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durée : 00:21:35 - L'invité de 8h20 - Le ministre des Outre-Mer était l'invité de France Inter ce vendredi, une semaine après l'échec des négociations en Nouvelle-Calédonie.
durée : 00:02:49 - Le 6/9 - par : Ali Baddou, Marion L'hour, Benjamin Dussy, Mathilde Khlat, Elodie Royer - Dans le 6/9, nous recevons à 6h20 Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques et spécialiste de la grande criminalité, à 7h45, on se demande si TVA sociale peut-elle sauver la sécu avec Dominique Seux et Thomas Porcher. Et à 8h20, Manuel Valls, ministre d'État, ministre des Outre-Mer. - réalisé par : Marie MéRIER
durée : 00:58:12 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En décembre 2024, quelques centaines de personnes défilaient à Cayenne pour protester contre le manque de moyens alloués aux services publics de base, en particulier dans l'éducation. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Patrick Blancodini Géographe, professeur de géopolitique en classe préparatoire à Lyon; Silvia Macedo Docteure en Anthropologie Sociale et Ethnologie à l'EHESS et maitresse de conférences en Sciences de l'éducation à l'INSPE de l'Université Paris-Est Créteil; Félix Flaux Doctorant à l'EHESS
Il y a un an, le 13 mai 2024, la Nouvelle-Calédonie s'embrasait. Ce territoire français d'Outre-mer a été secoué, des semaines durant, par des violences liées à une réforme électorale contestée qui ont fait 14 morts, des centaines de blessés et deux milliards d'euros de dégâts. Aujourd'hui, si la situation est calme, en apparence, « les braises sont encore brûlantes et le feu pourrait repartir à la moindre étincelle », comme l'écrit Benoît Trépied dans son livre Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie (éditions Anacharsis). Aucune solution politique n'a été trouvée. Un an après, où en est cette crise politique et sociale sur le territoire ? Pourquoi le dialogue n'avance pas ? Avec : - Mikaa Blugeon-Mered, chargé d'enseignement en géopolitique des Outre-mer à Sciences Po Paris- Benoit Trépied, anthropologue au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, auteur de l'ouvrage Décoloniser la Kanaky-Nouvelle Calédonie (Anacharsis).
durée : 00:58:15 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - À l'automne 2024, la Martinique a été secouée pendant 6 semaines par des manifestations contre la vie chère, un problème récurrent et structurel aux Antilles. En réponse, Manuel Valls a annoncé en mars un projet de loi visant à s'attaquer "à tous les facteurs expliquant la cherté de la vie". - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Fred Constant Haut fonctionnaire, professeur en science politique; Pierre Odin Maître de conférences en sciences politiques à l'Université des Antilles ; Malcom Ferdinand Chercheur martiniquais au CNRS (laboratoire IRISSO de Paris-Dauphine) en science politique et philosophie
durée : 00:58:22 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Le 8 avril 2025, l'Assemblée nationale a adopté une loi durcissant l'accès à la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte. Une réglementation qui illustre le "régime d'exception" mahorais sur les questions migratoires et qui renforce le sentiment d'inégalité vis-à-vis de la métropole. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Olivier Chadoin Sociologue, professeur à l'école Nationale d'architecture de Bordeaux; Rémi Carayol Journaliste indépendant et membre du comité éditorial d'Afrique XXI
durée : 00:58:15 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Le 8 mai, le ministre des outre-mer Manuel Valls a quitté la Nouvelle-Calédonie sans être parvenu à trouver un accord politique avec les indépendantistes. Un échec qui annonce une nouvelle période d'instabilité dans l'archipel, un an après les émeutes de 2024 ayant coûté la vie à 14 personnes. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Benoît Trépied Anthropologue au CNRS; Benoît Carteron Anthropologue membre du laboratoire espace et société de l'université d'Angers
Dans un contexte encore très dégradé pour l'immobilier neuf et les perspectives des élections municipales en 2026 devraient malheureusement confirmer la tendance, la ministre du Logement Valérie Létard a annoncé au dernier Marché international de l'immobilier (MIPIM) à Cannes à la surprise générale l'élaboration d'une proposition de loi (PPL) visant à desserrer les verrous normatifs et relancer la construction. Les professionnels de la construction espèrent que la PPL Harolds Huwart est cette fois ci la bonne loi ! Entretien en primeur sur Radio Immo avec Harold Huwart, député d'Eure-et-Loir (LIOT, Libertés Indépendants, Outre-Mer et Territoires » et ancien maire de Nogent-le-Rotrou avant la présentation de son texte le 15 mai prochain à l'Assemblée nationale.
Dans un contexte encore très dégradé pour l'immobilier neuf et les perspectives des élections municipales en 2026 devraient malheureusement confirmer la tendance, la ministre du Logement Valérie Létard a annoncé au dernier Marché international de l'immobilier (MIPIM) à Cannes à la surprise générale l'élaboration d'une proposition de loi (PPL) visant à desserrer les verrous normatifs et relancer la construction. Les professionnels de la construction espèrent que la PPL Harolds Huwart est cette fois ci la bonne loi ! Entretien en primeur sur Radio Immo avec Harold Huwart, député d'Eure-et-Loir (LIOT, Libertés Indépendants, Outre-Mer et Territoires » et ancien maire de Nogent-le-Rotrou avant la présentation de son texte le 15 mai prochain à l'Assemblée nationale.
Chaque mercredi, Thomas Schnell revient sur les contre-propositions économiques d'Édouard Tétreau. Aujourd'hui, il propose de mettre en place pour la République du respect mutuel et la République de la responsabilité individuelle. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Toujours accompagnée de Rémy Barret et sa bande, Estelle Denis s'invite à la table des français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Société, conso, actualité, débats, coup de gueule, coups de cœurs, sexo… En simultané sur RMC Story.
Fondato nel 1099, il Regno di Gerusalemme fu uno Stato crociato in Oriente, con una storia segnata da battaglie, sovrani e lotte per la Terra Santa.
Terra Santa nel Medioevo: i crociati partirono per liberare Gerusalemme, spinti dalla fede, dal desiderio di gloria e dalla promessa del perdono.
Le président sortant Noboa a été réélu avec plus de 10 points d'avance face à Luisa Gonzalez. La candidate de gauche demande un recomptage des voix. Cette défaite est un échec pour le mouvement « Révolution Citoyenne » de l'ancien président Rafael Correa. Un échec qui ne sera pas sans conséquence. « Ce désir, cette recherche permanente du pouvoir de la part de ce groupe politique que je considère comme une véritable mafia politique fait que ce nouvel échec est un moment clé pour ce groupe et pour le pays », commente le cinéaste, politologue et citoyen engagé Carlos Andrés Vera, au micro de notre correspondant en Équateur Eric Samson.En Haïti, la commémoration des 200 ans de la dette approcheEn 1825, le roi français Charles a demandé à Haïti de payer 150 millions de francs en échange de la reconnaissance de son indépendance. Un événement aux conséquences encore tangibles 200 ans plus tard. « Les historiens signalent que le montant réclamé équivalait à 10 années de recette fiscale et à environ 15 % du budget annuel de la France. Haïti est ainsi entré dans une terrible spirale, toute l'économie a été tournée vers l'extérieur, constituant un lourd handicap au développement du pays », commente Peter Gotson, directeur de l'agence de presse Alterpresse.org.Dans la presse américaine également, un responsable d'organisation de défense des droits humains interpelle les États-Unis. « Les gangs ont changé et les États-Unis en paieront le prix », avertit Pierre Espérance dans une tribune du New York Times.Cet haïtien, directeur d'une organisation de droits humains, raconte, depuis Port-au-Prince, l'escalade de violence : « Depuis le printemps dernier, les gangs ont quasiment arrêté de se battre entre eux et travaillent désormais ensemble pour violer, torturer et tuer ». « Si l'administration Trump est sérieuse quand elle dit vouloir rendre les États-Unis plus sûrs et prospères, avec un contrôle renforcé de la migration, elle ne peut pas cesser de s'engager en Haïti », conclut Pierre Espérance.Politique migratoire, lutte contre le narcotrafic, canal du Panama… Comment l'arrivée de Donald Trump modifie-t-elle les liens entre États-Unis et Amérique latine ?Le président américain a reçu son homologue du Salvador hier à la Maison-Blanche. L'occasion d'analyser la politique latino-américaine de Donald Trump depuis son retour au pouvoir, il y a environ trois mois.« Nayib Bukele a félicité Donald Trump pour les résultats de sa politique migratoire. Donald Trump a, lui, félicité son invité du jour pour ses résultats dans sa politique contre la violence armée. Une politique très dure et contestée par des organisations de défense des droits de l'homme », explique notre correspondant à Washington Guillaume Naudin.Le président du Salvador a également déclaré être volontaire, voire impatient d'aider Donald Trump à atteindre ses objectifs en matière d'expulsion. Les deux hommes ont évoqué l'idée d'emprisonner au Salvador des détenus américains.Depuis son élection, Donald Trump met aussi en avant la lutte contre le narcotrafic, justification des droits de douane imposés au Mexique, par exemple. Les États-Unis tiennent aussi à reprendre la main sur le canal du Panama : « Avant même qu'il soit président, Donald Trump s'est dit prêt à recourir à la force pour s'assurer du contrôle du canal », précise notre reporter Guillaume Naudin.Argentine : le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, reçu au palais présidentiel argentinQuelques jours après l'annonce d'un prêt massif du Fonds Monétaire International à Buenos Aires, cette visite avait pour objectif de souligner le soutien de l'administration Trump au gouvernement argentin, qui n'est pour autant pas épargné par les surtaxes du président américain. Correspondance de Théo Conscience.Et dans la presse argentine, le bilan du premier jour de la levée des restrictions des taux de change, avec une dévaluation du peso autour de 12%, est à la Une. Le journal financier Ambito interviewe un économiste à ce sujet. Pour Orlando Ferreres : « L'inflation devrait augmenter avec un taux de change qui restera un peu en retard, mais d'ici les élections d'octobre, il y aura peu d'inflation et le gouvernement sera alors plus à l'aise avec le taux de change d'alors ».À la Une du journal des Outre-mers, de notre partenaire La 1ère Le retour des Sargasses aux Antilles.
Le président sortant Daniel Noboa, tenant d'une ligne sécuritaire et soutenu par la droite équatorienne, a été réélu avec 56% des voix. La candidate socialiste Luisa Gonzalez demande un recomptage des votes. « À l'annonce des résultats hier soir [dimanche 13 avril 2025], les partisans du président Noboa ont fait la fête dans les trois grandes villes du pays », témoigne notre reporter sur place, à Quito, Rafael Moran. Ces résultats restent difficiles à expliquer, précise-t-il : « Le rejet du courant politique de gauche de Luisa Gonzalez, le corréisme, a pu compter (…) Certains analystes se demandent si la politique du carnet de chèques a pu compter : le président Noboa a distribué 14 aides différentes depuis le début de l'année ».Cette élection contestée laisse beaucoup de questions et d'incertitudes, selon Christophe Ventura, directeur de recherche à l'Iris (l'Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l'Amérique latine, au micro de Clotilde Dumay : « C'est le signe d'une élection qui ne résout pas la crise politique enÉquateur, sur fond de crise économique et sécuritaire », estime le chercheur. Il souligne des résultats « inattendus », qui marquent la polarisation de la société.« Le recomptage des voix va être très compliqué, car le Conseil national électoral réduit la possibilité de recomptage en fonction de conditions très limitées, ce n'est pas du tout gagné que ce recomptage soit accepté », ajoute Christophe Ventura à notre micro.La mort du prix Nobel péruvien Mario Vargas Llosa. Il s'est éteint au Pérou, à 89 ansMario Vargas Llosa laisse une œuvre considérable, une quarantaine d'essais, de romans et de pièces de théâtre : des textes autobiographiques comme La ville et les chiens, relatant son passage à l'académie militaire où son père l'avait envoyé de force ou encore La tante Julia et le scribouillard, qui raconte sa fuite avec sa tante de quinze ans son ainée. L'auteur avait touché à tous les genres, épiques, sensibles, libertins, fresques historiques. La littérature était pour lui une manière de façonner l'esprit et le monde, détaille le journaliste Olivier Rogez, du service culture de RFI.Grand amateur de politique, ex-candidat déchu à la présidentielle péruvienne, Mario Vargas Llosa, communiste dans les années 50 avant de soutenir la Révolution Cubaine, avait, sur la fin de sa vie, donné son soutien à des candidats populistes d'extrême-droite comme Jair Bolsonaro.Dans la presse latino-américaine, les hommages sont unanimes. El Comercio, journal péruvien pour lequel l'auteur écrivait, regrette la disparition du « péruvien le plus universel », « le plus grand écrivain » du pays. La Republica se fait, elle, l'écho de nombreux hommages nationaux et internationaux au « dernier écrivain du boom latino-américain ». Du côté de la Colombie, El Tiempo se souvient tout de même le lien tumultueux entre Mario Vargas Llosa et Gabriel Garcia Marquez. L'écrivain péruvien avait frappé, à la fin des années 70, son ami Colombien d'alors, mettant fin à leur relation.Dans la presse Argentine, le premier jour de la flexibilisation des taux de change« Le gouvernement cherche à détourner l'attention de ce premier jour sans restriction des taux de change » et préfère insister sur sa rencontre avec Scott Bessent, secrétaire du trésor américain, analyse La Nacion.En Argentine, le dollar est désormais « flottant », entre 1 000 et 1 400 pesos. Pas de quoi entraîner de l'inflation, se sont échinés à démontrer le président Milei et ses proches ce week-end, usant de longs tweets et autres démonstrations sur papier, comme le rapporte La Nacion.Le média Pagina12 n'est pas rassuré : « L'impact de ses mesures est incertain et ne sera connu qu'à l'ouverture des marchés ce lundi [14 avril 2025] », lit-on.Aux États-Unis, le cas emblématique du Salvadorien expulsé par erreur et la politique migratoire de Donald Trump scruté de près par les journaux« Le ministère de la Justice dit qu'il n'est pas obligé de ramener le migrant expulsé par erreur au Salvador », écrit le Washington Post, alors que le président du Salvador Nayib Bukele est reçu ce lundi à la Maison Blanche.Le journal explique comment l'administration Trump interprète en sa faveur la décision de la Cour Suprême. Pour le gouvernement, « faciliter » le retour de Kilmar Abrego Garcia ne reviendrait, en fait, qu'à retirer les « obstacles nationaux » à ce retour. Le tout s'appliquant, selon le gouvernement, uniquement si le Salvador décidait de lui-même de libérer M. Abrego Garcia.« Ces affirmations ouvrent la voie à un nouveau test de la capacité du pouvoir judiciaire fédéral à maîtriser une administration (…) qui s'est efforcée d'étendre de manière agressive son pouvoir exécutif », commente le Washington Post. Par ailleurs, le New York Times publie une longue enquête décrivant comment le gouvernement utilise l'application mobile d'une entreprise pénitentiaire privée pour surveiller les migrants et faciliter leur arrestation. Le Washington Post révèle, lui, que la détention et la révocation du visa de la doctorante étrangère Rumesya Ozturk n'est fondée sur aucune preuve d'antisémitisme ou d'apologie du terrorisme, contrairement aux dires du gouvernement.À la Une du journal des Outre-mers, de notre partenaire de la 1ʳᵉLa Guyane où les maires contestent les chiffres du recensement.
Dans cet épisode, on reçoit Mamodraza Mamodali, entrepreneur aguerri avec plus de 23 ans d'expérience.On explore son parcours, ses inspirations, et surtout sa vision de la réussite, qui a évolué avec le temps vers un impact plus profond sur la société.Mamodraza nous partage :sa réflexion sur l'entrepreneuriat,l'importance de transmettre ses connaissances,et le rôle crucial de l'environnement dans le succès.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 26 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Manuel Valls et Bruno Retailleau en tête d'affiche d'un meeting contre l'islamisme mercredi soir, intitulé : "Pour la République : la France contre l'islamisme". Manuel Valls, ministre des Outre-Mer, est l'invité de Thomas Sotto. Ecoutez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 26 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 26 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Manuel Valls et Bruno Retailleau en tête d'affiche d'un meeting contre l'islamisme mercredi soir, intitulé : "Pour la République : la France contre l'islamisme". Manuel Valls, ministre des Outre-Mer, est l'invité de Thomas Sotto. Ecoutez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 26 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 26 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans les départements d'Outre-mer, la langue et la culture créoles apparaissent comme un rempart contre le racisme et l'uniformisation. Le concept de "créolité" a été élaboré à la fin des années 1980, dans le sillage de "la négritude" d'Aimé Césaire et de "l'antillanité" d'Edouard Glissant. Pour mieux comprendre cette identité complexe, nos reporters Florence Gaillard and Georges Yazbeck se sont rendus sur l'île de la Martinique.
Manuel Valls, ministre des Outre-Mer et ancien Premier ministre, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de l'agression du rabbin d'Orléans, d'un antisémitisme d'atmosphère nourri par l'extrême gauche et la France Insoumise, de la marche contre le racisme samedi initiée par la France Insoumise, du racisme anti-blanc et de la lutte contre les narcotrafics et de la vie chère aux Antilles. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse, évoque la mort d'un jeune homme tué par une balle perdue ce lundi (17 mars 2025) dans les environs de Delmas 75. Son identité demeure inconnue. Cela s'est produit durant l'inhumation de deux frères, membres des Forces armées d'Haïti (Fad'h) assassinés à leur domicile à Delmas 30, le 25 février 2025, lors d'un assaut des membres de la coalition Viv Ansanm. Gotson Pierre rappelle que les victimes de balles perdues augmentent, elles constituent 40% des victimes dans ce contexte sécuritaire de plus en plus pesant. (AlterPresse | Haïti-Criminalité : Un jeune homme tué d'une balle perdue, en marge des obsèques de deux frères militaires assassinés à Delmas 30).Les médias sont également de nouveau visés par les gangs armés, Les locaux de Télé Pluriel ont été pillés et incendiés, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 mars 2025, à Delmas 19, peut-on lire dans Alterpresse (AlterPresse | Haïti-Criminalité : Télé Pluriel, un autre média saccagé par les bandits armés à Port-au-Prince).Dans ce contexte, MSF annonce suspendre ses activités au Centre d'urgence de Turgeau après une attaque armée contre un convoi évacuant son personnel. L'accès aux soins est rendu de plus en plus difficile au sein de la capitale Port-au-Prince, où la plupart des hôpitaux ont été vandalisés par les gangs. Pour le diplomate Pierre Richard Cajuste qui s'exprime dans le journal (AlterPresse | On peut sortir de la crise en Haïti si on y met de la bonne volonté !), la politique haïtienne doit être repensée et pratiquée autrement en formulant « un pacte de gouvernabilité entre les forces sociales ».Cette démarche devrait constituer « la pierre angulaire de toute transition réussie ». Trump défit la justice en expulsant 200 migrants vénézuéliensAux États-Unis, l'expulsion de 200 migrants vénézuéliens accusés d'être membres du gang Tren de Aragua met le feu aux poudres. Ils ont atterri à bord de 3 avions, ce lundi (17 mars 2025), au Salvador où ils ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité. Pour le président vénézuélien « c'est la plus grande agression subie par un pays d'Amérique latine et des Caraïbes ». « Nos migrants ne sont pas des terroristes, ce ne sont pas des criminels, ce ne sont pas des assassins », a-t-il ajouté.Le président américain a ignoré une décision d'un juge fédéral, peut-on lire dans le New York Times.Ce dernier a ordonné une suspension de 14 jours de toute expulsion et a demandé aux avions qui transportaient les Vénézuéliens de faire demi-tour. Les vidéos des autorités salvadoriennes montrent ces 200 migrants descendre de l'avion, enchaînés et être conduits dans le centre de détention pour terroristes de Tecoluca.Le ton est monté quand les avocats du gouvernement américain ont appelé au renvoi de ce juge et ont refusé de répondre à ses questions, révèle le Washington Post.Donald Trump a invoqué une loi sur les étrangers et la sédition datant de 1798, elle permet au président américain d'arrêter ou d'expulser des citoyens d'une nation ennemie en temps de guerre, et elle n'avait été utilisée jusqu'à présent qu'à trois reprises, notamment pendant les deux guerres mondiales.Après cet ultime épisode de tensions entre le chef de la Maison Blanche et le département de la justice, les États-Unis sont au bord d'une crise constitutionnelle, estime le New York Times ; et certains experts pensent que cette hostilité de la part de l'administration américaine envers les juges et leurs décisions marque une rupture dans le fragile équilibre des pouvoirs aux États- Unis. Pérou : de nouvelles violences malgré l'état d'urgenceAu Pérou, l'état d'urgence est décrété à partir de ce mardi (18 mars 2025) pour 30 jours, dans la capitale Lima et dans la province voisine de Callao, après l'assassinat par balle d'un chanteur populaire par une bande criminelle. Le gouvernement a annoncé déployer les forces armées en soutien à la police. La Republica fait état de 2 nouveaux meurtres la nuit dernière, celui d'une chauffeuse de bus abattue par deux hommes à moto la nuit dernière et d'un homme ramassant des déchets sur le bord de la route.Depuis janvier 2025, plus de 400 meurtres liés à la violence urbaine ont été recensés à travers le pays. Pour la presse locale, il s'agit du chiffre le plus élevé des vingt dernières années.Le journal La Razon explique que des voix s'élèvent au Congrès pour dénoncer cette escalade de la violence et pour demander la démission du ministre de l'Intérieur, Juan José Santiváñez, sans quoi une motion de censure sera présentée dans les prochaines heures.Dans son reportage, à Lima, Martin Chabal a recueilli pour RFI les réactions des Péruviens à l'instauration de l'Etat d'urgence dans le pays. En Argentine, la confiance rompue avec la population à la veille d'une nouvelle manifestation Une nouvelle manifestation aura lieu ce mercredi (19 mars 2025) en Argentine dans les universités, dans un contexte de défiance envers le président Mileï. Clarin revient sur les violences lors d'une manifestation à Buenos Aires en soutien aux retraités mercredi dernier. La société argentine a toutes les raisons d'être en colère, souligne le journal qui égrène une longue liste de dysfonctionnements : «une insécurité déchaînée et croissante, une justice bridée, une dégradation de l'éducation, un manque de respect des règles, une société fragmentée et de plus en plus inégalitaire, et une méfiance généralisée dans les institutions». Cette confiance est pourtant la clé de la cohésion sociale.La Nacion parle d'un moment crucial pour Mileï et pour le pays, avec des élections régionales qui se profilent dans les semaines à venir. Pour le quotidien, le problème numéro un de l'Argentine reste l'inflation qui est toujours à 67% sur ces 12 derniers mois. Beaucoup de personnes sont exclues du marché du travail et l'économie informelle se développe, c'est là que l'inflation devient particulièrement nocive, poursuit la Nacion, pour des personnes qui n'ont aucune possibilité de recourir à un syndicat pour demander une hausse de salaire. La pauvreté elle atteint 35% de la population, sa réduction est pourtant liée directement à la lutte contre l'inflation. Bolivie : des enregistrements audios de communautés autochtones dévoilées En Bolivie, les archives nationales ont récupéré plus de 150 enregistrements audios de communautés autochtones, datant du siècle précédent. Ces prises de sons, réalisées par des chercheurs en mission en Bolivie, étaient jusqu'à présent conservées en France par le Centre de recherche en ethno-musicologie. Des ambiances, des chants, des compositions musicales... c'est un vrai trésor mémoriel puisque ce sont les vestiges de traditions orales, de cérémonies musicales qui ont parfois disparu. Nils Sabin s'est rendu aux archives boliviennes pour RFI à La Paz. L'actualité des OutremerTessa Grauman évoque la visite en Martinique du ministre des Outre-Mer, Manuel Valls.
durée : 00:05:59 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Le 28 février 2025, l'île de la Réunion a été frappée par le cyclone Garance, causant 5 morts et d'importants dégâts. En visite sur place, le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, a annoncé une aide exceptionnelle de 200 millions d'euros pour les collectivités locales
C'est un procès très attendu qui s'ouvre ce mardi à Buenos Aires. Quatre ans après la mort de la légende du football argentin Diego Maradona, alors qu'il était en convalescence et était censé être surveillé 24h/24. Sept professionnels de santé sont jugés pour « homicide simple avec dol éventuel », caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort de quelqu'un. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison.Un procès qui s'annonce d'ores et déjà hors norme, alors qu'il a été retardé par plusieurs renvois. Il devrait durer jusqu'à mi-juillet 2025, à raison de trois jours par semaine. Famille, experts, médecins : plus de 120 témoins vont se relayer à la barre pour tenter d'éclaircir les circonstances de la mort de l'idole argentine.À Buenos Aires, Théo Conscience nous relate cette affaire.Haïti : lynchage de deux présumés trafiquants d'armes et de munitions à MirebalaisGotson Pierre, le directeur de l'agence Alterpresse revient sur le lynchage de deux des quatre occupants d'une fourgonnette voyageant des Gonaïves vers Port-au-Prince, par des riverains à Trianon, une localité dans la commune de Mirebalais dans le département du Plateau central. À bord de leur véhicule, trois armes à feu, dont un fusil d'assaut, et 10 517 munitions dissimulées dans des boîtes de vêtements usagés.Cette saisie d'armes s'inscrit dans une série d'opérations du même type, ces derniers jours. Une opération menée par la Direction générale des douanes (Dga) de la République dominicaine, avec le soutien d'autres agences, a permis de confisquer 23 armes à feu.Malgré ce contexte extrêmement dégradé, les autorités de transition maintiennent pour l'instant leur calendrier électoral et prévoient donc la tenue d'un référendum constitutionnel en mai 2025, et un premier tour d'élections générales en novembre. Et pour y parvenir, elles comptent sur le soutien des pays d'Amérique latine. Une délégation de haut niveau, dirigé par Frinel Joseph, membre du Conseil présidentiel de transition est en déplacement cette semaine au Pérou et au Mexique afin d'échanger avec les responsables d'institutions électorales de ces pays autour du processus référendaire et électoral enclenché en Haïti, peut-on lire également dans Alterpresse.États-Unis : quelles ambitions pour le vice-président J.D. Vance ?Qui se cache derrière le troisième homme de la Maison Blanche, le vice-président J.D. Vance ? Lors de la conférence sur la sécurité organisée à Munich en Allemagne, le 14 février 2025, il avait ouvertement courtisé les partis d'extrême-droite et asséné que la démocratie était menacée en Europe.Achim Lippolda enquêté pour RFI sur le rôle et la place de ce J.D. Vance au sein de l'administration américaine. Celui-ci est présenté comme le bulldog de Donald Trump. Ce qui frappe en premier lieu, c'est la visibilité dont il dispose à la Maison Blanche, très différente de ses prédécesseurs.Traditionnellement, les vice-présidents s'effacent derrière leur chef, évitent la lumière des projecteurs pour ne pas lui faire de l'ombre. Mais J.D. Vance fait exception. Pour l'historienne Ludovine Gilli, interrogée par Achim Lippold, « on peut penser à Richard Nixon, le vice-président d'Eisenhower qui avait un rôle de chien d'attaque qui poursuivait les opposants de manière assez basse, ce qui permettait au président d'être davantage au-dessus de la mêlée, mais dans le cas de Donald Trump et J.D. Vance, ce dernier renforce le type de rhétorique et de comportement du président, son rôle est donc différent ».J.D. Vance n'a pas toujours été un fervent soutien de Donald Trump, il l'a même qualifié d' « idiot » et comparé à un possible Hitler américain.C'était avant la première élection de Trump en 2016. À l'époque, J.D. Vance s'est fait connaître avec son roman autobiographique Hillbilly Elegy, devenu un best-seller. Il vient d'un milieu très modeste, a servi dans l'armée, étudié le droit, puis fait carrière dans la Silicon Valley. C'est là qu'il se lie d'amitié avec l'investisseur Peter Thiel qui financera sa campagne pour le Sénat en 2021. Certains estiment d'ailleurs que ce milliardaire n'est pas étranger au virage idéologique de J.D. Vance, devenu un fervent national-conservateur et un allié de Trump à partir de 2016.Un dossier à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.Témoignage d'une victime des cartels qui s'est vu refuser l'asile aux États-UnisÀ la Une du Washington Post ce mardi 11 mars 2025, ce récit poignant d'un homme qui a subi la violence des cartels au Mexique et dont la demande d'asile a été refusée aux États-Unis.Il a souhaité garder l'anonymat par peur des représailles et est arrivé à la frontière avec sa chemise bien repassée, et ses chaussures en cuir bien cirées. Dans son sac, les preuves de ce qu'il avait subi, l'enlèvement par les cartels, son enfermement dans un placard, les actes de sodomie… Avec ses cicatrices toujours visibles sur son visage, ses poignets et ses jambes, il s'est avancé sur le pont qui relie la ville de Ciudad Juárez au Mexique à la frontière américaine. Il a tenté de convaincre les officiers de l'immigration présents sur place que sa vie en dépendait, mais c'était quelques jours après l'arrivée de Donald Trump, et plus personne ne passait. Le droit d'asile et le droit de protéger ceux qui sont persécutés dans leur pays est inscrit dans l'ADN des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, rappelle le journal, qui craint que l'arrivée du milliardaire n'empêche ceux qui ont des raisons légitimes de venir dans le pays. Les tribunaux sont déjà débordés et cela peut prendre des années avant qu'ils ne rendent leurs décisions, en attendant, les persécutions se poursuivent.Mexique : l'affaire de l'entreprise Vulcan dans le Yucatan refait surfaceUne autre affaire qui pourrait bien se finir devant les tribunaux, celle d'une entreprise américaine de constructions installée au Mexique sur une aire protégée. Dans une lettre envoyée à la présidente mexicaine, 35 sénateurs américains réclament la reprise de ses activités dans le cadre des discussions engagées avec Donald Trump sur les droits de douanes.Il s'agit de l'entreprise Vulcan dont l'un des terminaux est installé dans le Yucatan, en 2024, l'ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador a décidé de suspendre ses activités et de déclarer le lieu une zone naturelle protégée, rappelle la Jornada. La présidente Claudia Sheinbaum a répondu que l'entreprise n'avait pas été expropriée, mais que la société exploitait des zones en dehors de celles légalement attribuées, causant de graves dommages à l'environnement.L'avocat et défenseur de l'environnement Quetzal Tzab témoigne de ces dommages constatés par les personnes vivant alentour au micro de Ubaldo Bravo, de la rédaction en espagnol de RFI.L'actualité des Outre-MerBenoît Ferrand de la 1ère revient sur le crash aérien sur l'île de la Dominique, 45 jours après, les corps des quatre victimes doivent être rapatriés en Martinique.
Après trois ans de silence, la conversation directe entre le président américain et son homologue russe et l'ouverture de négociations immédiates marquent un virage spectaculaire de la diplomatie américaine. Depuis l'agression contre son voisin ukrainien, Vladimir Poutine est un chef d'État sanctionné et mis au ban de la communauté internationale par les États-Unis, rappelle notre correspondant David Thomson. Il faut se rappeler qu'au même moment, en Ukraine, les soldats russes sont encore pilonnés par des munitions américaines livrées à l'armée ukrainienne. Mais avec Donald Trump, tout change, et trois semaines après son arrivée à la Maison-Blanche, il fait ce que Joe Biden avait totalement exclu depuis trois ans : un entretien téléphonique de plus d'une heure et demie avec le leader du Kremlin. « Une très bonne conversation, très productive » se réjouit Trump, pour lancer, dit-il, « des négociations de paix immédiates avec l'Ukraine. Nous sommes sur le chemin de la paix, le président Poutine veut la paix, le président Zelensky veut la paix, je veux la paix », lance Donald Trump, qui espère un cessez-le-feu dans un avenir proche. Et qui va jusqu'à offrir une invitation à Vladimir Poutine afin qu'il se rende aux États-Unis, de même que le président russe l'invite en retour en Russie. Jusqu'ici paria, Poutine retrouve son rang de partenaire légitime grâce au président des États-Unis. C'est d'ailleurs lui que Donald Trump a appelé en premier… Et Volodymyr Zelensky en second.Une victoire de Vladimir Poutine ?De nombreux commentateurs américains y voient déjà une victoire de Vladimir Poutine : « Le président Trump a capitulé devant Poutine avant même que les négociations ne commencent », selon John Bolton, son ancien conseiller à la sécurité nationale, car au même moment, depuis Bruxelles, le ministre de la Défense américain douchait les espoirs ukrainiens. « Revenir aux frontières d'avant 2014 est un objectif irréaliste » estime Pete Hegseth, ajoutant que les « États-Unis ne pensent pas que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN soit non plus un objectif réaliste ». Poutine obtient exactement ce qu'il voulait, conclut John Bolton, ce sont les termes d'un accord qui aurait pu être écrit au Kremlin.La grande oubliée de ce changement de cap : l'Europe, totalement marginalisée par la Maison-Blanche alors que le conflit se déroule sur son sol. Personne n'a prévenu Bruxelles, Paris ou Berlin, qu'une conversation avec Poutine était au programme. Mais CNN rappelle que Trump se fiche de la sécurité des Européens, « Ce qu'il veut, c'est que les États-Unis cessent de payer ». Et on n'entre pas dans une nouvelle ère des relations transatlantiques, remarque le consultant Nicholas Dungan, « On entre dans une nouvelle ère où les rapports entre les grandes puissances en viennent à supplanter les institutions internationales ».C'est le moment que redoutaient l'Europe et l'Ukraine depuis des mois, voire des années, observe Politico, « mais la soudaineté et l'ampleur du plan dévoilé par Donald Trump ont laissé tout le monde sous le choc ». L'Amérique se retire et renonce au rôle qu'elle a tenu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Désormais, c'est aux gouvernements européens d'assurer seuls leur défense ainsi que celle de l'Ukraine.Haïti et les trois visages de KenscoffAvec notre confrère Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien haïtien Le Nouvelliste, compte-rendu de la peur constante à Pétion-ville, quartier huppé de Port-au-Prince sous la menace d'une attaque de grande envergure menée par les gangs. De nouveaux tirs y ont été signalés hier, ainsi que plusieurs maisons pillées et incendiéesSur les hauteurs de la capitale haïtienne, on trouve la commune de Kenscoff, très éprouvée par l'assaut meurtrier survenu il y a trois semaines, mais les reportages de Jean Daniel Sénat et Jonasson Odigène montrent que la situation sur place est loin de l'apocalypse décrite par plusieurs commentateurs, et que Kenscoff a plutôt des affaires de refuge.Le Nouvelliste consacre également un article aux auditions qui se poursuivent dans le dossier de l'assassinat du président Jovenel Moïse, en 2021. Et notamment celle de l'ancien fonctionnaire de l'unité de lutte contre la corruption, Joseph Félix Badio.Des poursuites contre les personnalités sanctionnées par les États-UnisMichel Martelly, Laurent Lamothe, Jean Henry Céant, Youri Latortue ? L'ONU, les États-Unis ou le Canada ont déjà gelé leurs avoirs à l'étranger et prononcé des interdictions de voyage. Ils sont accusés de corruption, de soutien à des gangs armés ou encore de trafic de drogue. Radio Métropole rappelle que le gouvernement d'Haïti veut à son tour les poursuivre afin de lutter contre l'impunité des responsables politiques. Mais il reste beaucoup de questions à trancher, « difficile pour la justice de mener ces enquêtes dans un contexte d'instabilité persistante », mais aussi en raison d'un manque de preuves, car Washington et ses alliés n'ont toujours pas fait suivre aux autorités haïtiennes le moindre dossier d'instruction.Quel sort pour les migrants emprisonnés à Guantanamo ?Exclusivité du New York Times, qui a obtenu une liste de 53 noms, 53 hommes vénézuéliens détenus à Guantánamo depuis une semaine, dans une aile réservée jusqu'ici aux anciens membres d'Al-Qaïda, et de surcroît, gardés par des militaires en lieu et place des agents de l'immigration qui devraient les encadrer. On ne sait toujours pratiquement rien d'eux, puisque le ministère américain de l'Intérieur n'a pas divulgué leur identité et encore moins ce qu'on leur reproche précisément. Jusqu'à ces révélations, leurs familles n'avaient pas même connaissance certaine de leur présence à Guantánamo. Plusieurs ONG de défense des droits de l'homme, rapporte encore le New York Times, ont saisi la justice, car ces prisonniers doivent avoir accès à un avocat et ont droit à une procédure judiciaire équitable.Assignation qui a toutes les chances d'agacer encore un peu plus la Maison-Blanche, à l'image de Karoline Leavitt, la porte-parole de la présidence, dans une déclaration au vitriol prononcée hier, le 12 février 2025, devant les journalistes accrédités. Donald Trump et son équipe estiment que décisions de justice qui ciblent ces opérations anti-migrants ou les suppressions de poste dans la fonction publique ne sont plus le fait de magistrats, mais de « militants politiques »qui outrepassent leurs fonctions afin de mettre des bâtons dans les roues de l'administration Trump : « La véritable crise constitutionnelle a lieu au sein de l'autorité judiciaire, où des magistrats locaux et des juridictions locales à tendance progressiste abusent de leur pouvoir pour entraver les actes les plus basiques de l'exécutif, assène Karoline Leavitt. Nous estimons que ces juges se comportent comme des militants judiciaires plutôt que comme des arbitres impartiaux. Nous nous conformerons à la loi et aux décisions de justice. Mais nous aurons recours à toutes les voies légales afin d'infirmer ces jugements extrémistes et de nous assurer que la politique du président Trump puisse être mise en œuvre ».Au Pérou, le Musée de la mémoire de Lima ravive les rancœurs politiquesAu Pérou, le conflit armé des années 1980 et 1990 reste un enjeu politique. La guérilla maoïste du Sentier lumineux et les forces armées se sont livrées à l'époque à une guerre meurtrière qui a fait près de 70 000 morts. Le Musée de la mémoire de Lima tente de présenter les crimes et les massacres commis par les deux camps, mais cela ne plaît pas à tout le monde et le pouvoir politique essaie de peser dans l'histoire qui y est racontée. Reportage de notre correspondant Martin Chabal à réécouter dans son intégralité dans l'édition du jour.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ʳᵉPlus de deux semaines après le drame, les corps des deux dernières victimes du crash aérien survenu à la Dominique ont enfin pu être récupérés hier, le 12 février 2025.
Maurice marque en ce moment un double événement lié à l'esclavage. Samedi 1er février, jour férié, le pays a commémoré le 190ᵉ anniversaire de l'abolition de la traite négrière. Lundi 3 février s'ouvre la conférence de l'Unesco sur « La route des personnes mises en esclavage », un projet lancé il y a 30 ans. L'occasion aussi de redécouvrir Jean-Baptiste Lislet Geoffroy, premier savant métis des Mascareignes. Membre de la première société savante de Maurice, il est nommé en 1786 membre correspondant de l'Académie royale des sciences de Paris. Ingénieur, géographe et esprit éclectique, il a laissé son empreinte à Madagascar, aux Seychelles, à La Réunion et à Maurice. De notre correspondant à Port-Louis,Le génial savant métis Jean-Baptiste Lislet Geoffroy a participé aux grands travaux de génie civil et militaires à Port-Louis entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, au temps du système esclavagiste colonial. S'il est un lieu où son empreinte est encore visible, c'est la Galerie du Génie – anciennement Hôtel du Génie – qu'il dirigeait. Longtemps oublié, ce premier savant de sang mêlé des Mascareignes renaît aujourd'hui à travers Grand Noir, Jean-Baptiste Lislet Geoffroy, album de bande dessinée bilingue français-anglais de 50 pages signé Didier Sooben.« Ce livre démontre comment, à une époque de notre histoire, il y a eu l'esclavage, le Code Noir qui interdisait le mélange entre Blancs et Noirs, et dans cette même époque, il y a eu un petit jeune, le premier métis qui est devenu le premier savant de la zone indianocéanique », raconte l'auteur réunionnais, qui souhaite redonner vie à cette figure historique majeure, native à La Réunion et qui a servi à Maurice.Né en 1755 à La Réunion (alors Ile Bourbon), en pleine période esclavagiste, Jean-Baptiste Lislet Geoffroy est le fils d'un blanc, ingénieur de la Compagnie des Indes, et de l'esclave Niama, une princesse de la tribu Galam, sur la côte de Guinée. Le destin de Jean-Baptiste Lislet Geoffroy est intimement lié à Maurice, La Réunion, les Seychelles et Madagascar.Devenu ingénieur-géographe, il a fait ses premières armes aux côtés du chevalier de Tromelin et a réalisé les premières cartes précises des Mascareignes. L'une d'elles, d'une précision scientifique remarquable, est exposée au Blue Penny Museum à Port-Louis. Un travail qui fascine encore aujourd'hui Emmanuel Richon, son conservateur : « C'est quand même à lui que l'on doit les premières cartes de Madagascar et des Seychelles, et puis les premières cartes par exemple avec La Réunion et Maurice, voire La Réunion, Maurice et Rodrigues. C'est lui qui a fait les premières cartes terrestres et maritimes de toute cette région, les premières cartes qui soient d'un caractère scientifique », détaille-t-il.Son expertise impressionne à tel point le milieu scientifique qu'il est nommé membre correspondant de l'Académie royale des Sciences en France, le 23 août 1786. En 1810, lors de la conquête britannique de Maurice (alors Isle de France), Lislet Geoffroy est commandant en chef du génie, à la tête des ingénieurs militaires en charge des infrastructures et des constructions. Ses qualités sont aussi reconnues par l'administration britannique qui succède, à la période française, dans l'île. « C'est lui qui a remis les clés, qui a fait le travail de passation, entre l'administration française et l'administration anglaise. C'est un travail de diplomate, il était quand un peu diplomate, pour servir de lien entre les deux. D'ailleurs, il a fait les deux premières cartes anglaises, ça s'appelle encore Île-de-France dessus », explique-t-il.Une question intrigue les historiens : comment Lislet Geoffroy s'est-il fait connaître dans la région ? Selon Pierre Baissac, le président de la Société royale des Arts et des Sciences de l'île Maurice, tout commence à La Réunion, où le naturaliste français Philibert Commerson le découvre lors de son voyage dans les Mascareignes. « C'était le premier contact avec Lislet Geoffroy. Commerson en revenant à Maurice en a parlé. Il l'a donc fait venir. Lislet Geoffroy s'est implanté à Maurice comme ingénieur, il avait ses bureaux de la marine, ici, à Port-Louis », indique-t-il.Jean-Baptiste Lislet Geoffroy meurt à Port-Louis le 8 février 1836, à l'âge de 81 ans. À l'annonce de son décès, l'Institut de France lui rend hommage. Le savant François Arago, scientifique et ministre de la Marine et des Colonies au sein du gouvernement provisoire de la Seconde République française, saluait à l'Académie des Sciences un homme de « brillante intelligence, chercheur de valeur et érudit ».Grand Noir, Jean-Baptiste Lislet Geoffroy de Didier Sooben est publié par ARS Terres Créoles/Leko à la Réunion.
La volonté de Donald Trump d'expulser de très nombreux immigrés entrés illégalement aux US a suscité une montée de tension spectaculaire entre deux pays habituellement très liés : la Colombie et les États-Unis. Tout commence par la décision de Bogota de refuser de rapatrier les colombiens renvoyés des États-Unis. Le président colombien a interdit l'atterrissage de deux avions militaires américains qui transportaient des colombiens arrêtés lors des raids contre les immigrés illégaux aux États-Unis qui ont eu lieu ces derniers jours. Gustavo Petro a estimé que ses concitoyens devaient être renvoyés dans « le respect des droits de l'homme ». Il s'agit d'une référence au sort réservé aux 88 Brésiliens expulsés par les États-Unis vers Manaus. À leur arrivée, ils avaient déclaré avoir eu les pieds et les mains liés pendant tout le trajet, ne pas avoir eu le droit d'aller aux toilettes, ni même de boire un verre d'eau.Le président colombien a donc fait savoir qu'avant de réceptionner ses ressortissants, il souhaitait préalablement négocier avec les États-Unis un protocole de renvoi pour garantir un rapatriement digne, ajoutant dans un tweet : « la Colombie est un état souverain, et non pas une colonie ». Donald Trump a alors immédiatement annoncé des mesures de rétorsion : des droits de douanes de 25% pour les produits colombiens, qu'il a menacé d'augmenter à 50% si la Colombie n'acceptait pas de reprendre ses ressortissants d'ici la semaine prochaine et des restrictions de visas.Le bras de fer a duré 8h : une crise diplomatique couplée d'échanges nourris sur les réseaux sociaux. Le président colombien s'est montré particulièrement direct en affirmant qu'il était quelqu'un « d'entêté », « J'ai résisté à la torture et je vous résiste », a affirmé le président Gustavo Pétro. Il a poursuivi en disant qu'il n'aimait pas le pétrole de Trump, « Vous allez anéantir l'espèce humaine à cause de la cupidité », a-t-il écrit « Peut-être qu'un jour, nous pourrons en parler franchement autour d'un verre de whisky, mais c'est difficile parce que vous me considérez comme une race inférieure et ce que je ne suis pas, ni aucun Colombien ».Au final, les deux pays ont déclaré l'incident clos : la Colombie a cédé, elle acceptera les migrants expulsés, et la Maison Blanche a salué l'accord comme une victoire pour la ligne dure de Donald Trump.À lire aussiColombie: Trump suspend les sanctions douanières contre Bogota après un accord sur les migrantsCrise Colombie-États-Unis : la presse colombienne diviséeCette crise entre la Colombie et les États-Unis, aussi intense qu'éphémère, fait la Une de toute la presse en Amérique latine.Dans El Espectador, l'éditorialiste raconte qu'en seulement 24h, « la relation binationale entre la Colombie et les États-Unis a été chamboulée », « et il n'a fallu qu'une semaine après l'investiture de Donald Trump pour en arriver là ». Le quotidien colombien rappelle que « le président Gustavo Petro a déjà été impliqué dans de violentes passe d'armes avec Donald Trump par le passé en raison de la différence idéologique entre les deux hommes ».El Tiempo parle d'une crise monumentale entre les États-Unis et la Colombie. Le journal détaille presque heure par heure la montée des tensions, du premier tweet du président Petro qui s'est insurgé contre le fait que les migrants colombiens étaient traités comme des « criminels » jusqu'au moment où il propose l'avion présidentiel pour aller les chercher.La presse colombienne est divisée sur la réaction du président Gustavo Petro : pour Semana,Gustavo Petro écrit un message de défi à Donald Trump : « Renversez-moi, président, et les Amériques et l'humanité vous répondront » - SemanaCette situation «sans précédent dans l'histoire des relations entre les deux pays» «aurait pu avoir des conséquences catastrophiques pour la Colombie».Le journal reprend notamment les messages tweetés par le président colombien à son homologue américain, dans lesquels « il use d'un ton agressif qui aurait pu conduire à un point de non-retour » selon le journal, qui rappelle que le président Gustavo Petro « est déjà très impopulaire dans son pays » et que « sa réaction aurait pu conduire la Colombie dans une situation désastreuse ». Les États-Unis sont en effet le premier partenaire commercial du pays, et son principal allié militaire.« Les expulsions de migrants ont ouvert la première crise entre Trump et l'Amérique latine », titre O Globo, le journal brésilien revient sur les premiers discours du président américain quand il évoque sa vision de l'Amérique latine. Donald Trump estime que « les Etats-Unis n'ont pas besoin de l'Amérique latine mais qu'en revanche l'Amérique latine a besoin de son pays ». Fidèle à son style « direct et souvent grossier », poursuit le journal, « le président américain revient aux principes de la doctrine Monroe, que certains analystes ont déjà rebaptisée la doctrine Donroe », qui est « un concept du XIXème siècle utilisé pour justifier la nécessité d'une expansion territoriale des États Unis. » Mais, écrit O Globo, Trump ne peut pas tourner le dos à l'Amérique latine pour des raisons commerciales et surtout en raison de la guerre d'influence menée avec la Chine. En attendant, « les pays d'Amérique latine se préparent déjà depuis quelque temps à l'offensive anti immigration de Donald Trump et ils savent à quoi s'attendre », conclut le journal. La politique anti-immigration de Trump : une « catastrophe » pour HaïtiLes décisions anti-immigration du président américain inquiètent aussi en Haïti où Le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire parle d'une « catastrophe » pour Haïti.Ses propos sont repris dans le Nouvelliste, Leslie Voltaire a déclaré lors de sa récente visite à Rome où il a rencontré le pape François que « les décisions de l'administration Trump de geler les programmes d'aide, d'expulser les migrants et de bloquer les réfugiés auront des conséquences désastreuses pour Haïti » qui lutte déjà contre la faim, doit déjà gérer les personnes déplacées à l'intérieur du pays et ne peut pas faire face à cet afflux.Dans un rapport publié ce mois-ci, l'agence des Nations unies pour les migrations estime que «les déplacements internes en Haïti ont triplé au cours de l'année écoulée et dépassent désormais le million de personnes». «La situation est due en grande partie à la violence des gangs», rappelle le Nouvelliste. «Trump a dit qu'Haïti était un 'trou à rats'», a rappelé Leslie Voltaire, « donc je ne pense pas qu'il se soucie d'Haïti ».Le président du Conseil présidentiel de transition a discuté avec le souverain pontife de la situation en Haïti où «la moitié des 11,4 millions d'habitants souffrent déjà de la faim et la perte de l'aide humanitaire ne fera qu'aggraver la situation», a t-il conclu.Le Nouvelliste parle également de la création d'une cellule pour venir en aide aux Haïtiens des États-Unis : « selon une circulaire datant du 24 Janvier, le ministère haïtien des Affaires étrangères a instruit l'ambassade et les postes consulaires aux États-Unis qu'ils devaient s'empresser « de créer dans les meilleurs délais une cellule de veille et d'urgence (...) en vue d'assister et d'accompagner les Haïtiens qui seraient potentiellement visés par les décisions du gouvernement américain sur l'arrestation et la déportation de migrants en situation irrégulière », rapporte le journal.« Chaque cellule aura pour mission de collecter les informations pour mieux guider, orienter et informer les ressortissants haïtiens (..) sur leurs en cas d'arrestation, d'incarcération, de détention préventive ou toute autre forme de mesures restrictives ».À lire aussi«Un véritable coup de massue»: les mesures anti-immigration de Trump inquiètent les Haïtiens Haïti : reportage à Liancourt, une commune agricole minée par l'insécurité« Tout est parti à vau l'eau. Les rizières sont en friches... On ne voit plus rien tellement les terres sont abimées », témoigne Frantz Calixte, responsable de plusieurs organisations d'agriculteurs à Liancourt rencontré par Ronel Paul, « pour replanter les champs ça va nous prendre beaucoup de temps. Il faut d'abord déboiser, ensuite curer les canaux. Le pire, c'est que nous n'avons plus rien pour travailler la terre. Le gang a pris tout ce que nous possédions. On est complètement ruiné. », poursuit-il. La région abrite le gang le plus violent du département. Vol, viol, kidnapping et massacre à répétition sont monnaie courante. Conséquence, cette commune essentiellement agricole est à l'abandon depuis environ 2 ans en raison du contrôle quasi-total du gang. Les agriculteurs qui ont dû fuir pour sauver leur peau ont tout perdu.Mais depuis quelques mois, grâce à une présence policière renforcée à Liancourt, certains agriculteurs ont pu retourner sur leurs terres. C'est le cas de Frantz Calixte qui raconte : « J'avais 6 vaches avec des veaux, 5 taureaux que je ne voulais pas encore vendre, mes porcs, ma maison… je n'ai rien retrouvé. À vrai dire, c'est à contre coeur que je suis parti. Un ami m'avait hébergé chez lui pour que je puisse récupérer un peu, mais j'ai senti que je ne pouvais plus rester... je pleurais beaucoup... Alors je suis retourné à Liancourt en septembre dernier. C'est moi et quelques jeunes hommes qui avons aidé la police à frayer un chemin pour revenir dans la zone parce que je ne voulais pas mourir loin de chez moi. »Le gang sème encore la terreur au milieu de cette population qui n'a plus rien. Conséquence : « plus de 70% des terres agricoles de la région ne sont pas cultivées », constate Kedder Présendieu membre du "Collectif pour sauver l'Artibonite" une organisation de défense des Droits humains. Face à la situation humanitaire catastrophique à Liancourt, outre la lutte contre les gangs, le jeune avocat insiste sur la nécessité pour les autorités de verser des aides aux agriculteurs, « pour qu'ils trouvent des intrants agricoles, des tracteurs et tant d'autres matériels leur permettant de labourer la terre. Ils doivent aussi avoir accès aux semences et aux engrais pour qu'au moins, lors de la prochaine campagne agricole en été, ils puissent reprendre leur activité comme avant. »Il n'y a pas que les agriculteurs qui pâtit de la violence des gangs dans l'Artibonite : la population dans son ensemble subit les conséquences du détournement régulier des camions de marchandises, du contrôle et du détournement de l'eau du barrage qui alimente les terres de la principale région rizicole d'Haïti. Les opérations de la police nationale contre les bandits se sont jusque-là soldées par un échec. Fin décembre, un blindé de la mission multinationale d'appui à la sécurité a été incendié par ces caïds qui menacent aujourd'hui de détruire complètement le barrage. Auschwitz 80 ans : le travail de mémoire menacé aux États-UnisCe lundi 27 janvier 2025 marque le 80ème anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz. Aux États-Unis, des Américains s'inquiètent d'un manque de travail de mémoire dans un contexte de montée des extrêmes. « Si vous ne parlez pas de l'histoire et du passé, l'histoire est vouée à se répéter. D'une certaine manière, c'est en train de se passer », témoigne Jamie rencontré à Atlanta par Edward Maille. C'est aussi l'avis de Joe : « Beaucoup de nationalistes blancs continuent de répéter que cela ne s'est jamais produit ou le remettent en question et je ne pense pas qu'assez de choses ont été faites récemment pour lutter contre cela. »Pour Grant, 53 ans, « Il y a plus de remarques tolérées à propos des personnes racisées ou d'une autre religion... ou sur les immigrés qui sont dénigrés. »Selon une étude publiée, cette année, du CLAIMS conférence, une organisation internationale pour l'indemnisation des victimes de la Shoah, presque la moitié des Américains interrogés ne connaissaient pas le nom d'au moins un camp de concentration.À écouter aussiMémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre? L'actualité des Outre-Mer avec Tessa GraumanÀ la Une : un véritable phénomène en Guyane, le vol des câbles.
durée : 00:02:22 - Le vrai ou faux - Une ONG azerbaïdjanaise, proche du pouvoir, signe des conventions avec les indépendantistes des territoires ultra-marins français et lance de fausses informations sur les réseaux sociaux.
En Colombie, le président Gustavo Petro a déclaré l'état d'urgence ce lundi (20 janvier 2025) face à la soudaine flambée de violence entre groupes armés qui a forcé 32.000 personnes à fuir. 5.000 soldats sont mobilisés dans le Nord-Est, où se trouve le fief des guérillas marxistes, pour tenter de rétablir l'autorité de l'État. En six jours, les affrontements pour le contrôle de territoires, de lucratives plantations de coca et de routes du trafic de drogue ont fait plus de 100 morts dans trois régions de Colombie. C'est dans la région montagneuse du Catatumbo, frontalière du Venezuela, qu'il y a le plus de victimes. Les familles déplacées, notamment des militants qui avaient signé l'accord de paix de 2016 ont peu de solutions de repli.« C'est inhumain, la manière dont sont logées ces personnes », témoigne Marli Acosta, est une activiste qui dirige la fondation Mujer Popular Catatumbo. Elle a déjà été menacée et séquestrée par un groupe armé l'année dernière (2024), et elle aide 50 familles qui ont dû être relogées : « Elles vivent à même le sol, et c'est le cas aussi pour les enfants qui n'ont pas de couvertures. Il y a des gens malades, qui ne bénéficient pas d'aide humanitaire. Le gouvernement national et les autorités locales n'aident pas ces personnes. Ils les laissent pratiquement à l'abandon. » Mathilde Allain : « La plupart des groupes armés en Colombie vivent avec le trafic de drogue »Mathilde Allain, maîtresse de conférences en Sciences politiques à l'Institut des Hautes études de l'Amérique latine et chercheuse au Centre de recherche et de documentation sur les Amériques était l'invitée de RFI. Elle explique les dynamiques à l'intérieur des groupes armés qui s'affrontent pour contrôler les territoires liés au trafic de drogue : « La guérilla de l'ELN est l'une des plus anciennes depuis la démobilisation des FARC. Dans le Catatumbo, elle a mené une opération contre l'une des dissidences de la guérilla des FARC pour le contrôle des ressources. La plupart des groupes armés en Colombie vivent avec le trafic de drogue. C'est l'une des sources premières de financement de ces groupes armés. Depuis un certain temps, on voyait que les tensions montaient entre ces deux groupes. Les premières victimes de cette attaque sont les civils » Pour de nombreux Colombiens, les récents affrontements, les pires dans le pays depuis des années, rappellent la guerre civile qui a fait environ 450.000 morts en plus d'un demi-siècle.« Depuis la signature des accords de paix en 2016 entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC, il y a une fragmentation importante des groupes armés dans le pays », poursuit Mathilde Allain, « Il y a les groupes liés à des structures de guérilla, et d'autres issus d'anciens groupes paramilitaires qui sont des bandes armées criminelles qui se réunissent ponctuellement pour organiser le trafic de drogue. » « La plupart de ces armées non étatiques commettent des massacres, et cherchent à assoir leur pouvoir territorial, l'objectif premier étant de contrôler le trafic de drogue et notamment le trafic de coca qui est très important dans cette région du Catatumbo ».Dans ce contexte, le président colombien Gustavo Petro a décidé de suspendre les négociations de paix engagées avec l'ELN. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le président colombien peine à parvenir à de véritables accords de paix avec les guérillas, les gangs et les groupes de narcotrafiquants, ce qui lui vaut d'être taxé par ses détracteurs de mollesse à l'égard des insurgés. Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump : « Nous sommes dans une guerre de l'information »Aux États-Unis, le retour de Donald Trump au pouvoir ne s'est pas fait sans sa base MAGA, de son slogan Make America great again, porté par des centaines d'influenceurs, d'animateurs de podcasts qui lui sont entièrement dédiés et qui véhiculent la version mensongère de Donald Trump sur la présidentielle de 2020 perdue. Tous ces messages sont lus, vus, entendus par des dizaines de millions d'abonnés.Notre envoyé spécial à Washington DC, David Thomson a rencontré l'un des plus influents d'entre eux. L'ancien stratège de Donald Trump et militant d'extrême-droite Steve Bannon.The War Room, son podcast qui est diffusé en direct chaque jour est l'un des plus suivis par sa base. Il dure 4 heures et prend pour cible les médias traditionnels.« Nous sommes dans une guerre de l'information », dit Steve Bannon, « Si le War Room est aussi puissant c'est parce qu'on l'ouvre à la base. C'est une émission populaire. C'est un spectacle. C'est une émission populiste et nationaliste. C'est comme si le Front national chez vous avait une grande émission de quatre heures par jour, avec des personnes qui n'ont pas la possibilité de se faire entendre ailleurs. La raison pour laquelle l'émission est si puissante, c'est qu'elle s'adresse aux sans voix, c'est pour ça qu'elle marche aussi bien ». Le podcast a été lancé en 2019, 2 ans après le départ de Steve Bannon de la Maison Blanche. C'est durant la pandémie de Covid qu'il est devenu l'un des hommes les plus influents auprès des partisans de Donald Trump en dénonçant les restrictions sanitaires et les obligations vaccinales.« On a été les premiers à couvrir la pandémie », s'enorgueillit Steve Bannon, « les premiers sur le mouvement anti-vaccins, les premiers à dénoncer le vol de l'élection de 2020, les premiers aussi à demander l'arrêt de tout financement à l'Ukraine et l'arrêt de l'invasion migratoire de l'Amérique, mais aussi de l'invasion de l'Europe. En France, vous allez avoir une guerre civile dans quelques années ». L'actualité des Outre Mer avec la 1èreEn Martinique, deuxième journée de procès ce mercredi (22 janvier 2025) pour le leader du « R-Prak » Rodrigue Petitot avec Benoît Ferrand.
Les Belges du bout du monde vous emmènent pour un voyage ultramarin avec Marine Hubert, journaliste en escale sur l'île de Saint-Martin, Emmanuel Tourpe, philosophe et directeur médias dans les Outre-mer, et le docteur Guillaume Nollevaux parti porter secours à Mayotte après le cyclone Chido Marine Hubert est une jeune journaliste diplômée de l'IHECS. Partie voguer avec son amoureux et leurs deux enfants sur l'Atlantique, elle fait actuellement escale dans les Caraïbes à la baie de Grand-Case, dans la partie francophone de l'île de Saint-Martin. Elle vient aussi de recevoir le prix du public au festival Into the Blue pour son film ‘Marin(e)s' Né à Madagascar, Emmanuel Tourpe est un philosophe, homme de médias, il travaille une quinzaine d'années au sein de la RTBF avant de se mettre au service d'Arte et LN24. Ensuite, il opère un retour aux sources en devenant directeur des médias du Pôle Outre-mer à France Télévisions Tout juste rentré de Mayotte après un mois d'assistance aux plus touchés par le cyclone Chido, Guillaume Nollevaux, pédiatre originaire de Malonne, nous raconte l'extrême résilience de cette population violement secouée et l'incroyable entraide dans les services de secours Chaque dimanche, Adrien Joveneau vous invite à partager, une heure durant, le quotidien de ces belges partis au bout du monde, à 9 heures sur La Première ou quand vous le désirez en podcast sur Auvio.be Outremer - 19/01/25 Merci pour votre écoute Les Belges du bout du Monde, c'est également en direct tous les dimanches de 9h à 10h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes des Belges du bout du Monde sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/432Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
durée : 00:37:12 - Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT, Cellule investigation de Radio France - L'explosion d'airbags au nitrate d'ammonium a provoqué la mort d'au moins 15 personnes en France, dont 14 en outre-mer. L'enquête de la cellule investigation de Radio France révèle l'ampleur du scandale, les rappels de véhicules trop tardifs et les alertes négligées. - réalisé par : Christophe IMBERT
"Mayotte ne doit pas redevenir une île bidonville" : le gouvernement présente sa loi spéciale pour la refondation de Mayotte. Ecoutez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 09 janvier 2025.
"Mayotte ne doit pas redevenir une île bidonville" : le gouvernement présente sa loi spéciale pour la refondation de Mayotte. Ecoutez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 09 janvier 2025.
durée : 00:02:11 - Le vrai ou faux - Le député RN du Loiret Thomas Ménagé a affirmé sur franceinfo que son parti avait voulu créer un plan d'urgence de 100 millions d'euros pour l'accès à l'eau dans les Outre-Mer. Mais c'était deux fois moins.
durée : 00:04:04 - Le Billet politique - par : Jean Leymarie - A Mayotte, la fondatrice du RN avance en terrain conquis. A la dernière présidentielle, au second tour, 59% des électeurs mahorais ont voté pour elle, comme dans la plupart des territoires et départements d'Outre-mer.
Les États-Unis observeront le 9 janvier prochain une journée de deuil national en l'honneur de l'ex-président Jimmy Carter. L'ancien président est mort ce dimanche 29 décembre 2024 à l'âge de 100 ans. Il avait été le 39ᵉ président des États-Unis, mais c'est surtout son action post-présidence qui aura été unanimement louée. Le 39ᵉ président des États-Unis était né en Géorgie. EtThe Atlanta Journal-Constitution racontait ce dimanche 29 décembre 2024 qu'à l'annonce de sa mort, des habitants d'Atlanta ont commencé à se réunir au Manuel's Tavern, un bar près de la Fondation Carter. Car c'est dans cet établissement que Jimmy Carter avait lancé sa campagne de gouverneur en 1970. Pourtant, c'est sa carrière en dehors des États-Unis et après sa présidence que la presse américaine met en Une aujourd'hui : « Une stature bien au-delà de la présidence », titre ainsi USA Today.Il faut dire que la présidence de Jimmy Carter a été difficile, et qu'il a été abondamment moqué : un éditorialiste du New York Times rappelle que le décorateur de son successeur Ronald Reagan aurait ironisé sur la nécessité de « se débarrasser de l'odeur du poisson-chat ». Mais Jimmy Carter a été « un bien meilleur président qu'on lui en sait généralement gréé ». Après la présidence Nixon et le scandale du Watergate, explique le Washington Post, « Carter a aidé à restaurer la confiance dans la présidence grâce à des réformes éthiques aujourd'hui plus d'actualité que jamais », il a aussi mis les droits de l'homme au centre de sa politique étrangère, à un point tel qu'aucun futur président n'a pu faire l'impasse dessus.Bilan mitigé en matière de politique étrangèrePour autant, pour André Caspi, historien des États-Unis et professeur émérite à la Sorbonne, en matière de politique étrangère, si Jimmy Carter « a réussi des choses pendant sa présidence » (les accords de Camp David par exemple, qui ont permis la paix entre Israël et l'Égypte), ce qu'il reste « ce sont surtout ses échecs », comme sa politique iranienne : il « n'a pas vu venir l'ayatollah Khomeini ». Et si son successeur Ronald Reagan a « su redonner vigueur à la présidence des États-Unis dans l'ensemble du monde, Jimmy Carter y est parvenu après sa présidence ». Pour ce qui est de l'Amérique latine, André Caspi rappelle que lorsque Jimmy Carter arrive au pouvoir en 1977, les relations États-Unis / Amérique latine sont encore marquées par l'influence de Fidel Castro, « il y a tout un bouillonnement d'idées, de transformation de la vie politique dans les années 196-70. Jimmy Carter fait face à ce mouvement, mais ne peut pas empêcher des tensions fortes entre les États-Unis, entre ces révolutionnaires ou prétendus révolutionnaires », d'autant que l'URSS existait toujours.Un ex-président louéDe fait, Jimmy Carter est surtout considéré comme un formidable ex-président, rappelle USA Today : « plutôt que de retirer de l'argent de son statut d'ex-président, il a inlassablement servi les causes de la paix, des droits humains, de l'éradication de la maladie et du logement à un prix abordable. Il a travaillé pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne, au Moyen-Orient, en Amérique latine et partout ailleurs ». En 2002, après avoir été nommés à de nombreuses reprises pour le prix Nobel de la Paix, rappelle leNew York Times, il le remporte finalement, entre autres pour sa « contribution vitale » aux accords de Camp David.ÉvangélismeLe Washington Times affirme que « la foi a façonné la présidence de Jimmy Carter et les décennies de vie publique qui ont suivi ». Dans Politico, un professeur en religion à l'Université de Dartmouth parle de la fin, avec sa mort, de « l'évangélisme progressif », qui a cherché au XIXᵉ à« réformer la société américaine selon les normes de la piété » en se préoccupant des« plus petits ». Une tradition, écrit le spécialiste, à laquelle l'élection de Ronald Reagan a porté un coup fatal, les évangéliques blancs se mêlant à « l'extrême droite du Parti républicain ». Tout cela culminant avec un soutien massif à Donald Trump.Les côtes du Pérou, du Chili et de l'Équateur frappées par d'énormes vaguesCes houles venues du nord provoquent des vagues atteignant les quatre mètres de haut, raconte au Chili La Tercera. En Équateur, détailleEl Universo, deux personnes ont été tuées.En fait, la nouvelle phase lunaire influencerait l'augmentation du niveau de la marée dans certaines zones côtières : c'est ce qu'a expliqué la direction de l'hydrographie et de la navigation de la marine péruvienne au quotidien El Comercio. Au Pérou où 91 ports ont été fermés, détaille Diario Correo. De son côté Peru 21 publie les images de la station balnéaire de Mancora, dévastée par les vagues. Et raconte que, à quelques heures de célébrer la nouvelle année, des dizaines d'entrepreneurs de la côte (hôtellerie, gastronomie, tourisme) sont désespérés : ils ont perdu tous leurs investissements.Cent ans de solitude sur NetflixLes huit premiers chapitres de la série Cent ans de solitude sont disponibles sur Netflix. Il s'agit de l'adaptation du célèbre roman – un classique – qui a valu à son auteur, le Colombien Gabriel García Márquez, le prix Nobel de littérature en 1982. La correspondante de RFI Marie-Eve Detoeuf a recueilli quelques réactions de Colombiennes plutôt séduites : l'une parle du format « série » comme du seul possible pour adapter l'œuvre à l'écran, et dit avoir été « transportée » sur les lieux du roman. Une autre, si elle juge les premiers épisodes « très bien faits », estime que la série ne peut pas égaler ce que l'imagination crée à la lecture du livre.Le Journal de la PremièreRodrigue Petitot va-t-il retrouver sa liberté ?
durée : 00:26:24 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Simon Le Baron - Manuel Valls, ancien Premier ministre et ministre des Outre-mer, est l'invité de Simon Le Baron à 8h20. Il évoque le sort de Mayotte, la reconstruction à venir, et son retour en politique après des années d'exil plus ou moins volontaire.
Les industriels haïtiens misaient sur la prolongation par le Congrès américain de ces dispositifs de soutien au secteur textile d'Haïti. Mais en raison du tumulte budgétaire survenu à Washington la semaine dernière, ces textes ont dû être mis de côté alors que leurs effets expirent en septembre 2025. Si l'extension des programmes HOPE et HELP a bien été éclipsée en raison de l'actualité politique américaine, cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient enterrés, précise l'économiste haïtien Enomy Germain : « La loi arrivera à expiration en septembre 2025. Il y a encore des possibilités de renouvellement, mais évidemment, la situation politique sera beaucoup plus difficile avec Donald Trump pour qui c'est avant tout "l'Amérique d'abord". Les autres pays compteront un petit peu moins pour lui. Mais pour l'instant, on n'en est pas encore là. »L'Association des industries d'Haïti promet de poursuivre ses efforts pour remettre à l'agenda la législation qui prolongerait HOPE-HELP, des textes considérés comme cruciaux pour l'économie du pays, souligne Enomy Germain : « Ce serait extrêmement dommageable pour Haïti, ce serait une situation de non-assistance à pays en danger de la part des États-Unis d'Amérique. Après le secteur public, le secteur textile est le plus important du pays en matière d'emplois. On a perdu plus de trente mille emplois au cours des trois dernières années dans le secteur de la sous-traitance, qui est favorisé par les États-Unis à travers la loi HOPE. Si ça ne se renouvelle pas, c'est un pays qui va continuer à s'effondrer davantage étant donné qu'absolument plus rien ne va rester. »Haïti exporte un milliard de dollars de marchandise vers les États-Unis chaque année et 90% proviennent de la sous-traitance. Enomy Germain plaide depuis des années pour une diversification de l'économie haïtienne, mais elle ne se fera pas sans un ingrédient essentiel : « Pour arriver à développer l'économie en Haïti, on a besoin d'une situation de stabilité. Il ne faut pas oublier que, dans le passé, ça a été un pays qui était à l'avant-garde touristique dans la Caraïbe. Aujourd'hui, nous sommes les derniers. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n'avons pas de stabilité politique, et pour moi le devoir numéro un reste le devoir de la stabilité politique et sociale. »À cause de l'insécurité et de l'instabilité politique, plusieurs sites industriels du pays ont dû réduire leur activité et licencier du personnel ces dernières années à commencer par le parc industriel de Caracol dans le nord d'Haïti, financé par les États-Unis et longtemps symbole d'espoir de progrès économique pour les Haïtiens.Le bilan du massacre de Wharf Jérémie revu à la hausseOn savait le décompte encore provisoire, les Nations unies ayant avancé dans un premier temps le chiffre de 184 morts. L'ONU parle désormais d'au moins 207 victimes en moins d'une semaine, entre le 6 et le 11 décembre 2024. Le Binuh (Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti) confirme que des centaines de civils ont été enlevés, rassemblés, interrogés puis exécutés. Et que les auteurs de ce carnage, sous les ordres du chef de gang Micanor Aliès, ont tenté de maquiller leur crime en brûlant les corps ou en les démembrant avant de les jeter à la mer.« La plupart des victimes sont des personnes âgées, qui ont été accusées de pratiquer le vaudou et d'avoir délibérément provoqué la maladie de l'enfant de ce chef de gang, relate Stéphanie Tremblay, l'une des porte-parole de l'ONU. Parmi les autres victimes, on compte des gens qui ont tenté de fuir la zone du massacre, ou des gens accusés d'avoir alerté les médias locaux au sujet de ces crimes ».L'ONU, qui a compilé ses chiffres pour l'année 2024, estime que 5 350 personnes sont mortes et plus de 2 100 autres ont été blessées depuis le début de l'année en raison du chaos sécuritaire qui touche encore et toujours le pays.Un Noël morose à Port-au-PrinceÉclats de violence quotidiens, racket, viols, routes bloquées, familles séparées : Haïti ne connaît aucun répit alors que le pays se prépare à traverser la période de Noël. À Port-au-Prince, on ne voit quasiment aucune trace des fêtes de fin d'année, les décorations sont inexistantes et les traditions autrefois joyeuses en perdition. Reportage de notre correspondant Peterson Luxama auprès des Principortains pour qui la joie et les retrouvailles entre proches ne sont plus qu'un lointain souvenir.Les frasques de Matt Gaetz révélées par la Chambre des représentantsLe feuilleton a duré des semaines, mais cette fois, c'est du concret. On sait enfin ce que la Chambre des représentants reproche officiellement à cet élu que Donald Trump pensait nommer ministre de Justice au mois de janvier, avant que l'intéressé ne jette l'éponge. Le rapport de la Chambre basse du Congrès vient d'être publié et il est corsé : alcool à gogo, drogues et relations sexuelles avec des prostituées, y compris mineures.Suites judiciaires ou non, on l'ignore encore. Mais la presse américaine revient en détail sur la manière dont les cadres du Parti républicain ont tenté de couvrir les agissements de ce protégé de Donald Trump. À lire ou relire dans The Hill, le quotidien politique de Washington, comment Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, a fait pression pour que ce rapport ne soit pas publié. « Je pense qu'il s'agirait, disait-il, d'une grave violation de protocole. La publication des conclusions de cette enquête créerait un terrible précédent ». Le patron du comité d'éthique de la Chambre avait, lui aussi, fait part de ses réticences à rendre public un travail « inachevé » après plus de trois ans d'enquête. Fait rare aux États-Unis, ils ont été désavoués et les élus de la Chambre ont fini par voter en faveur de sa publication.Reste la question de l'avenir de Matt Gaetz dans le paysage politique américain. Il a démissionné de la Chambre des représentants quand Donald Trump l'a désigné comme futur ministre de la Justice, mais maintenant que le rapport est sorti et que ses frasques sont sur la table, où va-t-il atterrir ? Commentateur politique, oui : il commence un contrat d'éditorialiste sur une chaîne de télé conservatrice au mois de janvier 2025. Mais un poste d'élu ? Ce sera difficile. Gaetz n'exclut pas de se lancer dans la course au titre de sénateur de Floride, mais comme le souffle un responsable politique, « ses électeurs potentiels ou ses futurs employeurs feront bien de jeter un œil à l'enquête de la Chambre des représentants avant de prendre une quelconque décision à son sujet ».Atlanta et la folie américaine des fêtes de fin d'annéeHeureusement pour Matt Gaetz, tout ça lui est tombé sur la tête un 23 décembre. La parenthèse de Noël va passer par là, et l'on sait que les Américains prennent les fêtes très au sérieux. Dans certains quartiers d'Atlanta, en Géorgie, on est même quasiment au concours des décorations les plus folles, avec une gentille rivalité entre voisins autour d'une question fondamentale : qui aura le mieux fait vivre la magie de Noël ? Reportage d'Edward Maille.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ʳᵉL'ancien Premier ministre Manuel Valls, nouveau ministre des Outre-mer.
durée : 00:26:24 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Simon Le Baron - Manuel Valls, ancien Premier ministre et ministre des Outre-mer, est l'invité de Simon Le Baron à 8h20. Il évoque le sort de Mayotte, la reconstruction à venir, et son retour en politique après des années d'exil plus ou moins volontaire.
L'année 2024 se termine dans une spirale de violence persistante en Haïti, marquée par des massacres à travers le pays et des incidents quotidiens à Port-au-Prince. Avec le politologue haïtien Jacques Nesi, politologue à l'Université des Antilles et chercheur associé au Laboratoire caribéen de sciences sociales, nous passons en revue les principaux évènements qui ont marqué le pays en 2024. Jacques Nesi souligne une absence de volonté politique claire pour endiguer la montée en puissance des gangs. Cette situation est exacerbée par l'indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, dont l'attention est détournée par leur propre transition politique. L'État haïtien, quant à lui, semble incapable d'élaborer une réponse efficace face à la crise sécuritaire.Malgré les déclarations des autorités et les tentatives de la police de reprendre certains territoires, la situation reste chaotique. Selon Jacques Nesi, il s'agit davantage d'une bataille de communication qu'une réelle avancée sur le terrain. Le Conseil présidentiel de transition, mis en place pour stabiliser le pays, se montre impuissant et inefficace, ce qui alimente l'impression d'un effondrement complet de l'État. Les priorités des dirigeants semblent plus orientées vers l'organisation des élections et la répartition des postes de pouvoir que vers la résolution des problèmes de sécurité.La dimension politique de la crise sécuritaireLa Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), soutenue par les États-Unis, affiche un bilan « médiocre », souligne Jacques Nesi. Le politologue critique le manque de moyens de la MMAS et son incapacité à lutter contre les gangs. Des infrastructures vitales, comme le plus grand hôpital privé de Port-au-Prince, ont été incendiées malgré la présence de la police. Cette mission, loin d'apporter des solutions durables, semble surtout retarder la confrontation directe avec la réalité d'une économie criminelle qui dépasse largement les frontières haïtiennes.Jacques Nesi évoque aussi la dimension politique de cette crise sécuritaire. Les gangs, qui étaient initialement des outils de répression et d'influence électorale pour certaines forces politiques, affichent désormais des ambitions de pouvoir. Le Conseil présidentiel de transition, issu d'un accord en avril dernier, est miné par des luttes internes et une corruption généralisée, rendant toute perspective d'élections crédibles en 2025 peu réaliste. La priorité, selon Jacques Nesi, devrait être de rétablir la sécurité avant d'envisager des élections, mais l'indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, complique encore davantage une issue à la crise.La presse panaméenne réagit aux propos de Donald Trump qui menace de reprendre le contrôle du canal de PanamaSelonLa Prensa : « La récente menace surprise de Donald Trump de récupérer le canal de Panama – d'un pays qui a été un allié stratégique des États-Unis est extrêmement grave ». Cette déclaration ouvre la porte à une « dangereuse tentative de la prochaine administration américaine de faire revivre, au XXIe siècle, la doctrine Monroe, obsolète et aberrante ». Cette doctrine anticolonialiste datant de 1823 était censée dissuader les Européens d'intervenir aux Amériques, mais a été utilisé plus tard pour justifier des opérations nord-américaines en Amérique centrale et en Amérique latine. Le journal La Estrella de Panama cite l'ancien administrateur du canal de Panama, Alberto Alemán Zubieta, qui a qualifié les déclarations de Donald Trump de « malheureuses », soulignant les décennies d'administration efficace et sûre de la voie navigable entre les mains des Panaméens. La Prensa dénonce des propos anachroniques et délirants qui méritent « d'être rejetés avec force et vigueur non seulement par le gouvernement panaméen du président José Raúl Mulino, l'Assemblée nationale et tous les secteurs unis dans la défense de la souveraineté nationale, mais aussi par l'ensemble de l'Amérique latine ».La Californie se prépare à la présidence TrumpDonald Trump provoque des remous en Amérique Centrale, mais aux États-Unis, sa nouvelle présidence inquiète aussi, notamment les bastions démocrates comme la Californie. « La Californie se prépare à la résistance », titre le site d'information Politico. Mais elle sera différente de celle de 2016, lorsque Donald Trump a été élu pour la première à la Maison-Blanche. Après cette nouvelle victoire du républicain, des groupes progressistes en Californie comme le Irvine Democratic Club préfèrent désormais la thérapie de groupe aux manifestations de masse. Selon Politico, cette nouvelle approche reflète une Californie où l'on privilégie la réflexion et la résilience émotionnelle plutôt que l'activisme de rue. Cependant, souligne Politico, derrière ces séances de gestion du stress, se cache une prise de conscience : la Californie, bastion progressiste, montre des signes d'évolution politique, et l'influence conservatrice y gagne du terrain.Journal de la 1ère Les députés Jean-Philippe Nilor, Marcellin Nadeau et Jean-Victor Castor en visite à la prison de Ducos.
C'est la plus grande catastrophe naturelle qui a touché la France depuis l'éruption de la montagne Pelé en 1902 à la Martinique et ses 30 000 victimes. La catastrophe du cyclone Chido de ce samedi 14 décembre 2024 a eu lieu dans un autre territoire d'outre-mer, cette fois dans l'océan indien, à Mayotte, île française par sa colonisation depuis avril 1841, devenue le 101ème département français en 2011. Mayotte, bout de terre français de 374 kilomètres carré, archip ...
Les dégâts considérables causés par le cyclone Chido laissent Mayotte dans l'incertitude quant au nombre de morts, sans doute très élevé compte tenu de la vulnérabilité des habitations et de la densité très forte des bidonvilles. On va plus loin avec Zyad Limam et Bruno Daroux. À lire aussiMayotte, sous couvre-feu, panse ses plaies après le passage du cyclone Chido
Europe 1 Nuit revient sur la tragédie qui frappe Mayotte après le passage du cyclone Shiro. Avec un bilan provisoire de 22 morts et plus de 1 300 blessés, la situation reste critique. Alors que le président Macron prévoit une visite jeudi, le Premier ministre François Bayrou provoque une polémique en qualifiant Mayotte de « territoire étranger », suscitant l'indignation. Le député Perceval Gaillard appelle à une réponse urgente de l'État pour l'accès à l'eau potable et les soins. Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Mayotte est sous le choc du cyclone Chido. Alors que les secours s'organisent avec le renfort de 800 personnels de la Sécurité civile chargés du soutien sanitaire et logistique, les victimes, elles, pourraient se chiffrer en centaines, voire milliers. Emmanuel Macron a convoqué une réunion de crise, à laquelle François Bayrou participe à distance.
L'Azerbaïdjan a profité de l'accueil de la COP29 dans sa capitale en novembre pour se rapprocher un peu plus des Outre-mer français. Dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Bakou, les autorités françaises accusent l'Azerbaïdjan d'agiter les sentiments indépendantistes de ses territoires ultra-marins. De notre envoyée spéciale de retour de Bakou,Au pavillon malien du 29ᵉ sommet de l'ONU sur le climat, une conférence. Parmi les intervenants, des Guadeloupéens, des Martiniquais, ou encore des Kanaks. Le sujet : l'impact de la colonisation française sur le changement climatique. Le tout, organisé par l'Azerbaïdjan. Alors que nous essayons d'interroger l'un des intervenants, un présentateur de télévision azerbaïdjanaise nous coupe la route. Dans un français parfait, il l'invite en direct sur son plateau pour l'interroger sur les récentes tensions de la France avec ses Outre-mer. À écouter dans GéopolitiqueOutre-mer : les racines de la colèreAutour du plateau, des membres du Groupe d'initiative de Bakou, une ONG créée en juillet 2023. Elle vise officiellement à « soutenir les peuples face au néo-colonialisme » et organise régulièrement des réunions avec l'ensemble des partis indépendantistes d'Outre-mer.Paris accuse de son côté Bakou d'utiliser le groupe comme un outil d'ingérence afin d'agiter les velléités indépendantistes de ses territoires ultramarins. Ce que réfute Jean-Jacob Bicep, secrétaire général de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe : « Ils [la France] sont inquiets de la relation, ils ont sûrement peur que toutes les anciennes colonies se soulèvent en même temps, et qu'ils ne puissent pas gérer. Moi, je pense que l'aide que l'Azerbaïdjan nous apporte lui attire plus de problèmes que ça lui apporte quelque chose. Il y a la volonté d'aider les pays encore colonisés, il n'y a aucune question à se poser. »Si certains peuvent se demander pourquoi l'Azerbaïdjan s'intéresse à ce sujet, Jean-Jacob Bicep répond : « À ce moment-là, l'Azerbaïdjan assumait la présidence du Mouvement des pays non-alignés. Dans la constitution même du Mouvement des pays non-alignés, il y a le principe de la décolonisation, c'est l'un des grands principes. »Des tensions en lien avec le conflit au Haut-KarabakhÀ l'origine de l'accélération des tensions diplomatiques entre Paris et Bakou, la décision française de livrer des armes à son alliée, l'Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan depuis près 30 ans au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh. « La France a toujours essayé de garder une attitude assez équilibrée entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. On peut dire que cet équilibre a été rompu depuis l'arrivée au pouvoir de cette administration du président Macron, analyse Elchin Amirbayov, représentant du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et ancien ambassadeur en France. La livraison d'armement létal et offensif à l'Arménie est considérée par nous comme un acte d'hostilité absolu. »Dans ce contexte, le Quai d'Orsay déconseille désormais à tout Français de se rendre en Azerbaïdjan. De fait, depuis le début de l'année, deux Français ont été arrêtés, dont Théo Clerc. Condamné à trois ans de prison pour un graffiti dans le métro, son procès en appel doit se tenir ce lundi 16 décembre.À lire aussiLa crise du Haut-Karabakh en cinq questions
"Indigne" : comme d'autres sportifs et anciens sportifs, Lilian Thuram se montre solidaire du mouvement contre la vie chère dans les Outre-mer. Ecoutez L'invité d'Amandine Bégot du 26 novembre 2024.
Haïti change de Premier ministre ce lundi 11 novembre 2024, à la demande du conseil présidentiel de transition (CTP). Le CPT a décidé de limoger Gary Conille et, selon la presse, l'investiture du nouveau chef du gouvernement, Alix Didier Fils-Aimé, devait avoir lieu dans l'après-midi après une rencontre ce matin avec les conseillers présidentiels. Entretien avec le politologue Jacques Nési. Homme d'affaire originaire d'une famille d'investisseur à Port-au-Prince, déjà pressenti pour être Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé n'a pas d'expérience politique autre que sa candidature au Sénat en 2015. « Les mêmes conditions obscures pour le choix de Gary Conille semblent entourer la nomination d'Alix Didier Fils-Aimé, souligne Jacques Nési, membre du Laboratoire caribéen de sciences sociales. Sans doute qu'il y a eu des arrangements entre le secteur des affaires qui a des représentants au sein du Conseil présidentiel de transition et M. Fils-Aimé, qui ne vivait pas en Haïti et qui est rentré hier soir des États-Unis. »Depuis des semaines, des mois même, les tensions entre le Premier ministre et le conseil présidentiel de transition (CTP) n'étaient un secret pour personne. Plusieurs moments assez délicats se sont succédé pour savoir qui était à la tête de la gouvernance haïtienne, à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier. Selon Jacques Nési, également auteur de Haïti : la fabrique d'une communauté de semblables, à paraître cette semaine aux éditions Gouttes lettres, « le Conseil présidentiel de transition dirige. Le problème de Gary Conille avec le CPT, c'est une interprétation erronée du pouvoir partagé avec le Conseil. Le Premier ministre a interprété la Constitution dans un cadre institutionnel fonctionnel. Or, on est en période de crise et la Constitution n'est pas le premier cadre de référence. »« Par ailleurs, poursuit le politologue, l'expression des luttes pour le pouvoir s'est exacerbée entre le Conseil présidentiel de transition et Gary Conille. Ce dernier pensait n'avoir de compte à rendre à personne, a pris ses distances et a exercé le pouvoir de façon indépendante, sans rendre compte au Conseil présidentiel de transition. Or en Haïti, on le sait très bien, l'exécutif est dual : il y a un Premier ministre, il y a un président de la République. Même s'il y a un Conseil présidentiel de transition, il y a un président qui exerce cette fonction. Il y a un certain nombre de pouvoirs partagés entre les deux organes de l'exécutif, ce que n'a jamais voulu faire Gary Conille, malgré les efforts du Conseil présidentiel de transition. La goutte d'eau, ce fut lorsque le Conseil présidentiel a demandé un remaniement ministériel, ce qui a été refusé par Gary Conille. »États-Unis : Trump commence à mettre en place son équipeLa future administration Trump prend forme avec le choix de celui qui mènera la politique migratoire. Il s'appelle Tom Homan et c'est un tenant de la ligne dure.Depuis la réélection du milliardaire new-yorkais, les derniers résultats communiqués ce week-end confirment son triomphe. Nous recevons pour en parler Lauric Henneton, maître de conférences en civilisation américaine de Versailles St Quentin. On sait depuis ce week-end que Donald Trump a gagné dans les 7 « Swing States » - ou États-pivots - alors qu'il n'a parlé qu'à sa base pendant toute la campagne. Son discours n'a pas varié, même à l'approche de l'élection, où traditionnellement les candidats tentent d'ouvrir un peu le champ.Pour résumer grossièrement, les démocrates ont gagné dans les grandes villes, Donald Trump dans les zones rurales. Fait notable : dans les banlieues des grandes villes, c'est lui qui s'en sort le mieux. Ce sont surtout des hommes qui ont voté pour le républicain, mais les études publiées depuis la semaine dernière montrent qu'il ne s'agit plus seulement des hommes blancs et plutôt vieux.
C'était dimanche dernier (3 novembre 2024) à Paris : à l'appel de plusieurs collectifs ultramarins, plusieurs milliers de personnes des diasporas antillaise, calédonienne ou encore réunionnaise ont manifesté contre la vie chère avec des slogans explicites : « Béké insatiables », « Monopole criminel » ou encore « Rèspektem nous ou encore ». En Martinique, où les produits alimentaires coûtent en moyenne de 30 à 42% plus cher qu'en France métropolitaine, la colère a éclaté il y a deux mois : barrages, commerces incendiés, activité de l'île paralysée, couvre-feu… Le RPPRAC, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes, créé en juillet, exige un alignement des prix sur ceux pratiqués dans l'Hexagone.Les ultramarins ont-ils raison de dénoncer le « deux poids-deux mesures » entre la métropole et les Outre-mer ? Comment s'explique le coût de la vie dans ces territoires ? Pourquoi n'arrive-t-on pas à résoudre ce problème récurrent ? Comment transformer une économie de comptoir, en place depuis la colonisation, en économie productive et autonome ? La France doit-elle refonder sa relation à ces terres lointaines ? Trois invités :- Pascal Blanchard, historien, chercheur au CRHIM à l'Université de Lausanne, spécialiste du « fait colonial » et des immigrations en France- Maryse Coppet, avocate au Barreau de Bruxelles, originaire de Guadeloupe et présidente de « Mouvement Outre-mer »- Davy Rimane, député de Guyane, président de la délégation aux Outre-mer à l'Assemblée nationale, membre du groupe Gauche démocratique et républicaine.