en het crisisherstelplan36 - Wopke Hoekstra: EU moet geopolitieke machtsfactor worden***Tijdlijn00:00:00 – Deel 100:46:23 – Deel 200:57:52 – Deel 301:06:41 – Einde Zie het privacybeleid op https://art19.com/privacy en de privacyverklaring van Californië op https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

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Názory a argumenty: Libor Dvořák: Francie v čele Evropy? Jen pozor, aby nám nezpychla

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Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 3:19


Francie společně s Německem tvořily dlouhou dobu evropskou část páteře Unie i NATO. Po začátku války na Ukrajině se situace změnila – především proto, že Německo v přímé podpoře napadené země hodně váhalo. Vznikla tak situace, kdy – po faktickém stahování USA z Evropy a snahy o co nejmenším angažmá v ukrajinském konfliktu –, by právě Francie na sebe mohla vzít roli vůdčí evropské síly. Nejen ve válce na Ukrajině.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Unie hledá, jak vojensky pomáhat Ukrajině. Už ale bez Spojených států

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Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:01


Evropa ví, že další vojenská podpora Ukrajině bude záviset stále více jen na ní. Na Spojené státy spoléhat už možné nebude. Přesto se pohybuje žádoucím směrem – jen šnečím tempem. Názorně to předvedla pondělní schůze ministrů zahraničí „sedmadvacítky“, která se odehrála na pozadí krvavého ruského raketového útoku proti civilistům v Sumách o Květné neděli.

Beurswatch | BNR
Korte wapenstilstand. Slaat Trump straks dubbel zo hard terug?

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 22:04


Vreugde bij beleggers! Donald Trump heeft nóg een manier gevonden om beleggers weer wat blijer te krijgen. Hij drukt nu ook op de pauzeknop voor de handelsoorlog in de techsector. Heffingen op chips, telefoons en laptops worden voorlopig even geschrapt. Met de nadruk op 'voorlopig'. Want het Witte Huis werkt ondertussen aan een nieuw plan om techbedrijven buiten de VS te straffen, hint handelsminister Howard Lutnick. Maar hoe? Dat houdt hij nog even geheim. Toch vieren de beurzen al feest. Maar wordt er niet te vroeg gejuicht? Dat gaan we deze aflevering voor je uitpluizen. En dan hebben we het ook over meer goed nieuws uít Amerika en vóór Amerika. Want de onderhandelingen met de EU verlopen voortreffelijk. Dat zegt dan weer een van de belangrijkste economische adviseurs van Trump. Volgens hem hebben de VS en de EU al meerdere ontmoetingen gehad. En hij richt zich nog even tot de Amerikaanse autosector, want die gaan er volgens hem bijzonder goed vanaf komen. Verder hoor je over de eerste Europese beursreus die de kwartaalcijfers publiceert. En die beloven niet veel soeps. Luxebedrijf LVMH komt met een summier persbericht, met daarin een omzetdaling van 3 procent. Het gaat niet goed met de Amerikaanse verkopen. En dat terwijl topman Bernard Arnault zich nog van z'n beste kant liet zien en als enige Europese topman bij de inauguratie van Donald Trump zat...See omnystudio.com/listener for privacy information.

Journal en français facile
La Hongrie quitte la CPI / Les taxes de Trump perturbent le monde / Turquie: l'AKP unie derrière Erdogan...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 10:00


Le Journal en français facile du jeudi 3 avril 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BYME.A

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Názory a argumenty: Karel Barták: Unie s odpovědí na Trumpova cla nespěchá. Ale bude citelná a cílená

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Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:01


Evropská unie nechce obchodní válku se Spojenými státy. Cla vyhlášena Donaldem Trumpem považuje za nesmyslná a kontraproduktivní. Je ale odhodlána se bránit. Evropská komise předloží varianty odpovědi v pondělí, a to ministrům odpovědným za zahraniční obchod. Následovat bude horečné dohadování mezi vládami a možná i pokusy Bruselu vyvolat „in extremis“ jednání se Spojenými státy. Odveta by měla být oznámena do Velikonoc, pravděpodobně 12. dubna.

Beurswatch | BNR
'Dag vriendjes' voor Amerikaanse Bassie (Musk) & Adriaan (Trump)

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 22:12


Zag je Donald Trump gaan, dan kwam Elon Musk eraan. Maar nu gaan beiden weer hun eigen weg. Volgens Politico heeft Trump al aan zijn team verteld dat Musk binnen een paar weken zijn logeerkamer in het Witte Huis verlaat. Z'n taak zit erop, beweren de bronnen van Politico. Maar er gaan ook geruchten rond dat het impulsieve gedrag van Musk en zijn uitlatingen op X niet mee hebben geholpen. Wie wie weg heeft gestuurd, dat vertellen we je in deze aflevering. De nevenactiviteit van Elon Musk in het Witte Huis straalt nu ook af op de cijfers van Tesla. Het bedrijf verkocht tienduizenden Tesla's minder dan in het vorige kwartaal. Je hoort of Tesla daar nog bovenop kan komen. Ook hebben we het over Amazon. Dat doet op het allerlaatste moment een bod op de Amerikaanse tak van TikTok. Die tak moet over een paar dagen verkocht zijn. Verder kijken we opnieuw naar de overname van Just Eat Takeaway door Prosus. Dat overnamebod is veel te laag, vindt een grootaandeelhouder. Prosus biedt zo'n 20 euro per aandeel, maar die aandeelhouder eist 56 euro. En auto's in de VS worden niet alleen duurder omdat Trump ze zwaarder gaat belasten, maar de importheffingen van Trump zorgen er ook voor dat een hele trits aan goedkopere modellen straks helemaal niet meer te koop zijn in Amerika.See omnystudio.com/listener for privacy information.

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Pro a proti: Platí se málo v ženských profesích? Firmy: Muži o ně nestojí

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Play Episode Listen Later Apr 1, 2025 23:55


V Česku se nedaří snižovat rozdíly v odměňování mužů a žen, situace se v posledních letech zhoršila. Podle Eurostatu muži berou o 18 procent vyšší plat, což je horší než ve většině unijních zemí. Na vině jsou strukturální problémy a náročný návrat po mateřské, shodují se v Pro a proti Českého rozhlasu Plus Šárka Homfray z výboru pro rovné příležitosti žen a mužů v Českomoravské konfederaci odborových svazů a ředitel Unie zaměstnavatelských svazů Vít Jásek.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Unie váhá, jestli naplno spustit postihy proti americkým platformám

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Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 4:11


Americké digitální platformy bezostyšně porušují evropská pravidla týkající se závadnosti zveřejňovaného obsahu. Přesto, že se je při dojednávání zákonů o digitálních službách a digitálním trhu zavázaly dobrovolně respektovat. Cítí se silné v kramflecích. Mají totiž posvěcení a podporu ze strany nové americké administrativy, se kterou jejich majitelé, miliardáři Musk, Zuckerberg, Bezos a další nebezpečně srůstají do jakési politicko-oligarchické symbiózy.

Beurswatch | BNR
Word geen slachtoffer van Trump's 'Bevrijdingsdag': vecht terug

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 23:50


Er heerst paniek op de beurs. Niks lijkt president Donald Trump meer te kunnen stoppen. In de aanloop naar wat hij 'Liberation Day' noemt blijft hij alleen maar wilder om zich heen slaan. Eerst was het nog een beperkt aantal landen dat te maken zou krijgen met zijn wederkerige importheffingen. Alleen de grootste uitbuiters van de Amerikaanse economie zou eraan moeten geloven. Maar nu belooft Trump iedereen ermee te bestoken. Paniek is er ook bij analisten. Goldman Sachs bijvoorbeeld. De zakenbank verlaagt voor de tweede keer dit jaar het koersdoel voor de S&P 500. En het verhoogt juist de kans op een recessie. Of die Trump-cessie er komt en hoe erg wij de sjaak zijn, dat vertellen we je in deze aflevering. En dan hoor je ook de reactie van de ECB. Voorzitter Christine Lagarde wil in de toekomst zo min mogelijk te maken hebben met de uithalen van Trump en pleit daarom voor economische onafhankelijkheid. Je hoort wat daar voor nodig is. En we hebben het nog over ING. De bank zou een overname op het oog hebben in Italië. Daar staat de Banca Popolare di Sondrio in de verkoop. En volgens Italiaanse media overweegt ING om erop in te gaan.See omnystudio.com/listener for privacy information.

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Interview Plus: Hajič: S vývojem jazykových modelů Evropa začala pozdě

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Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 26:14


Evropská unie chce mít svůj vlastní velký jazykový model. Bude se jmenovat OpenEuroLLM a na jeho vývoji se podílí dvacet podniků, výzkumných institucí a superpočítačových center z celé Evropy. „Měl by umět všechny evropské jazyky, a to ve vyšší kvalitě než běžné modely, které přišly ze Spojených států anebo z Číny,“ říká pro Český rozhlas Plus vedoucí projektu Jan Hajič. Model má také umět jazyky spojenců Unie, třeba Norska, nebo obchodních partnerů, jako jsou Čína a Indie.

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Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře: Polední publicistika: Škrty Hlasu Ameriky. Zajistí Rádio Svobodná Evropa Unie? Průzkum o Zelenském

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Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 20:05


Proč americká administrativa omezila na minimum činnost agentury, která financuje stanice Hlas Ameriky a Rádio Svobodná Evropa/Rádio Svoboda? Mohlo by být do budoucna vysílání Svobodné Evropy zajištěno z jiných unijních zdrojů? A co vyplývá z nového rozsáhlého průzkumu, který podnikla sociologická agentura na Ukrajině a zaměřila se především na pohled respondentů na působení prezidenta Zelenského?

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Názory a argumenty: Ivan Štern: Turci hledají cestu do Evropy

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Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 3:58


Už jsme si zvykli na to, že Turecko řadíme mezi země, které hledají spojenectví a spolupráci mimo Evropskou unii po tom, co Unie po jeho marném 20letém čekání dala najevo, že členství nejspíš nepřichází v úvahu. Soudíme tak proto, že Turecko jako náhradu zvolilo sdružení zemí BRICS.