Podcasts about katumbi

  • 20PODCASTS
  • 97EPISODES
  • 13mAVG DURATION
  • 1EPISODE EVERY OTHER WEEK
  • May 21, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about katumbi

Latest podcast episodes about katumbi

Revue de presse Afrique
À la Une: dix ans de travaux forcés pour Matata Ponyo Mapon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 4:24


Ça n'est pas tous les jours en RDC qu'un homme politique d'un tel rang est condamné à une telle peine… Ce verdict fait la Une de la presse congolaise.« L'ancien Premier ministre Matata Ponyo est condamné à 10 ans de travaux forcés, relève Actualité CD, ses co-prévenus – un ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo et le patron Sud-africain de la société Africom - à 5 ans de travaux forcés. Les trois hommes étaient poursuivis depuis 2021 ans dans l'affaire de la débâcle du parc agro-industriel Bukanga Lonzo. Les condamnés ont été reconnus coupables d'avoir détourné plus de 285 millions de dollars liés à ce projet initié sous le régime du président Joseph Kabila. »Matata Ponyo n'était pas présent à l'audience. La Cour constitutionnelle a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens au prorata des sommes détournées.Irrégularités en pagaille…« C'est l'épilogue spectaculaire d'un feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis près de quatre ans », s'exclame Afrik.com.Afrik.com qui revient longuement sur les origines de ce scandale politico-financier. « Lancé entre 2013 et 2016, Bukanga Lonzo devait symboliser la renaissance agricole de la RDC. Ce projet d'envergure nationale visait à transformer un vaste espace en centre agro-industriel moderne, créateur d'emplois, fournisseur de denrées alimentaires locales, et levier contre la pauvreté rurale. Mais les espoirs ont rapidement laissé place aux soupçons, relève Afrik.com. Dès novembre 2020, un rapport accablant de l'Inspection générale des finances, l'IGF, avait mis en lumière de graves irrégularités : choix arbitraire de partenaires, absence de mécanismes de contrôle, surfacturation, détournements massifs et abandon du chantier. L'IGF en a alors attribué la responsabilité principale à Matata Ponyo, alors Premier ministre. »Et s'en est ensuivi une longue bataille judiciaire… « Pour Matata Ponyo, le dossier est avant tout politique, pointe encore le site panafricain. Dans une vidéo publiée en mars dernier, il dénonçait une instrumentalisation du pouvoir judiciaire pour l'écarter de la scène politique. »Une justice sélective ?En tout cas, poursuit Afrik.com, « au-delà du cas Matata, ce dossier cristallise les limites de la gouvernance en RDC. Il illustre la difficulté chronique du pays à concrétiser des projets de développement malgré des ressources importantes, à cause de la corruption, du clientélisme et de l'absence de redevabilité. La condamnation d'un ancien Premier ministre pourrait être perçue comme un signal fort de la part du pouvoir en matière de lutte contre l'impunité. Mais pour beaucoup, relève encore le site, elle soulève surtout la question de la sélectivité de la justice. Pourquoi certains dignitaires de l'ancien régime ou même du régime actuel échappent-ils à toute poursuite ? Pourquoi cette affaire ressurgit-elle à des moments clés de la vie politique congolaise ? »Le site congolais L'Interview CD renchérit : « ce verdict suscite de vives réactions dans un contexte politique déjà tendu en RDC. Matata Ponyo, figure de l'opposition et ancien candidat à la présidentielle de 2023, où il s'était désisté en faveur de Moïse Katumbi, reste une personnalité influente. Ses partisans voient dans ce verdict une tentative du pouvoir en place, sous la présidence de Félix Tshisekedi, d'éliminer un adversaire potentiel en vue des prochaines échéances électorales. »Qui plus est, poursuit L'Interview CD, « cette condamnation pourrait exacerber les tensions entre le pouvoir et l'opposition, dans un pays où la justice est souvent accusée d'être instrumentalisée. »Et le site congolais de conclure : « alors que la RDC fait face à des défis sécuritaires et économiques persistants, cette condamnation risque de raviver les débats sur la transparence et la lutte contre la corruption. Pour l'heure, Matata Ponyo et ses avocats envisagent de faire appel ou de saisir des instances internationales, tandis que ses soutiens appellent à une mobilisation pour dénoncer ce qu'ils qualifient de “justice sélective“. »Au Sénégal aussi…Enfin, un autre ancien ministre sous les feux de la Justice… Cette fois au Sénégal. « Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice sous Macky Sall, a été inculpé, relate Walf Quotidien, puis assigné, hier, en résidence surveillée par les juges de la commission d'instruction de la Haute cour de justice pour “corruption et détournement de deniers publics“ présumés. »Ironie du sort, pointe Walf Quotidien : Ismaïla Madior Fall porte désormais à la cheville le bracelet électronique qu'il avait lui-même instauré quand il était garde des Sceaux…

Revue de presse Afrique
À la Une: dix ans de travaux forcés pour Matata Ponyo Mapon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 4:24


Ça n'est pas tous les jours en RDC qu'un homme politique d'un tel rang est condamné à une telle peine… Ce verdict fait la Une de la presse congolaise.« L'ancien Premier ministre Matata Ponyo est condamné à 10 ans de travaux forcés, relève Actualité CD, ses co-prévenus – un ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo et le patron Sud-africain de la société Africom - à 5 ans de travaux forcés. Les trois hommes étaient poursuivis depuis 2021 ans dans l'affaire de la débâcle du parc agro-industriel Bukanga Lonzo. Les condamnés ont été reconnus coupables d'avoir détourné plus de 285 millions de dollars liés à ce projet initié sous le régime du président Joseph Kabila. »Matata Ponyo n'était pas présent à l'audience. La Cour constitutionnelle a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens au prorata des sommes détournées.Irrégularités en pagaille…« C'est l'épilogue spectaculaire d'un feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis près de quatre ans », s'exclame Afrik.com.Afrik.com qui revient longuement sur les origines de ce scandale politico-financier. « Lancé entre 2013 et 2016, Bukanga Lonzo devait symboliser la renaissance agricole de la RDC. Ce projet d'envergure nationale visait à transformer un vaste espace en centre agro-industriel moderne, créateur d'emplois, fournisseur de denrées alimentaires locales, et levier contre la pauvreté rurale. Mais les espoirs ont rapidement laissé place aux soupçons, relève Afrik.com. Dès novembre 2020, un rapport accablant de l'Inspection générale des finances, l'IGF, avait mis en lumière de graves irrégularités : choix arbitraire de partenaires, absence de mécanismes de contrôle, surfacturation, détournements massifs et abandon du chantier. L'IGF en a alors attribué la responsabilité principale à Matata Ponyo, alors Premier ministre. »Et s'en est ensuivi une longue bataille judiciaire… « Pour Matata Ponyo, le dossier est avant tout politique, pointe encore le site panafricain. Dans une vidéo publiée en mars dernier, il dénonçait une instrumentalisation du pouvoir judiciaire pour l'écarter de la scène politique. »Une justice sélective ?En tout cas, poursuit Afrik.com, « au-delà du cas Matata, ce dossier cristallise les limites de la gouvernance en RDC. Il illustre la difficulté chronique du pays à concrétiser des projets de développement malgré des ressources importantes, à cause de la corruption, du clientélisme et de l'absence de redevabilité. La condamnation d'un ancien Premier ministre pourrait être perçue comme un signal fort de la part du pouvoir en matière de lutte contre l'impunité. Mais pour beaucoup, relève encore le site, elle soulève surtout la question de la sélectivité de la justice. Pourquoi certains dignitaires de l'ancien régime ou même du régime actuel échappent-ils à toute poursuite ? Pourquoi cette affaire ressurgit-elle à des moments clés de la vie politique congolaise ? »Le site congolais L'Interview CD renchérit : « ce verdict suscite de vives réactions dans un contexte politique déjà tendu en RDC. Matata Ponyo, figure de l'opposition et ancien candidat à la présidentielle de 2023, où il s'était désisté en faveur de Moïse Katumbi, reste une personnalité influente. Ses partisans voient dans ce verdict une tentative du pouvoir en place, sous la présidence de Félix Tshisekedi, d'éliminer un adversaire potentiel en vue des prochaines échéances électorales. »Qui plus est, poursuit L'Interview CD, « cette condamnation pourrait exacerber les tensions entre le pouvoir et l'opposition, dans un pays où la justice est souvent accusée d'être instrumentalisée. »Et le site congolais de conclure : « alors que la RDC fait face à des défis sécuritaires et économiques persistants, cette condamnation risque de raviver les débats sur la transparence et la lutte contre la corruption. Pour l'heure, Matata Ponyo et ses avocats envisagent de faire appel ou de saisir des instances internationales, tandis que ses soutiens appellent à une mobilisation pour dénoncer ce qu'ils qualifient de “justice sélective“. »Au Sénégal aussi…Enfin, un autre ancien ministre sous les feux de la Justice… Cette fois au Sénégal. « Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice sous Macky Sall, a été inculpé, relate Walf Quotidien, puis assigné, hier, en résidence surveillée par les juges de la commission d'instruction de la Haute cour de justice pour “corruption et détournement de deniers publics“ présumés. »Ironie du sort, pointe Walf Quotidien : Ismaïla Madior Fall porte désormais à la cheville le bracelet électronique qu'il avait lui-même instauré quand il était garde des Sceaux…

Invité Afrique
L'opposant congolais Martin Fayulu: «On ne peut pas signer un accord sans que les Congolais se mettent ensemble»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2025 15:47


En RDC, l'opposant Martin Fayulu ne réclame plus le départ du pouvoir de Félix Tshisekedi et se dit même d'accord pour faire équipe avec lui à certaines conditions. À la présidentielle de 2018, il avait crié au hold-up électoral après la victoire officielle de Félix Tshisekedi. Mais aujourd'hui, il change de stratégie. Le 1er mai dernier, avec les autres opposants Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, Martin Fayulu a signé une déclaration commune en faveur d'un dialogue national pour résoudre la guerre dans l'est du pays. De passage à Paris, le président du parti de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) et de la plate-forme Lamuka répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda doivent finaliser d'ici à deux semaines un projet d'accord de paix. Puis, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent se retrouver le mois prochain dans le bureau de Donald Trump à la Maison Blanche pour signer la paix. Est-ce que votre déclaration commune, ce n'est pas une façon de dire « ne nous oubliez pas, nous aussi, on existe ? »Martin Fayulu : Non, notre déclaration, c'est de dire qu'avant de signer cet accord, il faut que les Congolais se parlent et trouvent des solutions à la crise qui sévit au Congo. Tout accord, toute discussion tendant à aider le Congo à avoir la paix et la sécurité, nous sommes d'accord. Mais nous disons qu'on ne peut pas signer un accord sans que les Congolais se mettent ensemble dans ce que nous appelons la cohésion nationale.Mais si jamais les pourparlers avancent à Washington, si jamais il y a cet accord de paix le mois prochain à la Maison Blanche, qu'est-ce que vous allez faire ?Nous pensons que c'est quelque chose qui ne marchera pas. Tant que la plaie n'est pas soignée de fond en comble, on ne pourra pas avoir la paix. Et c'est pour cela que nous disons que nous ne sommes pas contre Washington. Nous ne sommes pas contre Doha, nous ne sommes pas contre l'Union africaine. Mais les solutions aux problèmes du Congo doivent d'abord venir du Congo.Alors, ce qui frappe dans votre déclaration commune du 1ᵉʳ mai, c'est de vous voir signer, Martin Fayulu, un document avec votre pire ennemi, Joseph Kabila, que vous accusez de vous avoir volé la victoire en 2018. Pourquoi cette volte-face ?Je l'ai accusé d'avoir fabriqué les résultats et d'avoir proclamé Tshisekedi parce qu'ils ont signé ce qu'on a appelé un compromis à l'africaine. Mais ce n'est pas mon ennemi. Moi, je n'ai pas d'ennemi. Et moi, j'ai signé avec Kabila comme demain je pourrais signer avec Tshisekedi pour sauver le Congo.Donc, ce que vous appelez le grand hold-up électoral de 2018, vous oubliez tout, vous pardonnez, c'est terminé ?Mais vous savez, on ne peut pas oublier. Ça existe. Mais maintenant, qu'est-ce que vous voulez que je continue à ressasser ça à longueur de journée, d'année en année ? Non, je dis que c'est une expérience. C'est pour cela que j'ai proposé cette réunion de vérité, réconciliation et cohésion nationale. On ne peut pas oublier ce qui s'est passé. Mais sur la base de ce qui s'est passé, nous pouvons construire l'avenir en toute sérénité.Dans votre déclaration commune, vous parlez de la guerre à l'est de votre pays, sans jamais citer le Rwanda. Pourquoi refusez-vous de nommer un pays que toute la communauté internationale désigne comme le principal soutien militaire des rebelles du M23 ?Oui, on ne le cite pas simplement parce que ce n'est pas l'objectif poursuivi. Cette déclaration avait pour objectif de dire aux amis de Washington et de Doha : « ce que vous faites, c'est bien, mais s'il vous plaît, faites attention, il y a des préalables ».Mais vous ne citez pas le Rwanda parce que Joseph Kabila a mis son veto ?Non, non, on n'a pas pensé à ça. On n'a pas pensé à citer un pays et nous savons ce que le Rwanda veut dans notre pays. On sait que le Rwanda veut les richesses du Congo et exploiter les ressources. Ça, on le dit et on le répétera.Depuis quelques semaines, le président Tshisekedi appelle l'opposition à rentrer dans un gouvernement d'union nationale. À quelles conditions pourriez-vous accepter un tel gouvernement ?On ne peut pas répondre à cette préoccupation de Félix Tshisekedi, parce que nous pensons que d'abord, il faut que les Congolais se mettent autour d'une table, autour des évêques catholiques et des pasteurs protestants, pour d'abord aller dans le fond sur les causes profondes de notre crise. Donc, on ne met pas la charrue avant les bœufs.Et si demain, il y a un dialogue national, et s'il aboutit... Est-ce que vous seriez prêts à faire équipe avec le président Tshisekedi ?Je suis Congolais, il est Congolais. J'accepterai les résolutions qui sortiront de ce dialogue parce que j'y contribuerai.Alors comme vous, les évêques de la CENCO et les pasteurs de l'ECC appellent à ce dialogue national, mais ils disent aussi vouloir respecter le mandat du président Tshisekedi jusqu'à la fin de celui-ci, c'est-à-dire jusqu'en 2028. Est-ce que vous êtes d'accord avec eux ou pas ?Écoutez, de fait, il est là ! Est-ce qu'il faudrait aller poser la condition qu'il doit partir avant de commencer la réunion ? Je ne pense pas. Je pense qu'il faut avoir des élections saines, crédibles en 2028. Il peut continuer à gérer le pouvoir.À lire aussiConflit dans l'est de la RDC: un avant-projet d'accord de paix attendu ce vendredi à Washington

Journal de l'Afrique
Martin Fayulu : "J'ai été sollicité pour le gouvernement d'union nationale, mais j'ai dit non"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 4, 2025 15:30


Quatre grandes figures de l'opposition congolaise, longtemps divisées, s'expriment d'une seule voix. Dans une déclaration commune, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Joseph Kabila dénoncent la mauvaise gouvernance et la dérive autoritaire du régime de Félix Tshisekedi. Ils appellent à un dialogue national pour sortir la RDC de l'impasse, alors que la guerre dans l'Est continue de faire rage dans un silence assourdissant., Martin Fayulu était l'invité du journal de l'Afrique 

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi joue l'ouverture…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 4:31


« Le timing était presque parfait, relève Jeune Afrique. Le 21 février, l'opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis août 2022 et condamné à sept ans de réclusion pour “outrage au chef de l'État“ et “propagation de faux bruits“, a soudainement été libéré. Le jour suivant, Félix Tshisekedi réunissait les membres de l'Union sacrée, à Kinshasa, et leur annonçait son intention de former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de crise sécuritaire dans l'est de la RDC. » Le 1ᵉʳ mars, « toujours à la surprise générale, deux nouveaux opposants bénéficiaient d'une libération “conditionnelle“. »Alors, s'interroge Jeune Afrique, « faut-il voir dans ces libérations une volonté de détendre le climat politique ? (…) Félix Tshisekedi espère-t-il s'épargner un dialogue national semé d'embûches pour passer directement à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ? » Peut-être, mais « peu nombreuses sont les formations d'opposition qui se disent disposées à accepter la main tendue du président congolais. Les camps de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon, Delly Sesanga et même de Jean-Marc Kabund se sont prononcés contre l'initiative, qu'ils jugent contre-productive, pointe le site panafricain. Martin Fayulu, qui avait été le premier à proposer un dialogue pour cimenter l'unité nationale, semble partant, à condition que les discussions préalables soient supervisées par les Églises catholique et protestante. (…) Dans ce contexte, la décrispation paraît illusoire, relève Jeune Afrique, d'autant que Félix Tshisekedi a déjà dit qu'il ne ferait pas un pas en direction de ceux qui, selon lui, “portent les intérêts étrangers“. Dans sa ligne de mire : l'ancien président Joseph Kabila, qu'il accuse d'être derrière le M23. »Kabila : la mémoire courte ?Justement, Kabila sort du bois… Comme nous l'évoquions hier, l'ex-président a apparemment l'intention « de revenir au premier plan, à un moment critique où la présidence Tshisekedi est clairement menacée par le M23. Mais ce qui interroge dans les sorties médiatiques de Joseph Kabila, relève le site spécialisé sur la RDC,Afrikarabia, c'est qu'il donne l'impression de ne pas avoir été au pouvoir pendant 17 ans, et fait comme si sa présidence avait été “normale ». Comme s'il n'avait pas prolongé son dernier mandat de deux ans pour tenter de s'accrocher à son fauteuil. Comme si la crise pré-électorale de 2015-2018 n'avait pas été réprimée dans le sang. Comme si Floribert Chebeya n'avait pas été assassiné. Comme si les élections de 2011 et 2018 n'avaient pas été dénuées de toute crédibilité et de toute transparence. (…) Comme si les enquêtes des ONG internationales n'avaient pas documenté les milliards de dollars évaporés par la corruption. Des accusations que Joseph Kabila formule aujourd'hui… à l'encontre de Félix Tshisekedi et de son régime. Un sacré culot, s'exclame Afrikarabia. Mais peut-être que l'ancien président pense que les Congolais ont la mémoire courte. »Kagame : le paria ?Côté rwandais, à présent, le président Kagame parait de plus en plus isolé… « Nouveau coup de massue pour le Rwanda », s'exclame le site congolais Objectif Infos. « Berlin a annoncé avant-hier la suspension de ses aides au développement, assortie d'un réexamen de sa coopération bilatérale avec Kigali. (…) Concrètement, le Rwanda se voit privé d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, destinée à des projets de développement économique, énergétique, climatique et vaccinal. »« L'Allemagne emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni et au Canada, qui ont pris des décisions semblables », note Le Monde Afrique.Pour ce qui concerne l'Union européenne, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « même si pour le moment, il n'y a pas de sanctions prises à l'encontre du Rwanda, le Parlement européen a adopté récemment une résolution demandant la suspension d'un accord sur les minerais rares avec le Rwanda en raison de son soutien aux rebelles. Mais, les choses ne semblent pas encore totalement actées. »En tout cas, conclut le site burkinabé, « jusqu'à présent, l'homme fort de Kigali ne semble pas s'émouvoir outre mesure de ces sanctions ; il reste sourd à toutes les voix qui le conjurent de lever le pied dans l'est du Congo et de donner une chance à la paix. »En janvier dernier, Paul Kagame lors d'une allocution au corps diplomatique avait traité Félix Tshisekedi d' « idiot ». Le New Times à Kigali reprend l'invective et affirme que « le régime de Tshisekedi est en train de creuser sa propre tombe », que « la RDC est une nation en chute libre. (…) Et tout ce que nous pouvons faire, nous, poursuit le quotidien rwandais, est de nous fortifier. Accrochons-nous ! »

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi joue l'ouverture…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 4:31


« Le timing était presque parfait, relève Jeune Afrique. Le 21 février, l'opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis août 2022 et condamné à sept ans de réclusion pour “outrage au chef de l'État“ et “propagation de faux bruits“, a soudainement été libéré. Le jour suivant, Félix Tshisekedi réunissait les membres de l'Union sacrée, à Kinshasa, et leur annonçait son intention de former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de crise sécuritaire dans l'est de la RDC. » Le 1ᵉʳ mars, « toujours à la surprise générale, deux nouveaux opposants bénéficiaient d'une libération “conditionnelle“. »Alors, s'interroge Jeune Afrique, « faut-il voir dans ces libérations une volonté de détendre le climat politique ? (…) Félix Tshisekedi espère-t-il s'épargner un dialogue national semé d'embûches pour passer directement à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ? » Peut-être, mais « peu nombreuses sont les formations d'opposition qui se disent disposées à accepter la main tendue du président congolais. Les camps de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon, Delly Sesanga et même de Jean-Marc Kabund se sont prononcés contre l'initiative, qu'ils jugent contre-productive, pointe le site panafricain. Martin Fayulu, qui avait été le premier à proposer un dialogue pour cimenter l'unité nationale, semble partant, à condition que les discussions préalables soient supervisées par les Églises catholique et protestante. (…) Dans ce contexte, la décrispation paraît illusoire, relève Jeune Afrique, d'autant que Félix Tshisekedi a déjà dit qu'il ne ferait pas un pas en direction de ceux qui, selon lui, “portent les intérêts étrangers“. Dans sa ligne de mire : l'ancien président Joseph Kabila, qu'il accuse d'être derrière le M23. »Kabila : la mémoire courte ?Justement, Kabila sort du bois… Comme nous l'évoquions hier, l'ex-président a apparemment l'intention « de revenir au premier plan, à un moment critique où la présidence Tshisekedi est clairement menacée par le M23. Mais ce qui interroge dans les sorties médiatiques de Joseph Kabila, relève le site spécialisé sur la RDC,Afrikarabia, c'est qu'il donne l'impression de ne pas avoir été au pouvoir pendant 17 ans, et fait comme si sa présidence avait été “normale ». Comme s'il n'avait pas prolongé son dernier mandat de deux ans pour tenter de s'accrocher à son fauteuil. Comme si la crise pré-électorale de 2015-2018 n'avait pas été réprimée dans le sang. Comme si Floribert Chebeya n'avait pas été assassiné. Comme si les élections de 2011 et 2018 n'avaient pas été dénuées de toute crédibilité et de toute transparence. (…) Comme si les enquêtes des ONG internationales n'avaient pas documenté les milliards de dollars évaporés par la corruption. Des accusations que Joseph Kabila formule aujourd'hui… à l'encontre de Félix Tshisekedi et de son régime. Un sacré culot, s'exclame Afrikarabia. Mais peut-être que l'ancien président pense que les Congolais ont la mémoire courte. »Kagame : le paria ?Côté rwandais, à présent, le président Kagame parait de plus en plus isolé… « Nouveau coup de massue pour le Rwanda », s'exclame le site congolais Objectif Infos. « Berlin a annoncé avant-hier la suspension de ses aides au développement, assortie d'un réexamen de sa coopération bilatérale avec Kigali. (…) Concrètement, le Rwanda se voit privé d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, destinée à des projets de développement économique, énergétique, climatique et vaccinal. »« L'Allemagne emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni et au Canada, qui ont pris des décisions semblables », note Le Monde Afrique.Pour ce qui concerne l'Union européenne, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « même si pour le moment, il n'y a pas de sanctions prises à l'encontre du Rwanda, le Parlement européen a adopté récemment une résolution demandant la suspension d'un accord sur les minerais rares avec le Rwanda en raison de son soutien aux rebelles. Mais, les choses ne semblent pas encore totalement actées. »En tout cas, conclut le site burkinabé, « jusqu'à présent, l'homme fort de Kigali ne semble pas s'émouvoir outre mesure de ces sanctions ; il reste sourd à toutes les voix qui le conjurent de lever le pied dans l'est du Congo et de donner une chance à la paix. »En janvier dernier, Paul Kagame lors d'une allocution au corps diplomatique avait traité Félix Tshisekedi d' « idiot ». Le New Times à Kigali reprend l'invective et affirme que « le régime de Tshisekedi est en train de creuser sa propre tombe », que « la RDC est une nation en chute libre. (…) Et tout ce que nous pouvons faire, nous, poursuit le quotidien rwandais, est de nous fortifier. Accrochons-nous ! »

Invité Afrique
Est de la RDC: «La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous», dit Mgr Donatien Nshole

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 5:58


Depuis plusieurs semaines, la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo ne cesse de se détériorer. L'AFC/M23, groupe soutenu par l'armée rwandaise selon Kinshasa, a poursuivi son avancée jusqu'à Bukavu, malgré les initiatives diplomatiques en cours. Face à cette crise, l'Église catholique et les protestants congolais ont engagé des démarches pour favoriser un dialogue entre les différentes parties. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), fait partie de la délégation (réunissant la Cenco et l'Église du Christ au Congo) revient sur cette initiative, et tire un premier bilan des rencontres qui ont été menées, avec Liza Fabbian. RFI : La semaine dernière à Goma, vous avez rencontré Corneille Nangaa, le coordinateur de l'AFC/M23. Après cette entrevue, ses troupes, appuyées par l'armée rwandaise, se sont emparées de Bukavu. Était-il utile de le rencontrer ?Mgr Donatien Nshole : Oui, nous estimons que c'était très utile de le rencontrer parce que, pour nous, la solution militaire n'en est pas une. L'idéal serait que les Congolais s'assoient autour d'une table et qu'ils trouvent un consensus national autour de leurs différends plutôt que de s'engager dans une voie qui fait autant de morts, et de pertes non seulement en vies humaines, mais aussi en termes de destruction des infrastructures nécessaires pour le développement du pays.Pouvez-vous nous en dire plus sur le bilan que vous avez pu tirer de l'échange que vous avez eu avec Corneille Nangaa ?Nous sommes allés le convaincre de la nécessité d'un dialogue et ils ont été ouverts à l'initiative. Ils ont promis d'envoyer leur cahier des charges assorti des conditions pour participer à ce dialogue. Pour nous, c'était déjà une ouverture. C'est la même démarche qu'on a faite auprès des autres acteurs sociaux – politiques du pays pour le même objectif. Évidemment, on aurait souhaité qu'on puisse arrêter les combats sur le terrain. Ça nous inquiète qu'on continue encore à se battre et que du côté de Kinshasa, il y ait encore aussi des voix qui parlent en termes de résistance, en termes militaires, ça, vraiment, ça nous décourage. Pour arriver à une solution pacifique comme nous la proposons, il faut des signaux de part et d'autre. Il faut vraiment un engagement formel et de la part du M23 et de la part de Kinshasa. Il ne faudrait pas que le M23 considère que ce qu'on leur demande, c'est pour laisser le temps à l'autre camp de s'organiser. Il ne faudrait pas que de l'autre côté de Kinshasa, on considère les négociations comme une faiblesse. Non. La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous.Vous avez également rencontré dans la foulée le président rwandais Paul Kagame. Qu'avez-vous tiré de cette rencontre ? Pouvez-vous nous en dire plus ?D'abord, l'écoute. Il nous a écoutés. Il nous a donné suffisamment de temps. Il a encouragé l'initiative « pastorale », pour reprendre ses mots, là où les politiciens n'ont pas réussi à trouver une solution. Et il a promis son implication dans tout ce qui va dans le sens du dialogue, pour qu'on en finisse avec ce conflit. Nous allons proposer quelque chose tenant compte et de la réalité et des avis des uns des autres. C'est à ce moment-là qu'on verra les vraies intentions des uns et des autres.L'initiative que vous portez vous a également amené à rencontrer plusieurs figures de l'opposition politique congolaise, notamment Martin Fayulu, Moïse Katumbi ainsi que des émissaires de Joseph Kabila. Sont-ils tous favorables à un dialogue ou une rencontre qui intégrerait le AFC/M23.Ils sont tous favorables au dialogue, à certaines conditions. Nous sommes en train de recueillir justement les avis des uns des autres. Nous allons proposer quelque chose tenant compte de la réalité et des avis des uns et des autres. C'est à ce moment que l'on verra les vraies intentions des uns et des autres.Mais vous, votre souhait, c'est donc de pouvoir organiser une rencontre qui intégrerait l'AFC/M23 ?Absolument. Parce que c'est une partie du problème aussi. On ne peut pas le mettre de côté. Corneille Nangaa et les autres sont des Congolais. Ils ont pris les armes et doivent expliquer aux autres Congolais, pourquoi et ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions sans la guerre.Les représentants de la Cenco et de l'ECC ont aussi échangé avec William Ruto, le président du Kenya. Il est également président en exercice de la Communauté d'Afrique de l'Est. Comment votre initiative s'intègre-t-elle dans la dynamique sous-régionale ? Et comment s'articule-t-elle avec les processus de Luanda et de Nairobi ?C'était l'objet de la rencontre. Parce que, au niveau national, nous espérons, avec la bonne volonté des acteurs sociopolitiques, arriver à un consensus qui sera la voix du Congo par rapport à la gouvernance interne, mais aussi par rapport aux relations avec le voisin. Et pour cela, la dynamique nationale a besoin de l'appui de la sous-région. Donc concrètement, après le consensus qui sera dégagé, ce ne sera plus la voix du président Tshisekedi qui sera entendue, mais celle des Congolais unis. Ça aura déjà un autre poids. Et la communauté politique sous-régionale devra en tenir compte pour voir comment intégrer ça dans les pourparlers de la sous-région. L'idéal pour nous, c'est qu'on obtienne à la fin une conférence internationale pour la paix en RDC, dans les Grands Lacs.Quelle est la finalité que vous espérez atteindre ?La finalité, c'est, d'abord, que les armes cessent. La finalité, c'est que les congolais se mettent d'accord autour d'un pacte social pour la paix et le vivre-ensemble. La finalité, c'est que les Congolais se mettent d'accord sur la façon de vivre en paix avec le voisin en tenant compte des intérêts des uns et des autres. La finalité, c'est donner au pays la matrice de la gouvernance qui pourra garantir le bien-être de la population congolaise qui devra vivre dignement. C'est cela, notre plus grand souci en tant que pasteurs.

Convidado
Jornalista e poeta Mussa Baldé lança novo álbum de poemas em Bissau neste sábado

Convidado

Play Episode Listen Later Dec 19, 2024 18:49


Em Bissau, Mussa Baldé que os nossos ouvintes conhecem sobretudo como correspondente da RFI, lança neste sábado a partir das 20 horas locais o seu segundo álbum de poemas no centro cultural franco bissau-guineense. Esta colectânea escrita em crioulo guineense e que tem a particularidade inédita de ser feita em áudio e vídeo, intitula-se “Guiné i ninki nanka, Fankanta di Mussá Baldé”. Traduzido em imagem e som através dos meios da produtora 'Katumbi', estrutura fundada por Mussa Baldé, este projecto composto por 10 poemas pretende exaltar os valores e a resiliência das diversas comunidades guineenses.A mais longo prazo, este álbum de poemas pode ser também visto como um patamar antes da concretização de outro projecto do jornalista, a rodagem prevista em 2025 do seu novo filme intitulado 'Minina di bandeja', uma fita que chega catorze anos depois da sua primeira experiência na sétima arte, 'Clara de Sabura', que na altura encontrou muito eco junto do público.Em conversa com a RFI, Mussa Baldé falou de cinema, de aprendizagem, de música e, claro, do seu novo álbum de poemas.RFI: Do que é que trata este álbum de poemas?Mussa Baldé: O meu álbum “Guiné i ninki nanka, Fankanta di Mussá Baldé” é uma expressão idiomática da Guiné-Bissau, que quer dizer mais ou menos isto: a Guiné é um país grande, é um país para além do sobrenatural, para além do normal. Mas é a minha verdade perante esta Guiné-Bissau. É um álbum que eu pensei durante três anos. Nos últimos três anos dediquei-me à pesquisa sobre as expressões idiomáticas do crioulo da Guiné-Bissau, das nossas valências, do nosso crioulo, das nossas idiossincrasias, das nossas línguas nacionais, mas sobretudo, daquilo que é a nossa pertença, a nossa comunhão enquanto povo e nação. Nós somos um país com mais de 33 grupos étnicos, cada grupo étnico, com a sua própria idiossincrasia, com a sua particularidade, com a sua cultura, com o seu dialecto. Mas nós temos uma coisa em comum, que é a nossa pertença à Guiné-Bissau. Portanto, eu quis com este álbum de poesias, exaltar a nossa pertença a uma nação única. Apesar de sermos um mosaico, somos, no final do dia, um único país, uma única nação. Portanto, é isso que eu quis homenagear. Apesar de a Guiné-Bissau neste momento, atravessar situações muito complicadas nos últimos anos, derivado a muitas carências que o povo enfrenta. Mas nós não podemos perder de vista que nós somos e fomos e seremos um grande país, uma grande nação. Um país que fez a luta armada que nós fizemos, um país que fez a resistência anticolonial que nós fizemos, nunca pode ser um país pequeno. Um país que tem um nacionalista, um pensador, um revolucionário da craveira de Amílcar Cabral não pode ser um qualquer país. Portanto, é isso que eu quis com este álbum de poemas exaltar e recordar aos guineenses: aquilo que nós fomos, aquilo que nós somos e aquilo que nós poderemos vir a ser neste mundo.RFI: Este álbum de poemas, que é o segundo álbum de poemas que fazes, tem a particularidade de a ser o primeiro álbum de poemas em vídeo. Porquê essa opção de sair da versão papel da poesia e ir para o ecrã?Mussa Baldé: Este vai ser o segundo álbum de poemas, mas eu nunca publiquei poemas em livro, sempre publiquei em áudio. Antes, quando comecei a publicar os meus poemas, sempre gravei os meus poemas com a minha voz e soltei aqui nas rádios. Depois, com o advento das redes sociais, fui soltando nas redes sociais, no Facebook, no YouTube, sobretudo e agora no Tiktok. Mas em 2020 publiquei o meu primeiro álbum de poemas em áudio, que também foi uma novidade naquela altura. Era a primeira vez que se faz uma coletânea de muitos poemas em áudio e agora vou publicar em áudio e em vídeo, que será também a primeira vez que se vai publicar um álbum de poemas em vídeo. Tenho dez poemas, mas nove estarão ilustrados com vídeos. Não vídeos circunstanciais, mas vídeos pensados para poder acompanhar toda a dinâmica, toda a informação, toda a narrativa dos poemas. É algo cinematográfico que nós tentamos aqui trazer. As pessoas estão a ouvir, mas ao mesmo tempo estão a ver aquilo que se está a dizer no poema. É claro que não se consegue traduzir em vídeo tudo o que se está a dizer num poema, mas há muitas passagens da narrativa dos poemas que contêm aí fragmentos do vídeo devidamente gravados de propósito para ilustrar o trabalho.RFI: Como é que foi a rodagem desses poemas em vídeo?Mussa Baldé: Não foi nada complicado porque estou a trabalhar com um grupo de jovens empenhados, jovens abnegados, que querem participar no meu próximo filme, que se calhar vamos falar daqui a bocado. Portanto, é uma espécie de antecâmara daquilo que poderá vir a ser a rodagem do meu próximo filme. São jovens já treinados. Eu penso que o público vai gostar. Vai se surpreender porque há ali alguma ousadia da realização minha e do meu colega Peter Gomes. Nós é que fizemos a realização dos vídeos. Acho que eu é uma novidade que as pessoas vão gostar, porque nós temos que acompanhar a tendência mundial. Hoje em dia, o vídeo fala mais, a fotografia fala mais do que a palavra, mas eu acredito que o vídeo fale mais do que uma fotografia.RFI: Estavas a falar do teu projecto de filme: do que é que trata este filme que tu pretendes rodar muito em breve?Mussa Baldé: Muito em breve significa que logo nos primeiros três meses de 2025 vamos rodar o filme. O filme de certeza estará pronto, disponível nos ecrãs em 2025. As pessoas vão poder ver o meu próximo filme. Nós fizemos o filme 'Clara di Sabura' em 2011. Desde aquela altura nós andamos a aprender como é que se faz cinema de verdade. Viajamos para Portugal, para o Brasil, estudamos, falámos com realizadores, consultámos livros para poder perceber a técnica do cinema, como é que se faz cinema, já que nós não tivemos oportunidade de andar numa escola de cinema. Sou jornalista. Mas esse nosso filme é um filme que nós estamos a arquitectar já lá vão cinco anos. O filme chama-se 'Minina di bandeja', que quer dizer 'menina da bandeja'. Aqui na Guiné-Bissau, existe ainda a prática de colocar meninas a vender coisas nas ruas, a vender comida, a vender água, a vender refrescos, que é uma prática que nós condenamos enquanto pessoas, enquanto cidadãos, enquanto pessoas conscientes da nossa responsabilidade social. Nós consideramos que o lugar de uma menina é na escola ou a brincar. Apesar da existência da lei na Guiné-Bissau, que criminaliza o trabalho infantil, a prática do trabalho infantil ainda persiste na nossa sociedade. É isso que nós queremos denunciar com este filme. O filme 'Minina di Bandeja' vai querer denunciar a situação em que uma menina é obrigada a vender na rua, obrigada a vender por uma tia. Nessa actividade de venda nas ruas de Bissau, a vender amendoim, a vender água, banana, a vender outras coisas, a menina é sujeita a situações constrangedoras, como assédio, abusos físicos, como o impedimento de ir à escola e acaba por ser obrigada -isto em termos ficcionados- a aceitar um casamento com um senhor com idade para ser o seu avô. A menina, consciente por ter sido sensibilizada pelas organizações da sociedade civil, consciente dos seus direitos, foge da casa da tia, vai para um centro de acolhimento e nesse centro de acolhimento, ela acaba por ser enquadrada numa universidade. Ela acaba por estudar e forma-se como médica com umas colegas que também fugiram do casamento forçado. Acabam por formar uma associação que começa um trabalho de denúncia da prática do casamento forçado, da mutilação genital feminina, do casamento combinado, do casamento precoce. E essas meninas acabam por criar essa associação que começa um grande trabalho de sensibilização a nível nacional. Portanto, o filme quer, por um lado, denunciar práticas degradantes contra a condição das meninas e também quer mostrar que qualquer menina empoderada, a quem tenha sido dada a oportunidade, consegue se formar. Também é um filme que consegue mostrar que todos nós temos o direito de denunciar práticas degradantes contra a condição das meninas na Guiné-Bissau.RFI: Como é que foi todo o processo de preparação para chegarmos a parte das filmagens? O processo de preparação, ou seja, o financiamento, os apoios, que é uma parte muito difícil para se chegar à parte se calhar mais engraçada que são as rodagens?Mussa Baldé: O processo de angariação de fundos não tem sido fácil, mas tenho estado a conseguir alguma coisa, digamos. Neste momento, terei à volta de 40 a 45% já garantidos. Eu apresentei o projecto a várias entidades, sobretudo entidades que trabalham na temática ligada à promoção e à valorização dos direitos da mulher na Guiné-Bissau, a UNICEF, o FNUAP e outras agências das Nações Unidas. Prontamente, o FNUAP e a UNICEF abraçaram o projecto. Deram apoios. Digamos que no início do ano já vamos ter fundos para produzir o filme. Um banco, aqui também da nossa praça, o Banco da África Ocidental, o BAO, que tem sido o parceiro privilegiado da Katumbi desde o início, também abraçou o projecto do filme e deu algum apoio. Mas todo esse apoio que eu já tenho garantido não chega para produzir o filme até ao final. A verba que nós temos neste momento vai dar para rodar o filme. Agora, o filme vai ter legendas em português, em francês, em inglês, em mandarim. Portanto, é uma pós-produção que terá que ser feita num estúdio com melhor qualidade, se calhar em Portugal. O filme custa à volta de 20 mil Euros. Não é muito dinheiro. Se eu tivesse esse dinheiro pagava, mas na realidade da Guiné-Bissau, ainda assim é uma verba considerável. Mas eu estou em crer que vamos ter esse financiamento e vamos fazer o filme em 2025. O filme 'Minina di Bandeja' vai estar disponível para o grande público, não só da Guiné-Bissau, mas também da comunidade internacional. As pessoas vão poder ver o filme 'Minina di Bandeja'.RFI: Relativamente, lá está, a toda aquela parte da produção, não é a primeira vez que estás envolvido num projecto de filme. Em 2011 houve 'Clara di Sabura'. Quais foram as lições que tiraste dessa experiência?Mussa Baldé: Em termos de execução técnica, cometemos muitos erros, porque também na altura eu não tinha conhecimentos que hoje tenho de como é que se faz cinema. Digamos que hoje em dia tenho mais conhecimento. Tanto assim é, que não tive dificuldades em escrever o roteiro, escrevi o roteiro, escrevi a banda sonora que já está gravada. Nós cometemos muitos erros técnicos no filme 'Clara di Sabura'. O filme foi muito publicitado, foi muito falado junto das comunidades guineenses na diáspora. Mas em termos técnicos, o filme deixa muito a desejar. Essa experiência levou-me a uma grande reflexão. De 2011 a esta parte tive que parar, aprender, ainda que tenha em carteira vários projectos que poderiam ser já rodados para cinema.RFI: Mencionaste que já escreveste a banda sonora de 'Minina di Bandeja', tal como sucedeu também com 'Clara di Sabura'. O que é que tu podes dizer sobre essa banda sonora?Mussa Baldé: A banda sonora é um desafio que eu considero que é um desafio ganho. Eu fiz para mim mesmo desafio de que poderíamos fazer uma música de qualidade aqui na Guiné-Bissau. Eu tive de falar com o meu irmão, o grande Binham, que cantou uma música. Tive que falar com um jovem que está na berlinda da música moderna da Guiné-Bissau, o Airton que também cantou uma música. Tive que desencantar duas grandes pérolas da música moderna Guiné-Bissau. São duas jovens da Igreja Evangélica. A Adjania Gomes e a Lídia Imbine. São jovens da Igreja evangélica de 23 anos, 24 anos. Tive que convencê-las de que poderiam participar no projecto 'Minina di Bandeja'. As duas aceitaram prontamente. Pegaram nas minhas letras, nós arranjamos um produtor, o jovem Nabello, também da Igreja Evangélica, e convencemos estes três jovens a darem corpo a duas músicas. Por exemplo, agora no lançamento do CD de poemas, uma música do filme 'Minina di Bandeja' vai ser apresentada ao público, a música 'Vencedoras', que vai ser cantada pela Adjania e pela Lídia. Uma música da banda sonora foi gravada em Portugal. Três músicas foram gravadas aqui em Bissau. São músicas de que eu gosto particularmente, não por serem músicas escritas por mim, mas são músicas que inspiram, músicas que mostram a realidade daquilo que é a vida destas meninas que andam a vender pelas ruas da Guiné-Bissau.RFI: Voltando ao começo da nossa conversa relativamente à apresentação do teu segundo álbum de poemas que vai acontecer neste sábado no Centro Cultural Francês, quais são as tuas expectativas relativamente a esta apresentação?Mussa Baldé: Eu quero que os guineenses venham assistir. Vamos pôr à disposição áudios, mas também poemas em vídeo. É a primeira vez na Guiné-Bissau que se vai lançar 'vídeo-poemas', digamos assim. É um desafio também que eu fiz à minha equipa da Katumbi e ao meu amigo realizador Peter Gomes. Nós os dois realizámos os vídeos. Vamos tentar fazer uma festa bonita e mostrar que nós somos diferentes. Nós temos várias etnias, mas no final do dia somos de uma mesma nação. Portanto, é isso que eu quero. Quero que as pessoas venham. Pena é que nós não vamos poder aceitar toda a gente que quer participar na cerimónia do lançamento, porque o espaço é exíguo. Estamos a falar de 200 cadeiras e aproveito esta oportunidade para saudar a disponibilidade do director do Centro Cultural franco-guineense pela pronta disponibilidade. Quando nós apresentamos o projecto, ele entusiasmou-se com o nosso projecto, ainda que o lançamento esteja a acontecer numa altura em que o Centro Cultural franco-guineense está a celebrar os 20 anos da sua reabertura ao público. Portanto, estamos a associar o útil ao agradável com o lançamento do nosso segundo álbum de poemas.

Invité Afrique
Augustin Kabuya (RDC): «Est-ce interdit à un peuple de réfléchir sur sa propre Constitution?»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 13:39


Pour ou contre une nouvelle Constitution en République démocratique du Congo ? S'exprimait, hier, le 25 novembre 2024, pour l'opposition, Olivier Kamitatu, le porte-parole de Moïse Katumbi, qui est résolument contre. Voici ce matin le point de vue de la majorité, par la voix du député national Augustin Kabuya, qui est le secrétaire général du parti au pouvoir Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le vice-président de l'Internationale socialiste pour la zone Afrique. Que répond-il à ceux qui soupçonnent le président Félix Tshisekedi de vouloir briguer un troisième mandat en 2028 ? En ligne de Kinshasa, le patron de l'UDPS dévoile sa stratégie. RFI : Augustin Kabuya, pourquoi dites-vous que la Constitution de 2006 n'est plus adaptée aux réalités congolaises d'aujourd'hui ?Augustin Kabuya : Je me pose beaucoup de questions. Pourquoi quand, nous Congolais, nous voulons réfléchir sur notre propre loi fondamentale, ça suscite le débat ?  Le Gabon a récemment changé sa Constitution, ça n'a pas suscité des réactions comme nous les vivons dans notre pays. Est-ce que c'est interdit à un peuple de réfléchir sur sa propre Constitution ? D'ailleurs, la Constitution dont nous discutons aujourd'hui n'est pas la même Constitution que celle votée au référendum de 2005. La Constitution de 2005 avait deux tours pour les élections présidentielles, mais aujourd'hui, nous sommes arrivés à l'élection à un seul tour. C'est pour vous dire qu'il y a eu des retouches sur cette Constitution. C'est pour cela que nous disons vouloir revisiter cette Constitution. Nous devons même la changer, puisqu'il y a beaucoup d'anomalies qui ne facilitent pas la tâche au bon fonctionnement des institutions.L'un des articles les plus en vue de la Constitution actuelle, c'est bien sûr l'article 220 qui dit que le président est élu pour cinq ans et qu'il ne peut faire que deux mandats maximum. Souhaitez-vous une révision de cet article ?Nous n'en sommes pas encore là. Ça, ce n'est que le procès d'intention que les « opposants » sont en train de prêter au président de la République et qu'on ne voit nulle part dans ses interventions. Jamais, il n'a fait allusion à la modification de l'article 220.Pour réformer la loi fondamentale, il y a deux options : soit réviser la Constitution actuelle, soit changer de Constitution. Quelle est votre préférence ?Je m'inscris dans la logique du chef de l'État, exprimée le 23 octobre dernier, il avait parlé soit de révision, soit de changement.Justement, le 23 octobre 2024 à Kisangani, le président a annoncé qu'il allait désigner une commission nationale « chargée d'élaborer une Constitution adaptée à nos réalités congolaises ». Ne serait-ce pas le signe que vous allez changer de Constitution ?Nous n'en sommes pas encore arrivés à ce stade. Ne cherchez pas à faire dire au chef de l'État ce qu'il n'a pas dit ou bien de lui prêter des intentions qu'il n'a pas.Pour réformer la Constitution, il faut passer soit par un référendum, soit par un vote favorable des 3/5e du Parlement. Quelle est pour vous la meilleure option ?Je préfère que le peuple règle cette affaire.Donc, par référendum ?C'est prévu par l'article 218 de notre Constitution.Alors, depuis la semaine dernière, l'opposition se mobilise contre votre projet et elle affirme que vous préparez un coup d'État constitutionnel...Bon, c'est un procès d'intention. La démarche de l'opposition est purement démocratique et constitutionnelle. Nous sommes tout à fait d'accord avec leur démarche. Mais là où je ne partage pas leur point de vue, c'est quand ils utilisent les mensonges pour faire passer leur point de vue.Alors l'opposition précise que, pour elle, votre principal objectif, c'est de permettre au président Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat en 2028.En 2011, Joseph Kabila avait modifié la Constitution, où nous avions quitté l'élection présidentielle des deux tours pour aller à un seul tour. Est-ce qu'aujourd'hui Joseph Kabila est au pouvoir ? La réponse est non. Ce ne sont que des mensonges montés de toutes pièces.Mais si vous changez de Constitution, les compteurs seront remis automatiquement à zéro et le président sortant pourra à nouveau se présenter en 2028...Mais si la population décide, qui suis-je pour m'opposer à la volonté populaire ? Laissons le peuple nous départager sur cette question. La démarche de l'opposition est de dire qu'ils vont mobiliser la population. Mais nous aussi, nous le disons, nous allons mobiliser cette même population pour nous départager.Dans l'Union sacrée, il y a aujourd'hui au moins trois acteurs politiques : Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Jean-Pierre Bemba, qui espèrent que le chef de l'État se retirera en 2028 et qu'ils pourront avoir à ce moment-là leur chance pour accéder à la magistrature suprême. Ne craignez-vous pas que ces trois leaders ne quittent votre coalition si demain l'horizon devient bouché pour eux ?Écoutez, depuis que nous avons commencé, vous insistez toujours sur le troisième mandat. Est-ce que vous étiez avec le président de la République ? Non. Est-ce qu'il s'est confié à vous ou à tous ceux qui parlent qu'il a l'intention de briguer un troisième mandat ? Non. Tout ça, ce sont des procès d'intention puisqu'avant de parler sur un sujet, il faut entrer en contact avec la personne concernée, pour qu'il vous dise si réellement il a ces intentions. Je fréquente le président de la République, il ne nous a jamais dit qu'il allait briguer un troisième mandat. Mais pourquoi tous ces débats ?À lire aussiOlivier Kamitatu (RDC): «Félix Tshisekedi veut du prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale»

Invité Afrique
Olivier Kamitatu (RDC): «Félix Tshisekedi veut du prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 9:58


Pour ou contre une nouvelle Constitution, c'est le grand sujet de controverse en ce moment en République démocratique du Congo. Le mois dernier, le président Tshisekedi a lancé le débat en disant que la Constitution actuelle n'était « pas adaptée aux réalités congolaises ». La semaine dernière, l'opposition a répliqué en criant au « coup d'État constitutionnel » et en accusant le chef de l'État de vouloir briguer un 3ème mandat en 2028. La Constitution actuelle, Olivier Kamitatu la connait bien, car il présidait l'Assemblée nationale quand elle a été promulguée – c'était en 2006. Aujourd'hui, il est le porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La Constitution de 2006 est obsolète et fait la part belle aux belligérants », dit Augustin Kabuya, le secrétaire général de l'UDPS au pouvoir. Est-ce qu'il n'y a pas en effet des articles à revoir dans la loi fondamentale ?Olivier Kamitatu : Eh bien ! D'abord, ce n'est pas une constitution des belligérants. C'est une Constitution qui a été adoptée par un référendum constitutionnel organisé le 18 et 19 décembre 2005, promulguée en février 2006. Donc, 85% des Congolais ont dit oui à cette Constitution. C'est bien la Constitution de tous les Congolais, élaborée par des constitutionnalistes. À cette époque-là d'ailleurs, j'étais président de l'Assemblée nationale et j'ai animé les débats qui ont abouti à l'adoption du projet de Constitution. Non, tout cela en réalité, la volonté de Félix Tshisekedi, c'est de déverrouiller un article qui le contraint, en 2028, à quitter le pouvoir. Il veut garder le pouvoir et il trouve tous les arguments les plus grotesques. En fait, Félix Tshisekedi veut une Constitution qui soit un prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale, avec des mandats illimités, une présidence à vie, c'est ça qu'il cherche réellement.Mais le président a déclaré la semaine dernière : « Ce que j'ai dit il y a quelques jours à Kisangani n'avait absolument aucun lien avec un quelconque 3e mandat, je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m'éterniser au pouvoir ». C'est clair ça, non ?Non, ce n'est pas clair du tout. Rien n'est clair dans la démarche de Félix Tshisekedi. C'est un homme qui manipule l'opinion. Il y a quelques années encore, Félix Tshisekedi était à nos côtés pour défendre la Constitution. Lui-même a déclaré qu'il faudrait marcher sur son corps pour que cette Constitution puisse être changée. Moïse Katumbi a amené Felix Tshisekedi au Quai d'Orsay, aux Affaires étrangères, à la Maison Blanche pour ensemble se battre pour le maintien de toutes les dispositions de la Constitution. On a conduit des jeunes Congolais à manifester, certains ont été tués. Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala, ont laissé leurs vies sur ce combat mené par toute l'opposition, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi. Et, aujourd'hui, quelques années après, par amnésie, il crache sur la mémoire de ces victimes, de ces martyrs, simplement pour une volonté tout à fait personnelle de conserver le pouvoir au-delà des mandats constitutionnels. Manifestement, Felix Tshisekedi aura partie difficile face au peuple congolais qui est extrêmement jaloux des dispositions de cette Constitution et particulièrement, et celles ayant trait à l'alternance du pouvoir après le mandat présidentiel.Alors la semaine dernière, vous, les principaux dirigeants de l'opposition, vous avez créé un Front commun, ce sont les « Forces politiques et sociales contre la dictature et le changement de Constitution ». Mais l'an dernier, vous n'avez pas été capables de désigner un candidat commun contre le président sortant. Est-ce que vos divisions ne font pas le jeu du pouvoir ?On ne peut pas comparer la situation de l'an dernier à celle que nous vivons aujourd'hui. Aujourd'hui, cette coalition n'est pas une coalition pour la conquête du pouvoir. C'est une coalition pour sauver la nation d'un grand péril.À l'Assemblée nationale, vous êtes ultra minoritaire, vous n'avez que quelques dizaines de députés face à l'Union sacrée qui en compte plus de 400, qu'est-ce que vous pouvez faire ?Eh bien, il faut d'abord réveiller les consciences. Et nous brandissons très bien aujourd'hui, ce que tous les Congolais connaissent : l'article 64 de la Constitution qui dispose que nous avons le devoir de nous lever contre toute personne qui veut prendre le pouvoir ou l'exercer en violation de la Constitution. C'est un coup d'État constitutionnel auquel se prépare Félix Tshisekedi aujourd'hui. Nous devons défendre un bien commun qui est notre Constitution.Oui, mais l'Union sacrée, c'est quand même un bloc très fort avec de nombreux leaders politiques, pas seulement Félix Tshisekedi, mais aussi Vital Kamerhe, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Pierre Bemba.Eh bien, certains de ces leaders ont un silence de cathédrale assourdissant aujourd'hui, parce qu'ils ont été eux-mêmes les artisans de ce texte de 2006. Donc, je peux parler de Vital Kamerhe ou de Bahati ou de Jean-Pierre Bemba. Ils ont connu tout ce processus d'élaboration d'un texte qui a abouti effectivement à une apothéose heureuse de 85% des Congolais qui ont dit : Oui.Donc vous espérez que ces leaders politiques qui sont actuellement dans l'Union sacrée fassent défection ?Non. Nous espérons simplement qu'ils se rappellent les valeurs que porte ce texte. Et ce qu'il a contribué à l'unité de ce pays. Nous ne pouvons pas aujourd'hui, nous soumettre aux besoins d'un seul homme qui continue à piller le pays, à mettre en coupe réglée le Katanga, qui mène en train de vie insolent. Nous avons un héritage à protéger, c'est celui d'un pays qui est uni. Nous ne pouvons pas le sacrifier pour les caprices de Félix Tshisekedi.À lire aussiRévision de la Constitution en RDC: des opposants signent une déclaration commune à KinshasaÀ lire aussiRDC: l'UDPS lance sa campagne pour la révision de la Constitution

Journal de l'Afrique
En RD Congo, l'opposition fait front contre le projet de réforme constitutionnelle

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2024 17:18


En RD Congo, le débat autour de la réforme constitutionnelle fait rage. Alors que certains dans le camp présidentiel milite pour une réforme au lieu d'une simple révision; l'opposition fait bloc contre la réforme. Le JTA a reçu Olivier Kamitatu directeur de Cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi.

Revue de presse Afrique
À la Une: la mort de l'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 4:22


« Un baobab de la vie politique nationale est tombé », titreMouryaniger. « Une grande figure de la politique nigérienne s'éteint à 74 ans », annonce de son côté ActuNiger alors que l'Evènement Niger, parle d'une « grande perte », pour le pays et salut « un grand combattant de la démocratie », « qui croyait profondément à cet idéal de gouvernance, d'où son engagement à défendre et à promouvoir la démocratie et la justice sociale ». L'évènement Niger rappelle aussi qu'Hama Amadou avait connu « des hauts et des bas dans la vie politique.  Des ennuis judiciaires lui ont valu la prison. L'adversité politique l'a contraint également à connaître l'exil politique ». Aux yeux de Mouryaniger, Hama Amadou « laisse un grand vide autour de lui.  Pour ses partisans, ses amis et ses adversaires, pour avoir réussi à incarner à la foi, le visage de l'opposition et de la majorité politique au Niger, ces trente dernières années, avec sa robe de dirigeant politique, en tant que Premier ministre ou président de l'Assemblée nationale ». Enfin, pour ActuNiger, Hama Amadou était « une personnalité incontournable de la scène politique nigérienne ». En 2021, « il s'était porté candidat à l'élection présidentielle », rappelle le site d'information. « Bien que la campagne ait été marquée par des controverses et des défis judiciaires, sa candidature invalidée par la Cour Constitutionnelle a illustré son désir constant de s'impliquer dans l'avenir politique du pays », conclut Actu Niger.Révision de la ConstitutionÀ la Une également, la République Démocratique du Congo, où le président Félix Tshisekedi envisage de changer la Constitution. « Le président a officiellement exprimé son souhait de voir toiletter la Constitution de la RDC », annonce Objectif-info.cd. Dans une allocution à Kisangani, Félix Antoine Tshisekedi a précisé que cette révision va « permettre à la loi suprême de la RDC, de s'adapter aux réalités actuelles du pays ». « Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une constitution sur base de nos réalités », a-t-il dit. « Cette confirmation du président au sujet de la Constitution, ajoute Objectif-info.cd, balise ainsi la voie vers la 4ᵉ république de la RDC ».  Afrikarabia, de son côté, juge que l'initiative du président congolais « ravive la polémique sur une possible tentative de Félix Tshisekedi de s'accrocher au pouvoir ». Beaucoup soupçonnent l'UDPS, (le parti présidentiel), de vouloir ouvrir la voie à un 3ᵉ mandat de Félix Tshisekedi, ou de vouloir en rallonger la durée ». Ce qui déclenche d'ailleurs la colère de l'un de ses principaux opposants : dans Actualité.cd, Moïse Katumbi estime que « Félix Tshisekedi a trahi la confiance du peuple ».  « La constitution ne changera pas », assure-t-il. « Elle a été approuvée par le peuple et aujourd'hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers ? Ça ne m'étonne pas. Je crois que Félix Tshisekedi n'était pas prêt à diriger la RDC (...) et même si on lui laissait 30 ou 40 ans au pouvoir, il ne serait toujours pas prêt ».Vague d'indignationEnfin au Cameroun, une vidéo de scènes de torture, refait surface sur les réseaux sociaux, cinq ans après son enregistrement, explique Le bled qui parle. La vidéo montrant les sévices subis par Longué Longué a suscité une vague d'indignation selon Le bled parle : elle montre l'artiste « connu pour son engagement critique  », « ligoté et torturé ». Longué Longué précise « qu'il a été arrêté à l'hôtel Sawa par des militaires et torturé dans les locaux de la sécurité militaire à Douala ». « Selon nos informations, ajoute Le bled parle, cette vidéo date de 2019, soit au lendemain de l'élection présidentielle de 2018, remportée par Paul Biya ». Pourquoi ressort-elle aujourd'hui ? Mystère. En tout cas, précise Actu Cameroun, « le ministre de la Défense a ouvert une enquête », pour que selon ses mots, « toute la lumière soit faite sur cette regrettable affaire ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la mort de l'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 4:22


« Un baobab de la vie politique nationale est tombé », titreMouryaniger. « Une grande figure de la politique nigérienne s'éteint à 74 ans », annonce de son côté ActuNiger alors que l'Evènement Niger, parle d'une « grande perte », pour le pays et salut « un grand combattant de la démocratie », « qui croyait profondément à cet idéal de gouvernance, d'où son engagement à défendre et à promouvoir la démocratie et la justice sociale ». L'évènement Niger rappelle aussi qu'Hama Amadou avait connu « des hauts et des bas dans la vie politique.  Des ennuis judiciaires lui ont valu la prison. L'adversité politique l'a contraint également à connaître l'exil politique ». Aux yeux de Mouryaniger, Hama Amadou « laisse un grand vide autour de lui.  Pour ses partisans, ses amis et ses adversaires, pour avoir réussi à incarner à la foi, le visage de l'opposition et de la majorité politique au Niger, ces trente dernières années, avec sa robe de dirigeant politique, en tant que Premier ministre ou président de l'Assemblée nationale ». Enfin, pour ActuNiger, Hama Amadou était « une personnalité incontournable de la scène politique nigérienne ». En 2021, « il s'était porté candidat à l'élection présidentielle », rappelle le site d'information. « Bien que la campagne ait été marquée par des controverses et des défis judiciaires, sa candidature invalidée par la Cour Constitutionnelle a illustré son désir constant de s'impliquer dans l'avenir politique du pays », conclut Actu Niger.Révision de la ConstitutionÀ la Une également, la République Démocratique du Congo, où le président Félix Tshisekedi envisage de changer la Constitution. « Le président a officiellement exprimé son souhait de voir toiletter la Constitution de la RDC », annonce Objectif-info.cd. Dans une allocution à Kisangani, Félix Antoine Tshisekedi a précisé que cette révision va « permettre à la loi suprême de la RDC, de s'adapter aux réalités actuelles du pays ». « Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une constitution sur base de nos réalités », a-t-il dit. « Cette confirmation du président au sujet de la Constitution, ajoute Objectif-info.cd, balise ainsi la voie vers la 4ᵉ république de la RDC ».  Afrikarabia, de son côté, juge que l'initiative du président congolais « ravive la polémique sur une possible tentative de Félix Tshisekedi de s'accrocher au pouvoir ». Beaucoup soupçonnent l'UDPS, (le parti présidentiel), de vouloir ouvrir la voie à un 3ᵉ mandat de Félix Tshisekedi, ou de vouloir en rallonger la durée ». Ce qui déclenche d'ailleurs la colère de l'un de ses principaux opposants : dans Actualité.cd, Moïse Katumbi estime que « Félix Tshisekedi a trahi la confiance du peuple ».  « La constitution ne changera pas », assure-t-il. « Elle a été approuvée par le peuple et aujourd'hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers ? Ça ne m'étonne pas. Je crois que Félix Tshisekedi n'était pas prêt à diriger la RDC (...) et même si on lui laissait 30 ou 40 ans au pouvoir, il ne serait toujours pas prêt ».Vague d'indignationEnfin au Cameroun, une vidéo de scènes de torture, refait surface sur les réseaux sociaux, cinq ans après son enregistrement, explique Le bled qui parle. La vidéo montrant les sévices subis par Longué Longué a suscité une vague d'indignation selon Le bled parle : elle montre l'artiste « connu pour son engagement critique  », « ligoté et torturé ». Longué Longué précise « qu'il a été arrêté à l'hôtel Sawa par des militaires et torturé dans les locaux de la sécurité militaire à Douala ». « Selon nos informations, ajoute Le bled parle, cette vidéo date de 2019, soit au lendemain de l'élection présidentielle de 2018, remportée par Paul Biya ». Pourquoi ressort-elle aujourd'hui ? Mystère. En tout cas, précise Actu Cameroun, « le ministre de la Défense a ouvert une enquête », pour que selon ses mots, « toute la lumière soit faite sur cette regrettable affaire ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la RDC avec les 100 jours du gouvernement Suminwa

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 4:14


28 mai-28 septembre, cela fera trois mois vendredi que le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa est en place. Mais le bi-hebdomadaire Le Nouvel Observateur prend les devants : « beaucoup de congolais pas contents », titre le journal. « C'est la première fois qu'une femme est nommée à cette haute fonction en République démocratique du Congo. Les Congolais avaient placé beaucoup d'espoirs en cette dame, passée par le PNUD, l'un des organismes phares des Nations Unies. Mais la taille éléphantesque de son gouvernement, à l'image de ceux qui l'ont précédé, a été un mauvais signe ».Et son bilan est plus que mitigé, donc, estime Le Nouvel Observateur qui prend plusieurs exemples : « une situation socio-économique difficile », trop de taxes et des prix trop élevés, une insécurité et une insalubrité chronique à Kinshasa, des embouteillages constants, le chemin de croix pour obtenir un passeport et son coût exorbitant, en principe, 90 dollars, mais dans les faits, 200 dollars… Et la guerre, toujours, dans l'est du pays… Une situation qui dure depuis 25 ans. « Les Congolais veulent voir l'ensemble de la province du Nord-Kivu revenir dans l'escarcelle de la RDC, souligne le bi-hebdomadaire. Ils en ont assez des promesses ».Répression tous azimuts…Pour ce qui concerne les libertés publiques, là aussi, il y a des efforts à faire… C'est ce que soulignait récemment Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC : « répression des manifestations d'opposition, arrestations arbitraires, retour de la peine de mort, journalistes sous pression ». Les organisations de défense des droits de l'homme nationales et internationales s'inquiètent : « "la répression des défenseurs des droits humains n'est en aucun cas une réponse appropriée à la dégradation manifeste du contexte général en RDC", recommandait récemment Alice Mogwe, la présidente de la FIDH. (…) Il reste un peu plus de 4 ans au président Félix Tshisekedi, pointe Afrikarabia, pour mieux faire, au cours de son second et dernier mandat, "pour que le gouvernement respecte ses obligations en matière de protection des défenseurs des droits humains, et plus largement de respect des libertés fondamentales" ».L'opposition vent deboutD'ailleurs, relève le site Actualité CD, « ce mercredi, un rassemblement aura lieu devant le Palais de justice de la Gombe à Kinshasa pour dénoncer le non-respect des droits et libertés fondamentaux des opposants en RDC et la libération de ceux qui sont emprisonnés ». Un rassemblement à l'initiative de cinq partis politiques de l'opposition congolaise : Ensemble pour la République, LGD, le MLP, Piste pour l'Emergence et le MPCR. Cinq partis qui « lèvent le ton, souligne Actualité CD, contre ce qu'ils appellent la "dérive de l'actuel régime autoritaire de Kinshasa qui tend vers la dictature". (…) Les opposants Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo et les autres exigent, de nouveau, la libération de l'opposant et ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni, et celle d'autres opposants tels que Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Daniel Safu et aussi celle d'activistes de la société civile, tous incarcérés à l'Agence nationale des renseignements ou à la prison centrale de Makala à Kinshasa ».La bombe démographique…Enfin, autre problème, et de taille… la croissance démographique de la RDC. « La RDC en 2030 : le chaos que personne ne voit venir ! », titre le site Politico CD. « La République Démocratique du Congo est au bord de l'explosion démographique. (…) Le pays compterait actuellement un peu plus de 100 millions d'habitants. Le taux de croissance est de 3,2 % par an. D'ici 2030, la population pourrait (donc) dépasser les 120 millions, selon l'Institut National de la Statistique. Cette croissance rapide pose de sérieux problèmes. Infrastructures. Emploi. Services publics. Tout est sous pression. Et le pire est à craindre », s'exclame Politico CD. « Les infrastructures, l'éducation et la santé doivent (donc) être au cœur des priorités, poursuit le site d'information congolais. Il faut des investissements publics massifs. Des partenariats internationaux solides. Si la démographie est bien gérée, la jeunesse pourrait devenir un véritable moteur pour le développement du pays. Mais il faut agir. Rapidement et efficacement. Le Congo ne peut plus se permettre d'attendre. L'avenir du pays est en jeu. Les décisions prises aujourd'hui façonneront la RDC de demain ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la RDC avec les 100 jours du gouvernement Suminwa

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 4:14


28 mai-28 septembre, cela fera trois mois vendredi que le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa est en place. Mais le bi-hebdomadaire Le Nouvel Observateur prend les devants : « beaucoup de congolais pas contents », titre le journal. « C'est la première fois qu'une femme est nommée à cette haute fonction en République démocratique du Congo. Les Congolais avaient placé beaucoup d'espoirs en cette dame, passée par le PNUD, l'un des organismes phares des Nations Unies. Mais la taille éléphantesque de son gouvernement, à l'image de ceux qui l'ont précédé, a été un mauvais signe ».Et son bilan est plus que mitigé, donc, estime Le Nouvel Observateur qui prend plusieurs exemples : « une situation socio-économique difficile », trop de taxes et des prix trop élevés, une insécurité et une insalubrité chronique à Kinshasa, des embouteillages constants, le chemin de croix pour obtenir un passeport et son coût exorbitant, en principe, 90 dollars, mais dans les faits, 200 dollars… Et la guerre, toujours, dans l'est du pays… Une situation qui dure depuis 25 ans. « Les Congolais veulent voir l'ensemble de la province du Nord-Kivu revenir dans l'escarcelle de la RDC, souligne le bi-hebdomadaire. Ils en ont assez des promesses ».Répression tous azimuts…Pour ce qui concerne les libertés publiques, là aussi, il y a des efforts à faire… C'est ce que soulignait récemment Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC : « répression des manifestations d'opposition, arrestations arbitraires, retour de la peine de mort, journalistes sous pression ». Les organisations de défense des droits de l'homme nationales et internationales s'inquiètent : « "la répression des défenseurs des droits humains n'est en aucun cas une réponse appropriée à la dégradation manifeste du contexte général en RDC", recommandait récemment Alice Mogwe, la présidente de la FIDH. (…) Il reste un peu plus de 4 ans au président Félix Tshisekedi, pointe Afrikarabia, pour mieux faire, au cours de son second et dernier mandat, "pour que le gouvernement respecte ses obligations en matière de protection des défenseurs des droits humains, et plus largement de respect des libertés fondamentales" ».L'opposition vent deboutD'ailleurs, relève le site Actualité CD, « ce mercredi, un rassemblement aura lieu devant le Palais de justice de la Gombe à Kinshasa pour dénoncer le non-respect des droits et libertés fondamentaux des opposants en RDC et la libération de ceux qui sont emprisonnés ». Un rassemblement à l'initiative de cinq partis politiques de l'opposition congolaise : Ensemble pour la République, LGD, le MLP, Piste pour l'Emergence et le MPCR. Cinq partis qui « lèvent le ton, souligne Actualité CD, contre ce qu'ils appellent la "dérive de l'actuel régime autoritaire de Kinshasa qui tend vers la dictature". (…) Les opposants Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo et les autres exigent, de nouveau, la libération de l'opposant et ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni, et celle d'autres opposants tels que Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Daniel Safu et aussi celle d'activistes de la société civile, tous incarcérés à l'Agence nationale des renseignements ou à la prison centrale de Makala à Kinshasa ».La bombe démographique…Enfin, autre problème, et de taille… la croissance démographique de la RDC. « La RDC en 2030 : le chaos que personne ne voit venir ! », titre le site Politico CD. « La République Démocratique du Congo est au bord de l'explosion démographique. (…) Le pays compterait actuellement un peu plus de 100 millions d'habitants. Le taux de croissance est de 3,2 % par an. D'ici 2030, la population pourrait (donc) dépasser les 120 millions, selon l'Institut National de la Statistique. Cette croissance rapide pose de sérieux problèmes. Infrastructures. Emploi. Services publics. Tout est sous pression. Et le pire est à craindre », s'exclame Politico CD. « Les infrastructures, l'éducation et la santé doivent (donc) être au cœur des priorités, poursuit le site d'information congolais. Il faut des investissements publics massifs. Des partenariats internationaux solides. Si la démographie est bien gérée, la jeunesse pourrait devenir un véritable moteur pour le développement du pays. Mais il faut agir. Rapidement et efficacement. Le Congo ne peut plus se permettre d'attendre. L'avenir du pays est en jeu. Les décisions prises aujourd'hui façonneront la RDC de demain ».

Invité Afrique
Matata Ponyo (RDC): «Les malédictions des institutions et du leadership sont les vraies causes du retard économique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2024 9:47


Quelle est la vraie cause du retard économique de la République démocratique du Congo ? Ce n'est ni le climat tropical, ni le poids des traditions, ni ce qu'on appelle la « malédiction des ressources naturelles », affirme l'ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon, qui publie Économie politique des malédictions du développement aux éditions Bruylant. Les vraies causes, dit-il, tiennent à des institutions fragiles et à un leadership défaillant. De passage à Paris, l'opposant congolais, qui a dirigé le gouvernement de 2012 à 2016 et qui vient d'être élu député national aux législatives du 20 décembre, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les évènements meurtriers du 19 mai, à Kinshasa, est-ce qui s'agit, selon vous, d'une tentative de coup d'État ou d'une tentative d'assassinat ?Matata Ponyo Mapon : Il est, pour moi, difficile d'affirmer qu'il s'agit d'une tentative de coup d'État. Une tentative de coup d'État vise à mettre fin au pouvoir d'un chef d'État. Alors que, dans le cas d'espèce, on a vu que cette tentative a visé plutôt la résidence d'un ex-ministre de l'Économie, d'un député devenu président de l'Assemblée nationale depuis la semaine dernière. Je crois que ce n'est pas, au sens propre, un coup d'État.Quand son domicile a été attaqué, Vital Kamérhé n'avait pas encore été élu président de l'Assemblée nationale. Plusieurs partis de la coalition présidentielle de l'Union sacrée espéraient encore pouvoir l'empêcher de prendre le perchoir. Peut-il y avoir un lien entre l'attaque de son domicile et cette compétition pour le perchoir ?Beaucoup de gens spéculent sur cette relation. Mais, moi, en tant que professionnel de la politique, je crois qu'il faut laisser les conclusions de l'enquête pouvoir déterminer quels types de relations existent entre cette tentative d'élimination physique et son élection au perchoir de l'Assemblée nationale.Mais cela ne va pas créer un climat de méfiance au sein de la coalition présidentielle ?Il va sans dire que cela va, effectivement, affecter le climat de confiance. Ce type de situation est de nature à créer des tensions entre les opérateurs politiques, parce que la méfiance va pouvoir s'installer et les gens seront appelés à devenir beaucoup plus prudents. Je pense qu'il y a moyen de pouvoir plaider pour une certaine détente politique.Vous venez de publier, avec Jean-Paul K. Tsasa, Économie politique des malédictions du Développement aux éditions Bruylant. Un livre dans lequel vous partez en guerre contre les idées reçues sur le sous-développement. Quelles sont ces idées reçues ?La première théorie essaye d'expliquer la relation qui existe entre la localisation géographique, ou le climat, et le développement. C'est ce que nous avons qualifié de la malédiction « climat », ou l'explication du sous-développement par la localisation géographique.Et par le climat tropical.Et par le climat tropical.Mais c'est une fausse explication ?Cette thèse, pour nous, n'est pas suffisante. Elle paraît cohérente, mais nous la classons comme étant une analyse qui n'est pas très approfondie. Pourquoi ? Parce que nous voyons, en ce qui concerne le pays à climat tropical, qu'il y en a qui sont avancés : le Brésil, par exemple.Deuxième explication possible du sous-développement, dites-vous, celle que vous appelez le « binôme culture-race ».Là aussi, nous avons essayé d'examiner. Parce qu'il y a des études théoriques et empiriques qui affirment que la culture et la race peuvent expliquer le sous-développement ! Nous prenons le cas des deux Corées, la Corée du Nord et la Corée du Sud. Deux pays qui ont la même culture, qui ont la même race, mais la Corée du Sud est, de loin, plus avancée que la Corée du Nord. Là aussi, la race et la culture ne sont pas en mesure d'expliquer de manière tout à fait fondamentale les différentiels de développement.Troisième explication possible du sous-développement, dites-vous, la malédiction des ressources naturelles, mais, là aussi, vous n'y croyez pas ?Non, c'est ce que l'on appelle le « paradoxe de l'abondance », c'est-à-dire que les ressources naturelles pourraient expliquer un certain sous-développement, comme la République démocratique du Congo qui est un exemple typique. Mais, laissez-moi vous dire qu'il y a beaucoup de pays qui ont des ressources naturelles, comme le Botswana, qui sont avancés. Si nous montons au nord, vous avez la Norvège, qui est un pays qui a beaucoup de ressources. Les États-Unis aussi ont des ressources, le Canada… Mais ces pays ne sont pas pour autant sous-développés.Alors, quelle est, d'après-vous, la vraie cause du sous-développement d'un pays comme le vôtre ?Peut-être, avant d'arriver à la vraie cause, peut-être que je pourrais évoquer cette malédiction du Fonds monétaire international (FMI). Parce que certaines études théoriques et empiriques essayent de dire que tous les pays qui ont été en programme avec le FMI affichent des croissances très faibles. Mais là aussi, l'étude que nous avons développée démontre cette insuffisance, ce n'est pas une cause suffisante !Alors, quelle est la vraie cause ?Les vraies causes, ce sont ce que nous avons appelé les malédictions des institutions et les malédictions de leadership. Ce que nous pouvons considérer comme les vraies causes du sous-développement parce que l'étude, qui a été menée notamment par Douglass North, Daron Acemoglu et James Robinson, montre que les institutions de qualité expliquent le progrès et le développement.C'est ce que disait Barack Obama dans un célèbre discours au Ghana en juillet 2009, « l'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions fortes ».Oui, d'institutions fortes ! Les institutions de faible qualité entrainent le sous-développement. Les institutions de qualité, celles dont a parlé Obama, favorisent la bonne gouvernance, l'État de droit, la promotion du secteur privé. Mais, cette malédiction des institutions, elle ne nous paraît aussi pas très fondamentale. La malédiction de leadership, c'est celle qui explique la malédiction des institutions. Pourquoi ? Parce que les institutions sont créées par les hommes. Ce sont les hommes qui produisent les institutions de qualité ou les institutions de faible qualité.Donc, vous allez plus loin qu'Obama, vous dites qu'il ne peut pas y avoir de bonnes institutions sans de bons leaders ?Effectivement. Parce que, avec le temps, le leadership n'a plus la même vigueur. Ce sont les hommes qui produisent les bonnes institutions, qui les consolident et qui les solidifient.Y a-t-il eu, dans l'histoire de votre pays, la République démocratique du Congo, des leaders compétents ?Dans ce livre, nous essayons de démontrer, par rapport à la malédiction du Fonds monétaire international, que, entre 2012 et 2016 – j'étais Premier ministre – un leadership de qualité a permis de produire des institutions de qualité, qui ont permis d'avoir un taux de croissance moyen sur cinq ans de 7,7% contre une moyenne de 3,5% pour l'ensemble du continent africain !Et, en dehors de vous-même, Matata Ponyo Mapon, y a-t-il eu dans l'histoire du Congo un Premier ministre, voire un président compétent ?Bien sûr, le Premier ministre Patrice Lumumba, je crois que c'est un homme de valeur, malheureusement le Premier ministre Lumumba n'a pas eu le temps de travailler longtemps, il est mort, comme vous le savez, lors de l'accès de notre pays à l'indépendance.Y a-t-il, dans l'histoire de l'Afrique, un président ou un Premier ministre qui a montré ses compétences de leader ces dernières années ?Je crois que nous avons plusieurs pays… L'Éthiopie, dont le Premier ministre a reçu le prix Nobel en 2019. Vous avez une entreprise publique de transport aérien comme Ethiopian Airlines qui fait la fierté du continent africain. Cela, c'est le produit d'un leadership de qualité.C'est le seul pays que vous donneriez en exemple sur le Continent ? Parce qu'il est très contesté, vous le savez, sur le plan des Droits de l'homme, notamment depuis la guerre civile avec le Tigré.Vous savez, sur cette question-là, il faut plutôt analyser les choses globalement. Même le meilleur leadership ne manque pas de faiblesses…L'une des conditions d'un bon leadership, c'est, dites-vous, l'intégrité, le refus de toute corruption. Or, vous-même, vous êtes accusé, en ce moment, par la justice congolaise, d'être impliqué dans le détournement de quelque 115 millions d'euros d'argent public, c'était lors du lancement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. À l'époque, vous étiez le Premier ministre du président Joseph Kabila. Le procès doit s'ouvrir à Kinshasa le 22 juillet. Qu'est-ce que vous répondez à vos accusateurs ?Écoutez, un leader se crée des ennemis et des adversaires farouches. Tout le monde le sait, que ce projet était porteur d'espoir pour le peuple congolais. C'est un projet qui avait l'ambition de révolutionner le secteur agricole, de garantir, pendant dix ans, une certaine autosuffisance alimentaire. Nous avons lancé ce projet de parc agro-industriel dont le point d'inflexion, c'est-à-dire le point où le coût de production devait être égal aux ventes, c'est-à-dire que les recettes devaient équivaloir aux coûts de production, c'était dans les cinq ans. Avant ces cinq ans, ce projet devait être financé par le gouvernement. Et c'est ce que nous avons essayé de faire. Par souci de gouvernance, nous avons confié ce projet, dans un partenariat public-privé, à une entreprise professionnelle sud-africaine, qui a reconnu avoir reçu tous les fonds et qui a témoigné par écrit n'avoir remis aucun dollar à quelqu'un du gouvernement congolais et encore moins au Premier ministre. Ces écrits ont été certifiés par des autorités compétentes sud-africaines. Mais comment pouvez-vous poursuivre un Premier ministre qui n'a jamais été impliqué, ni de loin, ni de près, à la gestion de ce projet ? Pour votre information, ce procès est plutôt politique. Pour avoir refusé d'intégrer l'Union sacrée, c'est-à-dire d'approcher la famille présidentielle, on m'a promis ce procès ! Mais ce procès, c'est quand même un déni de la démocratie dans notre pays, un déni de la justice ! Parce que la Constitution congolaise ne permet pas de poursuivre un ancien Premier ministre ! Mais, malheureusement, la Constitution, qui est au-dessus de tout le monde, est violée systématiquement.Et si ce procès s'ouvre, comme prévu, le 22 juillet, vous serez présent au tribunal ?Je n'ai jamais fui ! Cela fait trois ans que ce procès m'a été intenté pour avoir refusé d'intégrer l'Union sacrée. L'exil m'a été offert, j'ai refusé de m'exiler. Je serai dans mon pays et je demanderai que la Constitution soit respectée. J'espère que ces poursuites vont pouvoir s'arrêter parce que la raison principale, c'est que j'ai refusé d'intégrer l'Union sacrée. Le président a été élu, je crois que ce feuilleton de mauvais augure va pouvoir s'arrêter.À la présidentielle de décembre dernier, vous avez d'abord été candidat. Puis, vous vous êtes ralliés à la candidature de Moïse Katumbi. Aujourd'hui, vous êtes député national, vous avez été élu à Kindu dans le Maniema avec l'un des meilleurs scores enregistrés aux législatives du 20 décembre dernier. Vous allez vous situer où, du côté de l'opposition ou du côté de la majorité ?C'est très bien de le rappeler, je suis l'un des meilleurs élus de la République démocratique du Congo, compte tenu de mon attachement à cette ville natale de Kindu. Je dois vous dire, en toute sincérité, la volonté de ceux qui m'ont élu de rester dans l'opposition. Donc, je vais demeurer dans l'opposition.

Invité Afrique
RDC: «La plupart du temps, il y a une saine collaboration entre l'Église et l'État»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2024 10:21


En République démocratique du Congo (RDC), le torchon brûle entre le pouvoir politique et l'Église catholique. Il y a dix jours, on a appris que le cardinal archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, était menacé de poursuites judiciaires pour « propos séditieux » de nature à décourager les militaires qui combattent dans l'est du pays. Mgr Ambongo passera-t-il un jour en procès ? L'historien congolais Isidore Ndaywel est l'un de ses proches. Il est aussi le coordinateur national du puissant Comité laïc de coordination.  RFI : Des menaces de poursuites judiciaires contre le numéro un de l'Église catholique au Congo [Fridolin Ambongo], est-ce que ce n'est pas une première dans l'histoire de ce pays ? Isidore Ndaywel : C'est vrai qu'il existe une lettre du procureur général de la Cour de cassation au procureur de la Cour d'appel de Matete, l'instruisant à ouvrir une action pénale à l'endroit du cardinal, mais ceci demeure une lettre d'intention.Dans une interview au Figaro, le Président Tshisekedi lui reproche d'avoir dit récemment que le Congo armait les miliciens hutu FDLR, et de s'être fait ainsi le « propagandiste du Rwanda ». Il faut préciser que le cardinal Fridolin Ambongo, son discours est de dire que la conférence épiscopale du Congo, la CENCO, condamne la rébellion, condamne les violences de l'est. Récemment encore, les évêques de la CENCO viennent de le faire pour ce qui s'est passé à Mugunga, près de Goma. Mais le cardinal a voulu dire, je crois, qu'il y a aussi des turpitudes qui relèvent de nous-mêmes. Je pense que c'est là où, effectivement, une telle déclaration n'est pas pour plaire au pouvoir, au président de la République. Donc effectivement, nous sommes en présence d'une situation conflictuelle. Mais il ne faut pas non plus qu'on exagère lorsqu'il y a des couacs à certains moments, surtout qu'il y a eu encore récemment un accord-cadre entre le Saint-Siège et l'État congolais.En décembre dernier, le cardinal avait qualifié la présidentielle de « gigantesque désordre organisé ». Est-ce que la crispation actuelle entre le pouvoir et l'Église catholique ne date pas de ce moment-là ?Disons que, globalement, nous savons que l'Église au Congo constitue une force tranquille. Mais une force de gauche qui, à plusieurs moments de notre histoire, rappelle à l'État le bien-fondé d'un certain nombre de principes de gestion. S'agissant des élections, oui, bien sûr. On savait depuis le départ que les élections allaient aboutir à énormément de difficultés, en commençant d'abord par la carte d'électeur qui n'était pas visible pour la plupart des citoyens. Donc voilà, il y a eu des problèmes réels à propos des élections. Pourquoi dites-vous que l'Église est une force de gauche ? Pourquoi pas une force de droite ? Je dis que c'est une force de gauche dans la mesure où cette force se trouve au ras du sol, auprès du petit peuple, de la réalité du quotidien. Et peut-on dire que l'Église est, au Congo, une sorte de contre-pouvoir ? Absolument, l'Église est une sorte de contre-pouvoir. Mais l'Église s'en tient aux institutions légales du pays. Et sur ce point-là, l'Église reste dans son rang. Nous n'avons pas eu au Congo la situation qu'on a eue au Congo-Brazzaville, où il y a eu un prélat [l'abbé Fulbert Youlou] qui est devenu le chef de l'État, ou en Centrafrique, où nous avons vu le père Barthélémy Boganda devenir un homme politique. Non, le Congo n'a jamais eu cette situation depuis le cardinal Malula, jusqu'à maintenant, avec Fridolin Ambongo.Depuis la présidentielle de décembre, les opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu sont beaucoup moins audibles. Est-ce que l'Église catholique n'est pas en train d'occuper le terrain de l'opposition face à Félix Tshisekedi et de prendre le leadership de cette opposition ? L'Église ne fait pas de la politique directement. L'Église s'occupe des problèmes essentiellement de type socio-économique. En ce qui concerne les questions frontales de la politique, normalement, c'est l'opposition et ça ne relève pas de l'Église. On sait que Monseigneur Fridolin Ambongo fait partie du « C9 », le Conseil des cardinaux les plus proches du pape, depuis quatre ans. Est-ce qu'aujourd'hui ce début de procédure judiciaire contre le cardinal, ce n'est pas le signe que Félix Tshisekedi n'est pas dans un moment d'apaisement avec le Vatican et avec votre Église ?Je ne pense pas, je voudrais quand même rappeler que, lorsque Fridolin Ambongo a été fait cardinal, le président Tshisekedi a fait le déplacement de Rome. Donc, vous ne pensez pas que Monseigneur Fridolin Ambongo passera un jour en procès ? À mon avis, non. Je constate que, depuis qu'il y a eu cette lettre, elle demeure une lettre. On n'a pas été au-delà d'une lettre.À lire aussiRDC: l'enquête judiciaire qui vise le cardinal Fridolin Ambongo suivie de près au Vatican

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi à Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 30, 2024 4:09


En visite officielle en France depuis hier lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, devrait s'entretenir ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Et, pointe Le Monde Afrique, « nul doute qu'au programme de leurs discussions figurera la crise sécuritaire dans l'est de la RDC. Le Nord-Kivu est le théâtre d'une offensive menée depuis deux ans et demi par le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda, rappelle le journal. Kinshasa tentera de nouveau de convaincre Paris de condamner plus fermement l'ingérence rwandaise sur son sol. En amont de cette visite, et dans un souci d'équilibre régional, Emmanuel Macron a abordé le sujet au téléphone, avec le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame. Il l'a appelé “au respect de l'intégrité territoriale de la RDC“, précise l'Elysée. »« Le vrai agresseur, le vrai criminel, c'est Paul Kagamé ! »Pour sa part, Félix Tshisekedi est quelque peu sorti du langage diplomatique hier, avec « ce message fort et direct », relève le site Politico CD, à l'encontre du président rwandais, Paul Kagamé : « J'ai toujours dit que je ne rencontrerai jamais le M23, a affirmé le président congolais, parce que c'est une coquille vide qu'on a fabriquée pour justement justifier l'agression contre mon pays, la RDC. Mais en réalité, le vrai agresseur, le vrai criminel, c'est Paul Kagamé. »« A Paris, Félix Tshisekedi aura donc à cœur de pousser la France à sanctionner le Rwanda à l'ONU, croit savoirAfrikarabia. A Kinshasa, personne ne comprend le “deux poids deux mesures“ des occidentaux, si on la compare à la situation de la Russie avec l'Ukraine. Le président congolais expliquera à Emmanuel Macron, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, que Kinshasa ne pourra aller au dialogue avec Kigali qu'en position de force. Pour cela, il faut que les troupes rwandaises quittent le sol congolais et cessent leur soutien aux rebelles du M23. Il s'agit de la seule condition pour que l'armée congolaise, trop faible et mal organisée, puisse reprendre un peu de terrain sur la rébellion. »Assainir le climat des affairesAu menu des discussions à Paris également le volet économique…« Objectif affiché (de Félix Tshisekedi), relève Afrikarabia : faire venir les investisseurs au Congo pour booster le développement du pays. »Des « investisseurs qui ne se bousculent pas… en raison essentiellement d'un environnement des affaires largement gangrené par la corruption, les groupes armés, et l'insécurité judiciaire. Sur ce constat, pointe le site, la balle est dans le camp des autorités congolaises pour assainir le climat des affaires et mettre en place la bonne gouvernance. »Le cardinal Ambongo dans le collimateur de la justice…Dans les médias congolais, cette visite en France de Félix Tshisekedi est largement éclipsée par l'affaire Fridolin Ambongo… Du nom du cardinal-archevêque de Kinshasa qui est « dans le collimateur de la justice », titre Jeune Afrique. « Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, accuse l'archevêque de Kinshasa d'avoir tenu des “propos séditieux“ et ordonne l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre. (…) L'archevêque de Kinshasa fait partie des conseillers du pape François, et c'est aussi l'une des voix les plus respectées de RDC, précise Jeune Afrique, connue pour ses prises de position très tranchées. Il hésite rarement à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis du pouvoir, qui à son tour critique volontiers son manque de neutralité. » En tout cas, « en RDC, les déboires de l'archevêque ont déjà fait réagir, relève encore le site panafricain. Hier, l'opposant Moïse Katumbi a dit voir dans la menace d'information judiciaire la preuve d'une “politique d'intimidation“ à l'égard de l'Église catholique. “La justice congolaise tente de museler, a-t-il dénoncé, cette voix des affligés, des pauvres, des victimes de l'injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique“. »Excès de zèle ?Enfin, Le Nouvel Observateur à Kinshasa s'agaceaussi des accusations portées contre le prélat : « les congolais se demandent si le procureur Mvonde n'a pas été poussé par un excès de zèle, qui risque de se retourner contre lui. Et on ne doit pas perdre de vue que dernièrement, le président Tshisekedi a reconnu publiquement les faiblesses de la justice congolaise. Il n'est pas donc exclu qu'il se désolidarise du président de la cour de cassation, qui s'est permis de poser un acte téméraire. »Le Nouvel Observateur qui n'hésite pas à affirmer que « Félix Tshisekedi (en visite à Paris) a été poignardé dans le dos par Mvonde. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi à Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 30, 2024 4:09


En visite officielle en France depuis hier lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, devrait s'entretenir ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Et, pointe Le Monde Afrique, « nul doute qu'au programme de leurs discussions figurera la crise sécuritaire dans l'est de la RDC. Le Nord-Kivu est le théâtre d'une offensive menée depuis deux ans et demi par le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda, rappelle le journal. Kinshasa tentera de nouveau de convaincre Paris de condamner plus fermement l'ingérence rwandaise sur son sol. En amont de cette visite, et dans un souci d'équilibre régional, Emmanuel Macron a abordé le sujet au téléphone, avec le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame. Il l'a appelé “au respect de l'intégrité territoriale de la RDC“, précise l'Elysée. »« Le vrai agresseur, le vrai criminel, c'est Paul Kagamé ! »Pour sa part, Félix Tshisekedi est quelque peu sorti du langage diplomatique hier, avec « ce message fort et direct », relève le site Politico CD, à l'encontre du président rwandais, Paul Kagamé : « J'ai toujours dit que je ne rencontrerai jamais le M23, a affirmé le président congolais, parce que c'est une coquille vide qu'on a fabriquée pour justement justifier l'agression contre mon pays, la RDC. Mais en réalité, le vrai agresseur, le vrai criminel, c'est Paul Kagamé. »« A Paris, Félix Tshisekedi aura donc à cœur de pousser la France à sanctionner le Rwanda à l'ONU, croit savoirAfrikarabia. A Kinshasa, personne ne comprend le “deux poids deux mesures“ des occidentaux, si on la compare à la situation de la Russie avec l'Ukraine. Le président congolais expliquera à Emmanuel Macron, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, que Kinshasa ne pourra aller au dialogue avec Kigali qu'en position de force. Pour cela, il faut que les troupes rwandaises quittent le sol congolais et cessent leur soutien aux rebelles du M23. Il s'agit de la seule condition pour que l'armée congolaise, trop faible et mal organisée, puisse reprendre un peu de terrain sur la rébellion. »Assainir le climat des affairesAu menu des discussions à Paris également le volet économique…« Objectif affiché (de Félix Tshisekedi), relève Afrikarabia : faire venir les investisseurs au Congo pour booster le développement du pays. »Des « investisseurs qui ne se bousculent pas… en raison essentiellement d'un environnement des affaires largement gangrené par la corruption, les groupes armés, et l'insécurité judiciaire. Sur ce constat, pointe le site, la balle est dans le camp des autorités congolaises pour assainir le climat des affaires et mettre en place la bonne gouvernance. »Le cardinal Ambongo dans le collimateur de la justice…Dans les médias congolais, cette visite en France de Félix Tshisekedi est largement éclipsée par l'affaire Fridolin Ambongo… Du nom du cardinal-archevêque de Kinshasa qui est « dans le collimateur de la justice », titre Jeune Afrique. « Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, accuse l'archevêque de Kinshasa d'avoir tenu des “propos séditieux“ et ordonne l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre. (…) L'archevêque de Kinshasa fait partie des conseillers du pape François, et c'est aussi l'une des voix les plus respectées de RDC, précise Jeune Afrique, connue pour ses prises de position très tranchées. Il hésite rarement à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis du pouvoir, qui à son tour critique volontiers son manque de neutralité. » En tout cas, « en RDC, les déboires de l'archevêque ont déjà fait réagir, relève encore le site panafricain. Hier, l'opposant Moïse Katumbi a dit voir dans la menace d'information judiciaire la preuve d'une “politique d'intimidation“ à l'égard de l'Église catholique. “La justice congolaise tente de museler, a-t-il dénoncé, cette voix des affligés, des pauvres, des victimes de l'injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique“. »Excès de zèle ?Enfin, Le Nouvel Observateur à Kinshasa s'agaceaussi des accusations portées contre le prélat : « les congolais se demandent si le procureur Mvonde n'a pas été poussé par un excès de zèle, qui risque de se retourner contre lui. Et on ne doit pas perdre de vue que dernièrement, le président Tshisekedi a reconnu publiquement les faiblesses de la justice congolaise. Il n'est pas donc exclu qu'il se désolidarise du président de la cour de cassation, qui s'est permis de poser un acte téméraire. »Le Nouvel Observateur qui n'hésite pas à affirmer que « Félix Tshisekedi (en visite à Paris) a été poignardé dans le dos par Mvonde. »

Tellement pied
Moïse Katumbi et le football tout puissant

Tellement pied

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 40:20


Pour ce seizième épisode, Tellement Pied reçoit Vincent Riou, qui va vous transporter en novembre 2009, en République démocratique du Congo. Sur fond de finale retour de Ligue des champions africaine à Lubumbashi, notre journaliste raconte le retour au premier plan du Tout-Puissant Mazembé, club présidé par Moïse Katumbi, également gouverneur du Katanga, riche province minière du pays. Entre un avion en retard, le voisinage de Joseph Kabila, la faconde d'un coach français nommé Diego Garzitto et quelques pique-assiettes, découvrez les coulisses de l'article Moïse Tout Puissant, publié dans le supplément spécial Afrique du 71e numéro du magazine So Foot. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[2] Émission spéciale : RDC : et maintenant, que vont faire les opposants ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 24, 2024 20:00


Après l'investiture de Félix Tshisekedi pour son second mandat, quelle sera la stratégie de l'opposition ? Va-t-elle privilégier la politique de la chaise vide à l'Assemblée nationale ? Quel avenir pour les partis qui ont boycotté les élections ? L'opposition congolaise répond à vos questions. - Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, président de Nouvel élan, arrivé 4ème à l'élection présidentielle- Marie-Ange Mushobekwa, haut-cadre du bureau politique du FCC, ancienne Ministre des droits humains- Hervé Diakiese, porte-parole d'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi (arrivé 2ème à l'élection présidentielle).  

Appels sur l'actualité
[1] Émission spéciale : RDC : et maintenant, que vont faire les opposants ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 24, 2024 19:30


Après l'investiture de Félix Tshisekedi pour son second mandat, quelle sera la stratégie de l'opposition ? Va-t-elle privilégier la politique de la chaise vide à l'Assemblée nationale ? Quel avenir pour les partis qui ont boycotté les élections ? L'opposition congolaise répond à vos questions. - Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, président de Nouvel élan, arrivé 4ème à l'élection présidentielle- Marie-Ange Mushobekwa, haut-cadre du bureau politique du FCC, ancienne Ministre des droits humains- Hervé Diakiese, porte-parole d'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi (arrivé 2ème à l'élection présidentielle).  

Invité Afrique
Présidentielle en RDC: l'opposant Moïse Katumbi «doit accepter et reconnaitre son échec»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2024 12:31


« On a fait une campagne d'encerclement géographique et c'est pour cela qu'on a gagné ». Voilà la réponse d'Augustin Kabuya au porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi, qui affirmait ce 16 janvier sur RFI, que la République démocratique du Congo venait de vivre « le plus grand braquage électoral de son histoire ». Au Congo, Augustin Kabuya est le secrétaire général du parti au pouvoir UDPS. C'est aussi l'un des stratèges de la campagne que vient de mener Félix Tshisekedi pour sa réélection. Entretien. RFI : « Avec les élections du mois dernier, nous venons de vivre le plus grand braquage électoral de l'histoire du Congo », affirme le porte-parole du candidat Moïse Katumbi. Qu'est-ce que vous lui répondez ?Augustin Kabuya : Je pense qu'un homme sérieux ne peut pas dire ce qu'il a dit. Je ne pense pas que [Moïse] Katumbi ait bien préparé les élections. Mais je peux vous dire que l'Union sacrée a mené une campagne d'encerclement. Quand vous regardez au nord de notre pays, tous les hommes influents de la politique congolaise étaient derrière le candidat numéro 20, son excellence Félix Tshisekedi. Quand vous allez au niveau de l'Est, c'était la même chose. À l'ouest, n'en parlons même pas. Et je peux encore aller plus loin. Même la façon de communiquer. Quand vous regardez les zones linguistiques : au niveau du Nord, le candidat numéro 20, Félix Tshisekedi, avait la facilité de communiquer [dans la langue régionale - NDLR] ; quand vous allez à l'Ouest, il avait cette facilité de communiquer ; à l'Est, c'était la même chose ; au centre n'en parlons pas.Quand vous prenez le candidat Katumbi, il pouvait mieux communiquer au niveau de l'Est, au niveau du Grand-Katanga. Quand il arrivait au niveau du Centre, cela devenait difficile pour lui. Quand il allait au Nord, c'était difficile. À l'Ouest, c'était difficile. Je vous dis que c'était une vaste blague, une comédie. Ils doivent accepter et reconnaître leur échec.La grande crainte de l'opposition maintenant, c'est qu'à présent, au Congo, la communauté kasaïenne s'arroge tous les pouvoirs. Non, c'est faux, archi-faux. Le Premier ministre est originaire du Katanga, le président du Sénat est originaire du Sud-Kivu, le président de l'Assemblée nationale est originaire du Grand-Bandundu et le chef d'État-major général de notre armée est du Katanga. Quand vous allez au niveau de l'Agence nationale de renseignements, le chef de cette agence est originaire du Kongo-Central.Et dans cette affaire, qui a battu campagne pour le président Tshisekedi ? Ce n'était pas seulement le peuple kasaïen ! Quand vous regardez Jean-Pierre Bemba, avec tous les ressortissants du Grand-Équateur, ils ne sont pas du Kasaï ! Quand vous regardez le vice-Premier ministre de l'Économie Vital Kamerhe, il n'est pas du Kasaï ! Mais pourquoi cet argument de faibles ? Ils ont perdu ! La population n'était pas d'accord avec eux, ils doivent accepter leur échec.Aux élections législatives, votre parti UPDS arrive en tête avec 69 sièges, avec un siège pour vous d'ailleurs, Augustin Kabuya. Avec vos partis satellites, vous avez un socle de 140 sièges, mais on est loin des 251 sièges nécessaires à la majorité. Pour cela, il vous faut l'UNC de Vital Kamerhe, l'AFDC de Modeste Bahati, le MLC de Jean-Pierre Bemba, est-ce que vous êtes certains de leur loyauté pour les cinq ans qui viennent ? C'est long, une législature de cinq ans… Monsieur Boisbouvier, je dois vous dire sincèrement que je suis membre du présidium (de l'Union Sacrée). Je connais la loyauté des hommes que vous venez de citer. Ils ont été loyaux, ils ont mouillé le maillot pour la réélection de son excellence Félix-Antoine Tshisekedi. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais dire qu'ils ne sont pas loyaux. Ils étaient sur toutes les lignes de front. Ils ont travaillé… La campagne était organisée sur la base des zones géographiques et linguistiques. Et nous avons battu campagne de cette manière. Les résultats sont là.Ceux qui ne voulaient pas appliquer cette méthode n'ont pas apporté quelque chose. Je peux vous dire, quand vous regardez quelqu'un comme Franck Diongo, derrière [Moïse] Katumbi, il est du Kasaï ! Quel a été son apport ? Quand vous regardez Delly Sesanga, originaire du Kasaï et proche de Katumbi, quel a été son apport ? Quand vous regardez d'autres personnes dont j'ignore même le nom… Je peux parler de Matata [Ponyo Mapon] au niveau du Maniema, il a apporté quelque chose [à Katumbi]. Mais c'est tout !Selon la Constitution, le président Félix Tshisekedi vient d'être élu pour un second et dernier mandat. Mais l'opposition affirme que vous préparez un changement de Constitution afin qu'il puisse se présenter en 2028 pour un troisième mandat. Comment réagissez-vous ?Vous regardez cette fameuse opposition, on sait qu'il n'y a pas de sérieux. Ce sont des gens qui, quand ils se réveillent, racontent des choses qui ne sont pas fondées. Quel jour avons-nous envisagé une telle démarche, au cours de quelle réunion ? Les hommes sérieux ne peuvent pas raconter des mensonges comme cela sur la place publique. Ils cherchent à prêter des intentions au chef de l'État qui ne les a même pas pensées ?Donc il n'y aura pas de troisième mandat pour Félix Tshisekedi ?Félix Tshisekedi vient d'une école qui n'est pas n'importe quelle école. Il vient de l'école d'Étienne Tshisekedi, de l'école de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS). Un parti politique qui a une histoire dans notre pays.Et s'il respecte l'école de son père, cela sous-entend qu'il respectera la Constitution et qu'il ne la modifiera pas pour se présenter à un troisième mandat, c'est cela que vous voulez dire ?Oui, voilà, vous êtes allés directement à la conclusion. Félix Tshisekedi, c'est un modèle, il vient d'une école.À lire et à écouter aussiÉlections en RDC: «Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral»

Invité Afrique
Élections en RDC: «Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 12:44


Pas de boycott de la nouvelle Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, annonce Olivier Kamitatu, le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi. Celui-ci rejette les résultats de la présidentielle du 20 décembre, qui le créditent de 18% des voix, loin derrière les 73% de Félix Tshisekedi. Mais pour autant, Moïse Katumbi ne va pas demander à ses quelque 18 représentants élus députés dans la nouvelle Assemblée de faire la politique de la chaise vide. Son porte-parole est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Suite à la présidentielle et aux législatives, vous dénoncez une fraude massive. Mais l'écart de voix entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi est considérable, plus de 50 points. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous êtes de mauvais perdants ? Olivier Kamitatu : Nous leur répondons simplement que nous venons de vivre le plus grand braquage électoral de l'histoire du pays ou même des États modernes. Cela veut dire que personne ne peut dire aujourd'hui, à la date du 20 décembre, combien de bureaux de vote ont été ouverts, combien de machines à voter ont été opérationnelles, combien de bulletins de vote ont été remis à chacun de ces bureaux… Nous ne savons rien de ces élections, si ce n'est qu'elles ont continué pendant 7 jours et pendant 7 nuits, en dehors de tout contrôle ! Et l'on peut même dire que, le soir du 20 décembre, après les 11 heures de vote, Moïse Katumbi était en tête de ces élections. Les machines à voter ont commencé à ronronner à partir du 20 décembre au soir, pendant 7 jours et 7 nuits, sans aucun contrôle.Mais sur le fond, Olivier Kamitatu, est-ce que le candidat Tshisekedi n'a pas réussi, tout de même, à prendre des voix sur le thème : « Je suis Congolais de père et de mère », sous-entendu mon principal adversaire, Moïse Katumbi, ne l'est pas.Effectivement, une partie de la campagne électorale de Félix Tshisekedi, soutenu par son allié Jean-Pierre Bemba, a été faite sur un fond totalement scandaleux de racisme, d'exclusion, de xénophobie… Aux antipodes de ce que nous avons voulu construire à partir du dialogue intercongolais, qui était le vivre-ensemble ! Et d'ailleurs, preuve en est qu'aujourd'hui ce vivre-ensemble a totalement été piétiné, déchiré… Vous voyez des institutions qui sont l'apanage d'une seule communauté kasaïenne qui, en surnombre, occupe toutes les institutions et, demain, occupera probablement l'Assemblée nationale, la « représentation nationale » qui n'a plus rien de nationale, qui devient pratiquement le porte-voix d'une seule communauté.Moïse Katumbi a fait une bonne campagne, mais est-ce que Félix Tshisekedi n'a pas fait, lui aussi, une bonne campagne ?Félix Tshisekedi a fait une campagne sur un fond de racisme, sur un fond de xénophobie. Peut-être n'avons-nous pas mesuré l'impact de cette campagne de populisme… Il n'a jamais parlé de son bilan ! Son seul projet aujourd'hui, c'est de changer la Constitution pour rester au pouvoir. Un quintet de constitutionnalistes aux ordres est en train de travailler… C'est son seul projet !À la suite de l'annonce des résultats de la présidentielle, Moïse Katumbi a appelé à un sursaut citoyen, via des actions pacifiques et démocratiques. De quoi s'agit-il ?D'abord, Moïse Katumbi est profondément attaché à une lutte pacifique et il se joint à cette contestation générale. Aujourd'hui, Moïse Katumbi ne peut pas voyager. Il vit dans une prison à ciel ouvert. Son avion est bloqué, lui-même ne peut pas se rendre là où il devait se rendre tout à fait récemment, et donc son silence, s'il y a silence, ne doit pas être interprété comme un abandon, un acquiescement à la tricherie. Au contraire ! Nous avons aujourd'hui Salomon Idi Kalonda qui est dans une prison militaire, un homme politique ! Nous avons Mike Mukebayi qui est dans une prison à Makala. Nous avons un assassinat dont nous n'avons toujours pas élucidé qui étaient les auteurs, celui de Chérubin Okende. Pendant la campagne électorale, Maître Dido Kakisingi a été tué… Tous ces faits nous montrent que nous sommes entrés dans un processus qui est le fruit d'une énorme fraude électorale, au vu et au su du monde entier.Pour la présidentielle, vous n'avez pas formé de recours devant la Cour Constitutionnelle, mais pour les législatives où, pour l'instant, vous avez remporté quelque 18 sièges, est-ce que vous n'avez pas intérêt à former des recours si cela permet à plusieurs de vos candidats d'être repêchés ?Nous n'avons pas foi dans une justice qui est aux ordres. Il n'y a pas eu de procès-verbaux. Il appartiendra, maintenant, à chacun des candidats qui se sentent lésés et qui disposeraient de leurs preuves… Le parti Ensemble discutera et nous verrons s'il le faut ou non. Parce que ce sont les voix du peuple congolais qu'il faut défendre : si les preuves sont là, eh bien, pourquoi pas. La question reste ouverte, elle n'a pas été tranchée.Donc, pas de boycott à l'Assemblée nationale ?Il n'y aura pas de boycott à l'Assemblée nationale. Nous continuerons à défendre la voix du peuple dans le schéma institutionnel, mais également en dehors des institutions, dans la rue, dans les marches pacifiques, par toutes les actions qui nous permettront de recouvrer notre liberté.Vous n'êtes pas pour la politique de la chaise vide ?La politique de la chaise vide n'a jamais rien rapporté à personne. Moïse Katumbi, c'est un homme de constance républicaine, mais Moïse Katumbi n'accepte pas la tricherie et il ne sera jamais le dindon de la farce.À lire aussiÉlections en RDC: des opposants rejettent les résultats avant même l'annonce officielle

Revue de presse Afrique
À la Une: la réélection de Tshisekedi confirmée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2024 4:24


En RDC, le président sortant Félix Tshisekedi a bien été réélu avec un peu plus de 73% des voix. Confirmation de la Cour constitutionnelle hier. Pas de surprise donc… ce qui n'empêche pas le quotidien Le Phare à Kinshasa de s'exclamer : « fini le suspense. Félix Tshisekedi se succède (donc) à lui-même. La Cour constitutionnelle a validé les résultats provisoires de l'élection présidentielle du 20 décembre, proclamés par la Céni, la Commission Électorale Nationale Indépendante. (…) Il ne reste plus qu'à préparer la cérémonie de prestation de serment dont la date ne tardera pas à être précisée. »Législatives : 82 fraudeurs !Au-delà de la confirmation officielle de la réélection du président sortant, la presse congolaise se penche sur les irrégularités commises durant les élections législatives qui avaient lieu en même temps que la présidentielle.« Les dessous de la fraude aux législatives en RDC », titre ainsi le site congolais Politico. « Des proches du président Félix Tshisekedi et des opposants ont été pris la main dans le sac, tentant de frauder. (…) 82 tricheurs, des poids lourds y compris, sont tombés. Invalidés (par la Céni). Les uns ont carrément requestionné des machines à voter pour s'offrir des voix. Les autres ont envahi des Bureaux de vote pour faire pression, faisant ainsi voter en leur faveur. »Commentaire désabusé de Politico : « dans un Congo où tout le monde est prêt à vendre son frère pour du pain, il n'est point étonnant de se retrouver face à un scandale lorsqu'il s'agit de devenir député, de toucher 25 000 dollars par mois et de sortir ainsi de la pauvreté. »Médiocrité et délinquance morale…« Honte pour la classe politique congolaise », lance pour sa part le bi-hebdomadaire L'Observateur. « Ce qui est choquant, écrit le journal, c'est de constater que sur ces 82 députés invalidés figurent des personnes qui exercent encore des fonctions étatiques ou qui ont assumé de hautes fonctions dans notre pays. Ces personnages qui disposent de moyens financiers et matériels importants avaient la possibilité de battre campagne de manière transparente en convainquant les électeurs de voter pour eux. Mais non… En préférant recourir à la fraude et à l'intimidation, ils ont mis à nu la médiocrité et la délinquance morale de ceux qui nous dirigent. »Alors, certains contestent leur invalidation : comme Gentiny Ngobila, gouverneur de la ville de Kinshasa et président du parti ACP, l'Alliance des Congolais progressistes. Ses proches, rapporte le site congolais 7 sur 7, affirment que rien ne prouve qu'il a triché et qu'il est victime d'un règlement de comptes politique…Défis en cascade…En tout cas, constate WakatSéra au Burkina Faso, « tout est sous contrôle pour Félix Tshisekedi » : « celui-ci aura encore dans les mains le gouvernail du bateau battant pavillon RDC pour cinq ans, et plus si affinités ». Et « le chapelet des défis qu'il aura à relever est bien long à égrener : instaurer la bonne gouvernance dans un État de droit, lutter contre la corruption et les détournements au sommet, restaurer la paix, faire chuter le mercure politique, recoller les morceaux du tissu social en lambeaux, dépolitiser et détribaliser l'administration, redonner vie à une économie anémiée aux mains de l'informel, faire profiter ses compatriotes des fruits du riche sous-sol du pays, se pencher sur les chantiers routiers afin de désenclaver bien des zones inaccessibles, mettre fin aux atteintes aux droits de l'homme et à la liberté d'expression, etc… Autant de priorités de ce second quinquennat que Félix Tshisekedi mettra un point d'honneur à relever, afin d'essayer de nettoyer les plaies purulentes d'un premier mandat encore sous le feu des critiques. C'est à ce titre, conclut WakatSéra, que la RDC pourra lui pardonner les élections contestées du 20 décembre dernier. »Le pari perdu de Denis MukwegeEn effet, pointe le Monde Afrique, « une partie de l'opposition morcelée continue de dénoncer en ordre dispersé un +coup d'État électoral" ». Le Monde Afrique qui revient par ailleurs sur le « pari perdu du prix Nobel Denis Mukwege. Le gynécologue "qui répare les femmes" n'a obtenu que 0,22 % des suffrages le 20 décembre, pointe le journal. Même dans son fief de Bukavu, il est arrivé troisième derrière Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. (…) Il y a des défaites qui ne se commentent pas, relève Le Monde Afrique. Depuis l'annonce, de son faible score, Denis Mukwege est quasiment silencieux. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la réélection de Tshisekedi confirmée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2024 4:24


En RDC, le président sortant Félix Tshisekedi a bien été réélu avec un peu plus de 73% des voix. Confirmation de la Cour constitutionnelle hier. Pas de surprise donc… ce qui n'empêche pas le quotidien Le Phare à Kinshasa de s'exclamer : « fini le suspense. Félix Tshisekedi se succède (donc) à lui-même. La Cour constitutionnelle a validé les résultats provisoires de l'élection présidentielle du 20 décembre, proclamés par la Céni, la Commission Électorale Nationale Indépendante. (…) Il ne reste plus qu'à préparer la cérémonie de prestation de serment dont la date ne tardera pas à être précisée. »Législatives : 82 fraudeurs !Au-delà de la confirmation officielle de la réélection du président sortant, la presse congolaise se penche sur les irrégularités commises durant les élections législatives qui avaient lieu en même temps que la présidentielle.« Les dessous de la fraude aux législatives en RDC », titre ainsi le site congolais Politico. « Des proches du président Félix Tshisekedi et des opposants ont été pris la main dans le sac, tentant de frauder. (…) 82 tricheurs, des poids lourds y compris, sont tombés. Invalidés (par la Céni). Les uns ont carrément requestionné des machines à voter pour s'offrir des voix. Les autres ont envahi des Bureaux de vote pour faire pression, faisant ainsi voter en leur faveur. »Commentaire désabusé de Politico : « dans un Congo où tout le monde est prêt à vendre son frère pour du pain, il n'est point étonnant de se retrouver face à un scandale lorsqu'il s'agit de devenir député, de toucher 25 000 dollars par mois et de sortir ainsi de la pauvreté. »Médiocrité et délinquance morale…« Honte pour la classe politique congolaise », lance pour sa part le bi-hebdomadaire L'Observateur. « Ce qui est choquant, écrit le journal, c'est de constater que sur ces 82 députés invalidés figurent des personnes qui exercent encore des fonctions étatiques ou qui ont assumé de hautes fonctions dans notre pays. Ces personnages qui disposent de moyens financiers et matériels importants avaient la possibilité de battre campagne de manière transparente en convainquant les électeurs de voter pour eux. Mais non… En préférant recourir à la fraude et à l'intimidation, ils ont mis à nu la médiocrité et la délinquance morale de ceux qui nous dirigent. »Alors, certains contestent leur invalidation : comme Gentiny Ngobila, gouverneur de la ville de Kinshasa et président du parti ACP, l'Alliance des Congolais progressistes. Ses proches, rapporte le site congolais 7 sur 7, affirment que rien ne prouve qu'il a triché et qu'il est victime d'un règlement de comptes politique…Défis en cascade…En tout cas, constate WakatSéra au Burkina Faso, « tout est sous contrôle pour Félix Tshisekedi » : « celui-ci aura encore dans les mains le gouvernail du bateau battant pavillon RDC pour cinq ans, et plus si affinités ». Et « le chapelet des défis qu'il aura à relever est bien long à égrener : instaurer la bonne gouvernance dans un État de droit, lutter contre la corruption et les détournements au sommet, restaurer la paix, faire chuter le mercure politique, recoller les morceaux du tissu social en lambeaux, dépolitiser et détribaliser l'administration, redonner vie à une économie anémiée aux mains de l'informel, faire profiter ses compatriotes des fruits du riche sous-sol du pays, se pencher sur les chantiers routiers afin de désenclaver bien des zones inaccessibles, mettre fin aux atteintes aux droits de l'homme et à la liberté d'expression, etc… Autant de priorités de ce second quinquennat que Félix Tshisekedi mettra un point d'honneur à relever, afin d'essayer de nettoyer les plaies purulentes d'un premier mandat encore sous le feu des critiques. C'est à ce titre, conclut WakatSéra, que la RDC pourra lui pardonner les élections contestées du 20 décembre dernier. »Le pari perdu de Denis MukwegeEn effet, pointe le Monde Afrique, « une partie de l'opposition morcelée continue de dénoncer en ordre dispersé un +coup d'État électoral" ». Le Monde Afrique qui revient par ailleurs sur le « pari perdu du prix Nobel Denis Mukwege. Le gynécologue "qui répare les femmes" n'a obtenu que 0,22 % des suffrages le 20 décembre, pointe le journal. Même dans son fief de Bukavu, il est arrivé troisième derrière Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. (…) Il y a des défaites qui ne se commentent pas, relève Le Monde Afrique. Depuis l'annonce, de son faible score, Denis Mukwege est quasiment silencieux. »

The Sound Kitchen
Nobel Peace Prize winner runs for office

The Sound Kitchen

Play Episode Listen Later Jan 6, 2024 32:32


This week on The Sound Kitchen you'll hear the answer to the question about the presidential candidates in the Democratic Republic of Congo. There's “The Listener's Corner” with Paul Myers, Ollia Horton's “Happy Moment”, loads of great music, and of course, the new quiz question, so click on the “Play” button above and enjoy!  Hello everyone! Welcome to The Sound Kitchen weekly podcast, published every Saturday – here on our website, or wherever you get your podcasts. You'll hear the winner's names announced and the week's quiz question, along with all the other ingredients you've grown accustomed to: your letters and essays, “On This Day”, quirky facts and news, interviews, and great music … so be sure and listen every week.Erwan and I are busy cooking up special shows with your music requests, so get them in! Send your music requests to thesoundkitchen@rfi.fr  Tell us why you like the piece of music, too – it makes it more interesting for us all!Be sure you check out our wonderful podcasts!In addition to the breaking news articles on our site, with in-depth analysis of current affairs in France and across the globe, we have several podcasts that will leave you hungry for more.There's Paris Perspective, Spotlight on France, and of course, The Sound Kitchen. We have an award-winning bilingual series – an old-time radio show, with actors (!) to help you learn French, called Les voisins du 12 bis. And there is the excellent International Report, too.As you see, sound is still quite present in the RFI English service. Keep checking our website for updates on the latest from our team of journalists. You never know what we'll surprise you with!To listen to our podcasts from your PC, go to our website; you'll see “Podcasts” at the top of the page. You can either listen directly or subscribe and receive them directly on your mobile phone.To listen to our podcasts from your mobile phone, slide through the tabs just under the lead article (the first tab is “Headline News”) until you see “Podcasts”, and choose your show. Teachers, take note! I save postcards and stamps from all over the world to send to you for your students. If you would like stamps and postcards for your students, just write and let me know. The address is english.service@rfi.fr  If you would like to donate stamps and postcards, feel free! Our address is listed below. Another idea for your students: Br. Gerald Muller, my beloved music teacher from St. Edward's University in Austin, Texas, has been writing books for young adults in his retirement – and they are free! There is a volume of biographies of painters and musicians called Gentle Giants, and an excellent biography of Dr. Martin Luther King, Jr., too. They are also a good way to help you improve your English – that's how I worked on my French, reading books which were meant for young readers – and I guarantee you, it's a good method for improving your language skills. To get Br. Gerald's free books, click here. Independent RFI English Clubs: Be sure to always include Audrey Iattoni (audrey.iattoni@rfi.fr) from our Listener Relations department in all your RFI Club correspondence. Remember to copy me (thesoundkitchen@rfi.fr) when you write to her so that I know what is going on, too. NB: You do not need to send her your quiz answers! Email overload!And don't forget, there is a Facebook page just for you, the independent RFI English Clubs. Only members of RFI English Clubs can belong to this group page, so when you apply to join, be sure you include the name of your RFI Club and your membership number. Everyone can look at it, but only members of the group can post on it. If you haven't yet asked to join the group, and you are a member of an independent, officially recognised RFI English club, go to the Facebook link above, and fill out the questionnaire!!!!! If you do not answer the questions, I click “Decline”.There's a Facebook page for members of the general RFI Listeners Club, too. Just click on the link and fill out the questionnaire, and you can connect with your fellow Club members around the world. Be sure you include your RFI Listeners Club membership number (most of them begin with an A, followed by a number) in the questionnaire, or I will have to click “Decline”, which I don't like to do!This week's quiz: On 25 November, I asked you a question about the presidential elections in the Democratic Republic of Congo. In RFI English journalist Melissa Chemam's article “DRC opposition leader Moïse Katumbi officially launches presidential campaign”, she wrote about how many candidates were in the field; among them was a Nobel Peace Prize laureate. You were to tell me his name, the year he won the Peace Prize, as well as why he was awarded the prize.The answer is, to quote Melissa's article: “In total, 25 candidates are in the running including renowned surgical gynaecologist Denis Mukwege, who was awarded the 2018 Nobel Peace Prize for his effort to end sexual violence.”To bring you up-to-date: provisional results released by the country's electoral commission Ceni on 31 December gave incumbent president Felix Tshisekedi more than 73 percent of the vote, with opposition leader Moise Katumbi next in votes, with about 18 percent.  Denis Mukwege, along with the remaining 20 candidates, were either around or under 1 percent.In addition to the quiz question, there was the bonus question, suggested by Morium Nessa Momo from Bogura, Bangladesh: “How can one be easily happy?”Do you have a bonus question idea? Send it to us!The winners are: RFI English listener Rodrigo Hunrichse from Ciudad de Concepción in Chile, who is also the winner of this week's bonus question. Congratulations, Rodrigo!Also on the list of lucky winners this week is a new member of the RFI Surfers Society Bangladesh in Rajshahi, Bangladesh: Shrabonty Shermin. Welcome Shrabonty!There's also Riaz Ahmad Khan, the president of the RFI Listeners Club in Sheikhupura City, Pakistan, and Bezazel Ferhat, the president of the RFI Butterflies Club Ain Kechera in Ain Kechera, Algeria.Last but not least, RFI English listener Santa Khanam from the Friends Radio Club in Naogaon, Bangladesh.Congratulations winners!Here's the music you heard on this week's programme:  “Je cherche après Titine” and “Dark Eyes”, traditional Manouche music arranged by Leo Daniderff and performed by Opa Tsupa; "You Do Something to Me" by Cole Porter, sung by Marlene Dietrich; “Valencia” from Escales by Jacques Ibert, performed by Charles Dutoit and the Montreal Symphony Orchestra; “The Flight of the Bumblebee” by Nicolai Rimsky-Korsakov; “The Cakewalk” from Children's Corner by Claude Debussy, performed by the composer; “Happy” by Pharrell Williams, and “Movin' On” by Carleen Anderson and Marco Nelson, performed by Young Disciples.This week's question ... you must listen to the show to participate.  After you've listened to the show, read our article “Belgium faces election juggling act as it takes over rotating EU presidency” to help you with the answer.You have until 29 January to enter this week's quiz; the winners will be announced on the 3 February podcast. When you enter, be sure you send your postal address with your answer, and if you have one, your RFI Listeners Club membership number.Send your answers to:english.service@rfi.frorSusan OwensbyRFI – The Sound Kitchen80, rue Camille Desmoulins92130 Issy-les-MoulineauxFranceorBy text … You can also send your quiz answers to The Sound Kitchen mobile phone. Dial your country's international access code, or “ + ”, then  33 6 31 12 96 82. Don't forget to include your mailing address in your text – and if you have one, your RFI Listeners Club membership number.To find out how you can win a special Sound Kitchen prize, click here.To find out how you can become a member of the RFI Listeners Club, or form your own official RFI Club, click here. 

Revue de presse Afrique
À la Une: déconfiture pour l'opposition en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 4, 2024 4:05


Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires, qui annoncent Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, seul un candidat – Théodore Ngoy – a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. « C'est comme s'ils s'étaient tous passé le mot », souffle Wakat Séra, à moins qu'ils aient « tous totalement déchanté par rapport à ces élections (…) qu'ils ont, à l'unanimité, qualifiées de "simulacre". »De toute façon, que pourraient-faire les opposants ? Deux options, souligne Le Pays : soit s'en remettre à la voie légale, auquel cas « ils seront sans doute déboutés », juge le journal ; soit recourir à la rue, mais alors, « il y a des risques énormes que [le pays] bascule dans la violence ». C'est aussi l'inquiétude que l'on lit entre les lignes chez Wakat Séra, avec cette interrogation : « Où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? »À moins qu'il n'y ait une troisième voie choisie par le principal opposant de Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, puisque celui-ci a, rappelle Aujourd'hui au Faso, annoncé qu'il agirait « pacifiquement », tout en « renâcl[ant] à entériner les résultats de la Céni ».Moïse Katumbi prend la parole au sujet du scrutinActualite.cd note qu'il s'exprimait « ​​​​​​​pour la première fois (…) depuis les élections du 20 décembre dernier ». Les propos rapportés par le site font, là encore, penser à une troisième voie puisque Moïse Katumbi a « appelé à résister à travers des "actions pacifiques et démocratiques" à mener par les forces sociales et politiques du changement », sans annoncer ni de date, ni de modalité d'action exacte.Ce qui est certain en tout cas, c'est que l'opposant rejette à nouveau les résultats de ce scrutin, comme d'ailleurs le processus électoral dans son ensemble. Alors, « ​​​​​​​est-il un mauvais perdant ou est-il en possession de preuves qui invalident la réélection de Tshisekedi ? », s'interroge Aujourd'hui au Faso. Quoi qu'il en soit, « la Céni ne peut pas se rétracter… ». Alors, Le Pays estime qu'il revient « ​​​​​​​au président (…) de savoir se montrer bon prince en ayant non seulement le triomphe modeste, mais aussi en se posant en se posant en rassembleur surtout que le pays est déjà en proie à une grave crise sécuritaire ».Crise sécuritaire évoquée par l'ONU dans un rapportUn document sur lequel revient Jeune Afrique ce jeudi matin et dans lequel le groupe d'experts des Nations unies affirme à nouveau que le Rwanda soutient les rebelles du M23. C'est, souligne le magazine, « la troisième fois en un peu plus d'un an ». JA va plus loin encore et dévoile que selon ce texte, « ​​​​​​​des éléments du M23 ont reçu une formation à l'académie militaire de Gako, au Rwanda ».Mais le rapport évoque aussi la coopération militaire entre la RDC et le Burundi, pointe JA qui rappelle que « ​​​​​​​depuis plusieurs mois, le M23 accuse les Forces nationales de défense du Burundi (…) de prendre part aux combats aux côtés de l'armée congolaise ». Des accusations contestées par l'armée burundaise. Pourtant, Jeune Afrique juge que « le rôle de Gitega demeure trouble » - notamment lorsqu'on sait que, alors que la forcé régionale est-africaine a subi de vives critiques de Kinshasa, le Burundi, qui fait partie de l'EAC, y a échappé.Et, affirme enfin JA, « plusieurs officiels congolais ont aussi confirmé que, malgré le départ de la force, des contingents burundais allaient demeurer sur le terrain ». Qu'importe : l'état-major et l'exécutif burundais se serrent les coudes et « ont nié auprès du panel onusien tout déploiement ». En attendant, les combats dans l'est se poursuivent et les appels à la paix s'enchaînent sans être entendus.Les jeunes talents du football ivoirien laissés sur le bancLe Monde Afrique met en lumière la situation des jeunes footballeurs en Côte d'Ivoire où les autorités, accuse le titre, « n'investi[ssen]t que peu dans le repérage et la formation de talents, laissant le champ libre à une foule de recruteurs peu scrupuleux ». Le quotidien a ainsi rencontré un quadragénaire, « ancien attaquant qui n'a, de son propre aveu, "jamais percé" » et ne possède « ​​​​​​​ni bureau, ni terrain, ni diplôme d'entraîneur » - à peine quelques dizaines de ballons.Pourtant, cela ne l'empêche pas de faire du football le cœur de son revenu : en fait, explique Le Monde Afrique, « il repère les bons joueurs lors des tournois de quartier, promet aux meilleurs (…) un destin de star du ballon rond avant de les vendre, le plus rapidement, au plus offrant ». Sauf qu'à l'arrivée, ces jeunes sont envoyés, pour la plupart, « ​​​​​​​en divisions inférieures », en Roumanie, en Albanie, en République tchèque ou encore en Asie. « ​​​​​​​La plupart galèrent, certains veulent rentrer, et presque tous lui en veulent », assène le quotidien.Et ce n'est pas un cas isolé : sur les 700 structures de formation ivoiriennes, la plupart fonctionneraient selon ce système. « Les ventes opaques des jeunes joueurs » seraient même devenues « un "système industrialisé" ». Le quotidien s'étonne de telles dérives dans un pays pourtant terre de foot et à quelques jours de la CAN. Pourtant, veut croire l'une des sources du quotidien, « il ne manque pas grand-chose pour faire de la Côte d'Ivoire un pays de foot avec une formation "digne de ce nom". L'essentiel est déjà là ».

Revue de presse Afrique
À la Une: déconfiture pour l'opposition en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 4, 2024 4:05


Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires, qui annoncent Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, seul un candidat – Théodore Ngoy – a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. « C'est comme s'ils s'étaient tous passé le mot », souffle Wakat Séra, à moins qu'ils aient « tous totalement déchanté par rapport à ces élections (…) qu'ils ont, à l'unanimité, qualifiées de "simulacre". »De toute façon, que pourraient-faire les opposants ? Deux options, souligne Le Pays : soit s'en remettre à la voie légale, auquel cas « ils seront sans doute déboutés », juge le journal ; soit recourir à la rue, mais alors, « il y a des risques énormes que [le pays] bascule dans la violence ». C'est aussi l'inquiétude que l'on lit entre les lignes chez Wakat Séra, avec cette interrogation : « Où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? »À moins qu'il n'y ait une troisième voie choisie par le principal opposant de Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, puisque celui-ci a, rappelle Aujourd'hui au Faso, annoncé qu'il agirait « pacifiquement », tout en « renâcl[ant] à entériner les résultats de la Céni ».Moïse Katumbi prend la parole au sujet du scrutinActualite.cd note qu'il s'exprimait « ​​​​​​​pour la première fois (…) depuis les élections du 20 décembre dernier ». Les propos rapportés par le site font, là encore, penser à une troisième voie puisque Moïse Katumbi a « appelé à résister à travers des "actions pacifiques et démocratiques" à mener par les forces sociales et politiques du changement », sans annoncer ni de date, ni de modalité d'action exacte.Ce qui est certain en tout cas, c'est que l'opposant rejette à nouveau les résultats de ce scrutin, comme d'ailleurs le processus électoral dans son ensemble. Alors, « ​​​​​​​est-il un mauvais perdant ou est-il en possession de preuves qui invalident la réélection de Tshisekedi ? », s'interroge Aujourd'hui au Faso. Quoi qu'il en soit, « la Céni ne peut pas se rétracter… ». Alors, Le Pays estime qu'il revient « ​​​​​​​au président (…) de savoir se montrer bon prince en ayant non seulement le triomphe modeste, mais aussi en se posant en se posant en rassembleur surtout que le pays est déjà en proie à une grave crise sécuritaire ».Crise sécuritaire évoquée par l'ONU dans un rapportUn document sur lequel revient Jeune Afrique ce jeudi matin et dans lequel le groupe d'experts des Nations unies affirme à nouveau que le Rwanda soutient les rebelles du M23. C'est, souligne le magazine, « la troisième fois en un peu plus d'un an ». JA va plus loin encore et dévoile que selon ce texte, « ​​​​​​​des éléments du M23 ont reçu une formation à l'académie militaire de Gako, au Rwanda ».Mais le rapport évoque aussi la coopération militaire entre la RDC et le Burundi, pointe JA qui rappelle que « ​​​​​​​depuis plusieurs mois, le M23 accuse les Forces nationales de défense du Burundi (…) de prendre part aux combats aux côtés de l'armée congolaise ». Des accusations contestées par l'armée burundaise. Pourtant, Jeune Afrique juge que « le rôle de Gitega demeure trouble » - notamment lorsqu'on sait que, alors que la forcé régionale est-africaine a subi de vives critiques de Kinshasa, le Burundi, qui fait partie de l'EAC, y a échappé.Et, affirme enfin JA, « plusieurs officiels congolais ont aussi confirmé que, malgré le départ de la force, des contingents burundais allaient demeurer sur le terrain ». Qu'importe : l'état-major et l'exécutif burundais se serrent les coudes et « ont nié auprès du panel onusien tout déploiement ». En attendant, les combats dans l'est se poursuivent et les appels à la paix s'enchaînent sans être entendus.Les jeunes talents du football ivoirien laissés sur le bancLe Monde Afrique met en lumière la situation des jeunes footballeurs en Côte d'Ivoire où les autorités, accuse le titre, « n'investi[ssen]t que peu dans le repérage et la formation de talents, laissant le champ libre à une foule de recruteurs peu scrupuleux ». Le quotidien a ainsi rencontré un quadragénaire, « ancien attaquant qui n'a, de son propre aveu, "jamais percé" » et ne possède « ​​​​​​​ni bureau, ni terrain, ni diplôme d'entraîneur » - à peine quelques dizaines de ballons.Pourtant, cela ne l'empêche pas de faire du football le cœur de son revenu : en fait, explique Le Monde Afrique, « il repère les bons joueurs lors des tournois de quartier, promet aux meilleurs (…) un destin de star du ballon rond avant de les vendre, le plus rapidement, au plus offrant ». Sauf qu'à l'arrivée, ces jeunes sont envoyés, pour la plupart, « ​​​​​​​en divisions inférieures », en Roumanie, en Albanie, en République tchèque ou encore en Asie. « ​​​​​​​La plupart galèrent, certains veulent rentrer, et presque tous lui en veulent », assène le quotidien.Et ce n'est pas un cas isolé : sur les 700 structures de formation ivoiriennes, la plupart fonctionneraient selon ce système. « Les ventes opaques des jeunes joueurs » seraient même devenues « un "système industrialisé" ». Le quotidien s'étonne de telles dérives dans un pays pourtant terre de foot et à quelques jours de la CAN. Pourtant, veut croire l'une des sources du quotidien, « il ne manque pas grand-chose pour faire de la Côte d'Ivoire un pays de foot avec une formation "digne de ce nom". L'essentiel est déjà là ».

ACTUALITE.CD-Le Podcast
Les conséquences politiques du refus de l'opposition de recourir à la Cour constitutionnelle

ACTUALITE.CD-Le Podcast

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 7:41


Le délai de dépôt des recours contestant les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), annonçant la réélection de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC), expire ce mercredi. Du côté de la Cour constitutionnelle, seule habilitée à traiter les requêtes relatives au scrutin présidentiel, aucun dossier n'a été réceptionné jusqu'à présent.Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Denis Mukwege, principaux opposants et candidats à la présidence, ont choisi de ne pas saisir la haute cour, la considérant comme très proche du président réélu Félix Tshisekedi.Saisie le 10 décembre dernier par l'opposition pour statuer sur les irrégularités des élections en République démocratique du Congo, la Cour constitutionnelle a déclaré cette démarche « non fondée ». Cette décision est interprétée par l'opposition comme une soumission de la cour au régime en place.« Avant les élections, la Cour constitutionnelle n'avait-elle pas pris en compte la requête de plusieurs candidats à la présidence malgré les avertissements sérieux qu'elle contenait ? Deviendrait-elle, par magie, impartiale ? », s'interrogeait ce mardi le directeur de cabinet de Denis Mukwege, lors d'une interview avec ACTUALITE.CD.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] RDC : Félix Tshisekedi, vainqueur de la présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 2, 2024 20:00


En RDC, Félix Tshisekedi est réélu pour un second mandat. Selon la Ceni, le président sortant a recueilli 73.34% des voix. Il devance de loin Moïse Katumbi  (18,08%) et Martin Fayulu (5,33%). Comment réagissez-vous à ces résultats provisoires ? Que vous inspire la contestation de l'opposition qui dénonce « un simulacre d'élection » ? On en parle en direct ce mardi à 8h10 TU.   

Revue de presse Afrique
À la Une: bilan des élections générales en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2023 4:06


Après un scrutin où rien ne s'est déroulé exactement comme prévu, chacun voit midi à sa porte : l'opposition veut rejouer le vote alors que les observateurs, pointe Jeune Afrique, voient « le verre à moitié plein » et « tentent de relativiser l'impact des nombreux dysfonctionnements constatés lors des opérations de vote ».Des dysfonctionnements assez importants pour que le vote se poursuive lundi 25 décembre, cinq jours après la date prévue du scrutin. Mais là encore, les autorités choisissent d'y voir du positif, puisque, comme le raconte Actualite.cd, « pour Denis Kadima, président de la Céni, le vote au-delà du calendrier électoral permet à tout Congolais de voter », ce qui explique que les opérations « se poursuivr[ont] jusqu'à ce que toutes les circonscriptions électorales aient voté ». Le même Denis Kadima qui, apprend-on un peu plus loin, dans Actualite.cd toujours, « a (…) salué l'esprit démocratique du peuple congolais » et a appelé ce dernier à « ne pas céder aux manipulations ».À lire aussiÉlections en RDC: dans l'attente des résultats, un climat de contestation s'installe dans l'oppositionL'opposition mécontenteUne contestation « peu surprenante » selon Jeune Afrique de l'opposition qui, tance Objectif Infos, « ne jure que par l'annulation du scrutin ». Moïse Katumbi, principal candidat d'opposition, a ainsi rejoint Denis Mukwege ou Martin Fayulu, lui qui, au départ, « revendiquait la victoire en dépit des irrégularités constatées » rappelle Jeune Afrique. Quant à la Commission électorale, elle n'est pas épargnée : on apprend ainsi, dans les colonnes d'Objectif Infos toujours, que la Lucha, mouvement d'opposition, « appelle (…) à la démission du président de la Céni Denis Kadima », qu'elle aimerait par ailleurs voir traduit en justice pour « amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral ».Pourtant, les diverses missions d'observation déployées sur tout le territoire sont beaucoup plus mesurées : toutes « confirment les dysfonctionnements » mais « paraissent déterminées à relativiser leurs conséquences sur la crédibilité des résultats », entre la mission de l'Union africaine qui « estime que les élections se sont terminées sur une note positive », les observateurs de l'Afrique australe qui saluent une atmosphère « calme et paisible », et certaines missions religieuses qui jugent que « les irrégularités constatées le jour du vote ne sont pas de nature à ''affecter la poursuite des autres étapes liées aux opérations'' ».Quant à la mission d'observation menée par la Cenco et l'Église du Christ au Congo, elle « refuse à ce stade de se prononcer ». Une prudence de mise… vu l'influence de ces deux organisations.À lire aussiRDC: le président de la Céni répond aux déclarations de l'archevêque de Kinshasa sur les électionsSénégal: en vue des élections, Ousmane Sonko contourne l'administrationLe chef du Pastef, leader de l'opposition, toujours derrière les barreaux, a fait déposer lundi 25 décembre sa candidature à la présidentielle auprès du Conseil constitutionnel. Une façon de contourner les obstacles rencontrés auprès des autorités – l'impossibilité, notamment, d'obtenir les fiches de parrainage requises. « Une étape cruciale » et surtout « un acte audacieux », estime Senego, intervenu à la dernière minute, puisque ce mardi 26 décembre 2023 marque le dernier jour pour déposer son dossier. Bref, l'histoire, qui dure depuis des mois, va « de rebondissement en rebondissement », soupire Wakat Séra, ce dernier événement en date représentant, en « ce lundi [25 décembre 2023] de Noël, (…) un cadeau pour les partisans de l'opposant ».À lire aussiSénégal/Présidentielle: Ousmane Sonko a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnelUn geste qui soulève de nombreuses questionsD'abord parce qu'on ne sait pas exactement comment ce dossier a pu être déposé, les proches d'Ousamne Sonko « refusant de divulguer [qui] a effectué cette démarche, gardée depuis dimanche [24 décembre 2023] dernier ». Une discrétion « délibérée », croit savoir Senego, « pour détourner l'attention de l'administration centrale », que le camp Sonko accuse d'obstruction.Et puis, il y a les questions d'ordre juridique, que rappelle Wakat Séra : « Quelle sera la portée de ce dribble magistral (…) ? Le Conseil constitutionnel est-il en droit de recevoir un dossier qui n'a pas obtenu l'aval de l'administration ? » Et, dans la mesure où la justice doit encore se prononcer au sujet de la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales, « qu'en sera-t-il de cet autre blocage ? »Bref, malgré cette étape, « le chemin (…) est encore bien long pour Ousmane Sonko », conclut Wakat Séra. Alors que les élections, elles, approchent : ce sera le 25 février 2024.À lire aussiÉlection présidentielle au Sénégal: les dossiers de candidatures réceptionnés aussi à Noël

Revue de presse Afrique
À la Une: bilan des élections générales en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2023 4:06


Après un scrutin où rien ne s'est déroulé exactement comme prévu, chacun voit midi à sa porte : l'opposition veut rejouer le vote alors que les observateurs, pointe Jeune Afrique, voient « le verre à moitié plein » et « tentent de relativiser l'impact des nombreux dysfonctionnements constatés lors des opérations de vote ».Des dysfonctionnements assez importants pour que le vote se poursuive lundi 25 décembre, cinq jours après la date prévue du scrutin. Mais là encore, les autorités choisissent d'y voir du positif, puisque, comme le raconte Actualite.cd, « pour Denis Kadima, président de la Céni, le vote au-delà du calendrier électoral permet à tout Congolais de voter », ce qui explique que les opérations « se poursuivr[ont] jusqu'à ce que toutes les circonscriptions électorales aient voté ». Le même Denis Kadima qui, apprend-on un peu plus loin, dans Actualite.cd toujours, « a (…) salué l'esprit démocratique du peuple congolais » et a appelé ce dernier à « ne pas céder aux manipulations ».À lire aussiÉlections en RDC: dans l'attente des résultats, un climat de contestation s'installe dans l'oppositionL'opposition mécontenteUne contestation « peu surprenante » selon Jeune Afrique de l'opposition qui, tance Objectif Infos, « ne jure que par l'annulation du scrutin ». Moïse Katumbi, principal candidat d'opposition, a ainsi rejoint Denis Mukwege ou Martin Fayulu, lui qui, au départ, « revendiquait la victoire en dépit des irrégularités constatées » rappelle Jeune Afrique. Quant à la Commission électorale, elle n'est pas épargnée : on apprend ainsi, dans les colonnes d'Objectif Infos toujours, que la Lucha, mouvement d'opposition, « appelle (…) à la démission du président de la Céni Denis Kadima », qu'elle aimerait par ailleurs voir traduit en justice pour « amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral ».Pourtant, les diverses missions d'observation déployées sur tout le territoire sont beaucoup plus mesurées : toutes « confirment les dysfonctionnements » mais « paraissent déterminées à relativiser leurs conséquences sur la crédibilité des résultats », entre la mission de l'Union africaine qui « estime que les élections se sont terminées sur une note positive », les observateurs de l'Afrique australe qui saluent une atmosphère « calme et paisible », et certaines missions religieuses qui jugent que « les irrégularités constatées le jour du vote ne sont pas de nature à ''affecter la poursuite des autres étapes liées aux opérations'' ».Quant à la mission d'observation menée par la Cenco et l'Église du Christ au Congo, elle « refuse à ce stade de se prononcer ». Une prudence de mise… vu l'influence de ces deux organisations.À lire aussiRDC: le président de la Céni répond aux déclarations de l'archevêque de Kinshasa sur les électionsSénégal: en vue des élections, Ousmane Sonko contourne l'administrationLe chef du Pastef, leader de l'opposition, toujours derrière les barreaux, a fait déposer lundi 25 décembre sa candidature à la présidentielle auprès du Conseil constitutionnel. Une façon de contourner les obstacles rencontrés auprès des autorités – l'impossibilité, notamment, d'obtenir les fiches de parrainage requises. « Une étape cruciale » et surtout « un acte audacieux », estime Senego, intervenu à la dernière minute, puisque ce mardi 26 décembre 2023 marque le dernier jour pour déposer son dossier. Bref, l'histoire, qui dure depuis des mois, va « de rebondissement en rebondissement », soupire Wakat Séra, ce dernier événement en date représentant, en « ce lundi [25 décembre 2023] de Noël, (…) un cadeau pour les partisans de l'opposant ».À lire aussiSénégal/Présidentielle: Ousmane Sonko a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnelUn geste qui soulève de nombreuses questionsD'abord parce qu'on ne sait pas exactement comment ce dossier a pu être déposé, les proches d'Ousamne Sonko « refusant de divulguer [qui] a effectué cette démarche, gardée depuis dimanche [24 décembre 2023] dernier ». Une discrétion « délibérée », croit savoir Senego, « pour détourner l'attention de l'administration centrale », que le camp Sonko accuse d'obstruction.Et puis, il y a les questions d'ordre juridique, que rappelle Wakat Séra : « Quelle sera la portée de ce dribble magistral (…) ? Le Conseil constitutionnel est-il en droit de recevoir un dossier qui n'a pas obtenu l'aval de l'administration ? » Et, dans la mesure où la justice doit encore se prononcer au sujet de la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales, « qu'en sera-t-il de cet autre blocage ? »Bref, malgré cette étape, « le chemin (…) est encore bien long pour Ousmane Sonko », conclut Wakat Séra. Alors que les élections, elles, approchent : ce sera le 25 février 2024.À lire aussiÉlection présidentielle au Sénégal: les dossiers de candidatures réceptionnés aussi à Noël

Convidado
Dia de Eleições Gerais sob alta tensão na República Democrática do Congo

Convidado

Play Episode Listen Later Dec 20, 2023 9:42


Decorrem nesta quarta-feira na Republica Democrática do Congo eleições gerais. Para além de um novo presidente, os cerca de 44 milhões de eleitores hoje chamados às urnas elegem igualmente os seus deputados nacionais e regionais, bem como os seus conselheiros locais. Ao todo mais de 100 mil candidatos participam nestes escrutínios. Nas presidenciais, para além do Presidente cessante, Felix Tshisekedi, concorrem outros 18 candidatos, entre os quais o seu antigo adversário nas presidencias de 2018, Martin Fayulu, o empresário Moïse Katumbi e o médico Denis Mukwege, conhecido a nível mundial por ter recebido o Prémio Nobel da Paz em 2018, pela sua acção junto das mulheres violentadas.Estes escrutínios decorrem num contexto de alta tensão em que o país se debate não só com problemas de corrupção e profundas fracturas sociais, mas também -e sobretudo- de segurança, com o nordeste do país a ser particularmente flagelado pela violência de vários grupos armados que o executivo congolês acusa de serem apoiados pelo vizinho Ruanda.Perante esta situação, as autoridades congolesas têm exigido a saída do país das forças de paz da ONU por considerar que não conseguiram cumprir a sua missão. Presentes no país desde 1999, os capacetes azuis começaram recentemente a sua retirada, deixando atrás de si o receio de um vazio em termos de segurança.Em entrevista concedida à RFI Osvaldo Mboco, especialista em Relações Internacionais ligado à Universidade Técnica de Angola, evocou precisamente a problemática da segurança que está muito presente nestas eleições e evocou também os debates que animaram a campanha eleitoral, nomeadamente a corrupção e a identidade nacional.RFI: Para além da questão da identidade nacional que foi muito utilizada para desqualificar adversários políticos, que outros lemas se ouviram durante a campanha eleitoral?Osvaldo Mboco: Um dos lemas que muito prendeu essa campanha teve muito a ver com a instabilidade que o país apresenta, a questão também ligada à corrupção endémica que a República Democrática do Congo vai evidenciando e, até certo ponto, essa questão da necessidade do patriotismo tendo em atenção que muitas acções de muitos congoleses põem em causa a própria estabilidade do país. Esses temas, como o desenvolvimento económico, como o combate à corrupção, como as questões ligadas à própria insegurança que se regista acabaram também dominando o próprio processo eleitoral.RFI: Felix Tshisekedi é candidato à sua reeleição. Que candidatos sobressaem sobre essas praticamente duas dezenas de candidatos às presidenciais?Osvaldo Mboco: Temos, para além do Presidente Tshisekedi que está a concorrer para a sua própria sucessão, Martin Fayulu que também é um político com muita expressão dentro do xadrez eleitoral da República Democrática do Congo, o doutor Denis Mukwege e também Moïse Katumbi. As campanhas dessas quatro figuras foram as campanhas que tiveram maior notoriedade e também agitaram o processo eleitoral ao nível da República Democrática do Congo.RFI: Estas eleições envolvem praticamente 44 milhões de eleitores sobre uma população que é mais do dobro. é uma proeza fazer votar tanta gente ao mesmo tempo. Isto decorre também sob alta segurança. Poderia falar-nos um pouco mais das problemáticas que envolvem esta eleição?Osvaldo Mboco: Está a falar do número de eleitores chamados a participar. Mas ainda assim, é importante referenciar que a Comissão Nacional Eleitoral Independente não conseguiu fazer o mapeamento e o cadastramento de todos os cidadãos aptos para votar, ou seja, todos os cidadãos com idade para votar, devido ao próprio clima de instabilidade em determinadas regiões ou localidades que ainda se encontram sob o controlo de grupos rebeldes. De tanto ser assim, a União Europeia não irá participar neste processo eleitoral enquanto observador porque entendeu que existe um clima de insegurança ao nível da República Democrática do Congo e que pode pôr em causa a integridade física dos próprios observadores. Então este clima de insegurança no país também pode pôr em causa o próprio processo eleitoral. Partindo do pressuposto que nem os partidos políticos conseguiram fazer campanha eleitoral em todo o território da República Democrática do Congo, porque temos zonas que até hoje estão sob o controlo de grupos rebeldes e isto, até certo ponto, faz com que nem todos os eleitores ou pessoas com idade para votar conseguem votar neste mesmo processo. E a par deste elemento, também há a discussão de que o ficheiro informático dos cidadãos maiores, fazem parte desse ficheiro indivíduos que já deveriam ser expurgados porque faleceram. E essa discussão também se instalou na República Democrática do Congo. Todas estas questões, sem sombra de dúvida, vêm perigar aquilo que pode ser a lisura do próprio processo e há registo que muitas pessoas não conseguiram votar porque Assembleias de Votos não abriram. Para além de Assembleias de Voto não abrirem, há pessoas que viram os seus nomes deslocados de uma localidade para outra, para sítios muito mais distantes dos locais onde deveriam ter votado. Todo este imbróglio acaba pondo em causa a própria lisura do processo.RFI: Relativamente à questão da segurança, todo este processo eleitoral está a decorrer numa altura em que a ONU começou a retirar as suas forças. Isto de certa forma não virá também ter um impacto sobre a própria forma como se vai concluir o processo?Osvaldo Mboco: Eu penso que sim, penso que pode ter um impacto, mas também temos que olhar para factores históricos do próprio país. Esta missão da ONU é a missão mais longa que existia, ou que existe até hoje, da história das Nações Unidas. Está há muito tempo na República Democrática do Congo e os congoleses têm estado a sentir que mesmo com a presença desta missão, vários crimes contra os Direitos Humanos decorrem. Depois, temos crimes ou acontecimentos em que os militares das missões estavam envolvidos, nomeadamente o contrabando de minérios, nomeadamente abusos sexuais. Sente-se que há um desgaste perante a opinião pública congolesa em torno da permanência desta missão de paz das Nações Unidas no terreno. Mas faz parte das pessoas que defendem que a saída da missão das Nações Unidas poderá abrir campo para que outros crimes hediondos possam decorrer na República Democrática do Congo. Ou seja, independentemente desta missão não conseguir pôr cobro a uma série de situações, ainda assim o país estava muito mais seguro com a presença da missão da ONU do que com a retirada desta missão porque isso implica que as forças governamentais tenham de facto capacidade para combater as ameaças decorrentes ao nível do próprio país, coisa essa que é do domínio público que o exército da República Democrática do Congo não tem essa capacidade, fruto dos embargos e fruto também da má preparação dos próprios militares.RFI: Num contexto tenso, julga que há o risco de haver eventualmente contestação eleitoral e violências pós-eleitorais?Osvaldo Mboco: Eu subscrevo essa narrativa porque o cenário que hoje se descreve na República Democrática do Congo é de uma crise pós-eleitoral. Esta crise pós-eleitoral, penso que não vai empurrar o país para uma crise política profunda ou uma crise militar. O que vai acontecer é que determinados partidos políticos e candidatos, depois da divulgação dos resultados eleitorais, em função dos vários incidentes e acontecimentos que estão a pôr em causa a lisura do processo, vão contestar os resultados. E na contestação dos resultados, espera-se que esses políticos usem os canais legais para contestar e não instiguem os eleitores, a população, a irem para a rua, desrespeitem as instituições do Estado, queimem bandeiras, e que exista de facto uma situação que pode pôr em causa a própria segurança pública.

Revue de presse Afrique
À la Une: les électeurs tchadiens se sont rendus aux urnes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 18, 2023 4:19


Les électeurs tchadiens étaient en tout cas invités à se rendre aux urnes pour le référendum autour d'une nouvelle Constitution. Mais en dépit de plusieurs semaines de campagne, peu de votants ont fait le déplacement, y compris dans la capitale, rapporte Ial Tchad. Que ce soit, rapporte le journal, « dans le 2e arrondissement, dans le 3e, le 6e ou encore le 9e arrondissement de Ndjamena, pas d'électeurs alignés : il n'y a que les agents de bureau de vote avec quelques observateurs » qui entourent les urnes et les bulletins. Un agent rencontré par le site raconte que « sur 439 électeurs inscrits, il n'y a qu'une trentaine de votants ».Il s'agit même, poursuit une source interrogée par Tchad Infos, d'un « désert électoral », véritable « désaveu des Tchadiens ». Et une chose est sûre, indique Wakat Séra : on est bien « loin des 80% escomptés par les maîtres militaires par intérim du Tchad ! » et ce « malgré les moyens financiers et matériels » ainsi que « le large ratissage opéré au sein des partis politiques, des chefs traditionnels et de la société de façon générale ». Alors, même si les chiffres de participation ne sont pas encore connus, pour Tchad Infos, « le manque d'engouement constaté (...) suscite des préoccupations quant à la légitimité des résultats » qui découleront de ce vote.Plusieurs journaux croient déjà connaître les résultatsPour de nombreux titres dont L'Observateur Paalga au Burkina Faso, c'est sûr : « Les résultats de ce référendum seront sans surprise, le "oui" étant sûr de l'emporter. » Oui à la proposition de nouvelle Constitution qui défend un État unitaire, face à des fédéralistes appelés à boycotter en masse le scrutin. L'Observateur, dans le fond, est du même avis que ses collègues tchadiens : pour « la sincérité du scrutin, le sérieux des acteurs politiques (...), et la réalité de l'exercice démocratique du pouvoir, (...) il faudra repasser ». Mais qu'importe. « Les apparences seront sauves » et surtout le pouvoir fait « avec ce référendum, de grands pas vers la légitimation républicaine de son pouvoir. »Et ce d'autant plus que le gouvernement de Mahamat Idriss Déby a pu bénéficier d'un soutien inattendu : celui de l'opposant Succès Masra, pendant longtemps l'un des plus farouches critiques du pouvoir. Il faut dire, analyse Wakat Séra, que, poursuivi par la justice tchadienne, Succès Masra « n'a dû son retour à Ndjamena qu'à des négociations avec le régime de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Déby ». Du coup, poursuit le titre, « son revirement pour le "oui" au référendum a vite été considéré comme un retour de service rendu, au profit du pouvoir de la transition ». Mais il y a peut-être du positif à en tirer, conclut le journal burkinabè : « Il faut […] espérer que la nouvelle Constitution contribue à accélérer la fin de la transition. »Élections générales en RDCPlus que quelques heures avant la fin de la campagne en vue du triple scrutin de ce mercredi. Et malgré les rumeurs de report, liées aux difficultés logistiques rencontrés par le pouvoir, Le Phare Online précise que la Céni a souhaité « tordre le cou aux rumeurs » et « ​​​​​​​confirmer la tenue des élections générales ». Pas d'inquiétude. Le Phare précise encore que « ​​​​​​​le déploiement des kits électoraux est effectué à environ 95% sur l'ensemble du territoire national ».Bref, tout est réuni pour que la vingtaine de candidats clôturent leur campagne ce soir – de toute façon, rappelle Jeune Afrique, le président sortant Félix Tshisekedi « tient fermement à ce que le calendrier soit respecté » car, croit savoir le magazine, « ​​​​​​​il espère effacer les doutes qui continuent d'entourer le vote de 2018 ». Des doutes qui ont « ​​​​​​​pollué les premières années de son mandat… »Un caillou dans la chaussure du président sortant aussi : l'ombre de Joseph Kabila, qui conservait, rappelle Le Monde Afrique, « ​​​​​​​à l'heure de l'intronisation de Félix Tshisekedi, une représentation parlementaire conséquente », lui donnant un « poids politique » conséquent. Et même si l'ancien président, taiseux, garde désormais le silence… Le Monde Afrique se prépare à une éventuelle réapparition. Forcés à faire « l'exégèse de ses silences, livrés à eux-mêmes », les partisans de l'ancien chef d'État continuent d'espérer, d'autant que Joseph Kabila s'est récemment, et publiquement, réconcilié avec Moïse Katumbi, l'un des principaux challengers du sortant. Bref, conclut un observateur, même si « ​​​​​​​Joseph Kabila est affaibli (…) il a de beaux restes ». À bon entendeur.

Revue de presse Afrique
À la Une: les électeurs tchadiens se sont rendus aux urnes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 18, 2023 4:19


Les électeurs tchadiens étaient en tout cas invités à se rendre aux urnes pour le référendum autour d'une nouvelle Constitution. Mais en dépit de plusieurs semaines de campagne, peu de votants ont fait le déplacement, y compris dans la capitale, rapporte Ial Tchad. Que ce soit, rapporte le journal, « dans le 2e arrondissement, dans le 3e, le 6e ou encore le 9e arrondissement de Ndjamena, pas d'électeurs alignés : il n'y a que les agents de bureau de vote avec quelques observateurs » qui entourent les urnes et les bulletins. Un agent rencontré par le site raconte que « sur 439 électeurs inscrits, il n'y a qu'une trentaine de votants ».Il s'agit même, poursuit une source interrogée par Tchad Infos, d'un « désert électoral », véritable « désaveu des Tchadiens ». Et une chose est sûre, indique Wakat Séra : on est bien « loin des 80% escomptés par les maîtres militaires par intérim du Tchad ! » et ce « malgré les moyens financiers et matériels » ainsi que « le large ratissage opéré au sein des partis politiques, des chefs traditionnels et de la société de façon générale ». Alors, même si les chiffres de participation ne sont pas encore connus, pour Tchad Infos, « le manque d'engouement constaté (...) suscite des préoccupations quant à la légitimité des résultats » qui découleront de ce vote.Plusieurs journaux croient déjà connaître les résultatsPour de nombreux titres dont L'Observateur Paalga au Burkina Faso, c'est sûr : « Les résultats de ce référendum seront sans surprise, le "oui" étant sûr de l'emporter. » Oui à la proposition de nouvelle Constitution qui défend un État unitaire, face à des fédéralistes appelés à boycotter en masse le scrutin. L'Observateur, dans le fond, est du même avis que ses collègues tchadiens : pour « la sincérité du scrutin, le sérieux des acteurs politiques (...), et la réalité de l'exercice démocratique du pouvoir, (...) il faudra repasser ». Mais qu'importe. « Les apparences seront sauves » et surtout le pouvoir fait « avec ce référendum, de grands pas vers la légitimation républicaine de son pouvoir. »Et ce d'autant plus que le gouvernement de Mahamat Idriss Déby a pu bénéficier d'un soutien inattendu : celui de l'opposant Succès Masra, pendant longtemps l'un des plus farouches critiques du pouvoir. Il faut dire, analyse Wakat Séra, que, poursuivi par la justice tchadienne, Succès Masra « n'a dû son retour à Ndjamena qu'à des négociations avec le régime de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Déby ». Du coup, poursuit le titre, « son revirement pour le "oui" au référendum a vite été considéré comme un retour de service rendu, au profit du pouvoir de la transition ». Mais il y a peut-être du positif à en tirer, conclut le journal burkinabè : « Il faut […] espérer que la nouvelle Constitution contribue à accélérer la fin de la transition. »Élections générales en RDCPlus que quelques heures avant la fin de la campagne en vue du triple scrutin de ce mercredi. Et malgré les rumeurs de report, liées aux difficultés logistiques rencontrés par le pouvoir, Le Phare Online précise que la Céni a souhaité « tordre le cou aux rumeurs » et « ​​​​​​​confirmer la tenue des élections générales ». Pas d'inquiétude. Le Phare précise encore que « ​​​​​​​le déploiement des kits électoraux est effectué à environ 95% sur l'ensemble du territoire national ».Bref, tout est réuni pour que la vingtaine de candidats clôturent leur campagne ce soir – de toute façon, rappelle Jeune Afrique, le président sortant Félix Tshisekedi « tient fermement à ce que le calendrier soit respecté » car, croit savoir le magazine, « ​​​​​​​il espère effacer les doutes qui continuent d'entourer le vote de 2018 ». Des doutes qui ont « ​​​​​​​pollué les premières années de son mandat… »Un caillou dans la chaussure du président sortant aussi : l'ombre de Joseph Kabila, qui conservait, rappelle Le Monde Afrique, « ​​​​​​​à l'heure de l'intronisation de Félix Tshisekedi, une représentation parlementaire conséquente », lui donnant un « poids politique » conséquent. Et même si l'ancien président, taiseux, garde désormais le silence… Le Monde Afrique se prépare à une éventuelle réapparition. Forcés à faire « l'exégèse de ses silences, livrés à eux-mêmes », les partisans de l'ancien chef d'État continuent d'espérer, d'autant que Joseph Kabila s'est récemment, et publiquement, réconcilié avec Moïse Katumbi, l'un des principaux challengers du sortant. Bref, conclut un observateur, même si « ​​​​​​​Joseph Kabila est affaibli (…) il a de beaux restes ». À bon entendeur.

Invité Afrique
Erik Nyindu: «Au Congo, la dynamique de la campagne électorale est du côté de Félix Tshisekedi»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 15, 2023 8:55


« Au Congo, la dynamique de la campagne électorale, elle est du côté de Félix Tshisekedi », affirme sur RFI son porte-parole, Erik Nyindu. « La dynamique en faveur de l'opposant Moïse Katumbi, ce n'est qu'un leurre ». Que fera le président-candidat Tshisekedi pour les salaires des fonctionnaires civils et militaires s'il est élu pour un deuxième mandat ? Cinq jours avant la présidentielle de mercredi prochain, son porte-parole répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Erik Nyindu, quelle est la réalisation dont le président Tshisekedi peut être le plus fier depuis son arrivée au pouvoir ? Erik Nyindu : C'est la mise en place d'une disposition de la Constitution qui est la gratuité de l'enseignement primaire. C'était dans la Constitution de 2006, mais aucun des pouvoirs en place, jusqu'à présent, n'avait osé le faire, n'avait eu le courage de le faire. C'est ça la particularité du président Tshisekedi, c'est qu'il a eu le courage et la volonté politique de le faire, il a mis ça en place. Il y a près de cinq millions de jeunes enfants qui ont repris le chemin de l'école, qui n'auraient pas pu le faire autrement parce que leurs parents n'avaient pas les moyens de payer des études. C'est quelque chose de très important, ça donne un bagage à ces enfants pour pouvoir avancer et se débrouiller dans la vie.Plusieurs candidats de l'opposition affirment que cette gratuité est factice, car les enseignants sont tellement mal payés qu'ils sont obligés de rançonner les parents d'élèves…Ce n'est pas vrai. Ça, c'est un discours de l'opposition qui veut s'opposer à tout. Cette mesure a été une mesure difficile à mettre en place, elle se concrétise de plus en plus et sur toute l'étendue du pays. Il y a des mesures d'accompagnement. Notamment, il y a eu une mécanisation de plus de 100 000 professeurs, donc ça veut dire que leur salaire a été payé de façon bancarisée. On a augmenté aussi le salaire des professeurs, qui atteint aujourd'hui entre 300 et 400 dollars le mois. Et puis, surtout, la construction d'écoles : près de 7 000 écoles sont en chantier, dont près de 80% sont déjà construites, et ça permettra aux enfants de pouvoir y accéder dès la rentrée scolaire de 2024.L'un des problèmes, actuellement, dans votre pays, c'est l'inflation : + 22% en un an, dit le FMI. Comment comptez-vous arrêter la chute du franc congolais par rapport au dollar ?D'abord, il faut dire que ce problème d'inflation est un problème mondial, donc le Congo subit, comme le reste du monde, l'inflation. Une inflation qui, au Congo, est moins forte que celle de plusieurs autres pays africains. Le président, dans son projet politique pour le second mandat - si les Congolais lui font confiance pour le réélire -, a justement décidé de réduire l'impact de l'envolée des prix, notamment les prix des denrées de première nécessité, notamment le carburant, les produits alimentaires. Et aussi, par rapport au taux de change, en accentuant l'efficacité de la dépense publique : mieux dépenser, moins de dépenses de l'État et de meilleures dépenses qui sont bien ciblées, en espérant aussi que la conjoncture mondiale va s'améliorer.Félix Tshisekedi dit vouloir faire du Congo l'Allemagne de l'Afrique, mais dans un pays comme le vôtre où seulement, selon la Banque mondiale, 20% de la population a accès à l'électricité, est-ce que cela ne risque pas d'être un slogan sans lendemain ?Non, ce n'est pas un slogan. Qu'est-ce que c'est, l'Allemagne aujourd'hui ? C'est le moteur de l'économie européenne, un grand pays qui, surtout, a une tradition industrielle. Eh bien, c'est ce qu'on veut faire du Congo, un pays industriel, et pour pouvoir faire des usines, des manufactures, qui vont pouvoir employer la jeunesse congolaise, eh bien vous avez raison, il faut de l'énergie. Alors, il faut comprendre que durant le mandat du président Tshisekedi, on est passés, en 2020, de 12 460 gigawatts produits dans le pays à, en 2022, 15 287 gigawatts, c'est-à-dire une augmentation. On a eu une situation qui était catastrophique à l'arrivée du président Tshisekedi et on travaille là-dessus. Et, notamment, on a mis en place l'ARE, l'Agence de régulation de l'électricité, qui permet justement d'assainir ce secteur. Cette libéralisation va donner toute son efficacité, notamment avec des projets qu'on appelle off-grid, c'est-à-dire des projets hors réseau, des petites centrales hydro-électriques dans les territoires, des petites centrales photovoltaïques dans les territoires, qui vont permettre d'éclairer le Congo et de fournir de l'électricité pour l'industrialisation du pays.Pour redresser la situation militaire dans l'Est du pays, il faut remotiver les militaires, il faut augmenter leur solde - cent dollars par mois, ça ne suffit pas -, disent plusieurs candidats de l'opposition. Qu'est-ce que vous en pensez ? Je pense qu'il faut voir ce problème de façon globale. Ce n'est pas simplement une question de solde. D'abord, je voudrais dire une chose, aucun président, de toute l'histoire du Congo, n'a autant investi dans l'armée congolaise. À son arrivée, le président trouve une armée faite de bric et de broc, pratiquement en décomposition. Qu'est-ce qu'il fait ? Il lance une réforme, il augmente le budget global de la défense, qui passe à 10,4% dans le budget 2023, tout en sachant que, globalement, on augmentait le budget du pays - on est passés de 4 milliards en 2019 à 16 milliards en 2023. Il fallait le faire et c'est le président Tshisekedi qui a permis de le faire. Donc à partir de là, une loi de programmation militaire a été votée cette année, elle est en train d'être mise en application, cela permet justement d'augmenter encore plus la solde des militaires, d'améliorer le social des militaires. Deux grands hôpitaux, par exemple, à Kinshasa, l'hôpital du camp Tshatshi et l'hôpital du camp Kokolo, ont été rénovés, modernisés, ce qui permet aux militaires et à leur famille de se faire soigner là-bas gratuitement, ce qui permet de redonner de la dignité à nos soldats. Dernière mesure, la loi sur la réserve armée, qui permet à près de 40 000 jeunes Congolais, qui ont répondu à l'appel de la patrie, d'être formés aujourd'hui et d'accompagner, justement, l'armée dans son rôle de défense de la patrie.Dans l'opposition, plusieurs candidats pointent la très forte disparité entre les députés congolais, qui gagnent quelque 25 000 dollars par mois, et les nombreux fonctionnaires civils et militaires, qui ne gagneraient qu'entre 80 et 100 dollars par mois. Ils crient à l'injustice. Qu'est-ce que vous répondez ? Tout ce que je dis, c'est que dans le projet du président, il y a une mesure d'harmonisation des salaires de la fonction publique, notamment parce qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des Congolais. Pour ce qui est du salaire des députés, c'est quelque chose qui sera décidé au sein du Parlement. Si, effectivement, il faut baisser le salaire des députés, ça sera décidé ainsi et ce sera fait. Mais le poujadisme, le populisme, qui consistent à pointer du doigt le salaire des députés sans voir le reste, si on peut dire, de l'équation, c'est un discours populiste d'une opposition qui n'a pas d'idées.Pour mieux dénoncer le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, le président Tshisekedi n'hésite pas à comparer le président Kagame à Hitler. Est-ce que ce n'est pas une comparaison excessive ? Ce sont des propos qui sont conformes à la réalité. Hitler en son temps, vous le savez très bien, a eu des visées expansionnistes qui ont conduit à une guerre mondiale. Monsieur Kagame a des visées expansionnistes sur le Congo qui peuvent conduire à une guerre mondiale africaine, et c'est pour cela que l'on dit que le président Kagame a une mauvaise politique, et on appelle la communauté internationale à le sanctionner pour que la paix revienne au sein de l'Afrique centrale.Il y a un mois, sur RFI et France 24, Félix Tshisekedi a déclaré : « Je n'ai pas peur de l'opposition, qu'elle soit unie ou pas », mais le ralliement de quatre candidats à Moïse Katumbi, l'affluence aux meetings de ce dernier, est-ce que ce ne sont pas autant d'indices qui montrent qu'il y a dans l'opposition une dynamique pour le candidat Katumbi ? Je crois qu'il y a un leurre, un leurre, d'ailleurs, qui est un piège pour les médias, et vous êtes tombé dans ce piège, monsieur Boisbouvier. D'abord, un, l'affluence aux meetings de Katumbi, c'est une affluence feinte, ils trafiquent leurs images. La réelle affluence se trouve aux meetings du candidat numéro 20, Félix Tshisekedi. Regardez, renseignez-vous et vous verrez que la population vient nombreuse, même au Katanga, là où certains prétendaient que c'était un fief de Katumbi. Le président a fait le plein, on n'avait jamais vu ça. Ça, c'est une première chose. La deuxième chose, le ralliement. C'est quelque chose qui avait déjà été préparé depuis longtemps, donc ils sont en train de feuilletonner ce ralliement pour pouvoir créer une sorte de faux buzz dans les médias, et en fait, ce sont des ralliements d'individus, ce sont des stratégies individuelles, de Sesanga, de Matata, de Diongo. Alors que, dans notre camp, les soutiens du président Félix Tshisekedi sont de véritables ténors politiques : il a monsieur Bemba, il a monsieur Kamerhe, il a monsieur Bahati, il a monsieur Mboso, il a la jeune génération avec le Premier ministre Sama Lukonde, et là, ce sont des partis politiques, des mouvements reconnus comme ayant une véritable assise dans le pays qui ont désigné Tshisekedi comme le candidat. Donc, Tshisekedi est un candidat indépendant, mais soutenu par les militants de l'UDPS, du MLC, de l'AFDC, de l'UNC et d'autres partis qui le soutiennent. Vous le voyez, la dynamique est différente. Nous, c'est une dynamique collective, qui porte un candidat, alors que chez Katumbi, ce sont des ralliements individuels qui ne donneront rien en fin de course.En vue de l'élection de ce mercredi 20 décembre, beaucoup d'opposants n'ont pas confiance dans la neutralité de la Céni, la Commission électorale. Ils encouragent leurs partisans à rester devant chacun des bureaux de vote, jusqu'à l'affichage des résultats. Qu'est-ce que vous en pensez ? (Rires) Je pense que c'est une bonne chose, mais nous, nous ferons la même chose. Je pense que la vigilance populaire est une bonne chose et nous ferons la même chose chez nous. Le président a donné le mot d'ordre à ses militants, à ses électeurs, de rester devant les bureaux de vote. Nous devons surveiller ça parce que nous savons qu'il y a une stratégie, qui a déjà commencé de la part de l'opposition, de dénoncer les résultats, quels que soient ces résultats. Sachant qu'ils vont certainement perdre cette élection, ils commencent déjà à préparer un discours de contestation pour pouvoir créer l'instabilité dans le pays. Nous refusons ça, parce que la démocratie congolaise, c'est quelque chose de fragile, c'est quelque chose de précieux, à laquelle nous tenons. Mais d'un autre côté, je dirais qu'il faut faire confiance à la Céni. La Céni est une instance indépendante, avec à sa tête Denis Kadima qui est l'un des experts mondialement connus de la gestion des processus électoraux. Il n'est pas seul. Il a une équipe de professionnels. Il y a des représentants de l'opposition au sein de la Céni. Il y aura aussi une vingtaine de missions d'observation. Donc, de ce point de vue, ce seront des élections sous surveillance, des élections transparentes, justes et crédibles.

Invité Afrique
Moïse Katumbi: «Le principal opposant au président Tshisekedi, c'est la population congolaise»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2023 8:09


« Le principal opposant au président Tshisekedi, c'est la population congolaise », affirme le candidat Moïse Katumbi sur RFI. À une semaine de l'élection présidentielle, ce poids lourd de l'opposition congolaise répond à ceux qui l'accusent d'avoir utilisé dans le passé un passeport zambien. Il réagit aussi au président de la CENI qui promet des élections transparentes. En ligne de Kinshasa, le leader du parti « Ensemble pour la République » répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Journal de l'Afrique
Élection présidentielle en RD Congo : quel programme pour le candidat Moïse Katumbi ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2023 16:24


À un peu plus d'une semaine de l'élection présidentielle en RD Congo, les candidats multiplient les meetings. Dans l'est du pays, les personnes déplacées par le conflit avec la rébellion du M23 ne pourront pas voter aux élections générales prévues le 20 décembre, a déclaré mardi un représentant dans la région de la Commission électorale nationale indépendante.

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau est retombé sur le 64e sommet de la Cédéao à Abuja

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 4:17


Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien.  Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau est retombé sur le 64e sommet de la Cédéao à Abuja

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 4:17


Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien.  Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu

Journal de l'Afrique
RD Congo : Félix Tshisekedi en meeting à Lumbumbashi, fief de l'opposant Moïse Katumbi

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 6, 2023 16:33


En RD Congo, la campagne se poursuit, à presque deux semaines du scrutin. Le président sortant poursuit sa tournée dans le sud-ouest du pays. Il était mardi  à Lubumbashi dans le Haut Katanga, une province stratégique car c'est aussi le fief de l'opposant Moise Katumbi.

Revue de presse Afrique
À la Une: des violences lors de la campagne électorale en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 4:12


Arrivé à Kindu, dans l'est, pour promouvoir son programme, l'opposant Moïse Katumbi a été accueilli par des jets de pierre – une personne est morte, une autre a été blessée dans ces échauffourées qui constituent, note Radio Okapi, « le premier incident grave rapporté depuis le début (…) de la campagne pour les élections générales » prévues dans un peu moins d'un mois.Malgré tout, le site note que le candidat s'est rendu au lieu de son meeting, où il a pu s'exprimer devant « une foule immense » venue pour l'occasion. Un signal de plus, selon Le Congo Libéré, du « démarrage en trombe » de Moïse Katumbi, qui s'est imposé, « au terme de cette première semaine de campagne, comme le principal candidat de l'opposition » et peut-être même, veut croire le journal, « comme le favori de cette élection présidentielle ».Félix Tshisekedi peine à décollerC'est l'analyse qu'en fait Le Congo Libéré, qui qualifie même la campagne de « cauchemar » pour le sortant, malgré, égrène le journal, « les moyens de l'État mobilisés, l'argent public déversé, les fonctionnaires réquisitionnés » et « les violences à l'encontre de ses opposants », référence aux événements hier de Kindu qui auraient, pour certains cadres du parti de Moïse Katumbi, été orchestrés.Malgré les moyens qu'il s'est donnés donc, cette première semaine de campagne aurait, croit savoir Le Congo Libéré, « fait naître le doute dans le camp présidentiel » et « douché [l]es espoirs » d'accéder à un second mandat « en toute sérénité. »  En cause, selon le titre : « Félix Tshisekedi n'a pas attiré les foules escomptées » lors de différents événements. Et le journal veut pour preuve de ce malaise le départ inopiné du président sortant pour la COP28 à Dubaï. Déplacement pointé du doigt, aussi, dans les colonnes d'Actualite.cd où une Kinoise, rencontrée par le journal, juge que « ces attitudes laissent à croire qu'il y a anguille sous roche ».Jeune Afrique prend plutôt le contrepied de ce positionnement et évoque au contraire, dans un long article revenant sur le mandat de Félix Tshisekedi, un sortant « convaincu de son avantage » malgré une campagne pouvant « donner l'impression d'être désordonnée » en raison de l'équipe nombreuse qui l'entoure. Qu'importe, le sortant a déjà les yeux sur l'après : « ​​​​​​​en cas de succès, [il] a déjà en tête d'entamer une réforme constitutionnelle ». Bref, les yeux rivés sur la route devant lui.La présidentielle malgache dans le rétroviseurLa Haute cour constitutionnelle devrait se prononcer d'ici quelques jours sur la victoire du sortant Andry Rajoelina à la récente élection : la date de vendredi a été annoncée, ce qui signifie, relève L'Express de Madagascar, que « la HCC prend de l'avance sur le délai de neuf jours que lui accordent les dispositions légales » et ce malgré les quinze recours déposés depuis la proclamation des résultats samedi.Mais le suspense reste léger : Midi Madagascar prévoit déjà que la cérémonie « ​​​​​​​qui aura lieu en fin de semaine devrait confirmer la victoire du candidat », puisqu'au cours de la campagne, « ​​​​​​​les interpellations » de l'opposition « ​​​​​​​n'ont eu aucun effet ».Et ce, en dépit des critiques sur l'organisation du scrutin. Scrutin vivement contesté par une partie des journaux de la Grande Île, dont Madagascar Tribune qui déplore le choix du « forcing d'une victoire électorale au premier tour, malgré le déficit flagrant de légitimité de la méthode, aggravé par un prévisible taux d'abstention record ».Parmi les griefs de certains membres de l'opposition, listés par L'Express de Madagascar : le « recensement pour la refonte de la liste électorale, en passant par la dénonciation de "faits illégaux" durant la campagne, jusqu'à la publication provisoire ». Une combativité de façade seulement, face à une opinion lassée, qui s'est peu déplacée le jour du scrutin. Et c'est, interprète le journal, exactement le déroulé des événements sur lequel comptait le camp Rajoelina. En somme, un scénario vu, revu, et prévu.

Revue de presse Afrique
À la Une: des violences lors de la campagne électorale en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 4:12


Arrivé à Kindu, dans l'est, pour promouvoir son programme, l'opposant Moïse Katumbi a été accueilli par des jets de pierre – une personne est morte, une autre a été blessée dans ces échauffourées qui constituent, note Radio Okapi, « le premier incident grave rapporté depuis le début (…) de la campagne pour les élections générales » prévues dans un peu moins d'un mois.Malgré tout, le site note que le candidat s'est rendu au lieu de son meeting, où il a pu s'exprimer devant « une foule immense » venue pour l'occasion. Un signal de plus, selon Le Congo Libéré, du « démarrage en trombe » de Moïse Katumbi, qui s'est imposé, « au terme de cette première semaine de campagne, comme le principal candidat de l'opposition » et peut-être même, veut croire le journal, « comme le favori de cette élection présidentielle ».Félix Tshisekedi peine à décollerC'est l'analyse qu'en fait Le Congo Libéré, qui qualifie même la campagne de « cauchemar » pour le sortant, malgré, égrène le journal, « les moyens de l'État mobilisés, l'argent public déversé, les fonctionnaires réquisitionnés » et « les violences à l'encontre de ses opposants », référence aux événements hier de Kindu qui auraient, pour certains cadres du parti de Moïse Katumbi, été orchestrés.Malgré les moyens qu'il s'est donnés donc, cette première semaine de campagne aurait, croit savoir Le Congo Libéré, « fait naître le doute dans le camp présidentiel » et « douché [l]es espoirs » d'accéder à un second mandat « en toute sérénité. »  En cause, selon le titre : « Félix Tshisekedi n'a pas attiré les foules escomptées » lors de différents événements. Et le journal veut pour preuve de ce malaise le départ inopiné du président sortant pour la COP28 à Dubaï. Déplacement pointé du doigt, aussi, dans les colonnes d'Actualite.cd où une Kinoise, rencontrée par le journal, juge que « ces attitudes laissent à croire qu'il y a anguille sous roche ».Jeune Afrique prend plutôt le contrepied de ce positionnement et évoque au contraire, dans un long article revenant sur le mandat de Félix Tshisekedi, un sortant « convaincu de son avantage » malgré une campagne pouvant « donner l'impression d'être désordonnée » en raison de l'équipe nombreuse qui l'entoure. Qu'importe, le sortant a déjà les yeux sur l'après : « ​​​​​​​en cas de succès, [il] a déjà en tête d'entamer une réforme constitutionnelle ». Bref, les yeux rivés sur la route devant lui.La présidentielle malgache dans le rétroviseurLa Haute cour constitutionnelle devrait se prononcer d'ici quelques jours sur la victoire du sortant Andry Rajoelina à la récente élection : la date de vendredi a été annoncée, ce qui signifie, relève L'Express de Madagascar, que « la HCC prend de l'avance sur le délai de neuf jours que lui accordent les dispositions légales » et ce malgré les quinze recours déposés depuis la proclamation des résultats samedi.Mais le suspense reste léger : Midi Madagascar prévoit déjà que la cérémonie « ​​​​​​​qui aura lieu en fin de semaine devrait confirmer la victoire du candidat », puisqu'au cours de la campagne, « ​​​​​​​les interpellations » de l'opposition « ​​​​​​​n'ont eu aucun effet ».Et ce, en dépit des critiques sur l'organisation du scrutin. Scrutin vivement contesté par une partie des journaux de la Grande Île, dont Madagascar Tribune qui déplore le choix du « forcing d'une victoire électorale au premier tour, malgré le déficit flagrant de légitimité de la méthode, aggravé par un prévisible taux d'abstention record ».Parmi les griefs de certains membres de l'opposition, listés par L'Express de Madagascar : le « recensement pour la refonte de la liste électorale, en passant par la dénonciation de "faits illégaux" durant la campagne, jusqu'à la publication provisoire ». Une combativité de façade seulement, face à une opinion lassée, qui s'est peu déplacée le jour du scrutin. Et c'est, interprète le journal, exactement le déroulé des événements sur lequel comptait le camp Rajoelina. En somme, un scénario vu, revu, et prévu.

The Sound Kitchen
A sea change in Poland?

The Sound Kitchen

Play Episode Listen Later Nov 25, 2023 26:07


This week on The Sound Kitchen you'll hear the answer to the question about the mid-October elections in Poland. There's “The Listener's Corner”, Erwan Rome's “Music from Erwan”, and of course, the new quiz question, so click on the “Play” button above and enjoy!  Hello everyone! Welcome to The Sound Kitchen weekly podcast, published every Saturday – here on our website, or wherever you get your podcasts. You'll hear the winner's names announced and the week's quiz question, along with all the other ingredients you've grown accustomed to: your letters and essays, “On This Day”, quirky facts and news, interviews, and great music … so be sure and listen every week.Erwan and I are busy cooking up special shows with your music requests, so get them in! Send your music requests to thesoundkitchen@rfi.fr  Tell us why you like the piece of music, too – it makes it more interesting for us all!Be sure you check out our wonderful podcasts!In addition to the breaking news articles on our site, with in-depth analysis of current affairs in France and across the globe, we have several podcasts that will leave you hungry for more.There's Paris Perspective, Spotlight on France, and of course, The Sound Kitchen. We have an award-winning bilingual series – an old-time radio show, with actors (!) to help you learn French, called Les voisins du 12 bis. And there is the excellent International Report, too.As you see, sound is still quite present in the RFI English service. Keep checking our website for updates on the latest from our team of journalists. You never know what we'll surprise you with!To listen to our podcasts from your PC, go to our website; you'll see “Podcasts” at the top of the page. You can either listen directly or subscribe and receive them directly on your mobile phone.To listen to our podcasts from your mobile phone, slide through the tabs just under the lead article (the first tab is “Headline News”) until you see “Podcasts”, and choose your show. Teachers, take note! I save postcards and stamps from all over the world to send to you for your students. If you would like stamps and postcards for your students, just write and let me know. The address is english.service@rfi.fr  If you would like to donate stamps and postcards, feel free! Our address is listed below. Another idea for your students: Br. Gerald Muller, my beloved music teacher from St. Edward's University in Austin, Texas, has been writing books for young adults in his retirement – and they are free! There is a volume of biographies of painters and musicians called Gentle Giants, and an excellent biography of Dr. Martin Luther King, Jr., too. They are also a good way to help you improve your English – that's how I worked on my French, reading books which were meant for young readers – and I guarantee you, it's a good method for improving your language skills. To get Br. Gerald's free books, click here. Independent RFI English Clubs: Be sure to always include Audrey Iattoni (audrey.iattoni@rfi.fr) from our Listener Relations department in all your RFI Club correspondence. Remember to copy me (thesoundkitchen@rfi.fr) when you write to her so that I know what is going on, too. NB: You do not need to send her your quiz answers! Email overload!And don't forget, there is a Facebook page just for you, the independent RFI English Clubs. Only members of RFI English Clubs can belong to this group page, so when you apply to join, be sure you include the name of your RFI Club and your membership number. Everyone can look at it, but only members of the group can post on it. If you haven't yet asked to join the group, and you are a member of an independent, officially recognised RFI English club, go to the Facebook link above, and fill out the questionnaire!!!!! If you do not answer the questions, I click “Decline”.There's a Facebook page for members of the general RFI Listeners Club, too. Just click on the link and fill out the questionnaire, and you can connect with your fellow Club members around the world. Be sure you include your RFI Listeners Club membership number (most of them begin with an A, followed by a number) in the questionnaire, or I will have to click “Decline”, which I don't like to do!This week's quiz: On 21 October, I asked you a question about Poland's mid-October general elections. The right-wing Law and Justice party lost its parliamentary majority to three opposition parties, who have vowed to form a coalition and restore democratic standards.You were to write in and answer these two questions: What was the voter turnout, and when was the last time voter turnout was so high?The answer is, to quote our article: “Election officials said turnout was more than 72 percent, the highest since the fall of communism in 1989.”In addition to the quiz question, there was the bonus question: “If you could change your name, what would you change it to, and why?”Do you have a bonus question idea? Send it to us!The winners are: RFI Listeners Club member Radhakrishna Pillai from Kerala State in India. Radhakrishna is also the winner of this week's bonus question. Congratulations Radhakrishna!Also on the list of lucky winners this week are Ekbal Hossain, a member of the RFI International DX Radio Listeners Club in Murshidabad, India, and Mukta Banu, a member of the Shetu RFI Listeners Club in Naogaon, Bangladesh. Also from Bangladesh: RFI Listeners Club members Mizanur Rahman from Dhaka and Abdul Mannan Teacher from Sirajganj.Congratulations winners!Here's the music you heard on this week's programme: Mazurka No. 7 in f minor, Op.7 No.3 by Frédéric Chopin, performed by Vladimir Horowitz; Polonaise Op. 53 by Frédéric Chopin, performed by Vladimir Ashkenazy; “The Flight of the Bumblebee” by Nicolai Rimsky-Korsakov; “The Cakewalk” from Children's Corner by Claude Debussy, performed by the composer, and “Wanted” by Uehara Hiromi, performed by Hiromi's Sonicbloom.  This week's question ... you must listen to the show to participate.  After you've listened to the show, re-read Melissa Chemam's article “DRC opposition leader Moïse Katumbi officially launches presidential campaign” to help you with the answer.You have until 18 December to enter this week's quiz; the winners will be announced on the 23 December podcast. When you enter, be sure you send your postal address with your answer, and if you have one, your RFI Listeners Club membership number.Send your answers to:english.service@rfi.frorSusan OwensbyRFI – The Sound Kitchen80, rue Camille Desmoulins92130 Issy-les-MoulineauxFranceorBy text … You can also send your quiz answers to The Sound Kitchen mobile phone. Dial your country's international access code, or “ + ”, then  33 6 31 12 96 82. Don't forget to include your mailing address in your text – and if you have one, your RFI Listeners Club membership number.To find out how you can win a special Sound Kitchen prize, click here.To find out how you can become a member of the RFI Listeners Club, or form your own official RFI Club, click here. 

Journal de l'Afrique
RD Congo : six candidats à la présidentielle déposent plainte

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 16:26


En RD Congo, six candidats à la présidentielle vont déposer plainte contre le président de la Commission électorale, Denis Kadima et le vice-Premier ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi. De son côté, Moïse Katumbi a tenu un meeting à Goma, au cours duquel il a critiqué le bilan sécuritaire du président sortant. 

Revue de presse Afrique
À la Une: un drapeau hissé dans le ciel de Kidal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 4:06


Oui, et il ne s'agit pas du drapeau du Mali, mais bien de celui des paramilitaires russes du groupe Wagner : une tête de mort blanche, menaçante, sur fond noir, jette son regard sur les habitants de la cité tout juste reprise aux ex-rebelles touaregs. « Tout un symbole, relève Jeune Afrique, qui vient contredire le discours officiel du régime d'Assimi Goïta faisant la part belle à l'armée malienne. »De fait, selon le récit circulant au Mali, Kidal « aurait été exclusivement reconquise par les Forces armées maliennes. » Et le magazine panafricain note encore dans les propos du chef de la junte ou de la télévision nationale, il n'y a « nulle mention des mercenaires de Wagner – même sous le vocable ‘d'instructeurs russes' habituellement utilisé par les autorités maliennes. » Et ce malgré le rôle, que JA estime « déterminant, » des mercenaires de Wagner, dans la reprise de la ville septentrionale. Le magazine enfonce le clou : la vidéo montrant le drapeau du groupe sur le fort, « confirme » le « statut de meneur » des paramilitaires… car ces images « n'aurai[en]t probablement jamais pu être tournée[s] si les mercenaires russes n'avaient une forme d'ascendant sur leurs partenaires maliens. »Réaction courroucée des autorités Wakat Séra pointe que, « les paramilitaires russes auraient voulu porter un coup à la fierté des FAMa (…) qu'ils n'auraient pas agi autrement. (...) Au risque de provoquer l'ire des colonels de Bamako. » De fait, les autorités ont d'abord évoqué, à tort, une fausse information, avant que l'étendard malien soit rétabli au sommet du fort hier en fin d'après-midi. « Pas question pour le colonel Assimi Goïta et ses lieutenants, poursuit le titre burkinabè, de voir écornée cette souveraineté à laquelle ils tiennent tant, » eux qui « en ont fait le pilier et l'étoile polaire de leur combat. »Un coup d'œil à la presse malienne permet de s'en rendre compte : pas un mot du drapeau des paramilitaires russes, en revanche, Mali Actu vante « la victoire des forces armées maliennes, (…) source de fierté pour le peuple malien », preuve selon le site que « le Mali est capable de se défendre seul contre les terroristes » et leurs soutiens.Questionnements autour d'un charnier Charnier découvert par les FAMa et qu'ils attribuaient aux rebelles du CSP… or, ces derniers ont démenti, hier, et dénoncent, rapporte Wakat Séra, une « pure mise en scène que l'armée malienne aurait orchestrée. »Difficile à ce stade de démêler le vrai du faux. Ce qui est certain, c'est que les questions soulevées par cette découverte sont nombreuses : « Qui l'a creusé ? Où est-il localisé ? Combien de corps y sont entassés ? » s'interroge ainsi Wakat Séra, dans les pas d'Aujourd'hui au Faso qui se demande « qui a perpétré [ce charnier] ? À quelles fins ? Quelle est l'identité des victimes ? » Les deux journaux burkinabè finissent par partager un même doute : « ce charnier existe-t-il seulement ? »Toujours dans la presse, les élections en RDC La campagne se poursuit en vue des scrutins de fin d'année… sauf dans les provinces du Rutshuru et du Masisi, dans l'Est du pays, en raison de l'insécurité. En cela, la situation autour de Goma est, pour Aujourd'hui au Faso, une illustration de plus que « l'insécurité, qu'elle soit liée à une rébellion ou à du terrorisme, est une menace pour la tenue et la transparence (…) des processus électoraux. »Autre potentielle menace sur l'équité de cette campagne, pointée par Actualité.cd, « le clan de Moïse Katumbi dénonce déjà une partialité dans le traitement qui lui est réservé à certains endroits. » Un cadre du parti interrogé par le journal accuse ainsi l'équipe du président sortant, Félix Tshisekedi, d'avoir « assuré le monopole d'occupation de tous les panneaux publicitaires » dans certaines villes, et de compliquer encore les choses, car l'avion affrété par Moïse Katumbi « n'a toujours pas été autorisé alors que les formalités ont été remplies dûment », poursuit le titre congolais.Tous les regards sont donc braqués sur Moïse Katumbi. Avec une question principale, posée par Jeune Afrique : « Katumbi peut-il s'imposer comme le candidat commun de l'opposition ? » Plusieurs candidats ont déjà annoncé se rallier à lui, mais certains, comme Denis Mukwege ou Martin Fayulu, accueillent fraîchement l'initiative ; et, raconte Jeune Afrique, Moïse Katumbi est « soupçonné d'avoir voulu forcer la main de ses collègues. » Quoi qu'il en soit, conclut le magazine, « les dissensions actuelles sont révélatrices des divergences que connaît l'opposition depuis plusieurs semaines » … d'où cette interrogation d'un membre de l'opposition : « que gagne-t-on à rester en-dehors d'un ticket commun ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: un drapeau hissé dans le ciel de Kidal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 4:06


Oui, et il ne s'agit pas du drapeau du Mali, mais bien de celui des paramilitaires russes du groupe Wagner : une tête de mort blanche, menaçante, sur fond noir, jette son regard sur les habitants de la cité tout juste reprise aux ex-rebelles touaregs. « Tout un symbole, relève Jeune Afrique, qui vient contredire le discours officiel du régime d'Assimi Goïta faisant la part belle à l'armée malienne. »De fait, selon le récit circulant au Mali, Kidal « aurait été exclusivement reconquise par les Forces armées maliennes. » Et le magazine panafricain note encore dans les propos du chef de la junte ou de la télévision nationale, il n'y a « nulle mention des mercenaires de Wagner – même sous le vocable ‘d'instructeurs russes' habituellement utilisé par les autorités maliennes. » Et ce malgré le rôle, que JA estime « déterminant, » des mercenaires de Wagner, dans la reprise de la ville septentrionale. Le magazine enfonce le clou : la vidéo montrant le drapeau du groupe sur le fort, « confirme » le « statut de meneur » des paramilitaires… car ces images « n'aurai[en]t probablement jamais pu être tournée[s] si les mercenaires russes n'avaient une forme d'ascendant sur leurs partenaires maliens. »Réaction courroucée des autorités Wakat Séra pointe que, « les paramilitaires russes auraient voulu porter un coup à la fierté des FAMa (…) qu'ils n'auraient pas agi autrement. (...) Au risque de provoquer l'ire des colonels de Bamako. » De fait, les autorités ont d'abord évoqué, à tort, une fausse information, avant que l'étendard malien soit rétabli au sommet du fort hier en fin d'après-midi. « Pas question pour le colonel Assimi Goïta et ses lieutenants, poursuit le titre burkinabè, de voir écornée cette souveraineté à laquelle ils tiennent tant, » eux qui « en ont fait le pilier et l'étoile polaire de leur combat. »Un coup d'œil à la presse malienne permet de s'en rendre compte : pas un mot du drapeau des paramilitaires russes, en revanche, Mali Actu vante « la victoire des forces armées maliennes, (…) source de fierté pour le peuple malien », preuve selon le site que « le Mali est capable de se défendre seul contre les terroristes » et leurs soutiens.Questionnements autour d'un charnier Charnier découvert par les FAMa et qu'ils attribuaient aux rebelles du CSP… or, ces derniers ont démenti, hier, et dénoncent, rapporte Wakat Séra, une « pure mise en scène que l'armée malienne aurait orchestrée. »Difficile à ce stade de démêler le vrai du faux. Ce qui est certain, c'est que les questions soulevées par cette découverte sont nombreuses : « Qui l'a creusé ? Où est-il localisé ? Combien de corps y sont entassés ? » s'interroge ainsi Wakat Séra, dans les pas d'Aujourd'hui au Faso qui se demande « qui a perpétré [ce charnier] ? À quelles fins ? Quelle est l'identité des victimes ? » Les deux journaux burkinabè finissent par partager un même doute : « ce charnier existe-t-il seulement ? »Toujours dans la presse, les élections en RDC La campagne se poursuit en vue des scrutins de fin d'année… sauf dans les provinces du Rutshuru et du Masisi, dans l'Est du pays, en raison de l'insécurité. En cela, la situation autour de Goma est, pour Aujourd'hui au Faso, une illustration de plus que « l'insécurité, qu'elle soit liée à une rébellion ou à du terrorisme, est une menace pour la tenue et la transparence (…) des processus électoraux. »Autre potentielle menace sur l'équité de cette campagne, pointée par Actualité.cd, « le clan de Moïse Katumbi dénonce déjà une partialité dans le traitement qui lui est réservé à certains endroits. » Un cadre du parti interrogé par le journal accuse ainsi l'équipe du président sortant, Félix Tshisekedi, d'avoir « assuré le monopole d'occupation de tous les panneaux publicitaires » dans certaines villes, et de compliquer encore les choses, car l'avion affrété par Moïse Katumbi « n'a toujours pas été autorisé alors que les formalités ont été remplies dûment », poursuit le titre congolais.Tous les regards sont donc braqués sur Moïse Katumbi. Avec une question principale, posée par Jeune Afrique : « Katumbi peut-il s'imposer comme le candidat commun de l'opposition ? » Plusieurs candidats ont déjà annoncé se rallier à lui, mais certains, comme Denis Mukwege ou Martin Fayulu, accueillent fraîchement l'initiative ; et, raconte Jeune Afrique, Moïse Katumbi est « soupçonné d'avoir voulu forcer la main de ses collègues. » Quoi qu'il en soit, conclut le magazine, « les dissensions actuelles sont révélatrices des divergences que connaît l'opposition depuis plusieurs semaines » … d'où cette interrogation d'un membre de l'opposition : « que gagne-t-on à rester en-dehors d'un ticket commun ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: Guillaume Soro réapparaît à Ouagadougou!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 3:57


Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien «  doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Guillaume Soro réapparaît à Ouagadougou!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 3:57


Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien «  doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».

Revue de presse Afrique
À la Une: le Pastef dévoile son jeu au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2023 4:11


Le leader du parti, Ousmane Sonko, est empêché de candidater à la présidentielle de l'an prochain ? Qu'à cela ne tienne ! La formation a révélé hier le nom de son nouveau poulain : Bassirou Diomaye Faye.  Une stratégie devant laquelle Le Pays, au Burkina Faso, fait la moue, pour plusieurs raisons. D'abord car le Pastef a été dissous il y a plusieurs mois ce qui « paraît un handicap majeur », ironise le journal. Comment en effet valider la candidature « d'un parti censé ne pas exister officiellement ? »  Deuxième obstacle : Bassirou Diomaye Faye est, lui-même, derrière les barreaux. Alors, Le Pays « se demande à quoi rime ce choix porté sur un candidat qui non seulement ne jouit pas de la liberté de ses mouvements, mais aussi sur la tête de qui plane la même épée de Damoclès d'inégibilité en cas de lourde condamnation ».Car, rappelle Jeune Afrique, le bras droit d'Ousmane Sonko a été interpellé en avril « pour la publication d'un post sur les réseaux sociaux où il mettait en doute l'indépendance de certains magistrats ». Et depuis, « son dossier s'est encore compliqué » puisqu'il est « désormais poursuivi pour un nouvel éventail de charges » dont appel à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Rien qui ne l'empêche d'être candidat tant que l'affaire n'a pas été jugée.Une personnalité de plus en jeu pour l'électionLa route jusqu'au palais présidentiel commence à être embouteillée. Dans un rare entretien accordé à Jeune Afrique, le chef d'État sortant Macky Sall lui-même souligne qu' « on dénombre déjà plus de deux cent candidats », tout en appelant à être mesuré : « Le processus [des parrainages] constitue un filtre qui ramènera les choses à leur juste proportion. » À ce moment seulement, « il sera temps d'analyser les forces (…) qui seront vraiment sur la ligne de départ ».Car il faut 44 559 signatures au minimum pour pouvoir se présenter. Or, pointe Aujourd'hui au Faso, rien ne garantit que Bassirou Faye pourra « capitaliser sur la sympathie qui colle à la peau de Sonko ». Quoi qu'il advienne, le titre juge que cela « préparera le terrain pour [le leader du Pastef] en 2030 ». En admettant qu'il soit toujours dans le jeu politique en tout cas, Macky Sall, à qui il s'est farouchement opposé, ne parierait pas dessus : « En politique, il y a des phénomènes qui apparaissent. Certains disparaissent comme ils étaient venus. (…) C'est ainsi. »Préparatifs pour la présidentielle en RDCEt là encore une pléthore de candidats : 25 800 pour les législatives, 44 000 pour les provinciales, et 23 pour la présidentielle. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis dimanche et pour cause : plusieurs candidats se rallient à Moïse Katumbi, au point que dans le pays, Objectif Infos se demande si « l'on tend vers une candidature commune de l'opposition ». Il est « trop tôt pour l'affirmer », convient encore le titre mais, après la défection de Matata Ponyo, puis Seth Kikuni et enfin Franck Diongo, « les signaux restent positifs en faveur de la désignation d'un candidat » pour tous, s'enthousiasme le journal.  De là à voir en Moïse Katumbi le « candidat de tous les espoirs », il n'y a qu'un pas qu'Objectif Infos serait prêt à franchir. Si Wakat Séra ne le rattrapait pas pour nuancer : certes, le candidat peut profiter du désistement de plusieurs concurrents. Mais, « l'ancien gouverneur du Katanga aura en face de lui – sauf revirement spectaculaire de leurs parts – d'autres poids lourds de l'opposition ». Martin Fayulu ou Denis Mukwege pour ne citer qu'eux.  En tout cas, cela n'empêchera pas Objectif Infos à rêver d'un pouvoir qui puisse réussir là où « Félix Tshisekedi, à en croire l'opposition, a échoué (…) sécuriser les Congolais ».  La sécurité, promesse de Félix TshisekediParticulièrement dans l'est du pays, à la frontière avec le Rwanda, où Le Monde Afrique assène lui aussi que le président congolais « n'est pas parvenu à pacifier la région », toujours en proie aux combats avec les rebelles du M23. La situation semble même empirer par endroits, comme autour de Goma où, observe le quotidien le groupe « resserre son emprise ». Et si dans la ville, la guerre semble « si loin si proche », pour les 450 000 habitants du Nord Kivu qui ont dû quitter leur maison, une « colère sourde » grandit peu à peu.  Mais dans deux zones de la province, là où la frustration grandit le plus, le vote ne pourra avoir lieu. Et de toute façon, juge Wakat Séra, « rien  ne fait peur au président candidat ». Rendez vous dans un mois.

Revue de presse Afrique
À la Une: le Pastef dévoile son jeu au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2023 4:11


Le leader du parti, Ousmane Sonko, est empêché de candidater à la présidentielle de l'an prochain ? Qu'à cela ne tienne ! La formation a révélé hier le nom de son nouveau poulain : Bassirou Diomaye Faye.  Une stratégie devant laquelle Le Pays, au Burkina Faso, fait la moue, pour plusieurs raisons. D'abord car le Pastef a été dissous il y a plusieurs mois ce qui « paraît un handicap majeur », ironise le journal. Comment en effet valider la candidature « d'un parti censé ne pas exister officiellement ? »  Deuxième obstacle : Bassirou Diomaye Faye est, lui-même, derrière les barreaux. Alors, Le Pays « se demande à quoi rime ce choix porté sur un candidat qui non seulement ne jouit pas de la liberté de ses mouvements, mais aussi sur la tête de qui plane la même épée de Damoclès d'inégibilité en cas de lourde condamnation ».Car, rappelle Jeune Afrique, le bras droit d'Ousmane Sonko a été interpellé en avril « pour la publication d'un post sur les réseaux sociaux où il mettait en doute l'indépendance de certains magistrats ». Et depuis, « son dossier s'est encore compliqué » puisqu'il est « désormais poursuivi pour un nouvel éventail de charges » dont appel à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Rien qui ne l'empêche d'être candidat tant que l'affaire n'a pas été jugée.Une personnalité de plus en jeu pour l'électionLa route jusqu'au palais présidentiel commence à être embouteillée. Dans un rare entretien accordé à Jeune Afrique, le chef d'État sortant Macky Sall lui-même souligne qu' « on dénombre déjà plus de deux cent candidats », tout en appelant à être mesuré : « Le processus [des parrainages] constitue un filtre qui ramènera les choses à leur juste proportion. » À ce moment seulement, « il sera temps d'analyser les forces (…) qui seront vraiment sur la ligne de départ ».Car il faut 44 559 signatures au minimum pour pouvoir se présenter. Or, pointe Aujourd'hui au Faso, rien ne garantit que Bassirou Faye pourra « capitaliser sur la sympathie qui colle à la peau de Sonko ». Quoi qu'il advienne, le titre juge que cela « préparera le terrain pour [le leader du Pastef] en 2030 ». En admettant qu'il soit toujours dans le jeu politique en tout cas, Macky Sall, à qui il s'est farouchement opposé, ne parierait pas dessus : « En politique, il y a des phénomènes qui apparaissent. Certains disparaissent comme ils étaient venus. (…) C'est ainsi. »Préparatifs pour la présidentielle en RDCEt là encore une pléthore de candidats : 25 800 pour les législatives, 44 000 pour les provinciales, et 23 pour la présidentielle. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis dimanche et pour cause : plusieurs candidats se rallient à Moïse Katumbi, au point que dans le pays, Objectif Infos se demande si « l'on tend vers une candidature commune de l'opposition ». Il est « trop tôt pour l'affirmer », convient encore le titre mais, après la défection de Matata Ponyo, puis Seth Kikuni et enfin Franck Diongo, « les signaux restent positifs en faveur de la désignation d'un candidat » pour tous, s'enthousiasme le journal.  De là à voir en Moïse Katumbi le « candidat de tous les espoirs », il n'y a qu'un pas qu'Objectif Infos serait prêt à franchir. Si Wakat Séra ne le rattrapait pas pour nuancer : certes, le candidat peut profiter du désistement de plusieurs concurrents. Mais, « l'ancien gouverneur du Katanga aura en face de lui – sauf revirement spectaculaire de leurs parts – d'autres poids lourds de l'opposition ». Martin Fayulu ou Denis Mukwege pour ne citer qu'eux.  En tout cas, cela n'empêchera pas Objectif Infos à rêver d'un pouvoir qui puisse réussir là où « Félix Tshisekedi, à en croire l'opposition, a échoué (…) sécuriser les Congolais ».  La sécurité, promesse de Félix TshisekediParticulièrement dans l'est du pays, à la frontière avec le Rwanda, où Le Monde Afrique assène lui aussi que le président congolais « n'est pas parvenu à pacifier la région », toujours en proie aux combats avec les rebelles du M23. La situation semble même empirer par endroits, comme autour de Goma où, observe le quotidien le groupe « resserre son emprise ». Et si dans la ville, la guerre semble « si loin si proche », pour les 450 000 habitants du Nord Kivu qui ont dû quitter leur maison, une « colère sourde » grandit peu à peu.  Mais dans deux zones de la province, là où la frustration grandit le plus, le vote ne pourra avoir lieu. Et de toute façon, juge Wakat Séra, « rien  ne fait peur au président candidat ». Rendez vous dans un mois.

Revue de presse Afrique
À la Une: réactions après la défaite de George Weah au Liberia

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2023 4:13


Le président sortant ne réalisera pas le doublé : il s'est fait dribbler par son opposant Joseph Boakai. Une défaite concédée avant même les résultats définitifs par l'ancien Ballon d'or, et sur laquelle la presse continue de revenir ce lundi, croyant voir dans son attitude des réminiscences de « son esprit exemplaire de fair-play footballistique », tel l'Observateur Paalga au Burkina Faso. Le journal burkinabè souffle de soulagement, comme d'ailleurs Wakat Séra : « George Weah a désamorcé la bombe sociale que bien des observateurs redoutaient », à savoir celle de violences post-électorales.Pas de violence donc pour cette troisième alternance pacifique, « scénario d'un président-candidat qui perd les élections », dans lequel Aujourd'hui au Faso voit « la preuve que le scrutin, peu ou prou, s'est déroulé dans la transparence ». Autant d'éléments poussant le titre burkinabè à décerner au Liberia « un nouveau laurier de démocratie ».Les raisons d'un échecLes promesses n'engagent que ceux qui y croient – mais attention au retour de bâton. Et c'est, pour plusieurs journaux, précisément ce qui est arrivé à « l'enfant de Santa Clara » qui, rappelle Le Monde Afrique, promettait en 2017, « une lutte implacable contre la corruption et la misère ». Six ans plus tard, « l'euphorie a très vite fait place à la désillusion. La majorité des Libériens auront donc exprimé cette année contre Mister George un vote protestataire, plus qu'une adhésion franche au programme de son adversaire », analyse donc L'Observateur Paalga.Face à une situation plus difficile encore qu'il y a six ans – les crises successives d'Ebola, puis du Covid, ont mis à mal l'économie d'un pays déjà fragile. Le parcours de technocrate de Joseph Boakai, aux antipodes de celui de George Weah, a aussi su « réveiller l'espoir », analyse Le Monde Afrique. Car il peut se prévaloir de quarante ans de carrière, durant lesquels il a été successivement ministre de l'Agriculture, dirigeant de grandes entreprises, vice-président. Autant de galons qui, estime Wakat Séra, donnent au président-élu sa « solide casquette d'homme d'État », encore renforcée par le fait que ce « fils de paysans sait parler à ses compatriotes le langage qu'ils connaissent ».De lourds défis à venirSans être responsable des « manquements » de l'ère Weah, Joseph Boakai en hérite pourtant, pointe encore le titre burkinabè. Et dans un pays où « tout est urgent et prioritaire », il va falloir faire preuve de stratégie et de savoir-faire.Mais, les électeurs, eux aussi, auront du travail, conclut le Liberian Observer. Car la population se doit, prévient le journal, de « répondre présent à chaque occasion, et pas seulement dans les bureaux de vote ». Exit « l'idée reçue au sujet de la démocratie, selon laquelle la population est spectatrice de la performance des élus ». Au contraire, poursuit l'Observer, il faut « appliquer une pression éclairée » sur ladite performance pour s'assurer que les volontés populaires sont respectées. En somme, un travail main dans la main.Les votants dans l'isoloir aussi en RDC dans un moisPour les élections présidentielle, législatives et provinciales et à un mois du scrutin, la campagne a été lancée hier dimanche. Peu de réactions à ce stade dans la presse congolaise – les titres burkinabè eux ne se privent pas de commenter cette période qu'ils voient déjà « âpre et haletante », comme Aujourd'hui au Faso, « au regard du poids des candidats ». Parmi les 25 en lice – ils étaient 26 jusqu'à ce que Matata Ponyo se rallie à Moïse Katumbi – on peut en effet désigner le sortant Félix Tshisekedi, le prix Nobel Denis Mukwege ou encore le déçu de 2018 Martin Fayulu.Et même si tous, « comme des d'Artagnan, Porthos ou Aramis se lanceront sabre au clair à la conquête de la présidence » dans un pays où l'insécurité est grandissante, il faudra « tout faire, prévient Le Pays, pour éviter des accrochages ou affrontements entre militants et sympathisants » issus de telle ou telle écurie. Des différents candidats à leurs soutiens en passant par les observateurs internationaux, il faut, prescrit encore le titre, « que soient respectées les règles du jeu ». En gardant cette ligne de conduite en tête : « Seule doit prévaloir la force de l'argument, et non l'argument de la force. »

Revue de presse Afrique
À la Une: réactions après la défaite de George Weah au Liberia

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2023 4:13


Le président sortant ne réalisera pas le doublé : il s'est fait dribbler par son opposant Joseph Boakai. Une défaite concédée avant même les résultats définitifs par l'ancien Ballon d'or, et sur laquelle la presse continue de revenir ce lundi, croyant voir dans son attitude des réminiscences de « son esprit exemplaire de fair-play footballistique », tel l'Observateur Paalga au Burkina Faso. Le journal burkinabè souffle de soulagement, comme d'ailleurs Wakat Séra : « George Weah a désamorcé la bombe sociale que bien des observateurs redoutaient », à savoir celle de violences post-électorales.Pas de violence donc pour cette troisième alternance pacifique, « scénario d'un président-candidat qui perd les élections », dans lequel Aujourd'hui au Faso voit « la preuve que le scrutin, peu ou prou, s'est déroulé dans la transparence ». Autant d'éléments poussant le titre burkinabè à décerner au Liberia « un nouveau laurier de démocratie ».Les raisons d'un échecLes promesses n'engagent que ceux qui y croient – mais attention au retour de bâton. Et c'est, pour plusieurs journaux, précisément ce qui est arrivé à « l'enfant de Santa Clara » qui, rappelle Le Monde Afrique, promettait en 2017, « une lutte implacable contre la corruption et la misère ». Six ans plus tard, « l'euphorie a très vite fait place à la désillusion. La majorité des Libériens auront donc exprimé cette année contre Mister George un vote protestataire, plus qu'une adhésion franche au programme de son adversaire », analyse donc L'Observateur Paalga.Face à une situation plus difficile encore qu'il y a six ans – les crises successives d'Ebola, puis du Covid, ont mis à mal l'économie d'un pays déjà fragile. Le parcours de technocrate de Joseph Boakai, aux antipodes de celui de George Weah, a aussi su « réveiller l'espoir », analyse Le Monde Afrique. Car il peut se prévaloir de quarante ans de carrière, durant lesquels il a été successivement ministre de l'Agriculture, dirigeant de grandes entreprises, vice-président. Autant de galons qui, estime Wakat Séra, donnent au président-élu sa « solide casquette d'homme d'État », encore renforcée par le fait que ce « fils de paysans sait parler à ses compatriotes le langage qu'ils connaissent ».De lourds défis à venirSans être responsable des « manquements » de l'ère Weah, Joseph Boakai en hérite pourtant, pointe encore le titre burkinabè. Et dans un pays où « tout est urgent et prioritaire », il va falloir faire preuve de stratégie et de savoir-faire.Mais, les électeurs, eux aussi, auront du travail, conclut le Liberian Observer. Car la population se doit, prévient le journal, de « répondre présent à chaque occasion, et pas seulement dans les bureaux de vote ». Exit « l'idée reçue au sujet de la démocratie, selon laquelle la population est spectatrice de la performance des élus ». Au contraire, poursuit l'Observer, il faut « appliquer une pression éclairée » sur ladite performance pour s'assurer que les volontés populaires sont respectées. En somme, un travail main dans la main.Les votants dans l'isoloir aussi en RDC dans un moisPour les élections présidentielle, législatives et provinciales et à un mois du scrutin, la campagne a été lancée hier dimanche. Peu de réactions à ce stade dans la presse congolaise – les titres burkinabè eux ne se privent pas de commenter cette période qu'ils voient déjà « âpre et haletante », comme Aujourd'hui au Faso, « au regard du poids des candidats ». Parmi les 25 en lice – ils étaient 26 jusqu'à ce que Matata Ponyo se rallie à Moïse Katumbi – on peut en effet désigner le sortant Félix Tshisekedi, le prix Nobel Denis Mukwege ou encore le déçu de 2018 Martin Fayulu.Et même si tous, « comme des d'Artagnan, Porthos ou Aramis se lanceront sabre au clair à la conquête de la présidence » dans un pays où l'insécurité est grandissante, il faudra « tout faire, prévient Le Pays, pour éviter des accrochages ou affrontements entre militants et sympathisants » issus de telle ou telle écurie. Des différents candidats à leurs soutiens en passant par les observateurs internationaux, il faut, prescrit encore le titre, « que soient respectées les règles du jeu ». En gardant cette ligne de conduite en tête : « Seule doit prévaloir la force de l'argument, et non l'argument de la force. »

Invité Afrique
RDC: «Je n'ai pas peur de l'opposition, qu'elle soit unie ou pas», affirme le président-candidat Félix Tshisekedi

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 30:07


Le président-candidat en République démocratique du Congo Félix Tshisekedi accorde une interview exclusive à RFI et France 24. Il affirme que les financements pour la tenue de l'élection présidentielle du 20 décembre prochain seront assurés et que les délais seront respectés. Il se dit confiant, estimant que son bilan parle pour lui, et se refuse à commenter les discussions en cours au sein de l'opposition. Il commente l'arrestation du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Pour la première fois, il admet que les tensions sécuritaires au Nord-Kivu empêcheront la tenue du scrutin dans le Rutshuru et le Masisi et accuse une nouvelle fois le président rwandais Paul Kagame d'être le véritable chef du M23. Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.  France 24 : Monsieur le Président, les élections sont bientôt, elles sont prévues le 20 décembre. On a entendu beaucoup de rumeurs sur un possible glissement. Est-ce que ce scrutin se tiendra bien le 20 décembre en temps et en heure ? Et deuxièmement, est-ce que le financement est là ? On a entendu le président de la Commission électorale dire qu'il manquait 300 millions de dollars.  Félix Tshisekedi : Je crois que c'est plutôt à lui qu'il faut poser la question. Mais à ce stade, nous, le gouvernement, nous n'avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n'y aurait pas d'élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 [décembre], et j'en veux pour preuve encore sa dernière déclaration, lorsque tous les candidats ont répondu à l'invitation de la Céni pour signer le code de bonne conduite et faire les derniers réglages, on va dire. Pour ces élections, jusque-là, il n'y a pas de problèmes. Maintenant, ce qu'il reste à faire, évidemment les 300 millions il ne faut pas penser qu'ils viendront d'un coup, ce sera étalé jusqu'à la période électorale. Et en ce moment, ce que je sais, c'est que le gouvernement est attelé à des discussions avec la Céni pour trouver les voies et moyens d'y parvenir, mais il n'y a pas d'inquiétudes de ce côté-là, nous trouverons la solution.  RFI : La campagne pour ces élections présidentielle et législatives débute ce dimanche matin et on sait qu'il y a de nombreuses interrogations, Monsieur le Président, sur la fiabilité du fichier électoral. L'opposition dit qu'il pourrait y avoir plusieurs millions d'électeurs fictifs. Est-ce que le scrutin pourra se dérouler sereinement ? On sait notamment qu'il n'y a pas eu d'audit indépendant de ce fichier… Dans quel but inventerait-on des électeurs fictifs ? Dans quel but ? Je ne comprends pas très bien quelle est la revendication de l'opposition. Pour moi, c'est un débat d'opposants, de gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, parce qu'à plusieurs reprises, ils ont demandé le report de ces élections, ils ont demandé un dialogue, alors qu'il n'y a pas de crise politique, que je sache, dans le pays, et je ne comprends pas très bien quelle est la revendication dans ce sens de l'opposition. Et en plus, la Céni a fait, a organisé, un audit du fichier avec des personnalités venues de tous bords, des personnalités crédibles dont la réputation n'est pas à remettre en cause, la probité n'est pas à remettre en cause.  RFI : Il y a la question des électeurs de l'Est, et notamment du Nord-Kivu. Le 20 octobre, en conseil des ministres, vous avez appelé le gouvernement et la Céni à tout mettre en œuvre pour que tous les Congolais puissent voter, compte tenu de ce que vous avez appelé la « libération progressive des territoires de Masisi et du Rutshuru », au Nord-Kivu. Mais depuis, les rebelles du M23 ont repris du terrain. Est-ce que cela veut dire que le vote ne pourra pas se tenir dans ces deux territoires ?  Malheureusement. Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi, je ne crois pas que cela pourra se faire. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d'origine et imposer cette paix. Mais en même temps, il y a le processus électoral qu'il faut continuer à mener à son terme.  France 24 : 26 candidats pour la présidentielle sur la ligne de départ – on verra combien seront à l'arrivée –, c'est une élection à un tour, est-ce que la dispersion des candidatures de l'opposition fait de vous le favori logique de ce scrutin ? Je reste serein, modeste. Ce qui se passe dans l'opposition, ce n'est pas mon problème. Nous vivons dans un pays où il y a une vitalité démocratique certaine et tant mieux, j'allais dire, pour la démocratie. Maintenant, si leur stratégie c'est de se mettre ensemble ou d'y aller dispersé, ce n'est pas mon problème, comme je le disais. Moi, je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j'ai commencée il y a maintenant cinq ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour à nouveau avoir leur confiance. Ce qu'ils font dans l'opposition, c'est leur problème, pas le mien.  France 24 : Mais vous vous sentez favori ? Bien sûr, sinon je n'aurais pas demandé à rempiler. Je crois que j'ai fait du bon travail. C'est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire, mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux qui viennent aujourd'hui après cinq ans de ma présidence – presque cinq ans – me le disent très clairement, les choses ont vraiment évolué dans le bon sens et même les paramètres à l'international le prouvent. Je fais ici allusion aux agences de notation, qui nous ont maintenant attribué la note de triple B, par exemple. Donc c'est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Elles ne demandent qu'à être consolidées.  RFI : En 2018, vous n'êtes pas parvenu à faire une candidature commune de l'opposition et vous êtes bien placé pour le savoir. Cette année, pensez-vous que ce sera pareil et que chaque candidat de l'opposition aura un ego trop fort pour se désister en faveur de son voisin ?  Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise absolument que j'ai peur d'une union de l'opposition ? Non. Ils peuvent amener les scenarii qu'ils veulent – unis, désunis –, ils ne m'inquiètent pas, ils ne me font pas peur. Je vous ai dit que j'ai confiance dans mon bilan, nous avons fait des choses. Je ne sais pas si vous étiez déjà à Kinshasa il y a deux jours quand j'ai fait mon discours sur l'état de la nation, donc vous avez dû suivre ce bilan et je crois quand même que vous avez pu comprendre qu'il y a eu beaucoup de choses de faites. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu'à continuer sur cette lancée.  France 24 : Vous défendez votre bilan devant nous, vous l'avez fait devant le Parlement, certains de vos opposants, évidemment, ne sont pas d'accord. Moïse Katumbi… C'est le rôle de l'opposition. France 24 : Oui, mais peut-être que les critiques peuvent être fondées. Par exemple, Moïse Katumbi parle de coupures d'électricité incessantes. Martin Fayulu et Denis Mukwege dénoncent la corruption des élites du pays, est-ce que c'est de la pure opposition ou est-ce que, malgré tout, oui il y a des coupures d'électricité, oui il y a de la corruption ?  Les coupures d'électricité, ce n'est pas nouveau. Ce que nous, nous faisons, c'est d'essayer de juguler justement ces coupures intempestives et nous le faisons en renforçant les capacités des barrages d'Inga et de Zongo 2. Je viens d'ailleurs d'inaugurer une centrale électrique là, maintenant, qui va desservir une dizaine de communes dans Kinshasa et ça fait des millions de consommateurs, de clients, qui vont pouvoir maintenant être raccordés au réseau électrique. Donc nous essayons de juguler cela. Lorsque, moi, je suis arrivé à la tête de ce pays, il n'y avait que 9% de ménages dans la population qui avaient accès à l'électricité. Aujourd'hui, nous tournons autour de 20% et l'objectif, c'est d'aller encore beaucoup plus loin. Donc eux, ils peuvent parler, d'accord. Moïse Katumbi, il a été gouverneur de la province du Katanga, qui à l'époque n'était pas encore divisée en quatre morceaux, mais qu'est-ce qu'il en a fait ? Je parlais d'ailleurs récemment de l'aéroport international qui est en train d'être construit, qui est déjà d'ailleurs terminé, à Kolwezi. Il a été gouverneur pendant neuf ans, il n'a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale du cobalt. Aujourd'hui, des gens, des investisseurs, pourront venir de partout, sans devoir passer par Lubumbashi et chercher des petits cercueils volants pour arriver à Kolwezi. Ils vont venir directement avec leur jet privé ou leur avion régulier sur Kolwezi. J'ai des tas d'exemples comme ça qui peuvent démontrer que je n'ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi.  France 24 : Il y a une affaire qui défraie la chronique, celle du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Il est détenu depuis deux mois en prison. Il est accusé de diffusion de fausses informations et il risque dix ans de prison. Il est accusé d'être à l'origine d'un rapport interne de l'ANR, les services secrets, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre, au mois de juillet, de Chérubin Okende, qui est un proche de Moïse Katumbi. Le journaliste et l'association Reporters sans frontières nient toute manipulation de cette nature. Monsieur le Président, pourquoi tant d'acharnement contre un simple journaliste ?  Je ne suis ni à l'origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu'on enfonce Stanis Bujakera. Je ne peux pas intervenir. Je n'interviendrai que peut-être plus tard, s'il est condamné, ou quoi, pour une amnistie, une grâce, ou que sais-je. Si… Mais à ce stade, je n'ai rien à dire. Je suis le premier à être peiné par ce qu'il lui arrive. Mais j'ai aussi en même temps besoin de savoir ce qu'il s'est passé. Parce que je sais qu'en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime, ni un de mes proches, qui qu'il soit, n'y est ni de près ni de loin lié. Je n'avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote, parce que d'abord, remarquez, il était le porte-parole d'Ensemble [Ensemble pour la République, la coalition pro-Katumbi], il n'a jamais pris la parole, il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, plus que ça, qui profèrent des injures, des menaces, qu'est-ce qu'il leur arrive ? Et pourquoi on s'en prendrait à Chérubin, le pauvre ? Pourquoi chercherais-je à lui ôter la vie ? Ça n'a pas de sens. Donc pour moi, c'était aussi une curiosité, je voulais savoir : mais qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce qu'on a voulu faussement attribuer aux services de renseignements la responsabilité de la mort de Chérubin ?  France 24 : Est-ce que ce journaliste est responsable de ça ?  Non, le journaliste, on peut l'avoir manipulé en lui faisant croire que c'était une information de première main, et ensuite, on désoriente les enquêteurs, c'était peut-être ça le but.  France 24 : Il y a un mois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et son envoyé spécial dans la région ont parlé devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils disent craindre une guerre directe entre le Rwanda et la RDC.  Oui, mais à cause de qui ?  France 24 : Je ne veux pas entrer dans la cause. Vous devez entrer dans la cause.  France 24 : On y viendra. Mais d'abord, est-ce que vous partagez cette crainte ?  Vous parlez de craintes, les craintes sont là, d'accord, mais à qui la faute ? Nous, nous sommes les victimes.  France 24 : Est-ce qu'on est au bord d'une guerre, Monsieur le Président ?  Moi, je n'exclus aucun scénario. Nous sommes les victimes. Je viens de vous parler de millions de gens qui, en ce moment, vivent dans des conditions infrahumaines. Qui ont été obligées, sinon elles allaient se faire massacrer, de quitter leurs localités pour venir vivre aux abords de Goma dans des conditions infrahumaines. Alors, quel est l'État qui peut accepter ce genre de choses ? On n'a pas à regarder dans notre direction, il faut regarder dans la direction de ceux qui sont coupables de cette agression, de cette situation. Et nous, nous disons, après avoir appelé plusieurs fois la communauté internationale à intervenir par des sanctions contre le Rwanda, si celles-là tardent à venir, nous allons nous protéger nous-mêmes, nous allons utiliser nos propres moyens pour nous défendre, défendre nos populations.  France 24 : Y compris par les armes ?  À votre avis, comment est-ce qu'on pourrait faire autrement que par les armes ? France 24 : Combien de soldats rwandais, d'après vos informations, sont sur le sol congolais ?  Des milliers.  France 24 : Des milliers ?  Oui, ils sont là par milliers.  France 24 : Est-ce que Paul Kagame, pour vous, est le véritable chef du M23 ?  Bien sûr. D'abord, le M23, c'est une coquille vide. Ce sont les RDF [Forces rwandaises de défense, NDLR] qui se battent et nous en avons les preuves. Parce qu'aujourd'hui, avec les armes que nous avons, la technologie que nous avons, nous les voyons, nous avons des images. Je ne parle pas en l'air. Je parle sur la base de faits avérés. Les images sont là, de leurs cadavres et même lorsqu'ils s'amoncellent pour porter leurs attaques. Nous avons tout et pas que nous, l'ONU, les Nations unies, ont aussi les mêmes images. N'oubliez pas que la mission de la Monusco est encore à l'est du pays, à Goma.  RFI : Début octobre, des milices patriotiques congolaises, les fameux Wazalendos, soutenus par votre armée, ont reconquis une partie du Masisi, notamment autour de Kitshanga. Mais depuis, le M23 a repris le terrain perdu, il menace à nouveau des localités, les villes de Sake et bien sûr de Goma, c'est donc un échec ?  Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le, ils ne prendront pas Goma.   RFI : Pourquoi ? Parce qu'il y aura une réplique de notre part.  RFI : Mais là, quand même, il y a eu un échec non ?  Oui, mais des Wazalendos, c'est normal. Qui sont les Wazalendos ? Ce sont des patriotes, des civils au départ, des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté, parce qu'en son temps, ils n'avaient pas confiance en l'armée, ils ne pensaient pas que l'armée était capable de les protéger, donc ils ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans ce combat. C'est même héroïque. On l'a vu en Ukraine, des Ukrainiens qui étaient de la société civile ont juste évacué leur famille et ont décidé de prendre les armes, d'être formés. Pourquoi est-ce que c'est valable quand ça se passe en Ukraine et quand c'est au Congo, on qualifie les Wazalendos de forces négatives ? Ce sont des Congolais qui ont décidé de se battre contre l'agression dont ils sont victimes, d'une agression injuste et barbare.  RFI : Avec le soutien des FARDC, de votre armée ? Bien sûr. Là où les FARDC peuvent les soutenir, s'ils sont dans leur giron, l'ordre est donné pour que celles-ci les soutiennent. Je ne m'en cache pas, parce que ce n'est pas un crime qu'ils commettent. Ils défendent leur patrie, avec raison et courage. Ce sont des héros, pas des criminels comme le M23 et les RDF du Rwanda.  France 24 : Pour tenter de retourner la situation en votre faveur, vous avez aussi eu recours à des compagnies de sécurité occidentales, une française, Algemira, une roumaine, Congo protection.  Bien sûr. C'est pour renforcer les capacités. Ce sont des experts, attention, ce sont des experts, qui ont eux-mêmes eu des carrières de forces spéciales, de commandos, etc. Et dont la mission est de renforcer les capacités des Forces de défense en situation réelle, sur le terrain.  France 24 : En se battant ?  Bien sûr. Ils doivent être à nos côtés.  France 24 : Ils sont combien ? 900 ?  Par là. Un bon millier peut-être.  France 24 : Quand il y a des sociétés de sécurité étrangères, d'où que ce soit, qui viennent, qui se battent, qui sont nombreuses, on appelle ça des mercenaires.  Qu'est-ce que vous appelez se battre ? Parce que, quand je vous dis qu'ils sont en situation réelle, qu'ils sont sur le terrain, ils coachent. Est-ce qu'un coach de football joue avec son équipe ? Pourtant, il est sur le terrain, il voit ses joueurs jouer, il est là. Les joueurs sont là en train de jouer et lui, il coache. Ce sont des coachs, si vous voulez une image.  France 24 : Pas des mercenaires ?  Non, ce ne sont pas des mercenaires. Les mercenaires, ils n'ont pas de statut social. Vous avez parlé de la société Algemira, donc c'est une société, une personne morale reconnue, dont l'adresse est connue, dont les activités sont connues, alors pourquoi parler de mercenaires ? C'est une activité qui est connue et qui est légalement acceptée dans les pays où ces sociétés sont enregistrées, sinon il y aurait déjà eu des poursuites contre eux, non ? Vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Ce ne sont pas des mercenaires.  RFI : Vous avez aussi remis en état de marche une flotte d'avions et d'hélicoptères – d'avions de chasse et d'hélicoptères armés, bien sûr –, vous attendez trois drones chinois, est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens, ces renforts…  Vous êtes bien renseigné, vous.  RFI : … pour peut-être obtenir une victoire de prestige avant le 20 décembre ? D'abord, nous ne les attendons pas, ils sont déjà là, les drones. Ils sont là depuis quelque temps.  RFI : Des drones d'attaque ? Bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a de mal ?  RFI : Est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens pour avoir une victoire militaire de prestige avant le 20 décembre ?  Non, je ne joue pas avec ça. Moi, je ne fais pas de politique politicienne. Pas du tout. Moi, je défends les intérêts de mon pays et de mon peuple et je les défends avant, pendant, ou après les élections. Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c'était mort pour les élections en ce moment. Je l'avale avec difficulté, mais je l'avale. Mais cela ne va pas nous pousser à baisser les bras. Donc l'urgence s'impose. Nos populations sont dans des conditions inacceptables. Il faut les ramener chez elles. Et donc, même pendant le processus électoral, des efforts pour les ramener vont continuer. Donc vous voyez que ce n'est pas lié du tout à un résultat quelconque qu'il faudrait avoir avant le 20 décembre. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] RDC: l'opposant Moïse Katumbi en lice pour la présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 20:00


En RDC, la Cour constitutionnelle a tranché : Moïse Katumbi pourra se porter candidat à la présidentielle. L'ancien gouverneur du Katanga sera, le 20 décembre, l'un des plus sérieux challengers du chef de l'État sortant Félix Tshisekedi. Qu'en pensez-vous ? Va-t-on vers des élections justes et apaisées ?  

Appels sur l'actualité
[Vos questions] L'Allemagne continue-t-elle d'importer du pétrole russe?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 24, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur la libération de Brice Laccruche Alihanga, sur l'enquête de la CEEAC sur le « jeudi noir » au Tchad et sur Moïse Katumbi. Allemagne : le pays continue-t-il d'importer du pétrole russe ? Selon des médias allemands, l'Allemagne continue d'importer clandestinement du pétrole russe. Comment l'Allemagne contourne-t-elle les sanctions de l'Union européenne ?    Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin.  Gabon : liberté provisoire pour l'ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo Après avoir passé quatre ans en prison, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de l'ex-président Ali Bongo, a été mis en liberté provisoire. Comment le gouvernement de transition a-t-il justifié sa libération ? Brice Laccruche Alihanga fait-il toujours l'objet de poursuites judiciaires ? Avec Yves-Laurent Goma, correspondant de RFI à Libreville. Tchad : un an après le « jeudi noir », où en est l'enquête de la CEEAC? Au Tchad, l'opposition a commémoré le premier anniversaire de la répression du 20 octobre. Où en est le rapport d'enquête de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale ? Des membres des forces de sécurité ont-ils été sanctionnés pour les violences commises lors de ces manifestations ?  Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena. RDC : un recours pour écarter Moïse Katumbi de la présidentielle  Une requête en invalidation de la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle a été déposée auprès de la Cour constitutionnelle. Qui est l'auteur de cette requête ? Pour quelles raisons demande-t-il l'exclusion de Moïse Katumbi ?  Avec Christian Moleka, coordinateur de la dypol, la dynamique des politologues de République démocratique du Congo.  

Africalink | Deutsche Welle
AfricaLink on Air - 04 October 2023

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Oct 4, 2023 29:54


Congo opposition leader Katumbi signs up for presidential race+++DR Congo Nobel winner Mukwege declares presidential bid+++Plights of migrants in Central Africa

Journal de l'Afrique
RD Congo : la famille Okende porte plainte contre X et demande une enquête internationale

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2023 11:03


Une plainte contre "inconnus" a été déposée lundi à Kinshasa par la famille d'un opposant assassiné jeudi en République démocratique du Congo, où la tension politique est vive à six mois des élections, a annoncé son avocat. Chérubin Okende, porte-parole du parti du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi avait été retrouvé mort dans son véhicule sur l'un des grands axes de la capitale, le corps criblé de balles.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi la France livre-t-elle des missiles de longue portée à l'Ukraine?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 17, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'assassinat de Chérubin Okende en République démocratique du Congo, sur la visite de Narendra Modi en France et sur les femmes qui pourront bientôt assister au championnat de football masculin en Iran. Guerre en Ukraine : les missiles Scalp, nouvel atout pour Kiev ? Lors du sommet de l'OTAN, le président français, Emmanuel Macron, a finalement décidé d'envoyer des missiles de longue portée à l'Ukraine après de longs mois de refus. Comment expliquer ce revirement ? Cette livraison pourrait-elle inciter la Russie à l'utilisation d'armes plus dangereuses ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI. Affaire Chérubin Okende : une enquête indépendante peut-elle être mise en place ? En réaction à la mort du député de l'opposition, Moïse Katumbi a évoqué sur RFI un « assassinat politique ». Pourquoi parle-t-il d'un « assassinat politique » ? Quelles actions ont été prises par les autorités congolaises pour enquêter sur ce meurtre ? Une investigation indépendante pourrait-elle voir le jour comme le réclament les opposants ? Avec Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa. Inde/France : l'incontournable M. Modi ?Narendra Modi était en France pour assister au défilé militaire du 14-Juillet à l'invitation du Président Emmanuel Macron. Pourquoi la France a-t-elle déroulé le tapis rouge au Premier ministre indien ? Comment expliquer la position de l'Inde qui renforce ses relations avec les pays occidentaux tout en restant un partenaire historique de la Russie ? Avec Olivier Da Lage, ancien rédacteur en chef de RFI, chercheur associé à l'IRIS, auteur de L'Inde, un géant fragile, Éditions Eyrolles, septembre 2022. Iran : les femmes autorisées à assister aux matches de football masculin Les femmes iraniennes vont pouvoir assister aux matches du championnat de football masculin, après plus de 40 ans d'interdiction. L'annonce a été faite par le président de la Fédération iranienne de football. Comment expliquer cette décision ? Comment réagissent les religieux dans le pays ? Avec Firouzeh Nahavandi, sociologue, professeur émérite de l'Université libre de Bruxelles, auteure de Être femme en Iran : Quelle émancipation ?, mai 2023, Éditions Académie royale de Belgique.  

Appels sur l'actualité
[Vos questions] En Guinée, les avocats mettent fin au boycott du procès du 28 septembre

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 21, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les élections en République démocratique du Congo, sur les relations entre Paris et Alger et sur la contre-offensive ukrainienne. Guinée : vers une reprise du procès du 28 septembre ?En Guinée, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a été suspendu durant trois semaines. Un compromis a finalement été trouvé pour aider financièrement les avocats. Comment cette situation a-t-elle pu être débloquée ? Après huit mois d'audience, combien de temps le procès pourrait-il continuer ?  Avec Matthias Raynal, correspondant de RFI à Conakry.Élections en RDC : Fayulu menace de quitter la course  L'opposant Martin Fayulu a annoncé que lui et son parti ne déposeront pas de candidatures à la présidentielle et aux législatives si le fichier électoral n'est pas audité par une instance internationale crédible. Pourquoi prend-il cette décision maintenant ? Les trois autres candidats de l'opposition (Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga) pourraient le suivre ? Avec Trésor Kibangula, analyste à l'Institut de recherches Ebuteli, partenaire du Groupe d'étude sur le Congo (GEC).Guerre en Ukraine : une pause dans la contre-offensive ?  Selon certaines sources, l'armée ukrainienne marquerait une pause dans sa contre-offensive deux semaines après son lancement. Est-ce un aveu de faiblesse ou un choix stratégique ? Cette pause pourrait-elle permettre aux Russes de réorganiser leur défense ? Avec Lukas Aubin, directeur de recherches à l'IRIS, auteur de Géopolitique de la Russie, éditions la Découverte, septembre 2022. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Quelles sont les clés du triplé historique de Pep Guardiola?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 13, 2023 19:30


Les journalistes de RFI répondent également à vos questions sur les élections législatives en Guinée Bissau, sur la perquisition de la résidence de Moïse Katumbi et sur la suspensions d'une chaîne de télévision sénégalaise. Guinée Bissau : "le peuple nous a sanctionné" affirme le président EmbaloEn Guinée-Bissau, la coalition d'opposition PAI-Terra Ranka, portée par le parti PAIGC, a remporté 54 sièges sur 102 au Parlement lors des législatives du 4 juin. Quelles peuvent être les conséquences pour le président Umaro Sissoco Emballo après la perte de sa majorité ? Cette cohabitation va-t-elle accentuer la crise politique ? Avec Bineta Diagne, correspondante de RFI à Abidjan, de retour de Guinée-Bissau. Foot : Guardiola, le collectionneur de trophées Après avoir remporté la ligue des Champions avec Manchester City, Pep Guardiola est devenu le premier entraineur à remporter le triplé (championnat, coupe et ligue des champions) à deux reprises. Le premier avec Barcelone en 2009. Comment expliquer cet exploit ? L'entraineur espagnol veut désormais créer une “dynastie” pour les Citizens. Quelle est sa stratégie ?  Avec Hugo Moissonnier, journaliste au service des sports. RDC : la perquisition au domicile de Katumbi est-elle légale ? Les résidences de Moïse Katumbi et de son bras droit Salomon Kalonda ont été perquisitionnées la semaine dernière. Comment les autorités justifient-elles ces fouilles ? Ces perquisitions vont-elles affaiblir la mobilisation de Katumbi contre le processus électoral ? Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa.  Sénégal : la liberté d'informer est-elle menacée ? Depuis le 1er juin, la chaîne Walf TV est suspendue par une décision du ministère de la Communication. Il s'agit de la deuxième suspension en moins de six mois. Que reprochent exactement les autorités à la chaîne sénégalaise ? Qu'en est-il de la situation des autres médias ? Avec Ibrahima Lissa Faye, président de l'association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne, membre de la coordination des associations de presse. 

Mtazamo Wako Kwa Yaliyojiri Wiki Hii
Wizara ya mambo ya ndani yasitisha shughuli za CNL Burundi, msako makazi ya Katumbi DRC

Mtazamo Wako Kwa Yaliyojiri Wiki Hii

Play Episode Listen Later Jun 10, 2023 20:14


Hatua ya rais wa Rwanda Paul Kagame kufanya mabadiliko katika vyombo vya usalama na jeshi nchini mwake, viongozi wa COMESA wakutana jijini Lusaka nchini Zambia, msako mkali ulifanyika katika makazi ya Moise Katumbi na mshauri wake nchini DRC, tumeangazia yaliyojiri nchini Kenya, Uganda, na hali ya mapigano kule Sudan Khartoum, na pia Afrika magharibi na kwengineko duniani! Ungana na mwandishi wetu Ruben Lukumbuka kusikiliza mengi zaidi

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Karim Benzema va-t-il rejoindre l'Arabie Saoudite?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 2, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la prolongation du mandat des forces est-africaines en RDC, l'arrestation d'un proche de l'opposant Moïse Katumbi et la loi anti-homosexualité en Ouganda. Football : fin de partie pour Benzema au Real Madrid ? Après 14 ans au Real Madrid, Karim Benzema pourrait quitter le club pour rejoindre l'Arabie Saoudite. Pourquoi pense-t-il quitter Madrid alors qu'il souhaitait y terminer sa carrière ? La clause du ballon d'or ne l'oblige-t-elle pas à rester jusqu'en 2024 ?   Après Ronaldo et Messi, Benzema est la nouvelle star cible de l'Arabie Saoudite. Pourquoi le pays s'investit-il autant dans le football ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI.RDC : prolongation du mandat des forces de l'EAC La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) vient de prolonger son mandat dans l'est de la RDC alors que cette force régionale devait quitter la zone, ce mois de juin, à cause des tensions avec les autorités congolaises. Comment expliquer la prolongation du mandat ? Qu'est-ce qui a convaincu la RDC ? Qu'en est-il de la SADC qui devrait se déployer en juin ? Avec Pauline Zidi, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : l'entourage de Katumbi dans le viseur des autorités Salomon Kalonda, le bras droit de Katumbi a été arrêté, le 30 mai 2023, à l'aéroport de N'djili. Il s'agit du troisième allié de Katumbi arrêté par les autorités en deux semaines. Comment expliquer que son entourage soit particulièrement visé, plutôt que celui d'un autre opposant ? Avec Christian Moleka, analyste politique, coordinateur national de la Dypol, la dynamique des politologues de la RDC. Ouganda : la loi anti-LGBT vivement condamnée à l'international Le président ougandais a promulgué une loi anti-LGBT prévoyant la peine capitale pour les relations homosexuelles, alors qu'il y a deux mois, il avait accepté d'alléger les peines contre l'homosexualité. Pourquoi est-il revenu sur sa décision ? Face à l'indignation de la communauté internationale, quelles sanctions risque l'Ouganda ? D'autres pays africains pourraient-ils suivre l'exemple de l'Ouganda ?Avec Pauline Le Troquier, journaliste au service Afrique de RFI.   

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi Katumbi a-t-il été empêché de se rendre au Kongo Central?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 25, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la hausse du budget de la Défense française, sur les études de médecine des étudiants africains à Cuba et sur le ralliement de Sinan Ogan à Recep Tayyip Erdogan. RDC : Moïse Katumbi, empêché de se rendre au Kongo CentralEn RDC, les autorités ont empêché l'opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, de se rendre dans la province du Kongo Central pour ses activités politiques. Pourquoi le gouvernement a-t-il interdit ce déplacement ? Cet incident s'est déroulé quelques jours après la répression brutale de la marche de l'opposition à Kinshasa. Comment expliquer ce durcissement du régime ? L'opposition compte-t-elle riposter ? Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa.France : un budget record pour l'armée Le projet de loi de programmation militaire prévoyant un budget de 413 milliards d'euros est examiné à l'Assemblée nationale depuis lundi (22 mai 2023). Comment expliquer cette augmentation spectaculaire du budget militaire ?  À quels domaines sera-t-il consacré ? Avec Franck Alexandre, spécialiste des questions de défense à RFI.Cuba: quel avenir pour étudiants africains en médecine ?Dans l'émission Priorité santé, j'ai entendu le témoignage de Solim, une étudiante togolaise en Médecine à Cuba. Elle a affirmé qu'elle ne retournera pas au pays pour exercer car le Togo ne reconnaît pas le diplôme cubain. Comment expliquer ce paradoxe alors que la médecine cubaine est internationalement reconnue ? Quel est alors l'avenir de ces jeunes Africains qui se forment à Cuba ? Avec Caroline Paré, journaliste-présentatrice de l'émission Priorité Santé sur RFI en direct tous les jours dès 9H10 TU. Retrouvez les portraits des futurs médecins africains qui se forment à Cuba.Turquie : vers un troisième mandat pour Erdogan ? Arrivé troisième, le candidat Sinan Ogan, a annoncé soutenir Recep Tayyip Erdogan pour le second tour. Pourquoi s'est-il finalement rallié au président sortant ? Son électorat va-t-il suivre la consigne de vote ? Avec Guillaume Perrier, journaliste au Point, spécialiste de la Turquie. Son dernier livre « Les loups aiment la brume », est paru chez Grasset en 2022.

Revue de presse Afrique
À la Une: les grandes manœuvres électorales ont débuté en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 4:18


À un an de l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre Augustin Matata, l'opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont publié le 27 décembre, une déclaration commune contre l'actuel président et son gouvernement. Les trois personnalités dépeignent un sombre tableau de la situation en RDC. « "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", clament les trois signataires, rapporte la Libre Afrique. Cette déclaration commune n'est pas passée inaperçue au lendemain du début chaotique de la première vague des enregistrements des électeurs dans la perspective du scrutin du 20 décembre 2023. Cette charge contre le régime de Félix Tshisekedi, pointe la Libre Afrique, épingle aussi bien le manque de leadership du président, que les innombrables atteintes aux libertés individuelles, le non-respect fréquent de la Constitution par la présidence congolaise, l'échec de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'externalisation de la sécurisation du pays ou les dérives de la Commission électorale nationale indépendante. […] Si les deux premiers signataires, Augustin Matata et Martin Fayulu, ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, la position de Denis Mukwege ne semble pas encore arrêtée », précise encore la Libre Afrique. Un attelage troublant ? Le site congolais Actu CD n'est guère convaincu par l'initiative des trois personnalités : « en République démocratique du Congo, le ridicule ne tue pas, affirme Actu CD. Les politiques congolais sont capables de tout jusqu'à descendre leurs culottes au nom du ventre. L'Alliance Mukwege-Fayulu-Matata vise à faire bloc contre Tshisekedi. […] Question : le rideau de fer formé par les trois hommes saura-t-il tenir devant la machine de l'actuel chef de l'État ? » « Fayulu–Matata–Mukwege : un attelage troublant ! », renchérit Le Phare à Kinshasa. Le Phare qui passe en revue le passé des trois hommes et qui s'attarde surtout sur celui l'ancien Premier ministre kabiliste. « Il est surprenant, affirme le quotidien kinois, que Matata puisse pointer un doigt accusateur sur l'actuel pouvoir dans le dossier de l'insécurité récurrente à l'est du pays […]. Qu'il plaise à l'opinion de rappeler à ce sénateur qu'il était Premier ministre, lors de la prise et de l'occupation de la ville de Goma en novembre 2012. […] Et s'agissant du secteur des droits de l'homme, c'est sous Matata que des dizaines des manifestants avaient été massacrés en janvier 2015 pour avoir protesté contre la révision constitutionnelle et le recensement préalable avant les élections qui auraient dû avoir lieu en décembre 2016. Et s'il y a un autre rappel à faire sous le mandat de Matata, rapporte encore Le Phare, c'est la tentative d'assassinat du docteur Denis Mukwege, dans sa résidence de Bukavu, un certain 25 octobre 2012. » Situations anormales ? En tout cas, remarque WakatSéra au Burkina, « le chapelet des récriminations égrené contre le président de la RD Congo par les trois leaders est des plus longs, notamment la rupture des relations avec le Rwanda, accusé de porter à bout de bras les rebelles du M23. Si Denis Mukwege se défend, en toute logique, de s'associer à une candidature commune contre Tshisekedi, il n'en demeure pas moins que sa détermination est grande dans ce combat commun contre "des situations anormales par rapport aux institutions de la république". Matata et Fayulu, les deux hommes politiques, sont encore loin de cette candidature unique qu'ils évitent cependant d'écarter. S'il faut ajouter à ces deux probables challengers du président actuel, le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat déclaré et d'autres, on peut dire, sans aucun risque de se tromper, conclut WakatSéra, que "Fatshi" va se taper bien des nuits blanches jusqu'au 20 décembre 2023, date de la prochaine présidentielle. » Tshisekedi doit-il se remettre en cause ? Et justement, pour Le Pays, toujours au Burkina, « Félix Tshisekedi doit se remettre en cause. […] Et cela passe par un examen minutieux des questions soulevées par l'opposition. Et la première de ces questions, c'est la construction d'une armée nationale efficace et performante en mesure de reconquérir le territoire national. […] La seconde revendication est la mise en œuvre d'un processus électoral inclusif et transparent qui puisse accoucher d'un scrutin apaisé et accepté de tous. Il y va de la paix sociale dans le pays. Car, tous gardent encore en mémoire les violences meurtrières qui ont précédé les élections qui ont porté Félix Tshisekedi lui-même au pouvoir. »

Revue de presse Afrique
À la Une: les grandes manœuvres électorales ont débuté en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 4:18


À un an de l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre Augustin Matata, l'opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont publié le 27 décembre, une déclaration commune contre l'actuel président et son gouvernement. Les trois personnalités dépeignent un sombre tableau de la situation en RDC. « "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", clament les trois signataires, rapporte la Libre Afrique. Cette déclaration commune n'est pas passée inaperçue au lendemain du début chaotique de la première vague des enregistrements des électeurs dans la perspective du scrutin du 20 décembre 2023. Cette charge contre le régime de Félix Tshisekedi, pointe la Libre Afrique, épingle aussi bien le manque de leadership du président, que les innombrables atteintes aux libertés individuelles, le non-respect fréquent de la Constitution par la présidence congolaise, l'échec de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'externalisation de la sécurisation du pays ou les dérives de la Commission électorale nationale indépendante. […] Si les deux premiers signataires, Augustin Matata et Martin Fayulu, ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, la position de Denis Mukwege ne semble pas encore arrêtée », précise encore la Libre Afrique. Un attelage troublant ? Le site congolais Actu CD n'est guère convaincu par l'initiative des trois personnalités : « en République démocratique du Congo, le ridicule ne tue pas, affirme Actu CD. Les politiques congolais sont capables de tout jusqu'à descendre leurs culottes au nom du ventre. L'Alliance Mukwege-Fayulu-Matata vise à faire bloc contre Tshisekedi. […] Question : le rideau de fer formé par les trois hommes saura-t-il tenir devant la machine de l'actuel chef de l'État ? » « Fayulu–Matata–Mukwege : un attelage troublant ! », renchérit Le Phare à Kinshasa. Le Phare qui passe en revue le passé des trois hommes et qui s'attarde surtout sur celui l'ancien Premier ministre kabiliste. « Il est surprenant, affirme le quotidien kinois, que Matata puisse pointer un doigt accusateur sur l'actuel pouvoir dans le dossier de l'insécurité récurrente à l'est du pays […]. Qu'il plaise à l'opinion de rappeler à ce sénateur qu'il était Premier ministre, lors de la prise et de l'occupation de la ville de Goma en novembre 2012. […] Et s'agissant du secteur des droits de l'homme, c'est sous Matata que des dizaines des manifestants avaient été massacrés en janvier 2015 pour avoir protesté contre la révision constitutionnelle et le recensement préalable avant les élections qui auraient dû avoir lieu en décembre 2016. Et s'il y a un autre rappel à faire sous le mandat de Matata, rapporte encore Le Phare, c'est la tentative d'assassinat du docteur Denis Mukwege, dans sa résidence de Bukavu, un certain 25 octobre 2012. » Situations anormales ? En tout cas, remarque WakatSéra au Burkina, « le chapelet des récriminations égrené contre le président de la RD Congo par les trois leaders est des plus longs, notamment la rupture des relations avec le Rwanda, accusé de porter à bout de bras les rebelles du M23. Si Denis Mukwege se défend, en toute logique, de s'associer à une candidature commune contre Tshisekedi, il n'en demeure pas moins que sa détermination est grande dans ce combat commun contre "des situations anormales par rapport aux institutions de la république". Matata et Fayulu, les deux hommes politiques, sont encore loin de cette candidature unique qu'ils évitent cependant d'écarter. S'il faut ajouter à ces deux probables challengers du président actuel, le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat déclaré et d'autres, on peut dire, sans aucun risque de se tromper, conclut WakatSéra, que "Fatshi" va se taper bien des nuits blanches jusqu'au 20 décembre 2023, date de la prochaine présidentielle. » Tshisekedi doit-il se remettre en cause ? Et justement, pour Le Pays, toujours au Burkina, « Félix Tshisekedi doit se remettre en cause. […] Et cela passe par un examen minutieux des questions soulevées par l'opposition. Et la première de ces questions, c'est la construction d'une armée nationale efficace et performante en mesure de reconquérir le territoire national. […] La seconde revendication est la mise en œuvre d'un processus électoral inclusif et transparent qui puisse accoucher d'un scrutin apaisé et accepté de tous. Il y va de la paix sociale dans le pays. Car, tous gardent encore en mémoire les violences meurtrières qui ont précédé les élections qui ont porté Félix Tshisekedi lui-même au pouvoir. »

Invité Afrique
M23 en RDC: le fait que la France «condamne» publiquement le Rwanda «doit entraîner des conséquences»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2022 11:42


Dans un communiqué diffusé lundi, la France « condamne » le soutien que le Rwanda apporte aux rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo. Pour la RDC, c'est un succès diplomatique. Mais le président Félix Tshisekedi veut encore pousser son avantage. Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement de Kinshasa, est l'invité de RFI.   RFI : Patrick Muyaya, quelle est votre réaction à la décision de la France de condamner formellement le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 ? Patrick Muyaya: Nous saluons évidemment cette décision de la France. Nous aurions voulu que cela arrive plus tôt. Cela aurait peut-être permis d'éviter certaines situations malheureuses sur le terrain, mais maintenant nous espérons que la France ira plus loin, pour que finalement le Rwanda respecte sa part de responsabilité pour le retour de la paix dans cette partie de la République démocratique du Congo. Vous auriez aimé que cela arrive plus tôt. Depuis l'accord entre Emmanuel Macron et Paul Kagame en 2018 pour la désignation de la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de la francophonie, il y avait, c'est vrai, une vraie complicité franco-rwandaise. Est-ce que le communiqué français de ce 19 décembre est un tournant pour vous ? Peut-être que la France, qui était aussi dans une forme de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ne pouvait pas, diplomatiquement, prendre une décision aussi ouverte. Mais je crois que le fait que la France le dise publiquement aujourd'hui doit entraîner forcément des conséquences, à commencer par le retrait du M23 de tous les territoires occupés en République démocratique du Congo. Il est établi que le Rwanda est un pays qui agresse la République démocratique du Congo. Cela devrait être aussi pris en compte dans les relations franco-rwandaises. Alors par ailleurs, c'était hier à l'ONU, le Conseil de sécurité vient de lever tous les obstacles administratifs à la vente d'armes à votre pays, notamment cette obligation pour les vendeurs d'armes de s'identifier auprès des Nations unies. Quelle est votre réaction ? Pour nous, c'est une injustice réparée, c'est une bataille gagnée, parce que ces régimes de notification paraissaient, à nos yeux, aux yeux des Congolais, comme un mécanisme qui ne pouvait pas nous permettre d'avoir tous les moyens pour assurer la défense de notre territoire. Et donc nous considérons que c'est un pas significatif, qui nous permettra de défendre notre territoire, principalement dans sa partie est. Est-ce que vous sentez, depuis quelques jours, un déclic international en votre faveur ? Évidemment, ce déclic aurait pu arriver plus tôt, parce que, comme vous le savez, nous avons sorti, publié un livre blanc qui répertorie tous les crimes commis en République démocratique du Congo, et tous les services de sécurité étrangers étaient au courant, notamment, vous avez suivi les rapports du groupe d'experts qui a fuité il y a quelques mois. Ça veut dire que tout le monde savait que le mal se produisait à l'est, mais que personne n'en parlait. Donc aujourd'hui, que tout le monde en parle publiquement, ça nous réjouit. La prochaine étape pour nous en tout cas : condamnation, sanction, justice, réparation. Parce que nous pensons, cette fois-ci, que la composante judiciaire est une garantie qui pourra nous permettre de ne plus voir se répéter ces cycles de violences dans l'est de la République démocratique du Congo. Voilà six mois, Monsieur le ministre, que le M23 opère sur votre territoire. Ce n'est que maintenant, en effet, que la communauté internationale commence à se mobiliser. Mais pourquoi tant de passivité, est-ce qu'il y a des causes externes à la sous-région ? Écoutez, comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Nous espérons que, cette fois-ci, au-delà des mots, il y a des actes qui seront posés pour mettre plus de pression sur le Rwanda pour que la paix puisse revenir dans cette partie du pays. C'est cela le plus important. Est-ce que la guerre en Ukraine n'a pas occulté la guerre au Congo ? Sans doute, mais la situation en République démocratique du Congo, elle est même comme un conflit oublié. Au-delà du nombre de morts, qui rivalise aujourd'hui avec le nombre de morts de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, notre plaidoyer consiste simplement à ce que les populations congolaises qui sont victimes, vous avez suivi le massacre de Kishishe, de ces horreurs, méritent aussi la solidarité de la communauté internationale. Toutes, que ce soient les Ukrainiens ou les Congolais, toutes sont des vies humaines, qui méritent une compassion, qui méritent une action plus grande pour être sûr que les populations déplacées rejoignent leurs familles, et pour éviter tout risque d'épidémie et autres conséquences désastreuses. À Luanda au mois de juillet, à New York au mois de septembre, le président Tshisekedi a accepté de serrer la main du président Kagame devant les photographes, et ce n'est que le mois dernier, au sommet de la francophonie, à Djerba, que les autorités congolaises ont dit stop, fini les photos avec le président rwandais. Est-ce que vous-même, gouvernement congolais, vous n'avez pas manqué d'un peu de fermeté ces derniers mois ? Écoutez, il faut regarder le président Tshisekedi depuis son arrivée à la tête de la République démocratique du Congo, il avait fait le choix clair de construire la paix. Nous n'avons pas oublié le passé, qui est pourtant difficile avec les pays limitrophes, mais on a pensé qu'on pouvait ouvrir un chapitre nouveau. Vous avez vu l'éruption du Nyiragongo en mai 2021 nous rappeler que nous sommes voisins et que nous devons continuer à collaborer. Mais l'attitude du président Kagame aujourd'hui ne nous permet plus d'entretenir le même rapport, parce qu'on ne peut pas s'imaginer une telle insensibilité face à un tel torrent de pleurs, de violences commises sur des populations innocentes. Je reviens encore sur le massacre de Kishishe qui a été commis dans des conditions horribles. Je ne pense pas que nous pourrons continuer à nous serrer la main lorsque nous avons en face de nous quelqu'un qui ne veut pas que vous puissiez vivre en paix finalement, y compris avec les voisins rwandais. Vous parlez du massacre de Kishishe. Fin novembre à Kishishe, dans cette localité du Nord-Kivu, les rebelles du M23 sont accusés d'avoir massacré au moins 131 civils. Est-ce que c'est cela, le déclic, sur la scène internationale ? Ça serait dommage que le déclic vienne après un tel massacre horrible, et pourtant, il y a des signaux d'alerte qui ont déjà été donnés. Mais comme dit tout à l'heure : à quelque chose, malheur est bon. Nous, aujourd'hui ce que nous voulons, c'est la justice pour les âmes qui ont été perdues. Nous voulons que les enquêteurs puissent avoir accès à Kishishe, pour savoir véritablement ce qu'il s'est passé. Nous voulons travailler pour donner des sépultures à ces compatriotes qui ont perdu la vie injustement dans l'est de la République démocratique du Congo. Alors, le M23 commet des crimes, dans votre pays, mais les FDLR également. Le président Kagame n'a-t-il pas raison de souligner que la présence de ces Hutus rwandais FDLR sur votre territoire reste une vraie menace pour le Rwanda ? Écoutez, il est évident que les FDLR constituent d'abord un problème de sécurité pour nos compatriotes. Les FDLR tuent des Congolais, rançonnent des Congolais. Deuxièmement, les forces négatives, toutes, doivent être éradiquées. Les FDLR, ce sont des forces étrangères, qui doivent être éradiquées. Je dois rappeler que, dans le livre blanc que nous avons publié, nous sommes revenus sur toutes les fois où nous les avons combattus. Aujourd'hui, il existe des résidus des forces FDLR que nous devons tous combattre, mais cela ne devrait justifier en rien l'attitude naturellement belliciste du Rwanda qui va aujourd'hui commettre des massacres sous prétexte de combattre les FDLR. Les motivations sont économiques, nous le savons. Il n'y a aucune raison qui justifie l'attitude belliqueuse du président Kagame dès lors qu'à Nairobi, nous avions convenu d'un schéma qui devait permettre de combattre nos groupes armés à la fois locaux et étrangers, y compris les FDLR. Alors, on l'a dit : depuis ce lundi, la France condamne le soutien rwandais au M23, mais elle affirme en même temps vouloir parler à tout le monde, y compris avec le Rwanda, pour trouver une solution. « On ne bâtira pas une paix durable sans le Rwanda », précise à Kinshasa la secrétaire d'État française Chrysoula Zacharopoulou, qui est en visite dans votre pays. Est-ce que vous êtes d'accord avec elle ? Évidemment, nous sommes d'accord. Parce que, quoiqu'il arrive, le Rwanda restera toujours voisin de la République démocratique du Congo. Aujourd'hui, nous avons répondu à tous les rendez-vous pour la paix : à New York, à Luanda, à Nairobi, à Washington, à Charm el-Cheikh. Partout, nous y allons, il faut que le Rwanda commence par respecter ses engagements, parce que c'est le Rwanda qui est responsable du M23. Nous espérons que, cette fois-ci, ils pourront agir, et agir vite pour éviter d'autres drames. Donc, vous attendez beaucoup peut-être d'une prochaine réunion du processus de Luanda. On parle d'un sommet à Bujumbura avant la fin de l'année ? Aujourd'hui, ce que nous attendons, c'est le retrait du M23. Les rencontres, il y en aura sûrement en janvier au niveau des chefs d'État. Aujourd'hui, nous attendons de voir le processus de retrait commencer, parce qu'il ne sert à rien de se rencontrer s'il n'y a pas d'évolution concrète sur le terrain. Donc, d'abord le retrait, et ensuite la rencontre ? Nous ne conditionnons pas la rencontre des chefs d'État par le retrait, sinon nous n'en aurions pas eu. Depuis juillet, nous sommes engagés dans différentes discussions avec le Rwanda, mais il n'y a pas eu de respect de ce qui avait été convenu. Donc aujourd'hui, nous voulons être sûrs que tous les acteurs qui soient impliqués dans la paix, nous voulons qu'ils jouent le rôle qui est le leur dans le cadre des mécanismes qui ont été clairement définis. Et pas de rencontre entre chefs d'État avant le 31 décembre ? Pas à ma connaissance, non. Depuis près de deux mois, Monsieur le ministre, un contingent kényan est arrivé à Goma dans le cadre d'une force est-africaine. Qu'est-ce que vous répondez à vos opposants congolais, comme Martin Fayulu, qui dit que cette force n'a rien à faire à Goma, car le Congo n'est pas un pays de l'Afrique de l'Est, et à l'opposant Moïse Katumbi, qui dit que les Congolais n'ont pas confiance dans des forces étrangères ? Bon écoutez, il y a ceux qui font de la politique-politicienne. Il y a nous qui avons la boussole, la gestion quotidienne du pays. Aujourd'hui, les questions sécuritaires sont des questions qui se gèrent avec les autres, s'il faut parler, par exemple, du cas des ADF. Aujourd'hui, si la République démocratique du Congo a adhéré à la Communauté de l'Afrique de l'Est, c'est parce que la RDC a un rôle central qu'elle doit jouer dans la région, il ne faut pas oublier que notre adhésion à la Communauté de l'Afrique de l'Est a relancé le processus politique. Aujourd'hui, au moment où nous faisons cette interview, les groupes armés de la République démocratique du Congo, qui étaient à Nairobi sous les auspices du président Kenyatta, se sont engagés pour la paix, et j'ai entendu que vous aviez parlé des candidats – de toute façon, des candidats, on en aura beaucoup – aujourd'hui, la principale question, c'est d'être en mesure de pointer le Rwanda, et je n'ai pas entendu cela de Moïse Katumbi. Alors, en effet, nous sommes déjà en pré-campagne électorale - la présidentielle est dans un an – et que répondez-vous à l'opposition qui dit qu'on n'arrivera pas à tenir les délais du 20 décembre 2023, car on ne pourra jamais enrôler toute la population congolaise en 3 mois ? D'abord, la commission électorale nationale indépendante a publié un calendrier en même temps qu'elle a fait part de certaines contraintes. Il y a, évidemment, des contraintes financières pour lesquelles le gouvernement va faire sa part, et nous faisons notre part. Il y a, d'autre part, des contraintes sécuritaires, nous travaillons, y compris diplomatiquement et nous pensons pouvoir y arriver. Et pour ce qui concerne en tout cas le gouvernement, nous tiendrons nos engagements pour que ces élections se tiennent dans les délais, parce que nous avons eu déjà des exemples de glissement. Nous ne pensons pas que le glissement serait une bonne chose, alors que nous, nous voulons consolider notre processus électoral. Et c'est cela, aujourd'hui, l'interpellation qui doit être faite à toute la classe politique : d'accompagner le processus d'enrôlement, qui commence déjà ce 24 décembre. Je pense que le président de la République procédera au lancement à partir de la province de l'Équateur. Et cela va aller dans toutes les aires opérationnelles. On dit que ça ne sera pas possible d'enrôler, mais aujourd'hui, Monsieur Boisbouvier, vous savez qu'il y a des moyens technologiques qui permettent de faire un peu plus vite certaines choses. Nous, nous sommes optimistes, nous ferons notre part pour que ces élections se tiennent dans les délais. C'est ici aussi le lieu de rappeler encore au Rwanda de cesser le soutien aux M23, pour nous permettre, contrairement à eux, de faire des élections libres et transparentes avec des compatriotes de ce pays, qui pourront aussi voter. Des élections « libres et transparentes », contrairement au Rwanda, dites-vous ? Évidemment.

Revue de presse Afrique
À la Une: la nouvelle ligne diplomatique de la France vis-à-vis du Rwanda

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2022 4:49


Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.

Revue de presse Afrique
À la Une: la nouvelle ligne diplomatique de la France vis-à-vis du Rwanda

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2022 4:49


Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: ChatGPT, Moïse Katumbi, Djidji Ayôkwé

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 20, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Côte d'Ivoire - France : comment le mythique Djidji Ayôkwé, le tambour parlant ivoirien, a été restauré ? Sera-t-il réutilisé pour transmettre des messages, ou bien exposé dans un musée ? Par Pierre Firtion, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : comment Moïse Katumbi compte-t-il trouver d'autres alliés ? Par Trésor Kibangula, analyste politique à Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. Nouvelles technologies : ChatGPT, une interface de conversation avec un robot, est-il vraiment une «révolution technologique» ? Cette intelligence artificielle peut-elle présenter des dangers ? Par Dominique Desaunay, journaliste au service France de RFI.     * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
RDC: Moïse Katumbi candidat à la présidentielle de décembre 2023

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 16:49


Depuis plus d'un an, l'ancien gouverneur du Katanga restait silencieux… Aujourd'hui, Moïse Katumbi annonce sur RFI et France 24 qu'il est candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo. « Je suis candidat, car la situation du Congo est chaotique et car je dois sauver un peuple en danger », déclare-t-il. Le président du parti « Ensemble pour la République », qui met en avant son bilan de gouverneur et son expertise, affirme avoir « une vision et un programme » pour « reconstruire l'armée et la sécurité du pays » et pour « créer des emplois et refaire les infrastructures ». Moïse Katumbi précise sur RFI et France 24 qu'il quitte l'Union sacrée – la coalition présidentielle qui soutient la candidature du président sortant Félix Tshisekedi – et que sa propre candidature sera « avalisée » par un congrès de son parti « Ensemble pour la République », à partir de ce lundi 19 décembre à Lubumbashi. RFI – France 24 : Les élections présidentielle et législatives, elles sont prévues par la commission électorale (Céni), le 20 décembre 2023. Pour la plupart des observateurs internationaux, le calendrier est matériellement intenable et un glissement inévitable, mais le président Tshisekedi affirme que ce ne sera pas le cas. Quel est votre point de vue ? Moïse Katumbi: Vous savez, je me rappelle bien du cardinal Ambongo, il avait dit : « D'un mal parfois, on peut sortir un bien pour le pays ». D'abord, l'élection de Kadima, le président de la CENI, a été contestée par tout le monde. Mais j'espère que Kadima sera à la hauteur pour nous donner de bonnes élections. Le plus important pour moi, c'est le jour des élections. Je demande à la population congolaise qu'elle aille s'enrôler. Nous n'allons pas permettre cette fraude et les élections chaotiques qu'on a eues en 2018. Je demande à la population : le jour des élections, ils ne doivent pas quitter le bureau de vote, on doit compter et afficher le résultat, et nous ne serons pas d'accord avec le vote électronique, on sera d'accord avec le vote semi-électronique. Jusqu'à nouvel ordre, Moïse Katumbi, votre parti Ensemble pour la République et vous-même, vous êtes toujours l'allié de Félix Tshisekedi dans l'Union sacrée. Quel bilan vous portez, que pensez-vous de la gestion du pays par le président Tshisekedi, depuis quatre ans ? Vous savez, le bilan est très mauvais, le bilan est chaotique. Mais j'ai donné des conseils en interne, j'ai écrit au président de la République, et j'avais aussi donné le cahier des charges quand j'ai accepté de rejoindre l'Union sacrée et ce cahier des charges n'a pas été considéré. Alors depuis des mois, tout le monde se pose la question : est-ce que vous allez, oui ou non, être candidat à l'élection présidentielle de décembre 2023 ? Comme la situation continue à être chaotique, je dois sauver un peuple en danger, et je serai candidat en 2023, mais je dois avaliser ma candidature au congrès de notre parti le 19 décembre, à Lubumbashi. Donc, je serai candidat parce que j'ai une vision pour mon pays et j'ai un bilan de quand j'étais gouverneur et j'ai de l'expertise aussi. Je ne viens pas là pour faire de l'aventure parce que vous savez, il ne faut pas chercher le pouvoir pour le pouvoir. Je serai un président qui ne pleure pas, je serai un président qui va trouver des solutions pour son pays.  Donc ça y est, votre décision est prise, aujourd'hui, vous êtes candidat ? La décision est prise : je suis candidat, parce que j'ai une vision, j'ai un programme, où on va nous respecter. Je vais créer de l'emploi, j'ai les infrastructures à refaire, il y a le tourisme… On doit aussi reconstruire notre armée, donc la sécurité dans notre pays, j'ai tout un programme. Alors cela signifie qu'avec votre parti Ensemble pour la République, vous allez devoir quitter l'Union sacrée. Vous venez de nous le dire, vous allez tenir un congrès le 19, c'est-à-dire, je crois, lundi prochain. Ce sera où ? Et surtout, est-ce que vous ne craignez pas que beaucoup de vos députés, sénateurs, ministres même, vous avez cinq ministres actuellement dans le gouvernement, ne vous abandonnent pour soutenir le candidat Tshisekedi ?  Vous savez, j'ai décidé de quitter, donc j'ai dit au revoir à l'Union sacrée, mais je dois aussi consulter les membres de mon parti ce lundi au congrès, à Lubumbashi. Je sais qu'il y a des gens qui vont nous quitter, et c'est ça la démocratie, ceux qui partent vont laisser la place aux autres. Mais nous allons continuer avec de vrais combattants qui voudront que nous puissions changer la situation de notre pays ensemble pour un Congo meilleur. Donc, je suis candidat parce que je vois que mon pays va mal, et je peux trouver une solution pour mon pays : je l'ai fait quand j'étais gouverneur, j'ai un bilan, donc j'ai l'expertise. Après huit ans de brouille, vous avez serré la main de l'ancien président Kabila, c'était en mai dernier, à l'église, à Lubumbashi. Alors évidemment, ça a surpris tout le monde. Mais maintenant que vous nous dites que vous êtes candidat, est-ce qu'on va vers un renversement d'alliance sur le thème : « Tous contre Tshisekedi » ? Et est-ce qu'on pourrait voir par exemple Joseph Kabila ou plusieurs de ses partisans à votre congrès de lundi prochain, d'Ensemble pour la République ? Vous savez, au congrès, nous allons inviter tout le monde. La réconciliation avec M. Kabila, c'est une réconciliation de Katangais, donc j'ai serré la main au président Kabila. Le plus important pour nous, c'est le pays, c'est le Congo, mais pour le moment, nous n'avons pas un deal politique avec qui que ce soit. Le parti va voir, lors des assises, ceux que nous devons considérer comme amis et alliés. Mais quand vous dites « pour le moment », ça veut dire que ça peut changer, que cette poignée de main à l'église peut devenir une alliance politique… Vous savez, il y a eu la poignée de main à l'église, mais il y a plusieurs candidats qui se sont déclarés et je les respecte tous. Je respecte tout le monde. Mais jusqu'à aujourd'hui, ce n'est pas à l'ordre du jour.

Invité Afrique
Élections en RDC en décembre 2023: «J'y crois», affirme le président Félix Tshisekedi

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 23, 2022 19:11


« Attention aux manipulations de la part de certains opposants. Je n'ai pas de raison de douter que les élections auront lieu, comme prévu, en décembre 2023  », affirme le président congolais Félix Tshisekedi ce vendredi soir dans une interview exclusive accordée à New York à RFI et France 24. Le chef de l'État congolais s'exprime aussi sur sa rencontre surprise de jeudi à New York avec son homologue rwandais Paul Kagamé et sur le retrait à venir des rebelles du M23 de la ville de Bunagana. Quand l'état de siège sera-t-il levé dans l'Est ? Pourquoi le général Philémon Yav vient-il d'être arrêté ? À quand la libération du député Jean-Marc Kabund ? Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24. Marc Perelman : Monsieur le président, ici à New York devant l'Assemblée générale des Nations unies, vous avez prononcé un discours dans lequel vous avez dénoncé sans détours l'agression militaire directe du Rwanda contre votre pays. Vous avez aussi demandé à l'ONU d'être plus transparente sur ce qu'elle sait à ce propos. Pourquoi ce cri d'alarme. Est-ce que vous avez l'impression que vous n'êtes pas écouté ? Félix Tshisekedi :C'est plutôt un cri de vérité. Pas d'alarme, parce que les alarmes ont été données à plusieurs reprises dans la région à travers les ONG et autres organisations. Il fallait absolument ce cri de vérité pour que le monde entier sache ce qui se passe réellement et qu'on arrête avec cette hypocrisie, cette cécité et qu'on voit le problème dans son entièreté. Et c'est ce que j'ai fait. Christophe Boisbouvier : Ce mercredi, à New York, vous avez accepté de rencontrer votre homologue rwandais, Paul Kagame, en présence du président français, Emmanuel Macron. Vous étiez réticent apparemment, mais vous l'avez fait quand même. Le principe d'un retrait des rebelles de Bunagana [ville située dans le Nord-Kivu, près des frontières ougandaise et rwandaise] a été acté. Mais on se souvient que la rencontre précédente avec Paul Kagame - c'était à Luanda en Angola le 6 juillet -, n'avait donné aucun résultat. Est-ce que cette fois-ci, vous avez un calendrier pour ce retrait ? F.T. : D'abord, il faut que je précise par rapport à l'initiative française, vous savez que c'est la France qui préside le Conseil de sécurité en ce moment et le président Macron avait pris contact avec les deux chefs d'État, donc avant l'Assemblée générale, pour qu'on prenne rendez-vous ici à New York et qu'on parle de ce sujet. De ce côté-là, il n'y avait aucune objection de ma part. Et puisque je vous ai dit que mon but ici était de venir lancer un cri de vérité, j'ai continué sur cette même lancée dans cette réunion que nous avons eue autour du président Macron, le but étant d'obtenir dans un premier temps le cessez-le-feu et le retrait inconditionnel de Bunagana des M23, mais ensuite de rentrer dans le processus de paix tel que nous l'avons décidé à Nairobi, c'est-à-dire avec la fin, mais fin totale, des violences à l'est de mon pays. Et en termes de calendrier, il n'y a pas vraiment un calendrier précis, mais il dépendra du déploiement de la force régionale qui est en train d'arriver. Le Burundi est déjà là, le Kenya c'est pour bientôt. Et la situation se clarifiera à ce moment-là. M.P. : Alors évidemment, la question qui se pose aussi, qui a été abordée lors de cette réunion, ce sont les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le Rwanda dit depuis des années : attention, c'est un danger pour nous, c'est une menace pour nous, et l'armée congolaise laisse faire, voire plus. Est-ce que vous vous êtes engagé sur ce problème ou est-ce que vous pensez que c'est une fausse excuse du Rwanda ? F.T. : C'est une fausse excuse. Par rapport à ces accusations, je trouve que le Rwanda est de mauvaise foi et qu'il utilise souvent ce prétexte pour justifier ses incursions en République démocratique du Congo. Depuis que je suis à la tête de mon pays, vous avons rapatrié à deux reprises des centaines de combattants des FDLR. C'est quand même une preuve de bonne foi. Et aujourd'hui, les FDLR, c'est une force résiduelle qui ne menace plus la sécurité du Rwanda. M.P. : « Fantomatique », vous avez dit… F.T. : Elle ne menace plus la sécurité du Rwanda en tout cas. Les FDLR sont plus un problème pour nous, Congolais, que pour les Rwandais. J'en veux pour preuve l'assassinat de l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo au mois de février 2021, monsieur Luca Attanasio, qui avait été tué par des FDLR, qui sont devenus aujourd'hui des coupeurs de route, des bandits de grand chemin et qui n'ont plus d'idéologie politique visant à regagner le pouvoir à Kigali. Donc, c'est un faux prétexte. La vérité, elle est ailleurs et c'est cela que le Rwanda doit dire. M.P. : Pour contrer les groupes armés qui sévissent dans l'est de la RDC, vous l'avez abordé tout à l'heure, vous avez accepté avec l'accord de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est le déploiement d'une force multinationale dans la région. Quand est-ce que cette force sera totalement déployée et combien d'hommes seront sur votre sol ? F.T. : Je vous ai dit que la force est en train d'être déployée. Les Burundais sont là déjà dans le Sud-Kivu. Pour les Kenyans, à mon avis, c'est une question de jours. Ils vont d'ailleurs, pour votre information, entrer par Bunagana. Donc, ça se déploie petit à petit, en fonction des moyens aussi. C'est pour cela que nous étions ici aussi et que nous avons pris des contacts, c'était pour sensibiliser les bailleurs de fonds afin d'accompagner cette force régionale. M.P. : Et donc, si les Kenyans tombent sur le M23 à Bunagana ? F.T. : Eh bien, voilà. Vous savez ce qui va arriver au M23. C.B. : Depuis plusieurs mois, dans l'est du Congo, les casques bleus de la Monusco sont violemment pris à partie par les populations qui les accusent de ne pas les protéger. Il y a eu des morts en juillet. Dimanche, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a reconnu sur nos antennes que la Monusco était moins armée que le M23. Est-ce que vous demandez un retrait accéléré de cette Monusco avant l'année 2024 ? F.T. : Nous devons regarder le rôle que la Monusco doit jouer, parce qu'il lui reste très peu de temps, et pour ainsi faire partir la Monusco sur une note beaucoup plus gaie, beaucoup plus honorable que celle à laquelle nous avons assisté en ce moment. C.B. : Donc, pas de départ accéléré… F.T. : Pas encore de calendrier de départ comme tel, mais je pense bien que la Monusco devra partir avant le délai prévu, c'est-à-dire 2024. À mon avis, au-delà des élections de décembre 2023, je crois qu'il n'y aura plus de raison que la Monusco reste. C.B. : Donc, la Monusco resterait jusqu'à la fin des élections et partirait après… F.T. : À mon avis. Mais ça, je mentirais si je vous disais que c'est quelque chose qui a été convenue. Il n'y a pas encore eu de discussion sur la question. Mais je crois que, de part et d'autre, on a compris qu'il faut réfléchir très sérieusement à la question. Et c'est dans ce sens qu'il faut aller. C.B. : En 6 mois, vous avez mis à l'écart deux hommes clé de votre dispositif : votre conseiller sécurité François Beya et tour récemment, le général Philémon Yav. Tous deux sont soupçonnés d'intelligence avec l'ennemi. S'agit-il d'intelligence avec le Rwanda ? F.T. : François Beya, c'est une autre histoire. D'ailleurs, son procès n'est pas terminé comme vous le savez, parce qu'il a eu des problèmes de santé et il fallait qu'il aille se faire soigner. Nous restons humains malgré le besoin de réprimer, de faire dire la justice. Tandis que le général Philémon Yav, c'est arrivé pendant mon séjour ici à l'étranger, j'ai cru comprendre qu'il était accusé par certains de ses collèges de les avoir contactés au nom du Rwanda pour qu'ils puissent lever le pied et permettre au M23 de passer aisément et de prendre la ville de Goma. C'est ce que j'ai cru comprendre, mais bon. Les enquêteurs sont à pied d'œuvre pour le moment. J'en saurai plus quand je serai rentré au pays. M.P. : On parle de trahison, là ? F.T. : Bien sûr. C.B. : Et François Beya, ce n'est pas le Rwanda… F.T. : À mon sens, non. Son procès n'est pas terminé, je vous ai dit, donc il faut attendre la fin. M.P. : L'état de siège… Il a été instauré en mai 2021. Si on regarde bien, les résultats ne semblent pas là. En tout cas, il se prolonge… F.T. : Pourquoi ? Qu'est-ce que vous attendiez comme résultats ? M.P. : Qu'il y ait moins de violence, que les groupes armés sévissent moins… F.T. : Cela fait une vingtaine d'années qu'il y a de la violence. Est-ce que vous avez, vous, un baromètre comme ça sur lequel vous savez mesurer quand est-ce qu'il y a eu plus ou moins de violence ? Non, je ne crois pas. M.P. : Est-ce que vous avez un premier bilan à nous donner ? F.T. : Oui. Mais je crois déjà que les groupes mafieux ont été pour la plupart neutralisés. Je crois que vous avez quand même appris que les recettes de ces provinces ont fait un bond en avant. Donc, cela veut dire que l'état de siège a eu du bon au moins de ce côté-là, celui de sensibiliser les ressources pour pouvoir maintenant les injecter dans des programmes de prise en charge de ces groupes armés afin de les désintéresser de cette question, parce qu'il y a aussi le côté pauvreté, chômage qui les avait amenés dans ces activités. Il y a en Ituri par exemple plusieurs groupes armés mono-ethniques qui se battaient justement pour des raisons ethniques, qui ont fait la paix et qui sont prêts à complétement sortir de ces activités. Donc, il y a une lueur d'espoir. Mais évidemment, je ne dis pas que tout est parfait. Ça ne pouvait pas non plus l'être. Moi, je ne me faisais pas d'illusion. On est dans une zone où il y a eu une vingtaine d'années de violence et de mafia, tout ce que vous voulez, ce n'est pas en un an qu'on allait mettre fin à tous ces fléaux. Et en plus, cela a été interrompu par le M23 qui est arrivé comme un cheveu dans la soupe pour encore compliquer les choses. M.P. : C'est peut-être lié, non ? F.T. : Oui, sûrement. Mais tout cela, il faut le démêler, il faut le comprendre. Mais la détermination est là… M.P. : Combien de temps, monsieur le président. Jusqu'à quand l'état de siège ? [cessera-t-il] Avant la présidentielle quand même ? F.T. : Oui, bien sûr. Il faut. M.P. : Il faut que les gens sachent. F.T. : Je vous ai parlé d'élections tout à l'heure quand j'évoquais le départ de la Monusco. Je crois que les élections seront... En tout cas, je n'ai aucune raison et je ne suis pas la Céni [Commission électorale nationale indépendante], mais je rencontre souvent, enfin quelquefois, le président de la Céni [Denis Kadima] parce que je veille à ce que l'accompagnement de l'État soit là, surtout au niveau des finances. Et à chaque rencontre que j'ai avec lui, je lui pose toujours la même question que j'appelle maintenant la question traditionnelle, c'est-à-dire est-ce que les élections seront organisées dans les délais ? Il m'a dit : « Il n'y aura aucun problème ». Donc, je n'ai pas de raison de douter de lui, c'est lui l'expert. S'il le dit jusqu'ici, moi mon travail, c'est juste de veiller à ce que le ministre des Finances fasse le sien aussi en donnant les ressources nécessaires pour faire avancer le processus. Je pense que ça devrait aller. C.B. : Oui. Mais tout de même, monsieur le président, il y a ce rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), révélé par Africa Intelligence, qui dit que le scénario d'un report est désormais probable, il y a le fait qu'il n'y a pas de calendrier électoral encore pour l'instant… F.T. : Faites très attention à ce qui a été publié. Faites très attention parce qu'i y a eu beaucoup de manipulations. J'ai vérifié auprès des responsables du Pnud eux-mêmes, ils n'ont pas affirmé cela. Ils m'ont dit très clairement qu'ils n'ont jamais émis d'avis pessimiste, jamais. Donc, cela est une récupération qui est sûrement l'œuvre de nos opposants. Et aujourd'hui, on sait comment on peut manipuler les médias et tout cela. Donc, voilà, c'était ça le but. Parce qu'il y a des forces obscures en République démocratique du Congo qui ne veulent pas de ces élections. Si vous voyez ce qui se passe par exemple à l'Ouest aujourd'hui, qui ressemble presque comme deux gouttes d'eau aux violences qu'on voit à l'Est.. C.B. : Dans le Maï-Ndombe… F.T. : Oui. C'est clair. Il y a une main noire qui veut saboter…  C.B. : Mais il n'y a pas de calendrier... F.T. : Le calendrier viendra. On est à plus d'un an encore des élections. Ce n'est pas le calendrier qui va faire les élections. Ce sont les électeurs. Il faut les enrôler. C'est cela qui est le plus important pour moi. Le calendrier, on peut le faire en dernier lieu, à la dernière minute. M.P. : L'opposition vous accuse d'avoir placé à la tête de la Commission électorale, la Céni, et à la tête de la Cour constitutionnelle des hommes à votre main, et donc de vouloir verrouiller le scrutin et être sûr d'être réélu parce qu'on sait que vous allez vous représenter… F.T. : Je trouve que c'est une insulte à l'intelligence de ces deux grands hommes et je ne suis pas le seul à le dire. Le background de Denis Kadima par exemple en termes d'élections, c'était le meilleur d'ailleurs. Il avait le meilleur profil de tous les candidats présidents. Je ne suis pas seul à le dire. Et je crois qu'aujourd'hui, cette question est vidée parce que même cette fameuse opposition reconnait en lui sa valeur. Et tous nos partenaires ont aussi adoubé l'individu. Donc, il n'y a plus de raison de douter de cela. Quant au président de la Cour constitutionnelle [Dieudonné Kamuleta Badibanga], il a été choisi par ses pairs. Ce n'est pas moi. Donc, c'est un faux procès que l'on me fait en m'accusant d'avoir placé quelqu'un. D'abord, ce n'est pas mon homme de main, je ne le connaissais pas. Avant qu'il soit président, je ne le connaissais pas du tout. Je l'ai connu juste au moment où il a été nommé à la Cour constitutionnelle. Avant cela, je n'avais jamais eu de contact avec lui. On peut le vérifier. C.B. : Votre bilan depuis 3 ans et demi est fortement critiqué par l'opposition… F.T. : C'est ça la démocratie. C.B. : L'arrestation il y a quelques semaines de votre ancien compagnon de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le député Jean-Marc Kabund, suscite beaucoup d'interrogations. F.T. : Des interrogations sur ? C.B. : Il a été arrêté pour offense au chef de l'État, mais beaucoup s'interrogent sur le fait qu'il soit en prison pour ce délit. Et est-ce qu'il ne faudrait pas qu'il soit éventuellement placé en résidence surveillée ? F.T. : C'est à la justice de voir, je ne suis pas cette affaire. C.B. : Vous êtes donc candidat en 2023. Mais est-ce que des opposants, des personnalités, comme Martin Fayulu qui continue de revendiquer la victoire de 2018, comme Moïse Katumbi, comme qui sait un candidat pro Kabila, sans parler de Matata Ponyo... Est-ce que ces hommes-là ne risquent pas de vous mettre en difficulté sur le thème : il faut sortir le sortant, il faut un changement ? F.T. : C'est le peuple qui décidera. Pourquoi voulez-vous que je me mette à spéculer. Je ne suis pas dieu le père. Je ne connais pas l'avenir. Moi, je vis au quotidien et j'écoute mes compatriotes et essaye dans la mesure du possible de répondre à leurs besoins, à leurs revendications. Le reste appartient justement à ce peuple. C'est lui qui décidera le moment venu de qui peut présider… C.B. : Mais vous semblez confiant. Vous pensez que… F.T. : Moi, je suis très confiant. C.B. : Mais qu'est-ce qui vous rend confiant justement face à toutes ces critiques ? F.T. : Mais les réalisations, nous en avons fait énormément. Regardez notre budget. Regardez la gratuité de l'éducation. Aujourd'hui, nous sommes à la gratuité de la santé. Les infrastructures sont en train d'être construites. Et il y a ce fabuleux et ambitieux plan programme de développement à la base, c'est-à-dire du développement des 145 territoires,  qui fera date. Et nous sommes convaincus que les choses, le moment venu, vont être appréciées par nos compatriotes et ils nous renouvelleront leur confiance. Donc, il n'y a vraiment pas d'inquiétude de ce côté-là. C'est pour cela que l'opposition a peur d'aller aux élections d'ailleurs. M.P. : Juste une petite question sur quelque chose que vous avez dit et qui m'a intrigué. Vous avez parlé « d'une main noire »… F.T. : Oui, bien sûr. M.P. : Mais vous parlez de quoi, de possible coup d'État, de déstabilisation ? F.T. : Oui, bien sûr. Il y a ça. M.P. : Des puissances étrangères ? F.T. : Oui et non. On est en train d'élucider la question. Les arrestations que vous voyez, dont on a parlé dans l'armée, ne sont pas le fait du hasard. Il y a réellement une main noire. C.B. : Et d'où l'arrestation de François Beya… F.T. : Ah, non, non. François Beya, c'est arrivé avant. Cela n'a rien à voir avec. D'où l'arrestation peut-être du général Yav. On verra quels liens ça a avec ces évènements-là.

Invité Afrique
RDC: «J'ai un mandat du peuple, je ne peux pas démissionner», affirme Jean-Marc Kabund

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 22, 2022 5:26


En janvier, l'ancien secrétaire général congolais Jean-Marc Kabund puis président intérimaire du parti au pouvoir UDPS avait été accusé d'escroquerie, corruption et extorsion, avant d'être exclu du mouvement. Fin mars, il avait officialisé sa démission de premier vice-président de l'Assemblée nationale, mais gardé son poste de député. En début de semaine, il a créé son propre parti, l'Alliance pour le changement.  RFI: Le bureau de l'Assemblée nationale vient de diffuser un communiqué condamnant les propos considérés comme indignes que vous auriez tenus il y a quelques jours. Un dossier disciplinaire vient d'être ouvert à votre encontre. Comment réagissez-vous à cette nouvelle ? Jean-Marc Kabund : D'abord, il faut considérer la démarche comme l'expression d'une panique ou d'une peur. Cela démontre que l'Assemblée nationale est désacralisée. Elle est devenue une véritable caisse de résonance dans laquelle on assiste tout simplement à des scènes de règlement de comptes. Je voudrais savoir quelles dispositions donne le pouvoir au bureau de l'Assemblée d'ouvrir un dossier disciplinaire à l'endroit d'un député, et savoir aussi quel député aurait subi la même procédure que moi ou si je suis le premier ? Vous avez été élu député sous l'étiquette Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Votre ancien parti menace également de vous retirer votre mandat parlementaire. Qu'en pensez-vous ? La Constitution est claire : un député national élu sur une liste appartient à cette liste, donc au parti. Mais dès lors que le parti l'exclut, le député garde son mandat. Un député ne peut perdre son mandat que s'il a délibérément quitté le parti qui l'avait aligné aux élections. Tout le monde sait que j'ai été exclu de l'UDPS. Donc, il ne devrait pas y avoir un débat si on avait des gens qui réfléchissent normalement. Est-ce que l'idée d'une démission vous a déjà traversé l'esprit ? Non. Ce n'est pas l'UDPS qui m'avait élu comme député national. Je suis un élu du peuple. J'ai démissionné de ma fonction de premier vice-président parce que j'estimais que cette fonction, je l'avais acquise au nom de l'UDPS. J'ai démissionné. C'est clair là-dessus. Du moment que ce n'est pas l'UDPS qui m'avait élu. J'ai un mandat du peuple, je ne peux pas démissionner. Lors du lancement de l'Alliance pour le changement, vous aviez dit que le parti était aussi créé pour la conquête du pouvoir. Est-ce que cela veut dire que vous serez candidat à la présidentielle 2023 ? Justement, parce que nous n'avons pas créé ce parti pour faire de la figuration ou pour accompagner qui que ce soit. Dès lors que nous avons dit que c'était une nouvelle offre politique, nous, nous proposons une réponse à pas mal de questions que le peuple congolais se pose. Nous estimons que le parti doit présenter des candidats à tous les niveaux. Et vous, vous serez candidat à la présidentielle ? Bien sûr, lorsque le parti alignera les candidats à tous les niveaux, ça voudra justement dire que le parti alignera un candidat président à la République. Vous voilà dans l'opposition. Est-ce que des alliances avec Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou Martin Fayulu même sont possibles ? Il faut relativiser cette question. Je reconnais que fédérer, peut donner plus de chance de gagner face à [Félix] Tshisekedi. Mais je ne veux pas admettre que c'est une condition sine qua none pour gagner, d'autant plus que monsieur Tshisekedi, je suis convaincu qu'il lui sera difficile de faire un score qui pourrait lui permettre d'émerger parmi les quatre premiers candidats. Je sais de quoi je parle. Le problème, c'est : est-ce que nous avons la même vision ou sommes-nous là ensemble juste pour chasser Tshisekedi du pouvoir ? On devrait commencer par ce genre de question, plutôt que d'envisager une quelconque alliance. Lorsque vous étiez à l'UDPS, vous aviez critiqué des opposants. Maintenant que vous êtes vous-même dans l'opposition, est-ce que vous comprenez mieux les critiques qui étaient envoyées vers le pouvoir de la part de l'opposition ? Dès lors que j'ai compris que, dès le départ, monsieur Tshisekedi avait des difficultés pour assoir la gouvernance, pour avoir la maitrise de l'appareil de l'État entre ses mains, moi-même je m'inquiétais. En fait, j'étais un opposant au sein du pouvoir, parce que je ne peux pas vous dire combien de fois, j'étais peiné de voir certaines choses se passer à l'interne, combien de fois ai-je rappelé à l'ordre monsieur Tshisekedi sur pas mal de questions. Cela ne demande pas d'être opposant au Congo pour voir que le pays ne marche pas. Tout est au rouge. Est-ce que cela veut dire qu'aujourd'hui, vous êtes prêts à donner les véritables raisons de votre rupture avec le président Tshisekedi ? Vous allez comprendre que c'est des divergences de taille, des divergences de vue qui avaient gagné tellement de terrain et que, à un certain moment, on ne pouvait plus demeurer ensemble. C'est notamment sur l'idéologie, sur la manière de gouverner. J'estimais à bon droit que monsieur Tshisekedi était allé totalement à côté de notre vision politique. J'ai constaté que monsieur Tshisekedi était dans un chemin de non-retour, je me suis assumé. Vos détracteurs vous accusent d'enrichissement illicite. Que répondez-vous à ce type d'accusation ? C'est une bêtise humaine que de parler d'histoires comme ça. Tout le monde sait dans ce pays qu'un député national, au bout d'un mandat, ne peut pas manquer de se construire des maisons. N'ai-je pas dénoncé le train de vie excessif des institutions ? Mais l'Assemblée nationale est l'une de ces institutions les plus budgétivores. J'en faisais partie. Je bénéficiais de ce train de vie. Quoi de plus normal que je puisse construire une maison où j'habite. Quand je parle de détournement, les gens doivent comprendre que ce n'est pas une maison. Ce sont des centaines et des centaines de millions de dollars, placés dans des paradis fiscaux, placés dans des multinationales, ce sont des espèces sonnantes qui quittent le pays dans des jets privés. On doit comparer ça avec ma petite maison dans le faubourg de Kinshasa ? Cela dénote clairement la panique et la peur qu'ils expriment en disant des choses qui ne tiennent pas debout. ► À lire aussi : RDC: Jean-Marc Kabund, ancien patron de l'UDPS, crée un nouveau parti

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] RDC: vers une réconciliation entre Kabila et Katumbi?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 24, 2022 20:00


En RDC, la poignée de main entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi suscite de nombreuses réactions. Les frères ennemis vont-ils se réconcilier ? À un an de l'élection présidentielle, comment interprétez-vous ce geste ? Faut-il y voir les prémisses d'une éventuelle alliance ? Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: va-t-on vers un rapprochement entre Kabila et Katumbi ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 23, 2022 4:26


Il y a des photos qui marquent l'opinion… La première, c'était mardi dernier : elle « a fait le tour des réseaux sociaux congolais, s'exclame Jeune Afrique. L'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, assis coude à coude avec Jaynet Kabila, la sœur jumelle de l'ancien président congolais. Dans la presse, les commentateurs se sont déchaînés sur cette image pour le moins surprenante, certains y voyant même un geste politique subliminal, dans la perspective des échéances électorales de 2023. » C'était à l'occasion du Forum de réconciliation des leaders katangais, à Lubumbashi, sous l'égide de Mgr Fulgence Muteba, avec la participation de nombreuses personnalités, parfois aux antipodes. Un Forum qui s'est achevé hier sur une messe organisée à la cathédrale Saint-Pierre et Paul de Lubumbashi. Et là, surprise… deuxième photo événement : une poignée de mains et même une accolade entre Moïse Katumbi et Joseph Kabila. Une photo qui fait la Une ce matin en RDC. Les frères ennemis réconciliés ? « Moïse Katumbi et Joseph Kabila, bras dessus bras dessous, signe de réconciliation ! », s'exclame le site congolais Objectif infos qui remarque que ce Forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais avait pour thème: « frères et sœurs un jour, frères et sœurs toujours ». « Le moment fort de cette conférence et sans doute le moins attendu a été 'la réconciliation' (entre guillemets) entre l'ancien président de la République et l'ancien gouverneur de la province du Katanga », note Politico, autre site congolais. « En effet, depuis quelques années, rappelle site, les relations entre les deux personnalités n'étaient plus au beau fixe, suite à un litige qui serait même à la base de l'exil de Moïse Katumbi. Cependant, à la suite de l'appel lancé par Mgr Fulgence Muteba, les deux hommes ont visiblement, au nom de l'unité katangaise, décidé d'enterrer la hache de guerre et de fumer le calumet. Pour la première fois depuis des années, Kabila et Katumbi, main dans la main, ont donc échangé brièvement, pointe encore Politico. L'occasion faisant le larron, Joseph Kabila a invité les participants au respect des résolutions et engagements dudit forum, en insistant sur l'unité du Katanga. » Officiellement, pas de visées politiques… Pour leur part, précise Jeune Afrique , « les organisateurs ont martelé que ce forum n'avait aucun objectif politique, mais qu'il s'agissait plutôt de travailler au développement social, à la concorde et au développement du Katanga, qui, malgré le démembrement administratif de 2015, demeure une seule et même famille. Mgr Muteba a assuré qu'un dialogue franc et permanent était 'la seule thérapie capable de taire les tensions et divisions' entre les communautés. Au fil des discussions, le découpage administratif de 2015 a d'ailleurs resurgi. Outre les batailles politico-politiciennes, les crispations communautaires et les bisbilles entre régions ont également donné lieu à des discussions parfois agitées. Signe de la complexité des sujets abordés : les discussions, qui devaient durer trois jours, ont été prolongées d'une journée supplémentaire, pour se terminer samedi. » Objectif 2023 ? Alors réconciliation de façade entre les deux Kabila et Katumbi ? Pas si sûr, estime Ledjely … Certes, pointe le site guinéen, « les initiateurs du Forum s'évertuent à marteler que celui-ci n'a aucune visée politique. Mais comment ne pas voir un lien entre ces retrouvailles opportunes et les échéances électorales programmées dans un an (c'est-à-dire la présidentielle de 2023) ? D'autant que Kabila, estimant avoir été roulé, voudrait bien prendre sa revanche. Alors que Katumbi, pour sa part, à défaut de rafler le jackpot, ne cracherait point sur une occasion de peser davantage sur l'échiquier politique congolais. (…) Un front Katumbi-Kabila est bien en gestation, affirme encore Ledjely. Certes, les deux ont été divergents à un moment donné. Mais par rapport au défi que leur pose le cas Tshisekedi, ils semblent être arrivés à la conclusion que leurs contradictions sont mineures. Et c'est le sort du Katanga qui sert à la fois de prétexte et de paravent à ce rabibochage. » Et Ledjely de conclure : « c'est quand même curieux, nos acteurs politiques ne pensent à l'unité que quand ils sont en situation de faiblesse. Délestés du pouvoir et des privilèges que celui-ci leur confère, ils épousent l'humilité et feignent d'être à l'écoute de leurs compatriotes. Mais quand ils sont au sommet, ils sont davantage enclins à faire les choses avec arrogance et condescendance. »

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: la RDC au bord de la crise politique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 21, 2021 4:26


« La nomination de Denis Kadima, comme président de la Commission électorale, qui vient d'être entérinée par l'Assemblée nationale, suscite la controverse », relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Une grande partie de la classe politique congolaise l'accuse d'être trop proche du président Tshisekedi, qui brigue un second mandat en 2023. Le problème, pointe Afrikarabia, c'est que Félix Tshisekedi n'avait que de mauvaises solutions devant lui face au tollé soulevé par la candidature Kadima. En la validant, il ouvre une crise ouverte avec le FCC de Joseph Kabila, Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, mais également avec certains de ses alliés de l'Union sacrée : Ensemble de Moïse Katumbi et le MLC de Jean-Pierre Bemba. Mais surtout, Félix Tshisekedi risque de se mettre à dos la très puissante Eglise catholique et les protestants, qui ont tous deux récusé Denis Kadima. A l'inverse, si le chef de l'Etat ordonne à sa majorité de repousser le nom de Kadima, Félix Tshisekedi se brouillerait alors avec les six (autres) confessions qui ont voté pour cet expert électoral, internationalement reconnu. » Période troublée… Cette désignation de Denis Kadima à la tête de la CENI « ouvre donc une période institutionnelle troublée à un peu plus de deux ans d'une présidentielle très incertaine et attendue, constate encore Afrikarabia. La 'dépolitisation' de la CENI est maintenant devenue une des principales revendications de l'opposition à Félix Tshisekedi. La crise politique prend également une nouvelle tournure pour les alliés de Félix Tshisekedi au sein de l'Union sacrée. Avec au premier plan, le parti Ensemble de Moïse Katumbi. L'ancien gouverneur du Katanga, qui vise la présidentielle de 2023, avait fortement contesté la désignation de Denis Kadima. » En fait, résume Le Congo Libéré, avec cette désignation, « Tshisekedi se met à dos la quasi-totalité des forces vives du pays. (…) En entérinant hier le choix de Denis Kadima à la tête de la CENI au terme d'un processus entaché de multiples irrégularités, l'Assemblée nationale, contrôlée par des proches du président congolais, n'a fait que rejouer le scénario de 2015 quand Joseph Kabila avait porté à la tête de l'institution Corneille Naanga. La suite est connue, rappelle Le Congo Libéré. Des élections truquées qui ont permis, au terme d'un -'deal', à M. Tshisekedi, arrivé loin derrière Martin Fayulu, de revêtir l'écharpe présidentielle. La présidentielle de 2023 sera-t-elle du même acabit ? Avec la désignation de Kadima, la RDC en prend peu à peu le chemin. C'est la conscience de cette énième catastrophe électorale annoncée qui a fait réagir hier, dans un rare concert d'unanimité, une grande majorité des responsables du pays, dans la classe politique comme au sein de la société civile. » Manifs ? En effet, relève le site congolais, Le Forum des As, « ça sent la veillée d'armes dans tous les états-majors. Martin Fayulu en appelle à un 'front patriotique' pour des actions contre (ce qu'il appelle) la 'dictature fatshiste'. (…) S'il ne cache plus sa déception face à une plateforme dont il est encore membre, Moïse Katumbi est très attendu sur le 'que faire ?'. Fort de ses troupes à l'Assemblée nationale, de sa notoriété dans le pays réel et de ses entrées dans l'univers des décideurs de la marche du monde, le Chairman est à la croisée des chemins. »  Et « il n'est pas exclu, relève encore Le Forum des As, que Kinshasa revive des processions de marcheurs-prieurs. (…) Et férus d'actions de rue, les activistes des mouvements citoyens, non solubles dans l'alchimie politique au pouvoir, ne se feraient pas prier pour grossir les rangs des manifestants. »   Limpidité ! Alors, conclut Le Pays au Burkina, « la responsabilité du président Tshisekedi est grande devant l'histoire. Avant de confirmer Denis Kadima au poste de président de la CENI, il devrait mesurer toutes les conséquences d'une telle décision, au risque de réunir les conditions d'une crise post-électorale qui ne ferait honneur ni à la RDC, ni à lui-même. A moins qu'à ses yeux, l'essentiel soit la garantie de sa réélection à la tête de l'Etat (…). Mais le tout n'est pas de mettre un faire-valoir à la tête de la CENI, pour s'assurer de sa loyauté à toute épreuve. Le mieux, estime Le Pays, serait plutôt de se frayer le chemin d'une victoire électorale aussi limpide qu'éclatante pour se prémunir contre les lendemains incertains d'un triomphe contestable et contesté. »

Radio foot internationale
Radio Foot Internationale - Euro, que le spectacle commence, place à la première demie!

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Jul 6, 2021 48:30


Ce soir 21h, Italie Vs Espagne dans le stade mythique de Wembley ! Présentation d'un choc qui fut l'affiche de la finale 2012. À l'époque, la Roja toute puissante avait corrigé la Nazionale (4-0). Neuf ans plus tard, les cartes ont été redistribuées ! Regards croisés de nos consultants Matteo Cioffi à Italie et François David en Espagne, autour d'un duel plein de promesses ! Le FC Barcelone a t-il les poches vides ? Le club blaugrana pourrait se voir contraint de diminuer drastiquement sa masse salariale, la Liga menaçant d'invalider ses derniers recrutements comme l'Argentin Agüero et le Néerlandais Depay ! Attachez vos ceintures, zone de turbulence en vue pour le club catalan ! RDC - Le TP Mazembe sacré champion après que l'AS Vita club a perdu 9 points sur tapis vert. Retour sur un titre acquis après plusieurs rebondissements avec son président Moïse Katumbi au micro de notre correspondant Pascal Mwangala. Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Franck Simon, Nicolas Vilas et Marc Libbra - David Fintzel - Maestro Salerno.

Invité Afrique
Invité Afrique - Élection de Patrice Motsepe à la tête de la CAF: «La géopolitique s'est invitée dans l'élection»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 15, 2021 5:02


En Afrique, tout le monde n'est pas content de l'élection du Sud-Africain Patrice Motsepe à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Vendredi dernier, lors d'une assemblée générale de la CAF à Rabat, le milliardaire sud-africain a bénéficié du retrait des trois candidats ouest-africains en sa faveur. Mais pour le Sénégalais Abdoulaye Thiam, qui est rédacteur en chef de « Sud Quotidien » et qui préside l'Association de la presse sportive du Sénégal, la politique et l'argent ont pris le pas sur le football. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi c’est Patrice Motsépé qui a gagné ? Abdoulaye Thiam : C’est Patrice Motsépé qui a gagné pour la bonne et simple raison que c’est le candidat de Gianni Infantino. La deuxième chose, c’est parce que les autres challengers ont décidé, suite au protocole de Rabat, de retirer leur candidature. Je veux nommer maître Augustin Senghor [du Sénégal], Jacques Anouma de la Côte d’Ivoire et Ahmed Yahya de la Mauritanie. Mais le jour du vote vendredi 12 mars à Rabat, votre patriote Augustin Senghor avait l’air triste… Triste ? Je ne saurais le dire. En tout cas, pour beaucoup de Sénégalais, la déception était très grande. Et il n’y a pas que les Sénégalais, il y a aussi beaucoup d’Africains qui comptaient sur Augustin Senghor pour remettre la Confédération africaine sur les rails. Mais comme on le sait très bien, le fait d’avoir la probité intellectuelle et morale, d’avoir une certaine compétence n’a pas suffi. Il y a eu la diplomatie, la géostratégie, la géopolitique qui se sont invitées dans cette élection et qui ont fait qu’aujourd’hui, c’est Patrice Motsépé finalement qui a été porté à la tête de cette confédération. Quand vous parlez de « géopolitique », pensez-vous à l’influence du président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino ? Oui, pour cette élection-là quand même, personne n’ose dire qu’il n’a pas vu l’implication, l’ingérence même du président de la Fifa, Gianni Infantino : il a sillonné beaucoup de pays africains, il a battu campagne pour Patrice Motsépé. Mais au-delà de Gianni Infantino, je peux vous citer par exemple cette alliance contre nature que personne n’arrive à comprendre entre l’Afrique du Sud et le Maroc. Tout le monde se souvient quand même du désistement de l’Afrique du Sud lors de la CAN Futsal qui devait se dérouler à Laâyoune au Sahara occidental. C’est une question très complexe sur laquelle beaucoup de chefs d’État africains font très attention pour ne pas frustrer les Marocains. Mais les Sud-Africains ont été les premiers à dire qu’ils n’y vont pas à 15 jours de la compétition. Mais finalement, les Marocains ont accepté de s’aligner derrière la Fifa, derrière Patrice Motsépé ! Est-ce que derrière cet accord, il peut y avoir un deal secret entre le président Cyril Ramaphosa et le roi du Maroc, Mohammed VI ? Je n’irai pas jusque-là. Ce qui est clair aujourd’hui, c’est quand même que les chefs d’État africains ont joué un très grand rôle. On parlait de Kigali avec Paul Kagame, qui a choisi depuis très longtemps Patrice Motsépé. Les gens aussi se souviennent des déplacements de Gianni Infantino au niveau de Brazzaville et au niveau de la RD Congo, il a été reçu par l’actuel président en exercice de l’Union africaine qui se trouve être [Félix] Tshisekedi ; il y a aussi l’accord entre Patrice Motsépé et son ami Moïse Katumbi [le président du club congolais tout puissant Mazembé]. Pour vous dire, tout simplement, qu’il y a eu la géopolitique qui a fait aujourd’hui qu’en fin de compte, on n’a pas choisi peut-être le candidat que tout le monde espérait être le meilleur. La politique et la géostratégie ont pris le dessus forcément sur le choix d’Augustin Senghor. Et lors de son dernier déplacement en Afrique de l’Ouest, Gianni Infantino, le président de la Fifa, a été reçu par le Sénégalais Macky Sall et le Guinéen Alpha Condé, non ? Oui. Là aussi, tout le monde s’est interrogé. Au XXIe siècle, là où on pensait qu’on allait effectivement vivre totalement de notre indépendance, surtout sur le plan footballistique, mais là c’est un Suisse qui vient en Afrique pour tout simplement être reçu avec les honneurs et qui dicte qui doit diriger effectivement notre confédération. C’est triste parce qu’on ne verra jamais les gens comme Gianni Infantino au niveau de l’UEFA, qui est la confédération européenne. On ne le verra pas au niveau de la Concacaf, qui est la confédération sud-américaine. Ce n’est pas possible. Et pourquoi Gianni Infantino et la Fifa ont-ils autant de pouvoir sur les fédérations africaines ? Est-ce une histoire d’argent ? Oui, c’est une histoire d’argent, parce qu’en Afrique, il faut aussi le relever : nous n’avons pas les moyens de nos ambitions. Aujourd’hui, l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations à 24 équipes, exceptés l’Afrique septentrionale, l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud, au moment où nous parlons, il n’y a aucun pays au sud du Sahara qui est capable d’organiser une telle coupe d’Afrique à 24. Effectivement comme on dit chez nous en wolof, « celui qui vous prête les yeux, forcément va vous dire où vous devrez regarder ». Qui paye, commande… Qui paye, commande. Exactement. Est-ce que ces audiences de Gianni Infantino chez plusieurs chefs d’État africains, ce n’est pas aussi la preuve que la politique s’ingère dans le football et que finalement, dans chaque pas, c’est le président de la République qui dit à la fédération ce qu’elle doit faire ? Exactement, parce que le sport, le football en particulier, est géré par les États. Ce sont les États qui ont les stades, ce sont les États qui entretiennent les équipes nationales, les fédérations ne sont pas autonomes financièrement. On sent votre déception. Est-ce que Patrice Motsépé peut être un mauvais président pour la CAF ? Non. J’ose espérer tout simplement que ce qu’il a réussi avec Mamelodi Sundowns [le club sud-africain dont il est propriétaire] et aussi dans les affaires, j’espère qu’il puisse le réussir au niveau de la Confédération africaine de football. Mais est-ce qu’il connaît le footbal ? Il ne connaît pas le football à l’image d’Augustin Senghor, à l’image de Jacques Anouma, à l’image d’Ahmed Yahya. D’ailleurs, il n’était même pas intéressé par la présidence de la Confédération africaine de football. C’est Gianni Infantino qui est allé le chercher. À cause de l’argent qu’il y a derrière lui, c’est ça ? C’est forcément à cause de l’argent. Je crois qu’il est très bien entouré. On peut espérer effectivement que, d’ici quatre ans, la Confédération africaine de football puisse retrouver son lustre d’antan et qu’on ne puisse pas vivre sous la tutelle tout simplement de la Fifa comme ce fut le cas ces quatre dernières années avec Ahmad [Ahmad].

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: un jeune nouveau Premier ministre en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 16, 2021 4:03


« Il n’était pas l’homme le plus attendu pourtant c’est son nom qui est désormais sur toutes les lèvres, s’exclame le site d’information congolais Cas-Info. Jean-Michel Sama Lukonde est le nouveau premier ministre du futur gouvernement d’Union sacrée en cours de construction. Nommé hier par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, celui qui était jusqu’à présent directeur général de la Gécamines prend de vitesse les grands noms de la scène politique congolaise que beaucoup de Congolais attendaient. Pas de Moïse Katumbi ni de Modeste Bahati comme certains avaient spéculé. Le choix du jeune ingénieur s’est décidé dans les derniers instants de négociations, croit savoir Cas-Infos. (Des négociations menées avec Moïse Katumbi, dont Lukonde est un proche) C’est le "consensus" qui a primé, assure-t-on du côté d’Ensemble pour la République, le parti de l’ancien gouverneur du Katanga. » En tout cas, conclut Cas-Info, « Jean-Michel Sama Lukonde devient à 43 ans l’un des plus jeunes premiers ministres de l’histoire de la RDC. Il a devant lui d’immenses chantiers. » Vers un gouvernement restreint ? Le nouveau Premier ministre congolais doit maintenant s’atteler à la formation de son gouvernement… « Interrogé sur les critères devant conduire à la sélection des futurs ministres, pointe 7 sur 7, Sama Lukonde a notamment insisté sur la bonne moralité des candidats. Dans la foulée, il a promis que dans son gouvernement, il y aurait une grande participation de la jeunesse mais aussi des femmes. Enfin, le nouveau Premier ministre a annoncé que la taille de son gouvernement serait réduite par rapport au gouvernement Ilunga, et ce conformément à la volonté du chef de l’État. » La carte de la nouveauté Au départ, c’est Moïse Katumbi qui était pressenti, révèle Afrikarabia. Mais « il a clairement décliné l’offre, préférant ne pas être comptable de la politique présidentielle en cas de candidature aux élections de 2023 où il risquerait de se retrouver face à Félix Tshisekedi. Le président congolais a donc préféré jouer la carte de la jeunesse et de la nouveauté, pointe Afrikarabia. Jean-Michel Sama Lukonde n’est pas un cacique de la politique congolaise et symbolise l’image parfaite de la génération montante. » Tours de force… En tout cas, « sa tâche ne sera pas aisée, poursuit Afrikarabia. La conjoncture économique est morose, l’épidémie de Covid-19 et le retour d’Ebola inquiètent, les caisses de l’État sont vides et l’insécurité prédomine toujours à l’Est du pays. (…) Et former un gouvernement qui soit représentatif de la diversité de l’Union sacrée va tenir du tour de force. L’attelage hétéroclite de la nouvelle majorité présidentielle qui va de dissidents FCC à l’UDPS en passant par l’UNC, le MLC, Ensemble et l’AFDC de Modeste Bahati, risque de tourner à la foire d’empoigne pour l’obtention des maroquins. » Qui plus est, commente encore le site spécialisé sur la RDC, « sans expérience politique majeure, Jean-Michel Sama Lukonde pèsera bien peu face à l’armée mexicaine que représente l’Union sacrée et surtout face à un hyper-président qui a désormais tous les pouvoirs et qui veillera à ce que son Premier ministre ne prenne pas trop la lumière. Ne nous y trompons pas, conclut Afrikarabia, c’est un gouvernement de mission que dirigera Jean-Michel Sama Lukonde. La mission de produire un bilan positif aux yeux des Congolais pour porter la candidature du président Tshisekedi pour un second mandat. » Pas le droit à l’erreur ! Enfin, Le Pays au Burkina met en garde : « Quand on sait que la nomination de Sama Lukonde intervient dans un contexte de crise politique marqué par la destitution des pro-Kabila, on a envie de dire que le nouveau Premier ministre n’a pas droit à l’erreur, pointe le quotidien ouagalais. Les Congolais attendent de lui des actions concrètes. Car, de sa capacité à travailler dans l’intérêt supérieur du peuple, dépendra la réélection de son mentor Tshisekedi. Il a donc du pain sur la planche, s’exclame Le Pays. Et après le divorce avec le Front commun pour le Congo de Joseph Kabila, le maître de Kinshasa et ses nouveaux alliés n’auront aucune excuse s’ils n’arrivent pas à mettre convenablement en œuvre leur programme de développement. »

Invité Afrique
Invité Afrique - Martin Fayulu: l'Union sacrée, «ce n’est pas de la politique, ce sont des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2021 9:51


Notre invité Afrique est l'ancien candidat à la présidentielle de la République démocratique du Congo, Martin Fayulu. Il y a deux ans, il était donné comme le président élu. Deux ans après l'arrivée de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, il fait face à l'Union sacrée prônée par son rival forte de 391 députés. Comment compte-t-il se positionner ? L'actuel coordonateur de la coalition Lamuka répond aux questions de Sonia Rolley. Pourquoi estimez-vous que l’Union sacrée est une « deuxième grossesse » du président Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila ? Martin Fayulu : Parce que ce que nous voyons, les mêmes personnes qui sont là, ce sont les personnes membres du FCC et membres du Cach. Maintenant, comme eux-mêmes l’ont dit que c’est une « coalition gouvernementale élargie ». Élargie à qui ? À certains transfuges de Lamuka et autres. Cela veut dire que concrètement, vous pensez que cette coalition-là n’est pas capable de changer de politique ? Ce n’est pas de la politique ici, ce sont des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir. A un moment donné, ils vont se dire que, non, on n’a pas eu le temps de faire des réformes, on n’a pas eu le temps de gérer, il faut postposer les élections. Ils vont avoir aussi des velléités de changer la Constitution et tout cela, c’est dans l’ADN de Kabila qui veut conserver le pouvoir à tout moment. Quel peut être l’intérêt de Joseph Kabila de montrer qu’il perd la primature, la présidence de l’Assemblée nationale ou une partie du bureau de l’Assemblée nationale ou même le Sénat ? Aux yeux des Congolais, les gens pensent qu’il n’a plus de pouvoir politique, plus le même ? Mais [Joseph] Kabila a déjà perdu. Kabila a perdu le 30 décembre 2018. N’eût été la trahison de [Félix] Tshisekedi, Kabila aujourd’hui, il serait mis totalement de côté. Mais Kabila résiste et ils voient - Kabila et Tshisekedi - qu’ils sont presque à mi-mandat et que les élections vont arriver bientôt. Mais il faut présenter un bilan au peuple congolais. Quel est le bilan qu’ils vont présenter ? Donc, il faut simuler une crise, une crise grave. Il faut faire en sorte que Kabila qui est honni par le peuple congolais soit, comment dire, maltraité pour s’acheter une légitimité. S’il y en a un qui doit profiter, en 2023, d’avoir repris les institutions à Joseph Kabila, ce sera Félix Tshisekedi et pas Joseph Kabila ? C’est Félix qui achète la légitimité, ce n’est pas Kabila. Félix veut acheter une légitimité en maltraitant Kabila avec l’assentiment, avec l’acceptation de Kabila. Qu’est-ce qu’il y gagne Joseph Kabila dans l’histoire ? Il gagne sa survie. En tant qu’homme, il vit avec ses biens matériels, ses finances, ses richesses, lui et sa famille, parce que Kabila était déjà parti. Là, il est en train de faire des heures supplémentaires que Tshisekedi lui a données. Ce qui est grave ici, c’est que la misère bat son plein. Le Congolais ne sait à quel saint se vouer. Les enfants ne vont pas à l’école. Le projet des 100 jours, plus de 400 millions de dollars, est-ce qu’on a fait la comptabilité de ces projets ? On a mis certaines personnes en prison, mais presque toutes sont sorties. Aujourd’hui, le train de vie de monsieur Félix Tshisekedi et de ses amis, tous partent en Occident, en Europe ou en Afrique en jet privé, tous, pendant que le peuple est en train de mourir. Félix Tshisekedi disait qu’il n’arrivait pas à faire ce changement-là à cause de l’influence de Joseph Kabila ? Je vais emprunter la réponse des jeunes gens de la Lucha : combien de lois qu’on a voulu faire passer à l’Assemblée nationale ont été recalées à cause de l’influence de Kabila ? À combien de Conseils de ministres, les gens sont sortis en disant qu’on ne s’est pas mis d’accord parce que les gens de Kabila n’ont pas été d’accord, on m’a recalé ? Non, je pense et je continue à dire que c’est une posture. Il n’y a rien. Là, ce que Cach et le FCC avançaient, c’était l’idée d’une transition pacifique du pouvoir. Vous ne pensez pas que Joseph Kabila, s’il avait perdu entièrement le pouvoir d’un seul coup, il aurait peut-être utilisé d’autres moyens pour se maintenir ? Mais quels moyens ?  Pourquoi ils ne les utilisent pas aujourd’hui ? Aujourd’hui, vous avez l’impression qu’il est acculé, qu’il est maltraité par Tshisekedi. Et pourquoi il n’utilise pas ses moyens aujourd’hui qu’il aurait pu utiliser hier ? Certains de vos camarades, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ont décidé de rejoindre l’Union sacrée… Non, ils sont partis parce qu’ils ont été influencés, je peux vous le dire, ils ont été influencés par l’ambassadeur des Etats-Unis. Le 10 octobre, on signe un acte pour renouveler l’accord Lamuka, la charte Lamuka a été renouvelée le 10. Et le 13 octobre, on fait la passation de pouvoirs entre les coordonnateurs sortants et moi, coordonnateur entrant. Sans problème. On fait un communiqué et deux semaines plus tard, même pas deux semaines, les gens quittent la coalition. Qu’est-ce qui s’est passé dans l’entre-temps ? Je n’ai jamais rien compris. Il y avait quand même des tensions avec Moïse Katumbi. Il y avait toujours des tensions, sans compter que lui voulait une opposition républicaine, il voulait reconnaître les institutions et rentrer dans l'opposition et que vous, vous ne reconnaissiez pas les institutions ? Ça, ce ne sont pas des tensions. C’est une prise de position. Et vous pouvez discuter, mais l’essentiel, c’est les compromis qui sont après. Du coup, quelle position pouvez-vous prendre maintenant, parce que vous vous trouvez en fait régulièrement à avoir les mêmes positions que le FCC de Joseph Kabila, notamment sur tout ce qui est violation de Constitution et autres, dans la critique - on va dire - de Félix Tshisekedi ? Comment arriver à vous positionner, vous, dans ce jeu politique que vous décrivez ? C’est extrêmement grave comme incompréhension des choses. Vous allez me dire maintenant que c’est moi qui épouse le langage du FCC ou c’est le FCC qui épouse mon langage par stratégie pour que les gens puissent dire: ah, voilà, il parle le même langage que ceux qui sont avec Kabila. Donc, c’est pour tuer le jeu politique… C’est pour tuer Lamuka, pour tuer Fayulu et Lamuka. D’abord, il faut retirer certains de ses amis et puis, après dire que le FCC et Lamuka ont le même langage. Non. Et je continue à le dire, les jumeaux sont là. FCC-Cach, coalition gouvernementale élargie, plus FCC Kabila-opposition. Quel va être votre stratégie pour arriver à de meilleures élections en 2023 ? Je l’ai dit dès le premier jour, il n’y a que les réformes pour qu’on puisse avoir des élections crédibles et transparentes, et avoir des dirigeants légitimes. Il n’y a pas 36 solutions. Il faudra bien des discussions pour cela, pour qu’il y ait un consensus autour des dispositions ou du jeu électoral ? Bien sûr. C’est cela la proposition de sortie de crise. J’ai bien dit à nos pères spirituels de prendre leurs responsabilités et de faire en sorte que toutes les parties prenantes puissent se mettre ensemble. Que devons-nous changer dans la loi électorale ? La Commission électorale nationale indépendante, j’insiste indépendante, comment elle doit être réellement indépendante, comment les découpler avec la composition des forces politiques à l’Assemblée nationale, parce que ces forces politiques sont illégitimes et ce n’est pas une vraie composition. Vous comprenez que Kabila et Tshisekedi, ce n’est pas toujours ça, parce qu’ils vont avoir une Céni à eux, une Cour constitutionnelle à eux. Est-ce que vous pouvez accepter qu’on puisse aller aux élections prochaines avec cette Cour constitutionnelle illégitime, illégale ? Ils revendiquent 391 députés. Pourquoi pensez-vous qu’ils vont venir discuter avec vous ? 391 députés, ce n’est pas les 90 millions de Congolais. Ce n’est pas les plus de 62% qui ont élu Fayulu, ce n’est pas la légitimité. Mais ils savent qu’ils ont été achetés. Ils savent qu’ils ont été, je peux dire le mot, cooptés. On les a cooptés parce qu’on les a fabriqués. Est-ce que la communauté internationale – c’est ça la question - n’a pas de problème de conscience aujourd’hui quand elle discute avec les députés de cette Assemblée ? Est-ce que la communauté internationale n’a pas de remords aujourd’hui de voir que la majorité changée, c’est une majorité achetée ? Et déjà, à l’origine, ces députés n’étaient pas élus. Est-ce qu’il n’y a pas un problème de conscience ? Qu’attendez-vous, du coup, de la communauté internationale ? La communauté internationale, quand le docteur [Denis] Mukwege parle de l’exhumation du rapport Mapping, du Tribunal pénal international sur la RDC, il faut mettre tous ces instruments en place pour que les gens se disent que, demain si nous faisons ça, nous serons condamnés. Il nous faut rouvrir le procès de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, il faut ouvrir le procès Rossy Tshimanga, il faut ouvrir le procès Thérèse Kapangala pour que les gens sachent qu’on ne peut pas blaguer avec les droits humains. La vie d’un individu, c’est sacré. Vous attendez de la communauté internationale qu’elle fasse pression sur ces questions d’impunité et d’ouverture d’espaces démocratiques ? Les gens ne s’expriment pas librement. Les gens ne manifestent pas librement. Les jeunes gens de la Lucha, pas plus tard que vendredi dernier, ont été tabassés à Kananga. Une semaine avant eux, c’était les jeunes gens de l’Ecide  [Engagement citoyen pour le développement, parti Fayulu] qui ont été tabassés à Kananga. Ils ont des revendications. Il faut les laisser. Le jeune [Delcat] Idinco à Béni qui a chanté « Politiciens escrocs », mais c’est le constat qu’il fait. Est-ce que les politiciens ne sont pas des escrocs ? Est-ce que vous serez candidat en 2023 s’il y a des élections ? Mais, il faudra poser la question au peuple congolais. C’est le peuple congolais qui décide. Et si le peuple congolais me dit oui, pourquoi je dirais non ? Est-ce que vous mettrez des conditions à cette participation ? Est-ce qu’il y a un cadre quand même ? Mais les conditions sont là. Nous avons parlé des réformes institutionnelles consensuelles et qu’elles soient menées par toutes les parties prenantes en dehors des institutions illégitimes. ► À lire aussi : RDC : Avec l'Union sacrée, « on prend les mêmes et on recommence », estime Martin Fayulu

Invité Afrique
Invité Afrique - RDC: «Le vote de censure est la preuve de l'inversion des forces entre Tshisekedi et Kabila»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2021 8:03


367 voix sur 500, au Congo Kinshasa, c'est une très large majorité de députés qui a voté hier la censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga. En deux ans, plus de 200 députés sont donc passés du camp Kabila au camp Tshisekedi. Quelles sont les raisons de ce basculement ? Quelles en sont les conséquences ? Et qui pourrait succéder au Premier ministre sortant ? Trésor Kibangula est analyste au Groupe d'études sur le Congo (GEC), il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Il y a deux ans, l’Assemblée nationale comptait 500 députés dont 336 pro-Kabila, comment expliquez-vous que plus de 200 députés aient changé de camp ? Trésor Kibangula : C’est à la fois parce qu’il y avait une menace de dissolution de l’Assemblée nationale qui était brandie par le président Félix Tshisekedi. Et comme beaucoup de ces députés n’avaient pas de garanties qu’ils pourraient être réélus s’il y avait des élections anticipées, alors ils ont décidé de changer de camp. Mais il y a aussi cette volonté de préserver certains intérêts personnels pour certains. On disait l’ancien président Joseph Kabila suffisamment riche pour pouvoir conserver le soutien de ces quelque 336 députés. N’est-il pas si riche que cela finalement ? C’est vrai qu’on parle de beaucoup de dollars pour des députés qui auraient pu quitter ou changer de camp parce qu’ils auraient reçu de l’argent, mais il y a aussi –il faut le dire-, depuis quelque temps, le fait que Joseph Kabila n’a fait que perdre des batailles politiques. Il y a eu des batailles autour du contrôle de l’armée, Félix Tshisekedi a su faire des nominations au sein de l’armée et de la police, même au sein des services de sécurité, sans toujours l’accord de Joseph Kabila. Il y a eu des derniers épisodes en 2020, cette histoire de nomination des trois juges constitutionnels sans l’accord de Joseph Kabila. Et à un moment donné, les lieutenants de Joseph Kabila ont commencé à se dire que, peut-être, leur autorité morale [Joseph Kabila] n’avait plus assez d’influence pour les protéger. Alors ces gens-là ont décidé de tourner le dos à leur mentor. Dans une lettre au bureau provisoire de l’Assemblée nationale, le Premier ministre sortant Sylvestre Ilunga a dénoncé la motion de censure comme « une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’État de droit », il va donc faire de la résistance. Qu’est-ce qu’il peut faire comme recours ? En tout cas, s’il fait un recours auprès des hautes institutions judiciaires, il y a peu de chance que cela aboutisse, parce que l’influence du camp Kabila sur des institutions comme la Cour constitutionnelle ou le Conseil d’État est suffisamment réduite depuis quelque temps aussi. Donc, il y a peu de chance qu’un quelconque recours du Premier ministre aboutisse. Quant à l’ancien président Joseph Kabila, qui est replié depuis le 11 décembre dans la province du Katanga et qui a reçu lundi dernier la visite du Premier ministre sortant, Sylvestre Ilunga, est-ce qu’il peut essayer de prendre sa revanche ? En tout cas, il a constitué une cellule de crise qui est dirigée par l’ancien ministre Raymond Tshibanda. Certains caciques au sein même de l’entourage du président commencent déjà à envisager une vie d’opposants politiques, parce que les cartes pour rebondir ou contrecarrer l’avantage de Félix [Tshisekedi] sont vraiment très faibles. Les opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba ont hésité assez longtemps avant de rejoindre Félix Tshisekedi dans son combat contre Joseph Kabila, est-ce à dire qu’ils vont monnayer aujourd’hui leur soutien ? C’est-à-dire qu’il fallait mettre du contenu dans ce qu’on a appelé « l’Union sacrée ». Quel est le programme d’action qu’il faut mener ? Comment il faut se répartir les responsabilités ? Tout ceci n’est pas clair, c’est pourquoi il y a eu un peu de résistance et d’hésitation de la part de ces deux leaders. Mais finalement, ils ont accepté d’y aller, parce qu’à la fin, ils se sont dit qu’il ne fallait pas donner des béquilles à Joseph Kabila pour qu’il préserve encore son Premier ministre. Mais l’enjeu restera, les défis resteront maintenant de définir ce qu’est l’Union sacrée. Est-ce un programme commun de gouvernance du pays ? Est-ce un agenda politique du seul président Félix Tshisekedi qui va s’imposer à ces deux leaders ? Et peut-être y aura-t-il aussi un rapport de force à venir entre messieurs Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi pour le contrôle de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ? Oui. Il y a les échéances électorales de 2023 qui arrivent et chacun de ces leaders voudraient avoir au moins un droit de regard sur les réformes électorales qui sont annoncées. Officiellement, c’est l’informateur Modeste Bahati Lukwebo quoi doit identifier la nouvelle majorité. Est-ce qu’on connaît déjà le profil du futur Premier ministre ? Ce sont des derniers réglages qui sont en cours, parce qu’on sait qu’il n’y a pas encore eu des garanties sur des répartitions et sur qui va occuper quel poste. Les transfuges du FCC [de Joseph Kabila], qui sont venus en nombre pour rejoindre l’Union sacrée, voudraient s’y retrouver, alors que les nouveaux alliés du président Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ne verraient pas d’un bon œil que, demain, l’Assemblée nationale soit encore une fois dirigée par quelqu’un qui est étiqueté FCC. Peut-on imaginer que Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba se partagent les postes de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale ? Dans l’entourage du président, il se dit qu’il ne faudrait pas un Premier ministre qui fasse de l’ombre au président Tshisekedi, parce que ce serait délicat de rentrer encore dans une coalition compliquée avec un Premier ministre qui ferait de l’ombre. Et la question aussi, c’est : est-ce que ces deux leaders, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, voudraient partager le bilan de Félix Tshisekedi en 2023 ? Parce que ce sont de potentiels concurrents de Félix Tshisekedi en 2023. Donc, les arbitrages sont en cours, ce sont des questions qui se discutent en ce moment.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Sylvestre Ilunga sur la corde raide

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2021 4:04


C’est ce mercredi que le Premier ministre congolais, fidèle de Joseph Kabila, devrait être déchu de ses fonctions par l’Assemblée nationale. Énième épisode de la partie de bras-de-fer politique qui dure depuis des mois en RDC et qui penche en faveur du camp de l’actuel président Tshisekedi. Le chef de l’État et ses fidèles veulent se débarrasser des Kabilistes une bonne fois pour toute et ainsi avoir les mains libres pour gouverner. « Convoquée pour examiner la motion de censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga, la plénière qui devait avoir lieu hier a été reportée à aujourd’hui mercredi (en l’absence de ce dernier), note le site d’information congolais Objectif Infos. Motif, les députés ont exigé la présence physique du Premier ministre, question de lui accorder le temps de se défendre. Initiée par le député Chérubin Okende vendredi dernier, ladite motion a enregistré les signatures de 301 députés, de toutes les couleurs politiques. » 301 députés sur un total de 500, autant dire que les dernières heures de Sylvestre Ilunga sont comptées… Le vote doit avoir lieu en fin de matinée. Le vent du changement… Pour Le Pays au Burkina, l’affaire est pliée : « Avec la nouvelle majorité présidentielle, le répit éventuel que le preux chevalier du camp Kabila pourrait obtenir ne serait que de courte durée. Du reste, que peut un chef de gouvernement si l’Assemblée nationale qui vote le budget ne lui accorde pas les crédits pour l’exercice de ses fonctions ? En tout cas, le PM se leurre en comptant sur son mentor, Joseph Kabila qui, lui-même, est de plus en plus isolé avec les défections qui s’opèrent dans son propre camp. Pire, pointe encore Le Pays, il ne pourra faire longtemps le dos rond face à l’adversité des vents du changement qui comportent en leur sein, toutes les forces anti-Kabila, comme la puissante Église catholique, les Organisations de la société civile, ou même les poids lourds de la scène politique comme Moïse Katumbi ou Jean-Pierre Bemba. Le compte à rebours a donc commencé et plus que quiconque, Sylvestre Ilunga le sait. » Le grand gagnant dans cette affaire est donc le président Tshisekedi : « Il est en train de reprendre les rênes du pouvoir, pointe Ledjely en Guinée. Ce qui, sans doute, lui donnera l’occasion de déployer pour les trois prochaines années sa propre politique et son propre programme de société. Quant à Joseph Kabila, qui se rêvait en Vladimir Poutine africain, il récoltera à coup sûr la rançon de la déraison et d’une certaine suffisance. Lui qui se croyait habile joueur aura trouvé plus habile face lui. Et c’est tant mieux ! » Mali : le CNSP n’est plus… mais les militaires restent ! À la Une également, au Mali, la dissolution du CNSP, l’organe putschiste qui avait déposé IBK en août dernier… « Suite aux demandes répétées de la CEDEAO, le Comité national pour le Salut du Peuple est enfin dissous », s’exclame Le Pays (https://www.maliweb.net/armee/mali-le-cnsp-est-dissout-2913852.html) à Bamako. « Coïncidence de calendrier, pointe Maliweb, cette dissolution intervient le jour même de la visite du président de la transition, Bah N’Daw, à Paris, à l’invitation du président français Emmanuel Macron. Les deux chefs d’État doivent parler du prochain sommet du G5 Sahel prévu en février à N’Djamena au Tchad. (…) Avec l’effectivité de la dissolution du CNSP, la junte au pouvoir vient de respecter l’un de ses engagements déclinés dans la charte de la transition, avec certes un peu de retard. » Reste que les militaires occupent toujours les postes-clés du pouvoir, note pour sa part Jeune Afrique : « Le colonel Assimi Goïta, numéro un du désormais défunt CNSP, est vice-président, chargé des questions de défense et de sécurité, rappelle l’hebdomadaire. Le premier vice-président de la junte, le colonel Malick Diaw, préside aujourd’hui le CNT, qui fait office d’assemblée nationale. Le colonel Sadio Camara, ex-deuxième vice-président du CNSP occupe la fonction de ministre de la Défense et le colonel Modibo Koné, ex-troisième vice-président est ministre de la Sécurité et de la protection civile. Quant au colonel major Ismaël Wagué, qui avait joué le rôle de porte-parole de la junte pendant les premières heures du coup d’État, il a hérité, lui, du ministère de la Réconciliation nationale. » Bref, commente Aujourd’hui à Ouagadougou, cette dissolution du CNSP était « inutile et inopérante » ; finalement, elle n’a fait que « gonfler l’égo de la Cédéao. »

Invité Afrique
Invité Afrique - Moïse Katumbi: «Je serai toujours derrière le peuple congolais (...) personne ne suivra Kabila»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2020 20:35


Après une courte traversée du désert, son exil en Europe et en Afrique du Sud, il est à nouveau l'un des acteurs principaux dans la crise politique profonde que traverse la République démocratique du Congo (RDC), depuis quelques mois. Il fait partie de ceux qui ont fait tomber la majorité de Joseph Kabila, et destituer Jeanine Mabunda, la présidente de l'Assemblée nationale jeudi 10 décembre. Moïse Katumbi, l'ancien gouverneur de la province du Katanga, répond aux questions d'Alain Foka.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: la victoire de Félix Tshisekedi sur Joseph Kabila

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2020 4:21


Les députés ont majoritairement voté en faveur de la pétition visant sa déchéance, évinçant ainsi du perchoir la première femme élue présidente de l’Assemblée nationale au Congo. « Mabunda : le naufrage, lance Le Potentiel. Quand on nargue tout un peuple (…) les conséquences sont souvent imprévisibles et sans appel. Jeanine Mabunda et son équipe viennent d’en faire l’amère expérience, énonce ce grand quotidien kinois. (…) C’est le bateau FCC qui sombre ». Pour Le Potentiel, pas de doute, « les carottes sont donc cuites. Jeanine Mabunda appartient désormais au passé ». Dans ce quotidien kinois, le député UNC Crispin Mbindule estime même que la chute de Jeanine Mabunda devrait mettre fin « au règne et régime de Kabila ». « La digue kabiliste a cédé », lance Enjeux Africains. Selon ce magazine, la « Maison Kabila » a pris l’eau hier au Palais du peuple, siège du Parlement, où, dans la soirée, une « chose impensable » il y a peu s’est produite, l’UDPS ayant « réussi son coup » en « exécutant proprement » la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. Dans un style des plus bellicistes, Enjeux Africains estime que l’ancien président congolais Joseph Kabila doit lui-même maintenant « lutter pour sa survie politique », son successeur Félix Tshisekedi ayant arraché le « scalp » de Jeanine Mabunda, dont la « chute » a sonné « l’hallali du système kabiliste ». Et tout à son enthousiasme, Enjeux Africains évoque la possibilité d’un « accord » entre Félix Tshisekedi et ses « futurs alliés », au premier rang desquels Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi. De son côté,CAS Info estime que la chute de la présidente de l’Assemblée nationale, la très Kabiliste Jeanine Mabunda, constitue le symbole le plus éloquent de la « révolution » enclenchée il y a quatre ans par le président Tshisékédi contre le régime de Joseph Kabila. Ailleurs en Afrique, la chute de la maison Kabila Témoin le quotidien burkinabè Wakat Sera. Lequel, dans une question qui contient sa réponse, se demande si le Front commun du Congo de l’ancien président n’est pas, au fond, qu’un « léopard en papier ». Certes, il ne faut pas « vendre la peau du loup avant de l’avoir tué », tempère Wakat Sera, Joseph Kabila, ayant toujours fait la preuve qu’il a « plus d’un tour dans sa gibecière (…) car Jeanine Mabunda pourrait n’être que le mouton de sacrifice du FCC », et Kabila n’a « certainement pas dit son dernier mot », prévient ce quotidien ouagalais, avant de souligner, au passage, que les deux anciens « bannis » de la république sous Kabila, Jean-Pierre Bemba, et Moïse Katumbi, auront ainsi obtenu une « revanche » sur leur ancien « bourreau ». En Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir estime que la récente demande du président Bédié de « dialogue national » est une nouvelle provocation : Étant rappelé que l’ex-président Bédié propose en effet l’organisation d’un « Dialogue national » en lieu et place du Conseil national de transition, la presse proche du pouvoir hausse le ton. Témoin L’Essor qui relève l’appel du RHDP d’Alassane Ouattara aux « autorités » à « prendre leurs responsabilités » après la déclaration solennelle du président Bédié avant-hier. A « sa Une », ce journal publie une déclaration du ministre Adjoumani comparant Bédié à un « soldat perdu prêt à sacrifier des vies humaines ». https://news.abidjan.net/titrologie/ À l'inverse, le quotidien Le Temps, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, explique « pourquoi Bédié tape du poing sur la table ». Et souligne que, dans l’opposition, les chefs « accordent leur violon. Ainsi que (leurs) déclarations. Tous parlent d’une seule voix », souligne Le Temps, et « "la mayonnaise de Ouattara ne prend pas encore", pour diviser l’opposition unie (qui) ne peut jamais être vaincue ».

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Tshisekedi coupe les ponts avec Kabila

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 7, 2020 3:57


En RDC, c’est donc la fin de la coalition entre le CACH, le Cap pour le changement, du président Tshisekedi et le FCC, le Front commun pour le Congo, de l’ex-président Kabila. « Le président congolais a en effet annoncé ce dimanche avoir décidé de nommer un informateur, précise le site congolais Cas-Info. Objectif, "identifier une nouvelle majorité au parlement afin de pouvoir mettre en œuvre les nouvelles réformes souhaitées par les Congolais", a expliqué Félix Tshisekedi. Cette annonce choc sonne la fin de la coalition donc, s’exclame le site d’information congolais, qui liait le chef de l’État à son prédécesseur Joseph Kabila depuis deux ans. Elle intervient également dans un contexte tendu entre le FCC et le CACH. Il faut dire que le malaise était devenu profond, rappelle Cas-Info. Entre insultes, boycott et menace de dissolution de l’Assemblée nationale, rien n’allait plus entre les deux formations. Ce qui a poussé Félix Tshisekedi à initier des consultations inédites de la classe politique et de la population congolaise dans son ensemble au Palais de la nation. » Que va faire le FCC ? « Pour le FCC, c’est un coup dur, pointe encore le site congolais. Malgré le bras de fer engagé avec le chef de l’État, le mouvement de Joseph Kabila avait tout fait pour éviter ce scénario. » Alors, s’interroge Cas-Info, « comment va-t-il réagir et surtout comment va réagir Joseph Kabila ? C’est désormais la question que les Congolais se posent. » Justement, pointe 7 sur 7, autre site d’information congolais, « la plateforme chère à l’ex-président Joseph Kabila était en réunion d’urgence dès ce dimanche au sujet des décisions annoncées par le chef de l’État. Et elle devrait faire connaître sa position ce lundi. » Déjà, relève encore 7 sur 7, « plusieurs acteurs politiques "majeurs" ont salué les décisions prises par le président Tshisekedi, à l’instar du président du tout nouveau parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, et de celui du Mouvement de Libération du Congo, Jean-Pierre Bemba. »  Comment trouver une nouvelle majorité ? Désormais, le président Tshisekedi est à la recherche d’une nouvelle majorité. C’est ce que souligne le site d’information spécialisé sur la RDC Afrikarabia. « En cas de crise persistante, le président a clairement annoncé qu’il userait de ses prérogatives pour dissoudre l’Assemblée nationale. Pour Félix Tshisekedi, "le refus du Parlement de soutenir certaines initiatives du gouvernement", comme cela a été le cas lors de la prestation du serment de trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle, a sans doute été le désaccord de trop qui a précipité la rupture avec le FCC. » Et finalement, poursuit Afrikarabia, « dans la crise qui l’oppose au mouvement de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi poursuit sa politique de détricotage pour s’affranchir complètement de son encombrant partenaire. » La perspective de 2023 Cependant, Félix Tshisekedi avance à petits pas et les menaces sont progressives : d’abord un informateur, puis un nouveau gouvernement, et enfin si aucun accord n’est trouvé, la dissolution. « Pour l’instant, note Afrikarabia, le déblocage de la crise se trouve encore entre les mains du FCC. Soit la plateforme pro-Kabila accepte de donner une marge de manœuvre plus large au chef de l’État, notamment en acceptant un gouvernement plus en phase avec son programme, soit Félix Tshisekedi déclenchera la très risquée dissolution de l’Assemblée nationale. » Et Afrikarabia de conclure : « La crise politique semble bien installée au Congo et le duel Tshisekedi-Kabila est loin d’avoir trouvé son épilogue. La présidentielle de 2023 se rapproche à grand pas, et les partisans de Joseph Kabila espèrent toujours voir revenir leur champion à la présidence. » Qui sortira vainqueur ? Enfin, ce commentaire du quotidien Aujourd’hui au Burkina : « On espère que Tshisekedi s’est bien préparé, car son devancier ne lui fera aucun cadeau. Exit l’attelage FCC-CACH, dont certains avaient déjà commencé à chanter le requiem. 2023, c’est encore loin, mais le deal politique foireux concocté entre les deux entités aura vécu. Les appétits sont tellement voraces, les calculs si millimétrés, qu’il fallait cette séparation pour camper le décor. Qui sortira vainqueur de ce combat qui a quitté l’aspect feutré pour glisser dans le frontal ? s’interroge Aujourd’hui. Les prochaines semaines nous le diront. Mais la seule crainte est que des victimes collatérales trinquent, en l’occurrence le peuple congolais, comme en 2015. »

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: le nouveau gouvernement français vu d’Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 9, 2020 3:52


Trente et un ministres, dont Élisabeth Moreno, ministre déléguée en charge de l’Égalité femmes-hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, une Franco-Capverdienne de 49 ans. « Elisabeth Moreno, apportera sans doute le charme et la chaleur de Tarrafal, sur l’île de Santiago au Cap-Vert », s’exclame WakatSéra à Ouagadougou. Le Point Afrique nous brosse un long portrait de cette femme d’affaires : « Tout commence le 20 septembre 1970 dans l'île de Santiago, donc, la principale de l’archipel volcanique qui forme le Cap-Vert à quelque 644 km au nord-ouest du Sénégal. Fille aînée d’un papa ouvrier sur les chantiers et d’une maman femme de ménage, Élisabeth Moreno voit sa vie bouleversée quand, en 1977, sa famille émigre en France pour trouver une structure hospitalière afin que soit soignée une de ses sœurs gravement brûlée dans un accident domestique. 'Je cochais toutes les cases de l'impossibilité, affirme-t-elle : des parents qui ne savent ni lire ni écrire, une femme, noire, élevée dans une cité et par la suite évoluant dans le bâtiment puis dans les techs'. » En effet, des études de droit des affaires, co-gérante d’une PME ; puis une carrière chez France Telecom-Orange, une reprise des études avec un MBA ; puis de nouvelles opportunités dans le monde de l’informatique avec des postes de direction… « En 2015, poursuit Le Point Afrique, elle ajoute une corde à son arc. Après une formation à l'École nationale de magistrature, la voilà juge consulaire bénévole au tribunal de commerce de Bobigny. Cette facette ajoutée aux implications dans des associations à impact illustre un engagement au-delà du professionnel : un engagement citoyen, un engagement pour construire avec les autres. » Dupont-Moretti l’Africain Autre figure du gouvernement français qui a des liens étroits avec l’Afrique : le Garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti… Il ne s’agit pas de liens du sang, cette fois, mais de liens d’affaires. Ainsi, pointe le quotidien Aujourd’hui, « le célèbre pénaliste a défendu Moïse Katumbi, l’opposant congolais, pendant sa traversée du désert. Il a mis sa verve et son verbe au service de Maurice Kamto, le challenger du président camerounais. Le leader du MRC avait été défendu lors de son procès par le cabinet Dupont-Moretti-Vey et par William Bourdon (autre avocat renommé). Au Congo-Brazzaville, le général Jean-Marie Michel Mokoko, poursuivi pour 'détention illégale d’arme', avait aussi à ses côtés Dupont-Moretti. Le ténor du barreau de Paris est également l’avocat du souverain alaouite du Maroc, Mohammed VI. Désormais ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti pourra-t-il continuer, via son cabinet, à être aux côtés des Africains, dans les travées des Palais de justice ? Non, sans doute…, répond Aujourd’hui. « Pas sûr qu’on verra sa silhouette massive et sa barbe se promener aux côtés de clients africains. » Tidjane Thiam pressenti pour Bercy Autre expert, dans son domaine, qui a failli entrer au nouveau gouvernement : le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam… En effet, relève Jeune Afrique, « cité par la presse française comme possible entrant dans le gouvernement français remanié, Tidjane Thiam n’est pas ministre, mais il a bien été approché par le chef de l’État, Emmanuel Macron. Selon nos informations, poursuit JA, Emmanuel Macron a proposé à Tidjane Thiam le poste de ministre de l’Économie et des Finances, finalement conservé par son titulaire, Bruno Le Maire. Macron connaît bien l’ancien directeur général du Crédit Suisse. Tous deux se sont rencontrés avant que le premier n’entre à l’Élysée, et ils sont depuis restés en contact régulier. 'Il fait partie des personnes à hautes compétences qui sont dans le radar du président', explique une source à l’Élysée. Après avoir été contraint de quitter la direction du Crédit Suisse, début de février, Tidjane Thiam, à qui certains prêtent des ambitions politiques en Côte d’Ivoire, a fait en juin son entrée au conseil d’administration de Kering, géant mondial du luxe. » Et on revient à WakatSéra qui estime en effet que « peut-être, l’avenir politique de l’ancien ministre ivoirien du Plan et du Développement se trouve sur les bords de la lagune Ebrié, où certains le voient bien dans la peau d’un présidentiable. »

Vida em França
Vida em França - França dota-se de um governo de "combate"

Vida em França

Play Episode Listen Later Jul 8, 2020 8:30


Na passada segunda-feira, foi anunciado o novo elenco do governo francês chefiado por Jean Castex, uma equipa que o Presidente Macron chama de "governo dos 600 dias", ou seja o governo com o qual pretende terminar o seu quinquénio e preparar uma eventual candidatura a um segundo mandato. Neste governo acerca do qual foi muito comentada a entrada de Elisabeth Moreno, empresária de origem cabo-verdiana que ficou com o pelouro da Igualdade Homem-Mulher, entrou também Roselyne Bachelot, antiga ministra durante a era Chirac e Sarkozy, doravante com a pasta da cultura. Nesta nova equipa, entrou ainda como Ministro da Justiça o muito mediático advogado Eric Dupont-Moretti, conhecido designadamente por ter assegurado a defesa do opositor congolês Moïse Katumbi e foram mantidos ou promovidos para postos mais importantes, membros do anterior governo, como por exemplo Gerald Darmanin, anteriormente titular da pasta das finanças que fica daqui por diante com o pelouro do Interior, apesar de continuar a ser formalmente acusado de violação, o que não deixou de suscitar a ira de militantes feministas. Num âmbito mais lato, o que se tem dito sobre este novo executivo é que ele traduz uma inflexão mais à direita, dado o número de ministros oriundos desse lado do xadrez político, o ponto comum de alguns dos seus membros sendo de ter já desempenhado funções junto do antigo Presidente conservador Sarkozy. No entanto, este pode não ter sido o aspecto mais determinante, do ponto de vista de Rafael Lucas, professor universitário em Bordéus.  

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: le nouveau gouvernement français vu d’Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2020 4:05


Trente et un ministres, dont Élisabeth Moreno, ministre déléguée en charge de l’Égalité femmes-hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, une Franco-Capverdienne de 49 ans. « Elisabeth Moreno, apportera sans doute le charme et la chaleur de Tarrafal, sur l’île de Santiago au Cap-Vert », s’exclame WakatSéra à Ouagadougou. Le Point Afrique nous brosse un long portrait de cette femme d’affaires : « Tout commence le 20 septembre 1970 dans l'île de Santiago, donc, la principale de l’archipel volcanique qui forme le Cap-Vert à quelque 644 km au nord-ouest du Sénégal. Fille aînée d’un papa ouvrier sur les chantiers et d’une maman femme de ménage, Élisabeth Moreno voit sa vie bouleversée quand, en 1977, sa famille émigre en France pour trouver une structure hospitalière afin que soit soignée une de ses sœurs gravement brûlée dans un accident domestique. "Je cochais toutes les cases de l'impossibilité, affirme-t-elle : des parents qui ne savent ni lire ni écrire, une femme, noire, élevée dans une cité et par la suite évoluant dans le bâtiment puis dans les techs". » En effet, des études de droit des affaires, co-gérante d’une PME ; puis une carrière chez France Telecom-Orange, une reprise des études avec un MBA ; puis de nouvelles opportunités dans le monde de l’informatique avec des postes de direction. « En 2015, poursuit Le Point Afrique, elle ajoute une corde à son arc. Après une formation à l'École nationale de magistrature, la voilà juge consulaire bénévole au tribunal de commerce de Bobigny. Cette facette ajoutée aux implications dans des associations à impact illustre un engagement au-delà du professionnel : un engagement citoyen, un engagement pour construire avec les autres. » Dupont-Moretti l’Africain Autre figure du gouvernement français qui a des liens étroits avec l’Afrique : le Garde des sceaux, Éric Dupont-Moretti. Il ne s’agit pas de liens du sang, cette fois, mais de liens d’affaires. Ainsi, pointe le quotidien Aujourd’hui, « le célèbre pénaliste a défendu Moïse Katumbi, l’opposant congolais, pendant sa traversée du désert. Il a mis sa verve et son verbe au service de Maurice Kamto, le challenger du président camerounais. Le leader du MRC avait été défendu lors de son procès par le cabinet Dupont-Moretti-Vey et par William Bourdon (autre avocat renommé). Au Congo-Brazzaville, le général Jean-Marie Michel Mokoko, poursuivi pour "détention illégale d’arme", avait aussi à ses côtés Dupont-Moretti. Le ténor du barreau de Paris est également l’avocat du souverain alaouite du Maroc, Mohammed VI. Désormais ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti pourra-t-il continuer, via son cabinet, à être aux côtés des Africains, dans les travées des palais de justice ? Non, sans doute, répond Aujourd’hui. Pas sûr qu’on verra sa silhouette massive et sa barbe se promener aux côtés de clients africains. » Tidjane Thiam pressenti pour Bercy Autre expert dans son domaine qui a failli entrer au nouveau gouvernement : le franco-ivoirien Tidjane Thiam. En effet, relève Jeune Afrique, « cité par la presse française comme possible entrant dans le gouvernement français remanié, Tidjane Thiam n’est pas ministre, mais il a bien été approché par le chef de l’État, Emmanuel Macron. Selon nos informations, poursuit JA, Emmanuel Macron a proposé à Tidjane Thiam le poste de ministre de l’Économie et des Finances, finalement conservé par son titulaire, Bruno Le Maire. Macron connaît bien l’ancien directeur général du Crédit Suisse. Tous deux se sont rencontrés avant que le premier n’entre à l’Élysée, et ils sont depuis restés en contact régulier. "Il fait partie des personnes à hautes compétences qui sont dans le radar du président", explique une source à l’Élysée. Après avoir été contraint de quitter la direction du Crédit Suisse, début de février, Tidjane Thiam, à qui certains prêtent des ambitions politiques en Côte d’Ivoire, a fait en juin son entrée au conseil d’administration de Kering, géant mondial du luxe. » Et on revient à WakatSéra qui estime en effet que « peut-être, l’avenir politique de l’ancien ministre ivoirien du Plan et du Développement se trouve sur les bords de la lagune Ebrié, où certains le voient bien dans la peau d’un présidentiable. »

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: vingt ans de prison pour Vital Kamerhe

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 22, 2020 3:59


« Historique. Inédit. Du jamais vu, s'exclame le site d'information congolais Cas-Info. Les superlatifs se sont succédé dès l’annonce du verdict (samedi) : Vital Kamerhe, puissant numéro deux du régime de Félix Tshisekedi, a été condamné à 20 ans de travaux forcés. Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe l’a reconnu, avec deux autres co-accusés, coupable de détournement de fonds publics destinés aux travaux du programme d’urgence du Chef de l’État et de corruption. Une première en République Démocratique du Congo, un pays où, depuis les années Mobutu, puiser dans les caisses de l’État était un véritable sport national. Mais après l’euphorie qui a gagné les 80 millions de Congolais tout au long des six audiences, fatales, de la prison de Makala, l’heure est aux interrogations », pointe Cas-Infos. Ainsi, pour la Conférence épiscopale nationale du Congo, la CENCO, influente organisation des évêques catholiques congolais, « il faut encore observer pour voir si la condamnation de Vital Kamerhe est quelque chose qui a été fait pour régler un problème politique ou si c’est vraiment une nouvelle dynamique. » Deux poids deux mesures ? L’Eglise catholique n’est pas la seule à émettre des réserves sur ce verdict, relève encore Cas-Info. « Le fait que Vital Kamerhe soit le seul à faire les frais de la nouvelle doctrine de l’État de droit prônée par Félix Tshisekedi suscite de nombreuses questions. C’est le cas de Sindika Dokolo qui souligne un traitement de 'deux poids deux mesures'. Le président du mouvement citoyen Les Congolais Debout, proche de l’opposant Moïse Katumbi, pointe en effet 'la passivité de l'actuel pouvoir' face aux animateurs de l’ancien pouvoir. » En effet, commente Cas-Info, « le président Félix Tshisekedi n’a que très peu de marges de manœuvre pour entreprendre une opération de nettoyage dans les casseroles de son prédécesseur et ses proches. C’est pourtant à ce niveau que la 'République des juges', comme la surnomment déjà ses détracteurs, sera vraiment évaluée. Sachant que sous le régime précédent, les dossiers susceptibles d’intéresser la curiosité des magistrats ne manquent pas. » Et les années Kabila ? Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC, est sur la même ligne : « ce procès laisse comme un goût d’inachevé, affirme Afrikarabia. Les audiences ont été souvent décousues, les procédures expéditives, l’accusation approximative et la défense laborieuse. Le président du réseau panafricain de lutte contre la corruption UNIS, Jean-Jacques Lumumba, estime que 'd’autres acteurs clés de l’affaire doivent être poursuivis' et il s’étonne que la banque privée qui a autorisé 'des décaissements colossaux en liquide au mépris de la législation en vigueur', ne soit pas davantage inquiétée. L’ONG Human Rights Watch, rappelle de son côté, pointe encore Afrikarabia, que 'le détournement de fonds publics au Congo n’est pas l’affaire d’une seule figure politique. Les autres personnalités impliquées dans la corruption devraient aussi faire l’objet d’une enquête, quelle que soit leur fonction ou leur couleur politique'. Allusion, commente Afrikarabia, aux 16 années de mégestion de Joseph Kabila, que la justice semble pour l’instant ignorer. » Félix Tshisekedi sur orbite pour la présidentielle de 2023 Et puis « d’un point de vue politique, relève cette fois Ledjely en Guinée, il y a un bénéfice concret que le président congolais tire de tout cela. Il s’agit de l’éviction de fait de Vital Kamerhe de l’espace de compétition politique de la RD Congo. (…) Cela fait un adversaire de moins pour le président de la République en prévision des élections présidentielles de 2023. En effet, Félix Tshisekedi se trouve libéré des engagements liés à l’accord que son parti avait conclu avec l’UNC de Vital Kamerhe en 2018 à Nairobi. Accord en vertu duquel il était prévu que l’ex-chef de cabinet de la présidence congolaise soit le candidat de la coalition au pouvoir à ces futures élections présidentielles. Le chef de l’État s’en tire donc à bon compte. » Bref, conclut L'Observateur Paalga au Burkina Faso, « avec l’arrestation et la condamnation de Vital Kamerhe, le président Tshisekedi donne un coup de pied dans la fourmilière des prédateurs des biens publics en RDC, et en même temps, il se débarrasse d’un allié devenu encombrant. C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre deux coups. »

The Congo Report
Crème de la Crème

The Congo Report

Play Episode Listen Later Dec 2, 2019 101:11


In this episode,  The hostess introduces three new segments. The first is Les africains ahurissants  where we give all acknowledgments to Africans doing good in the world. The second new segment is Muziki Wakati. This segment give the hostess's love for music shine as she discusses some for her favorite songs.  The third new segment is called Siasa. This is the political section of the show and talks about trending topics in politics this week. The podcast's  Hot Tops from around the Globe mentions Katumbi, Cardi B, Awilo Longomba.  The theme for the Week that the hostess talks about is about African Beauty Standards and Fairness/Bleaching Creams. The hostess discusses and gives her take on why these products are a billion dollar business.  THE PODCAST'S STREAMING PLATFORMS 1. https://open.spotify.com/show/2qsZv6Iea2ABIZqzuTWiBH 2. https://podcasts.apple.com/us/podcast/the-congo-report/id1488562878 3. https://www.google.com/podcasts?feed=aHR0cHM6Ly9hbmNob3IuZm0vcy9mZDE0NDgwL3BvZGNhc3QvcnNz 4. https://www.breaker.audio/the-congo-report 5. https://anchor.fm/thecongoreport 6. https://overcast.fm/itunes1488562878/the-congo-report 7. https://pca.st/lkdl8r5d 8. https://radiopublic.com/the-congo-report-GOp9e7 CONNECT WITH ME INSTAGRAM: @tcrlrcpodcastofficial, @muyumbakalubi FACEBOOK: The Congo Report --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/thecongoreport/message

Droits et libertés | Deutsche Welle
Les sans-droits des mines de Kipushi

Droits et libertés | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 3, 2018 12:31


Jeanne et ses enfants creusent et cassent des pierres sous le soleil durant la journée. Un travail difficile qui leur procure moins de 3 euros par jour. Insuffisant pour subvenir à leur besoins mais ils n’ont pas le choix. Aucun des enfants de Jeanne n'est scolarisé. Leur histoire est semblable à celle de milliers d’autres enfants et familles qui travaillent dans les mines à Kipushi.

Afrique presse
Afrique presse - Tchad: une quatrième République pour quoi faire?

Afrique presse

Play Episode Listen Later Apr 13, 2018 19:30


Les thèmes de la semaine :- Tchad : une quatrième République pour quoi faire ?- RDC : la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle ! Présentation :Assane Diop Invité(e)s : - Malik Seibou Idrissou : Groupe Fraternité (Cotonou - Bénin)- Vincent Hugeux : L'Express- Gilles Olakounle Yabi : Politologue et fondateur de WATHI, think tank citoyen d'Afrique de l'ouest.

HARDtalk
Moise Katumbi, opposition politician from the Democratic Republic of Congo

HARDtalk

Play Episode Listen Later Mar 10, 2017 23:26


Zeinab Badawi speaks to the Congolese businessman and politician Moïse Katumbi. The President of the Democratic Republic of Congo Joseph Kabila has been in power for sixteen years and it was thought he would step down at elections that were due in November 2016. However, the elections are yet to be held. Moise Katumbi says he will run for president at the next election but is currently in exile in Europe. But can he rally enough support since he's not even living in his own country?(Photo: Moise Katumbi Chapwe, Governor of Democratic Republic of Congo's Katanga province, 2015. Credit: Federico Scoppa/AFP)

Hardtalk
Moise Katumbi, opposition politician from the Democratic Republic of Congo

Hardtalk

Play Episode Listen Later Mar 10, 2017 23:26


Zeinab Badawi speaks to the Congolese businessman and politician Moïse Katumbi. The President of the Democratic Republic of Congo Joseph Kabila has been in power for sixteen years and it was thought he would step down at elections that were due in November 2016. However, the elections are yet to be held. Moise Katumbi says he will run for president at the next election but is currently in exile in Europe. But can he rally enough support since he's not even living in his own country? (Photo: Moise Katumbi Chapwe, Governor of Democratic Republic of Congo's Katanga province, 2015. Credit: Federico Scoppa/AFP)

Africa Rise and Shine
Africa Rise and Shine

Africa Rise and Shine

Play Episode Listen Later May 24, 2016 59:59


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** Three people killed during opposition protests in Kenya .... *** DRC's opposition leader Moïse Katumbi in South Africa for medical treatment..... *** In Economics: Kenya's central bank reduces lending rate by 100 basis points.... *** And In Sports: Kenya to amend laws in line with WADA anti doping code....

African Arguments Podcast
AAP#1: Electoral Politics in the DR Congo with Jason Stearns

African Arguments Podcast

Play Episode Listen Later Oct 2, 2015 40:39


Jason Stearns joins us to talk about electoral politics in the Democratic Republic of the Congo. We get into President Joseph Kabila's strategy for political (and physical) survival, China's role in Congolese politics and Moise Katumbi, Kabila's heir apparent. Subscribe: RSS | Soundcloud | iTunes (coming soon!) Follow us and our guests: Desné Masie (co-host): Twitter Peter Dörrie (co-host/producer): Twitter | Facebook | Homepage Jason Stearns (guest, expert on politics and security in the DR Congo): Twitter | Blog African Arguments/Royal African Society: Twitter | Facebook | Homepage Notes Dancing in the Glory of Monsters - Jason's fantastic book on the Congo conflicts How will the oil price collapse affect the Africa Rising story? by Desné Masie on African Arguments Africa's oil boom goes bust by Luke Patey on African Arguments Mathematiques Congolaises by Jean Bofane Congo Kitoko - Exhibition in Paris on Congolese modern art Daniel Eizenga's Burkina Faso updates on the Sahel Blog Congo’s Katanga Governor Moïse Katumbi leaves ruling party, breaks silence by Kris Berwouts on African Arguments Thomas Piketty at the Annual Nelson Mandela Lecture The Daily Show with Trevor Noah Thanks for listening! We are grateful to African Arguments and the Royal African Society for supporting the podcast. If you would like to support us, have a suggestion for a topic we should cover or a guest we should invite, please get in touch! There are links to the social media profiles of our hosts above, or drop us a line at africanargumentspodcast@gmail.com. The music on this podcast was kindly provided by DJ Maramza.