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Il est né dans le maquis camerounais en 1957, un an avant que son père soit assassiné par l'armée française... le 13 septembre 1958. Daniel Um Nyobe, le fils du leader indépendantiste Ruben Um Nyobe est notre invité ce matin. Alors qu'est paru fin janvier le rapport de la commission Cameroun sur le rôle de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes, il appelle désormais le président français à « assumer les faits » et à reconnaître la responsabilité de la France dans la mort de Ruben Um Nyobè et de ses camarades. Il témoigne aussi sur son parcours, marqué par le combat de son père. RFI : Daniel Um Nyobé, suite à la publication du rapport de la Commission Cameroun, qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui ?Daniel Um Nyobé : C'est la reconnaissance des faits, la responsabilité du gouvernement français de l'époque dans ce qui s'est passé. Et, éventuellement, présenter des excuses et mettre en place un processus de réparation. Cette histoire-là, il faut l'assumer, sinon ça va être une histoire politicienne.Cette histoire, c'est aussi la vôtre, Daniel Um Nyobe, puisque vous êtes né dans le maquis, un an avant l'assassinat de votre père.De la date du 13 septembre 1958, je reste le seul survivant. Donc ce jour-là, non seulement Ruben Um Nyobe a été assassiné, mais son plus proche collaborateur Yem Back a été également assassiné. Ma grand-mère maternelle, Ruth Ngo Kam a été aussi assassinée. Et il faut dire qu'au moment de cet assassinat, j'étais à côté d'elle, ce qui fait que j'ai ramassé une balle. Symboliquement, je me dis que dans le rouge du drapeau camerounais, j'y suis aussi pour quelque chose. C'est aussi mon sang qui y est versé.Par la suite, dans quelles conditions vivez-vous avec votre mère ? Comment est-ce qu'on fait pour vivre ou survivre lorsqu'on s'appelle Um Nyobé dans ces années-là ?C'est très très très difficile. Donc, on vit du peu qu'on a des récoltes des champs, et tout ça, c'est dans la misère. Mais bon, il faut quand même avouer qu'on avait certains sympathisants qui de temps en temps passaient nous donner quelque chose et tout ça.Vous avez mis plusieurs années à oser aller vous recueillir sur sa tombe ?Oui, c'était interdit. On y allait la nuit. Je me rappelle les premiers jours, c'était la nuit, clandestinement. Il fallait le faire, ç'avait une valeur pour moi.Est-ce que vous avez envisagé de changer de nom ?Non, surtout pas. C'est une fierté pour moi d'avoir été le fils de cet homme-là !En 1991, une loi a réhabilité plusieurs leaders indépendantistes, dont votre père. Qu'est-ce que ça a changé, est-ce que c'est suffisant ?Ça n'a rien changé. Bon, là, on peut prononcer son nom, on peut prononcer le nom de ses camarades, on peut se revendiquer de lui. Mais, dans les discours officiels au Cameroun, on ne cite pas ces noms-là. Rien n'est fait, il n'y a pas de lieux de mémoire. J'envisage de transférer la tombe à Boumnyébel, parce que ce sont les assassins qui ont choisi le lieu d'enterrement à Ezéka. Donc, voilà pourquoi j'aimerais ramener cet homme-là. Mais au mois de novembre dernier, je suis allé, j'ai seulement mis une seule plaque indicative pour dire que, bientôt, la tombe de Mpodol [surnom de Ruben Um Nyobè, NDLR] sera installée à cet endroit. Dans la journée, j'ai eu la visite, cinq fois, des gendarmes et des policiers.Aujourd'hui, l'UPC, le parti fondé par votre père, est profondément divisé. En mai 2017, vous avez été désigné premier vice-président de l'une de ses branches, celle dirigée par Bapooh Lipot qui est considérée comme proche du président Paul Biya. Pourquoi ce choix ?Ça, c'est quelque chose qui m'a été imposé comme ça, mais je n'ai jamais exercé de fonction de premier vice-président.C'est de la récupération ?Oui, oui, je crois. On ne confondra jamais l'UPC, le parti nationaliste qui a revendiqué l'indépendance, avec tout ce qui est fait aujourd'hui. Il y en a qui le font par conviction et d'autres qui le font par opportunisme.En 2018, on vous prête d'avoir appelé à voter pour Paul Biya ?Je l'assume, parce que je croyais que c'était son dernier mandat. Je me disais, avec l'âge, l'expérience qu'il a, avant de partir, on pouvait mettre en place quelque chose plus tard. Ça n'a pas été le cas.Mais que répondez-vous à ceux qui estiment que soutenir Paul Biya revient en fait à trahir la mémoire de votre père, dans le sens où lui-même est héritier direct de ceux qui ont été placés au pouvoir au détriment des vrais indépendantistes ?Alors ça, c'est le tribunal de l'histoire. Et moi, je suis de ceux qui pensent que, tout être humain peut changer, pour l'intérêt du pays.En 2018, vous pensiez qu'il poserait un geste s'agissant de votre père ?Ah oui ! Il avait dit à ma mère : « Je poursuis le travail commencé par votre mari. » Donc, j'attendais quelque chose venant de lui. Je m'attendais quand même à ce qu'on facilite le transfert des restes de ces personnes-là, qu'on cite leurs noms dans les discours, qu'il y ait des lieux de mémoire, les dates de commémorations, tout ça. Si je vous dis que je ne suis pas déçu, c'est que je suis un menteur. À lire aussiLe rapport sur la colonisation française au Cameroun remis au président Paul Biya
Donald Trump poursuit la guerre commerciale qu'il mène à l'encontre de la Chine. Désormais, le pays est visé par des taxes douanières de 145 %. Cette escalade va frapper de plein fouet les petits producteurs chinois. Ils sont des dizaines et des dizaines de milliers et représentent un secteur vital de l'économie de la Chine : les petits producteurs. Ce sont ces manufactures de taille moyenne qui produisent tout ou partie des biens importés depuis la Chine. On peut notamment penser à des fabricants de vêtements, de sacs, de machines ou encore d'équipements de cuisine. Ces structures, comme le précise le New York Times, ce sont des ateliers familiaux, voire semi-industriels et ils dépendent fortement de la demande internationale. Leur principal argument évidemment, c'est la production à très bas coût, mais avec des droits de douane de 145%, c'est toute la chaîne de production qui s'écroule de la Chine aux États-Unis ! À lire aussiLe reste du monde se prépare à une inondation de produits chinois bon marchéRentabilité minimale Prenons par exemple un t-shirt qui sort de ces ateliers chinois et qui est à destination de New York. La pièce va être produite, puis prendre un bateau direction les États-Unis. Disons que, symboliquement, tout cela coûte 10 dollars à l'exportateur. Sauf qu'il va devoir appliquer 145% de taxes. La valeur du t-shirt va donc augmenter et passer à 24,5 dollars. À ce montant, il faudra ajouter la marge du commerçant qui vendra ce t-shirt dans sa boutique de Brooklyn. Avec un tel prix, il va être difficile de trouver preneur. Et c'est là que les producteurs chinois souffrent puisque les exportateurs vont essayer de rogner sur le prix du t-shirt. Mais ces structures sont déjà à la limite de la rentabilité, essorées par les grossistes qui tentent d'acheter au prix le plus bas. Ce qui se passe aujourd'hui, ce sont donc des commandes annulées par les importateurs américains. Résultat, la production est bloquée, les stocks s'accumulent sans trouver d'acheteurs. Bref, la perte est sèche pour ces ateliers, ce qui en bout de chaine implique des suppressions d'emplois. À lire aussiLa Chine sur une ligne de crête face à la politique douanière de Donald TrumpQuelles alternatives ? Ces producteurs peinent à trouver des solutions. L'une d'elles serait de se tourner vers le marché chinois. Mais c'est complexe. Le marché domestique est saturé, marqué par une demande en baisse. Difficile donc d'écouler les stocks. On peut imaginer en effet une recherche de nouveaux marchés, mais les volumes sont loin de compenser la perte du marché américain. Car on le précise, l'an passé, ce sont 440 milliards de dollars de produits fabriqués en Chine qui sont arrivés aux États-Unis. Et puis pour ne rien arranger, les entreprises chinoises sont déjà frappées par une surcapacité industrielle, leurs entrepôts débordent ! Pourtant, la Chine réplique aux mesures de Donald Trump. Symboliquement, difficile de rester sans répondre devant de telles décisions. Au niveau national, le gouvernement tente aussi de juguler la situation. L'État notamment vient de recapitaliser les grandes banques qui ne sont pas en forme. Les plans de relance ont permis de soutenir la croissance à court terme, mais la grande question, c'est de savoir comment tout l'écosystème industriel et manufacturier chinois va faire face durant les prochains mois.À lire aussiLa Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump?
La révolution anti-woke, pas une vague promesse de Donald Trump! Stargate: une des annonces les plus conséquentes faites depuis lundi. La rencontre Bureau-Dumont avec Stéphan Bureau et Mario Dumont.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Le plasticien kényan Evans Mbugua expose actuellement à Paris, à la galerie ART-Z. Célèbre pour ses peintures sur plexiglas, il a révolutionné sa technique en adoptant notamment celle du vitrage. Une façon symbolique de briser et de réparer les histoires de ses personnages ainsi que celle de son pays. Evans Mbugua est l'invité d'Olivier Rogez. RFI : Bonjour Evans Mbugua, vous exposez vos œuvres jusqu'en janvier prochain à la galerie ART-Z d'Olivier Sultan à Paris. On vous connaît pour vos peintures sur plexiglas. Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que vous avez brisé ces plexiglas pour les reconstituer. Est-ce que vous voulez en faire des vitraux ? Evans Mbugua : Oui, en fait, je travaille avec ce support, le plexiglas, depuis le début dans cet objectif d'atteindre un jour le stade du vitrail. En fait, à un moment, l'un de mes tableaux s'est cassé, littéralement cassé en deux. C'est donc un hasard alors ? Alors, c'était à la fois un hasard, mais cela faisait un moment déjà que je me demandais si je n'allais pas, un jour, couper mes tableaux. Mais je n'osais pas, j'avais peur et je me disais « quel sacrilège ! Ce n'est pas possible ! ». Et là, hop, il y a un tableau qui se casse. Or, je venais de rentrer d'un séjour en Espagne où j'avais pu voir de près un panneau de vitrail qui était en réparation. Et j'avais remarqué qu'en fait, il y avait plusieurs techniques dessus. Il y avait le plomb, comme on le voit sur l'armature des vitraux, il y avait aussi du fil de fer qui venait renforcer et tenir des morceaux ensemble, etc. Et de retour dans mon atelier à Paris, je me suis mis à utiliser du fil de fer pour réparer et pour assembler les différents morceaux des tableaux que j'avais coupés. Et finalement, je me retrouve à la fois avec ma propre technique de vitrail, et je me retrouve aussi à revisiter le Kintsugi qui est l'ancienne technique japonaise de réparation des pots cassés. Et j'ai vraiment aimé toutes ces influences du monde, des cultures, des traditions qui se sont retrouvées dans mon atelier et sur lesquelles je m'en suis appuyé pour composer les tableaux que je présente ici aujourd'hui. Symboliquement et visuellement, on a le sentiment que vous réparez des personnages puisque les personnes que vous avez peintes sont brisées et reconstituées. Est-ce qu'il s'agit symboliquement de réparer. Vous voulez quoi ? Symboliquement, réparer les blessures de ces gens que vous avez peints ? Je suis en quête d'une certaine réparation personnelle qui est liée à une histoire assez récente que j'ai découvert dans ma famille, qui est aussi liée à l'histoire de mon pays du Kenya, qui est liée au colonialisme et à tout le mal que l'être humain a pu faire dans le passé. Je pense que l'on est amené aujourd'hui à devoir revenir sur le passé. Au lieu de cacher certaines informations, au lieu de vouloir nier certaines histoires, je pense que nous avons le devoir collectivement de revoir l'histoire et de l'assumer, parce qu'elle fait partie de notre ADN. Ce que je veux dire, c'est que je me suis rendu compte qu'il y avait certaines choses qui se sont passées dans les années 1950, 1960, 1970, dans l'histoire de mon pays dont on ne parle pas, dont on ne veut pas parler. Et moi, je veux qu'on puisse en parler, que l'on puisse se réparer psychologiquement les uns et les autres. Parce que, plus on avance et plus les générations futures vont nous poser des questions sur les raisons pour lesquelles nous avons caché des choses. Pourquoi n'avons-nous pas assumé des choses ? Et c'est ce travail de reconstruction de nos identités que je nous invite à faire aujourd'hui. ► Vous pouvez regarder le travail du Kényan, Evans Mbugua sur son site personnel : www.evansmbugua.comÀ lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Ne manquez pas les meilleurs reportages et idées d'une actualité culturelle internationale qui n'oublie pas l'Afrique.
Le plasticien kényan Evans Mbugua expose actuellement à Paris, à la galerie ART-Z. Célèbre pour ses peintures sur plexiglas, il a révolutionné sa technique en adoptant notamment celle du vitrage. Une façon symbolique de briser et de réparer les histoires de ses personnages ainsi que celle de son pays. Evans Mbugua est l'invité d'Olivier Rogez. RFI : Bonjour Evans Mbugua, vous exposez vos œuvres jusqu'en janvier prochain à la galerie ART-Z d'Olivier Sultan à Paris. On vous connaît pour vos peintures sur plexiglas. Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que vous avez brisé ces plexiglas pour les reconstituer. Est-ce que vous voulez en faire des vitraux ? Evans Mbugua : Oui, en fait, je travaille avec ce support, le plexiglas, depuis le début dans cet objectif d'atteindre un jour le stade du vitrail. En fait, à un moment, l'un de mes tableaux s'est cassé, littéralement cassé en deux. C'est donc un hasard alors ? Alors, c'était à la fois un hasard, mais cela faisait un moment déjà que je me demandais si je n'allais pas, un jour, couper mes tableaux. Mais je n'osais pas, j'avais peur et je me disais « quel sacrilège ! Ce n'est pas possible ! ». Et là, hop, il y a un tableau qui se casse. Or, je venais de rentrer d'un séjour en Espagne où j'avais pu voir de près un panneau de vitrail qui était en réparation. Et j'avais remarqué qu'en fait, il y avait plusieurs techniques dessus. Il y avait le plomb, comme on le voit sur l'armature des vitraux, il y avait aussi du fil de fer qui venait renforcer et tenir des morceaux ensemble, etc. Et de retour dans mon atelier à Paris, je me suis mis à utiliser du fil de fer pour réparer et pour assembler les différents morceaux des tableaux que j'avais coupés. Et finalement, je me retrouve à la fois avec ma propre technique de vitrail, et je me retrouve aussi à revisiter le Kintsugi qui est l'ancienne technique japonaise de réparation des pots cassés. Et j'ai vraiment aimé toutes ces influences du monde, des cultures, des traditions qui se sont retrouvées dans mon atelier et sur lesquelles je m'en suis appuyé pour composer les tableaux que je présente ici aujourd'hui. Symboliquement et visuellement, on a le sentiment que vous réparez des personnages puisque les personnes que vous avez peintes sont brisées et reconstituées. Est-ce qu'il s'agit symboliquement de réparer. Vous voulez quoi ? Symboliquement, réparer les blessures de ces gens que vous avez peints ? Je suis en quête d'une certaine réparation personnelle qui est liée à une histoire assez récente que j'ai découvert dans ma famille, qui est aussi liée à l'histoire de mon pays du Kenya, qui est liée au colonialisme et à tout le mal que l'être humain a pu faire dans le passé. Je pense que l'on est amené aujourd'hui à devoir revenir sur le passé. Au lieu de cacher certaines informations, au lieu de vouloir nier certaines histoires, je pense que nous avons le devoir collectivement de revoir l'histoire et de l'assumer, parce qu'elle fait partie de notre ADN. Ce que je veux dire, c'est que je me suis rendu compte qu'il y avait certaines choses qui se sont passées dans les années 1950, 1960, 1970, dans l'histoire de mon pays dont on ne parle pas, dont on ne veut pas parler. Et moi, je veux qu'on puisse en parler, que l'on puisse se réparer psychologiquement les uns et les autres. Parce que, plus on avance et plus les générations futures vont nous poser des questions sur les raisons pour lesquelles nous avons caché des choses. Pourquoi n'avons-nous pas assumé des choses ? Et c'est ce travail de reconstruction de nos identités que je nous invite à faire aujourd'hui. ► Vous pouvez regarder le travail du Kényan, Evans Mbugua sur son site personnel : www.evansmbugua.comÀ lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Ne manquez pas les meilleurs reportages et idées d'une actualité culturelle internationale qui n'oublie pas l'Afrique.
Son nom fait grincer des dents à gauche. L'Italien Raffaele Fitto devient commissaire européen en charge de la politique de cohésion dans la nouvelle équipe d'Ursula von der Leyen, qui entre en fonction le 1er décembre. Pour la première fois, un homme issu de l'extrême droite, du parti de Giorgia Meloni, obtient même un des huit sièges de vice-président au sein de la Commission. Mais qui est vraiment Raffaele Fitto ? Le loup est-il entré dans la bergerie comme le redoutent certains ? Symboliquement, c'est un tournant. Et la gauche de l'hémicycle européen pouvait difficilement ne pas s'en indigner. Mais, à y regarder de plus près, Raffaele Fitto n'est ni un néo-fasciste, ni un extrémiste. Il est même l'une des figures les plus modérées du parti Fratelli d'Italia, et c'est bien pour cela que Giorgia Meloni l'a proposé à Bruxelles. « C'est la personnalité la plus "sérieuse" de son gouvernement. Quand il a été nommé ministre des Affaires européennes en 2022, il était l'un des rares à ne pas faire partie des fidèles ou de la garde rapprochée de Giorgia Meloni », explique Giulia Sandri, conseillère scientifique à l'Université libre de Bruxelles et collaboratrice au Cevipol. « Raffaele Fitto était l'élu le plus expérimenté : au niveau local, national, mais aussi européen. Il a donné au gouvernement de Meloni une dimension de respectabilité et d'expérience. »Grâce à lui, à Bruxelles, Giorgia Meloni continue de consolider sa quête de légitimité auprès de l'establishment politique : « La stratégie de rapprochement de Meloni vis-à-vis des institutions européennes, c'est de montrer que son parti n'est plus eurosceptique, pro-Russie ou anti-atlantiste comme il l'était avant. Et même si Fratelli d'Italia a des positions souverainistes et une vision assez spécifique de l'intégration européenne, il veut montrer qu'il respecte les institutions européennes et peut-être un partenaire sérieux. » Raffaele Fitto sert cet objectif.À lire aussiUnion européenne: la nouvelle Commission attend son feu vert sur fond de turbulencesDans les pas de son pèreIl est en fait l'incarnation du glissement qui s'est opéré du centre vers la droite conservatrice en Italie et ailleurs. C'est un homme issu d'une famille bourgeoise du sud de l'Italie. Son père était le président régional des Pouilles, un homme populaire, qui meurt dans un accident de voiture quand Raffaele Fitto a 19 ans. C'est là que Raffaele Fitto entre en politique et hérite du capital politique du paternel. Il va faire ses classes au sein du parti de la démocratie chrétienne. Le nouveau commissaire européen en conserve la modération, la foi catholique et une certaine sensibilité européenne, dans la tradition de De Gasperi, l'un des Pères de l'Europe.Mais dans les années 90, la démocratie-chrétienne, le bateau amiral du centre-droit italien, fait naufrage suite à l'opération « Mains propres » qui révèle la corruption endémique de la classe politique de la péninsule. C'est alors que Raffaele Fitto rejoint Silvio Berlusconi, l'entrepreneur providentiel qui va permettre de tourner la page. Et c'est sous la bannière du parti Forza Italia que Raffaele Fitto va devenir président de la région des Pouilles, comme son père, puis député, avant d'être propulsé ministre des Affaires régionales de 2008 à 2011 dans le quatrième gouvernement du « Cavaliere ».C'est là que Raffaele Fitto sympathise avec celle qui est alors ministre de la Jeunesse : Giorgia Meloni. Mais il ne partage pas avec elle son idéologie, si on en croit Lorenzo Castellani, spécialiste des institutions politiques à l'Université LUISS de Rome : « Il est avant tout un politicien de carrière et a fait un choix pragmatique. Quand le parti de Berlusconi s'est morcelé, dans les années 2015-2016, il s'est uni à Georgia Meloni, parce que, en tant qu'élu bien ancré dans son territoire, il a senti le vent tourner. Certains ont rallié la Ligue de Matteo Salvini, lui a choisi ce petit parti, Fratelli d'Italia. C'était un bon pari. » La meilleure carte de MeloniRaffaele Fitto ne fait donc pas partie du cercle rapproché, intime, de Giorgia Meloni : « Ils se reconnaissent mutuellement comme des politiciens fiables, de parole », abonde le chercheur, spécialiste des droites italiennes. « En somme, elle peut compter sur lui. Il n'est pas enclin aux coups de tête, aux déclarations gênantes ou grandiloquentes, il travaille discrètement et n'aime pas être sous les projecteurs. Il n'est certainement pas un homme de combat, plutôt de compromis. » Sans doute, Raffaele Fitto était la meilleure carte que Meloni pouvait jouer au niveau européen. D'autant qu'il a été eurodéputé de 2014 à 2022 et occupait actuellement le poste de ministre pour les Affaires européennes de l'Italie. C'est lui qui a été chargé de mettre en œuvre le plan de relance européen pour la péninsule.C'est donc un homme expérimenté qui aura la charge de la politique de cohésion de l'Europe, le développement des territoires, la gestion des fonds structurels. Un portefeuille de 392 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Lors de son audition devant le Parlement européen, l'Italien s'est engagé sur plusieurs fronts. En matière de politique de cohésion, il a fait la promesse de maintenir une gestion partagée avec les régions et de se concentrer sur les territoires les plus pauvres. Il a défendu une approche sur mesure pour les îles et les régions périphériques, soulignant l'importance de créer des opportunités pour retenir les jeunes dans ces territoires. Sur les questions de gouvernance, il s'est engagé à créer un mécanisme d'accès direct aux fonds de cohésion pour les autorités locales et régionales.Raffaele Fitto est aussi quelqu'un qui est réputé à Bruxelles pour savoir construire des ponts entre son groupe (les Conservateurs et réformistes européens dont il est coprésident), le PPE (droite) et Renew (centre). De quoi servir aussi les intérêts de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui n'a pas de majorité garantie au Parlement et devra composer avec les voix de l'extrême droite.
Qu'il s'agisse de la montée globale des températures, de la désertification, de l'acidité des océans ou encore des inondations à répétitions, on ne peut aujourd'hui faire l'impasse sur les enjeux climatiques, locaux ou globaux. Certains parlent même de crise climatique et n'hésitent à la relier à celle de nos systèmes sociaux et productifs de manière générale. Nos invités : - Michel Magny, directeur de recherche émérite du CNRS au laboratoire Chrono-environnement (Besançon), spécialiste des changements climatiques et environnementaux et de leurs interactions avec l'histoire des sociétés. Auteur de l'Anthropocène (Presses Universitaires de France) - Antonio Duarte, urbaniste, membre de la GLAMF, président du think tank Planète verte. Dans cette émission, nous souhaitons prendre un peu de hauteur et questionner ces enjeux en commençant par ce que signifient à la fois techniquement, politiquement, philosophiquement voire spirituellement la prise en compte de notre empreinte écologique. Les limites planétaires, nouveau rapport à la nature ? - Des limites pour l'humain ? - Des limites pour nos sociétés ? - Des limites pour notre système de production de richesse ? L'anthropocène, nouveau rapport au progrès ? - Peut-on encore parler de progrès en matière technologique si l'on considère que celui-ci semble avoir reposé jusqu'à présent sur un usage massif de ressources naturelles ? Scientifiquement ; Symboliquement ; Politiquement. Dans quelle mesure l'idée de progrès souhaitable, social, technologique, scientifique est-elle remise en question et quels pourraient être les impacts de cette remise en cause ? Quelles perspectives sociales et politiques ? - Comment nous projeter ? - Peut-on réellement parler de transition écologique à venir ? - Comment analyser le fossé qui semble se creuser entre les générations sur ces sujets ? Conception et animation: Elise Ovart-Baratte Production: Gilles Saulière - RadioDelta Playlist : Si madame Nature a ses nerfs - Louis Chedid L'année la plus chaude de tous les temps - Raphaël
L'économie congolaise qui repose depuis toujours sur le pétrole va dorénavant pouvoir également compter – même si à moindre échelle - sur le gaz naturel liquéfié (GNL). Le Congo-Brazzaville devient producteur et exportateur de GNL grâce aux investissements du groupe pétrolier italien Eni. La toute première cargaison vient de quitter Pointe-Noire (sud), la capitale économique. Avec notre envoyé spécial à Pointe-Noire, Loïcia MartialSur le site de Litchenjili à quelques encablures de Pointe-Noire, les officiels venus assister au démarrage de la production du gaz naturel regardent un cargo qui mouille dans l'Atlantique. Dans ce bateau se trouve la première cargaison de gaz liquéfié prête à partir. Symboliquement, le chef de l'État Denis Sassou Nguesso ouvre une vanne sous le regard enthousiaste du ministre des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua. « Aujourd'hui, nous célébrons à la fois le début de la production et le premier cargo, donc l'exportation du gaz naturel liquéfié pour la première fois dans ce pays, se félicite ce dernier. Pour l'instant, nous sommes dans la première phase qui est celle de 600 000 tonnes (par an) et l'année prochaine, nous passerons à 3 millions de tonnes. »Une usine de liquéfaction livrée par Eni en temps recordL'essentiel de la production sera exportée et une infime partie, avant sa liquéfaction, sera destinée à la consommation locale et à l'alimentation de la centrale électrique du Congo, première unité de production d'énergie du pays.La société italienne Eni a investi 5 milliards de dollars dans cette usine de liquéfaction qui a vu le jour en un temps record. Une année seulement pour qu'elle sorte de terre et soit opérationnelle. « Nous avons voulu (volontairement) avec le contracteur que le projet se fasse très vite, explique Bruno Jean-Richard Itoua. Il y a un marché très demandeur de gaz. Au niveau international, la crise entre l'Ukraine et la Russie crée des tensions sur le marché. Parce qu'il y a une partie de la production mondiale, notamment celle de la Russie qui n'est pas disponible. Il y a une demande très forte, les prix sont très élevés. Donc, tout producteur de gaz a intérêt à aller vite. »Eni a fait usage de technologies très avancées pour produire et traiter ce gaz plus rapidement. « Nous avons (en particulier) utilisé des technologies qui nous ont permis de réaliser un développement modulaire de GNL de petite taille, détaille Claudio Descalzi, le PDG du groupe italien. C'est un modèle jamais utilisé en Afrique et même avec peu d'exemples dans le monde. »Exploiter le gaz plutôt que le torcherLa production de gaz naturel liquéfié apporte une réelle valeur ajoutée à l'économie congolaise, selon le directeur général du Port autonome de Pointe-Noire, Séraphin Balhat. « Depuis les années 1950, on brûlait le gaz, on gaspillait une richesse. Le chef de l'État a pris cette sage décision de faire en sorte que ce gaz soit désormais récupéré, liquéfié et exporté pour la richesse nationale, pour plus de revenus », rappelle-t-il.Le gouvernement envisage également de produire des engrais avec ce gaz. Cette année, la production de gaz naturel liquéfié devrait déjà rapporter 29 milliards de francs CFA (environ 44 millions d'euros) aux caisses de l'État.
Jeanne fêtait hier son anniversaire, une journée qu'elle a démarré seule, mais avec une véritable envie de se célébrer. De bon matin, elle choisit une musique d'anniversaire pour commencer la journée en dansant. Le soir, elle attend deux très bonnes amies pour un dîner savoureux en toute simplicité, comme un hommage à la belle relation créée entre elles. Cette ambiance fun et légère côtoie des moments de vibration profonde, notamment lorsqu'elle reçoit le témoignage touchant d'une cliente. Dans la posture d'accueil qui est la sienne ce jour-là, c'est comme un cadeau d'anniversaire particulièrement fort que la vie lui fait. Il parle de tout le chemin qu'elle a parcouru ces trois dernières années pour forger sa pleine responsabilité et construire la vie alignée qui est la sienne désormais, au Mexique. Il parle d'un chapitre qui se clôt et d'un autre qui s'ouvre. Il parle de la foi qu'elle a placée en son âme et qui la conduit à un état de complétude mêlé de surprise - celle de son mental qui pensait que c'était impossible. En ce jour d'anniversaire, elle a également eu l'occasion de témoigner à son père toute la bienveillance et la tendresse qu'elle a pour lui dans son rôle imparfait de père. Elle a désormais la capacité d'exprimer sa pleine compassion face à ses failles et ses défauts. Il se trouve que son client de l'après-midi pour une cérémonie renaissance dans l'eau a le même profil que son père. Plus que les mots, les actes. Symboliquement, lui octroyer ce soin revient à incarner, face à son père, cette posture d'adulte guérisseur, en intégration complète de sa pleine responsabilité. Mon invitée : Jeanne HENRY - @jeannehenrycoach
Montée de l'antisémitisme. La rencontre Bock-Côté–Martineau avec Mathieu Bock-Côté, chroniqueur blogueur au Journal de Montréal Journal de Québec et animateur du balado « Les idées mènent le monde » à QUB radio.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Emmanuel Macron a annoncé dimanche un projet de loi constitutionnel visant à inscrire l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Il sera présenté en Conseil des ministres d'ici à la fin de l'année. Le chef de l'État en avait pris l'engagement en mars dernier pour répondre aux inquiétudes nées de l'annulation de l'arrêt garantissant aux États-Unis le droit d'avorter sur tout le territoire. Entretien avec Mathilde Philip-Gay, professeure de droit public à l'université Jean Moulin de Lyon.
Comme chaque mois, l'astrologie est à l'honneur sur Radio Monaco Feel Good avec Olya Mel. Aujourd'hui, elle va vous expliquer comment booster ou récupérer de l'énergie en se basant sur l'astrologie ! L'astrologie et l'énergie L'astrologie peut être un bel instrument de connaissance de soi, via notamment le fameux thème astral. Je vous rappelle que c'est une « photographie du ciel » au moment de notre naissance. La carte natale indique ainsi les positions précises des étoiles et des planètes à un instant particulier. Aujourd'hui, on va plutôt se pencher sur les éléments qui sont en lien avec le niveau d'énergie donc chacun dispose naturellement. Olya ira même plus loin, en vous proposant de récupérer de l'énergie selon votre signe astrologique. Les activités selon son signe astrologique Evidemment, l'étoile la plus importante est le Soleil. C'est la source d'énergie de vie essentielle. Le signe du soleil dans notre carte natale c'est tout simplement le signe astrologique que l'on connaît tous. Symboliquement, le soleil influence notre personnalité mais aussi notre comportement et nos ambitions. Ainsi, en fonction de notre signe astrologique, il y a quelques actions que l'on peut faire régulièrement pour booster notre énergie. Attention : dans un thème astral professionnel, les actions sont proposées individuellement en prenant en compte le signe du soleil, mais aussi la maison dans laquelle il se trouve et la position par rapport aux autres planètes. Ces combinaisons permettent d'apporter de la finesse et de la nuance. Ici, Olya vous fournit quelques indices de base déjà bien utiles pour vous guider. Pour découvrir les activités idéales en fonction de votre signe astrologique, découvrez le podcast Vénus et votre énergie de vie Enfin, notez que Vénus est aussi une planète très importante lorsqu'on parle de l'énergie de vie. Et particulièrement dans la carte d'une femme. Vénus représente l'amour. C'est cette énergie qui va nous rendre attirant aux yeux des autres. Cette plaète nous donne aussi l'envie et la force d'aimer. D'ailleurs, la position de Vénus nous indique de quelle manière nous aimons, par quelles actions nous exprimons nos sentiments et comment on influence notre moitié !
100 millions de Canadiens en 2100. Retour sur le congrès du PLC. La rencontre Lisée - Mulcair avec Jean-François Lisée, ancien chef du Parti québécois et chroniqueur politique et Thomas Mulcair, ancien chef du NPD et analyste politique (La Joute, chroniqueur au Journal) Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
durée : 00:04:15 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Le Royaume Uni et l'UE ont enfin trouvé ce lundi un accord pour mettre fin à des années de blocage sur ce qu'on appelle le « protocole nord-irlandais ». Le sujet n'est pas que technique. Symboliquement, c'est une page qui se tourne dans les négociations post-Brexit.
durée : 00:04:15 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Le Royaume Uni et l'UE ont enfin trouvé ce lundi un accord pour mettre fin à des années de blocage sur ce qu'on appelle le « protocole nord-irlandais ». Le sujet n'est pas que technique. Symboliquement, c'est une page qui se tourne dans les négociations post-Brexit.
Chronique de Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale : retour sur les élections de mi-mandat aux États-Unis. Un nouveau jeu en Iran: décoiffer le plus grand nombre possible de mollahs. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Depuis toujours, le lait accompagne l'humanité. Maternel, il est au commencement de la vie. Animal, il porte en lui l'essor du monde agricole tout autant que les traces d'une industrie agroalimentaire puissante. Entre charge symbolique et controverses, ruralité et mondialisation, lien intime et considérations sociétales, le lait est un produit singulier. Maternel, en poudre, animal ou végétal : quel est ce liquide qui nous accueille lorsqu'on vient au monde et nous suit tout au long de la vie ? Symboliquement, le lait abreuve le monde. C'est le mythe de la Voie lactée : en se jetant sur le sein de la déesse Héra, Hercule fait jaillir une giclée de lait, qui fonce dans le ciel et forme alors notre galaxie. Dans ce premier épisode d'une série de quatre, Émilie Laystary tend le micro à Éric Birlouez, ingénieur agronome spécialisé en sociologie des comportements alimentaires ; Marion Gourdon, mère de deux enfants qui raconte la fascination ressentie devant le pouvoir de « fabriquer du lait maternel » et Estelle Hersscher, anthropologue biologiste et directrice de recherche au CNRS.Bouffons est un podcast de Nouvelles Écoutes que j'anime avec l'aide en coulisses de Cassandra de Carvalho, et de Mathilde Jonin.Montage et mixage par Laurie Galligani Générique réalisé par Aurore MahieuDirectrice des productions : Marion Gourdon Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Dans son premier roman “Secondes d'air qui brule” (Éditions du Seuil, 176 pages) l'écrivaine Diaty Diallo évoque le parcours d'une bande d'ami(e)s confronté(e)s aux violences et harcèlements des policiers. Un ouvrage dans lequel on suit le quotidien d'Astor, Chérif, Issa Demba et Nil, dont le quotidien, fait de rendez-vous entre Paris et la banlieue, se trouve chamboulé lorsque l'un d'eux se fait abattre. Pour l'autrice, ce livre montre de nombreuses violences symboliques faites aux personnes racisées par les autorités. Notamment celles des violences faites aux corps noirs, lors des fouilles et contrôles par la police. Au long de cet entretien avec Bintou Simporé, elle dévoile aussi son passé qui imprègne les pages de l'ouvrage, son rapport aux espaces urbains et leur construction. Extrait : “Dans l'espace public, il y a toutes ces questions autour de la perception des corps. Il y a aussi celle de la dignité. Symboliquement, un corps peut être pillé. C'est de cela qu'il s'agit : un corps fouillé est un corps que l'on cherche à dépouiller de ce qu'il est, que l'on cherche à faire disparaître, à asservir et à dominer”. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cela fait maintenant 38 ans que le festival Innu Nikamu a lieu dans une communauté autochtone de l'est du Québec, à près de 12h de route de Montréal. C'est le plus grand rassemblement d'artistes des différentes nations. Symboliquement, il se déroule sur le site de l'ancien pensionnat de Maillotenam, exactement là où les enfants arrachés à leurs familles étaient scolarisés de force pour tuer l'Indien en eux. Après deux ans d'arrêt dû à la pandémie, les groupes et chanteurs reviennent en force. De notre correspondante au Québec, « Innu Nikamu » : ce cri de ralliement du festival, qui veut dire « je chante » en innu, sonne comme un cri de résistance face à tous ceux qui ont tenté d'éradiquer la culture autochtone dans ce coin du Québec. Cette édition mise particulièrement sur les femmes et les nouveaux artistes, dans un joyeux mélange. Mélange des cultures aussi avec le spectacle d'Oktoecho qui regroupe sur scène des musiciens et instruments de culture arabe, autochtone, des chants de gorge inuit. Médusé, le public, regarde un derviche tourneur danser aux côtés d'une jeune fille innu en habit traditionnel. Blues, rap, rock, folk se conjuguent, avec un dénominateur commun, témoigner de sa fierté autochtone comme Yvan Boivin, Atikamekw. « Quand j'étais jeune, c'était mon rêve de venir ici... Ils ont aimé ma vulnérabilité dans mon art. » Ce festival, unique en son genre, doit beaucoup à la volonté de musiciens et d'habitants de la communauté de Mailotenam de se donner un espace de liberté pour affirmer leur identité. Comme Florent Vollant, de Kashtin, un des premiers groupes autochtones très connu dans les années 1990, toujours impliqué dans la musique : « Quand ce sont des autochtones qui gagnent leur vie à faire de la musique en autochtone, c'est ça que je veux… Être vu, être entendu, c'est ce que je souhaite. » Face à la scène, les enfants courent, les mamies discutent, et le public apprécie la musique, à l'image de cette spectatrice : « Moi, j'adore le rassemblement, c'est joyeux... C'est ça que j'adore, moi. » Le Festival Innu Nikamu se poursuit jusqu'au 6 août 2022.
Globe Trotter, les "tourdumondistes" • StereoChic Radio'Expat
Podcast n° 1575 en partenariat avec GlobeDreamers.com Nous partons à Bruxelles pour retrouver Pierre qui se prépare à partir le 22 Aout en vélo depuis Bruxelles pour rejoindre Rome ! Le 'Grand Tour' était une pratique répandue au 18e. C'était pour des jeunes Européens (artistes ou nobles) l'occasion de faire un long voyage de formation, en parcourant diverses villes et hauts lieux d'Italie. Symboliquement, Pierre va partir du siège de Sant Egidio, là où se trouve un ‘restaurant social' du nom de « Kamiano », dans lequel il s'est énormément impliqué depuis la crise covid. Deux repas par semaine y sont proposés aux personnes de la rue ou plus généralement à des personnes isolées. L'arrivée tout aussi symbolique se fera à l'église de Sant Egidio à Rome, où est née cette organisation en question, dont la mission est de renouer le lien avec les personnes les plus vulnérables de notre société : personnes de la rue, réfugiés, personnes âgées isolées, jeunes… Elle est présente dans 70 pays à travers le monde. Son but est de rouler au moins 3000 et récolter 1€/km parcouru, soit une somme totale de 3 000 €. Ce montant permettra de soutenir les activités de Sant'Egidio Bruxelles dans leur mission d'accueil des personnes de la rue (l'ensemble de la somme récoltée partira au soutien de cette œuvre et ne couvre pas ses frais de mon voyage). Pour soutenir Pierre, rendez-vous ici :GlobeDreamers - Crowdfunding : tous les projets de financement de voyage ........................................... ✎Podcast produit par StereoChic, la radio des Français dans le monde. Ecoutez la radio depuis le site www.stereochic.fr ou via l'appli gratuite pour Apple & Android ✎Libre. Indépendant : Soutenez notre media !https://www.helloasso.com/associations/stereochic/formulaires/1/widget ✎Pour communiquer sur notre média : contactez www.expatregie.fr
Dire non à une offre d'Amazon, qui avoisine les 60 millions d'euros, vous trouvez ça dingue ? Alors accrochez-vous, vous n'avez encore rien entendu de la folle aventure de Sketchfab et son cofondateur Alban Denoyel.Incroyable mais vrai, en 2017, ils disent non à cette proposition alors qu'ils arrivent à la fin du cash de leur série A et qu'ils déclarent 0 $ de chiffre d'affaires !Sketchfab, c'est une plateforme de publication et de partage de fichiers 3D. « On est la plus grosse plateforme de fichiers 3D sur internet. Le leader mondial. On héberge plus de 4 millions de fichiers 3D. On est comme le player YouTube mais pour des fichiers 3D, et aussi une immense librairie de contenus 3D. »Fasciné par l'impression 3D, ce jeune entrepreneur rencontre son premier associé Cédric Pinson début 2012. Cédric travaille depuis 15 ans dans le milieu du jeu vidéo et élabore depuis un an, un side project de player 3D, qui s'avère être le premier player 3D web based du marché mondial.« Moi j'ai une formation business et j'étais le premier « non geek » à qui il en parlait. Lui, le challenge technologique le faisait kiffer et moi j'étais dans une période où je voulais monter une boîte.»Au début de leur collaboration rien n'est structuré, il n'y a pas de deal, c'est juste pour le fun. Mais comme ils sont les premiers sur le marché, dès qu'ils se lancent, ça marche. Leur troisième associé, Pierre-Antoine Passet, arrive donc neuf mois après leur rencontre sur la partie développement du site web.Sketchfab devient rentable en novembre 2020, soit 3 ans après la proposition d'Amazon. « L'année du covid accélère l'usage de la 3D, on lance une nouvelle offre multi-utilisateurs BtoB, on déchire côté monétisation et le marché devient plus mature. » Ils passent à 4 millions d'utilisateurs et Epic Games, un de leurs partenaires, les approchent sérieusement.La phase de négociation démarre. « À ce moment-là, on décide de prendre un banquier parce qu'on a 3 intéressés. On a un prix en tête et on dit à tous qu'on ne descendrait pas en dessous. » Après un mois de discussion, le 29 mars 2021, Sketchfab reçoit une « Letter of Intent » d'Epic Games. Symboliquement, elle tombe le jour des 9 ans de la boîte et le jour où ils dépassent les 5 millions d'utilisateurs.Le montant qui oscille entre 50 et 500 millions est maintenu secret, mais évidemment est plus intéressant que la proposition d'Amazon. Le deal est signé le 21 juillet.« C'est marrant car j'ai imaginé pendant 10 ans le jour de la vente de ma boîte : une grande table en bois, un gros stylo Montblanc, 12 personnes autour et 200 feuilles de papier. Et en fait ça s'est passé sur Zoom et DocuSign. »La journée est impersonnelle, dématérialisée et très rapide.Décompression, soulagement et joie sont les trois étapes par lesquelles passe Alban après la signature du deal. Toujours à la tête de l'unité business de Sketchfab, il s'y voit encore tant qu'il a les ressources pour le faire.Sculpture, chaussures, environnement, tous les possibles s'offrent néanmoins à lui. Prenons date pour découvrir la suite de ses aventures…Dans cet épisode, on cite :Cédric Pinson, cofondateur de SketchfabPierre-Antoine Passet, cofondateur de SketchfabEpic GamesLes GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et AdobeTechstars, Partech , et leurs investisseurs.Pour ce flashback, Alban a choisi d'être accompagné par :Nightcall - Kavinsky Seul avec du monde autour - Orelsan Scream & Shout - Will.i.am ft. Britney Spears Empire State Of Mind - JAY-Z ft. Alicia Keys Sunday - Joy Oladokun I Gotta feeling - Black Eyed PeasÀ vos écouteurs
La Rencontre Bock-Côté - Martineau avec Mathieu Bock Côté, chroniqueur blogueur au Journal de Montréal Journal de Québec et animateur du balado « Les idées mènent le monde » à QUB radio : Balarama Holness, Denis Coderre et l'électorat anglophone de Montréal. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Territoriales, économiques ou encore culturelles, les frontières sont polymorphes. Profondément remodelées depuis l'éclatement de l'Union Soviétique elles sont encore souvent sous tension : Caucase, Biélorussie, Ukraine, Balkans, migrations... Et celles de l'Union européenne bougent, elles aussi. La plus récente frontière de l'Europe est la frontière douanière en mer d'Irlande. Conséquence du Brexit, elle fait l'objet d'un bras-de-fer entre Londres et Bruxelles. Les 27 viennent de proposer d'alléger les contrôles, mais les propositions ne satisfont pas les Britanniques. Symboliquement érigée au début de l'année pour garantir le contrôle des marchandises qui entrent et sortent de l'Union européenne, elle implique - par définition - des contrôles douaniers au sein même du Royaume-Uni, entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord. Et la pilule passe mal, notre correspondante Emeline Vin à Dublin nous explique pourquoi. L'Europe se hérisse de murs et de barrières, à la frontière entre la Grèce et la Turquie, ou à celle de la Hongrie, dès 2015, pour arrêter les réfugiés. Aujourd'hui, la Lituanie s'apprête à s'isoler de la Biélorussie, en construisant un mur qui devrait être achevé au printemps prochain (2022). Objectif là encore : empêcher l'arrivée de migrants que le gouvernement d'Alexandre Loukachenko instrumentalise en réplique aux sanctions européennes. En l'espace de quelques semaines cet été, plus de 4 000 personnes, irakiennes en majorité, étaient arrivées en Lituanie. C'est un reportage de Marielle Vitureau. L'Atlas des frontières, co-écrit par Frédéric Encel et Hugo Billard, vient de paraître aux éditions Autrement. Il passe en revue avec une foule d'illustration les frontières de la planète, frontières multiformes et en perpétuelle évolution... Sous-titré «Retour des fronts, essor des murs», l'ouvrage revient sur les spécificités de l'Europe, notamment sur la question des migrations et sur celle des euro-régions. On en parle avec Hugo Billard, co-auteur et professeur d'histoire géographie. Les Balkans occidentaux et les pays de l'ex-Yougoslavie vivent encore de fortes tensions territoriales et culturelles. Treize ans après la proclamation de son indépendance, le Kosovo est toujours divisé, et les autorités de Pristina n'ont que très peu d'influence sur la zone serbe du nord de la ville de Mitrovica, zone toujours sous contrôle de Belgrade. Début octobre 2021, les tensions sont montées au point que Mitrovica-Nord a été coupée du reste du Kosovo par des barricades. Les explications de notre correspondant Laurent Geslin. Sortir en Europe… à Amsterdam. Longtemps, l'art du portrait a permis aux aristocrates et citoyens fortunés d'immortaliser leur visage en peinture... Dans l'exposition «Ne m'oublie pas», le Rijksmuseum met en lumière les portraits de la Renaissance. Parmi la centaine de tableaux présentés, ceux de deux hommes d'origine africaine, du XVIème siècle. Il s'agit des premiers portraits d'hommes noirs, et ce choix est un nouveau signe de la volonté du musée d'aborder le passé colonial des Pays-Bas. Par Anne Leray.
Le 9 mai est traditionnellement le jour de la fête de l’Europe, où l’on célèbre la déclaration Schuman du 9 mai 1950 qui marque le début de la construction européenne. Mais, ce 9 mai 2021 est plus ambitieux... l’Europe se lance aujourd’hui dans la démocratie directe avec la mise en place officielle et solennelle de la «Conférence sur l’avenir de l’Europe», un projet ambitieux puisqu’il s’agit ni plus ni moins de reconnecter des citoyens désabusés au projet européen. Le pari, imaginé par Emmanuel Macron, d’une régénération de l’Europe par une concertation avec les Européens, est loin d’être gagné. Symboliquement, le lancement se déroule à Strasbourg au Parlement européen. Concrètement, les citoyens vont pouvoir s’exprimer via des rencontres, mais aussi à travers une plateforme numérique paneuropéenne qui traduira instantanément les contributions des uns et des autres dans les 24 langues parlées dans l’Union. Quelle Europe demain ? Quelle Europe voulons-nous pour nos enfants ? Le débat est lancé et les réponses et pistes de réflexions sont attendues au premier semestre 2022. - Le site de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Avec : - Thierry Chopin, politologue et professeur de Science politique à l’Université catholique de Lille. Directeur adjoint du centre ESPOL Lab. Plus d’infos : ici - Ulrike Guerot, directrice du Département de Politique européenne à l’Université du Danube à Krems en Autriche. Fondatrice de «European Democracy Lab». En ligne de Berlin. Plus d’infos : ici - Sandro Gozi, eurodéputé Renaissance/Renew, secrétaire général du Parti démocrate européen, ancien ministre italien des Affaires européennes. Son compte Twitter : ici - Lukas Macek, directeur du campus de Sciences Po à Dijon, chercheur associé à l’Institut Jacques Delors. Plus d’infos : ici - Marie Caillaud, présidente des Jeunes Européens. Plus d’infos : ici. Avec Sasha Mitchell de Courrier International.
Alors que la crise se poursuit en Birmanie, des sanctions internationales ont été imposées contre la junte qui a pris le pouvoir le 1er février, mais certains grands groupes, comme le Français Total et l’Américain Chevron, continuent à payer l’ensemble des impôts et des taxes dus à l’État birman. Selon Htwe Htwe Thein, professeure d’économie internationale, cela a provoqué la déception et la colère chez les Birmans, car les revenus provenant de la production de gaz fournissent à la junte militaire une source économique vitale et si les grands groupes refusaient de payer, cela pourrait changer la donne en Birmanie. RFI : Pourquoi les compagnies pétrolières Total et Chevron continuent-elles à payer leurs taxes à la junte ? Qu’est-ce que cela implique ? Htwe Htwe Thein : Elles font passer les affaires avant les droits humains et de cette façon, elles reconnaissent le gouvernement illégitime qui a pris le pas sur le gouvernement démocratiquement élu. Pour un grand nombre d’observateurs, c’est une approche « business as usual » – « les affaires continuent » – de la part de Total et Chevron. Ce que ces entreprises payent constitue un revenu très important pour le gouvernement militaire. Cela lui permet d’être soutenu financièrement et de continuer à terroriser le pays. Les taxes et impôts que Total et Chevron payent, liés notamment au site pétrolier de Yadana (NDLR : le Projet Yadana est un projet d'exploitation du champ gazier de Yadana en Mer d'Andaman et de transport du gaz vers la Thaïlande) sont très conséquents, c’est l’un des principaux apports du régime. C’est pour cela que les militants et le gouvernement alternatif demandent l’arrêt de ces paiements, ou en tout cas qu’ils soient placés sur un compte à part – en dépôt fiduciaire – afin d’être utilisés à des fins humanitaires, jusqu'à ce que la démocratie soit restaurée. On ne leur demande pas de partir ou de cesser la production, simplement de suspendre les paiements. Quelle différence cela ferait si des entreprises telles que Total et Chevron arrêtaient de payer leurs taxes à la junte ? Cela ferait une différence considérable, c’est pour cela que tous les pro-démocratie, les anti-coup, les organisations humanitaires, leur demandent de ne pas payer car cela représente énormément d’argent. C’est l’un des revenus les plus importants pour le gouvernement militaire. On ne parle pas de petites sommes. Il n’y a pas beaucoup de revenus tout court en ce moment, depuis qu’il y a des sanctions internationales de surcroît, les banques sont observées de près. Donc si les compagnies liées au gaz et au pétrole suspendent leurs revenus, cela pourrait faire la différence. Il faut savoir que Yadana représentait 70% des revenus des militaires l’année dernière. C’est une exploitation qui date des années 1990, qui est en exploitation depuis longtemps, donc on y voit un grand apport financier. Par ailleurs, Total et Chevron vendent leur gaz à la Thaïlande, c’est aussi de là que vient l’argent. Y a-t-il la crainte que, si Total et Chevron arrêtent de payer leurs taxes, la junte se tourne vers la Chine ? Il y a toujours cette menace. Et ils seraient remplacés assez facilement et assez rapidement aussi par une compagnie chinoise, qui respecterait moins les droits humains. Donc c’est une possibilité et une réelle menace. Mais les militants demandent la suspension des paiements, pas de la production et cela ne voudrait pas dire que les entreprises seraient in fine remplacées. Par ailleurs, c’est une requête sur le court terme, le temps que la démocratie revienne au pouvoir : personne ne leur demande de partir définitivement. Mais Total dit ne pas vouloir se plier à cette requête par peur pour l’avenir de ses employés ? Total s’inquiète de ses plateformes pétrolières et de ses employés travaillant sur les lieux. Total estime que puisqu'il n’y a pas de tirs, il n’y pas de problème au large. Mais c’est évident, puisque les manifestations ont lieu dans les terres. Il est clair que Total ne se préoccupe pas de la population birmane dans son ensemble. Total n’emploie qu’environ deux, trois cents personnes. Mais quid du reste de la population ? En tant que Birmane, je me sens insultée du fait que des compagnies étrangères, surtout celles du domaine du gaz et du pétrole – un secteur qui n’a pas la meilleure des réputations au niveau mondial de manière générale – viennent en Birmanie, un pays très pauvre, ayant besoin d’investissements étrangers, et se permettent d’avoir cette attitude qui semble dire : « cela ne nous préoccupe pas, on ne se préoccupe que des nôtres et de nos bénéfices, donc je me fiche de vos requêtes. » C’est insensé. Total a dit envisager donner l’argent à des organisations des droits humains, qu’en est-il ? Je condamne fermement ce que Total a dit vouloir faire : payer les taxes tout en donnant de l’argent aux organisations de droits humains. Pour moi, c’est un énorme malentendu sur la façon de considérer les droits humains de la part des entreprises. Ils en parlent comme on parle du crédit-carbone. « On va continuer à soutenir les militaires qui tuent les manifestants pacifistes, mais on va aussi donner de l’argent aux ONGs de droits humains. » C’est une contradiction énorme. Et pour ceux qui comme moi croient réellement en les droits de l’homme, c’est extrêmement contrariant. Si Total arrêtait ses paiements, qu’en serait-il de la reconnaissance du gouvernement élu démocratiquement dans ce cas ? Symboliquement, si Total arrêtait de payer ses taxes, ce serait une étape très importante et cela encouragerait vraiment la population birmane, aussi bien en Birmanie que pour celles et ceux qui se trouvent à l’étranger, qui se battent pour que la démocratie soit restaurée. Financièrement, cela mettrait à mal la junte. Enfin, psychologiquement, cela porterait un coup à la légitimité de la junte, car elle veut cette reconnaissance, elle en a besoin. Si des grandes entreprises telles que Total ou Chevron refusaient de payer, cela pourrait être le début d’une vraie condamnation et cela aurait un grand impact. C’est ce que nous espérons, c’est pour cela qu’il faut faire monter la pression. Cela semble compromis, mais comparé à d’autres époques, en 2003 ou encore en 2007 lorsqu’il y a eu de précédentes sanctions, cette fois-ci, c’est Joe Biden qui est au pouvoir aux États-Unis, c’est une administration qui respecte davantage les droits humains, on a donc de meilleures chances. Le Mouvement de désobéissance civile (CDM) réunit un grand nombre de Birmans qui viennent de passer dix ans au sein d’une société civile et qui refusent totalement le gouvernement militaire : c’est pour toutes ces raisons que cela peut enfin fonctionner. Tout va dépendre de notre réussite à nous battre contre les lobbyistes, les muscles financiers de ces entreprises et de la volonté politique au niveau mondial. Nous ne savons pas si nous pouvons gagner, mais nous pouvons toujours nous battre et espérer le meilleur. Pensez-vous que la communauté internationale en fait suffisamment pour aider la Birmanie ? Les gouvernements occidentaux sont montés au créneau sur les sanctions, ce qui est encourageant, mais la prochaine étape, qui est probablement la plus importante, c’est de sanctionner la MOGE (Myanmar Oil and Gas Enterprise, la compagnie birmane de gaz et de pétrole) car elle est liée à l’armée ainsi qu’à Total, Chevron et une entreprise Thaïlandaise, sur le projet Yadana. Maintenant, la pression monte, notamment auprès du gouvernement de Joe Biden, pour imposer des sanctions envers la MOGE. S’il y a des sanctions, les entreprises américaines ne pourront plus faire affaire avec la MOGE, par conséquent, ça les bloquerait réellement. Il est donc essentiel que des sanctions soient prises contre la MOGE. Cela serait un bon test pour voir si l’on est du côté des affaires ou bien des droits humains. Vous parlez de sanctions américaines, mais qu’en est-il de la France ? La France n’en fait pas assez pour le moment. L’Union européenne est toujours à la traîne lorsqu'il s’agit d’imposer des sanctions et de leur importance, elle est toujours derrière les Américains. Historiquement, l’Union européenne n’a pas pour habitude d’imposer des sanctions. Mais aujourd'hui, nous sommes à un moment crucial et l’Union européenne devrait repenser sa politique. À cause des investissements de Total en Birmanie, la France devrait prendre des mesures plus fortes. Il n’y a plus qu’à espérer.
La Chica est une musicienne franco-vénézuélienne. Elle a sorti en décembre dernier son album La Loba (La Louve), inspiré d’une légende hispanophone, en hommage à son petit frère décédé quelques mois plus tôt : “Symboliquement c’est très puissant. Ça raconte qu’on va renaître, qu’on peut renaître". C’est d’ailleurs lui qui lui a parlé, lors d’un voyage au Mexique, du livre 1Q84 de Haruki Murakami, qu’elle a choisi de nous présenter dans cet épisode du Book Club. Ce roman paru en trois tomes raconte l’histoire de deux âmes sœurs au destin lié qui n’évoluent pas dans la même réalité : “C’est un réalisme qui résonne avec ma culture latino-américaine”. Il s’agit aussi d’une critique de la société capitaliste, constrastée par des scènes poétiques et brutales : “J’ai l’impression que ma vie est comme ça, comme un enchaînement de choses belles et douces et d’épreuves très violentes”. Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. La Chica répond aux questions de Marie Salah. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Julia Courtois a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage. Le Book Club est une création Louie Media aussi rendue possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions.La retranscription de cet épisode est en cours et bientôt disponible. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
En RDC, il y a 60 ans aujourd’hui, Patrice Lumumba était assassiné dans le sud du pays, non loin d’Elisabethville, aujourd’hui Lubumbashi. Les autorités katangaises, congolaises mais aussi la Belgique et les États-Unis, ont joué à des degrés divers un rôle dans cette exécution. En 2011, une enquête est ouverte par la justice belge pour crime de guerre. Dix personnes sont mises en cause par la famille Lumumba. Aujourd’hui, deux de ces personnes sont encore en vie. Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge, répond aux questions de Pierre Firtion. RFI: Où en est l’enquête ouverte par la justice belge sur l’assassinat, en 1961, de Patrice Lumumba, une des principales figures de l'indépendance du Congo belge ? Frédéric Van Leeuw : Cette enquête est toujours ouverte. C’est une enquête évidemment très particulière puisqu’il s’agit d’enquêter sur des faits qui ont été commis, en dehors du territoire belge, donc au Katanga, à l’époque, qui est l’actuelle province du Shaba. Ce sont aussi des faits qui ont été commis il y a très longtemps. Les témoins ontévidemment, la plupart du temps, disparu ou sont décédés. Il s’agit donc essentiellement d’examiner des documents, d’attendre que les archives soient accessibles au public, comme les archives de la CIA par exemple et que l’on puisse, à ce moment-là, éplucher les archives pour voir ce que l’on peut éventuellement établir comme responsabilité dans le cadre de cette enquête. Au moment où cette enquête a été ouverte, une dizaine de personnes étaient mises en cause. Est-ce que depuis, ces personnes ont été auditionnées par la justice belge ? Ces personnes sont mises en cause par la partie civile et donc l’enquête a été mise à l’instruction. C’est, par conséquent, un juge d’instruction qui instruit à charge et à décharge. Sur le contenu de l’enquête évidemment, je ne vais pas m’exprimer mais je pense que ce qui est aussi très important, c’est que, directement, les autorités belges, l’autorité judiciaire et le parquet fédéral ont posé la question de savoir si on pouvait encore enquêter sur ces faits. Si c’est un « simple meurtre ou assassinat », les faits sont prescrits depuis longtemps. Par contre, et ce qui est, je pense, la grande avancée dans ce dossier qui est quand même beaucoup plus que symbolique, c’est le fait que la Cour d’appel de Bruxelles, après des débats, ait reconnu qu’il s’agissait en fait de crimes de guerre qui étaient imprescriptibles. Symboliquement, c’est déjà très important d’avoir reconnu que l’assassinat de Patrice Lumumba et de ses deux collègues était un crime de guerre et que donc on pouvait encore toujours enquêter là-dessus. Sinon, on aurait dû clôturer le dossier dès le moment même où la plainte était posée. Mais néanmoins, on voit bien que des années après, cette enquête ne donne pas l’impression de progresser énormément. Il n’y a plus que deux personnes en vie sur les personnes qui étaient mises en cause au départ par la famille. Certains soupçonnent la justice belge et les autorités belges d’attendre que ces deux personnes-là décèdent pour clôturer le dossier. Qu’est-ce que vous leur répondez ? Je leur réponds que c’est une enquête qui avance, que c’est une enquête difficile. Comme je l’ai dit, ce sont des faits qui se sont passés il y a 60 ans, où il n’y a plus beaucoup de témoins non plus. C’est aussi une enquête qui dépend de l’accessibilité de toute une série d’archives dont par exemple les archives de la commission parlementaire avec des auditions qui ont été passées à huis clos et auxquelles le juge d’instruction a demandé l’accès ou encore des archives qui se trouvent à l’ONU auxquelles le juge d’instruction a également demandé l’accès. Il faut par donc trouver des éléments, avant d’engager la responsabilité d’une personne. C’est un dossier compliqué et c’est le gros problème aussi de beaucoup de dossiers que l’on appelle de droit international humanitaire pour lesquels, souvent, on ne peut mener l’enquête que des années après, lorsqu’il y a aussi une certaine évolution dans les mentalités et quand les documents sont accessibles. Ici, je parlais des archives de la CIA mais il y a d’autres archives aussi. Les archives de la CIA ne sont accessibles que depuis 2007 et c’est là-dedans que l’on a eu la confirmation qu’il y avait effectivement un projet aussi du directeur de la CIA, Allen Dulles, à l’époque, d’assassiner Patrice Lumumba parce qu’il s’était tourné vers l’URSS au moment où le Katanga avait voulu faire sécession avec l’appui de la Belgique. Peut-on imaginer que demain, des personnes comme Etienne Davignon [à l’époque membre de la direction Afrique du ministère belge des Affaires étrangères] ou Jacques Brassinne, [alors conseiller politique de Moise Tshombé], soient auditionnées par la justice belge ? C’est vous qui les citez. Néanmoins, si ce sont des personnes impliquées, ce sera à la juge de décider, à un certain moment, qui est auditionné. Il y a déjà eu des auditions dans ce dossier. C’est la juge qui a l’enquête en main et qui doit avancer. Concernant l’histoire de la dent [saisie dans la famille d’un policier belge ayant contribué à faire disparaître le corps], il va y avoir une restitution symbolique. Le président Félix Tshisekedi a annoncé que cette restitution aurait lieu sans doute au moment de la fête de l’indépendance, en juin 2021. Est-ce qu’une date a été arrêtée ? Comment cela va se passer concrètement ? Vous en discutez avec qui aujourd’hui ? Avec les autorités belges, avec la famille ou bien avec les deux ? La famille est partie au dossier. Moi, je suis un magistrat ou encore le procureur dans le dossier. La dent a été libérée par la juge d’instruction et c’est donc au procureur, à exécuter cette décision. La famille, évidemment, souhaite - et c’est d’abord avant tout à elle de décider - donner un caractère symbolique à cette restitution, en accord avec les autorités congolaises. Il y a là maintenant des discussions qui se passent au niveau des Affaires étrangères, étant entendu que c’est le souhait de la famille. Je suis donc effectivement en discussion aussi avec les Affaires étrangères pour savoir ce qui va être décidé entre les autorités congolaises et les autorités belges, par rapport à cette restitution. Mais c’est avant tout la volonté de la famille qui compte, pour nous, parce que ce sont les seules parties au dossier. L’Etat congolais, en effet, n’est pas partie au dossier de l’assassinat de monsieur Patrice Lumumba et c’est bien à la famille que la dent sera restituée. C’est à la famille que nous laissons décider, plus ou moins, quelles sont leurs demandes. Ils ont adressé les demandes. La plupart de ces demandes ne sont pas du ressort du procureur mais bien des Affaires étrangères et il y a donc des discussions qui se passent au niveau des Affaires étrangères.
Au Burkina Faso, depuis 2008, l’or est devenu le premier produit d’exportation. De 10 mines en exploitation en 2010, le pays est passé à 17 mines 10 ans plus tard (au 30 juin 2020). Quant aux recettes d’exportation, elles sont passées de 974 milliards de francs CFA en 2016 à 1 420 milliards en 2019. Le Burkina prévoit une production de 53 tonnes pour l’année 2020 au vu des tendances en cours. Selon le gouvernement, le secteur minier est le plus résilient face aux crises sécuritaires et sanitaires que vit le pays. Le secteur extractif représente en moyenne 71% des recettes d’exportation du pays. La contribution directe au budget de l’État est passée de 190 milliards en 2016 à 276 milliards en 2019 selon Oumarou Idani, le ministre des Mines. « La production va augmenter, nous serons autour de 2 000 milliards de francs CFA de recettes d'exportations. Le secteur minier représente en moyenne 15% des recettes directes du budget de l'État. » Le gouvernement a pu recouvrer la somme de 51 milliards de francs CFA, représentant la contribution des sociétés au fonds minier de développement local. Un fonds que certaines sociétés minières se refusaient de reverser aux communes, pourtant prévues par le code minier. « Il y a encore des recouvrements résiduels au titre des trois dernières années. Nous avons pris des mesures de recouvrement forcés. » Malgré cette contribution au développement, le secteur minier est menacé par les groupes armés terroristes. En novembre 2019, un convoi de la mine de Boungou a fait l’objet d’attaque terroriste. Les groupes armés exploitent certaines mines artisanales pour financer leurs activités, selon un rapport du Conseil économique et social. « Dans la région de l'Est, les milices avaient organisé des milices. Il y a eu une tentative de récupération d'une mine industrielle par les terroristes. Symboliquement, si les terroristes avaient récupéré une mine industrielle, cela allait être une situation dramatique. Nous avons aussi pris des dispositions pour protéger les sites artisanaux. » L’un des défis pour le gouvernement est d’impliquer le secteur privé national dans l’exploitation industrielle afin d’accroître les revenus. « Nous venons d'approuver un dossier pour une grande mines, dossier déposé par un opérateur burkinabè. » Le gouvernement ambitionne se lancer dans la recherche du pétrole et à l’exploitation du calcaire à ciment dans la région du Sahel, selon le ministre des Mines et carrières.
Petite surprise moi qui ne poste jamais le dimanche, exceptionnel car aujourd'hui la planète Pluton est repassée en direct après plusieurs mois de rétrograde. Mythologiquement, Hadès est le dieu des morts. Nul n'osait prononcer son nom, par crainte de provoquer sa colère. Il reçut le surnom de Pluton (le riche) ; ces richesses sont souterraines (où se trouve l'empire des morts). Symboliquement, n'oublions pas que le souterrain est un symbole de métamorphoses, de riches gisements, de passages de la mort à la vie, de germination. Dieu impitoyable, frère de Neptune et de Jupiter, il est aussi cruel que Perséphone, sa nièce et épouse. Il ne relâche aucun de ses sujets. Les enfers sont un lieu invisible, sans issue (sauf si l'on croit à la réincarnation). Hanté par des monstres qui tourmentaient les morts, tels sont les enfers. Mais les morts n'étaient pas tous des victimes d'Hadès, des élus, des sages initiés connaissaient d'autres séjours que les enfers ténébreux. Les champs Élysées étaient un endroit merveilleux où le bonheur et la lumière leur étaient prodigués. Pluton ne sortait des enfers que s'il était demandé par Jupiter, son frère. Mais il aimait recevoir chez lui des êtres qu'il jugeait intéressants. C'est lui qui garda prisonnier Saturne, son père, après sa chute de l'Olympe, jusqu'à ce qu'il reconnaisse ses erreurs. Saturne ensuite s'installa dans les champs Élysées. Hadès possède deux têtes. Il est impossible de lui mentir. Il juge les morts et pèse leur âme, sans remords ni retenue. Il préside aux mutations des êtres et des espèces. Il peut être le symbole de la reconstitution totale de l'être ou de la désintégration totale.
Symboliquement, les femmes travaillent gratuitement jusqu'au 22 février
Entrevue avec Jean-Louis Fortin, chef du bureau d’enquête du Journal de Montréal: La Ville de Montréal poursuivra l’ex-homme d’affaires Tony Accurso et l’ancien élu municipal Frank Zampino pour tenter de récupérer 26 millions en fonds publics.
«C’était pas mal, pour une fille». Symboliquement, la violence, dans un cadre sportif comme en dehors, appartient aux hommes. La boxeuse Anaïs Kistler, cinq fois championne de Suisse, et la sociologue Stéphanie Monay, qui travaille sur la place des femmes dans l'armée, racontent ce que l’usage de la force apprend aux sportives et plus largement, aux citoyennes Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Durée : 01:01:50Date : mardi 09 avril 2019On commence à entendre cette rengaine dans le milieu musical pro, est-ce que tu vas à Bourges ?! Même interrogation dans les lèvres des festivaliers et peut-être de vous mêmes Berruyers qui nous écoutez ? Mais que ce soit à Bourges comme à Toulouse ou Paris où ces mots raisonnent sur la bande fm comme sur le reste du monde via internet. Le Printemps de Bourges n'est plus à présenter et sait aimanter des spectateurs venus de toute l'hexagone et même au-delà. Symboliquement, c'est le premier gros festival de l'année en plein air, et si vous vous prêtez à regarder sans cesse la programmation des salles de votre région, vous avez bien aperçu au moins une fois Inouïs, de nouveau, ce festival nous permettra de faire connaissance avec de nouveaux talents, 33 artistes et groupes dégageant des atmosphères pop, hip-hop, pop-rock, electro et crossover, par là entendre des personnes puisant leur musicalité dans plusieurs registres. De ces 33, nous en recevons trois en plateau, Joanna, Obsimo et Silly Boy Blue !
Sur scène dans sa safe place, Sophie-Marie Larrouy reçoit le très ponctuel Vincent Delerm, qui connait ses tables de multiplication (surtout celles de 2 et de 4). Une conversation très peu française car ni longue, ni de mauvaise foi, ni chiante, qui aborde des thématiques trop souvent écartées des discussions. Comme l'UNSS Handball, la norme ISO 9001 et les trappes de piles de télécommandes. Par applaudissements : le déca gourmand est-il une idée de Stéphane Bern ? L'eau du robinet sent-elle la poule ? Peut-on lire Benoîte Groult en boite sur du Maître Gims ? N'être invité qu'au vin d'honneur d'un mariage, cela peut-il justifier une rupture amicale ? Symboliquement, c'est quoi un dromadaire ? Une allumette coupée est-elle un cure-dent non violent ? Le titre d'or : « Un aller-retour à Troie »Le point poésie : «J'étais en Normandie, c'était très calme niveau dromadaire »Le sens à deviner : « Si ça c'est pas un titre, le Louvre n'est pas un triangle »La citation à méditer : « Quand j'étais petit, je me disais que les autres enfants aimaient moins la vie que moi »CRÉDITSA bientôt de te revoir est un podcast de Sophie-Marie Larrouy, produit par Binge Audio. Enregistré le 10 novembre 2018 à La Nouvelle Seine (3 Quai de Montebello, Paris 5e). Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d'édition : Camille Regache. Chargées de production : Albane Fily et Juliette Livartowski. Générique : Josselin Bordat. Identité graphique : Karolina Mikos (Upian). Direction de la production : Joël Ronez. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction de la rédaction : David Carzon. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Symboliquement, c’est en janvier 2000, dans un numéro spécial de American Psychologist, organe officiel de l’American Psychological Association (APA) que … Lire la suite
Méditation instaurer en Soi le modèle de parents Divins Le 28 avr. 2014 Cette méditation s'inscrit comme la suite de la guérison de l'enfant intérieur. Symboliquement, depuis notre perception, la Vie est représentée par le Ciel, le Père Créateur, et la mère Divine dont une représentation est notre Terre-Mère. Il y a plusieurs bénéfices à pratiquer cette reconnexion à l'idéal parental : cela continue à soigner notre enfant intérieur afin qu'il puisse s'unir à l'adulte, cela équilibre en nous le masculin et le féminin pour nous ramener vers l'androgynat intérieur et cela nous permet de retrouver une Foi sans faille, car nous nous sentons aimés et acceptés inconditionnellement. Je vous offre donc cette méditation guidée comme un protocole pour retrouver votre véritable liberté intérieure et votre autonomie affective. Je vous invite par la suite à vous servir de cet exemple pour créer votre propre modèle parental (masculin/féminin) idéal. Inscription Newsletter : https://goo.gl/gqe7mU https://www.youtube.com/watch?v=nibjBvOQXfo