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La liste électorale a été publiée mercredi 4 juin, et c'est officiel : le nom de l'opposant Tidjane Thiam y est introuvable. En réalité, seule « la confirmation était attendue, » pointe Jeune Afrique, et c'est donc « sans grande surprise » qu'elle a été annoncée, admet Africanews. Sur ce point, la presse est unanime, et L'Observateur Paalga conclut : « on ne voyait pas très bien comment les indésirables d'Abidjan auraient pu se tirer d'affaire. » « Les » indésirables, au pluriel, car Tidjane Thiam n'est pas le seul exclu : ni Laurent Gbagbo, ni Guillaume Soro, ni Charles Blé Goudé n'ont obtenu leur ticket – ces derniers « en raison de leur condamnation judiciaire », rappelle Jeune Afrique. Et quand bien même, ils ont bénéficié d'une grâce présidentielle, seule « une amnistie pleine et entière » les aurait « remis en selle, » précise encore L'Observateur Paalga. Dans le cas de Tidjane Thiam, leader du PDCI, c'est encore un peu différent : lui aussi a « fait face à la rigueur de la justice, » raconte Africanews, cette fois en raison d'une « décision judiciaire qui remet en question sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription » sur les listes – puisqu'il disposait à l'époque de la nationalité française.Quelles réactions des intéressés ?Du côté du PDCI, cela ne fait pas un pli, raconte Fraternité Matin : « le parti septuagénaire conteste cette décision, et exige la réintégration immédiate des personnalités concernées. » Mais en réalité, au-delà des prises de parole, la formation n'a plus beaucoup d'options et est même dans « l'impasse judiciaire nationale, » estime JA ; le Pays au Burkina Faso juge carrément que « les carottes sont cuites pour les leaders de l'opposition ». Une révision de la liste électorale étant exclue, un « revirement spectaculaire » du pouvoir étant improbable puisque, tance le journal, le pouvoir « se claquemure dans un silence assourdissant », ne reste qu'une option pointée par Jeune Afrique : « le droit international » et « la saisine du comité des droits humains des Nations unies », déjà annoncée. En plus, bien sûr, des appels à la mobilisation, qui risquent d'aggraver encore « la tension politique croissante » pointée par le magazine.Bref, s'inquiète L'Observateur Paalga, « on se demande si l'on s'achemine une fois de plus vers des élections tumultueuses. » Or, juge Le Pays : « il faut éviter à tout prix de réveiller les vieux démons. La Côte d'Ivoire (…) n'a pas besoin de ça. » Conclusion : « le président Alassane Ouattara doit savoir se montrer bon prince en calmant le jeu. » Le Sénégal s'intéresse à la situation ivoirienneEn témoigne la visite il y a quelques jours du Premier ministre Ousmane Sonko, sur laquelle revient Jeune Afrique. Deux jours de déplacement fin mai, au cours desquels, raconte le magazine, le chef du gouvernement sénégalais a « rend[u] visite à Laurent Gbagbo », avec qui il partage « les mêmes idées souverainistes et panafricanistes » et « estime que les années passées en prison les rapprochent. »En revanche, pointe JA toujours, « le cas de Tidjane Thiam (…) n'a pas été évoqué officiellement ».Il faut dire que le dirigeant sénégalais ne souhaitait pas ternir ses relations avec Alassane Ouattara, « avec lequel il a évoqué le renforcement de l'axe Abidjan-Dakar ». Ce souhait a été répété auprès du premier ministre Robert Beugré Mambé avec qui il a, cette fois, évoqué les nombreux accords de coopération entre les deux pays, et surtout avec qui il a convenu « d'organiser un forum afin de promouvoir les opportunités d'investissements dans leurs pays respectifs ».Chantiers politiques aussi au Sénégal Les chantiers politiques sont également sur le calendrier au Sénégal, avec cinq jours consacrés à un dialogue national sur le système politique. Soit « plusieurs jours d'intenses concertations », qui ont permis, s'enthousiasme Dakar Matin, « d'ouvrir une voie nouvelle pour la refondation du système politique. »À quelques milliers de kilomètres de là, Le Pays est moins dithyrambique, et rappelle que plusieurs partis politiques ont boycotté le dialogue, « dont ils remettent en cause la sincérité » et jugent que « l'organisation est biaisée ». Alors le titre s'interroge : cette initiative « répond-elle à des calculs politiques » ou traduit-elle véritablement « une volonté d'assainir le système » ? Quoi qu'il en soit, toutes les bonnes volontés du monde ne sauraient compenser « l'absence d'acteurs majeurs » qui, déplore Le Pays, « pourrait impacter négativement la portée de ce dialogue qui se voulait (…) celui de la refondation ». Il y a pourtant urgence, s'agace un éditorialiste de Dakar Matin : « les principaux adversaires de la République sont la corruption, l'enrichissement illicite, la haute trahison », contre lesquels la population souhaite que des mesures soient prises. « Jusqu'ici le soutien est immense », mais, prévient cet auteur, c'est un soutien sous conditions : « que les nouveaux gouvernants sachent que le peuple écoute et entend. »
En Côte d'Ivoire, quatre figures de l'opposition sont exclues de la liste électorale définitive publiée mercredi : l'ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé, l'ancien Premier ministre Guillaume Soro et le président du PDCI, Tidiane Thiam. Ils ne pourront pas se présenter à la présidentielle du 25 octobre, ni voter. La liste ne sera pas révisée car le délai est trop court, selon le président de la commission électorale.
C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».
C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».
En Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam ne renonce pas. Deux semaines après sa radiation des listes électorales par un tribunal d'Abidjan, le président du PDCI, le principal parti de l'opposition ivoirienne, continue de croire en ses chances de pouvoir être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. Mais quelle est sa stratégie ? Et que fera-t-il si ça ne marche pas ? Acceptera-t-il que le PDCI présente un autre candidat ? Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. En ligne de Côte d'Ivoire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, la justice ivoirienne se fonde sur le code de nationalité qui indique qu'on perd sa nationalité ivoirienne quand on acquiert une autre nationalité. Mais Tidjane Thiam réplique que cet article du code n'a jamais été appliqué et qu'à ce compte-là, la plupart des joueurs de l'équipe de football de Côte d'Ivoire ne pourraient pas jouer pour les Eléphants…Ousmane Zina : Bon, le fait qu'un texte existe, ou alors qu'une loi existe, ou une disposition existe et qu'elle n'ait jamais été appliquée, elle se trouve alors, cette disposition, dans une forme de silence. Est-ce que le silence de la disposition fait disparaître la disposition en soi ? Ça reste un débat juridique assez ouvert. La décision de justice, elle est là et on est obligé de l'observer en tant que tel.Depuis quelques jours, le PDCI parvient à mobiliser de plus en plus de partisans. Ils étaient plusieurs milliers samedi 3 mai dans les rues d'Abidjan. Une vingtaine de partis d'opposition appellent à un rassemblement le 31 mai. Est-ce que l'exclusion électorale de Tidjane Thiam ne va pas électriser le débat politique ?Oui, on n'est pas à la première expérience d'un jeu politique assez électrique en Côte d'Ivoire. Et je pense que la mobilisation qui est en train de se faire progressivement par le PDCI… Le PDCI est effectivement dans une disposition de combat, de combat politique. Maintenant, la question est de savoir quelle tournure pourrait prendre ce genre de tension. Et je pense que la Côte d'Ivoire n'a pas intérêt à basculer dans aucune forme de violence. L'appel à la violence ne serait pas le bienvenu dans ce contexte déjà fragile et ce contexte régional encore plus fragile.Autre stratégie de Tidjane Thiam, qui est en Europe depuis quelques semaines : pousser la communauté internationale, notamment la Cédéao et les pays européens, à prendre position en sa faveur. Qu'en pensez-vous ?Oui, je pense que c'est une stratégie diplomatique. Vous savez, on l'a vu dans le contexte ivoirien. Comment les accords politiques, les arrangements politiques, forgés à partir de relations avec la diplomatie africaine et la diplomatie internationale, ont pu changer de trajectoire… Et donc cela fait partie de la démarche d'un homme politique, qui a des ambitions présidentielles, de jouer sur ses réseaux, à la fois internes et internationaux, et d'espérer que la diplomatie, par ses actions, puisse faire bouger les lignes. Et l'idée ici, en passant par cette voie de la diplomatie africaine et internationale, l'idée, c'est de finalement trouver peut-être une solution politique à cette situation, à cette crise.« Le candidat du PDCI, en octobre prochain, ce sera moi ou personne », dit Tidjane Thiam. Comment analysez-vous cette stratégie ?Je pense que c'est dans la continuité de la démarche de Tidjane Thiam, qui est arrivé et qui a pris la tête du PDCI. Depuis qu'il a été désigné candidat du PDCI, il est dans cette démarche effectivement de conquête du pouvoir et donc je pense qu'il est dans cette démarche-là d'aller au bout. Et si éventuellement sa candidature n'est pas acceptée, la solution du seul plan qui existe va sûrement déboucher sur un boycott. Je pense que c'est cette impression que ça laisse présager.Si Tidjane Thiam ne peut pas y aller, si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ne peuvent pas y aller non plus, est-ce que la présidentielle dans six mois ne va pas perdre l'essentiel de sa légitimité ?On peut se poser effectivement cette question de la légitimité par rapport au poids des acteurs. Effectivement, la présence de ce type d'acteurs, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, donnerait en fait de la tonicité à cette élection présidentielle. Mais aller jusqu'à dire que leur absence délégitimerait cette présidentielle, je pense que le jeu démocratique compose avec ceux qui sont présents et ceux qui peuvent participer sur le plan juridique effectivement à des élections présidentielles.Du côté du parti au pouvoir RHDP, le président Alassane Ouattara ne dit toujours pas s'il va briguer ou non un quatrième mandat. Qu'est-ce qu'il va faire à votre avis ?(Rires) Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que le président Ouattara va faire. Ce que je sais, c'est que, en fin juin, il y aura un congrès et donc il garde le suspense. Il est, dans cette approche de l'horloge, la maîtrise du temps. Et puis l'effet surprise, on ne sait jamais. Est-ce qu'il y a un dauphin ? Pour l'heure, on ne peut pas penser à un dauphin qui émerge très clairement. On l'aurait su depuis plusieurs mois en arrière. On peut penser à quelques acteurs clés, des cadres qui ont des légitimités électorales par leur parcours. On peut imaginer effectivement ce scénario, mais désigner un dauphin à l'heure actuelle, je ne suis pas très sûr. Dans le contexte actuel, on ne voit pas poindre à l'horizon un acteur qui émerge.
Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.« À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une « manœuvre politique » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »« Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »
Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.« À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une « manœuvre politique » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »« Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »
En Côte d'Ivoire, faut-il réintégrer Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale ? Leur absence peut-elle provoquer des tensions ? Pour l'instant, ces trois personnalités ne peuvent pas se présenter à la présidentielle du mois d'octobre. Nous lançons le débat
En Côte d'Ivoire, qui a commandité le bombardement du camp militaire français de Bouaké, le 6 novembre 2004 ? Vingt ans après, le mystère demeure sur cette frappe qui a causé la mort de 10 personnes, dont 9 soldats français. En France comme en Côte d'Ivoire, les principaux protagonistes sont toujours vivants, mais c'est l'omerta. Aujourd'hui, le journaliste-enquêteur Thomas Hofnung émet tout de même une hypothèse. Chef du service international au journal La Croix, il publie ce mercredi, chez Fayard, Bouaké, le dernier cold case de la Françafrique. RFI : Thomas Hofnung, la thèse de l'avocat Jean Balan sur Bouaké, c'est qu'il s'agit d'une bavure franco-française, les Français auraient poussé le bombardier ivoirien à frapper le bâtiment, qui était censé être vide à ce moment-là, et cela aurait pu alors servir de prétexte aux Français, pour se débarrasser du régime de Laurent Gbagbo. Mais vous écrivez que vous n'y croyez pas. Pourquoi ?Thomas Hofnung : Parce que je crois au contraire que, à cette époque donc, en novembre 2004, la France s'interpose entre les rebelles de Guillaume Soro et le régime de Laurent Gbagbo, et la France est coincée entre les 2, elle prend des coups de tous les côtés. Et en novembre 2004, on voit qu'on a des renseignements qui expliquent que Laurent Gbagbo va probablement lancer une offensive. La France décide de laisser Gbagbo attaquer. C'est ce que j'appelle dans le livre le « feu orange » de la France. On sait qu'il y a des équipements, des munitions qui arrivent, qui sont d'ailleurs livrés par un marchand d'armes français, Robert Montoya. Et donc, à Paris, on pense au contraire que, pour sortir de la nasse, en quelque sorte, il faut laisser Gbagbo attaquer. On verra bien ce qu'il en ressort. Donc, je ne pense pas du tout que ça soit un coup franco-français qui ait mal tourné, qui était destiné à déposer, à renverser Laurent Gbagbo.Autre thèse sur ce bombardement, elle est défendue par certains officiers français comme le colonel de Revel. C'est celle de l'erreur de tir, les bombardiers ivoiriens traquaient frénétiquement les positions rebelles dans Bouaké, et l'un des Soukhoï aurait raté sa cible. Et là non plus, vous n'y croyez pas. Pourquoi ?Alors, je dois dire que j'y ai cru à un bon moment, jusqu'à ce que j'aille à Abidjan, pour essayer de rencontrer un certain nombre de protagonistes de l'époque et qui, je dois dire, se sont tous défilés quand j'ai essayé de les rencontrer. Ce qui a suscité chez moi une certaine forme de suspicion en me disant peut-être que, effectivement, ils avaient quelque chose à cacher, tous ces personnages. Et peut-être que ce qu'ils ont à cacher, c'est qu'ils ont fait une erreur. Pas une erreur de tir, mais une erreur de ciblage. C'est-à-dire qu'ils pensaient cibler les rebelles. Ils pensaient peut-être que les rebelles se cachaient dans le camp français. Ça a été dit par certains, notamment par l'ancien ambassadeur Jean-Marc Simon, d'ailleurs à votre micro au moment du procès. Et il me semble que c'est sans doute la thèse la plus vraisemblable. Ils ont peut-être cru vraiment qu'ils bombardaient les rebelles et peut-être des rebelles cachés par les Français.Alors si on retient l'hypothèse de cette erreur de ciblage, qui aurait pu donner cet ordre de frappe ? Est-ce que c'est au niveau de Laurent Gbagbo lui-même ?Je ne crois pas. Je pense que, pour en avoir parlé plusieurs fois avec l'ambassadeur de France de l'époque à Abidjan, il l'a redit lors du procès de 2021, il s'est rendu, il était dans le bureau de Laurent Gbagbo, je raconte cette scène dans mon livre, très peu de temps après le bombardement.Une heure après.Et il a vu alors un homme absolument défait, qui apprenait quasiment la nouvelle. Donc, je pense que ce n'est pas Laurent Gbagbo, je pense qu'il avait complètement sous-traité cette affaire aux militaires. Après, il reste à savoir à quel niveau. Est-ce que c'est un niveau très élevé ou pas ? Est-ce que c'est Kadet Bertin, qui était un des plus proches conseillers de Laurent Gbagbo et qui était très remonté contre les Français ? On ne peut pas exclure, je crois, que ce soit à un niveau subalterne. Peut-être à Yamoussoukro où était l'état-major de l'opération Dignité. Peut-être un officier qui a eu ce renseignement et qui s'est dit : « Ben, avec cette frappe, on va emporter la victoire, on va montrer que les Français sont complices des rebelles, et on en aura fini une bonne fois pour toutes et avec les rebelles et avec les Français. »Et vous évoquez le nom du colonel Patrice Ouei, qui commandait les opérations aériennes ivoiriennes à Yamoussoukro.Oui, il a un profil intéressant, Patrice Ouei, parce qu'il se trouve qu'il avait été officier commandant à Bouaké en 2002 et qu'il avait vécu en direct l'humiliation de septembre 2002, quand les loyalistes avaient dû fuir la ville devant les rebelles. En 2004, il avait donc une revanche à prendre.Et il a été condamné par la justice française il y a trois ans ?Il a été condamné par la justice française par contumace. Son avocat, curieusement, lors du procès à Paris, a fait savoir que son client, donc Patrice Ouei, était totalement hors de cause dans cette affaire, et qu'il était prêt à témoigner. J'ai essayé de le rencontrer à Abidjan et curieusement son avocat m'a dit qu'il avait perdu sa trace. Là aussi, je pense que peut-être, il n'avait pas spécialement envie de parler.Alors l'omerta… Il n'y a pas que les témoins qui ont des choses à dire. Il y a aussi les enregistrements de l'époque, notamment celui de la conversation entre le pilote biélorusse et le copilote ivoirien à l'intérieur du bombardier Soukhoï qui va frapper le camp militaire français. Et ce qui est incroyable, c'est que vous écrivez que cet enregistrement, eh bien, il existe, il est aux mains des autorités françaises, mais que celles-ci refusent de le livrer à la justice française ?Effectivement. Une enquête a démarré en France et les juges qui se sont succédé, il y en a eu 4, je crois que c'est la première, Brigitte Raynaud, qui avait demandé la déclassification de ces enregistrements et, en fait, on lui a opposé le secret défense. Donc ces enregistrements, j'avoue que je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas été versés dans le dossier et pourquoi on ne les a pas entendus lors du procès. Je pense qu'ils auraient pourtant éclairé de manière cruciale les débats. Je crois que les familles attendent toujours des réponses et le procès n'a rien résolu dans ce domaine.À lire aussiLe procès du bombardement de Bouaké en Côte d'Ivoire s'ouvre aux assises de Paris
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le vice-président de la gauche radicale sud-africaine qui rejoint les rangs de Jacob Zuma, le réchauffement des relations entre l'Algérie et le Niger et le rapprochement de l'opposition ivoirienne pour la présidentielle 2025. Sabotage des gazoducs Nord Stream : mandat d'arrêt contre un suspect ukrainien Presque deux ans après l'explosion des gazoducs Nord Stream, l'Allemagne a lancé un mandat d'arrêt contre un suspect ukrainien qui résidait en Pologne. Sur quelles preuves l'Allemagne se base-t-elle pour suspecter cet ukrainien en particulier ? Pourquoi le rôle de la Pologne dans cette affaire fait-il l'objet d'interrogations du côté de Berlin ? Avec Pascal Thibaut, correspondant permanent de RFI à Berlin. Afrique du Sud : Floyd Shivambu rejoint le parti de Jacob Zuma En Afrique du Sud, Floyd Shivambu, vice-président de la gauche radicale, le parti des Combattants de la liberté économique (EFF), a annoncé rejoindre le parti de Jacob Zuma, le MK. Comment expliquer cette décision surprenante de la part du bras droit de Julius Malema ? Ce départ peut-il fragiliser ou, au contraire, renforcer l'opposition sud-africaine ? Peut-on s'attendre à d'autres départs de membres des EFF vers le MK de Jacob Zuma ? Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Niger/Algérie : les deux pays sont-ils prêts à apaiser leurs relations diplomatiques ? Après une période de froid entre le Niger et l'Algérie, le Premier ministre nigérien s'est rendu à Alger avec une grande délégation ministérielle. Pourquoi les relations entre les deux pays étaient-elles tendues jusqu'à maintenant ? Quels sont maintenant leurs sujets d'intérêt pour se rapprocher ? Avec Abdelkader Abderrahmane, chercheur-consultant indépendant, spécialiste du Maghreb et du Sahel. Côte d'Ivoire : vers un front commun de l'opposition ? En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a lancé un appel au rapprochement des différents partis d'opposition en vue de la présidentielle de 2025. Le premier à répondre à cet appel était Guillaume Soro. Quels intérêts les deux hommes trouvent-ils à se rapprocher maintenant ? Quelle forme ce rapprochement pourrait-il prendre pour la présidentielle ? Aujourd'hui, quelles sont les chances de l'opposition face à Alassane Ouattara ? Avec Sylvain N'Guessan, analyste politique, directeur à l'Institut de Stratégie d'Abidjan.
En Côte d'Ivoire, la présidentielle d'octobre 2025 est déjà dans toutes les têtes. La semaine dernière, les déclarations d'Alassane Ouattara et de Tidjane Thiam ont été scrutées à la loupe. Depuis, le rapprochement entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro suscite aussi beaucoup de commentaires. Décryptage avec Ousmane Zina, agrégé de Sciences politiques et maître de conférences à l'université de Bouaké. RFI : Lors de son message à la nation le 6 août, Alassane Ouattara est restée muet sur ses ambitions politiques. À votre avis, est-ce qu'il sera candidat l'année prochaine ? Ousmane Zina : Je ne saurais répondre à cette question. Même si le RHDP, dans différentes déclarations, considère que le président Alassane Ouattara est le candidat naturel. Maintenant, c'est à lui de confirmer cela et je pense qu'il joue la montre, il attend le meilleur moment pour donner sa position claire sur une éventuelle candidature.S'il avait renoncé, est-ce qu'il ne serait pas déjà en train de préparer un dauphin, comme il l'avait fait avec son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avant la présidentielle de 2020 ? On ne saurait le penser ou le dire, parce qu'avec le président Alassane Ouattara, on est habitués à des surprises, des retournements de dernière minute. Et d'ailleurs, en 2020, c'est seulement au mois de mars 2020 qu'il décide effectivement de proposer Amadou Gon comme le candidat du RHDP, jusqu'à ce qu'il y ait ce revirement autour d'août 2020. Et mars 2020, à l'époque, ce n'était pas trop tôt. Donc, il attend le bon timing, le bon moment pour se prononcer là-dessus et je pense que ça fait partie de son mode opératoire.Il y a deux mois, Alassane Ouattara a été piqué au vif par Tidjane Thiam, qui a accusé le pouvoir ivoirien d'avoir laissé reculer la Côte d'Ivoire de sept places dans l'Indice de développement humain (de l'ONU). « C'est de la mauvaise foi », a répondu le parti au pouvoir RHDP. Est-ce le signe qu'Alassane Ouattara prend très au sérieux le challenge du PDCI et de son nouveau président Tidjane Thiam, pour l'élection de l'année prochaine ? Tidjane Thiam, par son profil de technocrate, de financier, n'est pas à négliger. Il prend les rênes de ce grand parti qu'est le PDCI. Et donc forcément, en tant que challenger, ou futur challenger d'Alassane Ouattara, il est clair que tous les mots – qui sont d'ailleurs rares – de Tidjane Thiam seront fortement scrutés.Du côté de Laurent Gbagbo, le fait marquant, c'est l'appel du 14 juillet. Ce jour-là, l'ancien président a lancé un appel pour l'union de toutes les forces politiques d'opposition contre le régime en place. Et la semaine dernière, le GPS de Guillaume Soro vient de répondre favorablement à cet appel. Est-ce que vous êtes surpris par ce rapprochement entre les deux ennemis irréductibles de la guerre civile de 2010-2011 ?Je ne suis pas surpris, dans la mesure où nous sommes habitués à des alliances. Donc, je pense que Laurent Gbagbo est dans une dynamique de rassemblement face à un RHDP qui est hyper puissant, il faut le dire, et qui, depuis près de dix ans, domine sans concession le jeu politique ivoirien. Et l'opposition, en réalité, est à la traîne. Cet appel s'inscrit dans cette volonté de ratisser large au-delà de son parti, le PPA-CI, qui est lui-même en pleine construction. Que le GPS de Guillaume Soro réponde favorablement, je ne suis pas surpris, parce que les partis politiques en Côte d'Ivoire ont l'habitude d'agir par opportunité politique. Et moi, ça ne me surprend pas.À l'heure qu'il est, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'ont pas le droit d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain. Et ils ont cette phrase, « comment comprendre qu'Alassane Ouattara, qui a souffert en son temps de l'exclusion, soit celui qui aujourd'hui refuse le droit à deux fils de la Côte d'Ivoire de jouir de leurs droits politiques ? »Vous savez, de cette phrase, on peut comprendre toute la charge émotionnelle, toute la symbolique du propos. Maintenant, la porte qui reste ouverte, en ce qui concerne ces deux cas, c'est la porte politique, c'est la négociation politique, c'est la bonne volonté, le bon vouloir d'Alassane Ouattara qui en décidera. Et le pouvoir juge de l'opportunité d'agir ou de ne pas agir dans certains cas.Laurent Gbagbo et Guillaume Soro prennent donc l'opinion publique à témoin. Si Alassane Ouattara refuse à ses deux adversaires le droit de se présenter, est-ce qu'il ne risque pas qu'on dise qu'il a peur de ses adversaires ? Non, je ne pense pas que cela soit une logique de peur. Le président Alassane Ouattara, lorsqu'il était dans l'opposition, il a été face à des adversaires assez coriaces. Il a su surmonter plusieurs peurs pour être là où il est. Donc, aujourd'hui au pouvoir, je ne pense pas que cela soit une logique de peur d'affronter les candidats. C'est de l'ordre peut-être de la tactique politique. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro continueront de jouer sur les symboles, sur la mémoire, sur leur passé, de rechercher des failles et de faire passer ce type de messages, jusqu'à ce que la stratégie voulue par eux passe réellement. Maintenant, ils auront en face un parti au pouvoir qui a envie de rester et qui essaie de jouer sur toutes les cordes pour conserver le pouvoir d'État.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo
En Côte d'Ivoire, le président Ouattara est le « candidat naturel » du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de l'année prochaine, a annoncé lundi 27 mai le RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Pourquoi ce choix, alors qu'Alassane Ouattara, 82 ans, est déjà en train d'effectuer un troisième mandat présidentiel ? Et où en sont les relations Ouattara-Soro ? Mamadou Touré est le ministre de la Promotion de la jeunesse et le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien. De passage à Paris où il vient de participer au salon Vivatech, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiCôte d'Ivoire: le parti au pouvoir salue le récent échange entre Alassane Ouattara et l'opposant en exil Guillaume Soro
La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat. Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.
La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat. Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la condamnation de la Suisse pour inaction climatique, sur le match entre le Real Madrid et Manchester City et sur les JO. Côte d'Ivoire : Soro et Ouattara reprennent langue Pour la première fois en cinq ans, Alassane Ouattara et Guillaume Soro se sont parlés directement au téléphone. Quelle est l'origine de cet apaisement ? Y-a-t-il un lien avec l'élection présidentielle de 2025 ?Avec Frédéric Garat, journaliste au service Afrique de RFI.Environnement : la Suisse condamnée pour inaction climatique.Pour la première fois, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné un Etat - la Suisse - pour ne pas avoir suffisamment lutté contre le dérèglement climatique. Après ce verdict, quelles mesures concrètes la Suisse doit-elle prendre ? Quelle incidence sur les autres Etats européens ?Avec Simon Rozé chef du service environnement de RFI. Football : le Real peut-il atteindre les demies finales de la Ligue des champions ?Après le match nul contre Manchester City, quelle stratégie Carlos Ancelotti peut-il déployer contre le 11 de Pep Guardiola ? L'absence d'un véritable 9 pourrait-elle jouer en la défaveur de Madrid ?Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports.JO 2024 : la Seine toujours impropre à la baignade.Selon une récente étude de l'ONG Surfrider, les eaux de la Seine seraient impropres à la baignade alors que plusieurs épreuves des Jeux Olympiques doivent s'y tenir dans moins de trois mois. Comment les autorités comptent-elles régler ce problème ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les opérations militaires israéliennes, sur la mauvaise passe du Bayern Munich en Bundesliga et sur le gouvernement Sonko.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les grâces présidentielles en Côte d'Ivoire et le retour de Toni Kroos en sélection allemande. Niger : pourquoi la Cédéao lève-t-elle les sanctions maintenant ? La Cédéao a décidé de lever les sanctions les plus lourdes imposées au Niger. Pourquoi l'organisation sous-régionale a-t-elle pris cette décision maintenant ? Le Mali et la Guinée sont également concernés par la levée de certaines sanctions. Comment expliquer que le Burkina Faso ne soit pas concerné ? Avec Serge Daniel correspondant régional pour le Sahel basé à Dakar. Cédéao : quelle sera la réaction des pays de l'AES après la levée des sanctions ? La Cédéao a levé les sanctions contre le Niger et le Mali. Cette annonce pourrait-elle remettre en cause la décision des pays de l'AES de quitter l'organisation ? Avec Serge Daniel correspondant régional pour le Sahel basé à Dakar. Côte d'Ivoire : pourquoi des grâces présidentielles maintenant ? En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara a gracié 51 personnes condamnées durant les différentes crises qui ont secoué le pays. Pourquoi une telle mesure maintenant ? Avec Sylvain Nguessan, analyste politique, directeur de l'Institut de stratégie d'Abidjan, auteur de La sécurité économique de la Côte d'Ivoire face au terrorisme, aux éditions Zadié. Football : Toni Kroos renfile le maillot de la Mannschaft Le milieu de terrain Toni Kroos a annoncé son retour en sélection allemande pour l'Euro 2024. Comment expliquer cette décision du joueur qui avait mis fin à sa carrière internationale en 2021 ? Pourquoi son club, le Real Madrid, s'inquiète-t-il de ce retour en Allemagne ? Avec Cédric de Oliveira, journaliste au service des sports de RFI.
A member of the party of exiled Ivory Coast politician Guillaume Soro says Soro is ready to return home if the government can guarantee his safety. Soro, a former prime minister, was convicted and sentenced in absentia to 20 years for destabilizing the Ivorian government. He is currently in Niger where he has been granted asylum. The Ivory Coast government says Soro is free to return. President Alassane Ouattara pardoned and ordered the release of 51 people convicted of treason and other crimes on Thursday. The French news agency AFP reports that those pardoned included Kone Kamarate Souleymane, the head of protocol when Soro served as Prime Minister of Ivory Coast. Saibou Sidibe, a member of Soro's Generation and People in Solidarity (GPS) party, tells VOA's James Butty, it welcomes the pardons.
C'était un entretien très attendu ce 22 février au soir, entre le président sénégalais et les journalistes de plusieurs médias nationaux. Macky Sall allait-il annoncer la date de la prochaine élection présidentielle ? Eh bien non. Pas de date pour cette élection. En revanche, le président sénégalais a été précis sur son rôle en tant que chef de l'État. « Ma mission s'arrête le 2 avril à la tête du pays », titre le Quotidien reprenant les propos de Macky Sall.Le Quotidien qui poursuit : « Si l'élection est tenue d'ici là, le président fera sa passation. Sinon, ce sera au Conseil constitutionnel de fixer la suite des règles de la compétition. Est-ce ce qu'il y aura un président de transition ? Qui va l'assurer ? » se demande encore le journal sénégalais, qui conclut : « Pour le président Sall, c'est le dialogue qui se tient lundi et mardi qui doit fixer les contours de cette élection. »« Dans le flou, Macky Sall tente de trouver une issue, remarque de son côté Seneplus. En l'absence d'accord, la balle sera dans le camp du Conseil constitutionnel, appelé à trancher définitivement. En attendant, le flou demeure sur l'organisation de l'élection présidentielle et sur la période de transition qui s'ouvrira après le 2 avril, plaçant le Sénégal dans une situation sans précédent depuis son indépendance. »La libération des opposantsC'est Seneweb qui fait sa Une sur ce point précis et titre : « Macky Sall annonce une bonne nouvelle pour Ousmane Sonko. Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire ? "Je n'ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne" », a assuré le président sénégalais. Interrogé sur la possibilité « d'une liberté provisoire pour Sonko et Diomaye », il a répondu : « Oui c'est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice." »DakarActu va plus loin, estimant que le président « a donné des gages" hier soir, en affirmant : « Je ne suis pas contre la libération d'Ousmane Sonko. »Réconciliation en Côte d'Ivoire« Vers la réconciliation nationale : le président Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à 51 personnes, dont Dogbo Blé et Soul to Soul », titre l'Infodrome. Ces deux hommes sont « désormais libres », nous dit le site ivoirien, et « ces libérations interviennent dans le cadre d'une grâce présidentielle en faveur des prisonniers civils et militaires des crises socio-politiques qu'a connu la Côte d'Ivoire de ces dernières décennies. »Fraternité matin de son côté, précise que le chef de l'État a dit « avoir une pensée pour les victimes ainsi que leurs familles, et leur témoigne à nouveau, sa compassion et son soutien ».De son côté, Wakatsera, au Burkina Faso, revient plus précisément sur le cas de Koné Souleymane Kamagaté, plus connu sous le pseudonyme de « Soul to Soul », présenté comme « l'un des fidèles de l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, avec qui ils ont connu des vertes et des pas mures sous la période de la rébellion en Côte d'Ivoire. Soul to Soul avait "refusé de monnayer sa liberté" et malgré sa période de disgrâce, affichait son soutien à son ami Guillaume Soro qui n'a eu de cesse de lui envoyer ses encouragements pour l'épreuve difficile qu'il traversait », ajoute Wakatsera qui conclut : « Quant à Bruno Dogbé Blé, c'est l'un des fidèles de l'ancien président Laurent Gbagbo, il lui est toujours resté loyal. »Pour le site burkinabè, il y a de la réconciliation dans l'air en Côte d'Ivoire : « Cette décision du président Ouattara, va à n'en point douter contribuer à réconcilier les Ivoiriens qui se sont mis ensemble pour pousser leur onze national et remporter la 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, le 11 février dernier. »
On Daybreak Africa: Sierra Leone President Maada Bio addresses the nation following Sunday's attack by unidentified gunmen on a military armory. Former Malawian Mutharika criticizes his predecessor, but the government says he has no standing to criticize. A member of the party of exiled Ivory Coast politician Guillaume Soro sets conditions for his return. U.S. President Joe Biden celebrates the release of a four-year-old Israeli-American hostage. For this and more tune to Daybreak Africa!
Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien « doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».
Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien « doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».
À l'occasion de sa visite en France et notamment au salon Milipol, le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la sécurité Vagondo Diomandé est l'invité de RFI. Il réagit à l'organisation de la CAN de football en Côte d'Ivoire qui doit débuter en janvier 2024, au voisinage parfois compliqué avec le Burkina Faso. Vagondo Diomandé évoque aussi le cas Guillaume Soro condamné par la justice ivoirienne, en exil mais qui fait part de son souhait de rentrer dans son pays. RFI : Monsieur le ministre, qu'est-ce qui est le plus à craindre pour la CAN 2024 ? Les mouvements de foule ou bien les attaques terroristes ?Vagondo Diomandé : Pour la CAN 2024, en tant que ministre de la Sécurité, j'ai fait évidemment avec mes collaborateurs toutes les hypothèses qui nous permettront de prendre les mesures qu'il faut pour faire face à tout type de situation. Je crois comprendre à travers votre question que nous sommes dans un contexte où beaucoup de gens ont de bonnes raisons de s'inquiéter. Mais je peux vous assurer que nous avons pensé à tout type de situation. Nous avons formé nos collaborateurs en conséquence, équipé aussi en conséquence, nous avons fait le recrutement conséquent et surtout la formation qui accompagne avec les exercices de simulation grandeur nature pour être fin prêts le jour du lancement de cette grande compétition. Et d'ailleurs, nous venons de faire un test grandeur nature avec la Coupe d'Afrique des champions féminine [Ligue des championnes de la CAF, NDLR] qui se déroule très bien et nous en tirerons tous les enseignements pour réadapter au besoin le dispositif qui a été conçu pour la CAN.Une question sur une autre thématique, sur Guillaume Soro, ex-Premier ministre, ancien président de l'Assemblée nationale qui est en exil depuis plus de 4 ans. Son entourage affirme que les autorités ivoiriennes avaient prévu de le kidnapper en Turquie…Laissez-moi vous dire très clairement que j'ai été parmi les premiers à être surpris par cette information. À ma connaissance, la Côte d'Ivoire n'a absolument rien fait dans ce sens. Permettez aussi que je vous dise : Guillaume Soro comme tout autre Ivoirien peut rentrer en Côte d'Ivoire quand il veut. Guillaume Soro ne restera pas éternellement loin de son pays.En l'occurrence, si Guillaume Soro revient demain à Abidjan, vous serez à l'aéroport pour l'accueillir et l'emmener en prison ?Ah, mais non, vous ne parlez pas de prison.Il a été condamné…Je ne suis pas le ministre de la Justice, vous comprenez. Je vous assure que Guillaume Soro est le bienvenu dans son pays.Mais il faudra qu'il rende des comptes quand même par rapport aux décisions de justice, justement ?Oui, mais vous n'allez pas m'amener à dire que « oui, quand Guillaume Soro va arriver, voilà ce qui va se passer... » Mais non ! Les autorités judiciaires sont mieux placées que moi pour apprécier.À votre avis, le choix d'être accueilli à Niamey, reçu par le général Abdourahamane Tiani, est-ce que c'est une forme de provocation de la part de Guillaume Soro vis-à-vis d'Alassane Ouattara ?Je n'ai pas les contours de la visite de Guillaume Soro au Niger. Et vous me voyez très mal à l'aise d'en parler de peur de dire des choses qui ne sont pas totalement vraies.Un autre sujet délicat, c'est la question de ces deux gendarmes qui ont été arrêtés par des autorités burkinabè à la frontière ivoirienne, c'est-à-dire à la frontière burkinabè en l'occurrence. Ils sont toujours retenus actuellement à Ouagadougou. Où en êtes-vous des négociations ?Je ne suis pas informé d'une quelconque négociation sur cette question. Je suis toujours dans la logique que nos frères du Burkina décident de nous remettre nos deux gendarmes, exactement comme nous avons eu l'habitude de le faire entre nous. Par le passé, nous avons eu des cas similaires où des membres des forces de défense et de sécurité burkinabè se sont retrouvés en territoire ivoirien par mégarde. Nous nous sommes arrangés avec nos frères du Burkina pour faire les échanges entre autorités préfectorales ou alors entre autorités policières. Ce n'est pas allé au-delà de ça. Donc, je suis toujours dans la même logique.Est-ce qu'on peut penser que les tensions ou la mésentente qui existe en ce moment entre Abidjan et Ouagadougou - on ne peut pas le nier -, est-ce que vous pensez que ces problèmes de relations entre les deux pays facilitent le travail et la tâche des terroristes à la frontière ?Non. Il ne faut pas dramatiser. Le Burkina mène des opérations le long de sa frontière sud avec la Côte d'Ivoire. De la même manière, la Côte d'Ivoire mène les opérations le long de sa frontière nord avec le Burkina. Donc, je ne veux pas croire que la tâche est facile pour les terroristes. Mais l'accord qui a été trouvé, c'est que chacun sécurise ses frontières. À lire aussiCôte d'Ivoire: l'ancien Premier ministre Guillaume Soro annonce mettre «fin» à son exil
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Guillaume Soro annonce la fin de son exil et dit vouloir contribuer à la réconciliation dans son pays. Mais condamné à deux reprises par la justice ivoirienne, l'ancien président de l'Assemblée nationale rentrera-t-il à Abidjan ? Nous lançons le débat.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la politique africaine d'Emmanuel Macron, sur les déclarations de Guillaume Soro et l'opération Springbok en République démocratique du Congo. Élection à Madagascar : bras-de-fer entre l'opposition et le président sortantÀ Madagascar, à deux jours de l'élection, le président Andry Rajoelina refuse d'annuler le scrutin, comme l'exigent l'opposition et des organisations de la société civile. Pourquoi demandent-elles le report du scrutin ? Que proposent-elles comme alternative ? Avec Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo. France : un rapport parlementaire critique la politique africaine d'Emmanuel MacronUn rapport rédigé par deux députés français critique la politique de la France en Afrique. Quelles sont les principales faiblesses pointées du doigt ? Le président Macron a-t-il réagi à sa publication ? Pourrait-il prendre en compte les recommandations de ce rapport ? Avec Aurelien Devernoix, journaliste au service politique de RFI. Côte d'Ivoire : Guillaume Soro va-t-il rentrer d'exil ? Dans une vidéo postée sur X (ex-Twitter), l'ancien Premier ministre Guillaume Soro a annoncé mettre fin à son exil. Pourquoi a-t-il soudainement décidé de rentrer en Côte d'Ivoire ? Souhaite-t-il jouer à nouveau un rôle politique ? Condamné à deux reprises, que risque-t-il en rentrant dans son pays ? Avec Geoffroy-Julien Kouao, politologue, auteur de Côte d'Ivoire : une démocratie sans démocrates ? La ploutocratie n'est pas la démocratie, aux éditions Kamit.RDC : l'armée et la Monusco lancent l'opération SpringbokEn RDC, la Monusco et l'armée congolaise ont lancé l'opération « Springbok », un déploiement conjoint pour empêcher le M23 de conquérir la ville de Goma. Pourquoi les forces onusiennes ont-elles décidé de s'impliquer dans cette opération alors que le gouvernement congolais demande son départ ? Cette opération pourrait-elle retarder le retrait de la mission onusienne de la RDC ? Avec Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité.
Oui et ce n'est pas au Mali comme certains le pressentaient… ni à Istanbul, Chypre ou Dubaï. Alors, Le Monde Afrique ironise : « Guillaume Soro serait-il devenu le furet de la politique ivoirienne ? » En réalité, c'est au Niger que l'ancien chef rebelle, ancien Premier ministre ivoirien a trouvé refuge, comme son parti l'a annoncé hier, lundi, dans un communiqué – sans exclure des escales au Burkina Faso, au Mali ou en Guinée-Bissau.Silence radio de la part de la presse ivoirienne… les titres burkinabè eux ne se privent pas ! Ainsi de Wakat Séra qui s'amuse de « l'importance de ce nouveau citoyen nigérien », reçu par le président de transition, le général Tiani, dès son arrivée, témoignage aussi de « l'intérêt » que peut revêtir Guillaume Soro pour les putschistes.Une fois de plus, l'ancien protégé d'Alassane Ouattara se drape dans « un sens de la mise en scène dont il a le secret et une faconde qu'il apprécie », mais surtout, il multiplie les actions. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose et souligne, d'entrée de jeu, que « les choses sont allées vite et s'enchaînent », tandis qu'en parallèle, « les images sont largement commentées sur les réseaux sociaux. » Tout en réussissant à cultiver une forme de silence.Peu de précisions sur la suiteCette installation au Niger est-elle « définitive » ? Ou bien est-ce une simple « escale avant de continuer dans la capitale économique ivoirienne », poursuit L'Observateur Paalga qui décidément a une litanie d'interrogations : « Qu'est-ce que les deux hommes [Soro et Tiani] se sont dit exactement ? Qu'a-t-on promis au président de Générations et peuples solidaires ? » Force est de constater qu'à ce stade, c'est toujours « mystère et boule de gomme. »Mais le point d'interrogation principal se trouve dans les colonnes de Wakat Séra : « Pourquoi Guillaume Soro a-t-il jeté son dévolu sur des pays voisins de la Côte d'Ivoire, et dont certains sont en froid avec les autorités ivoiriennes ? » Aujourd'hui au Faso esquisse un début de réponse : hormis la Guinée-Bissau, les pays d'accueil choisis ont « deux dénominateurs communs : ils sont frappés par le terrorisme et les rébellions ; et leurs relations avec la Côte d'Ivoire sont cordiales » - façon de dire que ces rapports sont froids depuis l'accession au pouvoir de la junte nigérienne car, pointe L'Observateur Paalga, Alassane Ouattara faisait partie des « tenants de la ligne dure de la Cédéao, qui ont poussé à la prise de sanctions politiques, économiques, commerciales et financières » particulièrement sévères. Pour le journal burkinabè, il n'y a donc pas lieu de chercher plus loin que cet adage : « l'ennemi de mon ennemi est mon ami. »Claude Pivi toujours introuvableLes forces de l'ordre guinéennes n'ont pas réussi à mettre la main sur l'ancien capitaine, près de deux semaines après l'attaque contre la prison centrale de Conakry. C'est donc sans cet accusé de premier plan que s'est rouvert, hier, le procès du massacre du 28-septembre. Jamais absent n'aura été aussi présent : en fait, « l'ombre de ‘Coplan' plan[ait] sur le tribunal », juge Aujourd'hui au Faso. Et elle devrait continuer de hanter les débats, prédit le journal, « tant qu'on ne le retrouvera pas. » D'abord car, « il constitue une des boîtes noires du massacre et des viols du 28 septembre. »Mais aussi, car chacun s'inquiète pour sa sécurité, les témoins évidemment, raconte L'Observateur Paalga, mais aussi les avocats eux-mêmes. Des hommes en robe noire bien en peine de faire leur travail car ils subissent, détaille Jeune Afrique, des « difficultés » pour accéder à la prison de Conakry – conséquence des « mesures prises pour sécuriser les lieux », entre la présence de gendarmes à la Maison centrale et les rondes effectuées de nuit autour des domiciles de certains avocats de la défense, dénonce l'un d'entre eux dans les pages du magazine.Quelles options pour la suite ?Il y a bien ce que suggère Jeune Afrique : « prendre des mesures pour garantir la sécurité des différents acteurs. » Mais sur ce point, les avis divergent, certains avocats cités par le magazine craignant d'être espionnés par les gardes du corps qui pourraient leur être affectés.En attendant, « Pivi court toujours »… on ne sait où il se trouve… « une question dont la réponse vaut de l'or » aux yeux du pouvoir, littéralement ou presque : environ 55.000 euros sont promis à ceux qui donneront « toute information permettant la capture » de l'ancien proche de Moussa Dadis Camara.
Oui et ce n'est pas au Mali comme certains le pressentaient… ni à Istanbul, Chypre ou Dubaï. Alors, Le Monde Afrique ironise : « Guillaume Soro serait-il devenu le furet de la politique ivoirienne ? » En réalité, c'est au Niger que l'ancien chef rebelle, ancien Premier ministre ivoirien a trouvé refuge, comme son parti l'a annoncé hier, lundi, dans un communiqué – sans exclure des escales au Burkina Faso, au Mali ou en Guinée-Bissau.Silence radio de la part de la presse ivoirienne… les titres burkinabè eux ne se privent pas ! Ainsi de Wakat Séra qui s'amuse de « l'importance de ce nouveau citoyen nigérien », reçu par le président de transition, le général Tiani, dès son arrivée, témoignage aussi de « l'intérêt » que peut revêtir Guillaume Soro pour les putschistes.Une fois de plus, l'ancien protégé d'Alassane Ouattara se drape dans « un sens de la mise en scène dont il a le secret et une faconde qu'il apprécie », mais surtout, il multiplie les actions. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose et souligne, d'entrée de jeu, que « les choses sont allées vite et s'enchaînent », tandis qu'en parallèle, « les images sont largement commentées sur les réseaux sociaux. » Tout en réussissant à cultiver une forme de silence.Peu de précisions sur la suiteCette installation au Niger est-elle « définitive » ? Ou bien est-ce une simple « escale avant de continuer dans la capitale économique ivoirienne », poursuit L'Observateur Paalga qui décidément a une litanie d'interrogations : « Qu'est-ce que les deux hommes [Soro et Tiani] se sont dit exactement ? Qu'a-t-on promis au président de Générations et peuples solidaires ? » Force est de constater qu'à ce stade, c'est toujours « mystère et boule de gomme. »Mais le point d'interrogation principal se trouve dans les colonnes de Wakat Séra : « Pourquoi Guillaume Soro a-t-il jeté son dévolu sur des pays voisins de la Côte d'Ivoire, et dont certains sont en froid avec les autorités ivoiriennes ? » Aujourd'hui au Faso esquisse un début de réponse : hormis la Guinée-Bissau, les pays d'accueil choisis ont « deux dénominateurs communs : ils sont frappés par le terrorisme et les rébellions ; et leurs relations avec la Côte d'Ivoire sont cordiales » - façon de dire que ces rapports sont froids depuis l'accession au pouvoir de la junte nigérienne car, pointe L'Observateur Paalga, Alassane Ouattara faisait partie des « tenants de la ligne dure de la Cédéao, qui ont poussé à la prise de sanctions politiques, économiques, commerciales et financières » particulièrement sévères. Pour le journal burkinabè, il n'y a donc pas lieu de chercher plus loin que cet adage : « l'ennemi de mon ennemi est mon ami. »Claude Pivi toujours introuvableLes forces de l'ordre guinéennes n'ont pas réussi à mettre la main sur l'ancien capitaine, près de deux semaines après l'attaque contre la prison centrale de Conakry. C'est donc sans cet accusé de premier plan que s'est rouvert, hier, le procès du massacre du 28-septembre. Jamais absent n'aura été aussi présent : en fait, « l'ombre de ‘Coplan' plan[ait] sur le tribunal », juge Aujourd'hui au Faso. Et elle devrait continuer de hanter les débats, prédit le journal, « tant qu'on ne le retrouvera pas. » D'abord car, « il constitue une des boîtes noires du massacre et des viols du 28 septembre. »Mais aussi, car chacun s'inquiète pour sa sécurité, les témoins évidemment, raconte L'Observateur Paalga, mais aussi les avocats eux-mêmes. Des hommes en robe noire bien en peine de faire leur travail car ils subissent, détaille Jeune Afrique, des « difficultés » pour accéder à la prison de Conakry – conséquence des « mesures prises pour sécuriser les lieux », entre la présence de gendarmes à la Maison centrale et les rondes effectuées de nuit autour des domiciles de certains avocats de la défense, dénonce l'un d'entre eux dans les pages du magazine.Quelles options pour la suite ?Il y a bien ce que suggère Jeune Afrique : « prendre des mesures pour garantir la sécurité des différents acteurs. » Mais sur ce point, les avis divergent, certains avocats cités par le magazine craignant d'être espionnés par les gardes du corps qui pourraient leur être affectés.En attendant, « Pivi court toujours »… on ne sait où il se trouve… « une question dont la réponse vaut de l'or » aux yeux du pouvoir, littéralement ou presque : environ 55.000 euros sont promis à ceux qui donneront « toute information permettant la capture » de l'ancien proche de Moussa Dadis Camara.
En tout cas, l'ancien chef rebelle et ancien Premier ministre compte rentrer de son exil du continent. C'est ce qu'il a annoncé hier dimanche dans une vidéo postée sur X, sans préciser, en réalité, s'il comptait rejoindre la Côte d'Ivoire ou ailleurs. Mais la plupart des titres de presse partent du principe, ce lundi matin, que c'est bien au pays qu'il veut revenir - une décision « inattendue », estime Aujourd'hui au Faso, qui « pourrait signifier que [Guillaume Soro] en a marre de fuir et compte affronter désormais son destin ». Mais pour le titre burkinabè, « surtout on sent que cette soif inextinguible de rejoindre sa Côte d'Ivoire est un message fort à Alassane Ouattara, (…) quasiment un défi lancé au président ». Puisque, on le rappelle, l'ancien fidèle du chef de l'État a été condamné à l'emprisonnement à vie, accusé d'avoir monté une opération pour le renverser. Mais le voilà donc « fatigué d'errer de pays en pays, [...] miné par la nostalgie de sa mère-patrie », raconte Wakat Séra, mais aussi et peut-être surtout « à court de ressources financières », imagine le journal. Sauf que vu les relations que Guillaume Soro entretient avec Alassane Ouattara, il y a fort à parier qu'il « ne sera pas accueilli à bras ouverts ». Et Wakat Séra ironise : Alassane Ouattara « ne tuera sûrement pas le veau le plus gras pour fêter ce retour ».Quelle réaction attendre ?Aujourd'hui au Faso se pose la même question : « Comment cette annonce a été accueillie à Abidjan ? » Wakat Séra croit avoir une réponse à offrir : la nouvelle, est « ressentie comme une bombe » dans le pays, qui « donnera certainement des nuits blanches à Abidjan ».Des nuits blanches et peut-être des colères noires, car Wakat Séra note encore que « le vocable de "réconciliation" », dont Alassane Ouattara s'est fait le chantre des années durant, « a disparu de la composition du nouveau gouvernement mis en place par Robert Beugré Mambé », le nouveau Premier ministre. Comme si un cap avait été franchi, comme si une porte avait été refermée. Alors, le chef de l'État et son ancien protégé pourront-ils « un jour, enterrer la hache de guerre » ? « Rien n'est moins sûr », conclut le journal. Au Mali, les suites de la bataille de KidalCela fait trois jours que l'armée et les ex-rebelles touaregs du CSP s'affrontent pour le contrôle de cette ville du nord du Mali. Et, raconte Le Pays, cette « campagne de reconquête » lancée par les Fama « s'est accélérée depuis samedi » avec, ajoute L'Observateur Paalga, « un changement de tactique militaire » qui voit les soldats « combiner bombardements aériens et mouvement de troupes au sol ».Une nouvelle stratégie qui a permis, affirme Sahel Tribune au Mali, « des progrès considérables » : « grâce à la coordination des forces terrestres et aériennes, les positions des groupes armés ont été complètement dispersées », s'enthousiasme encore le titre. Sauf que, tempère L'Observateur Paalga, il s'agit aussi d'une « guerre des communiqués » dans laquelle « chaque camp s'attribue la victoire ». Difficile de savoir donc ce qu'il en est exactement, mais une chose est sûre : « Les combats font rage. »Les craintes d'une extension de la criseOui car, juge L'Observateur Paalga, « il y a fort à parier que la CMA pourrait nouer une alliance avec les groupes armés terroristes qui ont pignon sur les dunes maliennes » depuis des années. Car, complète Le Pays, une victoire de l'armée dans la zone signerait « la fin des haricots pour les terroristes du Jnim (…) car avec cette nouvelle donne, [ils] seront fatalement pris en étau », n'ayant plus de base arrière où se réfugier. Les deux journaux n'ont donc pas de mal à imaginer que les rebelles « agissent en tandem avec les groupes terroristes (…) au nom d'une alliance de circonstances pour la survie de tous ».Loin d'être l'objectif final, la reprise de Kidal pourrait donc n'être qu'un « début de libération de ce septentrion malien », analyse Aujourd'hui au Faso, point de départ peut-être d'un « combat dans la durée et à l'issue incertaine » - d'autant que l'armée malienne et ses supplétifs ont beau avoir l'avantage matériel, « le CSP possède la géographie, le terrain ; chaque coin et recoin n'a aucun secret pour les rebelles ». Or, « dans toute guerre, c'est le terrain qui commande la manœuvre ». Bref, conclut L'Observateur Paalga : « Une chose est de reconquérir Kidal, une autre est de pacifier le septentrion malien. »
À la une de la presse, ce lundi 13 novembre, les réactions aux rassemblements contre l'antisémitisme, hier, en France, où des dizaines de milliers de personnes se sont mobilisées, notamment à Paris. La poursuite de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, et son débordement régional. Une déclaration signée Guillaume Soro. Et de nouveaux noms d'oiseaux.
En tout cas, l'ancien chef rebelle et ancien Premier ministre compte rentrer de son exil du continent. C'est ce qu'il a annoncé hier dimanche dans une vidéo postée sur X, sans préciser, en réalité, s'il comptait rejoindre la Côte d'Ivoire ou ailleurs. Mais la plupart des titres de presse partent du principe, ce lundi matin, que c'est bien au pays qu'il veut revenir - une décision « inattendue », estime Aujourd'hui au Faso, qui « pourrait signifier que [Guillaume Soro] en a marre de fuir et compte affronter désormais son destin ». Mais pour le titre burkinabè, « surtout on sent que cette soif inextinguible de rejoindre sa Côte d'Ivoire est un message fort à Alassane Ouattara, (…) quasiment un défi lancé au président ». Puisque, on le rappelle, l'ancien fidèle du chef de l'État a été condamné à l'emprisonnement à vie, accusé d'avoir monté une opération pour le renverser. Mais le voilà donc « fatigué d'errer de pays en pays, [...] miné par la nostalgie de sa mère-patrie », raconte Wakat Séra, mais aussi et peut-être surtout « à court de ressources financières », imagine le journal. Sauf que vu les relations que Guillaume Soro entretient avec Alassane Ouattara, il y a fort à parier qu'il « ne sera pas accueilli à bras ouverts ». Et Wakat Séra ironise : Alassane Ouattara « ne tuera sûrement pas le veau le plus gras pour fêter ce retour ».Quelle réaction attendre ?Aujourd'hui au Faso se pose la même question : « Comment cette annonce a été accueillie à Abidjan ? » Wakat Séra croit avoir une réponse à offrir : la nouvelle, est « ressentie comme une bombe » dans le pays, qui « donnera certainement des nuits blanches à Abidjan ».Des nuits blanches et peut-être des colères noires, car Wakat Séra note encore que « le vocable de "réconciliation" », dont Alassane Ouattara s'est fait le chantre des années durant, « a disparu de la composition du nouveau gouvernement mis en place par Robert Beugré Mambé », le nouveau Premier ministre. Comme si un cap avait été franchi, comme si une porte avait été refermée. Alors, le chef de l'État et son ancien protégé pourront-ils « un jour, enterrer la hache de guerre » ? « Rien n'est moins sûr », conclut le journal. Au Mali, les suites de la bataille de KidalCela fait trois jours que l'armée et les ex-rebelles touaregs du CSP s'affrontent pour le contrôle de cette ville du nord du Mali. Et, raconte Le Pays, cette « campagne de reconquête » lancée par les Fama « s'est accélérée depuis samedi » avec, ajoute L'Observateur Paalga, « un changement de tactique militaire » qui voit les soldats « combiner bombardements aériens et mouvement de troupes au sol ».Une nouvelle stratégie qui a permis, affirme Sahel Tribune au Mali, « des progrès considérables » : « grâce à la coordination des forces terrestres et aériennes, les positions des groupes armés ont été complètement dispersées », s'enthousiasme encore le titre. Sauf que, tempère L'Observateur Paalga, il s'agit aussi d'une « guerre des communiqués » dans laquelle « chaque camp s'attribue la victoire ». Difficile de savoir donc ce qu'il en est exactement, mais une chose est sûre : « Les combats font rage. »Les craintes d'une extension de la criseOui car, juge L'Observateur Paalga, « il y a fort à parier que la CMA pourrait nouer une alliance avec les groupes armés terroristes qui ont pignon sur les dunes maliennes » depuis des années. Car, complète Le Pays, une victoire de l'armée dans la zone signerait « la fin des haricots pour les terroristes du Jnim (…) car avec cette nouvelle donne, [ils] seront fatalement pris en étau », n'ayant plus de base arrière où se réfugier. Les deux journaux n'ont donc pas de mal à imaginer que les rebelles « agissent en tandem avec les groupes terroristes (…) au nom d'une alliance de circonstances pour la survie de tous ».Loin d'être l'objectif final, la reprise de Kidal pourrait donc n'être qu'un « début de libération de ce septentrion malien », analyse Aujourd'hui au Faso, point de départ peut-être d'un « combat dans la durée et à l'issue incertaine » - d'autant que l'armée malienne et ses supplétifs ont beau avoir l'avantage matériel, « le CSP possède la géographie, le terrain ; chaque coin et recoin n'a aucun secret pour les rebelles ». Or, « dans toute guerre, c'est le terrain qui commande la manœuvre ». Bref, conclut L'Observateur Paalga : « Une chose est de reconquérir Kidal, une autre est de pacifier le septentrion malien. »
Après un an de silence, Guillaume Soro s'est adressé à ses militants. Sur les réseaux sociaux, l'ancien Premier ministre ivoirien, en exil depuis 2019, a affirmé qu' aucune raison ne l'empêchait d'être candidat en 2025. Que vous inspirent ses ambitions présidentielles ? Quel regard portez-vous sur Guillaume Soro ? Vos réactions nous intéressent.
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Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».
Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».
La France passe à l'offensive dans la guerre de l'information. Pour contrer l'influence étrangère, en Afrique notamment, où le sentiment anti-français a nettement progressé ces dernières années, militaires et diplomates français vont devoir mieux coordonner leurs actions. « Jupiter ordonne une cyber-riposte », formule L'Observateur Paalga, et, par « Jupiter », ce quotidien burkinabè, vous l'aurez traduit, entend parler d'Emmanuel Macron. Car le président français, hier jeudi, a notamment incité les ambassadeurs à être « plus agressifs » et « plus mobilisés dans la lutte d'influence et notamment sur les réseaux sociaux ». « Les diplomates français sont donc invités à être « réactifs », relève L'Observateur Paalga. « Comme quoi, souligne ce quotidien ouagalais, pour le président français, la « diplomatie de combat » passe par la guerre de la communication. « Mais une chose est de s'y engager, une autre est de la gagner ». Comme le souligne L'Observateur Paalga, ce n'est un secret pour personne qu'en Afrique, « l'image de la France est de plus en plus saccagée, notamment à propos de la guerre contre le terrorisme. Sur ce chapitre, la brouille diplomatique entre Paris et Bamako est assez symptomatique d'un coq gaulois qui perd son beau plumage sous nos tropiques », L'Observateur Paalga ajoutant que, pour Emmanuel Macron, « l'Afrique est le laboratoire de cette agression contre l'influence et l'image de l'Hexagone par le biais des réseaux sociaux ». Cyberguerre En France aussi, cette volonté de passer à l'offensive dans la guerre de l'information en Afrique est relevée par la presse. Témoin Le Figaro. « Au sommet de l'État, on a sonné la mobilisation, souligne ce quotidien. Une meilleure coordination de l'influence française en Afrique va être recherchée avec la nomination de l'ancienne ambassadrice au Ghana Anne-Sophie Avé au poste d'ambassadrice de la diplomatie publique en Afrique ». Ce journal souligne qu'hier, Emmanuel Macron a déploré que la France soit « souvent » attaquée, le chef de l'Etat ayant dénoncé les « narratifs, russe, chinois ou turc » qui viennent expliquer, en Afrique, que « la France est un pays qui fait de la néocolonisation ». Le Figaro remarque également que le président français a souligné la nécessité d'installer « notre narratif », en s'interrogeant notamment « sur le rôle du réseau France Médias Monde, qui réunit RFI et France 24. Il n'a pas dit comment conjuguer lutte d'influence et indépendance des rédactions », complète cependant notre confrère. La prisonnière de la lagune En Côte d'Ivoire, la militante des droits de l'homme Pulchérie Gbalet est toujours en prison. Et les appels à sa libération se multiplient. Et pas seulement sur les bords de la lagune Ebrié. Témoin celui lancé aujourd'hui par un journal du Burkina Faso voisin. « Libérez Pulchérie Gbalet de sa galère », enjoint ainsi le quotidien Wakat Sera. Depuis le 22 août dernier, la présidente de l'ONG Alternative citoyenne ivoirienne est en prison. Selon ce journal, l'incarcération de Pulchérie Gbalet « est loin d'avoir été faite dans les règles de l'art. Elle a plutôt des allures d'un guet-apens ». Wakat Sera voit en elle « un mouton de sacrifice (dont) on ne peut que demander (la) libération (…) au nom de l'État de droit dont se revendique la Côte d'Ivoire ! ». En Côte d'Ivoire aussi, l'affaire Pulchérie Gbalet demeure à la Une. À celle de Générations Nouvelles, par exemple. Quotidien proche de Guillaume Soro, ce journal signale que les avocats de la militante des droits humains dénoncent des motifs « surprenants et incompréhensibles ». A la Une du journal Le Mandat, Adama Diomandé, cadre du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara, « plaide pour Pulchérie Gbalet ». De son côté, le quotidien L'Intelligent d'Abidjan rapporte les arguments de l'un des avocats de Pulchérie Gbalet, qui fustige « d'énormes irrégularités » dans la procédure d'interpeller sa cliente. Maître Éric Saki, c'est son nom, entend dénoncer une « forfaiture » et de « flagrantes violations des règles élémentaires de procédure », soulignant en sa qualité de défenseur des droits de l'homme, que la loi prévoit que Pulchérie Gbalet ne peut faire l'objet de poursuites judiciaires « qu'après information du Ministre chargé des droits de l'Homme », énonce encore L'Intelligent d'Abidjan (lequel journal soufflera demain ses 19 bougies). Bon anniversaire, confrère !
La France passe à l'offensive dans la guerre de l'information. Pour contrer l'influence étrangère, en Afrique notamment, où le sentiment anti-français a nettement progressé ces dernières années, militaires et diplomates français vont devoir mieux coordonner leurs actions. « Jupiter ordonne une cyber-riposte », formule L'Observateur Paalga, et, par « Jupiter », ce quotidien burkinabè, vous l'aurez traduit, entend parler d'Emmanuel Macron. Car le président français, hier jeudi, a notamment incité les ambassadeurs à être « plus agressifs » et « plus mobilisés dans la lutte d'influence et notamment sur les réseaux sociaux ». « Les diplomates français sont donc invités à être « réactifs », relève L'Observateur Paalga. « Comme quoi, souligne ce quotidien ouagalais, pour le président français, la « diplomatie de combat » passe par la guerre de la communication. « Mais une chose est de s'y engager, une autre est de la gagner ». Comme le souligne L'Observateur Paalga, ce n'est un secret pour personne qu'en Afrique, « l'image de la France est de plus en plus saccagée, notamment à propos de la guerre contre le terrorisme. Sur ce chapitre, la brouille diplomatique entre Paris et Bamako est assez symptomatique d'un coq gaulois qui perd son beau plumage sous nos tropiques », L'Observateur Paalga ajoutant que, pour Emmanuel Macron, « l'Afrique est le laboratoire de cette agression contre l'influence et l'image de l'Hexagone par le biais des réseaux sociaux ». Cyberguerre En France aussi, cette volonté de passer à l'offensive dans la guerre de l'information en Afrique est relevée par la presse. Témoin Le Figaro. « Au sommet de l'État, on a sonné la mobilisation, souligne ce quotidien. Une meilleure coordination de l'influence française en Afrique va être recherchée avec la nomination de l'ancienne ambassadrice au Ghana Anne-Sophie Avé au poste d'ambassadrice de la diplomatie publique en Afrique ». Ce journal souligne qu'hier, Emmanuel Macron a déploré que la France soit « souvent » attaquée, le chef de l'Etat ayant dénoncé les « narratifs, russe, chinois ou turc » qui viennent expliquer, en Afrique, que « la France est un pays qui fait de la néocolonisation ». Le Figaro remarque également que le président français a souligné la nécessité d'installer « notre narratif », en s'interrogeant notamment « sur le rôle du réseau France Médias Monde, qui réunit RFI et France 24. Il n'a pas dit comment conjuguer lutte d'influence et indépendance des rédactions », complète cependant notre confrère. La prisonnière de la lagune En Côte d'Ivoire, la militante des droits de l'homme Pulchérie Gbalet est toujours en prison. Et les appels à sa libération se multiplient. Et pas seulement sur les bords de la lagune Ebrié. Témoin celui lancé aujourd'hui par un journal du Burkina Faso voisin. « Libérez Pulchérie Gbalet de sa galère », enjoint ainsi le quotidien Wakat Sera. Depuis le 22 août dernier, la présidente de l'ONG Alternative citoyenne ivoirienne est en prison. Selon ce journal, l'incarcération de Pulchérie Gbalet « est loin d'avoir été faite dans les règles de l'art. Elle a plutôt des allures d'un guet-apens ». Wakat Sera voit en elle « un mouton de sacrifice (dont) on ne peut que demander (la) libération (…) au nom de l'État de droit dont se revendique la Côte d'Ivoire ! ». En Côte d'Ivoire aussi, l'affaire Pulchérie Gbalet demeure à la Une. À celle de Générations Nouvelles, par exemple. Quotidien proche de Guillaume Soro, ce journal signale que les avocats de la militante des droits humains dénoncent des motifs « surprenants et incompréhensibles ». A la Une du journal Le Mandat, Adama Diomandé, cadre du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara, « plaide pour Pulchérie Gbalet ». De son côté, le quotidien L'Intelligent d'Abidjan rapporte les arguments de l'un des avocats de Pulchérie Gbalet, qui fustige « d'énormes irrégularités » dans la procédure d'interpeller sa cliente. Maître Éric Saki, c'est son nom, entend dénoncer une « forfaiture » et de « flagrantes violations des règles élémentaires de procédure », soulignant en sa qualité de défenseur des droits de l'homme, que la loi prévoit que Pulchérie Gbalet ne peut faire l'objet de poursuites judiciaires « qu'après information du Ministre chargé des droits de l'Homme », énonce encore L'Intelligent d'Abidjan (lequel journal soufflera demain ses 19 bougies). Bon anniversaire, confrère !
Comment réconcilier les Ivoiriens après une élection présidentielle qui a causé la mort de 85 personnes ? C'est la difficile mission de Kouadio Konan Bertin, KKB comme on le surnomme, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale. Ce mardi, il y a eu un signal positif : l'élection par consensus du nouveau président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo. Mais la Côte d'Ivoire a-t-elle vraiment chassé les vieux démons de la division ethnique ? Le ministre KKB répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Mardi dernier, le candidat du parti au pouvoir, Adama Bictogo, a été élu président de l'Assemblée ivoirienne avec le soutien des députés de l'opposition. Est-ce un signe d'apaisement politique ou une simple réconciliation de façade ? Kouadio Konan Bertin : Ce qui vient de se passer à l'Assemblée nationale démontre tout simplement la grandeur d'âme du peuple de Côte d'Ivoire et de sa classe politique. Nous voulons désormais aller à la paix. Nous avons un passé douloureux que nous voulons laisser derrière nous, et la classe politique doit donner l'exemple. Le chef de l'État, son excellence monsieur Alassane Ouattara, tend la main aux autres belligérants. Il y a tous ceux qui la saisissent, comme vous pouvez le constater, comme le président Laurent Gbagbo qui est rentré au pays, de même pour presque tous ceux qui étaient en exil. Tous les prisonniers politiques ont retrouvé la liberté. Un dialogue politique s'est tenu récemment, et presque tous les partis politiques ont signé un rapport final. Je me réjouis qu'il y ait eu ce consensus à l'Assemblée nationale. Ce ne peut donc pas être un acte de façade. Oui, mais il y a un passé douloureux, comme vous dites. En octobre 2020, lors de la campagne présidentielle, les violences intercommunautaires ont fait 85 morts. Votre mission ne risque-t-elle pas d'échouer face aux vieux démons de la division ethnique ? Il ne faut pas se le cacher, nous avons ce problème-là : la présence de l'ethnie dans notre débat. N'oubliez-pas que c'est pour ces raisons là qu'Houphouët Boigny a privilégié dans les premières heures de notre indépendance le parti unique. Nous nous battons au quotidien pour bâtir un État nation. Évidemment, il n'y a pas de risque zéro, mais nous sommes sur la bonne voie, justement, pour proposer aux Ivoiriens des élections apaisées, sans aucun mort, aux municipales et aux régionales de l'année prochaine. Autre signe en faveur de la réconciliation, la remise d'un passeport à l'opposant en exil Charles Blé Goudé. Mais il a été condamné par contumace à 20 ans de prison. S'il rentre à Abidjan, sera-t-il arrêté ? Laurent Gbagbo était également condamné à 20 ans de prison avant de rentrer en Côte d'Ivoire. Je constate qu'il vaque tranquillement à ses occupations. Mieux, lui et le président de la République se parlent au quotidien. Charles Blé Goudé viendra comme tout le monde bâtir la paix et la réconciliation. Il n'y a pas de raison qu'il n'ait pas sa place à Abidjan. L'adversaire le plus irréductible du président Ouattara, actuellement, c'est son ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui vit en exil en Europe. La réconciliation pourrait-elle aller jusqu'à lui ? Le président Ouattara est déterminé à réconcilier tout le peuple. Cela veut donc dire que personne ne sera exclu. Mais pour aller à la paix, à la réconciliation, il faut que deux volontés se rencontrent. La main du président Ouattara reste toujours tendue. Le dialogue politique qui a eu lieu au début de cette année entre le pouvoir et l'opposition préconise une rencontre entre les trois grands leaders de la politique ivoirienne : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Cette rencontre va-t-elle avoir lieu ? Les trois se parlent régulièrement. Il n'y a pas de raison que cette rencontre n'ait pas lieu, puisque le dialogue politique l'a souhaité. D'ailleurs, ça se murmure. Ça se murmure pour quelle date ? On n'est pas pour l'instant dans le fétichisme des dates. Rien n'urge. Tous les trois sont à Abidjan. Ils viennent ensemble d'enterrer le grand frère du président Henri Konan Bédié. Vous savez, en Afrique, surtout en Côte d'Ivoire, lors des obsèques, on fraternise, on fait la paix. Le président Ouattara était aux côtés de Henri Konan Bédié, le président Gbagbo était à ses côtés. Franchement, ce sont des signaux forts. Ce qui est certain, c'est que les Ivoiriens veulent cette rencontre, je peux vous dire, elle se murmure cette rencontre. D'ici la fin de l'année ? Je suppose. En septembre dernier, Kouadio Konan Bertin, vous avez été attaqué en justice par une artiste camerounaise, madame Sophie Dencia, qui vous a accusé d'agression sexuelle. Vous avez porté plainte à votre tour pour diffamation. Cette affaire ne risque-t-elle pas de vous handicaper dans votre travail de ministre ? Je fais confiance à la justice de mon pays. J'ai confié mon sort à mes avocats et j'ai dit aux Ivoiriens de me faire confiance. Ce n'est pas parce que j'ai un statut de ministre, aujourd'hui, que je vais donner le sentiment que je peux influencer les choses. Je suis un justiciable comme tout citoyen, et je laisse mon sort dans ce dossier précis à la justice de Côte d'Ivoire.
Amadou Soumahoro est décédé ce samedi 7 mai, à l'âge de 68 ans. Élu à la tête de l'Assemblée nationale en 2019, il avait rencontré d'importants problèmes de santé, sans que leur nature soit dévoilée. Aujourd'hui donc, des réactions essentiellement politiques à découvrir dans la presse. À l'image d'un autre président de l'Assemblée nationale, désormais en exil, Guillaume Soro qui adresse « [s]es sincères condoléances à sa famille, à l'institution parlementaire et à la région du Worodougou dont il était un fils éminent », peut-on lire dans Lepointsur. Ivoiresoir reprend les propos de la députée Yasmina Ouégnin, du PDCI, qui évoque un « illustre disparu » devant la mémoire duquel elle « s'incline respectueusement ». L'Infodrome relève pour sa part les réactions sur les réseaux sociaux de Patrick Achi, le Premier ministre qui déclare : « sa loyauté n'avait d'égal que sa ténacité », et l'ancien ministre Charles Blé Goudé qui insiste : « Là où la mort fauche une personnalité qui a servi l'État, nos rivalités politiques doivent s'éclipser ». Des rivalités en perspectives Comme le souligne le quotidien burkinabè Aujourd'hui au Faso : « l'homme, régulièrement malade n'a jamais pu habiter la fonction de patron de la Basse chambre et les cyniques trépignaient d'impatience pour qu'il passe l'arme à gauche pour libérer le Tabouret » et sa mort « intervient à un moment où le redécoupage du paysage politique, s'effectue mais où le RHDP en place se donne toutes les chances de garder le pouvoir en 2025 ». Rappelant le surnom de « Cimetière » donné à Amadou Soumahoro, cet autre journal burkinabè WakatSéra estime que la Côte d'Ivoire « vient de perdre un troisième gros éléphant de sa mare politique en deux ans » et se demande s'il ne faut pas y voir une « succession d'erreurs de casting ». Un casting il y en aura bientôt un autre, le site Afriquesur7 présage déjà une « guerre de succession » avec cette question : « À qui Ouattara va-t-il confier le perchoir de l'Assemblée nationale ? » Deux noms se distinguent selon ce média : Adama Bictogo, vice-président de l'Assemblée, qui a déjà remplacé à plusieurs reprises Amadou Soumahoro, et un autre vice-président, le doyen, Mamadou Diawara. Abidjan devient, ce 9 mai, la capitale mondiale de la lutte contre la désertification C'est aujourd'hui que débute la 15e conférence des États-parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, la COP15, jusqu'au 20 mai. 5000 personnes, venues de près de 200 pays, sont attendues. Un sommet important aussi localement puisque, rappelle L'Infodrome : « la Côte d'Ivoire qui a perdu une grande partie de son couvert forestier n'échappe pas à l'avancée du désert. Les résolutions de cette COP intéressent donc au plus haut point le pays qui entend dans la vision des autorités, développer son secteur agricole en le modernisant en profondeur ». Fratmat précise que « le président de la République, Alassane Ouattara va présenter "l'initiative d'Abidjan", proposition de la Côte d'Ivoire contre les changements climatiques. Le chef de l'État entend mobiliser lors de cette COP 15, entre 600 millions et 1 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées. » « Nul doute que des mesures vigoureuses en faveur du reboisement et de la lutte contre la déforestation seront prises sur les bords de la Lagune Ebrié », selon l'Infodrome qui revient également sur le forum des jeunes organisé le 8 mai. Un mécanisme de financement des activités agricoles des jeunes a été annoncé. Une attaque ce week-end dans le nord-ouest du Burkina Faso, dans la ville de Nouna Des hommes armés ont lancé un assaut contre la prison de la ville dans la nuit de samedi à dimanche. L'attaque n'a fait aucune victime ni blessé, selon un communiqué du ministère de la Justice. D'autres sources annoncent la mort d'un volontaire de la défense pour la patrie (un supplétif civil des forces de sécurité) et soixante-cinq prisonniers libérés. Alors Le Pays soulève de nombreuses interrogations : « Pourquoi les militaires basés à Djibasso, Barani et Dédougou n'ont-ils pas bougé, alors qu'ils étaient tous à une cinquantaine de kilomètres de Nouna ? Y a-t-il eu des complices au sein des populations qui ont facilité la tâche aux assaillants avant, pendant et après l'attaque ? » Aujourd'hui au Faso parle de « pied-de-nez » des terroristes au pouvoir. « Les groupes armés semblent être passés à un niveau supérieur, disons-le à la diversification de leur abjection » pour le journal.
Le poste est resté vacant pendant deux ans, mais aujourd'hui la Côte d'Ivoire a un nouveau vice-président. Il s'agit de Tiémoko Meyliet Koné, qui était jusqu'à présent le gouverneur de la BCEAO. Est-ce à dire que le président Alassane Ouattara commence à penser à sa succession ? Depuis le mois dernier, Gilbert Kafana Koné, qui est le maire de la commune de Yopougon, préside le directoire du RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. C'est donc le nouveau patron du parti au pouvoir. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: Pourquoi le choix s'est-il porté sur Tiemoko Meyliet Koné ? Gilbert Kafana Koné : Le président lui-même vous a décrit les compétences du gouverneur [Tiemoko] Meyliet Koné. C'est par rapport donc à ces critères de compétence et d'expérience, aussi bien politiques qu'économiques, que le choix a été porté sur lui. C'est vrai qu'il a un profil d'économiste puisqu'il a été gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant ces 11 dernières années. Mais justement, le président n'a-t-il pas préféré choisir un économiste plutôt qu'un homme politique, afin que ce futur vice-président ne lui fasse pas trop d'ombre ? Vous savez que le précédent vice-président avait plus ou moins le même profil. Daniel Kablan Duncan… Voilà. Lui faire de l'ombre, je ne vois pas en quoi il peut lui faire de l'ombre. Il est le chef de l'Etat, celui qui a été désigné par le peuple de Côte d'Ivoire. Il choisit ses collaborateurs en fonction donc de ce qu'il a attend d'eux. Le nouveau vice-président a longtemps travaillé avec Guillaume Soro quand celui-ci était Premier ministre (2007-2012). Est-ce que cela ne pose pas de problème pour aujourd'hui ? Non. Cela ne pose pas de problème. Ce n'est parce que Guillaume Soro a dérivé que tous ceux qui ont collaboré avec lui devraient être des parias. Non, ce sont les compétences, ce que chacun peut apporter à la Côte d'Ivoire. C'est ça qui est à la base de ce choix-là. Et c'est un homme de confiance ? Oui. C'est un homme de confiance, un homme discret, je peux le dire. Le nouveau vice-président est originaire du Nord, comme le chef de l'Etat. Est-ce que cela ne risque pas de poser un problème d'équilibre régional ? Je ne vois pas en quoi cela pose un problème d'équilibre. Vous savez que, précédemment, le vice-président était du Sud et le Premier ministre était du Nord. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Je ne vois pas du tout en quoi l'équilibre peut être remis en cause. Est-ce qu'en devenant vice-président, Tiemoko Meyliet Koné devient présidentiable ? Présidentiable ? L'avenir le dira. Il appartiendra aux Ivoiriens d'apprécier. Sur RFI et France 24, il y a deux mois, le président Alassane Ouattara a déclaré qu'il ne savait pas encore s'il serait candidat en 2025, mais qu'il y avait une demi-douzaine de possibles successeurs auxquels il pensait. Est-ce que Tiemoko Meyliet Koné fait partie de cette demi-douzaine de successeurs possibles ? La demi-douzaine, c'est le secret du président de la République. Il ne m'a pas confié la demi-douzaine à laquelle il pensait. En ce qui nous concerne, nous ne pensons pas être une demi-douzaine. La demi-douzaine, pour nous, c'est lui. Donc, vous pensez qu'en 2025, Alassane Ouattara sera candidat à sa propre succession ? Il reposera une candidature ? Ce qui est certain, c'est que la Constitution l'autorise à le faire. Vous savez que le président Ouattara fait un travail extraordinaire. Oui, mais tout de même, il y a deux ans, Alassane Ouattara avait annoncé son départ juste avant le décès du regretté Amadou Gon Coulibaly en juillet 2020… Oui. Je suis d'accord avec vous, mais le sort en a décidé autrement et je crois qu'il vaut mieux laisser les Ivoiriens apprécier ce qu'il est en train de faire. Oui, mais franchement, s'il y a deux ans, il a déjà pensé à partir et si, aujourd'hui, il nomme un vice-président, n'est-ce pas pour se retirer en 2025 ? Mais pourquoi voulez-vous spéculer ? Laissez-le, c'est lui qui décidera. Ce qui importe, c'est ce qu'il fait pour les Ivoiriens. Puis le moment viendra. Alors évidemment, avec son arrivée à la vice-présidence, Tiemoko Meyliet Koné devient un possible successeur. Mais est-ce qu'il n'y en a pas quand même 5 ou 6 autres, à commencer par vous-même ? Je vous ai déjà répondu. Ne spéculez pas sur les possibles successeurs. Nous n'en sommes pas là. La limite d'âge à 75 ans pour être candidat à la présidentielle, vous êtes pour ou contre ? L'âge importe peu et je ne suis ni pour ni contre. Et a priori, s'il n'y a pas de révision de la Constitution, messieurs Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié pourront être candidats en 2025 ? Ce sera à eux de décider le moment venu.
Quarante-sept membres du principal parti d'opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 7 ans de prison ferme, notamment pour rébellion et tentative d'insurrection. Le porte-parole et le trésorier du MRC figurent parmi les condamnés. Le Monde Afrique revient sur les faits : ces militants ont été arrêtés le 22 septembre 2020, alors que leur parti et plusieurs autres projetaient des marches pacifiques contre le régime du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique. Des condamnations qui suscitent des réactions Notamment la colère et l'indignation du MRC nous dit le journal Le Pays. « Tombées comme un couperet sur les têtes de partisans de Maurice Kamto, ces sanctions provoquent aussi l'incompréhension et le courroux des défenseurs des droits de l'Homme au regard de leur caractère inédit. Rarement des condamnations aussi lourdes n'avaient été prononcées contre des militants dont le seul crime est d'avoir manifesté leur ras-le-bol face à une gouvernance désastreuse. » Le Pays poursuit « Ces sanctions traduisent la volonté du président Paul Biya qui règne sans partage sur le Cameroun depuis bientôt 40 ans, d'embastiller ses opposants. C'est d'autant plus vrai que le leader du MRC, Maurice Kamto lui-même, avait été jeté en prison et y a passé 9 mois avant d'être relaxé sans procès. » En Côte d'Ivoire : des opposants toujours poursuivis pour les violences électorales de 2020 C'est ce qu'a annoncé mardi le procureur d'Abidjan, Richard Adou. « Après 6 mois d'investigations, l'Unité spéciale d'enquête sur les violences en rapport avec la présidentielle de l'an dernier a rendu publiques ses conclusions » écrit L'Observateur Paalga. Quatre-vingt cinq personnes avaient été tuées. Plus de 230 suspects avaient été arrêtés et une quarantaine sont toujours recherchés. Mais pour l'Observateur Paalga, « Si la balle est désormais dans le camp des trois juges, de nombreux responsables politiques ont d'ores et déjà du souci à se faire. L'Unité spéciale a en effet désigné des opposants comme étant les "auteurs moraux", c'est-à-dire les commanditaires, de ces actes répréhensibles. Sont donc visés ; Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, Maurice Kakou Guikahué, Guillaume Soro… et même d'Henri Konan Bédié, qui avait appelé à la désobéissance civile. » Le cas d'Henri Konan Bédié Jeune Afrique nous en dit davantage. Selon les enquêteurs, l'appel au boycott et à la désobéissance civile lancé quarante jours avant le scrutin par l'ancien président a été « l'un des déclencheurs » de ce nouveau cycle de violences. Début novembre 2020, au lendemain de la proclamation de la victoire d'Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié avait même annoncé la création d'un « Conseil national de transition » avec Pascal Affi N'Guessan. Le procureur décrit « une jeunesse, bras exécuteur de la violence, instrumentalisée par les leaders politiques » et « galvanisée par des discours d'appel à la haine ». La jeunesse « a été armée pour faire échec à la tenue de l'élection et accentuer le climat de terreur » souligne le rapport, cité par Jeune Afrique. « Les investigations ont par ailleurs démontré [qu'Henri Konan Bédié] finançait plusieurs opérations subversives par l'intermédiaire notamment de son directeur de cabinet. » La mort du Général Defao « Salut l'artiste », titre Aujourd'hui au Faso, « C'est une figure de la Rumba congolaise qui vient de déposer le micro.... et c'est toute la musique africaine qui perd l'un de ses ambassadeurs. » peut-on y lire. Le Général Defao était un excellent chanteur et danseur, doublé de talent d'auteur compositeur. De 1983 à 1991, il fait les beaux jours du groupe Choc Stars, aux côtés d'une autre vedette de la chanson congolaise, Bozi Boziana. Accro aux apparitions à la télévision, le Général Defao va réussir à asseoir sa popularité. Très bon danseur adulé du public, par son talent, Defao aura contribué à sa manière à faire danser des millions de mélomanes à travers l'Afrique et le monde. Avec sa disparition, c'est donc un condensé de talents que le Congo et l'Afrique pleurent. À lire aussi : Le Congolais Général Défao, vedette de la rumba, est mort
Le président Roch Marc Christian Kaboré a prononcé nuitamment un discours pour annoncer un remaniement gouvernemental et des sanctions au sein de l'armée Un discours présidentiel nocturne au Burkina Faso, c'est rare. Et solennel. Les sanctions annoncées par Roch Marc Christian Kaboré ? Elles font suite aux carences d'intendance qui avaient conduit les militaires à combattre le ventre désespérément vide contre les jihadistes lors de l'attaque terroriste d'Inata, qui avait fait 53 morts, dont 49 soldats. Le remaniement du gouvernement ? Il vise à calmer la rue burkinabè, alors qu'une marche est annoncée pour demain à Ouagadougou, marche qui a été interdite. Et tandis que le gouvernement prolonge de quatre jours la coupure de l'Internet mobile, invoquant la « défense nationale », le journal Wakat Sera s'interroge. « Marchera ou marchera pas ? » se demande-t-il, alors que les écoles, elles aussi, sont fermées ce vendredi et demain. « Comme si la coupe n'était pas assez pleine, le maire de Ouagadougou invite les forces de l'ordre de la capitale burkinabè à prendre toutes les dispositions utiles pour qu'aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal », complète ce journal ouagalais. Toutefois, même si Wakat Sera juge « tout à fait normal que le peuple use de son droit constitutionnel pour manifester et dire son mécontentement », Wakat Sera enjoint ses lecteurs à ne pas « se tromper d'adversaire ». Car ce n'est « sans doute pas le moment idéal pour fragiliser, voire anéantir les efforts de lutte des partenaires étrangers comme la France, dans le Sahel où djihadistes et bandits se sont enkystés et sèment malheur et désolation ». Le quotidien Le Pays n'écrit guère autre chose en appelant au maintien de la cohésion sociale car, estime-t-il, « le pourrissement interne de la situation politique risque de nous faire tomber dans le piège des terroristes dont la stratégie vise à affaiblir l'Etat pour qu'il s'effondre de l'intérieur afin de se donner la latitude de venir se repaitre de sa charogne. L'on doit, en effet, toujours garder à l'esprit, que c'est quand le mur présente des fissures que les cancrelats et autres vipères peuvent y prospérer », formule Le Pays. En Côte d'Ivoire, la ville de Korhogo sera en effervescence cette fin de semaine. Onze ans après son départ en exil, Issa Malick Coulibaly fera son grand retour sur sa terre natale ce dimanche Comme le constate sur place le journal Le Temps, « Korhogo est mobilisée » pour le retour d'Issa Malick Coulibaly, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, mais aussi chef de la famille Gbon Coulibaly, illustre au nord de la Côte d'Ivoire. Etant rappelé qu'Issa Malick Coulibaly est l'oncle biologique d'Amadou Gon Coulibaly (et donc son père coutumier) et que l'ex-Premier ministre est brusquement disparu le 8 juillet 2020 alors que, on s'en souvient, il était rien moins que le candidat du RHDP à la dernière élection présidentielle ivoirienne, son retour, dimanche 28 novembre, débutera à Gbondalla, siège de l'ex-patriarche Péléforo Gbon, un lieu « mythique », souligne ce quotidien proche de l'ex-président Laurent Gbagbo qu'est Le Temps. Ce come-back sera aussi « une bonne occasion, pour réconcilier les populations », déclare l'actuel patriarche de la famille Gbon, Alidou Coulibaly, il va faire « baisser la tension (…) Mon fils Malick a un langage assez apaisant », dit-il au Temps. Autre réaction, celle du fils de l'illustre Kassoum Coulibaly. Souleymane Coulibaly – c'est son nom - est délégué local du Pdci-Rda, le parti de l'ex-président Bédié. Lui attend dimanche le retour d'un « autre père ». Etant enfin rappelé que l'ex-chef de la guérilla ivoirienne Guillaume Soro est aussi une figure importante de ce nord-ivoirien, son parti, le Rassemblement des générations et peuples solidaires, sera représenté à ces cérémonies. Son délégué local Soro Rafael déclare au Temps qu'avec Issa Malick Coulibaly, « nous pourrons faire tomber le baobab ».
Après sa condamnation par défaut à la prison à vie pour, notamment, « complot » et « atteinte à l'autorité de l'État », l'ex-Premier ministre, ex-président de l'Assemblée nationale mais aussi ex-chef de la rébellion des Forces Nouvelles, entend contrattaquer en appel devant la justice ivoirienne, mais aussi et surtout devant des juridictions internationales. Ce matin, en Côte d'Ivoire, la presse proche du président Ouattara se garde bien d'épingler cette décision de justice à « ses Unes ». Mais une bonne partie du reste de la presse ivoirienne s'en donne en revanche à cœur joie. Ainsi, à « la Une » du journal « pédéciste » Le Bélier Intrépide, Maître Gobi Bi, avocat de Guillaume Soro, déclare (je cite) : « Nous avons constaté que la messe était dite depuis le début du procès ». « Nous irons jusqu'au bout », clame, d'une formule bien connue des Ivoiriens, Maître Affousiata Bamba, tout sourire à « la Une » du quotidien Générations Nouvelles, le journal de Guillaume Soro. Proche parmi les proches de ce dernier, Affousi Bamba y estime que la condamnation de Soro à la prison à vie est « nulle et de nul effet », cette décision découlant, selon elle, d'un « acharnement judiciaire ». « Ouattara-Soro : Guerre totale ! », enchérit Dernière Heure Monde. Mystérieusement, cet autre journal proche du PDCI se demande si Guillaume Soro ne serait pas « frappé par la loi du Karma ». Et puis, Norbert, la presse ivoirienne qui évoque cette affaire essaie déjà d'en tirer les conséquences politiques Et pas qu'un peu. Évoquant « en manchette » le sort de Guillaume Soro, ce quotidien proche du FPI qu'est Notre Voie accuse Ouattara d'utiliser « la justice contre la démocratie ». Ce journal proche du parti « guéïste » UDPCI d'Albert Toikeusse Mabri qu'est L'Arc-en-Ciel estime froidement de son côté qu'après sa condamnation à vie, Soro est (je cite) « mis hors course ». Très proche du PDCI, le quotidien Le Nouveau Réveil se demande à l'inverse si Soro n'est pas (je cite encore) « la meilleure chance pour le RDR » ! Justement. Au Burkina Faso voisin, le quotidien L'Observateur Paalga, au regard de l'affaire Soro mais aussi du retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, prédit que la scène politique sur les bords de la lagune Ebrié pourrait « rapidement se redessiner ». Au Mali enfin, l'abbé Léon Dougnon est « libre » mais toujours en compagnie de ses ravisseurs Si quatre des cinq chrétiens enlevés lundi matin ont été libérés avant-hier après-midi, le cinquième, l'abbé Léon, donc, devrait l'être bientôt. C'est du moins ce que promettent les ravisseurs. Le Père Léon Dougnon « est libre »,confirme le site Agenzia Fides, en rappelant que le curé de Ségué, près de Mopti, avait pris la route avec quatre fidèles pour assister à des obsèques et qu'on ne les a jamais vus à destination, de nombreuses sources locales soupçonnent la Katiba Macina, particulièrement active dans cette partie du pays, d'être à l'origine de cet enlèvement, même si ni le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, ni Aqmi, auxquels cette katiba est affiliée, ne l'ont revendiqué. Toujours est-il que les ravisseurs ont finalement accepté de relâcher leurs otages, déposés dans une ville proche de Bandiagara. À l'exception de l'abbé Léon Dougnon. De son côté, le quotidien Le Challenger dénonce « l'insouciance coupable » des Maliens qui vaquent à leurs occupations alors que plane la menace djihadiste et que les questions se posent sur ce que ces derniers vont entreprendre désormais. « Dans la capitale de l'insouciance coupable, on célèbre avec faste les mariages. D'autres ne peuvent plus célébrer leur mariage ou leur baptême. Ils sont interdits de tout par des forces obscurantistes qui veulent imposer un ordre moyenâgeux. Ces actes barbares se passent souvent à moins de 200 km », se désole Le Challenger.
23 de junio | Nueva YorkHola, maricoper. McAfee didn't… Oh, no.Bienvenido a La Wikly diaria, una columna de actualidad y dos titulares rápidos para pasar el resto del día bien informado. Si quieres comentar las noticias en nuestra comunidad privada de Discord, puedes entrar rellenando este formulario.Leer esta newsletter te llevará 4 minutos y 1 segundos.Nubes que descubren talento. Bienvenido a La Wikly.
« Le verdict est tombé enfin », écrit L'Infodrome. L'ancien premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro ainsi que 18 de ses proches ont été « fixés définitivement sur leur sort ». Un seul acquitté ce mercredi par le tribunal criminel d'Abidjan, mais Guillaume Soro, lui, condamné en son absence à la prison à vie, « pour avoir été accusé de fomenter un coup d'État contre le pouvoir de Ouattara ». L'Infodrome égrène ensuite les autres condamnations et la dissolution également du mouvement de Guillaume Soro, le mouvement Générations et peuples solidaires (Gps). « Tous leurs biens ont été confisqués ainsi que les armes saisies », explique L'Infodrome. Les réactions déjà nombreuses La presse relaie naturellement les réactions, déjà nombreuses. News.Abidjan relaie celle de Charles Blé Goudé, hier, sur TV5 MONDE : « Ce que j'ai envie de dire, c'est que j'ai beaucoup de pincement au cœur pour Guillaume Soro que je connais bien. Mais j'ai confiance en son équipe de défense qui certainement va se battre pour le sortir de là ». L'Infodrome relaie aussi la réaction d'Henri Konan Bédié. Il réagit « en sa qualité d'ancien président », parle de « prisonniers politiques » et « appelle encore urgemment à un dialogue national inclusif afin de trouver le chemin du pardon et de la réconciliation vraie ». Et puis il y a la réaction de Guillaume Soro lui-même évidemment, à lire notamment dans les pages de L'Intelligent d'Abidjan. Guillaume Soro y rejette ce qu'il juge être des « verdicts iniques », prononcés toujours selon lui « uniquement par des considérations d'ordre politique ». Mais il l'assure : il ne « renoncera pas » à son combat. Au Sénégal, un même souvenir, mais une commémoration en ordre dispersé « 10 ans après les événements de juin 2011 : Bataille autour de la paternité du M23 », titre Le Soleil. Les Sénégalais ont en effet célébré ce mercredi le 10e anniversaire du M23, ce mouvement populaire qui avait mis à mal les projets constitutionnels du président d'alors, Abdoulaye Wade, mais hier c'était en quelque sorte deux salles deux ambiances. Quand la mouvance présidentielle, qui revendique l'héritage du M23, s'est donné rendez-vous Place de la Nation, à Dakar, nous explique Le Soleil, « de leur côté, les membres du Pastef [de l'opposant Ousmane Sonko] et ceux du récent mouvement M2D se sont donné rendez-vous » en même temps à Grand-Yoff. Ancienne contre nouvelle garde Le Quotidien se souvient d'abord : « Le 23 juin 2011, à travers le M23, la rue mettait la pression sur Wade et l'avait contraint à retirer son projet de ticket présidentiel, mais aussi pour dire non à un troisième mandat ». Or, cette dernière question est « aujourd'hui au centre des débats, 10 ans après ». Et Le Quotidien semble comprendre que le M2D se revendique aujourd'hui comme l'héritier du M23, car, lit-on, « les mêmes causes demeurent. 10 ans après, le spectre d'un 3ème mandat plane toujours sur la démocratie sénégalaise » et « une décennie plus tard, le mouvement de contestation a changé de visage. Normal, dit Le Quotidien, car les principaux animateurs du M23 sont aujourd'hui au pouvoir. Et pour Le Quotidien, au fil des années, le mouvement “dirigé à l'époque avec brio par Alioune Tine, a perdu de sa force”. D'ailleurs Alioune Tine, hier, n'a pas choisi de camp, le défenseur des droits de l'homme n'a participé à aucun rassemblement. Et il s'exprime aujourd'hui dans Walf Quotidien. Pour lui aussi, c'est clair : “plus que jamais la question de la limitation des mandats pour laquelle il y a eu beaucoup de sacrifices, est d'une brûlante actualité”. Et “10 ans après, si on continue de scander non au troisième mandat ça veut dire qu'on n'a pas avancé”, dit-il. En somme pour Alioune Tine non plus, le changement de régime n'a pas été véritablement synonyme de changement.
Accusé d'avoir fomenté une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le président Alassane Ouattara en décembre 2019, Guillaume Soro a été reconnu coupable d'atteinte à la sureté de l'Etat. L'ancien président de l'Assemblée nationale a été condamné, par contumace, à une peine de prison à perpétuité. Après une condamnation en avril 2020 à 20 ans de prison pour blanchiment et recel de deniers publics détournés, que vous inspire ce verdict ? Peut-on parler d'un règlement de comptes politique comme l'affirment les avocats de Guillaume Soro ? Quelles peuvent être les conséquences de ce deuxième procès ? Nous lançons le débat. Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre ivoirien en exil, a été condamné par contumace, mercredi 23 juin, à la prison à vie pour "atteinte à la sûreté de l'État". Il était accusé devant la cour d'assises d'Abidjan, avec 19 co-prévenus, d'avoir fomenté fin 2019 une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le régime du président Alassane Ouattara. Sylvain N'Guessan, directeur de l'Institut de stratégie d'Abidjan, analyse les conséquences de ce verdict.
« Prison à vie contre les 3 accusés du bombardement du camp de Bouaké », lance en Une le journal ivoirien Le Miroir. « Saura-t-on un jour la vérité ? », se demande le site 7 Info. Pourquoi cette interrogation ? Etant d’abord rappelé que le 6 novembre 2004 à Bouaké, Côte d’Ivoire, neuf soldats français et un civil américain avaient été tués lors de ce bombardement qui avait fait aussi trente-huit blessés dans les rangs de l’armée française, le mercenaire bélarusse Yury Sushkin, et les deux officiers de l'Armée de l'air ivoirienne Patrice Ouei et Ange Gnanduillet, introuvables depuis des années, ont été reconnus coupables d'assassinats et de tentatives d'assassinats. Toutefois, la cour d’assises n’a pas su dire qui avait donné l'ordre de bombarder le mess de l’emprise militaire française basée au lycée Descartes de Bouaké, et pas davantage pourquoi. Et tandis que l’Agence France presse, « toutes » les familles de victimes « se rejoignent pour dénoncer l'attitude de trois ministres chiraquiens de l'époque (Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Michel Barnier), appelés à la barre en début de semaine où ils ont au mieux admis des manquements à des niveaux inférieurs », le site 7 Info se demande donc si « la vérité » sera « un jour connue ? ». Pour le quotidien burkinabè Le Pays, ces condamnations ne sont que « pour la forme », c’est « de la poudre jetée aux yeux des blessés et des familles des victimes ». Ce qui conduit ce journal ouagalais à estimer que « si le rôle de la Justice française était d’évacuer à tout prix le dossier du bombardement du camp de Bouaké (…) on peut dire qu’elle a atteint son but même si, dans le cas d’espèce, on sait que force ne restera pas à la loi ». En Côte d’Ivoire-même, prison à perpétuité également pour Amadé Ouérémi, coupable notamment de « crime contre l’humanité » et condamné pour les massacres perpétrés contre les populations au quartier Carrefour de Duékoué du 28 au 29 mars 2011, et ayant fait officiellement 817 morts : Dans les kiosques, le contraste est saisissant entre la quinzaine de « Unes » consacrées à la condamnation d’Amadé Ouérémi, et l’unique, celle du journal Le Miroir, donc, consacrée à l’épilogue judicaire du bombardement de Bouaké. À « la Une » du quotidien indépendant L’Inter, l’avocate du milicien dénonce « un procès biaisé » ; sur celle du quotidien Le Nouveau Réveil, cette même avocate assure qu’il y a « forcément la main politique derrière » ces massacres ; à l’inverse, « la Une » du journal Générations Nouvelles accable le seul condamné en se réjouissant qu’Amadé Ouérémi « paie pour ses crimes », et l’on soulignera ici l’usage par ce journal proche de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne Guillaume Soro, de l’adjectif possessif « ses » dans l’expression « ses crimes » au sujet du milicien condamné. Au Niger, l’incendie s'est déclaré dans une école nigérienne, à Niamey a couté la vie à une vingtaine d’enfants « Plus jamais ça ! », s’étrangle le journal burkinabè Wakat Sera. « Que ce soit à Niamey ou ailleurs, plus jamais ce genre de drame ne doit endeuiller les populations déjà accablées par la pauvreté, l’insécurité, et le covid-19 ». Le destin, enfin, de ces casques bleus originaires de la région éthiopienne du Tigré, qui ont été retirés de force de contingents éthiopiens et renvoyés vers l’Éthiopie, où certains auraient été torturés et exécutés, alors que la guerre faisait rage dans cette région du Tigré Une sorte de « purge » au sein de ses contingents de casques bleus éthiopiens révélée initialement par le magazine américain Foreign Policy… … et à présent en France par Mediapart. Site selon lequel « d’autres casques bleus ont subi le même sort au cours des derniers mois ».
Le taux de mortalité imputable au coronavirus en Afrique dépasse la moyenne mondiale. Lors de la première vague, c’était l’inverse. L’Afrique demeure certes l’un des continents les moins affectés par ce virus tueur, mais ce retournement de conjoncture sanitaire a de quoi alarmer, en effet, le quotidien burkinabè Wakat Sera. La deuxième vague de coronavirus sera-t-elle « fatale à l’Afrique, se demande ce journal ouagalais. Car « ça craint en Afrique, pointe-t-il (…) L’inquiétude s’installe partout (…) En temps normal, pour faire face aux autres maladies, notamment le paludisme, le fléau historique qui décime les populations sous les tropiques, le personnel soignant, déjà en nombre dérisoire, est confronté à un manque de…tout! (…) C’est certain, la catastrophe n’est pas loin (…), prévient Wakat Sera. Il urge de remettre les pendules à l’heure. Sinon, plus tard sera trop tard ! ». Diary Sow en vie, selon son parrain Elle serait en vie et elle irait bien. Disparue depuis dix-sept jours, la jeune étudiante sénégalaise Diary Sow a donné de ses nouvelles. Du moins son parrain… La piste criminelle de sa disparition semble donc écartée. « Tonton, je vais bien, je suis en sécurité ». C’est ce que la Une du quotidien EnQuête fait dire à Diary Sow dans une adresse à son parrain Serigne Mbaye Thiam, et que le ministre de l’Eau et de l’assainissement du Sénégal a rendu publique. Sans le moindre commentaire, ce journal dakarois publie ce matin de larges extraits des messages à son parrain, de la jeune étudiante disparue depuis le 4 janvier dernier à Paris. Un « répit salutaire », une « petite pause », c’est ainsi que, dans un de ces messages, Diary Sow a expliqué sa fugue. Ce que les autorités sénégalaises ont confirmé à Jeune Afrique, assurant que « la piste criminelle (était) écartée » et qu’elles disposaient de « preuves de vie récentes de Diary Sow ». Ces mêmes autorités ajoutent que, « si Diary nous revenait, comme nous le souhaitons, nous ne ménagerions aucun effort pour l’aider à reprendre une existence normale ». Jeune Afrique signale même que Diary Sow aurait été « contactée à plusieurs reprises sur son téléphone portable par la police française au cours des derniers jours, mais (qu’) elle aurait refusé de répondre aux enquêteurs. Au vu des indices recueillis, la piste de la disparition volontaire a, peu à peu, fini par s’imposer. L’analyse de la chambre de l’étudiante montrerait, en effet, qu’elle est partie en emportant des vêtements et des effets personnels. Autre élément probant, complète ce journal, les dernières recherches sur internet de la jeune étudiante portaient vraisemblablement sur la légalité d’une disparition volontaire en France. Enfin, plusieurs de ses camarades de Louis-le-Grand auraient indiqué aux enquêteurs que Diary Sow leur avait fait part de son souhait de ne pas retourner en cours à la rentrée de janvier et de partir, sans préciser où ». Zizanie électoraliste à Séguéla En Côte d’Ivoire, c’est ce soir à 18h qu’en principe prend fin le délai de dépôt des dossiers des candidats à la candidature pour les élections législatives du samedi 6 mars prochain. « Plus de 700 dossiers de candidatures déjà déposés », signale sobrement la Une du journal gouvernemental Fraternité Matin. Celle du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI, que préside l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, précise que les candidats choisis par ce parti historique ivoirien, ainsi que leurs suppléants, « sont connus depuis hier ». Parmi les 255 circonscriptions législatives que compte la Côte d’Ivoire pour ce scrutin à venir, il en est une dans le nord-ouest qui fait la Une ce matin, elle se situe à Séguela, fief du Premier ministre Hamed Bakayoko, où se présente le président de l’Assemblée nationale Amadou Soumahoro. Il se trouve que Djall Konaté Khalifa, militant RHDP, le parti d’Alassane Ouattara, mais aussi frère du ministre Sidiki Konaté, célèbre compagnon de route de l’ex-chef guérillero Guillaume Soro, entend lui aussi se présenter dans cette circonscription de Séguéla. Mal lui en aurait pris. Selon les journaux ivoiriens Le Temps, proche du FPI de l’ex-président Laurent Gbagbo et L’Héritage, proche du PDCI, le frère de Sidiki Konaté se serait fait « traiter d’étranger par le RHDP », affirme en Une L’Héritage.
Et le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko « salue le consensus pour l’organisation des élections législatives », titre Abidjan.net, celles-ci devant se tenir en mars prochain. Afrique sur 7 détaille le contenu de l’accord qui aurait été trouvé entre le pouvoir et un certain nombre de partis d’opposition. Il a beaucoup été question de la Commission électorale indépendante et de la participation de l’opposition à son fonctionnement. Le texte fixe également comme objectif la poursuite du dialogue entre le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié mais rappelle aussi « l’encouragement des participants » adressé au chef de l’État « pour ouvrir des discussions [notamment] avec Laurent Gbagbo ». Bref, « le gouvernement et l’opposition [sont] d’accord » titre Fraternité Matin. Sauf que « l’opposition n’a pas signé le rapport du dialogue » affirme Le Nouveau Réveil, titre de presse proche d’Henri Konan Bédié, qui donne la parole notamment à un cadre du PDCI- RDA [Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain], Niamkey Koffi. Celui-ci explique que « le rapport final n’a pas fait l’objet d’une adoption » notamment parce que « l’opposition a besoin d’éclaircissements » sur certains points, précise Armand Ouégnin, de la plateforme EDS, toujours dans Le Nouveau Réveil. Dans l’Infodrome, le Parti ivoirien des travailleurs va plus loin : il « dit non au dialogue de dupe du pouvoir et de l’opposition ». « Un artifice pour donner à l’opinion nationale et internationale l’illusion d’une ouverture démocratique », tonne le mouvement d’opposition. Les discussions ivoiriennes regardées avec beaucoup d’attention depuis le Burkina Faso voisin « Pourvu que les fruits tiennent la promesse des fleurs », s’exclame poétiquement Le Pays, qui note que « les lignes ont quelque peu bougé » depuis une semaine, avec notamment la prise en compte de Laurent Gbagbo, qui selon le journal « piaffe d’impatience de retourner au bercail ». « Depuis un bon mois, on note une grande éclaircie dans le ciel politique ivoirien », renchérit L’Observateur Paalga mais rappelle que « l’opposition ne prend pas aveuglément la main tendue par le pouvoir ». La question des prisonniers et condamnés politiques reste en effet sensible, en particulier concernant Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. « Or », rappelle Le Pays, « le pouvoir estime que chacune de ces deux personnalités doit assumer ses actes devant la justice. » « L’opposition acceptera-t-elle d’aller aux élections si elle n’a pas gain de cause ? Rien n’est moins sûr », s’inquiète le quotidien pour qui en cas d’échec, « l’image d’Alassane Ouattara en prendra de nouveau un coup et la réconciliation nationale ne sera que chimère ». Le Pays appelle donc le président ivoirien à s’inscrire « dans une logique de l’apaisement, car avec son troisième mandat en poche, il n’a plus rien à perdre ». En Algérie, la presse commente le retour du président Tebboune après deux mois d’hospitalisation en Allemagne après avoir contracté le Covid-19 Un retour qui « permet au pays de reprendre une vie normale même si les institutions de l’État ont fonctionné convenablement » en son absence, se félicite L’Expression pour qui « l’ensemble des Algériens est rassuré de voir son président enfin guéri ». « Tebboune va donc reprendre son calendrier là où il l’avait laissé avant de tomber malade », poursuit le quotidien, « avec certainement quelques retouches des priorités » et notamment « le choix du ou des vaccins » contre le coronavirus. « Le retour d’Abdelmajid Tebboune était [de toute façon] impératif avant la fin de l’année en cours », rappelle Algérie Patriotique, « le chef de l’État devant signer la loi de finances ». Mais « de lourds dossiers attendent ensuite le président », poursuit le site d’information, « un travail titanesque » consistant à lancer « un grand nettoyage dans les rouages de l’État, et la relance de la machine économique complètement grippée depuis près de deux années. » Il y a aussi le volet de la Constitution récemment votée, relance l’Expression « et toutes les lois qui en découlent pour aller vers de nouvelles élections législatives et locales (…) plus propres (…) sans clientélisme, sans ckhara » c’est-à-dire sans corruption. Algérie Patriotique estime qu’il faudra aussi faire face « aux sérieuses menaces extérieures qui pèsent sur le pays » et que l’Algérie doit donc se « ressouder ». Et cela passe, selon le site, « par l’abandon de la mauvaise pratique qui consiste à faire de l’emprisonnement et des procès interminables un nouveau mode de gouvernance ».
La Cour constitutionnelle centrafricaine a en effet validé dix-sept candidatures et en a invalidé cinq, dont celle de l’ancien chef de l’État, François Bozizé. Et tandis que Le Journal de Bangui se borne, sobrement, à rapporter l’information, le site centrafricain Corbeau News se réjouit vivement de cette arrêt de la Cour. « La messe est dite pour François Bozizé », lance-t-il. Et ce journal en ligne s’acharne sur cet ancien président qui, énonce Corbeau News, « s’est permis de retourner clandestinement au pays tout en continuant de se pavaner librement à travers le territoire sans être inquiété », martèle-t-il. De son côté,Jeune Afrique a contacté le Sénégalais Mankeur Ndiaye, qui dirige la mission onusienne en Centrafrique. Si les Nations unies n’ont pas réagi officiellement à l’annonce de l’invalidation de la candidature de François Bozizé, Mankeur Ndiaye affirme toutefois « suivre de près » la situation. L'invalidation de la candidature de François Bozizé inspire la crainte Comme le souligne le quotidien burkinabè Le Pays : « Dès l’annonce de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la capitale centrafricaine était « presque sous état de siège ; les forces de l’ordre étant présentes sur les tous les axes, sans doute pour parer à toute éventualité ». Et ce journal ougalais de se demander « quelles conséquences l’invalidation de sa candidature peut avoir sur la Centrafrique ? Bozizé va-t-il s’armer de courage et affronter la Justice qui lui demande des comptes, interroge Le Pays ? Ou bien va-t-il jouer la carte du pourrissement en reprenant les armes ? ». En Côte d’Ivoire, les artistes de zouglou Yodé et Siro condamnés par la justice Ils s’appellent Dally Djédjé et Aba Sylvain Decavailles. Ce sont deux artistes-chanteurs ivoiriens, et leur duo est connu sous leurs pseudonymes respectifs de Yodé et Siro. Ce matin, à leur corps défendant, ces deux stars de la chanson ivoirienne sont à la Une non seulement des quotidiens indépendants L’Inter et Soir Info, voire Abidjan 24 ; mais aussi de ceux proches du pouvoir, Le Matin, L’Intelligent d’Abidjan, Dernière Heure Monde, L’Expression, Le Mandat ou encore Le Jour ; sans omettre celle des journaux proches de l’ex-président Bédié, à commencer par Le Nouveau Réveil ; ou de celui qui est proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro qu’est Générations Nouvelles ; et, ça va de soi, des quotidiens proches de l’ex-président Laurent Gbagbo que sont Le Temps, Notre Voie, Le Quotidien d’Abidjan ou encore Aujourd’hui. N’en jetez plus ! Une vraie « promo » gratuite Yodé et Siro ont en effet écopé de douze mois de prison avec sursis et cinq millions de francs CFA d’amende pour avoir critiqué le procureur de la République du tribunal d’Abidjan en affirmant dans une chanson que Richard Adou, c’est le nom de ce haut magistrat ivoirien, « n’enquête que contre un seul camp ». Le journal Le Temps relève qu’à la barre, Siro a déclaré : « Nous ne faisons que relayer ce que dit et pense la population ». Selon ce quotidien, « on peut tuer le poète. Mais on ne peut pas tuer la poésie. On peut mettre en prison le combattant. On ne peut mettre en prison le combat. On ne peut tuer le Zouglou », martèle Le Temps. Les régionales au Cameroun, fruit d'un grand débat national Étant rappelé que ni les groupes séparatistes ni les partis d’opposition ne comptent y participer et appellent au boycott, le journal français Libération prévient que ces élections régionales au Cameroun sont un scrutin « suicidaire » et qui s’annonce comme une « catastrophe sécuritaire », car dans les régions anglophones du Sud-ouest et du Nord-ouest, les groupes séparatistes « redoublent de violences depuis cet été et multiplient les actions terroristes ». Attention, avertit Libé, « la tension est à son maximum dans les provinces anglophones » du Cameroun.
Ce mercredi 11 novembre, le président ivoirien Alassane Ouattara et son principal opposant, l'ex-président Henri Konan Bédié, se sont rencontrés pour tenter d'apaiser les violences électorales meurtrières en Côte d'Ivoire. Les deux hommes ne s'étaient plus rencontrés depuis 2018, « une première rencontre pour rétablir la confiance », a déclaré l'actuel président ivoirien, au terme de l'entrevue qui a duré une quarantaine de minutes à l'hôtel du Golf. Le politologue Sylvain Nguessan revient au micro de Victor Mauriat sur les enjeux et les perspectives de cette rencontre. RFI : Est-ce que vous avez été surpris par la tenue de cette rencontre entre messieurs Ouattara et Bédié ? Sylvain Nguessan : À vrai dire, je n’ai pas été surpris de la rencontre, lors de son discours après le résultat proclamé par le Conseil constitutionnel, le président Alassane Ouattara avait dit son vœu, et le souhait de rencontrer son aîné Henri Konan Bédié, et donc on s’attendait plus ou moins à cette rencontre. Après ce qu’on a vu à M'bato le 10 novembre, c’était quand même urgent que nos deux leaders se rencontrent en vue d’apaiser le climat social, d’apaiser la tension. Justement jusqu’aujourd’hui le bilan des violences liées aux élections est de 85 morts depuis le mois d’août, est-ce que c’est notamment cela qui les a poussés à organiser la rencontre ? Dans un premier temps, à très court terme comme ils l'ont fait hier, cela s'imposait. Les images de violences horribles de Mbato après celles de Dabou ou de Sakassou, il fallait que nos leaders se rencontrent dans de très bons termes pour apaiser le climat social. Ils se sont donc rencontrés à l’hôtel du golf d’Abidjan, est-ce un lieu symbolique ? L’hôtel du golf est tout est symbole pour le président Ouattara et Bédié, c’est dans cet hôtel fin 2010-2011 qu’ils ont pu former le gouvernement bien évidemment ils ont dû penser à monsieur Soro Guillaume, qui était leur allié à ce moment, et qui jouait un rôle clé. Ils ont dû penser à lui. Donc se retrouver sur ce lieu, c’est fort symboliquement pour les deux mais en même temps il y a quelques gènes quand on pense aux relations que les deux leaders ont maintenant avec monsieur Soro Guillaume et Laurent Gbagbo. À l'issue de cette rencontre quelles seraient les conditions d’une relation apaisé entre Bédié et Ouattara ? Je pense que les deux acteurs ont une grande expérience du champ politique. Ils ont eu le temps de faire leur bilan, de voir les perspectives qui s'offrent à eux depuis le 31 octobre passé. Pour monsieur Bédié je pense que c’est l’heure de faire le bilan et de passer le relai à la génération future, pour monsieur Ouattara c’est le temps de laisser une Côte d’Ivoire réconciliée où les conflits ne sont pas résolus avec des armes. Ils ont intérêt à taire leurs querelles. Pour ne pas que la Côte d’Ivoire plonge dans une nouvelle crise post-électorale dont nous imaginons un peu les conséquences. Et comment cela pourrait-il se traduire ? Je pense à une certaine cohabitation politique entre monsieur Bédié et Ouattara. Je pense que cela intéresse à un plus haut degré monsieur Ouattara, pour monsieur Bédié ce sera un peu plus complexe dans la mesure où il s’est beaucoup rapproché ces derniers temps de monsieur Guillaume Soro et de monsieur Laurent Gbagbo. Il y a même eu des accords qui ont été signés. Donc se rapprocher davantage cela pourrait être également un certain signal en vue d’un gouvernement d’ouverture, où probablement certains cadres du PDCI pourraient rejoindre leurs collègues du RHDP en vue d'apaiser ces tensions. Après la rencontre les deux hommes ont parlé de confiance mais peut-il y avoir de la confiance si les principaux leaders de l’opposition sont toujours emprisonnés ? Je pense ça serait au moins un préalable avant le début des négociations, je ne vois pas le président Bédié s'asseoir dignement en face de monsieur Ouattara pour un dialogue politique pendant que monsieur Affi N'Guessan et les principaux leaders des mouvements de jeunesse sont en prison. Une fois les conditions de travail rendues possibles quels seront les principaux points à aborder avec l’opposition ? Les revendications de l'opposition sont connues depuis, à savoir la réforme de la CEI, le découpage administratif, l’audit de liste électoral et aussi la réforme du conseil constitutionnel. Je pense que ça fait beaucoup, mais le pouvoir pourrait au moins mettre sur la table les négociations une de ces revendications en bonne et due place. Je pense que cela pourra apaiser un peu la tension entre les différents acteurs politiques ivoiriens. On se souvient que ce qui avait mis le feu aux poudres c’était la création du conseil national de transition, aujourd’hui ce conseil est-il encore à l’ordre du jour ? Je pense que ce projet a été mis de côté bien avant cette première rencontre. Tous les communiqués du PDCI ne portaient plus sur cette dénomination. Henri Konan Bédié s'est présenté comme le président du PDCI et non comme le président du CNT. Celui-ci a été abandonné. Peut-être était-ce un moyen de pression pour eux au début, mais vu la tournure que les événements ont très vite pris, tous se sont rendus compte qu'il fallait revenir à leurs familles politiques respectives.
Le président et candidat à un troisième mandat Alassane Ouattara l’a dit au micro d’RFI et de France 24. Il maintient le cap malgré l’appel de l’opposition à la désobéissance civile. Justement, le journal Aujourd’hui au Burkina revient sur ce point : « L’opposition, à travers certaines figures iconiques telles Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, bien que prônant la désobéissance civile, gêne dans la distribution des cartes d’électeurs, bien que jouant aux grands trublions, ne boycottent pas le scrutin. » Aujourd’hui poursuit : « Alassane Ouattara est Kouadio Konan Bertin sillonnent le Cavali, les Savanes. Le président sortant termine toujours par un "ya foé", il y aura une élection apaisée. Drôle de désobéissance civile contre une drôle d’assurance ». Le News Abidjan lui, explique que pour le porte-parole du RHDP, Adjoumani Kouassi, « Guillaume Soro a instrumentalisé depuis l’Europe les candidats Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bédié pour leur dire de ne pas aller voter. » « Ils ont pensé que les propos de Guillaume Soro sont des propos bibliques », dit le porte-parole cité par News Abidjan. La guerre de l’information s’intensifie sur les réseaux sociaux C’est ce que nous dit Jeune Afrique qui nous parle de « l’un des avatars les plus connus et les plus controversés de Côte d’Ivoire. Depuis plusieurs mois, "Chris Yapi" abreuve Twitter, Facebook et YouTube d’informations prétendument compromettantes sur Alassane Ouattara et son entourage politique et sécuritaire. » Jeune Afrique explique qu’il « est parfois drôlement bien informé, souvent à côté de la plaque, parfois entre les deux. À coup de phrases bien tournées et grâce à une habile mise en scène, le mystérieux Chris Yapi s’est rapidement fait un nom. Il est aujourd’hui suivi par des centaines de milliers de personnes. » Tous se posent la même question écrit Jeune Afrique : « Qui se cache derrière ce pseudonyme désormais célèbre ? Plusieurs sources sécuritaires ivoiriennes et françaises y voient la marque de Guillaume Soro. » « Si l’ancien président de l’Assemblée nationale s’en défend, ses proches ne se gênent pas pour relayer les publications de Chris Yapi. "Cela fait partie de sa stratégie visant à semer le doute et la division au cœur du pouvoir", dit un proche d’Alassane Ouattara. » Un Américain a été enlevé dans le sud du Niger À 400 kilomètres à l’est de la capitale, Niamey, et à la frontière avec le Nigeria. Son nom : Philip Walton. Le Point Afrique cite les déclarations du père de Philip Walton, à la radio locale Niyya : « Dans la nuit de lundi à mardi, six hommes, peut-être des Peuls, sont venus à pied. Ils ont enlevé mon fils », raconte le père. Il poursuit : « Ils cherchaient de l’argent dans la maison. Il n’y avait que 20 000 francs CFA, 30 euros, et ils sont partis avec lui ». Le Point Afrique écrit que Philip Walton était installé à Massalata avec sa femme et un enfant depuis près de 30 ans. Son père, Bruce, est décrit par les autorités locales comme un missionnaire. Au Burkina, Le Pays explique que « ce qui vient de se passer au Niger rappelle à Donald Trump la nécessité de garder les troupes américaines au Sahel. » « C’est pourquoi, certains, par cynisme, poursuit Le Pays, n’hésitent pas à dire que le rapt d’un Américain est la rançon de l’attitude de Donald Trump, qui s’est refusé à tout soutien multilatéral au G5 Sahel. » L’ouverture du procès des attentats de Bamako au Mali Le principal suspect, le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit Ibrahim 10, nous dit le site d’information Mali Actu :« L’homme est accusé d’avoir tué avec un fusil d’assaut un Français, un Belge et trois Maliens le 6 avril 2015 dans le restaurant La Terrasse, une action pour "venger le prophète" perpétrée dans la foulée des attentats contre l’hebdomadaire français Charlie Hebdo. Il est également soupçonné d’avoir commandité et planifié l’attaque contre l’hôtel Radisson Blue de Bamako le 20 novembre de la même année. » Le site d’information Maliweb nous dit ce mercredi matin que le suspect est bel et bien présent à son procès à la Cour d’appel, dans le sud de Bamako. « Il a pu écouter les charges retenues contre lui et expliquer au juge qu’il ne "connaissait pas son avocat" », raconte Maliweb. La durée du procès n’a pas été précisée.
La délégation de la Cédéao qui a rencontré les acteurs politiques ivoiriens appelle le pouvoir et l'opposition à « des efforts considérables » pour que l'élection présidentielle du 31 octobre ait lieu de manière apaisée. Des affrontements ont fait plusieurs morts ces derniers jours. Le pouvoir reste inflexible sur un report du scrutin. L'opposition, elle, met en œuvre une stratégie de désobéissance civile. Quelles sont les logiques des deux camps ? Pour essayer de le comprendre, notre invité ce matin est l'analyste politique ivoirien Sylvain N'Guessan. Rfi : Sylvain Nguessan, le 20 juin 2020, Henri Konan Bédié avait accepté d’être candidat du PDCI à l’élection présidentielle. Le 1er août, c’est Pascal Affi Nguessan qui se déclarait. Puis, il y a quelques jours, le jour même de l’ouverture officielle de la campagne électorale, les deux hommes politiques ont annoncé conjointement qu’ils ne se sentaient pas du tout concernés par le processus électoral en cours. Comment est-ce que vous analysez ce changement de stratégie ? Sylvain Nguessan : Messieurs Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan font comprendre que les conditions ne sont pas réunies pour qu’il y ait des élections équitables, qu’il y ait des élections inclusives. Donc dans un tel contexte, il ne pourrait qu’y avoir une crise postélectorale après ces élections. Il a été question de la recomposition du Comité central de la CEI - la Commission électorale indépendante -, et il a été également question de recomposition des CEI locales, il devait y avoir des élections dans les CEI locale à partir de la mi-septembre. Malheureusement, le PDCI et le FPI n’y ont pas participé, avançant l’hypothèse selon laquelle cette élection ne serait pas inclusive, dans la mesure où les candidatures de messieurs Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été rejetées. Quel a été le moment de bascule dans la stratégie des deux leaders ? Est-ce que c’est la validation de la candidature d’Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre ? Officiellement, oui. Officiellement, c’est la liste des quatre heureux élus du Conseil constitutionnel, avec bien sûr, la candidature du président sortant, qui a poussé messieurs Affi Nguessan et Henri Konan Bédié à ne plus vouloir participer à la présidentielle du 31 octobre. Est-ce qu’il y a eu un moment où Henri Konan Bédié a pu vouloir aller à cette élection et a été convaincu par les autres leaders de l’opposition de se mettre en retrait du processus ? Ce 14 septembre, lorsque la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel a été officialisée, je pense que le PDCI était plus ou moins tenté de poursuivre l’aventure. Le PDCI a sans doute souhaité que toute l’opposition s’aligne derrière la candidature du président Henri Konan Bédié, en espérant que le schéma du Sénégal serait appliqué en Côte d’Ivoire, où toute l’opposition s’est réunie derrière la candidature du président Macky Sall. Malheureusement, les alliés semblent s’endurcir de plus en plus, se radicaliser. Aujourd’hui, il est difficile pour le PDCI de faire marche arrière, parce que, même s’il le faisait, il n’aurait pas le soutien des sympathisants, des électeurs des autres partis de l’opposition. Je pense personnellement, qu’aujourd’hui au PDCI, il y a des cadres qui rêveraient quand même de participer à cette élection en Côte d’Ivoire. L’opposition demande un report du scrutin pour laisser participer à l’élection tous les candidats qui le souhaitent. Est-ce que le pouvoir vous semble prêt à entendre cette demande ? Je ne pense pas. Le RHDP est dans une autre dynamique. Sur place, le rapport de force est tellement à l’avantage du RHDP, qu’il compte en tirer tous les bénéfices possibles. Je pense que pour monsieur Ouattara et le RDHP, il est question de bien tenir la présidentielle du 31 octobre, en sachant qu’il y aura des troubles. Mettre en place un gouvernement le plus tôt possible, et puis ouvrir un peu plus le jeu politique, notamment pour les élections législatives… et sur la question des prisonniers politiques, le retour de messieurs Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro… pour tenter d’apaiser le climat social à long terme. Donc, ouvrir le jeu politique immédiatement après les élections ? Voilà. Est-ce que dans la composition, le fonctionnement de la CEI, il y a des choses qui peuvent encore être modifiées avant le 31 octobre, avant la date du scrutin ? Oui, je pense. Les CEI, locales qui étaient contrôlées à plus de 80 % par le RHD, à ce niveau, je pense que des réajustements sont possibles. Je pense aussi que le RHDP pourrait, s’il y avait certaines pressions internationales, accepter que les résultats soient proclamés bureau de vote par bureau de vote. Est-ce que Pascal Affi Nguesan ou Henri Konan Bédié sont susceptibles de changer d’avis, selon vous ? Je ne pense pas que monsieur Pascal Affi Nguessan puisse revenir dans le jeu. Avec tout ce qui a pu se passer ; sa résidence incendiée, deux ou trois morts à Bongouanou, sa ville natale, où il est député président du Conseil régional… Je pense que pour monsieur Pascal Affi Nguessan il serait difficile de revenir dans le jeu. Maintenant, pour monsieur Henri Konan Bédié, est-ce qu’au PDCI il y a une dynamique assez forte pour pouvoir pousser le président Bédié à revenir ? Ce serait à son désavantage, parce que il ne pourra compter que sur l’électorat classique du PDCI, surtout qu’ils n’ont pas eu le temps de faire campagne. Donc même en revenant dans le jeu, les chances du PDCI de remporter la présidentielle aujourd’hui seraient assez réduites. Est-ce que l’opposition, selon vous, a la capacité de mobilisation nécessaire pour contrarier le processus électoral actuel ? Dans certaines localités, oui. Vous savez, lors de la présidentielle en Côte d’Ivoire, c’est généralement un policier et un gendarme qui sont déployés devant un centre de vote. Surtout en milieu rural, vous avez un grand village de 7 000 âmes avec environ 2 000 électeurs… ce sera difficile quand même pour un policier et un gendarme de contenir ce monde, s’ils décidaient de créer le désordre dans les bureaux de vote.
C’est au Journal du Dimanche que le président français le dit haut et clair. Réélu le mois dernier, le président biélorusse est accusé par l'opposition d'avoir truqué une élection que l’Union européenne et les pays baltes n'ont pas reconnue, la Lituanie ayant même donné refuge à la cheffe de file de l'opposition biélorusse. « Ce qui se passe en Biélorussie, c'est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n'arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s'accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir », martèle Emmanuel Macron dans Le JDD, à la veille de sa première visite en Lituanie et en Lettonie. Dans cet hebdomadaire, le président français se dit également « impressionné par le courage des manifestants (biélorusses). Ils savent les risques qu'ils prennent en défilant tous les week-ends et pourtant ils poursuivent le mouvement pour faire vivre la démocratie dans ce pays qui en est privé depuis si longtemps », ajoute Emmanuel Macron. Ouattara devrait-il dire ça ? Les yeux fixés sur un troisième mandat, Alassane Ouattara investit l’espace médiatique via Paris Match. Le président ivoirien s’y exprime. Et se montre. Ici, très glamour, Dominique et Alassane, main dans la main, en leur jardin ; là, le président – qui a tombé la veste – assis à son bureau ; le même là encore, mais costard, cravate et masque anti-Covid cette fois-ci, en compagnie de deux « petites danseuses » en pagne traditionnel… Du Paris Match pur jus, mais plutôt dans le suave. Clairement, l’intérêt des six pages qui lui sont consacrées par ce magazine réside davantage dans le poids des mots prononcés par Alassane Ouattara que dans le choc des photos dont s’enorgueillit d’ordinaire ce journal. Un président devrait-il dire ça ? Entre autres déclarations du chef de l’État, celle qui concerne la Constitution. Contrairement à la totalité de l’opposition ivoirienne, lui estime que la Constitution de 2016 a « instauré une nouvelle République en Côte d’Ivoire ». Ses rivaux potentiels qui ambitionnent de lui succéder ? Le président ivoirien les traite de « prédateurs sans foi ni loi ». Mais c’est quand il parle de son ex-Premier ministre Guillaume Soro que les mots d’Alassane Ouattara prennent encore plus de poids. Selon lui, « la place de Guillaume Soro n’est pas dans la campagne électorale mais en prison ». Pas étonnant, dans ces conditions que le chef de l’État ivoirien ait trouvé que la candidature de Guillaume Soro à l’élection présidentielle, tout comme celle de son prédécesseur Laurent Gbagbo, « relèvent de la provocation », dit-il à Paris Match. Fric-frac controversé à la BCEAO Laurent Gbagbo, justement. Dans cet entretien, Alassane Ouattara évoque l’affaire dite du « casse de la BCEAO » qui a valu à l’ex-président une condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne. Voici ce qu’affirme Alassane Ouattara dans Match : « pour tourner l’embargo qui visait à lui faire lâcher le pouvoir, (Laurent Gbagbo) a signé des ordonnances qui ont permis aux forces de l’ordre de dévaliser la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. Un demi-milliard d’euros ont été volés », étant rappelé qu’en janvier 2011, le président Gbagbo avait en fait signé, non-pas des ordonnances, mais un décret pris en vertu d’une loi ivoirienne de 1964, permettant alors au chef de l’Etat de réquisitionner les bâtiments et du personnel ivoirien de la BCEAO en Côte d’Ivoire. Et quand Paris Match lui fait remarquer que la Constitution « n’autorise que deux quinquennats », Alassane Ouattara ne manque pas d’offrir du grain à moudre à ses adversaires en remarquant que Laurent Gbagbo « est resté onze ans au pouvoir et Henri Konan Bédié a été chassé par un coup d’État pendant son second mandat (…) Je ne suis donc pas le seul à briguer un troisième mandat », rétorque-t-il à cet hebdomadaire. Vers un reconfinement en France ? En France, cette nouvelle menace de reconfinement pour cause de coronavirus. L'Ordre des médecins lance l’alerte épidémique d’ampleur. « Si rien ne change », la France devra affronter une « épidémie généralisée », avec un système de santé « incapable de répondre à toutes les sollicitations », prévient, dans Le Journal du Dimanche, le président du Conseil national de l'Ordre des médecins. Patrick Bouet avertit que « la deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions ». Inconnu à cette adresse L’attaque au hachoir vendredi devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Le principal suspect pensait qu'il s'agissait toujours du siège du journal satirique. C’est le journal Le Parisien qui a révélé cette information. Une source proche de l'enquête indique qu’en garde à vue, cet homme, qui prétend être un Pakistanais de 18 ans, a déclaré « assumer son acte qu'il situe dans le contexte de la republication (par Charlie Hebdo) des caricatures qu'il n'a pas supportée ». Dans Le Parisien Dimanche, Manuel Valls dit ce dimanche matin qu’il faut « clairement désigner l'islamisme comme l'ennemi et le défi de ce début de siècle ». Selon cet ancien Premier ministre socialiste, « c’est toute la société française qui est placée par les jihadistes comme cible prioritaire (…) Il faut arrêter de s'excuser d'être Français et républicain », martèle encore Manuel Valls dans Le Parisien Dimanche.
Paris, quartier de la Bastille, devant les anciens locaux du journal satirique Charlie Hebdo, vendredi matin. Tout est allé très vite. Un homme et une femme travaillant à la société de production Premières Lignes ont été blessées à l’arme blanche par un individu arrêté non loin du lieu de l’attaque peu de temps après. Un suspect pakistanais aurait reconnu les faits au moment de son interpellation. Le procureur du Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». « Comme un cauchemar », lance Le Parisien, dont « la Une » fait explicitement le lien avec l’attentat terroriste du 7 janvier 2015, puisque, même si Charlie Hebdo, depuis, a déménagé vers un lieu tenu secret, ce titre du Parisien est surmonté de ces deux simples mots : « Charlie Hebdo ». Plus explicite encore, Le Figaro indique sans hésiter la « piste islamiste » pour décrire ce qu’il appelle un « raid » commis « en quelques minutes », qui « porte la marque de la furie islamiste ». « Une fois encore, la psychose a gagné l'est de la capitale », énonce Le Figaro. Lequel quotidien remarque que « l'attaque répond à un calendrier bien précis. Elle intervient alors que le procès aux assises des attentats de janvier 2015 achève sa troisième semaine d'audience et que la republication des caricatures de Mahomet a provoqué l'ire des radicaux musulmans ». Alors « assez d’hypocrisie », lance ce quotidien. Car, selon Le Figaro, « dénoncer le terrorisme sans réprouver les effets ravageurs de l’islamisme relève d’une hypocrisie sans nom ». Et puis cette question au sujet de l’assaillant présumé de cette attaque : quel âge a-t-il vraiment ? Ali H., c’est son prénom et l’initiale de son patronyme, est-il mineur ? A-t-il vraiment 18 ans, comme l’a dit le chef du Parquet national antiterroriste en charge de l’enquête ? Après avoir consulté des photos de l’individu, Le Parisien trouve qu’il paraît « beaucoup plus vieux que son âge ». Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs ont demandé un examen osseux, mais selon ce quotidien, « un juge des enfants du tribunal des mineurs de Cergy-Pontoise « a refusé de diligenter des examens médicaux de probation (expertise osseuse) afin de déterminer l'âge réel d'Ali H ». Cette attaque, donc, comme on l’a vu, s’est produite dans un contexte particulier, auquel s’ajoute une sourde menace terroriste sur la France. Comme il l’avait fait dans une tribune publiée par Le Figaro la veille de l’attaque et comme il l’a dit vendredi soir sur notre antenne dans l’édition spéciale présentée par Philippe Lecaplain, le président du Centre d’analyse du terrorisme Jean-Charles Brisard prévient, ce samedi matin encore dans Libération que « d’autres actes de ce type, ciblés sur des individus ou des lieux particuliers, se produiront dans les jours et les semaines à venir » en France. Et dans Libé, Jean-Charles Brisard fait le lien avec le procès des attentats de janvier 2015 et aussi la republication des caricatures du prophète Mahomet. Victoire symbolique pour Gbagbo En Afrique, c'est une victoire pour l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ordonne la suspension de sa condamnation par la justice ivoirienne dans l’affaire dite du casse de la BCEAO. Et elle suspend aussi sa radiation sur la liste électorale. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ordonne également à la Côte d’Ivoire de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant de s’inscrire sur la liste électorale ». La Cour ayant notifié à l’État de Côte d’Ivoire qu’il avait quinze jours pour exécuter cette décision de justice, le quotidien Le Monde souligne que la Côte d’Ivoire demeure « juridiquement lié » aux décisions de la CADHP. Laquelle juridiction note dans son jugement que le retrait de compétence de la Côte d’Ivoire ne devient effectif qu’à « l’expiration du délai d’un an », soit à partir d’avril 2021. « Après Guillaume Soro, Laurent Gbagbo : pour la deuxième fois en dix jours, la Cour africaine de justice désavoue la Côte d'Ivoire », énonce le site du Figaro. Lequel journal français remarque que, dans son entretien au magazine Paris Match, que nous évoquerons dimanche matin dans la revue de presse des hebdomadaires, le président ivoirien Alassane Ouattara dit que les candidatures de Guillaume Soro et de Laurent Gbagbo à la prochaine élection présidentielle « relèvent de la provocation ».
Journée d’investiture du président de transition, prélude à la nomination du futur Premier ministre. À Bamako, Malikile pavoise, car le Président Bah Ndaou « jouit d’une bonne réputation d’homme intègre, d’une grande probité et peu enclin à se faire dicter ce qu’il doit faire », se félicite ce journal malien. Quant à la nomination du Premier ministre, elle devrait en effet « suivre la prestation de serment du Président Bah Ndaou » aujourd’hui, souligne Malikile. Prédisant que, dans la foulée, « il y a de fortes chances » que la CEDEAO « assouplisse les sanctions » contre le Mali, « voire même que cette organisation ouest-africaine les lève « entièrement », ce journal bamakois en appelle à une transition « apaisée ». Et pour cela, l’entente entre le CNPS et le M5-RFP et « indispensable », enjoint Malikile. Etant rappelé que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avait « enjoint de trouver au plus tard le 23 septembre un président et un Premier ministre, tous civils pour conduire la transition », le journal Nouveau Réveil estime que les Maliens auront, « à travers ces nominations, fait un pas de géant sur le chemin du retour à l’ordre constitutionnel. L’acte est d’autant plus important qu’il est intervenu à la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, pointe Nouveau Réveil. Un ouf de soulagement donc pour les populations qui risquaient de ne pas avoir l’esprit à la fête au regard de la météo politico-militaire qui prévalait ». Quand siffle la cocotte-minute ivoirienne C’est l’escalade verbale en Côte d’Ivoire. Cinq jours après l’appel de l’opposition à la mobilisation et à la « désobéissance civile » contre la candidature d’Alassane Ouattara à un 3e mandat, le climat politique se tend chaque jour davantage dans le pays. Et à la lecture des titres en kiosque, les Ivoiriens auraient à bon droit de quoi être inquiets, le climat de la pré-campagne électorale en cours étant en effet marqué par une vraie escalade verbale. Le fait générateur de cette escalade langagière du moment est à lire dans l’entretien d’Alassane Ouattara a accordé à l’hebdomadaire français Paris-Match, dans lequel le président ivoirien déclare notamment que la place de son ancien allié Guillaume Soro devrait être « en prison ». Un président ne devrait pas dire ça Un président devrait-il dire ça ? Réponse de Guillaume Soro, pointée en Une par le quotidien ivoirien indépendant Soir Info : « un président ne parle pas ainsi… Dans ses propos transparait de la haine ». À sa Une , Générations Nouvelles explique qu’il s’agit-là du « recadrage du « fils » à son « père ». Et ce journal, qui est justement proche de Guillaume Soro, estime que « le chef de l’Etat perd le contrôle de la situation », en voyant dans les « attaques » du président ivoirien dans Paris Match « l’aveu d’impuissance de Ouattara ». Mais ces extraits de la réponse de Guillaume Soro ne sont pas les seuls cités ce matin par la presse ivoirienne. Laquelle, à l’instar du journal Le Nouveau Réveil, proche de l’ex-président Bédié, et du quotidien Aujourd’hui, proche, lui, de l’ex-président Gbagbo, privilégie ces deux autres « petites phrases » de Guillaume Soro en forme de réponse du berger à la bergère: « Il veut me voir en prison. Surement dans la cellule voisine de la mienne ». Ambiance… En tout cas, à la Une du journal Le Patriote, qui lui est proche, le président ivoirien déclare à ses concitoyens (et c’est un extrait de son discours hier à Sinfra) : « N’ayez pas peur, l’ordre sera respecté dans notre pays ». De son côté, pour ce journal proche du PDCI d’Henri Konan Bédié qu’est Le Bélier, pas de doute, c’est Alassane Ouattara qui « jette de l’huile sur le feu ».
En Côte d'Ivoire, les principales plateformes d'opposition étaient réunies, ce 20 septembre 2020, autour d’Henri Konan Bédié à Abidjan pour appeler à faire barrage à la candidature du président sortant Alassane Ouattara. L’opposition pose des exigences et appelle à la mobilisation dans la rue. Exclu de la présidentielle en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro appelle tous les candidats de l’opposition à faire bloc pour empêcher la tenue du scrutin, tant que la candidature du président sortant Alassane Ouattara n’aura pas été invalidée. Sera-t-il entendu ? Quelles peuvent être les conséquences d'un tel scénario ? Pour participer à l'émission, contactez-nous :* Par téléphone :de France : 09 693 693 70de l'étranger : 33 9 693 693 70 Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre :* Facebook : Rfi appels sur l’actualité* Twitter : @appelsactu
« Je rentrerai en Côte d'Ivoire, [ma candidature à la présidentielle est] irrévocable (…) Ouattara est inéligible, le Conseil constitutionnel est tombé dans la forfaiture, et il ne peut pas dans ces circonstances y avoir d'élection en Côte d'Ivoire », a dit Guillaume Soro depuis Paris, où il est toujours en exil, appelant en effet l’opposition à faire bloc contre Alassane Ouattara et répétant à plusieurs reprises : « Il n'y aura pas d'élection, (…) la Côte d'Ivoire est au bord du gouffre ». « Soro fait le grand déballage », lance le quotidien indépendant Soir Info, en soulignant en Une que ces déclarations, Guillaume Soro les a faites « à quelques pas de l’Élysée en France ». Autre quotidien ivoirien indépendant, L’Inter hisse en Une cette autre affirmation martelée jeudi par Guillaume Soro : « Il n’y aura pas d’élection avec Ouattara ». « Guillaume Soro ou les jérémiades d’un désespéré », rétorque en Une le quotidien Le Patriote, proche du président Alassane Ouattara. « Guillaume Soro : la bouffonnerie de trop ! », formule L’Expression, journal qui raille en Une « les élucubrations d’un éternel abonné aux armes », en référence au passé de chef rebelle de Guillaume Soro, qui prévoit aussi de rencontrer un président nigérian Buhari ayant récemment dénoncé le non-respect de la limitation des mandats et de la Constitution. « Soro parle à Paris, le régime tremble à Abidjan », assure Le Nouveau Courrier, ce quotidien proche de l’ex-président Laurent Gbagbo soulignant en Une l’appel de Guillaume Soro à « l’union sacrée » de l’opposition. Soro parle mais pas seulement. À la Une du quotidien Le Nouveau Réveil qui lui est proche, Henri Konan Bédié persiste et signe : « Ouattara n’est pas un candidat légal et légitime (…) Nous n’irons pas aux élections avec un candidat de la haute trahison et du parjure », déclare cet autre ex-président ivoirien, qui exige aussi la « réforme totale » de la CEI, Le Nouveau réveil signalant aussi que « Bédié consulte toute l’opposition jusqu’à dimanche ». Étant rappelé que, de son côté, la coalition pro-Gbagbo EDS a appelé à des « manifestations » et à la mobilisation pour, « faire barrage à la dictature de Ouattara », le quotidien Le Temps, qui lui est proche, assure que, « la contestation prend de l’ampleur », en signalant des véhicules « bloqués sur des kilomètres » le long de l’axe Abidjan-Alépé ; l’entrée de la ville de Gagnoa « bloquée par des troncs d’arbres » ; Arrah, où le président Ouattara a « animé un meeting » il y a quelques jours, rappelle Le Temps, journal selon lequel Arrah dit « non, à son troisième mandat illégal et anticonstitutionnel » ; Zaranou, près d’Abengourou, où les habitants était « dans les rues » jeudi matin pour la même raison ; ou encore la ville d’Akoupé, qui était « sur le pied de guerre ». Une situation que la presse sous-régionale rapproche aussi de celle qui prévaut en Guinée Conakry, où l’opposition dénonce aussi le projet du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Et ce vendredi matin, au Burkina Faso voisin, le quotidien Wakat Sera dénonce « les coups d’État civils à la Ouattara et à la Condé », estimant qu’ils doivent être « bannis des processus démocratiques africains encore balbutiants pour la plupart. Et ADO et Condé le savent bien, ce sont les mêmes sujets qui ont crié "vive le roi" qui scandent "à bas le roi" », prévient Wakat Sera. Résultat, « avec une météo politique aussi exécrable et tous ces gros nuages sombres qui s’amoncellent dans le ciel d’Abidjan, on se demande comment la "Perle des lagunes" qui a déjà les pieds dans l’eau, survivrait à un déluge s’il venait à pleuvoir à nouveau sur la capitale économique ivoirienne », soupire cet autre journal burkinabè qu’est Le Pays, « si ADO triomphe dans de telles conditions, il y a fort à parier que le problème de sa légitimité risque de se poser pour longtemps à certains de ses compatriotes », anticipe ce quotidien ouagalais.
Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N'guessan et Kouadio Konan Bertin, que vous inspire l'affiche de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire ? Quelles peuvent être les conséquences de la mise à l'écart de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ? Nous lançons le débat. Pour participer à l'émission, contactez-nous :* Par téléphone :de France : 09 693 693 70de l'étranger : 33 9 693 693 70 Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre :* Facebook : Rfi appels sur l’actualité* Twitter : @appelsactu
Ça passe pour Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi Nguessan et KKB. En revanche, ça ne passe pas pour Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Ainsi en a décidé ce lundi 14 septembre le Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire. Le 31 octobre, il n'y aura donc que quatre candidats à la présidentielle. Pour le politologue ivoirien Sylvain N'Guessan, la mise à l'écart de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'est pas une surprise. Il répond aux quesitons de Christophe Boisbouvier. RFI : Votre première réaction après la décision du Conseil constitutionnel ? Sylvain N'Guessan : Ma première réaction, c’est un peu la grande surprise de voir monsieur Mamadou Koulibaly ne pas figurer sur la liste des candidats retenus. Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée ? Exact. Il n’a pas obtenu le parrainage dans les 17 régions, il aurait obtenu le parrainage dans seulement 15 régions, donc sa candidature a été rejetée. Personnellement, je pensais qu’il serait candidat à côté du président sortant, de monsieur Henri Konan Bédié et de monsieur Pascal Affi N’Guessan. Pour ce qui est de messieurs Soro Guillaume et Laurent Gbagbo, on était plus ou moins préparés à ne pas voir leurs noms figurer sur la liste des candidats retenus dans la mesure où leurs noms étaient retirés de la liste électorale. Donc, le Conseil constitutionnel ne pouvait pas outrepasser ce fait pour les déclarer éligibles. Ma grande surprise, c’est de voir Mamadou Koulibaly qui n’est pas candidat et monsieur Kouadio Konan Bertin qui a pu réunir les conditions pour être candidat. Kouadio Konan Bertin, KKB, dissident du PDCI d’Henri Konan Bédié ? Exact. Alors Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont espéré tout de même que le Conseil constitutionnel ne suivrait pas la Commission électorale. Bien sûr qu’ils ont nourri cet espoir dans la mesure où ils ont déposé leurs dossiers, mais c’était quand même difficile pour le Conseil constitutionnel d’outrepasser le code électoral et de les déclarer éligibles dans un tel contexte. À mon avis, seul un compromis politique aurait permis au président de la République, comme cela s’est fait en 2010, de permettre la candidature de messieurs Soro Guillaume et Laurent Gbagbo. Le Conseil constitutionnel est très mal placé dans la mesure où la CEI a pris grand soin de retirer les noms de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Le Conseil constitutionnel est très mal placé pour les déclarer éligibles. Alors pour Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, il y a encore un ultime recours possible ? En principe, les décisions du Conseil constitutionnel ne sont pas susceptibles d’un recours pour ce qui est de la liste des candidats retenus pour la présidentielle. Bien sûr, nous sommes dans un environnement assez politisé, donc, est-ce que le président de la République va prendre sur lui d’ouvrir un débat politique d’ici le 31 octobre, de sorte à… ? Je ne pense pas. Vous ne pensez pas que le président Ouattara soit prêt à une telle ouverture ? Non, je ne pense pas. Il l’aurait fait avant de laisser le Conseil constitutionnel se prononcer. Aujourd’hui, après la décision du Conseil constitutionnel, ce serait vraiment difficile d’outrepasser la décision de cette institution. Il aurait fallu le faire bien avant. Comment peuvent réagir aujourd’hui les partisans de Laurent Gbagbo ? Je pense que les partisans du président Laurent Gbagbo ont été plus ou moins préparés à une telle éventualité. Je pense qu’ils savaient que la candidature de monsieur Laurent Gbagbo serait rejetée. C’est à juste titre que certains activistes proches du FPI, de la tendance de monsieur Laurent Gbagbo, ont demandé un candidat B, un plan B, au cas où la candidature de Laurent Gbagbo serait rejetée. Ce candidat aurait pu donc représenter le FPI, enfin la tendance du FPI proche de monsieur Laurent Gbagbo, à la présidentielle à venir. Oui, mais Laurent Gbagbo apparemment ne voulait pas de plan B… Il n’en voulait pas, ils s’y sont pliés et le résultat est là. Et peut-être qu’ils vont maintenant accepter de s’aligner derrière la candidature de monsieur Henri Konan Bédié. Mais Pascal Affi N’Guessan se réclame également du FPI… Oui, mais la tendance de monsieur Laurent Gbagbo a toujours clamé que monsieur Affi N’Guessan était banni de leur parti. Je ne pense pas qu’à quelques 45 jours de la présidentielle l’unité du FPI pourrait se réaliser. Je ne crois pas. Et vous croyez que les partisans de Laurent Gbagbo préféreront voter pour le candidat PDCI Henri Konan Bédié que pour le candidat FPI Pascal Affi N’Guessan ? Oui je le pense dans la mesure où, comme vous le savez, le président Laurent Gbagbo n’a pas voulu une autre dynamique interne au FPI. Le poste de premier vice-président du FPI n’a pas été pourvu jusque-là et le FPI n’a pas pu susciter d’autres candidatures. Monsieur Laurent Gbagbo est resté le seul maitre à bord. C’est-à-dire que Laurent Gbagbo préfère soutenir un candidat en dehors de son parti que quelqu’un qui a été proche de lui et qui revendique le leadership de son propre parti ? Bien sûr, mais le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan également a tenu certains propos à certains moments qui ont poussé ses camarades au sein du FPI à prendre leurs distances vis-à-vis de lui. Quand il a annoncé que Laurent Gbagbo, c’était fini, « la veuve et les orphelins ont beau pleurer », c’était son expression, « la veuve et les orphelins ont beau pleurer, mais n’empêche que le mort sera enterré », ce sont des expressions assez fortes. Il n’était plus question de faire chemin avec monsieur Pascal Affi N’Guessan. Bon, ces derniers temps, il y a eu des tentatives de rencontres en vue d’une certaine unité, mais qui ont très vite échoué. Je ne vois pas la tendance proche de monsieur Laurent Gbagbo soutenir la candidature du monsieur Affi N’Guessan. Comment expliquez-vous que les deux anciens ministres d’Alassane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Marcel Amon-Tanoh, n’aient pas vu leurs candidatures validées ? Ils ont tous deux respectivement eu des parrainages dans six régions sur 17. Pas de candidatures pour les dissidents du parti d’Alassane Ouattara ? C’est ça. Ils n’ont pas eu les parrainages qu’il fallait dans 17 régions. Et peut-être qu’on ne les a pas aidés à avoir ces parrainages ? À partir du moment où ils prennent leur destin en main, c’est à eux de se donner les moyens d’obtenir leurs parrainages. Ce n’est tout de même pas le RHDP qui allait aider ses adversaires à obtenir leurs parrainages ! En revanche, KKB, le dissident de chez Henri Konan Bédié, lui, il a eu tous les parrainages nécessaires ? Oui, il a eu les parrainages nécessaires. Où a-t-il a obtenu les moyens ? Je suis quand même surpris, à vrai dire, qu’il ait obtenu tous ces parrainages, sans grand bruit d’ailleurs. Il a dû user d’une stratégie qu’il est seul à connaître et à maîtriser. Mise au point : À la suite des propos que Sylvain N'Guessan attribue au candidat du FPI Pascal Affi Nguessan, ce dernier les dément formellement. « Ce sont des propos d'une rare violence qui sont fictifs et mensongers », affirme l'ancien Premier ministre ivoirien, qui admet seulement avoir évoqué en 2015 la parabole de « la douleur du deuil », pour expliquer le refus de certains militants pro-Gbagbo de participer à la présidentielle de l'époque.
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Trainiere dein Hörverstehen mit den Nachrichten der Deutschen Welle von Dienstag – als Text und als verständlich gesprochene Audio-Datei.UNHCR drängt auf Lösung nach Lagerbrand auf Lesbos Das UN-Flüchtlingshilfswerk (UNHCR) fordert von Deutschland und der EU eine umgehende Lösung für die Menschen aus dem abgebrannten griechischen Lager Moria. Die derzeitigen Zustände auf der Insel Lesbos seien "eine humanitäre Notlage, die ein schnelles und unverzügliches Handeln der europäischen Staaten gemeinsam mit Griechenland erfordert", sagte der UNHCR-Vertreter in Deutschland, Frank Remus, den Zeitungen der Funke Mediengruppe. "Die Verhältnisse in Moria waren skandalös und das Camp selbst eine Schande für Europa, unvereinbar mit den europäischen Werten", sagte Remus. Änderung des Brexit-Vertrags nimmt erste Hürde Das britische Parlament hat im Unterhaus in erster Lesung für eine Änderung des Brexit-Vertrages gestimmt. Für die Gesetzesvorlage von Premierminister Boris Johnson votierten in London 340 Abgeordnete, dagegen 263. Zur Abstimmung stand ein neues Binnenmarktgesetz, das den im Januar mit der EU geschlossenen Brexit-Vertrag einseitig ändern würde. Indem sie die Gesetzesvorlage billigten, machten die Abgeordneten den Weg für Parlamentsberatungen frei. In der Debatte vor der ersten Abstimmung hatte Johnson der EU vorgeworfen, die territoriale Integrität des Vereinigten Königreichs zu gefährden. US-Wahlkampf: Biden nennt Trump "Klima-Brandstifter" Angesichts der verheerenden Brände im Westen der USA hat der demokratische Präsidentschaftskandidat Joe Biden Amtsinhaber Donald Trump beim Thema Klimawandel scharf angegriffen. Anstatt seine Politik auf wissenschaftliche Erkenntnisse zu stützen, betätige sich Trump als "Klima-Brandstifter". Trump hatte am Montag den von schweren Wald- und Buschbränden gezeichneten Bundesstaat Kalifornien besucht. Auch die Bundesstaaten Oregon und Washington sind von den Feuern betroffen. USA blockieren Einfuhr chinesischer Produkte Der US-Zoll blockiert die Einfuhr bestimmter Produkte aus der chinesischen Provinz Xinjiang, weil diese nach Ansicht Washingtons in der autonomen Region Chinas mit Hilfe von Zwangsarbeitern hergestellt wurden. Dies sei eine "moderne Form der Sklaverei", erklärte die US-Regierung. Sie wirft China den Einsatz staatlicher Zwangsarbeit vor, um die in der nordwestlichen Provinz ansässige muslimische Minderheit der Uiguren zu unterdrücken. Von dem Importverbot betroffen sind unter anderem Baumwoll- und Computerprodukte. Daimler legt Diesel-Gerichtsverfahren in USA bei Die US-Regulierungsbehörden haben den Vergleichen des deutschen Autobauers Daimler zur Beilegung der Streitigkeiten im Diesel-Skandal in den USA zugestimmt. Der Konzern erklärte, damit sei "ein weiterer wichtiger Schritt in Richtung Rechtssicherheit" gemacht. Daimler erklärt sich bereit, mehr als zwei Milliarden Dollar zu zahlen. Für Vergleiche mit US-Behörden werden rund 1,5 Milliarden Dollar fällig, für die Beilegung einer Sammelklage von Verbrauchern etwa 700 Millionen Dollar. Ein Bundesgericht müsse noch zustimmen. Daimler werden überhöhte Abgaswerte bei 250.000 Dieselautos vorgeworfen. Verfassungsgericht erlaubt Kandidatur von Präsident Ouattara Ungeachtet der massiven Proteste gegen eine mögliche dritte Amtszeit von Präsident Alassane Ouattara in der Elfenbeinküste hat das Verfassungsgericht den Weg für eine erneute Kandidatur des Staatschefs freigemacht. Zugleich entschied das Gericht, dass der frühere Präsident Laurent Gbagbo und Ex-Rebellenführer Guillaume Soro nicht bei der Wahl Ende Oktober antreten dürfen. Insgesamt erlaubte das Verfassungsgericht nur die Kandidatur von vier der ursprünglich 44 Bewerber. Brasilien ruft wegen Bränden in weltgrößtem Sumpfgebiet Notstand aus Die brasilianische Regierung hat wegen der schlimmen Brände im Pantanal, dem weltgrößten Feuchtgebiet, den Notstand für den Bundesstaat Mato Grosso do Sul erklärt. Dies geht aus einem Ministerialerlass hervor, der in einer Extra-Ausgabe des Amtsblatts publiziert wurde. Medienberichten zufolge kann die Landesregierung nun Bundesmittel etwa für Hilfsaktionen und Brandbekämpfung bekommen. Seit Januar wurden rund 14.500 Brandherde registriert, im gleichen Zeitraum 2019 waren es 4700 Ausbrüche. Das Feuer hat dieses Jahr bereits zehn Prozent des Pantanal zerstört. Das entspricht der Fläche Israels.
Ils sont en photo en première page de Fraternité Matin : « Ouattara, Bédié, Affi, KKB retenus », lance le quotidien abidjanais. « Sur les 44 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, quatre sont donc définitivement retenus par le Conseil constitutionnel. […] Fin de polémique », s’exclame Frat’ Mat’. « Il s’agit du président sortant, Alassane Ouattara, de l’ancien président Henri Konan Bédié du PDCI-RCA, du président de l’ancien parti au pouvoir, le FPI, Pascal Affi N’Guessan, et du candidat indépendant Konan Kouadio Bertin, dit KKB. » Sur les 40 candidats évincés, deux poids lourds de la vie politique ivoirienne : l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. « Voici pourquoi ils n’ont pas été retenus », pointe L’Inter. Outre leur condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, les deux hommes ne « figurent pas sur la liste électorale et leurs dossiers ne sont pas conformes », a justifié le Conseil constitutionnel. Le même Conseil constitutionnel qui finalement « n’a pas suivi les requêtes de plusieurs opposants, souligne de son côté Le Monde Afrique. Des opposants qui estimaient que le président Ouattara ne pouvait pas accomplir un troisième mandat, la constitution limitant le nombre de mandats à deux. Le Conseil a souligné que le changement de constitution en 2016 n’était pas une "révision" et estimé que "la question de la possibilité ou non, pour le président de la République sortant de briguer un nouveau mandat, devait s’analyser à l’aune de l’adoption d’une nouvelle Constitution". » Bref, que les compteurs étaient remis à zéro… ADO a-t-il « oublié hier » ? WakatSéra au Burkina affiche son désaccord : « C’est ADO [Ouattara] que le Conseil constitutionnel devait écarter ! s’exclame le quotidien ouagalais. Alassane Dramane Ouattara, qui est sorti de l’opposition pour la présidence, grâce aux vertus de l’alternance démocratique, mais surtout dans le sang des Ivoiriens qu’ont fait couler la guerre civile de 2002-2003 et la crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara a "oublié hier", comme on dit en Afrique. […] ADO viole la loi constitutionnelle de son pays. De plus, il ne donne plus aucune valeur à la parole donnée, lui qui avait décidé, un 5 mars de cette même année, devant les hommes, qu’il quitterait les affaires pour passer la main à la jeune génération. » Le Pays, toujours au Burkina, renchérit : « Il y a des regrets à nourrir face à cette configuration de la présidentielle ivoirienne de 2020. Le premier de ces regrets est que le renouvellement de la classe politique tant attendu n’aura finalement pas lieu. Ceux qui rêvaient d’un duel entre Soro et Blé Goudé doivent se résigner à attendre et continuer de vivre le cauchemar des luttes fratricides entre les héritiers de Félix Houphouët-Boigny, qui ont pris en otage le pays de l’éléphant depuis la disparition du père de la Nation. L’autre regret que l’on peut avoir, c’est le climat de tension palpable qui entoure cette élection et qui fait remonter dans les souvenirs, les affres des crises électorales de 2000, de 2003-2004 et de 2010-2011. » Que faire de nos anciens présidents ? Dans une tribune publiée par Le Point Afrique, l’écrivain guinéen Tierno Monénembo s’interroge : « Que faire de nos anciens présidents ? […] L’obsession du pouvoir ne vient ni de notre climat ni de notre couleur de peau. Le pouvoir est une drogue, affirme l’écrivain. Qui y goûte en devient accro. Comme l’air, le leader quel qu’il soit, tend à occuper tout l’espace qui se présente. C’est pour cela qu’il faut lui fixer des limites, pointe Tierno Monénembo. Pour faire pousser l’arbre de la démocratie, nous devons l’arroser de l’eau qui a fait des miracles ailleurs : celle qui favorise le développement d’institutions solides, c’est-à-dire indépendantes aux circonstances et aux hommes. Pour contenir les tentations despotiques, un seul et unique garde-fou, celui du contre-pouvoir. » Mais la question reste posée : « Que faire de nos anciens présidents ? lance encore l’écrivain guinéen. Curieusement, répond-il, c’est Alpha Condé (alors, opposant, il est vrai !) qui avait proposé la bonne solution : "Pour pousser nos dictateurs à quitter le pouvoir, il faut leur offrir des garanties, avait-il dit : une amnistie et des moyens de subsistance pour le restant de leur vie." Eh bien, Monsieur le Président, renoncez au troisième mandat, s’exclame Tierno Monénembo, et l’on vous donnera tout : et l’amnistie et suffisamment de diamants pour une vie de rêve à l’endroit de votre choix. »
La République en marche étant « à bout de souffle », le président français « lance sa coalition », annonce en Une Le Journal du Dimanche. Avec en ligne de mire les élections régionales et départementales de 2021, mais aussi et surtout la présidentielle de 2022, son chef a donné « le coup de gong » pour le lancement de « sa coalition » en vue d’élargir l’alliance majoritaire « au-delà d’En marche et du MoDem », le parti centriste de François Bayrou. Un « new deal politique » qu’Emmanuel Macron a décidé de lancer car il a senti que « les divisions, notamment à droite, lui ouvr[ai]ent une faille », signale Le JDD. Justement. Selon un sondage Ifop pour cet hebdomadaire, tandis qu’Emmanuel Macron est jugé à droite par 43 % des Français, au centre par 32 % et à gauche par 16 % d'entre eux, deux Français sur trois sont opposés à un soutien de la droite au chef de l’État pour l'élection présidentielle de 2022. Selon cette même enquête, Nicolas Sarkozy est jugé comme étant la personnalité incarnant le mieux la droite (69 % d'avis en ce sens), d'une courte tête devant Édouard Philippe (67 %), un homme « très convoité », pointe en Une Le Parisien Dimanche. Lionel Jospin, le retour Disparu de la vie politique depuis son élimination lors du premier tour de l’élection présidentielle en 2002, l’ex-Premier ministre français publie un livre et rompt le silence. Un temps troublé, c’est le titre du dernier livre de Lionel Jospin (Seuil). Et c’est dans l’hebdomadaire L’Obs que l’ex-Premier ministre socialiste effectue son retour. Selon Lionel Jospin, « nous sommes arrivés à la fin d’un cycle du capitalisme, celui qui a commencé au début des années 1980 avec Reagan aux États-Unis et Thatcher en Grande-Bretagne ». Voilà pourquoi, dit-il à L’Obs, « le logiciel du président est à [ses] yeux anachronique ». Lionel Jospin trouve que « le message socialiste reste adapté à l’époque » et, pour l’élection présidentielle de 2022 en France, il pense que « la gauche écologique rassemblée a le potentiel pour être présente au second tour et peut-être gagner ». Je suis toujours Charlie Dans les kiosques cette semaine, la Une la plus spectaculaire était sans conteste celle de Charlie Hebdo, illustrée par les caricatures de Mahomet dont la publication initiale avait coûté la vie à ses dessinateurs le 7 janvier 2015 à Paris. « Tout ça pour ça », lance avec un dépit rétrospectif mêlé d’une colère ramassée en quatre mots, cette Une qui clame envers et contre tout le primat de la liberté d’expression dans un pays, la France, où le blasphème est licite. Des caricatures du prophète Mahomet republiées à l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de 2015. Marianne estime que ce geste est à ce point un « chef-d’œuvre d’humour noir, en même temps que d’intelligence » que cet hebdomadaire, à son tour, publie ces caricatures, car Charlie Hebdo rappelle « qu’une liberté, en l’occurrence celle de moquer les religions, n’existe pas si on ne l’applique pas, que ce soit par "respect" des croyances des autres ou par peur ». Dans sa logique, Marianne pense que les dessinateurs de Charlie Hebdo sont morts « parce qu’ils étaient seuls. Si tous les journaux français avaient à l’époque rappelé qu’on a le droit de rire de tout […], les frères Kouachi et tous les intégristes de la Terre n’auraient pas pu nous tuer tous », martèle cet hebdomadaire. La juge intègre Bel hommage à une juge cette semaine dans la presse. Sabine Khéris, la juge qui a réussi là où les magistrats qui l’on précédée s’était cassé les dents : faire avouer le tueur en série Michel Fourniret et sa complice de femme dans l’affaire Estelle Mouzin, cette fillette enlevée en 2003 près de Paris, séquestrée, violentée et étranglée par Michel Fourniret, vrai ogre des temps modernes qui se jouait de la justice depuis dix-sept ans, et qui, après sa femme Monique Olivier, est passé à table devant Sabine Khéris, huitième juge d’instruction de l’affaire Estelle Mouzin, souligne L’Obs, dans les colonnes duquel avocats, magistrats, enquêteurs et parties civiles ne tarissent pas d’éloge à l’endroit de celle que L’Obs appelle « la juge qui a fait craquer Fourniret ». Sabine Khéris, c’est elle qui avait demandé « le renvoi des anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier devant la Cour de Justice de la République dans l’affaire du bombardement du camp militaire de Bouaké », en 2004 en Côte d’Ivoire, rappelle cet hebdomadaire. L’embarras ivoirien de Macron « Inquiétude sur la Côte d’Ivoire », pointe Le Journal du Dimanche, selon lequel cette absence de communiqué à l’issue de la rencontre, avant-hier à l’Élysée, entre les présidents Macron et Ouattara, « trahit l’embarras de Paris après l’éviction de deux candidats, Guillaume Soro et Laurent Gbagbo ». Une « source diplomatique française » confie au JDD que « l’affaire ne sent pas bon » et que l’on « entre dans une zone de turbulences ».
Le président français Emmanuel Macron doit recevoir ce vendredi 4 septembre son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Les deux hommes devraient évoquer la présidentielle ivoirienne du 31 octobre. Une quinzaine de personnes ont trouvé la mort déjà lors d’émeutes qui ont éclaté à l’annonce de la candidature du chef de l’État ivoirien à un troisième mandat. La polémique ne retombe pas et des voix dans l’opposition (comme Maurice Kakou Guikahué du PDCI que vous avez peut-être pu entendre ce jeudi sur nos antennes), demandent un dialogue. Écoutez le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement et du RHDP, le parti du président Ouattara. Il répond aux questions de Carine Frenk. RFI : À deux mois de la présidentielle, la Côte d’Ivoire inquiète à nouveau. C’est tout de même le signe que quelque chose ne va pas. Mamadou Touré : Toute cette violence à laquelle nous avons assisté est le fait de l’opposition. Notre opposition, elle joue la carte de la déstabilisation. Elle attise aujourd’hui la haine tribale. Elle essaye d’opposer les communautés entre elles. Malgré toutes les avancées que nous avons obtenues, c’est une régression vers l’ivoirité. Cette opposition n’a aucune offre politique, aucune proposition concrète dans ses discours pour les Ivoiriens, pour les populations, pour notre pays. Mais c’est le fait qu’Alassane Ouattara se représente pour un troisième mandat qui a mis le feu aux poudres. Non, la candidature d’Alassane Ouattara n’est qu’un prétexte. Cette opposition était dans cette logique avant la candidature du président Ouattara. Nous ne sommes pas inquiets parce qu’après la grave crise post-électorale de 2010, aujourd’hui, nous avons un pays qui a retrouvé ses fondamentaux avec des populations, surtout, qui, elles, veulent la paix et ne sont pas prêtes donc à suivre n’importe quel homme politique dans des aventures qui pourraient faire plonger ce pays. L’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa, vient de prendre position dans le débat, il estime que cette candidature du président sortant n’est pas nécessaire. Quelle est votre réaction ? Beaucoup de nos concitoyens estiment que cette candidature d’Alassane Ouattara est nécessaire. Beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur l’opportunité de l’immixtion des religieux dans le débat politique national. Le cardinal Kutwa appelle au dialogue, il n’est pas le seul. Que répond le RHDP ? Personne n’est opposé au dialogue tant que cela est respectueux de l’état de droit et de nos institutions. Maintenant, si la demande de dialogue est un subterfuge de l’opposition pour aboutir à une transition, cela n’est pas acceptable. Ne serait-ce pas le moyen de régler la question des candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ? Les questions de candidatures sont réglées par la loi et par les institutions en charge des élections, notamment la Commission électorale indépendante et le Conseil constitutionnel. Mais en 2010, la question de la candidature d’Alassane Ouattara avait été réglée grâce à la médiation sud-africaine. Pourquoi ne pas accepter de tendre la main à vos adversaires politiques ? La médiation sud-africaine n’a pas entièrement réglé les questions des candidatures en Côte d’Ivoire. Et d’ailleurs je voudrais rappeler qu’en 2010, Alassane Ouattara n’était pas condamné comme le sont aujourd’hui Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Comment allez-vous garantir des élections apaisées dans de pareilles circonstances ? D’abord, nous avons une Commission électorale indépendante qui, malgré toutes les pressions exercées par l’opposition, arrive à tenir son calendrier avec un processus transparent, mais surtout nous avons des forces de sécurité qui sont suffisamment aujourd’hui professionnelles pour garantir la paix et la stabilité. Il est toujours interdit de manifester en Côte d’Ivoire sur la voie publique, n’est-ce pas de nature à envenimer les choses ? Mais des manifestations sur voie publique qui aboutissent à des pillages ou à des tueries ne sont pas acceptables dans aucun pays dans le monde. L’opposition peut continuer à manifester dans des endroits clos, c’est ce qui a été dit, et en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire en interne, cette mesure pourrait donc évoluer. Amnesty international affirme que la police permet à des hommes armés de machettes d’attaquer des protestataires. Le dernier rapport d’Amnesty international est sujet à caution. Ceci étant, toutes les personnes qui ont été mêlées à des actes de violence et à ces tueries, quel que soit leur bord politique, ces personnes répondront devant la loi. Tout en contestant sa candidature, le PDCI d’Henri Konan Bédié affirme qu’Alassane Ouattara est isolé, qu’il ne peut pas gagner cette présidentielle, mathématiquement. Que répondez-vous ? J’ai écouté le secrétaire exécutif du PDCI, monsieur Guikahué, qui doit avoir des problèmes avec les mathématiques. Aujourd’hui, au regard des élections intermédiaires en 2018, Alassane Ouattara a une formation politique qui a gagné la majorité des régions, qui a gagné la majorité des communes, avec une forte majorité d’Ivoiriens, près de 60% qui ont opté pour son parti au cours de ces élections. Donc Guikahué doit revoir son calcul mathématique. C’est vrai que le PDCI est sorti, que l’UDPCI est sorti, que Guillaume Soro est sorti. Oui, c’est vrai, ils le sont tous, et vous le remarquez, pour des équations personnelles, pour des ambitions personnelles. Mais dans leur cheminement personnel, ces personnalités n’ont pas entrainé avec elles la plupart de leurs militants et cadres. En réalité, ce sont ces personnalités qui se sont exclues et qui se sont auto-isolées dans leur formation politique. Alassane Ouattara doit être reçu par son homologue français Emmanuel Macron, ici, à Paris. Guillaume Soro demande à la France de se prononcer officiellement sur cette nouvelle candidature d’Alassane Ouattara. Que lui répondez-vous ? Guillaume Soro n’est pas à une contradiction près. À l’occasion de la visite d’État d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro avait dénoncé, à l’époque, l’immixtion d’Emmanuel Macron dans le débat politique national. Nous sommes surpris que Guillaume Soro demande une immixtion du président Macron dans les questions d’élections en Côte d’Ivoire. L’élection du prochain président de la République relève exclusivement de la volonté du peuple ivoirien.
La Commission électorale indépendante a enregistré 45 candidatures à la présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain. Parmi eux, l’ancien président Laurent Gbagbo ou encore l'ancien Premier ministre Guillaume Soro, ne devraient pas être autorisées à se présenter. C’est donc l’ancien président Henri Konan Bédié qui apparaît comme le principal challenger de l’actuel chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. Pour Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI et directeur de campagne d’Henri Konan Bédié, une victoire d’Alassane Ouattara est inenvisageable. C’est mathématique. RFI : Comment réagissez-vous aux candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ? Maurice Kakou Guikahué : Ce sont des candidatures normales, d’autant plus que ce sont des citoyens ivoiriens, donc ils devraient être candidats. Leurs candidatures risquent pourtant d’être invalidées. Oui, parce qu’ils ont été exclus de la liste électorale pour des raisons fallacieuses, plus politiques que juridiques. Mais des condamnations existent. Mais la justice a été manipulée, c’est tout. Il n’y a rien du tout, c’est juste pour les écarter. Alors, vous ne cessez de dire que la candidature du président Ouattara est anticonstitutionnelle, mais comme le rappelle Patrick Achi, vous-même vous aviez appelé à voter en faveur de ce changement de Constitution et à aucun moment, à l’époque, vous n’aviez alerté sur ce risque d’un troisième mandat. Si vous le faites aujourd’hui, n’est-ce pas simplement parce que vous êtes dans l’opposition ? Non, pas du tout. Même si nous avions été RHDP, nous aurions dit au président Ouattara de faire le choix d’une autre personne, pas lui. C’est une question de principe. C’est parce que nous avons appelé au vote de cette Constitution que l’on veut que cette Constitution soit appliquée. Et nous savons tous, si nous avons fait campagne pour cette Constitution, il y avait l’article 183, en ce qui concerne les mandats, qui dit que toutes les dispositions qui ne sont pas contraire dans les deux Constitutions, sont valables. Donc comme l’ancienne Constitution dit deux mandats et la nouvelle Constitution dit deux mandats, c’est deux mandats. Donc, le président Ouattara, est-ce qu’il a fait deux mandats ? Oui, il n’a pas le droit à un troisième. Est-ce que finalement Henri Konan Bédié n’aurait pas préféré avoir un autre candidat face à lui plutôt qu’Alassane Ouattara ? Non ! Ouattara ne peut pas gagner les élections. Donc, nous on n’a pas peur de Ouattara. En 2010, si Bédié avait choisi Gbagbo, Gbagbo était président. Bédié a choisi Ouattara, Ouattara a été président. C’est nous qui avons battu sa campagne. Ses éléments RDR ne pouvaient rentrer dans certains milieux, dans certaines régions. C’est nous qui sommes rentrés, le PDCI, pour battre campagne. Et aujourd’hui, nous ne sommes pas avec lui, donc il y a des zones où il ne pourra pas faire grand-chose. C’est ça la réalité. Aujourd’hui, il y a rupture, le PDCI s’est retiré, l’UDPCI de Mabri est parti, Gnamien Konan est parti, Soro de UPCI est parti, donc Ouattara ne vaut plus un million d’électeurs mathématiquement. Voici la réalité de la Côte d’Ivoire aujourd’hui. De graves violences ont eu lieu dans le pays ces dernières semaines. Faut-il craindre des conflits intercommunautaires ? C’est le danger et ne voulons pas que les populations soient manipulées. Le problème qui est posé, c’est un problème de troisième mandat du président Ouattara. La population s’est soulevée. Ce n’est pas un truc comme quelque chose de communautaire, c’est dans tout le pays, c’est une réaction républicaine. Mais est-ce que Henri Konan Bédié ne souffle pas sur les braises quand il parle « des étrangers » ? Non, il n’attise rien du tout, c’est lui qui stabilise l’opposition. Si le président Bédié n’était pas le couvercle, mais ce que vous allez voir en Côte d’ivoire c’était plus grave. Donc, au contraire, il faut dire merci au président Bédié. Il n’attise rien du tout. Alors la rengaine qu’ils ont souvent, on dit Bédié et l’ivoirité... mais C’est faux. D’autant plus que ce même Bédié qui parlait d’ivoirité, ce n’est pas lui qui a fait élire Ouattara en 2010 ? Il a fait élire Ouattara deux fois ! Donc le discours est dépassé. Les Ivoiriens ne sont plus sensibles à ce discours. C’est un discours suranné. Plusieurs voix commencent à demander un report des élections pour permettre un dialogue politique. Y êtes favorable ? J’ai dit que nous sommes favorables au dialogue politique. Il ne faut pas prendre les choses à l’envers. Il faut d’abord le dialogue politique qui va décider si on reporte. C’est à la table des négociations que l’on va prendre les décisions. Que pourrait permettre un tel dialogue selon vous ? Mais régler beaucoup de choses et d’abord le cas de Gbagbo, de Soro, les prisonniers politiques, la Commission électorale indépendante, la liste électorale, et la candidature de Ouattara. Tout ça, ça fait partie du dialogue. Il va créer un environnement sain pour les élections, y compris le Conseil constitutionnel dont on vient de nommer trois membres à deux mois des élections. N’est-il pas trop tard ? Il n’est jamais trop tard pour dialoguer. Parce que quels que soient les conflits, ils finissent toujours par le dialogue. Il n’est jamais trop tard. Vous avez obtenu un siège à la CEI, la Commission électorale, pourquoi n’y siégez-vous pas ? Parce que les conditions ne sont pas remplies. Nous sommes rentrés, on n’a pas prêté serment parce que la règle de la Cour africaine des droits de l’homme n’est pas appliquée. Vous jouez l’obstruction ? Non, on ne joue pas l’obstruction, le PDCI est ouvert. Le PDCI sait que le pays a souffert aux dernières élections avec la crise post-électorale, avec de nombreux morts. Donc, le PDCI appelle à des élections inclusives, transparentes, apaisées.
« Alpha Condé accepte d’être le candidat du RPG Arc-en-ciel » : cette formulation officielle fait la Une de la presse guinéenne ce matin. « Le 6 août dernier, rappelle le site d’information GuinéeNews, le président Alpha Condé avait été désigné candidat du parti RPG Arc-en-ciel. Il avait dit prendre "acte" de ce choix. Vingt-cinq jours après, le président Alpha Condé accède donc enfin "à la sollicitation" de son parti et de ses alliés. Il va tenter de briguer un troisième mandat, le premier de la quatrième République. » En effet, rappelle Le Monde Afrique, « Alpha Condé se targue d’être un modernisateur et a pour cela fait adopter par référendum, en février dernier, une nouvelle Constitution. Que l’opposition, qui dénonçait une manœuvre pour garder le pouvoir, ait boycotté la consultation et que des centaines de milliers de Guinéens se soient dressés contre cette réforme ne l’a pas fait plier. Comme la précédente, la nouvelle loi fondamentale limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Mais l’adoption de cette nouvelle Constitution permet au président sortant de remettre ses compteurs à zéro, selon ses partisans. » Pari risqué ? Et « personne n’est dupe, s’exclame Ledjely, autre site d’information guinéen. Tout le monde a conscience que c’est bien Alpha Condé qui a écrit le scénario et réparti les rôles. Mais il se sera donné un mal fou pour demeurer derrière les rideaux, de bout en bout. Ainsi, même à l’ultime phase de l’annonce de sa candidature, c’est à d’autres acteurs qu’il a confié le soin de le faire. C’est ce qui fait que c’est par le biais d’un communiqué signé de son parti et des partis alliés que la nouvelle est tombée hier lundi, au JT de la télévision nationale. (…) L’initiative est présentée comme l’émanation du "peuple souverain" ; du coup, pointe Ledjely, le candidat au troisième mandat passe pour quelqu’un qui n’a fait que donner suite à la volonté populaire. Surtout que parallèlement, des mouvements sortent opportunément des quatre coins du pays. Mais les gens finissent toujours par se dévoiler eux-mêmes. En cela, la stratégie d’Alpha Condé a quelque chose de singulier, relève encore le site guinéen. À aucun moment, il n’aura assumé. Comme s’il n’était pas très à l’aise avec le choix qu’il vient d’opérer. C’est à croire que pour lui, le troisième mandat est une nécessité. Mais qu’en son for intérieur, il a conscience qu’il risque son aura et sa réputation. » Sur les traces de Ouattara Et de trois également pour Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Le président sortant brigue aussi un troisième mandat. Et en l’absence des deux poids-lourds, Gbagbo et Soro, déclarés inéligibles, l’horizon semble plutôt dégagé pour lui. Lundi malgré tout, les deux parias ont déposé leur candidature auprès de la Commission électorale. Mais peine perdue, pour le site d’information ivoirien Le Point Sur : « Radiés de la liste électorale, le président de GPS et du FPI ont peu de chance de voir leur candidature validée par le Conseil constitutionnel pour la course au fauteuil présidentiel, prévue dans deux mois. Toutefois, le dépôt de leurs dossiers de candidature sonne comme une victoire pour leurs partisans et militants qui ont effectué nombreux le déplacement au siège de la CEI. » Alors, s’interroge Le Pays au Burkina, « pourquoi Laurent Gbagbo et Guillaume Soro déposent-ils leurs dossiers, en sachant bien que la cause est déjà perdue ? Eh bien, répond le quotidien ouagalais, c’est pour amener les amis et partenaires de la Côte d’Ivoire à venir constater (…) la dérive "totalitaire" d’un régime "aux abois", qui ajouterait un nouveau clou au cercueil de la liberté et de la transparence électorale en Côte d’Ivoire, si leurs dossiers venaient à être rejetés. Du coup, la justification de la chienlit qui se profile à l’horizon serait toute trouvée. » Halte à la gérontocratie ? Enfin, ce coup de gueule de l’écrivaine ivoirienne Véronique Tadjo dans Le Point Afrique. Elle s’insurge non pas de la mise à l’écart de Gbagbo et Soro mais de la confiscation du pouvoir par l’ancienne génération… Ouattara, 78 ans, Henri Konan Bédié, 86 ans… « La jeunesse va encore une fois faire les frais d'une rivalité entre hommes politiques qui ressemble plus à une vendetta qu'autre chose », dénonce Véronique Tadjo. « L'ancienne génération est arrivée à son terme, poursuit-elle. Les Ivoiriens sont fatigués d'attendre des lendemains plus heureux et de vivre la peur au ventre à chaque nouvelle élection. »
En Côte d'Ivoire à deux mois de la présidentielle, le climat demeure tendu depuis l'annonce par Alassane Ouattara de son intention de briguer un 3e mandat. C'est dans ce contexte que la Commission électorale indépendante (CEI) poursuit la préparation du scrutin. Après avoir enrôlé plus de 900 000 nouveaux électeurs, elle « traite » la liste électorale. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro notamment en ont fait les frais et en ont été radiés en raison de condamnations par la justice. L'opposition qui s'est vue octroyer un siège supplémentaire à la CEI il y a quelques mois refuse toujours d'y siéger. RFI reçoit Ibrahim Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI. RFI: Quel est votre sentiment face aux tensions auxquelles l’on assiste depuis plusieurs jours dans différentes localités du pays ? Ibrahim Coulibaly-Kuibiert : En tant qu’Ivoirien, je ne peux qu’exhorter mes concitoyens à la paix et surtout, en tant que magistrat, de demander aux uns et aux autres d’utiliser les voies du droit. Et ces voies de droit permettent, bien entendu, de régler certaines situations d’incompréhension. Tant qu’il y a mort d’homme, en tant qu’être humain, je déplore la mort ou bien quelque forme de violence que ce soit, mais au-delà de cela, pour moi, le chronogramme s’exécute correctement. Vous savez, la matière électorale est toujours source de passion. Mais on exhorte les uns et les autres au calme. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont été radiés de la liste électorale, en vertu de condamnation par contumace qu’eux-mêmes contestent. Ils contestent aussi la crédibilité de la commission électorale. Comment prenez-vous ces critiques ? Nous avons radié ces personnalités non pas parce que nous l’avons voulu. C’est en exécution de la loi. Ce sont des décisions qui ont été rendues par les juridictions et ce sont des décisions qui sont devenues irrévocables. Donc les conséquences, nous les tirons. Est-ce que le président Gbagbo, est-ce que le président Soro Guillaume, est-ce que le ministre Blé Goudé ont commis les faits qui leurs sont reprochés ? Telle n’est pas la question qui nous est posée. Pour nous, il y a une décision qui est rendue. Elle est devenue irrévocable, conformément aux règles du droit, donc nous en tirons les conséquences. Vous savez, nous ne pouvons pas exhorter les Ivoiriens à venir s’inscrire sur les listes électorales et prendre un malin plaisir à les radier. C’est parce que cela s’impose à nous. Et surtout ces illustres personnalités qui auraient donné un peu plus d’engouement à la chose. Donc ce n’est pas de gaité de cœur que cela se fait. Mais quand on applique la loi, c’est sans émotions aussi. Globalement, c’est une grande partie de l’opposition qui depuis des mois s’en prend à la Commission électorale, l’accuse de partialité et conteste sa crédibilité. Que répondez-vous ? La Commission électorale est un organe composé de représentants des partis politiques. C’est bien de dire que la Commission n’est pas crédible mais c’est pour cette raison que si l’on vous invite à venir, il faut venir pour qu’ensemble, on puisse voir comment crédibiliser la Commission électorale indépendante. Ça ne sert à rien de rester à l’extérieur et de jeter l’anathème sur les actions de la Commission électorale indépendante. Il leur a été bien indiqué de venir, de siéger en son sein, et puis ensemble, de poser les actes qui revêtent une certaine transparence. Le ministre de l’Administration du territoire et nous-même avons organisé la prestation de serment de ce seizième membre. Pour l’heure, il n’a pas encore prêté serment mais c’est avec beaucoup de joie que nous allons l’accueillir. Parce que plus tous les partis politiques seront représentés au sein de la Commission électorale, mieux ça vaut pour nous tous. Donc c’est avec beaucoup d’impatience que nous l’attendons. Il y a quelques semaines, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a estimé que les Commissions électorales locales étaient très largement déséquilibrées en faveur du parti au pouvoir. Quand allez-vous les réorganiser ? D’abord, je m’inscris un peu en faux contre cela. En ce qui concerne les Commissions locales, la loi dit qu’il faut trois représentants du parti et groupement politique au pouvoir, trois représentants pour les partis de l’opposition et un représentant de l’administration. Cela fait sept. Et donc, ils mettent en place un Bureau composé de trois personnalités ; un président, un vice-président et un secrétaire à la suite d’une élection qui a eu lieu. Évidement s’ils considèrent que c’est déséquilibré, c’est parce qu’ils n’étaient pas présents. Il fallait être présent pour participer au vote. Un président d’une Commission locale n’a pas plus de droits que les autres membres. L’organe que l’on peut considérer comme étant le plus important, qui est l’organe de délibération, c’est l’Assemblée des membres. Ce n’est même pas le Bureau. Le Bureau est chargé d’exécuter les décisions de l’Assemblée des membres. Alors pour moi, il ne s’agit pas d’être président de la Commission électorale, c’est déjà d’être membre de la Commission locale. C’est pour cette raison que depuis la prise de cette ordonnance, nous avons saisi tous les partis politiques intéressés de désigner leurs représentants au sein des Commissions locales à l’effet, pour nous, d’organiser les élections pour la mise en place du Bureau des Commissions locales, du 16 au 28 août. Mais ils ne sont pas venus. Certains partis politiques n’ont pas encore désigné leurs personnalités. Mais pour donner le temps à la paix, pour donner le temps à la concertation, j’ai demandé à tous les commissaires, qui étaient partis à cet effet, pour l’installation de ces membres-là, de revenir et de donner le temps. Mais évidemment, pensez bien que ce n’est pas éternellement que l’on va attendre. L’opération annuelle de révision des listes électorales au mois de juin dernier a suscité un fort engouement cette année. Alors à ce niveau, à l’issue de la dernière révision, nous avons pu obtenir 7 503 095 personnes sur la liste électorale. Et comme nouvelles inscriptions, 907 305. Avant traitement de la liste, tous les partis politiques ont exhorté leurs militants à participer à la révision de la liste électorale. C’est ce qui justifie certainement cet engouement.
Employé par un groupe africain actif dans les domaines de la construction, de la banque et de l’hôtellerie, installé à Abidjan, Ludovic Devinat décrit la survenue en Côte d’Ivoire d’une pandémie dont le premier malade a été connu le 11 mars, longtemps après, donc, que l’Italie, la France et les pays d’Europe ont été touchés. Les enseignements qu’on pouvait en tirer ont conduit le gouvernement ivoirien à réagir rapidement et à décréter l’état d’urgence sanitaire. Frontières fermées, entrées et sorties d’Abidjan interdites, mesures d’accompagnement pour les populations vivant d’emplois journaliers, port du masque : autant de dispositions qui ont permis de circonscrire la progression du virus. Toutefois, le contexte politique tendu après la mort du Premier ministre, la décision du président sortant, Alassane Ouattara, de postuler à un troisième mandat que la constitution lui interdit et d’exclure de la compétition électorale ses rivaux de toujours, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, laissent craindre des rassemblements incontrôlés et font planer sur le pays la crainte de revivre la crise de 2010-2011, qui avait fait plus de 3200 morts.
« C’est fait, s’exclame le site d’information ivoirien Le Point Sur. Le président de la République de Côte d’Ivoire et candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre 2020. Alassane Ouattara a procédé lundi, au dépôt de son dossier de candidature, à la Commission électorale indépendante. » Et cela, « dans un climat politique très tendu, avec une opposition qui estime que la candidature du chef de l’État est illégale eu égard à la Constitution. Des manifestations avaient même eu lieu ces dernières semaines, rappelle Le Point Sur, dans plusieurs localités du pays et dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, contre la candidature qualifiée "d’anticonstitutionnelle" du président du RHDP, entraînant de nombreux morts et d’importants dégâts matériels. » Dans le camp de l’opposition, « Pascal Affi N’Guessan appelle à l’unité pour battre le candidat du RHDP au soir du 31 octobre prochain, rapporte Fraternité Matin. Pour lui, l’heure n’est pas au boycott ni aux manifestations de rue, mais plutôt au rassemblement de tous ceux qui se réclament de l’opposition. » Gbagbo et Soro évincés Pascal Affi N’Guessan devrait déposer sa candidature officiellement ce jeudi. En l’absence de deux poids lourds : Laurent Gbagbo et Guillaume Soro… En effet, pointe WakatSéra à Ouagadougou, « le bal du contentieux, ouvert dans une Côte d’Ivoire qui attend avec anxiété l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, s’est clôturé sur une note bien amère pour l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, et leurs partisans. […] Les deux parias de la République seront bel et bien exclus des prochaines élections à venir. Leurs noms ayant été biffés par la commission en charge des élections et les recours n’ayant pu les rétablir dans leurs droits, ils suivront les scrutins en spectateurs. Au mieux, ils vivront l’événement électoral de loin, mais respirant au moins l’air frais de la liberté ; au pire, ils auront les résultats par le biais de l’écran de télévision de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, s’ils osent rentrer au bercail. La justice ivoirienne les ayant condamnés, par contumace, à 20 ans de prison. » Le mercure politique va-t-il monter ? « Gbagbo radié : comment pouvait-il en être autrement ?, s’exclame L’Observateur Paalga. Comment d’ailleurs pourrait-il même rentrer chez lui, alors que les autorités de son pays renâclent à lui délivrer un passeport ? En vérité, il fallait être un peu naïf, lance le quotidien burkinabè, pour croire qu’Alassane Ouattara, même avant d’être candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, déroulerait le tapis rouge à son ennemi, qui n’a donc pas fini de ronger son frein. Tout au plus peut-il espérer qu’une fois réélu, l’actuel locataire du palais de Cocody consentira à ce retour problématique, histoire de poser un acte fort dans le sens de la réconciliation qui demeure une véritable chimère en Côte d’Ivoire. En attendant, conclut L’Observateur Paalga, il faut craindre que cette décision politique, pardon judiciaire, contribue à faire monter davantage le mercure politique, déjà surchauffé depuis la décision de Ouattara de rempiler. » En attendant le tête-à-tête Ouattara-Macron Enfin, pour sa part, Alassane Ouattara doit séjourner en France à la fin du mois d’août et ce durant une dizaine de jours. Il devrait en profiter pour s’entretenir avec Emmanuel Macron. C’est ce que rapporte Jeune Afrique, qui rappelle que « Emmanuel Macron a plusieurs fois fait part à son homologue ivoirien de son souhait d’assister à une transmission apaisée du pouvoir "à une nouvelle génération". Il avait d’ailleurs publiquement félicité le chef de l’État lorsqu’il avait annoncé, en mars, qu’il ne briguerait pas de mandat supplémentaire. Mais le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est venu changer la donne. En juillet, rappelle encore Jeune Afrique, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait répété, lors d’un entretien avec Alassane Ouattara, la position de la France, peu favorable à un autre mandat du chef de l’État ivoirien. Alassane Ouattara a ensuite officialisé sa candidature. Depuis, gênés par une situation qu’ils n’avaient pas envisagée, l’Élysée et le Quai d’Orsay ne se sont pas exprimés. Emmanuel Macron devrait donc clarifier sa position lors du déjeuner avec le président ivoirien prévu début septembre. »
« Des manifestations enregistrées dans plusieurs villes », peut-on lire sur le site Abidjan.net. Il affiche en Une la photo d'une rue d'Abidjan bloquée par des tables et des poubelles retournées, des pneus enflammés. « Comme annoncé, écrit l'article, des jeunes, membres des partis et groupements de l’opposition ivoirienne ont pris d’assaut ce jeudi 13 août des rues des villes du pays pour dire non à un troisième mandat d’Alassane Ouattara ». Un troisième mandat qui serait pour les leaders de l'opposition « une violation de la Constitution » rappelle Abidjan.net. Résultat : « À Bonoua, Divo, Sikenssi, Adzopé et d'autres villes, des axes ont ainsi été obstruées ». À Abidjan, « des heurts ont même éclaté entre policiers et manifestants qui tentaient d’ériger des barricades sur les principales voies », relate le site. Avant de rapporter, dans un autre article, un communiqué du ministère de la sécurité prévenant que « les instigateurs des troubles et leurs auteurs répondront de leurs actes devant la justice ». « La guerre des nerfs risque de se poursuivre jusqu’au 31 octobre », titre en Une l'Intelligent d'Abidjan Le quotidien revient lui aussi sur les manifestations de jeudi. Des manifestations « non-autorisées et fatales, avec des morts », peut-on lire. Au point que l'article, dans le corps du journal, s'interroge : « La paix civile et la réconciliation sont-elles possibles en Côte d’Ivoire ? Le rêve porté par Houphouët-Boigny, celui d’une destinée commune qui réunirait 60 ethnies, afin de former le peuple ivoirien, peuple d’une grande nation, peut-il perdurer ? » Pour l'Intelligent d'Abidjan, face au désir de l'opposition de prendre sa revanche et de faire « chuter » le président, « il s’agit à présent de voir la capacité de résilience d’Alassane Ouattara face à l’épreuve, et dans l’épreuve. Au-delà des apparences et du "story telling" de stabilité continue depuis 2011, poursuit le quotidien, la décennie Ouattara n’a pas été un long fleuve tranquille. » Le journal se rappelle ici « les manifestations contre le référendum et la grogne populaire en 2016, les mutineries de 2017 qui auraient pu emporter le pouvoir , des grèves des fonctionnaires etc… » Des crises qu'« Alassane Ouattara avait su gérer avec le soutien de Bédié, de Duncan, de Tanoh, de Mabri, de Soro… Mais ils sont aujourd’hui partis voir ailleurs », écrit l'Intelligent. Il rappelle également : « Les 3 000 morts de 2010-2011, n’ont pas été tués en un seul jour, mais au bout de 5-6 mois de crise. Nous sommes déjà à au moins trois morts, avec des scènes horribles ! » L'intelligent de conclure : « Va-t-on encore chercher à se mesurer , à mesurer chacun sa force avant de s’engager dans le cycle électoral comme il faut ? » Une situation ivoirienne qui interpelle la presse ouest-africaine « Abidjan à feu et à sang », titre Walf au Sénégal. Walf qui prévient : « Si le président Alassane Ouatara persiste à maintenir sa candidature, le pays de la lagune d’Ebrié pourrait plonger dans une nouvelle crise. » « Contre un "3e mandat de Ouattara", Abidjan otage de manifestations », affiche également la Une de 24 Heures, un autre journal sénégalais qui revient sur les heurts d'hier ainsi que sur l'arrestation de quatre femmes de Générations et peuples solidaires, GPS, le mouvement de Guillaume Soro. Arrestations « survenues à Cocody, dans l'est d'Abidjan », explique le quotidien qui cite les noms des concernées, parmi lesquels on trouve Anne-Marie Bonifon, la coordinatrice du mouvement. Dans ses billets d'opinion, 24 Heures estime par ailleurs que la candidature d'Alassane Ouattara risque de « replonger » la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine « dans des incertitudes ». Une zone Uémoa qui affiche pourtant « un taux de croissance supérieur à 6% pour la 7ème année consécutive », écrit 24 Heures. Le journal s'inquiète également, dans son propre pays, du « jeu » de Macky Sall. On peut lire : « L’actuel président sénégalais maintient toujours un clair-obscur sur un éventuel troisième mandat au point de limoger quiconque oserait en parler. » « Vers un remake de 2010 ? » Au Burkina Faso, l'Observateur Paalga se demande lui si la Côte d'Ivoire se dirige « vers un remake de 2010 ». Il souligne dans son édito : « C’est le destin de toute la Côte d’Ivoire qui est en jeu. » Et « moins que cette guéguerre politico-juridique qui oppose les deux camps (sur la constitutionnalité d'un 3e mandat), poursuit L'observateur Paalga, c’est le bras-de-fer qui se joue à travers les rues qui soulève bien des inquiétudes ». Car, peut-on lire encore « à l'image d’un navire qui fonce tout droit sur des récifs, le pays d’Houphouët Boigny s’enlise peu à peu dans une autre crise politique à l’issue incertaine ». Le journal burkinabè s'interroge donc : « La classe politique ivoirienne dans son ensemble saura-t-elle s’élever au-dessus des intérêts partisans, individuels et égoïstes pour privilégier la stabilité du pays ? » Avant de conclure que « rien est moins sûr. » Mais Wakat Sera relance : « Si Alassane Ouattara, qui sait se proclamer héritier du sage de Yamoussoukro, (Houphouet Boigny), pouvait agir avec une once de sagesse du "Vieux", il calmerait le jeu en ramenant tout le monde sous l’arbre à palabre, là où finissent toutes les incompréhensions, et même les guerres les plus longues. C’est lui le chef de famille et ce serait à son honneur », estime Wakat Sera.
Notre-Dame-de-Paris sera reconstruite à l’identique, flèche de Viollet-le-Duc comprise. Prosper Mérimée aurait assurément approuvé. Etant signalé que cet écrivain français, qui fut aussi le premier Inspecteur général des Monuments historiques, était ardent défenseur de la flèche ajoutée au XIXème siècle par l’autodidacte et inventif architecte Eugène Viollet-le-Duc ; c’est la toute nouvelle ministre de la Culture, Roseline Bachelot, qui, devant un micro concurrent, a confessé hier que Notre-Dame-de-Paris serait reconstruite à l’identique. L’Elysée et la Commission du patrimoine sont « d’accord », note en Une Libération. Evoquant à a manière le chantier consécutif à l’incendie du toit de la cathédrale du 15 avril 2019, ce quotidien le prédit : « On y verra que du feu » ! « Sage décision », approuve le journal Le Parisien, « car elle va accélérer la reconstruction de ce chef-d’oeuvre gothique, symbole éclatant de la France ». Et ce quotidien rappelle que la chute de sa flèche avait été vécue par certains comme un traumatisme, « annonciateur de grands malheurs », énonce Le Parisien. Dans la presse française, la Côte d’Ivoire sous le choc de la mort de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly À Abidjan, cette disparition « crée un vide immense », pointe Le Figaro, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly. Et pourtant, souligne ce quotidien, la santé du Premier ministre ivoirien était « notoirement fragile. Greffé du cœur en 2012, il était parti à Paris le 2 mai après un 'incident', euphémise Le Figaro (…) Le séjour, censé ne durer officiellement que 'quelques semaines', s’était prolongé jusqu’au 2 juillet, engendrant un flot de rumeurs inquiètes. À son retour à Abidjan, le premier ministre était apparu émacié mais 'motivé'». Le site du journalLibération signale de son côté que la Côte d’Ivoire est « en état de sidération ». Et pourtant, l’état de santé du Premier ministre « avait suscité de nombreuses interrogations, jusque dans sa propre famille politique, sur sa capacité à mener la campagne et conduire son camp à la victoire », pointe Libé. Lequel quotidien, entre autres hommages, souligne les condoléances de Guillaume Soro ainsi que celles de Laurent Gbagbo, « depuis la Belgique », qui a rendu hommage à « un frère ». Et puis la question de la désignation du candidat du RHDP à la prochaine présidentielle ivoirienne est ici-aussi posée A l’instar d’autres organes de presse, plus pressés de savoir qui prendra la place de feu Amadou Gon Coulibaly que de respecter le deuil immense qui vient de frapper cette grande famille du nord de la Côte d’Ivoire, Le Figaro justifie à sa manière son empressement, en insistant sur le fait que, selon lui, « le temps presse. Les candidatures à la présidentielle doivent être déposées avant la fin juillet ». Fin juillet ? Pas du tout corrige Libération, « le parti a jusqu’au 1er septembre pour désigner un nouveau candidat, date butoir pour le dépôt des candidatures ». Soit un mois de plus que ce qu’affirme Le Figaro, mais ce qui n’empêche pas Libération de se demander lui aussi qui va « prendre la relève d’Amadou Gon Coulibaly, technocratique discret, peu charismatique selon certains observateurs, mais qui avait le soutien entier d’Alassane Ouattara ? », énonce ex abrupto Libé. Alors qui, se demande donc ces deux quotidiens ? Libération cite trois noms, celui du ministre de la Défense, « le populaire et flamboyant mais clivant Hamed Bakayoko » ; celui du « secrétaire général de la Présidence, Patrick Achi, et enfin celui du vice-président Daniel Kablan Duncan ». Le Figaro, de son côté, ne cite que les deux premiers noms évoqués par Libé, mais en y ajoutant des commentaires. Selon ce quotidien, en effet, « ces ambitieux existent toujours. Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, ne cache pas vraiment son envie. Mais sa réputation sulfureuse est un barrage difficile à surmonter. (…) Le nom de Patrick Achi circule sur tous les réseaux. L’homme a l’avantage d’être chrétien et issu d’une aile du parti de Bédié ralliée à Alassane Ouattara. Il incarnerait le changement voulu par le président. Mais sa fidélité au président n’est pas aussi totale et son origine métisse le prive de cette base communautaire si importante dans la politique ivoirienne ». lors ? Alors pressé par la prétendue échéance de la fin juillet, à laquelle ce journal s’accroche comme date butoir du dépôt des candidatures – c’est lui qui l’affirme, pas moi, que ce soit bien clair - Le Figaro expose les avantages candidature du président sortant Alassane Ouattara, affirmant au passage que « le référendum constitutionnel de 2016 lui donne la possibilité de faire un troisième mandat », tout en affirmant dans la foulée que « politiquement, le drame vécu lui permettrait d’expliquer pourquoi ses engagements à se conformer à la constitution - elle limite à deux le nombre de mandat - et à «transmettre le pouvoir à une nouvelle génération» ne peuvent être tenus ».
C’est un témoignage-choc qu’a diffusé la chaîne de télévision France 24 sur les assassinats à Bouaké en 2004, dont celui du caporal « Kass ». Suite à la plainte pour torture, assassinat et crimes de guerre déposée le 7 mai à Paris contre Guillaume Soro et contre X, par des plaignants de nationalités ivoirienne et française, relative notamment à l’assassinat de l'ancien chef rebelle Ibrahim Coulibaly, dit « IB », France 24 a en effet recueilli le témoignage d'une des parties civiles au sujet, cette fois-ci, de l’assassinat de « Kass ». Présenté par cette chaîne de télévision - partenaire de RFI au sein de France Médias Monde - comme étant un « proche » de Kassoum Bamba, ex-commandant de la base aérienne de Bouaké, assassiné dans la nuit du 20 au 21 juin 2004 dans la capitale de la Vallée du Bandama, ce témoin qui apparaît de dos sur l’écran de France 24, décrit avec force détails, dont nous nous dispenserons ici, comment le corps du caporal « Kass » a « été mutilé » et explique que la plainte déposée devant la justice française ne pouvait pas l’être « avant parce Soro était Premier ministre, dit-il. Après il était le président du Parlement (sic), ajoute ce témoin, et aujourd’hui, comme il est hors du pays, il est en France, nous avons préféré porter plainte en France », faisant ainsi allusion aux immunités judiciaires successives dont a bénéficié Guillaume Soro, étant rappelé que la défense de ce dernier dit avoir déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les plaignants. Plus de couvre-feu à Abidjan Côte d’Ivoire encore, avec la levée depuis ce matin dans le grand Abidjan, du couvre-feu lié au coronavirus. Les maquis pourront rouvrir après un mois et demi de fermeture. Mais la capitale économique ivoirienne demeure isolée du reste du pays jusqu’à la fin du mois. Sur place, la presse traduit dans ses titres l’intérêt du sujet pour ses lecteurs. Les uns pavoisent… « Le déconfinement en marche », lance ainsi Le Mandat. « La Covid-19 contenue, la vie reprend », clame Le Matin. « Ouattara libère le grand Abidjan », se réjouit L’Essor. Tandis que d’autres s’interrogent. « Et si cet allègement était risqué ? », se demande le journal Le Rassemblement. « Des parents d’élèves inquiets », souligne L’Inter. « Attention, la Covid-19 pas encore fini ! », avertit la Une du quotidien Le Nouveau Réveil. « Le pouvoir crée les conditions d’une nouvelle flambée des cas », accuse Notre Voie. Quant au journal Le Sursaut, il a, dès sa Une, carrément donné la parole à un « hygiéniste-naturophate » , lequel s’indigne : « Nous assistons aux fausses solutions contre la Covid-19 ». Pour le quotidien ivoirien Le Temps, « le régime Ouattara (…) gère la pandémie dans un flou total, au détriment des populations. Qui sont visiblement livrées à elles-mêmes face au Coronavirus. Elles n’ont plus qu’à prier Dieu, pour éviter l’hécatombe sur notre sol », soupire Le Temps. Alors ? Alors, au Burkina, le quotidien Le Pays souligne le paradoxe Comme le souligne ce journal ouagalais, « le retour à la vie du grand Abidjan (…) intervient à un moment où les cas de Covid-19 sont en train d’atteindre des chiffres inquiétants. (Mais) l’isolement d’Abidjan de l’intérieur du pays et du reste du monde, a fait beaucoup de mal à la Côte d’Ivoire étant donné que cette ville est le poumon économique du pays (…) Alassane Ouattara n’a donc pas voulu exposer son régime à une éventuelle émeute de la faim. Et puis, il ne faut pas oublier que 2020 est une année électorale », souligne et explique à sa manière ce quotidien burkinabè. Quand les Burkinabè se déconfinent Les confrères ouagalais ne savent pas non plus où donner de la tête avec le Covid-19. Au Burkina, dans des lieux publics dont des marchés et lieux de culte, « le port de masque qui a pourtant été rendu obligatoire par le gouvernement depuis le 27 avril est le dernier des soucis pour des gens qui évoluent dans une promiscuité à rendre jalouses des sardines en boîte », constate ainsi pour s’en désoler Wakat Sera. Lequel journal craint un « rebond de la pandémie ». Et ce quotidien ouagalais signale qu’au Burkina et ailleurs en Afrique, « les mesures de restrictions ont été levées dans la précipitation par les autorités, sous la forte pression des populations ». Ce qui conduit Wakat Sera à se demander si les autorités n’ont pas, justement, « manqué…d’autorité ».
Le président ivoirien a procédé hier mercredi à un important remaniement ministériel. Officiellement, un réaménagement technique mais en fait, cette nouvelle valse ministérielle pourrait bien s'inscrire dans la perspective de la présidentielle d'octobre prochain, à laquelle, faut-il le rappeler l'actuel chef de l'Etat ne se présentera pas. « À 5 mois de la prochaine présidentielle sauf cataclysme, Alassane Ouattara vient de procéder à un réaménagement technique du gouvernement pour mettre en place son équipe commando, relève le site d'information ivoirien Le Point Sur. Albert Toikeusse Mabri, président de l'UDPCI, l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire, et 2e vice-président du RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, est l’un des ministres qui paye cash les frais de ce réaménagement. » Pourquoi ? Eh bien, répond Le Point Sur, « parce qu'il avait boudé en mars dernier le choix du candidat du RHDP à la présidentielle, à savoir le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Depuis, il était dans le viseur des décideurs. Et, commente le site ivoirien, le jeu perfide auquel il s’est adonné avec le parti au pouvoir le rattrape. Un jeu qui pouvait s’accepter partout, mais pas dans une association disciplinée. » D'ailleurs l'intéressé exprime son soulagement... « Je suis maintenant libéré », affirme Albert Toikeusse Mabri dans les colonnes de l'Infodrome. « Limogeage brutal, réaction immédiate, commente le site. Albert Mabri Toikeusse voit dans la décision du chef de l’État une occasion de lui rendre sa liberté d’action. Pour ainsi dire, il sort de la servitude du gouvernement et du RHDP pour mener désormais son combat, celui, de la fonction suprême. » Les rangs présidentiels se clairsèment... En tout cas, certes, le président Ouattara fait le ménage, mais il se retrouve esseulé... C'est du moins l'analyse du Pays au Burkina voisin : « le constat qui se dégage, c’est qu’après avoir rompu avec le PDCI-RDA de Henri Konan Bédié, ADO est en train de perdre des soutiens ou des militants et pas des moindres. On peut citer, entre autres, Guillaume Soro, récemment condamné à 20 ans de réclusion (par contumace), Marcel Amon Tanoh et désormais Albert Toikeusse Mabri, qui ne comptent pas pour du beurre. Ne s’achemine-t-on pas petit à petit vers une opération barracuda contre le RHDP ? L’avenir nous le dira. » Amadou Gon Coulibaly toujours en piste ? Pour Aujourd'hui, autre quotidien burkinabé, Alasane Ouattara continue de huiler la machine électorale... « Première leçon de ce lifting gouvernemental : bien que loin de la Côte d’Ivoire, en convalescence à Paris, Amadou Gon Coulibaly tient toujours son gouvernement, dont il est le primus inter pares. Et pour sa part, poursuit Aujourd'hui, le président ivoirien a voulu, en opérant ce jeu de chaises musicales, réaffirmer que son Premier ministre reste et demeure le cornac du RHDP pour la présidentielle dans 5 mois. La seconde leçon de cette pichenette ministérielle, pointe encore le quotidien ouagalais, est que Ouattara ouvre tous les fronts qui peuvent nuire à son ambition du 31 octobre. Et il n’y avait pas que Soro dans son viseur. Tous ceux qui ont des velléités ou qui contestent sournoisement ou ouvertement le cap du 31 octobre, tel que campé par Ouattara, passent à la trappe. » Ou pas ? Enfin, Jeune Afrique a une toute autre analyse... D'après l'hebdomadaire, le Premier ministre et dauphin présidentiel Amadou Gon Coulibaly serait lui aussi sur le départ... Jeune Afrique croit en effet savoir qu'Alasane Ouattara envisage de nommer un nouveau Premier ministre et successeur potentiel... Il s'agirait de Patrick Achi, secrétaire général de la présidence depuis janvier 2017. « Patrick Achi est devenu l’un des hommes de confiance du président, précise Jeune Afrique. Il connaît bien les grands dossiers et pilote notamment, depuis plusieurs années, l’Agenda 2030, la stratégie de développement du pays. » Au sein du RHDP, il est chargé d’élaborer le programme d'Amadou Gon Coulibaly. Les deux hommes se connaissent très bien bien et « se vouent une confiance mutuelle », toujours selon l'hebdomadaire. Alors Patrick Achi va-t-il prendre la place d'Amadou Gon Coulibaly ? Pour l'instant, rien n'est officiel...
C’est Mediapart qui le révélait hier jeudi. L’ex-chef de la rébellion ivoirienne est en effet visé par une plainte pour « torture, assassinat et crimes de guerre ». Déposée hier par des plaignants « de nationalités ivoirienne et française » devant le doyen des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de grande instance de Paris, cette plainte vise à gravement incriminer Guillaume Soro, l’accusant d’avoir « commandité, en 2004 et 2011, la mort de cinq (…) membres ou ex-membres de la rébellion, dont (…) Ibrahima Coulibaly, surnommé « IB », qui aurait été, selon la plainte, victime d’une « traque » et « d’un guet-apens minutieusement préparé », énonce Mediapart. Lequel journal en ligne pointe dans ladite plainte le caractère « prémédité » du « meurtre » d’IB, dont il ne ferait, selon ce document cité par Mediapart, « guère de doute qu’il puisse être imputé aux agents de Guillaume Soro ». De sanglantes accusations que, ça va de soi, la défense de Guillaume Soro conteste. Dans Mediapart, l’un de ses avocats s’insurge. Selon William Bourdon, cette plainte transmise est « une riposte pathétique de l’État ivoirien qui ne sait plus quoi faire, qui perd son sang-froid », dit Maître Bourdon à Mediapart. Point de vue partagé à Abidjan par le quotidien Aujourd’hui. Journal selon lequel Guillaume Soro « fait face (…) à une avalanche de procédures judicaires qu’on ne peut pas dire imméritées, puisque ses anciens camarades exploitent à leur profit des affaires qui paraissaient normales au moment où tout allait bien entre eux », énonce Aujourd’hui. Ouattara et le fantôme d’IB Oui, mais ce dossier « implique plusieurs ex-Comzones devenus aujourd’hui de hauts gradés de l’armée régulière actuelle, les Forces Armées de Côte d’Ivoire », complète Abidjan.net. Ce journal ivoirien en ligne cite nommément « des officiers tels feu Issiaka Wattara dit ' Wattao ', ex-colonel major, et sous-chef d’état-major, décédé début janvier, qui dirigeait les troupes ' Anaconda ' de Bouaké, Chérif Ousmane, actuel sous-chef d’état-major de l’armée de terre, redoutable patron, à l’époque des faits, de la ' Compagnie Guépard ', et surtout Martin Fofié Kouakou, lieutenant-colonel actuellement, à qui on prêterait le crime de dizaine de partisans de feu IB étouffés dans un conteneur exposé dans la savane par ses guerriers de la compagnie ' Fansara ' à Korhogo ». Ce journal ivoirien en ligne prévient que « ressusciter ces affaires mettra systématiquement dans le collimateur de la justice française tous ces (…) piliers de l’Armée ivoirienne sous le pouvoir Ouattara ». Un dossier qui, selon Abidjan.net, soulève des « questions (qui) pourraient orienter les regards des juges indubitablement vers le chef d’Etat d’alors et chef suprême de l’Armée dont répondait le Premier ministre et ministre de la Défense. S’il jouit encore de l’immunité au pouvoir, dans un peu plus de 5 mois, fin octobre 2020, l’actuel tenant de l’Exécutif ivoirien serait en fin de mandat et ne pourra plus bénéficier de ce parapluie. Ainsi, dans le cas où ce dossier inattendu trainerait en longueur, ceci pourrait l'entraîner devant la justice pour s’expliquer sur ces faits », prévient Abidjan.net. Avant de lâcher ce soupir : « une rébellion finit toujours par manger ses propres enfants ». Amadou Gon Coulibaly, le dernier combat ? Autre souci de taille pour le régime Ouattara, l’état de santé du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, toujours à Paris, officiellement pour examens médicaux. Mais quel que soit l’état de santé du candidat du RHDP, la coalition gouvernementale au pouvoir en Côte d’Ivoire, à Ouagadougou, le journal Wakat Sera a comme un doute au sujet de son devenir. Ce quotidien ouagalais se demande en effet si l’organisme d’Amadou Gon Coulibaly pourra bien supporter « l’harassante campagne électorale d’une présidentielle ». Selon Wakat Sera, cette « grande question » doit sans doute « bien embarrasser au QG du RHDP, parti au sein duquel les ambitions d’autres présidentiables, s’aiguisent de plus en plus. Ainsi bouillonne la marmite politique en Côte d’Ivoire », soupire Wakat Sera.
De acordo com os últimos dados de sexta-feira, 1 de Maio, a Guiné-Bissau contabilizava 257 casos positivos do novo coronavírus. O primeiro-ministro do governo de iniciativa presidencial, Nuno Nabian, confirmou estar infectado com covid-19, numa mensagem divulgada na rede social facebook. Além do primeiro-ministro estão infectados outros ministros. Na mensagem, o primeiro-ministro guineense apela à população para levar a sério o vírus, que "existe e se propaga rapidamente". O Procurador-Geral da República da Guiné-Bissau, Ladislau Embassa, entregou na terça-feira ao chefe do Estado, Umaro Sissoco Embaló, o pedido de demissão do cargo, alegando cumprir com “a ética republicana”. O novo Procurador-Geral nomeado pelo Presidente guineense promete combater a corrupção e o crime organizado, mas Fernando Gomes está a ser alvo de duras críticas por ter sido ministro do Interior entre 2008 e 2012, num dos "períodos mais sangrentos" da história recente da democracia do país. Aumentou para 122 o número de casos positivos de coronavírus em Cabo Verde, o Presidente da República anunciou o prolongamento do estado de emergência nas ilhas de Santiago e Boa Vista. O Primeiro-ministro, Ulisses Correia e Silva, lembra que a população tem de continuar a tomar medidas para evitar a propagação do novo coronavírus. Em Moçambique a Assembleia da República validou a decisão do Presidente em prorrogar o estado de emergência até 30 de Maio. Filipe Nyusi denunciou algum relaxamento na postura dos cidadãos quanto à contenção e prevenção da pandemia. Há um ano, o ciclone Kenneth fustigou a província de Cabo Delgado, no norte de Moçambique. O ciclone tirou a vida a 45 pessoas e desalojou cerca de 400.000 pessoas. As marcas ainda são visíveis em infra-estruturas públicas e privadas em distritos da província, como descrever o representante-adjunto do Programa das Nações Unidas para o Desenvolvimento (PNUD), Francisco Roquette. São Tomé e Príncipe deve prolongar o estado de emergência devido ao COVID-19. O Presidente Evaristo Carvalho mostrou-se preocupação com incumprimento das medidas sanitárias. O campeonato angolano de futebol foi encerrado e não vai ter Campeão. A decisão foi apresentada pela Federação Angolana de futebol com os consensos dos 15 clubes que competem este ano no Girabola. No Burundi, a campanha para as eleições gerais de 20 de Maio começou como se nada estivesse a acontecer, enquanto o partido no poder assegura que o país está protegido do vírus “pela graça divina”. O antigo primeiro-ministro e antigo presidente do parlamento da Costa do Marfim, Guillaume Soro, foi esta semana condenado, por um tribunal de Abidjan, a 20 anos de prisão por desvio de fundos públicos e branqueamento de capitais.
Abrimos esta Imprensa Semanal, com o semanário JEUNE AFRIQUE, que faz a sua capa, com a Costa do Marfim, Guilaume Soro, pode voltar à ribalta? Simples deputado depois de ter sido presidente da Assembleia nacional está em plena travessia do deserto. A um ano e meio das presidenciais, não está disposto a sair de cena. Soro acaba de ser condenado a 20 de anos de prisão por corrupão por um tribunal de Abidjan. E mais, privado dos seus direitos cívicos durante um período de cinco anos. "É uma sentena que não nos comove de modo nenhum. Tudo não passa duma paródia que nos vem provar que o Estado de direito está definitivament enterrado pelo presidente Uatara, reagiu Guillaume Soro após a sua condenação. Ele indicou igualmente que se mantém na corrrida às eleições presidencias de outubro, escreve, JEUNE AFRIQUE. Por seu lado, L'OBS, que faz a sua capa com o coronavírus e economia, dá a palavra ao intelectual camaronês, Achille Mbembe, historiador na Universidade de Joanesburgo,que conta a epidemia, que suscita medos, e suas esperanças duma reinvenção política. Com base nos conhecimentos nos domínios de epidemiologia e virologia, o intelectual, acredita que o governo sul-africano está muito aberto à inicativa participativa, esforça-se por consolidar a sua legimitidade e, reconfigura a instância de protecção de vidas de pessoas e tratamentos. Vê-se no horizonte uma reconciliação entre a economia e a vida, lá onde imperativos de crescimento e lucro excessivo tendiam a engolir o sector de cuidados de saúde, escreve Achille Mbembe. Por cá na Europa, o mesmo L'OBS, destaca a Suécia, o estranho cocktail de Dr Tegnel. Fronteiras, escolas, bares abertos... apesar das críticas dos seus vizinhos a Suécia escolheu para lutar contra a pandemia uma estratégia original orquestrada pelo chefe dos epidemiologistas da Saúde Pública. E se os suecos tivessem razão?. Eles não adoptaram o confinamento geral. Em Estocolmo, a atmosfera reinante é diferente daquela de Paris,Londres ou Roma. Tudo está aberto, as fronteiras não foram encerradas. Não houve estado de emergência e menos ainda autorização de circulação ou recolher obrigatório. Resultado o número de vítimas é inferior aos de França ou Itália, a economia vai bem e com boas perspectivas. Crise financeira e económica mundial Por seu lado, L'EXPRESS, destaca crise financeira e económica, para o era o economista, Nicolas Baverez, fechar as fronteiras será um suicídio para a França. O economista recusa as acusações contra a globalização e sublinha que ou há uma refundação da Europa ou é o seu desmoronamento. Esta crítica era inevitável mas é absurda. A crise que vivemos é única e sem precedentes por causa da sua violência e do seu carácter universal. Mas não é a globalização que a provocou, sublinha o economista. Por seu lado, o demógrafo Todd, defende que não se pode sacrificar os jovens e os que produzem para salvar os velhos, acrescentando que há um risco de explosão social. O pessimismo de Todd, nao é novo. O que é novo é haver um úumero crescente de intelectuais e especialistas que predizem, como ele, um futuro negro, nota, L'EXPRESS. Para COURRIER INTERNATIONAL, a China, país onde a epidemia começou coloca-se hoje como modelo de gestão da crise. Mas, retomando a imprensa americana, a revista, acrescenta que nestes tempos de pandemia mundial, está-se a exagerar o lugar da China no tabuleiro mundial. Cada um por si, deverá no entanto beneficiar Trump como o próprio acredita. Um dos temas recorrentes nas contra utopias geopolíticas geradas pelo coronavírus é o do fim da dominação americana associada à ascenção da China. A mesma publicação, refere-se igualmente a Portugal, citando o Público, escrevendo que temos um primeiro de maio para que se oiça a angústia crescente nas vésperas do desconfinamento que segue com incerteza. O dia internacional dos trabalhadores ilustra os seus constrangimentos impostos pela pandemia.
Après « l’affaire Soro », condamné à vingt ans de prison, voici « l’affaire Côte d’Ivoire versus Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ». Étant rappelé que cette juridiction panafricaine avait ordonné au pouvoir d’Abidjan de sursoir au mandat d’arrêt lancé par la justice ivoirienne contre l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, le gouvernement d’Abidjan a décidé de retirer la Côte d’Ivoire du protocole de cette juridiction africaine de défense des droits de l’homme. La Côte d’Ivoire « se braque » contre la Cour africaine, lance le quotidien indépendant L’Inter. Le quotidien Générations Nouvelles, proche de Guillaume Soro, affirme que, malgré ce retrait, la décision de la Cour africaine est « maintenue » et la procédure ira « jusqu’au bout ». L’Éléphant Déchaîné qualifie le gouvernement ivoirien de « rabat joie » parce qu’il a « sorti l’arme lourde » en prenant une « mesure barrière » contre la Cour africaine. Quant au journal Le Nouveau Réveil, il a trouvé la formule. Pour ce quotidien proche du PDCI, le parti de l’ex-président Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire a « fait un grand bond en arrière » ! Réprobation également au Burkina Faso voisin. « Attention à ne pas tuer l’institution », met ainsi en garde le journal ouagalais Le Pays. Car malgré ses « insuffisances », la Cour africaine des droits de l’homme « reste et demeure le recours idéal où le faible peut se faire entendre et obtenir réparation du préjudice subi, dans une Afrique où, généralement, les juridictions nationales sont aux ordres », souligne ce quotidien burkinabè. Voilà pourquoi une « éventuelle disparition » de la Cour africaine sonnerait comme une « garantie d’impunité pour tous ces dictateurs africains et autres prédateurs des droits de l’Homme », avertit Le Pays. L’opposition ivoirienne se mobilise Du reste, l’opposition ivoirienne a immédiatement réagi. C’est en chœur que les sites Abidjan.net, Afrique sur 7, L’Infodrome ou encore Afrik Soir et Koaci.com ont mis en ligne le « document cadre de collaboration » signé hier par le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo en vue de « construire ensemble une "une nouvelle Côte d'Ivoire" avec "le retour du président Laurent Gnagbo, du ministre Charles Blé Goudé, (du) maire Noel Akossi Bendjo (et de) tous les exilés" ». Blé Goudé veut rentrer À La Haye, les avocats de Charles Blé-Goudé s’opposent à ceux de Laurent Gbagbo et à la procureur de la Cour pénale internationale au sujet du report de l’audience du 11 mai à la CPI. Selon Jeune Afrique, la défense de l’ex-ministre ivoirien de la Jeunesse Charles Blé Goudé est « vent debout contre Fatou Bensouda et Emmanuel Altit », l’avocat de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. L’hebdomadaire panafricain signale même que Maître Knoops, l’avocat principal de Charles Blé Goudé, « ne décolère pas contre son confrère Emmanuel Altit ». Motif de ce désaccord ? Alors que la suite du procès en appel de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devait avoir lieu du 11 au 13 mai devant la CPI, cette audience « devrait en principe être reportée sine die », énonce Jeune Afrique, étant rappelé qu’à grands traits, pour cause de coronavirus, la procureur de la CPI Fatou Bensouda avait demandé le report de ladite audience et que Maître Altit avait accepté ce report. Maître Knoops et son confrère Maître Simplice Séri Zokou envisagent de demander à la CPI qu’une nouvelle audience se tienne « dès que possible », ajoute Jeune Afrique. Lequel journal affirme aussi que Charles Blé Goudé aurait confié à l’un de ses conseils qu’il veut « en finir avec la procédure pour « rentrer chez lui » en Côte d’Ivoire, malgré sa condamnation à vingt ans de prison prononcée par la justice de son pays, à la veille de son acquittement total » par la Cour pénale internationale.
La Côte d'Ivoire a retiré sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l'homme, dénonçant des « agissements intolérables » de cette juridiction. Cette prise de distance survient alors que la Cour africaine, saisie par des partisans de l'ancien chef rebelle Guillaume Soro, avait ordonné à la Côte d'Ivoire de suspendre les procédures à son encontre. Ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle de 2020, M. Soro a été condamné mardi à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ». Il est aussi accusé de « tentative d'insurrection ». Le décryptage de cette affaire avec Pape Ibrahima Kane, militant sénégalais des droits de l'homme et ancien dirigeant de la RADDHO, une organisation sénégalaise de défense des droits humains.
L’ancien chef de la rébellion ivoirienne Guillaume Soro, candidat à la présidentielle d’octobre 2020, a été condamné hier à vingt ans de prison pour 'recel de détournement de deniers publics' et 'blanchiment de capitaux' par le tribunal correctionnel d’Abidjan au terme d’une audience boycottée par ses avocats. Guillaume Soro est accusé d’avoir acheté en 2007 sa résidence d’Abidjan avec des fonds publics. Un nouveau mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de l’ancien président de l’Assemblée nationale qui, sauf appel fructueux, se voit ainsi interdit de se présenter à la présidentielle d’octobre. « Guillaume Soro condamné à 20 ans de prison », titre sobrement Fraternité Matin qui se contente de faire état de cette condamnation en page 12. L'Intelligent, autre quotidien abidjanais, publie la réaction officielle de l'intéressé qui vit en France : « la parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara, affirme Guillaume Soro. Je considère ce verdict comme un non-événement, je maintiens ma candidature à la présidentielle. Nous la gagnerons, c'est une certitude. » Un « dédommagement » Alors, il est utile de revenir sur le fond de l'affaire : l'achat de cette fameuse villa... « C’est l’achat en 2007 de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier huppé d’Abidjan, pour un peu plus d’un milliard et demi de francs CFA, qui est le fait principal reproché à Soro, alors Premier ministre, rappelle le site ivoirien Le Point Sur. Selon l’accusation, cette villa a été acquise par Soro via une société civile immobilière, la SCI Ebure, grâce à des fonds du trésor public ivoirien. » Pour sa part, rapporte Jeune Afrique, « l’entourage de Soro explique que ce dernier a reçu cet argent dans le cadre d’une opération de dédommagement engagée sous la présidence de Laurent Gbagbo. En effet, après les accords de paix de Ouagadougou (en 2007), plusieurs personnalités ivoiriennes et étrangères, dont les biens avaient été dégradés par des 'patriotes', ont ainsi été dédommagées. Outre Soro, l’épouse de Blaise Compaoré, Chantal, ainsi qu’Alassane Ouattara (lui-même...), ont bénéficié de ce dédommagement. L’opération avait été encadrée par Charles Koffi Diby, alors ministre de l’Économie et des Finances (…) et par Marcel Amon-Tanoh, alors ministre de l’Urbanisme. » Guéguerres politiques La presse burkinabé, qui suit de très près l'actualité du voisin ivoiren, est sceptique... « Un mandat d’arrêt, suivi d'un procès avec une lourde condamnation d’un candidat déclaré à une présidentielle, surtout à quelques encablures de cette échéance, ne peut que susciter interrogations et supputations, estime Aujourd'hui. Non pas que Soro ne soit pas un justiciable comme tout Ivoirien, il l’est doublement même, car un crime économique d’un haut responsable s’apparente à une haute trahison et doit être réprimé. Mais depuis qu’il a refusé d’adhérer au RHDP, on l’aura constaté, entre Soro et Ouattara, c’était la guerre, feutrée d’abord puis frontale ensuite, via les médias et les réseaux sociaux. » Hasard du calendrier ? Le Pays, toujours à Ouagadougou, s'interroge également : « on peut se demander pourquoi c’est maintenant que ces questions de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, sont mises en avant. Est-ce à dire que durant tout le temps où Soro se tenait sagement dans les rangs du pouvoir, il était blanc comme neige ? Bien malin qui saurait répondre à cette question. Mais, en attendant, poursuit le quotidien burkinabé, il est difficile de croire que ces dossiers sales n’ont pas été opportunément sortis pour les besoins de la cause. Car, le président Ouattara n’a jamais cessé de faire comprendre à celui qui était, jusqu’à une certaine époque, considéré à tort ou à raison comme son 'filleul', que son avenir était au sein du RHDP. Et si le chef de l’État a vécu la fronde de son ex-protégé, suite à leur brouille, comme un affront, conclut Le Pays, on peut bien se demander si ceci n’explique pas cela. » Et du coup, relève enfin WakatSéra, « Ouattara balaie et nettoie la route pour son candidat, son actuel Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly qui, sauf retournement de situation, sortira des urnes de la présidentielle, prévue pour la fin octobre de cette année. »
Simple English News Daily in 7 minutes.World news in easy, clear language, for English learners and people with English as a second language.Wednesday 29th April 2020. Transcript- Note: The transcript may not be complete, because of a lack of space. Also, it may contain errors, and does not include external audio. -In the United States, one million people are confirmed to have COVID19. Confirmed cases have doubled in 18 days.President Trump has said that they will investigate the beginning of the disease in China. He believes that China did not do enough to stop the spread of the virus…China denied doing anything wrong, and accused Trump of trying to distract from his own poor performance.The US has seen a rise in the number of people ingesting dangerous chemicals. A reporter asked the president if it this could be connected to his comments about injecting disinfectants…Medical experts say that ingesting disinfectant is incredibly dangerous. -In Indonesia medical experts say that the real death toll from COVID 19 may be much higher than is officially thought. Reuters news agency say that 2200 Indonesians have died with symptoms of COVID19, but their deaths did not reach official statistics. Indonesia has confirmed 9500 cases, however, it has one of the lowest testing rates in the world. In Syria at least 40 people have been killed by a bomb blast. The explosion was in the town of Afrin, controlled by Syrian opposition groups, supported by Turkey.The United Nations have said that COVID19 might be circulating in Yemen. Three and a half million people are internally displaced in Yemen, and 100,000 people have been affected by recent floods. The civil war which started in 2015 has left 80% of the population relying on aid.-Argentina has banned all flights until September. Internal and external flights will not operate until then. Argentina’s football season was cancelled yesterday.Japan say that the Tokyo 2021 olympics can only go ahead if a COVID19 vaccine is ready. The Olympics were originally planned for this summer, but were postponed until next year.In the United Kingdom, the government will give £60,000 pounds to the families of health service staff who have died of the coronavirus. Health Minister Matt Hancock spoke to the country….How has the coronavirus pandemic affected you and your country? Send your whatsap message to +44 7307 872842, with your name and location. -Lots of news from Africa…In Libya, warlord Khalifa Haftar says that he should rule the country. Haftar’s army now controls most of the country, but not the capital Tripoli. Tripoli is under the control of the GNA, which is backed by the UN. Haftar says he will use force to take Tripoli. In Cote d’Ivore, Ex prime minister Guillaume Soro has received a 20 year jail term for misuse of public funds. Soro has denied the charge, and says that this was designed to stop him from being a presidential candidate in October. In South Africa there have been protests around the country, and some shops have been looted. South Africa and Egypt have the most COVID19 cases confirmed in Africa, with 5000 each. The continent has 34000 confirmed cases, although the real number is expected to be much higher.The International Monetary Fund will give 3.4 billion dollars to Nigeria. The IMF say that this is to help the economic effects of the coronavirus pandemic. Most of Nigeria is relaxing its lockdown. However, Kano state, in the North of the country will continue in quarantine. This is because of unexplained deaths which may be related to the coronavirus.Senegal has one of the best recovery rates in the world, for COVID19. A test that costs one dollar to make, is being produced on a huge scale, and a malaria dr
Guillaume Soro has been fined $7m (6.1m) in absentia
durée : 00:04:22 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - Le grand rival du président Ouattara n'a pas l'intention de se laisser intimider par un mandat d'arrêt émis contre lui.
durée : 00:25:02 - Journal de 12h30 - A 10 mois de la prochaine présidentielle en Côte d'Ivoire, un mandat d'arrêt international a été émis contre l'ex-chef de la rébellion et candidat à la magistrature suprême, Guillaume Soro, lequel devait rentrer hier dans son pays.