Podcasts about sarratia

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Le goût de M
#155 Michel Gaubert, illustrateur sonore : « La musique est une espèce de mémoire collective, elle est parfois plus facile à saisir que des collections de vêtements »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 22, 2025 56:04


De ses débuts comme acheteur pour Champs Disques, disquaire culte de l'avenue des Champs-Elysées dans les années 1970-1980, à la dernière fashion week parisienne, où il a créé les bandes-son pour les collections de pas moins de six marques, Michel Gaubert s'est imposé comme l'un des illustrateurs sonores les plus célèbres de la planète. Cet expert du son a mis en musique plus de 1 800 défilés Chanel, aux côtés de son ami Karl Lagerfeld, et collaboré avec de nombreuses grandes maisons. Il retrace cette odyssée musicale dans une autobiographie, « Remixed » (Fayard, 22,90 €), qui vient de sortir.Il nous reçoit chez lui, dans son appartement-studio du 16e arrondissement de Paris, avec vue sur la rue, où se côtoient une œuvre du plasticien Cyprien Gaillard, un fauteuil d'Harry Bertoia, « trop confortable » avec son ottoman, et une photographie de Willy Vanderperre pour Margiela. L'illustrateur sonore nous fait découvrir sa bibliothèque et son « bureau secret » : sa « caverne d'Ali Baba », où s'empilent CD et vêtements, où il écoute de la musique et commence les montages.Dans cet épisode du « Goût de M », Michel Gaubert raconte ses nuits à mixer derrière les platines du Palace, club mythique des nuits parisiennes des années 1980, son admiration pour David Bowie et son personnage de Ziggy Stardust, ou encore cette drôle de nuit de 1990, où Karl Lagerfeld l'appelle et lui demande de changer la musique pour le défilé du lendemain alors qu'il a « un somnifère dans les gencives ». Au cœur d'un monde où musique et mode sont intrinsèquement liées, les souvenirs de Michel Gaubert voient défiler les grands de ces deux univers.Cet épisode a été publié le 23 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Anaïs ReinhardtMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#154 Théo Pourriat et Bertrand Grébaut, restaurateurs : « Il n'y a pas une semaine sans qu'on se dise “on tue Septime et on change tout”, on fait un restaurant végétarien, une cantine solidaire, ou un autre bistrot »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 1, 2025 56:26


Cette semaine, « Le Goût de M » raconte le goût d'un lieu. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Septime, l'un des meilleurs restaurants au monde : le 11e en 2024, selon le classement 50 Best. Septime, c'est un bistrot à la cuisine d'auteur, auréolé d'une étoile au Guide Michelin. Situé dans le 11e arrondissement de Paris, il est devenu, depuis son ouverture en avril 2011, une des tables les plus convoitées de la capitale.Septime, dont le nom fait référence au patronyme de Louis de Funès dans le film « Le Grand Restaurant », a été pensé et créé par deux amis : Bertrand Grébaut, le chef, ancien graphiste passé entre autres par L'Arpège d'Alain Passard après avoir fait l'école Ferrandi, et Théo Pourriat, qui s'occupe de tout ce qui ne se mange pas. Tous deux avaient le désir de monter un lieu à l'atmosphère bistrot, loin des nappes blanches, de la moquette épaisse et des carafes en cristal. Un restaurant dans l'esprit du Chateaubriant d'Iñaki Aizpitarte, chez qui ils allaient régulièrement dîner.Ils nous reçoivent à l'intérieur de leur restaurant lumineux, au style industriel, autrefois lieu de réparation pour machines à écrire et magasin de luminaires. Dans ce lieu intime et chaleureux, avec cuisine ouverte, ils reviennent sur les difficultés qu'ils ont rencontrées au début de leur aventure : la pression liée au succès du restaurant comme les hésitations avant de trouver un style unique dans les assiettes, une cuisine fraîche, incisive, épicurienne et engagée.Cet épisode a été publié le 2 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#153 Roman Frayssinet : « C'est un objet trop mystique, une blague. C'est bizarre, c'est une suite de mots dans un timing, un ordre précis qui déclenche un réflexe très positif »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 53:08


On le découvre tout d'abord sur Canal+, chez l'animateur Mouloud Achour en 2018. Chaque dimanche, Roman Frayssinet enflamme les dernières minutes de « Clique » avec sa chronique. Sur scène, son talent se confirme, il pousse encore d'un cran ses élucubrations métaphysiques. Roman cherche le sens de sa vie avec son son seul-en-scène « Ô dedans », où le ton se fait plus poétique, un poil absurde à la Devos. Il est aujourd'hui de retour avec la suite « Ô delà », qu'il commence à roder et avec lequel il se rend en tournée en France à partir du mois de septembre et à l'Olympia, à Paris, pour dix-huit dates à la fin de l'année.Le jeune homme de 30 ans nous accueille dans une petite rue commerçante typique de Montorgueil, à Paris, dans son espace de travail, « un atelier de sieste et d'écriture », traversé par d'étranges colonnes : « Il n'y a rien qui est droit ici, c'est biscornu, étrange, donc c'est un bon endroit pour être créatif », confie l'humoriste, désignant aussi un tapis sur lequel il fait « des allers-retours en marchant et en parlant tout seul ». Il ajoute : « Le vendeur du tapis était extrêmement désagréable. Et c'est là que j'ai compris qu'il avait de la qualité. Parce que pour être aussi désagréable et avoir encore sa boutique, c'est que tu as de bons produits. »Roman Frayssinet a grandi à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, au côté de son père touche-à-tout, de sa mère fonctionnaire et de son grand frère. Les deux premiers manifestaient une curiosité et une ouverture sur le monde, et le troisième était « tellement marrant » : « Le rire avait une place très importante dans la famille. » Après son bac scientifique, il s'envole pour le Canada, à Montréal, où vit une de ses tantes, directrice de casting, la seule personne dans son entourage proche du milieu artistique. Il commence à travailler bénévolement comme assistant de production pour le festival Juste pour rire. C'est la révélation. Il s'inscrit à l'Ecole nationale de l'humour. Dans cet épisode du « Goût de M », il évoque son admiration pour Zinédine Zidane et Gad Elmaleh, ainsi que ses obsessions passées ou du moment : les chiffres, les vidéos de gens qui réparent les voitures, les guitares, les meubles et les léopards.Cet épisode a été publié le 25 avril 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#152 Jeanne Cherhal, chanteuse : « J'ai l'impression que la musique qu'on aime adolescent, ça fait notre identité, c'est pour la vie »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 50:23


Dans les hauts de Belleville, à Paris, dans un immeuble des années 1960, Jeanne Cherhal habite un appartement « sans moulures ni fioritures ». Dans son « cocon en étage élevé », la chanteuse nous accueille parmi ses « objets bienveillants ». Dans la cuisine, une affiche du film « Jules et Jim », avec l'actrice Jeanne Moreau qu'elle adule, et une autre de David Bowie, Ziggy Stardust étant un de ses albums de chevet. Dans une autre pièce, elle s'amuse d'une tasse blanche qu'elle a volée dans un hôtel de Bretagne et qui lui rappelle un bon concert qu'elle avait fait la veille. Au milieu de valises éparpillées en vue d'un prochain voyage, Jeanne Cherhal raconte la formation de son goût.Elle a grandi près de Nantes avec ses deux sœurs, son père plombier, « attentif à ne pas gaspiller l'eau », et une mère institutrice, « passionnée de théâtre, de cinéma et de littérature ». Dans l'enfance, Jeanne Cherhal pratiquait la danse classique, mais c'est finalement la musique qui l'a emporté. Elle apprend le piano en autodidacte, en reprenant note à note l'album « Sheller en solitaire », sorti en 1991. Parmi les figures qui ont marqué son adolescence, elle désigne aussi Alain Souchon, Patricia Kaas, Kurt Cobain, Véronique Sanson…C'est après avoir assisté à la prestation émouvante d'un chanteur de bar avec accordéon qu'elle se décide à écrire elle-même ses propres chansons sur un petit clavier électronique, alors qu'elle étudiait la philosophie à l'université. Jeanne Cherhal évoque aussi son septième album, « Jeanne », qu'elle a écrit et réalisé avec son complice Benjamin Biolay. Après avoir percé dans la chanson française au début des années 2000, l'artiste de 47 ans continue, au piano, d'aborder des thèmes comme la vie, la féminité, le temps qui passe, l'époque post-MeToo, les rapports homme-femme, le couple et le désir.Cet épisode a été publié le 18 avril 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#151 Iñaki Aizpitarte, chef : « Au Chateaubriand, j'étais encore jeune en cuisine, du coup il y avait forcément des ratés, mais on osait faire des choses, on s'amusait »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 53:59


C'est l'un des chefs les plus influents de ces vingt dernières années. Iñaki Aizpitarte a chamboulé le monde de la gastronomie avec un restaurant, Le Chateaubriand, qu'il ouvre en 2006, à Paris. A table, c'est un festival, avec des petites assiettes, iconoclastes et irrévérencieuses, déroutantes et délicieuses. L'établissement, auquel un beau livre rend hommage (« Le Château », de François Chevalier et Stéphane Peaucelle-Laurens, Entorse Editions, 440 p., 55 €.), marque le début de ce qu'on appellera la bistronomie, une cuisine d'auteur ambitieuse mais accessible, loin des moquettes épaisses des restaurants étoilés.Loin de la capitale, Iñaki Aizpitarte nous reçoit à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, où il a repris Petit Grill basque il y a près d'un an. Le chef autodidacte raconte son parcours hors des sentiers battus. Fils d'une mère professeur d'espagnol et d'un père ingénieur thermicien mort prématurément, il se rappelle, adolescent, de sa passion pour le skate, des concerts de reggae, de punk hardcore. Il n'obtient pas son bac, se cherche, galère… Il devient brièvement tailleur de pierre chez Les Compagnons du devoir. « J'ai été pris un peu en main par ma famille parce qu'ils me voyaient dériver, glisser… », confie-t-il.Son premier contact avec la restauration a lieu en 1999, à Tel-Aviv, lorsqu'il est embauché comme aide cuisinier. Puis, au cours d'un voyage en Amérique centrale, il s'intéresse à la gastronomie des pays, prend des notes. Son aventure culinaire commence alors.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan ProjectDepuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#150 Camille Chamoux, actrice : « Moi, je pense que j'ai pécho essentiellement parce que je suis drôle »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 54:13


L'actrice, scénariste et metteuse en scène est à l'affiche de la série « Ghosts : Fantômes en héritage », disponible sur Disney + le 9 avril, et sur scène avec « Ça va ça va ». Camille Chamoux nous accueille dans son appartement du 11e arrondissement, à Paris, qu'elle décrit comme « un studio d'enregistrement de musique californien des années 1970 ». Car il y a plein de bois partout, deux guitares, un mange-disque et un piano sur lequel elle joue quelques notes. Et même si elle fredonne « On écrit sur les murs », de Kids United, la Prix Molière 2022 de l'humour (pour « Le Temps de vivre ») s'est moins illustrée dans la chanson que sur les écrans et sur scène. Son goût pour l'interprétation remonte d'ailleurs à son enfance, où elle jouait des textes de Sylvie Joly, Pierre Desproges et Raymond Devos, devant un public constitué de ses deux grands-mères.Fille d'un père expert dans le secteur de la communication et d'une mère juriste, Camille Chamoux a grandi à Paris, dans une famille de droite, libérale, « où il y a toujours eu de l'espace pour le dialogue ». Un dialogue qui s'est intensifié de ses 8 à 15 ans, jusqu'au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, où les instructeurs jésuites ont dû s'armer de patience pour lui démontrer l'existence d'un Dieu en lequel elle ne croyait pas. A cette époque, elle lit « tout Roald Dahl » et s'entiche des personnages de « La Comédie humaine » et des « Misérables ».Après des classes en cours préparatoires pour passer le concours de l'Ecole normale supérieure, elle s'oriente vers le théâtre et s'extasie devant les films de Patrice Chéreau et de John Cassavetes. Dans cet épisode du « Goût de M », Camille Chamoux évoque aussi son rapport à la psychanalyse, qui « a décuplé [ses] ressources et [ses] capacités d'invention », sa recherche de l'empathie et son absence d'« obsession du matériel », même si elle adore l'architecture et aime prendre soin de l'aménagement de son intérieur.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#149 Jeanne Friot, créatrice : « Dans la mode, le fait d'avoir un parti pris politique, ça veut dire qu'on va se couper de certains acheteurs, d'une certaine économie »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 48:58


Porteuse d'une mode inclusive et écoresponsable, Jeanne Friot a été révélée au monde entier à l'occasion des Jeux olympiques de Paris, en juillet 2024. Pendant plus d'un an, elle a imaginé et réalisé l'armure, avec l'artisan Robert Mercier, de la cavalière en argent qui traverse la Seine, semblant presque voler sur son cheval métallique. Une des scènes les plus marquantes de la cérémonie d'ouverture.La créatrice, qui a fondé sa propre marque il y a cinq ans, nous donne rendez-vous à La Caserne, une ancienne caserne de pompiers reconvertie en incubateur de mode responsable, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, où sont installés ses bureaux et atelier. Jeanne Friot parle de son enfance, dans une famille « non patriarcale », entre une mère directrice artistique dans la musique et un père artiste-peintre. Mais c'est sa grand-mère paternelle qui l'élève, qui lui apprend « à faire la cuisine, à manger, à se mettre à table ».C'est grâce à elle aussi qu'elle découvre sa vocation : « Je ne comprenais pas pourquoi je voulais le faire, mais c'était une évidence pour moi et j'ai travaillé toute mon adolescence pour pouvoir rentrer dans les bonnes écoles de mode. » Elle étudie à Duperré puis à l'Institut français de la mode, où elle rencontre son mentor, le Néerlandais Josephus Thimister, ancien directeur artistique de Balenciaga, mort en 2019. « Quelqu'un qui m'a montré comment on déconstruit et on reconstruit un vêtement. »Elle revient sur sa découverte des autrices lesbiennes, vers l'âge de 17 ans, qui a agi « comme un boulet de canon ». « Je me suis dit : “Mais si elles ont cette place dans la littérature, ça veut dire qu'elles peuvent avoir une place dans d'autres industries et dans d'autres arts. Et moi, je peux peut-être faire la mode dont j'ai envie.” »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#148 Blandine Rinkel, écrivaine : Blandine Rinkel, écrivaine : « Dans “La Faille”, c'est la première fois que j'emploie un “je” qui est vraiment le mien »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 51:51


L'autrice et musicienne trentenaire vient de sortir « La Faille », aux éditions Stock, son quatrième livre, « qui s'intéresse aux vies instables, aux vies qui vacillent ou qui vont vaciller, ou aux vies qui composent avec la crise », glisse-t-elle dans cet épisode du « Goût de M ». Fille unique, originaire de Rezé, commune voisine de Nantes, Blandine Rinkel nous reçoit dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, dans son petit appartement avec un piano et une bibliothèque contenant « beaucoup de livres qui parlent de livres ». Mais pour écrire, elle préfère à la capitale les bords des mers.C'est d'ailleurs dans les vagues de l'océan Atlantique qu'elle a appris à nager avec son père, ancien militaire. Sa mère, professeure d'anglais au collège, issue d'une famille paysanne, l'a encouragée à lire. Elle évoque longuement son rapport très fort et intime à la lecture (« Comme je n'avais pas une grande famille, ça m'a donné envie d'en trouver une ailleurs »), qu'elle pratique assidûment depuis l'enfance, se souvenant notamment de « Quatre Filles et un jean », un roman à succès pour jeunes adultes publié par Ann Brashares en 2001.A 18 ans, après le bac, elle part vivre à Paris, où elle essaie de s'insérer culturellement et « gobe des pages Wikipedia toutes les nuits à n'en plus finir ». Puis elle s'installe quelque temps à Londres. Dans cet épisode, elle raconte son admiration pour l'écrivain Henry Miller, son plaisir à faire des ateliers en prison, l'affiche évoquant la Révolution française devant laquelle elle aimait se réveiller.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#147 India Mahdavi, designer : « A cause des réseaux sociaux, tout se copie beaucoup plus. C'est difficile de trouver des univers très particuliers »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 27, 2025 46:59


India Mahdavi dessine des endroits dans lesquels on se sent bien, plein de rondeurs, de couleurs, de sensualité, de chemins de traverse aussi. A l'image de son Bishop, ce tabouret inspiré par la pièce du fou au jeu d'échecs, qui est devenu une de ses signatures. Cette architecte d'intérieur et designer est parmi les plus reconnues de notre époque. Elle a notamment créé les décors de l'Hôtel Townhouse à Miami et de The Gallery at Sketch à Londres et les espaces de boutiques Ladurée.Parmi ses réalisations récentes, la rénovation des chambres de la Villa Médicis, à Rome, ou encore les intérieurs du Musée PoMo, qui, à Trondheim, en Norvège, vient d'ouvrir ses portes. Au sujet de cet ancien bureau de poste, elle explique : « J'ai beaucoup travaillé sur des fragments du bâtiment qui sont des lieux interstitiels, comme une salle de lecture où on a voulu renouer avec la tradition de l'ornementation folklorique norvégienne. »Elle accueille « Le Goût de M » rue Lacaze, dans le 7e arrondissement à Paris, où elle a recréé tout un écosystème : un studio de création, une boutique, un showroom et deux espaces d'exposition. Celle qui est née en Iran a connu plusieurs domiciles dans son enfance, aux Etats-Unis, en Allemagne, mais aussi en France. A Saint-Paul-de-Vence, elle goûte à la pédagogie libre de l'école Freinet et s'émerveille de l'architecture contemporaine de la Fondation Maeght. En allant au cinéma, elle découvre des réalisateurs comme Stanley Kubrick, Federico Fellini, Luchino Visconti, pour qui les décors sont des personnages à part entière. Elle confie aussi son admiration pour le chef décorateur britannique Ken Adam, qui a œuvré sur de nombreux James Bond.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#146 Vanessa Springora, autrice : « Mon père est mort quelques jours après la parution du “Consentement”, et j'ai pensé que c'était le livre qui l'avait tué »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 51:19


En 2020, l'écrivaine et éditrice Vanessa Springora signe « Le Consentement », un livre d'une grande puissance où elle raconte la relation abusive et la prédation qu'elle avait subies adolescente avec l'auteur Gabriel Matzneff. Pendant qu'elle assure la promotion de son livre, elle apprend subitement la mort de son père, avec lequel elle n'avait plus de relation depuis son enfance. En triant des objets lui appartenant, elle découvre des photographies de son grand-père avec des insignes nazis. C'est le début d'une enquête qu'elle va mener sur ses origines. Et qui aboutira, cinq ans plus tard, à son deuxième roman, « Patronyme ».Vanessa Springora nous accueille chez elle, une ancienne confiserie transformée en habitation, à Belleville, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Elle raconte sa scolarité, avec une institutrice pittoresque et ses découvertes de « livres-témoignage » « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée et prostituée », « L'Herbe bleue » de Beatrice Sparks, « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère.Ayant vécu à Mexico, l'autrice donne ses impressions de ce pays d'Amérique du Nord où elle a ressenti un fort tremblement de terre et d'où elle a ramené un objet fétiche : un autel portatif… Elle s'amuse aussi du point commun entre son mémoire de maîtrise sur la notion de trouble dans les romans de Georges Bataille et le nom de la collection qu'elle dirige actuellement chez l'éditeur Julliard : Fauteuse de trouble.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#145 Michel Pastoureau, historien : « C'est une erreur de vivre dans des couleurs tapageuses quand on les aime. Ça finit par vous en dégoûter »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 55:41


« Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Cet épisode du « Goût de M » démontre tout le contraire en compagnie de l'érudit et jovial Michel Pastoureau. L'historien médiéviste de 77 ans, qui a publié « Rose. Histoire d'une couleur au Seuil » en 2024, a exploré durant sa carrière toute une palette du spectre visible. L'homme, dont la couleur préférée est le vert, nous reçoit parmi ses 35 000 livres, dans son appartement qui surplombe un court de tennis de Roland-Garros aux portes de Paris.Né d'une mère pharmacienne, férue de botanique, et d'un père proche des surréalistes, Michel Pastoureau se rappelle des visites d'André Breton, un homme qui lui faisait un peu peur, mais qui lui a appris à dessiner. Dans l'immeuble qu'il habitait avec ses parents sur la butte Montmartre, il avait aussi pour voisins les écrivains Raymond Queneau et Léopold Sédar Senghor.Dans cet épisode, il confie sa passion pour les échecs, le sport ou le chocolat, son péché mignon. Il déclare son amour pour le tableau « La Ruelle » de Vermeer et pour le roman « La Méprise » de Vladimir Nabokov. Outre les couleurs, l'historien, que Jacques Le Goff et Georges Duby ont encouragé dans sa carrière, s'est aussi intéressé aux animaux et à leur symbolique. Durant son enfance, qu'il qualifie de « choyée et dorlotée », le petit garçon s'était d'ailleurs épris des cochons du fermier, voisin de la maison de campagne familiale en Basse-Normandie.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#144 Anna Mouglalis, actrice : « J'ai grandi en ayant intériorisé une misogynie redoutable »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 6, 2025 54:50


Elle est actuellement en tournée avec « Phèdre », mis en scène par Anne-Laure Liégeois, et au cinéma dans « La Mer au loin », de Saïd Hamich, qui retrace le parcours d'intégration d'un jeune immigré marocain. Anna Mouglalis nous reçoit à cette occasion dans son appartement parisien du 9e arrondissement. L'actrice, à la voix grave et singulière, raconte sa jeunesse à Nantes, où chaque mercredi, elle se rendait au cinéma.Révélée au grand public dans « Merci pour le chocolat », de Claude Chabrol en 2000, Anna Mouglalis a incarné des destins de femmes qui ont marqué leur époque, de Coco Chanel à Juliette Gréco, en passant par Simone de Beauvoir. Elle a aussi été une figure de la série politique « Le Baron noir », pendant trois saisons, où elle devient présidente de la République.Dans cet épisode du « Goût de M », elle se confie sur son amitié avec le couturier Karl Lagerfeld et son engagement pour les droits des femmes. En décembre 2024, elle a ainsi témoigné devant la commission d'enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma et de l'audiovisuel à l'Assemblée nationale.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#143 Prune Nourry, artiste plasticienne : « Pour sculpter ces “Vénus”, je me suis inspirée des corps de ces femmes victimes de violence »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 44:30


Jusqu'au 1ᵉʳ mars, à la galerie Templon, à Paris, l'artiste Prune Nourry expose son dernier projet, une série de Vénus en terre et bronze qui rejoindront en 2026 l'atrium de la nouvelle gare Saint-Denis Pleyel. Dans cet épisode du « Goût de M », elle revient sur la genèse de ces sculptures qui évoquent les représentations de la femme au paléolithique.Mais ce sont de vrais modèles avec lesquels elle a travaillé : huit femmes victimes de violences, qui ont été prises en charge par la Maison des femmes de Saint-Denis, et qui ont accepté de poser pour elle dans leur intimité. « Je sculptais autant grâce à leur histoire, à leurs mots, à leur confiance que par rapport à leur corps », précise l'artiste qui vient d'avoir 40 ans et qui nous reçoit dans son atelier parisien du 12e arrondissement.Si le thème de la femme imprègne son œuvre et son admiration pour les artistes féminines (Artemisia Gentileschi, Germaine Richier, Louise Bourgeois, Kiki Smith…), Prune Nourry manifeste aussi une curiosité pour le corps humain, l'hybridation, « cette possibilité d'une symbiose entre les espèces, cette idée de l'interdépendance », que lui avait révélée plus jeune les cours de biologie. Dès l'enfance, celle qui a vécu entourée de textiles – ses parents travaillaient dans le tissu – s'est passionnée pour les formes et la sensualité des matières. La terre et l'argile sont rapidement devenues ses matériaux de prédilection.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#142 : Arnaud Desplechin, réalisateur : « Nous les spectateurs, qui avons l'air de gens passifs, on change le monde »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 45:06


Dans « Spectateurs ! », actuellement en salle, son long métrage hybride, entre l'essai, le documentaire et la fiction, Arnaud Desplechin revient sur la manière dont s'est forgé son intérêt pour le cinéma. Dans ce nouvel épisode du « Goût de M », le réalisateur français de 64 ans prolonge l'exercice lorsqu'il décrit son enfance passée à Roubaix. Dans leur « maison bourgeoise », que son père, représentant de commerce, remplissait de livres et d'objets chinés, il demandait à sa mère de lui raconter les films qu'ils allaient voir et aussi les critiques parues.Aujourd'hui, le cinéaste qui se qualifie à la fois de « critique raté » et de « bon spectateur » se nourrit des discussions avec les autres pour se forger un avis sur une œuvre cinématographique. C'est une conversation sur « Miséricorde », d'Alain Guiraudie, qui lui a permis de mieux apprécier le film. Ses cinéastes fétiches français « n'ont rien à voir » avec son univers. Il s'agit Abdellatif Kechiche et Leos Carax.Bon spectateur, Arnaud Desplechin est aussi un lecteur compulsif, comme en témoigne la bibliothèque de son appartement parisien, où les livres de psychanalyse et les lectures talmudiques d'Emmanuel Levinas, côtoient l'intégrale de Shakespeare traduite au XIXᵉ siècle par François-Victor Hugo. Il conserve d'ailleurs des souvenirs puissants de « La Tempête », mise en scène par Peter Brook, ou de « Hamlet », par Patrice Chéreau.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 56:32


#141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »Thomas Jolly nous reçoit dans son appartement parisien du 16ᵉ arrondissement, un lieu qu'il a investi il y a deux ans, dans la précipitation, tandis qu'il préparait la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024. Les meubles ne lui appartiennent pas, mais le metteur en scène a personnalisé l'endroit en apportant des objets provenant de représentations qu'il a données au cours d'une carrière dans le théâtre déjà bien remplie à 42 ans. « Des petits totems », précise-t-il.C'est quand il était au collège qu'il s'est aperçu que la scène pourrait devenir un espace où exprimer sa « singularité ». Ses parents, une infirmière et un imprimeur, ne lui avaient-ils pas tôt accordé leur confiance ? Aussi a-t-il profité de cette liberté pour explorer, quand il était enfant, les alentours de La-Rue-Saint-Pierre, village logé dans la campagne en Seine-Maritime. Un peu plus tard, adolescent et animateur dans une radio locale, le voilà qui s'exprime dans le micro, et apprend déjà à réunir des inconnus autour de ses passions.De Shakespeare à Kesha, de Hervé Guibert à Super Mario, de Kate Winslet aux Spice Girls, ses goûts ont pour vocation de rassembler les gens, sans « mépris de classe ». Mais sans vouloir être pour autant être consensuel. Thomas Jolly glisse dans la conversation « Je suis ce que je suis », en écho au « I am what I am » que chantait triomphalement Gloria Gaynor. Instinctif, frondeur et chaleureux, il résume ses goûts : « Faut que ce soit brillant, dans les deux sens du terme. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

le19M
[les Conversations] Ornement, broderie, parure

le19M

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 16:41


En écho à l'exposition « Lesage, 100 ans de mode et de décoration », la Galerie du 19M vous propose une nouvelle Conversation autour de la broderie comme ornement, issue de la 4e séance du séminaire « Orner le monde » de l'EHESS sur la Parcelle. Pensé par Rémi Labrusse, directeur d'études à l'EHESS, et Fadela Benbia, artiste plasticienne et brodeuse d'art, cette séance du séminaire proposait de mettre en regard les approches de deux personnalités, celle de la chercheuse Émilie Hammen, professeure à l'Institut Français de la Mode, directrice de la chaire CHANEL et le19M des savoir-faire de la Mode, qui a enquêté sur les relations entre ornement et Haute Couture, et celle de l'artiste Kenya Almaraz-Murillo, résidente chez POUSH, qui, dans son travail met en avant le savoir-faire ancestral et familial du tissage et de l'ornement bolivien. Deux approches très différentes entre recherche, enquête, expérimentation et création. Un podcast produit par Géraldine Sarratia dans le cadre de l'exposition « Lesage, 100 ans de mode et de décoration » à la Galerie du 19M. Si vous souhaitez en savoir plus ou vous inscrire aux prochaines séances du séminaire « Orner le monde » sur la Parcelle, rendez-vous sur le19m.com .

Le goût de M
#140 : Souheila Yacoub, actrice : « On m'a plusieurs fois demandé si je ne pouvais pas être un peu plus arabe »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 45:57


L'actrice, âgée de 32 ans, nous reçoit chez elle, dans le 11e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie des films « Les Femmes au balcon » et « Planète B ». Souheila Yacoub évoque son enfance dans la banlieue de Genève, en Suisse, auprès d'une mère belge infirmière de nuit. Ses parents étant séparés, elle voit peu son père tunisien. Très vite, elle est happée par la gymnastique qu'elle pratique à un très haut niveau sans y trouver de plaisir, frustrée par les heures d'entraînement et le contrôle de son alimentation. Ne se qualifiant pas pour les JO de Londres, en 2012, elle arrête tout. Elue l'année suivante Miss Suisse romande, elle se rend après à Paris pour suivre des cours de théâtre. Elle travaille avec le metteur en scène Wajdi Mouawad et les réalisateurs Gaspar Noé, Rebecca Zlotowski ou Philippe Garrel, mais fait le constat d'être beaucoup renvoyée lors des castings à ses origines tunisiennes. Souheila Yacoub raconte ses deux nouveaux films à l'affiche et ce qui l'a attirée dans chaque projet.Elle revient, enfin, sur sa passion pour les jeux de rôle : « On fait beaucoup d'enquêtes avec des amis. On reçoit un dossier et là, il y a la feuille du médecin, des procès-verbaux, une histoire, des photos, des fois on a des blogs. Et ensuite, il faut retrouver le meurtrier ou la meurtrière. Ça dure au moins quatre heures. On commande des pizzas et des bières. On se pose, on réfléchit. On est en groupe, on rigole. C'est fou, mais c'est génial. »Le Goût de M marque une pause hivernale, prochain épisode : le 17 janvier.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#139 Maylis de Kerangal : « Il y a des livres qui sont comme des palais, on est étonnés que le langage puisse produire ça »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Dec 5, 2024 52:52


L'autrice, âgée de 57 ans, nous reçoit dans la chambre de bonne dans le Marais, à Paris, où elle écrit ses livres, à l'occasion de la publication ces derniers mois de son roman, « Jour de Ressac ». Maylis de Kerangal évoque son enfance dans les immeubles Perret, au Havre, auprès d'un père navigateur et d'une mère prof puis au foyer à s'occuper de ses cinq enfants. La télé occupe une place centrale, même si ses parents aiment organiser de nombreuses sorties en extérieur. Elle s'intéresse très vite à des livres empreints d'une certaine noirceur, des contes de fées à Emile Zola. Puis elle rejoint Paris pour ses études, se tournant vers les sciences humaines. Elle travaille à la confection de guides de voyage, doit s'arrêter pour des raisons de santé ét écrit son premier roman. L'écriture deviendra très vite alors le centre de sa vie. Maylis de Kerangal parle longuement de son travail littéraire, de son rapport au lieu, à la langue, aux sentiments et de son dernier livre « Jour de ressac ». Elle revient, enfin, sur son rapport à la mode : « J'ai une passion pour des vêtements que je ne peux pas porter. J'aime beaucoup la haute couture, mais je n'ai pas forcément les moyens de m'en ­acheter. J'aime l'idée de l'exclusivité, de la ­perfection, aussi. L'idée d'un vêtement qui soit issu d'ateliers où les gestes et les matières relèvent d'un certain savoir-faire. J'admire ­énormément ça. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#138 Clara Luciani, chanteuse : « J'ai eu très vite besoin d'un monde parallèle parce que j'étais moquée à l'école »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 47:24


La chanteuse, âgée de 32 ans, nous reçoit chez elle, dans le 9e arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son troisième album, « Mon sang », et de ses grands débuts au cinéma dans la comédie musicale « Joli Joli ». Clara Luciani évoque son enfance provençale auprès d'un père employé de banque et passionné de musique et d'une mère très dévouée aux autres. Elle raconte sa passion précoce pour l'univers de Michel Legrand et de Jacques Demy, Paul McCartney et ses « chansons de grand-mère » ou Chrissie Hynde des Pretenders qui la pousse à se mettre à la guitare électrique… Vers l'âge de 11 ans, elle commence à composer, puis, jeune adulte, tente de faire carrière à Paris et rencontre le succès avec « La Grenade ». Elle parle de son rapport à son travail, de l'importance de l'amitié, de ses emprunts inconscients et de ses débuts de comédienne. Clara Luciani dit aussi son admiration pour l'écrivaine Anaïs Nin ou le groupe de rock Fontaines DC.Elle revient, enfin, sur celles dont elle apprécie particulièrement l'écriture : « “L'Amant”, de Marguerite Duras, ça a été une révolution. J'avais l'impression d'avoir accès à une sensualité que je ne connaissais pas, que je ne pouvais que fantasmer. Et puis elle a écrit comme personne et ça me bouleverse, ce rythme. J'aime les écritures très directes, comme une flèche dans le cœur. C'est pour ça que j'ai aimé Françoise Hardy et, plus tard, Annie Ernaux. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#137 Malik Djoudi, chanteur : « J'ai écrit les paroles de la chanson de l'émission “Loft Story” en dix minutes, ça a été un carton total »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 43:26


L'auteur-compositeur-interprète, âgé de 45 ans, nous reçoit chez lui dans le 18e arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouvel album « Vivant » et d'une tournée dans toute la France. Malik Djoudi évoque son enfance à Béziers puis dans un manoir, à la campagne, à Lusignan, près de Poitiers, auprès d'une mère avocate d'origine algérienne et vietnamienne qui aimait la fête. Très vite, il s'intéresse à la musique. Il découvre « Thriller » de Michael Jackson, écoute du hip-hop, du rock anglo-saxon et de la chanson française. A 19 ans, il compose la chanson de l'émission « Loft Story » puis repart vivre chez ses parents et monte finalement le groupe Moon Palace. Après la mort de sa grand-mère, il part en voyage au Vietnam puis compose un premier album solo en français qui donne une nouvelle direction à sa carrière. Malik Djoudi confesse son admiration pour Etienne Daho, Philippe Zdar, James Blake, Salt, Sébastien Tellier ou Rick Rubin.Il revient également sur son goût pour le cinéma : « Dans mon salon, j'ai deux petits tableaux de deux films que j'adore : “Metropolis” de Fritz Lang et “Les Guerriers de la nuit” de Walter Hill, dont j'ai été marqué par la sauvagerie. Quand je l'ai découvert, c'était une des premières fois que je voyais de la science-fiction. La musique est incroyable. J'adore le cinéma. Je vais souvent en salle voir des films seul le matin. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#136 Kev Lambert, écrivain : « Enfant, je me suis beaucoup senti comme un monstre, on m'a fait savoir que j'étais anormal »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 55:29


L'écrivain non-binaire canadien, âgé de 32 ans, nous reçoit à Paris au cœur du cimetière de Montmartre, non loin de la tombe de Dalida, puis dans un appartement du 19e arrondissement, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Les Sentiers de neige ». Kev Lambert évoque son enfance à Chicoutimi au Québec auprès de parents séparés. Plus jeune, il cherche à fuir la réalité dans laquelle il vit en s'intéressant aux animaux, aux gnomes ou à « Harry Potter ». Il se passionne pour les romans policiers, la fantasy et développe une fascination pour « Kill Bill » de Quentin Tarantino. La lecture de Virginie Despentes constitue un premier choc littéraire qui lui permet de se questionner sur le genre. Il poursuit son exploration de la culture queer avec les livres de Jean Genet ou d'Hervé Guibert, puis se met à l'écriture. Il aborde son travail sur « Querelle », « Que notre joie demeure » ou « Les Sentiers de neige ». Et son admiration pour Christine Angot ou Joyce Carol Oates.Il revient également sur son goût pour les jeux vidéo : « Ça m'a toujours fasciné. Aujourd'hui, j'y joue moins, mais j'ai une attirance pour la beauté des décors. Ça m'émeut, ces grands espaces déserts construits par des hommes et des femmes, cet artisanat-là. Dans certains jeux, tu marches sans savoir où tu vas, c'est complètement vide et tu as l'impression d'être la dernière personne sur Terre. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#135 Sandrine Bonnaire : « Actrice, c'est un métier fragile. On ne sait pas pourquoi tout d'un coup vous n'êtes plus désirable. Ça tient à un fil »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 51:38


La comédienne, âgée de 57 ans, à l'affiche de « L'Amante anglaise », au théâtre de l'Atelier à Paris, adapté de Marguerite Duras, nous reçoit chez elle, dans un logement entre l'appartement, la maison et l'atelier. Sandrine Bonnaire évoque son enfance dans l'Allier, puis à Grigny, dans l'Essonne, auprès de dix frères et sœurs, dont Sabine, autiste, d'un père ouvrier ajusteur et d'une mère au foyer très fantasque. Enfant, elle s'initie au cinéma via la télévision, se passionne pour Claude François, le disco, puis le funk. Elle se remémore sa rencontre avec Pialat qui lui offre le rôle principal du film A nos amours et lance sa carrière de comédienne. De Gaël Morel à Marion Laine ou Caroline Bottaro, elle rend hommage aux jeunes cinéastes avec qui elle a travaillé au fil des années. Elle-même passe plusieurs fois avec joie derrière la caméra. Elle vante son goût du rangement, de la poésie, du sommeil, de la coriandre, de la mer et de la nuit.Sandrine Bonnaire revient également sur ses derniers coups de cœur musicaux : « J'écoute beaucoup Clara Ysé que j'adore profondément parce que je trouve ses textes incroyables. Elle m'inspire beaucoup pour écrire. Et j'aime beaucoup Arthur Teboul pour les mêmes raisons. J'ai besoin que les textes soient forts quand c'est chanté en français. L'écriture est importante. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#134 Hubert Blanc-Francard : « Faut que je sois en paix avec ma mémoire pour reprendre Cassius d'une nouvelle manière »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 52:07


Le musicien et producteur, âgé de 56 ans, nous reçoit chez lui, dans un appartement à la décoration minimaliste au cœur du quartier de Montmartre, à Paris, à l'occasion de la sortie d'un best of de Cassius, un des fleurons de la French Touch. Hubert Blanc-Francard évoque son enfance dans les Yvelines du côté de La Celle-Saint-Cloud et Marly-le-Roi auprès d'un père ingénieur du son et producteur à la carrière prestigieuse et d'une mère qui écoute aussi beaucoup de musique. A 12 ans, il s'amuse à faire de fausses émissions de radio avec son frère et se met à la batterie. Il commence sa carrière professionnelle comme assistant dans un studio et se passionne pour la musique électronique venue d'Angleterre. Il évoque ses premières expériences avec DJ Mehdi ou Philippe Zdar, avec qui il fonde Cassius. Une longue aventure qui s'est terminée en 2019 avec le décès de son comparse. Il parle de leur amitié, de leur musique, de deuil et de sa volonté de poursuivre l'aventure Cassius différemment aujourd'hui.Il revient également sur ses goûts littéraires de Philip Roth à Céline : « J'avais des livres partout, ça rendait fou Philippe Zdar. Je dois lire six livres en même temps. J'adore tout ce qui est classique : XVIIIe, XIXe siècles. Là, je suis dans Proust, mais je vais lire dix pages par jour quand j'ai le temps. Je trouve ça complètement fabuleux. Je lis Montaigne aussi. Je suis pris de ­passion par ça. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#133 François Civil : « Chez l'acteur, il y a la quête de l'erreur magique, ce moment de sérendipité où tu es au-dessus de ce qui est écrit »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Oct 24, 2024 48:37


Le comédien, âgé de 34 ans, nous reçoit au cinéma du Panthéon, au cœur du 5e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie en salle du film "L'Amour Ouf" de Gilles Lellouche. François Civil évoque son enfance à Paris dans le 12e arrondissement auprès de parents professeurs de faculté, amoureux des livres, et d'une grande sœur qui lui fait découvrir Radiohead. Il aborde sa passion pour la photographie et, plus largement, son obsession pour tous les appareils qui capturent des moments. Il pratique la basse en autodidacte et, très jeune, s'essaie au théâtre où il « prend un pied monstre ». Il court les castings, décroche ses premiers rôles. François Civil se remémore le tournage du film "Elles” où il est subjugué par Juliette Binoche, qui joue sa mère, l'aventure "Five" avec Pierre Niney. Il dit son admiration pour le travail de Philip Seymour Hoffman, Paul Thomas Anderson, Al Pacino, Jacques Audiard ou Cédric Klapisch. A côté de son activité d'acteur, il continue de pratiquer l'escalade. Il a le goût des épices et de la nourriture asiatique et le dégoût de tous les fromages.Il revient également sur sa fascination pour les activités manuelles : « J'aime bien voir les gens faire des choses de leurs mains. Et je trouve que le geste, la main, c'est un truc qui nous appartient à nous, les humains. Ça peut être bouleversant. Autant un mec qui étend des nouilles dans une devanture de resto japonais qu'un horloger qui va poser la petite vis dans une montre et ça c'est beau. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Women In Motion Podcast
Nina Meurisse - « Les femmes ont une manière singulière de raconter les histoires »

Women In Motion Podcast

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 28:54


« L'Histoire de Souleyman », réalisé par Boris Lojkine et récompensé à la 77ème édition du Festival de Cannes, est actuellement au cinéma. Nina Meurisse y interprète une agente de l'OFPRA dans un film éblouissant. Ecoutez l'actrice et réalisatrice au micro de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia, à Cannes. Women In Motion est un programme de Kering lancé en 2015, qui fait la lumière sur les femmes dans les arts et la culture. #WomenInMotionSee omnystudio.com/listener for privacy information.

Le goût de M
#132 Charlotte Le Bon : « Jouer la jolie fille un peu joyeuse et raisonnable, c'est chiant »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Oct 17, 2024 46:52


La comédienne, réalisatrice et artiste-plasticienne, âgée de 38 ans, nous reçoit chez Idem, un atelier de lithographie situé à Paris dans le 14e arrondissement, à l'occasion de la sortie en salle du film « Niki », signé Céline Sallette, dans lequel elle incarne Niki de Saint Phalle. Charlotte Le Bon évoque son enfance à Montréal, au Canada, auprès d'une mère et d'un beau-père comédiens. Elle évoque le décès de son père alors qu'elle avait 10 ans et sa passion précoce pour le dessin et le plongeon. Elle commence à la fin de l'adolescence une carrière de mannequin dont elle garde un souvenir assez sombre puis pendant une année joue les Miss Météo sur Canal +, une expérience libératrice qui la mènera ensuite à faire du cinéma. C'est aujourd'hui dans la réalisation qu'elle s'épanouit le plus, regrettant la passivité attendue souvent des comédiens. Charlotte Le Bon aborde également son travail de plasticienne, son attrait pour les aspérités et son admiration pour le travail de Stanley Donwood, Carl Gustav Jung, David Lynch, Claire Tabouret ou Christo et Jeanne-Claude. Elle revient longuement sur son admiration pour le travail de Jane Campion : « J'ai découvert récemment ses deux premiers films, “Sweetie” et “Un ange à ma table”. Ce sont de grands films. C'est tellement risqué, tellement audacieux. Et puis il y a un truc qui est génial aussi avec Jane Campion, c'est qu'on ne s'ennuie jamais. Je sens vraiment ce désir chez elle. C'est tout sauf prétentieux. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Le goût de M
#131 Agnès Jaoui : « Très tôt, j'ai été angoissée par notre court passage sur Terre »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 39:08


La comédienne et chanteuse âgée de 59 ans nous reçoit dans les locaux du « Monde », à l'occasion du Festival organisé en septembre par le quotidien, alors qu'elle est au cœur d'une triple actualité. Toujours à l'affiche du film de Sophie Fillières « Ma vie, ma gueule », Agnès Jaoui sort un nouvel album, « Attendre que le soleil revienne », et un livre autobiographique, « La Taille de nos seins ».Elle évoque son enfance à Sarcelles puis à Paris autour d'un père passionné de musique et d'une mère amatrice de littérature, un couple de juifs tunisiens qui ont vécu un temps en Israël. Très jeune, Agnès Jaoui apprend à observer les autres, fréquente les expositions, baigne au milieu des livres et de la musique avant de prendre des cours de théâtre. Sa rencontre avec Jean-Pierre Bacri est alors déterminante. Elle développe ensuite son rapport au goût, son coup de foudre amical avec Sophie Fillières, la vulnérabilité qu'elle trouve dans la chanson ou son amour des romans de Leonardo Padura.Agnès Jaoui revient longuement aussi sur ce qu'elle attend d'une œuvre d'art : « Ce qui me passionne c'est ce moment où tout à coup, on voit les choses différemment. Il y a des artistes qui vous font trouver de la beauté là où vous n'en voyiez pas avant. Le déterminisme socio-culturel et psychologique est tel que souvent on n'arrive pas à imaginer les choses d'un autre point de vue. L'amour permet ça, la rencontre, l'art évidemment. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

3.55
Naomi Campbell – Haute Couture

3.55

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 27:00


Primary vocation of the House, Haute Couture is a space of absolute freedom, allowing for every dream and creative audacity. In the third episode of these conversations led by Géraldine Sarratia at the 31, rue Cambon, and recorded on the occasion of the Fall-Winter 2024/25 Haute Couture show, friend of the House Naomi Campbell evokes her personal experience of CHANEL Haute Couture and her close relationship with the House, from her first Haute Couture show to the present day. She also opens up about her journey as a trailblazer in the fashion world.(00:00) Introduction(02:42) On the long lasting relationship between Naomi Campbell and CHANEL(03:08) On the experience of wearing CHANEL Haute Couture(12:15) On savoir-faire and fittings(13:50) On the Fall-Winter 2024/25 Haute Couture collection(15:05) On dance and being a model(18:46) On the timelessness of CHANEL Haute Couture and the codes of the House(20:22) On freedom(21:53) On the fashion industry(25:03) On her relationship to time

Haute Couture
CHANEL Haute Couture — Naomi Campbell

Haute Couture

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 27:00


Primary vocation of the House, Haute Couture is a space of absolute freedom, allowing for every dream and creative audacity. In the third episode of these conversations led by Géraldine Sarratia at the 31, rue Cambon, and recorded on the occasion of the Fall-Winter 2024/25 Haute Couture show, friend of the House Naomi Campbell evokes her personal experience of CHANEL Haute Couture and her close relationship with the House, from her first Haute Couture show to the present day. She also opens up about her journey as a trailblazer in the fashion world.(00:00) Introduction(02:42) On the long lasting relationship between Naomi Campbell and CHANEL(03:08) On the experience of wearing CHANEL Haute Couture(12:15) On savoir-faire and fittings(13:50) On the Fall-Winter 2024/25 Haute Couture collection(15:05) On dance and being a model(18:46) On the timelessness of CHANEL Haute Couture and the codes of the House(20:22) On freedom(21:53) On the fashion industry(25:03) On her relationship to time

Le goût de M
#130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jun 20, 2024 54:38


L'écrivain âgé de 67 ans, prix Goncourt en 2020 pour « L'Anomalie », nous reçoit chez lui dans le dix-huitième arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Le Nom sur le mur ». Hervé Le Tellier évoque son enfance solitaire à Paris, dans un environnement dans lequel il ne se sent pas à sa place. Très jeune, il se réfugie dans les livres, notamment de science-fiction, avant d'intégrer successivement le Front homosexuel d'action révolutionnaire, le Parti communiste puis la Ligue communiste révolutionnaire. Il garde de ces années d'engagement le goût du débat, de la pensée et du collectif. Il se remémore sa carrière de journaliste puis son basculement vers la littérature nourri par son adhésion à l'Oulipo. Et développe son rapport au langage, aux formes et à la création. Il détaille la genèse de son nouveau livre centré autour des questions de résistances et de fraternité, deux thématiques qui résonnent fort avec l'actualité.Il revient aussi longuement sur la nécessité de se confronter à des opinions différentes des siennes : « Être amoureux de quelqu'un qui a des goûts très différents des vôtres, c'est très intéressant. Ça crée du frottement. Ça crée de la joie parce qu'on se fout l'un de l'autre. On sort de sa bulle de confirmation. J'ai très peur d'être enfermé dans mes biais de conservation. J'ai peur de moins bien penser, de me tromper, tout le temps. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

Le goût de M
#129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jun 13, 2024 48:20


L'artiste peintre âgée de 42 ans nous reçoit à la Manufacture de Sèvres avec qui elle collabore pour la première fois.Claire Tabouret évoque son enfance dans la banlieue de Montpellier auprès de parents qui enseignaient la musique. Très jeune, elle assiste à des concerts et se rend dans des musées. Elle lit aussi beaucoup et va au cinéma. L'envie de peindre lui vient devant les toiles de Monet. Après un bac option arts plastiques, elle réalise quelques séries de toiles qui la font peu à peu connaître. Elle détaille ce parcours, le sens de sa recherche nourrie par son environnement ou ses lectures, le travail effectué pour la Manufacture de Sèvres.Elle revient aussi sur sa propre collection de peinture : « J'ai quelques œuvres qui sont assez drôles, assez sexuelles. Par exemple, des toiles de Marlene Dumas qui peint la sexualité comme seulement une femme pourrait le faire. La représentation des hommes, je l'ai beaucoup vue. Dans ma collection, j'ai plutôt des femmes qui s'amusent avec le sexe. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Le goût de M
#128 Marion Mailaender : « En décoration, c'est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu'on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 23, 2024 50:08


Au bord de la mer, dans le quartier de la Vieille-Chapelle à Marseille, Marion Mailaender nous ouvre les portes de sa maison au jardin lumineux et à la salle de bain spacieuse – « [s]a pièce préférée ». Après vingt-trois ans à Paris, la designer et architecte d'intérieur a vendu tous ses meubles et quitté son appartement pour un retour aux sources.Dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, elle a grandi dans une famille où « personne n'est artiste ». Son père comptable et sa mère dermatologue lui transmettent toutefois un goût pour le design et les objets. De son enfance, elle garde des souvenirs d'espaces qui l'entourent : l'architecture singulière de la Cité radieuse, les tomettes au sol de sa maison d'enfance, la salle de bain kitsch aux robinets vert pomme de sa tante…Ado, sa passion pour le dessin, la peinture et la fabrication d'objets la mène en stage au Musée d'art contemporain de Marseille. Elle y découvre une exposition consacrée au mouvement Fluxus qui la marque « à tout jamais ». Encouragée par un professeur, elle réussit le concours de l'école Boulle à 18 ans et s'installe à Paris, un monde fantastique et cosmopolite où elle étudie auprès « d'esprits libres et créatifs ».A l'origine du Tuba Club, restaurant de plage niché au-dessus des calanques marseillaises, et de l'ancienne boutique de chaussures parisienne d'Amélie Pichard, Marion Mailaender aménage également des logements de particuliers, un travail au cœur de l'intime où l'architecte observe comment vivent les gens.Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Le goût de M
#127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu'il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l'immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 16, 2024 53:03


Rachida Brakni, comédienne, metteuse en scène, ancienne pensionnaire de la Comédie Française et chanteuse (avec Gaëtan Roussel), vient d'ajouter une corde à ses arts en publiant son premier livre « Kaddour (Stock), un récit autobiographique en hommage à son père disparu en août 2020. Elle en parle en nous recevant à Paris, dans le 5ᵉ arrondissement, chez une amie, puisqu'elle habite depuis quelques années à Lisbonne.Son amour des mots s'est d'abord manifesté par une passion précoce pour la littérature : les grands auteurs classiques français, puis ceux de théâtre. Aujourd'hui, elle cite parmi ses lectures marquantes « La Place », d'Annie Ernaux, « L'Etabli », de Robert Linhart, « Ma double vie », les mémoires de Sarah Bernhardt, et surtout « L'Art de perdre », d'Alice Zenitzer.Assise à même le sol, près d'une table basse, Rachida Brakni raconte aussi son enfance dans une barre d'immeuble à Athis-Mons, en région parisienne, les repas familiaux du dimanche – avec semoule au lait chaud et kefta frites –, les vacances d'été en Algérie, et son souvenir de faire « tache » dans la cité avec un look et des goûts musicaux (The Smiths, The Cure, New Order…) empruntés outre-Manche.Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Le goût de M
#126 Adeline Grattard : « A Hong Kong, mais combien de fois j'ai comaté devant les stands de tofu »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 9, 2024 48:20


Que ceux qui n'ont jamais entendu le son rauque d'un puissant wok prêtent l'oreille. Dans le restaurant Yam'Tcha qu'Adeline Grattard a fondé en 2009, la cheffe fait entendre ce prélude à une symphonie culinaire. Une partition qui se joue dans son établissement étoilé en 2010, entre influences asiatiques et européennes. Celle qui possède désormais trois adresses dans Paris confie dans cet épisode du « Goût de M » qu'elle est aussi en train de concocter la carte du Monaka, un nouveau restaurant à Beaune.Il s'agit presque d'un retour aux sources puisqu'Adeline Grattard a vécu à proximité, à Barges, dans une maison sombre et chauffée par un feu dans la cheminée, avec sa sœur, sa mère infirmière de nuit, et son père cadre commercial. Elle se rappelle que ce dernier l'avait emmenée dîner au Pré-aux-Clercs, une institution dijonnaise où elle avait été éblouie par le cadre et les plats. Elle se souvient aussi des feuilletés au piment, du poulet boucané et de la sauce chien, dont elle se délectait en Guadeloupe, où sa famille passait l'hiver.Adeline Grattard ne se destinait pourtant pas à la cuisine, mais à devenir professeur d'allemand. Après avoir découvert, lors d'un petit job à Mayence, une appétence pour la préparation des aliments, elle s'inscrit à l'école de gastronomie Ferrandi, à Paris. Commence alors une période d'apprentissage, marquée par sa formation à L'Astrance, auprès de Pascal Barbot. Un séjour de deux ans à HongKong lui donne le goût des saveurs chinoises. L'aventure Yam'Tcha peut débuter.Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

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#125 Zaho de Sagazan : « En seulement trois minutes, une chanson peut raconter un milliard de choses »

Le goût de M

Play Episode Listen Later May 2, 2024 42:03


Au premier étage d'une maison d'Alfortville, en banlieue parisienne, l'autrice-compositrice- interprète récompensée cette année par quatre Victoires de la musique, joue des notes au piano et fredonne. Entre deux dates de concert, Zaho de Sagazan, 24 ans, nous reçoit au siège de son label Disparate, au domicile de sa manager et complice. Avec elle, une valise dont elle veut bien dévoiler le contenu, tout comme elle se livre sur cette hypersensibilité qui l'a mené jusqu'à un succès fulgurant.Originaire de Saint-Nazaire, dont elle goûte l'alliance de « la mer et du béton », la jeune artiste a baigné dans la culture en grandissant dans une « maison loufoque », entre ses sœurs, son père artiste et sa mère institutrice. Au moment de l'adolescence, elle traverse une phase difficile, se sent à fleur de peau. Fascinée par les prestations du musicien britannique Tom Odell, elle se met au piano pour apprendre à décompresser et gérer ses émotions.Puis Zaho de Sagazan, découvre la chanson française à textes – Jacques Brel et Barbara – et la musique électronique, notamment à travers l'artiste Koudlam. Elle précise aimer Anne Clark, Soulwax, LCD Soundsystem, Daft Punk et Kraftwerk, groupe qui lui a donné « le plus beau concert de [sa] vie ». Une fois qu'elle a terminé d'écrire le morceau « La Symphonie des éclairs », elle sait qu'elle tient la pièce maîtresse de son album, la clé de la délivrance. Elle qui rêvait de travailler dans l'univers du soin – urgentiste ou chirurgienne – , fait une croix sur ses études de médecine. Devant son instrument, elle entre en hypnose et consulte ses boucles musicales.Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Le goût de M
#124 Karim Rissouli : « Mon objectif, c'est qu'on soit plus intelligent à la fin de l'émission qu'au début »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 25, 2024 52:36


Parquet qui grince, moulures et cheminée. Karim Rissouli, présentateur de « C ce soir », « En société » et « En terres opposées » sur France 5, nous reçoit chez lui, un appartement dans le 9e arrondissement de Paris, qu'il qualifie de « bourgeois ». Presque gêné, comme lorsqu'il a reçu à dîner Nicolas Mathieu. Avec le prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux », le journaliste de 42 ans, né d'un père marocain et d'une mère française, partage le sentiment d'être « transclasse ».Karim Rissouli évoque son enfance à Brain-sur-l'Authion, en périphérie d'Angers, une zone périurbaine qui accueille les salariés à la recherche de logements moins chers. Ses parents travaillaient dans le secteur social, lui rêvait d'être « journaliste ou footballeur ». Une passion du ballon rond transmise par son père. Ses origines maghrébines lui valaient des vacances annuelles au Maroc qui l'ont fait apprécier la diva Fayrouz et le groupe Nass El Ghiwane. Booba et Damso sont venus après.Désormais animateur, Karim Rissouli refuse de se plier au costard-cravate, il veut « parler de la société avec ceux qui la font, mélanger les registres de paroles et des invités ». Il raconte avec la même intensité son départ de Canal+ avec l'arrivée de Vincent Bolloré que sa nostalgie pour « Top Gun » dont il connaît les dialogues par cœur.Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Le goût de M
#123 Antoine Reinartz : « J'ai été marqué par les reportages sur des gens dont les rêves ont été balayés »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 50:25


Le comédien âgé de 38 ans, césarisé en 2018 pour son interprétation dans « 120 battements par minute » et remarqué récemment dans « Anatomie d'une chute », nous reçoit au sein de l'école Duperré, à l'occasion de la première édition du festival Le Goût de M.Antoine Reinartz évoque son enfance en Lorraine auprès de parents vétérinaires et de six frères et sœurs. Il pratique le judo, écoute Starmania, dévore Agatha Christie et consacre du temps aux jeux de société. Très jeune, il se passionne pour la connaissance et pour le cinéma après sa découverte du magazine « Studio ». A 10 ans, il rêve d'être acteur mais ses études le mène vers la comptabilité et la finance jusqu'au déclic des « Chansons d'amour » de Christophe Honoré. Il se forme au conservatoire des arts dramatiques et obtient un des rôles principaux de « 120 battements par minute » de Robin Campillo. Le cinéma de Pedro Almodovar ou d'Arnaud Desplechin le passionne. Il s'enthousiasme pour les conversations qui ont accompagné la sortie d'« Anatomie d'une chute » et l'intelligence de l'objet qu'a su créer Justine Triet. Et, lui qui déteste faire la cuisine, défend son goût du sucre.Il revient aussi sur son amour pour Diane Keaton : « Elle est géniale dans “Le Parrain 2”. Après j'ai vu “Simples secrets” [1998], que personne ne connaît, avec Meryl Streep, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro. Diane Keaton, elle y est bouleversante d'amour et de générosité. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

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#122 Rebecca Manzoni : « Ecrire avec du son, c'est vraiment ce qui me passionne »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 47:15


La journaliste et chroniqueuse âgée de 51 ans, qui anime depuis quelques mois « Le Masque et la plume » sur France Inter, nous reçoit chez elle à Saint-Ouen, à deux pas des puces.Rebecca Manzoni évoque son enfance en Lorraine auprès d'un père proviseur et d'une mère institutrice. Elle s'intéresse très tôt à la musique et à la radio, qui façonnent sa sensibilité et fantasme d'aller vivre à Paris où elle part faire ses études. Elle étudie ensuite le journalisme à Bordeaux puis fait un stage à RTL avant de rejoindre France Inter. Elle se confie sur les différentes émissions qu'elle a animée jusqu'au « Masque et la plume ». Elle livre ses derniers coups de cœur culturels, fait le lien entre Michel Delpech et Annie Ernaux et proclame l'influence qu'a eu pour elle King Kong Theory de Virginie Despentes. Elle revient aussi sur son goût pour l'écriture radiophonique et quelques créations qui l'ont marquée : « J'adore le podcast de Sophie Simonot construit à partir de ses messages de répondeur qui s'appelle “Vous êtes bien chez Sophie”. C'est fantastique de construire un objet à partir des messages qu'elle a conservés de ses proches, ses parents, ses grands-parents, ses amants, son fils, ses potes… Ça raconte une histoire, une génération. C'est le son dans toute sa splendeur. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

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#121 Paolo Roversi : « Il y a beaucoup d'images qui ne servent à rien aujourd'hui, je trouve ça dangereux »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 21, 2024 44:20


Le photographe âgé de 76 ans, dont le travail est exposé jusqu'au 14 juillet au Palais Galliera, à Paris, nous reçoit dans son studio au sein d'un immeuble moderne du 14e arrondissement, à deux pas de la porte d'Orléans.Paolo Roversi évoque son enfance heureuse à Ravenne en Italie auprès d'un père médecin et d'une mère au foyer qui lui transmet le goût de la beauté. Très jeune, il s'intéresse au football puis à la poésie, de Pétrarque à Montale, se passionne pour Pasolini, Antonioni et les écrivains de la Beat Generation. Après avoir monté son studio, il se met à la photo de mode sous l'influence d'Helmut Newton ou Guy Bourdin. Il parle de son rapport poétique aux images et à la réalité et de l'importance d'avoir une émotion au moment du déclic. Et des artistes et modèles qui l'ont inspiré.Il revient ainsi sur son enthousiasme pour Verdi, Johnny Cash, Rothko et récemment l'exposition Vermeer à Amsterdam : « C'était sublimissime ! Ses tableaux sont assez photographiques finalement, avec cette recherche de la lumière qui rentre par la fenêtre et ses poses, comme des petits instantanés. Les voir les uns après les autres comme cela, c'était incroyable. C'est comme s'il m'avait suggéré ­certaines photos. Je me suis dit : “Voilà pourquoi j'ai fait cette photo-là”. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

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#120 Alain Chamfort : « L'idée c'est d'accompagner les choses plutôt que de s'y opposer, de se mettre à disposition de ce qui doit arriver »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 14, 2024 44:14


Le chanteur âgé de 75 ans qui sort ce mois-ci son dernier album « L'Impermanence », nous reçoit chez lui, dans la campagne normande, non loin de Deauville. Alain Chamfort évoque son enfance à Clichy puis à Enghien-les-Bains auprès d'un père travailleur autodidacte et d'une mère qui s'est beaucoup occupée de ses enfants. Il commence à jouer au piano dès 4 ans et s'intéresse aux mélodies et aux orchestrations plus qu'aux textes. Adolescent, il a un choc en écoutant « What I'd Say » de Ray Charles puis en découvrant James Brown. Il tourne avec Jacques Dutronc puis travaille aux côtés de Claude François et de Serge Gainsbourg avec qui il compose « Manureva ». Sa musique s'accorde progressivement avec ce qu'il est dans la vie. Jusqu'à son dernier album, « L'Impermanence », inspiré de la philosophie bouddhiste, et de la nécessité d'accompagner un monde toujours en mouvement.Il revient aussi longuement sur son admiration pour Yves Saint Laurent : « C'est quelqu'un à qui je me suis intéressé en lui consacrant un disque. J'ai lu des biographies et j'ai constaté l'importance de ce qu'il a donné. Indépendamment d'avoir une vie ­romanesque et créative, il a eu un impact fort sur ­l'évolution des mentalités. Il a ouvert des portes pour la société. Et il avait du goût pour renouveler ses collections. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

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#119 Nicolas Mathieu : « Je suis déjà tombé amoureux de personnes qui avaient des goûts qui m'humiliaient, c'est le problème des relations transclasses »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Mar 7, 2024 49:59


Le romancier, âgé de 45 ans, qui vient de sortir « Le Ciel Ouvert », une collection de textes initialement postés sur son compte Instagram, nous reçoit chez lui à Nancy.Nicolas Mathieu évoque son enfance à Golbey dans les Vosges auprès d'un père électromécanicien passionné de sport et d'une mère comptable qui aimait la lecture, le temps privilégié des vacances d'été. Très jeune, il se passionne pour Sherlock Holmes et les films d'action des années 1980 ou James Bond. Adolescent, il lit Oscar Wilde, Sartre et Céline et s'identifie à la figure de l'écrivain. Pour ses études d'histoire de l'art, il gagne Paris et se plie aux codes de la capitale. Il aborde le changement de statut lié à son prix Goncourt et la légitimité accordée à sa parole, sa volonté de défendre des formes populaires. Il parle de sa mélancolie du temps qui passe et des moments de joie, de son admiration pour Giono, Colette, Miley Cyrus, Benjamin Biolay ou Juliette Armanet.Il revient aussi longuement sur son amour de la série de cette « Les Soprano » : « C'est ­structurant dans ma vie. Je l'ai vue deux fois, y a 80 épisodes, ça prend du temps dans une vie. Il y a un premier niveau : la jouissance du genre. C'est une histoire de mafieux, un polar. Ça accroche tout le monde. Il y a du récit. Derrière ça, il y a la peinture d'une société et du fonctionnement familial. Les structures. Puis, il y a une troisième couche, la plus planquée et la plus grande : c'est une réflexion presque métaphysique sur notre condition. Et, ça, c'est vertigineux. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

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#118 La créatrice de mode Marine Serre : « Je veux habiller la rue, pas faire des pièces de musée »

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 29, 2024 48:18


La créatrice de mode, âgée de 32 ans, qui présente sa nouvelle collection le 4 mars, nous reçoit dans son bureau dans un grand entrepôt du 19e arrondissement à Paris.Marine Serre évoque son enfance entourée d'animaux dans un hameau en Corrèze auprès d'un père passionné de sport et d'une mère connectée à la nature. Très jeune, elle joue au tennis à un haut niveau. Vers 13 ans, elle part en internat faire des études d'arts appliqués puis bifurque vers la mode, elle qui depuis l'adolescence achète des pièces vintage. Pour sa première collection, elle plébiscite les tissus techniques de sport, des choses plus quotidiennes et anciennes, adoptant massivement la seconde main. Et séduit rapidement des stars comme Beyoncé ou A$ap Rocky. Elle développe longuement les contraintes techniques et économiques liées à sa pratique de l'upcycling.Elle revient aussi sur ses goûts culturels : « Le film que j'ai dû voir le plus, c'est “Matrix” [1999]. Pour son côté à la fois philosophique et déconstruit. Il y a aussi toutes ces histoires de choix, de sens, d'oracles. C'est hyper futuriste et mystique. Quelque part, moi aussi je vadrouille entre ces deux mondes. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

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#117 Le chef étoilé Pierre Gagnaire : « Enfant, j'avais les ailes coupées, je ne comprends pas comment j'ai pu m'en sortir »

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Play Episode Listen Later Feb 8, 2024 44:10


Le chef, âgé de 73 ans, qui dirige aujourd'hui une vingtaine d'établissements, dont trois à Paris, nous reçoit chez lui dans le 16e arrondissement à Paris.Pierre Gagnaire évoque une enfance contrariée à Apinac dans la Loire puis à Val-d'Isère auprès de parents restaurateurs. Très jeune, il s'intéresse au jazz et à la lecture. Il commence à travailler la cuisine sans aimer véritablement ce qu'il fait et reprend difficilement l'adresse de son père avant de se lancer seul. Il développe alors sa propre approche avec un souci du geste et la volonté de proposer une assiette généreuse et sincère. Et rencontre le succès. Il continue de se passionner pour de nouvelles saveurs et aborde la situation complexe des campagnes aujourd'hui, encourageant au dialogue entre des gens qui ne pensent pas pareil.Il revient longuement sur son amour de la photo. « J'ai pris le parti de collectionner des œuvres qui tournent autour de la table. C'est un univers où il n'y a pas tant de choses que ça. Chez les photographes, j'aime Sarah Moon, William Klein, Robert Doisneau – que j'ai rencontré –, Marc Riboud. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

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#116 Clara Ysé

Le goût de M

Play Episode Listen Later Feb 1, 2024 42:15


La chanteuse âgée de 31 ans, nommée pour son titre « Douce » aux Victoires de la musique qui ont lieu le 9 février, nous reçoit chez elle à Paris, dans le 10e arrondissement, non loin du Canal Saint-Martin. Clara Ysé évoque son enfance à Paris auprès d'un père peintre et de sa mère, la psychanalyste et écrivaine Anne Dufourmantelle. Elle se souvient des musiques qui ont bercé cette période, de Lhasa à Manu Chao en passant par Alain Souchon. Mais c'est par des cours de chant lyrique avec Yva Barthélémy qu'elle s'initie très jeune à la pratique. Extrêmement timide, elle apprend à s'exprimer par son art et s'ouvre aux autres à l'occasion de longs voyages en solitaire. Elle y développe un amour des musiques traditionnelles qui nourrit ses premiers titres puis son premier album « Oceano Nox ». Elle parle de son rapport complexe à la douceur, à la grâce et à la poésie, elle qui a déjà publié un roman « Mise à feu ».Elle revient, enfin, sur son admiration pour la philosophe Cynthia Fleury, les auteurs Lola Lafon et Antoine Wauters, la chanteuse Barbara, les poétesses Marina Tsvetaïeva et Anna Akhmatova ou encore pour la peintre Frida Kahlo. « J'ai une photo d'elle chez moi. Elle fait partie des artistes qui m'ont pas mal inspirée. Déjà, j'adore ses œuvres, je les trouve magnifiques. Puis pour moi, c'est une figure très puissante de quelqu'un qui a eu un rapport très réel à une forme de résilience, même si je me méfie de ce mot. Elle a su réinventer un univers plus fort que celui qui a été détruit. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

3.55
Margaret Qualley – Haute Couture

3.55

Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 28:25


Primary vocation of the House, CHANEL Haute Couture allows all dreams and creative audacities. In this second episode, recorded in the apartment of Gabrielle Chanel at the 31, rue Cambon ahead of the Spring-Summer 2024 Haute Couture show, actress and House ambassador Margaret Qualley shares her personal experience of CHANEL Haute Couture, the emotions it encloses, and opens up about her artistic career and relationship to time.A conversation led by Géraldine Sarratia.

Le goût de M
#115 Constance Guisset

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 25, 2024 46:43


La designeuse âgée de 47 ans nous reçoit dans son studio, au cœur de la Goutte-d'or à Paris, où elle travaille avec son équipe. Constance Guisset évoque son enfance au sein d'une famille nombreuse en région parisienne auprès d'un père entrepreneur obsédé par le travail et d'une mère au foyer pleine de fantaisie intéressée par les questions d'éducation. Très jeune, elle se passionne pour le personnage de Fantômette et la question du regard. A 10 ans, elle part vivre dans un internat de filles où elle goûte à une forme de liberté et pratique beaucoup de sport. Pendant longtemps, elle rêve d'être chirurgienne mais s'oriente finalement vers l'Essec où elle fabrique notamment les décors de soirée. En parallèle de ses études de design ensuite, elle travaille secrètement avec les frères Bouroullec et dessine ses premiers objets. Elle se confie longuement sur son rapport à la création, à l'industrie, au mouvement, à la douceur, à l'imagination.Elle revient, enfin, sur son amour de la littérature : « J'aime voyager quand je lis. Ces derniers temps, je suis prise dans des lectures islandaises. J'ai aussi adoré Paul Auster, Nancy Huston. J'ai lu Nastassja Martin, Vinciane Despret, le Médicis, le Goncourt. J'aspire tout ce qui arrive. On m'offre tout le temps des livres et je les mange. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

Le goût de M
#114 Agnès b.

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 18, 2024 43:53


La styliste âgée de 82 ans nous reçoit à La Fab, sa galerie du treizième arrondissement à Paris, où elle expose jusqu'en avril une partie de sa collection de photographies.Agnès b. évoque son enfance à Versailles dans une belle maison proche du château puis dans un grand appartement auprès d'un père bâtonnier et d'une mère au foyer passionnés de culture. Elle-même s'intéresse très tôt à la musique puis au dessin. Mais agressée sexuellement par son oncle, elle garde un goût amer de ces premières années où elle a « été très peu protégée ». Elle se marie à 17 ans et travaille dans une galerie où elle commence à fréquenter le milieu artistique parisien puis devient styliste. Elle se confie sur sa conception de la mode depuis le lancement de sa marque à son nom et sur son envie de mettre en avant les artistes qu'elle aime comme Basquiat, Nan Goldin ou plus récemment Dennis Morris. Des personnalités auxquelles elle trouve une certaine hardiesse. Elle revient longuement sur sa relation avec Quentin Tarantino : « Il a envoyé son habilleuse à ma boutique à Los Angeles pour “Reservoir Dogs” et ensuite il y a eu “Pulp Fiction”. Figurez-vous que j'ai vu il y a deux semaines “Django Unchained”. Ça m'a bouleversée, ça m'a obsédée. C'est un scénario magnifique qu'il a écrit. Il a vraiment fait des recherches sur l'esclavage et sur cette période. Leonardo DiCaprio joue génialement dans ce film. Ses images m'imprègnent. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

Le goût de M
#113 Nora Hamzawi

Le goût de M

Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 41:29


L'humoriste et actrice, âgée de 40 ans, nous reçoit chez elle, au cœur du onzième arrondissement à Paris, à l'occasion du lancement de son tout nouveau one woman show.Nora Hamzawi évoque son enfance dans le seizième arrondissement, auprès d'une mère branchée férue d'art et d'une frère et d'une sœur dont elle se sent proche. Son père, Syrien, est décédé quand elle était très jeune. Très vite, elle est fascinée par les femmes, leurs dysfonctionnements, leur liberté et fantasme sa vie d'adulte. Elle se passionne pour la figure de l'extraterrestre, E.T. notamment, Britney Spears, la série « Beverly Hills » ou les vêtements moulants et plus tard Sophie Calle et « Seinfeld » qui lui ouvrent la possibilité de se raconter. Elle aborde sa manière d'aborder l'écriture et la scène, sa volonté de se confronter aux normes et aux injonctions. Côté cinéma, elle loue « Anatomie d'une chute » de Justine Triet, son « film préféré des dix dernières années », « Jeanne Dielman » de Chantal Ackerman et Olivier Assayas avec qui elle adore tourner. Nora Hamzawi, qui a pris très tôt des antidépresseurs, se confie également sur son attraction pour les médicaments.Elle revient, enfin, longuement sur son amour de la bande dessinée : « J'ai une bibliothèque sur mesure chez moi pour les ranger. J'adore les mangas “Histoires de Kisaeng” ou “Chiisakobe”. J'aime beaucoup les livres de Pénélope Bagieu, de Taniguchi. Et ça, “Hyperbole”, d'Allie Brosh. Elle raconte ses névroses, son rapport à son chien, à la vie, la dépression. C'est génial. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project

Entreprendre dans la mode
[EXTRAIT] Géraldine Sarratia | La voix emblématique du podcast "Le Goût de M" : 20 ans de passion pour la culture

Entreprendre dans la mode

Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 5:15