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- Ngày 03/5, tại Thủ đô Paris, Bộ trưởng Bộ Ngoại giao Bùi Thanh Sơn đã tới thăm trụ sở Tổ chức quốc tế Pháp ngữ (OIF) và có cuộc gặp với Tổng Thư ký Louise Mushikiwabo. Chủ đề : OIF, Việt Nam, Pháp ngữ --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/vov1tintuc/support
Lʹévènement culturel de la semaine avec Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de la Francophonie, pour la semaine de la Francophonie et de la Langue française Entretien Reportage dans lʹatelier de Joan Sfar pour " Les Idolâtres " aux éditions Dargaud Séquence livre de Poche avec … Robert Lalonde pour " On est de son enfance " aux éditions du Boréal
durée : 00:54:25 - La librairie francophone - par : Emmanuel Kherad - Ce samedi, nous parlerons de la Journée internationale de la Francophonie avec Louise Mushikiwabo, de l'incroyable vie de Joann Sfar et des promenades du québécois Robert Lalonde
Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie, répond aux questions de Dimitri Pavlenko à l'occasion de la Journée internationale de la Francophonie, ce mercredi 20 mars. La France accueillera en octobre prochain le Sommet de la Francophonie.
Ce mercredi 20 mars, c'est la Journée internationale de la Francophonie. De nombreuses manifestations culturelles sont prévues dans les pays où l'on parle français. Mais en République démocratique du Congo, il n'y aura pas de cérémonie officielle car les relations sont tendues entre Kinshasa et la secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo. Comment réagit-elle ? Entretien avec sa porte-parole, Oria Vande Weghe. RFI : Votre mot d'ordre cette année, c'est créer, innover et entreprendre en français. À quel public vous adressez-vous ? Oria Vande Weghe : Très clairement à la jeunesse francophone. Vous savez, on est un espace très jeune avec une moyenne d'âge assez jeune dans beaucoup de nos États. Et, cette année, la volonté de la Secrétaire générale et du président Emmanuel Macron, qui accueille le prochain sommet, a été de s'adresser directement aux jeunes dans cette thématique de création, d'innovation. Surtout parce qu'une des préoccupations principales de la jeunesse, c'est de s'insérer professionnellement et que ça passe par l'innovation, la création et l'entreprenariat. Et concrètement, est-ce que l'OIF organise, pays par pays, des concours dont les jeunes lauréats sont récompensés par le financement de leurs projets, par exemple ? Alors, ça ne fait pas partie de nos programmes. Mais effectivement, cette année justement, à l'occasion de cette thématique, l'OIF, la Secrétaire générale en particulier, a décidé de lancer un grand concours justement destiné à la jeunesse de tous nos États membres. On va le lancer en ligne et inviter tous les jeunes à proposer des projets innovants dans plusieurs secteurs, et les lauréats seront récompensés avec des enveloppes budgétaires permettant de mener à bien leur projet. Donc oui, c'est à l'ordre du jour et les lauréats seront annoncés normalement pendant le sommet. Pendant le sommet de la fin de cette année en France ? Oui, au mois d'octobre. On sait où il aura lieu, ce sommet ?Il aura lieu en France, en partie à Paris, en partie à Villers-Cotterêts, les 4 et 5 octobre. Et j'imagine que ce concours, il sera organisé notamment dans de nombreux pays africains, 85% des francophones étant africains.Exactement. On va le lancer en ligne et, tout au long du mois de mars et au cours des semaines qui suivent, on va vraiment mobiliser au maximum pour qu'on ait le plus de candidatures possibles. Donc, je profite d'être sur vos antennes pour lancer l'appel à la jeunesse pour participer massivement à ce concours. Le premier pays francophone d'Afrique, c'est la République démocratique du Congo. Mais cette année, à Kinshasa, il n'y aura pas de cérémonie officielle pour célébrer ce 20 mars, car les autorités congolaises vous reprochent, vous, l'OIF, d'être pro-rwandais dans le conflit actuel entre le Rwanda et le Congo Kinshasa. Quelle est votre réaction ? Écoutez, oui, nous avons appris cette décision de la RDC hier. Que dire ? Je ne sais pas si c'est en raison de la nationalité de notre Secrétaire générale, ou parce que le Rwanda est également un pays membre de notre organisation. Mais il faut savoir que le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie, ce n'est pas une célébration d'ordre politique, c'est une célébration citoyenne. Les États, les communautés, les instituts, les académies… Tout le monde culturel célèbre cette appartenance à un espace francophone. Donc, personnellement, je ne suis pas sûre de voir le lien entre la célébration du 20 mars et toute forme de reproche politique. Maintenant, de dire qu'on reproche à l'Organisation de prendre parti, j'aimerais savoir sur quelle base se fait ce reproche. Je ne pense pas qu'il y ait eu une quelconque prise de position à ce jour, bien au contraire. La Secrétaire générale a communiqué plusieurs fois positivement pour encourager la voie du dialogue, donc je pense que, en tout cas, il ne faut pas faire d'amalgame entre le politique et la vie citoyenne. Les nombreux francophones de RDC mériteraient de célébrer leur langue et l'appartenance à cet espace linguistique. Ce qu'on entend beaucoup à Kinshasa, ce sont des reproches à l'égard de Madame Louise Mushikiwabo, parce qu'elle n'utiliserait pas sa position de Secrétaire générale pour essayer de rapprocher les deux pays, le Rwanda et le Congo, alors que la Francophonie doit être un espace de concertation et de dialogue politique. Mais ce dialogue existe au sein de nos instances. Je pense que le sujet est débattu très régulièrement dans nos différentes commissions politiques. Il a fait l'objet de discussions au plus haut niveau lors du sommet de Djerba en 2022. Je pense qu'il y a une mauvaise compréhension du rôle de la Secrétaire générale. Je vous rappelle que nous sommes le secrétariat des États et que toute action politique est en fait motivée ou, en tout cas, dictée par une concertation des États qui demandent à l'OIF d'agir dans un sens ou dans un autre. Donc, ce n'est pas exclu qu'il y ait une action, en tout cas il n'y a pas une volonté de ne pas s'impliquer, bien au contraire. Donc, je pense qu'il y a un amalgame qui peut être fait sur la personne même de la Secrétaire générale. « Ce n'est pas exclu qu'il y ait une action », dites-vous. Voulez-vous dire que Louise Mushikiwabo pourrait entreprendre une initiative diplomatique ? Non, ce que je dis, c'est que c'est aux États de se concerter, de se réunir et de demander à la Francophonie, comme c'est le cas pour toutes les autres crises qui ont lieu dans l'espace francophone, où les États dans lesquels on s'implique nous demandent de s'y impliquer. Il y a tout un processus qui doit être suivi. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas exclu que ça arrive. Pour l'instant, la Francophonie s'est exprimée à plusieurs reprises. Il y a eu des communiqués, il y a eu des annonces et, pour l'instant, je ne vois pas le lien entre la Journée internationale de la Francophonie à ce stade-ci et un processus politique qui doit avoir lieu.Est-ce que la position d'ancienne ministre des Affaires étrangères du président Kagame ne catalogue pas Madame Mushikiwabo d'un côté, et ne l'empêche pas de se mettre au milieu du gué, justement ? Très certainement, il faudrait demander aux autorités ce qu'elles en pensent. Mais c'est clair que sa position d'ancienne ministre des Affaires étrangères, forcément, fait qu'on lui attribue une prise de position, certainement. Mais justement, est-ce que ça ne la paralyse pas dans son action d'éventuelle médiatrice, d'artisane du dialogue ? Je ne pense pas. Je pense qu'il y a eu des volontés de la Francophonie de s'impliquer auprès de la RDC. Je pense notamment aux dernières élections de 2023, où la Francophonie a été invitée à observer. Et puis, finalement, où le pays n'a pas permis que cette observation des élections se fasse dans de bonnes conditions. Je pense qu'il y a l'épisode des Jeux de la Francophonie de 2023 aussi, on peut le mentionner, où la Secrétaire générale a été invitée, ensuite désinvitée. Donc effectivement, je pense que, du côté des autorités congolaises, il y a certainement quelque chose en lien avec la nationalité de la Secrétaire générale qui est à regretter parce qu'aujourd'hui, elle n'est pas ministre des Affaires étrangères du Rwanda, elle est Secrétaire générale de la Francophonie, à laquelle appartiennent les deux États que sont le Rwanda et la RDC. Simplement, les Congolais remarquent que le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 est pointé par l'ONU et condamné par de multiples pays dans le monde entier, mais que l'OIF ne condamne pas ce soutien ? Est-ce peut-être parce que Madame la Secrétaire générale est rwandaise ? La Secrétaire générale en a appelé au respect de toutes les parties de poursuivre le processus de dialogue et de négociation de Nairobi. Donc la voix de la Francophonie, ça a toujours été le dialogue, la concertation, certainement pas le conflit. Donc, elle s'est exprimée à ce sujet à maintes reprises.Des Jeux olympiques dans un pays francophone, c'est très rare, on n'avait pas vu cela depuis 1976 à Montréal. Cette année est donc un cru olympique exceptionnel pour faire rayonner la langue française dans le monde entier, mais est-ce que l'anglais n'est pas de plus en plus dominant dans les stades et dans les villages olympiques ?Alors, je pense que l'anglais, malheureusement ou heureusement, est dominant un petit peu dans tous les secteurs, c'est vrai que c'est une réalité. La langue française est pourtant une des langues officielles des Jeux olympiques. Alors, cette année, l'OIF a signé avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) une convention sur l'usage et la promotion de la langue française. L'idée ici, c'est vraiment de pouvoir profiter de cette édition des Jeux olympiques, qui se passe dans un pays très francophone, pour le coup, pour mettre en place de bonnes pratiques visant à valoriser l'usage de la langue française, non seulement comme langue de travail dans les Jeux, mais également de communication, et de partir de cette bonne expérience pour rester dans cet engagement lors des prochaines éditions, notamment lors de celle de Los Angeles en 2028. La Francophonie s'est également engagée à mobiliser un certain nombre de volontaires francophones pour venir en appui aux équipes organisatrices des Jeux. En échange de quoi, le Comité s'est engagé à vraiment s'assurer que les documents, les différentes communications signalétiques seront disponibles dans toutes les langues, et surtout en français. Donc là, on va être un petit peu comme les observateurs de ces bonnes pratiques. Au terme de ces Jeux, l'OIF sera amenée à fournir un rapport qui pourra faire l'objet de recommandations pour toutes les éditions prochaines. Oui, mais franchement, Oria Vande Weghe, lors des précédents Jeux de 2016 à Rio et de 2021 à Tokyo, on ne parlait pas français, à part lors des remises de médailles. Tous les commentaires, toutes les inscriptions étaient en anglais. Qu'est ce qui nous garantit que le français va revenir cette année ? Absolument. Écoutez, déjà, le fait que ça se passe à Paris, ça joue bien sûr en faveur de la langue française. Maintenant, comme je le disais précédemment, on va s'assurer que cette expérience-ci va permettre de mettre en place de bonnes pratiques. Après, c'est vrai que ce sera un challenge pour les années à venir de maintenir cette pratique-là. Et vous savez que la question de la langue française dans les instances internationales, que ce soit dans les Jeux, dans les grandes compétitions ou dans les enceintes comme les Nations unies, c'est une question aussi de volonté. Il faut que les pays organisateurs y mettent de la volonté, que les participants francophones y mettent aussi de la volonté et que tout le monde ensemble se dise, ‘on va parler dans la langue qui est la nôtre et on va défendre cette langue'. Donc, on espère bien que cette édition à Paris va pouvoir faire la différence. Il y aura des conférences de presse où on parlera en français, par exemple ? J'espère bien, oui. Après, tous les athlètes, forcément, ne seront pas francophones. Il faudra aussi s'adapter au caractère multilingue et multinational des Jeux. Et vous espérez que le pli sera pris pour les prochains JO de 2028 ? C'est l'idée, c'est toute l'idée de cette convention. Donc, on va faire, en très mauvais français, un monitoring de l'usage de la langue française cette année et en espérant que, pour les années suivantes, les bonnes pratiques vont être installées. Et vous espérez qu'à Los Angeles, on parlera aussi français en 2028 ? On espère ! Un peu moins qu'à Paris, certainement.
Deux heures trente de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Les meilleurs moments Guerre au Proche-Orient et en Ukraine, réchauffement climatique, inégalités Nord-Sud, francophonie... Retour sur les moments forts de la saison. Parmi les invités : Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA ; Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie ; François Hollande, ex-président français ; Amélie Oudéa-Castéra, ministre française des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques ; Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge... Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Antoine Genton (TV5MONDE).
Secrétaire générale de la Francophonie. La Cité internationale de la langue française, inaugurée à Villers-Cotterêts le 30 octobre 2023 par le président français Emmanuel Macron, accueillera le XIXe sommet de la Francophonie à l'automne 2024. L'Organisation internationale de la Francophonie, dont le français est le ciment, rassemble 88 pays et plus de 321 millions de locuteurs dans le monde. Sa vocation : être un outil de coopération multilatérale, culturelle, éducative, économique et politique. L'OIF veille également à la paix et à la sécurité dans l'espace francophone : des enjeux menacés par les conflits armés qui se multiplient. Comment la Francophonie peut-elle porter la voix de la paix ? Quel peut être son rôle pour apaiser les tensions ? Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l'OIF depuis 2018, réélue en 2022, commente l'actualité au Proche-Orient, en Afrique et au Sahel, suite aux coups d'État, ainsi que les derniers événements survenus entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Élise Barthet (« Le Monde »). Depuis Yaoundé (Cameroun).
Karibu kuungana nami jumapili hii katika Makala haya Changu Chako Chako Changu ambapo leo nakuletea sehemu ya pili ya makala kuhusu mwezi wa Francophonie na kwenye le parler francophone nakuletea shughuli za kitamaduni zilizojiri kwenye vituo vya Alliance Francaise ya Mombasa, Nairobi na Dar es salaam na kwenye Muziki nakuletea mwanamuziki kutoka nchini Burundi Saidi Brazza ambae amefariki dunia alhamisi iliopita huko Ngozi magharibi mwa Burundi. Mimi naitwa Ali Bilali bienvenue.
Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.
Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.
Dans un communiqué diffusé lundi, la France « condamne » le soutien que le Rwanda apporte aux rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo. Pour la RDC, c'est un succès diplomatique. Mais le président Félix Tshisekedi veut encore pousser son avantage. Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement de Kinshasa, est l'invité de RFI. RFI : Patrick Muyaya, quelle est votre réaction à la décision de la France de condamner formellement le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 ? Patrick Muyaya: Nous saluons évidemment cette décision de la France. Nous aurions voulu que cela arrive plus tôt. Cela aurait peut-être permis d'éviter certaines situations malheureuses sur le terrain, mais maintenant nous espérons que la France ira plus loin, pour que finalement le Rwanda respecte sa part de responsabilité pour le retour de la paix dans cette partie de la République démocratique du Congo. Vous auriez aimé que cela arrive plus tôt. Depuis l'accord entre Emmanuel Macron et Paul Kagame en 2018 pour la désignation de la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de la francophonie, il y avait, c'est vrai, une vraie complicité franco-rwandaise. Est-ce que le communiqué français de ce 19 décembre est un tournant pour vous ? Peut-être que la France, qui était aussi dans une forme de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ne pouvait pas, diplomatiquement, prendre une décision aussi ouverte. Mais je crois que le fait que la France le dise publiquement aujourd'hui doit entraîner forcément des conséquences, à commencer par le retrait du M23 de tous les territoires occupés en République démocratique du Congo. Il est établi que le Rwanda est un pays qui agresse la République démocratique du Congo. Cela devrait être aussi pris en compte dans les relations franco-rwandaises. Alors par ailleurs, c'était hier à l'ONU, le Conseil de sécurité vient de lever tous les obstacles administratifs à la vente d'armes à votre pays, notamment cette obligation pour les vendeurs d'armes de s'identifier auprès des Nations unies. Quelle est votre réaction ? Pour nous, c'est une injustice réparée, c'est une bataille gagnée, parce que ces régimes de notification paraissaient, à nos yeux, aux yeux des Congolais, comme un mécanisme qui ne pouvait pas nous permettre d'avoir tous les moyens pour assurer la défense de notre territoire. Et donc nous considérons que c'est un pas significatif, qui nous permettra de défendre notre territoire, principalement dans sa partie est. Est-ce que vous sentez, depuis quelques jours, un déclic international en votre faveur ? Évidemment, ce déclic aurait pu arriver plus tôt, parce que, comme vous le savez, nous avons sorti, publié un livre blanc qui répertorie tous les crimes commis en République démocratique du Congo, et tous les services de sécurité étrangers étaient au courant, notamment, vous avez suivi les rapports du groupe d'experts qui a fuité il y a quelques mois. Ça veut dire que tout le monde savait que le mal se produisait à l'est, mais que personne n'en parlait. Donc aujourd'hui, que tout le monde en parle publiquement, ça nous réjouit. La prochaine étape pour nous en tout cas : condamnation, sanction, justice, réparation. Parce que nous pensons, cette fois-ci, que la composante judiciaire est une garantie qui pourra nous permettre de ne plus voir se répéter ces cycles de violences dans l'est de la République démocratique du Congo. Voilà six mois, Monsieur le ministre, que le M23 opère sur votre territoire. Ce n'est que maintenant, en effet, que la communauté internationale commence à se mobiliser. Mais pourquoi tant de passivité, est-ce qu'il y a des causes externes à la sous-région ? Écoutez, comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Nous espérons que, cette fois-ci, au-delà des mots, il y a des actes qui seront posés pour mettre plus de pression sur le Rwanda pour que la paix puisse revenir dans cette partie du pays. C'est cela le plus important. Est-ce que la guerre en Ukraine n'a pas occulté la guerre au Congo ? Sans doute, mais la situation en République démocratique du Congo, elle est même comme un conflit oublié. Au-delà du nombre de morts, qui rivalise aujourd'hui avec le nombre de morts de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, notre plaidoyer consiste simplement à ce que les populations congolaises qui sont victimes, vous avez suivi le massacre de Kishishe, de ces horreurs, méritent aussi la solidarité de la communauté internationale. Toutes, que ce soient les Ukrainiens ou les Congolais, toutes sont des vies humaines, qui méritent une compassion, qui méritent une action plus grande pour être sûr que les populations déplacées rejoignent leurs familles, et pour éviter tout risque d'épidémie et autres conséquences désastreuses. À Luanda au mois de juillet, à New York au mois de septembre, le président Tshisekedi a accepté de serrer la main du président Kagame devant les photographes, et ce n'est que le mois dernier, au sommet de la francophonie, à Djerba, que les autorités congolaises ont dit stop, fini les photos avec le président rwandais. Est-ce que vous-même, gouvernement congolais, vous n'avez pas manqué d'un peu de fermeté ces derniers mois ? Écoutez, il faut regarder le président Tshisekedi depuis son arrivée à la tête de la République démocratique du Congo, il avait fait le choix clair de construire la paix. Nous n'avons pas oublié le passé, qui est pourtant difficile avec les pays limitrophes, mais on a pensé qu'on pouvait ouvrir un chapitre nouveau. Vous avez vu l'éruption du Nyiragongo en mai 2021 nous rappeler que nous sommes voisins et que nous devons continuer à collaborer. Mais l'attitude du président Kagame aujourd'hui ne nous permet plus d'entretenir le même rapport, parce qu'on ne peut pas s'imaginer une telle insensibilité face à un tel torrent de pleurs, de violences commises sur des populations innocentes. Je reviens encore sur le massacre de Kishishe qui a été commis dans des conditions horribles. Je ne pense pas que nous pourrons continuer à nous serrer la main lorsque nous avons en face de nous quelqu'un qui ne veut pas que vous puissiez vivre en paix finalement, y compris avec les voisins rwandais. Vous parlez du massacre de Kishishe. Fin novembre à Kishishe, dans cette localité du Nord-Kivu, les rebelles du M23 sont accusés d'avoir massacré au moins 131 civils. Est-ce que c'est cela, le déclic, sur la scène internationale ? Ça serait dommage que le déclic vienne après un tel massacre horrible, et pourtant, il y a des signaux d'alerte qui ont déjà été donnés. Mais comme dit tout à l'heure : à quelque chose, malheur est bon. Nous, aujourd'hui ce que nous voulons, c'est la justice pour les âmes qui ont été perdues. Nous voulons que les enquêteurs puissent avoir accès à Kishishe, pour savoir véritablement ce qu'il s'est passé. Nous voulons travailler pour donner des sépultures à ces compatriotes qui ont perdu la vie injustement dans l'est de la République démocratique du Congo. Alors, le M23 commet des crimes, dans votre pays, mais les FDLR également. Le président Kagame n'a-t-il pas raison de souligner que la présence de ces Hutus rwandais FDLR sur votre territoire reste une vraie menace pour le Rwanda ? Écoutez, il est évident que les FDLR constituent d'abord un problème de sécurité pour nos compatriotes. Les FDLR tuent des Congolais, rançonnent des Congolais. Deuxièmement, les forces négatives, toutes, doivent être éradiquées. Les FDLR, ce sont des forces étrangères, qui doivent être éradiquées. Je dois rappeler que, dans le livre blanc que nous avons publié, nous sommes revenus sur toutes les fois où nous les avons combattus. Aujourd'hui, il existe des résidus des forces FDLR que nous devons tous combattre, mais cela ne devrait justifier en rien l'attitude naturellement belliciste du Rwanda qui va aujourd'hui commettre des massacres sous prétexte de combattre les FDLR. Les motivations sont économiques, nous le savons. Il n'y a aucune raison qui justifie l'attitude belliqueuse du président Kagame dès lors qu'à Nairobi, nous avions convenu d'un schéma qui devait permettre de combattre nos groupes armés à la fois locaux et étrangers, y compris les FDLR. Alors, on l'a dit : depuis ce lundi, la France condamne le soutien rwandais au M23, mais elle affirme en même temps vouloir parler à tout le monde, y compris avec le Rwanda, pour trouver une solution. « On ne bâtira pas une paix durable sans le Rwanda », précise à Kinshasa la secrétaire d'État française Chrysoula Zacharopoulou, qui est en visite dans votre pays. Est-ce que vous êtes d'accord avec elle ? Évidemment, nous sommes d'accord. Parce que, quoiqu'il arrive, le Rwanda restera toujours voisin de la République démocratique du Congo. Aujourd'hui, nous avons répondu à tous les rendez-vous pour la paix : à New York, à Luanda, à Nairobi, à Washington, à Charm el-Cheikh. Partout, nous y allons, il faut que le Rwanda commence par respecter ses engagements, parce que c'est le Rwanda qui est responsable du M23. Nous espérons que, cette fois-ci, ils pourront agir, et agir vite pour éviter d'autres drames. Donc, vous attendez beaucoup peut-être d'une prochaine réunion du processus de Luanda. On parle d'un sommet à Bujumbura avant la fin de l'année ? Aujourd'hui, ce que nous attendons, c'est le retrait du M23. Les rencontres, il y en aura sûrement en janvier au niveau des chefs d'État. Aujourd'hui, nous attendons de voir le processus de retrait commencer, parce qu'il ne sert à rien de se rencontrer s'il n'y a pas d'évolution concrète sur le terrain. Donc, d'abord le retrait, et ensuite la rencontre ? Nous ne conditionnons pas la rencontre des chefs d'État par le retrait, sinon nous n'en aurions pas eu. Depuis juillet, nous sommes engagés dans différentes discussions avec le Rwanda, mais il n'y a pas eu de respect de ce qui avait été convenu. Donc aujourd'hui, nous voulons être sûrs que tous les acteurs qui soient impliqués dans la paix, nous voulons qu'ils jouent le rôle qui est le leur dans le cadre des mécanismes qui ont été clairement définis. Et pas de rencontre entre chefs d'État avant le 31 décembre ? Pas à ma connaissance, non. Depuis près de deux mois, Monsieur le ministre, un contingent kényan est arrivé à Goma dans le cadre d'une force est-africaine. Qu'est-ce que vous répondez à vos opposants congolais, comme Martin Fayulu, qui dit que cette force n'a rien à faire à Goma, car le Congo n'est pas un pays de l'Afrique de l'Est, et à l'opposant Moïse Katumbi, qui dit que les Congolais n'ont pas confiance dans des forces étrangères ? Bon écoutez, il y a ceux qui font de la politique-politicienne. Il y a nous qui avons la boussole, la gestion quotidienne du pays. Aujourd'hui, les questions sécuritaires sont des questions qui se gèrent avec les autres, s'il faut parler, par exemple, du cas des ADF. Aujourd'hui, si la République démocratique du Congo a adhéré à la Communauté de l'Afrique de l'Est, c'est parce que la RDC a un rôle central qu'elle doit jouer dans la région, il ne faut pas oublier que notre adhésion à la Communauté de l'Afrique de l'Est a relancé le processus politique. Aujourd'hui, au moment où nous faisons cette interview, les groupes armés de la République démocratique du Congo, qui étaient à Nairobi sous les auspices du président Kenyatta, se sont engagés pour la paix, et j'ai entendu que vous aviez parlé des candidats – de toute façon, des candidats, on en aura beaucoup – aujourd'hui, la principale question, c'est d'être en mesure de pointer le Rwanda, et je n'ai pas entendu cela de Moïse Katumbi. Alors, en effet, nous sommes déjà en pré-campagne électorale - la présidentielle est dans un an – et que répondez-vous à l'opposition qui dit qu'on n'arrivera pas à tenir les délais du 20 décembre 2023, car on ne pourra jamais enrôler toute la population congolaise en 3 mois ? D'abord, la commission électorale nationale indépendante a publié un calendrier en même temps qu'elle a fait part de certaines contraintes. Il y a, évidemment, des contraintes financières pour lesquelles le gouvernement va faire sa part, et nous faisons notre part. Il y a, d'autre part, des contraintes sécuritaires, nous travaillons, y compris diplomatiquement et nous pensons pouvoir y arriver. Et pour ce qui concerne en tout cas le gouvernement, nous tiendrons nos engagements pour que ces élections se tiennent dans les délais, parce que nous avons eu déjà des exemples de glissement. Nous ne pensons pas que le glissement serait une bonne chose, alors que nous, nous voulons consolider notre processus électoral. Et c'est cela, aujourd'hui, l'interpellation qui doit être faite à toute la classe politique : d'accompagner le processus d'enrôlement, qui commence déjà ce 24 décembre. Je pense que le président de la République procédera au lancement à partir de la province de l'Équateur. Et cela va aller dans toutes les aires opérationnelles. On dit que ça ne sera pas possible d'enrôler, mais aujourd'hui, Monsieur Boisbouvier, vous savez qu'il y a des moyens technologiques qui permettent de faire un peu plus vite certaines choses. Nous, nous sommes optimistes, nous ferons notre part pour que ces élections se tiennent dans les délais. C'est ici aussi le lieu de rappeler encore au Rwanda de cesser le soutien aux M23, pour nous permettre, contrairement à eux, de faire des élections libres et transparentes avec des compatriotes de ce pays, qui pourront aussi voter. Des élections « libres et transparentes », contrairement au Rwanda, dites-vous ? Évidemment.
Meilleurs moments Réchauffement climatique, Covid-19, guerre en Ukraine, sécurité au Sahel, place de la Francophonie dans le monde... Retour sur les grands entretiens d'« Internationales ». Invités : Valérie Masson Delmotte, coprésidente du GIEC ; Thomas Pesquet, spationaute ; Mohamed Bazoum, président de la République du Niger ; Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie ; Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne ; Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français et ancien ministre des Affaires étrangères ; Brigitte Autran, immunologue, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires... Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Antoine Genton (TV5MONDE), en partenariat avec « Le Monde ».
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 25 novembre 2022.Avec cette semaine :Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.IRAN : LA RUE CONTRE LES MOLLAHSNées de l'arrestation par la police des mœurs, puis de la mort en cellule de Mahsa Amini, une jeune femme kurde de vingt-deux ans, accusée de porter une coiffure inappropriée, les manifestations s'amplifient continument depuis le 16 septembre Le président Ebrahim Raissï, tient une ligne de confrontation avec une société iranienne de plus en plus en colère, tandis qu'un certain nombre de ressortissants occidentaux ont été arrêtés comme otages. La répression a fait au moins 326 morts, dont 43 enfants. D'après la justice iranienne, plus de 2.000 personnes ont été inculpées pour leur participation au mouvement. Les ONG étrangères estiment que jusqu'à 15.000 Iraniens ont été arrêtés. Les slogans des manifestants vont du rôle de la police des mœurs aux restrictions sociales en vigueur en passant par des revendications économiques et le manque de représentativité politique. On constate une forme de convergence des doléances des contestataires. Contrairement aux manifestations antérieures en Iran, celles-ci ne comportent aucun slogan religieux. Personne ne demande de réforme du système islamique. La devise des manifestants, « Femme, vie, liberté », dénonce la dictature en place dans le pays et demande un changement de régime. Dans un sondage de juin 2020 conduit par l'institut Gamaanet, cité en août 2020 par Iran International, une chaîne de télévision par satellite persanophone installée à Londres, 73 % des personnes interrogées se disaient opposées à l'obligation du port du hidjab, et 26 % seulement indiquaient croire en l'imam Mahdi, dont le retour à la fin des temps est pourtant un élément central du chiisme contemporain. Parmi les 61 % de sondés issus d'une famille religieuse, 60 % déclaraient ne pas faire la prière. Alors que l'Iran est l'un des pays les mieux dotés du monde en richesses naturelles, plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté.Après avoir longtemps mis en avant le principe « ni Est ni Ouest » pour affirmer son indépendance vis-à-vis tant de l'URSS que des Etats-Unis, l'Iran a clairement basculé du côté de la Russie. La coopération entre les deux pays s'est scellée en 2015, quand ils ont joint leurs efforts pour sauver de l'effondrement le régime de Bachar al-Assad en Syrie. La guerre d'Ukraine est en train de devenir un nouveau théâtre de collaboration entre les deux pays. En plus de fournir « des centaines », de drones à l'armée russe, selon le département de la défense américaine, Téhéran serait aussi prêt à livrer des missiles sol-sol après un accord conclu le 8 octobre avec Moscou, selon le Washington Post et l'agence Reuters. Pendant ce temps, l'Iran est en train d'atteindre le seuil nucléaire. Le 22 novembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé, que l'Iran avait commencé à produire de l'uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo. Cette nouvelle entorse à ses engagements, décidée après une résolution critique adoptée le jeudi 17 novembre à l'AIEA, intervient alors que les négociations initiées en avril 2021 à Vienne pour ranimer l'accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien sont au point mort.***FRANCOPHONIE : QU'EN RESTE-T-IL ?Le 18ème sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'est tenu le week-end dernier à Djerba, en Tunisie. Chaque année, le 20 mars est célébré comme la Journée internationale de la Francophonie et le sommet de la Francophonie réunit ses membres tous les deux ans. Après deux reports, le premier en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19, le second en 2021 en raison de la crise politique que le président tunisien Kaïs Saïed a provoquée en s'octroyant l'essentiel des pouvoirs exécutifs, la tenue à Djerba du sommet de la Francophonie est une victoire diplomatique pour le chef de l'Etat tunisien. Ce sommet a célébré - avec donc deux ans de retard - les 50 ans d'une organisation de 88 membres dont la Tunisie fut l'un des pays fondateurs sous son président Habib Bourguiba, aux côtés du Sénégalais Léopold Sedar Senghor, du Nigérien Hamani Diori et du Cambodgien Norodom Sihanouk.Le français est la cinquième langue la plus parlée au monde avec 321 millions de locuteurs, appelés à devenir 750 millions en 2050, grâce à la croissance démographique de l'Afrique. Quelque 36% de francophones vivent en Europe et plus de 54% en Afrique. Avec 21 membres à sa création en 1970, l'OIF compte aujourd'hui 54 pays membres de plein droit, sept membres associés et 27 observateurs. À l'origine, la Francophonie était tournée vers la culture et la diffusion de la langue française. Mais depuis quelques années, elle se voit aussi comme un espace économique. Depuis le dernier sommet en 2018 à Erevan, en Arménie, le monde francophone n'a pas été épargné : le Liban est en plein naufrage économique, Haïti a vu son président Jovenel Moïse assassiné à son domicile en 2021, le Tchad a lui aussi perdu son chef de l'Etat, Idriss Déby, tué au combat la même année avant que son fils lui succède. Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso sont désormais dirigés par des militaires arrivés au pouvoir après un coup d'Etat. Ils n'ont en conséquence pas été invités au sommet. Du fait du différend entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le président de la RDC, Felix Tshisekedi, a préféré rester dans son pays et son Premier ministre a refusé de poser sur la photo de famille à côté du président rwandais Paul Kagame. Autre sujet de préoccupation : l'Ukraine.La secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie, de nationalité rwandaise Louise Mushikiwabo a été élue pour un deuxième mandat. Le prochain grand rendez-vous de la famille francophone en France aura lieu en 2024 dans la toute nouvelle Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu symbolique où François Ier signa en 1539 la célèbre ordonnance qui imposait pour la première fois le français dans les actes officiels plutôt que le latin.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Après deux reports consécutifs, le 18ème sommet de la francophonie s'est tenu les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba en Tunisie. Si plusieurs décisions ont été prises par les dirigeants présents à ce sommet, l'efficacité de l'Organisation internationale de la francophonie est fortement critiquée. Eric Topona en parle cette semaine sous l'Arbre à Palabre avec ses invités.
The leaders of French-speaking countries have held a summit on the Tunisian island of Djerba to discuss growing instability in Francophone African countries. The head of the group, Louise Mushikiwabo, says there were long debates about the main conflict zones. She says the group could support and quicken efforts to mediate between parties in conflict. The prime minister of the Democratic Republic of Congo, Jean-Michel Sama Lukonde, refused to pose for a group photo next to the Rwandan president, Paul Kagame. Kinshasa has accused him of supporting M23 rebels fighting in eastern DR Congo. Rwanda has always denied the allegations.
Dans le cadre du Sommet de la Francophonie des 19 et 20 novembre 2022, Internationales reçoit Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie. L'occasion de faire le bilan sur son action à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, à la veille de son second mandat. Présentation : Françoise Joly (Directrice de l’Information de TV5MONDE) avec Cyril Bensimon du journal français Le Monde
Ce week-end, se tient à Djerba, en Tunisie, le 18ème sommet de la Francophonie, l'occasion pour l'OIF, l'Organisation internationale de la Francophonie de célébrer – avec 2 ans de retard pour cause de pandémie- son cinquantième anniversaire... Aujourd'hui, l'OIF regroupe 88 États répartis sur 5 continents et francophones à divers degrés. Car si la promotion de la langue française et des valeurs qu'elle véhicule est le fondement de l'organisation, «francophonie» rime désormais avec diversité culturelle et linguistique, paix et la démocratie, éducation et numérique, ou encore coopération économique, scientifique et même sanitaire. Comment se porte la francophonie en 2022 ? Selon l'OIF, la langue française progresse dans le monde : 300 millions de locuteurs en 2018, 321 millions en 2022, soit 7% d'augmentation grâce à l'Afrique. En revanche, l'usage du français recule dans les instances internationales et la secrétaire générale de l'Organisation, Louise Mushikiwabo, ne cache pas son agacement. Au-delà des chiffres, comment définir aujourd'hui l'identité francophone ? La langue française a-t-elle les moyens de garder la place qui est la sienne ? Quels sont les objectifs de la francophonie ? Est-elle menacée par la présence croissante de la Chine sur le continent africain ? Pourquoi des pays francophones comme le Togo et le Gabon ont-ils choisi d'adhérer au Commonwealth ? Quels sont les atouts de l'OIF pour développer les échanges économiques au sein de l'espace francophone ? Ses adversaires ont-ils raison de dénoncer un outil de géopolitique, au service notamment de la France ? Quel est le poids de l'OIF parmi les institutions internationales ? Trois invités : - Trang Phan-Labays, maîtresse de conférences à l'Institut International pour la francophonie. Université Jean Moulin Lyon 3 - Alexandre Wolff, chef de l'Observatoire de la Langue française à l'OIF - Yann Gwet, journaliste, essayiste, auteur de « Vous avez dit retour ? », aux éditions Présence africaine à Paris.
À la veille de l'ouverture du XVIIIe sommet de la Francophonie à Djerba, la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a accordé une interview exceptionnelle à RFI et France 24. Dans cet entretien, la responsable revient sur les polémiques qui ont entouré le choix de la Tunisie pour accueillir ce sommet. Elle estime que les coups d'État à répétition, qui ont eu lieu dans plusieurs pays africains de l'espace francophone, sont « perturbants ». Dans un contexte de défiance citoyenne croissante, elle appelle également les dirigeants à « prendre conscience ». « Le sort de nos pays, explique-t-elle, dépend surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. » Interrogée par Marc Perelman et Laurent Correau, Louise Mushikiwabo défend par ailleurs son bilan sur les dossiers politiques. Laurent Correau : La démocratie a subi des coups très durs au sein de la Francophonie ces derniers mois. Il y a des pouvoirs militaires de transition qui se sont installés dans plusieurs pays : au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, en Guinée. Est-ce que vous diriez que c'est une maladie de l'espace francophone et que doit faire l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) face à cette situation ? Louise Mushikiwabo : D'abord, c'est une situation qui me désole, moi, en tant que secrétaire générale de la Francophonie, parce que ce sont nos pays membres. Les coups d'État qui reviennent sur le continent, c'est quand même perturbant. Le passage de la gestion dans le pays de civils aux militaires et de militaires à d'autres militaires, personnellement, ça me désole parce que cela crée une certaine instabilité au niveau du pays et l'instabilité politique ne permet pas d'avancer sur d'autres plans, à commencer par le plan économique. Et en période aussi compliquée économiquement, telle que nos pays l'ont vécue avec la pandémie, on doit tout faire - et la Francophonie, et l'OIF en particulier, joue son rôle là-dedans. Il faudrait que l'on revienne un peu à la normale. Marc Perelman : En parlant d'un pays qui est dans l'actualité pour de tristes raisons, le Tchad. Il y a eu des évènements tragiques le 20 octobre, lors des manifestations contre la prolongation de la période de transition, suivies d'une violente répression. On parle entre 50 et 200 morts. L'OIF a sorti un communiqué le lendemain des violences appelant au dialogue, au calme... On a quand même un petit peu l'impression que c'est le service minimum. Est-ce que vous êtes plus impliquée pour tenter de résoudre cette situation qui est exactement celle que vous venez de décrire ? L.M. : Pour le Tchad, l'OIF s'est fortement impliquée. Depuis la crise, j'ai dépêché deux personnes qui ont travaillé depuis le mois de mars aux côtés des négociateurs qui étaient réunis à Doha. De toutes les crises que nous avons eues cette année, le Tchad est le pays où nous avons beaucoup investi. Nous continuons, nous restons présents que ce soit dans le chemin du retour à la Constitution… Mais vous savez, ce ne sont pas les organisations multilatérales ou internationales qui vont changer la vie politique de nos pays. Ce sont les dirigeants des pays et ce sont les citoyens des pays. Le sort politique est autre. Nos pays dépendent surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. L.C. : Et que doivent faire justement les dirigeants pour que cela change ? L.M. : Prendre conscience. Ce sera le sujet du huis-clos politique de ce sommet. Il y a une défiance citoyenne dans le monde francophone et dans le monde en général. Il faut une grande prise de conscience aujourd'hui. M.P. : Certains observateurs pensent que l'OIF porte moins d'attention à la défense de la démocratie, à la défense des droits de l'homme. Et certains estiment que c'est parce que vous venez d'un pays, le Rwanda, qui est lui-même vivement critiqué par les organisations des droits de l'homme et que vous avez en quelque sorte importé cette culture ici à l'OIF… L.M. : Je n'aime pas être sur la défensive sur les questions politiques ou de démocratie, surtout pas par rapport à mon pays dont je suis très fière de la gouvernance politique et autre. Mais, je crois encore une fois que les responsabilités doivent être très clairement définies. Les décisions qui se prennent à l'OIF sont des décisions prises par les États. Donc, si les États n'arrivent pas à trouver une voie commune, un chemin clair, je pense que la responsabilité va aux États sur les questions démocratiques. Pour ceux qui sont honnêtes, il y a quand même un très bon bilan.
C'est officiel : la Tunisie accueillera bien le 18eme sommet de la Francophonie. L'information est confirmée par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). L'événement se tiendra comme prévu les 19 et 20 novembre prochains sur l'île de Djerba. Il sera l'occasion de célébrer le cinquantenaire de l'organisation, reporté à deux reprises : la première fois en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19 ; la deuxième fois en 2021, en raison de la situation politique en Tunisie. Une délégation de l'OIF s'est rendue sur place du 6 au 9 septembre pour constater l'avancée des préparatifs de l'événement. Oria Vande Weghe, Directrice de la Communication et Porte-parole de la Secrétaire générale de l'OIF Louise Mushikiwabo, était sur place. Elle est l'invitée Afrique de Clémentine Pawlotsky. La Tunisie est-elle prête pour accueillir ce sommet ? Oui, nous sommes arrivés avec une grosse délégation technique de l'OIF à Djerba. Effectivement c'est une visite très importante parce qu'on a entamé un peu la dernière ligne droite pour les préparatifs de ce 18eme sommet qui aura donc lieu les 19 et 20 novembre prochain. Les premières impressions sont très positives, les travaux, les aménagements ont beaucoup avancé depuis la dernière visite, et il y a énormément de travail de préparation qui a déjà été fait. Ce 18eme sommet de la Francophonie a déjà été reporté à deux reprises. C'est un soulagement pour vous qu'il puisse enfin se tenir ? Bien entendu, c'est un moment très important et on a hâte que ce sommet ait lieu. Vous savez qu'on a célébré les 50 ans de la Francophonie en 2020, c'est un sommet très important qui vient quatre ans après le début du mandat de la secrétaire générale Louise Mushikiwabo qui n'a donc pas eu de sommet à mi-mandat et donc c'est vraiment un moment important, oui. Jusqu'à la dernière minute, il y a eu quand même beaucoup de rumeurs et de spéculations sur le maintien ou non de ce sommet en Tunisie. Des pays comme le Canada ont notamment exprimé leur réticence à cause justement du virage autoritaire pris depuis un an par le président tunisien Kaïs Saïed. Est-ce que ça veut dire que la France et le Canada ont clairement donné leur aval pour que ce sommet soit finalement bien organisé en Tunisie ? C'est vrai qu'il y a des réticences qui ont été exprimées dans la presse, notamment par certains pays dont ceux que vous avez mentionné. Mais il faut bien garder à l'esprit que la Francophonie, l'OIF, est un secrétariat des Etats membres de la Francophonie et que donc toute décision d'annulation, de report, ou de délocalisation devrait normalement passer par une décision des Etats membres, lors des instances de la Francophonie. Or malgré les réticences qui ont été exprimé, que vous avez pu voir dans certains médias, il n'y a pas eu de décision d'annulation, ni de report, et donc on avance dans les préparatifs. Ce qui veut dire donc que la France et le Canada ont clairement donné leur aval ? Comme je vous dis, cette discussion n'a pas été vraiment soulevée, ni dans un sens ni dans l'autre, et donc tout porte à croire qu'effectivement on est en marche vers le sommet. Mais le choix de la Tunisie n'est-il pas contraire aux valeurs de l'OIF, parce que sur son site internet l'OIF se décrit quand même comme un acteur de paix et de la démocratie ? Oui alors ce que je peux vous dire, c'est que déjà le choix de la Tunisie s'est fait il y a plusieurs années. La Tunisie a « obtenu » le sommet de la Francophonie, si je ne dis pas d'erreur, lors du dernier sommet de la Francophonie, donc ce n'est pas un choix qui s'est fait cette année ou l'année précédente. Donc voilà, je pense qu'il y a effectivement des pays qui passent par des phases compliquées, et pour l'instant s'il devait y avoir une décision de délocaliser le sommet par rapport à la situation, ce serait une décision des Etats membres. Oui, parce qu'il est quand même écrit noir sur blanc sur le site de l'organisation internationale de la Francophonie, que « l'OIF contribue à une vie politique apaisée, au renforcement des institutions de l'état de droit, et au respect des droits de l'Homme ». On observe depuis un an tout le contraire en Tunisie, avec notamment la dissolution du Parlement, le referendum aussi pour modifier la Constitution et qui renforce les pouvoirs du président Kaïs Saïed. Comme je vous l'ai dit, l'OIF suit de près cette situation mais n'a pas vocation à retirer le sommet à un pays qui a obtenu le sommet, c'est une décision qui doit se prendre de façon collégiale par les Etats membres de cette organisation, les 54 Etats membres de plein droit, et donc on observe bien entendu ce qui se passe en Tunisie de près, mais pour l'instant en tout cas, ça n'interfère pas avec le fait que le sommet se passe ici, dans la mesure où ce sont les Etats membres qui devraient porter cette question auprès des instances de la Francophonie et trancher en faveur d'une décision qui serait différente.
Où en est la Francophonie, quatre ans après l'arrivée de Louise Mushikiwabo à sa tête ? La question se pose à l'occasion de la sortie d'une bande dessinée très documentée, Éléments de langage, Cacophonie en francophonie, (éd. la Boîte à Bulles) et qui raconte les mésaventures de Michaëlle Jean, la précédente secrétaire générale de la Francophonie. Le Franco-Canadien Bertin Leblanc, co-auteur de la BD, n'est autre que l'ancien porte-parole de Michaëlle Jean. Il ne mâche pas ses mots et fait même le pari que le prochain sommet, prévu en novembre en Tunisie, sera annulé. Bertin Leblanc répond aux questions de RFI. RFI : Quatre ans après le départ de Michaëlle Jean, que pensez-vous de la Francophonie sous la direction de Louise Mushikiwabo ? Bertin Leblanc : On peut évidemment critiquer la non présence de l'administration actuelle sur un certain nombre de sujets, entre autres en ce qui concerne les droits humains. Mais globalement, la pertinence du projet reste là. Le prochain sommet pourra être une occasion de redéfinir les grands contours de l'organisation et de ses objectifs. Dans votre livre « Éléments de langage, cacophonie en francophonie », vous dites que, lors du sommet il y a quatre ans, avec le départ de Michaëlle Jean et l'arrivée de Louise Mushikiwabo, « la France va refaire de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) son objet diplomatique ». Est-ce que c'est ça qui est arrivé ? Depuis quatre ans, effectivement, il y a une discrétion qui est pratiquée par l'administration actuelle et par Louise Mushikiwabo sur les grandes questions régaliennes qui concernent la France et l'Afrique en général. Michaëlle Jean avait l'habitude de prendre la parole sur plusieurs sujets. Elle considérait que la France était un des pays parmi tant d'autres au sein de la Francophonie, et certes elle finance une grande partie du budget, mais au niveau de l'attention, au niveau de ce qu'elle représente, elle ne devait pas dépasser un siège, comme celui de Sénégal ou du Mali ou du Québec ou du Nouveau Brunswick. Aujourd'hui, c'est vrai que, depuis le début du mandat de Louise Mushikiwabo, sur les grandes questions de droits humains où l'organisation reste assez discrète, on peut s'interroger effectivement. Et puis, sur le reste, il y a eu cette question importante sur l'Ukraine, où le Canada et le Québec ont dû taper du pied pour que l'OIF s'engage sur cette question ukrainienne. On était très inquiet du fait que la secrétaire générale soit restée muette pendant près d'un mois. Et il y a eu cette pression qui est venue de Québec et d'Ottawa pour que l'OIF dénonce l'invasion russe en Ukraine. Mais, il a fallu près d'un mois. L'Ukraine, je vous le rappelle, est un pays membre observateur de l'organisation, surtout quand on considère que l'OIF est quand même constituée de cette valeur fondamentale autour du respect des frontières et du respect des droits de l‘homme, et que l'agresseur était évident. Dans votre livre, vous rappelez le très beau discours d'adieu de Michaëlle Jean le jour de sa chute au sommet d'Erevan d'octobre 2018, quand elle dénonce la « realpolitik ». Est-ce que vous n'avez pas tendance à embellir le passé et à faire de Michaëlle Jean une défenseuse des droits de l'homme face aux tenants de la « realpolitik » d'aujourd'hui ? Michaëlle Jean a fait la preuve de ses convictions. Effectivement, on lui a reproché un certain nombre de choses, mais il y a une chose sur laquelle elle n'a jamais cédé, c'est sur ses idéaux, les droits humains, les valeurs fondamentales de la Francophonie. J'ai envie de dire que c'est assez rare que des politiques vont jusqu'au bout de leurs convictions. Michaëlle Jean aurait pu saisir plein d'opportunités, comme vous pouvez voir dans le livre. On lui a proposé plein de choses, mais elle a tenu à se battre pour des idées. Et même si cela lui a coûté son poste, elle est allée jusqu'au bout. On a tellement peu de chance aujourd'hui de trouver des personnages de cette trempe-là, que je pense que ça méritait un coup de projecteur particulier pour qu'on puisse se rendre compte, qu'il y a malgré tout dans cet univers, dans cette sphère diplomatique, des gens qui ne sont pas prêts à toutes les compromissions pour garder des postes. Le prochain sommet est prévu en novembre en Tunisie. Mais depuis neuf mois, le Parlement est dissous et le président Kaïs Saïed veut faire adopter un nouveau régime présidentiel par référendum constitutionnel en juillet prochain, sans consulter les partis politiques tunisiens. Est-ce que vous pensez que cela peut poser problème ? En tout cas, si le président de la République française reste cohérent avec lui, il y a des chances que le sommet soit annulé. On a du mal à imaginer que le président français, le Premier ministre canadien et les autres ministres de la Francophonie se trouvent à la même table qu'un président qui se serait accaparé l'ensemble des pouvoirs du pays hôte. Donc, je crois qu'il va falloir qu'ils trouvent une solution probablement alternative. Dans les solutions évoquées depuis quelques mois, c'est un sommet rapide à Paris pour peut-être exprimer une certaine méfiance par rapport à ce qui se passe en Tunisie, sachant l'histoire importante de la Tunisie dans la Francophonie et le développement des démocraties dans la région.
Bertin Leblanc, ancien journaliste, a été le porte-parole de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) au moment de la passation de pouvoirs entre Michaëlle Jean et Louise Mushikiwabo, à la tête de l'organisation. Dans Éléments de langage, mis en dessins par Paul Gros, il raconte les luttes internes au sein de l'institution. Invité : Bertin Leblanc, ancien porte-parole de l'OIF et auteur d'Éléments de langage, édité par la Boîte à bulles. ► Et la chronique Ailleurs, qui nous emmène à Genève pour le Salon africain du Salon du livre avec Boniface Mongo-Mboussa, écrivain, critique littéraire et co-programmateur du salon.
Chaque année, se tient une journée où des milliers de voix à travers le monde s'élèvent pour célébrer les femmes, leurs droits et revendiquer l'égalité des sexes. Nous parlons bien du 8 mars. La journée internationale des droits des femmes qui sensibilise et mobilise la population autour de la lutte pour les droits des femmes, l'égalité et la justice. C'est aussi l'occasion de mettre en lumière les initiatives qui placent les femmes au cœur de la vie sociale, politique et économique de leurs pays, et où l'on a à cœur de rappeler leur rôle en tant qu'acteurs et moteurs du développement. Heureusement, nombre de professionnels, associations, fondations et institutions n'attendent pas le 8 mars pour défendre leurs idéaux et travailler en faveur des droits des femmes. C'est le cas de l'Organisation Internationale de la Francophonie qui met ses ressources à disposition des femmes ayant besoin d'aide et d'accompagnement. À sa tête depuis janvier 2019 : Louise Mushikiwabo. Cette femme de poigne, ex-ministre des Affaires étrangères du Rwanda est la première femme africaine et deuxième femme seulement à occuper ce fauteuil. Beaucoup d'attentes reposent sur ses épaules alors qu'elle a décidé de placer les droits des femmes au cœur de son action.
L’actualité vue par Richard Martineau : Le masque dans les écoles, le bonheur de tuer un éléphant, la grosseur des seins de ses clientes, un proxénète sorti de prison et le référendum pour la réforme du mode de scrutin. Chronique Crime et Société avec Félix Séguin, journaliste au Bureau d’enquête de Québecor : Éric Salvail et ses succès immobiliers, la déclaration de François Legault sur un seul logement à 500$ à Montréal, manque de popularité pour les formations en éthique et encore des dépenses à l'OIF. Segment LCN avec Richard et Cindy Royer : Retour sur la femme décédée d’une thrombose et le coût des logements. Entrevue avec Christian Dufour, politologue : Discussion autour de la réforme pour le mode de scrutin qui n’obtiendra pas de référendum pour la modifier. Commentaire de Gilles Proulx, chroniqueur au Journal de Montréal Journal de Québec : L’OIF et leurs dépenses faramineuses pour des canapés. Entrevue avec Sylvain Charlebois, professeur titulaire à la Faculté de management et d’agriculture de l’Université Dalhousie : La pandémie a fait prendre du poids à plusieurs personnes. Chronique économique avec Yves Daoust, directeur de la section Argent du Journal de Montréal Journal de Québec et animateur du balado « Mêlez-vous de vos affaires » disponible en primeur les vendredis : Des logements à 500$, est-ce réaliste ? Commentaire de Yasmine Abdelfadel, analyste politique, collaboratrice à l’émission Là-Haut sur la colline avec Antoine Robitaille : Retour sur la déclaration de François Legault sur un appartement à Montréal à 500$. Entrevue avec Claude Villeneuve, chroniqueur au Journal de Montréal, Journal de Québec : De chroniqueur à papa, l’apprentissage d’un nouveau rôle. Chronique politique américaine avec Luc Laliberté, analyste et blogueur au Journal de Montréal Journal de Québec : Impressions sur le discours de Joe Biden au Congrès et son âge qui avait soulevé des doutes sur ses compétences comme président. Commentaire de Mathieu Bock-Côté, chroniqueur blogueur au Journal de Montréal Journal de Québec et animateur du balado « Les idées mènent le monde » à QUB radio : François Legault s’est mis le pied dans la bouche avec ses propos sur les logements à Montréal. L’analyse politique d’Emmanuelle Latraverse : Le passeport vaccinal, l’annonce du gouvernement et ce que l’avenir nous réserve avec la COVID-19. Avant-goût de l'émission de Benoit Dutrizac. Une production QUB Radio Avril 2021 Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
durée : 01:33:19 - Soft Power - par : Frédéric Martel - Samedi 20 mars, c'était la journée internationale de la francophonie. Pour l'occasion, Soft Power reçoit Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et Julie Neveux, maîtresse de conférences en linguistique à l'Université de Paris-Sorbonne. - réalisation : Peire Legras, Alexandra Malka - invités : Louise Mushikiwabo Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF); Julie Neveux Linguiste, professeure de littérature; Selma Mihoubi Docteure en géopolitique, chercheuse et enseignante.
Abrimos esta Imprensa Semanal, com a JEUNE AFRIQUE online que se refere à Guiné Bissau, que presidentes o chefe de Estado, Umaro Sissoco Embaló convidou para a festa nacional do país. Investido presidente a 27 de fevereiro no quadro de um grupo restrito devido ao contencioso eleitoral, Umaro Sissoco Embaló, entende organizar uma espécie de nova investidura por ocasião da festa nacional a 24 de setembro e convidou vários chefes de Estado dispostos a deslocar-se a Bissau para celebrar a proclamação da independência em 1973. Os presidentes da Libéria, George Weah, e da Mauritânia, Mohamed Ould Ghazouani, chegarão a Bissau no dia 23 de setembro, dia do aniversário do próprio presidente guineense, Umaro Sissoco Embaló. No dia seguinte, data das festividades, os Presidentes nigeriano Nigérian Muhammadu Buhari, senegalês, Macky Sall e doBurkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, estarão também presentes nas cerimónias organizada no estádio de futebol de Bissau e depois para um almoço, com Sissoco Embaló. Mas ainda segundo a JEUNE AFRIQUE, estarão igualmente presentes em Bissau, o togolês, Faure Gnassingbé, assim como os ministros dos Negócios estrangeiros e da Defesa de Portugal, os únicos representantes dos países de língua portuguesa. O Presidente do Ruanda, Paul Kagame, foi igualmente convidado, mas ainda não confirmou a sua presença. O Presidente Uattara, estará representado por um enviado enquanto o Presidente da Guiné Conacri, Alpha Condé, não foi convidado. Muito crítico em relação aos três mandatos de Condé, não previstos na Constituição da Guiné Conacri, o presidente Sissoco Embaló, assimilou isso a golpes de Estado por ocasião da video conferência dos chefes de Estado da CEDEAO de 20 de agosto, nota, JEUNE AFRIQUE. 10 mil milhões de dólares suficientes para vacinar todos contra Covid Mudando de assunto, l'EXPRESS, faz a sua capa, com Bill Gates, que numa entrevista ao semanário, afirma que 10 mil milhões de dólares são suficientes para vacinar o mundo inteiro contra o Covid-19. Em dois anos podemos pôr fim à pandemia e apagar os seus efeitos mais nefastos. Com a condição que haja generosidade e que seja acelerada o processo da existência de uma vacina e sua distriuição para todos, explica Bill Gates, ao semanário, L'EXPRESS. LE POINT, faz a sua capa, com América sentada num vulcão, encimando as fotos de Joe Biden e Donald Trump, na corrida à Casa Branca. Entre milícias e a eleição presidencial contestada, a ameaça do caos,tudo em aberto. O desafio das eleições presidenciais de 3 de novembro é o mais importante desde a segunda guerra mundial. Segundo a televisão que o telepectador vê, Trump fez uma boa gestão da pandemia de coronavírus se for Fox News, ou não, se for CNN. Ou Joe Biden é um senil, para Fox News, o que a CNN desmente. As campanhas de desinformação têm lugar sobretudo nos estaados do interior do país, principalmente da direita e aliados de Trump. Para o politólogo, Yascha Mounk, há uma guerra civil cultural no seio das elites americanas e tudo pode acontecer no dia 3 de novembro, com o vencedor a sere derrotado pelo derrotado ou vice versa, LE POINT. Por seu lado, L'OBS, traz na sua rúbrica ideias uma entrevista com dois teóricos de colapsologia, em tempos de coravírus, Catherine e Raphael Larrère, pioneiros na crítica da filosofia do meio ambiente. Colapsologia pode ser definida como a certeza, pretensamente científica, de um desmoronamento global, uniforme e síncrona da civilização termo-industrial, um buraco negro de ciências sociais e militantismo. O semanário CHALLENGES, destaca, 100 mulheres que mudam omundo, desde empresárias, passando por políticas, gestoras, mecenas ou intelectuais. Elas dirigem apenas 10% dos países do globo mas a percepção muda porque já as vemos tomando o poder em instituições, empresas ou laboratórios. O 1° lugar vai para Emma Watson, britânica, actriz e embaixadora da ONU para as mulheres, Michelle Rurola, francesa, a nova presidente da câmara municipal em segundo lugar, mas também outra francesa, Christine Lagarde, outra francesa, patroa do Banco central europeu em 5° lugar, as negro-americanas, Michelle Obama, que detesta a política, em 11° lugar e Oprah Winfrey, animadora e produtora de TV, em 17° lugar. Neste TOP 100 mulheres poderosas, algumas africanas, como a ruandesa, Louise Mushikiwabo, secretária geral da Francofonia ou Ngozi Okonjo-Iwela, antiga ministra das finanças da Nigéria, candidata à direcção geral da Organização mundial do comércio, nota, CHALLENGES.
durée : 00:45:57 - La Librairie francophone - Autour d'Amélie Nothomb et de Didier Decoin pour leur rentrée littéraire ; de Louise Mushikiwabo à l’occasion des 50 ans de la Francophonie ; en musique avec l'auteur, compositeur, chanteur et multi-instrumentiste Eliasse et enfin Bernard Werber et sa planète des chats.
« Six mois après le sommet de Pau, c’est une rencontre sur la consolidation du 'sursaut militaire' qui s’est tenue hier dans la capitale mauritanienne, pointe L’Observateur Paalga au Burkina, en présence des chefs d’État du G5 Sahel, de leur homologue français, Emmanuel Macron, du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Ont également participé à cette rencontre grâce à la magie de la vidéoconférence, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président du Conseil italien, Giuseppe Conte. Du beau linge de nouveau au chevet du Sahel. Un semestre donc après les engagements de Pau, où en est-on ? », s’interroge L’Observateur Paalga. Succès militaires et catastrophe humanitaire Si l’on en croit les participants aux retrouvailles de Nouakchott, des progrès importants auraient été enregistrés… À commencer, pointe le quotidien burkinabé, « par le renforcement des effectifs de Barkhane qui passent de 4.500 à 5.100 hommes, la mise en place d’un état-major commun, un meilleur partage des renseignements et des succès militaires dans la zone dite des 'Trois frontières' où sévit l’Etat islamique au Grand Sahara. » En effet, « sur le plan opérationnel, des territoires entiers ont été repris aux terroristes dans ce triangle de feu et de sang (…). Cerise sur le gâteau, s’il en est, Abdelmalek Droukdel, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a été neutralisé début juin au Mali. Pour autant, estime L’Observateur Paalga, on aurait tort de se gargariser de ces succès qui apparaissent comme autant de coups d’épée dans l’eau tant la réalité sur le terrain reste des plus préoccupantes. » En effet, sentiment d’abandon des populations, insécurité constante et des millions de personnes déplacées au Burkina Faso, au Mali et au Niger… Trop d’exactions de la part des soldats Et il y a aussi les bavures militaires… Dans une tribune publiée par Le Monde Afrique Corinne Dufka, directrice Afrique de l’Ouest de Human Rights Watch, appelle les bailleurs de fonds à dénoncer les violations perpétrées par les forces de sécurité. Pour elle, « les atrocités commises par des militaires favorisent le recrutement par les groupes armés. (…) Les gouvernements, l’UE et l’ONU, poursuit-elle, qui dénoncent régulièrement et à juste titre les atrocités commises par des islamistes armés, ont globalement gardé un silence honteux et gênant sur les abus perpétrés par les forces de sécurité, malgré de nombreuses allégations crédibles portées contre elles. Cette attitude timorée a non seulement semblé enhardir les forces gouvernementales mises en cause, mais a aussi déçu les victimes et les militants de la société civile. » Bouchées doubles En tout cas, pointe Aujourd’hui, à Ouagadougou, « les différents katibas recrutant au sein de populations à l’évidence délaissées, l’Alliance pour le Sahel devra mettre les bouchées doubles pour concrétiser les projets structurants, les projets de développement, pour ceux qui se considèrent comme des damnés de la terre, pour qu’ils se sentent des citoyens à part entière. Du reste, Macron l’a souligné avec force, les populations déplacées, meurtries devront retrouver leurs terres, leur chez soi. Derechef, il faut que les bailleurs de fonds daignent mettre la main à la poche, or sur ce plan, si la France, les Arabes et quelques autres ont libéré leurs promesses, beaucoup reste à faire. » « Ne répétons pas l’Afghanistan ! » Et qui plus est, relève Jeune Afrique, l’aide financière devra être mieux utilisée… Comme l’exprime un acteur de l’aide, cité par l’hebdomadaire « ce ne sont pas les ministres avec qui il faudrait parler, mais avec les maires de villages qui savent mieux que tout le monde si leur école a besoin de bancs, de livres ou de murs. Ne répétons pas l’Afghanistan où 100 milliards de dollars ont été dépensés en dix ans en pure perte. Nous pourrions faire mieux et moins cher en ciblant les opérateurs de terrain, collectivités locales et associations, et en acceptant de donner plus de souplesse à l’exécution de nos projets. C’est la seule solution pour qu’on ne nous dise pas : vous prétendez dépenser des milliards, mais rien ne change. »
Invitée : Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie. Il y a cinquante ans, les pères fondateurs de la francophonie institutionnelle se réunissaient à Niamey, au Niger, dans le but de créer une organisation mettant le français au service de la solidarité, du développement et du rapprochement entre les peuples. Cette organisation, aujourd'hui dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo, regroupe quatre-vingt-huit États et gouvernements. Comment faire vivre les valeurs de la francophonie dans des pays de plus en plus fracturés ? Les missions de l'institution doivent-elles évoluer ? Quel est le poids de l'OIF dans la marche du monde ? Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Maryline Baumard (« Le Monde »).
Aujourd'hui à l'émission:Regard sur le monde:Gabrielle Sabourin à Toronto ; Chronique consommation avec Jacques Nantel:L'obsolescence programmée ; Entrevue avec Tamara Altéresco:Le point sur l'enquête Skripal ; Entrevue avec Me Mélanie Chaperon:La question du cannabis dans les condos ; Chronique politique avec Alex Boissonnault ; Entrevue: avec des membres du Comité des jeunes:DPJ, nouveau cas de négligence ; Économie avec Ulysse Bergeron ; Entrevue avec Gilles Rivard:Portrait de Louise Mushikiwabo ; Duo Marie Grégoire et Vincent Graton ; Chronique justice d'Isabelle Richer:Intimidation et mafia en Italie et au Canada ; Prestation et entrevue avec Salomé Leclerc:Ton équilibre
In a post-Munich Security Conference discussion held at the Hertie School of Governance in Berlin on 19 February, Wolfgang Ischinger asked Louise Mushikiwabo, Minister of Foreign Affairs of the Republic of Rwanda, about the possibility of permanent UN Security Council representation for Africa. Understand today. Shape tomorrow. https://www.hertie-school.org *This audio highlight has been edited for a podcast format.