French trade unionist, chairman of the French Democratic Confederation of Labour
POPULARITY
durée : 00:24:49 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Benoît Bazin, PDG du groupe Saint-Gobain, et Laurent Berger, ancien Secrétaire général de la CFDT, étaient les invités de France Inter ce mercredi. Ils publient « Voies de passage » (L'Aube).
durée : 02:59:16 - Le 7/10 - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé, Sonia Devillers, Anne-Laure Sugier - À 7h50 nous recevons Robert Malley, ancien négociateur américain sur le nucléaire iranien. À 8h20 Benoît Bazin et Laurent Berger pour leur livre « Voies de passage ». Et à 9h20, l'historienne Michelle Perrot à l'occasion du docu “Michelle Perrot, dans l'intimité des chambres” de Teri Wehn-Damisch.
Ca n'est pas fréquent et donc d'autant plus intéressant: un ancien syndicaliste (Laurent Berger, ex. secrétaire général de la CFDT) confronte ses idées à celles d'un grand patron (Benoit Bazin, PDG de Saint-Gobain) dans un livre. Est-ce qu'il y a des points de convergences?Patrick Cohen décrypte sur le plateau de “C à Vous” un point précis de l'actualité pour le replacer dans son contexte, l'analyser et le mettre en perspective, en écartant opinions et approximations.
Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT (2012-2023) et Benoît Bazin , PDG du groupe Saint-Gobain se sont lancés dans un dialogue inédit. Laurent Berger l'interroge sur sa vision de l'entreprise, son rôle dans la société. Tout pourrait les opposer mais, c'est aussi la conséquence de livre, ils cherchent des « voies de passages » entre leurs convictions respectives.C'est à lire dans leur livre “Voies de passage” aux éditions de L'Aube.Tous les soirs du lundi au vendredi à 18h55 sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du jour.
Nos invités du lundi 16 juin 2025 : "Voie de passage: Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT (2012-2023) et Benoît Bazin , PDG du groupe Saint-Gobain. Nicolas Sarkozy exclu de la Légion d'honneur : on reçoit son avocat, Me Patrice Spinosi.Avec également comme chaque soir L'édito de Patrick Cohen, la story de Mohamed Bouhafsi et le 5 sur 5 de Lorrain Sénéchal.Tous les soirs du lundi au vendredi à 18h55 sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du jour.
Tonton Mick vient nous partager ses connaissances en chanson francophone à travers plusieurs émissions, généreusement illustrées en chansons et parsemées d'interviews, d'anecdotes ou commentaires. Le Coin de Tonton Mick : https://www.radiolocalitiz.fr/le-coin-de-tonton-mick/ Titres diffusés : Laurent Berger – L'enfant vague Laurent Berger – Il y a des arbres Laurent Berger – Prisons de femmes Laurent Berger – Le chemin du retour Laurent Berger – Ton cul sur la commode Laurent Berger – Jour de lessive Laurent Berger – L'escale Soutenez-nous sur helloasso.com !
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 13 décembre 2024.Avec cette semaine :Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, directeur de l'Institut mutualiste pour l'environnement et la solidarité, et éditeur.Eric Lombard, banquier, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations.Michel Winock, historien et écrivain.LA SOCIAL-DÉMOCRATIE ET MICHEL ROCARDLa notion de social-démocratie fait l'objet de plusieurs interprétations contradictoires. Dans son acception large, le concept renvoie à une forme d'organisation politique qui trouve son origine dans les pays scandinaves, et dont l'essence serait d'accepter le cadre de l'économie de marché, tout en mettant l'accent sur la redistribution des richesses. Dans un sens plus étroit et plus polémique, le terme est assimilé au social-libéralisme et utilisé pour anathématiser une vision politique qui, sous couvert de défendre les travailleurs, se préoccuperait surtout de ne pas déranger les plus riches. En France, où il n'existe pas de parti se réclamant de la social-démocratie, cette ambiguïté est accentuée par l'attitude du Parti socialiste au sein duquel l'héritage de la « deuxième gauche » ne cesse de faire débat. Si donc le concept de social-démocratie reste à préciser, l'un des hommes politiques s'en étant réclamé le plus est Michel Rocard. Premier ministre de 1988 à 1991, on lui doit notamment les accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, la mise en place du revenu minimum d'insertion, ou encore la contribution sociale généralisée. Son passage à Matignon est marqué par une attention portée à l'économie sociale et solidaire, aux négociations avec les syndicats, et par la mise en place d'un nouveau contrat salarial, reposant sur trois piliers : réorganisation et décentralisation des conditions de travail ; hausse maîtrisée des salaires, c'est-à-dire « politique des revenus » ; attention portée à la formation continue des salariés. En creux, transparaît ainsi dans son bilan une attention à la négociation et au compromis, ainsi qu'une tentative de décentraliser les relations économiques aussi bien que l'administration de l'État. Dans Le Cœur à l'ouvrage, publié en 1987, il écrit que « dès l'instant qu'une force de gauche a des convictions communes assez fortes pour ne devoir son identité qu'à elle-même, et assez de puissance pour entraîner dans son sillage la mouvance communiste sans en dépendre, elle peut gagner et se révéler efficace et rayonnante ». D'emblée sont ainsi posés deux prérequis à toute victoire de la gauche : qu'elle soit unie, mais que cette union soit sous le leadership d'un parti non communiste, c'est-à-dire ouvert au compromis.Nous nous interrogerons donc tout autant sur ce que signifie le concept de social-démocratie, sur sa conception de l'État, que sur son rapport avec sa gauche et sur sa vision des relations sociales. Mais d'abord, pourriez-vous, chacun d'entre vous nous partager quelque chose qui vous concerne particulièrement à propos de Michel Rocard ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Au micro de Sylvain Langellier, Marie-Hélène Pebayle nous informe que la DFCG organise le 14 novembre prochain la 22ème édition de Financium, le congrès annuel des dirigeants financiers. Avec au programme des conférences plénières, du networking et des remises de prix. Cette édition 2024 aura pour thème central : « Les leaders financiers à l'avant-garde de la transformation des entreprises ». Une belle occasion pour les participants d'assister, notamment, à la plénière de Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des Comptes mais aussi celle de Laurent Berger, Directeur de l'Institut Mutualiste pour l'environnement et la solidarité au Crédit Mutuel Alliance Fédérale et Ancien Secrétaire général de la CFDT, Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 juillet 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. QUELS PRINCIPES DE RÉALITÉ VONT S'IMPOSER À L'ACTION GOUVERNEMENTALE ? Le président de la République a accepté, mardi, la démission de son Premier ministre, Gabriel Attal. Resté de plein exercice malgré la défaite du camp présidentiel le 7 juillet dernier, le gouvernement est désormais un « gouvernement en affaires courantes. Jusqu'à la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale, l'exécutif se bornera à accomplir le strict nécessaire pour assurer la continuité de l'Etat. Et ce, pendant « quelques semaines », vraisemblablement jusqu'à la fin des Jeux olympiques au moins, ont affirmé des participants au Conseil des ministres mardi. La dissolution et son résultat électoral laissent un paysage politique fragmenté tant sur le plan des groupes politiques que des idées. Les alliances qui vont structurer les prochains mois et les prochaines années sont incertaines, entre coalitions introuvables, gouvernements minoritaires et divergences béantes sur de grands enjeux, des retraites à la politique salariale en passant par la sécurité. L'ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger pointe les grands chantiers urgents susceptibles de faire consensus dans une coalition républicaine responsable : « réduire les fractures qui ont lézardé la société, apaiser et réconcilier ; endiguer tout risque de crise de régime totale ; définir un cap économique et social à la fois performant et inclusif ; définir une stratégie environnementale à même d'entrainer massivement au sein de la population ; rendre à la société du « pouvoir d'« agir » ». « Je le dis à toutes les forces politiques, à chacun ses remèdes, mais il faut arriver à un consensus pour réduire la dette », enjoint le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici qui rappelle que « nous avons deux dettes, une dette financière et une dette climatique, auxquelles nous devons faire face simultanément. » Selon lui, « réduire la dette n'est ni de gauche ni de droite, c'est d'intérêt général », car « un pays endetté est un pays paralysé ». Pour la France, quelle que soit l'option retenue à l'issue de la phase de décantation qui s'ouvre dans un Parlement divisé, la nécessité d'améliorer la situation de nos finances publiques s'imposera à tous, conclut-il. LES ETATS-UNIS RATTRAPÉS PAR LEURS DÉMONS ? Le meeting de Donald Trump à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet, a frôlé la tragédie avec la tentative d'assassinat contre le candidat républicain, Donald Trump. Bien que l'assaillant présumé, Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, ait été identifié par le FBI comme étant un électeur républicain, cela n'a pas empêché les partisans de Donald Trump de se déchaîner contre le camp Biden, l'accusant d'avoir ouvert la voie à l'agression en multipliant, selon eux, les appels à la haine contre leur candidat. Dans l'histoire américaine, quatre présidents en exercice ont été assassinés. Trois républicains - Abraham Lincoln en 1865, James Garfield en 1881, William McKinley en 1901 - et un démocrate, John F. Kennedy tué à Dallas en novembre 1963. Six autres présidents ont été la cible de tentatives d'assassinat : Andrew Jackson en 1835, Theodore Roosevelt en 1912, Franklin D. Roosevelt en 1933, Harry S. Truman en 1950, Gerald Ford en 1975, et Ronald Reagan en 1981. On ne compte plus les attentats ayant eu pour effet de supprimer des leaders politiques, comme le pasteur Martin Luther King, héraut de la lutte pour les droits civiques, ou encore le sénateur démocrate Robert Kennedy, tous deux tués en 1968. Selon un sondage publié le 24 juin par l'équipe du professeur Robert Pape, spécialiste de la violence politique à l'université de Chicago, environ 10 % des adultes américains, soit l'équivalent de 26 millions de personnes soutiennent l'utilisation de la force pour empêcher Donald Trump de devenir président ; tandis que 7 % des adultes américains, soit l'équivalent de 18 millions de personnes, soutiennent l'utilisation de la force pour rétablir Donald Trump à la présidence. Le camp MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump est largement réfractaire à toute forme de contrôle sur les armes semi-automatiques comme le AR-15 — le fusil le plus populaire des États-Unis, celui utilisé par Matthew Crooks. Les menaces contre les membres du Congrès ont été multipliées par cinq à partir de la première année de l'administration Trump, en 2017 par rapport à la période 2001-2016. Un Américain court six fois plus de risque de mourir par arme à feu qu'un Français. Dans certains États, un citoyen peut légalement abattre toute personne qui est perçue comme « menaçante ». Les Américains détiennent à eux seuls le quart des armes de petit calibre dans le monde : près de 400 000 millions. Au cours de la convention du parti Républicain qui s'est ouverte lundi à Milwaukee dans le Wisconsin, James David Vance a été choisi comme colistier par Donald Trump. Vance s'est fait le porte-voix de l'Amérique déclassée, notamment dans son ouvrage : « Hillbilly élégie », ou « Elégie pour les ploucs » publié en 2017. Mercredi, Joe Biden, atteint de Covid, déclarait qu'il ne se retirerait de la course à la Maison Blanche que « si un médecin lui déclarait un problème ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Ecoutez Le journal RTL avec Agnès Bonfillon du 24 juin 2024.
Ecoutez Le journal RTL avec Agnès Bonfillon du 24 juin 2024.
Raphaël Glucksmann verrait bien Laurent Berger, ancien patron de la CFDT, devenir Premier ministre en cas de succès de la gauche aux élections législatives.
durée : 00:23:48 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - Laurent Berger, directeur de l'Institut mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité (Crédit Mutuel Alliance fédérale) est l'invité du Grand entretien. Il publie "Une société du compromis" avec Jean Viard aux éditions de l'Aube dans la nouvelle collection qu'il dirige. - invités : Laurent BERGER - Laurent Berger : Ex- secrétaire général de la CFDT, directeur de l'Institut mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité
durée : 00:23:48 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - Laurent Berger, directeur de l'Institut mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité (Crédit Mutuel Alliance fédérale) est l'invité du Grand entretien. Il publie "Une société du compromis" avec Jean Viard aux éditions de l'Aube dans la nouvelle collection qu'il dirige. - invités : Laurent BERGER - Laurent Berger : Ex- secrétaire général de la CFDT, directeur de l'Institut mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité
Les meilleurs moments de L'Oeil de Philippe Caverivière, consacrés ce matin à Laurent Berger (CFDT). Ecoutez L'été de Philippe Caverivière du 12 juillet 2023 avec Philippe Caverivière.
Les meilleurs moments de L'Oeil de Philippe Caverivière, consacrés ce matin à Laurent Berger (CFDT). Ecoutez L'été de Philippe Caverivière du 12 juillet 2023 avec Philippe Caverivière.
Nous passons au personnage de la semaine avec Valentine Sabouraud. Aujourd'hui, nous nous penchons sur une figure qui va peser dans le monde du syndicalisme. C'est une femme que beaucoup ont peut-être déjà croisée dans les manifestations, elle s'appelle Marylise Léon. Elle remplace Laurent Berger à la tête de la CFDT
durée : 00:04:35 - Le zoom de la rédaction - Mercredi, le premier syndicat de France change de tête. Laurent Berger cède sa place à Marylise Léon, sa numéro 2 après plus de dix ans de service à la tête de la CFDT et le sentiment d'avoir "fait le job" ces six derniers mois sur les retraites (même s'il aurait rêvé d'une autre issue).
Deux heures trente de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
durée : 00:52:59 - L'Heure bleue - par : Laure Adler - Laurent Berger publie "Du mépris à la colère. Essai sur la France au travail" (Seuil). À découvrir dans l'Heure Bleue. - invités : Laurent BERGER - Laurent Berger : Ex- Secrétaire général de la CFDT, auteur de l'essai "Du mépris à la colère" (Seuil) - réalisé par : Lilian ALLEAUME
Ce lundi 22 mai, le combat de Laurent Berger contre les grilles salariales en dessous du Smic, sur les enjeux de la transition écologique, ainsi que sur les contraintes et normes vertes imposées par Bruxelles aux États membres a été abordé par Olivier Babeau, président de l'Institut Sapiens, professeur à l'université de Bordeaux, Nicolas Bouzou, économiste, fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Asterès, et Guillaume Richard, président-fondateur du groupe Oui Care, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Retrouvez les meilleurs moments de la chronique de Philippe Caverivière.
Philippe Caverivière revient sur les différences entre Laurent Berger et Philippe Martinez, les anciens leaders syndicalistes, sur les accidents de trottinettes électriques et sur les fans du groupe de K-pop, BTS.
n°294 / 23 avril 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 21 avril 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.APRÈS LA DÉCISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, FIN DE PARTIE, MAIS POUR QUI ?La loi réformant les retraites et portant l'âge légal de départ à 64 ans a été promulguée au « Journal Officiel » dans la foulée de son approbation par le Conseil constitutionnel. Cette approbation n'a pas calmé la colère de l'intersyndicale, qui a décliné l'invitation d'Emmanuel Macron à le rencontrer, le 18 avril. Le secrétaire national de la CFDT, Laurent Berger, a réclamé un « délai de décence », ajoutant que l'intersyndicale s'était donnée comme horizon pour entamer les discussions l'« après 1er mai », date d'une nouvelle journée de mobilisation des opposants à la réforme des retraites. Les treize organisations de salariés et de défense de la jeunesse, réunies en intersyndicale, ont diffusé, dès la décision du Conseil constitutionnel connue, une déclaration commune titrée : « Ce n'est pas fini ! ». L'intersyndicale promet un 1er mai « unitaire et populaire ». Un 1er mai unitaire serait une première depuis 2002, quelques jours après le fameux 21 avril qui avait vu Jean-Marie Le Pen accéder au second tour de l'élection présidentielle.Lors de son allocution télévisée, lundi, le président de la République a listé trois chantiers prioritaires : le travail, la « justice et l'ordre républicain et démocratique » et « le progrès pour mieux vivre ». Il a donné rendez-vous dans « cent jours », au 14 juillet, pour « faire un premier bilan ». Elisabeth Borne, confortée à son poste, détaillera sa feuille de route la semaine prochaine. Pour Laurent Berger, il n'en ressort « rien de concret », il s'est agi d'un « énième discours de la méthode » qui « ne nous a rien appris et ne met pas fin au ressentiment des gens ».D'après une enquête pour Libération, réalisée par l'institut Viavoice, 76 % des personnes interrogées estiment que la démocratie française est actuellement « en mauvaise santé », tandis que 39 % sont encore plus critiques, la jugeant même « en très mauvaise santé ». 74 % pensent que la mauvaise santé de la démocratie est due au moins en partie au fait que les élus sont « déconnectés des réalités des Français ». Selon un sondage de l'institut Elabe réalisé les 15 et 16 avril, l'image du président de la République s'est fortement dégradée, en France comme à l'étranger. Avec seulement 25 % d'opinions positives, Emmanuel Macron est proche du taux d'impopularité où l'avait plongé la crise des Gilets jaunes (23% en novembre/décembre 2018) observe Bernard Sananès, président d'Elabe. Loin du Président « protecteur » des années Covid, ou du Président « chef de guerre » du premier semestre 2022, c'est aujourd'hui l'image d'un chef d'État autoritaire, voire brutal qui domine dans l'opinion.Figure de la lutte contre la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dont l'organisation a gagné 31.000 adhérents dans les dernières semaines, a annoncé mercredi qu'il quittait ses fonctions en juin au profit de Marylise Léon, actuellement numéro deux du syndicat. Elle se décrit elle-même comme « pas facile, surtout dans les négociations » et veut, elle aussi, un 1er mai « historique » face à la « surdité de l'exécutif ».***LULA EN CHINE, LE SUD GLOBAL CONTRE L'OCCIDENT ? Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a effectué du 13 au 14 avril une visite officielle en Chine. Il a rencontré le président Xi Jinping. Objectif affiché : permettre à la première puissance d'Amérique latine de revenir au centre de la géopolitique mondiale, consolider son rôle au sein des pays émergents et sécuriser ses exportations, alors que la situation économique du pays est précaire. Avant de rejoindre Pékin, Lula s'est arrêté à Shangaï où il a assisté à la cérémonie d'investiture de Dilma Rousseff, en tant que présidente de la Nouvelle Banque de développement, la banque des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), appelé le « G7 des émergents ». Cette banque vise à « aider à financer les économies en développement, en particulier dans les infrastructures et la transition énergétique durable ». Le dirigeant brésilien en a profité pour fustiger le Fonds monétaire international, qu'il a accusé d'« asphyxier les économies de pays comme l'Argentine » et estimé que la banque des Brics « a un grand potentiel de transformation », car elle « libère les pays émergents de la soumission aux institutions financières traditionnelles ».Les échanges entre le Brésil et la Chine ont atteint en 2022 un record de 152 milliards de dollars, loin devant les États-Unis (89 milliards). Un chiffre multiplié par vingt depuis la première visite de Lula, en 2004, avec un excédent de 28 milliards en faveur du Brésil. Le géant sud-américain vend des matières premières et achète des produits manufacturés à haute valeur ajoutée. La Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, qui est également le premier récipiendaire des investissements chinois dans la région, avec 6 milliards de dollars en 2021, dans des secteurs stratégiques, comme les routes, les usines hydroélectriques et les télécommunications, en particulier en déployant le réseau 5G de Huawei malgré l'hostilité de Washington. Au terme de sa visite à Pékin, le président brésilien a signé quinze accords économiques couvrant des domaines tels que la technologie des satellites, l'économie numérique, les énergies renouvelables, l'industrie automobile et l'agro-industrie.Tant sur le plan diplomatique qu'économique, les deux pays ont décidé de développer leurs relations pour « se débarrasser de règles injustes et réaliser un développement plus juste et plus équilibré », selon les termes de Lula. Comme la Chine et la plupart des pays émergents, le Brésil n'a pas imposé de sanctions à l'encontre de la Russie. Le président Brésilien qui se refuse toujours à envoyer des munitions à l'Ukraine « au nom de la paix » a affirmé à Pékin que « les Etats-Unis doivent cesser d'encourager la guerre et parler de paix, l'Union européenne doit commencer à parler de paix ». Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a observé que « dans ce cas précis, le Brésil se fait l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits ». En revanche, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, avant sa rencontre lundi avec le président Lula à Brasilia a déclaré : « Nous sommes reconnaissants envers nos amis brésiliens pour l'excellente compréhension de la genèse de cette situation » en Ukraine.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
durée : 00:04:02 - Le journal de presque 17h17 - par : Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek - Aujourd'hui, le Président s'est rendu dans l'Hérault, pour parler éducation et salaire des enseignants, la directrice de l'IGPN va proposer des sanctions contre la Brav -M et des archéologues ont découvert une incroyable cave à vin de l'époque romaine, c'est l'actu du jour !
EXPERTS ROLAND CAYROL Politologue - Directeur du Centre d'études et d'analyse (CETAN) NATHALIE MAURET Journaliste politique - Groupe de presse régionale « Ebra » CARL MEEUS Rédacteur en chef - « Le Figaro Magazine » ERIC FOTTORINO Écrivain - Cofondateur de « Zadig » et « Le 1 Hebdo » Au lendemain d'une journée mouvementée en Alsace, Emmanuel Macron a été accueilli par des centaines d'opposants à la réforme des retraites ce jeudi dans l'Hérault où il effectuait un nouveau déplacement consacré à l'éducation. Sifflets, pancartes, chants … Des centaines de manifestants ont formés un cortège très bruyant pour l'accueillir dans le centre-ville de Ganges, au nord de Montpellier, contenus par les forces de l'ordre. Invité par le député insoumis Sébastien Rome à rencontrer le comité d'accueil houleux qui l'attendait, le chef de l'État a estimé que "si c'est pour parler, oui. Mais les oeufs et les casseroles, c'est pour faire la cuisine chez moi", a-t-il plaisanté, avant d'aller saluer la délégation d'élus qui l'attendait. La visite s'est poursuivie au collège Louise Michel, où l'électricité a été coupée par la CGT. Le chef de l'Etat a donc été contraint de rencontrer collégiens, parents d'élèves et professeurs dans la cour de l'établissement. Il en a profité pour annoncer une hausse des salaires "entre 100 et 230 euros net en plus par mois" pour tous les enseignants. La veille dans le Bas-Rhin, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme, très contestée, portant l'âge légal de la retraite à 64 ans, qui s'avère compliqué mais que le chef de l'Etat entend poursuivre, même si chacune de ces séquences nourrit le récit d'un président indifférent à la contestation et pressé de tourner la page. La stratégie d'Emmanuel Macron est assumée et la consigne formulée mercredi en Conseil des ministres tient en deux mots : "accélération et calme". Cela suffira-t-il à faire redescendre la température dans le pays ? Dans une interview ce mercredi aux journaux régionaux du groupe Ebra, le chef de l'Etat qui souhaite que les partenaires sociaux "reviennent autour de la table" pour discuter "du pacte de la vie au travail" a convié une nouvelle fois les syndicats à l'Elysée, dans le courant du mois de mai, après le refus essuyé cette semaine. Si la CFDT accepte, Emmanuel Macron aura encore face à lui Laurent Berger, mais pour peu de temps encore. Après plus de dix ans passés à la tête du syndicat réformiste, le leader syndical a décidé de quitter ses fonctions et de passer la main à son bras droit, Marylise Léon, à partir du 21 juin prochain. Figure de ce mouvement contre la réforme des retraites, il promet qu'il ne fera pas de politique même si à gauche nombre de sociaux-démocrates rêvent de le voir se présenter à la prochaine présidentielle. Mais "je continuerai à être militant" a-t-il assuré ce matin au micro de France Inter, et d'ici à son départ, il entend avoir "la même détermination, la même franchise, la même implication sur tous les sujets, y compris celui des retraites". Parallèlement la Première ministre a pris la plume pour assurer à la maire de Paris de sa "détermination à garantir que tous les éclaircissements nécessaires" à propos du "Fonds Marianne". Anne Hidalgo a porté plainte mardi pour détournement de fonds publics, après des révélations concernant ce fond doté de 2,5 millions d'euros, lancé par Marlène Schiappa après l'assassinat de Samuel Paty afin de promouvoir les valeurs de la République. Dédié à la lutte contre le séparatisme, il est depuis plusieurs semaines au coeur d'une polémique et plonge l'exécutif dans l'embarras. L'hebdomadaire Marianne et France 2 ont d'abord révélé, le 29 mars, que 355 000 euros ont été attribués de manière opaque par l'Etat à l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), une association dont les publications n'ont été que très peu suivies, afin notamment de salarier (pour 120 000 euros) ses deux anciens dirigeants, dont l'écrivain et journaliste Mohamed Sifaoui. Puis, Mediapart a enfoncé le clou en soulignant que l'association Reconstruire le commun a touché plus de 330 000 euros du fonds Marianne, peu de temps après sa création, et publié plusieurs vidéos critiques envers des candidats de gauche lors des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, notamment à l'encontre d'Anne Hidalgo. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:55:42 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité de ce mercredi 19 avril
EXPERTS GUILLAUME DARET Grand reporter au service politique – « France Télévisions » ANNE ROSENCHER Directrice déléguée de la rédaction – « L'Express » OLIVIER BABEAU Essayiste, président de l'Institut Sapiens « La Tyrannie du divertissement » HERVÉ GATTENGO Éditorialiste – « Le Point » "100 jours" et trois chantiers pour apaiser la France. Dans son allocution télévisée lundi soir, Emmanuel Macron s'est donné "100 jours", d'ici le 14 juillet, pour sortir de la crise provoquée par sa réforme des retraites en fixant un nouveau cap à son exécutif, axé sur le "travail", la "justice" et "le progrès pour mieux vivre". Cette feuille de route pour les trois prochains mois sera détaillée la semaine prochaine par Elisabeth Borne en Conseil des ministres. Accueilli par des concerts de casseroles dans de nombreuses villes, les propos du chef de l'Etat ont également fait vivement réagir syndicats et opposition qui étrillent depuis hier soir un discours "déconnecté", "vide", "creux". Dans ces treize minutes de discours, "il n'y a rien de concret" a critiqué Laurent Berger. " L'apaisement, il fallait le faire sur le sujet qui a créé l'embrasement social, la réforme des retraites". "D'ici le 1er mai il n'y aura pas de rencontres", et la CFDT ne se rendra pas à l'invitation d'Emmanuel Macron ce mardi, a rappelé le leader syndical. Du côté de la CGT, Sophie Binet, a affirmé avoir le sentiment que le président de la République "n'a pas entendu ce que lui ont dit et répété les millions de manifestants" et de salariés grévistes. "Sur quelle planète vit Emmanuel Macron ? Cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT. Il y avait un côté très désincarné", a ironisé la nouvelle patronne de la CGT qui n'ira pas non plus voir le président aujourd'hui. "La porte reste ouverte" a répondu le chef de l'Etat qui propose "un nouveau pacte de la vie au travail" négocié par les partenaires sociaux. "L'objectif qu'on doit se donner c'est que l'agenda complet des négociations soit défini dans les prochaines semaines, les prochains mois de manière solide" "et qu'on laisse le temps de la négociation, je dirais jusqu'à la fin de cette année pour pouvoir bâtir ce pacte", a déclaré ce mardi Emmanuel Macron en ouverture d'une réunion avec la patronat. Il a également assuré ne pas vouloir "donner le sentiment de brusquer", alors que le patron du Medef avait affirmé lundi soir, après l'allocution présidentielle, que le dialogue social prendrait plus de temps que les 100 jours. A la sortie de la réunion de ce mardi, Geoffroy Roux de Bezieux a indiqué qu'une "discussion allait être ouverte sur l'emploi des séniors avec ce qui a été enlevé par le Conseil constitutionnel, sur les transitions professionnelles et une autre probablement sur les parcours en entreprise. Il y aura aussi une loi pour transposer l'accord sur le partage de la valeur", a-t-il expliqué. Outre "un nouveau pacte de vie au travail", le président a également promis dans son allocution de s'attaquer à l'immigration illégale ainsi qu'aux fraudes sociales et fiscales, d'accélérer la réforme des lycées professionnels ou encore de garantir un meilleur accès aux services publics. Au menu, l'éducation, qui doit "renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe", et la santé, avec l'engagement de "désengorger" tous les services d'urgence des hôpitaux d'ici fin 2024. Mais comment ? Interrogé par Le Parisien, le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, a jugé cette dernière mesure "impossible à tenir, à moins d'aller à l'opposé de ce qui est fait jusqu'à présent". L'urgentiste y voit "un effet d'annonce". DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS RAYMOND SOUBIE Président du groupe de conseil Alixio NATHALIE SAINT-CRICQ Éditorialiste politique - « France Télévisions » PAULINE DE SAINT REMY Journaliste politique - « Politico Europe » JÉRÔME FOURQUET Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP Auteur de « La France sous nos yeux » Ses prises de paroles ont été rares ces derniers mois sur le dossier des retraites, mais Emmanuel Macron entend se charger lui-même de clore le chapitre. Trois jours après la promulgation express de la loi qui a indigné syndicats et oppositions, le président de la République s'adressera aux Français ce lundi à 20 heures, dans une allocution télévisée, pour tenter de reprendre la main et parler d'avenir. Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, le chef de l'Etat va chercher l'"apaisement", "faire le bilan" de ces trois mois de crise et tracer des perspectives pour la suite de son mandat. Surtout pas d'immobilisme, c'est l'idée qui a été défendue tout le week-end par la Macronie. Elisabeth Borne l'a d'ailleurs affirmé lors d'un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi à Paris : "nous sommes déterminés à accélérer" les réformes après celle des retraites. Le président de la République devrait donc énumérer des pistes pour se projeter dans "l'après". Mais en refusant d'entrer dans l'"agenda" d'après-crise de l'exécutif, tous les syndicats ont fait part de leur "détermination" à poursuivre le combat contre le recul de l'âge légal à 64 ans. En commençant par décliner une invitation mardi à l'Élysée et en donnant déjà de nouveaux rendez-vous pour continuer la mobilisation contre la réforme des retraites. "On ne peut pas passer l'éponge", a prévenu ce lundi le secrétaire général de la CFDT. "Il est hors de question d'aller discuter comme si de rien n'était (…) il y a un ressentiment", a affirmé Laurent Berger, qui pour ne pas refermer la «séquence» et conserver l'unité de l'intersyndicale, souhaite "que le 1er mai, on casse la baraque en nombre de manifestants dans la rue". La CGT, de son côté, a également appelé à des "temps forts" de mobilisation par territoires et professions les 20 et 28 avril alors que des appels à manifester pendant l'allocution du président ce soir ont été lancés. À l'initiative de l'association Attac (pour Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne), des concerts de casseroles sont prévus devant les mairies et les préfectures de France à l'heure même où le chef de l'État débutera son intervention solennelle. L'idée a depuis été relayée et approuvée par plusieurs responsables politiques et syndicaux. Alors pourquoi le chef de l'Etat veut-il prendre la parole maintenant ? Quelles annonces peut-il faire ? Peut-il se faire entendre dans ce climat de défiance ? Les Français seront-ils au rendez-vous ce soir à 20 heures ? Et maintenant la loi promulguée, quelles sont les échéances à venir ? D'après une sondage Ifop pour le JDD, pour 90 % des Français, la lutte contre la vie chère doit être une priorité de l'État. L'inflation a atteint 5,7 % en mars sur un an en France, tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires (15,9 % le mois dernier). En conséquence : plus d'un Français sur deux (53%) à confier avoir réduit les portions consommées, et parmi les Français les plus précaires, plus de quatre sur dix (42%) affirment avoir été contraints de supprimer un repas par jour, selon une autre enquête Ifop. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS DOMINIQUE REYNIÉ Directeur général de Fondapol Fondation pour l'innovation politique NEILA LATROUS Cheffe adjointe du service politique – « France Info » ALEXANDRA SCHWARTZBROD Directrice adjointe de la rédaction – « Libération » BERNARD SANANÈS Politologue – Président de l'Institut de sondage Elabe Rarement une décision du Conseil constitutionnel aura été aussi scrutée. Ce soir, à 18h, les 9 Sages de la rue de Montpensier exprimeront leur avis sur la réforme des retraite. Trois scénarios sont possibles : une censure totale du texte, une censure partielle sur certains articles, ou une validation pure et simple de la réforme. Le Conseil doit notamment apprécier si l'utilisation d'une loi de finances rectificative de la Sécurité sociale est un détournement de procédure ou non. Laurent Fabius, le président de l'institution, a donc lourd sur les épaules après trois mois de conflit social. De son côté, Emmanuel Macron ne varie pas. Aujourd'hui en visite sur le chantier de Notre-Dame de Paris, le chef de l'Etat a expliqué que « ne rien lâcher » était sa devise. Une validation ce soir de la réforme des retraites pourrait en tout cas signifier la fin de la mobilisation intersyndicale. Un début de fracture semble en effet poindre entre la CFDT de Laurent Berger, qui estime que son syndicat ne peut faire des manifestations « pendant six mois », et la CGT de Sophie Binet, déterminée à obtenir la non promulgation de la réforme. Quelle que soit la décision des Sages ce soir, celle-ci impactera donc la suite du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Mais le Conseil constitutionnel jugera aussi si la demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche est recevable ou non. De son côté, Laurent Berger propose une autre porte de sortie et appelle le chef de l'Etat à débloquer la situation avec l'article 10 de la Constitution, celui-là même qui permet une nouvelle délibération d'avoir lieu au Parlement. Pendant ce temps, rien ne va plus dans les rangs de Renaissance. Les parlementaires macronistes ont du mal à convaincre leurs électeurs après le tumulte causé par le 49.3. Quatre députés ont même claqué la porte du parti, dont Barbara Pompili et ce, pour leurs divergences sur la réforme des retraites. Ces élus restent cependant apparentées au groupe de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale mais leur départ souligne le malaise en macronie. À gauche, rares sont les figures qui émergent depuis la présidentielle. Sauf peut être un homme : François Ruffin. Le député-reporter, électron libre de la gauche mais membre du groupe LFI-Nupes au Palais Bourbon, pourrait être le successeur de Jean-Luc Mélenchon. La voie est en tout cas libre depuis la chute de Quatennens, et même Mélenchon lui-même semble voir en lui la relève : « François est prêt. En avant ! » a-t-il récemment twitté lorsqu'un sondage Cluster17 a placé le député de la Somme aussi haut que lui dans les potentiels de vote. Alors, que va décider le Conseil constitutionnel ? Comment les élus de Renaissance peuvent-ils se remettre de cette séquence ? François Ruffin est-il le prochain leader de la gauche ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS PASCAL PERRINEAU Politologue - Professeur des universités à Sciences Po Auteur de « Le populisme » CARL MEEUS Rédacteur en chef - « Le Figaro Magazine » NATHALIE SAINT-CRICQ Éditorialiste politique - « France Télévisions » SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique - « Marianne » « Le combat syndical contre la réforme des retraites est loin d'être terminé ». La partie n'est pas finie pour Laurent Berger. Présent aujourd'hui dans le cortège parisien de cette douzième journée de mobilisation, le secrétaire général de la CFDT a affirmé qu'il se projetait vers de « grandes manifestations populaires le 1er mai ». « Le mouvement n'est pas fini », a confirmé à ses côtés la numéro un de la CGT Sophie Binet, déterminée à obtenir la non promulgationde la réforme, estimant que le président de la République « ne peut gouverner le pays tant qu'il ne la retire pas ». De son côté, Emmanuel Macron cherche à passer à autre chose, promettant aux syndicats un « échange qui permettra d'engager la suite ». Une proposition froidement reçue par Laurent Berger, qui a plaidé pour un « délai de décence ». « Pour nous, l'ordre du jour est le retrait de cette réforme des retraites », a ajouté Sophie Binet. Une sortie de crise difficile à trouver donc pour le chef de l'Etat, qui voit la contestation le poursuivre jusque dans ses déplacements internationaux, comme cette semaine aux Pays-Bas. En France, la pression ne faiblit pas non plus. Les grèves continuent dans les raffineries et les transports, et des coups d'éclats un peu partout sur le territoire ont lieu dans un climat tendu, parfois violent, qui risque de trouver son paroxysme demain soir si le Conseil institutionnel valide la loi. Une décision cruciale, qui sera scrutée par l'exécutif comme les opposants. Les neuf sages de la rue de Montpensier annonceront en effet si la réforme des retraites est partiellement ou entièrement censurée, ou bien au contraire homologuée. Laurent Fabius, le président du Conseil, a donc lourd sur les épaules. Sa décision, hautement politique, pourrait impacter le reste du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le Conseil constitutionnel jugera aussi si la demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche est recevable ou non. De son côté, Laurent Berger appelle le chef de l'Etat à débloquer la situation avec l'article 10 de la Constitution, celui-là même qui permet une nouvelle délibération d'avoir lieu au Parlement. Face à la crise, Elisabeth Borne joue sa survie à Matignon. Et si un début de tension s'est fait sentir ce week-end entre elle et le président de la République, c'est maintenant sa déclaration sur la ligue des Droits de l'Homme qui surprend. Expliquant « ne plus comprendre » certaines positions de l'association, elle emboîte le pas à Gérald Darmanin, qui a déclaré pour sa part que « la subvention donnée par l'Etat à la LDH méritait d'être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées ». Alors, cette douzième mobilisation de l'intersyndicale est-elle la dernière ? Le Conseil constitutionnel mettra-t-il fin à la crise ? Elisabeth Borne peut-elle encore rester à Matignon ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS NATHALIE MAURET Journaliste politique - Groupe de presse régionale « Ebra » VANESSA SCHNEIDER Grand reporter - « Le Monde » MAURICE SZAFRAN Editorialiste politique – « Challenges » BRICE TEINTURIER Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos C'est un retour qui ne passe pas sur les bancs de la Nupes. Le vote mardi des députés LFI en faveur de la réintégration d'Adrien Quatennens au sein de leur groupe crispe leurs alliés de la coalition de gauche. En décembre dernier, Adrien Quatennens avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences contre son ex-compagne. En plus de la peine judiciaire, le député nordiste très proche de Jean-Luc Mélenchon avait dû respecter une sanction politique : quatre mois d'exclusion de son groupe des Insoumis et un retour conditionné à un stage de responsabilisation auprès d'associations féministes. Mais après deux prises de paroles dans les médias qui ont suscité un tollé – aussi bien chez les insoumis que parmi leurs partenaires de gauche – la possibilité d'une réintégration ne semblait pas automatique. Finalement après des débats vifs au sein de LFI, un vote à bulletin secret a acté le retour de l'ancien numéro 2 du parti par 45 pour, 15 contre et 2 abstentions, selon plusieurs participants. Mais cette décision est jugée inacceptable par les autres formations de gauche, à commencer par les socialistes qui ont été les plus virulents. La direction du PS a dénoncé immédiatement une "faute politique" et estimé que Adrien Quatennens ne peut plus être membre des instances de la Nupes. Un malaise que l'on retrouve dans les autres formations politiques et qui est aussi palpable chez les insoumis où le matin des associations militantes de jeunesse de LFI avaient pris position contre le retour de Quatennens. Une fois encore l'affaire Quatennens sème donc la zizanie à gauche, et fissure un peu plus la Nupes alors que le conflit lié à la réforme des retraites se poursuit dans le pays. Dans ce contexte, un ancien dirigeant socialiste a décidé de sortir du silence. Très discret depuis une dizaine d'années et ses affaires judiciaires, Dominique Strauss-Kahn a publié sur Internet mardi un long texte pour dénoncer les erreurs d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. La première, selon l'ancien président du FMI, étant d'avoir mal choisi le moment. Il n'y avait pas d'urgence ou du moins pas celle-là. Car, développe-t-il, "si comme nous l'apprend un sondage récent, près de la moitié des Français les plus modestes ont été amenés à supprimer un repas par jour, alors c'est là qu'est l'urgence". L'ancien ministre de l'Economie estime également que ce n'est pas l'âge de la retraite qu'il faut changer" mais "la conception même du système" qui devrait être fondé désormais "sur la durée de cotisation". L'ex-patron de Bercy déplore également que le pouvoir a négligé les syndicats et "décidé de passer en force" en utilisant le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites en "malmenant le peuple français". Il juge enfin sévèrement "l'usage disproportionné de la violence physique et verbale" de la part du gouvernement et rappelle que manifester pour contester ou combattre un projet gouvernemental ne relève pas du "terrorisme". Une leçon de gouvernance que Dominique Strauss-Kahn achève en appelant Emmanuel Macron à ne pas commettre une cinquième erreur. Pour cela il conseille à l'exécutif de "renouer les fils d'un dialogue social trop brutalement interrompu" et de repousser la publication de la loi "jusqu'à ce qu'un point d'équilibre ait été trouvé avec les forces sociales. Faute de quoi le péril est grand de voir le pays s'embraser à nouveau". Un appel lancé également ce mardi par Laurent Berger. Pour le secrétaire général de la CFDT, le texte, s'il était validé ce vendredi par le Conseil constitutionnel, ne ferait "que des perdants" : les travailleurs "parce qu'ils vont être obligés pour nombre d'entre eux de travailler deux années de plus", et la "démocratie", fragilisée par cet épisode. "Cet épisode n'est pas fini et il laisse des traces", a mis en garde Laurent Berger, évoquant une nouvelle fois une "crise démocratique". "Je lance une alerte", or, elle est prise "comme une forme d'attaque", a regretté le leader syndical. Une nouvelle "erreur de la part du gouvernement", à ses yeux. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:02:58 - Le sketch - Le sketch d'aujourd'hui nous plonge dans un cabinet de coach spécialisé en reconversion professionnelle. Ses clients ? Philippe Martinez, Olivier Véran, Elisabeth Borne et Laurent Berger.
Législatives en Finlande : la défaite de l'iconique Première ministre Écosse : Humza Yousaf, un Premier ministre hors norme L'Allemagne paralysée par une grève nationale Emmanuel Macron : premier déplacement en France depuis plusieurs semaines Laurent Berger : l'incontournable leader syndical
EXPERTS BRUNO JEUDY Éditorialiste politique JEAN-CLAUDE MAILLY Vice-président du think tank Synopia Ancien secrétaire général de Force Ouvrière STÉPHANIE MATTEUDI-LECOCQ Directrice du département formation, conseil et dialogue social – Alixio ALIX BOUILHAGUET Éditorialiste politique - « France Télévisions » Son élection est une surprise. A l'issue d'une nuit et d'une matinée mouvementées, les instances de la CGT se sont finalement mises d'accord sur un nom pour succéder à Philippe Martinez, en ce dernier jour de congrès, et ce ne sera finalement ni Marie Buisson, candidate de l'équipe sortante, ni Céline Verzeletti, mais Sophie Binet. A 41 ans, la secrétaire générale de l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict), le syndicat des cadres de la CGT, prend les rênes de l'organisation. Et ce n'est pas anodin en plein conflit social. D'ailleurs, la nouvelle patronne de la CGT, une première depuis la création de la Centrale, a tout de suite levé le doute sur la ligne du syndicat. "L'intersyndicale unie" rencontrera ce 5 avril Elisabeth Borne "pour exiger le retrait de la réforme" des retraites, a-t-elle lancé depuis la tribune. Hier, le leader de la CDFT avait lui aussi répété que les 64 ans devaient être au coeur des discussions avec la Première ministre. "J'en parlerai et si on me dit 'vous ne pouvez pas en parler', alors on partira. Il y a une profonde contestation, un ressentiment qui monte. De quoi voulez-vous parler d'autre ? On ne va pas aller discuter d'autre chose" avait insisté Laurent Berger sur Franceinfo. La Première ministre qui y effectuait ce vendredi dans la Nièvre son premier déplacement en province depuis deux mois est donc prévenue. Si le gouvernement entend passer à autre chose, les syndicats restent eux déterminés sur le dossier des retraites alors que sur le terrain les blocages se poursuivent soutenus par des caisses de grève qui font le plein. Jeudi la cagnotte solidarité de intersyndicale a dépassé le montant inédit de 3,21 millions d'euros, surpassant le seuil des 3,2 millions d'euros collectés en 2020 lors du précédent mouvement de grève massif. Et elle est loin d'être la seule à atteindre un montant record. Pour prêter main-forte aux grévistes, de nombreuses personnes font des dons aux syndicats via les 400 cagnottes en ligne qui ont été créées pour les éboueurs, les salariés de l'énergie, les professeurs, les cheminots… Il est aujourd'hui impossible de toutes les recenser mais rien qu'en additionnant les montants récoltés par les plus grosses, la barre des 5 millions d'euros est largement dépassée. Preuve que la contestation sociale de la réforme des retraites demeure forte et que de nombreux Français ont décidé d'adopter la stratégie du temps long en finançant notamment la grève dans des secteurs stratégiques. Une avalanche de dons qui survient pourtant dans une période où les ménages sont de plus en impactés par l'inflation. Car si en mars, on assiste à un ralentissement de la hausse des prix à 5,6 %, dans l'alimentation ils continuent de flamber, poussant notamment 200 000 nouvelles personnes vers les Restos du cœur. L'association qui a distribué 142 millions de repas l'an dernier pense cette année, qu'à la fin de la campagne qui est en cours, elle en aura distribué 170 millions. Une précarité qui touche tous les publics, dans les villes mais aussi dans les campagnes où les bénévoles ont décidé d'aller au-devant des bénéficiaires en organisant des distributions itinérantes. L'association prévoit d'ouvrir 600 centres itinérants d'ici l'année prochaine. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
RETRAITES : LE RN EN EMBUSCADE ? SÉBASTIEN CHENU Vice-président de l'Assemblée nationale Député du Nord et porte-parole du Rassemblement national Les opposants à la réforme des retraites vont de nouveau manifester partout en France ce mardi, pour une dixième journée d'action à l'appel des syndicats, qui espèrent encore faire reculer un gouvernement jusqu'ici inflexible, sur fond de violences croissantes. Après le regain de mobilisation – et de tensions – enregistré jeudi dernier, quelle sera l'ampleur de la 10e journée contre la réforme des retraites qui a lieu demain, à l'appel de l'intersyndicale ? À Paris, le cortège défilera de la place de la République à Nation. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé le gouvernement à un « bougé très fort sur les retraites », ajoutant qu'il n'accepterait « la main tendue » d'Élisabeth Borne aux syndicats, que si la réforme était « mise de côté ». Gérald Darmanin a annoncé hier qu'un « dispositif de sécurité inédit » serait déployé mardi pour la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites avec « 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris ». Sébastien Chenu reviendra sur cette journée de mobilisation et ses enjeux.
EXPERTS DOMINIQUE REYNIÉ Directeur général de Fondapol Fondation pour l'innovation politique NEILA LATROUS Cheffe adjointe du service politique - « France Info » CAROLINE-MICHEL AGUIRRE Grand reporter au service politique – « L'Obs » DRISS AÏT YOUSSEF Docteur en droit public - Spécialiste des questions de sécurité Comment sortir de la crise sociale ? Quelques heures avant la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le patron de la CFDT Laurent Berger a exhorté le gouvernement à mettre "en suspens la mesure des 64 ans" qui cristallise les oppositions, estimant que "rentrer dans un processus de médiation" serait "un geste fort à poser". "Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation", a déclaré le leader syndical sur France Inter. Ce que propose l'intersyndicale, "c'est un geste d'apaisement", qu'il faut "saisir", a insisté Laurent Berger. Lors d'une réunion organisée lundi à l'Élysée, Emmanuel Macron avait dit vouloir "continuer à tendre la main aux forces syndicales". Mais "nul besoin de médiation" a répondu ce matin le porte-parole du gouvernement qui entend camper sur ses positions et tourner rapidement la page des retraites alors que les cortèges s'élançaient un peu partout dans le pays et que les grèves se poursuivent dans de nombreux secteurs stratégiques comme l'énergie. Les raffineries du pays sont en effet toujours à l'arrêt et après la Provence et l'Ouest, l'Ile-de-France est touchée à son tour par les pénuries de carburants dans les stations-service provoquées par la grève des opérateurs. Des salariés de l'énergie très présents ce mardi dans les cortèges aux côtés également de nombreux jeunes. Depuis l'usage du 49.3, les manifestations contre la réforme des retraites se sont rajeunies et plusieurs universités sont occupées à Paris mais aussi à Lille, Lyon, Grenoble ou Bordeaux. Depuis Clermont-Ferrand où il a défilé, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez y voit "la preuve que le mouvement ne s'essouffle pas" même si le nombre de manifestants est en baisse de 20 % ce mardi par rapport à jeudi dernier d'après plusieurs syndicats. Le 23 mars, il y avait eu 3,5 millions de personnes dans les rues selon les organisations syndicales, 1,09 million d'après le ministère de l'Intérieur. Aujourd'hui "c'est en baisse mais ce n'est pas une surprise parce que depuis le début, il y a des journées plus hautes et des journées plus basses". C'est encore une mobilisation très importante", a affirmé Laurent Berger. Le leader de la CFDT a également jugé "insupportable que la réponse" de l'exécutif "soit une fin de non-recevoir. On ne peut pas dire qu'on nous tend la main. On a proposé une voie de sortie, il faut que le gouvernement nous réponde. Apparemment, il n'est pas prêt pour l'instant, mais peut-être que ça va changer dans quelques heures" a-t-il souligné. Contrairement au gouvernement qui, par la voix de son porte-parole, a refusé ce mardi matin la main tendue par Laurent Berger, les députés MoDem, faisant partie de la majorité, se disent eux favorables à la médiation proposée par le patron de la CFDT. "Le temps est venu de trouver des points de convergence avec les syndicats et renouer le dialogue", a déclaré leur président de groupe (51 députés), Jean-Paul Matteï, aux journalistes à l'Assemblée nationale. "Le dialogue social, on ne peut pas le laisser de côté (...) Si une médiation est possible, nous l'encouragerons, on ne peut pas laisser un pays comme cela se déchirer", a ajouté le député Philippe Vigier sur fond de crainte de nouvelle escalade de la violence. Pour contrer les casseurs en marge des cortèges, un dispositif de forces de l'ordre à l'ampleur inédite depuis la Coupe du Monde 98 a été déployé par le ministre de l'Intérieur. De son côté, Philippe Martinez, de la CGT, a expliqué que compte tenu de "la mobilisation qui ne faiblit pas, on a proposé une nouvelle fois au gouvernement et surtout au président de la République de suspendre son projet et de nommer une médiation. Cette proposition qui a été faite par l'intersyndicale va être adressée par écrit au président de la République" a précisé celui qui quittera la tête de la CGT, après huit ans au poste de secrétaire général, à l'issue du 53e Congrès de la CGT qui se déroule jusqu'au 31 mars à Clermont-Ferrand. Sa succession se joue actuellement entre Marie Buisson, qu'il soutient et Céline Verzeletti, sa chalengeuse disposant du soutien de puissantes fédérations. Alors quelles sont les pistes pour sortir de la crise ? Pourquoi le gouvernement ferme-t-il la porte à une "médiation" avec les syndicats ? Présents ces derniers jours dans les cortèges, qui sont les black blocs ? Enfin qui succèdera à Philippe Martinez à la tête de la CGT ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS YVES THRÉARD Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - « Le Figaro » SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique - « Marianne » EMMANUELLE ANIZON Grand reporter - « L'Obs » Spécialiste des mouvements contestataires FRÉDÉRIC DABI Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP Auteur de « La fracture » Neuvième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites ce jeudi en France sous haute tension. Une semaine après le recours du gouvernement au 49.3 à l'Assemblée, provoquant depuis des rassemblements quotidiens, et au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron qui a ulcéré syndicats et opposition, des centaines de milliers de manifestants ont défilé un peu partout dans le pays, bien décidés à répondre au chef de l'Etat dans la rue. Pour le leader de la CGT Philippe Martinez ce 23 mars "est l'une de plus grosses mobilisations depuis le début. L'état d'esprit est le même, la détermination est là, avec un peu de colère quand même après l'allocution du président de la République" qui a selon lui "jeté un bidon d'essence sur le feu". De son côté Laurent Berger a dénoncé "l'inélégance" du tacle d'Emmanuel Macron sur la CFDT, et un discours de "provocation" vis-à-vis des organisations syndicales, accusées de ne pas avoir voulu aller au compromis. Le patron de la CFDT a également estimé que le chef de l'Etat "a mis la charrue avant les boeufs" : "le processus n'est pas encore allé au bout, il reste le Conseil constitutionnel et la possibilité du RIP". Se félicitant d'un "regain de mobilisation", il a appelé "au respect des biens et des personnes, à la non-violence". "Jusqu'au bout il va falloir garder l'opinion, c'est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n'handicapent pas le quotidien des citoyens", a-t-il expliqué alors que la colère gronde chaque jour plus fort dans l'Hexagone. Après le passage en force de la réforme des retraites avec le 49.3 et l'annonce du rejet des deux motions de censure lundi, la tension est encore montée d'un cran dans le pays où les rassemblements spontanés et les blocages se multiplient dans les sites pétroliers, les ports, sur les routes, dans le secteur aérien, gazier ou encore dans les lycées et les universités. Les syndicats qui se réuniront ce soir au siège de la CFDT pourraient appeler ce soir à une nouvelle journée d'action, bien décidés à poursuivre la mobilisation, les regards désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui a été saisi pour examiner la réforme des retraites. Pourrait-il censurer ce texte intégré au projet de loi rectificatif du financement de la sécurité sociale ? Laurent Fabius, lui-même président du Conseil constitutionnel, avait alerté en janvier dernier, rappelant selon le Canard enchaîné, la règle en matière de texte financier : "Tout ce qui est hors champ financier peut être considéré comme un cavalier budgétaire, et dans ce cas, il faudrait un deuxième texte". Exemple cité par l'ancien Premier ministre socialiste : "L'index des seniors, les critères de pénibilités ne relèvent pas du PLFRSS". D'autres constitutionnalistes mettent en avant une deuxième critique possible qui est l'usage de ce véhicule législatif prévu à l'article 47.1, qui impose des délais très contraints, cumulé avec le recours à d'autres procédés comme le vote bloqué prévu à l'article 44.3, l'opposition à de nouveaux amendements avec le 44.2 et bien sûr le 49.3 qui permet d'adopter un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement. Les Sages de la rue de Montpensier ont un mois pour se prononcer sur la constitutionnalité du texte. Ils devraient aussi avoir à observer une procédure pour un référendum d'initiative partagée, déposée par la Nupes. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS CHRISTOPHE BARBIER Éditorialiste politique Conseiller de la rédaction - « Franc-Tireur » RAPHAËLLE BACQUÉ Grand reporter – « Le Monde » ASTRID DE VILLAINES Cheffe du service politique - « Huffington Post » Auteure de « Les 7 péchés capitaux de la gauche » BERNARD SANANÈS Politologue – Président de l'Institut de sondage Elabe Après presque une semaine de crise depuis le recours du gouvernement au 49.3, et alors que les manifestations et les blocages se multiplient dans le pays, Emmanuel Macron s'est adressé ce mercredi aux Français lors d'une interview télévisée sur TF1 et France 2. Le chef de l'Etat qui ne veut ni dissolution, ni remaniement, ni référendum, entendait montrer qu'il tenait la barre, engagé sur un chemin dont la direction n'a pas changé. Il a ainsi réaffirmé la nécessité de sa réforme des retraites dont il souhaite l'entrée en vigueur "d'ici la fin de l'année" et s'est dit prêt à "endosser l'impopularité" pour la mettre en œuvre. Renouvelant sa confiance à Élisabeth Borne mais lui demandant d'"élargir" la majorité, le président de la République a par ailleurs regretté que les syndicats n'aient pas présenté de "proposition de compromis" sur le texte, soulignant que le gouvernement l'a fait, en revanche, "avec le Parlement". Mardi, au terme d'une journée d'intenses consultations, Emmanuel Macron avait appelé le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp dont certains sont très remontés après l'usage du 49.3. "La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", avait-il également mis en garde. "Ce sont des propos qui clarifient" a expliqué ce mercredi le président lors de son interview. "On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions" a-t-il aussi fait valoir alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés hier soir dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d'entre elles de tensions entre forces de l'ordre et manifestants. "Qu'il y ait des manifestations, c'est légitime. Ça a été fait de manière calme et organisé. Les violences il faut les condamner, les blocages, il faut les lever. On ne tolérera aucun débordement" a encore prévenu Emmanuel Macron à la veille d'une 9e journée de de grèves et de manifestations prévue ce jeudi 23 mars à l'appel de l'intersyndicale. Vu la gravité de la crise politique, le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé le report de l'examen de la loi immigration au Sénat. "Nous allons réagencer les choses et découper les textes plus courts", a-t-il expliqué. Le président de la République a également dit souhaiter "réengager" le dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail, pour entendre "ce besoin de justice" exprimé par les manifestants. Il a promis que la discussion concernerait notamment l'évolution des carrières ou la pénibilité, et se tiendrait "dans les prochaines semaines". Mais a-t-il convaincu ? Furieux, Laurent Berger n'a pas tardé à répondre sur Twitter, accusant Emmanuel Macron de "déni et de mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l'avait compris, il avait repris notre ambition d'un système universel. Macron 2023 refait l'histoire et ment sur la CDFT pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste" a écrit le leader du syndicat réformiste. Les propos d'Emmanuel Macron sont "du mépris pour les millions de personnes qui manifestent", a réagi de son côté Philippe Martinez. Le patron de la CGT a également fait part de son inquiétude. "Le président de la République est sûr tout seul de ce qu'il fait, et c'est grave", a-t-il déclaré sur France 2. Du côté de l'opposition, les réactions et les critiques n'ont également pas tardé. Le leader de la France insoumise a dénoncé les "traditionnelles marques de mépris" et "l'arrogance" d'Emmanuel Macron après son entretien télévisé, estimant que le chef de l'Etat "vit en dehors toute réalité". "La foule est au peuple ce que le cri est à la voix", a ajouté Jean-Luc Mélenchon en référence aux propos de la veille du président. Le premier secrétaire du Parti socialiste a lui aussi jugé avec sévérité l'interview du président de la République, estimant que celui-ci aggrave le mécontentement social. "C'est hallucinant, il est dans un déni absolu. Je crains qu'il n'ait mis plus d'explosifs sur un brasier déjà bien allumé", notamment en "disqualifiant les syndicats" a déclaré Olivier Faure depuis l'Assemblée nationale. Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, s'est dit pour sa part sur Twitter "glacée par la démonstration d'autosatisfaction du président" qui, à ses yeux, a tenu des "propos offensants". Le député LR Aurélien Pradié, qui a croisé le fer avec le gouvernement sur la réforme des retraites, a de son côté accusé Emmanuel Macron de "jouer avec le feu". C'est "une provocation de plus", a-t-il affirmé. Alors que retenir de l'interview du président de la République ? Comment Elisabeth Borne peut-elle bâtir une "majorité élargie" ? Et que vont faire maintenant les syndicats ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS CHRISTOPHE BARBIER Éditorialiste politique Conseiller de la rédaction – « Franc-Tireur » NATHALIE MAURET Journaliste politique – Groupe de presse régionale « Ebra » ASTRID DE VILLAINES Cheffe du service politique – « Huffington Post » Auteure de « Les 7 péchés capitaux de la gauche » JÉRÔME FOURQUET Directeur département Opinion – Institut de sondages IFOP Auteur de « La France sous nos yeux » « La réforme des retraites n'est pas un échec ». Olivier Dussopt s'est défendu ce matin, suite au recours très contesté du 49.3 par Elisabeth Borne hier après-midi. Ce passage en force n'est pas une défaite aux yeux du ministre du travail, et pourtant cela en a tout l'air. Elisabeth Borne, présentée depuis son arrivée rue de Varenne comme femme de compromis a dû se résoudre à utiliser cette arme constitutionnelle faute d'avoir élargi sa majorité relative, actant ainsi l'échec de son pacte avec les Républicains. Hier, en montant à la tribune de l'Assemblée, la Première ministre s'est vue huée par toute la gauche, noyée sous la Marseillaise chantée par les députés de la France insoumise. À l'extérieur, des milliers de manifestants se sont immédiatement massés sur la place de la Concorde. Ainsi, partout en France, des rassemblements spontanés ont marqué de leur colère les villes, et les rues en feu ont fait le tour des médias. Aujorud'hui, tout le monde a les yeux rivés sur une motion de censure transpartisane qui pourrait renverser le gouvernement ce lundi. Celle-ci vient d'être déposée par le groupe centriste Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), et son très respecté chef de file, Charles de Courson. Cependant, si cette motion était votée par les députés du Rassemblement National et par ceux de la Nupes, il faudrait que la moitié des députés Républicains la votent également pour qu'elle soit adoptée. Difficile mais pas impossible. Les tractations sont donc nombreuses pour convaincre cette trentaine de députés qui pourrait faire tomber Elisabeth Borne et rejeter cette réforme des retraites. Quel que soit le résultat lundi, le climat social risque d'exploser suite à ce 49.3. Celui de trop dans l'opinion publique. Au vu des images d'hier, certains commentateurs évoquent le risque de Gilet-jaunisation du mouvement. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait prévenu qu'un recours au 49.3 serait « dangereux ». La possibilité que les syndicats soient débordées par leur base est en effet réel. Dans ce contexte, la grève des éboueurs pourrait s'aggraver encore dans la capitale. Si Gérald Darmanin a demandé à la ville de Paris de réquisitionner du personnel pour évacuer les 7000 tonnes d'ordures, celui-ci s'est vu obtenir une fin de non-recevoir par Anne Hidalgo. Le préfet de Paris a donc « requis le service de propreté de la ville » a déclaré ce matin le ministre de l'Intérieur, qui a assuré que la réquisition « fonctionnait ». Alors, qu'attendre des prochains jours du côté du mouvement social ? Elisabeth Borne peut-elle rester Première ministre ? La motion de censure transpartisane peut-elle la faire tomber ? Le ramassage des poubelles à Paris va-t-il vraiment reprendre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS JÉRÔME JAFFRÉ Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF FANNY GUINOCHET Éditorialiste - « France Info » et « La Tribune » Spécialiste des questions économiques et sociales IVANNE TRIPPENBACH Journaliste politique - « Le Monde » CARL MEEUS Rédacteur en chef - « Le Figaro Magazine » C'est un suspens comme on en a peut être jamais eu dans la cinquième République. 14h55 cet après-midi lorsque la décision tombe, cinq minutes seulement avant le début de la séance à l'Assemblée : l'article 49.3 de la constitution est dégainé pour éviter un vote des députés au Palais Bourbon. C'est la onzième fois que cet outil constitutionnel est utilisé par la Première ministre depuis sa prise de fonctions. Mais cette fois a une importance bien supérieure au vu de la contestation sociale face à cette réforme des retraites. Plusieurs motions de censure devraient être déposées dans les prochaines heures. Une d'entre elles a des chances de faire tomber le gouvernement, elle devrait être déposée par le groupe centriste LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires) et serait trans-partisane. Le compte n'y était donc pas pour tenter un vote à l'Assemblée Nationale, plusieurs députés Républicains ayant joué avec les nerfs du duo exécutif jusqu'au dernier moment. Emmanuel Macron a donc préféré « la grosse Bertha » à la « roulette russe » pour reprendre la comparaison imagée du sénateur Bruno Retailleau. Un choix « dangereux », selon le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. La crise politique qui s'ouvre pourrait en effet engendrer une radicalisation dans la rue. De son côté, Elisabeth Borne a déjà signifié accepté être « le fusible » suite à ce nouveau 49.3, ce qui laisse penser que ses jours son comptés rue de Varenne. Les Républicains ont en tout cas joué les poils à gratter du gouvernement. Le parti s'en sort pourtant fragilisé et fortement divisé. Leur chef,Éric Ciotti, semble ne pas avoir su faire preuve d'autorité. Le 49.3 leur permet cependant de ne pas voir leur votes rendus publics, ce que craignaient certains députés hésitants, sous pression dans leur circonscription. Côté intersyndicale, une réunion aura lieu ce soir pour définir de la suite à donner au mouvement. Laurent Berger a déjà annoncé que le bras de fer allait se poursuivre, alors que de nombreux manifestants se massaient dans le quartier du Palais Bourbon cet après-midi. Une multiplication des manifestation et blocages pourraient aussi avoir lieu. Alors, comment s'est imposé le 49.3 à l'exécutif ? Quelles en seront les conséquences politiques ? Les Républicains soutiendront-ils la motion de censure de LIOT ? Quel avenir pour le mouvement social ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Ce mardi 14 mars, Philippe Caverivière était face à Laurent Berger pour évoquer la grève des éboueurs.
EXPERTS NATHALIE MAURET Journaliste politique - Groupe de presse régionale « Ebra » SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique - « Marianne » CARL MEEUS Rédacteur en chef - « Le Figaro Magazine » JÉRÔME FOURQUET Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP Auteur de « La France sous nos yeux » La trêve est terminée pour les opposants à la réforme des retraites. A la veille d'une sixième journée de mobilisation, ce 7 mars, la consigne des syndicats est claire : "mettre la France à l'arrêt" aussi longtemps qu'il le faudra pour faire plier le gouvernement. A la pointe de la contestation, les salariés du secteur des transports. Selon la SNCF, en moyenne, 20 % des TGV et TER seront en circulation. Les Intercités seront, eux, quasiment tous à l'arrêt. Et sur les routes aussi, la contestation s'organise : les routiers ont rejoint depuis dimanche soir le mouvement et ont organisé dès ce lundi des barrages filtrants un peu partout en France. Autre secteur très mobilisé, celui stratégique de l'énergie. Les syndicats appellent à une grève dure, reconductible, qui a démarré dès vendredi 3 mars dans plusieurs centrales nucléaires et hydrauliques françaises. La grève s'annonce également très suivie dans les raffineries de pétrole où les salariés ont cessé le travail dès ce lundi ainsi que parmi les éboueurs et toute la filière des déchets qui vont entrer dans la danse ce mardi à l'appel de la CGT. Du côté de l'Education nationale, les organisations syndicales annoncent également plus de 60 % de grévistes. Le mouvement social passe "la vitesse supérieure", comme l'a appelé de ses voeux le leader de la CGT Philippe Martinez dans le Journal du dimanche (JDD). De son côté le patron de la CFDT Laurent Berger a déploré, ce lundi au micro de France Inter, le "silence" d'Emmanuel Macron "depuis deux mois" face aux opposants au projet de réforme des retraites du gouvernement, et a estimé que le président de la République actuellement en tournée en Afrique "ne peut pas rester sourd". Regrettant par ailleurs que l'intersyndicale n'ait été "reçue collectivement par personne" au sein de l'exécutif depuis qu'elle a lancé en janvier la mobilisation, Laurent Berger a affirmé qu'il fallait "arrêter de prendre les gens pour des cons". Les opposants à la réforme n'ont "pas de déficit d'explication", a-t-il insisté. Les propos d'Olivier Véran évoquant une "catastrophe écologique, agricole ou sanitaire" en cas de grève massive, "c'est grossier, c'est nul, c'est petit, c'est à bout d'arguments (…) Nous ne sommes pas des irresponsables. On va continuer cette mobilisation" mais "il faut arrêter". De son côté, le porte-parole du gouvernement a reconnu ce lundi que son message est "mal passé" et qu''il aurait dû être formulé différemment, tout en jugeant "qu'il n'est pas nécessaire de bloquer tout un pays et d'entraîner des désagréments aussi importants pour les Français". "Nous tiendrons l'objectif" d'un régime des retraites équilibré financièrement en 2030, a-t-il par ailleurs assuré, avant d'évoquer des "discussions avec les sénateurs", qui examinent actuellement le projet, pour que les mesures qui grèvent financièrement la réforme soient compensées par d'autres. Pendant ce temps, le texte sur la réforme des retraites est examiné jusqu'à dimanche au Sénat, où les Sénateurs à majorité LR veulent y mettre "des marqueurs de droite". Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs de droite, défend notamment l'intégration d'une part de capitalisation et appelle à "bloquer les bloqueurs qui veulent bloquer la France" le 7 mars. Mais à droite, cette position est contestée. A l'Assemblée, Aurélien Pradié, débouté récemment de son poste de numéro deux des Républicains en raison de son opposition à la réforme des retraites, continue à faire entendre sa différence. Dans un entretien accordé à l'Opinion le député LR a insisté sur le fait que cette réforme ne peut "se faire sans dialogue social". Ce pourquoi, avec ses collègues Stéphane Viry et Ian Boucard, il a proposé à Laurent Berger de venir discuter ce mercredi avec les députés LR. À ce jour, plus d'une dizaine de députés LR ont pris publiquement position contre la réforme des retraites. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:38 - Le journal de presque 17h17 - par : Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek - Pour Olivier Véran, une "majorité" de Français serait favorable à une réforme, Laurent Berger a confirmé son souhait de mettre la France à l'arrêt le 7 mars, et Bernard Cazeneuve qui dénonce "la vulgarité sans talent" des débats à l'Assemblée, c'est l'actu du jour !
EXPERTS DOMINIQUE REYNIÉ Directeur général de Fondapol Fondation pour l'innovation politique NEILA LATROUS Cheffe adjointe du service politique – « France Info » CLAIRE GATINOIS Journaliste au service politique – « Le Monde » BRICE TEINTURIER Directeur général délégué – Institut de sondages Ipsos Les députés reprennent ce lundi après-midi l'examen de la réforme des retraites, sous la pression de la rue et des syndicats, qui appellent à durcir le mouvement et à mettre la "France à l'arrêt" le 7 mars si le projet n'est pas retiré par le gouvernement. D'ici là, une cinquième journée de mobilisation est prévue ce jeudi 16 février. Les leaders syndicaux ont choisi de manifester ensemble à Albi, ville moyenne fortement mobilisée depuis le début de la contestation, "pour appuyer l'ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes". Les syndicats qui réclament qu'à l'Assemblée, l'article 7 repoussant l'âge de départ de 62 ans à 64 ans soit débattu, comptent également toute cette semaine "interpeller" les parlementaires de l'arc républicain pour qu'ils mesurent "leur responsabilité". Les députés ont en effet jusqu'à vendredi minuit pour examiner le texte en première lecture. Près de 16 000 amendements doivent encore être étudiés, majoritairement déposés par la Nupes, et l'ambiance ne s'annonce par meilleure que la semaine dernière. Alors arriveront-ils jusqu'à l'article 7 ? Maîtres des horloges avec leurs milliers d'amendements, les élus de la Nupes imposent désormais le tempo de l'examen du texte. En défendant leurs amendements ou en les retirant, ils ont la possibilité de faire traîner les débats ou de les accélérer. Ce que réclament en choeur les syndicats. Dimanche, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé sur RTL la "connerie" de l'obstruction, visant La France insoumise à l'origine de la grande majorité des amendements déposés. Du côté du gouvernement, plusieurs ministres ont également demandé ce lundi le retrait des milliers d'amendements et la patronne des députés Renaissance d'expliquer : "Il faut qu'il y ait un vote solennel. On a fait nos comptes, ça passe. Il y aura quelques défections chez les LR mais très peu, ils ne peuvent pas refuser à l'Assemblée nationale ce qu'ils font voter tous les ans au Sénat [le recul de l'âge légal à 64 ans, NDLR]". Que va faire la Nupes ? A gauche, on tient également à ce qu'un débat ait lieu dans l'hémicycle, alors en fin de semaine les députés de la Nupes pourraient décider de retirer massivement leurs amendements pour que l'article 7 soit discuté mais pas voté. Toute la difficulté pour la Nupes est de parvenir à prolonger suffisamment les débats pour que le vote ne puisse pas avoir lieu, afin de ne pas offrir au gouvernement une éventuelle victoire qui pourrait décourager les prochaines mobilisations dans la rue. Sachant que vendredi à minuit, les débats seront clos, et l'ensemble du texte sera transmis, avec ou sans vote, au Sénat à partir du 6 mars. D'ailleurs ce lundi, plusieurs députés LFI ont assuré à Franceinfo que les amendements du groupe ne seraient pas massivement retirés avant mardi. La bataille parlementaire se poursuit donc, avec aujourd'hui la question de l'emploi des salariés âgés, et une rafale d'amendements dans tous les camps. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
N°283 / 5 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 5 février 2023.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA RÉFORME DES RETRAITES : SORTIE, ISSUE DE SECOURS, ENLISEMENT ?Dès ce lundi, les députés et sénateurs ont tenté de modifier le très contesté projet de loi sur la réforme des retraites qui prévoit de reculer de 62 à 64 ans l'âge de départ à la retraite. Plus de 20.000 amendements ont été déposés (dont 18.000 par la NUPES) avant l'arrivée du texte à l'Assemblée. Mais les délais sont comptés, car le gouvernement a inclus cette réforme dans un Projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale, ce qui contraint légalement les parlementaires à voter le projet de loi en 50 jours calendaires. Si le 26 mars 2023, le Parlement n'a pas définitivement adopté le projet de loi, la Constitution permet au gouvernement de mettre en œuvre la réforme par ordonnance. Ainsi, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur le 1er septembre 2023, si tout se déroule tel que le gouvernement l'a prévu.Dans la rue, le 31 janvier, la colère contre la réforme des retraites n'a montré aucun signe de fléchissement. Plus d'1 million de Français – 1,27 million, selon le ministère de l'intérieur, plus de 2,5 millions selon les syndicats – ont de nouveau protesté contre le projet de l'exécutif. « C'est une des plus grandes manifestations organisées dans notre pays depuis des dizaines d'années », a déclaré Laurent Berger, le numéro un de la CFDT. Si davantage de monde est descendu dans la rue, le nombre de grévistes a reculé dans plusieurs secteurs clefs, comme dans celui de l'éducation nationale, à la SNCF ou chez EDF.De nouvelles grèves sont déjà annoncées dans les ports, raffineries et centrales électriques à partir du 6 février. Chez les cheminots, ce sera le 7 et le 8, prélude à un préavis reconductible « dès la mi-février », ont prévenu la CGT et SUD. Soit pendant les vacances d'hiver et son grand weekend de chassé-croisé du 18-19.Dans un éditorial de la République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau rappelle une note de la fondation Jean-Jaurès qui, en juillet dernier, soulignait que le rapport des Français à leur travail a été profondément chamboulé par la crise sanitaire. Les salariés aspirent à trouver un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Des attentes déjà présentes avant la pandémie, mais pour lesquelles le Covid a joué un rôle de catalyseur, « transformant des aspirations en priorité ». Si l'hebdomadaire allemand Der Spiegel titre en couverture « Les Français sont-ils paresseux ? », (mais répond par la négative dans ses pages intérieures), on observera que la Fédération allemande de la métallurgie a adopté une durée hebdomadaire de travail de 28 heures et constaté un maintien de la productivité. « La puissance des réactions suscitées par la réforme des retraites ne s'explique pas seulement par le report de l'âge légal du départ en retraite de 62 à 64 ans. Elle jette une lumière crue sur l'ampleur de la crise de sens du travail en France » conclut l'éditorialiste.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
EXPERTS BRUNO JEUDY Éditorialiste politique ADÉLAÏDE ZULFIKARPASIC Directrice générale de BVA France JEAN-CLAUDE MAILLY Vice-président du think tank Synopia Ancien secrétaire général de Force Ouvrière CÉCILE CORNUDET Éditorialiste politique – « Les Echos » Avant la journée nationale du 31 janvier contre la réforme des retraites, la grève a repris dès ce jeudi 26 janvier et jusqu'à ce vendredi dans les raffineries, les centrales électriques mais également les ports et les docks à l'appel de la CGT. La Confédération générale du travail veut faire vivre la mobilisation contre la réforme d'Emmanuel Macron qui arrivera lundi au Parlement, entre les grandes journées de mobilisation, en menant notamment des opérations dites « Robin des bois » . Ainsi en parallèle de la grève, des agents de l'énergie ont « placé en gratuité d'électricité ou de gaz » écoles, HLM et hôpitaux, accordé des tarifs réduits aux petits commerces, et rétabli le courant pour des usagers qui en avaient été privés partout en France. Des actions destinées, selon la CGT à « intensifier le rapport de force » dans la lutte contre la réforme des retraites mais aussi à maintenir l'adhésion majoritaire de l'opinion publique au mouvement initié par l'ensemble des syndicats. 72 % des Français sont aujourd'hui contre la réforme des retraites, selon un dernier sondage de l'institut Elabe. Un rejet qui progresse de 6 points en une semaine et de 13 points en quinze jours. De son côté, la CFDT milite contre le blocage du pays car pour son leader Laurent Berger « durcir le mouvement, c'est perdre une partie de l'opinion » et opte « pour une stratégie d'action » fondée sur « des mobilisations, de la sensibilisation et aussi le travail auprès des parlementaires ». Au Parlement, justement, la bataille se prépare. Environ 7000 amendements sur le projet de réforme des retraites ont été déposés en vue de l'examen en commission des Affaires sociales de l'Assemblée, à partir de lundi. LFI n'a pas reproduit sa stratégie d'obstruction massive de 2020, quand les Insoumis déposaient à eux seuls 19.000 amendements en commission et 23.000 en séance, contre la précédente tentative de réforme des retraites. Mais les députés de la coalition de gauche Nupes en ont tout de même déposé plus de 5950 : 3345 amendements pour LFI, 1282 pour les écologistes, 1053 pour les socialistes, 272 pour les communistes. Du côté de LR, si les dirigeants du Parti se sont réjouis de s'être mis d'accord avec le gouvernement pour repousser l'âge de départ à 64 ans, une partie du groupe parlementaire continue de se s'opposer à la réforme et 617 amendements ont été déposés. Les élus réfractaires, souvent des proches d'Aurélien Pradié, devenu conuméro deux du parti et chantre d'une « droite populaire », estiment notamment que le gouvernement et la majorité n'ont pas été assez loin sur certaines propositions concernant les carrières longues ou la prise en compte des femmes. Opposé à la réforme du gouvernement, le RN a, lui, déposé 75 amendements et s'est dit prêt à voter la motion déposée par la Nupes qui vise à suspendre l'examen d'un texte afin de le soumettre à un référendum. Enfin dans la majorité présidentielle où plusieurs voix s'élèvent également contre la retraite à 64 ans, 140 amendements ont été déposés. Un embarras supplémentaire pour l'exécutif qui souhaite voter le texte sans recours au 49.3, et qui doit également faire face à d'autres colères dans la rue, notamment celle des boulangers et des artisans fortement impactés par l'inflation. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
LES POLITIQUES FACE À L'ÉPREUVE DE LA RUE ROSELYNE BACHELOT Ancienne ministre de la Culture Auteure de « 682 jours : le bal des hypocrites » Roselyne Bachelot publie « 682 jours : le bal des hypocrites », chez Plon qui raconte son passage au poste de ministre de la Culture de Jean Castex. Elle a aussi été ministre de l'Ecologie et du Développement durable de 2002 à 2004, au moment de la loi Fillon, et ministre de la Santé de 2007 à 2010 au moment de la réforme des retraites portée par Éric Woerth, qui a rassemblé plus d'un million de Français. Après la présentation de la réforme des retraites par Élisabeth Borne mardi 10 janvier, les secrétaires confédéraux des huit centrales ont appelé à la mobilisation le 19 janvier. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT “ce sera une très, très forte mobilisation. Il faut que ce soit du niveau de 1995, même de 2010”. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT de son côté, a dit avoir “rarement vu autant de mécontentement et de remontées négatives”, sur lesquels les syndicats espèrent s'appuyer. Les caisses de grève ont été réactivées. A la CGT, près de 100.000 euros de dons ont été récoltés en moins d'une semaine pour venir en aide à tous ceux qui voudront s'inscrire longuement dans le mouvement. Certains militants, les plus virulents, se disent d'ores et déjà prêts à se mobiliser pour tenir 50 à 60 jours. Demain serait donc une journée noire avec une forte mobilisation des trains, bus, école, services publics… Dans son livre, Roselyne Bachelot revient sur ces 682 jours au poste de Ministre de la Culture, ou elle affirme que “chez les politiques, la première hypocrisie est qu'ils ne sont pas intéressés par les questions culturelles”. Elle reviendra sur cette réforme des retraites controversée avec Caroline Roux.
EXPERTS NATHALIE SAINT-CRICQ Éditorialiste politique - « France Télévisions » FANNY GUINOCHET Éditorialiste - « France Info » et « La Tribune » Spécialiste des questions économiques et sociales BERNARD VIVIER Directeur de l'Institut Supérieur du Travail Spécialiste du dialogue social MICHAËL ZEMMOUR Maître de conférences en économie - Université Paris 1 Tous leaders syndicaux alignés dans la grande salle de la Bourse du travail. Quelques heures après la présentation par la Première ministre de la réforme des retraites, dont la mesure phare est le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, les huit principaux syndicats étaient réunis hier soir pour organiser la riposte. Et c'est Laurent Berger, le patron de la CFDT, qui a lu leur déclaration commune et a annoncé une première journée de mobilisation le 19 janvier prochain. « Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue. Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », estiment-ils dans le communiqué commun. Un front syndical inédit depuis douze ans dont la solidité sera l'une des clés de la bataille qui s'annonce, a relevé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Elle « constitue un élément de confiance pour les salariés » et « incite les salariés et les agents à se mobiliser massivement », a-t-il fait valoir. Mais jusqu'à quand durera-t-elle ? Alors que certains s'interrogent déjà sur ce point, Laurent Berger a voulu couper court aux spéculations sur l'attitude de la CFDT, dans Le Parisien : « Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposé à la réforme avec une mesure d'âge. Il n'y aura pas de deal avec la CFDT », a-t-il martelé. Et ce matin sur France inter, il a enfoncé le clou : « Cette réforme des retraites c'est davantage une réforme des finances publiques, d'équilibre financier sur le seul dos des travailleurs ». Certes « il y a des mesures d'amortissement », mais elles « ne remettent pas en cause le fait que les travailleurs et travailleuses de ce pays vont devoir travailler à terme deux ans de plus. Depuis toujours, la CFDT est opposée au report de l'âge légal de départ en retraite, car c'est la mesure la plus injuste ». La CFDT « appelle massivement les salariés à se réunir dans la rue [le 19 janvier] et à manifester pour dire qu'ils sont contre ». La bataille de la rue va commencer, soutenue par les troupes venues de la gauche. Lors d'un meeting à Paris hier soir, la Nupes a ainsi voulu montrer un front uni contre les mesures de l'exécutif et promis un combat dans la rue comme qu'au Parlement. L'« Assemblée nationale cela va être la ZAD » (zone à défendre) a notamment lancé la nouvelle patronne des Verts Marine Tondelier. La coalition de gauche a d'autre part appelé à participer à la première journée de contestation, le seul moyen de bloquer la réforme pour le leader du PCF Fabien Roussel. « C'est ce jour-là qu'il faudra faire péter les jauges. Soyons un million dans la rue et après on parlera ! ». Du côté des Républicains, en revanche, on se dit prêt à « voter une réforme juste » des retraites. « Réforme que nous proposons au Sénat depuis plusieurs années » a insisté Bruno Retailleau ce matin sur France Inter et qui comprend : « départ à 64 ans, accélération de la réforme Touraine, une attention pour les petites retraites et pour les femmes.» Le président du groupe LR au Sénat a par ailleurs indiqué que si « une très grande majorité » des élus LR se prononcera en faveur de la réforme des retraites, certains « pourraient ne pas le voter ». « Peut-être une douzaine ou une quinzaine » à l'Assemblée nationale a-t-il précisé. Age de départ, carrières longues, pénibilité, durée de cotisation... Quelle est l'architecture de cette réforme des retraites ? Qui est concerné ? Qui perd ? Qui gagne ? Enfin alors que le modèle Allemand qui a déjà emprunté cette voie du report de l'âge de départ à la retraite est souvent évoqué dans les débats. Quelle est la situation outre-Rhin ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
RETRAITES : LES SYNDICATS PRÉPARENT LA GRÈVE LAURENT BERGER Secrétaire général de la CFDT La rentrée s'annonce agitée pour le gouvernement. Le 10 janvier prochain, la Première Ministre Elisabeth Borne présentera les détails du projet de réforme des retraites avec la question brûlante de l'âge de départ légal. S'ensuivra presqu'inévitablement un appel à la mobilisation générale initié par certaines forces politiques d'opposition et l'ensemble des syndicats pour la première fois depuis… la réforme des retraites Woerth de 2010! À ce dossier tendu vient s'ajouter un décret controversé concernant la réforme de l'assurance chômage. Transmis aux partenaires sociaux la veille de Noël, il a suscité une certaine indignation. Le durcissement des règles de durée d'indemnisation sans échange préalable avec les forces syndicales a été qualifié par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, comme de la « pure déloyauté ». Il reviendra sur le contenu de ces réformes ainsi que sur le front syndical unanime, inédit sous la présidence d'Emmanuel Macron.