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Mahmoud Darwich est l'un des plus grands poètes palestiniens, et ses textes sont profondément symboliques, mêlant l'histoire, l'exil, l'amour et la mémoire collective. Sa poésie transcende souvent la simple expression politique pour atteindre une dimension universelle de l'identité, de l'appartenance et de la résistance. Voici quelques grandes lignes de la symbolique dans son œuvre 1. L'exil et la terre perdue La Palestine est omniprésente dans ses poèmes, mais souvent sous une forme métaphorique. Il la décrit comme une mère, une amante ou un paradis perdu. Son poème Carte d'identité (1964) est emblématique de cette identité spoliée et de la lutte pour la reconnaissance. 2. L'amour et la femme comme allégorie de la patrie Dans plusieurs poèmes, la figure féminine représente à la fois l'amour personnel et l'amour de la terre natale. Le désir amoureux et la nostalgie de la Palestine se confondent, rendant la séparation encore plus douloureuse. 3. Le temps et la mémoire Darwich joue souvent avec la temporalité pour montrer comment le passé et le présent s'entrelacent dans la mémoire d'un peuple en exil. Il exprime la crainte de l'oubli et la nécessité de transmettre l'histoire à travers la poésie. 4. Le pain, l'olivier et les éléments naturels Ces symboles récurrents renvoient aux racines palestiniennes, à la simplicité de la vie rurale et à la résistance face à l'occupation. L'olivier, notamment, est un emblème de résilience et d'enracinement malgré les déracinements forcés. 5. La mort et la renaissance Il parle souvent de la mort non comme une fin, mais comme une continuité. Son poème Mourir en exil évoque la douleur d'un peuple dispersé, mais aussi l'idée que la Palestine renaîtra à travers ses fils et sa culture. Darwich dépasse la simple poésie engagée pour créer une œuvre universelle où l'exil et l'identité deviennent des thèmes humains profonds. Son écriture mêle lyrisme et révolte, rendant sa poésie à la fois intime et collective.
Notre sorcière bien-aimée En 2017, dans le secret nocturne de son laboratoire, Mona Chollet jette dans son chaudron mental les ingrédients de la réhabilitation d'une figure populaire : la sorcière. Publié l'année suivante aux éditions La Découverte, son ouvrage « Sorcières : la puissance invaincue des femmes » se souvient de ces dizaines de milliers de féminicides perpétrés du XVe au XVIIe siècle, en Europe, qui visèrent principalement les célibataires sans enfant. Chollet interroge en profondeur ce « coup porté à toutes les velléités d'indépendance féminine », la « haine » des cheveux blancs, la criminalisation de la contraception et de l'avortement, en s'appuyant autant sur les romans de Toni Morrison que sur le film « Liaison fatale ». Elle y affine son geste : « J'écris pour faire émerger des sujets qui n'étaient parfois même pas identifiés, en affirmant leur pertinence, leur dignité. Je suis une aimable bourgeoise bien élevée et cela m'embarrasse de me faire remarquer. Je sors du rang quand je ne peux pas faire autrement, quand mes convictions et aspirations m'y obligent. J'écris pour me donner du courage. » Abracadabra ! Le livre devient un grimoire de référence traduit en quinze langues et vendu à 380 000 exemplaires. Son nom se mue en incantation. D'où la nécessité d'interroger ses sortilèges, la structure de ses best-sellers qu'elle situe « entre le développement personnel et la politique », son usage des citations ou sa réticence au « terrain », en naviguant des podiums de « Beauté fatale » (sur les clichés véhiculés par l'industrie de la mode et la presse féminine, sorti en 2012 et vendu à 120 000 exemplaires) jusqu'à « Réinventer l'amour » (sur les impasses et les violences des relations hétérosexuelles, sorti en 2021 et vendu à 200 000 exemplaires), en passant par son petit préféré, « Chez soi » (sur « la sagesse des casaniers », sorti en 2015 et vendu à 65 000 exemplaires). Turlututu, chapeau pointu, n'attendons plus : envolons-nous sur le balai de cette sorcière bien-aimée, qui nettoie de nombreuses pensées poussiéreuses ! L'autrice du mois : Mona CholletNée à Genève en 1973, « obsédée par le fait de lire, de s'informer et de changer le monde », la journaliste suisse Mona Chollet est devenue pour toute une génération de féministes un modèle d'intelligence, de sensibilité et de précision. Depuis le début des années 2000, via une dizaine d'essais érudits (« Beauté fatale », « Sorcières », « Réinventer l'amour »), elle analyse remarquablement les mécanismes de domination (masculine, capitaliste, professionnelle – ou les trois à la fois), en partageant son admiration pour la poésie de Mahmoud Darwich ou la prose engagée de Susan Sontag, pour les séries « Mad Men » ou « La Fabuleuse Madame Maisel », le tout entremêlé de confidences personnelles ou tirées de son cercle d'amies. Elle vit et travaille à Paris. Enregistrements : septembre 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Sylvain Cabot - Chant, beatmaking : Élodie Milo - Musiques originales : Samuel Hirsch - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Gary Salin - Lectures : Delphine Saltel - Production : ARTE Radio
Le sourire de Mona, lisant « J'écris pour y voir plus clair. Et, en fonction, changer mes comportements, ma perception, ma vie. » D'où proviennent les intuitions de Mona Chollet ? Comment « décantent » ses idées, comment « vagabonde » son imagination ? Quelle est sa dette envers l'écrivaine canadienne Nancy Huston ou l'essayiste française Annie Le Brun ? De quelle façon cette grande timide a-t-elle été « sauvée par internet » ? Dans ce premier épisode du premier numéro de « Bookmakers » consacré aux essais, remontons aux origines de la prodige genevoise : son premier journal autoproduit, sa passion inattendue pour « Star Wars », son ennui à l'école du journalisme de Lille, son année à « Charlie Hebdo », la création décisive du site « Périphéries » ou son arrivée au « Monde Diplo ». Avant d'évoquer ses deux premiers ouvrages : « Marchands et citoyens », sur « les usages créatifs et désintéressés » du web (L'Atalante, 2001), et « La tyrannie de la réalité », sur notre besoin physiologique de rêve (Calmann-Lévy, 2004). Des essais qui restaient à transformer, déjà ornés du sourire de Mona, lisant. L'autrice du mois : Mona CholletNée à Genève en 1973, « obsédée par le fait de lire, de s'informer et de changer le monde », la journaliste suisse Mona Chollet est devenue pour toute une génération de féministes un modèle d'intelligence, de sensibilité et de précision. Depuis le début des années 2000, via une dizaine d'essais érudits (« Beauté fatale », « Sorcières », « Réinventer l'amour »), elle analyse remarquablement les mécanismes de domination (masculine, capitaliste, professionnelle – ou les trois à la fois), en partageant son admiration pour la poésie de Mahmoud Darwich ou la prose engagée de Susan Sontag, pour les séries « Mad Men » ou « La Fabuleuse Madame Maisel », le tout entremêlé de confidences personnelles ou tirées de son cercle d'amies. Elle vit et travaille à Paris. Enregistrements : septembre 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Sylvain Cabot - Chant, beatmaking : Élodie Milo - Musiques originales : Samuel Hirsch - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Gary Salin - Lectures : Delphine Saltel - Production : ARTE Radio
Une workaholic plus très anonyme Cheffe d'édition au « Monde Diplomatique » de 2007 à 2022, Mona Chollet se décrit – avec euphémisme – comme « plutôt consciencieuse ». Interrogée par « Femme Actuelle », la journaliste explique : « L'aspect robotique du salariat me convenait très bien. Tout comme cette logique rassurante de l'effort récompensé : je me savais le droit de profiter de mes week-ends. » Or, quand le succès de ses livres lui permet de se libérer de cet emploi quotidien, c'est la panique à bord, sur laquelle s'ouvre son dernier essai, « Résister à la culpabilisation » (La Découverte, 2024). Ce « bulldozer » cérébral ajoute : « J'avais oublié l'autonomie. Je m'étais habituée à ce qu'on me dise tous les matins où aller, quoi faire et jusqu'à quelle heure. Organiser soi-même ses journées provoque un grand désarroi. Je me forçais à travailler huit heures par jour et le week-end, pour ne pas me laisser aller (…) Se tuer au travail, faire totalement abstraction de son bien-être, se révèle bien vu. » Bien vu, son propos l'est aussi. Avec un premier tirage de 70 000 exemplaires, « le nouveau Mona Chollet », pour lequel elle refuse les invitations à parler en public, figure déjà parmi les dix meilleures ventes de l'automne. Son livre n'aborde pas seulement la question du sacrifice en entreprise ; parmi ce qu'elle recense comme des « empêchements d'exister », Chollet dissèque les discours misogynes, la mise en accusation des victimes de violences sexuelles, les injonctions éducatives, ou encore « le flicage des mots et des pensées » au sein des sphères militantes.Suivie par 92 000 abonné·e·s sur X, Mona Chollet définit parfois son rapport à l'écriture comme « une drogue en soi, une porte dérobée dans l'horreur de l'époque ». Pour ce troisième et dernier épisode, ouvrons celle du petit bureau – monastique – de la Mona, qui continue de rêver d'une pièce plus grande « dont la fenêtre resterait éclairée jusqu'à une heure avancée de la nuit, pour y faire naître des livres ». L'autrice du mois : Mona CholletNée à Genève en 1973, « obsédée par le fait de lire, de s'informer et de changer le monde », la journaliste suisse Mona Chollet est devenue pour toute une génération de féministes un modèle d'intelligence, de sensibilité et de précision. Depuis le début des années 2000, via une dizaine d'essais érudits (« Beauté fatale », « Sorcières », « Réinventer l'amour »), elle analyse remarquablement les mécanismes de domination (masculine, capitaliste, professionnelle – ou les trois à la fois), en partageant son admiration pour la poésie de Mahmoud Darwich ou la prose engagée de Susan Sontag, pour les séries « Mad Men » ou « La Fabuleuse Madame Maisel », le tout entremêlé de confidences personnelles ou tirées de son cercle d'amies. Elle vit et travaille à Paris. Enregistrements : septembre 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Sylvain Cabot - Chant, beatmaking : Élodie Milo - Musiques originales : Samuel Hirsch - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Gary Salin - Lectures : Delphine Saltel - Production : ARTE Radio
ATLAS, l'Association pour la promotion de la traduction littéraire, a organisé à Arles les 41èmes Assises de la traduction littéraire du 1er au 3 novembre 2024. Je vous emmène dans un retour sonore sur ces trois jours de festivités, de tables-rondes, de conférences et d'ateliers de traduction, avec des interviews de Jörn Cambreleng, le directeur d'ATLAS, de Daniel Levin Becker, Laetitia Tabard, Mona de Pracontal, Christiane Fioupou, Ryoko Sekiguchi, Nir Ratzkovsky, Alexandre Pateau, Jeanne Wagner, Sacha Zilberfarb, des extraits du concert de Walid ben Selim (une mise en voix des poèmes de Mahmoud Darwich) et des extraits de la soirée des Assises, animée par le musicien Le Mange Bal. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alguns episódios, especiais para seguidores dedicados. Durante a Maratona da Leitura da Sertã publicamos alguns ensaios de textos que serão utilizados, de alguma forma, nas nossas actividades. Hoje, "Os sonhadores transitam de um céu para outro", de Mahmoud Darwich, lido por Filipe Lopes. Este podcast é uma produção da Associação de Ideias, com música original de Marco Figueiredo, voz de introdução de José Carlos Tinoco. O design gráfico de Catarina Ribeiro e a consultadoria especializada do Rui Branco. Apoio à produção de Ana Cristina Pereira. A concepção e edição de Filipe Lopes.
durée : 00:29:04 - Poésie et ainsi de suite - par : Manou Farine - Essayiste, écrivain, ancien ambassadeur de Palestine à l'Unesco, Elias Sanbar a traduit l'oeuvre Mahmoud Darwich. Il évoque pour nous l'ami et le poète de Palestine. Qu'est ce que le traduire? Et comment lire aujourd'hui celui qui disait : "Le seul endroit où je peux me reposer, c'est le langage". - invités : Elias Sanbar Historien, poète, essayiste, traducteur
Il avait 14 mois quand il a quitté la Palestine pour le Liban. C'était au printemps 1948. L'exil était espéré de courte durée par ses parents. Elias Sanbar est écrivain, historien, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'UNESCO, traducteur en français du poète Mahmoud Darwich. Il analyse, aujourd'hui, la guerre en cours avec ces mots : « Israël s'est saisi du 7 octobre pour non seulement régler son compte au Hamas mais en finir définitivement avec tous les Palestiniens ». Qu'est-ce que ça signifie et implique dans ce contexte d'être un Palestinien aujourd'hui ? Elias Sanbar est notre invité, cette semaine. Il signe « La dernière guerre ? Palestine, 7 octobre 2023- 2 avril 2024 » (TRACTS/ Gallimard). Dans notre Grand dictionnaire, les Béatitudes définies par le journaliste et prêtre Daniel Duigou. Merci pour votre écoute Et Dieu dans tout ça ? c'est également en direct tous les dimanches de 13h à 14h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Et Dieu dans tout ça ? sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/180 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Mohammed Moussa, Hind Joudeh, Mahmoud Darwich, Mosab Abu Toha : ce mois-ci, notre docteure en sciences politiques rend hommage aux poètes et poétesses de Palestine.
durée : 00:24:28 - L'invité de 8h20 - par : Marion L'hour, Ali Baddou - Elias Sanbar, historien, poète, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unecso, commissaire de l'exposition "Ce que la Palestine apporte au monde" à l'Institut du Monde Arabe, à Paris jusqu'au 31 décembre 2023, était l'invité de France Inter ce vendredi. - invités : Elias Sanbar - Elias Sanbar : Historien, poète, essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco
durée : 02:58:42 - Le 6/9 - par : Mathilde Khlat, Benjamin Dussy, Marion L'hour, Ali Baddou - Les invités du 6/9 du vendredi 15 décembre, au micro de Marion L'Hour et d'Ali Baddou sont Angélique Mouly, Dominique Seux et Thomas Porcher, et Elias Sanbar. - invités : Angélique Mouly, Elias Sanbar, Dominique Seux, Thomas PORCHER - Angélique Mouly : Présidente du conseil de la vie sociale de la Maison d'accueil Jean-Bru, membre de la CIIVISE, Elias Sanbar : Historien, poète, essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco, Dominique Seux : Directeur délégué de la rédaction des Echos et éditorialiste à France Inter, Thomas Porcher : Économiste, professeur à la Paris School of Business - réalisé par : Marie MéRIER
Émission du 13 décembre 2023,- Histoires décousues de la Palestine par Boscop, Luigi, Pull et Mouche - Aya, entretien avec une gazaouie par Pepper- « Le siège est attente » Poèmes de Mahmoud Darwich- « un œil dans le trou du fusil, un mort de Palestine » poèmes d'Etel Adnan tirés d'« apocalypse arabe »- « Cessez de soutenir les palestiniens pour leur malheur » extraits d'un entretien de Samah Jabr publié dans lundi matin en 2021*Les différents textes ont été choisis coupés et disséminés dans l'émission par Pull, Boscop et Mouche**De nombreux sons diffusés dans l'émission ont été enregistrés à Ramallah, à Jérusalem et à Haïfa. Nous les avons trouvés sur le site https://aporee.org/maps/ Ils sont le plus souvent associés à des morceaux de l'album d'Irène Dresel « A plein temps ». Mix de LuigiMUSIQUESEl Khat – La Sama Shabjdeed – Mtaktak Muqata a – Ikmal Image : Couverture de "les palestiniens dans le siècle", découverte Gallimard
durée : 00:34:30 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner - Le bilan de l'explosion qui a touché avant-hier un hôpital à Gaza ne cesse de s'alourdir. Pour échapper aux bombardements, déjà plus d'un million de Gazaouis ont été déplacés, selon l'ONU. Doit-on craindre un nouvel exil palestinien, 75 ans après le départ forcé dans l'enclave en 1948 ? - invités : Stéphanie Latte Abdallah Historienne, politologue, anthropologue, chercheuse au CERI (Sciences-Po) et CNRS; Elias Sanbar Historien, poète, essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco
durée : 02:30:07 - Les Matins - par : Guillaume Erner - . - invités : Stéphanie Latte Abdallah Historienne, politologue, anthropologue, chercheuse au CERI (Sciences-Po) et CNRS; Elias Sanbar Historien, poète, essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco
Catarina Martins falou com Shahd Wadi na sexta-feira de manhã. Israel tinha acabado de dar ordem de evacuação de Gaza e a ONU avisava que não era possível. O pesadelo que se adivinhava, aí está. Sugestões de leitura, história e poesia, que Shahd Wadi refere no final do episódio: “Poemas” de Mahmoud Darwich, editado pela Flâneur; “As pedras têm entranhas?”, uma antologia de poesia palestiniana editada pela Contracapa; “Um detalhe menor” de Adania Shibli, editado pela D. Quixote; “Dez mitos sobre Israel” de Ilan Pappé, editado pelas edições 70 em Portugal e disponibilizado on-line gratuitamente até ao final de outubro de 2023 pela editora brasileira Tabla. O podcast é da autoria de Catarina Martins, contando com a colaboração de Ana Mendes, Fabian Figueiredo, João Curvelo, Miguel Bordalo e Pedro Ivo Carvalho. A música é de João Martins.
El Festival de Músicas Sagradas de Fès (Marruecos) dedica su nueva edición a Al Ándalus y las influencias que la huella árabe ha dejado en cultura andalusí. Hablamos con Daniel Lazary productora artística del espectáculo central del festival: Andalucía Gitana y Marroquí. Repasamos con ella la diversidad sonora que estará presente en los conciertos de Bab Maquina y los jardines Jnan Sbil. Escuchamos la música de: DJ CLICK + VALENTINA CASULA- Ma Facut; EL PELE- Vengo del moro; SINA SARLAK- Nimeye Penhan; MANU THÉRON- Vaqui lo polit mes de mai; KHADIJA ATLAS- Yekh Aghrib; MEHDI HADDAB+ SOFIANE SAIDI- Sahara Malakokk; JESÚS MÉNDEZ- Bulerías de Jerez; SMADJ- Asya; WHALID BEN SELIM- Le lanceur des dés de Mahmoud Darwich; GHALIA BENALI- Mawlay; SAMI YUSUF- Hasbi Rabbi. Escuchar audio
Comment évoquer la créativité artistique et culturelle palestinienne malgré la situation quotidienne difficile vécue par la population ? L'Institut du Monde arabe à Paris propose, jusqu'au 1er octobre 2023, une exposition qui donne à voir des pièces du futur musée national d'art moderne et contemporain de la Palestine, initiative de l'écrivain et ancien ambassadeur Elias Sanbar. Il montre aussi un fond inédit de photographies numérisées du XIXème siècle et un espace dédié au poète Mahmoud Darwich. Nous en parlons avec Marion Slitine, l'une des commissaires de l'exposition.
De la médina de Casablanca (Maroc) où il a grandi, au château cathare des Pyrénées orientales (France) où il a installé son laboratoire sonore, en passant par la contrée musicale qu'il a imaginé et qui relie la poésie classique arabe au rap et à l'électro (le N3distan), portrait d'un artiste humaniste qui n'a qu'un seul fief : la poésie. A 5 ans déjà, au Maroc où il né, Walid Ben Selim chantait feu le poète palestinien Mahmoud Darwich, mis en musique par le chanteur et oudiste libanais Marcel Khalifé.Près de 35 ans plus tard, Walid Ben Selim continue de chanter les textes d'un des plus grands poètes arabes contemporains et c'est lui qui les met en musique, accompagné tantôt d'un joueur qanounet d'une pianiste, tantôt d'une harpiste.Entre temps, Walid Ben Selim a officié au sein d'un groupe de rap (Thug Gang) et d'un groupe de metal (Celsius), a composé des musiques de film et a imaginé une contrée musicale qui relie la poésie classique arabe au rap et à l'électro, le N3distan.Énergie solaire, voix percutante, tignasse exubérante, sur la scène du Babel Music XP (Marseille), accompagné de la virtuose harpisteclassique Marie-Marguerite Cano, Walid Ben Selim s'est fait le porte-voix des plus grands noms de la poésie soufie et orientale et nous a laissés sans voix. Un moment suspendu au cœur de ce hub méditerranéen des musiques mondiales, que nous nous apprêtons à prolonger…Mettez donc votre casque. Dans un souffle épique et méditatif,semé d'amour et de joie triomphale, vous allez arpenter la médina de Casa au goût de "folie et de saleté", vous mêler à une "horde" d'amateurs de metal, voyager en Palestine jusque dans le bureau de Mahmoud Darwich et même toucher du doigt les abdos de Tupac ! Et puis l'an prochain, on se retrouvera à l'Opéra de Bruxelles, La Monnaie, pour découvrir l'histoire d'Ali, un jeune somalien qui a fui seul son pays à l'âge de 12 ans, et dont Walid Ben Selim s'apprête à mettre le périple en musique.SessionLab par Hortense Volle : une conversation en toute intimité et en audio 3D (son spatialisé). Un podcast à écouter, de préférence, au casque.Une émission produite par RFI LaboRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetSite officiel de Walid Ben Selim / Facebook / Instagram / YouTube► Titres diffusés :La dawra li, extrait de Le Lanceur de dés, une création qui met en voix et en musique le poème éponyme du poète palestinien Mahmoud Darwich. Walid Ben Selim (chant), Agathe Di Piro (piano) - Nidhal Jaoua (qanoun)Here and Now d'après le poème Mahmoud Darwish. A la harpe : Marie-Marguerite CanoExtraits de l'album N3distan du groupe N3distan (2019 - Believe) : Maliha (Nizar Qabbani) ; Hor (Khalil Gibran) ; Tafaha lkayl (Ahmed Matar) ; Rari ; ToubEt aussi : Alf leila wa Leila - Oum KalthoumOmmi – Marcel KhalifeCalifornia Love - 2PAC feat Dr DreExtrait du journal Afrique Matin de 6h30 du 2 mai 1999Celsius – Festival L'Boulevard (2007)Thug gang - Live
Le 19 juin 2022, à la veille de la Journée Mondiale des Réfugié·e·s, nous avons partagé une journée dominicale sous le signe de la rencontre et de la création de lien social ! Au programme de la journée : des collaborations culinaires franco-syriennes, des moments de partages musicaux et gourmands, des récits du Moyen-Orient, des témoignages autour de l'inclusion socio-professionnelle et sociale… Cette journée était organisée en collaboration avec La Basse Cour, Kodiko, D'ici ou D'ailleurs, Benenova, Breizh Insertion Sport, Les P'tits trucs, Tous pour la Syrie dans le cadre du Refugee Food Festival. Sur place, nous avons proposé un plateau radio où chacun·e pouvait passer nous écouter et prendre la parole, témoigner et donner son avis. Le Refugee Food Festival est une initiative citoyenne qui met en place des collaborations culinaires entre des cuisiniers et cuisinières réfugié·e·s et des restaurateurs et restauratrices dans une dizaine de ville en France et en Europe, tous les ans autour du 20 juin - Journée Mondiale des Réfugié.e.s. Cette année la clôture du festival a eu lieu à La Basse Cour. Nagham et Myriam, co-animatrices de ce plateau radio, ont souhaité aborder des questions autour de l'exil : les différences de langage et de culture, les appréhensions et les peurs, le déracinement, l'accueil en France et les rencontres. Autour de la table, plusieurs personnes réfugiées nous ont livré des témoignages sur leurs expériences en France. L'association D'Ici ou D'Ailleurs (DIDA) est passée au micro pour présenter ses actions. Elle vient en aide aux personnes exilées sur le territoire rennais, en faisant du lien pour échanger et apprendre les uns des autres. Elle propose notamment des ateliers de français, de l'hébergement solidaire, ou encore du yoga. Nous avons ensuite échangé avec l'association Kodiko qui vise à favoriser l'insertion professionnelle des réfugié·e·s en France à travers un programme de co-training réfugié·e·s-salarié·e·s. Nous avons eu plusieurs partages d'expériences de participant·e·s à ce programme. En fin d'émission, Myriam et Nagham nous ont proposé une lecture de poème à deux voix, en français et en arabe : "Nous aussi, nous aimons la vie", de Mahmoud Darwich. Émission co-animée par Myriam et Nagham Enregistrée le 19 juin 2022, à La Basse Cour (Rennes) Support technique par Nathan et Clo Matériel d'enregistrement et diffusion : r22.fr Poème "Nous aussi nous aimons la vie" de Mahmoud Darwich ___ Paroles Vagab'Ondes, c'est une émission de La Cloche Bretagne en partenariat avec la webradio r22.fr, proposée par des bénévoles avec et sans domicile, pour donner la parole à celles et ceux que l'on entend trop peu dans les médias classiques. Paroles Vagab'Ondes, c'est un espace pour s'exprimer sur ses expériences et son vécu, partager ses opinions et ses passions… Sous forme de plateau radio délocalisé, nous allons à la rencontre de personnes sans domicile, habitant·e·s, partenaires, sur le territoire.
L'émission 28 Minutes du 25/05/2022 Au programme de l'émission du 25 mai 2022 ⬇ Notre grand témoin est Elias Sanbar, écrivain, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco. Figure éminente de la culture arabe et francophone, il a œuvré toute sa vie pour faire connaître la Palestine dont il est originaire. Après une thèse en France, il retourne à Beyrouth en 1971, où il s'était exilé et s'engage dans le mouvement de résistance palestinien. Découvrez son portrait par Sandrine Le Calvez. Anna Kowalska, correspondante pour la chaîne de télévision polonaise TVN et le journaliste suisse au journal “Le Temps” Richard Werly, le rejoindront sur le plateau pour revenir sur deux faits d'actualité : Xinjiang Police Files. Dans la région de Xinjiang, en Chine, plus d'un million de Ouïghours seraient retenus captifs dans ce qui s'apparente à des camps de détention. Suite à un piratage, des clichés volés à la police chinoise révèlent une répression violente menée à l'encontre de la minorité musulmane sur le territoire. Tandis que la haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a entamé une visite officielle dans la région concernée, Pékin est accusé par des gouvernements occidentaux de travail forcé et également de “génocide” par Washington. Les instances internationales doivent-elles sévir contre le régime de Xi Jinping ? Forum économique de Davos. Après quatre jours de discussions autour des crises sanitaires, économiques et militaires qui secouent l'équilibre international, le forum de Davos prend fin ce jeudi 26 mai. En parallèle, l'organisation internationale Oxfam a publié un rapport inquiétant concernant le creusement des inégalités, mettant en lumière la lucrativité de la pandémie pour certains “profiteurs”. Concrètement, un nouveau milliardaire serait apparu toutes les trente heures tandis qu'un million de personnes tomberaient dans l'extrême pauvreté au même rythme. Comment redistribuer les bénéfices qui découlent de la crise sanitaire ? Nous voyageons en compagnie de Thibaut Nolte qui nous emmène en novembre 1974, au siège de l'ONU, lors du discours historique du dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat. La “Une internationale” est celle du “Wall Street Journal” du mercredi 25 mai. Elle titre : “Un tireur tue 19 écoliers et 2 adultes dans une école au Texas”, au sujet d'une nouvelle fusillade, survenue 10 ans après le drame de Sandy Hook. Nadia Daam nous emmène en Afghanistan avec sa “Télé des autres”. Des présentatrices ont défié l'ordre des talibans de se couvrir le visage samedi 21 mai. Elles sont passées à l'antenne sans porter de burqa, le voile intégral, mettant leurs emplois dans la balance afin de revendiquer leur liberté de choix. Retrouvez enfin nos deux chroniqueurs, Xavier Mauduit et Alix Van Pée ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 25 mai 2022 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Émission n°37, enregistrée dans les locaux de La Cloche Île-de-France le mardi 7 décembre 2021 Chroniqueurs et chroniqueuses: Mike, Patrick, Ramdame, Mikaël, Lila, Zahra et Nadia Animateur: Gilles Régie: Mahaut et Mathilde Ce mois-ci, les participantes et les participants ont décidé de nous parler, entre autres, du manque d'information quant au plan d'urgence hivernal, dispositif déployé en hiver à destination des personnes sans abris. "Le covid cache beaucoup de choses. Il cache beaucoup le sans abrisme, on en parle plus (...) Il y a des sans abris dans votre quartier, allez les voir c'est important, le lien social... il faut vraiment pas oublier les gens qui vivent dehors." (00:41) - Coup de coeur de Nadia : Noël à Resoquartier (02:00) - Coup de coeur de Mike : le repère au Dorothy (02:43) - Coup de gueule de Ramdame : la campagne présidentielle (04:52) - Forum : la non présentation du plan d'urgence hivernale (19:25) - Instant culture : Patrick nous présente la série Power (20:25) - Instant culture : Mike nous parle de James Bond (21:00) - Instant culture : Zahra nous lit un poème de Mahmoud Darwich (22:26) - Instant culture : Lila présente Jiburo, le film qu'elle a vue l'école (23:13) - Street Box : La vie qui gaspille c'est la vôtre un poème de Ramdane (25:18) - Street Box : Le Destin un poème de Nadia (26:18) - Street Box : les blagues et imitations de Patrick et Mike
durée : 00:14:55 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Dernière partie de l'entretien de Mohamed El Khatib, pour sa "Nuit rêvée", diffusée pour la première fois en avril 2018. Le metteur en scène clôt cette nuit d'archives qui a permis d'écouter les voix de Pierre Bourdieu, Fernand Deligny, Mahmoud Darwich, ou encore Roland Barthes... - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Mohamed El Khatib Metteur en scène
durée : 00:35:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - En 2007, à l'occasion de la parution en français du recueil de poèmes "Comme des fleurs d'amandier ou plus loin" de Mahmoud Darwich, André Velter consacrait une émission de "Poésie sur parole" au poète palestinien. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Mahmoud Darwich; Elias Sanbar ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco et essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich
durée : 00:07:30 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Pour conclure cette Nuit rêvée diffusée pour la première fois en novembre 2020, Yolande Zauberman disat son goût pour les histoires d'amours interdites, qu'illustre la chanson qu'elle a choisi de nous faire entendre, "Rita et le fusil", l'adaptation d'un poème de Mahmoud Darwich. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Yolande Zauberman Réalisatrice
Beaucoup de musique .. beaucoup de oud.. beaucoup de douleur .. à travers la voix de résistance de ce peuple ! #cultureagainstwar #Gaza ➡️
Le Collimateur se réessaie cette semaine à l’exercice du débriefing à chaud d’un conflit ouvert : après la guerre dans le Haut-Karabagh https://soundcloud.com/le-collimateur/une-guerre-des-drones-retex-du-conflit-du-haut-karabagh), le podcast se penche cette semaine sur les récents affrontements entre Israël et le Hamas autour de la bande de Gaza, en compagnie de Joseph Henrotin, rédacteur en chef du magazine partenaire « DSI », et Michel Goya, colonel des troupes de marine à la retraite, historien et auteur notamment de « Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail » (Taillandier, 2015) et « Israël contre le Hezbollah. Histoire d’une défaite annoncée » (avec Marc-Antoine Brillant, Editions du Rocher, 2013). 1:30 : Présentation du hors-série n°77 de DSI 10:00 : Bilan global des opérations depuis le 9-10 mai 18:30 : Examen des armes du Hamas et de l’efficacité de l’Iron Dome 29:30 : Efficacité des frappes aériennes israéliennes 36:00 : Les perspectives d’évolution du rapport de forces 42:00 : Les soutiens extérieurs du Hamas et d’Israël 56:00 : Blague rituelle de Joseph Henrotin sur le F-35 58:00 : La bataille médiatique d’images des opérations militaires NB : Depuis l’enregistrement a été publiée une excellente analyse vidéo du Monde, qui appuie très bien visuellement différents aspects de l’émission : https://www.youtube.com/watch?v=uhm9VIXV6cU&feature=youtu.be Liens : https://www.youtube.com/watch?v=uhm9VIXV6cU&feature=youtu.be https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2007-1-page-191.htm https://www.franceculture.fr/geopolitique/michel-goya-militairement-le-hamas-monte-en-gamme-depuis-2010 Extrait audio : Sabreen, « On man », adaptation d’un poème de Mahmoud Darwich, sur l’album « Smoke Of The Volcanoes » (1984)
Invité : Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco, écrivain, historien et traducteur. Malgré les efforts diplomatiques de la communauté internationale, la situation reste extrêmement tendue au Proche-Orient. Comment expliquer le retour de cette escalade meurtrière entre Israéliens et Palestiniens ? Que révèle l'explosion de violence entre citoyens juifs et arabes ? Pourquoi ce conflit ressurgit au moment où les Israéliens sont en panne de gouvernement et où l'Autorité palestinienne décide de repousser les élections ? Une nouvelle génération de militants palestiniens est-elle en train d'émerger ? Né à Haïfa en 1947, en Palestine sous mandat britannique, Elias Sanbar a participé à plusieurs négociations de paix israélo-palestiniennes. Il est aujourd'hui ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco. Il est aussi un homme de lettres, historien, écrivain et traducteur en français du poète Mahmoud Darwich. Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Hélène Sallon (« Le Monde »).
durée : 00:35:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - En 2007, à l'occasion de la parution en français du recueil de poèmes "Comme des fleurs d'amandier ou plus loin" de Mahmoud Darwich, André Velter consacrait une émission de "Poésie sur parole" au poète palestinien. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Mahmoud Darwich; Elias Sanbar ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco et essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich
durée : 00:47:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Premier entretien avec Olivier Py pour sa Nuit rêvée. Il évoque son choix d'archives pour la première partie de la nuit : Jacques Lacan, Léon Chestov, Edmond Jabès, Mahmoud Darwich et Jean Genet vu par Lydie Dattas. Entretien 1/3 par Albane Penaranda. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Olivier Py Directeur du Festival d’Avignon, homme de théâtre
Dans ce 15ème épisode de La cantine des âmes, je suis contente de recevoir et de cuisiner: Zoulikha Tahar. ---------- Connue sous le pseudo de touteFine, Zoulikha est slameuse, autrice, traductrice, aussi étudiante en sociologie. Elle s'est fait connaître sur Internet en 2017 avec un court métrage sur le harcèlement de rue en Algérie. Une vidéo où, avec ses mots, tantôt électriques, cathartiques, poétiques,ou ironiques, elle décrivait le quotidien des femmes de son pays. En quelques heures, la toile s'est tellement enflammée, qu'elle est devenue l'emblème du féminisme poétique, et ambassadrice d'une triste réalité partagée par beaucoup de femmes en Afrique du Nord et partout dans le monde. -------- CITATIONS "L'islam pour moi, c'est pas une religion fixée dans le temps, au contraire c'est une religion ouverte aux changements, ouverte aux questionnements, ouverte à la réflexion, une religion où la place de la nuit et où la place de la réflexion et de la contemplation est très importante et tout ça, ça me parle.” "Pour moi, on peut être autant musulmane que féministe, je me sentais féministe qmême avec mon voile alors que quand j'allais à des conféreces, des gens me disaient que je pouvais pas être féministe tout en ayant un foulard sur la tête alors que si j'ai envie oui." --------- Ensemble, nous avons parlé de son enfance dans une famille musulmane assez conservatrice, de son émancipation par les mots, du parallèle entre le processus d'écriture et la prière, de l'évolution de sa pratique et de la possibilité d'embrasser des valeurs féministes sans sacrifier sa foi religieuse. Mais aussi de la poésie de Mahmoud Darwich et de transcendance dans l'océan. Pour retrouver Zoulikha Tahar
durée : 00:07:30 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Pour conclure cette Nuit rêvée, Yolande Zauberman dit son goût pour les histoires d'amours interdites, les couples ennemis, qu'illustre la chanson qu'elle a choisi de nous faire entendre, "Rita et le fusil", l'adaptation d'un poème de Mahmoud Darwich - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Yolande Zauberman Réalisatrice
Normand Voyer, chimiste et professeur-chercheur au Département de chimie de l'Université Laval, explique la chimie du nitrate d'ammonium; l'historienne Evelyne Perron parle de l'histoire du citron; l'anthropologue Yara El-Ghadban fait le portrait du poète palestinien Mahmoud Darwich; l’humoriste et comédien Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques y va de nombreuses réflexions et parle de son retour sur scène; et le chroniqueur Thomas Leblanc revient sur les spectacles marquants des Colocs, des Cowboys Fringants et de Loco Locass au cours des années 1990.
Et rencontre avec Arthur Simonini, co-compositeur avec Para One de la BO du film Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma. Souad Massi Oumniya (mon souhait) signe le grand retour de Souad Massi, l’icône chaâbi-folk algéroise. Un sixième album qui résonne résolument moderne et dont les thèmes sont ancrés dans l’actualité. L’Algérie, la politique, l’amour, la liberté ou l’émancipation sont autant de sujets qui nourrissent une artiste à la sensibilité à fleur de peau. Il y a toujours eu chez Souad Massi une passion du mélange : baignée par la chanson populaire algéroise (le châabi), la poésie d’Aït Menguelet, chantre de la Kabylie résistante, l’Algéroise place de-ci de-là un trait de reggae, ou encore un grain de fado, par exemple dans Oumniya, ou la douleur de la trahison, qui ouvre cet album bâti en treize chansons, la plupart interprétées en dialecte algérois et imaginées par Souad Massi. Ainsi, l’Algéroise a-t-elle ajouté à ce folk du nord de l’Afrique, un violon arabo-andalou (Mokrane Adlani), renforcé la guitare folk par un mandole (Mehdi Dalil), et la derbouka (Rabah Kalfa) par des percussions latines (Adriano Tenorio). Chansons d’amour ou chansons politiques, Souad Massi est au plus près de l’humain. Depuis le début de l’année 2019, l’Algérie est parcourue d’un formidable mouvement protestataire. La rue, "des jeunes, des grands-mères, des anonymes, formidablement courageux", s’est mobilisée contre un cinquième mandat du président Bouteflika et contre la corruption. Voici Fi Bali, tout en métaphores "pour décrire un ex-président déconfit, une oligarchie qui dirige le pays dans l’ombre, un pays qui ressemble à un bateau qui va couler, parce que depuis l’indépendance en 1962, aucun dirigeant n’a voulu préserver les trésors de l’Algérie, ses forces, son passé, ses montagnes, ses forêts, son désert, ses cultures multiples. Depuis cinquante-sept ans, rien n’a été construit. C’est comme si l’histoire du pays avait commencé à l’indépendance, ce qui est évidemment faux". Née en 1972 sur les côteaux d’Alger, à Bab-el-Oued, Souad Massi a eu vingt ans au cœur des "années noires" de l’Algérie en proie à la double pression des islamistes, qui ont pris le maquis, et des militaires, qui ont pris le pouvoir. Mais, Souad Massi a eu cette chance, celle d’être combative, d’apprendre la guitare, le répertoire arabo-andalou et la musique classique occidentale à l’Association de l’École des Beaux-Arts. Elle a eu la chance d’avoir un père cadre à la Compagnie des eaux, une mère qui la convainc de faire des études d’urbanisme (institut de travaux publics à Kouba, Alger), un frère, Hassan, compositeur, et un copain qui collectionne les disques country des années 1940. Mais la jeune Souad, "Kabyle comme de nombreuses Algériennes et de nombreux Algériens, doit se frayer un chemin artistique entre le raï alors tout puissant, la chanson kabyle et la pop moyen orientale. Elle opte pour cette "Alger, ville ouverte", longtemps célébrée. Elle passe par la case flamenca avec le groupe Triana d’Alger originaire de Séville, ancienne capitale d’Al Andalus, puis par la case heavy metal avec Atakor, tout en écoutant Emmylou Harris, folkeuse pop. Venue à Paris en 1999 pour chanter au Cabaret Sauvage, sa première cassette sous le bras, Souad Massi est repérée par le label Island-Mercury. Et la voici intégrée dans la prolifique troupe des joueurs de musiques du monde, un secteur alors en plein essor. Exilée, Souad Massi ne l’est pas. Tout au plus éloignée volontaire. Elle a bien sûr écrit sur l’exil, sur les souvenirs envahissants de la terre natale – c’est avec Mesk Elil (l’odeur du chèvrefeuille) qu’elle remporte une Victoire de la Musique en 2006. Elle aurait pu en rester là, mais Souad Massi est une femme qui avance. L’art de Souad Massi passe aussi par la langue française, et Oumniya propose deux titres francophones. "Dans un avion au retour d’Espagne, mon ingénieur du son, Yann Lemêtre, m’avait fait écouter une chanson, Pays Natal, et j’avais eu la chair de poule, le texte est magnifique". "Pour sentir l’odeur du pain au sésame ou au cumin, fallait faire la queue longtemps dans ce pays…" : ce sont les mots de Françoise Mallet-Joris sur une musique de Marie-Paule Belle "que je ne connaissais pas alors". Pour compléter la section française, Magyd Cherfi, le Toulousain engagé a donné Je chante à Souad Massi. En 2015, l’album El Mutakallimûn (Les Orateurs) s’inscrivait en faux contre l’obscurantisme et le déni, en mettant en musique de grands poètes arabes, du Libanais Elia Abu Madi (XIXè siècle) à l’Irakien El Moutanabi (Xè siècle). "J’avais été surprise de voir que de nombreux spectateurs, lettrés, souvent Occidentaux, connaissaient bien la poésie arabe et l’aimaient". En bonus du nouvel album, voici ajmalou hob, (Mon plus bel amour "Je t’aime comme la plante qui sort de la roche"), mise en musique d’un texte du poète palestinien Mahmoud Darwich. Et puis, Salam, écrit en dialecte égyptien par le song writer Nader Abdallah, rencontré au Caire, sur une musique de Khaled Eize. Depuis We Shall Overcome et Woodstock, le centre de la lutte s’est déplacé. Le respect des droits des femmes est désormais au cœur de la dynamique de changement et des droits de l’homme. "Oui, dit Souad Massi, j’appartiens à une culture où les femmes doivent se faire respecter.Mais partout, elles doivent se battre pour exister et prendre le droit à la parole". Le nouvel opus de Souad Massi s’insurge contre des pratiques honteuses, comme le mariage forcé de petites filles qu’on empêche ainsi de s’instruire (Je veux apprendre). Mais il appelle aussi à l’extrême honnêteté de l’introspection (Wakfa, l’épreuve du miroir) et à la définition des choix intimes (Yadra, l’envie d’évasion). Le tout d’une voix empreinte de chaleur humaine, valeur fondamentale. → Souad Massi page Facebook → Vidéo Souad Massi Pays Natal Rencontre avec le compositeur Arthur Simonini, qui a co-composé la BO de "Portrait de la Jeune Fille en Feu". Attiré par la musique depuis son plus jeune âge, il commence l’étude du violon à l’âge de 5 ans et suit une formation classique. Il étudie ensuite l’orchestration auprès de Guillaume Connesson, l’écriture auprès de Jean-François Zygel, puis de Pierre Pincemaille au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (où il obtient les prix d’harmonie, de contrepoint, mais aussi le certificat de musique de l’Inde) et le jazz au CMDL, puis au CRR de Paris. En parallèle de ses études musicales, il étudie les techniques de son et obtient une licence de Physique Générale. Depuis 2005, il partage son temps entre scènes et studios. Il a donné plus de 300 concerts sur les 6 continents dans des contextes éclectiques allant du Jazz au classique en passant par le Hip-hop, les musiques du monde et les musiques improvisées sur des scènes telles que : Jazz à Vienne, Lincoln Center (NY), Jazz à la Villette, le Théâtre Imperial de Compiègne, L’Olympia, Womad Festival, le Zenith de Constantine, Los Angeles Grand Performance, Chorus des Hauts de Seine, les Francofolies… Musicien multi-instrumentiste polyvalent et connaisseur des outils informatiques, il compose, orchestre et produit pour le cinéma, la télévision, le théâtre, la publicité, la radio et pour des disques. Il a participé à une cinquantaines d’albums, composé de nombreuses bandes originales et des habillages. → Site d'Arthur Simonini
Une tête d’Écossais, un prénom arabe et peut-être un accent belge. Je vousprésente Sharif Andoura, comédien et acteur de sa propre vie. Comme nous tous, vous me direz !? Mmm pas sûr. (Rediffusion du 22 septembre 2018) Né d’une mère belge et d’un père syrien au pays des frites, en voilà un qui ne pouvait devenir que le Omar Sharif Andoura de la famille. Tout en aimant Rimbaud, Nietzsche, Molière, mais aussi Farid El Attache, Mahmoud Darwich et Oum Kalsoum, il se balade autant sur les écrans que sur les plateaux de théâtre. Alors qu’il tourne et joue avec les plus grands (Stéphane Braunschweig, Anne Fontaine) et qu’il est actuellement en tournée avec Je suis un pays de Vincent Macaigne, il passe nous voir En Sol Majeur avec ce regard occidental intimement tourné vers son Orient. → Une interview vidéo de Sharif Andoura, au sujet de son spectacle Al Atlal / les ruines. Les choix musicaux de Sharif Andoura Arno Comme à OstendeOum Kalsoum Al AtlalU2Miss Sarajevo
L'invitée de cette semaine est Rima Hassan, rapporteure auprès de la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA) et fondatrice de l'Observatoire des Camps de Réfugiés.Rima est d'origine palestinienne, elle n'avait que 10 ans lorsqu'elle est arrivée en France avec sa famille en tant que réfugiée. Dans cet épisode, Elle revient sur son parcours d'étudiante en droit et son engagement professionnel et associatif sur la question des réfugiés.Bonne écoute ! :) ---------Références :OFPRACNDAInscris « Je suis Arabe », Mahmoud Darwich سجل أنا عربي محمود درويشUn monde de camps , Michel Agier Pour suivre/contacter Rima :LinkedIn, Twitter Pour suivre/contacter l'Observatoire des Camps de Réfugiés :LinkedIn, Facebook---------Si vous souhaitez me contacter : abdelrahmen@muslim-makers.comFacebook
durée : 02:00:40 - Les Matins du samedi - par : Caroline Broué, Stéphanie Villeneuve - L'anthropologue Nastassja Martin qui a reçu le prix François Sommer pour "Croire aux fauves", le récit puissant d'une métamorphose // L'écrivain et ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco Elias Sanbar, alors que Donald Trump a présenté cette semaine son "plan de paix" pour le Proche-Orient. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Nastassja Martin Anthropologue diplômée de l’EHESS et spécialiste des populations arctiques.; Elias Sanbar ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco et essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich
durée : 00:26:37 - L'Invité actu - par : Caroline Broué - Fondé sur une solution à deux Etats, le "plan de paix" pour le Proche-Orient présenté cette semaine par Donald Trump a suscité rejet et colère du côté des Palestiniens. Nous en parlons avec l'écrivain, essayiste et ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco, Elias Sanbar. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Elias Sanbar ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco et essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich
Rencontre avec Salim Saab, réalisateur franco-libanais, animateur radio et activiste de la culture hip-hop.Après un premier documentaire sur le hip-hop au Liban, Salim Saab s’étonne des réactions… "Des femmes peuvent faire du hip-hop dans le monde arabe…?" C’est donc pour tordre le cou à quelques clichés et généralités qu’il se lance dans la réalisation de son second documentaire, consacré exclusivement à de jeunes femmes ."Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problèmes mais les femmes que je côtoie dans le monde arabe sont dans les cultures urbaines, épanouies et indépendantes, elles sont fortes et ne demandent rien à personne, elles ne sont pas dans la victimisation. Je trouvais intéressant de montrer un autre aspect, au-delà de l’image souvent négative que l’on a presque toujours ici."Dans ce podcast avec Salim Saab, nous parlons de son propre parcours dans le hip-hop et entre le Liban, Chypre et la France, de son envie de contribuer à déconstruire certains clichés, sans nier les difficultés ni certaines situations, nous revenons sur les réactions qui ont suivi les projections, sur les malentendus fréquents sur le "monde arabe" (pour rappel : l’Iran n’est pas un pays arabe, c’est perse…!), sur les jeunes femmes qu’il a rencontrées pour ce tournage… Synopsis Le documentaire « Forte » est né de l'envie de montrer une image des femmes Arabes différente de celle qu'il y a dans les médias ou le cinéma. Des femmes qui s'expriment par le biais de domaines artistiques comme la danse, le graffiti, le tatouage mais également les sports de combats. Elles nous parlent de leur passion, leur quotidien, de la place de la femme au sein de la société dans laquelle elles vivent et reviennent sur leur perception du féminisme. Elles sont principalement du Liban mais aussi Koweït, Arabie Saoudite et Tunisie.Durée : 31 minutes. "Forte" a été projeté dans divers festivals - Au cinéma pour les droits humains, Amnesty International, Urban Film Festival, AWAN Festival à Londres, La Belle Hip Hop en Belgique, à l institut français du Liban, au musée Mahmoud Darwich en Palestine… - et continue à tourner. Plus d'informations sur la page du podcast avec Salim Saab sur So Sweet Planet.Une interview réalisée par Anne Greffe See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Edição de 19 de Dezembro 2018
Un montage sonore à partir d'un témoignage d'une habitante de Gaza avec des extraits de films de Jean-Luc Godard (Notre musique, Dans le noir du temps, Pierrot le fou, Histoire(s) du cinéma, Les carabiniers), des extraits du recueil de poésie « Ne t'excuse pas » de Mahmoud Darwich et une Elégie de Rainer Maria Rilke. Montage > Emmanuel Moreira
Mission Encre Noire Tome 16 Chapitre 210 Aujourd'hui à DésOrienté, une émission vraiment spéciale, car Jean-Pierre vous présente Naguib Mahfouz, un des auteurs les plus marquants de la littérature arabe moderne, avec une carrière qui s'étend sur près de 60 ans et qui a donné le jour à plus de 50 romans et recueils de nouvelles, carrière aussi qui lui a valu le Prix Nobel de Littérature en 1988. À l'émission, nous nous penchons sur Karnak Café, paru en langue arabe en 1974 et disponible en français depuis 2010 aux éditions Actes Sud, Babel. L'histoire se déroule au Caire, capitale égyptienne, vers la fin des années 1960, en pleine période nassérienne. Mahfouz y fait un compte rendu amer du nouveau socialisme arabe, à travers l'histoire de 3 étudiants, trois amis dont la vie bascule après un passage dans les geôles du pouvoir. Roman politique, roman troublant, il demeure un ouvrage d'actualité, 40 ans après sa publication, parce qu'il met en exergue les dissensions au sein d'une société qui, d'une part aspire à une révolution, et de l'autre, toute l'impasse politique et social qui l'empêche. Extrait: Je découvris le Karnak par hasard. J'étais allé porter ma montre à réparer, rue Mahdi, et devais la récupérer quelques heures plus tard. Puisqu'il me fallait attendre, je décidai de tuer le temps en admirant les bijoux et bibelots exposés dans les boutiques qui bordaient la chaussée. Ce fut au cours de ma promenade que je tombai sur ce café. Et, malgré son exiguïté et sa situation en retrait de la rue principale, il devint dès ce jour-là mon repaire favori. Il est vrai que j'hésitai un instant sur le seuil, jusqu'à ce que j'aperçoive, assise à la caisse, une femme. Une femme d'un certain âge, mais qui gardait l'empreinte d'une beauté passée. Ses traits fins et nets caressèrent les fibres de ma mémoire et firent jaillir le flot des souvenirs. J'entendis résonner l'écho d'un tambourin, un parfum d'encens titilla mes narines, un corps ondula, celui d'une danseuse orientale! Oui, c'était elle, l'étoile de l'Imad Addine, Qurunfula, la star, le rêve incarné des florissantes années 1940. Éric profite de l'actualité littéraire des dernières semaines pour présenter deux auteurs incontournables. Je soussigné Mahmoud Darwich paru en 2015 aux éditions Actes Sud/l'orient des livres de Ivana Marchalian, comme son titre l'indique est l'occasion rêvée de découvrir le fameux poète. Un livre entretien avec la journaliste libanaise Ivana Marchalian qui réussi à approcher en douceur l'écrivain, encore réticent à donner des entrevues en 1991. La Palestine est au coeur de cette oeuvre immense, ses textes interprétés et chantés par des millions d'arabes dans le monde sont des symboles de la liberté et de la révolution. Mahmoud Darwich décédé en 2008, recevra des obsèques nationales à Ramallah. Extrait: Ma mère, c'est ma mère. Si je pouvais défaire sa taille et sa chevelure de la malédiction des symboles, je le ferais. Oui, j'ai laissé mon visage dans son mouchoir, car loin d'elle, je perds mes rêves. Et lorsque, de toute la tragédie qui se déroule dans et autour de mon pays, je ne revendique que le mouchoir de ma mère, je recouvre ma véritable personnalité, une image conforme à ce que je suis et non telle qu'elle a été définie par le grand crime commis dans mon pays d'une part, ni par l'héroïsme d'autre part. Paru aux éditions Mémoire d'Encrier en 2016. Sur Fanon, le second ouvrage est à porter à l'initiative de Bernard Magnier, journaliste français et conseiller littéraire au théatre du Tarmac à Paris. Lors d'une représentation en 2013 de l'oeuvre de Franz Fanon, Les damnés de la terre, une invitation a été lancée à une trentaine d'écrivains (es): Comment parler de l'immense héritage de l'écrivain Franz Fanon aujourd'hui ? Comment nous faire vivre et vibrer à la lecture de ses mots ? Comment faire ressentir la brûlure matricielle de la découverte de ses textes initiatiques ? Franz Fanon, c'est cette lumière dans les ténèbres de la colonisation. Mort en 1966, il aura cherché toute sa vie, dans le combat, à libérer l'homme, pour le salut commun. Né en Martinique, résistant de la première dans la France occupée, il sera combattant du côté du FLN algérien.Son oeuvre reste diablement d'actualité. C'est avec ferveur et admiration que ces trente auteurs(es) replacent Franz Fanon dans le débat actuel et de la plus brillante façon possible: du bout de leur plume, originale, personnelle et militante. Extrait: Et si Saint-John Perse, autre antillais, m'émerveillait par la beauté de sa poésie et son univers, l'heure était à l'attachement à Franz Fanon qui nous incitait avec son écriture enflammée jusqu'à contester Léopold Sédar Senghor à cause de sa proximité avec le président habib Bourguiba. Ses deux esprits, pères de leur nation, adhéraient à la francophonie, à l'internationale socialiste, se comportaient avec modération à l'égard de l'ancien colonisateur. Sans laisser de place au doute, nos convictions prenaient fait et cause pour Fanon: voilà un martiniquais qui choisit de devenir Algérien par amour de la justice. Grand frère et défenseur des opprimés. Comment ne pas le faire figurer dans notre panthéon ? Fallait-il pour cela sacrifier l'immense poète qu'est Senghor ? Trop pressés pour apprécier les oeuvres à leur juste valeur !
Mission Encre Noire Tome 16 Chapitre 210 Aujourd'hui à DésOrienté, une émission vraiment spéciale, car Jean-Pierre vous présente Naguib Mahfouz, un des auteurs les plus marquants de la littérature arabe moderne, avec une carrière qui s'étend sur près de 60 ans et qui a donné le jour à plus de 50 romans et recueils de nouvelles, carrière aussi qui lui a valu le Prix Nobel de Littérature en 1988. À l'émission, nous nous penchons sur Karnak Café, paru en langue arabe en 1974 et disponible en français depuis 2010 aux éditions Actes Sud, Babel. L'histoire se déroule au Caire, capitale égyptienne, vers la fin des années 1960, en pleine période nassérienne. Mahfouz y fait un compte rendu amer du nouveau socialisme arabe, à travers l'histoire de 3 étudiants, trois amis dont la vie bascule après un passage dans les geôles du pouvoir. Roman politique, roman troublant, il demeure un ouvrage d'actualité, 40 ans après sa publication, parce qu'il met en exergue les dissensions au sein d'une société qui, d'une part aspire à une révolution, et de l'autre, toute l'impasse politique et social qui l'empêche. Extrait: Je découvris le Karnak par hasard. J'étais allé porter ma montre à réparer, rue Mahdi, et devais la récupérer quelques heures plus tard. Puisqu'il me fallait attendre, je décidai de tuer le temps en admirant les bijoux et bibelots exposés dans les boutiques qui bordaient la chaussée. Ce fut au cours de ma promenade que je tombai sur ce café. Et, malgré son exiguïté et sa situation en retrait de la rue principale, il devint dès ce jour-là mon repaire favori. Il est vrai que j'hésitai un instant sur le seuil, jusqu'à ce que j'aperçoive, assise à la caisse, une femme. Une femme d'un certain âge, mais qui gardait l'empreinte d'une beauté passée. Ses traits fins et nets caressèrent les fibres de ma mémoire et firent jaillir le flot des souvenirs. J'entendis résonner l'écho d'un tambourin, un parfum d'encens titilla mes narines, un corps ondula, celui d'une danseuse orientale! Oui, c'était elle, l'étoile de l'Imad Addine, Qurunfula, la star, le rêve incarné des florissantes années 1940. Éric profite de l'actualité littéraire des dernières semaines pour présenter deux auteurs incontournables. Je soussigné Mahmoud Darwich paru en 2015 aux éditions Actes Sud/l'orient des livres de Ivana Marchalian, comme son titre l'indique est l'occasion rêvée de découvrir le fameux poète. Un livre entretien avec la journaliste libanaise Ivana Marchalian qui réussi à approcher en douceur l'écrivain, encore réticent à donner des entrevues en 1991. La Palestine est au coeur de cette oeuvre immense, ses textes interprétés et chantés par des millions d'arabes dans le monde sont des symboles de la liberté et de la révolution. Mahmoud Darwich décédé en 2008, recevra des obsèques nationales à Ramallah. Extrait: Ma mère, c'est ma mère. Si je pouvais défaire sa taille et sa chevelure de la malédiction des symboles, je le ferais. Oui, j'ai laissé mon visage dans son mouchoir, car loin d'elle, je perds mes rêves. Et lorsque, de toute la tragédie qui se déroule dans et autour de mon pays, je ne revendique que le mouchoir de ma mère, je recouvre ma véritable personnalité, une image conforme à ce que je suis et non telle qu'elle a été définie par le grand crime commis dans mon pays d'une part, ni par l'héroïsme d'autre part. Paru aux éditions Mémoire d'Encrier en 2016. Sur Fanon, le second ouvrage est à porter à l'initiative de Bernard Magnier, journaliste français et conseiller littéraire au théatre du Tarmac à Paris. Lors d'une représentation en 2013 de l'oeuvre de Franz Fanon, Les damnés de la terre, une invitation a été lancée à une trentaine d'écrivains (es): Comment parler de l'immense héritage de l'écrivain Franz Fanon aujourd'hui ? Comment nous faire vivre et vibrer à la lecture de ses mots ? Comment faire ressentir la brûlure matricielle de la découverte de ses textes initiatiques ? Franz Fanon, c'est cette lumière dans les ténèbres de la colonisation. Mort en 1966, il aura cherché toute sa vie, dans le combat, à libérer l'homme, pour le salut commun. Né en Martinique, résistant de la première dans la France occupée, il sera combattant du côté du FLN algérien.Son oeuvre reste diablement d'actualité. C'est avec ferveur et admiration que ces trente auteurs(es) replacent Franz Fanon dans le débat actuel et de la plus brillante façon possible: du bout de leur plume, originale, personnelle et militante. Extrait: Et si Saint-John Perse, autre antillais, m'émerveillait par la beauté de sa poésie et son univers, l'heure était à l'attachement à Franz Fanon qui nous incitait avec son écriture enflammée jusqu'à contester Léopold Sédar Senghor à cause de sa proximité avec le président habib Bourguiba. Ses deux esprits, pères de leur nation, adhéraient à la francophonie, à l'internationale socialiste, se comportaient avec modération à l'égard de l'ancien colonisateur. Sans laisser de place au doute, nos convictions prenaient fait et cause pour Fanon: voilà un martiniquais qui choisit de devenir Algérien par amour de la justice. Grand frère et défenseur des opprimés. Comment ne pas le faire figurer dans notre panthéon ? Fallait-il pour cela sacrifier l'immense poète qu'est Senghor ? Trop pressés pour apprécier les oeuvres à leur juste valeur !