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Bienvenue à mon grain de sel le podcast ! Dans ce premier épisode, je vais vous introduire au podcast, aux thèmes qu'on va aborder et parler un peu de moi pour savoir à quoi vous attendre ! Rejoignez-moi sur Instagram, pour discuter des épisodes et des prochains thèmes: https://www.instagram.com/mongraindeselpod/
L'idée lui est venue un jour de grève des transports français. Alberic de Bernis avait tellement peiné à trouver un taxi disponible que ce jeune entrepreneur a inventé un concept : montransport.com. Une application téléphonique qui permet, non seulement de trouver un chauffeur, mais aussi de comparer les prix. Après la France, montransport.com se lance en janvier chez les voisins européens. Rencontre. RFI : Votre invention montransport.com est un outil pour réserver ses transports en taxis depuis son téléphone portable ? Expliquez-nous.Alberic de Bernis : C'est bien cela. Nous comparons toutes les compagnies qui existent dans une ville. Ainsi que leurs tarifs. Grâce à notre application, vous comparez les meilleurs trajets aux meilleurs prix. Quels types de compagnies de taxis ? Nous proposons les quatre types de véhicules : les VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeurs) qui ont leur propre licence et leur propre société (du style Uber…) ou les radios taxis et toutes les compagnies de taxis qui existent dans une ville dans la zone de départ du client. Il suffit de télécharger l'application : montransport.com ? Oui, vous vous connectez, puis vous indiquez votre lieu de départ et d'arrivée. À partir de là, nous calculons les prix et les distances pour que toutes les solutions soient proposées. J'ajoute que nous affichons également la note de réputation des chauffeurs et des compagnies. Vous vous définissez comme une start-up, une petite entreprise, mais vous êtes loin d'être tout petit. Puisque vous avez décroché le marché européen pour 2024. Oui, nous travaillons donc en France (Corse, départements d'Outre-mer) et nous élargissons : à la Belgique, à l'Espagne et à l'Allemagne.Vous avez étudié les différentes habitudes de transport en taxis dans tous ces pays. Y a-t-il des différences de culture liées à l'emploi du taxi ? Oui, il y a des différences. Mais plutôt ville par ville, beaucoup plus que pays par pays. Par exemple, l'habitude de voyager en taxi à plusieurs, les horaires de travail très spécifiques. L'une des originalités de montransport.com est de proposer des trajets en commun dans un même taxi. Oui, c'est ce qui fait baisser considérablement le prix de la place. Vous dîtes même qu'il arrive qu'un trajet de plus de 100 km peut coûter moins cher qu'en train. C'est vrai. En période de grève des transports ou lorsque tous les autres transports sont occupés en raison de fortes affluences sur les routes (vacances, période pointe…), un taxi peut être moins coûteux qu'un transport traditionnel. Dans votre clientèle, quelles sont les demandes aujourd'hui à propos des taxis, les attentes ? Nous travaillons essentiellement avec toutes les classes d'âge, mais avec une petite majorité de jeunes adultes et d'adultes (voyages d'affaires, départs en vacances.) C'est pour cela que partout en Europe, les sièges bébés font partie des nouvelles demandes. Il y a aussi de nombreuses demandes pour des voitures fumeurs. Le mot de la fin ? Le souci écologique. Il fait aujourd'hui partie des préoccupations. Avant de réserver un véhicule, les clients demandent à bénéficier d'une voiture ou d'un transport électrique, hydrogène ou hybride.
Kaleido ou Universitas : est-ce qu'il y a eu bris de contrat? Marie-Ève Fournier de La Presse résume bien ce qui se passe dans le procès contre Kaleido. J'ajoute mon grain de sel.Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee/fr/ pour notre politique de vie privée
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
J'ai longtemps hésité sur le titre à donner à cet épisode tant il aborde de sujets essentiels. Je n'aime pas trop les titres à rallonge et les miens sont déjà trop souvent hors limite. Petite parenthèse, ce n'est pas l'excuse qui explique le retard de sortie de cet épisode, mais ça, je vous propose que nous en parlions en fin d'épisode. Revenons-en à l'épisode! J'aurais pu le titrer ainsi: aller au dela de ses limites pour assouvir son désir d'enfant. Oui mais j'ai trouvé que cette entête pouvait sonner comme culpabilisante et jugeante alors qu'en écoutant le témoignage de Tiphaine, nous aurions toustes eu envie de la soutenir et de la protéger. Qui n'a pas, un jour, dans son parcours, dépassé ses limites? Qui est resté sur sa ligne de conduite, alors qu'une épée de Damocles se profilait au dessus de sa tête? Cette contrainte peut être d'origine financière, humaine, ou tout autre. Dès lors qu'elle engage l'avenir du projet, son impact et sa résonance sur nos décisions sont énormes. Je pense que nous avons toustes des sujets avec lesquels nous sommes moins à l'aise dans nos parcours, qui parfois mènent à une nécessité de soin, physique ou mental. Tiphaine, que vous avez déjà entendu dans le podcast, nous raconte aujourd'hui son parcours de parentalité solo, accéléré par une santé fragile et un papillomavirus récidivant. Dans cet épisode, nous avons traité de nombreux sujets nécessitant une sensibilisation. Celui du Papillomavirus m'a semblé etre le plus indiqué à extraire et à mettre en avant, tant cette infection est méconnue et est engageante pour votre santé future et celle de vos enfants. Je vous laisse découvrir en quoi Tiphaine a dépassé ses limites, sous la pression de sa santé, et serait ravie de découvrir en quoi vous considérez avoir dépassé les votres. Pour cela, je vous proposer de me le raconter en commentaire du post Instagram sur le compte du podcast @lesenfantsvontbienpodcast. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienJe vous souhaite une bonne écoute. Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les marchés américains ont beau avoir rebondi hier, tirés par les valeurs technologiques, il y a comme un petit vent de doute qui souffle sur les marchés actions depuis que la modération de la hausse des prix a l'air de s'évaporer, créant de nouveaux nœuds au cerveau des investisseurs, pendant que les banquiers centraux leur répondent "vous voyez, on vous l'avait dit". J'ajoute ce matin quelques réflexions sur les vendeurs à découvert en attendant la reprise des échanges sur SES-Imagotag.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Cet épisode vous me l'avez réclamé, presque instantanément après la diffusion de son pendant. Mais si, souvenez-vous! Il y a quelques mois, j'enregistrais avec Natacha du compte @lacuriositébienveillante. Ce n'était pas la première fois certes, mais pour rappel, Natacha avait opté pour une parentalité solo. Un choix assumé, dans lequel il n'était absolument pas question de faire entrer une tierce personne. Dans le dernier épisode, elle se confiait sur sa nouvelle parentalité, dans laquelle Opaline et elle, avaient intégré Angela. Il y a quelques semaines, vous m'avez demandé de recueillir aussi le ressenti d'Angela, sa vérité sur cette nouvelle vie, comment passer de 1 personne solo à 3, sans aucun sas de décompression et très peu de temps à 2. Ce récit important, nous l'avions évoqué avec Natacha, parce que j'avais pressenti qu'elle n'était pas le seul parent solo à se demander comment faire entrer une personne étrangère à une famille, en son sein, sans risquer le conflit et la révolte de toute part.Et puis ça a fait Boom! Angela était ok pour vous dévoiler son vécu de cette intégration express dans la vie d'Opaline et Natacha. Alors si cet épisode se veut rassurant, je ne vais pas non plus vous vendre que cela a été facile tous les jours! Loin de la! Mais chacune s'est ajustée, s'est adaptée, s'est découverte aussi bien en tant que couple de parents qu'en tant qu'enfant ayant 2 parents. Chacune a composé avec son vécu, sa conception de l'éducation et sa vie intime aussi, parce qu'elles ne sont pas que des parents. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette nouvelle version de l'histoire de Natacha, Angela et Opaline vue par le prisme d'Angela et je vous souhaite une bonne écoute.J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Nous vous avons laissé la semaine dernière sur Florent qui faisait lui même l'annonce et le teasing de ce 2eme episode. Leur histoire est tellement dense, tellement intense, qu'il était impossible de la raconter en 1 seul épisode. Nous nous retrouvons donc ce lundi, toujours en compagnie de Florent et Benoît, pour évoquer la suite américaine de leurs péripéties, qui elle n'ont plus, n'est pas exempte de difficultés. Quand on vous dit que nos parcours prouvent que nos enfants sont plus que désirés! Dans cet épiosde, j'ai aimé la poésie de la métaphore qu'a utilisé Florent pour arriver à se détacher de leurs échecs, en ne personnalisant aucun embryon, mais en pensant que son enfant était caché dans l'un d'eux. Je vous avoue que j'ai été très touchée par cette famille, que je ne connaissais que dans un cadre « professionnel ». Benoît et Florent, je vous remercie de la confiance que vous m'avez accordé en acceptant de vous replonger dans ces souvenirs douloureux, pour témoigner et rassurer les papas qui se retrouvent confrontés à ces épreuves. Savoir que l'on n'est pas seul est essentiel quand le doute s'immisce dans nos têtes et fini par guider nos décisions. Si vous arrivez sur cet épisode sur le podcast, je vous invite à écouter l'épisode précédent qui est vraiment utile pour comprendre ce parcours de GPA, dans son intégralité. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienJe vous souhaite une bonne écoute.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Nous n'avons pas toustes la chance d'être en bonne santé et d'avoir une composition génétique régulière. Certains d'entres nous ne le savent pas et ne le sauront peut etre jamais, mais un de leur gêne est défaillant. Sans rentrer dans les détails et vous faire un cours de biologie, je vous explique sommairement le mécanisme. Lorsque l'on transmet un gène, il se peut que la défaillance ne s'exprime pas, mais si les 2 gênes transmis sont défaillants, l'histoire est tout autre. Parfois la défaillance, peut entrainer une maladie génétique plus ou moins rare et plus ou moins grave. C'est ce qui est arrivé dans la famille de Céline. Un de ses neveux a été atteint et est décédé d'une amyotrophie spinale infantile. Lorsqu'Elise et Cecile réfléchissent à leur parentalité, il est alors évident qu'il faut vérifier que Céline n'est pas porteuse de cette maladie. Elles prennent un rendez-vous qui va s'avérer désastreux durant lequel on leur refuse le prélèvement leur permettant de se projeter dans une grossesse sereinement. Elles prennent alors la décision, qui de toutes les manières s'imposait d'elle-meme du fait de l'avancée de la nouvelle loi bioéthique, de ce rendre en Belgique pour réaliser ce test essentiel. De fait, ce test aura un cout, qu'elles n'auraient pas eu à supporter en France!De fait, tout le monde ne peut pas y accéder alors que la carte génétique n'est pas dépendante du niveau de vie! De fait, l'injustice et la discrimination sont présentes dans tout cet épisode! Je vous rassure, l'histoire finit bien, au moment de cet enregistrement, j'ai fait la connaissance de leur petit Ambroise, un magnifique petit bébé en pleine santé. Je vous laisse découvrir leur histoire et je vous souhaite une bonne écoute. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienVoici les sources pour l'amyotrophie spinale infantile.https://www.afm-telethon.fr/fr/fiches-maladies/amyotrophie-spinale-proximale-liee-smn1https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-03/amyotrophie_spinale_infantile_-_pnds.pdfhttps://www.chu-lyon.fr/amyotrophie-spinale-sma#:~:text=Amyotrophie%20spinale%20(SMA)%20ou%20amyotrophie%20spinale%20infantile%20(ASI),-R%C3%A9sum%C3%A9&text=L'amyotrophie%20spinale%20(SMA),par%20une%20faiblesse%20musculaire%20progressive.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Lorsque les confinements ont commencé, en Mars 2020, j'ai immédiatement pensé au coup d'arrêt que cela impliquait dans les parcours de parentalité des familles qui s'agrandissaient. J'ai plus spécifiquement pensé aux parcours PMA, parce qu'il s'agit de ma réalité, mais je n'avais pas imaginé que des parcours GPA étaient surement en cours et qu'alors la difficulté était tout autre. Il fallait pouvoir se rendre dans le pays de conception du bébé pour pouvoir le ramener sur le sol Français. Et ce n'etait pas la seule contrainte! Les couples de papas vous direz qu'il n'est pas simple de se projeter dans une grossesse quand on ne la vit pas au quotidien. Ils peuvent parfois se rendre une ou deux fois dans le pays qu'ils ont choisi pour mener leur GPA, notamment pour lancer le parcours et se rendre à une échographie, ce qui est hautement symbolique pour incarner le projet bébé. Durant les confinements, il n'en était pas question! Lorsque Julien et Guillaume se sont lancés dans cette aventure, en Février 2020, ils n'avaient évidement aucune notion de la pandémie qui se profilait, et des obstacles qu'ils devraient surmonter. Dans cet épisode, ils se confient à mon micro pour me raconter leur GPA express si l'on peut dire, en période COVID, GPA qui leur a permis de ramener leur petit Nathan du Canada vers la France en Février 2021. Ils ont du jongler entre l'incertitude des déplacements, les confinements, les ralentissements des administrations, les quarantaines, s'improviser laborantins, et meme imaginer une remise en main propre du container contenant leurs gamètes directement au pilote de l'avion. C'est dans ces moment la que l'on comprend toute l'importance d'avoir des connaissances qui ont tracé la voie. Je vous laisse découvrir leur histoire et je vous souhaite une bonne écoute. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Voila plusieurs semaines que je vous partage le lien d'une enquête qui me semble essentielle pour quantifier nos familles et qualifier nos parcours dans le monde de la parentalité. Cette enquête, c'est celle de l'INED: l'institut National d'Etudes Démographique qui s'intitule AMP sans frontières. Son titre est très évocateur de son angle de recherche. L'idée est de recenser les personnes ayant eu recours à la PMA à l'étranger, quelque soit leur configuration familiale et les raisons de ce recours. Plusieurs associations ont été intégrées à la conception du questionnaire: des associations qui apportent leur soutien aux parents solos, aux parents ayant recours à une GPA, aux parents LGBTQIA, et aux parents ayant recours a une PMA. La réussite de cette enquête dépend de nous toustes, de notre engagement à y répondre!Et nous savons combien il est difficile d'obtenir des données chiffrées concernant nos familles et combien elles sont sous-estimées dans le paysage public. Alors cette enquête est, a mon sens, une véritable opportunité pour nous, de nous visibiliser. Pour que vous en compreniez mieux les motivations des chercheurs qui sont derrière ce projet, j'ai invité Virginie Rozee, Chercheur.e en infertilité, reproduction, genre, famille, santé et droits sexuels à l'INED et Elise De La Rochebrochard Chercheur.e en santé reproductive, fécondité, famille, conjugalités, santé et droits sexuels à l'Ined aussi, afin qu'elles nous exposent le cheminement qui les a mené à developper cette enquête. Je vous ajoute ici le lien de l'enquete, n'hésitez pas à y répondre.https://amp-sans-frontieres.site.ined.fr/Je vous souhaite une bonne écoute. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Le 31 mars était la journée de la visibilité Transgenre, une journée essentielle pour ne pas oublier que les personnes transgenres n'ont encore que très peu de droits. C'est encore plus vrai quand on parle de parentalité et que l'un ou les deux parents sont transgenres. Si l'on sait que la fin de la stérilisation forcée des personnes en transition de genre n'est que très récente, je ne suis pas sûre en revanche que l'on mesure bien l'entiereté des combats qu'ils leur restent à mener. Alors j'ai eu envie de comprendre un peu plus les enjeux de leur parentalité, parce qu'il est vrai que lorsque nous ne sommes pas concerné.e.s par une situation ou un état, nous avons du mal à mesurer les discriminations auxquelles sont confrontés ceux qui le sont. Pour cela, qui de plus pertinent que Soan du compte Instagram Soan t'informe? Soan a mené une transition alors qu'il était déjà parent, et séparé. Durant toute sa réflexion, il n'a trouvé que très peu d'informations et de personnes ressources, ce qui l'a amené à y remédier, notamment via les réseaux sociaux. Dans cet interview, il nous raconte une partie des inégalités auxquelles il a du faire face, mais aussi le questionnement auquel il s'est confronté et finalement l'acceptation de cette identité, parce qu'on peut être un homme autrement. Et je dois vous dire qu'aussi riche qu'a pu être cette discussion, elle m'a tout de même révoltée au plus profond de moi. Comment et qui peut priver un parent de son enfant, sous le prétexte d'une instabilité morale, corroborée par une dysphorie de genre? Je vous laisse découvrir l'histoire de Soan, vous informer et prendre connaissance des enjeux qui incombent à une parentalité trans si vous n'en aviez pas conscience (et c'est mon cas) et vous allier à leurs revendications pour qu'ensemble nous fassions bouger les lignes. Je vous souhaite une bonne écoute. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Je crois que je le répète dans chacun de mes épisodes ou presque. Le maître mot dans la parentalité est la confiance en soi. Se faire confiance est essentiel, écouter son intuition: cette petite voix intérieur que trop souvent nous refoulons! Oui mais ce n'est pas simple, parce qu'on a envie de croire, et d'ailleurs c'est bien souvent le cas, que les professionnels qui nous entourent, sont des sachants et que nous sommes des novices. Sauf qu'il n'y a que vous pour connaître votre corps ou votre bébé! Alors vous me rétorquerez que c'est plus facile à dire qu'à faire! C'est certain, et je suis la première à douter et de mes intuitions, et de mes compétences, particulièrement quand il s'agit de santé ou de l'éducation que j'inculque a mes enfants. Voilà toute l'ambivalence de la parentalité, savoir que nous sommes les meilleurs parents pour nos enfants tout en se posant chaque jour la question de ce que l'on aurait pu ou du faire mieux, tout en se demandant si nos enfants ne seraient parfois pas mieux sans nous. Ce constat est difficile, et surtout complètement éronné, mais il est pourtant fréquent. Le parallèle avec le rapport a notre corps est aisé. Il s'agit de la même confiance et des mêmes doutes quant à nos ressentis. J'ai envie de le crier haut et fort tant c'est essentiel: FAITES VOUS CONFIANCE! Vous n'êtes engagés en rien, tout est réversible, seuls les délais seront allongés, et c'est vrai que dans nos parcours, c'est le nerf de la guerre. Larissa, que vous avez déjà entendu sur ce podcast, lorsqu'elle nous a raconté la préservation de ses ovocytes, a souhaité nous partager son parcours pour devenir maman solo. Et ce qu'il en ressort, c'est que si elle ne s'était pas écoutée, si elle ne s'était pas fait confiance, elle ne serait probablement pas mère aujourd'hui, ou certainement seulement après un parcours bien plus contraignant et invasif. Alors elle aussi a ressenti ce besoin irrépressible de faire savoir ce qu'il pouvait se produire si l'on ne s'écoutait pas. Elle a elle-même la chance de faire partie d'une profession médicale qui lui permet de savoir où aller chercher les bonnes ressources et surtout d'avoir le bon réseau. Ce n'est pas le cas de nous toustes, en revanche nous avons toustes le même privilège: le choix! Alors servons-nous en! Je vous laisse découvrir l'historie de Larissa et en faire bon usage.J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Vous commencez à bien me connaitre pour la plupart d'entre vous et vous savez que je suis curieuse. J'ai une soif de découverte insatiable. Je suis friande des spécificités des cultures qui ne sont pas les miennes, et cela, particulièrement dans le cadre de coming out, ou de constructions de familles homoparentales, dans des cadres plus stricts, plus traditionnels, dans des conventions moins ouvertes. Lorsque Sylvie est venue vers moi pour me raconter sa famille, nous nous sommes tout de suite accordées sur le fait qu'il fallait avant tout, qu'elle me fasse part du contexte dans lequel elle avait grandi et qui teintait l'ensemble des décisions de ce projet. Sylvie est d'origine chinoise, ses parents sont nés au Laos et ont fuit la montée communiste des qu'ils ont pu pour se rendre en France et donner naissance à Sylvie, puis à ses frères et soeurs. Ses parents sont l'exact interprétation de ce que l'on imagine des familles chinoises. Un père très taiseux, une mère plutôt effacée, dont le rôle est de s'occuper des enfants, un famille à l'ancienne, très patriarcale en somme. Je me suis longtemps interrogée sur les possibilités de faire son coming out dans des sociétés si traditionnelles et ancestrales. J'avais déjà la conviction que cela demandait une grande force, tout en ayant conscience que cette force est malheureusement encore nécéssaire en occident aussi. Vous l'entendrez d'ailleurs dans cet épisode, c'est encore un sujet très sensible chez Sylvie. En revanche, ce que j'ai envie d'en retenir, c'est qu'elle a réussi! Elle a réussi à s'outer et à construire sa famille homoparentale, en y ajoutant la complexité d'une différence d'age certaine avec sa femme, tout en préservant les liens familiaux. Aujourd'hui, elle en a fait du chemin, et quand elle regarde en arrière, Sylvie peut etre fière d'elle, fière d'avoir fait bouger les lignes. Et elle ne s'est pas arrêtée la! Pour entériner son parcours et qu'il donne foi à d'autres jeunes chinois qui aimeraient faire leur coming out et construire une famille, mais aussi pour que son fils découvre dans ses albums un héros qui lui ressemble, elle a écrit un livre pour enfant qui raconte leur histoire: La conception de Léo avec la PMA. J'ajoute juste ici, que si ce podcast vous plait et que vous souhaitez le soutenir, je vous propose de nous retrouver sur ma page Steady. Vous en trouverez le lien en bio du compte Instagram du podcast: @lesenfantsvontbienpodcast et ici: https://steadyhq.com/les-enfants-vont-bienJe ne vous retiens pas plus longtemps et vous laisse découvrir cette histoire.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Suite aux nombreuses écoutes et feedbacks positifs reçus suite à la publication de l'épisode “Tranches de vie transformées” au mois de septembre 2022, me voici de retour avec un 2e épisode dans lequel j'ai invité 6 autres de nos clientes. Une nouvelle fois, ces femmes leaders vont vous donner un véritable un shot d'inspiration, et vous feront entrevoir ce que vous pourriez créer dans VOTRE vie avec le programme de coaching Leaders Ambitieuses. Chacune à leur tour, nos 6 leaders d'horizons divers nous racontent en quelques minutes comment leurs vies se sont transformées grâce au coaching, en faisant le récit de ce qui a vraiment changé pour elles. Je suis ravie de vous livrer de nouvelles tranches de vie 100 % authentiques. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir ces formidables clientes… J'ajoute que si vous aussi vous voulez vous donner une chance de créer les mêmes résultats que nos clientes : 1/ ne manquez pas la dernière session de la Masterclass (inscription gratuite, elle a lieu mardi 24 janvier 2022 à 12h30) Planifier 2023 pour travailler moins et équilibrer votre vie : https://bit.ly/3GKaTR5. 2/ sachez que nous lançons les inscriptions au programme pour démarrer en février 2023. Si vous assistez à la Masterclass, toutes les informations sur le programme vous seront données à ce moment-là. Vous pouvez également faire une demande directement en cliquant ici : https://bit.ly/3xn47N5. ***** Les références de nos clientes : Céline Garrigues, directrice de projet : son profil linkedin Magali Béchade, traductrice indépendante : son site : www.magpielanguages.com son profil linkedin Manuela Dizier Chanfreau, Fondatrice de Butrfly et du podcast la Grande Famille : le site de Butrfly : https://www.aupairbutrfly.com/ podcast La grande famille son profil linkedin son instagram son facebook le site https://chambrehabitant.fr/ ***** Inscrivez-vous à la newsletter de Femme Ambitieuse en cliquant sur ce lien. Vous représentez une entreprise et souhaitez développer le leadership de vos talents féminins ? Cliquez ici. réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com
Être milliardaire en Afrique aujourd'hui, c'est le titre de l'ouvrage que publie chez Présence Africaine le journaliste camerounais Michel Lobé Ewané. Ce spécialiste du monde des affaires analyse à la fois l'origine de la richesse en Afrique et les évolutions du capitalisme africain. En 20 ans, l'Afrique a vu une progression de 150 % du nombre de ses millionnaires. Elle compte aujourd'hui une vingtaine de milliardaires en dollars, dont le plus emblématique est le numéro un incontesté, le Nigérian Aliko Dangote. Pour Michel Lobé Ewané, cette progression traduit la modernisation et le dynamisme des économies africaines. « Dans les 20 dernières années, il y a eu une amélioration du climat des affaires, il y a eu une croissance économique. Et il y a des pays qui ont aussi favorisé l'émergence de champions nationaux. Je prends l'exemple du Nigeria qui a fait beaucoup pour faire émerger des milliardaires. » Longtemps, les grandes fortunes africaines étaient synonymes de prédation du monde politique sur la sphère économique, d'où une méfiance encore bien ancrée des populations. « Être milliardaire en Afrique aujourd'hui n'apporte pas de la légitimité. Il y a encore beaucoup de suspicion sur la richesse. Il y a beaucoup de fantasmes, ils sont liés au fait que le politique est une source d'enrichissement. Il y a des hommes d'affaires qui sont des cache-sexes d'hommes politiques et qui ont construit toute leur prospérité par des passe-droits, en usant de la corruption et qui font une soustraction à la richesse nationale plutôt qu'une addition. » Des profils plus variés que par le passé Les milliardaires d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier. L'Afrique passe peu à peu d'un système capitaliste de type marchand à un capitalisme industriel où tertiaire. Les milliardaires ont donc aujourd'hui des profils très variés, explique Michel Lobé Ewané. « Dans les années 1970, les milliardaires étaient des commerçants, des gens qui faisaient dans l'import-export, qui avaient une position parce qu'on leur avait donné des licences. Aujourd'hui, on remarque les liens, ce sont des gens beaucoup plus ambitieux, beaucoup plus portés dans des secteurs de pointe, la finance, les assurances. Beaucoup de milliardaires ont émergé en investissant dans les télécoms et de plus en plus, on les trouve dans l'agro-industrie, on les trouve dans l'agroalimentaire, donc il y a une diversification et c'est une différence notable avec les anciens qui étaient cantonnés à un seul secteur et sur un seul pays. » Pour Michel Lobé Ewané, la caractéristique des milliardaires contemporains, c'est avant tout d'être panafricain par nature et de penser à l'échelle du continent. Ils ont donc précédé l'actuel mouvement d'union économique créé avec la zone de libre-échange continentale. Reste un constat : la multiplication des milliardaires reflète aussi l'imperfection des systèmes de redistribution sociale. ► Entretien avec Michel Lobé Ewané, auteur du livre « Être milliardaire aujourd'hui en Afrique » aux éditions Présence Africaine. RFI : Michel Lobé Ewané, vous partez d'un constat : sur le continent le plus pauvre du monde, la richesse ne s'est jamais aussi bien portée. Est-ce aussi paradoxal qu'il y paraît ? MLE : Pour moi, ce n'est pas tellement un paradoxe, c'est la confirmation d'une dynamique sur le plan économique qui a été enclenché ces dix ou quinze dernières années durant lesquelles l'Afrique a connu une croissance très forte et où le climat des affaires s'est amélioré. Je ne dis pas qu'il est parfait, mais il s'est considérablement amélioré. La liberté d'entreprendre est devenue une réalité dans la plupart des pays. Certes, la pauvreté n'a pas été encore éradiquée, mais je considère que le fait qu'il y ait plus de milliardaires, donc de patrons d'entreprises qui commencent à investir dans des secteurs importants, est un bon signe. Les hommes d'affaires et les milliardaires en particulier sont en train de refaçonner le paysage économique de leur pays, comme en Afrique du Sud, au Kenya, en Tanzanie, au Nigeria et même aussi au Sénégal. RFI : Combien l'Afrique compte-elle de milliardaires et peut-on la comparer aux autres continents ? MLE : Il y a évidemment beaucoup moins de milliardaires en Afrique qu'en Europe, en Asie et aux États-Unis. Mais il y a une progression évidente. Le dernier classement de Forbes (magazine américain consacré aux grandes fortunes et aux chefs d'entreprises, NDLR) a identifié 20 milliardaires en dollars précisément en 2021. J'ajoute qu'en 2019, on comptait 140 000 millionnaires (c'est à dire avec au moins un million d'actifs), 699 avec au moins dix millions d'actifs et 310 avec au moins cent millions d'actifs. RFI : En Europe, on a souvent tendance à considérer que les milliardaires sont le signe d'une redistribution imparfaite des richesses nationales dans un pays. Est-ce que c'est aussi le cas sur le continent ? MLE : Oui, bien sûr, parce qu'une bonne partie de la richesse et des grandes fortunes ne sont pas entre les mains des hommes d'affaires mais dans celles des dirigeants politiques. Et ce n'est pas forcément une bonne chose, puisque ce sont des gens qui ne créent pas la valeur, ni d'entreprises. D'un autre côté, plus il y a de milliardaires, donc de patrons d'entreprises, plus ils peuvent contribuer à réduire la pauvreté en créant des emplois et en payant des impôts. RFI : C'est un peu la théorie du ruissellement telle que formulée en France par le président Emmanuel Macron. Pour autant, on s'aperçoit aussi que l'écart entre les très riches et la majorité de la population africaine, souvent très pauvre, est immense. Est-ce que ce ruissellement fonctionne vraiment ? MLE : Il est évident qu'il y a encore en Afrique beaucoup de déséquilibres. On est très loin d'une société où la classe moyenne serait suffisamment large pour imposer une répartition équitable des richesses. Mais il faut savoir qu'il y a une dynamique qui est en train de se mettre en place. La même que celle que l'on a observée en Chine où ce sont bel et bien les entreprises qui ont permis de faire sortir 400 millions de personnes de la pauvreté. RFI : Il y a quelques années encore, on associait les milliardaires africains à la prédation et à la sphère politique. Pour être riche, il fallait être proche du pouvoir politique. Est-ce que cette situation a changé ? MLE : Elle est loin d'avoir changé, et la réalité, c'est que le politique demeure une source d'enrichissement. Certains hommes d'affaires sont des cache-sexes d'hommes politiques. Et certains dirigeants sont extrêmement riches et cette richesse est en quelque sorte soustraite à la richesse nationale. Moi, j'ai choisi dans ce livre de parler, non pas des prédateurs du système, mais de ceux qui bâtissent et investissent, et qui apportent donc à la collectivité une richesse supplémentaire. J'ai exclu par principe et aussi par méthode les hommes politiques riches et les milliardaires politiciens. RFI : Vous soulignez dans votre ouvrage que l'Afrique a de tous temps généré des hommes extrêmement riches. Il suffit de penser au roi Mansa Moussa 1er au 14e siècle, considéré comme l'homme le plus riche du monde. Mais il y a une période de l'histoire où les Africains ont été exclus de la richesse, c'est la période coloniale. Les Africains étaient-ils tous exclus du processus d'accumulation de richesse ? MLE : Oui, c'était la règle. Mais il y a eu quand même quelques exemples d'hommes d'affaires ou de commerçants qui se sont enrichis sous la colonisation. Au Kenya, la famille Kenyatta s'est enrichie dans les plantations et le commerce. En Côte d'Ivoire, Houphouët-Boigny était un planteur avant de devenir un homme politique. Il y a de nombreux exemples, mais il faut souligner que c'est à chaque fois l'administration coloniale qui décidait qui pouvait travailler et s'enrichir et qui ne le pouvait pas. Et cette période coloniale – et avant elle, la période de traite esclavagiste – avait ceci de particulier que les Africains étaient considérés comme des marchandises, des biens, ou de la simple force de travail. Ceci dit, l'administration coloniale a, peu à peu, favorisé l'émergence d'une classe d'affaire autochtone afin qu'il y ait une élite favorable au système et qui le soutienne. RFI : Si l'on poursuit la trame historique, on s'aperçoit en vous lisant que les milliardaires africains sont d'abord apparus dans le commerce. Des profils très différents de ceux que l'on voit aujourd'hui… MLE : Effectivement, on est passé d'une classe de commerçants à une classe d'entrepreneurs. Dans les années 1960-1980, les hommes d'affaires étaient essentiellement de grands commerçants qui ont fait fortune dans l'import-export. Grâce au système de licences, ils bénéficiaient de marchés importants et réalisaient des marges énormes sur des produits de première nécessité. Ensuite, les plus audacieux, les plus ambitieux, je dirais même les plus intelligents, ont exploité le capital qu'ils ont retiré de cette activité pour investir dans d'autres secteurs : l'industrie, l'immobilier, l'agro-industrie, l'agroalimentaire. Au Nigeria, Aliko Dangote a commencé par le commerce, et ensuite il a investi dans les cimenteries. Puis il a diversifié son groupe. Aujourd'hui, les milliardaires africains se retrouvent dans des secteurs très variés : la téléphonie, les banques, les assurances et les nouvelles technologies. Il faut souligner aussi une chose importante : les milliardaires africains choisissent très vite de dépasser leurs frontières nationales et de travailler sur les marchés africains. C'est une différence notable avec la première génération qui était souvent cantonnée à un secteur et dans un seul pays. Et ce n'est pas toujours une sinécure dans une Afrique encore morcelée économiquement. Il faut savoir s'adapter aux différentes législations, aux problèmes de barrières douanières, etc. Ce panafricanisme économique, qui est la marque des milliardaires africains, est à la fois un défi et une immense opportunité de constituer des groupes transnationaux puissants. RFI : Existe-t-il des différences d'approche économique entre les différentes parties du continent ? MLE : L'une des plus importantes recoupe la ligne de partage entre l'Afrique anglophone et l'Afrique francophone. Les Africains anglophones sont plus habitués à manier les règles du capitalisme moderne, c'est-à-dire le recours aux marchés financiers par exemple. Ils ont aussi été les premiers à investir dans les secteurs modernes comme les télécoms. Les Francophones sont peu transparents et entretiennent le flou sur leur fortune. RFI : En Europe, aux États-Unis, on s'aperçoit que les milliardaires le sont parfois de père en fils. Il y a des dynasties qui se créent, des patrimoines qui se transmettent. Est-ce que c'est aussi le cas en Afrique ? MLE : Ça commence à venir, mais c'est encore très limité. Il y a quelques bons exemples. Le meilleur exemple parmi ceux que moi j'ai cité dans le livre, c'est celui du Tanzanien Mohammed Dewji qui a hérité de l'entreprise de son père. Elle faisait alors 15 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel, et 15 ans plus tard, elle en faisait 2 milliards. Son père lui a cédé les rênes de l'entreprise de son vivant. Le fils est venu avec une vision différente et avec une ambition nouvelle. D'autres exemples de transmission sont en train d'apparaître. J'ai discuté par exemple avec l'assureur ivoirien Jean Kacou Diagou et sa fille Janine, avec laquelle il esquisse un schéma de transmission. Il y a donc une prise de conscience qui commence à émerger. Des femmes et des hommes qui veulent que leur groupe survive à leur départ. Mais hélas, il existe encore beaucoup d'exemples d'héritages laissés par les milliardaires qui donnent lieu à des batailles entre héritiers qui se déchirent sur le patrimoine et parfois le dilapident. Donc, la question de la transmission reste entière. Et il n'y a pas encore véritablement de réflexion sur cette question.
C'est ce jeudi 29 septembre que trois chefs d'État mandatés par la Cédéao doivent atterrir à Bamako pour demander aux autorités militaires maliennes la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier. Quelles sont les chances de réussite de leur mission ? Francis Kpatindé est enseignant à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Francis Kpatindé, bonjour. Que pensez-vous du discours très offensif du Premier ministre malien samedi 24 septembre, accusant le gouvernement français d'être « une junte au service de l'obscurantisme » et le président Mohamed Bazoum de ne pas être nigérien ? C'est vrai qu'on n'est pas habitué à ce type de discours à une tribune des Nations unies. Il y a eu quelques cas précédents : un président iranien, Hugo Chavez, Castro avec des longs discours, Kadhafi également… Donc, ça a beaucoup surpris. Je voudrais juste parler de Mohamed Bazoum, je l'ai connu dans les années 1990, il a toujours été impliqué dans les affaires de son pays, le Niger. Il était venu à l'esprit à d'aucun d'entre nous qu'il puisse être étranger. Bazoum a peut-être des défauts, mais Bazoum est nigérien. Je trouve un peu maladroit de dire aujourd'hui qu'il serait étranger. Et de toute façon, s'il est étranger, c'est une affaire interne au Niger, ce n'est pas une affaire dont on doit discuter hors du Niger. « L'ivresse de la junte malienne lui fait oublier le sens du protocole et de la diplomatie », dit le ministre nigérien Youssouf Mohamed Elmoctar. Est-ce qu'on peut parler d'ivresse ? Je pense que toute forme de populisme a la vie courte. Si les militaires au pouvoir à Bamako veulent aller loin et veulent maintenir l'équilibre de leur pays, je pense qu'il faut être plus enrobé, faire davantage recours à la diplomatie. D'autant plus qu'ils ont un excellent diplomate au ministère des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, que j'ai connu aux Nations unies, qui est quelqu'un de très intelligent, d'assez enrobé, même si on peut parfois être surpris par certains de ses discours ou de ses propos récents. Est-ce que vous y voyez une influence de Moscou ? Je ne crois pas que Moscou intervienne directement dans la diplomatie et dans les moindres faits et gestes du gouvernement malien. Il y a un problème de fond entre la France et les pays africains, et ce problème existait avant le retour des Russes en Afrique. Parce qu'il faut parler de retour, les Russes étaient en Afrique avant, au temps des révolutions. Donc, il y a un problème de fond, dont il faudra discuter de façon sereine pour relancer la relation entre la France et les pays africains francophones. Tant qu'on ne s'adresse pas vraiment aux vrais problèmes de fond, on passe à côté. Mettre tout ce qui se passe aujourd'hui, dans quelques pays africains comme le Mali, sur le compte des Russes, et de quelques soldats perdus russes qui agiraient en Centrafrique et au Mali, à mon avis, c'est mal poser le problème. Voulez-vous dire que la réaction de Paris aux propos de Bamako n'est pas toujours pertinente ? Ce n'est pas la réaction, c'est de se dire : « Bon tiens, il y a un problème, fouillons ». Il ne vous a pas échappé que beaucoup de jeunes en Afrique soutiennent le pouvoir malien, qu'il défendrait dans la rue. Vous avez vu l'accueil également du Premier ministre intérimaire à son retour des Nations unies à Bamako. Tout n'est pas manipulation, et tout n'est pas serein non plus du côté de Bamako. Quelques jours après ce discours à l'ONU, le gouvernement malien accepte quand même de recevoir à Bamako une délégation de trois chefs d'État de la CEDEAO, qui demandent la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier. N'est-ce pas contradictoire ? Non, cette visite est un bon indicateur, tout comme l'était la libération au début du mois de trois femmes-soldates ivoiriennes. Je trouve que ça va dans le bon sens. Cette mission peut contribuer à apaiser les esprits après le discours enflammé du Premier ministre intérimaire à New York. Je vous fais remarquer qu'il y a deux semaines, les autorités maliennes récusaient toute initiative de la Communauté régionale. Aujourd'hui, elles acceptent à deux jours près une visite décidée à New York par la CEDEAO. Le choix des émissaires ne doit rien au hasard, pour ménager la susceptibilité des Maliens. Le président togolais Faure Gnassingbé est sans doute le seul dirigeant de la région à avoir l'oreille et la confiance du colonel Assimi Goïta, et Faure Gnassingbé passe également pour être très proche du président ivoirien Alassane Ouattara, donc ça peut servir. J'ajoute que le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, est une vieille relation du colonel Assimi Goïta, bien avant que ce dernier n'accède au pouvoir. Si ça peut contribuer à faire avancer les choses, pourquoi pas. Donc vous pensez que cette mission a une petite chance de réussir, mais pour autant, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, affirme que cette affaire des soldats ivoiriens n'est pas un problème de la CEDEAO, c'est entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Absolument, c'est la ligne des Maliens. Mais je remarque seulement qu'ils ont accepté une décision qui a été prise à New York, à une réunion à laquelle ils ne participaient pas. Donc, je pense que la CEDEAO est rentrée subrepticement dans le dossier et que la visite des trois chefs d'État à Bamako s'inscrit dans ce cadre. Je pense que la diplomatie retrouvera ses droits et permettra au Mali de revenir dans la Communauté régionale, et la diplomatie devrait triompher dans cette affaire.
En Italie, l'extrême droite a remporté les élections législatives de dimanche et Giorgia Meloni, la cheffe de Fratelli Italia, pourrait prendre la tête du prochain gouvernement. Durant sa campagne, elle s'en est pris aux migrants et à l'immigration illégale. Quelle politique migratoire pourrait-elle mettre en place ? Au-delà, quel avenir pour les relations entre Rome et les pays africains ? Maurizio Ambrosini, professeur en sociologie des migrations à l'université de Milan, est l'invité de RFI. Que va changer l'arrivée de l'extrême droite dans la politique africaine de l'Italie ? Maurizio Ambrosini : Pour ce que l'on peut dire à partir de leurs programmes électoraux, je crois que c'est que l'Afrique est importante pour l'Italie surtout sur les dossiers du contrôle des migrations. Ils ont annoncé dans la campagne électorale d'un côté un blocus naval. Giorgia Meloni avait fait cette proposition. De l'autre côté, la Ligue (du Nord) surtout avait insisté sur les accords avec la Libye et sur la prévention de nouvelles arrivées. Donc, je pense qu'ils signeront d'autres accords. Ils vont renforcer, financer davantage les accords avec la Libye, probablement avec la Tunisie pour prévenir des arrivées (en provenance) de la mer. Et ils essaieront d'envoyer des unités navales italiennes et ils essaieront de renforcer la collaboration avec les États sur la côte. Comme d'autres gouvernements européens avant elle, Giorgia Meloni s'est dit favorable à la création de hotspots en Afrique pour évaluer sur place qui a le droit d'obtenir le statut de réfugié. Dans son idée, si on comprend bien, ces structures seraient créées par l'Union européenne ? Oui. Les partis de droite essaient de se décharger des responsabilités de la gestion de l'asile sur l'Union européenne. Aussi cette proposition est adressée à l'Union européenne pour des raisons un peu économiques, mais surtout de stratégie politique. Si on n'arrive pas à le faire, comme je crois, ils pourront dire que c'est la faute de l'Union européenne. En matière énergétique, l'Italie a multiplié ces derniers mois les accords avec des pays du continent africain pour sortir de sa dépendance au gaz russe. D'ici la fin de l‘année, l'Algérie devrait devenir le premier fournisseur de gaz du pays. Est-ce que cette stratégie d'ouverture vers le continent africain peut être remise en cause ? Non. Je ne crois pas. Sur les aspects fondamentaux, je ne crois pas que le bloc de droite aura des marges de manœuvres importantes. Je suis moins sûr sur ce qu'il va arriver sur le dossier coopération internationale. La droite, dans sa rhétorique, en Italie, a souvent affirmé qu'il faut aider les migrants dans leur propre pays. Mais dans le passé, quand ils étaient au gouvernement, ils ont coupé les fonds pour la coopération internationale. J'ajoute que, un des points de la rhétorique du bloc de droite en Italie, c'est les Italiens d'abord. Cela signifie, moins de ressources pour les chercheurs d'asile, pour les immigrés et moins de ressources pour les Africains en Afrique ou pour les pays en voie de développement. Est-ce que l'arrivée de l'extrême droite aux affaires peut pousser certains pays africains à revoir leurs accords passés avec l'Italie ? C'est possible. Cela dépend jusqu'à quel point le gouvernement va pousser son hostilité avec les Africains, les Arabes, les musulmans... Mais, si je dois parier, je dirais plutôt non, parce que je pense qu'on va avoir une distance entre la rhétorique, les politiques déclarées et les politiques pratiquées. Par exemple, pour contrôler les arrivées de la mer, ils vont donner plus de fonds aux gouvernements du nord de l'Afrique et notamment aux plus imbriqués dans les départs des demandeurs d'asile. Et donc, c'est la contrainte des autres objectifs qui va obliger le gouvernement italien à une attitude de coopération avec les gouvernements de l'Afrique du Nord.
Aujourd'hui je vous ai enregistré un épisode surprise un peu spécial, un épisode destiné à vous donner un shot d'inspiration, et pourquoi pas vous faire entrevoir ce que vous pourriez créer dans VOTRE vie. J'ai invité 6 de nos clientes à raconter en quelques minutes comment leurs vies se sont transformées grâce au coaching. Chacune fait le récit de ce qui a vraiment changé pour elles. Je suis ravie de vous livrer ces tranches de vie 100 % authentiques. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir ces clientes formidables… J'ajoute que si vous aussi vous voulez vous donner une chance de créer les mêmes résultats que nos clientes : 1/ ne manquez pas la dernière Masterclass de 2022 (inscription gratuite, elle a lieu jeudi 15 septembre 2022 à 20h) pour muscler votre confiance : bit.ly/3RmkJfN 2/ sachez que nous lançons les inscriptions au programme pour la dernière fois de l'année, et que l'année prochaine nous reverrons notre tarif pour les particuliers, contraintes pour faire face à l'inflation qui ne nous épargne pas. Si vous assistez à la masterclass, toutes les informations sur le programme vous seront données à ce moment-là. Vous pouvez également faire une demande directement en cliquant ici : bit.ly/3xn47N5. Références de nos clientes : Marion : Rites de Femmes www.ritesdefemmes.com Solène : Studio Solène Bélaire Compte instagram Studio Solène Bélaire Page linkedin Studio Solène Bélaire Marie : page linkedin Marie Lécuyer
Je suis Carole… psychanalyste, psycho-somatothérapeute et accompagnante en voyage initiatique auprès des éléphants. Mon parcours se voulait assez classique avec l'obtention d'un BTS et quelques belles opportunités dans les années 90 de travailler comme commerciale dans 2 grands groupes. La naissance de ma fille a tout chamboulé. La prise de conscience a été fulgurante. Soucieuse de son bien-être, j'ai découvert très rapidement ma vocation : les produits naturels et l'alimentation saine. C'est vraiment le point de départ d'un long parcours à la fois identitaire et passionnant. En 1992, je deviens entrepreneure par l'acquisition d'un magasin bio. J'entreprends des études de naturopathie. Il était important d'acquérir de bonnes bases sur l'art de soigner au naturel. Cela a été 4 années de ma vie à la fois la gestion de mon commerce et à la fois ces études pour me perfectionner. Un nouveau changement s'amorce en 1996. J'ajoute à la naturopathie différentes techniques de massage. En 2007, je commence une formation de somatothérapeute puis somatopsychothérapeute enfin un enseignement de la psychanalyse. Fin 2010, je cède mon institut et j'ouvre mon cabinet ce qui me permet de réaliser des accompagnements très personnalisés et holistiques. Il est question de soutenir à la fois physiquement et psychologiquement ces personnes souvent démunies face à leur maladie. Je suis aussi formatrice pour transmettre cet art de vivre, de se soigner, de s'alimenter… J'avais créé en 1993 une école à Lyon — Ecole Bio Energie et Naturopathie avec mon ami André Girard — naturopathe, issu de l'enseignement de Robert Masson. J'ai donc tout naturellement la même orientation que lui, mais j'ai aussi côtoyé d'autres écoles pour compléter cet enseignement. Nous avons coécrit un livre : « Le vivant et l'énergie » en 2014. J'assume une approche multidimensionnelle. Toutes ces années ont été aussi porteuses les unes que les autres de satisfaction et d'épanouissement. Je considère cette progressive évolution comme un étayage jalonné de multiples expériences et rencontres. J'ai choisi ce chemin pour aider chacun à mettre plus de sens à sa vie, mieux se connaître et à devenir ce qu'il est : naître à soi-même. J'ai d'ailleurs écrit un autre livre paru depuis mars 2019 aux éditions Edilivre. Coécrit plus exactement avec mon ami Thomas Marcilly : «Oser le vivant, Naître à soi-même » . Dans ce manuscrit à mi-chemin entre témoignage et philosophie, nous proposons de voyager en nous-mêmes, de mourir dans nos habitudes impersonnelles pour renaître à un inconnu familier. Au fil de nos échanges spirituels, nous osons une touche de pédagogie, invitant pas à pas le lecteur à participer activement à cette quête de soi. Je suis fondatrice du «Voyage en soi sur la Terre des éléphants ». Cela se passe en Thaïlande et au Kenya tous les ans. Ce voyage est une rencontre hors du temps avec la présence sacrée des éléphants pour une belle reliance. La puissance de la médecine des éléphants permet un voyage initiatique unique qui reste inscrit au plus profond de tous pour les mois et les années à venir, comme une guidance toute particulière. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Je suis psychanalyste, psycho-somatothérapeute et accompagnante en voyage initiatique auprès des éléphants en Thaïlande et au Kenya .
Au programme de l'épisode du jour, on va parler de ce qui manque actuellement dans nos vies. Voici ce que je te propose : on va faire le tour dans 4 grands domaines de vie et voir ce qui y figure et ce qui n'y figure pas : dans notre santé mentale et physique, dans notre carrière, dans notre développement personnel et dans nos finances. AU rayon des ingrédients qui me sont indispensables pour développer mon business ( et mon bien être, car l'un ne peut aller sans l'autre) j'ai fais cette liste : De l'enthousiasme De l'énergie de la fougue De la douceur De la passion Du soutien De l'ambition De la fierté De l'accomplissement De la confiance De la joie De l'humour Du challenge Ce sont mes ingrédients de base sans lesquels mon avancée est plus laborieuse. Cette liste, je te la partage en toute transparence même si tu ne peux pas la copier coller pour l'appliquer à ton propre cas. Comme moi, tu es unique, tu as des besoins qui te sont propres, qui ne sont ni moins bons ni meilleurs que les miens. Alors voilà ce que je te propose : si tu as l'occasion pendant que tu écoutes cet épisode, mets le sur pause quelques instants pour faire cette liste à ton tour. Demande toi simplement ce qui te permet de croitre et d'emmener ton business un poil plus loin. Ecris ce qui te passe par la tête, on n'est là ni pour se censurer, ni pour juger, ni pour se trouver ridicule. c'est parti pour le premier domaine de vie : ton développement personnel. Y en a t'ils qui sont totalement absents? D'autres sont ils au contraire sur-représentés? Tout est question d'équilibre, à toi de doser l'énergie que tu vas mettre dedans! Peut etrememe que tu vas avoir d'autres idées d'ingrédients qui n'étaient pas encore notés sur ta liste. Sois curieux et ultra ouvert d'esprit! Pour le deuxième grand domaine, à savoir le travail, la carrière, on va procéder de la même manière. Je reprends mes ingrédients de base pour te montrer un exemple : Ai-je de l'enthousiasme à faire ce que je fais professionnellement? 9/10 De la fougue? 9/10 De la douceur 7/10 De la passion 9/10 Du soutien dans mon activité 10/10 De l'ambition 10/10 De la fierté 9/10 De l'accomplissement 9/10 De la confiance 7/10 De la joie 10/10 De l'humour 9/10 Du challenge 8/10 Les pôles qui me demandent plus de travail en ce moment seraient donc : la douceur, la confiance et le challenge. On attaque le 3ème grand domaine, absolument indispensable dans notre vie entrepreneuriale. Chacun a une santé qui lui est propre et personnelle, et encore une fois il est juste question de chercher ce qui nous manque à un moment donné. Je ne parle pas d'avoir une santé de fer et un corps parfait! On s'en fout que nos corps soient petits, grands, fins, enrobés, bien portants ou handicapés. Ce qui compte, c'est de faire le bilan de ce qui nous manque en ce moment dans notre santé et d'y pallier. Le dernier grand domaine de vie qu'on traite dans cet épisode, c'est l'argent. J'ajoute de la curiosité, de l'équilibre, de la projection. La curiosité, je place mon curseur à 5/10… je n'ai pas pris le temps de me renseigner ces dernières semaines, j'ai uniquement continuer mes versements déjà mis en place vers différentes cryptomonnaies mais il me manque de vérifier, d'analyser et de mieux comprendre certaines choses qui restent floues et obscures pour moi. Niveau équilibre, le curseur est aussi à 5/10. J'ai besoin de bien quantifier et de bien répartir selon mes potes de dépenses, et je n'ai pas pris assez de temps pour soigner tout ça. La projection, je baisse un peu le curseur à 4/10. J'ai besoin de mieux travailler sur les répartitions mensuelles selon les objectifs que je souhaite atteindre dans les mois/années à venir, que ce soit pro ou perso. Pour papoter : sur instagram sur mon site internet écoute l'épisode numéro 6 sur la roue de la vie
En effet, dans ce nouvel épisode du podcast « Le bonheur me va si bien » , je reçois Amandine Issaverdens, venue discuter des bienfaits de la résilience. Cette sophro-analyste est spécialisée dans le traitement des traumatismes. Vous découvrirez le processus par lequel passe toute personne qui souhaite atteindre le graal de la résilience. Amandine débroussaille pour vous le chemin tortueux qui vous permettra de transformer cette expérience en force. Comme dans chacun de mes podcasts, je vous fais découvrir une nouvelle approche en développement personnel, dans l'espoir de vous aider à progresser. Seule, on avance lentement. Accompagnée, on avance sûrement. J'ajoute des cordes à votre arc de vie, si je peux dire. Alors, prête à découvrir ce que peut apporter la force de la résilience dans votre vie ? Liens : Compte Instagram d'Amandine Son livre L'article de blog sur la force de la résilience
Jean-Michel Le Baut, professeur de Lettres au lycée de l'Iroise à Brest et formateur numérique, travaille depuis de nombreuses années sur la capacité du numérique à transformer la pédagogie, développer les compétences des élèves, construire des dynamiques de travail et resserrer les liens. Loin des idées reçues, et si le distanciel pouvait réduire les distances ? Et s'il pouvait offrir aux élèves un espace de créativité et de communication plus proche de leurs usages ? Et si internet pouvait rétablir des ponts là où l'espace réel les avait supprimés ? i-voix.net, blog du projet. « Hybridation présentiel/distanciel », ressources en ligne et webinaires à venir, Réseau Canopé. « Hybridation de l'apprentissage », dossier thématique en ligne, Agence des usages, Réseau Canopé. « Le distanciel pour réduire les distances ? À la lumière du projet hybride i-voix », webinaire de Jean-Michel Le Baut, CanoTech, Réseau Canopé, 2010. En ligne sur YouTube. « Le numérique pour réduire les distances : ce que l'hybridation change à l'école », enregistrements et infographies du Mardi du numérique du 26 janvier 2021 (conférences, table ronde et ateliers). En ligne sur thinglink. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Chaque dernier mercredi du mois, découvrez un nouvel épisode de « Parlons pratiques ! » sur votre plateforme de podcasts préférée. Suivez-nous, écoutez et partagez… Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparée par : Hélène Audard, Aurélie Dulin et Régis Forgione Réalisée grâce à l'appui technique de : Steven Bucas (Réseau Canopé Bretagne) Animée par : Hélène Audard et Régis Forgione Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Magali Devance, Luc Taramini, Hervé Turri Mixage : Bababam Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr © Réseau Canopé, 2021 Transcription : HÉLÈNE AUDARD & RÉGIS FORGIONE : Bonjour, bienvenue dans ce tout premier épisode de « Parlons pratiques ! » Nous sommes Hélène Audard et Régis Forgione et nous sommes très heureux de vous accueillir dans cette nouvelle émission d'Extra classe. Dans « Parlons pratiques ! », il sera question de pédagogie, de climat scolaire, de numérique éducatif et bien plus, avec des analyses, des échanges pair-à-pair, des interviews et des tables rondes. Avec vous, nous allons explorer les enjeux éducatifs dans toutes leurs dimensions, grâce à des invités qui vont nous apporter éclairages, points de vue et expertises. Notre ligne de conduite : être au plus près de vos préoccupations et besoins. Que vous soyez enseignants ou en passe de le devenir, CPE, chefs d'établissement, parents ou partenaires de l'école, vous êtes tous les bienvenus à notre table. Pour ce premier épisode et au vu de la situation depuis bientôt un an, le sujet était quasiment tout trouvé : l'enseignement hybride. Jusque-là, l'hybridation relevait encore de l'avant-garde pédagogique. Elle est aujourd'hui, pour le meilleur et pour le pire, le quotidien d'un grand nombre d'enseignants et d'élèves. C'est ce bouleversement que nous allons essayer d'appréhender avec notre invité. En tant qu'enseignant de lettres, il pratique l'hybridation depuis plus de dix ans. Son leitmotiv : on peut créer de la présence et un lien pédagogique de qualité, malgré la distance, ou peut-être même grâce à elle. L'hybridation pour réduire les distances, c'est le thème de ce « Parlons pratiques ! » aux côtés de Jean-Michel Le Baut. Bonjour Jean-Michel ! JEAN-MICHEL LE BAUT : Bonjour à vous ! HA : Jean-Michel Le Baut avec i-voix, vous proposez depuis une douzaine d'années à vos élèves un projet de création littéraire hybride, à plus d'un titre, puisque vous combinez du présentiel, du distanciel, du synchrone, de l'asynchrone. Mais aussi du clavier, du crayon, des productions individuelles collectives, du travail accompagné et autonome. Au vu de tout cela, quelle serait votre définition de l'hybridation ? JMLB : Ma première réponse, j'ai envie de dire, je ne sais pas. En tout cas, quand j'ai lancé le projet i-voix, je ne savais pas ce qu'était l'hybridation. Je ne connaissais même pas le mot. Le projet i-voix, c'est de l'hybridation un petit peu sauvage, empirique, artisanale. Je sais, en tout cas, ce que n'est pas l'hybridation. Ce n'est pas, contrairement peut-être à certaines idées reçues, de l'enseignement à distance, comme vous le disiez à l'instant. C'est, au contraire, chercher à articuler le présentiel et le distanciel, à les relier, à les organiser de façon complémentaire et parfois simultanée. L'hybridation, ce n'est pas non plus, et c'est une autre confusion qu'on fait parfois, de l'enseignement bimodal. C'est-à-dire que ce n'est pas un professeur qui fait cours devant une partie de sa classe, qui se filme et qui diffuse en direct, ou non, son cours à destination des élèves qui sont chez eux. C'est un dispositif qui a été testé, pas mal ces dernières semaines, mais qui me semble avoir des intérêts pédagogiques assez limités. L'hybridation, je pense que c'est vraiment repenser globalement son enseignement pour imaginer des activités différenciées et complémentaires. Comme vous le disiez, à la fois en présentiel et en distanciel, à la fois en mode synchrone et asynchrone. Peut-être insister sur le fait que l'hybridation ne s'improvise pas. Le projet i-voix, vous l'évoquiez, est mené depuis une dizaine d'années à Brest. L'essentiel de ce projet, pour simplifier, c'est un blog. Mais en fait, les activités se déclinent sur d'autres espaces numériques, un blog ou les élèves publient régulièrement leurs écrits d'appropriation des œuvres littéraires qu'ils lisent, des écrits numériques, des écrits créatifs ou re-créatifs. RF : Jean-Michel, est-ce que vous pourriez donner un exemple très concret – c'est extrêmement riche ce qu'on trouve sur i-voix effectivement, comme vous le dites – pour les auditeurs ? JMLB : Oui, tout à fait ! Par exemple, quelque chose qui a été produit récemment. Nous étions dans l'étude de la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, qui est une pièce au programme de français en 1re et j'ai invité les élèves à mener deux activités. D'une part, à créer des comptes Instagram pour chaque personnage de la pièce et à les faire vivre, à publier sur ces comptes des images légendées qui essaieraient d'éclairer l'intériorité des personnages, et en particulier ce que les personnages n'arrivent pas à dire dans la vie réelle de la scène, puisque la pièce pose la question de ce que l'on peut dire ou ce que l'on ne peut pas dire, y compris à ses proches. Ce qui nous a permis d'avoir des productions extrêmement créatives, extrêmement sensibles. Ça a permis aux élèves de faire un vrai travail d'immersion dans la pièce et même à l'intérieur des personnages, d'entrer en empathie avec les personnages. Mais aussi de mener une réflexion sur la question, employons un mot un petit peu jargonnant peut-être, de l'extimité à l'heure du numérique : qu'est-ce qu'on peut ou pas dire de soi, partager de son intimité en ligne ? HA : Qu'est-ce qui fait que, dans une modalité hybride, ça peut se développer mieux que dans un enseignement plus traditionnel ? JMLB : C'est développé de façon hybride dans la mesure où une partie du travail est menée en classe, en présentiel. C'est-à-dire qu'il y a des cours autour de l'œuvre, de la pièce pour préparer le bac de français de façon un petit peu plus traditionnel. Il y a, en présentiel aussi, une heure hebdomadaire que je consacre systématiquement à ce projet. C'est une heure ritualisée, la séance i-voix, et donc je suis avec des élèves en salle multimédia. C'est l'heure où je lance les activités. Les élèves travaillent, je les accompagne dans la mise en œuvre de ces activités, je suis là pour répondre à toutes leurs questions. Mais évidemment, une partie importante du travail se fait aussi en ligne et à distance. C'est en ligne, à distance par exemple, que les élèves ont fait le choix du personnage pour lequel ils allaient créer un compte Instagram, que des groupes de travail se sont constitués, que des échanges entre les élèves ont eu lieu pour faire vivre le compte en question. Et la plupart des productions, en fait, a été réalisée à la maison par les élèves, chaque élève devant prendre des photos pour nourrir ce compte Instagram, et donc éventuellement se promenant dans son environnement pour essayer de trouver des images qui correspondraient à ce qu'on a essayé d'appeler des selfies de la vie intérieure des personnages. RF : En suivant vos projets, on est frappé par la présence que vous arrivez à créer avec vos élèves et entre eux. Quels seraient les fondamentaux, les points de vigilance que vous pourriez proposer aux enseignants qui nous écoutent pour créer ce cadre ? JMLB : Oui, je crois que vous l'avez évoqué tout à l'heure. Vraiment, l'enseignement hybride, ce n'est pas créer de la distance, au contraire, c'est essayer de créer de la présence au maximum, de réduire les distances. Ça suppose un double travail important, me semble-t-il. Les points de vigilance, c'est d'une part la scénarisation, d'autre part l'accompagnement. Du côté de la scénarisation, ce que je veux dire par là, c'est qu'il s'agit de structurer les activités, les tâches, les missions confiées aux élèves. C'est un vrai défi, parce que je crois que l'enseignement hybride nous invite encore plus que l'enseignement traditionnel à mettre les élèves en activité, à concevoir des activités, à confier des missions aux élèves, et puis à les aider à structurer leur travail autour de ces activités. Par exemple pour i-voix, c'est ce que j'évoquais à l'instant. Il s'agit pour moi d'essayer de rapprocher les élèves d'une littérature qui est parfois assez difficile, à s'éloigner de leur univers culturel et je les invite à participer, à entrer dans les œuvres, amener de l'écriture créative ou re-créative, des pratiques transformatives des œuvres, de l'écriture interventionniste. Comme on dit aussi parfois à concevoir une littérature participative, comme il existe une encyclopédie participative, évidemment fort connue. J'ajouterai de mon point de vue que pour cette scénarisation et pour ces activités, le numérique libère bien des possibles pour peu qu'on accepte d'aller chercher les élèves là où ils sont, qu'on exploite leurs outils personnels – les smartphones –, leurs pratiques numériques informelles – je parlais tout à l'heure des réseaux sociaux –, qu'on exploite aussi la textualité numérique qui est désormais multimodale, et donc qu'on les invite à mener des créations, des formes d'écriture à l'école qui ne soient pas simplement faites de mots comme dans une copie de bac, mais aussi d'images, de sons, de vidéos, d'hyperliens, etc. RF : Vous parlez d'une scénarisation précise des séquences. Mais vous parliez d'un deuxième point de vigilance à garder en mémoire ? JMLB : Oui, je crois que c'est l'accompagnement des élèves qui est très important dans le cadre d'un enseignement hybride. On ne peut pas laisser les élèves livrés à eux-mêmes. Ça a été dit au moment de cet enseignement à distance, de crise qu'on a vécu au printemps 2020, comme il y a eu du décrochage. Cela dit, d'ailleurs, on ne parle pas non plus trop de la capacité de l'enseignement présentiel dans nos classes, en autobus, à générer du décrochage scolaire et de l'ennui. Mais il y a une clé, je crois, outre les activités motivantes à mettre en place, c'est d'être le plus présent possible auprès des élèves, c'est de multiplier avec eux les interactions et les rétroactions en se faisant disponible, bienveillant, en les invitant eux-mêmes à formuler leurs difficultés, à expliciter les procédures pour mieux les acquérir. C'est pour ça qu'il y a certainement un travail très important d'autonomisation des élèves à mettre en place. Ça veut dire trouver un juste équilibre, un équilibre évolutif, je crois, entre le guidage et la liberté, entre l'étayage et le lâcher-prise. Ça veut dire, par exemple, pour ce qui me concerne, dans le cadre d'i-voix, il y a systématiquement des consignes de travail, des tutoriels techniques pour bien s'emparer des outils, un calendrier de travail extrêmement précis, et c'est dans ce cadre-là que les élèves ont à disposition sur notre plateforme notre cuisine du projet. Les élèves vont pouvoir développer petit à petit leur liberté et leur autonomie. J'ajoute d'ailleurs que l'accompagnement à mettre en place, c'est aussi un accompagnement, non pas simplement du prof à destination des élèves, mais un accompagnement des élèves entre eux. Il faut susciter des interactions entre les élèves, créer des communautés apprenantes, favoriser des projets coopératifs. Et ça, ça se fait, et en classe, et à distance. HA : Jean-Michel, on entend une forme un peu de complexité dans tout ce que vous proposez finalement. Effectivement, d'où le besoin de scénarisation. Mais est-ce que, parfois aussi, vous scénarisez, vous préparez des choses et puis, ça ne fonctionne pas ou ça ne marche pas comme vous l'imaginez ? Est-ce que l'hybridation pose des questions particulières, des difficultés particulières par rapport à la préparation d'une séquence habituelle ? JMLB : Des choses qui ne marchent pas, je n'en ai pas en tête. En revanche, des choses qui évoluent en fonction des réactions des élèves, c'est assez régulier. Effectivement, je lance des propositions, je lance des invitations, je confie des missions aux élèves et ils les réalisent. Et parfois, entre-temps, ça bouge un petit peu, ça change un petit peu. J'aime bien qu'il y ait ce côté aventure, que les choses soient moins figées. Ce que l'hybridation nous invite à transformer, c'est précisément la forme scolaire, ce sont aussi les formes scolaires, les productions des élèves. Par exemple, tout à l'heure, je vais rejoindre mes élèves. On va se lancer dans le travail sur la poésie. Je vais les inviter sur l'œuvre qu'ils vont lire à créer des selfies de poèmes, des poèmes qui se prennent en photo pour éclairer leur propre signification. C'est évidemment une mission un petit peu bizarre, étrange, donc j'attends l'effet de surprise, j'espère l'effet de surprise et j'espère avoir de beaux étonnements grâce à leurs productions. HA : Vous parlez des outils numériques qu'utilisent vos élèves. On a coutume soit de réduire le numérique à un outil, soit de survaloriser son rôle. Mais au-delà de ces aspects techniques qui le rendent indispensable pour apprendre et enseigner à distance, quelle place pour celui-ci dans votre enseignement hybride ? JMLB : Oui, il y a des outils numériques. Un smartphone, c'est un outil numérique, un réseau social d'une certaine façon, c'est un outil numérique, un ENT, une plateforme. Il y a des outils numériques, mais le numérique en lui-même, effectivement, comme vous le dites Hélène, ce n'est pas un outil. Dans l'hybridation, je ne l'envisage pas comme un outil. Je l'envisage comme un enjeu, en fait, essentiel du travail que nous menons. Il s'agit d'éduquer aussi au numérique pour dire les choses simplement. Il faut être assez clair par rapport à cette question. Le numérique pour moi et pour beaucoup d'entre nous je pense, ce n'est plus un choix. Le numérique, c'est une nécessité. Nous vivons dans une société qui est désormais numérisée. Le numérique au quotidien, pour chacun d'entre nous, transforme notre façon de travailler, de lire, d'écrire, de nous relier au monde, d'être traversé par le monde, d'apprendre. Le numérique, il est là ! Or, rappelons cette évidence, les digital natives n'existent pas. Les compétences numériques ne sont pas universellement partagées par tous nos élèves. Et en particulier, ce que de nombreuses enquêtes ont démontré, c'est qu'il y a inégalité sociale, non pas d'équipement par rapport au numérique, mais inégalité sociale et culturelle d'usage du numérique. Selon les classes sociales, les familles, les milieux, les usages du numérique par les élèves vont être tantôt banals, répétitifs voire très limites, tandis qu'ailleurs ils se feront divers et créatifs. Donc, ça veut dire que les familles ne peuvent pas entièrement, toutes en tout cas, mener une éducation au numérique. Si les familles ne le font pas, c'est à nous de le faire. C'est à nous d'apprendre à nos élèves à travailler avec le numérique et pour ma part, en plus, je pense qu'il y a une compétence fondamentale à ce sujet, c'est la compétence de publication. RF : Alors justement, Jean-Michel, encore une fois, dans cette obsession d'amener du concret aux enseignants auditeurs qui nous écoutent, concrètement, qu'est-ce qu'on fait dans la classe, dans un projet comme i-voix, pour amener ces compétences qu'ils ne peuvent pas recevoir de leur milieu familial ? JMLB : Alors, on apprend à publier, comme je le disais à l'instant. Je vais juste insister sur ce point, parce que c'est sans doute devenu une compétence majeure. Apprendre à publier, c'est apprendre à rejoindre un espace de publication, un espace public, un espace où désormais se joue notre citoyenneté, à savoir évidemment, internet. Apprendre à publier, ça veut dire concrètement le faire déjà. Ce n'est pas, je crois, en donnant des cours, des leçons théoriques sur ce qu'on doit faire, on ne doit pas faire en ligne qu'on va transformer les pratiques des élèves. Apprendre à publier, c'est apprendre certains principes fondamentaux du genre : je réfléchis avant de publier. Ça veut dire prendre le temps avec les élèves en classe de réfléchir : « J'ai quelque chose que je dois publier, comment je vais faire pour que cette publication soit la plus belle, la plus intéressante possible ? » Apprendre à publier, c'est aussi acquérir des principes du genre : je suis ce que je publie. Qu'est-ce que je dis de moi à travers mes publications ? C'est tout ce que je publie en ligne à un destinataire. HA : Jean-Michel, on arrive sur la fin de cet échange et on voit qu'il y a énormément de choses à créer et à imaginer. Et donc, j'ai envie de vous poser la question de vos sources d'inspiration. Qu'est-ce qui vous inspire particulièrement pour créer tout ce travail ? JMLB : Nous sommes de nombreux collègues à nous inspirer les uns les autres et à travailler en ce sens aujourd'hui. Je dirais que ma source d'inspiration principale, ce sont les élèves. Évidemment, ce sont eux qui insufflent au projet i-voix une dynamique de travail étonnante, qui proposent des idées, qui transforment le projet au fur et à mesure des années. S'il fallait citer une source d'inspiration, peut-être je dirais quelqu'un que, je pense, beaucoup connaissent et qui a écrit des ouvrages assez fondamentaux, c'est Milad Doueihi, que j'ai eu la chance de rencontrer, que mes élèves aussi ont eu la chance de rencontrer, et qui est l'auteur de cet ouvrage fondamental : Pour un humanisme numérique [Seuil, 2011]. Parce qu'en reliant comme il le fait, l'humanisme et le numérique, je crois qu'il donne un sens au travail que nous faisons avec le numérique à l'école, avec l'hybridation en particulier. Relier l'humanisme et le numérique, c'est dire que nous sommes en train de vivre une révolution de l'écrit, à la hauteur de celle qui a eu lieu au moment de la révolution de l'imprimerie. C'est nous dire que si le livre imprimé a diffusé la lecture, aujourd'hui le numérique démocratise l'écriture. Et que c'est une chance pour nous, enseignants, professeurs de lettres en particulier comme moi, que cette démocratisation de l'écriture. Pour amener encore plus nos élèves à écrire, à écrire mieux, à écrire aussi autrement, à développer des capacités, à entrer dans les textes pour les annoter et même les recréer, à faire de la culture non plus simplement un patrimoine de sacrés à admirer, mais une culture vivante dans laquelle les élèves peuvent jouer un rôle, sur laquelle ils peuvent agir. Je crois que ce que Milad Doueihi nous indique, c'est qu'il faut dépasser l'opposition entre l'homme et la machine pour réhumaniser le numérique et ce qui m'intéresse dans cette hybridation, c'est bien la relation que l'on va créer entre le prof et les élèves, entre les élèves et la littérature, entre le livre imprimé et le numérique. C'est cette relation qui est au cœur des choses. RF : Réhumaniser le numérique, j'aimerais qu'on reste sur cette expression pour conclure cette émission. On a, je pense avec Hélène, eu la chance de vous avoir pour prendre de la hauteur sur ces questions de société numérique et d'hybridation dans l'éducation. Un grand merci Jean-Michel Le Baut. JMLB : Merci à vous. RF : Si vous êtes curieux de découvrir les productions concrètes des élèves de monsieur Le Baut, nous vous invitons à les consulter sur le blog i-voix. Vous trouverez les liens et d'autres propositions de référence dans les notes qui accompagnent cette émission. HA : Merci beaucoup Jean-Michel Le Baut d'avoir échangé avec nous aujourd'hui. JMLB : Merci à vous de m'avoir offert cette possibilité. Je crois que c'est très important de faire le récit de ce que l'on fait les uns les autres, y compris d'amener les élèves à raconter ce qu'ils font, ce qu'ils apprennent et merci de m'y avoir aidé aujourd'hui.
Revers de Sud Bookmakers #6 - L'écrivain du mois : Dany LaferrièreNé en 1953 à Port-au-Prince (Haïti), élu en 2013 à l'Académie Française, Dany Laferrière est l'auteur savoureux d'un vaste cycle autobiographique de trente-deux ouvrages, parmi lesquels « Comment faire avec l'amour avec un Nègre sans se fatiguer » (1985), « Vers le Sud » (2006) ou « L'Enigme du retour » (2009), complété aujourd'hui par des ouvrages entièrement écrits et dessinés à la main, dont le titre du dernier, publié cette année, dit beaucoup sur sa vie : « L'Exil vaut le voyage ». En partenariat avec Babelio (3/3) Revers de Sud« J'écris dans mon lit, je lis dans mon bain : je suis un homme horizontal. » Mais ce « spécialiste mondial de la sieste », comme dit parfois Dany Laferrière en parlant de lui-même, travaille tout de même beaucoup. En 1990, cinq ans après la sortie de son sulfureux premier ouvrage, l'écrivain quitte Montréal pour Miami, en famille. Aux Etats-Unis, il écrit dix romans en douze ans, dont le fameux cycle haïtien, l'ossature de son œuvre : « L'Odeur du café » (1991), « Le Goût des jeunes filles » (1992), « Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ? » (1993), « Pays sans chapeau » (1996), « La Chair du maître (1997), « Le Charme des après-midi sans fin » (1997), « Le Cri des oiseaux fous » (2000)…Puis Dany Laferrière est saisi d'une sorte de « fatigue », qui l'empêche d'envisager de nouveaux récits. C'est là qu'il accomplit un geste extrêmement rare, désarçonnant les critiques et les universitaires : il réécrit six de ses romans, augmentés parfois de 150 pages, aménageant des passerelles entre les livres pour découvrir qu'il s'agit en fait d'un seul et même bouquin : son « autobiographie américaine » qui lie le cycle nord-américain et le cycle haïtien. « J'ajoute, j'élimine, je touche au style, aucun scrupule. » En 2009, pourtant, l'inspiration lui revient de la plus bouleversante des manières. Son livre « L'Enigme du retour » s'ouvre sur l'annonce de la mort de son père, contraint à l'exil depuis près d'un demi-siècle du fait de son opposition au régime de Papa Doc. Dany rentre donc au pays pour annoncer à son tour cette nouvelle à sa mère. Dans le carnet noir qui ne le quitte jamais, il note alors « tout ce qui bouge », scène de marché, sommeil d'homme ou mouvement d'insecte, en traversant son île « à la recherche d'une sérénité ». Publié aux éditions Grasset, traduit dans huit langues, ce magnifique roman de deuil et de transmission sous « crépuscule rose », au rythme poétique inouï, d'une simplicité de vieux maître dont « la mémoire se dégèle », s'écoule à 70 000 exemplaires et décroche le prestigieux prix Médicis. Ce retour en grâce l'encourage à s'installer à Paris et, plus tard, à postuler à l'Académie Française. L'audace est payante : en janvier 2013, le petit rêveur de Petit-Goâve devient le « collègue de Voltaire et de Montesquieu » et l'auteur de « Vers le Sud » entre sous la Coupole avec une divinité vaudou sculptée sur son épée, Legba, « celui qui ouvre la barrière pour passer du monde visible au monde invisible. En somme, le dieu des écrivains ». Enregistrement : octobre 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Arnaud Forest, Richard Gaitet, Samuel Hirsch, Annabelle Martella, Emilie Mendy - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Trompette : Vincent Défossé - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
“Raphaëlle Peria” Fluo Bleachingà la Galerie Papillon, Parisdu 3 octobre au 7 novembre 2020Extrait du communiqué de presse :Entretien entre Gaël Charbau et l'artiste – été 2020Gaël Charbau : La série d'oeuvres que tu présentes à la galerie Papillon marque une nouvelle étape dans ta pratique, quel a été son point de départ ?Raphaëlle Peria : En début d'année, j'avais pour projet de partir à Tahiti pour rendre visite à une association avec laquelle je suis en lien, qui tente de sauvegarder des coraux en permettant à tout le monde de les parrainer. Ils protègent et font pousser les coraux grâce à des couveuses, puis les réintroduisent ensuite dans leur environnement naturel. Je devais y réaliser des photos, qui sont toujours la base de mes oeuvres, pour les retravailler à mon habitude. Le confinement a bouleversé mes plans… ! Je me suis donc décidée à faire la tournée des aquariums pour constituer une banque d'image de ces coraux, que j'ai photographiés dans ces environnements « fictifs ». Les aquariums se sont révélés très intéressants comme point de départ, car ce sont des espaces composés, mis en scène, comme des dioramas, avec une présence très forte de la lumière qui affirme les couleurs.G.C. : C'est en effet la première sensation que l'on éprouve, cette présence nouvelle de la couleur dans ton travail…R.P. : J'en avais très envie ! Les coraux offrent une très grande variété de textures et de matières. Ma technique de grattage de l'image photographique fait toujours ressurgir la blancheur du papier, dans cette nouvelle série j'ai voulu pour la première fois introduire directement la couleur, et donc la peinture.G.C. : Il y a deux séries, l'une où la peinture est traitée en aplat qui vient créer comme des « taches » dans l'image, et l'autre où tu as peint des sacs plastiques sur des photographies en noir et blanc. Peux-tu m'expliquer ton procédé ?R.P. : Pour les images de sacs plastiques, pour la première fois ce ne sont pas mes photographies. J'ai collecté des vues sous-marines libres de droit sur internet. J'ai ensuite établi une collection de photos de sacs : je les ai isolés et placés par montage dans les fonds, puis je les ai peints, directement sur la photo. Pour les images en noir et blanc, j'ai parfois creusé la surface avant de la peindre. J'ai travaillé avec la peinture Flashe, qui est à mi-chemin entre la gouache et l'acrylique et qui fonctionne parfaitement avec la surface des tirages photos.G.C. : Le fait d'amener la peinture en aplat rend l'image presque complètement abstraite et lui ôte sa profondeur, un peu comme dans la perspective dite « étagée » que l'on retrouve chez les primitifs et dans différentes civilisations…R.P. : Oui, on éprouve aussi cette sensation de collage dans les formats assez grands. Et comme je travaille toujours avec de petits outils, on perçoit certainement moins qu'avant cette texture triturée de l'image. On se perd plus facilement dans l'oeuvre qui devient un véritable paysage à parcourir, un espace.G.C. : Mais ce qui est paradoxal, c'est que ces sacs plastiques deviennent dès lors très esthétiques…R.P. : J'aime jouer sur cette ambiguïté, j'ai fait en sorte de créer ces taches allusives pour qu'on ne puisse pas immédiatement voir qu'il s'agit de sacs plastiques. Le titre de l'exposition, Fluo Bleaching, vient du terme « coral bleaching » que l'on utilise pour parler du blanchissement du corail, qui meurt notamment en raison de notre impact environnemental. C'est aussi pour cela que j'ai intitulé la série Les voleurs de couleurs, c'est un peu comme s'ils venaient voler toute la couleur des coraux…G.C: Depuis quand date cet engagement écologique dans ton travail ?R.P. : Je crois que ça date de ma première exposition à la Galerie Papillon, lorsque j'ai choisi l'endroit où je prenais les photos. J'ai commencé à recenser des écosystèmes dont j'ai envie de parler. Ça a commencé avec les ruines d'Ephèse et d'Angkor, lieux où l'on perçoit la dualité homme/nature, et comment cette dernière reprend ses droits. Ensuite, je me suis orientée vers des sites où sont visibles les changements climatiques ou la surexploitation des ressources sur un écosystème. Les dernières séries que j'ai réalisées ont pour sujet les marécages du nord de la France (Narcissus in Flores) où j'ai pu faire des recherches sur des plantes disparues. Une autre série (Aridatis et Inundatio) est dédiée à une cité thermale implantée à côté d'un lac en Argentine où je suis allée l'année dernière. Des entrepreneurs corrompus y ont construit une digue mais en détournant une partie de l'argent… La construction n'a pas résisté à l'immense inondation qui a dévasté la ville et l'a plongée 14 ans sous l'eau… Il y a quelques années, l'eau a commencé à se retirer et j'ai photographié les premières plantes qui émergent de ces ruines que l'on découvre au fur et à mesure. J'essaie de donner du sens aux voyages que je fais, et mon travail témoigne désormais de cette prise de conscience.G.C : Tes images sont pourtant assez ambiguës, car même si dans cette nouvelle série la peinture est un élément « artificiel » ou exogène, elle en devient fascinante, créant une surprise visuelle qui enrichit beaucoup l'image photographiée…R.P. : C'est vrai, mais ces « taches » viennent aussi jouer en contraste avec la blancheur maladive du corail. Les titres des oeuvres sont par ailleurs les noms latins des coraux présents sur l'image, à la façon d'un relevé scientifique. Le corail meurt notamment en raison du réchauffement de l'eau. Il est normalement habité par des polypes, qui migrent ou qui meurent à une certaine température, raison pour laquelle le corail perd toute sa couleur. J'ajoute donc pour la première fois de la matière « peinture » pour souligner la richesse vitale de ce qui est photographié. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
P: Bonjour Fabian ! F: Bonjour Pablo ! Sud Radio, la Minute du Coach. P: Le lion du zoo est-il plus en sécurité que dans la savane ? F : Oui c'est une question que je me pose assez souvent notamment quand des personnes employées... P: Ça dépend des situations. F: Oui ici je ... c'est une métaphore bien sûr, tu l'avais compris, je fais référence à ces gens qui viennent me dire : "J'aimerais bien devenir indépendant mais j'ai peur", "J'aimerai créer mon entreprise mais je n'ai pas été éduqué comme ça, ça fait 15 ans que je travaille, que j'ai un emploi stable..." P: Je suis employé... F: Voilà et donc "j'ai vraiment peur de me lancer". J'ajoute comme je t'ai déjà dit ici que pour combattre la peur il faut du courage c'est la vertu à convoquer mais surtout revenons sur cette notion de sécurité. Est-ce que le lion au zoo est en sécurité ? Ma foi, oui puisque tous les jours on lui donne sa ration, il ne doit pas chasser il a tout en gueule. Maintenant supposons que le zoo fasse faillite et le lion, on lui dit :"Ecoute mon coco désolé, on ne peut pas te garder comme on n'a plus de sous donc on va te relâcher. Voilà, tu vas recouvrer la liberté on te remets dans la savane". Sauf que il a jamais appris à chasser dans quelques jours il est mort. Et parfois je me dis, est-ce que je suis mieux loti ? Est-ce que je suis plus en sécurité, moi qui suis indépendant que certains de mes amis employés ? Peut-être que oui car si demain je perds tout, j'ai appris à chasser au sens où conquérir un client nouveau je connais je pratique ça au quotidien depuis 25 ans. Mais peut-être mon ami employés si à mon âge, c'est à dire, passé 50 ans, il est sur le marché de l'emploi ça risque d'être très très dur pour lui. Il ne se souvient pas de comment on rédige un CV, il a désappris à chasser un employeur par exemple, et voilà la raison pour laquelle je me demande: est-ce que la sécurité n'est pas plutôt du côté de celui qui a priori ne l'a pas ? P: Claquant F: Et je vous laisse sur cette question chers auditeurs, bien sûr tout en Volant avec les Aigles.
Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 03 : « Debriefing » « Poféus devenu chancelier et une grande flotte de colonisation avec pour but principal de nous rayer de la carte », résuma Sterling-Price dans la salle de réunion.Sa voix résonna bien plus longtemps que lors des Conseils des Commandants de Transporteur 1, preuve des dimensions hors normes de ce croiseur. Ils étaient tous installés dans de confortables fauteuils de cuir synthétique, répartis autour d'une large surface de travail arrondie dont ils n'occupaient qu'un petit quart-de-cercle. Le lieu regorgeait de ce qui se faisait de mieux en matière de gadgets utiles pour les démonstrations ou explications. Stuffy en usait actuellement pour afficher les enregistrements vidéos et des fiches techniques sous le verre de la table.Oui, colonel. Voici les images de notre départ, d'ailleurs... là, sur l'estrade, on voit Ralato qui représente le chancelier, le Président du conseil Wolf et... un autre moi-même.Et tout ce voyage qui nous a pris plus de huit mois ne vous aura couté que... quoi ? Quelques semaines ? Nos transporteurs ne sont pas de toute première jeunesse, c'est vrai, mais tout de même !Quatre pour être exact. C'est que la Flotte mentale n'a pas été conçue de la même manière que des vaisseaux commerciaux ordinaires, ni même que des vaisseaux de guerre. Viggi, s'il te plait, les plans... voilà, regardez.Poféus a détourné pendant des années des quantités hallucinantes de matériels et de personnel. Les schémas sont osés, voire visionnaires et totalement axés vers les pouvoirs psychiques ! Déjà bien avant la révolution, des unités de constructions produisaient les parties de ces navires, dissimulées à l'intérieur d'un anneau d'astéroïde interdit à la navigation... ne me zieutez pas comme ça, je sais ce que je dis ! réagit-il devant les regards dubitatifs autour de lui.Ralato et moi y sommes passés, par hasard, à notre retour de Talbot. J'ignore ce qu'il en est advenu, mais les docks de montage semblaient s'étendre à l'infini, vus du porte-conteneur.Hé bien, soupira Sterling-Price en se laissant aller dans son fauteuil. Ce contramiral... enfin, Poféus je veux dire, aura mené en bateau beaucoup de monde durant pas mal de temps. Reste à en connaitre la raison. S'il avait commandité cette flotte depuis tant d'années, ce n'était évidement pas contre nous et je l'imagine mal avoir des prétentions colonialistes. Si nous admettons qu'il ambitionnait de renverser la royauté avec, pourquoi alors l'envoyer ici et maintenant ?Je dirais qu'il a eu ce qu'il voulait, intervint le Capitaine Viggi. Il lui fallait une nouvelle utilisation à toute cette armée.Nan, infirma Stuffy, pensif. Les Forces mentales lui sont dévouées corps et âme ; or il vient de se séparer de son meilleur atout. En une fois, hop, plus de Mentaux et plus de flotte ! conclut-il d'un claquement de doigts.Personne n'y trouva à redire pendant quelques instants, jusqu'à ce que le Gandhi assit dans un des fauteuils, le deuxième androïde debout derrière lui, n'ajouta son eau au moulin :Il est connu au travers de l'histoire qu'une armée puissante sous-exploitée risque de se retourner contre le pouvoir en place. Ceci étant dit, j'ai une seconde théorie.Il est possible que le Chancelier Poféus poursuive un autre but : il aurait une priorité toute particulière à réduire en cendres l'Exode. Une raison suffisamment impérieuse — à ses yeux — pour envoyer toute sa force militaire, sous couvert d'élimination d'opposants et d'élargissement de l'espace humain.Azala est sa demi-sœur, lança Fabio, soudain intéressé par la conversation. Et cela, quand on le connait, c'est déjà un motif valable.La stupeur traversa le petit groupe devant l'affirmation, seuls les Gandhi demeurèrent impassibles. Celui qui était assis poursuivit :C'était en effet ma théorie, bien que je n'eusse aucune preuve tangible. Je le soupçonne d'avoir fait taire définitivement le roi Magnam IV et de n'avoir eu de cesse de se débarrasser de la princesse. J'étaye cette idée d'un faisceau de présomptions, Fabio Ouli, mais je pense que vous devez avoir vos propres indices en tant que conjoint.Ex-conjoint, Godheim, ne faites pas comme si vous l'ignoriez, répondit l'autre sèchement, mais en effet c'est cela. Les archives sur la disparition du roi ont été réécrites et les rapports modifiés. J'ai personnellement sondé les esprits de ceux présents ce jour-là dans les orthoptères. Ils avaient reçu l'ordre de raconter la belle fable de Magnam IV qui aurait préféré le peloton d'exécution plutôt que la déchéance. Sauf que, lorsque je creusais, eux-mêmes ignoraient ce qui était arrivé ; tout ce qu'ils savaient, c'était que l'appareil d'Angilbe et du roi avait piqué vers la surface des eaux et coulé. Il n'y eut qu'un seul survivant, vous connaissez la suite.Sterling-Price esquissa une moue en plissant sa lèvre inférieure, semblant chercher de ses yeux quelque araignée au plafond. Les explications de l'avatar comme celle de Fabio apportaient une nouvelle lumière sur les évènements actuels, qu'il exprima simplement :Un hasard... un malencontreux concours de circonstances qui va mettre face à face deux puissantes armées spatiales. Et l'Exode est au milieu de tout cela. Il se frotta quelques secondes les joues fraichement rasées puis se redressa, s'adressant aux androïdes :Maitre Gandhi, ces messieurs nous ont donné leur appréciation du rapport de force entre les deux, pourrait-on connaitre la vôtre ? Quelles sont les chances de la Flotte mentales face à l'Armée nalcoēhuale ?Les deux avatars courbèrent l'échine une petite poignée de secondes, puis se tournèrent simultanément vers le colonel. Celui qui était assis répondit, l'air plus curieux que navré :« J'estime à quatorze virgule vingt-sept pour cent que les croiseurs résistent à un assaut des nouveaux appareils de la flotte noire. Contre les anciens modèles, il aurait pu y avoir une forme d'équilibre, les avancées et lacunes se neutralisant plus ou moins, mais, désormais, ce n'est plus le cas.L'empire de Ragnvald lui-même est menacé et j'engage en ce moment toutes les capacités des dix-mille soleils à la recherche d'une parade. »La lumière de la pièce changea subtilement à mesure que le groupe de vaisseau s'approchait d'Antarès IV. Elle reflétait la faible chaleur de la naine rouge CCCP et retouchait les couleurs de la scène de tons orange et ocre.Gandhi poursuivit :J'ajoute cette nouvelle estimation : quatre-vingt-douze virgule soixante-quinze pour cent de possibilités — probabilités à ce stade — que la république nalcoēhuale ne se contentera pas de repousser l'invasion.C'est à dire, souffla Stuffy, le regard sombre et la voix inquiète ? Il traduisait l'inquiétude soudaine de tous les autres participants à la réunion.Il est vrai qu'ici peu d'entre vous ont une expérience de la culture nalcoēhuale présente dans le Cercle de Khabit... et vous ignorez la réalité de votre propre histoire. Je peux vous aider en cela : apprenez que rien ne leur ferait plus plaisir que de bouter les humains hors de cet univers et particulièrement de la planète MaterOne, qu'ils nomment Veora... et qu'ils considèrent comme leur.Et, d'après ce que je sais du gouvernement actuellement en place, ils n'hésiteront pas une seconde.Viggi et Stuffy se levèrent brusquement de leur fauteuil, Price écarquilla les yeux tandis que Fabio observait l'avatar, associant les informations éparses. Stuffy s'exclama :Ils voudraient ENVAHIR notre espace ?Nous avons bien fait de même chez eux, après tout, intervint Sterling Price en calmant les deux soldats mentaux d'un signe de la main. Ceci dit, si les croiseurs mentaux ne font pas le poids, alors ceux de la flotte régulière n'auront pas la moindre chance. Laissant le tacticien prendre le dessus sur le diplomate, il conclut simplement :Ce sera un carnage.Fermant de nouveau les paupières, les Gandhi les rouvrirent bien vite pour partager les résultats de leurs computations :J'envisage vingt-sept pour cent de possibilités que l'humanité tienne MaterOne et résiste à l'invasion. Notez cependant que je n'ai pas toutes les informations en ma possession. Il me faut quelques semaines pour recevoir les dernières transmissions, mais je viens d'apprendre par exemple que Ralato, le frère de notre ami Fabio ici présent, a fait sensation en écrasant un complot sur Talbot. Ce jeune garçon est une des promesses du futur, si les Nalcoēhuals lui en laissent l'occasion.Viggi, surprit, se pencha pour croiser le regard de l'avatar divin :Monsieur, c'était mon affectation avant de rejoindre la flotte. Il y a là-bas le clone de l'agent MacDone et jamais celui-ci n'aurait accepté quelque chose du genre... d'autant qu'à la tête des Triades Souriantes, rien ne lui échappait.Exact, c'est un de mes doubles, ajouta Stuffy. C'est pas pour rien qu'on a été répartis à la tête des organisations sensibles : Mutualistes, Souriants et Forces mentales. Vous êtes certains de vos informations ?Ce fut le Gandhi debout qui répondit, amplifiant le malaise de communiquer avec un être présent plusieurs fois dans cette pièce, mais également au travers de son empire et dans l'univers humain.« Agent Stuff MacDone, j'ai le regret de vous annoncer que vous êtes le dernier Stuffy encore vivant du groupe des quatre. Les chimères non matures peuvent devenir déviantes sous certains environnements et c'est ce qui est malheureusement arrivé à vos doubles. »Stuffy absorba l'information, se rasseyant doucement dans le fauteuil dont le cuir gémit. Le premier Gandhi reprit la parole, poursuivant un rapport pessimiste sur l'autre côté de la Passe de Magellone.En plus d'une crise financière majeure, une guerre secrète a été livrée entre les clones, affaiblissant d'autant les marges de manœuvre du gouvernement en place. J'ajoute que des rumeurs très inquiétantes circulent sur la santé psychologique du chancelier. On le dit en proie à des délires sévères et à une incompétence des plus criardes.En fait, je crois qu'il ne reste plus beaucoup de monde capable de concentrer les maigres chances humaines de survie.Sauf Ralato... murmura Fabio, plus pour lui que les autres, il y a Ralato, mon frère. Devant les regards interrogateurs de ses voisins, il bredouilla l'explication :Le... le Faiseur m'a expliqué, il y a quelque temps, que son vrai rôle dans tout ceci allait bientôt... apparaitre sous les lumières et que c'était peut-être pour notre malheur à... tous.Le Faiseur te parle, Passeur ? l'interrogea Gandhi, visiblement plus intéressé par cette partie de l'intervention. Quand certains doutent de ma sincérité dans le partage d'information, se pourrait-il que d'autres s'en affranchissent totalement ?Un reproche ne saurait être plus clairement exprimé. Fabio se recroquevilla un peu, ajoutant un ton plus bas :« Il m'a... aussi... incité à sonder l'esprit d'Azala. C'est comme ça que j'ai pu confirmer... définitivement... la filiation entre Azala et Poféus... »Il laissa sa phrase en suspens alors que la porte automatique ouvrait le passage à la Lieutenante-colonelle Onawane, suivie d'Edmund Tristo. Les deux n'eurent pas besoin d'explication pour sentir la lourde atmosphère planant sur la pièce. Sterling-Price leur résumait le contenu de la réunion, assisté par Viggi qui pianotait sur la table pour afficher photos et compléments d'information, quand Stuffy contacta Mentalement Fabio, le ton sec et les mots tranchants :Cessez de jouer avec nous, Fabio. Votre frère va être seul à la tête de l'armée spatiale pour contrer une flotte d'invasion redoutable. Mais VOUS, vous avez des pouvoirs capables de faire la différence ! Utilisez-les, bordel !Je n'en ai plus, désolé.Quoi ?Sans prévenir, Stuffy, frappa de toute ses forces contre les barrières mentales de Fabio et celles-ci... volèrent en éclat, pour la première fois dans la vie du jeune homme. Il cria et tomba dans son fauteuil, comme projeté par une attaque physique. Tous se tournèrent vers le Mental blond et Onawane se précipita même pour l'aider. Stuffy, choqué, déclara à haute voix pour l'assistance :« Notre dernière chance vient de se volatiliser. Le grand Fabio Ouli n'est plus... qu'un Mental comme les autres. » ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture :Gortozaran - Acteurs : Gvillaume: narration, Raoulito: SterlingP, Icaryon: Gandhi, MyEve: Fabio, Leto75: stuffy, Ackim: Viggi, Derush/montage : Gvillaume/Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS DEUX MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/
Red Universe Tome 1 Chapitre 25 Episode 14 " Fuite en avant (1) " Le colonel Momumba Arlington laissait s'empiler sur son bureau les montagnes de dossiers en cours : bien trop de paperasse à consulter, commenter ou signer.Il déplaça à l'aide d'une pince l'un des cordages du pont avant puis y coula un point de colle. Il s'écarta de son travail pour l'admirer en soufflant un peu. La maquette en cour représentait une barque de pêcheur du type qu'il avait connu durant sa jeunesse tropicalienne. Ce passetemps l'aidait à oublier la pression de ses fonctions... bien que la situation actuelle poussait plutôt à l'optimisme. Sous la protection de l'Empereur-Dieu et avec un ambassadeur chez les habitants du Cercle de Khabit, la menace extérieure de l'Exode paraissait faible. Titus Matrane se faisait fort de canaliser la nouvelle puissante religion avec l'assistance de Gandhi, là où Phil et Adénor étaient, il fallait le reconnaitre, dépassés par les évènements. Bien que ce côté des choses ne soit guère rassurant, au moins on avait maintenant un interlocuteur.Momumba se saisissait d'une seconde série de barrettes en plastique lorsque son communicateur sonna : l'avatar de l'Empereur-Dieu demandait audience. Il ordonna qu'on le fasse entrer tout en jaugeant la partie suivante de sa maquette : la poupe. Ce serait délicat.Godheim, c'est un plaisir de vous voir aujourd'hui, prononça-t-il alors que son invité pénétrait dans la pièce. Venez donc admirer mon bijou, je suis certain que vous allez apprécier ce...Navré de vous interrompre, Colonel. Mais je suis porteur de la pire nouvelle possible. L'Exode doit quitter sa position immédiatement, vous êtes en très grand danger.Le colonel se retourna vers le petit androïde aux lunettes écaillées. Bien que malicieux, et parfois sournois, l'Empereur-Dieu ne faisait jamais dans l'humour. Le commandant de Transporteur 3 reprit le dessus :Que se passe-t-il ?La guerre avec la République nalcoēhuale est imminente. Mes projections nous donnent une quinzaine de minutes, au plus, avant la première vague de leurs croiseurs.La pince rebondissait encore sur la moquette que Momumba assénait déjà ses ordres dans le communicateur. * Til'tchiti, capitale nalcoēhuale. La porte un peu arrondie glissa sur ses rails alors qu'un système de champs de protection s'alluma tout autour. La Princesse Azala et Melba étaient bel et bien prisonnières, même si le lieu de leur détention paraissait plus qu'enviable. Aux proportions nalcoēhuales, la suite spacieuse où elles se retrouvaient enfermées offrait tout le confort nécessaire, incluant une douche et plusieurs hublots donnant sur Ti'ltchiti.Les gardes les ayant escortées jusqu'ici avaient montré plus de méfiance, frisant parfois la paranoïa, que de courtoisie. Quant à ce petit grattouillement dans leur tête, il indiquait clairement qu'elles étaient surveillées psychiquement.Alors que la princesse laissait son regard se perdre dans l'immensité de la capitale du Cercle de Khabit, Melba s'approcha doucement d'elle et, fait inédit, lui posa une main sur l'épaule. D'abord surprise, Azala se détendit un peu et glissa en retour sa propre main dessus.Nos chances de survie sont minces, Melba. Pardonne-moi de t'avoir imposé cela, murmura-t-elle.Je ne crois pas que nous ayons eu le choix, madame. Le devenir de l'Exode était en jeu.Sans doute, mon amie, reprit Azala dans un soupir. Mais là, je t'avoue avoir du mal à discerner une issue...Appuyez-vous sur moi dans vos moments de doute. Ma vie vous appartient depuis le jour de ma naissance et je vous assure que mes vœux n'ont pas changé : je resterai toujours à vos côtés et vous protègerai, quoiqu'il en coute... et il leur en coutera, énormément.Azala serra un peu plus la main de son amie qu'elle ne l'aurait voulu, des larmes embrumant ses yeux. * Un homme, la quarantaine... il pense que... il pense à la fille qu'il regarde.Très bien. Au-dessus maintenant ? demanda Fabio à son étudiante.À bord de Transporteur 2, installés en tailleur dans la salle de sport de l'équipage, Maeve Onawane et son professeur mental poursuivaient leur entrainement. Ils appliquaient leurs pouvoirs mentaux à tout savoir sur les passants circulants… de l'autre côté du mur.Dans la direction indiquée par Fabio, un couple se livrait à des ébats volés derrière une armoire de leur lieu de travail. Les effluves psychiques étaient puissants, difficiles à soutenir sans se sentir emportés par le flot de leurs désirs croisés. Cette chaleur communicative commença à agir sur la concentration de Maeve : un serrement au creux de son ventre puis plus bas, tandis que sa respiration s'accélérait, que le sang lui montait aux joues, que.. D'un claquement de doigts, Fabio rompit le lien unissant la commandante au couple. Elle cligna des yeux, revenant à la réalité de la pièce, vide de tout occupant pour le temps de la séance. Son maitre ne put cacher un certain amusement :C'est une des caractéristiques des Mentaux « sauvages ». Si leur force de pénétration des esprits peut être parfois impressionnante, leurs défenses sont souvent très faibles. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont dangereux : imaginez qu'ils passent à côté d'une bagarre ou d'un braquage, ils vont se sentir des pulsions incontrôlables.Ou dans une simple allée au printemps quand les couples s'embrassent, compléta Onawane. J'ai déjà eu cette sensation quelques fois, mais je n'avais pas fait le lien.Augmenter ses perceptions entraine automatiquement un afflux plus important, nous allons devoir trav...Il s'arrêta brusquement, le regard dans le vide. La commandante du transporteur ne comprit pas immédiatement puis ressentit soudain ce qui avait attiré l'attention de Fabio :Deux officiers accourent. Ils sont extrêmement inquiets. Une... une alerte dans toute la Flotte ? Une... guerre !La séance est terminée. Nous allons tous deux être très occupés dans les prochaines heures, j'en ai peur.L'Empereur-Dieu contacta Fabio, sans préambule : il devait d'urgence rejoindre une corvette qui l'attendait déjà au spatioport, il représenterait leur première et dernière ligne de défense.Découvrir de l'inquiétude chez un avatar de Godheim ne rassurait en rien. « Tristo, je veux un bilan de toute l'infrastructure des communications internes et externes. Les brouillages psychiques sont-ils enfin opérationnels ? »Alors que Sterling-Price donnait ses ordres, on lui signala que la réunion urgente du Conseil des commandants débutait. Il enfila ses oreillettes et entendit monter la voix d'Arlington :... naissons pas exactement, la situation politique du Cercle de Khabit semble avoir changé. Ce sont les loups argentés au pouvoir désormais et ils sont décidés à terminer ce qu'ils ont commencé. Une attaque en règle a eu lieu contre plusieurs appareils de Ragnvald, nous sommes clairement les suivants. Voilà pour ce que je sais. À vous, Décembre.Merci, Colonel... ... vous avez tous déjà reçu les coordonnées de notre prochaine rencontre. Normalement, les... ... nouveaux moteurs vont nous permettre de rejoindre le point précis en une semaine environ. Il s'agit d'un endroit hors de Khabit... ... abrité derrière un nuage de gaz stellaire. L'activité électrique locale nous cachera d'éventuelles recherches. Je... ... je vous renouvèle les ordres une dernière fois : aucune communication durant la traversée et alerte permanente (si les pirates ont pu intercepter un transporteur en pleine Transition, on ne sait que... ... que penser de nos adversaires actuels).J'ajoute, compléta Arlington, que nous devons protéger les Exodés et ce fameux Faiseur qui semble intéresser tant de monde. Il peut être dans n'importe lequel de nos appareils. Colonelle Onawane, des informations sur ce sujet ?Aucune, non, nous n'en parlons pas, répondit Maeve. Par contre, je réprouve à abandonner Fabio Ouli sur une corvette de Ragnvald. Nous partons tous, je ne vois pas la raison de le laisser derrière.C'est que.. ... Transporteur 1 n'est pas encore prêt, lâcha Décembre, un peu dépité. Ragnvald va nous déployer un portail, mais cela va prendre plusieurs minutes et...Au même instant, l'alerte monta d'un cran dans la salle de commandement de Sterling-Price et probablement chez tous les autres. Plusieurs flashs, une vingtaine, laissaient place à autant de croiseurs nalcoēhuals qui ouvrirent immédiatement le feu. Les salves s'écrasèrent toutes sur les boucliers des corvettes et des transporteurs. La technologie de Ragnvald nouvellement installée tenait bon et la contrattaque débuta.Décembre hurla dans l'oreillette :« ALLEZ-VOUS-EN TOUS, C'EST UN ORDRE ! RENDEZ-VOUS AU POINT DE RALLIEMENT ! »Les appareils de Junta et d'Onawane s'élancèrent en Transition dans un éclair. Celui de Benkana projeta une dernière bordée qui endommagea un des croiseurs nalcoēhuals puis disparut pareillement. Sterling-Price serra les dents :Bonne chance, Général Décembre.ARLINGTON ET PRICE, DÉGAGEZ, BORDEL !Bonne chance également, Général Décembre, crépita la voix de Momumba dans l'écouteur.Sur un signe à leurs navigateurs, les deux colonels donnèrent l'ordre simultanément. Les gigantesques masses d'acier s'évanouirent à leur tour dans un éclair alors que plusieurs salves ennemies traversaient un espace désormais vide. La plupart des appareils de Ragnvald vinrent se placer en protection de Transporteur 1, tandis qu'une autre partie se retira à quelque distance, adoptant une formation en cercle. Enfin, au-dessus de la scène, trois corvettes restaient immobiles, observant le déroulement.À leur bord, Fabio et l'avatar de Godheim se préparaient. Ce dernier conversait avec Décembre :Quatre minutes seront nécessaires pour l'ouverture du tunnel. Mais faites attention, une seconde vague arrive, nous serons submergés par les assaillants dès leur arrivée.Le cercle est notre priorité donc. Envoyez vos appareils protéger le passage, nous concentrerons le feu ennemi ici pendant ce temps.Une explosion illumina un instant la scène : la destruction d'un des croiseurs nalcoēhuals qui avait eu la mauvaise idée de rompre la formation. Godheim n'ignorait pas qu'il avait perdu deux corvettes dans l'opération, mais il estimait que l'impact psychologique pourrait jouer en leur faveur. D'autant qu'il allait maintenant abattre sa carte maitresse.C'est une bonne stratégie, Général. Khabit vous veut et laissera tranquille ce qui se passera au loin, si nous leur fournissons une diversion de nature à les occuper.Mhmm, vous avez ça... ... Allo ?Une salve suivie d'une explosion fit trembler Transporteur 1, qui riposta par un jet de trois missiles dont deux meurtrirent sévèrement leur cible. Gandhi répondit simplement :« Oui, Général, nous avons cela » et il coupa la communication en se tournant vers Fabio.Celui-ci esquissa un sourire, se contentant d'un :« Prêt. » FIN DU CHAPITRE 25 SOUTENEZ REDUNIVERSE ! - Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: Coupie, JMJ, iGerard, Acteurs : Tristan: narration, DrWolf (Arlington), Icaryon (Gandhi), Ranne (Melba), Elioza (Azala), Istria (onawan), My-ëve(Fabio), Raoulito (sterling-price+decembre) Derush/montage: Miiop/Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/ Nous vous attendons !
Pour les fêtes de fin d'année, Red Universe vous a préparé de superbes cadeaux ! Rendez-vous le 17 Décembre sur http://reduniverse.fr/ Retour sur Ex-One Média, votre chaine d'information, pour la dernière partie. Avec notre invitée, l'ancienne princesse Azala de MaterOne, nous allons aborder deux sujets, l'un concernant l'Exode et l'autre vous concernant directement, madame.Tiens, ce n'était pas dans le script de l'émission ! Mais ce sera comme vous voulez, Ted. Dans ce premier sujet, nous parlerons du « Cercle de Khabit », n'est-ce pas ?En effet. Notre journaliste Drisso El Nofello, sur Transporteur 4, a réalisé une interview, quelques minutes seulement, du professeur Schwarzkof, éminent savant recruté par monsieur Junta. Il revenait d'une réunion avec le Conseil des commandants, où ils avaient justement abordé un sujet concernant notre avenir immédiat.Vous avez oublié d'ajouter « merveilleux » : le merveilleux monsieur Junta, sinon cela n'apparaitrait pas assez évident.…Non ? Ted, vous êtes bien pale, soudain…… Tout de suite, l'interview du professeur Schwarzkof. *Bonjour à nos multispectateurs, nous sommes avec monsieur Schwarzkof, diplômé de l'université de MaterOne en astrodynamique des fluides. Professeur, vous revenez d'une réunion avec le conseil dirigeant l'Exode, pouvez-vous nous en donner le thème ?Bonjour. Oui, je ne pense pas que cela soit un secret. Nous avons évoqué les résultats des recherches effectuées par mon équipe au sujet de deux artéfacts découverts de l'autre côté de la Passe de Magellone.Et en quoi ces recherches peuvent-elles intéresser l'Exode ?En fait, elles sont à associer aux évènements rencontrés lors de la traversée de la Passe. Les fameux fantômes de nous-mêmes que nous y croisions. Les artéfacts ont réagi de même, projetant des… des sortes de « souvenirs » les imprégnant. On y voyait une civilisation non humaine et de puissants appareils de combat. Nos tests suivants ont exclu une autre origine pour ces mirages.Ce n'est pas rassurant. Le conseil et vous-même pensez que nous pourrions les rencontrer ?La datation des artéfacts n'exclut pas cette possibilité. Ils nous sont contemporains, à quelques dizaines d'années près.Et serait-ce lié à cet endroit dont le nom se murmure à voix basse, particulièrement chez les prisonniers pirates : le « Cercle de Khabit » ?Je ne peux, hélas pas répondre à cette question. Nous n'en savons rien, nous ne pouvons que proposer des hypothèses. Et l'une d'entre elles dit qu'effectivement, si l'on se base sur la technologie apparue dans les « souvenirs » des artéfacts et si l'on retient la quasi-inviolabilité de cette zone, c'est envisageable. J'ajoute que le nom de ce lieu est connu bien au-delà des pirates, on évite en général de le prononcer, même sur la station Piñata el grande.C'est pour cela que les commandants Décembre et Junta vont s'y diriger avec leurs transporteurs, sans les autres vaisseaux de l'Exode ?Je n'ai jamais dit cela. Vous en savez, sans doute, plus que moi.Ce sont des rumeurs persistantes qui circulent parmi les hauts gradés. Les informations obtenues par nos journalistes sur l'Exode sont assez concordantes.Je ne peux que vous croire. Nous verrons bien.Hé bien, merci pour le temps que vous venez de nous accorder, professeur Schwarzkof. Nous vous souhaitons bonne continuation pour ce voyage et dans vos recherches.Merci à vous également, et bien le bonsoir. Madame Azala, l'Exode va donc se scinder à nouveau ?Je ne confirme ni n'infirme rien, Ted. Je laisse le Conseil des commandants décider seul de son agenda de communication.Donc, vous connaissez la réponse. Et cette histoire d'artéfacts, avez-vous un avis dessus ou est-ce également hors d'un quelconque agenda ?Je connais un de ces artéfacts. Je me trouvais avec le marchand Broto lorsqu'il nous l'a proposé, en échange d'une place à bord de l'Exode. Si l'objet en lui-même s'est révélé plus passionnant que prévu, les conséquences de la présence de ce monsieur et de son faux fils ont été… dramatiques.Certes, mais le politicien Junta a quand même bien réagi en nommant, dans le plus grand secret, un collège d'experts avec le professeur Schwarzkof à sa tête, non ? Nous serons ainsi prêts à faire face, quoiqu'il arrive dans l'avenir.…Vous ne répondez pas, madame Azala ?… L'Exode devra faire face, quoiqu'il arrive, à de nombreux dangers… Et se croire trop en sécurité peut entrainer, à tort, certaines personnes vers une forme de servilité des plus… méprisables.…Vous ne répondez pas, monsieur Maos'n ?Je pense que notre journal touche à sa fin, je vous remercie pour…Vous aviez une seconde demande, non ? Si je puis y répondre, ce sera avec plaisir, Ted.Ah oui, la… question. Vous êtes donc l'ancienne princesse de MaterOne, la fille du roi Magnam IV et votre garde du corps de l'époque est toujours à vos côtés, dans le studio ici même d'ailleurs. À ce titre, quelles ont été vos implications dans le régime de terreur qui s'est abattu sur tous, dans les dernières années de la royauté et en particulier lors de la Révolution Castiks ?La grande Révolution Castiks cache encore bien des secrets, Ted. Personnellement, mes possibilités d'action étaient limitées : mon père, et surtout le milieu royaliste en général, acceptait mal l'idée qu'une femme puisse prendre de hautes responsabilités.J'ai agi autant que possible pour que la situation ne dégénère pas, mais la diplomatie est impuissante dans un monde de haine et de suspicion. Je sais que mon nom et celui de ma lignée resteront à jamais marqués de l'opprobre des hommes. Et je ne peux les en blâmer. Voilà, Ted.Peu efficace et coupable indirectement, donc ?Je me souviens avoir fait disparaitre une note du maréchal Trumont demandant la mise sous tutelle militaire d'une partie de la presse et des rédactions. Cette mesure me révulsait. Peut-être vous trouviez-vous sur cette liste, Ted Maos'n ?Nous ne le saurons jamais. Merci d'être venue et c'est ainsi que se termine votre journal d'information d'Ex-One Média. Rendez-vous à notre prochain numéro. … et votre soi-disant majesté de merde ne devrait même pas avoir le droit de… haaaa, aïe, ça fait mal, bon sang !Laisse-le, Melba. C'est juste un idiot. Partons. Pour les fêtes de fin d'année, Red Universe vous a préparé de superbes cadeaux ! Rendez-vous le 17 Décembre sur http://reduniverse.fr/ Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Merci à vous !
Red Universe, ce sont aussi des livres numériques et des thèmes musicaux originaux ! Venez découvrir le site pour enrichir votre expérience de cette grande saga. Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮S'abonner « Je le pense. En fait j'en suis certain, et depuis longtemps, même si j'ignorais tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. » Il baissa les yeux vers Adénor, puis ajouta : « Oui, il y a de cela aussi. Je devais vous les faire rencontrer, vous ne comprenez pas ? Ces êtres là sont avec… à nos cotés depuis des siècles, et ils m'accompagnent depuis ma plus tendre enfance. Ils m'ont plusieurs fois montré combien Phil était important et… Je n'arrive pas à trouver d'autres mots que excellent à ton travail attends je cherche non je ne trouve pas très bien joué Mmhmmm ? Je vous l'aurais dit un jour, bien sûr, mais pas tout de suite. S'il vous plait, ne me faites pas ces pensées effarouchées. Imaginez que je vous raconte… je ne sais pas moi… tenez, ce cirque et toute cette histoire. Ne m'auriez-vous pas prit pour un fou ? Certaines choses demandent… on dira : un juste timing. YEEEAAAAAAHHHH ? » Pas besoin d'explication supplémentaires, tous comprirent que leurs hôtes s'impatientaient. Phil inspira profondément, serra une dernière fois les mains d'Adénor et se redressa. Il ne fût pas surpris que sa compagne fasse de même, peut-être un peu plus lorsque Fabio se rapprocha également du duo. Le lieutenant restait tout de même dubitatif : alors ce serait lui le centre de tout cela ? Le… petit singe qui pouvait « bloquer les rouages de l'univers » comme l'expliquait Magellone ? Il ne voyait pas vraiment comment, en fait il ne comprenait pas grand chose. Mais Fabio, qui visiblement leur cachait pas mal de choses, et Magellone semblaient le croire. Que lui-même ne le sache pas ne prouvait rien de particulier. Les cordonniers ne sont-ils pas notoirement les plus mal chaussés ? Bon, allons-y : « Je suis le Lieutenant Phil Goud, celui que vous appelez le Faiseur. C'est moi que vous cherchez ! Et je suis Fabio Ouli, le.. la trapéziste ? » Magellone vînt au secours du mental blond. Il lui précisa dans un sourire : « Le Passeur, fiston. T'es l'Passeur. » Et se retournant vers toute l'équipe des artistes de la folle représentation, il ajouta : « Mes amis ! Y' sont LÀ ! Ceux qu'vous che'chez d'pis si longtemps, l'Passeur et l'Faiseur sont enfin réunis ! On va pouvoi' t'availler ensemble et vous laisser reveni' nous donner vos pouvoi's ! » Magellone était bel et bien de leur coté. Que lui avaient-ils promis ? L'avaient-ils convaincu d'une manière ou d'une autre ? Fabio croisa le regard de la trapéziste, son homonyme. Oui, elle devait y être pour quelque chose. Il offrit pourtant son plus beau sourire au capitaine, clairement en désapprobation avec ces pensées. Loyal s'éleva alors du sol et s'approcha de Phil, suivi par tous les artistes. Nez en avant, il le renifla, comme l'aurait fait un chien ou un chat, suivi, là encore, de tous les autres. Le lieutenant se raidit de sentir tous ces visages proches de son corps à flairer ses odeurs. Que préparaient-ils tous ? La trompe de l'éléphant se figea d'un coup sur la base de sa nuque. Phil ne put s'empêcher de pousser un petit cri, quand il sentit le contact de l'appendice du pachyderme contre sa peau, mais il se laissa faire. Etrange spectacle que le balais de tous ces participants à la représentation, qui se succédaient pour renifler la nuque du jeune homme. Lui tentait de sourire, mais sa tension était palpable. Et comme si de rien n'était, les artistes s'envolèrent soudain, ou plutôt se laissèrent flotter vers le haut, pour redescendre ensemble au centre de la piste. Apparemment, l'inspection était terminée. « Ce n'est pas lui, n'est-ce pas Magellone ? Je… je comp'end pas. Pou'tant on était su' ! Oui, vous n'êtes pas le seul à n'y rien comprendre, croyez-moi… » Les deux amoureux ne savaient plus qui suivre du regard : les artistes du cirque, Loyal, Fabio, Magellone ? Adénor questionna froidement le mental blond : « Mhhmm ? Non… non, c'était une erreur. Une incroyable, hallucinante et, autant le dire, une bien belle boulette ! » Fabio inspira profondément. Il apprenait cette nouvelle comme tous et devait la digérer lui aussi. Certaines briques collaient trop bien, il aurait dû s'en douter. Eux aussi d'ailleurs. « Quand je pense que c'était les Titans qui m'avaient aiguillé sur toi, Phil. J'ajoute que tu as toujours été au bon endroit au bon moment, comme si une force te guidait à ton insu, cela pouvait donner matière à réfléchir. Pas de chance, hein ? Au fait, Capitaine, du coup, suis-je vraiment le Passeur ? Pas d'doutes la-d'ssus, gamin. Mais sans l'Faiseur, té pas v'aiment utile… J'adore quand on m'annonce mon inutilité. Bien ? Bon ben si tout le monde en a fini… on peut, peut-être, enchainer pour la suite ? J'ai quelques questions pour nos petits amis. » Le projecteur ronronna alors, changeant de nouveau de diamètre et ne laissant plus apparaitre que Monsieur Loyal, qui marchait vers eux, le micro en main. Il ne s'arrêta que pour le porter à sa bouche et conclure d'une manière sèche et sans appel : « TttttrrroooOOOOOOVaaiiii—- lleuuuuuuuuuuu » Tous se regardèrent, à la fois surpris et embarrassés. Phil grilla la politesse à Fabio qui s'apprêtait à répondre : « Et… Mais OÙ le chercher ? » Loyal le pointa du doigt et rugit dans son crissement vocal habituel, tout en demeurant compréhensible : « PrRRRRRROOOOooooCCCHhhhhhhh… TTTTRRRÉééééééssSS POOOOOOOOCHHHhhhhhh !!!!! HA Ha Ha Ha Ha » La clef boursouflée s'éteignit alors, son ronronnement s'amenuisant très vite pour disparait dans un ultime murmure. Elle se laissa descendre doucement, comme un ballon qui aurait perdu son hélium et, redevenue « clef normale sans boursoufflures », se posa sur l'épaule droite de Fabio. Tandis que l'univers autour d'eux redevenait d'une blancheur laiteuse, sans aucun repère. D'une petite veille mentale, il su que la clef était redevenue invisible aux yeux des autres. Sauf, peut-être, pour Magellone : rien n'était certain avec celui-là. Mais il avait, visiblement, d'autres impératifs en tête : « Écoutez vous tous ! Dans l'immédiat, j'vous conseille su'tout de fermer vos combi'. La magie des Dieux va s'en aller et c pas d'ole si on est pas p'êt ! » Soutenez Reduniverse.fr Prod: PodShowsRéa: Raoulito, Relecture: Arthur, Icaryon, KwaamNarration: EliozaActeurs:Phil: Lorendil,Fabio: Zylann,Magellone: Raoulito,Adénor: AnnaCompo: IanMontage: Bleknoir
Soutenez Red Universe: Faites un don ou baladez-vous dans notre boutique Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner A bord du Transporteur n°4, l'effervescence était à son apogée et pourtant le Politicien Junta marchait à contre-sens de ses hommes en direction d'un des centres de transmission, accompagné d'un savant aux cheveux gris hirsutes, une blouse blanche bien repassée sur le dos… Ils étaient enfin arrivés face à la Passe : le second convoi, son Transporteur et celui de sa sœur, le Lieutenant-Colonel Onawane, avaient appareillé de la station Piñata el Grande le jour précédent. Refermant le sas de la salle de communication derrière eux, il en verrouilla méticuleusement l'entrée puis lança la procédure de cryptage pour établir la liaison avec son correspondant. “Swarzkof ? Oui Monsieur Junta ? Parlez le moins possible, le Général a tendance a être un peu “soupe au lait” et n'entrez pas dans les détails je vous pris. B..Bien Monsieur.” répondit le professeur, bien embarrassé de devoir peser ses paroles alors qu'ils allaient aborder des questions d'une telle portée.L'écran plat devant eux s'alluma puis apparu le Général Décembre, Commandant du Transporteur n°1. “Alors Junta ? Etes-vous prêt pour le grand saut ? Haaa petit veinard, je vais devoir encore me ronger les freins pendants plusieurs jours avant de ne pouvoir partager votre privilège. -Hélas oui mon Général, mais croyez que cela ne m'enchante pas autant que vous, de me lancer dans l'inconnu.” Le visage de Décembre s'assombrit alors, découvrant le savant aux cotés de son correspondant : “Et ce Monsieur ? Qui est-ce ?” Swarzkof regarda son voisin, déjà inquiet de savoir s'il avait droit à la parole. Celui-ci hocha discrètement la tête. “Je suis le Professeur Swarzkof, Astronome émérite au Collège de la Station Piñata El Grande, et détenteur d'une Chaire en distorsion spatiale à l'Université de MaterOne Centrum. C'est.. heu.. C'est un Honneur de vous rencontrer Mon Général ! -Junta ?! Que fait donc notre ami à bord de votre Transporteur, face à la Passe ? Vous comptez l'emmener avec vous ? -Précisément Général. Monsieur le Professeur ici présent avait attiré ma curiosité lors d'un passage sur la chaîne Ex One Média, et je l'ai rencontré pour lui faire une proposition qu'il ne pouvait pas refuser.” En disant ces mots, le politicien tourna un regard malicieux vers le savant, qui, malgré son âge, en rougit, se redressant légèrement pour se donner de l'importance. “Votre tête ne m'est pas inconnue en effet… C'était lorsqu'Arlington passait à l'antenne, un savant un peu fou sur une théorie absurde de saute de temps, si je ne m'abuse. Avez-vous donc besoin de divertissements durant la traversée, Junta ?” Piqué au vif, le savant grommela et, les yeux ronds comme des billes, se préparait à intervenir quand la main de son voisin se posa sur son avant-bras pour le retenir. “Général, c'est sur mon ordre direct qu'Ex One Média a décrédibilisé les assertions de Monsieur Swarzkof. Il a mis le doigt sur une réelle énigme spatio-temporelle qui est passée sous le nez de toute la meute scientifique bidon de la Station et des Transporteurs. “Comment… ? L'histoire du Temps qui aurait disparu était exacte ?” Cette fois, le savant n'en pouvait plus: “Bien sûr Monsieur le Général ! Je ne me serais pas permis autant d'humiliations si je n'avais vérifié et re-vérifié mes calculs ! Le tissu de l'Espace a été comme… Replié sur lui-même et… -Et je lui ai proposé de venir illuminer l'Exode de ses savoirs, là où il pourrait briller loin des contraintes bureaucratiques de l'académisme de Mater One. Je l'ai nommé responsable des recherches sur… Nos petites découvertes récentes.” Le coupa Junta, peu soucieux d'assister à un nouveau débat stérile entre un scientifique humilié et un incrédule trop satisfait de lui-même. Décembre ronchonna de plus belle, il n'appréciait pas que d'autres personnes soient mises au courant des preuves d'une existence extraterrestre accumulées ces derniers temps. “MhhMM… Je n'aime guère cela. Professeur, avez-vous idée des implications de ces découvertes sur l'avenir de l'Exode, et probablement de l'Humanité elle-même ? -Mon Général, je suis parfaitement conscient de la charge de responsabilité que Monsieur Junta et vous-même faites désormais peser sur mes épaules. Croyez-moi, j'en serai digne car il s'agit pour moi de relever un défi à la mesure de la Science que j'ai étudiée tout au long de ma vie ! -J'ajoute, intervint le politicien, que Mr Swarzkof a déjà commencé à analyser les fragments en notre possession. Et cela lui a permis de compléter le travail des mes spécialistes déjà assignés sur ce travail. Le résultat est stupéfiant, je vous le transmet.” Posant une petite carte magnétique sur la console, il lança la lecture et apparu un objet ovoïde aux bords repliés vers le bas, sans réacteur apparent sinon de multiples ouvertures plus ou moins larges disséminées sur sa coque et un renfoncement à l'arrière. A l'avant, ce que l'on pouvait appeler “ailes” rentraient vers le centre du corps, ne laissant qu'une forme d'obus pointer seule. L'objet tournait sur lui-même, des informations techniques apparaissant sur les cotés aux moments adéquats, distillant l'ensemble des renseignements et extrapolations déduites de l'analyse des derniers mois. L'aérodynamique de l'ensemble ne faisait aucun doute pour un pilote chevronné comme le Général Décembre. Il s'enfonça légèrement sur son fauteuil quand une expression de crainte lui passa fugitivement sur le visage, seuls quelques mots débordèrent de ses épaisses moustaches: ”C'est lui, pas de doute possible !” Junta ne cacha pas sa satisfaction : “Cela Général nous le savions déjà, mais la suite est la vraie nouveauté !” Et il lança la suite de la lecture. Production: Podshows Ecriture & Réalisation: Raoolito, Icaryon, Andropovitch, Arthur Rainbow Narration: Anna Acteurs: *Raoolito (Decembre) *Silverson (Swarzkof) *Arthur Rainbow (Junta) Composition musicale: Ian Montage: Andropovitch
Soutenez Red Universe: Faites un don ou baladez-vous dans notre boutique Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner “Bonjour à tous, ici Ted Maos'n ! Nous interrompons la programmation habituelle d'Ex One Média, pour suivre en direct un événement unique dans l'Histoire avec un grand “H” : la plongée de l'Exode dans la très attendue Passe de Magellone !Nous avons déjà débattu sur ce plateau de toutes les implications scientifiques et pratiques de cette traversée, nous n'y reviendrons donc pas, car ce soir, la place est au vécu, au témoignage sur le vif avec nos trois envoyés permanents à bord des premiers Transporteurs à faire le grand saut! J'ai nommé Jack Blast pour le Transporteur n°7, Jack?-Je suis là Ted, bonsoir à tous!-Bonsoir ! Angelus Air sur le Transporteur n°5, êtes-vous là ?-Oui, oui ! Bonsoir également à tous les multispectateurs!-Merci pour eux Angelus ! Et enfin, à bord du Transporteur n°6, la ravissante Foudia Hacham est normalement avec nous ! Foudia ?-Oui Ted, je vous reçois très bien! J'ajoute mes salutations aux multispectateurs !-Ils sont certainement ravis, Foudia : ce soir je peux d'ores et déjà vous annoncer que nous pulvérisons tous les records d'audience ! D'après mes chiffres ici, plus de trois Exodés sur quatre nous suivent en direct au moment où je vous parle ! Commençons tout de suite par préciser que vous avez eu tous trois une dérogation spéciale pour suivre l'événement de la plongée dans la Passe, depuis le centre de Commandement de vos Transporteurs respectifs. Foudia peut-être, un mot là-dessus ? Comment est-ce arrivé ?-Hé bien comme vous pouvez le voir, je suis entourée de plusieurs de mes confrères journalistes. Nous avons reçu une invitation directement à la porte de notre logement à la première heure ce matin, pour assister à la Transition au cœur du lieu des décisions. C'était évidement inattendu : on peut supposer qu'il s'agit d'une volonté de transparence de la part des équipes dirigeantes de notre groupe de Transporteurs…On nous a demandé de rester dans une petite zone à l'avant de la grande pièce de Commandement, près des verrières, ce qui ne gène pas trop les opérateurs et nous donne une vue imprenable sur… La Passe !-Merci Foudia ! Nous reviendrons avec elle dans quelques instants, mais, alors que le départ est prévu pour dans quelques minutes, je vous propose, tout d'abord, une page de publicité! A tout de suite!” publicité “Ex One Media Toujours en direct depuis les trois Transporteurs qui vont s'élancer au travers de la redoutable Passe de Magellone ! Alors Angelus, pouvez-vous nous donner un peu l'ambiance autour de vous ? On peut supposer qu'elle est la même chez vos collègues…-Je dirais… Étrangement détendue Ted ! Ici tout le monde vaque à ses occupations avec un professionnalisme tout de rigueur, sous l'œil du Colonel Sterling-Price et de son second. Ils se font apporter régulièrement des rapports de situation, qu'ils étudient brièvement, mais il semble que tout se passe comme prévu, pour l'instant !Quant à la Cité Intérieure, nous y avons été prendre le pouls de la population et même si l'on sent une réelle inquiétude, les habitants sont calmes et prêts à entrer dans le vortex. Plusieurs nous ont déclaré d'ailleurs, je cite : on est venu jusqu'à la porte, il est temps d'en finir et de partir ailleurs. Tout est dit, n'est ce pas ?!-En effet Angelus, c'est assez clair ! Bien, nous avons parlé des circonstances et de l'ambiance. Jack, à vous l'honneur de décrire ce que vous voyez. Et tout d'abord où sont les Transporteurs actuellement ?-A l'arrêt ! Je peux voir d'ailleurs légèrement sur ma droite le Transporteur n°5 à environ deux kilomètres de nous, je pense que notre caméraman pourrait vous le montrer… Voilà ! Comme vous le voyez donc, nous sommes assez groupés, le Transporteur n°6 étant, lui, hors de notre champs de vision… Cela correspond aux distances orbitales d'attente classique. La sortie de Transition a eu lieu il y a une grosse demi-heure environ et depuis, nous sommes face à la Passe, les opérateurs semblant peaufiner les derniers préparatifs de synchronisation entre les vaisseaux d'après les informations que j'ai pu obtenir…-Alors justement Jack, à vous l'honneur : décrivez-nous cette fameuse Passe de Magellone dont nous avons tant entendu parler !-Visuellement c'est assez frustrant, je dois bien vous l'avouer. Mais plutôt que de trouver des termes lyriques, je vais poser la question à mes confrères: Angelus que vois-tu ?-Moi, sincèrement ? Rien. Si l'on ne m'avait pas prévenu que nous étions face à la Passe, je ne le saurais pas !-Et Foudia ?-Franchement Jack, on m'a expliqué ce qu'il fallait voir ! Donc je sais qu'à quelques minutes-lumière devant nous, on peut se rendre compte que l'Espace est complètement dénué d'étoiles sur une zone en forme de.. Haricot ?-Ha ha ha! Foudia ! Grâce à vous, ce moment si important pour l'Humanité devient un légume à cuisiner ! Ici dans le studio nous sommes tous …hé hé Assez amusés, dirons-nous! Ceci dit sans vous froisser !-En fait, Ted, elle a parfaitement raison ! Car si, dans le spectre lumineux, on ne distingue rien d'autre qu'une petite zone allongée et noire, j'ai eu accès au Quadilleur spatio-temporel du Transporteur, situé dans une petite salle à part. La visualisation 3d de la Passe y est totalement différente ! Si ce petit “Haricot” dirons-nous, se replie sur lui-même en son intérieur, il étend au dehors, comme des filaments sur une distance de plusieurs mois-lumière autour de lui ! En fait, même à Piñata el Grande, les instruments peuvent en mesurer l'influence ! Contrairement aux apparences, nos trois Transporteurs se déplacent en ce moment à environ mille kilomètres par heure, attirés par la faille !-A ce point ? Et vous dites qu'ici même, autour de la station, nous sommes aussi attirés ?-D'une manière infime, Ted, mais vous l'êtes, en effet ! Régulièrement la station doit allumer ses rétro-fusées pour… HA? Attendez Ted, je pense qu'il se passe quelque chose ici..Tiens ? La Princesse Azala vient de faire son entrée, et elle rejoint directement la Commandant Benkana qui… Permettez-moi cette opinion, semble très émue ?! … Les deux femmes se prennent les mains et la Commandant fait un signe à un opérateur… Les volets de Transition commencent à s'abaisser, Ted, le départ semble imminent !!-Ici aussi Jack: le Colonel Sterling-Price s'est assis et tout le monde commence à s'agiter, nous allons probablement bientôt partir!-Du coté du n°6, on vient de nous inviter à nous asseoir et à serrer nos ceintures ! On me dit que le Colonel JFHill restera debout, fermement “accroché à la barre”, dirions-nous !-Messieurs-dames restez concentrés ! Pensez à nos multispectateurs qui vous suivent en ce moment ! Pouvez-vous décrire ce qui arrive car les images que nous recevons n'évoquent… Pas grand-chose ! On ne voit que de l'espace vide ou des gens assis ? Jack, vous serez le premier à partir je crois ?-Oui Ted, on sent d'ailleurs le Compresseur se mettre en route, la Commandant et la Princesse se sont enlacées regardant face à elles les volets qui terminent de se fermer, voilà c'est fait!Nous sommes assis, on vérifie actuellement ma ceinture. Tout semble bon, le départ pour le nouvel Univers va enfin se produire! C'est un moment émouvant, mon caméraman a des larmes aux yeux et certains opérateurs s'embrassent.-Hê ? Ne vous gênez pas ?!-Foudia?-Un des stagiaires a fait le tour des journalistes et a embrassé tout le monde, moi y comprise !… Excusez-moi, sur le moment j'ai été surprise !-Angelus ? De votre coté ?-Pareil, on entend maintenant bien le Compresseur activé, nous…-Ted, nous partons dans cinq secondes, pardon de prendre ainsi la parole !Quatre ! Merci à nos multispectateurs !Trois ! Nous poursuivrons notre travail de reporter durant la traversée !Deux ! Rendez-vous dans trois semaines !Un !………-Jack ? Jack ? Êtes-vous là ?-Son Transporteur vient de disparaître en Transition, apparemment c'est à notre tour également Ted !-Angelus, avez-vous un compte à rebours ?-UN !……-Ils viennent de partir à leur tour, nous sommes les derniers Ted ! Notre compte à rebours n'en est plus qu'à deux, un……-Foudia ?…Mes amis multispectateurs, nous venons d'assister en direct au premier grand bon de l'Exode au travers de la Passe de Magellone. Alors certes nous avons été coupés, mais comme vous le savez peut-être, lorsque l'on traverse cette Passe, et contrairement aux Transitions dites “classiques”, nous ne pouvons recevoir ou envoyer des émissions de quelque nature que ce soit ! Nos journaux poursuivront pourtant leur diffusion, à l'intérieur même des groupes de Transporteurs, présentés et animés par les envoyés permanents d'Ex One Média, toujours soucieux de vous informer quelque soit la situation !Hê bien… Voilà, le départ était un peu… brusque. D'ici deux jours le second convoi, composé des Transporteurs n°4 et 2 de Monsieur Junta et du Lieutenant-Colonel Onawane, sera à son tour face à la Passe et toute la rédaction sera également au rendez-vous, pour vous faire vivre cet instant en direct ! Nous concluons donc cette émission spéciale, je vous en rappelle l'événement majeur : les trois premiers Transporteurs de l'Exode viennent donc de s'élancer au travers de la Passe de Magellone, ils sont en route vers l'autre coté de l'Univers!C'était Ted Maos'n, je vous rends l'antenne, à très bientôt sur Ex One Média! publicité Production: Podshows Ecriture & Réalisation: Raoolito, Icaryon, Andropovitch, Arthur Rainbow Narration: Acteurs: * Blast (Jack Blast) Angelus Yodason ( Angelus Air) Anna (Foudia Hacham) Icaryon (Ted Maos'n)Composition musicale: IanMontage: Raoolito
Soutenez Red Universe: faite un don ou baladez-vous dans notre boutique Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner La station “ Piñata et Grande ” n'avait encore jamais connu d'affluence comme celle de ces derniers jours. On se souvenait de l'arrivée de réfugiés d'un paquebot de luxe, percuté par une météorite, dont les milliers de passagers avaient été transférés en urgence sur la station. Mais cela n'avait rien à voir avec les centaines de milliers d'Exodés à bord des sept Transporteurs, dont un seul à la fois pouvait s'amarrer faute de place et de systèmes appropriés ! Les rues principales étaient bondées, les touristes, comme les locaux, serrés les uns contre les autres et on comptait déjà de nombreux cas d'évanouissements, de crises de nerfs ou de claustrophobie. Les préparatifs pour la venue de cette marée humaine n'avaient pas été à la hauteur de l'événement, et c'était en urgence qu'on ouvrait des chemins d'accès, parfois assez ésotériques, traversant des habitations ou des boutiques, mais qui permettaient aux secours et services officiels de se frayer un passage au travers des quartiers. La Princesse Azala progressait le long de ces corridors aux multiples nuances de couleurs et de formes, admirant ici des objets d'art plus ou moins originaux, là la décoration intérieure d'une habitation dont la tenancière avait débarrassé rapidement les tapis, meubles et pots de plantes plastiques entre les deux portes percées de part et d'autre de son salon. Melba, sa gouvernante la suivait de près, partageant idées ou amusements, mais gardant l'œil alerte, prête à bondir si sa maîtresse risquait le moindre danger dans ce lieu connu également pour être un repère de brigands et de dépravation. Un groupe d'infirmiers les doubla rapidement, transportant une civière sur laquelle un homme délirait. Encore un cas de crise quelconque: l'idée même d'ouvrir les portes des Transporteurs sur Piñata était mauvaise mais forcée par le moral des populations de ces immenses vaisseaux qui voyaient là le moyen de faire leurs adieux à l'univers humain connu. On allait certainement recevoir des plaintes de braquage, de vol, de disparition, peut-être même de viol ou de meurtre! Et encore, Azala se refusait-elle à formuler une statistique des arnaques en tous genres destinées à vider les porte-feuilles des dernières monnaies de MaterOne y trainant. Justement, au détour d'un magasin de vêtements, un petit homme jovial, plutôt âgé, restait statique, attendant dans l'encadrement d'une porte fraichement découpée, les mains jointe en attitude de prière.. “Princesse Azala je présume? C'est un plaisir de vous accueillir à bord de la station Piñata el grande.” Déclara-t-il posément d'une voix dénotant le respect. “Le plaisir est partagé Monsieur..? -Broto, je suis le marchant Broto, fournisseur en toutes choses, et si Madame me le permet, guide des plus efficaces de cette Station! -Je regrette mais je ne pense pas que nous ayons besoin d'un guide Monsieur Broto. Piñata n'est guère plus grande qu'une de nos cités intérieures et nous ne restons pas longtemps.” Broto parti alors d'un rire profond, de ces rires habitués aux pubs et aux grandes soirées de chants et de bières ne finissant jamais. Déjà Melba glissait par-devant sa Princesse, serrant un poing et tendant les doigts de l'autre main, telle une lame.. Le marchant leva alors les mains dans une position apaisante, tentant de s'expliquer: ”Hê Hê Hê.. Allons Madame, permettez-moi de vous expliquer avant que votre cerbère ne me tranche la gorge. Pin'up est une station disparate, dangereuse mais passionnante si l'on sait où chercher. JE sais où chercher et j'en connais les pièges. J'ajoute que votre intérêt pour les Arts et l'Histoire est connu jusqu'ici et que je considérerais comme un honneur de vous amener là où bon vous semblera, du moment que vous me dite au préalable où va votre curiosité…” Terminant son allocution par une pose de déférence, tête courbée et main droite contre le torse, Broto ne bougea plus, attendant patiemment. La Princesse toucha alors doucement le bras de Melba, qui se détendit, et ajouta: “Monsieur le Marchant Broto, nous sommes très intrigués par ces fameuses pièces inédites provenant de l'autre coté de la Passe de Magellone. On dit que certaines sont hors de toute compréhension. Sauriez-vous où en trouver? -J'en possède dans mon humble échoppe Madame, il s'agit d'une de mes spécialités..” ajouta-t-il en relevant la tête, un sourire au coin des lèvres.. Production: PodshowsEcriture & Réalisation: Raoolito, IcaryonNarration: IcaryonActeur:Anowan (azala) Istria (Anowane)Montage: Mt Ice
Soutenez Red Universe: faite un don ou baladez-vous dans notre boutique Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner “Nous en avons trouvé une dans nos soutes. Elle était dissimulée dans des caisses de vin de framboise. Deux hommes sont morts et trois grièvement blessés avant de la neutraliser. Les autres recherches n'ont rien donné..” termina Junta. Ainsi d'autres sondes militaires de renseignement et de destruction étaient belles et bien dissimulées au sein des vaisseaux de l'Exode! Onawane poursuivi: “Nous n'avons rien trouvé de parlant de notre coté, cependant, une partie des batailles s'est déroulé du coté des entrepôts, avec son cortège d'explosions et de destructions. Des témoins racontent qu'un groupe de pirate semblait combattre un peu à l'écart du gros des batailles. Il est possible qu'ils soient tombés par hasard sur une sonde. -Et a-t-on retrouvé quelques débris ou autre?” Questionna Décembre, organisant méthodiquement l'énoncé de tous les rapports des Commandants. -”Non, mais effectivement les traces de blessures sur les cadavres font penser à celles décrites dans les rapports du transporteur n°5. J'ajoute que parmi des débris fumants d'un stock de lithium, on a retrouvé un pack de circuits qui pourrait parfaitement être une partie du système neuronal de cette machine. -Au moins ces pirates ont-ils fait eux-même le ménage.. Nous n'avons rien trouvé nous-même, malgré une fouille attentive et en règle de ce Transporteur. Je vous avoue que cela ne me rassure pas. Sterling Price?” L'autre ne releva pas “l'oubli” de la mention du grade et fit son rapport: “Rien d'autre qu'une seule sonde. D'après mes souvenirs des notes d'utilisation optimale de ces machines intelligentes, une seule doit être placée par zone sensible, elles risqueraient de se combattre elle-même sinon. Cependant il s'agit ici de nouveaux modèles, on ne peut donc guère que supposer, à ce stade. -C'est fâcheux.. Colonel Arlington? -Rien, pas de trace ni de meurtre, nous poursuivons nos recherches d'indices en permanence. -Colonel Hill ? -Rien non plus, nous avons tout fouillé. J'ai ordonné de mettre à jour tout le réseau de caméra et de surveillance des entrepôts, et de multiplier les rondes et les points de contrôle. Si elle sort de son trou nous devrions la débusquer. -Ha oui, les fameuses caméras. Les rumeurs sur une surveillance accrue de votre Transporteur étaient donc fondées Colonel?” Attaqua, à nouveau, Junta, semblant vouloir faire payer à JFHill les excuses de sa soeur. ”Effectivement. Je suis d'ailleurs toujours aussi surpris qu'une action gardée secrète et ne concernant que la sécurité de mon Transporteur puisse se retrouver si rapidement dans les nouveaux médias de la Flotte. Vous qui êtes si bien renseigné, n'auriez-vous pas des informations à ce sujet? -Hô Colonel, mes exploits ne sont pas à la hauteur des vôtres, vous savez, je n'arrive pas à percer le silence journalistique. Après tout, ils ne font que leur travail dans cette histoire. -Et ne seriez-vous pas un peu au courant des prochaines interventions de la chaîne ExOneMédia dans l'Exode? Je serais curieuse de savoir de qui votre ami Ted Maos'n va aller piétiner les platebandes!” rugit Benkana, l'air mauvaise. Le petit manège de la soit-disante liberté de l'information n'avaient pas échappé aux Commandants de l'Exode, et une rapide enquête, ou simplement la question “A qui profite l'action de ces chaines d'information ?“, suffisait pour remonter à Junta et ses intrigues politiciennes. “Allons Commandant, vous recommencer à perdre vos moyens. Je ne suis pour rien derrière l'actualité. D'ailleurs en parlant d'actualité, vous en avez bien fait partie ces dernières semaines!? Que sont donc advenus .. Heu, attendez je l'ai noté…. Voilà: Phil Goud & Adénor Kerichi? -Ils vont bien.” Junta ne répondit surtout pas, laissant la réaction parvenir dans le Conseil. Ses vieux amis seront obligés d'intervenir. Il attendit, un sourire en coin sous ses yeux plissés de serpents. JFHill prit sur lui d'être celui qui parlerait: “Aurora, tu ne peux pas enfermer ou garder éternellement Phil et sa maitresse comme cela, tu le sais bien. Qu'as-tu comme projets? -Des.. Projets ?” Benkana leva les yeux vers le plafond de la salle de réunion, observant le rythme des petites lumières clignotantes du système de climatisation.. Elle croisa les bras, inspira, et sembla se détendre imperceptiblement.. “Soit.. Que le Conseil décide de leur devenir. Mais une chose est sure: je n'en veux plus à bord de mon Transporteur! -Cela ne devrait pas poser de problème Commandant “ intervint Sterling Price, plus conciliant que jamais. “Ces deux personnes sont coupables d'actes de rébellion, de fuite, de prise d'otage et de résistance à l'ordre publique. Y-a-t-il quelqu'un qui en veut à son bord? Sinon nous devrons les laisser sur Piñata El Grande et charge à eux de suivre leur voie..? -Colonel Hill, il me semble que l'un d'entre eux est de vos connaissance non?” posa tranquillement Onawane, mais ne lâchant pas les yeux de la Commandant. On sentait bien qu'entre ces deux-là il allait falloir rester vigilant, pensa Momumba. Avant que JFHill ne réponde, il enchaîna à voix haute: “Je les prend à bord de mon Transporteur. Ce sont des personnes connues, rebelles et pleines de contradictions! Ce genre de caractères égayera mes soirées!” Puis se tournant vers Benkana, il ajouta “ Je te propose de me les envoyer au plus vite ? -Avec plaisir, çà sera fait sous deux jours. -Deux jours, Commandant? Il me semblait que vous ne les vouliez plus à bord de votre vaisseaux? -J'ai dit deux jours. Il ne leur arrivera rien, rassurez-vous. Contrairement à ce que vous insinuez, je suis une.. Hôte de la meilleure espèce, Monsieur Junta..” Une dernière confrontation de regard entre Benkana, Junta et sa soeur, et le Général Décembre décida qu'il était temps de conclure, surtout avant que Price ne le décrète à sa place! “Hê bien voilà qui est réglé! Je pense que nous avons abordé tous les problèmes et questions en suspense pour l'avenir. Nous aurons donc individuellement des réunions conjointes pour préparer les transferts de personnel, matériel et nos stratégie de traversée de la Passe. Le départ aura lieu d'ici quatre jours environ, suivant l'évolution des approvisionnements entre autre. Restons vague sur la date du départ, cela peut toujours nous donner une avance sur de possibles attaques de pirates. Je déclare donc cette troisième séance du Conseil des Commandants close. Nous nous retrouverons tous de l'autre coté de l'Univers si tout va bien… En tant que Président de ce Conseil, mais également en tant que militaire et en tant qu'homme, je nous souhaite à tous l'Union et la Réussite pour notre entreprise… …N'est ce pas Colonel Sterling Price?” ajouta-t-il avec un visage avenant. Price sourit et courba légèrement la tête en signe de salut et de remerciement. Momumba regarda se lever et sortir tous les participants, prodiguant encouragements et remerciements, saluant platement Junta et sa soeur. Il resta seul dans la pièce, humant l'atmosphère de tension passée. Mais dans quel état allait arriver l'Exode, cette unité acquise sous l'effet d'une menace commune sur MaterOne mais qui dorénavant semblait se fissurer? Comment garder tout ce monde, toutes ces visions, soudées..? Décembre passa la tête par la porte: “Alors Soldat, on reste pensif? Venez donc avec moi, je vous invite à notre petit meeting devant un déjeuner. L'adversité, mon ami! Rien de mieux pour connaitre et souder les hommes..!!” Et voilà, tout était dit! Momumba Arlington suivi le Général dans le couloir, tandis qu'un steward vint débarrasser la table. Puis il éteignit les lumière et, en sortant, ferma la porte de la Salle de réunion. FIN DU CHAPITRE 9
Soutenez Red Universe: faite un don ou baladez-vous dans notre boutique Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner “Retour à votre édition du soir, sur ExOneMédia! Toujours avec nos journalistes spécialistes en Astrophysique et en Histoire de la conquête spatiale, j'ai nommé Jack Blaste et Angelus Air!” “Donc, pour que nous nous remettions tous bien en tête les évènements qui ont conduit, le Lieutenant Phil Goud et la mécanicienne Adénor Kerichi, à se retrouver à la fois si célèbres et si emprisonnés, notre régie nous a préparé un montage des interventions de nos envoyés spéciaux sur ce sujet. Ecoutez bien, ce sont les archives d'ExOneMédia qui parlent! A tout de suite..” “Dans la cité intérieure du Transporteur n°7, on assiste à un déploiement de force encore jamais vu depuis la fin de la Révolution Castiks. Qu'en pensent les habitants? A chaque carrefour des hommes en arme surveillent tout et tout le monde! C'est vrai que ça me rassure d'un coté, mais je me dis qu'il pourraient aussi être là pour autre chose de secret… J'ai fait la guerre avec la commandant Benkana, elle entrainait ses troupe comme pas deux! Mais çà.. Je la croyais sincèrement démocrate, maintenant .. C'est bon coupez merci! Hier soir, j'ai vu des soldats se glisser dans la nuit, et ils sont entrés en forçant la porte d'un container à l'etage. Je ne sais pas lequel mais il y a eu des bruits et de la casse. Depuis les gens de ce coin ne disent plus rien, et moi j'ai peur ! Nous n'avons pu confirmer les dires de cette dame mais, réalité ou paranoïa, cela en dit long sur l'atmosphère qui règnent sur cette ville. C'était un reportage au coeur de la cité intérieure du Transporteur n°7 pour ExOne-Média” “Oui Ted, je vous entends! Alors en ce moment, en contrebas derrière moi, vous pouvez assister à ce déploiement de force assez impressionnant des soldats de la Commandante Benkana autour de ce quartier et spécialement du double container avec plusieurs gardes devant. Elle et l'Ex-Princesse sont en ce moment enfermées avec plusieurs hommes que certaines voix décrivent sous le couvert de l'anonymat comme les chefs occultes de la communauté Nordiste. Voici les images que nous avons pris lors de leur arrivée: vous voyez plusieurs hommes d'un certain âge, en tenues sombres avec des cannes, conduisant le couple à la tête de ce Transporteur.. -En effet Jack, nous voyons. Il est connu que les communautés Nordistes sont d'une tradition patriarcale, ces hommes peuvent en effet être ce qu'on vous a prétendu! Mais dites-moi, qu'est ce que La Commandante fait avec de telles personnes? Ne pouvez-vous vous approcher? -Hélas non Ted, le quartier est bel et bien bouclé et si nous sommes à cette distance c'est que nous n'avons pas vraiment de possibilité de faire mieux! -Merci encore Jack, et n'hésitez pas à nous tenir informé s'il se passe quelque chose! Priorité au direct sur ExOne Média! -Bien sûr, comptez sur moi!” “Oui Ted, je prend l'antenne en direct car les évènements se précipitent ici: On vient de voir sortir, il y a quelques instants, deux Nordistes d'âge murs se dirigeant en courant vers les rues adjacentes, et maintenant nous voyons en direct Mme la Commandante Benkana se faire guider par les hommes âgés en tenues noires vers des sortes de pouce-pouce électriques. Attendez, on dirait… Oui! Ils l'invitent à monter, suivi de la Princesse Azala !! Les militaires autour commencent déjà à suivre le convoi et quelques officiers courent à coté en protection alors que le cortège s'éloigne.. Nous allons les suivre aussi, bien sûr vous serez tenus au courant constamment! Nous devons trouver un moyen de transport ou courir à notre tour, je vous rend l'antenne! A vous Transporteur n°1, pour ExOne Média!” “Bienvenue à nos multispectateurs qui viennent de nous rejoindre sur ExOneMédia! Les évènements se précipitent dans la chasse à l'homme (enfin à la femme) lancée par Benkana et ses équipes de sécurité dans la cité intérieure du Transporteur n°7! Les fuyards ont été repérés et poursuivis, mais il semble qu'un otage soit désormais en leurs mains alors qu'ils se sont réfugiés dans une sorte d'immeuble Nordiste composé de plusieurs containers soudés et amalgamés! C'est cet ensemble que vous voyez derrière moi! Il n'y avait heureusement pas beaucoup de monde et les habitants restants ont été évacués. Vous pouvez apercevoir tout autour l'impressionnant dispositif policier et militaire qui bloque les rues adjacentes, évacue les foyers à proximité et surveille chaque centimètre pour trouver une faille et attaquer! Nous avons vu des tireurs d'élite prendre position il y a quelques minutes mais ils sont désormais invisibles. Enfin d'après les rumeurs, la Commandante Benkana, personnellement concernée par la capture des fuyards et sous influence de l'ex-Princesse de MaterOne Azala, fille de l'ancien Roi déchu, ne reculerait devant rien pour déloger les fuyards et les vies humaines risquent de ne pas compter pour elle!Plusieurs représentants de la communauté Nordiste l'entourent également et l'on dit qu'ils seraient plus impliqués dans cette affaire qu'il n'y parait au premier abord.. J'aurais probablement des informations supplémentaires à vous communiquer sur ce sujet d'ici quelques heures.. Je vous rappelle que nous sommes ici en direct sur le Transporteur n°7, en pleine prise d'otage, au beau milieu d'une situation des plus tendues!! Bien évidement je reprendrais l'antenne si quoique ce soit de nouveau se produit ! C'était Jack Blaste, à vous la rédaction d'ExOne Média sur le Transporteur n°1!” “Ted! Je reprends l'antenne car il semble que les choses bougent ici! De nombreux soldats courent pour prendre position et on demande à tous les badauds de fermer portes et fenêtres et de rester chez eux! Il semble que nous sommes à quelques minutes ou peut-être secondes de l'attaque! Ici Jack Blaste pour ExOne Média en direct du Transporteur n°7 !!!! “ “.. Et c'est avec une vraie fierté que je vous annonce en direct sur ExOne Média que les fuyards se sont rendus sans combattre! Alors maintenant Jack, je pense que vos multispectateurs seraient ravis d'avoir les premières impressions de Madame la Commandant Benkana qui surveillait minute après minute toute les évènements garce à cette appareillage de science-fiction! Approchons-nous d'elle doucement pour ne pas trop la déranger et pendant ce temps je vous propose de filmer la scène d'ici où nous avons une vue imprenable n'est ce pas!?” “Messieurs nous assistons à un moment magnifique et je vous offre volontiers cette place de choix pour tout filmer autant que vous le voudrez. Pardonnez-moi je dois retourner dans mon centre de commandement pour terminer quelques préparatifs..” “Oui Ted, bonsoir à nos multispectateur” -Merci Jack, également. Alors, avant de revenir sur les évènements, que sont devenus les preneurs d'otages? -Ils sont en résidence surveillées dans une de leur cabine semble-t-il. Une mansuétude qui s'explique par l'historique des criminels! L'un se nomme Phil Goud, un officier de ce Transporteur, et les milieux autorisés affirment qu'il a prit une part très importante lors de la Révolution Castiks. Et, étrangeté du sort, sa compagne y aurait également joué un rôle, mais coté royauté! Et si la Princesse Azala est liée d'amitié avec le Lieutenant Goud, la femme serait (j'insiste bien sur le conditionnel Ted!), serait donc impliquée dans la mort du ministre de la reconstruction Benkana, le propre père de la Commandante actuelle de ce Transporteur! -Mais c'est incroyable Jack! Il ne s'agit que de rumeurs, mais, si elles se confirment, nous sommes devant un vrai dilemme politico-judiciaire non? -Et oui, un dilemme dont les racines remontent très loin, bien avant le grand départ de MaterOne! J'ajoute, par ailleurs, que la Princesse Azala vient d'être nommée officiellement “Médiatrice du Transporteur”, en contact permanent avec toutes les cultures de la cité intérieure et les services de sécurité et qu'une enquête, liée à une découverte d'un très grande importance dans la communauté nordiste, vient d'être diligentée! Là encore, nous en saurons plus dans les prochaines heures.. Quoi qu'il en soit, je vous assure que les équipes sur place d'ExOneMédia vont faire leur maximum pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire. -Et nous tenir informé du devenir des preneurs d'otage ! -Et du devenir des preneurs d'otages, bien entendu, nous seront également vigilants à cela! A bientôt, c'était Jack Blaste, envoyé spécial en direct du Transporteur n°7 pour ExOneMédia.. “Ha oui, cela fait tout bizarre de s'entendre hors du contexte. Il faut reconnaitre à ma décharge que l'ambiance était plutôt à une folie sans fin durant ces moments là! On se demandait bien si la Commandant Benkana n'allait pas tout simplement tirer au canon dans la Cité Intérieure!” “On peut comprendre Jack. Alors où sont actuellement nos tourtereaux? Au secret. Il semble qu'on leur ait réservé une chambre spacieuse spécialement pour eux. Vu la difficulté pour trouver des logements sur le Transporteur, c'est un traitement de Roi! On peut penser que la Princesse Azala est derrière cela. Ex-Princesse, Jack, ne l'oublions pas! Nous reviendrons sur le devenir des amoureux dans quelques secondes, mais quid des suites de la découverte de la cache d'arme dans le quartier Nordiste? Les armes ont été récupérées et on a sommairement fait quelques fouilles aux alentours, mais il semble que là encore l'Ex Princesse Azala ait calmé le jeu dans son nouveau rôle de “Médiatrice du Transporteur”. Elle a probablement trouvé un arrangement qui contente tout le monde. Angelus, que peut-il arriver maintenant à Phil et Adénor? Hê bien Ted, je pense que cela sera décidé lors du Conseil des Commandants. Pour une affaire aussi sensible, impliquant personnellement un Commandant de Transporteur, je ne vois que cette instance pour trancher. La rumeur selon laquelle Adénor Kerichi serait responsable de la mort du père de la Commandante, le populaire Ministre Benkana, ne se tarie pas, bien au contraire! Je ne m'étendrais pas dessus car il n'y a aucune preuve mais cette thèse aurait l'élégance d'apporter une lumière nouvelle sur tous ces évènements.On sait également que l'Ex Princesse et la Commandante sont liées avec le Lieutenant Phil Goud, ils ont tous participé ensembles, d'une manière ou d'une autre, à la Révolution Castiks… Cela jouera également dans la décision finale. Et que risquent-ils? Plusieurs options sont sur la table: Bannissement de l'Exode ou du Transporteur n°7, emprisonnement à durée variable.. L'exécution par contre ne sera pas retenue, car cela n'est pas dans la logique fondamentale de l'Exode. De plus il n'y a eu que quelques blessés légers, pas de quoi risquer gros. Donc en fait, que cela soit le choix de la Passe de Magellone comme Destination, le devenir de Phil Goud et Adénor Kerichi, ou l'orientation politique de notre devenir sur Antarès IV, tout se joue durant les séances du Conseil des Commandants, et peut-être même celui-ci précisément? On peut dire cela en effet.. Oui c'est fort possible.. Merci à vous Jack Blaste et Angelus Air d'avoir profité de notre halte commune sur Piñata El Grande pour faire le déplacement jusque dans les studios du Transporteur n°1.Nous vous retrouverons bientôt dans de nouveaux reportages je pense? Bien sûr Ted et je remercie par avance nos multispectateur de la confiance qu'ils accordent à notre travail ainsi que dans ExOneMédia ! Je dirais même plus: c'est un honneur d'être journaliste dans un moment aussi important de l'Histoire de l'Humanité! Merci à vous, merci à ExOneMédia et merci au public! Nous poursuivrons notre travail équitablement, professionnellement et sans compromis, soyez-en certain! Messieurs, ce sera donc le mot de la fin!C'était Ted Maos'n en direct du Transporteur n°1 pour une émission exceptionnelle du journal multidiffusé de la rédaction de ExOneMédia ! Bonne soirée et à bientôt!”
Pensez à soutenir Red Universe: faite un don Télécharger l'épisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S'abonner “Bonsoir et bienvenue pour cette édition du soir de votre journal multi-diffusé! Vous êtes bien sur ExOne-Media, je suis Ted Maos'n, voici les titres: Transporteur n°7: Retour sur la prise d'otage que n'a pu empêcher la Commandante Benkana mais qui s'est heureusement bien terminée. Quelle implications des communautés, que va-t-on faire des prisonniers? Les images et commentaires de Jack Blaste. Transporteur n°5: Les quatre meurtres enfin élucidés! L'incroyable découverte d'une sonde furtive de la République Castiks, tous les Transporteurs de l'Exode sont désormais alertés et débutent leurs recherches.. Bientôt la dernière station connue :“Pinata el Grande”, le moment de faire nos Adieux à cette galaxie avant la Passe de Magellone! Les explications d'un spécialiste..C'est donc l'Edition du soir, vous êtes en direct sur Ex-One Média et on se retrouve juste après une page de publicité !” “Retour dans l'Edition du Soir de votre chaîne d'information ExOne-Média! Vous apercevez en ce moment sur vos écrans les images des évènements d'il y a quelques heures que vous avez suivi en direct sur notre chaîne d'information: la fin de la prise d'otage sur le Transporteur n°7. On voit ici le jeune soldat tenant en respect ses prisonniers.. Les voici remis aux autorités du vaisseau… La Princesse Azala guidant nos journalistes.. Puis la Commandante Benkana qui se félicite de la conclusion heureuse de cette situation. Alors, pour nous donner plus de précisions, retrouvons en direct Jack Blaste. Jack Vous êtes là?” “Oui Ted, bonsoir à nos multispectateur” -Merci Jack, également. Alors, avant de revenir sur les évènements, que sont devenus les preneurs d'otages? -Ils sont en résidence surveillées dans une de leur cabine semble-t-il. Une mansuétude qui s'explique par l'historique des criminels! L'un se nomme Phil Goud, un officier de ce Transporteur, et les milieux autorisés affirment qu'il a prit une part très importante lors de la Révolution Castiks. Et, étrangeté du sort, sa compagne y aurait également joué un rôle, mais coté royauté! Et si la Princesse Azala est liée d'amitié avec le Lieutenant Goud, la femme serait (j'insiste bien sur le conditionnel Ted!), serait donc impliquée dans la mort du ministre de la reconstruction Benkana, le propre père de la Commandante actuelle de ce Transporteur! -Mais c'est incroyable Jack! Il ne s'agit que de rumeurs, mais, si elles se confirment, nous sommes devant un vrai dilemme politico-judiciaire non? -Et oui, un dilemne dont les racines remontent très loin, bien avant le grand départ de MaterOne! J'ajoute, par ailleurs, que la Princesse Azala vient d'être nommée officiellement “Médiatrice du Transporteur”, en contact permanent avec toutes les cultures de la cité intérieure et les services de sécurité et qu'une enquête, liée à une découverte d'un très grande importance dans la communauté nordiste, vient d'être diligentée! Là encore, nous en saurons plus dans les prochaines heures.. Quoi qu'il en soit, je vous assure que les équipes sur place d'ExOne Média vont faire leur maximum pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire. -Et nous tenir informé du devenir des preneurs d'otage ! -Et du devenir des preneurs d'otages, bien entendu, nous seront également vigilants à cela! A bientôt, c'était Jack Blaste, envoyé spécial en direct du Transporteur n°7 pour ExOne-Média.. Merci Jack… Dans quelques secondes, l'incroyable découverte du Colonel Sterling Price à bord du Transporteur n°5, qui nous concerne tous. A tout de suite!..” Bienvenue à ceux qui viennent de nous rejoindre. Il n'y avait que des pistes, mais les enquêteurs viennent de présenter leurs derniers éléments pour résoudre les meurtres qui avaient ensanglanté le Transporteur n°5 et causé tant de remous communautaires: une sonde espion! Un reportage exclusif signé Angelus Air pour ExOne -Média” “La chose est captivante: vous voyez ici une vidéo des multiples débris récupérés par les équipes du Transporteur n°5 de la Sonde d'espionnage. Elle fût détruite après une course poursuite dans les conduits d'aération des entrepôt du Transporteur. Ces images ont été diffusées durant la conférence de presse du Colonel Sterling-Price dont voici quelques extraits: -..Et nous pouvons ainsi affirmer que cette Sonde à Intelligence Artificielle de classe “Omega” a été placée ici pour surveiller, recueillir et transmettre à MaterOne des informations multiples sur le déroulement du voyage de l'Exode. C'est un modèle programmé pour la furtivité mais également le combat en auto-défense. Une enquête poussée reconstituera les faits, mais on peut sans grand risque d'erreur penser que toutes les victimes ont découvert d'une manière ou d'une autre, l'existence de cet appareil. .. Je tiens d'ailleurs à féliciter chaudement les équipes d'entretien et de sécurité de ce vaisseau qui ont payé un lourd tribut à la résolution de cette affaire: le chef enquêteur, Mr Weston, a trouvé la mort sous les coups de cette machine diabolique, de la même manière que le gardien de l'entrepôt! J'en profite également pour remercier les communautés Brune et Barbane qui se sont ressaisies après une bien légitime vague de colère (deux jeunes victimes innocentes dans leurs rangs), et nous ont ainsi permis de concentrer nos forces à la résolution rapide de cette affaire. … Enfin, nous avons envoyé un rapport détaillé de tout ce que nous savions sur cette sonde, ses modes opératoires et ses buts aux six autres Commandants des Transporteurs de l'Exode, car il y a un risque sérieux que d'autres machines infernales existent! Les services de sécurités passent en ce moment au peigne fin tous les containers des entrepôts, mais cela prendra un peu de temps vu les quantités présentes.. Y a-t-il des questions..? Un des membres de la sécurité nous a confirmé que l'utilisation de ce genre de sonde est fréquente dans l'armée de MaterOne dès lors qu'on ne peut envoyer des hommes sur le terrain. Donc si les assassinats de nos concitoyens n'étaient pas volontaires au sens stricte, on peut légitimement penser que les autorités Castiks n'ont pas hésité à mettre en danger la vie des passagers de l'Exode, en dissimulant parmi eux ce genre d'armes de guerre! C'était Angelus Air sur le Transporteur n°5, pour ExOne-Média.”“Merci Angelus Air! Pinata el Grande et la Passe de Magellone… Juste après çà!” “Dernière partie de notre journal: nous abordons la suite de l'Odyssée de l'Exode: La Station spatiale “Pinata el Grande” et la Passe de Magellone! Alors nous avons sur ce plateau Monsieur Acha-Roches, spécialiste en astrophysique des espaces lointains. Bonjour Mr Acha-Roches, alors pour nos multispectateurs qui ne connaissent pas bien les voyages spatiaux, que pouvez-vous nous dire de la station tout d'abord puis de la Passe elle-même……. Fin du 8ème Chapitre
Télécharger l'épisode⎮⎮ S'abonner Dans la petite salle de réunion du “ Reine Margat ”, le politicien Junta et le Général Décembre mettaient au point les derniers détails du complot. “ Avez-vous des nouvelles du remplaçant du commandant Basavech?” demanda Junta, “ Au dernières nouvelles c'est son second qui devait prendre le commandement, mais il semble qu'il y ait eu des luttes internes? -En effet, Basavech s'entourait de plusieurs seconds: un pour la passerelle, un pour les machines, un pour l'intendance et un pour la vie civile des Exodés présents à bord… C'est intelligent çà: diviser pour mieux régner” convint Junta ”Oui, sauf que maintenant le Transporteur n°2 est livré à une sorte de “Conseil des commandants bis”. Et cela ne nous arrange, pas! Certains sont des pro Révolution, d'autres, minoritaires, sont d'un coté disons.. Plus compréhensifs à nos vues. Il faudrait que ces derniers l'emporte, nous aurions l'oreille du nouveau Commandant. Oui, mais comment faire? Je pourrais tout simplement venir désigner le nouveau maître du Transporteur n°2, mais cela serait sujet à des critiques.” grogna le Général, toujours ennuyé par ces problèmes secondaires qui prenaient des dimensions toujours sous-estimées.. “ IL va falloir jouer sur la subtilité, je pense que nous devrions faire jouer nos contacts sur place, parfois les subalternes peuvent être de précieux..”Soudain un buzzer d'intercom retentit dans la pièce, faisant sursauter les deux hommes par le volume excessif du son nasillard. “ Mhhm, il faudra que je fasse changer cela.. Oui?” demanda Décembre en pressant l'interrupteur. -”Mon Général, vous nous aviez demande de vous prévenir si l'on repérait un objet inconnu sortant des anneaux. Il y en a un qui est apparu, mon Général, juste où vous nous l'aviez signalé.. -Merci soldat, bien joué!” Et Décembre relâcha l'interrupteur. -” Vous voulez poursuivre quelque chose Général?” demanda perfidement Junta -”Moui, c'est une possibilité… N'ayant plus d'attache de ce coté de la galaxie, il m'est tout à loisir de régler quelque comptes personnels sans que personne n'y trouve à redire n'est ce pas? -Et quel est donc cet écho radar si personnel à vos yeux..? -MMhmm, Rien que de très banal, juste un satellite espion qui..” L'agaçant buzzer retentit une nouvelle fois, coupant la parole au Général et perçant les oreilles des deux protagonistes grimaçants. Décembre écrasa son pouce sur le commutateur, plus pour arrêter le son que pour répondre. “-OUI? QUOI ENCORE?? -Heuu excusez-moi mon Général, mais, heu, nous avons perdu pendant quelques secondes le contact avec l'objet inconnu.. Et… heu.. On ne le retrouve plus.. Voila Mon Général… Nous augmentons l'ampérage du radar à ondes courtes pour tenter de le retrouver…” Décembre soupira, puis se laissant retomber lourdement sur son fauteuil ajouta “Fouillez toute la zone, il a dû utiliser une combine qui vous a échappé. Poursuivez la surveillance” Puis il croisa ses bras, se tournant la tête vers la grande baie étoilée.. “L'Univers est injuste avec vous, Mon Général..” Junta prit quelques secondes pour inspirer une nouvelle bouffée de son fume cigarette puis ajouta “ Cependant je suis surpris que les radars de ce croiseur ait pu perdre un objet que vous décriviez comme banal ”. Levant la tête, le politicien fit quelques ronds de fumée, patientant une réponse.. Décembre comprenait qu'à ce petit jeu il risquait de mettre du soupçon entre eux deux, et cela n'était jamais bon.. “Très bien Junta!” Il se redressa, fit quelques pas et se posa devant la fenêtre, faisant face à Vegas IV. “L'objet que nous avons chassé n'était pas ordinaire: de par sa vitesse et de par sa réactivité quand nous sommes apparus à quelques mètres de lui. J'ajoute que mon intuition me dit que nous avons à faire à autre chose qu'un satellite espion pour mercenaires-mineurs.. Voilà..” Junta ne répondit pas, se réservant une lampé de liqueur sombre. “Nom de NOM de.. !!” Hurla soudain Décembre! Se retournant comme un beau diable, il se précipita sur le buzzer à l'instant même où celui-ci sonnait: “Mon Général!? -Je sais! Préparez mon chasseur de toute urgence ainsi que les deux autres! Cette fois nous ne devons pas le rater!” Puis il se jeta sur la porte. “Décembre, vous daignez me dire ce qu'il se passe??!” Le soldat se retourna juste une seconde avant de s'engouffrer dans le couloir menant au sas où était amarré son appareil: “L'objet volant vient de passer devant moi à l'instant Junta! Et ce n'est définitivement pas un satellite espion, c'est même un appareil comme je n'en ai encore jamais vu!” Junta le regarda partir vers sa nouvelle chasse, ne pouvant s'empêcher de noter la joie qui exhalait du Général.