POPULARITY
Lorsqu'on vit une rupture ou des difficultés dans une relation, il est compliqué de réguler ses émotions et de garder la tête froide. Ce trop-plein d'émotions peut alors altérer notre perception de la situation et nous empêcher de dépasser ces difficultés. Comment traverser ces moments, sans se laisser déborder ? Comment sortir d'un chagrin d'amour ou d'une relation qui ne fonctionne pas ? Dr Christian Zaczyk, psychiatre et psychothérapeute à Paris, auteur de Coeurs brisés et relations amoureuses tourmentées (Éditions Odile Jacob) Hortense Aka Dago-Akribi, psychologue clinicienne et professeure titulaire à l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody à Abidjan en Côte d'Ivoire. ►En fin d'émission, nous parlerons de la campagne de vaccination contre le Chikungunya à La Réunion et à Mayotte, face à la flambée épidémique de cette maladie. Interview du Pr Anne-Claude Crémieux, professeure de maladies infectieuses et présidente de la Commission technique des vaccinations (CTV) à la HAS. ►Programmation musicale :►Jalen Ngonda – Anyone in love►Tiwony – Energy.
Membrane entourant les poumons, la plèvre protège nos organes respiratoires du frottement contre la paroi thoracique. Pneumothorax, épanchement pleural et cancers, les maladies de la plèvre sont diverses. Comment les diagnostiquer ? Quelle prise en charge pour ces différentes pathologies ? Pr Louis-Jean Couderc, professeur de Pneumologie. Ancien Chef du service de Pneumologie de l'Hôpital Foch à Suresnes, en région parisienne Pr Bernard N'goran Koffi, chef du service de Pneumologie du CHU de Cocody à Abidjan. Ex-président de la Société Africaine de Pneumologie de Langue Française (saplf). Ex-membre du Conseil d'administration de la Société de Pneumologie de Langue Française (splf). Ex-président de la Société Ivoirienne de Pneumologie (sipp). Membre de la Société de Pneumologie de Langue Française. Programmation musicale :► CKay – Addicted► Patrick Watson, November Ultra – Silencio.
Au lendemain d'une émission consacrée aux conseils et prises en charge pour cesser de fumer, nous parlons aujourd'hui d'une maladie chronique directement liée — dans une majorité de cas — à cette exposition au tabac. À l'occasion de la journée mondiale contre la BPCO (le 21 novembre), nous faisons un point sur cette maladie chronique inflammatoire des bronches. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est causée, dans environ 80% des cas, par la consommation de tabac, mais aussi par l'exposition à la biomasse, c'est-à-dire l'inhalation de fumées de combustion intérieure principalement, dans les Pays en Voie de Développement. Quels sont les symptômes de la BPCO ? Quelles prises en charge existent, pour les patients ? Pr Bruno CRESTANI, chef de service de pneumologie à l'hôpital Bichat Claude-Bernard à Paris. Président de la Fondation du Souffle Pr Alexandre Boko KOUASSI, pneumologue et responsable de l'unité d'aide au sevrage tabagique au CHU de Cocody en Côte d'Ivoire Christiane Poculu, patiente atteinte de BPCO, sous oxygénothérapie. Patiente experte diplômée de la faculté de médecine de l'université de Marseille. Vice-présidente de l'association « Santé respiratoire France ». Vice-présidente de l'Alliance contre le tabac Programmation musicale :► Seckou Keita – Bodula► Liniker – Negona dos olhos terriveis
Au lendemain d'une émission consacrée aux conseils et prises en charge pour cesser de fumer, nous parlons aujourd'hui d'une maladie chronique directement liée — dans une majorité de cas — à cette exposition au tabac. À l'occasion de la journée mondiale contre la BPCO (le 21 novembre), nous faisons un point sur cette maladie chronique inflammatoire des bronches. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est causée, dans environ 80% des cas, par la consommation de tabac, mais aussi par l'exposition à la biomasse, c'est-à-dire l'inhalation de fumées de combustion intérieure principalement, dans les Pays en Voie de Développement. Quels sont les symptômes de la BPCO ? Quelles prises en charge existent, pour les patients ? Pr Bruno CRESTANI, chef de service de pneumologie à l'hôpital Bichat Claude-Bernard à Paris. Président de la Fondation du Souffle Pr Alexandre Boko KOUASSI, pneumologue et responsable de l'unité d'aide au sevrage tabagique au CHU de Cocody en Côte d'Ivoire Christiane Poculu, patiente atteinte de BPCO, sous oxygénothérapie. Patiente experte diplômée de la faculté de médecine de l'université de Marseille. Vice-présidente de l'association « Santé respiratoire France ». Vice-présidente de l'Alliance contre le tabac Programmation musicale :► Seckou Keita – Bodula► Liniker – Negona dos olhos terriveis
Au pays du zouglou, la rumba occupe une place de choix. En Côte d'Ivoire, difficile d'échapper aux vedettes de la musique congolaise. À la radio ou sur scène, les chanteurs kinois, comme Koffi Olomidé ou JB Mpiana, font des passages remarqués à Abidjan, en attendant le concert de Noël de la superstar Fally Ipupa. Autre signe d'influence, une quinzaine de groupes écument les scènes. Notre correspondant à Abidjan, Benoît Almeras, s'est rendu au Seven Parade, club de Cocody, où l'une de ces soirées rumba s'est tenue. Pour aller plus loin :- Fally en concert à Abidjan- Amicale des amoureux de la Rumba en Côte d'Ivoire - Serge Beynaud «Tchayeh»- Apoutchou National feat Innoss'B « Envoyez-nouveau »
Second épisode de notre série sur les jeunes et les smartphones en Côte d'Ivoire. Nous parlions dans le premier volet de la dépendance aux écrans des adolescents. On s'intéresse aujourd'hui aux parents. Quelles consignes leur donnent-ils ? Trouvent-ils des astuces ou des alternatives pour réduire l'addiction aux tablettes et aux smartphones de leurs enfants ? Reportage dans le quartier Blockauss, dans la commune de Cocody, à Abidjan. À la maison, Jean-Michel fait tout pour distraire ses enfants. Les plus jeunes ont le droit de manipuler des tablettes éducatives. « Ce sont des petites tablettes où nous téléchargeons divers jeux de société, c'est plus pour se divertir », explique le père de famille installé à Cocody, en Côte d'Ivoire.Et ici, pas de smartphone pour les ados. Jean-Michel a opté pour l'ancêtre du téléphone portable, dont la seule fonction se limite aux messages et aux appels. « Ici, le contrôle parental sur internet n'est pas facile, déplore Jean-Michel. Il y a un téléphone de la maison qu'on peut utiliser pour appeler une grande personne en cas de besoin. Il n'y a qu'un seul numéro, le numéro du répertoire de la famille, c'est-à-dire la personne qu'ils doivent appeler. Ce n'est pas un smartphone, c'est un téléphone basique qui permet juste d'appeler. Ce n'est pas méchant, c'est juste que, s'ils ont un souci, ils peuvent appeler quelqu'un. » « Il faut avoir l'âge »Gérer les smartphones offerts à leurs enfants est une préoccupation. Le débat s'impose de temps à autre lorsque Jean-Michel retrouve ses amis au maquis, la nuit. Parmi eux, Odette est partisane de la rigueur la plus stricte. Tout est une question d'âge, dit-elle : « Il faut avoir l'âge. Si un enfant a un téléphone à partir de 14 ou 15 ans, ça ne me pose pas de problème. Tu ne peux pas offrir un téléphone à ton enfant à partir de 7 ans. Tu l'amènes à la débauche. Souvent, il y a des fesses, du porno, ou encore des trucs de marabouts. L'enfant va se demander : "Mais là, qu'est-ce que c'est ?" »Inculquer et informer avant de donner Au-delà de l'âge, c'est aussi la question du mode d'emploi des outils numériques qui est posée, selon Fréjus Zamblé, un coach parental, qui accompagne et conseille plusieurs dizaines de parents : « Le meilleur mode d'emploi, c'est inculquer et informer avant de donner. Une fois qu'on renseigne un enfant au fur et à mesure, on peut être sûr que c'est bon, on peut lui donner le téléphone, mais avec un contrat ! Tu dois étudier, tu n'étudies pas avec ton téléphone. Tu ne dors pas avec ton téléphone. Tu ne manges pas avec ton téléphone. Quand l'heure d'étude arrive, on dépose dans ce que j'appelle "Le panier à téléphone", et les parents et les enfants déposent leurs téléphones quand ils sont à table. »Pour ce professionnel, l'éducation au numérique est aujourd'hui indispensable, mais elle s'adresse, avant tout, aux parents eux-mêmes, déjà absorbés par ces nouvelles technologies.À lire aussiCôte d'Ivoire: l'usage excessif du smartphone comporte-t-il des risques sur la santé mentale des jeunes? [1/2]
Troubles de la digestion, colopathie fonctionnelle… Les douleurs abdominales peuvent être chroniques et perturber fortement la qualité de vie. Comment les soigner et les prévenir ? Quand faut-il consulter un médecin ? Quelles sont les complications possibles ? Pr Christophe Cellier, chef de service d'hépato-gastroentérologie et endoscopie digestive à l'Hôpital européen Georges Pompidou et professeur d'hépatologie et de gastro-entérologie à l'Université Paris Cité Pr Constant Assi, praticien au CHU de Cocody, à Abidjan, en Côte d'Ivoire Programmation musicale : ► Dino D'santiago – Oh bahia► AV – Confessions
Troubles de la digestion, colopathie fonctionnelle… Les douleurs abdominales peuvent être chroniques et perturber fortement la qualité de vie. Comment les soigner et les prévenir ? Quand faut-il consulter un médecin ? Quelles sont les complications possibles ? Pr Christophe Cellier, chef de service d'hépato-gastroentérologie et endoscopie digestive à l'Hôpital européen Georges Pompidou et professeur d'hépatologie et de gastro-entérologie à l'Université Paris Cité Pr Constant Assi, praticien au CHU de Cocody, à Abidjan, en Côte d'Ivoire Programmation musicale : ► Dino D'santiago – Oh bahia► AV – Confessions
En Côte d'Ivoire, les commerçantes des marchés traditionnels ciblent désormais les réseaux sociaux pour renforcer leur chiffre d'affaires. Au marché d'Anono, situé dans la commune de Cocody, les femmes apprennent de plus en plus à utiliser les médias sociaux tels que Facebook, WhatsApp ou TikTok, afin d'y proposer leurs produits. Les femmes d'un certain âge ne sont pas en marge.
En nouchi, l'argot abidjanais, on appelle les classes moyennes et supérieures les « choco ». Et pour cause : dans le premier pays producteur de cacao au monde, le prix du chocolat est trop élevé pour la plupart des ménages. À Pâques, la chasse aux œufs est donc réservée aux enfants les plus favorisés. Avec notre correspondante à Abidjan,« Tu dis quoi ? Œuf de Pâques ? Non, non, ça n'a jamais existé. » Dans les rues d'Abidjan, le concept de chocolats de Pâques n'est pas très populaire. Près de l'Ivoire Trade Center, le centre commercial le plus huppé de Cocody, ce père de famille dit même n'en avoir jamais entendu parler. « Je te mets au défi : tu ne verras même pas cinq habitants ici, en Côte d'Ivoire, donner [des] cadeaux de Pâques à leurs enfants. C'est la première fois même que j'apprends ça. Sinon ça n'a jamais existé dans nos coutumes. Du haut de mes 46 ans, je ne connais pas. C'est que c'est purement européen ! »Car les prix du chocolat sont si élevés qu'il est majoritairement réservé à une clientèle d'expatriés. Dans ce centre commercial, on trouve ainsi un sachet de 180 grammes d'œufs pralinés de la marque suisse Lindt à 10 200 francs CFA (15,60 euros). Un autre, de la chocolaterie française Motta à 9 600 francs CFA pour 150 grammes (14.70 euros).Et les productions locales s'inscrivent dans la même gamme de prix, comme les chocolats de la marque ivoirienne MonChoco, vendus à un stand de la galerie marchande. « Nous avons le grand panier de Pâques, composé de l'œuf moyen, du petit lapin de Pâques, des poissons, des petites poules, détaille la vendeuse. Tout ça pour 19 000 francs CFA (près de 30 euros). Nous avons aussi la cabosse, les poules, pour 17 000 FCFA (26 euros). Nous avons aussi le coq à 4 500 francs (6,90 euros), le petit lapin là-bas pour 3 000 francs (4,60). C'est beaucoup les étrangers qui achètent [nos chocolats] pour la fête de Pâques. »À lire aussiLe cacao plus cher que le cuivre pour la première fois de l'Histoire« C'est la mondialisation »Mais les chocolats de Pâques parviennent aussi à séduire une élite mondialisée, dont les enfants fréquentent des établissements internationaux comme l'école Fred & Poppée. « Il y a beaucoup de traditions qui ne sont pas des choses que nous, les parents d'aujourd'hui, avons vécues quand on était enfants, reconnaît le père de deux élèves. Pâques, c'est une fête que l'on connaît pour son côté religieux. Mais il faut dire qu'avec nos générations d'enfants, on a développé, en tant que parents, cette flexibilité - c'est la mondialisation, hein ! - à faire comme les autres. Il y a la Pâques maintenant, sur ce volet-là : chocolats, chasse aux œufs, tout ça. On n'a pas grandi avec, mais nos enfants, avec la télévision et tout, c'est leur univers, et on essaie de leur offrir tout ça. »Une des éducatrices de l'école, Mariam Atta-Kouadio a lancé depuis l'an dernier une activité de chasse aux œufs de Pâques au jardin botanique de Bingerville. Avec pour objectif d'inciter les enfants à intégrer le chocolat à leurs habitudes alimentaires. « Il faut dire que ça ne fait pas partie de nos cultures, en fait. Le chocolat au village, ce n'est pas tout le monde qui en consomme ! C'est vrai que la Côte d'Ivoire est la première productrice en café-cacao, mais il faut reconnaître que c'est coûteux. Le chocolat est cher, ce n'est pas tout le monde qui en consomme. On va essayer de parler de ça aux enfants, pour que ça puisse entrer dans nos cultures. » Sa chasse aux œufs a rassemblé plus de 150 participants l'an dernier, et compte autant d'inscrits cette année. Coût de la participation : 10 000 francs CFA (15,30 euros), chocolat inclus.À lire aussiCôte d'Ivoire: inauguration d'une des plus grandes usines de transformation de cacao du pays
Que serait Noël sans ses chorales ? La Côte d'Ivoire aussi a les siennes, même si le pays ne compte qu'un tiers de chrétiens. Reportage auprès de la chorale interconfessionnelle Chœur à Cœur, à l'Ivoire Trade Center de Cocody. De notre correspondante à Abidjan,C'est la kora qui est à l'honneur pour ce concert. Un instrument à cordes ouest-africain, qu'on n'a pas l'habitude d'entendre dans une chorale de Noël, et pourtant… Manolli Ekra, la co-organisatrice du projet Chœur à Coeur, dit avoir voulu proposer un spectacle de Noël pour les parents et les enfants de toutes les origines. Le concert réunit 70 choristes (30 enfants et 30 adultes), plusieurs solistes et un orchestre.« On a deux chœurs, un chœur d'adultes et un chœur d'enfants », indique Manolli Ekra. « Deux chorales totalement différentes, la chorale d'enfants vient d'Aboboté et la chorale d'adultes de Cocody. Mais quand on les voit chanter ensemble, à force de répéter, ils chantent comme un. Dans le répertoire proposé, ça partait des chants en anglais, du gospel, avec aussi des classiques au tam-tam proposés sous forme de contes. »C'est ce mélange des genres qui a séduit Nahikey Zadi. Chanteuse de soul et R'n'B, elle est l'une des solistes soprano pour ce concert. « C'est une chorale qui mélange des amateurs, des professionnels, des enfants. », constate Nahikey Zadi, qui poursuit : « Il y a un peu de tout, il y a des pianistes, des joueurs de kora. Ils ont essayé d'intégrer des chansons qui sont typiquement ivoiriennes, ils ont essayé d'intégrer des langues et de remixer un peu ces chansons. Par exemple, il y aura une chanson qui sera en français, en anglais, et en baoulé. Il y aura à quelques niveaux des petites touches pour qu'on ressente qu'on est en Côte d'Ivoire. »Programmation inclusiveEt pour plaire à tous les Ivoiriens, les organisatrices ont choisi une programmation interconfessionnelle. Aux chants traditionnels chrétiens se mêlent donc des chants musulmans, en arabe. Cette inclusivité a attiré Khadidja Niang, mère de deux petites filles de 3 et 5 ans : « C'est vrai que c'est l'esprit de Noël, mais ça reste un pays laïc, la Côte d'Ivoire. Moi et mes enfants, nous sommes de confession musulmane, mais je pense que c'est toujours bien de pouvoir être confrontés à d'autres religions, à d'autres confessions parce que cela ouvre l'esprit. »Ce pari audacieux a payé. La chorale Chœur à Cœur a attiré pour cette représentation près de 700 spectateurs, repartis conquis après près de deux heures de concert.
En Côte d'Ivoire, l'opposant Tidjane Thiam a subi une déconvenue. Le 16 décembre, l'ancien directeur général du Credit Suisse comptait être élu président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et ainsi devenir le successeur du défunt Henri Konan Bédié. Mais le congrès du parti a été suspendu sur décision de justice. L'un de ses principaux adversaires, Kakou Guikahué, peut espérer revenir dans la course. Qui va l'emporter ? Entretien avec l'analyste politique Sylvain N'Guessan, qui vient de publier La sécurité économique de la Côte d'Ivoire face au terrorisme. Est-ce que le bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) peut décider d'ouvrir un nouvel appel à candidature ou pas ?Sylvain N'Guessan : À mon avis, ce serait la moindre des choses pour un retour au calme au sein du PDCI. Monsieur Maurice Kakou Guikahué dit que son dossier a été rejeté parce qu'il était sous contrôle judiciaire. À partir du moment où il n'est plus sous contrôle judiciaire, il serait intéressant qu'il y ait un nouvel appel à candidature de sorte qu'ils puissent débrouiller ce dossier et que les élections puissent être tenues dans un climat social apaisé.Oui, car pour l'instant, il n'y a que deux candidats : l'ancien ministre du Plan Tidjane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé. Donc, pour vous, dans l'intérêt d'un retour au calme au sein du parti, il faudrait que Maurice Kakou Guikahué puisse aussi concourir ?Ce serait tout à fait normal que Maurice Kakou Guikahué puisse concourir et que les électeurs, les congressistes choisissent qui va diriger le PDCI après le 8e Congrès.Pour beaucoup d'observateurs, l'ancien directeur général du Credit Suisse Tidjane Thiam partait favori pour le Congrès de samedi dernier, le 16 décembre. Est-ce que le report de ce Congrès à plus tard est un revers politique pour lui ou pas ?Je ne pense pas. Monsieur Tidjane Thiam... Depuis ce vendredi, il est plutôt question dans tous les échanges du PDCI de ce nouveau candidat qui essaierait de réveiller le PDCI, qui suscite la curiosité, qui est l'objet des échanges. Je pense que ce report permet à monsieur Tidjane Thiam de se faire connaître dans les localités lointaines, ce qui compte énormément pour l'élection présidentielle à venir.Et en cas de duel entre Tidjane Thiam et Maurice Kakou Guikahué, lequel a le plus de chance, selon vous, auprès des congressistes ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam part largement favori.Et pour quelles raisons ?D'abord, sa personnalité, le parcours de Tidjane Thiam. Je parle de son parcours professionnel, qui ne laisse personne indifférent. J'ai vu l'effet des trois discours prononcés, j'ai vu ses sorties à Cocody et Yamoussoukro, il y a longtemps qu'on n'a pas vu un tel PDCI. Monsieur Tidjane Thiam a les atouts qu'il faut pour être le futur président du PDCI-RDA [Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain].Mais Maurice Kakou Guikahué, n'est-il pas le secrétaire exécutif du parti depuis de nombreuses années ? N'a-t-il pas tenu la boutique lors des dernières années de vie de Henri Konan Bédié ?Il a tenu la boutique, il a fait ce qu'il peut. Malheureusement, le PDCI est resté dans l'opposition depuis 1999. Cela amène certains à se dire qu'il serait temps de renouveler l'équipe si le PDCI veut revenir au pouvoir. Et dans une telle optique, monsieur Tidjane Thiam incarnerait ce renouveau capable de faire avancer le PDCI, de ramener le PDCI au pouvoir en Côte d'Ivoire.Est-ce que le pouvoir ivoirien n'est pas tenté de multiplier les obstacles sur la route de Tidjane Thiam. Et est-ce que le pouvoir ivoirien est pour quelque chose dans la décision de justice de vendredi dernier qui a reporté ce Congrès ?Plus ou moins, je vois des grandes familles qui aspirent à des rôles majeurs. C'est une crise interne au PDCI, comme le disait le maire Jean-Marc Yacé : « Le ver est dans le fruit ». Le PDCI devra résoudre en interne ses divisions, ses querelles, de sorte d'être plus uni à l'interne. Et vous pensez à quelles grandes familles en particulier ? La familles Konan Banny par exemple ?Les familles Konan Banny, Yacé, Bombet, Guikahué et ceux qui ont été leurs parrains. C'est un peu tout ça.Et ce sont des rivalités qui affaiblissent ou qui renforcent la candidature de Tidjane Thiam ?Je pense qu'il va sortir renforcé. C'est un peu notre Dallas à l'ivoirienne. L'enjeu du pouvoir à venir va les amener à se retrouver autour d'une table pour décider d'une voie commune.Est-ce qu'à votre avis, le candidat PDCI quel qu'il soit aura une chance à la présidentielle de 2025 ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. Il fait rêver les nouveaux majeurs, les indécis et même ceux des principaux partis d'opposition que sont le PPA-CI [Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire], le Cojep [Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples], le MGC [Mouvement des générations capables] de madame Simone Ehivet [Gbagbo]. Monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. D'abord, il a été absent pendant un long moment. Donc, il est un peu difficile de lui imputer des responsabilités dans la longue crise. Il fait un peu visage neutre. Il est plus facile pour lui d'être le candidat de l'opposition dans un éventuel second tour face au candidat du RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix].À lire aussiCôte d'Ivoire: des interrogations après la suspension du congrès du PDCI
Eric is joined on today's edition of the podcast by Mary Clarkson to discuss some of the latest news from the Houston restaurant and bar scene. The pair react to the recent closings of Acme Oyster House and Common Bond's brasserie location. Plus, Eric and Mary discuss Ben Berg's announcement of the opening date of his new concept Tavola and Matt Pak and Shawn Bermudez announcing their new pizza concept. In the Restaurants of the Week section, Cocody Restaurant & Bar and La Griglia are featured. Follow Eric on Instagram/Threads @ericsandler. You can also reach Eric by emailing him at eric@culturemap.com. Check out some of his latest articles at Culturemap.com: Oyster-Obsessed New Orleans Restaurant Suddenly Shutters in Montrose Common Bond's French-Inspired, Full-Service Restaurant Quietly Closes Downtown Ben Berg Reveals Opening Date and Juicy Details on His Upscale New Italian Eatery Duo Behind Burger Joint and Taco Stand Set to Debut New Heights Pizzeria Star Woodlands Chef Beefs Up Rice Village Casual Dining Staple with Tasty Menu Adds, HH, and More Huge College Football Championship Food Fundraiser Stars 30+ Houston Restaurants
Selon l'OMS, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Parmi ces 8 millions de victimes, 1.3 million sont des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée du tabac. Cancers du poumon, BPCO, de la sphère ORL ou de la vessie, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… Le tabac est responsable de nombreuses maladies. Quels sont les effets du tabac sur la santé du fumeur et de son entourage ? Comment arrêter de fumer ? Comment aider un proche qui souhaite arrêter ? À l'occasion du Mois sans Tabac, les auditeurs de l'émission posent leurs questions à un médecin spécialisé. Pr Bertrand Dautzenberg, tabacologue à l'Institut Arthur Vernes à Paris. Pr Alexandre Boko Kouassi, pneumologue et responsable de l'Unité d'aide au sevrage tabagique au CHU de Cocody, en Côte d'Ivoire. ► En fin d'émission, nous vous proposons de partir au Sénégal, à l'occasion du premier Forum africain sur le Bien-être, qui se déroule à Thiès du 29 novembre au 1er décembre 2023. Interview de Carina Ndiaye, directrice des Partenariats de Tostan.
Selon l'OMS, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Parmi ces 8 millions de victimes, 1.3 million sont des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée du tabac. Cancers du poumon, BPCO, de la sphère ORL ou de la vessie, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… Le tabac est responsable de nombreuses maladies. Quels sont les effets du tabac sur la santé du fumeur et de son entourage ? Comment arrêter de fumer ? Comment aider un proche qui souhaite arrêter ? À l'occasion du Mois sans Tabac, les auditeurs de l'émission posent leurs questions à un médecin spécialisé. Pr Bertrand Dautzenberg, tabacologue à l'Institut Arthur Vernes à Paris. Pr Alexandre Boko Kouassi, pneumologue et responsable de l'Unité d'aide au sevrage tabagique au CHU de Cocody, en Côte d'Ivoire. ► En fin d'émission, nous vous proposons de partir au Sénégal, à l'occasion du premier Forum africain sur le Bien-être, qui se déroule à Thiès du 29 novembre au 1er décembre 2023. Interview de Carina Ndiaye, directrice des Partenariats de Tostan.
Stéphane Linon et Prince Bafouolo sont dans la Famille.Invitée : Selavie, humoriste, comédienne, actrice et productrice camerounaise. Elle sera sur la scène du Théâtre Déjazet, à Paris, samedi 20 janvier 2024.Phoner : Yannick Rossi, commissaire général du FEMUCO (le festival des Musiques de Cocody), un festival socio-culturel qui se tiendra les 1er-2-3 décembre 2024 dans la commune de Cocody, à Abidjan, avec pour thèmes : Emploi et Protection sociale. Le choix de Stéphane9Nowa et Famesbaby - PowerLe choix de PrinceFaty - Vònvòn Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Habituellement axée sur la répression pour lutter contre la drogue, la loi ivoirienne vient d'évoluer et donne de la place à un volet médical et de prise en charge des usagers. Un progrès qui découle de plusieurs actions de plaidoyer de la part des associations et ONG. De notre correspondant à Abidjan, Cet après-midi, une équipe de Médecins du Monde a rendez-vous dans un commissariat de la commune de Cocody pour présenter aux policiers l'action de l'ONG en faveur des UD, les usagers de drogue : « Nous avons dit qu'il y a un organisme qui travaille afin de soutenir les personnes usagères pour que, lorsqu'elles sont interpelées sur des sites, elles puissent être redirigées vers des personnes ressources », explique Samuel N'Guessan, éducateur pair à Médecins du Monde. Il est déjà venu ici un soir pour plaider la cause d'un UD, arrêté suite à une descente policière dans un fumoir. Avec ses collègues, il revient pour forger une entente formelle avec les forces de l'ordre. Après une bonne heure de discussion, il en ressort satisfait. « La commissaire du commissariat nous a fait comprendre qu'elle-même travaille aussi comme nous pour qu'on puisse permettre [aux usagers de drogue] de pouvoir en sortir. Donc c'est un entretien qui a été très positif », relativise Samuel N'Guessan. ► À lire aussi : Usagers de drogues en Côte d'Ivoire: les fumoirs Changer la perception des autorités face aux usagers de drogue Cette campagne de sensibilisation est essentielle pour changer la perception des autorités sur les consommateurs de stupéfiants. Le chargé de plaidoyer de réduction des risques à Médecins du Monde, Jean Atta Kobenan, décrit une législation autant répressive qu'inefficace : La simple consommation de drogue correspond à une peine de un à cinq ans. Régulièrement ils sont vus comme des voyous, des voleurs, des braqueurs... Si aujourd'hui ils sont vus comme des personnes malades, l'État va certainement jouer son rôle pour que, au lieu de les envoyer en prison, on va les envoyer dans les hôpitaux dans le but de les soigner. Le plaidoyer a porté ses fruits. Avec l'appui du Comité interministériel de lutte anti-drogue, la loi a évolué cette année et intègre désormais un volet médical. Depuis plus d'un an déjà, le ministère de la Santé a autorisé le Centre d'accompagnement et de soins en addictologie d'Abidjan, à prescrire de la méthadone aux usagers, un produit de remplacement aux opiacés les aidant à se défaire de leur addiction. ► À lire aussi : Côte d'Ivoire: la prise en charge et les soins apportés aux usagers de drogue Des consommateurs toujours stigmatisés par la population En attendant sa généralisation, le directeur du Programme national de lutte contre le tabagisme, l'alcoolisme et la toxicomanie, le docteur Ernest Zotoua, rappelle qu'un protocole de prise en charge est en place : « Qu'est ce qu'un infirmier dans un village peut apporter comme aide à l'usager de drogue, et ainsi de suite, au niveau de l'hôpital de référence du district ou du département, qu'est ce qu'on peut faire ? Partout où l'usager de drogue se retrouve en Côte d'Ivoire, il peut aller dans n'importe quel centre de santé et puis recevoir une aide », souligne le directeur. Pour Médecins du Monde, le prochain défi sera de changer les mentalités de la population, qui a encore tendance à stigmatiser les usagers de drogue. ► À lire aussi : Côte d'Ivoire: les conditions de vie des femmes consommatrices de drogue
Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, 12% des Ivoiriens âgés de 15 à 64 ans étaient consommateurs de drogues en 2016. Les fumoirs, ces lieux typiquement ivoiriens où se retrouvent toutes sortes de consommateurs et qui se comptent par milliers à travers le pays. De notre correspondant à Abidjan, Un quartier populaire de la commune de Cocody. Des rues sans goudron, des baraquements précaires d'habitations et de commerces qui s'enchevêtrent. Des enfants qui jouent sous l'œil bienveillant de leur maman. Au milieu de cet environnement familial, juste derrière une bâche qui termine un mur, se concentre une vingtaine de personnes, l'œil hagard, modestement vêtus, qui s'échangent des joints, des pipes et des comprimés. Cet usager consomme de la drogue depuis une quinzaine d'années. Il montre son pied recouvert d'un bandage suite à une blessure infectée : « Ça a commencé par des boutons, et ça a commencé à s'enfler, comme si c'était du feu qui m'avait brûlé. Par la grâce de Dieu, j'arrive à remarcher. Pendant un an et demi, je n'ai pas réussi à marcher. » « Lui, quand je l'ai connu, son pied était vraiment dans un état pas appréciable, témoigne Samuel N'Guessan, éducateur pair à l'ONG Médecins du monde. Donc, j'ai contacté les responsables pour dire qu'on avait un usager malade. Et c'est de là que nos rapports ont commencé à s'amplifier. Jusqu'à ce qu'aujourd'hui, il puisse avoir qu'une seule béquille. Quand je le vois, je suis content, c'est encourageant. » ► À écouter aussi : Addictions au cannabis et au Tramadol Samuel connait parfaitement le milieu des fumoirs. Pour Médecins du monde, de jour comme de nuit, il se rend sur les lieux de consommation à travers Abidjan. Pour un suivi médical, social ou psychologique. Aussi pour faire de la sensibilisation autour des risques liés à la drogue, généralement du cannabis, de la cocaïne et du tramadol : « Le taux de prévalence chez les personnes usagers de drogues en tuberculose est neuf fois plus grande que dans la population générale. Et on trouve aussi beaucoup de personnes séropositives. Donc, ces personnes-là sont vulnérables. Et en plus de ça aussi, ce sont des personnes qui sont rejetées de la société. Pourquoi elles se réunissent là ? Parce que c'est une communauté, c'est une famille. » Le nombre de fumoirs a explosé en Côte d'Ivoire, après la guerre civile de 2011. Une importante population de jeunes utilisés durant la crise s'est retrouvée sans perspective et s'est lancée dans cette activité illicite, selon Kouamé Félix Grodji, socio-anthropologue à l'université de Bouaké : « Le fumoir n'est pas que le rassemblement des marginaux. Parce qu'il y a même des enseignants d'université, il y a même des policiers, il y a des membres du gouvernement. C'est pour cela que ces enfants-là ont saisi ces opportunités, juste après la guerre, qu'ils considèrent comme un lieu non seulement de survie, mais comme de tremplin socio-économique. » Médecins du monde estime à plus de 10 000 les usagers de drogue précaires, la plupart âgée de 35 à 40 ans.
En matière d'art contemporain, la capitale économique ivoirienne est depuis longtemps un terreau fertile. Après avoir traversé les années de crise et de conflits, la ville fait peau neuve, et de plus en plus de galeries et fondations d'art contemporain fleurissent au bord de la lagune Ebrié. Des lieux qui partagent et encouragent la création contemporaine africaine et ivoirienne, tout en cherchant à l'ouvrir au plus grand nombre, à commencer par le MuCAT, Musée des Cultures contemporaines Adama Toungara, inauguré en 2020 dans le quartier populaire d'Abobo, situé au Nord d'Abidjan. Peintres, sculpteurs, performers et plasticiens, dont beaucoup sont issus de l'école des Beaux-Arts d'Abidjan, trouvent alors des espaces pour exposer, vendre leurs œuvres et vivre de leur art, suivant les traces de leurs illustres aînés Ouattara Watts, Ernest Dükü ou Jems Koko Bi... Car à Abidjan, il y a l'argent et des fortunes capables d'acquérir toiles et sculptures, de faire collection, dans un marché international qui lorgne de plus en plus vers l'Afrique. Du quartier des affaires du Plateau, à Abobo, en passant par le quartier chic et vert de Cocody, suivons Vladimir Cagnolari parti prendre le pouls de l'Abidjan Arty. D'ateliers en expositions street-art, de vernissages en inauguration de galerie, Abidjan est zo ! Un reportage de Vladimir Cagnolari. En savoir plus : - Sur le MuCAT, Musée des Cultures contemporaines Adama Toungara situé à Abobo - Sur le travail de l'artiste ivoirien Peintre Obou - Sur la Fondation Donwahi pour l'Art contemporain ouverte en 2008 à Cocody - Sur la Rotonde des arts, autre adresse incontournable à Abidjan, dirigée par Yacouba Konaté, une figure des arts en Côte d'Ivoire - Sur la Galerie Pièce Unique/ Fondation BJKD inaugurée récemment. Émission initialement diffusée le 17 octobre 2021.
Sa parole dans les médias est rare, elle est donc précieuse et très attendue notamment dans son pays d'origine, la Côte d'Ivoire. L'investisseur franco-ivoirien Tidjane Thiam est le grand invité de l'économie RFI/Jeune Afrique. Né à Abidjan en 1962, premier Ivoirien diplômé de l'École Polytechnique, il a été ministre du Plan et du Développement du président Bédié. Après le coup d'État de 1999, il passe dans le privé et devient consultant pour McKinsey, puis successivement directeur général des assureurs Aviva et Prudential, et de l'Institution helvétique Crédit Suisse. Il est désormais à la tête d'un fonds d'investissement nommé Freedom Acquisition Corporation, et a été nommé au printemps 2020 émissaire de l'Union africaine chargé de la riposte contre le Covid-19. Il répond à de nombreuses questions d'actualité. La crise sanitaire a-t-elle été bien gérée jusqu'à présent ? Et maintenant, comment l'Afrique doit et peut se relancer d'un point de vue économique? Que faire des ressources promises par le FMI et réduire la dette des États ? Que penser de la future zone de libre-échange ? Que penser des relations avec la Chine ? Comment améliorer le capitalisme mondial ? Tidjane Thiam sort de son silence et répond aussi aux nombreuses interrogations sur votre avenir personnel, alors qu'il compte des partisans en Côte d'Ivoire qui souhaitent son retour pour succéder au président Alassane Ouattara. Extraits vidéo de cet entretien sur : - Facebook - Twitter Reportage La crise sanitaire a laissé des traces importantes en Afrique. Vie chère, gestion gouvernementale, questions vaccinales : reportage sur le marché de Cocody en Côte d'Ivoire signé François Hume Ferkatadji.
Carmen Sama gate le coin au concert des Kiff no BeatCarmen Sama était présente au concert du groupe Kiff no beat, samedi, à Sofitel Hotel Ivoire dans la commune de Cocody. Et la présence de cette dernière n'est pas passée inaperçue. Appelée sur le podium, Carmen Sama, vêtue d'une petite culotte, a dans u
En matière d'art contemporain, la capitale économique ivoirienne est depuis longtemps un terreau fertile. Après avoir traversé les années de crise et de conflits, la ville fait peau neuve, et de plus en plus de galeries et fondations d'art contemporain fleurissent au bord de la lagune Ebrié. Des lieux qui partagent et encouragent la création contemporaine africaine et ivoirienne, tout en cherchant à l'ouvrir au plus grand nombre, à commencer par le MuCAT, Musée des Cultures contemporaines Adama Toungara, inauguré en 2020 dans le quartier populaire d'Abobo, situé au Nord d'Abidjan. Peintres, sculpteurs, performers et plasticiens, dont beaucoup sont issus de l'école des Beaux-Arts d'Abidjan, trouvent alors des espaces pour exposer, vendre leurs œuvres et vivre de leur art, suivant les traces de leurs illustres aînés Ouattara Watts, Ernest Dükü ou Jems Koko Bi... Car à Abidjan, il y a l'argent et des fortunes capables d'acquérir toiles et sculptures, de faire collection, dans un marché international qui lorgne de plus en plus vers l'Afrique. Du quartier des affaires du Plateau, à Abobo, en passant par le quartier chic et vert de Cocody, suivons Vladimir Cagnolari parti prendre le pouls de l'Abidjan Arty. D'ateliers en expositions street-art, de vernissages en inauguration de galerie, Abidjan est zo ! Un reportage de Vladimir Cagnolari. En savoir plus : - Sur le MuCAT, Musée des Cultures contemporaines Adama Toungara situé à Abobo - Sur le travail de l'artiste ivoirien Peintre Obou - Sur la Fondation Donwahi pour l'Art contemporain ouverte en 2008 à Cocody - Sur la Rotonde des arts, autre adresse incontournable à Abidjan, dirigée par Yacouba Konaté, une figure des arts en Côte d'Ivoire - Sur la Galerie Pièce Unique/ Fondation BJKD inaugurée récemment
Après plusieurs décennies de crise et une guerre civile qui a fait des milliers de victimes, tout le monde en Côte d'Ivoire en parle depuis des années. Tous la réclament à cor et à cri. L'accolade et les sourires devant les caméras qui ont accompagné le 27 juillet dernier la première rencontre entre le président Alassane Dramane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo marquent-ils le début du processus de réconciliation nationale ? Un débat enregistré devant les étudiants de l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan. Avec nos invités : Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole adjoint du RHDP Innocent Youté, député de Kouibly (EDS) Isaac Adi, député de Prikro (PDCI)
Menace d'une troisième vague de coronavirus, alors que le principal fournisseur indien de vaccins du système Covax ne devrait pas reprendre ses livraisons avant l'automne. Cette nouvelle vague s'annonce plus puissante que les précédentes. Plus de 200 000 cas ont été rapportés la semaine dernière sur le continent. La directrice de l'OMS Afrique s'en est inquiétée ce jeudi 1er juillet, en particulier de la présence du variant Delta, détecté dans la quasi-totalité des cas de contamination en République démocratique du Congo et encore plus en Ouganda. Or 1% de la population africaine est entièrement vaccinée. La troisième vague du Covid-19 fait des ravages en Afrique ? Seulement voilà, comme le formule Wakat Sera, « les maladies sont au Sud et les médicaments au Nord ». Pour ne rien arranger, ce mauvais coup pour la vaccination en Afrique : étant souligné que la plupart des Africains vaccinés ont accepté de recevoir leurs doses de vaccins afin d'entreprendre le voyage vers l'Europe, nombre de pays de l'Union européenne, au titre desquels la France, n'acceptent pas le vaccin Covishield car il n'est pas, à ce stade, reconnu par les autorités sanitaires européennes. « Traduction en français facile […] : le vaccin envoyé en Afrique ne permet pas "d'aller derrière la mer", c'est-à-dire en Europe, se désole d'autant plus Wakat Sera, que c'est majoritairement ce type de vaccin qui est offert, à grand coup de pub, par les "généreux" donateurs de l'initiative Covax », déplore ce quotidien ouagalais. Justement. En France aussi, le système Covax, conçu pour partager les doses vaccinales contre le coronavirus avec les pays pauvres, est décrié à la Une de La Croix. « Vaccins, l'Afrique attend toujours », s'indigne en manchette ce quotidien catholique. Après avoir rappelé l'alarme de l'Organisation mondiale de la santé selon laquelle la troisième vague de coronavirus qui menace l'Afrique, celle du variant Delta, « risque d'être la pire », La Croix constate que le système Covax est aujourd'hui « en panne » et signale que le Serum Institute of India, premier producteur mondial de vaccins et jusqu'ici principal fournisseur du système Covax, « ne devrait pas reprendre ses livraisons avant l'automne ». En Côte d'Ivoire, le PDCI-RDA s'apprête à accueillir, demain à 18h, heure locale, à Abidjan, l'ex-maire du Plateau Noël Akossy Bendjo, de retour de trois ans d'exil Vice-président du PDCI, secrétaire exécutif en charge de l'organisation et de la mobilisation du parti créé par le père de la Nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny et membre de son bureau politique, Noël Akossy-Bendjo rentre « avec l'accord du gouvernement », lance la Une du quotidien Le Nouveau Réveil. Mais ce journal proche du PDCI n'est pas le seul à signaler ce retour d'exil. Ses confrères du journal le Bélier Intrépide le signalent aussi en Une, tout comme L'Héritage. Lequel journal invite les militants « à se rendre massivement au siège du PDCI-RDA à Cocody ». Et le journal Aujourd'hui, proche de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, signale que pas moins de « 2 500 militants sont attendus au siège du parti pour réserver le meilleur accueil » à l'ex-maire de la commune du Plateau, à Abidjan. En Éthiopie, les rebelles sont en train de reprendre le contrôle de la province du Tigré Et en France, le quotidien Le Monde, à son tour, se demande si le président érythréen Issayas Afeworki n'a pas « lâché » son allié éthiopien, le Premier ministre Abiy Ahmed. Après avoir souligné qu'il était « impossible d'en être certain », ce journal du soir souligne qu'à Addis-Abeba, « les caisses sont vides », que le premier ministre éthiopien apparaît comme un « homme seul ». Et tandis que son pouvoir « vacille », Le Monde craint qu'au-delà de la seule région du Tigré, « les dynamiques violentes » gagnent « en intensité dans plusieurs parties du pays […] laissant le champ libre aux extrémistes qui développent des discours de haine entre groupes ethniques et poussent à la confrontation ».
À l’occasion de la journée mondiale sans tabac, nous parlons des conséquences du tabagisme. Cause majeure de décès et de maladie au niveau mondial, le tabagisme provoque actuellement la mort d’un adulte sur dix sur la planète. Quels sont les effets du tabac sur la santé ? Comment arrêter de fumer ? En France, le tabac tue 20 000 femmes par an, deux fois plus qu’il y a 20 ans. Quels sont les nombreux obstacles, à la fois physiologiques, mais aussi psychosociaux qui freinent les femmes dans leur libération du tabac ? Dr Nicolas Bonnet, pharmacien spécialisé en santé publique et addictologie. Directeur du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions RESPADD. Responsable de la consultation jeunes consommateurs du service de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris. Pr Bernard Koffi N'Goran, chef de service de Pneumologie du CHU de Cocody à Abidjan, président de la Société ivoirienne de Pneumologie. Ex-membre du Conseil d’administration de la société de Pneumologie de langue française Pr Loïc Josseran, médecin et chercheur en Santé Publique ; Président de l’ACT (Alliance contre le tabac).
Chaque vendredi, nous traiterons d’un sujet de santé au féminin, de manière pratique. Comment prendre le temps d'allaiter ? Quels sont les freins ? Quels sont les bienfaits de l’allaitement ? Comment surmonter les difficultés ? Pr Madeleine Amorissani Folquet,Chef de service de Pédiatrie au CHU de Cocody, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Professeure titulaire de Pédiatrie à l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences Médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Présidente de l’UNAPSA (Union des Sociétés Africaine de Pédiatrie). Un reportage de Charlie Dupiot.
Au sud de la Côte d’Ivoire, dans les environs de Tiassalé, le long du fleuve Bandama, les pêcheurs d’origine malienne se plaignent du nombre croissant d’accidents, parfois mortels, qui font suite à des attaques d’hippopotames, une espèce protégée et vulnérable. Selon eux, les animaux sont de plus en plus agressifs, et certains envisagent aujourd'hui d’abandonner leur métier traditionnel en raison de ce danger quotidien. Pour les scientifiques, l’agriculture intensive pourrait expliquer ces comportements et l'augmentation des conflits entre les hommes et la faune, mais les études manquent à ce sujet. Depuis sa pirogue, Ali regagne les berges du majestueux fleuve Bandama. Sous le pont à arcades de Tiassalé, le débit est nerveux, la végétation luxuriante, et les hippopotames souvent de passage laissant dépasser leurs oreilles ou leur narines au dessus de la surface de l’eau. Face aux danger ce matin, le pêcheur préfère suspendre sa chasse aux écrevisses. « Les hippopotames m’empêchent de travailler aujourd'hui. Il y en a même un qui s’est retrouvé en face de moi, j’ai vu son pied, il ne dort pas, c’est vraiment un danger pour nous », se plaint Ali. À quelques pas de là, dans le village de pêcheurs Bozo – une ethnie que l’on retrouve surtout au Mali et dont les membres sont réputés bons nageurs – les récits, parfois dramatiques, au sujet des accidents entre piroguiers et hippopotames sont innombrables. Chaque homme de la communauté a connu au moins un incident avec les mammifères aquatiques qui peuvent peser jusqu'à 4,5 tonnes. Entre deux habitations en torchis, le chef des pêcheurs étale des photos d’embarcations fracturées et défoncées. Samadou Shabata montre aussi des images de corps sans vie couchés sur les berges. Selon lui, au moins 4 pêcheurs ont été tués par les hippopotames ces 15 dernières années. « Les hippopotames attaquent, lorsque nous sommes sur l’eau, ils viennent doucement, ils renversent nos barques et les cassent. Ils nous arrivent de les confondre avec des rochers. La plupart des victimes sont attrapées par la cheville et après par la hanche avec la mâchoire, et sont envoyés au fond de l’eau », témoigne Samadu Shabata dont le fils a été attaqué à trois reprises. Il ne veut plus exercer le métier de pêcheur, qui par ailleurs ne rapporte qu’un revenu très faible. Le patriarche se lève. Il revient quelques minutes plus tard avec un épais morceaux de peau incurvé, de la taille d’une assiette. Ce sont les restes d’un hippopotame tué en 2007 avec l’aide des chasseurs Dozo. L’animal avait causé la mort d’un pêcheur de 24 ans. « Nous avons demandé aux autorités de tous les abattre, mais elles n’ont pas donné suite », nous dit Samadou Shabata. Il y a 3 mois, Abdouleye Traore a frôlé la mort lui aussi : un matin, un hippopotame a renversé son embarcation et l'a attrapé par la tête, puis par le pied. De cet accident, il a gardé deux cicatrices de chaque côté du cou, et une marque en haut du crâne. « C'était un vendredi, je suis allé à la pêche. Je ne savais pas qu'il était là, le temps d'attraper ma pirogue il est sorti. Voilà ma cicatrice. Ensuite, il a pensé que j'étais mort, j'ai réussi à partir et Dieu m'a sauvé. Ça fait très peur et ça fait très mal. Comment va-t-on faire ? » s'interroge Abdouleye Traore. Selon le chercheur et professeur d’éthologie à l’université de Cocody, Karim Ouatarra, l’augmentation des conflits entre les hommes et la faune s’explique par la raréfaction des ressources et des zones d’habitats. L’activité humaine est en cause. Celui-ci pense que « les conflits vont s'accentuer » mais il dénonce toute volonté de tuer les hippopotames, espèce protégé et vulnérable. Une aberration d’un point de vue moral mais aussi social et économique. « Les abattre n'est pas la solution, parce que les hippopotames font partie du cycle des animaux. Donc ça n'arrange même pas les pêcheurs que les hippopotames disparaissent », selon le scientifique. Karim Ouattara préconise plutôt de délimiter de larges espaces protégés pour ces animaux et de trouver des fonds pour étudier les conséquences de l’agriculture intensive sur l’environnement, notamment de la production intensive de banane dans cette région.
« Si le parti présidentiel conserve sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, les pro-Gbagbo ont démontré qu’ils restaient l’une des principales forces politiques du pays, constate Jeune Afrique. (…) Sur les 254 sièges de députés en jeu, le RHDP d’Alassane Ouattara en remporte 137 et obtient donc la majorité absolue (des résultats encore provisoires puisqu’ils doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel). Le parti présidentiel n’atteint cependant pas son objectif d’une majorité des deux tiers. Surtout, huit ministres, sur la trentaine qui étaient candidats, ont été battus. » Du coup, « Gbagbo arrache son tabouret à Ouattara », lance le Quotidien d’Abidjan. « Bédié et Gbagbo ferment Yopougon, Marcory et Port-Bouët à Ouattara… mais le chef de l’Êtat réussit ce qu’il espérait », constate pour sa part Soir Info. Yopougon, « la plus grande commune de tout le pays et ancien fief de l’ex-président, relève Le Monde Afrique, que la coalition PDCI-EDS a réussi à reprendre donc au RHDP, avec l’élection du fils aîné de Laurent Gbagbo, Michel Gbagbo. » Au final, constate Aujourd’hui au Burkina, « avec la victoire confirmée de l’opposition à Yopougon, Marcory et Port-Bouët, le RHDP et le PDCI-EDS se partagent ainsi la capitale économique ivoirienne avec 5 communes pour chaque camp. Ainsi, Abobo, Adjamé, Attécoubé, Koumassi et Treichville reviennent au parti du président Alassane Ouattara, tandis que les communes de Yopougon, Marcory, Port-Bouët, Cocody et Plateau tombent dans l’escarcelle du duo Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. » L’opposition en embuscade Reste que sur le plan national, le RHDP est toujours « maître du jeu » : c’est ce que pointe WakatSéra, toujours au Burkina Faso. « Et l’opposition est en embuscade », constate aussi le site d’information burkinabé. « Certes, l’opposition n’a pas réussi à contrarier, véritablement, les plans du parti au pouvoir qui conserve sa majorité à l’Assemblée nationale, et qui pourrait même, à l’occasion, compter sur la marge d’une quinzaine d’indépendants. Mais, en retournant aux urnes, après des boycotts successifs, les opposants, qui ont même réalisé la prouesse de se réunir en coalitions (…), les opposants se donnent de véritables chances de revenir dans le débat politique, par la grande porte. » À quand le retour de Gbagbo ? Ledjely en Guinée renchérit et parle d’un « retour remarquable de l’opposition au sien de l’hémicycle. ». Et désormais, poursuit le site d’information guinéen, « l’opposition ayant joué le jeu des législatives, le pouvoir devra poser d’autres actes. Et le plus symbolique de ces actes que l’on attend dans les prochains jours, c’est bien le retour de Laurent Gbagbo dans le pays. Après avoir séjourné dix ans durant dans les prisons de la CPI à la Haye, l’ancien président manifeste le désir de revenir auprès des siens. L’accord de principe serait obtenu de la part d’Alassane Ouattara. Mais jusqu’ici cela n’a pas pu se concrétiser, pointe Ledjely. Les élections étant donc passées, le pouvoir ivoirien devrait rendre cela possible. » Mais « la logique du rassemblement ne devra cependant pas se limiter qu’à quelques actes symboliques, poursuit Ledjely. Elle devra également se constater dans la gestion de la Côte d’Ivoire et dans la répartition des richesses de celle-ci. C’est ainsi seulement que la dynamique se traduira par une normalisation effective afin de conférer au troisième mandat d’Alassane Ouattara, quoi que disputable et controversé, plus de tranquillité que lors des deux précédents. » Interrogations sur l’état de santé d’Hamed Bakayoko Enfin, note L’Observateur Paalga à Ouagadougou, « la proclamation de ces résultats provisoires s’est faite dans un contexte particulier. Dans la mesure où les Ivoiriens avaient une oreille scotchée à l’antenne de la RTI et l’autre suspendue au bulletin de santé du Premier ministre Hamed Bakayoko, évacué à l’hôpital américain de Paris le 18 février puis récemment transféré au CHU de Fribourg en Allemagne. Ce qui peut laisser penser que l’état de santé de celui qui a été réélu député de Séguéla, depuis son lit d’hôpital, est préoccupant. Il faut croire d’ailleurs que ce n’est pas demain qu’il va retrouver son fauteuil premier-ministériel puisque le président Ouattara a finalement nommé avant-hier un chef de gouvernement intérimaire en la personne de Patrick Achi. »
L’AP-HP dispose d’un service des Relations internationales qui développe des projets de coopération, notamment avec des établissements de la francophonie. Ces partenariats associent des hôpitaux de la région parisienne avec des services hospitaliers d’établissements qui pourront bénéficier d’un appui en termes d’expertise, de formation, de moyens ou de matériels… Au cours de cette émission, nous présenterons trois de ces projets en Afrique francophone, en donnant la parole aux médecins qui, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal portent et animent ces projets qui permettent d’accroître l’offre de soins. Pr Gilles Brucker, médecin et professeur de Santé publique à l'Université Paris Sud, spécialiste en Épidémiologie des maladies transmissibles. Responsable des coopérations hospitalières à la Direction des Relations internationales de l’AP-HP. Secrétaire général de l’AFRAVIH, l'Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH Dr Serge Ngouatna, médecin anesthésiste réanimateur au Centre des urgences de Yaoundé au Cameroun Pr Madeleine Amorissani Folquet, présidente de l'UNAPSA (Union des sociétés et associations nationales africaines de pédiatrie). Chef de Service de Pédiatrie au CHU de Cocody à Abidjan et vice-présidente de la Société Ivoirienne de Pédiatrie Pr Silly Touré, chef du Service de Stomatologie et de Chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital Universitaire Aristide Le Dantec de Dakar au Sénégal. Premier stomatologue sénégalais.
Chikouna Cissé, résident IEA 2012-2013, professeur d'histoire contemporaine de l'Afrique à l'Université de Cocody, Abidjan (Côte d'Ivoire)
La campagne électorale à peine lancée Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont appelé leurs militants et sympathisants au « boycott actif » du processus électoral du 31 octobre prochain. « Ils n’ont pas obtenu, "comme ils le réclament depuis de longues semaines", nous dit l’Obsertateur Paalga, le retrait de la candidature jugée inconstitutionnelle d’Alassane Ouattara, la remise à plat du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) et l’ouverture de pourparlers entre les différentes chapelles politiques pour un scrutin consensuel et apaisé. » Mais l’Observateur s’interroge : « Les conférenciers d’hier se sont gardés de donner un contenu concret au boycott actif, se contentant de dire tous les moyens légaux. Cela sera-t-il suffisant pour éviter des violences pré- et post-électorales dans un pays qui a déjà enregistré des dizaines de morts depuis la déclaration de candidature pour un 3e mandat du locataire actuel de la résidence de Cocody ? Il faut craindre, en effet, que chacun ait sa propre grille de lecture de l’adjectif qualificatif "actif" avec tous les risques de dérapage qu’on peut imaginer aisément. » Des inquiétudes « Va-t-on réveiller les vieux démons ? Il faut malheureusement craindre que oui. Le risque est d’autant plus grand que chaque camp semble camper sur sa position. Ce n’est un secret pour personne que le président Ouattara qui croit dur comme fer que tout est déjà plié, ne reculera pas d’un iota. Et Le Pays qui ajoute « De son côté, même hétéroclite, l’opposition ne veut, pour rien au monde, concéder un troisième mandat à Alassane Ouattara. Autant dire que tous les ingrédients sont désormais réunis pour un affrontement. » Alors « ce sont les populations qui risquent de payer le prix fort. La Côte d’Ivoire a mal à sa classe politique et c’est bien dommage. Tout se passe comme si la crise post-électorale de 2011 qui aura fait plus de trois mille morts, n’a pas servi de leçons », conclu Le Pays. Une médiation encore possible entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié « Le patron du PDCI laisse la porte ouverte aux discussions avec le chef de l’État » assure Jeune Afrique. « Henri Konan Bédié s’est rendu pour deux jours à Accra le 12 octobre à bord d’un avion de la République du Ghana. Il était accompagné de proches, parmi lesquels Jean-Marie Kacou-Gervais. Cet ancien ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France a été le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara. » Selon Jeune Afrique « l’intervention de Nana Akufo-Addo a permis un contact téléphonique direct entre les deux hommes. Le premier depuis de longs mois. » Même si « L’intervention ghanéenne n’est pas parvenue, pour le moment, à favoriser un compromis entre Bédié et Ouattara. Le premier est favorable à un report de l’élection, tandis que le second, inflexible, y reste opposé. Ouattara est cependant prêt à former un gouvernement d’ouverture et à réformer la CEI dans l’optique des élections législatives, qui doivent se tenir dans les six mois qui suivent. » En Guinée, à trois jours du scrutin présidentiel Le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana reconnait des « insuffisances ». Il était l’invité de l’émission On refait le monde, sur les antennes de Djoma Media. Le site d’information guinéen Ledjely raconte cette intervention « le chef du gouvernement et directeur de campagne du président Alpha Condé, candidat à un troisième mandat, a avoué certaines "insuffisances palpables" que son équipe n’a pas pu évincer aux cours de ces dernières années de gestion. Il s’agit notamment de la lutte contre la corruption et de l’épineuse question des infrastructures routières. Des choses qu’il entend faire l’une de ses priorités si le président Alpha Condé est réélu à l’issue de la présidentielle du dimanche. » À en croire Ibrahima Kassory Fofana, il n’a pas été suffisamment soutenu dans sa politique de lutte contre la corruption. « Quand j’ai abordé la question de poursuites… il y a eu des partis politiques qui ont levé le doigt pour dire que c’est injuste, c’est une chasse aux sorcières », a dit le chef du gouvernement guinéen. Il estime cependant que ce n’est pas encore trop tard. « C’est une question qui doit être réglée quel que soit le gouvernement [mis en place] demain. Et je n’ai pas la prétention de vous dire [que j’ai réussi], mais disons qu’il n’y a pas eu un mouvement d’ensemble, une volonté d’ensemble pour attaquer le sujet. » Et la diaspora guinéenne ? Les Guinéens de France ne pourront vraisemblablement pas voter ce dimanche 18 octobre. Selon Abdoulay Bah, président de la Coordination des associations guinéennes de France qui a suivi de près ce dossier, c’est la crise sanitaire qui empêche la tenue des élections. Dans la diaspora des 45 000 Guinéens, on estime que cette excuse permet avant tout de « museler » l’expression de ces citoyens de l’étranger. Le Monde Afrique nous dresse le portrait d’Oury, qui manifeste régulièrement à Paris contre un nouveau mandat d’Alpha Condé. Oury qui a fui son pays en octobre 2017 : « Son père qui avait manifesté avec l’opposition a été arrêté et jeté en prison. Trois mois plus tard, il est mort derrière les barreaux », raconte-t-il. Oury, qui fait partie des 4 000 Guinéens qui ont fait une demande d’asile selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration… C’est même la deuxième nationalité à demander l’asile en France, juste derrière les Afghans
« C’est fait, s’exclame le site d’information ivoirien Le Point Sur. Le président de la République de Côte d’Ivoire et candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre 2020. Alassane Ouattara a procédé lundi, au dépôt de son dossier de candidature, à la Commission électorale indépendante. » Et cela, « dans un climat politique très tendu, avec une opposition qui estime que la candidature du chef de l’État est illégale eu égard à la Constitution. Des manifestations avaient même eu lieu ces dernières semaines, rappelle Le Point Sur, dans plusieurs localités du pays et dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, contre la candidature qualifiée "d’anticonstitutionnelle" du président du RHDP, entraînant de nombreux morts et d’importants dégâts matériels. » Dans le camp de l’opposition, « Pascal Affi N’Guessan appelle à l’unité pour battre le candidat du RHDP au soir du 31 octobre prochain, rapporte Fraternité Matin. Pour lui, l’heure n’est pas au boycott ni aux manifestations de rue, mais plutôt au rassemblement de tous ceux qui se réclament de l’opposition. » Gbagbo et Soro évincés Pascal Affi N’Guessan devrait déposer sa candidature officiellement ce jeudi. En l’absence de deux poids lourds : Laurent Gbagbo et Guillaume Soro… En effet, pointe WakatSéra à Ouagadougou, « le bal du contentieux, ouvert dans une Côte d’Ivoire qui attend avec anxiété l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, s’est clôturé sur une note bien amère pour l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, et leurs partisans. […] Les deux parias de la République seront bel et bien exclus des prochaines élections à venir. Leurs noms ayant été biffés par la commission en charge des élections et les recours n’ayant pu les rétablir dans leurs droits, ils suivront les scrutins en spectateurs. Au mieux, ils vivront l’événement électoral de loin, mais respirant au moins l’air frais de la liberté ; au pire, ils auront les résultats par le biais de l’écran de télévision de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, s’ils osent rentrer au bercail. La justice ivoirienne les ayant condamnés, par contumace, à 20 ans de prison. » Le mercure politique va-t-il monter ? « Gbagbo radié : comment pouvait-il en être autrement ?, s’exclame L’Observateur Paalga. Comment d’ailleurs pourrait-il même rentrer chez lui, alors que les autorités de son pays renâclent à lui délivrer un passeport ? En vérité, il fallait être un peu naïf, lance le quotidien burkinabè, pour croire qu’Alassane Ouattara, même avant d’être candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, déroulerait le tapis rouge à son ennemi, qui n’a donc pas fini de ronger son frein. Tout au plus peut-il espérer qu’une fois réélu, l’actuel locataire du palais de Cocody consentira à ce retour problématique, histoire de poser un acte fort dans le sens de la réconciliation qui demeure une véritable chimère en Côte d’Ivoire. En attendant, conclut L’Observateur Paalga, il faut craindre que cette décision politique, pardon judiciaire, contribue à faire monter davantage le mercure politique, déjà surchauffé depuis la décision de Ouattara de rempiler. » En attendant le tête-à-tête Ouattara-Macron Enfin, pour sa part, Alassane Ouattara doit séjourner en France à la fin du mois d’août et ce durant une dizaine de jours. Il devrait en profiter pour s’entretenir avec Emmanuel Macron. C’est ce que rapporte Jeune Afrique, qui rappelle que « Emmanuel Macron a plusieurs fois fait part à son homologue ivoirien de son souhait d’assister à une transmission apaisée du pouvoir "à une nouvelle génération". Il avait d’ailleurs publiquement félicité le chef de l’État lorsqu’il avait annoncé, en mars, qu’il ne briguerait pas de mandat supplémentaire. Mais le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est venu changer la donne. En juillet, rappelle encore Jeune Afrique, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait répété, lors d’un entretien avec Alassane Ouattara, la position de la France, peu favorable à un autre mandat du chef de l’État ivoirien. Alassane Ouattara a ensuite officialisé sa candidature. Depuis, gênés par une situation qu’ils n’avaient pas envisagée, l’Élysée et le Quai d’Orsay ne se sont pas exprimés. Emmanuel Macron devrait donc clarifier sa position lors du déjeuner avec le président ivoirien prévu début septembre. »
« Des manifestations enregistrées dans plusieurs villes », peut-on lire sur le site Abidjan.net. Il affiche en Une la photo d'une rue d'Abidjan bloquée par des tables et des poubelles retournées, des pneus enflammés. « Comme annoncé, écrit l'article, des jeunes, membres des partis et groupements de l’opposition ivoirienne ont pris d’assaut ce jeudi 13 août des rues des villes du pays pour dire non à un troisième mandat d’Alassane Ouattara ». Un troisième mandat qui serait pour les leaders de l'opposition « une violation de la Constitution » rappelle Abidjan.net. Résultat : « À Bonoua, Divo, Sikenssi, Adzopé et d'autres villes, des axes ont ainsi été obstruées ». À Abidjan, « des heurts ont même éclaté entre policiers et manifestants qui tentaient d’ériger des barricades sur les principales voies », relate le site. Avant de rapporter, dans un autre article, un communiqué du ministère de la sécurité prévenant que « les instigateurs des troubles et leurs auteurs répondront de leurs actes devant la justice ». « La guerre des nerfs risque de se poursuivre jusqu’au 31 octobre », titre en Une l'Intelligent d'Abidjan Le quotidien revient lui aussi sur les manifestations de jeudi. Des manifestations « non-autorisées et fatales, avec des morts », peut-on lire. Au point que l'article, dans le corps du journal, s'interroge : « La paix civile et la réconciliation sont-elles possibles en Côte d’Ivoire ? Le rêve porté par Houphouët-Boigny, celui d’une destinée commune qui réunirait 60 ethnies, afin de former le peuple ivoirien, peuple d’une grande nation, peut-il perdurer ? » Pour l'Intelligent d'Abidjan, face au désir de l'opposition de prendre sa revanche et de faire « chuter » le président, « il s’agit à présent de voir la capacité de résilience d’Alassane Ouattara face à l’épreuve, et dans l’épreuve. Au-delà des apparences et du "story telling" de stabilité continue depuis 2011, poursuit le quotidien, la décennie Ouattara n’a pas été un long fleuve tranquille. » Le journal se rappelle ici « les manifestations contre le référendum et la grogne populaire en 2016, les mutineries de 2017 qui auraient pu emporter le pouvoir , des grèves des fonctionnaires etc… » Des crises qu'« Alassane Ouattara avait su gérer avec le soutien de Bédié, de Duncan, de Tanoh, de Mabri, de Soro… Mais ils sont aujourd’hui partis voir ailleurs », écrit l'Intelligent. Il rappelle également : « Les 3 000 morts de 2010-2011, n’ont pas été tués en un seul jour, mais au bout de 5-6 mois de crise. Nous sommes déjà à au moins trois morts, avec des scènes horribles ! » L'intelligent de conclure : « Va-t-on encore chercher à se mesurer , à mesurer chacun sa force avant de s’engager dans le cycle électoral comme il faut ? » Une situation ivoirienne qui interpelle la presse ouest-africaine « Abidjan à feu et à sang », titre Walf au Sénégal. Walf qui prévient : « Si le président Alassane Ouatara persiste à maintenir sa candidature, le pays de la lagune d’Ebrié pourrait plonger dans une nouvelle crise. » « Contre un "3e mandat de Ouattara", Abidjan otage de manifestations », affiche également la Une de 24 Heures, un autre journal sénégalais qui revient sur les heurts d'hier ainsi que sur l'arrestation de quatre femmes de Générations et peuples solidaires, GPS, le mouvement de Guillaume Soro. Arrestations « survenues à Cocody, dans l'est d'Abidjan », explique le quotidien qui cite les noms des concernées, parmi lesquels on trouve Anne-Marie Bonifon, la coordinatrice du mouvement. Dans ses billets d'opinion, 24 Heures estime par ailleurs que la candidature d'Alassane Ouattara risque de « replonger » la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine « dans des incertitudes ». Une zone Uémoa qui affiche pourtant « un taux de croissance supérieur à 6% pour la 7ème année consécutive », écrit 24 Heures. Le journal s'inquiète également, dans son propre pays, du « jeu » de Macky Sall. On peut lire : « L’actuel président sénégalais maintient toujours un clair-obscur sur un éventuel troisième mandat au point de limoger quiconque oserait en parler. » « Vers un remake de 2010 ? » Au Burkina Faso, l'Observateur Paalga se demande lui si la Côte d'Ivoire se dirige « vers un remake de 2010 ». Il souligne dans son édito : « C’est le destin de toute la Côte d’Ivoire qui est en jeu. » Et « moins que cette guéguerre politico-juridique qui oppose les deux camps (sur la constitutionnalité d'un 3e mandat), poursuit L'observateur Paalga, c’est le bras-de-fer qui se joue à travers les rues qui soulève bien des inquiétudes ». Car, peut-on lire encore « à l'image d’un navire qui fonce tout droit sur des récifs, le pays d’Houphouët Boigny s’enlise peu à peu dans une autre crise politique à l’issue incertaine ». Le journal burkinabè s'interroge donc : « La classe politique ivoirienne dans son ensemble saura-t-elle s’élever au-dessus des intérêts partisans, individuels et égoïstes pour privilégier la stabilité du pays ? » Avant de conclure que « rien est moins sûr. » Mais Wakat Sera relance : « Si Alassane Ouattara, qui sait se proclamer héritier du sage de Yamoussoukro, (Houphouet Boigny), pouvait agir avec une once de sagesse du "Vieux", il calmerait le jeu en ramenant tout le monde sous l’arbre à palabre, là où finissent toutes les incompréhensions, et même les guerres les plus longues. C’est lui le chef de famille et ce serait à son honneur », estime Wakat Sera.
Société, politique… les histoires ou œuvres afrofuturistes dessinent, en creux, une critique de la société actuelle, mais de ce constat partent des projections que d’aucuns tentent de transformer en expériences… Justement, l’épisode 5 délaisse le terrain artistique pour s’intéresser à ceux qui inventent, concrètement, les futurs africains. Et en particulier, à ceux qui réfléchissent à la forme que pourraient prendre les villes de demain, et la manière dont on les habite. Pour commencer, retour dans le passé, en Côte d’Ivoire, à l’époque (1960-1985) où Félix Houphouët-Boigny multipliait les tours qui font désormais l’identité du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. Issa Diabaté, architecte ivoirien, nous fait sa visite guidée, en revenant sur ce temps où l’on réfléchissait à ventiler les immeubles, sans avoir besoin de la climatisation. Mise au placard dans les années 80, l’architecture bioclimatique revient en force. Depuis peu aussi, les projets de « smart-cities » qui misent sur la technologie sont en vogue sur le Continent. Au Togo, au Ghana, au Rwanda ou au Nigeria, de grands projets sont en cours. Sénamé Koffi Agbodjinou, architecte togolais, nous donne son point de vue sur ces « villes intelligentes » par lesquelles tout le monde semble jurer. Pendant ce temps, au Burkina Faso – comme dans d’autres pays –, des jeunes ont monté un « fab-lab » où se partagent les compétences et où l’on cherche à trouver des solutions aux problèmes de la communauté en développant des technologies dédiées. Un enjeu crucial, notamment dans le domaine agricole puisque le pays, en majorité rural, n’atteint pas l’autosuffisance alimentaire. Ces mêmes jeunes travaillent aussi activement à familiariser les enfants à l’usage des technologies, notamment en leur apprenant à monter et utiliser des ordinateurs à partir de pièces récupérées. Avec : • Issa Diabaté, architecte et co-fondateur du cabinet Koffi & Diabaté à Abidjan. Avec son associé, Issa Diabaté qui vit au Plateau y a notamment construit la Grande Mosquée, mais aussi des immeubles comme la Tour Carbone à Cocody. Passionné de patrimoine, il connaît comme sa poche le Plateau, et les différentes époques et styles architecturaux qui s’y chevauchent. • Sénamé Koffi Agbodjinou est lui aussi architecte, à la tête d’une agence baptisée l’Africaine d’Architecture. Il s’est intéressé aux formes traditionnelles des constructions africaines, pour mieux s’en inspirer aujourd’hui. Ses conférences sur le sujet sont passionnantes. Par ailleurs, il est aussi à l’initiative des Woelabs, fab-labs togolais qui essaient de redonner vie au tissu social local et œuvrent pour la « démocratie numérique ». • Gildas Guiella est ingénieur informatique et réseau et fait partie des fondateurs du Ouaga-lab, un fab-lab situé dans la capitale burkinabé, Ouagadougou. Éoliennes avec le moyeu d’une roue de moto, séchoir à grains solaire, solutions pour les apiculteurs, drônes et stations météo font partie des réalisations de ces Géo Trouvetou qui cherchent des solutions technologiques africaines aux problèmes africains. Merci à Écouter le Monde pour les magnifiques ambiances sonores notamment celle de Toubab Dialaw Abonnez-vous dès maintenant : iTunes Deezer Google Podcasts Spotify TuneIn Castbox Soundcloud
Shock World Service 057 So Regency My Dear by Jon Averill 19/10/14 London, United Kingdom 1. Freescha - Kite High A warm & fuzzy start to ease us into this episode from Californian duo Freescha. Despite their electronic pretensions the pair also wrote ‘Heaven On Earth' for Britney Spears. 2. Dead Can Dance - Saltarello This song has been in several podcasts before but never quite made the final cut so glad I could finally fit it in. ‘Saltarello' (a reference to a long lost Italian folk dance) was recorded at Quivvy Church just north of Dublin. 3. Francisco - Love Sweet Love Taken from ‘Cosmic Beam Experience', recorded in 1979. ‘Love Sweet Love' is actually the most conventional track on an album permeated with avant garde psychedelic experimentation 4. Cashmere Cat - Mirror Maru Drum programming that could be lifted straight out a grime track plays off dramatically against layers of pitched up vocals & harpsichord lines underpinned by squeaky toy FX. 5. Ólafur Arnalds - Poland For this podcast i've tried to make each track in opposition to that last, this beautiful piece by Ólafur Arnald also serves as a backing for the next... 6. John Betjeman - Song Of Night-Club Proprietress As someone who comes from a family with English origins John Betjeman represents a sort of lost eccentricity & war time whimsy from an England long gone, or perhaps that never existed. 7. Art Garfunkel - Waters Of March ‘Águas de Março' is a Brazilian song composed by Antonio Carlos Jobim & covered here by the other one in Simon & Garfunkel. 8. Mariah - 心臓の扉 Mariah is the brainchild of Yasuaki Shimizu. There's not a huge amount of information out there on Mariah other than they made 5 albums under the name between 1980 & 1983, this being the last. 9. Béla Bartók - Andante I've always loved this piece, it sounds like it was performed on a rusty gate. As also sampled recently for Damon Albarn's ‘Everyday Robots'. 10. Red Snapper - 4 Dead Monks (Demo) This is a demo of ‘4 Dead Monks' which is actually very similar to the final version but with a little less going on, this is the version which I prefer. 11. Oliveray - Growing Waterwings Often in the podcast I'll combine 2 pieces of music or dialogue that sit well together, this piece of music from Oliveray was chosen to underpin & also dilute the next… 12. Iceberg Slim - Pimp: The Story of My Life Iceberg Slim was an American pimp & later author. This is an extract from his autobiographical novel ‘Pimp: The Story of My Life' which tells the tales of a cruel & vicious life before his incarceration & subsequent change of career. 13. Almeeva - Soviet Superstructures My description of this track as sounding like a slightly hyperactive version of The XX is both lazy & accurate. 14. Francis Bebey – Il N'y a Pas de Crocodiles a Cocody A short interlude from Cameroonian artist, musician & writer. Much like there are no snakes in Ireland there are no crocodiles in Cocody apparently. 15. The Shangri-Las - I'll Never Learn The Shangri-Las are the coolest girl group of all time. 16. Zackey Force Funk - Cocaine Lady Zackey Force Funk regurgitates the affectations of 80's r'n'b as a maladroit, clumsy & unpolished style all of his own. 17. Medium Medium - Hungry, So Angry We used to feature a lot more post-punk on the World Service so to make up for its absence of late here's one of the better known tracks of the genre from Nottingham's Medium Medium. 18. Not Waving - Battle Mountain Alessio Natalizia has a knack of making music that whilst unreservedly electronic concurrently swells & pulses in the most organic manner. 19. Dinah Washington/Max Richter - This Bitter Earth/On The Nature Of Daylight We close with a mash-up of two tracks; Max Richter's ‘On The Nature Of Daylight' & ‘This Bitter Earth' by Dina Washington. Arguably the two together create something that's greater than the sum of it's parts.
Zie: http://www.allround-fotografie.com/bruidsreportage/ Twee van onze trouwfotografen zijn op 22 juni 2012 afgereisd naar Eindhoven (Noord-Brabant) voor het fotograferen van de trouwdag van Kelly en Henri. Zij trouwden in het gemeentehuis in het centrum van Eindhoven. De trouwreportage en de staatsiefoto's hebben we gemaakt in een park in Eindhoven. Daarna gingen we met het bruidspaar naar Partycentrum Cocody in Geldrop voor het aansnijden van de bruidstaart, de toast en de groepsfoto's. Trefwoorden: trouwreportage, gemeentehuis, Eindhoven, Noord-Brabant, partycentrum, Cocody, Geldrop, trouwfotograaf, bruidsfotograaf, bruidsreportage, bruiloft, trouwvideo, trouwdag, huwelijk Bekijk ons YouTube kanaal: http://www.youtube.com/user/AllroundFotografie Je vindt ons ook op de volgende social media sites: *) Twitter: http://twitter.com/#!/AllroundFoto *) Facebook: http://www.facebook.com/AllroundFotografie *) Google+: https://plus.google.com/b/116191578946566465447/ *) Hyves: http://allroundfotografie.hyves.nl/ *) Flickr: http://www.flickr.com/photos/allround-fotografie/ *) 500px: http://allroundfotografie.500px.com/ Of bezoek gewoon onze website op: http://www.allround-fotografie.com/ We zijn gevestigd op: Allround Fotografie Ketelboetershoek 14 7328 JE Apeldoorn Tel. 087-7841336
Pas besoin de sortir de la ville pour trouver le Village Ki-Yi, il se trouve à la Riviera II, dans le quartier de Cocody. A la tête de ce centre de formation artistique, Were Were Liking, fondatrice du Village Ki-Yi M’bock il y a 25 ans.