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Comment un peuple de millions d'habitants a pu être conquis par une centaine d'hommes ? Montage: Martin Bérubé de la chaîne @proposmontreal Sa chaîne est ici: https://www.youtube.com/@proposmontreal Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira 00:00:00 - Introduction 00:01:04 - Nouvelle perspective historique 00:02:00 - Le livre 'Fifth Sun, A New History of the Aztecs' 00:02:38 - Comprendre l'outillage mental des Aztecs 00:03:13 - Terminologie 00:04:48 - Mythologie Aztèque 00:07:07 - Sacrifices humains 00:10:58 - Fondation de Tenochtitlan 00:11:53 - Société Aztèque 00:13:16 - Résistance à la domination Aztèque 00:13:51 - Guerres fleuries 00:14:24 - Arrivée des étrangers 00:15:05 - Sources pour comprendre la perspective aztèque 00:15:39 - La distorsion de l'image des Aztèque 00:16:40 - L'existence des sources aztèques 00:17:57 - L'arrivée des étrangers en 1517 00:18:16 - L'année 1518 et les premiers conflits 00:19:07 - L'année 1519 et l'arrivée de Cortés 00:21:52 - L'importance de Marina dans la conquête 00:25:57 - Le rôle de Marina dans les négociations 00:26:24 - La stratégie de Cortés 00:26:53 - L'arrivée à Tlaxcala 00:27:19 - La rencontre avec Moctezuma 00:27:49 - La position de Moctezuma face aux étrangers 00:29:15 - Le massacre de Cholula 00:29:46 - L'arrivée à Tenochtitlan 00:30:11 - L'arrivée des Espagnols à Tenochtitlan et la rencontre avec Moctezuma 00:31:54 - La stratégie de Cortés et l'emprisonnement de Moctezuma 00:32:52 - L'arrivée de renforts étrangers en 1520 00:35:04 - La victoire de Cortés 00:36:03 - Le massacre de Tenochtitlan et la révolte des Mexicas 00:38:34 - La mort de Moctezuma et la fuite des Espagnols 00:38:50 - La Noche Triste et la défaite des Espagnols 00:40:17 - L'arrivée de l'épidémie de variole à Tenochtitlan 00:43:44 - Le siège de Tenochtitlan et la victoire finale des Espagnols 00:44:43 - La capture de Cuauhtémetoc et la fin de l'Empire Mexicas 00:45:07 - Conclusion et recommandations de lecture Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: Camilla Townsend, Fifth Sun: A New History of the Aztecs, Oxford, Oxford University Press, 2019. Camilla Townsend, Le Cinquième soleil : une autre histoire des Aztèques, traduction de Sylvie Taussig, Paris, Albin Michel, 2024. Stefan Rinke, Conquistadors and Aztecs: A History of the Fall of Tenochtitlan, Oxford University Press, 2023. « The Aztecs: We Should Change Our Minds About the World's Villains | Camilla Townsend | TEDxRutgers », TEDx Talks, 7 juillet 2022. https://youtu.be/21rPpdKlLZA?si=6u-ejbkdaWF_Nxs4 Karl Taube, Mythes Aztèques et Mayas, Paris, Seuil, 1995. Dominique Raby, L'épreuve fleurie: Symboliques du genre dans la littérature des Nahua du Mexique préhispanique, Paris, L'Harmattan, 2004, Nathan Wachtel, La vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole (1530-1570), Paris, Gallimard, 1971. « Aztèques », Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Aztèques# « Pourquoi l'Empire aztèque s'est-il effondré si rapidement ? [QdH#12] », Questions d'Histoire, 18 septembre 2018. « Mythologie Aztèque - Mythes et Légendes #4 », Nota Bene, 20 juin 2016. « 40 000 Aztèques VS 500 Espagnols : Noche Triste et bataille d'Otumba », Nota Bene, 14 octobre 2019. « La Mésoamérique des Mayas aux Aztèques (de 550 à 1524) », HerodoteVideos, 8 mars 2023. https://youtu.be/8B-FvvzC-i4?si=7-itQrW42N8IzvLn « Comment les Aztèques ont dominé la Mésoamérique avant de s'effondrer ? », Épisodes d'Histoire, 4 juillet 2023. « The Aztecs: All You Need to Know », Captivating History, 8 septembre 2020. « What Eeryday Life Was Like for the Aztecs », Weird History, 8 décembre 2019. « The Rise And Fall Of The Aztec Empire », History Scope, 28 octobre 2019. https://youtu.be/KWmo9r0hnM8?si=tryMHunjBpbhiBSd Serge Gruzinski, Le destin brisé de l'empire aztèque, Gallimard, 2010, Jacqueline Durand-Forest, Les aztèques, Velles Lettres, 2008. Jacque Soustelle, L'univers des aztèques, Hermann, 1997. Christian Duverger, Cortès, Fayard, 2001. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fondation-de-mexico-tenochtitlan/ Le choc microbien, Anne-Marie Moulin dans L'Histoire mensuel 146, juillet-août 1991 https://www.lhistoire.fr/le-choc-microbien#:~:text=Les%20Européens%20qui%20ont%20débarqué,amenaient%20la%20syphilis%20en%20Europe. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2250/evolution-de-linterpretation-de-la-conquete-espagn/ Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #aztec #azteque #mexico
durée : 00:05:26 - Hélène au pays des 50 états - par : Hélène Chevallier - Cette semaine, on monte à bord du vieux pickup blanc de Logan, Cet habitant de la Navajo Nation a produit avec sa famille un documentaire pour raconter l'histoire de ses ancêtres et donner leur version de l'Histoire, loin des clichés sur les indiens d'Amérique.
durée : 00:03:30 - Histoire des préjugés - par : Jeanne Guérout, Xavier Mauduit - Le préjugé qui associe les habitants des Caraïbes à la paresse et l'oisiveté remonte à Christophe Colomb lorsqu'il débarque en 1492 sur les îles du "Nouveau Monde".
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durée : 00:03:24 - Histoire des préjugés - par : Jeanne Guérout, Xavier Mauduit - Les préjugés associant l'Inde et les Indiens à la pauvreté, la saleté et la spiritualité sont légion. Pour comprendre leur construction, il faut remonter à la période coloniale.
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En 1990, les voyageurs chinois ne représentaient que de 1 % du trafic mondial. Aujourd'hui c'est déjà 11%. Les Indiens qui sont encore plus nombreux représentent moins de 2% du trafic et ils ont de plus en plus envie de prendre l'avion. La demande va donc monter ...Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:34 - Grand angle - Les Indiens voteront à partir de vendredi pour élire leurs députés. Le vote va s'étaler sur 6 semaines. Avec une croissance de 7%, l'Inde se veut un modèle de réussite économique mis en avant par Narendra Modi. Pourtant, les inégalités n'ont jamais été aussi importantes.
En Inde, des élections législatives importantes, vues comme un scrutin XXL, vont se dérouler du 19 avril au 4 juin. Près d'un milliard d'Indiens sont invités à glisser dans les urnes leurs bulletins indiquant leurs choix. Le Premier ministre sortant Narendra Modi et sa formation, le Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir depuis 10 ans, sont les principaux favoris. Qui est Narendra Modi ? Fossoyeur de la démocratie indienne, comme le disent ses détracteurs, ou grand modernisateur, si l'on croit ses partisans ? Réponses dans Dans la tête de Narendra Modi, ouvrage entre biographie et analyse que consacrent au Premier ministre indien deux journalistes du Monde.En quelque 270 pages, le livre brosse le portrait de ce véritable animal politique qu'on connaît mal en Occident. Mêlant récit et analyse, les auteurs racontent son parcours personnel, dressent le bilan de son action politique et s'attachent à pointer du doigt, derrière ses bravades sur l'Inde superpuissance en devenir, le vrai dessein idéologique de Modi visant à asseoir la suprématie des hindous et à perpétuer la domination des hautes castes dans la société indienne. Rencontre avec le co-auteur Guillaume Delacroix.RFI : Une étude psychologique ? Une biographie ? Comment peut-on qualifier votre livre, Guillaume Delacroix ?Guillaume Delacroix : C'est un livre d'enquête journalistique. Nous sommes deux à l'avoir écrit : Sophie Landrin, correspondante du Monde à Delhi, et moi-même, qui ai passé huit ans en Inde, à Bombay, pour Le Monde également. Ce dont on s'était rendu compte, c'est que le personnage de Modi est porteur d'une idéologie très ancienne, qui a bientôt 100 ans. Ce qui est en train de se passer en Inde vient de très très loin. Pour nous, c'est un tournant dans le régime politique et dans la vie démocratique de ce grand pays.Ça vient d'une structuration de la pensée nationaliste hindoue qui remonte à 1925. Et il nous semblait intéressant de justement remonter aux racines de cette idéologie pour comprendre pourquoi Modi est arrivé au pouvoir et « pour quoi ? », en deux mots, c'est-à-dire : Quel est le dessein ? Quel objectif poursuit-il ? On a proposé nos services à Actes Sud, qui avait justement une série correspondant exactement à cette approche, qui s'appelait Dans la tête de…. Actes Sud avait déjà publié un certain nombre de Dans la tête de… consacrés aux dirigeants politiques mondiaux et il manquait Narendra Modi sur l'étagère. Dans les librairies en Europe, il y a extrêmement peu de livres sur l'Inde et encore moins sur Narendra Modi, presque rien. Donc, notre livre est venu combler en quelque sorte un vide.Votre essai s'ouvre sur l'anecdote de la pose de la première pierre du temple d'Ayodhya. Qu'est-ce qu'elle symbolise, cette anecdote ?Ce temple d'Ayodhya, en fait, tout passe par lui. C'est un instrument politique. Ce temple a été construit sur les ruines d'une mosquée, elle-même démolie par des fanatiques en 1992 sous la baguette de Narendra Modi qui était, à l'époque, un jeune cacique de son parti. Il avait organisé avec le président du parti de l'époque cette démolition. C'est l'achèvement du rêve dominateur de l'hindouisme. C'était l'une des trois priorités que s'était fixées la mouvance nationaliste hindoue il y a un siècle, il y a même plus d'un siècle, à savoir : asseoir la suprématie de la majorité hindoue sur le reste de la population, les musulmans et les chrétiens.On connaît mal en Occident Narendra Modi. Qui est-il ? D'où vient-il ? Comment est-il devenu Premier ministre de l'Inde ? Il tranche vraiment avec ses prédécesseurs parce que son parcours personnel est atypique. Il n'est pas lettré, il n'est pas éduqué, il n'a pas fait d'études comme beaucoup de Premiers ministres indiens avant lui. On pense tous à Nehru ou à Indira Gandhi, mais pas seulement. Son dernier prédécesseur, du parti du Congrès, Manmohan Singh, était un grand économiste. Vajpayee qui, lui, était du parti de Modi et qui a occupé le poste de Premier ministre il y a une vingtaine d'années, était un brahmane lettré. On pense que Narendra Modi n'a même pas le bac… Enfin, il y a un flou artistique qui entoure tout cela. Une légende s'est construite autour de l'homme, le self-made man, l'autodidacte…Ce qui est certain, c'est que Narendra Modi est un apparatchik. Il a été formé dès son plus jeune âge, dès l'âge de huit ans, dans la nébuleuse nationaliste hindoue, incarnée par une organisation paramilitaire, l'Association des volontaires de la nation (le RSS). Il a gravi les échelons progressivement au sein de cette organisation et a été porté au pouvoir sans être candidat à des élections. En 2001, ses supérieurs l'ont nommé à la tête de l'État du Gujarat, dont il est originaire, qui se trouve être aussi l'État natal du Mahatma Gandhi. C'est seulement en 2002 qu'il a été élu par un électorat majoritairement hindou. Il est populaire au Gujarat, sans doute parce qu'il avait « laissé faire » – c'est l'expression usitée en Inde – des pogroms anti-musulmans qui ont marqué l'histoire de l'Inde contemporaine. Les pogroms ont lancé en quelque sorte la carrière politique de Narendra Modi !Vous racontez dans votre livre – et c'est passionnant – comment, malgré sa contribution à la cause du nationalisme hindou, il n'a pas été le premier choix des hiérarques de son organisation lorsqu'il a fallu choisir une tête de liste « premier ministrable » avant les élections législatives de 2014…Narendra Modi dérangeait en fait au sein de sa propre famille politique parce qu'il était atypique, et surtout parce qu'il ne venait pas des hautes castes. L'Inde est connue pour son système de castes très rigide, qui divise la société en quelque 25 000 castes. Le mouvement hindouiste est dirigé par des hommes de haute caste et pour ces dirigeants, Modi, qui est issu d'une classe sociale modeste, ne pouvait pas être leur candidat à la primature. Finalement, parce que Modi est un homme talentueux, charismatique, qui sait manier la carotte et le bâton, il a réussi à emporter le choix des autorités du RSS comme candidat de son parti pour le poste de Premier ministre. C'était finalement un bon choix puisqu'il a gagné l'élection.Il s'est aussi révélé être un bon soldat, qui porte avec conviction et fidélité le message de son mouvement, l'hindutva. Or, qu'est-ce que l'hindutva ?Tout cela vient de loin. Narendra Modi est l'aboutissement du cheminement lent, progressif de l'idée du suprémacisme hindou, qui débouche aujourd'hui sur une polarisation extrême. L'hindutva, c'est l'idée que la majorité a des droits supérieurs aux minorités, et c'est pour cela qu'on adopte des lois stigmatisantes et qu'on établit une forme d'apartheid rampant. C'est un peu ce qui est en train de se passer aujourd'hui. On assiste à une institutionnalisation de la ségrégation entre les hindous d'une part, et d'autre part, ceux qui appartiennent à des religions différentes, celles des « envahisseurs » en fait. Modi parle beaucoup d'esclavage, c'est-à-dire en gros 1 000 ans d'occupation musulmane, puis 200 ans d'occupation britannique. Cela se traduit aujourd'hui par des mosquées que l'on détruit, comme cela s'est passé à Ayodhya avec la destruction de la mosquée Babri en 1992.L'hindutva, c'est ça, c'est dominer et faire croire à une masse solidaire d'hindous que leur religion est supérieure aux autres religions. C'est bien sûr une fiction, mais pendant ce temps-là, alors qu'on unifie les hindous contre les musulmans et les chrétiens, on ne parle pas des fractures qui divisent la société indienne, où le pouvoir est entre les mains de la plus haute caste, les brahmanes. Obnubilée par la question musulmane, la population hindoue vit dans l'ignorance de cette situation.Si je vous comprends bien, Guillaume Delacroix, le véritable objectif de Narendra Modi n'est pas la marginalisation des minorités, mais la perpétuation de la hiérarchie des castes. C'est ça, le dessein caché ?C'est vraiment le cœur de notre livre avec Sophie Landrin. L'objectif de ce gouvernement n'est pas tant l'hindouisme que le castéisme, c'est-à-dire la domination de la société indienne avec le maintien du pouvoir entre les mains d'une oligarchie de hautes castes. Alors après, on peut gloser sur la définition de ce qu'est l'Inde aujourd'hui. On l'appelle encore « la plus grande démocratie du monde ». Nous, on pense que ce n'est plus le cas. Elle a peut-être encore quelques traits de démocratie parce qu'il y a des élections, et même des alternances, sur le plan de la gouvernance régionale. Mais force est de constater que l'État de droit en Inde est battu en brèche tous les jours. Le pouvoir aujourd'hui est maintenant entre les mains d'une oligarchie, avec un mélange de genres absolument inédit entre le politique et le religieux.Narendra Modi se pose en grand prêtre, en gourou, quand il préside à des cérémonies, comme il l'a fait à Ayodhya où il a présidé, fin janvier, l'inauguration du temple bâti sur les ruines de la mosquée abattue. Ce mélange du politique et religieux est totalement en décalage avec le rôle imputé au Premier ministre de l'Inde dans la Constitution, qui est égalitaire et séculariste. Selon la Constitution de 1950 toujours en vigueur, l'Inde doit accueillir toutes les religions et ne doit en privilégier aucune.C'est en fait le contraire qui se passe depuis dix ans, en toute impunité, en attendant le changement de la Constitution...C'est un peu, si vous voulez, le souhait des nationalistes hindous et des plus radicaux de cette frange politique. Elle veut prendre sa revanche sur la partition de 1947, lorsque l'Inde est devenue indépendante. Le pays a été divisé en deux, avec d'un côté le Pakistan qui s'est défini comme une république islamique, et de l'autre, l'Inde qui a souhaité, sous la férule de Gandhi et de Nehru, demeurer laïque. Aujourd'hui, la droite hindouiste veut revenir là-dessus et réclame que, puisque les musulmans ont eu leur État avec le Pakistan, l'Inde doit être un État hindou. Nous expliquons dans notre livre que ce débat va au-delà du religieux pour rappeler que, pour une frange de la droite hindouiste, l'hindouisme est dans l'ADN, dans le sang des gens.L'hindouisation du pays semble être allée de pair avec une véritable dérive autoritaire. Dressant le bilan des dix années de Narendra Modi à la tête du pays, vous évoquez dans votre livre un « gouvernement par la peur » qui touche les minorités, mais aussi les médias, les intellectuels, les universitaires, les étudiants. On assiste à un sérieux rétrécissement des libertés. Comment est-on passé de la démocratie bureaucratique et chaotique de l'Inde d'antan à cet État quasi orwellien ?Il ne faut pas penser que tout s'est fait en un jour et que, lorsque Narendra Modi a pris les rênes de l'Inde en mai 2014, tout a basculé. Tout cela était en germe en fait dans l'histoire politique de l'Inde. C'est simplement qu'avec le BJP au pouvoir, tout a été démultiplié. Le braconnage des élus, par exemple, existait avant, mais le phénomène a été démultiplié par 100, peut-être par 1 000. L'Inde a toujours été un pays inégalitaire. La peur du plus fort, du plus puissant touche aujourd'hui la gouvernance, même les gens à la tête du pays. Les témoignages que nous avons recueillis auprès des personnes participant aux réunions décisionnaires dans le bureau du Premier ministre nous ont laissés entendre que tout le monde a le doigt sur la couture du pantalon, si je puis m'exprimer ainsi, parce qu'ils ont tous peur. D'ailleurs, c'est dans le bureau du Premier ministre que toutes les décisions sont prises, car il y a aujourd'hui une concentration absolument inédite du pouvoir entre les mains d'un seul homme. Les ministres sont tous des fantoches et ils ont tous peur de parler, de déplaire au chef. Et cette peur se dissémine, se répand à travers le pays.À lire aussiInde: le BJP de Narendra Modi en campagne pour conserver New Delhi aux élections généralesLes gens ont peur parce que le Parlement a voté de nouvelles lois liberticides qui réduisent la liberté d'expression des citoyens. Le gouvernement a autorisé les agences au sein des services secrets, tout comme le fisc, à poursuivre systématiquement les opposants politiques et la société civile. On a fait fermer 20 000 ONG sous prétexte qu'elles touchaient des financements venant de l'étranger ou bien d'être des agents de l'étranger, et donc de promouvoir la sédition et la désagrégation de l'Inde. On a politisé la justice et on a fait peur aux juges en les nommant dans des bleds éloignés s'ils passent des jugements considérés comme étant critiques du gouvernement. Encore tout récemment, deux étudiants ont été suspendus d'une grande université parce qu'ils avaient osé lancer un débat sur le temple d'Ayodhya dans l'amphithéâtre. Les Indiens vivent aujourd'hui dans un régime de peur généralisée, dans lequel les victimes sont transformées en coupables et les coupables en innocents. La presse aussi a fait les frais de ce raidissement du pouvoir qui n'a pas épargné la presse internationale, comme en témoigne l'affaire de la journaliste française Vanessa Dougnac, obligée de quitter l'Inde en février dernier, après avoir été en poste dans ce pays depuis 20 ans. Diriez-vous que cette affaire est révélatrice d'un changement de régime en Inde ?Pour les journalistes exerçant leur métier en Inde, cette affaire a été un électrochoc. C'est la première fois qu'un correspondant étranger est chassé de ce pays. Vanessa Dougnac était correspondante de l'hebdomadaire Le Point, puis du quotidien La Croix. Elle vivait depuis 23 ans en Inde et s'était mariée avec un Indien, avec qui elle a eu un enfant. Les autorités indiennes lui ont reproché d'avoir écrit des reportages « malveillants » et « biaisés » sur l'Inde, alors qu'elle était considérée par ses confrères comme l'une des meilleures spécialistes du pays dans la presse française. Cette affaire est préoccupante, car elle révèle en effet le rétrécissement de la liberté de la presse en Inde.Éclatant dans la foulée d'autres affaires de censure visant la presse indienne et la presse étrangère, cette affaire a valu à l'Inde d'avoir perdu 21 places dans le classement mondial sur la liberté de la presse, où elle se situe, derrière l'Afghanistan, au 161e rang de l'index qui compte 180 pays. Pour ma co-autrice Sophie Landrin et moi, l'affaire de la journaliste française chassée d'Inde était le signe que ce pays est en train de quitter le camp des démocraties pour basculer dans celui des théocraties. La mutation de la démocratie indienne versant dans la dictature est le fil conducteur de notre livre.La démocratie indienne versant dans la dictature, telle n'est apparemment pas l'opinion des partenaires de l'Inde, qui mettent en avant son statut démocratique et continuent de la célébrer et de dialoguer avec elle. Quels sont les ressorts du succès international de Narendra Modi, celui que vous appelez le « Erdogan hindou » ?Oui, nous le comparons au président turc parce qu'il y a beaucoup de similarités entre la trajectoire politique de ces deux leaders. Ils sont à la tête de deux États au départ laïcs, mais issus de partis religieux. Ces deux hommes forts sont en train de conduire leur pays vers le fondamentalisme religieux. Or, si les relations entre Erdogan et ses partenaires occidentaux se sont compliquées, Modi continue d'être reçu avec tous les égards dans les capitales occidentales. C'est sans doute parce que Narendra Modi a eu la chance d'arriver au moment où l'Occident avait besoin d'un contrepoids face à l'expansionnisme chinois dans ce qu'on appelle en géopolitique la « zone indo-pacifique ». Les Occidentaux ont trouvé dans l'Inde, pays aujourd'hui puissamment armé, le candidat idéal pour contenir les routes de la soie de Xi Jinping. Cela s'est traduit par le renforcement des partenariats stratégiques entre l'Inde et ses partenaires occidentaux.Les honneurs pleuvent sur le leader indien. En France, il a été reçu, le 14 juillet 2023, sur les Champs-Élysées. Invité d'honneur, il a reçu des mains du président français la grand-croix de la Légion d'honneur. Avec ma co-autrice, on voit dans cette démarche un énorme paradoxe et on s'est demandé : s'il est vrai qu'on n'est pas obligé d'être regardant pour faire du commerce avec un pays, est-ce que la patrie des droits de l'homme est obligée de récompenser un homme qui coupe les libertés de ses concitoyens, et cela précisément le jour où elle célèbre à travers sa Révolution l'arrivée des libertés ? Les symboles ont leur importance.À écouter aussiNarendra Modi en France: « Aucune politique étrangère ne se fait sur la seule question des valeurs »Nous sommes à quelques jours des législatives indiennes. Narendra Modi demeure très populaire dans son pays. Selon les sondages, son parti le BJP pourrait remporter les élections avec une majorité absolue. Croyez-vous que les jeux soient d'ores et déjà faits ?Pas nécessairement. D'abord, je pense qu'en politique, les jeux ne sont jamais faits d'avance et il peut toujours se passer quelque chose. Il peut y avoir des surprises de dernière minute, un coup de théâtre qui fasse que finalement, les pronostics soient déjoués. Pour l'instant, en effet, Narendra Modi apparaît comme archi favori, parce qu'il dispose d'une machine électorale absolument énorme : de l'argent, des outils de propagande phénoménaux qui sont dus notamment au fait qu'il est au pouvoir depuis 10 ans et qu'il se présente pour la troisième fois successive au scrutin des électeurs. Il domine la scène politique, car en face de lui, l'opposition est complètement déstructurée, atomisée.Finalement, le sortant a un désert en face de lui, ce qui pourrait lui être favorable. Mais on n'est pas à abri d'un grain de sable. Tout récemment, la Cour suprême a, par exemple, annulé le dispositif de financement de la vie politique qui profitait très largement, très majoritairement au parti au pouvoir, le BJP de Narendra Modi. Cette décision remet un peu en cause un certain nombre de choses, car on s'est aperçu que le parti de Modi est financé par de grands milliardaires et de grandes entreprises. Ces découvertes peuvent intervenir dans les calculs des électeurs. Je resterai donc encore prudent.Dans la tête de Narendra Modi, par Sophie Landrin et Guillaume Delacroix. Solin/Actes Sud, 271 pages, 21 euros.
En Inde, des élections législatives importantes, vues comme un scrutin XXL, vont se dérouler du 19 avril au 4 juin. Près d'un milliard d'Indiens sont invités à glisser dans les urnes leurs bulletins indiquant leurs choix. Le Premier ministre sortant Narendra Modi et sa formation, le Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir depuis 10 ans, sont les principaux favoris. Qui est Narendra Modi ? Fossoyeur de la démocratie indienne, comme le disent ses détracteurs, ou grand modernisateur, si l'on croit ses partisans ? Réponses dans Dans la tête de Narendra Modi, ouvrage entre biographie et analyse que consacrent au Premier ministre indien deux journalistes du Monde.En quelque 270 pages, le livre brosse le portrait de ce véritable animal politique qu'on connaît mal en Occident. Mêlant récit et analyse, les auteurs racontent son parcours personnel, dressent le bilan de son action politique et s'attachent à pointer du doigt, derrière ses bravades sur l'Inde superpuissance en devenir, le vrai dessein idéologique de Modi visant à asseoir la suprématie des hindous et à perpétuer la domination des hautes castes dans la société indienne. Rencontre avec le co-auteur Guillaume Delacroix.RFI : Une étude psychologique ? Une biographie ? Comment peut-on qualifier votre livre, Guillaume Delacroix ?Guillaume Delacroix : C'est un livre d'enquête journalistique. Nous sommes deux à l'avoir écrit : Sophie Landrin, correspondante du Monde à Delhi, et moi-même, qui ai passé huit ans en Inde, à Bombay, pour Le Monde également. Ce dont on s'était rendu compte, c'est que le personnage de Modi est porteur d'une idéologie très ancienne, qui a bientôt 100 ans. Ce qui est en train de se passer en Inde vient de très très loin. Pour nous, c'est un tournant dans le régime politique et dans la vie démocratique de ce grand pays.Ça vient d'une structuration de la pensée nationaliste hindoue qui remonte à 1925. Et il nous semblait intéressant de justement remonter aux racines de cette idéologie pour comprendre pourquoi Modi est arrivé au pouvoir et « pour quoi ? », en deux mots, c'est-à-dire : Quel est le dessein ? Quel objectif poursuit-il ? On a proposé nos services à Actes Sud, qui avait justement une série correspondant exactement à cette approche, qui s'appelait Dans la tête de…. Actes Sud avait déjà publié un certain nombre de Dans la tête de… consacrés aux dirigeants politiques mondiaux et il manquait Narendra Modi sur l'étagère. Dans les librairies en Europe, il y a extrêmement peu de livres sur l'Inde et encore moins sur Narendra Modi, presque rien. Donc, notre livre est venu combler en quelque sorte un vide.Votre essai s'ouvre sur l'anecdote de la pose de la première pierre du temple d'Ayodhya. Qu'est-ce qu'elle symbolise, cette anecdote ?Ce temple d'Ayodhya, en fait, tout passe par lui. C'est un instrument politique. Ce temple a été construit sur les ruines d'une mosquée, elle-même démolie par des fanatiques en 1992 sous la baguette de Narendra Modi qui était, à l'époque, un jeune cacique de son parti. Il avait organisé avec le président du parti de l'époque cette démolition. C'est l'achèvement du rêve dominateur de l'hindouisme. C'était l'une des trois priorités que s'était fixées la mouvance nationaliste hindoue il y a un siècle, il y a même plus d'un siècle, à savoir : asseoir la suprématie de la majorité hindoue sur le reste de la population, les musulmans et les chrétiens.On connaît mal en Occident Narendra Modi. Qui est-il ? D'où vient-il ? Comment est-il devenu Premier ministre de l'Inde ? Il tranche vraiment avec ses prédécesseurs parce que son parcours personnel est atypique. Il n'est pas lettré, il n'est pas éduqué, il n'a pas fait d'études comme beaucoup de Premiers ministres indiens avant lui. On pense tous à Nehru ou à Indira Gandhi, mais pas seulement. Son dernier prédécesseur, du parti du Congrès, Manmohan Singh, était un grand économiste. Vajpayee qui, lui, était du parti de Modi et qui a occupé le poste de Premier ministre il y a une vingtaine d'années, était un brahmane lettré. On pense que Narendra Modi n'a même pas le bac… Enfin, il y a un flou artistique qui entoure tout cela. Une légende s'est construite autour de l'homme, le self-made man, l'autodidacte…Ce qui est certain, c'est que Narendra Modi est un apparatchik. Il a été formé dès son plus jeune âge, dès l'âge de huit ans, dans la nébuleuse nationaliste hindoue, incarnée par une organisation paramilitaire, l'Association des volontaires de la nation (le RSS). Il a gravi les échelons progressivement au sein de cette organisation et a été porté au pouvoir sans être candidat à des élections. En 2001, ses supérieurs l'ont nommé à la tête de l'État du Gujarat, dont il est originaire, qui se trouve être aussi l'État natal du Mahatma Gandhi. C'est seulement en 2002 qu'il a été élu par un électorat majoritairement hindou. Il est populaire au Gujarat, sans doute parce qu'il avait « laissé faire » – c'est l'expression usitée en Inde – des pogroms anti-musulmans qui ont marqué l'histoire de l'Inde contemporaine. Les pogroms ont lancé en quelque sorte la carrière politique de Narendra Modi !Vous racontez dans votre livre – et c'est passionnant – comment, malgré sa contribution à la cause du nationalisme hindou, il n'a pas été le premier choix des hiérarques de son organisation lorsqu'il a fallu choisir une tête de liste « premier ministrable » avant les élections législatives de 2014…Narendra Modi dérangeait en fait au sein de sa propre famille politique parce qu'il était atypique, et surtout parce qu'il ne venait pas des hautes castes. L'Inde est connue pour son système de castes très rigide, qui divise la société en quelque 25 000 castes. Le mouvement hindouiste est dirigé par des hommes de haute caste et pour ces dirigeants, Modi, qui est issu d'une classe sociale modeste, ne pouvait pas être leur candidat à la primature. Finalement, parce que Modi est un homme talentueux, charismatique, qui sait manier la carotte et le bâton, il a réussi à emporter le choix des autorités du RSS comme candidat de son parti pour le poste de Premier ministre. C'était finalement un bon choix puisqu'il a gagné l'élection.Il s'est aussi révélé être un bon soldat, qui porte avec conviction et fidélité le message de son mouvement, l'hindutva. Or, qu'est-ce que l'hindutva ?Tout cela vient de loin. Narendra Modi est l'aboutissement du cheminement lent, progressif de l'idée du suprémacisme hindou, qui débouche aujourd'hui sur une polarisation extrême. L'hindutva, c'est l'idée que la majorité a des droits supérieurs aux minorités, et c'est pour cela qu'on adopte des lois stigmatisantes et qu'on établit une forme d'apartheid rampant. C'est un peu ce qui est en train de se passer aujourd'hui. On assiste à une institutionnalisation de la ségrégation entre les hindous d'une part, et d'autre part, ceux qui appartiennent à des religions différentes, celles des « envahisseurs » en fait. Modi parle beaucoup d'esclavage, c'est-à-dire en gros 1 000 ans d'occupation musulmane, puis 200 ans d'occupation britannique. Cela se traduit aujourd'hui par des mosquées que l'on détruit, comme cela s'est passé à Ayodhya avec la destruction de la mosquée Babri en 1992.L'hindutva, c'est ça, c'est dominer et faire croire à une masse solidaire d'hindous que leur religion est supérieure aux autres religions. C'est bien sûr une fiction, mais pendant ce temps-là, alors qu'on unifie les hindous contre les musulmans et les chrétiens, on ne parle pas des fractures qui divisent la société indienne, où le pouvoir est entre les mains de la plus haute caste, les brahmanes. Obnubilée par la question musulmane, la population hindoue vit dans l'ignorance de cette situation.Si je vous comprends bien, Guillaume Delacroix, le véritable objectif de Narendra Modi n'est pas la marginalisation des minorités, mais la perpétuation de la hiérarchie des castes. C'est ça, le dessein caché ?C'est vraiment le cœur de notre livre avec Sophie Landrin. L'objectif de ce gouvernement n'est pas tant l'hindouisme que le castéisme, c'est-à-dire la domination de la société indienne avec le maintien du pouvoir entre les mains d'une oligarchie de hautes castes. Alors après, on peut gloser sur la définition de ce qu'est l'Inde aujourd'hui. On l'appelle encore « la plus grande démocratie du monde ». Nous, on pense que ce n'est plus le cas. Elle a peut-être encore quelques traits de démocratie parce qu'il y a des élections, et même des alternances, sur le plan de la gouvernance régionale. Mais force est de constater que l'État de droit en Inde est battu en brèche tous les jours. Le pouvoir aujourd'hui est maintenant entre les mains d'une oligarchie, avec un mélange de genres absolument inédit entre le politique et le religieux.Narendra Modi se pose en grand prêtre, en gourou, quand il préside à des cérémonies, comme il l'a fait à Ayodhya où il a présidé, fin janvier, l'inauguration du temple bâti sur les ruines de la mosquée abattue. Ce mélange du politique et religieux est totalement en décalage avec le rôle imputé au Premier ministre de l'Inde dans la Constitution, qui est égalitaire et séculariste. Selon la Constitution de 1950 toujours en vigueur, l'Inde doit accueillir toutes les religions et ne doit en privilégier aucune.C'est en fait le contraire qui se passe depuis dix ans, en toute impunité, en attendant le changement de la Constitution...C'est un peu, si vous voulez, le souhait des nationalistes hindous et des plus radicaux de cette frange politique. Elle veut prendre sa revanche sur la partition de 1947, lorsque l'Inde est devenue indépendante. Le pays a été divisé en deux, avec d'un côté le Pakistan qui s'est défini comme une république islamique, et de l'autre, l'Inde qui a souhaité, sous la férule de Gandhi et de Nehru, demeurer laïque. Aujourd'hui, la droite hindouiste veut revenir là-dessus et réclame que, puisque les musulmans ont eu leur État avec le Pakistan, l'Inde doit être un État hindou. Nous expliquons dans notre livre que ce débat va au-delà du religieux pour rappeler que, pour une frange de la droite hindouiste, l'hindouisme est dans l'ADN, dans le sang des gens.L'hindouisation du pays semble être allée de pair avec une véritable dérive autoritaire. Dressant le bilan des dix années de Narendra Modi à la tête du pays, vous évoquez dans votre livre un « gouvernement par la peur » qui touche les minorités, mais aussi les médias, les intellectuels, les universitaires, les étudiants. On assiste à un sérieux rétrécissement des libertés. Comment est-on passé de la démocratie bureaucratique et chaotique de l'Inde d'antan à cet État quasi orwellien ?Il ne faut pas penser que tout s'est fait en un jour et que, lorsque Narendra Modi a pris les rênes de l'Inde en mai 2014, tout a basculé. Tout cela était en germe en fait dans l'histoire politique de l'Inde. C'est simplement qu'avec le BJP au pouvoir, tout a été démultiplié. Le braconnage des élus, par exemple, existait avant, mais le phénomène a été démultiplié par 100, peut-être par 1 000. L'Inde a toujours été un pays inégalitaire. La peur du plus fort, du plus puissant touche aujourd'hui la gouvernance, même les gens à la tête du pays. Les témoignages que nous avons recueillis auprès des personnes participant aux réunions décisionnaires dans le bureau du Premier ministre nous ont laissés entendre que tout le monde a le doigt sur la couture du pantalon, si je puis m'exprimer ainsi, parce qu'ils ont tous peur. D'ailleurs, c'est dans le bureau du Premier ministre que toutes les décisions sont prises, car il y a aujourd'hui une concentration absolument inédite du pouvoir entre les mains d'un seul homme. Les ministres sont tous des fantoches et ils ont tous peur de parler, de déplaire au chef. Et cette peur se dissémine, se répand à travers le pays.À lire aussiInde: le BJP de Narendra Modi en campagne pour conserver New Delhi aux élections généralesLes gens ont peur parce que le Parlement a voté de nouvelles lois liberticides qui réduisent la liberté d'expression des citoyens. Le gouvernement a autorisé les agences au sein des services secrets, tout comme le fisc, à poursuivre systématiquement les opposants politiques et la société civile. On a fait fermer 20 000 ONG sous prétexte qu'elles touchaient des financements venant de l'étranger ou bien d'être des agents de l'étranger, et donc de promouvoir la sédition et la désagrégation de l'Inde. On a politisé la justice et on a fait peur aux juges en les nommant dans des bleds éloignés s'ils passent des jugements considérés comme étant critiques du gouvernement. Encore tout récemment, deux étudiants ont été suspendus d'une grande université parce qu'ils avaient osé lancer un débat sur le temple d'Ayodhya dans l'amphithéâtre. Les Indiens vivent aujourd'hui dans un régime de peur généralisée, dans lequel les victimes sont transformées en coupables et les coupables en innocents. La presse aussi a fait les frais de ce raidissement du pouvoir qui n'a pas épargné la presse internationale, comme en témoigne l'affaire de la journaliste française Vanessa Dougnac, obligée de quitter l'Inde en février dernier, après avoir été en poste dans ce pays depuis 20 ans. Diriez-vous que cette affaire est révélatrice d'un changement de régime en Inde ?Pour les journalistes exerçant leur métier en Inde, cette affaire a été un électrochoc. C'est la première fois qu'un correspondant étranger est chassé de ce pays. Vanessa Dougnac était correspondante de l'hebdomadaire Le Point, puis du quotidien La Croix. Elle vivait depuis 23 ans en Inde et s'était mariée avec un Indien, avec qui elle a eu un enfant. Les autorités indiennes lui ont reproché d'avoir écrit des reportages « malveillants » et « biaisés » sur l'Inde, alors qu'elle était considérée par ses confrères comme l'une des meilleures spécialistes du pays dans la presse française. Cette affaire est préoccupante, car elle révèle en effet le rétrécissement de la liberté de la presse en Inde.Éclatant dans la foulée d'autres affaires de censure visant la presse indienne et la presse étrangère, cette affaire a valu à l'Inde d'avoir perdu 21 places dans le classement mondial sur la liberté de la presse, où elle se situe, derrière l'Afghanistan, au 161e rang de l'index qui compte 180 pays. Pour ma co-autrice Sophie Landrin et moi, l'affaire de la journaliste française chassée d'Inde était le signe que ce pays est en train de quitter le camp des démocraties pour basculer dans celui des théocraties. La mutation de la démocratie indienne versant dans la dictature est le fil conducteur de notre livre.La démocratie indienne versant dans la dictature, telle n'est apparemment pas l'opinion des partenaires de l'Inde, qui mettent en avant son statut démocratique et continuent de la célébrer et de dialoguer avec elle. Quels sont les ressorts du succès international de Narendra Modi, celui que vous appelez le « Erdogan hindou » ?Oui, nous le comparons au président turc parce qu'il y a beaucoup de similarités entre la trajectoire politique de ces deux leaders. Ils sont à la tête de deux États au départ laïcs, mais issus de partis religieux. Ces deux hommes forts sont en train de conduire leur pays vers le fondamentalisme religieux. Or, si les relations entre Erdogan et ses partenaires occidentaux se sont compliquées, Modi continue d'être reçu avec tous les égards dans les capitales occidentales. C'est sans doute parce que Narendra Modi a eu la chance d'arriver au moment où l'Occident avait besoin d'un contrepoids face à l'expansionnisme chinois dans ce qu'on appelle en géopolitique la « zone indo-pacifique ». Les Occidentaux ont trouvé dans l'Inde, pays aujourd'hui puissamment armé, le candidat idéal pour contenir les routes de la soie de Xi Jinping. Cela s'est traduit par le renforcement des partenariats stratégiques entre l'Inde et ses partenaires occidentaux.Les honneurs pleuvent sur le leader indien. En France, il a été reçu, le 14 juillet 2023, sur les Champs-Élysées. Invité d'honneur, il a reçu des mains du président français la grand-croix de la Légion d'honneur. Avec ma co-autrice, on voit dans cette démarche un énorme paradoxe et on s'est demandé : s'il est vrai qu'on n'est pas obligé d'être regardant pour faire du commerce avec un pays, est-ce que la patrie des droits de l'homme est obligée de récompenser un homme qui coupe les libertés de ses concitoyens, et cela précisément le jour où elle célèbre à travers sa Révolution l'arrivée des libertés ? Les symboles ont leur importance.À écouter aussiNarendra Modi en France: « Aucune politique étrangère ne se fait sur la seule question des valeurs »Nous sommes à quelques jours des législatives indiennes. Narendra Modi demeure très populaire dans son pays. Selon les sondages, son parti le BJP pourrait remporter les élections avec une majorité absolue. Croyez-vous que les jeux soient d'ores et déjà faits ?Pas nécessairement. D'abord, je pense qu'en politique, les jeux ne sont jamais faits d'avance et il peut toujours se passer quelque chose. Il peut y avoir des surprises de dernière minute, un coup de théâtre qui fasse que finalement, les pronostics soient déjoués. Pour l'instant, en effet, Narendra Modi apparaît comme archi favori, parce qu'il dispose d'une machine électorale absolument énorme : de l'argent, des outils de propagande phénoménaux qui sont dus notamment au fait qu'il est au pouvoir depuis 10 ans et qu'il se présente pour la troisième fois successive au scrutin des électeurs. Il domine la scène politique, car en face de lui, l'opposition est complètement déstructurée, atomisée.Finalement, le sortant a un désert en face de lui, ce qui pourrait lui être favorable. Mais on n'est pas à abri d'un grain de sable. Tout récemment, la Cour suprême a, par exemple, annulé le dispositif de financement de la vie politique qui profitait très largement, très majoritairement au parti au pouvoir, le BJP de Narendra Modi. Cette décision remet un peu en cause un certain nombre de choses, car on s'est aperçu que le parti de Modi est financé par de grands milliardaires et de grandes entreprises. Ces découvertes peuvent intervenir dans les calculs des électeurs. Je resterai donc encore prudent.Dans la tête de Narendra Modi, par Sophie Landrin et Guillaume Delacroix. Solin/Actes Sud, 271 pages, 21 euros.
durée : 00:02:36 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Enfoncés dans la forêt amazonienne, 80% des Korubos présentent des symptômes de maladie respiratoire, voire de pneumonie. Or, ils ont choisi de ne pas interragir avec le monde extérieur : il faut pourtant stopper l'épidémie.
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Tous les matins à 8h50, les Chérie Kids répondent aux questions.
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Quatre ans après la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'immigration des ressortissants de l'UE a largement chuté. Ils ont été plus nombreux à partir (86 000 départs nets entre juin 2022 et juin 2023) qu'à venir au Royaume-Uni… C'est le cas pour toutes les tranches d'âge, y compris pour les étudiants dans les universités britanniques. Si les Européens ne viennent plus, d'autres étrangers viennent travailler et étudier au Royaume-Uni. C'est le cas des Indiens, de plus en plus nombreux. Un reportage à écouter en intégralité dans Accents d'Europe.
Quatre ans après la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'immigration des ressortissants de l'UE a largement chuté. Ils ont été plus nombreux à partir (86 000 départs nets entre juin 2022 et juin 2023) qu'à venir au Royaume-Uni… C'est le cas pour toutes les tranches d'âge, y compris pour les étudiants dans les universités britanniques. Si les Européens ne viennent plus, d'autres étrangers viennent travailler et étudier au Royaume-Uni. C'est le cas des Indiens, de plus en plus nombreux. Un reportage à écouter en intégralité dans Accents d'Europe.
Stéphane Bern raconte un terrible épisode oublié de la colonisation française des Amériques, un peuple, aujourd'hui disparu aux États-Unis, qui a tissé des liens amicaux avec des colons qu'ils ont fini pourtant par massacrer. Ou la véritable histoire de la révolte des Natchez, les Indiens de Louisiane… Qui étaient les Natchez ? Quelles étaient leurs relations avec les colons français ? Que s'est-il passé, en Louisiane, le 28 novembre 1729 ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Gilles Havard, historien, directeur de recherches au CNRS et auteur de "Les Natchez, une histoire coloniale de la violence" (Tallandier)
Dans son récit, Stéphane Bern nous raconte l'histoire de la révolte des Natchez, les Indiens de Louisiane, aux États-Unis.
Dans son récit, Stéphane Bern nous raconte l'histoire de la révolte des Natchez, les Indiens de Louisiane, aux États-Unis.
Au sommaire de cette spéciale Amérindiens au cinéma : Retour sur l'histoire des Indiens Osages en compagnie Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université de Paris 3-Sorbonne nouvelle et Docteur en civilisation américaine, spécialiste de l'histoire des Indiens des Etats-Unis et auteure, entre autres, de Les Indiens Osages : Enfants-des-Eaux-Du-milieu paru dans la collection Nuage rouge aux Editions du Rocher ; Débat sur la représentation des Amérindiens au cinéma via l'évocation de nombreux films dont Killers of the Flower Moon (Apple TV) de Martin Scorsese ; Chronique du livre Le sang noir de la terre écrit par Linda Hogan, véritable Indienne chickasaw (tribu voisine des Osages), paru aux éditions du Rocher dans la collection Nuage rouge. Bonne écoute à toutes et tous !
Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/ Comment mesurer la révolution alphabétique du XVIe siècle ? Afin de répondre à cette question, Serge Gruzinski la compare avec notre propre révolution digitale et nous explique les conséquences de l'événement sur les Amériques fraîchement colonisées par l'Espagne et le Portugal. Le terme de mondialisation ibérique prend ici tout son sens. Entre le Nouveau Monde et l'Europe, il y a un cordon ombilical entretenu par des clercs chargé d'enseigner, de transmettre, mais aussi de recevoir. Loin d'une vision binaire de la colonisation, Serge Gruzinski insiste sur les échanges entre le monde occidental et le monde indien. Comment, aussi, les clercs ont rapporté pour les générations suivantes la réalité de la civilisation aztèque. L'invité : Serge Gruzinski a été chargé de recherche au CNRS et est directeur adjoint du Centre de recherches sur le Mexique, l'Amérique centrale et les Andes. Archiviste paléographe, ancien membre de l'École française de Rome et de la Casa de Velasquez, il est l'auteur de très nombreux ouvrages reconnus sur l'Amérique espagnole et portugaise. Il vient de publier Quand les Indiens parlaient latin. Colonisation alphabétique et métissage dans l'Amérique du XVIe siècle (Fayard, 320 p., 23€). *** Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
Le curry, on sait tous à peu près à quoi ça ressemble. Et non, je ne parle pas de ce joueur de basket quadruple champion NBA avec les Warrios, j'espère que vous êtes plus de 12 à avoir la ref. Je veux vous parler de cette poudre jaune qui colore nos plats et titille nos papilles. Sauf que, le curry…eh bien, ce n'est pas vraiment du curry ! Quoi, comment, stupeur et tremblement ? Vous voulez savoir pourquoi ? Eh bien, je vais le dire dans ce podcast ! Contrairement au poivre, à la cannelle ou encore la noix de muscade, le curry n'est pas une épice. C'est un terme générique pour désigner un mélange d'épices principalement utilisé dans la cuisine indienne. Les Indiens, eux, ne l'appellent pas le curry mais le massala, ça veut dire « mélange » en Tamoule, langue du sud de l'Inde et nom bien plus cohérent ! Le curry tient ses origines de cette partie du globe. Ce sont les colons anglais du XVIIIe siècle qui l'ont baptisé curry pour rappeler le mot "kari", qui signifie "plat en sauce". Les sauces des karis mangés en Inde étant épicés, voilà comment le curry est devenu le curry dans le monde entier. Les premières traces du curry remonterait au temps de la vallée de l'indus, environ 2 000 ans avant Jésus-Christ. La base d'un curry, c'est de l'ail, du gingembre, de la graine de coriandre, de la cardamome et du curcuma… C'est ce puissant colorant naturel qui va donner cette joli couleur jaune. Mais il n'y a pas de nombre d'ingrédients limite à sa création : épices, herbes, aromates. Il y a autant d'Indiens sur Terre qu'il y a de currys différents ! Le curry existe bien naturellement, c'est un arbre dont on consomme les feuilles. On l'appelle aussi le kaloupilé. Il ressemble à du laurier et on l'utilise de la même manière, infusé dans une sauce. En revanche, la feuille de curry n'a pas le même goût. Elle a des notes d'agrumes, un peu amère. Pour en revenir à petites préparations de poudre d'épices, c'est bien pratique mais n'hésitez pas à regarder leur composition sur l'étiquette. Vous pourriez voir des trucs bizarres, comme de la maltodextrine : c'est de l'amidon de blé ou de maïs, ça n'a aucun gout mais ça a un bel intérêt pour l'industriel. C'est ce qu'on appelle un agent de remplissage. Autrement dit, la maltodextrine augmente le volume de votre curry. On vous fait croire artificiellement que le petit pot est généreusement rempli d'épices chères venues d'ailleurs alors que…non, pas tant que ça ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Nous recevons Mederik Sioui avec qui nous parlons de la loi sur les Indiens de 1876, des causes et des conséquences, du rôle de John A. MacDonald, des traités numérotés et encore plus. Bonne écoute! Merci à nos partenaires!Constructions Rivard - https://www.constructionsrivard.com/Miel Abitémis - https://www.mielabitemis.com/Devenez membre Patreon en vous rendant au https://www.patreon.com/sltdh et profitez de dizaines d'heures de contenu exclusif!Procurez-vous votre marchandise aux couleurs de SLTDH en vous rendant au https://www.teepublic.com/user/sltdh?fbclid=IwAR2iZT54ghl6ziSCVoWc8Jy0eWnRLRRuz-KE1hFqh8nIG562O8rTpzO1o1gRejoignez-nous sur Twitch : https://www.twitch.tv/sltdhAbonnez-vous à notre chaîne YouTube: https://www.youtube.com/@sltdhpodUne présentation des Éditions Dernier Mot: https://editionsderniermot.com/
Allô la terre : Tir d'un loup du Jura bernois Dossier : La montagne de St-Maurice vue par un peuple autochtone Chronique : Chloé Nabédian arpente les glaciers suisses
C'est l'une conséquences majeures des changements climatiques : les déplacements de population. Plus de 200 millions de personnes pourraient être amenées à se déplacer à l'intérieur de leur propre pays d'ici à 2050. Cela a déjà commencé. Par exemple en Louisiane, dans le sud des États-Unis. De notre envoyé spécial en Louisiane,Pour s'approcher de l'Isle de Jean-Charles, dans le delta du Mississippi, il faut rouler vers le sud, entre les maisons endommagées ou carrément détruites par les ouragans successifs. Celles qui sont debout sont juchées sur des pilotis, de plus en plus hauts à mesure que l'on s'approche de la mer, comme celle-ci, au bord du bayou, de la rivière Pointe aux Chênes.« Vous voulez entrer et discuter un peu ? Ne faites pas attention au chien. La maison est encore en désordre. Nous venons d'emménager il y a deux semaines ». L'homme qui nous accueille s'appelle JR Naquin. Il est le chef de la nation choctaw Jean Charles. Les Indiens de l'Isle de Jean Charles sont considérés comme les premiers réfugiés climatiques américains.« L'ouragan Gustav a détruit notre maison. Le toit a été arraché et nous avons complètement détruit la maison et construit celle-ci. Et il y a deux ans, Zeta nous a frappés et nous avons eu quelques dégâts, mais nous n'avons pas eu à partir. Mais pour Ida, nous avons été frappés durement. Nous avons dû partir. C'était assez dur ».« Ça brise vraiment le cœur »Tempête après tempête, de plus en plus d'habitants de l'Isle de Jean Charles sont partis plusieurs dizaines de kilomètres au nord. Dans un endroit qu'ils appellent la nouvelle ile. JR Naquin, lui, a choisi de se reloger juste à côté, derrière une digue, un abri très relatif contre les éléments, pour rester tout près de l'ile où il a grandi. Elle a perdu 98 % de sa surface à cause de l'érosion. On peut encore y accéder par une route rectiligne, comme posée sur l'eau et souvent submergée. Il nous emmène dans son pick-up.« Je vais m'arrêter en haut de la digue. Comme ça, vous vous ferez une idée. Vous voyez toute cette eau ? C'étaient des terres, des marais. Là aussi… Bienvenue sur l'île. Ces gens sont partis vers la nouvelle île, mais ils ont gardé leur maison ici. Ceux-ci n'ont pas bougé. Ils restent, mais oui, il y avait des maisons ici, des maisons là. Je jouais là. Je jouais beaucoup dans les bois. Ça brise vraiment le cœur. »Une érosion qui n'est pas que naturellePartout, de l'eau. Mais l'érosion n'est pas seulement naturelle. Elle vient aussi de l'exploitation gazière et pétrolière. Plusieurs gazoducs traversent la zone. Les compagnies devraient reboucher les tranchées où passent les tuyaux, mais ne le font pas. L'eau s'y est engouffrée, mais JR Naquin ne leur en veut pas, et pour cause.« J'ai travaillé pour l'une d'entre elles. Beaucoup de gens l'ont fait. Ils m'ont proposé du travail. Je l'ai pris. Pendant 33 ans. Mais qu'est-ce que vous pouvez faire ? Vous devez bien nourrir votre famille. »Au bout de la route, dans le silence de l'île, JR Naquin admet qu'il vient pratiquement tous les jours et qu'il adorerait se réinstaller ici. Mais il est difficile de se réinstaller dans un souvenir.
durée : 00:54:43 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie Duncan - À la fin du XIXe siècle le peuple des Osages fut relégué en Oklahoma. Incroyable pied de nez du destin, dans les terres arides qu'on leur avait octroyées et qui devaient être leur tombeau, on découvre un des plus gros gisements de pétrole des États-Unis ! Les Osages deviennent soudain milliardaires. - invités : Marie-Claude Feltes-Strigler - Marie-Claude Feltes-Strigler : Maîtresse de conférences honoraire à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle - réalisé par : Anne WEINFELD
N° 292 / 9 avril 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 20 janvier 2023.Avec cette semaine :Christophe Jaffrelot, politologue et directeur de recherches au CNRS.Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.L'INDE, AVEC CHRISTOPHE JAFFRELOTChristophe Jaffrelot, vous êtes politologue, directeur de recherche au CNRS. Diplômé de Science Po et de l'INALCO, vous parlez hindi et vous êtes spécialiste du sous-continent indien auquel vous avez consacré plusieurs ouvrages, dont L'Inde de Modi, entre National-populisme et démocratie ethnique (ed. Fayard, 2019).Les élections d'avril 2022 ont confirmé la mainmise du BJP sur de nombreux États. Le parti du Premier Ministre Narendra Modi, au pouvoir depuis 8 ans, s'est notamment imposé dans l'Uttar Pradesh, État stratégique et symbolique, dont la démographie dépasse les 220 millions d'habitants. Le Parti du Congrès des Nehru-Gandhi est en crise et aucune autre force politique émergente ne parvient à s'imposer comme une véritable opposition. Le BJP apparaît donc de nouveau en position de force pour les élections législatives de 2024 malgré un bilan marqué par un recul face à la mobilisation historique de la paysannerie indienne et à une gestion critiquée de la pandémie. L'OMS estime à 4,7 millions le nombre d'Indiens morts du Covid alors que les confinements brutaux ont révélé la situation précaire des travailleurs saisonniers du secteur informel. Aujourd'hui cependant, l'Inde impressionne par la vigueur de son rebond économique, plutôt inédit dans un monde en proie aux difficultés économiques.Les indicateurs de la cinquième économie mondiale sont au vert et la banque JP Morgan voit dans le pays « le marché de croissance le plus dynamique d'Asie pour la décennie à venir ». Le gouvernement indien cherche à soutenir et moderniser l'industrie, notamment dans les secteurs stratégiques à haute valeur technologique comme les semi-conducteurs. Apple a ainsi choisi de produire une large partie de ses IPhones 14 en Inde, délaissant une Chine toujours aux prises avec le virus. L'Inde va d'ailleurs dépasser courant 2023, son voisin chinois pour devenir le pays le plus peuplé au monde. Il s'agit d'un immense défi de développement pour une société qui semble sur le point d'accomplir sa transition démographique mais dont les inégalités se creusent toujours. D'après une étude d'Oxfam, en 2021, 84% des ménages indiens avaient subi une perte de revenus alors que le nombre de milliardaires était passé de 102 à 142.Les discriminations ethniques demeurent très vives en Inde. La politique ethno-nationaliste et autoritariste menée par les gouvernements Modi depuis 2014, mets en avant « l'hindouité » de l'Inde, en dépit de la laïcité inscrite dans la Constitution. Fin 2019, une loi facilitant l'accès à la citoyenneté des réfugiés hindous avait levé une vague de protestation dans le pays. Celle-ci fut matée par une répression qui coûta la vie à 27 personnes. La minorité musulmane, qui compte pour près de 20% de la population est particulièrement prise pour cible. Les discriminations liées au genre ou à la caste sont aussi un grand enjeu, notamment dans les villages. Entre 2018 et 2020, le Parlement indien a recensé 139.000 crimes perpétrés envers les Dalits, une des castes inférieures dans la hiérarchie hindoue, soit un toutes les 18 minutes.Pour sa présidence du G20 en 2023, l'Inde demeure fidèle à sa doctrine d'équidistance et compte se faire le porte-voix du Sud global. Malgré́ la polarisation généralisée provoquée par la guerre en Ukraine, New Delhi maintient pour l'instant son partenariat stratégique avec la Russie, tout en dénonçant à demi-mot l'invasion, comme le fît Narendra Modi lors du sommet de Samarcande en septembre dernier. Les Américains ne cessent pourtant de draguer « la plus grande démocratie du monde », pour en faire une pièce centrale de leur présence dans l'Indo-Pacifique. Les Indiens parviennent-ils donc à garder la distance nécessaire avec Washington pour rester crédibles aux yeux du Sud ? Quelle relation peuvent-ils également envisager avec leur rival chinois qui est désormais leur premier partenaire commercial ?Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
durée : 01:00:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Par Arnold Pasquier - Avec de nombreux témoignages et notamment des habitants de la Cité Albert I, sur leur vie dans la cité et leur rapports - Avec les habitants de la cité voisine, les 4000 - Réalisation Nathalie Sallès
Le record du monde vient de New Delhi en Inde. Et dans l'histoire de l'aviation civile, c'est du jamais vu, avec 470 avions achetés en même temps. Air India vient de finaliser sa commande. Privatisée l'an dernier, l'ancienne compagnie d'état a signé auprès de l'avionneur européen Airbus et de l'américain Boeing. Pour comprendre les dessous de ce contrat, entretien avec Sylvain Bosc, directeur général d'Avico, l'une des plus grandes sociétés de services aériens au monde. RFI : Cette vente record est donc la plus grosse vente d'appareils au monde ?Sylvain Bosc : Oui absolument ! C'est la plus grosse commande jamais enregistrée pour des avions civils. C'est une excellente nouvelle pour l'industrie aéronautique française et européenne. Ce marché concerne les appareils mais aussi la maintenance.Autour des avions, il y a tout un écosystème qui va se mettre en place pour pouvoir exploiter ces appareils. Avec ce contrat d'Airbus et Boeing, il y a un autre énorme contrat signé autour des moteurs CFM qui équipent aussi bien les avions européens d'Airbus que les américains de Boeing. Il va falloir entretenir ces moteurs, donc former le personnel, les mécaniciens, les ingénieurs et construire de nouveaux ateliers. Pourquoi l'Inde peut s'offrir un tel contrat ? Parce que c'est un marché gigantesque avec un marché intérieur de près d'un milliard d'habitants. Et puis ce marché a été sous-exploité jusqu'à présent. L'aviation civile va énormément se développer. Il s'agit donc d'un gros rattrapage avec une moitié de commande d'appareils européens, l'autre moitié américaine. Les Indiens ont été malins et n'ont pas mis leurs œufs dans le même panier ? Oui, tout à fait. Mais quand bien même. Avec une telle quantité d'avions, aucun constructeur Airbus ou Boeing n'aurait pu atteindre les délais de construction et de livraison. Cette commande est colossale.Ce contrat a été salué par le Premier ministre indien Narendra Modi. De son côté, le président français Emmanuel Macron s'est félicité de cette vente. Les commandes d'avions permettent un affichage politique ? C'est toujours le cas. Le commerce de l'aviation civile n'est pas une industrie comme les autres. Les compagnies aériennes sont le fleuron, le porte-drapeau d'un pays.Leurs noms en sont la preuve ?Oui : Air India, Air France, British Airways… En général aussi, les constructeurs aéronautiques sont des entreprises adossées aux états qui ont des activités civiles mais aussi militaires. Des marchés qui impliquent donc de la diplomatie ?Avec des sommes en jeu très importantes. Imaginez, un seul avion long-courrier va coûter 150 millions de dollars pièce.Mais comment expliquez-vous ce temps pour finaliser la signature de cette commande ? Les premiers documents datent de 2014, il y a près de 10 ans...Les contrats de l'aviation demandent toujours énormément de temps. Les délais sont toujours très longs.Cela n'a donc rien à voir avec le marché économique indien qui a la réputation d'être très difficile à percer ? Avec cette confiance qu'il s'agit d'installer.Alors si, vous avez raison. En Inde, c'est vrai, il y a une somme de normes industrielles et commerciales propres au pays. Des contraintes qui n'ont parfois rien à voir avec celles qui existent ailleurs dans le monde.► À écouter aussi : L'Inde, puissance montante face à la Chine
Le talentueux Neyef revient avec une bande dessinée ambitieuse et magnifique. Un western grandiose de 224 pages inspiré, brutal et contemplatif. Un récit initiatique qui nous plonge dans une vengeance impitoyable dans le grand ouest américain. C'est un récit initiatique, une affaire d'héritage et de transmission, de culture et de racines, d'honneur et de croyances. Comment un jeune Indien d'Amérique élevé par un pasteur blanc va renouer avec ses racines et sa culture après avoir croisé la route d'un singulier trio de hors-la-loi, formé par un Irlandais roux et pas très malin, une sculpturale lakota au visage caché par un foulard et un peau-rouge mené par la vengeance. Une saga violente et sanglante, peuplée de cadavres, de coups de feu et de coups de couteaux. Mais c'est aussi une histoire dans laquelle le silence et la contemplation révèlent la beauté des paysages grandioses et lumineux des grandes plaines de l'ouest américain. Enfin c'est un album coloré, dont le titre sonne comme un cri de guerre : «Hoka hey !». Un album magnifique signé Neyef, paru aux éditions Rue de Sèvres, au sein du Label 619. Reportage : Alice Campaignolle a rencontré la rappeuse bolivienne Alwa qui porte fièrement ses racines indigènes, dans sa vie comme dans ses chansons, elle est devenue un véritable symbole de la jeunesse aymara.
Quentin Condo, artiste multidisciplinaire, principalement rappeur, nous parle de son peuple et de l'histoire réelle et méconnu du territoire que nous partageons et des nos ancêtres communs. L'histoire qu'on connaît à clairement été raconté par les mauvaises personnes. Abonnez-vous à la chaîne Youtube pour encourager le podcast! Quentin Condo: https://www.instagram.com/quentincondo052/ À Vos Kodaks: Youtube: https://bit.ly/3lDmxCX Facebook: https://bit.ly/32vhPAM Instagram: https://www.instagram.com/avoskodak/ Meubles Attitude (nos beaux meubles) : www.facebook.com/industriel.moderne.rustique.antique.bois.metal
Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Melissa Theuriau et Guillaume Estivie, pour le documentaire "Harcèlement scolaire, les indiens contre attaquent" dans Infrarouge sur France 2.
Bienvenue sur Aventure Humaine ! Dans le nouvel épisode, Laura discute avec Eric Julien, connaisseur humble de la pensée des Indiens Kogis, dont il a fait la connaissance, un peu malgré lui, il y a 30 ans. Les Indiens Kogis, sont une société racine, vivant dans la montagne côtière la plus haute au monde. La Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, à près de 5 800m d'altitude. En 1985, en pleine ascension de la montagne, il fait une embolie pulmonaire. Et sera sauvé par un père et ses deux fils Kogis. Cette simple introduction reprend deux rencontres essentielles dans la vie d'Eric. La montagne (et les sports extrêmes) et la rencontre avec les Indiens Kogis. Aujourd'hui, Eric Julien est auteur, fondateur de l'association Tchendukua, co-fondateur de l'Ecole pratique de la nature et des savoirs, papa de deux garçons. Face à l'agonie que vit notre Terre, je questionne Eric afin de comprendre pourquoi nous n'agissons pas plus. Pourquoi nous ne changeons pas drastiquement de modèle et de comportement. Selon Eric, 3 raisons expliquent notre absence de mouvance. La peur L'incapacité à savoir comment faire L'attente de la catastrophe pour prendre (vraiment) conscience J'aborde aussi le sujet de l'éducation, de la transmission. Qu'il s'agisse des plus jeunes et des moins jeunes. Le système éducatif chez les Kogi est basé sur le réèl. On apprend “de” On apprend “comment” → En faisant seul, avec ses parents, avec les aînés et avec la communauté. Tout est basé sur le réel. Sur l'observation et la pratique. Depuis notre plus jeune âge, nous “devons” apprendre “par coeur” plein de détails, de dates etc. On bourre notre crâne pour être cultivé et au final… on ne connaît vraiment pas grand chose en profondeur et encore moins du système vivant qui nous entoure et dont nous faisons partie. Nous espèrons que cette discussion sèmera de belles graines en vous. Ouvre tes oreilles et ton carnet ! Pour aller plus loin sur le sujet, voici quelques ressources : L'épisode et l'article détaillé de l'épisode d'Aventure Humaine avec Eric Julien Le Chemin des neuf mondes d'Eric Julien Le Choix du vivant co-écrit par Eric Julien et Marie-Hélène Strauss L'École Pratique de la nature et des savoirs Association Tchendukua Cette émission est produite par Podcast Mania. Pour nous soutenir, tu peux déposer un commentaire et noter l'épisode juste ici. Cela nous aide énormément
Histoires pour enfants réalisées par Radio Réveil et Paroles de Vie dans les années 1970
durée : 01:00:00 - Les Nuits de France Culture - Par Arnold Pasquier - Avec de nombreux témoignages et notamment des habitants de la Cité Albert I, sur leur vie dans la cité et leur rapports - Avec les habitants de la cité voisine, les 4000 - Réalisation Nathalie Sallès
durée : 00:13:34 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Mardi dernier, pour sa première visite officielle hautement symbolique, la nouvelle ministre de l'intérieur chilienne s'est rendue dans le sud du pays où couve un conflit entre les communautés indigènes Mapuche et l'Etat chilien. Porteuse d'un message de paix, elle a été accueillie par des tirs. - invités : Jimena Obregon Iturra Professeure des Universités, Études hispano-américaines, Équipe de recherche Mémoires, identités et territoires, Univ Rennes 2
durée : 01:50:00 - Les Nuits de France Culture - Par Michel Barthélémy et Mirjana Robin - Avec Serge Moscovici, Michel Barthélémy, Pierre Clastres (ethnologue) et Robert Jaulin (ethnologue)
Dans ce nouvel épisode de l'instant Outdoor, je reçois Vanessa Morales.Un épisode chargé de bonne humeur !Nous parlons d'alpinisme et de la gestion de la peur que Vanessa et sa famille ont lors de ses expéditions.On revient aussi sur son défi au Kilimanjaro qui fût remplit de rebondissement !Enfin on parle de son aventure avec les Indiens Raramuri qui va arriver bientôt. Comment Vanessa gère le passage de l'alpinisme à l'ultra ?Un épisode que j'ai vraiment adoré !Très bonne écoute ;-)Suivre Vanessa : https://www.linkedin.com/in/vanessa-morales-b93689102/ Obtenez des bonus en faisant parti des patreonsSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/instant-outdoor. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Entrevue avec Ghislain Otis, professeur de droit à Université d'Ottawa, Expert en droit autochtone, Chaire de recherche du Canada sur la diversité juridique et les peuples autochtones : Abolir la loi sur les Indiens, plusieurs en parlent, plusieurs y voient le premier pas pour éliminer le racisme systémique au Canada. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
On le constate d'abord avec son nom officiel encore en vigueur, que cette loi est discriminatoire envers les Premières Nations. Si plusieurs souhaitent s'en départir, certains disent qu'elle ne devrait pas être abolie. Leurs arguments ont le mérite d'avoir un certain bon sens. Qu'est-ce donc que quoi cette loi qui n'est pas bonne, et pourquoi ne peut-on pas tout simplement s'en départir ? Avec Véronique Morin et Charles Trahan Une production QUB radio Octobre 2021 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Entrevue avec Michèle Audette, sénatrice et adjointe au vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes à l'Université Laval. Un an après le tragique décès de Joyce Echaquan à l'hôpital de Joliette, est-ce que le dossier a vraiment évolué? Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les dirigeants européens avaient imaginé une rencontre au sommet avec le Premier ministre indien Narendra Modi, à Porto, dans le cadre de la présidence portugaise de l’Union européenne. La pandémie du Covid en a décidé autrement. Si la situation est cauchemardesque en Inde, elle est loin d’être revenue à la normale en Europe. La rencontre aura bien lieu samedi prochain (8 mai 2021)... mais en visioconférence. L'Union européenne est le plus important partenaire commercial de l'Inde, avec près 20 % du total de ses échanges. L'UE est également le plus grand investisseur dans ce pays de plus de 1,3 milliard d’habitants, bientôt plus peuplé que la Chine. Mais au-delà des échanges économiques, Européens et Indiens partagent une méconnaissance mutuelle. Covid-19 oblige, les Européens ont découvert que l’Inde est devenue «la pharmacie du monde» et pas seulement, celui des vaches sacrées mais rares sont ceux qui pourraient citer le nom du Premier ministre indien. Les Indiens quant à eux ont bien du mal à comprendre le fonctionnement de l’Union européenne, mais aussi l’évolution de notre mode de vie et de nos mœurs. Une méconnaissance mutuelle donc qui n’empêche pas l’émergence d’intérêts communs... L’Inde comme l’Europe regarde avec une inquiétude croissante l’émergence d’une Chine de plus en plus puissante, mais aussi de plus en plus autoritaire et aux ambitions planétaires... Avec : - Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’HESS (École des Hautes études en Sciences sociales) et chercheur à Asia Centre. Plus d’infos : ici - Sandrine Prévot, ethnologue, chercheuse associée au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’HESS (École des Hautes études en Sciences sociales). Son dernier livre : «L’Inde, une société de réseaux», aux éditions de l’Aube. Plus d’infos : ici - Balveer Arora, président du Centre for Multilevel Federalism à Institute of Social Sciences de New Delhi. En ligne de New Delhi. Plus d’infos : ici - Olivier da Lage, journaliste à RFI. Son dernier livre : «L’Inde, désir de puissance» chez Armand Colin. Son site : ici. En partenariat avec Courrier International.
Chronique de Richard Martineau : le variant indien. Un conseiller aurait parlé à la cheffe du cabinet de Trudeau concernant les allégations sexuelles. Rendre l’inspection obligatoire pour acheter une maison? Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
L'équipage fait de nombreuse rencontres dans les marécages. Rejoignez nous sur Tweeter : https://twitter.com/la_virtuelle En podcast : https://open.spotify.com/show/5qyI6L8... RSS : https://anchor.fm/s/36792058/podcast/rss Sur Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCZd9HtNVaR4QAi5lXbxTtBg Discord : https://discord.gg/vuYpBpnN22 Twitch : twitch.tv/la_table_virtuelle Capitaine Vaudou : Jeu de Rôle coédité par : - Black Book Edition : http://www.black-book-editions.fr/cat... - Monolith : http://www.monolithedition.com/ Musiques : - Theme from Black Sails de BEAR MCCREARY : https://www.bearmccreary.com/ - The Ice Giants by Kevin MacLeod Link: https://incompetech.filmmusic.io/song/5745-the-ice-giants License: http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ Fonds d'ambiance : - Sword Coast Soundscape : https://www.youtube.com/channel/UCUGy... - Michael Ghelfi : https://www.youtube.com/channel/UCDed... Images : - Black Sails - Starz : http://www.starz.com/originals/blacks... - Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl - Walt Disney Pictures : www.disneypictures.com - Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde - Walt Disney Pictures : www.disneypictures.com
Carpe Dorée, une petite fille indienne rêve de fêter Noël. Mais comment faire quand on n'a pas de sapin? En attendant le Père Noël, toute la famille M. a décidé de partager chaque jour avec vous des histoires de noël. Des histoires écrites et racontées par Simon (6 ans) et Olivia (4 ans) ainsi que Super Maman et Super Papa. Crédits : une histoire écrite avec beaucoup d'amour par la famille M.
Un reportage de notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa, sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 dans les peuplades indigènes
Un reportage de notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa, sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 dans les peuplades indigènes
En ce mois de novembre confiné, EPIC OMOT te propose de partir en road trip et de t'évader en compagnie de Julie Gilbert. Scénariste, dramaturge, l'autrice nous en dit plus sur son texte « Les Indiens » qui devrait paraître sous peu. Au cours de la discussion, il est question de tables de travail, de dénomination et de déserts américains. ·· Interview : Sarah Benninghoff· Montage et mixage : Alice Randegger· Musique : Jean Jaille·· EPIC OMOT souhaite donner la parole à toutes celles et ceux qui manient les mots en Suisse romande : auteur·e·s, humoristes, metteur·e·s en scène, chanteur·euse·s, rapeur·euse·s,… Ce podcast te fait voir les intérieurs de celles et ceux qui font vivre les mots. Sarah Benninghoff se rend directement chez les auteur·e·s pour parler de leur façon de travailler, de leurs œuvres et de leurs spécificités. EPIC OMOT est un podcast du web magazine genevois EPIC, qui couvre la culture locale et émergente.·· Retrouvez-nous sur :· epic-magazine.ch· Facebook (https://www.facebook.com/epicmagazine.ch/)· Instagram (https://www.instagram.com/epicmagazine_/)
durée : 00:04:23 - Sous les radars - Le confinement a précipité des millions de personnes au bord de la famine.
durée : 00:04:23 - Sous les radars - Le confinement a précipité des millions de personnes au bord de la famine.
Le commentaire de Richard Martineau à LCN : qu’est-ce que le racisme systémique ? Les urgences débordées. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans le cadre de son partenariat avec Outre-Mer développement, Storiavoce vous propose une série de Cours d’Histoire consacrée à la colonisation et aux populations amérindiennes. L’historien Benoît Roux répond aux questions suivantes: Que savons-nous des principaux aspects de la vie quotidienne des Indiens des Petites Antilles au XVIIe siècle ? Les récits de voyages des XVI-XVIIe siècles insistent tous sur la forte dimension guerrière des sociétés amérindiennes des Petites Antilles. N’est-ce pas là une vision orientée et déformée des Européens ? Faut-il comprendre que la société kalínago est une société sans chef ? La plupart des témoignages coloniaux font des femmes amérindiennes les esclaves des hommes. Est-ce que ces textes traduisent un véritable déséquilibre dans la société kalínago ? A-t-on une idée de l’état des connaissances et des savoirs autochtones — même si leur transmission est strictement orale — au XVIIe siècle ? Les Indiens ont donc une pleine maîtrise de leur environnement. Quel est leur rapport à la mer ? L’image contemporaine des sociétés amérindiennes est souvent celle de groupes autarciques et isolés. Qu’en est-il du système économique des sociétés kalínago ? Quel a été l’impact de l’arrivée des Européens sur les sociétés amérindiennes des Petites Antilles ? L’invité: Ingénieur d’études à l’Université de Rouen Normandie, Benoît Roux est historien. Il a soutenu en 2019, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une thèse consacrée aux relations entre Français et Amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle. Au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire indienne, ses travaux s’attachent à mettre en lumière ce chapitre méconnu, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique, alors qu’elles apparaissent indissociables. Sa réflexion sur les processus de circulation et de transformation des savoirs nouveaux dans l’espace colonial français aux Antilles, l’a conduit à s’intéresser particulièrement à l’histoire des collections d’objets caraïbes et amazoniennes d’Ancien Régime.
Dans le cadre de son partenariat avec Outre-Mer développement, Storiavoce vous propose une série de Cours d'Histoire consacrée à la colonisation et aux populations amérindiennes. Qui étaient ces populations avant les découvertes de Christophe Colomb? Comment s’opère le contact entre ces sociétés autochtones des Petites Antilles et les Européens à la fin du XVe siècle ? Sait-on comment les Indiens eux-mêmes se percevaient et se désignaient ? De quelles sources l’historien dispose-t-il aujourd’hui pour aborder cette civilisation de l'oralité ? L'historien Benoît Roux répond à Christophe Dickès. L'invité: Ingénieur d’études à l’Université de Rouen Normandie, Benoît Roux est historien. Il a soutenu en 2019, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une thèse consacrée aux relations entre Français et Amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle. Au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire indienne, ses travaux s’attachent à mettre en lumière ce chapitre méconnu, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique, alors qu’elles apparaissent indissociables. Sa réflexion sur les processus de circulation et de transformation des savoirs nouveaux dans l’espace colonial français aux Antilles, l’a conduit à s’intéresser particulièrement à l’histoire des collections d’objets caraïbes et amazoniennes d’Ancien Régime.
En prenant comme exemple la décision de la Première Nation K'atl'odeeche, qui a décidé de s'affranchir de la Loi sur les Indiens, Melissa explique les enjeux de gouvernance qui découlent de ce genre de décision prise par des communautés autochtones.
durée : 00:02:43 - Nîmes de A à Z
durée : 00:05:06 - Le monde d'Elodie - par : Elodie SUIGO - Le photographe brésilien vient de lancer une pétition internationale pour sauver les 300.000 Indiens d'Amazonie menacés par le coronavirus et par la politique du président brésilien.
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un appel aux autorités brésiliennes demande la protection des populations indigènes d’Amazonie contre le coronavirus, « menace extrême pour leur survie ». Leur sécurité s’est affaiblie avec la pandémie.
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un appel aux autorités brésiliennes demande la protection des populations indigènes d’Amazonie contre le coronavirus, « menace extrême pour leur survie ». Leur sécurité s’est affaiblie avec la pandémie.
Alors que le Costa Rica surfe sur son image d'eldorado de l'écotourisme, ce pays a reçu en mars 2019 l'injonction des experts de l'ONU à Genève de garantir la sécurité et d'assurer le respect des droits territoriaux à ses peuples indigènes. Sergio Rojas, lʹun des leaders du peuple Bribri, venait alors dʹêtre assassiné. Il reste le symbole d'une lutte qui continue malgré tous les dangers : la récupération de terres indigènes colonisées illégalement par de gros propriétaires terriens. Ainsi, sur les traces de Sergio Rojas, des familles Bribri occupent des fermes usurpées par des éleveurs dont les terres se situent sur leur réserve. Depuis 2010, de telles actions groupées de ʹʹrécupérations territorialesʹʹ ont permis aux Bribris de se réapproprier, à leurs risques et périls, quelques 1ʹ200 hectares. Reportage: Cécile Raimbeau Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Muriel Mérat et Christophe Canut Photo: deux hommes bribris au Costa Rica
Au nord du Brésil, dans l'État du Roraima, de plus en plus d’orpailleurs clandestins envahissent les terres indigènes. Une ruée vers l’or qui se fait avec la bénédiction du président Jair Bolsonaro. Nos reporters Fanny Lothaire et Laura Damase ont enquêté sur ces activités illégales et ont rencontré les Indiens Yanomami qui se battent pour défendre leurs terres ancestrales.
durée : 00:11:25 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Le gazoduc de CoastalGasLink doit traverser un territoire de la Première Nation Wet'suwet'en pour exporter du gaz dans le Pacifique. La compagnie et le gouvernement assurent les avoir consultés, mais les Wet'suwet'en sont eux-mêmes divisés. Entretien avec la doctorante Aurélie Journée. - réalisation : Mydia Portis-Guérin - invités : Aurélie Journée Doctorante en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS et présidente du Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
D'1970er Joren an engem klenge franséischen Duerf vu ronn 400 Awunner. Dat kléngt, wéi wann ee Kand sech do ferm langweile géif. Ma grad de Contraire war de Fal D'1970er Joren an engem klenge franséischen Duerf vu ronn 400 Awunner. Dat kléngt, wéi wann ee Kand sech do ferm langweile géif. Ma grad de Contraire war de Fall, wéi den Nicolas Dumontheuil a senger neister Bande Dessinée weist.
Le billet de Martineau : Il ne viendra pas à l'idée des écolos de blâmer les Indiens pour la pollution à New-Delhi.
Entrevue avec Samian, rappeur et comédien: Il anime la série «En marge du monde» qui va à la rencontre des gens qui ont choisi de s’affranchir du mode de vie moderne. Son nouvel album «Le messager» sortira le 6 septembre.
durée : 00:04:39 - Le Zoom de la rédaction - PACARAIMA. Première ville brésilienne située à la frontière avec le Venezuela. Seulement quelques milliers de Vénézuéliens ont choisi d'emprunter ce chemin pour fuir. En février dernier, face à la répression aussi soudaine que violente des soldats de Maduro, les Pemons, eux, n'ont pas eu le choix.
L’invité : Claude Markovits, directeur de recherche émérite au CNRS Le livre : De l’Indus à la Somme. Les Indiens en France pendant la Grande Guerre, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2018. La discussion : les origines de l’armée recrutée aux Indes britanniques, ses missions avant la Grande Guerre, son recrutement en fonction des … Continue reading "25. Soldats indiens de la Grande Guerre, avec Claude Markovits"
Le régiment de Carignan-Salières. Ce nom vous dit probablement quelque chose. On dit que plus d'un million de Canadiens et Canadiennes descendrait aujourd'hui de ces soldats venus défendre la Nouvelle-France. Mais qui sont ces hommes qui ont marqué si durablement le paysage québécois et que sont-ils venus faire ici? Patreon: https://www.patreon.com/hndl https://anecdoteshistoriques.net Recherche: Samuel Venière Avec: Laurent Turcot, professeur en histoire à l'Université du Québec à Trois-Rivières, Canada et Samuel Venière Voir: https://anecdoteshistoriques.net Abonnez-vous à ma chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Facebook: https://www.facebook.com/histoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Pour aller plus loin: https://anecdoteshistoriques.net FOURNIER, Marcel et Michel Langlois, Le régiment de Carignan-Salières. Les premières troupes françaises de la Nouvelle-France, 1665-1668, Éditions Histoire Québec, 2014. HAUDRÈRE, Philippe. L'aventure coloniale de la France, tome 1 : L'Empire des Rois 1500-1789. Paris, Denoël, 1997. MOOGK, P. La Nouvelle-France. The Making of French Canada – A Cultural History. Michigan State University Press, 2000. TRIGGER, Bruce. Les Indiens, la fourrure et les Blancs. Français et Amérindiens en Amérique du Nord. Montréal, Boréal Compact, 1992. #histoire #documentaire
J’adore l’Inde pour ça. Les Indiens ont un rapport à la réalité différent du nôtre. Je suis impressionné par l’espace que nous pouvons donner (ou pas) à la décision. Formation Créer un produit d’opportunité et générer 1000€/mois : http://biz200.fr/go/cash Résumé et ressources : http://biz200.fr/go/371 Pour poser tes questions : http://biz200.fr/question == Mon business à 200% Découvrez les autres vidéos, podcasts, et articles sur http://biz200.fr/ Stratégie d'entreprise + stratégie webmarketing = créer un produit à succès, développer ses ventes, une bonne relation client et un grand sourire ! Retrouve moi sur Facebook : http://facebook.com/biz200fr Groupe privée : http://biz200.fr/fbgroup == Emission Parlons Business L'émission quotidienne qui associe stratégie d'entreprise et Webmarketing pour mieux développer ses ventes et son entreprise. = Podcast sur : - iTunes : https://itunes.apple.com/fr/podcast/votre-business-a--200/id1047543656?mt=2# - SoundCloud : http://soundcloud.com/biz200fr/ == Show live Business Temple Le 1er show francophone pour entrepreneur qui parle de webmarketing Diffusé en LVIE sur Youtube dans + de 27 pays Merci à toi chef d'entreprise d'être fidèle, à la prochaine émission ! David
À Espaces autochtones, Mélissa Mollen-Dupuis parle de la Loi sur les Indiens
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Il n'y a pas que les Américains, les Japonais, les Européens et les Chinois qui s'intéressent aux neutrinos, les Indiens aussi veulent tout savoir sur ces particules qui recèlent encore des mystères non résolus.
Lucia Dumont - 27 janiver 2011 - Les Navajos ont choisi l’éducation fondée sur les principes de leur philosophie comme nouvelle arme pour lutter contre l’échec scolaire, faire disparaître le sentiment de honte lié à leur identité et faire revivre leur culture ancestrale. Lucia Dumont, docteure en civilisation américaine à l’université de Cergy-Pontoise et chercheuse associée au centre de recherche Textes et francophonie, présenter les méthodes et les moyens que cette tribu a choisi pour former et éduquer les “nouveaux guerriers” capables de faire face aux enjeux de la mondialisation dans le respect de ses traditions et de son identité culturelle.
Apprécié frais ou fermenté, à travers l'Asie, le Moyen Orient et l'Afrique. Les Ethiopiens l'utilisent comme aphrodisiaque. Les Indiens disent qu'il améliore les performances sexuelles...
Voici le vingt-septième opus d'"En cadence", une émission mensuelle consacrée aux grands thèmes éternels de la musique populaire : l'amour, les voyages, les filles, les bateaux ou les enfants.Pour cette nouvelle saison, "En cadence" embarque pour l'Ouest sauvage au pays des Indiens d'Amérique, et vous propose une vision musicale de la mythologie peau rouge chantée par les hommes blancs. Voici donc une heure complète de pow wow mais ici point de groupe vocal français qui connut un franc succès dans les années 1990. Ouf.Liste des morceaux :01. Neil Young - The Round Stones Beneath The Earth...02. Tony Hymas - Crazy Horse03. The Residents - Kaw-liga04. Jim Morrison - The Ghost Song05. Don Armando's Second Avenue Rumba Band - I'm An Indian Too06. Paul Revere and The Raiders - Indian Reservation07. Adam Ant - Kings Of The Wild Frontier08. Je chante l'alphabet - Les Indiens ont une hache09. The Beach Boys - Ten Little Indians10. The Five Royales - Mohawk Squaw11. Slim Whitman - Indian Love Call12. The Shadows - Apache13. Loretta Lynn - Your Squaw Is On The Warpath14. Lee Hazlewood - The nights15. The Divine Comedy - Geronimo16. Johnny Cash - Pocahontas17. Richard Desjardins - Les Yankees Écouter