Podcasts about congo kinshasa

Country in Central Africa

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congo kinshasa

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Invité Afrique
Manenji Mangundu, directeur d'OXFAM en RDC: «La situation humanitaire est très précaire à Goma»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 8:50


À Goma, le directeur de l'ONG internationale OXFAM pour le Congo lance un cri d'alarme : « Si Donald Trump ne rouvre pas l'USAID pour le Congo-Kinshasa, quatre millions de personnes vont être en situation de détresse et de nombreux enfants vont mourir de maladie et de malnutrition ». Autre fléau à venir, une épidémie de choléra. Cinq cents cas sont déjà signalés dans la capitale du Nord-Kivu. Le docteur Manenji Mangundu est le directeur d'OXFAM pour la RDC. Actuellement en mission dans l'Est du pays, en ligne de Goma, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Manenji Mangundu, vous êtes à Goma. Deux mois après la décision de Donald Trump, est-ce que vous en sentez déjà les premiers effets sur le terrain ?Manenji Mangundu : oui, on est à Goma. Après la fin du financement de l'USAID, on réalise véritablement comment la population est dans le besoin. La situation est très précaire, parce que la population n'a pas accès à l'eau. C'est difficile d'accéder aux soins et aux médicaments. Les hôpitaux étaient financés par le Bureau Humanitaire d'Assistance, GHA, qui fait partie de l'USAID. Les populations souffrent de la pénurie de nourriture, ce qui inquiète énormément. La progression du taux de malnutrition inquiète beaucoup les femmes par rapport à leurs enfants qui sont très mal nourris. L'autre chose, c'est le choléra. L'absence d'eau potable provoque des cas de choléra qui sont en nette augmentation. Par exemple, on a presque 500 cas de choléra à Goma. Cela nous inquiète beaucoup.Quelle était jusqu'à présent la contribution de l'USAID pour nourrir toutes ces populations ?Leur contribution, c'était 70% du financement total pour l'œuvre humanitaire. C'est-à- dire, 900 millions de dollars américains étaient financés par l'USAID.900 millions de dollars américains par an ?Oui, par an.Et si le gel de l'USAID devient définitif, est-ce qu'il y a des personnes au Nord-Kivu, au Sud-Kivu qui vont être en danger de mort ? Oui. On constate déjà des cas de morts. Il y a beaucoup d'enfants qui sont mal nourris, mais ils n'accèdent pas aux médicaments. Ils n'accèdent pas à la nourriture, ils n'accèdent pas à l'eau potable, ils sont en train de mourir. Mais maintenant, tu vois, avec les difficultés d'accéder à certains villages, il est même difficile d'avoir les statistiques. Mais beaucoup d'enfants sont en train de mourir.À lire aussiEst de la RDC: «Plus de 900 corps ont été enterrés par la Croix-Rouge et le CICR»Et ces enfants qui meurent, c'est dans la ville de Goma ou bien dans la montagne autour de Goma ?Certains, c'est dans la ville de Goma et d'autres autour de Goma. Il y a beaucoup d'endroits comme dans la zone de Masisi, la zone de Mweso et la zone de Minova vers Akalé au Sud-Kivu. Il y a aussi la zone de Rutshuru.Quelle est la situation, docteur, dans les hôpitaux de Goma ?Il y a beaucoup de malades qui sont là ! Il y a beaucoup de gens qui sont en train de chercher les médicaments.Jusqu'à présent, de nombreux malades du SIDA recevaient des antirétroviraux grâce à la Fondation Bill Clinton, qui était financée par l'USAID. Est-ce que beaucoup de gens risquent aujourd'hui de mourir du SIDA faute de traitements ?Oui, je pense que les gens courent ce risque. Parce que si le financement venait à être suspendu pour les médicaments du sida, s'ils ne peuvent pas y accéder, ils vont mourir.Est-ce que vous pouvez évaluer le nombre de personnes qui risquent de mourir de faim et de maladie si l'USAID reste suspendue ?Avec les financements humanitaires, ce sont 6,5 millions de personnes qui étaient assistées.Six millions et demi ?Oui. Maintenant, si on regarde, 70% du financement, c'était l'USAID. C'est-à- dire, 70% des 6,5 millions de personnes sont à risque.Elles sont directement impactées, ce qui fait plus de 4 millions de personnes, c'est ça ?Oui.Donc, vous estimez que, dans l'Est de la RDC, au moins 4 millions de personnes risquent d'être impactées par la suspension de l'USAID, c'est ça ?Affirmatif.Alors, c'est à la fin du mois de janvier que le président Trump a annoncé la suspension de l'USAID pour 3 mois, c'est-à-dire jusqu'à la fin du mois d'avril. Est-ce que vous avez l'espoir que cette aide reprenne, ou est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes désespéré, est-ce que vous n'y croyez plus ?Nous, on l'espère. Parce qu'on est en train de passer le message pour dire que vraiment la population a besoin de l'aide. Et vraiment, si on ne peut pas les aider, c'est comme si on était en train de les laisser mourir. Ils n'ont pas accès à l'eau potable, or, ils ont besoin de ça. Et tous les malades, avec lesquels on a discuté, souffrent des épidémies de choléra, de Mpox, et peut-être d'Ebola. S'ils n'accèdent pas à l'eau potable, c'est un problème. C'est le moment de vraiment appuyer la population. Parce que c'était d'abord la guerre qui les a impactées et maintenant, c'est la suspension des autres financements qui a amené un très gros impact. Si on avait seulement la guerre et la disponibilité des financements, ce serait un peu mieux.Non seulement il y a la guerre, mais en plus, il y a la rupture de l'aide américaine ?Exact.Et pour les populations, c'est terrible ?Oui.À lire aussiÀ la Une: Goma coupée du monde

Journal de l'Afrique
RD Congo : Kinshasa et le M23 d'accord pour des pourparlers directs le 9 avril à Doha

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 1, 2025 13:51


En RD Congo, le gouvernement et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont accepté de se rencontrer le 9 avril prochain pour des pourparlers directs sous l'égide du Qatar, une première depuis le début de la crise. Dans le même temps, la situation se complique à Goma. La fermeture des banques créé une crise des liquidités, et l'économie locale tourne au ralenti. Reportage à Goma.

Invité Afrique
RDC: «Le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame l'avalise»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 11:02


Notre Grand Invité Afrique aujourd'hui est Christophe Lutundula, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat de la République démocratique du Congo. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa est de passage Paris, où il séjourne dans le cadre d'une mission de travail conduite par le président du Sénat français. Mercredi, il a été reçu par les sénateurs de la commission des Affaires Étrangères. Christophe Lutundula est interrogé par Esdras Ndikumana. RFI :  Vous venez d'être auditionné par la commission des Affaires Étrangères du Sénat français. Quel message leur avez-vous adressé ? Christophe Lutundula : Notre message est simple. Il y a nécessité pour la communauté internationale de renforcer les sanctions contre le Rwanda et son président pour obtenir que la résolution 2773 du Conseil de sécurité, la demande unanime de la communauté internationale de cessez-le-feu, le retrait des troupes rwandaises de la RDC et de mise en œuvre du plan de démantèlement des FDLR, que tout cela soit appliqué, que ça devienne des réalités. La France est un pays membre permanent du Conseil de sécurité. La France est un pays qui participe au leadership de l'Union européenne et avec lesquels nous nous retrouvons au sein d'une communauté, la Francophonie. Donc c'est normal que nous puissions visiter nos collègues pour les sensibiliser afin que la France assume totalement ses responsabilités. Que le gouvernement français participe activement à cette démarche-là.Alors, vous êtes ici pour donner ce message, alors que le processus de Luanda que vous aviez entamé en tant que chef de la diplomatie congolaise vient de se conclure par un échec. Pourquoi selon vous ? Je ne pense pas que c'est un échec. Le président Lourenço a accompli sa mission. Je crois que tout le monde oublie rapidement la mission qui a été confiée par l'Union africaine. C'était de maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC pour résoudre les conflits qui les opposent. Et aujourd'hui, le président de Lourenço, grâce à lui, on a obtenu des solutions acceptées par toutes les parties. Si le président Kagame n'avait pas refusé de venir en Angola le 15 décembre, on aurait signé, on serait passé maintenant à la phase d'exécution.À lire aussiEst de la RDC: l'Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et KigaliJusqu'ici, en fait, on avait un médiateur, le chef de l'État angolais, un président très influent sur le continent africain, qui a finalement jeté l'éponge et qui va être remplacé cette fois par un panel de cinq anciens chefs d'État qui vont suivre une feuille de route qui a été concoctée par l'EAC et la SADEC. Est-ce que cela n'a pas rendu caduc ce qui avait été convenu avant ? Ce n'est pas un nouveau processus qui commence maintenant ?C'est ce qu'il faut éviter. Effectivement, le danger est réel, de recommencer. Et là, vraiment, on ne le souhaite pas, c'est une crainte qui est réelle. L'autre crainte, parce que ça fait quand même un peu trop de cuisiniers, je crois que c'est une première en Afrique, qu'on ait une médiation à cinq. Il faut craindre de la lenteur alors qu'il y a une urgence à la fois politique, sécuritaire et humanitaire.Je ne sais pas si vous avez constaté que, en fait, il n'y a plus de Nairobi à part. Il n'y a plus de Luanda à part. Il y a un processus qui est fusionné aujourd'hui. Il y a une nouvelle feuille de route qui parle de négociations directes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23, aujourd'hui, c'est comme ça qu'il s'appelle. Est-ce que le gouvernement congolais ne sera pas obligé de s'y plier ? La fusion n'est pas une bonne chose à mon avis. Luanda et Nairobi sont complémentaires, certes, mais sont distinctes. Donc, vous les fusionnez, première conséquence et qui est dangereuse : c'est que cela veut dire qu'on légitime les arguments du président Kagame qui a toujours dit « pas de problème, c'est un problème entre Congolais » et lui, il est dédouané. La deuxième conséquence, elle n'est pas des moindres, si ou tant qu'on n'a pas encore trouvé un compromis avec le M23. L'Armée rwandaise est fondée à rester en RDC alors que nous savons que le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame avalise, c'est-à-dire que s'il contient les désidératas, le président Kagame notamment d'avoir un espace d'exploitation économique, un espace d'influence. C'est ça les conséquences qu'on ne peut pas minimiser.Et la question de la négociation directe entre le gouvernement et le M23, vous êtes pour ou contre ? C'est un problème qui ne se pose pas. Pour quelle raison ? Parce que, si on entreprend une opération pour humilier le président Tshisekedi, pour humilier le peuple congolais, certainement, je ne peux pas accepter.Comment est-ce que le gouvernement congolais, selon vous, pourrait contraindre le M23 à rendre les parties qu'il a conquises sans négocier ? Le M23 n'existe pas. C'est l'armée rwandaise, c'est une évidence qui ne se discute plus. Que le Rwanda sorte de la RDC parce qu'on nous dit que c'est un problème congolo-congolais et qu'on nous laisse résoudre nos problèmes !À écouter aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»

Invité Afrique
Présidence de l'Union africaine: «Je ne suis pas un candidat de salon», dit Richard Randriamandrato

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 12:47


Qui sera le prochain président de la Commission de l'Union africaine ? Trois candidats briguent la succession du tchadien Moussa Faki Mahamat : l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, l'actuel ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, et l'ancien ministre malgache des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato. C'est le 15 février 2025 que les 55 chefs d'État de l'Union africaine trancheront, lors du sommet annuel de l'UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. En attendant, RFI donne la parole, bien sûr, aux trois candidats. Il y a une semaine, vous avez entendu le candidat de Djibouti. Voici ce matin celui de Madagascar, l'ancien ministre Richard Randriamandrato répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu le 15 février prochain, quels seront vos deux priorités ?Richard Randriamandrato : Tout d'abord, il faut de manière urgente mener à terme ces réformes qui ont été entamées depuis 2016, avec des propositions parfois douloureuses, mais il faut passer par là, pour que l'Union africaine, pas seulement la Commission, mais tous les organes de l'Union africaine, soient moins bureaucratiques, plus efficaces, avec moins de réunionite et surtout un état d'esprit de cohésion entre les organes. Donc ça, c'est le premier volet. Le deuxième volet, c'est comment faire mieux avec moins. Maintenant, le budget de l'Union africaine a été réduit, donc il va falloir faire avec. Et donc je me propose de mettre en place un plan stratégique pour 3 à 4 ans. Et j'espère que les instances dirigeantes de l'Union africaine vont adopter cette démarche.Quand la guerre fait rage en Afrique comme en ce moment dans l'est du Congo-Kinshasa, c'est le Conseil de sécurité de l'ONU qui s'en occupe et pas le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, est-ce que vous ne le regrettez pas ?De prime abord, on peut dire que les crises sur tous les continents devraient revenir évidemment à des instances continentales telles que l'Union africaine ou le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine. Tout cela est possible, mais, voyez-vous, le Conseil de sécurité des Nations unies, il faut le reconnaître, c'est l'instance planétaire qui résout les problèmes de cette envergure. Donc, je ne m'en offusque pas pour autant. Je pense que l'Union africaine doit être présente dans les prises de décisions au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. J'espère que l'Union africaine ne sera pas écartée de la résolution de la crise dans l'immédiat.Dans la guerre au Nord-Kivu, tout le monde désigne le Rwanda comme complice, sauf l'Union africaine et les trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU, pourquoi cette retenue ?Disons que l'Union africaine est la maison commune qui rassemble tous les Etats membres de cette Union. Je pense que l'Union africaine se doit de rester solidaire aussi bien avec les versions et les arguments avancés par Kigali, autant que les arguments défendus par Kinshasa. Ce n'est pas facile, mais c'est un exercice qui doit être exécuté afin de garder la solidarité entre les pays africains. Et donc il faut vraiment que ce processus de Nairobi et aussi le processus de Luanda aboutissent à des accords qui rassurent les uns et les autres.Face à vous, il y a deux candidats, le kényan Raila Odinga et le djiboutien Mahmoud Ali Youssouf. Qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Je pense que le fait de ne pas être un chef de parti politique est un avantage. Je ne prétends pas avoir passé une vingtaine d'années à faire de la diplomatie caméléon, à écrire des notes verbales et à faire des discours ici et là. Non, je suis un homme de terrain. J'ai beaucoup travaillé dans les ONG au COMESA, qui est une organisation régionale en l'Afrique de l'Est. J'ai travaillé pour les Nations unies au sein du PNUD et à la Banque mondiale. Et puis j'ai été ministre de l'Economie et des Finances de Madagascar. J'ai négocié beaucoup de financements de projets pour mon pays. Donc, je ne suis pas un candidat de salon et je pense que c'est un avantage. Et puis, je ne cherche pas à être le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est ce que j'ai entendu d'un de mes concurrents. Je veux rester un candidat réaliste, un candidat pragmatique et je pense que je peux répondre aux attentes de notre organisation.Alors le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, qui est favori dans cette bataille parce qu'il a été Premier ministre justement, et parce qu'il est soutenu par un pays influent, le Kenya. Qu'est-ce que vous répondez ?Tout le monde est favori jusqu'au jour du vote. Quelle sera donc l'image que l'Union africaine va projeter à la communauté internationale ? Est-ce que c'est une Union africaine de plus en plus politisée, plus orientée vers les combats politiques ? Est-ce une Afrique qui est plus orientée vers l'économie, l'éducation des jeunes et ainsi de suite ? C'est ce que je veux incarner d'ailleurs. Je veux mettre en place une architecture économique et financière avec la Banque africaine de développement et les institutions. C'est ce que je sais faire. J'ai été ministre de l'Economie et des Finances et je sais comment négocier avec ces instances de la finance internationale. Et c'est ce qui est important.Si vous êtes élu, quelles seront vos priorités dans l'Océan Indien, au regard, par exemple, de la situation de certains territoires comme l'archipel des Chagos, comme Mayotte, comme les îles Éparses au large de Madagascar ?La question de la souveraineté des États dans cette partie de l'Océan Indien et ailleurs ne doit pas être remise en cause. Je pense qu'il faut défendre les avancées réalisées avec les négociations qui sont en cours. Le cas des Chagos est déjà assez explicite. Il faut en tenir compte. Je pense qu'il appartient aux Etats de continuer à défendre ce principe de la souveraineté. Ce n'est pas chose facile puisque ce sont des hommes et des femmes qui sont derrière chaque État concerné.Vous pensez que l'accord de l'année dernière entre la Grande-Bretagne et l'île Maurice sur l'archipel des Chagos est un bon accord ou un mauvais accord ?Je pense qu'il y a encore des points d'achoppement, si j'ai bien compris, qui restent à être résolus dans l'immédiat. Mais c'est un accord qui permet d'avancer. En tout cas, il y a l'esprit de cet accord qui doit être maintenant respecté, à savoir que la restitution de ce territoire doit se faire avec un accord mutuel sur le contenu même de cet accord. Donc moi, je pense que c'est l'esprit qu'il faut garder en tête et il faut attendre que les négociations aboutissent à leur terme.Et concernant les autres territoires, je pense à Mayotte et aux îles Éparses ?Pour ce qui concerne Mayotte, je crois que c'est entre la France et les Comores dans un premier temps. Mais bien entendu, les Comores étant un membre à part entière de l'Union africaine, le principe même du respect de la souveraineté de ces Etats doit être le principe directeur. Et je laisserai le soin, bien entendu, à ceux qui sont directement concernés dans les négociations de faire aboutir les points qui vont rassurer les uns et les autres. Je ne vais pas m'aventurer à dire ce que je ne peux pas, en tant que candidat, avancer pour des questions bilatérales. Je crois qu'il revient à la France et aux Comores de trouver l'accord qui rassure les uns et les autres.Et concernant les îles Éparses, au large de Madagascar ?Le principe est le même. Je pense qu'il y a des résolutions, depuis 1972, qui sont au niveau des Nations unies et nous continuons à échanger nos points de vue pour que nous puissions trouver la meilleure formule pour que, une fois de plus, la souveraineté soit rassurante pour les uns et les autres. Et puis en même temps, il y a la question environnementale et la question liée aussi aux richesses dans ces zones, donc le plateau de ces îles Éparses. Tout cela n'est pas facile, donc il faut rester optimiste et nous espérons que le comité qui a été mis en place et qui, malheureusement pour diverses raisons, a connu un report dans ses travaux, nous espérons que nous puissions reprendre ces travaux très prochainement. Madagascar va accueillir le sommet de la Commission de l'Océan Indien, je ne sais pas si c'est l'occasion d'évoquer ce sujet bilatéral, mais en tout cas, nous continuons à espérer que la diplomatie va gagner en termes d'efficacité et que tout le monde soit rassuré au final.Oui, car derrière la question des îles Éparses, il y a celle de l'espace maritime et de son exploitation, soit par Madagascar, soit par la France. C'est ça ?Tout à fait. C'est une question délicate puisque ça touche donc à une dimension plus économique. Et bien entendu, ce n'est pas une simple question de souveraineté politique et d'identité, mais c'est aussi cet aspect économique qui est tout aussi important.

Invité Afrique
Christophe Lutundula (RDC): «Kagame veut obliger le président Tshisekedi à négocier avec ses protégés, le M23»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 8:39


Goma au cœur des combats… Douze ans après le premier assaut de novembre 2012, pourquoi le M23 et les soldats rwandais s'en prennent-ils à nouveau à la grande cité de l'Est de la République démocratique du Congo ? Pourquoi l'Union africaine réagit-elle avec mollesse ? Y a-t-il une issue à cette nouvelle guerre meurtrière ? Pendant trois ans, de 2021 à 2024, Christophe Lutundula a été le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa. Aujourd'hui, il est sénateur et préside la Commission des relations extérieures de la Chambre Haute. RFI : Christophe Lutundula, bonjour,Christophe Lutundula : bonjour.Pourquoi le M23 et le Rwanda ont-ils décidé d'attaquer Goma à la fin de ce mois de janvier ?Je pense qu'il y a les raisons suivantes. La première, c'est que Goma, c'est une plaque tournante économique, particulièrement en ce qui concerne le commerce de produits miniers. Mais il y a une autre raison, une raison politique, c'est la soif d'hégémonie du président [Paul] Kagame. Il veut démontrer à la communauté internationale qu'il est le seul interlocuteur valable avec lequel il faut traiter en ce qui concerne les questions de sécurité, de paix et même les questions de coopération avec la région des Grands Lacs. C'est comme qui dirait qu'il veut devenir le successeur du président Mobutu Sese Seko qui a joué le même rôle pendant la période de la guerre froide.Toujours sur le plan politique, en fait, il veut humilier le peuple congolais, en obligeant le président [Félix] Tshisekedi de négocier avec ses protégés qui constituent son cheval de Troie, les M23.Cette attaque survient en effet cinq semaines après l'échec de la rencontre de Luanda, où Paul Kagame avait exigé que Félix Tshisekedi ouvre un dialogue avec les rebelles du M23. Le président congolais avait refusé, est-ce qu'aujourd'hui Paul Kagame cherche à imposer ce dialogue par la force ?Mais il ne s'en est jamais caché, il a toujours dit qu'il n'y aura pas de solution s'il n'y a pas de négociations directes avec les M23. Mais là, je crois qu'il se trompe. Le président Tshisekedi, il a des fondamentaux. Quand il dit que c'est la ligne rouge, je crois que, j'ai travaillé avec lui pendant trois ans, ce sont des lignes, pas seulement le dialogue, il y a l'intégrité territoriale, la souveraineté. Je ne crois pas du tout que le président Tshisekedi va accepter. Il est vraiment catégorique et c'est toujours le fils de son père.Vous pensez que Félix Tshisekedi va refuser ce dialogue direct avec les M23. Mais ce qui frappe les observateurs depuis trois jours, Christophe Lutundula, c'est le refus de l'Union africaine et des trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité, l'Algérie, la Sierra Léone, la Somalie, de nommer le Rwanda comme pays solidaire des rebelles du M23 dans l'attaque sur Goma. Comment expliquez-vous cette bienveillance à l'égard du président Kagame ?Mais c'est très simple, ce sont des modus operandi, je n'ose pas dire l'ADN de l'Union africaine. Nous, nous en avons l'expérience. Nous avons connu une crise politique grave du temps du président Mobutu, de la Conférence nationale et ainsi de suite, l'Union africaine n'a rien fait. Il y a le grand barrage de la Renaissance qui oppose l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte, l'Union africaine s'est mise à l'écart. Donc ce n'est pas une surprise.De toute façon, l'Afrique a un problème à assumer sa souveraineté. Être souverain, c'est être capable de résoudre ses problèmes par soi-même. Donc, il y a des intérêts économiques, les connexions avec les multinationales et les États qui soutiennent le président Kagame et qui profitent du pillage des ressources naturelles de la RDC. Donc des pays africains évitent de bousculer, d'indisposer ces États tutélaires.En Afrique centrale, l'armée rwandaise est redoutée. Est-ce qu'elle fait peur à certains pays qui, du coup, n'osent pas se fâcher avec Kigali ?On sait aujourd'hui que l'armée rwandaise est présente dans certains pays où elle protège justement certains intérêts. Je ne veux pas énerver la susceptibilité diplomatique de ces pays-là, il y a le Mozambique, où elle protège ce que vous savez, il y a la Centrafrique. Au Bénin, le Rwanda forme l'armée et on peut continuer la série ! Donc effectivement, c'est un élément qui intervient en conjugaison avec le fait d'éviter d'énerver la susceptibilité des tuteurs.Je crois que, dans les circonstances actuelles, on doit être un peu plus ferme au niveau des décideurs. Et je crois que, dans ce sens-là, tous les mécanismes de vérification qui ont été mis en place ne valent pas la peine. Il faut les remplacer, à mon avis, par un dispositif de garanties mutuelles. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Si on peut déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda une force internationale tampon, garantie par le Conseil de sécurité, l'Union européenne et peut-être l'Afrique avec le Conseil paix et sécurité, cela pourra permettre que les Rwandais sortent et que cette force garantisse qu'il n'y aura pas d'incursions.Parce que le Rwanda parle des FDLR. Que de notre côté, le Rwanda va sortir, le M23 va se replier, rentrer dans ses positions d'antan, et cette force va créer les conditions du dialogue avec le Rwanda. Il faut ouvrir cette perspective-là, me semble-t-il.Christophe Lutundula, merci. À lire aussiRDC: des tirs entendus dans Goma, le M23 et ses alliés rwandais présents dans des quartiersÀ lire aussiÀ l'ONU, la RDC réclame des sanctions contre le Rwanda alors que les combats font rage autour de Goma

Invité Afrique
Jeff Hawkins: «Trump fera un peu attention à l'Afrique dans le contexte d'une guerre froide avec la Chine»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 20, 2025 10:39


Aux États-Unis, c'est ce lundi 20 janvier que Donald Trump revient au pouvoir. Lors de son premier mandat, sa politique africaine n'avait pas laissé un souvenir impérissable. Jeff Hawkins a été l'ambassadeur des États-Unis en Centrafrique. Aujourd'hui, il est chercheur associé à l'IRIS, l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques, et enseigne à Sciences Po Paris. RFI lui a demandé ce qui allait changer dans la politique africaine des États-Unis avec Donald Trump… RFI : Qu'est-ce qui va changer avec Donald Trump dans la politique africaine des États-Unis ?Jeff Hawkins : Il y a deux réponses à cette question. Il y a ce qu'on craint et il y a ce qu'on pourrait espérer. Et donc ce qu'on pourrait craindre, c'est une continuation, une reprise de la position de Donald Trump lors de son premier mandat, c'est-à-dire un désintéressement quasi total pour le continent, avec cette différence assez importante, c'est que, à l'époque, lors du premier mandat, la machine continuait à tourner. Donc, même si le président n'y avait jamais mis les pieds, même si le président rencontrait très peu de chefs d'État africains, il y avait quand même une diplomatie, une assistance, un Pentagone derrière qui continuaient à interagir, et à s'engager avec l'Afrique. Cette fois-ci, ce qu'on pourrait craindre, c'est que non seulement le président ne s'y intéresserait pas, mais tout ce qui vient derrière aussi, ça risque de s'effacer. Et notamment, je pense à un Africain très influent à Washington en ce moment. En l'occurrence, Elon Musk, qui est chargé de couper les budgets de façon dramatique. Je pourrais très bien envisager par exemple une coupe importante de l'assistance américaine vis-à-vis de l'Afrique et même un retrait des forces américaines du continent. Il en reste quand même 2000 au moment où on parle. Donc, ça c'est à craindre. Sinon, on peut espérer peut-être que, dans le contexte d'une nouvelle guerre froide avec la Chine, il va plus que la dernière fois, faire un peu attention à l'Afrique.Vu de Donald Trump, quels sont les pays africains qui comptent ?Déjà en pourrait dire que les pays pétroliers, leNigeria, l'Angola, ça pourrait l'intéresser. Le Congo avec ses ressources minérales : le coltan, le cobalt et tout ça. Sinon, peut-être les pays où les Chinois sont particulièrement implantés, ou alors les pays où les Chinois risqueraient de s'implanter militairement. Donc, à un certain moment, et ça, c'était pendant l'administration Biden, on avait parlé d'une base chinoise possible en Guinée équatoriale par exemple, et on a vu tout de suite l'administration s'activer autour de cette question.Vous avez parlé du Congo Kinshasa. L'administration Biden a été assez prudente ces derniers temps dans le conflit dans l'est de ce pays. Elle ne semble pas avoir exercé de pression particulière sur le Rwanda afin qu'il cesse son aide militaire aux rebelles du M 23. Qu'en sera-t-il à votre avis avec la nouvelle administration ?Je ne sais pas, il y a déjà quelques noms qui ont été cités comme les responsables pour l'Afrique dans la nouvelle administration, pour l'instant pas confirmés, mais qui sont là dont monsieur Peter Pham qui a été envoyé spécial sous Donald Trump, la première fois, pour les Grands lacs. Et donc si cette personne arrive au département d'État comme responsable pour l'Afrique, c'est quelqu'un qui connaît déjà les dossiers.Monsieur Pham qui est francophone ?Oui.L'un des échecs de Joe Biden en Afrique, c'est le basculement du Niger dans le camp de la Russie. Et le départ des troupes américaines de Niamey et d'Agadez. Est-ce que Donald Trump pourrait tenter un comeback au Sahel ?Ça, c'est une question très intéressante, surtout étant donné un peu l'effondrement de la position française dans la région. Franchement, la collaboration dans le domaine de la sécurité entre la France et les États-Unis a été assez forte en Afrique. Donc c'est non seulement le retrait des quelque 900 troupes américaines de Niamey, d'Agadez, mais c'est aussi le départ des Français du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.  Et donc, il y a une sorte de vide qui s'est créé, rempli notamment par les Russes, et je pense que l'administration Trump serait tentée d'intervenir un peu plus, sachant que Trump, on peut dire ce qu'on veut, mais ce n'est pas un interventionniste. Il est très peu attiré par des conflits à l'étranger.Est-ce que Wagner est un épouvantail aussi bien pour monsieur Trump que pour monsieur Biden ?Je l'espère bien. La présence russe sur le continent africain, c'est vraiment difficile. Contrairement aux Chinois qui représentent un concurrent réel et durable pour l'Amérique, la Russie, par contre, cherche à nous miner plutôt que d'établir des relations privilégiées avec les pays africains à proprement parler. Donc c'est vraiment dangereux, c'est sérieux et je pense qu'à Washington, on prend la menace de Wagner Group, d'Africa Corps, comme ça s'appelle maintenant, très au sérieux.À lire aussiLa posture souverainiste de Donald Trump séduit certains leaders africains

Invité Afrique
Angola: «L'instabilité à l'Est de la RDC peut avoir des effets négatifs sur le corridor de Lobito»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2025 10:07


Joao Lourenço est en visite d'État à Paris, où il sera reçu ce jeudi matin par son homologue français Emmanuel Macron. Que vient faire le président angolais en France ? Il espère y trouver un soutien pour diversifier son économie, trop dépendante du pétrole. Mais il compte aussi renforcer son partenariat politique avec la France, au moment où sa médiation entre le Rwanda et le Congo-Kinshasa traverse un trou d'air. Explications de Didier Péclard, professeur de sciences politiques et d'études africaines à l'Université de Genève. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : L'enjeu de cette visite de Joao Lourenço, il est d'abord politique ou économique ? Didier Péclard :  C'est un peu les deux, bien sûr, mais disons, sur le plan politique, ce qui est très important pourJoao Lourenço, c'est de continuer à se profiler comme un acteur important sur la scène africaine. L'Angola, depuis longtemps, cherche à être comme ça : cette puissance du milieu de l'Afrique avec le Nigeria au Nord et puis l'Afrique du Sud pour la partie australe. Et l'Angola, depuis la fin de la guerre civile en 2002, en fait, a fait beaucoup d'efforts pour se positionner comme un acteur important sur la scène africaine, ce qui sera encore renforcé cette année avec le fait que l'Angola prendra la présidence tournante de l'Union africaine. Alors justement, côté politique, Joao Lourenço a essuyé un échec le 15 décembre 2024 avec le refus du Rwandais Paul Kagame de se rendre à la conférence tripartite qui était prévue à Luanda avec le Congolais Félix Tshisekedi. Est-ce que Joao Lourenço ne va pas finir par se lasser d'essayer de faire la médiation entre le Congo et le Rwanda ? C'est possible effectivement, mais je crois qu'en même temps, c'est un enjeu très important pour l'Afrique. Et en tant que président de l'Union africaine, ce serait d'autant plus important d'arriver à obtenir un accord et, en même temps, je pense que d'obtenir un succès, ce serait vraiment quelque chose qui lui donnerait une stature internationale importante et qui lui permettrait aussi de s'extraire des difficultés politiques et économiques à l'intérieur du pays. Donc, je pense qu'il va continuer. C'est difficile, bien sûr, mais je pense plutôt qu'il continuera. Est-ce que Joao Lourenço a un intérêt politique ou économique interne pour l'Angola au fait qu'il y ait la paix entre le Congo et le Rwanda ? Pas directement, je pense, mais l'instabilité à l'est de la RDC peut avoir des effets négatifs sur un des projets phares actuels, qui est le fameux corridor de Lobito dont on a beaucoup entendu parler lors de la visite de Joe Biden récemment en Angola. Et là aussi, bien sûr, la stabilité est importante pour la poursuite de ce projet. Le corridor de Lobito est un enjeu économique très important pour le président angolais et Joe Biden, le président américain, l'a souligné lors de sa visite sur place le 2 décembre 2024. Est-ce à dire que l'Angola va s'éloigner de la Chine au profit d'une alliance avec les Occidentaux, comme les États-Unis et la France ? Bon, je crois que ça fait partie d'une stratégie de long terme, en fait, que des pays comme l'Angola poursuivent. Les régimes angolais sont passés maîtres dans l'art de jouer leurs alliances respectives, les unes contre les autres. Et je crois que le cas du corridor de Lobito s'inscrit tout à fait dans cette stratégie-là, c'est-à-dire que c'est d'abord un chemin de fer qui a été reconstruit grâce à des capitaux chinois et les entreprises chinoises dans les années 2000. Et, à la surprise de tout le monde, au moment où le gouvernement angolais a octroyé la concession pour l'exploitation de cette ligne pendant 30 ans, ce n'est pas un consortium chinois qui a remporté la mise, mais un consortium plutôt occidental. C'est un bon exemple, je crois, de la façon qu'a le régime angolais de s'allier alternativement ou de pencher alternativement, plutôt du côté occidental, plutôt du côté chinois, pour maintenir la pression sur ses différents alliés. Donc, si les États-Unis et l'Europe veulent faire de l'Angola un rempart contre l'influence de la Chine, ils se bercent d'illusion ? Oui, je crois. L'Angola reste le principal partenaire économique et financier de la Chine en Afrique subsaharienne. Il n'y a pas de raison de penser que ça va changer complètement. Simplement, cette idée qu'on a pu avoir que l'Angola ou le gouvernement angolais se livrait pieds et poings liés à la Chine est fausse. À l'heure où l'Afrique de l'Est est dominée par la présence chinoise, à l'heure où l'Afrique de l'Ouest est de plus en plus sous l'influence de la Russie, est-ce que l'Angola n'est pas l'une des dernières portes d'entrée en Afrique pour les Occidentaux ? C'est possible effectivement et je pense que Joao Lourenço a tout à fait saisi cela et va jouer cette carte. Mais tout en sachant bien que son propre intérêt ou l'intérêt du gouvernement angolais n'est pas de se mettre à dos ses partenaires chinois, bien au contraire. Il s'agit de continuer à avoir une bonne relation. D'ailleurs, la dette envers la Chine est colossale, donc ne serait-ce que pour cela, il est important aussi que les canaux de communication fonctionnent et que l'entente avec la Chine continue à être bonne. Lors de sa visite en Angola le mois dernier, le président américain Joe Biden a annoncé 600 millions de dollars supplémentaires pour construire le corridor de Lobito, est-ce que Donald Trump va poursuivre la même politique ? Il y a de fortes chances que ce soit le cas effectivement, parce que c'est un lieu important de la concurrence globale entre la Chine et les États-Unis. Donc, il y a fort à parier que cet investissement continuera effectivement et qu'en même temps la compétition continuera également. À lire aussiVisite de Joe Biden en Angola: le corridor de Lobito au centre des enjeuxÀ lire aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»

Reportage Afrique
Jean-Marie Le Pen et l'Afrique, histoire d'une obsession migratoire

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 2:04


Mardi 7 janvier, le fondateur du Front national, Jean-Marie-Le Pen, est mort à 96 ans. Celui qui aimait se faire appelait le Menhir aura mené une très longue carrière politique à l'extrême droite. Durant près de 70 ans, l'Afrique aura surtout été pour lui une obsession, celle d'une immigration qu'il honnissait. Retour sur les liens de Jean-Marie Le Pen avec le continent et ses dirigeants.  L'histoire de Jean-Marie Le Pen avec le continent débute au mitant des années 1950. À peine élu député, il part à 27 ans combattre en Algérie contre l'indépendance du pays. Accusé de tortures, il niera plus tard ces accusations sans pour autant renier ce genre de pratiques : « Si des méthodes dures d'interrogatoire ont été employées, c'était une nécessité absolue, parce qu'il fallait trouver les bombes qui, je le rappelle, tuaient des gens et blessaient des gens et torturer des gens. »Son engagement en Algérie restera pour Jean-Marie Le Pen un marqueur. C'est d'ailleurs avec des partisans de l'Algérie française qu'il crée en 1972 le Front national. Le FN et Le Pen ont une obsession, l'immigration, notamment celle en provenance d'Afrique. Un sujet qu'ils parviennent à faire émerger dans le débat politique français. Pour ce faire, le tribun multiplie les provocations et les sorties racistes. Sorties qui lui valent de nombreuses condamnations. Comme en 1998 pour ses propos tenus deux ans plus tôt : « Je crois à l'inégalité des races. Oui, bien sûr, c'est évident. Toute l'histoire le démontre. Elles n'ont pas la même capacité ni le même niveau d'évolution historique », déclarait-il.Un fort rejet sur le continentDes déclarations et un positionnement qui suscitent un fort rejet de sa personne sur le continent. D'autant que Jean-Marie Le Pen n'a jamais caché son admiration pour la politique d'apartheid pratiqué en Afrique du Sud. Une parenthèse tout de même : en 1987, Jean-Marie Le Pen est reçu par le président gabonais Omar Bongo. Problème, il sera soupçonné d'avoir reçu, comme les autres dirigeants des grands partis politiques français, de l'argent de Libreville : « J'ai rendu visite d'ailleurs à Monsieur Bongo, mais j'ai rendu visite au roi du Maroc, à Monsieur Houphouët-Boigny, aux responsables du Congo-Kinshasa. J'ai rencontré le président Reagan. Aucun de ces personnages ne m'a jamais donné d'argent », affirmait Jean-Marie Le Pen.Au final, c'est seulement avec Jean-Bedel Bokassa que Jean-Marie Le Pen a entretenu un semblant de relation. L'empereur centrafricain déchu qu'il avait rencontré en France au début des années 1980. Les deux hommes avaient eu passé commun, la guerre d'Indochine au sein de l'armée française.À lire aussiJean-Marie Le Pen, figure historique de l'extrême droite française, est mort à l'âge de 96 ans

C'est dans ta nature
Disparitions et découvertes: le carnet 2024 de la biodiversité

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 3:17


L'année s'achève, l'occasion de dresser un bilan pour les plantes et les animaux. Carnet rose : de nouvelles espèces ont été identifiées. Carnet noir : d'autres sont définitivement éteintes. On l'appelait le courlis à bec grêle. C'était un oiseau limicole qui se nourrissait à marée basse grâce à son long bec courbé. Une espèce migratrice officiellement déclarée éteinte en cette fin d'année, à l'issue de plusieurs expéditions pour tenter de retrouver sa trace. C'est la première disparition d'un oiseau continental en Europe.Une plante aussi a disparu cette année : une espèce de cactus, dans l'archipel des Keys, en Floride, aux États-Unis. Victime de la hausse du niveau de la mer. Ce cactus n'avait été découvert qu'en 1992.Nouveaux crapaudsDes espèces disparaissent, et ça fait mal, mais d'autres apparaissent, en tout cas aux yeux des humains. Dans le bassin du Congo, du Cameroun jusqu'au Congo-Kinshasa, 742 nouvelles espèces ont été identifiées en 10 ans, selon une étude du WWF qui vient d'être publiée. Des plantes en majorité, mais aussi une centaine de poissons, une cinquantaine de reptiles, ainsi qu'un crapaud qui prend l'apparence de la tête d'un serpent pour effrayer ses prédateurs.Une autre espèce de crapaud a aussi été découverte, en début d'année, mais il s'agit d'un crapaud de mer : un poisson rouge vif qui marche au fond de l'océan, à 1 500 mètres de profondeur, découvert lors d'une expédition sous-marine au large du Chili particulièrement fructueuse : une centaine de nouvelles espèces ont été identifiées, des poissons, des oursins, ou encore des éponges.Requin et caméléonDans les profondeurs océanes, cette fois au large de la Nouvelle-Zélande, on a aussi découvert en 2024 une espèce de requin fantôme, qu'on croise le plus souvent à 2 500 mètres sous l'eau, autant dire qu'on le croise rarement.Une découverte un peu par hasard à Madagascar : un tout petit caméléon dans le nord de la Grande Île, long de trois centimètres, et retrouvé par des scientifiques quand des touristes ont publié sa photo sur les réseaux sociaux.Découverte stupéfianteOn a aussi découvert cette année, dans l'ouest de la France, une nouvelle espèce de dinosaure, végétarien, qui mesurait une quinzaine de mètres et pesait à peu près 30 tonnes, il y a 140 millions d'années. Lui ça fait longtemps qu'il a disparu.Signalons enfin en Afrique du Sud une découverte stupéfiante : deux espèces de champignons hallucinogènes qui poussaient sur du fumier. Mais on le rappelle : la drogue, c'est mal, même le soir du réveillon. Avec un peu d'avance, la nature vous souhaite une bonne année !

Invité Afrique
«En soutenant le M23, l'Ouganda veut avoir un regard sur ce qui fait son voisin le Rwanda», selon Fred Bauma

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 7:09


Dans l'est de la République démocratique du Congo, la stratégie de l'Ouganda n'est pas toujours facile à suivre. D'un côté, l'armée ougandaise soutient les Forces armées congolaises contre les rebelles jihadistes des ADF. Mais de l'autre, la même armée ougandaise est accusée de soutenir les rebelles du M23 contre les Forces armées congolaises. C'est pourquoi le chargé d'affaires ougandais à Kinshasa a été convoqué la semaine dernière par la ministre congolaise des Affaires étrangères. Pourquoi cet apparent double jeu ? Fred Bauma est le directeur exécutif de l'Institut congolais Ebuteli. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : La semaine dernière, la ministre congolaise des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires ougandais à Kinshasa. Pourquoi cette mise en demeure ?Fred Bauma : La convocation du chargé d'affaires ougandais intervient après que le fils du président Museveni, qui est aussi le commandant de forces armées ougandaises, a publié une série de tweets. Dans ceux-là, il a insinué la possibilité d'envoyer ses troupes, pour s'attaquer à la présence de tout mercenaire européen. Mais il faut le voir au-delà d'un seul tweet. Le chef de l'armée ougandaise s'est distingué par sa série de tweets, qu'il fait régulièrement, souvent en fin de semaine, et qui sont menaçants non seulement pour la RDC, mais également par le passé pour d'autres pays comme le Kenya ou, récemment, le Soudan.Ce général Muhoozi ; ce n'est pas n'importe qui, c'est à la fois le chef d'état-major de l'armée ougandaise et le fils aîné de Yoweri Museveni, le président ougandais. Est-ce que les tweets de cet individu sont à prendre au sérieux ?Alors ces tweets qu'il porte très ouvertement et qui représentent, je pense, son opinion ne sont pas tout le temps contredits par le gouvernement ougandais. Ils ne sont contredits que lorsqu'il y a des protestations comme celle du gouvernement congolais la dernière fois ou bien du gouvernement kényan. Donc, on ne peut pas ne pas le prendre au sérieux.Par ailleurs, ce général Muhoozi est proche du président rwandais Paul Kagame, qu'il appelle « mon oncle ». Il est d'ailleurs à l'origine de la réconciliation il y a trois ans entre Kampala et Kigali !Exactement. Il est proche de Paul Kagame. En tout cas, il proclame sa proximité avec le président rwandais. On le cite également parmi les personnalités ougandaises qui ont facilité la conquête de Bunagana par le M23. Mais également, je pense qu'il y a une question de succession qui se joue en Ouganda où le fils de Museveni se positionne de plus en plus comme un potentiel remplaçant de son père s'il n'y a pas d'opposition en interne.C'est au mois de juin dernier qu'un groupe d'experts de l'ONU a accusé l'Ouganda de soutenir les rebelles du M23. On connaissait le soutien du Rwanda à ces rebelles. On connaissait beaucoup moins le soutien de l'Ouganda. Comment se matérialise cette aide de l'Ouganda aux rebelles ?Selon les derniers rapports du groupe d'experts de l'ONU, l'Ouganda soutient le M23 de plusieurs manières. D'une part, l'Ouganda ou certaines personnes qui sont proches de Muhoozi soutiennent le M23, en lui facilitant les rencontres diplomatiques dans la région. Mais également, l'Ouganda offre un lieu de passage pour les responsables du M23 et de l'AFC qui veulent se rendre dans des rencontres dans la région. Et enfin, on parle même de certains officiers, notamment des renseignements militaires ougandais, qui ont parfois été dans des zones occupées par le M23. Mais ce soutien est fortement démenti du côté ougandais. Mais ça, ce n'est pas quelque chose de surprenant.Et est-ce que l'Ouganda offre des facilités aux rebelles congolais de l'AFC, de l'Alliance du fleuve Congo, de Corneille Nangaa ?Oui, je pense qu'en offrant au M23 un soutien, l'Ouganda offre forcément aussi à l'AFC puisque les deux groupes semblent être les deux bords d'une même médaille, mais également les membres de l'AFC qui arrivent dans les zones occupées par le M23 passent, pour certains, forcément par l'Ouganda.Alors, on a un petit peu de mal à comprendre ce qui se passe dans cette région du Congo puisque dans le Grand Nord-Kivu (…) dans la région de Butembo, l'Ouganda est allié aux Forces armées congolaises contre les rebelles djihadistes des ADF. Mais en même temps, un peu plus au sud, toujours dans cette province du Nord-Kivu, l'Ouganda est allié avec les rebelles du M23 contre les Forces armées congolaises. Pourquoi ce double jeu ?Alors, on peut effectivement parler de doubles jeux, mais je pense qu'il faut aussi le regarder d'un point de vue des intérêts ougandais. L'Ouganda est exactement en opération militaire avec la RDC, l'opération Shujaa contre les ADF dans le Grand Nord-Kivu, dans la région de Beni. Et au même moment, on le crédite de soutenir le M23. Il faudrait peut-être se demander si l'aide que l'Ouganda accorde au M23 ne constitue pas une façon pour l'Ouganda de se rassurer, d'avoir le contrôle sur un acteur qui pourrait s'étendre jusqu'au bord de ses frontières comme c'est déjà le cas aujourd'hui, mais également d'avoir probablement le regard sur les actions d'un pays, le Rwanda, avec lequel l'Ouganda entretient depuis plusieurs années des relations assez tendues. C'est une relation qui est basée sur beaucoup de suspicions et donc j'imagine que l'Ouganda voit un intérêt à pouvoir avoir un regard sur ce que fait son voisin en RDC.Donc, en soutenant le M23, l'Ouganda veut s'assurer que le Rwanda n'a pas le monopole de l'influence étrangère sur le Congo Kinshasa ?Je dirais pour le moment que l'Ouganda veut se rassurer d'avoir le contrôle d'une rébellion qui occupe une partie de sa frontière du côté congolais.Alors, on imagine que le président Tshisekedi est au courant de ce double jeu ougandais. Et pourtant, il y a deux mois, il s'est rendu en visite d'État en Ouganda auprès de son homologue Yoweri Museveni. Pourquoi une telle mansuétude ?Alors, en privé, [il y a] beaucoup d'officiels congolais qui critiquent les ambiguïtés et les contradictions de l'Ouganda. Mais on voit bien que la RDC n'a pas choisi de nommer l'Ouganda autant qu'elle le fait sur le Rwanda, malgré son rôle ambigu.Et peut-être la RDC ne veut-elle pas ouvrir un 2e front diplomatique à l'est de son territoire ?Évidemment, ça lui demanderait encore plus d'énergie. Il faut dire aussi qu'il y a une double dépendance. La RDC semble dépendre de cette opération Shujaa pour contenir à un certain degré les ADF. Donc c'est une opération qui est particulièrement populaire au sein de la communauté Nandé qui est une communauté puissante et au sein de certains leaders de cette communauté. Également, l'Ouganda bénéficie largement de l'économie informelle et de l'économie illicite de cette région de la RDC. Donc il y a des intérêts de part et d'autre pour ne pas casser toute la relation.Et Yoweri Museveni a intérêt à ménager son voisin Félix Tshisekedi ?Absolument. Museveni a tout intérêt à ménager ses voisins. Mais je pense qu'il a aussi intérêt, au moins, à contenir les actions de son fils s'il le peut. Sinon, ça risque de mettre à mal pas mal de relations que l'Ouganda entretient avec la RDC, mais aussi avec d'autres pays de la région.Les militaires ougandais sont dans la région de Butembo. Les rebelles du M23 sont en direction de la localité de Lubero. Or, il n'y a que quelques dizaines de kilomètres entre Butembo et Lubero. Est-ce qu'il ne faut pas craindre dans les semaines qui viennent un face-à-face entre les militaires ougandais et les rebelles du M23 ?C'est une possibilité, évidemment, ça rappellerait des épisodes sombres. On se rappelle du massacre de Kisangani au début des années 2000.Plus de 700 civils congolais tués à Kisangani, en juin 2000, lors de la bataille entre Ougandais et Rwandais !Exactement. Il y a des risques, si on se retrouve dans la même situation, que ça crée de nouvelles personnes tuées. Mais au même moment, j'ai l'impression que le gouvernement congolais espère que l'Ouganda pourrait jouer une sorte de barrière à cette progression du M23. Tout cela, évidemment, est à regarder. Est-ce qu'on tend vers le progrès du M23 vers le territoire de Lubero, à l'approche de la ville de Beni ? Est-ce que ça va nous replonger dans un autre niveau de conflit régional ? Il faut espérer que ça n'arrive pas, mais il faudrait agir en amont pour qu'on n'en arrive pas là.

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Benoît Munanga (RDC): «Le corridor de Lobito nous aidera à avoir un impact environnemental réduit»

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Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 8:09


« C'est le plus important investissement américain de tous les temps dans le chemin de fer africain », déclare Joe Biden… Ce mardi et demain mercredi, le président américain est en Angola pour donner le coup d'envoi du chantier du « Corridor de Lobito », qui doit relier le Congo-Kinshasa à l'océan Atlantique. À quoi va servir ce corridor ? Benoît Munanga préside le conseil d'administration de la société congolaise Kamoa Copper, qui exploite la plus grande mine de cuivre en Afrique. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Quand ce « Corridor de Lobito » sera opérationnel, est-ce que vous l'utiliserez ou pas ?Nous allons certainement utiliser ce « Corridor de Lobito » et, à titre indicatif, je peux vous dire que le tonnage que nous allons mettre en 2025 sur ce « corridor », comparé à 2024, ça sera une augmentation de 173%, très significatif.Parce que ce « corridor » vous fera gagner du temps, donc de l'argent ?Le plus gros avantage tient essentiellement à la distance entre la zone minière de Kolwezi et le port de Lobito. Nous parlons de 1600 km de trajet, une seule frontière à traverser, à l'opposé de 3000 km si on prenait par exemple le port de Durban en Afrique du Sud. Donc le bénéfice, il est d'abord dans les coûts de la logistique, d'ici 2025, 2026, ils vont être réduits de 18%. Et il y a le temps d'un aller-retour. Par route, un seul trajet de Durban prendrait 25 jours. Par contre, Lobito, 8 jours. Ça fait 17 jours de gain.Oui, parce que le « corridor » entre le sud du Congo et l'océan, ce n'est pas seulement pour exporter du minerai, c'est également pour importer du matériel, j'imagine ?Tout à fait. Pour l'importation, soit des réactifs chimiques, soit des équipements. Et ce « Corridor de Lobito », il nous aidera aussi à avoir un impact environnemental bien réduit, parce que les émissions sont nettement plus importantes quand on transporte par camions, comparé au chemin de fer.Il y aura moins de pollution. Exactement.Parmi les actionnaires de votre société congolaise, Kamoa Copper, il y a la compagnie chinoise Zijing Mining. Donc, j'imagine que la Chine est l'un de vos principaux acheteurs, est-ce que le minerai à destination de la Chine pourra emprunter ce « Corridor de Lobito » ?La logique simple, là, c'est que, s'il y a un gain en termes de coûts de logistique, la question de la destination finale du produit n'a presque plus d'importance, parce que nous avons tous à y gagner, y compris notre actionnaire Zijing Mining.Alors si les États-Unis investissent plusieurs centaines de millions de dollars dans ce « Corridor de Lobito » et si Joe Biden vient personnellement en Angola cette semaine, c'est évidemment pour que les compagnies américaines profitent aussi des richesses minières de votre pays. Est-ce qu'il y a de la place pour tout le monde ?Bien sûr qu'il y a de la place pour tout le monde, parce que tous les produits miniers marchands n'empruntent pas la destination de la Chine. Il y a de l'espace pour tout le monde. La question est de négocier le prix d'achat. Et Kamoa Copper, compte tenu de la stature de ses actionnaires, que ce soit Zijing Mining ou Ivanhoé Mines du Canada, la société est ouverte à des partenariats multiples.Pour l'instant, Benoît Munanga, le Congo (RDC) n'exporte que du minerai brut, du cuivre, du cobalt notamment. Et il ne transforme pas ce minerai sur place. Quelles sont vos perspectives de ce point de vue ?Je voudrais ajouter une nuance dans le terme « minerai brut ». Je préfère utiliser le terme « partiellement transformé ». Parce que le cuivre ou le minerai de cuivre que Kamoa Copper exporte subit déjà un traitement métallurgique pour produire du cuivre dans un concentré. Donc, il y a déjà un premier étage de bénéficiation. Et je suis heureux de vous annoncer qu'à partir de mars 2025, Kamoa Copper va transformer ses produits : le cuivre concentré en métal, parce qu'une fonderie est en cours d'achèvement au moment où nous parlons.Sur quel site ?C'est sur le site de Kamoa-Kakula, nous sommes dans la province du Lualaba, dans la région de Kolwezi.Combien de personnes employez-vous actuellement à Kamoa Copper et combien de nouvelles embauches espérez-vous avec le « Corridor de Lobito » ?Nous employons actuellement 6 400 personnes. Avec la mise en service des usines qui viennent, nous atteindrons facilement les 10 000 employés.Et avec le « Corridor de Lobito » réhabilité ?Avec le « Corridor de Lobito » réhabilité, il y aura des effets d'entraînement par les services liés ou associés qui pourraient injecter quelques milliers d'emplois du fait de l'utilisation de ce « Corridor » là.Quelques milliers d'emplois supplémentaires ?Quelques milliers d'emplois supplémentaires.À lire aussiLa RDC, la Zambie et l'Angola vont exporter des minerais via le corridor ferroviaire de Lobito► Le « Corridor de Lobito »

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Tiken Jah Fakoly: «Le terrorisme, c'est une gangrène, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 14:10


Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque  20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? »,  je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ?  Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est...  Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI

C'est dans ta nature
«L'effet-lisière»: pourquoi les forêts tropicales dégradées captent moins de CO2

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Sep 14, 2024 3:38


Les forêts du Bassin du Congo ou d'Amazonie sont de précieux puits de carbone. Mais la fragmentation des forêts tropicales menace les arbres et leur rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique. C'est une route, un champ, ou une mine, plantés au milieu de la forêt tropicale, au Congo-Kinshasa, en Amazonie ou en Indonésie. Les arbres sont là, tout près. Mais ils sont plus vulnérables en lisière des forêts. C'est ce qu'on appelle « l'effet-lisière ».« Ces bords de forêts vont être exposés à des conditions environnementales qui vont modifier la structure de ces forêts, explique Lilian Blanc, écologue forestier au Centre international de recherche agronomique pour le développement (Cirad). Par exemple, la taille des arbres va être plus petite que celle qu'on va trouver au cœur de la forêt. Là où les arbres vont être protégés du vent en plein cœur d'une forêt, ils subiront en bord de forêt des coups de vent, ce qui peut provoquer leur chute. Il y a aussi des problèmes de sécheresse : l'effet du soleil va être beaucoup plus fort sur ces bordures-là. Là aussi, ça peut augmenter la mortalité des arbres. » Sans parler des incendies.Cet effet-lisière, on le pensait jusqu'ici limité à une centaine de mètres. Mais le mal est plus profond, comme le révèle une étude publiée dans Nature, menée grâce à des observations satellite de la canopée. « Notre étude a montré que l'effet-lisière pouvait être mesurable jusqu'à 1,5 km à l'intérieur des forêts, notamment pour les forêts asiatiques, là où l'effet-lisière est le plus fort. Mais même pour les forêts africaines ou amazoniennes, on a des effets jusqu'à 400 ou 500 mètres », poursuit Lilian Blanc, co-auteur de cette étude.Puits de carbone dégradésDes arbres plus petits et plus vulnérables, c'est moins de biodiversité, et moins de CO2 absorbé. Les forêts tropicales humides sont des puits de carbone menacés, pas seulement quand les arbres sont abattus. « Quand on calcule l'ensemble des surfaces de lisière forestière dans ces forêts tropicales humides, on a 18% de ces surfaces dégradées par rapport à ce qu'on peut trouver au cœur d'une forêt, précise Lilian Blanc. Les surfaces dégradées dans les forêts tropicales humides, à l'échelle de la planète, représentent une surface bien supérieure à celle de la déforestation. Et cette dégradation des forêts, c'est aussi une émission de carbone dans l'atmosphère, et donc une accentuation des changements climatiques. »La fragmentation et la dégradation des forêts tropicales sont moins visibles, moins médiatisées et moins documentées que la déforestation. Mais leurs conséquences sont tout aussi délétères.À lire aussiForêts tropicales : ils s'engagentLa question de la semaine

Choses à Savoir
Pourquoi y a-t-il deux Congo ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later May 30, 2024 2:14


Il est rare que deux pays portent le même nom. Or c'est le cas de deux nations africaines, dont le nom est très similaire. L'une s'appelle la République du Congo et l'autre la République démocratique du Congo, ou RDC.Ces deux Congo sont situés de part et d'autre du fleuve du même nom. Les deux capitales, Brazzaville, pour la République du Congo, et Kinshasa, pour la RDC, ne sont distantes que de quelques kilomètres.Pour distinguer ces deux pays presque homonymes, on utilise d'ailleurs parfois les appellations de "Congo-Brazzaville" et "Congo-Kinshasa".Si ces deux pays portent le même nom, ou presque, c'est en raison de leur histoire, marquée, comme celle de tous les pays d'Afrique, par la colonisation.Dès la fin du XVe siècle, les Portugais s'installent dans la région et commencent à remonter le fleuve, qu'ils nomment "Congo".Mais l'histoire moderne et la physionomie de ces deux "Congo" sont liés à d'autres peuples. De fait, c'est l'explorateur français Savorgnan de Brazza qui, en 1880, prend possession, au nom de son gouvernement, d'un territoire qui devient une colonie française en 1882.Devenu plus tard le Moyen-Congo, et englobé dans l'Afrique équatoriale française, le Congo français obtient son indépendance en 1960 et devient la République du Congo.Le territoire de la RDC a d'abord été colonisé par les Belges. En 1885, cette immense contrée devient la possession personnelle du Roi des Belges, Léopold II, qui crée l'État indépendant du Congo. Cette possession est rattachée à la Belgique par une union personnelle, tout en restant la propriété du monarque.Pour exploiter les ressources naturelles du territoire, l'ivoire et le caoutchouc, la population est soumise au travail forcé et subir de nombreuses exactions.Pour mettre fin au scandale et aux accusations de crimes contre l'humanité, les autorités belges, en 1908, convainquent Léopold II de mettre fin à l'État indépendant du Congo, qui passe sous l'administration du gouvernement.La colonie devient indépendante en 1960 et porte le nom de Zaïre entre 1971 et 1997, avant d'adopter son nom actuel de République démocratique du Congo. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
RDC: «Réchauffement climatique, El Niño, déforestation sont les causes des averses et inondations»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 8:13


El Niño est-il responsable des pluies torrentielles qui s'abattent sur l'Afrique de l'Est ? La question divise les spécialistes. Voici le point de vue du professeur congolais Jean-Pierre Djibu, qui dirige au Katanga l'Observatoire régional de changement climatique et qui enseigne à l'université de Lubumbashi. Selon lui, les averses ne viennent pas directement d'El Niño, dans l'océan Pacifique, mais d'une réplique de ce phénomène climatique au niveau de l'immense lac Tanganyika. D'où les très graves inondations à Kaliémie. En ligne de Lubumbashi, le climatologue congolais répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Comment expliquez-vous ces pluies torrentielles qui s'abattent sur les provinces du Tanganyika et du Sud-Kivu ?Jean-Pierre Djibu : Quand on prend le lac Tanganyika, c'est un lac de plus de 700 kilomètres de long et de 70 kilomètres de large, pratiquement 35 000 km² de superficie – l'équivalent d'un État comme la Belgique. Mais, ce lac draine un bassin de plus de 250 000 km² au niveau de quatre pays que sont le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie et la Tanzanie. Alors, parmi les causes naturelles, il faut comprendre que, à l'allure où va le réchauffement de la partie superficielle du lac, il y a un risque, éventuellement, que la température augmente jusqu'à trois degrés d'ici à la fin du XXIe siècle. Et plus la température augmente à la surface du lac, plus on constate que le comportement se produit comme un phénomène El Niño. Bien sûr que ce phénomène se produit dans l'Océan, mais il est maintenant reflété au niveau du lac, parce qu'il s'agit d'un grand lac, qui couvre une grande superficie. La partie superficielle étant réchauffée, les eaux profondes étant beaucoup plus froides, qu'est-ce qui se passe ? Il y a une grande évaporation et une grande augmentation d'évaporation qui va rendre l'atmosphère humide. Toute la région devient humide et il y a une forte formation de nuages, ce que l'on appelle les cumulonimbus. On a des précipitations d'averses avec une certaine agressivité. C'est vraiment la toute première fois depuis 2013 qu'on a eu le niveau du lac qui a augmenté de 276 à 293 mètres, ce qui est une grande quantité.Ce réchauffement des eaux à la surface du lac, à quoi est-il dû ?Il est dû au réchauffement climatique.Donc, on aurait affaire à l'addition de deux phénomènes : le réchauffement climatique, plus El Niño ?Exactement. Avec le facteur aggravant qui est le facteur anthropique, la déforestation.Et la surpopulation sur les berges ?La surpopulation et l'aménagement anarchique de terrains, l'occupation anarchique du bassin du lac.Donc, le phénomène El Niño, ce n'est pas simplement dans l'Océan Pacifique, c'est aussi sur le lac Tanganyika ?Exactement. Nous avons, aujourd'hui, avec le réchauffement climatique, tout ceci qui a provoqué le phénomène El Niño au niveau de la plupart des lacs africains, mais c'est spécialement le lac Tanganyika qui devient indicateur dans cette tendance. Parce que les études faites nous montrent qu'il y a quelque chose qui est en train d'être modifié au niveau du comportement, en ce qui concerne le cycle de l'eau dans ce lac.Est-ce que le même phénomène se produit au niveau du lac Victoria, plus au nord ?Exactement, cela se fait de la même manière.Ce phénomène El Niño sur le lac Tanganyika, est-ce qui s'est déjà produit au XIXe siècle ou au XXe siècle ?Oui, au XVIIIe siècle, on a connu des fortes inondations au niveau du lac Tanganyika. Même au XXe siècle, on a connu [ce type d'inondations]. Mais, là, nous avons une particularité : le niveau d'eau, par rapport aux mesures déjà connues, pendant une longue période, est beaucoup plus élevé. On est arrivé à 793 mètres, ce qui est très élevé au niveau de la quantité d'eau qui a été augmentée.793 mètres… Et cela, c'est un niveau exceptionnel ?C'est un niveau exceptionnel, oui. Avant, le bassin du lac Tanganyika n'était pas un bassin aménagé. Ce sont là qu'interviennent des causes anthropiques. Actuellement, c'est un bassin qui a été loti, aménagé. Il y a des constructions, des villes, des maisons, des routes, des cultures… Il s'agit de lits [de rivière]. Et, malheureusement, ces lits ont été aménagés de manière quasiment anarchique, sans respecter les normes au niveau de l'environnement. C'est pourquoi nous avons des catastrophes qui sont liées aux activités anthropiques.Lors de la précédente montée du lac Tanganyika en 2021, Madame la ministre de l'Environnement, Ève Bazaiba, dénonçait déjà l'occupation anarchique des berges du lac et des rivières. Est-ce que des mesures ont-été prises depuis trois ans ?Non, aucune mesure. Normalement, dans des situations comme cela, on est censé prendre des mesures draconiennes ! Parce qu'il y avait déjà un avertissement, il y a plus de dix ans. Un avertissement sur le réchauffement superficiel des eaux du lac Tanganyika, lié au réchauffement climatique, avec le risque éventuel des inondations extrêmes. Mais, malheureusement, aucune mesure n'a été prise à ce niveau-là.Par ailleurs, la construction de digues avait été annoncée ces dernières années, pour limiter la montée des eaux. Est-ce que ces digues ont été construites ?C'est une solution sans valeur, parce que la meilleure des façons est de combiner des solutions. C'est-à-dire, même si on peut construire des digues éventuellement, on doit faire de la reforestation parce que tout le bassin du lac Tanganyika a été complètement déforesté. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de végétation et lorsqu'il n'y a pas de végétation, il n'y a plus de moyens de rétention afin de pouvoir garder l'eau et permettre l'infiltration. Ce qui se passe, c'est le ruissellement, et ce ruissellement est accompagné d'érosion. Donc, il faut combiner la construction de digues, ce qui doit être vraiment accessoire, avec le reboisement du bassin du lac. S'il faut reboiser le bassin du lac, ce n'est pas simplement se contenter de la partie congolaise ! Le bassin du lac, il comprend l'ensemble des quatre pays. La Zambie, la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Cela signifierait qu'il faudrait des efforts communs entre les quatre pays. Même si on arrivait, également, à reforester, il faut passer par l'étape où l'on délocaliserait les personnes. On ne peut reforester que l'endroit qui n'est pas occupé. Or, tout le bassin, plus de 60%, est pratiquement aménagé. Il faudrait arriver à délocaliser les personnes avant de pouvoir faire le reboisement.Mais, pour déménager ces personnes, il faut leur trouver de nouveaux emplacements et cela est très difficile, j'imagine…Évidemment, c'est un autre aspect. Il y a quand même l'espace pour essayer de délocaliser les populations et les mettre à l'abri. Je crois que les quatre pays, dont la RDC, ont suffisamment d'espace pour ce genre de choses. Parce que ces catastrophes ont créé beaucoup de conséquences, il y a eu beaucoup de morts par inondations, que ça soit à Kalémie, à Uvira, à Kigoma… À Uvira, on a eu énormément de morts !Autre phénomène, à quelques centaines de kilomètres plus au sud, en Zambie, où les populations sont touchées par une sécheresse exceptionnelle. Comment expliquez-vous qu'il pleuve beaucoup au Congo-Kinshasa et pas du tout en Zambie ?Le phénomène El Niño fait les deux à la fois ! Soit une augmentation de température sur une surface d'eau, comme je l'ai dit sur les grands lacs, occupant une grande superficie et provoquant la formation de cumulonimbus, de nuages de précipitations, et on a des averses dans cette zone. Soit, en Zambie, il n'y a pas de lac, donc on a un sol qui se réchauffe et avec l'évaporation, il n'y a pas suffisamment d'humidité dans l'atmosphère et nous avons une sécheresse. Cette sécheresse est liée aussi au phénomène El Niño. Ça fait les deux ! Cela provoque soit les inondations, les fortes précipitations, soit également de fortes sécheresses. Cela est aggravé, également, par le désert de Namib qui a tendance à avancer vers le nord, donc en poussant vers l'Angola et la Zambie.D'où le paradoxe El Niño, des pluies au Congo et la sécheresse en Zambie. Exactement.Est-ce que les autorités politiques de ces deux pays ont pris conscience de la gravité de ce phénomène climatique ?Non ! C'est un autre aspect. En Zambie, ils sont en train de réfléchir en ce qui concerne les conséquences sur le plan de la sécurité alimentaire, sur le plan de la santé, parce que plus il fait chaud, plus il y a la prolifération de nouvelles maladies qui sont liées à des pandémies, liées à des virus qui ont tendance à vouloir muter génétiquement et à s'adapter à des conditions beaucoup plus extrêmes. Là, au moins, ils réfléchissent sur la sécurité sanitaire et la sécurité alimentaire. Bon, pas de manière aussi poussée, en RDC, nous avons l'impression que l'on en parle, qu'il y a de bonnes intentions, mais ça s'arrête là, il n'y a jamais de suivi !À lire aussiInondations en RDC: «Aujourd'hui, la ville de Kalemie est coupée en deux»

Invité Afrique
Me Bourdon: «Le cadastre de Dubaï illustre les acquisitions immobilières des kleptocrates africains»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 22, 2024 10:28


Comment évaluer la fortune immobilière d'un certain nombre de personnalités africaines ? Tout simplement en se procurant le cadastre de l'Émirat de Dubaï, s'est dit un think tank américain, « Center for Advanced Defense Studies ». En France, c'est le journal Le Monde qui a publié la semaine dernière le fruit de cette enquête. On découvre ainsi le patrimoine immobilier des proches de plusieurs chefs d'État africains, notamment du Congolais Denis Sassou Nguesso et du Gabonais Ali Bongo. L'avocat français William Bourdon a fondé l'ONG Sherpa. Il y a six mois, il a publié Sur le fil de la défense, aux éditions du Cherche-Midi. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Que retenez-vous de l'enquête « Dubai unlocked », qui a été publiée la semaine dernière par le journal Le Monde et qui s'appuie sur l'examen du cadastre de Dubaï, et donc sur l'identité des propriétaires africains de centaines de villas et appartements situés dans cet émirat ? William Bourdon : Tout le monde sait depuis des années et des années que tous les chemins mènent à Dubaï. Je veux dire que tous les chemins empruntés par l'argent illicite, une grande partie des chemins, mènent à Dubaï, qui est devenu le territoire au monde le plus bardé de dispositifs anticorruption, de lois anti-blanchiment, affichant une modernité étincelante. Et il est en même temps le territoire que l'on peut assimiler à une machine à laver l'argent sale, tout à fait exceptionnelle et sophistiquée. Donc, il était tout à fait normal que les relevés de cadastres trahissent et illustrent la multiplication d'acquisitions immobilières par des oligarques, des kleptocrates, venus d'Afrique ou d'ailleurs.À lire aussiLe patrimoine de chefs d'État africains à Dubaï révélé par une enquête de médias internationauxOn voit la trace de Dubaï dans un certain nombre de dossiers judiciaires. On voit la trace de Dubaï dans le dossier des biens mal acquis en France, où j'interviens en qualité d'avocat de Transparency international France. Mais on voit aussi l'impuissance des juges européens, et notamment des juges français, à obtenir quelque coopération que ce soit des autorités émiraties. Vous vous souvenez de la déception des policiers et des procureurs français, quand ils avaient obtenu l'arrestation de suspects de grande criminalité organisée, face à la décision des juges émiratis de les remettre en liberté. Donc, c'est un pays qui reste une forme de paradis judiciaire pour les plus grands voyous de la planète, qu'il s'agisse de voyous de sang ou de voyous d'argent.  Parmi les personnes citées par cette enquête réalisée par le think tank américain « Centre for Advanced Defense Studies », il y a plusieurs personnalités du Congo-Brazzaville, dont Nathalie Boumba Pembe, qui est originaire du Congo Kinshasa et qui est l'épouse de Denis Christel Sassou Nguesso, ministre de la Coopération internationale et fils du président Sassou Nguesso. En 2018, elle aurait acquis à Dubaï une villa de quelque 700 m² pour 3,5 millions d'euros. Votre réaction ? Ce n'est pas du tout une surprise. Denis Christel Sassou Nguesso est l'un des personnages sans doute clé de l'instruction des biens mal acquis en France, même si, pour l'instant, il n'a pas été mis en examen. Ce n'est pas du tout une surprise. Denis Christel et son épouse sont répertoriés, y compris aux États-Unis où il y a eu des mesures de saisie très importantes qui ont été prises sur son patrimoine.À lire aussi«Biens mal acquis»: «Le Canard enchaîné» révèle de nouveaux éléments contre Denis Christel Sassou-NguessoDonc, Dubaï était naturellement pour eux une destination qui ne pouvait pas gommer les arbitrages qu'ils font chaque jour pour essayer de se rendre le plus impuni possible. Aujourd'hui, Dubaï, c'est la garantie de l'impunité, c'est ce qui fait le succès de Dubaï. Donc, évidemment, c'est très alléchant pour des familles comme celles que vous rappelez. Autre personne célèbre dans le viseur de cette enquête, Isabel Dos Santos, qui a été considérée longtemps comme la femme la plus riche d'Afrique. Elle a acheté un bien immobilier à Dubaï il y a dix ans et, aujourd'hui, elle répond que le pouvoir angolais fabrique de fausses preuves contre elle depuis que son père a quitté le pouvoir. Et elle conteste l'alerte rouge lancée contre elle par Interpol. Alors ça, c'est un dossier que nous connaissons bien puisque les Luanda Leaks, c'est nous qui en sommes responsables. Quand je dis nous, c'est moi, en qualité de président de la plate-forme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique, qui s'appelle Pplaaf et que les auditeurs africains connaissent sans doute. Donc s'il y a bien un dossier qui est étayé, c'est le dossier judiciaire de madame Isabel Dos Santos. C'est effectivement une des femmes les plus riches d'Afrique. Aujourd'hui, elle se cache on ne sait pas où, mais elle aura, à un moment ou à un autre, à répondre de la mécanique avec laquelle, de façon très systématique, elle s'est enrichie, elle et toute sa famille. Et d'ailleurs, Dubaï est un port de relâche et un port d'attache pour elle sans doute extrêmement précieux. Côté gabonais, à présent, la personnalité la plus en vue dans cette enquête, c'est Marie-Madeleine Mborantsuo, qui a longtemps présidé la Cour constitutionnelle. Selon cette enquête, elle aurait déboursé 6 millions d'euros en 2013 pour s'offrir cinq appartements et deux villas à Dubaï. Mais depuis le putsch du 30 août, elle a perdu beaucoup de pouvoir et d'influence. Est-ce que cela peut lui compliquer les choses ? Alors, je connais bien cette dame, puisque l'association Sherpa est partie civile dans ce dossier dont je vous rappelle qu'il est à l'instruction à Paris. Et on attend, on espère, on souhaite une mise en examen de cette ancienne dignitaire gabonaise. Elle a été la plus haute magistrate de son pays, ce qui, évidemment, symboliquement, nous dit quelque chose des ravages de la culture de la corruption. Ensuite, il y a un certain nombre d'informations qui circulent selon lesquelles les nouvelles autorités gabonaises seraient disposées à coopérer avec les juges européens, notamment les juges français chargés d'une procédure du type des biens mal acquis. Il n'est pas réaliste d'imaginer que tous les dignitaires qui ont volé leur pays rendent des comptes. Tous, ce n'est pas possible. Donc, dans ce dossier qui est à l'instruction à Paris, il y aura un procès du clan Bongo. Et d'ailleurs, je suis en mesure de vous dire que l'on peut souhaiter – même s'il y a eu des commissions rogatoires, des vérifications qu'il a fallu faire pour que le dossier soit le plus solide possible – un achèvement des investigations dans la procédure Bongo d'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine. 

FOX Sports NL
Fresia & Milan Parkeren de Bus | Globetrotter en cultspits Jeremy Bokila

FOX Sports NL

Play Episode Listen Later Apr 16, 2024 60:47


Een leven lang speelde Willem II-spits Jeremy Bokila buiten de landsgrenzen. Soms op geweldige plekken, soms op plekken waar je niet dood gevonden wil worden. De globetrotter deed acht landen aan en was daarnaast international van Congo-Kinshasa, het land dat hij als negenjarig jochie ontvluchtte vanwege de burgeroorlog. Inmiddels is de 35-jarige aanvaller een cultheld in Tilburg, heeft hij een eigen liedje bij de supporters en staan alle seinen op groen om de derde titel in zijn carrière te pakken. Bokila is een open boek vol bijzondere verhalen en deze deelt hij in de podcast.

Invité Afrique
«La Journée internationale de la Francophonie n'est pas une célébration politique», dit la porte-parole de l'OIF

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 20, 2024 9:36


Ce mercredi 20 mars, c'est la Journée internationale de la Francophonie. De nombreuses manifestations culturelles sont prévues dans les pays où l'on parle français. Mais en République démocratique du Congo, il n'y aura pas de cérémonie officielle car les relations sont tendues entre Kinshasa et la secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo. Comment réagit-elle ? Entretien avec sa porte-parole, Oria Vande Weghe. RFI : Votre mot d'ordre cette année, c'est créer, innover et entreprendre en français. À quel public vous adressez-vous ? Oria Vande Weghe : Très clairement à la jeunesse francophone. Vous savez, on est un espace très jeune avec une moyenne d'âge assez jeune dans beaucoup de nos États. Et, cette année, la volonté de la Secrétaire générale et du président Emmanuel Macron, qui accueille le prochain sommet, a été de s'adresser directement aux jeunes dans cette thématique de création, d'innovation. Surtout parce qu'une des préoccupations principales de la jeunesse, c'est de s'insérer professionnellement et que ça passe par l'innovation, la création et l'entreprenariat. Et concrètement, est-ce que l'OIF organise, pays par pays, des concours dont les jeunes lauréats sont récompensés par le financement de leurs projets, par exemple ? Alors, ça ne fait pas partie de nos programmes. Mais effectivement, cette année justement, à l'occasion de cette thématique, l'OIF, la Secrétaire générale en particulier, a décidé de lancer un grand concours justement destiné à la jeunesse de tous nos États membres. On va le lancer en ligne et inviter tous les jeunes à proposer des projets innovants dans plusieurs secteurs, et les lauréats seront récompensés avec des enveloppes budgétaires permettant de mener à bien leur projet. Donc oui, c'est à l'ordre du jour et les lauréats seront annoncés normalement pendant le sommet. Pendant le sommet de la fin de cette année en France ? Oui, au mois d'octobre. On sait où il aura lieu, ce sommet ?Il aura lieu en France, en partie à Paris, en partie à Villers-Cotterêts, les 4 et 5 octobre. Et j'imagine que ce concours, il sera organisé notamment dans de nombreux pays africains, 85% des francophones étant africains.Exactement. On va le lancer en ligne et, tout au long du mois de mars et au cours des semaines qui suivent, on va vraiment mobiliser au maximum pour qu'on ait le plus de candidatures possibles. Donc, je profite d'être sur vos antennes pour lancer l'appel à la jeunesse pour participer massivement à ce concours. Le premier pays francophone d'Afrique, c'est la République démocratique du Congo. Mais cette année, à Kinshasa, il n'y aura pas de cérémonie officielle pour célébrer ce 20 mars, car les autorités congolaises vous reprochent, vous, l'OIF, d'être pro-rwandais dans le conflit actuel entre le Rwanda et le Congo Kinshasa. Quelle est votre réaction ? Écoutez, oui, nous avons appris cette décision de la RDC hier. Que dire ? Je ne sais pas si c'est en raison de la nationalité de notre Secrétaire générale, ou parce que le Rwanda est également un pays membre de notre organisation. Mais il faut savoir que le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie, ce n'est pas une célébration d'ordre politique, c'est une célébration citoyenne. Les États, les communautés, les instituts, les académies… Tout le monde culturel célèbre cette appartenance à un espace francophone. Donc, personnellement, je ne suis pas sûre de voir le lien entre la célébration du 20 mars et toute forme de reproche politique. Maintenant, de dire qu'on reproche à l'Organisation de prendre parti, j'aimerais savoir sur quelle base se fait ce reproche. Je ne pense pas qu'il y ait eu une quelconque prise de position à ce jour, bien au contraire. La Secrétaire générale a communiqué plusieurs fois positivement pour encourager la voie du dialogue, donc je pense que, en tout cas, il ne faut pas faire d'amalgame entre le politique et la vie citoyenne. Les nombreux francophones de RDC mériteraient de célébrer leur langue et l'appartenance à cet espace linguistique. Ce qu'on entend beaucoup à Kinshasa, ce sont des reproches à l'égard de Madame Louise Mushikiwabo, parce qu'elle n'utiliserait pas sa position de Secrétaire générale pour essayer de rapprocher les deux pays, le Rwanda et le Congo, alors que la Francophonie doit être un espace de concertation et de dialogue politique. Mais ce dialogue existe au sein de nos instances. Je pense que le sujet est débattu très régulièrement dans nos différentes commissions politiques. Il a fait l'objet de discussions au plus haut niveau lors du sommet de Djerba en 2022. Je pense qu'il y a une mauvaise compréhension du rôle de la Secrétaire générale. Je vous rappelle que nous sommes le secrétariat des États et que toute action politique est en fait motivée ou, en tout cas, dictée par une concertation des États qui demandent à l'OIF d'agir dans un sens ou dans un autre. Donc, ce n'est pas exclu qu'il y ait une action, en tout cas il n'y a pas une volonté de ne pas s'impliquer, bien au contraire. Donc, je pense qu'il y a un amalgame qui peut être fait sur la personne même de la Secrétaire générale. « Ce n'est pas exclu qu'il y ait une action », dites-vous. Voulez-vous dire que Louise Mushikiwabo pourrait entreprendre une initiative diplomatique ? Non, ce que je dis, c'est que c'est aux États de se concerter, de se réunir et de demander à la Francophonie, comme c'est le cas pour toutes les autres crises qui ont lieu dans l'espace francophone, où les États dans lesquels on s'implique nous demandent de s'y impliquer. Il y a tout un processus qui doit être suivi. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas exclu que ça arrive. Pour l'instant, la Francophonie s'est exprimée à plusieurs reprises. Il y a eu des communiqués, il y a eu des annonces et, pour l'instant, je ne vois pas le lien entre la Journée internationale de la Francophonie à ce stade-ci et un processus politique qui doit avoir lieu.Est-ce que la position d'ancienne ministre des Affaires étrangères du président Kagame ne catalogue pas Madame Mushikiwabo d'un côté, et ne l'empêche pas de se mettre au milieu du gué, justement ? Très certainement, il faudrait demander aux autorités ce qu'elles en pensent. Mais c'est clair que sa position d'ancienne ministre des Affaires étrangères, forcément, fait qu'on lui attribue une prise de position, certainement. Mais justement, est-ce que ça ne la paralyse pas dans son action d'éventuelle médiatrice, d'artisane du dialogue ? Je ne pense pas. Je pense qu'il y a eu des volontés de la Francophonie de s'impliquer auprès de la RDC. Je pense notamment aux dernières élections de 2023, où la Francophonie a été invitée à observer. Et puis, finalement, où le pays n'a pas permis que cette observation des élections se fasse dans de bonnes conditions. Je pense qu'il y a l'épisode des Jeux de la Francophonie de 2023 aussi, on peut le mentionner, où la Secrétaire générale a été invitée, ensuite désinvitée. Donc effectivement, je pense que, du côté des autorités congolaises, il y a certainement quelque chose en lien avec la nationalité de la Secrétaire générale qui est à regretter parce qu'aujourd'hui, elle n'est pas ministre des Affaires étrangères du Rwanda, elle est Secrétaire générale de la Francophonie, à laquelle appartiennent les deux États que sont le Rwanda et la RDC. Simplement, les Congolais remarquent que le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 est pointé par l'ONU et condamné par de multiples pays dans le monde entier, mais que l'OIF ne condamne pas ce soutien ? Est-ce peut-être parce que Madame la Secrétaire générale est rwandaise ? La Secrétaire générale en a appelé au respect de toutes les parties de poursuivre le processus de dialogue et de négociation de Nairobi. Donc la voix de la Francophonie, ça a toujours été le dialogue, la concertation, certainement pas le conflit. Donc, elle s'est exprimée à ce sujet à maintes reprises.Des Jeux olympiques dans un pays francophone, c'est très rare, on n'avait pas vu cela depuis 1976 à Montréal. Cette année est donc un cru olympique exceptionnel pour faire rayonner la langue française dans le monde entier, mais est-ce que l'anglais n'est pas de plus en plus dominant dans les stades et dans les villages olympiques ?Alors, je pense que l'anglais, malheureusement ou heureusement, est dominant un petit peu dans tous les secteurs, c'est vrai que c'est une réalité. La langue française est pourtant une des langues officielles des Jeux olympiques. Alors, cette année, l'OIF a signé avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) une convention sur l'usage et la promotion de la langue française. L'idée ici, c'est vraiment de pouvoir profiter de cette édition des Jeux olympiques, qui se passe dans un pays très francophone, pour le coup, pour mettre en place de bonnes pratiques visant à valoriser l'usage de la langue française, non seulement comme langue de travail dans les Jeux, mais également de communication, et de partir de cette bonne expérience pour rester dans cet engagement lors des prochaines éditions, notamment lors de celle de Los Angeles en 2028. La Francophonie s'est également engagée à mobiliser un certain nombre de volontaires francophones pour venir en appui aux équipes organisatrices des Jeux. En échange de quoi, le Comité s'est engagé à vraiment s'assurer que les documents, les différentes communications signalétiques seront disponibles dans toutes les langues, et surtout en français. Donc là, on va être un petit peu comme les observateurs de ces bonnes pratiques. Au terme de ces Jeux, l'OIF sera amenée à fournir un rapport qui pourra faire l'objet de recommandations pour toutes les éditions prochaines. Oui, mais franchement, Oria Vande Weghe, lors des précédents Jeux de 2016 à Rio et de 2021 à Tokyo, on ne parlait pas français, à part lors des remises de médailles. Tous les commentaires, toutes les inscriptions étaient en anglais. Qu'est ce qui nous garantit que le français va revenir cette année ? Absolument. Écoutez, déjà, le fait que ça se passe à Paris, ça joue bien sûr en faveur de la langue française. Maintenant, comme je le disais précédemment, on va s'assurer que cette expérience-ci va permettre de mettre en place de bonnes pratiques. Après, c'est vrai que ce sera un challenge pour les années à venir de maintenir cette pratique-là. Et vous savez que la question de la langue française dans les instances internationales, que ce soit dans les Jeux, dans les grandes compétitions ou dans les enceintes comme les Nations unies, c'est une question aussi de volonté. Il faut que les pays organisateurs y mettent de la volonté, que les participants francophones y mettent aussi de la volonté et que tout le monde ensemble se dise, ‘on va parler dans la langue qui est la nôtre et on va défendre cette langue'. Donc, on espère bien que cette édition à Paris va pouvoir faire la différence. Il y aura des conférences de presse où on parlera en français, par exemple ? J'espère bien, oui. Après, tous les athlètes, forcément, ne seront pas francophones. Il faudra aussi s'adapter au caractère multilingue et multinational des Jeux. Et vous espérez que le pli sera pris pour les prochains JO de 2028 ? C'est l'idée, c'est toute l'idée de cette convention. Donc, on va faire, en très mauvais français, un monitoring de l'usage de la langue française cette année et en espérant que, pour les années suivantes, les bonnes pratiques vont être installées. Et vous espérez qu'à Los Angeles, on parlera aussi français en 2028 ? On espère ! Un peu moins qu'à Paris, certainement.

C'est dans ta nature
L'okapi, le discret trésor de la RDC

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Jan 27, 2024 2:53


La République démocratique du Congo est le seul pays au monde à abriter l'okapi. L'animal, mi-girafe mi-zèbre, rare et timide, est une espèce en danger menacée par les activités humaines illégales. Les Congolais ont sûrement vu plus d'okapis sur leurs billets de banque que dans la forêt. L'animal est si rare et si discret que ceux qui ont pu le croiser dans les forêts tropicales d'Ituri, dans le nord-est du pays, où l'espèce est endémique, sont des privilégiés. « Je suis chanceux, reconnaît Berce N'Safuansa, qui gère le projet okapi de l'ONG Wildlife Conservation Global au sein de la Réserve de faune à okapis, créée en 1992 et inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco cinq ans plus tard. C'est fantastique, vous ne pouvez pas imaginer l'enthousiasme qu'on a d'être en face d'un okapi ! »Et pour cause ! Avec sa tête de girafe (il est, avec la girafe, l'une des deux seules espèces encore vivantes de la famille des giraffidés), son corps d'antilope, les pattes avant et l'arrière-train rayés noir et blanc comme un zèbre, et son coup de langue phénoménal (40 centimètres de long), l'okapi est un animal plein de mystères, quasi mythique, surnommé parfois la licorne africaine.Unique, rare et irremplaçableUnique au Congo-Kinshasa, mondonga (okapi en lingala) n'a été découvert par un explorateur européen qu'à la toute fin du 19ᵉ siècle. En 1901, il est scientifiquement nommé Okapia johnstoni. Il s'agit d'un des trois derniers mammifères recensés dans le monde. Mais depuis bien longtemps, l'okapi était connu des populations locales. « Ici, nous avons par exemple la communauté locale des Mbuti, les Pygmées : pour elle, l'okapi représente un ami de leurs ancêtres. C'est donc un animal qu'il faut protéger, qu'il ne faut pas tuer pour sa viande ou pour un quelconque besoin », explique Berce N'Safuansa.L'okapi tient une place à part parmi la riche faune qu'abrite le Congo-Kinshasa. « C'est un animal d'une importance capitale, poursuit Berce N'Safuansa, à cause de la valeur exceptionnelle et universelle qu'il représente : une espèce unique, rare, irremplaçable, qui ne vit à l'état sauvage qu'en République démocratique du Congo. »Braconniers et miliciensSi rare que l'espèce est menacée : en danger, selon la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).« Dans un avenir proche, prédit Berce N'Safuansa, cette espèce se retrouvera dans la catégorie probablement la plus élevée, le risque d'extinction, avec des effectifs en baisse. »Les principaux prédateurs de l'okapi ? Les léopards et les humains. L'habitat naturel du ruminant est chaque jour menacé par les activités humaines illégales. Berce N'Safuansa pointe « les braconnages armés, en quête de la peau de l'okapi, de sa viande, de sa graisse, de ses os, tellement recherchés aujourd'hui sur le marché noir. À cela, il faut ajouter la perte des habitats naturels ainsi que la présence de groupes de milices et de mineurs illégaux dans et autour de la réserve. »Les milices armées qui sévissent dans la région n'épargnent personne, ni les okapis ni les humains. Il n'existe pas de recensements récent et scientifique de la population d'okapis, compte tenu des difficultés du terrain et de la grande discrétion de cet animal solitaire. On estime seulement qu'il ne reste, à l'état naturel, que plusieurs milliers d'okapis.

ACTUALITE.CD-Le Podcast
Damon Wilson souligne l'importance d'aider les acteurs du changement dans d'autres pays d'Afrique centrale pour assurer une paix durable

ACTUALITE.CD-Le Podcast

Play Episode Listen Later Nov 30, 2023 4:21


Damon Wilson, président du National Endowment for Democracy (NED) depuis deux ans, en RDC. Son institution pour objectif le renforcement et la progression des institutions démocratiques à l'échelle mondiale. Sa visite au Congo-Kinshasa vise à réaffirmer l'engagement à long terme du NED dans le pays et à mettre l'accent sur l'importance cruciale d'un processus électoral crédible en RDC. Lors d'entretiens avec ACTUALITE.CD et 7sur7, il a répondu à des questions concernant l'agression subie par l'Est du pays, par le Rwanda. « L'agression dans l'Est de la RDC constitue un problème majeur, un véritable cauchemar avec des souffrances et des atrocités horribles. Le Rwanda, le M23 et d'autres milices portent une part de responsabilité, tandis que l'Ouganda était également présent », a-t-il déclaré. Il a expliqué que le travail du NED consiste notamment à aider les populations locales à développer leur capacité à se faire entendre et à obtenir justice. « Nous avons un important programme basé à Goma et à Bukavu pour soutenir les Congolais, les aider à faire pression, à défendre les droits de l'homme, à documenter les violences pour obtenir justice, pour réclamer des comptes, et pour mener des actions de plaidoyer à l'échelle internationale ». Il a souligné l'importance nuancée du rôle du NED dans cette situation, insistant sur la responsabilité des États : « Il est indéniable que les autorités de Kigali portent une part de responsabilité. Les États doivent faire pression, mais nous, au NED, nous avons également des programmes au Rwanda ». L'ancien vice-président de l'influent Atlantic Council a mis en avant l'esprit d'ouverture qui règne en RDC et a évoqué les acteurs de la société civile souffrant dans les pays voisins : « Votre pays est bien plus ouvert que vos voisins. Ici, nous pouvons exprimer nos idées, organiser des actions, mener des campagnes et présenter des candidats. Ce n'est pas parfait, mais il existe un espace (...). Nous soutenons des partenaires au Rwanda, au Burundi, en Angola, en Ouganda, mais c'est très difficile pour eux car il n'y a pas de liberté d'expression ». Pour lui, il est crucial de soutenir les acteurs du changement présents dans d'autres pays de la région pour espérer instaurer la paix dans cette partie du monde, en particulier en RDC: « Soutenir l'avenir du Congo implique de soutenir ceux qui œuvrent pour la promotion des libertés dans les pays voisins, afin de provoquer un changement initié par la population locale ».  

African Five-a-side
Mobutu helps Zaire to two Afcon titles and a World Cup appearance

African Five-a-side

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 26:51


Episode 3 of Matchday 1 of the African-five-a side podcast continues to explore the stories of five African heads of state and their influence on football. This week, we're introducing our striker: the practical and manipulative Mobutu Sese SekoAfter consolidating power in Congo-Kinshasa during the Congo Crisis, Mobutu utilised a spike in copper to invest in the national football team, following a humiliating 3-0 loss to the Ghanaian Black Stars in May 1966. Mobutu's first point of order was to recall the "Belgicains", Congolese footballers that were poached by European clubs during the Congo Crisis. He also instituted his doctrine of authenticite to rebrand the national football team and rename them the "Leopards", after the leopard-printed hat that he always wore. Yet, after two Afcon titles, Zaire's participation at the 1974 FIFA World Cup so embarrassed Mobutu that he decided to divest from football. The Central African nation never again rose to the heights that it once did during that 7 year period between 1967-1974.In retrospect, very few heads of state enjoyed as much success in such little time as Mobutu did with the Leopards. Very few heads of state also named their national football teams after their favourite piece of clothing. Nonetheless, Mobutu's significant success to the development of Congolese football make him a natural choice for our African heads of state five-a-side team.

Daily News Brief by TRT World
September 4, 2023

Daily News Brief by TRT World

Play Episode Listen Later Sep 4, 2023 3:07


*) Anti-UN protests in DR Congo leave 100 dead The death toll from anti-UN protests last week in eastern Democratic Republic of Congo has risen to 100, the head of a platform of youth organisations has said. Lucas Pecos, director of the Collective of Youth Solidarity Organizations in Congo-Kinshasa, which accused the army of committing a massacre last Wednesday, at a church in the city of Goma, in North Kivu province, said it has counted 100 bodies so far. *) Pope praises Mongolia religious freedom dating back to Genghis Khan Pope Francis has praised Mongolia's tradition of religious freedom dating back to the times of its founder, Genghis Khan, as he opened the first-ever papal visit to the Asian nation with a word of encouragement to its tiny Catholic flock. The Pope met with Mongolian President in a traditional ger, set up inside the state palace. Francis was in Mongolia to meet one of the world's newest and smallest Catholic communities — around 1,450 Mongolians are Catholic — and make a diplomatic foray into a region where the Holy See has long had troubled relations, with Russia to the north and China to the south. *) Mission accomplished, India puts moon rover to 'sleep' India switched off its moon rover, the first craft to reach the lunar south pole, after it completed its two-week assignment conducting experiments, the country's space agency said. The Pragyan rover from the Chandrayaan-3 spacecraft was "set into Sleep mode" but with batteries charged and receiver on, the Indian Space Research Organisation said. By landing on the moon, India joined the United States, China and the former Soviet Union. It went beyond them in reaching the rugged south pole. *) 'This time it is serious': Typhoon Haikui makes landfall in eastern Taiwan Typhoon Haikui made landfall on eastern Taiwan, unleashing torrential downpours, whipping winds and plunging thousands of households into darkness as the first major storm to directly hit the island in four years. Nearly 4,000 people were evacuated from high-risk areas, hundreds of flights cancelled and businesses closed in preparation for the storm. Taiwan's Central Weather Bureau said the typhoon had made landfall in coastal Taitung, a mountainous county in lesser-populated eastern Taiwan. *) Turkish 'Sultans of the Net' reign supreme in European volleyball Türkiye defeated Serbia in a thrilling five-set match to win the 2023 CEV Women's European Volleyball Championship title. The Turkish women's volleyball team won the final on Sunday night with set scores of 27-25, 21-25, 25-22, 22-25, and 15-13 at Brussels. President Recep Tayyip Erdogan congratulated Türkiye on winning the trophy.

Invité Afrique
«Projet Wotan»: l'incroyable rêve spatial de Mobutu conté dans un livre

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 13, 2023 7:50


Une fusée africaine pour 20 millions de dollars, le projet ne date pas d'hier. Dans les années 1970, le Congolais Mobutu a failli réussir. À la manœuvre, il y avait un ingénieur allemand, Lutz Kayser, dont l'ancienne journaliste de RFI Joëlle Stolz raconte l'histoire dans le livre Projet Wotan, qui paraît aux éditions du Seuil. Cinquante ans avant Elon Musk, a-t-il été un pionnier du vol spatial privé au service des pays du Sud ?  RFI : Joëlle Stolz racontez l'histoire de cet ingénieur allemand qui a fait croire à Mobutu que le Zaïre pourrait envoyer des satellites dans l'espace pour 20 millions de dollars. Pourquoi Mobutu a-t-il été tenté par cette aventure spatiale ?RFI : Je crois qu'à l'époque, ça lui plaisait, l'idée d'être le premier à avoir un satellite d'observation pour les frontières très grandes de ce qu'on appelait à l'époque le Zaïre - le Congo-Kinshasa -, mais aussi un satellite de télécommunications.Son satellite d'observation qu'il voulait était un satellite militaire, j'imagine, pour surveiller ses voisins ?Oui, à l'époque, de toute façon, et c'est ce qui explique la nervosité, notamment des Soviétiques et d'autres interlocuteurs, beaucoup de voisins étaient proches de l'Union soviétique, donc l'arrière-fond de tout ça, c'est quand même la guerre froide et le conflit entre l'Ouest et l'Est.Alors, ce qui l'intéressait aussi, c'est que cette fusée, que lui proposait l'ingénieur allemand Lutz Kayser, coûtait beaucoup moins cher que les fusées américaines, françaises ou soviétiques. Oui, c'était la grande idée de Lutz Kayser et de ses subordonnés qui ont fondé l'Otrag, une entreprise allemande spécialisée dans les lanceurs spatiaux, c'était la « billige rakete », c'est-à-dire la fusée pas chère, qui est au fond la même idée que celle d'Elon Musk, mais l'américain a beaucoup plus d'argent au départ. L'idée de l'Allemand était de mettre à la disposition d'un certain nombre de pays du tiers-monde la possibilité d'avoir des satellites.Et vous dites que le pas de tir qui était dans le sud-est du Zaïre, aux confins du lac Tanganyika, était fait avec des écorces d'arbres ?Au départ, ils ont vraiment utilisé les moyens du bord et, effectivement, la première rampe de lancement était faite avec des arbres, évidemment pas les rampes ultérieures.Cet ingénieur allemand, Lutz Kayser, qui avait un esprit très pratique, était trop jeune pour avoir travaillé sur les fusées V1 et V2 de Hitler. Mais vous dites que le président du Conseil d'administration de sa société Otrag était un ancien SS ?Oui, alors c'était Kurt H. Debus. Alors il faut savoir que Kurt H. Debus a travaillé pour les Américains.... D'abord pour les nazis et ensuite pour les Américains.Bon, il faut se souvenir que les Américains, il y a eu cette opération paperclip. Ils ont récupéré le haut du panier, c'est-à-dire environ 1 600 savants, dont Wernher von Braun est le plus connu, l'un des pères d'Apollo. C'est vrai qu'en matière de carburant liquide, en particulier, les Allemands étaient vraiment en avance. Les Soviétiques ont récupéré aussi 3 000 ou 4 000 personnes, enfin, tous ceux qui leur sont tombés dans les mains. Et les Français - c'est beaucoup moins connu - ont récupéré quelque chose comme 150 - ou plus - d'ingénieurs et techniciens allemands.Allemands de l'époque ?Absolument. Des gens qui avaient travaillé pour Hitler aussi et qui ont travaillé ensuite pour la France.Tous ceux qui ont vu le film « Mobutu, Roi du Zaïre », de notre confrère Thierry Michel, se souviennent de la fameuse scène de juin 1978 où Mobutu assiste au lancement d'une fusée qui se crashe au bout de quelques secondes. Dix mois plus tard, le pauvre ingénieur allemand sera limogé. L'image de ce crash a fait le tour du monde, elle symbolise aujourd'hui la faillite du régime Mobutu. Mais ne serions-nous pas sévères avec cet ingénieur allemand ? S'il avait eu un peu plus de temps, aurait-il pu réussir ?C'est la grande question, je suis incompétente pour y répondre. Cet homme était certainement un très bon ingénieur, peut-être aurait-il pu réussir son coup. En tout cas, s'agissant du crash de cette fusée, qui a été spectaculaire et qui a fini par symboliser le destin du régime de Mobutu. Un élément technique m'a été donné par un ingénieur qui était très proche de Lutz Kayser et qui a dit qu'ils avaient trop attendu le jour du lancement. C'est-à-dire qu'ils avaient prévu un lancement en début de matinée. Et puis, évidemment, Mobutu est venu avec une suite importante, notamment de nombreux journalistes avec des heures de retard, et c'est l'une des raisons.Parce que le moteur d'une fusée n'attend pas...Voilà, les moteurs de fusée ne peuvent pas attendre. Donc la question est ouverte : est-ce qu'il aurait pu réussir ? En tout cas, celui qui réussit aujourd'hui, c'est Elon Musk. Il a réduit considérablement le coût de lancement d'une fusée, et c'est l'une des raisons pour lesquelles la NASA, par exemple, a conclu des contrats avec lui.Ce que vous dites dans votre livre, Joëlle Stolz, c'est que, si l'ingénieur allemand est limogé par Mobutu dix mois après ce fameux crash, c'est sous pression internationale. C'est parce que les grandes puissances ne voulaient pas que le Congo-Kinshasa lance un satellite, non ?Tout le monde avait des objections. Probablement ceux qui, à l'époque, avaient le moins d'objections, étaient les Américains, mais ils n'étaient pas non plus très enthousiastes. Les Soviétiques et tous leurs alliés très clairement. Et puis il y avait les Français. Giscard d'Estaing était absolument contre dès le départ et je pense qu'il était contre parce qu'il voulait que les Allemands - l'Allemagne de l'Ouest à l'époque, c'est-à-dire le Chancelier Schmidt, avec qui il avait tissé une relation assez cordiale - s'engagent très clairement dans le projet Ariane. Il faut se souvenir que l'Agence spatiale européenne, dont le siège est à Paris, a été fondée en 1975 et que, la même année, Mobutu donne ce contrat à Lutz Kayser.Donc Valéry Giscard d'Estaing ne voulait pas que le projet de Lutz Kayser au Congo-Kinshasa ne fasse concurrence au projet Ariane, dans lequel il voulait associer l'Allemagne ?Absolument. Et Lutz Kayser a cru pendant quelques années qu'il pouvait convaincre les Français. Il n'a pas réussi ça, c'est clair. Et c'est là que Kadhafi lui a ouvert les bras et lui a tenu le discours qu'il voulait entendre.En effet, une fois qu'il est congédié par Mobutu, l'ingénieur allemand vend son savoir-faire au colonel Kadhafi. Mais ce qui intéresse le numéro 1 libyen, ce ne sont pas des fusées pour aller dans l'espace, ce sont des missiles pour frapper Israël. Du coup, il y a un malentendu, non ? Il y avait un énorme malentendu. Mais pour Lutz Kayser, Kadhafi était quelqu'un qui s'intéressait à l'espace. Je pense que ça n'était pas le cas. En tout cas, ça n'était certainement pas le cas des militaires libyens qui voulaient, eux, des missiles de moyenne portée.Et à ce moment-là, vous dites que l'ingénieur allemand Lutz Kayser a peut-être pris peur ?Il a connu personnellement des gens qui avaient travaillé pour Nasser au début des années 60 et puis qui avait été victimes de lettres piégées, envoyées par le Mossad. Donc je pense - c'est ma conviction personnelle - qu'il avait peur du Mossad. Et il voulait réellement lancer des satellites, il ne voulait pas faire du militaire.Au final, cet ingénieur allemand, qui est aujourd'hui décédé et dont vous avez rencontré la veuve, n'a jamais réussi à envoyer un satellite dans l'espace. Est-ce que c'est un mégalomane qui a vu trop de films et qui s'est pris pour Spectre, l'adversaire de James Bond ? Ou est-ce que c'est un visionnaire, un Elon Musk qui est peut-être né 50 ans trop tôt ?Je dirais que c'est plutôt la deuxième option. Ce sont les deux choses, c'est-à-dire qu'on peut voir cette histoire comme un exemple de l'ambition démesurée d'êtres humains qui veulent atteindre les étoiles, etc. Depuis que Prométhée a essayé de voler le feu du ciel, c'est un trait commun et c'est un reproche qu'on peut faire aux êtres humains. Et en même temps, il est certain que le contexte géopolitique de l'époque ne se prêtait absolument pas à ce type d'entreprise. Il a terminé sa vie sur un petit îlot du Pacifique. Il faut se souvenir que les Américains sont très présents, et d'ailleurs, que les expérimentations spatiales de la société fondée par Elon Musk ont commencé là. Donc, je pense qu'il y avait une sorte de dépit, d'amertume de la part de Lutz Kayser, qui n'a jamais voulu comprendre pourquoi les grandes puissances s'étaient opposées à lui, ou avaient fait une espèce de mur contre lui.

Parole
Episode 67 | Milain Fayulu

Parole

Play Episode Listen Later Mar 5, 2023 62:05


Congolais | Entrepreneur (Eben Cosmetics & Congo Clothing Co) | Linkedin  Livres : Réparer les femmes | Plaidoyer pour la vie |  La force des femmes  Social Media: Linkedin Instagram Twitter You can support sur Patreon. Sur cet épisode nous allons voyager au Congo Kinshasa et je vais parler entrepreneuriat avec Milain Fayulu qui nous parlera de ses projets. Avant d'aller plus loin, je tiens à faire un shoutout ou une dédicace comme on le faisait dans l'ancien temps à la radio à un pote congolais, Perol Kasongo, qui m'a aidé à démarrer mes podcasts en me donnant la musique de Parole et de Sporteve. Si ça ce n'est pas de l'amitié!  Oui, oui, il y a de la tension à l'Est du Congo et pour ne pas tomber dans mille sujets, avec Milain, on s'est accordés à rester sur le sujet de l'entreprenariat.  Connaissez-vous le prix Nobel Denis Mukwege, oui vaguement, je vous invite à lire ses ouvrages : Réparer les femmes, Plaidoyer pour la vie ou la force des femmes.  Si vous n'avez pas trop de temps pour la lecture, regardez un reportage! Parole est disponible sur toutes les plateformes de podcasts , Apple, Spotify, Goodpods, Afripods, Audapp!  Laissez un commentaire en DM, vous pouvez également laisser des 5 étoiles chez Apple & Spotify. Parole podcast est produit par Boyi Studios et merci à tous ceux qui me croient en mes projets sur Patreon! 

Le Salon Du Livre
#72 Nicholle Kobi : l'illustratrice qui brise les stéréotypes

Le Salon Du Livre

Play Episode Listen Later Mar 3, 2023 40:43


Dans ce nouvel épisode du podcast “Le Salon du Livre”, nous allons plonger dans le monde de Nicholle Kobi, une artiste franco-congolaise que j'ai eu le plaisir de recevoir.Nicholle Kobi est connue pour ses illustrations de femmes noires modernes. Elle est aussi une entrepreneure, fondatrice des studios Nicholle Kobi et de la marque Nikisgroove.Son travail a été mis en avant dans la "All Occasion Boxed Cards" par Kandi Burruss sur Amazon Live pendant le Black History Month en 2022, et l'une de ses illustrations a été affichée dans la série télé "Grey's Anatomy" de Shonda Rhimes.Nicholle vient de publier son tout premier roman illustré, "Les Noires Parisiennes", qui raconte l'histoire de Zola, une jeune styliste congolaise et parisienne en quête d'identité. Entre la France, le Congo Kinshasa, le Sénégal et l'Afrique du Sud, Zola est accompagnée dans son parcours par sa grand-mère maternelle, Mama Coco, et d'autres femmes fortes issues d'origines diverses, dont. "Les Noires Parisiennes" a été publié aux éditions Fleuve en novembre 2022.Je vous invite à découvrir l'univers créatif de Nicholle Kobi et en apprendre davantage sur son travail et son nouveau livre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal de l'Afrique
RD Congo : Kinshasa se prépare à la visite du pape François

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 30, 2023 14:19


Au-delà de sa forte valeur symbolique pour les fidèles catholiques, la visite du pape François en RDC revêt une toute autre dimension. Le pays se prépare à une élection présidentielle à la fin d'année, le tout dans un contexte de forte tension sécuritaire dans l'Est du pays. La visite du souverain pontife est porteuse d'espoir et de paix mais de nombreux Congolais espèrent aussi qu'elle mette un coup de projecteur sur le pays ravagé par les conflits et négligé par la communauté internationale.

Cryptocast | BNR
256 A: Genesis start chapter 11-procedure

Cryptocast | BNR

Play Episode Listen Later Jan 24, 2023 23:24


Leenbedrijf Genesis heeft faillisementsbescherming aangevraagd. Dat is niet geheel verrassend, gezien de geruchtenmolen van de afgelopen weken. Naar verluidt is er een gat van 5 miljard in de begroting, vooral veroorzaakt door de ondergang van FTX. De vraag is nu: zien Bitvavo en andere partijen als Gemini hun geld nog terug? Gelukkig was er ook nog positief nieuws, want bitcoinmining draagt bij aan het voortbestaan van een national park in Congo-Kinshasa. Gasten Edward Hollander Krijn Soeteman Links Genesis gaat Chapter 11-procedure in Statement rond DCG van Bitvavo In dit National Park in Congo gaan Bitcoinmining en natuurbehoud hand in hand Video YouTube Host Herbert Blankesteijn Redactie Daniël MolSee omnystudio.com/listener for privacy information.

Journal de l'Afrique
RD Congo : Kinshasa se prépare à la visite du pape François

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 16:44


La capitale congolaise se prépare à la visite du pape François. Le souverain pontife est attendu du 31 janvier au 3 février. Le programme de la visite est chargé : au total, 11 évènements sont prévus, et notamment une grande messe à l'aéroport de Ndolo où un million de fidèles sont attendus. Une messe papale qui se prépare à Kinshasa. Le reportage d'Aurélie Bazzara-Kibangula.

Invité Afrique
Renaud Van Ruymbeke: l'argent qui circule dans les paradis fiscaux «a atteint un niveau très élaboré»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2023 4:50


Les politiques de lutte contre le blanchiment d'argent largement vantées lors des sommets ont-elles permis de faire reculer le phénomène ? Rien n'est moins sûr, selon l'ancien juge Renaud Van Ruymbeke qui a été pendant deux décennies l'un des magistrats du pôle financier du tribunal de Paris. Dans un livre intitulé Offshore qu'il vient de publier, Renaud Van Ruymbeke décrit comment les techniques de fraude se sont affinées et comment les circuits de circulation de l'argent se reconfigurent sans cesse, au profit de multinationales, de chefs d'État ou de dirigeants mafieux. Il est notre invité. On a le sentiment à vous lire que les circuits de détournement d'argent sont en ce début de XXIe siècle toujours plus actifs et de plus en plus élaborés ? Renaud van Ruymbeke : Oui. Et très prospères, c'est-à-dire qu'il y a énormément d'argent qui circule effectivement dans les paradis fiscaux. Ça atteint un niveau de sophistication très élaboré. Il y a des législations anti-blanchiment, des échanges d'informations, etc., qui auraient normalement dû freiner le mouvement, mais qui malheureusement n'ont rien empêché du tout. C'est-à-dire que les techniques sont devenues sophistiquées, elles se sont adaptées aux nouvelles mesures et c'est toujours aussi compliqué d'identifier cet argent sale. On parle quand même de plus de 8 000 milliards de dollars. Ce système fonctionne grâce à un ensemble d'acteurs que vous nous décrivez dans votre ouvrage, les sociétés fiduciaires suisses ou luxembourgeoises, les cabinets panaméens spécialisés dans la vente de sociétés écrans. Les banques elles-mêmes qui ferment les yeux d'une manière qui apparaît assez hypocrite face à des circuits de transferts suspects. Il y a finalement un secteur assez florissant en matière de prise en charge et de dissimulation de l'argent sale actuellement dans le monde ? Oui. Justement parce que cela devient de plus en plus compliqué. Donc, il faut des gens de plus en plus pointus en quelque sorte. Il y a des cabinets spécialisés qui font gagner énormément d'argent à ceux qui pratiquent l'évasion fiscale, la fraude fiscale, à ceux qui cachent leur argent parce qu'ils ont peur de se retrouver un jour en prison parce que ce sont des trafiquants de drogue ou des grands corrompus. Il y a un certain nombre de dictateurs sur cette planète et leurs proches... Ils assurent l'impunité. On a des pays aussi qui laissent les professionnels de l'argent sale travailler parce qu'ils y trouvent leur intérêt… Absolument. Les paradis fiscaux vivent pour partie de cet argent, c'est une manne. Vous prenez Bahamas, vous prenez les îles Caïman. Aux Bahamas, il y a du tourisme, mais il y a aussi des banques qui vivent de tout ce système offshore. En Suisse, au Luxembourg, vous avez des cabinets spécialisés. Alors ils ne gèrent pas que de l'argent sale, bien entendu, ils ont une compétence financière. Mais dans la masse d'argent qu'ils gèrent, il y a aussi l'argent sale et malheureusement, ils n'ont pas fait le ménage ou ils ne l'ont fait qu'à moitié. Vous dénoncez notamment dans votre ouvrage l'incapacité de la justice britannique à recouvrer des fonds qui avaient été détournés, et détournés par l'ancien chef d'État nigérian, Sani Abacha… Absolument. Dans les plaintes de son successeur, il a été fait état de milliards de dollars qui avaient pris pour une part le chemin de la Suisse, la Suisse a fait son travail et l'argent récupéré. Par contre, à Londres, on a tout laissé filer. Et comment expliquez-vous ce peu d'empressement de la Grande-Bretagne ? Parce que la Grande-Bretagne a toujours eu une tradition de protection du secret bancaire. N'oubliez pas qu'en Grande-Bretagne, vous avez la City au cœur de Londres, que c'est une part importante du PIB britannique. Et donc, la fortune de la City, au début, elle est construite là-dessus, sur le secret bancaire. Comme toutes les places financières, il y a une législation qui n'est pas du tout adaptée et il n'y a pas de juge, de procureur anticorruption digne de ce nom en Grande-Bretagne. Dans votre ouvrage, vous nous parlez d'un autre type de comportement étatique qui pose question, celui des gouvernements de certains États victimes. De la fin des années 1990 à la fin des années 2000 par exemple, l'attitude des gouvernements du Congo-Kinshasa a fortement limité les rapatriements de capitaux pillés par le régime Mobutu… Oui. Des sommes importantes ont été saisies. Et il faut aussi qu'ils obtiennent la coopération de l'État d'origine pour établir que l'argent vient de la corruption ou il vient de détournements de fonds publics. Or, dans l'exemple que vous citez, la Suisse n'a pas eu le concours du Congo. Plus d'argent aurait pu revenir au Congo si l'État congolais s'était plus mobilisé dans ce dossier des restitutions des biens pillés par la famille Mobutu ? Bien sûr. C'est ce que disent les autorités judiciaires suisses. Dans cette reconfiguration des flux financiers illicites mondiaux, vous expliquez que Dubaï est devenu l'épicentre de l'argent sale, parce que Dubaï est pratique : non seulement on peut y mettre des fonds à l'abri, mais aussi on peut soi-même en vivant à Dubaï essayer d'échapper à la justice. Et vous citez notamment dans votre livre l'exemple des frères Gupta, des acteurs essentiels des circuits de corruption dans le système Zuma en Afrique du Sud… Oui. C'est vrai qu'à Dubaï, votre argent m'intéresse. Je ne vous poserai pas de questions sur l'origine des fonds et si vous avez un mandat d'arrêt, on ne l'exécutera pas. Cela a été constaté. C'est véritablement un pays qui ne coopère pas et qui présente toutes les caractéristiques d'un paradis fiscal. S'il fallait identifier une ou deux urgences pour que la lutte contre ces flux illicites de capitaux puisse avancer, que retiendriez-vous ? Tant qu'on n'aura pas une démarche internationale et une volonté politique forte, on n'y arrivera pas. Donc il faut que ces volontés se manifestent. Pourquoi les États ne réagissent-ils pas ? Ils devraient réagir, prendre des initiatives, justement pour mettre au pas les pays comme les îles Caïman, Gibraltar, Chypre, Malte. Ce n'est quand même pas si compliqué que cela. ► Offshore. Dans les coulisses édifiantes des paradis fiscaux, aux éditions Les liens qui libèrent, Paris, 2022.

Francia hoy
El vinilo resucita y vive una época dorada en plena era digital

Francia hoy

Play Episode Listen Later Nov 29, 2022 12:59


Los discos de vinilo vuelven a estar de moda. En Francia en 2021 se vendieron 5 millones, tres veces más que en 2016, por un valor de 79 millones de euros, lo que representa un tercio de la facturación de la música en formato físico y eso que hace unos años lo daba por muerto con la aparición del CD y de la música en MP3. Hemos estado en el salón de vinilos de la capital francesa 'Paris Loves Vinyl' para hablar con los protagonistas de esta nueva época dorada qu está viviendo.  “Paris loves Vinyl son 100.000 vinilos, 70 vendedores en un solo día. Es una mezcla de tiendas de discos, de sellos discográficos, también hay vendedores independientes que venden en casa a través de Internet. Y ocho Djs que pinchan en directo exclusivamente vinilos”, así nos resume el salón de 'Paris loves vinyl', su fundador Denis Dantas en esta cita que llega a su novena edición celebrada a principios de noviembre. “Soy un apasionado de los discos vinilos desde hace 30 años, con estilos de música muy variados: desde el reggae, hip hop, soul, funk, jazz y desde hace un tiempo también la música clásica. He estado en muchos salones y ferias de discos a lo largo de mi vida y me di cuenta de que el formato había envejecido mal”, agrega. De esta manera se le ocurrió este salón concentrado en un día, en domingo, y enfocado sobre todo a los jóvenes y donde el 30% de los clientes, son clientas, con vendedores que vienen de toda Europa. “Soy una gran fan de vinilos, mi padre el que me transmitió esta pasión. He comprado varios discos, de estilos muy variados. Hay un poco de todo. Un disco de soukous, estilo musical originario de Congo-Kinshasa y Congo-Brazzaville. Dos discos de Daft Punk. También rap estadounidense. Tengo un montón de vinilos en casa, un armario lleno”, nos cuenta Lizette, de apenas 22 años. El vinilo sobrevive al MP3 y el streaming y entierra al CD El vinilo nació en 1948 y reinó como soporte musical durante décadas. Con la aparición del Disco compacto, el CD, en los años 80, muchos anunciaban que el disco de microsurco, más conocido como vinilo (porque está hecho con un plástico denominado policloruro de vinilo) iba a desaparecer. Tras el CD llegó la música en MP3 y el streaming en Internet, otros potenciales depredadores, la música digital cambió completamente la forma de consumir música y la industria. Pero el disco negro sobrevivió;  y después de unos años un poco complicados, la industria del disco vive una segunda edad de oro. “En los años 2000, el vinilo estaba condenado. Estábamos ante el final del vinilo. Hubo una época muy sombría de unos diez años en los que como había menos vinilos, había menos tiendas de discos, menos clientes. Pero la gente apasionada nunca dejó de comprar vinilos, siguieron yendo a los salones. Desde hace unos seis o siete años que el vinilo vuelve a estar de moda”, analiza Dantas. El tocadiscos vuelve a nuestros salones  “El vinilo ha hecho un come back con mucha fuerza. Y lo vemos por todos los lados. En los medios de comunicación, en la publicidad, en los afiches, vemos cada vez más platinas en los salones de la gente. Incluso McDonalds tiene una publicidad que empieza con un tocadiscos que gira en un salón. Las grandes empresas se han apropiado el formato, es una tendencia, hasta tal punto que Ikea propone una platina a la venta desde hace uno o dos meses, lo que prueba que hay una gran demanda”, cuenta este apasionado. Según datos del Sindicato Nacional de la Edición Fonográfica, en 2021 en Francia se vendieron cinco millones de vinilos, esto es tres veces más que en 2016. Por un valor de 79 millones de euros, lo que representa un tercio de la facturación de la música en formato físico.  “Hay que saber que cada vez hay más fábricas en el mundo. Las máquinas y la tecnología han evolucionado. Se prensan mejores discos en gran cantidad. La prueba de ello es que justo detrás de ti se está grabando un vinilo en estos mismos instantes. Es una tecnología que yo diría incluso que se está democratizando, no solo estamos en una segunda edad de oro, yo diría que estamos en la tercera”, afirma Luis Davis, un parisino de origen griego, italiano y nicaragüense. Discos de vinilo personalizados Hay tanta demanda a nivel empresarial como personal que están naciendo empresas en torno al vinilo como Discomaton que hace vinilos personalizados. “Está la opción de Internet. La gente nos envía ficheros de audio y los ponemos en vinilo de 33 revoluciones, 45 o incluso a 78 revoluciones, como quiera el cliente. Y luego personalizamos las carátulas. La gente también puede venir a nuestro estudio, grabar y se van directos con su vinilo. A veces también nos desplazamos, como hoy, con un estudio portátil, una cabina de grabación y la máquina para fabricar en el vinilo”, explica Louis de Discomaton. “Hay una fuente de audio que se envía a un pre amplificador. Y luego el sonido va a llegar a esta cabeza de la grabadora que también llamamos cincel de grabación donde hay dos altavoces que van a hacer moverse unos hilos que están ligados a un diamante y el diamante va a moverse en función de la vibración de la música y va a hacer unos surcos para gravar la música en el vinilo”, precisa. La industria es víctima de su éxito, hasta tal punto que las fábricas de vinilos no dan abasto. “En Francia, en Bretaña, tenemos una de las fábricas de vinilo más importantes del mundo que se llama MPO, con plazos para prensar, que son una locura. Fueron ellos los que prensaron el último disco de Daft Punk y también trabajan mucho para los estadounidenses. La industria del vinilo está en auge”, concluye el fundador de ‘Paris loves vinyl'.

Francia hoy
El vinilo resucita y vive una época dorada en plena era digital

Francia hoy

Play Episode Listen Later Nov 29, 2022 12:59


Los discos de vinilo vuelven a estar de moda. En Francia en 2021 se vendieron 5 millones, tres veces más que en 2016, por un valor de 79 millones de euros, lo que representa un tercio de la facturación de la música en formato físico y eso que hace unos años lo daba por muerto con la aparición del CD y de la música en MP3. Hemos estado en el salón de vinilos de la capital francesa 'Paris Loves Vinyl' para hablar con los protagonistas de esta nueva época dorada qu está viviendo.  “Paris loves Vinyl son 100.000 vinilos, 70 vendedores en un solo día. Es una mezcla de tiendas de discos, de sellos discográficos, también hay vendedores independientes que venden en casa a través de Internet. Y ocho Djs que pinchan en directo exclusivamente vinilos”, así nos resume el salón de 'Paris loves vinyl', su fundador Denis Dantas en esta cita que llega a su novena edición celebrada a principios de noviembre. “Soy un apasionado de los discos vinilos desde hace 30 años, con estilos de música muy variados: desde el reggae, hip hop, soul, funk, jazz y desde hace un tiempo también la música clásica. He estado en muchos salones y ferias de discos a lo largo de mi vida y me di cuenta de que el formato había envejecido mal”, agrega. De esta manera se le ocurrió este salón concentrado en un día, en domingo, y enfocado sobre todo a los jóvenes y donde el 30% de los clientes, son clientas, con vendedores que vienen de toda Europa. “Soy una gran fan de vinilos, mi padre el que me transmitió esta pasión. He comprado varios discos, de estilos muy variados. Hay un poco de todo. Un disco de soukous, estilo musical originario de Congo-Kinshasa y Congo-Brazzaville. Dos discos de Daft Punk. También rap estadounidense. Tengo un montón de vinilos en casa, un armario lleno”, nos cuenta Lizette, de apenas 22 años. El vinilo sobrevive al MP3 y el streaming y entierra al CD El vinilo nació en 1948 y reinó como soporte musical durante décadas. Con la aparición del Disco compacto, el CD, en los años 80, muchos anunciaban que el disco de microsurco, más conocido como vinilo (porque está hecho con un plástico denominado policloruro de vinilo) iba a desaparecer. Tras el CD llegó la música en MP3 y el streaming en Internet, otros potenciales depredadores, la música digital cambió completamente la forma de consumir música y la industria. Pero el disco negro sobrevivió;  y después de unos años un poco complicados, la industria del disco vive una segunda edad de oro. “En los años 2000, el vinilo estaba condenado. Estábamos ante el final del vinilo. Hubo una época muy sombría de unos diez años en los que como había menos vinilos, había menos tiendas de discos, menos clientes. Pero la gente apasionada nunca dejó de comprar vinilos, siguieron yendo a los salones. Desde hace unos seis o siete años que el vinilo vuelve a estar de moda”, analiza Dantas. El tocadiscos vuelve a nuestros salones  “El vinilo ha hecho un come back con mucha fuerza. Y lo vemos por todos los lados. En los medios de comunicación, en la publicidad, en los afiches, vemos cada vez más platinas en los salones de la gente. Incluso McDonalds tiene una publicidad que empieza con un tocadiscos que gira en un salón. Las grandes empresas se han apropiado el formato, es una tendencia, hasta tal punto que Ikea propone una platina a la venta desde hace uno o dos meses, lo que prueba que hay una gran demanda”, cuenta este apasionado. Según datos del Sindicato Nacional de la Edición Fonográfica, en 2021 en Francia se vendieron cinco millones de vinilos, esto es tres veces más que en 2016. Por un valor de 79 millones de euros, lo que representa un tercio de la facturación de la música en formato físico.  “Hay que saber que cada vez hay más fábricas en el mundo. Las máquinas y la tecnología han evolucionado. Se prensan mejores discos en gran cantidad. La prueba de ello es que justo detrás de ti se está grabando un vinilo en estos mismos instantes. Es una tecnología que yo diría incluso que se está democratizando, no solo estamos en una segunda edad de oro, yo diría que estamos en la tercera”, afirma Luis Davis, un parisino de origen griego, italiano y nicaragüense. Discos de vinilo personalizados Hay tanta demanda a nivel empresarial como personal que están naciendo empresas en torno al vinilo como Discomaton que hace vinilos personalizados. “Está la opción de Internet. La gente nos envía ficheros de audio y los ponemos en vinilo de 33 revoluciones, 45 o incluso a 78 revoluciones, como quiera el cliente. Y luego personalizamos las carátulas. La gente también puede venir a nuestro estudio, grabar y se van directos con su vinilo. A veces también nos desplazamos, como hoy, con un estudio portátil, una cabina de grabación y la máquina para fabricar en el vinilo”, explica Louis de Discomaton. “Hay una fuente de audio que se envía a un pre amplificador. Y luego el sonido va a llegar a esta cabeza de la grabadora que también llamamos cincel de grabación donde hay dos altavoces que van a hacer moverse unos hilos que están ligados a un diamante y el diamante va a moverse en función de la vibración de la música y va a hacer unos surcos para gravar la música en el vinilo”, precisa. La industria es víctima de su éxito, hasta tal punto que las fábricas de vinilos no dan abasto. “En Francia, en Bretaña, tenemos una de las fábricas de vinilo más importantes del mundo que se llama MPO, con plazos para prensar, que son una locura. Fueron ellos los que prensaron el último disco de Daft Punk y también trabajan mucho para los estadounidenses. La industria del vinilo está en auge”, concluye el fundador de ‘Paris loves vinyl'.

Invité de la mi-journée
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU: «J'espère que la CPI va pouvoir enquêter sur Izioum»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Sep 18, 2022 27:54


À la veille de l'Assemblée générale de l'ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, a accordé un entretien à RFI et France 24, dans lequel il dit espérer, notamment, que la Cour pénale internationale (CPI) puisse enquêter sur le massacre présumé de centaines de personnes à Izioum, en Ukraine. Il s'exprime également sur l'avancée des négociations dans le dossier iranien, la situation en Haïti, le sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ou encore sur la guerre dans l'est de la RDC. Entretien à écouter ici dans son intégralité. Marc Perelman (France 24) : Nous sommes à la veille de l'Assemblée générale et évidemment, l'Ukraine en sera le sujet principal. Je vais immédiatement vous poser une question sur ce qui a été découvert dans la ville d'Izioum, une région qui a été reconquise par les forces ukrainiennes aux forces russes. Les autorités ukrainiennes affirment avoir des centaines de corps dont certains portent des traces d'exécution et de torture. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit que les Russes sont des tortionnaires. Les leaders de l'Union européenne affirment que les Russes, y compris leurs dirigeants, doivent rendre des comptes devant la justice. Votre réaction ? Antonio Guterres : Premièrement, nous avons assisté pendant la guerre en Ukraine à des violations constantes des droits de l'homme et de la loi internationale humanitaire. Nous avons appris cette nouvelle et le bureau du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés va se rendre sur place pour faire une analyse de l'information. Et j'espère que la Cour pénale internationale, qui est là et qui est à mon avis le plus important instrument pour rendre des comptes, puisse avoir la capacité de faire une investigation sérieuse. Et après, naturellement, créer les conditions pour que les responsables des atrocités soient punis. Christophe Boisbouvier (RFI) : Sur le front, les combats se poursuivent. Volodymyr Zelensky essaie de pousser son avantage militaire. Vladimir Poutine réplique d'un ton menaçant : « On va voir comment la contre-offensive des Ukrainiens va se terminer. Nous ne sommes pas pressés. » Est-ce que les chances d'un accord de paix ne sont pas plus éloignées que jamais ? Est-ce que vous ne craignez pas une escalade militaire qui aille jusqu'à l'utilisation éventuelle de l'arme nucléaire ? A.G. : Je crains une escalade militaire. Je crois que la possibilité de l'utilisation des bombes nucléaires est quelque chose de tellement inacceptable, tellement affreux, que j'espère que cette hypothèse ne soit jamais considérée. Mais, c'est évident que, comme vous l'avez dit, les perspectives d'une négociation pour la paix sont très lointaines. Et les Ukrainiens et les Russes pensent qu'ils peuvent gagner la guerre et je ne vois aucune possibilité d'établir à court terme une négociation sérieuse pour la paix. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans tous nos efforts de médiation, nous sommes en train surtout d'insister sur d'autres mécanismes pour au moins réduire l'impact de cette guerre et sur les Ukrainiens et sur la communauté internationale. C'est pour cela qu'on s'est engagé pour la libération des civils qui étaient à Azovstal, c'est pour cela qu'on s'est engagé pour l'accord qui a permis l'exportation par l'Ukraine des produits alimentaires. Il y a un dialogue très constructif avec l'Union européenne et les États-Unis sur les exportations russes d'engrais qui sont absolument vitales en ce moment. On a toujours parlé avec les deux côtés et là, nous n'avons pas une compétence directe sur l'importance de l'échange des prisonniers. On a une opération massive d'aide humanitaire à l'intérieur de l'Ukraine. Mais, la perspective de mettre sur place une médiation pour la paix, je crois que nous n'en sommes pas là. M.P. : Je vais en venir à la question du nucléaire. On en a parlé, mais là, de façon très concrète, il y a la centrale nucléaire de Zaporijjia. C'est la plus grande d'Europe. On sait que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a mené une mission sur place. On a appris samedi qu'elle était reconnectée au réseau électrique. Mais malgré tout, la menace reste. Vous avez réclamé une zone démilitarisée autour de la centrale. Mais pour le moment, on en est loin, n'est-ce pas ? A.G. : Non, on n'en est pas là. La proposition que nous avons faite au Conseil de sécurité, c'était, premièrement, qu'il faut un accord pour ne pas bombarder la centrale ou bombarder près de la centrale. C'est évident. Et deuxièmement, j'ai dit qu'il faut définir un périmètre d'où les troupes russes puissent se retirer avec le compromis que les Ukrainiens n'essaieraient pas de prendre militairement la centrale, c'est-à-dire rendre à la centrale un [usage] strictement civil. Et c'est ce dont nous avons besoin pour que la centrale puisse être réanimée. Comme vous le savez, les réacteurs sont tous fermés. Il y a naturellement des possibilités de générations locales d'électricité pour le refroidissement qui est essentiel, sinon on aurait un Tchernobyl. Mais, la ligne principale a été remise en fonction, ce qui permet au réseau ukrainien d'apporter de l'électricité à la centrale. Je crois que, pour le moment, il n'y a pas un risque immédiat, il n'y a pas de radiations exceptionnelles. Et nous appuyons fortement l'Agence [internationale] de l'énergie atomique pour que ses membres puissent rester sur place. Et cela est une garantie importante pour éviter le pire. C.B. : Le 22 juillet dernier à Istanbul, grâce à votre médiation et à celle du président turc, Recep Tayyip Erdogan, un accord a été trouvé entre les Russes et les Ukrainiens pour faire sortir et le blé ukrainien et le blé et les engrais russes. Mais mercredi dernier, Vladimir Poutine vous a dit au téléphone que cet accord ne marchait pas pour deux raisons. D'abord, parce que le blé ukrainien irait beaucoup plus en Europe qu'en Afrique et ensuite parce que les blés et engrais russes ne pourraient pas sortir de Russie comme promis à cause des blocages des Occidentaux. Est-ce que ce que dit Vladimir Poutine est vrai ? A.G. : Partiellement vrai. Mais nous sommes en train de résoudre ces problèmes. Premièrement, il n'y a pas un accord, il y a deux accords : un accord sur les exportations ukrainiennes qui est un accord entre Russes-Ukrainiens et les Nations unies et la Turquie ; et un accord entre les Nations unies et la Russie pour que les Nations unies fassent de leur mieux vis-à-vis des États-Unis, vis-à-vis de l'Union européenne et les autres pays qui ont établi des sanctions, pour que ce qu'on dit publiquement, toujours, que ces sanctions ne s'appliquent pas aux engrais et aux produits alimentaires, puisse se traduire en pratique. La vérité, c'est qu'il y a des difficultés pour des questions indirectes, des questions de paiement, des questions d'assurances, des questions d'accès à des ports, parce que beaucoup de ces exportations sont faites par le bais, par exemple, de l'Union européenne. Et nous avons eu une négociation très importante et très sérieuse avec l'Union européenne et les États-Unis, et je crois que nous sommes sur le chemin de trouver une solution pour les problèmes qui restent encore. Nous avons réellement besoin des engrais. Le marché des engrais est dans une situation terrible. En Afrique, on voit partout qu'on est en train de cultiver moins que l'année dernière. Alors il faut rétablir la normalité du marché des engrais. En même temps, il faut dire qu'il y a eu des exportations de produits alimentaires ukrainiens vers tout le monde, vers des pays européens, vers d'autres pays riches, mais aussi vers des pays de revenus moyens comme la Chine, l'Inde ou l'Égypte, et vers des pays plus pauvres. Et le Programme alimentaire mondial a déjà fait sortir trois bateaux vers la Corne de l'Afrique… C.B. : Vers Djibouti… A.G. : Vers le Yémen et maintenant un troisième vers Djibouti. Et il y a un quatrième qui se prépare pour l'Afghanistan. Alors je crois que, si c'est vrai que beaucoup d'exportations ont été pour les pays européens, tout cela vient des contrats commerciaux. La vérité, c'est que les Ukrainiens sont toujours en train d'exporter vers les pays à revenus très bas et revenus moyens. Et il y a un autre aspect qu'il faut reconnaître. Même quand on vend à un pays européen, cela a un impact sur le marché mondial qui aide à ce que les prix baissent. C'est-à-dire que l'injection d'une offre additionnelle, quel que soit le pays de destination, a un effet positif sur le marché global dont tout le monde bénéficie, y compris les pays les moins développés. M.P. : Je veux revenir rapidement sur l'accord nucléaire sur l'Iran. Il y a eu des négociations qui semblaient encourageantes, mais dorénavant l'espoir d'un accord s'envole. Ici, à New York, il y aura sans doute les acteurs principaux de cette négociation. Est-ce que vous êtes inquiets et est-ce que vous espérez que, ici, on pourra peut-être faire le progrès qui n'a pas pu être fait ? A.G. : Je suis en contact permanent et avec l'Iran et avec les pays qui négocient - les Nations unies n'ont pas une intervention directe. Et pour parler en toute franchise, il a deux semaines, j'étais convaincu qu'on allait arriver à un accord. Après, les choses se sont compliquées. J'ai encore de l'espoir… M.P. : Mais peu… A.G. : Mais je crois qu'il y a des difficultés énormes et qu'il faut vraiment un effort additionnel pour les surmonter. Moi, je pense que le JCPoA [l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, NDLR] a été une des grandes victoires diplomatiques de ces dernières années, que c'est vraiment dommage que les États-Unis l'aient abandonné avec la réaction iranienne de recommencer ses activités dans ce domaine, et que c'est vital de le rétablir. J'espère que cette semaine pourra nous aider à aller dans la bonne direction. C.B. : À la suite des inondations meurtrières au Pakistan, vous vous êtes rendu sur place. C'était il y a quelques jours. Vous avez dénoncé les effets désastreux des concentrations de gaz à effet de serre. À Glasgow, à la COP26, l'an dernier, les pays développés se sont engagés à verser tous les ans 40 milliards de dollars pour les pays les plus pauvres afin que ces derniers s'adaptent. Mais est-ce que les promesses sont tenues en vue de la COP27 à Charm el-Cheikh en novembre ? A.G. : Premièrement, il faut dire que le problème central de la lutte contre le changement climatique est à ce stade dans une situation que je considèrerais comme désastreuse. Nous avons besoin de commencer immédiatement à réduire les émissions [de gaz à effet de serre]. Nous voyons la dévastation gigantesque au Pakistan, mais nous voyons aussi la sécheresse en Afrique - quatre ans de sécheresse dans la Corne de l'Afrique et la cinquième année est en train de démontrer la même situation -, ainsi que les tempêtes, les incendies des forêts, etc. [Or] au moment où il faudrait commencer à réduire les émissions, elles continuent d'augmenter. Au moment où on devrait se dégager des combustibles fossiles, on voit leur renaissance. On va vers le désastre si on ne change pas de cap. Et nous n'avons pas beaucoup de temps, parce qu'il y a des effets irréversibles. Il y a ce qu'on appelle les « tipping points » sur les questions climatiques qui peuvent rendre impossible de maintenir [l'objectif] de 1,5 degré [au-dessus des niveaux pré-industriels, NDLR]. Quand on a besoin de 45% de réduction des émissions jusqu'à 2030, nous avons, avec les engagements actuels, une perspective de croissance de 14%. Et ça, c'est vraiment du suicide. Cela rend encore plus important l'appui au pays qui sont dans les points les plus impactés par le changement climatique pour les aider à bâtir une résilience, des infrastructures durables et renforcer la capacité des communautés pour survivre. C'est pour cela que nous avons toujours dit qu'il faudrait que la moitié des fonds climatiques soient pour l'adaptation. Malheureusement, on n'a pas encore réussi ça. Il y a la promesse des 40 milliards, [mais] n'est pas encore clair si cette promesse va être tenue ou non. Et c'est pour cela que nous demandons, et je vais le répéter dans deux jours, que les pays développés montrent comment dont ils vont respecter cet engagement. Mais aussi pour l'engagement des 100 milliards, ce qui a été accordé à [la COP21 de] Paris et qui devait commencer en 2020, mais qui n'a pas fonctionné en 2020, qui n'a pas fonctionné en 2021 et qui n'est pas en train de fonctionner en 2022. C'est une chose qui mine la confiance. Et on a besoin de confiance aujourd'hui, parce qu'on n'a pas seulement besoin de réduction des émissions dans les pays développés, [ce qui est] vital, c'est la réduction des émissions dans les économies émergentes : la Chine, la Russie, l'Indonésie, etc. Et il faut absolument établir des mécanismes de coopération entre les pays développés et ces pays-là pour qu'ils puissent commencer à réduire les émissions bien plus tôt que ce qui est promis. Ce dialogue est essentiel et pour que ce dialogue puisse fonctionner, il faut rétablir la confiance. Et la confiance aujourd'hui n'est pas là. La pré-COP ne s'est pas bien déroulée. Encore pire que le risque d'une division Nord-Sud, il y a celui d'une division Ouest-Sud. M.P. : Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a publié le rapport très attendu sur les crimes commis par la Chine dans sa région du Xinjiang. Le rapport parle de tensions de population en masse et parle de possibles crimes contre l'humanité. Vous avez exhorté la Chine à appliquer les recommandations de son rapport. Elle a évidemment refusé. Est-ce qu'on en reste là quand on parle de possibles crimes contre l'humanité ? Est-ce qu'il ne faut pas demander plus, dire plus ? A. G. : Nous maintenons notre position claire, c'est qu'il faut rétablir des conditions où la communauté ouïghoure puisse voir les droits de l'Homme respectés et, plus que ça, que cette communauté puisse sentir que son identité culturelle, religieuse, est respectée. Et en même temps, qu'elle ait les conditions de faire partie de la société dans son ensemble, et que sa voix soit accueillie dans la société dans son ensemble. J'espère que cette question, qui est essentielle, puisse être effectivement résolue. Et naturellement, il y a les organisations internationales qui ont des compétences dans cette matière. C.B. : En Haïti, la hausse du prix du carburant provoque depuis quelques jours des émeutes, des pillages. Vous venez d'appeler toutes les parties à désamorcer la crise. Est-ce qu'il faut re-subventionner le carburant pour les populations les plus démunies, et est-ce que le plan d'urgence de quelques millions de dollars dont vous venez d'obtenir le déblocage est à la hauteur des enjeux ? A.G. : Du point de vue, je dirais, des principes, je crois qu'on devrait subventionner les familles et pas les carburants. Ce n'est pas exactement la même chose, parce que cela permet aux familles d'obtenir les ressources dont elles ont besoin et cela ne se traduit pas dans un bénéfice pour les combustibles fossiles. Mais dans le cas de Haïti, on a eu plusieurs réunions du Conseil de sécurité et je suis convaincu qu'il faut absolument réintroduire une sécurité sérieusement. La proposition que j'ai mise sur la table, c'est qu'il faut vraiment un programme international d'appui à la formation et à l'équipement de la police, mais qu'il faudra avoir dans cette perspective une force robuste, capable de mettre fin à l'action des gangs. Je crois qu'il faut avoir en Haïti, dans cette transition de formation et d'équipement d'une police qui, pour le moment, est inefficace, une force qui puisse vraiment mettre de l'ordre dans une ville et un pays complétement contrôlés par des gangs. Ce ne sont pas des mouvements politiques, ce sont des gangs malheureusement infiltrés aussi par des gens liés au pouvoir économique et au pouvoir politique. M.P. : Je voudrais qu'on parle de l'Afrique, du Mali. Il y a une crise diplomatique en ce moment avec la Côte d'Ivoire. Le Mali détient 46 soldats ivoiriens qu'il appelle des « mercenaires ». La Côte d'Ivoire dit non, qu'ils travaillent au service de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma. D'abord, pour vous, ce sont des mercenaires ? A.G.: Non. Ce ne sont pas des mercenaires. C'est évident. Et je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre. M.P. : Vous les avez appelés ? Vous avez parlé au président ivoirien ? A.G. : On est en contact permanent avec eux… M.P. : Avec Monsieur [Assimi] Goïta ? A.G. : Je n'ai pas parlé directement à Monsieur Goïta, mais on est en contact permanent. Et je vais recevoir la délégation du Mali, c'est une chose qui est pour moi très importante. Il faut résoudre ce problème. Deuxièmement, je crois qu'il faut reconnaître que la situation dans le Sahel est aujourd'hui une situation très difficile. Nous avons des groupes terroristes qui sont partout. Nous avons des changements climatiques qui ont un impact dévastateur, nous avons des problèmes de gouvernance, comme vous le savez, et nous avons une situation économique terrible. C'est pour cela que nous avons constitué, sous l'égide de l'ancien président [Mahamadou] Issoufou, une équipe qui puisse proposer, à la communauté internationale, une nouvelle stratégie pour le Sahel, parce que ce qu'on fait maintenant ne suffit pas. C'est-à-dire qu'il faut reconnaître notre faillite collective et il faut trouver une autre approche parce que cette région va de mal en pis. C.B. : Dans l'est du Congo-Kinshasa, les populations manifestent contre les casques bleus de la Monusco parce qu'elles accusent les casques bleus de ne pas les protéger contre les rebelles. Il y a eu des manifestations meurtrières au mois de juillet. Est-ce que vous allez envisager un départ anticipé de ces casques bleus avant la date de 2024, et peut-être même avant la présidentielle de la fin 2023, comme vous le demandent plusieurs autorités ? A.G. : Il y a un programme de réduction progressive de la force qui est accordée avec le gouvernement. Mais parlons franchement : les populations ont le désir et la perspective que les forces onusiennes soient capables de battre les mouvements qui les attaquent et de leur garantir la protection. Mais on est dans une situation extrêmement difficile. Le M23 a été comme vous le savez la raison de ces dernières manifestations, le fait que les Nations unies ne sont pas capables de battre le M23. La vérité, c'est que le M23 aujourd'hui est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco. C.B. : Et viennent-ils du Rwanda ces équipements ? A.G. : Ils viennent de quelque part. M.P. : Vous semblez dire oui… A.G. : Ils viennent de quelque part. M.P. : De quelque part, d'à côté… A.G. : Ils ne sont pas nés dans la forêt. Ils viennent de quelque part. Ce qu'il faut, à mon avis, et c'est l'essentiel, c'est de trouver une discussion sérieuse entre le Congo, le Rwanda et l'Ouganda pour qu'on puisse avoir une perspective conjointe pour éviter cette permanente situation qui nous fait toujours, quand on a un progrès, revenir en arrière. Il faut que ces pays se comprennent mutuellement et il faut que ces pays coopèrent effectivement pour la sécurité de l'est du Congo, et aussi pour les garanties de sécurité, il ne faut pas l'oublier, du Rwanda et de l'Ouganda. Il ne faut pas oublier que les ADF [Forces démocratiques alliées] sont un mouvement originaire de l'Ouganda. Il ne faut pas oublier qu'il y a encore dans le Congo, les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] qui est un mouvement sorti des génocidaires hutus. Il y a des préoccupations de tous les pays. Il faut qu'ils s'entendent parce que, penser qu'une force de maintien de la paix puisse résoudre des problèmes quand il y a maintenant des forces militaires extrêmement bien armées, c'est impossible. Et les populations naturellement ne le comprennent pas. Et pour nous, c'est une énorme préoccupation. D'ailleurs, c'est un problème général sur le futur des opérations de maintien de la paix. Les opérations de maintien de la paix étaient faites pour maintenir la paix. Mais maintenant, elles opèrent dans des situations où la paix n'existe pas. Et c'est une réflexion essentielle. Nous avons fait un certain nombre de réformes pour améliorer la capacité, pour améliorer leur sécurité. Mais la vérité, c'est qu'il nous faut une réflexion profonde sur le futur du maintien de la paix dans des situations comme celles-là. Et moi, je suis entièrement favorable à ce qu'il y ait des forces d'imposition de la paix et de lutte anti-terroriste, des forces africaines d'imposition de la paix et de lutte anti-terroriste, menées sous l'égide de l'Union africaine et financées par les contributions obligatoires du système des Nations unies, comme les forces de maintien de la paix. Sans des forces africaines robustes d'imposition de la paix, je crois qu'on ira nulle part.

Rania Khalek Dispatches
Africa Stands Up to US Cold War Bullying Against China & Russia, w/ Kambale Musavuli

Rania Khalek Dispatches

Play Episode Listen Later Sep 3, 2022 68:26


What does the US Cold War with China and Russia mean for Africa? Can China's rise benefit the continent, providing it leverage and another partner to rely on? Or is the State Department correct that China is engaging in neocolonialism and that African countries should be cautious and prioritize their relationship with the US? To discuss this and more, Rania Khalek was joined by Kambale Musavuli, an activist, writer, and analyst with the Center for Research on the Congo-Kinshasa. Kambale's organization: https://cereck.org/ Listen to every episode of Rania Khalek Dispatches anywhere you get podcasts.Apple: https://apple.co/3zeYpeW Spotify: https://spoti.fi/3za9DRK

Invité de la mi-journée
Tournée africaine de Blinken: «Les pays africains ont beaucoup d'atouts économiques»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Aug 8, 2022 7:45


La tournée en africaine du chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a débuté ce dimanche 7 août avec l'Afrique du Sud, avant de se poursuivre avec le Congo-Kinshasa et le Rwanda. Blinken doit notamment prononcer aujourd'hui un discours sur la nouvelle stratégie africaine des Etats-Unis.  Entretien avec Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, au Sénégal et au Congo, chercheur indépendant, auteur du livre Le grand livre de l'Afrique (éditions Eyrolles, réédité en juin 2022).

Invité Afrique
Attaques rwandaises en RDC: «Les Nations unies ont reconnu ce que nous disons depuis des années»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 5, 2022 5:38


Dans l'est du Congo-Kinshasa, l'ONU confirme que, depuis dix mois, l'armée rwandaise lance des attaques, certaines fois directement, d'autres fois aux côtés des rebelles du M23. Réaction d'une figure de la société civile congolaise, le professeur de sciences politiques Alphonse Maindo qui enseigne à l'université de Kisangani et à l'université Paris 1. C'est aussi un défenseur des droits de l'homme qui a failli être arrêté, il y a deux mois, par les autorités militaires de Kisangani. De passage à Paris, il répond aux questions de RFI. Quelle est votre réaction à ce rapport des Nations unies sur le M23 ? Je suis tout à fait satisfait du fait que finalement, les Nations unies ont reconnu ce que nous avons toujours dit depuis de longues années. Avec d'autres collègues, avec le professeur Denis Mukwege, on a toujours dit qu'il y a une présence de forces armées rwandaises en RDC. Mais là, on est content que finalement, on soit entendus, et à mon avis, le fait qu'il y ait eu autant de mobilisation contre la Monusco ces derniers temps ne peut pas être étranger à ce que ce rapport soit publié en ce moment. Maintenant, c'est à nous, Congolais, de pouvoir nous saisir de ce rapport et de tirer toutes les conséquences, parce que le gouvernement congolais ne semble pas comprendre les enjeux qu'il y a derrière ça et continue à traiter avec un pays qui nous agresse et qui tue nos frères et nos sœurs, qui pille nos ressources. Il y a des mesures simples à prendre : entre autres fermer les frontières, renvoyer l'ambassadeur du Rwanda, et je rappelle que l'économie rwandaise dépend presque à 50% des ressources du Congo, donc si nous coupons toute coopération économique, ou bien commerciale avec le Rwanda, eh bien, il est fort à parier que ce pays sera asphyxié et on va faire la paix. Vous parlez de la Monusco, c'est justement grâce à des vidéos de drones fournies par la Monusco que l'ONU a pu prouver la présence de troupes rwandaises, notamment lors de la chute de la ville congolaise de Bunagana. Est-ce que cette information peut rendre l'opinion publique congolaise un peu moins hostile à l'égard des Casques bleus de la Monusco ? Je pense que ça peut contribuer, même si ça ne peut pas rendre vraiment moins hostile, mais au moins ça peut contribuer à améliorer l'image que l'on a de la Monusco, que la Monusco ne fait pas que se tourner les pouces et qu'elle fait aussi son travail, pas seulement un travail de combat, mais aussi un travail d'observation, de renseignements utiles pour permettre aux uns et aux autres de savoir ce qui se passe. À la suite des affrontements entre manifestants et Casques bleus qui ont fait 36 morts ces dernières semaines dans l'est de votre pays, le gouvernement veut accélérer le retrait de la Monusco du Congo, un retrait qui devait s'échelonner initialement jusqu'en 2024. Qu'en pensez-vous ? Je pense que c'est une grosse erreur stratégique de la part de notre gouvernement de vouloir accélérer le départ de la Monusco, parce que ce départ va créer un vide immense, parce qu'en face on n'a pas des forces armées en capacité de faire face aux menaces que nous avons là, ce départ va nous créer des troubles encore plus graves. Et je rappelle que nous avons déjà connu une situation similaire dans la région au Rwanda en 1994 lorsque la Minuar (Mission des Nations unies au Rwanda) avait été contrainte de partir dans la précipitation et l'on connait la suite, l'horreur absolue, le génocide rwandais. Et je sais que pour des raisons tout à fait politiques, le régime en place voudrait ne plus avoir de témoin gênant, comme l'est la Monusco, pour pouvoir organiser un chaos pour les élections, pour tricher massivement, sans qu'il y ait quelqu'un pour témoigner de ce qui se passera. Donc j'en appelle à la conscience de nos dirigeants, et à la mobilisation de notre peuple pour qu'il n'y ait pas de vide, pour éviter que le départ de la Monusco puisse se faire dans le désordre, dans la précipitation. Il y a deux mois, vous avez été victime d'une tentative d'arrestation par les militaires à votre domicile de Kisangani, mais après la mobilisation de vos collègues enseignants et de vos étudiants, les militaires y ont renoncé. Pourquoi êtes-vous dans leur viseur ? Alors en réalité, je ne suis pas seulement dans le viseur des militaires, je suis dans le viseur du régime en place, parce que je suis militant des droits humains, donc nous sommes en train de dénoncer les crimes qui sont restés impunis depuis de longues années et il se fait que parmi les gens qui sont aujourd'hui aux affaires, il y a un certain nombre de gens qui sont présumés auteurs ou qui sont vraiment cités dans différents rapports, comme le rapport Mapping, comme étant les auteurs de ces crimes les plus graves. Et ce n'est pas un hasard que cette tentative d'arrestation se soit passée le 10 juin qui était donc la date anniversaire de la fin de la Guerre des six jours qui avait opposé, au plus fort de la guerre en juin 2000, les Rwandais et les Ougandais à Kisangani, entrainant plus de 1000 morts, et j'ai fait une conférence à l'amphithéâtre de Kisangani, le 6 juin dernier, pour dénoncer cette situation, j'ai dit qu'il y avait encore des gens qui étaient dans l'impunité et qui narguaient leurs victimes, puisqu'il y en a qui sont encore aux affaires, y compris dans la ville de Kisangani. Ainsi, il se trouve qu'on a là un des officiers qui a participé à ces opérations en 2000 qui est commandant de la 31eme région militaire, donc on comprend bien que ce type de discours ne puisse pas leur faire plaisir. Alors suite au massacre des années 1996-2003 dans votre pays, vous réclamez, comme le Docteur Mukwege, le prix Nobel de la Paix, la création d'un tribunal pénal international sur le Congo, mais est-ce que vous ne criez pas dans le désert ? Bah non, parce que, quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever. Et je rappelle par exemple que le génocide arménien a pris un siècle avant d'être reconnu et donc nous, pour le Congo, nous ne sommes pas encore à un siècle, nous sommes simplement à un quart de siècle. Nous n'allons pas nous lasser et donc c'est pour ça que je pense qu'il faut qu'on puisse avoir quelqu'un qui croit en ce combat, et cet homme, c'est le prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege, qui est pressenti pour être candidat aux élections de 2023, nous pensons qu'il faut que cet homme-là puisse prendre les devants avec des réformes profondes de notre gouvernance, de notre système de sécurité pour que le pays joue ce rôle majeur qu'il doit jouer en Afrique centrale, être la locomotive qui permettrait le développement du continent.

The Inside Story Podcast
What's behind the DRC-Rwanda conflict?

The Inside Story Podcast

Play Episode Listen Later Jun 13, 2022 21:55


There is renewed fighting between the DRC army and the M23 movement, which the Congo has accused Rwanda of supporting. What's behind this round of conflict? And could it escalate into a full blown war between the two neighbours? Join host Mohammed Jamjoom. Guests: Kambale Musavuli, Researcher at the Center for Research on the Congo-Kinshasa. Gatete Nyiringabo Ruhumuliza, Political Commentator. Felix Ndahinda, Researcher focusing on conflict, peace and justice in The Great Lakes region.

The Hereby Called Podcast
14 - The Democratic Republic of the Congo, Kinshasa Mission

The Hereby Called Podcast

Play Episode Listen Later Apr 8, 2022 68:38


Who is more important to focus on, a new investigator or a less-active member? This week Jordan and Zack are introduced to Christiaan Schmid by Scott The Giant (Ep. 6). Christiaan tells us of the adventures and miracles he witnessed in a "hardship mission", the Democratic Republic of Congo - Kinshasa mission. Christian retells experiences from eating porcupine soup, teaching a dear friend to read, to being amazed by the humility of the people in his mission. Although sticking out first intimidated him, Christiaan shares how his confidence and love grew as a missionary. He shares how faith-filled prayer helped him finally learn the language. Christaan concludes with his experience coming home, waiting for his girlfriend to return from her mission (and yes, they got married! She's Ep.21), and the importance of keeping a journal.@herebycalleddotcomherebycalled.com

Itinéraire
Soeur Marie-Elisabeth, Sœur de Marie-Réconciliatrice

Itinéraire

Play Episode Listen Later Feb 16, 2022 25:56


Soeur Marie Elisabeth , ancienne supérieure de la congrégation des soeurs de Marie Réconciliatrice nous explique la spécificité de sa congrégation,l'accueil des jeunes laissés à eux mêmes et perdus dans la grande ville où ils arrivent pour chercher du travail . Elle nous raconte par ailleurs une des grandes réalisations de la congrégation, la mission au Congo Kinshasa et la création d'un couvent dans la banlieue de Kinshasa .

QUELLE HISTOIRE
Le parcours de Body Ngoy du Congo au Canada.

QUELLE HISTOIRE

Play Episode Listen Later Feb 3, 2022 43:07


Body Ngoy un canadien d'origine congolaise (Congo Kinshasa) débarqué au Pays à la feuille d'érable en 1992 il termine ses études universitaires et intègre le marché du travail. En 2003, Body fonde la Coopérative Franco-Présence. Il est récipiendaire du Top 25 des immigrants au Canada en 2009. Auteur de six bandes dessinées utilisés comme outils d'éducation et de sensibilisation dans la diversité culturelle canadienne.

Musiche dal mondo
La rumba congolese patrimonio immateriale dell'umanità

Musiche dal mondo

Play Episode Listen Later Dec 16, 2021 28:49


..Nei giorni scorsi l'Unesco ha annunciato che la rumba congolese è stata accolta nell'elenco (creato nel 2001) dei patrimoni immateriali dell'umanità. La candidatura era stata depositata lo scorso anno, ed è stata sostenuta da un comitato misto, che ha coinvolto entrambe le repubbliche del Congo, Congo-Kinshasa e Congo-Brazzaville. La rumba congolese, che per decenni ha egemonizzato le scene musicali dei paesi circostanti, e che è stata ascoltata e ballata con passione in buona parte dell'Africa nera dall'epoca della grande ondata delle indipendenze fino a tutti gli anni ottanta, è stata in assoluto uno dei fenomeni più straordinari della musica del Novecento. L'inserimento della rumba congolese nell'elenco dei patrimoni immateriali dell'umanità tutelati e valorizzati dall'Unesco è un riconoscimento non solo per le due repubbliche del Congo ma per tutta l'Africa nera che si è identificata nella rumba. Festeggiamo questo meritato traguardo ricordando l'importanza della rumba congolese e ascoltando alcune dei suoi maestri: Wendo, Le Grand Kallé, Franco, Tabu Ley Rochereau.

Musiche dal mondo
La rumba congolese patrimonio immateriale dell'umanità

Musiche dal mondo

Play Episode Listen Later Dec 16, 2021 28:49


..Nei giorni scorsi l'Unesco ha annunciato che la rumba congolese è stata accolta nell'elenco (creato nel 2001) dei patrimoni immateriali dell'umanità. La candidatura era stata depositata lo scorso anno, ed è stata sostenuta da un comitato misto, che ha coinvolto entrambe le repubbliche del Congo, Congo-Kinshasa e Congo-Brazzaville. La rumba congolese, che per decenni ha egemonizzato le scene musicali dei paesi circostanti, e che è stata ascoltata e ballata con passione in buona parte dell'Africa nera dall'epoca della grande ondata delle indipendenze fino a tutti gli anni ottanta, è stata in assoluto uno dei fenomeni più straordinari della musica del Novecento. L'inserimento della rumba congolese nell'elenco dei patrimoni immateriali dell'umanità tutelati e valorizzati dall'Unesco è un riconoscimento non solo per le due repubbliche del Congo ma per tutta l'Africa nera che si è identificata nella rumba. Festeggiamo questo meritato traguardo ricordando l'importanza della rumba congolese e ascoltando alcune dei suoi maestri: Wendo, Le Grand Kallé, Franco, Tabu Ley Rochereau.

Invité Afrique
Rumba congolaise au patrimoine mondial: «Je suis très content, c'est mérité» clame Ray Lema

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 15, 2021 4:13


Au lendemain du classement de la rumba congolaise au Patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco, notre invité est Ray Lema, le grand pianiste et compositeur originaire du Congo Kinshasa. Il est interrogé par Claire Fages. RFI : Bonjour, vous qui avez rendu un hommage sur scène à l'un des géants de la rumba congolaise, Franco, il y a deux ans à Kinshasa, vous devez être fier de voir cette musique classée par l'Unesco patrimoine mondial immatériel ?  Ray Lema : Je suis extrêmement fier que la rumba soit passée comme patrimoine. Mais avant même que l'Unesco ne soit d'accord avec ça, vous avez remarqué que j'ai rendu hommage à un grand de la rumba parce que je considère que c'est une contribution extraordinaire que cette musique. J'ai vu la réaction, en tout cas en Afrique, et partout où je passe, j'ai vu la réaction à cette musique. De fait, cette musique congolaise, partout où on passe, ça marche sur les gens. Il y en a qui me disent : « c'est à cause de la langue », il y en a d'autres : « c'est à cause des mélodies ».  C'est aussi sa rythmique très particulière ?  On appelle ça des ostinatos, c'est-à-dire des phrases qui tournent en boucle. C'est la philosophie même des musiques africaines. Autant les compositions classiques sont une écriture rythmique linéaire, autant chez les Africains, c'est une roue qui tourne sur place. Et je pense que c'est cette roue qui induit une sorte de transe. Ce sont des petites boucles qui mettent tout le monde à l'aise, en tout cas, le corps... et l'esprit.  Quels sont les instruments de base de la rumba ?  Là, d'abord, c'est la guitare. La rumba, c'est une musique guitaristique. Petit à petit, ils ont passé la philosophie rythmique des tambours sur les guitares. La rumba n'est pas basée sur les percussions, non. C'est basé sur les percussions de la guitare et de la basse. C'est comme ça que nous jouons la rumba. Il faut tricoter d'abord les guitares, rajouter la basse au-dessus et on a déjà une rumba qui tourne.  La rumba cubaine a été classée patrimoine mondial avant la rumba congolaise. Alors la rumba vient-elle du Congo ou de Cuba ?  Moi, je suis allé plusieurs fois à Cuba et quand vous posez la question aux Cubains, les Cubains disent que près de 70% de l'esclavage qui est allé à Cuba venait du bassin du Congo. Donc il y a une filiation directe entre Cuba et l'Afrique. Nous ne sommes pas des enfants de Cuba, ce sont les Cubains qui sont des enfants de l'Afrique. Après, peut-être que le nom, « la rumba », est sûrement né à Cuba. Parce qu'en Afrique, nous avons une danse, en tout cas la danse de l'Afrique centrale, se danse à partir du bassin, et chez nous, le nombril s'appelle « kumba ». C'est une des théories que quand les Cubains ont entendu kumba, ils ont traduit ça par rumba. Mais je ne suis qu'un pauvre musicien, je ne pourrai pas rentrer dans les arcanes de cette musicologie.  Est-ce que ce classement de la rumba permettra à la musique congolaise d'être mieux préservée ?  Chez nous, l'enseignement de la musique est encore un peu négligé. Parce que moi j'ai travaillé au ballet national congolais, si vous voyiez la quantité de musiques purement traditionnelles congolaises qui sont complètement négligées. Je pense que, au moins, ils se rendront compte que la culture est un bien précieux. Ils devraient faire des efforts, par exemple, de préservation de toutes les musiques traditionnelles, ce qui n'est pas le cas pour le moment.  

Invité Afrique
Congo Hold-up: «Une grande partie des pots-de-vin sont passés par des banques à New York»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 30, 2021 7:12


En 2008, on parlait de « contrat du siècle » en évoquant les six milliards de dollars de prêts chinois au Congo-Kinshasa, en échange de son minerai. Aujourd'hui, l'enquête Congo Hold-up, menée notamment par RFI, révèle que pour mener à bien ce projet, les Chinois ont dû verser au premier cercle de l'ancien président Kabila des pots-de-vin à hauteur de quelque soixante millions de dollars. Au cœur de ce volet de l'enquête, il y a l'ONG américaine The Sentry, cofondée par l'acteur américain George Clooney. Pour l'enquêteur senior Douglas Gillison, les grandes banques américaines ont aussi leur part de responsabilité. Il est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI: Pourquoi dites-vous que le détournement d'argent par la société Congo Construction Compagny, c'est le « scandale du siècle » ? Douglas Gillison : Effectivement, on peut dire que c'est une caisse noire qui se cachait derrière le contrat du siècle. C'est en 2007-2008 que des grandes entreprises chinoises ont passé un accord avec le gouvernement congolais pour troquer de l'infrastructure contre les minerais de très grande valeur du Congo. On en a parlé comme du contrat du siècle. Mais derrière, effectivement, il y avait un mécanisme de corruption qui se cachait et on en parle comme le « scandale du siècle » aujourd'hui. Et dans ce volet de l'enquête Congo Hold-up, vous révélez que deux gros opérateurs chinois CREC [China Railway Engineering Corp] et Powerchina [Power Construction Corporation of China] ont versé des pots-de-vin au premier cercle de l'ancien président Joseph Kabila, c'est cela ? C'est ça, oui. Dans quel but ? Après les élections de 2011, monsieur le président [Joseph] Kabila avait fait campagne sur les perspectives que représentait le contrat du siècle pour se faire réélire. Mais une fois réélu, c'est plutôt les Chinois qui avaient davantage besoin de lui que le contraire. Et c'est à ce moment-là qu'on perçoit le flux de pots-de-vin pour faire en sorte que l'Assemblée nationale adopte des exonérations fiscales nécessaires pour faire vivre le projet. Et aussi, il y avait effectivement un barrage hydroélectrique qui a permis l'exploitation des minerais. Et tout cela devait être négocié et adopté Et quels étaient les intermédiaires par où passait l‘argent ? Il y avait une caisse noire qui s'appelait « Congo Construction Compagny » [CCC], qui a reçu des sommes aux alentours de 65 millions de dollars sur cinq ans, dont la majorité ont été refilés au président, à sa famille, aux entreprises détenues par ses proches. Mais, comment arrivait-il concrètement cet argent au destinataire final ? Est-ce qu'il arrivait sur des comptes à la banque BGFI ou est-ce qu'il était retiré sous forme de cash ? Nous pouvons répondre à cette question grâce à la plus grande fuite de données de l'histoire de l'Afrique. C'est justement effectivement, comme vous le dites, des virements internationaux qui ont été versés sur des comptes au nom de sociétés ou d'individus, ou retiré en cash par des individus liés au président. Est-ce que vous avez sollicité les réactions des sociétés que vous mettez en cause ? Oui. Et rares ont été ceux qui ont choisi de répondre. Je pense notamment aux opérateurs chinois CREC et Powerchina, et à l'opérateur sino-congolais Sicomines… Pas de réponse. Aucune de ces trois sociétés. Et du côté congolais ? Le président [Kabila] lui-même n'a pas répondu. On a eu quelques réponses et des échos auprès de certains individus impliqués dans ce dossier, notamment l'actuel ministre pour l'Aménagement du territoire dans le gouvernement du président Félix Tshisekedi, monsieur Guy Loando, qui a nié avoir été au courant des agissements de ses partenaires en affaires. Il était avocat. D'après lui, il a fourni des services simplement. Depuis le 19 novembre, Congo Hold Up multiplie les accusations de détournements contre l'ancien président Kabila. Que répondez-vous à ceux qui affirment que vous faites du « Kabila bashing » en vue de la présidentielle de 2023 et que vous faites peut-être le jeu de l'actuel régime du président Félix Tshisekedi ? D'abord, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a un membre du cabinet de Félix Tshisekedi qui figure dans le rapport. Mais, deuxièmement, on est en 2021, il n'y a jamais le moment de parler des choses qui touchent le pouvoir si, effectivement, on va dire que, deux ans avant les élections, vous faites le jeu de ceux qui sont au pouvoir et de ceux qui vont se présenter. Mais, il s'agit pour moi, ici, non pas de faire la police des Congolais, mais plutôt de remettre les instances internationales devant leurs responsabilités, parce qu'une grande majorité des pots-de-vin sont passés par New York, par des banques internationales, telles que la Citybank et la Commerce Bank, qui avaient elles aussi des devoirs de vigilance pour les contrôles anti-corruption qui ont échoué, à notre avis. A l'ONG américaine The Sentry, qui a été cofondée par l'ancien haut fonctionnaire américain John Prendergast et l'acteur américain George Clooney, ce que vous dites, c'est qu'il y a un manque de vigilance des grandes banques d'affaires internationales… Quand on peut virer des millions de dollars d'une grande entreprise internationale à une société, qui est effectivement une caisse noire, sur la foi de documents qui n'existent pas, sans que personne ne pose des questions, oui.   ► À lire aussi : Notre dossier Congo Hold-up

WGA Podcast
Jael Richardson And Tea Mutonji - CLC Brown Bag Lunch - Episode 8

WGA Podcast

Play Episode Listen Later Nov 19, 2021 67:17


Catch Jael Richardson and Téa Mutonji in conversation on Episode 8 of the CLC Brown Bag Lunch Podcast! Jael Richardson is the author of The Stone Thrower: A Daughter's Lesson, a Father's Life, a memoir based on her relationship with her father, CFL quarterback Chuck Ealey. The Stone Thrower was adapted into a children's book in 2016 and was shortlisted for a Canadian picture book award. Richardson is a book columnist and guest host on CBC's q. She holds an MFA in Creative Writing from the University of Guelph and lives in Brampton, Ontario where she founded and serves as the Executive Director for the Festival of Literary Diversity (FOLD). Her debut novel, Gutter Child is a dystopian story of courage and resilience and arrives January 2021 with HarperCollins Canada. Born in Congo-Kinshasa, Téa Mutonji is a poet and fiction writer. Her debut collection, Shut Up You're Pretty, is the first title from Vivek Shraya's imprint, VS. Books. It was shortlisted for the Rogers Writers' Trust Fiction Prize (2019), and won the Edmund White Debut Fiction Award (2020) and the Trillium Book Award (2020). Mutonji is the recipient of the Jill Davis Fellowship at NYU.

The Beardman Podcast
#008 in gesprek met Bolivar

The Beardman Podcast

Play Episode Listen Later Oct 11, 2021 118:42


Het verhaal van Bolivar is één van de redenen waarom ik deze podcast maak, de dingen zijn vaak niet zoals het lijkt. Bolivar was 4 toen hij met zijn gezin moest vluchten uit Congo-Kinshasa voor oorlog, geweld, armoede en corruptie. Wat deze jongen heeft meegemaakt is niet in tekst uit te brengen. In het gesprek met Bolivar is te voelen waar hij en zijn gezin doorheen zijn gegaan. Nóg krachtiger is hoe hij dit te boven is gekomen, Bolivar is succesvol muzikant, heeft in de finale van Hollands Got Talent gestaan, deed mee aan Idols, was te zien op TMF, MTV en The Box. En haalde, terwijl hij dakloos was, zijn diploma's op school. Als je het verhaal van Bolivar hebt gehoord zijn er eigenlijk nog maar weinig excuses om iets niet te doen. Dit is waarom podcasten voor mij zo een sterk medium is. Het geeft mensen de ruimte te vertellen op hun manier, zonder interventie en zonder tijdslimiet. Als je het vet vind wat ik maak, abboneer je dan op mijn podcast en deel mijn afleveringen. Spotify Bolivar: https://open.spotify.com/artist/29WGFBPmi4d57wpWaRbnqc?si=jx-rtkjvTM26FQY9WBbTUw&dl_branch=1 Instagram Bolivar; https://www.instagram.com/bolivarmvuluofficial/?hl=en Facebook Bolivar: https://www.facebook.com/ThatDayWillCome.Spotify/

S'ouvrir aux différences
Episode #11 Miki Kasongo - Ubuntu, une philosophie universelle de la relation

S'ouvrir aux différences

Play Episode Listen Later Oct 1, 2021 36:27


La pensée Ubuntu émerge en Afrique et prend de l'ampleur en Afrique du Sud pendant l'apartheid. Le terme désigne alors un idéal opposé à la ségrégation, un instrument qui promeut la réconciliation nationale en prenant l'humanité comme point de départ de toute réflexion. Cette pensée est notamment développée et défendue par Desmond Tutu, qui affirme : « Mon humanité est entremêlée inextricablement à l'humanité de l'autre. Lorsque je te déshumanise, je m'inflige le même traitement sans le savoir ». La pensée Ubuntu incarne donc la croyance en un lien humain universel, qui se traduit par la devise : « Je suis parce que tu es ». Ubuntu est une école d'interdépendance entre le Je et le Tu, et entre donc dans le champ de la philosophie de la relation. L'individu ne peut pas se définir seul, sans appartenir à un groupe ; en d'autres termes, la définition du singulier est toujours attachée au collectif. Je suis parce que tu es. Si beaucoup soutiennent que cette pensée est applicable à tous et partout, il est légitime de se demander dans quelle mesure elle est applicable au monde du travail. Peut-elle éclairer les pratiques d'un leadership plus inclusif ? Miki Kasongo tente de nous éclairer en développant 5 conseils pratiques issus de la pensée Ubuntu et applicables dans la sphère professionnelle. Selon lui, il est nécessaire (1) de défendre la primauté de l'humanité et le respect de l'Autre ; (2) d'affirmer que la vie est plus importante que la richesse ou l'argent ; (3) de promouvoir l'interdépendance ; (4) de prôner la philosophie du dialogue et de la réconciliation en cas de différends ; (5) de développer une forme de justice réparatrice. Ainsi, cette approche complexe a de l'avenir, car elle permet de repenser notre perception des relations interpersonnelles, interculturelles et hiérarchiques, et ainsi notre rapport aussi bien à l'Autre, qu'à Soi. Miki Kasongo est né à Kamina dans la Province du Katanga, en République Démocratique du Congo, est membre de l'Ordre des Frères Mineurs (Franciscains). Il donne cours à l'ISP de Paris, au Congo Kinshasa et en Martinique. Retrouvez ici la bibliographie de Miki Kasongo

By Any Means Necessary
Examining Imperialist Ties and Neocolonial Interests in the Guinea Coup

By Any Means Necessary

Play Episode Listen Later Sep 8, 2021 110:46


In this episode of By Any Means Necessary, hosts Sean Blackmon and Jacquie Luqman are joined by Dr. Bill Honigman, California State Coordinator and Co-Coordinator of the Healthcare as a Human Right Issue Organizing Team for Progressive Democrats of America to discuss the California recall election of Governor Gavin Newsom, the danger for working and poor people that this recall election poses, and some of the disgusting statements made and positions held by conservative frontrunner Larry Elder.In the second segment, Sean and Jacquie are joined by Kambale Musvuli, activist, writer, & analyst with the Center for Research on the Congo-Kinshasa to discuss the role of imperialist powers in the coup in Guinea, Col. Mamady Doumbouya's history with imperialist powers and President Alpha Conde, and the economic and political interests of neocolonialist powers in Guinea. In the third segment, Sean and Jacquie are joined by Tanda Blubear, an organizer with Women with Bows to discuss resistance to the Line 3 pipeline in Minnesota, the environmental impact posed by the pipeline and tar sands, the frequent and continuous violation of indigenous treaty rights in Minnesota and in the United States, and how the struggle against Line 3 and for indigenous sovereignty presents the need for solidarity across movements.Later in the show, Sean and Jacquie are joined by Esther Iverem,, artist, author and independent journalist, host and producer of On The Ground: Voices of Resistance from the Nation's Capital on Pacifica Radio to discuss how the end of additional unemployment benefits exposes capitalism's subsistence on exploitation, erasure of history and the desecration of historic Black cemeteries in the Washington, DC area, and the mythologies that uphold belief in the capitalist system.

By Any Means Necessary
The Imperialist and Neocolonialist Interests in the Coup in Guinea

By Any Means Necessary

Play Episode Listen Later Sep 8, 2021 17:51


In this segment of By Any Means necessary, Sean and Jacquie are joined by Kambale Musvuli, activist, writer, & analyst with the Center for Research on the Congo-Kinshasa to discuss the role of imperialist powers in the coup in Guinea, Col. Mamady Doumbouya's history with imperialist powers and President Alpha Conde, and the economic and political interests of neocolonialist powers in Guinea.

By Any Means Necessary
Former IMF Official Heads Congo Bank, Raising Spectre of Bretton Woods in DRC

By Any Means Necessary

Play Episode Listen Later Jul 15, 2021 11:51


In this segment Jacquie are Sean are joined by Kambale Musavuli, activist, writer, & analyst with the Center for Research on the Congo-Kinshasa to discuss DRC President Felix Tshisekedi selecting former IMF official Malangu Kabedi-Mbuyi as the first woman to head the Congo's Central Bank, how this connects to the exploitative history of the IMF and World Bank in the Congo nad how the appointment can be used to obscure the reality of how Bretton Woods institutions have impacted the country.

By Any Means Necessary
How ‘Bout You Sprinkle a Little Context On that Infographic, My Dude?

By Any Means Necessary

Play Episode Listen Later Jul 15, 2021 114:00


On this episode of By Any Means Necessary, hosts Sean Blackmon and Jacquie Luqman are joined by Dr. Jack Rasmus, economist, radio show host, & author of 'The Scourge of Neoliberalism', to discuss comments made about Federal Reserve Chair Jerome Powell regarding inflation and unemployment, how the economy is set to impact housing in the near future, and the fate of the Democrats' infrastructure bill.In the second segment Jacquie are Sean are joined by Kambale Musavuli, activist, writer, & analyst with the Center for Research on the Congo-Kinshasa to discuss DRC President Felix Tshisekedi selecting former IMF official Malangu Kabedi-Mbuyi as the first woman to head the Congo's Central Bank, how this connects to the exploitative history of the IMF and World Bank in the Congo nad how the appointment can be used to obscure the reality of how Bretton Woods institutions have impacted the country.In the third segment, Jacquie and Sean are joined by Nino Brown, an elementary school teacher and organizer with Reds In Ed, to discuss what's really motivating the right-wing campaign against Critical Race Theory, what CRT actually is, how it's really a manufactured issue played up by the Right for a ‘culture war' and how teachers are organizing to fight this effort and teach the real history of the United States.Later in the show, Sean and Jacquie are joined by Manolo De Los Santos, a member of the International People's Assembly, researcher for the Tri Continental Institute and co-author of ‘Viviremos: Venezuela vs. Hybrid War,' to discuss the misinformation campaign concerning Cuba amid recent protests, the difference between and embargo and a blockade, and how Cuba factors in the US' plans to maintain full spectrum domination.

Afrique Économie
Afrique économie - Afrique centrale: le secteur bancaire peu touché par les conséquences de la crise sanitaire

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 6, 2021 2:20


À l'origine de la crise économique de 2008, l'activité bancaire fait partie des rares secteurs économiques qui ont peu ressenti les conséquences de pandémie de Covid-19. En très bonne santé, notamment en Afrique, les banquiers se disent prêts à accompagner la relance sur le continent.  En Afrique centrale, le secteur bancaire a eu de très bons résultats l'année dernière, à l'image de BGFI Bank. « Nous sommes la première banque d'Afrique centrale, nous sommes présents dans 11 pays et nous avons annoncé en 2020 nos meilleurs résultats depuis l'existence du groupe », explique Francesco De Musso, administrateur-Directeur Général de la branche européenne du groupe.  Des résultats favorisés en partie par la baisse d'activité de la plupart d'opérateurs  économiques. « Ce qu'on a constaté en 2020, c'est clairement une baisse de la demande de financements. Et donc ça a eu un effet favorable, puisque nos filiales africaines ont dû travailler sur la gestion de leurs portes-feuilles et c'est ce qui a permis de dégager des résultats que nous avons eus en 2020 ; beaucoup plus de proximité avec nos clients, beaucoup plus de suivi et d'accompagnement sur les financements qui étaient déjà octroyés. C'est qui a contribué à une meilleure gestion du risque et à de meilleurs résultats. » À l'affût de la relance Et comme les autres acteurs de la finance, BGFI Bank scrute l'évolution économique post-Covid. « On guette la relance comme une opportunité majeure pour pouvoir accompagner les entrepreneurs, et puis financer les économies, c'est ce que nous faisons depuis 50 ans maintenant puisque nous fêtons cette année notre cinquantième anniversaire. Donc on travaille déjà pour identifier des secteurs d'activité, porteurs et dynamiques, qui eux ont été peu impactés ou qui seront très demandés dans le cadre de la relance économique attendue. » Dans cette attente de la relance post-Covid, les rencontres économiques attirent les banquiers. Henri Wazne, administrateur directeur général de la Sofibanque, un établissement familial opérant au Congo-Kinshasa, a participé au Forum du CIAN qui s'est tenu le 1er juillet à Paris. Il lui faut être persuasif pour parler d'un pays qui n'a pas une bonne image pour les affaires, alors qu'on peut y investir dans tous les secteurs. Pour lui, le facteur risque est « très exagéré ». « La réalité est tellement différente de la perception [du risque] qu'il faut en fait venir voir sur place. Par exemple pour le secteur bancaire, on prend des créances douteuses, elles sont un peu plus élevées qu'en France, mais ce n'est pas une marge énorme entre les deux. C'est-à-dire que si vous organisez et vous étudiez votre crédit correctement, vous êtes remboursés. Et ça, ce n'est pas la perception qu'ont les gens ! Et c'est pareil dans beaucoup de choses. » dit-il. Dans un pays où le secteur informel représente 75% des activités économiques, le banquier Henry Wazne espère que de plus en plus de Congolais vont pouvoir formaliser leurs activités. Mais pour les attirer, il faudrait entre autres une fiscalité simplifiée et moins élevée. 

Invité Afrique
Invité Afrique - Restitution du patrimoine africain: «Il faut des accords bilatéraux de coopération culturelle»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 21, 2021 7:35


« Un jour, il faudra bien que le patrimoine congolais revienne au Congo », a déclaré le président Tshisekedi il y a deux ans. Aujourd'hui, Thomas Dermine, le ministre belge en charge de ce dossier, annonce à notre confrère de Bruxelles, Le Vif, que le royaume de Belgique prendra d'ici 2024 un engagement formel en faveur de la restitution de biens culturels spoliés pendant la période coloniale. Docteure en droit spécialisée en patrimoine culturel, Marie-Sophie de Clippele enseigne à l'Université Saint-Louis - Bruxelles et fait partie d'un groupe d'experts belges qui vient de publier un rapport sur le sujet. En ligne de Bruxelles, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Rfi : Le Musée royal de Tervuren détient plus de 120 000 œuvres d'origine africaine. Est-ce qu'il y a des œuvres emblématiques dont la restitution vous paraît nécessaire et urgente ? Marie-Sophie de Clippele : Oui, il y a certainement toute une série d'œuvres emblématiques. On a l'exemple de la statue « nkisi nkondi », qui a été prise par Alexandre Delcommune de manière assez violente à la fin du XIXème siècle, à un chef de Boma, le chef Ne Cuco, et cette communauté de Boma demande, d'ailleurs depuis longtemps, déjà au XIX siècle, le retour de cette statue. Oui, c'est une statuette qui a été volée au roi de Boma, sur la côte atlantique du Congo, dans l'ouest du Congo Kinshasa, c'est cela ? Voilà. L'un des problèmes, avec beaucoup de biens culturels, c'est qu'on n'en connaît pas toujours la provenance. Pourquoi demandez-vous la création d'un institut indépendant pour rechercher, justement, la provenance de ces objets ? La création d'un institut indépendant ne veut pas dire qu'il ne se fera pas sans collaboration avec les institutions culturelles existantes, au contraire. Mais l'idée de créer un institut indépendant, c'est aussi d'avoir une certaine continuité, une certaine visibilité, pour pouvoir mettre en avant l'importance de la provenance de ces objets. Mais concrètement, est-ce que vous soupçonnez les autorités politiques belges ou les grands musées belges, comme Tervuren ou Anvers, de vouloir cacher la provenance de certains objets, afin de pouvoir en conserver la jouissance ? Non, on n'est pas du tout dans un esprit de soupçon - je crois que cela ne nous amènera pas très loin -, c'est plutôt qu'il s'agit de mettre en avant l'importance de faire cet exercice de provenance, ciblé sur les collections coloniales, et de ne pas se perdre. La Belgique est un pays assez compliqué, avec des compétences réparties entre l'État fédéral et les entités fédérées. Et pour éviter que cela reste dans un marasme qui n'avancerait pas, une institution indépendante pourrait continuer ce travail de provenance de manière durable. Oui, pour trancher les éternels débats entre la capitale - Bruxelles - et les États fédérés ? Aussi. Cela pourrait participer à un ralentissement. Et puis il y a un certain nombre d'objets dont on risque de ne jamais retrouver la provenance. Est-ce à dire qu'on ne pourra jamais les restituer ? Non, justement. On propose que, si on ne parvient pas à déterminer la provenance d'un objet - ce qui est très possible, on ne travaille qu'avec des objets qui sont déjà dans les collections depuis plus d'un siècle, parfois, et dont la provenance n'est pas toujours évidente à déterminer -, dans ce cas, il devrait être possible de prévoir un critère subsidiaire, qui fait que, si l'objet a une importance culturelle pour le pays d'origine, pour la communauté d'origine, l'on puisse aussi se pencher sur la question de son retour. Pourquoi cette mobilisation de votre part, depuis deux ans ? Est-ce que c'est lié à l'initiative française d'Emmanuel Macron, en 2017 ? Sûrement. On voit quand même qu'il y a un engouement. Il y a eu évidemment le discours d'Emmanuel Macron à Ouagadougou et le rapport Savoy-Sarr qui s'en est suivi, mais il y a aussi d'autres initiatives dans les pays voisins, comme  aux Pays-Bas. L'Angleterre se penche aussi sur la question, l'Allemagne est très fortement mobilisée. Et donc on voit que depuis deux ans il y a vraiment une mobilisation dans tous ces anciens pays colonisateurs, pour se pencher sur cette question de leurs collections coloniales. Et c'est dans cet esprit-là aussi que nous avons évidemment voulu aller de l'avant et participer à ce moment historique de réfléchir au devenir de ces colletions coloniales. Les biens culturels ne peuvent être restitués aux États africains que si ceux-ci les réclament. On le voit bien, avec les biens culturels pris par la France et réclamés aujourd'hui par le Bénin ou par le Sénégal… Est-ce que les trois anciennes colonies belges, que sont le Congo, le Rwanda, le Burundi, ont fait des démarches officielles en faveur de telles restitutions ? Au niveau de la République démocratique du Congo, là, il y a eu une communication assez claire de la part du président Tshisekedi, à savoir que la restitution est un sujet important. Mais à ma connaissance il n'y a pas encore eu de vraie demande officielle. Il en va de même pour le Burundi, je n'ai pas connaissance d'une demande officielle. Pour le Rwanda, il y a eu une demande pour se voir restituer des archives, ce qui a été fait en février 2020, notamment des cartes géologiques. En effet, en novembre 2019, quand il a inauguré le nouveau Musée national congolais à Kinshasa, le président Tshisekedi a eu ce mot : « Il faudra bien que ce patrimoine revienne, mais il faut le faire de manière organisée, il faut des moyens d'entretien. Une chose est de demander leur retour, mais une autre est de les conserver. » A ce sujet, justement, on pense que c'est important de travailler avec des accords bilatéraux de coopération culturelle. Parce que, pour moi, la restitution ne s'arrête pas juste à rendre les objets et puis ne plus du tout s'en préoccuper. Je pense que cela doit être dans un cadre plus large, aussi, de coopération, de voir comment on peut échanger des bonnes pratiques, participer à des programmes de software pour mieux gérer ces collections, être dans des idées de circulation des œuvres d'art, d'échanges plus larges. Je pense et je crois qu'avec un outil comme un accord bilatéral qui puisse embrasser tous ces aspects, on puisse mieux répondre à ce genre de demandes, aussi. Bref, le chantier ne fait que commencer, non ? Ah oui. Et nous espérons qu'avec ces principes éthiques et avec tout cet engouement que l'on voit partout [ce mouvement va se poursuivre]. Il y a aussi chez nous, en Belgique, une commission parlementaire qui a été mise en place il y a un an, en juillet 2020, pour se pencher sur l'histoire coloniale. Donc là, on voit qu'il y a aussi une attention au niveau du Parlement, qui pourrait aussi rejaillir sur la question de la restitution des œuvres d'art. ► À réécouter : Restitution des œuvres d'art: l'Afrique en première ligne (Accents d'Europe)

Aujourd'hui l'économie
Aujourd'hui l'économie - Pourquoi les investisseurs privés sont incontournables pour financer les infrastructures africaines

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 3:57


Pour se doter des grandes infrastructures qui manquent tant à son développement, l'Afrique se tourne de plus en plus vers le privé. Exemple récent en République démocratique du Congo : le magnat australien des métaux Andrew Forrest est désormais présenté comme le futur bâtisseur du mégabarrage d'Inga. Une opération démesurée. Il est question de construire de quoi alimenter toute l'Afrique en électricité et une opération en rade depuis trente ans ! Après la construction des deux premières tranches du barrage, dans les années 1970 et 1980, plus aucun projet n'a abouti. Beaucoup de questions sont encore en suspens : Fortescue Metals Group n'a pas d'expérience en ouvrage hydraulique et trouver les 80 milliards de dollars nécessaires pour boucler le chantier est déjà en soi une performance. Ce montant est supérieur au montant total des investissements directs étrangers réalisés en un an en Afrique. Mais le principe est acquis : c'est bien un investissement privé qui est nécessaire pour développer un tel projet. L'État à court de ressources ou sans moyens d'emprunter pour le financer ? La République démocratique du Congo, comme la plupart des États africains, est déjà très endettée. Elle peine à faire rentrer l'impôt et la pandémie a évidemment aggravé ces problèmes récurrents. Se tourner vers le privé devient encore plus urgent comme le souligne le FMI dans un récent blog du département Afrique. Mais ce n'est pas tout à fait une nouveauté. La plupart des centrales construites en ce moment au Congo-Kinshasa sont portés par des investisseurs privés ou des partenariats public privé. Un peu partout sur le continent les investisseurs privés sont davantage sollicités pour construire les routes, les centrales électriques, le réseau internet ou les hôpitaux. L'Afrique reste le continent qui attire le moins les investisseurs privés pour financer ces infrastructures Les investisseurs préfèrent investir dans le secteur des mines et des hydrocarbures qu'ils espèrent valoriser au mieux. Les projets d'infrastructure suscitent encore beaucoup de méfiance pour de mauvaises raisons : on pense à tort que le risque est plus élevé qu'ailleurs, or le taux d'échec est de 6% selon l'agence Moody's, c'est deux fois moins qu'en Amérique latine. Mais la méfiance se nourrit aussi de bonnes raisons : ces projets sont parfois insuffisamment aboutis, juridiquement et techniquement, c'est pourquoi ils peinent à convaincre. Le G7 a annoncé la mise en place d'un vaste plan de soutien aux infrastructures pour concurrencer les routes de la soie promues par la Chine, cela peut aider les pays africains ? Build back better world, reconstruire un monde meilleur, est spécialement dédié aux pays en développement. Pour faciliter les partenariats publics privés. La présence des grandes institutions peut être un gage rassurant. Encore faut-il que les pays destinataires soient prêts à accepter ces conditions. Pour le projet du grand Inga par exemple, la Banque africaine de développement a prévu une enveloppe de 55 millions d'euros pour financer des études techniques et surtout un appel d'offres en bonne et due forme, ce qui permettrait aussi de remettre dans le jeu la Banque mondiale, expliquent nos confrères d'Afrique Intelligence. Cette option a visiblement été écartée au profit du seul milliardaire australien. Ce sera aux pays africains de voir si l'alternative proposée par le G7 leur convient. EN BREF Aux États-Unis l'une des critiques les plus virulentes de la tech devient le gendarme de la concurrence Lina Kahn a 32 ans, elle enseigne à l'université Columbia où elle a publié des articles très hostiles au pouvoir des GAFA ; c'est comme si un activiste critique d'une entreprise prenait le pouvoir décrypte un ancien membre de l'agence fédérale de la concurrence.  En Chine, les « mineurs » de bitcoin sont devenus indésirables La Mongolie intérieure a commencé à les expulser. Ils pourraient se réinstaller au Texas. La Chine a abrité jusqu'à la moitié des « mineurs » de bitcoin répertoriés dans le monde.

Chacun pour tous - La 1ere
Suivi: Association L'Oeil de l'Enfant

Chacun pour tous - La 1ere

Play Episode Listen Later Jun 4, 2021 3:16


Créée en janvier 2003 à Lausanne par Ferdinand Mbala, originaire de RDC, lʹassociation "LʹOeil de lʹEnfant" a pour objectif principal dʹaider les enfants non scolarisés et mal traités en République Démocratique du Congo, 2e plus grand pays francophone du monde. Pour ce faire, il a donc décidé de créer des bibliothèques scolaires gratuites afin dʹatteindre le maximum d'écoles africaines dépourvues de livres, d'amélioreer l'équipement de certaines écoles techniques secondaires pour permettre aux jeunes d'effectuer un apprentissage dans les meilleures conditions possibles, de créer à Kinshasa une bibliothèque composée en grande partie des livres écrits par les Africains sur l'Afrique (poésie, littérature, politique, histoire, scolaire, sciences etc.) pour que les enfants africains découvrent leurs écrivains et la littérature africaine, de construire une école pour former des jeunes agriculteurs; avec l'introduction de la comptabilité dans l'agriculture rurale et de soutenir les enfants démunis au-travers de parrainage. Depuis 2004, lʹassociation a soutenu plus dʹune trentaine dʹécoles maternelles, primaires et secondaires au Congo-Kinshasa, Congo-Brazzaville et en Angola. Ces écoles possèdent aujourd'hui des bibliothèques scolaires où les élèves et les enseignants peuvent gratuitement emprunter des ouvrages. Et même si ce sont bel et bien des tonnes de livres qui ont pu être distribuées chaque année sur place, la lutte pour la scolarisation gratuite des enfants démunis continue. Ferdinand Mbala a dʹailleurs réalisé plusieurs films, des soirées africaines et de nombreuses expositions de photos sur tout ce qui avait pu être concrètement réalisé sur place

Invité Afrique
Invité Afrique - Tchad: le président du Ghana souhaite que les dirigeants de la transition militaire ne se présentent pas en 2022

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2021 28:49


Le manque criant de vaccins anti-Covid en Afrique, la querelle sur le franc CFA, le risque terroriste au Ghana, la transition militaire au Tchad. Sur ces sujets d’actualité, le chef de l’État du Ghana accorde un entretien exclusif à RFI et France 24. Nana Akufo-Addo demande aux Africains de se réveiller contre le Covid-19. S’il y a un « apartheid vaccinal », comme dit le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, « nous, les Africains, y contribuons, car nous n’avons pas les capacités de fabriquer nous-mêmes des vaccins », affirme le chef d’État ghanéen. C’est pourquoi, dit-il, comme l’Afrique du Sud, le Rwanda, le Sénégal, le Ghana a lancé un programme pour fabriquer lui-même son vaccin anti-Covid. Les Ghanéens répugnent-ils, comme les RDCongolais, à se faire vacciner ? « Non, répond-il. Mon épouse et moi ont donné l’exemple. Le roi des Ashantis aussi. Nous nous sommes fait vacciner. Près d’un million de Ghanéens [sur une population de 20 millions d’adultes] se sont déjà fait vacciner. » Au cours de cet entretien exclusif accordé à RFI et France 24, le président ghanéen, qui a été réélu en décembre dernier pour un second mandat de quatre ans, s’exprime aussi sur le franc CFA – « Oui, en décembre 2019, il y a peut-être eu une maladresse de la part de la Côte d’Ivoire et de la France, mais aujourd’hui c’est dépassé » - et sur le terrorisme islamiste – « Il n’y a pas encore eu de tentatives d’attentats au Ghana, mais on suit l’évolution de très près ». Surtout, au sujet du Tchad, Nana Akufo-Addo assume la position de l’Union africaine, au lendemain de la décision du Conseil Paix et Sécurité de l’UA de valider la transition militaire en cours. « Non, dit-il, nous, les Chefs d’État africains, nous ne sommes pas indulgents avec les militaires [qui ont pris le pouvoir] au Mali et au Tchad. Il y a des circonstances, comme au Mali et au Tchad, où la réalité exige qu’on trouve un accommodement avec la situation créée par les militaires. Pour la stabilité de tels pays, pour qu’ils ne tombent pas dans l’anarchie, on reconnait que ce pouvoir [militaire] existe. Mais si ces pays veulent rester au sein de l’UA et de leurs organisations régionales, ils doivent savoir qu’à moyen terme, ils devront être démocratiques. » Au Mali, les dirigeants de la transition ne pourront pas se présenter à la présidentielle de 2022. La même chose doit-elle se produire au Tchad ? « Je pense qu’en principe, ce sera la même chose, car la charte de l’UA n’appuie que la voie démocratique pour accéder au pouvoir. » RFI : Aujourd’hui, dans le monde, parmi les vaccinés, seuls 2 % sont des Africains. Le président sud-africain et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé parlent d’apartheid vaccinal. Est-ce que vous partagez leur opinion ? Nana Akufo Addo : On ne peut que partager parce que c’est un fait. Comment cela se fait-il que le continent africain n’ait pas accès à ce vaccin ? On ne peut pas l’expliquer autrement… C’est un scandale pour vous ? C’est un scandale pour nous, évidemment. Mais quand même, dans un certain sens, on a contribué à l’évolution de ce scandale parce qu’on n’a pas créé nous-mêmes la possibilité, les capacités de fabriquer nous-mêmes nos vaccins. Dès mon investiture au Ghana, il y a quatre ans, j’ai dit que la nouvelle politique au Ghana – qui, j’espère, sera la politique africaine – est de chercher à être beaucoup plus autonome. C’est pour cela qu’au Ghana, on a lancé un programme qui est assez développé pour fabriquer nous-mêmes nos vaccins. Parce qu’évidemment, on est entré dans la pandémie. Il y a dix ans, on avait Ebola, aujourd’hui, c’est le Covid… On ne sait pas, dans dix ans, et il faut que nous-mêmes ayons des capacités. Ce qui m’encourage, c’est que les Sud-africains, les Sénégalais, les Rwandais se sont déjà engagés sur cette voie pour fabriquer eux-mêmes leur vaccin. Mais dans l’immédiat, le temps que cela se mette en route, est-ce que vous demandez aux pays occidentaux de vous donner le surplus de vaccins qui est déjà là ? Oui, évidemment. Pour l’instant, il n’y a aucun autre choix. Et le Covax, c’est quelque chose qui a été très progressif, très bien apprécié. On croit beaucoup que le Covax pourra être mobilisateur, vu les circonstances dans lesquelles on se trouve dans le monde occidental et partout dans le monde. Vous avez l’objectif de vacciner 20 millions de Ghanéens d’ici la fin de l’année. Mais si vous avez 20 millions de doses, est-ce que vous êtes certain que les Ghanéens vont accepter de se faire vacciner ? Regardez, par exemple, ce qui se passe au Congo Kinshasa où, selon le président Tshisekedi, beaucoup de gens refusent de se faire vacciner parce qu’ils ont peur que ce soit un complot international pour exterminer les Africains. Qu’est-ce que vous pouvez faire pour les convaincre ? On a déjà convaincu les Ghanéens. Pour l’instant, on a eu cette réserve au Ghana comme ailleurs. Mais dès le début, les leaders ghanéens – pas seulement les leaders politiques mais aussi les leaders traditionnels, les leaders religieux, les gens qui sont à la tête de l’opinion publique au Ghana – ont tous montré l’exemple. J’ai été le premier, au Ghana, à prendre le vaccin - mon épouse et moi -nous avons été suivis par le vice-président et son épouse. Cela s’est déroulé comme cela… Le roi d’Ashanti qui est un homme très important dans notre pays, lui aussi, a montré qu’il n’y a aucun mal à craindre de ce vaccin. Pour l’instant, les Ghanéens ont accepté de se faire vacciner. On a vacciné déjà presque un million de gens et partout, il y a la demande pour la vaccination. Alors, je ne pense pas qu’au Ghana, cette histoire de complot ait pris forme dans l’opinion publique ghanéenne. Il y a dix-huit mois, à Abidjan, les présidents Ouattara et Macron ont annoncé la transformation du franc CFA en Eco. Or, l’Eco, c’est le nom que l’Afrique de l’Ouest - la Cédéao - a choisi pour sa future monnaie unique. Et du coup, le président Buhari, du Nigeria, n’est pas content. Il aurait aimé être consulté avant l’annonce d’Abidjan ! Est-ce que, ce jour-là, la Côte d’Ivoire et la France n’ont pas commis une maladresse ? Peut-être, mais on a dépassé cette situation. La Cédéao et messieurs les présidents Macron et Ouattara, le président Macky Sall et les leaders des pays francophones, l’UEMOA, ont partagé avec nous leurs préoccupations et ce qui a fait que cette situation a été créée. Mais aujourd’hui, il y a une entente parmi nous tous - les quinze pays de la Cédéao - sur la façon dont on doit procéder pour arriver au bout de ces négociations sur cette monnaie commune. Et c’est pour quand ? Pour l’instant, l’échéance est pour cinq ans. Il y a, ces dernières années, le danger du terrorisme jihadiste, comme on l’appelle. Il se rapproche de plus en plus du Ghana. On a vu des violences dans le sud du Burkina Faso, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire. Il y a eu des actions terroristes dans ces pays-là. Est-ce que le Ghana a été menacé ? Est-ce qu’il y a eu des attentats déjoués, parce qu’on est vraiment à quelques kilomètres de vos frontières ? Nous sommes très sensibles à cette situation et on sait très bien, au Ghana, que cette évolution ne peut pas s’arrêter à la frontière du Ghana et que les pays côtiers de l’Afrique occidentale sont tout autant visés par ces actes terroristes que les pays du Sahel. Nous sommes aussi les cibles, il n’y pas que les autres. Il y a eu des tentatives ? Pas encore, mais on suit la situation de très près. C’est cela, le défi le plus immédiat pour les quinze pays de la Cédéao, cette histoire de terrorisme. On a lancé une initiative, que l’on appelle l’initiative d’Accra, pour essayer d’augmenter nos facultés de renseignement et d’intelligence parce qu’on sait très bien que nous sommes les cibles de ce qui est en train de se dérouler au Sahel. C’est quelque chose qui est primordial pour nous, c’est le défi sécuritaire le plus important. Il y a un mois, le président Idriss Déby est mort sur le champ de bataille… Oui, c’est très dommage… Hier, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine a validé la transition militaire au Tchad, à condition qu’elle ne dure que dix-huit mois et qu’elle se termine par des élections inclusives. Mais en Afrique, beaucoup pensent qu’au Tchad - comme au Mali, d’ailleurs - vous, les chefs d’État africains, vous êtes trop indulgents avec les militaires qui prennent le pouvoir et que cette indulgence peut encourager d’autres militaires à faire des coups d’État ailleurs. Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. Si vous regardez, par exemple, la Cédéao… Depuis que la Cédéao a pris position sur la nécessité absolue de maintenir des structures politiques au sein de la communauté Cédéao, l’ère des coups d’État a beaucoup reculé parce qu’on a insisté sur le fait que la seule façon dont les gens doivent accéder au pouvoir, c’est par les voies démocratiques. On a vu le coup d’État au Mali, la situation qui a fait que le président élu, Boubacar Keïta, a été destitué… C’est un des rares cas dans la communauté de la Cédéao, ces derniers temps, mais il y a des circonstances, comme au Tchad et même au Mali, où la réalité des choses exige que l’on doit faire une sorte d’accommodement avec la situation qui a été créée par les militaires. Ce que l’Union africaine a fait [avec le Tchad], c’est la même chose que ce que la Cédéao a fait avec le Mali. Oui, on reconnait que, pour l’instant, pour la stabilité du pays, pour la gouvernance du pays et pour que le pays ne se déchire pas et ne tombe pas dans l’anarchie, on reconnaît que ce pouvoir [militaire] existe. Mais si le pays veut rester au sein de notre union sur le plan continental et régional, le pays doit savoir que nous ne pouvons pas, à moyen et long terme, nous associer avec des pays qui ne sont pas démocratiques. C’est comme cela que l’on a ces limites qui ont été faites. Je ne pense pas et je ne trouve pas que ce soit de l’indulgence, ce qui se passe au Tchad. Quelles sont les autres alternatives ? Au Mali, les responsables de la transition ne pourront pas se présenter l’année prochaine à la présidentielle… Oui, mais tout cela fait partie… Vous pensez que la même chose doit se répéter au Tchad ? Je ne sais pas s’il faut dire « doit », je ne suis pas saisi de tous les éléments de la situation, mais je pense qu’en principe ce sera la même chose parce qu’on veut insister… La charte de l’Union africaine, la charte de la Cédéao sont des chartes qui n’appuient que la voie démocratique pour accéder au pouvoir. Et cela doit être le cas au Mali et au Tchad. Je ne pense pas que le mot « indulgence » soit une bonne définition de notre action.

Black Agenda Radio
Black Agenda Radio - 05.17.21

Black Agenda Radio

Play Episode Listen Later May 17, 2021 58:19


Welcome to the radio magazine that brings you news, commentary and analysis from a Black Left perspective. I'm Margaret Kimberley, along with my co-host Glen Ford. Coming up: Much of the radical activist sector of Black America is gearing up for an international tribunal in October, that will indict the United States for its many crimes against humanity. The US puppet states Uganda and Rwanda have caused the deaths of at least six million Congolese in recent decades, but Washington blames Congo's troubles on Islamic extremists. The problem with that rational is, very few Muslims live in the Congo. And, we'll have a report on the systematic poisoning of a small Black town in Florida.   But first – The lop-sided war between Palestinians and their Zionist occupiers has spread to the streets of Israel, where Arab citizens have taken to the streets. For an overview of the fighting in Israel and the occupied territories, we spoke with Sara Flounders, a longtime activist with the International Action Center, in New York City. In October, a commission of jurists from =around the world will convene in the United States for an International Tribunal on US Human Rights Abuses.  The organizing campaign leading up to October is called “In the Spirit of Mandela,” and was kicked off with a Webinar featuring Jihad Abdulmumit, a former Black Panther political prisoner and current co-chair of the Jericho Movement. The United States is trying to blame the ongoing slaughter in the Democratic Republic of Congo on Islamic fundamentalist jihadists – despite the fact that hardly any Muslims live in that country. Kambale Musavuli spent years organizing in the United States. He's now back in his native Congo, and working as an analyst for the Illinois-based Center for Research on Congo-Kinshasa. Musavuli says its not Muslims, but the US-backed governments of Rwanda and Uganda, that are to blame for the death of six million Congolese.  The mostly Black town of Tallevast, Florida, was a poor but hard-working community where most of the families owned their homes and found ways to educate their children. But the water, land and people of Tallevast were poisoned by industrial polluters, including some of the biggest names in the military-industrial complex. James Manigault-Bryant is a descendant of one of Tallevast's founding families. Dr. Manigault-Bryant is now a professor of Africana Studies at Williams College. He wrote a recent article for the Boston Review, titled “Poisoning Tallevast.”

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Black Agenda Radio - 05.17.21

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Play Episode Listen Later May 17, 2021 58:19


Welcome to the radio magazine that brings you news, commentary and analysis from a Black Left perspective. I’m Margaret Kimberley, along with my co-host Glen Ford. Coming up: Much of the radical activist sector of Black America is gearing up for an international tribunal in October, that will indict the United States for its many crimes against humanity. The US puppet states Uganda and Rwanda have caused the deaths of at least six million Congolese in recent decades, but Washington blames Congo’s troubles on Islamic extremists. The problem with that rational is, very few Muslims live in the Congo. And, we’ll have a report on the systematic poisoning of a small Black town in Florida.   But first – The lop-sided war between Palestinians and their Zionist occupiers has spread to the streets of Israel, where Arab citizens have taken to the streets. For an overview of the fighting in Israel and the occupied territories, we spoke with Sara Flounders, a longtime activist with the International Action Center, in New York City. In October, a commission of jurists from =around the world will convene in the United States for an International Tribunal on US Human Rights Abuses.  The organizing campaign leading up to October is called “In the Spirit of Mandela,” and was kicked off with a Webinar featuring Jihad Abdulmumit, a former Black Panther political prisoner and current co-chair of the Jericho Movement. The United States is trying to blame the ongoing slaughter in the Democratic Republic of Congo on Islamic fundamentalist jihadists – despite the fact that hardly any Muslims live in that country. Kambale Musavuli spent years organizing in the United States. He’s now back in his native Congo, and working as an analyst for the Illinois-based Center for Research on Congo-Kinshasa. Musavuli says its not Muslims, but the US-backed governments of Rwanda and Uganda, that are to blame for the death of six million Congolese.  The mostly Black town of Tallevast, Florida, was a poor but hard-working community where most of the families owned their homes and found ways to educate their children. But the water, land and people of Tallevast were poisoned by industrial polluters, including some of the biggest names in the military-industrial complex. James Manigault-Bryant is a descendant of one of Tallevast’s founding families. Dr. Manigault-Bryant is now a professor of Africana Studies at Williams College. He wrote a recent article for the Boston Review, titled “Poisoning Tallevast.”

Aujourd'hui l'économie, le portrait
Aujourd'hui l'économie, le portrait - Sandrine Mubenga, la femme qui contrôle le secteur de l’énergie moderne en RDC

Aujourd'hui l'économie, le portrait

Play Episode Listen Later Mar 12, 2021 3:47


Après avoir frôlé la mort par manque d’électricité, Sandrine Mubenga a décidé de devenir une spécialiste de l’énergie. Depuis l’année dernière, elle dirige l’Autorité de régulation de l'électricité, en République démocratique du Congo. Professeure en génie électrique à l’Université de Toledo dans l’État de l’Ohio, Sandrine Mubenga partage aujourd’hui sa vie entre les États-Unis et son pays natal, le Congo-Kinshasa. Elle est loin cette période où à 17 ans, Sandrine Mubenga a failli être emportée par une appendicite aiguë à Kikwit – elle s’en souvient comme si c’était hier –, parce qu’il n’y avait pas de carburant pour faire fonctionner le groupe électrogène qui fournissait l’électricité dans la ville principale de la province du Kwilu. Et de cette mésaventure est née une passion et une détermination. Pour elle, « il est inadmissible que des gens meurent à cause » simplement « du manque d’électricité » . La voici partie étudier à Kinshasa l’année suivante et aux États-Unis un an plus tard, à l’université de Toledo, pour se spécialiser en électricité. Elle mène de brillantes études et entame une carrière prometteuse de chercheuse dans ce pays d’adoption, mais elle a toujours le regard tourné vers le Congo-Kinshasa et son manque d’énergie moderne. Un rêve de voir la RDC déployer son potentiel électrique   Dans un pays qui produit peu d’électricité (moins de 3 000 Méga Watts sur le réseau national) malgré son potentiel immense, Sandrine Mubenga a été nommée à la tête de l’Autorité de régulation de l’électricité, un organe qui n’existait pas. « C’est un grand défi, un grand challenge. Dès que j’ai été nommée, il y avait des priorités. Il fallait trouver la logistique, recruter le personnel essentiel qui allait m’aider à mettre sur place certaines actions, mais il fallait aussi trouver des financements de notre structure. » L’Autorité de régulation de l’électricité, ne peut directement augmenter la faible puissance électrique installée en République démocratique du Congo, mais elle peut le faire de façon indirecte et c’est le défi que doit relever Sandrine Mubenga. Le nouvel organisme qu’elle dirige est chargé notamment de stimuler la compétitivité, précise-t-elle. « L’ARE aide en sécurisant le secteur de l’électricité, parce qu’en ce moment-là, ça permet aux investisseurs d’augmenter leurs investissements. Nous sommes en train de mettre sur place un processus transparent, parce que le problème n°1 des opérateurs, c’est la transparence. » Une femme qui agit pour réduire le nombre de Congolais sans électricité   Deux ans après avoir créé sa propre entreprise spécialisée dans la fourniture de l’énergie solaire hors réseau, Smin Power Group dont le siège est à Toledo, Sandrine Mubenga a créé au début de la dernière décennie (2011) une branche de cette société au Congo-Kinshasa, où elle fournit de l’électricité à des villages et des écoles (mais pour éviter le conflit d’intérêt, elle a quitté la présidence de Smin Power Group dès sa nomination comme Directrice générale de l’Autorité congolaise de régulation de l’électricité). Ce qui par la suite l’a amenée à se donner une autre mission, après qu’un stagiaire dans son entreprise lui a dit qu’il n’avait pas les moyens financiers pour poursuivre ses études.   « En 2018 on a commencé à offrir 6 bourses aux étudiants dans les STEM, Sciences, Technologies, Ingéniorats et Maths, pour qu’on ait plus de jeunes dans ces domaines. Et avec des amis, on a créé STEM DRC Initiative. En 2019, nous avons donné 53 bourses et cette année nous donnons 100 bourses. »   La science et la technologie au service du développement C’est le leitmotiv qu’elle met en pratique elle-même. Avec son collègue Thomas Stuart de l’université de Toledo, Sandrine Mubenga a trouvé un procédé permettant d’augmenter la capacité et la longévité des batteries des voitures électriques ou hybrides. L’invention intéresse peu les constructeurs automobiles. Qu’à cela ne tienne, Sandrine Mubenga l’utilise autrement, en récupérant les batteries des voitures - qu’on change tous les cinq ans alors qu’elles ont encore 80% de leur capacité totale -. Ces batteries dites usagées, transformées avec le procédé qu’elle a appelé « bi-level equalizer », sont réutilisées pour alimenter les réseaux électriques. Ce parcours ne surprend pas Nathalie Tshikudi-Katalayi. Elle et Sandrine Mubenga se sont connues il y a trente ans (en 1991) au collège de Kikwit.   « Elle s’applique toujours très bien dans ce qu’elle fait. Elle va toujours jusqu’au bout. Quand on était à l’école, il n’y avait pas beaucoup de filles qui faisaient l’option scientifique. Les garçons disaient : ce n’est pas pour vous, mais on s’est lancées en se disant : non, on peut y arriver. Et je pense que Sandrine a gardé ce même état d’esprit jusqu’à aujourd’hui. C’est une femme avec un caractère assez fort, assez ferme, mais c’est une femme avec un grand cœur. C’est quelqu’un qui est toujours là pour la famille. Malgré tout ce qu’elle fait, elle trouve le temps pour chacun. »  Une dame aux côtés des jeunes qui font bouger la RD Congo   Ancien élève du collège de Kikwit, mais beaucoup plus jeune qu’elle, Pascal Kanik n’a pas côtoyé Sandrine Mubenga. Créateur en 2016 de Scoolap, une plateforme dédiée au système éducatif en RDC, il n’en revient pas de l’intérêt que la grande dame de l’électricité lui a porté.  « Je ne pouvais pas imaginer qu’elle puisse m’approcher pour m’encourager ! Pour moi, c’est quelqu’un qui nous inspire, qui nous dit que c’est possible en tant que Congolais, on peut aller loin, on peut étudier, on peut changer des choses. J’étais déjà fan, je suivais ses activités. Et aujourd’hui elle nous conseille et nous appuie dans nos initiatives aussi. »  Sandrine Mubenga est aussi très active face à la pandémie de coronavirus. Son ONG, STEM DRC Initiative s’est lancée dans la fabrication de respirateurs. Les prototypes fonctionnel et pilote sont terminés et le processus de développement se poursuit. Sandrine Mubenga a une devise : « Faire de mon mieux dans la poursuite de l’excellence, donc dans tout ce que je fais, faire de mon mieux. » Comme lorsque l’université de Toledo lui confie la gestion énergétique des cinq campus en 2012. Sandrine Mubenga fait économiser à cet établissement 5 millions de dollars en cinq ans.

De Africast
1 - Het verhaal van Congo Kinshasa

De Africast

Play Episode Listen Later Feb 15, 2021 60:30


In de eerste aflevering verplaatsen we ons naar Congo Kinshasa, een land rijk van grondstoffen en divers qua etniciteit en culturen. Dit centraal gelegen land is interessant vanwege zijn koloniale geschiedenis waarin onze Zuiderburen een grote rol speelden en vanwege zijn koloniale heden met China dat een steeds grotere rol in de regio speelt. En hoe zit het met klimaatverandering aldaar? Onze gast is Dr. Frank Gerits, Universitair Docent aan de Universiteit Utrecht. Voor meer informatie, volg hem op Twitter of check zijn aankomende boek 'Visions of African Unity' Hosts: Joeri Nortier & Marcel Wolthers Mede mogelijk gemaak door S.I.B. Utrecht & NGIZ Muziek door Alisdair Pickering --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/africast/message

Invité Afrique
Invité Afrique - RDC: «Le vote de censure est la preuve de l'inversion des forces entre Tshisekedi et Kabila»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2021 8:03


367 voix sur 500, au Congo Kinshasa, c'est une très large majorité de députés qui a voté hier la censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga. En deux ans, plus de 200 députés sont donc passés du camp Kabila au camp Tshisekedi. Quelles sont les raisons de ce basculement ? Quelles en sont les conséquences ? Et qui pourrait succéder au Premier ministre sortant ? Trésor Kibangula est analyste au Groupe d'études sur le Congo (GEC), il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Il y a deux ans, l’Assemblée nationale comptait 500 députés dont 336 pro-Kabila, comment expliquez-vous que plus de 200 députés aient changé de camp ? Trésor Kibangula : C’est à la fois parce qu’il y avait une menace de dissolution de l’Assemblée nationale qui était brandie par le président Félix Tshisekedi. Et comme beaucoup de ces députés n’avaient pas de garanties qu’ils pourraient être réélus s’il y avait des élections anticipées, alors ils ont décidé de changer de camp. Mais il y a aussi cette volonté de préserver certains intérêts personnels pour certains. On disait l’ancien président Joseph Kabila suffisamment riche pour pouvoir conserver le soutien de ces quelque 336 députés. N’est-il pas si riche que cela finalement ? C’est vrai qu’on parle de beaucoup de dollars pour des députés qui auraient pu quitter ou changer de camp parce qu’ils auraient reçu de l’argent, mais il y a aussi –il faut le dire-, depuis quelque temps, le fait que Joseph Kabila n’a fait que perdre des batailles politiques. Il y a eu des batailles autour du contrôle de l’armée, Félix Tshisekedi a su faire des nominations au sein de l’armée et de la police, même au sein des services de sécurité, sans toujours l’accord de Joseph Kabila. Il y a eu des derniers épisodes en 2020, cette histoire de nomination des trois juges constitutionnels sans l’accord de Joseph Kabila. Et à un moment donné, les lieutenants de Joseph Kabila ont commencé à se dire que, peut-être, leur autorité morale [Joseph Kabila] n’avait plus assez d’influence pour les protéger. Alors ces gens-là ont décidé de tourner le dos à leur mentor. Dans une lettre au bureau provisoire de l’Assemblée nationale, le Premier ministre sortant Sylvestre Ilunga a dénoncé la motion de censure comme « une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’État de droit », il va donc faire de la résistance. Qu’est-ce qu’il peut faire comme recours ? En tout cas, s’il fait un recours auprès des hautes institutions judiciaires, il y a peu de chance que cela aboutisse, parce que l’influence du camp Kabila sur des institutions comme la Cour constitutionnelle ou le Conseil d’État est suffisamment réduite depuis quelque temps aussi. Donc, il y a peu de chance qu’un quelconque recours du Premier ministre aboutisse. Quant à l’ancien président Joseph Kabila, qui est replié depuis le 11 décembre dans la province du Katanga et qui a reçu lundi dernier la visite du Premier ministre sortant, Sylvestre Ilunga, est-ce qu’il peut essayer de prendre sa revanche ? En tout cas, il a constitué une cellule de crise qui est dirigée par l’ancien ministre Raymond Tshibanda. Certains caciques au sein même de l’entourage du président commencent déjà à envisager une vie d’opposants politiques, parce que les cartes pour rebondir ou contrecarrer l’avantage de Félix [Tshisekedi] sont vraiment très faibles. Les opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba ont hésité assez longtemps avant de rejoindre Félix Tshisekedi dans son combat contre Joseph Kabila, est-ce à dire qu’ils vont monnayer aujourd’hui leur soutien ? C’est-à-dire qu’il fallait mettre du contenu dans ce qu’on a appelé « l’Union sacrée ». Quel est le programme d’action qu’il faut mener ? Comment il faut se répartir les responsabilités ? Tout ceci n’est pas clair, c’est pourquoi il y a eu un peu de résistance et d’hésitation de la part de ces deux leaders. Mais finalement, ils ont accepté d’y aller, parce qu’à la fin, ils se sont dit qu’il ne fallait pas donner des béquilles à Joseph Kabila pour qu’il préserve encore son Premier ministre. Mais l’enjeu restera, les défis resteront maintenant de définir ce qu’est l’Union sacrée. Est-ce un programme commun de gouvernance du pays ? Est-ce un agenda politique du seul président Félix Tshisekedi qui va s’imposer à ces deux leaders ? Et peut-être y aura-t-il aussi un rapport de force à venir entre messieurs Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi pour le contrôle de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ? Oui. Il y a les échéances électorales de 2023 qui arrivent et chacun de ces leaders voudraient avoir au moins un droit de regard sur les réformes électorales qui sont annoncées. Officiellement, c’est l’informateur Modeste Bahati Lukwebo quoi doit identifier la nouvelle majorité. Est-ce qu’on connaît déjà le profil du futur Premier ministre ? Ce sont des derniers réglages qui sont en cours, parce qu’on sait qu’il n’y a pas encore eu des garanties sur des répartitions et sur qui va occuper quel poste. Les transfuges du FCC [de Joseph Kabila], qui sont venus en nombre pour rejoindre l’Union sacrée, voudraient s’y retrouver, alors que les nouveaux alliés du président Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ne verraient pas d’un bon œil que, demain, l’Assemblée nationale soit encore une fois dirigée par quelqu’un qui est étiqueté FCC. Peut-on imaginer que Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba se partagent les postes de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale ? Dans l’entourage du président, il se dit qu’il ne faudrait pas un Premier ministre qui fasse de l’ombre au président Tshisekedi, parce que ce serait délicat de rentrer encore dans une coalition compliquée avec un Premier ministre qui ferait de l’ombre. Et la question aussi, c’est : est-ce que ces deux leaders, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, voudraient partager le bilan de Félix Tshisekedi en 2023 ? Parce que ce sont de potentiels concurrents de Félix Tshisekedi en 2023. Donc, les arbitrages sont en cours, ce sont des questions qui se discutent en ce moment.

Afrique Économie
Afrique économie - Entrepreneuriat: appel à candidatures pour la première édition du Prix les Margaret Junior

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jan 25, 2021 2:17


La première édition du Prix les Margaret Junior est lancée. Il est dédié aux jeunes filles africaines et européennes âgées entre 7 et 18 ans. C’est l’initiative de la JFD, la Journée de la femme digitale, créée en 2014 et qui décerne déjà le Prix les Margaret pour les femmes adultes. Fondatrice de la JFD, Delphine Remy-Boutang fait le constat de la faible représentativité des femmes dans le secteur numérique. Elle estime qu’il faut les y intéresser dès l’école primaire. « Peu de jeunes filles sont aujourd’hui dans ces filières et il faut leur donner envie. On ne peut pas être ce qu’on n’a pas vu. Et plus on verra de rôles modèles de réussite, plus d’autres filles se diront que pour elles aussi c’est possible et qu’elles peuvent y arriver. » Des modèles comme Margaret Hamilton, la femme qui a permis à l’homme de faire « un petit pas sur la lune, mais un grand pas pour l’humanité ». C’est elle qui a conçu le programme embarqué des missions Apollo et spécialement celui d’Apollo 11 en 1969. Selon la Banque mondiale, seulement 1% des élèves en Afrique ont des notions d’informatique. Et pourtant, avec un taux de 24% (de l’entrepreneuriat féminin), le continent se distingue, précise Delphine Remy-Boutang. « L’Afrique est le premier continent de l’entrepreneuriat féminin au monde. Et on doit vraiment éduquer les jeunes filles à ces nouveaux métiers. Beaucoup de jeunes filles peuvent avoir des idées innovantes aujourd’hui pour changer le monde. On a besoin de mettre en avant cette nouvelle génération, qui travaillera pour un monde meilleur. » Faire connaître la Journée de la femme digitale C’est dans cet esprit que la Journée de la femme digitale, qui décerne depuis quelques années le Prix les Margaret entrepreneures pour les adultes, initie le Prix les Margaret Junior à partir de cette année. Et pour cela il a fallu nommer des ambassadrices. Au Congo-Kinshasa, il s’agit de Joséphine Ndeze, cofondatrice de la start-up Uptodate development. « Notre rôle c’est de parler du Prix les Margaret et de pousser les jeunes filles entre 7 et 18 ans de postuler. » Mais à deux semaines de la date limite pour postuler au Prix les Margaret Junior, il n’y avait pas encore de dossier du côté de la République démocratique du Congo. « Il y en a quand même qui sont sur le point de postuler. Elles sont encore en train de travailler sur leurs projets et elles vont postuler. Elles sont au nombre de trois. »  Chargée de faire connaître la JFD au Congo-Kinshasa depuis seulement l’année dernière (2020), Joséphine Ndeze a une explication pour ce retard de dépôt des projets prétendant aux prix les Margaret Junior. « Le souci, c’est de faire connaître le Prix, étant donné qu’il est nouveau ici en RDC, il a fallu beaucoup de lobbying pour les convaincre que c’est quelque chose de très important pour elles. » Les lauréates du Prix les Margaret Junior seront ensuite accompagnées pendant un an, avec notamment des bourses d’étude afin de les aider à concrétiser leurs idées pour qu’elles deviennent une réalité. Pour aller plus loin : Pour participer, l'inscription se déroule jusqu'au 8 février sur le site de la Journée de la femme digitale.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Patrice Lumumba, 60 ans après son assassinat

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 18, 2021 19:30


Le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba, principal artisan de l'Indépendance du Congo-Kinshasa était assassiné. 60 ans plus tard, quelle image avez-vous de ce héros national et panafricain ? Pourquoi le mythe Lumumba est-il toujours aussi vivant ? Que reste-t-il de son héritage ? Vos réactions nous intéressent ! Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter : @AppelsActu

Conversations avec la Diaspora
Episode 27 - Entretien avec Aurélie Pululu - Éduquer nos enfants autrement

Conversations avec la Diaspora

Play Episode Listen Later Nov 13, 2020 71:37


Aurélie Pululu notre invitée est originaire du Congo-Kinshasa. Née sur la terre de ses ancêtres, Aurélie a posé ses valises en France à l'âge de 7 ans. Son parcours académique l'a conduit dans les métiers de l'art et de la décoration, mais c'est en passant son permis de conduire qu'elle découvre le domaine de l'animation, et de l'accueil des mineurs. Et lors de son premier job en centre de loisirs pour enfants, sa passion s'impose à elle, et Aurélie se donne alors pour mission d'aider les parents à mieux comprendre leurs enfants, leur transmettre les bases et tisser des liens solides. Pour accomplir sa destinée, Aurélie obtient une certification de Formateur BAFA, et poursuit son exploration de notre humanité, à travers la PNL, la Programmation Neuro Linguistique, une méthode, qui lui donne les clés pour décrypter l'entité la plus complexe qu'il lui ai été donnée de comprendre, l'humain. Aurélie entame alors un parcours professionnel riche, jalonné de nombreux enseignements et d'expériences marquantes. Elle devient animatrice de la web radio locale MNG et y traite les thèmes liés à la famille. Elle apporte également sa contribution au sein de l'association « IPOMA » pour aider des orphelinats basés à Kinshasa, et intervient également auprès de l'association « Initiative 243 » qui depuis le Congo lutte pour favoriser l'égalité des chances. Pour impacter davantage, Aurélie crée « A. CHILD » pour « Aurélie autour de l'enfant », un cadre parfait qui lui permet de diffuser au plus grand nombre, son talent inné et son savoir faire, à travers des conférences, des formations et des partenariats avec acteurs influents de l'éducation. Sûre d'elle, Aurélie poursuit sa mission, le cœur léger et l'ambition noble de parvenir à réinventer les rapports parents-enfants, surtout au sein d'une communauté noire qui parfois oublie de prendre soin de ceux qui sont pourtant notre futur. Suivez Aurélie sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/aur%C3%A9lie-pululu-796b42195/ Site web A CHILD : http://www.achild.fr/ Réservez votre appel stratégique : https://calendly.com/autourdelenfant/15min Suivez Aurélie sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100013793464842 Suivez nous sur twitter @talks_diaspora : https://twitter.com/talks_diaspora Suivez nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/conversations-avec-la-diaspora/ Suivez nous sur Facebook : https://bit.ly/fcbk_talks_diaspora Interview mené par Stéphane EKOBO @jsekobo : https://twitter.com/jsekobo

Africa in my kitchen
Democratic Republic of Congo _ Poulet Moambe

Africa in my kitchen

Play Episode Listen Later Oct 7, 2020 16:53


Out of the DRC (also called Congo-Kinshasa) is Poulet Moambe (Poulet Mwamba). This creamy orange stew is made with palm fruit / palm butter and pairs beautifully with a variety of things. Listen in to learn why this is a must-keep…and also why Poulet Moambe might actually be a completely different dish from what we made.#Congolesefood #PouletmoambeVisit the blog (https://taplink.cc/tunukamedia) for pictures and references.

Save the Children Documentary
#4 Girls on the move in southern Africa

Save the Children Documentary

Play Episode Listen Later Oct 5, 2020 24:31


“To me it's challenging being a girl. Men wanting to take advantage of you, when you are in need of help” Rosine, 18 from Congo Kinshasa. The number of girls who are on the move around the world is higher than ever before. Every girl carries a strong story - why she migrates, what risks she face and what kind of future she is heading towards. In this episode of Save the Children Documentary we will hear some of these girls sharing their experiences of leaving home and coming to a new country.

Invité Afrique
Invité Afrique - Soixante ans d’indépendance de la RD-Congo avec l’historien Isidore Ndaywel

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 30, 2020 9:12


Il y a soixante ans, jour pour jour, le Congo-Kinshasa accédait à l'indépendance. Mais les Congolais ont dû attendre 59 ans pour connaître la première alternance pacifique au sommet de l’État... Une alternance toujours très controversée. Au cœur de ce combat pour la démocratie, il y a le CLC, le Comité laïc de coordination, un collectif très proche de l'église catholique du Congo. L'historien Isidore Ndaywel en est le coordinateur. De passage à Paris, le professeur Ndaywel, qui vient de publier Le Congo dans l'ouragan de l'histoire, chez L'Harmattan, témoigne au micro de RFI. RFI : À l’indépendance, en 1960, est-ce que l’Église catholique congolaise soutient le mouvement ou est-ce qu’elle est encore sous très forte influence de la Belgique ? Isidore Ndaywel : En 1960, la plupart des leaders et des acteurs politiques sont en réalité des anciens séminaristes. C’est-à-dire que cela a été la seule filière réellement pertinente pour avoir une formation de niveau universitaire. Ce sont des gens qui ont fait de grands séminaires, mais qui à un moment donné n’acceptent plus de rester dans le cadre religieux et qui deviennent des laïques. Ce sont ceux-là qui vont constituer la première élite. Vous pensez au premier président ? Au premier président de la République Joseph Kasa-Vubu, qui était d’ailleurs le condisciple du futur monseigneur Malula et finalement cardinal Malula. Même ceux qui étaient des leaders de gauche, comme Antoine Gizenga, qui était un ancien grand séminariste, et Pierre Mulele, qui va mener une action très forte de révolution, qui était un ancien frère joséphite. Donc ce sont des anciens de l’Église. Sauf Patrice Lumumba, qui lui est formé plutôt par la poste ? Voilà. Patrice Lumumba, évidemment, est un itinéraire atypique dans cette nomenclature des élites congolaises. De Mobutu à Joseph Kabila, cette Église catholique, dirigée notamment par Monseigneur Monsengwo, s’oppose au pouvoir politique. « Que les médiocres dégagent ! » lance Laurent Monsengwo. C’est quand même une parole d’opposant, en effet. Oui, que les médiocres dégagent… Ces médiocres ayant promis qu’il y aurait des élections en 2016, qu’il n’y aurait jamais d’autres mandats en dehors de ceux prévus par la Constitution, mais qui, dans les faits, faisaient tout pour faire trainer les choses. À ce moment-là, l’Église s’est retrouvée aux premières loges de l’opposition d’une certaine manière, puisqu’il n’y avait qu’elle pour pouvoir jouer le grand rôle de dire non à ce qui se faisait. Et quelle est la position, à ce moment-là, du Vatican et du pape François ? Est-ce qu’il freine ou est-ce qu’il encourage ? Le pape est représenté localement par le nonce apostolique, son ambassadeur. Le nonce apostolique a toujours été partie prenante de ce mouvement. Il est Argentin, comme le pape… Argentin comme le pape -le premier-, et actuellement c’est un Italien qui l’a remplacé. Ils sont tous les deux, le premier comme le second, dans ce courant. Donc Mgr Monsengwo et Mgr Ambongo sont soutenus par le pape dans leur action ? Tout à fait. Pleinement. Les marches lancées par l’Église catholique, ces trois dimanches de décembre 2017, janvier et février 2018, est-ce que c’est anecdotique ? Ah non, absolument pas… C’est un tournant important, dans la mesure où l’opposition s’est trouvée tout à fait affaiblie et également divisée. Il ne restait plus que la société civile et donc, derrière elle, l’Église, pour prendre une position forte et ferme. Il a fallu qu’il y ait ce coup de force pour obliger la Commission électorale nationale, dite indépendante, et le pouvoir politique, d’aller vraiment vers les élections. Et c’est là qu’interviennent ces trois marches de décembre 2017 à février 2018, qui font malheureusement beaucoup de morts ? Tout à fait. Quelques mois plus tard, nous sommes en août 2018. Joseph Kabila renonce à son troisième mandat. Y-a-t-il, à votre avis, une relation de cause à effet ou pas ? Il y a certainement une relation de cause à effet. Parce qu’il y a cette pression forte. Je tiens d’ailleurs à dire qu’il était prévu qu’il y ait des manifestations fortes, plus fortes encore, au mois d’août, si jamais il se portait candidat. Je pense que cet ensemble d’éléments a joué, dans le sens qu’il a lâché du lest. Vous-même, professeur, vous êtes au cœur de l’action et vous avez pris des risques personnels, non ? Bien sûr. Je suis resté treize mois caché quelque part, pour sécuriser l’action que nous menions. Nous faisions tout pour ne pas nous faire arrêter et nous faire prendre, ce qui risquait d’arrêter le mouvement. À quel moment sortez-vous de la clandestinité ? Fin janvier 2019, c’est-à-dire au moment où tout s’est terminé. Après la présidentielle ? Après la présidentielle… Et les résultats de cette présidentielle ? Je sais qu’il y a, bien sûr, le dysfonctionnement dû à ces élections très controversées. Je pense que c’est déjà un plus que le président Kabila n’ait pas reposé sa candidature, qu’il soit parti, c’est déjà un élément, qu’il y ait eu tout de même une alternance, même si ce n’est pas une alternance vraiment souhaitée par la population, mais tout de même il y a eu une alternance. Nous avons tout de même un certain nombre de signaux positifs, quand nous voyons que la population congolaise est vraiment une population éprise de justice, quand on voit comment elle défend très fortement l’indépendance de la justice, la transparence de la gestion publique… Sur cela, je pense que nous ne changerons pas.

The Hereby Called Podcast
14 – The Democratic Republic of the Congo, Kinshasa Mission

The Hereby Called Podcast

Play Episode Listen Later Mar 22, 2020 68:38


Who is more important to focus on, a new investigator or a less-active member? This week Jordan and Zack are introduced to Christiaan Schmid by Scott The Giant (Ep. 6). Christiaan tells us of the adventures and miracles he witnessed in a “hardship mission”, the Democratic Republic of Congo – Kinshasa mission. Christian retells experiences from eating porcupine soup, teaching a dear friend to read, to being amazed by the humility of the people in his mission. Although sticking out first intimidated him, Christiaan shares how his confidence and love grew as a missionary. He shares how faith-filled prayer helped him finally learn the language. Christaan concludes with his experience coming home, waiting for his girlfriend to return from…

Alors on dit quoi
Alors on dit quoi - Congo na Paris (Le Congo à Paris)

Alors on dit quoi

Play Episode Listen Later Mar 11, 2020 48:30


La musique congolaise a bercé et berce encore de nombreuses générations ! Koffi Olomidé n’est pas le seul à multiplier les tubes congolais qui ont marqué le continent. Papa Wemba, Mbilia bel, l’African Jazz, Franco, Tabu Ley Rochereau, le Zaïko Langa Langa, Werrason, ou plus récemment, Fally Ipupa, Fabregas, Ferré Gola, Innoss B… on le voit, Kinshasa fait incontestablement partie des capitales musicales de l’Afrique. En alliant tradition et modernité, une nouvelle génération exporte avec brio la bande-son congolaise non seulement à travers le continent africain, mais pas que... ! Difficile de passer à côté. Ce samedi 14 mars 2020, nous faisons honneur aux chanteurs du Congo et, bien entendu, à la rumba congolaise. Un style musical aux sonorités africaines enrichissant d’autres courants musicaux, et qui fait office de patrimoine culturel du Congo Kinshasa et du Congo Brazzaville.Qui sont les artistes de la nouvelle génération d’origine congolaise ? Pourquoi/comment la musique congolaise fait vibrer les corps et les cœurs depuis des décennies ? Que pensez-vous de ce style musical, en particulier, et plus globalement de la musique congolaise ?

Taxi Brousse
Episode 20

Taxi Brousse

Play Episode Listen Later Nov 24, 2019 59:59


Angelique – Lokassa Ya Mbongo (Congo)Petit précis sur les Congo.La république démocratique du Congo, parfois appelée Congo-Kinshasa du nom de sa capitale, anciennement État indépendant du Congo (1877-1908), Congo belge (1908-1960), république du Congo-Léopoldville (1960-1964), république démocratique du Congo (1964-1971) et Zaïre de 1971 à 1997, 97 c’est la fin du règne de Joseph-Désiré Mobutu.Son voisin, le Congo, parfois appelé Congo-Brazaville, était une colonie française. Qui porta aussi le nom de République congolaise de 1960 à 1965, république du Congo de 1965 à 1969 et de république populaire du Congo de 1969 à 1992.Lorsque l’on parle de Congo sur Taxi Brousse c’est souvent à la RDC que l’on fait référence. Wegne’Nda M’Banza – Orchestre Super Borgou de Parakou (Bénin)Deux grands groupes dans les années 70 au Bénin ! L’Orchestre Poly-Rhythmo qui venait de Cotonou, et l’Orchestre Super Borgou de Parakou qui vient de Parakou, chef-lieu de la province de Borgou.Ce qu’on appela, pour des raisons sans doute promotionnel, l’Islamic funk zone, et qui recouvrait Bénin, Togo et Ghana. Un lieu où les musulmans vivent depuis des siècles Amorcito De Mi Vida – Reyna Lucero (Venezuela)La reine de la musique créole, comme on la surnomme au Venezuela.L’album sort en 1979, à cette époque, le Venezuela est le pays le plus riche d’Amérique du Sud.En 1950, le Venezuela est classé au 4e rang mondial par rapport au PIB par habitant, derrière les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-Zélande.Jusqu’à la fin des année 80 le Venezuela restera parmi les pays les plus riches du globe. En 1976 l'agence de notation Moody’s note la dette du Venezuela Aaa, la meilleure note possible -- El Pito – Cheo Feliciano & Joe Cuba Sextet (Porto Rico)D’après un sondage du The New York Times en 2019, seulement 54 % des Américains savent que les habitants de Porto Rico sont des citoyens américains.Et pour cause. Puerto Rico est une incongruité de la géopolitique occidentale. L’île a été achetée aux espagnols par les États-Unis en 1898 lors du Traité de Paris.Depuis 1917, les habitants de Porto Rico ont la nationalité américaine, mais n'ont pas le droit de vote à l'élection présidentielle américaine.Mais ils ont le droit de vote pour la désignation des candidats démocrates et républicains (les primaires). Ils élisent un membre du congrès qui n’a pas le droit de vote à la chambre des représentants, mais aucun au Sénat où seuls les États américains sont représentés.En juillet 2000 et juin 2007, le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU a demandé aux États-Unis de permettre « d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » ainsi que la restitution des terres occupées par les bases militaires de Vieques et de Ceiba. See Serere – Sophia Ben & The Eagles Lupopo (Kenya)Extrait de la compilation Kenya Special (Selected East African Recordings from the 1970’s & 80’s), compilé par le célèbre label anglais Soundway Records.Leur job c’est de ré-éditer des petits bijoux de la musique tropicale afro-caribéenne. Un peu comme Analog Africa qui eux sont spécialisés dans l’Afrique, Soundway de le fait avec l’Afrique et le latino. Coucher de Soleil – Les Fantaisistes de Carrefour (Haïti)Carrefour c’est un quartier de Port-au-Prince, capitale de Haïti.C’est de là-bas que le groupe est originaire. Il a été créé par Carmin Bichotte durant l’été 1967.C’était à l’époque un quartier plutôt populaire et agricole, et c’est un peu comme ça que s’est construite la renommée de ce groupe. Une formation issue des quartiers on pourrait dire aujourd’hui. En opposition à un autre groupe que l’on a déjà écouté sur Taxi Brousse, les Shleu-Shleu par exemple qui eux étaient issus de quartiers plus résidentiels comme Bas Peu de Choses sur les hauteurs de la capitale. Hasta Siempre Comandante – Carlos Puebla (Cuba)C’est le monsieur qui a composé cette musique. On écoute la version originale qui date de 19651965 c’est l’année où Ernesto Guevara, à l’époque ministre de l’industrie de Cuba, disparaît de la scène publique.Les causes de sa disparition sont toujours controversées et peuvent être attribuées à diverses raisons :L’échec de l’industrialisation.Guevara était pro-maoïste, alors que l’économie dépendait de plus en plus de l’Union Soviétique. Or c’était une époque où se creusait le conflit sino-soviétique. Pression de Moscou de le faire disparaître.D'autres suggèrent que Castro avait pris ombrage de la popularité de Guevara et commençait à le considérer comme une menace. Pitié Seigneur- Pierre Tchana (Cameroun)C’est après une jeune carrière d’enfant de chœur dans son village de Bangoulap, puis d’étudiant à Yaoundé, que Pierre Tchana démarre sa vie d’artiste camerounais dans les années 60.D’abord par la flute, puis par des prix de chant... tout ça pour finir dans un bureau du ministère chargé de l’Information et de la Culture comme simple gratte-papier, où peu à peu il grimpe les échelons et devient successivement chef du Bureau du Droit d’Auteur puis Encadreur technique de l’Ensemble national.A partir de là tout ira très vite, il représente par deux fois le Cameroun au Festival International Artistique de Pyongyang Kyenkyen Bi Adi M’awu – K.Frimpong & His Cubano Fiestas (Ghana)C’est le morceau phare de Alhaji Kwabena Frimpong aka K.Frimpong, celui qui l’a fait connaître.Si vous écoutez attentivement le début de la chanson vous pourrez peut-être reconnaître la boucle reprise dans un générique de série-télé française... Alors ? Nen Lambo – Bill Loko (Cameroun)Petit génie du Makossa, musique typique camerounaise, il a amené d’importante modification dans le style, en introduisant un Makossa rythmé par le piano et les synthétiseurs. Un mélange de funk et de disco en quelque sorte.Ce morceau Nen Lambo a été un coup de tonnerre dans la sphère musicale camerounaise. Il a instantanément connu un succès retentissant. FNLA MPLA – Teta Lando (Angola)Front National de Libération de l’Angola et Mouvement Populaire de Libération de l’Angola. De quoi on va bien pouvoir parler dans ce titre. L’album date de 1975. Et l’indépendance de l’Angola, à votre avis, date de quand ? De 1975 aussi. C’est le dernier pays africain à accéder à l’indépendance avec le Mozambique. Toutes les deux anciennes colonies du Portugal.Le FNLA a une idéologie chrétienne et nationaliste alors que le MPLA est une mouvance socialiste (auparavant commniste).

Neutrale Kijkers
S3E16: Knotsgek? Madagaskar gaat naar de kwartfinale en Algerije werpt zich op als topfavoriet

Neutrale Kijkers

Play Episode Listen Later Jul 7, 2019 53:52


Je moet het woord zuinig gebruiken, maar dit toernooi begint toch knotsgekke vormen aan te nemen. Favorieten zijn geen favorieten meer in deze knockoutfase, zo bewees ook debutant Madagaskar in hun achtste finale tegen Congo-Kinshasa. Al na 11 minuten vloog er een pegel in de kruising. Congo trok tot twee keer toe de stand nog gelijk, maar dat was slechts uitstel van executies, na penalties werd hun vonnis geveld. Toch is er ook nog een grens aan de knotsgekte: Algerije had geen kind aan het Guinee van Polleke Put. 3-0. Het is soepel, fris, vrolijk en onverbiddelijk. Nu veel favorieten al zijn vertrokken moet je het voorzichtig in de mond nemen, maar het begint er wel op te lijken dat Algerije niet alleen de leukste, maar ook de beste ploeg op dit toernooi is.⚽️Neutrale Kijkers wordt gemaakt door Yordi Yamali (@thefev) en Peter Buurman (@buurtvader), in samenwerking met Dag en Nacht Media. Deze podcast is mede mogelijk gemaakt door onze hoofdsponsor Auto.nl. De muziek is van Laurens Collée, de illustratie van Barry Pirovano. Meepraten kan via de hashtag #NeutraleKijkers, of via de mail: neutralekijkers@gmail.com.⚽️Welke speler stal jouw hart? Stuur ons een scoutingsrapport via de volgende link: https://bit.ly/scoutingsrapport. De Auto.nl-scoutingsrapporten worden gesponsord door onze lievelingssponsor Auto.nl. Ze willen ons graag naar de ideale wedstrijd sturen. Voor iedere auto die via ons gekocht wordt, gaat er 100 euro in de pot. Ga naar https://www.auto.nl/neutralekijkers.⚽️Abonneren kan op iTunes, daar kan je ook een recensie achterlaten. Neutrale Kijkers staat ook op Spotify, Stitcher en andere podcast-apps. Voor meer podcasts, kijk ook eens op www.dagennacht.nl.⚽️Overhemd met vlek kopen? Neem een kijkje op de website van Dior: https://www.dior.com/nl_nl/products/couture-733C554B2088_C081-shirt-borduurwerk-in-gouddraad-wit-katoen

Neutrale Kijkers
S3E11: Madagaskar blijft ongeslagen, Congo-Kinshasa kan weer voetballen, Burundi en Zimbabwe kunnen naar huis

Neutrale Kijkers

Play Episode Listen Later Jun 30, 2019 53:26


Na die 3 nulnullen van gisteren hadden we wat goals nodig. Goals zorgen ervoor dat het speelveld verandert, dat de belangen opeens anders worden, dat geeft beweging aan een wedstrijd. We werden op onze wenken bediend. Vier wedstrijden, tien goals. Madagaskar maakte er 2, verraste Nigeria en werd ongeslagen eerste in de poule, Burundi verloor alles, zo ook van Guinee dat 2 keer scoorde, en mag dus alweer naar huis. Egypte scoorde de schaarse kansen die het kreeg tegen een veel beter Oeganda, 2-0. En Congo kon opeens voetballen. Ze maakten er 4 en stuurden Zimbabwe naar huis. Doelpunten genoeg dus, de enige kritiek die we hebben is dat het eigenlijk de verkeerde ploegen waren die ze maakten.⚽️Neutrale Kijkers wordt gemaakt door Yordi Yamali (@thefev) en Peter Buurman (@buurtvader), in samenwerking met Dag en Nacht Media. Deze podcast is mede mogelijk gemaakt door onze hoofdsponsor Auto.nl. De muziek is van Laurens Collée, de illustratie van Barry Pirovano. Meepraten kan via de hashtag #NeutraleKijkers, of via de mail: neutralekijkers@gmail.com.⚽️Welke speler stal jouw hart? Stuur ons een scoutingsrapport via de volgende link: https://bit.ly/scoutingsrapport. De Auto.nl-scoutingsrapporten worden gesponsord door onze lievelingssponsor Auto.nl. Ze willen ons graag naar de ideale wedstrijd sturen. Voor iedere auto die via ons gekocht wordt, gaat er 100 euro in de pot. Ga naar https://www.auto.nl/neutralekijkers.⚽️Abonneren kan op iTunes, daar kan je ook een recensie achterlaten. Neutrale Kijkers staat ook op Spotify, Stitcher en andere podcast-apps. Voor meer podcasts, kijk ook eens op www.dagennacht.nl.

Neutrale Kijkers
S3E7: Nigeria en Egypte door, Zimbabwe en Oeganda vermaken, Congo-Kinshasa stelt diep teleur

Neutrale Kijkers

Play Episode Listen Later Jun 26, 2019 49:00


Goals kunnen alles veranderen. Oeganda had de overhand tegen Zimbabwe, maar raakte het helemaal kwijt toen Okwi de 1-0 maakte. Daarna was Zimbabwe beter, kans na kans, maar toen Billiat gelijk maakte durfde niemand meer te scoren. Een bal bleef liggen op de lijn, Musona schoot vanaf een meter op de lat, en toen verzuimde ook Kaddu nog voor open doel de winnende te maken voor Oeganda. Alsof ze bang waren voor de gevolgen. Egypte velde in 1 helft het vonnis over Congo-Kinshasa en leunde daarna rustig achterover. Alleen bij Nigeria verandert er niets als ze scoren. De ploeg van Gernot Rohr blijft onder alle omstandigheden precies even saai.⚽️Neutrale Kijkers wordt gemaakt door Yordi Yamali (@thefev) en Peter Buurman (@buurtvader), in samenwerking met Dag en Nacht Media. Deze podcast is mede mogelijk gemaakt door onze hoofdsponsor Auto.nl. De muziek is van Laurens Collée, de illustratie van Barry Pirovano. Meepraten kan via de hashtag #NeutraleKijkers, of via de mail: neutralekijkers@gmail.com.⚽️Welke speler stal jouw hart? Stuur ons een scoutingsrapport via de volgende link: https://bit.ly/scoutingsrapport. De Auto.nl-scoutingsrapporten worden gesponsord door onze lievelingssponsor Auto.nl. Ze willen ons graag naar de ideale wedstrijd sturen. Voor iedere auto die via ons gekocht wordt, gaat er 100 euro in de pot. Ga naar https://www.auto.nl/neutralekijkers.⚽️Abonneren kan op iTunes, daar kan je ook een recensie achterlaten. Neutrale Kijkers staat ook op Spotify, Stitcher en andere podcast-apps. Voor meer podcasts, kijk ook eens op www.dagennacht.nl.

Neutrale Kijkers
S3E3: Nigeria scoort een wondergoal, de underdogs geven een waarschuwing af

Neutrale Kijkers

Play Episode Listen Later Jun 22, 2019 47:08


De Neutrale Kijker houdt van een brutale underdog, een ploeg die geen genoegen neemt met de bestaande hierarchie. Op de eerste échte speeldag van de Afrika Cup waren er meteen een paar te zien. Debutant Madagaskar speelde gelijk tegen Guinee, de kroonkraanvogels van Oeganda versloegen een gezapig en stuurloos Congo-Kinshasa, en de debuterende zwaluwen van Burundi konden lang mee met topfavoriet Nigeria. Maar in die wedstrijd werd gelijk duidelijk hoe het toch vaak gaat als je de underdog bent. Als favoriet kun je slecht spelen en vertrouwen op dat ene magische moment. Bij Nigeria was dat een steekbal met de hak van Ola Aina, die vakkundig werd binnengeschoten door de koud ingevallen Odion Ighalo. Dan kun je verrassen wat je wil, maar wat doe je tegen magie?⚽️Neutrale Kijkers wordt gemaakt door Yordi Yamali (@thefev) en Peter Buurman (@buurtvader), in samenwerking met Dag en Nacht Media. Deze podcast is mede mogelijk gemaakt door onze hoofdsponsor Auto.nl. De muziek is van Laurens Collée, de illustratie van Barry Pirovano. Meepraten kan via de hashtag #NeutraleKijkers, of via de mail: neutralekijkers@gmail.com.⚽️Welke speler stal jouw hart? Stuur ons een scoutingsrapport via de volgende link: https://bit.ly/scoutingsrapport ⚽️Meespelen om de prijzen? Dat kan via voetbalpoules.nl. Je kan je aanmelden via de volgende link, maar aangezien het toernooi begonnen is heb je wel een achterstand in te lopen: https://www.voetbalpoules.nl/poule/131900/aanmelden. ⚽️Abonneren kan op iTunes, daar kan je ook een recensie achterlaten. Neutrale Kijkers staat ook op Spotify, Stitcher en andere podcast-apps. Voor meer podcasts, kijk ook eens op www.dagennacht.nl.⚽️De Spotifyplaylist van Sandals for Goalposts: https://sandalsforgoalposts.com/2019/06/07/sfgs-official-afcon-2019-playlist/

Chicks and the City podcasts
S01E26 Chicks vs. Boys

Chicks and the City podcasts

Play Episode Listen Later May 31, 2019 61:57


Kunnen vrouwen en mannen gewoon vrienden zijn? Jared denkt van niet! "Boys kunnen geen vrienden zijn met een vrouw, want waar zouden we over moeten praten dan?" Er werden weer hele pittige antwoorden gegeven in de Chicks vs. Boys show. De boys werden dit keer vertegenwoordigd door Cedrick Mambi en Jared Trésor. “Ik sta voor goed doen, empowerment en positiviteit”. Maak kennis met Cedrick Mambi (rechts op de foto). Hij werd 30 jaar geleden geboren in het Afrikaanse land Congo (Kinshasa). Op tienjarige leeftijd verhuisde de jonge Cedrick met zijn ouders naar het koude kikkerlandje Nederland. Hoe kun je de ambitieuze dertiger het beste omschrijven? “Ik zou mezelf omschrijven als iemand die het leven volledig omarmt met al zijn ups- and- downs”. Daarnaast houdt hij van gezelligheid, dansen en is hij erg geïnteresseerd in psychologie en spiritualiteit. In het dagelijkse leven werkt Cedrick met veel plezier als Search Engine Advertising Consultant (online marketingconsultant). Voorheen studeerde hij bedrijfseconomie met een master in Marketing. Cedrick is ook nog eens commissielid bij African Young Professional Network (AYP); een netwerk dat als doel heeft om werkende of studerende en ambitieuze jongeren van Afrikaanse afkomst bij elkaar te brengen en te ondersteunen bij persoonlijke en professionele groei! Samen met Jared Trésor organiseert Cedrick het event ‘Mellow The Melanated Friday Drink’, een vrijdagborrel met gezellige Afro vibes. Het is voor mensen die na een stressvolle week, onder het genot van een cocktail en/of een hapje, het weekend willen inluiden. Tijdens de borrel kun je genieten van livemuziek en meedoen aan leuke activiteiten zoals een quiz. De avond wordt afgesloten met DJ Jared Trésor die de lekkerste Afro, R&B en Hiphop tunes draait. Jared Trésor (links op foto) is geboren en getogen in Congo (Brazzaville). Ook Jared verhuisde op jonge leeftijd (12 jaar) samen met zijn ouders naar het koude kikkerlandje Nederland. Hij omschrijft zichzelf als een spontane jongen die vrolijk in het leven staat. “Ik houd van gezelligheid met vrienden en familie”, vertelt de vrolijke DJ. Hij was altijd al geïnteresseerd in muziek, voornamelijk in het draaien van muziekplaten. Het kwam dan ook niet als een verassing dat hij uiteindelijk zijn roeping als DJ vond! Jared is uiteraard druk bezig met zijn DJ-carrière, maar werkt daarnaast ook nog als ICT-beheerder voor het COA (Centraal Orgaan opvang asielzoekers). In deze nieuwe podcast aflevering stellen zowel de meiden als de jongens elkaar pittige en brutale vragen, met als doel het andere geslacht beter te begrijpen. Welk geslacht komt uiteindelijk als winnaar uit de bus? Tja…je komt er maar op één manier achter…  Je bent elke woensdagavond van harte welkom om de podcast en talkshow bij te wonen. Graag zien we je vanaf 18:00u in de Centrale Bibliotheek Rotterdam op de 1e verdieping (de jongerenvloer). De podcast is vanaf vrijdag te beluisteren via onze website spotify, iTunes en Tunein!

Chicks and the City podcasts
S01E26 Chicks vs. Boys

Chicks and the City podcasts

Play Episode Listen Later May 30, 2019 61:57


Kunnen vrouwen en mannen gewoon vrienden zijn? Jared denkt van niet! "Boys kunnen geen vrienden zijn met een vrouw, want waar zouden we over moeten praten dan?" Er werden weer hele pittige antwoorden gegeven in de Chicks vs. Boys show. De boys werden dit keer vertegenwoordigd door Cedrick Mambi en Jared Trésor. “Ik sta voor goed doen, empowerment en positiviteit”. Maak kennis met Cedrick Mambi (rechts op de foto). Hij werd 30 jaar geleden geboren in het Afrikaanse land Congo (Kinshasa). Op tienjarige leeftijd verhuisde de jonge Cedrick met zijn ouders naar het koude kikkerlandje Nederland. Hoe kun je de ambitieuze dertiger het beste omschrijven? “Ik zou mezelf omschrijven als iemand die het leven volledig omarmt met al zijn ups- and- downs”. Daarnaast houdt hij van gezelligheid, dansen en is hij erg geïnteresseerd in psychologie en spiritualiteit. In het dagelijkse leven werkt Cedrick met veel plezier als Search Engine Advertising Consultant (online marketingconsultant). Voorheen studeerde hij bedrijfseconomie met een master in Marketing. Cedrick is ook nog eens commissielid bij African Young Professional Network (AYP); een netwerk dat als doel heeft om werkende of studerende en ambitieuze jongeren van Afrikaanse afkomst bij elkaar te brengen en te ondersteunen bij persoonlijke en professionele groei! Samen met Jared Trésor organiseert Cedrick het event ‘Mellow The Melanated Friday Drink’, een vrijdagborrel met gezellige Afro vibes. Het is voor mensen die na een stressvolle week, onder het genot van een cocktail en/of een hapje, het weekend willen inluiden. Tijdens de borrel kun je genieten van livemuziek en meedoen aan leuke activiteiten zoals een quiz. De avond wordt afgesloten met DJ Jared Trésor die de lekkerste Afro, R&B en Hiphop tunes draait. Jared Trésor (links op foto) is geboren en getogen in Congo (Brazzaville). Ook Jared verhuisde op jonge leeftijd (12 jaar) samen met zijn ouders naar het koude kikkerlandje Nederland. Hij omschrijft zichzelf als een spontane jongen die vrolijk in het leven staat. “Ik houd van gezelligheid met vrienden en familie”, vertelt de vrolijke DJ. Hij was altijd al geïnteresseerd in muziek, voornamelijk in het draaien van muziekplaten. Het kwam dan ook niet als een verassing dat hij uiteindelijk zijn roeping als DJ vond! Jared is uiteraard druk bezig met zijn DJ-carrière, maar werkt daarnaast ook nog als ICT-beheerder voor het COA (Centraal Orgaan opvang asielzoekers). In deze nieuwe podcast aflevering stellen zowel de meiden als de jongens elkaar pittige en brutale vragen, met als doel het andere geslacht beter te begrijpen. Welk geslacht komt uiteindelijk als winnaar uit de bus? Tja…je komt er maar op één manier achter…  Je bent elke woensdagavond van harte welkom om de podcast en talkshow bij te wonen. Graag zien we je vanaf 18:00u in de Centrale Bibliotheek Rotterdam op de 1e verdieping (de jongerenvloer). De podcast is vanaf vrijdag te beluisteren via onze website spotify, iTunes en Tunein!

Neutrale Kijkers
S2E5: Congo-Brazzaville tegen Congo-Kinshasa

Neutrale Kijkers

Play Episode Listen Later Nov 20, 2018 69:20


Democratische Republiek Congo is een voormalig Belgische kolonie, Congo-Brazzaville een voormalig Franse kolonie. Ze worden gescheiden door een rivier, de Congo, en op zondagmiddag troffen ze elkaar in een kwalificatiewedstrijd voor de Afrika Cup. Wat op papier een gespeelde wedstrijd leek (D.R. Congo heeft met twintig keer zoveel inwoners meer goede voetballers om uit te kiezen dan Congo), werd op het veld een waar spektakel. Vlak nadat Thievy Bifouma voor Congo-Brazzaville de 1-1 binnenkopte viel het water met bakken uit de lucht. Enkele minuten later was er van voetbal eigenlijk geen sprake meer, maar het was hoe dan ook genieten. Omdat Anne van Dag en Nacht Media deze week niet in de studio kon zijn (thuis, druk) is er geen eenpersoonslachband, maar konden we wel extra lang over het Nederlands elftal praten.⚽️Voor de volgende aflevering kijken we de finale van de Copa Libertadores, River Plate - Boca Juniors, op zaterdagavond 24 november om 21:00 (wintertijd). Vraag of je mag opblijven, kijk mee en stuur je voorspelling door via de hashtag #NeutraleKijkers!⚽️Neutrale Kijkers wordt gepresenteerd door Peter Buurman en Yordi Yamali, in samenwerking met Dag en Nacht Media. De minuut diepteanalyse van de werkvloer wordt verzorgd door Pieter Zwart. De hoofdsponsor is Kicks. De illustratie is van Barry Pirovano. De Gegenpressing-jingle is van Laurens Collée. De intromuziek is 'Tachanka' van Leon Lishner and Friends. Hij is overleden in 1995. Pokoysya s mirom. De remake van Tachanka is van Studio Kloaq.⚽️Dit seizoen gaan we samen met Kicks op zoek naar jouw historische voetbalmomenten die (waarschijnlijk terecht) volledig in de vergetelheid zijn geraakt. Mail ze naar neutralekijkers@gmail.com, en wij geven jou de aandacht die je verdient in Eigen Tijden Sport. Meer weten over Kicks? Check www.kicksvoetbal.nl/neutralekijkers!⚽️Abonneren kan op iTunes, daar kan je ook een recensie achterlaten. Neutrale Kijkers staat ook op Spotify, Stitcher en andere podcast-apps. Voor meer podcasts, kijk ook eens op www.dagennacht.nl.⚽️Reageren op deze podcast kan ook. Geef je voorspellingen door, of stuur een leuk berichtje naar ons op Twitter, naar @buurtvader en @TheFev.

Melting pot
#1 - Thérèse : "Je suis devenue vraiment africaine à la fin de mon Master"

Melting pot

Play Episode Listen Later Jul 14, 2018 39:21


Thérèse Lobréau a 29 ans. A 7 ans, elle a quitté le Congo-Kinshasa, son pays d'origine, pour la France.Dans cet épisode, elle nous raconte son parcours, depuis son enfance dans un quartier sensible de Seine et Marne jusqu'à ses études à la fac, en Master d'Histoire. Elle évoque le rôle primordial de sa grand mère et de ses professeurs dans sa poursuite d'études mais aussi dans sa prise de conscience de son identité de femme africaine. Elle parle, avec passion, de l'Histoire et explique l'effet qu'a eu sur elle le fait de découvrir des figures, hommes et femmes noires, auxquelles elle pouvait s'identifier.On parle aussi de son expérience du racisme en France et de sa vision de la double culture à travers cette fameuse question des origines que les Françaises et Français issus de l'immigration connaissent si bien.Cet épisode a été enregistré en extérieur, ce qui explique les quelques interventions sonores que vous pourrez entendre. J'espère qu'elles ne vous empêcheront pas d'écouter comme il se doit l'histoire de Thérèse. Bonne écoute Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Mémoire d'un continent
Mémoire d'un continent - Grand témoin de l’histoire: le Docteur Diomi Mawesa Pierre - 2ème partie

Mémoire d'un continent

Play Episode Listen Later Jun 29, 2018 19:30


Proclamé docteur en médecine à l’Université de Paris en 1963, Diomi Mawesa Pierre choisit de regagner aussitôt le Congo Kinshasa. Les urgences médicales ne se comptent pas et le nombre des médecins notoirement insuffisant. Il est sur tous les fronts. Au cours d’une mission d’inspection dans la région de Gbadolite, où est né le président Mobutu, il découvre les ravages du goître et organise avec succès une vaste campagne d’élimination de cette maladie. Mobutu en fait aussitôt son médecin personnel. Parallèlement, il forme à l’Université des légions de médecins, aujourd’hui dispersés à travers le monde, notamment en Afrique du Sud. Un monument de savoir, de compétence professionnelle et dévouement à la cause du peuple.

Princeton Theological Seminary
Mme Monique Misenga Mukuna | 4th African Women Extraordinaire Symposium

Princeton Theological Seminary

Play Episode Listen Later Mar 26, 2018 32:58


March 16, 2018 Keynote Address: “The Many Faces of Violence and How Women Confront and Resist Violence in Congo-Kinshasa" Lecturer: Mme Monique Misenga Mukuna

Congo Live
Ndona Nkembi Nyomo - Career and Destiny: Understanding the Finance Sector and Being Congolese woman

Congo Live

Play Episode Listen Later Dec 18, 2016 58:17


This episode had as a guest Ms. Ndona Nkembi Nyomo, the President and Founder of Festival Congo, Inc. She shared with #CongoLive hosts and listeners her career in the financial sector, her passion for the arts, her perspective on the role of women in the transformation of Congo and also the work she is doing for the Congo Festival which takes place in Atlanta this Summer. This show aired on June 4, 2016 Bio Ndona is a surrealist artist, and writer with a background in finance, investment translation, and sales. A licensed stock broker, who holds both the FINRA Series 7, and Series 63 brokers licenses, Ndona has worked in the investment industry for 10 years in New York, NY, and Toronto, Ontario Canada, prior to relocating to Georgia in the summer of 2015. With clients in the United States, United Kingdom, Canada, France, Belgium, and Luxembourg, she had the opportunity to use her diverse background, and language skills as leverage when educating clients on foreign, and domestic capital, and commodities markets. Ndona has worked with such industry giants as Barclays, Black Rock, Citigroup, and most recently E*Trade. In addition, she has experience in mergers, and acquisitions, as well as financial proxy, where while employed at Computershare, she translated investment, and research documents for dissemination to the public. With years of experience in sales and management, she has taken her knowledge of the investment markets, and love of education, and applied it to her passion for connecting individuals through what brings so many together, the arts. The daughter of a jazz musician, and professor from Congo-Kinshasa, and an American mother who was a model, and dancer, Ndona grew up surrounded by what she refers to as the United Nations. Surrounded by artists, and professionals who spoke a multitude of languages, from diverse cultures, her view on the world was formed at an early age.

Congo Live
Georges Nzongola-Ntalaja: The Legacy of Patrice Lumumba

Congo Live

Play Episode Listen Later Jan 16, 2016 57:34


Dr. Georges Nzongola-Ntalaja is professor of African and Afro-American studies at the University of North Carolina at Chapel Hill and author of "The Congo from Leopold to Kabila: A People's History" and last year of two new books - "Lumumba" and "Faillite de la Gouvernance et crise de la construction nationale au Congo-Kinshasa." Who was Patrice Lumumba? How did he become a prominent leader in the Congo during the independence movement? Why was he assassinated? What is his legacy not just in the Congo but around the world?

From Our Own Correspondent Podcast

Pauline Davies in the desert where nothing lives: the Atacama in Chile. But once thousands of miners lived here. Today ghost towns are all that remain. Andrew Harding on how the fears of those living in the Malian city of Timbuktu came to be realised when Islamist militants came to town and started to destroy their historic monuments. Could France be about to issue an apology to Algeria for the brutal events which led up to Algerian independence fifty years ago? Philip Sweeney wonders who exactly owes whom the apology? Of all the postings a correspondent might expect, one in the capital of the Democratic Republic of Congo Kinshasa was never going to be dull! Thomas Hubert looks back on his three and a half years there. And the dangers from Chernobyl have not come to an end yet. Patrick Evans says there's a real fear the summer heat could trigger radioactive wildfires with consequences which could be felt all over Europe.