Podcasts about mamadi doumbouya

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Appels sur l'actualité
[Vos questions] Guinée : la junte poursuit sa reprise en main du secteur minier

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 22, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur la chute du taux de natalité en Chine, les îlots disputés entre la Guinée équatoriale et le Gabon et l'interdiction fait à Amnesty International d'exercer ses activités en Russie.  Guinée : la junte poursuit sa reprise en main du secteur minier Plus d'une cinquantaine d'entreprises minières ont perdu leur permis d'exploitation en Guinée. Pourquoi le général Mamadi Doumbouya a-t-il pris une telle décision ? Que vont devenir ces sociétés ? Que prévoit le Code minier guinéen concernant l'attribution et le retrait des permis d'exploitation ? Avec Alexis Bédu, journaliste au service Économie de RFI  Chine : pourquoi le taux de natalité chute-t-il ?Dix ans après la fin de la politique de l'enfant unique, la Chine peine à relancer sa natalité. Pourquoi les Chinois restent-ils réticents à avoir des enfants ? Quelles mesures les autorités chinoises mettent-elles en place pour encourager la natalité ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin  Gabon / Guinée équatoriale : la CIJ attribue les trois îles disputées à la Guinée équatoriale Après plus de cinq décennies de différend territorial entre le Gabon et la Guinée équatoriale, la Cour internationale de justice a tranché. Les trois îlots disputés sont sous souveraineté équato-guinéenne. Sur quels textes se sont basés les juges pour rendre ce verdict ? Cette décision peut-elle créer des tensions diplomatiques entre les deux pays ? Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI Russie : Amnesty international ferme ses portesDéclarée «organisation indésirable», Amnesty international est désormais interdite d'activités en Russie. De quoi est-elle accusée ? Amnesty pourra-t-elle continuer de défendre les droits humains en Russie sans être présente sur place ? Avec Marie Struthers, directrice régionale pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale à Amnesty International. 

Afrique Économie
Guinée: quand la junte fait le ménage dans les permis miniers

Afrique Économie

Play Episode Listen Later May 19, 2025 2:21


En Guinée, des dizaines de sociétés ont perdu leur permis d'exploitation et de recherche, des sociétés guinéennes pour une grande majorité d'entre elles. Victimes du grand ménage de la junte dans le cadastre minier.  Elles travaillent dans la bauxite, les diamants, l'or ou dans les latérites. Ces entreprises, bien souvent, ne développaient pas vraiment les concessions qui leur avaient été attribuées. Elles ne respectaient pas leurs engagements. C'est « une opération classique », pour Amadou Bah, directeur de l'ONG Action Mines Guinée. « Cela vise à assainir le cadastre minier et à libérer des places pour permettre aux investisseurs sérieux qui veulent mettre de l'argent avec de l'engagement d'exploiter les différentes ressources de notre pays. »Permis miniers octroyés sans garantieAucune explication officielle n'a été donnée par les autorités, mais la volonté de reprendre en main le secteur minier a été maintes fois répétée par le général Mamadi Doumbouya. Ces retraits interrogent tout de même sur les conditions d'octroi des permis. Ces entreprises avaient-elles les capacités techniques et financières, se demande Oumar Barry Totiya de l'Observatoire des mines et métaux en Guinée ? : « Plusieurs permis ont été octroyés à des entreprises minières qui, après plusieurs années, continuent à détenir ces permis sans mener des activités concrètes sur le terrain. Donc, ce qui amène à des interrogations sur le respect de toutes les procédures légales et réglementaires liées au processus d'octroi des permis miniers en République de Guinée. »À écouter aussiSimandou: miracle ou mirage pour l'économie guinéenne?Conflits d'intérêts avec le pouvoir ?C'est la Commission nationale des mines qui décide de l'octroi ou non d'un permis minier. Certains en Guinée pointent des failles dans les conditions d'attribution. Si on regarde d'un peu plus près, on s'aperçoit que de nombreux promoteurs proches du régime d'Alpha Condé, président avant le coup d'État de 2021, ont été radiés. C'est le cas par exemple de Kebo Energy présente dans la bauxite du côté de Bofa. La crainte, c'est que les entreprises qui remporteront les appels d'offres pour ces permis désormais libres soient des proches du CNRD, aujourd'hui au pouvoir. « Il faut qu'on sache à qui on donne les titres. Quelles sont les personnes physiques qui sont derrière les entreprises ?, insiste Amadou Bah. C'est pour éviter que des personnes proches des différents régimes ne puissent en fait souscrire pour l'obtention des titres miniers. Cette exigence est un garde-fou que les États doivent utiliser pour pouvoir éviter des connivences, pour pouvoir éviter des conflits d'intérêts. »Une reprise en main du secteur qui peut aussi être vue comme un énième coup de pression sur certaines sociétés étrangères. Accusées par la junte de ne pas respecter leurs engagements sur la transformation locale du minerai. À lire aussiLa Guinée retire les permis de recherches de plusieurs dizaines de sociétés minières

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée: l'organisation des élections fait polémique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 20:00


En Guinée, c'est une décision dénoncée par plusieurs partis politiques. Le référendum constitutionnel et les élections qui marqueront la fin de la transition ne seront pas organisés par la Commission électorale indépendante, mais par le ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation. Se dirige-t-on vers des scrutins contestés ? Nous lançons le débat.

Grand reportage
Simandou: miracle ou mirage pour l'économie guinéenne?

Grand reportage

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 19:29


L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j'étais contente, je me suis dit que c'était une opportunité pour nous. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés.Il n'y aurait pas eu assez d'emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l'argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu'il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu'on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d'emploi, pas d'eau, pas d'hôpital. J'en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation.Des retombées XXL espérées pour l'économie guinéenneInitié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d'avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place.« Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l'économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s'assurer de l'utilisation efficace des ressources. Le peu que l'on gagne, il faut l'investir où on peut impacter le plus. »Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n'est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c'est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d'un seul coup », poursuit Mohammed Camara.Des contrats miniers toujours secretsD'autant qu'un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l'État et les sociétés minières n'ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c'est l'omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines.La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – l'Assemblée nationale guinéenne – en février 2024 sont introuvables. Manque de transparence flagrant pour certains acteurs de la société civile. Incompréhension pour Oumar Totiya Barry de l'Observatoire des mines et métaux : « Officiellement, le Premier ministre parle de contrat stratégique, donc de secret d'État. Le ministre des Mines évoque le fait que le processus de négociation n'est pas terminé. Mais on sait quand même que ces documents sont passés au niveau du CNT et donc, que le processus est à son terme. On ne comprend pas pourquoi la Guinée ne rend pas encore public ces contrats. Cela aiderait aujourd'hui à améliorer le niveau de compréhension. »À lire aussiGuinée: de Sekou Touré à Mamadi Doumbouya, l'incroyable histoire du gisement de fer de SimandouMême du côté des sociétés minières, on peine à comprendre ce manque de transparence. Mais le gouvernement reste droit dans ses bottes sur cette question. « Quand on négocie avec quelqu'un, il y a toujours des clauses de confidentialité, explique le ministre du plan Ismaël Nabé. Nous sommes en train de discuter avec les partenaires industriels et on publiera au temps opportun. On renégocie parce que la Guinée était perdante. Nous sommes avec des partenaires et on doit avoir un commun accord, et respecter ce que l'on s'est dit. Si on est d'accord, ça sera publié. »Les éléments juridiques des conventions signées ont déjà été publiés dans un numéro spécial du Journal officiel qui n'a pas été rendu public, mais que RFI a pu se procurer. Certains y voient la preuve que tout est déjà négocié et que les autorités n'ont pas envie de dévoiler des contrats qui seraient défavorables à la Guinée. Un des négociateurs nous informe que la plupart des contrats de revente par lesquels les clients achètent le minerai produit ne sont pas encore signés. Le prix de revente du fer de Simandou – élément clé pour le calcul des recettes de l'État – ne serait pas fixé. Djiba Diakité, le président du comité stratégique de Simandou, a récemment expliqué dans une interview à Forbes Afrique que « si on mettait bout à bout tous les documents contractuels de Simandou... ça ferait 14 kilomètres ».Un train pour le minerai et pour les passagers ?La Guinée veut croire à la renaissance de son réseau ferroviaire grâce au gigantesque projet minier. Le gisement de fer, l'un des plus riches au monde, doit être relié au port de Moribayah par une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres. Une infrastructure qui cristallise les espoirs de désenclavement de la Haute et Moyenne-Guinée. Pensée comme une double voie, cette ligne doit permettre non seulement l'acheminement du minerai vers la côte, mais aussi, à terme, le transport de marchandises et de passagers. « Le chemin de fer est multi-utilisateur. Une partie va servir aux miniers, une autre aux marchandises, mais aussi aux personnes. L'objectif est de développer plus de 2 000 km de voie ferrée dans le pays », déclare Ismaël Nabé, ministre du Plan à RFI.Cette ambition de désenclaver les régions agricoles, comme la zone de Kankan ou de N'zérékoré, suscite l'enthousiasme. Certains imaginent déjà des trains chargés d'ignames ou de bananes rejoindre plus facilement les marchés urbains. Mais sur le terrain, les observateurs sont plus prudents. « L'idée d'un train passager est séduisante, mais peu réaliste dans l'état actuel du tracé », estime Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire des mines et métaux. Selon lui, la ligne évite les grands centres urbains. « Il y a bien une quinzaine de gares prévues, mais elles sont souvent à des dizaines de kilomètres des villes. Madina Oula, par exemple, se trouve à plus de 80 km de Kindia. Pour Mamou, c'est le même problème avec la gare de Farenta. » En cause, une logique de tracé prioritairement industrielle. Le chemin de fer suit le chemin le plus court et le moins coûteux entre la mine et le port, au détriment d'une intégration fine au territoire. « Le mariage entre aménagement du territoire et conception du chemin de fer n'a pas suffisamment fonctionné », regrette Oumar Totiya Barry.À Kaloum, cœur battant de Conakry, certains commerçants restent sceptiques. Marqués par les promesses non tenues des précédents projets miniers, ils redoutent que Simandou ne soit qu'un mirage de plus. Dans les zones d'exploitation de la bauxite, comme à Boké, l'exploitation a certes rapporté des devises, mais elle a aussi laissé des séquelles : pollution de l'air, raréfaction de l'eau potable, routes dégradées. « Simandou, c'est du vent », tranche un commerçant, dénonçant une richesse qui ne profite toujours pas à la population. En attendant, Simandou creuse son sillon, porté par de grandes ambitions.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Libération de Moussa Dadis Camara, un déni de justice?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 40:59


En Guinée l'ancien chef de la junte militaire (2008-2010), le capitaine Moussa Dadis Camara a été gracié pour "raison de santé" par le général Mamadi Doumbouya, le vendredi 28 mars 2025. Eric Topona et ses invités analysent les implications politiques et juridiques de cette grâce.

Revue de presse Afrique
À la Une: Dadis Camara gracié, justice ou manœuvre politique?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 4:16


En Guinée, l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara a donc été gracié vendredi pour « raison de santé » par le chef de la junte Mamadi Dombouya. En août dernier, il avait été condamné à vingt ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009. Ce jour-là, au moins 156 personnes avaient été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d'autres blessées, dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry. Et au moins 109 femmes avaient été violées.Alors évidemment, « cette grâce divise l'opinion publique », constate Ledjely à Conakry. Et « pourrait avoir des répercussions sur la scène politique guinéenne dans les semaines à venir ».Pour le site Afrik.com, « la décision de Doumbouya s'inscrit dans un climat politique déjà sous haute tension. Alors que les manifestations contre le pouvoir militaire sont fréquemment interdites et que la presse subit des restrictions, cette grâce présidentielle est perçue par certains comme un signal inquiétant. En parallèle, le gouvernement a annoncé la prise en charge des indemnisations des victimes du massacre de 2009. Mais pour certains, cette mesure ne suffit pas à compenser l'effet de la libération de Dadis Camara ».Calcul électoraliste ?Le site Guinée 7 pousse encore la réflexion et s'interroge : « Doumbouya s'est-il engagé dans un chemin de réconciliation ou, sans le vouloir, a-t-il dénoué le fil d'une histoire déjà tragique et pleine de blessures ? (…) Certains saluent cet acte comme un signe de réconciliation nationale, à l'image du modèle sud-africain, où la justice s'accompagne du pardon. Pour eux, la grâce ne constitue pas une négation de la justice, mais plutôt un moyen de tourner la page et d'ouvrir un chemin vers la paix. (…) Mais pour d'autres, pointe Guinée 7, cette décision révèle une autre facette, plus sombre, de la politique. En libérant Dadis, Doumbouya aurait-il cédé à une logique purement politique ? N'y a-t-il pas derrière ce geste un calcul visant à conquérir une part importante de l'opinion publique, notamment en Guinée Forestière, où Dadis conserve un fort soutien populaire ? En tendant la main à ses partisans, Doumbouya chercherait-il à renforcer son pouvoir et à capitaliser sur une loyauté forgée par les épreuves du passé ? »En tout cas, attention, prévient encore Guinée 7 : « les vieux démons du passé pourraient ressurgir, ravivant des tensions profondément enfouies. Doumbouya, en cherchant à apaiser les esprits, n'a-t-il pas mis à nu les contradictions de notre histoire ? La promesse de justice, un rêve nourri pendant des années par les Guinéens, est-elle en train de se dissoudre dans l'incertitude ? L'histoire de notre nation continue de se dessiner dans la douleur et les interrogations. Un lion, enfermé et blessé, a-t-il réellement été dompté ? Ou avons-nous seulement ouvert la cage d'un prédateur qu'il sera difficile de maîtriser ? »Prime à l'impunité…« Miséricorde d'Aïd-El-Fitr ou clin d'œil à un grand électeur ? », s'interroge en écho Aujourd'hui à Ouagadougou. « Pourquoi cette grâce “doumbouyayisque“ ? Un cadeau en ce mois béni de Ramadan ? » Non, répond le quotidien burkinabé, « c'est hors des clous, car la religion prône la justice, la protection de la vie humaine, la paix et le respect des femmes. Ce qui s'est passé il y a 16 ans, n'épouse aucun des aspects d'aucune religion. Cette grâce ne sera pas vue sous le prisme d'un acte de miséricorde ou de pardon, mais plutôt comme une prime à l'impunité ! »Alors, « solidarité entre frères d'armes putschistes ? Cette hypothèse peut se défendre, pointe Aujourd'hui. Car quoi qu'on dise, à 15 ans de distance, ce qui lie Doumbouya et Dadis, c'est que tous les deux sont entrés dans l'histoire de la Guinée au son de la canonnière ! La solidarité de corps existe, par-delà les années et les promotions ».De plus, se demande encore le quotidien burkinabé, « le candidat non encore déclaré à la présidentielle, le Général Mamadi Doumbouya, veut- il s'attacher les faveurs de ce grand électeur nommé Moussa Dadis Camara ? Dans cette Guinée électoralement ethnicisée, ou plutôt baronisée, ce n'est pas impossible (…). C'est dire que cette grâce présidentielle (…) est calculée, même si elle est inopportune et abjecte. (…) C'est le cou de la justice qu'on a tordu, s'exclame enfin Aujourd'hui, et on a cantonné les victimes dans un angle mort. Ainsi vont souvent les intérêts en politique ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Dadis Camara gracié, justice ou manœuvre politique?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 4:16


En Guinée, l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara a donc été gracié vendredi pour « raison de santé » par le chef de la junte Mamadi Dombouya. En août dernier, il avait été condamné à vingt ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009. Ce jour-là, au moins 156 personnes avaient été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d'autres blessées, dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry. Et au moins 109 femmes avaient été violées.Alors évidemment, « cette grâce divise l'opinion publique », constate Ledjely à Conakry. Et « pourrait avoir des répercussions sur la scène politique guinéenne dans les semaines à venir ».Pour le site Afrik.com, « la décision de Doumbouya s'inscrit dans un climat politique déjà sous haute tension. Alors que les manifestations contre le pouvoir militaire sont fréquemment interdites et que la presse subit des restrictions, cette grâce présidentielle est perçue par certains comme un signal inquiétant. En parallèle, le gouvernement a annoncé la prise en charge des indemnisations des victimes du massacre de 2009. Mais pour certains, cette mesure ne suffit pas à compenser l'effet de la libération de Dadis Camara ».Calcul électoraliste ?Le site Guinée 7 pousse encore la réflexion et s'interroge : « Doumbouya s'est-il engagé dans un chemin de réconciliation ou, sans le vouloir, a-t-il dénoué le fil d'une histoire déjà tragique et pleine de blessures ? (…) Certains saluent cet acte comme un signe de réconciliation nationale, à l'image du modèle sud-africain, où la justice s'accompagne du pardon. Pour eux, la grâce ne constitue pas une négation de la justice, mais plutôt un moyen de tourner la page et d'ouvrir un chemin vers la paix. (…) Mais pour d'autres, pointe Guinée 7, cette décision révèle une autre facette, plus sombre, de la politique. En libérant Dadis, Doumbouya aurait-il cédé à une logique purement politique ? N'y a-t-il pas derrière ce geste un calcul visant à conquérir une part importante de l'opinion publique, notamment en Guinée Forestière, où Dadis conserve un fort soutien populaire ? En tendant la main à ses partisans, Doumbouya chercherait-il à renforcer son pouvoir et à capitaliser sur une loyauté forgée par les épreuves du passé ? »En tout cas, attention, prévient encore Guinée 7 : « les vieux démons du passé pourraient ressurgir, ravivant des tensions profondément enfouies. Doumbouya, en cherchant à apaiser les esprits, n'a-t-il pas mis à nu les contradictions de notre histoire ? La promesse de justice, un rêve nourri pendant des années par les Guinéens, est-elle en train de se dissoudre dans l'incertitude ? L'histoire de notre nation continue de se dessiner dans la douleur et les interrogations. Un lion, enfermé et blessé, a-t-il réellement été dompté ? Ou avons-nous seulement ouvert la cage d'un prédateur qu'il sera difficile de maîtriser ? »Prime à l'impunité…« Miséricorde d'Aïd-El-Fitr ou clin d'œil à un grand électeur ? », s'interroge en écho Aujourd'hui à Ouagadougou. « Pourquoi cette grâce “doumbouyayisque“ ? Un cadeau en ce mois béni de Ramadan ? » Non, répond le quotidien burkinabé, « c'est hors des clous, car la religion prône la justice, la protection de la vie humaine, la paix et le respect des femmes. Ce qui s'est passé il y a 16 ans, n'épouse aucun des aspects d'aucune religion. Cette grâce ne sera pas vue sous le prisme d'un acte de miséricorde ou de pardon, mais plutôt comme une prime à l'impunité ! »Alors, « solidarité entre frères d'armes putschistes ? Cette hypothèse peut se défendre, pointe Aujourd'hui. Car quoi qu'on dise, à 15 ans de distance, ce qui lie Doumbouya et Dadis, c'est que tous les deux sont entrés dans l'histoire de la Guinée au son de la canonnière ! La solidarité de corps existe, par-delà les années et les promotions ».De plus, se demande encore le quotidien burkinabé, « le candidat non encore déclaré à la présidentielle, le Général Mamadi Doumbouya, veut- il s'attacher les faveurs de ce grand électeur nommé Moussa Dadis Camara ? Dans cette Guinée électoralement ethnicisée, ou plutôt baronisée, ce n'est pas impossible (…). C'est dire que cette grâce présidentielle (…) est calculée, même si elle est inopportune et abjecte. (…) C'est le cou de la justice qu'on a tordu, s'exclame enfin Aujourd'hui, et on a cantonné les victimes dans un angle mort. Ainsi vont souvent les intérêts en politique ».

Les dessous de l'infox, la chronique
Musiques artificielles: l'IA utilisée à des fins de propagande politique

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 3:12


C'est un phénomène à la mode sur les réseaux sociaux : les musiques générées par intelligence artificielle. Le mode opératoire est simple, la voix d'un artiste mondialement connu est détournée pour chanter à la gloire d'un chef d'État. Ce phénomène monte en puissance sur le continent africain, et n'épargne aucune personnalités. Ces dernières semaines, presque toutes les stars du rap et du RnB ont été victimes de ce phénomène. Les voix de Beyoncé, Aya Nakamura, 50 Cent, Drake ou encore Ninho ont notamment été manipulées. Côté personnalités politiques, la plupart des chefs d'État africains ont eu le droit à leur musique artificielle : le Béninois Patrice Talon, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye ou encore le Guinéen Mamadi Doumbouya. Le dernier son en date, publié cette semaine, cible le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré.Cette voix artificielle imite presque parfaitement celle du rappeur congolais Gims. Un autre audio en l'honneur du président ivoirien, Alassane Ouattara, circule également ces derniers jours.Cette fois-ci, c'est la voix du rappeur Booba qui a été détourné. En réalité, ces sons, qui se comptent par dizaines sur les réseaux sociaux, ne sont pas authentiques. Ils ont été générés via l'intelligence artificielle. Dans les faits, ni Gims ni Booba n'a fait l'éloge d'Ibrahim Traoré ou d'Alassane Ouattara en musique. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter les réseaux sociaux officiels des deux rappeurs.De YouTube aux autres réseaux sociauxD'après nos recherches, la plupart de ces musiques artificielles proviennent d'un petit nombre de chaînes YouTube qui diffusent régulièrement ce genre de contenus. Même s'il faut chercher pour la trouver, la mention « générée par IA » est bien présente dans la légende.Sur YouTube, ces contenus dépassent rarement les 100 000 vues, au contraire de TikTok, Facebook et Instagram où certaines d'entre elles dépassent les cinq millions de vues. Le problème réside dans le fait que les comptes qui repartagent ces musiques inauthentiques ne mentionnent pas l'utilisation de l'intelligence artificielle.Ce qui a été généré initialement à des fins humoristiques, se retrouve utilisé à des fins de désinformation. Des comptes très influents se servent de ces infox pour faire de la propagande et les commentaires montrent que des milliers d'utilisateurs tombent dans le panneau.Des contenus illégauxEn utilisant les bons outils, il est possible de générer rapidement et gratuitement ce type de musique artificielle. On peut donc faire dire ce que l'on veut à n'importe quel artiste. Mais attention, certaines législations encadrent la pratique.En France, l'article 226-8 du Code pénal puni d'un an et de 15 000 € d'amende « le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un montage ou s'il n'en est pas expressément fait mention. Est assimilé à l'infraction mentionnée au présent alinéa et puni des mêmes peines le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et représentant l'image ou les paroles d'une personne, sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un contenu généré algorithmiquement ou s'il n'en est pas expressément fait mention ». La plupart des publications sont donc illégales.

Revue de presse Afrique
À la Une: la Guinée, disparitions et élections

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 4:09


D'un côté, un pouvoir militaire qui tente de se donner un vernis démocratique en annonçant des élections pour cette année…De l'autre, des journalistes et des acteurs de la société civile qui disparaissent…« Guinée : 8 mois déjà qu'ils ont disparu ! », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Que sont devenus Foniké Meneguè et Mamadou Billo Bah, ces deux cadres du Front national de défense de la Constitution ? Après leur enlèvement le 9 juillet dernier, sont-ils en prison ou déportés ailleurs ? Aux mains de qui se trouvent-ils ? (…) Que fait la justice (…) ? Autant d'interrogations qui taraudent les esprits en Guinée. Tous sont inquiets, le peuple guinéen dans son ensemble, et plus particulièrement les avocats des victimes, en passant par la société civile, et surtout, les épouses et les proches des disparus inscrits sur une liste qui, malheureusement, ne fait que s'allonger depuis la prise de pouvoir par la force du général Mamadi Doumbouya ».« Une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne… »L'écrivain guinéen Tierno Monénembo, farouche opposant à la junte militaire, laisse éclater sa colère dans les colonnes du site A Conakry Live : « de nombreux Guinéens se sont bousculés au baptême de la petite Kadiza Camara mardi dernier, au quartier Lambanyi de Conakry, les uns, la rage au poing, les autres, une prière à la bouche. Et pour cause, s'exclame-t-il, étouffant sous la misère et sous la répression, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils perçoivent ce bébé comme un miracle, un messie, un pied-de-nez que le ciel adresse à la tyrannie de Mamadi Doumbouya. Kadiza Camara est la fille d'Habib Marouane Camara, précise l'écrivain guinéen, le dernier disparu de la série, celui du 3 décembre dernier et dont personne n'a revu la trace depuis. Bonté du sort, en tombant dans les mains de ses ravisseurs, le directeur du Révélateur, le journal le plus virulent contre le putschiste qui sévit à Conakry, savait qu'il plongeait dans les ténèbres mais qu'il disposait tout de même d'un superbe lot de consolation : son épouse se trouvait en état de famille avancé (ça se dit comme ça, en Guinée !). Il savait donc qu'il laisserait une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne, soupire Tierno Monénembo. Mort peut-être, mais dieu merci, père ! C'est à cela qu'il devait penser en occupant le énième maillon de la chaîne de cadavres et de kidnappés que Mamadi Doumbouya s'évertue à forger sous les yeux indifférents des grands prêtres de la démocratie et des droits de l'Homme ».Conakry conteste…Mercredi dernier, le premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, nommé en 2024 par les militaires au pouvoir, rejetait toute accusation concernant ces disparitions.Amadou Oury Bah « a assuré, pointe Le Monde Afrique, que « les enquêtes se poursuiv[aient]. Nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs ». Dans le même temps, le Premier ministre guinéen a annoncé « le retour à l'ordre constitutionnel, avec l'organisation cette année du référendum [constitutionnel] et des élections présidentielles et législatives ».Et Le Monde Afrique de préciser que « des proches du chef de la junte poussent pour que Mamadi Doumbouya soit candidat à la présidentielle, même si ce dernier, à de multiples reprises, a affirmé qu'il ne se présenterait pas. La Charte de transition établie par la junte peu après le coup d'État impose qu'aucun membre de la junte du gouvernement et responsable des institutions républicaines ne se présente aux élections. Mais l'adoption d'une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou ».Paris préoccupé…D'ailleurs, relève le site Guinée Matin, les membres fondateurs de la Coalition des Partis Politiques et Mouvements pour la Candidature de Mamadi Doumbouya, étaient réunis ce week-end.Objectif : « inciter le Président de la Transition à se présenter aux prochaines élections ».Pour sa part, pointe Guinée News, le principal parti d'opposition, l'UFDG, a décidé ce week-end, de maintenir son congrès prévu le mois prochain pour renouveler ses instances, et ce malgré la suspension judiciaire qui le frappe.Enfin, vendredi dernier, le ministère français des Affaires étrangères affirmait que « la France maintenait un dialogue exigeant avec la Guinée pour le retour rapide à l'ordre constitutionnel » tout en appelant à « des avancées concrètes ». Le Quai d'Orsay qui a aussi exprimé sa « préoccupation quant aux enlèvements et aux violences ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la Guinée, disparitions et élections

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Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 4:09


D'un côté, un pouvoir militaire qui tente de se donner un vernis démocratique en annonçant des élections pour cette année…De l'autre, des journalistes et des acteurs de la société civile qui disparaissent…« Guinée : 8 mois déjà qu'ils ont disparu ! », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Que sont devenus Foniké Meneguè et Mamadou Billo Bah, ces deux cadres du Front national de défense de la Constitution ? Après leur enlèvement le 9 juillet dernier, sont-ils en prison ou déportés ailleurs ? Aux mains de qui se trouvent-ils ? (…) Que fait la justice (…) ? Autant d'interrogations qui taraudent les esprits en Guinée. Tous sont inquiets, le peuple guinéen dans son ensemble, et plus particulièrement les avocats des victimes, en passant par la société civile, et surtout, les épouses et les proches des disparus inscrits sur une liste qui, malheureusement, ne fait que s'allonger depuis la prise de pouvoir par la force du général Mamadi Doumbouya ».« Une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne… »L'écrivain guinéen Tierno Monénembo, farouche opposant à la junte militaire, laisse éclater sa colère dans les colonnes du site A Conakry Live : « de nombreux Guinéens se sont bousculés au baptême de la petite Kadiza Camara mardi dernier, au quartier Lambanyi de Conakry, les uns, la rage au poing, les autres, une prière à la bouche. Et pour cause, s'exclame-t-il, étouffant sous la misère et sous la répression, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils perçoivent ce bébé comme un miracle, un messie, un pied-de-nez que le ciel adresse à la tyrannie de Mamadi Doumbouya. Kadiza Camara est la fille d'Habib Marouane Camara, précise l'écrivain guinéen, le dernier disparu de la série, celui du 3 décembre dernier et dont personne n'a revu la trace depuis. Bonté du sort, en tombant dans les mains de ses ravisseurs, le directeur du Révélateur, le journal le plus virulent contre le putschiste qui sévit à Conakry, savait qu'il plongeait dans les ténèbres mais qu'il disposait tout de même d'un superbe lot de consolation : son épouse se trouvait en état de famille avancé (ça se dit comme ça, en Guinée !). Il savait donc qu'il laisserait une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne, soupire Tierno Monénembo. Mort peut-être, mais dieu merci, père ! C'est à cela qu'il devait penser en occupant le énième maillon de la chaîne de cadavres et de kidnappés que Mamadi Doumbouya s'évertue à forger sous les yeux indifférents des grands prêtres de la démocratie et des droits de l'Homme ».Conakry conteste…Mercredi dernier, le premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, nommé en 2024 par les militaires au pouvoir, rejetait toute accusation concernant ces disparitions.Amadou Oury Bah « a assuré, pointe Le Monde Afrique, que « les enquêtes se poursuiv[aient]. Nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs ». Dans le même temps, le Premier ministre guinéen a annoncé « le retour à l'ordre constitutionnel, avec l'organisation cette année du référendum [constitutionnel] et des élections présidentielles et législatives ».Et Le Monde Afrique de préciser que « des proches du chef de la junte poussent pour que Mamadi Doumbouya soit candidat à la présidentielle, même si ce dernier, à de multiples reprises, a affirmé qu'il ne se présenterait pas. La Charte de transition établie par la junte peu après le coup d'État impose qu'aucun membre de la junte du gouvernement et responsable des institutions républicaines ne se présente aux élections. Mais l'adoption d'une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou ».Paris préoccupé…D'ailleurs, relève le site Guinée Matin, les membres fondateurs de la Coalition des Partis Politiques et Mouvements pour la Candidature de Mamadi Doumbouya, étaient réunis ce week-end.Objectif : « inciter le Président de la Transition à se présenter aux prochaines élections ».Pour sa part, pointe Guinée News, le principal parti d'opposition, l'UFDG, a décidé ce week-end, de maintenir son congrès prévu le mois prochain pour renouveler ses instances, et ce malgré la suspension judiciaire qui le frappe.Enfin, vendredi dernier, le ministère français des Affaires étrangères affirmait que « la France maintenait un dialogue exigeant avec la Guinée pour le retour rapide à l'ordre constitutionnel » tout en appelant à « des avancées concrètes ». Le Quai d'Orsay qui a aussi exprimé sa « préoccupation quant aux enlèvements et aux violences ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur les tensions entre l'Algérie et la France, des chefs rebelles centrafricains détenus au Tchad et des cadres de l'opposition reçus par le général Mamadi Doumbouya. RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France  En décembre 2024, Kinshasa portait plainte contre Apple en France et en Belgique pour exploitation illégale de minerais. Une plainte que le Parquet de Paris a classée sans suite. Comment expliquer cette décision ? Comment les avocats de la RDC peuvent-ils la contester ? Où en est la plainte déposée en Belgique ?Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI.  Tensions France-Algérie : la stratégie de Bruno Retailleau  Alors qu'Emmanuel Macron appelle à un apaisement des relations avec l'Algérie, le journal français La Tribune a dévoilé une note secrète de trois pages du ministre de l'Intérieur qui détaille sa méthode face aux autorités algériennes. Quels sont les objectifs de Bruno Retailleau ? Comment a-t-il réagi face à cette fuite dans la presse ?  Avec Raphaël Delvolvé, journaliste au service politique de RFI.   Tchad : deux chefs rebelles centrafricains libérés  Détenus depuis avril 2024 par les services de renseignements tchadiens, les chefs rebelles centrafricains Abakar Sabone et Mahamat Al-Khatim ont été libérés sans que les autorités ne donnent d'explication. Pour quelles raisons auraient-ils pu être relâchés ? La Centrafrique a-t-elle pu faire pression sur le dossier ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.   Guinée : des cadres de l'opposition reçus à la présidence  En Guinée, des membres du parti d'opposition UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, ont rencontré le général Mamadi Doumbouya. Que sait-on de ces rapprochements ? Quelles conséquences pour l'avenir de l'UFDG ?Avec Kabinet Fofana, analyste politique, directeur de l'association guinéenne de Science politique.

Journal de l'Afrique
Guinée : 2025, "année des scrutins"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 11:51


En Guinée, 2025 sera une année de votes au pluriel. C'est ce qu'a annoncé le premier ministre Bah Oury ce mercredi devant la presse. Référendum, présidentielle et législatives. L'objectif : le retour à l'ordre constitutionnel 4 ans après le coup d'état du général Doumbouya contre le président Alpha Condé. Mamadi Doumbouya qui avait pourtant promis de rendre le pouvoir aux civils en 2024.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : vers un glissement des élections ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 20:00


La Guinée se dirige-t-elle vers un nouveau report de la fin de la transition ? Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement, a laissé entendre que toutes les élections ne pourront pas se tenir cette année. Pourtant, dans son discours du Nouvel An, le général Mamadi Doumbouya avait annoncé un référendum et des élections générales en 2025. 

vers guin la guin mamadi doumbouya
Appels sur l'actualité
[Vos questions] Armement français: quels pays africains en importent le plus?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 10, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur les exportations de matériels militaires français en Afrique, les menaces de Trump d'annexer le Groenland et l'élection du nouveau président libanais. Vente d'armes françaises : quels pays africains sont les plus gros acheteurs ?Le ministère des Armées français a publié son rapport annuel des exportations d'armement dans le monde. Pour le continent africain, le Sénégal est le deuxième plus gros importateur. Avec le retrait militaire annoncé de la France, doit-on également s'attendre à une baisse des commandes et des importations du Sénégal ? Comment expliquer le grand nombre de commandes passées par l'Angola, qui s'élève à 400 millions d'euros ? De quel type d'armes s'agit-il ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI Groenland : doit-on prendre les menaces de Donald Trump au sérieux ? Le président élu américain a déclaré à plusieurs reprises vouloir s'emparer du Groenland, un territoire appartenant au Danemark. Quels sont les intérêts stratégiques de cette immense île ? Comment Donald Trump compte-t-il s'y prendre ? Est-ce un vrai projet ou un coup de bluff ? Avec Carlotta Morteo, journaliste au service international de RFI Liban : un général élu présidentAprès deux ans sans président de la République, le pays a désormais un chef d'État. Joseph Aoun, le commandant en chef de l'armée, a été élu par les députés. Quelles conséquences son élection pourrait avoir dans la région ? Quelles relations entretient-il avec le Hezbollah ?  Avec Pierre Olivier, journaliste au service international de RFIEt en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taïeb.Retour sur une image qui a fait le tour des réseaux sociaux. Cette semaine, l'opposant guinéen Aliou Bah poing levé après sa condamnation.En Guinée, l'opposant Aliou Bah vient d'être condamné à deux ans de prison ferme pour « offense et diffamation » à l'encontre du président de la transition, Mamadi Doumbouya. En sortant du tribunal, avant d'être conduit à la prison civile de Conakry, il lève son poing vers le ciel, en signe de résistance. Comment les internautes ont-ils réagi à ce geste ? Que pensent-ils du verdict ?

Invité Afrique
O.Gaoual Diallo (Guinée): «Aucun responsable politique n'est poussé à l'exil à ce jour du fait des critiques»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 13:24


En Guinée Conakry, le référendum constitutionnel pourrait avoir lieu au mois de mai et les élections générales au mois d'octobre. C'est le calendrier que dévoile le porte-parole du gouvernement sur RFI. Ousmane Gaoual Diallo s'exprime aussi sur Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, six mois jour pour jour après la disparition forcée des deux leaders de la société civile. De passage à Paris, Ousmane Gaoual Diallo, à la fois ministre des Transports et porte-parole du gouvernement guinéen, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Voilà 6 mois, jour pour jour, que les 2 leaders du FNDC, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah ont été enlevés à Conakry par des hommes en uniforme. Depuis le 9 juillet, on est sans nouvelles d'eux. Quelles sont vos informations à leur sujet ?Ousmane Gaoual Diallo : Écoutez, je pense que le ministre de la Justice ou le procureur général devrait faire un point de situation. Nous attendions ce point en fin d'année, au mois de décembre, puisque les enquêtes sont ouvertes de ce point de vue-là, et je pense que, très rapidement, ils devraient prendre la parole pour donner plus amples informations sur l'évolution de l'enquête.Est-ce que ça veut dire que on va avoir la confirmation qu'ils ont bien été enlevés par des forces qui dépendent des autorités guinéennes, sans doute des forces spéciales ?Ça, nous sommes catégoriques là-dessus : ils n'ont pas fait l'objet d'enlèvement par les autorités, par les institutions, par les forces spéciales ou des agents de police judiciaire. Simplement, les témoins de leur enlèvement sont formels : ils ont été kidnappés par des hommes en arme et en uniforme militaire. Donc, même s'ils n'ont pas été enlevés par des forces officielles, beaucoup pensent qu'ils ont tout simplement été kidnappés par un service secret qui n'obéit qu'aux militaires du CNRD.C'est difficile, parce que nous ne connaissons pas l'existence de services secrets qui n'obéissent qu'au CNRD. Donc, ça ne repose pas sur des faits vérifiables.Est-ce que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont vivants ?J'espère qu'ils sont vivants. Je prie Dieu qu'ils soient vivants, moi, je ne peux pas nourrir l'idée qu'ils soient morts, parce que ce serait connu. Je pense que c'est peut-être plus facile que des gens restent vivants sans donner de nouvelles, mais les morts, elles parlent tout de suite. Je crois qu'ils sont vivants, j'espère qu'ils sont vivants et je pense que c'est l'attente de tout le monde, des autorités comme des citoyens de ce pays.Autre sujet très préoccupant pour l'opinion publique guinéenne et internationale, c'est la condamnation ce 7 janvier à 2 ans de prison de l'opposant Aliou Bah pour offense au chef de l'État. La Fondation de l'innovation pour la démocratie, par exemple, que dirige Achille Bembé, dénonce « la volonté du pouvoir guinéen de faire taire ou de pousser à l'exil toute voix dissidente ».Ça, c'est le discours qui est entretenu. Mais il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation, parce que la diffamation est sanctionnée pénalement alors que la critique, elle est acceptée dans les démocraties en construction que nous essayons de faire dans nos pays. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l'exil. Aucun responsable politique n'est poussé à l'exil, à ce jour, pour des faits liés à la liberté d'expression ou à des critiques.Oui, mais franchement, deux ans de prison pour une prétendue offense au chef de l'État ? Je ne vais pas commenter cette action, d'autant mieux que c'est un processus judiciaire qui est en cours. J'ose espérer qu'ils seront plus cléments à l'étape suivante.Oui, parce que les avocats font appel ?Voilà, exactement. Donc, j'ose espérer qu'ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants, pour faire en sorte que le vivre-ensemble dans notre pays soit quelque chose d'important pour chaque acteur.Voilà 3 ans que les militaires du CNRD sont au pouvoir pour redresser la situation du pays. Et pourtant, la population continue de protester contre la vie chère. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous n'avez pas un bon bilan ?Beaucoup de choses ont connu des améliorations substantielles, au niveau du pouvoir d'achat, de l'offre de la prise en charge sociale, parce que les salariés guinéens ont une prise en charge de plus de 70% des coûts des soins, et ça, c'est quelque chose de nouveau. Il y a une augmentation considérable des revenus. D'ailleurs, à l'occasion du discours de l'an, le chef de l'Étata annoncé une augmentation de 30% du traitement indiciaire des fonctionnaires. Il faut profiter des investissements importants qui arrivent dans le pays pour que les populations puissent bénéficier du développement économique et des investissements nouveaux qui arrivent.Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, avait promis de quitter le pouvoir avant le 31 décembre 2024. Il ne l'a pas fait et à ses vœux du Nouvel An, il a déclaré que la date du référendum constitutionnel serait annoncée lors de ce premier trimestre. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?En tous les cas, l'exigence du chef de l'État est de faire en sorte que le référendum ait lieu avant la fin du premier semestre. Donc, dans les prochains jours, je pense que le ministère de l'Administration du territoire devrait nous donner un calendrier plus précis. Donc il ne reste plus qu'à élaborer un fichier électoral et à aller à ce référendum qui est attendu pour le retour à l'ordre constitutionnel.Donc, un référendum avant le 30 juin ?Avant le 30 juin.Au mois de mai ? Probablement au mois de mai.Et les élections générales ?Les élections alors présidentielles qui devraient suivre, je pense, ou les élections législatives, ne pourraient peut-être intervenir qu'au début du 4e trimestre, au mois d'octobre. Parce que on a une longue période pluvieuse qui n'est pas propice à l'organisation des élections. Je pense qu'il faut compter à partir de septembre, octobre pour les élections suivantes.À lire aussiGuinée: six mois sans nouvelles des opposants Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah À lire aussiGuinée: Conakry paralysée par une manifestation contre la prolongation de la transition

Revue de presse Afrique
À la Une: la Guinée sous tension…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 4:00


Manifestation avant-hier lundi à Conakry des forces vives de Guinée, condamnation hier à 2 ans de prison de l'opposant Aliou Bah : la situation socio-politique se crispe en Guinée.« Reconnu coupable d'offense au chef de l'Etat, Aliou Bah a donc été condamné à deux ans ferme hier par le tribunal de première instance de Kaloum, pointe le site AfricaGuinée. Mais la bataille est loin d'être terminée, s'exclame-t-il. Car les avocats du président du parti Mouvement Démocratique Libéral rejettent cette décision. Maître Pépé Antoine Lamah et ses confrères annoncent une procédure d'appel pour casser la sentence. “Au terme de ce procès de la honte, le tribunal de ce siège vient de nous jeter à la figure cette triste décision, dénoncent-ils. C'est une journée triste pour la liberté d'expression, c'est un coup dur pour la démocratie guinéenne, c'est une véritable régression dans le processus d'édification de l'État de droit. »Avant-hier, donc, rapporte le site AConakry Live, « une partie du grand Conakry, notamment l'axe Le Prince, a vibré au rythme de la manifestation des Forces vives de Guinée », avec comme mot d'ordre :  le départ de la junte et la mise en place d'une transition civile.« En dépit du caractère pacifique de la manifestation, les agents des Forces de Défense et de Sécurité ont trouvé le moyen de faire usage de leurs armes à feu, déplorent les organisateurs, tuant ainsi un jeune du nom de Mamadou Bailo Sidibé et blessant plusieurs autres par balles.Il y a eu aussi de nombreuses arrestations ciblées de responsables de l'UFDG et de centaines de jeunes gens, dont la plupart sont des mineurs. »Engagements non tenus…« Guinée : Mamadi Doumbouya face à une contestation grandissante », constate le site Sahel Tribune à Bamako. Depuis deux jours, précise-t-il, « la Guinée est plongée dans une spirale de contestations massives à l'appel des Forces vives de Guinée, cette coalition d'opposition regroupant partis politiques et organisations de la société civile. Il est reproché au général Doumbouya de ne pas respecter les engagements pris auprès de la CEDEAO pour une transition démocratique. La promesse initiale de restituer le pouvoir aux civils d'ici le 31 décembre dernier s'est heurtée à l'absence de calendrier électoral clair. Cette situation exacerbe les frustrations d'une population en quête de stabilité politique et économique, mais qui se retrouve confrontée à un régime perçu comme autoritaire. »Commentaire du site malien : « la crise guinéenne prouve que le pouvoir ne peut se maintenir indéfiniment sans ancrage populaire. L'avenir de la Guinée dépendra de la capacité de ses dirigeants à répondre aux aspirations d'un peuple fatigué des promesses non tenues, mais déterminé à façonner son destin. »Jean-Marie Le Pen : un « racisme décomplexé »A la Une également : la mort de Jean-Marie Le Pen vue d'Afrique…Avec des commentaires cinglants…« Le raciste s'en est allé », titre ainsi Le Pays au Burkina Faso. « Le Pen n'avait jamais caché son aversion pour les Noirs qu'il accusait d'être à l'origine de tous les malheurs de la France. (…) L'une de ses trouvailles pour réduire la démographie galopante en Afrique avait été d'encourager la propagation de l'épidémie d'Ebola : “Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois“, avait-il lancé, provoquant un tollé général. »« Le “Menhir breton“ du FN n'aimait pas les Africains ! », renchérit le quotidien Aujourd'hui.« Jean-Marie Le Pen, soixante ans d'un racisme décomplexé », insiste Jeune Afrique qui dresse un « florilège nauséabond » des propos racistes, antisémites ou homophobes du fondateur du Front national.« Autant d'outrances dont Jean-Marie Le Pen usait et abusait, pointe le site panafricain, pour exister médiatiquement, tout en donnant à voir le réel fondement idéologique du FN. Et qui ont ouvert la voie à une libération du discours raciste en France. »En tout cas, relève le site Afrik.com, « l'héritage de Jean-Marie Le Pen, aussi contesté et controversé soit-il, continue de marquer la France et l'Europe. Les tensions liées à l'immigration et à l'identité nationale continueront de nourrir les débats politiques. Et les idées qu'il a portées résonnent dans une large part du débat public, jusqu'en Afrique, où le nationalisme et le rejet de l'immigration prennent parfois des formes similaires. »

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Les Guinéens voteront-ils en 2025 ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 20:00


Alors que le 31 décembre 2024 était censé marquer la fin de la période de transition, le président Mamadi Doumbouya se veut rassurant. « 2025 sera une année électorale » a-t-il déclaré lors de ses vœux à la Nation. En vue du référendum constitutionnel et des élections législatives et présidentielles, le général Doumbouya a également promis la reprise intégrale des activités politiques. Que vous inspirent ces annonces ? 2025 sera-t-elle l'année du retour des civils au pouvoir ? 

alors guin mamadi doumbouya
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Guinée : le général Mamadi Doumbouya annonce des élections pour 2025

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Play Episode Listen Later Jan 1, 2025 13:01


En Guinée, l'année 2025 sera une "année électorale cruciale" pour le pays, selon le général Mamadi Doumbouya. L'une des annonces phares de ce discours de nouvel an est celle de la reprise des activités politiques dans le pays avec, au programme, des élections présidentielles et législatives, ainsi qu'un référendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution. 

Revue de presse Afrique
À la Une: les vœux des dirigeants africains pour 2025

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 1, 2025 4:02


 De nombreux dirigeants africains ont présenté leurs vœux, mardi 31 décembre 2024, pour la nouvelle année. En Guinée, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, fait la Une du site d'info Le Djely qui reprend, en titre, l'une de ses annonces : « l'année 2025 sera une année électorale ». Il promet donc la tenue d'élections pour l'année à venir, alors que la transition, initialement, devait s'achever mardi 31 décembre 2024.Guinéenews, de son côté, retient que « Mamadi Doumbouya dresse le tableau d'une Guinée réconciliée avec son passé », faisant allusion notamment au procès historique du massacre du 28 septembre 2009. Au Mali, Assimi Goïta, quant à lui, n'a fait aucune mention d'une quelconque élection pour 2025. La presse se contente de rapporter les principales annonces de son discours. « L'année 2025 a été déclarée  «Année de la culture » par le général », note par exemple Maliweb. « Sur le plan diplomatique, poursuit le site d'info, il a précisé que le Mali a renforcé sa position régionale et internationale, notamment à travers la Confédération des États du Sahel », l'AES. Trump et le SahelL'AES, l'Alliance des États du Sahel fait la Une d'Aujourd'hui au Faso. « Bonjour 2025 ! Le Sahel aura les yeux rivés sur Trump et Poutine ! » titre le journal burkinabè. Sur l'image, une carte des trois pays, surplombés par les deux présidents cités, les présidents américain et russe et, sous cette carte, les trois dirigeants de l'AES. « Le tandem Trump-Poutine sera le métronome de la géopolitique mondiale », estime l'édito, qui considère que « le Sahel n'est pas dans les petits papiers de Trump, dans ceux de Poutine, si! » Paradoxalement, poursuit-il, «Trump qui ne s'intéresse pas au Sahel pourrait être par le jeu des dominos un allié, en y laissant totalement la Russie qui a déjà pied depuis que la France a plié bagages ». Présidentielle au Cameroun : Paul Biya toujours flou sur une éventuelle candidatureLors de son discours du Nouvel An, le président Paul Biya s'est contenté de parler d'une « année pleine de défis ». Le Pays, autre journal burkinabè, y consacre son édito du jour. « Comme un air de déjà vu », raille Le Pays, qui se souvient qu'en 2018, « Paul Biya, à la dernière minute, avait fini par annoncer sa candidature ». « Après 42 ans au pouvoir, le président camerounais n'est pas prêt à y renoncer », croit savoir le journal avant de poursuivre : « seule Dame nature peut contrarier Paul Biya au Cameroun », faisant allusion à son âge, 92 ans, et à sa « santé chancelante ». Ce discours, les habitants de Bafoussam, dans l'ouest du pays, n'ont pas pu le suivre. « Blackout à Bafoussam », titre Cameroon Magazine, qui parle d'une « coupure électrique suspecte », survenue lors de ce discours. « L'électricité est miraculeusement revenue juste après la fin du message présidentiel », ironise le média qui juge qu'ENEO, le fournisseur d'énergie, « doit des explications à ses abonnés et au pays tout entier ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: la prolongation de la transition en Guinée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 4:04


En Guinée, la transition devait s'achever ce mardi 31 décembre 2024, mais le gouvernement a confirmé, il y a trois semaines, que la date butoir ne serait pas tenue. MediaGuinée rapporte les demandes du CPA, le Collectif des partis pour l'alternance, collectif décrit par le site d'info comme « pacifique contrairement aux Forces Vives de Guinée » et qui donnait une conférence de presse, lundi 30 décembre 2024. Il souhaite une élection présidentielle « d'ici fin juin », « pour que le nouveau président puisse prêter serment en 2026 ».« Alpha Condé attaque le CNRD », titre de son côté Le Djély, qui partage le discours de l'ancien président, dans lequel il dénonce des  « privations de liberté injustifiées », une « militarisation excessive des rues de la capitale » et une « usurpation du pouvoir démocratique ». « Jamais depuis Sekou Touré la Guinée n'a connu une telle vague de répression », regrette de son côté le romancier guinéen Tierno Monénembo au Monde Afrique. Il déplore aussi le « silence assourdissant » de la communauté internationale sur la situation dans son pays, avant de conclure :« les démocrates africains sont bien seuls aujourd'hui  ». Guinée : les journaux commentent l'arrestation de l'opposant Aliou BahPoursuivi pour offense au chef de l'État, l'opposant guinéen Aliou Bah a été interpellé le 26 décembre 2024. Guinéenews publie une photo de ce dernier, sortant d'un « pick-up de la gendarmerie » pour être entendu par le procureur, au tribunal de Conakry. « Après plus d'une heure », raconte le site d'info, l'opposant est emmené en détention « à la prison centrale ». « Aliou Bah en prison » titre Afrique-sur7 qui assure qu'après avoir été entendu par le procureur, « le leader politique affichait un sentiment de sérénité ». Guinée7 publie de son côté le communiqué du MoDeL, le parti d'Aliou Bah, qui affirme que son procès s'ouvre ce mardi 31 décembre 204 et qui appelle à un rassemblement devant le tribunal.Quelles futures relations entre la Cédéao et l'AES ?« Une rupture évitable, des erreurs impardonnables », titre Seneplus à Dakar. Le média sénégalais espère que l'actuel président de la Cédéao, Bola Tinubu, président nigérian, prenne « une initiative exceptionnelle d'apaisement » avec l'Alliance des États du Sahel, la nouvelle organisation sous-régionale. L'édito sous-entend qu'il faudrait supprimer les sanctions contre les trois juntes. « Il ne suffit pas de brandir des sanctions pour imposer la démocratie », sermonne-t-il, car elles « méprise[nt] l'attachement profond des populations à la liberté de circulation, un des piliers de la Cédéao ». Il faut que cette dernière, au contraire, « réaffirme son rôle de médiateur », juge Seneplus, qui appelle « à l'unité et à la réconciliation ». Kenya : manifestations contre la vague d'enlèvements« Gaz lacrymogènes, matraques : les Kényans se déversent dans les rues lors d'un jour de rage », titre The Standard. Depuis plusieurs mois, le pays est troublé par une vague d'enlèvements de jeunes Kényans, qui ont tous le point commun d'avoir critiqué le pouvoir sur les réseaux sociaux. Les manifestations de lundi 30 décembre 2024 ont été violemment réprimées. « L'année se termine comme elle a commencé », poursuit The Standard qui évoque plusieurs mois marqués par « les brutalités policières ». Nation, autre journal kényan, précise qu'« au moins vingt manifestants, dont un sénateur en exercice, un ancien candidat à la présidence et des dizaines de défenseurs des droits humains ont été arrêtés  à "Nairobi, Mombasa et Eldoret ».

Invité Afrique
Guinée: «Il y a une volonté de faire taire toutes les voix discordantes», Alseny Sall (OGDH)

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 4:24


Contrairement aux engagements qu'avait pris Conakry, l'année 2024 ne marquera pas la fin de la transition en Guinée. Le glissement du calendrier de la transition au delà de la date butoire du 31 décembre est source d'inquiétudes et la plateforme des Forces Vives, qui regroupe l'opposition et des organisations de la société civile a déjà annoncé qu'elle ne reconnaîtrait plus les autorités de transition à compter de ce mardi...Trois ans après la prise de pouvoir par les militaires - le 5 septembre 2021 - quelle est le bilan de la transition à ce jour ? Éléments de réponse avec Alseny Sall, chargé de communication pour l'organisation guineenne de défense des droits de l'homme et du citoyen, l'OGDH. Il est l'invité de Liza Fabbian. RFI : Cette prolongation de la transition au-delà du 31 décembre 2024 en Guinée, qu'est-ce que ça vous inspire ?Alseny Sall : Écoutez, pour nous, ce n'est pas une surprise. La durée de la transition devait être fixée de commun accord entre les Forces vives de la nation et le CNRD. Et malheureusement, vous le savez, que le CNRD l'a établi lui-même avec la Cédéao. Donc, c'est un accord qui a été fait sur le dos du peuple de Guinée, sur le dos des Forces vives. D'ailleurs, en Guinée, on ne parle plus de « transition », on parle plutôt de « refondation ». Et tout ça en violation de la Charte de la transition qui a été élaboré et promulgué par le CNRD, sans concertation avec le peuple. Donc, si le CNRD lui-même ne respecte pas ses engagements, ce n'est pas une surprise dans la mesure où il n'y a jamais eu une volonté de dialoguer au niveau national pour trouver un consensus sur le calendrier de la transition.Malheureusement, cela place notre pays dans une situation incertaine à partir de janvier.Le Président Doumbouya, au lendemain de sa prise de pouvoir, avait indiqué que « la justice serait la boussole de la transition ». Effectivement, il y a eu un procès du massacre du stade du 28 septembre 2009, ce verdict est-il une promesse tenue selon vous ?Quand même, il faut le reconnaître, c'est la première fois dans l'histoire de toute l'Afrique, qu'une juridiction nationale africaine juge des hauts dignitaires de l'État pour des crimes contre l'humanité, et les condamne pour leurs responsabilités sur des crimes de masse. Donc pour nous, c'est un point très positif, ça crée un précédent très très positif. Même si aujourd'hui, nous avons l'impression que la junte qui a organisé ce procès, n'en tire par les leçons elle-même. La situation générale des droits de l'Homme contraste avec ce procès. On a commencé par une interdiction systématique du droit de manifestation, parce qu'il n'y avait pas la volonté de dialoguer. Et deuxièmement, on a commencé à censurer les médias. Et de la censure, on est allé jusqu'à fermer les médias qui étaient jugés critiques ou qui donnaient la parole aux voix dissidentes. Aujourd'hui, nous assistons à des nouvelles formes de violation de droits de l'Homme, des kidnappings et des détentions dans des lieux secrets qui sont contraires aux engagements du 5 septembre.Oui, on a vu ces derniers mois une multiplication des disparitions forcées, notamment celles des leaders du FNDC Foniké Menguè et Billo Bah, il y a bientôt 6 mois ou juste la semaine dernière, celle de Aliou Bah. Peut-on parler d'un tour de vis répressif en Guinée ?Pour nous aujourd'hui, il y a une volonté systématique de taire toutes les voix dissonantes. Aliou, qui a été arrêté en dernier, faisait partie des voix les plus critiques de la transition. Mais il le faisait dans le respect des règles et des principes républicains, et donc il a été arrêté de manière irrégulière et jusqu'ici il reste en détention prolongée en dépit des protestations que nous avons faites pour dénoncer cette situation. En plus de Aliou Bah, il y a aussi évidemment les cas Foniké Menguè. Il y a le cas Saadou Nimaga, il y a le cas Habib Marouane Camara, et la justice aujourd'hui, elle est absente. Par exemple, Foniké Menguè et Billo Bah ont été arrêtés par des hommes en uniforme, mais jusqu'à présent, la justice dit qu'elle ne sait pas où se trouvent ces personnes. Et celles qui dénoncent aujourd'hui cette situation sont aussi poursuivies ou harcelées ou même kidnappées. La justice doit travailler non seulement à empêcher les violations des droits de l'Homme, mais aussi veiller à la protection des droits de tous les citoyens.Il y a un mois, la Guinée a été endeuillée par une bousculade mortelle au sein du stade de Nzérékoré. Mais pour l'instant, il n'y a aucune communication officielle sur les avancées de l'enquête, comment l'expliquez-vous ?Cette bousculade est intervenue à l'occasion d'une propagande politique dans le cadre des préparatifs d'une candidature du chef de la junte au pouvoir.  Mamadi Doumbouya nous avait promis de lutter contre le culte de la personnalité, mais son système est en train de l'ériger en mode de gouvernance. Malheureusement, cet incident de Nzérékoré s'est passé à l'occasion d'une finale d'un tournoi qui a été organisé en son nom. On parle de plus d'une centaine de morts quand même. Mais jusqu'ici, il n'a pas fait une déclaration par rapport à cette situation. Le ministre de la Justice, dans sa dernière sortie, a dit que la Guinée n'est pas le seul pays qui a connu ce genre de drame. Il n'y a pas de volonté politique de travailler pour que des enquêtes sérieuses soient menées pour situer les responsabilités par rapport à ces événements.Et tout ça dans un contexte économique particulier, notamment depuis l'explosion du dépôt d'hydrocarbures de Kaloum et l'arrêt de certaines activités minières en Guinée, comment évaluez-vous aujourd'hui la situation économique des Guinéens ?On nous parle de refondation, on nous parle de progrès, mais je pense que le panier de la ménagère n'a pas du tout évolué en Guinée. Aujourd'hui à Conakry, il y a une pénurie de carburant. Les gens ont du mal à se déplacer. Donc dans un contexte de précarité, tout ça augure d'un avenir bien incertain. Ça crée un sentiment de peur, un sentiment d'insécurité dans un contexte de troubles. Malheureusement, tout ça, ce n'est pas rassurant pour l'avenir de ce pays.À lire aussiEn Guinée, ce 31 décembre 2024 marque symboliquement la non-fin pourtant attendue de la transition

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée: quels scénarios après le 31 décembre?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 30, 2024 20:00


Contrairement aux engagements qu'avait pris Conakry, l'année 2024 ne marquera pas la fin de la transition en Guinée. Ni le referendum sur la Constitution, ni les élections promises, qui n'ont pu se tenir, et aucun calendrier électoral n'a été communiqué. La plateforme des Forces vives, qui regroupe l'opposition et des organisations de la société civile, annonce qu'elle ne reconnaîtra plus les autorités de transition à compter du 31 décembre. Comment abordez-vous cette période d'incertitude ?

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Drame de Nzérékoré en Guinée: les autorités «avaient pour objectif la politique mais ont oublié le foot»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 8:26


En Guinée, Amnesty International dénonce « le silence actuel du gouvernement » sur la bousculade meurtrière du 2 décembre dans le stade de football de Nzérékoré et réclame une « enquête indépendante et impartiale » sur ce drame qui a fait plusieurs dizaines de morts : 56 selon les autorités, 135 selon les organisations locales. Tout est parti d'un match de foot organisé en l'honneur du chef du régime militaire de transition, le général Mamadi Doumbouya. Y a-t-il trop de politique dans le sport ? Oui, répond l'ex-footballeur camerounais Joseph-Antoine Bell, qui est consultant de RFI. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : Le drame de Nzérékoré, au moins 56 morts à la fin d'un match de football, qu'est-ce que ça vous inspire ?Joseph-Antoine Bell : On ne va pas au foot pour mourir. Donc, c'est forcément bien qualifié de drame, mais c'est véritablement triste.Et une personnalité en tribune qui fait annuler la décision de l'arbitre. Est-ce que vous avez déjà vu ça dans votre carrière ?Oui, malheureusement, venant toujours de personnes du même type. De toute façon, c'est quelque chose qu'on ne voit presque jamais. La première des choses qu'on apprend lorsqu'on joue au foot ou lorsqu'on le regarde, c'est que les décisions de l'arbitre sont souveraines. Personne n'a le pouvoir de descendre sur le terrain pour décider à la place de l'arbitre.Dans une interview à RFI la semaine dernière, le Premier ministre guinéen Bah Oury a reconnu qu'il y avait eu « de l'improvisation et de l'impréparation de la part des organisateurs du match de Nzérékoré ». Est-ce à dire que ceux-ci ne connaissaient rien au football ?Mais déjà, ça m'aurait étonné que le Premier ministre, qui est un homme intègre, que je connais, ne dise pas la vérité. Ce qu'il dit là, c'est la pure vérité. Pour que ça se passe ainsi, c'est que ceux qui ont organisé, ce n'est peut-être pas qu'ils ne connaissent rien, mais, ils ne se préoccupaient pas du foot. Ils se préoccupaient plus d'autre chose que de football.Et quand il y a des dizaines de milliers de spectateurs, on n'improvise pas l'organisation d'un match ?Non. À chaque événement, vous prenez des spécialistes de cette organisation-là ! C'est pour ça qu'on pense que les fédérations sont outillées, pour organiser, par ce qu'elles ont l'habitude. Et si vous évitez la fédération, vous devez prendre des gens qui leur ressemblent. Par exemple, vous arbitrez un match de village, mais avec un arbitre à la retraite. Mais pas avec un arbitre improvisé, donc là apparemment rien n'était bon. Comment peut-on amasser des gens dans un stade qui a une seule sortie ? Et comment peut-on avoir lancé des lacrymogènes dans une foule qui est dans un endroit où il n'y a pas moyen de fuir ces gaz lacrymogènes qui vous piquent.À l'origine du drame de Nzérékoré, il y avait donc un tournoi au terme duquel les organisateurs devaient remettre au vainqueur le trophée Mamadi Doumbouya, du nom du président du régime de transition. Est-ce qu'ici le football n'a pas été instrumentalisé à des fins politiques ?Oui, et c'est là le problème. C'est qu'ils avaient pour objectif la politique et ils ont oublié le moyen qui était le foot. S'ils avaient mis des spécialistes du foot, le résultat serait le même pour eux. C'est à dire, on a la récupération et puis voilà !  Il n'est pas interdit de faire ça, mais il est interdit de mal faire. Mais le problème avec ces gens-là, c'est qu'ils disent toujours travailler pour le chef de l'État, et ils décrètent qu'ils ont toutes les compétences.Y'a-t-il trop de politique dans le football, Joseph-Antoine Bell ?Oui, parce que ça se rejoint. La politique a besoin de public et le football a une grande popularité, donc draine beaucoup de public. Et donc c'est presque logique que la politique fasse un saut pour récupérer le football puisque la popularité du foot en fait une proie facile.Mais la séparation des pouvoirs, le président de la République d'un côté, les instances de football de l'autre, est-ce que c'est possible ou est-ce que c'est un vœu pieux qui n'arrivera jamais ?Je pense que, au lieu de parler de séparation des pouvoirs, il faudrait parler de collaboration. Donc le pouvoir a besoin du sport, le sport a besoin du pouvoir aussi, mais il faudrait que ce ne soit pas les mêmes qui s'occupent de tout. Sauf que les politiques, eux, ont du pouvoir et que ce pouvoir-là, il est très tentant de se l'arroger pour tout et de décréter qu'on peut tout, qu'on sait tout.Alors, à la suite de ce drame, plusieurs organisations internationales ont réagi, notamment la Cédéao. Mais on n'a pas entendu la CAF, la Confédération africaine de football.Précisément parce qu'aucune association de la Confédération africaine de football n'était concernée. Et là, il n'y avait pas d'arbitre de la CAF ou de la Fifa dedans, il n'y avait aucun officiel CAF ou Fifa.Mais vous n'attendez pas de la CAF un coup de gueule après ce drame ?Pourquoi la CAF viendrait-elle pousser un coup de gueule en Guinée, si la Fédération guinéenne ne pousse pas d'abord de coup de gueule ? Donc je pense que ce sont plutôt ceux qui, en pratiquant ce sport en dehors de ceux qui en connaissent les règles et l'organisation, doivent apprendre la leçon et retenir que désormais, pour organiser quelque chose, ils associeront la Fédération guinéenne de football. À lire aussiDrame de Nzérékoré: «Le gouvernement guinéen doit s'exprimer sur le véritable nombre de morts»À lire aussiGuinée: le bilan de la bousculade meurtrière de Nzérékoré passe à 150 morts, selon des ONG

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Cellou Dalein Diallo: «Nous allons appeler la population à sortir pour exiger le départ de la junte»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 6, 2024 9:34


En Guinée, après le Premier ministre Bah Oury, grand invité de RFI Afrique, hier, et après la bousculade meurtrière qui a fait au moins 56 morts dimanche dernier à Nzérékoré, place aujourd'hui au principal opposant guinéen, en exil depuis plusieurs mois. Cellou Dalein Diallo réagit aux propos du Premier ministre sur ce drame, et il s'exprime également sur l'avenir de la transition après le 31 décembre prochain. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI : Hier, sur RFI, le Premier ministre Bah Oury a annoncé la mise en place d'un comité de crise, en plus de la commission d'enquête déjà décidée par le président Mamadi Doumbouya pour faire la lumière sur ce qui s'est passé à Nzérékoré. Qu'en pensez-vous ?Cellou Dalein Diallo : Je pense que le gouvernement a un peu paniqué parce qu'il a pris l'initiative de promouvoir la candidature de Doumbouya à la prochaine élection présidentielle, ce qui constituerait un parjure parce que le monsieur, en tant qu'officier, a juré à plusieurs reprises de ne pas prendre part aux élections qu'il organiserait pour le retour à l'ordre constitutionnel.Mais, Mamadi Doumbouya n'a jamais dit qu'il sera candidat ?Oui, mais déjà il y avait dans la charte de la transition les articles 46, 55 et 65 qui interdisaient à tous les responsables de la transition de candidater à ces élections. Evidemment, on aurait dû reprendre ces dispositions dans l'avant-projet de Constitution. Ils l'ont éliminé pour donner la possibilité à Doumbouya de se présenter. Depuis lors, il y a une vaste campagne de promotion et de justification de sa candidature et c'est dans ce cadre que le tournoi de football qui a entraîné la mort de plus de 135 personnes a été organisé. C'est toujours dans la promotion de cette candidature.Le Premier ministre a reconnu qu'il y a eu impréparation et incompétence dans l'organisation de ce tournoi. N'est-ce pas un discours de vérité qui mérite quand même d'être salué ?Quel discours de vérité ? Il faut situer l'événement dans le contexte. Il y a des concerts géants, des tournois de football, des manifestations dans les rues et sur les places publiques pour justifier et soutenir cette candidature du président de la transition.Vous dites que le pouvoir est responsable de cette catastrophe, mais vous savez bien que ce ne sont pas les autorités qui ont prémédité cette bousculade. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de vouloir exploiter un drame humain à des fins politiques ?Il faut chercher les causes profondes. La candidature de Doumbouya est illégale et illégitime. En tant qu'officier, il a juré devant la Cour suprême, devant le peuple de Guinée, devant la communauté internationale, de ne pas prendre part aux élections organisées pour le retour à l'ordre constitutionnel. Aujourd'hui, avec le goût du pouvoir, ils ont décidé de dispenser Doumbouya de cette obligation à laquelle lui-même il s'est engagé. Alors, en organisant justement ces manifestations grandioses et évidemment sans prendre les précautions pour garantir la sécurité des participants, donc ils sont les seuls responsables de ce qui est arrivé. Et ils doivent répondre.Le Premier ministre maintient le bilan provisoire de 56 morts. Vous avez évoqué la question du bilan, alors que le Collectif régional des organisations de défense des droits humains donne un bilan de 135 morts, mais aussi de plus de 50 disparus...Les informations que j'ai eues en téléphonant à des responsables de mon parti qui vivent là-bas font état de plus de 100 morts. Alors, il y a les organisations de la société civile qui sont à Nzérékoré et qui estiment qu'il y a 135 ou 136 morts et 50 disparus. Je crois que ça correspond à la réalité.Nous sommes le 6 décembre, il reste moins de 30 jours avant la fin de l'année, qui était initialement censée marquer le retour à l'ordre constitutionnel en Guinée. Vous et les forces vives affirmez ne plus reconnaître le CNRD à partir de cette date, est-ce que ce n'est pas annonciateur de troubles dans le pays ?Le CNRD et Mamadi Doumbouya ont librement décidé de ne pas rester un jour de plus au 31 décembre. A plusieurs reprises, ils ont passé un accord avec la Cédéao, au terme duquel ils s'engagent à rendre le pouvoir au civil le 31 décembre. Le peuple de Guinée estime qu'à partir de cette date, il n'aura « aucune légitimité », de conserver le pouvoir, et les forces vives le prennent au mot.Mais concrètement, comment est-ce que vous allez procéder pour les obliger à le faire ?Évidemment, nous allons appeler la population à sortir pour exiger le départ de la junte qui n'a aucune légitimité, qui s'est emparée du pouvoir par les armes, qui le conserve aujourd'hui par les armes et par la corruption, en utilisant les ressources publiques à cette fin.Est-ce que vous serez à côté de cette population-là ? Quand est-ce que vous y allez ?Je serai à côté. J'ai un parti, l'un des mieux organisés en Afrique, au sud du Sahara. L'UFDG sera là, l'Anad sera là, les forces vives de Guinée seront là et c'est la population qui mène son combat pour l'exercice plein et entier de ses droits et de ses libertés.

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Drame de N'Zérékoré en Guinée: «On est tout à fait attentifs à se dire qu'il y a eu trop de morts» dit Bah Oury

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 5, 2024 13:33


En Guinée Conakry, c'est la première interview d'une autorité depuis la bousculade meurtrière qui a fait au moins 56 morts dimanche dernier à Nzérékoré. Ce matin, le Premier ministre Bah Oury s'exprime sur RFI. Il n'exclut pas un bilan plus lourd que les 56 morts annoncés officiellement. Et il annonce que, désormais, le nom du président de la transition, Mamadi Doumbouya, ne sera plus associé à une manifestation sportive, quelle qu'elle soit. Le Premier ministre Bah Oury, qui rentre de Nzérékoré et qui vient de présider un comité de crise à Conakry, répond en exclusivité aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous rentrez de Nzérékoré, qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on en arrive à cette bousculade meurtrière ? Bah Oury : Vous savez, on ne peut pas dire exactement les circonstances qui ont amené à cela, mais il y a eu un arbitrage qui n'était pas du tout adéquat, qui a amené des frustrations et des colères. Et c'était un début d'un engrenage tragique. Et en plus dans un stade qui n'est pas aux normes, qui n'a qu'une seule ouverture. Et ça a tourné à cette tragédie macabre que nous déplorons.Est-ce que vous confirmez que l'un des deux ministres présents au match a voulu annuler la décision de l'arbitre sur ce carton rouge ? Bon, dans le contexte actuel, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a mis en place une commission d'enquête qui passera en revue tous les aspects du match pour situer les responsabilités.Je crois qu'il y avait deux ministres, c'est ça ? Dans les gradins ?C'est vrai, il y avait deux ministres, celui de l'Agriculture et celui des Sports.Est-ce que ces deux ministres ont été empêchés de quitter les lieux ? Et est-ce la raison pour laquelle les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les supporteurs ? Je ne pense pas, mais les enquêtes nous permettront de nous édifier sur tout cela.Mais pourquoi les forces de sécurité ont-elles tiré des gaz lacrymogènes sur les supporteurs dans un endroit fermé ? C'est très dangereux…Vous savez, c'est tout à fait vrai ce que vous dites. Mais la bêtise humaine, la fatalité, parfois l'incompétence dans une ambiance de surexcitation et aussi d'impréparation… La mal gouvernance, elle est globale. C'est la raison pour laquelle le comité de crise qui a été institué s'est retrouvé tout à l'heure et il a été indiqué, premièrement, de ne plus utiliser, sauf accord formel, le nom et l'image du président de la République dans l'organisation de quelques activités sportives, quelles qu'elles soient. Deuxièmement, que toute manifestation, qu'elle soit festive ou autre, doit être dument encadrée. Et le dernier point, la commission d'enquête est totalement responsable et en toute indépendance pour mener les enquêtes aujourd'hui.Et si des responsabilités sont établies au niveau des autorités de Nzérékoré ou au niveau des autorités nationales, est-ce que ces personnes responsables seront traduites en justice ? Bien entendu, puisque l'intérêt de la commission d'enquête, c'est d'avoir la vérité sur cette affaire.Alors la vérité, c'est d'abord le bilan des victimes. Quel est le bilan des morts ? Bon, c'est vrai qu'il y a eu des personnes qui ont été amenées dans les hôpitaux et selon les sources hospitalières, il y a 56 morts, nous sommes à ce niveau-là. Toutefois, il faut que des enquêtes nous permettent de savoir : est-ce qu'il y a eu des personnes blessées ou mortes qui ont été soustraites du circuit des hôpitaux et qui pourraient se retrouver parmi le lot des victimes ? Quoi qu'il en soit, le gouvernement guinéen, à tous les niveaux, est soucieux d'avoir une idée claire de l'arithmétique des personnes qui sont décédées. Nulle intention de sous-estimer ou de surévaluer le nombre de morts.Le Collectif des organisations de défense des droits humains de la région de Nzérékoré a estimé le bilan à 135 morts. C'est un bilan qui vous paraît crédible ? Je pense qu'il est trop tôt pour se prononcer. Mais quoi qu'il en soit, on est tout à fait attentif à se dire qu'il y a eu trop de morts.Alors le match de dimanche dernier, c'était la finale d'un tournoi de football doté du trophée Mamadi Doumbouya, du nom du président de la transition. Est-ce que vous ne craignez pas que le drame de dimanche dernier ne casse la dynamique dont essayait de bénéficier le président de la transition ? C'est la raison pour laquelle, tout à l'heure, au niveau du comité de crise, il a été interdit de manière formelle d'utiliser le nom et l'image du président de la République dans le cadre d'activités qui n'auraient pas eu une autorisation formelle des services de la présidence.Et si, par exemple, il avait l'intention de se porter candidat [à la prochaine présidentielle], ça ne le fera pas changer d'avis ?Je pense que les deux sujets sont totalement différents. Il n'y a pas de lien de causalité entre la situation tragique qui s'est passée dimanche dernier à Nzérékoré et la façon du président de la République de penser sa mission et sa charge vis-à-vis du peuple de Guinée.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Guinée : un match de football vire au drame

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'Etat belge reconnu coupable de crimes au Congo et la guerre en Ukraine. Guinée : un match de football vire au drame  A N'zérékoré, la finale du Tournoi de la refondation, organisé en soutien au général Mamadi Doumbouya a tourné au chaos. Des tensions liées à des décisions arbitrales ont provoqué une panique généralisée. Les mouvements de foule ont causé la mort d'au moins 56 personnes, selon un bilan provisoire. Comment ce match de football a-t-il pu autant dégénérer ? Que peut-on attendre de la commission d'enquête mise en place par les autorités ?Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI.  Belgique : l'État reconnu coupable de crimes au Congo  La cour d'appel de Bruxelles a rendu un jugement « historique » en condamnant l'État belge pour « crimes contre l'humanité » pour sa politique ségrégationniste durant la période coloniale. Pendant des décennies, des enfants métis ont été retirés de force à leur mère puis placés sous tutelle de l'État dans des institutions religieuses. Pourquoi ce jugement survient-il maintenant ? A quelles réparations les plaignantes peuvent-elles prétendre ?Avec Pierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles.   Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky serait-il prêt à négocier ?  Le président ukrainien a déclaré, lors d'un entretien au média Sky News, qu'il était disposé à faire des concessions territoriales avec la Russie, à condition de bénéficier d'une protection de l'Otan sur les zones contrôlées par Kiev. Comment expliquer ce revirement ? Quelle forme cette protection internationale pourrait-elle prendre ?Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée: un match de football tourne au chaos

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 20:00


Trois jours de deuil national ont été décrété en Guinée après la mort de dizaines de supporters lors de la finale d'un tournoi de football à N'zérékoré en soutien au Général Mamadi Doumbouya. Comment en est on arrivé à une telle tragédie ? Quelles leçons faudra-t-il tirer de ce drame ?

Revue de presse Afrique
À la Une: le drame de N'Zérékoré en Guinée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 4:01


Elle s'appelait Aline. Sa photo est à la Une du site d'information Guinée Matin. Une jeune fille de 16 ans, souriante, élégante, jupe bleue et chemisier blanc, faisant le V de la victoire avec la main.Aline a été écrasée, piétinée par la foule dimanche lors de la gigantesque bousculade du stade de N'Zérékoré. Dans les colonnes de Guinée Matin, son père, Olivier fait part de son immense douleur : « Elle était très joyeuse, raconte-t-il. Elle avait un surnom à l'école : Madame surprise. Car, quand arrivait l'anniversaire de l'un ou l'une de ses amis, elle lui faisait une surprise. (…) Je demande aux autorités de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, poursuit-il, afin que les coupables soient connus. »Au total, le mouvement de foule a fait 56 morts, du moins officiellement. Un bilan qui pourrait être beaucoup plus lourd. « “La morgue est pleine“, a expliqué un médecin local, sous le couvert de l'anonymat, estimant “qu'il y [avait] une centaine de morts“. » C'est ce que rapporte Le Monde Afrique qui précise que « plusieurs photos et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des corps inertes à même le sol, dans l'enceinte de la morgue. »Pénalty litigieux et gaz lacrymogène…Que s'est-il passé ? « Dimanche après-midi, rapporte le journal, les équipes de N'Zérékoré et de Labé s'affrontaient lors d'un match à l'enjeu symbolique ; la finale du trophée “Général Mamadi Doumbouya“, une compétition dédiée au chef de la junte, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, en septembre 2021. (…) Deux faits d'arbitrage ont fait dérailler le match, pointe Le Monde Afrique. Tout d'abord un carton rouge en milieu de deuxième période, finalement annulé. Puis un penalty litigieux, sifflé dans les dix dernières minutes. Cette décision a provoqué la fureur des supporteurs de Labé. Des pierres ont été jetées et le terrain a été envahi. Les forces de l'ordre ont alors lancé des gaz lacrymogènes, d'après plusieurs sources présentes dans le stade, ce qui a provoqué un grand mouvement de foule, relate encore le journal. Des vidéos montrent des centaines de spectateurs – des mineurs, pour la majorité d'entre eux − escaladant l'enceinte du stade afin d'échapper à la cohue. “C'était la débandade. Les gens se sont dirigés vers le seul portail du stade, se sont bousculés (…) Les plus faibles ont été piétinés“, affirme un jeune supporteur, qui a perdu un ami proche dans l'immense bousculade. »Arrière-plan électoral…Ce drame s'inscrit dans un contexte politique, précise pour sa part le site Afrik.com. Car « depuis quelques semaines, des tournois de cette nature sont organisés un peu partout en Guinée, explique-t-il, pour témoigner du soutien des populations au général Mamadi Doumbouya. La date de la prochaine Présidentielle n'est pas encore connue, mais la candidature du chef de la junte semble de plus en plus évidente. Cela en dépit des prescriptions de départ de la Charte du CNRD qui interdit (en principe) à tous ses membres de se porter candidat. Et comme le montre le match qui a dégénéré, la situation sécuritaire du pays est particulièrement tendue. »D'ailleurs, l'opposant Cellou Dalein Diallo n'a pas tardé à réagir. Des propos à lire notamment sur le site guinéen Aminata : « cette tragédie a eu lieu pendant la finale d'un tournoi de football organisé, hélas, déplore-t-il, dans le cadre de la promotion de la candidature illégale du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle. »La junte « responsable » !La société civile n'est pas en reste. Pour le FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, regroupement civique dissous par les autorités, « cet événement tragique, survenu dans le cadre d'une campagne de propagande organisée par la junte militaire au pouvoir en faveur de la candidature de Mamadi Doumbouya, illustre une gestion irresponsable et une indifférence alarmante des autorités actuelles. La Coordination Nationale du FNDC tient Mamadi Doumbouya et son gouvernement directement responsables de cette catastrophe. » Des propos rapportés par le site AConakry Live.A lire également sur Ledjely, autre site guinéen, la réaction de Namaragni Djanfatignè, guérisseur et acteur social bien connu des populations de Haute Guinée. Il ne mâche pas non plus ses mots : « tous ceux qui préparent ces mouvements de soutien sont coupables, y compris le gouvernement, affirme-t-il, parce qu'il y avait des ministres, des préfets, des gouverneurs là-bas. À qui la faute ? C'est à eux. (…) Je demande au président Doumbouya de stopper ces mouvements, d'organiser les élections et de partir. »

Le débat africain
Quelles candidatures pour la future présidentielle en Guinée ?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 29, 2024 39:00


Il y a trois ans, la scène politique guinéenne basculait à la faveur d'un coup de force orchestré par des militaires. Au fil du temps, les membres du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) ont donné des gages de bonne volonté à la population guinéenne, mais également aux partenaires internationaux. Parmi ces gages, rendre le pouvoir aux civils à l'issue de la transition ou encore organiser des élections. Quels candidats pour la future présidentielle prévue en 2025 ? Alors que la charte de la transition interdit à ses membres de candidater, l'ombre du général-président Mamadi Doumbouya plane sur ces prochains scrutins. Le président de la transition fera-t-il acte de candidature ? Quelle stratégie pour les poids-lourds de l'opposition ?Avec la participation de : - Mohamed Bangs Bangoura, coordinateur de la cellule de communication du gouvernement- Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole du Forum des forces sociales- Dr Edouard Zoutonou, président du parti URDP (Union démocratique pour le renouveau et le progrès) et vice-président de l'ANAD (Alliance nationale pour l'alternance et la démocratie)- Marc Yombouno, membre du Bureau politique du RPG arc-en-ciel, ancien ministre du Commerce- Kabinet Fofana, politologue.

Revue de presse Afrique
À la Une: une nouvelle Constitution pour le Gabon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 4:08


Le référendum de samedi dernier a rendu son verdict : « le "Oui" sort grand vainqueur, s'exclame L'Union à Libreville, tout comme l'abstention. On leur demandait de dire si "Oui" ou "Non" ils adhéraient au projet de Constitution soumis à leur appréciation. Samedi, les électeurs gabonais ne se sont certes pas bousculés dans les centres de vote, mais selon les résultats officiels le "Oui" a tout ravi ou presque sur son chemin » : avec près de 92% des suffrages.Reste que, malgré ce score écrasant, « la défiance est apparue au grand jour, estime le site Gabon Review. À la faveur du référendum constitutionnel, les Gabonais l'ont exprimée. De façon solennelle. Selon les chiffres officiels, le taux de participation s'est élevé à 53,54 %, le "Oui" l'ayant emporté avec près de 92 % des suffrages exprimés. (…) La nouvelle Constitution aura donc été validée par moins de 50% des inscrits. Au-delà des querelles statistiques, une large frange du corps électoral a refusé de donner son imprimatur à ce texte, pourtant si essentiel. Loin des débats sur les méthodes de calcul, de nombreux compatriotes ont succombé au fatalisme, faisant le choix de rester chez eux, quitte à laisser d'autres décider pour eux et de leur avenir ».En tout cas, pointe Jeune Afrique, « une fois les résultats définitifs confirmés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d'une élection présidentielle, prévue en août de l'année prochaine, pour mettre un terme à la transition. Le général Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils, mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles. "Nous sommes là pour construire le pays et ce pays, on va le construire ensemble", a-t-il récemment déclaré ».Tous les pouvoirs ?Le Pays au Burkina est partagé… D'un côté, le journal souligne « l'avancée démocratique majeure que porte le texte : celle de la limitation des mandats présidentiels. Aux termes de la nouvelle Constitution, le président est, en effet, élu pour 7 ans renouvelables une seule fois ». Mais d'un autre côté, pointe Le Pays, « le nouveau texte n'est pas sans soulever de vives inquiétudes. La nouvelle Constitution supprime le poste de Premier ministre ; ce qui, de facto, concentre tous les pouvoirs dans les mains du président même s'il est prévu un vice-président. On craint donc que le général Brice Oligui Nguema qui ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles, se soit taillé un costume sur mesure ». Bref, conclut le journal, « le balayeur est prêt, contrairement à ses promesses, à s'installer dans la maison après l'avoir balayée ».Contagion kaki ?Pour Ledjely en Guinée, le pouvoir kaki s'implante durablement sur le continent…« Au Gabon, on risque de passer d'un total de 55 ans de pouvoir civil – certes d'une seule famille – à un pouvoir militaire. Parce que cette nouvelle Constitution permet bien au général Clotaire Oligui Nguema de se porter candidat. (…) De même, en Guinée, même si le président de la Transition avait initialement promis qu'il n'entendait pas se porter candidat, les signaux qui sont aujourd'hui renvoyés à travers tous les mouvements de soutien qui évoluent sur le terrain donnent à croire que ces promesses ne prévalent plus. Or, là aussi, en l'absence d'une véritable opposition, le général Mamadi Doumbouya remportera la prochaine présidentielle. Et il en sera sans doute de même au Mali et au Burkina Faso, s'exclame Ledjely. D'autant que dans ces deux pays, la crise sécuritaire servira de prétexte suffisant pour justifier que les présidents de Transition, présentés comme plus aptes faire face à un tel défi, demeurent encore en place. Dans une moindre mesure, les mêmes arguments prévaudront en faveur du général Abdourahamane Tiani, au Niger ».Et attention, prévient Ledjely : « la perspective (d'une contagion kaki sur le continent) est d'autant plus à redouter qu'au niveau mondial, le modèle démocratique inspiré de l'Occident est aujourd'hui ébranlé par l'émergence de leaders très peu enclins à se conformer aux principes qui faisaient office de standards depuis la Seconde guerre mondiale. Se sentant floué par les politiciens, dits de métier, le monde se tourne désormais vers des leaders dits forts et franc-parleurs. Quitte à ce qu'ils soient excentriques, populistes, autocrates ou complotistes. Or, soupire le site guinéen, en Afrique, des leaders qui cochent toutes ces cases, on en trouve plutôt dans les armées. Il y a donc quelques raisons de s'inquiéter ».

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Projet Simandou 2040 : la Guinée est amie avec tout le monde, affirme son ministre Ismaël Nabé

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Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 59:07


Ministre du Plan et de la Coopération internationale de la République de Guinée, Ismaël Nabé est notre Grand Invité de l'économie. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Quentin Velluet (Jeune Afrique), cet ingénieur télécom formé en Malaisie, entré au gouvernement au début de l'année 2024, défend une vision multilatéraliste de la politique économique de son pays dont la transition est dirigée par la junte militaire du Général Mamadi Doumbouya, président de la République. L'émission est à découvrir en vidéo en cliquant iciSon credo : conclure des contrats avec tous les partenaires possibles, qu'ils soient chinois, russes, américains ou européens. Au cœur du projet : le gigantesque gisement de fer Simandou (sud-est de la Guinée), promesse de revenus substantiels qui, selon le ministre, bénéficieront à l'ensemble de l'économie nationale. Simandou 2040, basé sur cinq piliers, se veut un programme de développement économique social et durable.Au cours de cet entretien enregistré dans les studios vidéo de RFI, Ismaël Nabé fait le tour des grandes thématiques du moment : financement de l'extraction minière, défi énergétique et climatique, transition politique en Guinée, relations avec le Sénégal et les pays de l'AES, réintégration dans la Cédéao et la francophonie, relations avec le FMI et la Banque mondiale, travaux de reconstruction après la catastrophe de décembre 2023 : l'explosion d'un dépôt de carburant à Conakry

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Projet Simandou 2040 : la Guinée est amie avec tout le monde, affirme son ministre Ismaël Nabé

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Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 59:07


Ministre du Plan et de la Coopération internationale de la République de Guinée, Ismaël Nabé est notre Grand Invité de l'économie. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Quentin Velluet (Jeune Afrique), cet ingénieur télécom formé en Malaisie, entré au gouvernement au début de l'année 2024, défend une vision multilatéraliste de la politique économique de son pays dont la transition est dirigée par la junte militaire du Général Mamadi Doumbouya, président de la République. Son crédo : conclure des contrats avec tous les partenaires possibles, qu'ils soient chinois, russes, américains ou européens. Au cœur du projet : le gigantesque gisement de fer Simandou (sud-est de la Guinée), promesse de revenus substantiels qui, selon le ministre, bénéficieront à l'ensemble de l'économie nationale. Simandou 2040, basé sur cinq piliers, se veut un programme de développement économique social et durable.Au cours de cet entretien enregistré dans les studios vidéo de RFI, Ismaël Nabé fait le tour des grandes thématiques du moment : financement de l'extraction minière, défi énergétique et climatique, transition politique en Guinée, relations avec le Sénégal et les pays de l'AES, réintégration dans la Cédéao et la francophonie, relations avec le FMI et la Banque mondiale, travaux de reconstruction après la catastrophe de décembre 2023 : l'explosion d'un dépôt de carburant à Conakry

Journal de l'Afrique
66ᵉ anniversaire de l'indépendance de la Guinée : Mamadi Doumbouya appelle au "patriotisme"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2024 14:17


Ce mercredi se tenait une grande parade militaire pour le 66e anniversaire de l'indépendance en Guinée. Les forces de sécurité ont défilé toute la matinée à Conakry. Le général Mamadi Doumbouya, l'homme fort du pays a pris la parole la veille de l'évènement et appelle au "patriotisme". Il n'a ni parlé de la transition, ni officialisé sa candidature pour la prochaine présidentielle dans le pays. La correspondance de Malick Diakité à Conakry.

Invité Afrique
Bah Oury, Premier ministre guinéen: «Toute personne remplissant les critères de la Constitution pourra être candidat»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 9:16


Le Premier ministre guinéen Bah Oury est actuellement à New York où il dirige la délégation de son pays à l'occasion du 79e sommet de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il s'exprime sur RFI sur le retour de son pays au sein de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), les futures élections prévues en 2025, notamment la présidentielle et le soutien affiché de Bah Oury pour une éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya et les questions des droits et des libertés avec la situation des deux militants du FNDC disparus depuis le mois de juillet. Bah Oury, qui indique ne pas connaitre la position précise de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, répond à Guillaume Thibault. RFI : Après trois ans de suspension, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) vient de réintégrer la Guinée. Comment interprétez-vous cette décision ?Bah Oury : C'est positif. Et puis ça montre, disons, une prise en compte des nouvelles réalités des pays en transition. Des sanctions pleuvent sans prendre en compte les spécificités de chaque pays. Nous, nous étions dans une dynamique d'accroissement des difficultés du pays avec le régime d'Alpha Condé. De la confiscation des libertés et même sur le plan institutionnel. Donc, la remise en cause de cette situation devrait être une avancée pour mettre en place des dynamiques de relance des institutions démocratiques. Et donc, la jurisprudence de l'OIF ouvre de nouvelles perspectives, disons, d'actualiser les positions des uns et des autres.L'OIF enjoint également la Guinée à poursuivre ses efforts sur le volet des droits et des libertés. Comment comptez-vous avec votre gouvernement progresser sur ces points précis ?Au-delà d'une demande, c'est une nécessité pour asseoir des institutions crédibles et aller dans la voie de la réconciliation nationale. C'est un objectif prioritaire qui était déjà pris en compte dès le lancement des assises nationales par le général Mamadi Doumbouya.Sur cette question des libertés, les familles des deux militants du FNDC, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, ont interpellé récemment votre gouvernement. Savez-vous où ils se trouvent ? Sont-ils encore en vie ?Jusqu'à présent, nous n'avons pas encore une information complète et précise sur le lieu où ils peuvent se trouver à l'heure actuelle et nous avons demandé aux structures judiciaires et aux forces de défense de poursuivre les enquêtes et nous tenons plus que tout autre au monde, à ce que l'on puisse les retrouver en bonne santé. C'est une nécessité pour nous, parce que leur disparition ne nous arrange pas. Au contraire, ça a un peu terni notre approche. Or, nous voulons que, la dynamique actuelle vertueuse que nous sommes en train de poursuivre, ne soit pas altérée par des situations qui peuvent nous ramener à des situations négatives que nous avons connues par le passé.Des membres du gouvernement, de la présidence, ont affirmé que rien n'empêchait Mamadi Doumbouya de se présenter à l'élection présidentielle qui est prévue en 2025, alors que la charte de transition, qu'il a signé, l'interdit. Comment expliquez-vous cette situation paradoxale aux électeurs ?D'abord ce qui est essentiel, c'est la Constitution. Elle doit être au-dessus de toute considération personnelle. Deuxièmement, à partir du moment où la Constitution sera adoptée, la charte n'aura aucune actualité. Tout homme ou toute femme remplissant les critères qui seront dans la Constitution pourra faire acte de candidature.Il y a la loi et il y a aussi parfois la morale Monsieur le Premier ministre, je pense à Amadou Toumani Touré, au Mali, qui a rendu le pouvoir aux civils avant de devenir 10 ans après président ?Je comprends votre approche. Mais vous savez, en Guinée, on a tendance à tout personnaliser. Ce qui est essentiel dans le contexte actuel, c'est partager le texte [la Constitution, NDLR] pour instaurer une culture démocratique.Vous soutenez vous-même, comme certains de vos ministres, une candidature de Mamadi Doumbouya, vous dites : pourquoi pas ?Je dis pourquoi pas, parce que c'est la liberté de chaque citoyen en capacité d'incarner une certaine vision de la Guinée d'aujourd'hui et de demain, d'être candidat ou d'être candidate.Quand se tiendra le référendum constitutionnel justement, avant le 31 décembre ?L'objectif en toute sincérité, sans calculs politiciens, nous tenons à avoir le référendum constitutionnel à la fin de l'année. Il va de soi que nous sommes en train de réviser la stratégie de l'ordre des élections. Il est essentiel de commencer par la présidentielle et puis par la suite, à avoir les élections de base et les élections législatives.La date de l'élection présidentielle est-elle connue ?Pour le moment pas encore, chaque chose en son temps.À lire aussiGuinée: le débat sur la possible participation du général Doumbouya à la présidentielle s'installe

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : l'éventuelle candidature du général Doumbouya fait polémique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 20:00


En Guinée, Mamadi Doumbouya se présentera-t-il à l'élection présidentielle ? La charte de la transition l'interdit mais plusieurs membres de la junte et du gouvernement y font favorables car rien, dans la future constitution, n'empêche le général d'être candidat. Nous lançons le débat.

Revue de presse Afrique
À la Une: bruits de bottes au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 4:06


À l'occasion des célébrations du 64e anniversaire de l'indépendance du Mali, dimanche, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta est sorti de son silence… Il s'est exprimé pour la première fois depuis les attaques du GSIM, mardi dernier, à l'École de la Gendarmerie et à l'aéroport Modibo-Keita, près de Bamako. D'après lui, « ces attaques mettent en lumière les actes désespérés des groupes armés qui avaient pour seul objectif de saper le moral des troupes et de briser l'élan de solidarité du peuple malien autour des Famas, les Forces armées maliennes. » Et le président de la Transition a aussi « assuré le peuple malien et celui de l'AES que ce fléau serait combattu avec la plus grande détermination pour la paix dans les 3 États ».Des propos largement repris ce matin par la presse bamakoise, notamment par le site Maliweb.Laver l'affront de TinzaouatineEt justement, l'heure est apparemment à la contre-attaque…D'après Le Monde Afrique, deux importants convois de l'armée malienne sont arrivés ces derniers jours à Kidal, dans le nord du Mali, en provenance de Gao. Au total, une centaine de véhicules, dont une vingtaine de blindés.« À bord de ces convois, des soldats maliens et des mercenaires russes du Groupe Wagner, précise Le Monde Afrique. Leur nombre, difficile à estimer, serait de quelques centaines ».Et le journal de s'interroger : « ont-ils été envoyés à Kidal dans le cadre de la célébration de la fête de l'indépendance, dimanche dernier, ou en vue d'opérations à venir ? Plusieurs sources, tant au sein de l'armée que parmi les rebelles du CSP, estiment que leur objectif pourrait être de prendre Tinzaouatine, à la frontière algérienne, et de laver l'affront qu'ils y avaient subi fin juillet. À l'époque, rappelle Le Monde Afrique, les Forces armées maliennes et leurs supplétifs russes étaient tombés dans des embuscades des rebelles du CSP, puis des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida. Le bilan avait été sanglant : au moins 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner tués, d'après un communiqué du CSP. (…)Pour le colonel Goïta et ses alliés russes, la nécessité de remporter une victoire éclatante est d'autant plus urgente qu'il faut laver une autre humiliation : le double attentat de Bamako, mardi dernier, qui a fait au moins 70 morts et 200 blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité – soit l'un des pires bilans de ces dernières années ».La Guinée : « nouvelle plaque-tournante de la Françafrique » ?À lire également, cette fois dans Le Point Afrique, cette tribune de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo…Une tribune intitulée « la Françafrique à l'épreuve du Palais-Bourbon ? » Tierno Monénembo revient sur la situation de son pays, la Guinée, dirigée d'une main de fer par le général Mamadi Doumbouya, et sur l'initiative de ce député français, Aurélien Saintoul, qui demande une commission d'enquête sur les liens entre Paris et Conakry.       « Pour la première fois, écrit l'écrivain guinéen, le Palais-Bourbon va, peut-être, jeter un œil sur ce qui se passe en Guinée. (…) Et pour cause, ce pays (…) est en passe de devenir la plaque tournante de la Françafrique. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont jetés dans les bras de Poutine, (…) c'est en Guinée que celle-ci vient de réorienter ses réseaux dont on connaît, depuis Foccart, la redoutable efficacité en matière de coups tordus. Pour compenser la défection des Goïta, Tiani et autres Ibrahima Traoré, c'est sur le général Mamadi Doumbouya, l'homme fort de Conakry, que Macron a jeté son dévolu, sans même prendre la peine de revêtir le masque habituel de la démocratie et des droits de l'homme. Après avoir un moment boudé, pour la forme, le putschiste de Conakry, la France a très vite repris sa coopération, y compris, la coopération militaire. La junte guinéenne a pris cela comme la délivrance d'un blanc-seing ».Et, poursuit Tierno Monénembo, « la répression déjà sévère a pris une tournure qui rappelle les heures sombres de Sékou Touré (…). Curieusement, la France, “la patrie des droits de l'homme“, est restée de marbre devant ces atrocités, alors que l'ONU, les États-Unis, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne les ont fermement condamnées. D'où la colère de notre député qui soupçonne un deal inavouable entre l'Élysée et le putschiste de Conakry ».Et l'écrivain guinéen de s'interroger : « sera-t-il entendu ? Les représentants du peuple de France se décideront-ils enfin à briser le tabou, à ouvrir à la démocratie les mornes alcôves de la Françafrique ? À nos yeux, rien n'est moins sûr (…). »

Revue de presse Afrique
À la Une: Mamadi Doumbouya sera-t-il candidat à la présidentielle?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 3:45


La question est sur toutes les lèvres en Guinée. La date des élections n'a pas encore été fixée mais on sait qu'elles pourraient arriver plus vite que prévu… Sans doute dès l'année prochaine.D'après le site d'information Africa Guinée, « le chronogramme de la transition censé aboutir au retour à l'ordre constitutionnel pourrait connaitre un chamboulement majeur. Si jusque-là les autorités de la transition défendaient l'idée d'organiser les élections de la base au sommet, tout porte à croire que ce plan va changer. Le gouvernement envisage désormais de commencer par la Présidentielle (qui interviendrait donc avant les élections locales et avant les législatives). Cette éventualité est de plus en plus probable. “Les guinéens ont aujourd'hui soif de voir le visage de leur futur président“, a déclaré Amara Camara, porte-parole de la présidence. Avant lui, précise encore Africa Guinée, le chef de la diplomatie guinéenne avait évoqué la même hypothèse. Celle-ci vient d'être renforcée par le ministre Secrétaire Général de la Présidence ».Colère de l'opposition…Justement, le site Guinée 7 relaye les propos d'Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement : « pourquoi pas une candidature de Mamadi Doumbouya ? Il n'y a aucune interdiction pour lui de se prêter à la candidature pour gouverner le pays. Non seulement en termes de droit, il en a la possibilité, mais il en a aujourd'hui pleinement la qualité ».Résultat : colère de l'opposition… « Lors de leur assemblée générale samedi, les membres du RPG Arc-en-ciel ont exprimé leur indignation face à ce qu'ils considèrent comme une décision unilatérale »,pointe le site A Conakry. « L'ancien ministre Marc Yombouno a posé une question cruciale : “d'où vient cette décision ? (…) La charte stipule que les décisions politiques doivent associer le CNRD, le gouvernement et les Forces vives de Guinée. On ne fixe pas, a-t-il poursuivi, les dates des élections de manière unilatérale“ ».Silence de l'intéressé…« Le général franchira-t-il le Rubicon ? », s'interroge Le Pays à Ouagadougou. « Si la Charte de la transition interdit aux membres de la transition guinéenne de briguer la magistrature suprême, des cadres de la junte et du gouvernement n'excluent pas cette possibilité ». Conséquence : « l'opposition guinéenne est en colère. Et l'on pourrait dire que cette poussée d'adrénaline est légitime, ce d'autant qu'après trois ans de transition, celle-ci manque toujours de lisibilité, notamment un calendrier devant signer le retour à l'ordre constitutionnel. Et pendant que l'opposition demande au général Doumbouya de clarifier sa position, l'homme préfère se murer dans un silence assourdissant, pointe encore Le Pays. Preuve, s'il en est, que l'homme fort de Conakry ne semble pas prêt à remettre le pouvoir aux civils à qui il l'avait pourtant promis ».Main de fer…Pour WakatSéra, c'est certain : « Doumbouya sera candidat ! (…) En Guinée, tout se passe selon la volonté du président de la transition. Le maître de Conakry a besoin de se faire une virginité par les urnes ». Et il n'a que faire de « la charte de transition qui interdit cette candidature au chef de la transition et qui devrait donc servir de ligne Maginot à celui qui gouverne d'une main de fer la Guinée depuis son coup d'État du 5 septembre 2021. Et qui se permet tout, poursuit le site burkinabé, avec la complicité d'une certaine communauté internationale qui réagit à géométrie variable, face aux putschs militaires ! Même les répressions des marches dans le sang ne sont que des faits divers devant les soutiens du général ! Même les disparitions inexpliquées de citoyens, comme celles de Mamadou Billo Bah et de Foniké Menguè ne sont que peccadilles. Et que dire de la persécution des véritables leaders politiques (…) ? »Et WakatSéra de conclure, ironique : « oui, tout va bien en Guinée, même si les populations, en plus de la cherté de la vie qui les oblige à se serrer la ceinture jusqu'au dernier cran, n'ont plus la possibilité de s'exprimer ou de s'informer convenablement, la presse nationale et internationale, ou du moins ce qui en reste, étant sous contrôle ! »

Revue de presse Afrique
À la Une : fin de cavale pour Claude Pivi

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 4:08


C'était « l'homme le plus recherché de Guinée », s'exclame Le Monde Afrique. Après dix mois de cavale, le colonel Claude Pivi a été interpellé auLiberia. Claude Pivi était l'une des figures de la junte qui a dirigé laGuinée entre 2008 et 2010 aux côtés du capitaineMoussa Dadis Camara. Il avait été condamné par contumace à la perpétuité en juillet dernier lors du procès du massacre du 28 septembre 2009.« L'arrestation s'est produite dans un village frontalier de la Guinée, précise Le Monde Afrique, et les premières images de lui circulant sur les réseaux sociaux, le montrent en claquettes jaunes et pantacourt à l'arrière d'un pick-up puis sur un canapé de la police. Des images qui affaiblissent la légende du soldat qui, du temps de sa toute-puissance, apparaissait en public bardé de fétiches et terrifiait tout Conakry. »En effet, constate également le site d'information A Conakry, « Claude Pivi, en cavale depuis plusieurs mois, a été appréhendé en état de grande simplicité, vêtu d'un bermuda et d'un polo rayé, apparaissant visiblement amaigri. (…) Son fils, Verny Pivi, qui avait dirigé le commando responsable de son évasion en novembre dernier, est quant à lui introuvable. »Exfiltré ou pas ?Toutefois, d'autres médias affirment que le fils a été appréhendé en même temps que le père… C'est le cas du quotidien Le Pays au Burkina Faso : « Il n'y a plus aucun doute, affirme le journal, Claude Pivi et son fils Verny ont été, après dix mois de traque, arrêtés au Liberia voisin, et des tractations seraient déjà en cours entre les autorités guinéennes et libériennes en vue de leur extradition à Conakry. L'information a été, du reste, confirmée hier après-midi par l'avocat de Claude Pivi, Me Abdourahmane Dabo, mais rien n'a encore filtré sur les circonstances exactes de cette arrestation (…). Certaines sources affirment qu'ils auraient été alpagués dans un village du Comté de Nimba, au Nord du Liberia, qui jouxte la Guinée forestière, d'où les fugitifs sont originaires. D'autres par contre, disent qu'ils ont été appréhendés suite à un banal contrôle routier à Monrovia. »Cette arrestation, affirme encore Le Pays, « a été sans doute facilitée soit par la collaboration des populations locales, soit par l'appât du gain qui a dû l'emporter sur l'allégeance tribale ou familiale, la tête du colonel Pivi ayant été mise à prix à hauteur de 500 millions de francs guinéens. »D'après le site Africa Guinée, Claude Pivi aurait déjà été extradé vers la Guinée et ramené à la prison centrale de Conakry. « L'information a été confirmée tard dans la nuit par le ministère de la Justice et des Droits de l'homme », pointe le site guinéen. « L'ancien ministre de la Sécurité présidentielle du CNDD purgera (donc) sa peine aux côtés des autres condamnés comme Moussa Dadis Camara, Tomba Diakité, Thieboro Camara et autres. »Grandeur et déchéanceC'est donc « la fin du mythe du Coplan de Conakry », souligne L'Observateur Paalga. Coplan : c'est ainsi qu'il était surnommé à Conakry, du nom d'un personnage de romans d'espionnage. Son « évasion spectaculaire, pointe le quotidien ouagalais, avait fait quatre morts et marqué le début d'une véritable chasse à l'homme pour retrouver celui à qui on attribue de nombreux pouvoirs mystiques comme le don de disparaître. (…) La grandeur et la déchéance de cet homme si redouté, dont la légende tient plus de sa brutalité et de ses prétendues forces occultes que d'autre chose (…), devraient constituer une leçon d'humilité pour tous ceux qui sont aux affaires », affirme encore L'Observateur Paalga.On revient au Monde Afrique qui insiste aussi sur l'aura de Claude Pivi, son influence au sein de l'armée guinéenne. « Il a eu suffisamment de leviers au sein de l'armée pour organiser son évasion, souligne le chercheur Vincent Foucher. Il a fait partie de ces officiers qui ont eu des clientèles importantes au sein de l'armée guinéenne. Il a fait rentrer un grand nombre de “petits“. » Justement, poursuit Le Monde Afrique, « l'un de ces “petits“, qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité, se souvient de la période où Coplan dirigeait le ministère de la Sécurité présidentielle sous Moussa Dadis Camara, puis conseillait le président Alpha Condé. “Cet homme avait une aura extraordinaire. Ce champion de karaté, qui avait combattu pendant les guerres de Sierra Leone et du Liberia, était encore très respecté. S'il est extradé à Conakry, je redoute qu'il meurt en prison“, dit-il, en référence, précise Le Monde Afrique, à l'ex-chef d'état-major, Sadiba Coulibaly, ancien très proche de Mamadi Doumbouya, et dont les conditions de la mort en détention restent inexpliquées. »

Invité Afrique
Vers une extradition de Claude Pivi en Guinée? «J'ai confiance en les autorités libériennes», répond le chef du CNT

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 10:09


Il était le fugitif le plus recherché de Guinée. Après plusieurs mois de cavale, le colonel Claude Pivi a été arrêté au Liberia. Selon une source, des négociations seraient déjà en cours entre les autorités guinéennes et libériennes concernant son éventuelle extradition, souhaitée par Conakry. Sur le sujet, le président du Conseil national de la transition, le médecin Dansa Kourouma se dit confiant au micro de Christophe Boisbouvier. Il s'exprime aussi sur le régime militaire du général Mamadi Doumbouya qui s'apprête à faire adopter une nouvelle Constitution par référendum, le fait qu'aucune date ne soit encore fixée pour ce scrutin et que personne ne sache si le général Doumbouya sera candidat ou non à la présidentielle qui suivra. RFI : On a appris hier l'arrestation du colonel Claude Pivi qui était en cavale depuis 10 mois, est-ce qu'il préparait un coup ?Dansa Kourouma : D'après les informations, la Guinée courait des risques sérieux d'insécurité le long de sa frontière avec le Liberia. Ces informations nous ont été rapportées par l'intermédiaire de nos amis qui vivent au Liberia.Qu'est-ce que va devenir le colonel Pivi, maintenant qu'il est prisonnier au Liberia ?C'est le mettre, tout simplement, à la disposition de la justice guinéenne, pour qu'il puisse purger sa peine.Mais êtes-vous certain que les autorités du Libéria vont accepter de l'extrader ?Le Libéria est un État de droit et j'ai confiance aux autorités libériennes.Dansa Kourouma, le Conseil national de la transition que vous présidez vient de présenter l'avant-projet de la future Constitution. Quelles sont les principales nouveautés ?La première innovation, c'est l'affirmation de l'identité guinéenne, notamment l'enseignement des langues nationales et la traduction des actes officiels de l'État dans les langues nationales, pour plus de compréhension de la loi. L'autre innovation qui est extrêmement importante, nous avons souscrit, cette fois-ci, à un Parlement bicaméral. La Guinée, depuis l'indépendance, a connu un Parlement monocaméral, une seule chambre.Une Assemblée nationale ?Une Assemblée nationale.  Aujourd'hui, l'avant-projet propose au peuple de Guinée, à sa demande d'ailleurs, un Sénat qui est composé de personnalités élues par les membres des conseils régionaux et les membres des conseils locaux. C'est à dire l'inclusion de la diversité ethnique dans la conduite de l'action politique. C'est pourquoi le Sénat devient le garant de la participation équitable des régions dans la conduite de l'action publique.Docteur Dansa Kourouma, dans la Charte de transition qui régit le pays depuis le coup d'État de septembre 2021, il est écrit, article 46, que le président de cette transition ne peut pas faire acte de candidature aux élections nationales qui marqueront la fin de la transition. Pourquoi cet article ne figure-t-il pas dans votre avant-projet ?La charte de la transition était un acte transitoire, la Constitution est une loi suprême ou une loi fondamentale qui va régir la vie politique, sociale, économique de la Guinée, les 30 années ou les 50 années à venir. Aucune constitution n'a mentionné des catégories de personnes qui ne peuvent faire acte de candidature à une élection. C'est pourquoi, pour respecter le caractère général, le caractère impersonnel et intemporel de la Constitution, nous n'avons pas voulu rentrer dans ces détails.Alors l'article 46 de la Charte de transition sur la non-candidature des militaires du CNRD, c'est un article intangible. Du coup, l'opposition dit que cet article n'est pas de nature à individualiser la Constitution et qu'il peut au contraire, s'il est introduit dans l'avant-projet, rendre effectif le respect des dispositions proclamées intangibles dans la Charte de transition ?Le caractère général, le caractère impersonnel… Une constitution est une norme juridique suprême. Nous ne pouvons pas inventer un précédent en matière d'écriture des normes constitutionnelles.Pour l'opposant Cellou Dalein Diallo, il ne fait plus aucun doute que le général Doumbouya va être candidat. Est-ce que, de fait, l'absence de cet article 46 de la Charte dans votre avant-projet, ça ne préfigure pas une candidature à venir du chef de la transition ?Jusqu' à preuve du contraire, nous n'avons vu aucun acte de la part du général par rapport à : pour ou contre sa candidature.En tout cas, rien ne s'oppose à ce qu'il soit candidat désormais ?En règle générale, une constitution n'établit pas une liste de personnes qui peuvent être candidates ou pas.À plusieurs reprises, les militaires du CNRD se sont engagés à ce que la transition prenne fin le 31 décembre prochain. Mais ce référendum constitutionnel aura-t-il lieu avant le 31 décembre ?En tout cas, toutes les conditions sont réunies pour que le référendum soit possible d'ici le 31 décembre.Le 9 juillet dernier, les deux grandes figures de la société civile et du FNDC, Messieurs Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, ont été enlevées à Conakry par des militaires. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ?Je ne peux pas vous donner de nouvelles ou d'informations officielles sur eux, mais ce qui est important et ce que je peux dire avec certitude, c'est que les autorités judiciaires sont vent debout pour pouvoir trouver des indices sur ces deux compatriotes. Et le procureur général auprès du Parquet de Conakry a déjà fait un communiqué là-dessus et a instruit des officiers de police judiciaire à enquêter pour trouver les traces et les indices de nos deux compatriotes. Ils ne sont pas deux, il y a d'autres compatriotes qui sont dans la même situation.Leurs familles n'ont aucun accès à eux, personne ne peut les voir, personne ne sait où ils sont. Est ce qu'on n'est pas dans la plus grande illégalité ?Écoutez, nous souhaitons que nos deux compatriotes rentrent à la maison, sains et saufs. À lire aussiGuinée: le colonel Claude Pivi, condamné par contumace pour le massacre du 28-Septembre, a été arrêté au LiberiaÀ lire aussiLa Guinée dévoile son projet de Constitution limitant le pouvoir du président à deux mandats

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À la Une : Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah disparus depuis plus de deux mois

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Play Episode Listen Later Sep 17, 2024 4:11


C'était le 9 juillet dernier, les deux activistes guinéens étaient enlevés à Conakry par un groupe de gendarmes et de militaires membres des forces spéciales. Depuis, aucune nouvelle, aucun signe de vie. Le gouvernement guinéen réfute toute responsabilité dans cet enlèvement. Et leurs familles sont dans l'attente et dans l'angoisse. « Dans un communiqué de presse, rapporte le site GuinéeNews, les avocats français d'Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, ont exprimé leur inquiétude face à ce qu'ils appellent le "silence" des autorités de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur la disparition mystérieuse de leurs clients et demandent que des mesures soient prises de toute urgence. »Dérives…WakatSéra au Burkina Faso s'interroge : « que reproche, en réalité, le général Mamadi Doumbouya à ceux qui n'ont commis pour tout crime, que celui de défendre la démocratie en dénonçant, entre autres, une transition aux contours flous, mais dont l'élasticité ne semble inquiéter pas outre mesure les institutions régionales et encore moins l'ancienne puissance colonisatrice, la France ? Pourtant, poursuit le site burkinabé, (…) le général, qui a arraché le pouvoir par les armes est bien responsable de cette disparition des deux activistes, forfaiture dont les avocats accusent "les unités des forces spéciales du GIGN" de la Guinée. Sauf que Mamadi Doumbouya n'en n'est pas, malheureusement, à sa première dérive ; ces coups de poignard aux droits humains, qui éloignent, chaque jour, un peu plus, la Guinée du retour à la Constitution qui garantit les libertés fondamentales des citoyens. »La France regarde ailleurs…Silence de la Cédéao donc mais aussi silence de la France, relève le site Guinée Matin. « La France, pour des raisons encore inavouées, a choisi de se murer dans un profond silence. Et c'est ce silence qui vient de pousser le député français, Aurélien Saintoul, à demander une “commission d'enquête” pour faire la lumière sur les relations actuelles entre la France et la Guinée. La France a toujours été citée parmi les grands soutiens de la junte militaire du CNRD arrivée au pouvoir par un coup d'État le 5 septembre 2021. D'ailleurs, pointe encore Guinée Matin, elle fait partie des premiers pays qui ont renoué la coopération avec la Guinée au lendemain du putsch. Le gouvernement français a même nommé par décret un fonctionnaire coopérant auprès du ministre guinéen de la Justice. Ce soutien à toute épreuve de la France au CNRD intrigue, s'exclame le site guinéen, surtout à cause des multiples violations des droits de l'homme (assassinat, enlèvement, musèlement des libertés individuels et collectives…) perpétrées en Guinée depuis l'arrivée de cette junte au pouvoir. Au moins 50 personnes ont été tuées depuis janvier 2024 dans ce pays (selon l'ONU). »Intérêts économiquesEn effet, renchérit le site d'information Mediapart à Paris, « la France, si prompte à dénoncer les violations des droits humains dans les autres pays de la région dirigés par des hommes en treillis, est complètement muette. Les avocats des deux hommes, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont adressé en vain plusieurs courriers au président Emmanuel Macron, lui demandant d'intervenir auprès de Mamadi Doumbouya. Interrogé par Mediapart, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères ne se prononce pas davantage. »Et pour cause,s'exclame le site, « le chercheur Vincent Foucher et le journaliste Joseph Petit ne prennent pas de précautions langagières pour décrire la situation : la France est aujourd'hui (d'après eux) "le principal soutien international du CNRD". Contrairement aux militaires qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso, au Niger et au Mali, l'ancien légionnaire Doumbouya s'est révélé un partenaire accommodant : la coopération militaire a pu reprendre, les exportations françaises vers la Guinée sont en hausse selon le Trésor français, et "plusieurs entreprises françaises ont signé d'importants contrats pour accompagner les autorités guinéennes et les opérateurs privés locaux dans leurs grands chantiers", se réjouissait l'an dernier le Mouvement des entreprises de France. Aucun doute, conclut Mediapart : la boussole des autorités françaises reste fixée sur les intérêts économiques et militaires, qui l'emportent sur toute autre considération. »

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À la Une: trois ans de pouvoir militaire en Guinée

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2024 4:11


Un anniversaire sans tambours ni trompettes… Le général-président Mamadi Doumbouya est à Pékin pour le Forum Chine-Afrique. Pas de manifestation officielle de prévue. Mais l'opposition politique compte bien faire entendre sa voix, dans la mesure de ses faibles moyens…Le site Africa Guinée s'en fait l'écho : « en lieu et place d'une mobilisation organisée avec un itinéraire bien défini, les Forces vives de Guinée, opposées à la conduite actuelle de la transition, ont opté pour des marches éclatées dans les quartiers, carrés et secteurs des communes. Elles demandent à leurs partisans de manifester partout où ils se trouvent dans le grand Conakry de 6h à 18h pour exiger entre autres, la libération "inconditionnelle et immédiate" de Foniké Mengué et Billo Bah, les deux activistes "enlevés" il y a deux mois et le retour à l'ordre constitutionnel par l'organisation d'élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre de cette année. Les forces vives, poursuit Africa Guinée, demandent aussi le respect des dispositions de la charte de la transition, notamment celles relatives aux libertés publiques et aux droits de l'homme ainsi que celles interdisant la candidature des responsables de la transition aux élections pour le retour à l'ordre constitutionnel ».L'opposition vent debout mais de loin…Pour sa part, l'opposition guinéenne en exil fait feu de tout bois, par le biais de communiqués, repris par quelques sites d'information.On peut ainsi lire ce brûlot sur Aminata, signé d'un proche de l'opposant et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo qui vit à l'étranger : « une fois passée l'euphorie qui a suivi le coup de force du 5 septembre 2021, écrit-il, le CNRD s'est heurté à la réalité de la gestion du pouvoir qui l'a aussitôt démystifié. Les Guinéens ont été effarés par l'incompétence et l'amateurisme de la junte. Trois ans après, le constat est sans appel : lamentable. Les discours populistes tous azimuts et les pseudo-chantiers de la magouille, brandis ici et là, initiés et exécutés en toute opacité, se sont avérés être la voie par excellence de gavage de la junte et ses acolytes passés experts dans la dilapidation de l'argent public ».Désillusions…Autre tribune critique, qu'on peut lire sur le site A Conakry. Elle est signée Alpha Bayo, acteur indépendant de la société civile : « trois ans après, le régime militaire est caractérisé par la déception, la pauvreté, le désenchantement, la désillusion, les arrestations arbitraires, l'interdiction des manifestations, les violations flagrantes des droits de l'homme, et l'instrumentalisation de la justice…, affirme-t-il. Toutes les pratiques reprochées à l'ancien régime sont devenues monnaie courante. La corruption caractérisée, l'arrogance, les détournements de fonds, les contrats gré à gré… L'an 3 du CNRD ne mérite aucunement d'être célébré comme un trophée de guerre. C'est un moment de désillusion et d'interrogation ».Le site Guinée 360 n'est pas en reste : « l'arrivée du CNRD, avec ses promesses de justice, de lutte contre la mauvaise gouvernance et de réconciliation nationale, avait suscité d'immenses espoirs, écrit-il. Le peuple, avide de liberté et de démocratie, a salué la chute d'Alpha Condé sans savoir qu'il échangeait un fléau pour un autre. En réalité, ce qui semblait être une solution s'est révélé être le cœur du problème. Hélas, les Guinéens l'ont appris à leurs dépens ».Désenchantement…Enfin, Le Pays au Burkina n'épargne pas non plus la junte militaire guinéenne : « Doumbouya ou le désenchantement », titre le quotidien ouagalais. « Le sauveur, pour ainsi dire, s'est mué en un tyran qui dirige le pays d'une main de fer. Les faits parlent d'eux-mêmes. La liberté d'expression et de presse a été remise en cause. En témoignent la fermeture ou la suspension de certains médias et les restrictions d'accès à internet. Les manifestations publiques ont été interdites. Si fait qu'on a assisté à l'embastillement d'acteurs de la société civile au moment où bien des hommes politiques ont été contraints à l'exil ».Seul point positif, relève Le Pays : « on se doit, tout de même, de reconnaître à Doumbouya le mérite d'avoir organisé la tenue, sous son magistère, du procès du massacre du 28 septembre 2009. Toute chose qui n'a pas été le cas en 10 ans de pouvoir d'Alpha Condé ».

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À la Une: les chefs d'Etats du continent se bousculent en Chine…

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Play Episode Listen Later Sep 2, 2024 4:19


Le 9ᵉ sommet Chine-Afrique s'ouvre après-demain à Pékin. Et en effet, comme le constate WalfQuotidien au Sénégal, les dirigeants africains répondent quasiment tous présents… Des dizaines de délégations et de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale chinoise jusqu'à vendredi.« Le Congolais Félix Tshisekedi, l'Africain du Sud, Cyril Ramaphosa et leur homologue du Nigeria, Bola Tinubu, sont déjà sur le sol de l'Empire du Milieu, relève le quotidien sénégalais. Putschistes et pourfendeurs de la CEDEAO, les présidents de la Guinée, Mamadi Doumbouya, et du Mali, Assimi Goïta ont atterri à Pékin, de même que le Gabonais Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir également par la force. Ils y retrouvent les présidents sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, érythréen, Isaias Afwerki, comorien, Azali Assoumani, ou encore zambien, Hakainde Hichilema. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, participe, lui, pour la première fois à ce grand rendez-vous international. (…) Le seul des 54 pays africains à manquer à l'appel, note encore WalfQuotidien, est l'Eswatini (l'ex-Swaziland), en raison de ses liens diplomatiques avec Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire. »Après les bords de Seine, la Grande Muraille…Pourquoi une telle attractivité ? Réponse du quotidien sénégalais : « la Chine, qui fait de l'Afrique un pilier de sa diplomatie, a renforcé ses liens avec le continent et investit annuellement plusieurs milliards de dollars depuis 2015 dans des infrastructures (routes, chemins de fer, ports) ou des parcs industriels. (…) La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique, avec près de 168 milliards de dollars de biens et services échangés au premier semestre de cette année 2024, après un montant record l'année dernière. »Jusqu'à récemment, relève WakatSéra au Burkina Faso, « les dirigeants africains ne se mobilisaient de la sorte que sur les bords de la Seine, lors des sommets entre la France et le continent noir. Désormais, ils sont davantage attirés par l'ombre de la Grande muraille. Preuve s'il en fallait encore de la percée jaune sur le continent noir où les Occidentaux perdent de plus en plus du terrain. Les nouveaux contrats, prêts et investissements, y semblent plus juteux, les conditionnalités étant plus faciles, voire inexistantes. Déjà, le critère, trop contraignant pour les Africains, de la démocratie et du respect des droits de l'homme, s'efface pour laisser toute la place à la “non-ingérence“ dans leurs affaires intérieures. »« Gagnant-gagnant » vraiment ?Reste qu'il ne faut pas se faire d'illusions, poursuit WakatSéra. Les relations entre l'Empire du Milieu et le continent africain sont loin d'être équitables… En effet, « toujours courtisée par les grandes puissances pour ses ressources naturelles, l'Afrique n'a jamais su négocier, à son profit, des partenariats pourtant qualifiés de “gagnant-gagnant“. (…) Habitués à tendre la sébile et engoncés dans leur position de consommateurs sans limite d'importations, les Africains, qui sont restés à quai en matière d'industrialisation et de transformation de leurs matières premières sur place, les Africains continuent de crouler sous le poids des dettes et des dons qui n'ont jamais servi à leur développement. »Finalement, conclut WakatSéra, « qu'elles s'appellent, Chine, France, Russie, Inde, Turquie ou États-Unis, aucune grande puissance ne servira à d'autres le développement sur un plateau d'argent ! Elles n'œuvrent que pour leurs propres intérêts. »Le fardeau de la dette« Cette question de la dette africaine vis-à-vis de la Chine sera au cœur des discussions de ce 9ᵉ sommet Chine-Afrique, précise Cameroon Magazine. Entre 2000 et 2023, les prêteurs chinois ont accordé plus de 1.300 prêts à 49 pays africains pour un montant total d'un peu plus de 182 milliards de dollars. Cette politique de prêts, bien que bénéfique pour le développement de certains projets, suscite des inquiétudes, pointe le site camerounais, quant au fardeau financier qu'elle représente pour de nombreux pays africains. Certains experts soulignent que cette dette peut entraver la bonne gestion des finances publiques et compromettre la souveraineté économique des pays concernés. » Bref, conclut Cameroun Magazine, « si les échanges économiques et les investissements chinois ont contribué au développement de nombreux pays africains, la question de la dette reste un défi majeur à relever. »

Le débat africain
Guinée : Sékou Touré, grands espoirs et dérive autoritaire

Le débat africain

Play Episode Listen Later Aug 16, 2024 38:59


Le 26 mars 1984, disparaissait Ahmed Sékou Touré, le père de l'indépendance de la Guinée. Quarante ans plus tard, que reste-t-il de ce révolutionnaire ? Admiré par les uns pour avoir été une voix puissante du panafricanisme, dénoncé par les autres pour ses dérives autocratiques, quel est le véritable héritage de Sékou Touré ?  Sa personnalité complexe continue-t-elle de diviser la Guinée, comme en témoigne la récente polémique née de la décision du président de la transition, Mamadi Doumbouya, de rebaptiser l'aéroport international de Conakry de son nom ?Avec la participation de : - Mamadou Bowoï Barry, dit Petit Barry, co-fondateur de l'association des victimes du camp Boiro, auteur de « Sept ans sous le mont Gangan »- Mouloukou Souleymane Touré, membre fondateur du mouvement sékoutouréiste- Ahmadou Barry, responsable de l'Association des victimes du Camp Boiro en France.  

Appels sur l'actualité
[Vos questions] ONU: vers une meilleure représentation de l'Afrique au Conseil de sécurité?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 15, 2024 19:30


Ce matin du 15 août 2024, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le projet de Constitution en Guinée, les feux de forêts en Grèce et un drone militaire retrouvé dans le nord-est de la RDC et suspecté de venir de l'Ouganda. ONU : vers une meilleure représentation de l'Afrique au Conseil de sécurité ? La Sierra Leone, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, a organisé un débat pour y demander une meilleure représentation de l'Afrique. En quoi une meilleure représentation de l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU est-elle aujourd'hui un enjeu important ? Existe-t-il des obstacles à l'attribution de sièges permanents à des pays africains ? Avec Francis Kpatindé, enseignant à Sciences Po Paris. Guinée : le pays dévoile son projet de Constitution En Guinée, les autorités ont présenté l'avant-projet de la Constitution. Pourquoi le texte ne fait-il pas l'unanimité ? Quelle est la possibilité pour Mamadi Doumbouya d'être candidat à la présidentielle ? Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI.  Grèce : le pays de nouveau ravagé par les flammes Des incendies hors de contrôle ont, encore cette année, menacé la Grèce et sa capitale, Athènes. En 2023, la Grèce avait déjà été ravagée par les flammes. Comment expliquer que ces feux de forêts persistent dans le pays chaque année, de plus en plus puissants et dangereux ? Des mesures peuvent-elles être mises en place par les autorités pour anticiper ces incendies ? Avec Simon Rozé, chef du service environnement de RFI.  RDC : un drone ougandais retrouvé dans la province de l'Ituri ?  En République démocratique du Congo, une enquête a été ouverte après qu'un drone militaire suspecté de provenir d'Ouganda s'est écrasé dans le nord-est du pays. Quelles sont les preuves à disposition pour affirmer que ce drone provient de l'Ouganda ? Quels pourraient être les motifs derrière la présence d'un drone militaire ougandais en territoire congolais ? Cet incident pourrait-il avoir de nouvelles conséquences sur les relations entre la RDC et l'Ouganda, déjà fragilisées par le soutien ougandais aux rebelles du M23 ? Avec Henry-Pacifique Mayala, coordinateur du baromètre sécuritaire du Kivu, un projet du Groupe d'études sur le Congo et de Human Rights Watch qui cartographie les violences armées dans l'est de la RDC. 

Revue de presse Afrique
À la Une: Moussa Dadis Camara condamné à vingt ans de prison

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Play Episode Listen Later Aug 1, 2024 2:34


L'ancien chef de la junte en Guinée a donc été reconnu coupable de crimes contre l'humanité pour le massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel plus de 150 personnes avaient été tuées et 1 400 blessées par des militaires. Sept autres accusés ont aussi été condamnés à des peines s'élevant jusqu'à la prison à perpétuité.Ces condamnations, près de quinze ans après les faits, représentent « une étape cruciale vers la justice et la réparation pour les victimes et leurs familles », estime Afrik.com.Dans la foulée du verdict hier, le mercredi 31 juillet 2024, pointe en effet le site Media Guinée, « les membres de l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen et l'AVIPA, l'association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009, se sont réjouis. (…) “C'est une victoire éclatante, a affirmé l'un des avocats, Maître Bah. On doit savourer cette victoire en attendant de se préparer pour d'autres étapes, parce que nous sommes sûrs que certaines défenses vont relever appel. En tout cas, pour le moment, nous sommes soulagés. Cette décision doit servir de leçon à ceux qui exercent le pouvoir. C'est une première dans notre pays qu'un ancien président et ses anciens ministres soient condamnés pour leurs forfaitures“. “Notre lutte ne s'arrêtera pas ici, nous continuerons à œuvrer pour que chaque victime obtienne réparation et pour que de tels événements ne se reproduisent plus jamais en Guinée“, a renchéri la présidente de l'AVIPA, Asmaou Diallo ».Un procès tronqué ?Toutefois, Ledjely s'interroge : « la justice a-t-elle vraiment été rendue ? Ce procès n'éclaircit pas toutes les zones d'ombre. Loin de là, affirme le site guinéen. Le premier hiatus se situe dans l'instruction qui a été plutôt bâclée. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans ce procès avec seulement 11 accusés sur les dizaines d'assaillants que les témoignages évoquent comme ayant perpétré le massacre à l'intérieur du stade, il y a une quinzaine d'années. (…) Il était évident qu'il ne serait pas facile de relier nombre des accusés au massacre. (…) C'est alors qu'on a trouvé la qualification de “crimes contre l'humanité“. Elle a l'avantage d'offrir des bases juridiques pour condamner un accusé selon la responsabilité du commandement. »À lire aussiGuinée: réactions et analyses après un verdict «historique» au procès du massacre de 2009Et puis autre hiatus, toujours selon Ledjely : « en cette période de transition (en Guinée), plutôt turbulente, les perceptions se mêlant aux manipulations peuvent très vite donner lieu à une situation explosive. Résultat, malgré la requalification des faits en crimes contre l'humanité, les peines prononcées laissent toujours la place à une éventuelle grâce (…) ».Vers une amnistie ?En effet, s'interroge en écho le quotidien Aujourd'hui, au Burkina Faso : s'agit-il d'un « verdict d'apaisement en attendant une (éventuelle) loi d'amnistie ? (…) La balle est dans le camp du général Doumbouya ».Certes, l'homme fort de Guinée « lustre (en tout cas) son image à l'international, en ayant organisé ce procès et en parvenant à ce qu'il se tienne jusqu'au bout », souligne Le Monde Afrique.Mais, soupire L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « comment oublier que ce verdict est prononcé au moment où la Guinée, décidément malade de ses dirigeants, est de nouveau plongée dans une chape de plomb depuis l'arrivée au pouvoir du général Doumbouya ? ».À lire aussiVerdict du procès du massacre 28 septembre 2009 en Guinée: «C'est quelque chose d'historique»

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Guinée : un avant-projet de la nouvelle Constitution présenté par la junte

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 31, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur un accord crucial signé pour la mine de fer de Simandou en Guinée, la reconnaissance française de la souveraineté marocaine au Sahara occidental et les autorités du Libéria qui pensent à déplacer la capitale pour des raisons climatiques. Guinée : un avant-projet de la nouvelle Constitution présenté par la junteUn avant-projet de la Constitution a été présenté au Conseil national de transition guinéen. Quelles sont maintenant les prochaines étapes avant le référendum ? Le délai pour l'organisation d'un scrutin constitutionnel avant la fin de l'année peut-il encore être tenu ? Avec cet avant-projet, est-il possible que des membres du gouvernement de transition, notamment le président Mamadi Doumbouya, puissent se présenter à la présidentielle ?Avec Kabinet Fofana, analyste politique directeur de l'association guinéenne de Science politique. Guinée : accord clé pour la mine de fer de Simandou Le gouvernement guinéen, le groupe minier Rio Tinto et l'entreprise chinoise Baowu ont signé un accord pour lancer le processus d'exploitation de la mine de fer de Simandou. Quelles sont les dispositions de cet accord ? Quelles seront les retombées économiques de ce projet pour la Guinée, en particulier en matière d'emploi ? Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI. Sahara occidental : la France reconnaît la marocanité du territoire Dans une lettre adressée au roi Mohamed VI, Emmanuel Macron annonce reconnaître la souveraineté marocaine au Sahara occidental. Comment expliquer ce changement dans la position française ? La France a affirmé que le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est la seule base pour le règlement de ce conflit. Que prévoit justement ce plan marocain ?Avec Khadija Mohsen-Finan, politologue, spécialiste du Maghreb, membre du comité de rédaction d'Orient XXI. Liberia : le pays aura-t-il une nouvelle capitale ?  Au Liberia, les autorités envisagent de déplacer la capitale en raison des inondations et des pluies torrentielles. Comment expliquer une décision aussi radicale ? Une solution alternative pourrait-elle être envisagée ?Avec Pauline Gleize, cheffe adjointe du service environnement.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mali : reprise des combats entre l'armée et les rebelles du CSP

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 29, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une plainte déposée en France contre le président de transition guinéenne, sur une rencontre entre un coordinateur congolais et des responsables de l'AFC et sur le conflit qui oppose le milliardaire nigérian Aliko Dangote et l'autorité de régulation du pétrole. Mali : reprise des combats entre l'armée et les rebelles du CSP Des combats entre l'armée malienne accompagnée de supplétifs Wagner et les rebelles du CSP ont eu lieu non loin de la frontière algérienne. Comment expliquer ce regain de tensions entre l'armée malienne et les rebelles du CSP après des mois d'accalmie ? Quel est intérêt de cette zone ? Avec Serge Daniel, correspondant pour le Sahel, en direct de Cotonou.  Guinée : une plainte en France contre Mamadi Doumbouya Les épouses des membres du FNDC ont déposé plainte en France contre le président de la transition Mamadi Doumbouya et deux autres membres de la junte. Pourquoi ont-elles décidé de porter plainte en France ? Comment expliquer qu'on ne sache toujours pas où se trouve Foniké Mengué et Billo Bah, 20 jours après leur arrestation ? Avec Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris, avocat des épouses de Foniké Mengué et Billo Bah.   RDC : des pourparlers avec l'AFC ont-ils eu lieu ? Le coordinateur du programme de désarmement et démobilisation a été révoqué pour avoir rencontré des responsables de l'AFC, un parti allié au M23, à Kampala. Les autorités nient tout mandat du coordinateur. Comment expliquer que cette rencontre ait eu lieu ? Avec Christian Moleka, analyste politique, coordinateur de la Dypol, la dynamique des politologues congolais.  Nigeria : les difficultés de la méga-raffinerie d'Aliko Dangote Le milliardaire nigérian, qui a investi 20 milliards de dollars pour construire une raffinerie, est en conflit avec l'autorité de régulation du pétrole. Pourquoi accuse-t-il l'autorité de régulation de faire entrer du pétrole de mauvaise qualité et bon marché sur le marché nigérian ? Avec Charles Thiémélé, directeur Afrique de BGN SA, une société de trading basée à Genève.

Invité Afrique
Enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual Diallo

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 12:17


En Guinée, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de transition de Guinée était de passage hier, mardi, à la rédaction Afrique de RFI. Il s'est exprimé sur la fin de la transition en cours, l'absence d'un chronogramme pour sa fin ou encore la disparition de deux figures de la société civile et la plainte de leurs familles contre le président de transition à Paris. Ousmane Gaoual Diallo réagit au témoignage d'une troisième personne présente sur les lieux, qui a décrit des menaces et des actes de torture à l'encontre de ces deux acteurs de la société civile, juste avant leur arrestation. RFI : La société civile et les partis politiques guinéens préparent une manifestation pour exiger le retour à l'ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024, comme s'y était engagé initialement le président de Mamadi Doumbouya. Or, le Premier ministre Bah Oury a déjà dit que ce sera au-delà de cette date. N'irions-nous pas vers un nouvel affrontement entre le pouvoir et l'opposition en Guinée ?Ousmane Gaoual Diallo : Non, cependant, il est naturel de noter qu'il y a une certaine partie de la classe politique guinéenne et des organisations de la société civile qui ne veulent pas rentrer dans le processus de dialogue, d'échange, qui a été initié pour faire en sorte que cette transition se déroule très bien. Donc elle utilise tout ce qui est possible pour faire en sorte de jeter l'anathème sur ce qui se passe en Guinée. Clairement, cette transition ne connaîtra pas sa fin à la fin de l'année 2024, cela a été acté. Pour plusieurs raisons, puisqu'un engagement pour sortir de la transition avait plusieurs facettes. Il y a un processus qui est déroulé en étapes avec des tâches qui en découlent et une mobilisation financière, aussi bien interne qu'internationale. Il y a beaucoup de choses ont manqué, alors nous ferons ce qui est possible.Le président de transition s'était engagé à ce que le référendum constitutionnel se tienne au moins cette année. Où en êtes-vous des préparatifs ?Actuellement, la constitution de ce fichier électoral fiable et accepté par les acteurs est en cours. Et c'est pour ça que nous avons invité tous les acteurs à se mobiliser pour que l'électeur, le citoyen guinéen puisse se faire enrôler (sur les listes électorales). Parce qu'en l'absence d'un fichier électoral, cela peut encore être un problème. Or, certains font la campagne pour que les acteurs politiques et les citoyens ne se s'enrôlent pas... et après, ça va devenir un problème. Mais nous comptons bien organiser le référendum d'ici la fin de l'année.Création d'un nouveau fichier électoral. Il y a la saison de pluie qui s'annonce. Est-ce que, clairement, cela ne nous mène pas au-delà du 31 décembre pour ce référendum ?Toutes les dispositions sont prises pour que ça ne le soit pas. Maintenant, le contexte du terrain, la situation locale, d'autres facteurs pourraient venir retarder cela. Si c'est le cas, le gouvernement prendrait la responsabilité de communiquer. Pour l'instant, nous sommes dans une dynamique d'aller vers le référendum à la fin de l'année.Comment est-ce que ça sera possible avec ces aléas, avec cette question du fichier électoral qu'il faut refaire ?La tâche est immense, mais nous ne sommes pas dans un recensement électoral. Nous sommes dans un recensement pour l'élaboration d'un fichier d'état civil du pays d'où sera extrait la classe électorale de la Guinée. C'est donc c'est une démarche inclusive et pas seulement avec des objectifs électoraux. Maintenant, il faut beaucoup d'engagement. Il faut que les acteurs aussi se mettent dans cette dynamique là pour sortir le pays. Ce qui est contradictoire, c'est d'un côté, exiger un retour à l'ordre constitutionnel et de l'autre côté, poser systématiquement des actes qui soient de nature à retarder la fin de cette transition.Si on comprend bien, le référendum constitutionnel risque de glisser un tout petit peu. Il n'y a pas de nouvelles dates données jusqu'ici pour la fin de la transition, est-ce que celle-ci a été renvoyée aux calendes grecques ?La transition guinéenne n'a pas pour vocation de dire que nous commençons un processus électoral et nous le terminons pour que d'autres acteurs viennent. C'est une question de refondation. Il faut recréer beaucoup d'autres facteurs pour que les Guinéens puissent dire que maintenant, le retour à l'ordre constitutionnel, ça ne veut pas dire la fin de la transition. Ce sont deux thèmes complètement différents. Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour dire : « on organise l'élection, puis on se pousse pour que l'autre s'installe ».Quelles sont les conditions pour que les militaires partent ? Ce n'est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. C'est de dire que, pour la refondation de l'État, il y a des facteurs que nous devons mettre en place. La société guinéenne est dérégulée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c'est par cycles de cinq, six ans, que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par créer d'autres mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne, par le dialogue. Et c'est justement à ce dialogue que les acteurs politiques - certains d'entre eux - refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu'est-ce qu'il vous reste ? C'est l'affrontement... Et nous voulons éviter que l'affrontement soit le mécanisme approprié au règlement des contentieux qui peuvent naître dans la société guinéenne.Mais aujourd'hui, quels sont ces critères qui vont permettre à la junte au pouvoir de dire : « C'est l'heure, nous pouvons maintenant partir, » ou « nous pouvons changer de système » ?Il y a un certain nombre de thématiques qui ont été déroulées, qui ont été mises en place et qui comportent des étapes, dont ce recensement général de la population avec l'élaboration du fichier d'État civil, l'organisation du référendum avec l'adoption d'une constitution, le déroulé des différentes étapes du processus électoral et la mise en place de différentes institutions réformées, le cadre économique, aussi révisible. Vous savez que la Guinée va lancer son « projet Simandou », qui est un projet de développement majeur avec des revenus financiers attendus importants. Il faut cadrer tout ça et organiser pour dire que, oui, nous laisserons un pays avec des soubassements solides pour un socle de développement stable sur lequel les Guinéens pourront bâtir leur avenir.C'est un programme à long terme.C'est un programme à moyen terme.C'est-à-dire combien d'années ?Je n'en sais rien, le contexte le déterminera.Trois, cinq ans ?Nous en sommes déjà à trois ans, donc il faut considérer que nous serons au-delà de trois ans.Trois années supplémentaires ?Je n'en sais rien si c'est trois ans qui sont nécessaires ou pas... Parce que nous ne voulons pas fixer notre transition dans un calendrier pour dire c'est un an, deux ans, trois ans ou quatre ans. Nous voulons dérouler des étapes. Et c'est l'atteinte de ces objectifs-là qui permettra de fixer la fin de la transition.Donc, vous allez être juge et parti. C'est vous qui allez décider quand vous mettrez fin à la transition.Nous avons mis très rapidement dans l'article 77 de la Charte qui gouverne actuellement le pays, que ces termes-là, ces éléments-là, doivent être discutés entre la société civile, entre les forces vives de la Guinée et les autorités. Or, les forces vives sont absentes du pays et ne veulent pas participer à ce dialogue. Comment voulez-vous construire ?De nombreux Guinéens estiment aujourd'hui que, près de trois ans après le coup d'État militaire, la gouvernance et leurs conditions de vie ont empiré. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a un certain nombre de nos compatriotes qui, malheureusement, se plaisent à construire un narratif négatif pour jeter l'anathème sur la transition. Mais je vais vous dire, si vous regardez les facteurs de stabilité économique : prenez la monnaie guinéenne, en 3 ans, le franc guinéen n'a pas connu de variation. La monnaie est restée stable malgré toutes les autres monnaies qui connaissent des yoyos. Vous regardez aujourd'hui les hauts cadres de l'État, on a mis au niveau international les salaires. Aujourd'hui, un secrétaire général des ministères est payé quasiment à 3000 dollars par mois, alors que quand on est arrivé, il émargeait à 600$. On a mis en place de quoi attirer les compétences, notamment les Guinéens qui ont des qualifications et qui sont formés à l'étranger. Si ce sont des pertes de pouvoir d'achat ou de dégradation des conditions de vie, à voir. Maintenant, il y a des facteurs sur lesquels le retard est important : l'électricité, l'eau, les infrastructures routières. Ce sont des secteurs qui ont été oubliés depuis l'indépendance. Il faut donc apporter des réponses appropriées à cela. Mais est-ce que c'est une transition de trois ans qui peut régler ces questions-là ? Je pense que là, c'est faire un jugement un peu trop hâtif et un peu trop sévère sur la transition guinéenne.Leurs proches, le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), était sans nouvelles des deux figures de ce mouvement Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, enlevés par des militaires lourdement armés depuis plus de deux semaines. Un témoin, qui était avec eux au moment de l'arrestation, assure qu'ils ont été menacés, torturés, avant d'être conduits dans un camp militaire à l'île de Kassa, au large de Conakry. Quelle est votre réaction ?Ce sont des histoires... et c'est dommage. Les autorités judiciaires, affirment qu'ils ne sont entre les mains d'aucune institution du pays, ni dans la police judiciaire, ni arrêté par n'importe qui. Donc, il lance un appel à ceux qui ont des informations. Ce qui est pernicieux dans cette communication, c'est de faire croire et de dire : « Oui, ils sont enlevés par des militaires lourdement armés ». Il n'y a pas de prison à Kassa. La prison sur les îles de Conakry se trouve à Fotoba, c'est une île qui est en face. Ils se disent aussi « torturés », etc.  Je pense que construire ce type de narratif-là, quand vous dites « on a enlevé trois personnes » et la troisième personne est quelque part au Sénégal, puis les deux autres ne sont pas retrouvées. Il y a sujet à créer de l'amalgame qui peut même compliquer la vie de ces gens-là, s'ils étaient dans une situation difficile. Donc, je pense que ce que les acteurs de la société civile devraient faire, s'ils ont des informations objectives, c'est de se rapprocher de structures judiciaires pour permettre à l'État d'avoir accès à ces informations, de mener ces investigations et de retrouver ces citoyens-là parce que ce sont des compatriotes. C'est ce que les autorités judiciaires disent. Maintenant, si l'objectif c'est de dire : « Oui, on va dire qu'ils sont enlevés, torturés au palais présidentiel et exécutés ». Ça, c'est de la propagande qui n'a aucun autre intérêt que la volonté de nuire à l'image et à la réputation de cette transition. Je ne pense pas que cela soit bénéfique pour les acteurs concernés, s'ils étaient dans les mains des ravisseurs de qui que ce soit. Donc, l'État met les moyens en place, les autorités judiciaires mettent les moyens en place pour les retrouver et je pense qu'hier, leurs avocats sont allés fournir des informations au parquet et le parquet va continuer, avec ces informations-là, ses recherches.Donc, vous dites très clairement que le gouvernement guinéen n'a aucune nouvelle de ces deux personnalités ?Aucune nouvelle, et c'est clair, le procureur général a fait une déclaration claire et limpide là-dessus.Leurs proches assurent qu'ils ont été arrêtés par des hommes en armes et en uniforme militaire. Est-ce qu'il y a des services qui échappent à l'autorité de l'État ?D'abord, ce n'e sont pas leurs proches qui s'expriment. Les gens qui expriment ces communications sont à Paris.Monsieur le porte-parole, je viens de l'apprendre en même temps que vous. Les épouses des deux activistes disparus viennent de porter plainte ici à Paris, contre le président de transition Mamadi Doumbouya pour « disparition forcée ». Quelle est votre réaction ?Que des membres de leurs familles estiment qu'il est temps qu'ils portent plainte sur la disparition présumée de leurs époux, c'est tout à fait normal. Il faut saisir une juridiction. Ils auraient pu saisir les juridictions guinéennes. S'ils ont choisi de saisir les juridictions françaises, c'est une bonne chose. Peut-être que celles-ci permettront d'apaiser leurs craintes. Et ce qui est dommage, et ce qui est regrettable, c'est que des acteurs de la société civile perdus, des acteurs politiques perdus, essayent de greffer à cette inquiétude légitime leurs préoccupations. Pourquoi indexer le président de la transition, le ministre de la Défense ? Pourquoi indexer des personnalités contre lesquelles il n'y a aucune preuve. Là est la manipulation, là est la propagande. Je pense que les gens-là - les membres, les parents, les proches de ces deux personnes - seraient mieux avisés de dissocier leurs actions judiciaires légitimes à l'action politique et de propagande que certains essaient de greffer sur leurs propres émotions, c'est quelque chose de regrettable.Le général Sadiba Koulibaly, qui était numéro deux de la junte, est mort en détention. Le procureur militaire a parlé d'un « arrêt cardiaque » qui aurait été provoqué notamment par « un stress prolongé ». Est-ce que le gouvernement sait aujourd'hui avec exactitude ce qui a provoqué cet arrêt cardiaque ?Je pense que le rapport médical était clair. Il a été rendu à sa famille, ce qui est aussi important. Aussi, la famille a été avisée qu'ils avaient la possibilité, à partir du moment où ils ont récupéré le corps, de faire une contre-expertise pour pouvoir éventuellement saisir les juridictions s'ils avaient des doutes. Je pense qu'à ce jour, il n'y a pas eu une seule démarche judiciaire des membres de la famille. Je pense qu'il faut s'en tenir à cela. Si vous ne faites rien, je pense que c'est parce que les conclusions vous rassurent, quels que soient les regrets qu'on peut avoir par rapport au décès d'un officier.Aujourd'hui, de nombreuses voix dénoncent une dérive autoritaire - ou même plus - du régime guinéen. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a une volonté, comme je l'ai dit tantôt, d'un certain nombre d'organisations - il y a deux, trois partis politiques, l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) en l'occurrence, avec son président Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et puis Sydia Touré - qui construisent ce narratif avec quelques acteurs de la société civile pour faire croire que la Guinée, c'est le goulag, c'est l'enfer. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'ambassades qui sont accréditées en Guinée. Les organisations internationales sont aussi des observateurs qui peuvent rendre compte de la situation de la Guinée.Certaines ambassades, certaines organisations des droits de l'homme, ont manifesté leurs inquiétudes par rapport au respect des droits de l'homme. Il y a eu effectivement un certain nombre de rapports qui disent qu'il y a eu des victimes pendant les manifestations. Un certain nombre de nos concitoyens ont perdu la vie, c'est vrai. Mais qu'est-ce que l'État de droit a fait ? On ouvre des enquêtes, des officiers de gendarmerie, des officiers de police ont été arrêtés et inculpés à l'occasion de ces manifestations, qui ont donné lieu à des morts de personnes.Combien ont été arrêtés ?Il y a, à peu près, huit personnes qui ont été inculpées, et, je crois, une personne a été jugée et condamnée à dix ans de prison.À lire aussiGuinée: un militant du mouvement FNDC raconte l'enlèvement des leaders Foniké Menguè et Billo Bah

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À la Une: le chef de la junte en Guinée visé par une plainte déposée en France…

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Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 4:00


Quinze jours après l'enlèvement à Conakry des deux activistes Oumar Sylla – dit Foniké Mengué – et Mamadou Billo Bah, la pression s'accentue sur le colonel Mamadi Doumbouya. Les épouses des deux opposants ont porté plainte hier, le 23 juillet 2024, en France contre lui pour « disparition forcée ». Le communiqué signé des deux avocats français figure en bonne place sur les sites d'informations guinéens, à l'instar d'Aminata ou Guinée Matin, mais sans aucun commentaire.Le Monde Afrique rappelle que les deux activistes sont « des responsables du FNDC [Front national pour la défense de la Constitution], collectif créé en 2019 pour s'opposer, vainement, à un troisième mandat du président Alpha Condé (renversé en 2021) et qui a continué à opérer sous la junte. Ce collectif est l'une des dernières voix de l'intérieur à contester le pouvoir et à tenter de mobiliser pour un retour des civils à la tête de ce pays ».Les deux hommes, rappelle encore Le Monde Afrique, « ont été arrêtés le 9 juillet par des gendarmes et des soldats d'unités d'élite, selon le FNDC. Ils ont été brutalisés et conduits à la direction des investigations judiciaires de la gendarmerie, puis sur l'île de Kassa, au large de la capitale Conakry, où ils sont détenus au secret. Cette arrestation est la dernière en date d'une longue série en cours depuis que le colonel Mamadi Doumbouya, aujourd'hui investi président et promu général, a pris le pouvoir par la force en Guinée en septembre 2021 ».À lire aussiEnlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual DialloTortures et isolementAutres précisions… « Depuis ces derniers jours, relève Jeune Afrique, le FNDC publie le témoignage de Mohamed Cissé, rescapé de l'enlèvement. Selon le récit de ce jeune responsable du FNDC de Matoto, une des cinq communes de la capitale, les deux activistes ont transité par l'enceinte du palais Mohammed V (le nouveau siège de la présidence guinéenne), avant leur transfèrement sur l'île de Kassa au large de Conakry. Revenu les côtes cassées et hospitalisé dans une clinique dont le nom est gardé secret, Mohamed Cissé fait état de scènes de tortures auxquelles ils ont été soumis au sein de la présidence et le long du trajet, avant d'être détenus séparément dans un lieu non identifié, où ils auraient perdu toute notion du temps, ne sachant s'il fait jour ou nuit. Lui a finalement été relâché après avoir argué qu'il s'était rendu chez le coordinateur du FNDC Foniké Mengué pour voir un match de football. Mais il dit ignorer dans quelles conditions se trouvent aujourd'hui ses compagnons d'infortune ».Chape de plombLa presse burkinabé, toujours prompte à tremper sa plume dans l'acide pour commenter ce qui se passe chez les voisins, tire à boulets rouges sur Mamadi Doumbouya.Pour WakatSéra, « le général, qui fait preuve de sa ferme volonté de gérer “sa“ transition à l'abri de tout regard critique, ne permet aucune voix discordante. C'est dans cette logique que les suspensions de médias, la dissolution de structures comme le FNDC, la réduction au silence de voix comme celles de Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, l'éloignement des opposants d'envergure de la Guinée, etc., constituent son mode de gouvernance. Pourtant, poursuit WakatSéra, le putsch militaire de Doumbouya avait suscité beaucoup d'espoir de retour à une véritable démocratie, et de ce fait, applaudi des deux mains par des Guinéens qui pensaient avoir vécu le pire avec les pouvoirs précédents, de Lansana Kouyaté à Alpha Condé, en passant par Dadis Camara. En tout cas, conclut le site ouagalais, avec la chape de plomb qu'il fait peser sur ses concitoyens, le général entend faire passer un message bien clair, celui de faire régner la peur sur un peuple guinéen qui doit, en plus, supporter les affres de la vie chère ».À lire aussiSékou Jamal Pendessa: l'irréductible et surveillé syndicaliste, dit le «Général»Pourquoi faire appel à la justice française ?Le quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouagadougou, explique pour sa part pourquoi les épouses des deux disparus ont déposé plainte en France…« Le choix de la justice française se justifie, car le général Doumbouya, ex-légionnaire, a la nationalité française et est donc justiciable devant les juridictions de ce pays. En outre, une plainte à Conakry aurait fait flop, car rien ne se serait passé face à une justice aux ordres (…). C'est donc un ténor du barreau de Paris, l'avocat à la crinière blanche, Me William Bourdon et son collègue qui vont défendre ce dossier ô combien sensible. Mais qu'on ne s'y trompe pas, pointe encore Aujourd'hui : cette pression judiciaire vise plus à faire libérer les deux responsables du FNDC qu'autre chose. Car ce serait extraordinaire de voir le général-président de Guinée dans un box à Paris en train de répondre aux questions d'un tribunal ».En tout cas, conclut le quotidien burkinabé,« c'est déjà ça de gagné : en faisant basculer le dossier des deux disparus du FNDC dans le domaine judiciaire, les familles accentuent le corset sur le pouvoir de transition ». À lire aussiÀ la Une: la liste des disparus s'allonge au Burkina Faso et en Guinée…

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À la Une: des disparitions à répétition en Guinée

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Play Episode Listen Later Jul 18, 2024 4:17


La liste s'allonge. Journalistes, militants des droits de l'homme, activistes en faveur d'un retour de la démocratie ou encore militaires contestataires : les voix discordantes sont bâillonnées ou, pire, elles disparaissent.Dernière affaire en date : on est sans nouvelles depuis le 9 juillet de deux figures du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement de la société civile critique de la junte au pouvoir dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Il s'agit d'Oumar Sylla - plus connu sous l'appellation de Foniké Mengué - et de Mamadou Billo Bah. Deux militaires sont également portés disparus : le colonel Cécé Célestin Bilivogui et le sergent-chef Moussa Cheikh Soumah.Mercredi 17 juillet, la justice guinéenne a exprimé sa préoccupation et a annoncé l'ouverture d'une enquête. Dans un communiqué largement diffusé par la presse, notamment par le site Aminata, le procureur général Fallou Doumbouya, affirme ne connaître « ni l'identité des personnes qui ont enlevé les deux responsables du FNDC et les deux militaires, ni leur lieu de détention ». Le magistrat déclare également que « ces disparitions affectent la sérénité nationale, créent une psychose et un sentiment d'insécurité au sein de la population et portent gravement atteinte à l'image de la Guinée tant sur le plan national qu'international ».Entre les mains de l'armée ?D'après Le Monde Afrique, les deux activistes seraient entre les mains de l'armée… Le Monde Afrique qui s'appuie sur le témoignage d'Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du FNDC, « Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah auraient d'abord été conduits à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, à Conakry, puis dans un camp militaire sur l'île de Kassa, au large de la capitale. (…) Pour Abdoulaye Oumou Sow, l'objectif de la junte est clair : "se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible en muselant la société civile, les médias et toute voix discordante au sein de l'armée". Et de rappeler la mort en détention, en juin, "dans des circonstances mystérieuses", du général Sadiba Koulibaly, l'ancien chef d'état-major de l'armée et ex-numéro deux de la junte. Il avait été condamné à cinq ans de prison ferme pour "désertion et détention illégale d'armes". »Il y a une semaine, poursuit Le Monde Afrique, « le député sénégalais Guy Marius Sagna a directement interpellé la délégation guinéenne au Parlement de la Cédéao: "on parle d'au moins 47 morts [...] Est-ce qu'on a sanctionné les personnes qui ont commis ces crimes ? Parce que si on ne les sanctionne pas, vous-mêmes qui êtes assis ici, frères et sœurs de Guinée, vous êtes en sursis". Une intervention qui n'a pas manqué de faire réagir le ministre guinéen des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, qui a qualifié ces propos d'"inadmissibles" et portant "atteinte aux institutions du pays". »Pressions tous azimutsEn tout cas, les pressions s'intensifient aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays : mardi 16 juillet, rapporte encore Le Monde Afrique, « les avocats du barreau de Guinée ont commencé une grève de deux semaines contre "les arrestations arbitraires". Leur préavis de grève court jusqu'au 31 juillet, date à laquelle le tribunal de Conakry doit rendre son jugement dans le procès du massacre du 28 septembre 2009. » Et puis « dans un communiqué commun, plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine, dont Y'en a marre, AfricTivistes et Article 19, dénoncent les arrestations arbitraires et les atteintes aux libertés fondamentales en Guinée. (…) Enfin, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a appelé à une intervention de l'État français, "lourdement engagé avec le pouvoir en place" en Guinée, affirme-t-il, afin d'obtenir leur remise en liberté. »Avertissement à Doumbouya…Au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ne ménage pas ses critiques envers la junte guinéenne et son leader : « Mamadi Doumbouya, arrivé comme un messie après avoir mis fin au troisième mandat d'Alpha Condé, est en train de briser lentement, mais surement le capital de sympathie dont il bénéficiait auprès de ses compatriotes. Et cela devrait constituer pour lui un avertissement quand on sait que la scène politique guinéenne est l'une des plus incandescentes du continent. C'est dire que le général danse sur un volcan dont l'éruption peut être aussi surprenante que meurtrière. C'est en raison de ce fort risque que Doumbouya devrait se dépêcher de trouver les moyens d'apaiser le climat sociopolitique (…). Car, affirme encore Le Pays, contrairement aux autres pays de la sous-région dirigés par les pouvoirs militaires et qui se battent contre l'hydre terroriste, la Guinée ne peut se prévaloir d'aucun argument solide pour végéter, de façon indéterminée, dans une transition qui n'a plus de boussole. »