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Revue de presse Afrique
À la Une: alerte à Ndjamena…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 3:37


Que s'est-il passé hier soir dans la capitale tchadienne ? « Une série de tirs nourris a retenti près de la présidence, rapporte le site TchadVision. Des hommes armés ont tenté d'infiltrer le complexe présidentiel. La réaction des forces de sécurité a été immédiate et efficace. Plusieurs assaillants ont été abattus, tandis que d'autres ont été capturés. » Il y aurait au total 19 morts : 18 assaillants et un garde présidentiel.Un compte-rendu succin, quasi-copie conforme des déclarations officielles des autorités tchadiennes.Un peu plus tard dans la soirée, rapporte Jeune Afrique, « le ministre tchadien des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement a assuré que la situation était “sous contrôle“ et a évoqué “un petit incident“. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et filmée dans l'enceinte de la présidence, Abderaman Koulamallah a affirmé, pistolet à la ceinture, qu'il n'y avait “aucune crainte et rien de grave“. »Interrogé ensuite par la télévision nationale, le même Abderaman Koulamallah a estimé que l'attaque n'était « probablement pas terroriste », alors que des rumeurs évoquaient une possible action des djihadistes de Boko Haram, et que cette attaque avait été menée par un « ramassis de pieds nickelés », drogués et alcoolisés venus d'un quartier pauvre du sud de la ville avec « des armes, des coupe-coupe et des couteaux. »  Questions en série…Alors la presse de la sous-région s'interroge ce matin.« Comment ces individus ont-ils pu pénétrer dans un périmètre censé être hautement sécurisé ? Quel était leur nombre exact ? » se demande WalfQuotidien au Sénégal.Beaucoup de questions aussi pour WakatSéra au Burkina Faso : « que s'est-il passé, alors que la nuit tombait sur Ndjamena ? Une attaque menée par la nébuleuse Boko-Haram qui fait la loi au Nigeria voisin ? Une attaque de ces groupes rebelles qui rôdent constamment aux frontières du Tchad ? Une tentative de déstabilisation “éradiquée“ comme l'a dit le porte-parole du gouvernement ? (…) Toutes les hypothèses sont dans la balance, même si celles de tentative de coup d'État, d'attaque de rebelles ou de terroristes, ont été, pour l'instant, balayées par le porte-parole du gouvernement. »Ledjely en Guinée s'interroge en écho : « qui sont les membres de ce commando qui a eu l'audace de s'en prendre au site le plus protégé du Tchad ? Quels étaient leurs objectifs ? Surtout, comment expliquer la facilité avec laquelle ils ont atteint la présidence ? »En tout cas, poursuit Ledjely, « bien que très rapidement défaits, ces assaillants ont néanmoins mis en lumière une défaillance sécuritaire inquiétante de la part du Tchad. Que le commando ait réussi à approcher la menace si près de la présidence n'a rien de normal. C'est révélateur d'un problème majeur de renseignement. Un problème qui pourrait bien être lié, affirme le site guinéen, au vaste changement que le président tchadien a opéré en octobre dernier dans la hiérarchie des différents corps de l'armée et de la sécurité. Un coup de balai dont l'ampleur a surpris plus d'un tant il était inédit. »Choguel Maïga : « trop encombrant… »À lire également, cette fois dans Le Monde Afrique, cet article sur le parcours de Choguel Maïga, l'ex-Premier ministre malien, limogé en novembre dernier. Le Monde Afrique détaille le cheminement, parfois tortueux, de cette « figure politique qui a servi presque tous les pouvoirs depuis plus de vingt ans et qui est accusé maintenant par la junte de malversations financières. (…) Choguel Maïga était la principale figure civile du pouvoir que les militaires ont instauré mais sa liberté de ton a fini par le rendre trop encombrant. » Qui plus est, poursuit Le Monde Afrique, « depuis son renvoi, le volubile Maïga n'a pas choisi la discrétion, multipliant les consultations, dont certaines filmées à son domicile, dans lesquelles il souffle le chaud et le froid sur ses intentions politiques et son positionnement vis-à-vis du régime militaire. »Résultat, constate un opposant cité par le journal : « il va arriver à Choguel ce qui est arrivé aux autres hommes politiques que les autorités ont jugés trop gênantes : la mise sous mandat de dépôt. Ce ne sera qu'un procès politique de plus, jugé par une Cour suprême à la solde du pouvoir. »

Revue de presse Afrique
À la Une: alerte à Ndjamena…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 3:37


Que s'est-il passé hier soir dans la capitale tchadienne ? « Une série de tirs nourris a retenti près de la présidence, rapporte le site TchadVision. Des hommes armés ont tenté d'infiltrer le complexe présidentiel. La réaction des forces de sécurité a été immédiate et efficace. Plusieurs assaillants ont été abattus, tandis que d'autres ont été capturés. » Il y aurait au total 19 morts : 18 assaillants et un garde présidentiel.Un compte-rendu succin, quasi-copie conforme des déclarations officielles des autorités tchadiennes.Un peu plus tard dans la soirée, rapporte Jeune Afrique, « le ministre tchadien des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement a assuré que la situation était “sous contrôle“ et a évoqué “un petit incident“. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et filmée dans l'enceinte de la présidence, Abderaman Koulamallah a affirmé, pistolet à la ceinture, qu'il n'y avait “aucune crainte et rien de grave“. »Interrogé ensuite par la télévision nationale, le même Abderaman Koulamallah a estimé que l'attaque n'était « probablement pas terroriste », alors que des rumeurs évoquaient une possible action des djihadistes de Boko Haram, et que cette attaque avait été menée par un « ramassis de pieds nickelés », drogués et alcoolisés venus d'un quartier pauvre du sud de la ville avec « des armes, des coupe-coupe et des couteaux. »  Questions en série…Alors la presse de la sous-région s'interroge ce matin.« Comment ces individus ont-ils pu pénétrer dans un périmètre censé être hautement sécurisé ? Quel était leur nombre exact ? » se demande WalfQuotidien au Sénégal.Beaucoup de questions aussi pour WakatSéra au Burkina Faso : « que s'est-il passé, alors que la nuit tombait sur Ndjamena ? Une attaque menée par la nébuleuse Boko-Haram qui fait la loi au Nigeria voisin ? Une attaque de ces groupes rebelles qui rôdent constamment aux frontières du Tchad ? Une tentative de déstabilisation “éradiquée“ comme l'a dit le porte-parole du gouvernement ? (…) Toutes les hypothèses sont dans la balance, même si celles de tentative de coup d'État, d'attaque de rebelles ou de terroristes, ont été, pour l'instant, balayées par le porte-parole du gouvernement. »Ledjely en Guinée s'interroge en écho : « qui sont les membres de ce commando qui a eu l'audace de s'en prendre au site le plus protégé du Tchad ? Quels étaient leurs objectifs ? Surtout, comment expliquer la facilité avec laquelle ils ont atteint la présidence ? »En tout cas, poursuit Ledjely, « bien que très rapidement défaits, ces assaillants ont néanmoins mis en lumière une défaillance sécuritaire inquiétante de la part du Tchad. Que le commando ait réussi à approcher la menace si près de la présidence n'a rien de normal. C'est révélateur d'un problème majeur de renseignement. Un problème qui pourrait bien être lié, affirme le site guinéen, au vaste changement que le président tchadien a opéré en octobre dernier dans la hiérarchie des différents corps de l'armée et de la sécurité. Un coup de balai dont l'ampleur a surpris plus d'un tant il était inédit. »Choguel Maïga : « trop encombrant… »À lire également, cette fois dans Le Monde Afrique, cet article sur le parcours de Choguel Maïga, l'ex-Premier ministre malien, limogé en novembre dernier. Le Monde Afrique détaille le cheminement, parfois tortueux, de cette « figure politique qui a servi presque tous les pouvoirs depuis plus de vingt ans et qui est accusé maintenant par la junte de malversations financières. (…) Choguel Maïga était la principale figure civile du pouvoir que les militaires ont instauré mais sa liberté de ton a fini par le rendre trop encombrant. » Qui plus est, poursuit Le Monde Afrique, « depuis son renvoi, le volubile Maïga n'a pas choisi la discrétion, multipliant les consultations, dont certaines filmées à son domicile, dans lesquelles il souffle le chaud et le froid sur ses intentions politiques et son positionnement vis-à-vis du régime militaire. »Résultat, constate un opposant cité par le journal : « il va arriver à Choguel ce qui est arrivé aux autres hommes politiques que les autorités ont jugés trop gênantes : la mise sous mandat de dépôt. Ce ne sera qu'un procès politique de plus, jugé par une Cour suprême à la solde du pouvoir. »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mali : pourquoi Choguel Maïga est-il accusé de malversations financières?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur les accusations de malversations financières à l'encontre de l'ex-premier ministre malien, la suspension de la diffusion d'Al Jazeera dans les territoires palestiniens et la menace de fermeture des bases militaires américaines au Honduras en cas d'expulsions de honduriens. Mali : Choguel Maïga accusé de malversations financières Le Bureau du vérificateur général du Mali accuse l'ancien Premier ministre de pratiques douteuses et d'abus financiers dans la gestion des fonds publics. Quels sont les éléments qui permettent de porter ces accusations à l'encontre de Choguel Maïga ? Risque-t-il des poursuites judiciaires ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.Médias : l'Autorité palestinienne suspend la diffusion d'Al JazeeraDepuis le 1er janvier 2025, la chaîne qatari ne peut plus diffuser dans les territoires palestiniens. Al Jazeera est accusée par l'Autorité palestinienne « de désinformation, d'incitation à la sédition et d'ingérence ». Quels sont les reportages mis en cause ? Une telle décision ne risque-t-elle pas de décrédibiliser encore un peu plus l'Autorité palestinienne déjà très affaiblie aux yeux des Palestiniens et du monde arable ?Avec Adel Bakawan, chercheur associé à l'Ifri (Institut français des relations internationales), spécialiste du Moyen-Orient. Honduras : vers la fermeture des bases américaines ?La présidente Xiomara Castro prévient qu'elle n'hésitera pas à fermer les bases américaines au Honduras si, une fois à la Maison Blanche, Donald Trump met à exécution sa menace d'expulser massivement des Honduriens des États-Unis. Cet avertissement peut-il réellement faire plier Donald Trump ? Quel rôle jouent ces bases américaines présentes dans le pays ? Avec Gaspard Estrada, politologue, membre de l'unité du Sud global à la London School of Economics .

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau drame de l'immigration en Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 4:19


Ce nouveau drame de l'immigration est passé presque inaperçu, tellement ces naufrages en Méditerranée sont désormais quasi quotidiens. Certains titres de la presse africaine s'en font toutefois l'écho. C'est le cas de Mali Actu, qui annonce : « naufrage tragique au large de la Tunisie : des dizaines de migrants, dont des enfants, perdus en mer ». Le drame s'est déroulé mercredi, aux premières heures de l'année 2025, « au moins 27 migrants ont trouvé la mort dans le naufrage de deux embarcations », précise Mali Actu, « ces bateaux transportaient environ 110 personnes, originaires d'Afrique sub-saharienne ».C'est dans ce contexte que l'ONG Caminando Fronteras publie un rapport dont Afrik.com se fait l'écho, un rapport qui pointe du doigt le Maroc, accusé de « défaillances multiples », comme « les opérations de sauvetage maritimes sous équipées », ou encore « les embarcations en détresse ignorées pendant des jours ». Le rapport de l'ONG signale aussi « des pratiques de criminalisation des migrants : arrestations arbitraires, expulsion vers des zones désertiques et violences ». Caminando Fronteras, a également recueilli des témoignages, qui au-delà des polémiques, illustrent terriblement certaines de ces tragédies. Comme ce père de famille qui raconte avoir passé 11 jours en mer, « avec ses deux enfants, qui devenaient de plus en plus faibles, et qui sont morts dans ses bras ».Verdict le 7 janvierÀ la Une également, la fin des audiences, dans le procès de l'opposant Aliou Bah en Guinée. « Fin des plaidoiries et des réquisitions », annonce Guinée News. « Le parquet a requis deux ans de prison, le verdict est attendu le 7 janvier prochain ». « Au terme de ces plaidoiries et de ces réquisitions », ajoute Guinée News, « le juge Ousmane Sylla a donné la parole au prévenu pour sa propre défense ». Aliou Bah, qui est poursuivi pour « offense et diffamation, envers le chef de l'État », a demandé sa libération. Selon Guinée7.com, Aliou Bah s'est dit « innocent », et s'est présenté comme « un citoyen exemplaire », « un homme politique». « Aujourd'hui », a-t-il ajouté, « c'est évident qu'on veut me faire taire ». À la Une de Média Guinée, on voit l'opposant, en chemise, brandir le poing. Dans l'attente du verdict, il a été ramené en prison.Accusations de détournement de fondsLa presse africaine s'intéresse également à l'affaire Choguel Maïga. « Choguel Maïga au cœur d'un scandale financier », titre Afrik.com. « Le bureau du vérificateur général vient de publier un rapport accablant sur des malversations financières et administratives ayant marqué le mandat de l'ancien premier ministre malien ». « Alors que les accusations de détournement de fonds publics s'accumulent », ajoute le site d'information, « certains y voient un règlement de comptes politiques orchestré par ses détracteurs ». Afrik.com souligne d'ailleurs que ce rapport « ne sort pas à un moment anodin », et rappelle que Choguel Maïga a été « limogé » en novembre dernier, « après des désaccords avec les militaires au pouvoir ». « Interrogé sur ses accusations, il a préféré garder le silence. Cependant, son entourage dénonce un complot qui vise à le discréditer », nous dit Afrik.com.Péché capitalAu Burkina voisin, Wakat Sera s'intéresse également de près à cette affaire, estimant que Choguel Maïga a « commis le péché capital de critiquer le pouvoir de transition dont il était pourtant l'un des piliers ». « S'il n'est pas encore inquiété », ajoute Wakat Sera, « Choguel Maïga ne doit pas être pour autant moins inquiet ». Son dossier a en effet été transmis à la cour suprême. « En tout cas », estime le site burkinabé, « ses ambitions politiques, voire présidentielles, risquent bien d'être refroidies, à moins que l'ancien Premier ministre qui a osé ouvrir ce front de désaccord avec ses anciens patrons, se tienne à carreaux ». En guise de conclusion, Wakat Sera s'exclame : « Tout porte à croire que les temps à venir seront mauvais, ou tout au moins menaçants, pour Choguel Maïga qui devait bien s'y attendre, lui qui n'a pas su garder le silence, faisant fi de ce sage conseil attribué au Français Jean-Pierre Chevènement : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne » !

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau drame de l'immigration en Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 4:19


Ce nouveau drame de l'immigration est passé presque inaperçu, tellement ces naufrages en Méditerranée sont désormais quasi quotidiens. Certains titres de la presse africaine s'en font toutefois l'écho. C'est le cas de Mali Actu, qui annonce : « naufrage tragique au large de la Tunisie : des dizaines de migrants, dont des enfants, perdus en mer ». Le drame s'est déroulé mercredi, aux premières heures de l'année 2025, « au moins 27 migrants ont trouvé la mort dans le naufrage de deux embarcations », précise Mali Actu, « ces bateaux transportaient environ 110 personnes, originaires d'Afrique sub-saharienne ».C'est dans ce contexte que l'ONG Caminando Fronteras publie un rapport dont Afrik.com se fait l'écho, un rapport qui pointe du doigt le Maroc, accusé de « défaillances multiples », comme « les opérations de sauvetage maritimes sous équipées », ou encore « les embarcations en détresse ignorées pendant des jours ». Le rapport de l'ONG signale aussi « des pratiques de criminalisation des migrants : arrestations arbitraires, expulsion vers des zones désertiques et violences ». Caminando Fronteras, a également recueilli des témoignages, qui au-delà des polémiques, illustrent terriblement certaines de ces tragédies. Comme ce père de famille qui raconte avoir passé 11 jours en mer, « avec ses deux enfants, qui devenaient de plus en plus faibles, et qui sont morts dans ses bras ».Verdict le 7 janvierÀ la Une également, la fin des audiences, dans le procès de l'opposant Aliou Bah en Guinée. « Fin des plaidoiries et des réquisitions », annonce Guinée News. « Le parquet a requis deux ans de prison, le verdict est attendu le 7 janvier prochain ». « Au terme de ces plaidoiries et de ces réquisitions », ajoute Guinée News, « le juge Ousmane Sylla a donné la parole au prévenu pour sa propre défense ». Aliou Bah, qui est poursuivi pour « offense et diffamation, envers le chef de l'État », a demandé sa libération. Selon Guinée7.com, Aliou Bah s'est dit « innocent », et s'est présenté comme « un citoyen exemplaire », « un homme politique». « Aujourd'hui », a-t-il ajouté, « c'est évident qu'on veut me faire taire ». À la Une de Média Guinée, on voit l'opposant, en chemise, brandir le poing. Dans l'attente du verdict, il a été ramené en prison.Accusations de détournement de fondsLa presse africaine s'intéresse également à l'affaire Choguel Maïga. « Choguel Maïga au cœur d'un scandale financier », titre Afrik.com. « Le bureau du vérificateur général vient de publier un rapport accablant sur des malversations financières et administratives ayant marqué le mandat de l'ancien premier ministre malien ». « Alors que les accusations de détournement de fonds publics s'accumulent », ajoute le site d'information, « certains y voient un règlement de comptes politiques orchestré par ses détracteurs ». Afrik.com souligne d'ailleurs que ce rapport « ne sort pas à un moment anodin », et rappelle que Choguel Maïga a été « limogé » en novembre dernier, « après des désaccords avec les militaires au pouvoir ». « Interrogé sur ses accusations, il a préféré garder le silence. Cependant, son entourage dénonce un complot qui vise à le discréditer », nous dit Afrik.com.Péché capitalAu Burkina voisin, Wakat Sera s'intéresse également de près à cette affaire, estimant que Choguel Maïga a « commis le péché capital de critiquer le pouvoir de transition dont il était pourtant l'un des piliers ». « S'il n'est pas encore inquiété », ajoute Wakat Sera, « Choguel Maïga ne doit pas être pour autant moins inquiet ». Son dossier a en effet été transmis à la cour suprême. « En tout cas », estime le site burkinabé, « ses ambitions politiques, voire présidentielles, risquent bien d'être refroidies, à moins que l'ancien Premier ministre qui a osé ouvrir ce front de désaccord avec ses anciens patrons, se tienne à carreaux ». En guise de conclusion, Wakat Sera s'exclame : « Tout porte à croire que les temps à venir seront mauvais, ou tout au moins menaçants, pour Choguel Maïga qui devait bien s'y attendre, lui qui n'a pas su garder le silence, faisant fi de ce sage conseil attribué au Français Jean-Pierre Chevènement : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne » !

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mali : Choguel Maïga limogé après avoir critiqué la junte au pouvoir

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le limogeage du Premier ministre malien Choguel Maïga, l'élimination de la Guinée par la Tanzanie lors des qualifications pour la CAN 2025 et l'endommagement de câbles sous-marins en mer Baltique. Mali : le Premier ministre Choguel Maïga démis par la junte Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga a été démis de ses fonctions après avoir critiqué la junte au pouvoir. Quelle était sa stratégie sachant qu'il risquait d'être limogé ? Risque-t-il des sanctions judiciaires ? Abdoulaye Maïga a été nommé Premier ministre à sa place. Pourquoi le choix s'est-il porté sur lui ?   Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Guinée : le Syli national ne se qualifie pas pour la CAN 2025 La Guinée a perdu contre la Tanzanie et rate la qualification pour la CAN 2025. Pourquoi le nouveau sélectionneur Michel Dessuyer a-t-il échoué, après avoir remplacé Kaba Diawara en septembre dernier ? Y a-t-il un manque de cohésion entre le coach et ses joueurs ?  Avec Sofiane Amazian, journaliste au service des sports de RFI. Mer Baltique : la Russie accusée d'avoir saboté des câbles sous-marins Deux câbles sous-marins européens de télécommunications ont été endommagés en mer Baltique. Plusieurs pays dont la France ont rapidement pointé un sabotage opéré par le Kremlin. Quelles preuves avancent-ils ? Quels intérêts la Russie peut-elle avoir en menant ce type d'opération ? Avec Michael Delaunay, chercheur en Sciences politiques à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, spécialiste des câbles sous-marins dans les régions arctiques.Comme chaque vendredi, la chronique « Un œil sur les réseaux ». Jessica Taïeb revient sur un sujet d'actualité qui a fait réagir les internautes. Cette semaine, retour sur le divorce entre Choguel Maïga, l'ex-Premier ministre de transition au Mali et les militaires au pouvoir. Mais aussi sur la nomination d'Abdoulaye Maïga, nouveau chef du gouvernement malien. 

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 4:15


C'est un général, le général Abdoulaye Maïga, qui a été choisi pour diriger le gouvernement malien. « Une mesure qui a pour effet de consolider l'ensemble du pouvoir malien entre les mains des généraux de l'armée », remarque AfricaNews. « Un choix qui est tout sauf surprenant », estime de son côté Afrik.com « car le général Abdoulaye Maïga a déjà assuré, pour quelques jours, l'intérim du chef du gouvernement pendant l'hospitalisation de ce dernier, en août 2022 ». Il doit par ailleurs sa « notoriété », ajoute Afrik.com, « à ses prises de positions radicales, notamment contre la France, la Cedeao, ou des présidents africains comme Alassane Ouattara ». « Avec cette nomination » précise le site d'information, « le Mali devient le seul des trois états de l'AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la Transition, Premier ministre, et président du Conseil National de la transition ». « Leader charismatique »La presse malienne se fait aussi l'écho de cette nomination. C'est le cas de Bamada.net qui ne cache pas son enthousiasme à l'égard du général Abdoulaye Maïga et parle d'une « nomination stratégique pour un Mali en pleine transformation ». Le site d'information malien évoque « un parcours exceptionnel au service de la nation », « une carrière professionnelle riche et diversifiée », et voit dans le général Maïga, « un leader charismatique et rassembleur », « doté d'une grande capacité de négociation et d'organisation ». Sahel Tribune juge de son côté que « le choix d'Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement alors que le pays traverse une période cruciale de sa transition. Le nouveau premier ministre est attendu sur des chantiers majeurs : la stabilisation du pays, la conduite des réformes et la préparation des prochaines échéances électorales ».  Commentaires au Burkina voisin« Un Maïga peut en cacher un autre », s'exclame Wakatsera allusion au prédécesseur du général, Choguel Maïga.  Le nouveau premier ministre « garde jalousement son marocain de l'Administration Territoriale », ajoute le site d'information burkinabé. « Il lance ainsi le signal clair que la moindre parcelle du Mali sera sous contrôle, tout comme les élections prévues pour 2025 ».  Wakatsera juge toutefois qu'il est désormais « peu probable que les dates des scrutins soient maintenues, compte tenu des derniers évènements politiques qui se sont succédé à Bamako ». « Nouvelle décevante »On reste au Burkina pour l'annulation du festival Jazz à Ouaga.  « La 32ᵉ édition est annulée » annonce LeFaso.net. « Sans donner de raison », ajouteApanews, « le comité d'organisation dit s'être retrouvé dans l'obligation d'annuler cette 32ᵉ édition » et « a présenté ses excuses aux amoureux de la musique pour cette « nouvelle décevante » qui tombe à quelques heures de la cérémonie d'ouverture du festival ». « Festival », précise Apanews, « qui avait été suspendu ces deux dernières années. L'annonce de sa reprise, début novembre, avait suscité l'engouement des mélomanes. » Enfin, en Côte d'Ivoire, Fraternité Matin remarque que « les raisons précises de cette décision n'ont pas été mentionnées », mais que « le comité d'organisation évoque une obligation, laissant entrevoir des contraintes majeures ».  « Algérie verrouillée »Enfin, en Algérie, l'arrestation de Boualem Sansal, suscite l'inquiétude d'une partie de la presse. C'est surtout le Matin d'Algérie qui exprime cette inquiétude. L'écrivain franco-algérien « a été arrêté le 16 novembre, à l'aéroport d'Alger, en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui », ajoute le Matin d'Algérie, qui se demande « pourquoi ce mystérieux enlèvement a lieu en ce moment », et parle « d'une arrestation manifeste », « dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque ». « Boualem Sansal est l'un des plus grands écrivains algériens », ajoute le journal. « Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l'Algérie. Elle est une insulte à la création et à la liberté de penser ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 4:15


C'est un général, le général Abdoulaye Maïga, qui a été choisi pour diriger le gouvernement malien. « Une mesure qui a pour effet de consolider l'ensemble du pouvoir malien entre les mains des généraux de l'armée », remarque AfricaNews. « Un choix qui est tout sauf surprenant », estime de son côté Afrik.com « car le général Abdoulaye Maïga a déjà assuré, pour quelques jours, l'intérim du chef du gouvernement pendant l'hospitalisation de ce dernier, en août 2022 ». Il doit par ailleurs sa « notoriété », ajoute Afrik.com, « à ses prises de positions radicales, notamment contre la France, la Cedeao, ou des présidents africains comme Alassane Ouattara ». « Avec cette nomination » précise le site d'information, « le Mali devient le seul des trois états de l'AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la Transition, Premier ministre, et président du Conseil National de la transition ». « Leader charismatique »La presse malienne se fait aussi l'écho de cette nomination. C'est le cas de Bamada.net qui ne cache pas son enthousiasme à l'égard du général Abdoulaye Maïga et parle d'une « nomination stratégique pour un Mali en pleine transformation ». Le site d'information malien évoque « un parcours exceptionnel au service de la nation », « une carrière professionnelle riche et diversifiée », et voit dans le général Maïga, « un leader charismatique et rassembleur », « doté d'une grande capacité de négociation et d'organisation ». Sahel Tribune juge de son côté que « le choix d'Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement alors que le pays traverse une période cruciale de sa transition. Le nouveau premier ministre est attendu sur des chantiers majeurs : la stabilisation du pays, la conduite des réformes et la préparation des prochaines échéances électorales ».  Commentaires au Burkina voisin« Un Maïga peut en cacher un autre », s'exclame Wakatsera allusion au prédécesseur du général, Choguel Maïga.  Le nouveau premier ministre « garde jalousement son marocain de l'Administration Territoriale », ajoute le site d'information burkinabé. « Il lance ainsi le signal clair que la moindre parcelle du Mali sera sous contrôle, tout comme les élections prévues pour 2025 ».  Wakatsera juge toutefois qu'il est désormais « peu probable que les dates des scrutins soient maintenues, compte tenu des derniers évènements politiques qui se sont succédé à Bamako ». « Nouvelle décevante »On reste au Burkina pour l'annulation du festival Jazz à Ouaga.  « La 32ᵉ édition est annulée » annonce LeFaso.net. « Sans donner de raison », ajouteApanews, « le comité d'organisation dit s'être retrouvé dans l'obligation d'annuler cette 32ᵉ édition » et « a présenté ses excuses aux amoureux de la musique pour cette « nouvelle décevante » qui tombe à quelques heures de la cérémonie d'ouverture du festival ». « Festival », précise Apanews, « qui avait été suspendu ces deux dernières années. L'annonce de sa reprise, début novembre, avait suscité l'engouement des mélomanes. » Enfin, en Côte d'Ivoire, Fraternité Matin remarque que « les raisons précises de cette décision n'ont pas été mentionnées », mais que « le comité d'organisation évoque une obligation, laissant entrevoir des contraintes majeures ».  « Algérie verrouillée »Enfin, en Algérie, l'arrestation de Boualem Sansal, suscite l'inquiétude d'une partie de la presse. C'est surtout le Matin d'Algérie qui exprime cette inquiétude. L'écrivain franco-algérien « a été arrêté le 16 novembre, à l'aéroport d'Alger, en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui », ajoute le Matin d'Algérie, qui se demande « pourquoi ce mystérieux enlèvement a lieu en ce moment », et parle « d'une arrestation manifeste », « dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque ». « Boualem Sansal est l'un des plus grands écrivains algériens », ajoute le journal. « Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l'Algérie. Elle est une insulte à la création et à la liberté de penser ». 

Journal de l'Afrique
Mali : le général Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre après le limogeage de Choguel Maïga

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 14:23


Les militaires au pouvoir au Mali ont nommé le général Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre, à la place du civil Choguel Kokalla Maïga, limogé après avoir critiqué le flou sur la date de départ des militaires. Le général Maïga, jusqu'alors porte-parole du gouvernement et à ce titre messager en uniforme des annonces les plus retentissantes de la junte, remplace un vétéran civil de la politique.

Revue de presse Afrique
À la Une: Choguel Maïga renvoyé !

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 4:07


Un Premier ministre devrait-il dire ça ? C'est la question que nous nous posions hier dans cette même revue de presse. Eh bien, nous avons la réponse, c'est non… : quatre jours après avoir vertement critiqué la junte militaire, Choguel Maïga a été limogé hier (mercredi) soir.« Le Premier ministre éjecté de son fauteuil », s'exclame Malijet. « Dans un flash spécial diffusé sur la chaîne nationale, Alfousseini Diawara, secrétaire Général de la présidence, a annoncé la destitution du locataire de la primature, Choguel Kokalla Maïga, par un décret signé par le président de la transition, le Général Assimi Goita. Cette décision met fin aux fonctions du Premier ministre ainsi qu'aux membres de son gouvernement. »Pour Sahel Tribune, autre média malien, c'est logique : « Choguel Maïga a été au centre de controverses répétées ces derniers mois. Son discours devant les militants du M5-RFP, samedi dernier, jugé incendiaire par de nombreux observateurs, a exacerbé des tensions déjà palpables entre les différentes institutions et les acteurs politiques du pays. Ses propos, où il dénonçait des “dysfonctionnements institutionnels“ et appelait à une “vigilance face aux rivalités“, ont été perçus comme une tentative de division plutôt qu'un appel à l'unité. »Quelles suites ?Et maintenant ?, s'interroge Sahel Tribune : « qui prendra les rênes du gouvernement ? Quelle sera la nouvelle orientation politique ? Et surtout, comment cette décision impactera-t-elle la dynamique entre les forces civiles et militaires ? Le limogeage complet du gouvernement pourrait marquer une réorganisation profonde du pouvoir exécutif, estime le site malien. Le prochain Premier ministre devra relever des défis colossaux : réconcilier une classe politique fragmentée, apaiser les tensions sociales, poursuivre la refondation des institutions, et maintenir le cap vers des élections démocratiques. »Afrik.com s'interroge également : « quel sort sera réservé à Choguel Maïga ? Quelle posture sera désormais la sienne sur l'échiquier politique malien ? Bien des analystes estiment que son acte est bien calculé pour lui assurer sa survie politique. Attendons de voir. »Jeune Afrique enchaîne : « plus isolé que jamais, Choguel Maïga a-t-il joué son va-tout en passant à l'offensive contre les généraux, à l'heure où plusieurs signaux laissent penser que des élections pourraient avoir lieu au Mali dans les mois à venir ? Il pourrait en tout cas tenter d'apparaître comme une alternative à la transition menée par les hauts gradés. »Aux oubliettes ?Pour L'Observateur Paalga au Burkina Faso, il n'est pas certain que l'ex-Premier ministre malien survive politiquement à son limogeage… « Choguel Maïga a eu beau jeu de faire feu sur les généraux pour se faire une nouvelle “virginité politique“, mais n'a-t-il pas contribué à pourrir la situation au temps d'IBK avec d'autres forces, comme le Haut Conseil islamique du Mali, avec à sa tête l'imam Dicko, chose qui avait amené les militaires à “prendre leurs responsabilités“ ? N'est-ce pas le même Maïga qui ne pouvait pas voir les soldats en peinture et qui a fini par se mettre à leur service, poussé sans doute par une certaine ambition dévorante? Pour ainsi dire, il était très mal placé pour cracher dans la soupe kaki après s'en être goulûment délecté pendant plus de trois ans. Et si son objectif était de se mettre en réserve de la République dans la perspective du “retour à une vie constitutionnelle normale“, il se berce d'illusions, car sauf tremblement de terre on ne voit pas trop comment le général Assimi Goïta va lâcher l'affaire. »Une page se tourne…Pour Ledjely en Guinée, l'avenir s'annonce en effet compliqué pour l'ex-Premier ministre : « les militaires laisseront-ils le très politique Maïga jouer de nouveau à l'opposant ? Les chances que la junte soit si indulgente sont très minces. D'ores et déjà, certains évoquent l'hypothèse de poursuites judiciaires contre Choguel Maïga. »Le mot de la fin pour le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou : « Choguel Maïga a-t-il oublié qu'il n'était que la vitrine civile policée d'un pouvoir militaire ? (…) Malgré les services rendus à la Transition, il a cru qu'il pouvait fixer l'agenda de celle-ci ! Le choc des timings a fait voler en éclat ce bel attelage civilo-militaire, en verve sur le plan diplomatique et en interne. On peut dire qu'une page se tourne (au Mali), la nouvelle est pleine d'incertitudes et de défis majeurs qui éloignent l'horizon des élections. »

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À la Une: Choguel Maïga renvoyé !

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Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 4:07


Un Premier ministre devrait-il dire ça ? C'est la question que nous nous posions hier dans cette même revue de presse. Eh bien, nous avons la réponse, c'est non… : quatre jours après avoir vertement critiqué la junte militaire, Choguel Maïga a été limogé hier (mercredi) soir.« Le Premier ministre éjecté de son fauteuil », s'exclame Malijet. « Dans un flash spécial diffusé sur la chaîne nationale, Alfousseini Diawara, secrétaire Général de la présidence, a annoncé la destitution du locataire de la primature, Choguel Kokalla Maïga, par un décret signé par le président de la transition, le Général Assimi Goita. Cette décision met fin aux fonctions du Premier ministre ainsi qu'aux membres de son gouvernement. »Pour Sahel Tribune, autre média malien, c'est logique : « Choguel Maïga a été au centre de controverses répétées ces derniers mois. Son discours devant les militants du M5-RFP, samedi dernier, jugé incendiaire par de nombreux observateurs, a exacerbé des tensions déjà palpables entre les différentes institutions et les acteurs politiques du pays. Ses propos, où il dénonçait des “dysfonctionnements institutionnels“ et appelait à une “vigilance face aux rivalités“, ont été perçus comme une tentative de division plutôt qu'un appel à l'unité. »Quelles suites ?Et maintenant ?, s'interroge Sahel Tribune : « qui prendra les rênes du gouvernement ? Quelle sera la nouvelle orientation politique ? Et surtout, comment cette décision impactera-t-elle la dynamique entre les forces civiles et militaires ? Le limogeage complet du gouvernement pourrait marquer une réorganisation profonde du pouvoir exécutif, estime le site malien. Le prochain Premier ministre devra relever des défis colossaux : réconcilier une classe politique fragmentée, apaiser les tensions sociales, poursuivre la refondation des institutions, et maintenir le cap vers des élections démocratiques. »Afrik.com s'interroge également : « quel sort sera réservé à Choguel Maïga ? Quelle posture sera désormais la sienne sur l'échiquier politique malien ? Bien des analystes estiment que son acte est bien calculé pour lui assurer sa survie politique. Attendons de voir. »Jeune Afrique enchaîne : « plus isolé que jamais, Choguel Maïga a-t-il joué son va-tout en passant à l'offensive contre les généraux, à l'heure où plusieurs signaux laissent penser que des élections pourraient avoir lieu au Mali dans les mois à venir ? Il pourrait en tout cas tenter d'apparaître comme une alternative à la transition menée par les hauts gradés. »Aux oubliettes ?Pour L'Observateur Paalga au Burkina Faso, il n'est pas certain que l'ex-Premier ministre malien survive politiquement à son limogeage… « Choguel Maïga a eu beau jeu de faire feu sur les généraux pour se faire une nouvelle “virginité politique“, mais n'a-t-il pas contribué à pourrir la situation au temps d'IBK avec d'autres forces, comme le Haut Conseil islamique du Mali, avec à sa tête l'imam Dicko, chose qui avait amené les militaires à “prendre leurs responsabilités“ ? N'est-ce pas le même Maïga qui ne pouvait pas voir les soldats en peinture et qui a fini par se mettre à leur service, poussé sans doute par une certaine ambition dévorante? Pour ainsi dire, il était très mal placé pour cracher dans la soupe kaki après s'en être goulûment délecté pendant plus de trois ans. Et si son objectif était de se mettre en réserve de la République dans la perspective du “retour à une vie constitutionnelle normale“, il se berce d'illusions, car sauf tremblement de terre on ne voit pas trop comment le général Assimi Goïta va lâcher l'affaire. »Une page se tourne…Pour Ledjely en Guinée, l'avenir s'annonce en effet compliqué pour l'ex-Premier ministre : « les militaires laisseront-ils le très politique Maïga jouer de nouveau à l'opposant ? Les chances que la junte soit si indulgente sont très minces. D'ores et déjà, certains évoquent l'hypothèse de poursuites judiciaires contre Choguel Maïga. »Le mot de la fin pour le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou : « Choguel Maïga a-t-il oublié qu'il n'était que la vitrine civile policée d'un pouvoir militaire ? (…) Malgré les services rendus à la Transition, il a cru qu'il pouvait fixer l'agenda de celle-ci ! Le choc des timings a fait voler en éclat ce bel attelage civilo-militaire, en verve sur le plan diplomatique et en interne. On peut dire qu'une page se tourne (au Mali), la nouvelle est pleine d'incertitudes et de défis majeurs qui éloignent l'horizon des élections. »

Journal de l'Afrique
Mali : les militaires au pouvoir renvoient le Premier ministre Maïga et le gouvernement

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 13:10


Les militaires au pouvoir au Mali ont limogé le Premier ministre civil, Choguel Kokalla Maïga, et le gouvernement après des critiques de M. Maïga contre le pouvoir militaire. Choguel Maïga, nommé à son poste par les militaires en 2021 à la suite d'un second coup d'Etat en un an, passait pour isolé, avec une capacité d'action limitée vis-à-vis des militaires. Son limogeage crée cependant une incertitude supplémentaire dans un contexte déjà trouble. Les détails de notre journaliste Serge Daniel.

Revue de presse Afrique
À la Une: Mali, un Premier ministre devrait-il dire ça?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:02


C'est la question que se posent nombre de Maliens depuis le week-end dernier… Depuis le discours, lors d'un meeting, de Choguel Maïga. C'était à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la reprise de Kidal aux rebelles touaregs, un discours de deux heures au cours duquel le Premier ministre malien a vertement critiqué la gestion de la transition par les militaires au pouvoir à Bamako. Il a ainsi dénoncé l'opacité totale autour du calendrier électoral et a laissé entendre qu'il n'était pas consulté.Depuis, « la scène politique est en ébullition », s'exclame Maliweb. « Les mouvements proches des militaires exigent la démission de Choguel Maïga », pointe Le Républicain. « Le Premier ministre fait face à une pression accrue suite à ses critiques publiques envers les autorités de transition. Le Collectif pour la Défense des Militaires le qualifie de "traître" et exige sa démission dans les 72 heures pour "haute trahison". D'autres organisations, telles que l'Alliance pour la Refondation du Mali, dénoncent le discours du Premier ministre comme une tentative de "déstabilisation de la transition". Le mouvement Unis pour le Mali appelle les autorités à nommer un nouveau chef de gouvernement capable de rassembler ».Isolé, polarisé ?Alors quelle mouche a donc piqué Choguel Maïga ?Maliweb a recueilli l'avis de l'analyste politique, Cheick Oumar Konaté, qui fréquente le Premier ministre depuis trois décennies. D'après lui, « Choguel Maïga souffre depuis un an d'être isolé au sein du pouvoir. (…) Il veut obliger le président de la Transition à choisir : soit il le limoge, soit il lui restitue ses pouvoirs de Premier ministre ». Et il aurait intérêt à le faire, estime-t-il, car « Choguel Maïga est l'un des rares hommes politiques maliens capables de tenir la dragée haute aux puissances occidentales qui entendent faire payer au Mali sa politique d'émancipation nationale ».Sahel Tribune, autre média malien, a une toute autre approche : « Choguel Maïga, dans son discours, évoque des "guéguerres sous fonds de sourde rivalité", laissant entendre que ces tensions freinent les avancées. Mais n'est-il pas lui-même une partie du problème ?, s'exclame le site malien. Son leadership, souvent marqué par des postures théâtrales et des déclarations tonitruantes, semble davantage orienté vers la polarisation que vers le rassemblement. Loin d'incarner une boussole pour la Transition, il devient parfois un élément de confusion, nourrissant le doute sur la capacité des institutions à travailler de concert ».Pari risqué…« Coup de blues ou de poker ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Choguel Maïga a surtout voulu tester son envergure politique et évaluer ses chances de bien figurer à l'avenir, affirme le site panafricain. La fin de l'année dira si l'actuel chef du gouvernement a impressionné ceux qu'il critique, au point de retrouver un peu d'envergure politique, s'il devra passer pas un rétropédalage en forme de mea-culpa public pour se maintenir à son poste, ou bien s'il bouclera ses bagages en espérant rebondir dans une après-transition encore floue ».« Pari risqué pour Choguel Maïga », commente Ledjely en Guinée : « se sentant en mauvaise posture, le Premier ministre malien veut créer les circonstances de la régénération de son aura perdue auprès d'une certaine opinion publique malienne. Autrement dit, jouer le héros et défenseur des causes justes, en enfonçant les militaires et provoquer de ce fait son limogeage ».Mais cette stratégie est bien hasardeuse, pointe le site guinéen : « d'abord, parce que Choguel Maïga lui-même a aidé à réduire l'opposition malienne à sa plus simple expression. Ainsi, il n'y a plus grand-monde sur qui il pourrait compter dans la perspective de sa reconversion, de Premier ministre à opposant. Ensuite, parmi les opposants qui demeurent encore sur place, beaucoup pourraient ne pas lui pardonner justement le rôle nocif qu'il aura joué dans l'extinction du débat libre et de la contradiction dans le pays. Bref, conclut Ledjely, il pourrait bien perdre son poste et ne pas pouvoir, comme il l'espère, rebondir ».Le site malien Bamada s'interroge également : « le Premier ministre pourrait-il redevenir une figure centrale de la politique malienne, ou cette sortie marquera-t-elle la fin de son influence ? Est-il en train de se préparer à un nouveau rôle dans la transition ? ».En tout cas, hier, Choguel Maïga était toujours en poste : il a présidé à la primature la réunion du conseil de cabinet avec les membres du gouvernement.

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À la Une: Mali, un Premier ministre devrait-il dire ça?

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Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:02


C'est la question que se posent nombre de Maliens depuis le week-end dernier… Depuis le discours, lors d'un meeting, de Choguel Maïga. C'était à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la reprise de Kidal aux rebelles touaregs, un discours de deux heures au cours duquel le Premier ministre malien a vertement critiqué la gestion de la transition par les militaires au pouvoir à Bamako. Il a ainsi dénoncé l'opacité totale autour du calendrier électoral et a laissé entendre qu'il n'était pas consulté.Depuis, « la scène politique est en ébullition », s'exclame Maliweb. « Les mouvements proches des militaires exigent la démission de Choguel Maïga », pointe Le Républicain. « Le Premier ministre fait face à une pression accrue suite à ses critiques publiques envers les autorités de transition. Le Collectif pour la Défense des Militaires le qualifie de "traître" et exige sa démission dans les 72 heures pour "haute trahison". D'autres organisations, telles que l'Alliance pour la Refondation du Mali, dénoncent le discours du Premier ministre comme une tentative de "déstabilisation de la transition". Le mouvement Unis pour le Mali appelle les autorités à nommer un nouveau chef de gouvernement capable de rassembler ».Isolé, polarisé ?Alors quelle mouche a donc piqué Choguel Maïga ?Maliweb a recueilli l'avis de l'analyste politique, Cheick Oumar Konaté, qui fréquente le Premier ministre depuis trois décennies. D'après lui, « Choguel Maïga souffre depuis un an d'être isolé au sein du pouvoir. (…) Il veut obliger le président de la Transition à choisir : soit il le limoge, soit il lui restitue ses pouvoirs de Premier ministre ». Et il aurait intérêt à le faire, estime-t-il, car « Choguel Maïga est l'un des rares hommes politiques maliens capables de tenir la dragée haute aux puissances occidentales qui entendent faire payer au Mali sa politique d'émancipation nationale ».Sahel Tribune, autre média malien, a une toute autre approche : « Choguel Maïga, dans son discours, évoque des "guéguerres sous fonds de sourde rivalité", laissant entendre que ces tensions freinent les avancées. Mais n'est-il pas lui-même une partie du problème ?, s'exclame le site malien. Son leadership, souvent marqué par des postures théâtrales et des déclarations tonitruantes, semble davantage orienté vers la polarisation que vers le rassemblement. Loin d'incarner une boussole pour la Transition, il devient parfois un élément de confusion, nourrissant le doute sur la capacité des institutions à travailler de concert ».Pari risqué…« Coup de blues ou de poker ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Choguel Maïga a surtout voulu tester son envergure politique et évaluer ses chances de bien figurer à l'avenir, affirme le site panafricain. La fin de l'année dira si l'actuel chef du gouvernement a impressionné ceux qu'il critique, au point de retrouver un peu d'envergure politique, s'il devra passer pas un rétropédalage en forme de mea-culpa public pour se maintenir à son poste, ou bien s'il bouclera ses bagages en espérant rebondir dans une après-transition encore floue ».« Pari risqué pour Choguel Maïga », commente Ledjely en Guinée : « se sentant en mauvaise posture, le Premier ministre malien veut créer les circonstances de la régénération de son aura perdue auprès d'une certaine opinion publique malienne. Autrement dit, jouer le héros et défenseur des causes justes, en enfonçant les militaires et provoquer de ce fait son limogeage ».Mais cette stratégie est bien hasardeuse, pointe le site guinéen : « d'abord, parce que Choguel Maïga lui-même a aidé à réduire l'opposition malienne à sa plus simple expression. Ainsi, il n'y a plus grand-monde sur qui il pourrait compter dans la perspective de sa reconversion, de Premier ministre à opposant. Ensuite, parmi les opposants qui demeurent encore sur place, beaucoup pourraient ne pas lui pardonner justement le rôle nocif qu'il aura joué dans l'extinction du débat libre et de la contradiction dans le pays. Bref, conclut Ledjely, il pourrait bien perdre son poste et ne pas pouvoir, comme il l'espère, rebondir ».Le site malien Bamada s'interroge également : « le Premier ministre pourrait-il redevenir une figure centrale de la politique malienne, ou cette sortie marquera-t-elle la fin de son influence ? Est-il en train de se préparer à un nouveau rôle dans la transition ? ».En tout cas, hier, Choguel Maïga était toujours en poste : il a présidé à la primature la réunion du conseil de cabinet avec les membres du gouvernement.

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À la Une: au Sénégal, «la chasse aux contrats léonins»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 21, 2024 4:26


« Le gouvernement ouvre la chasse aux contrats léonins », titre Seneplus, qui parle d'une « démarche audacieuse ». Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de créer une commission chargée d'examiner les contrats signés par l'État avec des compagnies étrangères. Seneplus parle d'une « commission d'élite composée des meilleurs experts du pays ». Leur mission, écrit le site d'information : « traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans les partenariats économiques », notamment dans le secteur pétrolier et gazier, précise Jeune Afrique. Qui ajoute que la commission est « attendue principalement dans les dossiers Woodside – qui exploite le bloc pétrolier de Sangomar, à 100 kilomètres au sud de Dakar – et British Petroleum – qui opère le champ gazier de GTA, partagé avec la Mauritanie au nord du pays ». « Il y a beaucoup à revoir et beaucoup à récupérer pour le compte du Sénégal », assure Ousmane Sonko.La Tribune du Sahel rappelle qu'il s'agissait d'une promesse de campagne du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, qui ont remporté la présidentielle en mars dernier. Mais « alors que certains saluent cette initiative pour plus de justice économique, d'autres craignent des conséquences désastreuses pour l'économie du pays », écrit le quotidien malien, qui note d'ailleurs que côté gouvernement, « la prudence est de mise ». Car, estime La Tribune, « on ne joue pas impunément avec des accords internationaux qui, même s'ils sont imparfaits, ont le mérite d'exister et de stabiliser des relations économiques souvent fragiles ». Bref, écrit le quotidien, « le défi est de taille : il s'agit non seulement de faire mieux, mais aussi de ne pas tout casser en chemin ».À lire aussiLe Sénégal met en place une commission pour réexaminer les contrats stratégiques signés par l'ÉtatEmbouteillages pour le Grand MagalSénégal toujours, vendredi 23 aout se tiendront les célébrations religieuses du Grand Magal à Touba. Et Walf Quotidien se penche sur « le défi de la mobilité » : l'arrivée en nombre des pèlerins commence à occasionner des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse. Voitures particulières, bus, charrettes… Habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d'autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes pendant le Magal.Autre problème, la hausse des prix : les tarifs, selon les voyageurs, ont déjà doublé, voire triplé, et ils pourraient quintupler dans les prochaines heures. Pour le moment, on en est à 1 000 francs CFA à l'aller comme au retour, écrit Walf Quotidien. Et puis il y a la sécurité : Dakar Matin rappelle que le Khalife général des mourides a appelé les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence, « l'affluence des fidèles étant souvent accompagnée de tragédies sur les routes, avec de nombreux accidents entraînant des pertes en vies humaines ».À lire aussiSénégal: le président Faye à Touba en pleins préparatifs pour le MagalL'asile politique en France pour un ex-ministre nigérien ?Selon Jeune Afrique, Rhissa Ag Boula a obtenu l'asile politique en France. Ce vétéran des rébellions touarègues, ex-ministre d'État, est en exil depuis le coup d'État du 26 juillet 2023. L'hebdomadaire affirme qu'il avait déposé une demande d'asile devant l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), expliquant qu'il lui était impossible de rentrer au Niger sous peine d'être arrêté par les nouvelles autorités, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Selon Jeune Afrique, l'Ofpra lui aurait reconnu le statut de réfugié le 31 juillet dernier.Contacté par RFI, Rhissa Ag Boula nie ces affirmations de Jeune Afrique.Au Mali, la rentrée des classes s'annonce difficileAu Mali, le Premier ministre Choguel Maïga veut suspendre les subventions allouées aux écoles catholiques. Une décision, écrit Bamada.net, qu'il justifie par « des principes de laïcité et d'égalité, inscrits dans la nouvelle constitution ». Dans les faits, écrit Maliweb, « au Mali, les écoles catholiques sont reconnues d'utilité publique depuis 1960. Ce faisant, l'État accordait une subvention à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d'une convention avec l'Église catholique » datant de 1972. Cette subvention serait suspendue à partir de janvier prochain. Et l'État, précise Maliweb, n'a jusque-là pas proposé une solution alternative pour la prise en charge des milliers d'élèves et des 1 613 enseignants de ces écoles « réputées pour leur excellence dans le travail », rappelle Maliweb.Conséquence, écrit Mali Actu : les évêques du pays menacent de fermer ces écoles dès septembre si aucune solution n'est trouvée. Une situation délicate pour le gouvernement à quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, écrit Bamada.net. Les parents vivent eux dans « l'angoisse et la crainte », Maliweb est allé les interroger, certains proposent même aux établissements catholiques de trouver un arrangement si le gouvernement ne revient pas sur sa décision : « nous serons prêts à accepter une augmentation des frais de scolarité ». « Face à cette crise », écrit Mali Actu, « le gouvernement malien se trouve confronté à un dilemme : comment concilier ses engagements en matière de laïcité avec la nécessité de garantir l'accès à l'éducation pour tous ? »À lire aussi«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l'insécurité, les écoles ferment plus qu'elles ne rouvrent»

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, «la chasse aux contrats léonins»

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Play Episode Listen Later Aug 21, 2024 4:26


« Le gouvernement ouvre la chasse aux contrats léonins », titre Seneplus, qui parle d'une « démarche audacieuse ». Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de créer une commission chargée d'examiner les contrats signés par l'État avec des compagnies étrangères. Seneplus parle d'une « commission d'élite composée des meilleurs experts du pays ». Leur mission, écrit le site d'information : « traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans les partenariats économiques », notamment dans le secteur pétrolier et gazier, précise Jeune Afrique. Qui ajoute que la commission est « attendue principalement dans les dossiers Woodside – qui exploite le bloc pétrolier de Sangomar, à 100 kilomètres au sud de Dakar – et British Petroleum – qui opère le champ gazier de GTA, partagé avec la Mauritanie au nord du pays ». « Il y a beaucoup à revoir et beaucoup à récupérer pour le compte du Sénégal », assure Ousmane Sonko.La Tribune du Sahel rappelle qu'il s'agissait d'une promesse de campagne du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, qui ont remporté la présidentielle en mars dernier. Mais « alors que certains saluent cette initiative pour plus de justice économique, d'autres craignent des conséquences désastreuses pour l'économie du pays », écrit le quotidien malien, qui note d'ailleurs que côté gouvernement, « la prudence est de mise ». Car, estime La Tribune, « on ne joue pas impunément avec des accords internationaux qui, même s'ils sont imparfaits, ont le mérite d'exister et de stabiliser des relations économiques souvent fragiles ». Bref, écrit le quotidien, « le défi est de taille : il s'agit non seulement de faire mieux, mais aussi de ne pas tout casser en chemin ».À lire aussiLe Sénégal met en place une commission pour réexaminer les contrats stratégiques signés par l'ÉtatEmbouteillages pour le Grand MagalSénégal toujours, vendredi 23 aout se tiendront les célébrations religieuses du Grand Magal à Touba. Et Walf Quotidien se penche sur « le défi de la mobilité » : l'arrivée en nombre des pèlerins commence à occasionner des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse. Voitures particulières, bus, charrettes… Habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d'autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes pendant le Magal.Autre problème, la hausse des prix : les tarifs, selon les voyageurs, ont déjà doublé, voire triplé, et ils pourraient quintupler dans les prochaines heures. Pour le moment, on en est à 1 000 francs CFA à l'aller comme au retour, écrit Walf Quotidien. Et puis il y a la sécurité : Dakar Matin rappelle que le Khalife général des mourides a appelé les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence, « l'affluence des fidèles étant souvent accompagnée de tragédies sur les routes, avec de nombreux accidents entraînant des pertes en vies humaines ».À lire aussiSénégal: le président Faye à Touba en pleins préparatifs pour le MagalL'asile politique en France pour un ex-ministre nigérien ?Selon Jeune Afrique, Rhissa Ag Boula a obtenu l'asile politique en France. Ce vétéran des rébellions touarègues, ex-ministre d'État, est en exil depuis le coup d'État du 26 juillet 2023. L'hebdomadaire affirme qu'il avait déposé une demande d'asile devant l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), expliquant qu'il lui était impossible de rentrer au Niger sous peine d'être arrêté par les nouvelles autorités, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Selon Jeune Afrique, l'Ofpra lui aurait reconnu le statut de réfugié le 31 juillet dernier.Contacté par RFI, Rhissa Ag Boula nie ces affirmations de Jeune Afrique.Au Mali, la rentrée des classes s'annonce difficileAu Mali, le Premier ministre Choguel Maïga veut suspendre les subventions allouées aux écoles catholiques. Une décision, écrit Bamada.net, qu'il justifie par « des principes de laïcité et d'égalité, inscrits dans la nouvelle constitution ». Dans les faits, écrit Maliweb, « au Mali, les écoles catholiques sont reconnues d'utilité publique depuis 1960. Ce faisant, l'État accordait une subvention à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d'une convention avec l'Église catholique » datant de 1972. Cette subvention serait suspendue à partir de janvier prochain. Et l'État, précise Maliweb, n'a jusque-là pas proposé une solution alternative pour la prise en charge des milliers d'élèves et des 1 613 enseignants de ces écoles « réputées pour leur excellence dans le travail », rappelle Maliweb.Conséquence, écrit Mali Actu : les évêques du pays menacent de fermer ces écoles dès septembre si aucune solution n'est trouvée. Une situation délicate pour le gouvernement à quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, écrit Bamada.net. Les parents vivent eux dans « l'angoisse et la crainte », Maliweb est allé les interroger, certains proposent même aux établissements catholiques de trouver un arrangement si le gouvernement ne revient pas sur sa décision : « nous serons prêts à accepter une augmentation des frais de scolarité ». « Face à cette crise », écrit Mali Actu, « le gouvernement malien se trouve confronté à un dilemme : comment concilier ses engagements en matière de laïcité avec la nécessité de garantir l'accès à l'éducation pour tous ? »À lire aussi«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l'insécurité, les écoles ferment plus qu'elles ne rouvrent»

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À la Une: le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Mali

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Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 4:32


C'est sa première visite officielle dans un pays de l'Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu'Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d'information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s'incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l'armée malienne et de leurs alliés russes d'Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d'amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l'organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l'organisation régionale en janvier, l'accusant d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) prônent l'indépendance totale de l'Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l'AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l'opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l'an dernier dans le pays après cinq années d'exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d'ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n'ont pas voulu accepter ». Selon le parti d'opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d'être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d'êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer', en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d'opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c'est le titre d'un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L'objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n'y aura pas d'émission de radio et de télévision. Les sites d'informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu'il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l'information. Tout en précisant qu'il est aussi « de la responsabilité de l'État d'ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l'économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi

Revue de presse Afrique
À la Une: le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 4:32


C'est sa première visite officielle dans un pays de l'Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu'Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d'information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s'incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l'armée malienne et de leurs alliés russes d'Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d'amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l'organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l'organisation régionale en janvier, l'accusant d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) prônent l'indépendance totale de l'Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l'AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l'opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l'an dernier dans le pays après cinq années d'exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d'ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n'ont pas voulu accepter ». Selon le parti d'opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d'être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d'êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer', en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d'opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c'est le titre d'un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L'objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n'y aura pas d'émission de radio et de télévision. Les sites d'informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu'il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l'information. Tout en précisant qu'il est aussi « de la responsabilité de l'État d'ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l'économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Football: le Real Madrid a-t-il vraiment besoin de Mbappé?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 5, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les difficultés de la liste de la majorité française dans leur campagne pour les éléctions européennes, l'avenir politique de Chogel Maïga au Mali et la mutation du ministre congolais Jean-Pierre Bemba de la Défense aux Transports. Football : quel rôle pour Kylian Mbappé au Real Madrid ? L'attaquant parisien Kylian Mbappé va enfin rejoindre les Merengue pour les cinq prochaines saisons.  Pourquoi le club voulait à tout prix ce joueur après les trois tentatives avortées ? Quelle plus-value peut-il apporter au Real alors que le club madrilène vient de gagner sa 15è Ligue des Champions ?  Avec Christophe Diremszian, journaliste au service des sports de RFI.Élections européennes : la liste présidentielle à la peine En France, à quatre jours du scrutin, la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella est toujours en tête dans les intentions de vote.  Comment expliquer que la liste présidentielle n'arrive pas à rassembler davantage ? Faut-il l'imputer au choix de Valérie Hayer comme tête de liste ? Avec Pierrick Bonno, journaliste au service politique de RFI.Mali : Choguel Maïga sur la sellette ?Le M5 RFP, la formation politique restée fidèle au Premier ministre Choguel Maïga, a publié un mémorandum critiquant la gestion de la transition par les militaires. Quelles conséquences ce texte peut-il avoir sur l'avenir politique de Choguel Maïga ? Ce dernier a-t-il réagi ? Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI.  RDC : Jean-Pierre Bemba remplacé à la Défense Ministre de la Défense dans le précédent gouvernement, Jean-Pierre Bemba a été muté aux Transports. Comment expliquer que Bemba ait perdu du terrain au sein de la majorité ? La nomination d'un nouveau ministre de la Défense est-elle le signe d'un changement de stratégie dans l'Est du pays ? Avec Christian Moleka, analyste politique et président de la Dynamique des politologues de la RDC.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : une date fixée pour la présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 11, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la destitution de Choguel Maïga par une frange de son mouvement, sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution française et sur la prise d'une nouvelle ville congolaise par le M23. Présidentielle au Sénégal : vers la fin de la crise politique ?Initialement prévue le 25 février 2024 avant d'être reportée par Macky Sall, le scrutin présidentiel se tiendra finalement le 24 mars 2024, soit neuf jours avant l'expiration du mandat du président sortant. Comment les 19 candidats comptent-ils organiser leur campagne électorale en ce laps de temps si court ? L'annonce de la nouvelle date peut-elle apaiser les tensions liées au report de l'élection ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.   Mali : quel avenir politique pour Chogel Maïga ? Une frange du M5-RFP, représentée par l'imam Oumarou Diarra, a destitué Choguel Maïga de son poste de président du mouvement. Que reprochent-ils au Premier ministre de transition ? Ces dissensions au sein de la coalition peuvent-elles avoir des conséquences sur son avenir au sein du gouvernement de transition ? Avec Serge Daniel, correspondant régional RFI pour le Sahel.  France : l'IVG gravée dans le marbre de la Constitution Après plusieurs mois de débat, le Congrès a finalement tranché en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution française, une première mondiale. Pourquoi certains sénateurs et députés étaient réticents à cette révision constitutionnelle ? Concrètement, qu'est-ce que ça change pour l'accès à l'IVG en France ? Avec Raphaël Delvolvé, journaliste au service Politique de RFI.  RDC : Nyanzale, nouvelle ville sous le contrôle du M23Après deux jours d'affrontements qui ont opposé le M23 à l'armée congolaise, la cité de Nyanzale, dans le Nord-Kivu, est passée sous le contrôle des rebelles. Comment expliquer cette défaite de l'armée congolaise ? Cette nouvelle prise du M23 remet-elle en cause le retrait de la Monusco ?Avec Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité en République démocratique du Congo.  

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Algérie, Madagascar, Choguel Maïga, M23

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 29, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Mali : le Premier ministre Choguel Maïga va-t-il être rétabli dans ses fonctions ? Par Serge Daniel, correspondant régional sur le Sahel basé à Dakar. RDC : le M23 et les autorités congolaises pourraient-ils négocier ? Par Christian Moleka, analyste politique, coordonnateur national de la Dypol, la dynamique des politologues de la RDC. Madagascar : bientôt une nouvelle capitale ? Par Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo. Algérie : très forte hausse du budget de la défense pour 2023. Par Akram Kharief, animateur du site Menadefense et spécialiste de l'armée algérienne.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Guinée, Choguel Maïga, droit du sol à Mayotte, soldats burundais en RDC

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 25, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Mali : qui est le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim ? Par David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. France : Gérald Darmanin veut réformer le droit du sol à Mayotte. Par Simon Magny, journaliste au service France de RFI. Guinée : Bernard Goumou confirmé à la tête du gouvernement. Par Kabinet Fofana, politologue, directeur de l'Association guinéenne de sciences politiques. RDC : des soldats burundais déployés dans l'est du pays. Par Jean-Jacques Wondo, chercheur spécialiste des questions de sécurité et de défense de la République démocratique du Congo.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Journal de l'Afrique
Mali : Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre par intérim

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 23, 2022 12:04


Le colonel Abdoulaye Maïga a au moins deux points commun avec son prédécesseur Choguel Maïga : le nouveau Premier ministre par intérim du Mali partage son patronyme et sa fidélité à l'homme fort du pays, Assimi Goïta. Il a été nommé dimanche soir en remplacement de son prédécesseur, hospitalisé depuis plus d'une semaine. Portrait d'un militaire jusqu'ici assez discret.

Revue de presse Afrique
À la Une: le changement de Premier ministre en Guinée et au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 22, 2022 4:31


Au Mali, un Maïga succède à un autre Maïga : le ministre de l'Administration territoriale, Abdoulaye Maïga, a été nommé Premier ministre par intérim en remplacement de Choguel Kokalla Maïga. Et en Guinée, Mohamed Béavogui, qui, officiellement, se trouve en Europe pour des raisons de santé, est remplacé par l'un de ses ministres, Bernard Gomou, qui assurait l'intérim depuis la mi-juillet. « Un lifting gouvernemental pour garder le cap ! », s'exclame le site d'information GuinéeNews. « Qui eut cru à un tel scénario avant le départ de Mohamed Béavogui pour son check-up médical à Rome ? (…) En misant désormais sur Bernard Gomou, un quadra, pour conduire les affaires de l'exécutif à ses côtés, le colonel Mamadi Doumbouya, au-delà d'avoir démontré si besoin en était son penchant pour le jeunisme, entend sans doute avoir la haute main sur l'appareil de l'État dans la conduite de la transition. En écartant toute possibilité d'ouverture, du moins dans l'immédiat, aux politiques, qui restent sur des charbons ardents. » Bernard Gomou : du pain sur la planche… Alors « qui est Bernard Gomou, nouveau Premier ministre de la transition ? », s'interroge pour sa part le site guinéen Aminata. Il a 41 ans. Il occupait les fonctions de ministre du Commerce, de l'Industrie et des PME dans le précédent gouvernement. C'est un financier et homme d'affaires qui a fait toute sa carrière dans le conseil et les assurances. Aminata nous livre un CV très complet mais ne détaille pas les liens de Bernard Gomou avec le chef de la junte que l'on imagine très étroits. Commentaire cinglant de WakatSéra au Burkina Faso : « Ce ne sera pas une sinécure pour le nouveau PM guinéen, qui a été nommé juste la veille de l'arrivée, hier dimanche, du nouveau médiateur de la Cédéao, l'ancien président béninois Yayi Boni ». Et le site burkinabé de s'interroger : « Par quel bout le médiateur de l'organisation sous-régionale prendra cette crise guinéenne ? Aura-t-il le courage et la sagesse de rencontrer les leaders du FNDC, ce mouvement citoyen dissous par le pouvoir, et qui, pourtant, porte aujourd'hui les aspirations du peuple guinéen et la contestation contre la junte militaire ? Et quels leaders politiques rencontrera Yayi Boni, presque tous ayant été contraints de vivre en cachette pour échapper aux griffes acérées de la junte militaire ? » Le colonel Maïga : l'homme aux formules choc Au Mali, donc, « le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, assurera désormais l'intérim du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, souffrant » : c'est ainsi que Malijet annonce le changement à la tête du gouvernement, sans commentaires pour l'instant. Le nouveau Premier ministre malien, le colonel Maïga, pointe Le Monde Afrique, « est considéré comme proche de l'homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta, et est devenu la voix de la politique de rupture avec la France et ses alliés. Revêtu de son treillis, il avait régulièrement fait, au cours des derniers mois à la télévision nationale, certaines des annonces les plus marquantes du gouvernement et des déclarations les plus abruptes contre la France. Il avait ainsi "exigé" fin juillet du président Emmanuel Macron qu'il quitte "définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante" ». Choguel Maïga évacué sanitaire ? Quant à Choguel Kokalla Maïga, il aurait été victime d'un accident vasculaire cérébral ou d'un malaise cardiaque. « Officiellement, très peu d'informations filtrent sur son état de santé, une semaine après son hospitalisation, pointe Jeune Afrique. Pourtant, des discussions autour de son évacuation sanitaire sont en cours. Le Maroc, la Turquie et les Émirats sont des pistes étudiées et favorisées par son entourage, croit encore savoir le site panafricain. L'hypothèse de l'Europe est, bien sûr, complètement écartée. En effet, depuis le 4 février dernier, l'Union européenne a adopté des sanctions ciblées contre des membres importants du gouvernement de transition, au premier rang desquels figure le Premier ministre. Depuis, ce dernier a interdiction de voyager dans l'espace européen. » Enfin, L'Observateur Paalga à Ouagadougou ironise : « S'il faut absolument évacuer Choguel Maïga pour des soins, gageons que Moscou se fera un plaisir de recevoir un si grand ami dans le plus huppé de ses hôpitaux. Qui peut le plus, peut le moins. Moscou, qui peut bouter le terrorisme hors du Mali, peut bien soigner un de ses meilleurs Premiers ministres ! »

5min En Chine PRT
Mali : le Premier ministre Choguel Maïga en « repos forcé » –

5min En Chine PRT

Play Episode Listen Later Aug 22, 2022 1:36


Revue de presse Afrique
À la Une: le changement de Premier ministre en Guinée et au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 22, 2022 4:31


Au Mali, un Maïga succède à un autre Maïga : le ministre de l'Administration territoriale, Abdoulaye Maïga, a été nommé Premier ministre par intérim en remplacement de Choguel Kokalla Maïga. Et en Guinée, Mohamed Béavogui, qui, officiellement, se trouve en Europe pour des raisons de santé, est remplacé par l'un de ses ministres, Bernard Gomou, qui assurait l'intérim depuis la mi-juillet. « Un lifting gouvernemental pour garder le cap ! », s'exclame le site d'information GuinéeNews. « Qui eut cru à un tel scénario avant le départ de Mohamed Béavogui pour son check-up médical à Rome ? (…) En misant désormais sur Bernard Gomou, un quadra, pour conduire les affaires de l'exécutif à ses côtés, le colonel Mamadi Doumbouya, au-delà d'avoir démontré si besoin en était son penchant pour le jeunisme, entend sans doute avoir la haute main sur l'appareil de l'État dans la conduite de la transition. En écartant toute possibilité d'ouverture, du moins dans l'immédiat, aux politiques, qui restent sur des charbons ardents. » Bernard Gomou : du pain sur la planche… Alors « qui est Bernard Gomou, nouveau Premier ministre de la transition ? », s'interroge pour sa part le site guinéen Aminata. Il a 41 ans. Il occupait les fonctions de ministre du Commerce, de l'Industrie et des PME dans le précédent gouvernement. C'est un financier et homme d'affaires qui a fait toute sa carrière dans le conseil et les assurances. Aminata nous livre un CV très complet mais ne détaille pas les liens de Bernard Gomou avec le chef de la junte que l'on imagine très étroits. Commentaire cinglant de WakatSéra au Burkina Faso : « Ce ne sera pas une sinécure pour le nouveau PM guinéen, qui a été nommé juste la veille de l'arrivée, hier dimanche, du nouveau médiateur de la Cédéao, l'ancien président béninois Yayi Boni ». Et le site burkinabé de s'interroger : « Par quel bout le médiateur de l'organisation sous-régionale prendra cette crise guinéenne ? Aura-t-il le courage et la sagesse de rencontrer les leaders du FNDC, ce mouvement citoyen dissous par le pouvoir, et qui, pourtant, porte aujourd'hui les aspirations du peuple guinéen et la contestation contre la junte militaire ? Et quels leaders politiques rencontrera Yayi Boni, presque tous ayant été contraints de vivre en cachette pour échapper aux griffes acérées de la junte militaire ? » Le colonel Maïga : l'homme aux formules choc Au Mali, donc, « le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, assurera désormais l'intérim du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, souffrant » : c'est ainsi que Malijet annonce le changement à la tête du gouvernement, sans commentaires pour l'instant. Le nouveau Premier ministre malien, le colonel Maïga, pointe Le Monde Afrique, « est considéré comme proche de l'homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta, et est devenu la voix de la politique de rupture avec la France et ses alliés. Revêtu de son treillis, il avait régulièrement fait, au cours des derniers mois à la télévision nationale, certaines des annonces les plus marquantes du gouvernement et des déclarations les plus abruptes contre la France. Il avait ainsi "exigé" fin juillet du président Emmanuel Macron qu'il quitte "définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante" ». Choguel Maïga évacué sanitaire ? Quant à Choguel Kokalla Maïga, il aurait été victime d'un accident vasculaire cérébral ou d'un malaise cardiaque. « Officiellement, très peu d'informations filtrent sur son état de santé, une semaine après son hospitalisation, pointe Jeune Afrique. Pourtant, des discussions autour de son évacuation sanitaire sont en cours. Le Maroc, la Turquie et les Émirats sont des pistes étudiées et favorisées par son entourage, croit encore savoir le site panafricain. L'hypothèse de l'Europe est, bien sûr, complètement écartée. En effet, depuis le 4 février dernier, l'Union européenne a adopté des sanctions ciblées contre des membres importants du gouvernement de transition, au premier rang desquels figure le Premier ministre. Depuis, ce dernier a interdiction de voyager dans l'espace européen. » Enfin, L'Observateur Paalga à Ouagadougou ironise : « S'il faut absolument évacuer Choguel Maïga pour des soins, gageons que Moscou se fera un plaisir de recevoir un si grand ami dans le plus huppé de ses hôpitaux. Qui peut le plus, peut le moins. Moscou, qui peut bouter le terrorisme hors du Mali, peut bien soigner un de ses meilleurs Premiers ministres ! »

Revue de presse Afrique
À la Une: l'affaire Astou Sokhna au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 21, 2022 3:53


C'est le nom de cette femme décédée début avril. Enceinte de neuf mois, elle est morte dans un hôpital public de la ville de Louga, dans le nord du Sénégal. L'affaire a fait grand bruit et le ministre de la Santé a parlé de « décès évitable ». Hier nouvel épisode dans ce dossier : six sages-femmes soupçonnées de négligence ont été inculpées. Quatre d'entre elles ont été placées sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger. « Cette fois-ci, les mesures ne sont pas cosmétiques » assure Le Quotidien, qui y voit une « hausse de la température ». « Dans cette affaire, il n'y a pas encore eu d'autopsie. Ce qui laisse peu de doute sur la précipitation dont les autorités auraient fait montre pour trouver un os à mettre sous la dent d'une population catastrophée » avance Dakaractu, qui donne la parole aux personnels de santé. Ils seront en grève aujourd'hui et pour trois jours. L'annonce a été faite hier à l'occasion d'une conférence de presse, lors de laquelle les travailleurs de l'hôpital régional de Louga ont dénoncé une maternité qui n'est pas aux normes, appelant à la mobilisation pour une structure et un personnel adaptés. « Ces emprisonnements ne soignent pas la plaie, et il faut plutôt crever l'abcès », conclut l'article de Dakaractu. Tandis qu'un billet sur SenePlus intitulé « Autopsie d'un système de santé sur la sellette » s'interroge sur la place de l'éthique. « Il semble établi que relever le défi du nombre et de la qualité́ du matériel, des infrastructures et équilibrer les comptes garantiraient aux malades une bonne prise en charge sanitaire », peut-on y lire en préambule avant la réflexion suivante : « La hantise à renouer avec la performance dans la gestion financière, afin de garantir la qualité́ des soins, a comme corrélat une atonie éthique ». Les six sages-femmes doivent être jugées le 27 avril devant le tribunal de grande instance de Louga. Le grand oral de Choguel Maïga au Mali Le Premier ministre va s'exprimer devant le Conseil national de transition, il doit y présenter le bilan de ses dix mois passés à la primature. Et les attentes des Maliens sont bien là, en témoignent ces avis recueillis par Maliactu : « Les membres du CNT ont cette fois-ci l'occasion de montrer aux Maliens qu'ils contrôlent l'action gouvernementale », estime un habitant de Bamako, tandis qu'un juriste rappelle que « ces conseillers ont le pouvoir de déposer une motion de censure pour insuffisance de résultats ». Le site Le combat dresse le constat suivant : « Il faut avoir le courage de dire qu'à part les acquis se situant, sans nul doute, dans le domaine de la sécurisation du pays et qui relèvent du domaine militaire, quel autre acquis brandira Choguel ? (…) C'est le moment de convaincre avec des preuves tangibles ou se voir remercier par les militaires ». Maliweb voit justement Choguel Maïga « comme un chef d'orchestre en grande difficulté : pas de moyens d'action et peut-être un manque de volonté réelle à sortir rapidement le pays de l'ornière. Il doit donc être sanctionné d'une manière ou d'une autre par les représentants du peuple. À défaut, les conseillers du CNT doivent pouvoir cracher leurs quatre vérités au chef du gouvernement sur les souffrances du peuple : la vie chère, le chômage, le manque de perspectives, etc (…) Il faut à présent agir et avec célérité. Si ce n'est pas le cas, la montagne de cette interpellation devant le CNT accouchera d'une petite souris presque agonisante », peut-on lire dans ce billet. Le débat de l'entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen Le site burkinabè WakatSéra pose cette question : « On peut faire ça à l'Afrique ? » en développant : « Quelques secondes et puis c'est tout ! C'est juste le temps qu'ont bien voulu consacrer à l'Afrique les deux candidats de la présidentielle française », qui ont pourtant débattu durant près de trois heures. Autre média bukinabè, Le Pays, lui, salue si ce n'est le fond du moins la forme : « on peut faire le constat que le terrain africain paraît encore assez mal préparé à l'éclosion de ce type d'exercice. Sur le continent, la dernière ligne droite, après un premier tour, est plutôt souvent marquée par l'usage de l'argument de la force au détriment de la force des arguments ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Moura, zone interdite

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 12, 2022 4:00


Depuis l'opération de nettoyage menée fin mars par les forces armées maliennes à Moura dans le cercle de Djenné, la zone est bouclée sur ordre de Bamako. La Minusma, la force des Nations Unies au Mali, ne peut toujours pas enquêter sur place « sur ce que beaucoup dénoncent comme un massacre », pointe Jeune Afrique. « Le village de Moura étant très enclavé et au cœur d'une zone contrôlée par les jihadistes de la katiba Macina, précise le site panafricain, l'hélicoptère est le seul moyen sécurisé de s'y rendre. Or depuis le 20 janvier, la Minusma doit systématiquement demander une autorisation à Bamako pour faire voler ses appareils dans le ciel malien. Cette mesure avait été prise au moment où des hommes de Wagner s'étaient déployés dans le centre. Les autorités ne souhaitent pas que la mission de la paix de l'ONU, qui a repéré des éléments de la société privée russe vers Tombouctou, soit informée des activités des mercenaires. » Un « nid de terroristes » ? Pour l'instant, les seuls à s'être rendus sur place à Moura sont des officiels maliens. « Une mission de haut niveau », pointe Malijet. C'était samedi dernier : une mission dirigée par le colonel Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale. Objectif, affirme Malijet : « témoigner du réconfort et du soutien de la nation » et apporter des « vivres à ces braves populations résilientes, éprouvées par tant d'années d'occupation et de souffrance sous le joug de ces terroristes obscurantistes sans foi ni loi. Il y a quelques jours, rappelle Malijet, Moura a été ratissé par une opération d'envergure qui a vu la mort de centaines de terroristes. » Voilà pour la version officielle. Une version explicitée par le Premier ministre, Choguel Maïga, rapporte L'Aube à Bamako. « Nous faisons face à une situation où n'ayant pas pu nous faire courber l'échine, certains de nos partenaires ont décidé de changer de fusil d'épaule afin de discréditer l'action du gouvernement et des forces armées et de sécurité, a-t-il affirmé. Ce qui s'est passé en réalité à Moura ? Aujourd'hui, l'armée dispose de gros moyens d'observation. C'est avec ces moyens, affirme Choguel Maïga, que nous avons pu neutraliser les nids de terroristes qui étaient basés dans cette zone. » Deux versions diamétralement opposées Une version officielle contestée par de nombreuses ONG et médias, faut-il le rappeler… Dernier témoignage à charge, celui, rapporté par le quotidien français Libération hier : il s'agit d'un rescapé de l'attaque, un habitant de Moura qui a été détenu pendant plusieurs jours, qui a assisté à des dizaines d'exécutions sommaires et qui a été contraint de charrier des corps et de les enterrer. « Deux versions diamétralement opposées, donc, souligne Libération, et pas d'enquête indépendante pour faire émerger la vérité. » Niet des autorités maliennes et « vendredi dernier, rappelle le quotidien français, Moscou a bloqué une déclaration du Conseil de sécurité, rédigée par la France, demandant une "enquête indépendante" sur l'opération de Moura. » Bavure(s)… « De quoi Bamako et Moscou ont-ils peur ? », s'interroge pour sa part Le Pays au Burkina. « Cette fébrilité pourrait s'expliquer par le fait que malgré les dénégations, l'assaut contre la bourgade a fait plusieurs victimes innocentes, affirme le quotidien ouagalais, même si tous les témoignages font état de ce que des combattants jihadistes étaient bel et bien présents à la foire hebdomadaire de Moura le jour de l'assaut, et étaient les premiers à ouvrir le feu sur l'hélicoptère qui transportait les soldats maliens. Dès lors, ces derniers se seraient déchaînés et auraient considéré tous ceux qu'ils rencontraient non pas comme des personnes à protéger, mais plutôt comme des membres d'une katiba islamiste à neutraliser. » Bref, une bavure… D'ailleurs, la presse malienne ne se prive pas de rappeler la frappe aérienne menée par Barkhane sur le village de Bounty au début de l'année dernière. « Cette bavure de Barkhane ! », s'exclame le quotidien malien L'Aube. « La Minusma avait dressé un rapport accablant mettant en cause Barkhane. Mais, pointe le journal, les autorités françaises étaient restées sourdes à ces condamnations et aux recommandations de l'ONU. » ► À lire aussi : Moura: l'armée malienne livre ses précisions

Le débat africain
Le Mali sous sanctions

Le débat africain

Play Episode Listen Later Feb 25, 2022 49:00


Sanctions de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et de l'Union européenne, renvoi de l'ambassadeur de France, retrait des forces françaises Barkhane...Jamais le Mali n'aura autant fait parler de lui dans la presse internationale. Et si on écoutait les concernés ? Comment les Maliens vivent-ils cette situation exceptionnelle ? Où en est le soutien populaire dont jouissaient les autorités militaires maliennes ? Avec nos invités : Choguel Maïga, Premier ministre de la transition Moussa Mara, ancien Premier ministre Dr Modibo Soumare, président de l'Alliance des forces démocratiques (AFD), président du cadre d'échange des partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie

Journal de l'Afrique
Mali : les propos du Premier ministre Choguel Maïga suscitent la controverse

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 23, 2022 15:23


Les réactions suscitées par les propos du Premier ministre malien sur l'antenne de France 24 sont nombreuses. Choguel Maïga est notamment revenu sur l'opération Serval en 2013 en minimisant le rôle des Français dans la libération de Tombouctou. Anne-Fleur Lespiaut a recueilli la réaction d'Attaye Ag Mohamed, responsable à Bamako du suivi de l'accord de paix d'Alger, à l'interview du chef du gouvernement. Il rappelle que l'armée française a bien remis à l'époque des villes aux forces maliennes.

Journal de l'Afrique
Mali : l'UE sanctionne cinq hauts responsables, dont le Premier ministre Choguel Maïga

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 4, 2022 14:40


Le Premier ministre Choguel Maïga, ainsi que quatre autres responsables maliens, ont été sanctionnés vendredi par l'Union Européenne. Accusés de faire obstacle à la transition politique, ils sont interdits d'entrée sur le territoire de l'UE et leurs avoirs sont gelés. Des sanctions qui emboitent le pas de celles prises par la Cédéao. Seidik Abba, journaliste spécialiste du Sahel, analyse la portée de ces mesures prises contre la junte malienne.

Invité Afrique
Mali: «L'enjeu de ce sommet (de la Cédéao) est tout aussi important pour l'avenir de la Cédéao que du Mali»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 5, 2022 12:20


Pour l'avenir du Mali, le sommet extraordinaire de la Cédéao, dimanche prochain à Accra, sera sans doute décisif. C'est pourquoi Goodluck Jonathan, l'envoyé spécial de la Cédéao, vient le préparer dès ce mercredi à Bamako. Les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest vont-ils accepter une transition militaire de cinq ans au Mali ? À priori, non. Mais attention, avec les divisions au sein de la Cédéao, tout peut arriver, nous explique Niagalé Bagayoko, chercheuse au Réseau africain pour le secteur de la sécurité, basé à Accra. RFI : « La transition doit faire des réformes institutionnelles structurantes pour que les futures élections soient équitables », dit le rapport final des Assises nationales de Bamako. Qu'est-ce que vous en pensez ?  Niagalé Bagayoko : C'est l'un des volets qui, d'un point de vue déclaratoire, pourrait être le plus crédible selon moi dans la mesure où l'on s'aperçoit que les cycles électoraux successifs suscitent de moins en moins l'adhésion des populations, que l'on est face à une sorte de désillusion démocratique, et que donc l'idée que la mise en œuvre de réformes doit primer sur l'organisation des scrutins peut s'entendre. Ce qui est le plus problématique en revanche, ce sont les délais prévus pour la mise en œuvre. Parce qu'un délai de cinq ans, en réalité six ans et quelques mois depuis l'arrivée au pouvoir de la junte, est véritablement problématique. Cela excède même la durée d'un mandat électif dans un grand nombre de démocraties.  Et la presse malienne de souligner le fait également que le colonel Assimi Goïta devrait tirer la leçon de l'histoire qui montre que tous ses frères d'armes qui ont pris le pouvoir par la force en sont ressortis par la petite porte. Est-ce que c'est si vrai que cela ?  Alors, c'est vrai dans une certaine mesure, mais ils sont quand même demeurés au pouvoir pendant de très longues années. Si l'on prend le cas de Moussa Traoré qui a effectivement quitté le pouvoir seulement au bout d'une vingtaine d'années. Moussa Traoré qui, d'ailleurs, est demeuré, paradoxalement ou non, jusqu'à son décès récent, une figure perçue comme très crédible et comme un recours éventuel en termes de conseil ou d'orientation politique. Le cas d'Amadou Toumani Touré est différent puisque lui-même avait choisi de laisser le pouvoir aux civils et il est revenu par le biais d'un scrutin démocratique. Et si l'on prend le cas d'Amadou Sanogo, il n'a effectivement pas pu prolonger son passage au pouvoir, mais il a bénéficié d'une amnistie. Donc, je ne partage pas totalement cette analyse.  Et, est-ce que les 23 ans de régime du général Moussa Traoré peuvent être le modèle du colonel Assimi Goïta et du Premier ministre Choguel Maïga ?  Je pense que c'est extrêmement difficile, mais que tout l'enjeu se situe là en réalité. Parce que ce qui est au cœur de la situation malienne aujourd'hui est de savoir ce qu'est réellement la démocratie, parce que bien entendu le contexte international n'est absolument pas le même que celui dans lequel a exercé ses fonctions Moussa Traoré, mais l'on s'aperçoit d'un durcissement sur la scène internationale plus généralement qui pourrait suggérer qu'en effet des pouvoirs plus autoritaires s'installeront. Cela dit, aujourd'hui, à l'heure des réseaux sociaux, à l'heure où un certain nombre d'organisations de la société civile ont acquis une certaine liberté de parole, si ce n'est d'influence, il pourra, à mon avis, être extrêmement difficile de s'inspirer de l'expérience de Moussa Traoré.  Ces Assises nationales de Bamako ont été boycottées par de grandes coalitions de l'opposition, mais malgré tout, est-ce que la junte et son Premier ministre Choguel Maïga ne bénéficient pas tout de même d'une certaine base populaire ?  Il semble que oui, indéniablement. Ce qui caractérise l'actuel régime au pouvoir au Mali est à la fois une grande habileté d'un point de vue diplomatique, sur la scène internationale, mais aussi la capacité à répondre à certaines des aspirations populaires qui ont provoquées les manifestations massives qui ont conduit à la destitution du président IBK. Je pense notamment à la mise en œuvre de cette politique en matière de lutte contre la corruption qui est extrêmement populaire, tout comme de l'intention manifeste d'élargir les partenariats stratégiques avec les différents acteurs internationaux. Mais il n'est cependant pas certain que la junte réponde à toutes les attentes, et notamment d'un point de vue sécuritaire parce qu'aujourd'hui c'est quand même l'enjeu majeur.  Dimanche se tiendra un sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali. Qu'est-ce que vous en attendez ?  Je pense que ce sommet est absolument crucial. Non pas seulement pour le Mali, mais pour la Cédéao elle-même. Parce que l'on parle très souvent du sentiment qui se manifeste contre la France, contre la Minusma, contre les acteurs internationaux en général, derrière lesquels on voit une instrumentalisation, mais on parle beaucoup moins de ce rejet de plus en plus massif dont fait l'objet la Cédéao en raison des contradictions entre son mandat et les objectifs qu'elle s'est fixée et les décisions prises. De manière très concrète, la Cédéao, à travers la vision 2020 qui avait été adoptée en 2007, avait résolu de passer d'une Cédéao des États à une Cédéao des peuples. Et on s'aperçoit, à l'inverse, qu'il s'agit d'une organisation dont les décisions sont de plus en plus intergouvernementales et qui contribuent à asseoir, si ce n'est des coups d'États, en tout cas des manipulations ou des changements constitutionnels qui sont peu conformes notamment au protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance. Donc, il s'agira de voir dans quelle mesure ce sommet permettra à la Cédéao de jouer sur cette ligne de crête extrêmement étroite entre des sanctions crédibles et qui puissent être efficaces, parce que touchant au cœur du fonctionnement de l'État malien, sans se mettre à dos les populations maliennes ou plus largement celles de la sous-région.  Donc vous êtes contre un éventuel blocus économique du Mali ?  Toute la difficulté des sanctions économiques est précisément le fait qu'elles touchent avant tout les populations davantage que les dirigeants. La Cédéao a adopté récemment des mesures qui touchent un nombre limité de personnalités, quand je dis limité c'est un nombre qui est relativement large, et cela de manière inédite puisqu'il s'agit de 150 personnes, dont les biens et les avoirs et les possibilités de voyager ont été restreints. Mais on voit très bien que cela n'a absolument pas empêché les autorités actuelles de prendre des décisions qui vont à l'encontre des demandes de la Cédéao. Donc, effectivement, les mesures les plus efficaces sont celles qui touchent le plus grand nombre de Maliens, mais attention pace que le rôle des opinions publiques, le rôle de la colère et de l'exaspération populaire devient, à mon avis, le facteur central de l'évolution actuelle de la gestion de la crise malienne et plus largement de la crise sahélienne.  Et quelle est l'alternative à un blocus économique ?  Il y a, en réalité, extrêmement peu de solution. C'est là que l'on voit la problématique posée par tout le décalage entre l'arsenal institutionnel et juridique, qui a été construit depuis les années 2000 dans le cadre de la Cédéao et de sa mise en œuvre, si l'on regarde l'ensemble de ces textes, y compris le protocole dont je parlais, qui est additionnel au mécanisme de gestion des conflits lui-même adopté en 1999 et aux différents codes de conduite des forces armées et de sécurité. Tous les éléments existent d'un point de vue formel. Mais on s'aperçoit que leur mise en œuvre n'a finalement jamais, véritablement, été appliquée, donc on se retrouve face à une situation dans laquelle les possibilités d'action sont extrêmement restreintes. Aujourd'hui, je crois malheureusement que l'on s'achemine vers des régimes davantage autoritaires, sans doute beaucoup moins respectueux d'un certain nombre de pratiques démocratiques, mais dont il ne faut pas croire qu'ils pourront s'éterniser au pouvoir, puisqu'une fois de plus, je pense qu'il faut qu'ils répondent aussi aux attentes des populations dont l'exaspération pourrait aussi, très rapidement, les balayer.  Donc en fait, vous prônez la clémence pour les dirigeants ouest-africains qui se réuniront dimanche prochain, c'est ça ?  Non, absolument pas. Moi, je pense qu'il faut absolument appliquer les principes qui sont consignés dans les textes et être extrêmement ferme dans leur imposition. Mais je ne suis pas certaine qu'ils puissent être suivis d'effets étant donné l'ensemble des contradictions que l'on a vues dans la prise de position d'instances comme la Cédéao ou comme l'Union africaine au cours des dernières années.  Oui, c'est-à-dire que vous pensez qu'il y a des divisions au sein de la Cédéao, avec des États inflexibles comme le Niger, et des États peut-être plus compréhensifs à l'égard de la junte malienne comme le Sénégal ?  Absolument, comme le Sénégal, comme le Togo, que l'on peut citer également. On voit très bien que le camp le plus inflexible n'est pas forcément majoritaire à l'intérieur de l'organisation. Et c'est là que l'on en revient à la logique intergouvernementale dont je parlais, où le type d'accession au pouvoir des différents présidents actuellement en place ne peut que peser sur les décisions qu'ils sont amenés à prendre par la suite.  Et si la Cédéao cède à la junte malienne sur cette transition de cinq ans, est-ce qu'elle ne devra pas céder aussi à la junte guinéenne ?  Tout à fait, c'est à cela que je pensais. C'est pour cela, à mon avis, que l'enjeu de ce sommet est tout aussi important pour l'avenir de la Cédéao elle-même que pour celui du Mali. Aujourd'hui, il en va de la crédibilité de tout ce qui a été construit pendant une vingtaine d'années, qui est mis à l'épreuve des faits, et il est attendu, effectivement, de l'ensemble des acteurs de voir s'ils sont capables de mettre en application les principes qu'ils prônent pour leurs voisins de la sous-région, sans pour autant se les appliquer à eux-mêmes.  Lors des travaux de conclusions des Assises nationales de la semaine dernière, les Russes ont été applaudis à Bamako. Les Occidentaux dénoncent publiquement l'arrivée du groupe Wagner au Mali, mais sans annoncer le retrait de la force Barkhane ou de la force Takuba. Est-ce à dire que la junte au pouvoir à Bamako est en train de réussir son pari de faire cohabiter soldats français et mercenaires russes ?  C'est là que l'on voit tout le danger qu'il y a eu à fixer sans arrêt de nouvelles lignes rouges qui ont finalement toujours été franchies par les autorités maliennes, que ce soit lorsque la France a exigé que toute négociation avec des groupes jihadistes soit exclue ou lorsqu'elle a demandé à ce que le calendrier électoral soit respecté. Et de nouveau aujourd'hui, en ce qui concerne l'arrivée de ce groupe, en effet, la déclaration du 23 décembre qui a été adoptée par un grand nombre de pays européens, quinze, plus le Canada, est effectivement étonnante puisque, alors qu'il avait été répété notamment par la France qu'elle quitterait le Sahel ou enfin en tout cas qu'elle ne pourrait absolument pas cohabiter avec le groupe Wagner, cette déclaration affirme que la France, les partenaires européens, resteront dans le pays. Donc, oui, à mon avis, il s'agit d'une victoire diplomatique pour la junte malienne de ce point de vue-là. Mais est-ce que cela pourra tenir d'un point de vue opérationnel ? Là encore, on pourra se poser la question dans la mesure où l'on voit très bien que le grand nombre d'acteurs sécuritaires internationaux d'ores et déjà présents sur place a eu les plus grandes difficultés à coordonner ses actions les unes avec les autres. Et l'on peut douter que cela s'améliore avec l'arrivée de ce nouvel acteur. 

Le monde en questions
Sahel: l'après Barkhane, le point de non retour?

Le monde en questions

Play Episode Listen Later Dec 17, 2021 3:07


C'est fait ! Le transfert de la base française de Tombouctou aux FAMa, les Forces armées maliennes, s'est effectué cette semaine avec la traditionnelle et symbolique remise des clés. Mais que va devenir le septentrion malien sans les Français sur le terrain ? NB : Cette chronique a été écrite avant l'annulation de la visite d'Emmanuel Macron au Mali Le moins que l'on puisse dire, c'est que sur le terrain, dans cette immense région du Nord Mali, les réactions sont mitigées, oscillant entre une certaine satisfaction de voir partir les Français et la peur de l'inconnu sécuritaire, personne n'ayant vraiment confiance – c'est une litote – dans la capacité défensive des FAMa ou encore des soldats onusiens de la Minusma, et encore moins de l'État qui, à plus de 1 500 km de la capitale Bamako, n'y contrôle plus rien ou presque depuis longtemps. Le drapeau français ne flotte donc plus sur Kidal, Tessalit et, depuis mardi, sur la base de Tombouctou. La ville sainte malienne, où s'était rendu sous une pluie fine, mais accueilli en héros le président François Hollande quelques jours après l'arrivée de la Légion étrangère, en février 2013. Un désengagement dans une période tendue entre les deux pays Près de neuf ans plus tard, c'est « un abandon en plein vol » comme l'a martelé le Premier ministre de la Transition, Choguel Maïga, à la tribune de l'ONU en septembre dernier pour commenter amèrement le communiqué du redéploiement français acté par l'Élysée deux mois auparavant. Préambule à une série d'échanges fort peu diplomatiques qui avaient choqué dans les rues maliennes. Le coup de théâtre de l'annonce, cette semaine, de la rencontre – la toute première – d'Emmanuel Macron et de l'homme fort de Bamako, le président Assimi Goïta, rebat les cartes. Dans les rues du Mali, où des manifestations contre la politique française au Sahel sont régulièrement organisées, l'arrivée surprise lundi d'Emmanuel Macron est diversement commentée. C'est au Mali, en 2017, que le jeune président nouvellement élu avait fait son premier déplacement à l'étranger. Le contexte et les hommes ne sont plus les mêmes, et s'il est entendu qu'il sera question du retrait des troupes et de la lutte contre le terrorisme, cette reprise de dialogue est aussi perçue comme une légitimation d'un gouvernement de transition sans calendrier électoral. L'influence russe plane sur cette rencontre Le probable candidat à sa réélection doit aller vite. Le redéploiement de la stratégie Barkhane arrive au pire moment : l'attaque d'un convoi militaire français au Burkina Faso et au Niger par des manifestants hostiles le mois dernier en atteste, alors que la situation sécuritaire se dégrade, les violences contre les populations civiles notamment sont en augmentation. Les rumeurs persistantes du renforcement de la coopération militaire avec Moscou inquiètent les autorités françaises, surtout si elle est assortie de l'envoi, réel ou fantasmé, de mercenaires du groupe Wagner. Cela signifierait un revers stratégique majeur pour l'Occident et une profonde rupture avec la France. Les sanctions européennes votées lundi dernier et les mises en garde américaines contre l'arrivée de Wagner sont, à n'en pas douter, l'un des préalables aux discussions entre Maliens et Français la semaine prochaine à Bamako.

Invité Afrique
Moussa Ag Acharatoumane (Mali): «Nous avons été exclus des préparatifs des Assises, nous n'y participerons pas»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2021 4:06


Moussa Ag Acharatoumane est le porte-parole du CSP, le Cadre stratégique permanent, qui rassemble tous les groupes armés du Nord du Mali signataires de l'accord de paix de 2015 (des mouvements pro-Bamako de la Plateforme jusqu'aux ex-rebelles indépendantistes de la CMA). Le CSP boycotte les Assises nationales de la refondation qui ont débuté samedi et doivent fixer le calendrier électoral pour la sortie de la transition. Pour quelle raison ? Ces élections doivent-elles se tenir comme prévu en février prochain ? Brouille entre le CSP et le ministre de la Réconciliation, le colonel Wagué : pourquoi le processus de mise en œuvre de l'accord de paix est-il actuellement bloqué ? Moussa Ag Acharatoumane est l'invité d'Afrique matin. RFI : La Cédéao exige le maintien des élections, législatives et présidentielle, le 27 février. Elle menace les autorités de transition de nouvelles sanctions contre le Mali et leur donne jusqu'à la fin du mois pour faire la preuve de leur engagement. C'est ce que vous attendiez ?  Moussa Ag Acharatoumane : La Cédéao a maintenu sa position de départ, et elle a rappelé aux autorités de Transitions les engagements qu'elles avaient pris vis-à-vis de la Cédéao et de la communauté internationale. Maintenant, tout cela est très dommage parce que ce sont les populations maliennes qui vont payer les conséquences du non respect des engagements qui ont été pris au départ. Mais bon, la réalité sur le terrain, le contexte politique et sécuritaire, tout cela se comprend aussi. Vous-mêmes, groupes armés signataires de l'accord de paix, vous souhaitez que les élections se tiennent en février, comme prévu ?  Tout ce qui est important pour nous, c'est d'avoir des interlocuteurs fiables et crédibles en face de nous à Bamako. C'est vrai que les élections, c'est quelque chose d'extrêmement important. Mais ceci étant dit, nous comprenons aussi le contexte difficile que le Mali vit. Je pense que les autorités peuvent faire des efforts éventuellement pour joindre les deux bouts : en même temps entendre la Cédéao et la communauté internationale, et en même temps tenir compte du contexte sécuritaire extrêmement difficile dans notre pays. Donc vous n'êtes pas opposé à un report, mais pas trop long, si je comprends bien ?  Le contexte est extrêmement difficile, ça c'est incontestable. Et on demande aussi la clémence des chefs d'État de la Cédéao par rapport à cela, mais il faut que les autorités maliennes tranchent cette question une fois pour toutes, et qu'elles mettent à la disposition de la communauté internationale un chronogramme clair par rapport à ces élections-là. La Cédéao, on l'a dit, menace le Mali de nouvelles sanctions. Mais depuis le mois dernier, elle impose déjà un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour les représentants des autorités de transition, y compris les membres du CNT, organe législatif, où vous siégez, Moussa Ag Acharatoumane. L'Union européenne a annoncé qu'elle suivrait, sans que ce soit effectif à ce stade. Ces sanctions, à titre personnel, est-ce qu'elles vous gênent ? Bien sûr qu'elles nous gênent. Parce que d'abord ce sont des sanctions qui ciblent pratiquement tout le monde. On a pris tout le monde, on les a mis dans la même boîte. Maintenant, il fallait mettre la pression peut-être sur les autorités de transition, mais ce n'est pas pour autant que l'on doit sanctionner tous les responsables des pays, sinon après ça devient extrêmement gênant et extrêmement difficile. Vous-même ça vous pénalise ?  Non, moi personnellement pour le moment ça ne me pénalise pas parce que ça ne concerne que la Cédéao, mais les sanctions ce n'est jamais très bon. Les Assises nationales de la refondation, censées fixer le calendrier électoral et préparer les futures réformes institutionnelles, ont débuté samedi. Le CSP, les groupes armés signataires, n'y participe pas. Comme de nombreux partis politiques d'ailleurs. Pour quelle raison ?  Nous avons toujours dit que nous ne nous sentons pas impliqués comme il le faut dans la commission d'organisation, dans le panel des hautes personnalités… Malheureusement, les mouvements politico-militaires de l'Azawad, du nord du Mali, n'ont pas été associés comme il le faut au programme de ces Assises. Compte tenu du fait que nous avons été exclus, je pense volontairement, par ceux qui sont sensés organiser les élections, eh bien nous ne voyons pas d'intérêt pour nous de participer à ces Assises. Boycotter est une chose, mais à Kidal ou Ménaka, votre fief personnel, les groupes armés ont carrément empêché les Assises de se tenir. Là vous remettez en question l'autorité de la Présidence et du gouvernement de Transition…  Non, pas forcément. Je pense que le mot d'ordre que l'on avait donné à nos bases et à nos populations a juste été entendu et suivi par les uns et les autres. Je tiens aussi à préciser que ni à Menaka ni à Kidal, il n'a été question d'hommes armés qui seraient venus pour empêcher quoi que se soit. Dans ces localités-là, comme vous le savez, la majorité de la population est à l'écoute des mouvements politico-militaires. Et je pense que le mot d'ordre a été suivi. Si les populations ne sont pas présentes dans la salle et ne sont pas intéressées par les Assises, je ne vois pas en quoi elles vont se tenir. Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), membre du CSP, exige que la lumière soit faite sur l'assassinat de Sidi Brahim Ould Sidati, son secrétaire général tué en avril dernier à Bamako. Pourtant une enquête a été ouverte…  Absolument, une enquête a été ouverte par les autorités maliennes. Justement, dans la déclaration finale du congrès du MAA, ils ont juste demandé que les conclusions de cette enquête soient publiées. Je pense que c'est juste une manière de relancer le processus parce que c'est un sujet sur lequel tout le monde veut savoir ce qui s'est réellement passé. Pour le moment c'est trop lent ?  Très, très lent. Et on ne comprend pas pourquoi, justement. Nous souhaitons que toutes les interrogations soient levées. Tout le monde a à gagner à ce que la vérité soit connue de tous. Parce que, paix à son âme, Sidi Brahim Ould Sidati était un acteur important dans le cadre du processus de paix. Qu'il se fasse tuer à Bamako et que les assassins continuent à se promener, je pense que c'est quelque chose qui n'aide personne. Dans son plan d'action gouvernementale, l'été dernier, le Premier ministre Choguel Maïga avait signifié son intention de réviser l'accord de paix, ce à quoi vous, au CSP, n'êtes pas favorable. En a-t-il été à nouveau question récemment ?   Récemment, je n'en ai pas connaissance, mais je pense que pendant les Assises, justement, c'est une thématique sur laquelle il va y avoir des discutions et c'est tout cela que l'on trouve dommage aujourd'hui. On ne peut quand même pas aujourd'hui parler de l'accord de paix en l'absence de mouvements qui sont engagés dans le processus de paix. Et c'est toute la contradiction, aujourd'hui, toute l'impasse, le mur contre lequel les Assises sont en train de se diriger. Il y a deux mois, un conflit ouvert vous a opposé au ministre de la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué -membre de la junte qui a pris le pouvoir en août 2020. Il avait notamment déploré les voyages des représentants du CSP, les groupes armés signataires, dans les pays voisins, comme le Niger. Vous aviez même exigé sa démission. Depuis, la brouille s'est apaisée ?   Je ne dirai pas que la brouille s'est apaisée parce que depuis cette déclaration, malheureusement le processus de paix stagne. Nous n'avons pas compris cette position qui consiste à contester l'union des mouvements armés, qui va en faveur même du processus de paix aujourd'hui. Quant à nos voyages, les mouvements sont des acteurs politico-militaires qui sont dans le processus de paix au Mali. Et à ce titre-là, ils ont des contacts avec toute la communauté internationale, ils vont dans les pays voisins. On n'a jamais compris cette opposition du ministre par rapport au CSP. En tous cas, depuis cette déclaration, il n'y a plus de Comité de suivi de l'accord, malheureusement le processus stagne, mais je pense que la médiation internationale en est consciente. Il y a en tout cas du monde qui se mobilise pour, éventuellement, que les choses reprennent.

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Revue de presse Afrique - À la Une: la case prison pour l'agitateur malien Issa Kaou N'Djim

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Play Episode Listen Later Oct 29, 2021 4:37


Le quatrième vice-président du Conseil national de transition, Issa Kaou N'Djim, a été inculpé et écroué hier jeudi à Bamako pour « troubles à l'ordre public », et doit être jugé aujourd'hui en flagrant délit : C'est pour avoir dit « ses quatre vérités » à Choguel Maïga et pour avoir notamment estimé que le Premier Ministre malien « ne pourra pas tenir tête à la CEDEAO » qu'Issa Kaou N'Djim a été placé sous les verrous, déplore Nouvel Horizon. Lequel journal malien regrette que « l'incompréhension gagne du terrain » au Mali. Et Nouvel Horizon de souligner que le quatrième vice-président du CNT s'exprimait « en qualité de président de parti politique »… … tout en se demandant si l'on va « vers un Etat policier en violation des textes au Mali », en référence, bien sûr, à l'immunité parlementaire que l'avocat d'Issa Kaou N'Djim, Maître Kassoum Tapo, invoque au profit de son client. « Pourquoi suffit-il qu'un militaire soit au pouvoir pour que la liberté d'expression soit sérieusement menacée ? », s'interroge encore Nouvel Horizon, cité par le journal en ligne Bamada. À quoi il convient d'ajouter les protestations de l'ACRT, le parti d'Issa Kaou N'Djim, celles du Parena, le Parti de la renaissance nationale, lequel « dénonce avec force cette atteinte à la liberté d'opinion, ce crime attentatoire à une des libertés fondamentales conquises de haute lutte », ou encore celles de la Codem, la Convergence pour le Développement du Mali, toutes réactions citées par le quotidien malien Le Républicain.  A chacun sa vérité. Etant précisé ou rappelé qu'Issa Kaou N'Djim est le gendre de l'iman Dicko, le site Maliweb explique que, « depuis belle lurette », il « ne cessait de critiquer les Chefs du Gouvernement de la transition (Moctar Ouane et l'actuel Premier ministre Choguel Maïga), remarque Maliweb. Il passait tout son temps dans son bureau du CNT à dénigrer, vilipender même de traiter d'imposteur son ancien camarade de lutte dans le mouvement M5 quand ce dernier a été nommé Premier ministre suite à la destitution de Bah N'Daw ». Selon ce site Internet, c'est « la dernière vidéo d'Issa N'Djim (qui a donné) l'occasion à ses détracteurs de l'enfoncer pour de bon ». En conséquence, estime Maliweb, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta « se verra dans l'obligation d'abroger le décret de nomination d'Issa N'Djim du CNT (…) seule option, selon ce journal malien en ligne, de se débarrasser de leur ancien complice. Comme dirait l'autre, la révolution finit toujours (par) bouffer ses propres enfants », formule Maliweb. Parabellum à Khartoum Au Soudan, on dénombre au moins onze morts depuis le coup d'Etat de lundi. La rue soudanaise demeure sous tension. Et demain, samedi, pourrait bien être une nouvelle journée cruciale dans la capitale. Une nouvelle marche dans les rues de Khartoum est annoncée pour demain... Marche pour dire « non » aux mutins. Ce sera la réédition de « la marche du million », promet Wakat Sera, en référence à celle de mai 2019. Lequel quotidien burkinabè assure « qu'au Soudan, la rue a repris du service, elle qui, visiblement, dormait d'un seul œil. Elle s'était tue, juste le temps que les militaires renouent avec le diable assoiffé de pouvoir qui sommeille toujours en eux », déplore, dans un style fleuri, Wakat Sera. Et tandis que le Soudan s'apprête à vivre cette nouvelle marche, donc, son confrère Le Pays s'interroge après que le conseil de sécurité de l'ONU ait réussi à s'entendre sur un texte qui réclame le retour des civils à la tête de la transition. « L'ONU sera-t-elle entendue ? Le général Al Burhan entendra-t-il raison ? Rien n'est moins sûr », soupire cet autre quotidien ouagalais car, selon Le Pays, « le simple fait que le texte soit édulcoré par la Russie, réduit la marge de manœuvre de l'ONU. C'est dire s'il ne faut pas trop compter sur cette institution pour obtenir le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Soudan », prévient Le Pays.

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Revue de presse Afrique - À la Une: «Barkhane» décapite la Katiba du Gourma

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Play Episode Listen Later Oct 22, 2021 4:00


Au Mali, le chef du groupe djihadiste GSIM dans le Gourma, Nasser al-Tergui, a été neutralisé par la force militaire française « Barkhane ». « C'est un nouveau coup dur que l'armée française porte aux groupes djihadistes, souligne, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays, la mort de Nasser al-Tergui sonne comme « un avertissement pour son mentor, le chef même du (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), Iyad Ag Ghali ». Toutefois, prévient ce journal ouagalais, cette « neutralisation » (comme disent les militaires) risque « de mettre de l'huile sur le feu dans les relations déjà très tendues, entre la France et le Mali ». Cacophonie à Bamako Cette opération de « Barkhane » intervient en pleine cacophonie à Bamako, où la junte malienne dément l'ouverture d'un dialogue avec les jihadistes, pourtant admise en début de semaine par le ministère malien des Affaires religieuses. Ouverture ou non d'un dialogue que Le Figaro explique par l'exemple afghan. Comme le souligne ce quotidien français, l'Afghanistan « a montré que le dialogue était possible mais que, trop tardif, il pouvait conduire à la défaite et au retrait brutal des forces occidentales ». A quoi s'ajoute les faits : que les chefs jihadistes, qui ont longtemps été en grande partie étrangers, algériens notamment, « sont aujourd'hui surtout locaux », d'abord ; que la situation sécuritaire s'est dégradée, ensuite. Ainsi, « fin septembre, une attaque djihadiste a tué cinq gendarmes sur la route entre Bamako et Kayes, dans l'Ouest, très loin des bases nordistes des islamistes », remarque Le Figaro. Journal dans lequel un expert souligne que cette route « est fondamentale pour l'économie car elle relie le Mali au port de Dakar par lequel transitent 60 % des échanges du pays ». Une source assure au Figaro que ce risque « a poussé la junte à agir ».     Choguel Maïga, la cible du Figaro Le Figaro publie aussi un long portrait du Premier ministre Choguel Maïga. Un portrait au vitriol. Ce journal s'en prend en effet à Choguel Maïga qui n'a pas, à en croire ce quotidien, « forcément l'avenir devant lui ». La junte semble ne lui faire qu'une confiance limitée, se souvenant qu'il y a peu il dénonçait «un gouvernement militaire », et assurait que« le M5 ne se rendrait pas complice de l'installation d'un régime militaire ». « Choguel ne fait pas partie des vrais décisionnaires qui sont tous des militaires de la junte. Il est tenu à l'écart », affirme une bonne source dans Le Figaro. Lorsque Bendjo perce sous Bédié En Côte d'Ivoire, le président Bédié complète son dispositif de redynamisation du PDCI, l'ancien parti unique, qu'il dirige. Il vient ainsi de procéder à une promotion qui ne va pas passer inaperçue, celle de Noël Akossy Bendjo. Comme le clame en Une le quotidien Le Nouveau Réveil, Noël Akossy Bendjo, vice-président du PDCI et ex-maire de la commune du Plateau à Abidjan, a été nommé conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale du pdt du PDCI RDA Henri Konan Bédié. Alors ? Alors Le Nouveau Réveil, ce matin, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de Noël Akossy Bendjo, que ce journal proche du PDCI présente comme « ouvert, accessible, courageux, le verbe franc et courtois (…) avec (notamment) les deux pieds dans la tradition Atchan ». Cet « influent membre du Secrétariat exécutif » du parti apparaît sous la plume du Nouveau Réveil comme « le nœud qui relie la génération ancienne et la nouvelle génération » en vue d'une « réconciliation nationale inclusive souhaitée depuis le 11 juillet 2021, lors la visite du président Laurent Gbagbo à Daoukro, chez le président Henri Konan Bédié ». A noter enfin que la nomination de Bendjo est également à la Une de ces autres quotidiens proches du PDCI que sont Dernière heure, Le Bélier et L'Héritage. On le voit, il semblerait que ça bouge à la tête du parti créé par « le Père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny…

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Revue de presse Afrique - À la Une: le Mali veut négocier avec des groupes jihadistes

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Play Episode Listen Later Oct 20, 2021 4:02


« Au Mali, la lutte contre le terrorisme va connaître un nouveau paradigme ; pointe le site d'information Maliweb. Sans faire d'annonce officielle, les autorités de la transition ont donné quitus au Haut Conseil Islamique pour négocier avec les chefs terroristes. (…) L'option de négocier avec les groupes armés terroristes, bien qu'approuvée par l'écrasante majorité des maliens, avait été classée dans les tiroirs par le régime d'IBK en raison de l'opposition de l'allié français. Aujourd'hui, Bamako, en froid avec Paris, a décidé de passer à la vitesse supérieure en décidant de mettre en œuvre cette recommandation. » Alors, poursuit Maliweb, « ces négociations, si l'on en croit certains proches du Haut conseil islamique, seront menées avec les chefs du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, avec Al-Qaïda au Maghreb islamique et tous les potentiels chefs djihadistes. (…) Le Haut conseil islamique devrait, dans les prochains jours, mettre en place un comité pour mener à bon port cette mission. » Et un nom circule, celui de l'imam Mahmoud Dicko. En raison, précise Maliweb, « des affinités qu'il entretient avec Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa. Le premier et l'imam Dicko se connaissent bien pour avoir été formés en Arabie Saoudite et viennent tous deux du nord. Tandis que le second, Amadou Kouffa, et l'ancien président du HCI parlent peulh et semblent se connaître. Autant de similarités et de rapprochements qui font que l'Imam Dicko serait l'interlocuteur idéal avec les chefs terroristes. » « Les américains ont bien discuté avec les talibans… » Interrogé par Jeune Afrique avant-hier, Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a quasiment confirmé l'imminence de ces pourparlers : « cela fait des années que le peuple malien appelle à des discussions avec ces groupes. Cela ne veut pas dire que nous allons arrêter la lutte contre le terrorisme. Il ne faut pas tout confondre et faire de faux procès. En Afghanistan, les Américains ont bien fini par discuter avec les talibans, pourquoi ne pas faire la même chose ici ? » A la question de JA, « des négociations sont-elles en cours en ce moment ? », Choguel Maïga répond : « ce ne sont pas le genre de choses dont on rend compte dans la presse. Mais vous avez pu l'observer : des otages ont été libérés, à l'image de la Colombienne, sœur Gloria Cecilia Narvaez, le 10 octobre dernier. Le travail continue pour que les autres otages connaissent le même sort. » Les islamistes en position de force… Pour Le Pays au Burkina, « ce dialogue envisagé avec les fondamentalistes religieux pourrait être une initiative louable… pour peu qu'elle ne soit pas un jeu de dupes et que cela permette de mettre fin à la barbarie et aux tueries aveugles de populations innocentes qui ont déjà payé un lourd tribut à cette guerre sans visage. Seulement, tempère le quotidien ouagalais, il y a de quoi s'interroger réellement sur les résultats qu'une telle initiative pourrait produire sur le terrain. Car, il est bien connu que les islamistes, qui prônent le rigorisme, ne renonceront pas à leurs exigences. Et dans le cas d'espèce d'un Etat laïc comme le Mali, on est curieux de savoir ce qui sera mis sur la table des négociations et surtout comment sera traitée la délicate question de l'application de la charia qui semble être, pour les fondamentalistes, un point non négociable. En outre, poursuit Le Pays, la logique voudrait qu'on ne négocie que si l'on est en position de faiblesse. Ce qui ne semble pas être le cas de Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa au Mali, bien au contraire. Et rien ne dit, à l'étape actuelle des choses, si ces derniers sont demandeurs d'une telle offre de dialogue ou même s'ils en seront preneurs. » Nouvelle gifle pour la France Enfin, et la France dans tout cela ? WakatSéra, toujours au Burkina, parle « de nouveau coup de poignard à Macron » : « cette carte des négociations sortie du béret magique du colonel Assimi Goïta ressemble fort à une nouvelle cartouche du pouvoir intérimaire malien dans son bras-de-fer avec Paris, pointe le site burkinabé. En plus des bruits persistants qui rapprochent de Bamako la société russe Wagner, cette négociation avec les djihadistes, à laquelle Emmanuel Macron s'est toujours dit opposé, sonne comme un avertissement sans frais pour l'Elysée. »

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Revue de presse française - À la Une: l'échappé Zemmour à la poursuite de Macron (sondage)

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Play Episode Listen Later Oct 10, 2021 5:20


Du jamais vu dans l'histoire politique en France ! Le toujours pas candidat Éric Zemmour donné en deuxième position des intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle, alors que, selon Édouard Philippe, la réélection du toujours pas candidat Emmanuel Macron n'est « pas acquise ». « Un tremblement de terre », lance l'hebdomadaire Challenges, qui a publié en début de semaine un sondage Harris Interactive indiquant en effet qu'Éric Zemmour « double Marine Le Pen et se qualifie virtuellement pour le second tour de la présidentielle. L'éditorialiste d'extrême droite, qui n'a toujours pas déclaré sa candidature et fait figure de novice en politique, gagne quatre points et se hisse à 17% des intentions de vote, quand la patronne du Rassemblement national, en chute libre depuis l'été (…), tombe à 15%. Si la présidentielle avait lieu (aujourd'hui), c'est bien lui qui affronterait Emmanuel Macron au second tour – et non la fille de Jean-Marie Le Pen », se méduse Challenges. Avalanche de commentaires dans la presse cette semaine, au sujet de ce sondage choc. Dans Le Parisien Dimanche, le chef du syndicat de salariés CFDT, ce matin, s'alarme. « Je regarde cela avec effroi, dit Laurent Berger. (Si Éric Zemmour) y va, qu'il ait le courage de le dire maintenant. Et on se battra modèle contre modèle. Face à l'extrême droite, il ne faut pas se cacher (…) Il ne faut pas être gêné de dire : on veut une société plurielle, plus ouverte, plus tolérante, plus juste. Il nous traitera de naïfs. Et alors ? Moi, il m'appelle « le Bon samaritain ». Eh bien, je m'en fiche ! (…) Il faut le dire : son modèle, ce sont les femmes à la maison ! », déclare Laurent Berger au Parisien Dimanche. C'est dans ce contexte politique qu'Édouard Philippe a lancé, hier au Havre, dans le nord-ouest de la France, son parti politique baptisé Horizons. Dans Le Journal du Dimanche, l'ancien Premier ministre déclare que son objectif « est d'abord (…) de soutenir Emmanuel Macron pour contribuer à sa réélection, qui n'est pas acquise », met en garde Édouard Philippe dans Le JDD ! Autriche : soupçonné de corruption, Kurz jette l'éponge Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé hier soir qu'il démissionnait de ses fonctions. « Il est parti sans rien céder à ses accusateurs », remarque Le Journal du Dimanche. Mais la position de Sebastian Kurz, plus jeune dirigeant européen, « était devenue intenable », admet Le JDD. Il était reproché au chancelier conservateur autrichien d'avoir favorisé la publication d'articles élogieux et d'études d'opinion partiellement manipulées qui lui étaient favorables en échange d'achat d'espace publicitaire. Toutefois, complète cet hebdomadaire, « sa démission ne signifie pas pour autant un retrait de la vie politique. Il a annoncé prendre la tête de son groupe parlementaire. Ses adversaires y voient une ruse lui permettant de bénéficier de l'immunité due à un mandat ».  Mali : Choguel Maiga, le retors Cette semaine, plusieurs magazines français reviennent sur les tensions entre la France et le Mali consécutives aux déclarations du Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune des Nations unies. Choguel Maiga ? C'est « un boutefeu au Sahel », lance Le Figaro Magazine, en rappelant ses déclarations, le 25 septembre dernier, lorsqu'à la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien avait accusé la France « d'abandon en plein vol », s'attirant l'indignation et du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et de la ministre des Armées Florence Parly, et du président Macron, qui avait qualifié ces propos de « honteux », estimant que la légitimité de Choguel Maiga était « démocratiquement nulle » et le traitant « d'enfant de deux coups d'État ». Rappelant que Choguel Maiga a étudié en Biélorussie puis à Moscou, Le JDD explique que le Premier ministre malien « sait qu'au Mali, le pouvoir se gagne et se conserve à Bamako. Une capitale où il fait bon invectiver la France au nom d'un prétendu néocolonialisme ». Alors ? Alors Marianne moque Emmanuel Macron. « D'Alger à Bamako en passant par Canberra, Jupiter est tout colère ces derniers temps », ironise ce magazine. « Sans le nommer explicitement et en oubliant (…) les usages diplomatiques, Emmanuel Macron a passé ses nerfs sur le nouveau Premier ministre malien », pointe Marianne. « Fort bien, mais l'Élysée n'avait pas manifesté d'aussi vertueuses exigences avec Ibrahim Boubacar Keita, le président déchu, ni récemment au Tchad lors de l'intronisation, au mépris de toutes les règles, du fils Déby », souligne cet hebdomadaire. Quant à Choguel Maiga, ce « vieux routier de la politique au parcours sinueux, (il) est loin de faire l'unanimité au Mali, notamment dans le mouvement M5, à l'origine de la chute d'IBK. Mais, en interrogeant les résultats réels de huit ans de présence française, il joue gagnant. Et pas seulement à Bamako », remarque Marianne, en estimant qu'Emmanuel Macron aura « fort à faire pour renverser la tendance ». Emmanuel Macron se débat comme il peut pour contrer la perte d'influence de la France au Mali.

Les dessous de l'infox, la chronique
Les dessous de l'infox, la chronique - France-Mali sur les réseaux, désinformation et fausses accusations

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Oct 8, 2021 3:37


Le dialogue franco-malien est entré dans une zone de turbulences et la désinformation s'engouffre dans la brèche. Sur les réseaux sociaux, de graves accusations sont proférées à l'encontre de la force française Barkhane, déployée au Sahel, accusations gratuites visant à alimenter le sentiment anti-français. À en croire l'auteur du tweet épinglé aujourd'hui, la France équiperait les jihadistes en armes et en véhicules. C'est en tout cas ce que Nathalie Yamb affirme sur twitter cette semaine, en ironisant sur la livraison par la France d'équipements de maintien de l'ordre aux autorités maliennes. Rien ne vient pourtant étayer ces accusations. Pour en savoir plus, nous sommes allés voir les nombreuses publications de l'auteure, très active sur internet. Elle est suivie par plus de 168 000 abonnés sur Twitter, 127 000 sur sa chaîne YouTube.   Accusations gratuites et martelées En fait aucun élément tangible, n'est apporté à ce sujet, à aucun moment. Dans l'une de ses vidéos, Nathalie Yamb déplore l'échec de Barkhane à débarrasser le Sahel des groupes jihadistes - ce que l'on ne viendra pas contester ici - mais elle va beaucoup plus loin en accusant la France de financer les terroristes qu'elle combat, et au lieu d'apporter la preuve de ses accusations, elle développe un argumentaire aux accents complotistes, avec inversion de la cause et de l'effet. Pour elle, si les jihadistes prolifèrent au Sahel c'est du fait de la présence des troupes françaises et non l'inverse. Conclusion, les Français doivent quitter le Mali. C'est ce que martèle la relâche l'activiste suisso-camerounaise, peu lui importe le coup de gueule de l'exécutif malien, face à la réduction annoncée des effectifs de Barkhane, le Premier ministre de transition Choguel Maïga reprochant à la France un « abandon en plein vol ». Désinformation et appel aux mercenaires En réalité, Nathalie Yamb ne fait pas mystère de ses accointances russes. Fière de se présenter comme « la dame de Sotchi », elle a épinglé sur son mur twitter son intervention au forum Russie-Afrique de Sotchi à l'automne 2019 où elle déclare « nous voulons le démantèlement des bases militaires françaises ». Sans que l'on sache très bien à quoi le « nous » se réfère. Nathalie Yamb s'érige en panafricaniste « affranchie des tutelles », comme l'indique sa biographie sur Twitter. Mais semble avant tout défendre des intérêts russes. Dans une autre vidéo, mise en ligne le 26 septembre dernier, on l'entend plaider ouvertement pour l'intervention des mercenaires russes de la compagnie Wagner, qu'elle présente comme « la société de Yevgueni Prigozhin, proche de Vladimir Poutine ».   Propagande russe non voilée  Ces slogans très relayés sur les réseaux sont également entendus dans des manifestations, parfois accompagnés de discours de haine anti-française. Une partie de la rue y adhère. Car Nathalie Yamb n'est pas seule à propager ce type de narratif pro-russe et anti-français. L'homme d'affaire Yevgueni Prigozhin recrute à travers le réseau AFRIC, des agents d'influence à la solde de Moscou. L'acronyme AFRIC signifie Association for Free Research and International Cooperation. Parmi ses membres les plus éminents, Alexandre Malkevich connu pour avoir mis sur pied l'une des officines impliquées dans les campagnes de désinformation visant à propulser Donald Trump à la tête des États-Unis en 2016. Le travail d'enquête de Michael Weiss et Pierre Vaux, « The company you keep, Yevgeny Prigozhin's influence operations in Africa » met à nu le réseau organisé par l'homme d'affaire russe, et présente les photos de personnalités incluant notamment Nathalie Yamb aux côtés d'Alexandre Malkevich, également épinglé pour ses activités dans les usines à troll de l'IRA, Internet Research Agency. La stratégie informationnelle russe est parfaitement claire : exploiter le ressentiment contre l'ancienne puissance coloniale, au profit de l'implantation des hommes de la compagnie russe, qu'au passage, le Kremlin ne reconnaît pas officiellement.  

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Bamako-Paris: le torchon brûle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 4, 2021 20:00


« Une honte, des propos inadmissibles », Emmanuel Macron a réagi avec colère au discours du Premier ministre malien à la tribune de l'ONU. Choguel Maïga avait accusé la France d'abandonner le Mali en plein vol, avec la fin annoncée de l'opération Barkhane. Jusqu'où peut aller cette brouille entre Paris et Bamako ? Malgré l'opposition résolue de la France, le Mali doit-il recruter les mercenaires de la Société de sécurité russe Wagner ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une des journaux africains: la crise entre Paris et Alger

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Play Episode Listen Later Oct 4, 2021 4:27


Un destin caustique pour une crise diplomatique qui pique. Ali Dilem croque un Macron hurlant : « On ne veut pas de vous ici ». Derrière lui, un Français qu'on devine d'origine algérienne lui tape dans le dos. Et l'interpelle : « C'est à nous que tu parles ? ». La caricature à la Une de Liberté, le journal algérien saisit au vol la crise entre Paris et Alger. La réduction drastique des visas accordés par la France aux Algériens avait déjà jeté de l'huile sur le feu avec Alger, un déjeuner jeudi à l'Elysée entre le président français et les « petits-enfants » de la guerre d'Algérie a fini d'envenimer les choses. « La moutarde est montée au nez de Jupiter », résume Aujourd'hui au Faso. Au cours de ce déjeuner, le président Français dénonçait  « une histoire officielle [...] totalement réécrite qui ne s'appuie pas sur des "vérités", mais sur "une haine de la France" ». C'est « un système politico-militaire qui s'est construit sur une rente mémorielle »... « C'en est trop pour l'Algérie », écrit le journal burkinabé. Car « l'histoire avec la France a toujours été sensible ». « Fureur » des Algériens pour qui « Macron a franchi une ligne rouge ». C'est « un tabou » et « Macron commet une faute politique doublée d'un sacrilège mémoriel en parlant de la sorte ». Des propos au vitriol, un « dérapage » titre El Watan . « Une atteinte intolérable à la mémoire 5 millions 630 mille valeureux martyrs » pour la Nouvelle tribune au Bénin qui cite la réaction officielle algérienne. « Un égarement impardonnable, [...] tout comme l'aveuglement [...] pour mieux exonérer cette France autiste, qui refuse de voir en face son terrible passé colonial » tacle une source officielle algérienne citée par Tout Sur l'Algérie. Avant de prévenir : « ça ne restera pas sans conséquences ». Echourrouk prévoit d'ailleurs de « dangereuses répercussions sur l'avenir de la relation bilatérale », dans ce qui ressemble à « la crise la plus grave entre les deux pays depuis plusieurs années », dit encore TSA. Une crise « à la mesure des espoirs déçus d'Emmanuel Macron », y voit Frédéric Bobin dans le Monde Afrique.   Et les conséquences sont là : ambassadeur algérien à Paris rappelé et surtout interdiction aux vols militaires français de survoler désormais le territoire algérien « Ca commence à ressembler à une stratégie plus ou moins concertée visant à étouffer la France au Sahel », commente le Djeli. « La France de Macron n'a pas la cote sur le continent », ajoute le journal guinéen. Car Paris est aussi en « délicatesse » avec Bamako. D'ailleurs ce même jeudi après ce déjeuner élyséen à Paris, le président français a remis le couvert sur le Mali. Le premier ministre malien, Choguel Maïga, dénonçant à la tribune l'ONU « l'abandon de Paris » après la fin annoncée de Barkhane, a suscité l'ire d'Emmanuel Macron. « C'est une honte, ça déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement ». Un Macron qui « fulmine », pour Wakat Sera. « Il se permet de faire la leçon aux "ingrats" dirigeants maliens qui gagneraient à organiser les élections en février prochain », écrit encore le site burkinabé. « Une logique paternaliste et condescendante qui caractérise nos ancêtres les Gaulois » raille Maliweb. « Mais la France peut-elle se fâcher contre tout le monde ? » s'interroge la Nouvelle Tribune. Le journal béninois s'épand sur cette France de Macron qui « se sent trahie par ses alliés, la Centrafrique, le Mali, la Guinée qui sait peut-être demain », maintenant l'Algérie...La France « va devoir ajuster sa politique » au risque de s'isoler.   À la une aussi: les Pandora Papers L'ICIJ, le consortium de journaliste d'investigations et 600 journalistes à travers le monde révèlent depuis hier soir les secrets les plus inavouables de 300 responsables mondiaux, dont 35 chefs d'Etats, y compris africains. Uhuru Kenyatta au Kenya ; le premier ministre de Cote d'Ivoire, Patrick Achi ; Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville ; ou encore Ali Bongo au Gabon. Voilà quelques noms cités dans ce nouveau scandale international qui n'en est qu'à ses débuts.  « Alors qu'Uhuru Kenyatta faisait campagne contre la corruption, la fortune secrète de sa famille s'étendait à l'étranger », explique l'enquêteur Will Fitzgibbon. « Ils ont amassé dans des paradis fiscaux plus de trente millions de dollars ». « Explosif », juge le Financial Afrik. Une bombe à fragmentation qui devrait toucher tout prochainement la Cote d'Ivoire, l'un des éminents journalistes enquêteurs ivoiriens promet des découvertes inédites sur son pays.

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Revue de presse Afrique - À la Une: la colère de Macron contre le Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 1, 2021 4:15


Emmanuel Macron qualifie de « honte » les accusations d'« abandon » du Mali par la France portées par le Premier ministre de transition Choguel Maïga à la tribune de l'ONU. C'est en marge d'un dîner de clôture à l'Elysée que le président français, hier, a dit à notre micro avoir été « choqué » par ces propos « inacceptables ».  Déclaration officielle malienne « inadmissible » selon Emmanuel Macron, qui dénonce « une honte ». Laquelle, selon lui, « déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement » issu de « deux coups d'Etat ». Et déjà des commentaires dans la presse africaine. Au Mali, le journal Malikilé explique le silence, pour l'instant, des autorités maliennes dans cette brouille. « Ce qui n'est pas étonnant, notre société étant basée sur des valeurs qui ne nous permettent ni de nous rabaisser, ni de rabaisser quelqu'un, énonce ce journal malien. (Paris) n'a peut-être pas compris que quelque chose est en train de changer au Mali », poursuit-il, en qualifiant la France de « condescendante ». Emmanuel Macron a « haussé le ton » dans ce qu'il convient désormais d'appeler « l'affaire Wagner », du nom de ce groupe de sécurité avec lequel discute le Mali et qui est présenté comme proche d'un oligarque russe, présenté lui-même comme étant proche du président russe Vladimir Poutine, souligne de son côté le site Connection Ivoirienne. Selon ce journal en ligne, le chef de l'État français « nie désormais la légitimité du gouvernement malien mis en place suite à la prise du pouvoir par Assimi Goïta et ses amis ». Et son « ton dur » rejoint les récentes « menaces » proférées par sa ministre des Armées (Florence Parly) et son ambassadeur à l'ONU, complète Connection Ivoirienne. Lequel journal affirme que les nouvelles autorités maliennes sont « pourtant soutenues par un mouvement populaire qui avait fini par faire chuter le pouvoir déchu de IBK », tout en estimant que « la sortie de Macron met à nu tout le paradoxe à plusieurs variables subjectives de la politique française en Afrique. D'un côté on saute dans un avion pour aller légitimer le régime ami des Deby fils au Tchad. De l'autre ça conteste la légitimité à un pouvoir issu de conditions identiques (sinon moins pires) au Mali ». Sarkozy, la descente aux enfers En France, l'ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance, hier à Paris, à un an de prison ferme dans l'affaire dite « Bygmalion ». Plusieurs journaux africains en tirent déjà les leçons. Témoin Le Pays, au Burkina Faso. Selon ce journal ouagalais, « ce qui arrive aujourd'hui à l'ex-président français doit servir de leçon à bien des dirigeants africains qui, au faîte de leur gloire, se croient tout permis ». Mais au-delà, et pour se bien faire comprendre, Le Pays met lesdits dirigeants africains en garde contre la justice de Dieu. « Tous ceux des dirigeants qui, pour une raison ou pour une autre, arrivent à échapper à la Justice des Hommes, doivent savoir qu'ils n'échapperont pas à la Justice immanente. Donc, bon ou mauvais, le passé de chacun, ici-bas, le rattrapera », prévient ce quotidien. Témoin Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire. Selon ce quotidien proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, « même si Nicolas Sarkozy est mis au trou (…) il restera toujours la responsabilité des élites africaines. Car (…) ce dernier a en effet été fêté en Côte d'Ivoire par le nouveau pouvoir mis en place par les tanks français ». Dans cette même Côte d'Ivoire, c'est sur un air de revanche assumée que le journal Le Temps se réjouit de cette condamnation. « On ne s'attaque pas impunément au Président Laurent Gbagbo, énonce ce quotidien, également proche de ce dernier. Tout se paie sur terre. Et Nicolas Sarkozy, l'ami de Ouattara, vient de l'apprendre à ses dépens ». Selon Le Temps, « Sarkozy a considérablement terni l'image de la République. Il y a un Dieu, pour les pauvres. Et Dieu a rétabli le Président Laurent Gbagbo, dans ses droits. Il a été acquitté et libéré totalement des accusations farfelues dont il était l'objet. On voit maintenant qui a vraiment mangé la tête de la panthère, formule Le Temps. Bon appétit à lui », Nicolas Sarkozy.

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Revue de presse Afrique - À la Une: la charte de la transition en Guinée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 28, 2021 4:20


« Par une ordonnance lue cette nuit à la télévision nationale, la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya a proclamé la Charte de transition qui fera office de loi fondamentale jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Cette charte, précise le site GuinéeNews, confirme le colonel Mamady Doumbouya comme Président de la transition et prévoit un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil et un Conseil national de transition qui fera office de parlement jusqu'à la mise en place d'une nouvelle Assemblée nationale. Ce Conseil de transition sera composé de 81 membres issus des forces vives de la nation (partis politiques, société civile, diaspora, organisations socioprofessionnelles, organisations religieuses…). Ni les membres du gouvernement, ni les membres du Conseil national de la transition, précise encore GuinéeNews, ne pourront se présenter aux élections qui mettront fin à la transition. » Refonder l'État Premier commentaire, celui du site guinéen Ledjely : « enfin, on en sait un peu plus sur la façon dont la Transition devrait être organisée en Guinée. Celle-ci ne se bornera pas qu'à la mission classique de l'organisation d'élections devant permettre le retour à une situation normale, avec des autorités légitimes et légales. Elle se fixe aussi pour objectif, pointe Ledjely, la refondation de l'Etat par le biais de l'établissement d'institutions fortes, crédibles et légitimes. Elle s'évertuera aussi à renforcer la cohésion nationale et l'indépendance de la justice. Réservant une large place aux libertés fondamentales et aux droits humains, la Charte proclame qu' "aucune situation d'exception ou d'urgence ne doit justifier les violations des droits humains". » Sur le plan exécutif, poursuit Ledjely, « la présidence de la Transition étant assumée par le chef de la junte, colonel Mamady Doumbouya, il sera secondé par un premier ministre qui, lui, sera une personnalité civile, "reconnue pour ses convictions, ses compétences avérées et sa probité morale". (…) Quant au Conseil national de la Transition, l'organe législatif de circonstance, avec ses 81 membres, il aura vocation à refléter toutes les diversités du pays. Sa mission principale sera de doter la Guinée d'une nouvelle constitution. (…) » Quelle durée ? « Finalement, pointe encore Ledjely, seule la question de la durée de la transition n'a pas encore été tranchée. La CEDEAO exigeant un délai ne devant pas excéder six mois, le CNRD voudrait manifestement s'entourer de toute la légitimité requise avant de faire sa contre-proposition. Ainsi, à l'article 77 de la charte publiée hier soir, on peut lire : "la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les Forces vives de la Nation et le CNRD". » Le bras-de-fer Bamako-Paris À la Une également, la réaction de la ministre française des Armées après les propos du premier ministre malien Choguel Maïga qui a accusé le week-end dernier la France d'« abandon en plein vol ».  Des « accusations « inacceptables » et « indécentes », qui reviennent à « s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français », affirme Florence Parly. Des propos relayés notamment par Le Monde Afrique. Le Cameroun « en déliquescence » Enfin à lire dans le quotidien français Libération cette double page sur le Cameroun. Avec cette longue interview de l'opposant Maurice Kamto. « Tout le pays est en déliquescence, affirme-t-il. Tous les voyants sont au rouge. Sur le front sanitaire par exemple, le pays ne s'est pas relevé du "Covidgate" : le FMI avait accordé un moratoire de trois ans sur le remboursement de la dette, afin que cet argent serve à lutter contre la pandémie. Mais l'argent s'est volatilisé, comme l'a confirmé la Cour des comptes. (…) Des sommes folles sont officiellement affectées à des infrastructures qui ne voient jamais le jour. » Quant à la France, affirme Maurice Kamto, « elle semble trop souvent s'en tenir au credo d'une prétendue "stabilité" et veut surtout préserver les entreprises françaises sur place. En ce qui me concerne, depuis les élections de 2018, malgré mes demandes répétées, je n'ai jamais été reçu par le Quai d'Orsay. » Commentaire de Libération : « un an après la violente répression d'une manifestation pacifique de l'opposition, le Cameroun semble dans une impasse politique totale. Son implosion n'a jamais paru aussi proche, sous le règne d'un président octogénaire qui passe plus de temps à Genève que dans son propre pays. »

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Mali: Choguel Maïga ne mâche pas ses mots

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 27, 2021 20:00


À l'Assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre malien Choguel Maïga accuse le France d'avoir abandonné son pays en «plein vol» en décidant de retirer la force Barkhane. Sans citer le groupe paramilitaire russe Wagner, Choguel Maïga a expliqué que cette nouvelle situation «nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité avec d'autres partenaires de manière à combler le vide». Quelles peuvent être les conséquences d'une éventuelle coopération avec Wagner ?  * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

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France Laments As Former Colony Formed Military Alliance With Russia

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Play Episode Listen Later Sep 27, 2021 0:50


Mali's interim prime minister, Choguel Maïga, has accused France of abandoning the nation "mid-flight" after the European country decided to reduce its troops thereby up to half.Mr Maïga criticised the unilateral announcement adding that it leads them to explore pathways and means to better ensure their security autonomously, or with other partners.This has been interpreted as a reference to Mali reportedly asking Russian mercenaries to train its military and boost national security, despite recent reports of abuses by Russian mercenaries elsewhere in the continent.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Choguel Maïga fustige «un abandon en plein vol»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 27, 2021 4:27


« Un abandon en plein vol », c'est l'expression utilisée samedi 25 septembre par le Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune des Nations unies et également ce lundi matin sur notre antenne : « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires », a affirmé le Premier ministre malien. Commentaire de Maliweb à Bamako : « c'est quasiment un réquisitoire que Choguel Maïga vient de faire à la tribune des Nations unies. Il a, entre les lignes, dénoncé l'inefficacité des forces internationales dans la lutte antiterroriste au Mali. (…) Le chef du gouvernement n'a pas manqué, à demi-mot, de fustiger le chantage des autorités françaises portant sur le retrait de la force Barkhane en cas d'accord d'installation du groupe Wagner dans le pays. » Bref, pointe encore Maliweb, « Choguel Maïga a tenu un discours de vérité et à la dimension de l'ampleur de la crise multidimensionnelle qui prévaut au Mali depuis 2012. (…) Et certains de ses admirateurs vont jusqu'à entrevoir un accueil triomphal au chef du gouvernement dès ce lundi à Bamako. » Vassalité ? Plus largement, Sahel Tribune dénonce ce qu'il considère comme une forme de suzeraineté de la France vis-à-vis du Mali.  « Après 61 ans d'indépendance, l'ingérence continuelle des partenaires internationaux dans les affaires du Mali prouve que la quête de la liberté et d'auto-administration, qui avait été exprimée et obtenue en principe par les peuples, n'a pas été acquise au sens propre du terme. Le débat et l'agitation des partenaires du Mali après l'annonce de pourparlers entre les autorités maliennes et une filiale du groupe Wagner montrent que le champ de manœuvre des autorités maliennes sur la gestion du pays n'est pas clairement défini dans le protocole d'accord passé entre ce pays et l'ancienne puissance colonisatrice. Mieux, affirme Sahel Tribune, ces réactions montrent que le Mali n'est pas une république souveraine, mais plutôt vassale aux yeux des autorités françaises, au regard des décisions et déclarations de ses officiels après chaque décision des autorités maliennes. La récente venue de la ministre française de la Défense au Mali et ses déclarations en sont la preuve. » Quel modus vivendi ? « A la vérité, chacun des deux pays a raison, estime pour sa part le quotidien Aujourd'hui au Burkina : la France, avec la mort du soldat Maxime Blasco ce week-end, portant le nombre de tués de soldats au Sahel à 52, avec les millions d'euros qu'elle a injectés, et le travail de sécurisation qu'elle a effectué depuis 2013, aux côtés des Maliens, la France a fait œuvre utile et a le droit d'émettre son avis quant aux conséquences de l'arrivée impromptue de paramilitaires russes, qui pourraient désaxer la configuration de la défense au Sahel. Elle a le droit de dire que Takuba sera incompatible avec Wagner. En retour, pointe encore Aujourd'hui, les Maliens également ont le loisir de réorienter leur partenariat dès lors que Barkhane plie bagage. Le Mali a le droit de nouer, en tant qu'État souverain, avec le partenaire de son choix, surtout que ça urge sur le plan sécuritaire. » Et finalement, conclut Aujourd'hui, « la sortie onusienne de Choguel ne fait que braquer les différentes positions, et entre Paris et Bamako, on ne sait plus quel modus vivendi trouver. » Les Français, les Européens, les Russes… et qui après ? Enfin, WakatSéra, toujours au Burkina Faso, s'interroge sur les intentions des militaires maliens au pouvoir : « Aujourd'hui, c'est Barkhane, la Minusma et Takuba qui font le boulot. Demain, ce pourrait être la société privée russe paramilitaire Wagner. Et après-demain, vers qui se tourneront les chefs militaires maliens pour faire le travail que leur peuple attend d'eux ? Les Chinois, les Américains, les Cubains…ou qui ? Nul ne le sait encore ! L'un dans l'autre, comme le dit le proverbe bien africain, "dormir sur la natte du voisin, c'est dormir par terre". » Et WakatSéra de s'interroger une nouvelle fois : « Quand est-ce que le Mali, et tous ces pays qui ont donné la responsabilité de leur sécurité et de leur défense à des forces étrangères, retrouveront-ils cette souveraineté perdue et "dormiront" enfin sur leur propre "natte" ? »

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France Laments As Former Colony Formed Military Alliance With Russia

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Play Episode Listen Later Sep 27, 2021 0:50


Mali's interim prime minister, Choguel Maïga, has accused France of abandoning the nation "mid-flight" after the European country decided to reduce its troops thereby up to half.Mr Maïga criticised the unilateral announcement adding that it leads them to explore pathways and means to better ensure their security autonomously, or with other partners.This has been interpreted as a reference to Mali reportedly asking Russian mercenaries to train its military and boost national security, despite recent reports of abuses by Russian mercenaries elsewhere in the continent.

Africa Business News
France Laments As Former Colony Formed Military Alliance With Russia

Africa Business News

Play Episode Listen Later Sep 27, 2021 0:50


Mali's interim prime minister, Choguel Maïga, has accused France of abandoning the nation "mid-flight" after the European country decided to reduce its troops thereby up to half.Mr Maïga criticised the unilateral announcement adding that it leads them to explore pathways and means to better ensure their security autonomously, or with other partners.This has been interpreted as a reference to Mali reportedly asking Russian mercenaries to train its military and boost national security, despite recent reports of abuses by Russian mercenaries elsewhere in the continent.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Mali: vers une prolongation de la transition ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 15, 2021 20:00


Au Mali, à cinq mois des élections devant marquer la fin de la transition, il n'y a toujours pas de calendrier précis. Pour le Premier ministre Choguel Maïga, la priorité de son gouvernement est d'abord l'organisation des Assises nationales et c'est seulement après que les élections auront lieu. Se dirige-t-on vers une prolongation de la transition ? Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Mali: Le plan d'action de Choguel Maïga adopté, mais des questions en suspens

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 4, 2021 20:01


Après l'adoption du nouveau plan d'action gouvernementale proposé par le Premier ministre malien de la transition Choguel Maïga, de nombreuses questions restent en suspens. Combien de temps faudra-t-il pour mettre en œuvre les mesures avancées ? Comment financer ce programme qualifié de vaste et ambitieux ? Les délais pour l'organisation des élections présidentielles et législatives de 2022 seront-ils tenus ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - Vos questions d'actualité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 4, 2021 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Un an après l'explosion de Beyrouth, où en est l'enquête ? (Nicolas Falez)     Les nonuplés maliens : trois mois après leur naissance (Amélie Tulet) Iran : les mariages précoces de plus en plus fréquents (Azadeh Kian) Mali : le plan d'action de Choguel Maïga en détails (Kaourou Magassa)     Mali : le plan d'action de Choguel Maïga adopté par le CNT * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Journal de l'Afrique
Mali: le plan d'action du Premier ministre Choguel Maïga adopté

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 3, 2021 12:09


Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a présenté son plan d'action gouvernementale 2021-2022 devant les membres du Conseil national de la transition, à Bamako. "Parce que les élections sont un processus et non une fin en soi, nous devons œuvrer à leur réhabilitation et à leur crédibilité", déclare-t-il. Les membres du Conseil national de la transition ont, malgré les doutes, plébiscité le plan d'action par 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions. Les détails dans ce journal. 

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Le Nigéria «chanceux»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2021 3:54


« Le Nigeria, chanceux de rester uni malgré les défis » qui auraient pu déchirer tout le monde. Ces mots sont ceux du président nigérian et ils sont largement relayés dans la presse, dans The Sun ou The Vanguard notamment. Muhammadu Buhari a « pris la parole hier à la Villa présidentielle à Abuja, tout en recevant le rapport du Sommet sur la sécurité nationale tenu en mai 2021 par la Chambre des représentants », nous dit le Vanguard. Et à en croire la retranscription, à cette occasion « le président a également conseillé aux représentants de permettre au peuple de choisir qui ils aiment comme dirigeants, sans distinction de parti politique ou de religion ». Au passage, The News note que le président nigérian a également apporté son soutien à son voisin camerounais. Il a reçu mardi Felix Mbayu, ministre délégué chargé de la Coopération avec le Commonwealth et envoyé spécial de Paul Biya. Face aux velléités sécessionnistes en Ambazonie, Muhammadu Buhari a réitéré son appui pour que « la République du Cameroun reste un pays indivisible ». Le président nigérian sous le feu des critiques Le président nigérian est lui-même confronté au séparatisme et fait l'objet de nombreuses critiques. À tel point qu'un billet d'opinion publié dans The Guardian tente de comprendre « comment ne pas détester Buhari ». Ou plutôt « comment haïr Buhari tout en préservant la santé personnelle et nationale des nigérians, au-delà de l'expiration de son mandat ». Voilà qui en dit long. Des critiques dressées tout d'abord sur la gestion des dossiers Namdi Kanu, le dirigeant séparatiste pro-Biafra, et celui de Sunday Igboho, leader qui appelle à la création d'une nation yoruba. Tous deux sont en détention et le Vanguard relaie à ce sujet les propos de Femi Falana, avocate et militante des droits de l'homme reconnue. Elle affirme que « le traitement infligé à Nnamdi Kanu et Sunday Igboho est similaire à ce qui s'est passé en 1984 lorsqu'un homme politique nigérian, Umaru Diko avait été victime d'une tentative d'enlèvement à Londres ». « Nous ne devrions pas permettre au gouvernement Buhari de nous ramener en 1984 », martèle Femi Falana. Des critiques émanent également de la presse nigériane. Depuis lundi, les journaux manifestent leur opposition à un projet de loi qui permettrait un contrôle accru du gouvernement, selon eux. Punch, le média fidèle à son nom, publie notamment un billet cinglant et au titre pour le moins évocateur : « Non à la censure autoritaire de la presse autoritaire par Buhari ». Toute la presse semble au diapason sur le sujet. Au Mali, l'idée d'un organe unique de gestion des élections alimente les divisions « Quand la transparence fait peur à certains acteurs politiques ». C'est à lire dans Malikilé. « Il est connu que certains politiques maliens savent souvent faire preuve de contradiction, estime le quotidien, au point, poursuit-il, d'aller quelquefois jusqu'à renier leurs propres propos ». « La question de l'organe unique de gestion des élections n'est pas nouvelle au Mali, on en parle depuis des décennies mais aujourd'hui que l'occasion se présente pour qu'on y aille, explique Malikilé, voilà des gars qui sortent de nulle part, vomissent sur leurs convictions politiques, pour dire qu'ils ne sont pas d'accord », lit-on. « Des gens qui veulent garder leurs privilèges et leur pouvoir offerts par un système qu'ils ont mis en place il y a 30 ans ». Cela, toujours selon Malikilé, « en dépit du fait que le Premier ministre, Choguel Maïga a clairement fait savoir que la décision politique était prise : oui, un organe indépendant va organiser les élections ! » Une réforme visiblement attendue « Une réforme souhaitée par la majorité des Maliens », c'est en tout cas ce qu'affirme Maliactu, mais le site relaie quant à lui « les interrogations sur la détermination de Choguel Maïga à obtenir coûte que coûte son organe ». Mali actu semble davantage comprendre la critique, le site estime qu'« en tout état de cause les contours de cet organe unique tant défendu par le Premier ministre restent flous ». Malijet, relaie sur le sujet un article de La Preuve. Pour lui, c'est certain, quand « certains estiment qu'il faut mettre l'organe en place tout de suite, certains disent que ça peut attendre ». En tout cas, « le Premier ministre Choguel Maïga et ses hommes, eux, se pressent », analyse La Preuve. « Y a-t-il un agenda caché derrière tout ça ? » Finalement « Pourquoi tant d'oppositions pour une structure dont personne ne discute la pertinence technique et politique ? », s'interroge donc l'article.

Invité Afrique
Invité Afrique - Tiéman Coulibaly: «Je serai certainement candidat à la prochaine élection présidentielle» au Mali

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 23, 2021 9:23


« Au Mali, il faut lever toute ambiguïté sur la durée de la transition », affirme Tiéman Coulibaly. L'ancien ministre malien des Affaires étrangères et de la Défense préside aujourd'hui une coalition politique, l'ARP, l'Alliance pour la République et le Progrès. Pour la future présidentielle, Tiéman Coulibaly demande aux autorités de transition de respecter la date prévue, le 27 février 2022. De passage à Paris, il explique pourquoi au micro de Christophe Boisbouvier.  RFI : Deux coups d'État en neuf mois, est-ce que le Mali n'est pas en train de tourner vers une dictature militaire, comme au temps du général Moussa Traoré ? Tiéman Coulibaly : Non, je ne crois pas, nous sommes dans le coup d'État depuis le 18 août 2020… Je ne dirais pas que ce qui s'est passé, il y a quelques jours, soit une péripétie. Je crois que c'est une bousculade à l'intérieur d'un dispositif qui procède déjà du coup d'État du mois d'août. Franchement, je ne vais pas m'attarder sur le théorème du double coup d'État ou d'un énième putsch. Ce qui est important pour les Républicains maliens, aujourd'hui, c'est d'abord d'achever cette transition convenablement, en organisant une élection présidentielle, et maintenant de se mettre dans les dispositions pour que définitivement nous tournions le dos au coup d'État. C'est vrai que dans notre histoire il y en a eu beaucoup et celui-là, c'est le coup de trop. Le maintien en résidence surveillée de l'ancien président Bah N'Daw et de l'ancien Premier ministre Moctar Ouane, qu'est-ce que vous en pensez ? Il faut les libérer, je ne sais pas si cela est vrai. Si c'est vrai, il convient de les élargir et qu'ils soient libres de leurs mouvements, bien entendu. Avant les élections de 2022, le nouveau Premier ministre Choguel Maïga veut faire beaucoup de réformes, notamment vis-à-vis de la Constitution, vis-à-vis de l'organe de gestion des élections, il veut aussi organiser des assises de la refondation… Qu'est-ce que vous en pensez ? Il faut éviter d'avoir un programme qui ne tienne pas dans le temps imparti, parce qu'ouvrir un chantier suppose le clôturer. Je pense qu'en trois points, le gouvernement pourrait s'assurer d'une réussite à la sortie. Renforcer les tâches pour la sécurisation du territoire, deuxièmement, faire en sorte que notre économie continue d'être résiliente, et troisièmement, organiser, de mon point de vue, des élections sur un périmètre qui se limiterait à l'élection présidentielle. C'est-à-dire que vous ne pensez pas que les réformes annoncées par le Premier ministre pourront être menées en huit mois ? De mon point de vue, ce serait difficile qu'en huit mois tout cela tienne. Et du coup, soupçonnez-vous le nouveau gouvernement de vouloir tirer prétexte de ces réformes pour prolonger la transition ? Je ne pourrais pas dire cela, parce que j'attends d'avoir des conversations avec nos autorités sur ces questions-là, mais il est clair qu'aujourd'hui il n'y a plus que huit mois. Et la question de l'organe unique de gestion des élections, la question de la réorganisation territoriale… De mon point de vue, ce sont des chantiers trop vastes pour les huit mois qui restent. Et je pense qu'il faut que toute ambiguïté soit levée, quant à l'achèvement de cette transition, dans les délais qui ont été prévus et de la meilleure manière. Si le calendrier de la présidentielle – février 2022 – n'est pas respecté, craignez-vous une crise interne au Mali ? Il est clair que, si les choses devaient changer, il y aurait un débat interne. Mais si le périmètre du programme gouvernemental était bien limité, je crois que ce serait là un grand succès remporté par le gouvernement dirigé par Choguel Maïga. La grande inquiétude de la France, c'est que les autorités de Bamako engagent un dialogue avec les groupes jihadistes. Est-ce vous comprenez cette inquiétude de Paris ? Paris ne me l'a pas exprimé, mais dans l'histoire des déstabilisations internes, il y a toujours eu un volet « opération militaire » et un volet « ouverture du dialogue ». Vous vous rappellerez les accords d'Évian… En 1962, avec l'Algérie… Oui… Vous vous rappellerez les accords sur la Nouvelle-Calédonie… Il y a eu un dialogue avec ceux que les autorités françaises à l'époque considéraient comme des terroristes en Nouvelle-Calédonie. Il y a des Maliens qui sont engagés dans ces opérations de déstabilisation de notre pays. Et si certains d'entre eux sont désireux de sortir de ce mode d'expression violent, il convient de donner une chance à ce processus. Je parle bien des Maliens, je ne parle pas d'étrangers. Et cela, sans préjudice pour deux choses. Sans préjudice pour la République, dans ce dialogue qui pourrait se faire. Ce n'est pas le caractère laïque de notre République, ni son caractère unitaire qui sont en jeu, ce sont là des lignes infranchissables. Et deuxièmement, sans préjudice pour l'action militaire, parce que ce ne sont pas tous les acteurs terroristes qui entreraient dans un dialogue. Et ceux qui ne sont pas dans ce dialogue, doivent être traités comme il se doit, par les moyens habituels. Pour la France, la ligne rouge à ne pas franchir, c'est un éventuel dialogue avec les groupes jihadistes du Nord-Mali, qui sont affiliés à des organisations internationales terroristes à savoir, le GSIM d'Iyad Ag Ghali et l'EIGS d'Abou Walid al-Sahraoui. Qu'est-ce que vous en pensez ? Je n'ai pas ces informations. Je dis simplement que, ce qui est sûr, c'est qu'Iyad Ag Ghali est un Mali et Amadou Koufa aussi est un Malien. Si ces deux chefs terroristes décidaient d'entrer dans un dialogue avec les autorités de leur pays, pourquoi pas, si cela nous permet de sortir de là. Tiéman Coulibaly, serez-vous candidat à la prochaine élection présidentielle ? Certainement. Je suis un républicain et mes idées concernent le renforcement de l'esprit républicain. Il faut que le Mali devienne une nation modernisée, avec une jeunesse capable d'être dans la compétition avec le monde entier. Nous avons, nous portons une ambition essentiellement pour les jeunes du Mali.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: un gouvernement un peu trop kaki au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 15, 2021 4:24


La presse bamakoise est plutôt critique après la formation du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga. « Le gouvernement Choguel ne rassure pas », titre ainsi le site d'information Maliweb. Déjà, « avec ses 28 membres, le (nouveau) gouvernement viole la charte de la Transition, qui impose le nombre des membres de l'équipe gouvernementale à 25 au maximum. » Ensuite, poursuit Maliweb, « cette équipe gouvernementale traduit l'emprise dominante des colonels putschistes sur l'appareil d'État. Puisque l'on fait état d'au moins 15 portefeuilles que le colonel Assimi Goïta et ses principaux lieutenants contrôlent. (…) Des portefeuilles stratégiques comme la Défense, la Sécurité, l'Administration territoriale, la Réconciliation nationale sont détenus en effet par des militaires issus des rangs de l'ex-CNSP. (…) Sans compter que plusieurs ministres civils sont des protégés, des parents ou des amis des officiers putschistes (…). Ces constats amènent à croire que le Premier ministre n'a qu'une trop faible influence sur l'équipe gouvernementale. Ceci, relève encore Maliweb, d'autant que Choguel Maïga n'a pas pu nommer un seul de ses plus proches cadres de son parti, le MPR, ni du regroupement FSD/M5-RFP, à un portefeuille de souveraineté ou du moins à un département stratégique de l'équipe. » Et le site bamakois de s'interroger : « Avec cinq cadres politiques au sein d'un gouvernement de 28 membres, de quelle ouverture peut-on parler pour l'équipe Choguel ? Comment une telle équipe peut-elle aider à apaiser le climat sociopolitique ? » Un « sursaut national » ! Mêmes inquiétudes pour Le Témoin : « À la lecture de cette nomenclature gouvernementale, on s'aperçoit aisément que le copinage et les sempiternelles quêtes éhontées de strapontins ont nettement prévalu sur le mérite. La crédibilité du tandem Assimi-Choguel est quelque peu entachée avec ce nouveau gouvernement, qui n'a pas été d'une inclusivité objective et judicieuse. » Pour sa part, Le 22 Septembre, autre publication malienne, appelle à une plus grand ouverture politique, à « un sursaut national ! » : « Le Premier ministre doit écouter les uns et les autres, affirme-t-il. Il n'est pas au premier ministère pour le M5-RFP seulement. Il y est pour l'ensemble du pays. Il ne faudrait pas qu'il tombe dans les tares qu'il reprochait aux régimes précédents. Tous sont conscients que le pays a besoin d'un grand rassemblement de toutes ses filles et tous ses fils pour relever les défis actuels : la sécurité et la tenue de bonnes élections, entre autres. Il nous faut donc un sursaut national ! Que tous soient rassemblés autour de Choguel Maïga sur une feuille de route consensuelle, non pas pour lui ou pour le M5 ou encore pour une tierce personne, mais pour la mère-patrie : le Mali ! » Le CNT remodelé ? Pour Inf@sept, il n'y a pas que le gouvernement qui doit être repensé, il y a aussi le CNT, le Conseil national de transition. « Le format du CNT mérite d'être revu, estime en effet Inf@sept, car il fait office de parlement, donc d'organe législatif. Il lui revient la mission historique de voter les textes qui doivent assoir les bases du Mali nouveau. Cela ne peut se faire qu'avec une légitimité absolue, une représentativité inclusive de toutes les couches de la Nation. » Or, pointe Inf@sept, « le CNT pêche par deux tares congénitales. La première est l'absence officielle des partis politiques les plus représentatifs. La deuxième tare, c'est la faible qualité de beaucoup de ses membres. Pour rappel, le CNT dans sa configuration actuelle, n'est qu'un conglomérat d'amis, d'affidés, de compagnons d'armes, de laudateurs et d'opportunistes à la solde de la junte. Il ne reflète ni les forces sociopolitiques représentatives du pays ni la crème de l'intelligentsia malienne. Donc, conclut Inf@sept, l'idéal serait sa dissolution, mais pour éviter d'ouvrir la boîte de pandore on pourrait (à tout le moins) l'élargir. » Enfin la presse sous-régionale est plutôt attentiste, à l'image du Pays au Burkina Faso… « Le colonel Goïta et son gouvernement semblent décidés à garder le cap et à conduire la Transition jusqu'à son terme prévu pour le début de l'année prochaine. La question est de savoir, affirme Le Pays, si dans les huit mois qui nous séparent des prochaines échéances électorales, les autorités de la Transition pourront créer les conditions d'un retour au calme et à la sécurité dans ce pays dont plus de la moitié échappe toujours au contrôle de l'État. »

POD GOOD HIOU
REVUE DE PRESSE AFRIQUE

POD GOOD HIOU

Play Episode Listen Later Jun 8, 2021 7:41


« C'est en présence de quelques représentants des ambassadeurs accrédités au Mali, des chefs des institutions, des membres de la Cour suprême que le nouveau Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a prêté serment hier, relate Maliweb. Habillé en tenue de cérémonie d'officier, le nouvel homme fort du pays, sous forte escorte, s'est rendu au Centre international de conférence de Bamako. Sur place, il a eu droit à tous les honneurs d'un chef d'État. » Dans son discours d'investiture, le désormais président Assimi Goïta « a tenu un message d'union, poursuit Maliweb. "Chaque fois que notre peuple a su se dresser comme un seul homme, il a pu vaincre toutes les adversités. Nous sommes forts lorsque nous sommes unis, divisés, nous devenons extrêmement vulnérables", a-t-il prévenu. Assimi Goïta a promis d'imprimer une nouvelle dynamique à la gestion des affaires publiques en annonçant l'organisation d'élections transparentes, justes, et crédibles, ainsi que la réduction du train de vie de l'État. » « Pragmatique, complète L'Essor, Assimi Goïta a joint l'acte à la parole en annonçant que les deux tiers du fonds de souveraineté de la Présidence iraient au financement d'infrastructures de base. » « Soit, précise Sahel Tribune, 1 milliard 800 millions de FCFA annuels aux œuvres sociales et sanitaires notamment, pour faciliter l'accès à l'eau potable et aux soins de santé primaire dans les zones difficiles de notre pays. » Choguel Maïga sur la corde raide Alors, « inconnu il y a un an, relève Le Point Afrique, chef aujourd'hui d'un État dans la tourmente, le colonel Assimi Goïta, reconnaissable par son uniforme kaki et son béret vert, prend la tête d'un pays au milieu du gué. Apparu sur les écrans dans la nuit du 18 au 19 août dernier, après avoir renversé l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, le taiseux colonel a fini par s'imposer. » --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/flicit-vincent/message

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Mali: le colonel Assimi Goïta officiellement investi président de la transition

POD GOOD HIOU

Play Episode Listen Later Jun 7, 2021 3:30


Le colonel Assimi Goïta était en tenue d'apparat pour prêter serment comme président de la transition à Bamako, lundi 7 juin. Il a assuré que le Mali allait « respecter ses engagements ». Chemise blanche, cravate noire, veste d'officier, donc tenue d'apparat avec ses galons de colonel. Et c'est plutôt ému que le nouveau président de la transition, Assimi Goïta, a prêté serment. Il a également, désormais, le titre de chef de l'État. Le premier moment fort de cette cérémonie a eu lieu lorsqu'il a déclaré le fameux « Je jure ». Il était alors très ému. Il a ensuite annoncé son ambition d'organiser des élections juste dans les délais prévus. Il a ajouté que « le Mali va respecter ses engagements ». Puis, l'autre moment fort s'est produit lorsqu'il a annoncé, dans son discours, la réduction du train de vie de l'État avec précisions. « Les deux tiers des fonds de souveraineté de la présidence de la République seront supprimés », soit 1,8 milliard de francs CFA par an, qui « serviront désormais à la fourniture de l'eau et à la création de centres de santé pour les populations les plus démunies sur toute l'étendue du territoire national ». Le président de la transition affirme vouloir changer les choses. Dans la salle, Choguel Maïga, pressenti pour le poste de Premier ministre, était assis devant comme si sa nomination n'était qu'une question d'heures. --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/flicit-vincent/message

Journal de l'Afrique
Choguel Maïga officiellement nommé Premier ministre du Mali

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 7, 2021 12:18


Le colonel Assimi Goïta, tout juste investi président pour la période de transition censée ramener les civils au pouvoir au Mali, a nommé lundi Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, un vétéran de la politique nationale, selon un décret lu à la télévision publique. Le colonel Goïta a ainsi choisi l'un des chefs de file du collectif qui a mené en 2020 la contestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, avant d'être marginalisé par les colonels au pouvoir.