Podcasts about union africaine

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union africaine

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7 milliards de voisins
Comment mettre fin aux violences à l'égard des femmes sur le continent africain ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 48:30


Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ?  Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad.  Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties

7 milliards de voisins
Comment mettre fin aux violences à l'égard des femmes sur le continent africain ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 48:30


Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ?  Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad.  Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Comment redynamiser l'Union africaine?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 42:02


À l'occasion de la prise de fonction, mi-février, du nouveau président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, Eric Topona et ses invités se penchent sous l'arbre à palabres sur les difficultés qui plombent le bon fonctionnement de l'organisation panafricaine.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] UA : le président Ruto a-t-il saboté la candidature de Raïla Odinga ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 19:30


Ce matin du mardi 18 février 2025, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur la médiation de l'Arabie saoudite entre les Américains et les Russes, l'affaire Bétharram en France et l'hypothèse d'un contingent européen en Ukraine. UA : le président Ruto a-t-il saboté la candidature de Raïla Odinga ?  Au Kenya, plusieurs observateurs accusent le président William Ruto d'être responsable de la défaite de l'opposant Raïla Odinga à l'élection de la présidence de la Commission de l'Union africaine. Comment expliquer de telles accusations ? Cette défaite peut-elle avoir des conséquences politiques pour le président ?Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi.   Guerre en Ukraine : pourquoi l'Arabie saoudite joue-t-elle les intermédiaires ?  Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se sont rencontrés mardi en Arabie saoudite afin d'entamer des pourparlers sur le conflit en Ukraine. Pourquoi cette rencontre s'est-elle tenue à Riyad ? Quels sont les intérêts de Mohammed ben Salmane dans cette médiation ?Avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.  France : que reproche-t-on à François Bayrou dans l'affaire Bétharram ?  Le Premier ministre français est mis en cause après les révélations de violences physiques et sexuelles sur mineurs commises dans l'établissement scolaire de Notre-Dame de Bétharram. Pourquoi François Bayrou est-il accusé d'avoir fermé les yeux sur ces violences ? Cette affaire peut-elle provoquer son départ de Matignon ?Avec Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI.  Guerre en Ukraine : vers le déploiement d'un contingent européen ?  Lors d'une réunion informelle d'urgence organisée à Paris, les chefs d'État européens ont évoqué l'hypothèse d'envoyer des troupes en Ukraine. Comment un tel projet pourrait-il s'organiser ? Quel serait le rôle des soldats européens ?Avec Gesine Weber, experte en sécurité et défense européennes au German Marhsall Fund of United States (GMF).

Journal de l'Afrique
Conflit dans l'est de la RD Congo : le M23 est entré dans la ville de Bukavu

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 17:54


En RD Congo, le groupe rebelle M23, appuyé par des troupes rwandaises, est entré dans Bukavu, deuxième grande ville de l'est du pays. Fin janvier, le M23 et les troupes rwandaises avaient pris le contrôle de la ville de Goma, dans la province voisine du Nord-Kivu. 

Revue de presse Afrique
À la Une: après Goma, le M23 s'empare de Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 3:55


« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »

Revue de presse Afrique
À la Une: après Goma, le M23 s'empare de Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 3:55


« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »

Journal de l'Afrique
Mahmoud Ali Youssouf élu président de la commission, quels défis pour l'Union Africaine ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 18:03


On avait annoncé une victoire du Kenyan, Raila Odinga, parti favori, finalement c'est le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, pourquoi ce retournement et quelle signification pour cette élection ? Paul Simon Handy Directeur régional de l'Institut d'études de sécurité (ISS) pour l'Afrique de l'Est et représentant auprès de l'Union Africaine était l'invité du journal de l'Afrique pour décrypter.

Invité Afrique
«On aurait voulu voir l'Union africaine mettre l'accent sur les graves conflits dans toutes les réunions internationales»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 4:30


L'Union africaine à la croisée des chemins. Alors que s'ouvre le 38e sommet des chefs d'État, l'organisation est de plus en plus critiquée pour son impuissance face aux conflits et crises qui se multiplient sur le continent. Comment expliquer sa faiblesse, et relever ces défis ? Pour en parler, Liesl Louw-Vaudran, chercheuse à l'International Crisis Group (ICG) et spécialiste de l'UA. RFI : Lors de son premier discours d'adieu, mercredi, Moussa Faki Mahamat a invité les chefs d'État de l'Union africaine à se ressaisir. Il s'est montré inquiet pour la survie de l'organisation. Est-ce que le rêve d'une institution panafricaine forte est menacé aujourd'hui ?Liesl Louw-Vaudran : C'est vrai que nous voyons, ces dernières années, des États qui ne voient franchement pas l'intérêt de l'Union africaine pour eux, même pour les processus de paix. Donc, ce sont des organisations régionales qui, pour la plupart, gèrent les conflits dans leur région. Nous avons six États suspendus de l'Union africaine à cause des coups d'État. Il y en a peut-être un ou deux qui vont éventuellement revenir. Mais surtout, les États de l'AES, maintenant, sont isolés et nous voyons que le dialogue entre l'Union africaine et ses États ne sont pas vraiment entamés. Donc, je pense que l'Union africaine de son côté n'a pas montré vraiment son efficacité. Comment expliquer cet affaissement ? On peut critiquer Moussa Faki Mahamat et son staff de ne pas avoir été vraiment en avance, par exemple sur le conflit du Soudan, c'est le conflit avec l'impact humanitaire le plus grave au monde, mais on n'en parle pas. Au minimum, on aurait voulu voir l'Union africaine mettre l'accent sur ces graves conflits dans toutes les réunions, à l'ONU, dans les réunions internationales. Mais aussi, bien sûr, nous sommes dans un contexte international où le multilatéralisme est en crise, donc ce n'est pas totalement la faute de l'Union africaine, mais d'autres facteurs internationaux. À lire aussiUnion africaine : Moussa Faki Mahamat se retire sur un bilan en demi-teinteEst-ce que l'élection de Donald Trump aux États-Unis rend l'Union africaine encore plus seule face à tous ces défis ? C'est vrai que c'est très inquiétant parce que c'est un peu imprévisible. On ne sait pas quel va être l'impact, par exemple, sur la force de l'Union africaine en Somalie qui dépend beaucoup des financements de l'ONU, et les États-Unis sont un grand financement du budget des opérations de paix de l'ONU. Ça peut avoir un impact, mais ça ne va pas vraiment avoir un impact direct sur l'Union africaine en tant qu'organisation. Au cœur de ce sommet, il y a bien sûr le conflit dans l'est de la RDC, avec un risque de déflagration régionale. Le Conseil paix et sécurité a entériné, hier, la fusion des processus de Luanda et Nairobi. Est-ce que c'est une bonne idée ? C'est une bonne idée s'il n'y a pas trop d'initiatives parallèles, trop de médiateurs, et l'inquiétude, c'est un peu que le processus de Luanda ne disparaisse parce que l'EAC, à un moment donné, voulait un peu que le processus de Nairobi soit le seul processus, donc convaincre la RDC de dialogue avec le M23. Mais nous pensons aussi, c'est aussi important, c'est le processus de Luanda, parce que c'est le dialogue entre la RDC et le Rwanda, qui aujourd'hui le Rwanda soutient le M23. À lire aussiEst de la RDC : une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA «électrique»Mercredi, le Rwanda a échoué à obtenir le poste au sein du Conseil paix et sécurité que le pays briguait. Le Rwanda est arrivé troisième, derrière l'Éthiopie et la Somalie. Est-ce qu'il faut y voir une forme de sanction de la part des États membres ? C'est possible. C'est vrai que le Congo RDC est toujours membre pour deux ans, donc si le Rwanda s'était joint au Conseil de paix et de sécurité, ça aurait été une opportunité pour le Rwanda d'éventuellement bloquer d'autres initiatives du Conseil de paix et de sécurité. Le Rwanda, depuis beaucoup d'années, est très influent, ici, à l'Union africaine, surtout le président Paul Kagame, qui gérait les réformes de l'Union africaine. Et donc, on peut voir ça, éventuellement, comme un manque de poids et d'influence. Mais il faut aussi se rendre compte que c'est un jeu, parfois, des États, donc les autres membres peuvent par exemple soutenir un candidat pour un commissaire, on échange un vote au CPS. Donc, on ne peut pas toujours déduire que, par exemple, un pays a perdu de l'influence parce qu'il a pu gagner ailleurs, mais quand même, je pense que le Rwanda ne devrait pas être content de ne pas avoir été élu.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] La Libre Antenne du 14 février 2025

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 20:00


Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.

Invité Afrique
Présidence de l'Union africaine: «Je ne suis pas un candidat de salon», dit Richard Randriamandrato

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 12:47


Qui sera le prochain président de la Commission de l'Union africaine ? Trois candidats briguent la succession du tchadien Moussa Faki Mahamat : l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, l'actuel ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, et l'ancien ministre malgache des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato. C'est le 15 février 2025 que les 55 chefs d'État de l'Union africaine trancheront, lors du sommet annuel de l'UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. En attendant, RFI donne la parole, bien sûr, aux trois candidats. Il y a une semaine, vous avez entendu le candidat de Djibouti. Voici ce matin celui de Madagascar, l'ancien ministre Richard Randriamandrato répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu le 15 février prochain, quels seront vos deux priorités ?Richard Randriamandrato : Tout d'abord, il faut de manière urgente mener à terme ces réformes qui ont été entamées depuis 2016, avec des propositions parfois douloureuses, mais il faut passer par là, pour que l'Union africaine, pas seulement la Commission, mais tous les organes de l'Union africaine, soient moins bureaucratiques, plus efficaces, avec moins de réunionite et surtout un état d'esprit de cohésion entre les organes. Donc ça, c'est le premier volet. Le deuxième volet, c'est comment faire mieux avec moins. Maintenant, le budget de l'Union africaine a été réduit, donc il va falloir faire avec. Et donc je me propose de mettre en place un plan stratégique pour 3 à 4 ans. Et j'espère que les instances dirigeantes de l'Union africaine vont adopter cette démarche.Quand la guerre fait rage en Afrique comme en ce moment dans l'est du Congo-Kinshasa, c'est le Conseil de sécurité de l'ONU qui s'en occupe et pas le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, est-ce que vous ne le regrettez pas ?De prime abord, on peut dire que les crises sur tous les continents devraient revenir évidemment à des instances continentales telles que l'Union africaine ou le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine. Tout cela est possible, mais, voyez-vous, le Conseil de sécurité des Nations unies, il faut le reconnaître, c'est l'instance planétaire qui résout les problèmes de cette envergure. Donc, je ne m'en offusque pas pour autant. Je pense que l'Union africaine doit être présente dans les prises de décisions au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. J'espère que l'Union africaine ne sera pas écartée de la résolution de la crise dans l'immédiat.Dans la guerre au Nord-Kivu, tout le monde désigne le Rwanda comme complice, sauf l'Union africaine et les trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU, pourquoi cette retenue ?Disons que l'Union africaine est la maison commune qui rassemble tous les Etats membres de cette Union. Je pense que l'Union africaine se doit de rester solidaire aussi bien avec les versions et les arguments avancés par Kigali, autant que les arguments défendus par Kinshasa. Ce n'est pas facile, mais c'est un exercice qui doit être exécuté afin de garder la solidarité entre les pays africains. Et donc il faut vraiment que ce processus de Nairobi et aussi le processus de Luanda aboutissent à des accords qui rassurent les uns et les autres.Face à vous, il y a deux candidats, le kényan Raila Odinga et le djiboutien Mahmoud Ali Youssouf. Qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Je pense que le fait de ne pas être un chef de parti politique est un avantage. Je ne prétends pas avoir passé une vingtaine d'années à faire de la diplomatie caméléon, à écrire des notes verbales et à faire des discours ici et là. Non, je suis un homme de terrain. J'ai beaucoup travaillé dans les ONG au COMESA, qui est une organisation régionale en l'Afrique de l'Est. J'ai travaillé pour les Nations unies au sein du PNUD et à la Banque mondiale. Et puis j'ai été ministre de l'Economie et des Finances de Madagascar. J'ai négocié beaucoup de financements de projets pour mon pays. Donc, je ne suis pas un candidat de salon et je pense que c'est un avantage. Et puis, je ne cherche pas à être le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est ce que j'ai entendu d'un de mes concurrents. Je veux rester un candidat réaliste, un candidat pragmatique et je pense que je peux répondre aux attentes de notre organisation.Alors le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, qui est favori dans cette bataille parce qu'il a été Premier ministre justement, et parce qu'il est soutenu par un pays influent, le Kenya. Qu'est-ce que vous répondez ?Tout le monde est favori jusqu'au jour du vote. Quelle sera donc l'image que l'Union africaine va projeter à la communauté internationale ? Est-ce que c'est une Union africaine de plus en plus politisée, plus orientée vers les combats politiques ? Est-ce une Afrique qui est plus orientée vers l'économie, l'éducation des jeunes et ainsi de suite ? C'est ce que je veux incarner d'ailleurs. Je veux mettre en place une architecture économique et financière avec la Banque africaine de développement et les institutions. C'est ce que je sais faire. J'ai été ministre de l'Economie et des Finances et je sais comment négocier avec ces instances de la finance internationale. Et c'est ce qui est important.Si vous êtes élu, quelles seront vos priorités dans l'Océan Indien, au regard, par exemple, de la situation de certains territoires comme l'archipel des Chagos, comme Mayotte, comme les îles Éparses au large de Madagascar ?La question de la souveraineté des États dans cette partie de l'Océan Indien et ailleurs ne doit pas être remise en cause. Je pense qu'il faut défendre les avancées réalisées avec les négociations qui sont en cours. Le cas des Chagos est déjà assez explicite. Il faut en tenir compte. Je pense qu'il appartient aux Etats de continuer à défendre ce principe de la souveraineté. Ce n'est pas chose facile puisque ce sont des hommes et des femmes qui sont derrière chaque État concerné.Vous pensez que l'accord de l'année dernière entre la Grande-Bretagne et l'île Maurice sur l'archipel des Chagos est un bon accord ou un mauvais accord ?Je pense qu'il y a encore des points d'achoppement, si j'ai bien compris, qui restent à être résolus dans l'immédiat. Mais c'est un accord qui permet d'avancer. En tout cas, il y a l'esprit de cet accord qui doit être maintenant respecté, à savoir que la restitution de ce territoire doit se faire avec un accord mutuel sur le contenu même de cet accord. Donc moi, je pense que c'est l'esprit qu'il faut garder en tête et il faut attendre que les négociations aboutissent à leur terme.Et concernant les autres territoires, je pense à Mayotte et aux îles Éparses ?Pour ce qui concerne Mayotte, je crois que c'est entre la France et les Comores dans un premier temps. Mais bien entendu, les Comores étant un membre à part entière de l'Union africaine, le principe même du respect de la souveraineté de ces Etats doit être le principe directeur. Et je laisserai le soin, bien entendu, à ceux qui sont directement concernés dans les négociations de faire aboutir les points qui vont rassurer les uns et les autres. Je ne vais pas m'aventurer à dire ce que je ne peux pas, en tant que candidat, avancer pour des questions bilatérales. Je crois qu'il revient à la France et aux Comores de trouver l'accord qui rassure les uns et les autres.Et concernant les îles Éparses, au large de Madagascar ?Le principe est le même. Je pense qu'il y a des résolutions, depuis 1972, qui sont au niveau des Nations unies et nous continuons à échanger nos points de vue pour que nous puissions trouver la meilleure formule pour que, une fois de plus, la souveraineté soit rassurante pour les uns et les autres. Et puis en même temps, il y a la question environnementale et la question liée aussi aux richesses dans ces zones, donc le plateau de ces îles Éparses. Tout cela n'est pas facile, donc il faut rester optimiste et nous espérons que le comité qui a été mis en place et qui, malheureusement pour diverses raisons, a connu un report dans ses travaux, nous espérons que nous puissions reprendre ces travaux très prochainement. Madagascar va accueillir le sommet de la Commission de l'Océan Indien, je ne sais pas si c'est l'occasion d'évoquer ce sujet bilatéral, mais en tout cas, nous continuons à espérer que la diplomatie va gagner en termes d'efficacité et que tout le monde soit rassuré au final.Oui, car derrière la question des îles Éparses, il y a celle de l'espace maritime et de son exploitation, soit par Madagascar, soit par la France. C'est ça ?Tout à fait. C'est une question délicate puisque ça touche donc à une dimension plus économique. Et bien entendu, ce n'est pas une simple question de souveraineté politique et d'identité, mais c'est aussi cet aspect économique qui est tout aussi important.

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RDC-Rwanda: «La complexité de la situation impose à l'UA d'avancer à pas comptés»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2025 20:11


C'est le 15 février prochain que les 55 chefs d'État de l'Union africaine éliront le nouveau président de la Commission de l'UA pour un mandat de quatre ans. Trois candidats briguent la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat : le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf, l'ex-Premier ministre kenyan Raila Odinga et l'ex-ministre malgache des Affaires étrangères Richard Randriamandrato. RFI offre son antenne, bien sûr, aux trois candidats. Place ce matin au ministre djiboutien des Affaires étrangères. Au micro de Christophe Boisbouvier, il s'exprime d'abord sur la guerre meurtrière en RDC. RFI : Mahmoud Ali Youssouf, bonjour. La guerre fait rage dans l'est du Congo. La ville de Goma est menacée par les assaillants. Le Congo vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda. Que doit faire l'Union africaine face à cette situation ?Mahmoud Ali Youssouf : Bonjour. Je dois rappeler d'abord que c'est une crise chronique qui sévit dans cette région de la RDC depuis plusieurs décennies. Ce conflit, d'abord, est un petit peu le reflet de ce qui se passe dans toute la région et d'une certaine histoire. Mais je crois que l'Union africaine a un rôle à jouer et ce rôle, il est déjà assumé par le président João Lourenço de l'Angola qui, je le rappelle, est le champion pour la paix et la stabilité sur le continent. C'est comme ça, ce sont les chefs d'État qui assument certaines questions. On les appelle les champions, il y en a pour l'éducation, pour la santé et le président João Lourenço est le champion de l'Afrique pour la paix et la stabilité. Il est déjà engagé depuis plus de deux ans pratiquement sur ce dossier. Il y a tout un processus qu'on appelle le processus de Nairobi et celui de Luanda. Il a déjà organisé plusieurs réunions au plus haut niveau entre les deux chefs d'État de la RDC et du Rwanda. Et il faut, je crois, que l'Union africaine continue à soutenir les efforts du président João Lourenço, appeler à la désescalade entre la RDC et le Rwanda, et travailler surtout au désarmement des mouvements armés à l'Est du Congo. Comme vous le savez, il y a le M23, mais il n'y a pas que le M23, il y a d'autres mouvements armés tels que les FDLR, la Codeco et les ADF. Donc, il y a une prolifération de mouvements armés dans cette région. Il est très important que les efforts que mène l'Union africaine à travers donc la médiation du président João Lourenço, ces efforts doivent être maintenant plus intenses et éviter surtout plus d'escalade entre le Rwanda et la RDC. Et je crois que l'Afrique doit systématiquement et impérativement éviter un conflit ouvert entre ces deux pays, je crois que c'est toute la région des Grands Lacs qui risque d'être déstabilisée.Alors vous appelez à la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Vous savez que si Kinshasa vient de rompre ses relations diplomatiques avec Kigali, c'est parce que la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir les rebelles du M23. L'Organisation des Nations unies et l'Union européenne disent la même chose, mais pas l'Union africaine qui s'est contentée ces derniers jours de réclamer, « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties ». Qu'est-ce que vous pensez de ce refus de l'Union africaine de désigner nommément le Rwanda comme l'un des protagonistes de ce conflit ?Je crois que la complexité de la situation sur le terrain impose à l'Union africaine d'avancer à pas comptés et surtout de faire en sorte que toutes les chances d'une désescalade rapide restent encore entre ses mains. Je crois que c'est l'objet de la médiation du président João Lourenço qui, lui, essaie donc de passer outre ces accusations et de ramener les parties prenantes autour de la table des négociations. Il y a eu déjà plusieurs réunions. Je pense qu'avec cette histoire de rupture des relations diplomatiques, le président João Lourenço va certainement prendre des mesures encore plus importantes afin d'amener les deux parties autour de la table. Il n'y a pas de baguette magique ou de recette magique. Cela fait des années que les Nations unies sont à l'est du Congo, mais ce n'est pas ça qui a réglé le problème. Je crois que l'objectif principal, c'est de neutraliser ces mouvements armés, de les désarmer et pour cela, il faut des efforts collectifs. Il faut que l'Union africaine s'implique davantage et c'est la seule chose qui compte je crois, au-delà des allégations et des accusations qui viennent de la part des uns et des autres.Oui, mais vous savez que cette façon de l'Union africaine de marcher à pas comptés, comme vous dites, face au Rwanda, à la différence de l'ONU ou de l'Union européenne, cela agace énormément le président Félix Tshisekedi ?Je crois que nos chefs d'État, qu'ils soient du Congo ou du Rwanda, ou le président João Lourenço s'efforcent de toute manière de rétablir la paix. L'instabilité et l'absence de paix dans la région n'est profitable pour personne et je pense qu'il est très important de pouvoir se donner les moyens d'agir. Et ce n'est pas en jetant l'anathème sur x ou y qu'on arrivera à résoudre les problèmes.Est-ce que dans les moyens d'agir peuvent être envisagés des sanctions internationales contre le Rwanda ?Je crois que l'Afrique a, à travers son acte constitutif, certaines dispositions qui peuvent aider à la résolution des problèmes et je ne voudrais pas m'avancer sur ce terrain-là. Je ne suis pas encore élu et je ne peux pas avoir une position, je dirais, tranchée et je pense que l'acte constitutif, les textes qui nous gouvernent doivent être un petit peu au centre de ce que nous pouvons apporter comme solution dans les crises africaines.Mahmoud Ali Youssouf, vous êtes le candidat de Djibouti au poste stratégique de président de la Commission de l'Union africaine. Si vous êtes élu le 15 février prochain, quelles seront vos deux priorités ?Ce qui est important, c'est d'abord poursuivre la mise en œuvre des réformes qui ont déjà été enclenchées depuis quelques années. Et parmi ces réformes, il y a un travail à faire au niveau de la Commission. Dans l'organisation interne de la Commission, sa gestion financière, la gestion de son personnel. Il y a tout un travail qui a déjà été entamé, notamment dans le cadre d'un processus qu'on appelle le processus de Lusaka, les promotions internes, éviter les doublons, mettre en place les règles d'or en matière de gestion, tout un travail de coordination à faire entre les différentes commissions. Éviter que ces commissions travaillent en solo et surtout faire en sorte de créer une certaine synergie, une meilleure coordination également entre les organes décisionnels que nous connaissons tous. L'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif, le Comité des représentants et la Commission. Un travail de pédagogie est également à mener. Je crois qu'on ne réinvente pas la roue ici, on a beaucoup de difficultés à surmonter. De nombreux défis également, et je commencerai d'abord par mettre de l'ordre dans la Commission. Cela, c'est un premier élément.L'une des autres priorités qui me tient à cœur, c'est justement la paix et la sécurité sur le continent. On vient de parler de la question de la RDC. Il n'y a pas que la RDC aujourd'hui, malheureusement, même si c'est un sujet aujourd'hui brûlant, nous avons la crise au Soudan qui est une guerre ouverte ou des milliers et des milliers de gens sont morts, des millions de déplacés. Nous sommes également dans des situations difficiles à gérer dans le Sahel. La Libye également n'est pas encore sortie de cette période de turbulences. Il y a de nombreux sujets relatifs à la paix, la sécurité et je crois que la nouvelle Commission qui arrivera et son président à sa tête auront beaucoup à faire en matière de paix et de sécurité.La troisième priorité qui me tient à cœur, c'est vraiment d'accélérer le processus d'intégration à travers la Zlecaf. La Zlecaf qui est la zone de libre-échange continental. Vous savez qu'on l'a adoptée, le traité a été ratifié, mais la mise en œuvre de certains mécanismes clés reste encore en souffrance. Notamment la Chambre de compensation qui n'est pas encore mise en place. Nous allons travailler avec le secrétariat de la Zlecaf qui se trouve au Ghana, pour faire en sorte que ces mécanismes soient rendus opérationnels et travailler surtout sur la levée d'un certain nombre de barrières. Il y en a beaucoup, hein, les barrières douanières. Mais il existe surtout des barrières non douanières. Faire en sorte que la circulation des biens et des personnes soit vraiment une réalité et pour cela, il faut mettre en place le passeport africain qui a déjà été lancé en 2017. Mais il y a beaucoup de réticences encore et de résistance pour qu'il soit rendu opérationnel par tous les États membres. Donc, un certain nombre de priorités en matière d'intégration. Surtout faire en sorte que la Zlecaf, qui est la zone de libre-échange continentale, puisse fonctionner proprement. Permettre que ce commerce intra africain qui aujourd'hui n'est que de 18 %, puisse arriver vraiment à des niveaux qui soient acceptables pour tous. En tout cas pour la nouvelle Commission, des niveaux acceptables, ce serait avoir au moins entre 60 % et 70 % de commerce intra africain et le reste avec le monde extérieur.Alors, dans la lettre confidentielle que le président sortant de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a écrite en septembre dernier aux chefs d'État africains et que Jeune Afrique vient de révéler, le président sortant regrette les limites de ses pouvoirs et de ceux de la Commission de l'Union africaine. Est-ce que vous partagez son diagnostic ?Je crois que l'acte constitutif de l'Union africaine définit clairement les prérogatives, les rôles et les responsabilités des uns et des autres. Pour ce qui est de la Commission, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un organe d'exécution. Les organes décisionnels sont l'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif et le Comité des représentants. Le Président de la Commission défend les intérêts du continent à l'international, a également des prérogatives d'orientation, il est vrai, de conseil, il est vrai, également de soutien aux organes décisionnels. Mais il ne faut pas confondre un petit peu les rôles. Je crois que le président Moussa a fait beaucoup de travail durant ses deux mandats. Il a mené à terme cette adoption du traité de la Zlecaf, il ne faut pas l'oublier. Il est vrai également que le niveau d'exécution du premier plan décennal, vous savez que l'Agenda 2063 de l'Union africaine est basé sur cinq plans décennaux. Le taux d'exécution du premier plan décennal est vraiment bas. Il est de l'ordre de 37 %. La plupart des indicateurs sur différents secteurs ne sont pas encore sortis du rouge. Très peu de ces indicateurs sont au vert. Il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire, mais je crois qu'il n'est pas facile de mener plusieurs combats de front, surtout lorsque la Commission a des difficultés financières. Sur les 600 millions de dollars de budget 2025 prévus pour l'Union africaine ou la Commission, en tout cas, plus de 300 millions sont fournis par les partenaires pour financer les projets de développement sur le continent. Et vous vous imaginez un petit peu cette dépendance qui certainement limite l'action de la Commission. Il y a également le fait que les États membres, sur un certain nombre de sujets, gardent beaucoup des prérogatives, et ne concèdent rien ou très peu de choses à la Commission. Il y a un travail à faire, surtout de rétablissement de la confiance et un travail à faire de coordination pour que réellement la Commission puisse jouer un rôle non pas central, mais un rôle vraiment de précurseur sur un certain nombre de sujets. Un rôle pionnier. Et en cela la Commission a besoin et des États membres, et des communautés économiques régionales. Je crois qu'un engagement plus fort des États membres pourra nous permettre d'arriver donc à des contrats de performance plus intéressants, dans le 2e plan décennal qui a commencé, je le rappelle, en 2024.Il faut redéfinir les missions confiées au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, dit le président Moussa. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?Je crois que le Conseil de paix et de sécurité est l'organe permanent qui est chargé de la paix, de la stabilité, de la sécurité sur le continent, à l'instar un peu du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil prend des décisions régulièrement sur ces conflits et ces crises. Mais ce qui fait défaut, c'est la mise en œuvre de ces décisions qui sont prises par ce Conseil de paix et de sécurité. Donc il faudra travailler sur le comment améliorer la performance du Conseil de paix et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre des décisions qu'il prend. C'est la demande, surtout pour que le mécanisme qui est mis en place dans l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine, notamment celui de la prévention, soit renforcé. Et on appelle ça le mécanisme d'alerte rapide.Pour ce qui est de l'opérationnalisation des forces en attente, chaque région de ce continent est supposée avoir une force en attente. Elle doit être rendue opérationnelle. Le comité des sages qui sont là également pour pouvoir résoudre les conflits, voire même les prévenir, là aussi, ce comité a besoin de moyens. Et enfin, ce qui est très important, ce sont les ressources financières. Il y a ce qu'on appelle un fond de la paix dans lequel il y a à peu près 400 millions de dollars. Jusqu'à présent, les mécanismes pour pouvoir mettre ces fonds à la disposition des missions de la paix sur le continent africain, ces mécanismes ne sont pas en place et on n'arrive pas à travailler sur le déboursement de ces montants, ce sera l'un des rôles de la nouvelle Commission de convaincre les États membres, pour que le CPS, le Conseil de paix et de sécurité, puisse être efficace, il faut qu'il se donne les moyens et pour se donner les moyens, tous ces éléments que je viens d'évoquer doivent être vraiment pris en considération.Donc, il y a 400 millions de dollars qui dorment dans les caisses d'Addis-Abeba et qui ne servent à rien...On utilise un petit peu les intérêts qu'ils produisent, mais ces fonds doivent servir aux missions de la paix sur le continent. Et Dieu sait que beaucoup, beaucoup de régions ont besoin justement de ce type de financement pour gérer les situations de conflit ou de crises qui sévissent dans ces régions-là.Face à vous, Mahmoud Ali Youssouf, il y a deux candidats : le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato, qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Le fait que je sois un diplomate de carrière, d'abord, avec 33 ans d'expérience en matière de diplomatie multilatérale, je suis toujours ministre des Affaires étrangères depuis 20 ans, donc je fréquente très régulièrement les arcanes de l'Union africaine, donc c'est une organisation que je connais très bien. Je suis, je viens d'un petit pays, certes, mais un pays carrefour entre les trois continents, un pays qui est un creuset culturel. Aujourd'hui, le monde arabe et l'Afrique se rejoignent à Djibouti. Djibouti est un pays stable qui fait des efforts colossaux en matière de sécurisation de la navigation maritime dans le détroit de Babel-el-Mandeb.Mon pays a démontré déjà par le passé qu'il était un grand contributeur à la lutte contre la piraterie et le terrorisme. Nous avons des forces qui sont présentes en Somalie sous la bannière de l'Union africaine, en Centrafrique, en RDC, donc un petit pays qui quand même a une contribution louable en matière de paix, de sécurité et je suis un homme qui a cette expérience à mettre au service du continent. Je pense que le temps est venu pour moi de partager cela avec le continent et de me mettre au service de ce continent.Mais tout de même, Mahmoud Ali Youssouf, le fait que le candidat mauricien se soit désisté en faveur du candidat kenyan, Raila Odinga. Le fait que ce dernier revendique, du moins son ministère des Affaires étrangères, le soutien dès le mois de septembre dernier de quelque 19 pays africains, est-ce que tout cela ne vous inquiète pas ?Pas du tout, parce que d'abord le vote est secret. Un, deuxièmement, les mêmes promesses de soutien nous sont données également chaque fois que nous rencontrons les leaders africains. Et donc vous voyez un petit peu que les jeux sont ouverts. Mais je crois que j'ai des avantages comparatifs qui me donnent justement cette avance sur les autres candidats. Et je crois que le dernier débat le 13 décembre à l'Union africaine sur ces grandes questions de l'Union a démontré un petit peu le profil des uns et des autres et je reste confiant.Alors justement, lors de ce débat du 13 décembre, vous avez été le seul des trois à vous exprimer alternativement en français, en anglais, en arabe. Est-ce que c'était une façon de montrer que vous avez un petit avantage linguistique sur vos deux adversaires ?C'est très important. Je me présente comme un candidat qui est capable de créer des passerelles à travers cette capacité de communication avec toutes les cultures. Je m'exprime dans trois langues sur les six langues de travail de l'Union africaine, et je crois que cela me donne certainement un avantage comparatif par rapport aux autres candidats.Et Djibouti est membre de la Ligue arabe, c'est ça ?Pareillement, oui, et nous, Djibouti, sommes également le siège de l'Igad, qui est la Communauté économique régionale que vous connaissez aussi.Mais quand même, l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, c'est un poids lourd non ?C'est un poids lourd dans son pays et peut-être pas forcément sur le continent.Alors Mahmoud Ali Youssouf, vous avez évoqué les autres crises que traverse le continent africain, à commencer par le Sahel. Quelles sont, à votre avis, les solutions pour mettre fin à la guerre civile dans le nord des trois pays, Mali, Niger, Burkina Faso ?Il ne faut surtout pas baisser les bras quand il s'agit de lutter contre les mouvements terroristes. Et on le fait ici, dans la Corne de l'Afrique, en Somalie. Il est très important de continuer cette action collective. Ils ont créé une force, je crois, de 5 000 hommes pour lutter contre ces mouvements dans le Nord et il faut les soutenir. Quant au retour à l'ordre constitutionnel qui est exigé par l'Union africaine, nous allons accompagner ces pays-là à mettre en place les conditions de la transition. Certains ont déjà adopté des constitutions, je crois que l'Union africaine, même si elle les a suspendus de la participation dans ses réunions, je crois que nous allons soutenir les efforts de la Cédéao et nous allons accompagner si nous sommes élus à la tête de la Commission, accompagner ces États-là à revenir à l'ordre constitutionnel à travers des élections qui seront organisées à l'issue de la période de transition. Voilà un peu les leviers qui sont disponibles à nos yeux pour l'instant.Et la présence de miliciens russes du groupe Wagner, qu'en pensez-vous ?Je crois que toute ingérence dans les affaires des États africains n'est pas la bienvenue. Et de toute manière s'il y a des forces étrangères qui créent le chaos ou je dirais l'instabilité, ce sont des choses que nous n'apprécions pas. Mais les États sont encore des États souverains quand il s'agit de créer des accords de partenariat, l'Union africaine n'a rien à dire sur ce sujet-là. Ce sont des questions souveraines, chaque pays a le droit d'avoir un partenariat, des accords de stratégie militaire avec d'autres pays, mais tout ce qui déstabilise le continent est bien entendu rejeté par l'Union africaine et ça sera le cas si nous sommes élus à la tête de la Commission.Vous avez parlé de la Libye, est ce que vous craignez une partition du pays entre l'Est et l'Ouest ?Pour l'instant, la Libye est un pays qui est divisé malheureusement en zone d'influence de pouvoir et il faudrait que nous poursuivions les efforts. Récemment, le Secrétaire général des Nations unies a nommé un envoyé spécial. Ce poste était vacant pendant, je dirais après la démission de monsieur Abdoulaye Bathily, pendant longtemps. L'Union africaine fait ses propres efforts, il y a un comité des chefs d'État dirigé par le président Sassou Nguesso pour essayer d'aider la Libye, mais les efforts doivent se poursuivre et ce qu'il faut surtout éviter, c'est justement la dislocation du pays et surtout ce type de sécession des régions n'est pas la bienvenue sur le continent.L'une des guerres civiles les plus meurtrières actuellement sur le continent, c'est celle du Soudan. On n'en est bientôt à deux ans de conflit, comment trouver une solution dans cette guerre qui n'en finit pas ?Là aussi, diplomatiquement, on essaie de le faire. Il y a une plateforme Union africaine- Igad pour essayer de remettre le processus politique sur les rails, parce que la solution au Soudan n'est pas militaire. Il faut que les parties prenantes s'asseyent autour de la table des négociations et qu'on puisse revenir à un processus politique. C'est ce que nous essayons de pousser. D'abord, qu'on parvienne à un cessez-le-feu. Il y a déjà des plans qui ont été avancés et par l'Igad et par l'Union africaine, et la priorité dans le cadre de ces plans, c'est le cessez le feu. Les Nations unies ont aussi à ouvrir des corridors humanitaires, ce n'est pas suffisant à Adré et au Nord aussi, mais il faut continuer.Je crois que nous avons à Djibouti organisé plusieurs retraites sous l'égide des Nations unies sur le Soudan. La dernière a été organisée en Mauritanie. Il y a un travail diplomatique qui est fait, ce n'est pas suffisant, mais je pense qu'on doit continuer à le faire. Et je rappelle aussi que le Soudan reste sous sanctions de l'Union africaine parce que, dès qu'il y a un changement anticonstitutionnel de gouvernement, la sanction tombe. Ce sont les dispositions de l'acte constitutif. Mais le rôle de l'Union africaine est de poursuivre ses efforts, même si ces pays sont sous sanctions, nous n'arrêterons pas d'essayer donc de trouver une solution pacifique à toutes les crises qui se déclenchent dans les États membres.Une dernière question, votre pays Djibouti est frontalier de la Somalie et de sa province séparatiste du Somaliland, qui est soutenue par l'Éthiopie, autre voisin de votre pays. Quelle est votre position dans ce conflit ?Elle a été toujours cohérente depuis, je dirais plus de 30 ans. Djibouti a toujours soutenu l'unité de la Somalie. Cette unité, je crois, elle est remise en question, peut-être même à l'interne maintenant. Certaines régions démontrent un petit peu une certaine dissidence, mais nous sommes aux côtés du président Hassan Sheikh Mohamoud, nous le soutenons. Le gouvernement central doit mener des efforts politiques avec toutes les régions pour justement éviter cette dislocation du pays. Et c'est un peu ce que je disais par rapport à la Libye, la dislocation d'un pays, l'implosion créé plus de problèmes qu'elle n'en résout, aussi bien pour les pays en question que pour les pays voisins. Donc la priorité pour Djibouti a toujours été de soutenir l'unité de la Somalie et de son intégrité territoriale.Mais est-ce que le soutien de l'Éthiopie aux séparatistes du Somaliland ne change pas la donne ?Ça, c'est une question qu'il faudra poser aux Éthiopiens.En tout cas, vous n'êtes pas d'accord avec leur politique sur ce sujet ?C'est une question qui concerne les Éthiopiens, et pas les Djiboutiens. Voilà ce que je peux dire.Monsieur le ministre Mahmoud Ali Youssouf, je vous remercie.C'est moi qui vous remercie et bonne journée.À lire aussiUnion africaine: quels sont les enjeux du grand débat des candidats à la présidence de la Commission? 

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Comment concrétiser la nouvelle feuille de route de Kampala pour l'agriculture et l'alimentation?

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Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 2:21


Il y a dix ans, la déclaration de Malabo fixait les priorités pour combattre l'insécurité alimentaire en Afrique. Du 9 au 12 janvier en Ouganda, le sommet de l'Union africaine a débouché sur la déclaration de Kampala, nouvelle feuille de route pour l'agriculture et l'alimentation sur le continent pour la prochaine décennie. Des priorités qui avaient été discutées quelques mois plus tôt pendant le Forum africain des systèmes alimentaires à Kigali. Contrairement à la déclaration de Malabo, centrée sur le secteur agricole, l'agenda approuvé à Kampala, en Ouganda, adopte une approche plus globale des besoins du système agro-alimentaire du continent. « Il ne suffit pas de produire, approuve Marc Bertin Gansonre, député et secrétaire général de la Confédération paysanne du Burkina Faso. Il faut aussi apporter une valeur ajoutée à cette production, apporter de la connaissance aux agriculteurs, pour qu'ils puissent utiliser les techniques et les technologies. Il faut aussi travailler sur des infrastructures routières et accompagner le secteur industriel à se développer. C'est un grand chantier, reconnaît-il, mais on va se donner les moyens de réussir ce que nous avons commencé. »Approche globalePour l'heure, les objectifs très ambitieux de Malabo, comme l'affectation de 10% du budget de chaque pays à l'agriculture, ou encore la réduction de moitié de la pauvreté d'ici à 2025, sont loin d'avoir été atteints par les États membres. « Nous constatons que très peu, si ce n'est aucun pays, n'a réussi à allouer 10% de ses budgets nationaux à l'agriculture, regrette Jérémy Lissouba, député congolais et secrétaire général du réseau parlementaire africain sur les systèmes alimentaires. Notre vrai défi n'est pas un défi technique, technologique ni même financier. Notre vrai défi est un défi politique. Kampala doit être une décennie décisive pour relancer cette volonté politique. »À lire aussiSommet de Kampala: l'Afrique trace sa nouvelle feuille de route agricoleDéfi politiqueD'ici à 2035, la déclaration de Kampala vise notamment à réduire de moitié les pertes post-récoltes, à tripler le commerce intra-africain de produits alimentaires ou encore à augmenter de 35% les aliments transformés localement. « Dans le monde de l'après-conférence de Malabo, souligne Donald Brown, vice-président du Fonds international de développement agricole, il sera important de traduire les déclarations du niveau continental vers les organismes économiques régionaux, tels que la SADC et la Cédéao, où les ministères des Finances seront mutuellement responsables des résultats obtenus. »Rendre les ministres redevablesLa déclaration de Kampala réaffirme l'urgence de développer la capacité du continent à nourrir ses habitants, dont 58% sont touchés par une forme modérée ou sévère d'insécurité alimentaire, selon la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Un enjeu d'autant plus important face aux prévisions de croissance démographique estimant à 2,5 milliards d'habitants la population africaine d'ici à 2050.À lire aussiLes systèmes alimentaires africains profondément transformés par l'urbanisation

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Jean Kaseya, directeur général d'Africa CDC: «les premières doses des vaccins vont atterrir la semaine prochaine»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 29, 2024 4:38


Quinze jours après que l'OMS a déclenché son plus haut degré d'alerte face à la résurgence des cas de Mpox en Afrique, l'épidémie continue de progresser sur le continent. La RDC reste de loin le pays le plus touché, mais l'épidémie s'étend. Treize autres pays présentent désormais des cas suspects. Plusieurs États ont promis d'envoyer prochainement des doses de vaccins. Quand ces doses seront-elles livrées ? En quelles quantités ? À quand la fabrication de vaccins sur le continent ? Entretien avec Jean Kaseya, le directeur général d'Africa CDC, le Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union africaine. RFI : le Mpox poursuit sa progression sur le continent. L'Africa CDC fait état de près de 23 000 cas suspects détectés au 27 août et plus de 600 décès. Est-ce que ces chiffres vous inquiètent ?Jean Kaseya : Ces chiffres m'inquiètent au plus haut point, puisque ça prouve ce que nous disons tous les jours, que nous avons plusieurs épidémies Mpox en une. Pourquoi nous le disons, c'est puisque nous avons quatre variants qui se côtoient aujourd'hui en Afrique et qui ont des épidémiologies différentes, qui ont des symptomatologies qui se présentent dans les différents groupes d'âges et qui aujourd'hui n'ont pas suffisamment de recul en termes de médicaments et en termes de mesures applicables comme les vaccins et autres. Donc, ça m'inquiète au plus haut point.La RDC reste, et de loin, le pays le plus touché. Est-ce que c'est là où la progression est la plus forte ces derniers jours ?La progression est forte dans plusieurs provinces de la RDC. Mais la progression, on la voit aussi dans d'autres pays africains comme le Burundi, comme la RCA. Mais je dois dire, ce qui m'inquiète le plus, c'est que nous avons des pays qui sont non endémiques, mais qui ont rapporté pour la première fois des cas de Mpox comme le Gabon. Le ministre de la Sierra Leone m'informait aujourd'hui [mercredi 28 août], qu'il a eu un cas qui lui semble patent pour Mpox. Mais comme la Sierra Leone n'a pas de laboratoire fiable, il ne peut pas confirmer cela. Et donc moi, je considère, sur base de la symptomatologie, sur base de l'histoire de la maladie, que c'est un cas suspect de Mpox. Et je classe la Sierra Leone maintenant comme un nouveau pays qui est le 14e pays affecté par le Mpox.Plusieurs pays ont promis d'envoyer des doses de vaccin au continent. Quelle sera l'ampleur de ces livraisons ?Je voudrais reconnaître l'effort que les partenaires d'Afrique ont fait pour jusque-là, sécuriser les vaccins que nous avons. Nous avons d'abord, avec la branche humanitaire de l'Union européenne, sécurisé 215 000 doses. À cela s'ajoute les 100 000 doses que la France vient de donner par le même mécanisme de l'Union européenne et Africa CDC. En plus, nous avons 100 000 doses qui viendront de l'Allemagne. Mais je dois saluer le gouvernement espagnol, puisque l'Espagne donne 500 000 doses de vaccins. À ces doses-là qui représentent à peu près 1 million de doses, nous savons que Gavi est aussi en train de travailler avec nous, pour disponibiliser autour de 500 000 doses. Donc, nous pouvons dire qu'à ce stade, nous partons déjà autour de 1,5 ou 1,6 million de doses, sur les 10 millions que nous voulons avoir.À quelle échéance ces doses seront-elles livrées au continent ?Les vaccins que nous avons déjà eus, par exemple les 215 000 doses sont disponibles même à partir de demain. Ce que nous voulons, avant que les vaccins arrivent aux pays, c'est qu'il y ait une bonne logistique qui soit en place. Donc, je suis en train d'espérer et de travailler, comme je pense que le niveau de préparation des pays est assez optimal, que la semaine prochaine, les premières doses des vaccins sécurisés par Africa CDC, dans le mécanisme que nous avons mis en place, vont atterrir dans les différents pays.Mais combien de doses, précisément, pourraient arriver dès la semaine prochaine ?Nous allons commencer graduellement, et ça, c'est important que la population africaine le sache : nous avons décidé, à Africa CDC, de faire en sorte que ce qui s'est passé avec le Covid n'arrive plus. Donc, l'accord que nous avons avec la société Bavarian Nordic qui produit ces vaccins, c'est que cette année, ils vont nous donner 3 millions de doses. Mais ils vont aussi faire le transfert des technologies pour que ce vaccin soit produit sur le continent africain, par les compagnies africaines. Nous avons déjà un accord et nous avons déjà sélectionné la société qui pourrait faire cette production. Nous pensons que d'ici février, la société africaine qui a été sélectionnée sera en mesure d'inonder le marché africain avec le vaccin Mpox.À lire aussiMpox: pourquoi l'accès aux vaccins est problématique en Afrique?

Journal de l'Afrique
RD Congo : peine de mort requise contre cinquante prévenus

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 27, 2024 13:34


La peine de mort a été requise mardi contre cinquante personnes, dont trois Américains, poursuivies pour la "tentative de coup d'État" en RD Congo le 19 mai. À l'exception du prévenu Alain Tikimo, atteint de "troubles psychologiques", le lieutenant-colonel Innocent Radjabu, représentant du ministère public, a appelé les juges à "condamner à la peine capitale" tous les prévenus pour "attentat", "terrorisme", "tentative d'assassinat", "association de malfaiteurs" et "meurtre".

Invité Afrique
Présidence de l'Union africaine: «Raila Odinga a le profil dont la Commission a besoin»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 21, 2024 6:11


La bataille pour la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA) a déjà commencé en attendant le scrutin en février 2025. Parmi les quatre candidats en lice, l'ex-Premier ministre kényan Raïla Odinga est considéré comme le favori. Mais bien qu'il soit un poids lourd de la scène politique régionale et qu'il soit soutenu par le président kényan William Ruto, son accession à la tête de la Commission n'est pas acquise, selon Paul-Simon Handy, directeur Afrique de l'Est à l'Institut d'Études et de Sécurité (ISS). RFI : En février 2025, la présidence de la Commission de l'Union africaine reviendra à un pays de l'Afrique de l'Est, une première depuis 2001. Parmi les candidats, on compte Raila Odinga, figure historique de l'opposition au Kenya, et aussi trois ministres des Affaires étrangères, ceux de Djibouti, de Madagascar et de Maurice. Que dire de ces profils ?Paul-Simon Handy : Nous pouvons dire qu'il y a trois candidats qui sont très similaires, qui correspondent tout à fait au profil particulièrement affectionné par les chefs d'État africains, plus enclins à élire un ancien chef de la diplomatie à la tête de l'Union africaine. À bien des égards, la candidature de Raila Odinga détonne. Raila Odinga est probablement l'homme politique le plus important des trois dernières décennies au Kenya. Il a essayé d'être président cinq fois, il a raté. Il a été un opposant capable de mobiliser massivement ses partisans, qui a toujours contesté de manière souvent véhémente les résultats des élections qu'il avait perdu. Pour résumer, on peut dire que Raila Odinga a certainement le profil de ce dont l'Union africaine - et notamment la Commission de l'Union africaine - a besoin, mais on peut être dubitatif quant à l'opportunité de ce profil lorsqu'il s'agit des préférences des chefs d'État.Vous l'avez dit, son profil n'est pas celui qu'affectionnent les chefs d'État du continent... Comment compte-t-il s'y prendre pour les convaincre de le choisir ?Disons que sa candidature, même si elle est celle dont on parle le plus, n'est pas évidente et son élection n'est pas acquise. Déjà, il est contesté au sein de la région Afrique de l'Est. Il va falloir bâtir des passerelles avec les pays francophones. Il faudrait qu'il étende ses réseaux en Afrique de l'Ouest, un peu plus en Afrique centrale et certainement, aussi, en Afrique australe. Il aura une forte concurrence : les candidats d'autres pays sont tous francophones. Certains, comme le Djiboutien, sont arabophones aussi.Quand vous parlez du Djiboutien, il s'agit de Mahmoud Ali Yusuf. Le fait que Djibouti fasse partie de la ligue arabe, comme plusieurs États du continent africain, est-ce que cela joue en sa faveur ?Oui, le fait que Djibouti fasse partie de la ligue arabe peut être un très bon point positif pour l'actuel ministre des Affaires étrangères djiboutien. Djibouti fait partie de l'Organisation internationale de la Francophonie.Lors du dernier sommet de l'Union africaine à Addis Abeba en février 2024, l'actuel président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a ouvert la session avec un discours très alarmant sur l'état de l'Afrique : des changements constitutionnels et des coups d'État en série, le djihadisme, la grande dépendance financière et budgétaire vis-à-vis de l'Occident... Ces alertes ont été en grande partie écartées des débats. Alors, pourquoi autant de concurrence et de négociations pour cette présidence de la Commission si elle n'offre aucun réel pouvoir ?Là, je pense que vous touchez du doigt le problème fondamental de l'Union africaine. Le rôle du président de la Commission reste très peu défini, soumis à des contraintes qui limitent sa capacité d'initiative et qui, littéralement, frustre tous les occupants de ce poste. Et le président Moussa Faki Mahamat n'est finalement qu'un parmi plusieurs anciens secrétaires généraux ou présidents de la Commission, qui estiment que, malgré le fait qu'on l'appelle Commission, en fait, la Commission reste un secrétariat général dont l'action est fortement entravée par les États membres, qui se refusent jusqu'à présent à donner un peu plus d'initiative à la Commission de l'Union africaine. Donc je pense que pour les vingt prochaines années, l'UA devrait se poser la question de savoir quelle Union africaine est-ce qu'on voudrait avoir à l'horizon de 2063 ?Et Raila Odinga pourrait y changer quelque chose ?Il a le réseau, il a la capacité, il est un fin tacticien, c'est un animal politique. Il connaît plusieurs chefs d'État personnellement. Mais ses avantages et sa position ont finalement les avantages de leurs inconvénients. Ces réseaux et cette capacité de parler d'égal à égal avec les chefs d'État est certainement aussi ce que les chefs d'État ne veulent pas. Rappelons-nous d'Alpha Oumar Konaré qui, après avoir été président du Mali, avait été élu comme président de la Commission de l'UA et qui se faisait souvent rappeler par certains chefs d'État qu'il était un secrétaire général et non plus un chef d'État. Donc, si c'est un atout d'avoir ces capacités - de pouvoir parler d'égal à égal avec les chefs d'État - c'est aussi un inconvénient, parce qu'on voit la manière dont ils ont élu les présidents de la Commission ces vingt dernières années, ce n'est certainement pas le genre de profil qu'ils préfèrent.À lire aussiKenya: le président Ruto soutient son rival Odinga dans la course à la présidence de la Commission de l'Union africaine

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Centrafrique : l'ONU lève l'embargo sur les armes

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une candidature de l'opposition soutenue par le président au Kenya, sur le méga-feu « Park Fire » en Californie et sur l'importance du respect du silence au tennis. Centrafrique : l'ONU lève l'embargo sur les armes  Le Conseil de sécurité des Nations unies a annoncé lever l'embargo sur les armes imposé en 2013 à la Centrafrique. Comment expliquer la levée de cet embargo maintenant, plus de dix ans après sa mise en place ? Que cela peut-il changer dans la stratégie militaire centrafricaine face aux groupes armés ? Le France a voté en faveur de cette levée. Est-ce un signe d'un réchauffement des relations entre Paris et Bangui ? Avec Enrica Picco, directrice Afrique centrale d'International Crisis Group.  Kenya : le président William Ruto soutient une candidature de l'opposition Le Kenya a déposé la candidature de l'opposant Raila Odinga pour la présidence de l'Union africaine, une candidature soutenue par le gouvernement et le président William Ruto. Quel est l'intérêt pour le gouvernement kényan de soutenir son rival dans cette candidature ? Le président a également nommé quatre membres du parti de l'opposition dans ce gouvernement. Comment expliquer ce rapprochement entre les deux rivaux ?  Avec Albane Thirouard, correspondant de RFI à Nairobi.  États-Unis : la Californie ravagée par le méga-feu « Park Fire » Le nord de l'État de Californie est victime d'un méga-feu surnommé « Park Fire », devenu le sixième plus gros incendie de l'État. Un homme est soupçonné d'avoir poussé une voiture enflammée dans un ravin, provoquant cet incendie incontrôlable. Comment ce feu a-t-il pu prendre autant d'ampleur ? Quelles mesures les autorités californiennes ont-elles mises en place pour gérer cette catastrophe ? Est-il possible dès à présent d'évaluer les conséquences de cet incendie sur la faune et la flore environnantes ? Avec Pauline Vilain-Carlotti, docteure en géographie, spécialiste des questions d'incendies et des feux de forêts.  Tennis : pourquoi le respect du silence est-il important ? Comme pour d'autres sports, comme le golf ou le billard, le silence absolu est demandé chez les spectateurs, a contrario des tribunes de football par exemple. Comment expliquer cette nécessité du silence au tennis ? À Roland-Garros 2024, des joueurs et joueuses de tennis s'étaient plaints du bruit des spectateurs. Est-ce le signe de la fin d'une tradition ? Avec Eric Mamruth, journaliste au service des sports RFI. 

Journal de l'Afrique
Brice Oligui Nguéma en visite à Abidjan, plaide pour une levée des sanctions de l'Union Africaine

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 12, 2024 13:07


Brice Oligui Nguéma, président de la transition du Gabon est allé plaidé sa cause auprès d'Alassane Ouattara. Objectif obtenir une levée des sanctions de l'union africaine qui pèse sur son pays, depuis le coup d'état de fin août.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Au Sénégal, le PDS saisit la Cour suprême pour reporter l'élection présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 13, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une vague d'enlèvements au Nigeria, sur le retour du Gabon dans la CEEAC et sur un tribunal pour juger les crimes de guerre au Nigeria. Election au Sénégal : vers un nouveau report ?  Le Parti démocratique sénégalais a déposé un recours devant la Cour suprême pour annuler la nouvelle date de l'élection présidentielle. A 10 jours du premier tour, la Cour peut-elle examiner cette requête ? Peut-on s'attendre à un nouveau report de l'élection ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Nigeria : le nord du pays frappé par une vague de kidnapping Ces derniers jours, le nord du Nigeria a été le théâtre de plusieurs enlèvements de masse. Pourquoi les groupes armés ciblent-ils principalement les enfants ? Est-ce le signe d'une recrudescence des kidnappings dans cette région ?  Avec Liza Fabbian, journaliste au service Afrique de RFI, de retour du Nigeria. Gabon : levée des sanctions de la CEEAC La Communauté économique des États de l'Afrique centrale a annoncé la levée des sanctions contre le Gabon six mois après le coup d'Etat. Pourquoi l'instance sous-régionale prend-elle cette décision maintenant ? Cette mesure pourrait-elle faciliter le retour du Gabon au sein de l'Union africaine ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Libéria : un tribunal pour les crimes commis lors des guerres civiles Le Parlement a voté une motion pour la création d'un tribunal pour juger les crimes de guerres commis lors des deux guerres civiles entre 1989 et 2003. Comment expliquer cette décision alors que le pays n'a jamais condamné les responsables de ces crimes ? La proximité entre le chef de guerre Prince Johnson et le président Joseph Boakai peut-elle être un frein à cette initiative ? Avec Liana Maria Ursa, chercheuse en sciences politiques, spécialiste du Liberia. 

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Débat sur la viabilité de l‘Union africaine

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 34:54


Le 37ème sommet de l'Union africaine a eu lieu les 17 et 18 février dernier à Addis-Abeba en Ethiopie. Un sommet de deux jours qui a permis aux dirigeants africains de se pencher sur les nombreuses crises qui secouent le continent. Que retenir de la rencontre annuelle? Comment redynamiser l'organisation panafricaine? Eric Topona a posé ces questions à ses invités sous l'Arbre à palabres.

Invité Afrique
Présidence de l'UA: «Mohamed Ould Ghazouani peut faire valoir ses atouts d'homme du rang»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 22, 2024 4:38


Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani succède au Comorien Assoumani à la présidence tournante de l'Union africaine. Un choix presque in extremis, tant les tensions entre le Maroc et l'Algérie en Afrique du nord (à qui revenait le poste de la présidence) empêchaient un consensus. Quoi qu'il en soit, la tâche de la présidence mauritanienne dans un contexte de crise dans plusieurs zones du continent ne sera pas simple. C'est ce que pense Ibrahima Kane, chercheur à la fondation Open Society. Entretien.  RFI : Ibrahima Kane, le choix de Mohamed Ould Ghazouani comme président de l'Union africaine, c'était le choix du plus petit dénominateur commun pour l'Afrique du Nord entre le Maroc et l'Algérie, qui avaient quelques dissensions et qui se sont finalement accordés sur la Mauritanie ?Ibrahima Kane : Tout à fait, c'est vraiment une solution de dernière minute parce que pendant presque toute une année, l'Afrique du Nord n'était pas parvenue à désigner un pays devant assurer la vice-présidence au sein du bureau de l'Union africaine qui avait été nommé l'année dernière, et donc, puisque la présidence devait échoir à l'Afrique du Nord, elle n'a pas pu trouver un nom et ce n'est qu'au dernier moment que la Mauritanie a accepté de prendre la position.Compte tenu du profil de Mohamed Ould Ghazouani, qui a été chef du renseignement en Mauritanie, ministre de la Défense, qui est donc le représentant d'un pays où le terrorisme n'a plus voix au chapitre depuis presque une décennie maintenant, n'y a-t-il quand même pas un certain nombre de paramètres qui jouent en sa faveur ?Oui, en étant militaire dans ses rapports avec les présidents du Mali, du Niger, du Burkina, il peut faire valoir ses atouts d'homme du rang pour peut-être bien discuter avec eux. Mais les problèmes de l'Afrique ne se limitent pas à la zone du Sahel. Les problèmes de l'Afrique, à l'heure actuelle, c'est d'abord la paix et la sécurité au Soudan, la paix et la Sécurité en Afrique centrale. Ça, ce sont des problèmes vraiment très sérieux pour le continent. Récemment, lors de l'ouverture du sommet de l'Union africaine, le président de la commission de l'Union africaine avait même parlé d'une organisation qui était presque sur le point de s'effondrer. Et donc, il s'agit de vraiment repenser l'organisation continentale et là, je suis même persuadé qu'il faudra plus que des connaissances en terrorisme et autres du président pour agir. Là, il va falloir qu'il mette en avant ses connaissances diplomatiques et autres pour pouvoir arriver à gérer les situations en Afrique.C'est mission impossible pour Mohamed Ould Ghazouani ?Presque ! C'est presque mission impossible, et j'ajoute qu'il y a aussi d'autres questions qui impliquent l'avenir dans le futur. L'Union africaine a commencé sa participation au G20. Il faudra non seulement participer aux activités de ces institutions, trouver les moyens de pouvoir faire avancer ces dossiers à ce niveau-là, il y a beaucoup de choses à régler. La réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, là où l'Afrique veut au moins avoir deux places, cela ça requiert beaucoup de la part du président en exercice, beaucoup de doigté, de networking et autres. Et rappelez-vous en dernier lieu, ce qui paraît un peu même paradoxal : c'est un président qui doit se faire élire au mois de juin 2024 dans son pays. Donc, vous imaginez que ces six prochains mois, le président sera beaucoup plus orienté à faire une campagne électorale au niveau du pays qu'à s'occuper des affaires africaines. La présidence mauritanienne va être une présidence assez difficile, assez compliquée.Quelle est la méthode que Mohamed Ould Ghazouani devra adopter pour essayer de faire avancer les différents dossiers qui meurtrissent le continent en ce moment ?Ce qu'il doit faire, c'est choisir ses combats. Dans le discours qu'il a prononcé, il a beaucoup insisté sur le thème de l'année, c'est-à-dire la modernisation de l'éducation en Afrique, mais aussi de faire en sorte que ces systèmes éducatifs puissent produire les ressources humaines dont l'Afrique a besoin pour les années à venir. Ça peut vraiment être un combat qu'il peut mener. La deuxième chose, c'est peut-être travailler dans l'approfondissement de la Zlecaf, la Zone économique de libre échange africaine, qui commence à prendre forme, surtout s'il est vraiment préoccupé par la modernisation et l'approfondissement des relations économiques entre les États africains. Il peut jouer un rôle important. Dernièrement, je pense que dans les crises à venir, il y a au moins dans laquelle, en tant que pays de la zone arabophone d'Afrique, il peut jouer un rôle : c'est la crise du Soudan. La Mauritanie a d'excellents rapports avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite. Elle peut éventuellement utiliser ces rapports pour essayer de faire avancer ce dossier.À lire aussiLe 37e sommet de l'Union africaine s'achève sur un constat «inquiétant» pour le continent

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mamady Doumbouya dissout le gouvernement guinéen

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 21, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une coalition d'opposition au Mali, sur les relations diplomatiques entre Israël et le Brésil. Mali : une nouvelle coalition d'opposition voit le jour  Une nouvelle coalition d'opposition, « Synergie d'action pour le Mali », a vu le jour. Quels sont les objectifs de ce nouveau mouvement ? L'imam Dicko soutient-il cette démarche alors que certains de ses partisans y sont présents ? D'autres partis politiques pourraient-ils se joindre à cette coalition ? Avec Serge Daniel, correspondant régional pour le Sahel. Brésil : le président Lula accuse Israël de génocide Lors du 37è sommet de l'Union Africaine, à Addis Abeba, le président brésilien Lula a accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza. Pourquoi le président brésilien a-t-il exprimé une position aussi ferme ? Une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays est-elle envisageable ? Avec Lúcia Muzëll, journaliste à la rédaction en langue brésilienne, de retour du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. France : fermeture de la tour Eiffel pour cause de grèveLa tour Eiffel est fermée. Les employés font grève en raison du mauvais état du monument. La mairie de Paris pourrait-elle répondre aux revendications des grévistes ? Pourrait-elle être rénovée à temps pour les Jeux Olympiques ? Avec Pierre Olivier, journaliste au service France. Guinée : le chef de la junte dissout le gouvernement Le porte-parole de la junte a annoncé la dissolution du gouvernement. Pourquoi a-t-il été dissout ? Est-ce lié à la passe d'armes entre le Premier ministre et le ministre de la Justice ?  Avec Kabinet Fofana, directeur de l'Association guinéenne de Science politique.   

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sommet de l'UA : êtes-vous plus optimistes que vos dirigeants ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 20, 2024 20:00


La Corne de l'Afrique, les Grands lacs, le Sahel, Moussa Faki Mahamat a brossé un tableau « peu reluisant » du continent africain, ce sont les termes qu'il a employés lors du sommet de l'UA, en parlant des diverses crises qui secouent l'Afrique. « Il faut se demander pourquoi on est en chute libre » dit même Azali Assoumani. Est-ce que vous partagez la morosité, le pessimisme, qui se font entendre ? Quels sont au contraires les motifs de réjouissance et de fierté pour le continent africain ?  

Journal de l'Afrique
Présidentielle au Sénégal : le Conseil constitutionnel annule le report du scrutin

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 25:42


Cela a été un coup de théâtre au Sénégal, jeudi, quand le Conseil constitutionnel a invalidé le décret du président Macky Sall qui annulait le scrutin du 25 février. Le pays tout entier était suspendu à la réaction du chef de l'État qui, nouveau coup de théâtre, a annoncé prendre acte de cette décision et qu'il organiserait les élections "dans les meilleurs délais".

Revue de presse Afrique
À la Une: l'Union africaine en plein marasme…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 4:11


C'est dans un « contexte de crises tous azimuts, constate Ledjely en Guinée, que s'est tenu ce week-end le 37ᵉ sommet de l'Union africaine sur les hauteurs d'Addis-Abeba. Le conclave des présidents s'est borné à constater l'échec de l'instance panafricaine face à tous ces foyers de tension », estime le site d'information guinéen qui détaille : « le Mali, la Guinée, le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et le Gabon, sont tous en transition à la suite de coups d'État militaires. Depuis environ un an, le Soudan qui n'était déjà pas en bonne santé, est déchiré par une guerre (…). Quant à la RD Congo, les promesses électorales du président Tshisekedi peinent à ramener la paix dans l'est du pays. Entre l'Éthiopie et la Somalie, le mur de la méfiance et des suspicions s'épaissit chaque jour. Enfin, au Sénégal, si le Conseil constitutionnel a courageusement pris ses responsabilités face à Macky Sall, ce dernier ne semble toujours pas disposé à entendre la voix de la raison. »Pourquoi cet immobilisme de l'UA ? « Nos dirigeants ne veulent pas assumer leurs responsabilités », affirme Ledjely. Leur « conception du pouvoir se limite à sa dimension jouissive. Collectionner les belles voitures, les maîtresses et les villas luxueuses, voici ce qui les préoccupe. La place et le rôle de l'Afrique, l'avenir de la jeunesse du continent, la précarité en milieu rural, etc… viennent bien après. D'où le nombre élevé de crises qui renvoient cette image peu reluisante de notre continent. »À la croisée des cheminsNon, « ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain », rétorque WakatSéra au Burkina Faso. « Car l'Union africaine reconnaît soutenir les transitions politiques dans les pays ayant connu des coups d'État ; elle a observé les élections dans 13 pays en 2023 et elle compte en faire de même pour 15 scrutins cette année ; elle se prépare à rendre opérationnelle la Force africaine en attente et elle mise sur la Zone de libre-échange continentale africaine. »Certes, reconnait WakatSéra, « l'Union africaine, à l'instar de la Cédéao, qui vient de subir une cure d'amaigrissement avec le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l'Union africaine est, sans nul doute, à la croisée des chemins. Et pour sa survie, l'UA n'a d'autre option, estime encore le site burkinabé, que d'opérer les réformes idoines pour se débarrasser de ses oripeaux de “syndicat des chefs de l'État“ et se rapprocher courageusement du quotidien de misère des populations. »Sénégal : à quand la présidentielle ?À la Une également, l'apaisement au Sénégal… « Opposants libérés, marche dans le calme… Au Sénégal, un week-end dans l'apaisement, note en effet Jeune Afrique. Deux semaines après l'annonce par Macky Sall du report de la présidentielle, annonce invalidée en fin de semaine par le Conseil constitutionnel, des milliers d'opposants ont pu manifester samedi sans répression de la part des forces de l'ordre. »Une question reste en suspens et de taille : à quand l'élection présidentielle ? Le mandat du président Macky Sall expire officiellement le 2 avril. Hier, pointe WalfQuotidien, l'opposant et candidat à la présidentielle, Malick Gakou a proposé que le scrutin se déroule en mars : avec un premier tour le 3 et la proclamation provisoire des résultats le 8.En effet, « la date du dimanche 3 mars s'impose à tous », renchérit le professeur Bouna Niang, Doyen de l'Université Cheikh Anta Diop, dont les propos sont rapportés par le quotidien 24 Heures. Il invoque la constitution qui stipule que la présidentielle doit avoir lieu « trente jours francs au moins avant la date de l'expiration du mandat du Président de la République en fonction », ce qui amène donc, à cette date du dimanche 3 mars.Enfin, bien d'autres questions se posent, relève Le Pays à Ouagadougou : « maintenant que le chef de l'Etat a annoncé des concertations avec l'ensemble de la classe politique, à quoi faut-il s'attendre ? Combien de temps cela prendra-t-il ? Va-t-on vers un compromis politique qui permettrait le repêchage de certains candidats recalés, en l'occurrence Ousmane Sonko et Karim Wade ? » Et puis quid du candidat du pouvoir, Amadou Ba, « très ouvertement contesté », sera-t-il remplacé ?

Invité Afrique
Azali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 7:10


Adhésion de l'Union africaine au G20, rencontre avec Vladimir Poutine, multiplications des crises sur le continent, Mayotte et la France, réélection contestée. Le président des Comores Azali Assoumani dresse le bilan de son année à la tête de l'Union africaine, alors que le 37e Sommet de l'organisation vient de se clôturer. Depuis Addis-Abeba, il répond aux questions de notre envoyé spécial Sidy Yansané. RFI : Vous venez de passer le flambeau de la présidence tournante de l'Union africaine, quelle évaluation faites-vous de votre bilan ?Azali Assoumani : Les gens apprécient le bilan puisque, effectivement, j'ai parcouru l'Afrique, on est même partis en Russie au nom de l'Afrique, et il y a surtout notre adhésion au G20 en tant que membre à part entière. Aujourd'hui, le G20, demain, on pense au Conseil de sécurité des Nations unies. Mais le plus important pour le G20, c'est qu'avant, les puissances économiques décidaient et nous, on exécutait. Maintenant, on va être avec eux, pour essayer de décider ensemble.Le thème de l'année écoulée de l'Union africaine, c'était la ZLECAf. La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, qui est, pour l'instant, un peu à la peine. Quels obstacles expliquent, selon vous, cette difficile mise en œuvre de la ZLECAf ? Je vous corrige : ce n'est pas la mise en œuvre, c'est l'accélération de la mise en oeuvre, ce n'est pas la même chose. Et là, j'ai constaté, quand même, qu'il y a un esprit pragmatique qui l'emporte. C'est un bel outil la ZLECAf. Je le dis : si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale en Afrique, ça, c'est une obligation. Donc l'accélération, c'est faire en sorte que les gens qui n'avaient pas signé, signent, les gens qui n'avaient pas ratifié, ratifient, et que les structures à mettre en place demain dans les communautés économiques régionales (CER, ndlr) soient mises en place en amont. On a mis en place un secrétariat de la ZLECAf, ce secrétariat visite tous les pays de la région pour faire du lobbying pour convaincre les pays de l'intérêt de la ZLECAf. Par exemple, aux Comores, j'ai mis en place un secrétariat de la ZLECAf, donc ce secrétariat a commencé à travailler et ça donne de bons résultats, parce qu'avec le secrétariat général, ils ont pu plaider auprès de l'Afreximbank pour nous donner de l'argent pour l'exécution de nos plans à Moroni, alors que la ZLECAf n'est pas encore à l'œuvre. Donc dans l'accélération, c'est convaincre les Africains de l'intérêt de la ZLECAf et la mise en œuvre viendra. J'espère que ce sera d'ici l'année prochaine. La mise en œuvre peut être soit continentale, ou séparée par communautés économiques régionales, on peut commencer par là pour mieux convaincre d'aller au bout de la mise en oeuvre, donc ce sont des décisions à prendre.Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dressé un tableau très sombre de la situation de l'Afrique – les guerres au Soudan et en Libye, les violences à l'Est de la RDC, le retrait des pays de l'AES (Alliance des États du Sahel qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ndlr) de la Cédéao, les changements anticonstitutionnels qu'il juge plus nombreux que jamais – alors que justement, vous le souligniez comme une victoire, il y a eu l'adhésion de l'Union africaine au G20. De quelle manière l'Union africaine, l'Afrique, pourrait s'imposer sur la scène internationale d'une seule voix ? C'est une bonne question. Ce que l'on peut constater, c'est que malgré ces problèmes, le G20 nous a fait comprendre que ce sont des problèmes africains, et c'est à nous de trouver les solutions, mais ça n'empêche pas de coopérer avec l'Afrique. Le tableau que Moussa Faki a fait, je le partage parfaitement. Au début des indépendances, il y avait des conflits intra-États, ou inter-États. Ce qui aurait pu laisser croire qu'avec cette indépendance récemment acquise, on n'était pas encore suffisamment mûrs pour gérer nos pays. Mais comment peut-on expliquer qu'on a évolué pendant soixante ans et que c'est maintenant qu'on est en chute libre ? C'est la question à se poser.Et personnellement, comment l'expliquez-vous ?J'assume ! C'est de notre faute. Peut-être qu'on a trop regardé vers l'extérieur et pas assez devant soi. On avait tendance à coopérer avec les partenaires extérieurs et on a oublié le voisin. Maintenant, on se rend compte que la coopération régionale est très importante. On aurait pu penser qu'en évoluant, l'Afrique allait se débarrasser de ses fléaux d'insécurité. Malheureusement, l'Afrique devient aujourd'hui le dénominateur commun du terrorisme. Il s'est invité chez nous alors qu'il était ailleurs. A nous désormais de prospecter de façon approfondie les raisons de l'insécurité, des guerres intra-Etat comme au Soudan, ou encore les changements anticonstitutionnels.La France annonce vouloir mettre fin au droit du sol à Mayotte, une île dont l'Union des Comores revendique la souveraineté. Votre réaction à cette annonce ?J'ai peur de vous le dire car ça risque c'être mal interprété, mais d'une certaine manière, cette annonce m'a fait plaisir. Aujourd'hui, la France qui a des départements partout dans le monde décide que seul Mayotte sera interdite du droit du sol. Ça veut dire que Mayotte ne leur appartient pas, de façon subconsciente, l'État français accepte l'idée que Mayotte ne fait pas partie de son territoire. Comment peut-on prendre une mesure qu'il veut constitutionnelle par rapport à un seul département ? Non, ce n'est pas la France telle qu'on la connait. Celle que l'on connait est un pays souverain où les droits et les devoirs s'appliquent à tout le monde. Quoiqu'il en soit, cette mesure ne concerne pas les Comoriens, car ceux qui sont à Mayotte, nés à Mayotte ou partis à Mayotte sont chez eux. Que la France le veuille ou non, le droit international leur donne leur droit d'y vivre. Cette mesure n'honore pas la France, ça ne nous concerne pas. Peut-être que d'autres citoyens venus d'ailleurs en Afrique ou dans le monde qui se rendent à Mayotte pour acquérir la nationalité française, mais nous Comoriens sommes déjà chez nous.Vous venez d'être réélu à la tête de l'Union des Comores, des résultats contestés par l'opposition qui a saisi la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples. Le journal Le Monde s'appuie sur des documents et des témoignages qui indiqueraient une fraude électorale. Monsieur le Président, ne craignez-vous pas de souffrir d'un manque de légitimité ? Un journal comme Le Monde, ou comme RFI, ils devaient venir, participer aux élections et voir ce qu'il se passait. Le Monde n'a pas été à Moroni pour investiguer.Les journalistes du Monde et de RFI, tous les deux, étaient sur place le jour de l'élection, Monsieur le Président.Le constat qu'il a fait, c'est un constat qui a été dit par les opposants, mais ces derniers devaient porter plainte auprès de nos instances nationales.Ce qui a été fait, à la Cour suprême. Et la Cour suprême a décidé. En 2025, nous avons des élections législatives, pourquoi ne pas venir discuter et me dire : « Attention Azali ! Il y a eu des erreurs, il y a eu des bêtises, il faut corriger pour que ces bêtises-là ne reviennent pas » ? Donc la solution est comorienne. Ils peuvent aller où ils veulent – les médias, Le Monde, vous-mêmes – mais tout ça, ça ne donne pas de résultats. Les résultats, c'est s'asseoir entre Comoriens, face à face, les yeux dans les yeux, et se dire la vérité. Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de maladresses, ça je ne le nie pas, mais on ne peut pas prendre un cas exceptionnel qui s'est passé quelque part, pour dire que toutes les élections se sont passées comme ça. Moi, ce que je vois, c'est l'avenir, c'est 2024 et 2029, et 2029, je ne serai pas candidat. Ce que je recommande, c'est que les opposants viennent et qu'on discute de l'avenir.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Israël/Hamas: des réactions contrastées en Afrique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 17, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur l'école, cible du terrorisme islamiste en France, sur le report du retour de Succès Masra au Tchad et sur les favoris de la CAN 2024. France : l'école, cible du terrorisme islamiste En France, c'est la deuxième fois qu'un professeur est assassiné en trois ans. Pourquoi les enseignants sont-ils devenus la cible des terroristes ? Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour protéger les écoles. En quoi consistent-elles ? Avec Valentin Hugues, journaliste au service France de RFI.Tchad : Succès Masra reporte son retour L'opposant tchadien, Succès Masra a décalé son retour d'exil au début du mois de novembre 2023. Comment compte-t-il trouver un accord avec l'État tchadien pour favoriser son arrivée au Tchad ? Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, facilitateur dans ce dossier pourrait-il l'aider ?  Avec Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI.CAN 2024 : les Lions de la Terranga, grands favoris ? Lors de la CAN 2024, le groupe C verra s'affronter le Sénégal, le Cameroun, la Gambie et la Guinée. Existe-t-il d'autres poules avec un niveau aussi relevé ? Le Sénégal, champion en titre, est-il toujours le favori de la compétition ?  Avec Hugo Moissonnier, journaliste au service des sports de RFI.Afrique : le continent divisé face au conflit entre Israël et le Hamas Les réactions des chefs d'État africains à l'attaque du Hamas contre Israël sont contrastées. La majorité des dirigeants africains n'ont pas pris la parole sur les attaques du Hamas. Pourquoi restent-ils silencieux ? L'Union africaine s'est-elle exprimée sur ces attaques ?Avec Alhadji Bouba Nouhou, enseignant-chercheur à l'Université Bordeaux Montaigne, chercheur associé à l'institut Montesquieu, spécialiste des relations Orient Afrique.   

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Afrique: après le G20, l'ONU?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 11, 2023 20:00


Alors que l'Afrique réclame une meilleure représentation dans les institutions internationales, l'Union africaine a officiellement rejoint le G20 qui rassemble les 19 pays les plus riches de la planète et l'Union européenne. Ce nouveau statut permettra au continent de peser sur le système financier mondial. Prochain objectif : obtenir un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Que vous inspire le poids de l'Afrique dans la gouvernance mondiale ? Vos réactions nous intéressent.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Russie : la fin de Prigojine signifie-t-elle la fin de Wagner ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 24, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les élections générales au Gabon et sur le communiqué de l'Union Africaine à propos de la situation au Niger.  Wagner : l'annonce de la mort de Prigojine sème le doute Le chef de Wagner, Evgueni Prigojine a été tué mercredi 23 août à bord de son avion. Pour quelles raisons l'appareil s'est-il crashé ? Entre l'accident et l'assassinat, quelle piste est privilégiée ? La disparition du patron du groupe paramilitaire signifie-t-elle la fin de Wagner ? Wagner : quel avenir en Afrique pour la milice ? Lundi 21 août, Prigojine avait publié une vidéo en Afrique et lancé un appel au recrutement sur le continent. Quelles sont les conséquences de sa disparition sur les activités du groupe Wagner en Afrique ? Qu'adviendra-t-il des pays alliés au groupe paramilitaire ? Avec Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI. Elections au Gabon : un nombre suffisant de bureaux de vote à l'étranger ? Les élections générales au Gabon ont lieu le 26 août. A deux jours du scrutin, une ONG a alerté sur le nombre de bureaux de vote ouverts à l'étranger, moins nombreux qu'à la présidentielle de 2016. Quelles sont les répercussions de ces suppressions sur les élections générales de samedi ? Comment a réagi la diaspora gabonaise à l'étranger ? Des solutions à ce sujet sont-elles envisagées à quelques jours du scrutin ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Niger : l'Union africaine “prend note” du déploiement de la force de la Cédéao Dans un communiqué, l'Union africaine annonce la suspension du Niger et “prend note” de la décision de la Cédéao de déployer une force en attente. Pourquoi l'UA a-t-elle attendu si longtemps avant de suspendre le Niger ? Pourquoi l'Union africaine ne se prononce-t-elle pas clairement sur une intervention armée de la Cédéao ?  Quelle est la nature des sanctions économiques que l'UA prépare ? Avec Pape Ibrahima Kane, chargé des relations entre l'Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et les organes de l'Union africaine.   

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Le Niger, 3 semaines après le putsch

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 17, 2023 20:00


Il y a 3 semaines, le président Mohamed Bazoum était renversé au Niger. Malgré la menace d'une intervention militaire de la Cédéao pour restaurer l'ordre constitutionnel, les putschistes ont nommé un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil qui, pour la première fois, a évoqué hier (16 août 2023) un processus de transition. Que pensez-vous de l'évolution de la situation ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
L'indispensable réforme de la Cédéao

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 10, 2023 38:19


À l'issue de son dernier sommet extraordinaire, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a ordonné le déploiement de sa force pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger. Sous l'Arbre à Palabres, nous débattons de la nécessaire refonte des textes qui régissent le fonctionnement de cette institution sous-régionale créée le 28 Mai 1975 à Lagos.

Journal de l'Afrique
Au Niger la junte demande le report d'une visite de la Cédéao, de l'UA et de l'ONU

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 8, 2023 11:51


À moins de 48 h du nouveau sommet des chefs d'état de la Cédéao à Abuja, au Nigéria, la junte nigérienne cherche à renforcer ses positions. Elle a nommé un Premier ministre civil, rencontré des syndicats et des politiques nigériens. Au même moment, elle a demandé un report de la visite que devait effectuer mardi à Niamey une délégation de la Cédéao, de l'UA et de l'ONU.

Appels sur l'actualité
[1] Émission spéciale après le coup d'État au Niger

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 28, 2023 19:30


Nous attendons vos questions et vos réactions. Qui sont les putschistes ? Comment ont-ils réussi à prendre le pouvoir ? Que pensez-vous de la réaction des pays ouest-africains ? Nous répondrons à toutes vos questions avec nos invités Seidik Abba, journaliste, spécialiste du Sahel et Paulina Zidi, journaliste au service Afrique de RFI. Vous pourrez également nous suivre en direct live sur Facebook !

Revue de presse internationale
À la Une: la tentative de putsch au Niger déstabilise un peu plus le Sahel

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Jul 27, 2023 5:28


Alors que la « situation reste confuse à Niamey », écrit le New York Times, les putschistes menés par des officiers de l'armée détiennent toujours le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, « jetant dans l'incertitude l'avenir de l'un des rares partenaires fiables de l'Occident dans une région, l'Afrique de l'Ouest, marquée par les coups d'État et l'insécurité généralisée due à la violence djihadiste », souligne le quotidien américain.Un coup de force dénoncé par l'Union africaine et tous les alliés occidentaux du Niger, de la France aux États-Unis, qui redoutent « une déstabilisation encore plus grande au Sahel » après déjà les coups d'État ces dernières années dans les pays voisins, comme « au Mali et au Burkina Faso qui ont porté au pouvoir des juntes militaires anti-occidentales et pro-russes », explique El País. « Un putsch réussi au Niger serait un revers majeur pour les efforts européens dans la région », commente également le Süddeutsche Zeitung, « alors que le Niger est devenu la principale base des opérations militaires engagées contre l'insurrection djihadiste » mais également « un allié clé de l'Union européenne dans la lutte contre l'immigration clandestine en provenance de l'Afrique subsaharienne », souligne de son côté le Guardian.Les États-Unis menacent de suspendre leur aide au Niger« Les États-Unis exigent la libération du président Bazoum à qui ils ont renouvelé leur soutien inconditionnel », rapporte le Guardian. Washington « conditionne la poursuite de son aide économique et sécuritaire à la poursuite de la gouvernance démocratique et du respect de l'État de droit au Niger ». Car aux côtés de la France, qui a concentré au Niger le gros de ses troupes de son opération Barkhane contre les extrémistes, les États-Unis maintiennent également « 800 militaires américains et une base de drones dans le centre du Niger », note le Washington Post.« Niamey est le dernier grand allié de l'Occident dans cette région troublée par la violence terroriste », souligne El País, et un « partenaire crucial des États-Unis », ajoute le correspondant à Washington d'Al Jazeera, qui s'inquiète que comme au Mali et au Burkina Faso, la réussite d'un coup d'État au Niger n'entraîne le départ des troupes françaises et « l'arrivée des forces paramilitaires du groupe russe Wagner ».L'accord céréalier au cœur du sommet Russie-AfriqueSommet qui s'annonce également agité, alors que Vladimir Poutine entendait réunir tous ses amis africains « pour montrer à l'Occident que l'invasion de l'Ukraine et les sanctions internationales n'ont pas réussi à l'isoler », souligne le Times. La sortie de la Russie de l'accord onusien sur les céréales a quelque peu refroidi l'ambiance, et seuls « 17 chefs d'État africains ont fait le déplacement, soit la moitié comparé à la précédente réunion de 2019 ».« Une humiliation pour Poutine », estime le Times. « Le Kremlin a beau accuser l'Occident d'être à l'origine de cette faible participation, ce forum de Saint-Pétersbourg pourrait être le point de départ ou d'arrivée pour Poutine dans sa conquête de l'Afrique », commente le Guardian. Car « vécu comme un coup de poignard dans le dos » par les dirigeants africains, le retrait de l'accord sur les céréales menace directement le continent « d'une envolée catastrophique des prix », analyse également Die Welt. « Pour sortir de l'impasse et se montrer en sauveur, Poutine pourrait à Saint-Pétersbourg accueillir ses hôtes avec une surprise en annonçant la reprise de l'accord céréalier », assure le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir. « Les amis africains de Poutine attendent cette fois des actes, pas seulement une nouvelle belle photo de famille sans vrais contrats. »« Incomparable »: Sinéad O'Connor est morte hier à l'âge 56 ansLe visage de la chanteuse irlandaise s'affiche en Une de l'ensemble de la presse internationale, reconnaissable entre tous avec son « crâne rasé, ce regard immense », Sinéad O'Connor était « incomparable », s'émeut le Times, « tellement spéciale » avec cette voix si puissante et pleine d'émotion « comme en témoigne son plus grand succès, cette interprétation époustouflante de "Nothing compares 2 U" de Prince », salue le New York Times.« Elle avait vendu des millions de disques avec ses ballades éthérées et ses hymnes rebelles », souligne le Washington Post, qui évoque d'ailleurs « sa fierté d'avoir été une fauteuse de troubles », d'avoir parlé « de ses problèmes de santé mentale, dénoncé le sexisme, la maltraitance des enfants et d'avoir même un jour déchiré l'image du pape en direct à la télévision pour protester contre les abus sexuels dans l'Église catholique ». Plus punk que pop star, « Sinéad O'Connor n'a jamais reculé devant la controverse, sans se soucier des conséquences sur sa carrière », note encore le New York Times.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Le projet de Constitution fait débat au Tchad

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 29, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la date des élections générales au Gabon, sur le rôle de médiateur du président biélorusse et sur le départ progressif des troupes de l'UA de la Somalie. Gabon : la triple élection fixée au 26 août Après plusieurs semaines de confusion, le gouvernement a validé le calendrier électoral proposé par le Centre gabonais des élections. Les scrutins se tiendront le 26 août 2023. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de donner une date ? Pour la première fois dans l'histoire du pays, les élections présidentielle, législatives et locales auront lieu le même jour. Sait-on si tout pourra être prêt ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Tchad : le maintien d'un État unitaire fait débatLe projet de nouvelle Constitution qui privilégie un État tchadien unitaire a été adoptée par le Conseil national de transition. Pourquoi ne pas avoir opté pour un régime fédéral ? Pourquoi ne pas l'avoir proposé par référendum ? Quelles sont désormais les prochaines étapes pour l'organisation du référendum ?  Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena. Wagner : la Biélorussie ouvre ses portes aux mercenaires Dans un discours, le président Loukachenko a annoncé que la Biélorussie accueillerait une partie des mutins de Wagner. Pourquoi Loukachenko joue-t-il ce rôle de médiateur entre Prigojine et Poutine ? Quel est son intérêt ? Existe-t-il un risque pour le régime biélorusse d'accueillir les anciens mercenaires de Wagner ? Avec Ronan Hervouet, professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux, auteur de La révolution suspendue. Les Bélarusses contre l'État autoritaire, édition Plein Jour, avril 2023. Somalie : les troupes de l'Union africaine sur le départ ? Mi-juin, les troupes de l'Union africaine ont commencé à quitter la Somalie. Elles devraient être totalement parties à la fin de l'année 2024. Comment expliquer ce retrait alors que le pays continue de faire face aux attaques des jihadistes shebabs ? Les forces somaliennes ont-elles assez de moyens pour protéger les populations ? Avec Patrick Ferras, géopolitologue, président de l'association Stratégies africaines et spécialiste de la corne de l'Afrique. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Russie-Ukraine: l'initiative africaine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 19, 2023 20:00


L'Afrique peut-elle réussir là où toutes les médiations entre la Russie et l'Ukraine ont échoué ? Quel rôle le continent peut-il jouer dans la résolution de la guerre ? Vos réactions après le déplacement à Kiev et St Pétersbourg des présidents d'Afrique du Sud, des Comores, du Sénégal et de la Zambie.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Afrique: 60 ans de l'organisation panafricaine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 25, 2023 20:00


Il y a 60 ans, le 25 mai 1963, l'Organisation de l'Unité Africaine voyait le jour. En 2002, qualifiée de vieillissante, l'institution est rebaptisée Union africaine. L'organisation est-elle à la hauteur de vos attentes ? Est-elle crédible dans ses prises de position ? Nous dressons le bilan.

ONU Info

Au menu de l'actualité : L'envoyée de l'ONU en République démocratique du Congo prévient que la situation dans l'Est du pays s'est considérablement dégradéeL'Union africaine déclare soutenir les efforts antiterroristes de tous les pays africainsSelon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, les trafics de nature diverse comme celui du carburant se sont développés au SahelPrésentation : Florence Westergard

Journal de l'Afrique
Les incidences du conflit ukrainien pour le continent africain

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 24, 2023 18:02


Le journal de l'Afrique consacre une édition spéciale au première anniversaire de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur le continent africain. Comment l'Afrique a t-elle géré ce conflit sur le plan diplomatique, économique, militaire ?

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Pêche au Sénégal, Manchester United, Israël à l'UA, Chine/Ukraine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 23, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Ukraine : la Chine est-elle en train de changer de position ? Par Stéphane Lagarde, correspondant de RFI à Beijing. Sommet de l'UA : retour sur l'expulsion de la diplomate israélienne. Par Florence Morice, correspondante de RFI en Afrique de l'Est. Football : le Qatar veut racheter Manchester United. Par Christophe Diremszian, journaliste au service des sports de RFI. Sénégal : présence "suspecte" d'un bateau russe. Par Abdoulaye Ndiaye, chargé de campagne Océans à Greenpeace Africa.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Journal de l'Afrique
Sommet de l'Union Africaine : libre échange, sécurité et crise alimentaire au cœur des discussions

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 17:04


Les dirigeants africains arrivent dans la capitale éthiopienne pour participer au 36ᵉ Sommet de l'Union Africaine. Une grande messe politique censée régler les nombreux problèmes sur le continent. Des problèmes sécuritaires surtout, puisque les tensions entre la RDC et le Rwanda sont au centre des discussions, entre autres conflits. Mais aussi des problèmes commerciaux puisque le thème de cette année est l'accélération du projet de Zone de libre échange sur le continent, pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

Journal de l'Afrique
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso se rencontrent

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 10, 2023 14:28


Les chefs de la diplomatie des trois pays d'Afrique de l'Ouest dirigés par des militaires issus de coups d'État - Mali, Guinée et Burkina Faso - se sont rencontrés, jeudi 9 février, à Ouagadougou. Ils ont appelé à la levée de leur suspension de la Cédéao et de l'Union africaine. Cette rencontre intervient après la visite au Mali du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a promis son aide "à la région sahélo-saharienne et même aux pays riverains du Golfe de Guinée".

Invité Afrique
Aïssata Tall Sall (ministre): les États-Unis s'inscrivent dans les intérêts prioritaires de l'Afrique, «il faut s'en féliciter»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 5:08


Le sommet Etats-Unis / Afrique s'est terminé hier jeudi à Washington, après avoir réuni pendant trois jours cinquante délégations africaines, pour évoquer des thèmes comme la sécurité notamment au Sahel, le changement climatique, le développement, etc. Une rencontre préparée par les Etats-Unis en collaboration avec l'Union africaine, dont la présidence est actuellement assurée par le Sénégal. Quel bilan tirer de cet événement ? La ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, est notre invitée ce matin. RFI : Madame la ministre, vous avez participé au sommet États-Unis/Afrique. Est-ce que le bilan est positif ? Aïssata Tall Sall : Le président Joe Biden a fait de très fortes déclarations à l'endroit de l'Afrique. Il est tout à fait heureux que les États-Unis n'aient pas réinventé la roue. Ils ont pris comme socle de notre partenariat l'agenda 2063 de l'Union africaine autour de l'Afrique que nous voulons. Cela fait que les États-Unis se placent dans les priorités et dans le chemin qui porte les intérêts prioritaires de l'Afrique. Il faut s'en féliciter. Maintenant, en termes de mesures, il a annoncé 55 milliards de dollars, c'est quand même un grand pactole. Ceci dit, 55 milliards, si on divise par le nombre de pays qui sont représentés, cela fait 1 milliard par pays, même si ce n'est pas réparti comme cela évidemment. Ce n'est pas si énorme… Ces 55 milliards, ce n'est pas quelque chose qu'on va se partager. Mais c'est un levier qui nous permettra d'obtenir des financements beaucoup plus conséquents. Et je pense qu'effectivement, l'Afrique est un bon partenaire et les États-Unis sont également un bon partenaire pour l'Afrique. Mais le président Macky Sall a aussi soulevé deux points qui lui plaisent moins : des sanctions contre le Zimbabwe et également une loi qu'il a reprochée aux États-Unis. Pour le président Macky Sall, il est de son devoir de dire les choses sur lesquelles nous nous entendons, mais également les choses sur lesquelles nous ne nous entendons pas. Le Zimbabwe subit des sanctions de la part des États-Unis depuis très longtemps. Et l'Union africaine a pris des résolutions pour appeler à la levée de ces sanctions. D'ailleurs, je peux vous dire que, dans une discussion en off avec une autorité américaine, il m'a été annoncé que les États-Unis sont en train de faire la revue de ces sanctions, d'enlever peut-être celles qui nous paraissent les plus handicapantes et peut-être de maintenir quelques sanctions symboliques. L'essentiel, comme je l'ai dit, c'est que nous discutions entre nous et que nous avancions. Sur ce projet de loi… Sur ce projet de loi qui tend à sanctionner les pays africains qui commerceraient avec la Russie. Les pays africains n'entendaient pas être sanctionnés pour s'être choisis un partenaire. L'Afrique discute avec tous ceux qui veulent discuter avec elle et qui respectent également ses positions souveraines. Nous savons que c'est peut-être un point de crispation. Mais la diplomatie sert à dépasser les situations difficiles. Donc, nous continuerons à faire que cette loi ne s'applique pas en Afrique. Et je pense que les États-Unis finiront par comprendre notre position sur cette question difficile. Mais n'était-ce pas l'un des enjeux de ce sommet pour les États-Unis, d'obtenir plus de soutien des pays africains au moment où une partie des pays africains s'abstiennent de voter aux Nations unies les résolutions qui condamnent la Russie ? On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt, c'est ça aussi les relations internationales. Chacun défend ses intérêts et les préserve. Que les États-Unis aujourd'hui soient très enthousiastes à rencontrer l'Afrique, que l'Afrique soit également enthousiaste à rencontrer les États-Unis, peut-être qu'il y a effectivement une convergence quelque part. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, au cours de ce sommet, a évoqué la présence de Wagner au Burkina Faso. Est-ce que vous êtes en mesure de confirmer cette information ? Non. Malheureusement, je ne le peux pas. Le président Nana Akufo-Addo a peut-être fait cette déclaration. Je n‘ai pas de commentaires particuliers par rapport à cela. La seule chose que je peux dire, c'est que la situation sécuritaire au Sahel est très préoccupante pour nous tous et que nous avons un regard absolument vigilant sur ce qui peut se passer ça ou là. Est-ce qu'au niveau de la sécurité, qui est un des thèmes prioritaires pour l'Afrique, il y a eu des avancées sur certains dossiers ? Oui. Absolument. La première chose d'abord, c'est quand le président Joe Biden fait l'annonce de ces 55 milliards de dollars dont une partie sera consacrée à la cybersécurité. L'autre chose, c'est cette enveloppe de 30 millions de dollars. Là, immédiatement, pour la sécurité des pays africains. Nous devons imaginer des stratégies par rapport à l'insécurité en plus de tout ce qui a déjà été mis en place. C'est tout cela maintenant qui est de la responsabilité de l'Union africaine. Sur la succession du Sénégal à l'Union africaine, le président des Comores a dit sur l'antenne de RFI qu'il y aurait des discussions en marge de ce sommet, puisqu'il y a deux candidats déclarés pour l'instant : le président des Comores Azali Assoumani et le président du Kenya William Ruto. Est-ce qu'il y a effectivement eu ces discussions ? Je sais que ces discussions devaient avoir lieu depuis très longtemps déjà. Nous, notre devoir, en tant que président de l'Union continentale, c'est de faire de telle sorte que, une fois que la région est désignée comme devant prendre la tête de l'Union africaine, que la région discute entre elle et se mette d'accord. Nous avons incité, poussé les Comores et le Kenya à se mettre d'accord. Et nous avons bon espoir qu'il en sera ainsi.

Invité Afrique
Azali Assoumani, président des Comores: «L'ex-président a violé la loi, trahi le pays, il a été jugé et là, se déclare opposant»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2022 7:57


Le sommet États-Unis/Afrique s'est ouvert hier, mardi 13 décembre, à Washington, avec 49 pays invités, en plus de l'Union africaine. De nombreux chefs d'État ont fait le déplacement pour répondre à l'invitation de leur homologue Joe Biden, dont le président des Comores. Azali Assoumani évoque sa candidature à la présidence de l'Union africaine, des questions de politique intérieure, et la relation des Comores avec la France.  Vous êtes candidat à la présidence de l'Union africaine. Le président sera choisi en février prochain. Vous avez un adversaire qui est le Kényan William Ruto. Est-ce que les choses, ici à Washington, peuvent vous départager ? Azali Assoumani : Oui, j'espère bien. J'en ai discuté avec lui quand on était en Égypte. On n'a pas eu le temps d'approfondir. Mais j'avais pris contact avec le président de la Commission africaine et on s'est dit qu'on va en discuter ici. Et j'ose espérer qu'on va trouver un compromis favorable. Donc, il y a des négociations qui ont lieu en marge de ce sommet, ici à Washington ? On va discuter. J'en ai parlé avec le président de l'Union africaine, Macky Sall. Le poste de président de l'Union africaine l'année prochaine revient à l'Afrique de l'Est. Donc, c'est à nous de trouver un consensus. Vous êtes un petit pays, les Comores. Vous êtes face à un pays plus grand, plus riche aussi. Qu'est-ce que vous allez dire à vos pairs pour les convaincre que ce sont les Comores qui doivent présider l'Union africaine ? Vous savez, l'Afrique est un continent, avec des pays souverains. Et on a l'obligation de respecter la souveraineté de tout pays. On fait partie de l'Union africaine, comme on fait partie du monde. Aux Nations unies, il n'y a pas une voix pour les petits ou pour les grands. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui, parce que c'est un petit pays, il n'aurait pas le droit d'assumer des responsabilités. Mais aux Comores, l'opposition vous accuse parfois de dérives dictatoriales. Est-ce que ce ne sont pas des arguments qui peuvent jouer en votre défaveur ? « Dictatoriales », ce sont les réseaux sociaux. Mais, venez aux Comores, vous allez voir (rires). Donc, ils peuvent nous accuser. En tout cas, il y avait un deal en 2016, en 2019. On a un deal en 2024, qu'ils se préparent. Mais je peux vous dire sans prétention aucune, comparativement à d'autres pays, pas seulement africains, à d'autres pays, on doit s'estimer heureux aux Comores. Vous avez évoqué les échéances électorales. Justement, en 2019, vous avez été réélu après avoir modifié la Constitution et la loi électorale qui a abrogé ce système de présidence tournante entre les trois îles. L'opposition à ce moment-là a dénoncé votre réélection, vous a contesté. Trois ans après, que comptez-vous faire pour relancer un dialogue politique qui semble aujourd'hui un peu dans l'impasse ? D'abord, il n'y a pas d'impasse. Je répète : la Constitution, ce n'est pas moi qui l'ai changée. C'est l'opposition elle-même. Je n'étais même pas au pouvoir. Ce n'est pas moi qui ai clamé qu'il faut qu'on change cette Constitution. Donc, quand j'ai été président, je l'ai appliquée. Mais est-ce que le dialogue politique existe ? Voilà. Tout à fait. On l'a tenu. Dernièrement, on a tenu un dialogue politique pour essayer d'apaiser les tensions. Beaucoup d'opposants sont venus parce que, dans le cas des élections prochaines, il est temps que chacun donne son avis sur le mécanisme électoral pour que demain, il n'y ait pas de contestation. Malheureusement, il y en a qui ne sont pas venus. Donc, vous dites qu'il y a un dialogue avec l'opposition, mais le mois dernier, l'un de vos principaux opposants, l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi a été condamné à la prison à vie pour l'affaire dite de la « citoyenneté économique », soit le détournement allégué d'importantes sommes d'argents de la vente de passeports comoriens à des étrangers. Est-ce qu'il n'y a pas une contradiction entre cette condamnation et vos tentatives de dialogue avec l'opposition ? Que dieu vous pardonne ! (rires) Quelqu'un qui a fait un acte anti-loi, on ne va pas le juger parce que c'est un ancien président, parce qu'il est opposant ? Ses partisans dénoncent un procès politique… Ils disent tout ce qu'ils veulent. Je l'ai déjà entendu. Moi, ça ne m'empêche pas de dormir. Mais ce qui a été fait, c'est au vu et au su de tout le monde. Parce qu'on est en train de voir un détournement d'argent. Donc, le président Sambi n'est pas au-dessus de la loi. D'ailleurs, il n'est pas le seul président à être jugé : en Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe. Il a fait un acte ignoble. Moi, je ne voudrais pas que ce soit un exemple pour les autres. Enfin moi… la justice. Donc, c'est quelqu'un qui a violé la loi, qui a trahi le pays. Donc, il a été jugé et là, on prend le poste d'opposant ? Mais c'est aussi un opposant. Est-ce que pour apaiser les relations avec l'opposition, est-ce que dans le cadre de ce dialogue que vous voulez mener avec l'opposition, vous pourriez envisager une mesure de grâce ou d'amnistie pour l'ex-président Sambi ? Un opposant qui travaille avec moi, qui comprend. Mais l'opposant extrémiste n'a pas un effet de chantage. Il doit rentrer dans le dialogue. Et puis, effectivement, j'ai des prérogatives de grâce, je peux le faire. Mais, je ne veux pas le faire par chantage. Vos relations avec Paris ne sont pas vraiment au beau fixe. Il y a toujours ce problème de l'île de Mayotte. Comment qualifieriez-vous vos relations avec la France et avec Emmanuel Macron ? Elles sont au beau fixe. Même en famille, on se tire, ce n'est pas un problème, parce que, effectivement, il ne va plus dans l'émergence, donc ça veut dire qu'il y a un compromis. On s'est dit que, effectivement, voilà ce qui nous différencie, on le laisse de côté. On voit ce qui nous rassemble. La France et les Comores sont des partenaires. Sur ces problèmes-là, j'espère qu'on va trouver un consensus pour l'intérêt des deux pays.

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Sommet États-Unis/Afrique: la compétition entre les grandes puissances donne une marge de manœuvre à l'Afrique

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2022 5:09


Yaya Moussa, économiste et fondateur du média Africa Prime, est aussi analyste pour un certain nombre de médias américains. Il analyse les enjeux du sommet États-Unis/Afrique qui s'ouvre ce mardi 13 décembre à Washington. RFI : Ce mardi s'ouvre à Washington le sommet États-Unis/Afrique avec, côté africain une certaine méfiance, il faut le dire, vis-à-vis des États-Unis, puisque beaucoup de dirigeants ont encore en tête le mépris affiché par Donald Trump vis-à-vis du continent. À votre avis, comment, Joe Biden va-t-il s'y prendre pour briser la glace ?  Moussa Yaya : On pourrait dire qu'après les propos calamiteux de Trump sur les pays du continent, Biden a cherché à racheter l'Amérique aux yeux des Africains en posant trois décisions importantes. La première, la tenue même de ce 2e sommet, huit années après le premier. Il faut ici réduire le déficit de confiance réciproque. La 2e décision importante, c'est la tournée récente du secrétaire d'État [Antony] Blinken, et la publication en août 2022 d'un document sur la nouvelle stratégie américaine vis-à-vis de l'Afrique. Troisièmement, l'invitation lancée par le président Biden à l'Union africaine pour rejoindre le G 20 qui est une reconnaissance de l'importance économique du continent sur la scène globale.  À ce propos, est-ce un geste suffisant aux yeux des dirigeants africains, selon vous ?  Je préfère voir derrière cette annonce un augure, un acte de soutien, une ferme volonté des États-Unis de soutenir l'intégration des pays africains, et ce, dans un ensemble politique, diplomatique, économique, financier et monétaire capable de parler avec force et crédibilité aux autres ensembles que sont l'Union européenne, la Chine, l'Inde ou les États-Unis eux-mêmes.  Vous venez d'évoquer la nouvelle stratégie américaine pour l'Afrique. En quoi consiste-t-elle ?   La nouvelle stratégie poursuit quatre objectifs prioritaires. La promotion des sociétés dites ouvertes et de la bonne gouvernance. C'est un leitmotiv souvent évoqué par les États-Unis, comme nous le savons. Deuxièmement, la promotion de la démocratie et de la sécurité. Vous noterez le lien entre “démocratie et sécurité”. Ensuite, la reprise économique après le Covid et enfin la défense de l'environnement et la transition énergétique.  Pensez-vous qu'à travers l'Agoa [African Growth Opportunities Act, Loi sur le développement et les opportunités africaines], l'Amérique va continuer à conditionner ses avantages commerciaux au respect des règles démocratiques ?  L'Agoa est une initiative américaine qui date, je pense, de l'an 2000 [mai 2000 signée par Bill Clinton, NDLR], pour ouvrir le marché américain à peu près 7 000 produits africains sans droits de douane. L'initiative étant américaine, libre aux États-Unis d'imposer leurs conditionnalités. Libre également aux Africains de les accepter ou de les refuser. Par ailleurs, il ne revient pas à la Chine ou à la Russie de contester les modèles de démocratie proposés par les Américains aux Africains, car ces deux pays doivent eux-mêmes inventer leur modèle de démocratie. Il revient aux Africains, en revanche, de se convaincre et de se prouver qu'ils ont un modèle crédible et viable de démocratie.  Qu'est-ce que les pays africains peuvent attendre aujourd'hui de l'Amérique de Joe Biden ?  N'oublions pas qu'au moment où nous parlons, les États-Unis à travers le Pentagone sont présents dans environ 15 pays africains, où ils maintiennent des bases permanentes ou semi-permanentes. Une trentaine de bases, donc. L'Amérique est un fournisseur de sécurité pour ainsi dire. Elle est aussi un partenaire économique. L'Amérique est également présente, ne l'oublions pas, au sein des institutions internationales de développement comme le FMI et la Banque mondiale. Son vote compte. C'est extrêmement important. Et enfin, il y a quand même un lien charnel entre les États-Unis et l'Afrique à travers la diaspora africaine, forte de deux millions de personnes, ainsi que des quarante-trois millions d'Africains américains.  Est-ce qu'aux États-Unis, les dirigeants ont le sentiment que les Africains peuvent apporter quelque chose à l'Amérique, que ce soit sur le plan économique, diplomatique, sécuritaire et surtout culturel ?  Vous parlez de la contribution de l'Afrique au niveau de la culture internationale mondiale, c'est effectivement dans ce domaine que l'Afrique est massivement présente aux États-Unis. Vous évoquiez les aspects économiques et ceux des affaires. C'est le cœur désormais de la diplomatie mondiale de tous les pays et l'Amérique ne fait pas exception. Enfin, l'Afrique représente 25 à 30% du vote aux Nations unies.  Peut-on dire qu'aujourd'hui, les Africains ne sont plus prêts à confier leur influence à un seul bloc ou à un seul pays ?  On peut le dire, mais je vais tempérer un peu cet optimisme. La compétition entre les grandes puissances semble donner une certaine marge de manœuvre aux pays africains, mais il ne faut pas oublier que quand on parle d'Afrique, on parle de 54 pays. Il ne s'agit pas d'une entité unique, avec une prise de décision unique, avec des objectifs uniques. Donc l'Afrique, qu'est-ce que c'est aujourd'hui ? C'est une grande question que les Africains doivent eux-mêmes se poser. Est-elle un fantôme géopolitique ? Qui parle au nom de l'Afrique ? Mais cette question concerne davantage l'Afrique elle-même que les partenaires de l'Afrique. Je pense que désormais, pour le continent africain, une forme d'intégration - je parlerai même d'unité - n'est plus un rêve romantique, ni une aspiration sentimentale, c'est un impératif de survie pour les pays africains. ►À lire aussi : Ouverture du sommet États-Unis/Afrique en présence d'une cinquantaine de chefs d'État

Invité Afrique
Sommet de l'Union africaine au Niger : «Des avancées pour la mise en place de la Zlecaf»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 29, 2022 4:03


Niamey a accueilli la semaine dernière un double sommet de l'Union africaine (UA) consacré à l'industrialisation du continent, mais aussi à la zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf). L'occasion de faire le point sur les progrès réalisés dans ce projet d'intégration économique continentale, qu'il s'agisse de la liste des produits qui pourront circuler librement, ou de ce qu'on appelle les règles d'origine. Entretien avec Alkache Alhada, le ministre du Commerce nigérien. RFI: La Zlecaf, la zone de libre-échange continentale existe depuis près de deux ans, quel est l'état des lieux que vous avez fait lors du sommet de Niamey ? D'abord, le sommet s'est penché sur le nombre d'États qui ont signé et ratifié les textes fondateurs de la Zlecaf. Vous savez, sur les 55 États, il n'y en a qu'un seul qui n'a pas signé, l'Érythrée. 44 ont ratifié, donc il y a encore une dizaine de pays qui n'ont pas ratifié, et évidemment le sommet a appelé les États qui n'ont pas encore ratifié ou signé à le faire. Le sommet s'est également penché sur un certain nombre d'avancées. Pour la mise en place de la Zlecaf, chaque pays va dresser la liste des produits pour lesquels il est prêt à lever les barrières afin que ces produits circulent librement. Déjà, la plupart des États membres ont fait leur "offre d'accès au marché" sur le commerce des marchandises et le commerce des services. Je crois qu'il y a déjà à peu près 90% pour ce qui concerne les listes de constitution tarifaire. Je crois que c'est assez encourageant. Et il y a une autre règle également, ce sont les règles d'origine. On va dire qu'elles sont aussi en cours de finalisation. Environ 88% des règles d'origine ont déjà été conclues, il y a évidemment des questions qui sont en suspens sur le secteur de l'automobile, le secteur du textile et puis les produits de base. Pourquoi est-ce que l'opérationnalisation de cette zone de libre-échange continentale est aussi longue ? Cela fait deux ans que la Zlecaf a été créée, pourquoi est-ce qu'il faut autant de temps pour mettre en place tous ces protocoles ? Écoutez, il y a quand même des enjeux, c'est normal quelque part que ce soit lent, mais il y a des progrès notables qui sont réalisés. Pour certains produits, il y a eu une expérience récente qui a regroupé huit pays. Ces pays ont déjà commencé à échanger entre eux un certain nombre de produits, ça concerne essentiellement le café, le cacao, le thé. C'est pour vous dire que ce projet n'est pas une vue de l'esprit, ça devient de plus en plus une réalité. Le sommet qui vient de se tenir propose de faire avancer ensemble l'industrialisation de l'Afrique et le commerce inter-africain, quel est l'intérêt d'associer les deux démarches ensemble ? Pour que le commerce soit florissant au niveau inter-africain, il faut déjà produire des biens et des services. Sans industrialisation, on n'aura pas beaucoup de biens qui vont circuler au niveau des États, et donc le lien parait tout à fait évident. On a entendu certaines voix lors de ce sommet réclamer un autre modèle d'industrialisation de l'Afrique. Et le président Bazoum a été choisi par ses pairs pour donner une impulsion à la réflexion continentale sur ce sujet. Quel est le modèle d'industrialisation que le Niger compte porter dans cette réflexion ? Lors de son discours, le président Mohamed Bazoum a indiqué la nécessité pour l'Afrique d'aller rapidement vers cette industrialisation, en mettant l'accent sur l'agro-industrie. Il trouvait totalement absurde que nous importions du lait, que nous importions de la viande alors que nous-mêmes nous avons, pour ce qui concerne par exemple le Niger, un cheptel très appréciable qui est estimé entre 50 et 70 millions de têtes de bétail. En Afrique, avec ces terres cultivables, avec ces potentiels au niveau de l'irrigation, au niveau climatique, nous avons la possibilité de développer des industries agro-alimentaires. Nous pouvons être complètement indépendants et même exporter des produits agricoles pour le reste du monde. ► À lire aussi : Sommet de l'Union africaine: pour l'industrialisation de l'Afrique, «il faut repenser les modèles»

Revue de presse Afrique
À la Une: la diplomatie peut-elle faire taire les armes dans l'est de la RDC?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2022 4:08


Depuis ces derniers jours et même ces dernières semaines, la diplomatie s'active dans la région des Grands Lacs pour tenter de mettre un terme au conflit armé entre la rébellion du M23 et les Forces armées congolaises. Sur le terrain, relève Afrikarabia, site spécialisé sur le Congo, « la prise de Goma semble aujourd'hui un objectif difficile à atteindre pour le M23, militairement, mais surtout politiquement et diplomatiquement. Militairement, la mise en place de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est, avec l'arrivée des 200 premiers soldats kényans à Goma, a sans doute refroidi les velléités offensives des rebelles sur la ville. Au total, précise le site, ce sont 900 hommes qui seront déployés par Nairobi dans la zone. Une force qui devrait éviter une nouvelle prise de Goma par le M23, qui a donc décidé d'étendre son emprise à l'Ouest en se dirigeant vers le Masisi. Mais la rébellion doit aussi faire face à une importante agitation diplomatique tout azimut, pointe Afrikarabia. Cette semaine doivent s'ouvrir deux espaces de dialogue pour tenter de ramener la paix à l'est du Congo. Il y a tout d'abord la reprise des discussions de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés, puis il y a l'initiative du président angolais qui a décidé d'inviter les présidents Tshisekedi et Kagame à Luanda pour tenter de trouver une porte de sortie au conflit. » Les efforts de l'UA et de la France Pour leur part, l'Union africaine et la France poussent la RDC à dialoguer avec le M23… C'est ce que relève le site d'information congolais Cas Info qui cite Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l'Union africaine : « "dans ce genre de conflit, il faut nécessairement une solution politique, affirme-t-il : le processus engagé à Nairobi et les efforts du président angolais. Ces efforts combinés doivent nous amener à une solution politique. C'est ce qu'on préfère". Emmanuel Macron évolue aussi dans la même logique que celle de l'UA, pointe également Cas Info. (…) Le président français dit réitérer son soutien aux efforts diplomatiques régionaux pour favoriser une désescalade et un règlement de la crise actuelle, dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et le déploiement d'une force militaire régionale de la Communauté d'Afrique de l'est. Il a aussi a insisté sur la nécessité de réamorcer un dialogue "politique inclusif" afin d'aboutir à un retrait progressif du M23. » Pour Le Pays, au Burkina Faso, il faut un pas de plus… « Il faut que les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi, au-delà de leur ego, acceptent de se parler franchement. (…) Il faudra aussi que les autorités congolaises ravalent leur orgueil en acceptant de négocier avec le M23 qui, en dépit d'intenses affrontements, se trouve toujours à une vingtaine de kilomètres de Goma. » Mondial : les Lions battus sur le fil… À la Une également, la défaite des Lions au Mondial… Dommage pour les Sénégalais, battus 2 à 0 par les Néerlandais en fin de rencontre… « Cruel scénario pour les champions d'Afrique », s'exclame WalfQuotidien en première page. Car « les Lions n'ont pas été ridicules », souligne le journal. « Les Lions ont rendu une belle copie. Quinze tirs (contre 10) dont quatre cadrés (contre 3), les joueurs d'Aliou Cissé ont tenu en respect l'adversaire avant de s'incliner sur le premier tir cadré des partenaires de Virgn van Djik, à la 84e minute. » « Malheureusement, il faut bien l'avouer, soupire pour sa part Aujourd'hui à Ouagadougou, sans le dépositaire technique attitré Sadio Mané, les Lions ne sont plus les mêmes. Trop de précipitations et de déchets dans le dernier geste. À l'image d'un Crépin Diatta, d'un Nampalys Mendy ou d'un Bamba Dieng, la volonté y était, mais à un tel rendez-vous au sommet du football mondial, cela ne suffit pas. C'est là où l'apport d'un certain Sadio Mané aurait été absolument indispensable. » « On a été capable de faire douter cette équipe pendant plus d'une heure », s'est consolé l'entraineur Aliou Cissé, dont les propos sont rapportés notamment par le site Dakar Actu. Reste que « le Sénégal n'a pas su tenir le rythme, souligne le site Senego, malgré plusieurs opportunités en seconde période et il devra s'imposer contre le Qatar vendredi pour croire aux 8es de finale. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la diplomatie peut-elle faire taire les armes dans l'est de la RDC?

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Play Episode Listen Later Nov 22, 2022 4:08


Depuis ces derniers jours et même ces dernières semaines, la diplomatie s'active dans la région des Grands Lacs pour tenter de mettre un terme au conflit armé entre la rébellion du M23 et les Forces armées congolaises. Sur le terrain, relève Afrikarabia, site spécialisé sur le Congo, « la prise de Goma semble aujourd'hui un objectif difficile à atteindre pour le M23, militairement, mais surtout politiquement et diplomatiquement. Militairement, la mise en place de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est, avec l'arrivée des 200 premiers soldats kényans à Goma, a sans doute refroidi les velléités offensives des rebelles sur la ville. Au total, précise le site, ce sont 900 hommes qui seront déployés par Nairobi dans la zone. Une force qui devrait éviter une nouvelle prise de Goma par le M23, qui a donc décidé d'étendre son emprise à l'Ouest en se dirigeant vers le Masisi. Mais la rébellion doit aussi faire face à une importante agitation diplomatique tout azimut, pointe Afrikarabia. Cette semaine doivent s'ouvrir deux espaces de dialogue pour tenter de ramener la paix à l'est du Congo. Il y a tout d'abord la reprise des discussions de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés, puis il y a l'initiative du président angolais qui a décidé d'inviter les présidents Tshisekedi et Kagame à Luanda pour tenter de trouver une porte de sortie au conflit. » Les efforts de l'UA et de la France Pour leur part, l'Union africaine et la France poussent la RDC à dialoguer avec le M23… C'est ce que relève le site d'information congolais Cas Info qui cite Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l'Union africaine : « "dans ce genre de conflit, il faut nécessairement une solution politique, affirme-t-il : le processus engagé à Nairobi et les efforts du président angolais. Ces efforts combinés doivent nous amener à une solution politique. C'est ce qu'on préfère". Emmanuel Macron évolue aussi dans la même logique que celle de l'UA, pointe également Cas Info. (…) Le président français dit réitérer son soutien aux efforts diplomatiques régionaux pour favoriser une désescalade et un règlement de la crise actuelle, dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et le déploiement d'une force militaire régionale de la Communauté d'Afrique de l'est. Il a aussi a insisté sur la nécessité de réamorcer un dialogue "politique inclusif" afin d'aboutir à un retrait progressif du M23. » Pour Le Pays, au Burkina Faso, il faut un pas de plus… « Il faut que les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi, au-delà de leur ego, acceptent de se parler franchement. (…) Il faudra aussi que les autorités congolaises ravalent leur orgueil en acceptant de négocier avec le M23 qui, en dépit d'intenses affrontements, se trouve toujours à une vingtaine de kilomètres de Goma. » Mondial : les Lions battus sur le fil… À la Une également, la défaite des Lions au Mondial… Dommage pour les Sénégalais, battus 2 à 0 par les Néerlandais en fin de rencontre… « Cruel scénario pour les champions d'Afrique », s'exclame WalfQuotidien en première page. Car « les Lions n'ont pas été ridicules », souligne le journal. « Les Lions ont rendu une belle copie. Quinze tirs (contre 10) dont quatre cadrés (contre 3), les joueurs d'Aliou Cissé ont tenu en respect l'adversaire avant de s'incliner sur le premier tir cadré des partenaires de Virgn van Djik, à la 84e minute. » « Malheureusement, il faut bien l'avouer, soupire pour sa part Aujourd'hui à Ouagadougou, sans le dépositaire technique attitré Sadio Mané, les Lions ne sont plus les mêmes. Trop de précipitations et de déchets dans le dernier geste. À l'image d'un Crépin Diatta, d'un Nampalys Mendy ou d'un Bamba Dieng, la volonté y était, mais à un tel rendez-vous au sommet du football mondial, cela ne suffit pas. C'est là où l'apport d'un certain Sadio Mané aurait été absolument indispensable. » « On a été capable de faire douter cette équipe pendant plus d'une heure », s'est consolé l'entraineur Aliou Cissé, dont les propos sont rapportés notamment par le site Dakar Actu. Reste que « le Sénégal n'a pas su tenir le rythme, souligne le site Senego, malgré plusieurs opportunités en seconde période et il devra s'imposer contre le Qatar vendredi pour croire aux 8es de finale. »

Invité Afrique
Moussa Faki Mahamat (UA): «Il y a manifestement une violation de l'engagement» pris par le président tchadien

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2022 12:23


C'est un homme qui a une parole médiatique rare. En marge du XVIIIe sommet de la Francophonie, à Djerba, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a cependant accepté d'accorder une interview conjointe à RFI et France 24. Il revient notamment sur les débats qui ont eu lieu au sein du Conseil paix et sécurité de l'UA sur une éventuelle suspension du Tchad. Il conteste que son point de vue sur le fonctionnement de la transition tchadienne soit dicté par un agenda personnel. « Les contreparties de l'attitude clémente de l'UA, explique-t-il, n'ont pas été respectées. »  Marc Perelman: On va commencer par la situation dans l'est de la RDC. Les combats se poursuivent. Les pays de l'Afrique de l'Est sont en train de déployer une force régionale. Les efforts diplomatiques se multiplient. Alors une question simple, mais grave: est-ce que vous pensez qu'une solution diplomatique est encore possible ou est-ce que vous craignez un embrasement régional ? Moussa Faki Mahamat: Cette situation n'est malheureusement pas nouvelle. Depuis pratiquement plus de deux décennies, l'est du Congo est en troubles. C'est éprouvant pour le peuple congolais. C'est éprouvant pour son voisinage, c'est éprouvant pour l'ensemble du continent. Mais dans ce genre de conflit, nécessairement, il faut trouver une solution politique. Donc, le processus qui est engagé à Nairobi avec la communauté est-africaine, les efforts du président d'Angola [João Lourenço], qui a été désigné par l'Union africaine comme facilitateur, je crois que ces efforts combinés doivent nous amener à trouver une solution politique, en tout cas c'est ce qu'on préfère. Laurent Correau: Alors justement, les autorités congolaises refusent de discuter avec le M23 qu'elles considèrent comme un groupe terroriste. Est-ce que cela ne fragilise pas la recherche d'une solution négociée ? M.F.M.: À écouter l'envoyé spécial, l'ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, les discussions de Nairobi doivent continuer. C'est aux Congolais bien entendu de déterminer quels sont ceux qui vont prendre part. Mais, il est souhaitable dans le cadre de la recherche de la paix que le processus soit le plus inclusif possible. C'est notre souhait. De toutes les façons, ce sont les parties elles-mêmes qui savent de quoi il s'agit. M.P.: La situation au Tchad, les autorités ont décidé de prolonger la transition, d'ouvrir la possibilité au chef de la junte, Mahamat Idriss Déby, d'être candidat aux élections à venir. Il y a eu les événements tragiques du 20 octobre où une manifestation a été réprimée dans le sang. Dans un rapport que vous avez remis au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, vous avez demandé la suspension du Tchad en affirmant que c'est nécessaire pour « sauvegarder un minimum de crédibilité et être cohérent avec les situations dans d'autres pays, à savoir le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Soudan ». Cela pose la question: est-ce que la crédibilité de l'Union africaine a été mise à mal dans cette affaire ? M.F.M.: Je crois qu'il est nécessaire de situer les choses dans leur contexte. En avril 2021, le président de la République du Tchad, le maréchal Idriss Déby, a trouvé la mort de manière violente, paix à son âme. Et à ce moment, contrairement à la pratique de l'Union africaine qui, en cas de changement non-constitutionnel, suspend presque automatiquement l'État, l'Union africaine, notamment le Conseil paix et sécurité, a envoyé une mission sur place pour pouvoir examiner les circonstances particulières qui ont conduit à la mort du président. Et l'Union africaine, à travers son organe compétent qui est le CPS [Conseil de paix et de sécurité], a décidé de ne pas suspendre le Tchad, mais sa décision comporte pratiquement les dispositions ou les décisions qui sont généralement prises en cas de changements non-constitutionnels, notamment en insistant sur un délai de 18 mois non renouvelable et l'inéligibilité des militaires qui sont à la tête du Conseil militaire de transition. Dix-huit mois après, il y a eu le dialogue qui a été organisé. Et donc, ces deux conditions qui sont la contrepartie de l'attitude clémente de l'Union africaine n'ont pas été respectées. Et naturellement, donc en tant que président de la Commission en charge de mettre en œuvre les décisions de ces organes, j'ai présenté un rapport que certains ont trouvé accablant ou qualifié de réquisitoire, mais moi, je le trouve plutôt exigeant. Exigeant et clair, d'autant plus qu'il y a manifestement une violation des décisions et des principes [de l'Union Africaine] et de l'engagement pris par le président du Conseil militaire de transition. J'ai donc soumis ce rapport au Conseil paix et sécurité. En plus, il y a eu ces événements que vous citez, qui marquent pratiquement la fin de ces 18 mois. Ils ont été réprimés violemment. Et naturellement, tout cela, je devais le porter à l'attention de l'organe qui est en charge. Le CPS a discuté de la question, il n'a pas encore vidé le sujet. Il a suspendu ses travaux. Et je crois qu'il va les reprendre avant la fin de ce mois. M.P.: Il ne vous a pas suivi. Est-ce que ce n'est pas quand même un problème de crédibilité ? M.F.M.: De toutes les façons, la décision n'est pas encore prise. Il y a un certain nombre d'États qui ont estimé qu'il faut suspendre le Tchad, à l'exemple des autres pays. D'autres ont estimé qu'il ne faut pas le faire. Et puisque c'est une décision de fond, pour que la décision soit prise dans un sens ou dans un autre, il faut recueillir les deux tiers. C'est la raison pour laquelle je crois qu'ils ne sont pas arrivés à ça. Et la séance a été reportée pour reprendre. Quelle que soit la décision, nous allons la mettre en œuvre bien entendu. L.C.: Justement, comment expliquez-vous que, pour certains pays comme le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, l‘Union africaine parvient à rappeler les principes, à les poser alors que pour le Tchad, elle a plus de difficultés. Est-ce qu'il y a une exception tchadienne ? Est-ce qu'il y a eu des pressions à ce sujet sur le Conseil paix et sécurité ? M.F.M. : Je ne sais pas. Le Conseil paix et sécurité est composé de 15 États qui représentent l'ensemble du continent. Cet organe permanent est en charge des questions de paix et de sécurité. Et donc, c'est aux États membres de pouvoir discuter et de prendre une décision. Manifestement, dans ce cas, il y a une violation parce qu'un répit a été donné aux autorités de la transition. Mais finalement, elles n'ont pas appliqué les décisions qui ont été prises par le Conseil paix et sécurité. C'est ça la réalité. L.C. : Mais je vous repose ma question : pourquoi le Conseil paix et sécurité ne parvient-il pas à se prononcer sur le Tchad alors qu'il y est arrivé sur d'autres pays ? M.F.M. : Ce sont des États pris individuellement et qui expriment leur point de vue sur la question. M.P. : Vous avez mentionné évidemment les événements du 20 octobre. Les autorités tchadiennes affirment que ce n'était pas un mouvement de protestation, mais que c'était une insurrection qui était planifiée. Est-ce que cet argument vous convainc ? M.F.M. : De toutes les façons, quel que soit le cas de figure, dénombrer officiellement plus de 50 morts et 300 blessés pour une manifestation de civils me semble une utilisation abusive des armes. Et donc, bien entendu, il y aura, je l'espère, des enquêtes indépendantes, mais le fait lui-même d'une manifestation dans des villes et qu'il y ait autant de victimes me semble quelque chose d'extrêmement grave. L.C. : Le gouvernement tchadien vous accuse de vouloir sanctionner le Tchad coûte que coûte. Il affirme que vous faites tout cela parce que vous souhaitez être candidat à la présidentielle tchadienne à la fin de la transition. Comment réagissez-vous à ces accusations ? M.F.M. : Sur cette question de candidature ou pas… je suis un citoyen tchadien. Et tout citoyen tchadien qui remplit les conditions peut à un moment ou à un autre avoir des ambitions, ou un projet pour son pays. Je crois qu'il y a un amalgame entretenu sciemment. Au départ, on m'a accusé de vouloir faire la part belle à mon pays qui a échappé à la suspension, maintenant c'est le contraire. Donc, je crois que c'est une querelle politicienne sur laquelle on veut m'entraîner. En tout cas, je ne tomberai pas dans ce piège. Ce qui est évident, en tant que président de la Commission de l'Union africaine, c'est que je suis assermenté et que je dois vraiment situer les choses dans leur contexte. J'ai soumis un rapport et personne ne conteste aujourd'hui que les conditions qui ont été mises par le Conseil paix et sécurité ont été allègrement négligées, voire violées. C'est là la réalité. M.P.: Mais vous venez de dire que tout citoyen tchadien qualifié peut être candidat. Donc, cela pose quand même la question : est-ce que vous excluez ou pas toute candidature à la prochaine élection présidentielle ? M.F.M. : Est-ce que c'est le sujet ? M.P.: C'est le sujet d'après le gouvernement tchadien… M.F.M. : Il y a 18 ans et demi,en 2004, votre confrère Christophe Boisbouvier me posait la question quand j'étais encore Premier ministre, si j'étais le dauphin du président Déby. Donc, cette question pour moi, elle revient très souvent. Je ne sais pas si je représente le portrait-robot (rires) de ce fameux candidat, mais je ne pense pas que le problème soit à ce niveau. M.P.: Mais vous n'excluez pas une candidature quand même dans l'avenir ? M.F.M. : Je ne suis candidat à rien. Je suis président de la Commission de l'Union africaine. Il me reste encore deux ans et plus pour remplir mon mandat. Moi, je me concentre sur le travail que je fais actuellement. M.P. : Mais d'un point de vue personnel, est-ce que le fait que vous n'ayez pas été suivi par le Conseil de paix et de sécurité, cela vous a affecté ? Personnellement, est-ce que vous vous dites : à quoi bon continuer finalement, peut-être dois-je démissionner, aller faire autre chose, parce que je ne suis pas écouté ? M.F.M. : Pas du tout. J'aurais réagi de la même façon qu'il s'agisse du Tchad ou de tout autre État membre. Le travail du président de la Commission est de mettre en œuvre les décisions de ses organes. Ça, c'est ma responsabilité, j'ai prêté serment. Ça peut être le Tchad, ça peut être un tout autre pays. Je crois que je suis totalement… et je l'ai dit : si demain le Conseil paix et sécurité décide de ne pas suspendre le Tchad, j'appliquerai totalement les décisions de cet organe. M.P.: Vous n'allez pas démissionner… M.F.M. : Je n'ai pas à démissionner. Pourquoi dois-je démissionner ? J'ai été élu par l'ensemble du continent. J'ai un mandat, je fais mon travail. L.C.: Pour parler du Mali maintenant, la France s'est retirée de ce pays. Les Européens s'en vont. Les Ivoiriens également. Est-ce que vous êtes inquiets de voir une situation dans laquelle les Forces armées maliennes, les Fama, et le groupe Wagner seraient seuls face aux jihadistes ? M.F.M.: Les troupes dont vous parlez, notamment celles qui sont dans la Minusma, sont venues dans le cadre d'une mission des Nations unies. C'est vrai, la plupart des effectifs sont des effectifs africains. J'espère que cette mission pourra continuer, quand bien même nous, à l'Union africaine, dans le continent de façon générale, nous constatons que les missions de maintien de la paix n'ont pas montré une efficacité dans un contexte comme celui du Mali. Il s'agit de trouver la paix avant de la maintenir donc, avec la question des mandats, etc. Donc, j'espère que cette mission va continuer. Du reste, ce sont des accords entre les autorités maliennes et les pays comme la France. Naturellement, c'est aux Maliens de décider. L.C.: Concernant l'Éthiopie, un accord parrainé par l'Union africaine vient donc d'être signé entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré. Il prévoit le retrait de toutes les forces étrangères de la région. Or, l'armée érythréenne est toujours présente. Est-ce que le comportement de l'armée érythréenne ne va pas être essentiel à la réussite de cet accord ? M.F.M.: Ce qui est positif, c'est que les parties se soient assises autour d'une table. C'était à la fin du mois passé en Afrique du Sud. Elles ont signé cet accord important sur la cessation des hostilités. De toutes les façons, il y a des acteurs… les parties elles-mêmes savent de quoi il s'agit. Notre souci, c'est de les accompagner puisqu'ils se sont engagés. Il faut bien que ces forces-là, à un certain moment, partent parce que c'est convenu entre les parties.

Invité de la mi-journée
Manifestations au Tchad: «L'Union africaine a toujours été réticente à la politique des sanctions»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Nov 12, 2022 4:38


« Dieu est grand », c'est la réaction, sur twitter, de Mahamat Déby Itno, le chef de la junte militaire tchadienne après la non-décision du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA). Aucune sanction n'a été décidée, après la répression violente d'une manifestation de l'opposition à Ndjamena le 20 octobre dernier pour protester contre le report de deux ans d'élection présidentielle... Il y avait eu au moins une cinquantaine de morts. Pourquoi une telle clémence de la part de l'Union africaine ? L'analyse de Thierry Vircoulon, chercheur associé au centre Afrique de l'Ifri.

ONU Info

Au menu de l'actualité : L'ONU prévient que pour éviter un grave réchauffement climatique, il est indispensable de doubler la production d'électricité propre Le Secrétaire général de l'ONU salue la collaboration entre les Nations Unies et l'Union africaine En Libye, les migrants sont victimes d'abus systématiques dans le cadre de programmes de « retour assisté »   Présentation : Jérôme Bernard

ONU Info

Au menu de l'actualité : A la tribune des Nations Unies, le Président français a dit craindre un retour des impérialismes Le Président de l'Union africaine a insisté sur une Afrique des solutions Les Etats-Unis font de la santé, de l'alimentation et du respect de la Charte des Nations Unies leurs trois priorités politiques.   Présentation : Jérôme Bernard

Le DZ Podcast
#003 La géopolitique du gaz

Le DZ Podcast

Play Episode Listen Later Sep 13, 2022 74:37


Dans cet épisode, nous parlons de géopolitique avec Gamal Abina, journaliste auprès de Beur FM et France Maghreb 2. Nous y discutons de multiples questions, réparties sur deux sujets: Guerre du gaz et place de l'Algérie d'une part & le rôle de l'Algérie au Sahel et en Afrique d'autre part.Suivez notre émission sur Twitter: https://twitter.com/ledzpodcast Suivez Gamal Abina sur Twitter: https://twitter.com/gamalabinaMusique d'intro et de conclusion: - Titre : Glowing Vitality- Artiste: Dream Cave- Licence: ℗ Epidemic SoundSupport the show

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Crise des céréales et offensive diplomatique Russie-Ukraine : le délicat positionnement de l'Afrique

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jun 24, 2022 25:45


Alors que l'Ukraine dit aux Africains qu'ils sont "otages" de l'invasion russe, la Russie rejette la faute sur l'Occident. L'Afrique se retrouve en plein dans les enjeux d'une guerre qui au départ pourtant, paraissait loin de ses priorités. Mais le positionnement des dirigeants africains est-il pertinent ? De quels poids disposent-ils dans ce conflit ?

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: RDC Katanga, Union Africaine, Variole du singe, Kaïs Saïed

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 25, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  La variole du singe: sa propagation dans le monde. Par Simon Rozé, journaliste au service sciences. RDC : le forum pour l'unité et la réconciliation des Katangais, quel bilan ? Par Denise Maheho, correspondante de RFI à Lubumbashi. Tunisie : un « dialogue national » sans les partis politiques. Par Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS à l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans à Aix en Provence, spécialiste de la Tunisie. Ukraine : Macky Sall veut porter la voix de l'Afrique en Ukraine et en Russie. Par Pape Ibrahima Kane, chargé des relations entre Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et les organes de l'Union africaine.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Union Africaine, Bénin, Guinée, Royaume-Uni/ Rwanda

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 18, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.   Guinée: vers une transformation locale de la bauxite ? Par Marie-Pierre Olphand, journaliste au service économie de RFI, présentatrice de la chronique des matières premières. Migrants: comment expliquer l'accord migratoire signé entre le Royaume-Uni et le Rwanda ? Par Laure Broulard, correspondante de RFI à Kigali. Ukraine: quel rôle pourrait jouer l'Union africaine dans ce conflit ? Par Pape Ibrahima Kane, chargé des Relations entre Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et les organes de l'Union africaine. Bénin: une nouvelle attaque terroriste meurtrière dans le nord-ouest du pays. Par Expedit Ologou, politologue, spécialiste des questions de défense, président du Think Tank civic academy for Africa's future.                 * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Mali/Mauritanie, Chelsea, médecine, Union africaine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 14, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  - Mali: disparition d'éleveurs mauritaniens. Par Serge Daniel, correspondant de RFI à Bamako. - Royaume-Uni: la vente de Chelsea gelée. Par Marie-Amélie Motte, journaliste au service des sports. - Décès du premier patient greffé avec un coeur de porc, deux mois après l'opération. Par Patrick Nataf, chef du service de Chirurgie cardiaque et de Transplantation à l'Hôpital Bichat.  - Guerre en Ukraine: la voix de l'Afrique peut-elle peser ? Par Pape Ibrahima Kane, chargé des Relations entre Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et les organes de l'Union africaine.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

ONU Info

Au menu de l'actualité : L'Afrique peut compter sur le soutien des Nations Unies, déclare le chef de l'ONU à l'Union africaine L'ONU appelle à intensifier les progrès pour mettre fin aux mutilations génitales féminines L'ONU veut renforcer la réglementation sur le freinage d'urgence des camions et des autocars pour accroître la sécurité sur les routes.   Présentation : Jérôme Bernard

Le débat BBC Afrique - Africa Radio
BA Oumar, Consultant international auprès de l'ONU et de l'Union africaine est notre grand témoin

Le débat BBC Afrique - Africa Radio

Play Episode Listen Later Jan 31, 2022 51:30


Dr BA Oumar, Professeur au Centre d'Études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) Paris, Consultant international auprès de l'Organisation des Nations Unies, et de l'Union africaine.  1- Burkina Faso : le putsch de trop ?  2- Sénégal : le parti au pouvoir serait-il le grand perdant des élections locales  3- Médiation de l'UA et retrait des soldats danois : la junte malienne en position de force ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
L'an 2021 selon Didier Awadi, Ray's Kim et Tshoper Kabambi

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Dec 26, 2021 25:45


L'année 2021 a été déclarée par l'Union africaine, année des arts, culture et de l'héritage. Qu'a-t-il été fait en ce sens ? La DW rassemble des acteurs du monde de la culture qui témoignent et commentent aussi quelques faits marquants de l'année qui s'achève.

ONU Info

Au menu de l'actualité :  •Les conflits, le changement climatique et la pandémie de Covid-19 facteurs de la hausse de la faim en Afrique (ONU/UA) •Afghanistan : le règne des Talibans marqué par le déni des droits des femmes et des exécutions extrajudiciaires (HCDH) •12,5 millions de tonnes de produits plastiques sont utilisés dans l'agriculture et ils sont mal gérés (FAO) Présentation : Cristina Silveiro

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Panafricanisme, mythe ou réalité ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Oct 22, 2021 40:07


L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a officiellement lancé le 17 octobre sa nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI). Le mouvement se veut "panafricain de gauche". Une occasion de revenir dans ce débat sur la notion de panafricanisme et ses implications.

ONU Info
L'Afrique refuse de servir de base arrière au terrorisme international, affirme Félix Tshisekedi

ONU Info

Play Episode Listen Later Sep 22, 2021 5:34


A la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), qui préside actuellement l'Union africaine, a notamment évoqué la situation sécuritaire dans le continent, affirmant que l'Afrique « refuse de servir de base arrière au terrorisme international ». Félix Tshisekedi a soutenu que l'ONU, dont l'un des buts est de maintenir la paix et la sécurité, « a le devoir » d'appuyer sur le terrain les Etats qui luttent contre ce fléau, avertissant que si la communauté des Nations minimisait la propagation du djihadisme à travers le continent celle-ci se « métastaserait » en menace réelle pour la sécurité internationale. Si la lutte contre Daech a mené à des « victoires incontestables » en Syrie et en Iraq, les groupes affiliés à Daech gagnent du terrain à travers l'Afrique tous les jours.   ( Extrait sonore : Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo )

ONU Info

Union africaine : Félix Tshisekedi exhorte l'ONU à soutenir les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme Déclaration de Durban contre le racisme : un bilan mitigé pour l'artiste québécois Webster Afghanistan : l'appel de la rappeuse Sonita Alizadeh à défendre les droits des femmes

Invité Afrique
Invité Afrique - A. Martins (Union Africaine): «Nous sommes en retard dans la promotion de la culture et des arts»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 20, 2021 5:00


« Arts, culture et patrimoine : un levier pour construire l'Afrique que nous voulons ». C'est le grand thème sous lequel l'Union africaine place cette année 2021. L'UA entend mettre à l'honneur la culture qu'elle considère comme un marqueur d'identité. Différentes activités sont prévues, même si la feuille de route est compliquée par la situation sanitaire et la pandémie de Covid-19. Parmi elles, le lancement le mois prochain du Grand musée de l'Afrique, qui sera basé dans la capitale algérienne. Angela Martins est à la tête de la division culture de la commission de l'Union africaine. De passage à Paris, elle répond aux questions de Magali Lagrange.

VÉCUS - Une carrière qui a du sens.
Comment arriver à mobiliser des personnes autour de son projet ?

VÉCUS - Une carrière qui a du sens.

Play Episode Listen Later May 28, 2021 15:09


“Il faut d’abord avoir un projet qui nous motive, qui nous prend par les tripes et qui a du sens.”Originaire du Niger, Idriss a fait face à un manque d’informations liées à l’orientation post bac. Après avoir d’abord étudié au Maroc, Idriss poursuit son parcours en France jusqu’à l’obtention de son diplôme d’ingénieur en informatique et Réseaux. En parallèle de ses études, il a créé une application d’aide à l’orientation scolaire. Il s’est d’abord lancé seul puis a réussi à mobiliser petit à petit des personnes qui l’ont aidé et soutenu. Idriss a continué à développer son projet alors qu’il travaillait en entreprise et il s’est aussi lancé dans l’aventure entrepreneuriale.Il revient sur ses plus beaux apprentissages qui lui ont permis d’arriver à mobiliser des personnes autour de son projet :1- Repousser ses limites et foncer (03:33)2- Fédérer des personnes autour de son projet (06:16)3- Réussir à s’organiser en ayant des tâches précises chaque jour et en gardant un équilibre vie privée/ vie personnelle (09:17)4- Trouver des financements pour recruter et donc alléger la charge de travail (11:32)Liens vers les outils / contenus cités par l’invité pendant le podcastToulouse Diversités - conseil toulousain des résidents étrangers - Toulouse.frFrench Tech Tremplin : site de la French Tech TremplinSalon de l’innovation dans l’éducation en Afrique organisé par l’Union Africaine: le Niger représenté par Karatou Post Bac – L`innovation au service de l`information pour mieux informer. (tamtaminfo.com) : article présentant l’application Karatou Post Bac comme étant reconnue par l’Union Africaine comme l’une des meilleures innovations africaines en terme d’éducationKaratou Post Bac : site de Karatou Post BacAccueil - Different Leaders (different-leaders.com) : site du collectif des Different LeadersLe projet de l’interviewéIdriss est un entrepreneur à impact social notamment depuis qu’il a lancé l’application Karatou Post Bac. Idriss est également une personne très engagée notamment sur des sujets liés à l’éducation. A travers son application et ses engagements associatifs, il souhaite que plus de jeunes aient accès à l’information afin de pouvoir choisir un parcours qui leur corresponde.Présentation du podcasteurIlhame est aujourd’hui en stage de fin d’études à Grenoble dans une entreprise de microélectronique. Membre du collectif des Different Leaders chez Article 1 depuis 2018, Ilhame travaille sur le projet de reconnaissance de la Journée Mondiale de l'Égalité des Chances par l’ONU. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Le Scan - Le podcast marocain de l'actualité
Tensions entre le Maroc et "le conseil de sécurité" de l'UA

Le Scan - Le podcast marocain de l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 27, 2021 16:08


Une récente réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA a ravivé les tensions africaines sur le dossier du Sahara. Elle a suscité la colère 
du Maroc qui a considéré cette rencontre comme un “non-événement”. Toujours est-il que le contenu du document risque de rouvrir une boîte 
de Pandore que Rabat a tout fait pour fermer. Analyse avec Yassine Majdi, journaliste TelQuel. Lisez plus d'enquêtes, reportages et analyses, abonnez vous à Telquel sur https://telquel.ma/abo

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Promouvoir les arts, la culture et le patrimoine : trop d'ambitions pour l'UA ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 12, 2021 25:42


Les dirigeants de l'Union africaine (UA) se sont fixé comme objectif pour 2021, de promouvoir les arts, la culture et le patrimoine. Or les urgences de la crise sanitaire de Covid-19, les conflits armés et les violences électorales menacent de transformer ce souhait en une simple manifestation d'intention. Mais les acteurs culturels ne comptent pas laisser passer l'occasion de se faire entendre.

Droits et libertés | Deutsche Welle
Friedrich Ebert, l'un des pères de la démocratie allemande

Droits et libertés | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 11, 2021 12:28


Friedrich Ebert aurait eu 150 ans cette année. Social-démocrate, il a été président sous la République de Weimar, au sortir de la Première guerre mondiale. Et il avait des ennemis à l'extrême-gauche et à l'extrême-droite.

Forum - La 1ere
La vaccination au cœur des discussions du 34e Sommet de l’Union africaine: interview de Christine Jamet

Forum - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 6, 2021 9:50


Interview de Christine Jamet, directrice des opérations de Médecins sans frontière (MSF).

GOAL16 By GuyChristian
CONVERSATION AVEC MIAROM BEGOTO

GOAL16 By GuyChristian

Play Episode Listen Later Nov 28, 2020 56:22


Fascinante conversation sur les problèmes des Flux Financiers Illicites et la corruption en Afrique avec l’Honorable Miarom Begoto, Président du Conseil Consultatif de l’Union Africaine sur la Corruption. Hon. Miarom est un ressortissant tchadien. Il a été élu membre de l'AUABC lors de la 30ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine qui s'est tenue à Addis-Abeba, Ethiopie du 25 au 27 janvier 2017. Il a prêté serment le 24 juillet 2017 lors de la session inaugurale du Conseil tenue à Arusha, République-Unie de Tanzanie, au siège de l'AUABC. Hon. Miarom a été élu par ses pairs à la présidence du Conseil lors de la même session, pour un mandat renouvelable de 2 ans..

ONU Info
République centrafricaine : fin de mission de l’ONU, de l’UA et de la CEEAC

ONU Info

Play Episode Listen Later Oct 29, 2020 1:31


En fin de mission en République centrafricaine, une délégation conjointe composée du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, du Commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine et du Président de la commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) été reçue le 29 octobre par le Président Faustin Archange Touadéra.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: le coup d’État au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 19, 2020 4:16


« Une folle journée !, s’exclame Le Pays à Bamako. Le Mali a vécu en cette journée du mardi 18 août une situation aussi confuse que tendue. Comme en 2012, la mutinerie partie de Kati a fini par aboutir à un coup d’Etat. Tôt dans la matinée, plusieurs personnalités civiles et militaires ont été arrêtées. Après, des coups de feu ont été entendus à Kati et à Tomikorobougou. Puis une colonne de blindés et de pick-up lourdement armés a quitté Kati pour Bamako. Vers 17 heures, IBK, son premier ministre et Karim Keïta, le fils du président, ont été arrêtés. Une nouvelle appréciée par une grande partie de la population. Une mobilisation spontanée est descendue place de l’Indépendance pour apporter son soutien aux mutins. » Pas l’issue appropriée… Ce matin, la presse malienne est partagée… Il y a ceux qui condamnent ce coup d’Etat, à l’instar de L’Indépendant. « En bientôt 61 ans d’indépendance, le Mali a connu quatre coups d’Etat militaires, soupire le quotidien bamakois. Cette énième irruption de l’armée sur la scène politique survient dans un contexte critique ; le Mali faisant face, depuis plusieurs mois, à une crise socio-politique d’une acuité singulière, venue se greffer à une crise sécuritaire persistante ayant dégénéré au centre du pays en conflits communautaires meurtriers et dévastateurs. Il est peu probable toutefois que ce coup d’Etat en soit l’issue appropriée, estime donc L’Indépendant. L’intervention des militaires dans le champ politique n’est, en effet, plus tolérée, encore moins acceptée dans le concert des nations. Elle est frappée d’anachronisme et rangée aux oubliettes de l’histoire. Avant même que le processus de déposition du président IBK ne soit consommé et que les mutins ne fassent connaitre leur motivation, l’entreprise était condamnée par tous les partenaires du Mali : la CEDEAO, l’Union Africaine, la France, les Etats Unis, la Russie et l’ONU. »  IBK l’a bien cherché… PourL’Informateur, autre quotidien bamakois, « IBK a semé le vent, il a récolté la tempête. Emmuré dans une tour d’ivoire, il a tenté de retrouver par le biais de la CEDEAO toute la légitimité perdue au niveau national dans le naufrage de la mauvaise gouvernance. Alors qu’il suffisait de prêter une oreille attentive aux incontestables revendications populaires, portées à bout de bras par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques, pour désamorcer la bombe. » Une armée humiliée et critiquée Si IBK était contesté par une bonne partie de l’opinion malienne, c’est bien l’armée qui a provoqué sa chute et pas pour les mêmes raisons… Le « mouvement de colère (des militaires maliens), pointeLe Monde Afrique, trouve ses racines dans plusieurs dynamiques : au-delà des revendications dites "catégorielles", des mouvements de mécontentement traversent l’armée, dans un contexte où des officiers supérieurs se trouvent sur la sellette depuis plus d’une année et se voient menacés de sanctions, y compris par les Nations unies. Selon une source proche de la hiérarchie militaire malienne, poursuit Le Monde Afrique, des hommes du rang et des officiers de rang intermédiaire se seraient plaints que les plus hauts gradés soient compromis dans des trafics, notamment de cocaïne, tandis que la troupe était envoyée se faire tuer par des groupes djihadistes dans le centre et le nord du pays. Parallèlement à ce mouvement d’humeur, des craintes d’une autre nature avaient traversé les échelons supérieurs de l’armée malienne. En début de semaine, rappelle Le Monde Afrique, un rapport du panel d’experts de l’ONU sur le Mali a fuité, mettant en cause l’ex-chef d’état-major de l’armée de terre, le général Kéba Sangaré, dans des tueries au centre du pays. » Le colonel Camara nouvel homme fort du pays ? Alors qui est aux manettes désormais ? Le site Malijet  présente un colonel, Sadio Camara, comme le « nouvel homme fort du pays ». Il serait « assisté par plusieurs officiers supérieurs (…). Né en 1979 à Kati, le Colonel Sadio Camara est sorti de l’Ecole Militaire Inter Armes de Koulikoro major de sa promotion avant de gagner le grand Nord aux côtés du Général El Hadj Gamou jusqu’en 2012. Dernièrement, il dirigeait le Prytanée militaire de Kati avant de s’envoler en janvier dernier pour une formation militaire en Russie. Il était d’ailleurs rentré à Bamako depuis seulement 15 jours, pour des congés. » Et Malijet de conclure par ce commentaire : « une page de l’histoire du Mali s’écrit désormais avec cette nouvelle équipe de jeunes officiers supérieurs qui ont le sens du patriotisme. Prions pour qu’ils réussissent désormais pour le Mali. »

Contes et légendes du Queeristan

SYNOPSIS : Avec son talk-show, ses croisières télé-réalité et ses livres best-sellers, Dr Esmé Moakomsa s'est fait un nom en tant qu'experte de la romance et du polyamour queers dans les sociétés post-capitalistes panafricaines. Mais cette quadragénaire qui rêve du grand amour n'a jamais échangé un seul baiser de sa vie, été en couple, ni même amoureuse...  GENRE : Romance  PRÉNOMS IMPOSÉS : Esmé, Anton THÉMATIQUES : célibat, polyamour, panafricanisme, amour de soi SHOUTOUT : Shoutout à Pauline (Paris) et Elsa (Lausanne) qui sont les deux premières à avoir trouvé la bonne réponse à la GAYvinette lancée sur Instagram (@beignetsharicots), où il fallait deviner la fin d'"Othman et Robyn" parmi 4 propositions. Pauline est "presque mariée" et elle vient d'avoir un bébé avec sa presque épouse qu'elles ont appelé Esmée. Elsa a nommé le personnage d'Anton et a un message à passer : "Amour, poppers et Sylvie Vartan à toutes les légendes du Queeristan". Non Elsa, ce sera du Hélène Ségara et pi c'est tout. INSPIRATION : Ma muse a été Justin, hsbc, la quarantaine bien avancée, qui m'a raconté sa passion pour le standup, c'était son rêve de gamin. Ado, il a acheté tous les livres de conseils et astuces pour être humoriste, les biographies d'humoristes, il les a tou.te.s lu.e.s et stabiloté.e.s. Aujourd'hui, il continue de regarder toutes les interviews d'humoristes sur YouTube, il me ressort tous les conseils qu'il y a entendus (et je note ! Ce sont de super conseils !)... Mais à ce jour, il n'est jamais, JAMAIS monté sur scène. Ça le terrifie rien que d'y penser. J'étais censée écrire un conte ce jour-là, je lui ai passé un coup de fil histoire de procrastiner, et quand on a raccroché, j'avais mon idée.   SOUtien : patreon.com/jogustin et paypal.me/joguestin PRODUCTION : dearnge society ÉCRITURE, INTERPRÉTATION, MONTAGE : Jo Güstin ILLUSTRATION : Pamla SON INTRO/OUTRO : Aly Gouchène VOIX INTRO/OUTRO : Anaïs "Nana" Pinay  MUSIQUE : "The Quest" de Gwen & Tiana, "Late Nights" de Causmic, "Addis Ababa " de The Mini Vandals, "Burkinelectric" de The Mini Vandals featuring Mamadou Koita and Lasso, "Momo Do" de The Mini Vandals featuring Mamadou Koita and Lasso, "Nomads" de The Mini Vandals, "Passage" d'Ugonna Onyekwe et "Song of Sadhana" de Jesse Gallagher.

ONU Info
Respecter et protéger les droits des migrants

ONU Info

Play Episode Listen Later Jul 29, 2020 5:00


Des milliers de réfugiés et de migrants périssent, tandis que beaucoup d'entre eux endurent d'extrêmes violations des droits humains au cours de leurs voyages clandestins entre l'Afrique de l'Ouest et de l'Est et les côtes africaines de la Méditerranée. C’est ce qu’indique un nouveau rapport du HCR l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le Centre de recherche sur les migrations mixtes du Conseil danois pour les réfugiés.

ABK Radio Replay
Comment réagissent les Camerounais face à la dictature de la COVID-19 ?

ABK Radio Replay

Play Episode Listen Later Jul 9, 2020 12:22


Vient de paraître «épidémiologie de l’économie et confinement de l’organisation. Covid-19» un ouvrage qui engage le questionnent entre autres du comportements des individus en situation de risques, les causes des résistances aux mesures barrières, les effets des fakes news, l’efficacité des mesures gouvernementales, l’adaptation des entreprises à travers les mesures tactiques et stratégiques. Viviane Ondoua Biwolé qui a codirigé la publication avec MOUNGOU MBENDA Sabine Patricia, en parle au micro Luc Ngatcha. Publié aux Presses Universitaires de Yaoundé (PUY) par le Réseau Scientifique des Femmes Universitaires en Gestion et Economie (RéSFUGE), le livre est préfacé par le Pr TOUNA Mama et a vu la participation d’un collectif de 19 contributeurs. Viviane Ondoua Biwolé Maître de Conférences à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’université de Yaoundé II au Cameroun, Viviane Ondoua Biwolé est membre du Réseau Scientifique des Femmes Universitaires en Gestion et Économie (RéSFUGE). Elle a été Inspecteur Général au Ministère de la fonction publique et de la réforme administrative (MINFOPRA) et Directeur général adjoint de l’Institut Supérieur de Management Public (ISMP) au Cameroun. Elle est auteure de cinq ouvrages et d’une trentaine de publications scientifiques (chapitres d’ouvrages, articles, communications dans des colloques avec comité scientifique). Ses champs de recherche sont l’entrepreneuriat et la gouvernance publique. Elle a réalisé plusieurs études pour le compte du Gouvernement camerounais, des institutions sous-régionales et internationales (CEMAC, CEEAC, Union Africaine, Union Européenne, Agence canadienne de développement international) et des bailleurs de fonds internationaux (FMI, Banque Mondiale, PNUD, Fondation Freidrich Erbert, entre autres).

Tshaku News
Questions Transversales - Covid-19: L'expertise Congolaise au secours de l'Afrique

Tshaku News

Play Episode Listen Later Jun 10, 2020 6:05


Le monde entier est sous les feux de l’urgence sanitaire. Situation de crise qui frappe notamment les pays membres de l’Union Africaine. S’alignant dans sa mission de solidarité et d’aide mutuelle, cette organisation apporte également sont aide dans la riposte contre la pandémie du coronavirus sur le continent. Un soutient apporté via le Centre Africain pour le Contrôle et la prévention des maladies ( Africa CDC ), une institution technique spécialisée de l'Union africaine qui soutient les États membres dans leurs efforts pour renforcer les systèmes de santé et améliorer la surveillance, les interventions d'urgence, la prévention et le contrôle des maladies.Tshaku News, Steeve Mbuyi

Invité Afrique
Invité Afrique - Antonio Guterres sur RFI: un vaccin contre le Covid-19 devra être «un bien public global»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 19, 2020 5:47


Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a accordé au correspondant de RFI à Bamako, Serge Daniel, une interview dans laquelle il revient sur les mesures à prendre face aux risques que crée la pandémie de Covid-19 en Afrique, qu’il s’agisse de la situation alimentaire de certaines zones, ou aux menaces qu'il fait planer sur les échéances électorales à venir. Antonio Guterres insiste sur la nécessité de faire d'un futur vaccin contre le Covid-19 un « bien public global » et réagit au non-respect, sur plusieurs zones de crise, de l’appel à la trêve qu’il a lancé. Les mesures à prendre face aux risques d’insécurité alimentaire « Il y a des choses à faire dans le cadre du continent africain lui-même : l’appui aux agriculteurs, l’ouverture de couloirs pour le mouvement des denrées alimentaires, le perfectionnement des marchés etc. Mais, après, il faudra naturellement aussi prendre des mesures à l’échelle globale. Éviter par exemple des restrictions d’exportation de pays qui exportent des denrées en Afrique. Et augmenter notre capacité du point de vue du Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres institutions pour l’appui aux situations qui sont des situations de drame humanitaire. Mais je tiens à souligner l’importance de l’engagement des gouvernements et des communautés africaines dans les politiques agricoles. C’est à mon avis une question absolument clé. Souvent par le passé dans le monde –pas seulement en Afrique – des stratégies politiques ont négligé l’agriculture, ont tout misé sur l’industrialisation, sur la modernisation d’autres secteurs. La vérité, c’est que l’agriculture reste une base essentielle des économies, en Afrique et dans le monde. » Les débats autour du potentiel futur vaccin contre le Covid-19 « J’ai dit, dès le premier moment, qu’il faut qu’un vaccin soit un bien public global. Cela veut dire que, quel que soit l’endroit où un vaccin sera découvert, naturellement les coûts devront être couverts par la communauté internationale, mais il faut que les permis de production soient immédiatement ouverts à n’importe quelle entreprise, n’importe quelle usine dans le monde, pour que le vaccin puisse être disponible partout et à un prix absolument raisonnable. La question de l’accès universel à un vaccin, c’est une question clé de mon point de vue. Il faut à tout prix éviter un mécanisme où le vaccin soit un produit commercial, où le pouvoir de l’argent définit l’accès à quelque chose qui doit être considéré comme un bien public global. (…) Si la production est une exclusivité de celui qui a inventé le vaccin et se fait à un prix défini pour des raisons commerciales, ça devient une injustice profonde, ça veut dire que seulement les riches – et les riches des pays riches – auront accès au vaccin. Ça, c’est absolument intolérable du point de vue moral et du point de vue politique. » L’idée d’une trêve avec les jihadistes au Sahel. « Je respecte les choix que les pays du Sahel font pour essayer de trouver une solution à la crise sécuritaire, mais je crains que beaucoup des groupes qui agissent dans le cadre de la région soient des groupes avec des motivations terroristes qui seront très difficiles à engager d’une façon positive vis-à-vis de la paix. » L’investissement de la communauté internationale dans le règlement de la crise au Sahel « Je me suis battu dès le commencement pour que le Sahel puisse avoir un appui de la communauté internationale bien plus fort que celui qui existe aujourd’hui, notamment du point de vue du G5 Sahel. J’ai toujours compris que le G5 Sahel devrait avoir un mandat sous chapitre VII [de la charte de l’ONU] et devrait avoir un financement garanti. J’ai vu avec beaucoup d’inquiétude un appui insuffisant du point de vue du G5 Sahel et de l’aide au développement. Je continue à prôner un engagement bien plus fort de la communauté internationale dans l’appui aux pays du Sahel. » Antonio Guterres est-il déçu par l’absence de trêve au Cameroun avec les sécessionnistes ? « Déçu, mais encore avec de l’espoir. Le président Biya a exprimé une attitude positive face à la possibilité d’un cessez-le-feu. Il faut qu’une possibilité de dialogue puisse être établie avec les mouvements armés. J’ai de l’espoir et je suis entièrement à la disposition du président et du peuple camerounais pour pouvoir aider. » Le conflit libyen qui se poursuit, alimenté par des ingérences extérieures. « La vérité, c’est qu’il y a en Libye une escalade militaire avec des armes qui arrivent, des mercenaires qui arrivent en violation absolue de la loi internationale. Je joins ma voix à celle de l’Union Africaine : il faut à tout prix arrêter ce scandale. Il faut qu’il y ait un cessez-le-feu effectif et il faut qu’il y ait un dialogue intra-libyen. » La dette : faut-il aller au-delà du moratoire décidé par les pays du G20 ? « Je crois que cette suspension n’est pas suffisante. Je crois que tous les pays en développement qui ont des problèmes d’accès aux marchés financiers, qui ne peuvent pas correspondre au service de la dette doivent avoir une suspension de ces paiements. En même temps, il nous faut préparer un allégement ciblé de la dette face à des situations qui n’auront pas de solution… et une approche plus globale, plus structurelle, parce qu’il nous faut à tout prix éviter qu’il y ait dans le futur une série de faillites qui puisse engendrer une dépression à l’échelle globale. »

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
La Cour africaine (CADHP) face à la désobéissance des Etats

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later May 1, 2020 25:42


Le Bénin et la Côte d'Ivoire décident de retirer à la Cour, leur reconnaissance de compétence, rejoignant d'autres Etats africains dans ce mouvement. Ces Etats invoquent un mauvais fonctionnement de la Cour africaine mais la juridiction maintient qu'elle est sur la bonne voie. Jusqu'où pourrait conduire ce conflit ? Rejoignez le débat !

Droits et libertés | Deutsche Welle
L'Union africaine lance les tests de dépistage anti-Covid-19 // Difficultés à rester confinés au Pakistan

Droits et libertés | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 22, 2020 12:28


Coronavirus: l'UA entend distribuer un million de tests sur le continent. Certains pays ont déjà commencé le dépistage. Exemples au Nigeria et en France, dans un EHPAD. Au Pakistan, des musulmans refusent de renoncer à aller prier à la mosquée malgré les recommandations des autorités.

TOPFM MAURITIUS
Zoom Sur L'info - Zoom Sur Le Sommet De L’Union Africaine - Epidode 450

TOPFM MAURITIUS

Play Episode Listen Later Feb 10, 2020 24:40


Il en a été question dans Zoom sur l’info lundi. Rappelons que le Premier ministre participe à ce 33e sommet. Il a déjà eu plusieurs rencontres avec des dirigeants africains, mais aussi Justin Trudeau, Premier ministre canadien, qui est l’un des invités d’honneur de l’événement. Vous avez pu l’écouter ainsi qu’Antonio Gutteres, secrétaire général de l’ONU, qui a évoque la bataille perdue par l’Afrique contre le terrorisme.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Libye : le défi d'imposer un cessez-le-feu

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jan 24, 2020 25:42


Alors que le conflit fratricide empêche les Libyens de tirer profit des nombreuses richesses du pays, l'implication d'acteurs extérieurs repousse tout espoir de paix. Les voisins régionaux subissent les contre-coups de la crise et l'ONU et l'Union africaine peinent à faire entendre leur voix.

Cultures monde
Corruption : la grande tentation (1/4) : L'Etat, c'est à moi !

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jun 3, 2019 58:14


durée : 00:58:14 - Cultures Monde - En janvier 2018, à Addis Abeba, lors du 30ème sommet de l’Union Africaine, les dirigeants se sont fixés la lutte contre la corruption comme principal défi à relever. Mais, dans certains pays, la corruption est à l'intérieur de l'Etat. Comment fonctionnent donc ces Etats prédateurs ?

Le Club de l’auditeur | Deutsche Welle
L'Afrique se lance dans l'espace

Le Club de l’auditeur | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later May 13, 2019 25:00


L'Agence spatiale africaine doit coordonner la stratégie spatiale du continent, un enjeu pour le développement. Observation de la Terre, gestion des ressources, prévention des catastrophes naturelles, surveillance des maladies, du terrorisme, autant d'applications pratiques des technologies spaciales. Sékou Ouedraogo, président de l'AASO, est l'invité du Club. Jeunes, à vos marques !

Mémoire d'un continent
Mémoire d'un continent - A la Rentrée littéraire du Mali: enseigner l’histoire de l’Afrique aux Afrique et au monde

Mémoire d'un continent

Play Episode Listen Later Mar 9, 2018 19:30


Une fois élaborée et écrite par les spécialistes, l’histoire ne doit pas moisir sur les rayons des bibliothèques. Elle a vocation à être enseignée, sous les formes les plus variées : livres scolaires, thèses savantes, romans, récits, théâtre, films, chants, bandes dessinées, etc. Les Africains doivent assumer pleinement leur africanité. Aussi, les chefs d’Etat réunis à Khartoum en 2006 ont-ils adopté la « Charte de la Renaissance Culturelle Africaine ». Celle-ci invite tous les Etats de l’Union Africaine à enseigner la même histoire à leurs citoyens, sur la base de l’Histoire générale de l’Afrique publiée par l’UNESCO. Une grande aventure, unique en son genre, destinée à façonner les Africains de demain. Avec Augustin Hol, professeur à l’Université de Xiamen (Chine).

Chiens de garde
#81 - Une autre fuite chez Bell, des montres qui en savent trop et un front des telecoms canadiennes contre la neutralité du net

Chiens de garde

Play Episode Listen Later Feb 2, 2018 26:20


Mémoire d'un continent
Mémoire d'un continent - Entre nationalisme et panafricanisme: qu’est-ce que l’Afrique?

Mémoire d'un continent

Play Episode Listen Later Jan 26, 2018 19:30


Plus de 50 ans après la création de l’Organisation de l’Unité Africaine et, malgré sa transformation en Union Africaine, on se pose toujours la question : l’Afrique existe-t-elle vraiment ? Et, qu’est-ce donc que l’Afrique ? Nakao Sakiko, une jeune historienne japonaise, se pose la question dans une thèse de doctorat très remarquée. Les réponses des témoins qu’elle a interrogés, acteurs de partis et de mouvements favorables à l’indépendance aujourd’hui retraités sont édifiants. Certains disent : « Oui, l’Afrique existe ! L’unité africaine est possible et nécessaire ! Pour d’autres, c’est « Non. L’Afrique n’existe pas ! Il y a des Afriques ». Un dossier passionnant.

Mappemonde
Mappemonde : Addis Abeba

Mappemonde

Play Episode Listen Later Feb 19, 2017


Pour la deuxième escapade africaine de Mappemonde, on va à Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie, siège de l'Union Africaine et berceau du jazz éthiopien, évidemment. Un genre de musique qui a laissé une empreinte tenace dans la discothèque de votre oncle cool et voyageur et sur celle de Jim Jarmusch (qui est un peu notre oncle cool à tous). Playlist