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Le nouveau podcast football du FC Copains
« Donald Trump déploie des avions de surveillance au-dessus du Nigeria, prélude à une intervention militaire des États-Unis ? » titre Afrik.com. À l'origine de cette question : des données de suivi de vol, révélées par Reuters, en début de semaine. « Depuis fin novembre, un appareil (...) du Pentagone survole quotidiennement l'espace aérien nigérian. » De quoi alimenter « les spéculations sur les intentions réelles de l'administration Trump ». Tout ça, dans un contexte diplomatique en dents de scie, car les tensions étaient, il y a peu, encore palpables : le « 1ᵉʳ novembre [dernier], Donald Trump a menacé le Nigeria d'une intervention militaire » et accusé « le gouvernement de tolérer le massacre de chrétiens », rappelle Afrik.com. « [Donald Trump] a promis de pulvériser les terroristes islamistes ». Son ministre de la Défense a confirmé que le Pentagone « se prépare à passer à l'action ». Ces déclarations ont été vivement critiquées à Abuja, où les autorités rejettent l'idée d'un « génocide chrétien ». Fin de la brouille diplomatique Et il y a quelques jours, une conférence de presse a eu lieu à Abuja, à l'occasion de la visite d'une délégation américaine. La brouille diplomatique entre les États-Unis et le Nigeria semble passée, si l'on en croit les déclarations du ministre nigérian de l'Information, qui évoque « un engagement ferme et respectueux » des deux parties. Ces collectes de renseignements, au-dessus du Nigeria, ce serait donc le « signe d'une coopération sécuritaire accrue », commente pour sa part le journal nigérian The Guardian. D'après un analyste interrogé par Afrik.com, cette activité aérienne démontre aussi la volonté de Washington de reconstituer son réseau de renseignement, dans la région sahélienne. « Après la fermeture forcée de la base américaine d'Agadez au Niger et la montée en influence de la Russie, les États-Unis cherchent manifestement à maintenir une présence stratégique en Afrique de l'Ouest, via le Ghana et, de fait, au-dessus du Nigeria », peut-on lire. À lire aussiNigeria: la brouille entre Washington et Abuja «largement résolue», annonce le gouvernement Problème de sécurité au Nigéria « Ces opérations de surveillance interviennent également plusieurs mois après l'enlèvement, au Niger voisin, d'un pilote américain travaillant pour une organisation missionnaire », rappelle aussi The Guardian. Le scénario d'une intervention américaine est-il plausible ? C'est la question que se pose Afrik.com. Et le mot clé à retenir, c'est « prudence » : « Le Nigeria reste un allié stratégique de Washington et un acteur clé de la lutte régionale contre le terrorisme. Le président nigérian a rappelé que "la violence touch(ait) toutes les communautés" et rejeté toute accusation de persécution religieuse. » Par ailleurs, le Nigeria traverse aussi une période de forte instabilité. Le président a proclamé l'état d'urgence sécuritaire en novembre, « après une succession d'attaques meurtrières et l'enlèvement de plus de 300 écoliers, dans le nord du pays. » À ce sujet, et dans ses colonnes Edito, le journal burkinabé Le Pays commente : « Si l'on en croit les autorités nigérianes, aucun élève enlevé ne se trouve encore entre les mains des groupes armés. Tous, disent-elles, ont été libérés. » Mais, il y a encore des questions sans réponse pour l'instant : dans quelles conditions ont-ils été libérés ? Y a-t-il eu paiement de rançons ? « Car, il faut le dire, le paiement de rançons ne fait que renforcer la capacité de nuisance des groupes criminels. Franchement, le Nigeria, c'est peu de le dire, a mal à sa sécurité intérieure », écrit Le Pays. Au Bénin, pays voisin du Nigeria, Patrice Talon a « fait son au revoir au Parlement » « Une intervention à forte portée institutionnelle, marquée à la fois par la mise en perspective de dix années de réformes et par un ton d'adieu assumé », selon La Nouvelle Tribune. Le journal béninois La Nation revient aussi sur ce dernier discours sur l'état de la nation, aux allures de bilan mais dont le cœur a été consacré à la tentative de coup d'État manquée du 7 décembre, « date désormais inscrite dans l'histoire politique récente du pays ». Le président a mentionné « des assaillants qu'il a décrits comme des "marginaux insensés", manipulés par des intérêts internes et externes en quête de privilèges perdus », peut-on lire. Pour le journal La Nation, ces mots veulent ainsi « souligner la gravité de l'acte, mais surtout la solidité du rempart républicain que constituent les forces armées et de sécurité ». Alors que de futures élections approchent, le président a également dit croire en une transition apaisée, marquée par le renouvellement des institutions et la continuité de l'État. À lire aussiBénin: le président Patrice Talon défend son bilan dans un ultime discours sur l'état de la nation
« Donald Trump déploie des avions de surveillance au-dessus du Nigeria, prélude à une intervention militaire des États-Unis ? » titre Afrik.com. À l'origine de cette question : des données de suivi de vol, révélées par Reuters, en début de semaine. « Depuis fin novembre, un appareil (...) du Pentagone survole quotidiennement l'espace aérien nigérian. » De quoi alimenter « les spéculations sur les intentions réelles de l'administration Trump ». Tout ça, dans un contexte diplomatique en dents de scie, car les tensions étaient, il y a peu, encore palpables : le « 1ᵉʳ novembre [dernier], Donald Trump a menacé le Nigeria d'une intervention militaire » et accusé « le gouvernement de tolérer le massacre de chrétiens », rappelle Afrik.com. « [Donald Trump] a promis de pulvériser les terroristes islamistes ». Son ministre de la Défense a confirmé que le Pentagone « se prépare à passer à l'action ». Ces déclarations ont été vivement critiquées à Abuja, où les autorités rejettent l'idée d'un « génocide chrétien ». Fin de la brouille diplomatique Et il y a quelques jours, une conférence de presse a eu lieu à Abuja, à l'occasion de la visite d'une délégation américaine. La brouille diplomatique entre les États-Unis et le Nigeria semble passée, si l'on en croit les déclarations du ministre nigérian de l'Information, qui évoque « un engagement ferme et respectueux » des deux parties. Ces collectes de renseignements, au-dessus du Nigeria, ce serait donc le « signe d'une coopération sécuritaire accrue », commente pour sa part le journal nigérian The Guardian. D'après un analyste interrogé par Afrik.com, cette activité aérienne démontre aussi la volonté de Washington de reconstituer son réseau de renseignement, dans la région sahélienne. « Après la fermeture forcée de la base américaine d'Agadez au Niger et la montée en influence de la Russie, les États-Unis cherchent manifestement à maintenir une présence stratégique en Afrique de l'Ouest, via le Ghana et, de fait, au-dessus du Nigeria », peut-on lire. À lire aussiNigeria: la brouille entre Washington et Abuja «largement résolue», annonce le gouvernement Problème de sécurité au Nigéria « Ces opérations de surveillance interviennent également plusieurs mois après l'enlèvement, au Niger voisin, d'un pilote américain travaillant pour une organisation missionnaire », rappelle aussi The Guardian. Le scénario d'une intervention américaine est-il plausible ? C'est la question que se pose Afrik.com. Et le mot clé à retenir, c'est « prudence » : « Le Nigeria reste un allié stratégique de Washington et un acteur clé de la lutte régionale contre le terrorisme. Le président nigérian a rappelé que "la violence touch(ait) toutes les communautés" et rejeté toute accusation de persécution religieuse. » Par ailleurs, le Nigeria traverse aussi une période de forte instabilité. Le président a proclamé l'état d'urgence sécuritaire en novembre, « après une succession d'attaques meurtrières et l'enlèvement de plus de 300 écoliers, dans le nord du pays. » À ce sujet, et dans ses colonnes Edito, le journal burkinabé Le Pays commente : « Si l'on en croit les autorités nigérianes, aucun élève enlevé ne se trouve encore entre les mains des groupes armés. Tous, disent-elles, ont été libérés. » Mais, il y a encore des questions sans réponse pour l'instant : dans quelles conditions ont-ils été libérés ? Y a-t-il eu paiement de rançons ? « Car, il faut le dire, le paiement de rançons ne fait que renforcer la capacité de nuisance des groupes criminels. Franchement, le Nigeria, c'est peu de le dire, a mal à sa sécurité intérieure », écrit Le Pays. Au Bénin, pays voisin du Nigeria, Patrice Talon a « fait son au revoir au Parlement » « Une intervention à forte portée institutionnelle, marquée à la fois par la mise en perspective de dix années de réformes et par un ton d'adieu assumé », selon La Nouvelle Tribune. Le journal béninois La Nation revient aussi sur ce dernier discours sur l'état de la nation, aux allures de bilan mais dont le cœur a été consacré à la tentative de coup d'État manquée du 7 décembre, « date désormais inscrite dans l'histoire politique récente du pays ». Le président a mentionné « des assaillants qu'il a décrits comme des "marginaux insensés", manipulés par des intérêts internes et externes en quête de privilèges perdus », peut-on lire. Pour le journal La Nation, ces mots veulent ainsi « souligner la gravité de l'acte, mais surtout la solidité du rempart républicain que constituent les forces armées et de sécurité ». Alors que de futures élections approchent, le président a également dit croire en une transition apaisée, marquée par le renouvellement des institutions et la continuité de l'État. À lire aussiBénin: le président Patrice Talon défend son bilan dans un ultime discours sur l'état de la nation
Au sommaire de votre émission 100% CAN 2025 : - retour sur les 2 rencontres du groupe D avec la victoire du Sénégal et la RDC ; - Entrée en lice scrutée du Nigéria et de la Tunisie ; - Focus sur les prochaines belles affiches de cette 1ère journée. Dans votre émission : - Nous reviendrons sur les 2 rencontres du groupe D. Le Sénégal tranquille ! Confronté aux Zèbres botswanais, les Lions ont porté 3 coups de griffe, dont un doublé de Nicolas Jackson. Petit mais précieux succès (1-0) de la RDC aux dépens du Bénin cet après-midi à Rabat. Match sérieux des Léopards, qui ont cru faire le break à la 47e. Les Guépards ont eu des temps forts, mais ont été frustrés par une panne de la VAR. Elle fonctionnait lors du but refusé à C.Bakambu, mais était aux abonnés absents pour une potentielle main congolaise dans la surface. Le Bénin mal récompensé ? - Entrée en lice du groupe C. Le Nigeria va-t-il se ressaisir après la déception des barrages Mondial 2026 ? Les Super Eagles sont toujours parmi les favoris à la CAN. Les Taifa Stars abordent le tournoi sans pression. - Tunisie/Ouganda à Rabat, qui des Aigles ou des Cranes prendront le meilleur départ ? - Focus sur une affiche du 1er tour. L'affrontement prévu demain à 20h T.U. à Agadir entre Camerounais et Gabonais. Le fameux groupe F, qui comprend aussi les Ivoiriens et les Mozambicains qui en découdront un peu plus tôt à Marrakech. Les Lions Indomptables avec un nouveau sélectionneur et l'absence de cadres. Le Gabon, autre éliminé de la course au Mondial, qui évoluera sans Pierre-Emerick Aubameyang pour cette 1ère rencontre. Pour débattre avec Annie Gasnier : Rémy Ngono, Freddhy Koula et Ludovic Duchesne. Technique/Réalisation : Laurent Salerno, David Fintzel et Pierre Guérin
Au sommaire de votre émission 100% CAN 2025 : - retour sur les 2 rencontres du groupe D avec la victoire du Sénégal et la RDC ; - Entrée en lice scrutée du Nigéria et de la Tunisie ; - Focus sur les prochaines belles affiches de cette 1ère journée. Dans votre émission : - Nous reviendrons sur les 2 rencontres du groupe D. Le Sénégal tranquille ! Confronté aux Zèbres botswanais, les Lions ont porté 3 coups de griffe, dont un doublé de Nicolas Jackson. Petit mais précieux succès (1-0) de la RDC aux dépens du Bénin cet après-midi à Rabat. Match sérieux des Léopards, qui ont cru faire le break à la 47e. Les Guépards ont eu des temps forts, mais ont été frustrés par une panne de la VAR. Elle fonctionnait lors du but refusé à C.Bakambu, mais était aux abonnés absents pour une potentielle main congolaise dans la surface. Le Bénin mal récompensé ? - Entrée en lice du groupe C. Le Nigeria va-t-il se ressaisir après la déception des barrages Mondial 2026 ? Les Super Eagles sont toujours parmi les favoris à la CAN. Les Taifa Stars abordent le tournoi sans pression. - Tunisie/Ouganda à Rabat, qui des Aigles ou des Cranes prendront le meilleur départ ? - Focus sur une affiche du 1er tour. L'affrontement prévu demain à 20h T.U. à Agadir entre Camerounais et Gabonais. Le fameux groupe F, qui comprend aussi les Ivoiriens et les Mozambicains qui en découdront un peu plus tôt à Marrakech. Les Lions Indomptables avec un nouveau sélectionneur et l'absence de cadres. Le Gabon, autre éliminé de la course au Mondial, qui évoluera sans Pierre-Emerick Aubameyang pour cette 1ère rencontre. Pour débattre avec Annie Gasnier : Rémy Ngono, Freddhy Koula et Ludovic Duchesne. Technique/Réalisation : Laurent Salerno, David Fintzel et Pierre Guérin
Cette partie du voyage est l'une des plus exigeantes, physiquement et mentalement, pour Charlotte et Tom.Le Togo et le Bénin, où les frontières s'enchaînent et demandent patience et vigilance ;Le Nigeria et le Cameroun, traversés avec prudence, en s'appuyant sur les conseils locaux ;Le Congo, où l'on apprend à écouter son intuition et à savoir quand il faut partir.Pour écouter l'épisode en entier :Road trip de Paris au Cap en famille-----------Si l'épisode vous a plu, laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify
Le nouveau podcast football du FC Copains
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« Pour arrêter un putsch, il faut que la Cédéao et les États voisins du pays touché interviennent immédiatement, sans laisser le temps aux putschistes de réussir leur coup », dit en substance l'universitaire nigérian Jibrin Ibrahim, cinq jours après les frappes aériennes du Nigeria contre les putschistes du Bénin. Le professeur Jibrin Ibrahim est chercheur principal au Center for Democracy and Development, le Centre pour la démocratie et le développement, à Abuja au Nigeria. Deux jours avant le prochain sommet de la Cédéao à Abuja, il présente la nouvelle stratégie de Lagos, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Jibrin Ibrahim, l'intervention militaire du Nigeria au Bénin, est-ce que c'est le signe d'un retour de votre pays sur la scène ouest-africaine ? Jibrin Ibrahim : Oui, peut-être, comme dans les années 1980-1990, quand le Nigeria était très actif, comme policier de la démocratie et de la stabilité politique de l'Afrique de l'Ouest. Est-ce que l'ère du précédent président nigérian Muhammadu Buhari est terminée avec le président Bola Tinubu qui est en poste depuis 2023 ? Absolument. Le président Tinubu est plus actif que Buhari. Buhari ne voulait pas faire quoi que ce soit. Il était au palais présidentiel et il ne faisait pas grand-chose. Pourquoi le Nigeria est-il intervenu le 7 décembre 2025 contre les putschistes béninois et pas en juillet 2023, contre les putschistes du Niger ? Je pense qu'à Niamey, en 2023, le Nigeria a essayé d'intervenir après les faits et que c'était vraiment difficile, car le nouveau régime était déjà installé. Cette fois-ci, l'idée c'était d'intervenir avant que le coup d'État ne réussisse. Et je pense que c'est une question de méthode. Donc, la leçon de ces derniers jours, c'est que si le Nigeria et la Cédéao veulent empêcher des putschs, il faut intervenir immédiatement ? Exactement. C'est le seul moyen de réussir ce genre d'intervention. Est ce qu'il y a, derrière l'intervention de dimanche dernier, la volonté de mettre un coup d'arrêt à l'épidémie des coups d'État en Afrique de l'Ouest ? Oui, effectivement, il faut savoir qu'il y a un problème de base. Chaque régime actuellement en Afrique de l'Ouest a peur d'un coup d'État. Donc, c'est pour se protéger soi-même. Quand on regarde l'Afrique de l'Ouest actuelle, le Nigeria, le Togo, la Côte d'Ivoire et d'autres pays ont peur d'un coup d'État dans leur propre pays. Donc, protéger d'autres pays contre le coup d'État, c'est se protéger soi-même. Et pour arrêter ce risque, il faut intervenir chaque fois qu'il y a une tentative dans la région. Moi, je pense qu'il est important en Afrique de l'Ouest maintenant de développer une stratégie de ceux qui veulent maintenir la démocratie, qu'ils travaillent ensemble contre les forces de déstabilisation politique et l'arrivée des militaires au pouvoir. Lors du putsch en Guinée-Bissau le mois dernier, le Nigeria n'est pas intervenu militairement, mais il a décidé d'accorder tout de même l'asile politique à l'opposant Fernando Dias, qui est donc réfugié dans l'enceinte de votre ambassade à Bissau. Est-ce que c'est un message aux putschistes Ça fait longtemps que le Nigeria fait comme ça. Félix Malloum, l'ancien président du Tchad, a été accueilli au Nigéria en 1979, je pense. Donc, il y a cette tradition au Nigeria d'essayer d'intervenir dans les conflits africains. Et quand il y a une crise qui touche le chef de l'État, le Nigeria est toujours prêt à offrir l'exil. Il y a un autre opposant qui proclame sa victoire à une présidentielle de cette fin d'année, c'est le Camerounais Issa Tchiroma Bakary. Depuis le 7 novembre, il s'est réfugié en Gambie. Mais pour aller de Garoua à Banjul, il a dû passer nécessairement par votre pays, non ? Il semble bien qu'il est passé par le Nigeria puisqu'il a traversé la frontière. Il est allé jusqu'à Yola et, à partir de Yola, on lui a donné un avion pour l'amener. C'est ce que les gens disent. Alors pourquoi le Nigeria ne lui a pas accordé l'asile politique ? Et pourquoi Issa Tchiroma a-t-il dû s'éloigner jusqu'en Gambie ? Le Cameroun est un voisin du Nigeria et il y a des questions sur la table. Il y a la guerre contre Boko Haram. Les deux pays sont obligés de travailler ensemble. Donc, avoir Tchiroma Bakary ici au Nigeria, cela peut poser des problèmes diplomatiques et politiques, il faut éviter cela et s'éloigner est peut-être la meilleure stratégie. À lire aussiTentative de coup d'État au Bénin: le chef de la diplomatie nigériane réagit à l'appui militaire d'Abuja À lire aussiTentative de coup d'État au Bénin: comment l'intervention de la Cédéao a été décidée
Le Nigeria est un monument. Trois fois champion d'Afrique, géant démographique, nation où le football est une religion. Et pourtant, les Super Eagles avancent souvent dans un tumulte permanent : attentes énormes, pression constante, irrégularité sportive. Les Super Eagles arrivent au Maroc avec une arme absolue : Victor Osimhen, l'un des meilleurs attaquants du continent et du monde qui rêve de prendre sa revanche après la finale perdue en 2024. Dans un groupe abordable mais piégeux, le Nigeria sait qu'il n'aura pas le droit de décevoir.Réalisé par Baptiste Denis. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:02:36 - Regarde le monde - Ce sont les seules images qui témoignent de la violence de l'attaque : un dortoir vide et en désordre, des casiers ouverts, des affaires jetées sur le sol. Nous sommes à l'école catholique Saint-Mary de Papiri, au centre du pays. C'est là que 315 personnes ont été enlevées. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:02:36 - Regarde le monde - Ce sont les seules images qui témoignent de la violence de l'attaque : un dortoir vide et en désordre, des casiers ouverts, des affaires jetées sur le sol. Nous sommes à l'école catholique Saint-Mary de Papiri, au centre du pays. C'est là que 315 personnes ont été enlevées. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Radio Foot ce lundi 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette première émission de la semaine : - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! ; - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. ; - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! Les Léopards ont sorti les Super Eagles en finale de barrages africains hier (16 novembre 2025) à Rabat. 1-1 à l'issue du temps règlementaire. Il a fallu une prolongation et une longue séance de tirs au but pour départager les équipes. Timothy Fayulu, coup de poker de Sébastien Desabre ! Un capitaine encore décisif ! Chancel Mbemba valide l'ultime tentative congolaise, envoie son équipe au Mexique en mars 2026 pour un dernier tournoi avant l'Amérique. De demi-Dieu à Dieu tout court ? La RDC a-t-elle fait le plus dur ? La sortie d'Osimhen, tournant du match ? Le Nigeria était donné favoris mais a déçu. - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. Les Lions de la Teranga battus à Londres en amical par un Brésil déterminé qui prend sa revanche après le revers de juin 2023. Estevao et Casemiro buteurs, les Lions ont raté l'occasion de revenir, mais le secteur offensif sénégalais a manqué de continuité pour tromper un bloc bien en place. Une dernière rencontre face au Kenya mardi pour l'équipe de Pape Thiaw, avant de mettre le cap sur le Maroc pour la CAN. - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. Cristiano Ronaldo était suspendu. Score final 9-1 pour les Rouge et Vert qui jouaient en noir. Triplé pour Bruno Fernandes et Joao Neves, qui s'est distingué tout comme un autre Parisien, Gonçalo Ramos. 4 succès et 1 nul pour les joueurs de Roberto Martinez qui se qualifient une 9è fois pour une phase finale. Vont-ils briller sur le continent américain ? Ils n'ont été battus que par l'Irlande qui finit barragiste du groupe F. Pour débattre avec Hugo Moissonnier, Yoro Mangara, Marc Libbra et Eric Rabesandratana. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
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Le Nigeria est de nouveau dans le viseur de l'administration Trump. Le président américain a récemment menacé le pays d'une intervention militaire pour protéger les chrétiens du Nigeria, qui seraient victimes, selon lui, de violences ciblées sous l'œil indifférent des autorités. Le Nigeria a été réintégré à la liste américaine des « pays particulièrement préoccupants en matière de liberté religieuse », dont il était sorti en 2021. Avant cela, Washington avait déjà annoncé un durcissement considérable des conditions d'obtention de visas « non immigrants » pour les citoyens nigérians désireux de se rendre aux États-Unis. Fin octobre, l'écrivain Wole Soyinka a également révélé que son visa américain avait été annulé. RFI a rencontré, à Paris, le premier prix Nobel africain de littérature, en 1986, qui a toujours été une voix critique de la politique de Donald Trump. RFI : Pensez-vous retourner un jour aux États-Unis ? Wole Soyinka : J'en doute vraiment. C'est peu probable Récemment, vous avez annoncé que votre visa américain avait été révoqué. Pour quelles raisons exactement ? C'est un problème ancien qui remonte déjà à la première élection de Donald Trump. J'enseignais aux États-Unis et j'ai vu l'émergence de cette rhétorique politique à la fois raciste, exclusioniste, mais aussi égocentrique. Et en général extrêmement méprisant vis-à-vis des immigrés et même des étrangers. Rappelez-vous, quand il est arrivé au pouvoir, il a désigné un certain nombre de pays comme « des pays de merde », pardonnez l'expression. Je l'ai compris dès la campagne et j'ai promis que si cet homme arrivait au pouvoir, je déchirerais ma carte verte. C'est exactement ce que j'ai fait. Pourtant, après cela, vous avez quand même obtenu un autre visa pour les États-Unis ? Oui, parce que, peu après avoir déchiré ma carte verte, j'ai reçu un courrier de l'administration fiscale américaine, pour m'annoncer que j'allais avoir un contrôle fiscal. Donc, je suis allé à l'ambassade au Nigeria, je leur ai expliqué que j'avais détruit mon permis de résidence aux États-Unis, mais que je ne voulais pas être considéré comme un fraudeur ou un fugitif. J'ai demandé un nouveau visa pour répondre à cette missive. C'est ce visa qui vient d'être annulé ? Oui, c'est correct. Cette fois, je n'ai même pas pris la parole. J'ai été directement ciblé, comme d'autres gens. J'ai reçu une lettre générique du consulat, une lettre qu'ils ont aussi adressée à d'autres Nigérians – et j'en suis sûr, aux citoyens d'autres pays – pour me demander de me présenter à un entretien. Parce que, je cite, « il y a eu des changements depuis l'émission de votre visa ». Ils me demandaient de me présenter au consulat, avec mon passeport. Je suis trop occupé pour cela et je savais très bien qu'ils avaient déjà pris leur décision, donc je n'y suis pas allé. Depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir aux États-Unis, les immigrés sont ramassés dans la rue, au restaurant, et même dans les écoles. Je n'ai pas vraiment envie d'être associé à ce que cette société est devenue sous Donald Trump. Plus récemment, Donald Trump a fait de nouvelles déclarations concernant le Nigeria. Selon lui, les Chrétiens seraient les victimes d'une violence ciblée dans le pays. Qu'en pensez-vous ? D'abord, c'est arrogant, mais c'est aussi profondément irresponsable. Je ne connais aucun pays à travers le monde qui ne connait pas de frictions. Bien sûr, il n'est pas question de nier l'existence d'extrémistes religieux au Nigeria et plus spécifiquement d'islamistes intégristes. Je le dis ouvertement. D'ailleurs, j'ai même écrit une pièce sur le meurtre d'une jeune étudiante, accusée de blasphème, qui a été lynchée et déshumanisée. On sait qu'il y a un problème. Mais c'est un acte extrêmement hostile lorsqu'une personne venue de l'extérieur exacerbe et exagère ce problème. Il y a des tensions, il y a des violences, notamment entre les fermiers et les éleveurs. Des centaines de personnes ont été tuées dans ce conflit. Parfois, la religion est en cause, mais souvent, c'est plutôt une question économique. Bien sûr, les enlèvements d'enfants contre rançon sont des actes criminels. Mais choisir un aspect du problème, et affirmer que c'est la religion qui est au centre de toutes ces violences, ce n'est pas seulement mauvais, c'est aussi criminel. Rappelez-vous les mots qu'il a utilisés pour menacer le Nigeria d'une intervention militaire. Il a dit que les américains attaqueraient « armes à la main » et que ce serait « rapide, vicieux et doux ». Est-ce vraiment le genre de déclarations que l'on attend d'un leader ? Un chef d'État n'a pas le droit d'être simpliste. Et surtout n'a absolument pas le droit de creuser encore les divisions qui existent déjà. Il n'y a pas de société sans tensions, même aux États-Unis. Pour finir, au mois d'octobre, le théâtre national de Lagos a rouvert ses portes sous le nom de Centre Wole Soyinka pour la culture et les arts créatifs. Appréciez-vous cette attention pour votre 90e anniversaire ? Oui, c'est évidemment un honneur. Mais celui-ci devait-il m'être attribué ? C'est une autre question. Notamment lorsque vous avez passé, comme moi, toute votre vie à traverser toutes sortes de dictatures, où les dirigeants donnent leur nom à tout et n'importe quoi, y compris à des toilettes publiques. Je suis indifférent à ce genre de chose. J'ai vécu ma vie, j'ai fait mon travail, je suis satisfait. À lire aussiDonald Trump en croisade pour protéger les chrétiens africains?
La RDC a remporté sa demi-finale contre le Cameroun (1-0) grâce à un but en fin de match de son capitaine Chancel Mbemba. Pour sa part, le Nigeria a dû attendre la prolongation pour se défaire du Gabon (4-1) grâce à un doublé de Victor Osihmen. Congolais et Nigérians s'affronteront dimanche 16 novembre 2025 en finale des barrages continentaux de la Coupe du monde 2026.
Invités : -Régis Le Sommier, journaliste Chroniqueurs : -Gabrielle Cluzel -Erik Tegnér Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Donald Trump menace le Nigeria d'une action militaire si le pays n'arrête pas les "meurtres de chrétiens" par des "terroristes islamistes". Des accusations démenties par Abuja. Le président américain a inscrit samedi le Nigeria sur la liste des pays "particulièrement préoccupants" en matière de liberté religieuse, et assure que les aides américaines accordées à Abuja vont cesser.
Afrobeat Rebellion, c'est le titre de l'exposition consacrée à Fela Anikulapo Kuti. Ouverte jusqu'à fin décembre 2025 à Lagos au Nigeria, cette exposition, avec une offre enrichie, est la suite de celle qui a eu lieu à la Philharmonie de Paris en octobre 2022, au musée de la Musique à Paris. Afrobeat Rebellion qui a lieu en plein cœur de la capitale nigériane, présente une multitude de documents d'archives, allant de photographies et d'effets personnels à des enregistrements audio originaux. Avec plus de 350 objets rares, des installations immersives et un riche programme de spectacles, de conférences et de films, ce projet historique retrace l'héritage et le parcours de Fela, de musicien à icône politique. Chapeau feutre sombre et tenue en lin dégradé bleu indigo, Ade Bantu affiche un sourire solaire. Son oncle Tola Odukoya est l'auteur d'une des attractions d'Afrobeat Rebellion : une série de photos en noir et blanc de Fela prises dans les années 60. Des clichés découverts par Ade, il y a 10 ans, chez Tola, son oncle, et par hasard... « On y voit Fela tenant la trompette, son tout premier instrument. Mon oncle a également des photos de Felo posant à côté de sa voiture personnelle. On y voit les difficultés d'un musicien en devenir dans son petit véhicule, où il doit ranger ses instruments et sans compter ses musiciens en passager. Ce sont les débuts d'une carrière emblématique », explique-t-il. Un peu plus loin, Kola Onosoya se tient loin des regards. Il est pourtant le dernier percussionniste de Fela. Toujours membre du groupe Egypt 80, Kola reste marqué par la pensée et l'engagement du roi de l'Afrobeat. Pour Kola, une exposition internationale consacrée à son leader spirituel est une douce revanche. « De son vivant, beaucoup de gens ne croyaient pas en Fela. Mais après sa mort, beaucoup de parents qui n'avaient jamais autorisé leurs enfants à aller voir Fela en concert viennent maintenant aux expositions consacrées à Fela... Et comprennent enfin ce que Fela voulait dire », estime-t-il. Amplifier la voix et la musique non conformistes de Fela, c'est l'objectif d'Abba Makama. Curateurs des films et vidéos projetés dans cette exposition, Abba estime que l'influence de Fela est universelle. Comme celle de l'écrivain Ernest Hemingway ou encore du dramaturge William Shakespeare. « Les Américains vénèrent Hemingway. Les Britanniques vouent un culte à Shakespeare. Nous devons porter Fela Kuti au même niveau, voire plus haut. Parce qu'Hemingway et Shakespeare ont créé des œuvres d'art intemporelles. Fela a créé une musique unique, l'Afrobeat. Mais il était aussi politique. Il était révolutionnaire Le Nigeria célèbre les politiciens comme des rock stars. Les jeunes n'ont pas suffisamment de figures emblématiques vers lesquelles se tourner », regrette-t-il. Et Abba Makama espère ainsi qu'un maximum d'enfants et d'adolescents de Lagos découvriront Fela grâce aux installations immersives d'Afrobeat Rebellion. À lire aussiLe Jazz de Joe : «Fela Kuti, Rébellion Afrobeat»
Au sommaire du Café des Sports ce Vendredi 17 octobre 2025 à 16h10 TU et 21h10 TU sur RFI, France 24, YouTube & Facebook Live : La finale du Mondial U20 Maroc/Argentine dimanche (19/10) au Chili ; Zone Afrique, les barrages de qualification pour la Coupe du Monde 2026 en novembre ; La grosse affiche du week-end Liverpool/Manchester United ; Les Cartons Vidéo. La finale du Mondial U20 se jouera dans la nuit de dimanche à lundi au Chili. Avec comme affiche : Maroc - Argentine. - Est-ce une chance pour le continent africain ? En zone Afrique, les barrages de qualification pour la Coupe du Monde 2026 auront lieu au Maroc en novembre. - Le Nigeria d'Eric Chelle en épouvantail ? La grosse affiche du week-end, elle est en Angleterre, elle opposera Liverpool à Manchester United - Les Reds sous pression après 3 défaites de suite. - Le Manchester United de Ruben Amorim sans aucune solution ? Les Cartons Vidéo Vos coups de cœur et coups de gueule du foot mondial ! Quel carton vous décernez ce soir ? Et ceux de nos consultants ! Annie Gasnier à la présentation. Consultants : Rémy Ngono, Xavier Barret, Frank Simon et Frédéric Suteau qui attend vos réactions. Questions en direct sur notre page Facebook. Chef d'édition : Saliou Diouf Réalisation vidéo : Souheil Khedir, Steven Helsly Technique/Réalisation : Guillaume Buffet.
Au sommaire du Café des Sports ce Vendredi 17 octobre 2025 à 16h10 TU et 21h10 TU sur RFI, France 24, YouTube & Facebook Live : La finale du Mondial U20 Maroc/Argentine dimanche (19/10) au Chili ; Zone Afrique, les barrages de qualification pour la Coupe du Monde 2026 en novembre ; La grosse affiche du week-end Liverpool/Manchester United ; Les Cartons Vidéo. La finale du Mondial U20 se jouera dans la nuit de dimanche à lundi au Chili. Avec comme affiche : Maroc - Argentine. - Est-ce une chance pour le continent africain ? En zone Afrique, les barrages de qualification pour la Coupe du Monde 2026 auront lieu au Maroc en novembre. - Le Nigeria d'Eric Chelle en épouvantail ? La grosse affiche du week-end, elle est en Angleterre, elle opposera Liverpool à Manchester United - Les Reds sous pression après 3 défaites de suite. - Le Manchester United de Ruben Amorim sans aucune solution ? Les Cartons Vidéo Vos coups de cœur et coups de gueule du foot mondial ! Quel carton vous décernez ce soir ? Et ceux de nos consultants ! Annie Gasnier à la présentation. Consultants : Rémy Ngono, Xavier Barret, Frank Simon et Frédéric Suteau qui attend vos réactions. Questions en direct sur notre page Facebook. Chef d'édition : Saliou Diouf Réalisation vidéo : Souheil Khedir, Steven Helsly Technique/Réalisation : Guillaume Buffet.
L'affaire Glencore met en cause des pots-de-vin estimés à 11 millions de dollars – environ 7 milliards de FCFA – versés à des responsables de la SNH et de la Sonara pour obtenir des cargaisons de pétrole brut à prix préférentiel entre 2011 et 2018. Alors que le procès s'ouvrira devant la justice britannique en juin 2027, les répercussions se font déjà sentir au Cameroun. Une perte d'attractivité économique et une production de pétrole en repli. L'affaire Glencore, emblématique dossier de corruption, a joué un rôle non négligeable, notamment pour l'image du pays. Selon l'économiste Serge Godong, professeur à l'université de Yaoundé 2, il a aggravé la situation et les problèmes de gouvernance. Il explique : « Il faut inscrire l'affaire Glencore dans la dynamique institutionnelle générale du pays, qui est en recul. C'est une perte de compétitivité, mais surtout une perte de réputation en matière de gouvernance. Le Cameroun apparaît aujourd'hui aux alentours du 28e rang africain des pays attractifs pour les investissements directs étrangers. Ce n'est pas honorable pour un pays qui prétend être la locomotive économique de l'Afrique centrale. » Une enquête camerounaise ? Sur le plan judiciaire, deux ans se sont écoulés depuis que le président Paul Biya a autorisé la SNH à déposer une plainte devant le Tribunal criminel spécial, afin qu'une enquête soit ouverte. Mais depuis, aucune information n'a été communiquée. L'avocat Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency International Cameroon, s'interroge : « Des aveux de Glencore, il ressort que de hautes personnalités ont été corrompues. Il est donc possible que certaines d'entre elles soient encore en fonction et qu'elles freinent toute tentative de faire la lumière. On a l'impression que la justice camerounaise attend l'ouverture du procès en Angleterre pour se décider, puisqu'elle n'a en réalité jamais lancé d'enquête ici. » L'ampleur des pertes encore floue Selon les éléments déjà connus, Glencore aurait racheté le pétrole camerounais environ 30% en dessous du prix du marché en échange des pots-de-vin. Les pertes sont donc considérables, mais difficilement chiffrables. « Tant qu'aucune enquête n'a été ouverte à Yaoundé, il sera impossible d'évaluer précisément ce qui a été spolié, précise Alain Nkoyock, universitaire spécialiste de la gouvernance, tous les chiffres avancés aujourd'hui ne sont qu'approximatifs. » Le Cameroun pourrait récupérer cet argent, mais cela demande énormément de temps et de volonté politique, estime Alain Nkoyock : « Il faut un engagement politique fort, sans ambiguïté, pour poursuivre les responsables locaux impliqués. La deuxième chose, c'est une coopération internationale proactive, basée sur la transparence et la pression de la société civile. Le Nigeria a pu le faire justement parce qu'il y avait un autre gouvernement à l'époque qui était au pouvoir et qui l'avait mis vraiment tout son poids pour que cela soit fait. Et enfin, il faut inscrire le recouvrement des avoirs volés au Cameroun dans une stratégie nationale claire avec un bureau spécialisé. » À la fin du mois d'août, l'administration fiscale camerounaise a malgré tout notifié à Glencore une dette de près de 11 000 milliards de FCFA, soit un peu moins de 20 millions de dollars, correspondant à des droits et taxes détournés.
« Dans mon Chinatown », c'est le nom de notre série d'été sur RFI. On vous emmène explorer les quartiers chinois des grandes villes du monde. Aujourd'hui, direction Lagos au Nigeria où la présence de ressortissants chinois remonte à 1930. Plus de 40 000 Chinois y vivent aujourd'hui : employés des grandes entreprises publiques chinoises hyperactives dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la construction, entrepreneurs privés qui exportent, voire fabriquent au Nigeria des produits manufacturiers... Quel est l'impact économique, social et culturel de cette présence chinoise ? De notre correspondant au Nigeria, Le téléphone collé à l'oreille, Eric Ni est un brin agacé. Autour de lui, les membres de la troupe de danse Huaxing s'activent pour placer les dernières chaises en plastique. Dans quelques instants, une opération caritative qu'Eric co-organise avec le consulat général de Chine démarre dans cette école, à l'extrême ouest de Lagos. Eric donne ses dernières instructions en pidgin nigérian : « Cette façon de parler, je l'ai apprise en vivant ici avec mes amis nigérians. Oui, moi, je vis et je côtoie les gens d'ici. Le Nigeria, c'est ma seconde patrie. Cela fait vingt-trois ans que je suis ici. Et je suis venu pour faire des affaires. Je suis dans le secteur de la chaussure. On a désormais ouvert une usine de fabrication de chaussures. Mais vous savez, l'économie en ce moment n'est pas bonne. Mais on continue d'y croire. » Comme Eric Ni, un peu plus de 40 000 Chinois seraient enregistrés auprès de leurs autorités consulaires. Investisseurs, ingénieurs, techniciens, commerciaux, ou bien manœuvres... Les profils des Chinois de Lagos sont très diversifiés. Et surtout, la majorité d'entre eux ne se concentre pas dans une zone particulière de la mégapole. Adetoro Bnawo, directeur de l'unité langue chinoise au département linguistique de l'université de Lagos, explique : « La plupart des Chinois qui s'installent dans les quartiers de Lagos essaient, d'une manière ou d'une autre, d'avoir un impact sur les écoles publiques. Ils vont voir les rois locaux. Ils leur rendent hommage. Certains membres de leur communauté de Festac vont jusqu'à se rendre dans les hôpitaux. Et ainsi, ils proposent la technologie chinoise afin d'aider certains patients, par exemple ceux qui souffrent de cataracte. » Loi Eng Koon dirige une imprimerie. En juin 1990, cette ancienne distributrice de produits électroniques quitte Singapour pour fabriquer des CD et DVD à Lagos. Et même si cette mégapole est considérée comme l'une des pires du monde en termes de confort de vie, Loi s'y sent à l'aise : « Il se peut que de nombreux médias parlent des aspects négatifs de Lagos. Voir, c'est croire. Si vous respectez la personne en face de vous, vous serez respecté. » Avant de s'enraciner à Lagos, Loi Eng Koon a tenté de faire des affaires dans au moins 35 pays africains, sans succès. En 2014, elle revend ses parts dans son entreprise originelle de Singapour. Loi se lance alors dans l'imprimerie, notamment numérique. Et aujourd'hui, de son bureau, cette femme d'affaires chinoise pilote elle-même son équipe de 25 salariés à 100% nigérians : « Même lorsque je voyage, je surveille leur travail à chaque seconde. Et parfois, ils sont très négligents. Ils commettent des erreurs qui m'obligent à les punir en leur retirant une partie de leur salaire. Lorsqu'ils font du bon travail, ils sont récompensés. » Et malgré une balance commerciale très favorable à leur pays natal, et donc source potentielle d'envies et de frustrations, les Chinois de Lagos, à l'instar de Loi Eng Koon, s'adaptent avec méthode, mêlant extrême rigueur, sobriété et humanisme dans un Nigeria toujours secoué par des crises multiples. À lire aussiEn 2025, la Chine a investi 39 milliards de dollars en Afrique, dont 21 au Nigeria
Ce lundi 14 juillet, le refus du Nigeria à la pression exercée par Donald Trump sur plusieurs pays d'Afrique pour qu'ils acceptent d'accueillir des immigrés expulsés des États-Unis a été abordé par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
À l'occasion de la cinquième édition du congrès mondial consacré à la drépanocytose, qui se tient à Abuja, au Nigeria, nous consacrons une émission aux enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine. L'équipe de Priorité Santé sera sur place pour rencontrer des acteurs anglophones et francophones (médecins, chercheurs…) pour parler des enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine.Le Nigeria est le pays qui porte le plus lourd fardeau de la drépanocytose, à l'échelle planétaire. Le défi scientifique est donc très important, tout comme les avancées psychosociales, pour la communauté des patients drépanocytaires. Ce qui explique l'intitulé de ce congrès 2025 : « réduire le fardeau et ne laisser personne de côté » Cette émission est réalisée avec le soutien de la Fondation Pierre Fabre. Pr Obiageli Nnodu, professeur d'Hématologie et de transfusion sanguine, directrice du Centre d'excellence pour la recherche et la formation sur la drépanocytose à l'Université d'Abuja (CESRT) Dr Suzanne Belinga, médecin biologiste, directeur général adjoint du Centre Pasteur du Cameroun, secrétaire générale du Groupe d'étude de la drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM) Pr Saliou Diop, chef du service d'Hématologie de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Directeur du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du Sénégal Dr Mamady Drame, médecin fondateur du Centre médical SOS Drépano Guinée. Ancien attaché des Hôpitaux de Paris (dont le Centre de Drépanocytose de Henri Mondor). Programmation musicale : ► Celestine Ukwu - Ilo Abuchi► Runtown - Mad over you.
La Nollywood Week, festival de cinéma consacré aux films nigérians, se poursuit à Paris jusqu'à sa journée de clôture, ce dimanche 11 mai. L'industrie prolifique du cinéma au Nigeria donne lieu à plusieurs festivals à travers le monde, et le public de ce cinéma populaire ne cesse de croître. La production nigériane compte de nombreuses femmes parmi ses productrices et réalisatrices, et ce n'est pas un hasard si la réalisatrice et actrice Aïssa Maïga a été choisie comme marraine de cette édition. Elle place en effet au cœur de ses engagements la condition des femmes ainsi que la lutte contre la corruption. Un signal fort, que la Nollywood Week met en avant pour cette édition. « Le travail de la police, ce n'est pas ça. Mais il y a de la mauvaise graine dans toutes les professions », répond un chef policier à son subordonné dans La nuit du 7 juin, un film du réalisateur Toka McBaror qui aborde la corruption au sein de la police nigériane, en s'inspirant d'une histoire vraie. Au cœur de la programmation : retour au matriarcatOutre la corruption, la révolte contre le pouvoir masculin et les traditions, ainsi que le retour au matriarcat, sont au cœur de la programmation de cette nouvelle édition de la Nollywood Week à Paris. On y trouve des rôles particulièrement intéressants pour les femmes, ainsi qu'une parité totale entre réalisateurs et réalisatrices.Bikiya Graham Douglas, productrice et actrice principale du film Pour Amina, explique : « "Pour Amina" parle de responsabilité. On y voit une mère lutter contre un système corrompu pour permettre à sa fille d'accéder à une éducation digne de ce nom. C'est une femme presque illettrée, sans pouvoir, mais qui utilise les médias pour interpeller le gouvernement. Ce récit montre comment responsabiliser les autorités afin de construire une société meilleure. Tout cela à travers la relation mère-fille, avec pour objectif que cette enfant reçoive une bonne éducation ».À lire aussiLe cinéma africain en fête avec la Nollywood Week 2025La Nollywood Week aborde également des sujets plus complexes, comme dans le film Out in the Darkness, réalisé et scénarisé par Sara Kwaji : « Au Nigeria, comme ailleurs dans le monde, la santé mentale des femmes, en particulier la dépression post-partum, est souvent négligée et incomprise. J'ai donc voulu mettre ce sujet en lumière pour combler un vide narratif qui nécessite urgemment davantage de sensibilité et de compassion ».Avec la nouvelle génération, le cinéma de Nollywood connaît de profondes transformations, comme l'explique Thierno Ibrahima Dia, critique de cinéma : « Ce cinéma, autrefois dominé par les genres fantastique et horrifique, tend aujourd'hui à proposer une analyse plus fine de la société nigériane. Le Nigeria est désormais la première économie du continent, devant l'Afrique du Sud, et le cinéma interroge les rapports sociaux dans ce contexte. Nollywood revient ainsi vers un ancrage plus réaliste, loin des stéréotypes de ses débuts ».Industrie encore jeune, née dans les années 2000, Nollywood est aujourd'hui touchée par la crise économique qui frappe le Nigeria.Retrouvez toute la programmation de la Nollywood Week ici.
Les célébrations des 50 ans de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont commencé mardi 22 avril. Mais cet anniversaire coïncide avec le départ de trois pays fondateurs de l'organisation, qui ont ensuite créé l'Alliance des États du Sahel (AES). Le Ghana espère encore les convaincre de réintégrer la Cédéao. Où en sont aujourd'hui les relations entre les 12 pays de l'organisation et les pays de l'AES ? Gilles Yabi est le fondateur et le directeur exécutif du think tank citoyen Wathi. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier depuis Dakar RFI : Gilles Yabi, « Longue vie à la Cédéao et à la solidarité Ouest-africaine » a lancé, hier midi, le président ghanéen John Dramani Mahama. Mais est-ce que la fête n'est pas gâchée par la sécession des trois pays de l'Alliance des États du Sahel ?Gilles Yabi : alors, il est certain que cela assombrit la célébration et, je dirai, la série d'événements qui vont commémorer ce 50ᵉ anniversaire. Mais je pense que cette conjoncture difficile n'empêche pas de regarder le chemin parcouru en 50 ans. Et je pense que vraiment, la Cédéao, c'est d'abord un projet, c'est une vision, une conscience de cette volonté collective de penser l'avenir ensemble.Donc pour vous, cette rupture voulue par l'AES, ce n'est pas un coup mortel ? Je ne pense pas. Je pense que déjà, il faut quand même regarder les faits. La Cédéao moins les trois pays de l'AES, du Sahel central, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, c'est douze pays. L'AES, c'est quand même trois pays. Donc, il n'y a pas de comparaison en termes de nombre d'États membres. Et en plus, le gros poids lourd démographique et économique de l'Afrique de l'Ouest, c'est le Nigeria. Le Nigeria fait toujours partie de la Cédéao, de la même manière que le Ghana et la Côte d'Ivoire qui sont les deux autres pays les plus importants, autant sur le plan économique que sur le plan démographique.À lire aussiGhana: la Cédéao célèbre ses 50 ans, l'organisation à la croisée des cheminsOfficiellement, les trois pays de l'AES ont rompu avec la Cédéao en janvier dernier et malgré tous les efforts de médiation du Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et du Ghanéen John Dramani Mahama, ils restent inflexibles. Pourquoi cette posture ? Oui, alors pour l'instant, effectivement, on ne voit pas de signes d'ouverture du côté de ces trois États. Et je pense qu'il faut à nouveau chaque fois rappeler que le départ de ces Etats a été décidé par les chefs d'États de fait dans ces trois pays qui sont tous issus de coups d'État militaires.Et ces ruptures n'ont pas été validées par des Parlements élus de ces trois pays ?Tout à fait. Évidemment, on aurait tout de même voulu avoir un point de vue des populations elles-mêmes, lorsqu'une décision aussi importante est prise par des dirigeants qui sont eux même issus d'une rupture de l'ordre constitutionnel qui était en place.En même temps, les trois pays de l'AES ne veulent pas couper tous les ponts. Ils espèrent par exemple que la liberté de circulation des personnes et des biens entre l'espace Cédéao et le leur sera maintenue. Est-ce à dire que ces trois pays ont peur des conséquences économiques d'une rupture totale avec la Cédéao ?Il est évident que les corridors les plus importants de mouvements de populations, justement en Afrique de l'Ouest, sont en fait ceux qui lient les pays du Sahel à leurs voisins côtiers. Un exemple, c'est la relation entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, même le Mali et la Côte d'Ivoire. Ça veut dire que vous avez beaucoup de résidents dans ces pays côtiers qui sont issus des pays du Sahel. Et donc, lorsque vous avez des années difficiles dans un pays, vous avez la possibilité d'amortir cette situation de crise par les mouvements des populations. Et évidemment, les dirigeants des trois pays du Sahel sont conscients de l'impact qu'aurait, par exemple, la fin de cette liberté de circulation pour leurs propres populations. Mais cela étant dit, je crois aussi que, du côté de la Cédéao à douze, il est important de rester ouvert aux populations de ces trois pays du Sahel central. Est-ce que du coup, on peut parler d'une demi-rupture, voire d'une fausse rupture ?Non, je crois qu'on a quand même une vraie rupture dans la mesure où formellement, ils ne sont plus membres de la Cédéao et que cela a des implications concrètes. Je crois que ce qui doit se discuter lors de la réunion ministérielle à Accra, c'est justement très concrètement, par exemple, où vont déménager les institutions et les agences spécialisées de la Cédéao qui, aujourd'hui, se trouvent dans ces trois pays qui ne sont plus des États membres. Qu'est-ce qui va se passer au niveau des fonctionnaires issus de ces trois pays ? Donc, on est quand même en face d'un véritable départ.Du côté des pays de la Cédéao à douze la stratégie privilégiée a été celle du dos rond. On attend que l'orage passe et on espère que les trois pays de l'AES vont revenir à la raison. Mais apparemment, c'est une stratégie qui n'a pas marché. Gilles Yabi, est-ce que certains pays de la Cédéao à douze sont tentés par des représailles aujourd'hui ?Je ne pense pas qu'il y ait un état d'esprit de représailles. Ce qu'on peut entendre de la part de certains fonctionnaires à un niveau élevé au niveau de la Cédéao et de la Commission de la Cédéao n'indique pas une volonté de représailles. Et donc je crois que tout le monde réalise qu'on n'a pas intérêt. Personne n'a intérêt à cette cassure. Donc, je pense que l'état d'esprit reste celui de l'ouverture.À lire aussiAu Ghana, la Cédéao entame les célébrations de son cinquantenaire en l'absence des pays de l'AES
Il avait fallu dix ans de travail et plus de 2 milliards de dollars pour parvenir, en 2001, à séquencer pour la première fois le génome humain. Désormais, il suffit d'une poignée de jours et moins de 1 000 dollars afin de déchiffrer les lettres qui composent l'ADN d'un individu.Des scientifiques tentent de s'emparer de ces nouvelles technologies pour faire progresser la recherche sur le continent africain. De notre envoyée spéciale de retour de Durban,Maria Chimpolo mène des recherches en génomique dans la région de Cunene, au sud de l'Angola. Après l'accord des participants, elle collecte des échantillons de sang, les envoie ensuite dans des laboratoires pour extraire l'ADN et déchiffrer le génome de populations jusqu'à présent peu étudiées. Mais il lui est souvent difficile de trouver des fonds : « Le financement pose toujours problème. Lorsqu'on annonce que l'on souhaite étudier la diversité génétique, on n'obtient jamais de fonds nationaux, déplore la chercheuse. Donc, il faut aller chercher de l'argent à l'extérieur. »Une initiative nommée « Hérédité et santé humaine en Afrique » (H3Africa), financée à hauteur de 176 millions de dollars par des fonds américains et britanniques, a permis de soutenir pendant 10 ans une cinquantaine de projets sur le continent.Maintenant que le programme a pris fin, des pays tentent de lancer leurs propres travaux de séquençage, comme l'Afrique du Sud, sous la houlette de la chercheuse Rizwana Mia : « On va d'abord commencer à séquencer environ 10 000 génomes d'un groupe de patients que l'on suit déjà sur le long terme, en guise de phase pilote, pour étudier la faisabilité, détaille-t-elle. Puis, nous souhaiterions séquencer les génomes de 100 000 Sud-Africains, dans le cadre d'un plus grand programme. Nous vivons dans un pays très diversifié. Tout cela nous offrira donc un solide ensemble de données pour que nous puissions découvrir de nouveaux variants qui jouent un rôle significatif dans les maladies qui touchent nos populations. »Le Nigeria a des ambitions similaires et a commencé à collecter des échantillons, dans l'attente de financements pour lancer les séquençages.À lire aussiCes scientifiques qui tentent de faire progresser la recherche génomique en AfriqueCréer un réseau de centres d'excellence en génomiqueMais un groupe de chercheurs africains rêve d'aller encore plus loin et de créer, au niveau continental, un réseau de centres d'excellence en génomique. « Nous essayons pour l'instant de rassembler des fonds, afin de pouvoir créer ces centres d'excellence, explique la professeure Nicola Mulder, de l'université du Cap, l'une des porteuses du projet. Nous aimerions arriver à dix centres principaux, qui seraient entièrement capables de former du personnel en génomique, d'étudier les données de surveillance des pathogènes qui émanent des instituts nationaux de santé publique et de développer la médecine génomique pour les maladies transmissibles et non transmissibles. Nous avons quelqu'un de l'Africa CDC dans un de nos comités. Le but, c'est de travailler main dans la main avec eux, pour faire le lien entre la recherche académique et les politiques de santé publique. »Cependant, la suppression des financements américains sous la présidence de Donald Trump rendra sans doute plus compliquée l'obtention de fonds internationaux pour de nouveaux projets scientifiques.Retrouvez les autres épisodes de notre série : En Afrique, développer les connaissances sur les variations du génome [1/3] Une étude de données génomiques en Afrique pourrait «éviter des décès inutiles» [2/3]
Le Nigeria était encore il y a quelques années la première économie africaine, reléguée, si on peut dire, aujourd'hui à la troisième place. Mais depuis le début de l'année, les investisseurs étrangers reviennent sur les marchés nigérians. Décryptage. Si le Nigeria a perdu sa place de leader africain en termes de création de richesse, le pays a de nombreux atouts qu'il convient de rappeler. Avec plus de 220 millions d'habitants, c'est le pays le plus peuplé du continent. Des secteurs clés font vivre son économie comme les ressources naturelles abondantes, notamment le pétrole ou le gaz, mais aussi les télécoms, la finance ou la tech qui y sont en pleine expansion. Mais si elle est insuffisante pour faire décoller le pays, la croissance y est positive. Le fonds monétaire international l'envisage d'ailleurs aux alentours de 3% pour 2025 . Difficultés économiques et sociales Pourtant, le Nigeria traverse une période compliquée. De nombreuses manifestations se sont déroulées durant l'été 2024 pour dénoncer la vie chère et la mauvaise gouvernance du pays. Le symbole de cette situation c'est le niveau de l'inflation, 34,8% en décembre dernier. Elle a amorcé sa décrue depuis le début 2025, s'établissant aujourd'hui à 23%. Certes, c'est beaucoup mais c'est tout de même moins élevé que ces derniers mois. À lire aussiGrand reportage: le Nigeria face à la crise économiqueCar depuis deux ans, avec l'arrivée au pouvoir de Bola Tinubu, l'exécutif a mené d'importantes réformes économiques. Après l'arrêt des subventions sur le carburant, il a entamé ces derniers mois la refonte du système fiscal du Nigeria avec pour objectif d'accroître les recettes de l'État. Des réformes qui ont pour certaines pesé sur le pouvoir d'achat de la population, mais dont le but est d'assainir les finances publiques et de faire revenir les investisseurs qui boudaient le pays. Donald Trump et le naira La stratégie du président nigérian a l'air de fonctionner, grâce à Donald Trump et à la monnaie nationale, le naira. Alors si les deux n'ont aucun rapport, ils concourent à ce retour des investisseurs. Le président américain dans un premier temps en raison de la guerre commerciale qu'il mène tous azimuts. Les investisseurs, toute proportion gardée, qui boudent les marchés américains retrouvent un intérêt dans le Nigeria étant donné qu'il n'est pas dans le viseur de Donald Trump. La force du pays c'est qu'il est d'ailleurs moins arrimé à l'économie américaine que d'autres économies émergentes. Concrètement, les investisseurs cherchent des endroits où ils peuvent faire des affaires, sans être concernés par les mesures de Washington. Concernant le naira, c'est l'une des devises les plus performantes depuis l'élection présidentielle américaine. Le naira nigérian reprend des couleurs par rapport au dollar, ce qui rassure les investisseurs. Précisons tout de même qu'il a subi dévaluation sur dévaluation ces dernières années. Maintenant qu'il est stabilisé, le pays redevient attractif pour les investisseurs. Et c'est important pour les autorités. Ces derniers mois, bon nombre d'entreprises internationales ont tout simplement quitté le Nigeria. Des départs en cascade qui ont évidemment mis en difficulté l'économie nationale mais ont surtout envoyé un mauvais signal. La tendance semble changer et la confiance est de retour, ce qui en économie est essentiel pour faire des affaires. Reste à voir si cela va durer !
Des pays comme le Maroc, le Kenya ou le Sénégal avancent à grandes enjambées sur la structuration des écosystèmes d'intelligence artificielle (IA) en misant sur les talents locaux. Les principaux défis du continent restent les financements d'infrastructures et de moyens pour collecter les données qui feront l'IA africaine. Pour faire de l'intelligence artificielle, il faut des data centers (centres de données) qui permettent de stocker d'immenses masses d'informations. Il faut des supercalculateurs, sorte d'ordinateurs à très haute performance. Ce sont des infrastructures qui nécessitent des investissements lourds. Il faut également collecter de la donnée africaine, explique Paulin Melatagia, enseignant et chercheur en informatique à l'université de Yaoundé I :« L'IA est bâtie sur la donnée. Si on a une donnée qui représente une certaine réalité, l'IA rendra compte de cette réalité-là. Il faut donc, pour rendre compte de la réalité africaine, disposer de données africaines. La collecte de données demande énormément de moyens. Il faut déjà des experts, il faut des ressources matérielles, il faut des financements pour aller sur le terrain, pour déployer les outils qui vont permettre cette collecte-là. »À lire aussiPaulin Melatagia, chercheur camerounais: «L'IA est très utilisée pour les prédictions agricoles en Afrique»L'Afrique, pourvoyeuse de talentsPour le chercheur, les ingénieurs africains doivent être des concepteurs capables de proposer de nouveaux algorithmes, et non plus seulement des consommateurs d'interfaces créées par les grands groupes comme OpenAI. « On a une jeunesse dynamique qui apprend très vite l'intelligence artificielle. Et à travers le monde, il y a une tension énorme sur les talents de l'IA. Donc, l'Afrique peut jouer un rôle de pool de talents de l'IA pour le monde entier », s'enthousiasme Ghita Mezzour, l'ancienne ministre de la Transformation numérique du Maroc aujourd'hui consultante en intelligence artificielle. Le Maroc compte notamment sur sa prestigieuse université Mohammed-VI-Polytechnique pour attirer de nombreux talents africains. La difficulté, pour ces ingénieurs et entrepreneurs, reste de trouver des financements pour tenir le rythme de la course effrénée à l'IA. À écouter aussiLes start-ups marocaines, véritables pépites du CES de Las VegasÉthique et protection des données« Les jeunes sont là, les idées sont là, les technologies sont là, poursuit Ghita Mezzour. Maintenant, c'est vrai que les start-up africaines ont besoin de plus d'accompagnement, de plus de visibilité, de plus de financement pour arriver au monde entier à l'échelle globale. »Pour encadrer cette révolution de l'IA, faut-il un cadre réglementaire strict édicté pays par pays ? « Pas nécessairement », assure Sonia Cissé, avocate spécialisée en protection des données. « La gouvernance de l'intelligence artificielle, c'est plutôt, encore une fois, un cadre éthique. Une volonté de protéger les données, une volonté de mettre en place les mesures de sécurité nécessaires, sans nécessairement que ce soit gravé dans un marbre réglementaire ou législatif », poursuit-elle. Le Nigeria a récemment franchi une étape importante en adoptant un cadre national. Des pays comme le Ghana, le Cameroun et la Côte d'Ivoire avancent aussi rapidement sur ces questions de gouvernance de l'IA. À écouter aussiIntelligence artificielle : les enjeux d'une compétition mondiale
Radio Foot deux émissions en direct ce lundi 16h10-21h10 T.U. : - Le tirage au sort de la CAN, les nations qualifiées connaîtront bientôt leurs adversaires, le tournoi final aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. ; - Championnats européens, ils se sont distingués en inscrivant un triplé ! Le tirage au sort de la CAN, les nations qualifiées connaîtront bientôt leurs adversaires, le tournoi final aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Le Royaume accueillera la compétition pour la 1ère fois depuis 37 ans. Les joueurs de Walid Regragui, 14è au classement FIFA, vont-ils enfin soulever le trophée, 40 ans après leur dernier sacre ? Les Ivoiriens peuvent-ils conserver leur coupe ? L'Égypte peut-elle être sacrée une 8è fois ? Quelles sont les chances du Cameroun, du Sénégal, du Burkina Faso ? Le Nigeria, le Mali et la RDC peuvent-ils aller au bout ? Des trouble-fête : dans le chapeau 3, l'Angola et le Bénin. Dans le chapeau 4, les Comores, ou encore le Soudan.La cérémonie a lieu à Rabat, des légendes du foot continental seront présentes pour l'occasion. Aliou Cissé, Patrick Mboma, Gervinho. Ou encore le quadruple vainqueur de l'épreuve, l'un des plus grands portiers de l'histoire du continent, l'Égyptien Essam El Hadary. Côté artistique : RedOne, Hatim Ammor et Gims. Olivier Pron de RFI sur place pour suivre l'événement !Championnats européens : ils se sont distingués en inscrivant un triplé ! Dont un penalty, pour Kylian Mbappé avec les Merengues, qui l'ont emporté 3-0 sur le terrain de la lanterne rouge, les Bianquivioletas de Valladolid. - Si Justin Kluivert a encore marqué ce week-end avec Bournemouth, son compère Dango Ouattara a vu triple ! Inédit en Premier League pour le jeune ailier burkinabè. La victime : les «Garibaldis» de Nottingham Forest, écrasés 5 à 0 ! Le club du sud de l'Angleterre n'est qu'à un point de Newcastle et de Manchester City !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Frank Simon et Naïm Moniolle. - Technique/réalisation : Alice Mesnard - Pierre Guérin.
Radio Foot deux émissions en direct ce lundi 16h10-21h10 T.U. : - Le tirage au sort de la CAN, les nations qualifiées connaîtront bientôt leurs adversaires, le tournoi final aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. ; - Championnats européens, ils se sont distingués en inscrivant un triplé ! Le tirage au sort de la CAN, les nations qualifiées connaîtront bientôt leurs adversaires, le tournoi final aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Le Royaume accueillera la compétition pour la 1ère fois depuis 37 ans. Les joueurs de Walid Regragui, 14è au classement FIFA, vont-ils enfin soulever le trophée, 40 ans après leur dernier sacre ? Les Ivoiriens peuvent-ils conserver leur coupe ? L'Égypte peut-elle être sacrée une 8è fois ? Quelles sont les chances du Cameroun, du Sénégal, du Burkina Faso ? Le Nigeria, le Mali et la RDC peuvent-ils aller au bout ? Des trouble-fête : dans le chapeau 3, l'Angola et le Bénin. Dans le chapeau 4, les Comores, ou encore le Soudan.La cérémonie a lieu à Rabat, des légendes du foot continental seront présentes pour l'occasion. Aliou Cissé, Patrick Mboma, Gervinho. Ou encore le quadruple vainqueur de l'épreuve, l'un des plus grands portiers de l'histoire du continent, l'Égyptien Essam El Hadary. Côté artistique : RedOne, Hatim Ammor et Gims. Olivier Pron de RFI sur place pour suivre l'événement !Championnats européens : ils se sont distingués en inscrivant un triplé ! Dont un penalty, pour Kylian Mbappé avec les Merengues, qui l'ont emporté 3-0 sur le terrain de la lanterne rouge, les Bianquivioletas de Valladolid. - Si Justin Kluivert a encore marqué ce week-end avec Bournemouth, son compère Dango Ouattara a vu triple ! Inédit en Premier League pour le jeune ailier burkinabè. La victime : les «Garibaldis» de Nottingham Forest, écrasés 5 à 0 ! Le club du sud de l'Angleterre n'est qu'à un point de Newcastle et de Manchester City !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Frank Simon et Naïm Moniolle. - Technique/réalisation : Alice Mesnard - Pierre Guérin.
Alexandre Le Mer accueille Guillaume Guenec, chargé de plaidoyer pour l'ONG Portes Ouvertes, qui vient présenter les résultats de l'index mondial de persécution des chrétiens. Un constat alarmant : 380 millions de chrétiens dans le monde font face à de hauts niveaux de persécution et de discrimination en raison de leur foi. Au fil de l'entretien, Guillaume Guenec brosse un tableau sombre de la situation, avec des épicentres de violence notamment en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Asie. Le Nigeria, l'Inde et la Corée du Nord figurent parmi les pays les plus hostiles aux chrétiens. Dans ces régions, les églises sont interdites, les fidèles pris pour cible, parfois tués, violés ou déplacés de force. Les causes de ces persécutions sont multiples : radicalisation religieuse, conflits armés, nationalisme exacerbé. Et malgré les engagements internationaux en faveur de la liberté de culte, la communauté internationale peine encore à endiguer efficacement ce phénomène. Portes Ouvertes, présente sur le terrain, alerte et plaide pour que des actions concrètes soient menées pour protéger ces 380 millions de chrétiens persécutés à travers le mondeNotre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
« Le torchon brûle » entre les deux pays, constate le site Afrik.com : « Les relations déjà fragiles entre ces deux voisins ouest-africains s'enveniment davantage après les accusations portées par le Niger. Celui-ci reproche au Nigeria de servir de "base arrière" pour des actions visant à déstabiliser son gouvernement. » écrit le site. En clair : le Nigéria abriterait des bases françaises. Allégations fermement démenties par Abuja. Déjà, il y a dix jours, une attaque qui avait ciblé l'oléoduc Niger/Bénin avait mis le feu aux poudres. La télévision publique nigérienne avait alors pointé du doigt le Nigéria, dont les autorités ont démenti toute implication.Lundi matin, la presse nigérienne affirme que Niamey reste prudent. Le journal Tam Tam Info affirme avoir constaté « une présence massive des forces armées nigérianes sur l'axe Dosso-Maradi. Du matériel lourd a été déployé », selon un de leurs reporters, « pour faire face à toute éventualité ». Ce même journal s'inquiète de cette nouvelle escalade : « Les deux pays sont confrontés à de nombreux défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Une coopération étroite est donc essentielle pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région », estime le journal.Mais Tam Tam Info prévient : « Il appartient au Nigeria de faire preuve de sa bonne foi en éloignant de son territoire les dirigeants de l'ancien régime déchu, soupçonnés par Niamey d'être derrière les actes de terrorisme contre le Niger en complicité avec la France. (…) Beaucoup de ces fonctionnaires ont même été déchus de leur nationalité nigériane », explique le journal, « et pourtant Abuja ferme les yeux sur leurs activités subversives ».Enfin Tam Tam info conseille le Nigéria : « On ne peut pas gagner la confiance d'un pays en entretenant des relations avec ses ennemis. »Retrait acté de l'Alliance des États du Sahel de la Cédéao"Un coup dur pour l'unité régionale et, par extension, pour l'unité africaine. », déplore le site d'information Maliweb. Dans une analyse, le site donne la parole à plusieurs points de vue. Dont celui compare les pays de l'Alliance des États du Sahel, soit le Mali, le Burkina Faso et le Niger, au Royaume-Uni dans l'Union européenne : « Malgré les avantages qu'offre l'Union européenne, la Grande-Bretagne a décidé en toute souveraineté de quitter l'UE, mais Londres continue toujours de collaborer avec 27 pays de l'Union. »La rédaction de MaliWeb avance que « les dirigeants de la Cédéao ont tout fait pour montrer à leurs homologues de l'AES que le divorce n'est pas inéluctable et que l'Alliance des États du Sahel peut exister au sein de la Cédéao. » Mais selon le journal, « observateurs, commentateurs et diplomates sont formels : il y a peu d'espoir de dialogue pour que le trio revienne sur cette décision de retrait ».La dernière base militaire en Afrique « si loin du Sahel »Dernier point d'ancrage militaire en Afrique, « si loin du Sahel », raille le journal Aujourd'hui au Faso dans un éditorial, où le titre se moque d'une phrase du président français Emmanuel Macron sur la base française : « Djibouti va se réinventer comme le point de projection pour des missions en Afrique », avait dit le président français. « Chiche ! », répond le journal qui ajoute que « de toute façon, à l'évidence, la France n'a pas le choix. Ses militaires ont été sommés de quitter de mauvaise grâce Mali-Burkina-Niger, et ont repris leurs sacs au dos pour un retrait au Tchad et au Sénégal ». Les 1 500 hommes à Djibouti sont un « lot de consolation » pour la France, pointe le journal.Le journal burkinabé analyse que « la France espère toujours une normalisation progressive des relations avec cette région constituée en partie de son ex-pré carré ». Elle « a pris conscience qu'avec ce Sahel, une mutation de paradigme s'impose ». Des signes encourageants si les vieilles habitudes néocolonialistes et de condescendance disparaissent.
Avec Bola Tinubu, c'est le président de la première puissance économique du continent africain qui entame ce jeudi 28 novembre au matin une visite d'État en France. Mais les enjeux de ce déplacement ne sont pas seulement économiques. De quoi vont parler, aujourd'hui à Paris, Bola Tinubu et Emmanuel Macron ? Le professeur Jibrin Ibrahim a enseigné la science politique à l'université Ahmadu-Bello, à Zaria, au Nigeria. Aujourd'hui, il milite à Abuja au Center for Democracy and Development, le Centre pour la démocratie et le développement. En ligne de la capitale du Nigeria, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Jibrin Ibrahim, qu'est-ce qui est prioritaire pour le président Bola Tinubu dans cette visite à Paris ? Est-ce que c'est le volet politique ou le volet économique ? Jibrin Ibrahim : Je pense que tous les deux sont importants. Le volet politique est très important à cause de la crise au Sahel. Le Nigeria est opposé à l'arrivée des militaires au Niger, au Mali et au Burkina Faso et il veut que la démocratie revienne. Et je pense, dans un certain sens, que la France a le même intérêt. Donc, il y a beaucoup à discuter.L'année dernière, beaucoup de pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et la France ont souhaité l'appui du Nigeria pour une intervention militaire au Niger après le putsch du mois de juillet 2023. Pourquoi le président Bola Tinubu y a-t-il renoncé ? Je pense que c'était extrêmement difficile à le faire, parce que le peuple du Nigeria a montré qu'il ne voulait pas, parce qu'il y a une frontière de 1 500 kilomètres de long entre le Niger et le Nigeria et une guerre entre les deux pays frères serait vraiment un problème. Et les citoyens du Nigeria étaient opposés à cette intervention-là. Le président Tinubu voulait le faire, mais finalement, il a compris que ce n'était pas possible s'il voulait garder le soutien du peuple du Nigeria.Depuis le début de cette année, le Nigeria préside la Cédéao, mais cette organisation est amputée de trois de ses membres : le Niger, le Burkina Faso, le Mali. Quelle est la stratégie de votre pays pour éviter la rupture définitive avec ces pays ? Franchement, c'est une situation très difficile. Non seulement parce qu'il y a trois pays qui ont quitté l'organisation, mais parce qu'il y a encore le risque de contagion, que d'autres pays puissent aussi sortir à cause de problèmes fondamentaux. La Cédéao et le Nigeria insistent sur la démocratie. Il y a des présidents en Afrique de l'Ouest qui ne veulent plus de la démocratie. Et je pense qu'à ce moment-ci, chaque pays est en train de faire ses calculs, sur quel côté il va pencher.Et quels sont les pays qui pourraient quitter la Cédéao aujourd'hui ? On peut prendre le cas du Sénégal. Si le Président Macky Sall avait réussi à avoir son troisième mandat, il était probable qu'il quitte l'organisation. Il y a un pays comme le Togo, où la doctrine de la classe dirigeante est qu'une seule famille va rester maître de ce pays. Et si l'organisation insiste sur ces principes de démocratie, ce pays est prêt à considérer le fait de quitter l'organisation. Et je pense que c'est là où la Cédéao et le Nigeria doivent prendre une position. Est-ce qu'on va rester sur les principes et les pratiques démocratiques ? Dans ce cas-là, la Cédéao risque de perdre quelques membres. Ou faire un compromis sur cette question et garder tout le monde dans l'organisation ? C'est la question stratégique qui est posée.Il y a un rejet de la France dans une partie de la jeunesse d'Afrique de l'Ouest. Qu'en est-il au Nigeria ? Je pense que la France a vraiment un problème dans l'Afrique de l'Ouest tout entière, puisque la France est liée avec cette idée de néo-colonialisme.Et au Nigeria, qu'en est-il ? Est-ce que la France est l'objet de ce que les Anglais appellent un « french bashing », un « France dégage » ? Pas autant qu'au Sahel, par exemple. Mais du point de vue politique, beaucoup de gens pensent aussi que la France est trop liée à cette idée de contrôle de ses anciennes colonies et que la France a intérêt de changer sa tactique, sa méthode, si elle veut rester une amie des Africains de l'Ouest.Et à vos yeux, est ce qu'Emmanuel Macron est un président néo-colonialiste, comme ses prédécesseurs, ou est-ce que c'est un homme neuf ? Je pense qu'il a un langage qui est vraiment proche des néo-colonialistes et il a intérêt à repenser son langage et la manière dont il parle, souvent un peu de manière condescendante.
« C'est une visite d'État inédite, la première en 24 ans, relève Jeune Afrique : le président nigérian Bola Tinubu est en France depuis hier soir. Il est évidemment tentant de voir derrière cette volonté de Paris de diversifier ses partenariats sur le continent une tentative de construire une nouvelle politique africaine sur les ruines du fiasco sahélien qui a vu la France expulsée du Mali (en 2022), puis du Burkina Faso (en 2023) et du Niger (fin 2023). Et une volonté de détourner l'attention de l'incessant bras de fer avec Alger. Mais sans doute serait-ce trop réducteur », estime le site panafricain. « Ce serait aussi méconnaître la chronologie. Dès son élection en 2017, le président français a entrepris de voyager hors de la zone d'influence traditionnelle française, au Nigeria (en 2018), en Éthiopie (en 2019) ou en Afrique du Sud (2021) ».Et le partenariat économique entre la France et le Nigeria est ancien, poursuit Jeune Afrique, « basé essentiellement sur les hydrocarbures », mais pas que… Il y a aussi la finance, avec l'ouverture de succursales de banques nigérianes à Paris et l'agrobusiness.Le « tournant nigérian » ne date pas d'hier…« Le Nigeria est déjà le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne, précise Le Monde Afrique. Et près de 100 entreprises tricolores y sont implantées – elles n'étaient qu'une cinquantaine en 2010 –, employant un peu plus de 10 000 personnes. Les grands noms sont présents, pointe le journal : TotalEnergies, premier investisseur hexagonal avec des projets pétroliers et gaziers évalués à quelque 6 milliards de dollars pour les prochaines années, mais aussi l'armateur CMA CGM, le géant des cosmétiques L'Oréal, ou encore le groupe agroalimentaire Danone. (…) Le « tournant nigérian » a été esquissé très tôt par Emmanuel Macron, relève encore Le Monde Afrique. L'héritage, entre autres, d'une relation particulière que le président français entretient avec ce pays où il avait choisi d'effectuer son stage d'énarque, en 2002. Pour resserrer les liens, un conseil économique franco-nigérian a ainsi été lancé dès 2018, lors d'une visite du président français au Nigeria. Celui-ci compte les plus célèbres hommes d'affaires du pays, dont le magnat du ciment et des hydrocarbures Aliko Dangote (…) ».Jean-Noël Barrot au Tchad et en ÉthiopieÀ la Une également, une autre visite diplomatique, cette fois dans l'autre sens : la tournée sur le continent du ministre français des Affaires étrangères…« Jean-Noël Barrot entame une tournée clé (aujourd'hui) au Tchad et en Éthiopie, note le site Afrik.com. Cette visite aborde des enjeux majeurs : l'aide humanitaire, l'avenir militaire français en Afrique et la réforme des institutions internationales, notamment du Conseil de sécurité de l'ONU. (…) A Ndjamena, le ministre abordera un sujet épineux : l'avenir des bases militaires françaises au Tchad. (…) Paris souhaite réduire son empreinte militaire en Afrique tout en favorisant des partenariats plus équilibrés. Les discussions avec les autorités tchadiennes seront déterminantes pour établir une nouvelle feuille de route et répondre aux interrogations croissantes sur la pertinence de la présence française ».Et puis à Addis-Abeba, siège de l'Union africaine, relève Afrik.com, la visite de Jean-Noël Barrot mettra « en lumière une ambition majeure de la diplomatie française : promouvoir une réforme des institutions internationales, notamment du Conseil de sécurité de l'ONU. Paris soutient l'attribution de deux sièges permanents aux pays africains, une revendication de longue date de l'Union africaine ».Regagner le cœur des Africains…Commentaire du Pays au Burkina Faso : « pour avancer dans la défense de ses intérêts, la France doit changer son fusil d'épaule. Et c'est manifestement à cet exercice qu'elle s'essaie. Elle veut regagner le cœur des Africains en se faisant passer pour leur porte-voix mais aussi en réduisant son empreinte militaire permanente sur le continent. Il reste à savoir si cela suffira. (…) Cela dit, poursuit le quotidien ouagalais, l'Afrique se doit d'utiliser ce nouveau contexte pour exiger de l'ancienne puissance coloniale, à défaut qu'elle répare les erreurs commises, qu'elle s'engage dans un partenariat gagnant-gagnant. Car, ce dont le continent a véritablement besoin, estime Le Pays, ce n'est ni de compassion ni d'assistanat, mais d'une relation équilibrée où elle gagnerait toute sa place et pourrait disposer de ses richesses naturelles pour subvenir, de façon souveraine, à ses besoins ».
Au Nigeria, le gouvernement a approuvé la commercialisation de variétés OGM de maïs, niébé, coton et soja en janvier dernier, mais leur culture démarre timidement. La technologie transgénique est concédée sous licence libre de droits par Bayer (détenteur de Monsanto) à l'Institut de recherche agricole de l'Université de Zaria. Celle-ci vend des semences de maïs, conçues pour résister à la fois à la sécheresse et aux infestations d'insectes. Exemple sur la première récolte de maïs OGM d'un agriculteur à Suleja, dans le centre du Nigeria. De notre envoyé spécial à Suleja,Baba Yola observe ses ouvriers agricoles. C'est la récolte du maïs transgénique, semée en juin dernier par cet agriculteur. C'est la première fois que Baba Yola cultive des OGM. Il scrute chaque geste pour éviter les pertes. Car investir dans le transgénique coûte cher. « J'ai acheté 20 kg de maïs Tela pour 86 000 nairas, explique-t-il. Vingt kilos de semences traditionnelles, cela doit valoir entre 28 000 et 30 000 nairas. Je ne sais pas comment ils peuvent rendre abordable le maïs OGM pour que tous les agriculteurs puissent y avoir accès. Le maïs Tela est en vente même s'il est difficile à trouver. Si vous ne le commandez pas, vous ne l'obtiendrez pas à temps. »Pas de stratégie commerciale définieBaba Yola a acheté ses semences auprès de l'Institut de recherche agricole (IRA) de l'Université de Zaria, dans le centre nord du Nigeria. Créé en 1922, cet institut a notamment pour mandat l'amélioration génétique du maïs, du niébé, du sorgho ou encore du coton.« Cette année, nous commençons avec trois tonnes de maïs TELA, précise son directeur, le professeur Ado Yusuf, qui supervise en personne la distribution du maïs transgénique. D'autres semenciers privés enregistrés en reçoivent également et les vendent. Mais pour l'instant, de notre côté, il n'y a pas de stratégie commerciale définie. Les semences sont disponibles ici. Vous frappez à la porte de notre institut de recherche, nous vous distribuons les graines. Nous n'avons pas l'intention d'avoir de succursales dans tout le pays. »« Avec les OGM, les agriculteurs deviennent dépendants des distributeurs »Le Nigeria est l'un des sept pays africains impliqués dans le projet TELA Maize. Un partenariat public-privé, où la multinationale Bayer Cropscience (anciennement Monsanto) permet l'utilisation gratuite de sa technologie transgénique.Mais des voix s'inquiètent de la commercialisation des OGM au Nigeria. « Avec les OGM, les agriculteurs deviennent dépendants des distributeurs, des fabricants de semences ou des sociétés de biotechnologie, année après année, pour obtenir des semences, s'inquiète Joyce Brown, d'une Fondation intitulée Health of Mother Earth Foundation (HOMEF). Parce que la plupart de ces semences transgéniques sont conçues pour ne pas bien produire après la première saison de plantation. L'objectif étant de faire du profit, pas nécessairement de lutter contre la faim ou l'insécurité alimentaire. »De son côté, Baba Yola se dit prêt à racheter des semences transgéniques pour l'an prochain. Il a subi moins de pertes que d'habitude, mais la céréale, destinée à l'alimentation humaine, n'a pas tout à fait le même goût, alors il se prononcera en fonction des résultats des ventes de son maïs.
« Musa et Moussa » se sont rencontrés, comme l'écrit Wakat Séra. Le chef d'état-major de l'armée nigériane, le général Christopher Musa, s'est rendu à Niamey, mercredi 27 août, pour échanger avec son homologue nigérien, le général Moussa Salaou Barmou. Les deux pays ont annoncé leur volonté de reprendre leur coopération militaire pour lutter contre l'insécurité dans la région. C'est une avancée, puisqu'il y a seulement un peu plus d'un an, comme le rappelle Wakat Séra, « le Nigérian comptait se rendre au Niger, mais le canon en l'air, à la tête d'une force armée ouest-africaine, qui aurait eu pour mission de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum », juste après le coup d'État de juillet 2023. Finalement, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest n'a pas mis sa menace à exécution. Un plus tard, « après le coup de froid, c'est donc le dégel » entre Abuja et Niamey, note L'Observateur Paalga. Le quotidien burkinabé estime que « la real politique est sans doute passée par là », puisque « les deux pays partagent 1400 kilomètres de frontière commune et ne peuvent pas se payer le luxe de se fâcher indéfiniment ».« Une nouvelle page s'est certainement ouverte », confirme Le Pays, qui pense que ce rapprochement « pourrait s'avérer payant dans la lutte contre les groupes armés terroristes ». Le média burkinabé espère que cette « réconciliation » ouvrira la voie à une autre : celle entre le Niger et le Bénin, qui sont également brouillés depuis le coup d'État à Niamey. En ce qui concerne le Nigeria, la prochaine étape sera la visite que le général Barmou a acceptée à Abuja.C'était il y a un : le coup d'État au Gabon Le Gabon célèbre « la Journée de la Libération », titre L'Union. Le quotidien gabonais dresse la liste des événements prévus ce vendredi 30 août, notamment une parade militaire et un concert populaire. Un an après le coup d'État qui a renversé Ali Bongo, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, « fait désormais partie des dirigeants fréquentables » sur la scène internationale, selon L'Union. Et ce, grâce au « caractère paisible de la transition gabonaise », estime le quotidien national, et « à une gestion diplomatique habile ».C'est sans nul doute, ajoute Le Pays, « parce que la communauté internationale, excédée par les trucages électoraux au Gabon, gardait toujours en mémoire le souvenir de la crise électorale de 2016 ». Mais un an plus tard, le journal burkinabé s'interroge : « Le Gabon post-Bongo se porte-t-il mieux ? ». Il y a des « signaux positifs », écrit Le Pays, notamment dans le domaine social avec « le rétablissement des bourses des élèves et étudiants, et le paiement des pensions des retraités ». « Mais l'on peut bien se demander, ajoute Le Pays, si ces mesures ne sont pas destinées à appâter les Gabonais pour les faire mordre à l'hameçon. » Autrement dit, le quotidien burkinabé émet des doutes sur la transition du pouvoir, et rappelle que plusieurs voix ont déjà demandé au général Oligui Nguema de « troquer le treillis contre le costume », à l'issue de la période transitoire.Le Premier ministre espagnol a terminé sa tournée en Afrique de l'OuestPedro Sanchez a conclu sa tournée de trois jours en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal, pour parler de la coopération sur le contrôle de la migration irrégulière en direction des îles Canaries. Ce jeudi 29 août, le Premier ministre espagnol a rencontré Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais. Ils ont annoncé, selon Africanews, « la signature d'un "protocole d'accord" en faveur d'une migration dite "circulaire" ». Ce nouvel accord doit renforcer les règles déjà mises en place entre les deux pays, pour cadrer les entrées régulières sur le sol espagnol en fonction des besoins de main d'œuvre. Pedro Sanchez a d'ailleurs signé des accords similaires avec la Mauritanie et la Gambie. D'après le ministère espagnol de l'Intérieur, plus de 22 000 personnes ont débarqué sur les côtes espagnoles depuis janvier, soit plus du double du nombre d'arrivées irrégulières au cours de la même période, l'an dernier.
Ukraine, une économie en guerreL'Ukraine est entrée le 24 février dans sa troisième année de guerre. Un conflit au lourd bilan humain mais aussi économique : après l'effondrement des premiers mois, le pays a renoué avec la croissance en 2023, mais en 2024 le Produit intérieur brut sera, selon les estimations de 25% inférieur à ce qu'il était avant-guerre. Entre les soldats sur le front et l'exil de six millions de personnes, le pays fait face à des difficultés de main d'œuvre. Mais beaucoup sont aussi restés, résistent en travaillant. Entreprises et salariés se sont adaptés.(Avec Jad El Khoury, Andrii Kolesnyk et Kyrylo Tiulieniev).Un Grand reportage de Nathanaël Vittrant qui s'entretient avec Patrick Adam. Le Nigeria face à la crise économiqueUne monnaie qui s'effondre et une inflation qui monte en flèche. Quand Bola Ahmed Tinubu est investi nouveau président en mai 2023, il annonce des mesures-choc pour l'économie : levée d'une partie des subventions sur l'essence, qui grevaient sévèrement le budget de l'État et retour à un taux de change flottant pour le Naira, la devise nationale, dont la valeur était jusque-là garantie par la puissante Banque Centrale. du Nigeria (CBN). Mais ces réformes n'ont pas eu les effets escomptés. Pour la population nigériane comme pour les investisseurs, les temps sont durs. Un Grand reportage de Liza Fabbian qui s'entretient avec Patrick Adam.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur des manifestations à cuba, sur le financement européen de l'aide militaire à Ukraine et sur l'apaisement des relations entre l'Australie et la Chine. Cuba : la colère des habitants contre les pénuries A Cuba, la population a massivement manifesté contre les pénuries de courant et de nourriture. Comment expliquer cette crise alimentaire ? Quelles mesures les autorités cubaines mettent-elles en place pour répondre à ces protestations ? Avec Marine de la Moissonnière, journaliste au service International de RFI. Guerre en Ukraine : l'UE peut-elle utiliser les intérêts des avoirs russes gelés ? L'Union européenne envisage d'utiliser les intérêts des avoirs russes gelés afin de financer leur aide militaire à l'Ukraine. L'Union Européenne a-t-elle le droit d'utiliser ces revenus ? Comment ont réagi les autorités russes ?Avec Pierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles. Niger : réouverture de la frontière avec le Nigeria Après plus de sept mois de fermeture à la suite du coup d'Etat de juillet 2023, le Niger a décidé de rouvrir sa frontière avec le Nigéria. Pourquoi cette décision alors que la frontière entre le Bénin et le Niger reste close ? La réouverture de cette frontière est-elle un signe d'apaisement des relations entre le Niger et la Cédéao ? Avec Seidik Abba, journaliste, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de Crise interne au conseil militaire suprême du Niger, aux éditions de L'Harmattan. Chine/Australie : vers un apaisement des relations ? Après des années de tensions et de représailles économiques, la Chine et l'Australie présentent des premiers signes d'apaisement alors que le ministre des Affaires étrangères chinois a rencontré son homologue à Canberra. Comment expliquer cette accalmie entre les deux pays ? Existe-t-il encore des points de discorde ? Avec Stéphane Lagarde, correspondant permanent à Pékin.
Une monnaie qui s'effondre et une inflation qui monte en flèche. Quand Bola Ahmed Tinubu est investi nouveau président en mai 2023, il annonce des mesures-choc pour l'économie : levée d'une partie des subventions sur l'essence, qui grevaient sévèrement le budget de l'État et retour à un taux de change flottant pour le Naira, la devise nationale, dont la valeur était jusque-là garantie par la puissante Banque Centrale. du Nigeria (CBN). Mais ces réformes n'ont pas eu les effets escomptés. Pour la population nigériane comme pour les investisseurs, les temps sont durs. « Le Nigeria face à la crise économique », un Grand reportage de Liza Fabbian.
durée : 00:06:03 - La Revue de presse internationale - par : Aurore Richard - Le prix des denrées alimentaires flambe au Nigeria. Pour soutenir les plus démunis, le Sénat propose au gouvernement de mettre en place, provisoirement, un nouveau dispositif : des bons alimentaires.
durée : 00:06:06 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Sport et enjeux hors des stades : le Nigeria vit comme une revanche sa victoire face à l'Afrique du Sud en demi-finale de foot de la CAN, alors que des milices sud-africaines attaquent des migrants nigérians. Des autochtones américains dénoncent des noms racistes dans le foot avant le Super bowl.
Ce jeudi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024. Interviews, reportages et décryptages. La Côte d'Ivoire tient sa finale ! Les Éléphants mettent à terre les Léopards de RDC (1-0) grâce au premier but dans cette compétition de Sebastien Haller. Retour sur un succès qui offre au pays hôte l'opportunité de décrocher un titre inespéré avec Christophe Jousset et Antoine Grognet sur place. - Les Super Eagles au bout de la nuit !Le Nigeria a dû attendre la séance des tirs au but pour se débarrasser des coriaces Sud-Africains (1-1 et 4 t-a-b 2) d'Hugo Broos dans un duel devenu fou. Focus !- Finale : Nigeria vs Côte d'Ivoire, la plus belle des affiches ?Après s'être affrontés en phase de poules, ces deux ténors du continent se retrouveront dimanche (11 février 2024) à Ebimpé. Le Nigeria pour décrocher un quatrième titre, le pays hôte pour un troisième en entérinant au passage l'un des plus beaux come-back dans une compétition. Show Must Go One.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Chérif Ghemmour, Naïm Moniolle et Saïd Amdaa — David Fintzel — Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Ce jeudi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024. Interviews, reportages et décryptages. La Côte d'Ivoire tient sa finale ! Les Éléphants mettent à terre les Léopards de RDC (1-0) grâce au premier but dans cette compétition de Sebastien Haller. Retour sur un succès qui offre au pays hôte l'opportunité de décrocher un titre inespéré avec Christophe Jousset et Antoine Grognet sur place. - Les Super Eagles au bout de la nuit !Le Nigeria a dû attendre la séance des tirs au but pour se débarrasser des coriaces Sud-Africains (1-1 et 4 t-a-b 2) d'Hugo Broos dans un duel devenu fou. Focus !- Finale : Nigeria vs Côte d'Ivoire, la plus belle des affiches ?Après s'être affrontés en phase de poules, ces deux ténors du continent se retrouveront dimanche (11 février 2024) à Ebimpé. Le Nigeria pour décrocher un quatrième titre, le pays hôte pour un troisième en entérinant au passage l'un des plus beaux come-back dans une compétition. Show Must Go One.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Chérif Ghemmour, Naïm Moniolle et Saïd Amdaa — David Fintzel — Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Miraculée de la phase de groupes, la Côte d'Ivoire est en demi-finale de la CAN. Les Éléphants parviendront-ils à dominer les Léopards de la RDC ? Le Nigeria, également dans le dernier carré face à l'Afrique du Sud, est-il le nouveau favori du tournoi ? RFI vous donne la parole ce mercredi à 8h10 TU, à quelques heures des demi-finales.
Ce mardi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024, demi-finales J-1. - Le Nigeria sans Osimhen ? Douleur abdominale pour l'homme masqué. Les Super Eagles retiennent leur souffle ! ; - RDC, la belle surprise ! Les Léopards peuvent-ils rêver en grand ? Forces et faiblesses avec Antoine Grognet sur place. - CAN 2025 au Maroc : Le Calendrier dévoilé ! La compétition se disputera l'été. Bonne nouvelle pour qui ?- Liverpool, chute à l'Emirates ! Après l'annonce par Klopp de son départ la saison prochaine. Les Reds sont-ils entrés en zone de turbulence.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Salim Baungally, Salim Layouni et Chérif Ghemmour — David Fintzel - Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Ce mardi au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : CAN 2024, demi-finales J-1. - Le Nigeria sans Osimhen ? Douleur abdominale pour l'homme masqué. Les Super Eagles retiennent leur souffle ! ; - RDC, la belle surprise ! Les Léopards peuvent-ils rêver en grand ? Forces et faiblesses avec Antoine Grognet sur place. - CAN 2025 au Maroc : Le Calendrier dévoilé ! La compétition se disputera l'été. Bonne nouvelle pour qui ?- Liverpool, chute à l'Emirates ! Après l'annonce par Klopp de son départ la saison prochaine. Les Reds sont-ils entrés en zone de turbulence.Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Salim Baungally, Salim Layouni et Chérif Ghemmour — David Fintzel - Technique/Réalisation : Diego Tenorio.
Radio Foot ce mercredi 16h10 et 21h10 T.U. avec les dames à l'honneur aujourd'hui. - CAN féminine : à l'issue des barrages, 12 équipes qualifiées pour la 15è édition l'été prochain (2024). Les Banyana Banyana, qui ont écarté le Burkina Faso en barrages, remettront leur titre en jeu. De retour après une longue absence : les Tanzaniennes, les Léopards Dames, qui ont inversé la vapeur et écarté les Équato-Guinéennes. Autre retour, celui des Ghanéennes. Le Nigeria, qui a éliminé le Cap-Vert, fera-t-il mieux qu'en 2022 ? - Qualification aisée des Sénégalaises, des Maliennes, et des Zambiennes, qui ont inscrit 12 buts aux Angolaises en 2 rencontres. Autres nations qualifiées avec la manière, l'Algérie et la Tunisie, qui se rendront au Maroc, pays organisateur. Ligue des nations : le tableau de la phase finale à 4 est connu. L'Espagne et la France étaient déjà en ½ avant l'ultime journée. Où en sont les Bleues ? Tout n'a pas été parfait hier (5 décembre 2023) face au Portugal, de l'aveu même de leur sélectionneur. Le nul des Allemandes au Pays de Galles permet aux vice-championnes d'Europe de rejoindre le tournoi final de février prochain (2024). Les Néerlandaises y seront aussi. Le festival de Damaris Egurolla en fin de match face à la Belgique, permet aux Oranges de passer d'un cheveu devant les vice-championnes du monde anglaises, qui n'iront pas non plus aux J.O.Premier League, nouvelle pluie de buts ! 38 avaient été inscrits le week-end dernier, l'entame de la 15è journée est prometteuse ! Elle a vu les Gunners sortir vainqueurs de Luton au bout des arrêts de jeu, tandis que les coéquipiers de Pelly Ruddock n'avaient pas inscrit 3 pions en championnat depuis longtemps ! Les Londoniens peuvent-ils être des leaders durables ? - Du spectacle, des buts et un contrat XXL ! Si les droits TV de P.L. restent stables sur un an, un nouvel accord pour un montant record de près de 8 milliards sur 4 ans (à partir de la saison 2025-26) a été annoncé avec les diffuseurs, qui couvriront 9 matches sur 10.Avec Frédéric Suteau : Philippe Doucet, Patrick Juillard et Frank Simon. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Coordination : Pierre Guérin.