Podcasts about touaregs

Extant Berber cofederation of the Sahara desert with a nomadic-pastoralist lifestyle

  • 45PODCASTS
  • 61EPISODES
  • 29mAVG DURATION
  • 1MONTHLY NEW EPISODE
  • Apr 27, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about touaregs

Latest podcast episodes about touaregs

KTOTV / L'Esprit des Lettres
L'Esprit des Lettres d'avril 2025 : AM Pelletier, Dom Olivier Quenardel, Thierry Magnin

KTOTV / L'Esprit des Lettres

Play Episode Listen Later Apr 27, 2025 89:35


Jean-Marie Guénois nous propose de vivre davantage en chrétiens. Premier guide, sur l'exigeant et passionnant chemin, le père dominicain Thierry Magnin, auteur de « Le scientifique et l'ermite - Quand Teilhard de Chardin dialogue avec Charles de Foucauld », chez DDB. Les trajectoires du trappiste converti, devenu ermite au Sahara au milieu des Touaregs, et du jésuite, paléontologue reconnu travaillant sur le sens de l'évolution de l'univers, semblent aux antipodes. Pourtant, à y regarder de plus près, on observe de surprenantes convergences dans leurs recherches humaines et spirituelles. Pourtant, marqués par la guerre et les conflits, ils ont osé l'un et l'autre un chemin personnel de transformation intérieure en cherchant le Dieu caché qui se révèle tout particulièrement à travers le visage de Jésus de Nazareth. Nourris d'eucharistie et de fraternité, ils se sont efforcés de devenir, chacun à sa manière, les disciples d'un « Évangile vivant ». Anne-Marie Pelletier, dans « Vivre, au risque de l'autre La Bible contre l'identitarisme », également chez DDB, remarque combien les croyants sont aujourd'hui tentés par le repli sur soi et l'affirmation identitaire. Cette posture s'incarne de plus en plus dans des politiques, qui se réclament de la défense de « valeurs chrétiennes ». Tragique méprise, qui se dévoile dès l'instant où l'on ouvre les Écritures, dit l'auteur : dès les premières lignes de la Genèse s'affirme la dynamique d'un accueil, d'une ouverture à l'autre, qui est la condition de la vie. Et cela, sans naïveté, car la Bible sait combien la rencontre de l'autre comporte une dimension d'épreuve. Mais c'est l'épreuve même de la vie et la condition de son avenir, ce hors de quoi nous glissons vers la barbarie. Impossible d'esquiver cette vérité, sauf à user de la Bible à contresens. Enfin, Dom Olivier Quenardel, dans « Descendre vers le sommet - L'humilité dans la Règle de saint Benoît » chez EdB, montre toute la sagesse de celle-ci et tout le bien qu'elle peut nous apporter. Au-delà des communautés monastiques, bien des laïcs, hommes et femmes, en reçoivent un stimulant pour vivre leur baptême, et des chefs d'entreprise pour renouveler le style de leur gouvernance ! N'est-ce pas là un « signe des temps » ? Cet enseignement sur l'humilité, avec l'image paradoxale d'une échelle impossible à gravir autrement qu'en descendant, donne le ton à toute la Règle. Benoît y présente une forme de gradualité dans l'ascension de l'échelle. Plutôt que d'en faire une lecture légaliste et juridique, nous en ferons une lecture contemplative et mystérique, en cherchant à dégager, sous l'écorce de la lettre, l'eau vive qui peut désaltérer tout chercheur de Dieu. Une coproduction Le Jour de Seigneur, KTO et La Procure.

Revue de presse Afrique
À la Une: les droits de douane annoncés par Trump n'épargnent pas l'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 4:14


Deux pays durement touchés : le Lesotho et Madagascar. La quatrième plus grande île du monde écope de 47% de droit de douane sur tous ses produits entrants aux États-Unis. Mais pas de panique pour l'Express de Madagascar. Qui titre « Trumpette dans un verre d'eau ». Estimant que les conséquences les plus importantes de ces décisions seront pour les consommateurs américains. Le journal loue le bloc international qui se dresse devant le président américain. L'Express de Madagascar qui cite la présidente mexicaine : « Trump tourne le dos à sept milliards de consommateurs qui n'auront aucun mal à troquer iPhone contre Samsung, Levi's contre Zara, Ford contre Toyota, Nike contre Adidas. (…) « Il ne faut pas (...) en faire un drame », rassure le journal « Même les petits pays exportateurs, à l'image de Madagascar, peuvent se tourner vers ces sept milliards de consommateurs à travers le monde. Hors ce sont les États-Unis qui risquent de vivre en autarcie avec leur politique protectionniste exacerbée ». « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables »Mais une autre décision de Donald Trump a bien plus de conséquences pour le continent africain : l'arrêt des aides américaines au développement. 83% de l'USAID supprimé. L'Amérique principal donateur des ONG humanitaires et autres programmes d'aides de l'ONU a coupé le robinet dès le jour de l'investiture de Donald Trump. Et les premières conséquences sont là. « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables » titre Le Monde Afrique. En RDC par exemple, la Guerre entre armée congolaise et M23 soutenu par le Rwanda provoque un afflux massif de réfugiés. Le programme alimentaire mondial réduit les rations alimentaires de moitié. « Sans financements supplémentaires », souffle une responsable au Monde : « nous devrons stopper toute aide alimentaire à partir de juillet ».Autre pays, le Soudan, victime d'une guerre dévastatrice entre armée régulière et forces paramilitaires. 9 millions de Soudanais déracinés ces deux dernières années. Là aussi conséquences concrètes : selon le HCR, source Le Monde « Plus de 500 000 déplacées pourraient perdre l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'assainissement par manque de financements ».« Au Tchad » explique le journal « dans les camps autour de Farchana, non loin d'Adré, 160 000 réfugiés soudanais ne peuvent déjà plus être soignés correctement, les ONG locales ont dû cesser leur activité. (…) Quand votre budget est soudainement amputé des deux tiers, on choisit de rester dans certains pays et d'en quitter d'autres », explique au Monde Afrique une responsable d'une importante ONG sous couvert d'anonymat.Mali, Algérie, causes profondes de la criseLa crise diplomatique entre Mali et Algérie observée et commentée dans toute l'Afrique de l'Ouest. Pour rappel, le Mali accuse l'Algérie d'avoir abattu un de ses drones à sa frontière. Ce qu'Alger dément. Depuis dimanche, le dialogue semble rompu. Ambassadeurs des deux pays rappelés et espace aériens mutuellement fermés.Mais selon le site d'information guinéen Aminata, les causes de ce conflit sont bien plus profondes qu'un simple tir sur un drone. Il faut aller chercher l'accord d'Alger de 2015 pour comprendre. « Celui qui est », explique le journal en ligne « conçu comme socle d'une stabilisation durable du Mali par l'intégration politique des (séparatistes ndlr) Touaregs et qui pose comme base une gouvernance territoriale partagée ». Un accord duquel Bamako s'est retiré début 2024. Selon Aminata, ce retrait est « interprétée à Alger comme un démantèlement volontaire d'un mécanisme de sécurité régionale auquel l'Algérie avait prêté son poids politique ». Le journal guinéen analyse : « La crise actuelle préfigure peut-être d'une recomposition géopolitique durable au Sahel. Oppose deux visions : celle (...) d'acteurs étatiques souverainistes, militarisés et tournés vers de nouveaux partenaires, et celle d'une approche plus diplomatique (...) incarnée (...) par l'Algérie ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les droits de douane annoncés par Trump n'épargnent pas l'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 4:14


Deux pays durement touchés : le Lesotho et Madagascar. La quatrième plus grande île du monde écope de 47% de droit de douane sur tous ses produits entrants aux États-Unis. Mais pas de panique pour l'Express de Madagascar. Qui titre « Trumpette dans un verre d'eau ». Estimant que les conséquences les plus importantes de ces décisions seront pour les consommateurs américains. Le journal loue le bloc international qui se dresse devant le président américain. L'Express de Madagascar qui cite la présidente mexicaine : « Trump tourne le dos à sept milliards de consommateurs qui n'auront aucun mal à troquer iPhone contre Samsung, Levi's contre Zara, Ford contre Toyota, Nike contre Adidas. (…) « Il ne faut pas (...) en faire un drame », rassure le journal « Même les petits pays exportateurs, à l'image de Madagascar, peuvent se tourner vers ces sept milliards de consommateurs à travers le monde. Hors ce sont les États-Unis qui risquent de vivre en autarcie avec leur politique protectionniste exacerbée ». « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables »Mais une autre décision de Donald Trump a bien plus de conséquences pour le continent africain : l'arrêt des aides américaines au développement. 83% de l'USAID supprimé. L'Amérique principal donateur des ONG humanitaires et autres programmes d'aides de l'ONU a coupé le robinet dès le jour de l'investiture de Donald Trump. Et les premières conséquences sont là. « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables » titre Le Monde Afrique. En RDC par exemple, la Guerre entre armée congolaise et M23 soutenu par le Rwanda provoque un afflux massif de réfugiés. Le programme alimentaire mondial réduit les rations alimentaires de moitié. « Sans financements supplémentaires », souffle une responsable au Monde : « nous devrons stopper toute aide alimentaire à partir de juillet ».Autre pays, le Soudan, victime d'une guerre dévastatrice entre armée régulière et forces paramilitaires. 9 millions de Soudanais déracinés ces deux dernières années. Là aussi conséquences concrètes : selon le HCR, source Le Monde « Plus de 500 000 déplacées pourraient perdre l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'assainissement par manque de financements ».« Au Tchad » explique le journal « dans les camps autour de Farchana, non loin d'Adré, 160 000 réfugiés soudanais ne peuvent déjà plus être soignés correctement, les ONG locales ont dû cesser leur activité. (…) Quand votre budget est soudainement amputé des deux tiers, on choisit de rester dans certains pays et d'en quitter d'autres », explique au Monde Afrique une responsable d'une importante ONG sous couvert d'anonymat.Mali, Algérie, causes profondes de la criseLa crise diplomatique entre Mali et Algérie observée et commentée dans toute l'Afrique de l'Ouest. Pour rappel, le Mali accuse l'Algérie d'avoir abattu un de ses drones à sa frontière. Ce qu'Alger dément. Depuis dimanche, le dialogue semble rompu. Ambassadeurs des deux pays rappelés et espace aériens mutuellement fermés.Mais selon le site d'information guinéen Aminata, les causes de ce conflit sont bien plus profondes qu'un simple tir sur un drone. Il faut aller chercher l'accord d'Alger de 2015 pour comprendre. « Celui qui est », explique le journal en ligne « conçu comme socle d'une stabilisation durable du Mali par l'intégration politique des (séparatistes ndlr) Touaregs et qui pose comme base une gouvernance territoriale partagée ». Un accord duquel Bamako s'est retiré début 2024. Selon Aminata, ce retrait est « interprétée à Alger comme un démantèlement volontaire d'un mécanisme de sécurité régionale auquel l'Algérie avait prêté son poids politique ». Le journal guinéen analyse : « La crise actuelle préfigure peut-être d'une recomposition géopolitique durable au Sahel. Oppose deux visions : celle (...) d'acteurs étatiques souverainistes, militarisés et tournés vers de nouveaux partenaires, et celle d'une approche plus diplomatique (...) incarnée (...) par l'Algérie ».

Invité Afrique
Le conflit Russie-Ukraine et l'Afrique: «Les pays africains sont dans une dynamique de diversification de leurs partenariats»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 24, 2025 4:29


Depuis trois ans, l'Afrique a tenté d'adopter une « neutralité stratégique » face au conflit russo-ukrainien. Loin d'adopter une position commune, les pays africains composent au cas par cas avec les belligérants, afin de préserver leurs intérêts économiques, politiques ou militaires. Djénabou Cissé, chercheuse au sein de la Fondation pour la recherche stratégique, analyse cette diplomatie africaine plus « transactionnelle » qu'idéologique… et résolument « non alignée ».  RFI : Le 2 mars 2022, de nombreux pays africains se sont abstenus de condamner l'agression de la Russie contre l'Ukraine lors d'une Assemblée générale des Nations Unies. Trois ans plus tard, peut-on dire que l'Afrique a su rester neutre face à ce conflit ?Djénabou Cissé : Oui, tout à fait. Le positionnement de l'Afrique vis-à-vis du conflit russo-ukrainien est resté globalement inchangé depuis 2022. Concernant justement ce fameux vote du 2  mars 2022, 28 pays avaient condamné l'agression, mais 17 exactement se sont abstenus. Ce qui à l'époque avait été vue d'un assez mauvais œil par les pays européens et occidentaux, mais qui en réalité reflète davantage une neutralité comme vous l'évoquiez plutôt qu'un soutien idéologique à la Russie. Il faut savoir que depuis au moins les années quatre-vingt-dix, les pays africains sont dans une dynamique de diversification de leurs partenariats. Avec la volonté de pouvoir garder une liberté d'échange avec divers partenaires et donc de ne pas avoir de relations trop antagonistes. Et donc de ne pas choisir entre deux camps. Il y a donc même plutôt un retour à un certain non-alignement qui s'est reflété, à la fois par la crise russo-ukrainienne, mais aussi par le conflit israélo-palestinien.Ne s'agit-il pas aussi tout simplement de pragmatisme économique ?Les pays africains importent au moins 30% de céréales en provenance de la Russie, dont 95 % de blé. Et selon la CNUCED, au moins vingt-cinq pays importent plus du tiers de leur blé auprès de la Russie ou de l'Ukraine. Et quinze pays importent plus de la moitié. Donc, suite à l'invasion russe et suite notamment au blocage des exportations ukrainiennes en mer Noire, il y a eu une forte hausse du prix de la tonne de blé et donc de fortes craintes concernant l'approvisionnement des pays africains en céréales. Mais également concernant l'insécurité alimentaire. Donc Tout ceci explique aussi cette position de neutralité.Est-ce que la Russie a été avantagée par ses relations historiques avec l'Afrique ?Beaucoup des relations avec ces pays remontent à la guerre froide, donc il y a des relations qui ont servi de terreau au développement de coopérations plus récentes et en particulier à partir du milieu des années 2000, sous l'impulsion de Vladimir Poutine.Il y a des accords de coopération militaire qui ont été conclus avec un certain nombre de pays africains. Ces accords se sont notamment accélérés à partir du milieu des années 2010 et en particulier au Sahel. Du point de vue de certains pays africains, sans faire de généralisation, il est difficile de prendre le risque de s'aliéner à la Russie en sachant que c'est un fournisseur de services sécuritaires important. Ici, on a encore une fois une logique transactionnelle plutôt qu'une logique idéologique.Dans ce contexte, quelle a été la stratégie de l'Ukraine sur le continent Africain ?L'Ukraine a décidé d'ouvrir un nouveau front contre la Russie sur ce continent. Et en particulier au Soudan, où l'Ukraine a notamment déployé des forces spéciales pour combattre les troupes de Wagner impliquées dans le conflit au Soudan.  Plus Récemment, il y a eu une grosse attaque à Tinzawatène, au Mali, à la frontière avec l'Algérie, qui a causé la mort de plus de 84 mercenaires de Wagner. Et en fait, L'Ukraine avait fourni des drones aux combattants Touaregs qui opposaient donc les troupes maliennes et les troupes de Wagner.Et vous pensez que cette tendance risque encore de se renforcer ?On observe déjà cette ouverture de front par l'Ukraine qui souhaite combattre les troupes de Wagner et les troupes russes partout où elles sont présentes. Mais également une offensive diplomatique, en avril dernier en RDC et en Côte d'Ivoire par exemple. Donc, on a vraiment une implication récente de l'Ukraine, qui est assez offensive et qui gagnera, je pense, à se développer dans les prochaines années, pour contrer l'influence russe principalement.À lire aussiL'Afrique face au conflit Ukraine-Russie: entre neutralité stratégique et réalignement pro-russe du Sahel

Tendances Première
Immersion en plein désert du Sahara, à la rencontre des Touaregs

Tendances Première

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 8:15


François Mazure, journaliste d'Un Monde à Part nous emmène en plein désert, à la découverte des Touaregs, les derniers bergers du désert. Merci pour votre écoute Tendances Première, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 10h à 11h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Tendances Première sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/11090 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Invité Afrique
Mali: «À Kidal, il y a 11 ans, il y a eu des complicités extérieures dans le rapt de Ghislaine Dupont et Claude Verlon»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 4:32


Onze ans après l'assassinat, à Kidal au nord du Mali, des deux reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les investigations continuent pour connaître toute la vérité sur les circonstances de leur enlèvement, puis de leur mort, 30 minutes plus tard – c'était le 2 novembre 2013. En effet, l'enquête est en train d'avancer sur le réseau des complices qui ont aidé le commando jihadiste à capturer nos deux confrères. Au barreau de Paris, Maître Marie Dosé est l'avocate de l'Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Onze ans, jour pour jour, après leur mort, elle fait le point au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Maître Dosé, bonjour. Onze ans après, qui sont les suspects toujours en vie ? Maître Dosé : Assurément le suspect toujours en vie, c'est Seidane Ag Hita. Tous les membres du commando auraient été tués, peut-être un serait encore en vie, mais un témoin très important, Monsieur Dubois, a été entendu et nous ne sommes plus sûrs du tout qu'il resterait en vie.Le principal suspect toujours en vie, c'est donc Seidane Ag Hita, qui est l'un des lieutenants d'Iyad Ag Ghali, à la tête d'Aqmi. En avril 2023, il a donc échangé avec Olivier Dubois, le dernier otage français qui est passé entre ses mains. Que lui a-t-il dit sur le drame de Kidal ? C'est très intéressant parce que, deux ans avant cette discussion entre Seidane Ag Hita et l'otage, Mbaye Ag Bakabo a rencontré l'otage également. Donc quelques jours avant sa mort, quelques jours avant d'être tué par une frappe française [en juin 2021 ; NDLR]. Et nous savons très bien quel rôle Mbaye Ag Bakabo a joué dans cette affaire. C'était le chef du commando. En avril 2023, Ag Hita a été très clair. Ce qu'il a dit, c'est qu'il a donné l'ordre d'enlever les journalistes. Il n'a pas donné l'ordre de tuer les journalistes. Le véhicule est tombé en panne et le commando a fait le choix de les tuer parce que les journalistes auraient refusé de les accompagner dans leur fuite. C'est en tout cas ce qu'explique Ag Hita au témoin Olivier Dubois.Donc Ag Hita confirme la panne. Il confirme que ce sont les jihadistes qui ont tué Claude et Ghislaine. Est-ce qu'on sait si, à ce moment-là, les jihadistes étaient survolés par un hélicoptère français ? Écoutez, les derniers éléments actés en procédure démontreraient qu'il n'y a pas eu d'hélicoptère. En tout cas, la présence de l'hélicoptère n'a non seulement pas été confirmée, mais force est de constater qu'aucun élément aujourd'hui ne vient étayer cette hypothèse.À écouter aussiSadibou Marong: «La situation des journalistes en Afrique subsaharienne ne s'est pas améliorée»Outre les suspects identifiés par le juge d'instruction français qui conduit cette enquête à Paris, y a-t-il d'autres suspects, qu'on ne connaît pas encore, mais qui pourraient avoir contribué à l'enlèvement de Claude et Ghislaine ? Oui. Alors sur d'éventuelles complicités encore inconnues à ce jour, force est de constater que les investigations téléphoniques qui ont été menées par les enquêteurs, l'exploitation des données téléphoniques, tout cela tend à confirmer l'existence de ces complicités. Pourquoi ? Parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient attendus [à Kidal], qu'ils ont été surveillés, qu'ils ont été même suivis pendant ces cinq jours [où ils ont circulé dans Kidal] avant leur enlèvement et qu'il y a donc eu des complicités extérieures pour mener à bien cet enlèvement.À l'époque des faits, les Touaregs indépendantistes du MNLA de Bilal Ag Chérif était officiellement alliés aux militaires français contre les Touaregs jihadistes d'Aqmi et d'Iyad Ag Ghali. Mais est-ce qu'il n'y avait pas en fait des complicités à caractère criminel entre membres du MNLA et membres d'Aqmi ? C'est en tout cas le dernier élément qu'il va falloir creuser, exploiter et travailler. Il semble aujourd'hui qu'il y ait eu effectivement des complicités au sein même du MNLA, et c'est ce pan du dossier qui mérite d'être exploité désormais.Et qui explique notamment pourquoi le dossier n'est toujours pas clôturé par le juge ? Évidemment, le dossier n'est pas clôturé, ne doit pas être clôturé. On sait très bien qu'il y a une vraie difficulté. Aujourd'hui, il n'y a plus du tout de coopération entre le Mali et la France. Je parle aussi de l'Algérie parce que là, il n'y a jamais eu de coopération entre l'Algérie et la France depuis des décennies. Et force est de constater que, dans ce dossier, notamment eu égard aux exploitations téléphoniques, il y aurait des investigations à réaliser en Algérie. Surtout, vu l'absence de coopération avec le Mali, maintenant, ce dossier doit avancer sur ces éventuelles complicités du MNLA.Côté français, les deux juges qui se sont succédé depuis onze ans ont fait plusieurs demandes de levée du secret défense sur des documents confidentiels, mais la moitié seulement des pièces demandées a été déclassifiée. Est-ce qu'il y a encore des éléments de réponse qui dorment dans les archives de l'État français ? Comme toujours. Évidemment, oui. Et comme toujours dans ces affaires, le secret défense est un frein à la manifestation de la vérité. On se trouve quand même dans un dossier où deux personnes très impliquées, notamment le chef du commando, ont été tuées par des frappes françaises et où le secret défense est opposé régulièrement pour freiner la manifestation de la vérité. Pas pour freiner la manifestation de la vérité, mais en tout état de cause, cette conséquence, c'est quand même celle-là. Maintenant, le dossier avance, le dossier va avancer et à chaque avancée de ce dossier, nous demanderons à nouveau des déclassifications, parce qu'un élément mis en exergue par les deux juges d'instruction amène nécessairement de nouvelles demandes de déclassification sur cet élément en particulier, on y est habitué dans ce type d'affaires. C'est la même chose dans l'affaire Karachi, c'est la même chose dans l'affaire Ben Barka. Le secret défense, ce n'est pas l'allié de la manifestation de la vérité. Donc, dans ce dossier-là, à chaque élément nouveau mis en exergue par l'information judiciaire correspondra une nouvelle demande de déclassification.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Russie : pourquoi la loi sur les « agents de l'étrangers » pose-t-elle problème ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la mort du successeur pressenti d'Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah et l'expulsion de Touaregs maliens réfugiés en Algérie. Russie : pourquoi la loi sur les « agents de l'étrangers » pose-t-elle problème ?  La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la Russie pour sa loi sur les « agents de l'étranger » adoptée en 2012. En quoi consiste cette loi ? Que reproche la CEDH ?  Avec Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI.   Israël-Liban : le Hezbollah perd son futur chef Annoncé par Israël puis confirmé par le Hezbollah, Hachem Safieddine est mort. Le successeur pressenti d'Hassan Nasrallah a été tué par une frappe israélienne. Pourquoi sa mort n'est-elle annoncée maintenant, plusieurs semaines après les faits ? Que reste-t-il du Hezbollah ?  Avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.   Mali : l'Algérie expulse des Touaregs maliens  Des Touaregs maliens qui avaient trouvé refuge en Algérie, près de Tinzaouatène, ont été contraints de retourner de l'autre côté de la frontière. Pourquoi les autorités algériennes prennent-elles cette décision maintenant ? Leur sécurité est-elle garantie au Mali ?  Avec Abdelkader Abderrahmane, chercheur indépendant, spécialiste du Maghreb et du Sahel.   Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme aujourd'hui, l'incroyable imposture d'Israël Bongo qui s'est fait passer pour un député, un sénateur et même un prophète !

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Au Mali, les rebelles touaregs ont-ils bénéficié de l'aide de l'Ukraine?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 9, 2024 38:36


Le Mali a rompu dimanche 4 août dernier ses relations diplomatiques avec l'Ukraine. Bamako accuse Kiev d'être impliqué dans les récents violents combats entre l'armée malienne aidé par Wagner les rebelles du CSP-DPA. Sous l'Arbre à palabres, avec ses invités, Eric Topona revient sur le rôle qu'aurait joué Kiev aux côtés des Touaregs.

C'est quoi le bonheur pour vous?
Le Yoga dans l'éducation avec Jacques de Coulon

C'est quoi le bonheur pour vous?

Play Episode Listen Later Jul 30, 2024 62:48


Jacques de Coulon est l'invité du 154ème épisode du podcast C'est quoi le bonheur pour vous?. Co-fondateur du RYE (Recherche sur le yoga dans l'éducation), philosophe, écrivain et conférencier. Jacques de Coulon est né en 1952 à Neuchâtel (Suisse) et passe ensuite son adolescence à Beyrouth, au Liban, où il assiste à la montée des communautarismes.Revenu en Suisse, Jacques de Coulon y passe un baccalauréat littéraire, puis décide de vivre une année au Sahara parmi les Touaregs. Il se lance ensuite dans le métier d'instituteur, puis participe en 1978 à la fondation du RYE (Recherche sur le yoga dans l'éducation) avec Micheline Flak à Paris : il s'agit d'introduire des pratiques de yoga en classe pour apprendre aux jeunes à mieux se concentrer, à développer leur créativité, à se détendre. Il écrit Éveil et harmonie de l'enfant (Chiron) puis, avec Micheline Flak, Des enfants qui réussissent (Desclée de Brouwer). Ces ouvrages connaîtront plusieurs rééditions et sont à la base du RYE où se formeront des milliers d'enseignants.À la fin des années 1970, Jacques de Coulon poursuit des études de philosophie et de sciences des religions à l'Université de Fribourg : durant cinq ans, il suit chaque mardi les cours d'Emmanuel Levinas et partage souvent la soirée avec le philosophe, en compagnie d'un groupe d'amis. Il se forme aussi au monastère tibétain du Mont Pèlerin auprès de Guéshé Rabten Rimpoché et en Inde auprès de Swami Satyanada qui préfacera son premier livre.Dès 1984, il enseigne la philosophie au Collège Saint-Michel de Fribourg, établissement laïc d'environ 1 300 élèves. Il y deviendra proviseur en 1990, puis recteur de 2004 à 2009. Il préside aussi durant sept ans le Conseil de l'Education de sa région. Au cours de cette période, il écrit plusieurs ouvrages éducatifs, tels Les enfants du veau d'or : résister à l'ordre marchand (Desclée de Brouwer 2001) ou une Petite philosophie de l'éducation (Desclée de Brouwer 2007).En 2007, désireux de montrer que la philosophie peut aider à mieux vivre et s'incarner dans le quotidien, Jacques de Coulon publie La philosophie pour vivre heureux (Jouvence) puis, en 2008, Philosophies : 365 graines de sagesse à cultiver (avec une préface de Jean-Louis Servan-Schreiber et des photos de Michel Roggo). Il a publié aussi chez Payot & Rivages Soyez poète de votre vie (2009, Petite Bibliothèque Payot 2014), Les méditations du bonheur (2011, Petite Bibliothèque Payot, 2013), L'art de l'étonnement (2011) et Imagine-toi dans la caverne de Platon, exercices de méditations à faire au lycée ou à la maison (2015, préface de Frédéric Lenoir). Ses ouvrages sont traduits dans plusieurs langues.Envie de nous aider ? C'est rapide et gratuit ! Il vous suffit de laisser une bonne note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute : les algorithmes adorent ça, et nous, ça nous permet de semer encore plus de graines !Pour vous inscrire au week-end immersif du 2 au 4 août: https://www.cestquoilebonheur.fr/week-end-immersif/

Si loin si proche
Tokyo-Sahara ​​​​​​​: Alissa Descotes Toyosaki, la caravanière

Si loin si proche

Play Episode Listen Later May 19, 2024 48:30


Voyage sans frontières entre l'Afrique et son grand désert le Sahara, le Japon et la France, en compagnie d'une voyageuse des sables tenace, qui a su trouver parmi les Touaregs sa place dans le monde.   Française par son père, Japonaise par sa mère et Saharienne par élan et par choix, Alissa Descotes-Toyosaki a tutoyé le désert en 1997 pour la première fois. Ce fut une révélation, son épiphanie. Après quoi pendant des années, elle va parcourir à pied, à dos de chameau ou en 4x4 le Ténéré, le désert malien, mauritanien ou le désert algérien parmi les hauts plateaux du Tassili ou du Hoggar.Seule femme au milieu d'une quarantaine de Touaregs, elle va embarquer en 1998 sur une caravane de sel, pendant quarante jours, dans le désert du Ténéré jusqu'à l'oasis de Bilma. Puis quelques années après, Alissa décide de pousser le voyage jusqu'au Nigeria, sur 3 000 km à dos de chameau, livrée au vent, au sable et au soleil ; une caravane qu'elle va vivre et documenter patiemment, pendant quatre mois, caméra à l'épaule.  Depuis l'Algérie, elle va fonder ensuite une association pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser cette culture touarègue qui désormais la traverse, la constitue.Sahara, 8,5 millions de kilomètres carrés : vaste terrain pour écrire les plus belles pages de sa vie, avec l'humilité qu'exige le désert, à une époque aussi où il était encore possible pour une Occidentale de circuler librement dans ces contrées. Là-bas, les Touaregs ont parfois appelé Alissa « Tamasroyt » en clin d'œil à l'étoile des demoiselles célibataires et chastes; parfois aussi « tishoumart », féminin d' « ishoumar » en Tamasheq soit l'errante, la vagabonde. Mais dans son livre qui retrace son parcours de Tokyo à Agadez en passant par Arlit, Paris ou Djanet, dont le premier tome va paraître prochainement aux Éditions Payot, elle est « la Caravanière ».  Rencontre avec une femme des sables devenue grand reporter après la catastrophe nucléaire de Fukushima, un évènement qui va la ramener dans les mines d'uranium du Niger, dans un désert devenu zone rouge mais aussi radioactif.  À paraître prochainement:- « La caravanière. Tome 1 ». Alissa Descotes-Toyosaki. Éditions Payot- Le site de Sahara Eliki, l'association fondée par Alissa Descotes-Toyosaki pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser la culture touarègue. En japonais, anglais et français.

Si loin si proche
Tokyo-Sahara ​​​​​​​: Alissa Descotes Toyosaki, la caravanière

Si loin si proche

Play Episode Listen Later May 19, 2024 48:30


Voyage sans frontières entre l'Afrique et son grand désert le Sahara, le Japon et la France, en compagnie d'une voyageuse des sables tenace, qui a su trouver parmi les Touaregs sa place dans le monde.   Française par son père, Japonaise par sa mère et Saharienne par élan et par choix, Alissa Descotes-Toyosaki a tutoyé le désert en 1997 pour la première fois. Ce fut une révélation, son épiphanie. Après quoi pendant des années, elle va parcourir à pied, à dos de chameau ou en 4x4 le Ténéré, le désert malien, mauritanien ou le désert algérien parmi les hauts plateaux du Tassili ou du Hoggar.Seule femme au milieu d'une quarantaine de Touaregs, elle va embarquer en 1998 sur une caravane de sel, pendant quarante jours, dans le désert du Ténéré jusqu'à l'oasis de Bilma. Puis quelques années après, Alissa décide de pousser le voyage jusqu'au Nigeria, sur 3 000 km à dos de chameau, livrée au vent, au sable et au soleil ; une caravane qu'elle va vivre et documenter patiemment, pendant quatre mois, caméra à l'épaule.  Depuis l'Algérie, elle va fonder ensuite une association pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser cette culture touarègue qui désormais la traverse, la constitue.Sahara, 8,5 millions de kilomètres carrés : vaste terrain pour écrire les plus belles pages de sa vie, avec l'humilité qu'exige le désert, à une époque aussi où il était encore possible pour une Occidentale de circuler librement dans ces contrées. Là-bas, les Touaregs ont parfois appelé Alissa « Tamasroyt » en clin d'œil à l'étoile des demoiselles célibataires et chastes; parfois aussi « tishoumart », féminin d' « ishoumar » en Tamasheq soit l'errante, la vagabonde. Mais dans son livre qui retrace son parcours de Tokyo à Agadez en passant par Arlit, Paris ou Djanet, dont le premier tome va paraître prochainement aux Éditions Payot, elle est « la Caravanière ».  Rencontre avec une femme des sables devenue grand reporter après la catastrophe nucléaire de Fukushima, un évènement qui va la ramener dans les mines d'uranium du Niger, dans un désert devenu zone rouge mais aussi radioactif.  À paraître prochainement:- « La caravanière. Tome 1 ». Alissa Descotes-Toyosaki. Éditions Payot- Le site de Sahara Eliki, l'association fondée par Alissa Descotes-Toyosaki pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser la culture touarègue. En japonais, anglais et français.

Brèves de Quartier
Rennes au pluriel : "Recompositions des sociétés berbères du Sahara et du Sahel"

Brèves de Quartier

Play Episode Listen Later May 13, 2024 5:35


Ce premier épisode a été enregistré le samedi 11 mai 2024 à la Maison de Quartier de Villejean à Rennes, où s'est déroulé une conférence sur les recompositions socio-culturelles et politiques des sociétés berbères du Sahara et du Sahel. Elle était organisée par l'Association Mosaïque Bretagne Maroc. Comment s'est construite l'image des Touaregs ? Comment leur société se recompose-t-elle face à l'islamisme, au terrorisme et au nécessaire besoin de s'émanciper et conserver un riche patrimoine culturel ? Ousmane AG DALLA, enseignant-chercheur sur développement local des régions Sahéliennes (CNRS), récemment à l'université de Grand- Bassam (Côte d'Ivoire) et à l'Université de Bamako, apporte quelques réponses. Il est interrogé par Anne et Fati, qui ont réalisé cette émission avec l'aide de Baptiste Julien Blandet, journaliste.

Musiques du monde
Double #SessionLive avec Live Bombino et Balaphonics & Mary May

Musiques du monde

Play Episode Listen Later May 12, 2024 48:30


Du Sahel à l'île-de-France, de la musique tamashek du Niger à un afrobassband francilien, tout est dans la #SessionLive ! (Rediffusion) Notre 1er invité est Omara « Bombino » Moctar, un surdoué de la guitare et héros folk touareg, connaît bien la vie nomade. Être constamment sur la route pour sa musique tout en se déplaçant perpétuellement dans la région du Sahel en Afrique fait partie de son ADN. Aussi, lorsque la pandémie a bouleversé le monde, Bombino s'est retrouvé dans une zone inhabituelle : rester au même endroit. « J'ai l'habitude de voyager pratiquement toutes les semaines et j'ai été confiné pendant deux ans », explique-t-il depuis sa maison de Niamey, la capitale du Niger. « Le côté positif, c'est que j'ai repris contact avec mon pays et que j'ai passé du temps avec ma famille pour la première fois depuis longtemps. » C'est ainsi que nous arrive la suite de Deran, paru en 2018, un disque qui a fait de Bombino le tout premier artiste nigérien nommé aux Grammy Awards. Intitulée Sahel en référence à la région qui traverse l'Afrique d'Ouest en Est, de l'océan Atlantique à la mer Rouge, cette nouvelle collection de chansons est l'œuvre la plus personnelle, la plus puissante et la plus manifestement politique de Bombino. C'est aussi son album le plus divers sur le plan sonore, une qualité qu'il s'est efforcé d'atteindre dès le départ et qui est censée refléter directement l'entrelacs complexe de cultures et de peuples qui composent la région du Sahel elle-même. « Je pense tout le temps à la situation difficile des Touaregs, confie l'artiste, et bien que je l'aie toujours abordée dans ma musique, j'ai voulu lui donner une importance particulière dans cet album. » Pour donner vie aux chansons, Bombino a travaillé en étroite collaboration avec le producteur et mixeur gallois David Wrench (David Byrne, Frank Ocean, Caribou, Goldfrapp, Erasure ,The xx, Sampha), et s'est installé avec son groupe dans un studio à Casablanca pendant dix jours pour enregistrer l'album. « Bombino est un musicien incroyable, un des meilleurs avec lesquels j'ai travaillé », confie Wrench avec émotion au sujet du guitariste touareg. « Ce qu'il fait semble facile, mais c'est tellement complexe. C'est un style si raffiné, c'est tellement lui, c'est unique. Il y a toute cette histoire dedans, c'est dingue. » L'admiration est réciproque. Alors que Bombino a eu la chance d'avoir des guitaristes tels que Dan Auerbach et David Longstreth comme producteurs à ses côtés dans le passé, Wrench a apporté un nouveau  degré d'expertise. « Ce que j'aime dans le fait de travailler avec David, c'est l'incroyable finesse de son oreille, l'immense concentration dont il fait preuve en studio, explique Bombino. Rien ne lui échappe. Même les plus petites choses attirent son attention et il se concentre sur les moindres détails du son. » À maintes reprises, Wrench a vu Bombino réaliser une prise étonnante en studio, puis y revenir « et la doubler pour qu'elle soit parfaite. Il opère à un autre niveau. »Les dix chansons qui composent Sahel abordent des thèmes aussi variés que le sort des Touaregs, la douleur d'un amour perdu ou les folies de la jeunesse. Le premier morceau, « Tazidert », prêche la patience alors que la musique elle-même incite à se lever et à bouger. L'entraînant morceau « Aitma » fait la part belle à la guitare pyrotechnique de Bombino. C'est un appel aux armes lancé dans sa langue maternelle, le tamasheq. « Défendons notre peuple, car nous sommes les mêmes, d'où que nous soyons »,dit-il en s'adressant aux Touaregs de toute la région. « Quand on regarde la situation dans chacun des cinq pays qui composent le Sahel (la Libye, l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et une partie du Burkina Faso), le peuple touareg n'est pas représenté au sein des gouvernements. » Et ce n'est que tout récemment que la situation a changé au Niger. Sahel est tourné vers l'avenir et le passé, il s'agit d'un mélange de chansons nouvelles et anciennes, et chacune a trouvé un écho chez Bombino pour une raison ou pour une autre. « Beaucoup de groupes entrent en studio avec une série de morceaux qu'ils ont répétés, mais ce n'est pas comme ça que Bombino travaille, raconte Wrench. Il arrive avec ses sensations du moment, c'est une façon beaucoup plus instinctive d'enregistrer. Il puise dans la mémoire de ces centaines de chansons qu'il a écrites. Il s'abreuve au puits de son propre travail et à celui de sa culture, et en tire ce qui lui semble juste. »« Si Chilan » (« Deux jours ») est l'une des plus anciennes chansons du vaste répertoire de Bombino, écrite pour la première fois dans les années 1980. « J'aime mettre en avant les chansons qui font partie de mon répertoire depuis très longtemps, mais qui ne sont pas encore apparues sur un album, explique-t-il. Lorsqu'on vit avec une chanson depuis si longtemps, on lui trouve toujours de nouvelles facettes, de nouvelles façons de l'exprimer. C'est en ce sens que la chanson est dynamique, – elle continuera d'évoluer, du moins dans la manière dont je m'identifie à elle et dont je l'interprète. Je la compare à du miel, une bonne vieille chanson est comme le miel, elle se bonifie avec l'âge. De même, « Nik Sant Awanha » (« Mes frères, je connais notre situation ») date de la fin des années 90 et constitue l'un des pamphlets politiques les plus incisifs de Bombino, qui y déplore les divisions au sein du peuple touareg, les risques de l'exil et une menace existentielle plus grande encore, la perte de la culture touareg. « Même si, géographiquement, le désert du Sahara est notre patrie, tant de Touaregs se voient refuser ou priver de certaines nécessités de base dans toute la région, explique-t-il. C'est ce qui m'a très largement motivé, le type de chansons que je chante et pourquoi. Je veux que les gens pensent aux Touaregs, et représenter ceux qui ne l'ont pas été. Ils ont vraiment besoin d'une voix. » Outre la perte de représentation au sein des gouvernements de ces pays et l'absence des Touaregs dans la culture dominante, Bombino estime que, même avec l'interconnexion instantanée que les smartphones apportent, « la plus grande menace est celle de la technologie et de la modernisation. Une culture marginalisée comme celle des Touaregs risque de se perdre dans l'homogénéisation culturelle. »En ce qui concerne les thèmes plus généraux abordés par Bombino tout au long de l'album, le morceau acoustique « Mes Amis », qui clôt l'album en douceur, parle de la jeunesse et de l'amour à sens unique. « Il est important d'évoquer les choses personnelles, de se connecter avec les gens de cette façon, en leur apportant des histoires et des thèmes auxquels ils peuvent s'identifier », explique Bombino, ajoutant que le temps supplémentaire passé chez lui, avec ses enfants, l'a aidé à clarifier son objectif. « Tout ce que je fais est au service de ma famille, pour leur donner, et améliorer leur situation. »Le rôle de Wrench a été de mettre en valeur Bombino et son groupe de manière à capter le son touareg (qui s'étend sur des siècles) tout en le reliant à notre présent immédiat. Il ne s'agit pas d'une pièce de musée, mais d'un « maintenant » vivant. Si Wrench s'est fait un nom en mixant et en enregistrant du rock psychédélique et de la musique électronique, il considère Bombino comme partie intégrante de ce spectre. « Pour moi, il n'est pas très éloigné de ces domaines. Les rythmes sont tous en 3 au lieu de 4, mais l'effet est similaire : la répétition, l'intensité et le sentiment procurés ne sont pas si éloignés de la techno. À l'écoute, sa musique provoque un effet similaire : elle peut clairement nous emporter dans un ailleurs très différent. » Titres interprétés au Grand studio- Tazidert Live RFI - Mes Amis, extrait de l'album- Ayes Sachen Live RFI Line Up : Bombino: chant et guitare, Dia : basse, Nabil Othmani : guitare, et Corey Wilhelm : batterie.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.► Album Sahel (Partisan Rd 2023).Puis Balaphonics & Mary May s'installent dans la #SessionLive pour présenter l'album éponyme.Cet afrobrassband sillonne la France depuis 12 ans en mettant le balafon au centre de sa musique. La rencontre avec la chanteuse Mary May s'est imposée au groupe, fasciné par sa facilité à passer de la soul au rap tout en saisissant le public sur le vif. Dix âmes sur scène qui bouleverseront votre cheminement intérieur et attiseront votre soif de communion.Après un an de travail avec Mary May, Balaphonics a enregistré un album, en janvier 2023, au Studio La Frette pour immortaliser cette galvanisante collaboration. Un titre aurait pu être apposé sur la future pochette du disque, mais pourtant, la seule histoire que raconte cet album, c'est celle d'une rencontre : celle de Balaphonics & Mary May. De deux mondes qui se sont côtoyés sur les scènes et jam parisiennes, pendant des années, avant de coaguler tout au long de l'année 2022. Toujours marqués par la musique partagée avec le griot Moriba Diabaté au Mali, Balaphonics a toujours eu à cœur d'approfondir une relation à la voix sans pour autant franchir le pas. Avec Mary May, voici chose faite.Titres interprétés au Grand studio- True Self Live RFI voir le clip - Soleil Noir, extrait de l'album.- In My Head Live RFI voir le clip. Line Up : Mary May : Chant & Choeurs, Ben Moroy : balafon, guitar, Brice Perda : soubassophone, Florent Berteau : batterie, Julien Cordin : percussions & choeurs, Nicolas Bongrand : trombone, Aristide Gonçalves : trompette & choeurs, Guillaume Grosso : sax baryton flûte traversière & choeurs, Michaël Havard : sax ténor & choeurs et Jean-Christophe Decourrière : guitare.Son : Benoit Letirant, Mathias Taylor.► Album Balaphonics & Mary May (Vlad Productions 2023).

Musiques du monde
Double #SessionLive avec Live Bombino et Balaphonics & Mary May

Musiques du monde

Play Episode Listen Later May 12, 2024 48:30


Du Sahel à l'île-de-France, de la musique tamashek du Niger à un afrobassband francilien, tout est dans la #SessionLive ! (Rediffusion) Notre 1er invité est Omara « Bombino » Moctar, un surdoué de la guitare et héros folk touareg, connaît bien la vie nomade. Être constamment sur la route pour sa musique tout en se déplaçant perpétuellement dans la région du Sahel en Afrique fait partie de son ADN. Aussi, lorsque la pandémie a bouleversé le monde, Bombino s'est retrouvé dans une zone inhabituelle : rester au même endroit. « J'ai l'habitude de voyager pratiquement toutes les semaines et j'ai été confiné pendant deux ans », explique-t-il depuis sa maison de Niamey, la capitale du Niger. « Le côté positif, c'est que j'ai repris contact avec mon pays et que j'ai passé du temps avec ma famille pour la première fois depuis longtemps. » C'est ainsi que nous arrive la suite de Deran, paru en 2018, un disque qui a fait de Bombino le tout premier artiste nigérien nommé aux Grammy Awards. Intitulée Sahel en référence à la région qui traverse l'Afrique d'Ouest en Est, de l'océan Atlantique à la mer Rouge, cette nouvelle collection de chansons est l'œuvre la plus personnelle, la plus puissante et la plus manifestement politique de Bombino. C'est aussi son album le plus divers sur le plan sonore, une qualité qu'il s'est efforcé d'atteindre dès le départ et qui est censée refléter directement l'entrelacs complexe de cultures et de peuples qui composent la région du Sahel elle-même. « Je pense tout le temps à la situation difficile des Touaregs, confie l'artiste, et bien que je l'aie toujours abordée dans ma musique, j'ai voulu lui donner une importance particulière dans cet album. » Pour donner vie aux chansons, Bombino a travaillé en étroite collaboration avec le producteur et mixeur gallois David Wrench (David Byrne, Frank Ocean, Caribou, Goldfrapp, Erasure ,The xx, Sampha), et s'est installé avec son groupe dans un studio à Casablanca pendant dix jours pour enregistrer l'album. « Bombino est un musicien incroyable, un des meilleurs avec lesquels j'ai travaillé », confie Wrench avec émotion au sujet du guitariste touareg. « Ce qu'il fait semble facile, mais c'est tellement complexe. C'est un style si raffiné, c'est tellement lui, c'est unique. Il y a toute cette histoire dedans, c'est dingue. » L'admiration est réciproque. Alors que Bombino a eu la chance d'avoir des guitaristes tels que Dan Auerbach et David Longstreth comme producteurs à ses côtés dans le passé, Wrench a apporté un nouveau  degré d'expertise. « Ce que j'aime dans le fait de travailler avec David, c'est l'incroyable finesse de son oreille, l'immense concentration dont il fait preuve en studio, explique Bombino. Rien ne lui échappe. Même les plus petites choses attirent son attention et il se concentre sur les moindres détails du son. » À maintes reprises, Wrench a vu Bombino réaliser une prise étonnante en studio, puis y revenir « et la doubler pour qu'elle soit parfaite. Il opère à un autre niveau. »Les dix chansons qui composent Sahel abordent des thèmes aussi variés que le sort des Touaregs, la douleur d'un amour perdu ou les folies de la jeunesse. Le premier morceau, « Tazidert », prêche la patience alors que la musique elle-même incite à se lever et à bouger. L'entraînant morceau « Aitma » fait la part belle à la guitare pyrotechnique de Bombino. C'est un appel aux armes lancé dans sa langue maternelle, le tamasheq. « Défendons notre peuple, car nous sommes les mêmes, d'où que nous soyons »,dit-il en s'adressant aux Touaregs de toute la région. « Quand on regarde la situation dans chacun des cinq pays qui composent le Sahel (la Libye, l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et une partie du Burkina Faso), le peuple touareg n'est pas représenté au sein des gouvernements. » Et ce n'est que tout récemment que la situation a changé au Niger. Sahel est tourné vers l'avenir et le passé, il s'agit d'un mélange de chansons nouvelles et anciennes, et chacune a trouvé un écho chez Bombino pour une raison ou pour une autre. « Beaucoup de groupes entrent en studio avec une série de morceaux qu'ils ont répétés, mais ce n'est pas comme ça que Bombino travaille, raconte Wrench. Il arrive avec ses sensations du moment, c'est une façon beaucoup plus instinctive d'enregistrer. Il puise dans la mémoire de ces centaines de chansons qu'il a écrites. Il s'abreuve au puits de son propre travail et à celui de sa culture, et en tire ce qui lui semble juste. »« Si Chilan » (« Deux jours ») est l'une des plus anciennes chansons du vaste répertoire de Bombino, écrite pour la première fois dans les années 1980. « J'aime mettre en avant les chansons qui font partie de mon répertoire depuis très longtemps, mais qui ne sont pas encore apparues sur un album, explique-t-il. Lorsqu'on vit avec une chanson depuis si longtemps, on lui trouve toujours de nouvelles facettes, de nouvelles façons de l'exprimer. C'est en ce sens que la chanson est dynamique, – elle continuera d'évoluer, du moins dans la manière dont je m'identifie à elle et dont je l'interprète. Je la compare à du miel, une bonne vieille chanson est comme le miel, elle se bonifie avec l'âge. De même, « Nik Sant Awanha » (« Mes frères, je connais notre situation ») date de la fin des années 90 et constitue l'un des pamphlets politiques les plus incisifs de Bombino, qui y déplore les divisions au sein du peuple touareg, les risques de l'exil et une menace existentielle plus grande encore, la perte de la culture touareg. « Même si, géographiquement, le désert du Sahara est notre patrie, tant de Touaregs se voient refuser ou priver de certaines nécessités de base dans toute la région, explique-t-il. C'est ce qui m'a très largement motivé, le type de chansons que je chante et pourquoi. Je veux que les gens pensent aux Touaregs, et représenter ceux qui ne l'ont pas été. Ils ont vraiment besoin d'une voix. » Outre la perte de représentation au sein des gouvernements de ces pays et l'absence des Touaregs dans la culture dominante, Bombino estime que, même avec l'interconnexion instantanée que les smartphones apportent, « la plus grande menace est celle de la technologie et de la modernisation. Une culture marginalisée comme celle des Touaregs risque de se perdre dans l'homogénéisation culturelle. »En ce qui concerne les thèmes plus généraux abordés par Bombino tout au long de l'album, le morceau acoustique « Mes Amis », qui clôt l'album en douceur, parle de la jeunesse et de l'amour à sens unique. « Il est important d'évoquer les choses personnelles, de se connecter avec les gens de cette façon, en leur apportant des histoires et des thèmes auxquels ils peuvent s'identifier », explique Bombino, ajoutant que le temps supplémentaire passé chez lui, avec ses enfants, l'a aidé à clarifier son objectif. « Tout ce que je fais est au service de ma famille, pour leur donner, et améliorer leur situation. »Le rôle de Wrench a été de mettre en valeur Bombino et son groupe de manière à capter le son touareg (qui s'étend sur des siècles) tout en le reliant à notre présent immédiat. Il ne s'agit pas d'une pièce de musée, mais d'un « maintenant » vivant. Si Wrench s'est fait un nom en mixant et en enregistrant du rock psychédélique et de la musique électronique, il considère Bombino comme partie intégrante de ce spectre. « Pour moi, il n'est pas très éloigné de ces domaines. Les rythmes sont tous en 3 au lieu de 4, mais l'effet est similaire : la répétition, l'intensité et le sentiment procurés ne sont pas si éloignés de la techno. À l'écoute, sa musique provoque un effet similaire : elle peut clairement nous emporter dans un ailleurs très différent. » Titres interprétés au Grand studio- Tazidert Live RFI - Mes Amis, extrait de l'album- Ayes Sachen Live RFI Line Up : Bombino: chant et guitare, Dia : basse, Nabil Othmani : guitare, et Corey Wilhelm : batterie.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.► Album Sahel (Partisan Rd 2023).Puis Balaphonics & Mary May s'installent dans la #SessionLive pour présenter l'album éponyme.Cet afrobrassband sillonne la France depuis 12 ans en mettant le balafon au centre de sa musique. La rencontre avec la chanteuse Mary May s'est imposée au groupe, fasciné par sa facilité à passer de la soul au rap tout en saisissant le public sur le vif. Dix âmes sur scène qui bouleverseront votre cheminement intérieur et attiseront votre soif de communion.Après un an de travail avec Mary May, Balaphonics a enregistré un album, en janvier 2023, au Studio La Frette pour immortaliser cette galvanisante collaboration. Un titre aurait pu être apposé sur la future pochette du disque, mais pourtant, la seule histoire que raconte cet album, c'est celle d'une rencontre : celle de Balaphonics & Mary May. De deux mondes qui se sont côtoyés sur les scènes et jam parisiennes, pendant des années, avant de coaguler tout au long de l'année 2022. Toujours marqués par la musique partagée avec le griot Moriba Diabaté au Mali, Balaphonics a toujours eu à cœur d'approfondir une relation à la voix sans pour autant franchir le pas. Avec Mary May, voici chose faite.Titres interprétés au Grand studio- True Self Live RFI voir le clip - Soleil Noir, extrait de l'album.- In My Head Live RFI voir le clip. Line Up : Mary May : Chant & Choeurs, Ben Moroy : balafon, guitar, Brice Perda : soubassophone, Florent Berteau : batterie, Julien Cordin : percussions & choeurs, Nicolas Bongrand : trombone, Aristide Gonçalves : trompette & choeurs, Guillaume Grosso : sax baryton flûte traversière & choeurs, Michaël Havard : sax ténor & choeurs et Jean-Christophe Decourrière : guitare.Son : Benoit Letirant, Mathias Taylor.► Album Balaphonics & Mary May (Vlad Productions 2023).

Ecouter le Monde
Au Sahel – Du passé au présent

Ecouter le Monde

Play Episode Listen Later Feb 24, 2024 2:53


Au Niger, dans la région du Sahel, des scènes de la vie quotidienne enregistrées dans les années 1970 se perpétuent encore aujourd'hui. Les sons du passé sont toujours présents : les chants des oiseaux au bord de la Mékrou, les éclats de voix des femmes lavant leur linge au fleuve Niger à Ségou, les coups de marteaux et le soufflet de forgerons Touaregs au marché d'Ayorou, les musiques des griots haoussa au petit marché de Niamey… « Au Sahel – Du passé au présent » a été réalisé à partir d'extraits sonores du vinyle : « Bruitages d'Afrique - Archives radiophoniques » édité par la RTF. Il a été enregistré dans les années 1960 et 1970 par José Pivin, Pierrette Perrono et Christian Grelon.Les ambiances sonores du Niger qui composent cet épisode sont les suivantes : Réveil de la nature à six heures du matin au bord de la Mékrou : chants des oiseaux (Parc animalier du W.) Femmes lavant du linge au bord du fleuve Niger à Ségou. Au marché d'Ayourou dans la forge des Touaregs : coups de marteaux, soufflet, conversations entre les forgerons et les clients. Au petit marché de Niamey avec les griots haoussa, au printemps, à la fin des récoltes et de la saison des pluies.Écouter le mondeTout à la fois émission de radio diffusée chaque dimanche dans le journal d'information de RFI et plateforme participative, Écouter le monde donne à entendre les cultures du monde à travers des sons du quotidien. Des centaines d'émissions sont à écouter en podcast sur cette page, tandis que sa plateforme participative propose des cartes postales sonores et des enregistrements. À ce jour, 245 captations sonores sont disponibles en libre accès.

KTOTV / La Foi prise au Mot
Saint Charles de Foucauld

KTOTV / La Foi prise au Mot

Play Episode Listen Later Nov 30, 2023 52:32


Le 15 mai 2022, un nouveau saint est élevé sur les autels : Charles de Foucauld. Militaire, converti, mystique, apôtre de la pauvreté, ami de l'islam et de la culture des Touaregs, son itinéraire complexe et parfois tourmenté le rend d'une surprenante actualité. Qui fut Charles de Foucauld et comment peut-il nous parler aujourd'hui ? Régis Burnet reçoit le Père Escudier et Margarita Saldaña.

Musiques du monde
Double #SessionLive avec Live Bombino et Balaphonics & Mary May

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Nov 5, 2023 48:30


Du Sahel à l'île-de-France, de la musique tamashek du Niger à un afrobassband francilien, tout est dans la #SessionLive ! Notre 1er invité est Omara « Bombino » Moctar, un surdoué de la guitare et héros folk touareg, connaît bien la vie nomade. Être constamment sur la route pour sa musique tout en se déplaçant perpétuellement dans la région du Sahel en Afrique fait partie de son ADN. Aussi, lorsque la pandémie a bouleversé le monde, Bombino s'est retrouvé dans une zone inhabituelle : rester au même endroit. « J'ai l'habitude de voyager pratiquement toutes les semaines et j'ai été confiné pendant deux ans », explique-t-il depuis sa maison de Niamey, la capitale du Niger. « Le côté positif, c'est que j'ai repris contact avec mon pays et que j'ai passé du temps avec ma famille pour la première fois depuis longtemps. » C'est ainsi que nous arrive la suite de Deran, paru en 2018, un disque qui a fait de Bombino le tout premier artiste nigérien nommé aux Grammy Awards. Intitulée Sahel en référence à la région qui traverse l'Afrique d'Ouest en Est, de l'océan Atlantique à la mer Rouge, cette nouvelle collection de chansons est l'œuvre la plus personnelle, la plus puissante et la plus manifestement politique de Bombino. C'est aussi son album le plus divers sur le plan sonore, une qualité qu'il s'est efforcé d'atteindre dès le départ et qui est censée refléter directement l'entrelacs complexe de cultures et de peuples qui composent la région du Sahel elle-même. « Je pense tout le temps à la situation difficile des Touaregs, confie l'artiste, et bien que je l'aie toujours abordée dans ma musique, j'ai voulu lui donner une importance particulière dans cet album. » Pour donner vie aux chansons, Bombino a travaillé en étroite collaboration avec le producteur et mixeur gallois David Wrench (David Byrne, Frank Ocean, Caribou, Goldfrapp, Erasure ,The xx, Sampha), et s'est installé avec son groupe dans un studio à Casablanca pendant dix jours pour enregistrer l'album. « Bombino est un musicien incroyable, un des meilleurs avec lesquels j'ai travaillé », confie Wrench avec émotion au sujet du guitariste touareg. « Ce qu'il fait semble facile, mais c'est tellement complexe. C'est un style si raffiné, c'est tellement lui, c'est unique. Il y a toute cette histoire dedans, c'est dingue. » L'admiration est réciproque. Alors que Bombino a eu la chance d'avoir des guitaristes tels que Dan Auerbach et David Longstreth comme producteurs à ses côtés dans le passé, Wrench a apporté un nouveau  degré d'expertise. « Ce que j'aime dans le fait de travailler avec David, c'est l'incroyable finesse de son oreille, l'immense concentration dont il fait preuve en studio, explique Bombino. Rien ne lui échappe. Même les plus petites choses attirent son attention et il se concentre sur les moindres détails du son. » À maintes reprises, Wrench a vu Bombino réaliser une prise étonnante en studio, puis y revenir « et la doubler pour qu'elle soit parfaite. Il opère à un autre niveau. »Les dix chansons qui composent Sahel abordent des thèmes aussi variés que le sort des Touaregs, la douleur d'un amour perdu ou les folies de la jeunesse. Le premier morceau, « Tazidert », prêche la patience alors que la musique elle-même incite à se lever et à bouger. L'entraînant morceau « Aitma » fait la part belle à la guitare pyrotechnique de Bombino. C'est un appel aux armes lancé dans sa langue maternelle, le tamasheq. « Défendons notre peuple, car nous sommes les mêmes, d'où que nous soyons »,dit-il en s'adressant aux Touaregs de toute la région. « Quand on regarde la situation dans chacun des cinq pays qui composent le Sahel (la Libye, l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et une partie du Burkina Faso), le peuple touareg n'est pas représenté au sein des gouvernements. » Et ce n'est que tout récemment que la situation a changé au Niger. Sahel est tourné vers l'avenir et le passé, il s'agit d'un mélange de chansons nouvelles et anciennes, et chacune a trouvé un écho chez Bombino pour une raison ou pour une autre. « Beaucoup de groupes entrent en studio avec une série de morceaux qu'ils ont répétés, mais ce n'est pas comme ça que Bombino travaille, raconte Wrench. Il arrive avec ses sensations du moment, c'est une façon beaucoup plus instinctive d'enregistrer. Il puise dans la mémoire de ces centaines de chansons qu'il a écrites. Il s'abreuve au puits de son propre travail et à celui de sa culture, et en tire ce qui lui semble juste. »« Si Chilan » (« Deux jours ») est l'une des plus anciennes chansons du vaste répertoire de Bombino, écrite pour la première fois dans les années 1980. « J'aime mettre en avant les chansons qui font partie de mon répertoire depuis très longtemps, mais qui ne sont pas encore apparues sur un album, explique-t-il. Lorsqu'on vit avec une chanson depuis si longtemps, on lui trouve toujours de nouvelles facettes, de nouvelles façons de l'exprimer. C'est en ce sens que la chanson est dynamique, – elle continuera d'évoluer, du moins dans la manière dont je m'identifie à elle et dont je l'interprète. Je la compare à du miel, une bonne vieille chanson est comme le miel, elle se bonifie avec l'âge. De même, « Nik Sant Awanha » (« Mes frères, je connais notre situation ») date de la fin des années 90 et constitue l'un des pamphlets politiques les plus incisifs de Bombino, qui y déplore les divisions au sein du peuple touareg, les risques de l'exil et une menace existentielle plus grande encore, la perte de la culture touareg. « Même si, géographiquement, le désert du Sahara est notre patrie, tant de Touaregs se voient refuser ou priver de certaines nécessités de base dans toute la région, explique-t-il. C'est ce qui m'a très largement motivé, le type de chansons que je chante et pourquoi. Je veux que les gens pensent aux Touaregs, et représenter ceux qui ne l'ont pas été. Ils ont vraiment besoin d'une voix. » Outre la perte de représentation au sein des gouvernements de ces pays et l'absence des Touaregs dans la culture dominante, Bombino estime que, même avec l'interconnexion instantanée que les smartphones apportent, « la plus grande menace est celle de la technologie et de la modernisation. Une culture marginalisée comme celle des Touaregs risque de se perdre dans l'homogénéisation culturelle. »En ce qui concerne les thèmes plus généraux abordés par Bombino tout au long de l'album, le morceau acoustique « Mes Amis », qui clôt l'album en douceur, parle de la jeunesse et de l'amour à sens unique. « Il est important d'évoquer les choses personnelles, de se connecter avec les gens de cette façon, en leur apportant des histoires et des thèmes auxquels ils peuvent s'identifier », explique Bombino, ajoutant que le temps supplémentaire passé chez lui, avec ses enfants, l'a aidé à clarifier son objectif. « Tout ce que je fais est au service de ma famille, pour leur donner, et améliorer leur situation. »Le rôle de Wrench a été de mettre en valeur Bombino et son groupe de manière à capter le son touareg (qui s'étend sur des siècles) tout en le reliant à notre présent immédiat. Il ne s'agit pas d'une pièce de musée, mais d'un « maintenant » vivant. Si Wrench s'est fait un nom en mixant et en enregistrant du rock psychédélique et de la musique électronique, il considère Bombino comme partie intégrante de ce spectre. « Pour moi, il n'est pas très éloigné de ces domaines. Les rythmes sont tous en 3 au lieu de 4, mais l'effet est similaire : la répétition, l'intensité et le sentiment procurés ne sont pas si éloignés de la techno. À l'écoute, sa musique provoque un effet similaire : elle peut clairement nous emporter dans un ailleurs très différent. » Titres interprétés au Grand studio- Tazidert Live RFI - Mes Amis, extrait de l'album- Ayes Sachen Live RFI Line Up : Bombino: chant et guitare, Dia : basse, Nabil Othmani : guitare, et Corey Wilhelm : batterie.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.► Album Sahel (Partisan Rd 2023).Puis Balaphonics & Mary May s'installent dans la #SessionLive pour présenter l'album éponyme.Cet afrobrassband sillonne la France depuis 12 ans en mettant le balafon au centre de sa musique. La rencontre avec la chanteuse Mary May s'est imposée au groupe, fasciné par sa facilité à passer de la soul au rap tout en saisissant le public sur le vif. Dix âmes sur scène qui bouleverseront votre cheminement intérieur et attiseront votre soif de communion.Après un an de travail avec Mary May, Balaphonics a enregistré un album, en janvier 2023, au Studio La Frette pour immortaliser cette galvanisante collaboration. Un titre aurait pu être apposé sur la future pochette du disque, mais pourtant, la seule histoire que raconte cet album, c'est celle d'une rencontre : celle de Balaphonics & Mary May. De deux mondes qui se sont côtoyés sur les scènes et jam parisiennes, pendant des années, avant de coaguler tout au long de l'année 2022. Toujours marqués par la musique partagée avec le griot Moriba Diabaté au Mali, Balaphonics a toujours eu à cœur d'approfondir une relation à la voix sans pour autant franchir le pas. Avec Mary May, voici chose faite.Titres interprétés au Grand studio- True Self Live RFI voir le clip - Soleil Noir, extrait de l'album.- In My Head Live RFI voir le clip. Line Up : Mary May : Chant & Choeurs, Ben Moroy : balafon, guitar, Brice Perda : soubassophone, Florent Berteau : batterie, Julien Cordin : percussions & choeurs, Nicolas Bongrand : trombone, Aristide Gonçalves : trompette & choeurs, Guillaume Grosso : sax baryton flûte traversière & choeurs, Michaël Havard : sax ténor & choeurs et Jean-Christophe Decourrière : guitare.Son : Benoit Letirant, Mathias Taylor.► Album Balaphonics & Mary May (Vlad Productions 2023).

Les enjeux internationaux
Au nord du Mali, les touaregs s'imposent après le départ des troupes de l'ONU

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 11:48


durée : 00:11:48 - Les Enjeux internationaux - par : Quentin Lafay - Le départ des troupes de l'ONU du Nord du Mali était planifié depuis des mois… Ce lundi, celles-ci ont organisé un dernier commando leur permettant de quitter la ville stratégique de Kidal. - invités : Luis Martinez Politiste et spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, directeur de recherche au CERI. Ses recherches portent sur l'Etat au Maghreb, la démocratisation, l'islamisme et la rente pétrolière.

Les Frappé.e.s
[Podcast Bourlinguez] Le récit d'une odyssée à travers l'Afrique de l'Ouest avec Frédéric Grimaud

Les Frappé.e.s

Play Episode Listen Later Sep 5, 2023 42:13


Je vous partage un épisode du podcast Bourlinguez que j'ai vraiment adoré ! Il s'agit de l'épisode #76 avec Frédéric Grimaud qui raconte son odyssée à travers l'Afrique de l'Ouest.À propos de l'épisode :Dans ce 76ème épisode Frédéric raconte son odyssée à travers l'Afrique de l'Ouest

Journal de l'Afrique
Tensions entre l'État malien et les ex-rebelles touaregs de la CMA

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 30, 2023 14:22


L'ex-rébellion touarègue du nord du Mali a accusé mardi l'armée de nouvelles frappes aériennes sur ses positions. De son côté, l'armée malienne explique dans un communiqué sur les réseaux sociaux, avoir procédé à des frappes aériennes dans le secteur d'Anéfis, mais "contre des colonnes de véhicules de groupes armés terroristes". Pour en parler en plateau, notre correspondant au Sahel Serge Daniel.

Rede Poderosa de Intrigas
O Tumor (Ibrahim Al-Koni)

Rede Poderosa de Intrigas

Play Episode Listen Later Aug 18, 2023 22:18


O Tumor é o primeiro livro do líbio Ibrahim Al-Koni, publicado aqui no Brasil pela Tabla. Ibrahim Al-Koni, nascido em meio aos Touaregs e que aprendeu a ler e escrever apenas aos 12 anos, é autor de mais de 100 livros publicados e um dos autores mais proeminentes do mundo árabe.  A história de um manto, símbolo de poder imbuído pelo Líder ao governante de um determinado oásis no deserto saariano, que se funde à pele do seu portador é uma grande metáfora para os perigos do poder não moderado. Quer saber o que achamos? Vem com a gente! * Atenção: Estão abertas as inscrições para a segunda temporada do Clube Porradeiro, onde leremos o calhamaço Vida e Destino, do Vassili Grossman. Para participar é muito fácil, É SÓ CLICAR AQUI E PREENCHER O FORMULÁRIO DE INSCRIÇÃO. Contribua com o Rede Poderosa sendo nosso assinante! Participação em episódios, grupinho do mal e muito mais! É muito fácil, é só se cadastrar na ⁠⁠⁠plataforma Orelo, nos seguir e escolher a sua faixa de apoio!⁠⁠⁠ ⁠⁠⁠Também estamos no YouTube! Se inscreva no nosso canal, curta, comente, compartilhe e vem com a gente!⁠⁠⁠ Para mais informações sobre este episódio e todos os outros, acessem nosso site ⁠⁠⁠www.centralredepoderosa.com.br⁠⁠⁠. Para acompanhar e interagir conosco, nos sigam no Instagram ⁠⁠⁠@centralredepoderosa⁠⁠⁠. Para sugestões, parcerias e tudo o mais, nosso e-mail redepoderosa@gmail.com também está disponível. Produção: Caio Lima (⁠⁠⁠@caiorede⁠⁠⁠) e Patricia Quartarollo (⁠⁠⁠@poderosoresumao⁠⁠⁠). Arte: Nátali Nuss (⁠⁠⁠@nuss.art⁠⁠⁠)

Musiques du monde
#SessionLive avec Tinariwen et le grand retour de Malan Mané du Super Mama Djombo

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 48:30


Tinariwen sort son 9ème album studio Amatssou (La peu), produit par le canadien Daniel lanois (U2, Peter Gabriel, Bob Dylan). Puis Malan Mané, artiste historique du Super Mama Djombo guinéen revient après une longue absence avec un nouvel album Fidjo di Lion. Nos premiers invités viennent du Sahara : Tinariwen, qui signifie « déserts » sont dans la #SessionLive.Depuis des décennies, les Tinariwen sont les ambassadeurs du peuple Touareg (Kel Tamashek), d'un mode de vie en harmonie avec la nature qui est plus que jamais menacée. Tout au long de leur neuvième album Amatssou, le légendaire collectif a entrepris d'explorer les sensibilités partagées entre leur blues du désert et la vibrante musique country de l'Amérique rurale. Enregistré à Djanet, une oasis dans le désert du sud de l'Algérie située dans le parc national du TassiliN'Ajjer, avec une production additionnelle de Daniel Lanois (Bob Dylan, U2, Emmylou Harris, Peter Gabriel, Willie Nelson), on retrouve dans Amatssou les lignes de guitare sinueuses et les grooves hypnotiques caractéristiques du groupe, qui cohabitent harmonieusement avec les banjos, violons et pedal steel.Bien que la culture touareg soit aussi ancienne que celle de la Grèce ou de la Rome antiques, les chansons d'Amatssou parlent de la réalité actuelle et souvent difficile de la vie des Touaregs aujourd'hui. Sans surprise, on y trouve des références passionnées à l'agitation politique et sociale qui règne au Mali. Pleines d'allégories poétiques, les paroles appellent à l'unité et à la liberté. Il y a des chansons de lutte et de résistance avec des références obliques aux récents bouleversements politiques désespérés au Mali et au pouvoir croissant des salafistes. Le message de Tinariwen n'a jamais été aussi urgent et convaincant que sur Amatssou.Tinariwen, le collectif touareg lauréat d'un Grammy, a entamé un marathon de 34 concerts à travers les États-Unis puis l'Europe.Titres interprétés au grand studio - Ezlan Live RFI voir vidéo native RFI Vidéos- extraits 7 Nation Army White Stripes et Heavy Sun Daniel Lanois- Arajghiyine, Tinariwen, extrait de l'album Amatssou- Kek Alghalm Live RFI voir vidéo native RFI Vidéos. Line Up : Sanou Ag Ahmed, Elaga AG Ahmid, guitare, voix ; Abdallah Ad Alhousseyni, voix, guitare ; et Said Ag Ayad, djembe, calebasse, derbouka.Son : Benoît Letirant & Mathias Taylor.► Album Amatssou, La Peur (Wedge 2023).Puis nous recevons Malan Mané, la voix du Super Mama Djombo, qui fut la bande son des indépendances au Cap-Vert et en Guinée-Bissau. C'est en France que le monsieur vit depuis 1990. Fidju di Lion, son nouvel album sonne comme une résurrection et sort sur Archieball, le label du saxophoniste américain Archie Shepp. Il est accompagné par Samuel Thiébaut, producteur du film « Bissau, le retour d'une idole» (Oléo Films).Disparu de la sphère musicale pendant des décennies, à tel point que certains le croyaient mort, le chanteur Malan Mané, voix incontournable du peuple de Guinée-Bissau au sein du groupe Super Mama Djombo, a enregistré début 2022 son premier album solo, à Lisbonne, aux célèbres studios Valentim de Carvalho, là même où furent gravés en 1979 les enregistrements historiques du groupe légendaire.C'est l'histoire d'une résurrection. Un classique du monde de la musique, un conte de fées qui, après tant de maux, finit bien. Cette histoire, faite de hauts de débats, c'est celle de Antonio « Malan » Mané, né en 1956 à Buba, quand la Guinée-Bissau vivait encore sous le joug colonial du Portugal. Trois ans plus tard, le massacre de Pidjiguiti sera l'étincelle qui va déclencher l'inéluctable mouvement vers l'émancipation de tout un peuple, une libération menée par le Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Grandi dans une famille de confession musulmane, le gamin haut comme trois mangues est très vite au contact avec ce parti, auquel il demeurera fidèle jusqu'au bout. Sur sa petite radio, son père écoutait les infos concernant le parti de libération, qu'Amilcar Cabral comptait mener à la victoire finale en 1974. En attendant, la famille déménage pour la capitale, Bissau, en 1969, et l'adolescent est alors tiraillé par deux passions : le foot et la musique. En bon fan du Cobiana Djazz, le mythique combo dont la bande-son boosta la rébellion, celui que l'on désigne d'un simple Malan, choisira son camp au moment de la proclamation d'indépendance, le 24 septembre 1973. Après quelques expériences, ce disciple du chanteur Laba Sosseh, la véritable étoile de Dakar, va rejoindre en 1975 le Mama Djombo, un groupe formé à la fin des années 1960 par de jeunes scouts guinéens, devenu « Super » depuis l'arrivée de Tundu, autodidacte sevré de Jimi Hendrix, et d'Atchouchi, compositeur en chef à la tonalité volontiers plus militante.Mama Djombo, le symbole fait bon sens à l'heure post-coloniale : ce nom s'inspire d'un fameux fétiche qui protégea les rangs clairsemés de guérilleros, une simple poignée qui va grossir au fil du temps, guidés par Amilcar Cabral, lunettes cerclées et verbe acéré, assassiné avant même d'avoir vu son petit pays se libérer. C'est le début d'une nouvelle histoire, pour Malan et les siens, qui sont érigés en ambassadeurs culturels par le premier Président, Luis Cabral, qui les emmène plus d'une fois dans ses tournées en Afrique, puis les envoie au festival de la jeunesse à La Havane, dont témoigne le LP Festival paru dans la foulée. Le succès est au rendez-vous. La recette du Super Mama Djombo ? Un sens du collectif, chacun de la douzaine de membres ayant voix au chapitre, et un savant dosage entre musiques à danser et mélodies à pleurer, à l'image de l'imparable tournerie qu'est Dissan Na M'bera, et la ballade Julia, une histoire d'amour et de deuil. Leur répertoire convoque la diversité ethnique du pays, et sur cette foi fédérative, ils vont écrire en kryol local leur légende, panafricaine, chantant Sol mayor por commandante, deuxième hymne national à la gloire d'Amilcar Cabral, comme honorant le griot N'Famara Mané.Titres jouésAmi I Guineense (je suis Guinéen)De Buba, chez moi, jusqu'à Bissau Sur le bateau LDG, un pélican m'a fait une confidence: « Quand tu seras à Bissau, dis à tous les gens que tu rencontreras : Peu importe que vous soyez catholiques ou musulmans Peu importe que vous soyez mandingues ou peuls ou balantes ou diolas Peu importe tout ça ! Seul compte ce que disent nos cartes d'identité : Je suis Guinéen, vous êtes Guinéens, tous nous sommes Guinéens ! »- Dissan Na m'bera extrait Super Mama Djombo - Fidju di Lion (fils du lion)Une chanson sur l'héritage du père fondateur de l'indépendance, assassiné en 1973 par les Portugais : Amilcar Cabral, « le lion ». Où sont ses fils  ? Y en a-t-il un seul, parmi les hommes politiques d'aujourd'hui, qui puisse se permettre de revendiquer son héritage ? Quel est-il, celui qui un jour deviendra peut-être enfin « le Fils du lion ».- Nelson Mandela Feat. Mamani Keita et Jupiter- Recado (le message)Ô notre Guinée Pères et mères je vous le demande  : Pourquoi avoir fait cette guerre autrefois si les camarades à présent tuent les camarades ?► Album Fidju di Lion (Archieball / L'Autre Distribution 2023). À lire sur RFI Musique« Bissau, le retour d'une idole» Tout Puissant Mama Djombo (Oléo Films).  

Le bijou comme un bisou
Le bijou comme un bisou #105 Mes légendes et bijoux d'amour

Le bijou comme un bisou

Play Episode Listen Later Feb 11, 2023 11:42


C'est la semaine de la Saint Valentin alors je vais vous parler de mes légendes et bijoux d'amour.   Dans le film Pretty Women avec Julia Roberts le collier du joaillier Fred que Richard Gere lui prête pour aller à l'opéra est découvert par l'équipe de production sur Rodéo Drive . C'était en 1990 depuis dans les créations Fred, il y a une collection Pretty Women, avec des coeurs dans les coeurs.   Si votre intention pour cette Saint valentin est de passer la bague au doigt, il y a chez les jumelles Karpov  une bague alliance en or rose où le tracé du coeur se superpose au cercle infini de l'amour. Elle s'appelle Aliona qui vient du grec et est la traduction russe de Hélène comme Hélène de Troie. La plus belle femme du monde. Son père Zeus séduit de Léda alors mariée à Tyndare. Hélène était tellement belle qu'elle est enlevée par Thésée. Puis tous les chefs de Grèce veulent l'épouser. Tyndare sacrifie son cheval et les prétendants montés sur la peau jurent de se porter mutuellement secours. Tyndare marie Hélène au roi de Sparte Ménélas. Puis le Prince troyen Pâris tombe amoureux d'Hélène et l'emmène à Troie. Ménélas rappelle le serment de secours collectif à tous les rois grecs et pendant 10 ans c'est la guerre. Finalement  Ménélas récupére Hélène dont il retombe amoureux.    Si pour cette Saint Valentin vous n'en êtes pas encore à la préparation de mariage mais à l'éclosion de sentiments, je vous conseille la Pensée. En langage des fleurs elle signifie « je pense à toi ». En légende elle fait référence à Io, que Zeus métamorphose en génisse. Io est malheureuse alors Cybèle, déesse de la Terre, fait surgir autour de la génisse un parterre de fleurs odorantes : des pensées, qui deviennent ainsi le symbole du souvenir.  En bijou au XIXe, la pensée sera beaucoup utilisée pour exprimer toute une gamme de sentiments alliant de la simple amitié jusqu'à la déclaration.  Le bijou est alors d'autant plus intime qu'il est un ingénieux message secret qui utilisent largement les allégories et les symboles auquels s'ajoutent les fragments du corps employés pour faire vivre l'aimé avec soi. Comme par exemple les bijoux en cheveux qui est une matière imputrescible et incarne l'immortalité du souvenir ou des sentiments et justement j'ai repéré chez Caillou Paris une jolie bague ancienne sur un anneau d'or jaune, une délicate pensée réalisée en cheveux exprime son magnifique message d'amour sous la protection d'un cadre de verre à l'or raynuré.    Bijou d'amour ethnique touareg : la croix d'Agadez. Sa légende : un jeune homme amoureux voulaiut déclarer sa flamme sa belle qui ne quittait pas la maison familiale. Alors il alla trouver le forgeron car, dans la société Touareg, cet artisan a une place tout à fait particulière : il peut pénétrer dans tous les foyers. Le forgeron touché par cette histoire d'amour imagine une symbolique très spéciale : il superpose la croix et le rond qui signifie le mot Amour dans la langue des Touaregs. Pour que le message n'apparaisse pas explicitement aux yeux de tous, le forgeron y grave d'autres motifs ce qui transforma le message en bijou. Puis il alla chez la jeune fille lui offrir le bijou d'amour.      J'ai été touchée par le message d'une bague de Club By Fyr. En duo, en or et en argent, elles sont réversibles et créent un message "never" et "alone" qui se complète si 2 bagues sont portées ou qui se choisit si on n'en abore une seule. Ce message exprime une promesse et raconte que l'amour est un ensemble de différences et de similitudes que l'on accepte comme un tout. Et si on se l'offre à soi même, cette bague symbolise que nous sommes tous uniques et ensembles dans un amour de soi bien compris et pré-requis à l'amour de l'autre.    Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche. Je vous souhaite une jolie semaine, à la semaine prochaine et plein de bisous comme un bijou.     Musique : Allan Deschamps - 0 Le Sign, No.5 The Day I Met Her - Esther Abrami-glued 

Baleine sous Gravillon (BSG)
HORS-SÉRIE S04HS11 Voyage en Amérique centrale 1/5 : Les "Cenotes" (grottes sous-marines) du Yucatan

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 14:27


Dans ce hors-série inclassable, Marc Mortelmans raconte sa traversée de l'Amérique centrale, entre 2005 et 2007. Bien avant de créer Baleine sous Gravillon, Marc était prof de plongée. Après 4 ans en Mer Rouge à Dahab puis Sharm El Sheikh en Égypte, une magnifique “cage dorée”, Marc décide d'aller se perdre en terre inconnue. Cap sur l'Amérique latine, sans but, sans argent, sans parler espagnol.   Objectif : Découvrir cette partie du monde, ses habitants, humains non-humains, ses paysages, ses sons, ses senteurs, ses langues, ses couleurs, ses cultures … “Peu importe la destination pourvu que l'horizon soit vaste” comme disent les Touaregs.   Les épisodes de cette série détaillent les aventures de Marc au long cours, backpack à une épaule, barda de plongée sur l'autre.  Le 1er épisode explique le contexte de cette époque et celui de “retraite à l'envers”, c'est-à-dire de voyager et de prendre son temps, pour explorer et découvrir, pour VIVRE en un mot, quand on est jeune plutôt que vieux et diminué. L'aventure démarre au Yucatan, au Mexique, où Marc découvre les “cenotes”, ces grottes inondées d'eau cristalline. Il raconte leur formation, leur faune et les étranges phénomènes optiques provoqués par le halocline, cette ligne de démarcation entre eau douce et eau salée …  Le 2e épisode commence au Bélize, petit confetto atlantique où l'on peut admirer le célèbre Blue Hole : un trou bleu foncé dans l'eau turquoise. Marc nous détaille cette curiosité géologique, avant de poursuivre le voyage au Guatemala et l'exceptionnel site maya de Tikal, les villes de Flores, Antigua, Panajachel, les lacs de Peten Itza et Atitlan et surtout les volcans. Marc s'est perdu avec un autre Mark sur l'un d'eux pendant deux jours, sans vivres ni eau.  Le 3e nous emporte au Honduras où Marc a travaillé 6 mois, à Utila, une des 3 îles des Bay Islands, paradis de la plongée. Marc y a rencontré ses premiers Requins baleines, des Tarpons (sortes de harengs géants) et mille autres merveilles improbables. Le voyage se poursuit au Nicaragua, sur les traces de ces Requins bouledogues qui remontent le fleuve San Juan pour rôder dans le lac Nicaragua … Marc arrive à la fin au Costa Rica où il bosse comme guide de plongée, à Tamarindo, côté pacifique donc. Baleine, Mantas, Requins “gatos” (chats, pointes blanches de récif), les plus époustouflantes plongées de sa vie.  Le 4e et dernier raconte la partie terrestre du Costa Rica, hotspot de biodiversité, paradis des grenouilles, des oiseaux et de tant d'autres espèces. Jusqu'àl'arrivée en Colombie en cabotant en pirogue le long de la côte panaméenne, sublime et désertée par les touristes. Et pour cause : c'est le paradis des narcotrafiquants …  Dans le tout dernier épisode en forme d'épilogue, Marc répond aux questions de Marco Malaspina le créateur de Bourlinguez ! un podcast qui invite les voyageurs à raconter leurs plus belles aventures. Ces récits ont été enregistrés pour Bourlinguez ! à la base. _______ On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu'on aime. Sous notre Gravillon vous trouverez... 4 podcasts, 1 site, 1 compte Instagram, 1 page + 1 groupe Facebook et 1 asso : https://baleinesousgravillon.com/liens-2 Tous nos podcasts sont faits bénévolement. Ils sont gratuits, sans pub et accessibles à tous. Vous pouvez faire un don sur Helloasso (ou sur Tipeee), adhérer à l'asso BSG, ou installer gratuitement le moteur de recherche Lilo et nous reverser vos gouttes : https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG http://bit.ly/Tipeee_BSG Pour nous aider, vous pouvez aussi partager nos liens, et surtout nous laisser un avis sur Apple Podcast ET Spotify. Nous serons ainsi plus visibles et mieux recommandés. Merci :) Nous vous accompagnons pour créer votre podcast. Nous proposons des conférences et animons des tables rondes. Nous cherchons des partenaires : contact@baleinesousgravillon.com 

Baleine sous Gravillon (BSG)
HORS-SÉRIE S04HS12 Voyage en Amérique centrale 2/5 : Perdu dans une jungle au Guatemala

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 13:22


Dans ce hors-série inclassable, Marc Mortelmans raconte sa traversée de l'Amérique centrale, entre 2005 et 2007. Bien avant de créer Baleine sous Gravillon, Marc était prof de plongée. Après 4 ans en Mer Rouge à Dahab puis Sharm El Sheikh en Égypte, une magnifique “cage dorée”, Marc décide d'aller se perdre en terre inconnue. Cap sur l'Amérique latine, sans but, sans argent, sans parler espagnol.   Objectif : Découvrir cette partie du monde, ses habitants, humains non-humains, ses paysages, ses sons, ses senteurs, ses langues, ses couleurs, ses cultures … “Peu importe la destination pourvu que l'horizon soit vaste” comme disent les Touaregs.   Les épisodes de cette série détaillent les aventures de Marc au long cours, backpack à une épaule, barda de plongée sur l'autre. Le 1er épisode explique le contexte de cette époque et celui de “retraite à l'envers”, c'est-à-dire de voyager et de prendre son temps, pour explorer et découvrir, pour VIVRE en un mot, quand on est jeune plutôt que vieux et diminué. L'aventure démarre au Yucatan, au Mexique, où Marc découvre les “cenotes”, ces grottes inondées d'eau cristalline. Il raconte leur formation, leur faune et les étranges phénomènes optiques provoqués par le halocline, cette ligne de démarcation entre eau douce et eau salée … Le 2e épisode commence au Bélize, petit confetto atlantique où l'on peut admirer le célèbre Blue Hole : un trou bleu foncé dans l'eau turquoise. Marc nous détaille cette curiosité géologique, avant de poursuivre le voyage au Guatemala et l'exceptionnel site maya de Tikal, les villes de Flores, Antigua, Panajachel, les lacs de Peten Itza et Atitlan et surtout les volcans. Marc s'est perdu avec un autre Mark sur l'un d'eux pendant deux jours, sans vivres ni eau. Le 3e nous emporte au Honduras où Marc a travaillé 6 mois, à Utila, une des 3 îles des Bay Islands, paradis de la plongée. Marc y a rencontré ses premiers Requins baleines, des Tarpons (sortes de harengs géants) et mille autres merveilles improbables. Le voyage se poursuit au Nicaragua, sur les traces de ces Requins bouledogues qui remontent le fleuve San Juan pour rôder dans le lac Nicaragua … Marc arrive à la fin au Costa Rica où il bosse comme guide de plongée, à Tamarindo, côté pacifique donc. Baleine, Mantas, Requins “gatos” (chats, pointes blanches de récif), les plus époustouflantes plongées de sa vie. Le 4e et dernier raconte la partie terrestre du Costa Rica, hotspot de biodiversité, paradis des grenouilles, des oiseaux et de tant d'autres espèces. Jusqu'àl'arrivée en Colombie en cabotant en pirogue le long de la côte panaméenne, sublime et désertée par les touristes. Et pour cause : c'est le paradis des narcotrafiquants … Dans le tout dernier épisode en forme d'épilogue, Marc répond aux questions de Marco Malaspina le créateur de Bourlinguez ! un podcast qui invite les voyageurs à raconter leurs plus belles aventures. Ces récits ont été enregistrés pour Bourlinguez ! à la base. _______ On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu'on aime. Sous notre Gravillon vous trouverez... 4 podcasts, 1 site, 1 compte Instagram, 1 page + 1 groupe Facebook et 1 asso : https://baleinesousgravillon.com/liens-2 Tous nos podcasts sont faits bénévolement. Ils sont gratuits, sans pub et accessibles à tous. Vous pouvez faire un don sur Helloasso (ou sur Tipeee), adhérer à l'asso BSG, ou installer gratuitement le moteur de recherche Lilo et nous reverser vos gouttes : https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG http://bit.ly/Tipeee_BSG Pour nous aider, vous pouvez aussi partager nos liens, et surtout nous laisser un avis sur Apple Podcast ET Spotify. Nous serons ainsi plus visibles et mieux recommandés. Merci :) Nous vous accompagnons pour créer votre podcast. Nous proposons des conférences et animons des tables rondes. Nous cherchons des partenaires : contact@baleinesousgravillon.com

Baleine sous Gravillon (BSG)
HORS-SÉRIE S04HS13 Voyage en Amérique centrale 3/5 : De mystérieux Requins ... d'eau douce !!!!!

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 16:01


Dans ce hors-série inclassable, Marc Mortelmans raconte sa traversée de l'Amérique centrale, entre 2005 et 2007. Bien avant de créer Baleine sous Gravillon, Marc était prof de plongée. Après 4 ans en Mer Rouge à Dahab puis Sharm El Sheikh en Égypte, une magnifique “cage dorée”, Marc décide d'aller se perdre en terre inconnue. Cap sur l'Amérique latine, sans but, sans argent, sans parler espagnol.   Objectif : Découvrir cette partie du monde, ses habitants, humains non-humains, ses paysages, ses sons, ses senteurs, ses langues, ses couleurs, ses cultures … “Peu importe la destination pourvu que l'horizon soit vaste” comme disent les Touaregs.   Les épisodes de cette série détaillent les aventures de Marc au long cours, backpack à une épaule, barda de plongée sur l'autre. Le 1er épisode explique le contexte de cette époque et celui de “retraite à l'envers”, c'est-à-dire de voyager et de prendre son temps, pour explorer et découvrir, pour VIVRE en un mot, quand on est jeune plutôt que vieux et diminué. L'aventure démarre au Yucatan, au Mexique, où Marc découvre les “cenotes”, ces grottes inondées d'eau cristalline. Il raconte leur formation, leur faune et les étranges phénomènes optiques provoqués par le halocline, cette ligne de démarcation entre eau douce et eau salée … Le 2e épisode commence au Bélize, petit confetto atlantique où l'on peut admirer le célèbre Blue Hole : un trou bleu foncé dans l'eau turquoise. Marc nous détaille cette curiosité géologique, avant de poursuivre le voyage au Guatemala et l'exceptionnel site maya de Tikal, les villes de Flores, Antigua, Panajachel, les lacs de Peten Itza et Atitlan et surtout les volcans. Marc s'est perdu avec un autre Mark sur l'un d'eux pendant deux jours, sans vivres ni eau. Le 3e nous emporte au Honduras où Marc a travaillé 6 mois, à Utila, une des 3 îles des Bay Islands, paradis de la plongée. Marc y a rencontré ses premiers Requins baleines, des Tarpons (sortes de harengs géants) et mille autres merveilles improbables. Le voyage se poursuit au Nicaragua, sur les traces de ces Requins bouledogues qui remontent le fleuve San Juan pour rôder dans le lac Nicaragua … Marc arrive à la fin au Costa Rica où il bosse comme guide de plongée, à Tamarindo, côté pacifique donc. Baleine, Mantas, Requins “gatos” (chats, pointes blanches de récif), les plus époustouflantes plongées de sa vie. Le 4e et dernier raconte la partie terrestre du Costa Rica, hotspot de biodiversité, paradis des grenouilles, des oiseaux et de tant d'autres espèces. Jusqu'àl'arrivée en Colombie en cabotant en pirogue le long de la côte panaméenne, sublime et désertée par les touristes. Et pour cause : c'est le paradis des narcotrafiquants … Dans le tout dernier épisode en forme d'épilogue, Marc répond aux questions de Marco Malaspina le créateur de Bourlinguez ! un podcast qui invite les voyageurs à raconter leurs plus belles aventures. Ces récits ont été enregistrés pour Bourlinguez ! à la base. _______ On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu'on aime. Sous notre Gravillon vous trouverez... 4 podcasts, 1 site, 1 compte Instagram, 1 page + 1 groupe Facebook et 1 asso : https://baleinesousgravillon.com/liens-2 Tous nos podcasts sont faits bénévolement. Ils sont gratuits, sans pub et accessibles à tous. Vous pouvez faire un don sur Helloasso (ou sur Tipeee), adhérer à l'asso BSG, ou installer gratuitement le moteur de recherche Lilo et nous reverser vos gouttes : https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG http://bit.ly/Tipeee_BSG Pour nous aider, vous pouvez aussi partager nos liens, et surtout nous laisser un avis sur Apple Podcast ET Spotify. Nous serons ainsi plus visibles et mieux recommandés. Merci :) Nous vous accompagnons pour créer votre podcast. Nous proposons des conférences et animons des tables rondes. Nous cherchons des partenaires : contact@baleinesousgravillon.com 

Baleine sous Gravillon (BSG)
HORS-SÉRIE S04HS14 Voyage en Amérique centrale 4/5 : Le regard de la Rainette aux yeux rouges

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 13:01


Dans ce hors-série inclassable, Marc Mortelmans raconte sa traversée de l'Amérique centrale, entre 2005 et 2007. Bien avant de créer Baleine sous Gravillon, Marc était prof de plongée. Après 4 ans en Mer Rouge à Dahab puis Sharm El Sheikh en Égypte, une magnifique “cage dorée”, Marc décide d'aller se perdre en terre inconnue. Cap sur l'Amérique latine, sans but, sans argent, sans parler espagnol.   Objectif : Découvrir cette partie du monde, ses habitants, humains non-humains, ses paysages, ses sons, ses senteurs, ses langues, ses couleurs, ses cultures … “Peu importe la destination pourvu que l'horizon soit vaste” comme disent les Touaregs.   Les épisodes de cette série détaillent les aventures de Marc au long cours, backpack à une épaule, barda de plongée sur l'autre. Le 1er épisode explique le contexte de cette époque et celui de “retraite à l'envers”, c'est-à-dire de voyager et de prendre son temps, pour explorer et découvrir, pour VIVRE en un mot, quand on est jeune plutôt que vieux et diminué. L'aventure démarre au Yucatan, au Mexique, où Marc découvre les “cenotes”, ces grottes inondées d'eau cristalline. Il raconte leur formation, leur faune et les étranges phénomènes optiques provoqués par le halocline, cette ligne de démarcation entre eau douce et eau salée … Le 2e épisode commence au Bélize, petit confetto atlantique où l'on peut admirer le célèbre Blue Hole : un trou bleu foncé dans l'eau turquoise. Marc nous détaille cette curiosité géologique, avant de poursuivre le voyage au Guatemala et l'exceptionnel site maya de Tikal, les villes de Flores, Antigua, Panajachel, les lacs de Peten Itza et Atitlan et surtout les volcans. Marc s'est perdu avec un autre Mark sur l'un d'eux pendant deux jours, sans vivres ni eau. Le 3e nous emporte au Honduras où Marc a travaillé 6 mois, à Utila, une des 3 îles des Bay Islands, paradis de la plongée. Marc y a rencontré ses premiers Requins baleines, des Tarpons (sortes de harengs géants) et mille autres merveilles improbables. Le voyage se poursuit au Nicaragua, sur les traces de ces Requins bouledogues qui remontent le fleuve San Juan pour rôder dans le lac Nicaragua … Marc arrive à la fin au Costa Rica où il bosse comme guide de plongée, à Tamarindo, côté pacifique donc. Baleine, Mantas, Requins “gatos” (chats, pointes blanches de récif), les plus époustouflantes plongées de sa vie. Le 4e et dernier raconte la partie terrestre du Costa Rica, hotspot de biodiversité, paradis des grenouilles, des oiseaux et de tant d'autres espèces. Jusqu'àl'arrivée en Colombie en cabotant en pirogue le long de la côte panaméenne, sublime et désertée par les touristes. Et pour cause : c'est le paradis des narcotrafiquants … Dans le tout dernier épisode en forme d'épilogue, Marc répond aux questions de Marco Malaspina le créateur de Bourlinguez ! un podcast qui invite les voyageurs à raconter leurs plus belles aventures. Ces récits ont été enregistrés pour Bourlinguez ! à la base. _______ On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu'on aime. Sous notre Gravillon vous trouverez... 4 podcasts, 1 site, 1 compte Instagram, 1 page + 1 groupe Facebook et 1 asso : https://baleinesousgravillon.com/liens-2 Tous nos podcasts sont faits bénévolement. Ils sont gratuits, sans pub et accessibles à tous. Vous pouvez faire un don sur Helloasso (ou sur Tipeee), adhérer à l'asso BSG, ou installer gratuitement le moteur de recherche Lilo et nous reverser vos gouttes : https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG http://bit.ly/Tipeee_BSG Pour nous aider, vous pouvez aussi partager nos liens, et surtout nous laisser un avis sur Apple Podcast ET Spotify. Nous serons ainsi plus visibles et mieux recommandés. Merci :) Nous vous accompagnons pour créer votre podcast. Nous proposons des Fresques de la biodiversité, des conférences et animons des tables rondes.  Nous cherchons des partenaires : contact@baleinesousgravillon.com

Baleine sous Gravillon (BSG)
HORS-SÉRIE S04HS15 Voyage en Amérique centrale 5/5 : Va vers ton risque, ta chance, ton bonheur !

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 19:16


Dans ce hors-série inclassable, Marc Mortelmans raconte sa traversée de l'Amérique centrale, entre 2005 et 2007. Bien avant de créer Baleine sous Gravillon, Marc était prof de plongée. Après 4 ans en Mer Rouge à Dahab puis Sharm El Sheikh en Égypte, une magnifique “cage dorée”, Marc décide d'aller se perdre en terre inconnue. Cap sur l'Amérique latine, sans but, sans argent, sans parler espagnol.   Objectif : Découvrir cette partie du monde, ses habitants, humains non-humains, ses paysages, ses sons, ses senteurs, ses langues, ses couleurs, ses cultures … “Peu importe la destination pourvu que l'horizon soit vaste” comme disent les Touaregs.   Les épisodes de cette série détaillent les aventures de Marc au long cours, backpack à une épaule, barda de plongée sur l'autre. Le 1er épisode explique le contexte de cette époque et celui de “retraite à l'envers”, c'est-à-dire de voyager et de prendre son temps, pour explorer et découvrir, pour VIVRE en un mot, quand on est jeune plutôt que vieux et diminué. L'aventure démarre au Yucatan, au Mexique, où Marc découvre les “cenotes”, ces grottes inondées d'eau cristalline. Il raconte leur formation, leur faune et les étranges phénomènes optiques provoqués par le halocline, cette ligne de démarcation entre eau douce et eau salée … Le 2e épisode commence au Bélize, petit confetto atlantique où l'on peut admirer le célèbre Blue Hole : un trou bleu foncé dans l'eau turquoise. Marc nous détaille cette curiosité géologique, avant de poursuivre le voyage au Guatemala et l'exceptionnel site maya de Tikal, les villes de Flores, Antigua, Panajachel, les lacs de Peten Itza et Atitlan et surtout les volcans. Marc s'est perdu avec un autre Mark sur l'un d'eux pendant deux jours, sans vivres ni eau. Le 3e nous emporte au Honduras où Marc a travaillé 6 mois, à Utila, une des 3 îles des Bay Islands, paradis de la plongée. Marc y a rencontré ses premiers Requins baleines, des Tarpons (sortes de harengs géants) et mille autres merveilles improbables. Le voyage se poursuit au Nicaragua, sur les traces de ces Requins bouledogues qui remontent le fleuve San Juan pour rôder dans le lac Nicaragua … Marc arrive à la fin au Costa Rica où il bosse comme guide de plongée, à Tamarindo, côté pacifique donc. Baleine, Mantas, Requins “gatos” (chats, pointes blanches de récif), les plus époustouflantes plongées de sa vie. Le 4e et dernier raconte la partie terrestre du Costa Rica, hotspot de biodiversité, paradis des grenouilles, des oiseaux et de tant d'autres espèces. Jusqu'àl'arrivée en Colombie en cabotant en pirogue le long de la côte panaméenne, sublime et désertée par les touristes. Et pour cause : c'est le paradis des narcotrafiquants … Dans le tout dernier épisode en forme d'épilogue, Marc répond aux questions de Marco Malaspina le créateur de Bourlinguez ! un podcast qui invite les voyageurs à raconter leurs plus belles aventures. Ces récits ont été enregistrés pour Bourlinguez ! à la base. _______  

Invité Afrique
Guillaume Soto-Mayor: «L'EIGS menace l'unité du Mali et la stabilité de toute l'Afrique de l'Ouest»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2022 6:11


La région de Ménaka subit depuis mars les assauts de la branche sahélienne du groupe État islamique (EIGS) qui tente de s'installer durablement dans cette partie du nord-est du Mali, proche du Niger et du Burkina Faso. Une région jusqu'alors sécurisée par des groupes armés maliens signataires de l'accord de paix de 2015 et alliés des autorités de Bamako, mais où les jihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, contrôlent également certaines parties du territoire. C'est principalement à ses rivaux d'al-Qaïda que l'EIGS s'attaque depuis des mois, massacrant au passage des centaines de civils. Des affrontements sont régulièrement signalés, et l'assise de l'EIGS semble se renforcer inéluctablement, menaçant la sécurité de ces régions du nord du Mali et, plus globalement, du Niger, du Burkina Faso, et de toute la sous-région. Guillaume Soto-Mayor est chercheur associé au Middle East Institute, spécialiste des groupes jihadistes au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Il estime que c'est un tournant majeur, pour l'unité du Mali et la sécurité de toute l'Afrique de l'Ouest, qui est en train de se jouer. Depuis mars, le groupe État islamique est à l'offensive dans le nord-est du Mali, il contrôle deux cercles sur trois dans la région de Ménaka et mène des attaques de plus en plus près de la ville de Ménaka et même, tout récemment, de Gao. Est-ce que vous pourriez nous donner un aperçu de l'état des forces actuelles de l'EIGS ? Guillaume Soto-Mayor : Pour évaluer la présence et la force du groupe, il est intéressant de mesurer sa capacité simultanée d'action et de présence, aussi bien dans les régions de Gao et de Ménaka, mais également de plus en plus dans l'Oudalan, dans la région des Trois frontières, au nord du Burkina Faso, dans laquelle le groupe EI qui avait été chassé par al-Qaïda il y a deux ans, met de nouveau pied, et dans lequel il affronte la branche d'al-Qaïda qui s'appelle Ansarou al-Islam, mais également dans les régions de Tombouctou, dans les communes de Gossi et de Hombori, près de Douentza, où l'État islamique est actuellement à l'offensive contre la Katiba Macina et la Katiba Serma. C'est-à-dire que le groupe se sent suffisamment fort pour affronter Al-Qaïda, principalement, dans toutes ces régions à la fois.  On a une idée du nombre d'hommes, du matériel ? Des images récentes de l'allégeance de la province de l'État islamique au Sahel, au nouveau leader de l'État islamique, à Andéramboukane, montre environ 150 à 200 combattants présents, rien que dans cette zone qui est donc à l'est de la région de Ménaka. Et les différentes constitutions de katibas, dans les différentes régions que je viens d'évoquer, indiqueraient que le groupe a une capacité de déployer environ 1 000 à 1 200 combattants, mais c'est très compliqué à évaluer, donc ce sont des estimations. En tout cas, on est passé en quelques mois d'un groupe qui était désorganisé, éparpillé et désargenté, à l'été 2021, à un groupe qui est capable de réaliser une offensive multiple, d'avoir une progression territoriale extrêmement rapide, et tout ça pose véritablement question. Et ce renforcement de la branche sahélienne du groupe État islamique est synonyme de tragédie pour les civils : on parle, selon les estimations des communautés locales, de plus de 900 morts depuis mars. Sa présence et le contrôle territorial de l'État islamique s'accompagnent de violences accrues contre les civils. À chaque fois qu'ils arrivent dans de nouveaux territoires, ils lancent des ultimatums aux populations civiles : « vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous ». C'est une vision sans compromis du jihad. On voit les cycles de représailles se multiplier, les exécutions sommaires dans toutes leurs zones d'opérations. Mais également les vols de bétail, les destructions de villages, etc. Les humanitaires sont également considérés comme des cibles légitimes, et donc dans ces zones où l'État malien est absent depuis des années, ce sont des milliers de personnes qui vont souffrir et qui souffrent déjà.   Face aux jihadistes du groupe État islamique, le MSA et le Gatia – deux groupes armés locaux signataires de l'accord de paix de 2015 – tentent de défendre les populations avec, plus récemment, les ex-rebelles de la CMA. Il y a aussi les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, qui ne veulent pas laisser leurs rivaux de l'EIGS s'implanter durablement dans ces régions de Ménaka et de Gao. En revanche, l'armée malienne est tout à fait absente. Comment est-ce que vous l'expliquez ?    C'est très difficile. On peut s'interroger peut-être sur la faiblesse ou les capacités réelles de l'armée malienne à intervenir. On peut évoquer un manque de confiance, ou de coopération entre les groupes armés présents dans cette zone et l'armée malienne. En tout cas, cette absence, notamment avec la présence de l'armée malienne à Ménaka, pose véritablement question, elle interroge… À Ménaka où les supplétifs russes de l'armée sont également déployés… Absolument. Cette coopération militaire est un choix souverain qu'il faut respecter, en tout cas, pour le moment, ce qui est certain, c'est que les groupes jihadistes progressent et que l'armée malienne ne semble pas avoir la volonté, et c'est ça qui interroge le plus, de répondre à cette progression. Ce que cela laisse aux populations, c'est un sentiment d'abandon total, d'un laisser-faire ou en tout cas d'un désintérêt de Bamako face à leur sort. ►À lire aussi : Grand Reportage - Mali : quand il ne reste que la fuite, récits de victimes Donc que l'EIGS prenne le contrôle de ces régions, où que des groupes locaux les repoussent, il y a selon vous un risque pour l'unité du Mali. Je serais prudent sur ces dimensions, mais oui, je pense que c'est un risque réel. Le conflit date maintenant de nombreuses années, les populations ont énormément souffert, et actuellement, il y a un appel général de toute la population du Nord, à combattre ces groupes. Et donc face au sentiment d'abandon de l'État malien, on remarque que même un général de l'armée malienne, le général Ag Gamou qui est aussi le responsable du Gatia, en appelle aux Touaregs de toute la région, c'est-à-dire également à des combattants étrangers au Mali, à venir les aider face à cette menace encore une fois existentielle pour les communautés. Le risque est donc immense pour le Mali, mais aussi pour le Niger, le Burkina et les autres pays ouest-africains ? Le pourquoi de ces capacités opérationnelles vient de la capacité du groupe EI à s'être renforcé d'un point de vue humain, avec la présence de combattants nigérians, mais aussi de combattants de la Libye, en plus petit nombre. Et deuxièmement, d'avoir récupéré de l'argent, d'avoir récupéré un soutien logistique, via un couloir de transmission très efficace, reliant le sud-est du Mali et la zone des Trois frontières, au nord-est du Nigeria, au nord de la région de Sokoto. Et ce couloir, la viabilité de cette transmission entre l'État islamique en Afrique de l'Ouest et l'État islamique au Sahara, montre la capacité du groupe à opérer conjointement, de concerts, dans son expansion opérationnelle. C'est véritablement un tournant pour la sous-région. C'est un tournant, car là, pour la première fois, vous avez un groupe qui est très bien interconnecté, qui est fort tactiquement, qui est capable d'affronter al-Qaïda sur l'ensemble de son territoire, et donc qui menace aussi bien l'Algérie que la Mauritanie, et également le reste du Burkina Faso. C'est une menace régionale que l'expansion de l'État islamique. C'est une double menace pour la région parce que c'est aussi une menace qui s'accompagne de l'expansion d'Al-Qaïda vers le sud, il ne faut jamais oublier ça ! Trois exemples très récents : une opération à la frontière togolaise et béninoise, une présence également dans la région de Kayes au Mali, dans cette région qui s'approche de la frontière sénégalaise et de la frontière mauritanienne, et une présence également de plus en plus signalée au nord du Ghana et au nord de la Côte d'Ivoire. Donc le retour en force de l'État islamique au centre du Sahel est accompagné malheureusement d'une expansion d'Al-Qaïda qui pourrait menacer les capitales aussi bien du centre au Sahel, que les populations du nord des pays côtiers dans les prochains mois, dans les prochaines années. ►À lire aussi : Le nord du Togo, une région davantage ciblée par les terroristes

Musiques du monde
#SessionLive Justin Adams et Mauro Durante

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Aug 21, 2022 48:30


Still Moving (Ponderosa Music Records) célèbre la rencontre entre le producteur, compositeur et guitar hero anglais Justin Adams et Mauro Durante, fervent violonist hero italien, leader du Canzoniere Grecanico Salentino et défenseur viscéral de la pizzica, la musique traditionnelle des Pouilles. ► Canzoniere Grecanico Salentino   ► Présentation. Justin Adams est le guitariste de Robert Plant, producteur de Tinariwen, Lo'Jo, Rachid Taha, amoureux de musique africaine, il a notamment sorti JuJu, il y a quelques années, avec le Gambien Juldeh Camara (violon à une corde, banjo à deux cordes) et de groove nord-africain, créateur d'un blues métissé ultra brut. Ses collaborations avec Jah Wobble et Sinead O'Connor ont toujours aussi été empreints de cet esprit post-punk londonien. Avide de découvertes, cela fait quelques années qu'il a découvert la Trans des Pouilles. Il a d'ailleurs participé plusieurs fois à La Notte de La Taranta, le plus emblématique festival de la région. C'est d'ailleurs à Melpignano en 2011 qu'il joue, pour la première fois, sur scène avec Mauro Durante, véritable super star locale, violoniste et percussionniste à l'énergie débridée.     Dix ans plus tard, à la faveur de leurs confinements respectifs que l'idée de produire ce duo a émergé. Still Moving en est le fruit et oui on bouge toujours.   Titres interprétés au Grand studio - Dark Road Down, Live RFI voir le clip - Amara Terra Mia, extrait de l'album Still Moving - Still Moving, Live RFI voir le clip  - Cupa Cupa, Live RFI.   Musiciens - Justin Adams - Guitare et chant - Mauro Durante - Violon, tamburello, daf et chant. Son : Mathias Taylor, Fabien Mugneret et Benoît Letirant.   Playlist - Tinariwen Le chant des fauves (choix de Justin) voir le clip  - Ludovico Einaudi Taranta (choix de Mauro) voir le clip  - Muddy Waters And Still a Fool (choix de Justin) - Canzoniere Grecanico Salentino Balla Nina (choix de Mauro) voir le clip.     Justin Adams a choisi un titre de Tinariwen car Wedge réédite 2 albums emblématiques du groupe : The Radio Tisdas Session, initialement sorti en 2002, et Amassakoul en 2004. Il y a quelque chose d'universel dans la musique de Tinariwen. Mais pour bien comprendre leur message, il faut comprendre d'où ils viennent. Les Tinariwen sont des Touaregs, descendants d'une tribu berbère nomade qui a parcouru le désert du Sahara pendant des milliers d'années.   (Rediffusion).

Le goût du monde
Le partage alimentaire en Mongolie, l'appel du bonheur

Le goût du monde

Play Episode Listen Later Jul 23, 2022 48:30


Autour du feu, et de la marmite, il s'y raconte bien plus et bien d'autres choses que des recettes, ou bien, ce serait une recette universelle qui puisse se mitonner partout et qu'importe les moyens. Dans le désert, sous la tente, en pleine mer, perdus dans la pampa, ou la steppe il est une cuisine universelle : celle du partage. En Mongolie, dans les villes comme dans la steppe, le partage alimentaire est un mode de vie, ritualisé, incarné : le partage de nourriture et l'hospitalité appellent le bonheur pour les hommes, les ancêtres, les âmes. Ils garantissent du bon ordre des relations sociales, de l'harmonie des mondes, et de la bonne santé du troupeau. Au fil de l'année, la nuit comme le jour, les portes restent ouvertes, un thé au lait toujours prêt pour accueillir un visiteur, qu'il se présente à l'improviste ou que sa venue soit attendue. La vie est organisée pour s'assurer une bonne circulation de la nourriture grâce aux nombreuses visites, données ou reçues. Le partage est structurant, il crée une chaîne sociale. À travers la viande, l'os, le lait et ses dérivés, les raviolis et les gâteaux semelles, le thé, la nourriture de sa préparation au partage, c'est toute une façon de vive et de penser qui se révèle Avec Sandrine Ruhlman, anthropologue au CNRS-Musée national d'Histoire naturelle. Elle est spécialiste des pratiques et des techniques alimentaires en Mongolie. Elle est l'auteure de plusieurs articles, et de « L'appel du bonheur. Le partage alimentaire mongol », dans la collection Nord Asie du Centre d'Études mongoles et sibériennes. Pour aller plus loin Les 5 volumes de la collection Nord-Asie du Centre d'Études mongoles et sibériennes publiée avec l'École pratique des Hautes Études. Le partage des prémices et du fond de la marmite. Essai d'anthropologie des pratiques alimentaires chez les Mongols. Thèse de Doctorat en Anthropologie sociale et ethnologies, EHESS Paris. Les nourritures enveloppées du Mois blanc – nourriture de fête du Nouvel an lunaire, de Sandrine Ruhlman – OCHA , en ligne sur le mangeur Ocha L'os distinct et la chair indifférente, de Robert Hamayon – Études mongoles. Anthropologie de la cuisine et des manières de tables, Jean-Pierre Poulain Le système des cuissons dans la tradition culinaire chinoise, de Françoise Sabban, Annales Pour une ethnologie culinaire, de Yvonne Verdier – L'Homme 1969. Tout un monde au creux d'un plat. Propos sur la grande écuelle des Touaregs de Saskia Walentowitz, journal des africanistes, 2006 Désert – Le Goût du monde sur RFI Le groupe de musique The Hu Un monde plus grand, de Fabienne Berthaud – 2019.   Diaporama     Programmation musicale - The legend of mother swan, de The Hu - Joga, de Björk.  

Le goût du monde
Le partage alimentaire en Mongolie, l'appel du bonheur

Le goût du monde

Play Episode Listen Later Jul 23, 2022 48:30


Autour du feu, et de la marmite, il s'y raconte bien plus et bien d'autres choses que des recettes, ou bien, ce serait une recette universelle qui puisse se mitonner partout et qu'importe les moyens. Dans le désert, sous la tente, en pleine mer, perdus dans la pampa, ou la steppe il est une cuisine universelle : celle du partage. En Mongolie, dans les villes comme dans la steppe, le partage alimentaire est un mode de vie, ritualisé, incarné : le partage de nourriture et l'hospitalité appellent le bonheur pour les hommes, les ancêtres, les âmes. Ils garantissent du bon ordre des relations sociales, de l'harmonie des mondes, et de la bonne santé du troupeau. Au fil de l'année, la nuit comme le jour, les portes restent ouvertes, un thé au lait toujours prêt pour accueillir un visiteur, qu'il se présente à l'improviste ou que sa venue soit attendue. La vie est organisée pour s'assurer une bonne circulation de la nourriture grâce aux nombreuses visites, données ou reçues. Le partage est structurant, il crée une chaîne sociale. À travers la viande, l'os, le lait et ses dérivés, les raviolis et les gâteaux semelles, le thé, la nourriture de sa préparation au partage, c'est toute une façon de vive et de penser qui se révèle Avec Sandrine Ruhlman, anthropologue au CNRS-Musée national d'Histoire naturelle. Elle est spécialiste des pratiques et des techniques alimentaires en Mongolie. Elle est l'auteure de plusieurs articles, et de « L'appel du bonheur. Le partage alimentaire mongol », dans la collection Nord Asie du Centre d'Études mongoles et sibériennes. Pour aller plus loin Les 5 volumes de la collection Nord-Asie du Centre d'Études mongoles et sibériennes publiée avec l'École pratique des Hautes Études. Le partage des prémices et du fond de la marmite. Essai d'anthropologie des pratiques alimentaires chez les Mongols. Thèse de Doctorat en Anthropologie sociale et ethnologies, EHESS Paris. Les nourritures enveloppées du Mois blanc – nourriture de fête du Nouvel an lunaire, de Sandrine Ruhlman – OCHA , en ligne sur le mangeur Ocha L'os distinct et la chair indifférente, de Robert Hamayon – Études mongoles. Anthropologie de la cuisine et des manières de tables, Jean-Pierre Poulain Le système des cuissons dans la tradition culinaire chinoise, de Françoise Sabban, Annales Pour une ethnologie culinaire, de Yvonne Verdier – L'Homme 1969. Tout un monde au creux d'un plat. Propos sur la grande écuelle des Touaregs de Saskia Walentowitz, journal des africanistes, 2006 Désert – Le Goût du monde sur RFI Le groupe de musique The Hu Un monde plus grand, de Fabienne Berthaud – 2019.   Diaporama     Programmation musicale - The legend of mother swan, de The Hu - Joga, de Björk.  

Bourlinguez
Bourlinguez #76 - Frédéric x Afrique de l'Ouest

Bourlinguez

Play Episode Listen Later Jun 21, 2022 40:44


Dans ce 76ème épisode Frédéric raconte son odyssée à travers l'Afrique de l'Ouest

KTOTV / La Foi prise au Mot
Saint Charles de Foucauld

KTOTV / La Foi prise au Mot

Play Episode Listen Later May 15, 2022 52:02


Le 15 mai 2022, un nouveau saint est élevé sur les autels : Charles de Foucauld. Militaire, converti, mystique, apôtre de la pauvreté, ami de l'islam et de la culture des Touaregs, son itinéraire complexe et parfois tourmenté le rend d'une surprenante actualité. Qui fut Charles de Foucauld et comment peut-il nous parler aujourd'hui ? Régis Burnet reçoit le Père Escudier et Margarita Saldaña.

Revue de presse française
À la Une: Saint Charles de Foucauld, soldat devenu moine

Revue de presse française

Play Episode Listen Later May 14, 2022 4:16


C'est demain matin, place Saint-Pierre, que, parmi dix figures de l'Église catholique, sera canonisé le Français Charles de Foucauld. Si son état de santé le permet, le pape François célébrera la canonisation de « l'ermite de Tamanrasset ». Charles de Foucauld ? C'est au Sahara, où il vécut une quinzaine d'années parmi les Touaregs, que s'est forgé le « destin incroyable » de cet ancien officier de cavalerie devenu moine, que le quotidien Libération n'hésite pas à comparer à Lawrence d'Arabie ou Arthur Rimbaud. Assassiné par des pillards dans son fortin de Tamanrasset, en 1916, ce « pauvre parmi les pauvres » avait élaboré « le premier dictionnaire touareg-français », rappelle Libé. « Quel chemin parcouru pour le lieutenant noceur qui défraya la chronique de son temps, et pas par ses exploits militaires », s'émerveille Le Figaro, dans un hommage de Une, rappelant que l'officier explorateur « découvrit Dieu en traversant le Maroc musulman déguisé en Juif. Ses innombrables écrits le montrent, il voulait témoigner auprès des Touareg de l'amour du Christ, les évangéliser par le seul exemple de sa vie ». Le Figaro voit en lui « le précurseur des moines de Tibéhirine et des dix-neuf bienheureux martyrs d'Algérie ». Le miraculé Lui aussi s'appelle Charle (mais sans « s » à la fin de son prénom). Son nom, en revanche, on ne le connaîtra pas. Sa famille n'a pas souhaité le divulguer. « Non baptisé, non croyant, 28 ans, charpentier de son état, français (…) en 2016, il a survécu à une chute de près de 16 mètres de haut en restaurant une église (…), raconte encore Le Figaro. Au vu du peu de blessures, de sa totale rémission, sans séquelle aucune, alors qu'il aurait dû y laisser la vie, et des incroyables circonstances de l'accident - qui a eu lieu le jour du centième anniversaire de la mort de Charles de Foucauld, alors que des gens de cette paroisse priaient pour qu'un miracle ait lieu en vue de sa canonisation -, l'Église a retenu cette « protection » comme un « miracle », attribué à l'ermite du Sahara et nécessaire pour passer du statut de béatifié à celui de canonisé ». Marine Le Pen rompt le silence L'ex-candidate du Rassemblement national lors de la récente élection présidentielle – son ultime candidature « a priori » - vise une soixantaine de députés et se pose en première opposante à Emmanuel Macron. « Lors de ce scrutin, les Français m'ont choisie comme première opposition à Emmanuel Macron », dit Marine Le Pen au Figaro. Dans cet entretien, la chef du Rassemblement national fixe l'objectif d'obtenir « au moins 60 députés » aux législatives des 12 et 19 juin, afin de pouvoir notamment disposer des moyens de « saisir le Conseil constitutionnel ». Marine Le Pen assure que l'union avec Éric Zemmour à ces législatives n'était « pas possible. Parce que nous n'avons pas la même vision stratégique », dit-elle à ce journal. Marine Le Pen redit que 2022 était sa dernière présidentielle, « sauf événement exceptionnel ». Suspecte manipulation Un ostéopathe de renom mis en examen pour viol ? C'est Le Parisien qui le révèle. Selon ce journal, l'ostéopathe Marc Bozzetto, 82 ans, fondateur d'une école d'ostéopathie dans le sud de la France, déjà mis en examen l'an dernier pour agression sexuelle, a de nouveau été mis en examen en mars dernier pour « viols par personne usant de son autorité » sur trois de ses anciennes étudiantes. Ce quotidien signale que « ses étudiantes ou employées l'accusent d'agressions sexuelles et de viols lors de séances d'ostéopathie » Marc Bozzetto, qui « se retrouve plus que jamais dans le collimateur de la justice », souligneLe Parisien, nie toute agression sexuelle et viol, criant à la diffamation et dénonçant « un complot ».

Religions du monde
Saint Charles de Foucauld / L'Évangile au Pays du Sourire

Religions du monde

Play Episode Listen Later May 13, 2022 48:30


Religions du Monde - Dimanche 15 mai  2022 - 11H10-12H  Heure de Paris Assassiné le 1er décembre 1916 dans son ermitage de Tamanrasset, le frère Charles de Foucauld est canonisé ce dimanche (15 mai 2022) à Rome. Tour à tour officier de cavalerie, explorateur et géographe au Maroc, moine chez les trappistes en Ardèche et en Terre Sainte, ermite à Béni-Abbès, puis dans le Grand Sud algérien où il vivra les onze dernières années de sa vie aux côtés des Touaregs, qui était Charles de Foucauld ? C'est à cette question que tente de répondre la biographie de Christophe Mory « Charles de Foucauld, pèlerin de l'Éternel » (Pygmalion). Pour le frère dominicain Jean-François Bour, tout nouveau directeur du Service national pour les relations avec les musulmans, le frère Charles de Foucauld, a compris que le sens de sa présence dans le désert algérien était la rencontre et non la conversion.   Manuscrits rares, objets, tableaux : l'exposition « L'Évangile au Pays du Sourire », raconte trois siècles et demi de présence des Missions étrangères en Thaïlande. C'est, en effet, au Royaume de Siam qu'a commencé au XVIIème siècle la grande aventure évangélisatrice en Asie de la Société des missions étrangères. Visite guidée avec l'historien Jacques Charles-Gaffiot et Éric Henry du commissariat de l'exposition qui se tient rue du Bac, au siège des MEP, jusqu'à la fin juin 2022.

Chronique Transports
Jean-Louis Guigou, oui à l'autoroute de l'Afrique

Chronique Transports

Play Episode Listen Later May 7, 2022 2:30


Oui à l'autoroute qui traverse l'Afrique ! Son édito dans le journal Le Monde Afrique, a fait beaucoup de bruit. Jean-Louis Guigou, président fondateur de l'Institut de prospective économique (Ipemed) et fin connaisseur du territoire africain, y défend la Transsaharienne. Ces 10 000 km d'autoroute et de voies ferrées entre l'Algérie et le Nigeria, plus au sud. Un projet qui tourne aujourd'hui au ralenti. RFI : Pourquoi cet attachement viscéral à la défense des transports en Afrique ?  Jean-Louis Guigou : Les transports, ce sont comme la colonne vertébrale dans le corps humain ! Une charpente de circulation, donc de développement. Cet axe, Europe-Méditerranée-Afrique, est un axe clé pour le monde entier. Mais nous, Européens, nous sommes voisins. Nous devons coopérer avec les Africains sur cette grande route Algérie-Nigeria. Vous savez, l'histoire nous a rapprochés, nous a éloignés... On s'aime, on se déteste mais, au final, on se comprend ! Ce genre de grands travaux peut en apporter la preuve.  Or, les investisseurs chinois viennent de se retirer du projet ! D'où la menace sur la continuité de cette transversale de milliers de kilomètres ? J-L G : Oui ! Les Algériens ont commencé les travaux. Avec eux, c'est vrai, il est toujours difficile d'avoir des informations. Néanmoins, ils en seraient aux deux tiers en route et voie ferrées. C'est l'aménagement de territoire le plus important du monde. Il faut l'accompagner de l'accès à internet, le transport de l'information.   Combien de temps de transport ferait gagner ce projet de transversale nord-sud ?  J-L G : Comparez : 6 000 km seraient parcourus en six jours. Alors qu'actuellement par la côte ouest de l'Afrique, on le fait en bateau de port à port en trois semaines. Connaissez-vous les raisons de ce retrait chinois ? J-L G : Je connais ce que l'on me dit à Alger. Il y aurait deux raisons. Premièrement, l'immensité du chantier et deuxièmement les menaces de terrain au Sahel.  Le terrorisme empêche tous les projets de développement ? J-L G : Je ne dirais pas ça. Il y a deux façons de voir les choses. Au contraire, on peut penser que l'installation du terrorisme dans la région vient de l'absence d'infrastructures. La circulation des personnes et des marchandises est le socle d'une bonne économie.   L'idée est de relier le Nord au Sud. Ce serait une première dans la vie du continent africain ! J-L G : Et quelle première ! Du jamais vu. Puisque vous pénétrez à l'intérieur du continent. La liaison de cette transsaharienne relierait le port algérien de Cherchell (L'ouverture du port est prévue pour 2025) jusqu'à Lomé au Togo et à Lagos au Nigeria.  Pourquoi pas une route partant du port d'Alger ?  J-L G : Parce que les Algériens le réservent pour le tourisme. Le projet est de faire d'Alger, une ville comme Nice ou Cannes. Cherchell n'est pas très loin d'Alger. Du point de vue de la distance, le transport des matières premières n'en sera pas trop bouleversé.   Cette transsaharienne aura-t-elle des branches entre pays voisins de l'Algérie ? J-L G : Parfaitement ! C'est prévu. Des extensions vers la Tunisie, le Mali et le Niger.  Des pays touchés par le terrorisme. Autant dire, que ce projet est un projet qui ne se fera jamais...  J-L G : Non ! Mille fois non ! Regardez-ce qui s'est passé aux États-Unis d'Amérique ! Le chemin de fer, les routes... Grâce aux trains, aux camions, aux autoroutes de qualité, ils ont bâti la première économie du monde ! Et en Europe, juste après la guerre, les Français, les Allemands et le reste des pays se sont entendus pour développer le transfert du fer et de l'acier, cela a fait éclore l'Union européenne. Justement en Europe, selon vous, la guerre en Ukraine (avec les pénuries de céréales qui s'en suivent en Afrique) pourrait accélérer la reprise des travaux. J-L G : Oui. Imaginez le troc possible ! Un contrat sur 20 ans entre l'Algérie qui importe toutes ces céréales et une Europe en demande de gaz et de pétrole ! L'Algérie regorge de matières premières utiles aux industries européennes. C'est vrai dans les secteurs de l'énergie et de l'automobile.  Pour finir avec une fenêtre sur l'avenir... Vous sillonnez le continent africain, que vous disent les jeunes générations de ces projets de routes Nord-Sud ? J-L G : Que du bien ! Ici à Paris, on n'imagine pas le besoin de la jeunesse et l'enthousiasme pour prospérer et créer. Je rencontre les Touaregs, je rencontre les jeunes algériens et nigériens. Ils reconnaissent les méfaits du terrorisme. Autour d'eux, il n'y a que la prostitution, le trafic d'armes. Or, vous savez, c'est reconnu. Même les jeunes jihadistes les plus aguerris se sont enrôlés dans des combats sanglants à cause du chômage. Avec cette transsaharienne, ce seraient des milliers d'emplois pour cette jeunesse.

Musiques du monde
#Session Live Justin Adams et Mauro Durante pour la sortie de l'album "Still Moving"

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Mar 19, 2022 48:30


Still Moving (Ponderosa Music Records) célèbre la rencontre entre le producteur, compositeur et guitar hero anglais Justin Adams et Mauro Durante, fervent violonist hero italien, leader du Canzoniere Grecanico Salentino et défenseur viscéral de la pizzica, la musique traditionnelle des Pouilles. Présentation. Justin Adams est le guitariste de Robert Plant, producteur de Tinariwen, Lo'Jo, Rachid Taha, amoureux de musique africaine, il a notamment sorti JuJu, il y a quelques années, avec le Gambien Juldeh Camara (violon à une corde, banjo à deux cordes) et de groove nord-africain, créateur d'un blues métissé ultra brut. Ses collaborations avec Jah Wobble et Sinead O'Connor ont toujours aussi été empreints de cet esprit post-punk londonien. Avide de découvertes, cela fait quelques années qu'il a découvert la Trans des Pouilles. Il a d'ailleurs participé plusieurs fois à La Notte de La Taranta, le plus emblématique festival de la région. C'est d'ailleurs à Melpignano en 2011 qu'il joue, pour la première fois, sur scène avec Mauro Durante, véritable super star locale, violoniste et percussionniste à l'énergie débridée.     Dix ans plus tard, à la faveur de leurs confinements respectifs que l'idée de produire ce duo a émergé. Still Moving en est le fruit et oui on bouge toujours.   Titres interprétés au Grand studio - Dark Road Down, Live RFI voir le clip - Amara Terra Mia, extrait de l'album Still Moving - Still Moving, Live RFI voir le clip  - Cupa Cupa, Live RFI.   Musiciens - Justin Adams - Guitare et chant - Mauro Durante - Violon, tamburello, daf et chant. Son : Mathias Taylor, Fabien Mugneret et Benoît Letirant.   Playlist - Tinariwen Le chant des fauves (choix de Justin) voir le clip  - Ludovico Einaudi Taranta (choix de Mauro) voir le clip  - Muddy Waters And Still a Fool (choix de Justin) - Canzoniere Grecanico Salentino Balla Nina (choix de Mauro) voir le clip.     Justin Adams a choisi un titre de Tinariwen car Wedge réédite 2 albums emblématiques du groupe : The Radio Tisdas Session, initialement sorti en 2002, et Amassakoul en 2004. Il y a quelque chose d'universel dans la musique de Tinariwen. Mais pour bien comprendre leur message, il faut comprendre d'où ils viennent. Les Tinariwen sont des Touaregs, descendants d'une tribu berbère nomade qui a parcouru le désert du Sahara pendant des milliers d'années.

Les enjeux internationaux
Mali : plusieurs groupes armés prêts à "combler le vide" laissé par Barkhane

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Mar 1, 2022 15:21


durée : 00:15:21 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Avec Dénia Chébli, docteure en Science Politique rattachée à l'Université Paris Panthéon Sorbonne, spécialiste des mouvements Touaregs au Mali. - invités : Denia Chebli docteure en Science Politique rattachée à l'Université Paris Panthéon Sorbonne.

Bourlinguez
Bourlinguez #67 - Nora x Algérie

Bourlinguez

Play Episode Listen Later Feb 16, 2022 39:32


Dans ce 67ème épisode, Nora raconte sa passion pour le Sahara algérien

C'est parti pour un tour
Un Saint-Valentin du voyage, Jean-Pierre Valentin - C'est parti pour un tour avec Philippe Soreil sur SIS Radio

C'est parti pour un tour

Play Episode Listen Later Feb 14, 2022


Aujourd'hui, 14 février, en partenariat avec Exploration du Monde, on va évoquer un St Valentin ... du voyage ! Jean-Pierre Valentin Jean-Pierre Valentin, une personnalité discrète qui a fait partie de la grande histoire d'Explo, mais qui a un peu délaissé les circuits de films-conférences pour réserver ses réalisations à des chaines de télé comme ARTE, France 5, Ushuaïa TV, etc ... et qui s'est impliqué toute sa vie à la défense les peuples autochtones surtout dans les régions sahariennes et sahéliennes ... Et alors que passe en ce moment l'aventure d'une maman et ses trois filles au Maroc avec le film « Maman c'est encore loin le désert » dans les salles d'Exploration du Monde, j'avais envie d'évoquer ce personnage qui fait bien le lien entre le Maroc ... et la Saint-Valentin ! C'est parti pour un tour... en partenariat avec Exploration du Monde ... tu vas nous parler d'une ancienne figure qui a aussi marqué les années 80 avec Explo ... une sorte de St Valentin Oui ... quand on évoque Jean-Pierre Valentin et son parcours ... il a quelque chose d'un saint homme du voyage !  Très jeune le désir de voyager lui est inspiré par Roger Frison-Roche et Saint-Exupéry. Dès l'âge de 20 ans, il traverse à pied l'Afrique de l'Ouest, de Dakar au lac Tchad ! Ce voyage d'un an en zone sahélienne confirme son goût et son intérêt pour les modes de vie nomade. Entre 1986 et 1988, il retourne partager la vie quotidienne des éleveurs Touaregs et peuls, au Mali et au Niger. Il poursuit ces expériences fortes aux pires moments de la rébellion des « hommes bleus » dans les années 90. Son intérêt pour le monde berbère l'incite ensuite à sillonner les montagnes du Maroc, en particulier le Haut-Atlas central, avec les transhumants, les villageois et les semi-sédentaires du plateau des Lacs. C'est alors qu'il commence à « filmer avec » les populations rencontrées.  Filmer avec ? Oui, c'est une expression de Jean Rouche, un autre grand voyageur, qui défendait une certaine éthique du reportage filmé: on ne vole pas les images, on ne viole pas l'intimité des populations, on filme avec leur consentement et on prend le temps de se faire accepter ...  Ainsi, avec ses premiers films, JP Valentin il va intégrer les réseaux de projections : Exploration du monde en Belgique et Les Grands Explorateurs au Québec. Explo, c'est aussi la rencontre ... Exactement, rencontre entre un explorateur et un public ... Pour Jean-Pierre Valentin, les années 2000 seront marquées par de nouvelles rencontres, sur les anciennes pistes chamelières. En Mauritanie, au Niger, au Maroc, il accompagne des caravaniers qui font le commerce des dattes et du sel du désert. Aux marges du monde, ces chameliers participent depuis la nuit des temps au cycle des échanges sur l'axe Tombouctou-Essaouira, sur les pistes abandonnées où les prestigieuses cités d'Oualâta, de Chinguetti et d'Ouadane vibrent encore au souvenir des files de chameaux chargés d'or, de sel ou d'ivoire, dans les pas des pèlerins et des trafiquants d'esclaves.  Il a quelque peu délaissé le Maroc ? Pas du tout, après plusieurs réalisations, dont un film très fort sur le Mali, il revient au Maroc en 2013, au cœur du Haut-Atlas central parmi ses amis nomades ou villageois. Six semaines entre Marrakech et la haute montagne, pour reprendre contact avec les réalités du terrain, tout heureux de retrouver des personnes chères, mais inquiet des changements induits par les routes nouvelles, l'électricité ou le ciment. Toutefois, la gastronomie résiste et le savoir des éleveurs est intact.  Et puis il s'est investi dans le domaine associatif ... Il a fondé Akassa, une association qui agit auprès des peuples oubliés pour appuyer des microprogrammes d'initiative locale, comme le forage traditionnel d'un puits au Niger ... ou une infirmerie ambulante au Mali. En effet ... un St Valentin des temps modernes ... qu'on pourrait revoir à Explo ? La porte lui est grand ouverte ! Écouter l'épisode directement sur Spotify :  C'est parti pour un tour l'émission francophone sur S.I.S Radio qui vous parle de plus beaux voyages. En partenariat avec Exploration du monde L'émission de notre explorateur vedette Philippe Soreil est aussi disponible en podcast sur les apps gratuites : Spotify : https://open.spotify.com/show/4LwbgZ2cup5VApfkLLZePl?si=12360fbdc42d44f3 Deezer : https://deezer.page.link/Z5UMxXcL9XG6ymMVA iTunes :  https://podcasts.apple.com/be/podcast/cest-parti-pour-un-tour/id1555437980?l=fr Application SiS Radio : Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.icreo.sisradio App Store : https://apps.apple.com/us/app/sisradio/id1547453358 Rejoins-nous sur nos réseaux sociaux : Facebook : @sisradio.officiel Instagram : @sisradio.officiel YouTube : @SISRadioofficiel

Orient hebdo
Les Amazighs de Libye veulent un État civil et laïc

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Feb 11, 2022 19:30


C'est une population libyenne souvent sous-estimée qui se répartie en deux blocs : les Amazighs du Nord-Ouest, entre la Tunisie et Tripoli (où ils sont très nombreux) et les Touaregs au Sud. Le chercheur Masin Ferkal, Berbère lui-même, propose une lecture intéressante de la position politique de cette minorité libyenne, désireuse d'un État libyen séculier, qui ne soit donc ni religieux, ni militaire, ce qui le met en porte-à-faux aussi bien avec le pouvoir de Benghazi que celui de Tripoli.

Les Nuits de France Culture
Nuits magnétiques - Les caravanes 2/7 : Caravanes du Sahara avec les Touaregs (1ère diffusion : 25/12/1985)

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Jan 19, 2022 59:59


durée : 00:59:59 - Les Nuits de France Culture - Par Jean-Pierre Milovanoff - Avec Hélène Claudot et le poète Hawad - Réalisation Anne-Marie Chapoullié et Monique Burguière

En sol majeur
En sol majeur - Hawad

En sol majeur

Play Episode Listen Later Sep 11, 2021 48:29


Son pays, c'est celui des Amazigh. Pays qu'il décrit en tamasheq sur cinq territoires: Mali, Niger, Burkina Faso, Libye, Algérie. Au moins cinq raisons d'être en colère pour Hawad, né dans la résistance poétique, sous les étoiles du Niger, à Agadez... (Rediffusion de décembre 2017) Notre invité nomade est dans le mouvement perpétuel des signes qui soignent le sang. Dans Caravane de la soif, il écrit : «Elle tresse une natte en feuilles de palmes pour son mari qui a conduit la caravane hors des frontières, agenouillé par les chaînes des prisons et le brasier des tortures». Le pluriel de ces prisons et de ces tortures se conjugue à l'histoire singulière et toujours opprimée des Touaregs: pendant et après la colonisation. Je vous invite En Sol Majeur à une tempête de sable aux formes séduisantes: celle d'une Anthologie de la poésie d'Hawad intitulée Furigraphie: où il est furieusement question de désert et de soif, de politique et de cosmogonie touareg qu'il lâche par énigme ou parabole. Où l'on comprend aussi qu'il n'y a pas moins étranger à l'humanité... qu'un Touareg. Hawad fait partie de la programmation du Festival Hotel Sahara qui se tient à Pantin, du 12 juin au 2 octobre. Les choix musicaux de Hawad Foundou de Bechar Alla, ûd : Taghit Poésies touareg pour le XXIème siècle Tio Gregorio el Borrico A la puerta que llamo

En sol majeur
En sol majeur - Hawad

En sol majeur

Play Episode Listen Later Jun 19, 2021 48:29


Son pays, c'est celui des Amazigh. Pays qu'il décrit en tamasheq sur cinq territoires: Mali, Niger, Burkina Faso, Libye, Algérie. Au moins cinq raisons d'être en colère pour Hawad, né dans la résistance poétique, sous les étoiles du Niger, à Agadez... (Rediffusion de décembre 2017) Notre invité nomade est dans le mouvement perpétuel des signes qui soignent le sang. Dans Caravane de la soif, il écrit : «Elle tresse une natte en feuilles de palmes pour son mari qui a conduit la caravane hors des frontières, agenouillé par les chaînes des prisons et le brasier des tortures». Le pluriel de ces prisons et de ces tortures se conjugue à l'histoire singulière et toujours opprimée des Touaregs: pendant et après la colonisation. Je vous invite En Sol Majeur à une tempête de sable aux formes séduisantes: celle d'une Anthologie de la poésie d'Hawad intitulée Furigraphie: où il est furieusement question de désert et de soif, de politique et de cosmogonie touareg qu'il lâche par énigme ou parabole. Où l'on comprend aussi qu'il n'y a pas moins étranger à l'humanité... qu'un Touareg. Hawad fait partie de la programmation du Festival Hotel Sahara qui se tient à Pantin, du 12 juin au 2 octobre. Les choix musicaux de Hawad Foundou de Bechar Alla, ûd : Taghit Poésies touareg pour le XXIème siècle Tio Gregorio el Borrico A la puerta que llamo

RTSreligion - La 1ere
RTSreligion - Le Vatican va canoniser un vicomte parti chez les Touaregs

RTSreligion - La 1ere

Play Episode Listen Later May 4, 2021 2:24


Poids Plume
#04 - Jean-François Asmodé - Ornithologue et écologue de terrain

Poids Plume

Play Episode Listen Later Mar 30, 2021 88:04


Chronique Transports
Chronique transports - La nouvelle vie des caravaniers

Chronique Transports

Play Episode Listen Later Mar 19, 2021 2:31


À Chinguetti, en Mauritanie, une exposition de photographies revient sur les routes des caravanes africaines. Ces transports à dos de chameaux ont traversé les siècles autant que les déserts ! Des convois de marchandises aujourd'hui remplacés par les camions. Mais un phénomène inattendu, ou plutôt une richesse inattendue pourrait bien leur donner une seconde vie : les mines d'or ! Du sel et des dattes, voilà ce que les dromadaires transportent encore aujourd'hui. Ces convois et leurs conducteurs, essentiellement des Touaregs du Niger, sont beaucoup plus lents que les camions, mais pour des produits non fragiles, qui ne se périment pas, ils coûtent bien, bien moins cher. Alors comme le dit l'écrivain et chercheur algérien Saïd Bouterfa, quand on est un petit commerçant du Niger, du Nigeria, de l’Algérie ou du Mali, on a tout intérêt à préserver. Sa passion pour les caravaniers l’a fait écrire sur ce quelque chose très particulier, porté à dos de chameau durant des siècles : le savoir. « Le déclin des caravaniers du désert a commencé avec l’apparition des moteurs et des routes, raconte Saïd Bouterfa. Mais avant cette époque, ils étaient de véritables poumons économiques des villes. Ils partaient de la rive sud de l’Afrique vers le Maghreb, mais aussi vers l’Afrique du Sud ».  Des convois semblables à des villes ambulantes Dans les convois, il pouvait y avoir deux mille chameaux ! C'étaient de véritables villes ambulantes avec des métiers très différents : chameliers, juristes, gardes de sécurité voyageant ensemble pendant des mois, voire un an complet.    Outre les plumes d’autruche, les dattes, le sel, le savoir s’est transmis de village en village. L'époque des caravaniers a développé la transmission des livres dans une sorte de transport parallèle aux marchandises. Ces manuscrits circulaient de région en région dans toute l'Afrique. Cela a contribué à l’essor de villes intellectuelles comme Chinguetti, en Mauritanie.  L’or, l'avenir des caravanes Le désert à présent vaut de l’or. C’est justement la découverte de nouvelles mines d’or au Niger qui pourrait relancer l’existence des caravaniers. Maître de conférences Universitaire en géographie, Laurent Gagnol en est persuadé. « C’est une reconversion inattendue pour les dromadaires des caravanes », explique-t-il. « Les animaux sont employés pour transporter le minerai issu des puits et des galeries aurifères des montagnes de l’Aïr, au Niger. Les sacs sont descendus par chameaux jusqu’aux camions garés dans les vallées. Comme il n’y a pas de routes praticables, seuls les animaux peuvent en assurer le transport. » La fin programmée des caravanes Les centres de traitement de l’or (au cyanure et au mercure) sont à plusieurs centaines de kilomètres des mines. La raison principale est que ce traitement nécessite beaucoup d’eau. Une fois les dromadaires remontés dans les montagnes pour aller chercher d'autres sacs d'or, il faut organiser le transport du minerai aurifère. Le gouvernement nigérien fait escorter les camions par l’armée.  On trouve des usines de traitements à Chani et Zouerate en Mauritanie, à Agadez au Niger ou encore à Kidal au Mali. Il est fort probable qu'une fois les mines d'or épuisés, les transports par dromadaires disparaissent, eux aussi, ou ne fonctionnent que pour de petits commerçants locaux.    La Transsaharienne, 10 000 km de route à terminer Quant au projet de cette fameuse Transsaharienne, cette route goudronnée au travers du désert (partant de Lagos au Nigeria jusqu'à Alger) elle est toujours d'actualité. Début mars, les six pays concernés, la Tunisie, l’Algérie, le Mali, le Tchad, le Niger, le Nigeria se sont réunis en Algérie. Le Conseil algérien Économique, Social et Environnemental a relancé l’urgence de ce corridor commercial. Près de 10 000 km qui accéléreraient le transport entre l’Afrique et l’Europe. À condition, et c’est loin d’être le cas (des tronçons entiers restent de terre et de sable, d’autres en piteux état sont pleins de nids de poule), que chaque gouvernement se décide à en finir les travaux. Menace terroriste, corruption, contrebande de cigarettes… Les obstacles sont nombreux. Permanence de menaces terroristes, corruption de fonctionnaires, de militaires et la contrebande (notamment de cigarettes) sont autant de facteurs qui empêchent cette longue route Transsaharienne d’aboutir. Il y aurait moins d’accidents de la route, leurs populations insatisfaites cesseraient de protester. Le commerce serait plus rapide et plus fluide, donc plus rentable. ► À lire : Une ruée vers l’or contemporaine au Sahara: l’extractivisme aurifère informel au nord du Niger de Abdoulkader Afane et Laurent Gagnol paru dans Vertigo, la revue électronique en Sciences de l'environnement, volume 20, numéro 3, décembre 2020.

Croire Aujourd'hui
Charles de Foucauld, un saint parmi les Touaregs

Croire Aujourd'hui

Play Episode Listen Later Feb 24, 2021 28:15


 Proclamer « Saint »,  Charles de Foucauld ne semble pas tout simple Guy Basset et Jean-Marie Richard le savent bien. Un saint bien proche de ses amis de l’armée française  et un saint habité de l’idéologie coloniale si présente en son époque.   Qu’est donc  un saint ? Une manière de vivre le christianisme qui ouvre des pages nouvelles, et la fécondité  de sa vie, grâce aux multiples vocations qui suivirent...  Dans ces dernières années en Algérie Charles de Foucauld vit au milieu , à proximité et en relations avec les Touaregs, et toute leur civilisation dont il se fait traducteur. Des années au cours desquelles il reçoit survie et soins de la part des Touaregs,  il tente ( maladroitement) de traduire l’évangile , puis coopère et prolonge  des études scientifiques de la civilisation…. Que de forts glissements, adaptations dans  sa vocation.  Toute une part majeure de sa vie, fort peu connue  dans l’Eglise.  Bonne occasion d’entrouvrir ce continent foucauldien.  

Chroniques Musicales
49 - Partir au travail en musique

Chroniques Musicales

Play Episode Listen Later Jan 18, 2021 4:18


Bulle - quelques pensées baladeuses autour de Tinariwen "Imidiwan Afrik Tendam" Texte : Aujourd'hui un souffle chaud venu de régions de sable et de pierres t'enveloppe, les voix pénètrent ton corps, la répétition envoutante des motifs de guitare t'emporte au loin et, dans un mouvement contraire, ancre tes pas sur le chemin. La chaleur que dégage cette musique porte en elle l'aveuglante lumière du désert, sa grâce évoque tout à la fois la douleur de l'exil et la joie du retour. Le blues, qu'il soit nomade touareg ou africain-américain du Mississipi, entre toujours en résonnance avec ce que tu rechignes, en agnostique, à appeler ton âme et pourtant… Today a warm breath from regions of sand and stones envelops you, voices penetrate your body, the bewitching repetition of guitar patterns carries you away and, in a contrary movement, anchors your steps on the path. The warmth of this music carries within it the blinding light of the desert, its grace evokes both the pain of exile and the joy of return. The blues, be it Tuareg nomad or African-American from Mississippi, always resonates with what you, as an agnostic, are reluctant to call your soul and yet... Soutenez-nous !

Invité Afrique
Invité Afrique - Indépendance du Mali (60 ans): témoignage d'Ousmane Sy, ex-ministre du président Alpha Konaré

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 22, 2020 6:07


Ce mardi 22 septembre, le Mali fête les 60 ans de son indépendance. 60 ans marqués par trois guerres et quatre coups d’État - le dernier, il y a un mois -, mais 60 ans marqués aussi par de vraies avancées démocratiques. De 2000 à 2002, Ousmane Sy a été le ministre de l'Administration territoriale du président Konaré. Il est l'auteur de Reconstruire l'Afrique à partir des dynamiques locales, aux éditions Gamana et Charles Léopold Mayer. En ligne de Bamako, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous qui aviez 11 ans en 1960 et qui vous souvenez donc de l’accession de votre pays à l’indépendance, est-ce que vous pensez que le Mali a rempli tous les espoirs placés en lui ? Ousmane Sy : Je suis loin de penser que le Mali a rempli tous les espoirs. Parce que, quand on regarde le parcours jusqu’à maintenant, bien sûr, il y a des acquis incontestables, mais en dehors des libertés qui ont été conquises et renforcées, on est effectivement beaucoup plus libres aujourd’hui. En dehors de cela, je crois que pour le reste il est difficile de dire que cela a été un succès. Du côté du développement, c’est plutôt un échec, c’est cela ? Du côté du développement, il faut le dire franchement, c’est un échec, parce qu’aujourd’hui je ne suis pas sûr que les gens vivent mieux qu’ils ne vivaient dans les années 1960. L’année 1960 a été marquée par l’éclatement de la Fédération du [Mali + Sénégal]. Est-ce que cela reste une blessure intime pour beaucoup de Maliens ? Je crois que beaucoup de Maliens regrettent forcément cet éclatement de la Fédération du Mali, surtout quand on regarde un peu l’évolution des deux pays. Si ces deux pays étaient restés ensemble, peut-être qu’on aurait eu plus de stabilité. On aurait eu plus de développement. Le Mali aurait eu un débouché maritime et le Sénégal aurait eu une profondeur… Un marché. Un marché plus grand. Quatre putschs en soixante ans… Comment expliquez-vous le poids des militaires dans la vie politique de votre pays ? On a eu quatre putschs en soixante ans, mais on a eu trois rébellions armées, aussi, en soixante ans. Tout cela montre qu’en fait ce pays a été bâti sur des options qui restent comme un boulet au pied de ce pays. Vous parlez de ces trois rébellions armées… La question du Nord-Est en effet lancinante dans l’histoire de votre pays. Quelle est la solution ? Ce pays est parti avec un boulet au pied. Depuis l’indépendance, on a fait un choix de type d’État unitaire, centralisé, qui n’a pas permis à tout le potentiel de ce pays de s’exprimer. Les deux caractéristiques importantes dans notre pays, c’est que c’est un pays de grande diversité. Diversité humaine, diversité des territoires. Et je crois que l’option que l’on a faite, de partir avec un État unitaire centralisé, qui s’est efforcée pendant soixante ans à uniformiser un pays qui a la diversité dans ses gènes, est un boulet. Je crois qu’aussi longtemps qu’on n’affrontera pas cette question, les coups d’État et les rebellions vont se multiplier. Les rébellions nourrissent les coups d’État, qui nourrissent les rébellions ? Exactement, c’est un cycle infernal. Vous avez écrit un livre sur la décentralisation. Préférez-vous le fédéralisme ou la décentralisation ? J’avoue que, du point de vue du principe, je n’ai rien contre la fédération. Je crois que le problème important, c’est que l’on doit trouver un système institutionnel qui tienne compte des deux caractéristiques dont j’ai parlé, la diversité humaine et la diversité territoriale. C’est un pays qui est au centre de l’Afrique de l’Ouest, c’est un pays qui fait le lien entre le Sahara et l’Afrique noire. Je crois que c’est une caractéristique sur laquelle nous n’avons pas suffisamment réfléchi. C’est pour cela que toutes les options d’évolution institutionnelle doivent être ouvertes. Faut-il plus de personnalités du nord de votre pays dans l’appareil d’État, peut-être au poste de Premier ministre, comme au Niger ? On a eu cela au Mali. On a eu un Premier ministre Touareg, comme au Niger. Le premier Premier ministre d’Amadou Toumani Touré est un Touareg. Le problème n’est pas une question de Touareg ou de Peul, le problème est le système institutionnel dans lequel nous sommes installés. En fait, ce qui ne fait plaisir, ni aux Touaregs, ni aux Peuls, ni aux Sénoufos du sud. C’est que simplement les Touaregs s’expriment par la rébellion, parce que c’est beaucoup plus culturel, à la différence des sédentaires qui ont d’autres systèmes d’agir que la rébellion armée. Mais je crois que notre grande panne depuis l’indépendance, c’est que nous avons fait une option d’un système institutionnel qui n’est pas à l’image de notre nation. Et qui est trop centralisé… Qui est trop centralisé… Et pire, qui veut même uniformiser. Aussi longtemps que nous voudrons uniformiser tout dans notre pays - uniformiser la gestion des territoires, uniformiser la gestion des communautés -, nous ne sortirons pas des problèmes. Nous aurons des révoltes avec des coup d’État et ainsi de suite. Beaucoup disent que l’une des faiblesses de l’État malien, ce sont ses vieilles pratiques de corruption et de clientélisme. Vous êtes d’accord et si oui quel est le remède ? Je crois qu’aussi longtemps que l’État n’est pas adopté par les communautés, l’État est senti comme un corps étranger. Je crois que la corruption va être socialement admise et c’est à cela que l’on assiste aujourd’hui. Je crois qu’il faut régler le problème par : quel type d’État il faut aujourd’hui pour que les populations s’identifient à cet État et considèrent que les biens publics sont leurs biens. Voulez-vous dire que le Mali, ce sont plusieurs communautés juxtaposées, mais pas encore une nation ? C’est une nation, une nation qui puise son origine de très loin. Ce que je veux dire, c’est que l’État n’est pas en adéquation avec la nation. Le Mali est une nation. L’origine de la nation malienne vient des grands empires.  Jusqu’au niveau de la famille, nous sommes mélangés. Vous trouverez rarement une famille malienne où il n’y a pas trois ou quatre ethnies mélangées. Donc la gestion de la diversité est un problème pour l’État, mais pas pour la nation malienne. La gestion de la diversité n’est pas un problème pour nous.

AutoExpert
Model Year (MY) Vs build date Vs compliance date Vs 1s rego: cracking the code of carmaker's calendars

AutoExpert

Play Episode Listen Later Oct 13, 2019 20:12


You can help support the podcast, securely via PayPal: Or paste this code into your browser du jour: https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=DSL9A3MWEMNBW&source=url Today's question: "New cars have a build date and a compliance plate. If a car has an August 2019 build date and the same year for compliance, how can it be a 2020 Model? My daughter is buying a car and it is supposed to be a 2020 model but both plates are showing 2019. Your help please." - Daryl There are four dates: the build date (which is self-explanatory - that’s when your car rolls off the production line) plus the compliance date (when the compliance plate goes on) the Model Year (or MY) and the first registration date. Build date - easy. Compliance date - that really just tells you which version of the regulations the car complies with. There’s all these compliance standards for everything from emissions to the placement of headlamps and tail lights. We call them ADRs (Australian Design Rules). These days, ADRs are really just cut-and-paste Retardistani or Eurotrash regulations (called FMVSSs or UN ECE regulations, respectively). There might be the odd exception, but the regulations are essentially globally homogenised to reduce compliance cost in particular markets. Compliance regulations evolve over time, so the compliance plate basically draws a line in the sand and says ‘here’s the time stamp for regulatory compliance for this vehicle’. Compliance date really doesn’t matter much to owners. Then there’s Model Year - which does a lot of people’s heads in. This concept of Model Year was invented by the Retardistanis, which explains a lot. So, in general, a MY20 (2020 model year) cars start getting built in the fourth quarter of 2019. It’s completely arbitrary. MY19 cars can be identical to MY20, or there might be a refresh, or a minor spec upgrade with 2020, or MY20 could herald the introduction of an all-new vehicle. Often, there’s no change. Historically, the fourth quarter adoption of the following model year was to give sufficient lead time to things like TV advertising. This was in, like, the 1950s, when things took time - before the world got hooked on crack and because the delight we experience daily. And then there’s first registration date - which is when you buy the car. Pretty simple. So, right now, in October 2019 you can be looking at an MY20 car built in August 2019. So - four different dates. And here’s where you need to look out, and protect yourself. At trade-in time, the dealer is likely to use the build date to talk you down on price. If he gets this bullshit proposition across the line, and you buy it, he adds another year’s worth of depreciation to the trade-in equation and guts you just a little bit harder. Then he details the car and sells it as a 2020 model. Because … hey, there’s a body of evidence in support of the thesis that car dealers are just immoral cocks. Just be firm. Right at the moment there’s a potential minefield out there. Holden, for example, has thousands of cars on ice, essentially rotting away in paddocks because nobody wants them. I’m sure you can buy an allegedly brand new 2017 model if you look hard enough. Volkswagen is defecating in its trousers right now, too, because they have a surplus of unsold 2018 Touaregs on hand - so you’ll get a discount there if you achieve ‘polite arsehole’ negotiator status. But on these old ‘brand new’ shitheaps, the problem is: trade-in. What’s the benefit of saving five grand up front if the trade-in costs you an additional $5k in depreciation? You would have been better off in a brand new, brand new car.

Culture en direct
Le blues électrifié deTinariwen fait entendre au monde les revendications des Touaregs

Culture en direct

Play Episode Listen Later Sep 11, 2019 26:35


durée : 00:26:35 - Le Réveil culturel - par : Tewfik Hakem - Rencontre avec Eyadou Ag-Leche, le bassiste du groupe Touareg TINARIWEN pour la sortie de leur neuvième album enregistré dans le désert de Mauritanie, et éclairage par Arnaud Contreras, spécialiste des musiques du Sahara - réalisation : Vincent Abouchar - invités : Arnaud Contreras Producteur de documentaires sur France-Culture, journaliste, photographe, écrivain; Eyadou Ag-Leche Bassiste du groupe touareg TINARIWEN

Le réveil culturel
Le blues électrifié deTinariwen fait entendre au monde les revendications des Touaregs

Le réveil culturel

Play Episode Listen Later Sep 11, 2019 26:35


durée : 00:26:35 - Le Réveil culturel - par : Tewfik Hakem - Rencontre avec Eyadou Ag-Leche, le bassiste du groupe Touareg TINARIWEN pour la sortie de leur neuvième album enregistré dans le désert de Mauritanie, et éclairage par Arnaud Contreras, spécialiste des musiques du Sahara - réalisation : Vincent Abouchar - invités : Arnaud Contreras Producteur de documentaires sur France-Culture, journaliste, photographe, écrivain; Eyadou Ag-Leche Bassiste du groupe touareg TINARIWEN

Taxi Brousse
Episode 7

Taxi Brousse

Play Episode Listen Later Aug 25, 2019 59:55


Acte VII scène 1.On continue cette semaine notre exploration musicale afro-caribéenne, d’une rive à l’autre de l’Atlantique encore.Attachez vos ceintures, c’est partie ! La Femme de Mon Patron – Daouda (Côte d’Ivoire)Daouda qui écrit souvent sur les relations entre les hommes et les femmes, on l’appelle d’ailleurs Daouda « Le Sentimental »« Ce Que Femme Veut », « Mon Cœur Balance », « Le Sentimental » ... ce ne sont que quelques-uns des noms de ses albums !Un vrai Mista Lova Lova ! L’Anarchie – Dany Engobo (Congo)« L'anarchie n'est pas le mal principal que les siècles démocratiques doivent craindre, mais le moindre.L'égalité produit, en effet, deux tendances : l'une mène directement les hommes à l'indépendance, et peut les pousser tout à coup jusqu'à l’anarchie ; l'autre les conduits par un chemin plus long, plus secret, mais plus sûr, vers la servitude.Les peuples voient aisément la première et y résistent; ils se laissent entraîner par l'autre sans la voir; il importe donc particulièrement de la montrer.»C’est Dany Engobo qui le dit ! Simón, Simón (Gaita de Tambora) – Serenata Guyanesa (Venezuela)Simon Bolivar ! Le grand homme ! le Libertador ! Celui qui a libéré bonne partie de l’Amérique du Sud du joug espagnol !Il était Vénézuélien, né à Caracas en 1783 !Le groupe Serenata Guyanesa lui rend hommage avec ce titre Simon, Simon ! C’était de la musique folklorique vénézuélienne. Matinfa – Etran Finatawa (Niger)Etran Finatawa qui signifie « les étoiles de la tradition », c’est du blues nomade du Sahara.Les peuples nomades sont les Touaregs, et les Wodaabes. Deux peuples qui généralement entretiennent des relations parfois tendues.Pour ce projet, ils ont été réunis de façon assez improbable d’ailleurs.C’est lors du « Festival au Désert » à Tombouctou au Mali, qu’en fin de concert il leur a été proposé de jouer quelques chansons ensemble.Le succès rencontré auprès du public aboutit à la formation d'un groupe pérenne ! Hapo Zamani – Dorothy Masuka (Zimbabwe)Elle est zimbabwéenne, c’est juste à côté de l’Afrique du Sud où elle fera sa carrière.D’ailleurs ce que l’on entend c’est du Marabi, un style de musique type des bas-fond des townships sudaf.Dorothy Masuka, décédée en février de cette année, sera tout au long de sa carrière une artiste extrêmement engagée, elle sera d’ailleurs contrainte à l’exil notamment pour ses chansons Dr.Malan ou Patrice Lumumba. Bassa Bassa – Voudou Game (Bénin)On n’a peut-être pas pris le meilleur morceau pour illustrer cet artiste parce que normalement c’est beaucoup plus funk que ça.Mais Bassa Bassa c’est définitivement un des morceaux préféré de cet artiste. Beware, Verwoerd (Ndodemnyama) – Myriam Makeba (Afrique du Sud)La grande sœur spirituelle de Dorothy Masuka que l’on vient d’écouter.Non seulement une grande dame (Mama Africa comme on l’appelait), mais surtout une grande artiste.« Beware, Verwoerd » : chanson anti-apartheid.Hendrik Verwoerd était ministre des affaires indigenes et ensuite premier ministre d’Afrique du sud pendant la période de l’apartheid justement.Et « Naants’ indod’ emnyama Vervoerd! Pasopa nantsi’ ndodemnyama, Verwoerd! » , veut dire « Voilà l’homme noir qui arrive, Verwoerd ! Fais attention à l’homme noir, Verwoerd » ! Couscous – Richard Bona (Cameroun)Issu d’une famille pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour confectionner sa première guitare.C’est moche de ne retenir que ça, n’est ce pas ? C’est vrai !En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français. C’est moche aussi... Il repartira donc au Cameroun.Mais... Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. C'est ainsi qu'il s’établit à New York, aux Etats-Unis et que sa carrière prendra son envol.Immense artiste et jazzman, plusieurs fois primé, d’une qualité musicale rare ! Grogue – Ensemble aux Calebasses (Haïti)Créée en juillet 1955, l'ENSEMBLE aux CALEBASSES doit son nom au célèbre night-club de monsieur Jean NUMARQUE situé à Mariani à 20 bornes de Port-au-Prince. Le plafond de cet établissement était tapissé de calebasses multicolores. E‘mma – Touré Kunda (Sénégal)Ma Madeleine de Proust à moi. Mon père avait, je me souviens, la K7 dans la voiture de ce même album « E’mma Africa ».Sweet Senegal Reggae ! Ene Nyame'a'Mensuro – Ebo Taylor & Pat Thomas (Ghana)Plus de 100 ans de carrière si on réunit les carrières de ces deux monstres de la musique africaines.C’est pas mal !Certains connaissent peut-être la reprise électro de Henrik Schwarz.Ce qu’on vient d’entendre c’est la version originale sortie en 1980 sur le label PanAfrican Record. Kaira – Ali Farka Touré & Toumani Diabaté (Mali)Un chef d’œuvre que ce morceau Kaira.Ali Farka Touré, un des plus grands blues man du monde, même les plus grands musiciens s’accordent à le reconnaître.Et Toumani Diabaté lui aussi, référence mondiale de la kora, cet instrument à corde de l’Afrique de l’Ouest, et qui a participé à l’album multi-primé de Mathieu Chedid Lamomali. C’est lui qu’on entend jouer à la Kora. Clap de fin !

Pèlerins dans l'âme - avec Franck Ferrand et l'hebdomadaire le Pèlerin.

Béatifié en 2005 par le pape Benoît XVI, Charles de Foucauld fait figure, à nos yeux, d’incarnation moderne de la fraternité universelle. Le marcheur du désert, l’ami des Touaregs, paraît un peu figé dans la posture idéale du grand méditatif.  C’est justement dans l’intention de bousculer cette image que je me suis complu, à l’invitation du Pèlerin, à présenter d’abord une autre facette du personnage où l’on voit un Charles de Foucauld de Pontbriand jeune, indiscipliné, menant sans trop de freins une vie qu’il est permis de qualifier de dissolue...  Nous voyons ce garçon de 25 ans découvrir, bien avant le Hoggar, la partie marocaine du Sahara et se familiariser avec les charmes et les affres du désert, sa dureté presque inhumaine et son vide absolu. Ensuite seulement – converti en l’église Saint-Augustin de Paris, entré au monastère de Nazareth, ordonné prêtre au diocèse de Viviers et parti pour le désert algérien, à Béni Abbès –, il atteindra la dimension que nous admirons tant chez lui : « Je veux habituer tous les habitants, écrira-t-il à sa cousine, chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres, à me regarder comme leur frère. Le frère universel. »    Chaque jeudi, écoutez un nouvel épisode sur les plateformes de podcast et sur notre site   www.lepelerin.com CRÉDITS Un podcast interprété par Franck Ferrand. Auteur : Christophe Dard. Direction éditoriale et voix : Catherine Lalanne. Prise de son : Emmanuel Viau, Nolwenn Thivault. Création sonore, montage et mixage : Gabriel Fadavi. Production : Laurence Szabason. Création visuelle : Marc Guillon. Edition : Cécile Picco et Anne-Lyne Cabarrou.  Musique : « the Moldau DG » - Composé par Bedrich Smetana -(p) & © Chappell recorded Music Library Ltd - Avec l’aimable autorisation d’Universal Production Music France  Un podcast Le Pèlerin - 2019.

Plein Feu
PLEIN FEU sur le Mali

Plein Feu

Play Episode Listen Later Mar 27, 2019


Dans la dernière émission, animée par Emmanuelle LeBlond, Plein Feu sur les événements qui secouent le Mali, un pays d'Afrique de l'Ouest qui connaît les foudres des peuples du Nord, plus précisément des Touaregs. Marie-Anne Audet ouvre le bal en dévoilant les grandes lignes historiques du pays. Elle poursuit en expliquant les débuts de la crise en faisant mention des attaques récentes. Marcia B. Duranceau continue avec un reportage sur les grands enjeux du conflit, en précisant le manque de représentation politique des peuples du Nord. Pour la chronique libre, Sarah Rahmouni prend la relève pour parler des impacts du trafic de drogue et d'arme. Wiam Dahbi enchaîne avec la chronique culturelle en parlant de la musique engagée, notamment dans la sphère de l'esclavagisme. Zoé Bellehumeur conclut en parlant de l'industrie du tourisme. Le tout se termine avec la traditionnelle eiscussion de groupe. Bonne écoute! 

iDriveSoCal
Volkswagen Team – Bashian Joins Ontario VW’s Line-Up

iDriveSoCal

Play Episode Listen Later Aug 27, 2018 12:54


Volkswagen Team Shant Bashian has been a Volkswagen guy, thru and thru, for nearly his entire adult life.  And sure he'll help you get the best deal possible on one, but perhaps more importantly, he'll detail from his own experience what makes every VW special.  He'll point out the very little things that make the biggest difference when it comes to what's referred to as the ‘fit and finish' of a vehicle. In this iDriveSoCal Podcast, we profile Ontario VW's newest team member.  Formerly of both Puente Hills and Pasadena Volkswagen; Shant shares his love or the VW brand and why he chose Ontario VW as his new home. And Shant is highly accessible – you can email him SBashian [at] OntarioVW [dot] com.  He loves meeting new customers that inevitably become his friends.  Click play below to hear the details from Shant himself! ***Transcript*** Recorded August 21, 2018  in Ontario, CA Top SoCal Volkswagen Team Adds To Its Ranks Shant: I've had three Touaregs, two Jettas, one Passat, two CCs. And, just recently in September, I surprised my wife by replacing our Touareg with a 2018 Atlas. Volkswagen has always been softer rubber materials on the dash, the doors, the buttons of the windows, the way they feel, the material. It makes all the difference.  These are the little things that VW looks at, but it brings out the quality. When you drive a Volkswagen, and you drive a different brand vehicle, you definitely immediately feel the difference. "I've had three Touaregs, two Jettas, one Passat, two CCs. And, just recently in September, I surprised my wife by replacing our Touareg with a 2018 Atlas." Tom: Welcome to iDriveSoCal the podcast, all about mobility from the automotive capital of the United States, southern California. Tom Smith here, out in the Los Angeles suburb of Ontario, California at our good friends, Ontario Volkswagen. And, joining me for this iDriveSoCal podcast is the newest team member of Ontario Volkswagen, Sales Manager Shant Bashian. Shant: Yes, sir. Tom: Welcome to Ontario Volkswagen, and thank you for joining me for the iDriveSoCal podcast. Shant: Thank you for having me, it's a pleasure. Tom: Ontario Volkswagen's a fantastic partner of iDriveSoCal, and Shant is a fantastic VW guy, has been a long time here in southern California. Previously at a couple of other Volkswagen stores, Volkswagen Pasadena, as well as Volkswagen Puente Hills. So I know the team here is very excited to have you, and again, welcome. Shant is always available!  SBashian [at] OntarioVW [dot] com Volkswagen Team: 101 Shant: Thank you. I'm excited to be here. Tom: So why don't... What we wanna do with this podcast is really let people know, this is a profile of you, right, dealer people. Car buying, quite honestly ... You've been a buyer, right? Shant: Absolutely. Tom: Before being in the business. Shant: Oh, yeah. Absolutely. I've walked into dealers. Tom Smith: Yeah, and so you know having worn that hat, it can be a scary proposition, it can be anxiety-filled. Ontario Volkswagen, as well as everybody that we work with at iDriveSoCal, we're all about kind of pulling down those walls, pulling down those barriers and creating that level of comfort. Let's talk a little bit about your background in the automotive business. I know that your first entry into the automotive business was actually on the service side, which is pretty interesting. First he sold VW's then started driving them and hasn't looked back! | Shant Bashian of Ontario VW When The VW Team Grew Shant: You can say throughout the midway in my career because I went through 13 years in sales, then I tried service for several months. So I wanted to experience the service side, and I'm glad I did, I learned a lot back there. Tom: You know, I think, this is my personal perception, but also as a consumer, I buy a car... And I work with dealers, so I'm a little bit different. But, I buy a car,

No More Whoppers
104: The Washington Touaregs

No More Whoppers

Play Episode Listen Later Jul 6, 2014 71:39


We put the “sad” in “back in the saddle”! This week, Alex’s positive reaffirmations; Critical Filth; the burger heirarchy; adventures in Osaka featuring Daniel Feit and Matt Bloch; Ray’s adventure at TooManyGames 2014; the joy and brutality of Shovel Knight; rolling our Rs; words Alex thinks people want to hear him say; the surprising consequences of self immolation; a savory, full-bodied Fanf, and we summarize last episode’s lost content! Note: the dev team IS AWARE of the Alex glitch and a patch is forthcoming.

Tune Up Podcast
Tune Up Podcast: Episode 7, Tinariwen

Tune Up Podcast

Play Episode Listen Later Aug 1, 2007 8:08


Featuring spiritually uplifting melodies, beguiling guitar patterns and insinuating rhythms, Tinariwen's desert blues is at once bang up to date and timeless. Forged in the heat of the Southern Sahara, this nomadic people's songs reflect the daily lives of the Touaregs, a landless tribe scattered across the Sahara and into Libya by political change and conflict during the 1980s. Tinariwen formed ten years later, creating a new music based on their own traditions and incorporating western and Arabic sounds heard in their wanderings. They co-founded the now annual and internationally prestigious Festival in the Desert, scored a worldwide success with their second album, Amassakoul, and since winning the African section of the BBC 3 World Music Awards 2005, have continued to charm audiences with their music's trance-like beauty.