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Tempo dekarbonizace vyžadované Evropskou unií je nad možnostmi českého průmyslu, říká studie připravená poradenskou firmou EGU. Čím to je? Jsou cíle Evropské unie příliš vysoké? Nebo se český průmysl málo snaží? Petr Vizina se zeptá spoluautora studie.
Roberta Metsolová, předsedkyně Evropského parlamentu, rozlítila skupinu levicových poslanců, když vrchnostenským způsobem stáhla jejich žádost u Evropského soudního dvora o přezkum nedávno podepsané, k ratifikaci připravené smlouvy Unie se státy Mercosuru. Jedná se o nejvýznamnější jihoamerické demokracie, jako je Brazílie, Argentina, Uruguay a Paraguay. Smyslem smlouvy je nastolit mezi Unií a Jihoameričany zónu volného obchodu.
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Doit-on être loyal à son Église? La loyauté que nous ressentons envers notre Église doit-elle être plus importante que la liberté d'expression ou l'accomplissement spirituel? Et qui décide si une personne est loyale ou non? Dans cet épisode Joan et Stéphane abordent la récente situation à Protesinfo, explorent la question de loyauté sur les médias sociaux et se questionnent sur les façons appropriées de critiquer la hiérarchie de son Église. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on être loyal à son Église? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Peut-on visiter les autres Églises tout en demeurant loyal? [Joan] J'ai une petite anecdote sur cette histoire de la loyauté. Quand j'étais jeune étudiante en théologie à Strasbourg, je me suis rendue dans une communauté, une communauté réformée. Il y avait là un certain nombre de personnes investies à plusieurs niveaux de l'Église. Et moi, j'étais à ce moment-là un petit peu comme quand on a 19-20 ans où on s'intéresse aux autres Églises. On s'en va voir à droite, à gauche, et j'avais découvert un peu les Églises pentecôtistes. Il y avait des aspects que je trouvais intéressants dans ces églises, notamment la louange, le groupe de jeunes et tout. Un peu innocemment, je commence à parler avec des personnes bien plus âgées que moi, tout à fait réformées, de mes petites découvertes dans les assemblées pentecôtistes, et l'une de ces personnes me coupe et me dit « nous on est des réformées, on n'a rien à voir, rien à faire avec les pentecôtistes ». Alors ça, c'était il y a 25 ans. Je lui ai dit : « quand même, on n'a rien à faire, rien à voir? Ce sont des protestants comme nous! » « bof, pas vraiment, reste loyal à ton Église » m'a-t-on dit. Ça m'a fait réfléchir un petit peu sur ce qu'est la loyauté. Est-ce qu'on va visiter les autres ou pas? Est-ce que s'intéresser au culte des autres, c'est être déloyal? Il y a quelques années, j'ai remarqué qu'un certain nombre de ces personnes qui avaient pris aussi des années, et puis d'autres qui n'étaient pas les mêmes, mais qui étaient un petit peu des mêmes milieux s'intéressaient très fortement dans des articles, dans des interviews, dans différentes émissions protestantes, à l'essor des pentecôtistes. Je vois sur Facebook une publication officielle d'une délégation des Églises luthéro-réformées qui était allée visiter je ne sais quelle grande Église pentecôtisante du côté de Paris. Ils avaient trouvé ça formidable et très intéressant. Et, semblerait-il, ils allaient apprendre plein de choses de leurs expériences, parce que c'était des assemblées très mélangées, avec tous les âges, et très très vivantes. C'est intéressant parce que finalement, qu'est-ce que la loyauté là-dedans? Quelle est la différence entre ce que moi j'ai fait il y a 25 ans comme étudiante et ce qui se fait là maintenant? Et moi je ne l'avais pas fait de façon intéressée ; ce n'était pas parce que mes propres assemblées commençaient à s'amenuiser, c'était vraiment par curiosité. Donc voilà, qu'est-ce que la loyauté et qu'est-ce qu'on a en nous comme conflit d'intérêts parfois, quand on s'intéresse aux autres, quand on parle des autres, quand on va vers les autres? Être loyal à quelle Église? [Stéphane] Comme je l'ai répété souvent, j'ai grandi Catholique Romain et au début de ma vingtaine, j'ai découvert l'Église Unie du Canada et j'ai transféré vers le protestantisme. Et oui, il y avait chez certaines personnes un peu cette idée que j'avais trahi ou délaissé, un peu comme on délaisse sa mère, son père, sa famille. Ça n'a pas été : « Ah, tu as trouvé la place que tu recherchais, on va célébrer ça ». Non, c'est « On a perdu quelqu'un ». Comme s'il fallait que je demeure loyal, même si je me sentais inconfortable et pas satisfait dans une institution. Mais en même temps, lorsqu'on regarde l'histoire de l'Église, il y a toujours eu des personnes qui ont provoqué des choses, qui ont remis des choses en question. En tant que protestant, est-ce que Martin Luther a été loyal à son Église? Certains diront non. Mais de quelle Église parle-t-on? Est-ce qu'on parle de l'Église Catholique romaine? Est-ce qu'on parle de l'Église de Dieu sur terre? Je comprends que c'est compliqué, je comprends que parfois il y a des notions qui amènent beaucoup d'émotivité. Lorsque quelqu'un va un peu à l'encontre de l'ordre établi ou de ce à quoi on s'attend, on a l'impression que cette personne-là n'est pas loyale, mais encore une fois, est-ce une question de loyauté ou est-ce qu'une question de vouloir que la personne soit heureuse, se développe, trouve la place où elle devrait être? La loyauté implique de prendre l'autre au sérieux [Joan] C'est vrai qu'à titre personnel, je relie un peu la question de la loyauté à celle de l'amour. C'est ce que je dis souvent, parce que moi je suis quelqu'un d'assez... enfin objectif je n'en sais rien, mais j'aime bien que les choses soient bien faites. Ça m'a amené parfois à être critique envers moi-même, envers ce qui se fait, ce qui se dit. En fait c'est parce que pour moi aimer, c'est prendre l'autre au sérieux. Prendre l'autre au sérieux, c'est lui dire, écoute, sincèrement, ce que tu as dit, ce que tu as fait là, je ne m'y retrouve pas. Est-ce qu'on peut en discuter? Ou, parfois, poser des limites. Parce que c'est un amour véritable, un amour qui n'est pas dans le faux semblant. Mais aussi, aimer l'autre, c'est ne pas lui faire de mal. Et c'est là que je comprends aussi qu'être loyale, c'est complexe, parce qu'avec ma perspective, c'est à la fois prendre l'autre au sérieux et ne pas lui faire de mal. J'aime dire les choses clairement, distinctement, poser mes questions, mais je ne voudrais pas nuire à mon Église. Et ça, c'est très important, je ne voudrais pas nuire aux témoignages de l'Évangile. En même temps, comme j'aime mon Église, je ne voudrais pas me taire quand les choses ne vont pas bien, que ce soit au niveau global, que ce soit au niveau local. Je trouve que c'est un chemin difficile, c'est une posture assez complexe et il n'y a pas de manuel pour ça. Il y a éventuellement des discussions communes à avoir, mais il n'y a pas de manuel. Pouvoir être capable de dénoncer son Église [Stéphane] Je ressens aussi le même tiraillement. Je suis membre d'une Église qui carbure à la justice sociale, des combattants de justice sociale qui dénoncent les riches, dénoncent les puissants. Mais quand c'est notre Église qui semble mal agir ou que j'ai l'impression que les priorités ne sont pas à la bonne place, qu'est-ce que je fais? L'Église Unie est en période de décroissance administrative. Il y a moins d'employés, il y a moins de dossiers abordés. Il y a des gens qui ne sont pas d'accord parce qu'ils croient que tel sujet devrait être plus prioritaire qu'un autre sujet. Est-ce qu'on peut critiquer les choix? Et qui critique-t-on? Est-ce que c'est l'Église? Est-ce que ce sont les personnes? Je pense qu'il y a une façon de bien identifier les choses. Je n'aime pas la décision que mon Église a prise, ça ne veut pas dire que je n'aime pas mon Église, mais telle décision ou telle personne a fait tel choix et je suis en désaccord. Un autre exemple, lorsque le projet de loi sur l'aide médicale à mourir au Canada, l'Église Unie a écrit un mémoire. Moi, je ne l'ai pas apprécié, ce mémoire-là; non pas parce qu'il était mauvais, mais je trouvais qu'il ne soulevait peut-être pas les bonnes questions. Ce qui m'a déçu, c'est que nous sommes une Église. Donc, je pensais que les questions sur qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que la mort, qu'est-ce que la vie au-delà de la mort, ça, en tant qu'Église, on a quelque chose à contribuer d'assez unique. Ça n'a pas été fait. J'ai manifesté ce désaccord-là avec certaines personnes. Je ne suis pas monté sur la place publique, déchiré ma chemise et dire que l'Église était conne. Mais je pense que j'ai trouvé moyen d'expliquer d'où venait mon désaccord. Je ne pense pas que j'ai manqué de loyauté en disant : « Je pense que vous avez, de mon point de vue, manqué votre cible ». Le cas de Protestinfo [Joan] Manquer sa cible, ça nous arrive assez souvent en Église. Et là, ces derniers temps, en Suisse romande, les Églises réformées romandes ont été un peu placées sous les feux des projecteurs, puisque ce qu'on appelait avant la conférence des Églises romandes, qui vient de changer de nom, finance normalement une agence de presse, qui s'appelait à ce moment-là Protestinfo. C'est intéressant parce que c'est beau que depuis 25 ans des Églises aient une agence de presse. Une agence de presse, ça signifie qu'on fait des articles sur des sujets, puis qu'après on peut les vendre à des journaux cantonaux, à différents titres qui existent déjà, Le Temps, 24 Heures et plein d'autres. C'est beau comme idée, comme philosophie, c'est ambitieux aussi. Ça veut dire que ce sont des articles qui doivent pouvoir intéresser le grand public. Donc forcément des articles dans lesquels il peut y avoir un regard critique, des questionnements. Comment se joue la loyauté envers l'Église dans ces cas-là ? C'est un petit peu de tout ça dont les gros titres ont beaucoup parlé ces derniers temps, parce qu'évidemment, dans le milieu de la presse, quand on licencie deux journalistes, les deux journalistes responsables de cette agence de presse, les collègues se demandent pourquoi. Il y a ces questions de liberté de la presse. Et d'un autre côté, il y a la question de la loyauté à l'Église. Est-ce que quand on est financé par l'Église, on peut faire les enquêtes, les investigations de la même façon que quand on est indépendant par rapport à cette Église? Est-ce qu'on peut faire le métier de journaliste de la même façon ou pas, sachant qu'il y a cette loyauté implicite et sachant aussi que c'est un petit milieu. Quand on va interroger A qui connaît B et qui est marié à C, (puis, je plaisante,) mais qui est peut-être divorcé de D, ce sont des investigations à haut risque. Alors, c'est vrai que ça nous a posé collectivement un peu toutes ces questions-là, celle de la loyauté à l'employeur ou au financeur, mais aussi de la loyauté à la liberté de la presse, de comment poser les questions, et puis cette notion de confiance qui rejoint la notion de la loyauté en fait. Il y a loyauté quand il y a confiance, et il y a confiance quand il y a loyauté aussi. À certains moments, on s'est posé tellement de questions mutuellement. Là je reviens à ma métaphore avec l'amour, même dans un couple, parfois on allait tellement loin dans l'interrogation mutuelle, dans la remise en question mutuelle, qu'il n'y avait plus beaucoup de charme, plus beaucoup de séduction, plus beaucoup de mystère aussi. Je suis allé peut-être assez loin dans ma métaphore, mais c'est vrai que ça m'a fait réfléchir à tout ça, ces événements autour de Protestinfo. Le fait quand même qu'on ait été largement, d'un seul coup, visibilisés pour ce qu'on aurait fait de mal, c'est-à-dire licenciés des journalistes. D'un seul coup, on avait une grande couverture médiatique autour de quelque chose qui était mal perçu. La loyauté sur les médias sociaux [Stéphane] Chez les francophones, en Amérique du Nord, il n'y a plus de médias religieux, ou il y en a quelques-uns, mais c'est assez anecdotique. L'Église Unie a une revue anglophone qui a une ligne éditoriale complètement indépendante, jusqu'au point où on a très peu de nouvelles sur notre Église. Ça amène à un autre genre d'enjeux. Mais je pourrais faire un lien, par exemple, avec ce qui se passe sur les médias sociaux. Lorsqu'on a un compte sur peu importe lequel des médias sociaux et qu'on est identifié comme un membre de l'Église, jusqu'où peut-on aller? Où doit-on s'arrêter? Dans le passé, il y a très longtemps, j'avais un compte sur Twitter, lorsque Twitter n'était pas un dépotoir à ciel ouvert. J'avais eu une mauvaise journée professionnellement, comme tout le monde qui nous écoute ont de mauvaises journées professionnellement, je suis sûr, et j'avais juste écrit un petit truc, aucun détail, genre, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas bien fonctionné, c'est vraiment désagréable, mais bon, demain il sera mieux. Et là, le conseil de paroisse s'en est mêlé. Ça ne donnait pas de belles images. Ce que j'ai décidé, c'est d'effacer toute référence à mon employeur sur mes médias sociaux. Je lui ai dit, je suis pasteur protestant, c'est tout. J'ai essayé de dire, ben, ça, c'est ma marque, c'est qui je suis, c'est ma saveur, et vous ne me payez pas suffisamment pour acheter ça. C'est correct, vous ne voulez pas être associés, mais je ne vais pas me censurer. Je ne pensais pas que je dénigrais l'Église. Je parlais de moi. J'ai eu une mauvaise journée, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas fonctionné. C'est tout. Mais il y a certaines personnes qui n'acceptent pas la critique, qui ont peur que s'il y a peut-être une critique, les gens vont utiliser ça contre nous au lieu de dire, ben, c'est juste une information, telle personne a fait telle chose, c'est un fait. Si je commence à dire, par exemple, telle personne, c'est un con, OK, là, c'est autre chose. Mais si je donne juste l'information, comme un journaliste peut juste donner de l'information, je ne pense pas qu'il y ait un problème de loyauté, de mon point de vue. Être loyal au message de Jésus [Joan] Les réseaux sociaux, c'est complexe parce que si on n'y était pas du tout, ce serait un vrai problème. Si on n'y est qu'institutionnellement, ça n'intéresse absolument personne. Moi, je me suis abonnée à la chaîne WhatsApp de l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud et je regarde ce qui s'y passe. C'est quand même assez intéressant. Par exemple, là, pendant le synode, on avait des petits résumés des échanges. Le compte rendu, le PV ne sera pas visible avant quelques jours, ce qui est normal. Les secrétaires ont d'autres choses à faire aussi. Donc, c'est sympa parce que tu te tiens un petit peu informé de ce qu'il est possible de communiquer immédiatement. Je ne sais pas combien on est, mais une fois de temps en autre, il y a quelqu'un qui met un like, c'est beaucoup, pour une Église qui couvre tout un canton. Alors que moi, je suis une simple pasteure, en plus encore suffragante. Et si je mets quelques infos, j'étais au salon du mariage et tout, j'ai plein de likes parce que les gens savent que c'est Joan qui fait son info. Tu vis des trucs, ça fait rigoler les gens, une pasteure qui partage les blagues de ses ados à la maison. Tout de suite, c'est plus personnel et moi je réponds aux gens à titre personnel quand ils posent des questions et ça permet après plein, plein, plein, plein, plein d'échanges personnels, comme tu le sais très bien. Et c'est ça souvent qui est sous-estimé finalement. En surface, on peut avoir l'air un petit peu ricaneur ou un petit peu déloyaux parce qu'on fait des petites remarques sur telle ou telle décision. Mais en fait, on sert énormément, mais dans un aspect qu'on ne voit pas, un aspect caché, en message personnel, en mail, en suivi de gens. On est là sur les réseaux sociaux tel qu'on est, avec nos aspérités. Les gens se reconnaissent dans ces aspérités, et c'est en ça qu'on est loyaux au message de Jésus. C'est-à-dire qu'on est nous-mêmes en pleine humanité. C'est vrai que ce n'est pas une communication institutionnelle, c'est une communication avec plus d'aspérité, avec plus de surface, avec des angles morts, avec parfois des trucs contradictoires, mais ça permet aux gens de se relier à nous et puis de nous écrire et de créer des liens. C'est ça qui me semble un petit peu échapper à celles et ceux qui viennent se brancher sur notre présence sur les réseaux sociaux ou bien dans le podcast ou bien pour des articles. Les gens sont comme nous et nous sommes comme les gens; c'est ça qui fait la beauté de cette visibilité en tant que ministre du culte. Contrôler le message au nom de la loyauté [Stéphane] Je pense qu'il y a un problème lorsqu'une institution comme une Église, ou plein d'autres, comme un gouvernement, une grande compagnie, tentent de contrôler ce qui se passe au nom de la loyauté. Je pense que c'est toujours un mauvais signe. Je pense que c'est un symptôme de quelque chose qui cloche quelque part, lorsqu'au nom de la loyauté on veut contrôler le message, ça tue l'initiative, la pensée divergente, l'innovation. Les personnes capables de pensée divergente sont capables de dire « ça c'est bien », mais si on regarde 15 degrés plus à gauche, on va peut-être voir quelque chose d'aussi bon ou quelque chose de mieux qu'on n'a jamais vu avant. C'est là qu'il y a un problème lorsqu'on essaie de contrôler. Je comprends que c'est une danse un peu difficile. Jusqu'où aller? Tout ne devrait pas être permis, je comprends ça. Mais comment trouver le juste équilibre pour que les gens puissent dire ce qu'ils, elles ou iels pensent, être honnête, suggérer de nouvelles choses, critiquer des choses qui ne devraient pas arriver parce que l'institution est faite d'êtres humains et que ce n'est pas parfait. Je pense que c'est là où le bât blesse. Lorsque l'institution essaie de se protéger, essaye de contrôler le message, ce n'est jamais bon. Importance de suivre son appel [Joan] Ça fait presque la quatrième Église dans laquelle je sers. J'y réfléchissais parce que quand je travaillais pour la mission à Madagascar, mon salaire et puis un certain nombre de mes droits ou bien de mes références étaient plutôt du côté de l'Église protestante unie de France. C'est marrant, parce que je n'ai jamais été agrégée à leur corps pastoral, mais bon, à ce moment-là, ils avaient fait ça pour simplifier un peu l'administratif. Après, j'ai fait mes différents stages de pasteur dans l'Union des Églises Protestantes d'Alsace-et-Lorraine, et j'y ai servi aussi bénévolement au sein de l'Antenne inclusive. Ensuite, je suis partie comme diacre à Zurich, parce que c'est ce que cherchait cette communauté. Ils avaient déjà un pasteur, ils cherchaient une diacre. Donc moi, je me suis faite au besoin de cette communauté et en plus à un tout autre système, en milieu germanophone, mais je servais en francophonie. Et là, maintenant, je suis dans l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud. Alors, est-ce que j'ai été déloyale à ma paroisse d'origine, qui était la paroisse fondée par Calvin à Strasbourg, mais ensuite vraiment à la confession dans laquelle je me suis sentie à l'aise, c'est-à-dire le luthéranisme alsacien? Est-ce que je suis déloyale à tout ça? En fait, non, parce que j'estime que j'ai été loyale à chacune de mes missions dans ces Églises. En tout premier lieu, j'étais loyale à ma vocation de servir l'Église du Christ. J'ai reçu vraiment cet appel à servir l'Église du Christ. Je n'ai pas reçu un appel à m'installer dans un lieu géographique, ce que je respecte tout à fait et qui est tout à fait possible aussi. Je n'ai pas reçu un appel à n'être que dans une sphère linguistique. Je suis carrément allée chez les germanophones, attention. J'ai reçu un appel et c'est à cet appel que je suis loyale. Et, comme je suis loyale à cet appel, après je m'inscris bien sûr dans le règlement ecclésiastique, dans ce qu'on attend de moi, et ce que je comprends aussi qu'on attend de moi. Je me dis finalement : j'ai l'impression que sous bien des aspects, Jésus a été assez déloyal, il a été très divergent par rapport aux attentes que pouvait avoir sa mère envers lui, que pouvait avoir la société envers lui. En quelque sorte, il a quitté le judaïsme. Il y a des avis un peu divergents ou même des avis divers sur cette question, quel était son lien au judaïsme? Est-ce qu'il est resté juif tout en étant le Messie, en incarnant le Christ? Tout ça, ce sont des discussions qui sont en cours et que je trouve passionnantes. Je ne suis pas très forte en christologie, donc j'accepte mes lacunes. Je me dis : l'exemple que m'a donné ou que nous a donné Jésus, c'est de quelqu'un qui garde une grande liberté intérieure, mais qui est vraiment loyal à ce à quoi il est appelé, c'est-à-dire marcher, aller avec sa petite bande, créer cet esprit de communauté et proposer une autre façon de fonctionner que d'une façon méga hyper patriarcale, méga hyper coutumière. C'est quelqu'un qui n'a pas grand-chose à faire des coutumes et qui propose à chacun de cultiver cette liberté intérieure. Et je suis loyale à ça. Je suis loyale là où est mon cœur, là est mon trésor, cette liberté des enfants de Dieu. Je trouve que ce n'est pas toujours facile à expliquer, parce que tout un chacun voudrait que nous autres, les ministres, nous soyons facilement lisibles. Voilà, tu es pasteur réformé à tel endroit. Hier, j'étais au salon du mariage, j'y étais pendant deux jours, et je disais aux gens, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, et les gens étaient tout contents. Par contre, chaque fois qu'il y avait de nouveaux bénévoles qui venaient sur le stand, et que je leur disais, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, je m'appelle Joan, ils me disaient : « vous êtes pasteur où ? » « Je suis pasteur dans le canton de Vaud. » « Mais où est votre paroisse? » « Ah, ma paroisse... Je n'ai pas de paroisse. » « Ah bon ? » « Ben non, j'ai des mandats, j'ai des mandats à différents endroits. Tout le canton de Vaud est ma paroisse. » Je voyais que ça les déstabilisait beaucoup. C'est un peu normal parce que pendant longtemps, les pasteurs étaient plus lisibles que maintenant. Maintenant on est probablement, à l'instar de toute la société, un peu plus fragmenté, un peu plus liquide et j'espère surtout libre dans notre vocation. Comprendre les motivations derrière les messages [Stéphane] Tu touches un tellement bon point dans le sens où on a tendance à imposer notre modèle aux autres. Moi, je considère que la loyauté est A-B-C. Donc, si tu ne fittes pas là-dedans, tu n'es pas loyal. Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça, comme tu l'as dit. Tu étais loyale à ton appel, tu as été loyale à Dieu, tu étais loyale à l'Église universelle. Donc, toi, tu as suivi ce sens-là, mais les gens parfois, malheureusement, ont de la difficulté à accepter ça. Je veux que tu sois loyal selon mes règles, selon mes définitions. Il y a toujours de l'interprétation là-dedans. Et je pense que c'est ça le grand défi. C'est le grand défi de l'humanité, pourrais-je dire, d'essayer de voir le point de vue de l'autre et de comprendre ce qui le motive et d'essayer de voir ce qu'il y a derrière tel commentaire, tel article, telle prise de parole. Est-ce que la personne prend la défense des pauvres et des personnes négligées de sa communauté? Elle est loyale à sa communauté, mais peut-être que c'est en porte-à-faux avec la position officielle de l'Église nationale ou cantonale ou peu importe, mais il y a une loyauté à sa communauté. On ne peut pas dire vraiment que c'est n'importe quoi. Peut-être qu'on aurait aimé que ce soit différent, mais on peut quand même reconnaître que ces personnes-là ont pris position pour la communauté. Donc, je pense que c'est ça le grand défi dans des institutions, comme les Églises qui ont eu tendance à penser qu'elles parlaient au nom de la société, au nom du peuple, au nom de tout le monde. Si l'Église dit telle chose, c'est la vérité pour tout le monde. Je pense qu'il y a un travail des Églises à faire, des gens dans les Églises, de la hiérarchie jusque dans les bancs d'Église, de dire : ça, c'est notre opposition, c'est notre vérité, ce n'est pas la vérité pour tout le monde; de mieux gérer ces questions-là lorsqu'il y a des points de friction, lorsque c'est plus complexe, et de vivre dans cette tension-là au niveau de la loyauté. Conclusion [Joan] À la fin de cet épisode, je me rends compte qu'en fait, on peut avoir plusieurs conceptions de la loyauté et que certaines sont complémentaires, d'autres, par contre, peuvent sembler opposées. Alors je me demande pour nos auditeur et auditrices, c'est quoi la loyauté ? Est-ce que vous avez déjà senti un conflit de loyauté par rapport à, par exemple, votre religion ou bien votre Église d'origine ou bien d'autres éléments de votre vie, vos lectures de la Bible qui ont peut-être évolué, mais est-ce que du coup, vous vous êtes sentie déloyaux, déloyale ? Est-ce que vous voulez nous partager ça et est-ce que ça nous donnerait l'occasion d'avoir un temps d'échange avec vous ? Quelque chose à laquelle on aimerait que vous demeuriez loyal, c'est l'écoute de notre podcast! Écrivez-nous. On a des gens qui nous écrivent, qui nous posent des questions, mais aussi qui nous partagent des choses. Ça nous fait toujours plaisir. Contactez-nous, questiondecroire@gmail.com. Peu importe la plateforme que vous écoutez, laissez un commentaire, un message, un pouce en l'air. C'est toujours bon pour le référencement. On remercie aussi l'Église Unie du Canada qui est notre commanditaire, elle nous permet de diffuser ce podcast sur plusieurs plateformes ainsi que reforme.net qui relaie notre podcast. Alors, Joan, on se reparle bientôt. À tout bientôt, je serai loyal à notre rendez-vous. Merci, au revoir. Au revoir.
Pracovní název nové legislativy je 28. režim. Klíčové teď je, aby Česko z projektu nevypadlo a chtělo se ho účastnit. Pracujeme i na tom, aby šlo o evropské nařízení, říká Vít Horký z United Founders. Inspirací pro nový systém jsou pravidla pro zakládání firem v USA a hlavně evropská iniciativa podnikatelů s názvem EU Inc.
De Oostflank is terug. De oostgrens van Europa staat nog steeds onder hoogspanning staat. Deze aflevering: het eerste deel van een tweeluik over Roemenië, een ondergewaardeerde NAVO-partner Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Schiet ze maar neer. Daartoe besloot het Roemeense parlement toen eerder dit jaar voor de zoveelste keer het luchtruim werd geschonden door drones. Met enige regelmaat wordt het havengebied rond de Zwarte Zee en de Donaudelta geteisterd door drones en raketten. Deze week was weer raak, in Tulcea. Inwoners van die provincie kregen het vriendelijke verzoek om anderhalf uur lang binnen te blijven en dekking te zoeken, terwijl F16’s en Eurofighters zich richten op ongewenste objecten die het luchtruim in konden vliegen. Uiteindelijk eindigde een drone op Roemeens grondgebied. Als Rusland aanvallen uitoefent op Oekraïense havens in de Donaudelta, staan ook Moldavië en Roemenië op scherp. Tot voor kort reageerde Roemenië tamelijk mild op die dreiging en doorgeschoten drones. Sinds kort slaat Roemenië andere taal uit: het parlement heeft toestemming gegeven om vijandelijke objecten uit de lucht te schieten, zodra ze een bedreiging vormen. Desalniettemin is Roemenië een heel ander land dan Polen of Estland. Waar deze landen al langer terug brullen naar de beer, wil Roemenië vooral escalatie vermijden. Ook wordt er procentueel veel minder uitgegeven aan defensie. Oorlogszuchtige taal wordt dus vooral vermeden, ook al stapt het parlement nu wel een grens over. Ook de kersverse president Nicosur Dan is niet een opruiend type. Hij volgt wel een pro-Europese, pro-NAVO en pro-Oekraïne koers, maar weet ook dat hij president is van een hevig gepolariseerd land. Miljoenen portemonnee vinden de eigen portemonnee meer waard dan de begroting van een land over de grens, ook al is dat een buurman in oorlog. Europaverslaggever Geert Jan Hahn besloot een bezoek aan Oekraïne te koppelen aan een reis door het noorden van Roemenië. Hij bezocht een dronebedrijf bij de Transsylvaanse hoofdstad Cluj, om vervolgens met een boemeltreintje koers te zetten richting Sighetu Marmatiei – waar ze de luchtalarmen uit Oekraïne horen en in 2022 honderdduizenden Oekraïense vluchtelingen welkom heetten en grotendeels weer zagen vertrekken. Geert Jan dook in de geannuleerde presidentsverkiezingen van een klein jaar geleden, met buitenlandse beïnvloeding en democratische weerbaarheid. Hij onderzocht de angst voor Poetin en de investeringen in drones en een dronemuur. Vlak voor Geert Jans bezoek vlogen er drones door het Roemeense luchtruim. En vlak na zijn bezoek kwam Mark Rutte naar Roemenië, waar hij sprak op het NAVO Industry Forum in Boekarest. Kortom, onbekend maakt onterecht onbemind, want saai is Roemenië allerminst. En volgens voormalig buitenlandminister Caspar Veldkamp is Roemenië een veel belangrijkere partner binnen de westerse diplomatie dan wij doorgaans inschatten. Toch associëren we Roemenië eerder met tomatentelers in de zomer dan een militair-strategische partner aan de Zwarte Zee. Des te meer reden voor een tweeluik voor De Oostflank. In dit eerste deel, aflevering 11, hoor je meer over die ligging in het zuidoosten van Europa, een discussie over Amerikaanse troepen die zich deels uit Roemenië terugtrekken en bezoeken we het dronebedrijf BraveXAero. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Geert Jan allemaal in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.
Le pardon est à la base du christianisme. Cependant, ce pardon est difficile à accorder. Est-ce qu'il y a des choses impardonnables? Dans cet épisode, Joan et Stéphane explorent la différence entre la saine vigilance et la possibilité de changement, et abordent les limites que nous nous imposons. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Edwin Andrade, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui explore la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce qu'il y a une limite au pardon? Bonne question et bonjour Stéphane! Bonjour Joan, bonjour aux gens qui nous s'écoutent! Le pardon et Sodome et Gomorrhe [Joan] Cette notion du pardon... Elle traverse un peu toute la Bible, elle culmine avec Jésus qui est un grand maître. J'aime beaucoup une histoire biblique à ce sujet concernant la ville de Sodome et Gomorrhe. C'est vrai que l'on connaît un peu Sodome et Gomorrhe via des exégèses souvent biaisées qui disent que ce sont des villes où on pratiquait l'homosexualité. Alors tout de suite, je fais mon standing point. On y pratique beaucoup de choses, mais surtout pas le consentement ni l'hospitalité. C'est vraiment ça le cœur du propos, finalement, et aussi le cœur de la condamnation de Dieu qui se dit « je vais exterminer cette ville ». Et puis Abraham négocie. C'est rigolo parce que là, on est dans une histoire biblique, on dirait presque un midrash, une histoire un peu parallèle qui explique la Bible; mais non, c'est une histoire biblique. Et Abraham négocie avec Dieu. C'est à lire, comme passage c'est un peu croustillant. À mettre en scène avec des jeunes, c'est assez rigolo. Finalement, Dieu demande qu'il y ait au moins 50 justes, 50 personnes qui suivent les voies du Seigneur, qui probablement pratiquent l'hospitalité et font gaffe aux questions de consentement, ou en tout cas à ce qui existait à l'époque en matière de consentement. On ne sait pas trop ce que c'est, ce n'est pas tout à fait comparable à aujourd'hui, mais c'est un respect des règles, tout simplement, quelque chose qui n'est pas tout le temps de l'ordre de la domination et du pouvoir. Finalement, ils arrivent ensemble à un chiffre qui est 10. C'est un chiffre symbolique parce que dans la tradition juive, il faut 10 hommes pour minian, pour faire la prière, donc pour faire éclore un petit peu quelque chose du royaume de Dieu dans notre quotidien. C'est vrai que c'est un peu aussi ma compréhension du pardon, c'est-à-dire oui, je suis prêt à pardonner à cette ville, dit Dieu, mais à condition qu'il y ait un semblant de justesse et de justice et qu'il y ait des personnes pour l'incarner. Et moi, c'est un petit peu comme ça que j'aborde les questions de pardon. Souvent on pose des questions. Il y a quelques jours, et c'est un petit peu à elle que je pense, j'ai une amie d'enfance qui sort d'une situation dans laquelle elle ne s'est pas sentie respectée, une situation sentimentale, amoureuse; elle me dit, qu'est-ce que tu penses du pardon dans ces cas-là, quand tu te n'es pas sentie respectée dans une relation? Alors voilà, on a commencé une discussion et je lui dédie aussi un petit peu cet épisode de podcast. Je me dis souvent que ce qui n'est pas tellement important, c'est que moi j'ai pardonné, bien que si ça fait du bien à l'autre, je veux bien me mettre en chemin. L'important, c'est qu'après cette demande de pardon et le fait de poser les choses à plat, il y ait une vraie possibilité d'agir avec justesse. Pour moi, demander pardon à quelqu'un et puis ensuite recommencer cinq minutes après à faire n'importe quoi, il n'y a pas de sens à ce type de pardon. La sincérité des hommes politiques [Stéphane] C'est très intéressant, cette notion de pardon, parce qu'on a un peu l'impression qu'il faut absolument pardonner, peut-être par les enseignements qu'on a reçus, peut-être par notre jeunesse. Moi j'ai souvent vécu ça. Plusieurs personnes à l'écoute ont vécu ça ou ont vu ça. Deux enfants se chamaillent, puis là, l'adulte intervient. Bon, vous allez arrêter tout ça et serrez-vous la main, puis c'est terminé. Un peu comme c'est tout. Voilà, vous vous êtes serré la main, c'est pardonné, on oublie, on passe à autre chose. Il y a comme quelque chose qu'on croit magique. Ça me fait penser aussi à l'homme politique qui se fait prendre la main dans le sac, peu importe la situation. Il arrive sur la place publique, je m'excuse, bla bla bla, je suis désolé. Et on se pose la question, mais est-ce que c'est sincère? Je pense qu'il y a une question de crédibilité reliée au pardon. Lorsque les personnes présentent leurs excuses, bon, c'est bien, je veux bien. Mais est-ce que, parce que tu t'es fait coincer, tu te sens mal et tu veux que je te pardonne, ou vraiment il y a une réflexion de dire « ce n'est peut-être pas la meilleure chose que j'ai faite et c'est vrai que je veux changer. » Laisser une porte ouverte en cas de conflit [Joan] Il me semble que, sauf cas de personne manipulatrice, on le sent, on l'entend, on le sait lorsqu'il y a une vraie réflexion. Moi j'ai une politique personnelle sur le pardon avec mes amis. Je me dis, la vie est compliquée, mais elle est aussi longue. Et c'est vrai, on en a parlé dans l'épisode précédent, des fois on finit par se retrouver pour des raisons XY, de déménagement, de situation de vie. Alors souvent j'essaye, quand on a un désaccord, (j'ai 45 ans, il y a eu des gens avec qui j'ai eu des désaccords, des gens proches), j'essaye de refuser qu'on se quitte avec des griefs. Je me dis, parlons-en, disons-nous les choses. Il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai quelqu'un que j'aimais beaucoup dans ma vie, qui avait une grande place. Et voilà, on arrive à un point où notre relation n'était plus la même. Il ne s'agit pas de mon mari. Je me suis dit : il faut boucler cette boucle et le dire franchement. Et se dire aussi, peut-être qu'un jour, on arrivera à dépasser certaines choses et à vivre encore d'autres choses. Disons que, sauf cas extrême, la porte reste toujours ouverte. C'est un petit peu comme ça que je gère mon rapport au pardon. Mais après, il y a la question du cas extrême. Et donc, on arrive à cette question de la limite. La nomination controversée de l'archevêché de Toulouse [Stéphane] C'est très pertinent parce que, est-ce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas pardonner? Ce que moi, je considère qu'on ne peut pas pardonner, ce n'est pas la même ligne normalement que la tienne, Joan, ni qu'une personne qui est à notre écoute. Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là? Oui, il y a des systèmes de loi lorsqu'il y a des crimes. Bon, c'est bien. Lorsqu'on parle de choses peut-être un peu plus émotives, lorsqu'on sent une trahison. Un exemple, et c'est un peu cette histoire-là qui m'a inspiré, moi, pour qu'on traite ce sujet, c'est le cas de l'archevêché de Toulouse. Certaines des personnes à l'écoute connaissent les faits, mais juste au cas où. L'archevêque Mgr Guy de Kerimel a nommé une personne, je ne dirai pas son nom, mais c'est public si vous voulez aller le chercher, dans une position quand même assez importante au niveau de l'archevêché. Le truc, c'est que cette personne-là, il y a environ 30 ans, a été reconnue coupable d'agressions sexuelles sur mineurs – ce ne sont pas juste des accusations comme ça –. Ça a créé une réaction épidermique. On le comprend après toutes ces années de scandales et surtout de mensonges et de dissimulation pendant des décennies, voire des siècles. Ce n'est pas surprenant. La question est : une fois que la personne a payé entre guillemets sa dette à la société, est-ce qu'elle peut être réintégrée ou non? C'est très difficile et je ne prends pas parti pour l'un ou pour l'autre, je constate juste de l'extérieur que c'est très difficile de tirer une ligne. Peut-on pardonner à un pédo-criminel [Joan] Écoute, je salue ta neutralité canadienne qui rejoint d'ailleurs la neutralité suisse. Moi, sur les questions de pédocriminalité, je refuse l'angélisme. En fait, je me suis beaucoup renseignée. D'abord, je viens d'une famille de travailleurs et travailleuses sociaux, donc ce sont des sujets avec lesquels j'ai grandi. J'ai aussi vu malheureusement des petites victimes qui ont été hébergées par mes parents. Sans entrer dans les détails, je me figure tout à fait les ravages que ça fait sur les enfants et les jeunes, les actes de pédocriminalité. Pour moi, un pédocriminel récidiviste, je ne parle pas nécessairement d'un gamin de 16 ans qui découvre sa sexualité et qui fait des choses criminelles avec quelqu'un de plus jeune de sa famille. Après, on lui explique les choses, il est suivi, il comprend la portée de son acte, peut-être qu'il a reproduit quelque chose qu'il a subi. Des fois, il peut y avoir des situations où, pédagogiquement, on peut reprendre les choses, on peut les encadrer, on peut les surveiller. Je parle vraiment de quelqu'un d'adulte et de criminel récidiviste qui est prédateur, donc qui fait des plans. Je connais cette situation de très près, puisque ma deuxième fille a malheureusement été suivie par un prédateur comme ça, donc c'est tout un état d'esprit. J'estime que quelqu'un comme ça, qui a développé maintenant ce type d'approche de prédation, de criminalité et de sexualité, n'a pas été pardonné de ses péchés, dans le sens où il a une pathologie. C'est pathologique là maintenant, c'est quelque chose dont il ne pourra plus se séparer, dans l'état des soins actuels. Donc, comme il va toujours finir par faire du mal à une personne plus faible ou sans défense, parce que c'est maintenant son mode opératoire pour avoir du plaisir sexuel, appelons un chat un chat, ce n'est pas de pardon dont il a besoin en premier, mais justement, comme j'ai dit, de soins, et dans le cas, majoritaire pour l'instant, où les soins ne fonctionnent pas, d'un lieu de vie sécure pour lui et les autres. Il y a vraiment du cas par cas à faire sur les questions de pardon. Pour moi, ça ne se joue pas vraiment du côté du pardon, mais du côté de la sortie du déni. Les quelques rares cas de personnes qui ont ces paraphilies pédocriminelles, les quelques rares cas où ils arrivent à mettre en place un système qui les empêche d'aller vers cette criminalité-là, ce sont des personnes qui sont sorties du déni. Parce que sinon, dans la très grande majorité des cas, ce sont des personnes qui vivent dans le déni. J'avais vu comme ça toute une interview d'un prêtre qui avait fait des choses répréhensibles envers des mineurs et qui disait : je n'ai compris que plus tard que les enfants ressentaient des émotions. Donc là, on est dans un déni complet quand même. Une fois sortis du déni - ça c'est un travail thérapeutique - moi je ne suis pas capable de mener des gens comme ça dans le travail thérapeutique. Je peux aider, je peux être une des personnes qui accompagnent, mais je ne peux pas être celle qui mettra en place le protocole de soins. Je pourrais pardonner au prédateur d'avoir été agressivement dans le déni, ça, je pourrais le lui pardonner. Mais je ne pourrais jamais lui pardonner ces actes-là, c'est impossible. Je n'y arrive tout simplement pas et je le reconnais, je le dépose à la croix d'ailleurs. Je ne peux pas parce que j'ai vu trop d'enfants qui sont complètement détruits et qui trouveront, certains d'entre eux, par l'amour et le temps, la force de se construire. Mais pour les autres, on sait très bien comment ça se termine. Je trouve souvent que c'est angélique et que c'est de la pensée magique que de me dire, et ça m'est arrivé beaucoup dans ma vie, oui, mais tu es pasteur, tu dois leur pardonner. Alors ça, les amis, non, ce n'est pas comme ça que ça se construit. Et ce n'est même pas bon, en fait, pour leur psyché. Je dirais même que l'amour que je leur porte implique que je ne leur pardonne pas comme ça, tout simplement. Cela implique que je leur pose un cadre, que j'ai des exigences et que je les renvoie justement à leur responsabilité. Es-tu un criminel pour le reste de sa vie? [Stéphane] Je suis d'accord avec toi pour les questions où les personnes vont agresser d'autres personnes et que c'est difficile de réformer cette personne-là. Ce qui m'a fait réfléchir récemment, c'est un TED Talk, les conférences TED, et c'était un Américain dans l'industrie du divertissement qui a commis un hold-up à l'âge de 16 ans. Il a purgé sa peine pendant neuf ans et demi en prison. C'est un peu ça le deal, du moins en Amérique du Nord. Une fois qu'on a payé sa dette à la société, on devrait avoir le droit de recommencer, tant aussi longtemps qu'on ne recommence pas à faire des crimes. Ce que cette personne mentionne, c'est qu'il y a une série de lois, une série de restrictions qui vont limiter ses ajustements pour le reste de sa vie, même s'il ne commet aucun autre crime. Et là, à certains moments, je me demande où doit-on tracer la ligne? Parce que tu as commis un crime, on va prendre pour acquis que tu es toujours un criminel… ou parce que tu as blessé un ami, je vais vouloir avoir ma revanche sur toi, je veux que tu souffres. Où tire-t-on la ligne entre une saine vigilance (oui, aucun problème avec ça). Un pédo criminel, je pense que c'est une question de vigilance que de demander qu'il ou elle ne se retrouve pas avec des personnes vulnérables, avec des mineurs. Aucun problème avec ça. Mais est-ce qu'une personne qui fait un hold-up, un vol, un délit de fuite, doit payer pour toute sa vie? Je ne sais pas. Ça me questionne beaucoup. Et qui décide où est cette ligne, au-delà des aspects légaux? La conversion des cœurs [Joan] Pour moi, ça m'amène finalement à deux problématiques. Un, celle de la métanoïa, de la conversion des cœurs, et la deuxième, celle de la dissimulation. Je vais commencer par la dissimulation parce qu'en fait, les systèmes trop répressifs ne donnent pas une vraie seconde chance aux gens qui n'ont pas une pathologie vraiment comportementale, mais qui font des erreurs, notamment de jeunesse, tous ces systèmes encouragent à la dissimulation. Ce n'est pas tant qu'on ne fait plus de hold-up ou de magouille, mais c'est qu'on apprend, et souvent d'ailleurs on apprend ça en prison, à dissimuler les choses ou à mieux les faire ou à mandater d'autres pour les faire. C'est un petit peu l'autre écueil de ne pas être une société capable de donner de secondes chances, notamment pour des erreurs de jeunesse, on encourage d'autres vices, donc la dissimulation. La deuxième chose à laquelle je pense, c'est qu'en tant que chrétienne, c'est vrai que je crois très fort à la conversion des cœurs, et ça j'y crois, mais alors complètement. C'est pour ça que parfois les gens sont choqués, ils me disent « ah, mais comment, tu veux enfermer des pédocriminels? » et je leur dis « ben en fait, je pense que ces pédocriminels peuvent convertir leur cœur, mais qu'ils ont besoin de beaucoup, beaucoup de soutien pour ne pas céder à leur paraphilie criminelle ». Ce n'est pas parce que tu as converti ton cœur qu'après tu arriveras à aligner toutes tes actions. Ce n'est pas du tout fou, ce n'est pas simple, sinon il n'y aurait pas eu Judas. Et Judas, c'est nous. C'est toujours pareil. On revient à l'épisode d'avant sur nos ennemis. On aimerait pouvoir dire c'est l'autre le problème et puis non, si on est honnête, ça fait partie à la fois du problème et à la fois de la solution. Du coup, moi j'aimerais tellement qu'on ait des sociétés plus axées sur la deuxième chance, sur le rebond, sur refaire sa vie, sur soutenir les gens. J'aime beaucoup, et c'est vrai que je suis très de gauche, mais j'aime beaucoup toutes ces initiatives sur le désendettement personnel. En droit local, en Alsace, il y a cette possibilité d'être désendetté personnellement. Il y a aussi des mesures comme ça en Suisse, et je trouve que ça, ce sont des mesures vertueuses. Parce que du coup, comme tu disais avant, on permet à la personne de repartir et puis d'être de nouveau un bienfait pour la société. Ça poserait même encore une autre question. Ce n'est pas quelles sont les limites du pardon, mais quelles sont les chances du pardon, ou bien quelque chose comme ça. Qu'est-ce que le pardon permet de vertueux? Est-ce qu'on est prêt aussi à vraiment pardonner? Être prêt à vraiment pardonner [Stéphane] C'est facile de pardonner les petites choses. « Bon, tu m'as pris cinq dollars, tu me n'as jamais remboursé. » Bof! Mais lorsque, comment dire, ça fait mal, lorsque ça vient nous toucher dans nos valeurs, ça peut être matériel, ça peut être plein de choses. C'est là que ça devient difficile et c'est là que c'est demandant de pardonner. Je pense à la fin de l'évangile selon Jean, chapitre 21. La célèbre scène où Jésus demande à Pierre, « Pierre, est-ce que tu m'aimes? » Pierre était très proche de Jésus. On peut l'interpréter comme on veut, mais il était vraiment dans le cercle intime. On a l'impression que c'était vraiment copain-copain. Il l'a trahi, il l'a trahi et abandonné au moment où il allait être mis à mort. Il l'a renié : je ne le connais pas, bla bla bla. Et dans cette épilogue, probablement ajouté plus tard à l'évangile, on a Jésus qui trois fois lui demande « Est-ce que tu m'aimes, Pierre? » Je sais que c'est Jésus, et je ne suis pas Jésus. Mais moi, si quelqu'un m'avait trahi comme ça, ça me demanderait beaucoup pour dire « ok, je te pardonne, puis on repart sur de nouvelles bases ». C'est très difficile le pardon, et je pense que c'est ça qui vient nous chercher, cette demande d'énergie, cette demande presque d'humilité, je dirais, dans le sens où je ne suis pas en contrôle de l'autre personne. Je ne peux pas dicter ce que cette personne peut dire, ce que cette personne peut faire. Pour faire écho à l'épisode précédent, je peux l'aimer, je peux essayer de rétablir des bases, mais je n'ai pas de contrôle là-dessus. Donc le pardon, souvent j'exprime ça, c'est comme de laisser aller toute cette colère, toute cette toxicité qui est à l'intérieur de nous, qui nous gruge nous-mêmes. Parce que lorsqu'on est fâché contre l'autre personne, parfois l'autre personne ne le sait même pas. Et la seule personne dont la vie est empoisonnée, c'est nous-mêmes. Et de dire « je laisse aller ça », ça ne veut pas dire « j'oublie ». J'adore les anglophones quand ils font la différence entre « to forgive » et « to forget ». Pardonner et oublier, les mots en prononciation en anglais sont proches, mais c'est quand même deux concepts différents. Je ne veux pas dire j'oublie nécessairement ce que tu as fait, mais je laisse aller. J'arrête de m'empoisonner la vie avec ça et j'avance, j'ouvre la porte. Si tu veux rentrer, merveilleux. Si tu ne veux jamais rentrer, ben tant pis, moi j'ai ouvert la porte. Se pardonner soi-même [Joan] J'ai une pensée qui rejoint vachement ce que tu es en train de développer là. En fait, ce que je trouve le plus difficile, c'est de se pardonner à soi-même. Je me suis levée, j'étais bien, j'étais de bonne humeur. J'étais un peu à la bourre pour une vidéo, mais j'étais de bonne humeur. Et la vidéo, elle ne s'est pas bien passée parce que je ne m'étais pas branchée sur le bon Wi-Fi. Alors, j'ai cassé les pieds à tout le monde parce qu'on ne m'entendait pas toujours, on ne me voyait pas toujours. Je m'agaçais vachement, et je m'en suis vachement voulu, en fait, de ne pas juste avoir vérifié mes paramètres de Wi-Fi entre le Wi-Fi du haut et le Wi-Fi du bas. Je n'étais peut-être pas bien réveillée, j'étais peut-être un petit peu trop détendue, je n'en sais rien. Je me suis débattue toute la matinée avec un sentiment de culpabilité, à me dire : ah, mais tu es bête. En plus, c'étaient des collègues plus jeunes que moi. Tu t'es un peu ridiculisée avec tes histoires de Wi-Fi du haut, Wi-Fi du bas. Franchement j'ai eu beaucoup de mal à me pardonner une petite histoire d'une petite vidéo, d'une petite Wi-Fi. Je me dis, c'est qu'on ne nous enseigne pas beaucoup la bienveillance envers soi-même, comme si justement ce n'était pas trop possible de se pardonner. Comme on n'a pas vraiment ça dans l'éducation, on a quelque chose à travailler là-dessus. Ça m'amène à des réflexions un peu plus graves, un peu plus tristes, avec un traumavertissement pour celles et ceux qui pourraient être concernés. Je me demande souvent comment font les personnes qui ont fait du mal sans intention de le faire, pour se pardonner. Je pense à un collègue qui malheureusement avait roulé sur son fils; le fils n'est pas décédé, mais bon, enfin, il a eu un peu mal, quoi, disons. Comment est-ce qu'on fait? Moi, j'ai eu trop de mal. Là, ça va mieux, ça va mieux. Puis demain, ça ira très bien. Mais je me suis quand même sentie... enfin, pas obligée, mais ça m'a fait du bien d'envoyer un message pour expliquer la situation sur mon problème de Wi-Fi du matin. Après, je me sentais un petit peu mieux, tu vois. Je me demande, mais comment font celles et ceux qui, dans leur quotidien, font un geste, oublient quelque chose et que ça a une portée catastrophique. Est-ce qu'on arrive à enseigner cette culture de s'auto-pardonner quand il n'y avait pas d'intention de faire du mal? Le pardon à la base de l'identité chrétienne [Stéphane] Dans le Notre-Père, on dit « Pardonnes-nous nos péchés comme nous pardonnons à ceux et celles qui nous ont offensés ». Moi, j'y vois une invitation à pardonner, parce que si on veut que Dieu nous pardonne comme on pardonne aux autres, si je veux que Dieu me pardonne, alors j'ai intérêt à le faire moi aussi, puis de commencer avec moi-même. Avoir cette assurance-là, que Dieu pardonne si on est prêt à confesser humblement, honnêtement, notre péché, nos péchés, Dieu pardonne. J'étais dans une paroisse où on me disait : non, non, non! La reconnaissance du péché, tout ça, c'est de la vieille Église, c'est de la manipulation. Les gens se sentent mal, les pauvres personnes âgées ont bien assez de problèmes, on ne va pas leur en rajouter. Moi, je disais : oui, ce n'est pas plaisant de reconnaître nos erreurs, mais c'est l'assurance du pardon qui vient après, qui est tellement puissante : avoir un Dieu qui nous aime tellement, qui nous dit « ok, tu as fait une connerie, tu as fait une erreur, tu as dit telle chose, tu n'as pas pris la pleine mesure de ton action, de tes paroles, ok, on peut recommencer. Ce n'est pas la fin de tout. Il y a une possibilité de continuer d'avancer ensemble. » Je trouve ça merveilleux et inspirant, parce que, en même temps, je me dis : si Dieu est prêt à faire ça avec moi, peut-être que moi, ma petite personne avec toutes mes limites, je peux essayer de suivre un peu ce chemin-là, puis de regarder les autres, puis de dire, OK, ce n'est pas la fin de tout. Et puis on peut essayer de continuer ou recommencer ou reconstruire quelque chose. La parabole du fils prodigue [Joan] C'est avec la parabole du fils prodigue qu'on peut terminer. Ce fils qui réclame son héritage pour aller faire la fête à la ville et faire n'importe quoi, ou bien peut-être pas n'importe quoi, juste des trucs que les jeunes aiment faire, que moi aussi peut-être j'aimerais faire, mais ça me donne mal à la tête. Une fois qu'il a tout dilapidé, il s'est retrouvé plus bas que terre; en plus il y a une famine dans le pays, voyez-vous ça? Terrible. Il revient vers son père et son père fait une énorme fête. Et puis son frère qui est là, qui est resté, qui se pose 2-3 questions, et il a bien le droit de se poser 2-3 questions. C'est un peu comme ça le système de pardon, parfois on va pardonner à des gens, puis les gens autour de nous vont se poser 2-3 questions; parfois Dieu va nous pardonner et nous-mêmes on va se poser 2-3 questions sur pourquoi est-ce que Dieu me pardonne? Les deux vont ensemble, je trouve, c'est une dynamique un peu vertueuse de dire qu'il y a peut-être toujours une possibilité de pardon, mais c'est quand même aussi bon de continuer à se poser des questions. Conclusion Merci, Joan, pour cette conversation. Merci à toutes les personnes qui nous écoutent, qui nous offrent quelques minutes de leur semaine, de leur journée pour nous écouter. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusées sur plein de plateformes. D'ailleurs, n'oubliez pas d'aimer, de partager, de mettre des commentaires, c'est toujours bon pour le référencement. Si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour nous, ne vous gênez pas. questiondecroire@gmail.com. Bonne semaine, Joan. Bonne semaine à vous. Au revoir.
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Od listopadu má Evropská unie novou obchodní dohodu s Ukrajinou. Je to další krok v zapojení Ukrajiny do společného evropské trhu, vedený mimo jiné úvahou, že to, co si Ukrajina dokáže vydělat svým vývozem do Evropské unie, nebude muset sama Evropská unie poskytovat Kyjevu na udržení jeho státu a hospodářství v chodu.
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Nové vedení TOP 09 a případný návrat ke kořenům; V4 už nemá společné zájmy, mrtvý projekt nelze oživit; Zapomněli jsme postavit protipožární zeď; EK chválí čtyři kandidátské země, sama však váhá s vlastními reformami; Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat; Věra Křesadlová, symbol převratné dobyVšechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne.
De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Polen verdween niet één, maar twee keer volledig van de kaart. Dat moét wel wat doen met je houding tegenover veiligheid en defensie. Polen heeft Europa gewaarschuwd, als het gaat om de Russische dreiging. In 2014, toen Rusland de Krim binnenviel. Maar ook al in 2008 - toen iets vergelijkbaars gebeurde in Georgië. Polen werd EU-lid in 2004. Sindsdien heeft het land geen recessie gekend. En dus gaat het land hard vooruit, met alle bijkomende voor- en nadelen. Al gauw leg je 20 zloty (5 euro) neer voor een koffie, Randstedelijke prijzen dus. En de infrastructuur is goed; de Poolse treinen zijn inmiddels even comfortabel en punctueler dan die van de westerburen. Dat veel Poolse jongemannen decennialang hun economische heil hebben gezocht in Nederland op de bollenvelden is in het huidige Warschau lastig voor te stellen. De economische groei en de Europese toenadering maken Polen een prominentere speler in de Europese arena. En de defensie-uitgaven van Polen - het land geeft bijna de ‘Trump-norm’ van 5% uit, geven Polen een voorbeeldpositie in de EU. De Russische dreiging wordt in Polen dan ook serieus genomen, gezien de geografische ligging van het land, dat grenst aan Oekraïne, Belarus én Rusland. Waar gaat al dat geld heen? Hoe besteden de Polen hun geld aan defensie, en wát kunnen andere Europese landen leren van de Poolse houding. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Michal van der Toorn in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.
Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne.
Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Evropská komise navrhuje pro období let 2028 až 2034 změnit nejen základní pilíře rozpočtu, ale také způsob, jakým se bude rozpočet plnit. Rozdělovat se přitom mají rekordní dva biliony eur (téměř 50 bilionů korun). „Hrozí, že členské státy můžou větší část prostředků věnovat na posilování zaostávajících regionů a méně prostředků doputuje k zemědělcům,“ upozorňuje v pořadu Řečí peněz ekonom Lubor Lacina, profesor na Provozně ekonomické fakultě Mendelovy univerzity. (Repríza)
Qu'est-ce qu'un ennemi? Au-delà de notre appel à aimer nos ennemis selon l'Évangile, est-ce possible d'offrir cet amour sans exception? Comment pouvons-nous déterminer qui sont ces ennemis dans notre monde polarisé? Dans cet épisode, Joan et Stéphane réfléchissent sur la notion d'ennemis et essaient de comprendre pourquoi nous réagissons si fortement envers certaines personnes. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Chris Henry, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on aimer tous nos ennemis? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute. Parfois nos ennemis sont plus proches que l'on croit [Joan] J'aime bien le fait qu'on ose aborder cette thématique des ennemis et de l'amour des ennemis, parce que je pense que c'est vraiment une thématique un peu taboue, dans le sens où on est toujours capable de faire de grandes déclarations quand on prêche ou bien dans nos prières. Et puis, il y a un peu concrètement, qu'est-ce que ça veut dire dans notre vie? Et ça me fait penser à une petite anecdote. J'avais sur Facebook un de mes contacts, un pasteur, qui n'est pas Suisse, qui vient d'ailleurs, donc pas l'un de mes collègues actuels, ni d'ailleurs des années passées, avec qui régulièrement on débattait, on n'était vraiment pas d'accord sur la question de l'égalité des droits pour le mariage. Ça m'a occupé un certain nombre d'années, comme vous aurez fini, auditrice, auditeur, par le comprendre. En fait, il en venait à être un petit peu obsessionnel à mon sujet, c'est-à-dire qu'il allait commenter partout, même sur des trucs qui ne concernaient pas le sujet. Il s'intéressait un peu à tout ce que je faisais en annexe, par exemple professionnellement, en dehors de cette question. Il aimait bien un petit peu me faire sentir qu'il me surveillait. Puis je racontais ça à une copine qui m'a dit : « Écoute, avec des ennemis comme ça, pas besoin d'amis! Si tu n'es pas bien, tu fais un malaise, il sera mieux que tes amis où tu te trouves! » L'obligation d'aimer nos ennemis [Stéphane] C'est vrai que c'est un enjeu difficile. Même lorsqu'on a discuté de ce thème-là, on a eu une conversation par messagerie parce que c'était de bien définir la question. Parce qu'au début, la question était « faut-il aimer tous nos ennemis? » Moi, j'ai amené « Doit-on aimer tous nos ennemis? » Et c'était plus qu'une question de jouer sur les mots, parce que pour moi, il faut... c'est une invitation, c'est un rêve, par exemple. Il faut que je perde 15 kilos. Bon, oui, ce serait bien, mais fort probablement, ça n'arrivera pas. Doit-on? Là, il y a une obligation. Là, il y a quelque chose de plus sérieux. On doit prendre telle médication lorsqu'on est malade? Ben oui, là, il faut. Cette question « doit-on », est-ce une obligation dans tous les cas? Parce que ça va, comme tu as dit, au-delà des bonnes intentions. Jésus nous a dit qu'il faut aimer nos ennemis. Oui, bon, c'est bien. On entend ça le dimanche matin. Mais lorsqu'on est justement confronté à cette réalité-là, ouf! Là, c'est difficile et ça nous emmène dans des zones très inconfortables. Nos ennemis sont-ils déterminés par nos relations? [Joan] Il m'est arrivé autre chose sur les médias sociaux, il y a aussi un paquet d'années. Maintenant, je suis beaucoup moins sur Facebook. Enfin, je n'y suis plus, pour ainsi dire. Et puis Instagram, je fais comme tout le monde, je partage quelques photos, limite de chatons mignons. J'ai eu ma période plus politisée. Là, maintenant, j'ai une période plus pastorale, disons presque de rue, en tout cas de proximité. Et c'est OK, il y a plusieurs saisons dans la vie. Et un jour, j'ai eu un désaccord super fort avec un ami Facebook, qui en plus était un peu un compagnon de lutte, un collègue, un pasteur, aussi pas en Suisse, puisqu'à ce moment-là, je n'exerçais pas en Suisse. Et en fait, il avait affiché mon père, c'est-à-dire qu'il était allé regarder qui avait liké le profil de tel ou tel homme politique. Et il se trouve que mon père, pour des raisons qui lui appartiennent, avait suivi je ne sais quel homme politique un peu controversé de ce moment-là, la grande famille gauchiste, et il avait fait une capture d'écran, ce collègue, et il avait affiché mon père et d'autres. Il avait écrit « Les amis de mes amis sont-ils mes amis? Car là, ce sont mes ennemis. Du coup, si mon ami est ami avec mes ennemis, deviennent-ils mes amis ou mon ami devient-il un ennemi? » Et là, ça pose plein de questions, c'est-à-dire est-ce que mon amitié se base sur ce que toi tu aimes et tu préfères seulement, sur tes goûts, sur tes choix politiques ou de follower quelqu'un sur des médias sociaux. Ça pose des questions assez profondes. Sur quoi est-ce que je base mon amitié ? Et du coup, sur quoi est-ce que je base mon inimitié aussi ? Et du coup, ça pose la question de qui est mon ennemi ? Et ça, ce sont des questions qu'on n'ose pas trop souvent se poser. Et pourtant, c'est des questions qui intéressent Jésus. Les ennemis à l'époque de Charlie Kirk [Stéphane] C'est vrai que c'est une bonne question. Qu'est-ce qu'un ennemi? Tout le monde le sait (toi, moi, les gens de notre écoute), on vit dans un monde tellement polarisé. Tu es d'accord avec moi, tu es mon ami. Tu as un désaccord avec moi, tu es un ennemi. J'ai l'impression qu'on jette ça un peu à la légère, dans le sens où on ne réfléchit pas avant de déclarer quelqu'un notre ennemi, mais en même temps, c'est très lourd de dire que cette personne est un ennemi. On aborde ce sujet-là dans un moment très stressant en Amérique du Nord, probablement dans le reste du monde, parce qu'aux États-Unis il y a eu l'assassinat de Charlie Kirk il n'y a pas si longtemps (au moment où ce qu'on enregistre). Et on voit là les appels de la classe politique à l'élimination de l'opposition. Les mots sont chargés, c'est exacerbé. Il y a quelques jours, un animateur de talk-show assez célèbre a perdu son émission, du jour au lendemain, à cause des pressions politiques, parce qu'il avait fait un commentaire un peu limite, mais rien vraiment de très grave. Et c'est ça. Soit on rentre dans le rang, on est les bonnes personnes, si on ne rentre pas dans le rang, on est dans la case de l'ennemi, on est dans ce qu'il faut abolir, ce qu'il faut éliminer, on n'a aucune valeur intéressante. C'est très difficile et c'est très stressant parce qu'on peut décider de dire : « bon moi j'y vais au minimum, je ne m'exprime pas, en tout cas pas en public ». Mais lorsqu'on a un peu de courage, lorsqu'on a un peu de conviction, lorsqu'on veut changer les choses, on se met un peu la tête sur le billot, on ne sait jamais comment ça va revirer la décision d'un, la décision de l'autre. Donc toute cette notion d'ennemi est tellement chargée dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui. L'importance d'être en désaccord de Paul Ricoeur [Joan] Je pense aux modalités pour être de bons ennemis. J'ai réfléchi à ça. Je me suis dit en fait, on nous enseigne souvent à être de bons amis depuis qu'on est petit. Fais-toi des amis. Traite bien tes amis. Elle, c'est ton amie. Lui, c'est ton ami. On est de meilleurs amis. On parle des besties maintenant. Mais je me dis, il y a peut-être des modalités pour être de bons ennemis. Puis, je me suis un peu tournée vers Paul Ricoeur. Alors voilà, Paul Ricoeur, je suis comme tout le monde. Moi, je lis des extraits, je lis des résumés, j'écoute des podcasts. Je lis rarement ses bouquins de A à Z. Je rassure tout le monde. Ça reste une écriture fine, nuancée, et parfois on en a besoin. Paul Ricoeur rappelle souvent, c'est que dans la question du dialogue, il y a la question de l'interprétation. Et souvent, nos conflits sont liés à des interprétations de textes, de symboles, de l'autre. C'est pour ça qu'il prend une distance, Ricoeur, en disant que ces conflits doivent être traités par l'herméneutique, c'est-à-dire justement par l'interprétation, mais consciente, la médiation, la traduction, la compréhension. La meilleure façon d'avoir de bons ennemis, d'entretenir quand même de bons rapports avec ses ennemis, c'est d'éviter l'imposition. L'imposition en disant à l'autre : « mais non, tu devrais penser ça ». C'est vrai que c'est un petit peu quelque chose qui me frappe dans ces temps de polarisation, en ces temps où il y a un génocide qui est documenté en direct. Maintenant, l'ONU a déclaré que quatre des cinq critères sont réunis pour déclarer un génocide. Je trouve que quand il y a des outils d'analyse, c'est important de les prendre en compte et de les respecter. Ce génocide est documenté en direct. Il y a d'autres génocides en cours. Il y a le Soudan… On va faire la liste, on va être déprimés. Celui-ci est documenté en direct, et on a l'impression qu'on peut agir nous aussi en direct, puisque finalement, c'est documenté en direct. Mais en fait, non. En fait, on ne peut pas faire grand-chose. Souvent les conflits nous échappent à nous en tant qu'individus. Si le gouvernement de certains pays n'a pas bougé avant, c'est sûrement pour des raisons qui nous échappent aussi. Et comme ce conflit est documenté en direct, on demande aux gens, on leur impose maintenant lorsqu'il y a des tables rondes, lorsqu'il y a des débats, de faire un statement, de faire une déclaration sur Gaza. Ça va tout à fait à l'encontre de tout ce que nous offre Paul Ricoeur comme outil d'analyse pour être des bons ennemis, pour être en désaccord. Ce qu'il propose, Ricoeur, c'est de laisser une place à l'autre, de le reconnaître comme un humain inhumain qui a peut-être tort et qui pense peut-être des choses qui ne sont pas correctes, mais qui a néanmoins le droit, lui aussi, de ne pas être réduit à une caricature. Ce n'est pas parce qu'un tel ou une telle chef d'orchestre je ne sais où ne fait pas une déclaration sur le génocide de Gaza, que c'est foncièrement quelqu'un de génocidaire. C'est peut-être quelqu'un qui est paumé, qui ne sait pas trop quoi dire, qui a peur pour sa famille ailleurs, pour des raisons politiques. On n'a pas accès aux vies intérieures des gens, on n'a pas les détails sur leur vie. Et donc, quand on réduit l'autre à une caricature, à un monstre, à une abstraction, comme certains l'ont fait avec Kirk, certains ont dit que c'était juste un horrible monstre. Là, c'est pareil, on déshumanise et ce n'est pas OK. Et ce que nous dit Paul Ricoeur, c'est qu'il faut maintenir l'idée qu'il existe une part commune de dignité, de vulnérabilité. Et un jour, j'avais lu un texte trop beau sur trucs et astuces pour faire du dialogue interreligieux. Alors, il y avait des trucs sérieux. Il y en a un autre que je vais garder toute ma vie qui est « Portez les bébés des uns des autres ». Prenez dans les bras les bébés des uns des autres. À partir du moment où tu as apporté le bébé de je ne sais qui, tel imam, tel rabbin, telle rabbine, tu n'auras plus jamais le même rapport avec cette personne parce que tu auras apporté ce qu'il ou elle a de plus précieux au monde et tu te seras émerveillé sur la création. Et puis, Paul Ricoeur rappelle aussi que l'ennemi d'aujourd'hui peut être l'allié ou le voisin de demain. Et ça, c'est une donnée qui, je trouve, est importante à garder dans notre vie parce que les autres changent et puis moi aussi. Un jour, peut-être quelqu'un avec qui je suis en profond désaccord maintenant et moi, on va être d'un seul coup aligné sur une cause supérieure. Et c'est important que je garde ça en tête. La difficulté de dialoguer avec ses ennemis [Stéphane] Sur l'idée de porter le bébé, ça me fait penser... Lorsqu'il y a eu les négociations entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne pour essayer de trouver un cessez-de-feu, un des négociateurs est arrivé à la table, première rencontre, et la première chose qu'il a faite, il a sorti les photos de ses petits-enfants. Et c'est la première chose qu'il a faite, là. Il se présente, sort la photo de ses petits-enfants et commence à parler de ça. Et là, la discussion est partie sur leurs petits-enfants. Ils ont comme créé un lien que non, on n'est pas des monstres, on a des familles, on est des êtres humains, on peut se parler. Et cet appel au dialogue, oui, c'est très bon. Mais je rencontre un problème lorsque je suis confronté à des gens radicalisés. Comment peut-on discuter avec quelqu'un qui est convaincu qu'il, elle ou iel a raison à 100%? Je pense à la pandémie. Il y a des gens qui affirmaient dur comme fer que les vaccins, c'était pour injecter quelque chose dans notre sang, pour faire la promotion du G5. Il y a des gens qui croient dur comme fer que la terre est plate, et on peut présenter tous les faits à cette personne-là, non, il n'y a rien qui va changer. À la limite, lorsqu'on a une conversation au café comme ça, bon, ce n'est pas trop pire, mais comme tu as dit, devant des régimes fascistes, devant des situations radicalisation. Oui, essayer de dialoguer, c'est bien. C'est encouragé. Mais qu'est-ce qu'on fait quand l'autre ne veut pas vraiment dialoguer, veut imposer, comme tu as dit, sa vision, sa façon de faire? Là, ça devient difficile d'aimer son ennemi. Les ennemis comme miroir de notre personne [Joan] Oui, c'est vrai. Mais en même temps, pourquoi est-ce que c'est si difficile d'aimer son prochain comme ennemi? C'est aussi parce que l'ennemi, c'est un peu mon miroir. C'est un petit peu qui je suis quand je suis bornée, quand je ne veux pas écouter, quand j'ai une idée à arrêter. L'ennemi, ça me renvoie aussi l'image de moi-même qui ait des ennemis. C'est hyper rare de ne pas avoir quelqu'un qui est notre ennemi, même si on n'est pas trop au courant. Moi, je suis féministe, alors je sais que pas mal de gens que je ne connais pas n'aiment pas ce que je représente. Puis je suis une femme pasteure, donc là aussi, j'ai des ennemis. Je ne me suis même pas levée le matin qu'il y a déjà des gens qui ne sont pas contents que j'existe. Et donc ça, je me dis, finalement, souvent, un adversaire, quelqu'un avec qui on n'est vraiment pas d'accord nous renvoie à nos propres contradictions, à nos injustices, à nos fragilités. Par exemple, moi, en tant que féministe, c'est vrai que quand j'entends des discours des trad wives, qui disent que pour respecter et la Bible et une construction saine de la société, c'est important que les femmes restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants. Dans un sens, c'est vrai, elles ont un peu raison. Enfin, je veux dire, tout est tellement plus simple quand il y a des femmes qui s'occupent de plein de choses. Pourquoi les Églises ont tourné si bien jusqu'à maintenant et elles sont en chute libre maintenant? C'est parce qu'il y a beaucoup moins de femmes à la maison qui s'occupent des autres. Donc d'un côté, oui, elles ont raison, les femmes. On est particulièrement bonnes pour le care, pour le tissage communautaire, pour donner du temps, pour prendre soin des uns, des unes, des autres. Et donc d'un côté, elles m'énervent. Elles m'énervent parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais. Mais ce n'est pas parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais que ce qu'elles proposent comme projet de société, je suis OK avec. Qu'est-ce que le conflit avec cet ennemi m'apprend sur moi, sur ma communauté, sur mes valeurs et sur mes ambivalences, sur mes frustrations? C'est aussi ça un peu l'aimer. En fait, voilà. Pour moi, aimer mon ennemi, c'est aussi avoir cette espèce de retour critique sur moi-même. Qu'est-ce que l'autre provoque en moi? Et qu'est-ce que je peux apprendre de ça? La parabole du Bon Samaritain [Stéphane] C'est vrai que ça peut être très confrontant lorsqu'une personne qu'on n'aime pas, qu'on n'ait à peu près rien en commun, semble défendre le même point de vue que nous. Ça me fait un peu penser à la parabole du Samaritain, parce qu'il y a quelqu'un qui est blessé. Une première personne passe, la deuxième personne passe, la troisième, celle qui fait la bonne chose, n'est pas nécessairement l'amie des Juifs, n'est pas considérée nécessairement comme une bonne personne. Aujourd'hui, on le traiterait d'ennemi. Peut-être, à cette époque-là, c'était ceux qu'on n'aime pas trop; qu'on tolère. Et c'est la personne qui fait la bonne chose, qui sauve la personne en danger. Je pense que Jésus avait ce message. Oui, c'est bien! Il faut aimer tout le monde, il y a le message de la Bible, tout le monde est écrit à l'image de Dieu, oui, oui. Mais je pense que Jésus amène aussi cette notion de « Hey, les amis, soyez attentifs parce que c'est peut-être vos ennemis qui vont être plus proches du royaume que vous pensez. » Il y a quelque chose de très provocateur là-dedans que j'aime bien. Oui, on peut être d'accord et en désaccord en même temps. C'est d'essayer de faire la part des choses, de pas nécessairement mettre toute notre attention sur ce qu'on n'aime pas, mais d'essayer de voir ça, ce n'est pas pour moi; ça a de la valeur, ou en tout cas, je m'y retrouve. Qu'est-ce qu'aimer une personne? [Joan] Et finalement, on revient à cette idée d'aimer. Parce que là, les ennemis, on a un petit peu vu qui étaient nos bons ennemis, qui étaient nos ennemis tout court. Qu'est-ce que les ennemis provoquent parfois en nous? Puis cette notion d'aimer, ça recouvre quoi, aimer quelqu'un? Je sais bien que c'est l'affaire de toute une vie, de comprendre ce que c'est qu'aimer. Mais moi, il se trouve que dans ma définition d'aimer quelqu'un, il n'y a pas être d'accord avec la personne. En fait, moi, je suis souvent en désaccord avec mon mari, je suis souvent en désaccord avec mes filles, je suis souvent en désaccord avec mes parents. D'ailleurs, pour leur plus grand malheur, j'ai remarqué que mes parents, souvent, c'était les plus malheureux dans cette affaire. Je ne suis souvent pas d'accord avec les gens, mais ça ne m'empêche pas du tout de les aimer. Et c'est là que ça se complique, dans la société actuelle qu'on est en train de ne pas réussir à éviter, c'est qu'on est trop polarisé. Donc quand tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, ça voudrait dire que tu ne l'aimes pas. Et moi, c'est tout à fait l'inverse en fait. Et j'apprécie, des fois j'en ai marre si on vient sur mon Facebook m'allumer à longueur de journée en me disant que je dis n'importe quoi. Bon, des fois j'en ai un peu marre. Mais globalement, moi j'apprécie d'avoir des avis qui sont différents du mien. La notion d'amour inconditionnel [Stéphane] Très bonne question. Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que ça veut dire? J'avais une paroissienne avant que notre fils rentre dans notre vie. C'était imminent. Elle m'a dit : « Tu vas voir Stéphane, ta compréhension de l'amour inconditionnel de Dieu va changer quand tu auras ton enfant dans tes bras. » C'est vrai, il y a un amour inconditionnel pour cet enfant. Et j'en parlais avec deux Français et j'ai dit ça. Et là, ils ont eu une réaction épidermique. « Oh là là! Non, mais c'est vrai! Non, tu ne peux pas dire ça! Tout n'est pas permis! Il faut punir! Blablabla! » Malheureusement, ils ne m'ont jamais laissé la place pour continuer à répondre. Aimer, c'est mettre des balises. Aimer, c'est enseigner des limites, enseigner qu'il y a des conséquences à nos gestes, à nos mots. Aimer, c'est outiller une personne pour bien se conduire dans une société. Et aimer inconditionnellement, c'est de mettre des conséquences. Parfois, c'est de punir, pas nécessairement pour être méchant, mais pour dire que c'est dangereux et qu'il ne faut pas que tu le fasses. S'il faut qu'il y ait une conséquence et que tu es privé de sortie, si c'est ça que ça prend pour que tu apprennes, c'est important. À travers tout ça, ce n'est pas parce que je, un peu comme tu disais, je me fritte un peu avec mon fils parce que, encore une fois, il a oublié son ordinateur à la maison, il faut que j'aille prendre mon ordinateur, le reconduire à l'école, puis ça fait trois fois cette semaine que c'est arrivé, puis ça me tombe sur les nerfs. Je ne l'aime pas moins. Ça n'affecte pas cet amour que j'ai pour mon fils. Je dis fils, mais il y a plein d'autres exemples. Donc, aimer, ce n'est pas nécessairement un peu comme on a dit, être toujours d'accord, que c'est toujours gambader dans le champ, heureux, main dans la main. C'est reconnaître qu'il y a cet amour-là. Parfois, c'est plus facile. Parfois, c'est plus difficile. Mais qu'au-delà des gestes, au-delà des mots, il y a un lien fort qu'on a réussi à développer et aimer son ennemi, c'est peut-être aller au-delà du mot, peut-être aller au-delà du geste de reconnaître qu'il y a quand même un être humain derrière ça. Humaniser l'autre [Joan] Moi, je comprends cette aimer nos ennemis comme humaniser les toujours et encore. C'est vrai qu'on dit toujours que pour aimer les autres, il faut s'aimer soi-même. Ça, c'est clair. Et finalement, pour aimer les autres, il faut s'humaniser soi-même. Alors, s'humaniser les uns les autres. Puis ça rejoint un peu le Ubuntu est-africain, cette idée de je suis parce que tu es, je suis parce que tu es, ben c'est ça. En quelque sorte, on est ennemis sur des lignes idéologiques, mais on s'aime en tant qu'humain. C'est très, très compliqué de différencier les deux. Les évangéliques aiment beaucoup dire qu'ils détestent le péché, mais pas le pécheur. Moi, ça ne me parle pas. Voilà, parce que détester d'abord, c'est trop fort. Je déteste par mes ennemis. Je crois que je n'arriverai pas à dire ça pour beaucoup de personnes, puis même d'une façon générale, je ne crois pas que j'arriverai à le tenir sur la durée. C'est un sentiment très fort, détester, qui prend beaucoup d'énergie et je peux comprendre qu'il puisse faire tenir debout des gens. Ce n'est pas ce type d'énergie dont j'ai besoin, en tout cas pas dans ma situation de vie. Et du coup, je me dis, aimer mes ennemis, c'est aussi leur prêter ce bénéfice du doute qu'ils ou elles ont quelque chose à m'enseigner et qu'avec il ou elle, un jour peut-être, j'aurai quelque chose à vivre. Laisser cette porte ouverte sur le futur, sur cette espérance de ce que notre relation pourrait devenir. Ça va même plus loin. C'est presque comme si je disais j'aime notre relation pour ce qu'elle peut devenir. Est-ce que Jésus serait d'accord avec ça, Stéphane? Le message radical de Jésus [Stéphane] Je pense que Jésus nous appelle à quelque chose d'assez radical. Souvent, on perçoit aimer son ennemi comme quelqu'un qui ne veut pas faire d'histoire, on est un peu une carpette, on se met à plat ventre, on ne veut pas faire de vague, on va aimer tout le monde. Mais Jésus n'était pas un monsieur gentil. Jésus était un provocateur. Il disait, aimer ses ennemis, ça commence par soi. Tu l'as très bien dit tout au long de cet épisode. Et ça prend une force incroyable, ça prend une conviction incroyable de dire, peu importe ce que tu vas faire, peu importe ce que tu vas dire, je vais t'offrir de l'amour quand même. Pas nécessairement parce que je suis obligé, pas parce que je suis naïf, parce que, comme on a dit, je reconnais que tu es un être humain. Je reconnais qu'on est tous et toutes dans le même bateau, cette humanité collective. D'avoir cette force, ça peut être presque déconcertant… de pouvoir dire, oui, cette personne-là, je vais prier pour elle. Cette personne-là fait des choses horribles, mais je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité de changement. Je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité d'illumination. Je reconnais que c'est un être humain qui mérite quand même un minimum de dignité. C'est un message fort, c'est un message presque à contre-courant, je pourrais dire. Surtout, comme on dit, dans le climat polarisé dans lequel on est. Peu importe qui est cette personne, je crois qu'il y a une once de bonté quelque part. Peut-être qu'elle s'est perdue. Peut-être que les circonstances font que je ne les vois pas. Mais il y a encore de l'espoir dans cette personne-là. Mais ça, ça vient de nous. Ce n'est pas à l'autre de nous convaincre. C'est nous de croire que l'être humain en face de nous, peu importe qu'il y ait un potentiel de bonté dans cette personne-là, ça part de nous. Conclusion [Joan] Là, dis donc, tu es en train de nous faire un boulevard pour le prochain épisode, qui sera sur la thématique du pardon, parce que voilà, on est dans notre quatrième saison, donc on commence à faire des résonances d'un épisode à l'autre. Alors, merci beaucoup, Stéphane, d'avoir fait cette introduction boulevard pour l'épisode de la semaine prochaine. [Stéphane] Merci, Joan, et on continue à travailler très fort pour être là, pour être pertinent pour vous. C'est un peu pour nous, mais c'est aussi pour vous. Donc, si vous avez des questions, si vous voulez nous faire des suggestions, n'hésitez pas, questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui nous permet de faire ce podcast et de le diffuser sur plein de plateformes. D'ailleurs, peu importe la plateforme que vous écoutez, n'oubliez pas de faire un like, de partager, de laisser un commentaire, laissez une évaluation, c'est toujours très bon. Merci beaucoup, tous et toutes, et merci, Joan pour la conversation. À la semaine prochaine!
Jeden z velkých českých problémů tkví v tom, že jsme si neujasnili, jaký máme vztah k Evropské unii. Nebo, abych byl přesnější, že velká část obyvatel stále tak docela nepochopila, že Unie jsme my, že Česko je EU. Dobře je to vidět na hádce – nikoli debatě – o nových emisních povolenkách. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Evropská unie zatím odložila hlasování o kontroverzní regulaci Chat Control, která by mohla umožnit plošné skenování šifrovaných zpráv. Co to znamená pro budoucnost soukromí a bezpečnosti online? V této epizodě rozebíráme aktuální vývoj v Bruselu i další silné novinky: hack portálu FIA, který ohrozil osobní data jezdců Formule 1, zranitelnosti v routerech TP-Link a zásah proti kyberzločinecké síti SIMCARTEL v Lotyšsku.
Pokud bude v Evropské unii 32 nebo 35 členských států, nebudou moct fungovat podle stávajících pravidel. Už dnes je obtížné až nemožné rozhodovat v sedmadvaceti. Unie proto musí nejen urychleně otevřít své brány pro nové země, které netrpělivě čekají na přijetí, ale musí se sama vnitřně reformovat, a to naléhavě a pořádně.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Vznikající česká vláda chce měnit Evropskou unii. Není ale jasné jak, když její zástupci nemají v europarlamentu skoro žádný vliv. Změny jsou přesto na obzoru: europarlament naléhá, aby se Unie reformovala, než otevře brány novým členům. Německo se loučí se spalovacím motorem a Francie sleduje, jak do vězení nastupuje její exprezident. A ještě jedno domácí téma, zatímco Motoristé a SPD se vydali cestou sociální demokracie, původní levice v Česku se potýká s problémy.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.
„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Když evropští lídři včetně tehdejšího českého premiéra Andreje Babiše (ANO) v roce 2019 slavnostně uzavřeli Zelenou dohodu pro Evropu, málokdo si představoval, že se tento Green Deal stane za pět šest let kontroverzním počinem, od něhož se bude část evropských politiků včetně téhož Babiše rozhodně odvracet jako od chybného, ba škodlivého rozhodnutí.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Většina parlamentních stran slibuje, že nový systém emisních povolenek ETS2 změní nebo zcela odmítne. „Radikální odmítnutí znamená, že nás bude jenom pár v Evropě, pokud nebudeme sami,“ varuje spoluautor nové studie o dopadu emisních povolenek, ekonom Miroslav Zámečník. „Co je zdaleka nejrozumnější, je dohodnout se v rámci Unie na tom, že to zastropujeme na 45 eur,“ dodává. Je důvod se bát masivního zdražování? A koho se nový systém dotkne nejvýrazněji?Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Jérôme Rothen se chauffe contre un autre consultant, un éditorialiste ou un acteur du foot.
Na neformálním summitu lídrů EU v Kodani zatím jen testoval šéf evropské rady António Costa plán na obejití veta, kterým Maďarsko blokuje zahájení příprav na vstup Ukrajiny a Moldavska do unie. Už to je ale svým způsobem průlom.
Ons kraanwater lijkt vanzelfsprekend, maar schijn bedriegt: de kwaliteit van onze rivieren, meren en sloten is op dit moment de slechtste van heel Europa. Gelukkig zijn we in Nederland enorm goed in water zuiveren, maar vervuiling maakt het een steeds grotere uitdaging. Hoe vervuilder dat water raakt, hoe moeilijker én duurder het wordt om er schoon drinkwater van te maken. Daarom zoeken wetenschappers, zoals Roos Goedhart van de TU Delft, naar slimme manieren en nieuwe oplossingen om ons water veilig te houden. Schrijf je in voor onze nieuwsbrief: https://universiteitvannederland.substack.com 00:00 Problemen door vies water 00:30 Drinkwaterbronnen in Nederland onder druk 01:10 Kaderrichtlijn Water en Europese regels 02:52 waar komt ons drinkwater vandaan? 03:14 problemen met grondwater 04:34 ook de economie wordt geraakt 05:30 drinkwatertekort 06:10 hoe water wordt gezuiverd 07:10 is brak water de oplossing? 08:20 zuinig omgaan met ons water Wl je meer weten over Kaderrichtlijn Water? Hier vind je informatie van Rijkswaterstaat en Unie van Waterschappen ► https://unievanwaterschappen.nl/waterkwaliteit/kaderrichtlijn-water-krw/ & https://www.rijkswaterstaat.nl/water/wetten-regels-en-vergunningen/overige-wetten/kaderrichtlijn-water Wil je meer weten over het onderzoek van Roos? Dat vind je hier ► https://www.tudelft.nl/en/techforimpact/safe-drinking-water-thanks-to-bacteria & https://www.tudelft.nl/2021/citg/oplossing-voor-ijzerafval-verduurzaamt-drinkwatersector En haar wetenschappelijke publicaties ► https://scholar.google.com/citations?view_op=list_works&hl=nl&hl=nl&user=gqT62DEAAAAJ&scilu=&scisig=ACUpqDcAAAAAaNKrpF7-mxskNe-8p4D3ApKwkiw&gmla=AH8HC4xbwL2y0mFudf_wQMAS5KYrdbubpkMgj348VdjSHlj1eoFcqb9zolvzV0fkCue9ETi1Q4f-xmDJkYmAn9Ehy18px7B8mxOdzc22whmI7H_bloRTxT4GXQ&sciund=13221067559175913137 See omnystudio.com/listener for privacy information.
Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.
Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Francie, Belgie, Portugalsko a Malta vyhlásily na okraji letošního zasedání Valného shromáždění OSN, že uznávají stát Palestina. Totéž učinily například Velká Británie, Austrálie či Kanada. Tedy vesměs země, které dosud stály spíše po boku Izraele. Došla jim však trpělivost s režimem Benjamina Netanjahua a s jeho nelidskou, surovou likvidací palestinského pásma Gazy pod záminkou boje proti teroristům z hnutí Hamás.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Evropská komise schválila novou „strategickou agendu“, která má výrazně sblížit Evropu s Indií. V 19stránkovém dokumentu se dočteme, že těsnější spolupráce obou stran je dnes „důležitější než kdy předtím“. Skutečně, výrazné sblížení nejlidnatější země světa, a brzy třetí největší světové ekonomiky, s evropským blokem by bylo v dobách Trumpova protekcionismu a šikanování zbytku světa, planetárně významným počinem.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
De nieuwe beursweek komt eraan. Met de uitbreiding van de AEX naar 30 aandelen, maar op grote koersschommelingen hoef je niet te rekenen. Verder dacht je misschien dat het wel klaar was met dat ein-de-loze nieuws over chips, maar nee hoor: ASM houdt zijn beleggersdag en geheugenchipmaker Micron Technologies komt met cijfers. En ook Ferrari racet naar het halfjaarrapport. Maar Bob Homan van ING Investment Office kijkt liever naar het vertrouwen van bedrijven in de Europese en Amerikaanse economie. Met de renteverlaging in de VS achter de kiezen is hij benieuwd of de ellende van importheffingen nu achter de rug is of toch even door blijft etteren. In Beurs in Zicht stomen we je klaar voor de beursweek die je tegemoet gaat. Want soms zie je door de beursbomen het beursbos niet meer. Dat is verleden tijd! Iedere week vertelt een vriend van de show waar jouw focus moet liggen. See omnystudio.com/listener for privacy information.
Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse à la cause palestinienne qui devient l'une des causes phares de la gauche. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.
„Nemylme se – toto je boj za naši budoucnost. Za svobodnou a nezávislou Evropu, za naše hodnoty a naši demokracii, za naši svobodu a schopnost si sami určovat své osudy.“ Takto dramaticky zahájila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová svou výroční zprávu o stavu Unie. Před plénem Evropského parlamentu upozornila, že „právě teď se staví bitevní linie pro nový světový řád“.
„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.
„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.Všechny díly podcastu Pro a proti můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.Všechny díly podcastu Interview Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Do polského vzdušného prostoru proniklo v noci na středu 16 ruských dronů, dva spadly u Varšavy. Na žádost Polska aktivovalo NATO konzultace podle článku 4. „Díky varování Běloruska reagovali Poláci rychle a dobře. Sestřelovat levný dron drahou raketou ale příliš ekonomické není,“ říká komentátor Luboš Palata. Podle něj je evropská obrana proti dalekonosným dronům teprve v plenkách, a Unie by se měla urychleně učit od Ukrajiny.Všechny díly podcastu Jak to vidí... můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Do polského vzdušného prostoru proniklo v noci na středu 16 ruských dronů, dva spadly u Varšavy. Na žádost Polska aktivovalo NATO konzultace podle článku 4. „Díky varování Běloruska reagovali Poláci rychle a dobře. Sestřelovat levný dron drahou raketou ale příliš ekonomické není,“ říká komentátor Luboš Palata. Podle něj je evropská obrana proti dalekonosným dronům teprve v plenkách, a Unie by se měla urychleně učit od Ukrajiny.
Většina Evropanů považuje Evropskou unii za prospěšnou a věří jí. Češi naopak z nedávného průzkumu Eurobarometr vyšli opět jako jedni z největších skeptiků. Co může za negativní obraz Unie v Česku? A jak se daří zlepšovat ekonomickou kondici EU? Hosty Pro a proti budou bývalý premiér a eurokomisař Vladimír Špidla a analytik společnosti Natland Petr Bartoň. Moderuje Karolína Koubová.
Terwyl die regering se groen skemas onder hernude fokus kom, sê die president van die Namibiese Nasionale Boere-unie, Adolf Muremi, dat die ware sleutel tot 'n florerende landbousektor by die privaatsektor lê. Muremi voer aan dat daar nie van die regering verwag moet word om die sektor alleen te dra nie, en waarsku dat dit onvolhoubare afhanklikheid skep. Hy het met Kosmos 94.1 Nuus gepraat.
Terwijl we in Nederland de deconfiture van Schoof en de brokstukken van diens coalitie meemaakten, was er volop dynamiek rond de oorlog in Oekraïne. Die gebeurtenissen raken niet alleen de verhoudingen tussen het Kremlin en het Witte Huis, maar bovenal die in Europa en niet in het minst Den Haag op weg naar de verkiezingen van 29 oktober 2025. Jaap Jansen en PG Kroeger nemen je mee naar Anchorage (Alaska), heftig schermberaad tussen Kyiv en EU-leiders, naar een overvol Oval Office en het standbeeld van tsaar Alexander III in Moskou. En naar ‘de Michelangelo der slijmkunsten en vleierij’. *** Deze aflevering is mede mogelijk gemaakt met donaties van luisteraars die we hiervoor hartelijk danken. Word ook vriend van de show (zoals dominee Eppe Gremdaat en Roel Maalderink in deze aflevering aanbevelen!) Heb je belangstelling om in onze podcast te adverteren of ons te sponsoren? Zend een mailtje en wij zoeken contact. *** De top van Donald Trump en Vladimir Poetin was ongeveer alles wat een ontmoeting en dialoog van wereldleiders niet moet zijn. Onderhandeld werd er helemaal niet, conclusies en een vervolg van diplomatieke stappen werden niet vastgelegd. Iedereen bleef in verwarring achter. Het Kremlin kreeg alles wat het al een eeuw ambieert - erkenning als gelijkwaardige supermacht die eisen kan stellen - en hoefde daarvoor niets te doen. Trump kreeg zijn show met een gedroomde eregast. Maar het pièce de résistance - een ondernemerslunch voor grondstoffendeals - werd geschrapt. Om toch nog succes te veinzen werd druk uitgeoefend op Volodymyr Zelensky. Die 'heeft geen kaarten' immers en moest Poetins aanpak voor een vredesproces maar snel adopteren, gebood Trump hem vanuit Air Force One. Een waanzinnig weekend van paniekerig telefoneren, zoomsessies, Duits/Franse aarzelingen en lef bij Giorgia Meloni en Alexander Stubb leidde tot ongekende taferelen rond 'the resolute desk' in het Witte Huis. Jaap en PG maken van de draadjes, hints, lekken en signalen een coherent relaas van wat daar gebeurde. En welke rol Mark 'Michelangelo' Rutte in de schoot werd geworpen. Trump werd teruggevoerd naar de denklijn van de Haagse NAVO-top. De Alaska-top kreeg zo ineens wél een diplomatiek vervolg. Wenselijke resultaten - 'artikel vijf-achtige garanties' - staken de kop op. Poetin haalde al snel alle trucs tevoorschijn om zo'n concrete nasleep te frustreren en de NAVO- en EU-landen uit elkaar te spelen. EU en NAVO houden de route naar vrede - en elkaar! - nog goed vast. Worstelingen rond de tarieven spelen daarbij een hoofdrol, evenals Trumps afkeer van moeizame deals die hem al gauw vervelen als ze te ingewikkeld worden. Ineens begon hij weer over zijn vriend Kim en verweet Zelensky een obstakel en koppig te zijn. In de EU leeft nu wel massaal het besef dat de Unie alleen staat. We kunnen op niemand rekenen. Friedrich Merz en Emmanuel Macron snappen dat hun duo krachtig en snel moet herleven. Ook Mario Draghi stak opnieuw zijn nek uit en trok in Rimini – bijgevallen door Meloni - scherpe conclusies. En het gemarginaliseerde Nederland? Wat durven kabinet en Kamer te beslissen nu ook ons land gevraagd gaat worden actief mee te doen met garanties voor Kyiv? Kan Schoof deze geopolitiek essentiële vraag verzwijgen in de Troonrede? *** Verder luisteren 508 – De NAVO-top in Den Haag moet de onvoorspelbare Trump vooral niet gaan vervelen 497 – De krankzinnige tarievenoorlog van Donald Trump 496 - De paradoxen van Giorgia Meloni https://art19.com/shows/betrouwbare-bronnen/episodes/b426432c-1d2d-4186-8c6d-3698da640a61 486 - ‘Welkom in onze hel’ Een jonge verslaggever aan het front in Oekraïne 484 - Hoe Trump chaos veroorzaakt en de Europeanen in elkaars armen drijft 476 – Trump II en de gevolgen voor Europa en de NAVO 447 - Als Trump wint staat Europa er alleen voor 446 - Doe wat Draghi zegt of Europa wacht een langzame doodsstrijd 427 - Europa wordt een grootmacht en daar moeten we het over hebben 419 - Europa kán sterven - Emmanuel Macrons visie op onze toekomst 413 - "Eensgezind kunnen we elke tegenstander aan." Oana Lungescu over Poetin, Trump, Rutte en 75 jaar NAVO 348 – Oud-premier Natalia Gavrilița over Moldavië - het kleine, ook bedreigde buurland van Oekraïne 339 – De geopolitiek van de 19e eeuw is terug. De eeuw van Bismarck 336 - Timothy Garton Ash: Hoe Europa zichzelf voor de derde keer opnieuw uitvindt 19 - Anne Applebaum: Poetin en de destabilisering van het Westen *** Tijdlijn 00:00:00 – Deel 1 00:23:39 – Deel 2 00:56:15 – Deel 3 01:18:09 – EindeSee omnystudio.com/listener for privacy information.
Evropská komise navrhuje pro období let 2028 až 2034 změnit nejen základní pilíře rozpočtu, ale také způsob, jakým se bude rozpočet plnit. Rozdělovat se přitom mají rekordní dva biliony eur (téměř 50 bilionů korun). „Hrozí, že členské státy můžou větší část prostředků věnovat na posilování zaostávajících regionů a méně prostředků doputuje k zemědělcům,“ upozorňuje v pořadu Řečí peněz ekonom Lubor Lacina, profesor na Provozně ekonomické fakultě Mendelovy univerzity.
Jestli se Česko v příštích letech stane čistým příjemcem, anebo naopak plátcem vůči rozpočtu Evropské unie, zatím není jisté. V rámci národních programů by podle nedávného návrhu unijního rozpočtu na roky 2028 až 2034 mělo dostat zhruba stejně jako doposud. Objem společných peněz se ale má téměř zdvojnásobit.
Americká cla pro Evropskou unii vstoupila minulý týden v platnost, nakonec ve výši 15 procent. „Úspěch obou stran je už skutečnost, že se něco politicky podařilo dohodnout,“ říká k novým obchodním bariérám stálý představitel České republiky při Evropské unii Vladimír Bärtl. „Evropa propásla možnost jít do toho transakčně, nakonec udělala to, co asi udělat musela,“ namítá v pořadu Pro a proti na Českém rozhlase Plus ekonom a bývalý člen bankovní rady ČNB Lubomír Lízal.
Jaké plány má nový majitel zkrachovalé slezské huti Liberty Ostrava? Jak je nastaven návrh příštího unijního rozpočtu i z pohledu Česka? A jaká opatření by měla zmírnit riziko dalšího masivního úhynu ryb v řece Dyji po letošní kalamitě zaviněné nedostatkem kyslíku v říčních vodách?
Prohráváte, utrousil nedávno na konto Evropy a její ekonomiky jeden z nejmocnějších mužů světa, generální ředitel investiční společnosti JPMorgan Chase & Co Jamie Dimon. Čísla mu dávají za pravdu – za posledních 15 let ekonomika Spojených států výrazně předstihla ekonomiku Unie. Pokud byla před 15 lety Evropy s 90procentní velikostí americké ekonomiky srovnatelným partnerem, nyní se smrskla na 65 procent. Vývoj navíc neukazuje, že by mělo dojít ke změně k lepšímu.
Už jen pár dní zbývá, než vyprší 90denní odklad pro zavedení 50procentních plošných cel na evropské zboží dovážené do Spojených států. Tuto ničím nepodloženou sazbu vyhlásil začátkem dubna prezident Donald Trump. Posléze dal Evropanům tří měsíce na to, aby si vyjednali něco lepšího. Nestalo se nic, nebo skoro nic. Ve čtvrtek, přesně týden před termínem, hlásila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová: Na stole jsou nadále všechny varianty.