Podcasts about finlandais

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Le condensé des Amateurs de sports
CH dans le mix : «on ne devrait pas être surpris» selon José Théodore

Le condensé des Amateurs de sports

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 54:32


L’ancien gardien des Canadiens, José Théodore, voit d’un bon oeil les dernières performances tu tricolore. Même si Patrik Laine n’est pas le joueur le plus complet, il faut l’avouer, le Finlandais améliore grandement l’avantage numérique de l’équipe. Théo affirme qu’il est aussi très impressionné par Lane Hutson, qui est supérieur à l’un de ses anciens coéquipiers à la ligne bleue des Capitals de Washington. Autrement, où se classe Ovechkin dans l'histoire de la LNH? «Si on m'avait dit au début de ma carrière que le record de buts de Gretzky allait être battu dans 20 ans... Je ne l'aurais pas cru!» L’entraîneur du Club de hockey de l’Utah, André Tourigny, explique les défis de gérer la pression et les émotions derrière le banc d’une équipe de la LNH. «Le stress me paralysait beaucoup plus avant. Maintenant, je le vois venir. Je suis mieux préparé au stress. Mais encore là, je ne suis pas moins stressé. Je fais juste mieux réagir au stress». Le défenseur des Sharks de San Jose, Marc-Édouard Vlasic, affirme que la reconstruction de son équipe est très lente. La perte de plusieurs joueurs clés à la date limite des transactions n’a certainement pas aidé. S’il y a au moins un côté positif à San Jose, c’est bien la jeune recrue Macklin Celebrini, qui selon le Québécois, est déjà le meilleur joueur de l’équipe! Vlasic détient désormais le record de la LNH pour le plus de tirs bloqués: pas moins de 2165! «et il y en a qui font plus mal que d'autres...». Marc-Édouard fait encore des cauchemars des tirs d’un certain Shea Weber. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Le condensé des Amateurs de sports
Une discussion virale entre Carey Price et Dany Dubé à Vancouver

Le condensé des Amateurs de sports

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 43:14


Carey Price est venu saluer ses anciens coéquipiers des Canadiens à Vancouver. Avec beaucoup de surprise, Dany Dubé a discuté une vingtaine de minutes avec l'ancien gardien du Tricolore. En plus de la lecture du travail de Jakub Dobes, Dany dévoile les détails de cette discussion exclusive. Le défenseur des Canadiens, David Savard, se confie quant à lui à Mario Langlois. Ce dernier a eu des discussions avec la direction du Tricolore à l’approche de la date limite des transactions. Le Québécois est soulagé d’être resté à Montréal. Malgré la fin de son contrat, a-t-il l'intention de jouer la saison prochaine dans la LNH? Si Mikko Rantanen n'a guère eu de plaisir avec les Hurricanes de la Caroline, il semble en avoir beaucoup avec sa nouvelle équipe, les Stars de Dallas. Son nouveau coéquipier, Mavrik Bourque, parle de l'arrivée du Finlandais avec la formation du Texas et il est clair : c’est un joueur très impressionnant! L’attaquant québécois a toutefois vécu un douze heures assez émotif à la veille de la date limite des transactions. «Je n'ai pas bien dormi cette nuit-là». Stéphane Leroux analyse la saison de Joshua Roy et mesure ses chances de succès. Roy est le premier joueur du Rocket à atteindre le plateau des 20 buts et l'analyste à RDS note que l'attaquant a inscrit trois buts gagnants. En revanche, Leroux ne comprend pas la gestion des effectifs des Canadiens à l'autre bout du continent. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Le condensé des Amateurs de sports
Marché des transactions : les Flyers reçoivent de plus en plus d'appels selon Daniel Brière

Le condensé des Amateurs de sports

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 53:25


Le directeur général des Flyers de Philadelphie, Daniel Brière, se confie en détails sur l’échange qui a envoyé Joel Farabee et Morgan Frost aux Flames de Calgary, en retour d’Andrei Kuzmenko et de Jakob Pelletier. Selon lui, le jeune attaquant québécois pourrait éclore avec les Flyers. Brière observe également un marché des transactions mouvementé depuis l’échange monstre de Mikko Rantanen en Caroline. Le défenseur Vincent Desharnais a été échangé des Canucks aux Penguins. Il commente son arrivée à Pittsburgh et surtout, de l’accueil en français qu’il a reçu de son idole de jeunesse : Sidney Crosby! Il aborde aussi le fait de retrouver plusieurs Québécois à la ligne bleue en Kristopher Letang et en Pierre-Olivier Joseph. En quittant le vestiaire des Canucks, Desharnais estime aussi que les médias ont monté en épingle les divergences entre J.T. Miller et Elias Pettersson. Dany Dubé affirme que la lune de miel entre Patrik Laine et le tricolore est déjà terminée! Selon lui, le Finlandais fonctionne au ralenti et c’est ce qui explique son temps de glace grandement réduit par Martin St-Louis. L’analyste affirme qu’un traitement choc serait plus que nécessaire. Tremblement de terre dans la NBA avec un échange à trois équipes au terme duquel - à la stupeur générale - les Mavericks de Dallas ont échangé Luka Doncic aux Lakers de Los Angeles. Maxim P. Paquet fait la lumière sur la question qui brûle les lèvres de l’ensemble des amateurs : pourquoi les Mavericks se sont débarrassés de leur joueur de concession? Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Le condensé des Amateurs de sports
Patrik Laine : un tir aussi complexe que menaçant

Le condensé des Amateurs de sports

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 43:26


Patrik Laine a inscrit un deuxième but en autant de matchs, jeudi, lors d'une victoire de 3-0 des Canadiens de Montréal contre les Predators de Nashville. Quiconque a vu les deux premiers buts du Finlandais avec le Tricolore note à quel point le lancer de ce dernier est aussi foudroyant que précis. Qu'est-ce qui le rend si dangereux? L'analyste Dany Dubé explique pourquoi le tir de Laine cause un casse-tête pour les gardiens adverses. Le spécialiste de course automobile Alex Tagliani met la table en vue du dernier Grand Prix de la saison de la F1, qui prendra fin ce week-end à Abu Dhabi. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Entrez sans frapper
Olivier Norek et "Les Guerriers de l'hiver", un roman au cœur de « la Guerre d'Hiver » entre la Finlande à l'Union soviétique en 1939

Entrez sans frapper

Play Episode Listen Later Sep 17, 2024 23:25


L'écrivain et scénariste français, ancien capitaine de police judiciaire Olivier Norek est notre invité pour son roman "Les Guerriers de l'hiver" (Michel Lafon). Lorsqu'en 1939, à la veille de Noël, l'Union soviétique de 180 millions d'habitants décide d'envahir la Finlande de 3 millions d'âmes, elle ne se doute pas que ce conflit, qui n'aurait dû durer que quelques jours, l'entraînera dans l'un des affrontements les plus rudes de son histoire. Si rude et si honteux qu'il en a même disparu des manuels scolaires russes. La Finlande, qu'ils pensaient si faible, va se révéler une adversaire redoutable, avec pour alliés sa nature inhospitalière et son climat inamical atteignant les - 50 degrés. Fermiers et ouvriers devenus soldats, épouses devenues infirmières, messagères ou opératrices radio, les Finlandais défendront leur terre, leur patrie et leur famille, et parmi eux va naître une légende. Simo Häyhä, le plus grand sniper de l'Histoire. Un jeune homme amoureux de la nature et de sa forêt que rien ne prédestinait à tuer, mais dont le simple surnom, « la Mort Blanche », fera trembler et même reculer des troupes russes entières. La bravoure et l'audace de ces « guerriers de l'hiver » seront telles que l'auteur, pour les raconter, pour écrire ces moments épiques que même le cinéma n'oserait imaginer dans leur grandeur et leur horreur, prévient qu'il rien n'a été inventé… À partir de 16h00, Jérôme Colin et ses chroniqueurs vous offrent toute l'actualité culturelle : cinéma, musique, littérature, théâtre… Toujours avec une touche d'humour. Après Bagarre dans la Discothèque, le jeu musical décalé, Jérôme reçoit un grand invité et, dans la dernière demi-heure, avec Hélène Maquet, Julie Morelle et les chroniqueurs, ils vous emmènent dans la bonne humeur vers la nouvelle émission d'info de fin de journée. 1h30 de plaisir intelligent. Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...)

Le Boost! de Québec
3 septembre - Des finlandais sur les champignons 40 heures semaine

Le Boost! de Québec

Play Episode Listen Later Sep 3, 2024 53:36


Le Boost! du Saguenay-Lac-St-Jean
Des spas finlandais qui tournent mal!

Le Boost! du Saguenay-Lac-St-Jean

Play Episode Listen Later Aug 21, 2024 61:46


Aujourd'hui dans l'édition du mercredi 21 aout du BOOST ! P.A et ses histoires de famille Qu'est que l'argent ne peut acheter? Des spas finlandais qui tournent mal!  Votre plus grosse prise?

Les Grosses Têtes
LE COUP DE FIL DU JOUR - Un sport finlandais à moitié fictif

Les Grosses Têtes

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 6:36


Aujourd'hui pour le coup de fil du jour, les Grosses Têtes appellent Philippe Maindron, organisateur d'épreuves de hobby-horse en France. Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.

Les chroniques de Daniel Morin
Les championnats finlandais de Hobby horse

Les chroniques de Daniel Morin

Play Episode Listen Later Jun 26, 2024 3:19


durée : 00:03:19 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Le hobby horse, c'est la pratique de l'équitation mais sans cheval. Saut d'obstacles, dressages course... mais avec un cheval-bâton !

Le Billet de Daniel Morin
Les championnats finlandais de Hobby horse

Le Billet de Daniel Morin

Play Episode Listen Later Jun 26, 2024 3:19


durée : 00:03:19 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Le hobby horse, c'est la pratique de l'équitation mais sans cheval. Saut d'obstacles, dressages course... mais avec un cheval-bâton !

Un Jour dans l'Histoire
El Ouafi, un champion oublié

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Jun 20, 2024 25:02


Le 5 aout 1928, aux jeux olympiques d'Amsterdam, ce sont les Finlandais, alors vedettes évidentes de la discipline, qui sont donnés gagnants avant même le coup de sifflet du marathon, épreuve phare de ce grand rassemblement sportif sensé unir les peuples. C'était sans compter la ténacité, le courage et le talent d'un français, originaire d'Algérie, ouvrier chez Renault. Ce jour-là, El Ouafi Boughéra franchit en premier la ligne d'arrivée. Les invités de Jean-Marc Panis étaient Nicolas Debon , auteur du roman Graphique « Marathon » aux éditions Dargaud et le journaliste, Gilles Goetghebuer Sujets traités : El Ouafi Boughéra, jeux olympiques, marathon, Algérie, Renault. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Choses à Savoir SCIENCES
Pourquoi les aurores boréales réduisent la consommation d'énergie ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 1:59


Les aurores boréales produisent dans le ciel des voiles lumineux, dont l'aspect coloré et chatoyant réjouit le regard. Elles proviennent de la collision entre des particules émises par le Soleil, chargées de protons et d'électrons, et les gaz composant l'atmosphère terrestre.Ce vent solaire, comme l'appellent les scientifiques, est guidé par le champ magnétique terrestre vers les deux pôles, où se produisent ces phénomènes. On les nomme donc aurores "boréales" si elles se manifestent vers le pôle Nord, et aurores "australes" si elles se forment dans l'hémisphère Sud. On peut aussi les désigner du terme générique d'"aurores polaires".Mais les aurores boréales ne sont pas seulement un spectacle pour ceux qui ont le privilège de les voir. Elles sont aussi très utiles.Grâce aux aurores boréales, en effet, les habitants des contrées les plus septentrionales de l'Europe verraient leur facture énergétique baisser.C'est notamment le cas des Finlandais, qui n'habitent pas si loin du cercle polaire. D'après les calculs d'un chercheur finlandais, les aurores boréales permettraient aux habitants de réduire de près de 15 % leur note d'électricité. Une aubaine en ces temps où, dans ces pays comme dans les autres, les prix de l'énergie ne cessent de grimper.Selon ce scientifique, les aurores boréales ornant le ciel de Finlande permettraient d'économiser environ 600 gigawattheures, soit ce que consomment, chaque mois, 330 000 ménages finlandais pour se chauffer.De fait, elles réchauffent l'atmosphère. L'apparition des aurores boréales se traduit en effet par la production d'oxydes nitriques, qui détruisent l'ozone de la haute atmosphère.Or ce gaz joue un rôle essentiel dans la régulation de la température. En effet, la destruction d'une quantité suffisante d'ozone renforce l'action du vortex polaire, un vent qui maintient l'air froid en altitude. Il s'ensuit alors un notable réchauffement des pays concernés.En permettant de mieux comprendre les modalités d'apparition des aurores boréales, et leur rôle dans la régulation des températures, les travaux de ce chercheur, et d'autres équipes de scientifiques, pourraient inciter à une meilleure planification de la production et de la consommation d'énergie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage International
Élections européennes: quelle place pour les Samis, peuple autochtone de la zone arctique?

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 2:36


Considérés comme l'un des derniers peuples autochtones d'Europe, les Samis vivent dans la zone arctique, sur un territoire qui s'étend de la Norvège à la Russie, en passant par la Suède et la Finlande, deux pays de l'Union européenne. Alors qu'ont lieu les élections européennes, les Samis espèrent être mieux pris en considération par les politiques européennes. De notre envoyée spéciale en Finlande, Depuis le petit aéroport d'Ivalo, le plus septentrional de l'Union européenne, il faut rouler plusieurs heures au milieu des pins et des bouleaux de la taïga caractéristique de la Laponie finlandaise, pour atteindre Hetta. En cette fin avril, le soleil ne se couche déjà plus vraiment mais le printemps a encore du mal à percer à travers l'épaisse couche blanche accumulée durant les longs mois d'hiver.C'est dans un hôtel de ce village étiré le long d'un immense lac gelé que le Conseil Sami s'est donné rendez-vous. À première vue, le choix de ce lieu pour une réunion de cette ONG qui regroupe des associations samies peut paraître incongru, la densité de population ne dépasse pas les deux habitants au kilomètre carré dans cette région du Grand Nord. Mais en se penchant sur une carte, on se rend compte que l'on se trouve tout près des frontières suédoise et norvégienne. Le territoire traditionnel de ce peuple autochtone couvre le nord de la Norvège, où ils sont le plus grand nombre, de la Suède, de la Finlande et de la Russie. Mais depuis la guerre en Ukraine, les Samis ont été contraints de couper les ponts avec leurs « frères et sœurs » qui vivent dans la péninsule de Kola. Quelques intonations de joik, le chant traditionnel sami, résonnent parfois, mais l'ambiance est sérieuse, les 15 membres du Conseil arborent tous une tenue traditionnelle samie impeccable, tunique colorée et chaussures à en peau de rennes à bout relevé. Le programme de ces trois jours est chargé : examen des demandes d'adhésion, visite en Norvège du mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones de l'ONU, exploitation des fonds marins… Les sujets de préoccupations ne manquent pas pour les Samis. Et ces dernières années, le réchauffement climatique, quatre fois plus rapide dans la zone arctique, est venu s'ajouter à leur lutte perpétuelle pour une meilleure reconnaissance de leurs droits par leurs pays respectifs, notamment en matière de terre et de préservation de leur culture.« On se sent aux marges »Les élections européennes qui se profilent, elles, ne figurent pas à l'ordre du jour, confirme Aslat Holmberg, le président du Conseil. Parmi les Samis, seuls ceux vivant en Finlande et de Suède sont appelés à voter pour renouveler le Parlement européen, la Norvège ne fait pas partie de l'UE. « Pour être honnête, la première pensée qui me vient, c'est que c'est loin, concède le pêcheur originaire d'un village finlandais à la frontière norvégienne. Géographiquement parlant, on sait qu'on est dans l'Europe, mais parfois, on dit qu'on va en Europe pour dire qu'on va en Belgique ou en France. On se sent à la périphérie, aux marges des pays nordiques. »Si Aslat Holmberg se sent loin de Bruxelles, c'est aussi qu'il a conscience qu'il est difficile d'exister dans un si grand ensemble quand on n'est que quelques milliers : les Samis sont environ 100 000 au total, mais seulement 20 000 et 10 000 respectivement en Suède et en Finlande. Politiquement, aucun parti n'incarne les revendications samies et aucune statistique ne permet de dire quelles formations ont le plus les faveurs de cette population. « Mais bien sûr, on a conscience de l'impact de l'Europe sur notre vie ici, donc on souhaite un résultat qui garantisse une direction positive à l'égard des peuples indigènes et qui tienne compte des personnes transfrontalières ». A cet égard, il redoute la poussée de l'extrême droite : « Je ne pense pas que les droits des peuples autochtones figurent très haut dans leur liste de priorités. »  250 km au nord-ouest, le village d'Inari, « cœur de la culture samie » en Finlande, indiquent les brochures touristiques, abrite le Parlement Sami. Dans le majestueux bâtiment en bois, Pirita Näkkäläjärvi, l'actuelle présidente, a la mine fatiguée. Elle doit remettre son mandat en jeu fin juin après l'invalidation des élections par la Cour suprême administrative de Finlande. Les critères d'éligibilité pour participer aux élections parlementaires de cette minorité sont un sujet de discorde dans le pays et au sein même du peuple sami. « Une nouvelle fois, notre droit à l'autodétermination a été bafoué », se désole-t-elle. Pas de reconnaissance juridique à l'échelle de l'UEMais pas question de négliger pour autant les élections européennes. « C'est très important pour nous, assure-t-elle. On ne donne pas de consignes de vote, mais on communique sur les priorités qu'on veut porter : avoir d'abord une représentation du peuple sami dans le processus décisionnel au niveau européen, la deuxième chose, c'est que nous avons aussi besoin d'aide pour nous adapter au changement climatique. Et troisièmement, on voudrait s'assurer qu'on privilégie l'entrepreneuriat sami plutôt que de faire venir de grandes entreprises ici, dans le Nord. »Si en Finlande, comme en Suède et en Norvège, les Samis ont leur propre Parlement depuis les années 1990, c'est qu'ils ont fait l'objet d'une politique de reconnaissance. Leurs pouvoirs restent très limités et essentiellement consultatifs, mais ils permettent aux Samis d'avoir une voix pour s'exprimer sur les sujets qui les concernent.Au niveau européen en revanche, c'est une autre histoire. « Les Samis n'ont pas de reconnaissance juridique », souligne l'ethnologue Irène Bellier. Et pas de représentation au sein des institutions européennes. Dans ces conditions, difficile d'exister et de se faire entendre. « Par chance, cette année, on a pas mal d'alliés parmi les candidats finlandais, tempère la présidente du Parlement sami. Donc on espère que certains vont passer et qu'on aura de nouveaux canaux pour discuter. Mais le Parlement européen, c'est un truc gigantesque. Il y a aussi des jeux d'alliances. Donc c'est un peu compliqué. »À écouter aussiTerres rares en Laponie, les Samis face aux minesSi pour Niila Juan Valkeappa, ces élections sont très importantes, notamment sur le plan climatique, ce jeune activiste qui vit à Helsinki déplore le manque de connaissance des enjeux samis. « En général, en Finlande, il y a un manque de connaissance de nos problématiques, donc c'est encore pire au niveau européen. »Pirita Näkkäläjärvi résume l'équation européenne pour les Samis : « À la fois, c'est très éloigné et assez proche. Éloigné parce que Bruxelles est loin et que nous n'avons pas de représentation là-bas, mais à la fois proche parce qu'on sait que les décisions par l'UE, les directives nous impactent directement... Mais que nous n'avons pas beaucoup de possibilité d'avoir un impact sur les politiques qui sont prises là-bas. »Une transition verte au goût amerPourtant, l'enjeu est grand. Car certaines politiques européennes affectent directement leur mode de vie. À mille lieux des allées feutrées du Parlement européen, les éleveurs de rennes peuvent en témoigner. Les Samis ne sont plus que 20% à vivre de l'élevage, mais cette pratique demeure centrale dans leur culture. Forêts, minerais, espaces vierges… De tout temps, les terres où vivent les Samis ont suscité les convoitises des industriels, réduisant d'années en année le territoire des cervidés. Mais avec la « transition verte » lancée par l'Union européenne pour rendre son économie plus durable, la pression est exacerbée, et parée des beaux habits de l'écologie, elle légitime les velléités des États. Conseillère pour l'Association des éleveurs de rennes de Finlande, Sanna Hast confirme un « un boum des projets d'exploitation minière et de production d'énergie renouvelable en Laponie finlandaise ».« Pour nous, cela s'apparente plutôt à une transition toxique », lance Mika Kavakka, à la tête de la plus grande coopérative d'éleveurs du pays. Mika fait partie de ce qu'on appelle en FInlande les « Samis non reconnus », ceux qui n'ont pas le droit de vote au Parlement Sami. Mais il se définit comme Sami et élève ses rennes dans la tradition. Le troupeau passe la plupart de son temps dans les pâturages, en liberté. « Notre culture a plus de 2000 ans et prend racine dans ces terres. Cette façon de vivre, c'est toute notre vie », insiste le colosse, chapka sur la tête. Depuis des années, il se bat contre un projet minier à quelques kilomètres de là. Phosphate, fer… Jusqu'à présent, l'exploitation du gisement de Sokli n'avait pas abouti, freiné par les résistances et les recours en justice. Mais la menace est devenue plus concrète que jamais l'année dernière, lorsque Finnish Minerals Groups, l'entreprise publique propriétaire de Sokli, a annoncé que, selon son étude exploratoire, le gisement pourrait produire « au moins 10% de toutes les terres rares nécessaires annuellement à la production d'aimants permanents en Europe ». Des pièces nécessaires dans les véhicules électriques, les éoliennes ou encore les panneaux solaires. Une aubaine pour la Finlande qui ambitionne de se développer sur ces marchés d'avenir. « L'Europe vise à devenir un continent neutre en carbone d'ici 2050, et les terres rares sont essentielles à la mise en œuvre de la transition verte », commentait d'ailleurs un cadre de l'entreprise.  Mais pour Mika et les autres, ce serait une catastrophe. L'éleveur désigne la route qui file jusqu'à Sokli. Pas un véhicule à l'horizon. « Cette route divise notre district en deux parties et coupe l'habitat naturel des rennes. Ils prévoient 300 camions par jour. C'est énorme, et les camions tueront nos rennes ! » s'insurge-t-il. Sans compter la pollution occasionnée par la mine qui contient aussi de l'uranium et qui se déverserait dans les eaux de la rivière. « Cela pourrait être une balle dans le cœur pour nous, éleveurs de rennes », conclut-il. Pour lui, l'Union européenne se fourvoie. « Mieux vaudrait recycler les minerais et consommer moins. C'est comme ça qu'on pourra sauver la planète, tance-t-il. Pas en prélevant tout ce qu'on peut de la terre, pas en abattant des forêts... » Même s'il se sent impuissant, Mika votera, mais il ne sait pas encore à qui il donnera sa voix. « Le problème, c'est que nos États ne nous consultent pas avant d'entrer dans la salle de négociation », explique Elle Merete Omma, membre du Conseil Sami, en prenant l'exemple du Règlement sur les matières critiques (CRMA). Ce document s'inscrit dans le cadre du Pacte Vert européen et prévoit de rendre l'UE moins dépendante de pays comme la Chine et la Russie pour son approvisionnement en matières stratégiques. « Au moment des négociations, on s'est rendu compte que nos États membres ont tout fait pour abaisser le niveau d'exigence vis-à-vis des populations locales et ont poussé pour réduire les délais d'obtention des permis et rogner sur les normes environnementales. »À écouter aussiLes élections européennes vues du Brésil, de Finlande et de BelgiqueMais sur certains dossiers, note Elle Merete Omma, l'UE peut s'avérer une alliée. L'année dernière, le règlement européen « zéro déforestation » est entré en vigueur. Désormais, les entreprises qui voudront exporter des produits issus des forêts devront démontrer que ces produits ne contribuent pas à la déforestation ou à la dégradation des forêts. « J'ai été agréablement surprise par la pression que la Commission a su mettre sur les États membres sur la question de la sylviculture, pointe-t-elle alors que la Suède et la Finlande, dont l'industrie forestière est un pilier de l'économie, ont multiplié les tentatives pour affaiblir cette loi. Elle a tenu bon pour donner la priorité à la biodiversité. » Des progrèsAlors comment mieux se faire entendre pour être mieux pris en compte dans les politiques européennes ? Ces dernières années, l'importance croissante de la région arctique au niveau stratégique, économique et environnemental, a donné un coup de projecteur sur les Samis. L'UE a vu l'importance de dialoguer avec ce peuple qui constitue sa porte d'entrée dans la région. D'un autre côté, les Samis ont compris l'intérêt d'une meilleure connaissance de leurs enjeux au niveau européen. Une prise de conscience mutuelle qui a donné lieu à diverses initiatives, comme l'organisation d'une Sami Week (Semaine samie) en 2022 à Bruxelles. Depuis 2019, Elle Merete Omma s'emploie à tisser un lien direct avec l'Union européenne avec la création de l'unité Sami-UE qu'elle dirige au sein du Conseil Sami. La première étape a été de tenter de combler ce fossé entre l'UE et les Samis, à travers le projet « Filling the EU-Sápmi knowledge gaps » (Combler les lacunes de connaissances entre l'UE et les Samis). « Nous travaillons pour tenter de sensibiliser, en particulier la Commission européenne, et nous avons réussi à obtenir un financement pour poursuivre ce travail, se réjouit Elle Merete Omma. Aujourd'hui, nous avons élaboré une stratégie européenne dans le cadre de laquelle la société civile samie a identifié des sujets qui constituent une préoccupation majeure pour le peuple sami et sur lesquels l'Union européenne peut avoir un impact. » Un lobbying qui commence à porter ses fruits, selon elle. L'année dernière, Bruxelles a accueilli son premier sommet Sami.Les programmes transfrontaliers comme Interreg Aurora, qui couvrent le nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, et intègrent les Samis dès les premières étapes du processus avec un comité de sélection 100% Sami, offrent aussi une nouvelle source de financement pour des projets autour de la culture samie.Mais de l'avis de tous, il reste beaucoup à faire pour construire une relation équilibrée. « Nous sommes le seul peuple autochtone reconnu dans l'Union européenne. Mais ce qui est drôle, pointe Pirita Näkkäläjärvi, c'est que l'UE, qui a une politique très développée vis-à-vis des peuples indigènes en dehors de l'Europe, n'a pas de politique interne vis-à-vis de ses peuples autochtones. » À lire aussiFinlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée

Reportage international
Élections européennes: quelle place pour les Samis, peuple autochtone de la zone arctique?

Reportage international

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 2:36


Considérés comme l'un des derniers peuples autochtones d'Europe, les Samis vivent dans la zone arctique, sur un territoire qui s'étend de la Norvège à la Russie, en passant par la Suède et la Finlande, deux pays de l'Union européenne. Alors qu'ont lieu les élections européennes, les Samis espèrent être mieux pris en considération par les politiques européennes. De notre envoyée spéciale en Finlande, Depuis le petit aéroport d'Ivalo, le plus septentrional de l'Union européenne, il faut rouler plusieurs heures au milieu des pins et des bouleaux de la taïga caractéristique de la Laponie finlandaise, pour atteindre Hetta. En cette fin avril, le soleil ne se couche déjà plus vraiment mais le printemps a encore du mal à percer à travers l'épaisse couche blanche accumulée durant les longs mois d'hiver.C'est dans un hôtel de ce village étiré le long d'un immense lac gelé que le Conseil Sami s'est donné rendez-vous. À première vue, le choix de ce lieu pour une réunion de cette ONG qui regroupe des associations samies peut paraître incongru, la densité de population ne dépasse pas les deux habitants au kilomètre carré dans cette région du Grand Nord. Mais en se penchant sur une carte, on se rend compte que l'on se trouve tout près des frontières suédoise et norvégienne. Le territoire traditionnel de ce peuple autochtone couvre le nord de la Norvège, où ils sont le plus grand nombre, de la Suède, de la Finlande et de la Russie. Mais depuis la guerre en Ukraine, les Samis ont été contraints de couper les ponts avec leurs « frères et sœurs » qui vivent dans la péninsule de Kola. Quelques intonations de joik, le chant traditionnel sami, résonnent parfois, mais l'ambiance est sérieuse, les 15 membres du Conseil arborent tous une tenue traditionnelle samie impeccable, tunique colorée et chaussures à en peau de rennes à bout relevé. Le programme de ces trois jours est chargé : examen des demandes d'adhésion, visite en Norvège du mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones de l'ONU, exploitation des fonds marins… Les sujets de préoccupations ne manquent pas pour les Samis. Et ces dernières années, le réchauffement climatique, quatre fois plus rapide dans la zone arctique, est venu s'ajouter à leur lutte perpétuelle pour une meilleure reconnaissance de leurs droits par leurs pays respectifs, notamment en matière de terre et de préservation de leur culture.« On se sent aux marges »Les élections européennes qui se profilent, elles, ne figurent pas à l'ordre du jour, confirme Aslat Holmberg, le président du Conseil. Parmi les Samis, seuls ceux vivant en Finlande et de Suède sont appelés à voter pour renouveler le Parlement européen, la Norvège ne fait pas partie de l'UE. « Pour être honnête, la première pensée qui me vient, c'est que c'est loin, concède le pêcheur originaire d'un village finlandais à la frontière norvégienne. Géographiquement parlant, on sait qu'on est dans l'Europe, mais parfois, on dit qu'on va en Europe pour dire qu'on va en Belgique ou en France. On se sent à la périphérie, aux marges des pays nordiques. »Si Aslat Holmberg se sent loin de Bruxelles, c'est aussi qu'il a conscience qu'il est difficile d'exister dans un si grand ensemble quand on n'est que quelques milliers : les Samis sont environ 100 000 au total, mais seulement 20 000 et 10 000 respectivement en Suède et en Finlande. Politiquement, aucun parti n'incarne les revendications samies et aucune statistique ne permet de dire quelles formations ont le plus les faveurs de cette population. « Mais bien sûr, on a conscience de l'impact de l'Europe sur notre vie ici, donc on souhaite un résultat qui garantisse une direction positive à l'égard des peuples indigènes et qui tienne compte des personnes transfrontalières ». A cet égard, il redoute la poussée de l'extrême droite : « Je ne pense pas que les droits des peuples autochtones figurent très haut dans leur liste de priorités. »  250 km au nord-ouest, le village d'Inari, « cœur de la culture samie » en Finlande, indiquent les brochures touristiques, abrite le Parlement Sami. Dans le majestueux bâtiment en bois, Pirita Näkkäläjärvi, l'actuelle présidente, a la mine fatiguée. Elle doit remettre son mandat en jeu fin juin après l'invalidation des élections par la Cour suprême administrative de Finlande. Les critères d'éligibilité pour participer aux élections parlementaires de cette minorité sont un sujet de discorde dans le pays et au sein même du peuple sami. « Une nouvelle fois, notre droit à l'autodétermination a été bafoué », se désole-t-elle. Pas de reconnaissance juridique à l'échelle de l'UEMais pas question de négliger pour autant les élections européennes. « C'est très important pour nous, assure-t-elle. On ne donne pas de consignes de vote, mais on communique sur les priorités qu'on veut porter : avoir d'abord une représentation du peuple sami dans le processus décisionnel au niveau européen, la deuxième chose, c'est que nous avons aussi besoin d'aide pour nous adapter au changement climatique. Et troisièmement, on voudrait s'assurer qu'on privilégie l'entrepreneuriat sami plutôt que de faire venir de grandes entreprises ici, dans le Nord. »Si en Finlande, comme en Suède et en Norvège, les Samis ont leur propre Parlement depuis les années 1990, c'est qu'ils ont fait l'objet d'une politique de reconnaissance. Leurs pouvoirs restent très limités et essentiellement consultatifs, mais ils permettent aux Samis d'avoir une voix pour s'exprimer sur les sujets qui les concernent.Au niveau européen en revanche, c'est une autre histoire. « Les Samis n'ont pas de reconnaissance juridique », souligne l'ethnologue Irène Bellier. Et pas de représentation au sein des institutions européennes. Dans ces conditions, difficile d'exister et de se faire entendre. « Par chance, cette année, on a pas mal d'alliés parmi les candidats finlandais, tempère la présidente du Parlement sami. Donc on espère que certains vont passer et qu'on aura de nouveaux canaux pour discuter. Mais le Parlement européen, c'est un truc gigantesque. Il y a aussi des jeux d'alliances. Donc c'est un peu compliqué. »À écouter aussiTerres rares en Laponie, les Samis face aux minesSi pour Niila Juan Valkeappa, ces élections sont très importantes, notamment sur le plan climatique, ce jeune activiste qui vit à Helsinki déplore le manque de connaissance des enjeux samis. « En général, en Finlande, il y a un manque de connaissance de nos problématiques, donc c'est encore pire au niveau européen. »Pirita Näkkäläjärvi résume l'équation européenne pour les Samis : « À la fois, c'est très éloigné et assez proche. Éloigné parce que Bruxelles est loin et que nous n'avons pas de représentation là-bas, mais à la fois proche parce qu'on sait que les décisions par l'UE, les directives nous impactent directement... Mais que nous n'avons pas beaucoup de possibilité d'avoir un impact sur les politiques qui sont prises là-bas. »Une transition verte au goût amerPourtant, l'enjeu est grand. Car certaines politiques européennes affectent directement leur mode de vie. À mille lieux des allées feutrées du Parlement européen, les éleveurs de rennes peuvent en témoigner. Les Samis ne sont plus que 20% à vivre de l'élevage, mais cette pratique demeure centrale dans leur culture. Forêts, minerais, espaces vierges… De tout temps, les terres où vivent les Samis ont suscité les convoitises des industriels, réduisant d'années en année le territoire des cervidés. Mais avec la « transition verte » lancée par l'Union européenne pour rendre son économie plus durable, la pression est exacerbée, et parée des beaux habits de l'écologie, elle légitime les velléités des États. Conseillère pour l'Association des éleveurs de rennes de Finlande, Sanna Hast confirme un « un boum des projets d'exploitation minière et de production d'énergie renouvelable en Laponie finlandaise ».« Pour nous, cela s'apparente plutôt à une transition toxique », lance Mika Kavakka, à la tête de la plus grande coopérative d'éleveurs du pays. Mika fait partie de ce qu'on appelle en FInlande les « Samis non reconnus », ceux qui n'ont pas le droit de vote au Parlement Sami. Mais il se définit comme Sami et élève ses rennes dans la tradition. Le troupeau passe la plupart de son temps dans les pâturages, en liberté. « Notre culture a plus de 2000 ans et prend racine dans ces terres. Cette façon de vivre, c'est toute notre vie », insiste le colosse, chapka sur la tête. Depuis des années, il se bat contre un projet minier à quelques kilomètres de là. Phosphate, fer… Jusqu'à présent, l'exploitation du gisement de Sokli n'avait pas abouti, freiné par les résistances et les recours en justice. Mais la menace est devenue plus concrète que jamais l'année dernière, lorsque Finnish Minerals Groups, l'entreprise publique propriétaire de Sokli, a annoncé que, selon son étude exploratoire, le gisement pourrait produire « au moins 10% de toutes les terres rares nécessaires annuellement à la production d'aimants permanents en Europe ». Des pièces nécessaires dans les véhicules électriques, les éoliennes ou encore les panneaux solaires. Une aubaine pour la Finlande qui ambitionne de se développer sur ces marchés d'avenir. « L'Europe vise à devenir un continent neutre en carbone d'ici 2050, et les terres rares sont essentielles à la mise en œuvre de la transition verte », commentait d'ailleurs un cadre de l'entreprise.  Mais pour Mika et les autres, ce serait une catastrophe. L'éleveur désigne la route qui file jusqu'à Sokli. Pas un véhicule à l'horizon. « Cette route divise notre district en deux parties et coupe l'habitat naturel des rennes. Ils prévoient 300 camions par jour. C'est énorme, et les camions tueront nos rennes ! » s'insurge-t-il. Sans compter la pollution occasionnée par la mine qui contient aussi de l'uranium et qui se déverserait dans les eaux de la rivière. « Cela pourrait être une balle dans le cœur pour nous, éleveurs de rennes », conclut-il. Pour lui, l'Union européenne se fourvoie. « Mieux vaudrait recycler les minerais et consommer moins. C'est comme ça qu'on pourra sauver la planète, tance-t-il. Pas en prélevant tout ce qu'on peut de la terre, pas en abattant des forêts... » Même s'il se sent impuissant, Mika votera, mais il ne sait pas encore à qui il donnera sa voix. « Le problème, c'est que nos États ne nous consultent pas avant d'entrer dans la salle de négociation », explique Elle Merete Omma, membre du Conseil Sami, en prenant l'exemple du Règlement sur les matières critiques (CRMA). Ce document s'inscrit dans le cadre du Pacte Vert européen et prévoit de rendre l'UE moins dépendante de pays comme la Chine et la Russie pour son approvisionnement en matières stratégiques. « Au moment des négociations, on s'est rendu compte que nos États membres ont tout fait pour abaisser le niveau d'exigence vis-à-vis des populations locales et ont poussé pour réduire les délais d'obtention des permis et rogner sur les normes environnementales. »À écouter aussiLes élections européennes vues du Brésil, de Finlande et de BelgiqueMais sur certains dossiers, note Elle Merete Omma, l'UE peut s'avérer une alliée. L'année dernière, le règlement européen « zéro déforestation » est entré en vigueur. Désormais, les entreprises qui voudront exporter des produits issus des forêts devront démontrer que ces produits ne contribuent pas à la déforestation ou à la dégradation des forêts. « J'ai été agréablement surprise par la pression que la Commission a su mettre sur les États membres sur la question de la sylviculture, pointe-t-elle alors que la Suède et la Finlande, dont l'industrie forestière est un pilier de l'économie, ont multiplié les tentatives pour affaiblir cette loi. Elle a tenu bon pour donner la priorité à la biodiversité. » Des progrèsAlors comment mieux se faire entendre pour être mieux pris en compte dans les politiques européennes ? Ces dernières années, l'importance croissante de la région arctique au niveau stratégique, économique et environnemental, a donné un coup de projecteur sur les Samis. L'UE a vu l'importance de dialoguer avec ce peuple qui constitue sa porte d'entrée dans la région. D'un autre côté, les Samis ont compris l'intérêt d'une meilleure connaissance de leurs enjeux au niveau européen. Une prise de conscience mutuelle qui a donné lieu à diverses initiatives, comme l'organisation d'une Sami Week (Semaine samie) en 2022 à Bruxelles. Depuis 2019, Elle Merete Omma s'emploie à tisser un lien direct avec l'Union européenne avec la création de l'unité Sami-UE qu'elle dirige au sein du Conseil Sami. La première étape a été de tenter de combler ce fossé entre l'UE et les Samis, à travers le projet « Filling the EU-Sápmi knowledge gaps » (Combler les lacunes de connaissances entre l'UE et les Samis). « Nous travaillons pour tenter de sensibiliser, en particulier la Commission européenne, et nous avons réussi à obtenir un financement pour poursuivre ce travail, se réjouit Elle Merete Omma. Aujourd'hui, nous avons élaboré une stratégie européenne dans le cadre de laquelle la société civile samie a identifié des sujets qui constituent une préoccupation majeure pour le peuple sami et sur lesquels l'Union européenne peut avoir un impact. » Un lobbying qui commence à porter ses fruits, selon elle. L'année dernière, Bruxelles a accueilli son premier sommet Sami.Les programmes transfrontaliers comme Interreg Aurora, qui couvrent le nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, et intègrent les Samis dès les premières étapes du processus avec un comité de sélection 100% Sami, offrent aussi une nouvelle source de financement pour des projets autour de la culture samie.Mais de l'avis de tous, il reste beaucoup à faire pour construire une relation équilibrée. « Nous sommes le seul peuple autochtone reconnu dans l'Union européenne. Mais ce qui est drôle, pointe Pirita Näkkäläjärvi, c'est que l'UE, qui a une politique très développée vis-à-vis des peuples indigènes en dehors de l'Europe, n'a pas de politique interne vis-à-vis de ses peuples autochtones. » À lire aussiFinlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée

Reportage International
Finlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée pour un bon moment

Reportage International

Play Episode Listen Later May 28, 2024 2:28


Depuis le 30 novembre dernier, la frontière terrestre entre la Finlande et la Russie est totalement fermée et le gouvernement ne donne plus aucune échéance. Au contraire, avec le retour du printemps, Helsinki, qui accuse Moscou de pousser des migrants vers sa frontière pour déstabiliser le pays, durcit encore les restrictions. RFI s'est rendu au poste-frontière de Raja-Jooseppi, en Laponie, le dernier à avoir fermé. De notre envoyée spéciale en Finlande,Au bout de la route qui serpente tranquillement vers l'est, au milieu des pins, un portail barre l'entrée du poste-frontière de Raja-Jooseppi. Les lieux semblent avoir été désertés, mais les 1 340 km de la plus longue frontière extérieure de l'Union européenne restent bien gardés : patrouilles en motoneige, en quad ou à pied, et vidéosurveillance. Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et surtout l'entrée de la Finlande dans l'Otan, la tension est montée d'un cran entre les deux pays.Le 30 novembre 2023, ce point de passage, le plus au nord du pays, a été le dernier à fermer dans la foulée des autres. Finis les contrôles de passeports et le ballet des barrières automatiques. Avant les restrictions et la fermeture, des dizaines de personnes et véhicules transitaient par ici chaque jour. Désormais, à l'exception des quelques gardes-frontières, personne ne peut plus entrer ici, explique Vesa Arffman, le chef des gardes-frontières de Raja-Jooseppi.« Aucun mouvement »Le silence qui règne est presque parfait, alors que le printemps peine encore à percer dans ce décor capitonné de blanc. Depuis six mois, c'est le calme plat : « L'hiver est si rude par ici, on n'a noté aucun mouvement », note Vesa Arffman, bonnet sur la tête et arme réglementaire à la ceinture. Seuls quelques ours alléchés par les troupeaux de rennes finlandais se risquent à ignorer les panneaux jaunes signalant la zone frontalière. Au total, une trentaine d'entrées illégales ont été recensées depuis la fermeture de la frontière.Temporaire au départ, la fermeture de la frontière semble se pérenniser. Le 4 avril, le gouvernement a annoncé une nouvelle prolongation « jusqu'à nouvel ordre ». Selon la coalition au pouvoir (droite et extrême droite), la situation n'a pas changé. Helsinki accuse toujours Moscou de vouloir déstabiliser son pays en « instrumentalisant l'immigration » et en facilitant l'accès à la frontière à des migrants sans visa. Des allégations que la Russie dément.À lire aussiFinlande: la frontière avec la Russie demeure fermée «jusqu'à nouvel ordre»« Les Russes laissaient passer des migrants qui n'avaient pas de visa, explique le chef des gardes-frontières. Pourtant, jusque-là, on avait un accord : ils n'étaient censés laisser passer personne sans visa. Mais quelque chose a changé. Donc, oui, d'une certaine façon, on peut presque dire que les Russes poussaient les demandeurs d'asiles vers la frontière. »Mais pense-t-il que la Russie soit allée plus loin en aidant des migrants à aller jusqu'à la frontière ? « Les demandeurs d'asiles arrivaient à Raja-Jooseppi avec un vélo parce que c'est interdit de passer à pied. Mais la grande ville la plus proche, c'est Mourmansk, à 300 km ! », rappelle-t-il. « Donc, je ne peux pas imaginer qu'ils soient venus jusqu'ici à vélo, avec ce temps, par -20°C, et si peu de vêtements ! C'est inimaginable. »Syriens, Irakiens, Afghans… Le dernier jour d'ouverture du point de passage de Raja-Jooseppi, 56 migrants venus de pays tiers ont traversé la frontière ici, rapporte Vesa Arffman. « Nous étions le dernier poste-frontière ouvert, donc bien sûr, on a ressenti une certaine pression. » Au total, entre août et fin novembre 2023, plus de 1 300 personnes sans visa sont entrées en Finlande. Un nombre qui peut sembler modeste, mais qui reste inhabituel pour ce pays de moins de 6 millions d'habitants.Une façon de « bloquer l'asile »Avec le retour du printemps, la ministre finlandaise de l'Intérieur, Mari Rantanen, membre du parti d'extrême droite des Vrais Finlandais » disait craindre de voir « la pression s'accroître sur la Finlande » alors que des « centaines, voire des milliers de personnes [seraient] près de la frontière finlandaise du côté russe ». Les restrictions ont donc été étendues au trafic maritime pour éviter des entrées par le golfe de Finlande.  « La loi autorise la fermeture de la frontière dans une situation de risque aigu pour une courte période. Mais au bout de six mois, on est en droit de se demander si six mois constituent une courte période », s'inquiète Jussi Laine, professeur à l'Université de l'Est de Finlande et spécialiste de la frontière russo-finlandaise. « De plus, la législation stipule qu'il doit y avoir une preuve concrète que le risque est “aigu” et que la fermeture de la frontière constitue un dernier recours. Pour l'heure, les risques sont surtout de l'ordre du potentiel », estime-t-il. Il ajoute : « Fermer la frontière ne résout pas le problème, mais c'est un moyen d'envoyer un message à la fois aux Finlandais et à la Russie. »Et Helsinki veut aller plus loin. Pour s'armer face à une éventuelle réouverture de la frontière, le gouvernement a présenté le 21 mai un projet de loi qui prévoit d'autoriser les refoulements de migrants. De nouveaux instruments légaux sont nécessaires, a déclaré le Premier ministre Petteri Orpo. Le texte prévoit en particulier que dans certaines zones frontalières, la Finlande pourrait refuser de réceptionner les demandes d'asile pendant une durée d'un mois maximum, afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans papiers. Seuls certains groupes de demandeurs d'asile, tels que les mineurs ou les personnes handicapées, seraient alors autorisés à déposer leur dossier dans ces zones, et ce, à la discrétion des garde-frontières.À lire aussiLa Finlande prépare de nouvelles mesures contre l'arrivée de migrants, sur fond de tensions avec la RussieUn « migrant instrumentalisé » entré en Finlande « serait expulsé du pays sans délai », a en outre souligné le gouvernement. Pour ce cas spécifique, le gouvernement devra prendre une décision basée sur la « situation tout à fait exceptionnelle », à partir de « la connaissance ou de soupçons justifiés » sur le fait qu'un État étranger tente de menacer la souveraineté et la sécurité nationale de la Finlande, a-t-il ajouté. Cela nécessiterait également l'aval du président du pays.« Cette nouvelle loi, pour laquelle le gouvernement pousse, est en totale violation avec nos engagements internationaux, elle est en contradiction avec notre propre Constitution », s'insurge Jussi Laine. Pour lui, c'est une façon de « bloquer l'asile ». Pour être adoptée, la loi doit obtenir la majorité des votes (les cinq sixièmes) au Parlement finlandais.Une population qui se range du côté du gouvernementDans la ville la plus proche, Ivalo, à 50 km de là, les habitants semblent s'être habitués à voir la frontière fermée. Les quelques touristes russes de passage qui venaient un peu toute l'année ont disparu, ils ne viennent plus remplir leurs caddies dans les supermarchés de la ville. Les travailleurs qui faisaient la navette entre les deux pays ont dû trouver un autre boulot. « On utilisait aussi beaucoup de bois venant de Russie, et c'était primordial pour notre système de chauffage dans la commune d'Inari, la centrale étant alimentée par du bois venant de Russie chaque jour », précise Tommi Kasurinen, le maire de la municipalité. « Depuis que la frontière est fermée, ça a été compliqué de trouver une solution alternative. »  Malgré tout, la population ici semble se ranger à l'avis du gouvernement et ne pas être si pressé de voir la frontière rouverte. « Comme beaucoup de gens ici à Ivalo, avec la guerre en Ukraine, on n'a pas envie de voir de Russes ici tant qu'ils n'auront pas arrêté d'attaquer l'Ukraine, estime Tina Friman, qui gère une agence de tourisme locale. Au début de la guerre, quand il y avait encore des Russes ici, certains collaient des autocollants « Ukraine » sur leur pare-brise au supermarché. »  « De manière générale, on espère que la situation revienne à la normale. Mais on ne peut pas rouvrir la frontière si ce n'est pas le moment », souligne le maire d'Ivalo. « On doit être réaliste et on doit être préparés à toute éventualité. » 

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Finlande-Russie: six mois après, les Finlandais se sont habitués à voir la frontière fermée

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Depuis le 30 novembre dernier, la frontière terrestre entre la Finlande et la Russie est totalement fermée et le gouvernement ne donne plus aucune échéance. Au contraire, avec le retour du printemps, Helsinki, qui accuse Moscou de pousser des migrants vers sa frontière pour déstabiliser le pays, durcit encore les restrictions. RFI s'est rendu au poste-frontière de Raja-Jooseppi, en Laponie, le dernier à avoir fermé. De notre envoyée spéciale en Finlande,Au bout de la route qui serpente tranquillement vers l'est, au milieu des pins, un portail barre l'entrée du poste-frontière de Raja-Jooseppi. Les lieux semblent avoir été désertés, mais les 1 340 km de la plus longue frontière extérieure de l'Union européenne restent bien gardés : patrouilles en motoneige, en quad ou à pied, et vidéosurveillance. Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et surtout l'entrée de la Finlande dans l'Otan, la tension est montée d'un cran entre les deux pays.Le 30 novembre 2023, ce point de passage, le plus au nord du pays, a été le dernier à fermer dans la foulée des autres. Finis les contrôles de passeports et le ballet des barrières automatiques. Avant les restrictions et la fermeture, des dizaines de personnes et véhicules transitaient par ici chaque jour. Désormais, à l'exception des quelques gardes-frontières, personne ne peut plus entrer ici, explique Vesa Arffman, le chef des gardes-frontières de Raja-Jooseppi.« Aucun mouvement »Le silence qui règne est presque parfait, alors que le printemps peine encore à percer dans ce décor capitonné de blanc. Depuis six mois, c'est le calme plat : « L'hiver est si rude par ici, on n'a noté aucun mouvement », note Vesa Arffman, bonnet sur la tête et arme réglementaire à la ceinture. Seuls quelques ours alléchés par les troupeaux de rennes finlandais se risquent à ignorer les panneaux jaunes signalant la zone frontalière. Au total, une trentaine d'entrées illégales ont été recensées depuis la fermeture de la frontière.Temporaire au départ, la fermeture de la frontière semble se pérenniser. Le 4 avril, le gouvernement a annoncé une nouvelle prolongation « jusqu'à nouvel ordre ». Selon la coalition au pouvoir (droite et extrême droite), la situation n'a pas changé. Helsinki accuse toujours Moscou de vouloir déstabiliser son pays en « instrumentalisant l'immigration » et en facilitant l'accès à la frontière à des migrants sans visa. Des allégations que la Russie dément.À lire aussiFinlande: la frontière avec la Russie demeure fermée «jusqu'à nouvel ordre»« Les Russes laissaient passer des migrants qui n'avaient pas de visa, explique le chef des gardes-frontières. Pourtant, jusque-là, on avait un accord : ils n'étaient censés laisser passer personne sans visa. Mais quelque chose a changé. Donc, oui, d'une certaine façon, on peut presque dire que les Russes poussaient les demandeurs d'asiles vers la frontière. »Mais pense-t-il que la Russie soit allée plus loin en aidant des migrants à aller jusqu'à la frontière ? « Les demandeurs d'asiles arrivaient à Raja-Jooseppi avec un vélo parce que c'est interdit de passer à pied. Mais la grande ville la plus proche, c'est Mourmansk, à 300 km ! », rappelle-t-il. « Donc, je ne peux pas imaginer qu'ils soient venus jusqu'ici à vélo, avec ce temps, par -20°C, et si peu de vêtements ! C'est inimaginable. »Syriens, Irakiens, Afghans… Le dernier jour d'ouverture du point de passage de Raja-Jooseppi, 56 migrants venus de pays tiers ont traversé la frontière ici, rapporte Vesa Arffman. « Nous étions le dernier poste-frontière ouvert, donc bien sûr, on a ressenti une certaine pression. » Au total, entre août et fin novembre 2023, plus de 1 300 personnes sans visa sont entrées en Finlande. Un nombre qui peut sembler modeste, mais qui reste inhabituel pour ce pays de moins de 6 millions d'habitants.Une façon de « bloquer l'asile »Avec le retour du printemps, la ministre finlandaise de l'Intérieur, Mari Rantanen, membre du parti d'extrême droite des Vrais Finlandais » disait craindre de voir « la pression s'accroître sur la Finlande » alors que des « centaines, voire des milliers de personnes [seraient] près de la frontière finlandaise du côté russe ». Les restrictions ont donc été étendues au trafic maritime pour éviter des entrées par le golfe de Finlande.  « La loi autorise la fermeture de la frontière dans une situation de risque aigu pour une courte période. Mais au bout de six mois, on est en droit de se demander si six mois constituent une courte période », s'inquiète Jussi Laine, professeur à l'Université de l'Est de Finlande et spécialiste de la frontière russo-finlandaise. « De plus, la législation stipule qu'il doit y avoir une preuve concrète que le risque est “aigu” et que la fermeture de la frontière constitue un dernier recours. Pour l'heure, les risques sont surtout de l'ordre du potentiel », estime-t-il. Il ajoute : « Fermer la frontière ne résout pas le problème, mais c'est un moyen d'envoyer un message à la fois aux Finlandais et à la Russie. »Et Helsinki veut aller plus loin. Pour s'armer face à une éventuelle réouverture de la frontière, le gouvernement a présenté le 21 mai un projet de loi qui prévoit d'autoriser les refoulements de migrants. De nouveaux instruments légaux sont nécessaires, a déclaré le Premier ministre Petteri Orpo. Le texte prévoit en particulier que dans certaines zones frontalières, la Finlande pourrait refuser de réceptionner les demandes d'asile pendant une durée d'un mois maximum, afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans papiers. Seuls certains groupes de demandeurs d'asile, tels que les mineurs ou les personnes handicapées, seraient alors autorisés à déposer leur dossier dans ces zones, et ce, à la discrétion des garde-frontières.À lire aussiLa Finlande prépare de nouvelles mesures contre l'arrivée de migrants, sur fond de tensions avec la RussieUn « migrant instrumentalisé » entré en Finlande « serait expulsé du pays sans délai », a en outre souligné le gouvernement. Pour ce cas spécifique, le gouvernement devra prendre une décision basée sur la « situation tout à fait exceptionnelle », à partir de « la connaissance ou de soupçons justifiés » sur le fait qu'un État étranger tente de menacer la souveraineté et la sécurité nationale de la Finlande, a-t-il ajouté. Cela nécessiterait également l'aval du président du pays.« Cette nouvelle loi, pour laquelle le gouvernement pousse, est en totale violation avec nos engagements internationaux, elle est en contradiction avec notre propre Constitution », s'insurge Jussi Laine. Pour lui, c'est une façon de « bloquer l'asile ». Pour être adoptée, la loi doit obtenir la majorité des votes (les cinq sixièmes) au Parlement finlandais.Une population qui se range du côté du gouvernementDans la ville la plus proche, Ivalo, à 50 km de là, les habitants semblent s'être habitués à voir la frontière fermée. Les quelques touristes russes de passage qui venaient un peu toute l'année ont disparu, ils ne viennent plus remplir leurs caddies dans les supermarchés de la ville. Les travailleurs qui faisaient la navette entre les deux pays ont dû trouver un autre boulot. « On utilisait aussi beaucoup de bois venant de Russie, et c'était primordial pour notre système de chauffage dans la commune d'Inari, la centrale étant alimentée par du bois venant de Russie chaque jour », précise Tommi Kasurinen, le maire de la municipalité. « Depuis que la frontière est fermée, ça a été compliqué de trouver une solution alternative. »  Malgré tout, la population ici semble se ranger à l'avis du gouvernement et ne pas être si pressé de voir la frontière rouverte. « Comme beaucoup de gens ici à Ivalo, avec la guerre en Ukraine, on n'a pas envie de voir de Russes ici tant qu'ils n'auront pas arrêté d'attaquer l'Ukraine, estime Tina Friman, qui gère une agence de tourisme locale. Au début de la guerre, quand il y avait encore des Russes ici, certains collaient des autocollants « Ukraine » sur leur pare-brise au supermarché. »  « De manière générale, on espère que la situation revienne à la normale. Mais on ne peut pas rouvrir la frontière si ce n'est pas le moment », souligne le maire d'Ivalo. « On doit être réaliste et on doit être préparés à toute éventualité. » 

Journal du Rock
Nickelback et The Lottery Winners et Oasis, Aloe Blacc, The Black Crowes, Nightwish, Matt Bellamy de Muse, IA et Suno

Journal du Rock

Play Episode Listen Later May 22, 2024 3:44


Nickelback et le groupe The Lottery Winners ont repris en live " Don't Look Back In Anger " d'Oasis à Manchester. Aloe Blacc, connu pour son hit "I Need A Dollar", se lance dans un projet de reprises de chansons rock, en y ajoutant sa touche de soul et de funk . Les Black Crowes étaient en concert hier soir avec Classic 21 à Bruxelles, après avoir entamé la partie britannique de leur tournée européenne à l'Eventim Apollo de Londres la semaine dernière. Le groupe de metal symphonique Finlandais, Nightwish a décidé de mettre au défi les capacités de concentration des auditeurs avec son nouveau single, " Perfume Of The Timeless ", extrait du nouvel album Yesterwynde attendu pour le 20 septembre. Matt Bellamy, guitariste et chanteur de Muse, a accueilli son deuxième enfant avec sa compagne Elle Evans, et a révélé qu'il l'avait nommé George en l'honneur de son célèbre père. Suno est une intelligence artificielle capable de créer de la musique, des chansons et des voix et vient de lever 125 millions de dollars. --- Classic 21 vous informe des dernières actualités du rock, en Belgique et partout ailleurs. Le Journal du Rock, chaque jour à 7h30 et 18h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment : www.rtbf.be/classic21 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Choses à Savoir SCIENCES
Les politiciens de droite sont-ils les plus beaux ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later May 7, 2024 2:04


Plusieurs études récentes semblent montrer que, pour choisir un candidat, les électeurs ne se fondent pas seulement sur son programme. Son physique jouerait aussi un rôle notable dans le vote.Ainsi a-t-il été demandé à plus de 680 volontaires suisses de deviner quels ont été les vainqueurs des élections législatives françaises de 2002. Sans connaître ces candidats, ils ont pourtant désigné les vainqueurs dans plus de 70 % des cas.Ils se sont fondés, pour ce faire, sur leur seul physique. Ils ont alors sélectionné les candidats qui leur paraissaient dégager une impression d'autorité et de leadership, largement reliée, elle-même, à la conformité aux canons de beauté en vigueur.Une étude finlandaise, concernant plus de 2.500 non Finlandais, amenés à mesurer la beauté de candidats à diverses élections, apporte des enseignements supplémentaires. En effet, si l'on en croit les résultats, non seulement les candidats classés à droite (ce que les participants ignoraient) ont été jugés plus séduisants, mais leur physique leur aurait valu davantage de suffrages.Le sentiment que l'apparence physique des candidats compte dans l'appréciation portée par les électeurs est souvent prise en compte par les hommes politiques. Ils sont conscients, en effet, que leur "image" auprès du public en dépend dans une large mesure.Aussi beaucoup d'entre eux essaient de perdre quelques kilos, sont attentifs à leur manière de s'habiller ou se plient volontiers aux contraintes du maquillage avant d'apparaître en public.Mais, pour certains observateurs, ce diktat du physique ne s'impose pas tant aux candidats en fonction de leur appartenance politique qu'en fonction de leur genre. Si, selon l'étude finlandaise déjà citée, les candidats de droite sont jugés plus séduisants, les femmes seraient encore plus dépendantes de leur physique.Et si un physique avantageux peut être un atout chez un candidat, il peut nuire à une candidate. Des qualités particulières seront associées à la beauté physique chez un homme. Mais le physique avantageux d'une femme pourra l'assimiler à une courtisane, qui se sert de ses charmes pour conquérir le pouvoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Accents d'Europe
Le retour du service militaire

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 19:30


La guerre en Ukraine et la menace russe, particulièrement sensible dans les pays frontaliers ou ex-membres de l'espace soviétique. C'est le cas de la Lettonie, voisine de la Russie, mais aussi de la Biélorussie alliée de Moscou, qui a décidé de réintroduire le service militaire. Il avait été supprimé, il y a tout juste 20 ans, lors de l'entrée du pays dans l'Otan. Mais le petit pays de moins de deux millions d'habitants estime qu'il lui faut renforcer son armée. Tous les hommes de 18 à 27 ans sont donc appelés à un entraînement militaire obligatoire. Robin Dussenne s'est rendu sur la base militaire d'Adazi située à une trentaine de kilomètres de la capitale Riga. Et en Allemagne, le débat sur la réintroduction du service militaire est aussi sur la table depuis quelques semaines. Et le débat est enflammé. Berlin avait déjà annoncé le lancement d'un fonds de 100 milliards d'euros d'investissement dans l'armée sur plusieurs années, mais la modernisation prendra du temps. Il faudra compenser le manque d'investissements passés et les matériels envoyés à l'Ukraine. Bref, plus de 10 ans après avoir supprimé la conscription, c'était en 2011, Berlin estime que son retour pourrait compenser les défaillances de l'armée, Salomé Henon Cohin. Dans les Balkans, en Serbie, l'état-major a officiellement demandé au chef de l'État de réintroduire le service militaire obligatoire dès 2025. Mais le sujet suscite un vif débat jusque dans les rangs de l'armée. Les explications de Simon Rico.  L'Italie, terre de formation à la lutte antimafia…  L'histoire violente du pays et sa lutte contre l'emprise des gangs font de la Botte un exemple. Pour comprendre, prévenir et lutter contre les réseaux criminels, des formations sont donc proposées à des étrangers, y compris des Français eux aussi très impactés par la violence dans le sud de la France. Cela se passe dans la région de Naples, près de Caserte, dans la province d'un des plus puissants clans italiens…Un reportage de Blandine Hugonnet.   L'actualité européenne vue par le site The ConversationSécurité et défense, deux thèmes qui sont aussi en bonne place dans les articles du site The Conversation avec lequel nous sommes partenaires.  Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site, on va parler de la conversion des Finlandais à l'OTAN, mais aussi de l'attentat perpétré à Moscou par le groupe État Islamique au Khorassan dont le dernier bilan fait état de 143 morts et 80 blessés.  Une organisation terroriste qui ne veut plus seulement agir en Afghanistan, mais qui veut mener désormais des opérations d'ampleur mondiale...► À lire aussi :- La Russie face au terrorisme- Dans le viseur de l'État islamique au Khorassan : la Russie, mais aussi l'Asie centrale et l'Europe- La fulgurante conversion de la Finlande à l'OTAN.

Accents d'Europe
Le retour du service militaire

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 19:30


La guerre en Ukraine et la menace russe, particulièrement sensible dans les pays frontaliers ou ex-membres de l'espace soviétique. C'est le cas de la Lettonie, voisine de la Russie, mais aussi de la Biélorussie alliée de Moscou, qui a décidé de réintroduire le service militaire. Il avait été supprimé, il y a tout juste 20 ans, lors de l'entrée du pays dans l'Otan. Mais le petit pays de moins de deux millions d'habitants estime qu'il lui faut renforcer son armée. Tous les hommes de 18 à 27 ans sont donc appelés à un entraînement militaire obligatoire. Robin Dussenne s'est rendu sur la base militaire d'Adazi située à une trentaine de kilomètres de la capitale Riga. Et en Allemagne, le débat sur la réintroduction du service militaire est aussi sur la table depuis quelques semaines. Et le débat est enflammé. Berlin avait déjà annoncé le lancement d'un fonds de 100 milliards d'euros d'investissement dans l'armée sur plusieurs années, mais la modernisation prendra du temps. Il faudra compenser le manque d'investissements passés et les matériels envoyés à l'Ukraine. Bref, plus de 10 ans après avoir supprimé la conscription, c'était en 2011, Berlin estime que son retour pourrait compenser les défaillances de l'armée, Salomé Henon Cohin. Dans les Balkans, en Serbie, l'état-major a officiellement demandé au chef de l'État de réintroduire le service militaire obligatoire dès 2025. Mais le sujet suscite un vif débat jusque dans les rangs de l'armée. Les explications de Simon Rico.  L'Italie, terre de formation à la lutte antimafia…  L'histoire violente du pays et sa lutte contre l'emprise des gangs font de la Botte un exemple. Pour comprendre, prévenir et lutter contre les réseaux criminels, des formations sont donc proposées à des étrangers, y compris des Français eux aussi très impactés par la violence dans le sud de la France. Cela se passe dans la région de Naples, près de Caserte, dans la province d'un des plus puissants clans italiens…Un reportage de Blandine Hugonnet.   L'actualité européenne vue par le site The ConversationSécurité et défense, deux thèmes qui sont aussi en bonne place dans les articles du site The Conversation avec lequel nous sommes partenaires.  Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site, on va parler de la conversion des Finlandais à l'OTAN, mais aussi de l'attentat perpétré à Moscou par le groupe État Islamique au Khorassan dont le dernier bilan fait état de 143 morts et 80 blessés.  Une organisation terroriste qui ne veut plus seulement agir en Afghanistan, mais qui veut mener désormais des opérations d'ampleur mondiale...► À lire aussi :- La Russie face au terrorisme- Dans le viseur de l'État islamique au Khorassan : la Russie, mais aussi l'Asie centrale et l'Europe- La fulgurante conversion de la Finlande à l'OTAN.

Les podcasts du CESM
Echo - Episode 53 | Mer Baltique : Un regard finlandais

Les podcasts du CESM

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 22:17


Que se passe-t-il en mer Baltique ? Un gazoduc sous-marin et un câble de télécommunications reliant la Finlande à l'Estonie ont été endommagés le 8 octobre 2023. Un « acte probablement délibéré » selon le gouvernement finlandais qui voit ses importations de gaz impactées. L'enquête pour déterminer les causes est en cours, mais la situation illustre l'importance que cette mer a en termes d'enjeux énergétiques et géopolitiques. Et ce, d'autant plus avec les grandes manœuvres de l'OTAN qui induit une activité navale intense. Avec ses 450 000 km² de superficie, la Baltique est redevenue une région stratégique majeure du Nord de l'Europe. Ça représente 10% du territoire de l'Union européenne avec, sur les 9 pays frontaliers, 8 membres de l'Union européenne. Sans oublier les 7, bientôt 8, membres de l'OTAN. Alors, que se passe-t-il en mer Baltique ? Et quel rôle joue particulièrement la Finlande dans cette région ? C'est le sujet de cet épisode d'Echo. On en parle avec le capitaine de corvette Haeggblom, officier de la marine Finlandaise et aujourd'hui stagiaire à l'Ecole de Guerre à Paris. Bonne écoute ! Vous en voulez plus ? Retrouvez l'intégralité des publications du Centre d'études stratégique de la Marine sur notre site : Centre d'études stratégiques de la Marine (CESM) | Ministère des Armées (defense.gouv.fr) N'hésitez pas aussi à vous abonner au podcast et à nous faire part de vos retours à l'adresse mail : podcast.cesm@gmail.com

Grand reportage
Steadfast Defender 24: l'Otan montre ses muscles

Grand reportage

Play Episode Listen Later Mar 19, 2024 19:30


Au début du mois de mars 2024, l'Otan a donné le coup d'envoi de Steadfast Defender 2024. Le plus grand exercice jamais organisé depuis la guerre froide. Une manœuvre qui se décline de l'Arctique jusqu'aux frontières de la Pologne. Tarte des chasseurs alpins vissée sur le crâne, bottes et même surbottes sur un treillis blanc, camouflage montagne, les ordres de l'adjudant-chef JB fusent : « Avancez le plot ! Il faut qu'il y ait un maximum de places, entrez tout le matériel, dégagez le VAC ! La logistique en temps de guerre, c'est plus pas facile que c'est compliqué… on attendait les Norvégiens qui devaient arriver à 10h00 ce matin et il est à peu près 21h30, ça complique un peu l'affaire ! On peut se retrouver dans une situation assez inconfortable, surtout qu'on est sur un terrain qu'on ne connaît pas bien, sur lequel on peut difficilement sortir des axes pour éviter de tomber dans l'eau, il y a des lacs un peu partout, c'est fortement déconseillé ! »  Le bord d'une route enneigée, ravitaillement de nuit pour les chasseurs alpins français déployés au-delà du Cercle polaire à l'extrême nord de la Norvège… La logistique norvégienne peut arriver d'un instant à l'autre et il va falloir dépoter. Car à proximité dans un repli de terrain, une file de 68 véhicules/articulés/chenillés BV 206 taillés pour l'Arctique attend de pouvoir faire les pleins. À chaque instant, cette concentration peut se transformer en cible. L'instant est crucial, lâche le capitaine Vincent, responsable de la logistique « La logistique, c'est le point le plus vulnérable. On s'adapte, on met des dispositifs de sûreté, il y a des soldats autour, mais on sait que c'est vulnérable. On a juste du retard avec la livraison, donc du fioul, des repas et de l'eau. Si on n'a pas ce point de rendez-vous et ce point de ravitaillement, la guerre ne peut pas commencer. » Véritable révélateur d'une faiblesse qu'il faudra corriger, le ravitaillement s'est finalement achevé au petit matin. Les équipages ont trois jours d'autonomie. Une petite bataille va pouvoir se jouer aux environs de Masse, hameau lapon aux maisons en bardeaux de bois rouge. Dans cette région de lacs gelés, sont réunies les meilleures troupes de montagnes de l'Otan, le Lieutenant-colonel Marc Antoine, chef opération du 7ème Bataillon de chasseurs alpins de Varces, est à la manœuvre : « Nous sommes sous les ordres du Finmark Land Command qui est un commandement territorial norvégien. Dans cette force, on a différentes nationalités : il y a des bataillons et compagnies norvégiennes, il y a également plusieurs compagnies finlandaises, une compagnie de combat et une compagnie logistique. On a une compagnie suédoise également. Et Il y a un bataillon italien avec qui on va plus particulièrement interagir puisqu'on est vraiment dans la même zone d'opérations. Donc voilà la force d'opposition de l'exercice à laquelle nous appartenons et avec qui nous allons manœuvrer pendant une semaine ».  Chargeurs calés sur une veste camouflage hiver, lunettes de ski rouges et plume de corbeau noire fixée sur le casque… Voilà le colonel Francesco Lamura, chef des Alpinis italiens. Dans sa carrière de soldats, il a connu les montagnes d'Afghanistan, celles du Liban, il lui manquait dit-il de se confronter au Grand Nord « le premier objectif de Nordic Response, c'est d'augmenter et de consolider l'interopérabilité entre membres de l'Alliance. L'armée italienne veut accroître ses capacités à vivre, manœuvrer et combattre dans cet environnement arctique. Nous avons beaucoup d'expérience avec les chasseurs alpins français et bien sûr, nous sommes prêts et bien entraînés. »Les chasseurs alpins jouent les RougesDans le scénario retenu, 450 chasseurs alpins français et 300 Alpinis jouent les rouges, l'ennemi face aux troupes de l'Alliance. La mission des Franco-Italiens, dit le lieutenant-colonel Marc Antoine, doigt sur la carte, c'est de freiner la progression d'une colonne blindée allemande pendant deux jours : « On est une force qui serait installée dans cette zone et la force de l'Otan, elle cherche à nous repousser et à faire en sorte que nous ne restions pas sur ce terrain et donc face à nous, nous avons une brigade constituée de Norvégiens et d'Allemands. Notre objectif en termes militaires, c'est échanger du terrain contre du temps. Donc on n'est pas là pour tenir coûte que coûte le terrain et les empêcher absolument de passer. On est là pour faire en sorte que ce soit difficile pour eux et qu'ils perdent des forces et du temps. » Les couloirs de mobilité sont rares, partout une neige profonde ou même les motos neige s'enlisent, ce qui n'a pas pour effet de démotiver la troupe, « je pense qu'on va s'en sortir ! Tout est bien parti, on est là pour ça, on s'entraîne pour ça en France donc y a pas de raison qu'on n'arrive pas à s'acclimater ici. Je pense que pour des troupes de montagne, c'est le fond du job ici. C'est les basiques, c'est ce pourquoi on s'est engagé de toute manière ! », dit d'un ton assuré un chasseur alpin les yeux rougis par le froid.Bataille autour de SuolovuopmiRoute 45 surnommée la ligne Grizzly, l'un des rares endroits praticables… Des antennes surplombent des filets camouflage masquant les chenillés, l'un des deux postes de commandement français émerge à peine de la neige… Dans la nuit, les commandos montagnes qui, eux, évoluent « Off road » ont accroché l'adversaire et leurs positions s'affichent sur les écrans du système de combat du PC, mais pas seulement dit un officier « Là, j'ai récupéré l'ensemble des éléments qui m'ont été donnés pour pouvoir les mettre en place sur cette carte synthèse. Cette carte c'est notre plan B, en cas de brouillage ou en cas de chute du système, rien ne remplace le papier, rien ne le remplacera totalement ! Donc là on est ici au niveau du village de Suolovuopmi, on a fait beaucoup de tirs d'artillerie, on a du bleu qui commence à être trop exposé donc avant que ces unités ne soient détruites par l'artillerie adverse et on va les faire se replier sur une position secondaire. Donc pour l'instant, on arrive à coller à notre plan »  Le grand froid de nouveau sur le devant de la scèneSi le combat d'altitude, c'est l'ADN des chasseurs alpins, depuis l'Ukraine l'aptitude au grand froid est redevenu une priorité pour les forces de l'Otan. La Finlande qui vient d'intégrer l'Alliance possède 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie. La 27ème Brigade de montagne a toujours conservé en son sein un noyau d'experts : le GMHM / le Groupe Militaire de Haute Montagne doté de 10 alpinistes chevronnés, à l'instar du major Sébastien Bohin « Le grand froid est revenu sur le devant de la scène il y a peu de temps. Après on a justement ce groupe militaire de haute montagne. C'est un petit peu un laboratoire et aussi une réserve d'expérience, ils savent quel type de réchaud il faut utiliser, quel type de duvet. On prend un petit peu ce qu'il y a de mieux chez les Norvégiens, chez les Finlandais et ce qui fait qu'au final on arrive à être plutôt bon. Là on est soutenu par l'armée finlandaise, ils nous ont prêté ces tentes, sortes de yourtes pour 10, 12 personnes… En fait eux n'utilisent pas de piquets pour ces petites tentes, on taille dans des bouleaux les piquets. Dans le grand froid, il faut être assez méticuleux, car les pièges sont partout. S'il y a un petit peu de vent, on peut rapidement attraper des gelures. Si vous attrapez des gelures, vous n'êtes plus opérationnel. Le soleil est aussi dangereux avec ce qu'on appelle l'ophtalmie des neiges, c'est la réverbération du soleil sur la neige. Et puis le but dans le grand froid c'est de ne pas transpirer car l'humidité va accentuer le froid. On a besoin de plus de calories qu'en temps normal. Donc c'est pour ça que les rations sont plus riches, autour de 5 000 calories/jour. Et vous voyez, on ne grossit pas. On a vraiment besoin d'apporter du carburant pour fonctionner dans le grand froid ».  Plateau d'Alta, le bout de la route du nord de la Norvège… température ressentie moins 20°, de la poudreuse jusqu'à la taille, le 93ème régiment d'artillerie de montagne tient la ligne, avec la section de l'adjudant-chef Thomas « On est sur une des positions de tir avec nos mortiers lourds qui nous servent à appuyer les forces amies qui sont en avant de notre position et qui eux sont directement au contact de l'ennemi. On est sur un beau plateau qui nous permet à la fois grâce aux mouvements de terrain, de ne pas être vu par l'ennemi, et d'avoir quelques vues plongeantes sur le compartiment de terrain d'où l'ennemi est censé arriver. On a déjà eu quatre missions de tir depuis ce matin qui nous ont permis de freiner l'ennemi dans son avancée, de lui causer des pertes, surtout des véhicules, et un peu d'attrition dans les rangs de l'ennemi. »Un exercice de l'Otan dans le grand Nord, c'est également l'occasion de tester de nouveaux équipements, le sergent Hugo nous présente son mortier de 120 mm monté sur ski : « Une grande première ! C'est la première fois qu'on utilise ce système pour déplacer le mortier. On est un peu le crash test, ça permettra de faire des versions suivantes améliorées. Ce qui, pour le moment, ne va pas c'est le temps d'installation qui est un peu long. Le danger principal en artillerie, c'est la contre-batterie. C'est-à-dire quand on tire, on est décelé et on peut du coup se prendre des salves adverses. Sauf que dans la neige comme ça, on met facilement 10 voire 15 minutes pour monter la pièce sur ces skis, c'est trop long. Cette nuit, on a fait le plein de carburant, on a récupéré de la nourriture, on a récupéré de l'eau et puis après on a eu une phase de déplacement avec ses aléas. Les véhicules qui s'embourbent. On n'a pas dormi, ça sort de ce qu'on a l'habitude de faire, où on a un peu plus chaud… là ça ravive, ça maintient jeune ! »L'infanterie a pris position à quelques centaines de mètres plus au Nord. Elle est équipée de missiles antichars Eryx d'une portée de 600 mètres, mais le capitaine Mayeul et ses hommes le savent, à si courte distance, s'ils se font repérer par les blindés adverses, ils se feront tailler en pièces, précise le capitaine Mayeul « Avec mon groupe, nous, on est situé sur un front de 500 mètres. On a fait des trous de combat. Le but pour nous, ça va être de s'enterrer au maximum pour être invisibles. Donc nous, ça fait maintenant 7 jours qu'on a été déployé ici. C'est mon trou de combat principal, celui qu'on arme en permanence. D'ici j'ai un visuel sur un autre trou de combat plus à l'est où seront situés deux hommes à moi avec une mitrailleuse et un autre plus à l'Ouest où j'ai une pièce anti-char dessus. Vous voyez la petite fenêtre qu'on a ? On voit quand même beaucoup de choses hein, d'Est en Ouest… On est chasseur alpin, c'est sûr ici c'est notre milieu de prédilection. On a l'habitude de travailler dans nos Alpes à nous, ça change un peu, le paysage est différent, c'est beaucoup plus plat. Mais les conditions sont sensiblement les mêmes, le froid, de la neige, on connaît cet environnement. »Dragon 24 sur les bords de la VistuleVolet Arctique des exercices de l'OTAN, Nordic Response s'est achevé ce mardi (19 mars 2024), mais Steadfast defender 2024 est loin d'être achevé. Une force de réaction rapide vient de franchir la Vistule…Le général américain Randolph Staudenraus, responsable des opérations du commandement militaire de l'Otan est venu en personne superviser cette séquence dénommée « Dragon 24 », « l'Otan est prête ! », martèle-t-il « L'Otan c'est génial ! Il y a beaucoup de défis à chaque fois, mais c'est pour cela que cet exercice Steadfast defender rassemble 90 000 soldats, marins et aviateurs. Nous devons comprendre ces défis, donc si nous ne nous réunissons pas dans des exercices de cette taille-là, si nous ne comprenons pas où se situent ces défis, nous ne pourrons pas les surmonter. Et l'Otan l'a fait. Surtout, depuis l'invasion de l'Ukraine, l'Otan a réussi à élever son niveau. Si nous n'avions pas pu rassembler ici autant de force, nous ne serions pas la force collective dont nous avons besoin ».  L'Otan dans ses scénarios n'hésite plus à pointer Moscou comme adversaire potentiel. Avec Dragon 24, l'objectif assigné aux troupes est justement de se projeter à la frontière polonaise pour repousser une force adverse. Un signalement stratégique avec 18 000 soldats dont 700 Français commandés par le colonel Philippe Leduc, et intégrés à une brigade polonaise « On montre bien qu'on est capable de se déployer très rapidement chez un allié. Ici, c'est du char, c'est du véhicule de combat d'infanterie. On n'est pas dans des forces légères, on est dans des forces qui sont blindées, qui sont puissantes, qui ont une bonne capacité de franchissement en tout-terrain. Et qui sont parfaitement alignées avec ce que déploient nos alliés puisque nos alliés polonais, nos alliés allemands, nos alliés américains ont tous du char lourd, ont tous du véhicule de combat d'infanterie et on va conduire pendant une quinzaine de jours un exercice qui nous amène à traverser la quasi-totalité de la Pologne. Ici, vous êtes sur une phase qui est extrêmement importante puisqu'il s'agit d'une phase de franchissement d'une coupure humide, en l'occurrence la Vistule qui est le principal fleuve polonais. Mon groupement tactique va franchir la Vistule et ensuite va poursuivre sa progression plein Est. La France est vraiment droite dans ses bottes en termes de capacités déployées, en termes de capacités à s'intégrer et en termes d'être au bon niveau de rendez-vous de force déployée par rapport aux objectifs de signalement stratégique et d'interactions concrètes sur le terrain avec nos alliés. »  Réapprendre la logistique de grande ampleurBarges et ponts flottants embarquent les chars Abram américains, les Léopard allemands et c'est au tour d'un escadron de 13 chars Leclerc de franchir la Vistule… Une première pour le capitaine Vianney du 5ème régiment de Dragon : « C'est un exercice de grand volume. J'avais participé à ce type d'exercice uniquement en France avec des unités françaises. Là, c'est la première fois que je le réalise dans un contexte interallié. Comme quand on apprend à jouer un sport collectif, il y a toujours des temps d'apprentissage. On fait des exercices très répétitifs pour finalement réussir à jouer efficacement ensemble et à faire du beau jeu ensemble. »Pour l'Otan, le dernier exercice d'une telle ampleur c'était Reforger en 1988. Au-delà du combat, il faut donc aujourd'hui réapprendre à déplacer des armées. Pierre Schill, chef d'État-major de l'armée de Terre est venu observer la manœuvre « Le déplacement de très grandes unités sur des très grandes distances, avec toute la logistique que ça implique, les franchissements, la coordination qui est nécessaire, c'est quelque chose qui est une mécanique qui doit être extrêmement bien huilée. C'est très concrètement des savoir-faire qu'il faut redécouvrir. En théorie, nous y sommes prêts. Mais concrètement, comment ça se passe ? Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire que de prendre la route avec une rame de plusieurs dizaines de véhicules ? Qu'est-ce que ça veut dire que de prendre les trains ? Qu'est-ce que ça veut dire un véhicule qui se perd, un véhicule qui tombe en panne sur le bord de la route, comment on fait pour le dépanner ? Après je ne parle pas des éléments plus tactiques, le franchissement, plus de 300 mètres de pont sur la Vistule, ce que ça représente. Concrètement, il faut le réapprendre. »  Le franchissement d'un fleuve, c'est une mécanique de précision, une chorégraphie interarmes qui s'effectue toujours sous haute protection, précise le colonel Leduc, « un franchissement de cette ampleur, on ne le réalise pas directement sous le feu adverse, sinon il arrive ce qui est arrivé en Ukraine, des pertes conséquentes et un échec. Nos alliés polonais ont mobilisé un certain nombre de moyens. Il y a des pièces anti-aériennes qui sécurisent l'ensemble du site. Vous avez des hélicoptères d'appui polonais qui ont fait des passes et vous avez l'armée de l'air polonaise qui symboliquement a fait plusieurs passes avec ses F 16 et ses SU 22 pour sécuriser la zone de manière à ce que les bataillons franchissent le plus rapidement possible le fleuve et reprennent leur progression pleine Est ».Il y a d'autant plus urgence à refaire ses gammes que certains scénarios, comme l'a récemment rappelé le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, font état d'un possible conflit entre l'Europe et la Russie, d'ici la fin de la décennie. Dans ces conditions « ma mission est d'éviter la guerre », dit le général d'armée Pierre Schill, patron de l'armée de Terre française, « l'enjeu et c'est le fond de la stratégie de l'Otan aujourd'hui, ce n'est pas de dire qu'on va gagner une guerre. C'est de faire en sorte que par le découragement, l'Otan veut se montrer suffisamment forte pour éviter une montée aux extrêmes et à l'affrontement. Bon, maintenant, on sait que les actions, elles peuvent être directes et frontales, et elles peuvent se faire de manière plus hybride. Il faut donc se montrer fort pour dissuader. Ce découragement, il repose fondamentalement sur la crédibilité. Et donc il y a un enjeu à être de plus en plus crédible. Ce soir, il faut que nous soyons prêts. Demain matin, il faut que nous soyons encore plus prêts et le jour d'après encore plus. »

Un Jour dans l'Histoire
Paris 1924, un été olympique

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Feb 6, 2024 20:34


Paris, À l'été 1924 à Paris se sont déroulés les Jeux olympiques, les VIIIe de l'ère moderne. Durant trois semaines, sur toutes les installations hôtes, les exploits des sportifs ont résonné et les records battus. À l'époque, les athlètes avaient un statut d'amateur et les héros des stades et des bassins se nommaient Johnny Weissmuler, le nageur américain et futur tarzan à l'écran, le « Finlandais volant » Ville Ritola, la nageuse américaine d'origine suédoise Martha Norelius ou bien encore le coureur écossais Eric Liddell dont l'existence fut le sujet d'un film des années 1980, Les Charriots de feu. La vie de tous les jours n'en continue pas moins à suivre son cours et si la bourgeoisie parisienne tire parti des Années folles, le reste de la population se contente d'un quotidien plus modeste. Alors que la France s'exerce à une première expérience de politique progressiste avec le gouvernement du cartel des gauches, déjà de sombres nuages planent sur le monde, conséquence d'une paix mal négociée, ce qui, une quinzaine d'années plus tard, plongera l'Europe dans les ténèbres. L'invité de Nicolas Buytaers est Olivier Gaudefroy, auteur « Paris 1924: Un été olympique » paru aux éditions Caban Sujets traités : 1924, Paris,Jeux olympiques, ohnny Weissmuler, tarzan, Martha Norelius, Eric Liddel , Europe , années folles Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 15h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Affaires sensibles
Michèle Mouton, le Groupe B et les Finlandais volants

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 1, 2024 48:25


durée : 00:48:25 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - De 1981 à 1986, Michèle Mouton est une des vedettes du Championnat du monde des rallyes automobiles et l'un des visages les plus connus du Groupe B, des véhicules de rallye à la puissance hors-norme qui foncent, sautent, glissent et suscitent un immense engouement populaire. - réalisé par : Etienne BERTIN

Le Nouvel Esprit Public
Le Hamas, mort certaine ou victoire historique ? / Les populismes auront-ils l'Europe à l'usure ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Dec 3, 2023 67:25


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 3 décembre 2023. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. LE HAMAS, MORT CERTAINE OU VICTOIRE HISTORIQUE ? Après les massacres du 7 octobre et la débâcle sécuritaire pour le pays, la feuille de route que s'est fixée le gouvernement israélien est « de parvenir à la destruction des capacités militaires et administratives du Hamas et du Jihad islamique de manière à les empêcher de menacer et d'attaquer les citoyens d'Israël pendant de nombreuses années ». Un objectif très proche de celui déjà formulé en 2008, au lendemain de la prise de contrôle par le Hamas de la bande de Gaza. Ce qui interroge sur sa faisabilité. Car le Hamas n'est pas seulement une organisation, elle est aussi une idéologie qui, elle, ne va pas mourir. Pour le chroniqueur du Monde, Alain Frachon « on peut même parier que le pilonnage aérien systématique, les destructions d'habitations, l'exil intérieur et les privations imposées à une population gazaouie martyrisée vont susciter la prochaine génération de djihadistes. » En poursuivant cette offensive coûteuse en vies humaines palestiniennes, l'armée israélienne se retrouve de fait sur le terrain choisi par le Hamas. Comme lors des incursions précédentes, nul doute que ses infrastructures et ses miliciens sont déjà durement touchés et le seront plus encore, mais l'éradication promise par les autorités israéliennes supposerait une campagne de plusieurs mois, étendue à la totalité de Gaza. Or, l'armée israélienne ne dispose pas d'une maîtrise totale du temps et la mondialisation du conflit ainsi que la sensibilité des opinions, que l'on peut déjà constater, jouent contre elle. Sa stratégie offensive pèse lourdement sur l'image d'Israël. Le décompte quotidien des pertes civiles à Gaza donné par le Hamas ne peut pas être vérifié, mais les images et les témoignages qui parviennent de l'enclave attestent qu'il y a de très nombreuses victimes, parmi lesquelles 60 journalistes, et de très nombreux enfants. Wassim Nasr journaliste à France 24 et membre du Soufan Center, créé par l'une des figures incontournables de l'anti-terrorisme, estime dans La Vie qu'« en libérant des femmes, des enfants et des personnes âgées, le Hamas renforce son image vis-à-vis d'un public déjà acquis à sa cause dans le monde ». Ainsi, la scénarisation des remises d'otages, pour faire un récit « positif » adapté aux réseaux sociaux, a été immédiate. Le Hamas est donc, pour l'instant, gagnant dans cette grande bataille des perceptions : il dure face à une puissance militaire non négligeable, tandis ajoute le journaliste qu'« une éventuelle victoire militaire d'Israël sera toujours relativisée à cause des milliers de civils tués pour l'obtenir ». *** LES POPULISMES AURONT-ILS L'EUROPE À L'USURE ? Partout en Europe, les partis nationalistes ou d'extrême droite ont le vent en poupe. En Allemagne, Alternative für Deutschland (AfD) a progressé jusqu'à devenir le deuxième parti le plus populaire du pays. Son succès polarise la politique locale, et il pourrait remporter les élections en Thuringe l'an prochain. Le 22 novembre, aux Pays-Bas, le leader du Parti pour la liberté Geert Wilders a enlevé 37 des 150 sièges de la Chambre basse. Une avancée qui renforce le camp des pays menés par l'extrême droite, après celle de Roberto Fico en Slovaquie le 1er octobre. L'année prochaine, l'extrême droite pourrait encore accroître son influence à l'occasion des élections européennes de juin. Les sondages d'opinons n'excluent pas que Marine Le Pen remporte l'élection présidentielle en 2027. Si la plupart de ces partis sont toujours hostiles aux étrangers, l'expérience britannique a tempéré l'hostilité de certains envers l'UE et ils sont moins nombreux à vouloir abandonner la monnaie unique. Tous expriment de nouvelles inquiétudes, rejetant ostensiblement les politiques de lutte contre le changement climatique, qui, affirment-ils, serait une invention des élites. Ensuite, le soutien dont ils bénéficient a évolué. Selon les calculs de The Economist dans 15 des 27 États membres de l'UE existent aujourd'hui des partis d'extrême droite qui obtiennent 20 % ou plus dans les sondages, y compris dans tous les grands pays, sauf l'Espagne, où les nationalistes de Vox ont essuyé une défaite aux élections de juillet. Près des quatre cinquièmes de la population de l'UE vivent désormais dans des pays où l'extrême droite séduit au moins un cinquième de l'électorat. Toutefois, ces partis ont tendance à modérer leurs opinions quand ils sont endossent des responsabilités gouvernementales, comme le prouve Georgia Meloni, la première chef de gouvernement d'extrême droite dans un pays d'Europe occidentale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui n'a pas cherché querelle à l'Europe. Dans les pays nordiques, on constate une tendance similaire. Le Parti des Finlandais et les Démocrates de Suède, deux formations nationalistes, se montrent plus pragmatiques depuis qu'ils ont soit intégré, soit accepté d'épauler une coalition au pouvoir.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que la “funflation” ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Nov 18, 2023 4:39


Tout le printemps et l'été 2023, Taylor Swift a sillonné les Etats-Unis pour assurer les concerts du Eras tour, une tournée déjà légendaire qui a rapporté plus d'1 milliard de dollars rien qu'avec la vente de billets. Pour aller voir la star, il fallait débourser au moins 200 dollars et les prix montaient jusqu'à 900 dollars pour une vue imprenable sur la scène. Lors d'un sommet organisé par le magazine économique Fortune, Corie Barry, directrice générale des magasins d'électronique américains Best Buy, déplore une économie de la “funflation” et prend la tournée de Taylor Swift en exemple. Selon elle, la demande grandissante pour des événements comme ceux-là a fait grimper anormalement les prix, et les Américains délaissent les magasins pour s'offrir des expériences culturelles. D'où vient ce terme ? Et est-il d'actualité en France ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Maële Diallo.  À écouter aussi : Qu'est-ce qu'un psychopathe d'entreprise ? "Journée de la jalousie" : quelle est cette tradition controversée qui divise les Finlandais ? Les suppléments en collagène sont-ils vraiment efficaces ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que le doxing, cette pratique punie par la loi ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 3:48


Qu'ont en commun la journaliste Nadia Daam, Kim Kardashian et Michelle Obama ? Ces trois femmes ont été victimes d'une pratique adjacente au cyberharcèlement appelée "doxing". On vous explique cette pratique dans cet épisode. Mot né d'une abréviation du mot “document” en “dox”, il désigne le fait de diffuser des informations personnelles comme l'adresse ou le numéro de téléphone, dans le but de nuire. Cette pratique touche principalement les personnalités publiques ou les personnes qui s'expriment sur Internet et sont ainsi exposées au cyberharcèlement.  Comment les hackers s'organisent-ils ? Est-ce que le doxing est puni par la loi en France ? Que font les géants d'Internet contre le doxing ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Maële Diallo.  À écouter aussi : Qu'est-ce qu'un psychopathe d'entreprise ? "Journée de la jalousie" : quelle est cette tradition controversée qui divise les Finlandais ? Les suppléments en collagène sont-ils vraiment efficaces ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Date de première diffusion : 30 septembre 2022 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Maintenant, vous savez
"Journée de la jalousie" : quelle est cette tradition controversée qui divise les Finlandais ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 4:23


Les Finlandais l'ont baptisé “la Journée de la jalousie.” Chaque année, au début du mois de novembre, l'administration fiscale finlandaise publie les déclarations d'imposition de tous ces citoyens, au nom de la transparence. Autrement dit, il est possible de savoir combien gagne sa voisine, son employeur ou même un politique.  Cette coutume est apparue au début du 19ᵉ siècle. La transparence fiscale fait office de mesure de prévention, et limite les dérives. Selon un article du Monde, c'est aussi l'opportunité de pointer du doigt les fraudeurs, ou ceux qui délocalisent pour éviter les impôts. À quoi cela sert ? Comment cela fonctionne ? Est-ce que tous les citoyens finlandais sont d'accord ? Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin À écouter aussi : Qu'est-ce que le second-screening, qui pourrait avoir des conséquences sur notre santé ? Faut-il se fier au nutri-score pour choisir ses aliments ? Qu'est-ce que le poop-shaming ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Dans La Boîte à Gants
BACKSTAGE - Ari VATANEN - Pikes Peak, Dakar, Rallye : la véritable histoire du légendaire pilote le plus Français des Finlandais !

Dans La Boîte à Gants

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 7:14


Vous allez découvrir les backstages de la création de cet épisode avec Ari VATANEN !_________________________________________________________

Choses à Savoir ÉCONOMIE
Qui influence le plus les achats des jeunes ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 1:32


Certaines personnes n'achètent que ce qu'elles ont décidé d'acheter. Mais d'autres consommateurs, surtout s'ils sont jeunes, se laissent influencer par divers prescripteurs.Ainsi, les magazines ou les publicités contribuent largement à orienter les achats des jeunes consommateurs. C'est aussi le cas de la télévision, où l'habillement ou le maquillage des personnages des séries sont souvent scrutés à la loupe.Mais il semble que, dans ce domaine, les réseaux sociaux jouent un rôle encore plus grand, notamment auprès des jeunes, qui les fréquentent davantage.C'est du moins ce que révèle une récente enquête, réalisée dans 18 pays. Que nous dit-elle du comportement des consommateurs français ? D'après les résultats du sondage, près de 40 % d'entre eux auraient acheté un produit aperçu sur les réseaux sociaux.Un chiffre qui grimpe à 86 % pour les personnes nées entre 1981 et 2000. Beaucoup d'entre elles cherchent d'ailleurs directement l'inspiration sur ces plateformes. Les produits les plus remarqués sur les réseaux sociaux, et donc les plus achetés, concernent surtout la mode, la gastronomie et le secteur de la beauté.Un phénomène mondial, concernant l'ensemble des plateformesLes marques et les détaillants ont bien compris que leur présence sur les réseaux sociaux devenait nécessaire. C'est souvent en les investissant qu'ils sont sûrs de faire les meilleures affaires.Quant aux influenceurs qui, comme leur nom l'indique, jouent un si grand rôle dans les comportements d'achat de leurs contemporains, ils ne manquent pas non plus de s'y montrer.Tous les réseaux sociaux sont concernés par ce phénomène, certains étant plus consultés que d'autres. Leur utilisation, dans ce but spécifique, varie d'ailleurs en fonction de l'âge des consommateurs.Ce rôle d'influenceur, notamment auprès des jeunes, les réseaux sociaux ne le tiennent pas seulement en France ou en Europe. En effet, le phénomène est mondial. Ainsi, plus de la moitié des Américains prétendent n'acheter un produit qu'après l'avoir vu sur les réseaux sociaux.Il reste cependant quelques exceptions, les consommateurs de certains pays leur accordant moins d'attention. Ainsi, moins de 30 % des Finlandais tiendraient compte des réseaux sociaux pour faire leurs achats. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir ÉCONOMIE
Qui influence le plus les achats des jeunes ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 2:02


Certaines personnes n'achètent que ce qu'elles ont décidé d'acheter. Mais d'autres consommateurs, surtout s'ils sont jeunes, se laissent influencer par divers prescripteurs. Ainsi, les magazines ou les publicités contribuent largement à orienter les achats des jeunes consommateurs. C'est aussi le cas de la télévision, où l'habillement ou le maquillage des personnages des séries sont souvent scrutés à la loupe. Mais il semble que, dans ce domaine, les réseaux sociaux jouent un rôle encore plus grand, notamment auprès des jeunes, qui les fréquentent davantage. C'est du moins ce que révèle une récente enquête, réalisée dans 18 pays. Que nous dit-elle du comportement des consommateurs français ? D'après les résultats du sondage, près de 40 % d'entre eux auraient acheté un produit aperçu sur les réseaux sociaux. Un chiffre qui grimpe à 86 % pour les personnes nées entre 1981 et 2000. Beaucoup d'entre elles cherchent d'ailleurs directement l'inspiration sur ces plateformes. Les produits les plus remarqués sur les réseaux sociaux, et donc les plus achetés, concernent surtout la mode, la gastronomie et le secteur de la beauté. Un phénomène mondial, concernant l'ensemble des plateformes Les marques et les détaillants ont bien compris que leur présence sur les réseaux sociaux devenait nécessaire. C'est souvent en les investissant qu'ils sont sûrs de faire les meilleures affaires. Quant aux influenceurs qui, comme leur nom l'indique, jouent un si grand rôle dans les comportements d'achat de leurs contemporains, ils ne manquent pas non plus de s'y montrer. Tous les réseaux sociaux sont concernés par ce phénomène, certains étant plus consultés que d'autres. Leur utilisation, dans ce but spécifique, varie d'ailleurs en fonction de l'âge des consommateurs. Ce rôle d'influenceur, notamment auprès des jeunes, les réseaux sociaux ne le tiennent pas seulement en France ou en Europe. En effet, le phénomène est mondial. Ainsi, plus de la moitié des Américains prétendent n'acheter un produit qu'après l'avoir vu sur les réseaux sociaux. Il reste cependant quelques exceptions, les consommateurs de certains pays leur accordant moins d'attention. Ainsi, moins de 30 % des Finlandais tiendraient compte des réseaux sociaux pour faire leurs achats. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Dans La Boîte à Gants
Épisode #125 - Ari VATANEN - Pikes Peak, Dakar, Rallye : la véritable histoire du légendaire pilote le plus Français des Finlandais !

Dans La Boîte à Gants

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 117:21


Aujourd'hui, c'est un jour que j'attendais depuis plus de 2 ans, j'ai la chance de recevoir Ari VATANEN, le plus français des Finlandais, une légende avec de nombreuses victoires en championnat du monde des rallyes et même un titre de Champion du monde en 1981, 4 victoires sur le Dakar sans oublier Pikes Peak, sa victoire et son geste mythique qui lui a valu la phrase que “dans la vie, on peut lever la main mais pas le pied”.Cet épisode est une merveille, j'espère que vous l'apprécierez autant que j'ai pris de plaisir à le réaliser. Sachez qu'il est aussi disponible sur YouTube pour profiter des sous-titres en français si quelques références vous échappent.Je tiens à particulièrement remercier Pierre-Alexandre CORNILLON et les équipes BMW France pour avoir rendu cet épisode possible._________________________________________________________

Reportage International
Finlande: une pétition appelle à la fermeture du dernier consulat russe sur l'archipel d'Åland

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 11, 2023 2:30


Faut-il fermer le dernier consulat russe de Finlande situé sur l'archipel d'Åland ? Une pétition signée par plus de 40 000 Finlandais appelle à se débarrasser de cet avant-poste diplomatique russe en mer Baltique. Mais la question est sensible, car le consulat russe est le vestige d'un traité de paix signé en 1856, qui a fait de cet archipel un territoire démilitarisé. Le gouvernement finlandais a donc initié un examen approfondi de tous les traités qui régissent le statut spécial de ces « îles de la paix », comme on les surnomme. De quoi semer le trouble.

Reportage International
Les Russes de Finlande ne sont plus les bienvenus

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 10, 2023 2:17


La Finlande impose de nouvelles restrictions de visas aux Russes. Depuis le 10 juillet, les conditions d'accès au territoire ont encore été durcies. Cela concerne les voyages d'affaires ou encore les étudiants. Voilà qui vient marquer une nouvelle rupture d'Helsinki avec son grand voisin russe. Les Russes ne sont plus les bienvenus, les liens étaient pourtant forts. Illustration à Lappeenranta, une ville à une trentaine de kilomètres de la frontière. De notre envoyé spécial à Lappeenranta,À Lappeenranta, le café Mayorska mêle les influences russes et finlandaises. C'est là, sur les hauteurs de la vieille ville, que Tanja Karpinen donne rendez-vous.Elle préside l'association locale finno-russe. Tout a changé depuis le 24 février 2022. « Quand la guerre a commencé en Ukraine, j'ai senti beaucoup de colère et de haine. Je recevais des insultes sur les réseaux sociaux, on m'accusait de représenter le gouvernement russe. Tous nos projets de coopération ont été interrompus avec la Russie. Le gouvernement finlandais a réduit nos financements, on a perdu la moitié de nos effectifs. Et, aujourd'hui, on survit. En une seule nuit, en envahissant l'Ukraine, Poutine a jeté des décennies de travail à la poubelle. » Car en Finlande, les Russes ne sont plus les bienvenus, en témoignent ces visas qui ne sont plus délivrés qu'au compte-gouttes. À Lappeenranta, ils seraient encore un peu plus de 3 000 Russes, pour la plupart des binationaux comme Elena.« Je suis née en Russie, ça je ne peux rien y faire, mais je n'accepte pas l'invasion de l'Ukraine. Cela fait deux ans que je ne suis plus allée en Russie. Et même si je le voulais, je ne suis même pas sûre de pouvoir revenir en Finlande, car j'ai pris position contre la guerre et il existe aujourd'hui en Russie des lois sur ce qu'on écrit sur les réseaux sociaux. »Loin de la Russie, Elena a donc choisi d'enseigner. Plusieurs fois par semaine, elle donne des cours de finnois à des réfugiés ukrainiens et aimerait aussi apprendre le russe aux Finlandais. « Il y a ici des craintes vis-à-vis de la langue russe et de la culture russe et j'aimerais pouvoir atténuer, parce que je pense qu'en ce moment, il est plus important d'écouter et de connaître la langue russe pour comprendre ce qu'il se passe là-bas. »Malgré les restrictions de voyage, l'année dernière, un nombre record de Russes, plus de 6 000 personnes, se sont installés en Finlande. L'office de l'immigration du pays évoque, parmi ces arrivées, des raisons de travail ainsi qu'un grand nombre de demandeurs d'asile.

Le fil sciences
Les bains de nature permettraient de réduire la consommation de certains médicaments

Le fil sciences

Play Episode Listen Later Feb 5, 2023 4:17


durée : 00:04:17 - Les Savanturiers - par : Fabienne Chauvière - Selon des chercheurs Finlandais, il suffirait de trois ou quatre visites chaque semaine dans des espaces verts pour réduire de 33% de la prise de médicaments pour la santé mentale, de 36% les médicaments pour l'hypertension et de 26% les médicaments pour l'asthme.

Pos. Report
Pos. Report #87 avec Jean-Christophe Mourniac, Matthieu Salomon et Pierre Picon

Pos. Report

Play Episode Listen Later Sep 20, 2022 60:03


Ce 87e épisode de Pos. Report est consacré aux ETF26 Series, circuit de catamarans à foils dont la dernière étape de la saison, le Grand Pavois Foiling Event, a lieu du 27 septembre au 1er octobre dans le cadre du Grand Pavois de La Rochelle. Deux de nos invités y participent, Jean-Christophe Mourniac, grand spécialiste français du multicoque et skipper de Team Pro, qui a remporté toutes les courses de la saison jusqu'ici, et Matthieu Salomon, à la barre d'Entreprises du Morbihan. Et nous recevons également celui qui a repris, en début d'année, toute la partie construction et maintenance des ETF26, Pierre Picot. Ce dernier, novice dans la voile de compétition, explique pourquoi il a investi dans cet univers et en particulier dans les ETF26 qui représentent pour lui “la voile de nouvelle génération.” Ce que confirme Jean-Christophe Mourniac pour qui ce circuit, qu'il côtoie depuis 2019, a constitué “une énorme bouffée d'oxygène” : un bateau archimédien au-dessous de 8 nœuds, mais capable de dépasser les 30 nœuds au reaching, Matthieu Salomon évoquant de son côté “un bateau volant qui reste accessible”. Les deux marins détaillent les contours de leurs projets respectifs, dont le dénominateur commun est Jean-Pierre Dick, qui a lancé les bateaux ET le circuit en 2018, tous deux volant désormais de leurs propres ailes. Jean-Christophe Mourniac, qui navigue notamment avec son fils Tim, évoque un budget annuel de 150 000 euros pour un projet entièrement professionnel ; un budget que Matthieu Salomon, “en année de transition”, espère réunir la saison prochaine, lui qui est parvenu à constituer un équipage de spécialistes, avec Valentin Bellet, Gurvan Bontemps et Franck Cammas, arrivé en cours de saison. Pierre Picot parle ensuite de l'intérêt croissant des étrangers pour le circuit (cinq teams sur neuf cette saison), notamment de la part d'équipes impliquées dans la Coupe de l'America et dans SailGP. Peter Burling et Blair Tuke sont ainsi derrière l'équipe Live Ocean Racing de Liv MacKay, Ben Ainslie et Hannah Mills viennent de lancer le team Athena Pathway qui sera présent à La Rochelle, tandis que les équipes espagnole et canadienne de SailGP pourraient intégrer en 2023 un circuit qui accueillera également des Finlandais. Les ETF26 Series s'enrichiront par ailleurs dès l'année prochaine d'une V2 du catamaran à foil autorisant le réglage de l'incidence des appendices, tandis que la construction de nouveaux bateaux devrait être rapidement lancée. Désireux de continuer à développer et de faire davantage connaître le circuit, Pierre Picot, qui compte se consacrer à 100% à cette activité l'année prochaine, recherche un partenaire titre à hauteur d'une centaine de milliers d'euros. Jean-Christophe Mourniac et Matthieu Salomon se réjouissent de voir ce circuit s'internationaliser et s'ouvrir aux femmes : le premier, avec ses partenaires, a lancé cette saison Lady Team Pro, équipage 100% féminin mené par Mathilde Geron et composé notamment de… sa fille Lou. Ils évoquent ensuite la domination cette saison de Team Pro, qui tentera, à La Rochelle, de terminer la saison invaincu. Les deux marins finissent par parler de leurs autres projets : Jean-Christophe Mourniac est barreur et coach au sein de l'équipe Zoulou d'Erik Maris en GC32, il a également pris beaucoup de plaisir cet été à donner des cours de wing foil en école de voile ; Matthieu Salomon a fait de son côté partie de l'équipage de l'Ocean Fifty Primonial avec Sébastien Rogues. Quant à Pierre Picot, qui a mordu à l'univers de la voile de compétition, il se verrait bien, en plus des ETF26 Series, s'impliquer dans le management d'autres projets. Diffusé le 20 septembre 2022 Générique : Fast and wild/EdRecords Post-production : Grégoire Levillain

L'appel trop con
Supporters finlandais - L'appel trop con de Rire & Chansons

L'appel trop con

Play Episode Listen Later Aug 23, 2022 3:40


Retrouvez les meilleurs canulars de Martin de l'Appel trop con en podcast tout l'été

L'appel trop con
Supporter finlandais - L'appel trop con

L'appel trop con

Play Episode Listen Later Jul 26, 2022 3:42


Souvenez-vous : Martin Voyages organise la venue de 60 supporters finlandais dans un hôtel pour regarder le match à la télé

L'appel trop con
Supporter finlandais - L'appel trop con

L'appel trop con

Play Episode Listen Later Jul 26, 2022 3:42


Souvenez-vous : Martin Voyages organise la venue de 60 supporters finlandais dans un hôtel pour regarder le match à la télé

Fin Du Game
Episode 82 - Returnal

Fin Du Game

Play Episode Listen Later Jul 15, 2022 105:01


Avec Returnal sur PS5, c'est le troisième lancement de console Playstation que Housemarque accompagne. Mais contrairement à Super Stardust HD et Resogun, ce dernier titre incarne une ambition nouvelle pour le studio Finlandais. Comme dans les jeux précédents il y est bien toujours question de slalomer entre des nuages de projectiles mais cette fois-ci, c'est sous la forme d'un TPS frénétique dans un monde alien généré procéduralement. Le tout avec des graphismes top niveau. Il y avait donc de quoi se prendre un bon mur mais Housemarque a dashé à travers, en proposant un univers malin et un gameplay arcade aussi exigeant que calibré. Returnal n'est pas là pour plaire à tout le monde, mais son "Bullet Ballet" mérite qu'on y passe un acte ou deux.Merci à nos patreotes qui financent l'émission sur https://www.patreon.com/findugameRejoignez le club de lecture sur Discord : discord.gg/YTGbSkN

Choses à Savoir SANTE
Qu'est-ce que la cybercondrie ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Jul 5, 2022 2:39


Comme son nom le laisse supposer, la "cybercondrie" est une forme de l'hypocondrie. Elle désigne une personne recherchant sans cesse des informations médicales sur Internet. Un comportement de plus en plus répandu C'est en 1999 que cette forme d'hypocondrie a retenu, pour la première fois, l'attention d'un médecin américain. C'est un comportement très fréquent puisque, selon un récent sondage, 55 % des européens déclarent rechercher souvent des renseignements médicaux en ligne. Et une telle attitude ne cesse de faire de nouveau adeptes. En effet, le nombre de "cybercondriaques" aurait beaucoup progressé depuis une dizaine d'années, puisque seulement 38 % des personnes interrogées indiquaient avoir cette habitude en 2011. Ceci étant, tous les Européens ne se comportent pas de la même façon à cet égard. Si 80 % des Finlandais prétendent avoir cherché, dans les trois mois précédant le sondage, des informations médicales sur Internet, seulement 36 % des Bulgares en auraient fait autant. Les dangers d'une attitude compulsive Le nombre et la précision des informations étant sans commune mesure avec celles que pourrait fournir une encyclopédie, nombre de personnes consultent, à propos de leur santé, des pages médicales et des sites spécialisés. Seulement certaines le font de façon compulsives. Ce sont, le plus souvent, celles qui souffrent déjà d'hypocondrie. Les enquêtes montrent que la majorité de ces personnes consulte surtout Internet pour mieux comprendre le diagnostic du médecin. Mais certaines recherchent des informations plus détaillées et désirent même avoir un autre avis. C'est là l'un des dangers de cette attitude; en effet, cette consultation régulière d'Internet risque d'entraîner une perte de confiance dans les professionnels de santé. Par ailleurs, l'abondance même de l'information, et son caractère souvent contradictoire, risquent d'induire en erreur les cybercondriaques. Et ce d'autant plus que, faute de connaissances médicales, ils se révèlent parfois incapables de trier les informations et de faire la part des choses. Persuadée que son médecin s'est trompé, et angoissée par les symptômes qu'elle croit percevoir, la personne porte alors, sur sa prétendue maladie, un autre diagnostic. Elle risque alors de recourir à une automédication dont les conséquences peuvent être très dangereuses. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir SANTE
Qu'est-ce que la cybercondrie ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Jul 5, 2022 2:09


Comme son nom le laisse supposer, la "cybercondrie" est une forme de l'hypocondrie. Elle désigne une personne recherchant sans cesse des informations médicales sur Internet.Un comportement de plus en plus répanduC'est en 1999 que cette forme d'hypocondrie a retenu, pour la première fois, l'attention d'un médecin américain. C'est un comportement très fréquent puisque, selon un récent sondage, 55 % des européens déclarent rechercher souvent des renseignements médicaux en ligne.Et une telle attitude ne cesse de faire de nouveau adeptes. En effet, le nombre de "cybercondriaques" aurait beaucoup progressé depuis une dizaine d'années, puisque seulement 38 % des personnes interrogées indiquaient avoir cette habitude en 2011.Ceci étant, tous les Européens ne se comportent pas de la même façon à cet égard. Si 80 % des Finlandais prétendent avoir cherché, dans les trois mois précédant le sondage, des informations médicales sur Internet, seulement 36 % des Bulgares en auraient fait autant.Les dangers d'une attitude compulsiveLe nombre et la précision des informations étant sans commune mesure avec celles que pourrait fournir une encyclopédie, nombre de personnes consultent, à propos de leur santé, des pages médicales et des sites spécialisés.Seulement certaines le font de façon compulsives. Ce sont, le plus souvent, celles qui souffrent déjà d'hypocondrie. Les enquêtes montrent que la majorité de ces personnes consulte surtout Internet pour mieux comprendre le diagnostic du médecin.Mais certaines recherchent des informations plus détaillées et désirent même avoir un autre avis. C'est là l'un des dangers de cette attitude; en effet, cette consultation régulière d'Internet risque d'entraîner une perte de confiance dans les professionnels de santé.Par ailleurs, l'abondance même de l'information, et son caractère souvent contradictoire, risquent d'induire en erreur les cybercondriaques. Et ce d'autant plus que, faute de connaissances médicales, ils se révèlent parfois incapables de trier les informations et de faire la part des choses.Persuadée que son médecin s'est trompé, et angoissée par les symptômes qu'elle croit percevoir, la personne porte alors, sur sa prétendue maladie, un autre diagnostic. Elle risque alors de recourir à une automédication dont les conséquences peuvent être très dangereuses. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
Nouvelle Première ministre / Adhésion de la Suède et de la Finlande à L'OTAN / n°246 / 22 mai 2022

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later May 22, 2022 61:00


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.Nouvelle Première ministre Emmanuel Macron voulait un, voire une, Premier ministre « attaché à la question sociale, environnementale et productive ». Le 16 mai, trois semaines après sa réélection et moins d'un mois avant le premier tour des législatives, il a nommé à Matignon, Elisabeth Borne, son ancienne ministre des Transports, puis de la Transition écologique et solidaire, et enfin du Travail. Trente et un an après Edith Cresson, cette polytechnicienne, âgée de 61 ans, devient la deuxième femme Première ministre sous la Ve République. Ancienne du cabinet de Lionel Jospin à Matignon, venant donc de la gauche, elle a cependant porté dans les gouvernements Macron des réformes jugées de droite : SNCF, assurance-chômage. Si la Première ministre n'a jamais été élue, - comme Georges Pompidou, Raymond Barre et Dominique de Villepin - elle est candidate aux législatives dans le Calvados.De la campagne des législatives à la composition du gouvernement, alors que le rôle de patron de la majorité est normalement dévolu au Premier ministre, le président est à la manœuvre. Interrogé pendant la campagne présidentielle sur sa pratique de « monarque », qui « veille à tout et s'occupe de tout », Emmanuel Macron avait défendu une méthode de gouvernance cohérente avec l'esprit de la Ve République, depuis que les législatives se déroulent dans la foulée de la présidentielle. Accusé d'avoir instauré durant son premier quinquennat une présidence « jupitérienne », le chef de l'Etat a promis d'entamer le second comme « un président nouveau pour un mandat nouveau » avec « une nouvelle méthode », plus horizontale et plus participative. Un collectif d'anciens rocardiens regroupés autour du cercle Inventer à gauche, présidé par Michel Destot, ancien maire socialiste de Grenoble, a lancé un « Manifeste pour la social-démocratie », rédigé par l'économiste Jean Peyrelevade critiquant cet exercice de plus en plus centralisé du pouvoir. « Cette évolution, continue depuis plusieurs années, a été fortement accélérée par l'adoption du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral qui a ramené l'Assemblée nationale au rôle d'une chambre d'enregistrement. »L'opposition a dénoncé la nomination de la nouvelle Première ministre. « Tout changer pour ne rien changer. Trois semaines de tergiversations et de petits arrangements, sans vision ni perspective. Avec la nomination d'Elisabeth Borne, on repart avec les mêmes », a raillé le président du parti Les Républicains, Christian Jacob. En choisissant Elisabeth Borne, le chef de l'Etat « poursuit sa politique » de « saccage social », a dénoncé la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, tandis que le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a fustigé la nomination d'une « figure » parmi « les plus dures de la maltraitance sociale ».Dès lundi soir, avant même qu'Elisabeth Borne n'effectue la passation des pouvoirs avec son prédécesseur, le chef de l'Etat a dressé la liste des chantiers qu'il attend qu'elle mène : « écologie, santé, éducation, plein-emploi, renaissance démocratique, Europe et sécurité ».***L'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan La Finlande et la Suède ont formellement transmis le18 mai leur demande d'adhésion à l'Otan. Le principe de neutralité, pourtant ancré dans l'histoire de ces deux pays, a été balayé par l'agression de Moscou en Ukraine. La perspective d'une protection collective, garantie par l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord - l'attaque contre un membre est considérée comme une attaque dirigée contre tous - a eu raison des fortes réticences qui s'exprimaient jusqu'alors dans une partie des opinions publiques finlandaise et suédoise. Cela s'est inversé depuis le 24 février, avec l'invasion russe de l'Ukraine. Aujourd'hui, 70 % des Finlandais et 50 % des Suédois sont favorables à une adhésion à l'Otan. « Une nouvelle ère s'ouvre », a déclaré le président finlandais Sauli Niinistö, lançant en direction de Moscou : « Vous avez causé cela. Regardez-vous dans le miroir.L'Otan devrait donc passer de 30 à 32 pays dont 23 membres de l'Union. Ces demandes d'adhésions sont la preuve qu'« une agression » comme la guerre en Ukraine « ne paie pas », s'est félicité le secrétaire général de l'alliance occidentale, Jens Stoltenberg. Déjà membres du Partenariat pour la paix depuis 1994 et partenaires « actifs » dans les opérations de l'Otan depuis 2014, les deux pays intégreront rapidement l'Alliance. En rejoignant l'Union européenne en 1995, les deux voisins s'étaient déjà progressivement éloignés de leur politique de stricte neutralité. Ils ont aussi participé à diverses missions de l'alliance militaire et échangent des renseignements avec elle. Ils pourraient donc bénéficier d'un coupe-file, devançant trois pays déjà sur les rangs : la Géorgie, l'Ukraine et la Bosnie-Herzégovine. Les pays nordiques ont l'avantage de remplir trois critères : être un pays européen, respecter les principes démocratiques et contribuer à la sécurité de la zone euroatlantique.Partageant une frontière de 1 340 km avec la Russie, la Finlande possède une des plus grandes armées européennes comptant 900 000 réservistes, dont 280 000 mobilisables immédiatement pour un total de 5,5 millions d'habitants. La Suède, qui a commencé à réinvestir dans son armée depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, a quant à elle partiellement rétabli le service militaire en 2017. Le pays dispose d'une armée de 25 000 soldats aptes au combat et de 25 000 autres réservistes.Deux pays ont déclaré leur hostilité à ces adhésions. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé sa ferme opposition à l'arrivée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan. Les Occidentaux y voient surtout une manœuvre d'Ankara pour obtenir des concessions sur le dossier kurde. Moscou a menacé de renforcer son arsenal nucléaire en mer Baltique et annoncé des mesures de rétorsion « militaro-techniques », dont la suspension de livraisons en électricité à la Finlande. Si le président russe Vladimir Poutine a assuré « n'avoir aucun problème » avec les deux pays, il a averti que l'installation d'infrastructures militaires de l'Otan sur leurs territoires pourrait « entraîner une réponse » de la Russie. La nature de la réponse « dépendra des menaces à notre encontre », a-t-il ajouté.See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

C dans l'air
L'OTAN S'ÉTEND... POUTINE PIÉGÉ ? – 17/05/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 17, 2022 65:15


L'OTAN S'ÉTEND... POUTINE PIÉGÉ ? – 17/05/22 Invités FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS Ancien chef d'état-major Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN ELENA VOLOCHINE Grand reporter– « France 24 » DAPHNÉ BENOIT Correspondante Défense - « AFP » Ancienne correspondante au Pentagone La guerre en Ukraine rebat les cartes de la sécurité européenne et mondiale. La Finlande vient d'officialiser sa candidature pour intégrer l'Otan. La Suède s'apprête à faire de même après des décennies d'opposition. L'invasion russe de l'Ukraine le 24 février a bouleversé le contexte sécuritaire à Helsinki et à Stockholm, restées neutres tout au long de la Guerre froide. Désormais les deux pays nordiques s'apprêtent à opérer une bascule historique qui est soutenue « pleinement » par la présidence française de l'Union européenne mais irrite fortement Moscou. Hier dans la matinée, le vice-ministre des Affaires étrangères russe a qualifié les candidatures de Helsinki et Stockholm de « grave erreur », jugeant que « les conséquences » auraient « une portée considérable ». Dans l'après-midi, le président russe Vladimir Poutine a estimé que les adhésions de la Finlande et de la Suède à l'Otan ne constituaient pas « une menace » en soi, mais que la Russie réagirait à des déploiements militaires. Le Kremlin a justifié à plusieurs reprises son invasion de l'Ukraine par le risque d'extension de l'Otan à ses portes. Une adhésion de la Finlande rallongerait de quelque 1 300 kilomètres la frontière entre la Russie et les pays de l'Alliance. C'est d'ailleurs le long de cette frontière que Vladimir Poutine vient de déployer des missiles Iskander à courte et moyenne distances qui peuvent être équipés d'ogives nucléaires et qui constituent le véritable calvaire de l'Ukraine depuis le début de la guerre. Après les menaces verbales, et la coupure vendredi des exportations d'électricité russe à Helsinki, Vladimir Poutine vient donc d'envoyer un nouveau message aux Finlandais alors que dans l'est de l'Ukraine, dans le Donbass, les combats font toujours rage. La Russie, qui y concentre ses efforts, n'a pourtant pas fait d'avancées significatives depuis plusieurs semaines. Après un mois d'une contre-offensive bien menée, l'armée ukrainienne a même réussi à desserrer largement l'étau russe autour de Kharkiv, la deuxième ville du pays et objectif majeur de Moscou, jusqu'à se permettre une incursion à la frontière. « L'offensive russe dans le Donbass est au point mort, la Russie n'atteint pas ses objectifs stratégiques ». L'Ukraine « peut gagner » la guerre qui « ne se déroule pas » comme prévu a d'ailleurs jugé dimanche le secrétaire général de l'Otan. Jens Stoltenberg a également assuré que l'Otan était prête à renforcer les « garanties de sécurité » de la Finlande et de la Suède avant leur adhésion, notamment en renforçant la présence de l'Organisation dans ces territoires. Vladimir Poutine pourrait-il s'en prendre à la Finlande et à la Suède après leur demande d'adhésion à l'OTAN ? Les tensions actuelles risquent-elles de s'aggraver ? Après le recul des forces russes à Kiev et Kharkiv, quelle est la situation sur le terrain ? Et que se passe-t-il à Marioupol ? Enfin pourquoi Istanbul, la capitale de la Turquie, est-elle devenue la cité d'accueil de nombreux Russes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Forum - La 1ere
L'exécutif finlandais plaide pour une adhésion sans délai à l'OTAN

Forum - La 1ere

Play Episode Listen Later May 12, 2022 3:33


Tout un monde - La 1ere
Le système scolaire finlandais, en tête des enquêtes PISA, est-il le modèle à suivre ?

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Apr 22, 2022 5:27


La chronique de Benaouda Abdeddaïm
Benaouda Abdeddaïm : La Finlande, aux portes de l'Otan, est en train de rejeter sa "neutralité" - 08/04

La chronique de Benaouda Abdeddaïm

Play Episode Listen Later Apr 8, 2022 4:38


Ce vendredi 8 avril, la possible adhésion des Finlandais au sein de l'Otan, et la position d'Helsinki, ont été abordées par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique dans l'émission Good Morning Business présentée par Sandra Gandoin et Christophe Jakubyszyn sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast..

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Programme B
Guerre d'Ukraine, le précédent finlandais

Programme B

Play Episode Listen Later Apr 5, 2022 21:07


Un pays indépendant attaqué par son ogre de voisin, deux armées aux moyens très différents, une volonté de revenir sur des frontières établies, une “guerre éclair” qui tourne à la guerre de position… Si toutes les comparaisons ne sont pas bonnes à prendre pour comprendre le conflit qui fait rage en Ukraine, il en est une qui peut quand même éclairer la situation : la Guerre d'Hiver, qui a eu lieu en Finlande entre novembre 1939 et mars 1940. Beaucoup de similitudes troublantes.Alors qu'est-ce que ce précédent finlandais peut nous apprendre du conflit en cours ?Thomas Rozec interroge Louis Clerc, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Turku, en Finlande.CRÉDITSProgramme B est un podcast de Binge Audio présenté par Thomas Rozec. Cet épisode a été produit en avril 2022. Réalisation : Quentin Bresson. Production et édition : Lorraine Besse. Générique : François Clos et Thibault Lefranc. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier et Thomas Steffen (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Kari Nieminem, luthier finlandais des extraordinaires instruments Versoul Guitars

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Mar 6, 2022 19:25


Lors d'une visite touristique à Paris du luthier finlandais Kari Nieminem, j'ai eu le plaisir de l'accueillir au showroom pour faire une interview au sujet de ses extraordinaires instruments. Versoul Guitars (versoul.com) propose en effet des instruments au design unique magnifiquement réalisés. Interview luthier Kari Nieminem de Versoul Podcast de La Chaîne Guitare La version L'article Kari Nieminem, luthier finlandais des extraordinaires instruments Versoul Guitars est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

L'appel trop con
Supporters finlandais

L'appel trop con

Play Episode Listen Later Sep 7, 2021 3:49


Ce mardi soir la France rencontre la Finlande en éliminatoire de la coupe du monde de foot.Et vu que Martin a justement plein de potes finlandais, il organise une grande soirée pour mater le match dans un hôtel...