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La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».
La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».
Pourquoi le président sud-africain a-t-il été accueilli à la Maison-Blanche avec une présentation audiovisuelle digne d’un cours magistral? Stéphan Bureau et Mario Dumont analysent ce théâtre diplomatique, tout en revenant sur les récents extraits marquants de l’émission Contact avec Claude Habib, portant sur la guerre et l’éducation. Ils abordent aussi les tensions au Congrès autour du budget américain et le feu vert donné au nouveau Air Force One. La rencontre Bureau-Dumont avec Stéphan Bureau. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur des armes de fabrication chinoise au Soudan, des Afrikaners aux États-Unis et le Grand Barrage de la Renaissance. Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ? Idriss Youssouf Boy, l'ancien directeur de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, a écopé de cinq ans de prison ferme pour corruption passive. Cette condamnation est-elle un règlement de compte politique ou une réelle décision de justice dans le cadre de la lutte contre la corruption ? Comment expliquer que son accusateur soit condamné à la même peine pour corruption active ?Avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI à N'Djamena. Soudan : des armes chinoises entre les mains des FSR Selon une enquête d'Amnesty International, des armes de fabrication chinoise fournies par les Émirats arabes unis aux paramilitaires des FSR sont utilisées au Soudan dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans. De quelles preuves dispose l'ONG ? La Chine peut-elle être accusée de violer l'embargo sur les armes de l'ONU, alors qu'elle n'a pas directement livré ces équipements militaires aux FSR ?Avec Clea Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. Afrique du Sud : pourquoi Trump offre l'asile aux Afrikaners ? Les premiers réfugiés blancs sud-africains sont arrivés lundi à Washington à bord d'un avion affrété par le gouvernement américain. Ils ont été accueillis en grande pompe par le numéro deux du département d'État. Pourquoi l'Administration Trump leur accorde-t-elle le statut de réfugiés ? Quel est le profil socio-économique de ces Sud-Africains ?Avec Cécile Perrot, maître de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste de l'Afrique du Sud. Grand barrage de la Renaissance : où en est le conflit ? Construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu, le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique devrait être opérationnel cette année. Mais pour l'Égypte, ce projet menace la «stabilité régionale». Où en est le traitement de la plainte déposée par Le Caire en septembre 2024 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies ? Qu'espère obtenir l'Égypte ?Avec Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza. Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.
C'est une fermeture qui aurait dû durer quelques mois et qui a duré cinq ans. En Afrique du Sud, la principale bibliothèque municipale de Johannesburg avait fermé ses portes en 2020 en raison des restrictions Covid. Elle est désormais – et ce depuis quelques semaines seulement – à nouveau réouverte au public. Une réouverture rendue possible par la mobilisation d'associations, attachées à ce lieu de savoir essentiel pour les Sud-Africains, qui ont fait pression sur la ville. Un groupe d'étudiants patientent devant la bibliothèque de Johannesburg, en Afrique du Sud. Les grandes portes en bois vont bientôt ouvrir. « Le fait d'être devant la bibliothèque me fait vraiment chaud au cœur, car là d'où je viens, il n'y a pas de bibliothèque du tout. La plus proche est littéralement celle-ci. Tout ce temps, quand elle était fermée, ce fut dévastateur. Parce que Johannesburg est un centre social, tous les étudiants peuvent venir ici, et c'est un endroit qui nourrira les rêves de beaucoup de jeunes » explique Mpilo, aux premières loges, qui porte l'uniforme de son lycée.Cinq ans de fermeture, c'est trop long, selon les associations, qui ont fait pression sur la ville pour accélérer la réouverture. « Nous avons donc organisé cette grande manifestation l'année dernière et tout d'un coup, nous avons été invités aux réunions avec les parties prenantes. Nous avions accès aux informations. Et à chaque réunion, on demandait : "Alors, c'est pour quand ?" », raconte Flo Bird, la fondatrice de Johannesburg Héritage. Sur son t-shirt bleu, il est écrit : « Les bibliothèques offrent des services essentiels. »Un peu à l'écart du groupe, nous rencontrons Yunus Chamda, membre d'un collectif qui s'est aussi battu pour la réouverture. Il prend le temps de contempler le lieu. « Si vous regardez les grandes fenêtres ici, avec la lumière qui entre, vous ressentez cette tranquillité, cette sérénité. Il y a maintenant tellement d'opportunités, notamment pour les jeunes. Parce que vous avez votre maison ; votre lieu de travail ; et ensuite, il y a un troisième endroit, où l'on est en sécurité, où l'on est en paix. Et c'est la bibliothèque. Une bibliothèque que moi-même, d'ailleurs, je fréquentais quand j'étais jeune », se souvient-il. Alors que beaucoup d'immeubles voisins du centre-ville sont abandonnés ou contrôlés par les gangs, cette réouverture signe le retour du savoir et de l'éducation au cœur de Johannesburg.À lire aussiL'Afrique du Sud dans le viseur de l'administration Trump
Il avait fallu dix ans de travail et plus de 2 milliards de dollars pour parvenir, en 2001, à séquencer pour la première fois le génome humain. Désormais, il suffit d'une poignée de jours et moins de 1 000 dollars afin de déchiffrer les lettres qui composent l'ADN d'un individu.Des scientifiques tentent de s'emparer de ces nouvelles technologies pour faire progresser la recherche sur le continent africain. De notre envoyée spéciale de retour de Durban,Maria Chimpolo mène des recherches en génomique dans la région de Cunene, au sud de l'Angola. Après l'accord des participants, elle collecte des échantillons de sang, les envoie ensuite dans des laboratoires pour extraire l'ADN et déchiffrer le génome de populations jusqu'à présent peu étudiées. Mais il lui est souvent difficile de trouver des fonds : « Le financement pose toujours problème. Lorsqu'on annonce que l'on souhaite étudier la diversité génétique, on n'obtient jamais de fonds nationaux, déplore la chercheuse. Donc, il faut aller chercher de l'argent à l'extérieur. »Une initiative nommée « Hérédité et santé humaine en Afrique » (H3Africa), financée à hauteur de 176 millions de dollars par des fonds américains et britanniques, a permis de soutenir pendant 10 ans une cinquantaine de projets sur le continent.Maintenant que le programme a pris fin, des pays tentent de lancer leurs propres travaux de séquençage, comme l'Afrique du Sud, sous la houlette de la chercheuse Rizwana Mia : « On va d'abord commencer à séquencer environ 10 000 génomes d'un groupe de patients que l'on suit déjà sur le long terme, en guise de phase pilote, pour étudier la faisabilité, détaille-t-elle. Puis, nous souhaiterions séquencer les génomes de 100 000 Sud-Africains, dans le cadre d'un plus grand programme. Nous vivons dans un pays très diversifié. Tout cela nous offrira donc un solide ensemble de données pour que nous puissions découvrir de nouveaux variants qui jouent un rôle significatif dans les maladies qui touchent nos populations. »Le Nigeria a des ambitions similaires et a commencé à collecter des échantillons, dans l'attente de financements pour lancer les séquençages.À lire aussiCes scientifiques qui tentent de faire progresser la recherche génomique en AfriqueCréer un réseau de centres d'excellence en génomiqueMais un groupe de chercheurs africains rêve d'aller encore plus loin et de créer, au niveau continental, un réseau de centres d'excellence en génomique. « Nous essayons pour l'instant de rassembler des fonds, afin de pouvoir créer ces centres d'excellence, explique la professeure Nicola Mulder, de l'université du Cap, l'une des porteuses du projet. Nous aimerions arriver à dix centres principaux, qui seraient entièrement capables de former du personnel en génomique, d'étudier les données de surveillance des pathogènes qui émanent des instituts nationaux de santé publique et de développer la médecine génomique pour les maladies transmissibles et non transmissibles. Nous avons quelqu'un de l'Africa CDC dans un de nos comités. Le but, c'est de travailler main dans la main avec eux, pour faire le lien entre la recherche académique et les politiques de santé publique. »Cependant, la suppression des financements américains sous la présidence de Donald Trump rendra sans doute plus compliquée l'obtention de fonds internationaux pour de nouveaux projets scientifiques.Retrouvez les autres épisodes de notre série : En Afrique, développer les connaissances sur les variations du génome [1/3] Une étude de données génomiques en Afrique pourrait «éviter des décès inutiles» [2/3]
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur un Dôme de fer pour les États-Unis, le chatbot chinois DeepSeek et le retour du général al-Burhan dans son QG à Khartoum. RDC : vers un départ des soldats sud-africains ? Après la mort de treize soldats sud-africains lors de l'offensive des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, des voix s'élèvent en Afrique du Sud pour réclamer le retrait des quelque 3 000 soldats déployés en soutien à l'armée congolaise. Quelle est la mission de ces soldats ? Pretoria pourrait-elle rappeler son contingent ?Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. États-Unis : un Dôme de fer pour protéger le pays ? Le président Donald Trump a signé un décret ordonnant la construction d'un bouclier antimissiles pour protéger les États-Unis. Est-il réellement possible de mettre en place un tel système sur un territoire aussi grand que les États-Unis ? Les autorités américaines peuvent-elles s'appuyer sur la technologie israélienne pour développer leur propre Dôme de fer ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. IA : qu'est-ce que « DeepSeek », le « ChatGPT » chinois ? En quelques jours, le robot conversationnel chinois « DeepSeek » a déstabilisé le marché de l'intelligence artificielle et inquiète fortement la Silicone Valley aux États-Unis. Comment expliquer la popularité de cette IA ? Les États-Unis pourraient-ils l'interdire pour protéger leur marché ?Avec Nicolas Miailhe, cofondateur et PDG de PRISM Eval, start-up française spécialisée dans l'évaluation et la sécurité de l'IA, expert de la gouvernance de l'IA. Soudan : le général al-Burhan récupère son QG de Khartoum Le chef des forces armées soudanaises a repris le contrôle de son quartier général au cœur de la capitale, Khartoum, plus d'un an et demi après avoir dû l'abandonner face à l'assaut des paramilitaires des Forces de soutien rapide. Comment l'armée régulière est-elle parvenue à reconquérir ce lieu symbolique ? Avec Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est.
durée : 00:58:35 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Margaux Leridon - Après 30 ans de règne sans partage, l'ANC a été contraint en mai dernier de former une coalition pour gouverner. Services publics exsangues, chômage, violence, pauvreté... Pour les Sud-Africains, cette reconfiguration politique suscite des espoirs de changement. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Cécile Perrot Maîtresse de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste des politiques sociales sud africaines; Thierry Vircoulon Chercheur associé à l'Observatoire de l'Afrique centrale et orientale à l'IFRI; Judith Hayem Professeure d'anthropologie à l'Université de Lille et membre du Laboratoire Clersé (Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques)
Ligue 1Le PSG, vainqueur de l'OL, reprend sa marche en avant. Dembélé, Vintinha et Gonçalo Ramos buteurs, et Mikautadze du côté des Gones. Paris laborieux en C1, plus à l'aise en championnat, creuse l'écart avant son dernier rendez-vous mercredi à Monaco. Kolo Muani encore zappé, vers un départ prochain ? Lyon stoppé dans sa bonne lancée, émoussé par son match de Ligue Europa jeudi dernier face à Francfort, pointe à la 5e place. Marseille, 2e du classement. Les Phocéens rejoints par Lille en fin de match au Vélodrome samedi. Une rencontre où les décisions arbitrales ont suscité la controverse.Premier LeagueManchester United se reprend, City s'enfonce ! 8e défaite en 11 matches toutes compétitions confondues pour des SkyBlues renversés en fin de rencontre. Amad Diallo décisif. Le jeune international ivoirien auteur d'un lob suivi d'une frappe croisée dans un angle fermé ! Les Red Devils sont toujours loin du sommet du classement, mais s'offrent un succès de prestige. Les Cityzens à 9 points de Liverpool qui a un match en retard à disputer. Alors qu'un rebond était attendu, qu'arrive-t-il à l'équipe qui a raflé sept titres en six saisons ? Fin de cycle ?Trophée du joueur africain de l'annéeCinq finalistes pour le trophée du joueur africain de l'année décerné ce soir à Marrakech, quels sont vos favoris et pour quelles raisons ?Ligue des Champions CAF, le point à mi-parcours de la phase de groupesGroupe A : Al Hilal Omdurman fait le plein de points, le TP Mazembe frustré par les Young Africans revenus en fin de rencontre. Groupe B : l'AS FAR et les Mamelodi Sundowns leaders. Groupe C : le Stade d'Abidjan et les Orlando Pirates dos à dos, (1-1), les Sud-Africains leaders, mais Al Ahly a un match en retard à disputer. Groupe D : l'ES Tunis, vainqueur des Pyramids, devance leurs adversaires de trois points au classement.Avec Olivier Pron : Marc Libbra, Bruno Constant et Patrick Juillard. Technique/Realisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.À lire aussiLigue des champions CAF : calendrier et résultats de l'édition 2024-2025
Ligue 1Le PSG, vainqueur de l'OL, reprend sa marche en avant. Dembélé, Vintinha et Gonçalo Ramos buteurs, et Mikautadze du côté des Gones. Paris laborieux en C1, plus à l'aise en championnat, creuse l'écart avant son dernier rendez-vous mercredi à Monaco. Kolo Muani encore zappé, vers un départ prochain ? Lyon stoppé dans sa bonne lancée, émoussé par son match de Ligue Europa jeudi dernier face à Francfort, pointe à la 5e place. Marseille, 2e du classement. Les Phocéens rejoints par Lille en fin de match au Vélodrome samedi. Une rencontre où les décisions arbitrales ont suscité la controverse.Premier LeagueManchester United se reprend, City s'enfonce ! 8e défaite en 11 matches toutes compétitions confondues pour des SkyBlues renversés en fin de rencontre. Amad Diallo décisif. Le jeune international ivoirien auteur d'un lob suivi d'une frappe croisée dans un angle fermé ! Les Red Devils sont toujours loin du sommet du classement, mais s'offrent un succès de prestige. Les Cityzens à 9 points de Liverpool qui a un match en retard à disputer. Alors qu'un rebond était attendu, qu'arrive-t-il à l'équipe qui a raflé sept titres en six saisons ? Fin de cycle ?Trophée du joueur africain de l'annéeCinq finalistes pour le trophée du joueur africain de l'année décerné ce soir à Marrakech, quels sont vos favoris et pour quelles raisons ?Ligue des Champions CAF, le point à mi-parcours de la phase de groupesGroupe A : Al Hilal Omdurman fait le plein de points, le TP Mazembe frustré par les Young Africans revenus en fin de rencontre. Groupe B : l'AS FAR et les Mamelodi Sundowns leaders. Groupe C : le Stade d'Abidjan et les Orlando Pirates dos à dos, (1-1), les Sud-Africains leaders, mais Al Ahly a un match en retard à disputer. Groupe D : l'ES Tunis, vainqueur des Pyramids, devance leurs adversaires de trois points au classement.Avec Olivier Pron : Marc Libbra, Bruno Constant et Patrick Juillard. Technique/Realisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.À lire aussiLigue des champions CAF : calendrier et résultats de l'édition 2024-2025
Aujourd'hui dans 100% USAP on revient sur le match nul 20-20 que l'USAP est parvenue à ramener du NRCA Stadium d'Amsterdam lors de la 1ère journée de Challenge Cup. Un match qui opposait les Sangs et Or aux Cheetahs d'Afrique du Sud. On en parle en compagnie d'Hugo Bové du service des sports !
Dans de nombreux pays en voie de développement, le secteur informel joue souvent un rôle critique dans le recyclage, en particulier des déchets plastiques. C'est le cas en Afrique du Sud. On estime à près de 90 000 le nombre de « waste pickers », les collecteurs de déchets dans le pays. Chaque jour, ils trient, dans les décharges ou directement dans les poubelles des habitants, à la recherche de déchets recyclables, qu'ils collectent puis revendent à des entreprises de recyclage pour une somme modique. De notre correspondante à Johannesburg,Une montagne de canettes, de bouteilles en plastique et de cartons s'étalent sur le trottoir devant Joël. Le collecteur de déchets vient de finir sa tournée. Il lui faut désormais organiser son chargement : « Au parc à ferraille, ils ne prennent pas notre collecte si tout est mélangé. » Les bouteilles en plastique prennent le plus de place dans l'énorme sac monté sur un chariot que Joël tracte partout avec lui, 20 km par jour. Il sera payé au poids, alors il favorise ce qui rapporte le plus : « En ce moment, le prix est plus intéressant pour les bouteilles transparentes en plastique et les bouteilles de Coca-Cola. » Pour son chargement, il obtiendra environ 10 euros. De quoi nourrir sa famille. Comme lui, des dizaines de milliers de Sud-Africains ont choisi ce métier par nécessité financière. Peu valorisé, il est pourtant essentiel pour limiter la pollution plastique. « Les collecteurs informels sont le fondement de notre économie de recyclage », affirme Mélanie Samson, professeure de sociologie à l'université de Johannesburg. « Une étude menée en 2015 a montré que grâce à eux, 80 à 90% des emballages sont recyclés. Par leur travail, ils permettent aussi aux municipalités d'économiser beaucoup d'argent. » À lire aussiLes industriels européens du plastique prennent le virage du recyclableUn centime d'euro pour un kilo récoltéDans un effort de reconnaissance de ce service gratuit, une règlementation progressiste impose depuis 2021 aux producteurs de plastique de reverser aux collecteurs un peu moins d'un centime d'euro par kilo récolté. Mais les paiements se font attendre. Armés de leurs chariots, les collecteurs ont donc décidé de prendre la rue pour déposer une plainte devant la police.« Pourquoi est-ce qu'ils ne peuvent pas payer ce misérable centime le kilo. C'est ce que nous ne comprenons pas », s'exaspère Eli Kodisang, coordinateur de l'Organisation des collecteurs africains. « En Afrique du Sud, pendant le Covid, nous avons frôlé la crise, et pas seulement à cause de la maladie. Avec le confinement, les décharges étaient complètement surchargées de plastique. Sans ces hommes et ces femmes, nous serions noyés sous le plastique. » Selon le WWF, plus de 2,5 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement en Afrique du Sud. Ce sont les mains des collecteurs qui empêchent une grande partie de finir dans les rivièresÀ lire aussiKenya: près de Nairobi, comment des ramasseurs de déchets vivent et meurent de la pollution plastique
Ep. 140: Une Entame Sans Sushi -- 2024 Autumn Nations SeriesPour démarrer cette Autumn Nations Series, les Bleus se voyaient proposer une entrée légère ! Privés des jambes de Damian Penaud cloué au lit, ils n'ont pas tardé à faire parler la poudre et fait feu de tout bois pour passer les "Brave [mais trop limités] Blossoms" à la moulinette. Huit essais plus tard on ne pouvait que constater les dégâts : les Bielle Biarrey et autres Mauvaka, furent de véritables cauchemars pour les nippons qui semblaient avoir lancé une journée portes ouvertes ! Pas certain que cette opposition soit la meilleure avant d'accueillir des All Blacks impitoyables et sûrs de leurs forces.... à moins de sortir le très grand jeu ! Dans ce WE rugby, on a pu admirer ces Blacks fracasser les rêves d'invincibilité irlandais, les Springboks rouler sur du chardon en Ecosse et les Fidjiens enfoncer les Gallois au fond de leurs doutes ! Mais une fois encore c'était à Twickenham, le temple du rugby que la grand messe a eu lieu : dans un festival offensif doublé d'un affrontement féroce, les épatants Wallabies d'Australie sont venus coiffer sur le fil des Anglais déjà battus par les Blacks et qui attendent désormais les Sud Africains ! Tout un programme ! Et nous ? On en redemande...Aidez nous à récolter des fonds pour MOVEMBER! C'est super simple, cliquez ici : https://movember.com/t/pack-de-potes-rugby-podcast?mc=1 Pack de Potes Rugby Podcast est à suivre sur: https://www.instagram.com/packdepotes_podcast/?hl=en https://www.facebook.com/PackDePotes/ et www.packdepotes.com Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Le conflit actuel dans la bande de Gaza n'a pas provoqué de rupture diplomatique nette du continent avec Israël, relève Le Monde Afrique, et ce, contrairement à la guerre du Kippour cinquante ans auparavant, lorsque la majorité des États africains avait rompu tout lien avec lui. Aujourd'hui, seule l'Afrique du Sud – bien que premier partenaire commercial africain d'Israël – a fermé son ambassade à Tel-Aviv après sa saisine auprès de la Cour internationale de justice. Pretoria accuse l'État hébreu de violer la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Il n'empêche, pointe Le Monde Afrique, Israël pâtit d'un sérieux déficit d'image en raison du nombre de victimes à Gaza. En témoignent les prises de position de l'organisation continentale, l'Union africaine, historiquement solidaire de l'Autorité palestinienne. Elle avait condamné, dès le 17 octobre de l'année dernière, les “crimes de guerre“ israéliens, par la voix du président de la commission de l'UA, Moussa Faki. »Les affaires continuent…Reste que « si l'État hébreu a perdu de son influence dans nombre de pays d'Afrique, Tel-Aviv tente néanmoins de la retrouver, constate encore Le Monde Afrique, notamment grâce à ses ventes de matériel militaire ou d'outils de cybersécurité. (…) Deux domaines qui ont historiquement fait figure de produits d'appel auprès de ses partenaires africains, en préambule d'un rapprochement politique. Ainsi, malgré le conflit au Proche-Orient, les affaires continuent discrètement, relève le journal qui cite quelques exemples : « la marine sénégalaise a reçu, en juillet, des navires de débarquement de fabrication israélienne ; le président de la RDC, Félix Tshisekedi, fait appel depuis plusieurs mois à une société privée dirigée par un ancien membre du Shin Beth (le service de renseignement intérieur israélien) pour sa protection personnelle ; le Maroc s'apprête à accueillir une usine de production de drones militaires israéliens et a acquis, en juillet, deux satellites d'observation vendus par Israël. »Souvenirs d'apartheid…Les manifestations les plus importantes en faveur de Gaza pour le premier anniversaire du conflit ont donc eu lieu en Afrique du Sud… Notamment « au Cap, relève le Huffington Post, où des centaines de personnes ont manifesté le week-end dernier, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens. Munis de pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants - dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël - se sont dirigés vers le Parlement sud-africain. “Israël est un État raciste“ et “Nous sommes tous des Palestiniens“, ont scandé des manifestants. (…) De nombreux Sud-Africains comparent la position d'Israël envers les Palestiniens à l'apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu'aux premières élections multiraciales de 1994. »Cameroun : le vieux lion gagnerait à sortir de sa tanière…À la Une également, les rumeurs sur l'état de santé de Paul Biya, 91 ans…Hier, les autorités camerounaises ont dénoncé des « commentaires tendancieux » et ont assuré que le chef de l'Etat se portait bien et rejoindrait le Cameroun dans les prochains jours. Paul Biya n'est plus apparu en public depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique. Il n'a pas participé à la dernière Assemblée générale de l'ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Ce qui, évidemment, a provoqué des interrogations…Et c'est bien normal, relève le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou.« Si la santé de Paul Biya est intimement suivie, c'est qu'elle est consubstantielle à l'avenir du Cameroun. Les après-longs règnes sont forcément chahutés pour ne pas dire plus. En Côte d'Ivoire, au Burkina, au Togo… Surtout quand on sait que Paul Biya s'est méthodiquement attelé à trancher toutes les têtes de ses vrais-faux dauphins via des congédiements et même avec l'Epervier, du nom de son opération “Mains propres“. L'après-Biya demeure (donc) une énigme, constate encore Aujourd'hui, et chacun regarde le palais d'Etoudi, avec une gourmandise teintée de crainte. »Enfin, ce commentaire du Pays, toujours au Burkina Faso : « Si le président Biya veut couper court à toutes les folles rumeurs le concernant, il gagnerait, comme un vieux lion, à sortir de sa tanière et à rugir. »
« Le conflit actuel dans la bande de Gaza n'a pas provoqué de rupture diplomatique nette du continent avec Israël, relève Le Monde Afrique, et ce, contrairement à la guerre du Kippour cinquante ans auparavant, lorsque la majorité des États africains avait rompu tout lien avec lui. Aujourd'hui, seule l'Afrique du Sud – bien que premier partenaire commercial africain d'Israël – a fermé son ambassade à Tel-Aviv après sa saisine auprès de la Cour internationale de justice. Pretoria accuse l'État hébreu de violer la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Il n'empêche, pointe Le Monde Afrique, Israël pâtit d'un sérieux déficit d'image en raison du nombre de victimes à Gaza. En témoignent les prises de position de l'organisation continentale, l'Union africaine, historiquement solidaire de l'Autorité palestinienne. Elle avait condamné, dès le 17 octobre de l'année dernière, les “crimes de guerre“ israéliens, par la voix du président de la commission de l'UA, Moussa Faki. »Les affaires continuent…Reste que « si l'État hébreu a perdu de son influence dans nombre de pays d'Afrique, Tel-Aviv tente néanmoins de la retrouver, constate encore Le Monde Afrique, notamment grâce à ses ventes de matériel militaire ou d'outils de cybersécurité. (…) Deux domaines qui ont historiquement fait figure de produits d'appel auprès de ses partenaires africains, en préambule d'un rapprochement politique. Ainsi, malgré le conflit au Proche-Orient, les affaires continuent discrètement, relève le journal qui cite quelques exemples : « la marine sénégalaise a reçu, en juillet, des navires de débarquement de fabrication israélienne ; le président de la RDC, Félix Tshisekedi, fait appel depuis plusieurs mois à une société privée dirigée par un ancien membre du Shin Beth (le service de renseignement intérieur israélien) pour sa protection personnelle ; le Maroc s'apprête à accueillir une usine de production de drones militaires israéliens et a acquis, en juillet, deux satellites d'observation vendus par Israël. »Souvenirs d'apartheid…Les manifestations les plus importantes en faveur de Gaza pour le premier anniversaire du conflit ont donc eu lieu en Afrique du Sud… Notamment « au Cap, relève le Huffington Post, où des centaines de personnes ont manifesté le week-end dernier, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens. Munis de pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants - dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël - se sont dirigés vers le Parlement sud-africain. “Israël est un État raciste“ et “Nous sommes tous des Palestiniens“, ont scandé des manifestants. (…) De nombreux Sud-Africains comparent la position d'Israël envers les Palestiniens à l'apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu'aux premières élections multiraciales de 1994. »Cameroun : le vieux lion gagnerait à sortir de sa tanière…À la Une également, les rumeurs sur l'état de santé de Paul Biya, 91 ans…Hier, les autorités camerounaises ont dénoncé des « commentaires tendancieux » et ont assuré que le chef de l'Etat se portait bien et rejoindrait le Cameroun dans les prochains jours. Paul Biya n'est plus apparu en public depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique. Il n'a pas participé à la dernière Assemblée générale de l'ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Ce qui, évidemment, a provoqué des interrogations…Et c'est bien normal, relève le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou.« Si la santé de Paul Biya est intimement suivie, c'est qu'elle est consubstantielle à l'avenir du Cameroun. Les après-longs règnes sont forcément chahutés pour ne pas dire plus. En Côte d'Ivoire, au Burkina, au Togo… Surtout quand on sait que Paul Biya s'est méthodiquement attelé à trancher toutes les têtes de ses vrais-faux dauphins via des congédiements et même avec l'Epervier, du nom de son opération “Mains propres“. L'après-Biya demeure (donc) une énigme, constate encore Aujourd'hui, et chacun regarde le palais d'Etoudi, avec une gourmandise teintée de crainte. »Enfin, ce commentaire du Pays, toujours au Burkina Faso : « Si le président Biya veut couper court à toutes les folles rumeurs le concernant, il gagnerait, comme un vieux lion, à sortir de sa tanière et à rugir. »
En Afrique du Sud, la production d'électricité s'est grandement améliorée depuis mars dernier. Finis les délestages à grande échelle et les coupures de courant tournantes, qui ciblaient alternativement les régions du pays, selon un calendrier. L'entreprise publique Eskom parvient même à exporter de l'électricité. Mais les prix augmentent et certains quartiers surpeuplés continuent de subir des coupures localisées. Cela fait presque six mois que les Sud-Africains n'ont plus consulté leur application mobile pour connaître les heures de délestages. Et selon les dirigeants d'Eskom, l'embellie pourrait se prolonger tout au long de l'été austral. Pour Sampson Mamphweli, de l'Institut national sud-africain pour le développement de l'énergie (Sanedi), une agence gouvernementale, ces progrès sont les fruits de la mise en place du plan d'action de 2022 : « L'un des points majeurs était la nécessité de réparer les centrales à charbon pour qu'elles puissent fonctionner au minimum à 70% de leurs capacités. Lorsque le gouvernement a lancé son plan, on était à 50%. Aujourd'hui, on est entre 61 et 71%. »Centrales à charbon réparéesPour arriver à ce résultat, Eskom a obtenu que l'État sud-africain reprenne une partie de sa dette l'année dernière. « Eskom consacrait beaucoup d'argent au service de sa très lourde dette et ne pouvait pas dégager des fonds pour appliquer le plan d'action, rappelle Sampson Mamphweli. En particulier réparer ses centrales à charbon afin de les rendre plus fiables. »Viennent aussi s'ajouter les mesures de lutte contre la corruption au sein d'Eskom et le remaniement de ses cadres, ainsi que l'augmentation du nombre de Sud-Africains qui se sont tournés vers des sources alternatives d'énergie, et notamment le solaire.Encore des coupures dans les zones les plus pauvresMais s'il n'y a plus, pour l'instant, de délestages, il existe toujours des coupures très localisées, afin de réduire la charge dans des zones qui connaissent une surconsommation que le réseau ne peut gérer. Selon Trevor Ngwane de l'Université de Johannesbourg, cela représente un manque d'égalité d'accès à l'énergie. « Les délestages touchaient tout le monde, mais ces coupures localisées ne concernent que les zones pauvres. Nous, on décrit cela comme du racisme énergétique. Car cela touche toutes les zones surpeuplées, où les infrastructures sont délabrées : les townships, les villages, les bidonvilles, là où vivent historiquement les populations noires et pauvres. »Eskom a, de plus, obtenu une hausse de près de 13% de ses tarifs cette année et a déposé une demande auprès du régulateur sud-africain pour les augmenter encore de 36% l'année prochaine.
Le Market Theater de Johannesburg présente, jusqu'au 22 septembre, Katanga, January 17. Cette pièce revient sur l'assassinat en 1961 de Patrice Lumumba en République démocratique du Congo, sur ses idéaux et sur l'état du pays aujourd'hui. La pièce n'a été dévoilée qu'en Afrique du Sud, mais ses créateurs souhaitent pouvoir organiser une tournée, notamment au Congo. En attendant, l'ensemble de la troupe espère qu'elle pourra peut-être renforcer le sentiment panafricain au sein de la nation arc-en-ciel. De notre correspondante à Johannesburg, Le spectateur est accueilli dans une pièce au décor sombre, recréant l'ambiance sordide qui a entouré les derniers jours de la vie de Patrice Lumumba et de ses deux co-détenus, Maurice Mpolo et Joseph Okito.Pour Khutjo Green, metteuse en scène et actrice, il est vital de rappeler ce moment de l'histoire au public local : « En tant que Sud-Africains, on connait très mal l'histoire du continent. À l'école, on en apprend surtout sur notre pays, et un peu sur les pays occidentaux, mais pas vraiment sur l'histoire africaine. Et quand on nous l'enseigne, c'est surtout sur son côté sombre. Je connais par exemple Idi Amin Dada, ou encore Joseph Kony. Il faut que nous rendions davantage hommage aux grands révolutionnaires et visionnaires d'Afrique. »Le bourreau dans la pièce est joué par Alain Nji, acteur originaire du Cameroun et installé en Afrique du Sud : « Ce qui m'a d'abord plu, avec la pièce, c'est le simple fait qu'en tant qu'étranger en Afrique du Sud, il y a la haine qui existe dans ce pays, la xénophobie, et comme on le sait très bien, ce sont les Noirs contre les Noirs. Et ça me fait du mal, car du temps de l'assassinat de Lumumba, la Belgique a vu qu'il y avait des ruptures de relations entre nous les Noirs. Ils ont instrumentalisé notre haine pour nous diviser. Il a été tué à cause de ces divisions, et c'était facile. »Le théâtre, « la plus belle façon de raconter l'Histoire »Le texte entremêle des passages poétiques avec des témoignages des descendants de Patrice Lumumba et Joseph Okito, ainsi que d'un ancien enfant soldat. Bobby Rodwell, qui a co-écrit la pièce, considère que l'outil du théâtre était le plus adapté pour partager ce récit :« Je dis toujours que le pouvoir du théâtre, c'est d'avoir l'air réel, sans l'être complètement. Donc les gens ne se sentent pas menacés, mais ils peuvent s'identifier à des personnages. C'est la plus belle façon de raconter des choses. Nous avons fait attention à ce que le cours de l'Histoire y soit bien représenté, mais en même temps, le théâtre, ce n'est pas une leçon d'histoire. Et nous sommes conscients que cet équilibre entre les témoignages, la partie plus artistique et l'Histoire, est un équilibre délicat. » Et preuve que les échanges panafricains sont encore compliqués, un des acteurs congolais initialement retenus pour jouer la pièce n'a pas pu se rendre en Afrique du Sud, faute de visa. À lire aussiPatrice Lumumba, une indépendance assassinée
Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène en Afrique du Sud pour dresser un bilan, celui du parti Congrès National Africain (ANC) après 30 ans d'existence, et de la société sud-africaine post-apartheid. En deuxième partie, nous partons pour la Slovénie, vallée de la Vipava, où il est difficile de faire face aux conséquences du changement climatique. Afrique du Sud : 30 ans plus tard, que deviennent les enfants de la liberté ?En Afrique du Sud, c'est le temps du bilan pour le Congrès National Africain, l'ANC. Il y a 30 ans, des files interminables se formaient à l'extérieur des bureaux de vote du pays, pour le tout premier scrutin multiracial. Avec l'élection de Nelson Mandela, les Sud-Africains écoutaient, pleins d'espoir, les promesses de son parti, et rêvaient d'une société arc-en-ciel pour tourner la page de l'apartheid. Aujourd'hui, la corruption et les limites des politiques publiques sont passées par là... les trentenaires à qui on avait prédit une vie meilleure ont vécu des expériences très différentes, qui reflètent les défis post-apartheid.Un Grand reportage de Romain Chanson et Claire Bargelès qui s'entretiennent avec Patrick Adam. Slovénie, la vallée de la Vipava s'adapte au changement climatiqueNichée entre les Alpes juliennes et la mer Adriatique, la vallée slovène de la Vipava subit de plein fouet les conséquences du changement climatique. Ses vergers, ses vignes souffrent de la sécheresse, ses habitants tentent d'y faire face par différentes actions.Un Grand reportage d'Agnieszka Kumor qui s'entretient avec Patrick Adam.
En Afrique du Sud, c'est le temps du bilan pour le Congrès National Africain, l'ANC. Il y a 30 ans, des files interminables se formaient à l'extérieur des bureaux de vote du pays, pour le tout premier scrutin multiracial. Avec l'élection de Nelson Mandela, les Sud-Africains écoutaient, pleins d'espoir, les promesses de son parti, et rêvaient d'une société arc-en-ciel pour tourner la page de l'apartheid. Aujourd'hui, la corruption et les limites des politiques publiques sont passées par là... les trentenaires à qui on avait prédit une vie meilleure ont vécu des expériences très différentes, qui reflètent les défis post-apartheid. (Rediffusion)« Afrique du Sud : 30 ans plus tard, que deviennent les enfants de la liberté ? », un Grand reportage de Romain Chanson et Claire Bargelès.
Ils sont jeunes, noirs, agriculteurs et influenceurs. En Afrique du Sud, le visage des fermiers change grâce à une génération hyper connectée qui documente la vie à la ferme. Ces agri-influenceurs donnent confiance à leurs abonnés qui pourront ensuite se lancer dans l'agriculture et transformer un secteur dominé par les Blancs. Vêtue de jaune, Lerato Botha ne passe pas inaperçue dans les allées du Salon des jeunes agriculteurs de Pretoria. Cette jeune maraîchère de 29 ans est interpellée par Kgomotso, une agricultrice de 24 ans qui lui demande ses coordonnées. « Ce qui me plaît, c'est que tu travailles avec ton père, comme moi, j'apprends à ses côtés ». Lerato sourit : « C'est sûrement la première fois qu'une histoire comme la mienne est médiatisée, celle d'une fille et d'un père travaillant ensemble, et depuis j'ai vu beaucoup de nouvelles coopérations père-fille ».Leur quotidien sur TikTokLerato Botha intervient à la radio, ou dans les médias spécialisés pour évoquer sa relation de travail avec son père. Mais sur les réseaux sociaux, difficile de battre Thabo Dithakgwe et ses 69 000 abonnés sur X (ex-Twitter). Ce garçon de 24 ans possède déjà 2 500 hectares pour élever son bétail. Un tel succès se doit d'être raconté. « Je viens juste d'ouvrir un compte sur TikTok parce que je voulais montrer aux gens quel est mon travail au quotidien : acheter un taureau, le transporter à la ferme, l'introduire dans un troupeau, détaille Thabo Dithakgwe, c'est ce qui intéresse les jeunes qui veulent devenir fermiers, je pense, c'est pour ça qu'ils me suivent. »Loin des stéréotypesCette nouvelle génération d'agriculteurs est soutenue par le média spécialisé Food For Mzansi qui veut moderniser l'image de l'agriculture. « Si vous demandez à des Sud-Africains de fermer leurs yeux et d'imaginer un fermier, ils vous diront : un homme blanc, afrikaner, avec un gros ventre, un short et une certaine paire de chaussures, ironise son rédacteur en chef Ivor Price, mais peu de gens savent qu'il y a aussi des gens qui leur ressemblent et qui sont plus jeunes. Ces influenceurs font un super travail en abattant les barrières, en disant : regardez-nous, nous sommes Noirs, jeunes, femmes, on est agriculteur et ça marche bien. »Rendre l'agriculture sexy, c'est un enjeu de sécurité alimentaire, estime Ivor Price, et un enjeu de société dans un pays plombé par le chômage des jeunes.À lire aussiLe défi de la transformation des agricultures en Afrique [1/2]
Canal+ a dévoilé fin juin sa dernière série : Spinners. Cette grosse production est une histoire sud-africaine tournée en Afrique du Sud par des Sud-Africains. Une politique de production locale, notamment pour les séries, dans un choix payant pour les audiences et pour les finances. Le groupe Canal+ a ces dernières années adapté ses contenus à la demande africaine : drama, télénovelas, films d'action… Des programmes diffusés sur une trentaine de chaînes sur mesure, dans une dizaine de langues locales. « Je ne parle que de production africaine, de choses qui sont tournées en Afrique par des Africains avec des acteurs africains, des réalisateurs africains, des sociétés de production africaine. En fait, on ne fait plus rien en France aujourd'hui », met en avant Fabrice Faux, le directeur des chaînes et contenus de Canal+ International.Il y a notamment la production de séries. Canal+ répertorie 2 500 épisodes. Spinners est la dernière grosse production du groupe consacré à ce sport automobile des townships du Cap. Des séries africaines adaptées à la demande du continent : Un choix stratégique, mais également économique, car produire sur le continent coûte moins cher.« On essaie d'être malin »« On n'a pas encore les mêmes standards de qualité, on tourne plus vite. Les salaires des techniciens sont encore inférieurs en Afrique à ce qu'ils sont en Europe, même si on est en train, en particulier en Côte d'Ivoire et en lien avec les ministères concernés, de fixer des grilles de rémunération. Pour s'assurer qu'il y a un minimum respecté par tous les producteurs avec qui on travaille. Et puis on essaie d'être malin dans la façon dont on écrit des scénarios pour qu'il y ait besoin de moins de décors, moins d'effets spéciaux, ainsi de suite. »Grâce à ses bonnes audiences, Canal+ renégocie aussi tous ses contrats internationaux à la baisse pour dégager plus de ressources à investir dans les programmes. Quant aux craintes liées aux tensions géopolitiques qui pourraient conduire à un rejet de la chaîne française, comme pourraient l'attester certains commentaires sur les réseaux sociaux. Les chiffres montrent une autre réalité, plaide David Mignot le directeur Afrique de Canal+.Une production adaptée ?« Si je prends l'exemple de la zone où c'est le plus compliqué géopolitiquement parlant en ce moment qui est le Sahel, c'est là où Canal enregistre ses taux de satisfaction clientèle les plus élevés, ces intentions de se réabonner les plus importantes », assure-t-il. Et ceci est dû au fait qu'au Mali, le groupe français propose une chaîne en bambara et en peule, des contenus qui sont adaptés, avec la participation de talents maliens ou binationaux. « En fait, nos abonnés, c'est ça qu'ils voient. Donc, je dirais que dans Canal+ Mali, les abonnés voient d'abord Mali, ils ne voient pas de drapeau bleu-blanc-rouge », conclut-il.Présent dans 25 pays d'Afrique francophone, Canal+ prend également pied dans les pays anglophones, avec notamment le rachat en cours du groupe audiovisuel sud-africain Multichoice, qui a d'ailleurs coproduit la série Spinners. L'entreprise de Vincent Bolloré se positionne en quasi-monopole sur le continent.
Les parlementaires d'Afrique du Sud doivent désigner ce matin le président du pays au Cap. Un vote précédé cette nuit d'un accord de dernière minute annoncé par l'African National Congress... objectif : former le « GNU », le gouvernement de coalition autour de l'ANC. Lors d'un point presse, le secrétaire général de l'ANC, Fikile Mbalula s'explique sur les raisons des négociations tardives.« Union nationale » : la presse sud-africaine diviséePour The Star, le gouvernement de coalition est une « lueur d'espoir » : le quotidien de Johannesbourg voit le GNU comme « un test grandeur nature de coopération, un exemple de comment différentes entités peuvent mettre de côté leurs différences pour le bien commun et pour améliorer la vie des Sud-Africains ».Le Mail and Guardian appelle lui au « règne de la maturité » : pour le journal de gauche, le GNU apporte un semblant d'équilibre dans un moment incertain de l'histoire de l'Afrique du Sud. Le vœu du M&G, « c'est que ceux qui ont négocié de bonne foi se retrouvent dans le nouveau leadership sudafricain », et que « ceux qui s'entêtent à refuser le dialogue soient mis à l'écart ».Business Day rappelle ainsi que MK le parti dissident de l'ex président Jacob Zuma rejette l'accord d'union nationale, tout comme les EFF du dirigeant populiste Julius Malema. Le média économique partage les prédictions d'analystes pour qui « le GNU ne va pas s'avérer très stable - en raison notamment de possibles désaccords sur la gestion des finances du pays et notamment le poids de la fonction publique ». Un GNU jugé « improbable » car il regroupe « trois vieux partis, l'ANC, l'Alliance démocratique et le Parti Inkatha de la liberté qui ne se sont jamais appréciés ».RDC : le gouvernement de Judith Suminwa confronté aux rebelles ADF et M23« Deux grosses épines dans le pied de la Première ministre » d'après La Tempête des Tropiques... le journal de Kinshasa déplore l'aggravation de la situation sécuritaire et la crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu ces dernières semaines.Pour le quotidien, les autorités sont « obligées de changer de stratégie » pour y restaurer la paix mais aussi au Sud-Kivu et en Ituri.Actualité.CD sert ainsi de mégaphone à la colère de La Voix des Sans Voix... L'association de défense des droits humains dénonce « la persistance des tueries dans l'Est du pays » malgré la présence des troupes de la SADC [d'Afrique australe] et de la Monusco... Pour la VSV, « la population continue d'être massacrée et de vivre dans des conditions infrahumaines » et ce « trois ans après l'instauration de l'État de siège ».Les derniers massacres commis par les rebelles ADF inquiètent particulièrement. Politico RDC parle de la dernière attaque des rebelles ougandais : plus de 40 morts dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, « alors qu'aucune pression militaire n'est exercée » selon le média en ligne.Le conflit Teke-Yaka, autre source de préoccupation en RDCLe député national Garry Sakata accorde une interview à Actualité CD pour parler de la guerre entre les deux communautés en cours depuis 2022. À l'origine un conflit foncier dans le Mai Ndombe, qui s'étend désormais dans cinq provinces de l'ouest congolais, jusqu'aux limites de Kinshasa. Les affrontements ont provoqué des centaines de morts et le déplacement de dizaines de milliers de villageois dans la région.Pour l'élu du territoire de Bagata, il ne faut pas « de dialogue dans les salles climatisées » de Kinshasa « entre des chefs de villages qui n'ont suivi la situation que par voie de presse […] les papiers signés n'ont pas permis de paix durable, et sur le terrain on ne ressent absolument rien » affirme Garry Sakata, qui demande à la justice militaire « de se déployer avec l'aide de l'État » dans ce conflit afin de poursuivre les auteurs de « crimes contre l'humanité » (au sens du Code pénal militaire congolais).La Cédéao « responsable de l'escalade entre le Bénin et le Niger »AllAfrica, le site d'information panafricain décrète dans un édito « la faillite » de l'organisation de l'Afrique de l'Ouest « en matière de règlements des conflits ». « Une médiation extérieure au continent » est « L'alternative qui semble hélas se dessiner » entre Cotonou et Niamey. « Il faut éviter que les conflits de basse intensité se muent en belligérance au regard des vulnérabilités des pays du continent. Il faut écarter la belligérance économique où l'on essaie de s'étouffer mutuellement. Ce serait catastrophique pour la sécurité des états dans cette zone » juge AllAfrica qui espèrent que « la raison et les vertus du dialogue finiront par s'imposer ».
L'émission 28 Minutes du 30/05/2024 L'historien Olivier Wieviorka dévoile la face cachée du Débarquement du 6 juin 44 Elle est la plus vaste opération aéronavale de l'histoire : le 6 juin 1944, 130 000 hommes majoritairement nord-américains et britanniques, à bord de plus de 4 000 navires, barges de transports et avions, ont accosté sur les côtes normandes. L'opération Overlord contribuera à assurer la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie. Et elle fête déjà, la semaine prochaine, ses 80 ans. Si quelques vétérans assisteront aux célébrations du “D-Day”, 25 chefs d'État sont aussi attendus à Omaha Beach, parmi lesquels Joe Biden, Charles III ou encore Volodymyr Zelensky, invités par Emmanuel Macron. Comme tout grand événement historique, le débarquement est devenu un instrument politique. Quelles sont ses idées reçues ? A-t-il vraiment changé le cours de l'histoire ? Dans “Le Débarquement. Son histoire par l'infographie”, Olivier Wieviorka, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, publie une version illustrée d'Overlord “pour découvrir la vérité”. “Il faut donc déchirer le masque des apparences, ce qui invite à se garder des mythes, aussi enracinés soient-ils.” Il est notre invité. Élections en Afrique du sud : que reste-t-il de la nation arc-en-ciel de Mandela ? Chômage massif, criminalité record, corruption : les élections générales en Afrique du Sud se sont déroulées, ce mercredi, sur fond de crise profonde. Selon un rapport publié en 2022 par la Banque mondiale, l'Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde : 10 % de la population y détient 80 % des richesses. Il y a tout juste trente ans, le 10 mai 1994, l'heure était pourtant à l'euphorie : le plus célèbre ancien prisonnier politique au monde était élu à la tête de ce pays parmi les plus peuplés et les plus prospères d'Afrique. La sombre page de l'apartheid se tournait ; l'équipe nationale de rugby gagnait, l'année suivante, le Mondial organisé sur son sol. Aujourd'hui, un tiers des Sud-Africains est au chômage, dont 60 % de jeunes, et il serait quatre fois plus important dans la population noire que blanche. Si l'ANC — le Congrès national africain, parti historique de Nelson Mandela et fer de lance de la lutte contre les discriminations — monopolise le pouvoir depuis trente ans, son prestige a considérablement pâli auprès de la jeune génération. Il a aussi “ouvert les vannes de la corruption au plus haut niveau” — propos du journaliste Pierre Haski — en 2009 avec l'arrivée au pouvoir de Jacob Zuma. Pourtant leader du “Sud global”, à l'origine de la saisine de la Cour internationale de justice contre les actes génocidaires d'Israël à Gaza, que reste-t-il de la nation arc-en-ciel rêvée par Nelson Mandela ? Nos invités en débattent. Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Marjorie Adelson. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 30 mai 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
L'émission 28 Minutes du 30/05/2024 Élections en Afrique du sud : que reste-t-il de la nation arc-en-ciel de Mandela ? Chômage massif, criminalité record, corruption : les élections générales en Afrique du Sud se sont déroulées, ce mercredi, sur fond de crise profonde. Selon un rapport publié en 2022 par la Banque mondiale, l'Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde : 10 % de la population y détient 80 % des richesses. Il y a tout juste trente ans, le 10 mai 1994, l'heure était pourtant à l'euphorie : le plus célèbre ancien prisonnier politique au monde était élu à la tête de ce pays parmi les plus peuplés et les plus prospères d'Afrique. La sombre page de l'apartheid se tournait ; l'équipe nationale de rugby gagnait, l'année suivante, le Mondial organisé sur son sol. Aujourd'hui, un tiers des Sud-Africains est au chômage, dont 60 % de jeunes, et il serait quatre fois plus important dans la population noire que blanche. Si l'ANC — le Congrès national africain, parti historique de Nelson Mandela et fer de lance de la lutte contre les discriminations — monopolise le pouvoir depuis trente ans, son prestige a considérablement pâli auprès de la jeune génération. Il a aussi “ouvert les vannes de la corruption au plus haut niveau” — propos du journaliste Pierre Haski — en 2009 avec l'arrivée au pouvoir de Jacob Zuma. Pourtant leader du “Sud global”, à l'origine de la saisine de la Cour internationale de justice contre les actes génocidaires d'Israël à Gaza, que reste-t-il de la nation arc-en-ciel rêvée par Nelson Mandela ? Nos invités en débattent. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 30 mai 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
On vote aujourd'hui en Afrique du Sud. Près de 28 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour des élections législatives très indécises… Au pouvoir depuis trente ans, l'ANC pourrait bien payer ses erreurs de gestion.Dans une tribune publiée par le quotidien sud-africain Cape Times, l'analyste politique, chercheur et militant des droits de l'homme Nyembezi estime que le temps du changement est venu. « Nous sommes maintenant dans ce qui pourrait être la scène finale de la période de domination de l'ANC, affirme-t-il. Le président Ramaphosa a réussi à stabiliser le navire, mais sans rien faire pour rendre le parti plus attrayant aux yeux des électeurs. (…) La plupart des gouvernements s'essoufflent après une si longue période au pouvoir. S'il y a quelque chose qui propulse les arrangements de coalition, c'est ce sentiment politique irrésistible : il est temps de changer. »Hier et avant-hier, déjà, plus de 1 million 600 000 électeurs ne pouvant se déplacer le jour J - invalides, personnes âgées, détenus, policiers ou journalistes - ont pu voter de manière anticipée. Et la commission électorale a relevé quelques irrégularités. C'est que pointe The Star : « attaques, intimidations et vols de matériel électoral : deux personnes ont été arrêtées pour avoir falsifié des urnes. (…) Des incidents toutefois isolés. »La Commission électorale précise que tout est prêt pour le vote de ce mercredi, pointe encore The Star : le matériel électoral est installé, la météo est clémente et la compagnie d'électricité Eskom a donné l'assurance qu'il n'y aurait aucun délestage… Les coupures d'électricité sont en effet régulières dans le pays…Un vote « électrique » !Justement, « l'électricité, grande électrice du jour ! », ironise le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. « Le courant est l'un des enjeux de cette élection. La Nation arc-en-ciel est fréquemment plongée dans le noir, l'ANC promet de résoudre le problème. Pourquoi maintenant ? clament ses adversaires. »« Depuis quelques semaines, constate Le Point Afrique, l'Afrique du Sud profite d'un répit et ne subit presque plus de délestages électriques. Le gouvernement l'assure, cette amélioration n'est pas liée à l'agenda électoral. Mais les Sud-Africains restent sceptiques et suspicieux. Ils sont bien trop habitués depuis 30 ans aux promesses de campagne qui s'évanouissent une fois la date du scrutin passée. »En tout cas, il n'y a pas que les coupures de courant à mettre au passif de l'ANC. « Les Sud-Africains, constate Le Pays, au Burkina, sont confrontés à une économie en difficulté, à un taux de chômage galopant qui a atteint le chiffre vertigineux de 59 %, à la corruption des dirigeants du parti, à une hausse des crimes violents et à une pauvreté généralisée. »Vers une alliance avec l'opposition ?Alors l'ANC va-t-elle perdre ce scrutin ? Le Monde Afrique nous livre quelques repères : « Tous les sondages sont formels : l'Afrique du Sud s'apprête à vivre une élection historique. De plus en plus contesté, l'ANC pourrait perdre sa majorité à l'Assemblée nationale pour la première fois depuis la fin de l'apartheid. Une voie ouverte pour son principal adversaire ? Pas si simple, répond le journal. Car si l'Alliance démocratique passe pour un modèle de gestion locale de nature à rassurer des électeurs exaspérés par la déliquescence des services publics et le chômage massif, le principal parti d'opposition peine encore à convaincre une majorité d'électeurs de la communauté noire, qui représente 81 % de la population. »L'écrivain sud-africain Sihle Khumalo, interrogé par Le Monde Afrique explique : « En Afrique du Sud, les questions raciales sont encore centrales, ça fait partie de notre lutte. Et que ce soit un mythe ou une réalité, certaines personnes noires perçoivent encore l'Alliance démocratique comme un parti de Blancs, alors aller aux élections avec un leader blanc, ça n'aide pas. »Côté sondage, poursuit le journal, « l'Alliance démocratique recueille entre 20 % et 25 % des intentions de vote. Bien loin de la majorité parlementaire qui lui permettrait d'élire seule le président. Conscient du chemin à parcourir, le parti a créé une coalition avec une dizaine d'autres formations quelques mois avant les élections. (…) L'ANC, elle, est crédité de 40 % à 45 % des intentions de vote ; ses chances d'emporter une majorité de voix paraissent toujours bien maigres. » Alors, s'interroge Le Monde Afrique, « à défaut de victoire, l'Alliance démocratique serait-elle prête à faire une alliance de gouvernement avec l'ANC ? »
À la veille des élections législatives en Afrique du Sud où l'ANC est donnée perdante dans les sondages, gros plan sur les faiblesses de l'économie. Trente ans après la fin de l'apartheid, la majorité noire souffre toujours d'inégalités écrasantes. Un échec largement attribué au parti au pouvoir. Cette année, l'Afrique du Sud sera la première économie du continent africain en termes de PIB d'après les dernières prévisions du FMI. C'est à peu près le seul titre dont peut s'enorgueillir le président Ramaphosa. Mais il est trompeur. Avec ses activités diversifiées, son industrie développée, l'Afrique du Sud est première du continent en volume de richesses, mais en termes de croissance, elle fait pâle figure, derrière l'Angola, la Zambie et même le Zimbabwe depuis trente ans. La comparaison avec les grands émergents comme la Chine ou l'Inde est encore plus accablante car sa croissance réelle, sans l'inflation, est faiblarde, voire négative. Son PIB culmine en 2011. Depuis, le PIB par habitant a reculé de 23 % et les inégalités ont explosé. L'Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale. Et c'est la majorité noire de la population qui en souffre le plus.40 % des Noirs sans travailLe fossé entre les Noirs et les Blancs est particulièrement choquant sur le marché de l'emploi, miné par un taux de chômage supérieur à 30 %. Ce taux est de 40 % parmi les Noirs et 7 % seulement pour la minorité blanche. 60 % des terres sont encore cultivées par des fermiers blancs, 16 % seulement par des Noirs à l'issue de la réforme agraire qui devait rééquilibrer l'accès à la propriété des terres. Idem pour l'actionnariat des entreprises cotées : 70 % des sociétés appartiennent encore aux Blancs. Dans le contexte d'appauvrissement généralisé, le nombre des personnes dépendant de l'aide sociale a explosé, cela concerne le tiers de la population.À lire aussiÉlections générales en Afrique du Sud : gros plans sur trois régions clésLe fiasco du Black Economic EmpowermentLe Black Economic Empowerment, une politique de discrimination positive en faveur de la population de couleur, n'a pas fonctionné comme prévu. Certains n'hésitent pas à parler d'un échec. D'un système déformé par l'usage. Seule une minorité noire s'est considérablement enrichie. Essentiellement des membres de l'ANC invités à la table des dirigeants blancs. Ils ont obtenu des participations au capital des grandes entreprises, des postes de direction, et sont devenus alors les meilleurs alliés économiques de leurs ex-oppresseurs. Le Black Economic Empowerment a été le terreau de la corruption. Aux détriments des collectivités qui passaient des appels d'offre, mais aussi des entreprises qui ont perdu en compétitivité.Les défaillances du réseau électriqueLa corruption endémique est l'une des causes de la défaillance chronique de la compagnie nationale d'électricité. Les déboires d'Eskom, devenue incapable de fournir du courant en continu, est la plaie la plus douloureuse de l'économie sud-africaine. La situation s'est améliorée depuis quelques mois, mais il est encore trop tôt pour parler d'un retour à la normale. La croissance sud-africaine sera cette année inférieure à 1 %. Selon le FMI, elle pourrait bondir à 3 ou 5 % si le courant était rétabli de manière durable. Cette déliquescence du réseau, avec des conséquences négatives sur le transport ferroviaire, est l'un des facteurs qui poussent certains investisseurs étrangers à reporter leurs projets.À lire aussiAfrique du Sud: pourquoi les élections générales sont l'un des scrutins les plus incertains depuis 30 ans
Ce mercredi, les Sud-Africains sont appelés aux urnes pour les élections générales. Ce scrutin a lieu 30 ans après les premières élections démocratiques et multiraciales de 1994, à l'issue desquelles Nelson Mandela a été élu premier président noir du pays. Aujourd'hui, c'est l'heure du bilan pour le Congrès National Africain, l'ANC, ancien mouvement de libération, toujours au pouvoir, mais embourbé dans des affaires corruption et des rivalités intestines. Merci pour votre écoute Matin Première, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 6h à 9h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Matin Première sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/60 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
À l'approche des élections générales du 29 mai en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis la fin de l'apartheid semble menacé pour la première fois de perdre sa majorité. Quels enjeux pour le parti de Nelson Mandela ? Si les sondages se confirment, à quelle formation politique pourrait-il s'allier ? Après des scandales de corruption à répétition et la frustration du maintien de fortes inégalités, comment l'ANC peut-il retrouver la confiance des Sud-Africains ? Avec la participation de : - Nicolas Pons-Vignon, chercheur principal à l'Unité de recherche et développement industriel (CSID) de l'Université du Witwatersrand en Afrique du Sud- Gilles Teulié, professeur de Civilisation britannique et du Commonwealth, auteur de « Histoire de l'Afrique du Sud : des origines à nos jours » (Éd. Tallandier)- Francis Kpatindé, journaliste, maître de conférences à Sciences Po Paris.
Le plus grand groupe minier au monde, l'Australien BHP Billiton, veut encore grossir en rachetant son concurrent Anglo-American, qui a pour l'instant décliné son offre. Une folie des grandeurs alimentée par la flambée des cours du cuivre. Avec la transition énergétique, le métal rouge a changé de couleur : il appartient désormais à la catégorie des métaux dits « verts », ceux qui sont indispensables à la décarbonation. Il faut du nickel, du lithium et du cobalt pour cette transition, mais aussi du cuivre, beaucoup de cuivre pour l'électrification de nos systèmes énergétiques. Cette nouvelle demande, en augmentation constante depuis quinze ans, nourrit l'ascension spectaculaire des cours. Sur le marché londonien des métaux, le cours du cuivre a bondi de 18 % en deux mois. Vendredi, il a franchi la barre des 10 000 dollars la tonne.À lire aussiLe cours du cuivre au plus haut depuis 14 moisDes cours astronomiquesLes ventes de cuivre d'Anglo-Américain, très présent au Chili et au Pérou, les deux plus gros producteurs avec la Chine, ont explosé. Elles ont augmenté de 30 % entre 2022 et 2023. C'est cette rente que le géant australien espère capter. Il a mis 39 milliards de dollars sur la table. Pas assez estime le groupe convoité.Anglo-Américain connait lui aussi les enjeux. Les deux entités réunies détiendraient à elles seules 10 % de l'offre mondiale de cuivre. De quoi assurer une rente confortable pour les vingt ans qui viennent. Car la demande va continuer à grimper. Entre 2010 et 2024, la production a bondi de 8 millions de tonnes. Sans pour autant épancher la soif de cuivre.Un déficit de l'offre en perspectiveUn déficit pourrait même survenir dès cette année, prévoient plusieurs analystes. Selon le cabinet CRU, il faudrait extraire 4 millions de tonnes supplémentaires d'ici 2030 pour satisfaire la demande potentielle. Mais au lieu de croître, l'offre va commencer à décliner à partir de 2027, faute d'investissements suffisants dans l'ouverture de nouvelles mines. Les gisements riches en minerai sont de plus en plus rares, leur exploitation de plus en plus coûteuse, et très chronophage. Cela peut prendre 10 ans pour réunir le financement, obtenir les autorisations et vaincre l'hostilité grandissante des populations locales. La sécheresse qui sévit menace par ailleurs la production dans la moitié des mines en activité, alerte PWC. Des perspectives pas très rassurantes pour les consommateurs de cuivre, et donc pour l'indispensable transition énergétique.Une méga fusion inquiétante pour les consommateursLa méga fusion qui s'annonce ne va pas forcément arranger les choses. Dans l'immédiat, les consommateurs redoutent surtout qu'elle aggrave le problème. En détenant une part aussi importante de l'offre, le nouveau mastodonte pourrait imposer ses prix au mépris de ses rivaux. Les Chinois achètent la moitié de la production mondiale de cuivre. On les voit mal laisser faire une fusion qui réduirait leur pouvoir de négociation. Ils seront consultés et donneront évidemment leur avis sur l'opération. BHP Billiton doit aussi composer avec l'hostilité des Sud-Africains. Dans l'immédiat, l'Australien prépare une offre plus alléchante. Avec, bien sûr, un œil sur le marché. Le cuivre pourrait facilement grimper jusqu'à 12 000 dollars la tonne d'ici deux ans.À lire aussiCuivre: de nouveaux records de prix à venir?
Afrique du Sud : 30 plus tard, que deviennent les enfants de la liberté ?En Afrique du Sud, c'est le temps du bilan pour le Congrès National Africain, l'ANC. Il y a 30 ans, des files interminables se formaient à l'extérieur des bureaux de vote du pays, pour le tout premier scrutin multiracial. Avec l'élection de Nelson Mandela, les Sud-Africains écoutaient, pleins d'espoir, les promesses de son parti, et rêvaient d'une société arc-en-ciel pour tourner la page de l'apartheid. Aujourd'hui, la corruption et les limites des politiques publiques sont passées par là... les trentenaires à qui on avait prédit une vie meilleure ont vécu des expériences très différentes, qui reflètent les défis post-apartheid.Un Grand reportage de Romain Chanson et Claire Bargelès qui s'entretiennent avec Patrick Adam. Slovénie, la vallée de la Vipava s'adapte au changement climatiqueNichée entre les Alpes juliennes et la mer Adriatique, la vallée slovène de la Vipava subit de plein fouet les conséquences du changement climatique. Ses vergers, ses vignes souffrent de la sécheresse, ses habitants tentent d'y faire face par différentes actions.Un Grand reportage d'Agnieszka Kumor qui s'entretient avec Patrick Adam.
durée : 00:59:37 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - En Afrique du Sud, on commémore les trente ans des premières élections multiraciales. Le 27 avril 1994, tous les Sud-Africains étaient appelés aux urnes. La grande majorité des électeurs allait voter pour le Congrès national africain (ANC) qui élirait ensuite Nelson Mandela. - invités : Jeanne Bouyat Chercheuse en science politique, rattachée au Centre for Education Rights and Transformation de l'Université de Johannesburg; et au CERI de Sciences Po Paris
Le 27 avril 1994, tous les Sud-Africains étaient appelés à participer aux premières élections libres. Nelson Mandela allait être élu, mettant fin au régime d'apartheid. Une nouvelle Constitution serait ensuite écrite, protectrice de tous les Sud-Africains et présentée comme la plus progressiste du continent africain. La loi fondamentale est protégée par la Cour constitutionnelle, un monument important au centre de Johannesburg et dans le cœur de ses habitants. De notre correspondant à Johannesburg,C'est journée porte ouverte à la Cour constitutionnelle. Un groupe scolaire venu de Soweto, encadré par le Bukho Bami Youth Centre, prend place sur les bancs de la Cour. Les adolescents s'amusent à imiter les juges. Leur professeur appelle au calme et interroge ses élèves. L'un d'eux, Kamogelo Selemela, connaît très bien le rôle de la Cour constitutionnelle, même le nom de son président. « Si le gouvernement veut ajouter une loi à notre Constitution, il doit passer par les juges, comme Raymond Zondo. Et ils ne doivent pas seulement écouter le gouvernement, mais ils doivent aussi regarder les intérêts des citoyens Sud-Africains. »Ses camarades l'applaudissent en claquant des doigts. Son professeur, Daluxolo Magamdela, y voit un rapport particulier des Sud-Africains avec la politique. « Pour eux comme pour les Sud-Africains, la politique joue un rôle très important dans leur vie, donc même de manière inconsciente, ils savent qui dit ça et qui fait quoi. » Un lieu symboliqueLa Cour constitutionnelle a été construite sur le site d'une ancienne prison où ont été brièvement incarcérés Mahatma Gandhi et Nelson Mandela. « Du pire peut naître le meilleur », souligne Lorraine Mhlari, guide touristique. « La Cour a été construite ici pour la rendre accessible et ouverte à tous. C'est un lieu de transparence pour montrer qu'il n'y a rien à cacher dans notre Constitution. »La Cour constitutionnelle a beaucoup fait parler d'elle quand elle a condamné l'ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice en juin 2021. Ce jugement était un signe d'indépendance, rappelle Lesego More, de la fondation Democracy Works. « Notre Cour constitutionnelle peut être saisie pour des affaires qui contestent les décisions de l'exécutif, du président et de son gouvernement. Et elle peut juger en défaveur du président. C'est la preuve d'une Constitution qui promeut l'État de droit, les droits de l'homme, qui tient les gens responsables de leurs actions. Et qui nous garantit des élections crédibles, c'est très important, donc c'est un document dont on est très fiers. »Les prochaines élections auront lieu le 29 mai et la Cour constitutionnelle a déjà été saisie pour statuer sur la validité de la candidature de Jacob Zuma.À écouter aussiTrente ans de démocratie en Afrique du Sud: quels résultats pour la politique de logements sociaux? [2/3]
Elles sont surnommées les « maisons RDP », du nom du programme phare de l'ANC lors des élections de 1994, le « Programme de reconstruction et de développement » : un plan visant à offrir des logements salubres aux populations maintenues dans la pauvreté sous l'apartheid, et à favoriser l'accès à la propriété. Il s'agit d'un des programmes de l'ANC les plus visibles, avec ces maisons bien reconnaissables, qui ont bourgeonné à l'extérieur des villes. Trente ans plus tard, cette politique de logement social quasi unique au monde a permis d'offrir un toit à des millions de Sud-Africains, mais elle a aussi connu des obstacles. De notre correspondante à Johannesburg,Selon les chiffres officiels, il existe désormais près de 3 millions de ces maisons RDP. Mais leur qualité ou leur taille ont pu décevoir alors que le gouvernement s'est vite fait dépasser par la demande. Sello, au chômage, a hérité du vieux logement social de sa mère décédée, une habitation qui n'a jamais été terminée.Vous voyez, c'est à moitié fini, avec la chambre. Les briques s'arrêtent là, ils ont juste construit une chambre et des toilettes. Si on a l'argent, on peut finir, mais à l'époque ma mère n'avait pas de travail. Donc, on a complété avec de la tôle et du carton ici, pour protéger de la pluie et du vent. Quand il pleut, l'eau rentre quand même, c'est tout mouillé par là.Une liste d'attente de plus d'un million de personnesSi un foyer gagne moins de 170 euros par mois, il peut, en théorie, devenir propriétaire d'une de ces maisons RDP, de façon gratuite, et aura le droit de la revendre au bout de huit ans. Mais par exemple, dans la région autour de Johannesburg, il existe selon les autorités une liste d'attente de plus d'un million de personnes.Lassé de patienter, Morgan, la cinquantaine, a fini par construire illégalement une maison en tôle sur un terrain vide.J'avais bien déposé un dossier, il y a au moins 15 ans, et j'attends toujours, je ne sais pas ce qui se passe. Alors, je me suis construit cet abri, donc ça va. Mais je ne comprends pas pourquoi ils ne respectent pas leurs promesses. Il vaut mieux ne rien promettre du tout, plutôt que de faire des promesses en l'air. Maintenant, on demande des terres, et on construira nos propres logements, je pense que ce sera mieux.À lire aussiTrente ans de démocratie en Afrique du Sud: les échecs de la réforme agraireUne politique ambitieuse malgré les couacsÀ d'autres endroits, ce sont des projets de maisons RDP en cours de construction qui ont été occupés de force. Le programme a donc connu des ratés, mais cela reste une politique généreuse et ambitieuse pour Johan Fourie, professeur d'économie à l'université de Stellenbosch.On peut saluer le gouvernement pour avoir voulu aider le plus de gens possible, avec des contraintes budgétaires et des limites aux capacités à construire rapidement. Il y a, certes, des critiques autour de la façon dont cela a été fait : souvent, ces maisons RDP sont en périphérie des villes, et les gens doivent ensuite dépenser beaucoup en transports, pour aller travailler ou faire les courses. Ça les a placés dans une sorte de piège spatial. Aujourd'hui, on peut se dire que le gouvernement aurait dû faire ceci ou cela, mais je ne suis pas sûr qu'à l'époque, cela aurait été possible ou envisageable.Des limites dont le président Cyril Ramaphosa a en tout cas bien conscience, puisqu'il a récemment promis vouloir s'assurer que les logements sociaux soient situés plus près des emplois et des services.À lire aussiTrente ans de démocratie en Afrique du Sud: un bilan mitigé pour l'économie
Il y a bientôt trente ans, le 27 avril 1994, les Sud-Africains participaient aux premières élections libres de leur histoire. Le scrutin allait signer la fin du régime d'apartheid et la victoire de Nelson Mandela et de son parti, l'ANC. Le régime d'apartheid et les gouvernements précédents avaient limité drastiquement l'accès à la terre pour les populations noires. Dès son élection, l'ANC a voulu réparer cette injustice en achetant des milliers d'hectares et en les redistribuant aux communautés spoliées. Trente ans plus tard, l'un de ses programmes n'a pas atteint ses objectifs. De notre correspondant à Pretoria,Portia Mdhlovu est invitée à monter sur scène pour partager son expérience. En 2010, l'État a racheté et redonné les terres que sa communauté réclamait. « Sous l'apartheid, ils ont exproprié les gens des fermes, car ils avaient conscience du potentiel économique de leurs terres. Nos grands-parents ont été déplacés dans les zones rurales où le sol n'était pas cultivable », relate Portia Mdhlovu.Une fois la terre restituée, un conseil d'administration veille à l'exploitation de la terre au bénéfice de tous. Ici des terres agricoles, là des projets immobiliers qui génèrent des profits redistribués sous forme de revenus ou de bourses scolaires. C'est ce qui motive le collectif. « Tout le monde veut que ça marche. Ils partagent les mêmes objectifs, ils travaillent ensemble et ils impliquent toute la communauté », souligne Portia Mdhlovu.Des problèmes rencontrés par les associations communalesMais cet état d'esprit manque dans la majorité des associations de propriété communales, les structures qui reçoivent les terres. Seuls 7% d'entre elles fonctionnent correctement. Ces associations regroupent des centaines, parfois des milliers d'individus qui peuvent entrer en conflit, regrette le journaliste agricole Tiisetso Manoko, du magazine Food For Mzansi.« Les principaux problèmes traversés par les associations communales, ce sont : une mauvaise gestion financière, une mauvaise gestion des ressources et des conflits d'intérêts. De nombreuses figures du monde agricole et même le gouvernement se demandent si on a vraiment besoin de ces associations », explique Tiisetso Manoko.À lire aussiAfrique du Sud: l'éternel conflit de redistribution des terresFavoriser la propriété individuelle ?Le parti d'opposition, l'Alliance démocratique, appelle à les supprimer pour favoriser la propriété individuelle. Il faut surtout ajuster le dispositif, défend Kgampi Bapela, spécialiste en développement agricole pour une filière du gouvernement, Industrial Development Corporation (IDC).« Au lieu de donner les terres à tout le monde, il faudrait identifier des jeunes fermiers au sein de ces communautés prêts à exploiter la terre immédiatement », pense Kgampi Bapela. « C'est une chose de redistribuer la terre, mais s'il manque la technique, si les communautés ne sont pas préparées... Il faut une approche intégrée. »Alors que ce programme fonctionne mal, le parti radical de l'EFF appelle à une réforme polémique : la nationalisation de toutes les terres.À écouter aussiTrente ans de démocratie en Afrique du Sud: un bilan mitigé pour l'économie
En Afrique du Sud, c'est le temps du bilan pour le Congrès National Africain, l'ANC. Il y a 30 ans, des files interminables se formaient à l'extérieur des bureaux de vote du pays, pour le tout premier scrutin multiracial. Avec l'élection de Nelson Mandela, les Sud-Africains écoutaient, pleins d'espoir, les promesses de son parti, et rêvaient d'une société arc-en-ciel pour tourner la page de l'apartheid. Aujourd'hui, la corruption et les limites des politiques publiques sont passées par là... les trentenaires à qui on avait prédit une vie meilleure ont vécu des expériences très différentes, qui reflètent les défis post-apartheid.« Afrique du Sud : 30 ans plus tard, que deviennent les enfants de la liberté ? », un Grand reportage de Romain Chanson et Claire Bargelès.
L'Afrique du Sud célèbre, en cette fin du mois d'avril, les 30 ans des premières élections multiraciales, et l'avènement de la démocratie. Le 27 avril 1994, après un scrutin historique, Nelson Mandela était élu président, et le pays tournait la page des années apartheid. Depuis, l'ANC s'est toujours maintenu au pouvoir. L'économie a continué à se développer, et le pays est désormais l'un des plus industrialisés du continent, mais le bilan est plutôt contrasté. De notre correspondante à Johannesburg,Pour l'économiste Azar Jammine, le pays a en fait connu, depuis 1994, deux périodes : avant et après la présidence de Jacob Zuma, marquée par la corruption. « Les quinze premières années ont été plutôt un succès. Le pays a connu une croissance moyenne de 3% par an, entre 1994 et 2001. Et ensuite, presque 5% par an entre 2001 et 2007. Il faut dire que cela coïncidait avec un boom des prix des matières premières, donc tout allait bien. Mais à partir de 2012, l'économie sud-africaine a fait très peu de progrès, avec une baisse significative de la croissance », détaille-t-il.Le FMI prévoit désormais une croissance de 0,9% en 2024 pour le pays. Et même si le nombre d'emplois a augmenté depuis 1994, le rythme n'a pas été assez soutenu, puisque près de 32% des Sud-Africains sont au chômage – et en particulier les populations noires. De plus, les politiques de discrimination positive n'ont pas suffisamment permis de transformer le monde du travail, selon Xhanti Payi, économiste pour PwC.« Faciliter l'inclusion au sein de l'économie a été un défi, si l'on regarde qui est à la tête des entreprises, ou qui possède la richesse en Afrique du Sud. L'ancien président Mbeki parlait même de deux économies », rappelle l'expert. « Or, l'inclusion est importante, car lorsqu'on distribue la richesse, on en crée aussi un peu plus, puisque davantage de gens vont avoir de quoi consommer, et de quoi contribuer. »Le salaire minimum, « une des réussites de l'ANC »L'Afrique du Sud reste ainsi l'un des pays les plus inégalitaires au monde, selon l'indice de Gini. « Un des gros problèmes en termes de réduction sur le long terme de la pauvreté et des inégalités, c'est le manque d'actifs détenus par la majorité de la population sud-africaine », met en avant Isobel Frye, la directrice du think tank Social Policy Initiative (SPI).« Sous l'apartheid, les communautés noires ne pouvaient presque pas posséder de terres. Pareil pour les petites entreprises, les gens étaient prolétarisés et dépendants de leurs salaires. Et les salaires, pour ceux qui sont employés, et surtout pour les emplois semi ou peu qualifiés, sont très bas. Donc, l'introduction d'un salaire minimum est l'une des réussites de l'ANC », ajoute-t-elle.Le système d'allocations sociales, parmi les plus développés du continent, est une bouée pour les plus pauvres : près de 30% de la population en bénéficie, sans compter l'aide post-Covid toujours distribuée.
durée : 01:24:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Opus - Guerriers noirs et zoulous blancs : Les musiciens sud-africains (1ère diffusion : 19/12/1987)
Ce jeudi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024. Interviews, reportages et décryptages. La Côte d'Ivoire tient sa finale ! Les Éléphants mettent à terre les Léopards de RDC (1-0) grâce au premier but dans cette compétition de Sebastien Haller. Retour sur un succès qui offre au pays hôte l'opportunité de décrocher un titre inespéré avec Christophe Jousset et Antoine Grognet sur place. - Les Super Eagles au bout de la nuit !Le Nigeria a dû attendre la séance des tirs au but pour se débarrasser des coriaces Sud-Africains (1-1 et 4 t-a-b 2) d'Hugo Broos dans un duel devenu fou. Focus !- Finale : Nigeria vs Côte d'Ivoire, la plus belle des affiches ?Après s'être affrontés en phase de poules, ces deux ténors du continent se retrouveront dimanche (11 février 2024) à Ebimpé. Le Nigeria pour décrocher un quatrième titre, le pays hôte pour un troisième en entérinant au passage l'un des plus beaux come-back dans une compétition. Show Must Go One.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Chérif Ghemmour, Naïm Moniolle et Saïd Amdaa — David Fintzel — Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Ce jeudi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024. Interviews, reportages et décryptages. La Côte d'Ivoire tient sa finale ! Les Éléphants mettent à terre les Léopards de RDC (1-0) grâce au premier but dans cette compétition de Sebastien Haller. Retour sur un succès qui offre au pays hôte l'opportunité de décrocher un titre inespéré avec Christophe Jousset et Antoine Grognet sur place. - Les Super Eagles au bout de la nuit !Le Nigeria a dû attendre la séance des tirs au but pour se débarrasser des coriaces Sud-Africains (1-1 et 4 t-a-b 2) d'Hugo Broos dans un duel devenu fou. Focus !- Finale : Nigeria vs Côte d'Ivoire, la plus belle des affiches ?Après s'être affrontés en phase de poules, ces deux ténors du continent se retrouveront dimanche (11 février 2024) à Ebimpé. Le Nigeria pour décrocher un quatrième titre, le pays hôte pour un troisième en entérinant au passage l'un des plus beaux come-back dans une compétition. Show Must Go One.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Chérif Ghemmour, Naïm Moniolle et Saïd Amdaa — David Fintzel — Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Figure mythique de la lutte contre l'apartheid, héros national qui a passé 27 ans en prison, père de la nation arc-en-ciel et premier président noir du pays. Nelson Mandela a disparu, il y a 10 ans, quelle image les Sud-Africains gardent-ils de lui ? Que reste-t-il de Nelson Mandela en Afrique du Sud ? Un Grand Reportage signé Romain Chanson et Claire Bargelès.
Radio Foot aujourd'hui 16h10-21h10 T.U. Avec au cœur des débats : - Les éliminatoires Mondial 2026 à l'issue de la 2è journée. En Afrique, des nations qui ont fait le plein de points : les Comores, le Gabon, l'Algérie, mais aussi la Tunisie et l'Égypte. - Le Rwanda en tête du groupe C, les Amavubi victorieux des Sud-Africains dont on attendait mieux ! Les Étalons burkinabè relancés, ils inscrivaient 3 buts à l'Éthiopie. Les Nigériens aussi, victorieux de la Zambie ! - Le Nigeria n'avance toujours pas (après un nouveau match nul face au Zimbabwe), la Fédération n'a pas les moyens de limoger l'entraîneur des Super Eagles ! - Les éliminatoires Mondial 2026 en Amérique du Sud. Le Superclasico a penché côté argentin au Maracana (0-1) ! Le Brésil n'avait encore jamais perdu à domicile en qualifications ! Un match qui a dégénéré dans les tribunes avant même le 1er coup de sifflet ! Après 6 journées, les Albicelestes sont en tête, devancent l'Uruguay et la Colombie, les Auriverdes reculent encore au classement !- L'Euro 2024, et la fin des éliminatoires avec un nouveau qualifié, la Croatie. - 6 têtes de série avant le tirage dans 10 jours à Hambourg. Elles pourraient hériter de gros clients comme les Croates, ou le Danemark, les Pays-Bas, et l'Italie ! - Les Bleus ratent le grand 8, et encaissent 2 buts grecs en cinq minutes ! Ils remercient quand même Kolo Muani et Fofana, et loupent la victoire sur le fil. La « gold line technology » était absente à Athènes !Autour d'Olivier Pron : Patrick Juillard, Philippe Doucet et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation : Alice Mesnard -- Coordination : Pierre Guérin.
Radio Foot aujourd'hui 16h10-21h10 T.U. Avec au cœur des débats : - Les éliminatoires Mondial 2026 à l'issue de la 2è journée. En Afrique, des nations qui ont fait le plein de points : les Comores, le Gabon, l'Algérie, mais aussi la Tunisie et l'Égypte. - Le Rwanda en tête du groupe C, les Amavubi victorieux des Sud-Africains dont on attendait mieux ! Les Étalons burkinabè relancés, ils inscrivaient 3 buts à l'Éthiopie. Les Nigériens aussi, victorieux de la Zambie ! - Le Nigeria n'avance toujours pas (après un nouveau match nul face au Zimbabwe), la Fédération n'a pas les moyens de limoger l'entraîneur des Super Eagles ! - Les éliminatoires Mondial 2026 en Amérique du Sud. Le Superclasico a penché côté argentin au Maracana (0-1) ! Le Brésil n'avait encore jamais perdu à domicile en qualifications ! Un match qui a dégénéré dans les tribunes avant même le 1er coup de sifflet ! Après 6 journées, les Albicelestes sont en tête, devancent l'Uruguay et la Colombie, les Auriverdes reculent encore au classement !- L'Euro 2024, et la fin des éliminatoires avec un nouveau qualifié, la Croatie. - 6 têtes de série avant le tirage dans 10 jours à Hambourg. Elles pourraient hériter de gros clients comme les Croates, ou le Danemark, les Pays-Bas, et l'Italie ! - Les Bleus ratent le grand 8, et encaissent 2 buts grecs en cinq minutes ! Ils remercient quand même Kolo Muani et Fofana, et loupent la victoire sur le fil. La « gold line technology » était absente à Athènes !Autour d'Olivier Pron : Patrick Juillard, Philippe Doucet et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation : Alice Mesnard -- Coordination : Pierre Guérin.
Radio Foot 16h10-21h10 T.U ou il sera question de : - Copa Libertadores, qui pour succéder à Flamengo ? Fluminense, le club de Marcelo, accueille le Boca Juniors de Cavani samedi (4 novembre 2023) au Maracanã. 2è finale pour les Brésiliens, opposés aux Argentins. Ces derniers veulent rentrer dans l'histoire en égalant le record détenu par Independiente avec 7 titres. Éric Frosio sera en direct de Rio. - De foot anglais. Coupe de la Ligue, 8es de finale, le tenant sorti de la compétition, et corrigé à domicile. Les Red Devils battus 0-3 par les Magpies, revanche de Newcastle sur la finale de la saison passée. Nouvelle désillusion de Manchester United, 8e de Premier League et en délicatesse en Ligue des champions. Défaite d'Arsenal à West Ham. Ça passe pour Chelsea, Fulham, Liverpool et Everton.- De Ligue Africaine de Football : ce sera une finale WAC- Mamelodi Sundows (les 5 et 11 novembre 2023). Les Casablancais se sont qualifiés au bout du suspense à Tunis, la défense de fer des Sud-Africains a résisté aux assauts des Cairotes d'Al Ahly. Les 2 finalistes se déjà affrontés 12 fois en 7 ans, léger avantage pour les Marocains. Qui va s'adjuger la 1ère édition ?- Du joueur africain de l'année. La CAF a dévoilé la liste des 30 joueurs nommés. Le Maroc en force avec 7 représentants. Ils sont 10 dans la catégorie Jeunes, et 4 représentants sénégalais, dont Lamine Camara et Pape Amadou Diallo du FC Metz. Remise des récompenses le 11 décembre 2023 à Marrakech.Sarah-Lou Bakouche accueille Benjamin Moukandjo, Philippe Doucet et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno-- David Fintzel/Pierre Guérin.
Radio Foot 16h10-21h10 T.U ou il sera question de : - Copa Libertadores, qui pour succéder à Flamengo ? Fluminense, le club de Marcelo, accueille le Boca Juniors de Cavani samedi (4 novembre 2023) au Maracanã. 2è finale pour les Brésiliens, opposés aux Argentins. Ces derniers veulent rentrer dans l'histoire en égalant le record détenu par Independiente avec 7 titres. Éric Frosio sera en direct de Rio. - De foot anglais. Coupe de la Ligue, 8es de finale, le tenant sorti de la compétition, et corrigé à domicile. Les Red Devils battus 0-3 par les Magpies, revanche de Newcastle sur la finale de la saison passée. Nouvelle désillusion de Manchester United, 8e de Premier League et en délicatesse en Ligue des champions. Défaite d'Arsenal à West Ham. Ça passe pour Chelsea, Fulham, Liverpool et Everton.- De Ligue Africaine de Football : ce sera une finale WAC- Mamelodi Sundows (les 5 et 11 novembre 2023). Les Casablancais se sont qualifiés au bout du suspense à Tunis, la défense de fer des Sud-Africains a résisté aux assauts des Cairotes d'Al Ahly. Les 2 finalistes se déjà affrontés 12 fois en 7 ans, léger avantage pour les Marocains. Qui va s'adjuger la 1ère édition ?- Du joueur africain de l'année. La CAF a dévoilé la liste des 30 joueurs nommés. Le Maroc en force avec 7 représentants. Ils sont 10 dans la catégorie Jeunes, et 4 représentants sénégalais, dont Lamine Camara et Pape Amadou Diallo du FC Metz. Remise des récompenses le 11 décembre 2023 à Marrakech.Sarah-Lou Bakouche accueille Benjamin Moukandjo, Philippe Doucet et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno-- David Fintzel/Pierre Guérin.
Radio Foot avec ce jeudi à la Une à 16h10-21h10 T.U. : - Retour sur la session de rencontres amicales des nations africaines. 3 jours après leur nul contre le Maroc, les Ivoiriens de nouveau tenus en échec, par les Sud-Africains cette fois-ci. Les Éléphants avec le retour gagnant de Seko Fofana, et un buteur, Sébastien Haller, qui retrouve le chemin des filets. 2 matches et 2 (courtes) défaites pour le Cameroun, face à la Russie et au Sénégal, mais surtout, une attaque muette. Faut-il s'inquiéter à 3 mois du début de la CAN ? Le coup de sang de BelmadiLors de la rencontre de lundi dernier (16 octobre 2023) contre l'Égypte aux Émirats Arabes Unis, tension visible entre le sélectionneur et Saïd Benrahma, attaquant de West Ham, visiblement frustré par son remplacement dans un match compliqué, et qui n'a pas salué son coach. Torts partagés ?Ligue africaine de Football1ers coups de sifflet des quarts de finale de cette 1ère édition à 8 équipes demain (20 octobre 2023). Un format innovant et des supporters bientôt conquis ?Benzema, la polémiqueLe Ballon d'Or 2022 pointé par le ministre français de l'Intérieur pour ses liens avec les Frères musulmans. Le joueur d'Al-Ittihad n'a fait que publier un message de soutien aux Gazaouis. Son avocat dément cette proximité avec l'organisation et contre-attaque. L'ancien international est-il devenu une cible facile?Droits TV du foot françaispour l'instant, les lots n'ont pas trouvé preneur pour la période 2024-2029. L'instance peut-elle encore rêver au milliard d'euros ? La Ligue 1 est-elle déclassée sur le plan sportif et économique ?Autour d'Hugo Moissonnier, Cherif Ghemmour, Benjamin Moukandjo, Nabil Djellit et Joseph-Antoine Bell. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.
Radio Foot avec ce jeudi à la Une à 16h10-21h10 T.U. : - Retour sur la session de rencontres amicales des nations africaines. 3 jours après leur nul contre le Maroc, les Ivoiriens de nouveau tenus en échec, par les Sud-Africains cette fois-ci. Les Éléphants avec le retour gagnant de Seko Fofana, et un buteur, Sébastien Haller, qui retrouve le chemin des filets. 2 matches et 2 (courtes) défaites pour le Cameroun, face à la Russie et au Sénégal, mais surtout, une attaque muette. Faut-il s'inquiéter à 3 mois du début de la CAN ? Le coup de sang de BelmadiLors de la rencontre de lundi dernier (16 octobre 2023) contre l'Égypte aux Émirats Arabes Unis, tension visible entre le sélectionneur et Saïd Benrahma, attaquant de West Ham, visiblement frustré par son remplacement dans un match compliqué, et qui n'a pas salué son coach. Torts partagés ?Ligue africaine de Football1ers coups de sifflet des quarts de finale de cette 1ère édition à 8 équipes demain (20 octobre 2023). Un format innovant et des supporters bientôt conquis ?Benzema, la polémiqueLe Ballon d'Or 2022 pointé par le ministre français de l'Intérieur pour ses liens avec les Frères musulmans. Le joueur d'Al-Ittihad n'a fait que publier un message de soutien aux Gazaouis. Son avocat dément cette proximité avec l'organisation et contre-attaque. L'ancien international est-il devenu une cible facile?Droits TV du foot françaispour l'instant, les lots n'ont pas trouvé preneur pour la période 2024-2029. L'instance peut-elle encore rêver au milliard d'euros ? La Ligue 1 est-elle déclassée sur le plan sportif et économique ?Autour d'Hugo Moissonnier, Cherif Ghemmour, Benjamin Moukandjo, Nabil Djellit et Joseph-Antoine Bell. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.
Après 5 magnifiques semaines de rugby la phase de poules de “notre” coupe du monde a livré son verdict ! Les Bleus, qui ont puni l'Italie , rejoindront les tenants du titre Sud Africains pour un match de titans! Les favoris Irlandais défieront les All Blacks dans une autre confrontation majuscule qui fera des étincelles. Ces deux quarts de finale réuniront tout simple ment les 4 premières nations mondiales au classement de World Rugby ! Un régal à venir ! Les Anglais, dans un remake de leur dernière défaite à Twickenham , tenteront de faire taire leurs détracteurs en barrant la route à une équipe de Fidji transformée en chouchou du public français, ça va piquer ! Enfin les Argentins et les Gallois, après des parcours en demi teinte batailleront pour le dernier ticket pour le dernier carré ! Bien malin qui pourrait annoncer les 1/2 finales tant ces quarts semblent équilibrés et indécis, encore un beau WE de rugby, avec le Pack de Potes bien sûr !!! Pour soutenir l'association Les P'tits Courageux et avoir la chance de gagner un super maillot signé de notre XV de France --> ici Et n'oubliez pas à soutenir nos copains La Plombée --> More to come ! Pack de Potes Rugby Podcast est à suivre sur: https://www.instagram.com/packdepotes_podcast/?hl=en https://www.facebook.com/PackDePotes/ https://twitter.com/packpotes et www.packdepotes.com (et maintenant YouTubers!!!)
Coupe du monde de rugby: Les champions du monde sud-africains battus par les Irlandais
durée : 01:24:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Par Gérard Tourtrol - Avec Johnny Clegg (chanteur), Joseph Shabalala (fondateur et chanteur du groupe Ladysmith Black Mambazo), West Nkosi (producteur de Studios à Johannesburg), Chris Mac Gregor (pianiste, organisateur de la "Brotherhood Of Breath") et Peter Ségona (trompettiste) - Réalisation Bernard Treton