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Depuis quelques jours, le Niger est sur tous les fronts. Le 14 mars, Niamey a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et le 17 mars, il a décidé de rompre avec la Francophonie. Une décision relayée ensuite par le Mali et le Burkina Faso. Pourquoi cette offensive souverainiste de la part du général Abdourahamane Tiani ? Quels sont les dessous de ces deux choix politiques de Niamey ? L'économiste français Olivier Vallée a été conseiller technique au Sahel, notamment au Niger, où il a gardé de contacts. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour expliquer leur rupture avec la francophonie, les trois pays de l'AES affirment que l'OIF est un « instrument politique téléguidé », sous-entendu par la France. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à 2025 pour rompre ? Olivier Vallée : Ce qui s'est passé, c'est que les trois pays de l'AES ont essayé, via l'OIF, de rétablir des relations plus paisibles avec Paris et qu'à chaque fois, ça a été, en particulier vis-à-vis du Niger, un refus catégorique. Deuxième facteur, en grande partie sous l'influence de l'Élysée, l'OIF a été peu à peu remplie à un certain nombre de postes de Franco-Sahéliens et les Franco-Sahéliens qui étaient dans l'OIF ont plutôt milité ouvertement contre les pays de l'AES. Est-ce que la réintégration dans l'OIF de la Guinée Conakry, c'était en octobre dernier, a provoqué un mécontentement chez les pays de l'AES ? Non, pas vraiment. C'était simplement la manifestation de plus qui tendait à prouver que les proscrits de la francophonie n'étaient pas les ennemis de la démocratie, mais plus spécialement ces trois pays de l'AES. À lire aussiLe Niger annonce son retrait de l'Organisation internationale de la FrancophonieLe Niger est aussi dans une relation exigeante avec son partenaire chinois, puisqu'il vient d'expulser trois Chinois responsables de la gestion de sa filière pétrolière. Pourquoi cette mesure d'une grande fermeté ? En matière pétrolière, les grands accords sur l'ensemble de la filière - que ce soient le pipe qui est géré par une filiale sino-béninoise, Wapco, la raffinerie Soraz qui est à Zinder, qui est une filiale sino nigérienne, et l'extraction même du pétrole, qui est assurée par la compagnie chinoise Cnpc -, ce sont des accords qui ont été passés principalement par l'administration Issoufou. Et pour ce qui est de Wapco, par un ministre du Pétrole qui s'appelle Bazoum, qui va devenir ensuite, on le sait, président. Donc je crois qu'il y avait un litige, ou plusieurs litiges, sur tous les contrats qui ont été signés pendant l'administration Issoufou et l'administration Bazoum, et que des incidents récents lors de la convocation de dirigeants chinois des filiales nigériennes auprès du ministre du Pétrole ont été d'une certaine façon la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et qui a poussé le gouvernement du Niger à cette décision d'expulsion dans un cadre juridique. Maintenant, le dossier est confié au ministre de la Justice qui va demander plusieurs audits, et en particulier un audit sur le fonctionnement de Wapco. Donc en fait, ce n'est pas une mesure individuelle contre ces trois cadres chinois, c'est une mesure contre l'État chinois qui ne verse pas assez de royalties et qui ne paye pas assez d'impôts ?C'est certainement un des éléments qui devraient apparaître à la suite des audits et de la révision des contrats. Et on est un petit peu dans le cadre de la reconquête du contrôle des ressources minières qu'on observe dans les autres pays de l'AES. Ce qui est plus particulier dans le cas nigérien, c'est que toutes les clauses des contrats passés avec les administrations précédentes sont restées secrètes et n'ont pas été transmises au gouvernement actuel du Niger. Donc l'identification du manque à gagner ou du déficit fiscal qu'aurait subi le Niger n'est pas encore établi. Et ces trois responsables chinois n'ont pas fait l'objet d'emprisonnement, de menaces de rétention. Ils ont été expulsés par une décision motivée. Le Niger a trop besoin de la Chine pour pouvoir jeter en prison des ressortissants chinois ? Je pense qu'il y a deux choses. Il n'est pas nécessaire pour le Niger d'arriver à une relation aussi tendue avec la Chine qu'avec la France et, deuxièmement, la prison, en particulier pour des ressortissants étrangers, ne fait pas partie des habitudes du Niger.À lire aussiAprès l'expulsion des dirigeants de trois sociétés pétrolières chinoises, Niamey cherche à éviter la brouille avec Pékin
Au sommaire : renversé par la junte en juillet 2023, l'ancien chef de l'État nigérien Mohamed Bazoum est toujours séquestré avec son épouse par les militaires, privés de tout contact avec le monde extérieur. La demande de libération faite par l'ONU cette semaine a-t-elle des chances d'être entendue ? Les affrontements ont repris dans l'est de la RDC après une courte accalmie. Burundi, Afrique du Sud… Quels pays apportent leur soutien à Kinshasa et doit-on craindre une régionalisation du conflit ?Enfin, après bientôt trois années de guerre, les négociations de paix ont débuté sous l'égide des États-Unis. Entretien bilatéral avec Vladimir Poutine, accès aux terres rares ukrainiennes, que recherche vraiment Donald Trump ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : ► Madiambal Diagne, journaliste et fondateur du journal Le Quotidien, président de l'Union internationale de la Presse Francophone (Upf)► Karine Oriot, journaliste indépendante camerounaise► Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France
Dix-huit mois après le coup d'État au Niger, Mohamed Bazoum est toujours retenu par les militaires. Le président renversé est privé de tout contact y compris avec ses avocats. L'Onu dénonce une détention «arbitraire» et appelle à sa libération immédiate. Vos réactions nous intéressent.
« Les privations de liberté de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum sont arbitraires », affirme l'ONU, qui demande la « libération immédiate » de l'ancien président du Niger et de son épouse. Le couple est séquestré à Niamey depuis le putsch du 26 juillet 2023. Aujourd'hui, ce couple retient l'attention du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, qui est sous la tutelle du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève. Comment peut réagir la junte militaire au Niger ? L'Américain Reed Brody appartient au collectif des avocats qui défendent le président déchu. RFI : Comment réagissez-vous à cette décision du groupe de travail de l'ONU ? Reed Brody : C'est une grande victoire. Le groupe de travail, après une procédure contradictoire, a rejeté les explications bancales des putschistes et a exigé la libération immédiate du président Bazoum. Il a dit que la détention du président Bazoum et de son épouse est dépourvue de toute base légale et viole le droit international. Donc je pense que, venant de l'ONU, c'est une décision qui a beaucoup de force. La junte a quitté la Cédéao, mais je la vois mal quitter l'ONU.À l'origine de cette décision, il y a donc un mémoire que votre collectif d'avocats a adressé à l'ONU. Celle-ci a alors envoyé un questionnaire aux autorités du Niger. Qu'est-ce que ces autorités ont répondu ? Elles ont dit que le président Bazoum complotait avec les ennemis du Niger sous le couvert de la Cédéao pour déstabiliser le pays. Mais le groupe de travail a répondu, en fait, que si tel était le cas, il fallait inculper le président Bazoum. Je rappelle que cela fait 18 mois que le président Bazoum et sa femme sont détenus sans inculpation, dans des conditions extrêmement difficiles, enfermés dans une aile isolée de la résidence présidentielle. Mais il n'y a aucune charge qui pèse contre eux. Donc le groupe de travail a bien vu qu'il n'y avait pas de base qui justifiait leur détention.D'ailleurs, il faut dire que le groupe de travail s'est dit « préoccupé » par les conditions mêmes de leur détention et ils sont d'ailleurs enfermés à seulement quelques dizaines de mètres de leur geôlier, le général Abdourahamane Tiani. Donc on peut dire que le président Bazoum est l'otage d'une junte qui s'en sert comme d'un bouclier humain. Et depuis la confiscation de son téléphone en octobre 2023, ils sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille et nous, leurs avocats. Avant, je pouvais parler avec le président Bazoum, d'ailleurs, j'en ai profité pour le connaître un peu sa détermination, son engagement. Mais depuis octobre 2023, il n'y a qu'un médecin qui leur rend visite pour apporter la nourriture et des médicaments. Sinon rien.Alors le groupe de travail de l'ONU demande la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse, mais il n'a évidemment aucun moyen de contrainte. Comment peut-il convaincre les autorités militaires de Niamey de donner suite à sa requête ? C'est vrai que nous sommes face aux gens qui bafouent le droit international. La junte a déjà ignoré la décision de la Cour de justice la Cédéao. Mais le monde observe, et un refus de se conformer à cette injonction onusienne ne ferait qu'aggraver l'isolement des putschistes. Il y a d'ailleurs une procédure de suivi. Le gouvernement du Niger doit informer le groupe de travail des mesures prises pour se conformer à la décision. Il y a un vice-président du groupe de travail qui est chargé du suivi et le groupe de travail pourrait informer le Conseil des droits de l'homme de l'ONU des mesures prises par la junte.Est-ce qu'il y a des précédents, c'est-à-dire des prisonniers politiques qui ont été libérés, grâce, notamment, à l'action de ce groupe de travail de l'ONU ?Ah oui, il y en a des centaines dans le monde. Je pense à mon ami Michel Thierry Atangana au Cameroun, que vous connaissez, qui avait passé 17 ans en prison. Il y a une décision du groupe de travail fin 2013 qui a demandé sa libération et celle de Titus Edzoa et ils ont été libérés en février 2014. Il y a aussi le cas de Karim Wade au Sénégal. Il y a une décision du groupe de travail en 2015, il a fallu attendre 2016 pour qu'il soit libéré. Il y en a beaucoup.Est-ce à dire que cette instance de l'ONU peut être écoutée par le régime militaire de Niamey ? Nous l'espérons. Ce sont des putschistes qui n'ont pas beaucoup respecté le droit international, mais je crois qu'ils ne veulent pas s'isoler à ce point que de bafouer une décision, une injonction de l'ONU. Et le Secrétaire général des Nations unies et le Haut-Commissaire des droits de l'Homme demandent la libération du président Bazoum. Donc, on doit espérer que le droit puisse quand même prévaloir.
Au Niger, voilà une semaine que Moussa Tchangari, le secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, est en prison. Et l'arrestation de cette figure de la société civile suscite une grande émotion dans le monde entier. Cette semaine, la FIDH, Amnesty International, Human Rights Watch et l'Organisation mondiale contre la Torture lancent un appel commun pour sa libération. Maître Drissa Traoré est le secrétaire général de la FIDH, la Fédération Internationale pour les Droits Humains. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de RFI. RFI : Une initiative commune de vos 4 ONG, c'est plutôt rare, pourquoi cette mobilisation ?Maître Drissa Traoré : Nous avons estimé que la situation est extrêmement grave et que nous devons unir nos forces pour qu'ensemble, notre voix puisse être entendue. Et cette arrestation de Moussa Tchangari montre en réalité que les autorités du Niger veulent montrer du muscle, montrer à la société civile qu'il ne doit pas y avoir des voix discordantes. Donc pour nous, c'est un moment important de se rassembler pour que la société civile, les journalistes, les défenseurs des Droits de l'homme aient voix au chapitre dans cette situation particulière, que connait le Niger, dont nous souhaitons le plus rapidement qu'il puisse s'en sortir ?Selon son avocat, Moussa Tchangari serait poursuivi pour apologie du terrorisme, atteinte à la sûreté de l'État et association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme, pourquoi des accusations si graves ?Surtout pour faire mal, pour faire mal à Moussa Tchangari. Mais aussi pour montrer l'exemple. Pour dire que toute voix qui va s'élever à l'encontre des discours des autorités sera matée de la manière la plus sévère. Et ce sont des accusations qui pourraient permettre de faire de Moussa Tchangari un apatride dans son propre pays.Un apatride à qui on pourrait retirer sa nationalité ?Absolument.Alors, du temps du président Issoufou comme aujourd'hui, Moussa Tchangari a toujours dit ce qu'il pense. Et après le putsch de juillet 2023, il a exprimé publiquement son soutien total au président déchu Mohamed Bazoum. Est-ce pour cela qu'il a été arrêté 16 mois après le putsch ?Nous pensons que Moussa Tchangari a été arrêté parce qu'il a toujours été constant. Dans sa lutte pour les libertés, dans sa lutte pour la démocratie, parce que, quels que soient les régimes qui s'échangeaient, qui traversent le Niger, Moussa Tchangari a toujours été constant aux côtés des victimes, aux côtés des défenseurs des Droits de l'homme. Lui-même, Il a porté la voix et aujourd'hui, en réalité, il paye son engagement, il paye sa droiture, il paye le fait qu'il ne veut pas se compromettre avec les autorités qui sont au pouvoir au Niger.Alors, récemment Moussa Tchangari a critiqué deux initiatives du pouvoir militaire, le retrait provisoire de la nationalité nigérienne à 9 proches de Mohamed Bazoum et le retrait des licences de 2 ONGs humanitaires, est-ce que ce serait une raison qui pourrait expliquer son arrestation ?Nous pensons que ces propos de Moussa Tchangari, son engagement, qu'il a exprimés ouvertement, font partie des éléments pour lesquels il a été arrêté et qu'on veut le faire taire. Parce que, en réalité, aujourd'hui, les autorités nigériennes ne veulent plus entendre de voix discordantes. Et on le remarque. Les défenseurs des Droits de l'homme ont peur. Ils sont obligés de se murer dans le silence. Ils sont obligés de ne plus parler. Seul Moussa Tchangari et quelques autres osent encore parler. Donc, il faut les faire taire et malheureusement ils sont en train d'y arriver. Mais nous, acteurs de Droits de l'homme, la FIDH, Human Wright Watch, Amnesty International, OMCT, nous disons Non. Nous serons toujours debout pour que les libertés puissent avoir droit au chapitre, quelles que soient les situations qu'un pays peut traverser.Le prisonnier le plus célèbre au Niger aujourd'hui, c'est bien sûr Mohamed Bazoum, son épouse est également détenue. Combien de personnes proches du président déchu sont actuellement en prison au Niger ?Nous n'avons pas le nombre exact, mais c'est une trentaine de personnes qui sont détenues. Et Mohamed Bazoum est quasiment otage et donc nous pensons que ce sont des faits qui ne sont pas acceptables. Et donc l'entourage de Mohamed Bazoum, beaucoup de ministres de son gouvernement qui a été déchu, sont en prison sans qu'une procédure légale, sans qu'une procédure respectueuse des Droits humains, sans qu'une procédure respectueuse des droits de la défense ne soit en cours. Nous estimons que ce sont vraiment les Droits de l'homme qui sont niés dans ce pays aujourd'hui.Alors parmi ces détenus, il y a en effet plusieurs anciens ministres du président Bazoum, et notamment l'ancien ministre de l'Énergie Ibrahim Yacouba, qui était à l'étranger au moment du putsch et qui est revenu volontairement dans son pays au début de cette année, mal lui en a pris. Pourquoi cet acharnement contre ce Nigérien qui est revenu volontairement chez lui ?C'est un acharnement contre toute personne qui pourrait éventuellement faire ombrage aux autorités actuellement en place. Il n'y a pas du tout de voie au dialogue aujourd'hui. Mais nous espérons fortement que les autorités du Niger vont accepter d'ouvrir le dialogue avec nous, avec l'ensemble des défenseurs des droits humains, avec les acteurs de la société civile. Pour qu'ensemble, on puisse aider à l'édification d'un Niger respectueux des Droits de l'homme, d'un Niger État de droit, d'un Niger qui revient à la démocratie, aux règles de droit. Nous, c'est notre souhait le plus ardent et nous espérons que notre appel sera entendu.À lire aussiNiger: le militant de la société civile Moussa Tchangari en garde à vue pour atteinte à la sûreté de l'État
« 25 lettres au Président Mohamed Bazoum », c'est le titre de l'ouvrage qui paraît ce lundi aux éditions Karthala, avec une préface de Jean-Pierre Olivier de Sardan. Ce livre rassemble donc les lettres que 25 personnalités adressent à l'ancien président du Niger, qui est maintenu prisonnier avec son épouse à Niamey depuis le 26 juillet 2023, c'est-à-dire depuis plus de 16 mois. L'initiative a été coordonnée par la conseillère en communication Geneviève Goëtzinger et par l'avocat malien Mamadou Ismaïla Konaté, qui a été aussi le ministre de la Justice du président Ibrahim Boubacar Keïta. Maître Konaté ne cache pas à RFI qu'il craint que Mohamed Bazoum soit abandonné de tous. Pourquoi ces « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » ?D'abord pour rappeler à la face du monde que le président Bazoum est illégalement détenu pour avoir été chef de l'État du Niger, renversé par une junte militaire qui, non contente d'avoir accompli le crime le plus abominable, a décidé de séquestrer le président Mohamed Bazoum et son épouse, depuis plus d'un an. Ces « 25 lettres » lui sont adressées, pour lui rappeler que des gens pensent à lui. Pour rappeler à la face du monde que cette attitude des militaires nigériens est une attitude qui viole le droit, qui est contraire à la loi et qui est inadmissible, d'un point de vue humain.Donc ces « lettres » sont assez personnelles. Elles s'adressent au camarade Bazoum, à l'ami Bazoum. Parmi les auteurs, on trouve plusieurs anciens Premiers ministres, le Centrafricain Martin Ziguélé, l'Ivoirien Pascal Affi Nguessan, le Malien Moussa Mara. Il y a d'autres Maliens comme Tiéman Coulibaly ou Oumar Mariko,et vous-même, bien sûr. Il y a l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le grand écrivain guinéen Tierno Monenembo, votre consœur mauritanienne Fatimata Mbaye, votre consœur camerounaise Alice Nkom. Dans l'avant-propos, Maître Konaté, vous dites vouloir lutter contre le risque de l'oubli qui est, précisez-vous, l'autre nom de l'abandon. Est-ce que vous sentez que Bazoum est abandonné ?Quasiment, parce que quand vous voyez aujourd'hui l'engouement qui a été celui de la communauté internationale, de l'ensemble des Chefs d'État, surtout des citoyens épris de paix, qui ont pris des positions très fortes le lendemain du 26 juillet 2023, jour de son renversement, et quand vous voyez aujourd'hui comment très peu de monde se mobilise aujourd'hui, visiblement, on rentre dans un contexte où on banalise un coup d'État militaire. Où on banalise l'arrestation dans des conditions illégales d'un homme qui a eu le malheur d'avoir été chef d'État et on banalise la séquestration. Imaginez vous le contexte dans lequel vit le président Mohamed Bazoum aujourd'hui et son épouse, dans un réduit et souvent à même le sol dans des conditions insupportables. Personne parmi tous ceux qui ont subi des coups d'État ne sont en situation de détention. Ce n'est pas le cas en Guinée Conakry, ce n'est pas le cas au Mali, ce n'est pas le cas au Burkina Faso. Il n'y a que le Niger aujourd'hui qui est à ce niveau d'incompréhension pour des gens qui ont violé le droit, pour des gens qui ont pris le pouvoir par la force et qui aujourd'hui s'asseyent sur tout ce qui est élémentairement humain.Contre Mohamed Bazoum il n'y a, à l'heure actuelle, aucun motif d'inculpation officiel. Mais en juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle. Craignez-vous un procès devant un tribunal militaire ?Le procès est le pire qui puisse arriver à ces militaires aujourd'hui. Parce que vous savez, la vertu d'un procès, c'est qu'il est public. Imaginez un personnage comme Mohamed Bazoum, mis en cause dans des conditions inacceptables en face de juges, dans une salle audience avec le public, je peux vous dire que ces militaires en entendront parler.Donc, vous espérez toujours la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse. Le 8 janvier dernier, l'un des fils du couple, Salem Bazoum, qui vivait séquestré avec ses parents, a été libéré à la suite d'une médiation du Togo. Est-ce que le président Faure Gnassingbé peut aider aujourd'hui à trouver une solution ?S'il se sent une âme de « droit de l'hommiste », s'il se sent une âme de véritable adepte de l'État de droit et de la démocratie, bien évidemment, il connaît le chemin de Niamey.Est-ce que la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse peut s'inscrire dans un processus politique ?C'est un préalable absolu. Bien évidemment, ce processus ne peut être que politique. Il ne peut pas être militaire. Les fils et les filles du Niger, comme ceux du Burkina Faso, comme ceux de Guinée Conakry, comme ceux du Mali, doivent impérativement remonter en surface les acteurs politiques qui ont été honnis un temps. On a compris les raisons pour lesquelles ils ont été honnis un temps. Il faut aujourd'hui que les militaires fassent de l'espace. Parce que leur vocation première, ce n'est pas d'être au sommet de l'État, c'est aujourd'hui d'accompagner la loi et les autorités légitimes pour exercer la plénitude des pouvoirs. De ce point de vue-là, aujourd'hui, le débat doit revenir au Niger. Les hommes politiques doivent remonter en surface. Trop c'est trop. Ce qui se passe à Niamey n'est pas supportable, tout comme ce qui se passe à Ouagadougou, à Bamako ou à Conakry, ou même dans des États dans lesquels sont établis des non-militaires, mais qui sont pires que les militaires.À lire aussiNiger: une tribune pour appeler à la libération de l'ancien président Mohamed Bazoum► Couverture du livre de Me Konaté : « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » publié aux Éditions Karthala.
Dans une tribune publiée par Le Monde Afrique ce lundi, des Prix Nobel comme le médecin congolais Denis Mukwege et l'écrivain nigérian Wole Soyinka, et d'éminents intellectuels africains, comme l'universitaire Achille Mbembe ainsi que des chercheurs et des juristes appellent à la libération du président du Niger.« Depuis le 26 juillet 2023, relève le journal, date du coup d'État militaire commis au Niger, le président de la République, Mohamed Bazoum, élu démocratiquement deux ans auparavant au suffrage universel, a été privé de sa liberté. Ayant catégoriquement refusé de céder aux pressions exercées pour lui arracher sa démission, il est séquestré (ainsi que son épouse) dans deux pièces de sa résidence, au cœur même du camp de la garde présidentielle, dont l'ancien commandant est l'exécutant du putsch avec ses complices qui se disaient proches amis du président ».Aucun motif d'inculpation…Pour les signataires de cette tribune, « Mohamed et Hadiza Bazoum sont aujourd'hui les victimes d'une détention arbitraire, en violation des garanties fondamentales sur les libertés individuelles et le droit international, et qui entraîne des conséquences particulièrement douloureuses pour leur famille et, bien sûr, pour les Nigériens. Que reproche-t-on au président Bazoum ? Aucun grief ne lui a été communiqué dans le respect des lois pénales et aucune explication n'a été fournie pour sa détention. Aucun motif d'inculpation ne lui a été notifié et il n'a jamais été présenté à un magistrat. (…) La vérité, poursuivent les signataires de cette tribune, est que les putschistes entendent faire payer au président Bazoum le prix de sa lutte résolue pour les libertés et l'État de droit – et, plus encore, le prix de son vigoureux combat contre la corruption et le détournement de fonds publics. (...) Les mois s'écoulent et Mohamed et Hadiza Bazoum sont toujours séquestrés dans une indifférence grandissante et incompréhensible de la communauté internationale. (…) Cette captivité n'a que trop duré ».Et les signataires de lancer cet appel : « nous appelons les hauts responsables politiques d'Afrique et du monde à prendre leurs responsabilités et à exprimer avec détermination leur exigence d'obtenir la libération d'un chef d'État démocratiquement élu, séquestré pour des motifs indignes dans des conditions inacceptables, et dont l'action a toujours été inspirée par la recherche du bien commun du peuple nigérien et par la victoire de la démocratie en Afrique ».L'AES : un an après…À la Une également, les 1 an de l'AES, l'Alliance des Étatsdu Sahel… Alliance qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois États dirigés par des juntes militaires…À cette occasion, pointe L'Essor à Bamako, « le colonel Assimi Goïta, président en exercice de la confédération, a annoncé plusieurs bonnes nouvelles : notamment la mise en circulation dans les prochains jours du passeport biométrique de l'AES, le lancement prochain d'une chaîne de l'information de l'AES et la création en cours d'une Banque d'investissement et d'un Fonds de stabilisation. En outre, poursuit L'Essor, le chef de l'État a réitéré la détermination des pays de l'AES à lutter contre le terrorisme. Il a dénoncé le soutien de certains pays au terrorisme international dans le Sahel. Le discours du président Goita a été diffusé simultanément sur les télévisions nationales du Mali, du Burkina et du Niger ».« AES An I : destin commun, nouveaux projets », titre pour sa part le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. L'un des rares médias des trois pays à se permettre de commenter un tant soit peu les annonces du colonel Goïta et à s'interroger : « un retour à la Cédéao est donc désormais inenvisageable ? Une Cédéao qui donne jusqu'en février 2025 aux trois pays pour se décider définitivement ! Que fera-t-on des populations de ces trois États hors Cédéao, munis de passeports AES qui iront dans l'espace Cédéao ? Que deviendront les projets de la Cédéao au Mali, au Burkina et au Niger ? Qu'en sera-t-il de la libre circulation des personnes et des biens ? L'avenir du CFA ? Goïta a préféré égrener ce qui a déjà été fait ou en esquisse, même a minima ».
Un an après le coup d'Etat qui l'a renversé, le président élu du Niger Mohamed Bazoum est toujours retenu prisonnier par le régime militaire au pouvoir à Niamey. La journée du 26 juillet est désormais une "fête" officielle au Niger, afin de commémorer l'arrivée des militaires au pouvoir par un coup d'Etat à cette date en 2023, a annoncé le gouvernement nigérien. Face à la junte, au moins deux groupes rebelles se sont toutefois manifestés. Le plus actifs d'entre eux est le Front Patriotique de Libération (FPL), responsable de plusieurs attaques ces derniers mois contre les militaires et les infrastructures du Niger. Le second, le Front patriotique pour la Justice, moins bruyant, retient toujours en otage un officiel nigérien.
Une journée de fête attend les Nigériens. Cela fera un an que les militaires sont arrivés au pouvoir après leur coup d'Etat contre le président Bazoum. L'armée a décrété que le 26 juillet serait désormais un jour de fête. Dans le même temps, plusieurs ONG s'alarment : selon elles, depuis un an, les droits humains sont en chute libre au Niger.
Cela fait bientôt un an qu'entre le Bénin et le Niger, la frontière est fermée. Un effet collatéral du coup d'État qui avait renversé le président Bazoum et qui s'était traduit par des sanctions de la part de la CEDEAO. Sanctions qui ont pourtant été levées en début d'année. Depuis, le Bénin a rouvert ses postes-frontière en février, mais le Niger refuse toujours de dégager les containers qui bloquent le pont reliant les deux pays. Niamey invoque des questions de sécurité. Cette situation pèse sur les populations, particulièrement dans la commune frontalière de Malanville, à 700 km au nord de Cotonou, où les relations avec le pays voisin et la ville de Gaya sont très étroites.«Au Bénin, Malanville attend impatiemment la réouverture de la frontière nigérienne», un Grand reportage de Magali Lagrange.
Le Journal en français facile du vendredi 14 juin 2024, 18h00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/Ah6B.A
Au Niger l'audience menaçant l'immunité de Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d'état du 26 juillet 2023 a été reporté. La cour d'état a reporté sa décision au 7 juin, ceci à la demande des avocats du président déchu. Me Seydou Diagne, avocat au barreau de Dakar coordonnateur du Collectif des avocats du président Bazoum était sur France 24.
Hinda est l'une des cinq enfants du président nigérien Mohamed Bazoum, qui est séquestré depuis neuf mois à Niamey avec son épouse. Ce mardi matin, en exclusivité sur RFI, elle lance un « appel de détresse » en faveur de la libération de ses parents. Et elle accuse l'ancien président Mahamadou Issoufou, d'être non seulement à l'origine du putsch qui a renversé son père en juillet 2023, mais aussi d'être derrière les poursuites judiciaires dont son père est menacé vendredi prochain devant la Cour d'État de Niamey. À lire aussiNiger: la fille de l'ancien président Bazoum accuse Mahamadou Issoufou d'être le cerveau du coup d'État
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une information judiciaire ouverte contre le cardinal Ambongo, sur une possible nouvelle alliance au Maghreb et sur la réunion du G7 climat. Niger : Mahamadou Issoufou responsable du coup d'État ? Dans une tribune, Hinda, la fille de Mohamed Bazoum accuse l'ancien président Mahamadou Issoufou d'avoir orchestré le coup d'État qui a renversé son père. Quels arguments avance-t-elle ? Quelles actions met-elle en place pour libérer son père ? Avec Serge Daniel, correspondant régional pour le Sahel basé à Dakar. RDC : le cardinal Ambongo dans le collimateur de la justice Le procureur général a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo pour « incitation à la révolte et diffusion de faux bruits ». Quels sont les faits reprochés faits au prélat ? Est-il soutenu par l'Église catholique ? Avec Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa. Climat : le G7 réuni pour limiter les gaz à effet de serre Les ministres du climat et de l'Environnement des pays du G7 – Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Japon - sont réunis à Turin pour des discussions sur la transition écologique. Ces sept pays représentent 25% des émissions de CO2 mondiale (selon l'Institut d'Analyse du Climat). Quelles sont les pistes envisagées pour limiter leurs émissions ? Avec Lola Vallejo, conseillère climat à l'IDDRI, Institut du Développement durable et des Relations internationales.
Au Niger, cela fait neuf mois, ce vendredi 26 avril, que le putsch a eu lieu et que le président Mohamed Bazoum est séquestré, avec son épouse, par les militaires qui l'ont renversé. Le fait marquant de ces dernières semaines, c'est le tournant anti-américain et pro-russe qu'ont pris les militaires du CNSP à Niamey. Est-ce à dire que les Américains ont perdu la partie au Niger ? « Ce n'est pas si simple », répond Jean-Hervé Jézéquel, qui est directeur du projet Sahel à l'International Crisis Group. RFI : Neuf mois après, est-ce qu'on y voit plus clair ? Est-ce que l'ancien président Mahamadou Issoufou a joué un rôle dans ce putsch ?Jean-Hervé Jézéquel : Alors, il y a eu beaucoup de rumeurs sur le rôle de l'ancien président Issoufou, du fait de sa proximité notamment avec le général Tiani qui était le chef de sa garde. Je n'ai vu aucun élément probant sur son implication… Et pour tout dire, je trouvais curieux qu'un président, qui s'est si longtemps méfié de ses propres forces de sécurité, leur confie aujourd'hui son avenir, au risque de ruiner un petit peu son héritage et notamment le parti politique qu'il a construit sur plus de quatre décennies et qui aujourd'hui est complètement déchiré. Par contre, ce qui est troublant, c'est la proximité qu'il affiche aujourd'hui avec une partie du CNSP [la junte au pouvoir au Niger]. Alors le président Issoufou a voulu jouer les médiateurs dans les jours qui ont suivi le coup d'Etat, il semble aujourd'hui se ranger à la raison du plus fort, et cela n'aide peut-être pas à construire une transition qui assurerait un meilleur équilibre entre civils et militaires. Aujourd'hui, l'essentiel du pouvoir d'Etat est aux mains des hommes en uniforme et, dans un tel système, un démocrate n'a pas beaucoup d'avenir.Pourquoi les pays de la sous-région de la Cédéao, ont renoncé à leur plan militaire contre la junte ?Bon, la Cédéao n'en avait pas les moyens militaires d'une part, et puis, d'autre part, les opinions ouest-africaines n'y étaient pas favorables. Mais je crois que les pays de la Cédéao ont très vite compris qu'une telle intervention était non seulement hasardeuse, mais aurait pu aussi se retourner contre ses initiateurs. Au fond, je pense que la Cédéao a haussé le ton trop brutalement, trop vite, a un peu confondue vitesse et précipitation. Une fois le coup consommé, il n'y avait plus retour en arrière possible. Ce sur quoi il aurait fallu se concentrer à ce moment-là, mais c'est sûr que c'est facile de le dire aujourd'hui, c'est plutôt sur la forme de la transition. Négocier peut-être un meilleur équilibre entre civils et militaires, assurer une meilleure participation des forces politiques et de la société civile. Au Mali, lors de la première transition, en août-septembre 2020, la Cédéao avait plutôt su bien négocier… Là, en 2023, elle s'est avérée beaucoup moins efficace.Est-ce que les Américains ont joué un rôle dans la décision des pays de la Cédéao de renoncer à toute intervention militaire ?Les Etats-Unis n'ont soutenu au fond que du bout des lèvres l'action de la Cédéao, il était clair qu'ils ne croyaient pas non plus à la possibilité d'une intervention, passés les premiers jours, en tout cas pas d'une intervention réussie, et donc ils se sont engagés dans une approche accommodante à l'égard du CNSP, des nouvelles autorités, essayant, au fond, de préserver des relations, et puis de préserver aussi leurs bases. Au départ, ce n'était pas nécessairement un pari idiot, mais il est évident qu'il n'a pas fonctionné. Donc les Etats-Unis sont quand même rentrés en tension avec le CNSP, d'abord autour de son rapprochement avec des acteurs comme l'Iran et la Russie, et puis aussi du fait du refus du CNSP de fixer un calendrier de sortie de transition sous pression. Et donc cela a fini à conduire à l'impasse actuelle… Aussi, je pense qu'il semblerait que le CNSP est resté très méfiant à l'encontre de certains de ses voisins de la sous-région, et aussi de la France. Il soupçonne ces acteurs de vouloir soutenir des actions de déstabilisation, et donc, face à cette menace réelle ou pas, le CNSP a plus confiance dans l'allié russe que dans l'allié américain. Pour autant, on ne peut pas dire que les Etats-Unis ont été chassés du pays, ils maintiennent une présence, non-militaire. Ils maintiennent une présence à travers des programmes de développement et d'aide humanitaire, ils ont toujours un ambassadeur, présent à Niamey, ils réussissent à éviter une sorte de politique des blocs qui voudrait qu'on retourne à une forme de politique de la guerre froide où un pays est soit votre allié, soit votre adversaire. Et je trouve qu'en faisant cela, même si, à court terme, les Etats-Unis n'ont pas réussi dans la stratégie d'accommodement, ils préservent mieux l'avenir que d'autres partenaires.Voilà neuf mois que le président Mohamed Bazoum refuse de signer sa destitution et paye ce courage de la prison dans laquelle il est enfermé avec son épouse… Est-ce qu'il n'y a plus aujourd'hui aucun espoir de libération pour lui ?On espère que si. Son bilan était de loin le plus intéressant dans la région sur les quinze dernières années. Il refuse de démissionner sans doute parce que c'est un reflet de son parcours de démocrate, de démocrate convaincu, mais c'est aussi cela qui le maintien en détention jusqu'à aujourd'hui.Et quel intérêt pour les militaires de vouloir le juger comme ils en montrent l'intention ?Peut-être aussi, il s'agit de trouver un nouveau bouc émissaire. Ce qu'on peut surtout noter, c'est que pour l'instant le CNSP n'a pas véritablement mis en place un programme de transition, et qu'en dehors des choix dans le domaine sécuritaire, il n'a pas véritablement mis en place des signes de rupture positive pour le pays.Est-ce qu'une solution négociée est encore possible pour la libération de président Bazoum, peut-être avec une médiation internationale ?Oui peut-être. Beaucoup l'ont tenté ces derniers mois, on a vu plusieurs puissances, plusieurs pays de la sous-région essayer de jouer les médiateurs, jusque-là sans succès. Voilà, on espère qu'ils vont continuer, et qu'ils obtiendront une libération du président Bazoum, qui ne mérite pas à l'évidence le sort qui est le sien aujourd'hui.
En 2024, la Banque mondiale achèvera une nouvelle levée pour son fonds IDA, principalement destiné à l'Afrique. L'un de ses vice-présidents reconnaît que certains États pourraient baisser leurs contributions, alors que les crises se multiplient. Le sujet sera sur la table des assemblées de printemps les 15 et 16 avril. RFI : Alors que se profile la 21ème reconstitution du fonds IDA (International development association), quel bilan peut-on faire du programme qui s'achève ? Aki Nishio : Nous sommes encore au milieu de la seconde année, il faudra attendre la mise en œuvre de tous les projets pour avoir une idée des résultats concrets. Mais en termes de financements, nous avons de belles réussites. Sur les 93 milliards de dollars récoltés, 75 % sont allés en Afrique : lutte contre le changement climatique, développement des énergies renouvelables, insécurité alimentaire... Les pays bénéficiaires sont très demandeurs, ils sortent d'une période inédite. La pandémie, les conflits à travers le monde... Autant d'évènements qui les ont fragilisés encore plus. Justement, face à la demande croissante, le président de la Banque mondiale a parlé d'une « expansion » de l'IDA. Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? Cela veut avant tout dire que nous voulons accroître les financements. Il n'y a pas d'objectif chiffré à proprement parler, mais la demande est énorme. Avec les crises successives qu'ils ont traversées, les pays bénéficiaires ont besoin de plus d'argent. Pour l'IDA20, nous avions récolté 93 milliards de dollars, soit 105 milliards ajustés pour l'inflation. C'est une bonne référence pour la suite. Avec la guerre en Ukraine qui continue, la crise au Moyen-Orient et les élections américaines qui approchent, craignez-vous une baisse des financements cette année ? C'est un vrai risque. Plusieurs pays nous ont dit qu'il leur serait difficile de contribuer. Il est encore très tôt pour savoir si les financements seront en baisse. Dans le même temps, nous cherchons des alternatives. Solliciter d'autres donateurs, par exemple, qui n'avaient jamais contribué jusque-là. Je pense par exemple à certains pays du Golfe. La bonne nouvelle, c'est que le nombre de pays donateurs ne fait qu'augmenter, nous sommes aujourd'hui à 59. Certains d'entre eux étaient bénéficiaires jusqu'à présent, et ils reviennent en tant que donateurs. C'est un beau message de solidarité internationale : ils rendent un peu de ce que les autres leur ont donné. En décembre dernier, en marge d'un déplacement en Tanzanie, le président de la Banque mondiale évoquait un « ralentissement de la lutte contre la pauvreté en Afrique ». Est-ce un constat que vous partagez ? L'Afrique était sur une très bonne trajectoire. Dans la plupart des pays bénéficiaires, le taux de pauvreté était même en déclin. Mais la crise du Covid-19 a tout changé. Dans plusieurs pays, la pauvreté a augmenté. Ce n'est évidemment pas le résultat que nous espérions, même si je pense que l'IDA a permis d'affronter cette tempête. Nous avons aidé les pays africains avec des projets de protection sociale afin d'amortir les destructions d'emplois et en investissant dans l'éducation à distance. L'heure est maintenant aux projets post-Covid. Je pense aux transports, avec le développement de corridors pour les pays enclavés. L'une de nos priorités, c'est aussi d'accompagner la révolution numérique, un domaine dans lequel l'Afrique a pris du retard. Après les coups d'État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger, comment la Banque mondiale travaille-t-elle au Sahel ? J'ai été très déçu par les événements récents au Niger. Un mois avant le coup d'État, j'avais rencontré le président Bazoum, l'un des champions de l'IDA sur le continent. Nous comptions sur lui pour transmettre le message à d'autres chefs d'État. Depuis, il est toujours en résidence surveillée. Dans ces pays, la situation est très préoccupante et il n'y a pas vraiment de bonne solution. C'est l'une des questions centrales pour l'IDA21 : comment continuer à travailler dans des pays en conflit ? Il faut davantage se concentrer sur la prévention, sur les subventions pour sortir les États de situations difficiles. Nous avons déjà un cadre pour cela, mais il faut qu'il soit plus flexible et plus efficace. L'assistance budgétaire aux pays en transition fait-elle partie de la solution ? Est-ce envisageable ? Pour cela, il faut un programme de réformes suffisamment solide. C'est sur cette base que nous fournissons un appui budgétaire. Il faut donc être sélectifs, et choisir les situations dans lesquelles notre aide sera utile. Nous continuerons à le faire en Afrique subsaharienne. En ce qui concerne le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il faut vérifier d'où viendraient les éventuelles réformes. Mais dans d'autres pays classés « fragiles », nous apportons un appui budgétaire, dès lors que les gouvernements sont engagés dans les réformes. Le 15 avril 2024, cela fera un an jour pour jour que le Soudan est en guerre. La Banque mondiale est-elle toujours présente sur place ? Nous n'avons plus d'employés sur place. Le directeur des opérations pour le Soudan travaille d'Addis Abeba au Kenya, et fera des aller et retours à Khartoum. Ce qui se passe est évidemment très triste. D'autant plus que le Soudan était sur une trajectoire très prometteuse. Dans l'immédiat, je ne sais pas ce que peut faire la Banque mondiale sur place. Mais nous sommes au fait de la situation, et sommes prêts à reprendre nos activités dès que cela sera possible. Le plus tôt sera le mieux. Haïti fait face à une crise sans précédent. Quel rôle peut jouer la Banque mondiale ? Cela fait plusieurs décennies que nous sommes actifs sur place, nous avons toujours un représentant à Port-au-Prince. Les récents évènements changent la donne. Nous sommes arrivés à un point où il devient difficile de continuer nos activités. Nous sommes inquiets pour la sécurité de nos employés sur place, cela a fait l'objet de nombreuses discussions. Mais la Banque mondiale est habituée à travailler dans ce genre d'environnement. Le 2 avril dernier, la Banque mondiale dévoilait un rapport sur l'étendue des destructions dans la bande de Gaza. Les dommages causés aux infrastructures sont estimés à 18,5 milliards de dollars, soit 97 % du PIB combiné de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. A-t-on déjà connu un tel niveau de destruction ? C'est difficile à évaluer. Les destructions sur place sont immenses et nous demandons à la communauté internationale de se mobiliser pour aider Gaza. Le statut légal unique de ce territoire nous empêche de leur fournir directement de l'aide, puisqu'ils ne sont pas membres de la Banque mondiale. Il faut donc trouver d'autres alternatives. Mais les dégâts sur place sont bien trop importants par rapport à l'aide que nous avons fourni jusqu'à présent. Les pays donateurs doivent être au rendez-vous. Depuis plusieurs années maintenant, certains pays européens ont réduit leurs financements à Gaza. Nous ne pouvons pas occulter la réalité. Cette situation requiert toute notre attention.
//The Wire//2100Z March 18, 2024////ROUTINE////BLUF: PROTESTS BEGIN IN CUBA, VIOLENCE CONTINUES IN HAITI.// -----BEGIN TEARLINE------International Events-Haiti: The situation on the ground remains tenuous as violence continues and the geopolitical situation remains challenging to describe. Many low-level gangs have taken advantage of the chaos in order to settle scores; many reports have surfaced of piles of bodies being found in the street, the reason for which is not often discernible. AC: Many people appear to be killed for any number of reasons, and perhaps most dangerously, for any reason at all. This unfortunately is not new for Haiti, and has been a tragic reality for those living in the beleaguered nation for years.Cuba: Growing dissatisfaction among the populace has become more palpable following demonstrations throughout the country. Many of the demonstrations are in response to recent food shortages, which have increasingly become more serious over the years. A recent spike in blackouts and food shortages has resulted in localized demonstrations in many cities and towns throughout the nation. Niger: The ruling military council has terminated the defense agreement that had previously allowed U.S. personnel to remain in the country. AC: As a reminder, Niger is technically in a state of military coup, following the ousting of President Bazoum in July, 2023.-HomeFront-Massachusetts: Six children have been criminally charged for speech crimes following the revelation of allegedly racist group chat messages. The District Attorney has charged all six juveniles with intent to commit a crime. Two of the children will be charged for interfering with civil rights, and another child will be charged with interfering with a witness. The charges come directly after the local NAACP branch sent a letter to the local school district, demanding an investigation.-----END TEARLINE-----Analyst Comments: In Niger, the ruling military council has mandated the immediate removal of all U.S. personnel from the territory of Niger. However, the timeline for such removal has not been clearly outlined. As it will take some time for the U.S. to draw down forces in the region, what comes next is not certain. Additionally, it is not clear as to if the U.S. will be leaving Niger. Immediately following the coup last year, similar demands were made as the military leadership sought to consolidate power. Currently, the U.S. military presence in Niger is largely focused at Base 201 (a secret drone base from which the U.S. conducted many operations against ISIS in the region), as well as at the U.S. Embassy, and the international airport in Naimey. At the time of the initial coup, it is likely that the American response was to “sit tight” and wait for an ECOWAS-led intervention force to restore order to the capital…a force that never came. Almost a year after tensions began, ECOWAS is not in a position to even guarantee their own internal security, much less launch an invasion into Niger. Consequently, it is possible that the U.S. will face the loss of yet another strategic military foothold in Africa, if an agreement with the ruling government of Niger cannot be established.Analyst: S2A1//END REPORT//
L'Afrique de l'Ouest est sous le choc après la sortie des pays sahéliens de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest. Les putschistes maliens, nigériens et burkinabè ont annoncé simultanément hier, dimanche 28 janvier, leur retrait unilatéral d'une organisation créée pour promouvoir l'intégration économique de la région. La Cédéao a été fondée au lendemain des indépendances en 1975. Jusqu'à hier, elle englobait quinze pays aux profils très disparates. En termes de PIB, le bloc est largement dominé par le Nigeria : il pèse à lui tout seul 450 milliards d'euros de PIB. Les trois partants réunis, c'est seulement 50 milliards d'euros. Sans la paix et la stabilité politique, difficile de promouvoir plus d'intégration dans ce vaste espace de libre-échange. La Cédéao va donc effectuer de plus en plus d'opérations de sécurité. Au lendemain du coup d'État au Niger, elle envisage d'intervenir militairement pour restaurer le président Bazoum.À lire aussiCédéao: comment expliquer l'annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du NigerLes conséquences économiques de ce Brexit à l'africaineL'économie de toute la région a déjà été affaiblie par les sanctions de la Cédéao contre le Niger et le Mali. Les Nigériens pâtissent de la fermeture des frontières, de la suspension des transactions financières et du gel des avoirs déposés dans d'autres États membres. Les ménages des autres pays de la Cédéao ont vu le prix des denrées importées du Sahel s'envoler, c'est le cas de l'oignon principalement expédié par le Niger. Les pays sahéliens fournissent aussi du bétail dans toute la région. Les tensions sur les prix alimentaires sont une des conséquences les plus redoutées par les experts. Ce divorce fera des perdants à travers toute la communauté, estime un économiste observateur du continent.Les conditions du divorceDans les statuts de la Cédéao, une période d'une année est prévue pour négocier les termes du divorce. L'organisation sous-régionale s'est dit ouverte à la discussion. Cela prendra du temps et selon le résultat, l'effet sur l'économie sera plus ou moins négatif. L'une des questions les plus préoccupantes pour la population est celle du maintien ou pas du passeport qui permet aux 300 millions d'habitants de circuler librement. Sera-t-il retiré aux Sahéliens ? Le Nigérien Hamma Hamadou, consultant en finances, est convaincu que les effets négatifs seront atténués par les accords bilatéraux qui seront négociés entre voisins une fois le retrait officiellement acté, une nécessité d'après lui entre des pays frères qui échangent depuis la nuit des temps.La Cédéao ébranlée par ces trois départs simultanésCe n'est pas le premier départ, la Mauritanie est partie en 2000 sans grande conséquence pour le bloc. Mais l'économie des trois partants d'aujourd'hui est beaucoup plus imbriquée dans celle de la région.Et les trois pays pourraient aller plus loin dans la rupture. En quittant ensuite l'Union économique et monétaire ouest-africaine, et en renonçant donc au franc CFA, la monnaie des huit pays membres de l'UEMOA. Une décision « logique », selon Hamma Hamadou. Un avis partagé par plusieurs observateurs. Ce serait alors toute la structure de l'économie régionale qui serait ébranlée.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken effectue sa quatrième visite de travail en Afrique, depuis le 22 janvier. Une tournée qui le mène au Cap-Vert, au Nigeria, en Angola et en Côte d'Ivoire. Cette visite devrait lui permettre de « mettre le paquet sur l'Afrique », selon ses mots. Dans un contexte où le continent africain diversifie ses partenariats, Washington tente de convaincre avec une démarche basée sur l'écoute. De passage à Abidjan, Antony Blinken donne son point de vue sur les interrogations du moment : insécurité au Sahel, démocratie et partenariats. RFI : La Côte d'Ivoire a des frontières communes avec des pays totalement dépassés par l'insécurité. Je pense au Mali, au Burkina, qu'est-ce que les États-Unis proposent comme type d'aide pour soutenir la Côte d'Ivoire à repousser toutes ces menaces ?Antony Blinken : Il y a tout un programme sécuritaire qui est construit à la base de ce que font déjà les Ivoiriens. Leur programme de sécurité au Nord, qui est basé sur la communauté où il y a maintenant une meilleure entente, une meilleure collaboration entre les forces de sécurité et les citoyens, est la base de tout système sécuritaire qui puisse vraiment fonctionner et répondre aux besoins de ceux qui sont premièrement en danger. Deuxièmement, nous avons un soutien à la fois d'équipement technique et d'information, qui aide les Ivoiriens à faire face aux menaces qui existent.Est-ce que les États-Unis ont l'intention d'aller plus loin dans leur aide, en imaginant d'installer une base militaire dans le Nord, à Korhogo par exemple ?Tout ça, c'est à voir. Pour l'instant, nous nous forçons sur les questions de l'aide concrète qui puisse faire une différence. J'ai pu annoncer lors de ce séjour une aide supplémentaire pour la Côte d'Ivoire, aide à la fois financière, mais aussi en équipement militaire nécessaire pour faire face aux extrémistes.Vous avez annoncé aussi une aide supplémentaire de 45 millions de dollars pour les pays côtiers. À quoi cet argent servira-t-il concrètement ?Ça va se traduire en équipements nécessaires, justement pour faire face aux dangers. Ça va se traduire en technologie. Ça doit se traduire aussi en coopération entre nos divers experts. Et je pense que ça peut faire une différence pour sécuriser les endroits qui sont en danger.Au Sahel, vous étiez l'année dernière au Niger. Entre-temps, il y a eu un coup d'État. Les États-Unis sont toujours présents militairement dans le pays. Mais on sait que la junte a aussi d'autres idées, veut multiplier d'autres partenariats, d'autres offres. Quelle est pour vous, les États-Unis, la ligne rouge à ne pas dépasser ?J'étais effectivement au Niger quelques semaines - enfin quelques mois en tous les cas - avant le coup d'État. J'étais avec le président [Mohamed] Bazoum, quelqu'un qui était un très bon leader pour le Niger et d'ailleurs, il faudrait qu'il soit libéré immédiatement et nous attendons la libération du président Bazoum. Ça, c'est une chose, c'est une exigence, c'est une nécessité pour que le Niger se remette sur la route de la démocratie, qu'il y ait une transition très claire et dans un délai court, pour un retour au système démocratique qui représente le peuple du Niger.Si c'est le cas, nous pouvons agir de la sorte, c'est-à-dire toute la coopération que nous avons suspendue, vu l'action de l'État. Ça, on peut le remettre en jeu. Mais ça dépend entièrement de la démarche du CNSP [Comité national pour le salut du peuple - NDLR]. Est-ce qu'ils remettent le Niger sur la bonne route ? Si c'est le cas, je pense que la communauté internationale, y compris les États-Unis, vont pouvoir répondre derrière de façon positive. Si ce n'est pas le cas, évidemment, la relation entre nous et le Niger - et entre beaucoup d'autres pays que le Niger - sera dans un tout autre état.À lire aussi«Les États-Unis suivent attentivement ce qu'il se passe au Niger parce qu'ils y ont beaucoup investi»Concernant l'idée de réfléchir à d'autres partenaires - notamment à la Russie -, est-ce quelque chose que vous pouvez envisager, comme travailler sur le même terrain avec des partenaires qui n'ont pas la même vision que vous ?Le problème qu'on a vu un peu à travers l'Afrique, dans des pays qui ont décidé de mettre leur sort entre les mains du groupe russe Wagner, par exemple, c'est que la violence, le terrorisme, l'abus des ressources est dans le sillage. On l'a vu à chaque reprise. Et au contraire d'avoir une meilleure sécurité pour les peuples en question, en fait, l'insécurité a été croissante dans chaque pays où, par exemple, le groupe Wagner agit ou agissait. Donc pour nous, ce n'est pas la réponse, tout au contraire. Donc, c'est justement ça notre coopération, nos programmes de sécurité, les investissements que nous faisons, c'est pour donner un autre choix. Et là aussi, je pense que les pays africains doivent, eux aussi, faire le maximum en se soutenant. La Cédéao a un rôle très important à jouer aussi.Justement, la Cédéao fait face à une série de coups d'État depuis l'année dernière. Quelle est l'expertise, ou en tout cas, quel est le soutien que les États-Unis apportent à la Cédéao pour essayer de maintenir la démocratie dans la sous-région ?C'est un soutien diplomatique. Ce qu'on essaie de faire, c'est premièrement s'assurer qu'il y a des réponses africaines aux problèmes de l'Afrique, mais soutenues par les États-Unis. On ne peut pas se substituer aux pays africains. Au contraire, on veut les soutenir et agir ensemble, parce qu'on n'est plus dans un schéma où on pose la question : « Qu'est-ce qu'on peut faire pour l'Afrique ? ». C'est plutôt : « Qu'est-ce qu'on peut faire avec l'Afrique ? ». Donc on essaie d'avoir de vrais partenariats où on écoute, pour essayer de comprendre ce qui peut réussir dans le défi que nous avons devant nous.La semaine dernière, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, était ici à Abidjan pour une visite africaine. Qu'est-ce que les États-Unis proposent de différent par rapport à la Chine à des pays comme la Côte d'Ivoire ? Pour nous, ce n'est pas une question de dire aux amis ou autres : « il faut choisir ». Non, pour nous, le défi est de montrer que nous offrons un bon choix, et puis aux amis et autres de décider. Et par ailleurs, les besoins sont tels qu'il y a de la place pour tout le monde. Nous essayons de soutenir et d'apporter des investissements qui sont une course vers le haut. Avec les meilleures normes, pour qu'il n'y ait pas un poids de dette énorme qu'on ne peut pas défaire.À lire aussiÀ Abidjan, le secrétaire d'État américain Antony Blinken renforce la coopération antiterroriste
Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains reviennent sur l'actualité africaine et internationale. Au sommaire : Enlèvements au Burkina Faso, libération du fils de l'ancien président Bazoum, attaques djihadistes… Comment avoir accès à davantage d'informations au Sahel ? Que s'y passe-t-il ? Aux États-Unis, après sa large victoire dans l'Iowa, l'ancien président Donald Trump sort plus que jamais favori de la primaire républicaine pour la présidentielle de novembre. Avec la participation de :- Timbi Bah, rédacteur en chef de la rédaction Fulfulde de RFI à Dakar- Ahmed Newton Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante du Burkina Faso
Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l'illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l'avant. »En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d'un activisme qui a placé l'ancien empire du Milieu en situation d'hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l'université de Boston, ceux-ci n'ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d'euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu'au dernier salon, en 2019. "Le temps de l'argent facile est révolu", confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. »Une économie au ralenti…Alors, pourquoi cette soudaine sobriété ? Réponse du Monde Afrique : « Cette pondération trouve son origine dans les difficultés intérieures d'une Chine qui tourne au ralenti. Rattrapée par la crise immobilière, le chômage des jeunes et la baisse des exportations, la deuxième économie mondiale se convertit au réalisme budgétaire. L'ensemble du projet phare du président chinois, Xi Jinping, les "nouvelles routes de la soie", s'en ressent : dix ans après son lancement, les ambitions sont revues à la baisse un peu partout. Alors que les réserves de l'État s'amenuisent, Pékin ne veut pas se retrouver pris au piège de dettes insolvables chez ses partenaires. Y compris en Afrique, où la Chine est devenue le principal créancier bilatéral d'une poignée de pays comme la Zambie, l'Éthiopie ou le Kenya, dont certains sont aujourd'hui en défaut de paiement ou sur la voie du surendettement. »Toutefois, tempère Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l'Afrique, et ce, depuis 2009. Les chiffres sont édifiants. De 2000 à 2022, la valeur des échanges a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars. »Niger: après son fils, le président Bazoum bientôt libéré ?À la Une également, la libération au Niger du fils du président Bazoum… « Salem Mohamed Bazoum n'est plus retenu prisonnier dans l'enceinte du palais présidentiel », pointe Jeune Afrique. Il « a bénéficié d'une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey ». Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo. »Alors après le fils, le père ? Le président Bazoum vit en résidence surveillée depuis plus de cinq mois au sein du palais présidentiel de Niamey, rappelle le site panafricain. « Reclus avec son épouse, l'ancien chef de l'État nigérien est toujours détenu, sous la surveillance des hommes de son ancienne garde présidentielle et de celui qui fut leur patron, Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir en juillet dernier. En ce début d'année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de signer une quelconque démission, est donc toujours au centre des attentions. (…) Les discussions se poursuivent, croit savoir Jeune Afrique, entre la junte et la Cédéao, avec le président togolais, Faure Gnassingbé, dans le rôle d'intermédiaire. »Une délégation de la Cédéao devrait d'ailleurs se rendre d'ici la fin du mois à Niamey. « La Cédéao, qui continue d'appliquer des sanctions économiques au pays en représailles du coup d'État de juillet dernier, rappelle encore Jeune Afrique. La communauté régionale, si elle ne brandit plus sérieusement la menace d'une intervention militaire, a émis plusieurs exigences. La première d'entre elles est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur le procès de de l'ancien entraîneur du PSG Christophe Galtier, l'ouverture par le Congrès des États-Unis d'une enquête en destitution contre Joe Biden et le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Niger : la Cédéao prend acte du coup d'État Pourquoi la Cédéao ne reconnait officiellement que maintenant le coup d'État au Niger ? Est-ce que ça signifie que la Cédéao laisse tomber Bazoum ? La délégation de la Cédéao a-t-elle progressé dans ses négociations avec la junte sur un retour à l'ordre constitutionnel ? Avec Serge Daniel, correspondant de RFI pour le Sahel Football : l'ex-entraîneur du PSG et l'OGC Nice sur le banc des accusés Le procès de l'ancien entraîneur du PSG Christophe Galtier, accusé de harcèlement et de discrimination, s'est tenu vendredi 15 décembre. Quels sont les faits qui lui sont reprochés lorsqu'il était à l'OGC Nice ? La justice dispose-t-elle de preuves incriminantes ? Avec Sophiane Amazian, journaliste au service des Sports de RFI États-Unis : les Républicains souhaitent destituer Joe Biden Aux États-Unis, sous l'impulsion du parti Républicain, le Congrès a ouvert une enquête en destitution contre Joe Biden. Quels faits lui reprochent-ils ? Cette procédure a-t-elle des chances d'aboutir ? Pourrait-elle avoir un impact sur la campagne électorale, à moins d'un an de l'élection ? Avec Blandine Chelini-Pont, professeur d'Histoire contemporaine à l'université d'Aix-Marseille, spécialiste de l'histoire politique des États-Unis Union européenne : le processus d'adhésion de l'Ukraine est lancé L'Union européenne s'est mise d'accord pour ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. Pourquoi Viktor Orban a décidé de s'abstenir et n'a pas utilisé son droit de veto ? Que gagnerait l'Ukraine à intégrer l'UE ? A-t-elle les capacités actuellement d'appartenir à l'UE ? Avec Francesco Ronchi, professeur en affaires publiques internationales et en politique européenne à la Columbia University
Au Niger, depuis le 26 juillet dernier, certains acteurs suspectent l'ancien président Mahamadou Issoufou d'avoir joué un rôle trouble dans le coup d'État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. La semaine dernière sur nos antennes, Moussa Tchangari, le secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, l'accusait même d'être « très lié » à ce putsch. Des accusations que rejette son entourage. Pourquoi Mahamadou Issoufou n'a-t-il pas condamné fermement la prise de pouvoir du général Tiani ? Pour quelle raison est-il aussi discret depuis le coup d'État ? L'ancien député du PNDS Ghousmane Abdoulmoumoune, proche de Mahamadou Issoufou, répond aux questions de RFI. RFI : Que répondez-vous à ceux qui accusent Mahamadou Issoufou d'être lié au coup d'État du 26 juillet ? Ghousmane Abdoulmoumoune : Je pense que c'est certainement des personnes qui ignorent totalement qui est Mahamadou Issoufou et quels sont les rapports que Mahamadou Issoufou avait avec le pouvoir de l'ancien président Mohamed Bazoum. Nous, nous savons très bien quels rapports le président Issoufou avait avec le gouvernement de Bazoum. Nous savons très bien que le président Issoufou, à partir de la date où Bazoum a été investi, s'est totalement retiré de la gestion de la chose publique. Issoufou n'a jamais rien demandé au président Mohamed Bazoum. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait parce qu'il jugeait que c'était bon pour lui.Ce qui a semé le trouble, c'est le silence de Mahamadou Issoufou juste après le coup d'État. Il s'exprime une première fois sur les réseaux sociaux quatre jours après le putsch, puis trois semaines après, dans la presse. Mais, sans jamais condamner la prise de pouvoir du général Tiani.Quand il a parlé, il l'a fait dans des termes qu'il a jugé appropriés.Mais il ne condamne pas ouvertement la prise de pouvoir du général Tiani ?Oui, je dis qu'il l'a fait dans des termes appropriés parce qu'il s'était engagé dans une action de négociations. Il ne pouvait pas être juge et partie. En condamnant automatiquement les militaires, il se met en posture de belligérance et donc, ça a une explication. Ce qu'il s'est passé, c'est que juste après le coup d'État, le cabinet - ou l'entourage de Bazoum - est entré dans une communication hostile contre le président Issoufou pour ses relations, pour ses liens qui ne sont pas du tout avérés, de toute façon, avec le général Tiani.On rappelle qu'il a longtemps été proche, et qu'il l'est peut-être encore, du général Tiani. C'est lui qui l'a nommé à la tête de sa garde présidentielle en 2011.Ils n'avaient que des rapports professionnels. De toute façon, c'est un militaire. S'il l'a nommé, c'est vrai, c'est qu'il avait confiance en lui. Mais après qu'il est parti de la présidence, c'était fini, il n'y avait plus aucun rapport entre eux. Donc je pense que les gens demandent trop à Issoufou, en même temps des choses contradictoires. On demandait à Issoufou de se retirer, de ne plus s'intéresser à la gestion de l'État, et en même temps, on lui demande de jouer le premier rôle pour jouer le pompier, mais ce n'est pas juste.Mais Ghousmane Abdoulmoumoune, pourquoi la parole de Mahamadou Issoufou est-elle toujours aussi rare aujourd'hui ? Je précise que nous lui avons proposé de s'exprimer sur nos antennes mais qu'il n'a pas souhaité répondre à nos questions.Je n'ai pas d'explications à cela. Mais je comprends que le président de la République, depuis que ces événements sont advenus, communique très peu, et je pense qu'il a de bonnes raisons de le faire. Les termes que les gens voudront qu'il utilise, il ne peut pas les utiliser parce qu'il se mettra dans une posture où il ne peut pas être utile à la résolution de la situation. Je vous le répète, c'est une méthode de travail qu'il a adoptée et nous avons confiance que ça va porter ses fruits.Quel rapport entretient-il aujourd'hui avec le général Tiani ?Je pense que le chef de l'État actuel, le général Tiani, le respecte et l'écoute bien. Mais il y a certaines choses, certainement, qui sont en train d'être faites pour lever toutes les inquiétudes et vraiment passer un accord qui permettra de libérer ou de mettre le président Bazoum dans une situation plus confortable.Quels pourraient être les termes de cette sortie de crise que vous évoquez ?Je pense que nous avons une amorce de solution de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Nous avons entendu cette semaine une évolution de leur situation, qu'ils ne cherchent plus à restaurer le président Bazoum dans ses fonctions, et qu'on peut tourner la page et avancer dans la transition. Je pense que c'est une solution, ou plutôt un début de solution, si on ne demande plus à ce que l'ancien président Bazoum soit rétabli dans ses fonctions de président. Je pense qu'on peut trouver une solution, puisque de toute façon, tout le monde sait que ce n'est pas quelque chose qui est envisageable.Donc ça voudrait dire, si on vous entend bien, qu'on pourrait arriver dans les prochains jours, les prochaines semaines, à une sortie de crise entre la Cédéao et les autorités nigériennes ?Nous sommes sûrs qu'il y aura une solution entre eux puisque la Cédéao se réunira dans une poignée de jours. Certainement à l'issue de ce sommet, une solution à la crise va sortir. Le président Issoufou y travaille. Je pense que le tout va aboutir à un accord vraiment incessamment.
Quatre mois après le coup d'Etat au Niger, Mohamed Bazoum est toujours retenu par les putschistes au sein de sa résidence. Refusant de signer sa démission, il a saisi la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération immédiate. Que vous inspire le sort réservé au président renversé ? Vos réactions nous intéressent.
Au Niger, il y a quatre mois, le général Abdourahamane Tiani et les militaires se sont installés au pouvoir, renversant le président Mohamed Bazoum. Le 23 novembre, le chef de la junte a effectué sa première sortie à l'étranger, se rendant successivement à Bamako où il a rencontré le colonel Assimi Goïta et à Ouagadougou où il s'est entretenu avec le capitaine Ibrahim Traoré. Ces trois pays ont mis sur pied il y a deux mois l'Alliance des États du Sahel, qu'ils souhaitent désormais rendre opérationnelle. Quatre mois après le coup d'État, où en est le Niger qui vit toujours sous sanctions de la Cédéao ? Comment analyser aujourd'hui le coup d'État du 26 juillet dernier ? Qu'est-ce qui a provoqué la chute du président Bazoum ? Pour tenter de comprendre, RFI reçoit Moussa Tchangari, Secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne. RFI : Moussa Tchangari, quel regard portez-vous sur l'évolution de la situation au Niger depuis quatre mois ?Moussa Tchangari : Depuis les événements du 26 juillet, on peut dire que la situation est plutôt difficile dans le pays. Sur le plan social, économique, on peut dire qu'elle se dégrade, surtout sous l'effet des sanctions de la Cédéao et aussi des sanctions prises par d'autres organismes qui ont coupé leurs appuis, etc., au pays. Ça se ressent sérieusement dans le quotidien des Nigériens, donc la situation est difficile de ce point de vue, mais également sur le plan sécuritaire, la situation semble devenue encore plus compliquée qu'elle ne l'était avant les événements.Dans un texte que vous avez récemment publié, vous tentez d'analyser la prise de pouvoir par les militaires. D'abord, vous estimez que c'est le principe même de la démocratie qui est mis en cause par une partie de la population ?Absolument. Vous savez, beaucoup de gens sont déçus par notre processus de démocratisation qui, effectivement, n'a pas permis de faire de très grandes avancées, notamment sur le plan social, même sur le plan économique à certains égards, parce que des millions de gens sont parfois confrontés à des difficultés, même pour manger. Des secteurs sociaux, tels que l'éducation, la santé, etc., n'ont pas connu vraiment d'avancées significatives durant toutes ces années-là de la démocratisation. Et donc, beaucoup de gens jugeant le bilan des années de démocratisation plutôt mitigé, voire décevant, sur le plan social, pensent que c'est peut-être le moment de sortir de cela et d'entrer dans l'ère des régimes militaires, des régimes autoritaires.Sur le plan politique, vous estimez que le président Bazoum a tenté d'améliorer la gouvernance du pays et de privilégier le dialogue avec les acteurs politiques et sociaux, mais il s'est heurté, dites-vous, à de nombreuses résistances, à commencer par celles de son propre camp…Absolument. Tout le monde reconnait qu'il a essayé, quand même, de décrisper un peu le climat politique et social dans le pays. Il l'a fait de bonne foi, il l'a fait de façon assez volontariste. Mais il n'avait pas, naturellement, le soutien de son propre camp. Et du reste, c'est quand même son propre camp qui a orchestré le coup d'État qui l'a renversé, donc c'est la preuve que cette politique de décrispation n'était pas perçue comme nécessaire, comme la politique qu'il fallait mener par une partie de son propre camp.Quand vous parlez de son propre camp, vous pensez forcément à Mahamadou Issoufou avec qui vous êtes assez sévère dans ce texte…Oui, de notoriété publique, je pense que tout le monde a compris maintenant qu'il est certainement très lié à ce coup d'État-là - s'il n'en est pas l'instigateur. C'est ce que beaucoup de gens pensent. La position qu'il a adoptée, et qu'il continue d'adopter, montre quelque part qu'il est très lié à cela. C'est un secret de polichinelle son implication dans ce qui est en train de se passer.La junte militaire ne s'est pas clairement démarquée de Mahamadou Issoufou, est-ce que ce positionnement ne risque pas de la fragiliser à terme ?C'est évident que beaucoup de gens qui soutiennent la junte, c'est dans l'espoir de voir que le système incarné par Issoufou ne va pas perdurer. Mais bon, on voit bien que la junte n'a pas l'air de prendre ses distances véritablement par rapport à lui et donc ça va probablement lui coûter cher, parce que beaucoup de gens ne peuvent pas continuer à soutenir la junte s'ils sentent qu'elle a partie liée avec l'ancien président.Les Nigériens attendent beaucoup de la mise en exploitation de leurs ressources pétrolières. De ce point de vue, quel est le défi des nouvelles autorités, selon vous ?Ce n'est pas seulement des nouvelles autorités, c'est le défi de tout le pays. En fait, tout le monde espère que ces ressources seront exploitées de façon à améliorer la vie de tout le monde. On sait que ces revenus-là suscitent aussi des convoitises et selon certaines informations, c'est aussi la gestion future de ces revenus qui a été un élément de friction, semble-t-il, entre le président Bazoum et son prédécesseur, qui avait d'ailleurs placé son fils pour gérer ce secteur-là. Donc, le défi serait de tout faire pour que ces ressources-là profitent davantage aux populations qu'à une certaine élite.
Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement. « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger.
Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur les otages détenus par le Hamas, la décision de la Slovaquie d'arrêter son aide militaire à l'Ukraine et sur la Coupe du monde 2034. Niger : la justice confirme la tentative d'évasion de Mohamed Bazoum Devant la cour d'appel de Niamey, le procureur général a accusé le président déchu Mohamed Bazoum d'avoir essayé de s'évader. Comment l'ancien chef d'État a-t-il organisé cette fuite ? Dans cette affaire, 23 personnes ont été arrêtées dont huit étudiants. Quels liens entretiennent-ils avec l'ancien président ? Avec Victor Mauriat, journaliste au service Afrique de RFI.Israël/Hamas : quelles voies de négociations pour les otages ? Israël a rejeté l'offre du Hamas d'échanger les otages israéliens contre tous les prisonniers palestiniens. Des négociations sont-elles toujours à l'ordre du jour où l'intervention militaire en cours est privilégiée désormais pour les libérer ? Avec le général Olivier Passot, chercheur associé à l'IRSEM, spécialiste des questions militaires au Moyen-Orient. Guerre en Ukraine : la Slovaquie stoppe son aide militaire Le nouveau Premier ministre Robert Fico a annoncé l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine. Pourquoi avoir fait ce choix ? Quelles conséquences cette décision peut-elle avoir sur le conflit ?Avec Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au CERI - Sciences Po, spécialiste des pays d'Europe centrale. Arabie saoudite : le royaume accueillera la Coupe du monde 2034 Après le désistement de l'Australie, l'Arabie saoudite organisera la Coupe du monde de football en 2034. Pour quelles raisons l'Australie a-t-elle retiré sa candidature au dernier moment ? Sait-on comment le royaume prévoit-il de relever le défi logistique d'une Coupe du monde ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports.
durée : 00:02:49 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - On part au Niger où la junte, qui a déposé le président Bazoum, a sans doute le sourire. Les Américains viennent TRÈS discrètement de reconnaître sa légitimité.
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Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 22 septembre 2023. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. L'AGRESSION CONTRE LE HAUT-KARABAKH L'Azerbaïdjan a lancé le 19 septembre une opération militaire qualifiée par elle « d'antiterroriste » dans le Haut-Karabakh, territoire à majorité arménienne où la souveraineté de l'Azerbaïdjan est aujourd'hui reconnue et où les quelques 120.000 Arméniens qui y vivent jouissent d'une forme d'autonomie. Depuis la dislocation de l'Union soviétique, fin 1991, le Haut-Karabakh est un point de tension quasi constant Deux guerres meurtrières y ont déjà eu lieu, la première en 1988-1994 et la seconde en 2020, à l'issue de laquelle la Russie a déployé des forces chargées de garantir la libre circulation dans le corridor de Latchine, seul axe routier reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie. Après une courte période d'accalmie, les tensions ont repris, Bakou menant une guerre d'usure à force de coupures de gaz, d'électricité, de tirs sur les paysans et de kidnappings. Fin 2022, les Azéris ont bloqué la circulation dans le corridor de Latchine. Ce blocus, renforcé en juillet, isole la population arménienne de l'enclave. Il a provoqué ces dernières semaines un début de famine. La Croix-Rouge n'est parvenue que le 18 septembre à faire passer une cargaison de vingt tonnes de farines et de produits médicaux. Les 2.000 soldats russes déployés dans l'enclave après le cessez-le-feu de 2020 et censés assurer la sécurité des Arméniens n'ont pas cherché à empêcher le blocus. Aucun pays ne reconnaît les autorités séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh, pas même Erevan, qui les soutient. La première réaction publique du premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a été d'écarter fermement l'option d'une intervention militaire de la République d'Arménie. Il a réaffirmé l'absence de soldats de son pays dans le Haut-Karabakh. Ces déclarations ont provoqué la colère de milliers d'Arméniens, qui sont venus manifester mardi devant le siège du gouvernement, à Erevan, pour affirmer leur solidarité avec les Arméniens du Haut-Karabakh et réclamer la démission de M. Pachinian. Mercredi, après 24 heures sous les frappes, les autorités arméniennes du Haut-Karabakh ont annoncé leur intention de déposer les armes, selon les conditions imposées par l'Azerbaïdjan pour toute négociation de cessez-le-feu. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a confirmé le désarmement des forces du Karabakh ainsi que l'ouverture de négociations en Azerbaïdjan. Les discussions porteront sur la réintégration de la région à population arménienne à l'Azerbaïdjan. L'opération militaire azerbaïdjanaise a fait au moins 200 morts et 400 blessés, d'après le dernier bilan des séparatistes arméniens, alors que 7.000 habitants auraient été évacués. *** LA FRANCE A-T-ELLE PERDU PIED EN AFRIQUE ? Les présidents de l'ex-pré-carré français en Afrique sont renversés les uns après les autres : le malien Ibrahim Boubacar Keita en août 2020, le guinéen Alpha Condé en septembre 2021, le burkinabé Roch Kaboré en janvier 2022, le nigérien Mohamed Bazoum au mois de juillet et fin août, le gabonais Ali Bongo. Dans la foulée de ces coups d'état, la France a dû évacuer ses militaires du Mali (août 2022), puis de Centrafrique (décembre 2022), du Burkina Faso (février 2023) et peut-être bientôt du Niger où elle déploie encore 1.500 militaires. Au Niger, le président français a choisi la fermeté : refus de reconnaître les autorités putschistes, exigence d'un retour au pouvoir du président Bazoum et rejet des injonctions de la junte, qui exige le départ de l'ambassadeur à Niamey et réclame le retrait des militaires français. Un mois après le coup d'État au Niger, la position de la France reste assez isolée. Joe Biden, qui veut sauver sa base militaire au Niger, ne voit pas d'inconvénients à dialoguer avec la junte. Les Allemands se désolidarisent de la position française au Niger, de même que les Italiens en Libye, tandis que les Espagnols reconnaissent le Sahara occidental pour se rapprocher du Maroc. Les pays d'Afrique de l'Ouest renâclent à intervenir militairement. La France est devenue indésirable dans ce qu'elle considérait jadis comme son « pré carré », décriée comme prédatrice économique par toute une génération et comme porteuse de valeurs honnies par des groupes islamistes orthodoxes et radicaux. Marquée du sceau colonial, la France vit d'autant plus mal son éviction de la région, qu'elle a le sentiment de s'être acquittée, à la demande des autorités locales, d'une tâche que les armées africaines ne parvenaient pas à remplir seules : la lutte antiterroriste contre le djihad. Le lent déclin de la présence française sur le continent se constate aussi sur le plan économique. La France n'est plus le premier fournisseur ni le premier investisseur du continent. Si, en valeur, les exportations françaises vers l'Afrique ont fortement augmenté, leur poids relatif a été toutefois divisé par deux, passant de 12 % de part de marché à 5 % entre 2000 et 2021. Pour Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l'Afrique, et auteur de l'ouvrage « Le piège africain de Macron » « la France n'a pas vu l'Afrique se mondialiser, ni su solder sa présence post-coloniale, terreau du sentiment anti-français. Depuis la fin de l'opération Barkhane, le leadership français en Afrique est terminé. » Cependant, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna souligne que l'Afrique n'est pas que le Sahel. Elle assure que nos relations se développent avec des États dans lesquels nous étions moins présents, comme le Kenya, l'Afrique du Sud ou l'Éthiopie.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
durée : 00:02:53 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Avec l'emploi du terme "otage" en référence à la situation de l'ambassadeur de France au Niger, le président français requalifie la junte. Les militaires ayant renversé le président Bazoum sont non seulement des putschistes, ils sont désormais également des preneurs d'otage.
Canadian journalist Nora Loreto reads the latest headlines for Monday, September 11, 2023.TRNN has partnered with Loreto to syndicate her daily news digest and share it with our audience—tune in every morning on the TRNN podcast feed to hear about the latest important news stories from Canada and around the world.Find more headlines from Nora at Sandy & Nora Talk Politics podcast feed.Help us continue producing radically independent news and in-depth analysis by following us and becoming a monthly sustainer:Donate: https://therealnews.com/donate-podSign up for our newsletter: https://therealnews.com/newsletter-podLike us on Facebook: https://facebook.com/therealnewsFollow us on Twitter: https://twitter.com/therealnews
The world holds its breath. Last month, the Nigerien military overthrew President Mohamed Bazoum, declaring an end to his corrupt reign and a new era of anti-imperialist, pan-African struggle. While most Nigeriens actually support the move (a new poll found that 73% of the country wants the army to stay in power) Niger's West African neighbor Nigeria has strongly objected, and has tried to organize an invasion force to restore Bazoum. The regional body, the Economic Community of West African States (ECOWAS), has condemned the events in Niger. But its 15 member states are split on how to react. Western powers, however, including France and the United States, have supported boots on the ground, and even considered sending troops themselves – a move that could draw Russia into a conflict that could make Libya or Syria look minor by comparison.Here to explain the tense situation that could ignite a world war is David Hundeyin. Hundeyin is an investigative journalist from Nigeria and the founder of “West Africa Weekly.”While the coup has been opposed in the West, Hundeyin explains that inside the country, the military is seen – rightly or wrongly – as leading “anti-imperialist movement; a popular movement against French imperialism.”The threat of invasion is far from an idle one. Since 1990, ECOWAS has launched military interventions in seven West African countries, the most recent being in the Gambia in 2017. The group's actions have ignited significant pushback across the region, with many describing it as a tool of Western imperialism. Currently leading ECOWAS is Nigerian president, Bola Tinubu. Tinubu has earned plaudits in the West as a defender of democracy and someone not willing to let another country be taken over by the army. While Tinubu has been praised in the media, his own background calls into question his democratic credentials. As Hundeyin's reporting exposed, Tinubu made his fortune from trafficking heroin in Chicago and had hundreds of thousands of dollars seized by the U.S. government. There are many other U.S. cases against Tinubu which have never seen the light of day, prompting many to speculate that he is an American intelligence asset.Will the new government succeed? Will African be plunged into war? And what is the U.S. role in all of this? To find out more, watch the full interview here.Support the showThe MintPress podcast, “The Watchdog,” hosted by British-Iraqi hip hop artist Lowkey, closely examines organizations about which it is in the public interest to know – including intelligence, lobby and special interest groups influencing policies that infringe on free speech and target dissent. The Watchdog goes against the grain by casting a light on stories largely ignored by the mainstream, corporate media.Lowkey is a British-Iraqi hip-hop artist, academic and political campaigner. As a musician, he has collaborated with the Arctic Monkeys, Wretch 32, Immortal Technique and Akala. He is a patron of Stop The War Coalition, Palestine Solidarity Campaign, the Racial Justice Network and The Peace and Justice Project, founded by Jeremy Corbyn. He has spoken and performed on platforms from the Oxford Union to the Royal Albert Hall and Glastonbury. His latest album, Soundtrack To The Struggle 2, featured Noam Chomsky and Frankie Boyle and has been streamed millions of times.
L'ambassadeur français va rester au Niger malgré la fin de l'ultimatum de 48 heures donné par les putschistes, a déclaré lundi Emmanuel Macron, qui ouvrait la 29e édition de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs. Le président a également réaffirmé son soutien au président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État le 26 juillet.
The runner-up in Zimbabwe's presidential election, Nelson Chamisa, has accused President Emmerson Mnangagwa of carrying out an electoral coup. Former Independent National Electoral Commission of Nigeria chairperson Attahiru Muhammadu Jega is leading the Carter Center's observer mission to Zimbabwe. He talks about his role as electoral observer. It has been more than a month since the military in Niger overthrew former President Bazoum. Burkina Faso and Mali have also been living under military governments that came to power through coups. In today's episode of Focus on Africa we ask have the juntas there delivered on their promises and what has life been like for the ordinary citizens ? We speak with Ghanaian actor Majid Michel about how he coped with losing his voice after a car accident in 2015 and the secret to his longevity in the industry.
Clearing the FOG with co-hosts Margaret Flowers and Kevin Zeese
At the end of July, the Presidential Guard of Niger, backed by the military, unseated the current president, Mohamed Bazoum, in a coup supported by the people. In response, the United States and France, with the Economic Community of West African States (ECOWAS), began planning a military intervention to return Bazoum to power. West African nations, including Mali, Burkina Faso and Guinea, quickly declared solidarity with the new government, a move that could turn a military intervention into a greater regional conflict. To understand what is happening in Niger and how it fits into the bigger picture of the rejection of neo-colonialism and US hegemony, Clearing the FOG speaks with Abayomi Azikiwe, the editor of the Pan-African News Wire. For more information, visit PopularResistance.org.
On July 26, a military junta deposed and imprisoned Niger's duly elected president, Mohamed Bazoum. You are probably saying three things—perhaps all at the same time:Where the hell is Niger? Who is Bazoum? Why the fuck would I care?That's what this episode is all about. We answer those three questions and fill you in on the context around the event as well as the region where it happened, the Sahel, which is where Saharan Africa meets sub-Saharan Africa. It's a place that's at the mercy of natural disasters like severe drought and extreme flooding, and human disasters like mismanagement of the land and laws, jihadists, and just plain bandits.Aneliese Bernard joins us and knows what she's talking about to a simply frightening degree. When not slumming on podcasts like ours, Bernard is director at Strategic Stabilization Advisors and Director of Research and Programs at Elva Community Engagement, and formerly worked in the Sahel with the U.S. State Department.She's not a spy. She said so herself.Support this show http://supporter.acast.com/warcollege. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
The situation in Niger continues to simmer after its coup in July, but Niger's fate is not only up to its new military leaders. Regional bloc ECOWAS held a summit in Ghana on Thursday and Friday to discuss next steps. Now, a majority of its member states are ready to take up arms, but ECOWAS is still pushing for a peaceful return to civilian rule. So, with potential peace or full blown war hanging in the balance, what's next for Niger? In this episode: Adolphus Mawolo (@adolphmawolo), Al Jazeera producer Episode credits: This episode was produced by Chloe K. Li with Sonia Bhagat and our host Malika Bilal. Miranda Lin fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Munera Al Dosari and Adam Abou-Gad are our engagement producers. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
West African leaders meet after the military junta in Niger refuses to reinstall President Bazoum. In the studio, Charles Hecker and Marta Lorimer discuss new US curbs on Chinese tech, hardline European rhetoric on immigration and a Belgian university's new Taylor Swift literature course.See omnystudio.com/listener for privacy information.
It's News Day Tuesday! But first, Sam and Emma speak with writer and conflict analyst Hannah Rae Armstrong to discuss the developments in the conflict in Niger. First, Sam and Emma check in on Senate Minority Leader Mitch McConnell, doing some retail politics in Kentucky and getting mercilessly booed and heckled for his troubles. Then, they're joined by Hannah, in a dispatch from where she's located in Dakar, Senegal, to give some context to the burbling conflict in Niger, and the history of the Sahel region where the country is located, one that has been defined by coups recently. Hannah mentions that, given the turbulence in the Sahel countries of Niger, Burkina Faso, & Mali, it's been known as the "Coup Corridor" in Africa. Emma probes on why, in Niger, per Hannah, the leadership under Nigerien President Bazoum was mostly democratically elected in name only. Hannah then breaks down some of the electoral history in Niger prior to Bazoum, and the military action that was taken to depose Bazoum and who seized from him. Sam asks Hannah about the colonial and resource-based interests within the country and if that factors in at all to the regional turbulence, an influence (in this case, from the French) that Hannah concedes is slightly overblown at this point. They then touch upon the regional influence that the Russian mercenary Wagner Group have in the area, with Wagner leader Prigozhin going so far as to congratulate military leaders on the coup of President Bazoum, and if that had any influences on the conflict, and if there's any chance of a proxy war in the region given some of these outside foreign influences. They then discuss the inevitable American influence on this conflict, and how, as with many global destabilization efforts, military leaders and members had been trained and matriculated in the U.S., and whether the U.S. support for President Bazoum is sincere. Hannah tells Sam and Emma what might be next for Niger the country and the Sahel region going forward before she jumps off. Afterwards, Sam touches on Lee Harris's reporting in The American Prospect about Biden's Labor Department being set to issue a ruling on the Davis-Bacon Act, a ruling that could raise the salaries of some of the lowest-paid workers on infrastructure projects. And in the Fun Half, Sam and Emma check in on Ron DeSantis bravely monologuing to NBC for 2 minutes before conceding that Donald Trump lost the 2020 election, as well as former Trump Press Secretary Kayleigh McEnany potentially...admitting she watched private testimony from Hunter Biden's business associate Devon Archer last week. They then touch on an inscrutable point Greg Gutfeld tried to make about "mobs", then zero in on RFK's...seemingly thin healthcare policy that he outlined on milquetoast podcaster Jimmy Dore's show yesterday. Plus, your calls & IM's! Become a member at JoinTheMajorityReport.com: https://fans.fm/majority/join Subscribe to the ESVN YouTube channel here: https://www.youtube.com/esvnshow Subscribe to the AMQuickie newsletter here: https://am-quickie.ghost.io/ Join the Majority Report Discord! http://majoritydiscord.com/ Get all your MR merch at our store: https://shop.majorityreportradio.com/ Get the free Majority Report App!: http://majority.fm/app Check out today's sponsors: Henson Shaving: Henson Shaving: Go to https://hensonshaving.com/majority and use code MAJORITY for a free 100-pack of blades! Rhone: Upgrade your closet with Rhone and use MAJORITYREPORT to save 20% at https://www.rhone.com/MAJORITYREPORT ZBiotics: Remember to head to https://ZBiotics.com/MAJORITY and use the code MAJORITY at checkout for 15% off. Thank you ZBiotics for sponsoring this episode. Follow the Majority Report crew on Twitter: @SamSeder @EmmaVigeland @MattBinder @MattLech @BF1nn @BradKAlsop Check out Matt's show, Left Reckoning, on Youtube, and subscribe on Patreon! https://www.patreon.com/leftreckoning Subscribe to Brandon's show The Discourse on Patreon! https://www.patreon.com/ExpandTheDiscourse Subscribe to Discourse Blog, a newsletter and website for progressive essays and related fun partly run by AM Quickie writer Jack Crosbie. https://discourseblog.com/ Check out Matt Binder's YouTube channel: https://www.youtube.com/mattbinder Check out Ava Raiza's music here! https://avaraiza.bandcamp.com/ The Majority Report with Sam Seder - https://majorityreportradio.com/
Soldiers in the West African country of Niger announced a coup on national TV last week, saying they had dissolved the constitution, suspended all institutions and closed all borders. The coup was widely condemned, including by France, the UN and West African regional body ECOWAS. Niger was seen as the last solid ally of the West in the Sahel region. It's also a country seen as vital to U.S. counter-terrorism efforts in Africa. There are concerns that the security situation in Niger and across the Sahel could deteriorate further. President Bazoum's government has been a partner to European countries trying to stop the flow of migrants across the Mediterranean Sea, agreeing to take back hundreds of migrants from detention centres in Libya. He has also cracked down on human traffickers in what had been a key transit point between other countries in West Africa and those further north. On the programme this week, we look at why Niger matters and how the coup could be making a troubled region even more fragile. Why did the presidential guards turn on the man they were hired to protect? How did France squander its historic advantage in a Francophone country? Will this coup make the citizens of Niger safer — or are the only winners the armed groups who roam the Sahel? Could the crisis in Niger spread into a wider regional conflict? Shaun Ley is joined by: Paul Melly, consulting fellow at the Africa programme at Chatham house Idayat Hassan, senior associate for the Africa program of the Centre for Strategic and International Studies and director of the Centre for Democracy and Development Ebenezer Obadare, senior fellow of African studies at the Council on Foreign Relations Also featuring: Rama Yade, director of the Africa Centre at the Atlantic Council Chris Ogunmondede, editor of the pan-African international affairs publication The Republic Photo: Supporters of General Abdourahamane Tchiani rally in Niamey, Niger - 30 Jul 2023. Credit: ISSIFOU DJIBO/EPA-EFE/REX/Shutterstock Produced by Max Horberry and Ellen Otzen
Last week, President Bazoum, the first democratically elected president to succeed another in Niger, was detained by his own guards. A military junta is now running the country. Niger was one of the few democracies left in the Sahel. From Mali in the west to Sudan in the east, a whole swathe of Africa is now run by the military. President Bazoum was a key ally to western countries, which have denounced the coup. And tensions are rising between countries in the region, who are split over what should happen next. So, what does the coup mean for Niger and the wider region?
durée : 00:05:05 - La Revue de presse internationale - par : Timour Ozturk - Le Washington Post publie une tribune du président déchu du Niger, dans laquelle Mohamed Bazoum dénonce le coup d'Etat dont il a été victime et demande l'aide de la communauté internationale pour rétablir l'ordre constitutionnel.
West African nations have imposed sanctions on Niger's new military leaders following a coup to overthrow President Mohamed Bazoum last week. Coup leaders have warned against any foreign attempts to extract the democratically elected Bazoum, and they've accused former colonial ruler France of plotting a military intervention - which France denies. The allegations are the latest communications from the coup organizers who blamed insecurity, the economy and poor governance as reasons to depose the government, in a televised statement. And now there are growing concerns of an escalation on the ground, which could have broader implications on peace and security in the region. So what's driving this power struggle in Niger and what happens next? In this episode: Ahmed Idris (@Ahmedtj66), Al Jazeera Correspondent in Nigeria Episode credits: This episode was produced by Sonia Bhagat and Chloe K. Li with Miranda Lin and our host Malika Bilal. Khaled Soltan fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Munera AlDosari and Adam Abou-Gad are our engagement producers. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
El pasado 26 de julio, hace justo una semana, Mohamed Bazoum, el presidente de la República de Níger, fue destituido y arrestado tras un golpe de Estado que, en principio, se limitó al palacio presidencial. Se constituyó entonces una junta militar capitaneada por el general Abdourahamane Tchiani, que hasta ese momento era el comandante de la guardia presidencial. Al día siguiente el jefe del Estado Mayor del ejército dio públicamente su apoyo al golpe arguyendo que era lo mejor para reconducir el país y evitar una guerra civil. Poco después Tchiani suspendió la actividad de los partidos políticos y el estableció el estado de excepción. Tras la toma del poder por parte de la Junta se produjeron manifestaciones en Niamey, la capital del país, pero no en contra, sino a favor del golpe de Estado. No eran especialmente numerosas, pero se podía ver como los participantes ondeaban banderas rusas expresando de este modo su apoyo al Grupo Wagner y el rechazo hacia la presencia francesa, que es habitual desde que Níger accedió a la independencia en 1960. Durante horas reinó la confusión en la capital. Los manifestantes ocasionaron disturbios frente al parlamento y se produjeron algunos saqueos e incendios. Para entonces la comunidad internacional con la ONU a la cabeza ya había condenado el golpe. Tanto la Unión Africana como la Comunidad Económica de Estados de África Occidental rogaron a Tchiani que restituyese a Bazoum en el cargo y el país regresase a la senda constitucional. El ruego venía acompañado de un ultimátum: o volvía la situación a la normalidad o los países africanos limítrofes tomarían las medidas que considerasen oportunas, incluyendo entre estas medidas las de carácter punitivo. Tchuani respondió al ultimátum sacando a sus partidarios a la calle nuevamente. Este domingo se organizó una manifestación frente a las embajadas de Francia y Estados Unidos en Niamey en la que volvieron a aparecer banderas rusas. Los manifestantes coreaban consignas como “¡No nos importa la Unión Europea y la Unión Africana!” o “¡Abajo Francia, viva Putin!”, al tiempo que pedían a los mercenarios de Wagner que interviniesen a favor de los militares rebeldes. Unas horas más tarde Tchuani suspendió las exportaciones de uranio a Francia y empezó a recibir el apoyo de algunos Gobiernos vecinos como el de Malí y el de Burkina Faso, ambos formados por directorios militares que se hicieron con el poder tras un golpe de Estado. Este de Níger es el séptimo golpe que se produce en el África occidental desde que, hace ahora tres años, un grupo de militares acaudillados por el coronel Assimi Goïta se apoderaron del Gobierno de Malí. La situación en aquella zona es explosiva. Los Gobiernos caen como fichas de dominó en una región castigada por las crisis económicas recurrentes, la emigración y el yihadismo. Es precisamente ahí donde desde hace años viene tomando posiciones el Grupo Wagner. Cooptan a los presidentes locales ofreciéndoles servicios de seguridad o provocan golpes de Estado. Tras ello se hacen con licencias mineras mientras se encargan de mantener a Gobiernos afines a sus intereses. Para Occidente la infiltración de Wagner en el Sahel se ha terminado convirtiendo en un problema ya que de allí provienen algunas materias primas importantes y buena parte de los inmigrantes que tratan de cruzar el Mediterráneo. En La ContraRéplica: - ¿Es el FSB el responsable de los ataques con drones? - El voto útil - Los pactos de investidura · Canal de Telegram: https://t.me/lacontracronica · “Hispanos. Breve historia de los pueblos de habla hispana”… https://amzn.to/428js1G · “La ContraHistoria de España. Auge, caída y vuelta a empezar de un país en 28 episodios”… https://amzn.to/3kXcZ6i · “Lutero, Calvino y Trento, la Reforma que no fue”… https://amzn.to/3shKOlK · “La ContraHistoria del comunismo”… https://amzn.to/39QP2KE Apoya La Contra en: · Patreon... https://www.patreon.com/diazvillanueva · iVoox... https://www.ivoox.com/podcast-contracronica_sq_f1267769_1.html · Paypal... https://www.paypal.me/diazvillanueva Sígueme en: · Web... https://diazvillanueva.com · Twitter... https://twitter.com/diazvillanueva · Facebook... https://www.facebook.com/fernandodiazvillanueva1/ · Instagram... https://www.instagram.com/diazvillanueva · Linkedin… https://www.linkedin.com/in/fernando-d%C3%ADaz-villanueva-7303865/ · Flickr... https://www.flickr.com/photos/147276463@N05/?/ · Pinterest... https://www.pinterest.com/fernandodiazvillanueva Encuentra mis libros en: · Amazon... https://www.amazon.es/Fernando-Diaz-Villanueva/e/B00J2ASBXM #FernandoDiazVillanueva #niger #wagner Escucha el episodio completo en la app de iVoox, o descubre todo el catálogo de iVoox Originals
C dans l'air du 31 juillet - Putsch au Niger: pourquoi la France s'en mêle? LES EXPERTS : - STEPHANIE HARTMANN - Journaliste indépendante, spécialiste des questions de politique africaine - ANTHONY BELLANGER - Editorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - OUSMANE NDIAYE - Rédacteur en chef du service Afrique - TV5 Monde - CHRISTOPHE GOMART - Ancien directeur du renseignement militaire, ex-commandant des opérations spéciales La crise se poursuit au Niger. Cinq jours après le coup d'Etat dans le pays, les militaires nigériens qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont accusé, ce lundi, la France de vouloir "intervenir militairement" pour le rétablir dans ses fonctions. Selon un communiqué lu à la télévision nationale, Paris "recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger". Les putschistes affirment que la France a pris contact avec "l'état-major de la Garde nationale du Niger" pour "obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires". Depuis la veille la pression s'est accentuée sur le nouvel homme fort proclamé du pays, le général Tiani, chef de la garde présidentielle. Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont donné un ultimatum d'une semaine pour rétablir l'ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure un "recours à la force". Un blocus économique a également été ordonné. La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum, élu en 2021 et désormais retenu dans la résidence présidentielle. L'UE "appuiera rapidement et résolument" les décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué le chef de la diplomatie des Vingt-Sept, Josep Borrell, dans un communiqué. De son côté, la France a salué ces décisions et dit soutenir "les sanctions économiques et financières décidées à l'appui de ces demandes". Paris a également menacé de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre ses ressortissants après une manifestation dimanche ayant ciblé son ambassade à Niamey. Hier des milliers de Nigériens, partisans du coup d'Etat, ont manifesté devant l'ambassade de la France pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'ingérence française, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes. Un rassemblement où l'on a pu observer des drapeaux russes et qui fait penser ce qui s'est passé précédemment au Burkina Faso et au Mali. Des pays dont une large partie du territoire est désormais aux mains de la mouvance djihadiste, dirigés par des putschistes, déchirés par les conflits communautaires et où la Russie avance ses pions via le groupe paramilitaire Wagner. Une influence que Moscou étend, notamment également au Soudan et en Centrafrique, grâce à ses mercenaires, mais aussi avec des usines à trolls, qui ont obtenu la première victoire russe : celle des esprits. De Niamey, où, jeudi dernier, des manifestants ont réclamé la venue des « Russes » après le coup de force des militaires, jusqu'à Kinshasa, où fleurissent dans les rues les drapeaux du pays, jamais le continent n'a paru aussi russophile et francophobe. A Saint-Pétersbourg la semaine dernière, Vladimir Poutine a accueilli les délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d'Etat. Une déclaration commune a été adoptée à l'issue du sommet, prévoyant une coopération accrue dans les domaines de l'approvisionnement alimentaire, l'énergie et l'aide au développement. Mais pour l'heure, Vladimir Poutine n'a promis de fournir que 25 000 à 50 000 tonnes de céréales gratuites à six pays après avoir torpillé l'accord céréalier avec l'Ukraine. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a prévenu jeudi dernier qu'une "poignée de dons à certains pays" ne compenserait pas l'impact dramatique de la décision de la Russie de quitter l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter des céréales dans le monde entier. "Des centaines de millions de personnes font face à la faim" et elles vont en "payer le prix" avait-il déjà alerté les jours précédents. Alors quelle est la situation au Niger ? Quels sont les enjeux du coup d'Etat dans le pays ? Marque-t-il la fin de l'influence française au Sahel ? Pourquoi depuis 2020 l'Afrique de l'Ouest connait une spirale de putschs militaires ? Comment la Russie accroît-elle son influence sur le continent ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
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The army in Niger, in west Africa, has given its backing to the troops who announced in a television address that they had toppled the country's elected president, Mohamed Bazoum. Mr Bazoum, who is a close ally of western countries fighting Islamist militancy, has been detained since early Wednesday by troops from the presidential guard. What could it mean for the country and the region? Also today: the man who spent 17 years in jail for a crime he didn't commit; and scientists resolve the mystery of a 2,000-year-old grave. (Photo: Niger Army spokesman Colonel Major Amadou Adramane speaks during an appearance on national television, after President Mohamed Bazoum was held in the presidential palace, in Niamey, Niger, July 26, 2023. Credit: ORTN/via Reuters TV/Handout via Reuters)
durée : 00:14:51 - Journal de 8 h - Au Niger, la chute du président Mohamed Bazoum est observée de près par la communauté internationale. Une situation qui déstabilise encore plus l'équilibre Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda.
durée : 00:05:36 - La Revue de presse internationale - par : Sonia Ghobri - La situation est confuse au Niger. Lors d'une allocution sur la chaîne de télévision publique ORTN, le colonel major Amadou Abdraman a annoncé, au nom du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, avoir "décidé de mettre fin au régime". Le président Bazoum rejette ce coup d'Etat.