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jean pierre bemba

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Revue de presse Afrique
À la Une: un an de pouvoir à la tête de la RDC pour Félix Tshisekedi…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 4:09


À quelques jours du premier anniversaire de son second mandat, le président congolais a prononcé hier soir devant les deux chambres réunies en Congrès le traditionnel discours annuel sur l'état de la nation. L'occasion pour lui de faire le bilan de son action à la tête de l'État et de préciser ses intentions quant à une possible réforme institutionnelle. Un sujet brûlant…« Dans une proposition susceptible d'attiser les débats, relate le site congolais Actualités CD, Félix Tshisekedi a affirmé qu'il “était peut-être temps d'engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d'éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique“. Il a toutefois précisé que cette initiative visait exclusivement à lancer un dialogue sincère entre les citoyens congolais pour construire un cadre institutionnel mieux adapté aux réalités du pays. (…) Cet appel du président intervient dans un contexte marqué par un débat houleux sur la révision ou le changement de la Constitution congolaise, relève Actualités CD. Si l'initiative est perçue par ses partisans comme une nécessité pour moderniser l'appareil d'État, l'opposition y voit une manœuvre visant à prolonger le mandat présidentiel au-delà des limites actuelles. »En clair, lui permettre de briguer un troisième mandat…Divisions ?Résultat, pointe le site congolais Beto : « l'Union Sacrée de la Nation, coalition politique menée par le Président Félix Tshisekedi, pourrait connaître des turbulences majeures dans les prochains mois. (…) Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Modeste Bahati, candidats potentiels à la succession, hésitent à s'aligner totalement sur le chef de l'État. En face, seuls l'UDPS et Sama Lukonde soutiennent sans réserve le Président. Une division qui pourrait redéfinir le paysage politique congolais. »Contagion ?En tout cas, cette manie de vouloir tripatouiller la constitution est habituelle en Afrique… C'est du moins ce qu'estime WakatSéra au Burkina : « pourquoi, hélas, un troisième mandat, à l'africaine ? Là est tout l'enjeu de la problématique. L'explication va dans plusieurs sens, pointe le site ouagalais : appât du gain, soif inassouvie d'honneur et de puissance, narcissisme inqualifiable, mais dangereux… C'est dans cette obstination que le guinéen Alpha Condé a été poussé jusqu'au bout de l'opprobre, chassé du pouvoir par un coup d'Etat. Rattrapé par l'heure de vérité, le Sénégalais Macky Sall l'a échappé belle, après avoir cherché, sans succès, à faire tourner son peuple en bourrique. »Et WakatSéra de conclure : « la liste n'est pas exhaustive. »Progression ?Reste que Félix Tshisekedi, dans son discours, ne s'est pas attardé sur cette question… C'est ce que relève Jeune Afrique pour qui le président congolais « est apparu étonnement modéré » sur cette possible révision de la constitution. « On était loin du ton quasi martial adopté en octobre à Kisangani, puis à Lubumbashi, Kipushi, Kalemie ou encore Isiro, quand le président avait vertement critiqué une Constitution, avait-il dit, “rédigée à l'étranger par des étrangers“ ou encore qui obligerait, dans son article 217, les Congolais à abandonner une part de leur souveraineté à des États voisins. »En fait, pointe le site panafricain, « dans son discours qui aura duré près de deux heures, Félix Tshisekedi a préféré s'attarder sur des questions économiques et sociales, dressant un bilan positif des premières années de sa présidence. Baisse du prix des produits pétroliers et des produits de base, gratuité des soins de maternité pour 1,3 million de personnes, relance de la mine de zinc de Kipushi… Il a salué des “progrès notables“ et des “avancées concrètes“. »Circonspection ?Le Nouvel Observateur à Kinshasa n'est guère convaincu… « À analyser les propos du président de la République, on serait tenté de croire que ceux qui ont rédigé ce discours ne connaissent pas les réalités du pays. Comment peut-on parler des réserves en banque dès lors que beaucoup d'agents de l'Etat notamment les enseignants ne sont pas payés, certains depuis 10 ans d'autres plus ? Comment l'entourage du chef de l'Etat peut-il faire croire que le cadre macroéconomique est stabilisé alors que le roi dollar ne fait que grimper, avoisinant 3.000 FC pour 1 dollar ? (…) En définitive, peste encore le bi-hebdomadaire congolais, c'étaient les mêmes redites que le peuple congolais a suivies hier. Il n'y a rien eu de neuf sous le soleil. C'est du déjà entendu et rien n'assure que demain sera meilleur qu'hier. »

Revue de presse Afrique
À la Une: un an de pouvoir à la tête de la RDC pour Félix Tshisekedi…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 4:09


À quelques jours du premier anniversaire de son second mandat, le président congolais a prononcé hier soir devant les deux chambres réunies en Congrès le traditionnel discours annuel sur l'état de la nation. L'occasion pour lui de faire le bilan de son action à la tête de l'État et de préciser ses intentions quant à une possible réforme institutionnelle. Un sujet brûlant…« Dans une proposition susceptible d'attiser les débats, relate le site congolais Actualités CD, Félix Tshisekedi a affirmé qu'il “était peut-être temps d'engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d'éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique“. Il a toutefois précisé que cette initiative visait exclusivement à lancer un dialogue sincère entre les citoyens congolais pour construire un cadre institutionnel mieux adapté aux réalités du pays. (…) Cet appel du président intervient dans un contexte marqué par un débat houleux sur la révision ou le changement de la Constitution congolaise, relève Actualités CD. Si l'initiative est perçue par ses partisans comme une nécessité pour moderniser l'appareil d'État, l'opposition y voit une manœuvre visant à prolonger le mandat présidentiel au-delà des limites actuelles. »En clair, lui permettre de briguer un troisième mandat…Divisions ?Résultat, pointe le site congolais Beto : « l'Union Sacrée de la Nation, coalition politique menée par le Président Félix Tshisekedi, pourrait connaître des turbulences majeures dans les prochains mois. (…) Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Modeste Bahati, candidats potentiels à la succession, hésitent à s'aligner totalement sur le chef de l'État. En face, seuls l'UDPS et Sama Lukonde soutiennent sans réserve le Président. Une division qui pourrait redéfinir le paysage politique congolais. »Contagion ?En tout cas, cette manie de vouloir tripatouiller la constitution est habituelle en Afrique… C'est du moins ce qu'estime WakatSéra au Burkina : « pourquoi, hélas, un troisième mandat, à l'africaine ? Là est tout l'enjeu de la problématique. L'explication va dans plusieurs sens, pointe le site ouagalais : appât du gain, soif inassouvie d'honneur et de puissance, narcissisme inqualifiable, mais dangereux… C'est dans cette obstination que le guinéen Alpha Condé a été poussé jusqu'au bout de l'opprobre, chassé du pouvoir par un coup d'Etat. Rattrapé par l'heure de vérité, le Sénégalais Macky Sall l'a échappé belle, après avoir cherché, sans succès, à faire tourner son peuple en bourrique. »Et WakatSéra de conclure : « la liste n'est pas exhaustive. »Progression ?Reste que Félix Tshisekedi, dans son discours, ne s'est pas attardé sur cette question… C'est ce que relève Jeune Afrique pour qui le président congolais « est apparu étonnement modéré » sur cette possible révision de la constitution. « On était loin du ton quasi martial adopté en octobre à Kisangani, puis à Lubumbashi, Kipushi, Kalemie ou encore Isiro, quand le président avait vertement critiqué une Constitution, avait-il dit, “rédigée à l'étranger par des étrangers“ ou encore qui obligerait, dans son article 217, les Congolais à abandonner une part de leur souveraineté à des États voisins. »En fait, pointe le site panafricain, « dans son discours qui aura duré près de deux heures, Félix Tshisekedi a préféré s'attarder sur des questions économiques et sociales, dressant un bilan positif des premières années de sa présidence. Baisse du prix des produits pétroliers et des produits de base, gratuité des soins de maternité pour 1,3 million de personnes, relance de la mine de zinc de Kipushi… Il a salué des “progrès notables“ et des “avancées concrètes“. »Circonspection ?Le Nouvel Observateur à Kinshasa n'est guère convaincu… « À analyser les propos du président de la République, on serait tenté de croire que ceux qui ont rédigé ce discours ne connaissent pas les réalités du pays. Comment peut-on parler des réserves en banque dès lors que beaucoup d'agents de l'Etat notamment les enseignants ne sont pas payés, certains depuis 10 ans d'autres plus ? Comment l'entourage du chef de l'Etat peut-il faire croire que le cadre macroéconomique est stabilisé alors que le roi dollar ne fait que grimper, avoisinant 3.000 FC pour 1 dollar ? (…) En définitive, peste encore le bi-hebdomadaire congolais, c'étaient les mêmes redites que le peuple congolais a suivies hier. Il n'y a rien eu de neuf sous le soleil. C'est du déjà entendu et rien n'assure que demain sera meilleur qu'hier. »

Invité Afrique
Augustin Kabuya (RDC): «Est-ce interdit à un peuple de réfléchir sur sa propre Constitution?»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 13:39


Pour ou contre une nouvelle Constitution en République démocratique du Congo ? S'exprimait, hier, le 25 novembre 2024, pour l'opposition, Olivier Kamitatu, le porte-parole de Moïse Katumbi, qui est résolument contre. Voici ce matin le point de vue de la majorité, par la voix du député national Augustin Kabuya, qui est le secrétaire général du parti au pouvoir Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le vice-président de l'Internationale socialiste pour la zone Afrique. Que répond-il à ceux qui soupçonnent le président Félix Tshisekedi de vouloir briguer un troisième mandat en 2028 ? En ligne de Kinshasa, le patron de l'UDPS dévoile sa stratégie. RFI : Augustin Kabuya, pourquoi dites-vous que la Constitution de 2006 n'est plus adaptée aux réalités congolaises d'aujourd'hui ?Augustin Kabuya : Je me pose beaucoup de questions. Pourquoi quand, nous Congolais, nous voulons réfléchir sur notre propre loi fondamentale, ça suscite le débat ?  Le Gabon a récemment changé sa Constitution, ça n'a pas suscité des réactions comme nous les vivons dans notre pays. Est-ce que c'est interdit à un peuple de réfléchir sur sa propre Constitution ? D'ailleurs, la Constitution dont nous discutons aujourd'hui n'est pas la même Constitution que celle votée au référendum de 2005. La Constitution de 2005 avait deux tours pour les élections présidentielles, mais aujourd'hui, nous sommes arrivés à l'élection à un seul tour. C'est pour vous dire qu'il y a eu des retouches sur cette Constitution. C'est pour cela que nous disons vouloir revisiter cette Constitution. Nous devons même la changer, puisqu'il y a beaucoup d'anomalies qui ne facilitent pas la tâche au bon fonctionnement des institutions.L'un des articles les plus en vue de la Constitution actuelle, c'est bien sûr l'article 220 qui dit que le président est élu pour cinq ans et qu'il ne peut faire que deux mandats maximum. Souhaitez-vous une révision de cet article ?Nous n'en sommes pas encore là. Ça, ce n'est que le procès d'intention que les « opposants » sont en train de prêter au président de la République et qu'on ne voit nulle part dans ses interventions. Jamais, il n'a fait allusion à la modification de l'article 220.Pour réformer la loi fondamentale, il y a deux options : soit réviser la Constitution actuelle, soit changer de Constitution. Quelle est votre préférence ?Je m'inscris dans la logique du chef de l'État, exprimée le 23 octobre dernier, il avait parlé soit de révision, soit de changement.Justement, le 23 octobre 2024 à Kisangani, le président a annoncé qu'il allait désigner une commission nationale « chargée d'élaborer une Constitution adaptée à nos réalités congolaises ». Ne serait-ce pas le signe que vous allez changer de Constitution ?Nous n'en sommes pas encore arrivés à ce stade. Ne cherchez pas à faire dire au chef de l'État ce qu'il n'a pas dit ou bien de lui prêter des intentions qu'il n'a pas.Pour réformer la Constitution, il faut passer soit par un référendum, soit par un vote favorable des 3/5e du Parlement. Quelle est pour vous la meilleure option ?Je préfère que le peuple règle cette affaire.Donc, par référendum ?C'est prévu par l'article 218 de notre Constitution.Alors, depuis la semaine dernière, l'opposition se mobilise contre votre projet et elle affirme que vous préparez un coup d'État constitutionnel...Bon, c'est un procès d'intention. La démarche de l'opposition est purement démocratique et constitutionnelle. Nous sommes tout à fait d'accord avec leur démarche. Mais là où je ne partage pas leur point de vue, c'est quand ils utilisent les mensonges pour faire passer leur point de vue.Alors l'opposition précise que, pour elle, votre principal objectif, c'est de permettre au président Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat en 2028.En 2011, Joseph Kabila avait modifié la Constitution, où nous avions quitté l'élection présidentielle des deux tours pour aller à un seul tour. Est-ce qu'aujourd'hui Joseph Kabila est au pouvoir ? La réponse est non. Ce ne sont que des mensonges montés de toutes pièces.Mais si vous changez de Constitution, les compteurs seront remis automatiquement à zéro et le président sortant pourra à nouveau se présenter en 2028...Mais si la population décide, qui suis-je pour m'opposer à la volonté populaire ? Laissons le peuple nous départager sur cette question. La démarche de l'opposition est de dire qu'ils vont mobiliser la population. Mais nous aussi, nous le disons, nous allons mobiliser cette même population pour nous départager.Dans l'Union sacrée, il y a aujourd'hui au moins trois acteurs politiques : Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Jean-Pierre Bemba, qui espèrent que le chef de l'État se retirera en 2028 et qu'ils pourront avoir à ce moment-là leur chance pour accéder à la magistrature suprême. Ne craignez-vous pas que ces trois leaders ne quittent votre coalition si demain l'horizon devient bouché pour eux ?Écoutez, depuis que nous avons commencé, vous insistez toujours sur le troisième mandat. Est-ce que vous étiez avec le président de la République ? Non. Est-ce qu'il s'est confié à vous ou à tous ceux qui parlent qu'il a l'intention de briguer un troisième mandat ? Non. Tout ça, ce sont des procès d'intention puisqu'avant de parler sur un sujet, il faut entrer en contact avec la personne concernée, pour qu'il vous dise si réellement il a ces intentions. Je fréquente le président de la République, il ne nous a jamais dit qu'il allait briguer un troisième mandat. Mais pourquoi tous ces débats ?À lire aussiOlivier Kamitatu (RDC): «Félix Tshisekedi veut du prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale»

Invité Afrique
Olivier Kamitatu (RDC): «Félix Tshisekedi veut du prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 9:58


Pour ou contre une nouvelle Constitution, c'est le grand sujet de controverse en ce moment en République démocratique du Congo. Le mois dernier, le président Tshisekedi a lancé le débat en disant que la Constitution actuelle n'était « pas adaptée aux réalités congolaises ». La semaine dernière, l'opposition a répliqué en criant au « coup d'État constitutionnel » et en accusant le chef de l'État de vouloir briguer un 3ème mandat en 2028. La Constitution actuelle, Olivier Kamitatu la connait bien, car il présidait l'Assemblée nationale quand elle a été promulguée – c'était en 2006. Aujourd'hui, il est le porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La Constitution de 2006 est obsolète et fait la part belle aux belligérants », dit Augustin Kabuya, le secrétaire général de l'UDPS au pouvoir. Est-ce qu'il n'y a pas en effet des articles à revoir dans la loi fondamentale ?Olivier Kamitatu : Eh bien ! D'abord, ce n'est pas une constitution des belligérants. C'est une Constitution qui a été adoptée par un référendum constitutionnel organisé le 18 et 19 décembre 2005, promulguée en février 2006. Donc, 85% des Congolais ont dit oui à cette Constitution. C'est bien la Constitution de tous les Congolais, élaborée par des constitutionnalistes. À cette époque-là d'ailleurs, j'étais président de l'Assemblée nationale et j'ai animé les débats qui ont abouti à l'adoption du projet de Constitution. Non, tout cela en réalité, la volonté de Félix Tshisekedi, c'est de déverrouiller un article qui le contraint, en 2028, à quitter le pouvoir. Il veut garder le pouvoir et il trouve tous les arguments les plus grotesques. En fait, Félix Tshisekedi veut une Constitution qui soit un prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale, avec des mandats illimités, une présidence à vie, c'est ça qu'il cherche réellement.Mais le président a déclaré la semaine dernière : « Ce que j'ai dit il y a quelques jours à Kisangani n'avait absolument aucun lien avec un quelconque 3e mandat, je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m'éterniser au pouvoir ». C'est clair ça, non ?Non, ce n'est pas clair du tout. Rien n'est clair dans la démarche de Félix Tshisekedi. C'est un homme qui manipule l'opinion. Il y a quelques années encore, Félix Tshisekedi était à nos côtés pour défendre la Constitution. Lui-même a déclaré qu'il faudrait marcher sur son corps pour que cette Constitution puisse être changée. Moïse Katumbi a amené Felix Tshisekedi au Quai d'Orsay, aux Affaires étrangères, à la Maison Blanche pour ensemble se battre pour le maintien de toutes les dispositions de la Constitution. On a conduit des jeunes Congolais à manifester, certains ont été tués. Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala, ont laissé leurs vies sur ce combat mené par toute l'opposition, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi. Et, aujourd'hui, quelques années après, par amnésie, il crache sur la mémoire de ces victimes, de ces martyrs, simplement pour une volonté tout à fait personnelle de conserver le pouvoir au-delà des mandats constitutionnels. Manifestement, Felix Tshisekedi aura partie difficile face au peuple congolais qui est extrêmement jaloux des dispositions de cette Constitution et particulièrement, et celles ayant trait à l'alternance du pouvoir après le mandat présidentiel.Alors la semaine dernière, vous, les principaux dirigeants de l'opposition, vous avez créé un Front commun, ce sont les « Forces politiques et sociales contre la dictature et le changement de Constitution ». Mais l'an dernier, vous n'avez pas été capables de désigner un candidat commun contre le président sortant. Est-ce que vos divisions ne font pas le jeu du pouvoir ?On ne peut pas comparer la situation de l'an dernier à celle que nous vivons aujourd'hui. Aujourd'hui, cette coalition n'est pas une coalition pour la conquête du pouvoir. C'est une coalition pour sauver la nation d'un grand péril.À l'Assemblée nationale, vous êtes ultra minoritaire, vous n'avez que quelques dizaines de députés face à l'Union sacrée qui en compte plus de 400, qu'est-ce que vous pouvez faire ?Eh bien, il faut d'abord réveiller les consciences. Et nous brandissons très bien aujourd'hui, ce que tous les Congolais connaissent : l'article 64 de la Constitution qui dispose que nous avons le devoir de nous lever contre toute personne qui veut prendre le pouvoir ou l'exercer en violation de la Constitution. C'est un coup d'État constitutionnel auquel se prépare Félix Tshisekedi aujourd'hui. Nous devons défendre un bien commun qui est notre Constitution.Oui, mais l'Union sacrée, c'est quand même un bloc très fort avec de nombreux leaders politiques, pas seulement Félix Tshisekedi, mais aussi Vital Kamerhe, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Pierre Bemba.Eh bien, certains de ces leaders ont un silence de cathédrale assourdissant aujourd'hui, parce qu'ils ont été eux-mêmes les artisans de ce texte de 2006. Donc, je peux parler de Vital Kamerhe ou de Bahati ou de Jean-Pierre Bemba. Ils ont connu tout ce processus d'élaboration d'un texte qui a abouti effectivement à une apothéose heureuse de 85% des Congolais qui ont dit : Oui.Donc vous espérez que ces leaders politiques qui sont actuellement dans l'Union sacrée fassent défection ?Non. Nous espérons simplement qu'ils se rappellent les valeurs que porte ce texte. Et ce qu'il a contribué à l'unité de ce pays. Nous ne pouvons pas aujourd'hui, nous soumettre aux besoins d'un seul homme qui continue à piller le pays, à mettre en coupe réglée le Katanga, qui mène en train de vie insolent. Nous avons un héritage à protéger, c'est celui d'un pays qui est uni. Nous ne pouvons pas le sacrifier pour les caprices de Félix Tshisekedi.À lire aussiRévision de la Constitution en RDC: des opposants signent une déclaration commune à KinshasaÀ lire aussiRDC: l'UDPS lance sa campagne pour la révision de la Constitution

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Football: le Real Madrid a-t-il vraiment besoin de Mbappé?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 5, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les difficultés de la liste de la majorité française dans leur campagne pour les éléctions européennes, l'avenir politique de Chogel Maïga au Mali et la mutation du ministre congolais Jean-Pierre Bemba de la Défense aux Transports. Football : quel rôle pour Kylian Mbappé au Real Madrid ? L'attaquant parisien Kylian Mbappé va enfin rejoindre les Merengue pour les cinq prochaines saisons.  Pourquoi le club voulait à tout prix ce joueur après les trois tentatives avortées ? Quelle plus-value peut-il apporter au Real alors que le club madrilène vient de gagner sa 15è Ligue des Champions ?  Avec Christophe Diremszian, journaliste au service des sports de RFI.Élections européennes : la liste présidentielle à la peine En France, à quatre jours du scrutin, la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella est toujours en tête dans les intentions de vote.  Comment expliquer que la liste présidentielle n'arrive pas à rassembler davantage ? Faut-il l'imputer au choix de Valérie Hayer comme tête de liste ? Avec Pierrick Bonno, journaliste au service politique de RFI.Mali : Choguel Maïga sur la sellette ?Le M5 RFP, la formation politique restée fidèle au Premier ministre Choguel Maïga, a publié un mémorandum critiquant la gestion de la transition par les militaires. Quelles conséquences ce texte peut-il avoir sur l'avenir politique de Choguel Maïga ? Ce dernier a-t-il réagi ? Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI.  RDC : Jean-Pierre Bemba remplacé à la Défense Ministre de la Défense dans le précédent gouvernement, Jean-Pierre Bemba a été muté aux Transports. Comment expliquer que Bemba ait perdu du terrain au sein de la majorité ? La nomination d'un nouveau ministre de la Défense est-elle le signe d'un changement de stratégie dans l'Est du pays ? Avec Christian Moleka, analyste politique et président de la Dynamique des politologues de la RDC.

Revue de presse Afrique
À la Une: bien des questions après la tentative de putsch en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 20, 2024 3:54


Sa photo est à la Une de Politico CD : « Christian Malanga, l'homme à la tête de l'assaut raté mené au Palais de la Nation », titre le site d'information congolais. « Des hommes armés ont envahi hier matin le Palais de la Nation à Kinshasa, relate Politico, après l'attaque de la résidence du vice-Premier ministre, Vital Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu'ils ont été très vite neutralisés grâce à une intervention de la Garde républicaine. » À la tête de ces assaillants, Christian Malanga donc, qui a été tué par la Garde. Politico nous décrit son parcours : exilé politique, installé de longue date aux Etats-Unis, chef d'entreprise, puis retour en RDC, où il effectue son service militaire, il devient officier, puis il revient à la politique avant d'être arrêté et de retourner aux Etats-Unis…Un parcours plutôt sinueux donc… Ce qui fait dire au Monde Afrique que « le profil de cet homme et le déroulé de l'attaque interrogent plusieurs observateurs sur d'éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le commando et sur les objectifs réels de ce qui a été qualifié officiellement de “tentative de coup d'Etat“. »Coup d'État ou coup d'éclat ?En effet, « coup d'État ou coup d'éclat ? », se demande Afrikarabia. Pour le site spécialisé sur la RDC cette « attaque du Palais de la Nation pose de nombreuses questions. Tout d'abord sur la stratégie des assaillants, qui semblait vouée à l'échec. La petite cinquantaine d'hommes n'a pas vraiment ciblé des sites stratégiques comme la télévision nationale, l'aéroport, ou les camps militaires de la capitale, mais plutôt des symboles du pouvoir comme la résidence de Vital Kamerhe ou le Palais de la Nation. Sans doute, espéraient-ils rallier d'autres militaires frustrés par leurs conditions de vie ? Visiblement, pointe Afrikarabia, l'attaque ne semblait pas coordonnée avec d'autres éléments armés qui aurait pu amplifier l'occupation du Palais de la Nation. Le groupe de putschistes n'a pas vraiment mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs. Ensuite, relève encore le site, l'attaque d'hier révèle d'importantes failles sécuritaires, même si le pouvoir n'a pas vacillé. Comment sont-ils entrés dans le pays ? Comment les assaillants ont-ils pu se rendre aussi facilement au Palais de la Nation ? Les services de renseignements civils et militaires, ainsi que la direction générale des migrations ont clairement montré des défaillances. »« Foultitude » d'interrogations…Le Pays au Burkina Faso s'interroge également : « Vital Kamerhe était-il la seule cible du commando ? Si oui, cela est-il en lien avec ses ambitions politiques et sa probable future ascension fulgurante ?  Si l'hypothèse de la tentative du coup d'État telle que l'avance l'armée, est avérée, pourquoi le commando n'a-t-il pas visité la résidence du président Félix Tshisekedi et s'est contenté du Palais de la Nation que tous savent inhabité ? Autant de questions que l'on peut se poser et dont les réponses viendront éclaircir le mystère de cet assaut. »« Trois morts et une foultitude de questions », renchérit L'Observateur Paalga, toujours à Ouaga. « Quelle mouche a bien pu piquer ce Congolais de la diaspora (…) ? Combien de mercenaires américains a-t-il embarqué dans son entreprise suicidaire ? Quelles autres motivations, en plus de la nostalgie de l'ère Mobutu, ont poussé les conspirateurs à tenter de renverser les institutions républicaines de la RDC ? Comment les assaillants ont-ils pu introduire des armes jusqu'au cœur de la capitale et s'emparer si facilement du siège de la présidence ? Cette tentative de putsch n'est-elle pas la preuve d'une fragilité de la sûreté d'État ? »Vers un durcissement du pouvoir ?En tout cas, conclut Afrikarabia, « cette attaque ne restera pas sans conséquences. Sécuritaires tout d'abord. Dans les services de renseignements, mais aussi dans l'armée. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, candidat à sa propre succession dans le nouveau gouvernement à venir, est sur la sellette. Mais surtout, l'assaut du Palais de la Nation risque de durcir davantage un pouvoir en proie à une guerre à l'Est dont il n'arrive pas à venir à bout, et une crise politique dans sa propre majorité, qui n'arrive pas à s'accorder pour se partager les postes à l'Assemblée et au gouvernement. »

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À la Une: bien des questions après la tentative de putsch en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 20, 2024 3:54


Sa photo est à la Une de Politico CD : « Christian Malanga, l'homme à la tête de l'assaut raté mené au Palais de la Nation », titre le site d'information congolais. « Des hommes armés ont envahi hier matin le Palais de la Nation à Kinshasa, relate Politico, après l'attaque de la résidence du vice-Premier ministre, Vital Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu'ils ont été très vite neutralisés grâce à une intervention de la Garde républicaine. » À la tête de ces assaillants, Christian Malanga donc, qui a été tué par la Garde. Politico nous décrit son parcours : exilé politique, installé de longue date aux Etats-Unis, chef d'entreprise, puis retour en RDC, où il effectue son service militaire, il devient officier, puis il revient à la politique avant d'être arrêté et de retourner aux Etats-Unis…Un parcours plutôt sinueux donc… Ce qui fait dire au Monde Afrique que « le profil de cet homme et le déroulé de l'attaque interrogent plusieurs observateurs sur d'éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le commando et sur les objectifs réels de ce qui a été qualifié officiellement de “tentative de coup d'Etat“. »Coup d'État ou coup d'éclat ?En effet, « coup d'État ou coup d'éclat ? », se demande Afrikarabia. Pour le site spécialisé sur la RDC cette « attaque du Palais de la Nation pose de nombreuses questions. Tout d'abord sur la stratégie des assaillants, qui semblait vouée à l'échec. La petite cinquantaine d'hommes n'a pas vraiment ciblé des sites stratégiques comme la télévision nationale, l'aéroport, ou les camps militaires de la capitale, mais plutôt des symboles du pouvoir comme la résidence de Vital Kamerhe ou le Palais de la Nation. Sans doute, espéraient-ils rallier d'autres militaires frustrés par leurs conditions de vie ? Visiblement, pointe Afrikarabia, l'attaque ne semblait pas coordonnée avec d'autres éléments armés qui aurait pu amplifier l'occupation du Palais de la Nation. Le groupe de putschistes n'a pas vraiment mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs. Ensuite, relève encore le site, l'attaque d'hier révèle d'importantes failles sécuritaires, même si le pouvoir n'a pas vacillé. Comment sont-ils entrés dans le pays ? Comment les assaillants ont-ils pu se rendre aussi facilement au Palais de la Nation ? Les services de renseignements civils et militaires, ainsi que la direction générale des migrations ont clairement montré des défaillances. »« Foultitude » d'interrogations…Le Pays au Burkina Faso s'interroge également : « Vital Kamerhe était-il la seule cible du commando ? Si oui, cela est-il en lien avec ses ambitions politiques et sa probable future ascension fulgurante ?  Si l'hypothèse de la tentative du coup d'État telle que l'avance l'armée, est avérée, pourquoi le commando n'a-t-il pas visité la résidence du président Félix Tshisekedi et s'est contenté du Palais de la Nation que tous savent inhabité ? Autant de questions que l'on peut se poser et dont les réponses viendront éclaircir le mystère de cet assaut. »« Trois morts et une foultitude de questions », renchérit L'Observateur Paalga, toujours à Ouaga. « Quelle mouche a bien pu piquer ce Congolais de la diaspora (…) ? Combien de mercenaires américains a-t-il embarqué dans son entreprise suicidaire ? Quelles autres motivations, en plus de la nostalgie de l'ère Mobutu, ont poussé les conspirateurs à tenter de renverser les institutions républicaines de la RDC ? Comment les assaillants ont-ils pu introduire des armes jusqu'au cœur de la capitale et s'emparer si facilement du siège de la présidence ? Cette tentative de putsch n'est-elle pas la preuve d'une fragilité de la sûreté d'État ? »Vers un durcissement du pouvoir ?En tout cas, conclut Afrikarabia, « cette attaque ne restera pas sans conséquences. Sécuritaires tout d'abord. Dans les services de renseignements, mais aussi dans l'armée. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, candidat à sa propre succession dans le nouveau gouvernement à venir, est sur la sellette. Mais surtout, l'assaut du Palais de la Nation risque de durcir davantage un pouvoir en proie à une guerre à l'Est dont il n'arrive pas à venir à bout, et une crise politique dans sa propre majorité, qui n'arrive pas à s'accorder pour se partager les postes à l'Assemblée et au gouvernement. »

ACTUALITE.CD-Le Podcast
Création du PCR au sein de l'Union sacrée : « Tout se décide autour de la répartition des postes politiques » (Podcast)

ACTUALITE.CD-Le Podcast

Play Episode Listen Later Jan 31, 2024 4:29


L'annonce de la création du Pacte pour le Congo retrouvé (PCR), une structure politique au sein de l'Union sacrée, la plateforme qui soutient Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), a suscité des remous depuis mardi dernier.En effet, Vital Kamerhe, Julien Paluku, Jean Lucien Busa et Tony Kanku, respectivement responsables de A/A-UNC (Action Des Alliés et Union pour la Nation Congolaise), Alliance-Bloc 50 (A/B50), Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP) et Coalition des démocrates (CODE), ont créé ce mouvement politique par « la cohésion, la passion du Congo et l'obsession d'accompagner le Président de la République pour la réussite dans le pari qu'il a pris avec le peuple congolais », selon les dires de Vital Kamerhe.La nouvelle a même ébranlé l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d'où provient Félix Tshisekedi. Augustin Kabuya, son secrétaire général, également élu député national et membre du présidium de l'Union sacrée, a initié une série de consultations avec les autres membres du présidium de l'Union sacrée, dont le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense, Christophe Mboso et Modeste Bahati, respectivement présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat.Alors que certains évoquent une crise, une scission ou même une sécession au sein de la coalition de Félix Tshisekedi, le secrétaire de l'UDPS ne voit rien de compromettant jusqu'à présent. « Le danger peut intervenir seulement quand les gens se réunissent pour comploter contre l'Union sacrée, or dans leurs réflexions je ne vois pas ce qui peut m'inquiéter », a-t-il déclaré.Comment expliquer la création du PCR juste à moins d'une semaine de la prestation de serment du président Félix Tshisekedi ? Qu'est-ce qui explique les multiples contacts amorcés par Augustin Kabuya juste après l'annonce de la création du PCR ?Pour répondre à ces questions, nous avons contacté Moise Kabinda Bukasa, politologue et professeur de Sciences politiques à l'Université de Kinshasa (UNIKIN). Suivez-le dans ce podcast réalisé par Bruno Nsaka.

Pan-African Journal
Pan-African Journal: Special Worldwide Radio Broadcast

Pan-African Journal

Play Episode Listen Later Jan 22, 2024 195:00


Listen to the Sun. Jan. 21, 2024 special edition of the Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast hosted by Abayomi Azikiwe, editor of the Pan-African News Wire. This episode features our regular PANW report with dispatches on Day 107 of the siege upon Gaza; United States President Joe Biden is fueling a regional war in West Asia; Ethiopians are celebrating an Orthodox holiday in the Horn of Africa state; and the Republic of Sudan has withdrawn from the regional Inter-Governmental Authority on Development (IGAD). In the second hour we look at the costs of the siege upon Gaza. Then there is an assessment of the recent elections in Taiwan and its impact on relations with mainland People's Republic of China. Later we listen to an interview with Vice Prime Minister and Minister of Defense of the Democratic Republic of Congo (DRC), Jean Pierre Bemba. Finally, we review the character of relations between the African Union (AU) and the People's Republic of China.

Invité Afrique
Présidentielle en RDC: l'opposant Moïse Katumbi «doit accepter et reconnaitre son échec»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2024 12:31


« On a fait une campagne d'encerclement géographique et c'est pour cela qu'on a gagné ». Voilà la réponse d'Augustin Kabuya au porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi, qui affirmait ce 16 janvier sur RFI, que la République démocratique du Congo venait de vivre « le plus grand braquage électoral de son histoire ». Au Congo, Augustin Kabuya est le secrétaire général du parti au pouvoir UDPS. C'est aussi l'un des stratèges de la campagne que vient de mener Félix Tshisekedi pour sa réélection. Entretien. RFI : « Avec les élections du mois dernier, nous venons de vivre le plus grand braquage électoral de l'histoire du Congo », affirme le porte-parole du candidat Moïse Katumbi. Qu'est-ce que vous lui répondez ?Augustin Kabuya : Je pense qu'un homme sérieux ne peut pas dire ce qu'il a dit. Je ne pense pas que [Moïse] Katumbi ait bien préparé les élections. Mais je peux vous dire que l'Union sacrée a mené une campagne d'encerclement. Quand vous regardez au nord de notre pays, tous les hommes influents de la politique congolaise étaient derrière le candidat numéro 20, son excellence Félix Tshisekedi. Quand vous allez au niveau de l'Est, c'était la même chose. À l'ouest, n'en parlons même pas. Et je peux encore aller plus loin. Même la façon de communiquer. Quand vous regardez les zones linguistiques : au niveau du Nord, le candidat numéro 20, Félix Tshisekedi, avait la facilité de communiquer [dans la langue régionale - NDLR] ; quand vous allez à l'Ouest, il avait cette facilité de communiquer ; à l'Est, c'était la même chose ; au centre n'en parlons pas.Quand vous prenez le candidat Katumbi, il pouvait mieux communiquer au niveau de l'Est, au niveau du Grand-Katanga. Quand il arrivait au niveau du Centre, cela devenait difficile pour lui. Quand il allait au Nord, c'était difficile. À l'Ouest, c'était difficile. Je vous dis que c'était une vaste blague, une comédie. Ils doivent accepter et reconnaître leur échec.La grande crainte de l'opposition maintenant, c'est qu'à présent, au Congo, la communauté kasaïenne s'arroge tous les pouvoirs. Non, c'est faux, archi-faux. Le Premier ministre est originaire du Katanga, le président du Sénat est originaire du Sud-Kivu, le président de l'Assemblée nationale est originaire du Grand-Bandundu et le chef d'État-major général de notre armée est du Katanga. Quand vous allez au niveau de l'Agence nationale de renseignements, le chef de cette agence est originaire du Kongo-Central.Et dans cette affaire, qui a battu campagne pour le président Tshisekedi ? Ce n'était pas seulement le peuple kasaïen ! Quand vous regardez Jean-Pierre Bemba, avec tous les ressortissants du Grand-Équateur, ils ne sont pas du Kasaï ! Quand vous regardez le vice-Premier ministre de l'Économie Vital Kamerhe, il n'est pas du Kasaï ! Mais pourquoi cet argument de faibles ? Ils ont perdu ! La population n'était pas d'accord avec eux, ils doivent accepter leur échec.Aux élections législatives, votre parti UPDS arrive en tête avec 69 sièges, avec un siège pour vous d'ailleurs, Augustin Kabuya. Avec vos partis satellites, vous avez un socle de 140 sièges, mais on est loin des 251 sièges nécessaires à la majorité. Pour cela, il vous faut l'UNC de Vital Kamerhe, l'AFDC de Modeste Bahati, le MLC de Jean-Pierre Bemba, est-ce que vous êtes certains de leur loyauté pour les cinq ans qui viennent ? C'est long, une législature de cinq ans… Monsieur Boisbouvier, je dois vous dire sincèrement que je suis membre du présidium (de l'Union Sacrée). Je connais la loyauté des hommes que vous venez de citer. Ils ont été loyaux, ils ont mouillé le maillot pour la réélection de son excellence Félix-Antoine Tshisekedi. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais dire qu'ils ne sont pas loyaux. Ils étaient sur toutes les lignes de front. Ils ont travaillé… La campagne était organisée sur la base des zones géographiques et linguistiques. Et nous avons battu campagne de cette manière. Les résultats sont là.Ceux qui ne voulaient pas appliquer cette méthode n'ont pas apporté quelque chose. Je peux vous dire, quand vous regardez quelqu'un comme Franck Diongo, derrière [Moïse] Katumbi, il est du Kasaï ! Quel a été son apport ? Quand vous regardez Delly Sesanga, originaire du Kasaï et proche de Katumbi, quel a été son apport ? Quand vous regardez d'autres personnes dont j'ignore même le nom… Je peux parler de Matata [Ponyo Mapon] au niveau du Maniema, il a apporté quelque chose [à Katumbi]. Mais c'est tout !Selon la Constitution, le président Félix Tshisekedi vient d'être élu pour un second et dernier mandat. Mais l'opposition affirme que vous préparez un changement de Constitution afin qu'il puisse se présenter en 2028 pour un troisième mandat. Comment réagissez-vous ?Vous regardez cette fameuse opposition, on sait qu'il n'y a pas de sérieux. Ce sont des gens qui, quand ils se réveillent, racontent des choses qui ne sont pas fondées. Quel jour avons-nous envisagé une telle démarche, au cours de quelle réunion ? Les hommes sérieux ne peuvent pas raconter des mensonges comme cela sur la place publique. Ils cherchent à prêter des intentions au chef de l'État qui ne les a même pas pensées ?Donc il n'y aura pas de troisième mandat pour Félix Tshisekedi ?Félix Tshisekedi vient d'une école qui n'est pas n'importe quelle école. Il vient de l'école d'Étienne Tshisekedi, de l'école de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS). Un parti politique qui a une histoire dans notre pays.Et s'il respecte l'école de son père, cela sous-entend qu'il respectera la Constitution et qu'il ne la modifiera pas pour se présenter à un troisième mandat, c'est cela que vous voulez dire ?Oui, voilà, vous êtes allés directement à la conclusion. Félix Tshisekedi, c'est un modèle, il vient d'une école.À lire et à écouter aussiÉlections en RDC: «Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral»

Invité Afrique
Élections en RDC: «Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 12:44


Pas de boycott de la nouvelle Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, annonce Olivier Kamitatu, le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi. Celui-ci rejette les résultats de la présidentielle du 20 décembre, qui le créditent de 18% des voix, loin derrière les 73% de Félix Tshisekedi. Mais pour autant, Moïse Katumbi ne va pas demander à ses quelque 18 représentants élus députés dans la nouvelle Assemblée de faire la politique de la chaise vide. Son porte-parole est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Suite à la présidentielle et aux législatives, vous dénoncez une fraude massive. Mais l'écart de voix entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi est considérable, plus de 50 points. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous êtes de mauvais perdants ? Olivier Kamitatu : Nous leur répondons simplement que nous venons de vivre le plus grand braquage électoral de l'histoire du pays ou même des États modernes. Cela veut dire que personne ne peut dire aujourd'hui, à la date du 20 décembre, combien de bureaux de vote ont été ouverts, combien de machines à voter ont été opérationnelles, combien de bulletins de vote ont été remis à chacun de ces bureaux… Nous ne savons rien de ces élections, si ce n'est qu'elles ont continué pendant 7 jours et pendant 7 nuits, en dehors de tout contrôle ! Et l'on peut même dire que, le soir du 20 décembre, après les 11 heures de vote, Moïse Katumbi était en tête de ces élections. Les machines à voter ont commencé à ronronner à partir du 20 décembre au soir, pendant 7 jours et 7 nuits, sans aucun contrôle.Mais sur le fond, Olivier Kamitatu, est-ce que le candidat Tshisekedi n'a pas réussi, tout de même, à prendre des voix sur le thème : « Je suis Congolais de père et de mère », sous-entendu mon principal adversaire, Moïse Katumbi, ne l'est pas.Effectivement, une partie de la campagne électorale de Félix Tshisekedi, soutenu par son allié Jean-Pierre Bemba, a été faite sur un fond totalement scandaleux de racisme, d'exclusion, de xénophobie… Aux antipodes de ce que nous avons voulu construire à partir du dialogue intercongolais, qui était le vivre-ensemble ! Et d'ailleurs, preuve en est qu'aujourd'hui ce vivre-ensemble a totalement été piétiné, déchiré… Vous voyez des institutions qui sont l'apanage d'une seule communauté kasaïenne qui, en surnombre, occupe toutes les institutions et, demain, occupera probablement l'Assemblée nationale, la « représentation nationale » qui n'a plus rien de nationale, qui devient pratiquement le porte-voix d'une seule communauté.Moïse Katumbi a fait une bonne campagne, mais est-ce que Félix Tshisekedi n'a pas fait, lui aussi, une bonne campagne ?Félix Tshisekedi a fait une campagne sur un fond de racisme, sur un fond de xénophobie. Peut-être n'avons-nous pas mesuré l'impact de cette campagne de populisme… Il n'a jamais parlé de son bilan ! Son seul projet aujourd'hui, c'est de changer la Constitution pour rester au pouvoir. Un quintet de constitutionnalistes aux ordres est en train de travailler… C'est son seul projet !À la suite de l'annonce des résultats de la présidentielle, Moïse Katumbi a appelé à un sursaut citoyen, via des actions pacifiques et démocratiques. De quoi s'agit-il ?D'abord, Moïse Katumbi est profondément attaché à une lutte pacifique et il se joint à cette contestation générale. Aujourd'hui, Moïse Katumbi ne peut pas voyager. Il vit dans une prison à ciel ouvert. Son avion est bloqué, lui-même ne peut pas se rendre là où il devait se rendre tout à fait récemment, et donc son silence, s'il y a silence, ne doit pas être interprété comme un abandon, un acquiescement à la tricherie. Au contraire ! Nous avons aujourd'hui Salomon Idi Kalonda qui est dans une prison militaire, un homme politique ! Nous avons Mike Mukebayi qui est dans une prison à Makala. Nous avons un assassinat dont nous n'avons toujours pas élucidé qui étaient les auteurs, celui de Chérubin Okende. Pendant la campagne électorale, Maître Dido Kakisingi a été tué… Tous ces faits nous montrent que nous sommes entrés dans un processus qui est le fruit d'une énorme fraude électorale, au vu et au su du monde entier.Pour la présidentielle, vous n'avez pas formé de recours devant la Cour Constitutionnelle, mais pour les législatives où, pour l'instant, vous avez remporté quelque 18 sièges, est-ce que vous n'avez pas intérêt à former des recours si cela permet à plusieurs de vos candidats d'être repêchés ?Nous n'avons pas foi dans une justice qui est aux ordres. Il n'y a pas eu de procès-verbaux. Il appartiendra, maintenant, à chacun des candidats qui se sentent lésés et qui disposeraient de leurs preuves… Le parti Ensemble discutera et nous verrons s'il le faut ou non. Parce que ce sont les voix du peuple congolais qu'il faut défendre : si les preuves sont là, eh bien, pourquoi pas. La question reste ouverte, elle n'a pas été tranchée.Donc, pas de boycott à l'Assemblée nationale ?Il n'y aura pas de boycott à l'Assemblée nationale. Nous continuerons à défendre la voix du peuple dans le schéma institutionnel, mais également en dehors des institutions, dans la rue, dans les marches pacifiques, par toutes les actions qui nous permettront de recouvrer notre liberté.Vous n'êtes pas pour la politique de la chaise vide ?La politique de la chaise vide n'a jamais rien rapporté à personne. Moïse Katumbi, c'est un homme de constance républicaine, mais Moïse Katumbi n'accepte pas la tricherie et il ne sera jamais le dindon de la farce.À lire aussiÉlections en RDC: des opposants rejettent les résultats avant même l'annonce officielle

Revue de presse Afrique
À la Une: l'armée du Nigeria sous le feu des critiques

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 6, 2023 4:12


Quatre-vingt-cinq civils, au moins, sont morts dans une frappe militaire contre un village de l'État de Kaduna dimanche, tous rassemblés, raconte Le Pays, « à l'occasion d'une fête musulmane ». D'abord réticente à admettre ses torts, la grande muette a donc fini par reconnaître être à l'origine de cette frappe… Une bavure de plus d'après Aujourd'hui au Faso : selon le titre, ces erreurs meurtrières « se multiplient » et on en recenserait même « 300 depuis 2017 ». « Ça fait beaucoup, pour une armée professionnelle », s'agace le journal burkinabè.Même constat dans la presse nigériane où, écrit le Guardian, l'opposant Peter Obi a « demandé aux militaires nigérians d'essayer d'éviter d'être une honte pour eux-mêmes et les autres ».Une mission anti-terroristeC'est ce qu'explique le quotidien nigérian The Vanguard : « l'attaque de drone (…) se basait sur des informations au sujet d'activités indésirables de terroristes dans la zone ». Dans une région où les groupes armés sont très bien implantés, les moyens de surveillance aériens ont détecté des mouvements de groupes de personnes, et les ont interprétés comme des déplacements de terroristes… En fait, il ne s'agissait que de civils.Malheureusement, déplore Aujourd'hui au Faso, alors que le géant nigérian est « confronté depuis des lustres » aux terroristes, notamment ceux de Boko Haram, « l'armée a souvent fait dans la démesure et le zèle ». Le Vanguard rétorque : « les terroristes se font régulièrement passer pour des civils afin que ces derniers paient le prix de leurs atrocités ».Il est donc grand temps, réclame Le Pays, « de faire en sorte que de tels drames ne se reproduisent plus ». Et pour cela, il faut comprendre ce qui s'est passé, donc, « avoir l'audace de diligenter une enquête sérieuse » et ce « dans des conditions de totale transparence ». Comment, sinon, maintenir la confiance au sein de la population ? Les mêmes habitants dont, pointe le journal, la collaboration est « nécessaire pour éradiquer » la présence terroriste. Il y a donc urgence à faire la lumière sur cette situation… Mais pour l'instant, précise le Vanguard, l'armée promet surtout « de continuer à trouver des solutions innovantes ».L'insécurité, priorité n°1 en République démocratique du CongoObjectif affiché par le président sortant Félix Tshisekedi mais « combat perdu » pour Le Monde Afrique, malgré ses diverses tentatives depuis 2021. Au point que c'en est devenu « un angle d'attaque commun » de l'opposition, estime le quotidien, « tout particulièrement dans l'est du pays, frontalier de l'Ouganda et du Rwanda », pays avec lequel les relations diplomatiques sont devenues glaciales à cause, précisément, de l'insécurité.Malgré la désignation de Jean-Pierre Bemba (« homme d'expérience charismatique ») à la tête de la défense ; malgré l'enrôlement de 40 000 recrues ; malgré « le ménage dans les états-majors » et malgré le fait de s'être « tourné vers les organisations régionales », le succès est mitigé. Un échec que Le Monde met sur le compte des intérêts particuliers : au sein de la force régionale, la force de l'EAC, « chacun (…) semble suivre son propre agenda. Aucun n'a engagé le combat contre le M23 ».Un retrait programmé dans ce contexteLe départ a commencé il y a quelques jours, la force de l'EAC étant censée avoir quitté les lieux d'ici deux jours. Alors, quelle solution ? Pour une militante et membre de la société civile interrogée par Actualite.cd, « la paix dans l'Est est tributaire de paramètres qui dépassent complètement les enjeux régionaux ». La vraie solution résiderait donc, selon cette actrice, « dans une prise de conscience de la population », mais aussi de profondes réformes : institutions, justice, organisation stratégique…Plus terre à terre, les autorités ont d'autres choses en tête : La Référence Plus évoque ainsi les affirmations du pouvoir, selon lesquelles « l'armée nationale est en train de monter en puissance, avec l'objectif d'assurer elle-même la défense du territoire ». Et puis, il y a le potentiel « déploiement de contingents de la communauté d'Afrique australe », dont la RDC est membre. On attend de voir : annoncé depuis mai, cet objectif n'a pas encore été concrétisé, faute notamment de financements. Avec un risque, s'inquiète Le Monde Afrique : celui « d'un vide sécuritaire ».

Revue de presse Afrique
À la Une: l'armée du Nigeria sous le feu des critiques

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Play Episode Listen Later Dec 6, 2023 4:12


Quatre-vingt-cinq civils, au moins, sont morts dans une frappe militaire contre un village de l'État de Kaduna dimanche, tous rassemblés, raconte Le Pays, « à l'occasion d'une fête musulmane ». D'abord réticente à admettre ses torts, la grande muette a donc fini par reconnaître être à l'origine de cette frappe… Une bavure de plus d'après Aujourd'hui au Faso : selon le titre, ces erreurs meurtrières « se multiplient » et on en recenserait même « 300 depuis 2017 ». « Ça fait beaucoup, pour une armée professionnelle », s'agace le journal burkinabè.Même constat dans la presse nigériane où, écrit le Guardian, l'opposant Peter Obi a « demandé aux militaires nigérians d'essayer d'éviter d'être une honte pour eux-mêmes et les autres ».Une mission anti-terroristeC'est ce qu'explique le quotidien nigérian The Vanguard : « l'attaque de drone (…) se basait sur des informations au sujet d'activités indésirables de terroristes dans la zone ». Dans une région où les groupes armés sont très bien implantés, les moyens de surveillance aériens ont détecté des mouvements de groupes de personnes, et les ont interprétés comme des déplacements de terroristes… En fait, il ne s'agissait que de civils.Malheureusement, déplore Aujourd'hui au Faso, alors que le géant nigérian est « confronté depuis des lustres » aux terroristes, notamment ceux de Boko Haram, « l'armée a souvent fait dans la démesure et le zèle ». Le Vanguard rétorque : « les terroristes se font régulièrement passer pour des civils afin que ces derniers paient le prix de leurs atrocités ».Il est donc grand temps, réclame Le Pays, « de faire en sorte que de tels drames ne se reproduisent plus ». Et pour cela, il faut comprendre ce qui s'est passé, donc, « avoir l'audace de diligenter une enquête sérieuse » et ce « dans des conditions de totale transparence ». Comment, sinon, maintenir la confiance au sein de la population ? Les mêmes habitants dont, pointe le journal, la collaboration est « nécessaire pour éradiquer » la présence terroriste. Il y a donc urgence à faire la lumière sur cette situation… Mais pour l'instant, précise le Vanguard, l'armée promet surtout « de continuer à trouver des solutions innovantes ».L'insécurité, priorité n°1 en République démocratique du CongoObjectif affiché par le président sortant Félix Tshisekedi mais « combat perdu » pour Le Monde Afrique, malgré ses diverses tentatives depuis 2021. Au point que c'en est devenu « un angle d'attaque commun » de l'opposition, estime le quotidien, « tout particulièrement dans l'est du pays, frontalier de l'Ouganda et du Rwanda », pays avec lequel les relations diplomatiques sont devenues glaciales à cause, précisément, de l'insécurité.Malgré la désignation de Jean-Pierre Bemba (« homme d'expérience charismatique ») à la tête de la défense ; malgré l'enrôlement de 40 000 recrues ; malgré « le ménage dans les états-majors » et malgré le fait de s'être « tourné vers les organisations régionales », le succès est mitigé. Un échec que Le Monde met sur le compte des intérêts particuliers : au sein de la force régionale, la force de l'EAC, « chacun (…) semble suivre son propre agenda. Aucun n'a engagé le combat contre le M23 ».Un retrait programmé dans ce contexteLe départ a commencé il y a quelques jours, la force de l'EAC étant censée avoir quitté les lieux d'ici deux jours. Alors, quelle solution ? Pour une militante et membre de la société civile interrogée par Actualite.cd, « la paix dans l'Est est tributaire de paramètres qui dépassent complètement les enjeux régionaux ». La vraie solution résiderait donc, selon cette actrice, « dans une prise de conscience de la population », mais aussi de profondes réformes : institutions, justice, organisation stratégique…Plus terre à terre, les autorités ont d'autres choses en tête : La Référence Plus évoque ainsi les affirmations du pouvoir, selon lesquelles « l'armée nationale est en train de monter en puissance, avec l'objectif d'assurer elle-même la défense du territoire ». Et puis, il y a le potentiel « déploiement de contingents de la communauté d'Afrique australe », dont la RDC est membre. On attend de voir : annoncé depuis mai, cet objectif n'a pas encore été concrétisé, faute notamment de financements. Avec un risque, s'inquiète Le Monde Afrique : celui « d'un vide sécuritaire ».

Washington Forum - Voix de l'Amérique
Washington Forum : un nouveau gouvernement en RDC - mars 30, 2023

Washington Forum - Voix de l'Amérique

Play Episode Listen Later Mar 30, 2023 28:58


#WashingtonForum avec Abdourahmane Dia : la formation d'un nouveau gouvernement en RDC à un neuf mois de la présidentielle. Cette équipe est marquée par l'entrée de deux poids lourds de la politique congolaise, Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba, qui occupent respectivement les postes stratégiques de l'économie et de la défense. Ceci alors que le contexte pré-électoral est marqué par une relance du débat sur la congolité. Quelle lecture faire de la mise en place de ce nouveau gouvernement ? Où en est le processus électoral ?

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] RDC: Bemba et Kamerhe rejoignent le gouvernement

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 27, 2023 20:00


En RDC, plusieurs poids lourds de la scène politique ont fait leur entrée au gouvernement. Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre, a été nommé ministre de la Défense et Vital Kamerhe, condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d'être acquitté, a décroché le portefeuille de l'Économie. À neuf mois de la présidentielle, que vous inspirent ces nominations ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

france vos le gouvernement rdc en rdc bemba jean pierre bemba vital kamerhe
Mtazamo Wako Kwa Yaliyojiri Wiki Hii
Rais Tshisekedi awateua Bemba na Kamerhe kuwa Mawaziri

Mtazamo Wako Kwa Yaliyojiri Wiki Hii

Play Episode Listen Later Mar 25, 2023 20:12


Miongoni mwa yale utakayosikia, ni hatua ya rais wa DRC Felix Tshisekedi kumteua Jean Pierre Bemba kuwa Waziri mpya wa Ulinzi na Vital Kamerhe kuwa Waziri wa Uchumi, maandamano ya upinzani nchini Kenya na makabiliano ya waandamanaji na polisi nchini Ufaransa kupinga mageuzi ya mfumo wa pensheni.

kenya drc rais tshisekedi kuwa bemba waziri ufaransa jean pierre bemba vital kamerhe miongoni
ACTUALITE.CD-Le Podcast
Si le gouvernement n'est pas disposé à arrêter nos souffrances, même la personne la plus forte ne fera rien

ACTUALITE.CD-Le Podcast

Play Episode Listen Later Mar 25, 2023 2:13


Le Nord-Kivu demeure la province enregistrant le plus grand nombre de violations et atteintes aux droits humains avec 246 violations soit 66%, d'après les statistiques du mois de janvier publiées cette semaine par  le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH). Il est suivi de l'Ituri (66 cas soit 18%). Dans cette province, les attentes sont nombreuses sur la nomination de Jean-Pierre Bemba comme ministre de La Défense. « Jean-Pierre Bemba est parmi ceux qui ont dirigé la rébellion dans ce pays. Ils ont été présents même dans l'Est de la RDC. On suppose qu'ils connaissent l'Est et le mode opératoire des groupes armés. C'est peut-être la raison pour laquelle le chef de l'Etat lui a fait confiance », a expliqué à ACTUALITE.CD Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l'Ituri. Et d'ajouter : « Tout ce qui nous intéresse, c'est d'avoir la paix dans l'Est. Nous souhaitons que la personne qui est nommée à la tête de ce ministère soit à la hauteur de ce qui lui est demandé. La nomination doit permettre la stabilisation des provinces de l'Est ». Il espère que le gouvernement donnera les moyens qu'il faut à Jean-Pierre Bemba. « La bonne volonté du gouvernement fera en sorte que Bemba fasse quelque chose. Si le gouvernement n'est pas disposé à arrêter nos souffrances, nos malheurs, même la personne la plus forte ne fera rien ». Vous pouvez l'écouter ici.

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RDC: la nomination de Jean-Pierre Bemba est un signal fort et inquiétant en même temps

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Play Episode Listen Later Mar 25, 2023 3:33


Dismas Kitenge est le président et co-fondateur du groupe Lotus, organisation de défense des droits humains basée à Kisangani (Tshopo).  Cette organisation a pour vocation de promouvoir la paix, les principes et valeurs démocratiques, et la défense de tous les êtres humains. Maître de conférences à la faculté de droit de l'université de Kisangani et enseignant-chercheur, Dismas Kitenge est l'auteur de plusieurs rapports et articles de recherche sur les droits humains, les libertés publiques et l'éducation à la citoyenneté. Sur ACTUALITE.CD, il donne sa lecture sur la nomination de Jean-Pierre Bemba à la tête du ministère de La Défense. 1. Signal fort « Un signal parce que cela peut contribuer au réarmement moral des troupes engagées sur le terrain. Cela peut également être un commandement fort parce que c'est un ancien chef rebelle. Cela peut contribuer à pacifier la raison et motiver davantage les militaires. Cela peut être un signal fort, maintenant il y a un homme intransigeant ». 2. Règne de l'impunité? « C'est inquiétant dans la mesure où il s'agit de Jean-Pierre Bemba, ancien chef rebelle, dont les troupes ont été impliquées dans la commission des graves crimes à Kisangani en 2000 lors des affrontements entre les armées rwandaise et ougandaise et ailleurs. C'est un signal qui risque de marquer le règne de l'impunité…(On n'a pas encore fait toute la lumière sur ces crimes ». 3. Quid de la justice transitionnelle ? « Inquiétant dans la mesure où le gouvernement et le président de la République s'engagent à mettre en place les mécanismes de justice transitionnelle et dans un contexte où il y a une loi en faveur des réparations qui a été promulguée par le Chef de l'Etat et dans la foulée nommer une personne sur laquelle pèsent beaucoup de soupçon d'implication dans la commission des crimes. Ça risque d'être un message décourageant sur tout le processus de justice transitionnel qui passe par la vérité, les poursuites judiciaires et les réparations ». Écoutez Dismas Kitenge ici.

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Que Jean-Pierre Bemba vienne s'installer ici à Goma ou à Bunia (société civile d'Irumu)

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Play Episode Listen Later Mar 25, 2023 3:45


Le territoire d'Irumu (Ituri) est toujours secoué par la violence. Au moins six civils ont été tués jeudi dernier dans la chefferie de Basili. Les combattants ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe jihadiste Etat islamique, sont accusés. Ici, la société civile espère que la nomination de Jean-Pierre Bemba au poste de vice-premier ministre chargé de La Défense apportera la paix. « C'est une décision salutaire. On connaît Jean-Pierre Bemba depuis Mobutu en passant par Laurent Kabila. On connaît sa combativité. Nous pensons qu'il fera de son mieux »,  estime Gily Gotabo, président de la société civile d'Irumu. Il se montre très optimiste. « Nous pensons qu'avec son arrivée tous les groupes armés seront éliminés suite au travail du ministre de La Défense et aux instructions à donner au commandement militaire. Il connaît la stratégie militaire ». Il souhaite que Jean-Pierre Bemba s'installe dans l'Est du pays. « Nous demandons qu'il quitte Kinshasa et qu'il vienne s'installer à Goma ou à Bunia afin de suivre la situation de plus près et mettre fin à l'activisme du M23, des ADF, de la CODECO, etc. ».

Dubious
The Merchant of Death: Who is Viktor Bout?

Dubious

Play Episode Listen Later Aug 11, 2022 47:18


A translator and spy turned international arms dealer, Viktor Bout is to be part of a proposed prisoner swap between the US and Russia for the return of Americans Brittney Griner and Paul Whelan.Griner was found guilty on drug smuggling charges by a Russian court, and convicted to 9 years in a penal colony after 1 milligram of cannabis oil, prescribed by her American doctor, was found in her vaping pen in her luggage in Moscow. The charges are obviously a political play by Putin in response to Ukraine sanctions. If you like our content, please become a patron to get our extra premium episodes every month, as well as our public episodes ad-free. 1 Trevor Reed, a former marine who was also imprisoned in Russia after allegedly attacking a policeman, another Kremlin fabricated story, was recently released in a successful prisoner swap and he said that Brittney Griner will experience "serious threats" to her health if she is sent to a labor camp. Moscow asked for a second Russian to be added to the mix for this proposed swap, an FSB agent, Vadim Krasikov, a Russian spy / murderer, who was convicted in Germany for carrying out a killing on behalf of Russia, an act the judges called “state terrorism.” It is hard to separate fact from fiction in Bout's resume. He's believed to have been born in 1967 in then-Soviet Tajikistan. He studied as a linguist at  Moscow-based Soviet Military Institute for Foreign Languages, a training school for officers, diplomats, and in many cases, spies. He learned Portuguese and he then started his career with the Red Army as a translator in Angola. 2 When the Soviet Union broke up, arms were scattered across the 15 new nations created by the dissolution, especially Bulgaria. These countries had neither the money to pay an army nor the infrastructure to keep the weapons they'd inherited. Viktor saw an opportunity. He assembled a fleet of ex-Soviet cargo planes, massive Antonov and Ilyushin aircraft, and began shipping arms and other goods all over the world. He set up a freight charter in Sharjah, United Arab Emirates and soon became the inspiration for Lord of War, an exceptional movie featuring Eamonn Walker, Nicholas Cage, Jared Leto and Ethan Hawke. Bout kept company with African warlords and dictators such as Jean-Pierre Bemba, Masavenya and Jonas Savimbi. After 9/11, the US needed scapegoats and Bout fit the bill. By entrapment, he was captured in Bangkok, Thailand and extradited to the US where he was convicted of aiding terrorists. The judge's opinion coincides with ours: “Until DEA went after Bout, he had not committed a crime chargeable in an American court in all his years as an arms dealer. And but for the DEA approach made through this determined sting operation, there is no reason to believe that Bout would have ever committed the charges brought against him.” 3, 4 Merchant of Death DubiMiter – 9.5 1. Mike Eckel. Merchant Of Death. Lord Of War. The McDonald's Of Arms Trafficking: Who Is Viktor Bout?. Radio Free Europe. August 2022. ⇤2. The Notorious Mr. Bout. Market Road Films. January 2014. ⇤3. Benjamin Weiser and Colin Moynihan. Conduit to Arms Sting, a Star Witness Apologizes for His Crimes. New York Times. May 2012. ⇤4. United States of America v. Viktor Bout. International Crimes Database. February 2012. ⇤

Krigshistoriepodden
76. Andra Kongokriget

Krigshistoriepodden

Play Episode Listen Later Jul 10, 2022 64:43


I vårt minst pedagogiska avsnitt hittills drar vi igenom hela Kongokriget; det största kriget i världens historia sedan 1945. Det blir nog inte alls förvirrande.En hyperallergisk och sömndepriverad Mattis beskriver krigets huvudlinjer; vilket i klartext innebär en satans massa brott mot mänskligheten, diverse mer eller mindre absurda krigsherrar och givetvis ren plundring av Kongos naturresurser. En småbarnsstressad Per blir i stället förälskad i krigsbrottsmaskinen rwandiska armén och beskriver även vällustigt Jean-Pierre Bemba; en bortskämd tjockis tillika entreprenör som ”såg ett tillfälle” i Kongos sönderfall varför han blev krigsherre till högstbjudande.Dessutom: afrikansk alfabetssoppa, sanslös brutalitet, än värre mörker, nostalgi för Playstation 1 som förbyts i elände, kompetenta rwandier, inkompetenta resten, astmatiska professorer i historia som blir krigsherrar och mycket mer! Stötta oss på Patreon!Support till showen http://supporter.acast.com/krigshistoriepodden. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: la RDC au bord de la crise politique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 21, 2021 4:26


« La nomination de Denis Kadima, comme président de la Commission électorale, qui vient d'être entérinée par l'Assemblée nationale, suscite la controverse », relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Une grande partie de la classe politique congolaise l'accuse d'être trop proche du président Tshisekedi, qui brigue un second mandat en 2023. Le problème, pointe Afrikarabia, c'est que Félix Tshisekedi n'avait que de mauvaises solutions devant lui face au tollé soulevé par la candidature Kadima. En la validant, il ouvre une crise ouverte avec le FCC de Joseph Kabila, Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, mais également avec certains de ses alliés de l'Union sacrée : Ensemble de Moïse Katumbi et le MLC de Jean-Pierre Bemba. Mais surtout, Félix Tshisekedi risque de se mettre à dos la très puissante Eglise catholique et les protestants, qui ont tous deux récusé Denis Kadima. A l'inverse, si le chef de l'Etat ordonne à sa majorité de repousser le nom de Kadima, Félix Tshisekedi se brouillerait alors avec les six (autres) confessions qui ont voté pour cet expert électoral, internationalement reconnu. » Période troublée… Cette désignation de Denis Kadima à la tête de la CENI « ouvre donc une période institutionnelle troublée à un peu plus de deux ans d'une présidentielle très incertaine et attendue, constate encore Afrikarabia. La 'dépolitisation' de la CENI est maintenant devenue une des principales revendications de l'opposition à Félix Tshisekedi. La crise politique prend également une nouvelle tournure pour les alliés de Félix Tshisekedi au sein de l'Union sacrée. Avec au premier plan, le parti Ensemble de Moïse Katumbi. L'ancien gouverneur du Katanga, qui vise la présidentielle de 2023, avait fortement contesté la désignation de Denis Kadima. » En fait, résume Le Congo Libéré, avec cette désignation, « Tshisekedi se met à dos la quasi-totalité des forces vives du pays. (…) En entérinant hier le choix de Denis Kadima à la tête de la CENI au terme d'un processus entaché de multiples irrégularités, l'Assemblée nationale, contrôlée par des proches du président congolais, n'a fait que rejouer le scénario de 2015 quand Joseph Kabila avait porté à la tête de l'institution Corneille Naanga. La suite est connue, rappelle Le Congo Libéré. Des élections truquées qui ont permis, au terme d'un -'deal', à M. Tshisekedi, arrivé loin derrière Martin Fayulu, de revêtir l'écharpe présidentielle. La présidentielle de 2023 sera-t-elle du même acabit ? Avec la désignation de Kadima, la RDC en prend peu à peu le chemin. C'est la conscience de cette énième catastrophe électorale annoncée qui a fait réagir hier, dans un rare concert d'unanimité, une grande majorité des responsables du pays, dans la classe politique comme au sein de la société civile. » Manifs ? En effet, relève le site congolais, Le Forum des As, « ça sent la veillée d'armes dans tous les états-majors. Martin Fayulu en appelle à un 'front patriotique' pour des actions contre (ce qu'il appelle) la 'dictature fatshiste'. (…) S'il ne cache plus sa déception face à une plateforme dont il est encore membre, Moïse Katumbi est très attendu sur le 'que faire ?'. Fort de ses troupes à l'Assemblée nationale, de sa notoriété dans le pays réel et de ses entrées dans l'univers des décideurs de la marche du monde, le Chairman est à la croisée des chemins. »  Et « il n'est pas exclu, relève encore Le Forum des As, que Kinshasa revive des processions de marcheurs-prieurs. (…) Et férus d'actions de rue, les activistes des mouvements citoyens, non solubles dans l'alchimie politique au pouvoir, ne se feraient pas prier pour grossir les rangs des manifestants. »   Limpidité ! Alors, conclut Le Pays au Burkina, « la responsabilité du président Tshisekedi est grande devant l'histoire. Avant de confirmer Denis Kadima au poste de président de la CENI, il devrait mesurer toutes les conséquences d'une telle décision, au risque de réunir les conditions d'une crise post-électorale qui ne ferait honneur ni à la RDC, ni à lui-même. A moins qu'à ses yeux, l'essentiel soit la garantie de sa réélection à la tête de l'Etat (…). Mais le tout n'est pas de mettre un faire-valoir à la tête de la CENI, pour s'assurer de sa loyauté à toute épreuve. Le mieux, estime Le Pays, serait plutôt de se frayer le chemin d'une victoire électorale aussi limpide qu'éclatante pour se prémunir contre les lendemains incertains d'un triomphe contestable et contesté. »

Invité Afrique
Invité Afrique - F. Bensouda: Après la CPI, «je réfléchis à la manière de participer au développement de la Gambie»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 25, 2021 5:04


C'est l’heure du bilan pour Fatou Bensouda. La procureure générale de la Cour pénale internationale quittera son poste mi-juin, après neuf années à la tête de l’institution. Un mandat marqué notamment par les affaires visant l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’État soudanais Omar el-Béchir, ou encore le Congolais Jean-Pierre Bemba. De passage à Dakar, au Sénégal, en fin de semaine dernière, la Gambienne Fatou Bensouda défend son bilan au micro de notre correspondante, Charlotte Idrac. RFI : Vous avez été élue il y a neuf ans avec l’idée de resserrer les liens entre la CPI et l’Afrique, il y a eu toutes ces critiques récurrentes sur le continent sur le fait que la Cour ne poursuivait que des Africains, est ce que vous pensez avoir réussi à rétablir la confiance ? Fatou Bensouda : Je pense d’abord que c’est une critique injuste, et infondée. Effectivement, la CPI a beaucoup travaillé en Afrique. Mais c’est avant tout lié au fait que des États africains eux-mêmes ont saisi la Cour. Je prends l’exemple de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine à deux reprises, le Mali, les Comores. Deuxièmement, ceux qui ont mené cette propagande contre la Cour ont choisi, délibérément, de ne parler que des affaires concernant le l’Afrique. Mais nous avons mené divers examens préliminaires et enquêtes hors du continent : en Colombie, aux Philippines, au Venezuela, en Ukraine, en Géorgie, nous avons aussi ouvert une enquête en Palestine, en Afghanistan, donc c’est complétement faux de dire que la CPI ne vise que l’Afrique Mais est-ce que vous avez délivré des mandats d’arrêt hors du continent ? Pas encore. Mais certaines de nos enquêtes progressent bien, c’est le cas notamment en Géorgie, et je crois que très bientôt, peut-être dans le courant de l’année, nous pourrons délivrer un mandat d’arrêt. Dans cet objectif de rétablir la confiance, il y avait l’idée d’ouvrir un bureau de liaison de la CPI sur le continent, à Addis-Abeba. Cela n’a jamais été fait, est ce que c’est toujours d’actualité ? Il y a eu un blocage de la part de l’Union africaine elle-même. A un certain moment, nous nous sommes dit que cela ne valait pas la peine de continuer à insister sur ce sujet. Le projet n’est pas mort, mais il y a d’autres priorités. Concernant l’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, et de Charles Blé Goudé, une affaire dans laquelle vous vous étiez personnellement impliquée, est ce que vous considérez cela comme un échec ? Non, non, pas du tout. Je n’en fais absolument pas une affaire personnelle, j’ai traité ce dossier de manière totalement dépassionnée, et avec professionnalisme. Lors du procès en appel, cinq juges ont statué. Et le fait que deux de ces juges étaient d’accord avec moi montre que ce n’était pas de la légèreté de ma part d’avoir été jusqu’au bout. La majorité a confirmé l’acquittement, nous le respectons. Mais ce n’est pas une défaite. L’affaire a été politisée, j’ai été attaquée, mais je n’ai aucun intérêt personnel dans ce dossier, j’ai fait mon travail de procureur. Toujours sur ce dossier ivoirien, en ce qui concerne le camp de l’actuel président Alassane Ouattara, où est ce qu’on en est ? Est-ce qu’il y a des mandats ? Est-ce que la Cour a toujours l’intention d’intervenir ? J’ai toujours dit que je travaillerais en toute objectivité dans ce dossier, sur les deux camps. Mais concrètement ? Des enquêtes ont été lancées, elles se poursuivent, avec des avancées significatives, mais elles ne sont pas encore terminées. La pandémie de Covid-19 n’est pas une excuse, mais de fait, cela a eu un impact sur le déroulement de notre travail. Ce sera à mon successeur d’achever ce travail. Concernant Omar el-Béchir, l’ancien président soudanais, un mandat d’arrêt avait été délivré en 2009. Maintenant qu’il n’est plus au pouvoir au Soudan, où en êtes-vous des discussions avec Khartoum pour un éventuel transfert à La Haye ? Est-ce qu’il pourrait être jugé sur place ? Quelle est la stratégie que vous allez –là encore- léguer à votre successeur. Depuis le mandat d’arrêt émis contre Omar el-Béchir, nous avons fait face à d’énormes difficultés. Quand le président Béchir a été déchu, puis arrêté en 2019, cela a été l’occasion pour moi d’établir un dialogue avec les Soudanais. J’ai effectué une visite au Soudan en octobre dernier, j’ai rencontré les autorités, nous avons bien sûr discuté du cas d’Omar el-Béchir, et d’autres. Et l’objectif est toujours de transférer Omar el Béchir à La Haye ? Oui, nous en avons discuté, mais on peut comprendre que cela prenne du temps. Il y a une nouvelle donne dans le pays. Si le Soudan veut le juger, et s’il peut démontrer qu’il a les capacités de le faire, la CPI ne pourra pas lui enlever le dossier des mains de force. J’irais faire une dernière mission au Soudan avant de quitter mon poste. Sur l’affaire Jean-Pierre Bemba : en juin 2018 l’ancien chef de guerre congolais a été définitivement acquitté dans le dossier des crimes et des viols commis en Centrafrique en 2002-2003. Jean-Pierre Bemba a donc fait 10 ans de prison pour rien, finalement…est ce que ce n’est pas gênant pour la CPI ? Non, non…On ne peut pas dire qu’il a passé du temps en prison pour rien. Je pense que les véritables perdants, dans cette affaire, ce sont les victimes des crimes qui ont été commis. Qu’allez-vous faire à partir de mi-juin ? Quels sont vos projets ? Je vais d’abord me reposer ! (En français, rires). Pour l’instant, je me concentre sur la fin de mon mandat. Mais en tant que Gambienne, je réfléchis à la manière de participer au développement de mon pays. Je pourrais aussi continuer à contribuer au niveau international. « Will see ».

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La VSV s'inquiète de la taille du gouvernement et demande la publication des salaires des ministres

ACTUALITE.CD-Le Podcast

Play Episode Listen Later Apr 13, 2021 4:12


  Après près d'un mois d'attente, la composition du nouveau gouvernement est connue. Tous les 4 vice-premiers ministres de la précédente équipe ont été remplacés par de nouveaux. Des proches de Moise Katumbi et de Jean-Pierre Bemba sont également dans le nouveau gouvernement. C'est le cas de Eve Bazaiba, nouveau vice-premier ministre, ministre de l'environnement. Elle est secrétaire générale du MLC de Jean-Pierre Bemba. Christophe Lutundula, d'Ensemble de Moise Katumbi, est lui le nouveau vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères. 

Invité Afrique
Invité Afrique - Martin Fayulu: l'Union sacrée, «ce n’est pas de la politique, ce sont des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2021 9:51


Notre invité Afrique est l'ancien candidat à la présidentielle de la République démocratique du Congo, Martin Fayulu. Il y a deux ans, il était donné comme le président élu. Deux ans après l'arrivée de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, il fait face à l'Union sacrée prônée par son rival forte de 391 députés. Comment compte-t-il se positionner ? L'actuel coordonateur de la coalition Lamuka répond aux questions de Sonia Rolley. Pourquoi estimez-vous que l’Union sacrée est une « deuxième grossesse » du président Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila ? Martin Fayulu : Parce que ce que nous voyons, les mêmes personnes qui sont là, ce sont les personnes membres du FCC et membres du Cach. Maintenant, comme eux-mêmes l’ont dit que c’est une « coalition gouvernementale élargie ». Élargie à qui ? À certains transfuges de Lamuka et autres. Cela veut dire que concrètement, vous pensez que cette coalition-là n’est pas capable de changer de politique ? Ce n’est pas de la politique ici, ce sont des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir. A un moment donné, ils vont se dire que, non, on n’a pas eu le temps de faire des réformes, on n’a pas eu le temps de gérer, il faut postposer les élections. Ils vont avoir aussi des velléités de changer la Constitution et tout cela, c’est dans l’ADN de Kabila qui veut conserver le pouvoir à tout moment. Quel peut être l’intérêt de Joseph Kabila de montrer qu’il perd la primature, la présidence de l’Assemblée nationale ou une partie du bureau de l’Assemblée nationale ou même le Sénat ? Aux yeux des Congolais, les gens pensent qu’il n’a plus de pouvoir politique, plus le même ? Mais [Joseph] Kabila a déjà perdu. Kabila a perdu le 30 décembre 2018. N’eût été la trahison de [Félix] Tshisekedi, Kabila aujourd’hui, il serait mis totalement de côté. Mais Kabila résiste et ils voient - Kabila et Tshisekedi - qu’ils sont presque à mi-mandat et que les élections vont arriver bientôt. Mais il faut présenter un bilan au peuple congolais. Quel est le bilan qu’ils vont présenter ? Donc, il faut simuler une crise, une crise grave. Il faut faire en sorte que Kabila qui est honni par le peuple congolais soit, comment dire, maltraité pour s’acheter une légitimité. S’il y en a un qui doit profiter, en 2023, d’avoir repris les institutions à Joseph Kabila, ce sera Félix Tshisekedi et pas Joseph Kabila ? C’est Félix qui achète la légitimité, ce n’est pas Kabila. Félix veut acheter une légitimité en maltraitant Kabila avec l’assentiment, avec l’acceptation de Kabila. Qu’est-ce qu’il y gagne Joseph Kabila dans l’histoire ? Il gagne sa survie. En tant qu’homme, il vit avec ses biens matériels, ses finances, ses richesses, lui et sa famille, parce que Kabila était déjà parti. Là, il est en train de faire des heures supplémentaires que Tshisekedi lui a données. Ce qui est grave ici, c’est que la misère bat son plein. Le Congolais ne sait à quel saint se vouer. Les enfants ne vont pas à l’école. Le projet des 100 jours, plus de 400 millions de dollars, est-ce qu’on a fait la comptabilité de ces projets ? On a mis certaines personnes en prison, mais presque toutes sont sorties. Aujourd’hui, le train de vie de monsieur Félix Tshisekedi et de ses amis, tous partent en Occident, en Europe ou en Afrique en jet privé, tous, pendant que le peuple est en train de mourir. Félix Tshisekedi disait qu’il n’arrivait pas à faire ce changement-là à cause de l’influence de Joseph Kabila ? Je vais emprunter la réponse des jeunes gens de la Lucha : combien de lois qu’on a voulu faire passer à l’Assemblée nationale ont été recalées à cause de l’influence de Kabila ? À combien de Conseils de ministres, les gens sont sortis en disant qu’on ne s’est pas mis d’accord parce que les gens de Kabila n’ont pas été d’accord, on m’a recalé ? Non, je pense et je continue à dire que c’est une posture. Il n’y a rien. Là, ce que Cach et le FCC avançaient, c’était l’idée d’une transition pacifique du pouvoir. Vous ne pensez pas que Joseph Kabila, s’il avait perdu entièrement le pouvoir d’un seul coup, il aurait peut-être utilisé d’autres moyens pour se maintenir ? Mais quels moyens ?  Pourquoi ils ne les utilisent pas aujourd’hui ? Aujourd’hui, vous avez l’impression qu’il est acculé, qu’il est maltraité par Tshisekedi. Et pourquoi il n’utilise pas ses moyens aujourd’hui qu’il aurait pu utiliser hier ? Certains de vos camarades, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ont décidé de rejoindre l’Union sacrée… Non, ils sont partis parce qu’ils ont été influencés, je peux vous le dire, ils ont été influencés par l’ambassadeur des Etats-Unis. Le 10 octobre, on signe un acte pour renouveler l’accord Lamuka, la charte Lamuka a été renouvelée le 10. Et le 13 octobre, on fait la passation de pouvoirs entre les coordonnateurs sortants et moi, coordonnateur entrant. Sans problème. On fait un communiqué et deux semaines plus tard, même pas deux semaines, les gens quittent la coalition. Qu’est-ce qui s’est passé dans l’entre-temps ? Je n’ai jamais rien compris. Il y avait quand même des tensions avec Moïse Katumbi. Il y avait toujours des tensions, sans compter que lui voulait une opposition républicaine, il voulait reconnaître les institutions et rentrer dans l'opposition et que vous, vous ne reconnaissiez pas les institutions ? Ça, ce ne sont pas des tensions. C’est une prise de position. Et vous pouvez discuter, mais l’essentiel, c’est les compromis qui sont après. Du coup, quelle position pouvez-vous prendre maintenant, parce que vous vous trouvez en fait régulièrement à avoir les mêmes positions que le FCC de Joseph Kabila, notamment sur tout ce qui est violation de Constitution et autres, dans la critique - on va dire - de Félix Tshisekedi ? Comment arriver à vous positionner, vous, dans ce jeu politique que vous décrivez ? C’est extrêmement grave comme incompréhension des choses. Vous allez me dire maintenant que c’est moi qui épouse le langage du FCC ou c’est le FCC qui épouse mon langage par stratégie pour que les gens puissent dire: ah, voilà, il parle le même langage que ceux qui sont avec Kabila. Donc, c’est pour tuer le jeu politique… C’est pour tuer Lamuka, pour tuer Fayulu et Lamuka. D’abord, il faut retirer certains de ses amis et puis, après dire que le FCC et Lamuka ont le même langage. Non. Et je continue à le dire, les jumeaux sont là. FCC-Cach, coalition gouvernementale élargie, plus FCC Kabila-opposition. Quel va être votre stratégie pour arriver à de meilleures élections en 2023 ? Je l’ai dit dès le premier jour, il n’y a que les réformes pour qu’on puisse avoir des élections crédibles et transparentes, et avoir des dirigeants légitimes. Il n’y a pas 36 solutions. Il faudra bien des discussions pour cela, pour qu’il y ait un consensus autour des dispositions ou du jeu électoral ? Bien sûr. C’est cela la proposition de sortie de crise. J’ai bien dit à nos pères spirituels de prendre leurs responsabilités et de faire en sorte que toutes les parties prenantes puissent se mettre ensemble. Que devons-nous changer dans la loi électorale ? La Commission électorale nationale indépendante, j’insiste indépendante, comment elle doit être réellement indépendante, comment les découpler avec la composition des forces politiques à l’Assemblée nationale, parce que ces forces politiques sont illégitimes et ce n’est pas une vraie composition. Vous comprenez que Kabila et Tshisekedi, ce n’est pas toujours ça, parce qu’ils vont avoir une Céni à eux, une Cour constitutionnelle à eux. Est-ce que vous pouvez accepter qu’on puisse aller aux élections prochaines avec cette Cour constitutionnelle illégitime, illégale ? Ils revendiquent 391 députés. Pourquoi pensez-vous qu’ils vont venir discuter avec vous ? 391 députés, ce n’est pas les 90 millions de Congolais. Ce n’est pas les plus de 62% qui ont élu Fayulu, ce n’est pas la légitimité. Mais ils savent qu’ils ont été achetés. Ils savent qu’ils ont été, je peux dire le mot, cooptés. On les a cooptés parce qu’on les a fabriqués. Est-ce que la communauté internationale – c’est ça la question - n’a pas de problème de conscience aujourd’hui quand elle discute avec les députés de cette Assemblée ? Est-ce que la communauté internationale n’a pas de remords aujourd’hui de voir que la majorité changée, c’est une majorité achetée ? Et déjà, à l’origine, ces députés n’étaient pas élus. Est-ce qu’il n’y a pas un problème de conscience ? Qu’attendez-vous, du coup, de la communauté internationale ? La communauté internationale, quand le docteur [Denis] Mukwege parle de l’exhumation du rapport Mapping, du Tribunal pénal international sur la RDC, il faut mettre tous ces instruments en place pour que les gens se disent que, demain si nous faisons ça, nous serons condamnés. Il nous faut rouvrir le procès de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, il faut ouvrir le procès Rossy Tshimanga, il faut ouvrir le procès Thérèse Kapangala pour que les gens sachent qu’on ne peut pas blaguer avec les droits humains. La vie d’un individu, c’est sacré. Vous attendez de la communauté internationale qu’elle fasse pression sur ces questions d’impunité et d’ouverture d’espaces démocratiques ? Les gens ne s’expriment pas librement. Les gens ne manifestent pas librement. Les jeunes gens de la Lucha, pas plus tard que vendredi dernier, ont été tabassés à Kananga. Une semaine avant eux, c’était les jeunes gens de l’Ecide  [Engagement citoyen pour le développement, parti Fayulu] qui ont été tabassés à Kananga. Ils ont des revendications. Il faut les laisser. Le jeune [Delcat] Idinco à Béni qui a chanté « Politiciens escrocs », mais c’est le constat qu’il fait. Est-ce que les politiciens ne sont pas des escrocs ? Est-ce que vous serez candidat en 2023 s’il y a des élections ? Mais, il faudra poser la question au peuple congolais. C’est le peuple congolais qui décide. Et si le peuple congolais me dit oui, pourquoi je dirais non ? Est-ce que vous mettrez des conditions à cette participation ? Est-ce qu’il y a un cadre quand même ? Mais les conditions sont là. Nous avons parlé des réformes institutionnelles consensuelles et qu’elles soient menées par toutes les parties prenantes en dehors des institutions illégitimes. ► À lire aussi : RDC : Avec l'Union sacrée, « on prend les mêmes et on recommence », estime Martin Fayulu

Invité Afrique
Invité Afrique - RDC: «Le vote de censure est la preuve de l'inversion des forces entre Tshisekedi et Kabila»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2021 8:03


367 voix sur 500, au Congo Kinshasa, c'est une très large majorité de députés qui a voté hier la censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga. En deux ans, plus de 200 députés sont donc passés du camp Kabila au camp Tshisekedi. Quelles sont les raisons de ce basculement ? Quelles en sont les conséquences ? Et qui pourrait succéder au Premier ministre sortant ? Trésor Kibangula est analyste au Groupe d'études sur le Congo (GEC), il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Il y a deux ans, l’Assemblée nationale comptait 500 députés dont 336 pro-Kabila, comment expliquez-vous que plus de 200 députés aient changé de camp ? Trésor Kibangula : C’est à la fois parce qu’il y avait une menace de dissolution de l’Assemblée nationale qui était brandie par le président Félix Tshisekedi. Et comme beaucoup de ces députés n’avaient pas de garanties qu’ils pourraient être réélus s’il y avait des élections anticipées, alors ils ont décidé de changer de camp. Mais il y a aussi cette volonté de préserver certains intérêts personnels pour certains. On disait l’ancien président Joseph Kabila suffisamment riche pour pouvoir conserver le soutien de ces quelque 336 députés. N’est-il pas si riche que cela finalement ? C’est vrai qu’on parle de beaucoup de dollars pour des députés qui auraient pu quitter ou changer de camp parce qu’ils auraient reçu de l’argent, mais il y a aussi –il faut le dire-, depuis quelque temps, le fait que Joseph Kabila n’a fait que perdre des batailles politiques. Il y a eu des batailles autour du contrôle de l’armée, Félix Tshisekedi a su faire des nominations au sein de l’armée et de la police, même au sein des services de sécurité, sans toujours l’accord de Joseph Kabila. Il y a eu des derniers épisodes en 2020, cette histoire de nomination des trois juges constitutionnels sans l’accord de Joseph Kabila. Et à un moment donné, les lieutenants de Joseph Kabila ont commencé à se dire que, peut-être, leur autorité morale [Joseph Kabila] n’avait plus assez d’influence pour les protéger. Alors ces gens-là ont décidé de tourner le dos à leur mentor. Dans une lettre au bureau provisoire de l’Assemblée nationale, le Premier ministre sortant Sylvestre Ilunga a dénoncé la motion de censure comme « une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’État de droit », il va donc faire de la résistance. Qu’est-ce qu’il peut faire comme recours ? En tout cas, s’il fait un recours auprès des hautes institutions judiciaires, il y a peu de chance que cela aboutisse, parce que l’influence du camp Kabila sur des institutions comme la Cour constitutionnelle ou le Conseil d’État est suffisamment réduite depuis quelque temps aussi. Donc, il y a peu de chance qu’un quelconque recours du Premier ministre aboutisse. Quant à l’ancien président Joseph Kabila, qui est replié depuis le 11 décembre dans la province du Katanga et qui a reçu lundi dernier la visite du Premier ministre sortant, Sylvestre Ilunga, est-ce qu’il peut essayer de prendre sa revanche ? En tout cas, il a constitué une cellule de crise qui est dirigée par l’ancien ministre Raymond Tshibanda. Certains caciques au sein même de l’entourage du président commencent déjà à envisager une vie d’opposants politiques, parce que les cartes pour rebondir ou contrecarrer l’avantage de Félix [Tshisekedi] sont vraiment très faibles. Les opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba ont hésité assez longtemps avant de rejoindre Félix Tshisekedi dans son combat contre Joseph Kabila, est-ce à dire qu’ils vont monnayer aujourd’hui leur soutien ? C’est-à-dire qu’il fallait mettre du contenu dans ce qu’on a appelé « l’Union sacrée ». Quel est le programme d’action qu’il faut mener ? Comment il faut se répartir les responsabilités ? Tout ceci n’est pas clair, c’est pourquoi il y a eu un peu de résistance et d’hésitation de la part de ces deux leaders. Mais finalement, ils ont accepté d’y aller, parce qu’à la fin, ils se sont dit qu’il ne fallait pas donner des béquilles à Joseph Kabila pour qu’il préserve encore son Premier ministre. Mais l’enjeu restera, les défis resteront maintenant de définir ce qu’est l’Union sacrée. Est-ce un programme commun de gouvernance du pays ? Est-ce un agenda politique du seul président Félix Tshisekedi qui va s’imposer à ces deux leaders ? Et peut-être y aura-t-il aussi un rapport de force à venir entre messieurs Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi pour le contrôle de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ? Oui. Il y a les échéances électorales de 2023 qui arrivent et chacun de ces leaders voudraient avoir au moins un droit de regard sur les réformes électorales qui sont annoncées. Officiellement, c’est l’informateur Modeste Bahati Lukwebo quoi doit identifier la nouvelle majorité. Est-ce qu’on connaît déjà le profil du futur Premier ministre ? Ce sont des derniers réglages qui sont en cours, parce qu’on sait qu’il n’y a pas encore eu des garanties sur des répartitions et sur qui va occuper quel poste. Les transfuges du FCC [de Joseph Kabila], qui sont venus en nombre pour rejoindre l’Union sacrée, voudraient s’y retrouver, alors que les nouveaux alliés du président Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ne verraient pas d’un bon œil que, demain, l’Assemblée nationale soit encore une fois dirigée par quelqu’un qui est étiqueté FCC. Peut-on imaginer que Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba se partagent les postes de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale ? Dans l’entourage du président, il se dit qu’il ne faudrait pas un Premier ministre qui fasse de l’ombre au président Tshisekedi, parce que ce serait délicat de rentrer encore dans une coalition compliquée avec un Premier ministre qui ferait de l’ombre. Et la question aussi, c’est : est-ce que ces deux leaders, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, voudraient partager le bilan de Félix Tshisekedi en 2023 ? Parce que ce sont de potentiels concurrents de Félix Tshisekedi en 2023. Donc, les arbitrages sont en cours, ce sont des questions qui se discutent en ce moment.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Sylvestre Ilunga sur la corde raide

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2021 4:04


C’est ce mercredi que le Premier ministre congolais, fidèle de Joseph Kabila, devrait être déchu de ses fonctions par l’Assemblée nationale. Énième épisode de la partie de bras-de-fer politique qui dure depuis des mois en RDC et qui penche en faveur du camp de l’actuel président Tshisekedi. Le chef de l’État et ses fidèles veulent se débarrasser des Kabilistes une bonne fois pour toute et ainsi avoir les mains libres pour gouverner. « Convoquée pour examiner la motion de censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga, la plénière qui devait avoir lieu hier a été reportée à aujourd’hui mercredi (en l’absence de ce dernier), note le site d’information congolais Objectif Infos. Motif, les députés ont exigé la présence physique du Premier ministre, question de lui accorder le temps de se défendre. Initiée par le député Chérubin Okende vendredi dernier, ladite motion a enregistré les signatures de 301 députés, de toutes les couleurs politiques. » 301 députés sur un total de 500, autant dire que les dernières heures de Sylvestre Ilunga sont comptées… Le vote doit avoir lieu en fin de matinée. Le vent du changement… Pour Le Pays au Burkina, l’affaire est pliée : « Avec la nouvelle majorité présidentielle, le répit éventuel que le preux chevalier du camp Kabila pourrait obtenir ne serait que de courte durée. Du reste, que peut un chef de gouvernement si l’Assemblée nationale qui vote le budget ne lui accorde pas les crédits pour l’exercice de ses fonctions ? En tout cas, le PM se leurre en comptant sur son mentor, Joseph Kabila qui, lui-même, est de plus en plus isolé avec les défections qui s’opèrent dans son propre camp. Pire, pointe encore Le Pays, il ne pourra faire longtemps le dos rond face à l’adversité des vents du changement qui comportent en leur sein, toutes les forces anti-Kabila, comme la puissante Église catholique, les Organisations de la société civile, ou même les poids lourds de la scène politique comme Moïse Katumbi ou Jean-Pierre Bemba. Le compte à rebours a donc commencé et plus que quiconque, Sylvestre Ilunga le sait. » Le grand gagnant dans cette affaire est donc le président Tshisekedi : « Il est en train de reprendre les rênes du pouvoir, pointe Ledjely en Guinée. Ce qui, sans doute, lui donnera l’occasion de déployer pour les trois prochaines années sa propre politique et son propre programme de société. Quant à Joseph Kabila, qui se rêvait en Vladimir Poutine africain, il récoltera à coup sûr la rançon de la déraison et d’une certaine suffisance. Lui qui se croyait habile joueur aura trouvé plus habile face lui. Et c’est tant mieux ! » Mali : le CNSP n’est plus… mais les militaires restent ! À la Une également, au Mali, la dissolution du CNSP, l’organe putschiste qui avait déposé IBK en août dernier… « Suite aux demandes répétées de la CEDEAO, le Comité national pour le Salut du Peuple est enfin dissous », s’exclame Le Pays (https://www.maliweb.net/armee/mali-le-cnsp-est-dissout-2913852.html) à Bamako. « Coïncidence de calendrier, pointe Maliweb, cette dissolution intervient le jour même de la visite du président de la transition, Bah N’Daw, à Paris, à l’invitation du président français Emmanuel Macron. Les deux chefs d’État doivent parler du prochain sommet du G5 Sahel prévu en février à N’Djamena au Tchad. (…) Avec l’effectivité de la dissolution du CNSP, la junte au pouvoir vient de respecter l’un de ses engagements déclinés dans la charte de la transition, avec certes un peu de retard. » Reste que les militaires occupent toujours les postes-clés du pouvoir, note pour sa part Jeune Afrique : « Le colonel Assimi Goïta, numéro un du désormais défunt CNSP, est vice-président, chargé des questions de défense et de sécurité, rappelle l’hebdomadaire. Le premier vice-président de la junte, le colonel Malick Diaw, préside aujourd’hui le CNT, qui fait office d’assemblée nationale. Le colonel Sadio Camara, ex-deuxième vice-président du CNSP occupe la fonction de ministre de la Défense et le colonel Modibo Koné, ex-troisième vice-président est ministre de la Sécurité et de la protection civile. Quant au colonel major Ismaël Wagué, qui avait joué le rôle de porte-parole de la junte pendant les premières heures du coup d’État, il a hérité, lui, du ministère de la Réconciliation nationale. » Bref, commente Aujourd’hui à Ouagadougou, cette dissolution du CNSP était « inutile et inopérante » ; finalement, elle n’a fait que « gonfler l’égo de la Cédéao. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: la victoire de Félix Tshisekedi sur Joseph Kabila

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Play Episode Listen Later Dec 11, 2020 4:21


Les députés ont majoritairement voté en faveur de la pétition visant sa déchéance, évinçant ainsi du perchoir la première femme élue présidente de l’Assemblée nationale au Congo. « Mabunda : le naufrage, lance Le Potentiel. Quand on nargue tout un peuple (…) les conséquences sont souvent imprévisibles et sans appel. Jeanine Mabunda et son équipe viennent d’en faire l’amère expérience, énonce ce grand quotidien kinois. (…) C’est le bateau FCC qui sombre ». Pour Le Potentiel, pas de doute, « les carottes sont donc cuites. Jeanine Mabunda appartient désormais au passé ». Dans ce quotidien kinois, le député UNC Crispin Mbindule estime même que la chute de Jeanine Mabunda devrait mettre fin « au règne et régime de Kabila ». « La digue kabiliste a cédé », lance Enjeux Africains. Selon ce magazine, la « Maison Kabila » a pris l’eau hier au Palais du peuple, siège du Parlement, où, dans la soirée, une « chose impensable » il y a peu s’est produite, l’UDPS ayant « réussi son coup » en « exécutant proprement » la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. Dans un style des plus bellicistes, Enjeux Africains estime que l’ancien président congolais Joseph Kabila doit lui-même maintenant « lutter pour sa survie politique », son successeur Félix Tshisekedi ayant arraché le « scalp » de Jeanine Mabunda, dont la « chute » a sonné « l’hallali du système kabiliste ». Et tout à son enthousiasme, Enjeux Africains évoque la possibilité d’un « accord » entre Félix Tshisekedi et ses « futurs alliés », au premier rang desquels Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi. De son côté,CAS Info estime que la chute de la présidente de l’Assemblée nationale, la très Kabiliste Jeanine Mabunda, constitue le symbole le plus éloquent de la « révolution » enclenchée il y a quatre ans par le président Tshisékédi contre le régime de Joseph Kabila. Ailleurs en Afrique, la chute de la maison Kabila Témoin le quotidien burkinabè Wakat Sera. Lequel, dans une question qui contient sa réponse, se demande si le Front commun du Congo de l’ancien président n’est pas, au fond, qu’un « léopard en papier ». Certes, il ne faut pas « vendre la peau du loup avant de l’avoir tué », tempère Wakat Sera, Joseph Kabila, ayant toujours fait la preuve qu’il a « plus d’un tour dans sa gibecière (…) car Jeanine Mabunda pourrait n’être que le mouton de sacrifice du FCC », et Kabila n’a « certainement pas dit son dernier mot », prévient ce quotidien ouagalais, avant de souligner, au passage, que les deux anciens « bannis » de la république sous Kabila, Jean-Pierre Bemba, et Moïse Katumbi, auront ainsi obtenu une « revanche » sur leur ancien « bourreau ». En Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir estime que la récente demande du président Bédié de « dialogue national » est une nouvelle provocation : Étant rappelé que l’ex-président Bédié propose en effet l’organisation d’un « Dialogue national » en lieu et place du Conseil national de transition, la presse proche du pouvoir hausse le ton. Témoin L’Essor qui relève l’appel du RHDP d’Alassane Ouattara aux « autorités » à « prendre leurs responsabilités » après la déclaration solennelle du président Bédié avant-hier. A « sa Une », ce journal publie une déclaration du ministre Adjoumani comparant Bédié à un « soldat perdu prêt à sacrifier des vies humaines ». https://news.abidjan.net/titrologie/ À l'inverse, le quotidien Le Temps, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, explique « pourquoi Bédié tape du poing sur la table ». Et souligne que, dans l’opposition, les chefs « accordent leur violon. Ainsi que (leurs) déclarations. Tous parlent d’une seule voix », souligne Le Temps, et « "la mayonnaise de Ouattara ne prend pas encore", pour diviser l’opposition unie (qui) ne peut jamais être vaincue ».

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Tshisekedi coupe les ponts avec Kabila

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 7, 2020 3:57


En RDC, c’est donc la fin de la coalition entre le CACH, le Cap pour le changement, du président Tshisekedi et le FCC, le Front commun pour le Congo, de l’ex-président Kabila. « Le président congolais a en effet annoncé ce dimanche avoir décidé de nommer un informateur, précise le site congolais Cas-Info. Objectif, "identifier une nouvelle majorité au parlement afin de pouvoir mettre en œuvre les nouvelles réformes souhaitées par les Congolais", a expliqué Félix Tshisekedi. Cette annonce choc sonne la fin de la coalition donc, s’exclame le site d’information congolais, qui liait le chef de l’État à son prédécesseur Joseph Kabila depuis deux ans. Elle intervient également dans un contexte tendu entre le FCC et le CACH. Il faut dire que le malaise était devenu profond, rappelle Cas-Info. Entre insultes, boycott et menace de dissolution de l’Assemblée nationale, rien n’allait plus entre les deux formations. Ce qui a poussé Félix Tshisekedi à initier des consultations inédites de la classe politique et de la population congolaise dans son ensemble au Palais de la nation. » Que va faire le FCC ? « Pour le FCC, c’est un coup dur, pointe encore le site congolais. Malgré le bras de fer engagé avec le chef de l’État, le mouvement de Joseph Kabila avait tout fait pour éviter ce scénario. » Alors, s’interroge Cas-Info, « comment va-t-il réagir et surtout comment va réagir Joseph Kabila ? C’est désormais la question que les Congolais se posent. » Justement, pointe 7 sur 7, autre site d’information congolais, « la plateforme chère à l’ex-président Joseph Kabila était en réunion d’urgence dès ce dimanche au sujet des décisions annoncées par le chef de l’État. Et elle devrait faire connaître sa position ce lundi. » Déjà, relève encore 7 sur 7, « plusieurs acteurs politiques "majeurs" ont salué les décisions prises par le président Tshisekedi, à l’instar du président du tout nouveau parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, et de celui du Mouvement de Libération du Congo, Jean-Pierre Bemba. »  Comment trouver une nouvelle majorité ? Désormais, le président Tshisekedi est à la recherche d’une nouvelle majorité. C’est ce que souligne le site d’information spécialisé sur la RDC Afrikarabia. « En cas de crise persistante, le président a clairement annoncé qu’il userait de ses prérogatives pour dissoudre l’Assemblée nationale. Pour Félix Tshisekedi, "le refus du Parlement de soutenir certaines initiatives du gouvernement", comme cela a été le cas lors de la prestation du serment de trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle, a sans doute été le désaccord de trop qui a précipité la rupture avec le FCC. » Et finalement, poursuit Afrikarabia, « dans la crise qui l’oppose au mouvement de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi poursuit sa politique de détricotage pour s’affranchir complètement de son encombrant partenaire. » La perspective de 2023 Cependant, Félix Tshisekedi avance à petits pas et les menaces sont progressives : d’abord un informateur, puis un nouveau gouvernement, et enfin si aucun accord n’est trouvé, la dissolution. « Pour l’instant, note Afrikarabia, le déblocage de la crise se trouve encore entre les mains du FCC. Soit la plateforme pro-Kabila accepte de donner une marge de manœuvre plus large au chef de l’État, notamment en acceptant un gouvernement plus en phase avec son programme, soit Félix Tshisekedi déclenchera la très risquée dissolution de l’Assemblée nationale. » Et Afrikarabia de conclure : « La crise politique semble bien installée au Congo et le duel Tshisekedi-Kabila est loin d’avoir trouvé son épilogue. La présidentielle de 2023 se rapproche à grand pas, et les partisans de Joseph Kabila espèrent toujours voir revenir leur champion à la présidence. » Qui sortira vainqueur ? Enfin, ce commentaire du quotidien Aujourd’hui au Burkina : « On espère que Tshisekedi s’est bien préparé, car son devancier ne lui fera aucun cadeau. Exit l’attelage FCC-CACH, dont certains avaient déjà commencé à chanter le requiem. 2023, c’est encore loin, mais le deal politique foireux concocté entre les deux entités aura vécu. Les appétits sont tellement voraces, les calculs si millimétrés, qu’il fallait cette séparation pour camper le décor. Qui sortira vainqueur de ce combat qui a quitté l’aspect feutré pour glisser dans le frontal ? s’interroge Aujourd’hui. Les prochaines semaines nous le diront. Mais la seule crainte est que des victimes collatérales trinquent, en l’occurrence le peuple congolais, comme en 2015. »

Le CV
#14. Dominique Tchimbakala, cette voix qui informe le monde

Le CV

Play Episode Listen Later Jan 8, 2020 106:53


Si vous laissez un peu traîner vos yeux et vos oreilles sur l’une des chaînes de télévision les plus suivies au monde, et plutôt un week-end, très vite vous entendrez sa voix. Son visage est connu et attendu par des milliers, que dis-je, des millions de téléspectateurs francophones à travers le monde. De son plateau parisien elle parle au Canada, à la Belgique, au Québec, à la France, à la Suisse, à l’Afrique francophone surtout, quand elle n’y est pas elle-même pour palper ... de l’orteil le terrain ! Elle flirte avec l’actualité, la forge, y met la mesure nécessaire, la modèle quand elle n'est pas toujours joyeuse pour lui donner son visage à elle. Et l'actualité grave le devient moins.   Stoïque, sereine et imperturbable, je la soupçonne de faire de son charisme son atout principal lors des interviews rarement complaisantes, et ce ne sont ni Jean-Pierre Bemba, ni Koffi Olomide, encore moins Charles Blé Goudé qui vont me contredire là-dessus. Après avoir sévi des années auprès de Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausse, elle a fait ses armes au journal de BFM TV et à Télématin avant d'attérrir à TV5 Monde où elle offre ses compétences.  Aujourd'hui c'est dans le CV qu'elle se livre. Crédits : Habillage sonore (générique et tapis) : I Believe in you - Lokua Kanza Choix musicaux de Dominique :  Mise au point - Josey Coucou - Koffi Olomide Sandunguera - Los Van Van Mu Zingunda - The Palata Singers Pwofite - Jean-Michel Jean Louis Les extraits : Passage de Koffi Olomide sur le plateau du journal de TV5Monde Forum professionnel de l'Union-ALFM  

Habari RFI-Ki
Habari RFI-Ki - Jean-Pierre Bemba areje DRC kwa Kishindo

Habari RFI-Ki

Play Episode Listen Later Jun 27, 2019 10:01


Ungana na Steven Mumbi katika Makala haya akizungumza na Wasikilizaji wa Rfi Kiswahili kuhusu kurejea DRC Kwa Makamu wa zamani wa Rais wa nchi hiyo Jean-Pierre Bemba.

rais makala habari ungana jean pierre bemba wasikilizaji steven mumbi
Africa Rise and Shine
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Africa Rise and Shine

Play Episode Listen Later Jun 25, 2019 60:00


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** DRC opposition leader Jean-Pierre Bemba returns home.... *** Zimbabwean President says sale of ivory stocks could fund conservation... *** In Economics: Namibia and Germany sign financial cooperation agreement... *** And In Sports: Ivory Coast begin their AFCON campaign with victory over South Africa....

TV5MONDE - Kiosque
Brexit / Acquittement de Gbagbo / Grand débat national en France

TV5MONDE - Kiosque

Play Episode Listen Later Jan 18, 2019 54:06


Au sommaire : Brexit dans l'impasse Le Brexit est-il mort ? C'est la question posée par le tabloïd « The Sun » qui titre « Brextinct » (l'extinction du Brexit). Après le rejet massif des députés britanniques du projet d'accord ardemment négocié avec Bruxelles, et à deux mois et demi de l'échéance, il n'y a pas de plan pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Ce vote ouvre-t-il des perspectives nouvelles : un report et un réaménagement du Brexit ?  Acquittement de Laurent Gbagbo à la CPI Sept ans après son incarcération, Laurent Gbagbo est acquitté du chef d'accusation de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale. L'ancien président ivoirien et son bras droit Charles Blé Goudé sont-ils pour autant innocentés ? Après le verdict similaire de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, est-ce un revers de plus pour la CPI ? Grand débat national en France Après trois mois de crise des gilets jaunes, le grand débat national est lancé. Jusqu'au 15 mars, les Français sont invités à donner leur avis sur la fiscalité, l'organisation de l'État, l'écologie et la démocratie. Marketing politique aux allures de campagne électorale ou réelle volonté de dialogue ? Ce débat est-il une forme intéressante de démocratie ? Et surtout : cette consultation permettra-t-elle d'apaiser la colère ou d'alimenter le ressentiment à l'égard du pouvoir ? Invités : Denise Époté, directrice de TV5MONDE Afrique ; Jon Henley, journaliste en charge des questions européennes au quotidien britannique « The Guardian » ; Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du quotidien « Le Figaro » ; Yann Mens, rédacteur en chef au magazine « Alternatives économiques ». Présentation : Silvia Garcia.

Changu Chako, Chako Changu
Changu Chako, Chako Changu - Nini kilichotokea hadi Jean Pierre Bemba kutuhumiwa mauaji ya kivita jijini Bangui?

Changu Chako, Chako Changu

Play Episode Listen Later Dec 4, 2018 19:35


Kiongozi wa waasi wa zamani wa kundi la MLC Jean Pierre Bemba aliekuwa anatuhumiwa mauaji ya kivita huko jijini Bangui aliachiwa huru na makahama ya kimataifa ya uhalifu wa kivita ya ICC. lakini hata hivyo unafahamu nini kilichotokea huko Bangui hadi kumuweka hatiani kiongozi huyo? Usikosi pia kutufollow kwa instagram @billy_bilali

Wimbi la Siasa
Wimbi la Siasa - Jean Pierre Bemba hatihati kugombea Urais DRC

Wimbi la Siasa

Play Episode Listen Later Oct 3, 2018 10:01


Majina ya wagombea Urais ya awali yametangazwa huku Jean Pierre Bemba akienguliwa na yeye kuapa kukata rufaa kugai haki yake wakati Tume huru ya Uchaguzi CENI ikidai hawezi kugombea kutokana na kesi yake katika mahakama ya ICC. Je unafikiri hali itakuaje na nini hatima ya kiongozi huyo wa upinzani? Ungana na Victor Robert Wile katika Makala ya Wimbi la Siasa kupata undani wa suala hilo.

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Wimbi la Siasa
Wimbi la Siasa - Tume Huru ya Uchaguzi DRC, CENI yatangaza majina ya wagombea Urais

Wimbi la Siasa

Play Episode Listen Later Oct 3, 2018 10:04


Mwenyekiti wa Tume Huru ya Uchaguzi CENI nchini Jamhuri ya Kidemokrasia Kongo DRC, Corneille Nangaa ametangaza majina ya wagombea urais katika uchaguzi unaotarajiwa kufanyika Disemba 23 mwaka huu huku wanasiasa wa upinzani Jean Pierre Bemba na mwenzake Moise Katumbi wakikosa nafasi ya kugombea kutokana na sababu mbalimbali. Je unataka kujua nguvu ya upinzani inasimama katika nafasi gani? Ungana na Victor Robert Wile katika Makala haya ya Wimbi la Siasa.

ceni makala tume jamhuri urais uchaguzi ungana moise katumbi jean pierre bemba majina disemba
Africa Rise and Shine
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Play Episode Listen Later Sep 7, 2018 59:52


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** DRC opposition leader Jean-Pierre Bemba slams the country's Justice system.... *** South African judge grants requests to cross-examine state capture witnesses... *** In Economics: Agriculture experts call for transformation of sector in Africa.. *** And In Sports: South Africa ready for AFCON qualifier against Libya....

Het beste uit het Oog
#102: charme van het openluchtbad en comeback oud-rebellenleider Bemba

Het beste uit het Oog

Play Episode Listen Later Aug 10, 2018 32:54


In december zijn er eindelijk weer verkiezingen in Congo, nadat ze al een paar keer waren opgeschort. Oud-rebellenleider Jean-Pierre Bemba, twee maanden geleden door het Internationaal Strafhof in Den Haag nog vrijgesproken van oorlogsmisdaden, maakt zijn comeback. Hoe opmerkelijk dat is, vertellen politicoloog Kiza Magendane en VRT-journalist Peter Verlinden. Nathan Rutjes zet een punt achter zijn voetbalcarrière. Hij gaat aan de slag als trainer en als maatschappelijk werker. Daarnaast een gesprek over openluchtbaden. Die zaten de afgelopen weken stampvol door het prachtige weer. Fotograaf Henk Sloos kent ze allemaal.

Het beste uit het Oog
#102: charme van het openluchtbad en comeback oud-rebellenleider Bemba

Het beste uit het Oog

Play Episode Listen Later Aug 10, 2018 32:54


In december zijn er eindelijk weer verkiezingen in Congo, nadat ze al een paar keer waren opgeschort. Oud-rebellenleider Jean-Pierre Bemba, twee maanden geleden door het Internationaal Strafhof in Den Haag nog vrijgesproken van oorlogsmisdaden, maakt zijn comeback. Hoe opmerkelijk dat is, vertellen politicoloog Kiza Magendane en VRT-journalist Peter Verlinden. Nathan Rutjes zet een punt achter zijn voetbalcarrière. Hij gaat aan de slag als trainer en als maatschappelijk werker. Daarnaast een gesprek over openluchtbaden. Die zaten de afgelopen weken stampvol door het prachtige weer. Fotograaf Henk Sloos kent ze allemaal.

Africa Rise and Shine
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Play Episode Listen Later Aug 2, 2018 56:26


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** Zimbabwe's ruling Zanu-PF and opposition MDC blame each other for yesterday's violence that left three people dead in Harare... *** Former vice president of the Democratic Republic of Congo, Jean-Pierre Bemba arrives home to a heroes welcome.... *** And In Sports: South Africa is looking at being crowned the top nation at the African Athletics Championships....

Africa Rise and Shine
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Play Episode Listen Later Jul 31, 2018 56:38


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** Zimbabwe's MDC Alliance leader Nelson Chamisa tweeted a very optimistic message saying they have done exeedingly well in the polls... *** Jean-Pierre Bemba's Movement for the Liberation of Congo says that its leader is eligible for the presidential position as he's finally back home..... *** And In Sports: The Confederation of African Football is still undecided about the under 20 zonal qualifiers system....

Pan-African Journal
Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast

Pan-African Journal

Play Episode Listen Later Jul 14, 2018 179:00


Listen to the Sat. July 14, 2018 edition of the Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast hosted by Abayomi Azikiwe, editor of the Pan-African News Wire. The program features our regular PANW report with dispatches on the monumental events in the Horn of Africa where the governments of Ethiopia and Eritrea have resolved to end their two decades-long war; the West African state of Gambia is restructuring its security apparatus placing more responsibility on the police; Democratic Republic of Congo politician Jean Pierre Bemba who recently had charges at the International Criminal Court in the Netherlands dismissed is slated to enter the race for the presidency in December; and Guinea-Conakry has been hit by widespread protests over the rise in the price of fuel. In the second and third hours we continue our re-examination of the events surrounding Freedom Summer and the passage of the 1964 Civil Rights Act.

Afrique presse
Afrique presse - RDC: Jean-Pierre Bemba acquitté en appel par la CPI !

Afrique presse

Play Episode Listen Later Jun 15, 2018 19:30


Les thèmes de la semaine: - RDC : Jean-Pierre Bemba acquitté en appel par la CPI !- Ethiopie : la politique d'ouverture du nouveau premier ministre Abiy Ahmed. Invité(e)s:- Ousmane Ndiaye : TV5MONDE- Francis Laloupo : Africa n°1- Valérie Thorin : Afrique-Asie.fr

Africa Rise and Shine
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Play Episode Listen Later Jun 12, 2018 57:56


US President Donald Trump and North Korean leader Kim Jong Un meet in Singapore... *** Mixed reaction to ICC decision to acquit DRC's former President Jean-Pierre Bemba... *** Europe's migration crisis takes another turn..... *** In Economics: IMF chief says clouds over global economy are 'getting darker.... *** And In Sports: ICC suspends Zimbabwe Cricket director Enock Ikope..

Africa Rise and Shine
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Africa Rise and Shine

Play Episode Listen Later Jun 22, 2016 59:12


TOP STORIES ON AFRICA RISE AND SHINE THIS HOUR... *** Congolese politician Jean-Pierre Bemba sentenced to 18 years in prison.... *** UN Envoy hopes to resume intra-Syrian peace talks in July... *** South African government condemns violence in Pretoria... *** Tanzania to host the International Forum For Investments.... *** In Sports: Croatia hand Spain their first Euro defeat since 2004…..

RCI The Link
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RCI The Link

Play Episode Listen Later Mar 23, 2016 3:57


Prof. Darryl Robinson says Jean-Pierre Bemba’s conviction is a significant decision by the International Criminal Court.

Bureau Buitenland
Strafhof veroordeelt voormalig vicepresident Congo

Bureau Buitenland

Play Episode Listen Later Mar 21, 2016 8:29


Al acht jaar zit Jean-Pierre Bemba, de voormalig vicepresident van Congo, militieleider en steenrijk zakenman, in de gevangenis in Den Haag. Vandaag is hij door het Internationaal Strafhof schuldig bevonden aan oorlogsmisdaden en misdaden tegen de menselijkheid. Het is de eerste keer dat het Strafhof een verdachte schuldig verklaart voor daden die hij niet zelf, maar zijn onderdanen hebben begaan. Ook werd er niet eerder uitspraak gedaan over seksueel geweld in een gewapend conflict. Correspondent Sophie van Leeuwen volgde het proces op de voet en was bij de uitspraak aanwezig.

Congo Live
The Legacy of Zaire - A conversation with Nzanga Mobutu

Congo Live

Play Episode Listen Later Mar 12, 2016 61:31


On this episode of Congolive, we were blessed to have with us in the studio a very special guest, Nzanga Mobutu, the son of the late Congolese president Mobutu Sese Seko. Being in the public life since birth, Nzanga took us on a journey to get a glimpse of his life as a political leader, an art collector and a father. Bio Nzanga Mobutu is the oldest surviving son of the former Congolese president Mobutu Sese Seko. Born on March 24, 1970 in Kinshasa, Democratic Republic of Congo, Nzanga was educated in Belgium during his elementary and high school years. He graduated from Collège Saint-Vincent de Soignies with concentration in Economy. He received a degree in Arts and Sciences with concentration in Communications from Université de Montréal. He also received a degree in International Relations from American University in Paris. His political career started in 1996 as the communications adviser of the Executive Office of the President in the last days of the Mobutu Regime. He founded the political party UDEMO in 2006. That same year, he ran as a candidate in the Presidential Elections and placed fourth, with about 4.8% of the vote. He served in the government of the Democratic Republic of the Congo under President Joseph Kabila from 2007 to 2011 as the Deputy Prime minister, Minister of Agriculture, Minister of Labor and Social Welfare. In November 2010, he walked away from his ministerial position given the long crisis between himself and President Kabila around transparency in government's affairs. Nzanga Mobutu is married to his childhood friend and sister of Jean Pierre Bemba, Catherine Bemba.They are parents to three beautiful children. A passionate of art, movies and politics, Nzanga loves to play soccer and tennis. Lately, he has become a fan of American basketball.