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C'est un peu ce mois-ci que l'on devient le Joker. Puisqu'on a fait un séjour à l'asile d'Arkham. Et qu'on a quelques manquements à l'hygiène qui traînent un peu partout. Et autant vous dire qu'on a pas perdu de temps, et qu'on a appelé directement les services sociaux de Gotham. Qui ne sont pas venus nous dire bonjour sur le discord.Un épisode dans lequel il est question de Titan, de Killer Croc et de bat-gadgets de la batcave, au cas où. Les recos du mois : Maximilien : Indiana Jones et le Cercle ancienPaul : Electronic Super Joy 1 & 2Vincent : Clair Obscur: Expedition 33
Le président ukrainien l'a dit sur les réseaux sociaux: il attend Vladimir Poutine lui-même, jeudi en Turquie. Et pour comprendre comment on en est arrivés à cette hypothèse « longtemps taboue », et désormais « sur la table », selon les mots du Monde, il faut remonter au début de ce week-end.C'est là que s'est jouée une séquence cruciale pour les européens : revêtant leurs costumes de 4 Fantastiques, « les dirigeants français Macron, britannique Starmer, polonais Tusk et allemand Merz » se sont rendus à Kiev, d'où « ils ont adressé un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu "complet et inconditionnel"», raconte Le Soir en Belgique.En « fin joueur d'échecs » qu'il est, analyse Le Figaro, « Poutine a vite vu qu'il n'y avait pas de bonne réponse » à cette offre : « soit il refusait le cessez-le-feu censé démarrer ce lundi et s'affichait dans le mauvais rôle, soit il renonçait à ses conditions (...) et paraissait céder au diktat de ses ennemis ». Par un habile tour de passe-passe, le président russe a donc « déplacé le curseur » et a proposé des négociations directes… tout en reprenant les frappes contre l'Ukraine.Volodymyr Zelensky contre-attaqueSa proposition est donc une façon habile, pour Volodymyr Zelensky, de « renvoyer la balle à son homologue russe », juge Le Soir. Puisqu'à présent, le président ukrainien « passe doublement pour celui étant le plus disposé à œuvrer à la paix », en se déplaçant en Turquie. Alors même que « la Russie ne respecte pas le cessez-le-feu de 30 jours à nouveau mis sur la table ce week-end ». Et, renchérit le Guardian, cette proposition « remet la pression sur le dirigeant russe, pour qu'il soit présent, ou bien qu'il fasse marche arrière ». Pour autant, Le Soir ne se berce pas d'illusions : « il ne faut pas s'attendre à un résultat ». Des négociations directes, il y en a déjà eu à Istanbul en 2022, et, commente sobrement le titre, « force est de constater qu'elles n'ont pas abouti ». Et si pour l'instant rien de concret ne bouge. Cette séquence diplomatique fait quand même un perdant et un gagnant. Carton plein pour le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Cette séquence lui offre l'opportunité, note El Pais en Espagne, « d'agir comme un leader central pour parvenir à un accord ». Pour Le Monde, c'est simple : c'est « un moment que le dirigeant turc attendait depuis près de trois ans », lui qui a « cherché à jouer un rôle de médiateur entre Kiev et Moscou avant même le début du conflit ». En revanche, Donald Trump, lui, ressort affaibli de cet épisode. Alors même qu'il soutenait la demande européenne pour un cessez-le-feu de 30 jours, il s'est finalement « rangé avec la contre-proposition russe », retrace le Washington Post, dans une tentative de « saper les européens ». Sans même pouvoir se targuer des avancées côté Kremlin, puisque, dans les colonnes du Soir, une experte juge que ce sont plutôt « les discussions que Vladimir Poutine a eues avec [le président chinois] Xi Jinping qui ont porté leurs fruits ». Et tant pis pour la « grande ambition stratégique » de l'administration Trump, note Le Figaro, à savoir « arracher la Russie des bras de la Chine ». Donald Trump éclipséC'est le verdict sans appel du New York Times : « Trump n'est plus l'Américain le plus important ». Et cette fois, le quotidien ne fait pas référence à la situation en Ukraine, mais à l'élection du pape Léon XIV, devenu jeudi le premier pontife américain de l'histoire. Dans un pays où l'évangélisme est de plus en plus répandu, il est temps, juge l'auteur, d'apprendre du catholicisme. « Trop d'Américains évangéliques sont déconnectés » de l'histoire de la chrétienté, assène le journal, et appartiennent à des églises « qui mesurent leur existence en mois ou en années, et pas en siècles ou en millénaires ». Conclusion : un « manque de perspective » qui « exagère l'importance des politiques ». Or, prévient le titre, « quand on croit que le succès de sa religion dépend du succès de tel ou tel politicien, ce n'est qu'une question de temps avant que la politique ne devienne religion ». D'où ces questions qui ont pullulé tout le weekend sur les réseaux sociaux américains : « le nouveau pape est-il proche du mouvement MAGA [Make America Great Again, ou rendre sa grandeur à l'Amérique - NDLR] ? Où est-il woke ? Où se situe-t-il dans la guerre culturelle américaine ? ». Autant d'interrogations vaines, se réjouit le New York Times : « Si tout va bien, Léon XIV occupera la scène mondiale bien après que Donald Trump ait disparu de la vie publique ». Une perspective qui, conclut le journal, « ressemble presque à de l'espoir ».
Evadons-nous à l'occasion du sujet de la semaine, au pays du Far West, des Cow-Boy, des rodéos, de la Country, des saloons, des « durs à cuire ». Puisqu'en effet nous abordons le travail de l'agence Clayton-Korte implantée à Austin et San Antonio au Texas aux Etats-Unis. Une agence dont la création remonte en 2014 année ou Paul Clayton et Brian Korte font connaissance lors d'une rencontre sur l'architecture.Dans ce numéro de Com d'Archi et comme il est d'usage, le désir d'architecture des protagonistes est interrogé et deux des projets de l'agence sont étudiés: une grange en Californie très exposée à l'ensoleillement, une cave à vin à flan de colline au Texas dont la fraicheur doit être régulée. Quelles réponses architecturales l'agence Clayton Korte apporte-t-elle à ces deux situations contrastées? A découvrir dans ce numéro.Image teaser © Casey DunnIngénierie son : Julien Rebours____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pourretrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichirvotre regard sur le sujet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cheval et cinéma ne galopent pas souvent sur le même terrain. Normal quand les films français regardent globalement le milieu hippique, pour une vision de comptoir, limite PMU quand il s'agissait de comédies en quête du gros lot. Lads se place comme un inattendu outsider en allant voir ce qui se passe dans les haras où l'on forme les jockeys. Le premier long-métrage de Julien Menanteau y envoie un loulou pour purge ses dernières semaines sous bracelet électronique, et trouver une réinsertion. Lads s'aventure au delà du film d'apprentissage quand s'installe à la fois la compétition pour parvenir au statut de Jockey et une immersion dans les coulisses du business des courses. Le réalisme documenté pour explorer le milieu hippique se mêle à une belle écriture de roman social via un rapport de classe entre le jeune homme issu d'un milieu prolo et la patronne du haras, bourgeoise de plus en plus décatie. Cette relation, entre affection et manipulation emmène Lads du côté des premiers films de Jacques Audiard, dont il partage originalité, rugosités et étude comportementaliste. Mais aussi don pour employer comédiens chevronnés (ici, Marc Barbé et Jeanne Balibar tous deux parfaits d'ambiguïtés) et très prometteuses pousses. Lads révélant un Marco Luraschi qui se débarrasse en quelques scènes de son statut d'enfant de la balle, car fils d'un des plus réputés cascadeurs équestres, pour se mettre en selle et s'imposer cheval sur lequel miser gagnant.Puisqu'il est question d'oeuvre de jeunesse, on a souvent tendance à oublier celles d'Alfred Hitchcock. L'incontournable maître du suspense, aura défini peu à peu ses propres codes à ses débuts au sein du studio British International Pictures, pour une première période anglaise. Le tout juste vingtenaire accompagne les grandes métamorphoses du cinéma, formelles ou techniques, notamment le passage du muet au parlant. Durant ces années 20 et 30, Hitchcock approfondit autant ses thèmes clés, autour de personnages troubles que des innovations de mise en scène. Dix films exhumés de cette exceptionnelle phase d'auto-formation, plus prolifique que pendant son exil américain, réapparaissent en version restaurées. Du Masque de cuir à Numéro 17, ce cycle se fait évident cursus, dispersant les éléments qui deviendront la marque Hitchcock. Des figures féminines au fameux concept du Mc Guffin en passant par une double-fascination pour le mélodrame et les intrigues policières ou les recoins d'une psychologie névrosée, entre perversité et refoulements, toute sa grammaire s'ébauche pour une épatante leçon de cinéma en dix étapes. Que ceux qui ne connaîtraient que les classiques du cinéaste, pourront bûcher à volonté : en parallèle d'une sortie en salle, ces films sont réunis dans un coffret blu-ray.Lads, Rétrospective Hitchcock en 10 films, aux origines du maître du suspense en salles le 2 avril.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, candidat à l'élection présidentielle de 2027 et auteur de "Où va le pognon ?" aux éditions de l'Archipel, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet d'une aide supplémentaire de deux milliards à l'Ukraine, du déplacement de Jordan Bardella en Israël, de l'antisémitisme d'atmosphère, de l'écrivain franco-algérien Boualam Sansal, du vote pour la suppression en commission des ZFE et de l'élection présidentielle de 2027. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 24 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Le tant attendu "Overview" de STEVEN WILSON est donc arrivé ! Cet album est un excellent opus progressif jusque dans son format qui rappelle les 70's avec juste deux parties de près de 20 minutes chacune. Les plateformes proposent un "découpage" par séquence courtes , c'est pratique pour vous en faire un aperçu mais clairement, il mérite une écoute immersive et même plusieurs pour se révéler, contrairement à son prédécesseur "The Harmony Codex", plus facile d'accès. Cette vision de la Terre depuis l'espace (concept de ce nouvel album) est hautement recommandée par votre serviteur ! Puisqu'on est dans l'ambiance 70's, restons-y, même s'il s'agit encore d'une production récente, avec le NICK MASON 'S SAUCERFUL OF SECRETS, projet qui a germé dans la tête du guitariste Lee Harris et proposé au batteur du mythique PINK FLOYD en 2018. Quelques dates et deux ans plus tard, l'album "Live At The Roundhouse" a été pour moi l'une des meilleures surprises de l'année 2020 avec l'interprétation enthousiaste du groupe réuni autour de Nick pour interpréter les "oubliés" des concerts contemporains du Floyd ou de ses membres, tous pré-période Dark Side Of The Moon"...Bienvenue en Psychédélie ! A peine plus jeune (pour ne pas dire moins vieux
Édouard Philippe, président du parti Horizons, maire du Havre et candidat à la présidentielle de 2027, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du non du régime algérien à la liste de ressortissants expulsables par la France, d'une riposte graduée promise par Bruno Retailleau qui va démarrer par les détenteurs de passeports diplomatiques sur les visas, l'évacuation par les forces de l'ordre de migrants soutenus par des manifestants d'extrême gauche à la Gaîté Lyrique à Paris, du débat sur le retour à la retraite à 62 ans qui est clos, de la dette française et de l'interdiction du voile dans le sport. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Selon les chiffres officiels, le bilan humain est de 40 morts et de 41 disparus suite au cyclone Chido. Un bilan très certainement supérieur, car la catastrophe a été la plus mortelle dans les bidonvilles où vivent une majorité de personnes en situation irrégulière. Or, ce public est inconnu et invisible de l'État, ce qui rend le travail de recensement des morts encore plus difficile. De notre correspondante à Mayotte,La rentrée scolaire le 27 janvier était attendue pour savoir si les élèves allaient être de retour en classe. Selon les professeurs, il y a eu quelques absents, mais il est difficile de toujours faire un lien direct avec Chido. Cependant, certains, comme Rayka Madani, ne reviendront malheureusement jamais à l'école.La fillette de 10 ans a perdu la vie le 14 décembre, ensevelie sous la boue. Sa famille habite dans une case en tôle sur les hauteurs de Mamoudzou. Ce jour-là, en danger sous les rafales de vent, les parents ont décidé de partir se réfugier dans une maison en dur, mais sur le chemin, une coulée de boue a recouvert la mère et sa fille. « Je suis restée plus d'une heure dans la boue, raconte sa maman, Kaniza Djamil. J'étais toute seule, je ne pouvais pas l'aider… J'ai essayé, mais je n'ai pas réussi. » La fillette est transférée à l'hôpital et comptabilisée parmi les 40 morts.Comme c'est le cas avec cette petite fille, c'est dans les bidonvilles que la catastrophe a été la plus meurtrière. Faizi Ali, 28 ans, habitait lui dans celui de Kawéni. Quand le vent a commencé à souffler, il est parti mettre à l'abri ses enfants, mais il n'est jamais revenu. « C'est là que le vent a commencé. Il y a la maison qui est tombée sur nous. Il voulait venir nous récupérer et c'est là que l'auto lui a arraché le ventre, se rappelle sa femme de 24 ans, Saidati Mohamed. J'ai vu des gens, ils sont venus nous récupérer, moi et son fils, son fils aîné. Il y a quelqu'un qui est venu me dire d'être forte, mais que mon mari était mort. Et là, j'ai pleuré, j'ai pleuré. »À écouter dans L'invité internationalCyclone Chido à Mayotte: «La population n'était pas du tout préparée»Un bilan officiel « ridicule »Faizi Ali était en situation irrégulière à Mayotte et gagnait sa vie de petits boulots, réparation de voitures, maçonnerie... Lui aussi a été décompté dans le bilan officiel parce qu'il a été transféré à l'hôpital. Mais beaucoup de décès de personnes « sans-papiers » n'ont pas été déclarés, selon de nombreux observateurs. Puisqu'ils sont inconnus des autorités, leurs proches n'ont pas d'intérêt à demander un certificat de décès. Ce paramètre rend un bilan précis impossible.Caroline Fivet est médecin à l'hôpital de Petite-Terre, elle a travaillé le jour de Chido. Le bilan officiel est « ridicule », selon elle. Elle-même a vu des enterrements alors qu'elle rentrait du travail avec ses collègues. « On voyait déjà des gens qui étaient en train d'enterrer leurs familles », témoigne-t-elle.Un de ses collègues, qu'on appellera Martin, confie qu'une quinzaine de familles se sont présentées à l'hôpital de Petite-Terre demandant de venir faire un constat de décès dans leur quartier. Mais les soignants avaient l'obligation de rester sur leur lieu de travail. Il suppose donc qu'elles n'ont pas attendu avant d'enterrer les corps.La préfecture a lancé une mission de recherche des personnes disparues fin décembre, mais depuis son lancement, le bilan n'a pas progressé. À lire aussiTrois mois après le passage du cyclone Chido, Mayotte croule sous des montagnes de déchets
Imaginez une ville où tous les véhicules circuleraient sans feux verts ni feux rouges. Imaginez qu'en plus, des milliers de projectiles volants seraient lancés entre tous ces véhicules. C'est pourtant ce qui arrive au-dessus de nos têtes. L'espace est aujourd'hui habité de satellites militaires, commerciaux et civils. Le problème, c'est qu'en vol, ces satellites ne peuvent pas s'arrêter ni toujours se désintégrer. Romain Lucken, ingénieur français, a créé Aldoria pour prévenir les accidents. RFI : Pour commencer, quand on parle du spatial ou de territoire spatial, c'est à quelle hauteur au-dessus de nos têtes terriennes ? Romain Lucken : Assez vite ! Au-delà de 80 kilomètres, on passe la ligne de Van Karman (reconnue à 100 kilomètres par la Fédération aéronautique internationale comme la frontière officielle entre la Terre et l'espace). On commence donc à être dans l'espace au-delà de 100 kilomètres.Les satellites que votre entreprise Aldoria observent depuis la Terre grâce à vos télescopes géants, circulent à quelle hauteur ? Jusqu'à 2 000 kilomètres, on considère les orbites de la Terre – trajectoires autour d'une planète – comme des orbites basses. Ensuite, les orbites Léo, comprises entre 2 000 kilomètres et 36 000 kilomètres, sont les orbites des récepteurs GNSS pouvant recevoir les satellites de navigation de tous les réseaux (de 24 à 30 satellites par réseau).Quelle est la différence entre GPS et GNSS ?Les récepteurs GPS que nous connaissons sont situés entre 20 000 à 25 000 kilomètres. Ensuite, l'orbite géostationnaire se situe à 36 000 kilomètres de la Terre. C'est la route droite et la plus haute. La trajectoire est directe, à l'exacte verticale de l'équateur. De là, les instruments peuvent observer près d'un tiers de la Terre. Pour finir, au-delà des 36 000 kilomètres, on considère que ce ne sont plus les orbites terrestres, c'est l'espace. Aldoria, votre entreprise, est spécialisée dans les débris, ces déchets de l'espace laissés par les satellites. Pourquoi avoir développé ce secteur ? Parce qu'il y a urgence ! Aujourd'hui, avec l'envoi de toujours plus de satellites, l'espace est devenu un territoire encombré de déchets, de résidus de l'activité humaine. Des milliers de satellites ont été envoyés depuis les années 1950. Le problème, c'est que les envois de satellites continuent, avec des satellites qui laissent des morceaux en l'air capables de rester pour l'éternité.Alors ça, c'est incroyable ! Je croyais que les satellites se désintégraient, qu'ils retombaient sur Terre ou dans la mer. Vous dites qu'ils ne se désagrègent pas automatiquement ? Normalement, oui ! En orbite basse, jusqu'à 2 000 kilomètres, les satellites doivent se désorbiter. Les entreprises qui les envoient doivent laisser assez de carburant pour qu'à la fin de leur mission, ils quittent l'orbite pour rentrer dans l'atmosphère terrestre. Deux solutions sont possibles : soit ils se désintègrent dans l'atmosphère, soit ils retombent dans l'océan. Mais ces satellites sont arrivés en fusée et il y a des accidents, des collisions, des explosions en vol qui ont laissé des débris. Donc il reste encore des milliers de petits bouts, parfois de moins de 10 centimètres, dans l'espace.Pourquoi ces débris sont-ils dangereux ? Parce qu'ils sont lancés à une vitesse ultra-rapide, dix fois la vitesse d'une balle de fusil ! Ce sont de véritables petits canons capables d'endommager les outils, de détruire les instruments et de les faire varier de trajectoire. Imaginez une route avec des milliers d'objets entre lesquels les voitures devraient circuler ! Parmi ces objets volants, on trouve aussi bien des morceaux de satellites que de leur support de base, les fusées. Vous êtes en train de nous dire qu'avec le nombre grandissant de satellites envoyés dans l'espace, ces routes n'ont ni feux rouges, ni feux verts, aucune loi de circulation !Mais c'est impossible de freiner ces engins ! Puisqu'en orbite, lorsqu'ils suivent leur trajectoire, les satellites comme les débris d'appareils ne s'arrêtent pas. C'est la même chose pour tous, de l'objet le plus volumineux au plus petit.À quelle vitesse circulent les satellites en orbite basse ? Environ 8 kilomètres par seconde. L'accident le plus spectaculaire a été celui de 2009 entre deux grands satellites, Iridium-33 et Kosmos-2251. Le premier satellite commercial était américain, l'autre russe. Cet accident a provoqué une pollution spatiale à 800 kilomètres de hauteur, des nuages de 300 000 débris. Ces satellites – environ 10 000 – sont de toutes les tailles ? Oui. Les plus petits ne mesurent pas plus que deux smartphones collés. Le premier satellite russe en orbite, Spoutnik, en aluminium, n'était pas plus gros qu'un ballon de basket. Et ça va jusqu'aux satellites de la taille de bus. Ce sont ces satellites de communication que l'on voit beaucoup avec d'énormes ailes métalliques.Ces satellites observent l'espace. Pour quels usages, quels secteurs ? Industriel ou militaire ?Les deux. Les pays possèdent des satellites militaires de surveillance, de communication et de calcul. Dans le domaine civil et commercial, il y a des sociétés de finances pour la Bourse et les grandes entreprises qui observent les flux, transports marchands et humains. Il y a également beaucoup d'entreprises de transports, avec les satellites de systèmes de localisation. L'observation de la mer permet de voir les bateaux pour établir les meilleures routes, observer les données météo et les chargements. Le secteur agricole emploie beaucoup de satellites de surveillance des parcelles de champs avec, là aussi, les calculs des paramètres : échappées de méthane, qualité des terrains...Vous êtes, Romain Lucken, une sorte de surveillant des surveillants. Avec la prolifération des envois de satellites commerciaux et militaires, vos télescopes d'observation de l'espace ont de l'avenir...Il reste un énorme travail pour sécuriser l'espace, notamment dans l'observation, la détection et la prévention du danger de ces petits objets, les débris de l'espace.Des moyens pour chasser ces déchets encombrants ont été inventés ? On parle de lasers… Oui, il s'agit de gros lasers de boussoles pour repousser les objets de leur trajectoire. Mais leur énergie est limitée. On appelle ce moyen de poussée l'ablation locale, avec des impulsions très courtes, ou la pression de radiation.À lire aussiDébris tombés de l'espace: décharge à ciel ouvert et «épée de Damoclès»
L'émission 28 minutes du 11/02/2025 L'écrivain Patrick Chamoiseau : pour la "créolisation" des hommes et des culturesDans son nouvel ouvrage “Que peut Littérature quand elle ne peut ?” paru aux éditions du Seuil, l'écrivain Patrick Chamoiseau questionne la capacité des œuvres littéraires à venir au secours des peuples opprimés. L'essayiste martiniquais reprend ici les concepts de “créolisation” et de “Relation”, mis au point par son maître à penser Édouard Glissant. Patrick Chamoiseau écrit : “le principe de la Relation suppose que ce n'est pas le “même”, que ce n'est pas la transparence d'un standard dominant, mais bien l'opaque générique de la “différence” qui est le mieux à même de nous nourrir”. Il combat l'idée d'un “Grand récit”, qui nous enferme dans une réalité unique et nous fait accepter “l'inacceptable”. Patrick Chamoiseau considère toutes ses œuvres littéraires dans un contexte (géo)politique : “Puisqu'il nous faut questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de parler d'autre chose que de l'irruption de l'extrême droite au pays de Montaigne, ou du génocide à ciel ouvert perpétré à Gaza.”"Make Europe Great Again" : les populistes européens galvanisés par "la tornade Trump" ?Vendredi 7 février et samedi 8 février les principaux dirigeants d'extrême droite étaient réunis à Madrid pour le premier sommet des “Patriotes pour l'Europe”, un groupe créé au Parlement européen à l'été 2024. Galvanisés par la victoire de Donald Trump, Marine Le Pen, le hongrois Viktor Orbán, le Néerlandais Geert Wilders et leurs homologues se sont rassemblés derrière un nouveau slogan : “Make Europe Great Again”. Un slogan inspiré de “Make America Great Again”, alors que les partis d'extrême droite, déjà en place ou aux portes du pouvoir, ont le vent en poupe dans toute l'Europe. La présidente du Rassemblement national s'est réjouie d'un “basculement mondial”. Donald Trump défend de nombreux principes et valeurs en accord avec ceux défendus par ces partis : le rejet de l'immigration, du "wokisme", des politiques climatiques, la défense de la souveraineté nationale ou encore la remise en cause de la CPI. Enfin, Marjorie Adelson nous explique comment des scientifiques ont découvert que les chasseurs-cueilleurs paléolithiques étaient cannibales et Marie Bonnisseau revient sur la disparition des grands méchants dans les Disney. Oubliés Scar, Jafar ou Cruella d'Enfer, les antagonistes correspondent désormais à des thématiques, comme le changement climatique ou le divorce des parents.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 11 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de conflit diplomatique entre la France et l'Algérie.
En ce début d'année, le Label 619 régale une fois de plus avec la parution du premier tome de Shin Zero, nouvelle création qui réunit deux auteurs on ne peut plus talentueux, Guillaume Singelin (au dessin) et Mathieu Bablet (au scénario). Pour accompagner la sortie du premier album qui vient d'avoir lieu aux éditions Rue de Sèvres, nous vous proposons une mini-série (en deux épisodes) de making of, faute de trouver un meilleur terme. Puisqu'en effet, les deux épisodes que vous écouterez permettent de discuter avec Mathieu et Guillaume pendant la création de la bande dessinée.Shin Zero in the makingPour ce premier épisode de Making SHIN ZERO, nous remontons donc le temps au mois de janvier 2024, alors que Shin Zero vient tout juste d'être annoncé en conférence de presse de Rue de Sèvres au FIBD. C'est en compagnie de Guillaume Singelin et Mathieu Bablet que nous discutons du projet, de ses origines, de la création de l'univers à huit mains avec Run et Florent Maudoux du Label 619, et de la façon dont les deux auteurs ont vu leur façon de travailler ensemble. De quoi voir comment les auteurs envisageaient le projet ensemble au moment où une moitié à peine du premier tome était dessinée.Bien entendu, plusieurs points seront ré-abordés dans le second épisode (à venir tout bientôt), puisque le but est aussi d'interroger les artistes et de voir comment certaines choses se passent ou évoluent pendant la confection d'une bande dessinée. On espère que cette approche du podcast (que nous avions déjà tentée un peu avec Guillaume sur Frontier) vous plaira, et si c'est le cas faites-le savoir en partageant l'émission ! Très bonne écoute et à très vite pour le second épisode !Soutenez First Print - Podcast Comics de Référence sur TipeeeHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il existe un sujet tout aussi présent que traditionnellement féminin: celui de la mort. Comment voit-on la mort? Comment nous accompagne-t-elle au quotidien. Puisqu'en effet, nous disons bien « elle »… – Invitée : Isabelle Chladek Animation : Laure et Thaïs Agenda : Candice Chronique : Alba Réa : Danaé Prod : […] The post LGM 2 # 2 L'INTEGRALE – A la rencontre de la mort first appeared on Radio Vostok.
Notre série de Noël autour des jouets et de ce qu'ils disent de notre époque se poursuit. Alors que la Chine domine le marché du jouet, certaines entreprises françaises s'efforcent de fabriquer localement. Mais le 100 % Made in France est-il encore possible ? Sa voix est douce, mais le ton engagé. Jérôme Duchemin, président et fondateur de Pioupiou et Merveilles, fabrique des jouets : « C'est un métier de passionnés, de personnes qui aiment les enfants ». Nous sommes au siège de son entreprise, une PME de cinq personnes située en région parisienne.Des peluches multicolores vendues jusqu'aux États-UnisFondée en 2006, l'entreprise produit d'abord pour des grands groupes avant de devenir indépendante. La femme de Jérôme crée la plupart des peluches multicolores vendues en France, mais aussi aux États-Unis, en Scandinavie, en Allemagne et en Afrique. Notre hôte ne cache pas les difficultés du marché : « On a toujours eu énormément de fabrication en Asie. Pour des raisons notamment de main-d'œuvre, de coûts. Mais aussi pour des raisons d'outils industriels. Parce qu'ils ont tout là-bas ».Le chef d'entreprise déplore la disparition presque totale du secteur en France : « La désindustrialisation a été assez violente depuis les années 1980, 1990. De fait, cela a amené beaucoup de questionnement aussi de notre côté. Puisqu'on avait toujours en tête de fabriquer proche du lieu de consommation ».Dans le ventre de l'ours GastonJérôme Duchemin qui dispose aujourd'hui de deux bureaux en Chine se souvient que l'idée de relocalisation partielle de la production est née pendant le Covid. « Les enveloppes des peluches géantes sont fabriquées en Asie. Oui, c'est la fourrure du bel ours Gaston. Cette fourrure est faite en Chine. Les enveloppes sont transportées jusqu'en France, au Havre. Elles sont envoyées à l'usine à Allonnes, en région Centre-Val de Loire. Ensuite, c'est la partie garnissage. Il s'agit de la fibre, du polyester. Chez nous, cette fibre est un peu particulière et plutôt de bonne qualité. Viennent ensuite : fermeture, contrôle, emballage individuel, mise en carton, stockage puis envoi au client », conclut avec sourire le fabricant de jouets.Le marché du jouet en France a encore besoin de l'AsieLa fabrication française pèse pour 15 % du marché du jouet dans l'Hexagone. Souvent de petite taille, ces entreprises doivent tenir compte du pouvoir d'achat de leurs clients. Dans ce contexte, fabriquer à 100 % en France, reste souvent hors de portée, estime Christophe Drevet de la Fédération française des industries Jouet Puériculture (FJP) :« Dès lors qu'on peut automatiser, il y a une véritable possibilité pour faire localement. Tout ce qui est jeux de société fonctionne très bien maintenant. Puzzle aussi. Il s'agit du travail qui se rapproche du cartonnage et de l'imprimerie. Ainsi, dès lors que vous avez des rotatives, des presses pour découper, etc., vous devenez compétitif. Dès lors qu'on est sur un travail qui nécessite beaucoup plus de main-d'œuvre ou bien encore les produits qui font appel à l'électronique, là, on a encore besoin de l'Asie. Et il va falloir du temps pour qu'une filière complète se reconstitue ».La filière doit par ailleurs lutter contre le commerce des plateformes en ligne. Non seulement elles proposent des jouets à prix cassé, mais en plus 80 % de ces objets seraient dangereux pour les enfants, selon la Fédération française du jouet.Et les clients dans tout cela ? Après un repli inédit de 5,3 % en 2023, le marché du jouet en France est reparti à la hausse. Résultat : chez Pioupiou et Merveilles, le carnet de commandes ne désemplit pas.À lire aussiTemu, le géant chinois du e-commerce dans le viseur de l'UE
Une semaine après la chute de Bachar el-Assad, le nouveau pouvoir s'installe progressivement. C'est une coalition de rebelles, dont des islamistes, qui promet de garantir les droits des minorités en Syrie. Mais dans la communauté chrétienne qui ne représenterait plus que 2% de la population, les inquiétudes sont bien là. De nos envoyés spéciaux, Murielle Paradon et Boris VichithDans une église, en banlieue de Damas, une vingtaine de fidèles assistent à la messe du matin. Le prêtre multiplie les messages rassurants après l'arrivée au pouvoir des rebelles, dont des islamistes. « N'ayez pas peur », dit-il. Le nouveau gouvernement a promis le respect des droits de toutes les communautés. Jihane Atallah est religieuse dans une congrégation catholique, elle attend de voir : « Puisqu'il y a eu des pourparlers entre hommes de religion, la première chose qu'on a cherché à assurer, c'est la liberté de culte. C'est une période transitoire, on a plein de promesses, donc on reprend confiance. Il faut donner une chance au nouveau pouvoir. »Nous rencontrons la famille Bittar, chez elle, dans un quartier où cohabitent plusieurs communautés : sunnites, druzes et chrétiens. La famille est grecque orthodoxe. Kamil, 23 ans, étudiant en médecine, fait la part des choses entre ses amis musulmans et ceux qui sont radicaux : « J'ai beaucoup d'amis musulmans, très gentils, je vis à leurs côtés chaque jour. Je ne pense pas qu'on puisse parler de peur, mais comme la situation n'est pas encore claire, nous sommes dans l'incertitude. Et ce qui nous fait peur, c'est le radicalisme, si on veut nous imposer des idées et des règles strictes. »À lire aussiLe pape François invite les Syriens à reconstruire un pays ouvert à toutes les religionsBachar el-Assad, le président déchu, se posait en défenseur de la minorité chrétienne en Syrie. Sa fuite du pays met en colère la mère de famille, May Bittar. Mais elle s'inquiète surtout d'une possible mainmise des islamistes radicaux sur le pouvoir. Et elle se demande si elle ne sera pas forcée un jour de quitter son pays : « Nous, les chrétiens d'Orient, nous vivons toujours dans l'inquiétude de savoir où aller, si on pourra rester dans notre pays, si on nous assurera les conditions pour rester. On a peur, on ne sait pas ce qui nous attend. Et ce n'est pas une vie de devoir quitter sa maison. »Malgré la peur, cette directrice d'école espère rester en Syrie, pour pouvoir continuer à éduquer les jeunes générations. « On a déjà perdu trop de temps », dit-elle, après 14 années de guerre.
Tout savoir de l'actualité people et média, c'est tous les jours à 7h35, avec Antoni Ruiz sur RFM !
Le nouvel album de Caroline Alvès compte une chanson non binaire... Puisquʹelle est ternaire! Quʹest-ce que cʹest? Pierre Do Bourgknecht en profite pour nous présenter ce rythme spécifique qui se retrouve autant dans lʹidéal musical de la Renaissance européenne que dans la musique africaine. Et aussi parfois dans la pop, donc. Une chronique de Pierre-Do.
Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque 20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? », je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ? Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est... Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI
Psaumes 91 91 Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Tout Puissant. 2 Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie! 3 Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, De la peste et de ses ravages. 4 Il te couvrira de ses plumes, Et tu trouveras un refuge sous ses ailes; Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. 5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole de jour, 6 Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi. 7 Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite, Tu ne seras pas atteint; 8 De tes yeux seulement tu regarderas, Et tu verras la rétribution des méchants. 9 Car tu es mon refuge, ô Éternel! Tu fais du Très Haut ta retraite. 10 Aucun malheur ne t'arrivera, Aucun fléau n'approchera de ta tente. 11 Car il ordonnera à ses anges De te garder dans toutes tes voies; 12 Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 13 Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic, Tu fouleras le lionceau et le dragon. 14 Puisqu'il m'aime, je le délivrerai; Je le protégerai, puisqu'il connaît mon nom. 15 Il m'invoquera, et je lui répondrai; Je serai avec lui dans la détresse, Je le délivrerai et je le glorifierai. 16 Je le rassasierai de longs jours, Et je lui ferai voir mon salut. --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/haitianhelpinghands/support
Natif de la Bay Area, DJ Shortkut, de son vrai nom Jonathan Cruz, est issu d'une famille philippine. Cette origine a son importance, car dans les années 80, la jeunesse de la diaspora philippine se passionne pour les discomobiles et les sound systems qui s'affrontent pour avoir la meilleure sono et la meilleure sélection musicale.C'est en découvrant cet univers qu'il décide de devenir DJ en 1987, influencé par des stars locales comme DJ Apolo, avec qui il rejoint ensuite le groupe Invisibl Scratch Piklz, aux côtés de DJ Q-Bert et Mixmaster Mike.Ce groupe a révolutionné le monde du deejaying, devenant le premier "band" de DJs où chaque artiste joue de son propre instrument. En 1993, inspiré par les X-Men de New York, Shortkut se lance dans les compétitions et devient un adversaire redoutable. À cette même période, il intègre le collectif de Los Angeles les Beat Junkies.Mais ne cantonnez Shortkut pas aux compétitions et à la scratch music ! Puisqu'il est avant tout un DJ exceptionnel, avec une culture musicale impressionnante, allant de la house au reggae, en passant par le RnB. Ses talents en font l'un des DJs les plus en tournée à travers le monde.Cet été, il a malheureusement subi un grave accident dont il se remet progressivement.Aujourd'hui, nous souhaitons lui rendre hommage, d'autant plus que son anniversaire a lieu cette semaine. Le grand Shortkut est à l'honneur sur SL1200, en exclüsivité sur Grünt Radio !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous sommes en 313. Théomnestos, hippiatre grec, médecin spécialisé donc dans le traitement des maladies de chevaux, dispense ses conseils en matière de tétanos. « Cela, écrit-il, je l'ai moi-même appris alors que j'étais près de Carnuntum de Pannonie (nous sommes entre Vienne et Bratislava), accompagnant l'empereur et passant du temps avec lui en ma qualité d'ami. L'ancêtre de nos vétérinaires raconte alors comment,lors d'un voyage vers l'Italie, traversant les Alpes, le mauvais temps va provoquer des dégâts au sein de la troupe qui accompagne l'expédition. « Un de mes excellents chevaux, poursuit Théomnestos, que montait un jeune homme, fut pris par le tétanos et cela m'attristait fortement, car rien n'est préférable à un beau cheval impétueux. C'était un cheval gaulois de huit ans, on ne pouvait le contenir quand il coursait les cerfs. Je résolus donc vraiment de le sauver. Lorsque nous nous arrêtâmes à la première ville où nous étions descendus, j'obtins du bois en grande quantité (…), puis installai le cheval seul, dans une petite écurie, et fis brûler le bois à côté de lui, alors qu'il était quasi mort. Au chant du coq, il esquissa un mouvement. J'avais dans une petite fiole du vin aromatisé contenant de la lie. Puisqu'il ne pouvait ni boire ni bouger les mâchoires, je trempai des morceaux de pain propres dans le vin et lui en fit ingurgiter trois fois alors qu'il était couché. J'avais préparé cet hiver un tonique pour mon propre usage à partir des propriétés de simples pharmaceutiques, lequel tonique j'ai dilué dans de l'huile de henné et emporté avec moi avant d'en enduire le cheval. Il se mit à transpirer, à bouger et à manger. Je vais exposer la composition et la posologie de ce tonique. Avec cela, tu soigneras tout type de tétanos chez les chevaux et autres bêtes de sommes. Tu chasseras tout coup de froid, soigneras les chevaux refroidis et rendras à ceux qui sont à demi asséchés leur état naturel. Absolument aucun remède plus réchauffant que celui-ci n'a été décrit ni ne sera décrit par aucun médecin ni hippiatre. Il n'y a pas même d'autre posologie que celle-ci. En voici la composition … » Quelles était les pratiques thérapeutiques des anciens vétérinaires ? Invité : Emmanuel Beaujard, aspirant FNRS. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Tous les vendredis, samedis et dimanches à 19h17, Pascale de la Tour du Pin reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment.
Dans la province congolaise de la Tshopo, au nord-est de la RDC, le transport des personnes et des biens est de plus en plus l'apanage des motos-taxis, à cause du mauvais état des routes. Et dans le chef-lieu Kisangani, le transport urbain est aussi assuré en très grande majorité par les motos-taxi. Un secteur qui recrute les jeunes. Sur le plus grand parking de motos-taxis de la ville de Kisangani, les mains posées sur le guidon, Romain Kabatenge se félicite d'avoir fait le choix de devenir chauffeur de deux roues, il y a sept ans. « Je suis parvenu à acheter une parcelle et j'ai construit toute une maison avec la moto. Par jour, un taximan peut gagner 35 000 à 40 000 francs congolais. On peut même atteindre 50 000 francs. »Actuellement, une moto coûte plus de 2 millions de francs congolais. La majorité des conducteurs de motos-taxis sont liés au propriétaire par une sorte de contrat de crédit-bail. « Je me suis engagé à faire des recettes de 6 millions de francs par semaine et, chaque semaine, je verse au propriétaire 100 000 francs, explique un autre conducteur, Roger Lina. Dès que j'aurai atteint la somme convenue dans le contrat, la moto m'appartiendra et le propriétaire me remettra toutes les clés. »Dans certaines villes congolaises, comme la capitale Kinshasa ou encore Lubumbashi, dans le sud-est, les motos sont interdites dans le centre-ville. À Kisangani, au contraire, la moto est le moyen de transport le plus sollicité, faute de transports collectifs. « À Kisangani, il n'y a que les motos qui fonctionnent, souligne un client, Maurice Alubu. L'État avait envoyé six gros bus, mais il n'en reste qu'un seul en bon état et qui circule. »À écouter aussiVendeurs ambulants, taxi-moto : l'économie informelle au cœur des villes africaines90% du transport rémunéré de la TshopoAvec plus 100 000 conducteurs, les motos-taxis sont répartis en quatre syndicats, appelés coordinations. Et ils jouent un véritable rôle dans les transports de la province. « C'est cette catégorie qui assure 90% du transport rémunéré dans la province de la Tshopo et dans la ville de Kisangani, reconnaît Jean-Marie Lituambela, chef de la division transport et voies de communication de la Tshopo. C'est cette catégorie qui nous aide à assurer le transport rémunéré des personnes et de leurs biens compte tenu des infrastructures routières. Puisqu'avec les motos, vous pouvez atteindre les coins les plus reculés où les véhicules n'arrivent jamais. »Faute d'alternative, le transport par motos-taxis a encore des beaux jours devant lui en RDC.
La directrice éditoriale de Reporters sans frontières Anne Bocandé et le rédacteur en chef de Society Thomas Pitrel présentent un numéro exceptionnel du magazine, coproduit par les deux organisations, qui est entièrement consacré à la liberté de la presse dans le monde. Ils s'appellent Jimmy Lai à Hong Kong, Maryna Zolatava en Biélorussie, Narges Mohammadi en Iran, Amadou Vamoulké au Cameroun, José Ruben Zamora au Guatemala, Irfan Mehraj en Inde, Dawit Isaak en Érythrée et Mohamed Oxygen en Égypte. Ils font partie des plus de 550 journalistes qui, quelque part dans le monde, vivent en prison.Puisqu'ils sont réduits au silence, RSF et Society ont choisi de leur redonner une voix avec ce numéro spécial paru jeudi 12 septembre. Pour en discuter, L'atelier des médias a reçu en studio à RFI la directrice éditoriale de RSF Anne Bocandé et l'un des rédacteurs en chef de Society, Thomas Pitrel.
Puisqu'il est le seul à s'y connaitre en peinture aux Grosses Têtes, Hector Obalk enchaine les monologues... Tout l'été, retrouvez en podcast les meilleurs moments des "Grosses Têtes" depuis l'arrivée de Laurent Ruquier il y a presque 10 ans.
Pascal Denault - Psaume 15 ➡️ Description : Ce psaume décrit le caractère parfait de celui qui est admis dans la présence de Dieu afin d'y habiter éternellement (Ps 23.6, 27.4). Puisqu'il n'existe aucun juste, pas même un seul (Ps 14.3), nous avons besoin d'un roi juste qui fasse pour nous l'ascension jusqu'à la demeure de l'Éternel et nous y fasse monter avec lui. Le psaume 15 nous fait contempler la parfaite justice et intégrité de ce roi qui nous sauve. PLAN: 1. La question: qui peut demeurer en présence du Dieu saint? (v.1) 2. La réponse: seul un homme qui est parfaitement juste (v.2-5) 3. La conclusion (v.5) QUESTIONS: 1. Comment la théologie de l'ascension est-elle présentée dans l'Écriture et dans le Psaume 15? 2. Quel est le lien entre le roi messianique et la montagne sainte de l'Éternel? 3. Qu'est-ce qui caractérise l'homme admis en présence de Yhwh? 4. Comment Christ a-t-il atteint l'immortalité et l'incorruptibilité? 5. Comment atteignons-nous l'immortalité et l'incorruptibilité? 6. Quelle est la place de nos œuvres de justice dans le salut? Texte complémentaire: Psaume 24
Pascal Denault - Psaume 15 ➡️ Description : Ce psaume décrit le caractère parfait de celui qui est admis dans la présence de Dieu afin d'y habiter éternellement (Ps 23.6, 27.4). Puisqu'il n'existe aucun juste, pas même un seul (Ps 14.3), nous avons besoin d'un roi juste qui fasse pour nous l'ascension jusqu'à la demeure de l'Éternel et nous y fasse monter avec lui. Le psaume 15 nous fait contempler la parfaite justice et intégrité de ce roi qui nous sauve. PLAN: 1. La question: qui peut demeurer en présence du Dieu saint? (v.1) 2. La réponse: seul un homme qui est parfaitement juste (v.2-5) 3. La conclusion (v.5) QUESTIONS: 1. Comment la théologie de l'ascension est-elle présentée dans l'Écriture et dans le Psaume 15? 2. Quel est le lien entre le roi messianique et la montagne sainte de l'Éternel? 3. Qu'est-ce qui caractérise l'homme admis en présence de Yhwh? 4. Comment Christ a-t-il atteint l'immortalité et l'incorruptibilité? 5. Comment atteignons-nous l'immortalité et l'incorruptibilité? 6. Quelle est la place de nos œuvres de justice dans le salut? Texte complémentaire: Psaume 24
Entre la fin du XVIe siècle et le traité de Paris, en 1763, qui voit la rétrocession de ces terres au Royaume-Uni, la France administre un vaste territoire canadien, connu sous le nom de Nouvelle-France.Les autorités peinent à peupler ces immenses contrées, qui ont Québec pour capitale. Et les femmes manquent beaucoup plus que les hommes. Au XVIIe siècle, en effet, elles représentaient à peine plus de 6 % de la population.Ce grand déséquilibre entre les sexes menace, à terme, le peuplement du territoire. Il faut donc trouver une solution pour y remédier.Puisqu'il y a très peu de femmes sur place, le seul moyen est d'en faire venir de la métropole. Louis XIV charge donc son ministre Colbert de trouver des femmes prêtes à s'embarquer pour le Nouveau Monde.L'offre pouvait paraître alléchante à des femmes pauvres. En effet, le Roi s'engageait à leur verser une dot et à payer aux candidates un trousseau neuf ainsi que la traversée pour la Nouvelle-France.C'est bien pourquoi, d'ailleurs, on prit l'habitude d'appeler ces femmes les "filles du Roi". Contrairement aux idées reçues, Colbert ne recrute pas des contingents de filles de joie.Cette rumeur a commencé à naître quand le ministre, pour parer au plus pressé, s'adresse à l'hôpital de la Salpêtrière pour trouver des candidates à l'émigration. Si quelques prostituées étaient bien recluses dans cet hospice réservé aux femmes, beaucoup de ses résidentes étaient des femmes sans ressources.C'est notamment parmi ces déshéritées que Colbert recrute les quelque 700 femmes qui, entre 1663 et 1673, rejoindront le Canada. On les choisit jeunes et célibataires. Elles doivent avoir une santé robuste et une vertu éprouvée.Pour s'en assurer, elles devaient présenter un "certificat de bonne conduite", signé par le curé de la paroisse. On note aussi la présence, parmi ces "filles du Roi", de nombreuses orphelines qui, n'ayant plus d'attaches en France, se sentaient plus libres de partir à l'aventure.Arrivées au Canada, elles se marient rapidement. En 10 ans, on enregistre plus de 4 500 naissances. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
NOUVEAU - Abonnez-vous à Minuit+ pour profiter de Crimes - Histoires Vraies et de milliers d'histoires vraies sans publicité, d'épisodes en avant-première et en intégralité. Vous aurez accès sans publicité à des dizaines de programmes passionnants comme Espions - Histoires Vraies, Paranormal - Histoires Vraies ou encore Catastrophes - Histoires Vraies.
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Emmanuel Macron est agent de Mbappé et coach de l'Équipe de France. Aussi, il est persuadé qu'il est le seul à pouvoir renouer le dialogue en Nouvelle-Calédonie. On dit toujours que tout remonte à l'Élysée. Ce n'est pas faux, mais en même temps, on a un président de la République qui adore s'emparer de tout. Selon Arlette Chabot, c'est la devise de Macron : “J'y vais, je pars, surtout quand c'est difficile”. Puisqu'on a dépensé beaucoup d'argent, il faut remplir les caisses, donc un groupe de parlementaires propose de désindexer de l'inflation pendant un an les pensions de retraite. Puisque le gouvernement a donné des chèques carburant, des ristournes, un bouclier énergétique… Pascal Perri pense que c'est ce qu'ils se disent : “Les Français ne veulent pas rendre le pognon, alors on va le reprendre”. Lors d'une interview au journal italien La Repubblica, Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD pour les Européennes du 9 juin, avait estimé qu'un SS n'est pas automatiquement criminel. Selon Abnousse Shalmani, cela fait super scandale en Allemagne. L'AfD chute donc dans les sondages, de 23 à 15% et a décidé que Maximilian Krah sera interdit de meeting et d'événement de campagne. Donc, c'est une liste sans tête qui se présente aux élections. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
ON(WARD) FASHION, le podcast des solutions business pour une mode durable, reçoit Nelly Rodi fondatrice de l'agence éponyme pour parler de la prévision de tendances, de l'évolution du métier et ses enjeux en 2024. #EXPERT NellyRodi, Peut-on encore prédire la mode avec quelques saisons d'avance ? Lire l'avenir dans le présent.Pas une diseuse de bonaventure ni de prophéties auto-réalisatrices.Nelly Rodi est un être hypersensible qui a réussi l'exercice brillant non seulement d'en faire un métier mais d'imposer son entreprise au monde entier, aujourd'hui leader dans la prévision de tendances pour l'industrie au global ou des clients en particulier, qui attendent les cahiers de tendance, osons le dire, comme le messie.Si Nelly Rodi et ses collaborateurs collectionnent et ordonnent les indices qui feront peut-être le futur de nos dressings, cette grande dame de l'habillement, de la décoration, de la cosmétique, ou encore de l'art de vivre, puise également ses inspirations dans la variété grandiose de ses souvenirs. Dans le livre qui sort cette année, intitulé « Quelques saisons d'avance » aux éditions Bouquins, on se plonge avec délice dans les détails parcimonieux d'une vie foisonnante de rencontres et d'expériences humaines et créatives extraordinaires.C'est pourtant bien, les pieds sur terre que l'on revient - à l'aune des affres du climat - avec des questions cartésiennes et une certaine jalousie quant à l'insouciance que le monde d'avant a seul pu connaître.Qu'est-ce qu'une tendance à l'heure du tout digital et des collections hebdomadaires, des marques de fast fashion ?Si les cabinets de tendances sont des guides pour les marques de mode, est-il possible d'utiliser leurs pouvoirs en faveur d'une transformation sociétale, vers un développement durable ?Et peut-être plus sérieux entre encore : peut-on diluer la créativité dans l'overdose ? Auquel cas, la mode dessert-elle son propre propos ?Puisqu'à n'en pas douter, vous resterez comme moi sur votre faim après cet épisode, foncez vous procurer une copie du livre de Nelly Rodi, « Quelques saisons d'avance » en ligne ou dans toute bonne librairie, et d'ici là, bonne écoute !Bonne écoute ! The Good Goods : https://thegoodgoods.fr/Instagram : https://www.instagram.com/thegoodgoods.fr/NellyRodi l'agence : https://nellyrodi.com/agence/ Le livre de Nelly Rodi, quelques saisons d'avance : Trame indicative de l'épisodeA propos de Nelly Rodi avant NellyRodiLes grandes tendancesVotre radarCahier de tendances, produit phare de NRScaler la méthodeLe futur des prévisionnistes de tendanceLe futur de la modeOuverture Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode est réservé aux abonnés Minuit +.Vous souhaitez entendre la suite ? Retrouvez cet épisode en intégralité sur la chaîne Crimes Histoires Vraies l'Intégrale, ainsi que des centaines d'autres histoires et trois épisodes inédits par semaine, sans publicité et avec un mois d'exclusivité. Crimes, Espions, Paranormal, et Catastrophes Histoires Vraies l'Intégrale, sont disponibles dans l'abonnement Minuit +Rares sont les crimes qui se déroulent en Suisse. Et plus rares encore sont ceux perpétrés dans la région genevoise. Olivier Cartier, l'enquêteur en chef de la brigade criminelle de Genève, peut en témoigner. Ce jeudi 21 mars 2002, il est appelé en urgence pour un crime barbare. La victime est un homme sans histoire, un comptable très discret travaillant dans une petite entreprise. Les enquêteurs se demandent ce que Jean-Raymond Blatti, 45 ans, a bien pu faire pour déclencher la colère de son assaillant. Lorsqu'ils découvrent le coupable, ils sont encore plus interloqués. Puisqu'à première vue, l'assassin de Jean-Raymond est aussi un homme portant le masque d'une vie bien rangée..."Crimes : Histoires vraies" est un podcast Studio Minuit. Minuit est une chaîne de podcast française axée sur la diffusion d'un large catalogue de productions originales grand public. Affaires criminelles, Aventure et Histoire : Minuit raconte dans le détail des centaines d'histoires vraies qui fascinent des centaines de milliers d'auditeurs. Découvrez les autres contenus de Minuit par ici :Paranormal - Histoires vraiesMorts Insolites - Histoires VraiesLes Zéros du Crime - Histoires VraiesCélèbres et Assassinés - Histoires VraiesComparutions Immédiates - Histoires VraiesSherlock Holmes, les enquêtesArsène Lupin, les aventuresSurvivants - Histoires vraiesHistoires Insolites de Trésors - Histoires VraiesCatastrophes - Histoires VraiesSports Insolites Histoires VraiesLes Pires Dictateurs Histoires VraiesConspirations et Complots - Histoires VraiesEspions - Histoires VraiesEscrocs de Légende - Histoires Vraies
« Je pense qu'on dérange, plus qu'on influence », dit Paul Arcand. À l'approche de sa dernière édition de Puisqu'il faut se lever, l'animateur parle de ses débuts au micro à 17 ans, de ses rapports avec les élus et de l'influence de sa mère sur son éthique de travail.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le Avec cette semaine : Michel Winock, historien et écrivain. Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique. MICHEL WINOCK, EGO-HISTOIRE Michel Winock, vous êtes historien. Spécialiste de l'histoire de la République française ainsi que des mouvements intellectuels et politiques, vous avez publié, entre autres, Siècle des intellectuels en 1997 pour lequel vous avez obtenu le Prix Médicis ou encore, en 2010, Madame de Staël, récompensé par le par le Prix Goncourt de la biographie. Vous avez été membre de la revue « Esprit », directeur littéraire au Seuil et vous avez fondé, avec Michel Chodkievicz, la revue « L'Histoire ». Nous vous devons bon nombre d'ouvrages biographiques, de Flaubert à De Gaulle. Vous publiez aujourd'hui aux éditions Bouquins Ego-histoire. Qui s'inscrit dans la lignée du genre théorisé par Pierre Nora en 1987 dans ses Essais d'ego-histoire qu'il présente comme un « exercice (qui ) consiste à éclairer sa propre histoire comme on ferait l'histoire d'un autre. (À)expliciter, en historien, le lien entre l'histoire qu'on a faite et l'histoire qui vous a fait. » Cinq livres sont ici rassemblés. Tout d'abord, Jeanne et les siens et Jours anciens, deux livres sur votre enfance. La république se meurt évoque la période de votre adolescence progressivement habitée par l'engagement politique et intellectuel.Chronique des années soixante rassemble les 40 articles que vous aviez écrits pour Le Monde sur ce sujet durant l'été 1986. Enfin, Parlez-moi de la France est, dites-vous, « un ouvrage né d'une question qui me fut posée au début des années 1990 par mes étudiants russes à Moscou et à Saint-Pétersbourg : « Pouvez-vous nous résumer la France ? »Loin de reprendre la formule de Lavisse répondant à l'Impératrice Eugénie qui lui posait la même question « Madame, ça ne s'est jamais très bien passé », vous vous appliquez à décrire ce qu'est et ce que n'est pas notre pays. Pour l'historien Henri Marrou « l'histoire est inséparable de l'historien ». Votre livre en est l'illustration : on ne pourrait séparer le fait du témoin. Ces récits sont d'autant plus précieux que votre plume est autant celle d'un écrivain que celle d'un historien. Dans les deux livres qui ouvrent Ego-histoire, Jeanne et les siens et Jours anciens., nous sommes replongés dans une époque qui parait aujourd'hui plus que lointaine : celle à laquelle, lors de sa communion solennelle, l'école accordait un congé pour faire sa retraite. L'usage voulait que l'on offre des images à ses professeurs ; tout cela dans l'école laïque. Puisqu'un des rôles majeurs de la connaissance historique est d'éclairer le présent et éventuellement le futur, quelles leçons en tirez-vous ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
durée : 00:04:20 - Le zoom de la rédaction - Après celle des femmes, la parole des hommes victimes de violences sexuelles se libère. Les témoignages se multiplient depuis deux semaines sur les réseaux sociaux, portés par le #MeTooGarçons. À Paris, l'association "En parler" réunit tous les mois un groupe de parole qui leur est réservé.
Une artiste franco-colombienne RFI Talent, puis une formation congauloise, bienvenue dans la #SessionLive ! Notre 1ère invitée dans la #SessionLive est Ëda Diaz pour la sortie de l'album Suave Bruta #RFI TalentAvec Suave Bruta, la contrebassiste et chanteuse franco-colombienne Ëda Diaz présente son 1er album, 11 titres combinant rythmes traditionnels sud-américains et expérimentations électroniques ultra-créatives. À mi-chemin entre une carte astrale poétique et un pont express sur l'Atlantique, Suave Bruta propose une expérience unique. Douce ou indomptable ? Organique ou électronique ? Euros ou pesos ? Ne pas choisir, c'est encore choisir : Ëda Diaz le sait car elle veut tout, et ne s'en excuse pas !Avec Suave Bruta, la musicienne opère une authentique réconciliation des différentes parties de son identité, des fragments riches et complémentaires qu'elle a longtemps pris pour des contraires. Française par sa mère, Colombienne par son père, Éléonore Diaz Arbelaez a tôt fait d'apprendre à jongler entre les langues, les cultures, les rythmes et les manières de pratiquer la musique grâce à de nombreux allers-retours entre Paris et Medellín. Pendant plus de quinze ans, Ëda Diaz s'applique sagement au piano classique au Conservatoire de Boulogne-Billancourt. Mais chaque été, au son du tiple et des petits verres d'aguardiente qu'on entrechoque dans le patio de la maison familiale à Medellín, sa grand-mère lui transmet la fougue des tangos de Carlos Gardel, le romantisme des boléros, la liesse des bambucos et tout un répertoire de chants populaires issus des grandes traditions de la musique sud-américaine. Dès lors, réunir les deux continents devient l'obsession d'Ëda Diaz. Mais comment faire ? Comment se situer ? Comment être soi-même ?Puisqu'elle ne se sent ni l'âme d'une concertiste ni celle d'une folkloriste, Ëda Diaz se met alors au rock psyché ! Un pas de côté qui lui permet de se libérer de ses complexes académiques, d'écrire ses premiers textes et de trouver sa voix. La véritable épiphanie, enfin, prendra la forme d'une contrebasse, une évidence pour Ëda Diaz que son padre a biberonné aux plus beaux tumbaos de la salsa. En boucle à la maison : Buena Vista Social Club, Omara Portuondo et Joe Arroyo, le plus charismatique de tous les chanteurs de salsa colombiens. L'un de ses grands classiques, ‘Suave Bruta', donne d'ailleurs son nom au premier album d'Ëda Diaz, désormais en paix avec son héritage, son identité, ses goûts et son époque.Pour l'accompagner, elle fait appel à Climène Zarkan (chœurs, clavier, pad), Anthony Winzenrieth (guitare, clavier) et Baptiste de Chabaneix (percussions, pad). Et bien que Suave Bruta soit un disque très produit, rien n'est figé et tout est possible, car ce qui compte le plus pour Ëda Diaz, c'est d'abord l'alchimie collective, la rencontre et l'émotion, l'énergie du réel, la puissance magique de l'instant.Titres interprétés au grand studio- Tiemblas Live RFI + RFI Vidéos.- Sábana y Banano, extrait de l'album- Nenita Live RFI + RFI Vidéos.Line Up : Ëda Diaz chant contrebasse, Anthony Winzenrieth, guitare, claviers, Baptiste de Chabaneix, percussions et Climène Zarkan, chœurs, claviers.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Suave Bruta (Airfono 2024).Puis nous recevons le groupe Tonn3rr3 & Bikay3 dans la #SessionLive pour la sortie de l'album It's A Bomb !La musique du congolais Bony Bikaye, il a longtemps fallu la chercher dans le purgatoire des “musiques du monde”, lieu de tous les possibles, où les diamants bruts cohabitaient avec des cauchemars fades de blancs-becs qui congelaient la rumba façon poisson pané. Parfois, pêché plus subtil, ils la mettaient au menu alors que d'aucuns voulaient passer à autre chose. C'est le cas de Bikaye, qui grandit dans un bain de musique européenne, kiffe le Kraut, lutte avec le trad', et vient chercher les embrouilles musicales à Bruxelles. Bony Bikaye y enregistrera plusieurs albums avec CY1 (Loizillon/Micheli), et quelques transfuges des “Tueurs de la lune de miel”, produits par Hector Zazou.C'est le trio TONN3RR3 qui reprend le flambeau pour construire avec lui ce disque qui annonce la couleur fièrement : “It's a bomb”. Pensé à la maison par Guillaume Gilles (compo/claviers), l'album a été fini au studio One Two Pass It, avec Olivier Viadero et Gaëlle Salomon aux percus, Yoann Dubaud (machines & basse) et Guillaume Loizillon (programmation synthés et entremetteur de cette affaire). C'est un disque profondément musical, joué par une équipe érudite mais qui n'a plus rien à prouver, ça s'entend. Sans attitude, le disque flotte bien au-dessus de la mêlée.L'orchestre tout-puissant met tout le monde à l'amende dans un style décloisonné, avec un bel esprit de synthèse. Il y a du droit, du syncopé, de la 808, et les basses typiques qui font lever les genoux…mais ce n'est jamais le gloubiboulga : dans cette sono mondiale, il y a une vision.Titres Interprétés au grand studio- Zala Gentil Live RFI + RFI Vidéos- Banadisco / Are U Ok / Keba, extrait de l'album- Balobi Live RFI + RFI Vidéos. Line Up : Guillaume Gilles, claviers-synthés, Yoann Dubaud, machines-basse, Olivier Viadero, percussions, Bony Bikaye, voix, Gaëlle Salomon, percussions et Guillaume Loizillon, synthé.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.►Album It's A Bomb ! (Born Bad Records 2024).
Une artiste franco-colombienne RFI Talent, puis une formation congauloise, bienvenue dans la #SessionLive ! Notre 1ère invitée dans la #SessionLive est Ëda Diaz pour la sortie de l'album Suave Bruta #RFI TalentAvec Suave Bruta, la contrebassiste et chanteuse franco-colombienne Ëda Diaz présente son 1er album, 11 titres combinant rythmes traditionnels sud-américains et expérimentations électroniques ultra-créatives. À mi-chemin entre une carte astrale poétique et un pont express sur l'Atlantique, Suave Bruta propose une expérience unique. Douce ou indomptable ? Organique ou électronique ? Euros ou pesos ? Ne pas choisir, c'est encore choisir : Ëda Diaz le sait car elle veut tout, et ne s'en excuse pas !Avec Suave Bruta, la musicienne opère une authentique réconciliation des différentes parties de son identité, des fragments riches et complémentaires qu'elle a longtemps pris pour des contraires. Française par sa mère, Colombienne par son père, Éléonore Diaz Arbelaez a tôt fait d'apprendre à jongler entre les langues, les cultures, les rythmes et les manières de pratiquer la musique grâce à de nombreux allers-retours entre Paris et Medellín. Pendant plus de quinze ans, Ëda Diaz s'applique sagement au piano classique au Conservatoire de Boulogne-Billancourt. Mais chaque été, au son du tiple et des petits verres d'aguardiente qu'on entrechoque dans le patio de la maison familiale à Medellín, sa grand-mère lui transmet la fougue des tangos de Carlos Gardel, le romantisme des boléros, la liesse des bambucos et tout un répertoire de chants populaires issus des grandes traditions de la musique sud-américaine. Dès lors, réunir les deux continents devient l'obsession d'Ëda Diaz. Mais comment faire ? Comment se situer ? Comment être soi-même ?Puisqu'elle ne se sent ni l'âme d'une concertiste ni celle d'une folkloriste, Ëda Diaz se met alors au rock psyché ! Un pas de côté qui lui permet de se libérer de ses complexes académiques, d'écrire ses premiers textes et de trouver sa voix. La véritable épiphanie, enfin, prendra la forme d'une contrebasse, une évidence pour Ëda Diaz que son padre a biberonné aux plus beaux tumbaos de la salsa. En boucle à la maison : Buena Vista Social Club, Omara Portuondo et Joe Arroyo, le plus charismatique de tous les chanteurs de salsa colombiens. L'un de ses grands classiques, ‘Suave Bruta', donne d'ailleurs son nom au premier album d'Ëda Diaz, désormais en paix avec son héritage, son identité, ses goûts et son époque.Pour l'accompagner, elle fait appel à Climène Zarkan (chœurs, clavier, pad), Anthony Winzenrieth (guitare, clavier) et Baptiste de Chabaneix (percussions, pad). Et bien que Suave Bruta soit un disque très produit, rien n'est figé et tout est possible, car ce qui compte le plus pour Ëda Diaz, c'est d'abord l'alchimie collective, la rencontre et l'émotion, l'énergie du réel, la puissance magique de l'instant.Titres interprétés au grand studio- Tiemblas Live RFI + RFI Vidéos.- Sábana y Banano, extrait de l'album- Nenita Live RFI + RFI Vidéos.Line Up : Ëda Diaz chant contrebasse, Anthony Winzenrieth, guitare, claviers, Baptiste de Chabaneix, percussions et Climène Zarkan, chœurs, claviers.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Suave Bruta (Airfono 2024).Puis nous recevons le groupe Tonn3rr3 & Bikay3 dans la #SessionLive pour la sortie de l'album It's A Bomb !La musique du congolais Bony Bikaye, il a longtemps fallu la chercher dans le purgatoire des “musiques du monde”, lieu de tous les possibles, où les diamants bruts cohabitaient avec des cauchemars fades de blancs-becs qui congelaient la rumba façon poisson pané. Parfois, pêché plus subtil, ils la mettaient au menu alors que d'aucuns voulaient passer à autre chose. C'est le cas de Bikaye, qui grandit dans un bain de musique européenne, kiffe le Kraut, lutte avec le trad', et vient chercher les embrouilles musicales à Bruxelles. Bony Bikaye y enregistrera plusieurs albums avec CY1 (Loizillon/Micheli), et quelques transfuges des “Tueurs de la lune de miel”, produits par Hector Zazou.C'est le trio TONN3RR3 qui reprend le flambeau pour construire avec lui ce disque qui annonce la couleur fièrement : “It's a bomb”. Pensé à la maison par Guillaume Gilles (compo/claviers), l'album a été fini au studio One Two Pass It, avec Olivier Viadero et Gaëlle Salomon aux percus, Yoann Dubaud (machines & basse) et Guillaume Loizillon (programmation synthés et entremetteur de cette affaire). C'est un disque profondément musical, joué par une équipe érudite mais qui n'a plus rien à prouver, ça s'entend. Sans attitude, le disque flotte bien au-dessus de la mêlée.L'orchestre tout-puissant met tout le monde à l'amende dans un style décloisonné, avec un bel esprit de synthèse. Il y a du droit, du syncopé, de la 808, et les basses typiques qui font lever les genoux…mais ce n'est jamais le gloubiboulga : dans cette sono mondiale, il y a une vision.Titres Interprétés au grand studio- Zala Gentil Live RFI + RFI Vidéos- Banadisco / Are U Ok / Keba, extrait de l'album- Balobi Live RFI + RFI Vidéos. Line Up : Guillaume Gilles, claviers-synthés, Yoann Dubaud, machines-basse, Olivier Viadero, percussions, Bony Bikaye, voix, Gaëlle Salomon, percussions et Guillaume Loizillon, synthé.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.►Album It's A Bomb ! (Born Bad Records 2024).
Puisqu'on vous dit que vous n'avez rien, que c'est dans votre tête que ca se passe... Combien de patients entendant cette phrase alors qu'ils souffrent véritablement ? C'est ce que l'on appelle la somatisation. Pour en parler, Aurélien Benoilid, neurologue auteur de "Guérir les maladies psychosomatiques, ce n'est pas que dans votre tête". Ecoutez L'invité de RTL Midi du 19 février 2024 avec Agnès Bonfillon et Vincent Parizot.
"Limité à 80" Pascal Atenza revisite l'actualité en 80 secondes !
Au Sénégal, beaucoup attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel saisi par plusieurs candidats d'opposition qui affirment que le report de l'élection présidentielle du 25 février est un « coup d'État constitutionnel ». Les sept « sages » du Conseil vont-ils trancher ou vont-ils tout simplement se déclarer incompétents ? Le chercheur français Étienne Smith est spécialiste de l'histoire politique sénégalaise. Il enseigne à Sciences Po Bordeaux et travaille au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). RFI : Étienne Smith, quel est à votre avis la vraie raison pour laquelle Macky Sall a reporté les élections ?Étienne Smith : Alors, les indices convergent vers un constat que le président de la République ne voulait sans doute pas aller aux élections sans certitude pour le camp présidentiel de l'emporter. Et si possible au premier tour. Parce que le second tour est particulièrement dangereux pour le camp sortant dans les élections au Sénégal. Donc, on suppose une forme de volonté de contrôler sa succession, en tout cas d'être assuré que les élections donneraient un résultat favorable pour le camp présidentiel. Or, les sondages auraient montré que l'élection leur échappait en grande partie, ce qui expliquerait du coup cette volonté de report. Et l'autre élément, c'est la validation en fait de la candidature du candidat du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui est une vraie épine dans le pied pour le camp sortant qui semblait ne pas l'avoir vu venir. Et donc, c'est un paradoxe, dans un pays où les sondages électoraux, sont interdits, que les élections auraient été annulées sur la base de mauvais sondages. C'est assez paradoxal finalement.Donc, vous pensez que Macky Sall veut changer de candidat. Est-ce qu'il envisage éventuellement un troisième mandat pour lui-même ?Ah ça, on ne peut pas savoir, personne n'est dans sa tête. Mais en tout cas, ce que l'on peut constater, c'est que toutes les prises de paroles présidentielles depuis juin sont assez curieuses, avec un candidat qui semble mal à l'aise sur cette question du troisième mandat. En juin dernier, il a annoncé bien sûr ne pas envisager de troisième mandat, mais depuis les phrases sibyllines se répètent, donc on sent quelque part que le candidat n'est pas tout à fait, en tout cas, il ne semble pas avoir complètement fait le deuil de cette possibilité de maintien au pouvoir.Et s'il change de candidat, vers qui pourrait-il se tourner ?Alors ça, c'est trop tôt pour le dire. À ce stade, est-ce que même l'option de changer de candidat est sur la table ? Comme le Pastef, lui-même, avait plusieurs plans, A, B, C, peut-être que le parti au pouvoir, l'APR, a lui-même, ces plans B ou C. Par exemple, il y avait le candidat Boun Abdallah Dionne, l'ancien Premier ministre, et cetera. Donc, il y a potentiellement, du côté du camp du pouvoir, la possibilité de permuter des candidats si le besoin s'en fait sentir.Alors, pour le report, il y a le parti au pouvoir APR de Macky Sall et le PDS de Karim Wade. Est-ce qu'on peut parler d'une reconstitution du camp libéral comme au temps d'Abdoulaye Wade, il y a 15 ans ?Il y a en tout cas un retournement spectaculaire d'alliance avec effectivement cette alliance APR-PDS, qui a des effets très concrets pour ces deux partis. C'est, d'une part, que le camp du pouvoir dispose maintenant d'une majorité des trois-cinquièmes à l'Assemblée, donc une majorité automatique des trois-cinquièmes, qui permet de retoucher la Constitution à loisir. Et aussi, dans une perspective plus électorale cette fois, [cela lui permet] de disposer de réserves de voix pour un éventuel second tour puisque, du coup, le PDS pourrait être une réserve de voix pour le parti au pouvoir en cas de difficulté pour le second tour. Mais il faut souligner que cette alliance de l'APR avec le PDS ne fait pas que des heureux, puisqu'au sein déjà de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, l'APR n'est pas seule, et les alliés de l'APR, eux, ne voient pas d'un bon œil forcément ce retour du PDS. Et même dans le camp de l'APR lui-même, dans le camp d'Amadou Ba, s'allier avec un parti, le PDS, qui a nommément accusé le Premier ministre de corruption, c'est assez étrange comme attelage, et ça en dit long sur le fait que cet attelage APR-PDS ne fait pas que des heureux.Un attelage qui pourrait faire face électoralement au candidat du Pastef d'Ousmane Sonko ?L'arithmétique électorale imposerait en tout cas ce genre d'alliance puisque, effectivement, le camp du pouvoir tout seul ne semblerait pas être capable de l'emporter face au Pastef.Le pouvoir affirme que le report est légal, alors que l'opposition affirme, au contraire, que le report est illégal. Qu'en est-il réellement ?Alors, il ne m'appartient pas de répondre sur cet aspect en tant que chercheur non constitutionnaliste et en plus en tant que chercheur étranger. C'est bien sûr au Conseil constitutionnel sénégalais de trancher et son avis est grandement attendu, peut-être dans cette semaine qui vient. Alors, effectivement, on peut constater qu'Ismaïla Madior Fall donc, le ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, a, lui-même, fait connaître son avis, et certains juristes l'ont appuyé, pour souligner que le Conseil constitutionnel devrait se déclarer incompétent. Mais ça reste, il me semble, un avis plutôt isolé parce que, de l'autre côté, tout ce que le Sénégal compte de spécialistes ou ténors du droit constitutionnel a montré aussi, donc à l'encontre de la position gouvernementale, que le Conseil constitutionnel avait toute légitimité et latitude à se prononcer pour éventuellement censurer cette loi de dérogation. En argumentant que la loi votée au Parlement viole plusieurs articles de la Constitution, notamment l'article 27 qui fixe la durée du mandat présidentiel à cinq ans et l'article 103 qui précise que le nombre et la durée des mandats ne peut pas faire l'objet de révision. Alors, les discussions porteront peut-être sur la question de savoir jusqu'où on peut aller dans la dérogation et la différence, peut-être, entre dérogation et révision, jusqu'où on peut déroger à la Constitution sans la violer. Mais bon, c'est en tout cas une question qui sera tranchée par le Conseil constitutionnel qui a une occasion quelque part d'exister historiquement, d'incarner son rôle de défenseur de la Constitution et de redonner une certaine sacralité au processus électoral. Donc, cette décision va être extrêmement attendue, elle va être un tournant dans l'histoire, on peut déjà le prédire, un tournant, quelles que soient les décisions, dans l'histoire politique du Sénégal.Dans le camp d'Ousmane Sonko, on dit notamment que, si on peut faire des dérogations sur la durée du mandat, on pourra faire demain des dérogations sur le nombre de mandats, voire sur la forme républicaine de l'État.Tout à fait. Est-ce que le Sénégal est prêt à ouvrir une forme de boîte de Pandore où, sur une simple majorité des trois-cinquièmes, un camp au pouvoir peut changer la Constitution de façon radicale sur la base de cette dérogation et des dispositions existantes ? C'est effectivement une porte ouverte à toutes sortes d'abus. Donc, il y aura vraiment cette question de la proportionnalité et le rapport entre l'objectif et les moyens. Est-ce que ce moyen constitutionnel n'est pas la porte ouverte à des objectifs qui seraient encore pire par la suite ? Donc, le nombre de mandats, pourquoi pas même imaginer que le Conseil constitutionnel soit lui-même quelque part démis par une réforme de la Constitution, et cetera ? Donc, tout est envisageable. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le Conseil constitutionnel est lui-même potentiellement divisé et que les pressions et les chantages qui s'exercent sur lui sont énormes. Puisqu'il y a eu cette mise en accusation par l'Assemblée du Conseil constitutionnel, c'est déjà quelque chose qui ne lui permet pas forcément de s'exprimer en toute sérénité puisqu'il y a ces pressions, voire ce chantage, contre certains membres du Conseil constitutionnel. Après, les magistrats peuvent distinguer les choses et peuvent s'exprimer, par exemple, sur le refus de l'extension du mandat présidentiel, puisque la Constitution précise bien qu'il ne peut pas dépasser cinq ans. Donc, il pourrait par exemple dire que, au 2 avril, le président sortant devrait démissionner et, par contre, dissocier cette question-là de l'organisation du scrutin électoral qui, lui, pourrait s'organiser sous une forme de transition, par exemple avec le président de l'Assemblée nationale qui, dans les trois mois, doit organiser un scrutin en cas de démission du président de la République. Donc, le Conseil constitutionnel dispose de plusieurs pistes de sortie possibles de crise malgré tout dans ses textes.Il n'est pas obligé de se déclarer incompétent…Non, tout à fait. Il est attendu et, effectivement, beaucoup de juristes, une majorité de juristes d'ailleurs, ont plaidé pour le fait qu'il se déclare compétent.Selon la Constitution, le mandat de Macky Sall doit donc se terminer le 2 avril. Est-ce qu'il y a un risque de vide juridique au-delà de cette date ?Alors, tout va dépendre de la décision prise par le Conseil constitutionnel, donc on ne peut pas encore préjuger de ce que sera cette décision. Mais il y a des risques d'instabilité tout simplement. On entre dans un inconnu complet, un inconnu constitutionnel, politique, qui laisse à penser qu'ensuite ça peut être de purs rapports de force qui s'expriment si, justement, on s'affranchit du calendrier, ou en tout cas d'une forme de stabilité ou de prévisibilité juridique. Donc, effectivement, l'avenir est plutôt lourd de menaces après le 2 avril. Et il faut noter que le président lui-même, dans son interview à Associated Press, a été assez sibyllin, parlant du fait que nous ne sommes pas seuls sur la scène, et cetera. Ça a été interprété différemment dans le champ politique sénégalais comme menace ou chantage de coup d'État, et cetera. C'était assez curieux. Donc, les observateurs sont assez désemparés. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, si on reste sur le calendrier prévu par cette proposition de loi, au 15 décembre 2024, ça suppose une année complète, une année préélectorale qui, on le sait, historiquement au Sénégal est souvent source de tensions. Donc, c'est quelque part le pire des scénarios qu'un report au mois de décembre, c'est une année complète garantie en termes d'instabilité, donc pour les acteurs économiques, pour les Sénégalais dans leur vie au quotidien, et cetera. Cette incertitude d'une année électorale complète, c'est assez problématique.Dans la Constitution sénégalaise, il existe un article 52 qui donne au président les pleins pouvoirs en cas de circonstances exceptionnelles. Est-ce que c'est un scénario envisageable ?Alors, il est trop tôt pour le dire. Ce qu'on peut noter toutefois, c'est que, dans les éléments de langage qui ont été diffusés au moment où la loi, la proposition de loi a été faite, des éléments de langage qui reprenaient texto les circonstances posées par l'article 52 pour une activation de celui-ci avaient été émis par les députés dans le texte de proposition de loi. Donc, c'est un signe quand même que c'est un scénario qui, me semble-t-il, a pu être envisagé ou qui reste pour l'avenir envisageable, qui reste en réserve quelque part comme une option pour le pouvoir. Donc, c'est là aussi quelque chose d'assez inquiétant.À lire aussiSénégal: les deux anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade apportent leur soutien à Macky Sall
Épisode 1078 : Comme tous les lundis on vous balance les actus social media pour bien attaquer la semaine ! Dans cet épisode, nous sommes très ancrés vidéos. Puisqu'on se parle du documentaire de Squeezie qui est sorti sur Prime, mais aussi de toutes les nouveautés Youtube, de la rentabilité de Twitch et surtout d'une fonctionnalité TikTok qui va changer la musique sur la plateforme !Retrouvez toutes les notes de l'épisode sur www.lesuperdaily.com ! . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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