Podcasts about roch marc christian kabor

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Invité Afrique
René Émile Kaboré: «Il y a eu un complot international pour faire partir le président Compaoré»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 10:03


Il y a dix ans, jour pour jour, Blaise Compaoré s'enfuyait de son pays, le Burkina Faso, après 27 ans de pouvoir sans partage. Aujourd'hui, il vit en exil en Côte d'Ivoire, et ne s'exprime quasiment jamais. Que répond-il à ceux qui l'accusent d'avoir été un dictateur sanguinaire ? Pour sa défense, son ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, René Émile Kaboré, a publié Et si enfin on se disait la vérité, aux éditions Jets d'encre. Comme il vit, lui aussi, à Abidjan, et qu'il voit régulièrement l'ancien président, sans doute dit-il tout haut ce que Blaise Compaoré dit en privé. René Émile Kaboré est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes nostalgique du régime de Blaise Compaoré, mais est-ce que ce n'était pas une dictature ?René Émile Kaboré : Je ne le pense pas… La preuve, on peut prendre ce que j'ai appelé « le printemps de la presse ». Tout ce que nous voyons qui fleurit aujourd'hui au niveau de la presse date de l'époque de l'ère de Blaise Compaoré.Mais il y a eu beaucoup d'assassinats sous le régime de Blaise Compaoré : en 1987 celui de Thomas Sankara, en 1989 ceux de Jean-Baptiste Lingani et de Henri Zongo, en 1991 celui de l'universitaire Clément Ouédraogo… En 1998, vous parlez de la presse, le journaliste Norbert Zongo. Est-ce que Blaise Compaoré n'a pas beaucoup de morts sur la conscience ?Je commence par la mort du journaliste Norbert Zongo, la commission d'enquête conduite par Monsieur Robert Ménard [pour RSF], je pense, n'a jamais cité le nom du président Compaoré. Alors je crois que la révolution elle-même est porteuse de violence. C'est cette révolution-là qui a instauré la violence politique dans notre pays. On passe sous silence tout ce qui s'est fait sous cette étape-là, parce que, bien sûr, on veut sanctifier quelqu'un, mais il y a quelqu'un qui a porté des responsabilités.Vous parlez de Thomas Sankara ?Bien sûr. C'est lui qui était le chef de la révolution et toutes les violences sont nées de cette époque. Alors, je n'exclus pas la possibilité que cette violence ait engendré des miasmes qui se sont poursuivis même après le départ de Thomas Sankara. Donc il y a eu des traînées jusqu'à l'adoption de la Constitution en 1991. Et je pense qu'à partir de 1991, nous sommes rentrés progressivement en démocratie.Quel est à vos yeux le principal point positif qui restera de la période Blaise Compaoré ?Sur le plan sécuritaire, je note que, pendant les 27 ans où le président Compaoré est passé, notre pays n'a jamais été attaqué. Les terroristes, ils étaient contenus, c'est-à-dire qu'on avait un service de renseignements puissant.La paix relative qui existait du temps de Blaise Compaoré, n'était-ce pas le fruit d'une connivence entre lui et les groupes terroristes ? « Je vous tolère et en échange vous n'attaquez pas le territoire du Burkina » ?Je pense que la force du renseignement, ce n'était pas un compromis avec les terroristes. De surcroît, je pense que, quand on est chef d'État, on prête serment de protéger notre pays dans son intégralité territoriale. Mais nulle part dans la Constitution ni dans le serment, on ne demande au président de dire comment il va faire. Donc je ne vois pas pour quelle raison le président burkinabé n'aurait pas le droit de passer des accords. Il a la responsabilité du Burkina.Blaise Compaoré était très proche du colonel Kadhafi. Est-ce que la chute du chef d'État libyen en 2011 est l'une des causes de celle du président burkinabé en 2014 ?Je ne saurais le dire. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu un grand complot international pour faire partir le président Compaoré. Le président Compaoré avait fini par déranger des intérêts étrangers. Il y a Monsieur Bourgi qui disait que le président Sarkozy a donné l'ordre de « vitrifier » le président Gbagbo. Le président Hollande, François Hollande n'a pas fait autre chose vis-à-vis du président Compaoré. Quand il lui fait même une lettre pour lui proposer d'être le secrétaire général de la Francophonie, ça veut dire au minimum qu'il n'était pas d'accord avec son maintien.Mais n'était-ce pas une provocation politique de la part de Blaise Compaoré de vouloir modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter à un cinquième mandat ?Mais ceux qui ont fait lever le verrou de la limitation, ce sont les mêmes : les Simon Compaoré, les Salif Diallo et les Roch Marc Christian Kaboré. Voilà.Dans votre livre « Et si enfin on se disait la vérité ? », vous êtes sévère avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, qui a tenu un peu plus de six ans, de 2015 à 2022. Mais est-ce que la situation sécuritaire d'aujourd'hui n'est pas encore pire que celle du temps de Roch Marc Christian Kaboré ?Oui, mais quand vous tombez dans un trou, vous y allez jusqu'au fond et c'est après qu'on essaie de ressortir. Je ne sais pas si on a déjà touché le fond ou si c'est un fond qui va continuer. Je ne connais pas les réalités du terrain, donc je ne peux pas m'avancer. Mais sinon, depuis 2014, le Burkina a commencé sa chute dans un trou.Vous qui habitez à Abidjan depuis dix ans comme Blaise Compaoré, comment va-t-il ?Je trouve que le président va bien.La dernière fois que vous l'avez vu, c'était quand ?Hier.Et alors ? Comment ça s'est passé ?Ça va. Il aura 74 ans bientôt. Je pense qu'il a la santé de son âge.À lire aussiBurkina Faso: il y a dix ans, une insurrection mettait fin au règne de Blaise Compaoré

Revue de presse Afrique
À la Une: «Rwanda Classified», l'enquête internationale sur le régime rwandais…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 4:37


Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…

Revue de presse Afrique
À la Une: «Rwanda Classified», l'enquête internationale sur le régime rwandais…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 4:37


Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…

Revue de presse Afrique
À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

Revue de presse Afrique
À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

Le Scan - Le podcast marocain de l'actualité

Huit mois après le putsch qui avait déposé le président Roch Marc Christian Kaboré, en janvier, le Burkina Faso a connu un nouveau coup d'Etat. Le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir. Il reprochait à son prédécesseur son incapacité à endiguer le terrorisme. Quid de la communauté marocaine sur place ? Où va le Burkina ? Dans Le Scan, le podcast actu de TelQuel, Landry Benoit reçoit Amine Atter, rédacteur en chef de TelQuel. Aidez-nous à améliorer Le Scan en répondant à ce formulaire : https://forms.gle/FdZr23H1a3Zoyoyh9 L'équipe "Le Scan" par TelQuel Média : Présentation, interview : Landry Benoit  Montage et réalisation : Karim Sefiani Soutenez un média indépendant. Abonnez-vous à Telquel : https://telquel.ma/abonnement/

Revue de presse Afrique
À la Une: le Burkina Faso, avec les appels du pied de la Russie…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 5, 2022 3:54


Encore des drapeaux russes le 4 octobre dans la manifestation hostile à la venue de la Cédéao… C'était devant l'aéroport de Ouagadougou. En effet, « les envoyés spéciaux de l'organisation sont arrivés dans la capitale dans un climat plutôt hostile, pointe L'Observateur Paalga. Ils ont été accueillis comme des chiens dans un jeu de quille (…). Situation qui a contraint les émissaires de la Cédéao à tenir la rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré dans les locaux de l'aéroport. » En tout cas, hier, relève le quotidien Aujourd'hui, « le fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine s'est fendu d'un communiqué pour soutenir le nouvel homme fort du Burkina, gratifiant le capitaine Traoré, de "lutteur pour la justice", et flétrissant Damiba de n'avoir pas pu "justifier la confiance" de ses jeunes tombeurs. Pour le patron de Wagner, les Africains en ont ras-le-bol du "joug des colons" et les putschistes ont fait le nécessaire. » Alors, s'agit d'un appel du pied de Moscou en direction des nouvelles autorités burkinabè ? « On sent l'effet domino en provenance du Mali, s'exclame Aujourd'hui. On flaire, pour ne pas dire plus, qu'on pousse à la roue le capitaine Traoré dans les bras de Wagner. Et Prigojine aurait voulu envoyer une offre de service au capitaine Traoré qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Reste à savoir, s'interroge le quotidien ouagalais, si le Burkina va tomber dans le giron russe, sous le fallacieux argument que la France a failli au Sahel dans sa lutte contre le terrorisme et que l'Afrique, et en particulier le Sahel, a marre de la France ? » Ne pas quitter un maître pour s'assujettir à un nouveau… « Burkina : les nouveaux maîtres dans les bras de Wagner ? », s'interroge en écho le site d'information WakatSéra. « La société de sécurité privée russe ne fait aucun mystère de son amour soudain pour le Burkina, constate WakatSéra. Le boss du groupe, Evgueni Prigojine, n'est pas passé par quatre chemins pour apporter son soutien aux hommes du MPSR II. Il n'en n'est pas à son premier coup, s'étant déjà signalé suite au premier coup d'État du 24 janvier dernier qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré. » Et WakatSéra de s'interroger encore : « le Russe, dit très proche de Vladimir Poutine, aura-t-il plus de succès avec le capitaine Ibrahim Traoré, dont les soutiens paradent dans leurs manifestations, drapeaux russe et burkinabè en l'air et rugissant des appels aussi hostiles à la France qu'amicaux à la Russie ? En tout cas, relève le site burkinabè, comme son prédécesseur Damiba, le capitaine Traoré a promis de diversifier les partenariats du Burkina sur le plan international. Tous les pays, la France et la Russie compris, sont donc les bienvenus à Ouagadougou. Ce qui est loin d'être une mauvaise option, estime WakatSéra, tant qu'on ne quittera pas un ancien "maître" pour s'assujettir à un nouveau ! » La Cédéao rassurée ? Quant aux émissaires de la Cédéao, ils ont de quoi être rassurés, estime Le Pays, autre quotidien ouagalais. « La Cédéao ne devrait pas avoir d'inquiétudes à se faire, affirme le journal, puisque le nouvel homme fort du Burkina a non seulement donné des gages concernant le respect des engagements de son prédécesseur par rapport au calendrier établi, mais il a été on ne peut plus clair sur ses intentions de ne pas conduire lui-même la transition déjà en cours. Il s'est ainsi engagé à transmettre le pouvoir au président qui sera désigné par les Assises nationales qui ne tarderont pas à être convoquées. Il ne reste donc plus à la Cédéao qu'à prendre le jeune capitaine au mot. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « on ne voit pas comment, avec la nouvelle donne burkinabè, Umaro Sissoco Emballo, Alassane Ouattara et leurs homologues pourraient ne pas accompagner la saison 2 de la Transition burkinabè, dont le tournage devrait reprendre très tôt avec un président civil ou militaire choisi par les forces vives de la Nation. Qui plus est, le capitaine Traoré a d'ores et déjà promis de retourner dans sa caserne dès que le nouvel exécutif sera mis en place. » Et L'Observateur de conclure : « passez donc mesdames et messieurs de la Cédéao, il n'y a rien à voir. »

Revue de presse Afrique
À la Une: le Burkina Faso, avec les appels du pied de la Russie…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 5, 2022 3:54


Encore des drapeaux russes le 4 octobre dans la manifestation hostile à la venue de la Cédéao… C'était devant l'aéroport de Ouagadougou. En effet, « les envoyés spéciaux de l'organisation sont arrivés dans la capitale dans un climat plutôt hostile, pointe L'Observateur Paalga. Ils ont été accueillis comme des chiens dans un jeu de quille (…). Situation qui a contraint les émissaires de la Cédéao à tenir la rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré dans les locaux de l'aéroport. » En tout cas, hier, relève le quotidien Aujourd'hui, « le fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine s'est fendu d'un communiqué pour soutenir le nouvel homme fort du Burkina, gratifiant le capitaine Traoré, de "lutteur pour la justice", et flétrissant Damiba de n'avoir pas pu "justifier la confiance" de ses jeunes tombeurs. Pour le patron de Wagner, les Africains en ont ras-le-bol du "joug des colons" et les putschistes ont fait le nécessaire. » Alors, s'agit d'un appel du pied de Moscou en direction des nouvelles autorités burkinabè ? « On sent l'effet domino en provenance du Mali, s'exclame Aujourd'hui. On flaire, pour ne pas dire plus, qu'on pousse à la roue le capitaine Traoré dans les bras de Wagner. Et Prigojine aurait voulu envoyer une offre de service au capitaine Traoré qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Reste à savoir, s'interroge le quotidien ouagalais, si le Burkina va tomber dans le giron russe, sous le fallacieux argument que la France a failli au Sahel dans sa lutte contre le terrorisme et que l'Afrique, et en particulier le Sahel, a marre de la France ? » Ne pas quitter un maître pour s'assujettir à un nouveau… « Burkina : les nouveaux maîtres dans les bras de Wagner ? », s'interroge en écho le site d'information WakatSéra. « La société de sécurité privée russe ne fait aucun mystère de son amour soudain pour le Burkina, constate WakatSéra. Le boss du groupe, Evgueni Prigojine, n'est pas passé par quatre chemins pour apporter son soutien aux hommes du MPSR II. Il n'en n'est pas à son premier coup, s'étant déjà signalé suite au premier coup d'État du 24 janvier dernier qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré. » Et WakatSéra de s'interroger encore : « le Russe, dit très proche de Vladimir Poutine, aura-t-il plus de succès avec le capitaine Ibrahim Traoré, dont les soutiens paradent dans leurs manifestations, drapeaux russe et burkinabè en l'air et rugissant des appels aussi hostiles à la France qu'amicaux à la Russie ? En tout cas, relève le site burkinabè, comme son prédécesseur Damiba, le capitaine Traoré a promis de diversifier les partenariats du Burkina sur le plan international. Tous les pays, la France et la Russie compris, sont donc les bienvenus à Ouagadougou. Ce qui est loin d'être une mauvaise option, estime WakatSéra, tant qu'on ne quittera pas un ancien "maître" pour s'assujettir à un nouveau ! » La Cédéao rassurée ? Quant aux émissaires de la Cédéao, ils ont de quoi être rassurés, estime Le Pays, autre quotidien ouagalais. « La Cédéao ne devrait pas avoir d'inquiétudes à se faire, affirme le journal, puisque le nouvel homme fort du Burkina a non seulement donné des gages concernant le respect des engagements de son prédécesseur par rapport au calendrier établi, mais il a été on ne peut plus clair sur ses intentions de ne pas conduire lui-même la transition déjà en cours. Il s'est ainsi engagé à transmettre le pouvoir au président qui sera désigné par les Assises nationales qui ne tarderont pas à être convoquées. Il ne reste donc plus à la Cédéao qu'à prendre le jeune capitaine au mot. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « on ne voit pas comment, avec la nouvelle donne burkinabè, Umaro Sissoco Emballo, Alassane Ouattara et leurs homologues pourraient ne pas accompagner la saison 2 de la Transition burkinabè, dont le tournage devrait reprendre très tôt avec un président civil ou militaire choisi par les forces vives de la Nation. Qui plus est, le capitaine Traoré a d'ores et déjà promis de retourner dans sa caserne dès que le nouvel exécutif sera mis en place. » Et L'Observateur de conclure : « passez donc mesdames et messieurs de la Cédéao, il n'y a rien à voir. »

Africa Daily
Can Burkina Faso solve its political instability?

Africa Daily

Play Episode Listen Later Oct 4, 2022 14:10


Burkina Faso is no stranger to coups. It's had seven military takeovers since its independence from France in 1960. On September 30, a group of junior soldiers toppled a fellow military ruler in Burkina Faso. Announcing their takeover on national television, the putschists accused Lt. Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba of failing to quell jihadist attacks in the country. Damiba had been in charge since he and the military toppled President Roch Marc Christian Kaboré in January. This time the interim leader is 34-year-old Ibrahim Traoré. So, two coups in just eight months, with both leaders claiming to want to sort out the issues in Burkina Faso, but clearly not finding the right solution. Just yet. Alan Kasujja is asking whether Burkina Faso can solve its political instability. He's been speaking to Burkinabé journalist Ouézen Louis Oulon and Niagalé Bagayoko, a security expert on the Sahel region.

The Africanist Podcast
Military Coup and Political Impasse in Burkina Faso

The Africanist Podcast

Play Episode Listen Later Oct 3, 2022 62:02


The recent coup in Burkina Faso continues to raise many questions about the political future of the country as well as the relationships between Burkina Faso and its external partners in the fight against terrorism in the Sahel region. In this episode, Dr. Lassane Ouédraogo (Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou) discusses the recent military coup in Burkina Faso and the removal of President Sandaogo Damiba who came to power in January 2022 after overthrowing the civilian regime led by President Roch Marc Christian Kaboré. Dr. Ouédraogo talks about the general situation in the streets of the capital city, Ouagadougou, and the grievances of the junta. This episode was recorded on Sunday, October 2, 2022. Contacts: Dr. Ouédraogo: lassaneo@fulbrightmail.org The Africanist Podcast: theafricanist2020@gmail.com  

Let’s Talk Human Rights
Alternative Rights of Passage for Girls is NICE.

Let’s Talk Human Rights

Play Episode Listen Later Sep 12, 2022 47:22


In the latest episode of Let's Talk Human Rights podcast. Host Masechaba Mdaka is joined by Nice Nailantei Leng'ete, a Kenyan human rights activist advocating for an alternative right of passage or ARP for girls in Africa and campaigning to stop Female Genital Mutilation (FGM). According to the February 2022 United Nations Population Fund statistics on FGM, 14 African countries, predominantly in the west, east and horn of Africa regions still practice FGM. As part of aspiration six priority 51 of the African Union Agenda 2063, it aims to eliminate all forms of gender based violence and discrimination against women and girls. Political leaders are playing their own critical part. The African Union has appointed the President of Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, as the champion for the elimination of FGM and launched the Salima Initiative in 2019. What has made this practice necessary? Listen in to find out more. Friedrich Naumann Foundation for Freedom in Africa · FNF S3 Ep 4_Transcript.pdf — PDF (145.0 KB)

Let’s Talk Human Rights
S03.E04 - Alternative rights of passage for girls is nice

Let’s Talk Human Rights

Play Episode Listen Later Sep 12, 2022 47:22


In the latest episode of Let's Talk Human Rights podcast. Host Masechaba Mdaka is joined by Nice Nailantei Leng'ete, a Kenyan human rights activist advocating for an alternative right of passage or ARP for girls in Africa and campaigning to stop Female Genital Mutilation (FGM). According to the February 2022 United Nations Population Fund statistics on FGM, 14 African countries, predominantly in the west, east and horn of Africa regions still practice FGM. As part of aspiration six priority 51 of the African Union Agenda 2063, it aims to eliminate all forms of gender based violence and discrimination against women and girls. Political leaders are playing their own critical part. The African Union has appointed the President of Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, as the champion for the elimination of FGM and launched the Salima Initiative in 2019. What has made this practice necessary? Listen in to find out more. Friedrich Naumann Foundation for Freedom in Africa · FNF Africa · FNF S3 Ep 4_Transcript.pdf — PDF (145.0 KB)

Let’s Talk Human Rights
Alternative Rights of Passage for Girls is NICE.

Let’s Talk Human Rights

Play Episode Listen Later Sep 12, 2022 0:19


In the latest episode of Let's Talk Human Rights podcast. Host Masechaba Mdaka is joined by Nice Nailantei Leng'ete, a Kenyan human rights activist advocating for an alternative right of passage or ARP for girls in Africa and campaigning to stop Female Genital Mutilation (FGM). According to the February 2022 United Nations Population Fund statistics on FGM, 14 African countries, predominantly in the west, east and horn of Africa regions still practice FGM. As part of aspiration six priority 51 of the African Union Agenda 2063, it aims to eliminate all forms of gender based violence and discrimination against women and girls. Political leaders are playing their own critical part. The African Union has appointed the President of Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, as the champion for the elimination of FGM and launched the Salima Initiative in 2019. What has made this practice necessary? Listen in to find out more. Friedrich Naumann Foundation for Freedom in Africa · FNF S3 Ep 4_Transcript.pdf — PDF (145.0 KB)

Le débat africain
Burkina Faso : sept mois après le putsch, quel premier bilan de la transition ?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Sep 3, 2022 49:00


"Je vous donne rendez-vous dans 5 mois pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire." Cette promesse est celle faite par le Président de la transition du Burkina Faso Paul Henri Sandaogo Damiba le 1er avril dernier. L'heure du bilan est arrivée. Où en est-on ? Les militaires ont-ils réussi leur pari ? Où en est la situation sécuritaire ?  Avec la participation de : Lionel Bilgo, ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, porte parole du gouvernement burkinabè ; Seydou Zagré, ancien directeur de cabinet du président Roch Marc Christian Kaboré, membre du parti MPP (Mouvement du peuple pour le progrès); Abdoulaye Barry, secrétaire général de l'organisation citoyenne BUTS (Burkinabè unis pour la transformation sociale); Marcel Tankoano, président du M21 et membre du Front de libération nationale.

Invité Afrique
Lionel Bilgo: «Nous allons lutter farouchement contre l'amalgame entre ethnie et terrorisme»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 30, 2022 10:46


« Non aux attaques contre la communauté peule sur les réseaux sociaux. » C'est l'appel que lancent les autorités burkinabè, qui dénoncent les « propos haineux » faisant l'amalgame entre cette communauté et les groupes terroristes. De passage à Paris, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, s'exprime aussi sur les tensions actuelles entre le Mali et la Côte d'Ivoire, et sur le rôle que pourrait jouer le Burkina Faso pour calmer le jeu. Le 18 août, vous avez lancé un appel contre les risques d'épuration ethnique. Pourquoi cet appel ? Lionel Bilgo : Cet appel fait suite justement à un constat que le gouvernement a fait, mais aussi les populations burkinabè. À travers les réseaux sociaux, on entend de plus en plus d'appels à l'épuration ethnique ou d'appels en tout cas à une riposte ethnique contre une ethnie en particulier. Et le gouvernement a condamné avec véhémence ces appels à l'épuration ethnique. Nous refusons de rentrer dans un conflit ethnique. Le seul ennemi qui reste au Burkina, ce sont les terroristes. Et quelle est la minorité qui est visée par ces appels aux meurtres ? La minorité qui est visée par ces appels aux meurtres, c'est clair dans les appels audio, c'est l'ethnie peule qui n'est d'ailleurs pas une minorité. Quand vous allez compter en termes de volume, au Burkina Faso, c'est une ethnie qui est très représentative, qui fait partie de cette belle mosaïque du Burkina Faso. Est-ce que vous êtes d'accord avec l'ancien ministre des Affaires étrangères Alpha Barry qui dans une tribune appelle les chefs politiques, religieux et coutumiers à aller sur le terrain pour parler aux populations ? Je pense qu'il devrait le faire aussi. Et je pense qu'il aurait dû le faire aussi depuis très longtemps, car ce genre d'audios, ça dure depuis le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. Ça ne date pas d'aujourd'hui. Il était ministre des Affaires étrangères et sa voix portait déjà à cette époque-là. Je pense que c'est pas mal qu'il ait porté sa voix maintenant, mais il fallait le faire depuis très longtemps. Sur le fond, est-ce qu'il a raison ? Sur le fond, le gouvernement a raison d'interpeller les populations et surtout à travers le ministère de la Sécurité, interpeller toutes les personnes qui s'adonnent à ce genre de messages, parce que c'est inadmissible dans un pays qui s'appelle le Burkina Faso aujourd'hui. Alors qu'est-ce que vous faites face à ces appels aux meurtres ? Est-ce que vous avez identifié certains de leurs auteurs ? Est-ce que vous avez lancé contre eux des poursuites judiciaires ? Automatiquement, certains de ces auteurs ont déjà été identifiés, certains ont déjà été interpelés. Ils vont être entendus. Tous ceux qui se sont lancés dans ce genre de diatribe répondront devant la loi. Lors d'une récente visite d'une délégation militaire du Niger à Ouagadougou, vos deux pays – Burkina Faso et Niger – se sont tournés vers le Mali pour que ce pays entre à nouveau dans une coopération antiterroriste avec vous… Oui. Et c'est sous le leadership d'ailleurs de l'armée burkinabè, le ministre de la Défense Barthélémy Simporé en tête, avec le chef d'État-major burkinabè. C'est vrai qu'avec le retrait du Mali du G5 Sahel et le refroidissement des relations entre le Mali et le Niger, ça a un peu ralenti cette coopération tripartite. Mais le Burkina souhaite vraiment que le Mali revienne dans la danse. Et le Mali a, semble-t-il, donné une réponse positive et il reviendra dans cette coopération bilatérale-là. Et cette perche que vous avez tendue à votre voisin malien. Est-ce que celui-ci l'a saisie ? Le Burkina Faso entretient de très bonnes relations avec le Mali. Il y a des délégations du côté du Burkina qui se rendent au Mali, et les Maliens qui se rendent au Burkina Faso. Les deux armées travaillent main dans la main, elles font des opérations ensemble. Vous savez le Burkina Faso partage également une bande de frontière et avec le Mali et avec la Côte d'Ivoire. Donc, nous avons une zone aussi que l'on peut appeler la zone des trois frontières, du côté de l'ouest du Burkina. Et donc, c'est très important pour nous qu'il n'y ait pas de froid entre tous les pays. C'est un des points très importants du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris langue justement avec ses homologues du Mali, afin de faciliter et de simplifier le dialogue entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Et que peut faire le Burkina dans l'affaire de ces 49 soldats ivoiriens retenus prisonniers au Mali depuis bientôt deux mois ? Le drame serait de tomber dans un dialogue de sourds. Et donc, le Burkina peut être un bon tremplin pour permettre une continuité des échanges et du dialogue. C'est ce que le Burkina essaie de faire afin de permettre une résolution heureuse de ce conflit qui agite le froid entre ces deux pays. C'est d'ailleurs tout à l'honneur du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris son bâton de pèlerin, et qui essaie de ramener le dialogue autour de la table. Autre pays frontalier du Burkina Faso, le Togo. Or, il y a de plus en plus d'attaques au Togo de la part de terroristes venant du Burkina Faso. Est-ce qu'aujourd'hui, le Burkina Faso et le Togo sont prêts à coopérer ? Il y a une coopération militaire beaucoup plus soutenue, plus renforcée entre le Togo et le Burkina. Pour information, par exemple, il y a des délégations militaires burkinabè qui se rendent au Togo et vice versa. Et il y a même une rencontre au plus haut sommet entre le président togolais et le président burkinabè pour essayer d'accentuer la coopération militaire. Le Burkina Faso apporte souvent un soutien aérien à l'armée togolaise au niveau de la frontière. Et avec une base militaire et une surveillance accrue de cette zone frontalière, le Burkina Faso mène plusieurs attaques depuis 3 ou 4 semaines sur la frontière togolaise, ce qui permet aux deux armées d'échanger des informations pour sécuriser cette zone-là. Et que ressort-il de la visite que le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a faite il y a 10 jours au président Faure Gnassingbé ? Je pense que c'est une visite qui est venue mettre au plus haut sommet des échanges la situation sécuritaire, mais pas que, il y a aussi la relation entre nos deux pays, une relation qui ne s'est jamais refroidie. Et je crois que c'est vraiment très important que les chefs d'État de toute cette zone-là comprennent que cette guerre terroriste est une guerre commune et qu'il n'est pas question de laisser le Burkina seul, le Mali seul ou le Niger seul, dans les mois ou dans les années à venir.

Journal de l'Afrique
Burkina Faso : rencontre entre ex-présidents du pays, Damiba appelle à la cohésion

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2022 12:09


Seulement deux des cinq anciens présidents du Burkina Faso ont participé vendredi à une rencontre à l'invitation de Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition. Roch Marc Christian Kaboré - l'unique président élu, renversé par les putschistes qui ont porté au pouvoir le lieutenant-colonel Damiba - ne s'est pas rendu à cette réunion. Isaac Zida et Michel Kafando étaient aussi absents. Blaise Compaoré, arrivé la veille à Ouagadougou, était, lui, bien présent, tout comme Jean-Bapstiste Ouédraogo.

Journal de l'Afrique
Burkina Faso: des "zones d'intérêt militaire" créées pour lutter contre les violences jihadistes

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 21, 2022 14:45


Le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a décidé de la création de deux "zones d'intérêt militaire" dans lesquelles toute "présence humaine est interdite", dans le nord du Burkina Faso, pour lutter contre les violences jihadistes meurtrières. Par ailleurs, le lieutenant-colonel a reçu Roch Marc Christian Kaboré, l'ex-président qu'il a renversé et qui reste privé de liberté. Le décryptage de Kalidou Sy, journaliste France 24 spécialiste du Burkina Faso.

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Revue de presse Afrique
À la Une: toujours pas de calendrier «acceptable» au Burkina, au Mali et en Guinée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 26, 2022 3:25


Les autorités de ces trois pays avaient jusqu'au 25 avril, c'est-à-dire jusqu'à hier, pour montrer leur volonté de rendre au plus vite le pouvoir aux civils, et cela à travers un chronogramme acceptable de transition. C'est l'ultimatum qui avait été fixé à Accra, par la Cédéao, faute de quoi, nous dit Le Pays « de lourdes sanctions économiques et financières s'abattraient sur le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. » « C'est vrai que les anciens présidents burkinabè et guinéen ont été récemment libérés, rapporte Le Pays, mais on peut se demander, à juste titre, si cela suffira à calmer l'ire des dirigeants de la Cédéao et à annuler les sanctions projetées. Rien n'est moins sûr, surtout que les lignes n'ont pas bougé sur la question de la durée de la transition dans les trois pays bannis de la sous-région, malgré la réalité des menaces qui planent sur eux. » Des menaces ouest-africaines sans vraiment d'effet Exemple en Guinée, donné par Le Monde Afrique. Depuis le coup d'État le 5 septembre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya « n'a toujours rien dit sur l'échéance à laquelle il compte honorer son engagement à rendre le pouvoir à des civils élus. » Au contraire, « la Guinée défie la Cédéao, lance le site d'informations Afrik.com, la junte au pouvoir n'a présenté aucun rapport et charge l'institution.»  Afrik.com qui reprend les mots du porte-parole du gouvernement de Transition, Ousmane Gaoual Diallo : « Nous n'avons pas transmis de document à la Cédéao. Le gouvernement guinéen n'agit pas sous la contrainte ». Et la junte va même plus loin : « la Cédéao s'est détournée de l'objectif d'être une institution au service des populations. Et de plus en plus, elle apparait aux yeux de l'opinion publique ouest-africaine comme une organisation au service de quelques chefs d'État et cela ne marchera pas ». Les autorités du Burkina veulent une transition de 3 ans « Le gouvernement burkinabè a affirmé hier qu'il n'entendait pas écourter cette période avant un retour des civils au pouvoir, comme ses voisins ouest-africains l'avait demandé », assure le site VOA Afrique. « Les discussions se poursuivent, le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Cédeao », a déclaré Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement. « Par contre, nous n'allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix dans le pays en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain ». Pour rappel, parmi les exigences de la communauté ouest-africaine, il y a la libération de l'ex-président Roch Marc Christian Kaboré. Selon des proches, il n'est toujours pas entièrement libre de ses mouvements et reçoit des visites sous certaines conditions. La suite du procès de l'assassinat de Thomas Sankara « Hier, il n'aura fallu que six petites heures au juge Urbain Méda et à ses collègues pour liquider le dossier des plaidoiries pour les intérêts civils », écrit L'Observateur Paalga. L'Etat, en sa qualité de partie civile a réclamé plus d'un milliard de francs CFA pour le préjudice qu'il a subi....Quant aux avocats nationaux et la famille Sankara, ils ne réclament qu'un franc symbolique. Pour Aujourd'hui au Faso, « après avoir signifié l'importance de leur combat, Bénéwendé Sankara a demandé ce franc symbolique pour préjudice moral. La famille a également souhaité la restitution à l'État, des effets de Thomas Sankara saisis, notamment sa bague de mariage, un album photo, son pistolet, son journal et bien d'autres objets. »  Le délibéré est attendu le 10 mai prochain.

Journal de l'Afrique
Au Burkina Faso, le bras de fer entre la junte militaire et la CEDEAO continue

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 1, 2022 10:06


Le bras de fer continue entre la junte au pouvoir au Burkina Faso et la CEDEAO. L'instance sous régionale avait sommé les militaires au pouvoir de présenter un nouveau calendrier de moins de 3 ans et de libérer le président déchu, Roch Marc Christian Kaboré qui est toujours assigné à résidence depuis le 25 janvier dernier.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Burkina, Guinée, Mali: la Cédéao maintient la pression

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 29, 2022 20:00


Réunis à Accra pour un nouveau sommet extraordinaire consacré aux trois pays où les militaires ont pris le pouvoir ces derniers mois, les dirigeants ouest-africains ont décidé de maintenir les sanctions contre le Mali. La Guinée devra présenter un calendrier « acceptable » pour la transition d'ici un mois, sous peine de sanctions. Sanctions aussi si l'ancien président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré n'est pas libéré d'ici jeudi de sa résidence surveillée. Vos réactions nous intéresse.  * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Comment éviter les coups d'État en Afrique ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jan 31, 2022 31:40


Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par l'armée le 24 janvier 2022 lors d'un coup d'État. C'est le sixième en moins de deux ans sur le continent africain, habitué des putschs militaires.

mali coups viter en afrique tchad roch marc christian kabor
Le Nouvel Esprit Public
Le macronisme et ses contradictions / Le Sahel en proie aux putschistes / n°230 / 30 janvier 2022

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jan 30, 2022 67:40


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 28 janvier 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.LE MACRONISME ET SES CONTRADICTIONS En 2017, dans son ouvrage « Révolution », Emmanuel Macron postulait que la division droite-gauche ne rendait plus compte de notre imaginaire politique. Le macronisme se disait vecteur de consensus parce qu'il prétendait dépasser ce clivage en prônant le « en même temps ». Tandis que le groupe parlementaire de la majorité La République En Marche a un centre de gravité qui penche plus à gauche, celui du gouvernement, est composé de grandes figures plutôt estampillées à droite. Cette dualité a pesé sur la gestion des questions de sécurité, d'immigration, ou du marché du travail.Le souci majeur de l'Europe affiché par le candidat puis par le président s'est traduit notamment par l'appui à l'adoption du plan de relance européen pour faire face à la pandémie de Covid-19. Aujourd'hui président du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron dit vouloir modifier les traités sur les règles budgétaires et « politiser » Schengen sur l'immigration. Une mesure de gauche, une mesure de droite.A l'intérieur, pour faire face à la crise du Covid, le gouvernement taxé initialement de libéral, a finalement engagé un plan de relance keynésien représentant près de 10 % du PIB. Un « quoiqu'il en coûte » qui a fait bondir le déficit budgétaire et la dette publique. Pour l'économiste Thomas Piketty, Emmanuel Macron a appliqué le programme économique de la droite : suppression de l'ISF, « flat tax » sur les dividendes, dérégulation du marché du travail, priorité accordée aux « premiers de cordée », avec les conséquences que l'on sait lors de la crise des « gilets jaunes ». Porté par un vote urbain, Emmanuel Macron s'est fait le chantre de la start-up nation. Toutefois, avec la crise des « gilets jaunes », il a dû parler à la France périphérique, en lançant un grand débat national qui l'a amené à sillonner l'hexagone à la rencontre des élus locaux. Cependant, pour le politologue Romain Pasquier, « Emmanuel Macron a beau avoir beaucoup dépensé pour les territoires sous la contrainte des gilets jaunes et du Covid, il reste un président néojacobin ». Le politologue observe que la ruralité a été plutôt mieux servie que la banlieue rappelant l'enterrement du rapport Borloo en 2018, et la mise en jachère du projet du Grand Paris.Au rang des chantiers inachevés, en Macronie on cite volontiers la réforme de l'Etat ou la transition écologique. Pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron veut reprendre le fil de son récit de 2017 sur le mouvement et la « transformation ». Un axe sur lequel se greffe désormais la promotion de l'Etat-providence, cœur de sa populaire politique du « quoi qu'il en coûte », qui conduit certains de ses amis à manier l'oxymore en qualifiant le président de la République de « libéral-étatiste ».***LE SAHEL EN PROIE AUX PUTSCHISTES Au Burkina Faso, lundi, des soldats ont annoncé la destitution du président Roch Marc Christian Kaboré. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, rejoint le club des jeunes putschistes qui sévissent en Afrique de l'Ouest depuis l'été 2020. La série a commencé au Mali, victime d'un premier coup d'Etat le 18 août, suivi d'un second, neuf mois plus tard, téléguidé par le même colonel de 39 ans Assimi Goïta, las de partager le pouvoir avec les civils. Entre-temps, au Tchad voisin, un officier de 38 ans, le général Mahamat Déby Itno a pris la succession de son père à la présidence, au mépris de la Constitution. Vint ensuite la Guinée, dirigée depuis septembre par un militaire, toujours, selon la formule consacrée, « dans l'intérêt supérieur de la Nation ». Au Burkina Faso, c'est l'incapacité du président Kaboré à gérer la menace terroriste comme le désarroi de son armée qui est en cause. Depuis 2015, les exactions des groupes jihadistes ont fait plus de 2.000 morts dans le pays (dont 400 soldats) et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leurs foyers.Avec le coup d'État en cours à Ouagadougou, les fondements politiques de l'intervention française au Sahel risquent de se déliter un peu plus. L'opération Barkhane, qui engage la France contre les groupes djihadistes depuis 2013, pourrait être affectée par la nouvelle crise au Burkina Faso. La région des Trois Frontières (entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger), est la principale zone d'opération des militaires français et le commandement de la force Sabre - qui regroupe les forces spéciales françaises déployées en soutien à l'opération Barkhane au Sahel, et dont l'objectif est de traquer les terroristes - est installé à Ouagadougou, la capitale burkinabée. Ce coup d'état intervient alors qu'avec le Mali, naguère partenaire privilégié de la France, le divorce est consommé depuis le débarquement en décembre, à Bamako, des mercenaires russes de Wagner. Sur le terrain, la coopération est de plus en plus compliquée. Les autorités maliennes ont demandé à leurs homologues français une révision des accords de défense. La junte malienne s'en prend désormais à la force Takuba, qui regroupe les forces spéciales européennes de quatorze pays sous commandement français. Soucieuse d'éviter l'enlisement après neuf ans de lutte antidjihadiste au Sahel, la France a entrepris de faire passer ses effectifs de plus de 5.000 hommes à 2.500 ou 3.000 d'ici à 2023. Elle compte réorganiser son dispositif en s'appuyant sur des partenaires européens. Objectif : cesser les vastes opérations de contrôle de zone, menées en première ligne, pour privilégier la formation et l'appui au combat des armées locales.Alors qu'à Ouagadougou, une partie de la population burkinabée, excédée par l'insécurité, a applaudi le coup de force, les regards se tournent maintenant vers le dernier rescapé de l'épidémie de putschs : le Niger. Dans ce pays aussi, les groupes armés gagnent du terrain, l'armée semble impuissante et l'Etat a déserté des zones entières de son territoire. Les mêmes ingrédients qu'au Mali et au Burkina Faso.See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

C dans l'air
LA FRANCE DOIT-ELLE RESTER AU MALI ? – 29/01/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jan 29, 2022 67:23


LA FRANCE DOIT-ELLE RESTER AU MALI ? – 29/01/22 Invités PIERRE SERVENT Expert en stratégie militaire Auteur de « 50 nuances de guerre » LOUIS MAGLOIRE KEUMAYOU – Journaliste Président du Club de l'information africaine Auteur de « Togo - Une démocratie en construction » STÉPHANIE HARTMANN – Journaliste Spécialiste des questions de politique africaine NIAGALÉ BAGAYOKO – Politologue Spécialiste des politiques internationales de sécurité en Afrique de l'Ouest En Afrique de l'Ouest, les coups d'Etats de suivent et se ressemblent. Le dernier en date s'est déroulé le 24 janvier dernier au Burkina Faso. Le président Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par les militaires. Ces derniers, apparus à la télévision nationale, et affirment avoir "mis fin au pouvoir" du président pour remettre le pays sur "le bon chemin". Ce dernier avait pourtant été élu une première fois en 2015 dans la foulée d'un soulèvement démocratique et populaire, avant d'être réélu en 2020. C'est la troisième fois en quelques mois qu'un président élu a été renversé par un putsch dans la région. La situation sécuritaire, dans une région durement frappée par le terrorisme jihadiste, est sans doute en cause. Les militaires burkinabè ne cachaient en effet pas leur désarroi et certains se montraient déjà menaçants depuis quelque temps, exigeant plus de moyens de la part de l'Etat. Ce coup d'Etat au Burkina Faso montre donc une nouvelle fois, après le Mali voisin et la Guinée, l'échec d'un gouvernement élu démocratiquement face aux jihadistes et la colère des populations. Aux yeux de ses dernières, le pouvoir civil apparait décrédibilisé. C'est dans cette zone du Sahel, et dans ce contexte d'instabilité liée à la poussée jihadiste que l'armée Française intervient, dans le cadre de la force Barkhane. Mais il est prévu que celle-ci soit prochainement remplacée par la montée en puissance d'une nouvelle force européenne, Takuba, sur laquelle compte Paris. Seulement les Européens se heurtent désormais à la junte malienne. Le dialogue entre ces pays se tend et la France perd de l'influence face à l'arrivée d'un nouvel acteur : la Russie, qui s'installe avec ses commando Wagner, force paramilitaire privée proche de Moscou. Depuis le débarquement à Noël de ces mercenaires russes, stipendiés par les colonels putschistes, la coalition européenne subit de sérieux coups et la situation se complique. De source française proche du dossier, les avis sont partagés entre les pays européens qui ne veulent pas travailler avec la junte et ceux qui refusent de laisser une carte blanche à la Russie et aux mercenaires du groupe Wagner. Quoiqu'il en soit, gênés dans leur action militaire par les colonels putschistes, la France et ses partenaires européens ne peuvent « pas rester en l'état» dans ce pays, a récemment prévenu Paris. Après neuf ans d'intervention militaire française au Sahel, le bilan est pour le moins mitigé. Les groupes jihadistes ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'élimination de nombreux chefs et l'État malien n'a jamais véritablement réussi à s'installer durablement dans les territoires délaissés. Les violences se sont propagées dans le centre du pays puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Cette instabilité, associée aux fragiles économies des pays de la région, n'a pas permis de tarir les flux migratoires. Plus au nord, en mer Méditerranée, les conséquences sont toujours aussi dramatiques, entre sauvetage et naufrage de gens partis chercher l'eldorado dans une Europe qui leur ferme de plus en plus ses portes. Beaucoup s'embarquent depuis la Tunisie. Les côtes de ce pays voient les cadavres de beaucoup d'entre eux revenir s'y échouer. Au sud du pays, la ville côtière de Zarzis récupère les corps des migrants que la mer a renvoyé. Ce jeudi 27 janvier, 6 corps y ont été repêchés. Après le Mali et la Guinée, c'est au tour du Burkina Faso de vivre un coup d'État militaire. Comment comprendre un tel enchaînement ? Avec la fin de l'opération Barkhane, quelle sera la stratégie antiterroriste pour les forces françaises au Sahel ? Que faire face à ce drame humain en Méditerranée ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Journal de l'Afrique
Le Burkina Faso suspendu de la Cédéao qui exige la libération du président Kaboré

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2022 11:53


Pour la troisième fois en 18 mois, la Communauté des états de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a dû se réunir afin de prendre des mesures contre un pays suite à un coup d'État militaire. Elle a décidé vendredi la suspension du Burkina Faso sans le sanctionner et exige la libération du président élu, Roch Marc Christian Kaboré. Jean-Claude Kassi Brou, président de la commision de la Cédéao, commente cette décision dans ce "Journal de l'Afrique".

Hold Your Fire!
Season 2 Episode 18: Another Coup in West Africa: The Burkina Faso Military Seizes Power

Hold Your Fire!

Play Episode Listen Later Jan 28, 2022 40:40


Burkina Faso is the latest in a string of African states to fall victim to a military coup. Late January saw Burkinabé soldiers oust President Roch Marc Christian Kaboré, dissolve the government and suspend the country's constitution. Lieutenant Colonel Paul-Henri Damiba, the coup leader, has promised to address burgeoning violence across much of Burkina's countryside. Fighting between jihadist militants and the army, together with state-backed militias, has over the past few years killed thousands and displaced 1.5 million people. Many Burkinabé, frustrated at the government's inability to curb violence, took to the streets in celebration at the military's power grab. The Burkina coup is the fifth in Africa over the past year, part of a worrying uptick in military takeovers on the continent. This week on Hold Your Fire!, Richard Atwood is joined by Rinaldo Depagne, Crisis Group's deputy Africa director and an expert on Burkina Faso, to talk about the coup and its ramifications. They discuss the instability across parts of Burkina that fuelled anger within the population and military, paving the way for the coup. They talk about what Damiba and the military will do next, how his power grab might impact the country's struggles against Islamist militancy and how it might shape politics in West Africa and the Sahel more broadly. They look at the Burkina coup alongside other military takeovers on the continent and discuss what is driving more frequent coups and the dilemmas the trend poses regional organisations, Western powers and the UN. For more information, explore Crisis Group's analysis on our Sahel regional page and keep an eye out for an upcoming Q&A. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Washington Forum - Voix de l'Amérique
Washington Forum: coup d'Etat militaire au Burkina - janvier 27, 2022

Washington Forum - Voix de l'Amérique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2022 28:58


▶️ Bienvenue à tous pour #Wafo! La colère des militaires a finalement eu raison du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina, le dernier à être emporté par la vague de coups d'Etats qui secoue la région ouest-africaine.

Washington Forum - Voix de l'Amérique
Washington Forum: coup d'Etat militaire au Burkina - janvier 27, 2022

Washington Forum - Voix de l'Amérique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2022 28:58


▶️ Bienvenue à tous pour #Wafo! La colère des militaires a finalement eu raison du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina, le dernier à être emporté par la vague de coups d'Etats qui secoue la région ouest-africaine.

Podcast Internacional - Agência Radioweb
Burkina Faso: presidente é detido e militares dão golpe de Estado

Podcast Internacional - Agência Radioweb

Play Episode Listen Later Jan 25, 2022 2:16


A África assistiu a um novo golpe de Estado nesta segunda-feira. O presidente de Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, foi detido por militares do país, que anunciaram a dissolução do governo e a tomada de poder em uma transmissão ao vivo da TV estatal.A Constituição foi suspensa e as fronteiras estão fechadas. Eles prometeram uma "volta à ordem constitucional" em um "prazo razoável".

Bir bakışta
Batı Afrika'nın askeri darbe döngüsü

Bir bakışta

Play Episode Listen Later Jan 25, 2022 12:01


1960'ta Fransa'dan bağımsızlığını kazanan Burkina Faso'daki darbe bölge ülkelerinde bilinen döngünün bir parçası. Ama iki kez seçim kazanmış Roch Marc Christian Kaboré, bir istisna: Cuntanın gerekçesi, ne yolsuzluk ne de dikta hevesi.. Senegal'den AA'nın Batı Afrika Muhabiri Fatma Esma Arslan'la konuştuk.

What A Day
Could A Conservative Court End Affirmative Action?

What A Day

Play Episode Listen Later Jan 25, 2022 21:06


The Supreme Court announced yesterday that it will hear cases on the right of universities to consider race in admissions. The court has historically ruled that universities have a limited right to consider an applicant's race during the admission process, but the court's conservative majority could upend decades of precedent. Lawyer and journalist Jay Willis joins us to discuss what we can expect, what this might mean for affirmative action, and the future of higher education. And in headlines: NATO said that its allies are sending military reinforcements to Eastern Europe amid tensions at the Ukrainian border, the Burkina Faso military announced that it seized control after overthrowing President Roch Marc Christian Kaboré, and four attorneys general filed a privacy lawsuit against Google. Follow us on Instagram – https://www.instagram.com/whataday For a transcript of this episode, please visit crooked.com/whataday Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices

Langsam gesprochene Nachrichten | Deutsch lernen | Deutsche Welle
09.12.2021 – Langsam gesprochene Nachrichten

Langsam gesprochene Nachrichten | Deutsch lernen | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Dec 9, 2021 6:55


Trainiere dein Hörverstehen mit den Nachrichten der Deutschen Welle von Donnerstag – als Text und als verständlich gesprochene Audio-Datei.Scholz will Außenpolitik gemeinsam mit Baerbock gestalten Bundeskanzler Olaf Scholz will die Außenpolitik seiner Regierung im Einvernehmen mit Außenministerin Annalena Baerbock von den Grünen gestalten. Die Regierung arbeite gemeinsam "für unser Land", und man werde auch in der Außen- oder Europapolitik gemeinsam agieren, sagte Scholz. Die Grundlagen für die Außenpolitik stünden im Koalitionsvertrag. SPD-Fraktionschef Rolf Mützenich hatte zuvor im Deutschlandfunk erklärt, die deutsche Außenpolitik werde "insbesondere im Kanzleramt" gesteuert. Dem widersprach ausdrücklich der Grünen-Abgeordnete Omid Nouripour, der sich um den Parteivorsitz bewirbt. Weitere Hongkonger Bürgerrechtler verurteilt Drei weitere prominente Hongkonger Bürgerrechtler sind wegen Teilnahme an einem Gedenken an die Opfer der Niederschlagung der Demokratiebewegung 1989 in China verurteilt worden. Außer dem inhaftierten Verleger Jimmy Lai wurden die Anwältin Chow Hang-Tung sowie die Aktivistin Gwyneth Ho schuldig gesprochen. Das Strafmaß soll am kommenden Montag verkündet werden. Die drei waren die letzten von insgesamt 24 Aktivisten und früheren Politikern, die im Zusammenhang mit der - offiziell verbotenen - Kerzenandacht im vergangenen Jahr im Hongkonger Victoria-Park verurteilt wurden. US-Repräsentantenhaus beschließt Importverbot von Produkten aus Xinjiang Die USA wollen wegen der Unterdrückung der muslimischen Minderheit der Uiguren weitere Sanktionen gegen China auf den Weg bringen. Das Repräsentantenhaus verabschiedete ein Gesetz zum Verbot von Importen aus der chinesischen Region Xinjiang wegen Zwangsarbeit. Die Vorlage geht davon aus, dass alle Waren aus Xinjiang durch Zwangsarbeit hergestellt werden. Damit das Gesetz in Kraft treten kann, muss es noch den Senat passieren. Aus Xinjiang stammt ein Großteil der weltweiten Materialien für Solarzellen. Menschenrechtsgruppen werfen China die Unterdrückung der Uiguren in der Region Xinjiang vor. Ministerpräsident von Burkina Faso tritt zurück Nach Protesten wegen der anhaltenden Gewalt von Terrormilizen ist in Burkina Faso Ministerpräsident Christophe Marie Joseph Dabiré zurückgetreten. Ein entsprechendes Dekret von Präsident Roch Marc Christian Kaboré wurde im staatlichen Fernsehen verlesen. Dabiré soll jedoch weiter amtieren, bis eine neue Regierung gebildet worden ist. In der Hauptstadt Ouagadougou gibt es immer wieder Demonstrationen, bei denen der Regierung "Unfähigkeit" im Kampf gegen die Dschihadisten vorgeworfen wird. Seit 2016 wurden bei Angriffen etwa 2000 Menschen getötet. 1,4 Millionen Menschen flohen vor der Gewalt. USA lassen Medikament mit künstlichen Corona-Antikörpern zu Die US-Gesundheitsbehörden haben ein Medikament mit synthetischen Antikörpern zugelassen, das Menschen vor einer Corona-Infektion schützen soll. Die Arzneimittelbehörde FDA erteilte eine Notfallzulassung für das von AstraZeneca entwickelte Präparat Evusheld. Die Behörde warnte allerdings, das Medikament sei kein Ersatzpräparat für Menschen, bei denen die Impfung empfohlen werde. Es dürfe nur eingesetzt werden bei Menschen mit einem geschwächten Immunsystem oder solchen, die aus medizinischen Gründen wie einer starken allergischen Reaktion gegen Vakzine nicht geimpft werden können. Bayern München im Achtelfinale der Champions League Fußball-Bundesligist Bayern München ist nach starker Leistung in das Achtelfinale der Champions League eingezogen. Im sechsten Gruppenspiel gelang dem deutschen Rekordmeister gegen den FC Barcelona ein 3:0 und damit der sechste Sieg. Der VfL Wolfsburg scheiterte dagegen in der Gruppenphase und darf auch in der Europa League nicht weiterspielen. Die Niedersachsen verloren gegen den französischen Meister OSC Lille mit 1:3 und schlossen die Vorrundengruppe G auf dem vierten und letzten Platz ab.

Journal de l'Afrique
Burkina Faso: le Premier ministre Christophe Dabiré et son gouvernement démis

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2021 12:59


Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a mis fin, mercredi, aux fonctions de son Premier ministre, Christophe Marie Joseph Christophe, auteur d'une "lettre de démission" entraînant automatiquement celle de l'ensemble du gouvernement. Les détails avec notre correspondant Kalidou Sy dans ce journal.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] L'appel à la retenue du président burkinabè

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 29, 2021 20:00


Alors que les appels à manifester se multiplient et que des protestataires ont bloqué un convoi de la force Barkhane pendant plusieurs jours, Roch Marc Christian Kaboré demande aux Burkinabè de faire preuve de discernement et de retenue. Il promet aussi des changements au sein du gouvernement et de l'armée. Que pensez-vous de ces mesures ? Permettront-elles de mieux lutter contre l'insécurité ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: tension au Burkina, le président Kaboré annonce un remaniement et des sanctions au sein de l'armée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 26, 2021 4:29


Le président Roch Marc Christian Kaboré a prononcé nuitamment un discours pour annoncer un remaniement gouvernemental et des sanctions au sein de l'armée  Un discours présidentiel nocturne au Burkina Faso, c'est rare. Et solennel. Les sanctions annoncées par Roch Marc Christian Kaboré ? Elles font suite aux carences d'intendance qui avaient conduit les militaires à combattre le ventre désespérément vide contre les jihadistes lors de l'attaque terroriste d'Inata, qui avait fait 53 morts, dont 49 soldats. Le remaniement du gouvernement ? Il vise à calmer la rue burkinabè, alors qu'une marche est annoncée pour demain à Ouagadougou, marche qui a été interdite. Et tandis que le gouvernement prolonge de quatre jours la coupure de l'Internet mobile, invoquant la « défense nationale », le journal Wakat Sera s'interroge. « Marchera ou marchera pas ? » se demande-t-il, alors que les écoles, elles aussi, sont fermées ce vendredi et demain. « Comme si la coupe n'était pas assez pleine, le maire de Ouagadougou invite les forces de l'ordre de la capitale burkinabè à prendre toutes les dispositions utiles pour qu'aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal », complète ce journal ouagalais. Toutefois, même si Wakat Sera juge « tout à fait normal que le peuple use de son droit constitutionnel pour manifester et dire son mécontentement », Wakat Sera enjoint ses lecteurs à ne pas « se tromper d'adversaire ». Car ce n'est « sans doute pas le moment idéal pour fragiliser, voire anéantir les efforts de lutte des partenaires étrangers comme la France, dans le Sahel où djihadistes et bandits se sont enkystés et sèment malheur et désolation ». Le quotidien Le Pays n'écrit guère autre chose en appelant au maintien de la cohésion sociale car, estime-t-il, « le pourrissement interne de la situation politique risque de nous faire tomber dans le piège des terroristes dont la stratégie vise à affaiblir l'Etat pour qu'il s'effondre de l'intérieur afin de se donner la latitude de venir se repaitre de sa charogne. L'on doit, en effet, toujours garder à l'esprit, que c'est quand le mur présente des fissures que les cancrelats et autres vipères peuvent y prospérer », formule Le Pays. En Côte d'Ivoire, la ville de Korhogo sera en effervescence cette fin de semaine. Onze ans après son départ en exil, Issa Malick Coulibaly fera son grand retour sur sa terre natale ce dimanche Comme le constate sur place le journal Le Temps, « Korhogo est mobilisée » pour le retour d'Issa Malick Coulibaly, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, mais aussi chef de la famille Gbon Coulibaly, illustre au nord de la Côte d'Ivoire. Etant rappelé qu'Issa Malick Coulibaly est l'oncle biologique d'Amadou Gon Coulibaly (et donc son père coutumier) et que l'ex-Premier ministre est brusquement disparu le 8 juillet 2020 alors que, on s'en souvient, il était rien moins que le candidat du RHDP à la dernière élection présidentielle ivoirienne, son retour, dimanche 28 novembre, débutera à Gbondalla, siège de l'ex-patriarche Péléforo Gbon, un lieu « mythique », souligne ce quotidien proche de l'ex-président Laurent Gbagbo qu'est Le Temps. Ce come-back sera aussi « une bonne occasion, pour réconcilier les populations », déclare l'actuel patriarche de la famille Gbon, Alidou Coulibaly, il va faire « baisser la tension (…) Mon fils Malick a un langage assez apaisant », dit-il au Temps. Autre réaction, celle du fils de l'illustre Kassoum Coulibaly. Souleymane Coulibaly – c'est son nom - est délégué local du Pdci-Rda, le parti de l'ex-président Bédié. Lui attend dimanche le retour d'un « autre père ». Etant enfin rappelé que l'ex-chef de la guérilla ivoirienne Guillaume Soro est aussi une figure importante de ce nord-ivoirien, son parti, le Rassemblement des générations et peuples solidaires, sera représenté à ces cérémonies. Son délégué local Soro Rafael déclare au Temps qu'avec Issa Malick Coulibaly, « nous pourrons faire tomber le baobab ».

Revue de presse Afrique
À la Une: une histoires de fronts

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2021 4:25


Des fronts en miroir, en Éthiopie et au Burkina Faso. D'abord, L'Addis Standard exhibe en photo un Abiy Ahmed en kaki avec cette alerte info : « le premier ministre Abi Ahmed annonce qu'il va monter au front aujourd'hui » pour commander les forces armées. « Il est temps de diriger le pays par le sacrifice ». « Et retrouvez-moi au front », lance le très guerrier prix Nobel de la paix dans cet appel solennel aux accents panafricanistes. Abiy Ahmed engagé contre un « complot » dit-il visant à « détruire l'histoire, la culture, et la dignité[…] de l'Ethiopie ». Avant de conclure, nous dit le journal éthiopien : « il n'y a plus de temps pour critiquer de loin […] faisons nous-mêmes ce qui doit être fait ». Déclaration martiale qui laisse augurer du pire. Cet appel à monter au front trouve un écho lointain au Burkina Faso. Car à Ouagadougou, là-bas, le président Kaboré n'y est pas au front, mais beaucoup aimeraient bien l'y voir justement et qu'il constate par lui-même les « dysfonctionnements concernant les questions de l'alimentation » comme il l'avouait dans son discours du 17 novembre. Une litote que détaille Le Faso : « inimaginable que des soldats burkinabés envoyés au front en soient réduits à faire la chasse aux animaux errants pour se nourrir ». Le journal burkinabé publie le telex du détachement d'Inata appelant à l'aide à plusieurs reprises. « Relatif besoin urgent ravitaillement en vivres détachement Inata STOP. Honneur vous rendre compte STOP. » La détresse se détache de ce message alors que l'attaque contre le détachement va faire 53 morts. « Un scandale » pour Le Faso. Mais « à quoi servent nos impôts » s'indigne le quotidien qui relaie également le cri d'alarme de gendarmes de Dablo Foubé qui « pour avoir été au front n'ont reçu que la moitié de leurs primes ». « Une honte! qui au-delà de la grande muette recouvre tout le pays » enfonce Le Faso. Les crises s'accumulent pour le président burkinabè  L'Observateur Paalga suit le feuilleton du convoi du ravitaillement de Barkhane bloqué et les turpitudes de Roch Marc Christian Kaboré dans cette crise dans la crise comme l'assène le journal burkinabé. « Le locataire de Kosyam pris entre deux feux ». D'un côté « des manifestants anti français chauffés à blanc » et de l'autre des « pressions » côté français. « Une défiance » prolonge Le Point Afrique dans un reportage sous un margousier de Ouaga. La défiance face à la présence française au Sahel. « On ne comprend pas le but de Barkhane. Depuis qu'ils sont là, le terrorisme ne fait que s'amplifier », raconte Oumar étudiant en philosophie. Là encore une histoire de fronts en miroir. Le Point Afrique qui note que depuis le blocage du convoi français – « fait inédit » - « le président Kaboré ne s'est pas exprimé sur le sujet ». La presse africaine s'empare encore des Congo Hold Up Ces révélations du consortium de 19 ONG, médias, dont RFI sur les détournements de centaines de millions de dollars par le clan Kabila en RDC trouve un écho ce matin au Bénin. La Nouvelle Tribune relaie les révélations de l'ONG Public Eye. UBS la banque suisse a « contribué au détournements de fonds publics opéré par Kabila et ses proches ». « Elle a fermé les yeux sur des transactions douteuses malgré les exigences de la loi sur le blanchiment d'argent ». Le journal béninois cite l'ONG. « Ils se sont servis du compte bancaire de Philippe de Moerloose, un proche belge, pour faire transiter 12 millions de dollars sans que les services [...] de la banque ne réagissent ». ► À lire aussi : Notre dossier Congo Hold-Up  Un procès en France vu du Rwanda Le procès de Claude Muhayimana s'est ouvert hier à la cour d'assises de Paris. Muhayimana est accusé d'avoir participé au génocide de 94 conte les tutsis, détaille the New Times. Un procès pas comme les autres. Car « pour la première fois », nous apprend le journal rwandais qui cite un avocat rwandais établi en France, « ce procès va se pencher sur ce qui s'est passé à Bisisero » dans l'ouest, là où 50 000 rwandais ont été exterminés en 94, entre les 27 et 30 juin précisément. Procès capital, et à l'époque, « Muhayimana était le chauffeur du guest house de Kibuye » d'après l'agence rwandaise d'information. Et « il est accusé d'avoir pris part aux massacres dans l'enceinte Saint Jean de Kibuyé et au stade de Gatwaro », précise the New Times. Et l'ARI le bulletin officiel du FPR cite encore Ibuka qui représente les rescapés : « il n'y aucun oubli possible pour les victimes ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: la rue burkinabè gronde contre le président Kaboré

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2021 4:41


La colère gronde au Burkina Faso, après l'attaque d'Inata qui fait 53 morts dont 49 soldats. La classe politique réagit aux dysfonctionnements constatés au sein des forces armées en lutte contre le terrorisme. Et le chef de l'Etat est pointé du doigt. Faute de ravitaillement depuis deux semaines, c'est l'estomac dans les talons que les soldats d'Inata ont affronté les terroristes. Avant l'attaque, ces militaires laissés à l'abandon avaient même été contraints de chasser. Chasser pour se nourrir… avant de mourir… Résultat, la rue gronde, en effet, au Burkina Faso. Contre l'intendance qui ne suit pas, mais aussi contre la corruption. Et comme le signale Jeune Afrique, c'est contre le président de la République Roch Marc Christian Kaboré que monte « la grogne ». Dans les rues de Ouagadougou, « cela faisait des années qu'on n'avait pas vu pareille mobilisation », souligne le site de ce journal panafricain, « Roch Marc Christian Kaboré va devoir composer avec un nouveau front : la colère grandissante d'une partie de ses compatriotes qui se sentent « abandonnés » face à la violence des groupes terroristes alliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda ». Dans les rues de la capitale, donc, mais pas que… Jeune Afrique souligne « que les manifestations hostiles au régime du président Kaboré (…) se sont étendues de la capitale à plusieurs villes comme Bobo-Dioulasso, Dori, Titao, Kantchari ». « Ce ras-le-bol des manifestants est compréhensible, admet le quotidien ouagalais Le Pays. Depuis l'accession au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso s'est installé dans l'œil du cyclone terroriste (…) La psychose a, de ce fait, gagné progressivement toute la population (…) La goutte d'eau qui semble avoir fait déborder le vase est la récente boucherie d'Inata (…) Et pendant que les portes de l'apocalypse semblent se rapprocher, le Chef de l'Etat (…) semble (lui) n'avoir pas pris la mesure réelle du danger. Pour beaucoup de Burkinabè, l'homme ne s'est pas encore revêtu du treillis d'un chef de guerre qui joue la survie de son territoire », déplore Le Pays. L'armée française a participé à la reprise d'Inata, selon la presse burkinabè Pendant ce temps, les forces armées burkinabè aurait réinvesti le terrain à Inata. C'est ce qu'affirme Wakat Sera. Selon ce journal ouagalais, des hommes de l'USIGN, l'Unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale « ont repris le contrôle d'Inata, en début de semaine ». Wakat Sera assure que « c'est un avion militaire de type Transall C-160 de l'armée française qui a servi à transporter la logistique de l'armée burkinabè jusqu'à Djibo. Entre Djibo et Inata (…) un hélicoptère militaire français a fait la navette, d'abord pour déposer le matériel et ensuite les hommes de l'USIGN qui font partie des plus aguerris de l'armée burkinabè ». Les gouttes d'eau et l'océan de Bendjo En Côte ďIvoire, le programme inclusif de l'organisation Alternative citoyenne ivoirienne en vue d'une réconciliation nationale a été lancé hier. Par cette initiative de la société civile, pouvoir et opposition sont invités à engager des actions en faveur de la cohésion sociale. Et le plus tôt sera le mieux. Dans les kiosques, cette rencontre politique initiée hier jeudi, dans un hôtel de Port Bouët, près d'Abidjan, par la militante des droits de l'homme Pulchérie Gbalet, est à la Une de plusieurs quotidiens ivoiriens ce matin, comme Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA, l'ancien parti unique dirigé aujourd'hui par l'ex-président Bédié, ou encore le journal indépendant L'Inter. « Seuls, nous sommes des gouttes d'eau, ensemble nous sommes un océan », peut-on ainsi lire sur celle de cet autre quotidien indépendant qu'est Soir Info. Lancée par Noël Akossy Bendjo, cette formule ramasse d'une image la marque qu'a tenu à imprimer le PDCI-RDA, dont Noël Akossy Bendjo est désormais le Conseiller spécial d'Henri Konan Bédié, en charge de la réconciliation et de la cohésion sociale. Dans son discours, l'ex-maire de la commune abidjanaise du Plateau en a appelé à « l'union sacrée » en Côte d'Ivoire pour ce « devoir impérieux » qu'est la réconciliation, a-t-il dit, une réconciliation fondée sur le respect des « droits humains qui sont, par essence, universalistes et égalitaires ; incompatibles avec les systèmes et régimes fondés sur la supériorité en dignité d'une caste, d'une race, d'une région, d'une classe, d'un groupe social ou individuel », a dit encore Bendjo, dont les propos sont notamment rapportés par Soir Info.

Revue de presse Afrique
À la Une: la répression s'accentue au Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2021 3:54


« Encore combien de morts pour que le général Abdel Fattah Al-Bourhane et ses hommes mettent fin à la boucherie qu'ils ont lancée contre les civils qui réclament un retrait définitif des militaires de la scène politique ? », s'interroge WakatSéra. « En tout cas, la comptabilité macabre continue d'enfler dans un Soudan qui a connu, hier mercredi, sa journée la plus meurtrière depuis le coup d'Etat du 25 octobre. Au moins quinze manifestants sont restés sur le carreau, et le bilan n'est que provisoire. Face à des militants pro-démocratie plus que jamais déterminés à récupérer la révolution populaire qui leur a été volée, se dressent des généraux qui matent toute velléité de rébellion dans le sang. Avec à leur solde, une police, une armée, une milice, des forces de soutien rapides et des services de renseignement sur le pied de guerre (…). Et tout se passe dans un huis-clos presque total, les militaires ayant pris le soin de couper les communications téléphoniques et le réseau internet. » Al-Bourhane sourd face aux américains Les militaires soudanais qui restent sourds face aux appels de la diplomatie américaine… C'est ce que pointe Le Monde Afrique . « Alors qu'aucune solution politique ne semble en vue après le coup de force, les Etats-Unis ont multiplié les appels du pied. Après les sanctions, Washington a annoncé être prêt à soutenir de nouveau le Soudan, si 'l'armée remettait le train [de la transition] sur les rails', a prévenu le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, lors d'une visite à Nairobi, au Kenya. Son émissaire à Khartoum ces derniers jours, la vice-secrétaire d'Etat pour les affaires africaines, Molly Phee, a fait la navette entre civils – comme le Premier ministre Abdallah Hamdok toujours en résidence surveillée – et militaires, notamment le général Al-Bourhane. Objectif : tenter de relancer le projet de transition démocratique au Soudan (…). Mais, constate Le Monde Afrique, le chef de l'armée semble ne pas envisager de retour en arrière : il s'est replacé à la tête de la plus haute institution de la transition, le conseil de souveraineté. Et a reconduit tous ses membres militaires ou pro-armée, remplaçant uniquement quatre membres partisans d'un pouvoir entièrement civil par d'autres civils, apolitiques. » Terrorisme : l'armée burkinabé réagit À la Une également, au Burkina Faso, face à la montée en puissance des groupes terroristes, l'armée contre-attaque… « La nouvelle apporte du baume au cœur et ravive les espoirs, pointe Aujourd'hui à Ouagadougou. Deux jours après l'attaque d'Inata qui a fait, selon un dernier bilan officiel, 53 morts (49 gendarmes et 4 civils), les Forces armées nationales ont frappé un grand coup dans la région de la Boucle du Mouhoun. Selon plusieurs sources concordantes, le Groupe d'Action rapide, de surveillance et d'Intervention du Sahel de la gendarmerie et le détachement de Toéni, ont mené hier une opération conjointe sur une base terroriste dans ladite localité. Plus de 90 terroristes auraient été neutralisés durant cette opération. » Kaboré en colère Hier toujours, le président Roch Marc Christian Kaboré a pris la parole à l'issue du conseil des ministres. Quatre jours après l'attaque qui a frappé le poste de gendarmerie d'Inata, le président burkinabé a fustigé, relève L'Observateur Paalga, « les dysfonctionnements importants en matière d'alimentation, de logistique, de prime qui affectent le bon fonctionnement des forces armées. 'Cela est inacceptable et c'est pourquoi je comprends fort bien les différentes réactions de colère qui sont exprimées çà et là'. » Par ces mots, poursuit L'Observateur Paalga, « le chef de l'Etat accrédite dans une certaine mesure certaines informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, faisant notamment état d'une rupture de l'approvisionnement en vivres du détachement ciblé, obligeant les pandores, affamés, à abattre les animaux qui rodaient autour de leur camp pour survivre. On a senti une colère sourde dans la voix du président, pointe encore le quotidien ouagalais. (…) D'ores et déjà, le commandant de la première région de gendarmerie et le commandant du groupement du secteur nord ont été relevés de leurs fonctions. Et on attend que d'autres bérets tombent. »

Reportage Culture
Reportage culture - Burkina Faso: cérémonie de clôture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision 2021

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Oct 22, 2021 2:36


Le Fespaco, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, touche à sa fin avec la grande cérémonie de clôture ce samedi 23 octobre au Palais des sports. Cérémonie de remise des prix en présence des présidents Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Macky Sall du Sénégal, pays invité d'honneur de cette 27e édition. Premier bilan du Fespaco cru 2021 avec Guillaume Thibault.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Burkina Faso: vers une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 14, 2021 20:00


Au Burkina Faso, face à la recrudescence des attaques terroristes, le président Roch Marc Christian Kaboré a procédé à des changements à la tête de l'armée. Un nouveau chef d'état-major est en fonction. Sa mission : remobiliser les troupes et réorganiser les forces de défense et de sécurité. Que vous inspire cette réforme ? Quelles sont vos attentes ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

ONU Info

Le terrorisme demeure un grand défi qu'il faut affronter au regard des nombreuses victimes à travers le monde. En Afrique, et dans la région du Sahel en particulier, les efforts de développement ont été annihilés ces dernières années par les attaques terroristes récurrentes. C'est ce qu'a affirmé le Président du Burkina Faso prenant la parole à l'Assemblée générale, jeudi. Roch Kaboré a souligné que la situation sécuritaire continuait de se dégrader dans son pays, surtout dans la zone des trois frontières Burkina Faso, Mali, Niger. Les pays de la région s'activent dans la lutte contre le terrorisme mais pour qu'elle ait un impact la communauté internationale doit l'appuyer, a souligné le Président Kaboré.    (Extrait sonore : Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso)

Journal de l'Afrique
Remaniement au Burkina Faso : le président Kaboré gère le portefeuille de la Défense

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 30, 2021 13:48


Il était attendu par la population, le remaniement au Burkina Faso a bien eu lieu, mercredi 30 juin. Le président Roch Marc Christian Kaboré gère désormais le portefeuille de la Défense, après une vague d'attaques terroristes visant des civils et provoquant la colère de la population. Les détails dans ce journal avec Kalidou Sy.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Mahamat Idriss Déby parle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 28, 2021 4:22


C'est la première interview du nouveau chef de l'État tchadien. Le fils d'Idriss Déby s'exprime dans Jeune Afrique. Pour lui, la situation au Tchad n'a rien à voir avec celle du Mali : « ce qui s'est passé ici n'était pas prémédité et n'avait rien à voir avec un coup d'État, affirme-t-il. Le Maréchal est mort au combat, un combat auquel j'ai moi aussi participé. Le président de l'Assemblée nationale, à qui revenait le pouvoir, a refusé d'assumer cette charge et nul ne pouvait l'obliger à devenir président contre son gré. Il était donc de notre devoir de prendre en charge la transition. » Alors, poursuit Mahamat Idriss Déby, « le CMT, le Conseil militaire de transition, est là pour assurer la continuité de l'État pendant cette période. Dans ce cadre, nous avons nommé un Premier ministre civil issu de l'opposition, Pahimi Padacké, lequel a formé un gouvernement de large ouverture (…). La mission confiée au Premier ministre et à son gouvernement est claire : organiser un dialogue national et des élections dans 18 mois. C'est à eux qu'il revient de proposer un chronogramme précis. Il est en voie de formation, comptera 93 membres et jouera le rôle de Parlement. » À la question de JA : « excluez-vous d'être vous-même candidat à la présidentielle ? », Mahamat Idriss Déby répond : « le CMT que je préside n'a pas vocation à confisquer le pouvoir. » Enfin, à propos de la fin annoncée de l'opération Barkhane, le chef de l'Etat tchadien répond : « nous en prenons acte, en attendant les détails opérationnels de cette annonce. La France est un pays souverain. En ce qui concerne le Tchad, ses engagements seront maintenus, tant au sein de la Minusma que dans le cadre du G5 Sahel, dont il assure la présidence en exercice. À l'instar de ce que répétait le Maréchal, je crois que les Africains sont tout à fait capables de se défendre eux-mêmes contre le fléau djihadiste. Ce ne sont ni les hommes, ni le courage, ni l'intelligence au combat qui manquent. Seuls sont requis de la part de nos partenaires l'aide matérielle et logistique indispensables. »   Kaboré a-t-il fait baisser la pression ? Au Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré s'est exprimé hier lors d'une allocution télévisée. Face à la colère des populations devant la menace terroriste, face aux manifestations qui secouent le pays, le président burkinabé, « la mine grave », relate L'Observateur Paalga, a dit comprendre l'indignation de ses compatriotes. Et on peut penser que son intervention en six minutes chrono sera rapidement suivie d'actes concrets, estime le journal. « Il faut espérer qu'il n'aura pas prêché dans le désert et que son allocution produira le résultat escompté : faire baisser la tension et circonscrire l'incendie sociopolitique qui couve et qui pourrait nous faire perdre de vue l'essentiel. » Pour le quotidien Aujourd'hui, « conformément à son tempérament d'être ni Surcouf, ni Magellan, mais le capitaine normal d'un Burkina Faso qui n'est plus totalement aux normes (insécurité oblige), Roch s'est voulu pondéré, en invitant à l'union, à garder espoir dans ce combat pour la vie. Roch assume certes, mais il lui faut désormais assurer par « l'impératif de la victoire » à tout le moins circonscrire ce terrorisme. Il a 4 ans pour ce défi prioritaire. »   Le Gbagbo show Enfin, Laurent Gbagbo est arrivé hier dans son village natal de Mama près de Gagnoa. « C'est autour de 18h20 que l'ex-chef de l'Etat a fait son entrée à Mama dans la liesse populaire, rapporte Abidjan.net. Happé par une population en joie, Laurent Gbagbo n'a pu descendre de son véhicule qu'après plusieurs minutes, le temps pour les services de sécurité de lui frayer un chemin. Laurent Gbagbo s'est brièvement adressé à ses parents de Mama. « Je viens avec de bonne nouvelles. J'ai été absent dix ans. C'est beaucoup », a-t-il déclaré, avant d'inviter l'ensemble de la population à une rencontre plus cordiale ce lundi. » Commentaire de WakatSéra , « c'est le Gbagbo show. (…) La popularité de Laurent Gbagbo n'a pas pris une ride. Elle semble même avoir été boostée par son passage à la prison 5 étoiles de Scheveningen. Sans être Nelson Mandela, l'ancien président ivoirien n'en continue pas moins de soulever les foules. Mieux, le « soldat » semble retrouver, auprès des siens une nouvelle jeunesse pour se mettre à la disposition de son parti. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: la réconciliation nationale en chantier au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2021 4:51


Arbre à palabres sur perle des lagunes… Abidjan a été le théâtre de deux événements en lien avec la réconciliation nationale attendue : au Burkina Faso, d’abord ; en Côte d’ivoire, ensuite. Sur la photo, Blaise Compaoré, émacié, regard comme perdu. À sa droite, Zéphirin Diabré, visage grave, droit comme un « i ». Entre les deux, le drapeau burkinabè. Ambiance... La photo est bien sûr à la Une de la presse ouagalaise ce matin. Cette rencontre vise à « poser les jalons » du forum national de réconciliation nationale que le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, annonçait pour le premier semestre de l’année en cours, souligne le journal burkinabè Le Pays. Vous avez ambiance ? « On imagine bien l’ambiance qui a prévalu entre Blaise Compaoré et le ministre en charge de la réconciliation nationale quand on sait qu’alors chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré a été le fer de lance de la contestation qui a abouti, en fin octobre 2014, aux résultats que l’on sait, énonce ce quotidien ouagalais. Ironie de l’histoire, c’est lui qui, plus de six ans après, est chargé de jouer les rassembleurs dans un pays où les rancœurs sont encore  tenaces et la méfiance palpable », souligne Le Pays. Mais attention, prévient Aujourd’hui, « au moment, où le Burkina Faso après 61 ans d’indépendance, entame un processus de réconciliation, la véritable préoccupation qui surgit reste de concilier les affaires pendantes en justice la nécessaire catharsis sociale. Pour ce faire, il importe de trouver la bonne formule pour ne pas tordre le cou de la Justice au profit d’un "arrangement politique". C’est du reste, l’inquiétude que suscite cette entrevue du ministre en charge de la Réconciliation nationale avec l’ancien président, estime cet autre journal ouagalais. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour mettre en garde contre ce raccourci que le Burkina Faso a déjà expérimenté lors de la fameuse journée nationale du Pardon célébrée un 30 mars 2001, sans une réelle adhésion des familles brimées par plusieurs décennies de violences politiques et d’injustices sociales », souligne Aujourd’hui. La réconciliation nationale attendue aussi en Côte d’Ivoire En Côte d'Ivoire, le ministre en charge de ce dossier sensible, Kouadio Konan Bertin, a reçu hier matin une délégation des exilés pro Gbagbo. Rentrés du Ghana il y a pile une semaine, après dix ans d’exil, Justin Koné Katinan, accompagné notamment de Damana Addia Pickass et de la sœur de Laurent Gbagbo Jeannette Koudou ont respecté la tradition, en allant saluer le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin. Mais c’est bien sûr le retour de leur mentor, le plus illustre des exilés ivoiriens, Laurent Gbagbo lui-même, qui intéresse la presse locale, et au-delà. Retour dont on parle, alors que sa date n’a pas été fixée. En tout cas pas encore. L’information est à « la Une » du quotidien gouvernemental Fraternité Matin. « Koné Katinan, Damana Pickass, Koudou Jeannette reconnaissants au Chef de l’État », y souligne Frat Mat. A celle de ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu’est le journal Le Temps, le docteur Issa Malick Coulibaly assure que « le retour de Gbagbo aura un impact sur la Côte d’Ivoire ». Un entretien repris par Le Temps, et qui a auparavant été publié par le quotidien béninois Le Héraut. À la CPI peine de prison pour Dominic Ongwen Une peine de 25 ans de prison a été infligée en première instance par la CPI à l’ancien chef de guerre de la LRA Dominic Ongwen, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Ouganda entre 2002 et 2005. La cour a évoqué une « décision particulièrement difficile » à prendre, en raison de circonstances « contradictoires » dans cette affaire. Car si Dominic Ongwen a commis des crimes, il a aussi été un enfant soldat - victime devenu bourreau. Raison pour laquelle la cour n’a retenu ni les vingt ans de prison requis par le parquet, ni la perpétuité demandée par les victimes. Les avocats de Dominic Ongwen, qui avaient déjà fait appel du verdict de février contre leur client, ont maintenant un mois pour le faire également contre la peine prononcée. Vont-ils interjeter appel ? En tout cas, la question que se pose la presse ce matin est de savoir si ce procès aura une vertu pédagogique et saura dissuader les apprentis bourreaux, fussent-ils eux-mêmes des anciennes victimes. Le journal L’Observateur Paalga rappelle justement que Dominic Ongwen faisait partie de ces mineurs transformés en « machine à tuer et à violer, lui qui a été enlevé vers l’âge de 9 ans pendant qu’il se rendait à l’école. En 2015, il avait par contre eu un grain de lucidité, faisant preuve de sagesse en se rendant lui-même aux forces armées ougandaises et aux forces spéciales américaines. Depuis lors, il méditait sur son triste sort, hanté par les cauchemars, attendant son jugement ». C’est fait. 

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Revue de presse Afrique - À la Une : Blaise Compaoré mis en accusation dans l’assassinat de Thomas Sankara

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Play Episode Listen Later Apr 14, 2021 4:07


L’ancien président burkinabè, en exil en Côte d’Ivoire, sera jugé pour « complicité » dans l’assassinat de Thomas Sankara. La date du procès n’a pas encore été fixée, mais le dossier a été renvoyé devant le tribunal militaire de Ouagadougou et les charges confirmées. 34 ans après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, et de 12 de ses compagnons lors du coup d’État qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir, l’ex-président et 13 de ses coaccusés sont renvoyés devant les juges, dont 4 de ses gardes du corps de l’époque, directement accusés d’assassinat. En fait, rappelleLe Pays à Ouagadougou, « le dossier Thomas Sankara n’aurait jamais enregistré pareils progrès sur le plan judiciaire si, devenu impopulaire au fil des ans, le régime de Blaise Compaoré n’avait pas réussi à faire l’unanimité contre lui, dans sa volonté de réviser l’article 37 de la Constitution. La suite, on la connaît. Car, acculé par une rue en colère, Blaise Compaoré a fini par larguer les amarres le 31 octobre 2014 pour se réfugier à Abidjan, en Côte d’Ivoire et cela, sous les lazzis et quolibets de tout un peuple. Depuis, les langues avaient commencé à se délier ; toute chose qui a permis d’aboutir aux résultats que l’on sait. Donc, pointe Le Pays, pour une victoire d’étape, c’en est une pour la famille Sankara et ses avocats qui n’attendent désormais que l’ouverture du procès pour savoir ce qui s’est exactement passé le 15 octobre 1987. Qui a tué Sankara ? Qui a commandité sa mort ? Et à quelles fins ? » Sur fond de réconciliation nationale… « Les calendriers politique et judiciaire sont en train de s’entrechoquer », constate L’Observateur Paalga. « Cette mise en accusation intervient en effet au moment où la réconciliation nationale est dans l’air du temps. Le président réélu, Roch Marc Christian Kaboré, en a fait une des priorités de son dernier quinquennat. Il a même nommé un ministre ad hoc en la personne de Zéphirin Diabré qui multiplie, depuis, les consultations tous azimuts. Et plus que jamais, le retour des exilés, notamment le premier d’entre eux, Blaise Compaoré, est au centre de la polémique. » Compaoré doit s’expliquer en personne Pour le quotidienAujourd’hui, Blaise Compaoré doit rendre des comptes, en personne… « Il devra expliquer aux Burkinabè, non plus par médias étrangers interposés, mais directement face au peuple, matérialisé par sa justice, pourquoi une amitié fusionnelle s’est dénouée aussi tragiquement un après-midi. Pourquoi et qui a décidé de mettre fin à l’élan de la révolution burkinabè (…). Qui a ordonné le régicide du 15 octobre (…). C’est après avoir levé le voile sur toutes ces zones d’ombre et après avoir obéi à ce que la justice aura conclu sur sa culpabilité ou son innocence, que le chapitre du pardon, le véritable enjeu de la réconciliation, pourra être ouvert. » Tout cela, bien sûr, relève encore Aujourd’hui, « à condition que Blaise daigne bien venir au Burkina. Fait-il confiance à la justice de son pays ? N’a-t-il pas peur qu’il y ait une justice des vainqueurs ? (…) Seule certitude, les Burkinabè veulent tourner la page de toutes ces années sombres (…). » Tous les mystères levés ? Reste que « l’engrenage n’a certainement pas fini d’être démonté, relève le site d’information WakatSéra, car, malgré le déclassement de certains documents, des pans entiers de ce dossier pourraient demeurer un mystère, pour raison d’État. Autre détail, et pas des moindres, c’est la question de la présence de Blaise Compaoré, pointe également le site burkinabé (…). La Côte d’Ivoire lâchera-t-elle un de ses ressortissants ? La présence de l’ancien facilitateur dans la crise politique ivoirienne de 2010, à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou, est loin d’être acquise. » En tout cas, conclut WakatSéra, « l’affaire Thomas Sankara, si elle aboutit, permettra, sans doute, à la famille de l’illustre défunt et celles de ses 12 compagnons de connaître enfin la vérité sur les auteurs et peut-être les commanditaires de la basse besogne. Question : quel sera l’impact de ce jugement sur le processus de réconciliation, dans lequel, qu’on le veuille ou non, ce dossier tient une place importante ? En tout cas, si le capitaine est bien mort le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, lui, refuse de mourir dans les esprits des révolutionnaires, où, il reste immortel, même s’il n’était pas un saint. »

Invité Afrique
Invité Afrique - Pierre Jacquemot: en Afrique, «des autocrates vieillissants s’accrochent au pouvoir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2021 7:26


« En Afrique, il y a très peu d'alternance au pouvoir », regrette l'essayiste Pierre Jacquemot, qui a été ambassadeur de France en RDC. Dans son dernier ouvrage, « De l'élection à la démocratie en Afrique », paru aux éditions de la Fondation Jean Jaurès, Pierre Jacquemot se penche sur le phénomène des troisièmes mandats et des oligarchies qui s'accrochent au pouvoir. Y aura-t-il en 2021 autant d'élections verrouillées qu'en 2020? Le chercheur-diplomate, qui enseigne à Sciences-Po Paris, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Entre la Guinée où la présidentielle a été très controversée, et le Burkina Faso où la présidentielle a fait consensus, est-ce que 2020 n’a pas été une année électorale très contrastée ? Oui, tout à fait. Je vois des situations assez typiques, assez marquées. Il y a d’abord eu de bonnes élections, on a un peu oublié ce qui s’est passé au Malawi où il y a eu une véritable alternance, mais également aux Seychelles, et on oublie quelquefois de parler des bonnes histoires, là il y a eu une alternance, il y a eu une participation élevée et tout ceci s’est fait dans un climat de relative sécurité. J’aurais tendance à rattacher le Ghana également, dont les élections de décembre se sont bien passées. Puis vous avez à l’opposé des situations qui ne sont pas du tout satisfaisantes du point de vue de la démocratie, si on entend par démocratie la possibilité d’alternance et la possibilité de changement. Là, c’est la Guinée, vous l’avez citée, mais également la Côte d’Ivoire. L’enrôlement a été difficile, la participation a été faible, l’opposition a boycotté, il y a eu des violences, les résultats ont été contestés et puis les candidats se sont présentés pour un troisième mandat. C’est un peu inquiétant, parce que se profilent d’autres élections un peu du même type. L’Ouganda, le Congo, le Tchad et Djibouti vont connaître des élections dans les prochains mois, qui peuvent laisser craindre qu’on soit un peu sur le même modèle. Et le Burkina, vous le rangeriez dans quelle catégorie ? Je mettrais le Burkina dans une situation intermédiaire parce que l’insécurité règne dans le pays, comme également au Niger qui a connu un premier tour, et la participation électorale a été entravée. Par exemple au Burkina, l’élection de Roch Marc Christian Kaboré ne pose pas de problème, mais il y a eu quand même 300 000 électeurs qui n’ont pas pu voter pour des raisons de sécurité. Et le Niger, où il y a eu des événements récents très graves, laisse penser qu’il y a des électeurs qui sont empêchés de voter. Dans votre ouvrage « De l’élection à la démocratie en Afrique », vous soulignez qu’il y a très peu d’alternance sur le continent, et que les autocrates s’accrochent au pouvoir, pourquoi ce phénomène ? Effectivement, il y a très peu d’alternance. Les cas d’alternances connus sont toujours dans les mêmes pays, à savoir Maurice, le Cap-Vert, le Ghana, le Sénégal, c'est une catégorie de pays que je qualifie de démocratie mature. En revanche, on observe que, dans un certain nombre de pays, des autocrates vieillissants, parfois ayant plus de 75 ans, voire 80 ans - c’est le cas de la Guinée -, s’accrochent au pouvoir et bricolent la Constitution au point de se présenter - c'est le cas pour Yoweri Museveni en Ouganda, qui a plus de 75 ans - pour un sixième mandat, mais on a une situation un peu identique au Tchad ou à Djibouti. C’est essentiellement le fait d’un jeu électoral et d’un jeu politique qui brident l’opposition et qui se concentrent sur une oligarchie politique et une oligarchie d’affaires qui n’ont pas du tout l’intention de passer la main. Et vous soulignez qu’il y a même des systèmes dynastiques, où l’élection n’est qu’un prétexte pour reconduire le dirigeant... Effectivement, il y a un certain nombre de cas où l’élection n’a pas véritablement de sens. D’ailleurs, la population s’en rend compte, puisqu’on assiste à ce que j’appelle la fatigue du vote, notamment de la part des jeunes et des femmes qui ne se rendent pas aux urnes, voire qui ne retirent pas leur carte électorale - c’était le cas en Côte d’Ivoire, comme on a pu le constater - et qui cherchent des modes d’expression ailleurs que dans les urnes et le bureau de vote. Et quand vous parlez de système dynastique, à quel pays pensez-vous ? Écoutez, regardez les noms des actuels titulaires du poste de Président, de chef de l’État, au Togo, au Gabon ou à Djibouti, vous serez convaincu qu’il y a depuis une cinquantaine d’années, ça vient depuis pratiquement les indépendances, une permanence du pouvoir. Cette « fatigue du vote » comme vous dites joliment, est-ce que c’est lié aussi à l’âge de certains dirigeants ? C’est lié à l’âge, c’est lié au fait que beaucoup de jeunes se rendent compte qu’ils sont nés avec Paul Biya au pouvoir, et se rendent compte qu’il ne s’est pas passé grand-chose, et qu'il est impossible de pouvoir trouver par le biais électoral une possibilité d’alternance, et donc de changement. Juste un chiffre, l’écart d’âge entre les politiciens au pouvoir et l’âge moyen des citoyens en Afrique est de 43 ans, si on regarde en Europe, c’est 16 ans. Vous qui avez été ambassadeur de France à Kinshasa, n’êtes-vous pas obligé quand même de reconnaître que, pour la première fois dans l’histoire de la RDC, il y a eu une alternance pacifique ? Oui, il y a eu une alternance pacifique, on ne reviendra pas sur les conditions du vote de 2018, qui a vu la victoire de Félix Tshisekedi, plutôt que la victoire de Martin Fayulu. Mais quoi qu'il en soit, il est sûr qu’il y a un processus intéressant de transition actuellement, qui est marqué d’ailleurs par des événements tout à fait exceptionnels, comme la libération de prisonniers qui étaient accusés d’avoir participé à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila en 2001. Incontestablement, il y a des évolutions intéressantes pour assurer un certain changement dans ce pays.

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Revue de presse Afrique - À la Une: Roch Marc Christian Kaboré assoit son pouvoir

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 30, 2020 4:09


Après son coup KO au premier tour, réélu à près de 58 %, le président du Burkina Faso fait coup double, avec un bon score aux législatives, dont les résultats ont été annoncés samedi. Ce lundi, donc, la presse burkinabè fait le point : « Arrêtons-nous d’abord sur la présidentielle, relève le quotidien Aujourd’hui. Il y a quelques raisons à ce 1er tour KO : l’opposition a battu campagne sur le bilan mitigé du président sortant en matière de lutte contre le terrorisme. "5 ans d’insécurité, ça suffit", c’était son slogan de campagne. Soit. Sauf que de plus en plus de nombreux Burkinabè sont convaincus que ce terrorisme-là ne se neutralise pas du jour au lendemain. » En fait, pointe Aujourd’hui, « le corps électoral a préféré continuer avec celui qui a déjà agi, même si les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. » Pour ce qui est des législatives à présent, poursuit Aujourd’hui : « le MPP, le parti présidentiel n’a pas obtenu la majorité pour se passer des services de partis alliés. Mais tout compte fait, le parti présidentiel sait qu’il peut compter sur des partis qui n’ont jamais fait mystère de leur tropisme pour la formation au logo du soleil levant. » Pas de blocage au Parlement Bref, « la majorité parlementaire sera facile à trouver », relève L’Observateur Paalga. « Comme en 2015, le MPP est donc contraint de nouer des alliances pour se tailler la majorité parlementaire, mais cette fois-ci, l’exercice sera moins difficile et moins douloureux que par le passé : en effet, avec le NTD (13 sièges), le MBS (4 sièges), l’UNIR/PS (3 sièges) et le PDC (3 sièges) pour ne citer que ces membres de l’Alliance des partis de la majorité parlementaire, le MPP est parti pour rempiler au niveau du perchoir. »  Résultat, commente WakatSéra, « si pas de bourrasque imprévue du côté de ceux qui font les lois, Roch Marc Christian Kaboré pourra donc gouverner sans crainte d’un quelconque blocage venant du Parlement. » Et il va avoir du pain sur la planche, note le site burkinabè : « L’insécurité, le chômage, la gestion du Covid-19, les affres de la vie chère, les effets dévastateurs de la petite comme de la grande corruption, l’accès difficile à l’eau potable et à l’assainissement, en somme l’aspiration de plus en plus forte des Burkinabè à un mieux-être, sont des défis dont le président du Faso a mesuré l’ampleur durant son premier quinquennat. Et auxquels il doit pouvoir apporter les remèdes idoines lors de son second mandat, pour lequel il a toutes les cartes en main. » Une volonté de stabilité Le Monde Afrique fait peu ou prou la même analyse que la presse burkinabè : « La réélection au premier tour du président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 après l’insurrection populaire qui avait mis fin à 27 ans de pouvoir sans partage de Blaise Compaoré, cette réélection traduit la volonté de stabilité dans ce pays en proie au terrorisme islamiste. […] Réélu après avoir promis de "ramener la paix", le président Kaboré doit d’abord restaurer l’autorité de l’État, pointe Le Monde Afrique. Une tâche à laquelle les militaires français de l’opération Barkhane, dont la présence n’a été contestée par aucun des candidats à la présidentielle, peuvent contribuer. Mais Roch Marc Christian Kaboré devra aussi désamorcer la dangereuse spirale de violences déclenchée par l’enrôlement, à son initiative, de groupes d’autodéfense, souvent constitués sur une base ethnique. Il n’y parviendra pas sans une action déterminée pour restreindre le rôle des civils dans la lutte contre les djihadistes, pour lutter contre les abus des militaires et pour régler les conflits fonciers. Tout cela, constate encore Le Monde Afrique, dans un pays secoué par la crise due au Covid-19 et où un habitant sur dix souffre de la faim. L’autorité que lui confère la réussite d’une improbable présidentielle ne sera pas de trop face à ces défis vitaux pour le Burkina Faso, un pays dont dépend largement la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. » Éthiopie : l’espoir d’une paix rapide ? À la Une également, le conflit en Éthiopie : les forces gouvernementales affirment avoir pris le contrôle de Mekele, la capitale du Tigré. L’information est à la Une de la presse éthiopienne. The Reporter Ethiopia appelle désormais à l’instauration d’une paix rapide et à l’apaisement politique : « Une fois la campagne [militaire] en cours terminée, l’Éthiopie doit entreprendre une reprise rapide et avancer à plein régime pour s’extirper de la pauvreté et de l’arriération. […] Tenter de gouverner les Éthiopiens d’une main de fer est la manifestation d’un état d’esprit appartenant à une époque révolue, poursuit le quotidien. Les Éthiopiens ont besoin de dirigeants qui les gouvernent avec sagesse et humilité, pas d’intimidateurs et de tyrans qui incitent à des guerres destructrices. » 

Invité Afrique
Invité Afrique - Burkina Faso: «L'insécurité n’a pas joué contre le président sortant», selon le politologue Abdoul Karim Saidou

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 27, 2020 5:15


Malgré un bilan décrié, notamment en matière sécuritaire, Roch Marc Christian Kaboré a été réélu à la tête du Burkina Faso avec plus de 57 % des suffrages, dès le premier tour. Comment expliquer ce succès ? Pour notre invité, Abdoul Karim Saidou, politologue à l’université Thomas Sankara de Ouagadougou, ce sujet n’a pas été primordial pour tous les Burkinabè. En laissant ouverte la possibilité d’un retour au pays de Blaise Compaoré, le président sortant a, selon lui, su conserver les voix de nombreux sympathisants de l’ancien chef de l'État. Le président Roch Marc Christian Kaboré est élu pour un second mandat dès le premier tour, est-ce une surprise pour vous ?  Oui je pense qu’il y a quand même une surprise dans la mesure où il y avait d’autres candidats qui n’étaient pas autorisés à se présenter à l’élection présidentielle de 2015, je veux surtout parler du candidat de l’ancien parti au pouvoir, le CDP, Eddie Komboïgo; et vous avez également Zéphirin Diabré qui était déjà candidat en 2015 qui avait obtenu plus de 30%, et donc avec les forces politiques en présence, on pouvait quand même s’attendre à un second tour. On pouvait s’attendre à un second tour dites-vous, alors comment pouvez-vous expliquer cette victoire dès le premier tour, ce coup K-O ?  On sait que dans le contexte africain, les partis au pouvoir ont toujours leur longueur d’avance sur les autres, ils ont la possibilité d’utiliser les politiques publiques à des fins électorales, ils ont accès à un certain nombre de ressources, sur le plan juridique, sur le plan financier. On peut également trouver d’autres éléments explicatifs au niveau de l’opposition. Au CDP par exemple, il y a eu beaucoup de tractations pour pouvoir désigner un candidat, ce qui a créé donc des divisions qui expliquent d’ailleurs pourquoi l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo a pu se présenter également à cette élection. Donc il y a une sorte de fragmentation qu’on a observée au niveau des partis d’opposition.  Sur le plan sécuritaire, le premier mandat de Roch Marc Christian Kaboré a été difficile, pourtant cela ne semble pas avoir joué contre lui ?  Oui, apparemment ça n’a pas joué contre le président sortant. Vous savez que dans le contexte burkinabé, il n’y a pas toujours de lien direct entre la performance d’un gouvernement et puis les comportements électoraux. Il y a d’autres types de rationalités au niveau des électeurs, notamment des types de rationalité liés à l’identité, au clientélisme, Etc... A cela il faut ajouter aussi le fait que l’électorat est quand même concentré dans la région du centre, donc les régions qui sont frappées par l’insécurité sont des régions où l’électorat est très faible comparé à l’électorat qu’on a par exemple dans les Hauts-Bassins ou au niveau du centre. Vous voulez dire que pour de nombreux Burkinabé, le péril terroriste semble un peu lointain ?  Oui c’est un peu lointain, c’est un phénomène qu’on observe dans certains pays comme le Mali ou le Niger. Certes l’insécurité peut être considérée comme le thème clef de cette campagne, l’insécurité, la réconciliation, les deux vont ensemble, mais quand on regarde également les données des sondages qui sont réalisés, on constate qu'il y a beaucoup d’autres préoccupations, telles que l’accès à l’eau potable, l’accès aux infrastructures, au logement, qui intéressent les citoyens. Et le fait aussi que l’élection n’ait pas pu se tenir dans beaucoup de bureaux de vote dans le Sahel et dans l’Est du pays, peut expliquer pourquoi on n'a pas véritablement senti l’effet de l’insécurité dans les comportements électoraux. D’ailleurs le chef de l’État a mis en avant certains éléments de son bilan, est-ce que des mesures ont convaincu des électeurs ?  Je crois que le président sortant a mis l’accent sur un certain nombre de réalisations, telle que la question de la gratuité des soins pour les femmes, les enfants de 0 à 5ans  qu’il a lui-même présentée comme un des acquis clefs de son mandat. Il y a d’autres réalisations par exemple dans le domaine des infrastructures, la construction des routes, des pistes rurales, mais à cela aussi il faut ajouter toutes les stratégies clientélistes qui ont été mises en œuvre par le parti au pouvoir et même d’autres partis d’opposition, notamment la subvention des CNI au profit des populations qui a été fait de façon très ciblée, distribution d’argent, distribution de biens matériels, avant et pendant la campagne électorale, qui permet d’expliquer pourquoi ce sont trois grands partis qui sont les plus nantis sur le plan financier, qui sont arrivés en tête de ce scrutin. Eddie Komboïgo est donc donné deuxième devant Zéphirin Diabré dans cette élection, il semble donc bien que dans une partie de la société le discours nostalgique de Blaise Compaoré porte encore ?  Oui, c’est un discours qui porte, je pense que c'est ce qui peut expliquer pourquoi d’ailleurs tous les candidats favoris ont tenu en tout cas un discours dans ce sens-là. Même le président Roch Marc Christian Kaboré a pris l’engagement qu’après son investiture, il va prendre les dispositions pour organiser un forum de réconciliation nationale et créer les conditions du retour de l’ancien président. On a également entendu cela de la part de Zéphirin Diabré, et de ce point de vue-là, on peut considérer que le retour de l’ancien président, la réconciliation nationale, d’une façon générale, a été un élément important au niveau des électeurs mais également au niveau des candidats. Il n’y a pas de position vraiment dogmatique sur la réconciliation, la position de Roch Marc Christian Kaboré consiste à dire « on est d’accord pour que ceux qui sont à l'extérieur puissent rentrer, mais faut qu’il y ait la justice. »  Mais à mon avis;, il y a vraiment une approche très instrumentale de la réconciliation. Si Roch Marc Christian Kaboré se rend compte que le retour de Blaise Compaoré va mettre à mal sa légitimité, c’est clair qu’il va maintenir sa position actuelle qui consiste à dire que si Blaise Compaoré doit rentrer, il faut qu’il réponde de ses actes devant la justice. Mais s'il a l’impression que le retour de Blaise Compaoré va renforcer son parti, va renforcer sa position politique, là les choses vont s’accélérer, donc je crois que ce sont les intérêts politiques qui orientent les discours, les stratégies des acteurs par rapport à la réconciliation nationale. 

Une semaine dans le monde
Roch Marc Christian Kaboré réélu président du Brukina Faso

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Nov 27, 2020 45:28


Roch Marc Christian Kaboré, est crédité de 58% des voix à la présidentielle au Burkina Faso selon des résultats provisoires. En France, la police est en crise. L'évacuation d’un camp de migrants et l’agression d’un homme par des policiers posent la question de la captation d’images d’interventions policières. Aux États-Unis, Donald Trump commence à admettre un possible départ au terme d’un processus électoral censé se conclure le 14 décembre. Enfin, les fans de football pleurent le décès de Diego Maradona, enfant terrible du ballon rond, victime d’un arrêt cardiaque.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Burkina Faso : coup KO pour Roch Marc Christian Kaboré

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 27, 2020 19:30


Roch Marc Christian Kaboré s’impose dès le premier tour avec 57,87% des voix. Que vous inspirent ces résultats provisoires ? Nous lançons le débat ! Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France: 09 693 693 70 de l'étranger: 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp: +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre: * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter: @AppelsActu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: la disparition de Mamadou Tandja

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2020 4:09


« Le Niger en deuil, s’exclame le site d’information nigérien Tam-Tam Info. Notre pays vient de perdre l’un de ses valeureux et dignes fils. L’ancien président de la république, Mamadou Tandja, a été rappelé à dieu à l’hôpital général de référence de Niamey. Grand homme d’Etat, patriote sincère, le président Tandja a servi notre pays avec honneur et dignité. » Le Monde Afrique nous brosse le portrait de l’ex-président nigérien : « Ancien militaire ayant participé au putsch contre le président Diori Hamani au profit du général Seyni Kountché (mort au pouvoir en 1987), Tandja avait ensuite été ministre à plusieurs reprises avant d’être élu président en 1999. Renversé en 2010 par un putsch militaire après avoir voulu s’accrocher au pouvoir à la suite des deux mandats auxquels lui donnait droit la Constitution, Tandja restait une figure populaire au Niger. Avec le temps, relate encore Le Monde Afrique, la rue semblait avoir oublié les derniers mois de son régime pour ne retenir que l’image de "Baba" Tandja, le père de la nation, qui luttait contre la pauvreté. Alors que ses partisans ont longtemps espéré son retour sur la scène politique, Tandja s’était définitivement retiré de la vie publique, après des soins médicaux en France en 2015. » « Droit dans le mur » « L’homme du "tazartché" s’en est allé », pointe WakatSéra au Burkina. « Le "tazartché", qui veut dire "prolongation" en haoussa, c’est-à-dire, une sorte de troisième mandat qu’il s’était offert, après un referendum controversé et contesté, même par la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale. Pour mener son projet à terme, il avait tenu envers et contre tous. (Le président burkinabé de l’époque), Blaise Compaoré aurait pourtant dit à son homologue qu’il "fonçait droit dans le mur". Hasard du destin, ce sont les mêmes velléités de briguer un troisième mandat, qui emporteront Blaise Compaoré. » WakatSéra qui remarque également que « Mamadou Tandja est le quatrième ancien chef d’État de la sous-région ouest-africaine que la grande faucheuse emporte en l’espace de trois mois, après les anciens présidents maliens, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré, et le Ghanéen Jerry John Rawlings, décédés respectivement le 15 septembre, le 10 novembre et le 12 novembre derniers. » Élections au Burkina Faso : des résultats au compte-goutte… À la Une également, les suites des élections au Burkina Faso. Trois jours après le double scrutin présidentiel et législatif, on attend toujours les résultats… Des résultats délivrés « à dose homéopathique », relève L’Observateur Paalga. En effet, la Céni, la Commission électorale, a seulement publié les résultats d’une vingtaine de communes sur 366. « Toujours est-il que le président sortant est bien parti pour être réélu, estime le quotidien ouagalais, certes, Roch Marc Christian Kaboré est allé en campagne lesté du poids de l’insécurité depuis son accession au pouvoir et dont ses opposants ont fait leur miel électoraliste, convaincus que là était le talon d’Achille de Roch qu’il fallait viser. Mais, au fur et à mesure que les résultats partiels tombent, pointe L’Observateur Paalga, on se rend compte que même dans les régions à fort déficit sécuritaire, le candidat du MPP et son parti tiennent la corde, comme si finalement les électeurs ne leur en tenaient pas autant rigueur que ça. » La Céni dépassée ? Pour sa part, relève Le Pays, « l’opposition dénonce de nombreuses irrégularités. Et la quasi-totalité de ces griefs vont à l’encontre de la Céni, à qui l’on reproche une grande faillite dans l’organisation administrative et pratique de l’élection. » La Céni « qui doit savoir faire profil bas et travailler à l’apaisement. Mais, il faut bien le dire, s’exclame le quotidien ouagalais, cette organisation approximative de l’élection par Newton Ahmed Barry et son staff qui ont disposé de 5 ans pour le faire, occasionne un recul démocratique pour le Burkina Faso qui avait suscité l’admiration de la communauté internationale par le succès du scrutin de 2015. Et tout cela amène à se poser la question de la pertinence de la formule actuelle de la Céni, pointe encore Le Pays. De nombreux analystes politiques ne sont pas loin de penser, en effet, que cette organisation est dépassée et qu’il faudrait aller vers une administration électorale professionnelle dont le travail serait contrôlé par une chambre composée de partis politiques et d’organisations de la société civile. »

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Burkina Faso: vos témoignages sur l'élection présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 23, 2020 19:30


Le Burkina Faso a voté ce dimanche pour élire à la fois les 127 députés de l'Assemblée nationale et son président. Les électeurs avaient le choix entre Roch Marc Christian Kaboré qui vise une victoire dès le premier tour et douze autres candidats. Racontez-nous votre journée électorale. Vos témoignages nous intéressent. Participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France: 09 693 693 70 de l'étranger: 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp: +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre: * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter: @AppelsActu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une : derniers réglages avant les élections au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2020 4:31


Ce sera dimanche : les Burkinabé vont voter pour élire leur président et leurs députés, au terme d’une campagne plutôt tranquille… C’est du moins ce qu’estime Le Pays  à Ouagadougou. « La campagne a été apaisée au pays des Hommes intègres. Surtout au regard de ce qu’il a été donné de constater dans certains pays de la sous-région comme le Togo, la Guinée et la Côte d’Ivoire qui ont ouvert le bal des élections 2020. (…) En dehors de quelques piques verbales que certains candidats n’ont pas manqué de se lancer, le fair-play a globalement prévalu. » Toutefois, tempère le quotidien ouagalais, « tout est loin d’être rose dans ce processus électoral qui aura été terni par quelques attaques terroristes qui sont venues endeuiller le pays et rappeler aux Burkinabè, la réalité de la situation sécuritaire préoccupante que traverse le pays. » En effet, précise Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, « avec deux attaques meurtrières, la semaine dernière notamment, avec 14 soldats tombés sous les balles assassines des terroristes de l’État islamique, et 7% du territoire où il n’y aura pas d’élections pour cause d’insécurité, la première victoire du pouvoir sera que dimanche à 6 heures, les 21.155 bureaux de vote puissent ouvrir. 'Promesse obligatoire', selon le président de la CENI, Newton Ahmed Barry. (…) Si tout se passe bien, s’il n’y a pas d’attaques, pas d’escarmouches, alors, le pays des hommes intègres aura gagné sur cette ombre anxiogène qui plane sur ces élections et qui fait qu’à un certain moment certains ont prôné leur report ou carrément leur annulation. » Haute (in)sécurité ? Du coup, note Le Monde Afrique , « la CENI, en tandem avec le ministère de la défense nationale et de la sécurité, a mis au point un 'plan de sécurisation exceptionnel'. Environ 50.000 membres des forces de sécurité doivent être mobilisés le jour du scrutin. En plus de la garde rapprochée allouée à chacun des treize candidats à la présidentielle, des +bulles sécuritaires+ ont été définies dans les provinces. Mais avec plus de 11.000 candidats en compétition aux législatives, difficile d’assurer la sécurité de tous. » D’autant, poursuit Le Monde Afrique, que « les forces de l’ordre burkinabé, mal formées, manquant de moyens humains et matériels, peinent à couvrir l’ensemble des 9 000 villages que compte le pays et sont même totalement absentes dans 30 % des communes. Pour faire face, le gouvernement burkinabé autorise le recrutement de 'volontaires pour la défense de la patrie', des civils armés et formés par les militaires pour aider à lutter contre le terrorisme depuis le début de l’année. »  Le sortant Kaboré sur des rails ? Sur le plan politique à présent, le président-sortant, Roch Marc Christian Kaboré a un boulevard devant lui… Car, « l’opposition semble trop compromise ou divisée (treize candidatures validées par la CENI), note Le Point Afrique , pour pouvoir réellement contester la reconduction au pouvoir du sortant. Seule la proposition improbable de Zéphirin Diabré de relier le Burkina Faso à l’océan par le creusement de canaux pour joindre entre eux les trois principaux fleuves du pays (le Mouhoun, le Nazinon, le Nakambé, anciennement les Volta noire, rouge, et blanche) a fait réagir. Loufoque ou géniale, en tout cas, cette proposition divise ! » Toujours est-il, poursuit Le Point Afrique, « qu’à travers cette présidentielle, et le mode de scrutin uninominal qui électrise le pays, l’opposition est fatalement confrontée à ses démons et à ses rêves. Cela dit, conclut le journal, une question semble vraiment préoccuper le cœur des Burkinabé : leur pays pourra-t-il redevenir cet espace de tolérance et de cohabitation pacifique entre tous qui était devenue sa +marque de fabrique+ ? Le défi est de taille. » Nombreux chantiers D’autant que s’il est réélu, le président sortant aura du pain sur la planche, relève Jeune Afrique : « sécurité, santé, réconciliation, relance de l’économie, retour des exilés… Le président Roch Marc Christian Kaboré aura fort à faire pour remettre le pays en ordre de marche s’il est reconduit dans ses fonctions. » Avec comme premier défi, donc, la sécurité, souligne Rinaldo Depagne, directeur Afrique de l’Ouest de International Crisis Group : « la situation sécuritaire se dégrade et va continuer de se détériorer si l’on maintient une logique purement militaire d’écrasement des différents insurgés armés, affirme-t-il à Jeune Afrique. L’UPC et le CDP, deux poids lourds de l’opposition, prônent une approche différente, notamment sur le dialogue. S’il venait à être réélu, le chantier crucial du président Kaboré devra être d’écouter, estime Rinaldo Depagne, ces offres de dialogue avec les groupes armés pour ramener la paix et la cohésion sociale. »  

Invité Afrique
Invité Afrique - Roch Christian Kaboré (Pdt Burkinabè): «Priorité au travail militaire» face au terrorisme

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2020 7:50


Faut-il négocier avec les groupes jihadistes ? C'est la question qui fait le plus débat, à trois jours de l'élection présidentielle au Burkina Faso. Depuis lundi, sur RFI, vous avez pu entendre plusieurs candidats qui proposent d'explorer la voie du dialogue avec les groupes armés qui sévissent au Nord et à l'Est du Burkina. Voici ce matin la position de Roch Marc Christian Kaboré. Le Président sortant s'exprime aussi sur l'hypothèse d'un second tour. En ligne de Ouagadougou, le Président-candidat répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Rfi : Monsieur le président, vous dites que vous avez déjà beaucoup fait en cinq ans sur le plan économique et social, mais y-a-t-il un secteur où vous n’avez fait que la moitié du chemin et qui motivera un effort particulier, si vous êtes réélu ? Roch Marc Christian Kaboré : Je n’ai jamais dit que nous avons tout fait. J’ai simplement dit qu’on a été freinés, tant nos ambitions étaient grandes pour le Burkina Faso dans trois facteurs. Premièrement : le terrorisme. Deuxièmement : la fronde sociale, et enfin troisièmement : la Covid19. Donc c’est pour dire que le programme a été exécuté sur l’ensemble du territoire national, dans tous les secteurs économiques et sociaux de notre pays. Maintenant, avec le combat que nous menons contre le terrorisme, les cinq ans à venir nous permettront de mieux faire. Donc voilà ce que j’ai dit. On n’a pas tout fait, parce que ce serait une prétention de dire qu’on a tout fait. Mais quel est le secteur économique ou social qui vous semble prioritaire pour votre éventuel deuxième mandat ? Le secteur social qui me semble prioritaire, ce sont surtout les questions de santé, les questions d’éducation, les questions d’eau potable, toutes les choses qui concernent l’amélioration des conditions de vie des populations, l’électricité, les secteurs sociaux de base. Parce que c’est ce qui nous permettra plus tard, avec les facteurs de production, d’accompagner le développement de notre pays. L’un de vos adversaires, l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, souligne le fait que le développement, ces dernières années, a été très inégal et que des régions entières sont restées enclavées. Vous savez, au Burkina Faso, en termes d’enclavement, notamment d’infrastructures, j’estime que nous avons fait quand même un bon travail à ce niveau. Il est évident que le désenclavement du pays ne se fait pas en un jour. Et dans le nouveau programme qui a été élaboré, nous avons dit qu’il faut rééquilibrer le développement entre les régions, de manière à ne pas laisser des régions en marge du progrès économique et social de notre pays. Je pense que [Kadré Désiré Ouédraogo] a été Premier ministre pendant longtemps, je voudrais qu’il rappelle, durant son mandat qui était le plus long [de février 1996 à novembre 2000], ce qu’ils ont pu faire en matière de désenclavement, pour pouvoir s’occuper des autres aujourd’hui. Sur le plan sécuritaire, tous vos adversaires dénoncent votre bilan et l’un de vos adversaires, Eddie Komboïgo, s’étonne que vous ne soyez pas capable d’identifier les agresseurs. La preuve, dit-il, vous les appelez HANI, H-A-N-I : Hommes Armés Non Identifiés… Je pense qu’une telle assertion est vraiment pour moi quelque chose qui ne correspond pas à des réalités. Nous savons très bien quels sont ceux qui agissent sur le territoire national burkinabè. Et quand on dit : « personne non identifiée », c’est parce que nous ne pouvons pas donner le nom des personnes qui agissent sur ce terrain-là. Je voudrais simplement noter que, contrairement à ce concurrent qui préconise des négociations diplomatiques, nous avons dit et répété que, quand on engage des négociations diplomatiques, c’est une reconnaissance de fait. Comme je dirais, c’est une légitimation des terroristes dans notre pays. Et ça, ce n’est pas acceptable. Peut-être qu’il leur proposera une ambassade au Burkina Faso pour mieux gérer la paix… En tout état de cause, je pense que cette position n’est pas burkinabè du tout. Mais que répondez-vous quand même au chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, qui affirme qu’il faut identifier, parmi les agresseurs, ceux avec qui on peut-être dialoguer pour casser le front des groupes armés ? Mais est-ce que « casser le front » des groupes armés amène forcément la paix, puisque vous aurez un front avec un groupe et les autres vont continuer à travailler sur le terrain ? Je pense quand même qu’il faut être un peu censé. Je considère que ces personnes ne connaissent pas la réalité du terrorisme dans notre pays et ils ne savent pas non plus que la base du terrorisme, aussi, c’est transfrontalier. Ce n’est pas simplement au Burkina Faso. C’est une base qui travaille aussi bien sur le côté du Mali, du Niger, du Burkina Faso. Donc il faut bien comprendre ce que c’est, d’abord. Donc priorité à l’option militaire ? Nous disons : priorité effectivement au travail militaire, parce que de toute façon, nous devons sécuriser notre pays, ça c’est une première mission qui est incontournable. Nous devons déployer l’armée, nous devons faire plus de recrutements et nous travaillons aussi avec les communautés locales, pour qu’elles agissent sur tous les Burkinabè qui sont dans ces réseaux, afin qu’ils puissent regagner leur pays, en déposant les armes. Nous avons déjà lancé, à Djibo et à Dori, un appel pour dire que tous les fils du Burkina Faso qui se sont trompés, qui sont allés travailler dans ce cadre, s’ils veulent venir construire le pays, qu’ils déposent les armes et regagnent leur territoire. Et je pense que ce n’est qu’à travers un travail de proximité avec les communautés locales, qu’on arrivera progressivement à atténuer les effets du terrorisme dans notre pays et à pouvoir faire les projets de développement, qui permettent effectivement de trouver satisfaction pour des populations qui peuvent estimer, peut-être, qu’on ne les prend pas suffisamment en compte dans les aspects du développement. Il y a un mois - c’était sur Rfi et France 24 -, vous vous êtes dit prêt à saisir la main tendue par l’ancien président Blaise Compaoré qui veut rentrer au pays, mais seulement après une table ronde au premier semestre 2021. Du coup, dans le camp de Blaise Compaoré, on vous répond : « Mais non, une table ronde sans Blaise Compaoré, ça ne sert à rien. Il faut d’abord qu’il rentre et faire ensuite la table ronde ». Ça encore, c’est une position incongrue. Parce que, j’ai dit et répété que tous ceux qui sont à l’extérieur, peuvent rentrer. Ceux qui ont des problèmes avec la justice passeront devant les tribunaux et s’acquitteront de leur mission de montrer leur innocence. Je pense que tout cela est très clair. La question de la présence de Blaise Compaoré au niveau de la réconciliation nationale n’est pas une nécessité absolue, puisque, comme vous le savez, il y a un mandat d’arrêt qui a été lancé. Il faut d’abord lever ces obstacles, avant que les choses ne puissent se faire. Mais pour ma part, je considère simplement qu’une fois que nous aurons fait les élections, nous verrons les modalités dans lesquelles il pourra rentrer, en attendant de pouvoir faire face à a justice, conformément aux textes en vigueur dans notre pays. Donc il pourrait rentrer avant cette fameuse table ronde ? Absolument. Mais si la justice démontre qu’il est coupable, il répondra là-bas et cela veut dire que sa participation sera difficile. Je l’ai toujours dit, la réconciliation nationale, c’est la vérité, la justice et la réconciliation. Je dois rappeler, par ailleurs, que nous avons déjà eu une séance de réconciliation au temps du président Blaise Compaoré, où nous avons pris un certain nombre de décisions d’amnistie, qui, après l’insurrection [d’octobre 2014], ont été remises en cause. Ce qui signifie simplement que, quand on fait justement, de manière cavalière, des erreurs de réconciliation nationale, on revient au point zéro. Et c’est là où nous sommes encore. Nous sommes au point zéro de la reprise de toutes les questions sur lesquelles nous avons fait, comme ils disent, une justice transitionnelle qui a consisté à amnistier l’ensemble des chefs d’État, en nous disant que tous les actes qu’ils ont posés, ce sont des actes qu’ils ont posés au nom du gouvernement, au nom de l’État du Burkina Faso. On a déjà une expérience, donc on ne va pas retomber dans les mêmes problèmes quotidiennement. Il y a cinq ans, vous avez été élu dès le premier tour. Mais aujourd’hui vous subissez l’usure du pouvoir et vous avez face à vous douze adversaires. Est-ce que vous vous préparez à la perspective d’un deuxième tour ? Vous savez, quand on est président, on se prépare à toutes les perspectives. En tout état de cause, j’ai beaucoup de respect pour mes concurrents, et comme j’ai dit, le 22 novembre, c’est le peuple burkinabè qui tranchera. Certains disent que le président Roch Kaboré n’a rien fait de bon dans ce pays, laissons le peuple juger et on verra bien le 22. Quand on est président, on se prépare à toute perspective, dites-vous, y compris à un deuxième tour ? Je suis tout à fait préparé à toutes les éventualités. Je n’ai pas de problème de ce côté-là. Mais ce que je demande, tout simplement, c’est que chacun de nous prenne l’engagement d’accepter les résultats. Ça s’arrête là ! Personnellement, s’il y a un deuxième tour, j’irai au deuxième tour. Cela ne me pose aucun problème. C’est ça la démocratie.

Invité Afrique
Invité Afrique - «Sur les plans politiques, sécuritaires, économiques et sociales, le Burkina s'enfonce dans les enfers»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2020 7:15


Au Burkina Faso, la campagne bat son plein en vue de la présidentielle et des législatives de dimanche prochain. Pour la présidentielle, treize candidats sont en lice, dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré. Pour la première fois depuis la chute de Blaise Compaoré, il y a six ans, l'ex-parti au pouvoir CDP - Congrès pour la Démocratie et le Progrès - est en mesure de présenter un candidat. C'est l'universitaire et expert financier Eddie Komboïgo. Il ne cache pas sa proximité avec l'ex-président Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire.

Le débat africain
Le débat africain - Présidentielle au Burkina Faso: une élection sous pression djihadiste

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 10, 2020 49:00


Le 22 novembre 2020, se tiendront l’élection présidentielle et les législatives au Burkina Faso. Treize candidats sont en lice au poste suprême, dont l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré qui brigue un second mandat. Un scrutin sous surveillance dans un pays sahélien particulièrement touché par les violences djihadistes. Qui pourra voter alors qu’un tiers du territoire semble inaccessible ? Comment assurer la sécurité des candidats et des électeurs ? Quelle légitimité pour ces élections ? Avec nos invités : - Ousseni Tamboura, député à l’Assemblée nationale et porte-parole du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), ancien ministre délégué auprès du ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, chargé de l'Alphabétisation - Idrissa Ouedraogo, président de la commission thème, porte-parole de Zéphirin Diabré, candidat de l’UPC (Union pour le progrès et le changement) - Guy Hervé Kam, avocat, ancien porte-parole du mouvement de la société civile Le Balai Citoyen, coordonnateur national du mouvement Sens (Servir Et Non se Servir).

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Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Blaise Compaoré: le retour?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 19, 2020 19:30


Le président Roch Marc Christian Kaboré se dit prêt, s’il est réélu, à envisager le retour au Burkina Faso de l’ancien chef de l’État Blaise Compaoré, au premier semestre 2021. Êtes-vous d’accord avec ce processus de réconciliation ? Le président burkinabè doit-il accepter les offres de service de son prédécesseur chassé par la rue et en exil en Côte d’Ivoire depuis 2014 ? On attend vos réactions.   Pour participer à l'émission, contactez-nous :* Par téléphone :de France: 09 693 693 70de l'étranger: 33 9 693 693 70 Par WhatsApp: +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre:* Facebook: Rfi appels sur l’actualité* Twitter: @AppelsActu

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Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Burkina: le CDP en course pour la présidentielle

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Play Episode Listen Later Oct 6, 2020 19:30


Au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré remettra son mandat en jeu le 22 novembre 2020. Parmi les 23 dossiers de candidature reçus par la CENI, celui du chef de file de l'opposition Zéphyrin Diabre et celui d'Eddie Komboigo pour le CDP. Le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, qui n'avait pas été autorisé à présenter de candidat en 2015 revient dans la course. Que vous inspire ce retour ? Quel bilan faites-vous du premier quinquennat du président Kaboré ? Économie, sécurité, gouvernance: quels ont été ses réussites et ses échecs ? Juan Gomez attend vos réactions. Pour participer à l'émission, contactez-nous :* Par téléphone :de France : 09 693 693 70de l'étranger : 33 9 693 693 70  Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre :* Facebook : Rfi appels sur l’actualité* Twitter : @appelsactu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: l’ex-PM et l’ex-PAN libérés au Mali, après IBK

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 28, 2020 4:01


C’est Malijet, qui annonce « la libération de (ces) deux poids lourds de l’ancien régime. Arrêtés au cours des évènements du 18 août passé par la junte militaire, les ex- Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, Boubou Cissé et Moussa Timbine ont été libérés, affirme Malijet. Ils étaient détenus à Kati ». Une libération qui intervient une dizaine de jours à peine après que la junte militaire soit allée cueillir à son domicile l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, dont on a également appris la libération hier. Toujours selon Malijet, IBK a été conduit « à son domicile de Sebenikoro à Bamako. Il a été ramené par des éléments des forces spéciales maliennes. Sa maison est sous surveillance », souligne ce site malien. La CEDEAO face au défi malien Ouverture ce vendredi d’un nouveau sommet des chefs d’État de la Cédéao sur le Mali. En amont de ce deuxième sommet de l'organisation régionale sur le Mali (deuxième depuis le coup d’État militaire du 18 août), le numéro deux de la junte au pouvoir à Bamako, le colonel Malick Diaw, s’est rendu hier à Niamey mais aussi à Ouagadougou, où il a rencontré le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Justement. Au Burkina Faso, le quotidien Wakat Sera le souligne, les mutins de Bamako « sont loin des diablotins enragés, inhumains et sans culture politique, que la CEDEAO voulait jeter en pâture au monde. Les dirigeants de la sous-région, plus précisément l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, la ligne dure de la CEDEAO qui voulaient faire passer au bûcher les militaires de Kati, sont certainement confus, après cette belle leçon d’humilité et surtout d’humanisme que viennent de leur infliger leurs «fistons» », subodore ce quotidien ougalais. Lequel journal burkinabè encourage le CNSP à continuer « sur la lancée des décisions judicieuses, dans l’intérêt du peuple » et Wakat Sera souhaite que les dirigeants africains qui se réunissent une fois de plus sur le cas malien, ce 28 août, « fassent preuve du même tact et de la même souplesse que les militaires, afin que la transition politique inévitable qui attend le Mali, soit le fruit de négociations bien pensées, que ce soit dans sa durée que des hommes, militaires ou civils, qui vont la porter ». Car cette transition est « très déterminante » pour le retour du Mali « dans le train de la démocratie et du développement. Il faut aider le Mali au lieu de le couler ! », enjoint Wakat Sera. Bédié sur le ring pour réconcilier les Ivoiriens En Côte d’Ivoire, les dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle se poursuivent, et notamment, hier, celui de l’ex-président Henri Konan Bedié. Et ce matin, le quotidien Le Nouveau réveil pavoise. « Bédié accompagné par une marée humaine à la CEI », la Commission électorale ivoirienne, lance ce journal proche du PDCI, le parti fondé par le père de la nation Félix Houphouët-Boigny. « Cette candidature, je la confie au peuple, a dit Henri Konan Bédié, elle nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée », pointe Le Nouveau Réveil. Journal qui signale aussi en Une que « le dossier de candidature de Gbagbo (sera) déposé ce matin à la CEI ». De son côté, le site Connection Ivoirienne relève qu’en cas de victoire, Bédié promet de former « un gouvernement d’ouverture comprenant toutes les principales sensibilités politiques » du pays. Connection Ivoirienne qui fait également état de nouvelles manifestions hier jeudi à Yopougon, agglomération d’Abidjan, contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara, et qui signale notamment la présence dans lesdites manifs d’individus « aux allures bizarres », et qui ont été « aperçus avec d’impressionnants cailloux et bois pour en découdre avec d’autres manifestants ».

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Revue de presse Afrique - À la Une: beaucoup de rouge et un peu d’orange !

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 17, 2020 4:16


« Ce ne sont pas les nouvelles couleurs nationales du Burkina Faso, du Niger ou du Mali, mais celles dont le Quai d’Orsay peint, désormais, ces trois pays du Sahel, déploreWakatSéra, ces trois pays où les terroristes ont fait leur nid, endeuillant au quotidien les armées nationales, la Force française Barkhane, la Mission des Nations unies au Mali et les populations civiles, sans distinction de religion, de sexe, ou d’appartenance sociale. Ni de nationalité ! Au Burkina, rappelle le site ouagalais, alors que le grand imam de Djibo, Souaïbou Cissé, 73 ans, enlevé le 11 août dernier, a été retrouvé mort, avant-hier, au Niger, ce sont 8 civils, soit 6 touristes français et leurs guide et chauffeur nigériens qui ont été tués par ces mêmes individus sans foi, ni loi. Du coup, soupire encore WakatSéra, le Sahel, où les terroristes se sont sanctuarisés en particulier dans la zone dite des trois frontières où se rejoignent sans délimitation précise le Burkina, le Niger et le Mali, le Sahel est devenu infréquentable. L’environnement sécuritaire est d’autant plus dégradé dans ces parties de l’Afrique de l’ouest que malgré les coups que leur assènent par moment Barkhane et les armées nationales africaines, les djihadistes ont multiplié leurs opérations meurtrières. Le Sahel connaît donc un regain d’activité de l’hydre terroriste. »   L’État existe-t-il encore au Sahel ?   « En coloriant le Burkina de couleur pourpre, pointe le quotidien Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, la France signifie qu’au Sahel, en dépit de la hardiesse de Barkhane, avec ses 5.100 hommes dont la Task Force est en branle mais attend toujours la rescousse de 11 pays européens, depuis le sommet de Pau, malgré la poussive Force G5-Sahel plombée par des questions de trésorerie, malgré l’aguerrissement des forces de défense de ces pays concernés, malgré les embellies engrangées, les forces du mal obscurantistes prennent de l’ascendance sur le terrain. »   En fait, pointe encore Aujourd’hui, « le sommet de Pau et ses prolongements n’ont véritablement pas apporté les répliques idoines. En lieu et place des centaines de soldats européens des Forces spéciales attendus, la France n’a enregistré qu’une trentaine d’Estoniens, venus en personnel d’appui logistique à Barkhane. »   Et « le moins que l’on puisse dire, enchaîne Le Pays, c’est que les populations souffrent aujourd’hui le martyre. En tout cas, elles croient de moins en moins aux discours des autorités. Car, ceux-ci sont rarement suivis d’actions. Et on peut se permettre, poursuit Le Pays, de se poser la question de savoir si l’Etat existe encore au Sahel. »   Des dirigeants contestés   Dans Le Point Afrique, Yvan Guichaoua, enseignant-chercheur à la Brussels School of International Studies, nous explique pourquoi selon lui, la situation se dégrade : « en raison d’une erreur centrale, affirme-t-il. Les soutiens internationaux s’appuient sur des régimes politiques qui sont bien souvent la cause des problèmes. À des degrés variables, les dirigeants sont contestés. C’est évident au Mali, pays en ébullition contre Ibrahim Boubacar Keïta. Au Niger, le régime de Mahamadou Issoufou est lui aussi contesté, certes dans de moindres proportions, mais après avoir été élu contre un opposant qui n’avait pas le droit de faire campagne ! Au Burkina, Roch Marc Christian Kaboré ne maîtrise pas la situation sécuritaire, des milices rackettent des régions entières du pays. Et pourtant, ce sont ces dirigeants d’États en miettes sur lesquels la communauté internationale s’appuie. »   Mieux prendre en compte le fait religieux ?   Alors, quelles seraient les autres voies possibles ? Réponse d’Yvan Guichaoua, toujours dans Le Point Afrique : « d’abord, il faudrait du temps pour reconstruire une légitimité des États. Or celle-ci est exclusivement envisagée sur des élections, toutes marquées par des irrégularités majeures, dont la communauté internationale se contente en dépensant en vain des fortunes. Pour prendre l’exemple du Mali, on voit que l’imam Mahmoud Dicko joue un rôle politique croissant. Pourquoi ne pas reconnaître que les sociétés sahéliennes sont largement structurées autour de principes religieux islamiques ? Ne serait-ce pas un moyen de réconcilier une société divisée ? Les solutions seraient sans doute différentes au Burkina, qui comprend une population chrétienne significative, ou au Niger, mais pourquoi ne pas chercher dans ce sens ? »