A dos de l’oiseau Sankofa, cet oiseau mythique qui vole vers l’avant, la tête tournée vers l’arrière, portant dans son bec un œuf qui symbole du futur, ce podcast vous emmène à chaque épisode dans l’histoire glorieuse du continent africain. Développez votre connaissance de l’histoire africaine afin…
Dans les critères pour comparer les régimes de colonisation européenne en Afrique, comme je disais, plusieurs critères sont nécessaires, qui rendent cette question incroyablement ambitieuse. Pour aborder l'histoire de l'Afrique entre 1935 et 1945, il faut donc renoncer à la tentation d'établir une nette distinction entre les systèmes d'administration des puissances et entre leurs stratégies respectives d'exploitation. Il faut plutôt faire le tri entre les divers instruments d'administration et de développement qu'elles adoptèrent l'une et l'autre, pour faire apparaître l'éventail complet des formules politiques et économiques appliquées par les gouvernants aux gouvernés. La gamme de ces formules s'étendait du peu d'initiative économique et politique concédé à l'Africain, en Rhodésie du Sud par exemple, à la très large participation des Africains au processus politique et économique, du moins selon les normes coloniales de l'époque, que l'on pouvait observer en Côte-de-l'Or. Bienvenue dans la seconde partie de cette question d'examen difficile, pour ne pas dire extravagante : Comparer les régimes coloniaux britannique et belge en Afrique.
Dans les critères pour comparer les régimes de colonisation européenne en Afrique, comme je disais, plusieurs critères sont nécessaires, qui rendent cette question incroyablement ambitieuse. Pour aborder l'histoire de l'Afrique entre 1935 et 1945, il faut donc renoncer à la tentation d'établir une nette distinction entre les systèmes d'administration des puissances et entre leurs stratégies respectives d'exploitation. Il faut plutôt faire le tri entre les divers instruments d'administration et de développement qu'elles adoptèrent l'une et l'autre, pour faire apparaître l'éventail complet des formules politiques et économiques appliquées par les gouvernants aux gouvernés. La gamme de ces formules s'étendait du peu d'initiative économique et politique concédé à l'Africain, en Rhodésie du Sud par exemple, à la très large participation des Africains au processus politique et économique, du moins selon les normes coloniales de l'époque, que l'on pouvait observer en Côte-de-l'Or. Bienvenue dans la seconde partie de cette question d'examen difficile, pour ne pas dire extravagante : Comparer les régimes coloniaux britannique et belge en Afrique.
Comme je disais dans mon épisode précèdent, j'ai donc déménagé récemment non pas à Fachoda, le prétexte pour cet épisode-là, mais bien plus au sud, à Harare, au Zimbabwe. Et très vite, s'est reposée une question très fréquente qui fait souvent débat entre peuples anciennement colonisés. Comme c'est curieux…ce débat commence toujours dans un taxi, dans un joyeux échange de civilités, ensuite il se poursuit dans une bruyante démonstration biaisée de chaque côté, avant de se finir dans une décevante queue de poisson, typique de ces débats passionnés dont les seules pièces à conviction, sont les émotions et les « on-a-dit que », « il paraitrait que » etc…. Dans ces échanges typiques ou l'absence de preuves est la norme la plupart du temps, et dans un contexte ou la tradition orale n'aide pas beaucoup, on entend souvent les africains se comparer entre eux, « les anglophones seraient plus pragmatiques, les francophones seraient trop théoriques pour ne pas dire rhétoriques, et quant aux lusophones, ils seraient plutôt indolents, et donnent l'impression qu'ils n'ont pas de crédit sur le dos !
Bonjour les amis, me revoila de retour, enfin après plus de 5 mois d'absence forcée due non pas une panne d'inspiration, ou de notre sankofa, mais à des raisons plus prosaïques, simplement professionnelles. Un déménagement qui m'a empêché d'enregistrer depuis des mois. On a perdu des auditeurs parfois fidèles en route, mais d'autres nous ont rejoint ! bienvenue à elles, et eux. Mais alors on m'a demandé, ou je suis allé, on m'a demandé, il n'y a pas internet chez toi ? etc… J'ai répondu, je suis à Fachoda, Fachoda, n'est aujourd'hui qu'un bourg perdu dans la République du Soudan du Sud, au bord du Nil. L'endroit tient pourtant une place importante dans l'imaginaire colonial, voire postcolonial, au point d'avoir donné́ son nom à un « complexe » français par rapport aux Anglais, sinon aux Anglo-Saxons. Le complexe de Fachoda
Cette femme, Mary Thomas, une courageuse esclave du 19e siècle originaire de Sainte-Croix (qui fait aujourd'hui partie des îles Vierges américaines), s'est rebellée contre l'indignité, avec deux autres femmes leaders, Agnès et Mathilda, "les trois reines", pour déclencher la plus grande révolte ouvrière de l'histoire coloniale danoise, un soulèvement appelé "Fireburn", au cours duquel cinquante plantations et la majeure partie de la ville de Frederiksted à Sainte-Croix ont été brûlées. Cette rébellion fut brutalement réprimée, et les trois reines ont arrêtées, jugées et condamnées. Elles ont purgé leur peine de prison à Copenhague, à un peu plus d'un kilomètre de l'endroit où se trouve aujourd'hui la statue.
Il y a des voyages pas comme les autres. Les tibétains disent que le voyage est un retour vers l'essentiel, et le plus beau des voyages est celui qui nous amène au pays de nous-même, afin de nous recentrer de comprendre notre quête de vie, et de trouver la sérénité. De tous les voyages que j'ai pu faire, je pense en avoir fait un paquet, les deux plus importants ont eu lieu en Décembre 2021.
Premiere partie- les Nanas Benz au pouvoir!
Rares, en dehors de l'Afrique de l 'Ouest et centrale, sont ceux qui ont entendu parler des Nana Benz. Ces authentiques femmes d'affaires, riches et puissantes qui voyageaient dans le monde entier et roulaient en Mercedes d'où leur surnom de Nana Benz. Poursuivons l'aventure avec des Nana benz dans cette seconde partie, qui parle de la fin de leur âge d'or dans un environnement de concurrence nigériane et chinoise.
Ahhhhhh ! As-tu seulement idée de ce que tu es devenue ? Toi qui représentes un amas de personnes hétéroclites Qui sous le couvert de t'aimer exploitent juste un filon Qui vendent chaque lettre de l'Ubuntu contre des dizaines voire des centaines d'euros Comme vendre des burgers ou des croissants en portant des tabliers de tissu wax Qui ont perdu le sens de la solidarité communautaire Qui te répondent « c'est quoi ton budget » » dès que tu leur dis bonjour Qui pensent concurrence au lieu de convergence; et n'ont rien à foutre de la destination Qui critiquent l'ego de Garvey et la condescendance de Dubois Mais ne font que reproduire leurs techniques dans leur quête du fauteuil royal Qui prêchent une renaissance africaine dont les frontières sont celles du Sénégal Bienvenue dans les nouveaux vols en Sankofa durant cette saison 4 de ton podcast !
Pour clôturer cette troisième saison , dont la fréquence des épisodes a été quelque peu perturbée par l'écriture du livre sur les pionniers africains, je voudrais vous parler d'un article, paru New York Times en Aout 1923, qui portait sur la censure par, du film « The birth of a nation » de D.W. Griffiths, paru en 1915. Un film révolutionnaire sur le plan technique, le premier film filmé a la Maison Blanche, mais terriblement raciste, qualifié par certains de film le plus raciste de l'histoire du cinéma. Accessoirement un grand succès de box-office en son temps, donc pas la peine que j'en fasse la publicité. Si j'en parle, c'est parce que cet article disait que ce film a été censuré par le gouvernement français, sur ordre direct du premier ministre Raymond Poincaré.
Lors des JO de Munich, lors desquels, le monde fut ébloui donc par Mark Spitz avant d'être choqué par la prise d'otage de la délégation Israélienne par le groupe palestinien septembre Noir. Mais les JO en 1972, ont connu une autre déflagration, une que l'Afrique a comme souvent oubliée ! Une enoooorme déflagration qui a un visage, que l'Afrique a oublié, mais dans 10 jours, à Tokyo, des centaines d'athlètes lui rendront hommage, la plupart à leur propre insu. Voulez-vous savoir comment ?
Mon cliché africain du jour est vieux comme le monde, je cite « si vous voulez cacher quelque chose à un Noir, mettez-le donc dans un livre”. Est-ce parce que les Africains n'achètent pas de livre ? Je vous laisse me dire, mais j'espère bien que non. Honnêtement au regard du succès des podcasts littéraires tels que l'excellent Akwabook, j'ose croire que c'est juste un cliché… Je compte sur tout le monde, les Africains bien surs, mais aussi sur les auditeurs qui écoutent de partout, de tous les pays parfois improbables, comme le Japon, la Colombie, le Vietnam, Oman, Finlande, Brésil, Autriche, Espagne, Suède et Israël. A vous toutes et tous ; voici un gros coucou, et je compte aussi sur vous pour pré commander. A bientôt sur Kickstarter les amis ? Show your love ok ?
Si vous aussi êtes SL, alors parlez-moi du cotonnier, de l'île de Bunce, de Dublin sur l'île Banana, de York, de l'église St John des Marrons construite en 1822, du Old Fourah Bay College, de la tour Martello, des 3 fusils de la vieille ville, des marches du quai et maison de garde, oui, faites justice à votre merveilleux pays, probablement le plus panafricain d'Afrique, si l'on en juge par les nombreuses origines de tous ses habitants!
Ce pays a une histoire récente totalement éclipsée par une guerre civile brutale, alors que c’est un très beau pays ! Il abrite l'un des plus grands ports naturels en eau profonde au monde ; il est le premier pays à nommer une femme comme ministre en Afrique sub-Saharienne; c’est le pays qui a inventé le timbre auto-adhésif, et plus important encore, les femmes y ont obtenu le droit de vote en 1792, soit 120 ans avant celles de Grande-Bretagne et près de 200 ans avant les Suissesses !
Bowane arrive donc sur Leo, en 1946, mais avant lui, les premiers disques européens l’y ont devancé, et encore avant ça, un des tout premier phonographe du Congo, peut être vers 1900. Ces disques étaient assez variés, de la musique classique européenne, aux jazz américains de King Oliver, Louis Amstrong, des ballades de Tino Rossi aux musiques des autres parties de l’Afrique et enfin, surtout aux musiques d’Amérique latine ! Au sujet de cette musique d’Amérique latine, voici ce que disait Guy-Léon Fylla, musicien et artiste peintre congolais. « La musique de l'Amérique du Sud, notamment les disques du label GV, ont tout de suite capté les congolais, car ils y trouvaient leur propre musique. »
L’ironie de cette histoire est que les avancées de cette musique à l’étranger, étaient inversement proportionnelles à la bonne santé de l’économie dans les 2 Congo. Tout comme les canaris dans la mine de charbon dont le silence préfigure le désastre, l’exil des musiciens congolais présageait le chaos dans lequel plongeront les deux Congo dans la décennie 1990. Mais était-ce bien une surprise que la migration des musiciens congolais puisse servir d’alerte ? pas vraiment car la musique congolaise elle-même est le produit de nombreux bouleversements qui ont englouti l’Afrique centrale durant des centaines d’années. Le grand Manu Dibango disait d’ailleurs que « La musique africaine était et reste une musique de rencontres, en cela réside son pouvoir attractif » Manu a toujours raison lol
Mon cliché africain du jour c’est celui de certains amis Ethiopiens, qui n’hésitent pas à se vanter via à vis des autres Africains, de n’avoir jamais été colonisés. Ce qui évidemment est faux, puisque l’Italie de Mussolini, s’y est bien installée de 1936 à 1941, vengeant au passage l’humiliante défaite de 1896. Colonisation bien courte évidemment, comparée aux autres pays africains mais je me dis que ces Ethiopiens-là, feraient moins les fiers, s’ils savaient que cette fierté dont ils se vantent, ils la doivent .à un mouton, et une vache , ces bienheureux sans qui la langue officielle en Éthiopie serait aujourd’hui le Russe, les plats nationaux, servis dans les vols Ethiopian Airlines, peut-être bien la grechka et les pirojki, la soupe bortsch et, bien sûr, les pelmeni, ces raviolis russes à la viande, que je vous recommande evidemment. Je vous dis Do Svidaniya ! , surtout à toi Ghalia M’sallem, en France, merci pour ton message si beau, si bouleversant, si puissant, si formidable!
Mon cliché africain du jour, c’est un livre ! le premier livre bilingue qui répertorie les pionnières et pionniers africains . Je n’ai pas dit héros, et je n’ai pas dit noirs, J’ai dit pionniers , africains. Gros chantier croyez-moi, qui donnera un livre bilingue français /anglais dans lequel vous pourrez retrouver 50 figures méconnues, de l’histoire récente de l’Afrique ! un livre illustré pour inspirer les enfants et les adultes, qui sera disponible en précommande très bientôt. Je compte sur votre soutien, documenter l’Afrique, est plus que jamais essentiel , et Google ne fera pas cela pour nous. J’explique pourquoi dans le livre, alors soutenez ce projet en précommandant votre exemplaire.
"Ce qui vaut pour Baba, vaut pour tous les grands penseurs de l’histoire intellectuelle africaine, voire africaine américaine. L’histoire intellectuelle africaine ou de la diaspora noire pour être plus globale regorge en effet de grands noms qui furent de contemporains de grands penseurs occidentaux mais qui restent largement méconnus en Afrique et en souvent en Europe" nous dit Dr Ngowet dans cette troisième et dernière partie de notre conversation. Bonne écoute !
Luc Ngowet est Docteur en philosophie de l’Université Paris Diderot-Paris Sorbonne Cité. Il a été Directeur de programme au Collège international de philosophie dans le cadre duquel il a animé, de 2013 à 2019, des séminaires sur ce qu’il nomme « Les fondements théoriques de la modernité politique africaine ». Auteur de Petites misères et grands silences. Culture et élites au Gabon (Publié chez Raponda Walker, Libreville, 2001), il prépare actuellement un ouvrage sur la pensée politique africaine ainsi qu’une biographie intellectuelle sur le grand philosophe, historien, sociologue et activiste noir américain W.E. B. Du Bois.
L' Afrique a t-elle connu des grands intellectuels? des philosophes et des penseurs érudits? Il y a ceux qui disent que non et qui le prêchent haut et plus fort que ceux comme Dr Luc Ngowet, spécialiste du sujet qui nous démontre le contraire pour notre plus grand bonheur. voici le grand Ahmed Baba.
Bonjour à toutes et tous, et bienvenue en 2021 ! Et pour bien commencer cette année, voici un peu de bonne humeur avec le second volet de notre saga sur la rumba. Alors que le premier volet de notre saga sur la Rumba avait présenté la trajectoire de la Nkumba du Kongo vers Cuba, ce second volet va nous permettre de comprendre les différents types de Rumba cubaine et les artistes qui l’ont popularisée. Désolé mes amis, vous patienterez jusqu’au dernier volet pour parler de Rumba congolaise, pour un retour au bercail de cette enfant prodigue.
Ce principe qui se résume dans l’expression « Garder la foi » très utilisée en Afrique, est surement, celui auquel nous adhérons le plus, souvent bien malgré nous. Je ne connais aucun peuple au monde qui a eu autant besoin de garder la foi, quel qu’elle soit. Malheureusement, parfois elle ne suffit pas, mais ce n’est pas une raison pour la perdre pour autant car la foi en nous et en l’Afrique, est bien la seule chose pour nous éviter de rejoindre le grand territoire des afro-pessimistes, tellement les problèmes du continent sont nombreux. Mais les opportunités le sont également et encore plus. N’oubliez pas, dernier jour de Kwanzaa, rime avez cadeau, j’espère que le vôtre est prêt ? En tout cas bravo d’être arrivé au bout de cette période avec nous, et nous vous souhaitons à toutes et tous, un très bon réveillon et une très belle année 2021, qui verra votre but se concrétiser, grâce à votre créativité, mais aussi votre travail personnel, à notre responsabilité collective, le tout dans l’unité et la foi en nous-même.
Ce principe du Kwanzaa est une bonne excuse pour parler à tous les enfants de ce génie venu du Nigéria, qui s’appelait Okwui Enwezor, et qui faisait partie des personnalités les plus respectées de l’art contemporain.
Le principe Kwanzaa de ce jour ? Nia, le but , pour dire que nous connaissons ou plutôt devons connaitre le but de nos vies. Ceci n’est pas une tache simple, et je ne sais pas comment on s’y prépare. Mais un but tout simple peut déjà être de ne pas chercher à faire comme les autres, jusqu’au point de devenir l’ autre. Le but doit ressembler à autre chose que quelques likes ou quelques vues de plus sur un post Instagram ou Facebook ? Et comment faire pour que notre but individuel ne soit pas plus grand que le but collectif ? celui d’une ville, d’une nation ?
C’est Buy Black bien avant black Lives Matter. Mais on peut aussi l’analyser pour dire « Nous dépenserons notre argent de façon éthique ». Ce principe nous rappelle que c’est en soutenant l’économie locale et la production locale, qu’on développera notre économie, ce qui rejaillira sur tous les acteurs de la société. Ce principe nous rappelle le paradoxe de bon nombre de politiques africains, qui bien souvent confondent leur poche avec celle de l’État. Il y a ceux qui dit-on, affrétaient des avions vides pour aller acheter juste des gâteaux d’anniversaire à Paris ; Il y a ceux qui oublient d’allouer des financements pour les centres de santé de leurs propres pays mais trouvent de l’argent pour payer des évacuations sanitaires couteuses en Europe et ailleurs. Et ce n’est pas que les politiques, c’est aussi nous, les citoyens lambda, qui sommes prêts à mettre des fortunes pour acheter très cher un produit de luxe d’une marque commençant par L, alors que nous refusons de payer 30 dollars pour un produit fait localement
Combien d’enfants resteront affames un ou plusieurs jours, parce que leur directeur d’école détourne les fonds devant servir à payer leur cantine scolaire ? Combien d’enfants mourront de ne pas avoir été vaccinés parce que les fonds fournis par des pays étrangers, sont détournés par le coordonnateur du programme de vaccination de leur pays ? Autant de morts de destins brisés sur les consciences ( s’ils en ont encore une) de ces dirigeants véreux qui sont tout aussi responsables que toutes les personnes de leur entourage qui en profitent tout en fermant les yeux.
Dire aux enfants qu’ils peuvent atteindre tous leur objectif quel que soit la couleur de leur peau et leur localisation géographique est un mensonge aujourd’hui en 2020. Car Trop d’enfants ont faim, n’ont pas d’école, ou d’instituteurs, sont expulsés pour les frais de scolarités, ne peuvent pas enter au collège, trop de jeunes filles tombent enceintes trop tôt… Oui Trop de blocages du système sont là sur leur chemin. Par contre, aider les enfants à voir ces blocages que les adultes ont accepté et intégré depuis belle lurette, les aider à réfléchir sur comment et pourquoi ces blocages sont là, reste la seule manière de les aider vraiment. Et ce second jour de Kwanzaa nous force à prendre le temps de le faire. Ce serait un bien meilleur cadeau que les décorations de Noel et les ipad dernier cri.
Ce jour et son principe vous permettent de discuter avec votre famille de l'Unité: que signifie ce mot pour vous? bonne reflexion
Cinco de Mayo, Diwali, Halloween, Thanksgiving, Noel, Nouvel An chinois, etc… Tout le monde connait ces célébrations culturelles venues de différents peuples du monde… de tous les peuples, à l’exception des peuples Africains et de leurs descendants. Pouvez-vous me citer une seule fête venue d’Afrique, et qui célébrée mondialement comme celles que j’ai citées plus tôt? Pourquoi est-ce si difficile pour nous Africains de trouver et d’imposer une fête qui pourrait nous représenter ? manque de patriotisme ? d’amour propre ? d’estime de soi ? Nous avons décidé d’accompagner celles et ceux qui ont choisi de méditer l’unité, la partage, la solidarité, la créativité, la détermination, l’auto-détermination, durant cette période de transition calendaire. Si vous aussi avez choisi de vous poser de façon critique la question de la dictature de ces fêtes devenues routinières, alors je vous dis bienvenue au club.
Née le 8 septembre 1928, Rose n'a que 24 ans, lorsqu'elle commence à organiser des femmes à Zomba, alors capitale du Malawi Le 12 janvier 2016 , une femme est décédée, décrite par les jeunes de son pays comme «ce joli visage sur leur billet de banque de 200 kwachas », soit le troisième billet de banque le plus élevé après ceux de 1000 et 500 kwachas honorant respectivement Kamuzu Banda et John Chilembwe. Chers amis, bienvenue à bord du Sankofa, direction, le Malawi, petit pays au sud-est de l' Afrique, pour découvrir Rose Chibambo , une combattante de premier plan dans la lutte contre le colonialisme britannique et la première femme ministre au Malawi, dont le vrai prenom, Lomathinda, siginfie « Arrachee du tombeau ». Et vous allez comprendre pourquoi…
Voici une annonce que vous n’attendiez pas ! Je voudrais vous annoncer le lancement d’une boutique en ligne avec des produits dérivés My African Clichés. Ce podcast étant un voyage audio dans le temps et l’espace, vous y trouverez majoritairement des articles autour de ce thème du voyage. Et c’est pourquoi, le Sankofa A BESOIN DE VOTRE SOUTIEN. En achetant des articles par exemple pour votre célébration de Kwanzaa et/ou de Noel et/ou toute autre raison, vous aurez 3 impacts directs et palpables : 1- d’abord, vous allez contribuer à soutenir les projets d'édition de My African Clichés, notamment UN LIVRE qui utilise directement l'histoire africaine pour lutter contre les stéréotypes sur l'Afrique et les Africains. C’est un livre illustré multilingue, accessible à partir de 7ans et aussi aux adultes. Sortie prévue Fin Avril 2021, avec des préventes à partir de Fin Janvier 2021. 2- Ensuite, vous allez contribuer à améliorer mon matériel de post production. Je cherche à acquérir des outils d'édition audio plus professionnels, mais forcement payants tels que ProTools, ( en lieu et place de l’outil Audacity, utilise par la plupart des podcasts, gratuit mais devenu limité et limitant). Ce changement s’entendra immédiatement dans vos oreilles. 3- Enfin, vous allez contribuer à soutenir directement 2 orphelinats au Kenya, puisque certains des articles de la boutique y sont faits main par de braves femmes qui s’occupent aussi des orphelins. Si je vous ai convaincu, alors rendez-vous sur la boutique en ligne dont vous trouverez le lien sur le site internet du podcast, dans la bio sur Instagram et aussi directement sur www.afrikrea.com en recherchant juste « My African clichés boutique »
Les premières célébrations de Kwanzaa, ont introduit les 7 principes autour desquelles s’articule la fête. Chaque jour durant les 7 jours de Kwanzaa, on allume une bougie et on discute de l'un des 7 principes, qui ont tous des noms Swahilis que voici : umoja pour unité, kujichagulia ou autodétermination, ujima pour travail collectif et responsabilité, ujamaa pour économie coopérative, nia pour but, objectif, kuumba pour créativité et imani pour la Foi. Au fil des ans, divers autres symboles et rituels se sont associés à Kwanzaa tels que - mazao ou cultures, kinara ou bougeoir, mahindi pour maïs, kikombe cha umoja pour coupe de l'unité, zawadi pour cadeaux et mishumaa saba, ou les sept bougies - Trois des sept bougies sont rouges, représentant la lutte; trois sont vertes, représentant la terre et l'espoir pour l'avenir; et la dernière est noire, représentant toutes les personnes d'origine africaine. Certaines familles qui célèbrent Kwanzaa s'habillent ou décorent leurs maisons de ces couleurs. Et pour la plupart d’entre elles, Kwanzaa, n’est pas une alternative à Noel, mais s’en différencie sur un point majeur. Alors que Noel se caractérise de nos jours par des excès de tout genre, de cette société d’ultra- consommation, les cadeaux distribués aux membres de la famille le dernier jour de Kwanzaa sont plutôt éducatifs et faits maison. Il est vrai que certains participants achètent des produits à thème culturel, de préférence auprès d'une entreprise appartenant à des noirs, comme dans la boutique en ligne de My African Clichés par exemple ;-)
Mon cliché africain du jour est un double merci, aux déportés africains à Cuba. Merci pour l’exemple, pour cette détermination incroyable à ne pas oublier leur culture afin de la transmettre, malgré les conditions, au contraire de nous autres aujourd’hui, moi y compris. Et merci aussi à eux, grâce à qui Paris aura eu son premier et seul maire noir, Severiano de Heredia, fils d’esclaves affranchis installés à Cuba. Né à la Havane, il est à peine adolescent quand il arrive en France, pays dont il n’a obtenu la nationalité qu’a l’âge de 34ans, soit juste neuf ans avant d’être elu Président du conseil municipal de paris en 1879, soit tout juste 30ans après l’abolition de l’esclavage en France. A une époque où des villages entiers d’hommes et de femmes considérés comme « primitifs » sont déplacés d’Afrique ou d’Amérique du Sud pour faire le spectacle aux Parisiens, lui la synthèse justement de ces 2 continents, se faisait élire par ses pairs, et sera même ministre en 1887. Un parcours de ouf ! bien avant les Rama Yade, Koffi Yamgnane et autres Sibeth Ndiaye Et on y arrive à la vraie question existentielle : le Severiano se déhanchait-il sur la rumba cubaine dans les clubs de Paris? Avis aux détectives du dimanche, qui j’espère auront la réponse d’ici les 15 jours qui nous séparent du vol retour. A bientôt !!
Mon cliche africain du jour est forcément un mot : « combien ? » combien de générations de touristes venus du monde entier, ont vu cette pièce ? Combien sont sortis de ce musée avec l’association simpliste en tête de « Noir=Sauvage ? ». Sauvage ? qui est le plus sauvage ? le Bechuana ? ou plutot ceux qui l’ont mis dans cet état, ceux qui l’ont exposé, ceux qui en l’ont pris en photo sans sourciller, ceux qui ont haussé les épaules avant d’aller déguster des tapas, bref tous ceux qui n’ont pas vu de souffrance humaine, d’anomalie, on parle tout de même des années 1990, c’était hier ! et pourtant en 1947, Birago Diop, le grand poète sénégalais disait déjà, dans son sublime poème Souffles, dont je me permets ici une adaptation, que les puristes me pardonneront j’espère.....
Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, l’ensemble des récits s’articulent autour de l’année 1960. Mais si je vous disais, 1957 ? vous répondez quoi ? Indépendance du premier pays africain au sud du Sahara, le Ghana ? oui mais encore… ? Découvrons la réponse avec Prof. Élisa Prosperetti, historienne spécialisée dans l'histoire africaine et mondiale moderne, à l’université de Mount Holyoke , Massachusetts, USA: Elle nous parle de panafricanisme, Françafrique et même d’Ivoirité
Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, l’ensemble des récits s’articulent autour de l’année 1960. Mais si je vous disais, 1957 ? vous répondez quoi ? Indépendance du premier pays africain au sud du Sahara, le Ghana ? oui mais encore… ? Découvrons la réponse avec Prof. Élisa Prosperetti, historienne spécialisée dans l'histoire africaine et mondiale moderne, et actuellement professeure adjointe invitée au Mount Holyoke, Massachusetts, USA: Elle nous parle de panafricanisme, Françafrique et même d'ivoirité.
Cher (e) auditeur (trice), toi qui me demandais de résumer en un mot, ce que m’a apporté ce projet de podcast. Une réponse m’a d’abord sauté à l’esprit, presque évidente, le mot « Appartenance », en raison du sentiment d’être membre d’une communauté libre ou prête à se libérer, libre de ces complexes transmis de génération en génération ; de certaines séquelles de notre passé commun, certaines seulement pas toutes LOL, il y a des choses à ne pas toucher ,suivez mon regard... Ok OK Ok j’arrête la provoc ! je disais donc, une communauté libre des frontières géographiques, et surtout mentales, libre de choisir d’explorer son passé sans pour autant en être prisonnier ou victime, libre enfin de déterminer son futur. Un futur qui semble plus prometteur à chaque nouvelle décennie mais qui tel un mirage, semble à chaque fois lui échapper, tellement l’ennemi est puissant, entendez ici par ennemi, les clichés durables et ceux qui les fabriquent, qui les protègent, qui les perpétuent ici et là-bas, qui prétendent ensuite les dénoncer, mais qui finissent par les recycler, les redésigner, les recycler afin de les recracher à nouveau. Bref…. Mais cher (e) ami (e), au final, c’est un autre mot, le mot RENCONTRE que je choisis pour répondre à la question. Je trouve que ce mot résume tout ou presque. Je me rends compte de combien vous m’avez apporté, avec ces plus de 200 milles téléchargements uniques, dont les 3/4 sur la version française. Des rencontres incroyables, de toute sorte, celles qui se sont concrétisées par exemple, par une écriture à 4 mains, celles qui ont été déçues malheureusement, et enfin, celle majuscules et marquantes. La rencontre avec Sandy Abenafrica en fait partie, un concentré d’énergie… J mais aussi, plus récemment cet été, la rencontre avec Elisa Prosperetti, que vous entendrez dans cette saison. Elisa qui m’a invité à intervenir dans son cours d’histoire africaine au sein de son université dans le Massachussetts aux États Unis. Ces rencontres, j’aurais voulu les citer toutes, mais c’est impossible, je me permets juste de parler de quelques-unes, comme, Virginie Loembe, Brazzavilloise à la passion contagieuse ; Olivier Tsakaka, un prince africain et français au Québec, Aissatou du podcast « Powerful african Woman » ; Roselyne Kiarie, grande fan et petite main du quiz d’été sur l’histoire africaine… et enfin une africaine passionnée, Ludivine de l’équipe Afro Initiatives. C’est donc autour de ce mot de « Rencontres » que s’organiseront les sujets de cette troisième saison. Des voyages en Sankofa autour des rencontres fortuites, improbables, incroyables, décevantes, malheureuses et surtout excitantes, telles que la rencontre entre musique et pouvoir, entre pratiques culturelles, spirituelles et cultuelles africaines et européennes, entre féminismes africains et d’ailleurs, entre littérature africaine et celle d’ailleurs et entre pratiques ancestrales africaines et celles d’ailleurs, le tout bien entendu, sur fond d’histoire. Ce thème de rencontre sera poussé encore plus loin, sous la forme d’un nouveau type d’épisodes au format spécial de temps à autre.
Bonjour chers amis ! vous faites quoi ce samedi 4 juillet ? quel que soit votre programme, si vous avez 10 min samedi soir, alors vous serez ravis d’apprendre la naissance du petit dernier de la famille My African Cliches : My African Clichés LE QUIZ NIGHT Il s’agit d’un quiz en live, qui dure 10 min, durant lesquelles vous répondrez en même temps que d’autres personnes situées un peu partout, a des questions à choix multiples, pour réviser l’histoire de l’Afrique en s’amusant. Petite précision : les questions ne sont pas forcément liées aux épisodes du podcast, elles portent sur toute l’histoire africaine, même celle non encore abordée dans le podcast. Alors, si vous avez 10 min ce samedi soir,4 juillet et si vous aimez les quiz, alors vous vous demandez déjà. Comment participer ? c’est très simple : L’accès à la plateforme du quiz se fait par un lien qui sera disponible sur le site internet du podcast myafricancliches.org; sur Instagram, sur Facebook etc… Cliquez sur ce lien ( de préférence 5min avant le début du jeu) Choisissez un nom pour le jeu Et patientez pendant que le temps défile. Le jeu se lance automatiquement à l’heure indiquée : 20h heure de Paris 19h heure de Cotonou 18h heure de Bamako Ce quiz night live reviendra le premier et 3eme samedi du mois durant tout l’été et peut être même après en fonction de vos retours ! Voilà, on se retrouve samedi4juillet, 20h heure de paris
Pendant que la France se débat pour choisir entre les histoires qu’on peut réécrire et les autres, la vraie question c’est nous Africains, où en sommes-nous, dans tout ce débat sur les représentations de l'histoire dans l'espace public ? Ne devrions-nous pas nous demander pourquoi tant de villes (Brazzaville, Port Harcourt, Fort Portal, Francistown et Monrovia par exemple, portent encore le nom de colons et de cinglés impliqués dans la ruée vers l'Afrique et son asservissement ? Chers ami(e)s, en 2020, combien d’avenues, villes, lieux et écoles portent encore le nom de la reine Victoria britannique, du général français Charles de Gaulle ? Ou des missionnaires portugais assassins et pédophiles ? Combien ? Quand ? pourquoi ?
« Leur problème est notre problème », demandez à Mme Kadiatou Diallo, la mère du jeune guinéen Amadou Diallo, un jeune de 23 ans sans histoire, qui venait d’annoncer à sa mère restée en Guinée, qu’il avait désormais travailler suffisamment pour enfin payer ses chères études américaines. Mais la police de New York en décida autrement, en le criblant de 41 balles, le 4 Février 1999, dans le hall de son immeuble du Bronx. Il n’était pas armé. Sa mort provoqua des violentes protestations aux États-Unis. Un an plus tard, les 4 policiers furent acquittés. 20ans plus tard, bis repetita, un noir non armé est assassiné par la police, une foule proteste, mais les oppresseurs se soutiennent, ils ont déjà payé la caution des meurtriers de George Floyd. Il est temps de se demander : Quand ? Quand les États africains, soumettront-ils dans l’unité absolue une motion spéciale à l’Assemblée générale des Nations unies contre les brutalités policières régulièrement infligés aux Africains-Américains ! Quand ? Quand l’humanité tout entière va-t-elle se lever pour mettre fin au massacre à huis clos des Noirs en Amérique ? au Brésil ? en Afrique?» Quand ? Pas tant que les verts dollars américains pourront rendre rouges de plaisir, nos chers leaders africains. Ils étaient sourds hier devant Malcom X, et muets aujourd’hui devant le monde entier.
Sur la liste des personnes qui ont mis fin à l'esclavage, le gouvernement britannique n'apparaît pas en haut de la liste, si toutefois il devait y être. Les personnes qui ont mis fin à l'esclavage, les vrais héros de l'abolition, étaient d'abord et avant tout, les esclaves eux-mêmes qui se sont révoltés d'innombrables fois partout dans les multiples lieux de ces pratiques sans âge. Ce fut les cas par exemple de la Mulâtresse Solitude et de Louis Degrés à la Martinique et en Guadeloupe, Toussaint Louverture à Haïti, Carlota Lucimi dit La carlota Negra à Cuba, la ghanéenne Breffu dans les Antilles danoises, etc ... la liste est longue et doit comprendre le grand Samuel Sharpe, qui a dirigé la rébellion bien connue d'esclaves jamaïcains, en 1831, rébellion qui a eu un impact direct sur le vote du décret britannique d’abolition voté 2 ans plus tard. Et si des noms de Blancs devaient être cités, ce serait plutôt ceux de ladite « Société religieuse des amis », également connue sous le nom de Quakers. Contrairement aux autres religions, ils étaient convaincus que la possession d'esclaves n'est pas conforme à la doctrine chrétienne, et ils étaient parmi les premiers à lutter contre l'esclavage.
Mon cliché africain du jour c’est les Repats, ces Africaines et Africains de la diaspora qui, comme ces vaillants captifs de l’Amistad, abandonnent parfois une vie très confortable, pour retourner en Afrique. Selon une étude du Magazine Inspire Afrika, leurs 3 principales raisons sont : la volonté d’avoir un impact sur le continent- les opportunités professionnelles intéressantes et la pression familiale et sociale. Cependant une fois rentrés, environ 15% repartent, mais un grand nombre reste malgré tout, et finissent par trouver leur voie, créent des emplois, et ont un vrai impact. C’est le cas de la Béninoise Maureen Ayité, créatrice de la marque Nanawax, qui en alliant avec goût, designs créatifs et motifs africains, est entrain de populariser dans le monde entier un pan important de la culture africaine, au point d’être classée à la 17eme place du classement du Magazine Afrique Business des marques qui retiennent le plus l'attention, devant des marques telles que Sivop et Ethiopian airlines! Cet épisode est donc un hommage à tous les Repats, telles l’ivoirienne Yamousso THIAM-BERTHOD, le Kenyan Binyanvanga wainaina et la togolaise Bezem Kassan. Et vous ? Dites mois si vous y pensez-vous aussi, a un retour vers un continent certes difficile à bien des égards, mais qui reste bien le seul et plus grand héritage qui est bien à nous. Gardez le cap et à bientôt !
Dans la très courte liste des Africains qui ont profondément marqué le système des Nations, voici un géant égyptien, géant bien avant Mohammed Salah, et pourtant très largement méconnu en Afrique. Et pourtant, il a été à la fois acteur et symbole d’une révolution silencieuse qui a changé pour toujours la philosophie même de ce qu'on appelle aujourd’hui Les Nations Unies, révolution ayant abouti à la création ou à la transformation de plusieurs agences des Nations Unies qui existent encore toutes aujourd'hui. Pour le découvrir, le Sankofa vous emmène dans la tête de l'un des hommes les plus intelligents que la Terre ait porté, un éminent économiste africain, dont les réflexions au sujet du capitalisme, du colonialisme et du sous-développement, devraient nous hanter tous, surtout dans les temples du capitalisme sauvage actuel. Bonjour et bienvenue dans la tête du professeur Samir Amin.
Mon cliché africain du jour est une vision, celle qu’avait Mbow de l'UNESCO, un outil pour créer un ordre mondial fondé sur la justice, la dignité pour tous, l'équité, le respect de la diversité et la préservation du patrimoine culturel. Euhh…..Vision ? Justice ? dignité ? équité ? respect ? ouhlaaa, autant de mots qui ne parlent plus du tout a la plupart de nos leaders africains. Pour notre plus grand desarroi. En tout cas, le travail de sa vie lui a valu à Mbow, des éloges et plus de 70 récompenses, médailles diplômes honorifiques et nationalités du monde entier, et surtout au Sénégal ou une université publique porte son nom. Aujourd'hui, depuis le Maroc où il a pris sa retraite et réside toujours, à l'âge de 99 ans, que se dit-il en voyant les attaques contre Dr Tedros ? Déjà vu ? ne lâche rien ? Selon vous, quel conseil Dr Tedros demanderait-il à Amadou Mbow ? A Boutros Boutros Ghali ? A kofi Anan ? qui ont tous fait les frais de la colère de l’oncle Sam bien avant lui ? Le saura-t-on seulement jamais ? Quoi qu’il en soit, comme Mr Mbow, vous aussi, restez debout, et je vous retrouve lundi pour notre prochain decollage !Merci
LES STANDARDS DE BEAUTE Quelle est votre définition de la beauté ? « Est-ce une combinaison de critères tels que la forme, la couleur de peau, la taille, qui flattent l’esthétique, en particulier à la vue », comme le définit le dictionnaire Oxford ? De toute évidence, les définitions de la beauté varient selon les pays, les cultures, les religions et les langues. Certaines sont plus introspectives, d'autres basées sur l'esthétique physique et d'autres sur le statut social. Lorsque nous transposons cette définition d’Oxford de la beauté dans un contexte africain, elle prend un sens encore plus complexe, en particulier à cause de l'histoire, et plus spécifiquement du colonialisme et de la traite des esclaves qui interagissent avec le patriarcat pour perpétuer les standards occidentaux de la beauté, en récompensant socialement et économiquement ceux qui se rapprochent plus de ces normes. Cette sorte de gueule de bois coloniale de l'Afrique, certains l’appellent le collorisme, le biais du teint, la pigmentocratie ou encore le complexe des couleurs, décrivant le système de discrimination contre les personnes au teint foncé, dans un même groupe ethnique. Bonjour mes amis, ce vol est une promesse, celle de commencer à décortiquer cette absurdité bien établie dans nos sociétés. Bienvenue à bord.
« Le gouvernement des États-Unis a fait quelque chose de mal, profondément mal, moralement mal, c'était un outrage à notre engagement envers l'intégrité et l'égalité pour tous nos citoyens. Aux survivants, aux épouses et aux membres de leurs familles, aux enfants et aux petits-enfants, je dis ce que vous savez déjà : aucun pouvoir sur Terre ne peut vous rendre les vies perdues, la douleur subie, les années de tourments intérieur et d'angoisse. Ce qui a été fait ne peut pas être annulé. Mais nous pouvons mettre fin au silence. Nous pouvons arrêter de tourner la tête. Nous pouvons vous regarder dans les yeux et dire enfin, au nom du peuple américain, que ce que le gouvernement américain a fait était honteux, et j’en suis désolé. » Ce sont là des mots du président Bill Clinton, présentant des excuses, le 16 mai 1997, aux huit survivants de l'un des plus grands dénis d'humanité, l'une des plus flagrantes manifestations de racisme et de barbarie, un crime inoubliable dans l'histoire des Noirs, qui a détruit la confiance que de nombreux Afro-Américains accordent aujourd’hui encore dans leurs institutions médicales. Bonjour et bienvenue à bord pour revoir ensemble la tristement célèbre Étude de Tuskegee sur la syphilis non traitée chez le mâle noir.”
FEMICRITURE AUX COMMANDES ( Partie2) Mon cliche africain du jour est un dicton bantou qui dit je cite : « Umuntu ngumuntu ngabantu », ce qui donne en français : « Un humain est humain à cause des autres humains ». « Notre humanité dépend de l’humanité de nos semblables. Aucun individu, aucun groupe ne peut être humain tout seul. Nous nous élevons ensemble au-dessus de l’animal, ou pas du tout ». Ce dicton c’est un des préférés d’un écrivain africain, un intellectuel majuscule qui nous a quittés voici quasiment, 7ans jour pour jour. Mr Chinua Achebe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est considéré dans le monde anglophone comme le père du roman africain. Il était convaincu que la mission de l’intellectuel africain est de réhabiliter l’image de l’Afrique, ternie par la colonisation et les clichés qu’une certaine littérature coloniale a véhiculés pendant des décennies. Et puisque c’est impossible de parler de lui en quelques secondes, un épisode entier lui sera consacré bientôt, mais en attendant, un seul mot s’impose : MERCI Professeur Achebe.
Lire pour s’ouvrir au monde, voilà une phrase que j’ai souvent entendue étant petit. Mais à l’heure des réseaux dits sociaux, de la suprématie de messagerie WhatsApp, des fake news et des pages Facebook, il semblerait que de moins en moins d’adultes s’adonnent à la lecture. Et ce constat est encore plus frappant pour les plus jeunes. Les jeunes africains lisent-ils encore des livres ? Que lisent-ils ? qui lisent-ils ? quelles auteures africaines lisent-ils ? Ou trouvent-ils ces livres ? Vous voulez les réponses ? alors vous faites bien d’être au RDV de notre 4eme décollage piloté par une héroïne de ce mois de Mars. Notre capitaine, Prof Cécile, nous plonge dans la tête et les lectures de nos jeunes, dans un périple en quête de réponses, dans un vol au cœur de la littérature africaine au féminin.
Mon cliche africain du jour est un nombre, le nombre de proverbes africains qui parlent de la persévérance, du courage et de la nécessite de combattre. Parfois je me demande pourquoi il y a si peu de proverbes africains qui parlent de fleurs, de la beauté de l’eau qui dort etc… dans le lot, ma préférée c’est ce proverbe sud-africain qui dit je cite, « La persévérance est un talisman pour la vie ». Et je n’ai pas pu m’empêcher de sourire quand notre capitaine du jour, a évoqué son héroïne noire préférée. Si certains doutaient de l’africanité d’Harriet Tubman, et bien maintenant le mystère est levé.
L'appropriation culturelle fait référence à une situation ou une culture dominante s'approprie les codes d'une culture dominée, par exemple des peuples colonisés ou des minorités opprimées. Mon cliché africain du jour est question : est-ce de l'appropriation culturelle quand une femme blanche américaine blanche choisit de porter un foulard africain comme on le voit de plus en plus ? Est-ce un hommage ? Est-ce une marque de respect ? Est-ce de la vulgarisation ? Est-ce du respect quand c'est fait pour le plaisir et l'argent, tout en effaçant le côté culturel ? Comme le fait de porter des motifs de keffieh palestiniens sans jamais mentionner la douleur de ce peuple ? Est-ce un hommage quand on peut presque entrer et sortir d’une culture et en utiliser les codes, sans jamais en porter le fardeau, sans jamais souffrir et tout en conservant ses privilèges ? N'est-ce pas un vol lorsque les grandes marques utilisent ces matériaux et symboles culturels pour produire des articles pour s'enrichir elles et leurs icônes publicitaires ?