Podcast appearances and mentions of charles bl goud

  • 12PODCASTS
  • 49EPISODES
  • 13mAVG DURATION
  • 1EPISODE EVERY OTHER WEEK
  • May 13, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about charles bl goud

Latest podcast episodes about charles bl goud

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Le pays n'a intérêt à basculer dans aucune forme de violence»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2025 7:56


En Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam ne renonce pas. Deux semaines après sa radiation des listes électorales par un tribunal d'Abidjan, le président du PDCI, le principal parti de l'opposition ivoirienne, continue de croire en ses chances de pouvoir être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. Mais quelle est sa stratégie ? Et que fera-t-il si ça ne marche pas ? Acceptera-t-il que le PDCI présente un autre candidat ? Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. En ligne de Côte d'Ivoire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, la justice ivoirienne se fonde sur le code de nationalité qui indique qu'on perd sa nationalité ivoirienne quand on acquiert une autre nationalité. Mais Tidjane Thiam réplique que cet article du code n'a jamais été appliqué et qu'à ce compte-là, la plupart des joueurs de l'équipe de football de Côte d'Ivoire ne pourraient pas jouer pour les Eléphants…Ousmane Zina : Bon, le fait qu'un texte existe, ou alors qu'une loi existe, ou une disposition existe et qu'elle n'ait jamais été appliquée, elle se trouve alors, cette disposition, dans une forme de silence. Est-ce que le silence de la disposition fait disparaître la disposition en soi ? Ça reste un débat juridique assez ouvert. La décision de justice, elle est là et on est obligé de l'observer en tant que tel.Depuis quelques jours, le PDCI parvient à mobiliser de plus en plus de partisans. Ils étaient plusieurs milliers samedi 3 mai dans les rues d'Abidjan. Une vingtaine de partis d'opposition appellent à un rassemblement le 31 mai. Est-ce que l'exclusion électorale de Tidjane Thiam ne va pas électriser le débat politique ?Oui, on n'est pas à la première expérience d'un jeu politique assez électrique en Côte d'Ivoire. Et je pense que la mobilisation qui est en train de se faire progressivement par le PDCI… Le PDCI est effectivement dans une disposition de combat, de combat politique. Maintenant, la question est de savoir quelle tournure pourrait prendre ce genre de tension. Et je pense que la Côte d'Ivoire n'a pas intérêt à basculer dans aucune forme de violence. L'appel à la violence ne serait pas le bienvenu dans ce contexte déjà fragile et ce contexte régional encore plus fragile.Autre stratégie de Tidjane Thiam, qui est en Europe depuis quelques semaines : pousser la communauté internationale, notamment la Cédéao et les pays européens, à prendre position en sa faveur. Qu'en pensez-vous ?Oui, je pense que c'est une stratégie diplomatique. Vous savez, on l'a vu dans le contexte ivoirien. Comment les accords politiques, les arrangements politiques, forgés à partir de relations avec la diplomatie africaine et la diplomatie internationale, ont pu changer de trajectoire… Et donc cela fait partie de la démarche d'un homme politique, qui a des ambitions présidentielles, de jouer sur ses réseaux, à la fois internes et internationaux, et d'espérer que la diplomatie, par ses actions, puisse faire bouger les lignes. Et l'idée ici, en passant par cette voie de la diplomatie africaine et internationale, l'idée, c'est de finalement trouver peut-être une solution politique à cette situation, à cette crise.« Le candidat du PDCI, en octobre prochain, ce sera moi ou personne », dit Tidjane Thiam. Comment analysez-vous cette stratégie ?Je pense que c'est dans la continuité de la démarche de Tidjane Thiam, qui est arrivé et qui a pris la tête du PDCI. Depuis qu'il a été désigné candidat du PDCI, il est dans cette démarche effectivement de conquête du pouvoir et donc je pense qu'il est dans cette démarche-là d'aller au bout. Et si éventuellement sa candidature n'est pas acceptée, la solution du seul plan qui existe va sûrement déboucher sur un boycott. Je pense que c'est cette impression que ça laisse présager.Si Tidjane Thiam ne peut pas y aller, si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ne peuvent pas y aller non plus, est-ce que la présidentielle dans six mois ne va pas perdre l'essentiel de sa légitimité ?On peut se poser effectivement cette question de la légitimité par rapport au poids des acteurs. Effectivement, la présence de ce type d'acteurs, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, donnerait en fait de la tonicité à cette élection présidentielle. Mais aller jusqu'à dire que leur absence délégitimerait cette présidentielle, je pense que le jeu démocratique compose avec ceux qui sont présents et ceux qui peuvent participer sur le plan juridique effectivement à des élections présidentielles.Du côté du parti au pouvoir RHDP, le président Alassane Ouattara ne dit toujours pas s'il va briguer ou non un quatrième mandat. Qu'est-ce qu'il va faire à votre avis ?(Rires) Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que le président Ouattara va faire. Ce que je sais, c'est que, en fin juin, il y aura un congrès et donc il garde le suspense. Il est, dans cette approche de l'horloge, la maîtrise du temps. Et puis l'effet surprise, on ne sait jamais. Est-ce qu'il y a un dauphin ? Pour l'heure, on ne peut pas penser à un dauphin qui émerge très clairement. On l'aurait su depuis plusieurs mois en arrière. On peut penser à quelques acteurs clés, des cadres qui ont des légitimités électorales par leur parcours. On peut imaginer effectivement ce scénario, mais désigner un dauphin à l'heure actuelle, je ne suis pas très sûr. Dans le contexte actuel, on ne voit pas poindre à l'horizon un acteur qui émerge.

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : contestation de la liste électorale provisoire

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 20:00


En Côte d'Ivoire, faut-il réintégrer Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale ? Leur absence peut-elle provoquer des tensions ? Pour l'instant, ces trois personnalités ne peuvent pas se présenter à la présidentielle du mois d'octobre. Nous lançons le débat

liste leur enc contestation laurent gbagbo guillaume soro charles bl goud
Invité Afrique
Pascal Affi N'Guessan: «Ce serait un grand risque que monsieur Ouattara soit candidat en 2025»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:34


En Côte d'Ivoire, nous ne sommes plus qu'à onze mois de la présidentielle, et Pascal Affi N'Guessan vient d'être désigné par le Front populaire ivoirien (le FPI), comme son candidat à ce scrutin. L'ancien Premier ministre ira-t-il seul à la bataille ? Non, déclare-t-il ce matin sur RFI. Pascal Affi N'Guessan est en train de se réconcilier avec l'ancien président Laurent Gbagbo. Il nous révèle qu'une rencontre entre les deux leaders historiques de la gauche ivoirienne est même envisagée. De passage à Paris, le président du FPI répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes candidat à la présidentielle de l'an prochain pour le FPI. Mais en 2020, vous avez appelé à un boycott actif parce que le président Ouattara se présentait pour un troisième mandat. Si l'an prochain, il se présente pour un quatrième mandat, qu'est-ce que vous ferez ?Pascal Affi N'Guessan : Mais nous avons déjà appelé à ce qu'il renonce à ce quatrième mandat. Parce que déjà, le troisième mandat, vous le savez bien, a été assez chaotique. Et depuis, la situation s'est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu'au niveau international. Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025.Et pourtant, il y a un taux de croissance annuel supérieur à 7 %, non ?Oui, c'est vrai. Mais vous savez, le taux de croissance n'a rien à voir avec la réalité. Sur le plan social, c'est la catastrophe. L'espérance de vie a reculé sous Monsieur Ouattara de 58 à 57 ans. L'indice de développement humain s'est dégradé. Il y a beaucoup de pauvreté. Sur le plan politique, la réconciliation nationale est un échec. Sur le plan de la gouvernance, il y a beaucoup de malversations, beaucoup d'enrichissement illicite, de corruption. Et donc il y a une forte attente de la part des Ivoiriens au changement.Le RHDP au pouvoir appelle Alassane Ouattara à se présenter l'an prochain. A votre avis, il va y aller ou pas ? Je ne crois pas. Je ne pense pas. Parce que Monsieur Ouattara est bien conscient du risque que cela représente pour lui-même et pour le pays s'il était candidat.Et à votre avis, qui sera le dauphin d'Alassane Ouattara pour le RHDP ?C'est une question interne.Vous avez une petite idée ? Oui, j'ai une petite idée, mais je la garde pour moi.On parle du vice-président Tiémoko Meyliet Koné…Évidemment. Quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être président. Donc ce ne serait pas une surprise si c'était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP.Et quelle est votre stratégie en vue de la présidentielle d'octobre prochain ? C'est d'y aller seul ou de faire alliance avec d'autres ?Vous savez, en Côte d'Ivoire, aucun parti à l'heure actuelle, qu'il soit au pouvoir ou pas, ne peut gagner seul. Nous avons des appels du pied émanant du PPA-CI du président Laurent Gbagbo et il y a donc des frémissements en faveur de ces retrouvailles. Et je suis persuadé que nous allons nous retrouver pour gagner ensemble l'élection de 2025.Alors, Laurent Gbagbo n'a pas toujours été gentil avec vous. Quand il est parti avec le PPA-CI, il a traité votre parti FPI « d'enveloppe vide »… C'est ça. Mais aujourd'hui, le président Gbagbo se tourne vers cette enveloppe soi-disant « vide », ce qui signifie qu'elle n'est pas aussi vide que ça, parce qu'on ne court pas derrière une enveloppe vide, on ne fait pas appel à une enveloppe vide pour construire un rassemblement. Le président Gbagbo a bien compris que c'est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua [le 14 juillet dernier], il a envoyé plusieurs délégations en notre direction et donc je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles-là conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025.Et vous seriez tous deux candidats en octobre, quitte à vous désister pour le mieux placé au deuxième tour ? Comment vous voyez les choses ? Tout cela est à négocier. Juste avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi, nous nous retrouvions, parce qu'au-delà de l'accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés. Pour pouvoir rassurer l'opinion, pour pouvoir crédibiliser une quelconque alliance, il faut d'abord que nous donnions des signaux forts à l'opinion, pour montrer que nous avons tourné la page des dissensions. Et cette nouvelle dynamique doit être matérialisée par une rencontre. Et je pense qu'à l'occasion de cette rencontre, nous allons échanger sur la manière d'aller ensemble à ces élections de 2025.Et si Laurent Gbagbo reste inéligible, que se passera-t-il ? Il appartiendra au président Gbagbo de voir quelle est la posture à adopter. Mais ce qui est important, c'est que nous soyons ensemble pour ces élections, soit avec le candidat du FPI soutenu par le PPA-CI. Évidemment, étant donné qu'il y a un ticket, ce sont des choses qui se négocient, pour mobiliser l'électorat de gauche afin qu'ensemble nous puissions gagner.Est-ce que l'ancien ministre de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, ne convoite pas lui aussi l'électorat de Laurent Gbagbo ? Et est-ce qu'il ne risque pas d'être pour vous un rival politique ? Il est plus jeune, il a le temps pour lui et je pense que, à l'heure actuelle, il s'agit pour la Côte d'Ivoire de savoir choisir un président qui soit en quelque sorte une passerelle entre l'ancienne génération [incarnée par] le président Gbagbo, le Président Alassane Ouattara et cette nouvelle génération dont vous parlez. Et je pense que, logiquement, je devrais être le candidat de la transition, le candidat de la passerelle, pour permettre à cette nouvelle génération de se renforcer, et demain, d'assurer la relève.

Invité Afrique
Dialogue en Côte d'Ivoire? Le ministre de la Communication invite l'opposition à s'adresser à la CEI

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 8:44


En Côte d'Ivoire, le pouvoir ne semble pas vouloir donner suite à la demande de l'opposition d'ouvrir un dialogue inclusif sur ce qu'elle appelle les « défaillances » du système électoral. Par ailleurs, le pouvoir laisse aux députés d'opposition la responsabilité de déposer ou non une proposition de loi en faveur de l'amnistie des opposants qui, à l'heure actuelle, ne peuvent pas être candidats à la présidentielle d'octobre 2025. Amadou Coulibaly est ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Et tout d'abord, il s'exprime sur la deuxième édition du SICA, le Salon international du contenu audiovisuel, qui s'ouvre demain, mardi 5 novembre, à Abidjan. RFI : En Afrique, l'industrie audiovisuelle est dominée par deux pays anglophones : le Nigeria et l'Afrique du Sud. Quelle est votre ambition ? Amadou Coulibaly : Notre ambition est de positionner la Côte d'Ivoire, pays francophone, justement, dans cette industrie audiovisuelle et cinématographique. Nous pensons que nous en avons les moyens. Nous avons les infrastructures qu'il faut, nous avons les hommes qu'il faut, nous avons le matériel qu'il faut. Il est important, donc, que la Côte d'Ivoire qui, pendant longtemps, a été la plaque tournante de la musique au niveau du continent, puisse occuper également cette place au niveau du cinéma et de l'audiovisuel. Telle est notre ambition donc.Alors concrètement, le SICA, le salon qui s'ouvre mardi 5 novembre va réunir quelque 250 professionnels.Oui.Donnez-nous un peu leur profil ? Qu'est-ce que vous attendez d'eux ? Ce salon va réunir aussi bien des producteurs, des réalisateurs que des acteurs et des acheteurs. Nous voulons constituer un marché qui va permettre justement de pouvoir échanger des marchandises entre réalisateurs, producteurs et différents acheteurs. Nous avons pratiquement une trentaine de chaînes de télé qui seront présentes, aussi bien des chaînes africaines que des chaînes européennes ou américaines, comme Natyf TV du Canada et TV5 Monde, Canal+. On aura aussi des speakers. Nous aurons Alex Berger, producteur de la série à succès Le bureau des légendes. Nous aurons aussi un producteur turc qui vient, Isef, qui va nous partager son expérience. Donc, c'est quasiment le monde qui se retrouve. Nous avons plus d'une vingtaine de nationalités qui seront présentes donc en Côte d'Ivoire à l'occasion de ce SICA. Au Nigeria, le succès de Nollywood, c'est-à-dire du cinéma local, doit beaucoup aux aides de l'État. Par exemple, en 2010, le président Goodluck Jonathan a lancé un fonds d'intervention de quelque 200 millions de dollars avec l'aide de deux banques nigérianes. Qu'est-ce que peut faire l'État ivoirien pour ses producteurs, pour ses réalisateurs ? L'État a déjà pris des initiatives, il s'agit maintenant d'augmenter ces initiatives de l'État. Au niveau du cinéma par exemple, il y a le Fonsic, qui est le Fonds de soutien à l'industrie cinématographique. Au niveau de l'audiovisuel, il y a les compétences de l'ASDM, qui est l'Agence de soutien au développement des médias, qui a été élargie pour prendre en compte la production audiovisuelle. Justement, l'ambition du SICA, c'est de faire participer le privé. Vous faites bien de souligner qu'au Nigeria, c'est avec l'aide de deux banques privées que l'État a pu décupler son soutien à l'industrie cinématographique. Donc, nous voulons faire connaître cet écosystème au secteur privé, notamment aux banques, assurances et autres sociétés privées, afin qu'elles viennent soutenir l'État dans cette initiative. D'ailleurs, nous aurons deux panels sur les financements : un panel avec les financements publics et des acteurs publics comme le Fonsic, l'ASDM et la BNI, qui est une banque publique, et un autre panel exclusivement réservé aux banques privées, panel qui sera animé par un avocat d'affaires. Selon un récent rapport de l'Unesco, le secteur de l'audiovisuel et du cinéma représente déjà en Afrique quelque 5 millions d'emplois. Quelle est votre ambition ? Il faut que la Côte d'Ivoire puisse faire du cinéma un secteur qui soit véritablement pourvoyeur d'emplois et créateur de richesse. Les quelques indications que nous avons au niveau du pays indiquent que ce secteur contribue à environ 3% au PIB. Nous avons l'ambition de faire augmenter cette contribution au PIB. Et au moment où le chef de l'État a décrété donc une année de la jeunesse, nous pensons que le cinéma peut également apporter sa contribution en termes de création d'emplois pour les jeunes. Donc le cinéma et l'audiovisuel ont leur place et nous ambitionnons donc de l'occuper pleinement. Mais ne faut-il pas pour cela qu'il y ait des narratifs africains qui intéressant les producteurs internationaux ? Vous êtes là en plein cœur d'une des raisons pour lesquelles nous organisons ce SICA. Oui, l'Afrique a un narratif à proposer au monde et les échanges que vont faciliter le SICA vont permettre à l'Afrique de proposer ce narratif. Mais nous restons ouverts. C'est pourquoi nous parlons d'échange. En termes d'échange, nous avons par exemple une coproduction africaine et européenne qui est aujourd'hui sur une plateforme. Et je veux parler de Bienvenue au Gondwana, tourné en Côte d'Ivoire et en France avec des acteurs français, des acteurs ivoiriens et des producteurs français, je parle des frères Altmayer. Donc, vous voyez, il y a une collaboration qui est possible et le SICA veut être la plateforme qui ouvre cette collaboration, qui tient compte du narratif africain. Amadou Coulibaly, vous voulez aussi que la Côte d'Ivoire devienne un lieu de tournage incontournable. Mais vous savez bien que, quand un producteur cherche un pays pour tourner, la première question qu'il se pose, c'est combien ça coûte ? Alors s'il vient chez vous, est-ce qu'il va devoir payer des droits de douane et des taxes ?Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec la politique mise en place par le président de la République, l'investissement en Côte d'Ivoire est très incitatif. Il y a des dispositions qui ont été prises pour rendre attractif le pays. Mais je suis d'accord avec vous que le secteur de l'audiovisuel reste un secteur particulier et nous sommes en train de travailler de façon à mettre en place un dispositif qui soit adapté à ce secteur-là, de sorte à pouvoir exonérer tous ceux qui sont intéressés à venir tourner en Côte d'Ivoire. Donc, exonérés de certains frais. Nous y travaillons et très bientôt, nous ferons une proposition au gouvernement pour que notre pays soit encore plus attractif du point de vue du cinéma et de l'audiovisuel.Tout à fait autre chose, monsieur le ministre. Le 21 septembre, 15 partis politiques de l'opposition, dont le PDCI de Tidjane Thiam, ont écrit au gouvernement pour lui demander d'ouvrir un dialogue inclusif afin de « corriger les défaillances du système électoral ». Qu'est-ce que vous répondez ? Je voudrais rappeler que nous avons eu une dernière phase du dialogue politique qui a été ouvert de décembre 2021 à mars 2022. Au cours de cette phase, l'un des premiers points qui a rencontré l'adhésion de toutes les parties, ça a été de dire que, aujourd'hui dans notre pays, les institutions sont toutes installées et fonctionnent normalement. Il a été convenu que toutes les questions relevant du fonctionnement de certaines institutions leur soient adressées. Nous sommes aujourd'hui un État véritablement démocratique, nous sommes un État de droit. Je peux comprendre que, à une certaine époque, on s'en référait au tout-puissant président de la République, mais aujourd'hui les institutions fonctionnent. Donc, moi, j'inviterai l'opposition, pour certaines de leurs préoccupations, à s'adresser aux institutions qui en ont la charge, et, relativement à cette question, je pense que l'opposition peut s'adresser à la Commission électorale indépendante. L'opposition affirme que dans sa composition, la CEI, la Commission électorale indépendante, n'est ni équilibrée ni impartiale. Est-ce que vous seriez prêt à envisager une réforme de cette CEI ? Je rappelle, en citant ce dernier dialogue politique, que c'est à l'issue de celui-ci que le PPA-CI [de Laurent Gbagbo] a intégré la Commission électorale indépendante. C'est donc dire que tout peut se régler au niveau de la Commission électorale indépendante. Mais je pense qu'il n'est pas juste de prétendre que cette Commission n'est pas équilibrée. Au contraire, l'opposition y est majoritaire, puisqu'ils ont cinq représentants et la société civile en a six, dont deux du barreau et un de la magistrature. Évidemment, elle a beau jeu de dire que le représentant du chef de l'État ou du ministère de l'Intérieur sont proches du pouvoir, mais je rappelle que, lorsque Laurent Gbagbo était au pouvoir, il avait un représentant aussi bien de la présidence et un représentant du ministère de l'Intérieur. Ce sont des dispositions qui existaient bien avant que le RHDP n'arrive au pouvoir. Vendredi dernier, sur RFI et France 24, vous avez pu entendre l'opposant Charles Blé Goudé qui lançait un appel au président Ouattara pour qu'il fasse passer une loi sur l'amnistie afin que lui-même puisse être candidat l'an prochain. Pensez-vous que cela est envisageable ? Une fois de plus, je le répète, nous sommes un État de droit où toutes les institutions sont installées ou fonctionnent. Je suis toujours surpris qu'aujourd'hui, on veuille toujours en revenir au chef de l'État, alors qu'il y a des institutions qui fonctionnent. L'Assemblée nationale est le lieu où on peut faire également des propositions de loi. Il me semble que l'opposition est très bien représentée à l'Assemblée nationale. Elle pourra bien sûr introduire une proposition de loi à ce niveau, parce que les lois que le chef de l'État peut prendre sont encadrées aujourd'hui. Et est-ce que le RHDP au pouvoir serait prêt à voter une telle proposition de loi ? Mais il faut que déjà elle arrive sur la table de l'Assemblée. Et après ? Et après, le jeu démocratique va s'imposer et puis il appartiendra aux députés, qui sont les députés de la nation, une fois qu'ils ont voté, de juger de l'opportunité d'adopter cette loi ou pas. 

Invité Afrique
Charles Blé Goudé: «Mon ambition de diriger la Côte d'Ivoire un jour n'est plus un secret»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 13:51


« Aujourd'hui, je suis un homme mature », déclare l'Ivoirien Charles Blé Goudé, qui a été le ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo. Il y a deux ans, après son acquittement par la Cour pénale internationale, ce leader de l'opposition est rentré en Côte d'Ivoire et a fondé un nouveau mouvement, le Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep). Mais pour lui, le chemin jusqu'à la présidentielle d'octobre 2025 est encore semé d'embûches. De passage à Paris, l'ancien « général de la jeunesse » de Côte d'Ivoire répond aux questions de Christophe Boisbouvier et lance un appel au président Alassane Ouattara.

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «Je voudrais que les acteurs politiques soient de bonne foi», estime le président de la Commission électorale

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 27, 2024 8:18


En Côte d'Ivoire, la présidentielle doit avoir lieu en octobre 2025. Mais, déjà, le ton monte entre le pouvoir et l'opposition. Celle-ci réclame une réforme du système électoral, notamment une refonte de la Commission électorale indépendante (CEI), qu'elle juge partisane. Alors la CEI est-elle crédible ? Et que pense-t-elle de l'hypothèse d'une élection l'an prochain en l'absence de l'ancien président Laurent Gbagbo ? Le président de la CEI, le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Coulibaly Kuibiert Ibrahime, en Côte d'Ivoire, la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) que vous présidez, fait polémique entre pouvoir et opposition. Sur le papier, tout cela paraît assez équilibré, mais le vrai point de bascule, ce sont les six représentants de la société civile. Est-ce que les représentants du Conseil national des droits de l'homme par exemple et des cinq autres ONG qui siègent à la CEI ne penchent pas un peu, beaucoup pour le pouvoir ?Coulibaly Kuibiert Ibrahime : Ah ça, je ne saurais le dire !  Pour moi, les partis politiques peuvent faire des alliances, peuvent amener à avoir des membres de la société civile à leurs profits. C'est ce qui peut justifier une certaine position. Mais moi, je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne suis pas un initié. La loi a dit qu'il faut six membres de la société civile. Maintenant, si ces six membres de la société civile penchent à gauche ou à droite, c'est une question d'indépendance personnelle.En tout cas, la CEI n'est pas jugée crédible par l'opposition. Est-ce qu'il ne faut pas la reformer ?Pour quel objectif ?Pour qu'il y ait consensus ?Oui, mais tous sont là. Le PDCI est représenté, le PPA-CI est représenté, le FPI est représenté, les partis politiques de l'opposition par groupement sont représentés. Alors j'ai dit, qu'on nous dise ce qu'on reproche à la Commission électorale indépendante.Peut-être qu'on connaîtrait les demandes particulières de l'opposition s'il y avait un dialogue entre le pouvoir et l'opposition sur ce sujet ?Ah ben, oui ! Bon ça, ça ne relève pas de la Commission électorale indépendante !Donc vous êtes d'accord avec l'idée d'un dialogue sur ce sujet ?Oui, peut-être ! Mais, on est au 5e dialogue politique.Autre pomme de discorde, les interdictions pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain.Oui !Est-ce que l'exclusion est une solution ?Ben, je ne saurais présenter la chose de cette façon. La loi dit qu'il ne faut pas être condamné. Parce que la condamnation peut vous déchoir de vos droits civils et politiques. Il se trouve que les personnalités, dont vous faites état, ont été privées de leurs droits civils et politiques à la suite d'une condamnation pénale. Bon, la Commission électorale, à l'occasion de la révision, écrit au ministère de la Justice : Pouvez-vous nous donner le nom de toutes les personnes qui sont déchues de leurs droits civils et politiques ? Donc, quand on nous donne la liste, nous en tirons les conséquences. Ces personnes sont des milliers !Oui, mais-là, on parle d'un ancien président de la République.Oui !Est-ce que vous avez une opinion personnelle là-dessus ?Non pas du tout !  Parce qu'un ancien président de la République en Afrique du Sud, Monsieur Jacob Zuma, a été déchu de ses droits civils et politiques. Un ancien président en Mauritanie a été déchu de ses droits civils et politiques. Conséquences, ils ont tous été radiés de la liste électorale. Ce n'est pas propre à la Côte d'Ivoire. Moi, je n'apprécie pas s'il méritait d'être déchu de ses droits civiques ou non. Mais je dis que, dès qu'une décision de justice l'atteste, nous en tirons les conséquences.Alors vous faites une comparaison avec l'Afrique du Sud et la Mauritanie, mais là, on est en Côte d'Ivoire. Et politiquement, vous vous en souvenez, quand le candidat Alassane Ouattara a été exclu du scrutin il y a 25 ans, il y a eu beaucoup de troubles dans votre pays. Est-ce que vous ne craignez pas aujourd'hui que l'exclusion de Laurent Gbagbo ne produise les mêmes effets ?Bon, vraiment, je n'ai pas d'opinion sur la question, mais je ne sais pas si c'est la même situation qui a justifié l'exclusion du président Alassane Dramane Ouattara. Pour moi, tout ce qui peut apporter la paix, c'est ce qui serait intéressant.Qu'est-ce qui peut apporter la paix justement ?La bonne foi. Moi, je voudrais bien que les acteurs politiques soient de bonne foi. Parce que, voyez-vous, quand une institution de la République est créée pour mener une mission, il faut que les citoyens accordent tout le crédit à cette institution, jusqu'à ce qu'elle rapporte la preuve qu'elle n'est pas digne, ou bien que ses animateurs ne sont pas dignes de mener cette mission. Mais quand vous jetez le discrédit sur l'institution parce que vous êtes en difficulté, mais ce n'est pas bon, alors que vous savez bien que ce n'est pas vrai.Donc, vous en voulez à l'opposition de dire que votre Commission n'est pas crédible ?Oui, parce qu'ils n'ont pas d'éléments. Moi, je veux bien qu'on me rapporte des éléments. Mais l'élection n'est bonne que lorsqu'ils l'ont gagnée. Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Donc la Commission n'a rien à voir là-dedans. Elle n'est même pas partie au procès. Nous ne faisons qu'organiser des élections. Et je vous dis, il y a des grandes personnalités de l'opposition qui ont été élues face à des grandes personnalités politiques du pouvoir, Monsieur Kafana à Yopougon.Ah, vous parlez des législatives ?Des législatives, par exemple, Monsieur Ahoussou Jeannot à Port-Bouët, le ministre Siandou Fofana. Mais, il y a bon nombre des candidats qui sont de l'opposition qui ont été élus, sur la base de cette liste électorale et par cette Commission électorale qui ne semble pas être crédible. C'est pour ça que je dis qu'ils fassent un peu preuve de bonne foi. Le problème, ce n'est pas la Commission électorale indépendante. Le problème, c'est d'aller convaincre la population de la pertinence de leur offre politique et sociale, c'est ça le plus important.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Revue de presse Afrique
À la Une: Catherine Colonna veut dissiper le malaise France-Maroc

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 4:20


Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Catherine Colonna veut dissiper le malaise France-Maroc

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 4:20


Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».

Journal de l'Afrique
Charles Blé Goudé sur France 24 : "Je n'ai jamais caché mes ambitions présidentielles"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2022 15:10


Charles Blé Goudé, pilier du régime de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et acquitté par la justice internationale, est rentré ce week-end dans son pays natal, sous les acclamations de milliers de sympathisants. Il est l'invité du Journal de l'Afrique et revient sur son ambition de peser sur la politique nationale. "Je suis là pour parler avec les Ivoiriens et cartographier leurs besoins. Je suis là pour donner une trajectoire à cette jeunesse en quête de repères", estime-t-il. 

Revue de presse Afrique
À la Une: l'Afrique en crampons va-t-elle briser le plafond de verre ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2022 4:30


L'Afrique est inquiète. Après trois défaites et deux nuls au Mondial de football du Qatar, les Africains ont comme un doute… C'est ce que souligne Wakat Sera. « Les sélections africaines n'y arrivent pas pour l'instant et commencent à faire douter tout un continent qui reste pourtant debout derrière ses représentants au mondial. A l'issue des premiers matchs de cette compétition, le bilan plus que mitigé avec deux nuls et trois défaites est inquiétant au vu de l'absence d'engagement et de détermination des Africains (…) En tout cas, tout comme les Lions sénégalais, les Lions marocains et camerounais, les Aigles de Carthage et les Black Stars ghanéens sont conscients que ces deuxièmes matchs de groupe ne sont pas à perdre. Il faudra les gagner pour espérer poursuivre la compétition et redonner de l'espoir à toute l'Afrique pour qui passer en quart de finale ne doit plus être un exploit ». Les Africains sont « à la peine », déplore également son confrère L'Observateur Paalga. « Au finish, ce sont toujours de grands regrets. Et de regret en regret, l'on risque de sombrer dès le premier tour. Parce que dans cette situation, les choses se compliquent. C'est peut-être le Sénégal qui garde encore une marge d'espoir au regard des oppositions à venir. Déjà les Lions de la Teranga ont l'occasion de se mettre à l'abri face au Qatar, encore que ce n'est jamais gagné à l'avance face au pays organisateur. Quant aux Lions indomptables du Cameroun, les chances se rétrécissent car ils se dressent contre le Brésil et la Serbie », pointe avec angoisse L'Observateur Paalga. Désir de panafricanisme C'est un double sommet que réunit l'Union africaine, aujourd'hui, à Niamey, l'un consacré à l'Industrialisation de l'Afrique et la diversification économique, l'autre à la Zone de libre-échange africaine. « L'Afrique au rendez-vous de son destin économique », clame en manchette Mourya La Voix du Niger. Comme le déplore ce quotidien nigérien, « il suffit de voyager d'un pays à un autre dans la zone CEDEAO pour constater de visu, l'ampleur des tracasseries qui s'abattent sur les citoyens de la même zone. Les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens, mais pas que… »  Mourya La Voix du Niger dénonce également la « dépendance financière » de l'Union africaine vis-à-vis de l'extérieur, « notamment de l'Occident ». Et ce confrère nigérien de rappeler l'adage selon lequel « c'est la main qui finance qui commande ». Blé Goudé, le retour J – 1 en Côte d'Ivoire pour le retour au pays de Charles Blé Goudé. L'ex-prisonnier de Scheveningen est attendu demain à Abidjan. Et ce vendredi matin, Charles Blé Goudé apparaît à la Une de plusieurs titres de la presse ivoirienne, tels que Notre Voie, qui lui souhaite un enthousiaste « Charles Ayo ! », en signe de bienvenue ou encore celle du journal Le Quotidien d'Abidjan, sur laquelle l'ex-chef des Jeunes patriotes assure qu'il ne sera « jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo », dont il fut, rappelons-le, ministre de la Jeunesse. Le quotidien Soir Info a eu l'excellente idée de se rendre au village de Blé Goudé pour mesurer la fièvre qui s'est emparée de ses habitants, à la veille du retour de l'enfant chéri au pays. Dans ce journal, son cousin Blé Moïse assure qu'« en pays Bété, un chef reste un chef (…)  C'est depuis la prison que Charles Blé Goudé a créé son parti. Donc je suis convaincu que c'est sur les conseils de Laurent Gbagbo, son ‘'père'', qu'il l'a fait. Et lui-même a dit que tant que son ‘'père'' sera en course, lui, il s'abstient. Donc il attend son heure et continue d'apprendre auprès de son mentor, Laurent Gbagbo », dit encore à Soir Info celui qui se présente comme le fils de Blé Guilé, le petit frère du père de Charles Blé Goudé. Pas de Charles Blé Goudé, en revanche, à la Une du quotidien Le Temps. Ce journal, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, préférant mettre l'accent sur l'alliance entre son parti, le PPA-CI et le PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, en signalant ce que ces deux formations politiques ivoiriennes de taille « préparent pour les municipales » de l'an prochain en Côte d'Ivoire. Dans ce journal, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan souligne le caractère « stratégique » de cette alliance. « Evidemment, ça passera par des élections municipales, qui sont des élections de groupe, de liste. Où nous allons forcément nous entendre sur les listes-là où on doit s'entendre », dit encore Justin Koné Katinan, rapporte le journal Le Temps.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'Afrique en crampons va-t-elle briser le plafond de verre ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2022 4:30


L'Afrique est inquiète. Après trois défaites et deux nuls au Mondial de football du Qatar, les Africains ont comme un doute… C'est ce que souligne Wakat Sera. « Les sélections africaines n'y arrivent pas pour l'instant et commencent à faire douter tout un continent qui reste pourtant debout derrière ses représentants au mondial. A l'issue des premiers matchs de cette compétition, le bilan plus que mitigé avec deux nuls et trois défaites est inquiétant au vu de l'absence d'engagement et de détermination des Africains (…) En tout cas, tout comme les Lions sénégalais, les Lions marocains et camerounais, les Aigles de Carthage et les Black Stars ghanéens sont conscients que ces deuxièmes matchs de groupe ne sont pas à perdre. Il faudra les gagner pour espérer poursuivre la compétition et redonner de l'espoir à toute l'Afrique pour qui passer en quart de finale ne doit plus être un exploit ». Les Africains sont « à la peine », déplore également son confrère L'Observateur Paalga. « Au finish, ce sont toujours de grands regrets. Et de regret en regret, l'on risque de sombrer dès le premier tour. Parce que dans cette situation, les choses se compliquent. C'est peut-être le Sénégal qui garde encore une marge d'espoir au regard des oppositions à venir. Déjà les Lions de la Teranga ont l'occasion de se mettre à l'abri face au Qatar, encore que ce n'est jamais gagné à l'avance face au pays organisateur. Quant aux Lions indomptables du Cameroun, les chances se rétrécissent car ils se dressent contre le Brésil et la Serbie », pointe avec angoisse L'Observateur Paalga. Désir de panafricanisme C'est un double sommet que réunit l'Union africaine, aujourd'hui, à Niamey, l'un consacré à l'Industrialisation de l'Afrique et la diversification économique, l'autre à la Zone de libre-échange africaine. « L'Afrique au rendez-vous de son destin économique », clame en manchette Mourya La Voix du Niger. Comme le déplore ce quotidien nigérien, « il suffit de voyager d'un pays à un autre dans la zone CEDEAO pour constater de visu, l'ampleur des tracasseries qui s'abattent sur les citoyens de la même zone. Les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens, mais pas que… »  Mourya La Voix du Niger dénonce également la « dépendance financière » de l'Union africaine vis-à-vis de l'extérieur, « notamment de l'Occident ». Et ce confrère nigérien de rappeler l'adage selon lequel « c'est la main qui finance qui commande ». Blé Goudé, le retour J – 1 en Côte d'Ivoire pour le retour au pays de Charles Blé Goudé. L'ex-prisonnier de Scheveningen est attendu demain à Abidjan. Et ce vendredi matin, Charles Blé Goudé apparaît à la Une de plusieurs titres de la presse ivoirienne, tels que Notre Voie, qui lui souhaite un enthousiaste « Charles Ayo ! », en signe de bienvenue ou encore celle du journal Le Quotidien d'Abidjan, sur laquelle l'ex-chef des Jeunes patriotes assure qu'il ne sera « jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo », dont il fut, rappelons-le, ministre de la Jeunesse. Le quotidien Soir Info a eu l'excellente idée de se rendre au village de Blé Goudé pour mesurer la fièvre qui s'est emparée de ses habitants, à la veille du retour de l'enfant chéri au pays. Dans ce journal, son cousin Blé Moïse assure qu'« en pays Bété, un chef reste un chef (…)  C'est depuis la prison que Charles Blé Goudé a créé son parti. Donc je suis convaincu que c'est sur les conseils de Laurent Gbagbo, son ‘'père'', qu'il l'a fait. Et lui-même a dit que tant que son ‘'père'' sera en course, lui, il s'abstient. Donc il attend son heure et continue d'apprendre auprès de son mentor, Laurent Gbagbo », dit encore à Soir Info celui qui se présente comme le fils de Blé Guilé, le petit frère du père de Charles Blé Goudé. Pas de Charles Blé Goudé, en revanche, à la Une du quotidien Le Temps. Ce journal, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, préférant mettre l'accent sur l'alliance entre son parti, le PPA-CI et le PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, en signalant ce que ces deux formations politiques ivoiriennes de taille « préparent pour les municipales » de l'an prochain en Côte d'Ivoire. Dans ce journal, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan souligne le caractère « stratégique » de cette alliance. « Evidemment, ça passera par des élections municipales, qui sont des élections de groupe, de liste. Où nous allons forcément nous entendre sur les listes-là où on doit s'entendre », dit encore Justin Koné Katinan, rapporte le journal Le Temps.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire: le retour de Charles Blé Goudé

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 24, 2022 20:00


Après plus de 10 ans d'absence, Charles Blé Goudé est attendu ce samedi (26 novembre 2022) en Côte d'Ivoire. Définitivement acquitté par la CPI, l'ancien ministre de Laurent Gbagbo veut participer à la réconciliation nationale. Quels actes devra-t-il poser ? A-t-il un avenir politique ? Vos réactions nous intéressent.  * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Charles Blé Goudé (opposant ivoirien): «J'ai décidé de rentrer dans la sobriété en respect de la mémoire de toutes les victimes»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2022 7:22


« Quand le rythme des tam-tam change, il faut changer la manière de danser », affirme l'opposant ivoirien Charles Blé Goudé. Près de deux ans après son acquittement par la justice internationale, l'ancien ministre de Laurent Gbagbo doit rentrer après-demain, samedi, à Abidjan. Il affirme que le temps de la confrontation est terminée. Risque-t-il la prison à son retour ? Rentre-t-il comme un allié ou comme un adversaire de Laurent Gbagbo ? En ligne de la Haye, aux Pays-Bas, Charles Blé Goudé se confie au micro de Christophe Boisbouvier.   RFI : Votre entourage annonce que votre retour sera sobre, or vous n'avez pas toujours fait dans la sobriété, on se souvient de vos discours enflammés, est-ce que vous avez changé ? Charles Blé Goudé : On va dire que sortir de prison, avec toutes ces douleurs, toutes ces expériences, j'en ai tiré des leçons, et on va dire que j'ai mûri. Et quand le rythme des tam-tams change, il faut changer la manière de danser. J'ai décidé de rentrer dans la sobriété en respect de la mémoire de toutes les victimes, sans distinction, de la crise au nom de laquelle j'ai été transféré à la CPI [Cour pénale internationale, NDLR]. C'est ma manière à moi de compatir, et je pense qu'elles ont besoin de compassion. Alors c'est vrai que, pendant la crise meurtrière de 2010-2011, vous avez été l'un des grands orateurs du camp Gbagbo, qu'est-ce que vous dites aujourd'hui aux familles des 3 000 Ivoiriens qui sont morts à cette époque ? Il y en a certainement eu plus que ça. J'ai un message, non seulement pour les victimes, mais j'ai un message pour la classe politique et les Ivoiriens aussi, que je veux leur livrer à partir de l'aéroport, dès que je foulerai le sol ivoirien. Est-ce que vous avez des regrets par rapport à tout ce que vous avez fait, tout ce que vous avez dit à l'époque ? Écoutez, je suis venu ici, j'ai fait l'objet d'un procès. Aujourd'hui, le plus important, c'est comment nous tournons cette page-là. La Côte d'Ivoire a connu une crise, le plus important, ce sont les leçons qu'on en tire, les enseignements qu'on en tire. Si nous voulons bâtir une communauté de destins, nous allons donc avancer dans le respect de nos différences. Est-ce que j'ai des regrets ? Oui, ce que j'ai fait quand j'avais 28 ans, quand j'avais 30 ans, ce n'est pas ce que je ferais à 50 ans, je suis maintenant un monsieur, je ne suis plus un jeune homme. Je pense que, dans ma posture, que dans ma démarche, dans mes propos, je dirais les choses autrement que je ne les ai dites hier, parce que les besoins ont changé, les mentalités, la situation elle-même, nous aussi nous devons changer. Vous avez peut-être été trop impétueux à l'époque ? Oui, j'étais jeune, et la situation qui était là était une situation de guerre, il y avait une rébellion. Aujourd'hui, il s'agit de faire en sorte que les institutions puissent marcher et que les Ivoiriens puissent se parler à nouveau en regardant dans la même direction, c'est-à-dire consolider la Côte d'Ivoire. Le moment fort de ce samedi, ce sera, vous l'avez dit, votre rencontre avec vos partisans à Yopougon, vous direz quelques mots, que direz-vous justement ? Je pense que ce n'est pas un meeting que je ferai, non. C'est un moment dont mes partisans, et beaucoup d'Ivoiriens aussi qui ont partagé ma cause, ont beaucoup rêvé. Ce moment est arrivé. Et c'est important pour moi que je les voie, qu'ils me voient, qu'on se touche, mais j'allais dire le moment le plus important pour moi, ce sera mon message depuis l'aéroport, mon message aux Ivoiriens, le message à la classe politique, le message aux victimes. Mais la sobriété par laquelle je rentre est déjà un message. Alors en votre absence, Charles Blé Goudé, vous avez été condamné par la justice ivoirienne à vingt ans de prison, est-ce que vous avez eu l'assurance écrite des autorités ivoiriennes que vous n'irez pas en prison ? Écoutez, on peut même vous écrire l'assurance, on peut vous donner tous les documents que vous voulez, et puis à l'arrivée, on peut vous arrêter, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit aujourd'hui. Les autorités ivoiriennes sont dans une logique de tourner cette page-là, et d'apaiser la situation socio-politique. C'est dans ce cadre-là que le chef de l'État a autorisé que je rentre en Côte d'Ivoire en homme libre. Je respecte les institutions de mon pays et je suis à la disposition des autorités, mais je crois qu'en rentrant en Côte d'Ivoire, c'est un pas qui est encore posé, et cette étape-là, c'est de tourner la page de la crise ivoirienne, c'est dans ce contexte-là que je rentre en Côte d'Ivoire. Donc vous avez un accord tacite des autorités ivoiriennes pour que vous n'alliez pas en prison à votre retour… En tout cas, telles que les choses se passent et de ce que je sais, il n'est pas question d'emprisonnement. Le président de la République, en me demandant de rentrer en Côte d'Ivoire, n'est pas du tout dans cette logique. D'autres personnalités avant moi sont rentrées et étaient pourtant condamnées à vingt ans, et ces personnalités jouissent jusqu'à aujourd'hui de leur liberté en Côte d'Ivoire, et ce sera très certainement la même chose pour moi. Vous pensez bien sûr à Laurent Gbagbo. Sur le plan juridique, Charles Blé Goudé, est-ce que vous souhaitez une grâce présidentielle ou une amnistie ? Je ne suis pas pressé d'aborder cette question. Le plus important pour le moment, ce n'est pas ma personne, des Ivoiriens sont morts, nous allons parler de tout cela, et enfin, nous parlerons de moi. Entre Laurent Gbagbo et vous, Charles Blé Goudé, les relations sont fortes, vous l'appelez même votre père. Mais aujourd'hui, les liens semblent distendus, est-ce qu'il est vrai que vous ne vous êtes pas parlés au téléphone depuis plus d'un an ? Les gens parlent beaucoup des relations entre Laurent Gbagbo et moi, d'autres annoncent même un divorce d'un mariage auquel ils n'ont pas participé. Je n'ai pas de problème du tout avec le président Laurent Gbagbo et on aura l'occasion de se parler, vous avez dit que je l'appelle père, on ne parle pas des relations avec un père sur des antennes. Monsieur, regardez et écoutez le procès qui a lieu en Guinée, quand vous avez fini d'écouter Monsieur Toumba, de ce qu'il fait de son ancien patron [Dadis Camara, NDLR], et que vous mettez cela en parallèle avec la posture de Blé Goudé à la CPI, je pense que les partisans de Laurent Gbagbo devraient simplement me dire merci. Alors justement, ce n'est pas le cas en ce moment, Charles Blé Goudé, ils ont plutôt tendance à vous considérer, vous parliez de Toumba Diakité, comme un traitre, depuis que vous avez créé formellement votre parti politique, le COJEP, et que vous avez refusé de rentrer dans celui de Laurent Gbagbo, le PPA-CI. L'État-major de ce dernier parti affirme que vous êtes un adversaire politique de Laurent Gbagbo… Mais pour moi, tous les partisans du président Laurent Gbagbo, ses collaborateurs et moi, nous avons partagé des douleurs, les douleurs de la crise, les douleurs de l'exil, les douleurs de la prison. Je ne crois pas qu'un parti politique soit au-dessus de ces moments que nous avons partagés. Je crois que nous aurons le temps de parler, moi je les considère comme mes frères, je les considère comme mes camarades, la Côte d'Ivoire n'a plus besoin de confrontations. Je serai présent là où on parlera d'amour. Donc vous n'êtes pas l'adversaire politique de Laurent Gbagbo ? Je ne serai jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo, quelqu'un avec qui j'ai tout appris, quelqu'un avec qui j'ai partagé la douleur de la prison. Mais tout de même, Charles Blé Goudé, il y a la logique de la politique, vous ne cachez pas votre ambition de devenir un jour président, Laurent Gbagbo semble de plus en plus tenté de revenir lui aussi comme président de la Côte d'Ivoire. Si vous êtes candidats tous les deux à la présidentielle de 2025, est-ce que vous ne serez pas naturellement des adversaires politiques ? Nous sommes en 2022. En politique, ce qui est vrai aujourd'hui ne sera pas forcément vrai demain, et je pense qu'il ne faut pas être pressé, le temps nous dira le reste. Mais moi, je ne suis pas un adversaire de Laurent Gbagbo, voilà. Et c'est pour ça que vous voulez le rencontrer à votre retour, pour trouver un modus vivendi entre vous deux ? Non, je rencontrerai tout le monde, y compris le président Laurent Gbagbo. Mais lui, vu la particularité de ce que nous avons vécu ensemble, et de ce que nous avons partagé ensemble, je pense qu'il est important que je le rencontre pour qu'on discute. Mais le plus important pour moi, c'est d'abord de pleurer mes parents que j'ai perdus quand j'étais ici, mon père est mort derrière moi, tous mes frères ont disparu derrière moi, quand j'aurai fini tout ce deuil-là, j'aurai l'occasion de parler politique. L'un de vos émissaires a déjà demandé audience pour vous auprès de l'ancien président Laurent Gbagbo, est-ce qu'un rendez-vous est déjà convenu ? Pas encore, tout comme j'ai aussi demandé un rendez-vous au président Alassane Ouattara. Il ne faut pas forcer le calendrier des uns et des autres, les agendas des uns et des autres. Que répondez-vous à ceux qui disent que le président Ouattara favorise votre retour pour affaiblir le camp de Laurent Gbagbo et celui de la gauche ivoirienne ? Et quand il a favorisé le retour du président Laurent Gbagbo, le retour d'Akossi Bendjo, le retour de Koné Katinan et de Damana Pickass, et de tous les autres, c'était pour affaiblir qui ? Personne n'a pris son bagage lui-même pour aller en Côte d'Ivoire, et c'est plutôt en négociant, en discutant avec les autorités en place, que tout ce monde-là est rentré en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, c'est mon tour, pourquoi on veut interpréter ça autrement ? Et aujourd'hui, est-ce votre tour d'être candidat à la prochaine présidentielle ? (Rires). Ne soyez pas pressé. Je rentre en Côte d'Ivoire et j'ai un parti politique qui va se réunir, et les décisions qui en découleront seront appliquées.

Invité Afrique
Sylvain N'guessan: «Ce serait intéressant, après 30 ans, qu'on laisse d'autres personnes diriger la Côte d'Ivoire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2022 8:14


En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara a reçu ce jeudi 14 juillet ses deux prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Les trois figures politiques indétrônables de la scène politique ivoirienne se sont donc rencontrées pour la première fois depuis 2010 et la crise post-électorale de 2011. Que doit-on attendre de cette rencontre ? Décryptage avec Sylvain N'Guessan, analyste politique et directeur de l'Institut de stratégie. La rencontre entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo a duré une heure et demie, il a été conclu par un communiqué plutôt laconique qui n'a pas fait mention des points à l'ordre du jour. Est-ce qu'on en sait un peu plus aujourd'hui sur ce qu'ils se sont dits ? D'abord, cette rencontre fait suite au dialogue politique dirigé par le président de la république. Il y a eu 33 points qui ont été mentionnés dans ce dialogue politique, et l'un de ces points, c'était la rencontre de ces trois leaders, chose qui a été faite depuis ce 14 juillet. Il serait bien de signaler que certains points qui avaient été mentionnés lors de ce dialogue politique ont commencé à avoir un début de réponses, dont le passeport de M. Charles Blé Goudé et le poste de vice-président à la CEI [Commission électorale indépendante] pour le parti de M. Laurent Gbagbo, le PPACI. Mais pour l'heure, en 90 minutes, on imagine que beaucoup de choses n'ont pas pu être dites, même si le communiqué semble dire qu'ils se sont pratiquement tout dits. Vous l'avez évoqué, le climat politique semble apaisé aujourd'hui, vous avez même donné des exemples. Est-ce que ça veut dire que c'est Alassane Ouattara qui donne le tempo ? Oui, on peut le dire, puisque l'initiative vient quand même de la présidence de la république. Nous sommes dans un régime présidentialiste, la Constitution donne beaucoup de pouvoir au président de la république, n'empêche qu'il bénéficie également de la bonne disposition de ses adversaires, à savoir Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Les victimes des crises électorales de 2011 et 2020 sont rarement évoquées par les trois grands, même si les organisations des droits humains estiment que la justice a été piétinée au nom de la réconciliation nationale, qu'en pensez-vous ? Dire qu'il y a eu de l'impunité, non. Plusieurs hauts cadres du camp du président Laurent Gbagbo ont été en prison. Certains y sont encore, notamment les militants de base. La hiérarchie militaire du président Laurent Gbagbo se retrouve pratiquement encore en prison. Je ne pense pas que le système judiciaire puisse mener des enquêtes présentement pour incriminer ceux du camp du président Alassane Ouattara, dont certains ont bénéficié de promotions, etc. Pour les partisans du président Laurent Gbagbo qui ont été jugés et sont en prison depuis 2011 au moins, il serait quand même intéressant que le président de la république donne des mesures, une amnistie, afin que ceux-ci puissent retrouver la liberté. Cela pourrait renforcer la cohésion sociale, la réconciliation nationale. Le plus jeune des trois éléphants qui domine la politique ivoirienne depuis plusieurs décennies est âgé aujourd'hui de 77 ans. Une partie de la population et des jeunes loups politiques veulent qu'il passe la main aux jeunes générations, est-ce que c'est un sujet qu'ils ont pu évoquer lors de leur rencontre ? Non, je ne pense pas. Je ne pense pas d'abord parce que le président Alassane Ouattara qui est à son troisième mandat serait quand même assez mal placé pour demander aux autres de se retirer du cercle politique, ça serait mal perçu. Vous pensez que ces trois-là seront encore une fois tentés de se présenter à la présidentielle prévue en 2025 ? Je pense que les signaux sont quand même évidents que les trois vont y aller. Pratiquement par du fait que personne ne puisse s'élever pour remplacer Laurent Gbagbo, d'ailleurs son secrétaire général a fait le tour de plusieurs contrées, signalant que le candidat en 2025, c'est le président Laurent Gbagbo. Au PDCI également, il y a plusieurs groupes qui ont appelé le président Henri Konan Bédié à se présenter en 2025. Au niveau du RHDP, il y a longtemps que M. Alassane Ouattara nous a laissé entendre que si M. Gbagbo et Henri Konan Bédié étaient candidats, lui aussi serait candidat. Donc, je pense que les signaux sont évidents que les trois veulent candidater encore en 2025 pour la présidentielle en Côte d'Ivoire. Personnellement, je pense qu'ils ont eu le temps, ces 30  dernières années quand même, de former certains de leurs collaborateurs pour pouvoir assumer ce rôle, ces responsabilités. S'ils ne l'ont pas fait, c'est leur faute. Il serait quand même intéressant qu'après 30 ans, on laisse d'autres personnes diriger la Côte d'Ivoire pour qu'on puisse passer à une nouvelle phase.

Invité Afrique
Kouadio Konan Bertin, ministre ivoirien de la Réconciliation: «Nous voulons désormais aller à la paix»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 9, 2022 5:09


Comment réconcilier les Ivoiriens après une élection présidentielle qui a causé la mort de 85 personnes ? C'est la difficile mission de Kouadio Konan Bertin, KKB comme on le surnomme, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale. Ce mardi, il y a eu un signal positif : l'élection par consensus du nouveau président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo. Mais la Côte d'Ivoire a-t-elle vraiment chassé les vieux démons de la division ethnique ? Le ministre KKB répond aux questions de Christophe Boisbouvier.   RFI : Mardi dernier, le candidat du parti au pouvoir, Adama Bictogo, a été élu président de l'Assemblée ivoirienne avec le soutien des députés de l'opposition. Est-ce un signe d'apaisement politique ou une simple réconciliation de façade ? Kouadio Konan Bertin : Ce qui vient de se passer à l'Assemblée nationale démontre tout simplement la grandeur d'âme du peuple de Côte d'Ivoire et de sa classe politique. Nous voulons désormais aller à la paix. Nous avons un passé douloureux que nous voulons laisser derrière nous, et la classe politique doit donner l'exemple. Le chef de l'État, son excellence monsieur Alassane Ouattara, tend la main aux autres belligérants. Il y a tous ceux qui la saisissent, comme vous pouvez le constater, comme le président Laurent Gbagbo qui est rentré au pays, de même pour presque tous ceux qui étaient en exil. Tous les prisonniers politiques ont retrouvé la liberté. Un dialogue politique s'est tenu récemment, et presque tous les partis politiques ont signé un rapport final. Je me réjouis qu'il y ait eu ce consensus à l'Assemblée nationale. Ce ne peut donc pas être un acte de façade. Oui, mais il y a un passé douloureux, comme vous dites. En octobre 2020, lors de la campagne présidentielle, les violences intercommunautaires ont fait 85 morts. Votre mission ne risque-t-elle pas d'échouer face aux vieux démons de la division ethnique ? Il ne faut pas se le cacher, nous avons ce problème-là : la présence de l'ethnie dans notre débat. N'oubliez-pas que c'est pour ces raisons là qu'Houphouët Boigny a privilégié dans les premières heures de notre indépendance le parti unique. Nous nous battons au quotidien pour bâtir un État nation. Évidemment, il n'y a pas de risque zéro, mais nous sommes sur la bonne voie, justement, pour proposer aux Ivoiriens des élections apaisées, sans aucun mort, aux municipales et aux régionales de l'année prochaine. Autre signe en faveur de la réconciliation, la remise d'un passeport à l'opposant en exil Charles Blé Goudé. Mais il a été condamné par contumace à 20 ans de prison. S'il rentre à Abidjan, sera-t-il arrêté ? Laurent Gbagbo était également condamné à 20 ans de prison avant de rentrer en Côte d'Ivoire. Je constate qu'il vaque tranquillement à ses occupations. Mieux, lui et le président de la République se parlent au quotidien. Charles Blé Goudé viendra comme tout le monde bâtir la paix et la réconciliation. Il n'y a pas de raison qu'il n'ait pas sa place à Abidjan. L'adversaire le plus irréductible du président Ouattara, actuellement, c'est son ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui vit en exil en Europe. La réconciliation pourrait-elle aller jusqu'à lui ? Le président Ouattara est déterminé à réconcilier tout le peuple. Cela veut donc dire que personne ne sera exclu. Mais pour aller à la paix, à la réconciliation, il faut que deux volontés se rencontrent. La main du président Ouattara reste toujours tendue. Le dialogue politique qui a eu lieu au début de cette année entre le pouvoir et l'opposition préconise une rencontre entre les trois grands leaders de la politique ivoirienne : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Cette rencontre va-t-elle avoir lieu ? Les trois se parlent régulièrement. Il n'y a pas de raison que cette rencontre n'ait pas lieu, puisque le dialogue politique l'a souhaité. D'ailleurs, ça se murmure. Ça se murmure pour quelle date ? On n'est pas pour l'instant dans le fétichisme des dates. Rien n'urge. Tous les trois sont à Abidjan. Ils viennent ensemble d'enterrer le grand frère du président Henri Konan Bédié. Vous savez, en Afrique, surtout en Côte d'Ivoire, lors des obsèques, on fraternise, on fait la paix. Le président Ouattara était aux côtés de Henri Konan Bédié, le président Gbagbo était à ses côtés. Franchement, ce sont des signaux forts. Ce qui est certain, c'est que les Ivoiriens veulent cette rencontre, je peux vous dire, elle se murmure cette rencontre. D'ici la fin de l'année ? Je suppose. En septembre dernier, Kouadio Konan Bertin, vous avez été attaqué en justice par une artiste camerounaise, madame Sophie Dencia, qui vous a accusé d'agression sexuelle. Vous avez porté plainte à votre tour pour diffamation. Cette affaire ne risque-t-elle pas de vous handicaper dans votre travail de ministre ? Je fais confiance à la justice de mon pays. J'ai confié mon sort à mes avocats et j'ai dit aux Ivoiriens de me faire confiance. Ce n'est pas parce que j'ai un statut de ministre, aujourd'hui, que je vais donner le sentiment que je peux influencer les choses. Je suis un justiciable comme tout citoyen, et je laisse mon sort dans ce dossier précis à la justice de Côte d'Ivoire.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Soudan, Incendie à Tivaouane, Sadio Mané, Charles Blé Goudé

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 1, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Côte d'Ivoire: Charles Blé Goudé obtient son passeport ivoirien. Par François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal: après l'incendie à Tivaouane, le président annonce un audit. Par Charlotte Idrac, correspondante de RFI au Sénégal. Soudan: les raisons derrière la levée de l'état d'urgence. Par Marc Lavergne, directeur de recherches émérite au CNRS, spécialiste de l'Afrique de l'Est. Football: Sadio Mané va-t-il quitter Liverpool ? Par Christophe Diremszian, journaliste au service des sports de RFI.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire: à quand le retour de Charles Blé Goudé?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 1, 2022 20:00


Plus d'un an après avoir été définitivement acquitté par la CPI, Charles Blé Goudé a obtenu son passeport ivoirien. Il va donc pouvoir rentrer à Abidjan pour, dit-il, contribuer à «la réconciliation nationale». Mais, condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, sera-t-il libre de ses mouvements ? Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: nombreux hommages au président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2022 4:08


Amadou Soumahoro est décédé ce samedi 7 mai, à l'âge de 68 ans. Élu à la tête de l'Assemblée nationale en 2019, il avait rencontré d'importants problèmes de santé, sans que leur nature soit dévoilée. Aujourd'hui donc, des réactions essentiellement politiques à découvrir dans la presse. À l'image d'un autre président de l'Assemblée nationale, désormais en exil, Guillaume Soro qui adresse « [s]es sincères condoléances à sa famille, à l'institution parlementaire et à la région du Worodougou dont il était un fils éminent », peut-on lire dans Lepointsur. Ivoiresoir reprend les propos de la députée Yasmina Ouégnin, du PDCI, qui évoque un « illustre disparu » devant la mémoire duquel elle « s'incline respectueusement ». L'Infodrome relève pour sa part les réactions sur les réseaux sociaux de Patrick Achi, le Premier ministre qui déclare : « sa loyauté n'avait d'égal que sa ténacité », et l'ancien ministre Charles Blé Goudé qui insiste : « Là où la mort fauche une personnalité qui a servi l'État, nos rivalités politiques doivent s'éclipser ». Des rivalités en perspectives Comme le souligne le quotidien burkinabè Aujourd'hui au Faso : « l'homme, régulièrement malade n'a jamais pu habiter la fonction de patron de la Basse chambre et les cyniques trépignaient d'impatience pour qu'il passe l'arme à gauche pour libérer le Tabouret » et sa mort « intervient à un moment où le redécoupage du paysage politique, s'effectue mais où le RHDP en place se donne toutes les chances de garder le pouvoir en 2025 ». Rappelant le surnom de « Cimetière » donné à Amadou Soumahoro, cet autre journal burkinabè WakatSéra estime que la Côte d'Ivoire « vient de perdre un troisième gros éléphant de sa mare politique en deux ans » et se demande s'il ne faut pas y voir une « succession d'erreurs de casting ». Un casting il y en aura bientôt un autre, le site Afriquesur7 présage déjà une « guerre de succession » avec cette question : « À qui Ouattara va-t-il confier le perchoir de l'Assemblée nationale ? » Deux noms se distinguent selon ce média : Adama Bictogo, vice-président de l'Assemblée, qui a déjà remplacé à plusieurs reprises Amadou Soumahoro, et un autre vice-président, le doyen, Mamadou Diawara.  Abidjan devient, ce 9 mai, la capitale mondiale de la lutte contre la désertification C'est aujourd'hui que débute la 15e conférence des États-parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, la COP15, jusqu'au 20 mai. 5000 personnes, venues de près de 200 pays, sont attendues. Un sommet important aussi localement puisque, rappelle L'Infodrome : « la Côte d'Ivoire qui a perdu une grande partie de son couvert forestier n'échappe pas à l'avancée du désert. Les résolutions de cette COP intéressent donc au plus haut point le pays qui entend dans la vision des autorités, développer son secteur agricole en le modernisant en profondeur ». Fratmat précise que « le président de la République, Alassane Ouattara va présenter "l'initiative d'Abidjan", proposition de la Côte d'Ivoire contre les changements climatiques. Le chef de l'État entend mobiliser lors de cette COP 15, entre 600 millions et 1 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées. » « Nul doute que des mesures vigoureuses en faveur du reboisement et de la lutte contre la déforestation seront prises sur les bords de la Lagune Ebrié », selon l'Infodrome qui revient également sur le forum des jeunes organisé le 8 mai. Un mécanisme de financement des activités agricoles des jeunes a été annoncé.  Une attaque ce week-end dans le nord-ouest du Burkina Faso, dans la ville de Nouna Des hommes armés ont lancé un assaut contre la prison de la ville dans la nuit de samedi à dimanche. L'attaque n'a fait aucune victime ni blessé, selon un communiqué du ministère de la Justice. D'autres sources annoncent la mort d'un volontaire de la défense pour la patrie (un supplétif civil des forces de sécurité) et soixante-cinq prisonniers libérés. Alors Le Pays soulève de nombreuses interrogations : « Pourquoi les militaires basés à Djibasso, Barani et Dédougou n'ont-ils pas bougé, alors qu'ils étaient tous à une cinquantaine de kilomètres de Nouna ? Y a-t-il eu des complices au sein des populations qui ont facilité la tâche aux assaillants avant, pendant et après l'attaque ? » Aujourd'hui au Faso parle de « pied-de-nez » des terroristes au pouvoir. « Les groupes armés semblent être passés à un niveau supérieur, disons-le à la diversification de leur abjection » pour le journal.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Charles Blé Goudé, explosions de Mpila, Mali, rumba

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 16, 2021 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.  Mali : le HCUA accuse Barkhane d'une nouvelle bavure. David Baché, journaliste au Service Afrique de RFI. Congo-Brazzaville : Neuf ans après les explosions de Mpila, la colère des sinistrés. Georges Nguila, Directeur de l'OCDH, l'Observatoire congolais des droits de l'Homme. Côte d'Ivoire : Charles Blé Goudé demande réparation à la CPI. Stéphanie Maupas, correspondante à La Haye. Rumba : patrimoine mondial de l'humanité. Jean-Marie Ngaki, Professeur à l'Institut National des Arts de Kinshasa, membre de la commission mixte RDC-Congo-B pour la promotion de la candidature de la rumba congolaise * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: sourires et accolade en Côte d'Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 28, 2021 4:06


Ca y est ! « La rencontre tant attendue des Ivoiriens vient d'avoir lieu », nous dit L'Infodrome. « Après 10 années d'inimitié […] une rencontre historique », « Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo main dans la main au palais présidentiel d'Abidjan », lit-on sur le site internet. Et voit-on également, car les photos des deux hommes sont évidemment partout. « Un grand moment », pour L'Intelligent d'Abidjan. « Ouattara et Gbagbo tout sourire, comme souvent avant les 3.000 morts de la crise postélectorale de 2010-2011 », rappelle L'Intelligent. « Comme de bons vieux amis », titre L'Avenir. Oui, c'étaient des « retrouvailles chaleureuses » confirme Soir Info. En somme, de « belles retrouvailles », résume L'Inter. Pour L'Intelligent d'Abidjan, elles marquent plus largement le « soulagement » et l'« espoir d'un apaisement durable ». Mais, cela, tout de même note le journal, « sur fond d'interrogations et de prudence ». C'est vrai, c'est « un grand pas de franchi, mais le plus dur commence », estime aussi Le Nouveau Réveil. L'importance des premiers mots Lors de ces rencontres, les premiers mots sont toujours importants. L'Intelligent fait justement quelques indiscrétions, en livrant ce que « Ouattara et Gbagbo se sont dit au moment des accolades ». Eh bien, en descendant de sa voiture, « Laurent Gbagbo a voulu retirer son masque de protection pour saluer le Président de la République, apprend-on, mais celui-ci lui a lancé gentiment, avec un large sourire "Non, non ! Garde le masque, pour qu'on donne l'exemple" ». Tout un symbole. Après cela, « ils se sont aussitôt jetés dans les bras l'un de l'autre », écrit L'Intelligent et « alors qu'ils étaient encore enlacés », le président Ouattara a dit comme il était heureux de retrouver Laurent Gbagbo. L'ancien président, lui a retourné la politesse et s'est excusé pour son retard de 20 minutes. L'importance des mots suivants Et les mots qui suivent ont également toute leur importance. Sur le fond, lors de leur entretien, « l'ex-président » Laurent Gbagbo a invité son « ex-rival » à « libérer les prisonniers politiques », rapporte L'Infodrome. Oui, L'Infodrome écrit désormais « ex-rival », voilà un autre symbole. Avec cette rencontre au sommet, L'Inter le note également, « Ouattara et Ggagbo rétablissent la confiance ». Il est donc loin le temps où les deux hommes politiques se « regardaient en chien de faïence », « la guerre est un vieux souvenir », estime le journal indépendant. Le souvenir des victimes et des proches Or, les souvenirs des victimes et leurs proches, eux, sont toujours là. Certains donnent de la voix pour le rappeler. Issiaky Diaby, notamment, « a rué dans les brancards », souligne L'Inter. C'est le président du collectif des victimes en Côte d'Ivoire, et il a préféré tenir une cérémonie de recueillement au cimetière municipal de Williamsville, dans la commune d'Adjamé. Il voit cette rencontre au sommet comme un « épiphénomène », dit-il à L'Inter. « La réconciliation ne peut pas se résumer à la rencontre de deux citoyens », affirme-t-il. Issiaka Diaby souhaite que la question de l'indemnisation des victimes « soit de mise ». Le sort des victimes de cette crise interpelle d'ailleurs jusqu'au Sénégal. Là-bas, Walf estime que si les « deux vieux caïmans de la politique ivoirienne ont montré qu'ils ont fumé le calumet de la paix, la mort de trois mille Ivoiriens due à leur duel politique passe alors par pertes et profits. Laurent Gbagbo a été acquitté par la Cpi, après avoir croupi 10 ans en prison, de même que son ancien ministre, Charles Blé Goudé. Dans le camp du pouvoir, aucune poursuite judiciaire n'a été intentée contre un proche du président Alassane Ouattara. Donc, au finish, il n'y a aucun coupable désigné de cette crise de 2010-2011. Comme si tout était normal aux yeux de Ouattara et Gbagbo, déplore le journal sénégalais, alors que des familles de victimes pleurent toujours. » Conclusion de Walf : C'est donc visiblement cela aussi « le prix de la réconciliation », à savoir « le sacrifice » ! Les opposants togolais ciblés par Pegasus A lire dans la presse française. C'est Le Monde, membre du consortium de médias internationaux à l'origine des révélations sur le logiciel israélien qui nous le dit ce mercredi matin. Le journal consacre sa Une à la situation tunisienne et au « coup de force risqué de Kaïs Saïed », mais il révèle également en effet qu'au Togo, « les opposant sont surveillés comme des criminels ». À l'image d'un professeur en médecine rencontré par Le Monde et qui n'a pourtant rien, dit le quotidien, « du dangereux terroriste sahélien ni du mafieux international ». Au total, ce sont ainsi « plus de 300 numéros togolais qui apparaissent dans la liste des cibles potentielles du logiciel espion ». Parmi ces numéros, également « ceux de journalistes et de militants des droits de l'homme », affirme Le Monde qui souligne aussi la proximité entre Lomé et l'État israélien. Le Togo n'est pas le seul pays concerné et si Le Monde pointe le régime de Lomé, il pointe par ailleurs dans son édito le « laisser-faire coupable d'Israël ».

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une : Guillaume Soro condamné à la prison à vie en Côte d'Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 4:03


« Le verdict est tombé enfin », écrit L'Infodrome. L'ancien premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro ainsi que 18 de ses proches ont été « fixés définitivement sur leur sort ». Un seul acquitté ce mercredi par le tribunal criminel d'Abidjan, mais Guillaume Soro, lui, condamné en son absence à la prison à vie, « pour avoir été accusé de fomenter un coup d'État contre le pouvoir de Ouattara ». L'Infodrome égrène ensuite les autres condamnations et la dissolution également du mouvement de Guillaume Soro, le mouvement Générations et peuples solidaires (Gps). « Tous leurs biens ont été confisqués ainsi que les armes saisies », explique L'Infodrome. Les réactions déjà nombreuses La presse relaie naturellement les réactions, déjà nombreuses. News.Abidjan relaie celle de Charles Blé Goudé, hier, sur TV5 MONDE : « Ce que j'ai envie de dire, c'est que j'ai beaucoup de pincement au cœur pour Guillaume Soro que je connais bien. Mais j'ai confiance en son équipe de défense qui certainement va se battre pour le sortir de là ». L'Infodrome relaie aussi la réaction d'Henri Konan Bédié. Il réagit « en sa qualité d'ancien président », parle de « prisonniers politiques » et « appelle encore urgemment à un dialogue national inclusif afin de trouver le chemin du pardon et de la réconciliation vraie ». Et puis il y a la réaction de Guillaume Soro lui-même évidemment, à lire notamment dans les pages de L'Intelligent d'Abidjan. Guillaume Soro y rejette ce qu'il juge être des « verdicts iniques », prononcés toujours selon lui « uniquement par des considérations d'ordre politique ». Mais il l'assure : il ne « renoncera pas » à son combat. Au Sénégal, un même souvenir, mais une commémoration en ordre dispersé « 10 ans après les événements de juin 2011 : Bataille autour de la paternité du M23 », titre Le Soleil. Les Sénégalais ont en effet célébré ce mercredi le 10e anniversaire du M23, ce mouvement populaire qui avait mis à mal les projets constitutionnels du président d'alors, Abdoulaye Wade, mais hier c'était en quelque sorte deux salles deux ambiances. Quand la mouvance présidentielle, qui revendique l'héritage du M23, s'est donné rendez-vous Place de la Nation, à Dakar, nous explique Le Soleil, « de leur côté, les membres du Pastef [de l'opposant Ousmane Sonko] et ceux du récent mouvement M2D se sont donné rendez-vous » en même temps à Grand-Yoff. Ancienne contre nouvelle garde Le Quotidien se souvient d'abord : « Le 23 juin 2011, à travers le M23, la rue mettait la pression sur Wade et l'avait contraint à retirer son projet de ticket présidentiel, mais aussi pour dire non à un troisième mandat ». Or, cette dernière question est « aujourd'hui au centre des débats, 10 ans après ». Et Le Quotidien semble comprendre que le M2D se revendique aujourd'hui comme l'héritier du M23, car, lit-on, « les mêmes causes demeurent. 10 ans après, le spectre d'un 3ème mandat plane toujours sur la démocratie sénégalaise » et « une décennie plus tard, le mouvement de contestation a changé de visage. Normal, dit Le Quotidien, car les principaux animateurs du M23 sont aujourd'hui au pouvoir. Et pour Le Quotidien, au fil des années, le mouvement “dirigé à l'époque avec brio par Alioune Tine, a perdu de sa force”. D'ailleurs Alioune Tine, hier, n'a pas choisi de camp, le défenseur des droits de l'homme n'a participé à aucun rassemblement. Et il s'exprime aujourd'hui dans Walf Quotidien. Pour lui aussi, c'est clair : “plus que jamais la question de la limitation des mandats pour laquelle il y a eu beaucoup de sacrifices, est d'une brûlante actualité”. Et “10 ans après, si on continue de scander non au troisième mandat ça veut dire qu'on n'a pas avancé”, dit-il. En somme pour Alioune Tine non plus, le changement de régime n'a pas été véritablement synonyme de changement.

Journal de l'Afrique
Charles Blé Goudé, ancien ministre ivoirien : "Je demande des dommages et intérêts à la CPI"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 17:24


Charles Blé Goudé, ancien ministre ivoirien et ex-chef des Jeunes patriotes, était aux côtés de l'ex-président Laurent Gbagbo sur le banc des accusés à la Cour pénale internationale de La Haye. Il a, comme Laurent Gbagbo, été définitivement acquitté, le 31 mars, pour des crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis entre décembre 2010 et avril 2011.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - Vos questions d'actualité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Israël : l'Autorité palestinienne annule l'accord  sur le transfert de vaccins anti-Covid (Sami Boukhelifa) Côte d'Ivoire : à quand le retour de Charles Blé Goudé ? (François Mazet) CEDEAO : la mise en place de l'ECO repoussée à 2027 (Olivier Rogez) Iran : l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi élu Président (Nicolas Falez)   Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'oubliez pas de nous communiquer votre numéro de téléphone (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : Facebook : RFI appels sur l'actualité Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Invité Afrique - Côte d'Ivoire: «Il y a une immense ferveur pour le retour de Laurent Gbagbo»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 4:44


Le retour de l'ancien président a remis sur le devant de la scène les militants pro-Gbagbo, qui ont cherché à se rassembler pour saluer son retour. Qui sont-ils, quel est le discours qui les nourrit ? Pour en parler, Richard Banegas, professeur à Sciences Po et chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) répond aux questions de RFI. RFI : Cela fait plusieurs jours que vous fréquentez les militants pro-Gbagbo qui se mobilisent pour le retour de l'ancien président. Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qui sont ces personnes ? Richard Banégas : Il y a une immense ferveur aujourd'hui à Abidjan et dans tout le pays pour le retour de l'ancien président, qui est quasiment vécu par une bonne partie de ses militants, de ses sympathisants comme « le retour du messie ». Ce sont les termes qu'on emploie et qu'on nous a répétés sur le terrain depuis que nous sommes arrivés, « le retour du prophète » comme on nous l'a dit. Donc, il y a une très grande effervescence. Nous étions dans les quartiers, notamment populaires de Yopougon, de Port-Bouët, hier et avant-hier [mercredi et jeudi, NDLR], dans les agoras patriotiques où il y a des grands discours de mobilisation qui se tiennent autour de son retour. Il y a vraiment une attente assez forte de la part de ces sympathisants qui sont de tous âges confondus, parce qu'on a souvent parlé notamment des Jeunes patriotes, à l'époque, qui étaient derrière le régime Gbagbo, avec à leur tête Charles Blé Goudé, à la tête de l'Alliance des jeunes patriotes. Mais hier après-midi, nous étions dans un quartier de Yopougon, à Niangon particulièrement, où ce sont plutôt des personnes plus âgées, des retraités même, qui étaient des militants tout aussi engagés et tout aussi mobilisés autour de la cause. Et vous sentez donc que ce discours religieux revient régulièrement chez ces militants quand ils parlent du retour de Laurent Gbagbo ? Oui. C'est quelque chose de frappant, mais qui n'est pas nouveau. Il faut quand même rappeler – puisque j'évoquais les mobilisations patriotiques et les années 2000 – que dès cette période-là dans les agoras et les parlements de la rue, on avait déjà cette veine-là. Elle était un peu singulière, parce que très marquée aussi par l'origine de gauche marxiste-léniniste du FPI contre l'impérialisme, etc., mais ce discours de l'émancipation était simultanément un discours de la délivrance religieuse où on sentait en particulier le poids des nouvelles Églises pentecôtistes. Et aujourd'hui, cette dimension-là est encore plus forte, parce qu'il y a cette attente qui s'est prolongée et qui a été vécue sur le registre du retour du « Christ de Mama » comme on l'appelle… La prophétie se réalise. Qu'est-ce que ce que vous avez vu ces derniers jours nous dit de l'étendue des réseaux pro-Gbagbo à Abidjan ? La capacité du FPI à mobiliser la rue, c'est une longue histoire, parce que c'est quand même un parti qui, depuis [Félix] Houphouët-Boigny, a joué de ses capacités de mobilisation populaire pour s'imposer dans l'espace public. À l'époque pour lutter pour la démocratie. Ensuite, pendant la guerre, il a aussi joué de cette carte de la rue pour tenir face aux pressions extérieures, y compris de l'ONU, etc. Aujourd'hui, c'est plus compliqué évidemment, parce que le parti n'a plus guère de moyens. Un grand nombre de ses cadres ont été arrêtés, leurs comptes fermés. Donc la capacité de mobilisation partisane est beaucoup plus réduite, sans compter les divisions internes du parti entre ses différentes branches. Ce maillage territorial, qui avait été la force du régime pendant les deux mandats de Laurent Gbagbo, a été mis à mal par le changement de régime qui a détruit notamment les agoras et les parlements de la rue qui existaient à l'époque. Mais on les voit depuis quelques années se reconstituer dans les quartiers populaires, dans les cités, dans les coins un petit peu reculés. C'est aussi à travers ce maillage-là plus ou moins informel que s'effectue la mobilisation. Quelles sont les attentes qui se sont exprimées dans les agoras que vous avez pu visiter ces derniers jours ? Elles sont multiples. Il y a d'abord l'idée de la dignité. Gbagbo humilié revient vainqueur, revient comme celui qui a vaincu les périls : les bombes d'abord qui ont été déversées sur la présidence, ensuite la grande sorcellerie blanche de la CPI, et puis maintenant, il revient lavé des accusations qui étaient portées contre lui. Donc, il y a cette dimension-là. Et derrière ça, il y a aussi l'idée qu'une page se tourne et que peut-être un autre avenir de la Côte d'Ivoire va se dessiner. Une partie importante de ces militants vivent le régime Ouattara comme une défaite collective. Ces militants veulent voir revenir Laurent Gbagbo en politique ? Il y a plusieurs choses. Il y a surtout la volonté de voir Gbagbo, comme chacun le dit maintenant, prôner la réconciliation et permettre une vraie réconciliation, c'est-à-dire si on décrypte, une réconciliation qui ne soit pas uniquement à sens unique et hégémonique, parce que pour ces militants, c'est quand même la paix des vainqueurs qui s'est imposée. Donc, ils attendent du retour de Gbagbo une espèce de rééquilibrage dans cette politique de la réconciliation qui est bien une politique au sens propre du terme. Donc, il y a cela : Gbagbo en tant que sage, une personne permettant d'apaiser la situation et cette idée que, désormais, les trois vieux, les trois « Koro » – Gbagbo-Bédié-Ouattara – vont pouvoir s'asseoir et enfin, mettre balle à terre et amener le pays vers une paix un peu plus solide.

Invité Afrique
Invité Afrique - F. Bensouda: Après la CPI, «je réfléchis à la manière de participer au développement de la Gambie»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 25, 2021 5:04


C'est l’heure du bilan pour Fatou Bensouda. La procureure générale de la Cour pénale internationale quittera son poste mi-juin, après neuf années à la tête de l’institution. Un mandat marqué notamment par les affaires visant l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’État soudanais Omar el-Béchir, ou encore le Congolais Jean-Pierre Bemba. De passage à Dakar, au Sénégal, en fin de semaine dernière, la Gambienne Fatou Bensouda défend son bilan au micro de notre correspondante, Charlotte Idrac. RFI : Vous avez été élue il y a neuf ans avec l’idée de resserrer les liens entre la CPI et l’Afrique, il y a eu toutes ces critiques récurrentes sur le continent sur le fait que la Cour ne poursuivait que des Africains, est ce que vous pensez avoir réussi à rétablir la confiance ? Fatou Bensouda : Je pense d’abord que c’est une critique injuste, et infondée. Effectivement, la CPI a beaucoup travaillé en Afrique. Mais c’est avant tout lié au fait que des États africains eux-mêmes ont saisi la Cour. Je prends l’exemple de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine à deux reprises, le Mali, les Comores. Deuxièmement, ceux qui ont mené cette propagande contre la Cour ont choisi, délibérément, de ne parler que des affaires concernant le l’Afrique. Mais nous avons mené divers examens préliminaires et enquêtes hors du continent : en Colombie, aux Philippines, au Venezuela, en Ukraine, en Géorgie, nous avons aussi ouvert une enquête en Palestine, en Afghanistan, donc c’est complétement faux de dire que la CPI ne vise que l’Afrique Mais est-ce que vous avez délivré des mandats d’arrêt hors du continent ? Pas encore. Mais certaines de nos enquêtes progressent bien, c’est le cas notamment en Géorgie, et je crois que très bientôt, peut-être dans le courant de l’année, nous pourrons délivrer un mandat d’arrêt. Dans cet objectif de rétablir la confiance, il y avait l’idée d’ouvrir un bureau de liaison de la CPI sur le continent, à Addis-Abeba. Cela n’a jamais été fait, est ce que c’est toujours d’actualité ? Il y a eu un blocage de la part de l’Union africaine elle-même. A un certain moment, nous nous sommes dit que cela ne valait pas la peine de continuer à insister sur ce sujet. Le projet n’est pas mort, mais il y a d’autres priorités. Concernant l’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, et de Charles Blé Goudé, une affaire dans laquelle vous vous étiez personnellement impliquée, est ce que vous considérez cela comme un échec ? Non, non, pas du tout. Je n’en fais absolument pas une affaire personnelle, j’ai traité ce dossier de manière totalement dépassionnée, et avec professionnalisme. Lors du procès en appel, cinq juges ont statué. Et le fait que deux de ces juges étaient d’accord avec moi montre que ce n’était pas de la légèreté de ma part d’avoir été jusqu’au bout. La majorité a confirmé l’acquittement, nous le respectons. Mais ce n’est pas une défaite. L’affaire a été politisée, j’ai été attaquée, mais je n’ai aucun intérêt personnel dans ce dossier, j’ai fait mon travail de procureur. Toujours sur ce dossier ivoirien, en ce qui concerne le camp de l’actuel président Alassane Ouattara, où est ce qu’on en est ? Est-ce qu’il y a des mandats ? Est-ce que la Cour a toujours l’intention d’intervenir ? J’ai toujours dit que je travaillerais en toute objectivité dans ce dossier, sur les deux camps. Mais concrètement ? Des enquêtes ont été lancées, elles se poursuivent, avec des avancées significatives, mais elles ne sont pas encore terminées. La pandémie de Covid-19 n’est pas une excuse, mais de fait, cela a eu un impact sur le déroulement de notre travail. Ce sera à mon successeur d’achever ce travail. Concernant Omar el-Béchir, l’ancien président soudanais, un mandat d’arrêt avait été délivré en 2009. Maintenant qu’il n’est plus au pouvoir au Soudan, où en êtes-vous des discussions avec Khartoum pour un éventuel transfert à La Haye ? Est-ce qu’il pourrait être jugé sur place ? Quelle est la stratégie que vous allez –là encore- léguer à votre successeur. Depuis le mandat d’arrêt émis contre Omar el-Béchir, nous avons fait face à d’énormes difficultés. Quand le président Béchir a été déchu, puis arrêté en 2019, cela a été l’occasion pour moi d’établir un dialogue avec les Soudanais. J’ai effectué une visite au Soudan en octobre dernier, j’ai rencontré les autorités, nous avons bien sûr discuté du cas d’Omar el-Béchir, et d’autres. Et l’objectif est toujours de transférer Omar el Béchir à La Haye ? Oui, nous en avons discuté, mais on peut comprendre que cela prenne du temps. Il y a une nouvelle donne dans le pays. Si le Soudan veut le juger, et s’il peut démontrer qu’il a les capacités de le faire, la CPI ne pourra pas lui enlever le dossier des mains de force. J’irais faire une dernière mission au Soudan avant de quitter mon poste. Sur l’affaire Jean-Pierre Bemba : en juin 2018 l’ancien chef de guerre congolais a été définitivement acquitté dans le dossier des crimes et des viols commis en Centrafrique en 2002-2003. Jean-Pierre Bemba a donc fait 10 ans de prison pour rien, finalement…est ce que ce n’est pas gênant pour la CPI ? Non, non…On ne peut pas dire qu’il a passé du temps en prison pour rien. Je pense que les véritables perdants, dans cette affaire, ce sont les victimes des crimes qui ont été commis. Qu’allez-vous faire à partir de mi-juin ? Quels sont vos projets ? Je vais d’abord me reposer ! (En français, rires). Pour l’instant, je me concentre sur la fin de mon mandat. Mais en tant que Gambienne, je réfléchis à la manière de participer au développement de mon pays. Je pourrais aussi continuer à contribuer au niveau international. « Will see ».

Le débat africain
Le débat africain - Côte d’Ivoire: Dix ans après l’arrestation de Laurent Gbagbo, quelles leçons tirer de son procès?

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 14, 2021 49:00


Après sept années de détention à La Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé ont finalement été acquittés par la Cour Pénale Internationale (CPI). Ils sont désormais libres de retourner chez eux, en Côte d’Ivoire. Quelles leçons tirer de ce feuilleton judiciaire ? Fallait-il juger les deux hommes en dehors des frontières ivoiriennes ? Avec l’acquittement de Laurent Gbagbo, vers qui les 3 000 victimes doivent-elles se tourner pour que justice leur soit rendue ? Qui est coupable de tous ces crimes ? Avec nos invités : Willy Neth, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO)   Laurent Bigot, ancien diplomate français et consultant Maître Mamadou Ismaïla Konate, avocat aux Barreaux du Mali et de Paris, ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice du Mali  Kalifa Touré, ancien membre du Comité de contrôle du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: le nouveau président Mohamed Bazoum

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 2, 2021 0:04


À Niamey, le journal Le Sahel salue tout à la fois « un passage de témoin historique », mais aussi la « contribution » du président sortant Mahamadou Issoufou qui aura été « énorme. Tout simplement », énonce Le Sahel, avant de souhaiter « Marhaba, Barka da zouwa, Koubeini » au nouveau président Mohamed Bazoum ! Au Burkina Faso voisin, le quotidien Le Pays célèbre le triomphe de la démocratie. Car « c’est la première fois dans l’histoire du pays, qu’un président élu démocratiquement succède à un président démocratiquement élu également », souligne ce quotidien ouagalais. Son confrère L’Observateur Paalga n’écrit guère autre chose, en espérant qu’avec la cérémonie d’investiture du « soldat Bazoum », le Niger va enfin connaître « la fin (du) yo-yo démocratique ». Au Mali voisin, la ministre des Armées Florence Parly réfute toute bavure de leur part dans le bombardement meurtrier du village de Bounti, le 3 janvier dernier C’est un message présidentiel de « fierté » et de « confiance totale » que Florence Parly est venue transmettre aux militaires français, de la part d’Emmanuel Macron, souligne, depuis Bamako, le quotidien français Le Parisien. Ce journal y a vu « une riposte en forme de non-recevoir » au rapport de la Minusma sur le bombardement à proximité du village de Bounti. Le Parisien signale qu’Emmanuel Macron serait « en colère » et « outré » par ce rapport et Florence Parly d’y annoncer que la France « a engagé des demandes de "clarification" au siège de l’ONU à New York », complète Le Parisien. Bavure ? Pas bavure ? « Plutôt que d’opposer les deux versions (frappes antiterroristes versus bavure contre des civils), une troisième hypothèse peut être avancée, remarque le journal L’Opinion : les deux récits ne se contredisent pas, mais ils se cumulent. En clair : les "terroristes" et les "civils", ou au moins une partie d’entre eux, ne feraient qu’un. Un "terroriste" qui descend de sa moto et pose sa kalachnikov redevient en effet un "civil" participant à un mariage », explique ce quotidien. Après l’acquittement définitif de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé par la CPI, la presse se demande quelle sera la suite « Gbagbo est libre, et maintenant ? », interroge la Une du quotidien Aujourd’hui, qui lui est proche, tandis que celle du quotidien Le Patriote, proche, lui, du président Ouattara, fait explicitement référence au retour de Laurent Gbagbo, en évoquant « ce qui attend Gbagbo en Côte d’Ivoire ». Que va-t-il alors se passer ? L’Intelligent d’Abidjan discerne deux options. « Le scénario optimiste » avec un Laurent Gbagbo et Blé Goudé en « artisans de la paix (et) de la réconciliation ». Et le « scénario catastrophe », avec les mêmes « en revanchards, soucieux de régler les comptes », résume ce journal. Justement, le site Mondafrique publie en exclusivité la première réaction d’Assoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo, à l’arrêt de la Cour pénale internationale. Le secrétaire général du FPI croit, lui, au « scénario optimiste (…) Tout le monde doit se mettre autour d’une table pour refonder le pacte national », dit-il à ce journal en ligne fondé par un ancien journaliste du Canard Enchaîné. Mondafrique présente Laurent Gbagbo comme un « rassembleur » et comme un « vieux sage qui veut que le pays tourne la page du passé et avance », avant de mettre en garde : « Si les ennemis d’hier, Ouattara et Gbagbo, ne parviennent pas à cohabiter, on peut craindre le pire (…) L’islamisme qui pointe son nez (aurait alors) de beaux jours devant lui ». À l’inverse, « un retour apaisé de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire serait le signal fort de la résistance de ce pays à l’extrémisme qui menace ! », énonce encore Mondafrique. Sur le plan judiciaire enfin, « la CPI devrait pouvoir ouvrir un procès pour juger les crimes présumés du camp Ouattara », observe Mediapart. Selon ce journal en ligne, « le fait que la CPI ait réparti entre ses différentes chambres préliminaires (…) les affaires en cours, dont une concernant la République de Côte d’Ivoire, pourrait laisser penser qu’elle prévoit bien une nouvelle procédure », énonce Mediapart.

Semana em África
Semana em África - Palma, vila fantasma após ataques terroristas

Semana em África

Play Episode Listen Later Apr 2, 2021 13:06


O destaque deste Magazine «Semana em África» são as consequências dos ataques terroristas que ocorreram em Palma, na província de Cabo Delgado no Norte do país. Mais de uma semana depois do ataque à vila de Palma, a localidade está longe de estar controlada pelas forças de segurança moçambicanas e “a situação é bastante instável e complexa”, sublinha Sérgio Chichava, investigador ligado ao Instituto de Estudos Sociais e Económicos de Moçambique, que acrescenta que o ataque foi bem preparado e "apanhou desprevenidas” as Forças de Defesa e Segurança.  Continuam a afluir a Pemba, no norte de Moçambique, milhares de pessoas em fuga da violência de jihadistas após o ataque da semana passada em Palma. Margarida Loureiro é chefe do escritório do Alto comissariado da ONU para os refugiados na província de Cabo Delgado. Ela descreve os deslocados que afluem a Pemba como pessoas traumatizadas e em estado de choque. A situação em Moçambique não pode ser comparada com a do Mali. A opinião é do ministro português da defesa, João Gomes Cravinho, que adianta também como vai decorrer a ajuda portuguesa em termos de formação de militares ao exército moçambicano. Em Cabo Verde,  A campanha eleitoral para as legislativas arrancou na quinta-feira 1 de Abril. Em Angola, A seca no Centro e Sul do país leva organizações da sociedade civil a pedirem que Luanda faça um pedido de apoio internacional enquanto populações famintas se deslocam rumo à vizinha Namíbia. Ainda em Angola, Luanda tenta conseguir uma solução para o amontoado de resíduos sólidos que mancham a imagem da capital angolana. O governo provincial tinha anunciado esta semana contratos com sete empresas para a limpeza, vieram à tona alguns nomes de figuras próximas do antigo presidente José Eduardo dos Santos neste processo Passamos ao resto da actualidade no continente africano, Na Costa do Marfim, Laurent Gbagbo, antigo Presidente da Costa do Marfim, e Charles Blé Goudé, ex-líder dos Jovens Patriotas, foram definitivamente absolvidos pelo TPI de crimes de guerra e crimes contra a humanidade, cometidos na violência pós-eleitoral de 2010/2011. A Amnistia Internacional lamenta a absolvição de Laurent Gbagbo e de Charles Blé Goudé em nome dos mais de 3000 mortos no conflito pós-eleitoral entre finais de 2010 e 2011. No Níger, Militares foram detidos depois de uma alegada tentativa de golpe de Estado na noite de terça para quarta-feira. Tiroteios foram ouvidos na madrugada de quarta-feira no bairro onde está situada a sede da presidência. De notar que a tomada de posse do novo presidente eleito Mohamed Bazoum, cuja vitória nas presidenciais tem sido contestada, ocorreu na sexta-feira 2 de Abril. Para fechar uma nota desportiva, No futebol, Cabo Verde está ao rubro com um terceiro apuramento para o Campeonato Africano das Nações, façanha obtida perante Moçambique com os ‘Mambas’ a sofrerem um golo dos 'Tubarões Azuis' que selou esta qualificação do arquipélago. A Selecção guineense derrotou por 3-0 o Congo Brazzaville na sexta e última jornada da fase de grupos de apuramento para o Campeonato Africano das Nações de 2022 que vai decorrer nos Camarões. Os ‘Djurtus’ carimbaram assim o passaporte para o CAN. Chegamos assim ao fim deste Magazine «Semana em África». Voltamos na próxima semana.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - Vos questions d'actualité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 2, 2021 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé acquittés par la CPI (Stéphanie Maupas) Mali : une frappe française a tué des civils à Bounty selon l'ONU (Victor Mauriat) MMA : le Camerounais Francis Ngannou champion du monde de poids lourd (David Kalfa) Les éléphants d'Afrique menacés d'extinction (Lamine Sebogo)     Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'oubliez pas de nous communiquer votre numéro de téléphone (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : Facebook : RFI appels sur l’actualité Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Invité Afrique - Charles Blé Goudé: «Ce que j'ai traversé, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 2, 2021 4:59


L'ivoirien Charles Blé Goudé était ministre de la Jeunesse pendant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire. Ce mercredi 31 mars, la Cour pénale internationale a confirmé son acquittement en même temps que celui de l'ancien président Laurent Gbagbo. Les deux hommes sont définitivement reconnus non coupables des crimes contre l'humanité pour lesquels ils étaient poursuivis. La chambre d'appel de la CPI abroge aussi toutes les conditions restantes à leur libération. Charles Blé Goudé répond à Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à La Haye, aux Pays-Bas

Invité Afrique
Invité Afrique - Acquittement de Laurent Gbagbo: «Aucun prétexte ne pourrait faire obstacle à son retour au pays»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 1, 2021 4:46


La Chambre d’appel de la CPI a confirmé, ce mercredi 31 mars 2021, la décision d’acquittement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en faveur de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Quel impact cette décision de justice aura-t-elle pour leurs projets politiques ? Comment en Côte d’Ivoire le retour de l’ex-Président va-t-il s’organiser ? Pour en parler, Bineta Diagne reçoit Habiba Touré, l'avocate personnelle de Laurent Gbagbo. RFI : Comment Laurent Gbagbo a-t-il réagi à cette décision de justice ? Me Habiba Touré : Avec satisfaction. Il est évidemment content, c’est une décision que nous attendions depuis un bon moment maintenant à l’issue des audiences. Donc, il était impatient, et puis, content du résultat. Comment comptez-vous organiser son retour en Côte d’Ivoire ? La question de son retour, c’était une question sur laquelle nous travaillions déjà à l’issue de la levée des conditions qui lui permettaient de circuler librement et de rentrer chez lui. Mais, nous avons eu un certain nombre de difficultés, ne serait-ce qu’à voir établir son passeport, et ensuite, nous avons été confrontés à des difficultés liées à son statut d’ancien Président de la République puisqu’il y avait des questions, notamment liées à sa sécurité, qui devaient être assurées et pour lesquelles les autorités ivoiriennes gardent le silence. C’étaient plutôt des questions pratiques. Maintenant, nous espérons que les derniers obstacles n’ont plus lieu d’être dès lors que la Cour a rendu une décision qui est désormais définitive et qui a confirmé l’acquittement du président Laurent Gbagbo. Et dès lors, il ne devrait plus y avoir de prétexte à un retour en toute sécurité du président Laurent Gbagbo. Depuis le 4 décembre 2020, Laurent Gbagbo a deux passeports valides entre les mains. Qu’est-ce qui aujourd’hui fait blocage ? Dès lors qu’on lui a remis ses passeports, il n’y avait plus d’obstacles administratifs, mais il demeure des obstacles politiques. Ce qui nous a amenés à reporter son retour a été l’audience qui avait été fixée au 31 mars. Maintenant à l’issue de cette audience, et l’acquittement ayant été confirmé, nous estimons qu’il n‘y aura plus de prétexte politique à son retour, puisque de toute manière, ça aurait été, je vous le rappelle, anticonstitutionnel d’empêcher un ressortissant ivoirien de rentrer chez lui. Nous estimons dorénavant qu’il n’y a plus aucun prétexte qui pourrait faire obstacle à son retour en Côte d’Ivoire. Est-ce que Laurent Gbagbo a une échéance, une date en tête pour son retour en Côte d’Ivoire ? Cela se fera au plus vite. Mais en toute franchise, nous n’avons pas encore de date à vous communiquer. Nous le ferons au moment opportun. Cela sera évidemment, et vous vous en doutez, le plus rapidement possible. En Côte d’Ivoire, l’ancien président Laurent Gbagbo fait toujours l’objet d’une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Est-ce que cette condamnation, côté justice ivoirienne, n’est pas un frein concret à son projet de retour en Côte d’Ivoire ? Elle n’a jamais été un frein puisque nous considérons de toute manière que cette condamnation est surtout politique. Et elle a surtout été mise en œuvre pour justement faire obstacle à son retour. Donc, je dirais, ce sont des manœuvres strictement politiques et certainement pas, un enjeu judiciaire pour le président. En tout état de cause, le président n’a jamais fui aucune justice. Donc, Laurent Gbagbo ne craint pas d’être arrêté à son arrivée à Abidjan ? Nous estimons que cette condamnation est politique. Je vous rappelle qu’il n’a reçu aucune convocation, aucune notification dans le cadre de la procédure dont vous faites cas. Il faudrait d’abord s’étonner de l’attitude des autorités ivoiriennes qui ont mené cette procédure en catimini sans jamais convoquer le Président Laurent Gbagbo, sans jamais lui notifier une quelconque décision judiciaire. Maintenant, ce que l’on dit, c’est qu’on ne pourra pas effrayer le président Laurent Gbagbo avec ce type de manipulation juridico-politique pour l’empêcher de rentrer chez lui. C’est quelqu’un qui n’a jamais fui devant une justice. Donc, ce n’est pas quelqu’un qui va fuir, c’est quelqu’un qui assume ses responsabilités. Voilà, maintenant, il rentrera chez lui et franchement, qu’on arrête ces manipulations et ces chantages qui ne visent qu’à tenter de l’effrayer, je dirais, pour empêcher ou en tout cas, pour essayer d’aboutir à des négociations politiques en vue de son retour en Côte d’Ivoire. Un retour chez soi ne se négocie pas. Il le répète à chacune de ses interventions, Laurent Gbagbo souhaite rentrer en Côte d’Ivoire pour mener une négociation nationale. Mais concrètement, quels sont les actes forts qu’il compte poser à son retour ? Ça, vous le verrez une fois qu’il sera retourné, si on lui permet de rentrer (rires). Il y a quelques mois, Laurent Gbagbo appelait à une décrispation du climat politique. Est-ce qu’il compte discuter ou négocier la remise en liberté des militants de l’opposition qui ont été interpellés avant la présidentielle ? Je pense que d’un point de vue politique, la libération de tous les prisonniers politiques est nécessairement quelque chose qui ne peut pas être mis de côté, mais il n’y pas que ça. La réconciliation ne doit pas être un vain mot, juste un élément de langage. Est-ce que le retour notamment des exilés de la crise de 2010-2011 est toujours une priorité pour lui ? Bien sûr. Ce n’est pas une vie que de vivre en exil. Le retour des exilés constitue une des priorités du président Laurent Gbagbo.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une : Gbagbo et Blé Goudé libres

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 1, 2021 4:08


C’est la fin d’une décennie de procédure… « La chambre d’appel de la CPI confirme l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé », s’exclame Fraternité Matin. « La décision de la justice internationale, tant attendue, est tombée hier après-midi. Après ce verdict, la joie était totale chez les partisans de l’ancien président, aussi bien à La Haye qu’à Abidjan », souligne Frat’ Mat’. Les deux hommes étaient accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité durant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, qui avait fait plus de 3 000 morts. Alors, maintenant qu’ils sont totalement libres de leurs mouvements, les deux hommes « ne demanderont qu’à rentrer au pays, pointe L’Intelligent, toujours à Abidjan. D’ailleurs le président Laurent Gbagbo avait demandé et obtenu son passeport des autorités ivoiriennes. Il avait même mandaté le secrétaire général de son parti Assoa Adou pour mener des négociations avec le pouvoir par l’entremise de feu le premier Ministre Hamed Bakayoko. Et ce conformément au dialogue politique entre le gouvernement, les partis et la société civile qui avait recommandé le retour des exilés, de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ainsi que la libération des prisonniers politiques. » Il y a maintenant « deux options », relève L’Intelligent : « Le scénario optimiste avec un Laurent Gbagbo et un Blé Goudé en artisans de la paix, oubliant le passé, prêts à tourner la page, pour la réconciliation. Et en face, il y a les adeptes du scénario catastrophe, qui penseront le contraire, que les choses vont mal se passer. Ils voient Laurent Gbagbo et Blé Goudé en revanchards, soucieux de régler les comptes. » Un revers pour Fatou Bensouda Une victoire pour Gbagbo et Blé Goudé et un revers pour la Gambienne Fatou Bensouda, souligne WalfQuotidien au Sénégal… « Fatou Bensouda dont le mandat de procureur de la CPI prend fin en juin prochain, rappelle le journal. Depuis l’ouverture du procès en 2016, elle avait montré sa hargne à rendre justice aux victimes et à prouver la culpabilité de ces désormais ex-détenus dans cette crise post-électorale ivoirienne, sans jamais y parvenir. Le second enseignement de cet acquittement, pointe encore WalfQuotidien, c’est la désillusion chez les victimes. Désormais, vers quelle justice se tourneront-elles pour trouver réparation ? La Chambre d’appel a ruiné leurs derniers espoirs. Il faut rappeler qu’en août 2018, le président Ouattara avait adopté une ordonnance accordant l’amnistie à 800 personnes accusées ou déclarées coupables de crimes liés à la crise de 2010-2011 ou d’autres atteintes à l’autorité de l’État. En définitive, aucune poursuite ne peut à présent être engagée, liée à cette affaire. C’est une nouvelle déception pour les victimes et leurs défenseurs. » Retour au pays ou pas ? « Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé acquittés, que va faire le pouvoir d’Alassane Ouattara ? », s’interroge pour sa part L’Observateur Paalga au Burkina. Faut-il tuer le veau gras pour l’accueillir en enfant prodigue ? Ou bien continuer à crier haro sur le baudet ? » Réponse du journal : « Pour booster la réconciliation nationale, le gouvernement ivoirien pourrait accélérer le retour au pays du leader emblématique du FPI, en lui offrant des garanties pour sa sécurité, passant par pertes et profits le verdict de la cour d’assises du tribunal d’Abidjan qui l’avait condamné en 2018 à 20 ans de prison. Au contraire, pointe encore le quotidien burkinabé, pour maintenir ce trouble-fête potentiel loin de la Côte d’Ivoire, cette condamnation pourrait être montée en épingle par les autorités gouvernementales. » Toutefois, pointe L’Observateur Paalga, « si les autorités ivoiriennes lui ont délivré 2 passeports, un ordinaire et un autre diplomatique, ce n’est pas pour lui interdire de revenir au pays. Sur cela, on devrait être rapidement fixé les semaines à venir. »  « En tout cas, conclut Le Pays, toujours au Burkina Faso, il faut espérer à présent que ces deux acquittements serviront de ferment à la concorde nationale dans une Côte d’Ivoire qui a plus que jamais besoin de panser ses plaies et d’aller de l’avant. »

ONU Info

Côte d’Ivoire | République démocratique du Congo | Guinée.    Au menu de ce bulletin :  •    Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé définitivement acquittés par la Cour pénale internationale (CPI).  •    RDC : la population de l’Ituri salue le travail de protection des Casques bleus de la Mission des Nations Unies (MONUSCO). 

Invité Afrique
Invité Afrique - Ministre Kouadio Konan Bertin (Côte d’Ivoire) : «Je dois une visite à Laurent Gbagbo»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2021 5:17


Nommé ministre de la Réconciliation nationale mi-décembre, l'Ivoirien Bertin Kouadio Konan dit KKB, sillonne depuis le terrain à la rencontre des acteurs locaux. Il est aussi au côté du Premier ministre Hamed Bakayoko dans le processus de dialogue politique. Candidat face à Alassane Ouattara lors de la présidentielle d'octobre dernier qu'il avait choisi de ne pas boycotter contrairement au reste de l'opposition, KKB a été reçu par son ancien mentor, Henri Konan Bedié. Il espère pouvoir rencontrer Laurent Gbagbo dans les jours ou semaines qui viennent. RFI: Vous avez récemment annoncé des voyages, prochainement, en Europe et à Accra, pour rencontrer les exilés politiques et en particulier Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ces voyages prévus ? Kouadio Konan Bertin : Nous savons tous que Laurent Gbagbo est un acteur majeur de la crise. Sa vision, on doit en tenir compte, ses observations, on doit les intégrer, ses préoccupations doivent être intégrées… De toute évidence, je lui dois une visite, ne serait-ce que de courtoisie, pour que nous en discutions. C’est pourquoi, j’ai projeté ce voyage, d’abord à Accra, où se trouvent de nombreux Ivoiriens qui sont encore en exil et qui manifestent depuis quelque temps le désir de retourner. S’ils doivent revenir dans leur pays, ce que nous souhaitons, c’est que ce retour soit évidemment encadré. Celui qui est indiqué pour encadrer ce retour, c’est le ministre de la Réconciliation. La semaine prochaine, je vais à Accra pour quelques jours. Je vais rencontrer l’ensemble des Ivoiriens qui sont là-bas, dans les camps de réfugiés, y compris les leaders d’opinion qui sont là-bas également. Après, nous mettrons le cap sur l’Europe, pour rencontrer le président Laurent Gbagbo et naturellement Charles Blé Goudé. Est-ce que vous avez un accord de principe avec Laurent Gbagbo, sur une rencontre ? La question est en cours, justement… Il est prévu aussi de rencontrer Charles Blé Goudé, qui souhaite aussi rentrer en Côte d’Ivoire ? Bien entendu. Vous savez très bien qu’entre Blé Goudé et moi, c’est fluide. Nous nous parlons tous les jours, donc avec Blé Goudé je n’ai pas besoin de négocier un accord au préalable pour le voir. Il est disposé à me rencontrer à tout moment. Le président Laurent Gbagbo sort de prison, c’est un ancien président de la République qui a un agenda, on a donc besoin de discuter de ces questions avec lui pour voir sa disponibilité, son accord pour le rencontrer. Je dis que la question est en cours. Vous avez été reçu au mois de janvier par Henri Konan Bédié, à la demande de Macky Sall, a bien précisé le président du PDCI. Est-ce que cela veut dire selon vous, que les leaders de l’opposition ont encore du mal à vous pardonner cette position de la présidentielle, de participer au scrutin, alors qu’ils avaient décidé de le boycotter ? C’est humain l’attitude qu’ils adoptent. Surtout quand on considère que je suis le fils du président Bédié. Je comprends que son souhait aurait été que je le suive dans sa démarche de boycott. Vous voyez, je veux être cohérent dans ma vie. Dans ce que j’ai choisi de faire de la politique, je veux être cohérent… Je ne m’engagerai jamais par culture politique dans le boycott - en plus - actif ! Cela suppose que l’on met la vie des citoyens en danger ! Je n’ai pas suivi cette voie. Houphouët nous indiquait toujours qu’il faut toujours recourir au dialogue en début de crise. Mais est-ce qu’après les morts, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ne se sont pas retrouvés au Golf Hotel ? Il faut laisser derrière soi le passé pour construire l’avenir ! Bédié reste le président du PDCI-RDA. Lui aussi est un acteur. Il est au centre des débats, de la discussion. J’ai essayé de le voir pour désamorcer, pour arrondir les angles entre nous. Et les angles sont arrondis ? Nous en sommes au début. Alassane Ouattara a déclaré il y a quelques jours, devant les candidats RHDP : « Il n’y aura pas de réconciliation sans justice ». Est-ce que cela veut dire qu’il n’y aura pas d’amnistie et finalement est-ce que cela ne vous complique pas un peu la tâche, à vous, ministre de la Réconciliation ? Nous sommes tous d’accord sur une chose : la Côte d’Ivoire est un État de droit. Le président de la République n’a fait que rappeler l’évidence. Oui, la réconciliation ne se fera pas au mépris du droit. Est-ce qu’il faut craindre de nouveaux troubles autour des législatives du 6 mars ? Si je m’en tiens au dialogue politique, à ses conclusions et surtout à l’ambiance qui a prévalu autour de ce dialogue, j’ai des raisons de penser que tout va bien se passer. Il n’y a pas de risque de craindre quoi que ce soit. Sauf que c’est une élection, quand même, sur l’ensemble du territoire. Et évidemment, nous multiplions les contacts avec les populations et les acteurs, pour sensibiliser, pour éduquer, pour ramener les Ivoiriens à comprendre qu’en définitive la violence, depuis une trentaine d’années, ne fait pas de bien à la Côte d’Ivoire. Je crois que les Ivoiriens nous le disent, nous le font savoir au quotidien, et commencent à être un peu fatigués de toutes ces choses. J’ai bon espoir qu’on va s’en sortir. La réconciliation, c’est de dire à nouveau aux Ivoiriens : « On a fait la guerre. Il y a eu des morts, il y a eu des rancœurs… C’est vrai. Mais si nous voulons regarder l’avenir avec un peu plus de sérénité, pour laisser à nos enfants qui viennent un peu plus que ce qu’on a obtenu d’Houphouët-Boigny, nous sommes condamnés à parler le même langage, à bâtir l’amour, à bâtir la stabilité… Et refaire de la Côte d’Ivoire ce grand pays stable, ce havre de bonheur et de prospérité partagé ! » Le dialogue politique qui a eu lieu au mois de décembre et toutes les mesures de décrispation politique qui ont précédé et suivi sont pilotées par le Premier ministre Hamed Bakayoko. Quel est votre rôle, à vous, ministre de la Réconciliation, dans cet attelage, dans ce processus ? Mais je suis à ses côtés. Il est le Premier ministre. Et moi, j’ai été nommé après que le président Ouattara a déjà déclenché la procédure. Elle était en cours et le Premier ministre la conduisait - si bien - déjà. Il m’associe… J’ai pu participer à toutes les séances du dialogue politique. La rencontre entre la direction du FPI et lui-même, il m’y a invité… C’est ensemble que nous travaillons.  

Invité Afrique
Invité Afrique - Pascal Affi N’Guessan, président du FPI (Côte d'Ivoire): «C'était une détention politique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 1, 2021 7:30


En Côte d’Ivoire, le président du FPI dit « légal », Pascal Affi N'guessan, a été libéré ce mercredi 30 décembre, après presque deux mois de détention préventive. Accusé notamment de « complot contre l’autorité de l’État », il reste sous contrôle judiciaire. Cette libération intervient après une semaine de pourparlers entre le gouvernement et les forces d’opposition. Pascal Affi N’Guessan revient sur sa détention et la signification politique de sa libération, les prochaines élections législatives et le futur retour de Laurent Gbagbo au pays. RFI : Vous sortez de près de deux mois de détention dans un lieu qui a été tenu secret jusqu’à présent. Beaucoup de rumeurs ont fusé sur les conditions de cette détention. Pouvez-vous nous raconter comment se sont passés ces deux mois pour vous ? Pascal Affi N’Guessan : Des mois de détention sont toujours des mois difficiles. D’abord, les conditions d’arrestation ont été très compliquées, rocambolesques. On est passé tout près, je dirais, de la mort. Ensuite la détention à la Direction de la surveillance du territoire, la DST, pendant 60 heures sans voir le jour, ce n’était pas facile. Mais après, lorsque j’ai été présenté au procureur et qu’on m’a transféré par la suite à l’Ecole de gendarmerie, je dois reconnaître que là-bas les autorités de l’école, tout comme les gendarmes qui étaient commis à ma surveillance ont été corrects. En tout cas, je voudrais vraiment témoigner que l’Ecole de gendarmerie a été professionnelle et que je n’ai pas eu à subir de torture ou de quelque maltraitance que ce soit. C’est le juge d’instruction de la cellule spéciale qui a ordonné votre libération. Il vous maintient sous contrôle judiciaire. Comment analysez-vous cette libération après deux mois de détention ? Evidemment, nous sommes dans un procès politique, dans une détention politique. Donc, c’est toujours le politique qui a le dernier mot. Il faut situer cette libération dans le cadre du dialogue politique pour essayer d’apaiser l’environnement sociopolitique, de normaliser la vie politique en Côte d’Ivoire et puis, de relancer le processus démocratique. Et donc, c’est vraiment par rapport à cela qu’il faut qu’on apprécie ma libération. Je voudrais donc en profiter pour dire infiniment merci au président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire PDCI Henri Konan Bédié, président de la plateforme, ainsi qu’à tous les leaders de l’opposition qui sont restés fermes sur cette nécessité de libérer les prisonniers politiques pour pouvoir relancer le dialogue. Rendre hommage à la mémoire de tous ceux qui sont tombés au cours de ces évènements, parce qu’il y a eu plus d’une centaine de morts liés à ces évènements, des milliers de blessés et des dégâts matériels énormes. Nous aurions pu faire l’économie de tout cela si nous avions accepté de nous asseoir autour d’une table pour discuter avant l’échéance électorale. Mais, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Le pays a encore besoin de paix et de réconciliation. Donc, je salue cette initiative et j’espère que ce dialogue national, ce dialogue politique sera conduit avec sincérité, avec franchise. Toutes les questions qui divisent le pays pourront être abordées sans tabou. J’espère que pour une fois, les leaders politiques pourront s’accorder sur l’essentiel pour mettre fin définitivement à ces conflits électoraux interminables et fonder la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire. Donc, les recommandations, qui sont issues de ce dialogue qui a eu lieu durant votre détention, vous semblent satisfaisantes pour une sortie de crise politique ? Le dialogue n’est pas fini puisque tous les acteurs politiques n’ont pas apposé leur signature au bas du rapport final. En tout état de cause, quels que soient les résultats auxquels nous allons aboutir, il faut savoir qu’il y a encore beaucoup de problèmes à régler et qu’il faudrait continuer à maintenir le dialogue avec le gouvernement. Quels problèmes, selon vous, sont à régler d’urgence ? D’urgence, c’est d’abord la question des prisonniers politiques, c’est la question des exilés, de tous nos camarades, de tous nos compatriotes qui vivent en exil depuis plusieurs années. C’est la question du retour du président Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé [ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens] et du maire  [Noël] Akossi-Bendjo [Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI)]. C’est donc la question de tous ceux qui sont en dehors de la Côte d’Ivoire. C’est aussi la question de la Commission électorale indépendante, mais je suppose qu’une solution sera trouvée dans le cadre de ce dialogue. C’est la question de la réconciliation nationale parce qu’elle n’a pas été conduite avec efficience. Le pays est toujours divisé et c’est d’ailleurs l’absence de réconciliation nationale qui explique ces turbulences que l’on enregistre chaque fois qu’il y a une échéance électorale. Et à travers la question de la réconciliation nationale, il y a la refondation du contrat social, c’est-à-dire une Constitution consensuelle, des règles électorales qui prennent en compte les réalités sociopolitiques nationales. Et c’est pour cela que nous-mêmes, à l’époque, nous avons, et que nous continuons d’appeler à l’organisation des Etats généraux de la République. Vous avez rencontré au lendemain de votre libération, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié. De quoi avez-vous parlé ? C’était une visite de courtoisie, une visite de remerciements. Vous savez que nous avons conduit cette bataille et nous continuons de conduire cette bataille dans le cadre de la plateforme des partis politiques de l’opposition dirigée par le président Henri Konan Bédié, puisque nous restons engagés dans la plateforme pour pouvoir faire face aux échéances à venir, en particulier la conclusion du dialogue politique, mais surtout la préparation des élections législatives à venir. Le Conseil national de transition que l’opposition avait créé au lendemain de l’élection présidentielle a été dissout par Henri Konan Bédié pendant votre détention. Est-ce à dire que désormais l’opposition et donc le FPI reconnaissent la victoire et la réélection d’Alassane Ouattara ? C’est une question qui relève du procès à l’heure actuelle et comme je suis astreint à l’obligation de réserve sur tout ce qui touche à la crise électorale, je préfère ne pas aborder ce sujet. Mais sachez que tout ce qui se fait dans le cadre de la plateforme de l’opposition engage l’ensemble des partis politiques de l’opposition. Les législatives sont prévues pour le 6 mars. Il y a aussi la branche du Front populaire ivoirien (FPI), qui est soutenue par l’ex-président Laurent Gbagbo. Après des années de boycott, ils annoncent qu’ils vont participer à ces élections législatives. Qu’est-ce que cela veut dire pour le FPI, est-ce que la réunification est inévitable, même à marche forcée ? Nous nous félicitons de cette décision de nos camarades. Logiquement, nous devrions tous en tirer les conséquences. Si ce sont les élections qui nous ont divisés, maintenant que nous sommes d’accord sur les élections, nous devrions être d’accord pour aller ensemble à ces élections dans le cadre d’un FPI unifié. Je crois que c’est l’équation que nous avons à régler parce qu’il serait dommageable que nous allions à ces élections en rangs dispersés avec le risque de perdre des circonscriptions électorales. Pour cela, il faudrait donc que le président Laurent Gbagbo donne son accord, parce que cela dépend tout de même de lui. Il a reçu ses deux passeports. Est-ce que cela veut dire que vous allez peut-être prochainement lui parler pour une réunification éventuelle pour les législatives de 2021 ? Nous n’avons jamais cessé de nous parler. Etant donné que nos amis ont fait cette annonce, c’est d’abord vers eux qu’il faut aller pour en savoir davantage, et voir ce que nous allons faire  ensemble pour pouvoir maximaliser nos chances, pour pouvoir donner au Front populaire ivoirien le maximum de députés.

Le Debrief avec Paola Audrey
V. Kamerhé, Charlotte Dipanda, Burna Boy, Laurent Gbagbo... | Saison 1 Episode 5

Le Debrief avec Paola Audrey

Play Episode Listen Later Dec 22, 2020 14:59


Dans ce 5ème numéro du Débrief, on revient sur le procès de Vital Kamerhé, les propos de Charlotte Dipanda sur l'alternance au Cameroun, la nouvelle décision de la CPI concernant Laurent Gbagbo et le clash entre Burna Boy et Davido. 0:00 Edito 0:27 Drame routier en Côte d'Ivoire 2:18 Laurent Gbagbo & Charles Blé Goudé peuvent désormais circuler librement 3:14 Charlotte Dipanda s'exprime sur la situation politique du Cameroun 6:00 Le procès Vital Kamerhé (RDC) Réseaux sociaux: Facebook: https://web.facebook.com/paolaaudreyn... Instagram: instagram.com/paolaaudrey Twitter: twitter.com/paolaaudrey Crédits: Création, Rédaction et Animation: Paola Audrey Réalisation: Samuel Ouedraogo Assistante Production: France Carole Habillage: Patrick Privat "Le Débrief avec Paola Audrey" est une production de l'agence Pannelle & Company. Contact: contact@pannelle.com

Invité Afrique
Invité Afrique - Sylvain N’Guessan: «Laurent Gbagbo veut rester le leader de l’opposition»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 30, 2020 4:58


Après neuf ans de mutisme, Laurent Gbagbo est sorti de son silence. Jeudi 29 octobre, sur TV5 Monde, l’ancien président de la Côte d’Ivoire a vivement conseillé à son successeur Alassane Ouattara de négocier pour éviter au pays la catastrophe. Quel est aujourd’hui la vraie ambition politique de Laurent Gbagbo qui vit toujours en exil ? Sylvain N'Guessan est analyste politique et directeur de l’institut de stratégie d’Abidjan, il répond à l’un de nos envoyés spéciaux, Christophe Boisbouvier. RFI : « Dans le combat autour du troisième mandat, je suis résolument du côté de l’opposition », dit Laurent Gbagbo. Est-ce que cela vous surprend ? Sylvain Nguessan : À vrai dire, cela ne me surprend pas, dans la mesure où on sait que monsieur Laurent Gbagbo est toujours resté du côté du FPI. Il a été quand même candidat, donc sa position n’a pas varié et je pense que cette mise au point est quand même la bienvenue dans son camp, parce que depuis un certain temps, des rumeurs ont circulé, disant qu’il pourrait y avoir eu des échanges en vue d’une non-participation de monsieur Laurent Gbagbo au jeu politique pour éventuellement retourner en Côte d’Ivoire après la présidentielle. Je pense que monsieur Laurent Gbagbo essaie de rassurer son camp, pour dire qu’il est toujours avec eux, qu’il demeure le capitaine et donc il joue toujours son rôle de leader du FPI et de l’opposition. Et cette prise de parole très rare de Laurent Gbagbo, est-ce que c’est une décision individuelle de sa part ou est-ce que c’est le fruit d’une réflexion collective avec ses fidèles du FPI, voire peut-être avec ses alliés du PDCI ? Je pense que c’est un peu de tout. D’abord, lui, qui voudrait rester le leader de l’opposition et qui prend la parole pour dire : « Nous sommes nombreux dans la coalition, dans l’opposition, mais je reste toujours le leader », et aussi au niveau de la coalition, certains ont voulu l’entendre. Si on entend monsieur Affi Nguessan, on n’entend plus monsieur Bédié. Madame Simone Gbagbo s’est tue. Peut-être qu’on avait besoin d’entendre monsieur Gbagbo lui-même, pour être situé sur sa position vis-à-vis de ce qui se fait à Abidjan. Est-ce que cette prise de position anti-troisième mandat peut renforcer la mobilisation des opposants contre le scrutin du 31 octobre ? Non, je ne pense pas que c’était l’objectif. Je pense que l’objectif, c’était plutôt de dire : « Je suis de cœur avec vous ». Il faut toujours poursuivre les négociations, même si monsieur Ouattara est élu le 31. Je crois que c’est plus pour les mobiliser, les conforter dans la position d’opposants, pour dire que, même si monsieur Ouattara était élu, ce ne serait pas la fin. Il faut poursuivre les négociations pour sauver la Côte d’Ivoire. Quand Laurent Gbagbo prédit la catastrophe, si rien ne change, est-ce qu’il fait, à votre avis, une analyse lucide ou est-ce qu’il surjoue le risque de guerre civile ? L’un et l’autre. Je pense qu’il a mesuré quand même le risque de ce que nous avons vécu en octobre 2000, face au choix fait par le général Guéï, d’exclure certains leaders, avec tout ce que cela a suscité. Je pense qu’il en a tiré des leçons et qu’il s’est dit que, si on avait négocié en 1999-2000, si messieurs Bédié et Ouattara avaient participé à la présidentielle d’octobre 2000, peut-être que l’on aurait évité ces dix longues années de crise. Je pense qu’il essaie de suggérer quelques voies de sortie à monsieur Alassane Ouattara pour dire : « Il faut qu’on négocie, parce qu’il y a un peu trop de mécontents, il y a un peu trop de personnes opposées à votre mandat. Si on ne négocie pas, cela pourrait susciter de nouvelles crises ». Vous parlez d’octobre 2000. Face au blocage actuel, Laurent Gbagbo n’appelle pas ses partisans à descendre dans la rue, comme il l'avait fait en octobre 2000. Il appelle à la négociation. Comment vous interprétez ce message ? Je pense que le contexte a assez évolué, que le souvenir de 2010-2011 est encore vivace dans les esprits, donc prendre des risques dans la rue, je ne pense pas que cela soit partagé par beaucoup d'Ivoiriens. Aujourd'hui, la rue ne peut pas mobiliser, à mon humble avis, comme elle l’a fait dans les années 2000-2011. Je ne pense pas. Donc la négociation va être menée dans un tel contexte pour trouver une solution idoine à la Côte d’Ivoire. Le révolutionnaire Gbagbo s’estil assagi ? Il a pris de l’âge quand même. Et toute la classe du FPI gagnerait à renouveler son personnel politique. Assoa Adou, Simone Gbagbo,... Ils ont pris de l’âge quand même. Et en disant: « la négociation ou le chaos », est-ce que Laurent Gbagbo se pose en chef de l’opposition ou en vieux sage au-dessus de la mêlée ? Oh, c’est le vieux sage qui veut toujours rester le leader de l’opposition. Parce qu’in fine, 2025 est en train de se jouer, que ce soit dans l’opposition comme au sein du RHDP. Donc je pense que monsieur Laurent Gbagbo est conscient que la Constitution sera modifiée. La limite d’âge va revenir et donc il n’aura plus d’avenir politique en tant que président de la Côte d’Ivoire. Donc, l’un dans l’autre, c'est le vieux sage qui voudrait demeurer le pivot de l’opposition et qui distribue les balles. Le « faiseur de rois » pour 2025 ? Naturellement. Quand on voit ceux qui se positionnent présentement, c’est une façon de dire : « C’est moi qui distribue les balles ». Quand Laurent Gbagbo dit : « Tant que je serai à l’étranger, je me considérerai encore un peu comme un prisonnier, mais je ne veux pas rentrer tout de suite pour ne pas provoquer de palabres » - donc de tensions -, est-ce que c’est une façon de mettre le gouvernement Ouattara sous pression ? Je pense que c’est effectivement une manière de mettre la pression, dans la mesure où, depuis fin juin, monsieur Laurent Gbagbo a engagé les démarches pour avoir son passeport. Jusque-là, malheureusement, il ne l’a pas encore obtenu. Vous savez aussi que l’article 22 de notre Constitution demande qu’aucun Ivoirien ne soit contraint à l’exil. Je crois qu’en parlant, il pense aussi bien à lui, à Charles Blé Goudé et aussi à Soro Guillaume. Est-ce une façon de dire à Alassane Ouattara : « Si vous me laissez rentrer en Côte d’Ivoire, je pourrai vous aider à calmer le jeu » ? C’est possible. Parce que tous ceux qui parlent de réconciliation, quand vous leur demandez : « Pourquoi vous estimez que les Ivoiriens ne sont pas réconciliés ? », ils vous diront tout de suite : « Gbagbo est à Bruxelles, Blé Goudé est à La Haye, Soro Guillaume est en France… », en les laissant entrer, cela pourrait calmer quand même le climat politique et cela pourrait susciter une meilleure relation entre les acteurs politiques ivoiriens. ► À lire aussi : Présidentielle ivoirienne : Laurent Gbagbo sort de son silence et appelle à éviter «la catastrophe»

Invité Afrique
Invité Afrique - Présidentielle en Côte d'Ivoire: quelles stratégies pour l'opposition et le pouvoir?

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 20, 2020 5:00


La délégation de la Cédéao qui a rencontré les acteurs politiques ivoiriens appelle le pouvoir et l'opposition à « des efforts considérables » pour que l'élection présidentielle du 31 octobre ait lieu de manière apaisée. Des affrontements ont fait plusieurs morts ces derniers jours. Le pouvoir reste inflexible sur un report du scrutin. L'opposition, elle, met en œuvre une stratégie de désobéissance civile. Quelles sont les logiques des deux camps ? Pour essayer de le comprendre, notre invité ce matin est l'analyste politique ivoirien Sylvain N'Guessan. Rfi : Sylvain Nguessan, le 20 juin 2020, Henri Konan Bédié avait accepté d’être candidat du PDCI à l’élection présidentielle. Le 1er août, c’est Pascal Affi Nguessan qui se déclarait. Puis, il y a quelques jours, le jour même de l’ouverture officielle de la campagne électorale, les deux hommes politiques ont annoncé conjointement qu’ils ne se sentaient pas du tout concernés par le processus électoral en cours. Comment est-ce que vous analysez ce changement de stratégie ? Sylvain Nguessan : Messieurs Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan font comprendre que les conditions ne sont pas réunies pour qu’il y ait des élections équitables, qu’il y ait des élections inclusives. Donc dans un tel contexte, il ne pourrait qu’y avoir une crise postélectorale après ces élections. Il a été question de la recomposition du Comité central de la CEI - la Commission électorale indépendante -, et il a été également question de recomposition des CEI locales, il devait y avoir des élections dans les CEI locale à partir de la mi-septembre. Malheureusement, le PDCI et le FPI n’y ont pas participé, avançant l’hypothèse selon laquelle cette élection ne serait pas inclusive, dans la mesure où les candidatures de messieurs Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été rejetées. Quel a été le moment de bascule dans la stratégie des deux leaders ? Est-ce que c’est la validation de la candidature d’Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre ? Officiellement, oui. Officiellement, c’est la liste des quatre heureux élus du Conseil constitutionnel, avec bien sûr, la candidature du président sortant, qui a poussé messieurs Affi Nguessan et Henri Konan Bédié à ne plus vouloir participer à la présidentielle du 31 octobre. Est-ce qu’il y a eu un moment où Henri Konan Bédié a pu vouloir aller à cette élection et a été convaincu par les autres leaders de l’opposition de se mettre en retrait du processus ? Ce 14 septembre, lorsque la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel a été officialisée, je pense que le PDCI était plus ou moins tenté de poursuivre l’aventure. Le PDCI a sans doute souhaité que toute l’opposition s’aligne derrière la candidature du président Henri Konan Bédié, en espérant que le schéma du Sénégal serait appliqué en Côte d’Ivoire, où toute l’opposition s’est réunie derrière la candidature du président Macky Sall. Malheureusement, les alliés semblent s’endurcir de plus en plus, se radicaliser. Aujourd’hui, il est difficile pour le PDCI de faire marche arrière, parce que, même s’il le faisait, il n’aurait pas le soutien des sympathisants, des électeurs des autres partis de l’opposition. Je pense personnellement, qu’aujourd’hui au PDCI, il y a des cadres qui rêveraient quand même de participer à cette élection en Côte d’Ivoire. L’opposition demande un report du scrutin pour laisser participer à l’élection tous les candidats qui le souhaitent. Est-ce que le pouvoir vous semble prêt à entendre cette demande ? Je ne pense pas. Le RHDP est dans une autre dynamique. Sur place, le rapport de force est tellement à l’avantage du RHDP, qu’il compte en tirer tous les bénéfices possibles. Je pense que pour monsieur Ouattara et le RDHP, il est question de bien tenir la présidentielle du 31 octobre, en sachant qu’il y aura des troubles. Mettre en place un gouvernement le plus tôt possible, et puis ouvrir un peu plus le jeu politique, notamment pour les élections législatives… et sur la question des prisonniers politiques, le retour de messieurs Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro… pour tenter d’apaiser le climat social à long terme. Donc, ouvrir le jeu politique immédiatement après les élections ? Voilà. Est-ce que dans la composition, le fonctionnement de la CEI, il y a des choses qui peuvent encore être modifiées avant le 31 octobre, avant la date du scrutin ? Oui, je pense. Les CEI, locales qui étaient contrôlées à plus de 80 % par le RHD, à ce niveau, je pense que des réajustements sont possibles. Je pense aussi que le RHDP pourrait, s’il y avait certaines pressions internationales, accepter que les résultats soient proclamés bureau de vote par bureau de vote. Est-ce que Pascal Affi Nguesan ou Henri Konan Bédié sont susceptibles de changer d’avis, selon vous ? Je ne pense pas que monsieur Pascal Affi Nguessan puisse revenir dans le jeu. Avec tout ce qui a pu se passer ; sa résidence incendiée, deux ou trois morts à Bongouanou, sa ville natale, où il est député président du Conseil régional… Je pense que pour monsieur Pascal Affi Nguessan il serait difficile de revenir dans le jeu. Maintenant, pour monsieur Henri Konan Bédié, est-ce qu’au PDCI il y a une dynamique assez forte pour pouvoir pousser le président Bédié à revenir ? Ce serait à son désavantage, parce que il ne pourra compter que sur l’électorat classique du PDCI, surtout qu’ils n’ont pas eu le temps de faire campagne. Donc même en revenant dans le jeu, les chances du PDCI de remporter la présidentielle aujourd’hui seraient assez réduites. Est-ce que l’opposition, selon vous, a la capacité de mobilisation nécessaire pour contrarier le processus électoral actuel ? Dans certaines localités, oui. Vous savez, lors de la présidentielle en Côte d’Ivoire, c’est généralement un policier et un gendarme qui sont déployés devant un centre de vote. Surtout en milieu rural, vous avez un grand village de 7 000 âmes avec environ 2 000 électeurs… ce sera difficile quand même pour un policier et un gendarme de contenir ce monde, s’ils décidaient de créer le désordre dans les bureaux de vote.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont-ils un avenir politique ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jun 5, 2020 55:05


Le 28 mai dernier, la Cour pénale internationale a allégé les conditions de mise en liberté de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que de son ancien ministre Charles Blé Goudé. Tout pays dans lequel les deux hommes souhaiteront se rendre doit cependant accepter au préalable de les recevoir.

tout politique avenir cour ivoire laurent gbagbo charles bl goud alassane dramane ouattara
Invité Afrique
Invité Afrique - Procès Gbagbo: «Avec un acquittement, le dossier sera définitivement fermé»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2020 3:14


Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont désormais presque libres. La chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rendu jeudi en fin d’après-midi, une décision attendue depuis plusieurs mois. Elle lève en partie les conditions imposées à leur libération. Pour bien comprendre cette décision, RFI vous propose l'éclairage de sa correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas, qui est aussi l'auteur du « Joker des puissants : le grand roman de la Cour pénale internationale ». RFI : La chambre d’appel de la Cour pénale internationale lève en partie les conditions imposées à la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, quel est plus précisément le contenu de cette décision ? Stéphanie Maupas : C’est une décision qui leur permet de pouvoir quitter leur ville de résidence, Bruxelles pour Laurent Gbagbo et La Haye pour Charles Blé Goudé, et ils peuvent donc désormais voyager voire même déménager dans un autre pays presque librement. Ils peuvent voyager, mais tout de même il y a deux conditions à ces voyages... Oui effectivement, d’abord que l’État dans lequel ils pourraient souhaiter se rendre compte parmi les États membres de la Cour, c’est aujourd'hui 123 pays parmi lesquels la Côte d’Ivoire, et c’est une façon pour la Cour de conserver une forme de contrôle judiciaire sur les deux Ivoiriens puisque les 123 États parties ont l'obligation de coopérer et donc d’exécuter toute ordonnance que la Cour pourrait encore prendre tant que le dossier n’est pas définitivement clos. La seconde condition est qu'ils ne pourront pas prendre la décision de partir sans en avoir au préalable informé le greffe de la Cour qui lui en fait devra s'assurer que l’État demandé accepte de les accueillir, le même greffe devra aussi leur remettre leurs passeports qui avaient été saisi lors de leur arrestation fin 2011 pour Laurent Gbagbo et en 2014 pour Charles Blé Goudé et des passeports qui seraient d’ailleurs plus valables, aujourd’hui, mais la remise de leurs papiers fait partie de la décision prise par les juges. Donc il y a tout de même des contraintes qui continuent encore à peser sur les deux hommes, il y a également un certain nombre d’obligations auxquelles la Cour continue à les soumettre, lesquelles ? Effectivement, ils ne peuvent pas s'exprimer publiquement au sujet de l’affaire qui est toujours en cours devant la CPI et ils devront surtout se présenter à toute convocation des juges et notamment aux audiences de la procédure d’appel. Pour rappel en janvier 2019 Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés des crimes contre l’humanité dont ils étaient accusés pour les violences de l’hiver 2010-2011, et Fatou Bensouda, la procureure, avait fait appel de cette acquittement. Alors justement, où en est-on de l’organisation de cette procédure d’appel ? C’est un peu compliqué, les audiences auraient dû se tenir cette semaine mais elles ont été reportées en raison de la pandémie du Covid-19, un nouveau calendrier prévoit des audiences du 10 au 12 juin mais ça doit encore être confirmé, car les juges ne savent pas comment conduire le débat, si cela doit se dérouler dans la salle d’audience comme d’habitude ou par vidéo en raison de la pandémie. Et les audiences d’appel ne seront pas encore la fin de la procédure judiciaire… Effectivement, suite à ces audiences, les juges commenceront un délibéré qui pourrait encore durer plusieurs mois et c'est ce qui explique aussi les raisons pour lesquelles les juges ont pris la décision de lever une partie des mesures imposées. Après plusieurs mois d’hésitation Fatou Bensouda propose aux juges deux solutions : soit d’annuler l’acquittement et de refaire le procès, soit que les juges prononcent un non-lieu à la place de l’acquittement. Ce n’est pas qu’un détail judiciaire puisque si c’est un acquittement qui est finalement décidé, le dossier sera définitivement fermé. Si c'est un non-lieu qui est finalement décidé Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pourront être poursuivis pour les mêmes faits n’importe où dans le monde.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Gbagbo déconfiné

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2020 4:36


Laurent Gbagbo est libre de quitter la Belgique. La Cour pénale internationale révoque les principales restrictions qu’elle avait imposées l’an dernier à l’ex-président ivoirien. Comme le pointe « en manchette » Soir Info, voilà Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé « désormais libres de tous leurs mouvements ». Ce fut un « coup de tonnerre à la CPI, hier ! », lance « en Une » ce journal ivoirien indépendant. « La Chambre d’appel de la CPI modifie les conditions de mise en liberté de Gbagbo et Blé Goudé », note en Une le quotidien Le Sursaut, plutôt proche du pouvoir actuel ivoirien. De son côté, la presse proche de Laurent Gbagbo pavoise « Le champion Gbagbo enfin libre », lance ainsi Le Nouveau Courrier. « Enfin ! », rehausse le quotidien Aujourd’hui, en signalant qu’Abidjan, hier, « a tressailli à l’annonce de la levée d’une partie des mesures qui pesaient encore contre la liberté de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé ». Selon lui, « c’est un immense tremblement de terre à cinq mois de l’élection présidentielle ». Pour Aujourd’hui, pas de doute, « c’est assurément l’une des plus belles pages des combats politiques de Laurent Gbagbo qui vient de s’écrire (Il) a (…) gagné ». Ce quotidien estime que « plus que jamais, les compteurs sont remis à zéro. Et Laurent Gbagbo que tous pensaient forclos pour cette élection présidentielle en est désormais l’un des grands favoris ». Aujourd’hui publie également un message posté sur un réseau social par Ahoua Don Mello et dans lequel cet ex-ministre de Laurent Gbagbo (et actuel conseiller du président guinéen Alpha Condé) prédit que « plus jamais un leader africain n'ira à la CPI parce qu’il veut la souveraineté pour son peuple ». Le temps de Dieu La politique, donc, mais la foi aussi. Car cette décision de la CPI est aussi vue par une partie de la « presse bleue » comme un signe divin. Etant rappelé que Laurent Gbagbo est né un 31 mai – c’est dimanche – et qu’un tel anniversaire, ça se fête, le quotidien Le Temps rend grâce en présentant cette décision de la CPI comme un « cadeau d’anniversaire de Dieu à Laurent Gbagbo », une « grosse victoire pour le président du Fpi », la « victoire de la vérité sur le mensonge ». Pour Le Temps, « la victoire appartient à ceux qui ont la faveur de Dieu (…) Il faut faire sa volonté. On ne peut pas empêcher ce que Dieu a prévu (…) ce temps de Dieu vient de faire son œuvre. C’est bien la Côte d’Ivoire qui s’en portera mieux », énonce-t-il. « Gbagbo et Blé Goudé libres… », lance Le Nouveau Réveil, à la Une duquel l’ex-président Henri Konan Bédié, président du PDCI, l’ancien parti unique créé par Félix Houphouët-Boigny, invite les Ivoiriens à savourer « ensemble dans la paix cette joie immense ». Proche du PDCI, Le Nouveau Réveil publie le message du président Bédié qui estime que « nous tenons, désormais, l’une des clés de notre réconciliation nationale » et qui souhaite « un bon retour en Côte d’Ivoire au Président Laurent Gbagbo et au Président Charles Blé Goudé ». Gbagbo, le retour ? Justement, Laurent Gbagbo va-t-il renter en Côte d’Ivoire ? Selon le site Audace 24, Laurent Gbagbo, hier soir, a « donné des instructions » à son avocat Emmanuel Altit afin que ce dernier aille sans délai « chercher ses documents, dont son passeport » au greffe de la CPI. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé… « Abidjan prendra-t-elle le risque de les accueillir ? », se demande le journal burkinabè Le Pays ? Selon ce quotidien ouagalais, cette décision de la CPI va, à coup sûr, « troubler le sommeil d’ADO (…) désormais face à un dilemme. (…) S’il accepte que les deux hommes politiques foulent à nouveau le sol ivoirien, ADO court le risque de faire échouer son dauphin à la santé fragile à la prochaine présidentielle (…) Mais s’il refuse (…) il pourrait susciter le courroux (des) partisans (de Laurent Gbagbo) (…) Force est de reconnaître que ce ne sera pas aisé pour le pouvoir d’empêcher ce vieux loup de la scène politique ivoirienne de troubler la quiétude de son équipe de campagne pour la présidentielle de 2020. Autant dire qu’ADO a du pain sur la planche. (…) Cette décision (…) est une douche froide pour ADO et ses partisans, (…) le camp Gbagbo est désormais gonflé à bloc », souligne Le Pays. Gbagbo déconfiné ? Reste à savoir à présent qui va déguster la déconfiture…

Invité Afrique
Invité Afrique - Assoa Adou: «Lutter pour que les Ivoiriens se réconcilient et que le pays soit en paix»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2020 2:28


À quand le retour de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en Côte d'Ivoire ? C'est la question que se posent tous leurs partisans depuis jeudi 28 mai, alors que la Cour pénale internationale leur permet de voyager librement, dans un des 123 pays reconnaissant la Cour (c'est le cas de la Côte d'Ivoire) et à condition que les autorités du pays en question acceptent de les recevoir. Problème : en Côte d'Ivoire, l'ancien président et l'ex-leader des Jeunes Patriotes sont condamnés par contumace à 20 ans de prison dans deux affaires distinctes. Au Front populaire ivoirien (FPI), on assure que la présence de Laurent Gbagbo est une condition indispensable à la réconciliation nationale inachevée et à la paix alors qu'approche une présidentielle tendue. Assoa Adou, le secrétaire général du FPI et pro-Gbagbo, répond aux questions de Pierre Pinto.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: «l’affaire Côte d’Ivoire vs CADHP»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2020 4:05


Après « l’affaire Soro », condamné à vingt ans de prison, voici « l’affaire Côte d’Ivoire versus Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ». Étant rappelé que cette juridiction panafricaine avait ordonné au pouvoir d’Abidjan de sursoir au mandat d’arrêt lancé par la justice ivoirienne contre l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, le gouvernement d’Abidjan a décidé de retirer la Côte d’Ivoire du protocole de cette juridiction africaine de défense des droits de l’homme. La Côte d’Ivoire « se braque » contre la Cour africaine, lance le quotidien indépendant L’Inter. Le quotidien Générations Nouvelles, proche de Guillaume Soro, affirme que, malgré ce retrait, la décision de la Cour africaine est « maintenue » et la procédure ira « jusqu’au bout ». L’Éléphant Déchaîné qualifie le gouvernement ivoirien de « rabat joie » parce qu’il a « sorti l’arme lourde » en prenant une « mesure barrière » contre la Cour africaine. Quant au journal Le Nouveau Réveil, il a trouvé la formule. Pour ce quotidien proche du PDCI, le parti de l’ex-président Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire a « fait un grand bond en arrière » ! Réprobation également au Burkina Faso voisin. « Attention à ne pas tuer l’institution », met ainsi en garde le journal ouagalais Le Pays. Car malgré ses « insuffisances », la Cour africaine des droits de l’homme « reste et demeure le recours idéal où le faible peut se faire entendre et obtenir réparation du préjudice subi, dans une Afrique où, généralement, les juridictions nationales sont aux ordres », souligne ce quotidien burkinabè. Voilà pourquoi une « éventuelle disparition » de la Cour africaine sonnerait comme une « garantie d’impunité pour tous ces dictateurs africains et autres prédateurs des droits de l’Homme », avertit Le Pays. L’opposition ivoirienne se mobilise Du reste, l’opposition ivoirienne a immédiatement réagi. C’est en chœur que les sites Abidjan.net, Afrique sur 7, L’Infodrome ou encore Afrik Soir et Koaci.com ont mis en ligne le « document cadre de collaboration » signé hier par le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo en vue de « construire ensemble une "une nouvelle Côte d'Ivoire" avec "le retour du président Laurent Gnagbo, du ministre Charles Blé Goudé, (du) maire Noel Akossi Bendjo (et de) tous les exilés" ». Blé Goudé veut rentrer À La Haye, les avocats de Charles Blé-Goudé s’opposent à ceux de Laurent Gbagbo et à la procureur de la Cour pénale internationale au sujet du report de l’audience du 11 mai à la CPI. Selon Jeune Afrique, la défense de l’ex-ministre ivoirien de la Jeunesse Charles Blé Goudé est « vent debout contre Fatou Bensouda et Emmanuel Altit », l’avocat de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. L’hebdomadaire panafricain signale même que Maître Knoops, l’avocat principal de Charles Blé Goudé, « ne décolère pas contre son confrère Emmanuel Altit ». Motif de ce désaccord ? Alors que la suite du procès en appel de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devait avoir lieu du 11 au 13 mai devant la CPI, cette audience « devrait en principe être reportée sine die », énonce Jeune Afrique, étant rappelé qu’à grands traits, pour cause de coronavirus, la procureur de la CPI Fatou Bensouda avait demandé le report de ladite audience et que Maître Altit avait accepté ce report. Maître Knoops et son confrère Maître Simplice Séri Zokou envisagent de demander à la CPI qu’une nouvelle audience se tienne « dès que possible », ajoute Jeune Afrique. Lequel journal affirme aussi que Charles Blé Goudé aurait confié à l’un de ses conseils qu’il veut « en finir avec la procédure pour « rentrer chez lui » en Côte d’Ivoire, malgré sa condamnation à vingt ans de prison prononcée par la justice de son pays, à la veille de son acquittement total » par la Cour pénale internationale.

Le CV
#14. Dominique Tchimbakala, cette voix qui informe le monde

Le CV

Play Episode Listen Later Jan 8, 2020 106:53


Si vous laissez un peu traîner vos yeux et vos oreilles sur l’une des chaînes de télévision les plus suivies au monde, et plutôt un week-end, très vite vous entendrez sa voix. Son visage est connu et attendu par des milliers, que dis-je, des millions de téléspectateurs francophones à travers le monde. De son plateau parisien elle parle au Canada, à la Belgique, au Québec, à la France, à la Suisse, à l’Afrique francophone surtout, quand elle n’y est pas elle-même pour palper ... de l’orteil le terrain ! Elle flirte avec l’actualité, la forge, y met la mesure nécessaire, la modèle quand elle n'est pas toujours joyeuse pour lui donner son visage à elle. Et l'actualité grave le devient moins.   Stoïque, sereine et imperturbable, je la soupçonne de faire de son charisme son atout principal lors des interviews rarement complaisantes, et ce ne sont ni Jean-Pierre Bemba, ni Koffi Olomide, encore moins Charles Blé Goudé qui vont me contredire là-dessus. Après avoir sévi des années auprès de Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausse, elle a fait ses armes au journal de BFM TV et à Télématin avant d'attérrir à TV5 Monde où elle offre ses compétences.  Aujourd'hui c'est dans le CV qu'elle se livre. Crédits : Habillage sonore (générique et tapis) : I Believe in you - Lokua Kanza Choix musicaux de Dominique :  Mise au point - Josey Coucou - Koffi Olomide Sandunguera - Los Van Van Mu Zingunda - The Palata Singers Pwofite - Jean-Michel Jean Louis Les extraits : Passage de Koffi Olomide sur le plateau du journal de TV5Monde Forum professionnel de l'Union-ALFM  

TV5MONDE - Kiosque
Brexit / Acquittement de Gbagbo / Grand débat national en France

TV5MONDE - Kiosque

Play Episode Listen Later Jan 18, 2019 54:06


Au sommaire : Brexit dans l'impasse Le Brexit est-il mort ? C'est la question posée par le tabloïd « The Sun » qui titre « Brextinct » (l'extinction du Brexit). Après le rejet massif des députés britanniques du projet d'accord ardemment négocié avec Bruxelles, et à deux mois et demi de l'échéance, il n'y a pas de plan pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Ce vote ouvre-t-il des perspectives nouvelles : un report et un réaménagement du Brexit ?  Acquittement de Laurent Gbagbo à la CPI Sept ans après son incarcération, Laurent Gbagbo est acquitté du chef d'accusation de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale. L'ancien président ivoirien et son bras droit Charles Blé Goudé sont-ils pour autant innocentés ? Après le verdict similaire de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, est-ce un revers de plus pour la CPI ? Grand débat national en France Après trois mois de crise des gilets jaunes, le grand débat national est lancé. Jusqu'au 15 mars, les Français sont invités à donner leur avis sur la fiscalité, l'organisation de l'État, l'écologie et la démocratie. Marketing politique aux allures de campagne électorale ou réelle volonté de dialogue ? Ce débat est-il une forme intéressante de démocratie ? Et surtout : cette consultation permettra-t-elle d'apaiser la colère ou d'alimenter le ressentiment à l'égard du pouvoir ? Invités : Denise Époté, directrice de TV5MONDE Afrique ; Jon Henley, journaliste en charge des questions européennes au quotidien britannique « The Guardian » ; Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du quotidien « Le Figaro » ; Yann Mens, rédacteur en chef au magazine « Alternatives économiques ». Présentation : Silvia Garcia.