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De Oostflank | BNR
11. Roemenië: een ondergewaardeerde NAVO-partner

De Oostflank | BNR

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 28:53


De Oostflank is terug. De oostgrens van Europa staat nog steeds onder hoogspanning staat. Deze aflevering: het eerste deel van een tweeluik over Roemenië, een ondergewaardeerde NAVO-partner Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Schiet ze maar neer. Daartoe besloot het Roemeense parlement toen eerder dit jaar voor de zoveelste keer het luchtruim werd geschonden door drones. Met enige regelmaat wordt het havengebied rond de Zwarte Zee en de Donaudelta geteisterd door drones en raketten. Deze week was weer raak, in Tulcea. Inwoners van die provincie kregen het vriendelijke verzoek om anderhalf uur lang binnen te blijven en dekking te zoeken, terwijl F16’s en Eurofighters zich richten op ongewenste objecten die het luchtruim in konden vliegen. Uiteindelijk eindigde een drone op Roemeens grondgebied. Als Rusland aanvallen uitoefent op Oekraïense havens in de Donaudelta, staan ook Moldavië en Roemenië op scherp. Tot voor kort reageerde Roemenië tamelijk mild op die dreiging en doorgeschoten drones. Sinds kort slaat Roemenië andere taal uit: het parlement heeft toestemming gegeven om vijandelijke objecten uit de lucht te schieten, zodra ze een bedreiging vormen. Desalniettemin is Roemenië een heel ander land dan Polen of Estland. Waar deze landen al langer terug brullen naar de beer, wil Roemenië vooral escalatie vermijden. Ook wordt er procentueel veel minder uitgegeven aan defensie. Oorlogszuchtige taal wordt dus vooral vermeden, ook al stapt het parlement nu wel een grens over. Ook de kersverse president Nicosur Dan is niet een opruiend type. Hij volgt wel een pro-Europese, pro-NAVO en pro-Oekraïne koers, maar weet ook dat hij president is van een hevig gepolariseerd land. Miljoenen portemonnee vinden de eigen portemonnee meer waard dan de begroting van een land over de grens, ook al is dat een buurman in oorlog. Europaverslaggever Geert Jan Hahn besloot een bezoek aan Oekraïne te koppelen aan een reis door het noorden van Roemenië. Hij bezocht een dronebedrijf bij de Transsylvaanse hoofdstad Cluj, om vervolgens met een boemeltreintje koers te zetten richting Sighetu Marmatiei – waar ze de luchtalarmen uit Oekraïne horen en in 2022 honderdduizenden Oekraïense vluchtelingen welkom heetten en grotendeels weer zagen vertrekken. Geert Jan dook in de geannuleerde presidentsverkiezingen van een klein jaar geleden, met buitenlandse beïnvloeding en democratische weerbaarheid. Hij onderzocht de angst voor Poetin en de investeringen in drones en een dronemuur. Vlak voor Geert Jans bezoek vlogen er drones door het Roemeense luchtruim. En vlak na zijn bezoek kwam Mark Rutte naar Roemenië, waar hij sprak op het NAVO Industry Forum in Boekarest. Kortom, onbekend maakt onterecht onbemind, want saai is Roemenië allerminst. En volgens voormalig buitenlandminister Caspar Veldkamp is Roemenië een veel belangrijkere partner binnen de westerse diplomatie dan wij doorgaans inschatten. Toch associëren we Roemenië eerder met tomatentelers in de zomer dan een militair-strategische partner aan de Zwarte Zee. Des te meer reden voor een tweeluik voor De Oostflank. In dit eerste deel, aflevering 11, hoor je meer over die ligging in het zuidoosten van Europa, een discussie over Amerikaanse troepen die zich deels uit Roemenië terugtrekken en bezoeken we het dronebedrijf BraveXAero. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Geert Jan allemaal in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.

Question de croire
Est-ce qu'il y a une limite au pardon?

Question de croire

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 27:13


Le pardon est à la base du christianisme. Cependant, ce pardon est difficile à accorder. Est-ce qu'il y a des choses impardonnables?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane explorent la différence entre la saine vigilance et la possibilité de changement, et abordent les limites que nous nous imposons.   Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Edwin Andrade, unsplash.com. Utilisée avec permission.     Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui explore la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce qu'il y a une limite au pardon? Bonne question et bonjour Stéphane! Bonjour Joan, bonjour aux gens qui nous s'écoutent!   Le pardon et Sodome et Gomorrhe    [Joan] Cette notion du pardon... Elle traverse un peu toute la Bible, elle culmine avec Jésus qui est un grand maître.   J'aime beaucoup une histoire biblique à ce sujet concernant la ville de Sodome et Gomorrhe. C'est vrai que l'on connaît un peu Sodome et Gomorrhe via des exégèses souvent biaisées qui disent que ce sont des villes où on pratiquait l'homosexualité.   Alors tout de suite, je fais mon standing point. On y pratique beaucoup de choses, mais surtout pas le consentement ni l'hospitalité.    C'est vraiment ça le cœur du propos, finalement, et aussi le cœur de la condamnation de Dieu qui se dit « je vais exterminer cette ville ».   Et puis Abraham négocie.    C'est rigolo parce que là, on est dans une histoire biblique, on dirait presque un midrash, une histoire un peu parallèle qui explique la Bible; mais non, c'est une histoire biblique. Et Abraham négocie avec Dieu. C'est à lire, comme passage c'est un peu croustillant. À mettre en scène avec des jeunes, c'est assez rigolo.   Finalement, Dieu demande qu'il y ait au moins 50 justes, 50 personnes qui suivent les voies du Seigneur, qui probablement pratiquent l'hospitalité et font gaffe aux questions de consentement, ou en tout cas à ce qui existait à l'époque en matière de consentement.    On ne sait pas trop ce que c'est, ce n'est pas tout à fait comparable à aujourd'hui, mais c'est un respect des règles, tout simplement, quelque chose qui n'est pas tout le temps de l'ordre de la domination et du pouvoir.   Finalement, ils arrivent ensemble à un chiffre qui est 10. C'est un chiffre symbolique parce que dans la tradition juive, il faut 10 hommes pour minian, pour faire la prière, donc pour faire éclore un petit peu quelque chose du royaume de Dieu dans notre quotidien.    C'est vrai que c'est un peu aussi ma compréhension du pardon, c'est-à-dire oui, je suis prêt à pardonner à cette ville, dit Dieu, mais à condition qu'il y ait un semblant de justesse et de justice et qu'il y ait des personnes pour l'incarner. Et moi, c'est un petit peu comme ça que j'aborde les questions de pardon.   Souvent on pose des questions. Il y a quelques jours, et c'est un petit peu à elle que je pense, j'ai une amie d'enfance qui sort d'une situation dans laquelle elle ne s'est pas sentie respectée, une situation sentimentale, amoureuse; elle me dit, qu'est-ce que tu penses du pardon dans ces cas-là, quand tu te n'es pas sentie respectée dans une relation?   Alors voilà, on a commencé une discussion et je lui dédie aussi un petit peu cet épisode de podcast.    Je me dis souvent que ce qui n'est pas tellement important, c'est que moi j'ai pardonné, bien que si ça fait du bien à l'autre, je veux bien me mettre en chemin.   L'important, c'est qu'après cette demande de pardon et le fait de poser les choses à plat, il y ait une vraie possibilité d'agir avec justesse. Pour moi, demander pardon à quelqu'un et puis ensuite recommencer cinq minutes après à faire n'importe quoi, il n'y a pas de sens à ce type de pardon.   La sincérité des hommes politiques    [Stéphane] C'est très intéressant, cette notion de pardon, parce qu'on a un peu l'impression qu'il faut absolument pardonner, peut-être par les enseignements qu'on a reçus, peut-être par notre jeunesse. Moi j'ai souvent vécu ça. Plusieurs personnes à l'écoute ont vécu ça ou ont vu ça.    Deux enfants se chamaillent, puis là, l'adulte intervient. Bon, vous allez arrêter tout ça et serrez-vous la main, puis c'est terminé. Un peu comme c'est tout. Voilà, vous vous êtes serré la main, c'est pardonné, on oublie, on passe à autre chose. Il y a comme quelque chose qu'on croit magique.    Ça me fait penser aussi à l'homme politique qui se fait prendre la main dans le sac, peu importe la situation. Il arrive sur la place publique, je m'excuse, bla bla bla, je suis désolé. Et on se pose la question, mais est-ce que c'est sincère?   Je pense qu'il y a une question de crédibilité reliée au pardon. Lorsque les personnes présentent leurs excuses, bon, c'est bien, je veux bien. Mais est-ce que, parce que tu t'es fait coincer, tu te sens mal et tu veux que je te pardonne, ou vraiment il y a une réflexion de dire « ce n'est peut-être pas la meilleure chose que j'ai faite et c'est vrai que je veux changer. »   Laisser une porte ouverte en cas de conflit   [Joan] Il me semble que, sauf cas de personne manipulatrice, on le sent, on l'entend, on le sait lorsqu'il y a une vraie réflexion.    Moi j'ai une politique personnelle sur le pardon avec mes amis. Je me dis, la vie est compliquée, mais elle est aussi longue. Et c'est vrai, on en a parlé dans l'épisode précédent, des fois on finit par se retrouver pour des raisons XY, de déménagement, de situation de vie.   Alors souvent j'essaye, quand on a un désaccord, (j'ai 45 ans, il y a eu des gens avec qui j'ai eu des désaccords, des gens proches), j'essaye de refuser qu'on se quitte avec des griefs. Je me dis, parlons-en, disons-nous les choses.    Il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai quelqu'un que j'aimais beaucoup dans ma vie, qui avait une grande place. Et voilà, on arrive à un point où notre relation n'était plus la même. Il ne s'agit pas de mon mari. Je me suis dit : il faut boucler cette boucle et le dire franchement. Et se dire aussi, peut-être qu'un jour, on arrivera à dépasser certaines choses et à vivre encore d'autres choses.   Disons que, sauf cas extrême, la porte reste toujours ouverte. C'est un petit peu comme ça que je gère mon rapport au pardon. Mais après, il y a la question du cas extrême. Et donc, on arrive à cette question de la limite.   La nomination controversée de l'archevêché de Toulouse   [Stéphane] C'est très pertinent parce que, est-ce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas pardonner? Ce que moi, je considère qu'on ne peut pas pardonner, ce n'est pas la même ligne normalement que la tienne, Joan, ni qu'une personne qui est à notre écoute. Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là?   Oui, il y a des systèmes de loi lorsqu'il y a des crimes. Bon, c'est bien. Lorsqu'on parle de choses peut-être un peu plus émotives, lorsqu'on sent une trahison.    Un exemple, et c'est un peu cette histoire-là qui m'a inspiré, moi, pour qu'on traite ce sujet, c'est le cas de l'archevêché de Toulouse. Certaines des personnes à l'écoute connaissent les faits, mais juste au cas où.    L'archevêque Mgr Guy de Kerimel a nommé une personne, je ne dirai pas son nom, mais c'est public si vous voulez aller le chercher, dans une position quand même assez importante au niveau de l'archevêché. Le truc, c'est que cette personne-là, il y a environ 30 ans, a été reconnue coupable d'agressions sexuelles sur mineurs – ce ne sont pas juste des accusations comme ça –.   Ça a créé une réaction épidermique. On le comprend après toutes ces années de scandales et surtout de mensonges et de dissimulation pendant des décennies, voire des siècles. Ce n'est pas surprenant.    La question est : une fois que la personne a payé entre guillemets sa dette à la société, est-ce qu'elle peut être réintégrée ou non? C'est très difficile et je ne prends pas parti pour l'un ou pour l'autre, je constate juste de l'extérieur que c'est très difficile de tirer une ligne.   Peut-on pardonner à un pédo-criminel   [Joan] Écoute, je salue ta neutralité canadienne qui rejoint d'ailleurs la neutralité suisse. Moi, sur les questions de pédocriminalité, je refuse l'angélisme. En fait, je me suis beaucoup renseignée.    D'abord, je viens d'une famille de travailleurs et travailleuses sociaux, donc ce sont des sujets avec lesquels j'ai grandi. J'ai aussi vu malheureusement des petites victimes qui ont été hébergées par mes parents. Sans entrer dans les détails, je me figure tout à fait les ravages que ça fait sur les enfants et les jeunes, les actes de pédocriminalité.    Pour moi, un pédocriminel récidiviste, je ne parle pas nécessairement d'un gamin de 16 ans qui découvre sa sexualité et qui fait des choses criminelles avec quelqu'un de plus jeune de sa famille. Après, on lui explique les choses, il est suivi, il comprend la portée de son acte, peut-être qu'il a reproduit quelque chose qu'il a subi. Des fois, il peut y avoir des situations où, pédagogiquement, on peut reprendre les choses, on peut les encadrer, on peut les surveiller.    Je parle vraiment de quelqu'un d'adulte et de criminel récidiviste qui est prédateur, donc qui fait des plans. Je connais cette situation de très près, puisque ma deuxième fille a malheureusement été suivie par un prédateur comme ça, donc c'est tout un état d'esprit.    J'estime que quelqu'un comme ça, qui a développé maintenant ce type d'approche de prédation, de criminalité et de sexualité, n'a pas été pardonné de ses péchés, dans le sens où il a une pathologie. C'est pathologique là maintenant, c'est quelque chose dont il ne pourra plus se séparer, dans l'état des soins actuels.    Donc, comme il va toujours finir par faire du mal à une personne plus faible ou sans défense, parce que c'est maintenant son mode opératoire pour avoir du plaisir sexuel, appelons un chat un chat, ce n'est pas de pardon dont il a besoin en premier, mais justement, comme j'ai dit, de soins, et dans le cas, majoritaire pour l'instant, où les soins ne fonctionnent pas, d'un lieu de vie sécure pour lui et les autres.   Il y a vraiment du cas par cas à faire sur les questions de pardon. Pour moi, ça ne se joue pas vraiment du côté du pardon, mais du côté de la sortie du déni.    Les quelques rares cas de personnes qui ont ces paraphilies pédocriminelles, les quelques rares cas où ils arrivent à mettre en place un système qui les empêche d'aller vers cette criminalité-là, ce sont des personnes qui sont sorties du déni. Parce que sinon, dans la très grande majorité des cas, ce sont des personnes qui vivent dans le déni.    J'avais vu comme ça toute une interview d'un prêtre qui avait fait des choses répréhensibles envers des mineurs et qui disait : je n'ai compris que plus tard que les enfants ressentaient des émotions. Donc là, on est dans un déni complet quand même.   Une fois sortis du déni - ça c'est un travail thérapeutique - moi je ne suis pas capable de mener des gens comme ça dans le travail thérapeutique. Je peux aider, je peux être une des personnes qui accompagnent, mais je ne peux pas être celle qui mettra en place le protocole de soins.   Je pourrais pardonner au prédateur d'avoir été agressivement dans le déni, ça, je pourrais le lui pardonner. Mais je ne pourrais jamais lui pardonner ces actes-là, c'est impossible. Je n'y arrive tout simplement pas et je le reconnais, je le dépose à la croix d'ailleurs.   Je ne peux pas parce que j'ai vu trop d'enfants qui sont complètement détruits et qui trouveront, certains d'entre eux, par l'amour et le temps, la force de se construire. Mais pour les autres, on sait très bien comment ça se termine.    Je trouve souvent que c'est angélique et que c'est de la pensée magique que de me dire, et ça m'est arrivé beaucoup dans ma vie, oui, mais tu es pasteur, tu dois leur pardonner. Alors ça, les amis, non, ce n'est pas comme ça que ça se construit.   Et ce n'est même pas bon, en fait, pour leur psyché. Je dirais même que l'amour que je leur porte implique que je ne leur pardonne pas comme ça, tout simplement. Cela implique que je leur pose un cadre, que j'ai des exigences et que je les renvoie justement à leur responsabilité.   Es-tu un criminel pour le reste de sa vie?    [Stéphane] Je suis d'accord avec toi pour les questions où les personnes vont agresser d'autres personnes et que c'est difficile de réformer cette personne-là.    Ce qui m'a fait réfléchir récemment, c'est un TED Talk, les conférences TED, et c'était un Américain dans l'industrie du divertissement qui a commis un hold-up à l'âge de 16 ans. Il a purgé sa peine pendant neuf ans et demi en prison.    C'est un peu ça le deal, du moins en Amérique du Nord. Une fois qu'on a payé sa dette à la société, on devrait avoir le droit de recommencer, tant aussi longtemps qu'on ne recommence pas à faire des crimes. Ce que cette personne mentionne, c'est qu'il y a une série de lois, une série de restrictions qui vont limiter ses ajustements pour le reste de sa vie, même s'il ne commet aucun autre crime.    Et là, à certains moments, je me demande où doit-on tracer la ligne? Parce que tu as commis un crime, on va prendre pour acquis que tu es toujours un criminel… ou parce que tu as blessé un ami, je vais vouloir avoir ma revanche sur toi, je veux que tu souffres.    Où tire-t-on la ligne entre une saine vigilance (oui, aucun problème avec ça). Un pédo criminel, je pense que c'est une question de vigilance que de demander qu'il ou elle ne se retrouve pas avec des personnes vulnérables, avec des mineurs. Aucun problème avec ça.    Mais est-ce qu'une personne qui fait un hold-up, un vol, un délit de fuite, doit payer pour toute sa vie? Je ne sais pas. Ça me questionne beaucoup. Et qui décide où est cette ligne, au-delà des aspects légaux?   La conversion des cœurs   [Joan] Pour moi, ça m'amène finalement à deux problématiques. Un, celle de la métanoïa, de la conversion des cœurs, et la deuxième, celle de la dissimulation.    Je vais commencer par la dissimulation parce qu'en fait, les systèmes trop répressifs ne donnent pas une vraie seconde chance aux gens qui n'ont pas une pathologie vraiment comportementale, mais qui font des erreurs, notamment de jeunesse, tous ces systèmes encouragent à la dissimulation.   Ce n'est pas tant qu'on ne fait plus de hold-up ou de magouille, mais c'est qu'on apprend, et souvent d'ailleurs on apprend ça en prison, à dissimuler les choses ou à mieux les faire ou à mandater d'autres pour les faire.    C'est un petit peu l'autre écueil de ne pas être une société capable de donner de secondes chances, notamment pour des erreurs de jeunesse, on encourage d'autres vices, donc la dissimulation.    La deuxième chose à laquelle je pense, c'est qu'en tant que chrétienne, c'est vrai que je crois très fort à la conversion des cœurs, et ça j'y crois, mais alors complètement.   C'est pour ça que parfois les gens sont choqués, ils me disent « ah, mais comment, tu veux enfermer des pédocriminels? » et je leur dis « ben en fait, je pense que ces pédocriminels peuvent convertir leur cœur, mais qu'ils ont besoin de beaucoup, beaucoup de soutien pour ne pas céder à leur paraphilie criminelle ».   Ce n'est pas parce que tu as converti ton cœur qu'après tu arriveras à aligner toutes tes actions. Ce n'est pas du tout fou, ce n'est pas simple, sinon il n'y aurait pas eu Judas. Et Judas, c'est nous. C'est toujours pareil.    On revient à l'épisode d'avant sur nos ennemis. On aimerait pouvoir dire c'est l'autre le problème et puis non, si on est honnête, ça fait partie à la fois du problème et à la fois de la solution. Du coup, moi j'aimerais tellement qu'on ait des sociétés plus axées sur la deuxième chance, sur le rebond, sur refaire sa vie, sur soutenir les gens.   J'aime beaucoup, et c'est vrai que je suis très de gauche, mais j'aime beaucoup toutes ces initiatives sur le désendettement personnel. En droit local, en Alsace, il y a cette possibilité d'être désendetté personnellement. Il y a aussi des mesures comme ça en Suisse, et je trouve que ça, ce sont des mesures vertueuses.   Parce que du coup, comme tu disais avant, on permet à la personne de repartir et puis d'être de nouveau un bienfait pour la société. Ça poserait même encore une autre question. Ce n'est pas quelles sont les limites du pardon, mais quelles sont les chances du pardon, ou bien quelque chose comme ça. Qu'est-ce que le pardon permet de vertueux? Est-ce qu'on est prêt aussi à vraiment pardonner?    Être prêt à vraiment pardonner   [Stéphane] C'est facile de pardonner les petites choses. « Bon, tu m'as pris cinq dollars, tu me n'as jamais remboursé. » Bof! Mais lorsque, comment dire, ça fait mal, lorsque ça vient nous toucher dans nos valeurs, ça peut être matériel, ça peut être plein de choses. C'est là que ça devient difficile et c'est là que c'est demandant de pardonner.    Je pense à la fin de l'évangile selon Jean, chapitre 21. La célèbre scène où Jésus demande à Pierre, « Pierre, est-ce que tu m'aimes? » Pierre était très proche de Jésus. On peut l'interpréter comme on veut, mais il était vraiment dans le cercle intime. On a l'impression que c'était vraiment copain-copain. Il l'a trahi, il l'a trahi et abandonné au moment où il allait être mis à mort. Il l'a renié : je ne le connais pas, bla bla bla.    Et dans cette épilogue, probablement ajouté plus tard à l'évangile, on a Jésus qui trois fois lui demande « Est-ce que tu m'aimes, Pierre? » Je sais que c'est Jésus, et je ne suis pas Jésus. Mais moi, si quelqu'un m'avait trahi comme ça, ça me demanderait beaucoup pour dire « ok, je te pardonne, puis on repart sur de nouvelles bases ».    C'est très difficile le pardon, et je pense que c'est ça qui vient nous chercher, cette demande d'énergie, cette demande presque d'humilité, je dirais, dans le sens où je ne suis pas en contrôle de l'autre personne. Je ne peux pas dicter ce que cette personne peut dire, ce que cette personne peut faire. Pour faire écho à l'épisode précédent, je peux l'aimer, je peux essayer de rétablir des bases, mais je n'ai pas de contrôle là-dessus.    Donc le pardon, souvent j'exprime ça, c'est comme de laisser aller toute cette colère, toute cette toxicité qui est à l'intérieur de nous, qui nous gruge nous-mêmes. Parce que lorsqu'on est fâché contre l'autre personne, parfois l'autre personne ne le sait même pas. Et la seule personne dont la vie est empoisonnée, c'est nous-mêmes. Et de dire « je laisse aller ça », ça ne veut pas dire « j'oublie ».    J'adore les anglophones quand ils font la différence entre « to forgive » et « to forget ». Pardonner et oublier, les mots en prononciation en anglais sont proches, mais c'est quand même deux concepts différents. Je ne veux pas dire j'oublie nécessairement ce que tu as fait, mais je laisse aller. J'arrête de m'empoisonner la vie avec ça et j'avance, j'ouvre la porte. Si tu veux rentrer, merveilleux. Si tu ne veux jamais rentrer, ben tant pis, moi j'ai ouvert la porte.   Se pardonner soi-même   [Joan] J'ai une pensée qui rejoint vachement ce que tu es en train de développer là. En fait, ce que je trouve le plus difficile, c'est de se pardonner à soi-même.   Je me suis levée, j'étais bien, j'étais de bonne humeur. J'étais un peu à la bourre pour une vidéo, mais j'étais de bonne humeur. Et la vidéo, elle ne s'est pas bien passée parce que je ne m'étais pas branchée sur le bon Wi-Fi. Alors, j'ai cassé les pieds à tout le monde parce qu'on ne m'entendait pas toujours, on ne me voyait pas toujours.    Je m'agaçais vachement, et je m'en suis vachement voulu, en fait, de ne pas juste avoir vérifié mes paramètres de Wi-Fi entre le Wi-Fi du haut et le Wi-Fi du bas. Je n'étais peut-être pas bien réveillée, j'étais peut-être un petit peu trop détendue, je n'en sais rien. Je me suis débattue toute la matinée avec un sentiment de culpabilité, à me dire : ah, mais tu es bête. En plus, c'étaient des collègues plus jeunes que moi. Tu t'es un peu ridiculisée avec tes histoires de Wi-Fi du haut, Wi-Fi du bas.   Franchement j'ai eu beaucoup de mal à me pardonner une petite histoire d'une petite vidéo, d'une petite Wi-Fi. Je me dis, c'est qu'on ne nous enseigne pas beaucoup la bienveillance envers soi-même, comme si justement ce n'était pas trop possible de se pardonner.    Comme on n'a pas vraiment ça dans l'éducation, on a quelque chose à travailler là-dessus. Ça m'amène à des réflexions un peu plus graves, un peu plus tristes, avec un traumavertissement pour celles et ceux qui pourraient être concernés.   Je me demande souvent comment font les personnes qui ont fait du mal sans intention de le faire, pour se pardonner. Je pense à un collègue qui malheureusement avait roulé sur son fils; le fils n'est pas décédé, mais bon, enfin, il a eu un peu mal, quoi, disons. Comment est-ce qu'on fait? Moi, j'ai eu trop de mal.    Là, ça va mieux, ça va mieux. Puis demain, ça ira très bien. Mais je me suis quand même sentie... enfin, pas obligée, mais ça m'a fait du bien d'envoyer un message pour expliquer la situation sur mon problème de Wi-Fi du matin.   Après, je me sentais un petit peu mieux, tu vois. Je me demande, mais comment font celles et ceux qui, dans leur quotidien, font un geste, oublient quelque chose et que ça a une portée catastrophique. Est-ce qu'on arrive à enseigner cette culture de s'auto-pardonner quand il n'y avait pas d'intention de faire du mal?   Le pardon à la base de l'identité chrétienne   [Stéphane] Dans le Notre-Père, on dit « Pardonnes-nous nos péchés comme nous pardonnons à ceux et celles qui nous ont offensés ». Moi, j'y vois une invitation à pardonner, parce que si on veut que Dieu nous pardonne comme on pardonne aux autres, si je veux que Dieu me pardonne, alors j'ai intérêt à le faire moi aussi, puis de commencer avec moi-même.   Avoir cette assurance-là, que Dieu pardonne si on est prêt à confesser humblement, honnêtement, notre péché, nos péchés, Dieu pardonne. J'étais dans une paroisse où on me disait : non, non, non! La reconnaissance du péché, tout ça, c'est de la vieille Église, c'est de la manipulation. Les gens se sentent mal, les pauvres personnes âgées ont bien assez de problèmes, on ne va pas leur en rajouter.    Moi, je disais : oui, ce n'est pas plaisant de reconnaître nos erreurs, mais c'est l'assurance du pardon qui vient après, qui est tellement puissante : avoir un Dieu qui nous aime tellement, qui nous dit « ok, tu as fait une connerie, tu as fait une erreur, tu as dit telle chose, tu n'as pas pris la pleine mesure de ton action, de tes paroles, ok, on peut recommencer. Ce n'est pas la fin de tout. Il y a une possibilité de continuer d'avancer ensemble. »   Je trouve ça merveilleux et inspirant, parce que, en même temps, je me dis : si Dieu est prêt à faire ça avec moi, peut-être que moi, ma petite personne avec toutes mes limites, je peux essayer de suivre un peu ce chemin-là, puis de regarder les autres, puis de dire, OK, ce n'est pas la fin de tout. Et puis on peut essayer de continuer ou recommencer ou reconstruire quelque chose.   La parabole du fils prodigue   [Joan] C'est avec la parabole du fils prodigue qu'on peut terminer. Ce fils qui réclame son héritage pour aller faire la fête à la ville et faire n'importe quoi, ou bien peut-être pas n'importe quoi, juste des trucs que les jeunes aiment faire, que moi aussi peut-être j'aimerais faire, mais ça me donne mal à la tête.   Une fois qu'il a tout dilapidé, il s'est retrouvé plus bas que terre; en plus il y a une famine dans le pays, voyez-vous ça? Terrible. Il revient vers son père et son père fait une énorme fête. Et puis son frère qui est là, qui est resté, qui se pose 2-3 questions, et il a bien le droit de se poser 2-3 questions.   C'est un peu comme ça le système de pardon, parfois on va pardonner à des gens, puis les gens autour de nous vont se poser 2-3 questions; parfois Dieu va nous pardonner et nous-mêmes on va se poser 2-3 questions sur pourquoi est-ce que Dieu me pardonne?   Les deux vont ensemble, je trouve, c'est une dynamique un peu vertueuse de dire qu'il y a peut-être toujours une possibilité de pardon, mais c'est quand même aussi bon de continuer à se poser des questions.   Conclusion   Merci, Joan, pour cette conversation. Merci à toutes les personnes qui nous écoutent, qui nous offrent quelques minutes de leur semaine, de leur journée pour nous écouter. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusées sur plein de plateformes. D'ailleurs, n'oubliez pas d'aimer, de partager, de mettre des commentaires, c'est toujours bon pour le référencement. Si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour nous, ne vous gênez pas. questiondecroire@gmail.com. Bonne semaine, Joan. Bonne semaine à vous. Au revoir.    

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Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 25:21


Nové vedení TOP 09 a případný návrat ke kořenům; V4 už nemá společné zájmy, mrtvý projekt nelze oživit; Zapomněli jsme postavit protipožární zeď; EK chválí čtyři kandidátské země, sama však váhá s vlastními reformami; Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat; Věra Křesadlová, symbol převratné doby

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Názory a argumenty: Luboš Palata: Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat

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Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 3:44


Od listopadu má Evropská unie novou obchodní dohodu s Ukrajinou. Je to další krok v zapojení Ukrajiny do společného evropské trhu, vedený mimo jiné úvahou, že to, co si Ukrajina dokáže vydělat svým vývozem do Evropské unie, nebude muset sama Evropská unie poskytovat Kyjevu na udržení jeho státu a hospodářství v chodu.

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Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 25:21


Nové vedení TOP 09 a případný návrat ke kořenům; V4 už nemá společné zájmy, mrtvý projekt nelze oživit; Zapomněli jsme postavit protipožární zeď; EK chválí čtyři kandidátské země, sama však váhá s vlastními reformami; Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat; Věra Křesadlová, symbol převratné dobyVšechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Luboš Palata: Zemědělství může zablokovat vstup Ukrajiny do EU. Unie se musí reformovat

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 3:44


Od listopadu má Evropská unie novou obchodní dohodu s Ukrajinou. Je to další krok v zapojení Ukrajiny do společného evropské trhu, vedený mimo jiné úvahou, že to, co si Ukrajina dokáže vydělat svým vývozem do Evropské unie, nebude muset sama Evropská unie poskytovat Kyjevu na udržení jeho státu a hospodářství v chodu.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Podcast | BNR
De Oostflank

Podcast | BNR

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 25:58


De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne.

De Oostflank | BNR
10. De geschiedenis is in Polen nooit ver weg

De Oostflank | BNR

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 25:59


De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. Polen verdween niet één, maar twee keer volledig van de kaart. Dat moét wel wat doen met je houding tegenover veiligheid en defensie. Polen heeft Europa gewaarschuwd, als het gaat om de Russische dreiging. In 2014, toen Rusland de Krim binnenviel. Maar ook al in 2008 - toen iets vergelijkbaars gebeurde in Georgië. Polen werd EU-lid in 2004. Sindsdien heeft het land geen recessie gekend. En dus gaat het land hard vooruit, met alle bijkomende voor- en nadelen. Al gauw leg je 20 zloty (5 euro) neer voor een koffie, Randstedelijke prijzen dus. En de infrastructuur is goed; de Poolse treinen zijn inmiddels even comfortabel en punctueler dan die van de westerburen. Dat veel Poolse jongemannen decennialang hun economische heil hebben gezocht in Nederland op de bollenvelden is in het huidige Warschau lastig voor te stellen. De economische groei en de Europese toenadering maken Polen een prominentere speler in de Europese arena. En de defensie-uitgaven van Polen - het land geeft bijna de ‘Trump-norm’ van 5% uit, geven Polen een voorbeeldpositie in de EU. De Russische dreiging wordt in Polen dan ook serieus genomen, gezien de geografische ligging van het land, dat grenst aan Oekraïne, Belarus én Rusland. Waar gaat al dat geld heen? Hoe besteden de Polen hun geld aan defensie, en wát kunnen andere Europese landen leren van de Poolse houding. Dat onderzoeken Nina van den Dungen en Europaverslaggever Michal van der Toorn in deze aflevering van De Oostflank. See omnystudio.com/listener for privacy information.

Plus
Názory a argumenty: Ivan Štern: Sporné zastropování emisních povolenek

Plus

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 3:58


Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne.

Názory a argumenty
Ivan Štern: Sporné zastropování emisních povolenek

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 3:58


Emisní povolenky ETS 2 jsou ve skutečnosti nouzovým, ne příliš šťastným řešením. Zavedla je Evropská unie s dobrými úmysly a ve snaze snížit spotřebu fosilních paliv nejen v průmyslu, ale i mezi lidmi, a přimět je spotřebu fosilií alespoň omezit tak, aby za sebou zanechávali co možná nejmenší uhlíkovou stopu. Přesto by vhodným prostředkem spíš byla ekologická daň. Jenže na tu Unie nedosáhne. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Regina DAB Praha
Řečí peněz: Malí zemědělci si polepší, říká o novém rozpočtu Unie Lacina

Regina DAB Praha

Play Episode Listen Later Oct 30, 2025 25:09


Evropská komise navrhuje pro období let 2028 až 2034 změnit nejen základní pilíře rozpočtu, ale také způsob, jakým se bude rozpočet plnit. Rozdělovat se přitom mají rekordní dva biliony eur (téměř 50 bilionů korun). „Hrozí, že členské státy můžou větší část prostředků věnovat na posilování zaostávajících regionů a méně prostředků doputuje k zemědělcům,“ upozorňuje v pořadu Řečí peněz ekonom Lubor Lacina, profesor na Provozně ekonomické fakultě Mendelovy univerzity. (Repríza)

Question de croire
Doit-on aimer tous nos ennemis?

Question de croire

Play Episode Listen Later Oct 29, 2025 27:53


Qu'est-ce qu'un ennemi? Au-delà de notre appel à aimer nos ennemis selon l'Évangile, est-ce possible d'offrir cet amour sans exception? Comment pouvons-nous déterminer qui sont ces ennemis dans notre monde polarisé?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane réfléchissent sur la notion d'ennemis et essaient de comprendre pourquoi nous réagissons si fortement envers certaines personnes.     Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Chris Henry, unsplash.com. Utilisée avec permission.           Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on aimer tous nos ennemis? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute.   Parfois nos ennemis sont plus proches que l'on croit   [Joan] J'aime bien le fait qu'on ose aborder cette thématique des ennemis et de l'amour des ennemis, parce que je pense que c'est vraiment une thématique un peu taboue, dans le sens où on est toujours capable de faire de grandes déclarations quand on prêche ou bien dans nos prières. Et puis, il y a un peu concrètement, qu'est-ce que ça veut dire dans notre vie? Et ça me fait penser à une petite anecdote. J'avais sur Facebook un de mes contacts, un pasteur, qui n'est pas Suisse, qui vient d'ailleurs, donc pas l'un de mes collègues actuels, ni d'ailleurs des années passées, avec qui régulièrement on débattait, on n'était vraiment pas d'accord sur la question de l'égalité des droits pour le mariage. Ça m'a occupé un certain nombre d'années, comme vous aurez fini, auditrice, auditeur, par le comprendre. En fait, il en venait à être un petit peu obsessionnel à mon sujet, c'est-à-dire qu'il allait commenter partout, même sur des trucs qui ne concernaient pas le sujet. Il s'intéressait un peu à tout ce que je faisais en annexe, par exemple professionnellement, en dehors de cette question. Il aimait bien un petit peu me faire sentir qu'il me surveillait. Puis je racontais ça à une copine qui m'a dit : « Écoute, avec des ennemis comme ça, pas besoin d'amis! Si tu n'es pas bien, tu fais un malaise, il sera mieux que tes amis où tu te trouves! »   L'obligation d'aimer nos ennemis   [Stéphane] C'est vrai que c'est un enjeu difficile. Même lorsqu'on a discuté de ce thème-là, on a eu une conversation par messagerie parce que c'était de bien définir la question. Parce qu'au début, la question était « faut-il aimer tous nos ennemis? » Moi, j'ai amené « Doit-on aimer tous nos ennemis? » Et c'était plus qu'une question de jouer sur les mots, parce que pour moi, il faut... c'est une invitation, c'est un rêve, par exemple. Il faut que je perde 15 kilos. Bon, oui, ce serait bien, mais fort probablement, ça n'arrivera pas. Doit-on? Là, il y a une obligation. Là, il y a quelque chose de plus sérieux. On doit prendre telle médication lorsqu'on est malade? Ben oui, là, il faut. Cette question « doit-on », est-ce une obligation dans tous les cas? Parce que ça va, comme tu as dit, au-delà des bonnes intentions. Jésus nous a dit qu'il faut aimer nos ennemis. Oui, bon, c'est bien. On entend ça le dimanche matin. Mais lorsqu'on est justement confronté à cette réalité-là, ouf! Là, c'est difficile et ça nous emmène dans des zones très inconfortables.   Nos ennemis sont-ils déterminés par nos relations?   [Joan] Il m'est arrivé autre chose sur les médias sociaux, il y a aussi un paquet d'années. Maintenant, je suis beaucoup moins sur Facebook. Enfin, je n'y suis plus, pour ainsi dire. Et puis Instagram, je fais comme tout le monde, je partage quelques photos, limite de chatons mignons. J'ai eu ma période plus politisée. Là, maintenant, j'ai une période plus pastorale, disons presque de rue, en tout cas de proximité. Et c'est OK, il y a plusieurs saisons dans la vie. Et un jour, j'ai eu un désaccord super fort avec un ami Facebook, qui en plus était un peu un compagnon de lutte, un collègue, un pasteur, aussi pas en Suisse, puisqu'à ce moment-là, je n'exerçais pas en Suisse. Et en fait, il avait affiché mon père, c'est-à-dire qu'il était allé regarder qui avait liké le profil de tel ou tel homme politique. Et il se trouve que mon père, pour des raisons qui lui appartiennent, avait suivi je ne sais quel homme politique un peu controversé de ce moment-là, la grande famille gauchiste, et il avait fait une capture d'écran, ce collègue, et il avait affiché mon père et d'autres. Il avait écrit « Les amis de mes amis sont-ils mes amis? Car là, ce sont mes ennemis. Du coup, si mon ami est ami avec mes ennemis, deviennent-ils mes amis ou mon ami devient-il un ennemi? » Et là, ça pose plein de questions, c'est-à-dire est-ce que mon amitié se base sur ce que toi tu aimes et tu préfères seulement, sur tes goûts, sur tes choix politiques ou de follower quelqu'un sur des médias sociaux. Ça pose des questions assez profondes. Sur quoi est-ce que je base mon amitié ? Et du coup, sur quoi est-ce que je base mon inimitié aussi ? Et du coup, ça pose la question de qui est mon ennemi ? Et ça, ce sont des questions qu'on n'ose pas trop souvent se poser. Et pourtant, c'est des questions qui intéressent Jésus.   Les ennemis à l'époque de Charlie Kirk   [Stéphane] C'est vrai que c'est une bonne question. Qu'est-ce qu'un ennemi? Tout le monde le sait (toi, moi, les gens de notre écoute), on vit dans un monde tellement polarisé. Tu es d'accord avec moi, tu es mon ami. Tu as un désaccord avec moi, tu es un ennemi. J'ai l'impression qu'on jette ça un peu à la légère, dans le sens où on ne réfléchit pas avant de déclarer quelqu'un notre ennemi, mais en même temps, c'est très lourd de dire que cette personne est un ennemi. On aborde ce sujet-là dans un moment très stressant en Amérique du Nord, probablement dans le reste du monde, parce qu'aux États-Unis il y a eu l'assassinat de Charlie Kirk il n'y a pas si longtemps (au moment où ce qu'on enregistre). Et on voit là les appels de la classe politique à l'élimination de l'opposition. Les mots sont chargés, c'est exacerbé. Il y a quelques jours, un animateur de talk-show assez célèbre a perdu son émission, du jour au lendemain, à cause des pressions politiques, parce qu'il avait fait un commentaire un peu limite, mais rien vraiment de très grave. Et c'est ça. Soit on rentre dans le rang, on est les bonnes personnes, si on ne rentre pas dans le rang, on est dans la case de l'ennemi, on est dans ce qu'il faut abolir, ce qu'il faut éliminer, on n'a aucune valeur intéressante. C'est très difficile et c'est très stressant parce qu'on peut décider de dire : « bon moi j'y vais au minimum, je ne m'exprime pas, en tout cas pas en public ». Mais lorsqu'on a un peu de courage, lorsqu'on a un peu de conviction, lorsqu'on veut changer les choses, on se met un peu la tête sur le billot, on ne sait jamais comment ça va revirer la décision d'un, la décision de l'autre. Donc toute cette notion d'ennemi est tellement chargée dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui.   L'importance d'être en désaccord de Paul Ricoeur   [Joan] Je pense aux modalités pour être de bons ennemis. J'ai réfléchi à ça. Je me suis dit en fait, on nous enseigne souvent à être de bons amis depuis qu'on est petit. Fais-toi des amis. Traite bien tes amis. Elle, c'est ton amie. Lui, c'est ton ami. On est de meilleurs amis. On parle des besties maintenant. Mais je me dis, il y a peut-être des modalités pour être de bons ennemis. Puis, je me suis un peu tournée vers Paul Ricoeur. Alors voilà, Paul Ricoeur, je suis comme tout le monde. Moi, je lis des extraits, je lis des résumés, j'écoute des podcasts. Je lis rarement ses bouquins de A à Z. Je rassure tout le monde. Ça reste une écriture fine, nuancée, et parfois on en a besoin. Paul Ricoeur rappelle souvent, c'est que dans la question du dialogue, il y a la question de l'interprétation. Et souvent, nos conflits sont liés à des interprétations de textes, de symboles, de l'autre. C'est pour ça qu'il prend une distance, Ricoeur, en disant que ces conflits doivent être traités par l'herméneutique, c'est-à-dire justement par l'interprétation, mais consciente, la médiation, la traduction, la compréhension. La meilleure façon d'avoir de bons ennemis, d'entretenir quand même de bons rapports avec ses ennemis, c'est d'éviter l'imposition. L'imposition en disant à l'autre : « mais non, tu devrais penser ça ». C'est vrai que c'est un petit peu quelque chose qui me frappe dans ces temps de polarisation, en ces temps où il y a un génocide qui est documenté en direct. Maintenant, l'ONU a déclaré que quatre des cinq critères sont réunis pour déclarer un génocide. Je trouve que quand il y a des outils d'analyse, c'est important de les prendre en compte et de les respecter. Ce génocide est documenté en direct. Il y a d'autres génocides en cours. Il y a le Soudan… On va faire la liste, on va être déprimés. Celui-ci est documenté en direct, et on a l'impression qu'on peut agir nous aussi en direct, puisque finalement, c'est documenté en direct. Mais en fait, non. En fait, on ne peut pas faire grand-chose. Souvent les conflits nous échappent à nous en tant qu'individus. Si le gouvernement de certains pays n'a pas bougé avant, c'est sûrement pour des raisons qui nous échappent aussi. Et comme ce conflit est documenté en direct, on demande aux gens, on leur impose maintenant lorsqu'il y a des tables rondes, lorsqu'il y a des débats, de faire un statement, de faire une déclaration sur Gaza. Ça va tout à fait à l'encontre de tout ce que nous offre Paul Ricoeur comme outil d'analyse pour être des bons ennemis, pour être en désaccord. Ce qu'il propose, Ricoeur, c'est de laisser une place à l'autre, de le reconnaître comme un humain inhumain qui a peut-être tort et qui pense peut-être des choses qui ne sont pas correctes, mais qui a néanmoins le droit, lui aussi, de ne pas être réduit à une caricature. Ce n'est pas parce qu'un tel ou une telle chef d'orchestre je ne sais où ne fait pas une déclaration sur le génocide de Gaza, que c'est foncièrement quelqu'un de génocidaire. C'est peut-être quelqu'un qui est paumé, qui ne sait pas trop quoi dire, qui a peur pour sa famille ailleurs, pour des raisons politiques. On n'a pas accès aux vies intérieures des gens, on n'a pas les détails sur leur vie. Et donc, quand on réduit l'autre à une caricature, à un monstre, à une abstraction, comme certains l'ont fait avec Kirk, certains ont dit que c'était juste un horrible monstre. Là, c'est pareil, on déshumanise et ce n'est pas OK. Et ce que nous dit Paul Ricoeur, c'est qu'il faut maintenir l'idée qu'il existe une part commune de dignité, de vulnérabilité. Et un jour, j'avais lu un texte trop beau sur trucs et astuces pour faire du dialogue interreligieux. Alors, il y avait des trucs sérieux. Il y en a un autre que je vais garder toute ma vie qui est « Portez les bébés des uns des autres ». Prenez dans les bras les bébés des uns des autres. À partir du moment où tu as apporté le bébé de je ne sais qui, tel imam, tel rabbin, telle rabbine, tu n'auras plus jamais le même rapport avec cette personne parce que tu auras apporté ce qu'il ou elle a de plus précieux au monde et tu te seras émerveillé sur la création. Et puis, Paul Ricoeur rappelle aussi que l'ennemi d'aujourd'hui peut être l'allié ou le voisin de demain. Et ça, c'est une donnée qui, je trouve, est importante à garder dans notre vie parce que les autres changent et puis moi aussi. Un jour, peut-être quelqu'un avec qui je suis en profond désaccord maintenant et moi, on va être d'un seul coup aligné sur une cause supérieure. Et c'est important que je garde ça en tête.   La difficulté de dialoguer avec ses ennemis   [Stéphane] Sur l'idée de porter le bébé, ça me fait penser... Lorsqu'il y a eu les négociations entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne pour essayer de trouver un cessez-de-feu, un des négociateurs est arrivé à la table, première rencontre, et la première chose qu'il a faite, il a sorti les photos de ses petits-enfants. Et c'est la première chose qu'il a faite, là. Il se présente, sort la photo de ses petits-enfants et commence à parler de ça. Et là, la discussion est partie sur leurs petits-enfants. Ils ont comme créé un lien que non, on n'est pas des monstres, on a des familles, on est des êtres humains, on peut se parler. Et cet appel au dialogue, oui, c'est très bon. Mais je rencontre un problème lorsque je suis confronté à des gens radicalisés. Comment peut-on discuter avec quelqu'un qui est convaincu qu'il, elle ou iel a raison à 100%? Je pense à la pandémie. Il y a des gens qui affirmaient dur comme fer que les vaccins, c'était pour injecter quelque chose dans notre sang, pour faire la promotion du G5. Il y a des gens qui croient dur comme fer que la terre est plate, et on peut présenter tous les faits à cette personne-là, non, il n'y a rien qui va changer. À la limite, lorsqu'on a une conversation au café comme ça, bon, ce n'est pas trop pire, mais comme tu as dit, devant des régimes fascistes, devant des situations radicalisation. Oui, essayer de dialoguer, c'est bien. C'est encouragé. Mais qu'est-ce qu'on fait quand l'autre ne veut pas vraiment dialoguer, veut imposer, comme tu as dit, sa vision, sa façon de faire? Là, ça devient difficile d'aimer son ennemi.   Les ennemis comme miroir de notre personne   [Joan] Oui, c'est vrai. Mais en même temps, pourquoi est-ce que c'est si difficile d'aimer son prochain comme ennemi? C'est aussi parce que l'ennemi, c'est un peu mon miroir. C'est un petit peu qui je suis quand je suis bornée, quand je ne veux pas écouter, quand j'ai une idée à arrêter. L'ennemi, ça me renvoie aussi l'image de moi-même qui ait des ennemis. C'est hyper rare de ne pas avoir quelqu'un qui est notre ennemi, même si on n'est pas trop au courant. Moi, je suis féministe, alors je sais que pas mal de gens que je ne connais pas n'aiment pas ce que je représente. Puis je suis une femme pasteure, donc là aussi, j'ai des ennemis. Je ne me suis même pas levée le matin qu'il y a déjà des gens qui ne sont pas contents que j'existe. Et donc ça, je me dis, finalement, souvent, un adversaire, quelqu'un avec qui on n'est vraiment pas d'accord nous renvoie à nos propres contradictions, à nos injustices, à nos fragilités. Par exemple, moi, en tant que féministe, c'est vrai que quand j'entends des discours des trad wives, qui disent que pour respecter et la Bible et une construction saine de la société, c'est important que les femmes restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants. Dans un sens, c'est vrai, elles ont un peu raison. Enfin, je veux dire, tout est tellement plus simple quand il y a des femmes qui s'occupent de plein de choses. Pourquoi les Églises ont tourné si bien jusqu'à maintenant et elles sont en chute libre maintenant? C'est parce qu'il y a beaucoup moins de femmes à la maison qui s'occupent des autres. Donc d'un côté, oui, elles ont raison, les femmes. On est particulièrement bonnes pour le care, pour le tissage communautaire, pour donner du temps, pour prendre soin des uns, des unes, des autres. Et donc d'un côté, elles m'énervent. Elles m'énervent parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais. Mais ce n'est pas parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais que ce qu'elles proposent comme projet de société, je suis OK avec. Qu'est-ce que le conflit avec cet ennemi m'apprend sur moi, sur ma communauté, sur mes valeurs et sur mes ambivalences, sur mes frustrations? C'est aussi ça un peu l'aimer. En fait, voilà. Pour moi, aimer mon ennemi, c'est aussi avoir cette espèce de retour critique sur moi-même. Qu'est-ce que l'autre provoque en moi? Et qu'est-ce que je peux apprendre de ça?   La parabole du Bon Samaritain   [Stéphane] C'est vrai que ça peut être très confrontant lorsqu'une personne qu'on n'aime pas, qu'on n'ait à peu près rien en commun, semble défendre le même point de vue que nous. Ça me fait un peu penser à la parabole du Samaritain, parce qu'il y a quelqu'un qui est blessé. Une première personne passe, la deuxième personne passe, la troisième, celle qui fait la bonne chose, n'est pas nécessairement l'amie des Juifs, n'est pas considérée nécessairement comme une bonne personne. Aujourd'hui, on le traiterait d'ennemi. Peut-être, à cette époque-là, c'était ceux qu'on n'aime pas trop; qu'on tolère. Et c'est la personne qui fait la bonne chose, qui sauve la personne en danger. Je pense que Jésus avait ce message. Oui, c'est bien! Il faut aimer tout le monde, il y a le message de la Bible, tout le monde est écrit à l'image de Dieu, oui, oui. Mais je pense que Jésus amène aussi cette notion de « Hey, les amis, soyez attentifs parce que c'est peut-être vos ennemis qui vont être plus proches du royaume que vous pensez. » Il y a quelque chose de très provocateur là-dedans que j'aime bien. Oui, on peut être d'accord et en désaccord en même temps. C'est d'essayer de faire la part des choses, de pas nécessairement mettre toute notre attention sur ce qu'on n'aime pas, mais d'essayer de voir ça, ce n'est pas pour moi; ça a de la valeur, ou en tout cas, je m'y retrouve.   Qu'est-ce qu'aimer une personne?   [Joan] Et finalement, on revient à cette idée d'aimer. Parce que là, les ennemis, on a un petit peu vu qui étaient nos bons ennemis, qui étaient nos ennemis tout court. Qu'est-ce que les ennemis provoquent parfois en nous? Puis cette notion d'aimer, ça recouvre quoi, aimer quelqu'un? Je sais bien que c'est l'affaire de toute une vie, de comprendre ce que c'est qu'aimer. Mais moi, il se trouve que dans ma définition d'aimer quelqu'un, il n'y a pas être d'accord avec la personne. En fait, moi, je suis souvent en désaccord avec mon mari, je suis souvent en désaccord avec mes filles, je suis souvent en désaccord avec mes parents. D'ailleurs, pour leur plus grand malheur, j'ai remarqué que mes parents, souvent, c'était les plus malheureux dans cette affaire. Je ne suis souvent pas d'accord avec les gens, mais ça ne m'empêche pas du tout de les aimer. Et c'est là que ça se complique, dans la société actuelle qu'on est en train de ne pas réussir à éviter, c'est qu'on est trop polarisé. Donc quand tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, ça voudrait dire que tu ne l'aimes pas. Et moi, c'est tout à fait l'inverse en fait. Et j'apprécie, des fois j'en ai marre si on vient sur mon Facebook m'allumer à longueur de journée en me disant que je dis n'importe quoi. Bon, des fois j'en ai un peu marre. Mais globalement, moi j'apprécie d'avoir des avis qui sont différents du mien.   La notion d'amour inconditionnel   [Stéphane] Très bonne question. Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que ça veut dire? J'avais une paroissienne avant que notre fils rentre dans notre vie. C'était imminent. Elle m'a dit : « Tu vas voir Stéphane, ta compréhension de l'amour inconditionnel de Dieu va changer quand tu auras ton enfant dans tes bras. » C'est vrai, il y a un amour inconditionnel pour cet enfant. Et j'en parlais avec deux Français et j'ai dit ça. Et là, ils ont eu une réaction épidermique. « Oh là là! Non, mais c'est vrai! Non, tu ne peux pas dire ça! Tout n'est pas permis! Il faut punir! Blablabla! » Malheureusement, ils ne m'ont jamais laissé la place pour continuer à répondre. Aimer, c'est mettre des balises. Aimer, c'est enseigner des limites, enseigner qu'il y a des conséquences à nos gestes, à nos mots. Aimer, c'est outiller une personne pour bien se conduire dans une société. Et aimer inconditionnellement, c'est de mettre des conséquences. Parfois, c'est de punir, pas nécessairement pour être méchant, mais pour dire que c'est dangereux et qu'il ne faut pas que tu le fasses. S'il faut qu'il y ait une conséquence et que tu es privé de sortie, si c'est ça que ça prend pour que tu apprennes, c'est important. À travers tout ça, ce n'est pas parce que je, un peu comme tu disais, je me fritte un peu avec mon fils parce que, encore une fois, il a oublié son ordinateur à la maison, il faut que j'aille prendre mon ordinateur, le reconduire à l'école, puis ça fait trois fois cette semaine que c'est arrivé, puis ça me tombe sur les nerfs. Je ne l'aime pas moins. Ça n'affecte pas cet amour que j'ai pour mon fils. Je dis fils, mais il y a plein d'autres exemples. Donc, aimer, ce n'est pas nécessairement un peu comme on a dit, être toujours d'accord, que c'est toujours gambader dans le champ, heureux, main dans la main. C'est reconnaître qu'il y a cet amour-là. Parfois, c'est plus facile. Parfois, c'est plus difficile. Mais qu'au-delà des gestes, au-delà des mots, il y a un lien fort qu'on a réussi à développer et aimer son ennemi, c'est peut-être aller au-delà du mot, peut-être aller au-delà du geste de reconnaître qu'il y a quand même un être humain derrière ça.   Humaniser l'autre   [Joan] Moi, je comprends cette aimer nos ennemis comme humaniser les toujours et encore. C'est vrai qu'on dit toujours que pour aimer les autres, il faut s'aimer soi-même. Ça, c'est clair. Et finalement, pour aimer les autres, il faut s'humaniser soi-même. Alors, s'humaniser les uns les autres. Puis ça rejoint un peu le Ubuntu est-africain, cette idée de je suis parce que tu es, je suis parce que tu es, ben c'est ça. En quelque sorte, on est ennemis sur des lignes idéologiques, mais on s'aime en tant qu'humain. C'est très, très compliqué de différencier les deux. Les évangéliques aiment beaucoup dire qu'ils détestent le péché, mais pas le pécheur. Moi, ça ne me parle pas. Voilà, parce que détester d'abord, c'est trop fort. Je déteste par mes ennemis. Je crois que je n'arriverai pas à dire ça pour beaucoup de personnes, puis même d'une façon générale, je ne crois pas que j'arriverai à le tenir sur la durée. C'est un sentiment très fort, détester, qui prend beaucoup d'énergie et je peux comprendre qu'il puisse faire tenir debout des gens. Ce n'est pas ce type d'énergie dont j'ai besoin, en tout cas pas dans ma situation de vie. Et du coup, je me dis, aimer mes ennemis, c'est aussi leur prêter ce bénéfice du doute qu'ils ou elles ont quelque chose à m'enseigner et qu'avec il ou elle, un jour peut-être, j'aurai quelque chose à vivre. Laisser cette porte ouverte sur le futur, sur cette espérance de ce que notre relation pourrait devenir. Ça va même plus loin. C'est presque comme si je disais j'aime notre relation pour ce qu'elle peut devenir. Est-ce que Jésus serait d'accord avec ça, Stéphane?   Le message radical de Jésus   [Stéphane] Je pense que Jésus nous appelle à quelque chose d'assez radical. Souvent, on perçoit aimer son ennemi comme quelqu'un qui ne veut pas faire d'histoire, on est un peu une carpette, on se met à plat ventre, on ne veut pas faire de vague, on va aimer tout le monde. Mais Jésus n'était pas un monsieur gentil. Jésus était un provocateur. Il disait, aimer ses ennemis, ça commence par soi. Tu l'as très bien dit tout au long de cet épisode. Et ça prend une force incroyable, ça prend une conviction incroyable de dire, peu importe ce que tu vas faire, peu importe ce que tu vas dire, je vais t'offrir de l'amour quand même. Pas nécessairement parce que je suis obligé, pas parce que je suis naïf, parce que, comme on a dit, je reconnais que tu es un être humain. Je reconnais qu'on est tous et toutes dans le même bateau, cette humanité collective. D'avoir cette force, ça peut être presque déconcertant… de pouvoir dire, oui, cette personne-là, je vais prier pour elle. Cette personne-là fait des choses horribles, mais je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité de changement. Je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité d'illumination. Je reconnais que c'est un être humain qui mérite quand même un minimum de dignité. C'est un message fort, c'est un message presque à contre-courant, je pourrais dire. Surtout, comme on dit, dans le climat polarisé dans lequel on est. Peu importe qui est cette personne, je crois qu'il y a une once de bonté quelque part. Peut-être qu'elle s'est perdue. Peut-être que les circonstances font que je ne les vois pas. Mais il y a encore de l'espoir dans cette personne-là. Mais ça, ça vient de nous. Ce n'est pas à l'autre de nous convaincre. C'est nous de croire que l'être humain en face de nous, peu importe qu'il y ait un potentiel de bonté dans cette personne-là, ça part de nous.   Conclusion   [Joan] Là, dis donc, tu es en train de nous faire un boulevard pour le prochain épisode, qui sera sur la thématique du pardon, parce que voilà, on est dans notre quatrième saison, donc on commence à faire des résonances d'un épisode à l'autre. Alors, merci beaucoup, Stéphane, d'avoir fait cette introduction boulevard pour l'épisode de la semaine prochaine. [Stéphane] Merci, Joan, et on continue à travailler très fort pour être là, pour être pertinent pour vous. C'est un peu pour nous, mais c'est aussi pour vous. Donc, si vous avez des questions, si vous voulez nous faire des suggestions, n'hésitez pas, questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui nous permet de faire ce podcast et de le diffuser sur plein de plateformes. D'ailleurs, peu importe la plateforme que vous écoutez, n'oubliez pas de faire un like, de partager, de laisser un commentaire, laissez une évaluation, c'est toujours très bon. Merci beaucoup, tous et toutes, et merci, Joan pour la conversation. À la semaine prochaine!  

Názory a argumenty
Martin Fendrych: Emisní povolenky obnažují dva přístupy k EU

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 3:58


Jeden z velkých českých problémů tkví v tom, že jsme si neujasnili, jaký máme vztah k Evropské unii. Nebo, abych byl přesnější, že velká část obyvatel stále tak docela nepochopila, že Unie jsme my, že Česko je EU. Dobře je to vidět na hádce – nikoli debatě – o nových emisních povolenkách. Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

ALEF SecurityCast
Ep#302 - Evropská unie zatím nebude plošně číst naše zprávy

ALEF SecurityCast

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 9:52


Evropská unie zatím odložila hlasování o kontroverzní regulaci Chat Control, která by mohla umožnit plošné skenování šifrovaných zpráv. Co to znamená pro budoucnost soukromí a bezpečnosti online? V této epizodě rozebíráme aktuální vývoj v Bruselu i další silné novinky: hack portálu FIA, který ohrozil osobní data jezdců Formule 1, zranitelnosti v routerech TP-Link a zásah proti kyberzločinecké síti SIMCARTEL v Lotyšsku.

Názory a argumenty
Poslechněte si všechny komentáře s Petrem Hartmanem

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 25:58


Vznikající česká vláda chce měnit Evropskou unii. Není ale jasné jak, když její zástupci nemají v europarlamentu skoro žádný vliv. Změny jsou přesto na obzoru: europarlament naléhá, aby se Unie reformovala, než otevře brány novým členům. Německo se loučí se spalovacím motorem a Francie sleduje, jak do vězení nastupuje její exprezident. A ještě jedno domácí téma, zatímco Motoristé a SPD se vydali cestou sociální demokracie, původní levice v Česku se potýká s problémy.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Europarlament naléhá, aby se Unie reformovala

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 4:18


Pokud bude v Evropské unii 32 nebo 35 členských států, nebudou moct fungovat podle stávajících pravidel. Už dnes je obtížné až nemožné rozhodovat v sedmadvaceti. Unie proto musí nejen urychleně otevřít své brány pro nové země, které netrpělivě čekají na přijetí, ale musí se sama vnitřně reformovat, a to naléhavě a pořádně.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Radiožurnál
Dvacet minut Radiožurnálu: Vondráček: Povolenky jsou škodlivý nástroj. Pokud ETS2 odmítneme, Unie bude postupovat jako u kvót

Radiožurnál

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 24:27


„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.

Dvacet minut Radiožurnálu
Vondráček: Povolenky jsou škodlivý nástroj. Pokud ETS2 odmítneme, Unie bude postupovat jako u kvót

Dvacet minut Radiožurnálu

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 24:27


„Kdybych to měl obrazně vysvětlit, vláda schválila, že občané dostanou osmkrát pěstí mezi oči, a teď vyjednala v Bruselu, že dostanou jenom čtyřikrát,“ komentuje návrh na změnu systému ETS2 předseda Svobodných a poslanec zvolený na kandidátce hnutí SPD Libor Vondráček. Jak hodnotí jednání o podobě budoucí vlády? A nakolik jednotně vystupuje poslanecký klub SPD složený ze členů čtyř různých stran? Poslechněte si rozhovor.Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Odvrací se Unie od „zelené transformace“?

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 4:33


Když evropští lídři včetně tehdejšího českého premiéra Andreje Babiše (ANO) v roce 2019 slavnostně uzavřeli Zelenou dohodu pro Evropu, málokdo si představoval, že se tento Green Deal stane za pět šest let kontroverzním počinem, od něhož se bude část evropských politiků včetně téhož Babiše rozhodně odvracet jako od chybného, ba škodlivého rozhodnutí.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Dvacet minut Radiožurnálu
Zámečník: Odmítnout ETS2 by znamenalo dost nepříjemností. Rozumnější je dohodnout se na zastropování

Dvacet minut Radiožurnálu

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 23:32


Většina parlamentních stran slibuje, že nový systém emisních povolenek ETS2 změní nebo zcela odmítne. „Radikální odmítnutí znamená, že nás bude jenom pár v Evropě, pokud nebudeme sami,“ varuje spoluautor nové studie o dopadu emisních povolenek, ekonom Miroslav Zámečník. „Co je zdaleka nejrozumnější, je dohodnout se v rámci Unie na tom, že to zastropujeme na 45 eur,“ dodává. Je důvod se bát masivního zdražování? A koho se nový systém dotkne nejvýrazněji?Všechny díly podcastu Dvacet minut Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

De Oostflank | BNR
De Oostflank: de verkiezingsspecial

De Oostflank | BNR

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 33:58


De Oostflank is terug. Helaas. Want een derde seizoen van deze podcastserie is broodnodig omdat de oostgrens van Europa nog steeds onder hoogspanning staat. Verslaggevers bij BNR reizen langs de rafelranden van onze Unie en onderzoeken de grote veranderingen die daar plaatsvinden. In dit nieuwe seizoen doen we verslag vanuit Polen, Roemenië en Oekraïne. We trappen dit nieuwe seizoen echter af in Nederland. Er komen namelijk parlementsverkiezingen aan in ons land. Wat kunnen we na die verkiezingen eigenlijk verwachten van een nieuw kabinet als het gaat om onze oostflank? Welke verschillen zijn zichtbaar bij een koers die linksaf of rechtsaf gaat? Wat beloven de partijen als het gaat om hun betrokkenheid bij Oekraïne, de NAVO en het afschrikken van Rusland met een heropbouw van het defensieapparaat? Europaverslaggevers Michal van der Toorn en Geert Jan Hahn praten je in deze aflevering bij. Zij kijken niet alleen naar wat er in de verkiezingsprogramma’s staat, maar ook naar wat er NIET in staat. En veiligheid aan onze oostflank is meer dan militaire hardware: wat te denken van desinformatie, of ontwikkelingssamenwerking en het versterken van democratische instituten? En hoe trans-atlantisch durft een nieuw kabinet nog te zijn, met de continue grillen van Donald Trump in het achterhoofd? Op al deze vragen proberen we antwoord te geven. Om daarna, na de Nederlandse verkiezingseditie, daadwerkelijk af te reizen naar die plek waar we over spreken: de oostflank. We keren terug naar Polen, waar een nieuwe president is geïnstalleerd. En voor het eerst zijn we in Roemenië, waar net als in Polen het luchtruim met enige regelmaat door drones wordt geteisterd. En we zijn in het westen van Oekraïne, waar we dorpen bezoeken die op 1200 kilometer afstand van het front liggen maar waar het moreel meer dan hoog ligt. Eerdere seizoenen en afleveringen: Seizoen 1 Finland is altijd klaar voor oorlog Griekenland: ‘the pin of the map’ Moldavië wil uit de Russische wurggreep Het Europese hart verschuift naar Polen De Brusselse blik Seizoen 2 Gotland: Zweeds vakantieparadijs in de nieuwe frontlinie Letland: de kwetsbaarste Baltische staat Cyprus: het oog in de hel van Poetin, Hamas en Hezbollah See omnystudio.com/listener for privacy information.

Lyon Politiques
Lyon Politiques du jeudi 16 octobre – Oullins-Pierre-Bénite : la gauche unie

Lyon Politiques

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 27:23


En partenariat avec Mag2Lyon, chaque jeudi soir à partir de 18h30 sur BFM LYON, une femme ou un homme politique la métropole lyonnaise est l'invité spécial de BFM LYON pour répondre aux questions d'Hugo Francé

Question de croire
Que penser de la théologie de la prospérité?

Question de croire

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 27:24


Que penser de la théologie de la prospérité?  La théologie de la prospérité promet des récompenses matérielles aux personnes professant la bonne foi. Cependant, plusieurs pasteurs l'utilisent pour s'enrichir ou faire grandir leur communauté. Plusieurs histoires de la Bible et de Jésus nous enseignent une relation plus éthique avec l'argent.   Dans cet épisode, Joan et Stéphane réfléchissent sur la notion du partage de la richesse et se demandent qui profite de cette prospérité.   Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réfome: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Alexander Schimmeck, unsplash.com. Utilisée avec permission.     Bonjour! Bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine : que penser de la théologie de la prospérité? Bonjour! Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute   Comment utiliser la prospérité pour faire grandir une paroisse   [Joan] Ce qui est marrant avec cette théologie de la prospérité c'est que j'en ai entendu parler depuis le début de mes études en fait donc on peut dire fin années 90. Il y a l'un de nos professeurs, André Birmelé, très grand systématicien, qui a vraiment consacré sa vie aux dialogues bilatéraux et œcuméniques, entre Églises, entre œuvres, qui a travaillé au sein de la Fédération luthérienne mondiale, enfin voilà. Il a vraiment consacré sa vie aux dialogues entre les Églises en fait. Il a cru en cette paix de l'église universelle. Un jour, il avait je ne sais quelle assemblée, je ne sais où, et donc on leur a dit est-ce que vous êtes intéressé de connaître un peu les réalités des gens sur le terrain? Quelles sont les Églises en croissance? Et puis il est parti avec, je les imagine un petit peu des délégués qui viennent d'un peu partout, pas que d'Europe ni d'Occident d'ailleurs. Et puis je les imagine dans leur petit bus en train d'aller voir dans je ne sais quelle banlieue, je ne sais quelle Église. Et là, il y a un pasteur qui très, très, très, mais alors très fièrement, leur a dit de toute façon, vous ne savez pas faire en Europe ou en Occident, vous ne savez pas comment faire pour avoir de la croissance d'Église. Ah bon? Ils ont été très intéressés. Que faut-il donc faire? Il dit, ce qu'il faut faire, c'est que tu pries avec ta communauté et tu demandes qui a faim et tu demandes qui n'a plus rien sur le compte ou qui n'a plus d'argent dans la poche. Et tu as une équipe qui repère qui sont les personnes. Et le lendemain, tu leur fais déposer des sachets de courses. Et le dimanche d'après, tu dis, qui avait faim et a été nourri? Qui a eu de l'argent alors qu'ils n'avaient plus rien dans la poche? Vous, vous, vous? C'est Dieu qui vous a bénis. C'est parce que vous êtes venus à l'église prier. Et maintenant que vous avez été bénis, pensez bien à bénir les autres. Et d'ailleurs, il y a une collecte à la fin. C'est un vrai travail d'équipe quand tu écoutes ça, c'est bien organisé comme affaire. Il faut que tu aies des gens qui repèrent, qui notent où habitent les gens, d'autres qui aillent faire des courses, d'autres encore qui déposent des courses de façon discrète sans se faire voir. Comment je dois dire, une sacrée logistique. J'ai de l'admiration pour cette logistique. Mais ce qui me faisait marrer, c'est le décalage entre André Birmelé, quelqu'un qui connaît très bien sa Bible, les écrits symboliques, qui a beaucoup travaillé théologiquement, qui s'est donné du mal pour créer tous ces accords et ces liens entre Églises, et puis le pasteur de je-ne-sais-où qui a trouvé une espèce d'esbroufe, comme on dit en français de France. C'est une espèce d'esbroufe pour tout simplement tromper son monde, mais qui en est très fier, très, très fier. Voilà, théologie de la prospérité, il y a une petite part de manipulation, je crois qu'on peut le dire.   Une théologie qui récompense matériellement les bons croyants   [Stéphane] Je dois avouer que ce n'était pas sur mon radar. Par exemple, lors de mes études en théologie, on n'en a jamais parlé. Même lorsqu'on aborde les différents courants théologiques ou les différentes manières d'être l'Église, ce n'était pas là. Mais j'ai reçu cet été un courriel d'un auditeur qui, justement, me posait des questions là-dessus. Et il me dit « Ah, ce serait bien de faire un épisode. » Et en réfléchissant, il y a plein de choses qui me sont revenues en mémoire. Par exemple, dans les années 70-80 (1970-1980), tous ces télévangélistes américains et leurs émissions hebdomadaires où on voyait le pasteur, l'épouse et les enfants. Ils étaient très beaux, très belles images et qui invitaient les gens à donner. Tout ce courant-là qui existe en Amérique du Nord depuis quand même assez longtemps, qui est encore visible aujourd'hui, ça a pris d'autres formes et on dirait que, pour certains d'entre nous, peut-être qu'on fait une blague comme ça, mais on fait presque semblant que ça n'existe pas. Et pourtant, il y en a plusieurs. Ce n'est pas que c'est la majorité, mais il y a quand même plusieurs paroisses, plusieurs pasteurs qui sont dans cette mouvance-là, qu'ils y croient, qu'ils n'y croient pas, on pourra toujours en débattre, mais qui font la promotion de cette idée-là que Dieu récompense financièrement ou sur le plan matériel les bons croyants, les bonnes croyantes. C'est quand même quelque chose.   Le décalage entre Jésus et l'argent   [Joan] Alors, moi, ce qui me frappe dans la théologie de la prospérité, c'est que c'est une théologie qui se veut vraiment très littérale, avec une lecture de la Bible, comment est-ce qu'on pourrait dire, très soigneuse. Mais, il me semble que le péché le plus abordé dans la Bible, c'est l'argent. L'argent mal gagné, l'argent non partagé, l'argent qui passe avant le reste. Il me semble que Jésus, en ce sens, est exemplaire. Il y a vraiment plein d'aspects de la vie de Jésus qui, moi, me frustrent parce que je ne sais pas comment, quel genre de mari c'était. J'aimerais bien savoir s'il était végétarien ou pas. On sait qu'il mangeait du poisson, donc il n'était pas végétarien. Il y a vraiment plein de choses que j'aimerais savoir à propos de Jésus. Par contre, ce qui est sûr et certain, c'est qu'il avait un rapport très détaché aux biens matériaux, qu'il était vraiment très peu dans le matériel, très peu dans l'argent et qu'il était assez dur en fait envers les personnes qui voulaient amasser de l'argent, qui ne voulaient pas partager de l'argent, qui n'avaient pas un moyen, comment est-ce qu'on pourrait dire, éthique de gagner de l'argent. Et donc j'ai vraiment beaucoup de peine à comprendre comment est-ce qu'on peut être pasteur dans le sens comme moi je l'entends, et puis avoir ce rapport tellement obsessionnel avec l'argent. Et puis comme tu dis, d'utiliser en plus le visuel, le paraître pour obtenir de l'argent, ma petite famille, mon petit machin, la plus belle image télé, le plus beau setting. Je ne sais pas, pour moi il y a un énorme décalage et du coup, ce qui m'interroge le plus, c'est qu'est-ce que les personnes recherchent là-dedans?   Vouloir croire malgré les signes contraires   [Stéphane] En anglais, on a cette expression « suspension of disbelief », la suspension de l'incrédulité. C'est de vouloir accepter la fiction comme quelque chose de vrai. Comme tu dis, Jésus n'était pas là pour faire du fric. Même, on retourne dans le Premier Testament, le discours des prophètes. Ils disaient aux puissants, aux riches, vous abusez des pauvres gens, vous abusez des veuves, vous abusez des orphelins pour devenir plus important, devenir plus riche. En même temps, on veut croire qu'il y a comme une formule magique, que Dieu est comme une sorte de distributrice de bonbons. Si on met suffisamment de prières, les bonbons vont arriver, l'argent va arriver, et que, tout simplement, tout va bien aller. Mais on sait que ce n'est pas ça. Si on regarde dans notre monde, non, ce n'est pas nécessairement ça. Oui, il y a des gens qui font de bonnes choses et ces personnes s'enrichissent. Bravo! Mais il y a des personnes qui font également les bonnes choses et ne s'enrichissent pas pour toutes sortes de raisons. On vit entre autres dans un monde capitaliste. L'éthique n'est pas toujours au rendez-vous, mais on veut y croire à quelque part. que nous sommes le peuple élu, nous sommes un peu comme les préférés de Dieu, alors Dieu va nous faire une faveur, va nous favoriser par rapport aux personnes qu'on aime moins ou les personnes qui n'ont pas la bonne religion, de notre point de vue naturellement. On veut y croire, mais à quelque part, on le sait, si on regarde les faits, que ça ne fonctionne pas.  Et on dirait qu'il y a cette déconnexion dans notre cerveau.   L'histoire de la veuve de Sarepta   [Joan] On avait travaillé avec le groupe des femmes du 8 mars l'histoire de la veuve de Sarepta. Il y a un prophète Élie, il s'est passé plein de trucs. Et puis, Élie lui demande à manger. Et elle lui répond « Aussi vrai que l'éternel ton dieu est vivant, je n'ai pas le moindre morceau de pain chez moi. Il me reste tout juste une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une jarre. » Alors là, lui, il l'exhorte à faire ce pain et il lui dit qu'en fait, finalement, le pot de farine ne se videra pas et la jarre d'huile non plus jusqu'au jour où l'éternel fera pleuvoir sur le pays. Et ce qui est intéressant c'est que c'est un très, très beau récit et on l'a travaillé avec les femmes pour la célébration autour du 8 mars. Et nous notre conclusion c'était finalement que c'était une parabole, un conte qui nous enjoignait à toujours faire confiance à Dieu, qui nous donnera toujours d'une certaine façon en abondance, effectivement comme tu l'as dit pas exactement ce qu'on croyait, ce qu'on voulait, ce qu'on cherchait, mais que ça marchera surtout si on a confiance l'une dans l'autre, si on met en commun nos dons et nos charismes. En fait, ce qui est intéressant avec cette histoire, c'est que c'est une femme qui est désespérée et il y a quelqu'un qui la considère, et qui s'intéresse à elle, et qui l'écoute. Et un peu plus loin, on verra aussi qu'il y a tout un réseau de voisinage. Ce qui est intéressant dans tous ces textes bibliques, c'est qu'ils sont de toute éternité finalement. Ils pourront toujours nous parler, mais plus on veut qu'ils fonctionnent comme des incantations magiques ou comme des formules magiques, moins ils vont nous offrir de l'air, de l'espace, de la place dans nos vies, dans nos têtes et dans nos cœurs.   Qui bénéficient braiment de cette prospérité   [Stéphane] Et dans ces récits, je pense qu'on peut inviter les gens à réfléchir à qui bénéficie de ça. Dans cet exemple, Élie ne dit pas « Donne-moi 50 pièces d'or et tu auras du pain pour le reste de tes jours. » Non! Vas-y, fais le pain et tu vas voir, ça va bien aller. Parce que c'est ça aussi, à quelque part.  Là, je vais aller dans les extrêmes. Ces pasteurs, moi, je vois surtout Américains qui disent « Envoyez-moi de l'argent pour que je m'achète un jet privé. » Ce n'est pas parce que je veux un jet privé, mais j'ai cette mission d'aller enseigner l'Évangile de par le monde. Il faut que je me déplace. Donc, envoyez-moi cet argent-là et tout le monde va en profiter. Qui en profite ici? Moi et Joan, on s'en va des courtes vidéos, parfois un peu rigolotes. Quelles quarantenaire ou cinquantenaire ne font pas ça? Je crois que c'est un pasteur, avec son micro, il dit « Ah, ne demandez pas où va l'argent des offrandes. Non, pensez que vous êtes les sponsors du royaume de Dieu. « Sponsor du royaume de Dieu! » Mais où va l'argent? Dans quelle poche? De partager nos ressources, oui, j'en suis. Je pense que ça fait partie du message du Christ. Je pense que ça fait partie du message de l'Évangile. On partage ce qu'on a et on peut mettre des choses ensemble et on peut accomplir plus lorsqu'on est ensemble. Et encore une fois, tout va bien. Je pense que oui, ça a absolument du sens. Mais c'est lorsqu'on sent qu'il y a quelqu'un qui s'enrichit derrière ça et que de croire à cette théorie du ruissellement de la richesse, si les riches s'enrichissent, les gens en dessous vont s'enrichir nécessairement. Encore une fois, on sait que ça ne fonctionne pas. Cela fonctionne seulement pour les ultrariches, bien sûr, mais pour monsieur et madame tout le monde, ça ne fonctionne pas. On revient avec cette idée de récompense. Si on travaille fort, on est récompensé. La pauvreté, on entend ça beaucoup, particulièrement avec ce que j'appelle les discours fascistes, c'est la faute des pauvres, s'ils sont pauvres.  Ils n'ont qu'à travailler plus fort, qu'à changer le niveau de métier, de changer de condition de travail. Telle personne a réussi de sortir de la misère, donc tout le monde est capable de sortir de la misère. Ce n'est pas vrai qu'on commence tous au même point dans la vie.  Ce n'est pas vrai qu'on commence tous et toutes à zéro. Il y a des gens qui commencent leur vie à 50, il y a des gens qui commencent leur vie à moins 100, parce que les conditions sociales, par le pays dans lequel on vient au monde.  C'est sûr que moi je suis venu au monde au Canada, si j'étais venu au monde en Afghanistan, ça serait drôlement plus difficile. Ce n'est pas vrai que tous et toutes peuvent s'en sortir juste en ayant la bonne foi, les bonnes prières et la confiance en Dieu que la richesse va me tomber dessus comme la manne dans le désert.   Être transparent avec notre argent   [Joan] Tout ce temps passé à prêcher, la prospérité individuelle, la richesse, l'enrichissement, tout ce temps-là, c'est du temps pendant lequel on n'enseigne pas d'autres choses aux gens, en fait. C'est ça qui m'inquiète. Ce n'est que ce n'est pas une bonne façon de partager la Bible, ce n'est pas une bonne façon de faire grandir une communauté. C'est vrai qu'on a, il faut en parler peut-être, c'est peut-être l'occasion de cette émission, on a cette pratique d'envoyer des lettres de demande de dons, souvent dans les Églises luthéro-réformées, deux fois par an, on fait une circulaire et puis on explique un peu la situation, la chaudière, le truc, le machin. Ici, dans le canton de Vaud, toutes ces réparations sont prises en charge par l'État, en tout cas pour l'instant. Donc il y a moins cette tradition d'expliquer qu'on a un problème de porte et de chaudière et qu'il y a une fenêtre qui s'est détachée. Mais dans l'Église dans laquelle on servait en Alsace, on devait le faire en fait. En quelque sorte, les paroissiens sont aussi des adhérents, des cotisants. Ils ont le droit de savoir ce qu'on a fait avec leur argent. Ils ont le droit de pouvoir planifier éventuellement d'autres dons le prochain semestre en fonction des besoins matériels de la communauté. C'est vrai qu'il faut en dire un mot, c'est vrai qu'on demande de l'argent aussi pour fonctionner parce qu'on est comme tout le monde, on a une vie de foi, une vie spirituelle. On a besoin d'argent pour fonctionner. Et ça, c'est OK et ça fait partie un petit peu du tout, un petit peu comme quand tu es dans un club de sport, de temps en temps, ils font du fundraising, voilà. Et puis après, il y a le cœur de notre vie communautaire, ce qui fait qu'on est en communion, ce qui fait qu'on partage quelque chose. Moi, je resterais luthérienne, c'est parole et sacrement, parole et sacrement. On est là pour partager la parole, vivre les sacrements, adorer. Parole, sacrement, adoration. Et puis, activité de lien, passer du temps ensemble, se connaître, se soutenir, avancer ensemble pour construire le royaume. Finalement, si tu passes tellement de temps à parler d'argent ou de prospérité aux gens, est-ce que véritablement tu mets l'accent sur les autres choses importantes? Je n'en suis pas sûre.   Se centrer sur la mission   [Stéphane] J'ai l'impression qu'il y a eu tellement d'abus, et il y a encore tellement d'abus, que pour plusieurs Églises, dont celle à laquelle j'appartiens, l'Église Unie du Canada, il y a comme un malaise de parler d'argent. On ne sait pas trop comment bien le faire. On a tendance à se tourner vers des méthodes faciles, des méthodes peut-être un peu plus corporatives, de dire qu'on va vous demander de l'argent, un peu le principe de l'abonnement ou des choses comme ça. Un des conseils que j'ai reçus, que j'ai vraiment aimé, c'est de regarder les institutions qui ont des missions. On m'avait donné l'exemple d'un hôpital pour enfants de la région. Quand ils vous envoient des lettres, ils ne vous parlent pas des revenus, des dépenses, il faut changer, comme tu as dit, la porte, la chaudière, peu importe. Elles parlent, ces institutions, de leur mission. Elles parlent de guérir des enfants. Et je crois que c'est quelque chose, un peu comme tu dis, lorsqu'on parle juste d'argent, on perd de vue la mission. Une Église ne devrait pas chercher de l'argent pour boucler le budget à la fin de l'année. Une Église devrait trouver sa mission spécifique dans son contexte et trouver ensuite les outils qui, entre autres, est l'argent, mais aussi les bénévoles, mais aussi les appuis d'autres organismes pour accomplir ses missions. Moi, je suis quelqu'un comme ça, je ne suis pas le seul. Je suis toujours inspiré lorsque je sais pourquoi je donne. On va accueillir des réfugiés. On va aider un groupe de jeunes mères monoparentales en situation désavantagée. Il y en a tellement de choses. Donc, le message n'est pas sur l'argent. Je ne donne pas pour recevoir plus d'argent, je donne à une cause, je donne à une mission, je donne à un ministère. Et c'est ça que je crois qu'on doit se réapproprier ce langage-là, de dire, nous, c'est ça notre travail. On fait des trucs. On ne peut pas tout faire, on ne peut pas aider tout le monde, malheureusement, c'est triste, mais ça, on peut le faire. Est-ce que tu as le goût de participer à cette réalisation-là du royaume de Dieu, ou ce petit projet bien précis dans le temps et géographiquement, peu importe, et d'aborder la question financière sous cet angle-là? Il y a un lien qu'il faut rétablir et un lien qu'il faut qu'il soit fort.   La condamnation de la théologie de la prospérité   [Joan] Et dans ce cas-là, tu es redevable, c'est-à-dire tu es responsable, le fameux terme très, très nord-américain de accountability. Et c'est la raison pour laquelle, quand on fait des levées de fonds, quand on demande de l'argent, c'est ciblé, c'est pour la chaudière, c'est pour la porte, c'est pour les familles monoparentales. Voilà quoi, on est redevable, on doit pouvoir expliquer si l'argent va pour un jet. Si l'argent va pour une fortune personnelle, on n'est plus digne de confiance et ça ne va pas. Et cette confiance-là même, figurez-vous que le Conseil national des évangéliques de France ne la donne pas aux communautés, aux pasteurs, aux prédicateurs qui se réclament de l'Évangile de la prospérité ou de la théologie de la prospérité. Il la qualifie de « corde à trois brins ». D'un côté, on l'a beaucoup dit, la richesse matérielle, mais aussi la santé, dont on a moins parlé, mais tu en as parlé pour un bout, de dire qu'on peut très bien faire tout plein de prières et être en mauvaise santé, il n'y a pas de lien. Et puis aussi, quelque chose qui nous met assez mal à l'aise du côté des luthéro-réformés, la libération des démons. Le fait que si tu pries assez, tu seras libéré des démons. Et puis tu vois, dans le contexte de la migration, par exemple Stéphane, être libérés des démons, ça peut être libéré des démons qui t'empêchent d'avoir un passeport. Donc tu vas faire des jeûnes, tu vas faire des pratiques de contrition, tu vas donner le peu d'argent que tu as à tes pasteurs ou à je ne sais pas trop qui pour qu'ils intercèdent, pour que les démons libèrent ta demande de passeport, par exemple, ou de visa plutôt d'ailleurs. C'est quand même épatant, cette manipulation qui est derrière là. Et bien sûr, tout ça, c'est pour te dire, si tu adoptes telle, telle, telle pratique dont moi, je te fais la liste, tu auras la bénédiction spirituelle. Et ça, par contre, la bénédiction spirituelle, ça pourrait faire l'objet d'un autre épisode. Bien malin sera celui ou celle qui saura comment fonctionne cette affaire de bénédiction spirituelle.   Croire en la prospérité pour tous et toutes   [Stéphane] Mais je crois que c'est une invitation pour nous tous et toutes de croire en l'amour de Dieu qui n'est pas réservé ou qui n'est pas transmis par une ou certaines castes de personnes bien précises. Moi, je crois en l'abondance, et l'abondance pour tous et toutes. Moi, je crois que nous avons déjà tout ce qu'il nous faut pour, par exemple, nourrir l'humanité. Il y a assez de nourriture pour nourrir l'humanité. S'il y a des famines, c'est parce que nous, êtres humains, avons de la difficulté à partager et on ne croit pas en cette abondance divine la même chose pour les faveurs divines, les bénédictions. Si je crois que Dieu n'a pas de favoris, si je crois que Dieu répand ses bienfaits à l'ensemble de l'humanité, ben je n'ai peut-être pas besoin de passer par une théologie de la prospérité ou quelqu'un qui en fait la promotion pour essayer peut-être d'avoir une plus grande part du gâteau que normalement je pourrais avoir si je suis capable de faire confiance. Cela ne veut pas dire nécessairement d'être passif, mais confiance que nous avons tout ce que nous avons collectivement pour réussir. Le fardeau n'est pas sur Dieu, le fardeau n'est pas sur deux, trois personnes, le fardeau est sur nous tous et nous toutes, de dire qu'on peut faire un meilleur monde. Ça fait partie de ma compréhension du royaume de Dieu. Ce n'est pas juste Dieu qui arrive, qui établit toutes les normes et voilà, je vous sauve, tout va bien. Ça fait partie de nous aussi, nous avons notre part à faire pour créer un meilleur monde, une meilleure société, avec les outils qu'on a en notre possession et qu'il y en a suffisamment pour tout le monde.   Conclusion   [Joan] Merci en tout cas à Martin de nous avoir emmenés dans cette exploration. C'est vrai que là, on est assez d'accord, Stéphane et moi. Il n'y avait pas l'un des deux qui a dit « ouais, non, c'est génial » et tout. Mais on est assez d'accord parce que je pense qu'on va toujours montrer un front uni lorsqu'il s'agira de manipulation lorsqu'il s'agira de tirer un peu sur la corde sensible, lorsqu'il s'agira de personnes qui peuvent être vulnérables, des personnes malades, des personnes qui traversent des difficultés économiques, des difficultés amoureuses, des difficultés de toutes sortes. Et là, je pense qu'on sera toujours alignés, qu'on ne va pas vous offrir un débat contradictoire parce qu'on trouve ça inadmissible, je crois, tous les deux, que la Bible soit utilisée à des fins personnelles. Et cette théologie de la prospérité, peut-être que des gens très bien l'utilisent, parce que c'est des gens qui croient bien faire, mais je crois qu'à certains moments, il faut poser un signe et poser un stop, et se lever pour dire que ce sont des pratiques qu'on ne peut pas accepter. Et donc voilà, c'était un épisode sans contradiction, on était pleinement alignés. [Stéphane] Merci à l'Église unie du Canada qui nous permet de faire ce projet et le diffuser sur plusieurs plateformes. Et si vous voulez rentrer en contact avec nous, nous vous donnons non pas notre compte bancaire, mais... notre adresse courriel qui est questiondecroire@gmail.com.   Laissez-nous vos commentaires, on adore. Si vous avez des suggestions, en voici la preuve, cet épisode. On vous écoute, on essaie de répondre à vos interrogations dans nos propres mesures, avec nos propres capacités. À très bientôt, Joan. À bientôt. Et sois béni, abondamment béni. Ah, ben oui. Et à la prochaine!  

Rothen s'enflamme
Jeu de la vérité de Manu Petit : La famille France 98 est-elle toujours unie ? – 08/10

Rothen s'enflamme

Play Episode Listen Later Oct 8, 2025 2:20


Jérôme Rothen se chauffe contre un autre consultant, un éditorialiste ou un acteur du foot.

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Názory a argumenty: Jiří Leschtina: Právo veta jako noční můra Evropské unie

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Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:52


Na neformálním summitu lídrů EU v Kodani zatím jen testoval šéf evropské rady António Costa plán na obejití veta, kterým Maďarsko blokuje zahájení příprav na vstup Ukrajiny a Moldavska do unie. Už to je ale svým způsobem průlom.

De Universiteit van Nederland Podcast
765. Raakt ons schone drinkwater op?

De Universiteit van Nederland Podcast

Play Episode Listen Later Sep 28, 2025 9:27


Ons kraanwater lijkt vanzelfsprekend, maar schijn bedriegt: de kwaliteit van onze rivieren, meren en sloten is op dit moment de slechtste van heel Europa. Gelukkig zijn we in Nederland enorm goed in water zuiveren, maar vervuiling maakt het een steeds grotere uitdaging. Hoe vervuilder dat water raakt, hoe moeilijker én duurder het wordt om er schoon drinkwater van te maken. Daarom zoeken wetenschappers, zoals Roos Goedhart van de TU Delft, naar slimme manieren en nieuwe oplossingen om ons water veilig te houden. Schrijf je in voor onze nieuwsbrief: https://universiteitvannederland.substack.com 00:00 Problemen door vies water 00:30 Drinkwaterbronnen in Nederland onder druk 01:10 Kaderrichtlijn Water en Europese regels 02:52 waar komt ons drinkwater vandaan? 03:14 problemen met grondwater 04:34 ook de economie wordt geraakt 05:30 drinkwatertekort 06:10 hoe water wordt gezuiverd 07:10 is brak water de oplossing? 08:20 zuinig omgaan met ons water Wl je meer weten over Kaderrichtlijn Water? Hier vind je informatie van Rijkswaterstaat en Unie van Waterschappen ► https://unievanwaterschappen.nl/waterkwaliteit/kaderrichtlijn-water-krw/ & https://www.rijkswaterstaat.nl/water/wetten-regels-en-vergunningen/overige-wetten/kaderrichtlijn-water Wil je meer weten over het onderzoek van Roos? Dat vind je hier ► https://www.tudelft.nl/en/techforimpact/safe-drinking-water-thanks-to-bacteria & https://www.tudelft.nl/2021/citg/oplossing-voor-ijzerafval-verduurzaamt-drinkwatersector En haar wetenschappelijke publicaties ► https://scholar.google.com/citations?view_op=list_works&hl=nl&hl=nl&user=gqT62DEAAAAJ&scilu=&scisig=ACUpqDcAAAAAaNKrpF7-mxskNe-8p4D3ApKwkiw&gmla=AH8HC4xbwL2y0mFudf_wQMAS5KYrdbubpkMgj348VdjSHlj1eoFcqb9zolvzV0fkCue9ETi1Q4f-xmDJkYmAn9Ehy18px7B8mxOdzc22whmI7H_bloRTxT4GXQ&sciund=13221067559175913137 See omnystudio.com/listener for privacy information.

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Názory a argumenty: Lída Rakušanová: Postrádá Unie pud sebezáchovy?

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Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 3:20


Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.

Názory a argumenty
Lída Rakušanová: Postrádá Unie pud sebezáchovy?

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 3:20


Když Donald Trump hodlá uvalit citelné sankce na Kreml teprve tehdy, až státy NATO a především EU přestanou od Ruska nakupovat plyn a ropu, má naprostou pravdu. Americký prezident se totiž nechce soustředit jen na tzv. „stínovou flotilu“ tankerů, které maskují původ ruské ropy plavbou pod cizími vlajkami. Především chce použít tzv. druhotné sankce, a to proti státům, které Rusku pomáhají západní embargo obcházet.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Unie se postupně přiklání k zavedení sankcí proti Izraeli

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 3:50


Francie, Belgie, Portugalsko a Malta vyhlásily na okraji letošního zasedání Valného shromáždění OSN, že uznávají stát Palestina. Totéž učinily například Velká Británie, Austrálie či Kanada. Tedy vesměs země, které dosud stály spíše po boku Izraele. Došla jim však trpělivost s režimem Benjamina Netanjahua a s jeho nelidskou, surovou likvidací palestinského pásma Gazy pod záminkou boje proti teroristům z hnutí Hamás.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Názory a argumenty
Karel Barták: Unie usiluje o sblížení s Indií, ta jí to však neusnadňuje

Názory a argumenty

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 4:19


Evropská komise schválila novou „strategickou agendu“, která má výrazně sblížit Evropu s Indií. V 19stránkovém dokumentu se dočteme, že těsnější spolupráce obou stran je dnes „důležitější než kdy předtím“. Skutečně, výrazné sblížení nejlidnatější země světa, a brzy třetí největší světové ekonomiky, s evropským blokem by bylo v dobách Trumpova protekcionismu a šikanování zbytku světa, planetárně významným počinem.Všechny díly podcastu Názory a argumenty můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Beurswatch | BNR
Beurs in Zicht | Ligt de ellende van importheffingen nu écht achter ons?

Beurswatch | BNR

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 8:11


De nieuwe beursweek komt eraan. Met de uitbreiding van de AEX naar 30 aandelen, maar op grote koersschommelingen hoef je niet te rekenen. Verder dacht je misschien dat het wel klaar was met dat ein-de-loze nieuws over chips, maar nee hoor: ASM houdt zijn beleggersdag en geheugenchipmaker Micron Technologies komt met cijfers. En ook Ferrari racet naar het halfjaarrapport. Maar Bob Homan van ING Investment Office kijkt liever naar het vertrouwen van bedrijven in de Europese en Amerikaanse economie. Met de renteverlaging in de VS achter de kiezen is hij benieuwd of de ellende van importheffingen nu achter de rug is of toch even door blijft etteren. In Beurs in Zicht stomen we je klaar voor de beursweek die je tegemoet gaat. Want soms zie je door de beursbomen het beursbos niet meer. Dat is verleden tijd! Iedere week vertelt een vriend van de show waar jouw focus moet liggen. See omnystudio.com/listener for privacy information.

L'opinion de Nicolas Beytout
La gauche unie sous les drapeaux palestiniens

L'opinion de Nicolas Beytout

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 3:38


Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse à la cause palestinienne qui devient l'une des causes phares de la gauche. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Pro a proti: Jak silná je Evropská unie? Nerudová vs. Pokorná Jermanová

Plus

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 24:23


„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Je čas se spojit a jednat, nabádá von der Leyenová

Plus

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 4:29


„Nemylme se – toto je boj za naši budoucnost. Za svobodnou a nezávislou Evropu, za naše hodnoty a naši demokracii, za naši svobodu a schopnost si sami určovat své osudy.“ Takto dramaticky zahájila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová svou výroční zprávu o stavu Unie. Před plénem Evropského parlamentu upozornila, že „právě teď se staví bitevní linie pro nový světový řád“.

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Interview Plus: Houska: Unie nemá v době krize nástroje, jak řešit problémy

Plus

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 26:25


Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.

Pro a proti
Jak silná je Evropská unie? Nerudová vs. Pokorná Jermanová

Pro a proti

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 24:23


„Toto musí být okamžik nezávislosti Evropy," prohlásila šéfka Evropské komise Ursula von der Leyenová ve svém projevu o stavu Evropské unie. Myslela schopnost zajistit vlastní energie, technologie a bezpečnost. „Čekala jsem víc pozitivity,“ kritizuje v Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Adekvátní situaci v den, kdy ruské drony dopadly na Polsko,“ hodnotí europoslankyně Danuše Nerudová z hnutí STAN.Všechny díly podcastu Pro a proti můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Interview Plus
Houska: Unie nemá v době krize nástroje, jak řešit problémy

Interview Plus

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 27:04


Předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová před Evropským parlamentem vyzvala k většímu tlaku na Rusko v reakci na narušení polského vzdušného prostoru ruskými drony. „Dobře pojmenovala problémy, které Evropa má. Úplně jiná věc je samozřejmě, jestli ona nebo kdokoli jiný má řešení. A do jaké míry jsou vůbec řešitelné,“ podotýká komentátor Hospodářských novin Ondřej Houska.Všechny díly podcastu Interview Plus můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Jak to vidí...
Novinář Palata: Obrana EU proti dalekonosným dronům je v plenkách. Učit bychom se měli od Ukrajiny

Jak to vidí...

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 26:14


Do polského vzdušného prostoru proniklo v noci na středu 16 ruských dronů, dva spadly u Varšavy. Na žádost Polska aktivovalo NATO konzultace podle článku 4. „Díky varování Běloruska reagovali Poláci rychle a dobře. Sestřelovat levný dron drahou raketou ale příliš ekonomické není,“ říká komentátor Luboš Palata. Podle něj je evropská obrana proti dalekonosným dronům teprve v plenkách, a Unie by se měla urychleně učit od Ukrajiny.Všechny díly podcastu Jak to vidí... můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.

Dvojka
Jak to vidí...: Novinář Palata: Obrana EU proti dalekonosným dronům je v plenkách. Učit bychom se měli od Ukrajiny

Dvojka

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 26:14


Do polského vzdušného prostoru proniklo v noci na středu 16 ruských dronů, dva spadly u Varšavy. Na žádost Polska aktivovalo NATO konzultace podle článku 4. „Díky varování Běloruska reagovali Poláci rychle a dobře. Sestřelovat levný dron drahou raketou ale příliš ekonomické není,“ říká komentátor Luboš Palata. Podle něj je evropská obrana proti dalekonosným dronům teprve v plenkách, a Unie by se měla urychleně učit od Ukrajiny.

Plus
Pro a proti: Proč Češi nevěří Unii?

Plus

Play Episode Listen Later Sep 9, 2025 24:26


Většina Evropanů považuje Evropskou unii za prospěšnou a věří jí. Češi naopak z nedávného průzkumu Eurobarometr vyšli opět jako jedni z největších skeptiků. Co může za negativní obraz Unie v Česku? A jak se daří zlepšovat ekonomickou kondici EU? Hosty Pro a proti budou bývalý premiér a eurokomisař Vladimír Špidla a analytik společnosti Natland Petr Bartoň. Moderuje Karolína Koubová.

Nuus
Privaatsektor moet help by groenskemas, sê Boere-unie

Nuus

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 0:40


Terwyl die regering se groen skemas onder hernude fokus kom, sê die president van die Namibiese Nasionale Boere-unie, Adolf Muremi, dat die ware sleutel tot 'n florerende landbousektor by die privaatsektor lê. Muremi voer aan dat daar nie van die regering verwag moet word om die sektor alleen te dra nie, en waarsku dat dit onvolhoubare afhanklikheid skep. Hy het met Kosmos 94.1 Nuus gepraat.

Betrouwbare Bronnen
526  - Europa, Oekraïne, Trump, Poetin en Den Haag   

Betrouwbare Bronnen

Play Episode Listen Later Sep 2, 2025 78:09


Terwijl we in Nederland de deconfiture van Schoof en de brokstukken van diens coalitie meemaakten, was er volop dynamiek rond de oorlog in Oekraïne. Die gebeurtenissen raken niet alleen de verhoudingen tussen het Kremlin en het Witte Huis, maar bovenal die in Europa en niet in het minst Den Haag op weg naar de verkiezingen van 29 oktober 2025. Jaap Jansen en PG Kroeger nemen je mee naar Anchorage (Alaska), heftig schermberaad tussen Kyiv en EU-leiders, naar een overvol Oval Office en het standbeeld van tsaar Alexander III in Moskou. En naar ‘de Michelangelo der slijmkunsten en vleierij’. *** Deze aflevering is mede mogelijk gemaakt met donaties van luisteraars die we hiervoor hartelijk danken. Word ook vriend van de show (zoals dominee Eppe Gremdaat en Roel Maalderink in deze aflevering aanbevelen!) Heb je belangstelling om in onze podcast te adverteren of ons te sponsoren? Zend een mailtje en wij zoeken contact. *** De top van Donald Trump en Vladimir Poetin was ongeveer alles wat een ontmoeting en dialoog van wereldleiders niet moet zijn. Onderhandeld werd er helemaal niet, conclusies en een vervolg van diplomatieke stappen werden niet vastgelegd. Iedereen bleef in verwarring achter. Het Kremlin kreeg alles wat het al een eeuw ambieert - erkenning als gelijkwaardige supermacht die eisen kan stellen - en hoefde daarvoor niets te doen. Trump kreeg zijn show met een gedroomde eregast. Maar het pièce de résistance - een ondernemerslunch voor grondstoffendeals - werd geschrapt. Om toch nog succes te veinzen werd druk uitgeoefend op Volodymyr Zelensky. Die 'heeft geen kaarten' immers en moest Poetins aanpak voor een vredesproces maar snel adopteren, gebood Trump hem vanuit Air Force One. Een waanzinnig weekend van paniekerig telefoneren, zoomsessies, Duits/Franse aarzelingen en lef bij Giorgia Meloni en Alexander Stubb leidde tot ongekende taferelen rond 'the resolute desk' in het Witte Huis. Jaap en PG maken van de draadjes, hints, lekken en signalen een coherent relaas van wat daar gebeurde. En welke rol Mark 'Michelangelo' Rutte in de schoot werd geworpen. Trump werd teruggevoerd naar de denklijn van de Haagse NAVO-top. De Alaska-top kreeg zo ineens wél een diplomatiek vervolg. Wenselijke resultaten - 'artikel vijf-achtige garanties' - staken de kop op. Poetin haalde al snel alle trucs tevoorschijn om zo'n concrete nasleep te frustreren en de NAVO- en EU-landen uit elkaar te spelen. EU en NAVO houden de route naar vrede - en elkaar! - nog goed vast. Worstelingen rond de tarieven spelen daarbij een hoofdrol, evenals Trumps afkeer van moeizame deals die hem al gauw vervelen als ze te ingewikkeld worden. Ineens begon hij weer over zijn vriend Kim en verweet Zelensky een obstakel en koppig te zijn. In de EU leeft nu wel massaal het besef dat de Unie alleen staat. We kunnen op niemand rekenen. Friedrich Merz en Emmanuel Macron snappen dat hun duo krachtig en snel moet herleven. Ook Mario Draghi stak opnieuw zijn nek uit en trok in Rimini – bijgevallen door Meloni - scherpe conclusies. En het gemarginaliseerde Nederland? Wat durven kabinet en Kamer te beslissen nu ook ons land gevraagd gaat worden actief mee te doen met garanties voor Kyiv? Kan Schoof deze geopolitiek essentiële vraag verzwijgen in de Troonrede? *** Verder luisteren 508 – De NAVO-top in Den Haag moet de onvoorspelbare Trump vooral niet gaan vervelen 497 – De krankzinnige tarievenoorlog van Donald Trump 496 - De paradoxen van Giorgia Meloni https://art19.com/shows/betrouwbare-bronnen/episodes/b426432c-1d2d-4186-8c6d-3698da640a61 486 - ‘Welkom in onze hel’ Een jonge verslaggever aan het front in Oekraïne 484 - Hoe Trump chaos veroorzaakt en de Europeanen in elkaars armen drijft 476 – Trump II en de gevolgen voor Europa en de NAVO 447 - Als Trump wint staat Europa er alleen voor 446 - Doe wat Draghi zegt of Europa wacht een langzame doodsstrijd 427 - Europa wordt een grootmacht en daar moeten we het over hebben 419 - Europa kán sterven - Emmanuel Macrons visie op onze toekomst 413 - "Eensgezind kunnen we elke tegenstander aan." Oana Lungescu over Poetin, Trump, Rutte en 75 jaar NAVO 348 – Oud-premier Natalia Gavrilița over Moldavië - het kleine, ook bedreigde buurland van Oekraïne 339 – De geopolitiek van de 19e eeuw is terug. De eeuw van Bismarck 336 - Timothy Garton Ash: Hoe Europa zichzelf voor de derde keer opnieuw uitvindt 19 - Anne Applebaum: Poetin en de destabilisering van het Westen *** Tijdlijn 00:00:00 – Deel 1 00:23:39 – Deel 2 00:56:15 – Deel 3 01:18:09 – EindeSee omnystudio.com/listener for privacy information.

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Řečí peněz: Malí zemědělci si polepší, říká o novém rozpočtu Unie Lacina

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Play Episode Listen Later Aug 28, 2025 25:09


Evropská komise navrhuje pro období let 2028 až 2034 změnit nejen základní pilíře rozpočtu, ale také způsob, jakým se bude rozpočet plnit. Rozdělovat se přitom mají rekordní dva biliony eur (téměř 50 bilionů korun). „Hrozí, že členské státy můžou větší část prostředků věnovat na posilování zaostávajících regionů a méně prostředků doputuje k zemědělcům,“ upozorňuje v pořadu Řečí peněz ekonom Lubor Lacina, profesor na Provozně ekonomické fakultě Mendelovy univerzity.

MedinaCheikh Tidjani
Plaidoyer pour une société musulmane unie

MedinaCheikh Tidjani

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 31:56


Mawlaya Seydi Mouhamed ElCheikh

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Peníze a vliv Jany Klímové: Jourová: Česko má šanci, že zůstane i do budoucna čistým příjemcem peněz z Unie. Musí ale jednat

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Play Episode Listen Later Aug 12, 2025 26:47


Jestli se Česko v příštích letech stane čistým příjemcem, anebo naopak plátcem vůči rozpočtu Evropské unie, zatím není jisté. V rámci národních programů by podle nedávného návrhu unijního rozpočtu na roky 2028 až 2034 mělo dostat zhruba stejně jako doposud. Objem společných peněz se ale má téměř zdvojnásobit.

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Pro a proti: Kdo je vítěz dohody o clech. Evropská unie, nebo Američané?

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Play Episode Listen Later Aug 12, 2025 24:19


Americká cla pro Evropskou unii vstoupila minulý týden v platnost, nakonec ve výši 15 procent. „Úspěch obou stran je už skutečnost, že se něco politicky podařilo dohodnout,“ říká k novým obchodním bariérám stálý představitel České republiky při Evropské unii Vladimír Bärtl. „Evropa propásla možnost jít do toho transakčně, nakonec udělala to, co asi udělat musela,“ namítá v pořadu Pro a proti na Českém rozhlase Plus ekonom a bývalý člen bankovní rady ČNB Lubomír Lízal.

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Hlavní zprávy - rozhovory a komentáře: Odpolední publicistika: Nový vlastník hutě Liberty. Rozpočet Evropské unie. Opatření proti úhynu ryb

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Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 19:53


Jaké plány má nový majitel zkrachovalé slezské huti Liberty Ostrava? Jak je nastaven návrh příštího unijního rozpočtu i z pohledu Česka? A jaká opatření by měla zmírnit riziko dalšího masivního úhynu ryb v řece Dyji po letošní kalamitě zaviněné nedostatkem kyslíku v říčních vodách?

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Názory a argumenty: Julie Hrstková: Budou americká cla posledním hřebíčkem do konkurenceschopnosti Evropy?

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Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 3:41


Prohráváte, utrousil nedávno na konto Evropy a její ekonomiky jeden z nejmocnějších mužů světa, generální ředitel investiční společnosti JPMorgan Chase & Co Jamie Dimon. Čísla mu dávají za pravdu – za posledních 15 let ekonomika Spojených států výrazně předstihla ekonomiku Unie. Pokud byla před 15 lety Evropy s 90procentní velikostí americké ekonomiky srovnatelným partnerem, nyní se smrskla na 65 procent. Vývoj navíc neukazuje, že by mělo dojít ke změně k lepšímu.

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Názory a argumenty: Karel Barták: Blíží se cílová rovinka. Unie ale pořád neví, jaká cla Trump zavede – a jak pak odpoví

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Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 4:24


Už jen pár dní zbývá, než vyprší 90denní odklad pro zavedení 50procentních plošných cel na evropské zboží dovážené do Spojených států. Tuto ničím nepodloženou sazbu vyhlásil začátkem dubna prezident Donald Trump. Posléze dal Evropanům tří měsíce na to, aby si vyjednali něco lepšího. Nestalo se nic, nebo skoro nic. Ve čtvrtek, přesně týden před termínem, hlásila předsedkyně Evropské komise Ursula von der Leyenová: Na stole jsou nadále všechny varianty.

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Pro a proti: Jermanové vadí účast europoslanců na Budapest Pride

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Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 24:37


Premiér Maďarska Viktor Orbán kritizoval Evropskou komisi kvůli podpoře zakázaného pochodu hrdosti v Budapešti. Vměšují se europoslanci svou podporou Budapest Pride do jeho vnitrostátních věcí? „Orbán je pořád odstřelováni z Bruselu, protože zastává jiný názor,“ hájí ho v pořadu Pro a proti europoslankyně Jaroslava Pokorná Jermanová (ANO). „Maďarsko jako člen Unie musí dodržovat právo na shromažďování,“ míní europoslankyně Veronika Cifrová Ostrihoňová (Progresivní Slovensko).