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Européen de la semaine
Luis Montenegro, un Premier ministre portugais en quête d'alliés

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later May 23, 2025 1:12


Au Portugal, après les législatives anticipées du 18 mai, l'actuel Premier ministre Luis Montenegro doit prendre la tête d'un gouvernement minoritaire. Si son Alliance démocratique de centre-droit est arrivée en tête, elle n'atteint toujours pas la majorité absolue et va devoir composer avec un paysage politique chamboulé, où les socialistes sont en net recul et l'extrême droite bat des records. « Non, c'est non ». Luis Montenegro a martelé ce slogan à chaque fois qu'il était interrogé sur la question d'une éventuelle alliance avec le parti ultranationaliste Chega. Mais après le résultat obtenu par cette formation (58 députés, autant que le Parti socialiste, mais quatre sièges des circonscriptions de l'étranger n'ont pas encore été pourvus), ce « non » pourrait être plus nuancé. Dans un contexte où l'Alliance démocratique se retrouve sans majorité absolue au Parlement, « cette position de principe peut souffrir quelques aménagements cosmétiques », avance Yves Leonard, historien et politologue, spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal.La formation d'André Ventura, grand admirateur de Donald Trump, a franchi pour la première fois la barre des 20% et est en passe de devenir le premier parti d'opposition. Au sein même du Parti social-démocrate de Luis Montenegro, certains plaident pour une stratégie qui consiste à s'assurer du soutien sans participation de Chega au gouvernement. « Il y a effectivement une nuance qui se met en place parce que les alternatives pour le Premier ministre sortant ne sont pas simples et toutes désirables », souligne Yves Leonard.Jusqu'à présent, le Premier ministre sortant, à la tête d'un gouvernement minoritaire, s'est assuré de soutiens au cas par cas pour faire passer des textes de loi au Parlement. Le président Marcelo Rebelo de Sousa, qui a entamé les consultations avec les chefs des partis politiques, a déjà prévenu qu'il prendrait son temps pour s'assurer de la viabilité du prochain exécutif et de sa capacité à faire adopter son programme.Messages aux électeurs d'extrême droiteSans attendre le résultat de ce scrutin anticipé, Luis Montenegro a donné des signaux forts aux électeurs de Chega, sur les thèmes de la sécurité et de l'immigration, chères à l'extrême droite. Début mai, il a largement médiatisé l'annonce de l'expulsion prochaine de 14 000 personnes en situation irrégulière. « La droite modérée portugaise a eu, à peu près, la même stratégie que la droite et le centre-droit européen vis-à-vis du défi de la droite radicale », analyse Antonio Costa Pinto, professeur de sciences politiques à l'université de Lisbonne, relevant que le PSD sous la direction de Luis Montenegro avait adopté une position plus dure vis-à-vis de l'immigration, plaçant le parti un peu plus à droite, sur fond de défi lancé par la popularité grandissante de Chega.« Luis Montenegro est un politicien mainstream de centre-droit, mais qui, vis à vis du défi de la droite radicale, ne va pas hésiter à faire des concessions », pronostique le politologue portugais. Le chef du parti social-démocrate de 52 ans, présenté comme discret, sans charisme, mais obstiné, a appelé, au soir de l'élection, à « dialoguer et faire passer l'intérêt national au-dessus de tout ».Avocat de formation, l'homme à la carrure solide, aux yeux verts et à la fossette au milieu du menton, a longtemps été voué aux seconds rôles au sein du parti. Ce passionné de football a aussi été maître-nageur dans la station balnéaire d'Espinho, où il a grandi et vit encore avec son épouse et leurs deux enfants. Par deux fois, il s'est présenté à la mairie, mais a échoué face au candidat socialiste. Conseiller municipal à 24 ans, élu député cinq ans plus tard, ce conservateur pragmatique de culture libérale et entrepreneuriale, a essuyé plusieurs échecs avant de prendre les rênes du PSD en 2022 et de devenir Premier ministre à la tête d'un gouvernement minoritaire deux ans plus tard.« Onction du suffrage »À la suite de révélations par la presse d'une affaire de possibles conflits d'intérêt autour de contrats publics accordés à des entreprises liées à sa famille, il a perdu une motion de confiance au Parlement et a décidé de démissionner. En dépit du scandale, Luis Montenegro a réussi son pari. Il sort vainqueur de ce scrutin, obtenant une majorité plus large, mais toujours pas absolue. « Le facteur éthique n'a pas joué un rôle important. Son problème personnel n'a pas beaucoup intéressé la société portugaise​​​​​​ », note Antonio Costa Pinto.« En sciences politiques, on sait que toutes ces questions d'affaires, de conflits, d'intérêts, et de corruption, ne pénalisent pas forcément leurs auteurs lors des élections. La liste est longue, à commencer par Donald Trump », note Yves Léonard. « Non seulement il n'est pas sanctionné pour cette affaire-là, mais les électeurs lui ont majoritairement donné quitus, permettant à son parti d'obtenir une majorité un peu plus large, un peu plus confortable. Comme c'est souvent le cas, l'onction du suffrage l'immunise d'une certaine manière », complète le politologue.Cette affaire restera quand même une épine dans le pied de Luis Montenegro, que l'opposition et en particulier, l'extrême droite de Chega ne se privera pas d'utiliser. Dans cette période de fortes turbulences et d'incertitudes sur la scène politique portugaise, qui connaitra des élections municipales en septembre et présidentielle en janvier, le Premier ministre ne peut qu'être certain d'une seule chose : il ne pourra pas y avoir d'élections législatives avant mai 2026. Le Portugal vient d'en connaître trois en trois ans. 

Les histoires de 28 Minutes
[Débat] Affaire Perrier : peut-on encore faire confiance à l'eau que nous buvons ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later May 20, 2025 22:51


L'émission 28 minutes du 20/05/2025 Affaire Perrier : peut-on encore faire confiance à l'eau que nous buvons ?Lundi 19 mai, le Sénat a publié le très attendu rapport de la commission d'enquête sénatoriale sur les pratiques des industriels de l'eau en bouteille. Il fait suite à une enquête conjointe du "Monde" et de "Radio France" de janvier 2024 qui a mis à jour des procédés illégaux de traitement de l'eau minérale par Nestlé Waters. Le rapporteur de la commission d'enquête, le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, dénonce des "liaisons dangereuses Nestlé-État". En effet, le rapport et l'enquête journalistique constatent une complicité allant du préfet du Gard jusqu'au cabinet d'Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée à la santé en 2023 et 2024. Pour Nestlé Waters, l'objectif était d'édulcorer un rapport de l'Agence régionale de santé qui mentionnait les contaminations et le traitement illégal de la source de Vergèze, qui alimente l'eau minérale Perrier. Alors que plus de la moitié des Français consomment quotidiennement de l'eau en bouteille, peut-on encore faire confiance aux industriels du secteur ?On en débat avec Marie Dupin, journaliste à la cellule investigation de Radio France, Simon Porcher, économiste de l'eau, et Yves Lévi, professeur émérite en Santé publique et environnementale à l'Université Paris-Saclay.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 20 mai 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio

Shift (NB)
Dr. Yves Léger

Shift (NB)

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 12:12


It's been a busy year in New Brunswick when it comes to health care. COVID is still out there. There's also the flu, whooping cough and RSV. And then there's the measles outbreak. A lot to keep Dr. Yves Léger busy. He's the province's Chief Medical Officer of Health.

Information Morning Moncton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)
As students hit the books in school, respiratory viral infections are expected to rise

Information Morning Moncton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 10:03


Dr. Yves Léger is acting chief medical officer of health for New Brunswick.

Information Morning Moncton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)
NB declares province-wide outbreak of whooping cough

Information Morning Moncton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 11:03


New Brunswick has declared a province-wide outbreak of whooping cough. Acting chief medical officer of health Dr. Yves Léger speaks with host Jeanne Armstrong about the highly-contagious disease.

Information Morning Saint John from CBC Radio New Brunswick (Highlights)
NB declares province-wide outbreak of whooping cough

Information Morning Saint John from CBC Radio New Brunswick (Highlights)

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 11:03


New Brunswick has declared a province-wide outbreak of whooping cough. Acting chief medical officer of health Dr. Yves Léger speaks with host Jeanne Armstrong about the highly-contagious disease.

Information Morning Fredericton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)
NB declares province-wide outbreak of whooping cough

Information Morning Fredericton from CBC Radio New Brunswick (Highlights)

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 11:03


New Brunswick has declared a province-wide outbreak of whooping cough. Acting chief medical officer of health Dr. Yves Léger speaks with host Jeanne Armstrong about the highly-contagious disease.

Storiavoce
L'histoire du Portugal, avec Yves Léonard

Storiavoce

Play Episode Listen Later Jul 18, 2024 48:07


Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/ [Rediffusion] La nation portugaise est riche de son passé et de ses héros. Des premiers Lusitaniens, en passant par les grands navigateurs comme Vasco de Gamma, l'histoire du Portugal ne manque pas de zones d'ombre entre la brutalité de la colonisation, la traite atlantique ou la dictature de Salazar. L'historien Yves Léonard analyse la construction de la nation portugaise, ses socles communs, ses références historiques, mais aussi ses fractures politiques et culturelles. Il nous emmène, à travers l'histoire, la vie politique, l'économie, la littérature ou le sport, au cœur d'un pays dont la cohésion agrège une large diaspora. Notre invité : Yves Léonard *** Facebook : www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : twitter.com/Storiavoce

Idées
Yves Léonard, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de «Salazar, le dictateur énigmatique»

Idées

Play Episode Listen Later Jun 16, 2024 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées pour le thème « Salazar, l'intellectuel devenu dictateur » : Yves Léonard, historien, professeurs à Sciences-po, à Paris, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de « Salazar, le dictateur énigmatique » chez Perrin.

Idées
Yves Léonard, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de «Salazar, le dictateur énigmatique»

Idées

Play Episode Listen Later Jun 16, 2024 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées pour le thème « Salazar, l'intellectuel devenu dictateur » : Yves Léonard, historien, professeurs à Sciences-po, à Paris, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de « Salazar, le dictateur énigmatique » chez Perrin.

Quoi de neuf en Histoire ?
Episode 84, "Salazar", Yves Léonard

Quoi de neuf en Histoire ?

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 54:09


Le 25 avril 1974 au Portugal, la Révolution des Œillets met fin, en une journée, à l'Estado Novo, le régime salazariste qui était aux commandes du pays depuis plus de 40 ans. Son incarnation, Antonio de Oliveira Salazar, est un dictateur méconnu, et singulier, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Yves LEONARD lui consacre une biographie qui permet de mieux comprendre les ressorts de son action et de sa longévité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Debout les copains !
La véritable histoire de la révolution des Oeillets au Portugal

Debout les copains !

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 39:25


Stéphane Bern raconte une date restée dans l'histoire : le 25 avril 1974, il y a 50 ans jour pour jour, lorsqu'une insurrection militaire, bientôt rejointe par de nombreux Portugais, a mis fin au régime autoritaire initié par Salazar. Ou la véritable histoire de la révolution des Oeillets au Portugal… D'où vient le nom de cette révolution ? Quelles étaient ses promesses et ont-elles été tenues ? Quelle place cet événement occupe-t-il aujourd'hui dans la mémoire collective, au Portugal ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Yves Léonard, historien, spécialiste de l'histoire du Portugal contemporain, enseignant à Sciences Po Paris, et auteur de "Salazar, le dictateur énigmatique" (Perrin)

Les enjeux internationaux
50 ans de la Révolution au Portugal : les œillets ont-ils fané ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 11:26


durée : 00:11:26 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Jeudi 25 avril 1974, la nuit tombe sur Lisbonne, au moment où cette chanson, la “Grândola vila morena”, retentit sur les ondes de la Radio Renascença. Elle est un signal : elle vient déclencher la Révolution des Œillets qui met fin à la plus vieille dictature d'Europe. - invités : Yves Léonard Historien, enseignant à Sciences Po Paris, membre du Centre d'histoire de Sciences Po (CHSP), spécialiste du Portugal

Accents d'Europe
Révolution des œillets : le Portugal fête 50 ans de démocratie

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 19:30


Le 25 avril 1974, un coup d'État mettait fin à 48 ans de dictature et ouvrait la voie de la démocratie et de la construction européenne. Le 25 avril 74 est resté dans l'Histoire et les mémoires comme le jour de la Révolution des œillets. Une révolution dont les racines et les conséquences s'inscrivent au-delà des frontières du pays, de l'Afrique à l'Europe. En 1974, le dictateur Salazar est mort depuis 4 ans déjà. Sa succession n'a pas permis au pays de revenir à l'État de droit, et les militaires, usés par les guerres coloniales, renversent le régime totalitaire et ouvrent le pays à la démocratie.Avec l'historien Yves Léonard, professeur à Sciences Po, spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal. Parmi ses nombreux ouvrages : Sous les œillets la révolution (Chandeigne, Paris, 2023), Salazar, le dictateur énigmatique (Perrin, Paris, 2024), Histoire de la nation portugaise (Taillandier, Paris, 2022).Et les témoignages recueillis par la rédaction de RFI en portugais. Trois questions à Carina Branco, journaliste de la réaction lusophone :Juliette Gheerbrant : À l'occasion de l'anniversaire de la Révolution des œillets RFI en portugais publie une riche série de podcasts, « Revoluçao dos Cravos » pour laquelle vous êtes allée à la recherche, de Lisbonne à Paris, de résistants à la dictature ; pouvez-vous partager quelques-unes de ces rencontres ?Carina Branco :  Il y a d'abord Domingos Abrantes, 80 ans, et son épouse Conceição Matos, qui se sont mariés quand lui était en prison. Il y est resté 11 ans, elle un an et huit mois. Ils ont été torturés par la police politique. Comme tous les opposants au régime dictatorial, ils étaient accusés d'atteinte à la sécurité nationale pour appartenance au Parti Communiste Portugais, interdit. Mais lui a aussi commis « un autre crime » : il a fait partie d'une des évasions collectives les plus spectaculaires de cette époque. C'était en 1961 et avec sept camarades, ils ont forcé le portail principal de la prison de Caxias à bord d'une voiture de luxe, pas n'importe laquelle comme il le raconte : « C'est une histoire digne d'un film. Elle est entrée dans l'histoire. C'était une évasion à connotation politique, d'une prison privée de la PIDE, la police politique, à bord d'un véhicule blindé du dictateur ! On dit que Salazar n'a plus jamais voulu remettre les pieds dans la voiture car elle avait été souillée par des communistes ! Il a fallu 19 mois pour préparer l'évasion, rendue possible grâce à la complicité du mécanicien chargé de ces véhicules, qui avait réussi à gagner la confiance des gardiens. Un pari risqué pour les fugitifs : La voiture a foncé vers le portail et la grande inconnue était : que va-t-il se passer ?… C'est le moment décisif. Si la voiture ne passe pas, nous sommes tous morts. C'est le moment décisif de toute l'histoire, de nos vies. La voiture est passée, elle a défoncé une partie du portail et on a vu le bois voler dans les airs. Elle a été complètement cabossée à l'avant. L'évasion a duré 60 secondes. Il a fallu 19 mois pour atteindre 60 secondes. Mais ces 60 secondes semblent avoir arrêté le temps. »Sous la dictature, vous l'évoquiez la torture était très répandue, que vous ont rapporté les témoins ?Domingos Abrantes est resté des jours et des nuits debout sans pouvoir s'asseoir ni dormir, il a subi des chocs électriques, le « trou » - une cellule où n'entraient ni lumière ni son et où il sentait enterré vivant). « Le rôle de la police, explique-t-il, était de détruire la lutte organisée car le fascisme ne pouvait être renversé que par la lutte. Il n'y avait pas d'autre moyen. Les gens étaient des pauvres, exploités, mais ils étaient capables de tout risquer pour améliorer leur vie et celle des autres. » Son épouse, Conceiçao Matos a, elle aussi, été soumise à la privation de sommeil, à l'interdiction d'aller aux toilettes, humiliée et battue par les gardiennes, comme elle le raconte : « L'une d'elles m'a attrapée, elles m'ont déshabillée et elle a commencé à me donner des coups de pied dans les tibias, à me frapper au visage, à frapper... C'était terrible et je suis tombée par terre. Elles m'ont relevé, et ont continué. Et à un moment donné, au bout de nombreuses heures, la femme a dit : Partons, car cette merde ne parlera pas et si je reste plus longtemps, je vais lui faire la peau ! »  En 1973, Conceiçao Matos et Domingos Abrantes ont pu s'exiler à Paris pour continuer leur lutte. Ils sont retournés au Portugal juste après la révolution à bord ce qu'on a appelé l'avion de la liberté, qui a ramené beaucoup d'exilés politiques de Paris à Lisbonne.Malgré la violence de la répression, la résistance était donc très active ?  Beaucoup des gens que j'ai rencontrés savaient que tôt ou tard, ils iraient en prison, mais ils agissaient chacun à leur niveau, comme le prêtre Francisco Fanhais, qui a soutenu la LUAR, Ligue d'Union et Action Révolutionnaire et qui faisait aussi de la résistance en musique. Il a enregistré, aux côtés du musicien Zeca Afonso, la chanson qui allait devenir le symbole de la révolution : Grândola Vila Morena. Certains s'en prenaient à l'appareil militaire destiné aux guerres coloniales. La résistance était aussi active dans les rédactions et le monde de l'édition. La journaliste Helena Neves m'a expliqué comment il fallait constamment jouer avec la censure dans les journaux pour réussir à raconter le pays entre les lignes. La police politique interdisait les livres considérés comme subversifs. L'un des plus célèbres s'intitule Nouvelles lettres portugaises, aussi connu comme le livre des trois Maria, il raconte la condition des femmes et a été écrit en 1972 par trois d'entre elles, dont Maria Teresa Horta, âgée aujourd'hui de 86 ans, que j'ai rencontrée : « C'est un livre politique, essentiellement politique, écrit dans un pays fasciste par trois femmes. À cette époque, au Portugal, il n'est pas étonnant que ce livre ait fait l'effet d'une bombe. Il a provoqué un scandale. Pour moi, et pour les autres, c'était une lueur car on vivait dans ce pays fasciste avec une tristesse intrinsèque, et aussi un immense sentiment de révolte intérieure et extérieure. En fait, nous avons seulement compris que ce livre pouvait être « dangereux » pour nous quand il a été interdit. »  La dictature a considéré le livre comme « pornographique et offensant pour la morale publique » et les autrices ont été menacées d'une peine allant de six mois à deux ans de prison, parce qu'il y était question sans tabou de sexe, de désir, mais aussi de violence, de viol, d'inceste, d'avortement clandestin, d'oppression domestique, sociale et politique sur les femmes. Mais aussi des guerres coloniales, de la pauvreté, de l'émigration. Publié dès 74 en français, aux éditions du Seuil, c'est un témoignage fort de ce qu'était la société portugaise sous la dictature.

Accents d'Europe
Révolution des œillets : le Portugal fête 50 ans de démocratie

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 19:30


Le 25 avril 1974 un coup d'État mettait fin à 48 ans de dictature et ouvrait la voie de la démocratie et de la construction européenne. Le 25 avril 74 est resté dans l'Histoire et les mémoires comme le jour de la révolution des œillets. Une révolution dont les racines et les conséquences s'inscrivent au-delà des frontières du pays, de l'Afrique à l'Europe. En 1974 le dictateur Salazar est mort depuis 4 ans déjà. Sa succession n'a pas permis au pays de revenir à l'état de droit, et les militaires, usés par les guerres coloniales, renversent le régime totalitaire et ouvrent le pays à la démocratie.Avec l'historien Yves Léonard, professeur à Sciences Po, spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal. Parmi ses nombreux ouvrages :  Sous les œillets la révolution (Chandeigne, Paris, 2023), Salazar, le dictateur énigmatique (Perrin, Paris, 2024), Histoire de la nation portugaise (Taillandier, Paris, 2022).Et les témoignages recueillis par la rédaction de RFI en portugais. Trois questions à Carina Branco, journaliste de la réaction lusophone :Juliette Gheerbrant : À l'occasion de l'anniversaire de la révolution des œillets RFI en portugais publie une riche série de podcasts, « Revoluçao dos Cravos » pour laquelle vous êtes allée à la recherche, de Lisbonne à Paris, de résistants à la dictature ; pouvez-vous partager quelques-unes de ces rencontres ?Carina Branco :  Il y a d'abord Domingos Abrantes, 80 ans, et son épouse Conceição Matos, qui se sont mariés quand lui était en prison. Il y est resté 11 ans, elle un an et huit mois. Ils ont été torturés par la police politique. Comme tous les opposants au régime dictatorial, ils étaient accusés d'atteinte à la sécurité nationale pour appartenance au Parti Communiste Portugais, interdit. Mais lui a aussi commis « un autre crime » : il a fait partie d'une des évasions collectives les plus spectaculaires de cette époque. C'était en 1961 et avec sept camarades ils ont forcé le portail principal de la prison de Caxias à bord d'une voiture de luxe, pas n'importe laquelle comme il le raconte : « C'est une histoire digne d'un film. Elle est entrée dans l'histoire. C'était une évasion à connotation politique, d'une prison privée de la PIDE, la police politique, à bord d'un véhicule blindé du dictateur ! On dit que Salazar n'a plus jamais voulu remettre les pieds dans la voiture car elle avait été souillée par des communistes ! Il a fallu 19 mois pour préparer l'évasion, rendue possible grâce à la complicité du mécanicien chargé de ces véhicules, qui avait réussi à gagner la confiance des gardiens. Un pari risqué pour les fugitifs : La voiture a foncé vers le portail et la grande inconnue était : que va-t-il se passer ?… C'est le moment décisif. Si la voiture ne passe pas, nous sommes tous morts. C'est le moment décisif de toute l'histoire, de nos vies. La voiture est passée, elle a défoncé une partie du portail et on a vu le bois voler dans les airs. Elle a été complètement cabossée à l'avant. L'évasion a duré 60 secondes. Il a fallu 19 mois pour atteindre 60 secondes. Mais ces 60 secondes semblent avoir arrêté le temps. »Sous la dictature vous l'évoquiez la torture était très répandue, que vous ont rapporté les témoins ?Domingos Abrantes est resté des jours et des nuits debout sans pouvoir s'asseoir ni dormir, il a subi des chocs électriques, le « trou » - une cellule où n'entraient ni lumière ni son et où il sentait enterré vivant). « Le rôle de la police, explique-t-il, était de détruire la lutte organisée car le fascisme ne pouvait être renversé que par la lutte. Il n'y avait pas d'autre moyen. Les gens étaient des pauvres, exploités, mais ils étaient capables de tout risquer pour améliorer leur vie et celle des autres. » Son épouse, Conceiçao Matos a, elle aussi, été soumise à la privation de sommeil, à l'interdiction d'aller aux toilettes, humiliée et battue par les gardiennes comme elle le raconte : « L'une d'elles m'a attrapée, elles m'ont déshabillée et elle a commencé à me donner des coups de pied dans les tibias, à me frapper au visage, à frapper... C'était terrible et je suis tombée par terre. Elles m'ont relevé, et ont continué. Et à un moment donné, au bout de nombreuses heures, la femme a dit : Partons, car cette merde ne parlera pas et, si je reste plus longtemps je vais lui faire la peau! »  En 1973, Conceiçao Matos et Domingos Abrantes ont pu s'exiler à Paris pour continuer leur lutte. Ils sont retournés au Portugal juste après la révolution à bord ce qu'on a appelé l'avion de la liberté, qui a ramené beaucoup d'exilés politiques de Paris à Lisbonne.Malgré la violence de la répression, la résistance était donc très active ?  Beaucoup des gens que j'ai rencontrés savaient que tôt ou tard ils iraient en prison, mais ils agissaient chacun à leur niveau, comme le prêtre Francisco Fanhais, qui a soutenu la LUAR, Ligue d'Union et Action Révolutionnaire et qui faisait aussi de la résistance en musique. Il a enregistré, aux côtés du musicien Zeca Afonso, la chanson qui allait devenir le symbole de la révolution : Grândola Vila Morena. Certains s'en prenaient à l'appareil militaire destiné aux guerres coloniales. La résistance était aussi active dans les rédactions et le monde de l'édition. La journaliste Helena Neves m'a expliqué comment il fallait constamment jouer avec la censure dans les journaux pour réussir à raconter le pays entre les lignes. La police politique interdisait les livres considérés comme subversifs. L'un des plus célèbres s'intitule Nouvelles lettres portugaises, aussi connu comme le livre des trois Maria, il raconte la condition des femmes et a été écrit en 1972 par trois d'entre elles, dont Maria Teresa Horta, âgée aujourd'hui de 86 ans, que j'ai rencontrée : « C'est un livre politique, essentiellement politique, écrit dans un pays fasciste par trois femmes. A cette époque, au Portugal, il n'est pas étonnant que ce livre ait fait l'effet d'une bombe. Il a provoqué un scandale. Pour moi, et pour les autres, c'était une lueur car on vivait dans ce pays fasciste avec une tristesse intrinsèque, et aussi un immense sentiment de révolte intérieure et extérieure. En fait nous avons seulement compris que ce livre pouvait être « dangereux » pour nous quand il a été interdit. »  La dictature a considéré le livre comme « pornographique et offensant pour la morale publique » et les autrices ont été menacées d'une peine allant de six mois à deux ans de prison, parce qu'il y était question sans tabou de sexe, de désir, mais aussi de violence, de viol, d'inceste, d'avortement clandestin, d'oppression domestique, sociale et politique sur les femmes. Mais aussi des guerres coloniales, de la pauvreté, de l'émigration. Publié dès 74 en français aux éditions du Seuil, c'est un témoignage fort de ce qu'était la société portugaise sous la dictature.

Perspective
What remains of Portugal's Carnation Revolution, 50 years on?

Perspective

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 12:42


Thousands of people in Portugal are marking the fiftieth anniversary of the country's Carnation Revolution – a military coup that put an end to Europe's longest dictatorship and to 13 years of colonial wars in Africa. The 1974 revolt, which was led by a group of idealist left-leaning young military captains, quickly turned into a popular uprising as the troops were joined by jubilant crowds. It was nicknamed the Carnation Revolution after the flowers that protesters placed in the soldiers' guns and tanks, in a rare example of a military coup being staged to install democracy. Yves Léonard, a professor and researcher at Paris's Sciences Po University, is the author of numerous books on Portugal's modern history. He spoke to us in Perspective.

Au Bout du Jour
Yves Leonard : Portugal, "Sous les oeillets, la révolution"

Au Bout du Jour

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 23:59


Il y a très exactement 50 ans, la dictature portugaise vivait ses derniers instants. Le salazarisme prenait fin avec la révolution dite “des œillets”. Rappel de ces moments historiques avec Yves Léonard, spécialiste de la question. Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Le Cours de l'histoire
De l'Angola au Portugal, la révolution des Œillets 1/4 : Gare à Salazar ! Itinéraire d'un dictateur

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Apr 22, 2024 59:00


durée : 00:59:00 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit - À la tête du Portugal pendant près de quarante ans, António de Oliveira Salazar mène à la baguette un pays qu'il veut chrétien et modeste. Sa politique coloniale et la pauvreté de ses concitoyens ont raison du salazarisme qui ne survit que quatre ans à sa mort, en 1970. - invités : Yves Léonard Historien, enseignant à Sciences Po Paris, membre du Centre d'histoire de Sciences Po (CHSP), spécialiste du Portugal

Artes
BD em francês conta “Revolução dos Cravos” às crianças

Artes

Play Episode Listen Later Apr 16, 2024 13:07


A banda desenhada “La Révolution des Oeillets - 25 Avril 1974 - Le Jour de la Liberté” [“A Revolução dos Cravos - 25 de Abril de 1974 – O Dia da Liberdade”] conta a história da ditadura portuguesa e do golpe militar que a derrubou a 25 de Abril de 1974. A obra, da autoria de Sandra Canivet da Costa e com ilustrações de Jay Ruivo, está escrita em francês, é destinada a leitores a partir dos seis anos e sai a 24 de Abril em França e na Suíça. RFI: O que conta esta banda desenhada?Sandra Canivet da Costa, Autora da BD “La Révolution des Oeillets - 25 Avril 1974 - Le Jour de la Liberté”: "Quis fazer uma amostra às crianças do que era o salazarismo, a ditadura porque para as crianças que nasceram num país livre como a França ou a Suíça é difícil imaginar o que era. No início, a Matilde, nascida em França, está sempre a fazer comparação entre França e Portugal porque ela foi educada em França. Ela pergunta se o 25 de Abril é como a tomada da Bastilha. Então o avô vai explicar que não havia Bastilha como em França, mas efectivamente houve presos políticos que foram libertos. O avô vai explicar que no salazarismo não se podia ler o que queríamos. Não se podia dizer o que queríamos. Até o Ruben reage quando o avô diz que as mulheres não podiam viajar sem autorização do marido e o Ruben, que nasceu no Luxemburgo, diz que a mãe não teria gostado. Então, é mostrar as realidades do dia-a-dia do salazarismo e depois contar o que aconteceu, como é que os capitães se organizaram. É uma banda desenhada que também dá os factos, hora por hora, desse famoso dia, como esses capitães eram jovens e mostrar às crianças como é que em 24 horas a ditadura acabou. É assim uma viagem para as crianças."Fez uma banda desenhada destinada a crianças, que também é contada por crianças. Em quem se inspirou para fazer a Matilde e o Ruben? E porque é que decidiu contar esta história com duas crianças que viajam no tempo com o avô para perceber como é que era Portugal há mais de 50 anos?"O Ruben e a Matilde nasceram em 2020 e são os heróis do meu primeiro livro, “A Extraordinária História de Portugal”. A Matilde foi desenhada com uma fotografia da minha prima, mas sou eu porque eu fui uma criança da terceira geração aqui em França, e fui uma criança curiosa da história, mas que não tinha muitos livros em português. É por isso que as analogias que sempre faz a Matilde entre a França e Portugal sou eu porque eu sempre fiz assim. O Ruben, que nasceu no Luxemburgo e que é o herói também da “Extraordinária História de Portugal”, foi desenhado com fotografias do meu filho. Mas ele, como não nasceu em França, era para sair desta análise, sempre francesa, porque há portugueses também no Luxemburgo, na Suíça, na Alemanha... E às vezes tenho de pensar o que é que pensaria uma criança nesses países não influenciada pela educação francesa. Então nasceram assim as duas crianças."Foi também uma tentativa de preencher, de certa forma, um vazio na edição juvenil francófona? Fala-se sobre a história de Portugal na literatura juvenil francófona?"Pouco. É justamente isso. Quando escrevi o meu primeiro livro, “A Extraordinária História de Portugal”, foi devido a uma vontade de explicar a história às crianças em francês e procurei livros na internet. Fui ver até em Portugal se havia qualquer livro traduzido em francês e não encontrei. É por isso que agora estou a pensar com a editora Cadamoste Éditions, a minha editora…"Cadamoste Éditions é a editora que a Sandra fundou."Sim, que fundei para o primeiro livro e quero mesmo especializar a Cadamoste Éditions em livros para crianças. Este, por exemplo, “A Revolução dos Cravos”, vai ser o primeiro de uma colecção que se vai chamar “L'Histoire du Portugal avec Matilde et Ruben” [“A História de Portugal com Matilde e Ruben”]. Este é o primeiro número, vai haver dois ou três por ano e também vamos publicar livros para ensinar as crianças a falar português. Então vamos começar com os pequenotes, a aprenderem palavras simples, mas depois desenvolver para crianças mais velhas."A Sandra escreveu o argumento que começa com as perguntas dos netos, a Matilde e o Ruben. E é a pergunta do Ruben que leva o avô a contar a história. A pergunta é: “O povo português apenas é livre há 50 anos?" Porquê partir daqui, neste ano em que se comemoram justamente os 50 anos do 25 de Abril?"Ele é uma criança e 50 anos para uma criança de seis anos é o tempo dos dinossauros! Mas quando se pensa que são crianças que aprenderam a Segunda Guerra Mundial, a Primeira Guerra Mundial, é verdade que 50 anos afinal é muito pouco em comparação com outros eventos. Então vemos o Ruben a fazer cálculos numa tabela porque para ele a Europa é livre depois da Segunda Guerra Mundial. Ele é do Luxemburgo, a Matilde é de França, então porquê só 50 anos? E é por isso que era importante também para as crianças entenderem que todas as pessoas que têm mais de 40 anos ou mais de 30 anos foram educados por pessoas que viveram no salazarismo.Eu mesma, tendo nascido em França, nunca me tinha apercebido da influência da ditadura nas pessoas. Quando vivi em Lisboa, com 22 anos, quando os jovens da minha idade me diziam que “eu não tinha isso quando era pequena, eu não tinha isso”… Eles não tinham nascido no salazarismo, mas os pais tinham hábitos da ditadura e foram educados como se houvesse sempre uma ditadura. Acho interessante as crianças perceberem que os avós nasceram numa ditadura."Em poucas páginas aborda a polícia política, os bufos, a censura, a Mocidade Portuguesa, o partido único, a pobreza, o trabalho infantil, a inferiorização das mulheres, as guerras de libertação, os massacres da Baixa de Cassange em Angola, de Wiriyamu em Moçambique, a emigração massiva para França. Como é que se torna compreensível e digesta esta história para crianças e adolescentes francófonos?"Justamente. Eu tive um trabalho de argumentista de banda desenhada: é tentar não perder a criança, não ser chata ao escrever, e os desenhos do Jay Ruivo são essenciais, mas também falar do mais possível em poucas páginas porque se a banda desenhada é grande demais, a criança de seis anos é como um adulto que vê um romance de 400 páginas e vai hesitar em começar a ler. Uma criança é igual."Também conta as reuniões secretas do Movimento dos Capitães, o golpe militar de 25 de Abril de 1974, lembrando que uma das senhas, a Grândola Vila Morena de José Afonso foi mesmo gravada em França. Faz uma cronologia do 25 de Abril em poucas páginas. Como é que foi seleccionar estes momentos-chave? Contou com a ajuda de um historiador, o Yves Léonard. Ele ajudou-a também a seleccionar?"O Yves Léonard vai ser um co-autor para o segundo número. Para este, não aconteceu assim. Fui eu que fiz o argumento sozinha. Eu documentei-me porque em casa tenho uma grande biblioteca só com livros sobre Portugal e tentei tirar uma cronologia interessante para as crianças em livros portugueses e em livros em francês. Depois, o Yves Léonard leu-me e é, por isso, que eu lhe agradeço no início da banda desenhada porque ele leu e verificou porque o objectivo era não haver erros históricos na banda desenhada. E assim simpatizámos e agora vamos colaborar."Vai colaborar com o historiador Yves Léonard no segundo tomo da colecção. Vai ser sobre o quê?"Napoleão. Vai ser sobre a derrota de Napoleão em Portugal."Ainda relativamente a esta primeira banda desenhada, “A Revolução dos Cravos”, como é que os desenhos de Jay Ruivo tornam apelativa esta história?"Isso foi a minha sorte de arranjar um profissional porque o Jay Ruivo é um desenhador profissional que desenhou para jornais portugueses conhecidos, que tinha um pouco esquecido os desenhos e passado a outras actividades. Contactei muitos desenhadores em Portugal porque para mim era muito importante o desenhador ser educado em Portugal."Porquê? Por estar mais familiarizado com determinadas imagens?"Exactamente."Recorreram a arquivos, a fotografias de época?"Exactamente. Eu já tinha muito material no meu computador que forneci ao Jay Ruivo. Quando faço um argumento de banda desenhada, vou explicar exactamente o que uma personagem diz e depois vou descrever o desenho. “Quero um desenho assim; O Ruben tem de estar aqui; o papi-vovô tem de estar aqui”. Depois é o artista que compõe e que vai tomar liberdades."Esta história é escrita para as crianças, mas os pais e os avós também podem ler com os meninos. Isto também vai permitir, de certa forma, para quem vive na emigração, falar de um assunto que se calhar não falavam assim tanto em casa, nomeadamente a história do salto, ou seja, da emigração clandestina para França?"Foi o objectivo, foi até o objectivo da “Extraordinária História de Portugal”. Era justamente por isso que na contracapa havia uma avó que falava com as crianças. Há avós que sofreram muito e que têm vergonha, que têm a humildade de não falar disso. As únicas pessoas que podem fazer falar os avós são os netos. Eu vejo bem com o meu pai. Ele nunca falou connosco e as únicas pessoas com quem fala são os meus filhos. Quando eu vi isso, pensei que temos que fazer falar os avós com as crianças. Elas são uma ferramenta, as crianças, são elas que vão permitir o debate geracional que não há entre os filhos e os pais."

Em directo da redacção
BD em francês conta “Revolução dos Cravos” às crianças

Em directo da redacção

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A banda desenhada “La Révolution des Oeillets - 25 Avril 1974 - Le Jour de la Liberté” [“A Revolução dos Cravos - 25 de Abril de 1974 – O Dia da Liberdade”] conta a história da ditadura portuguesa e do golpe militar que a derrubou a 25 de Abril de 1974. A obra, da autoria de Sandra Canivet da Costa e com ilustrações de Jay Ruivo, está escrita em francês, é destinada a leitores a partir dos seis anos e sai a 24 de Abril em França e na Suíça. RFI: O que conta esta banda desenhada?Sandra Canivet da Costa, Autora da BD “La Révolution des Oeillets - 25 Avril 1974 - Le Jour de la Liberté”: "Quis fazer uma amostra às crianças do que era o salazarismo, a ditadura porque para as crianças que nasceram num país livre como a França ou a Suíça é difícil imaginar o que era. No início, a Matilde, nascida em França, está sempre a fazer comparação entre França e Portugal porque ela foi educada em França. Ela pergunta se o 25 de Abril é como a tomada da Bastilha. Então o avô vai explicar que não havia Bastilha como em França, mas efectivamente houve presos políticos que foram libertos. O avô vai explicar que no salazarismo não se podia ler o que queríamos. Não se podia dizer o que queríamos. Até o Ruben reage quando o avô diz que as mulheres não podiam viajar sem autorização do marido e o Ruben, que nasceu no Luxemburgo, diz que a mãe não teria gostado. Então, é mostrar as realidades do dia-a-dia do salazarismo e depois contar o que aconteceu, como é que os capitães se organizaram. É uma banda desenhada que também dá os factos, hora por hora, desse famoso dia, como esses capitães eram jovens e mostrar às crianças como é que em 24 horas a ditadura acabou. É assim uma viagem para as crianças."Fez uma banda desenhada destinada a crianças, que também é contada por crianças. Em quem se inspirou para fazer a Matilde e o Ruben? E porque é que decidiu contar esta história com duas crianças que viajam no tempo com o avô para perceber como é que era Portugal há mais de 50 anos?"O Ruben e a Matilde nasceram em 2020 e são os heróis do meu primeiro livro, “A Extraordinária História de Portugal”. A Matilde foi desenhada com uma fotografia da minha prima, mas sou eu porque eu fui uma criança da terceira geração aqui em França, e fui uma criança curiosa da história, mas que não tinha muitos livros em português. É por isso que as analogias que sempre faz a Matilde entre a França e Portugal sou eu porque eu sempre fiz assim. O Ruben, que nasceu no Luxemburgo e que é o herói também da “Extraordinária História de Portugal”, foi desenhado com fotografias do meu filho. Mas ele, como não nasceu em França, era para sair desta análise, sempre francesa, porque há portugueses também no Luxemburgo, na Suíça, na Alemanha... E às vezes tenho de pensar o que é que pensaria uma criança nesses países não influenciada pela educação francesa. Então nasceram assim as duas crianças."Foi também uma tentativa de preencher, de certa forma, um vazio na edição juvenil francófona? Fala-se sobre a história de Portugal na literatura juvenil francófona?"Pouco. É justamente isso. Quando escrevi o meu primeiro livro, “A Extraordinária História de Portugal”, foi devido a uma vontade de explicar a história às crianças em francês e procurei livros na internet. Fui ver até em Portugal se havia qualquer livro traduzido em francês e não encontrei. É por isso que agora estou a pensar com a editora Cadamoste Éditions, a minha editora…"Cadamoste Éditions é a editora que a Sandra fundou."Sim, que fundei para o primeiro livro e quero mesmo especializar a Cadamoste Éditions em livros para crianças. Este, por exemplo, “A Revolução dos Cravos”, vai ser o primeiro de uma colecção que se vai chamar “L'Histoire du Portugal avec Matilde et Ruben” [“A História de Portugal com Matilde e Ruben”]. Este é o primeiro número, vai haver dois ou três por ano e também vamos publicar livros para ensinar as crianças a falar português. Então vamos começar com os pequenotes, a aprenderem palavras simples, mas depois desenvolver para crianças mais velhas."A Sandra escreveu o argumento que começa com as perguntas dos netos, a Matilde e o Ruben. E é a pergunta do Ruben que leva o avô a contar a história. A pergunta é: “O povo português apenas é livre há 50 anos?" Porquê partir daqui, neste ano em que se comemoram justamente os 50 anos do 25 de Abril?"Ele é uma criança e 50 anos para uma criança de seis anos é o tempo dos dinossauros! Mas quando se pensa que são crianças que aprenderam a Segunda Guerra Mundial, a Primeira Guerra Mundial, é verdade que 50 anos afinal é muito pouco em comparação com outros eventos. Então vemos o Ruben a fazer cálculos numa tabela porque para ele a Europa é livre depois da Segunda Guerra Mundial. Ele é do Luxemburgo, a Matilde é de França, então porquê só 50 anos? E é por isso que era importante também para as crianças entenderem que todas as pessoas que têm mais de 40 anos ou mais de 30 anos foram educados por pessoas que viveram no salazarismo.Eu mesma, tendo nascido em França, nunca me tinha apercebido da influência da ditadura nas pessoas. Quando vivi em Lisboa, com 22 anos, quando os jovens da minha idade me diziam que “eu não tinha isso quando era pequena, eu não tinha isso”… Eles não tinham nascido no salazarismo, mas os pais tinham hábitos da ditadura e foram educados como se houvesse sempre uma ditadura. Acho interessante as crianças perceberem que os avós nasceram numa ditadura."Em poucas páginas aborda a polícia política, os bufos, a censura, a Mocidade Portuguesa, o partido único, a pobreza, o trabalho infantil, a inferiorização das mulheres, as guerras de libertação, os massacres da Baixa de Cassange em Angola, de Wiriyamu em Moçambique, a emigração massiva para França. Como é que se torna compreensível e digesta esta história para crianças e adolescentes francófonos?"Justamente. Eu tive um trabalho de argumentista de banda desenhada: é tentar não perder a criança, não ser chata ao escrever, e os desenhos do Jay Ruivo são essenciais, mas também falar do mais possível em poucas páginas porque se a banda desenhada é grande demais, a criança de seis anos é como um adulto que vê um romance de 400 páginas e vai hesitar em começar a ler. Uma criança é igual."Também conta as reuniões secretas do Movimento dos Capitães, o golpe militar de 25 de Abril de 1974, lembrando que uma das senhas, a Grândola Vila Morena de José Afonso foi mesmo gravada em França. Faz uma cronologia do 25 de Abril em poucas páginas. Como é que foi seleccionar estes momentos-chave? Contou com a ajuda de um historiador, o Yves Léonard. Ele ajudou-a também a seleccionar?"O Yves Léonard vai ser um co-autor para o segundo número. Para este, não aconteceu assim. Fui eu que fiz o argumento sozinha. Eu documentei-me porque em casa tenho uma grande biblioteca só com livros sobre Portugal e tentei tirar uma cronologia interessante para as crianças em livros portugueses e em livros em francês. Depois, o Yves Léonard leu-me e é, por isso, que eu lhe agradeço no início da banda desenhada porque ele leu e verificou porque o objectivo era não haver erros históricos na banda desenhada. E assim simpatizámos e agora vamos colaborar."Vai colaborar com o historiador Yves Léonard no segundo tomo da colecção. Vai ser sobre o quê?"Napoleão. Vai ser sobre a derrota de Napoleão em Portugal."Ainda relativamente a esta primeira banda desenhada, “A Revolução dos Cravos”, como é que os desenhos de Jay Ruivo tornam apelativa esta história?"Isso foi a minha sorte de arranjar um profissional porque o Jay Ruivo é um desenhador profissional que desenhou para jornais portugueses conhecidos, que tinha um pouco esquecido os desenhos e passado a outras actividades. Contactei muitos desenhadores em Portugal porque para mim era muito importante o desenhador ser educado em Portugal."Porquê? Por estar mais familiarizado com determinadas imagens?"Exactamente."Recorreram a arquivos, a fotografias de época?"Exactamente. Eu já tinha muito material no meu computador que forneci ao Jay Ruivo. Quando faço um argumento de banda desenhada, vou explicar exactamente o que uma personagem diz e depois vou descrever o desenho. “Quero um desenho assim; O Ruben tem de estar aqui; o papi-vovô tem de estar aqui”. Depois é o artista que compõe e que vai tomar liberdades."Esta história é escrita para as crianças, mas os pais e os avós também podem ler com os meninos. Isto também vai permitir, de certa forma, para quem vive na emigração, falar de um assunto que se calhar não falavam assim tanto em casa, nomeadamente a história do salto, ou seja, da emigração clandestina para França?"Foi o objectivo, foi até o objectivo da “Extraordinária História de Portugal”. Era justamente por isso que na contracapa havia uma avó que falava com as crianças. Há avós que sofreram muito e que têm vergonha, que têm a humildade de não falar disso. As únicas pessoas que podem fazer falar os avós são os netos. Eu vejo bem com o meu pai. Ele nunca falou connosco e as únicas pessoas com quem fala são os meus filhos. Quando eu vi isso, pensei que temos que fazer falar os avós com as crianças. Elas são uma ferramenta, as crianças, são elas que vão permitir o debate geracional que não há entre os filhos e os pais."

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Documentário francês conta história e bastidores da “Revolução dos Cravos”

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Play Episode Listen Later Apr 15, 2024 15:31


O documentário “La Révolution des Œillets” [“A Revolução dos Cravos”], de Bruno Lorvão e Paul Le Grouyer, conta a história e os bastidores da “Revolução dos Cravos”, recorrendo inteiramente a imagens de arquivo. O filme sai no mês em que se celebram os 50 anos do 25 de Abril de 1974 e faz um retrato de Portugal sob a ditadura, recorda a conspiração do Movimento dos Capitães e mostra como foi o dia do golpe militar que derrubou 48 anos de ditadura. O filme “La Révolution des Œillets” [“A Revolução dos Cravos”], de Bruno Lorvão e Paul Le Grouyer, é exibido, esta segunda-feira, em Sciences-Po, o Instituto de Estudos Políticos de Paris, seguido de um debate com o historiador francês Yves Léonard a propósito dos 50 anos do 25 de Abril. O documentário, de 52 minutos, da produtora francesa Cinétévé e com o apoio da France Télévisions, já foi difundido, este sábado, no canal belga RTBF, e vai passar, em Abril, no canal francês France 5 e no canal português História.Em entrevista à RFI, Bruno Lorvão sublinha que “o 25 de Abril é um momento bonito e é um legado universal”, por isso, “é uma história muito bonita que vale a pena ser contada, não só na Europa, mas fora do continente”. RFI: Qual é o ângulo deste filme, em poucas linhas.Bruno Lorvão, Realizador: "Em poucas linhas, fala da conspiração, de como é que essa conspiração aconteceu e por que razões é que os capitães decidiram derrubar o regime de Estado Novo."Porque é que decidiu fazer este documentário? "Como franco-português, tenho-me esforçado ultimamente em utilizar os meios franceses de produção audiovisual para contar histórias portuguesas, sabendo que em Portugal é mais complicado. Filmes de História, feitos a cem por cento de arquivos, são filmes que custam, que são complicados a montar e, por essa razão, chegando os 50 anos do 25 de Abril, não havia outra opção senão escrever e financiar a história."No ano passado também já realizou um documentário sobre Salazar e a Segunda Guerra Mundial…"Exacto e é uma história desconhecida de muitos, da maior parte dos portugueses, saber o que aconteceu exactamente durante meses."Dos portugueses ou dos franceses?"Dos franceses e portugueses, não conhecem a história de Portugal durante a Segunda Guerra Mundial, do que aconteceu exactamente. O discurso oficial é dizer que Salazar nos salvou. A questão do filme é saber se ele se salvou a si próprio ou ao povo português."Relativamente a este filme, “Revolução dos Cravos”, o filme conta, antes de mais, como era Portugal antes do golpe militar que derrubou a ditadura. Como é que era esse Portugal que reconstituem no documentário?"Portugal era um país pobre. Não era um país livre, simplesmente. Era um país pobre, com pouca formação, pouca educação..."Vocês dizem que um português em cada três não sabia ler. "Sim. Exacto. E Portugal era realmente o último país implicado numa guerra colonial."Falam do último grande império colonial também. Como é que era esse império? Vocês falam do lado real e do lado da propaganda…"Segundo a propaganda, sem as colónias, Portugal não podia sobreviver e Portugal não podia ser uma nação forte. Na realidade, o Império era feito com pouco mais de 150 mil soldados. Não havia muitos portugueses nas colónias e o Império português gastava mais do que rendia."Além do dia da Revolução dos Cravos, o filme reconstitui, como dizíamos, o que era viver em Portugal e nas antigas colónias. Fala das guerras de libertação, dos bairros de lata em Lisboa, do analfabetismo, da emigração em massa, de como era viver na ditadura. Tudo isto é contado com imagens da altura e há imagens que espantam porque parece que nunca as vimos ou muito pouco. De onde é que saem estas imagens? "Saem da Cinemateca Portuguesa, algumas da RTP e saem também de media estrangeiros, da televisão belga. Encontrámos coisas na televisão belga, particularmente no que toca a combates militares. As imagens de violência da guerra são imagens do estrangeiro e depois os testemunhos e as fotografias vêm de um trabalho de pesquisa feito durante a produção para ir buscar testemunhos inéditos. E, muitas vezes, os filmes de história ficam no nível da história oficial. E nós queríamos dar a palavra aos portugueses. E acho que conseguimos."E porquê esta opção de não entrevistar pessoas agora e de só recorrerem a imagens de arquivo, nomeadamente uma entrevista bastante forte de uma pessoa que tinha estado presa e que, na altura, dá uma entrevista a um meio francófono? "Um filme de História é levar o público até 50 anos atrás - falando do 25 de Abril. Queríamos mergulhar 50 anos atrás sem ter recurso a testemunhos de hoje. Por isso é que não há nenhum testemunho contemporâneo e havia material suficiente para contar a história, mesmo se não foi fácil, mas conseguimos."Quanto tempo é que demorou essa pesquisa? Porque há muitas imagens que foram censuradas na altura... "Graças a duas documentaristas. O trabalho de documentarista é um trabalho que existe na televisão francesa, que é um trabalho que implica encontrar imagens para produzir um filme. Havia uma documentarista francesa, Anahi Ubal Retamozo, e uma historiadora portuguesa, Margarida Ramalho, que graças ao seu conhecimento do território português, conseguimos em pouco tempo muitos testemunhos."Quanto tempo? "Foram três meses loucos, Outubro, Novembro, Dezembro, porque o filme tinha que ser acabado. Foram três a quatro meses de procura constante e graças à energia da Anahi e da Margarida e claro, do Paul [Le Grouyer], conseguimos juntar essas imagens todas e esses testemunhos."Em relação a essas imagens, há por exemplo, imagens da repressão que se seguiu ao congresso da oposição em Aveiro, na primavera de 1973, em que vemos a polícia a carregar nos manifestantes. Quando eu digo que há imagens que quase nunca vimos, falo, por exemplo, destas…"Essas foram imagens descobertas, por acaso, pelo Paul [Le Grouyer] na internet. Tínhamos as fotografias e, de repente, ele encontrou o vídeo que estava na internet. E isso tem a ver também com, apesar de já terem passado 50 anos, nenhuma instituição ter feito de maneira apropriada a lista de todos os conteúdos que foram produzidos antes do 25 de Abril e durante o 25 de Abril. Por isso é que ainda há muito conteúdo escondido, entre aspas. Por isso é que conseguimos encontrar muito conteúdo que as pessoas não conheciam."Há outras imagens, concretamente do dia 25 de Abril, filmadas por uma pessoa que estava junto ao Terreiro do Paço e que mostra a chegada dos tanques comandados por Salgueiro Maia. Quem era a pessoa que as filmou? Como chegaram a estas imagens? "Isso é um grande ponto de interrogação porque essas imagens são conhecidas de todos. O que fizemos foi juntar as imagens porque havia um bocadinho na Cinemateca Portuguesa, havia um bocadinho na RTP, havia outros bocadinhos em fundos europeus e nós juntámos tudo. Por isso é que aquela passagem está, em parte, a cores e a preto e branco e não se sabe quem é que filmou isso. Nós sabemos que são as primeiras imagens filmadas de 25 de Abril, mas este senhor, esta senhora, ninguém sabe quem é."E em termos de direitos autorais? "Pertence a fundos. Tivemos que pagar na mesma."O filme conta o contexto que leva ao golpe militar de 25 de Abril de 1974 e depois conta esse dia. O personagem principal, digamos assim, do documentário é Salgueiro Maia, o capitão sem medo, que nem sequer teve funeral de Estado, assim como Otelo Saraiva de Carvalho, que é outro dos protagonistas. Porquê estes dois capitães? Para recordar, simplesmente, que sem eles não teria havido o derrube da ditadura a 25 de Abril de 1974?"Sem eles e outros mais. É sempre difícil, num filme de 52 minutos, contar toda a história. É uma síntese, mas, com certeza, sem estes militares de profissão, sem a coragem, sem a visão política e a generosidade desses homens, a história teria sido outra."E depois a história tratou-os bem? "Parece que não pois tem a ver com o que foi a política portuguesa logo depois do 25 de Abril. É preciso perguntar à  viúva do capitão Maia. Acho que o Otelo também teve uma vida um bocado complicada por sua própria escolha. O Salgueiro Maia queria viver fora dessas complicações. Se calhar, somos de alguma forma ingratos. E agora vem uma expressão em francês 'On prend pour argent comptant ce qu'ils ont fait'…"É como se fosse garantido aquilo que nos deram?"Exactamente. E este filme de História está aqui para contar e para explicar às novas gerações que não foi assim tão fácil e que as coisas não caem do céu."Uma reparação histórica? "De certa forma, sim. Por enquanto, 75% dos portugueses acham que 25 de Abril foi uma boa coisa. Enquanto não baixarmos, continua a ser uma boa coisa."O filme diz, a dada altura, que “nem tudo se fez num dia, mas desde a Revolução dos Cravos, a liberdade nunca mais foi contestada”. Como é que vê o facto de, 50 anos depois do 25 de Abril, 50 deputados da extrema-direita terem entrado no Parlamento? "Eu acho que isso tem mais a ver com a crise profunda da democracia ocidental do que propriamente com Portugal. Quando se ouvem os discursos do Chega e do senhor Ventura, é uma cópia de [Donald] Trump, é uma cópia de [Javier] Milei. São personagens que estão a contaminar as democracias ocidentais e acho que o problema não é só português. O facto de eles só chegarem hoje a Portugal é porque Portugal é um país, por enquanto, bastante unido, onde a política não era assim tão feia. Não deixa de ser política, mas acho que é preciso separar as águas."O documentário também fala do general Spínola, de Francisco da Costa Gomes e, ainda, de Marcello Caetano que substitui Salazar. No fim, lembram que, depois de ter sido poupado pelos capitães de Abril, Marcello Caetano esteve exilado no Brasil, onde volta a ser professor de Direito, mas escapa a qualquer condenação judiciária. Este comentário factual subentende o quê? Que a revolução portuguesa foi demasiado branda com o ditador e com toda a estrutura do Estado Novo?"Isso é a parte cinzenta da revolução dos capitães. Foi uma revolução feita por militares em guerra. Ou seja, eles ajudaram-nos a passar para a democracia, mas depois lá se arranjaram entre eles. Mas acho que afinal não foi uma má coisa, ajudou a democracia a chegar de maneira mais pacífica porque tivemos aqueles dois anos mais complicados com a tentativa de golpe de Estado de Spínola e outros eventos. Se em cima disso puséssemos o julgamento de todo o sistema do Estado Novo, o Estado Novo era uma instituição que existia há quase 50 anos, ou seja, era fazer o exame de consciência de todo um povo, não só do Caetano. O Caetano era o representante de um sistema e esse sistema tinha sido inventado pelo Salazar, que faleceu."No filme, ouvimos que “os Capitães de Abril escreveram uma das mais belas páginas da história portuguesa. Ao conseguirem derrubar pacificamente uma ditadura, mostraram que nada era impossível, ate nos piores momentos”. O que é que foi, para si, o 25 de Abril de 1974? "Eu cresci em Lisboa e vi os murais todos com as pinturas do MFA e todos os partidos, aqueles muros políticos que agora desapareceram quase. Em miúdo, eu não sabia o que esses muros representavam. Eu, via era cravos, via soldados nos muros, via cores, muitas cores. Eu nasci em 1976, então a minha primeira representação do 25 de Abril são as ruas de Lisboa com esses murais e quando cresci, percebi o que eles representavam."O que é que percebeu? "Percebi que a vida antes era complicada, que antes não tínhamos liberdade de expressão, que as mulheres não tinham os mesmos direitos, que o divórcio não existia. Sem falar do aborto e de outras questões. Graças aos capitães e graças ao 25 de Abril, Portugal hoje é um país mais…"Democrático. "Vamos pôr essa palavra que é mais simples, sim."Contaram com a supervisão histórica do historiador francês especializado no Estado Novo, Yves Léonard. Como é que foi esse trabalho de colaboração? "Muito bom. Ele tem aquela paixão do estrangeiro que gosta de Portugal e tem aquela coisa que nós, quando somos de lá, já não vemos. E ele tem aquele recuo e essa paixão por Portugal e um conhecimento enorme sobre a história do nosso país. E foi uma boa colaboração."O filme sai em França, mas também vai ser difundido em Portugal e noutros países. Qual é que é no fundo, o objectivo deste filme? Mostrar a história e deixar um alerta do que foram os anos da ditadura para que essa ditadura não volte?"Sim, os objectivos são muitos. É falar à comunidade lusodescente, a um milhão de portugueses e franco- portugueses em França que, se calhar, não conhecem a história do 25 de Abril. É por isso que tenho muito orgulho em lhes dar a oportunidade de ver em França o filme. Depois, fora do país, também para os portugueses terem orgulho na própria história, terem orgulho do que são. Somos o que somos e temos os nossos defeitos, as nossas qualidades. O 25 de Abril é um momento bonito na nossa história e é um legado universal, ou seja, que militares tenham oferecido a democracia, entre aspas, ao povo. Acho que é uma história muito bonita, que vale a pena ser contada, não só na Europa, mas fora do continente."

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Falando de História

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 61:39


Na primeira parte da nossa série especial para comemorar os 50 anos do 25 de Abril falamos com Yves Léonard, professor na Sciences Po (Paris), sobre o regime que Abril derrubou: o Estado Novo. Tentamos compreender, entre outros, como surgiu, qual o papel do ditador António de Oliveira Salazar, e como é que o regime evoluiu até 1974. Sugestões de leitura 1. António Costa Pinto (coord) - O Estado Novo de Salazar - Uma Terceira Via na Era do Fascismo. Lisboa: Edições70, 2022. 2. Fernando Rosas - Salazar e o Poder. A Arte de Saber Durar. Lisboa: Tinta da China, 2013. 3. Victor Pereira - A ditadura de Salazar e a emigração. O Estado português e os seus migrantes (1957-1974). Lisboa: Temas e debates, 2014. 4. Yves Léonard - Salazar. Lisboa: Edições70, 2023. ----- Obrigado aos patronos do podcast: Andrea Barbosa, Bruno Ricardo Neves Figueira, Isabel Yglesias de Oliveira, Joana Figueira, NBisme, Oliver Doerfler; Alessandro Averchi, Alexandre Carvalho, Daniel Murta, Francisco, Hugo Picciochi, João Cancela, João Pedro Tuna Moura Guedes, Jorge Filipe, Manuel Prates, Patrícia Gomes, Pedro Almada, Pedro Alves, Pedro Ferreira, Rui Roque; Adriana Vazão, André Abrantes, André Chambel, Andre Mano, André Marques, André Silva, António Farelo, Beatriz Oliveira, Carlos Castro, Carlos Martinho, Diogo Freitas, Fernando Esperança, Filipe Paula, Gn, Hugo Vieira, João Barbosa, João Canto, João Carlos Braga Simões, João Diamantino, João Félix, João Ferreira, Joel José Ginga, José, José Santos, Luis, Miguel Gama, Miguel Gonçalves Tomé, Miguel Oliveira, Nuno Carvalho, Nuno Esteves, Pedro Cardoso, Pedro L, Pedro Oliveira, Pedro Simões, Rúben Marques Freitas, Rui Magalhães, Rui Rodrigues, Sofia Silva, Thomas Ferreira, Tiago Matias, Tiago Sequeira, tope steffi. ----- Ouve e gosta do podcast? Se quiser apoiar o Falando de História, contribuindo para a sua manutenção, pode fazê-lo via Patreon: https://patreon.com/falandodehistoria ----- Música: “Five Armies” e “Magic Escape Room” de Kevin MacLeod (incompetech.com); Licensed under Creative Commons: By Attribution 4.0 License, ⁠http://creativecommons.org/licenses/by/4.0⁠ Edição de Marco António.

Européen de la semaine
André Ventura, nouveau champion de l'extrême-droite européenne

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Mar 17, 2024 4:27


Il a créé la surprise au Portugal en raflant 18% des voix et une cinquantaine de sièges de députés lors des élections législatives anticipées du 10 mars. André Ventura, fondateur du parti Chega, est devenu l'un de nouveau champions de l'extrême-droite européenne aux côtés de Marine le Pen en France, de Georgia Meloni en Italie ou de Viktor Orban en Hongrie. Les sondages prédisaient certes une percée de l'extrême droite portugaise, mais le résultat est tout de même spectaculaire pour un parti qui ne comptait qu'un seul député en 2019. Une percée qui est sans doute l'œuvre d'un seul homme : André Ventura, 41 ans, un juriste de formation dont le parcours, pour le moins étonnant, pourrait d'une certaine façon rappeler celui de Donald Trump… Car, comme l'ancien président américain, c'est grâce à la télévision qu'il s'est fait connaître du grand public.« Il a fait des études de droit et il a même fait une thèse qui est aux antipodes des idées qu'il défend maintenant », détaille Victor Pereira, historien et chercheur à l'Institut d'histoire contemporaine de l'Université nouvelle de Lisbonne. « Il a ensuite commencé une carrière de commentateur à la télévision dans des émissions qui traitent de crimes puis il s'est fait un nom dans une émission qui commente non pas tant les matchs de football que les résultats et les différentes affaires qui entourent le milieu sportif. »Les débuts en politique d'André Ventura sont difficiles : en 2017, il se présente aux élections municipales dans la banlieue de Lisbonne sous l'étiquette PSD (centre droit), mais il est battu. « Il marque cependant les esprits avec des petites phrases sur la communauté tsigane », explique Victor Pereira, « et il se fait connaître comme cela, avec des propos xénophobes. »À lire aussiLégislatives au Portugal: avec André Ventura, l'extrême droite revient sur le devant de la scène politiqueUn succès auprès des jeunesDes phrases percutantes, polémiques, un bagout médiatique et un talent certain pour utiliser les réseaux sociaux : André Ventura cartonne auprès des jeunes, avec des thèmes qui le placent très vite dans le camp des populistes d'extrême droite.« Il insiste sur la défense des valeurs chrétiennes, sur la lutte contre la corruption, contre le “wokisme”, ce type de panique morale qu'il essaye de susciter », note Victor Pereira. « À l'étranger, notamment dans les grands rassemblements d'extrême droite, il s'aligne sur les idées de “grand remplacement”, sur les idées d'invasion et donc il s'aligne sur l'extrême droite populiste. Sur la politique économique, il est sûr des solutions plutôt libérales et il ne se pose pas en défenseur des travailleurs et de l'État-providence, à la différence du Rassemblement national en France. Il est encore sur un modèle assez libéral, mais son programme est souvent assez confus et répond surtout assez démagogiquement aux différentes inquiétudes des Portugais. »À lire aussiLégislatives au Portugal: la percée de l'extrême droite « est un vote de protestation contre les élites »La fin de « l'exception portugaise »En 2019, il quitte le PSD et fonde Chega (« Ça suffit ! », en portugais). Il n'obtient qu'un siège aux élections législatives (qu'il occupe lui-même), mais va profiter pleinement des scandales de corruption qui vont toucher le gouvernement socialiste. Surtout, il parvient à mettre fin à ce que l'on a appelé « l'exception portugaise », à savoir la faiblesse de l'extrême droite dans un pays très marqué par la Révolution des œillets (dont on fêtera le cinquantenaire le 25 avril prochain), et où la figure de Salazar a longtemps joué un rôle de repoussoir.Mais, au début des années 2020, deux choses vont faciliter l'ascension fulgurante de Chega : d'une part, le renouvellement des générations et la mémoire déclinante de la dictature ; d'autre part, la vague populiste qui submerge les démocraties occidentales. « Il s'est engouffré dans une brèche européenne et mondiale », décrypte Yves Léonard, enseignant à Sciences-Po Paris et spécialiste du Portugal, « reprenant un certain nombre de thèmes utilisés par d'autres leaders comparables tels que Matteo Salvini en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Jair Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis… Il y a eu au Portugal une banalisation de certaines thématiques que Chega a dédiabolisées. »Prêt à gouverner en coalition avec le centre droitLe 10 mars dernier, profitant du recul socialiste (passé de 42 % en 2022 à 28 % des voix) et du score maigrelet du PSD (29 % des voix), Chega devient la troisième force politique du pays, avec 18 % des suffrages et 48 sièges. André Ventura se dit aussitôt prêt à gouverner en coalition avec le centre droit, ou à l'issue d'un nouveau scrutin.« La stratégie de Ventura consiste à respecter certains fondamentaux comme la lutte anti-corruption, l'immigration zéro, la xénophobie », pointe Yves Léonard, « mais aussi à s'affirmer comme un parti de gouvernement attrape-tout, ce qui permet de picorer des thèmes et à siphonner des électorats de partis concurrents. C'est une stratégie que Ventura a beaucoup observée chez Giorgia Meloni, en Italie, ou chez Viktor Orban, en Hongrie. Et là, sur un point de départ qui offre des analogies, il peut s'en inspirer et espérer s'imposer dans un délai relativement court. »Pour l'heure, le chef de file de la droite traditionnelle portugaise, Luis Montenegro, a refusé de s'allier à Ventura : « non, c'est non ! » a répété durant toute la campagne le dirigeant du PSD. Mais son résultat mitigé à l'issue du scrutin du 10 mars ne lui laisse que très peu de marge de manœuvre, et d'autre solution que de tenter de former un gouvernement minoritaire. De nouvelles élections ne sont donc pas à exclure, ce qui donnera certainement l'occasion à André Ventura de poursuivre son irrésistible ascension. En attendant, Chega s'est déjà fixé comme objectif d'envoyer le plus d'élus possible au Parlement européen à l'occasion des élections du 9 juin. 

Invité de la mi-journée
Législatives au Portugal: «Le parti Chega a utilisé des réflexes de peur et de repli»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Mar 10, 2024 5:43


Le centre droit est le favori des élections législatives qui ont lieu ce dimanche 10 mars au Portugal, alors que les socialistes sont au pouvoir depuis huit ans, empêtrés dans des affaires de corruption. Mais, ce que soulignent les sondages, c'est la progression de l'extrême droite, créditée de 16 à 18% des intentions de vote. Entretien avec l'historien Yves Léonard, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal. À lire aussiLégislatives au Portugal: les électeurs entre lassitude de la corruption et peur de l'extrême droite

Cultures monde
Retour d'Iran // Elections au Portugal, la fin d'une ère ?

Cultures monde

Play Episode Listen Later Mar 8, 2024 58:08


durée : 00:58:08 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - Retour d'Iran, où les conservateurs confirment leur emprise sur la vie politique après leur victoire aux législatives // Au Portugal, l'alliance de gauche, au pouvoir depuis 8 ans, tente de faire valoir son bilan sous pression de la montée de l'extrême droite. - invités : Timour Öztürk Journaliste à Radio France; Yves Léonard Politologue, historien, enseignant à Sciences-Po Paris, spécialiste du Portugal; Victor Pereira Historien, professeur d'histoire à l'université de Lisbonne

Accents d'Europe
Législatives au Portugal J-2 : droite et gauche au coude à coude, percée de l'extrême-droite

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Mar 8, 2024 19:30


Aucun des blocs traditionnels ne semble en mesure d'obtenir une majorité de gouvernement le 10 mars 2024. Le score du parti Chega sera déterminant. PortugalLes Portugais votent, le dimanche 10 mars 2024, pour élire leurs députés. Ces élections anticipées ont été convoquées suite à la démission en novembre 2023 du Premier ministre socialiste Antonio Costa, suite à des malversations de son directeur de cabinet. Le PS et le PSD (centre droit) sont au coude à coude dans les sondages et le parti d'extrême-droite Chega (« assez » en portugais) pourrait arriver troisième. Il a connu, en quelques années, une poussée fulgurante marquée par une forte implantation chez les plus jeunes. Le reportage à Lisbonne de Marie-Line Darcy et l'analyse de l'historien Yves Léonard, enseignant à Sciences Po et spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal. Journée internationale des droits des femmes Alors que la France grave le droit à l'avortement dans la Constitution, la route est encore longue pour le respect des droits des femmes sur le continent. Dans certains pays, ces droits régressent ; dans d'autres, des dispositions surprenantes subsistent : En Irlande, un double référendum est organisé pour modifier des articles de la Constitution. Des articles adoptés en 1937, qui définissent le rôle de la femme et ce que doit être une famille. Le Premier ministre Leo Varadkar a estimé que le temps était venu d'en finir avec un langage « très daté, très sexiste ». À Dublin, le reportage de Clémence Pénard.En janvier, la Croatie est devenue le 3ème membre de l'Union européenne à reconnaître le féminicide comme un crime, après Malte et Chypre.L'an dernier (2023), 2 300 femmes ont été tuées dans l'Union européenne par leur conjoint ou des membres de leur famille, selon des données de la Commission. La question de savoir si le meurtre d'une femme « parce qu'elle est une femme » doit être inscrit dans le Code pénal fait débat dans de nombreux pays, dont la France. En Croatie, c'est chose faite, et c'est une décision surprenante, nous explique Simon Rico. Le choix musical de Vincent Théval :  Warrior, de la chanteuse française Sarasara, un « manifeste destiné aux personnes en colère et privées de leurs droits ».

Falando de História
Miscelânea Histórica #63

Falando de História

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 10:42


Esta semana falamos sobre os 175 anos do Manifesto do Partido Comunista, de Karl Marx e Friedrich Engels, e dos 579 anos do falecimento de D. Leonor de Aragão, rainha viúva de Portugal. Sugestões da semana 1. Yves Léonard - História da Nação Portuguesa. Lisboa: Planeta de Livros, 2023. 2. Yvette Santos - Ditadura Portuguesa e política emigratória. Criação, pensamento e ação da Junta de Emigração. Lisboa: Imprensa de Ciências Sociais, 2023. ---- Obrigado aos patronos do podcast: Andrea Barbosa, Bruno Ricardo Neves Figueira, Isabel Yglesias de Oliveira, Joana Figueira, NBisme, Oliver Doerfler; Alessandro Averchi, Daniel Murta, Francisco, Hugo Picciochi, João Cancela, João Pedro Tuna Moura Guedes, Jorge Filipe, Manuel Prates, Patrícia Gomes, Pedro Almada, Pedro Alves, Pedro Ferreira, Rui Roque, Vera Costa; Adriana Vazão, André Chambel, Andre Mano, André Marques, André Silva, António Farelo, Carlos Castro, Carlos Martinho, Diogo Freitas, Fernando Esperança, Filipe Paula, Gn, João Barbosa, João Canto, João Carlos Braga Simões, João Diamantino, João Félix, João Ferreira, Joel José Ginga, José, José Santos, Luis, Miguel Gama, Miguel Gonçalves Tomé, Miguel Oliveira, Nuno Esteves, Pedro L, Pedro Simões, Rúben Marques Freitas, Rui Magalhães, Rui Rodrigues, Simão Ribeiro, Thomas Ferreira, Tiago Matias, Tiago Sequeira, tope steffi. ----- Ouve e gosta do podcast? Se quiser apoiar o Falando de História, contribuindo para a sua manutenção, pode fazê-lo via Patreon: https://patreon.com/falandodehistoria ----- Música: "Hidden Agenda” de Kevin MacLeod (incompetech.com); Licensed under Creative Commons: By Attribution 4.0 License, ⁠http://creativecommons.org/licenses/by/4.0⁠ A edição de áudio é de Marco António.

Le 5/7
Lionel Viallis et Yves Lévi

Le 5/7

Play Episode Listen Later Jan 30, 2024 120:15


durée : 02:00:15 - Le 5/7 - par : Mathilde MUNOS, Amaury Bocher, Elise Amchin - Lionel Viallis et Yves Lévi sont les invités du 5/7

Les interviews d'Inter
Pollution chimique : "Elle est invisible, présente un peu partout", alerte le professeur Yves Lévi

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Jan 30, 2024 6:28


durée : 00:06:28 - L'invité de 6h20 - par : Mathilde MUNOS - La Fondation de l'Académie de médecine dévoile mercredi son livre blanc sur la pollution chimique et la santé publique. Son vice-président, le professeur Yves Lévi en appelle à un développement des recherches en la matière.

Convidado Extra
“O Estado Novo foi um regime com grande corrupção”

Convidado Extra

Play Episode Listen Later Dec 21, 2023 36:21


O historiador francês Yves Léonard, especialista na nossa História Contemporânea e biógrafo de Salazar, lança “A História da Nação Portuguesa”.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Visão Global
Entrevista com Yves Léonard

Visão Global

Play Episode Listen Later Dec 17, 2023 46:59


Balanço da COP 28. Prémio Sakharov. Entrevista com o historiador Yves Leónard. Edição de Mário Rui Cardoso.

Quoi de neuf en Histoire ?
Episode 69, "Edgar" de Mathieu Sapin, avec la participation d'Yves Léonard

Quoi de neuf en Histoire ?

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 47:07


Un épisode enregistré en public, en librairie, et qui parle d'une bande dessinée ! Mathieu Sapin, auteur et dessinateur, est un formidable conteur qui se met en scène dans ses livres. Edgar est son beau-père portugais, qui a connu la dictature de Salazar, a fui en France avant de retourner à Lisbonne après la Révolution des Oeillets de 1974. Dans un style plein d'humour e tde bienveillance, Sapin retourne sur les traces d'Edgar entre Lisbonne et Paris. Nous sommes accompagnés par l'historien Yves Léonard, spécialiste du Portugal contemporain, qui nous aide à mieux comprendre cette période charnière. 

Programa Cujo Nome Estamos Legalmente Impedidos de Dizer
Os livros da semana: fascistas russos, atraso português, mitos da história de Portugal e o quotidiano à luz dos clássicos

Programa Cujo Nome Estamos Legalmente Impedidos de Dizer

Play Episode Listen Later Dec 2, 2023 5:15


Na estante, desta vez, predomina a não-ficção. O historiador britânico Ian Garner traça um retrato perturbante da Geração Z, os jovens russos inclinados para uma estética fascista aliada ao militarismo de Putin. Outro historiador, o português Nuno Palma, identifica aquilo que entende serem As Causas do Atraso Português. A nosso passado é ainda objecto da análise do historiador francês Yves Léotard em História da Nação Portuguesa. E a filóloga e classicista espanhola Irene Vallejo identifica, no passado clássico, elementos de uma sabedoria que continua a descodificar muito do que somos hoje; por isso, conclui que nesse tempo já longínquo Alguém Falou de Nós.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Reportagem
Fotos do brasileiro Alécio de Andrade sobre Revolução dos Cravos são publicadas em livro na França

Reportagem

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 10:57


O livro “Lumière d'Avril (Luz de Abril), Portugal 1974” é publicado na França a poucos meses do aniversário de 50 anos da Revolução dos Cravos, que pôs fim a mais de 40 anos de ditadura no país. A obra, editada pela Chandeigne, traz 56 fotos, muitas inéditas, feitas pelo fotógrafo brasileiro Alécio de Andrade, que revelam os primeiros meses do movimento revolucionário português, e um texto do historiador francês, especialista em Portugal, Yves Léonard. A ideia inicial para a publicação do livro “Lumière d'Avril”, ainda inédito em português, foi de Patricia Newcomer, viúva de Alécio de Andrade e responsável por preservar o arquivo e perpetuar a obra do marido, morto em 2003. Muito antes de Sebastião Salgado, o carioca, radicado em Paris a partir de 1964, era o fotógrafo brasileiro mais conhecido na França.Ele era correspondente da revista “Manchete” na Europa e foi o primeiro brasileiro a integrar a prestigiosa agência Magnum do mestre Cartier Bresson, que ele conhecia. Alécio deixou em seus arquivos centenas de fotos em P & B e a cores do período de transição democrática portuguesa, registradas durante três viagens a Portugal, entre julho de 1974 e meados de 1975.A primeira escolha para a publicação do livro foi feita por Patricia Newcomer, seguindo as indicações deixadas pelo próprio Alécio. “Ao todo, ele deixou 3 mil clichês em Preto & Branco e 300 slides a cores dessas três viagens a Portugal. Eu fiz a primeira escolha partindo de indicações que ele deixou nas cópias contato, com lápis vermelho ou branco”, conta.Cotidiano do período revolucionárioPatricia Newcomer separou cerca de 100 fotografias. A escolha final coube a Anne Lima, da Editora Chandeigne, e ao historiador Yves Léonard, professor do Instituto de Ciências Políticas de Paris, a Sciences Po, e autor do texto de introdução.“A ideia foi mostrar a diversidade do trabalho de Alécio. É uma seleção com figuras muito emblemáticas da Revolução dos Cravos, nomeadamente os capitães, os homens políticos, e também com figuras do cotidiano de Portugal”, indica o historiador.Ao lado dos líderes do Movimento da Forças Armadas (MFA), que orquestraram a Revolução dos Cravos, como o tenente-coronel Otelo Saraiva de Carvalho, e o general Antonio Spínola, primeiro presidente português pos-25 de Abril, as fotos de Alécio de Andrade mostram manifestações nas ruas por mais direitos, pessoas e soldados retornados das ex-colônias africanas, devotos em Fátima, agricultores e moradores de Lisboa. Para o historiador, as fotografias de Alécio revelam, para além dos fatos e figuras históricas, “o pensamento e a vida cotidiana dos portugueses durante o processo revolucionário”, não só em Lisboa, mas em outras regiões do país.Yves Léonard reassalta, por exemplo, as fotos do general Spínola de férias. “As fotos do general Spínola são muito originais, diferentes. É uma série de fotografias feitas durante o verão (julho-agosto) de 74 em Buçaco. (...) É muito interessante ver a realidade do quotidiano durante esse ano de 74”, salienta.A Revolução portuguesa de 25 de Abril que derrubou décadas de ditadura salazarista, foi rápida, pacífica e inesperada, lembra o historiador. Os portugueses reconquistaram direitos que haviam perdido, iniciou-se o processo de descolonização de países africanos e Portugal passou por um conturbado Processo Revolucionário em Curso, que organizou as primeiras eleições diretas, vencidas pelos socialistas em 1975. Yves Léonard aponta a importância da dimensão do sonho nesse processo revolucionário e pede o despertar do 25 de abril que “não é muito claro para os jovens”.Ele acredita que a Revolução dos Cravos “é uma lição muito importante para as jovens não só em Portugal, mas também na Europa e na América do Sul. É muito importante lembrar da importância da ação política para derrubar um regime ditatorial. É importante lembrar que, no mundo de hoje, a democracia é alguma coisa de frágil e difícil de estabelecer, de conservar, especialmente na Europa”.  Formato acessível“Lumière d'Avril” foi publicado em formato menor, mais acessível ao público em geral. Patricia Newcomer ficou feliz com o resultado. Segundo ela, “o livro tem um ritmo visual, mas também um ritmo humano e cronológico. Os fatos históricos são revelados, mas ao mesmo tempo descritos de uma maneira diferente”.As negociações com editoras portuguesas e brasileiras já estão sendo feitas para que "Lumière d'Avril", com fotos de Alécio de Andrade e texto de Yves Leonard, seja publicado em português em 2024, ano em que se comemora os 50 anos da Revolução dos Cravos.  

Géopolitique
L'Angola : Agostinho Neto

Géopolitique

Play Episode Listen Later Aug 12, 2023 57:40


durée : 00:57:40 - Les décolonisations africaines - par : Pierre ASKI - Voyage au sud-ouest du continent africain à la rencontre d'Agostinho Neto, poète, médecin et premier président de l'Angola. Un récit de Pierre Haski émaillé d'archives et de musiques, éclairé par l'historien Yves Léonard.

Histoire Vivante - La 1ere
Portugal, de la dictature à la démocratie (1/5)

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Mar 6, 2023 29:49


Au Portugal, le 25 avril 1974, la révolution des Œillets balaie en une journée le salazarisme, du nom du dictateur Salazar, qui aura développé l'un des plus longs régimes autoritaires qu'a connu l'Europe au XXe siècle. Pour obtenir quelques clés de compréhension, il faut remonter le temps et parcourir le XIXe siècle, essentiel pour mieux appréhender le Portugal d'aujourd'hui. Laurent Huguenin-Elie a rencontré Yves Léonard, historien, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de "Salazarisme et fascisme", "Histoire du Portugal contemporain" (Chandeigne) et "Histoire de la nation portugaise" (Tallandier). Illustration: lithographie de l'artiste Cândido da Silva représentant les événements révolutionnaires de la nuit du 3 octobre 1910 qui ont conduit à la proclamation de la République portugaise. Deux jours plus tard, le 5 octobre 1910, le jeune roi Manuel II s'exile en Angleterre. Après plusieurs années d'instabilité politique marquées par des luttes de travailleurs, des tumultes, des homicides politiques et des crises financières, l'armée prend le pouvoir en 1926.

Livre international
Le Portugal entre grandeur passée et devoir de mémoire

Livre international

Play Episode Listen Later Dec 31, 2022 9:23


En 2024, le Portugal célèbrera les 50 ans de la Révolution des œillets qui a renversé le régime autoritaire salazariste et fait entrer le pays dans une ère démocratique. C'était la fin de 48 années de dictature. Dans Histoire de la Nation portugaise (Tallandier), Yves Léonard nous conte une épopée sur 30 siècles d'histoire, de la Castille aux grands explorateurs, du dictateur Salazar au footballeur Ronaldo. Il décrit un pays riche de héros du passé et de moments de gloire, qui participent à la construction d'un récit national avec sa part d'ombre. Yves Léonard est docteur en histoire, membre du Centre d'histoire de Sciences Po et chercheur-associé à l'Université de Rouen-Normandie.  ► À lire aussi : « Brésil, l'interminable émergence » : un panorama complet du pays-continent

Le 5/7
Noémie Muller et Yves Lévy

Le 5/7

Play Episode Listen Later Dec 1, 2022 120:00


durée : 02:00:00 - Le 5/7 - par : Mathilde MUNOS, Amaury Bocher, Elise Amchin - Noémie Muller et Yves Lévy sont les invités du 5/7

Les interviews d'Inter
Vaccin contre le Sida : "Le VIH est tellement compliqué qu'il fallait réfléchir autrement" (Pr Yves Lévy)

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Dec 1, 2022 7:55


durée : 00:07:55 - L'invité de 6h20 - Journée mondiale de lutte contre le Sida : Pr Yves Lévy médecin immunologiste, directeur de l'institut de recherche vaccinal (VRI) et cofondateur de la biotech LinKinVax est l'invité de 6h20.

Les spécialistes
Yves Lévy

Les spécialistes

Play Episode Listen Later Dec 1, 2022 7:14


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L'Edito Politique
UN POINT C'EST TOUT - "Les gens ne se sentent pas concernés par le VIH", s'inquiète Alba Ventura

L'Edito Politique

Play Episode Listen Later Nov 30, 2022 1:43


Il y a eu 5.000 nouvelles contaminations au VIH l'an dernier. On pense que les seuls virus qui nous gâchent la vie sont les coronavirus. On croit que le Sida n'est plus là, mais si, il est toujours là. Et ce chiffre, c'est une estimation, parce qu'en fait, on ne dépiste pas assez, il n'y a pas assez de prévention. Les gens ne se sentent pas concernés par le VIH, sauf qu'on en meurt encore. Il touche autant les hétérosexuels que les homosexuels, donc il faut aller se faire dépister. Aujourd'hui, on vit grâce aux traitements. Si on ne se fait pas dépister, on ne pourra pas stopper l'épidémie. L'OMS pensait pouvoir la stopper pour 2030, mais à ce rythme, alors qu'on compte 38 millions de personnes vivant avec le Sida dans le monde, on est loin de pouvoir y mettre fin. Néanmoins, il y a une vingtaine d'essais de vaccins dans plusieurs pays, dont une par Yves Lévy, un épidémiologiste qui travaille depuis huit ans d'une façon différente, et c'est très prometteur.

Storiavoce
Le Portugal : une nation entre l'Espagne et le grand large, avec Yves Léonard

Storiavoce

Play Episode Listen Later Nov 2, 2022 48:07


Au XXe siècle, le triple F incarne les "valeurs" du Portugal, comme les définit le régime salazariste : "Foot", "Fatima", haut lieu d'apparition mariale et symbole de l'importance et de l'ancrage du catholicisme portugais, et "Fado", genre musical portugais. Comment le Portugal s'est-il construit avant le triple F ? Quels sont les liens entre une certaine vision de l'histoire et la fabrication de la nation ? Était-ce parce qu'il se sentait à l'étroit, bloqué à la périphérie de l'Europe, que le Portugal s'est lancé à la conquête des mers ? Quelle est la place de l'histoire des Lusitaniens parmi celle des peuples européens ? Quelles sont les dates clefs de l'histoire du Portugal ? L'invité : Yves Léonard est spécialiste de l'histoire du Portugal. Membre du Centre d'histoire de Sciences Po et chercheur-associé à l'université de Rouen-Normandie, sa thèse portait sur Salazarisme, nationalisme et idée coloniale au Portugal. Il vient de publier une Histoire de la nation portugaise aux éditions Tallandier (2022, 400 pages, 24.90 €) dans la collection "Histoire d'une nation" dirigée par Éric Anceau. À lire aussi : "Lalibela, les églises creusées dans la pierre d'Éthiopie" : https://bit.ly/3SZNFKT "Arménie, le dur désir de durer" : https://bit.ly/3Wsolji

Orient Extrême – Radio Notre Dame
Les grandes découvertes et la construction de la nation portugaise

Orient Extrême – Radio Notre Dame

Play Episode Listen Later Oct 28, 2022


« Qu'est-ce qu'une nation ? », demandait Ernest Renan ! Notre invité, Yves Léonard, docteur en histoire, membre du Centre d'histoire de Sciences Po et chercheur associé à l'université de Rouen, y répond pour le Portugal dans un ouvrage publié en mai 2022 chez Tallandier : «Histoire de la nation portugaise». Quel est plus particulièrement … Continued

Nous Voilà Bien !
L'INTÉGRALE - Pesticides dans l'eau du robinet : peut-on continuer à la boire ?

Nous Voilà Bien !

Play Episode Listen Later Sep 24, 2022 31:29


- Des pesticides ont été retrouvés dans l'eau du robinet de plusieurs communes des Hauts-de-France. Par sécurité, est-il préférable de ne boire que de l'eau en bouteille ? Réponse avec Yves Lévi, membre de l'Académie Nationale de Médecine - Difficile de choisir une brosse à dent et un dentifrice parmi la multitude de choix proposés au rayon hygiène dentaire des supermarchés. Quels produits ont le meilleur rapport qualité-prix ? Et que valent les kits de blanchiment ? Réponse avec Sophie Coisne de 60 Millions de Consommateurs - Le poireau est un ingrédient indétrônable du patrimoine gastronomique français. Mais comment bien le cuisiner ? Réponse avec la cuisinière, Sonia Ezgulian Ecoutez Nous Voilà Bien ! avec Flavie Flament du 24 septembre 2022

SoulandJazz.com | Stereo, not stereotypical ®
The Creative Source (#CreativeSource) – 16th June 2022

SoulandJazz.com | Stereo, not stereotypical ®

Play Episode Listen Later Jun 19, 2022 124:24


This content is for Members only. Come and join us by subscribing here In the meantime, here's some more details about the show: It's a warm welcome then to the man himself: Dr. Brad Stone - the JazzWeek Programmer of the Year 2017, who's here every Thursday to present The Creative Source - a two hour show, highlighting jazz-fusion and progressive jazz flavours from back then, the here and now, plus occasional forays into the future. Please feel free to get in touch with Brad with any comments or suggestions you might have; he'll be more than happy to hear from you: brad@soulandjazz.com or follow him via Facebook or Twitter. Enjoy! The Creative Source 16th June 2022 Artist - Track - Album - Year Adrian Younge, Ali Shaheed Muhammad & Henry Franklin    The Griot    Jazz is Dead 11    2022 Xose Miguélez    Meniña    Contradictio    2022 Chris Torkewitz Jazz Orchestra    One for You    NY Ensembles    2022 The United States Air Force Band "Airmen of Note"    Jackie-ing (feat. Ted Nash)    The 2022 Jazz Heritage Series    2022 Ben Markley Big Band with Ari Hoenig    Green Spleen    Ari's Fun House    2022 Jean Fineberg & JAZZphoria    Synesthesia    Jean Fineberg & JAZZphoria    2022 Charles Ruggiero    Altered States    Drummer, Composer    2022 Scott Hamilton    If You Are But a Dream    Classics    2021 John Yao's Triceratops    Below the High Rise    Off-Kilter    2022 ARC Trio and the John Daversa Big Band    Falling    Arceology: The Music of MSM Schmidt    2022 Troy Roberts    Dreamstation    Nu-Jive: Nations United    2022 Harry Skoler    Peggy's Blue Skylight    Living in Sound: The Music of Charles Mingus    2022 Yves Léveillé    Le Réservoir    L'Échelle du Temps    2022 Danilo Pérez feat. The Global Messengers    Monopatia (Pathways)    Crisálida    2022 Alan Broadbent Trio    Prelude to Peace    Like Minds    2022 3 More Sounds    Unchain My Heart    Play Ray Charles    2022 Caleb Wheeler Curtis    Surrounding    Heatmap    2022 The post The Creative Source (#CreativeSource) – 16th June 2022 appeared first on SoulandJazz.com | Stereo, not stereotypical ®.

Conflits
Heurts et grandeur de la nation portugaise - Yves Léonard

Conflits

Play Episode Listen Later Jun 8, 2022 44:27


Historien, membre du centre d'histoire de Sciences Po Paris et chercheur associé à l'université de Rouen Normandie, Yves Léonard a notamment publié aux éditions Chandeigne une Histoire du Portugal Contemporain (2016) ainsi que Salazarisme et Fascisme en 1996 réédité en 2020. Il publie cette année une remarquable Histoire de la nation portugaise aux éditions Tallandier, somme d'érudition mais aussi de réflexion sur le rapport du Portugal vis-à-vis du monde et de ses mythes fondateurs. Dans ce podcast Yves Léonard revient sur les singularités de l'Histoire de cette grande nation euro-atlantique dont les frontières terrestres n'ont quasiment pas bougé depuis le XIIIe siècle.  Emission présentée par Tigrane Yégavian.

Cultures monde
Partis politiques européens : chantiers en cours 1/4 : De Madrid à Lisbonne : la rue à l'épreuve du pouvoir

Cultures monde

Play Episode Listen Later May 23, 2022 58:20


durée : 00:58:20 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - En 2015, porté par l'ampleur inédite de la mobilisation sociale des indignés, Podemos, mouvement de gauche radicale, créé la surprise en s'imposant comme la 3ème force politique d'Espagne. Mais malgré son ascension fulgurante, cette formation apparait aujourd'hui en pleine perte de vitesse. - invités : Héloïse Nez Sociologue, enseignante-chercheuse à l'université de Tours.; Nacima Baron Géographe, professeure à l'université Paris Est Marne La Vallée, chercheuse au laboratoire « Ville, mobilité, transport » de l'École des Ponts ParisTech (ENPC).; Yves Léonard Membre du Centre d'histoire de Sciences Po et spécialiste du Portugal contemporain. Enseignant-chercheur associé à l'Univerisité de Rouen Normandie

Breaking The Tethers
Breaking The Tethers - Episode May 23, 2022

Breaking The Tethers

Play Episode Listen Later May 23, 2022


Playlist: Whit Dickey, William Parker & Matthew Shipp - Down void wayHugh Hopper - Minitrue (reprise)Yves Léveillé - Sans retourJazzanova - Creative musiciansBrian Baggett - MildAdams, Dunn & Haas - Temple of timeGoldings Bernstein Stewart - LurkersStratus Luna - ZarabatanaCompost - Take off your body

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The Creative Source (#CreativeSource) – 12th May 2022

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Play Episode Listen Later May 16, 2022 118:38


This content is for Members only. Come and join us by subscribing here In the meantime, here's some more details about the show: It's a warm welcome then to the man himself: Dr. Brad Stone - the JazzWeek Programmer of the Year 2017, who's here every Thursday to present The Creative Source - a two hour show, highlighting jazz-fusion and progressive jazz flavours from back then, the here and now, plus occasional forays into the future. Please feel free to get in touch with Brad with any comments or suggestions you might have; he'll be more than happy to hear from you: brad@soulandjazz.com or follow him via Facebook or Twitter. Enjoy! The Creative Source 12th May 2022 Artist - Track - Album - Year The U.S. Air Force Band "Airmen of Note"    Touch and Go (feat. Sean Jones)    The 2022 Jazz Heritage Series    2022 Ben Markley Big Band w/Ari Hoenig    Lyric    Ari's Fun House    2022 San Gabriel 7 feat. Sinne Eeg    Under the Stars    Under the Stars    2022 Diego Rivera    La Raza Cósmica    Mestizo    2022 Diego Figueiredo    Sobra As Águas    Follow the Signs    2022 Phill Fest    Tereko    Seresta    2022 Joey Alexander    Winter Blues    Origin    2022 Tim Lin    Pursuing Resolution    Romance in Formosa    2022 Doug Webb    The Message    The Message    2022 Daniel Glass Trio    Smoke on the Water    BAM!    2022 Alternative Guitar Summit    Line Games (feat. Fareed Haque)    Honoring Pat Martino, Vol. 1    2022 Blue Lab Beats    Gotta Go Fast (feat. Poppy Daniels)    Motherland Journey    2022 Ron Cyger/Brent Butterworth    Noir    Take 2    2021 The Brad Felt NŪ Quartet Plus    The Truth About You    First Call    2009 Matt Slocum    America Revisited    With Love and Sadness    2022 Kit Downes, Peter Eldh, James Maddren    Minus Monks    Vermillion    2022 Yves Léveillé    Couleur Grenade    L'Échelle du Temps    2022 The post The Creative Source (#CreativeSource) – 12th May 2022 appeared first on SoulandJazz.com | Stereo, not stereotypical ®.