Une excursion dans le temps et dans l’espace à la découverte de la musique Afro-Caribéenne. La musique africaine a influencé largement la création musicale. Il en est de même des Antilles et des Caraïbes dans leur globalité. Vous écoutez certains chants folkloriques d’Afrique du Sud (début du XXème…
Armando – BanaLa Morna cap-verdienne, c’est ce style de musique. Cesaria Evoria chantait aussi la morna.Elle était connue pour son titre « Sodade », qui veut dire nostalgie avec une pointe de tristesse.On chantait la Morna lors de la « partida » le départ.Parce que la diaspora cap-verdienne est supérieure, en nombre, à la population qui réside sur l’île. 700 000 capverdiens vivent de par le monde, et 500 000 sont répartis sur les 10 îles que composent l’archipel du Cap-Vert.Le plus connu de la diaspora cap-verdienne, c’est qui ? Patrick Vieira bien sûr ! Son a Lumumba – Carlos Puebla Y Su TradicionalesC’est le chanteur de la Révolution cubaine. Il soutient et s’engage au côté de Fidel Castro lors de la révolution de 1959.Révolution qui voit s’affronter d’un côté la dictature de Batista et de l’autre le Leader Maximo et consorts.Une petite précision sur ce cher Batista.Il est né en 1901, à Banes, petit village situé à l’opposé de La Havane sur l’île de Cuba.Il fait une carrière de militaire, jusqu’à devenir chef des armées au début des années 30. Il renverse une première fois le gouvernement en 1934 pour instaurer un régime pro-américain, de là vont s’en suivre des années compliquées, les grèves sont sévèrement puni, des opposant politiques assassinés... Et puis, avec la fin des années 30, s’ouvre un nouvel horizon à Cuba. Batista va introduire une constitution basée sur celle des États-Unis et, il va organiser des élections.Le 14 juillet 1940, il est élu président de la république de Cuba en étant le candidat d'une coalition hétéroclite mêlant sociaux-démocrates, conservateurs et parti communiste cubain. Un truc démocratique quoi. Y a deux autres candidats face à lui et il gagne.De 1940, à 1944. Un président quasi-modèle ; bon il se trouve qu’il est très sympa avec les américains mais il est on ne peut plus démocratique pour l’époque.D’ailleurs en 1944, tout le monde salue l’œuvre de Batista : les communistes, les travaillistes, Pablo Neruda « grandes affection », « homme d’État démocratique et progressiste » , « capitaine des îles » et « homme du peuple »En 1944, il ne se représente pas parce que c’est interdit, et son successeur est battu. Batista se casse vivre en Floride, durant ce temps il est sénateur.Il va passer 4 ans en Floride. En 52, il se représente à la présidentielle, et les sondages le donnent pas du tout favoris. Alors qu’est-ce qu’il se passe ? Et bien on se tourne vers les anciens amis, et les anciens amis vous aident.La CIA organise des actions de déstabilisations politiques dans l'ile afin d'instaurer un climat propice à un coup d’État. Celui-ci a lieu le 10 mars 1952, soutenu par une frange de l'armée à laquelle Batista promet des augmentations salariales.A partir de là, c’est le bordel commence.Il fait quintupler le salaire présidentiel, suspend la constitution, rétablit la peine de mort, interdit le droit de grève, et crée un « Bureau de répression des activités communistes » pour consolider l'autorité de son régime.A partir de 1954 et jusqu’en 1959, Cuba est plongée dans une guerre opposant les deux axes de la guerre froide Mercedes – Simon Diaz (Venezuela)L’histoire d’un mec qui a envie de s’acheter une bagnole et qui fait le tour de tous les concessionnaires et qui finit par s’acheter une fiat uno.Non en vrai, c’est un mec qui mate la meuf de son pote qui est en train de se baigner à la rivière. Le gars est caché derrière un fourré, la nana ne le voit pas, et le gars il se dit, cette nana est trop bonne. Boh en fait il dit exactement « elle ressemble à une émeraude avec des fleurs de chupa-chups ». En fait le chupa-chups en Amérique du sud c’est une plante grimpante qui fait des jolies fleurs en forme de tube.Bon bref, il est en train de mater la meuf de son pote et elle, elle ne le voit pas.A moment donné, le gars, il voit non loin de la meuf, un crocodile, ou plutôt un caïman pour ceux qui savent faire la différence. Bon la meuf ne voit pas le caïman non plus. Qu’est c’qu’elle branle la meuf quoi ? Tout le monde la mate et elle, elle ne mate personne.Bref, le gars, plutôt que de lui faire et psssst, gaffe t’as un caïman derrière toi, qu’est c’qu’il fait le gars ? Il se lève, et il va trouver son pote pour lui dire, « gars, fait gaffe, ta meuf, à l’heure à laquelle on se parle, elle est en galère, mais en vraie galère, pas juste des galères de meuf t’vois.Donc là qu’est c’qu’ils font ? Ils té-saute sur le T-Max, deux coups d’gouache et ils sont à la rivière. Là, ils arrivent où y avait la feumeu normalement, mais la feumeu elle a disparu. Par contre le caïman lui il est là. Il est pépouze, sur le dos, allongé sur le la berge.Le gars immédiatement il lui dit à son pote « condoléance frérot », il le prend dans ces bras et il lui dit c’est des choses qui arrivent, dorénavant tu peux compter sur moi poto.Ça c’est exactement ce que raconte l’histoire ! Et j’ai collé hein ! Tagarigu Nanigui – Grupo Garifuna de Honduras (Honduras)Les garifunas, c’est un peuple des caraïbes, issu du métissage des africains et des indiens autochtones qu’étaient les Caribes et les Arawaks.Ils vivaient sous tutelle française et anglaise.En 1795, poussée par la révolution française, la présence de Victor Hugo en Guadeloupe à cette époque, et la naissance de la piraterie aux Antilles, les Garifunas se révoltent contre le pouvoir anglais.La guerre dure quand-même dix-huit mois, jusqu’en juin 1796.Les Garifunas sont vaincus, et déporté par les anglais sur une toutes petite île d’un peu moins de 1000m de long pour 500 de large que l’on nomme Baliceaux. 5 000 Garifunas furent embarqués dans huit navires pour rejoindre Baliceaux, dans les Grenadines. En avril 1797, moins d’un an après leur déportation, il ne reste que 2 026 hommes, femmes et enfants, que l’on va désormais déplacer sur l'île de Roatán, en face des côtes du Honduras.Plus tard, ils quittèrent l'île, trop petite, pour s'installer sur le continent. Ils fondèrent plusieurs villages, comme Livingston en 1806 sur la côte atlantique du Guatemala.
Nansi Imali - Ladysmith Black Mambazo (Afrique du Sud)C’est un hommage à ce grand groupe d’Afrique du Sud que l’ont fait, qui vient de perdre son leader Joseph Shabalala de son vrai nom « Bhekizizwe Joseph Siphatimandla Mxoveni Mshengu Bigboy Shabalala », on l’appelera donc Shabalala donc.Il a collaboré avec Paul Simon à de nombreuses reprises, notamment sur son album chef d’œuvre Graceland.On entend les petits clics de langue dans la chanson, c’est typique de la langue des Bochimans, les bushmans comme on les appelait à l’époque coloniale, aujourd’hui on les nomme les San.Et bien sachez que ce sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe où ils vivent depuis au moins 44 000 ans. Leur habitat actuel est réduit aujourd’hui, au désert du Kalahari. Marie-Louise - Henri Bowane (RDC)Premier succès pan-africain de l’histoire de la musique. Wendo Kolosoy et Henri Bowane, deux vedettes de l’époque réuni par le producteur grec Jéronimidis en 1947.En 48 ils écrivent Marie-Louise qui devient le premier hit international de Rumba Congolaise.L’église l’a défini comme une chanson satanique, on disait même qu’elle pouvait faire ressusciter les morts, en fait la seule chose qu’on reprochait à ce premier hit c’était déjà d’être une musique un peu trop joyeuse, voire d’être une musique tout-court, puisqu’à cette époque ces plaisirs étaient surtout réservés aux colons, mais aussi de parler de choses interdites désirer une femme, avoir une voiture, jouer de la musique sur des instruments musicaux importés...Ils finiront quand même en prison pendant quelque temps pour ça et seront excommunié de l’église catholique. Coconut Woman – Freddie Munnings (Bahamas)En 2018, la Bulgarie assure une des deux présidences semestrielles de l’Union Européenne, et c’est durant son mandat que les 28 ministres des Finances de l’UE retireront les Bahamas et Saint-Christophe-et-Niévès de la liste noire des paradis fiscaux pour les placer dans une liste grise, celle des pays qui ont promis de mieux faire.Deux ans sont passé, et début décembre dernier vient d’être rendu publique par le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, la nouvelle liste française des paradis fiscaux et donc de la liste noire.Bonne nouvelle, nos amis bahamiens retrouve la place qu’était la leur avant 2018 avec 13 autres états ou territoires qui sont considérés comme encourageant l’évasion fiscale.Petit problème de mathématique :Si la France a encore 50 demandes d’informations fiscales en cours avec les Bahamas, et que le délai moyen de réponse des Bahamas, est de 400 jours par demande, combien de temps faudra-t-il à la France pour récupérer la totalité des informations ?Vous n’avez pas la réponse ? Bien, sachez que ce n’est rien comparé aux 230 demandes d’informations que la France a adressées à un autre territoire de cette liste noire, les Îles Vierges britanniques, territoire d’outre-mer de notre cher voisin bien-aimé. Balous - Abdallah ag Oumbadougou (Niger)L’un des pères du blues Touareg.Les Touaregs sont un peuple qui vie dans le désert.A l’époque coloniale, leur territoire a été répartie entre 5 pays Libye, Burkina, Mali, Niger, Algérie.Toujours été un peuple en rébellion (Alchimiste de Coelho) en tout cas depuis que les occidentaux sont dans la région.Ils sont le dernier peuple d'Afrique de l'Ouest soumis par les Français Et depuis le milieu du XXè, leur sédentarisation s’accélère, et par la force des choses ils sont confrontés soit à des formes d'assimilation culturelle et linguistique, soit à une marginalisation économique et politique. Et tout cas tout cela a conduit à la lutte armée dans les années 1990 qui se concentrera entre le nord du Mali et du Niger.Ils réclament un certain territoire, les recettes des richesses puisées sur celui
Zanmi Kamarad – Claudette et Ti Pierre (Haïti)Claudette Pierre-Louis et Ulrick Pierre formaient un duo assez inédit à la fin des années 1970 et dans les années 1980, combinant chant inspiré des traditions haïtiennes et synthés. Claudette était un peu plus vielle que Ulrick, qui lui était non-voyant.Les sons minimalistes des claviers en font un album aujourd'hui recherché.Cet album est le dernier enregistré par Ulrick PIERRE après onze ans d'une collaboration fructueuse avec Claudette PIERRE-LOUIS.En février 1991, Ulrick est brûlé vif avec son ami Pierre FLEURVIL (violoniste) lors d'une représentation privée. Pour leur défense et expliquer leur geste, leurs meurtriers ont dit qu'ils croyaient avoir brûlé la maison d'un ancien macoute. Pour mémo, Ulrick et Pierre étaient aveugle. Stromae / tectoniqueClavier Roland. T’es trop récalcitrant, soit plus perméable, laisse toi pénétrer par Roland Cassoulet en Grade – Gerargd Nerplat (Martinique)Ce qu’on entend c’est ce qu’on appelle du gwosiwo (=gros+sirop)C’est la musique du carnaval.Tradition depuis le XVII.Carnaval autour du gouverneur, cavalcades, mascarades.Au début, il s’agissait de fêtes organisées en l’honneur du Gouverneur Du PARQUET et de sa femme Marie BONNARD. Cavalcades et mascarades se terminaient au château de l’Habitation « La Montagne » à Saint Pierre, résidence du couple et lieu de gouvernement de l’Ile. Le Carnaval se manifeste aussi chez les esclaves par imitation des maîtres. Dans leur quartier (rue Case-nègre), ils créent ainsi un Carnaval spécifique en y introduisant tambours, danses et croyances africaines, et en y ajoutant des effigies.Roi du Carnaval, « Sa Majesté Vaval ». C’est un mannequin en bois, le plus souvent satirique, à l’effigie d’un politicien, d’un personnage en vue, ou d’une institution qui a marqué l’actualité del’année. Il est promené dans toutes les rues en tête d’une foule en liesse et rythme les festivités du Carnaval.A côté du roi du carnaval il y a les reines aussi.Les reines du Carnaval somptueusementhabillées, élues dans les différentes communes de l’Ile. Chaque commune élit une mini-reine (fillette entre 5 et 12 ans), une reine et une reine-mère (femme de plus de 60 ans). D’autres personnages : Neg Gwo Siwo, Marian Lapofig, Caroline Zié Loli, les malpwops... Les neg gwo siwo sont des éléments subversifs du carnaval. Ils chahutent et effrayent les passants. Vêtus de simples pagnes, ils sont enduits de la tête aux pieds de mélasse, (sirop de batterie mélangé à de la suie). Ils sont craints du public et des carnavaliers qui craignent les salissures laissées par le sirop sur leurs habits. Ils se sont investis d’une mission mettre de l’ordre et ramener la discipline dans les rues. Le nèg gwo siwo malgré son apparence répugnante participe à redonner une dignité aux esclaves dissidents. Leur couleur fait en effet référence aux nègres marrons (nèg’ marrons). Ces esclaves échappaient à la vigilance de leurs maîtres et tentaient de retrouver une certaine liberté en gagnant dans la forêt. Le carnaval reste un lieu mythique de commémoration des actions d’éclats des combattants pour la liberté. N’Kanuwe – Bembeya Jazz National (Guinée)La fleuve Bembeya traverse la ville de Beyla, à l’Est du pays, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ville où s’est créée le groupe en 1961.Petit point géographie ! Guinée Équatoriale, Guinée-Bissau et Guinée.La Guinée qu’on appelle aussi Guinée-Conakry du nom de sa capitale, et la Guinée-Bissau, qui a pour capitale... ? Bissau !Ces deux Guinée sont tous les deux limitrophes, et sont à la frontière Sud du Sénégal, c’est à dire sur la côte Atlantique Nord-Ouest de l’Afrique.La Guinée Équatoriale, quant à elle, est bien plus au Sud, aussi sur la côte Atlantique, mais encastrée entre le Cameroun et le Gabon. Sa Capitale c’est Malabo, elle est située sur une île qui est, elle, à plus de 200k des côtes du pays, en face de Douala la capitale du Cameroun.Faut l’apprendre par cœur tout ça !C’est comme Lituanie, Lettonie et Estonie ! Où ? Dans quel sens ? Quelle capitale etc...Revenons à nos moutons !Attention ! Bembeya Jazz, devient orchestre National à partir de 1966.C’est sur ordre du premier président de la République de Guinée, Ahmed Sékou Touré, qui pour ranimer la culture guinéenne, mise sur la promotion de la culture nationale, et donc Les orchestres privés sont dissous et les musiciens deviennent des fonctionnaires En 2011, le groupe reçoit le « prix du meilleur orchestre africain des 50 dernières années » lors de la 8e édition du festival des Tamani d'Or à Bamako, au Mali, suite à la part importante qu’il a pris à la naissance d'une culture proprement guinéenne, à la suite de la politique culturelle du président Sekou Touré dès l'indépendance du pays en 1958. El Carretero – Guillermo Portabales (Cuba)« El Carretero », le charretier en français.C’est de la guarija.Si la salsa est omniprésente dans les villes cubaines, où elle maintient les danseurs éveillés jusqu’à l’aube, la musique guarija, elle, règne sur les campagnes.Les campagnes qui au XVIII commencent à être peuplées de nouveaux arrivants qui viennent d’Andalousie ou des Îles Canaries.Ils amènent avec eux leurs rêves de richesse comme leur culture musicale. Ils vont donc mélanger le punto aux percussions indigènes et ça va donner ce que l’on appelle la guarija.Dans ces chansons on parle de la vie à la campagne, de ses joies et de ses mésaventures.C’est Guillermo Portabales l’auteur de cette chanson, qui est surtout connue depuis la reprise de Buena Vista Social Club.« Moi je travaille sans relâche, pour pouvoir me marier,Et si j'y arrive je serai un paysan heureuxMoi je suis paysan et charretier, et a la campagne je vis bienParce que la campagne, c'est le plus beau paradis sur terre. »
A—On va vous raconter aujourd’hui une tragédie grecque, l’histoire d’un roi qui se prenait pour dieu et qui avait imaginé son royaume aussi vaste que sa propre grandeur.Léopold II roi des belges, né en 1835.Il est le cousin de la Reine Victoria d’Angleterre, et le petit-fils du roi de France, Louis-Philippe 1er.Mais alors comment un régent possédant une lignée aussi prestigieuse, aussi parfaite, pouvait rester enclavé dans ce petit territoire d’à peine 30 000 km2 ? Insensé ! Impensable !Il entreprend alors, à la fin des années 1870, le projet fou de s’attacher les services de l’explorateur britannique Henry Morton Stanley, et lui demande de trouver en Afrique, un territoire assez grand qui ferait de lui un Roi parmi les Rois.Stanley est déjà bien habitué de l’Afrique, et en la traversant d’Est en Ouest, il trouve un large territoire sur ce qui était auparavant le royaume du Kongo.En moins de 5 ans, Léopold transforme le Congo en des terres privées, et crée l’Association Internationale pour l'Exploration et la Civilisation de l'Afrique Centrale, avec ce que l’on nommera ironiquement des ambitions « humanitaires et évangéliques ». Les Chambres législatives belges, par une résolution adoptée à la Chambre des représentants, le 28 avril 1885, et au Sénat le 30 avril, autorisent Léopold II à devenir chef d'un autre État : « Sa Majesté Léopold II, Roi des Belges, est autorisé à être le chef de l'État fondé en Afrique par l'Association internationale du Congo. L'union entre la Belgique et le nouvel État sera exclusivement personnelle. »« Personnelle » signifie que, c’est un territoire privé, appartenant exclusivement au roi Léopold II. Jamais ses ministres ni son gouvernement ne seront consultés dans la gestion du Congo. 1 – Kila Mwako – Isaya Mwinamo & Tom Miti B—L’avènement de l’automobile demande de plus de caoutchouc, et ça tombe bien puisque le Congo est le premier producteur au monde.L’armée, et les missionnaires belges s’occupent pour le compte du roi, de tisser un important réseau d’exploration et d’exploitation.Les ressources sont tellement abondantes, que le roi est obligé d’ouvrir ses frontières aux entreprises étrangères en ponctionnant une partie de leur bénéfice. Le Congo devient ainsi le plus grand camp de travail forcé jamais conçu : 2 millions de Km2 pour 20 millions d’habitants.Les profits augmentent au même rythme du nombre de morts Durant 25 ans, l’armée belge, pour le compte de leur roi, torture ou commandite des exactions d’une atrocité rare.On brûle, on tue, on torture, on tranche de têtes, des mains, des pieds.Si les villageois ne réussissent pas à fournir suffisamment de nourriture, on flagelle les corps à la chicotte, un fouet dur et puissant fait de peau de rhinocéros qui peut découper un homme en morceau.On verse de la résine de copal brûlante sur les visages des fautifs.On coupe les mains droites des hommes, des femmes et des enfants qui ne fournissent pas assez de caoutchouc.On enferme les femmes des récoltants, que l’on ne libère que si les hommes rejoignent les quotas fixés. Dans certains districts on éradique 70-80-90% de la population comme ça.Les missionnaires et les touristes qui sont confrontés à ces atrocités s’élèvent pour exiger que le Roi Léopold soit condamné à la pendaison. 2 – Mam’alobi Na Bala Yo - Bowane C—Mais les gains de Léopold II lui servent à s’acheter des soutiens un peu partout dans le monde, et au lieu de la pendaison, on réinvente Léopold II en grand humaniste et civilisateur. On estime avec prudence, que de son vivant, le monarque retirera personnellement du Congo une fortune évaluée à 220 millions de francs de l’époque, l’équivalent de plus de 6 milliards de francs français, soit un peu moins d’un milliard d’euros. En 1908, les pressions étrangères qui sont faites, sur l’affaire des mains coupées, et le compte rendu de la Commission d'enquête sur les exactions commises dans l'État indépendant du Congo, contraint Léopold II à laisser l’état belge annexer l’État « indépendant » du Congo, comme il l’aimait l’appeler.« Indépendant » étant ici employé comme synonyme de libre, où l’on peut y faire ce que l’on veut n’est-ce pas. Joseph Conrad, célèbre écrivain du XXème siècle, écrira lors de son voyage à travers les terres du Congo :« Ils attrapaient tout ce qu’ils pouvaient afin de ne pas en perdre une miette. C’était un pillage avec violence, un meurtre aggravé à grande échelle propre à ceux qui s’attaquent aux ténèbres » 3 --- Niyekese – De Wayon D—Embrigadé de force pour cause d’indiscipline lors de sa scolarité chez les pères missionnaires, le petit Joseph-Désiré fait l’apprentissage, durant 7 ans, de la soumission et des humiliations, dans le corps de l’armée colonial belge. Puis, à 20 ans, il devient journaliste pour le journal l’Avenir.Il sera d’ailleurs l’un des seuls à témoigner des émeutes et manifestations anti-colonialistes, au Congo.Dans les années 50, Patrice Lumumba, ce beau jeune homme intelligent de 30 ans, symbolisant le désir d’indépendance du Congo, et dont Mobutu est déjà le disciple, est arrêté par les autorités coloniales.Un an plus tard, il est libéré et part à Bruxelles négocier l’indépendance avec le roi Baudouin, arrière-petit-fils de Leopold II.Par le plus grand des hasard, Mobutu était Paris à cette époque, détaché pour le compte de son journal.C’est en se rendant à Bruxelles qu’il rencontre Lumumba, qui se prend d’affection pour ce jeune journaliste et le place sous son aile, lui faisant prendre part aux discussions et aux débats organisés à l’occasion de cette table ronde. Lorsque Lumumba sera premier ministre et créera le gouvernement, il nommera d’abord Mobutu secrétaire d’état, puis, ministre des armées.Le premier soulèvement populaire scinde le clan.Lumumba accuse l’ancienne puissance coloniale de fomenter des troubles. Mobutu, quant à lui, affirme sa fidélité aux puissances occidentales, et accuse Lumumba de sympathies communistes.Nous sommes en pleine guerre froide, et les États-Unis ne voient pas le communisme d’un très bon œil.On raconte que Washington préférait voir le premier ministre congolais disparaître du paysage politique coute que coute.Les troupes du colonel Mobutu, encerclent la maison de Patrice Lumumba, et le place en résidence surveillée, puis l’incarcère avec ses compagnons. 4 --- Indépendance Cha Cha – Grand Kallé E—Lors de leur transfert dans la province du Katanga, Lumumba et ses confrères seront victimes de terribles sévices.Les journaux raconteront que l’ex-premier ministre a été tué par des villageois, mais la vérité, que l’on connaît maintenant, est plus perverse.Patrice Lumumba, succombe à de multiples blessures, on ordonne à un officier de police belge de découper, et détruire le corps de Lumumba, en le plongeant dans l’acide sulfurique. Il ne doit rester aucune trace. Une fois le premier ministre assassiné, le chef d’état-major Mobutu contraint le président de la république congolaise, Joseph Kasa-Vobu, lui aussi, comme Lumumba, artificier de l’indépendance congolaise, de partager le pouvoir. Les partisans de Lumumba se rebellent et prennent le contrôle des deux tiers du pays. Mais Mobutu aidé par les belges et les Etats-Unis triomphe des rebelles.Il est nommé aux plus hautes fonctions de la hiérarchie militaire et rêve désormais de la fonction suprême.Il destituera le président et le nouveau premier ministre, qu’il condamnera à la peine capitale.Le 31 mai 1966, à Kinshasa, dans l’enceinte du Stade Kamanyola, un monde fou, ameuté par la propagande officielle. Ils se bousculent pour venir voir le spectacle macabre de la pendaison publique de ses 4 anciens ministres condamnés pour complot contre les institutions.Jamais pareil évènement n’était arrivé en public dans l’histoire du pays. 5 --- Vive Patrice Lumumba – African JazzMuhammad Ali's Rumble in The Jungle Speech https://www.youtube.com/watch?v=lkmJ6aKNQDQF—C’était Mohamed Ali quelques semaines avant le célèbre combat « rumble in the jungle » face à George Foreman. Combat qui a eu lieu à Kinshasa en 1975« Un cadeau du président Mobutu au peuple zaïrois, et un honneur pour l’homme noir » y’avait-il écrit sur les affiches de promotion.Le combat est organisé par Don King, et il est rendu possible par l'offre de cinq millions de dollars faite au champion et au challenger par Mobutu qui souhaite ainsi faire la promotion de son pays. Ironie, 5 ans après l’assassinat de Lumumba, Mobutu réhabilite son image en le hissant à la place de héros national, martyr de la nation congolaise, mort pour la libération.Pur cynisme politique, il désirait sans doute montrer que lui aussi était l’un des grands libérateurs du Congo, l’homme qui avait réalisé l’indépendance. L’adhésion au parti unique est obligatoire pour tous les citoyens. « Les ancêtres et même les fœtus » dit le slogan.Pour frapper l’imaginaire du peuple congolais, il rebaptise la monnaie, le pays et le fleuve. La monnaie devient zaïre, le pays devient Zaïre, et le fleuve devient Zaïre.Les prénoms occidentaux ou chrétiens sont banni, et Mobutu donne l’exemple en s’appelant désormais « Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga » , autrement dit « Mobutu le guerrier, qui va de victoire en victoire sans que personne puisse l’arrêter » A partir de ce moment, la propagande se met définitivement en place. Mobutu est partout, on le chante, on le prit, on le loue, il est élevé au rang de dieu : Mobutu ici, Mobutu là-bas, Mobutu partout. Il sera le prophète des africains Peu à peu, se met en place un concept, un mouvement politique, que plus tard en 1971, Mobutu nommera la « Zaïrianisation ».Revenir à une authenticité africaine des toponymes et des patronymes, en supprimant tout ce qui est à consonance occidentale. 6 --- Kongo Nsi Eto – Mavula Baudouin G—Rendre au zaïrois ce qui appartient aux zaïrois.Les étrangers qui font commerce de produit zaïrois sont déboutés.« Je concevais mal, qu’un étranger belge, français ou hongrois vienne s’installer ici pour revendre au zaïrois la bière qui sort des brasseries de Kinshasa et gagner de l’argent là-dessus, vivre là-dessus.Ce n’est pas un mal propre à la république du Zaïre ou aux seuls zaïrois, c’est un mal qu’on trouve partout dans n’importe quel pays au monde, même chez vous. Qui nous a appris la corruption ? Je crois que c’est vous-autres. Ce n’est pas une nouvelle invention du Zaïre » dit Mobutu. Lorsque des opposant zaïrois en exil attaquent le sud du pays, la France lui vient en aide militairement et parachute la légion étrangère. Lorsqu’il organise une soirée jet-society international. Sont présent à l’évènement l’état-major du président français, le président du patronat au zaire, des ex-ministres belges, des députés américains, un ex-premier ministre français (Raymond Barre), le fils du président Mitterand etc… Mais malgré l’excitation du pouvoir, malgré la fortune et la puissance, parfois la mélancolie le gagne.Les soirées, et les fêtes dérapent de plus en plus, rien n’est trop beau, ni trop riche.La générosité de Mobutu éclabousse ceux qui lui sont autour, les chefs de province, sa famille, et quelque politiciens étrangers aussi, qui venaient lui dire « vous savez nous allons entrer en période électorale, si nous gagnons, nous allons beaucoup vous aider… » 7 – Longwa Pt.2 – Orchestre Super Mazembe H—Mais les zaïrois se lassent de danser et de chanter à longueur de journée.Le proverbe dit : « ventre affamé n’a pas d’oreilles ».Les bouches parlent et dénoncent le MPR Mouvement Pour la Révolution, qui devient le Mouvement des Pourris de la République.En 1969, c’est la révolte étudiante. Elle provoque une razzia de l’armée qui tire à bout portant sur la foule amassée à Kinshasa. Les survivants, sont condamnés à 12 de prison.Mobutu ferme l’université et incorpore tous les étudiants dans l’armée, pour qu’ils apprennent à se taire, défiler, et ramper.Lorsque l’église émet quelques réserves quant à la politique du parti unique, elle est courtoisement priée de rester à l’écart. Les services de sécurité sont implacables. Toutes tentatives de coup d’état, de révolte, sans parler d’assassinat, est inévitablement contrées et très fortement punies. La plupart du temps par la peine de mort. 8 -- Mobutu V - Franco I—Georges Bush père, lors d’un voyage de Mobutu à la maison blanche, est dithyrambique à l’égard du père de la nation zaïroise.« Un de nos amis les plus précieux » disait-il, dont « je suis fier et très très très heureux de le comptez parmi nous ». Jacques Chirac, tout sourire, explique au micro de l’ORTF, toute la joie qu’il a eue à rencontrer Mobutu, et toute l’estime dont le président joui en France comme en Europe, le respect dont il est auréolé dans nos pays. « Et s’agissant de moi, disait-il, sachez que j’ai des sentiments très profond pour lui et très respectueux, mais qui sont les sentiments de l’affection. Si bien qu’un entretient avec le président Mobutu est toujours pour moi quelque chose d’extrêmement agréable et où j’apprends toujours beaucoup. » Giscard : « Je suis un ami du Zaïre, j’ai eu l’occasion de le montrer. Et je suis un ami personnel du président fondateur que je connais très bien depuis longtemps, d’abord par amitié que j’ai vu il y a quelques semaines, et aussi parce que nous sommes des citoyens français mais nous sommes avant tout des citoyens du monde, et les problèmes actuels sont des problèmes mondiaux et il faut connaître les problèmes mondiaux sur place. » Tous les gouvernements l’aiment. Le pouvoir belge avec en tête le roi Baudoin, tous les politiques successifs américains, français, les pays de l’Est… En juillet 1989, lors d’une intervention à l’assemblée générale des nations unie, où il avait été invité, Mobutu est interrompu, en plein discours, par des dissident hurlant « Mobutu is a murderer » Mobutu est un assassin. Ah ! 9 – Afrique de l’Ouest – Docteur Nico & l’African Fiesta Sukisa J—L’assassinat de son grand ami Ceausescu, en 1989, quelques mois après l’incident qu’il a connu à l’ONU, marque un changement net dans le comportement de Mobutu. Il réalise que le peuple peut tout, y compris renverser un pouvoir et exécuter son dictateur, tout père de la nation qu’il est.Il est prêt à écouter le peuple, à organiser un referendum, et à signer la fin de 30 ans de parti unique. C’est ce qu’il fait, le 24 avril 1990 devant une salle bondée et acquise à sa cause, son discours est clair, il ouvre la politique au multi-partisme et à chaque citoyen la liberté d’adhérer au parti de son choix.Lui, prendra congé du mouvement populaire de la révolution, mais restera quand-même le chef de l’état, au-dessus des partis politiques. Il sera l’arbitre.Il ouvre un grand débat de société, mais les langues se délient, et des leaders d’opposition naissent.« A bas le dictateur, à bas le voleur, à bas le pilleur… » entend-t-on dans les rues de Kinshasa.Désormais le lions n’a plus de dents, ni de griffes, et tout le monde dans la rue a commencé à injurier et à démystifier Mobutu.Les portraits du « roi léopard » sont déchirés et brûlés en public.Ce grand débat prend des proportions inattendues. 10 – L’Âge de l’Amour – Tabu Ley Rochereau K—Blessé dans son orgueil, Mobutu suspend la conférence nationale, il ne lui pardonne pas de s’ériger en tribunal populaire contre son régime.Lorsque le peuple se mobilise pour manifester pacifiquement, le pouvoir réprime par le sang et la mort.Ses soutiens étrangers le lâchent peu à peu, en commençant par le roi belge.Mobutu se réfugie alors dans son village natal, au beau milieu de la jungle, où il se fait construire un luxueux palais présidentiel.Seul et acculé, il cherche le réconfort auprès des villageois de sa région. Lorsque deux de ses fils meurent à deux ans d’intervalle, en 93 et en 95, soudain, s’estompe les fureurs de la conférence nationale, et réapparait la fibre affective bantou qui rappelle les alliances souterraines enracinées. Mais une grande crise frappe le pays. L’armée n’est plus payée et se sert elle-même dans les commerces de la capitale. Profitant d’une absence prolongée du chef à Genève pour soigner son cancer de la prostate, une rébellion naît à l’Est du Zaïre et déferle sur tout le pays.La rébellion est dirigée par un ancien dissident, proche de Patrice Lumumba: un certain Laurent Désiré Kabila Tous ceux qui ont fait de Mobutu un roi l’ont abandonné, ils ne veulent plus de lui. S’il revient à Kinshasa, il sera trainé dans les rues de la ville, son corps sera torturé. Une dernière tentative a lieu en présence de Nelson Mandela, de Mobutu et de Kabila pour rétablir le pouvoir de l’ancien lion.Kabila n’aura qu’un mot : « démission ». Le lendemain matin, Mobutu est à l’aéroport, ses anciens généraux fuient de l’autre côté du fleuve Congo, ses derniers fidèles sont lynchés, un pneu en feu autour du corps Le 8 septembre 1997 Mobutu meurt au Maroc, loin de la terre de ses ancêtres.Le demi-dieu n’était pas immortel.Après lui, viendra la dynastie des Kabila dont ils seront nombreux à être assassiné par des hommes en tenue militaire, des hommes de l’ombre. Des crimes qui ne seront jamais élucidés. 11—Beza Bakili Ma Nyon – Ondigui & Bota Tabansi International
Mme Mavounzy, la chanteuse sur ce morceau, c’est la maman d’un certain Robert Mavounzy, l’un, si ce n’est LE meilleur saxophoniste français, en tout cas c’est comme ça que le défini la revue Jazz Hot, revue jazz la plus vieille du monde. Et c’est lui qui joue sur ce titre, avec sa mère à la voix.Je me suis renseigné, et il y a une petite cocasserie sur cet album, c’est que les paroles des chansons de ce disque sont truffées d'allusions sexuelles, et il semblerait qui soient mieux acceptées venant d'une dame âgée et donc respectable. En tout cas ce titre raconte l’histoire d’une femme qui couche avec trois hommes différents.Licifè Belzebithe Mac Mahon– Mme Mavounzy Lise (Guadeloupe).
[Yen Nyaa Wo – Nana Adomako Nyamekye (Ghana)Nana Adomako Nyamekye est un ex-officier de l’armée ghanéenne.D’ailleurs c’est étonnant comme la musique et l’armée sont liées dans ce continent. Nombreux sont les hommes qui, soit après ou soit avant leur carrière militaire ont été des formidables artistes.Quoi qu’il en soit, Nana Adomako Nyamekye a une histoire intéressante.Le Ghana, dans les années fin 70 début 80 connaît une période très agitée par les divers coups d’état successifs que mène le sanguinaire lieutenant JJ Rawling (aucun lien avec JK Rawling et Harry Poter).JJ Rawling ordonnera à Adomako Nyamekye et ses hommes, d’assassiner ou au moins d’arrêter le président et le vice-président ghanéens en place à cette époque, j’ai nommé Hilla Limann et Joseph de Graft Johnson.Il sabordera sciemment la mission et s’enfuira. Il est aujourd’hui revenu au Ghana. On Verra Ça – Touré Kunda (Sénégal)« Tu m’as fait travailler, sans assez payer, et je suis épuisé de toutes ces corvées. »Une des premières formations africaines à s’être imposé en France, c’était à la fin des années 70. Les frères Touré avec Ismaïla, Sixu et Amadou qui les rejoint plus tard.Mais les années 80 seront marqué par le décès du plus vieux des frères, Amadou, qui sera remplacé par le cadet Ousmane.La suite ne sera qu’un enchaînement de record. Des albums vendus à plus de 200 000 exemplaires, des tournées dans toutes l’Afrique, l’Europe, les États-Unis, le Japon...« On verra ça », est extrait de leur premier album E’mma Africa sorti en 1980. Sparrow vs Melody Picong – Mighty Sparrow (Trinidad et Tobago)En fait c’est un petit morceau très drôle où Mighty Sparrow se vanne lui-même en faisant une battle entre deux personnages, et ça bastonne pas mal.Ta meuf c’est un chimpanzé, et toi t’as une gueule de zombi, je vais te larder de coup de couteau etc...« Picong » c’est une créolisation de « piquant » pour signifier le côté taquinerie. Me Lo Conto Pedro Alcides – Al Carrao De Palmarite (Venezuela)Juan de los Santos Contreras de son vrai nom. Un des plus célèbres chanteur llanero.Un llanero c’est une sorte de cowboy vénézuélien/colombien.Leur nom leur vient des llanos, une vaste plaine herbeuse, marécageuse, une sorte de savane qui occupe l’ouest du Venezuela et l’est de la Colombie.Les llaneros sont majoritairement d’ascendant d’espagnols et d’indiens, et ont développé une culture et une musique distinctes.Pendant les guerres d’indépendance du Venezuela, des llaneros on grossit les rangs des cavaleries des deux parties en présence. En 1819, une armée de llaneros, dirigée par Simón Bolívar et José Antonio Páez, écrasa un contingent espagnol lorsqu'il franchit les plaines de l’Orénoque et les montagnes des Andes. El Moján – Son Palenque (Colombie)Au nord de la Colombie on trouve San Basilio de Palenque, petit village sur les contreforts du Montes de Maria au sud de Carthagène.C’est dans cette région que se situe l’histoire que je vais vous raconter.Benkos Biohó, aussi connu sous le nom de Domingo, esclave "marron", est né sur le territoire de la Guinée-Bissau, à la fin du XVIe siècle. Il est capturé par l'entrepreneur portugais Pedro Gomez Reynel puis vendu en 1596 par l'Espagnol Alonso del Campo, à Carthagène, à l’époque grand port de la traite négrière. Après une longue vie d’esclave et de rameur sur le fleuve Magdalena, Benkos réussi à s’échapper et organise une armée de fugitifs dans les Montes de Maria.Son rêve, prendre Carthagène et partir rejoindre Afrique,Pendant cinq ans, la guérilla lance des attaques contre les postions espagnols, et réussit bientôt à dominer toutes les montagnes de la Sierra Maria.Le gouverneur espagnol est obligé de signer un traité de paix et de leur laisser une portion du territoire, qui est aujourd’hui Palenque de Sans Basilio, le village où à l’époque les marrons pouvaient s’établir en tant que peuple libre.La suite de l’histoire vous l’imaginez, en 1621, suite au changement de gouverneur, les autorités changent de stratégie et l'arrêtent. Il est fait prisonnier puis pendu et écartelé en place publique le 16 mars 1621. Adiza Claire – Orchestre Super Borgou de Parakou (Bénin)Ce son-là, à la guitare, il n’y a qu’en Afrique qu’on le trouve, et pour cause, c’est la marque de fabrique du soukous congolais auquel on ajoute le rythme cadencé et militaire de la caisse claire.L’Orchestre Super Borgou c’est l’idée de deux amis, Moussa Mama et Menou Roch, qui reviennent de nombreux voyage en Afrique et décident de s’inspirer de ce qu’ils ont entendu dans les pays voisins. Soumba – Kebendo Jazz (Guinée)Un classique de la musique guinéenne.Soumba ! Comme les chutes de la Soumba petit joyaux guinéen. Arroz Con Coco – Lucho Bermudez (Colombie)« Arroz » veut dire riz, et « con coco » , à la noix de coco.Un plat populaire de l'Asie du Sud-Est, à l’Amérique du Sud, en passant par la péninsule indienne, l’Amérique centrale, les Caraïbes et l’Afrique de l'Est.En fait y a que chez nous qu’on ne mange pas de Riz à la noix de coco...Pour pallier à ça, voilà tout de suite la recettepour réaliser un bon riz à la noix de coco.Il vous faut :500g de riz longs grains, 2 fois le volume de riz en eau, 400ml de lait de coco, 1 oignon, de la noix de coco râpée, 40g de sucre de canne et des raisins sec.Faite réduire dans une casserole le lait de coco jusqu'à avoir une pate épaisse bien ambrée.Ajouter le riz et bien mélanger pour enrober tout le riz, du gras de coco.Faites-le légèrement toaster.Ajouter ensuite l’eau dans le riz, le sel et le sucre.Laisser mijoter à feu doux sans mélanger.Lorsque toute l’eau a été absorbée ajouter les raisins.Laisser reposer 15/20 minutes que le riz s’assèche un peu et que les raisins gonflent avec la vapeur.Déguster ! Touflé – Hamad Kalkaba and The Golden Sounds (Cameroun)Dans les années 70 le groupe est composé de 13 gus tous venus des rangs de la garde républicaine camerounaise, tiens encore, Hamad Kalkaba et 12 membres des The Golden Sounds. Ils enregistrent 2 albums 45 tours.Dans les années 80 Kalkaba quitte le groupeLes Goldens Sounds enregistreront encore 5 albums dont le célèbre tube « Zangalewa » énorme succès en 1986 et meilleur titre africain en 93. Belema – Opotopo (Nigeria)Le village de Belema, situé dans le sud du Nigeria, vit depuis 37 ans dans l'ombre (et la pollution) d'une station pétrolière gérée par la compagnie Shell. Malgré les abondantes richesses pétrolières, les habitants de la région disent n'avoir jamais profité des revenus générés par l'or noir. En dépit de prix bas en 2016, l'exportation de pétrole a rapporté 28 milliards de dollars au pays. Iene Miene Mutte – Max Nijman (Suriname)Iene Miene Mutte c’est l’équivalent du « am stram gram » français, mais en néerlandais. Cette version sur un rythme qu’on appelle le Kaseko, qui est originaire du Suriname et qui mélange à la fois ce rythme de marche militaire à la caisse claire et des cuivres. Ça date du début du XXème, mais depuis les années 70, il est popularisé par les artistes surinamiens parties à la métropole. Généralement c’est de la musique de rue, joué par des fanfares. Travail Zenfants ! Chantez Après ! – Casimir Létang (Guadeloupe)Produit par le label Disques Debs tenu par monsieur Henri Debs. Depuis la fin des années 70 Henri Debs, guadeloupéen de naissance, est le plus gros producteur de musique antillaise au monde. Il a des boutiques dans les caraïbes et à Paris et contribue à la découverte du Cadence puis de zouk, dans la métropole et sur le reste de la planète. Mon Pois l’est Au Feu – Alain Péters (La Réunion)Tous les artistes réunionnais qui se respectent s’accordent, Alain Péters est un monument majeur de la musique réunionnaise. Un musicien, un chanteur, un compositeur mais aussi un poète, maudit. Déchiré et déchirant. A la Baudelaire.Danyel Waro dit de lui d’ailleurs « son boire c’est son déboire ».Il meurt à 43 ans d’un infarctus dans une rue de Saint-Denis.Un joli documentaire lui a été dédié, je vous le conseille, il est visible sur internet : « Une vie réunionnaise - Alain Peters mange pour le cœur ».](https://www.mouvement-up.fr/articles/taxi-brousse-chemin-27/)
El Arroyo Que Murmura – Guillermo Portabales (Cuba)Un monument de la musique. Connu non seulement à Cuba, mais dans toute l’Amérique Latine.Il est le compositeur du célèbre morceau « El Carretero » repris par Buena Vista Social Club sur leur album phare avec Chan-ChanUn pilier de la musique cubaine moderne qui a redonné toutes ses lettres de noblesses à ce style qu’est la Guajira plutôt ressemblant à u n style qui a été importé d’Andalousie et des Canaries au XVIIème par les conquistadores.La musique caribéenne c’est donc un mélange des musiques autochtone, africaine, et européenne. Djie Ding Sranangman – Sonora Paramarera (Suriname)Merengue surinamais.La capitale du Suriname ? Tu la connais ? Hum !?Mais oui, bien sûr, Paramaribo.Et Sonora Paramarera veut par conséquent dire l’orchestre, la fanfare, les musiciens de Paramaribo ! Rumulus Tunga – George Mukabi (Kenya)Une toute petite carrière pour cet artiste décédé trop jeune suite à une dispute avec la famille de sa femme.Il laisse derrière lui une trentaine de morceau, et un fils, lui aussi guitariste âgé aujourd’hui d’une 60aine d’année.Ce morceau est enregistré par le fils d’ailleurs, puisque Johnstone Ouko Mukabi à sortie en 1985 un vinyl avec sur la face A les chansons enregistrées par son père et la face B, des reprises qu’il a fait de musique écrites par son père.L’album s’appelle « Mtoto Si Nguo ». Beza Bakili Ma Nyon – Ondigui & Bota Tabansi International (Zaïre)Ça date de 1973, et c’est la rencontre entre le soukous congolais et le highlife ghanéen, une dérivation très intéressante : le highlife-soukous.On garde le rythme soukous qu’on ralentit un peu, on fait rentrer des cuivres, on amplifie la ligne de basse, derrière...Début des 70’s c’est aussi le début de l’Afrobeat, et bien que le highlife-soukous était le son des soirées nigérianes pendant les 70/80’s, au niveau international il a été supplanté par l’éclosion de l’Afrobeat.Sauf à un endroit : La côte caribéenne de la Colombie, ou l’on pouvait encore écouter du highlife-soukous. On aime beaucoup la musique Afro dans ce coin particulier du monde. C’est l’endroit où les anciens esclaves s’étaient installés. Depuis les années 60, un courant musical afro-colombien est en train de voir le jour. Viva Nigeria – Fela Kuti (Nigéria)Parce que son nom en entier c’est plutôt Fela Hildegart Ransome Anikulapo Kuti, mais il le recto de l’album n’aurait pas suffi à tout écrire alors on a simplifié à Fela Kuti.Fela Kuti c’est le père de l’Afrobeat, et ses deux fils Seun et Femi sont les dignes représentants de leur père.Fondateur de l'organisation République de Kalakuta au Nigeria, qui est le nom que le musicien Fela Kuti donnait à la maison accueillant sa famille, les membres de son groupe et son studio d'enregistrement. Située à Mushin, dans la banlieue de Lagos, elle abrite aussi une clinique gratuite. Fela déclare son indépendance vis-à-vis du gouvernement nigérian après son retour des États-Unis en 1970.Et ce titre date justement de 1970 ! Massani Cissé – Orchestre Laye Thiam (Sénégal)Laye Thiam, de son vrai nom Abdoulaye Thiam est un monstre de la musique sénégalaise, et j’espère que vous l’aurez compris parce que ce morceau est quand même énorme !Abdoulaye et son orchestre ont collaboré avec les plus grands artistes sénégalais : Star Band, Youssou n’Dour, Orchestre Baobab...C’est une ré-édition du label Analog Africa, toujours aussi bon quand il s’agit d’aller digger des pépites inconnues au fin fond de l’Afrique. Hommage à Omar Bongo – Gnonnas Pédro (Bénin)Effectivement, on ne peut que rendre hommage au dévouement d’Omar Bongo vis à vis de la France.Il a toujours été un homme d’État très proche des intérêts des gouvernements français.Quel qu’ils soient d’ailleurs.Il faut dire qu’il a été au pouvoir de 1967 à 2009, il en a croisé des présidents français.En tout cas on le remerciera pour son allégeance, pour l’uranium qu’il nous a fourni, le pétrole aussi, et les différentes mallettes qu’il a pu faire déposer dans les divers cabinets ministériels des différents pays.Et on saura bien lui rendre puisque son principal opposant, Germain Mba, est assassiné en 1970 à Libreville, par deux mercenaires français. Rien, cependant, ne permet d'incriminer le président gabonais Joromi – Sir Victor Uwaifo (Nigéria)Joromi est un mot qui vient du Nigeria, cela peut signifier : soit un style de robe ou gilet brodé, soit un style de musique high-life popularisé par Sir Victor Uwaifo.Dans le folklore ancien, Joromi était un guerrier qui combattait et battait tous les rivaux possibles sur terre.Sans rivaux sur terre pour s'engager dans la bataille, il a décidé de se battre avec des êtres de l'au-delà.Défiant les avertissements des anciens du pays, il s'est engagé dans une bataille avec un guerrier de l'au-delà, mais il n'est jamais revenu pour dire s'il était victorieux.C’est l'histoire de Joromi que Sir Victor nous raconte dans ce morceau. Sensenko – Tele Jazz (Guinée)Très exactement Tele Jazz de Télimélé.Télimélé qui est une belle bourgade au centre de la Guinée, croisement de la N21, de la N22 et de la célébrissime N24, la nationale qui vient de nulle part et va nulle part.Le télé Jazz était l’orchestre fédérale de la région de Télimélé La Grosse Poupée – Jacques Bracmort (Guadeloupe)Petite biguine rigolote !1969, c’est la date d’enregistrement de cet album, qui sera le dernier de Jacques Bracmort. Puisqu’il décèdera dans un accident de moto cette même année.Il est accompagné du groupe les Maxel’s, un groupe formé d’amis qui se connaissent depuis le lycée. Sous la houlette de Monsieur Labor dit Jean Goubè qui était saxophoniste lui-même et qui a supervisé l’encadrement de ces jeunes. Et d’ailleurs Malxel’s ça vient de la contraction de Max et Edouard Labor, ses fils. El Aguardientosky – Los Graduados (Colombie)Petite Cumbia colombienne rigolote !« Sírvame un aguardientoskycon limonsoskycantineroskyY tranquilos hermanoskyque yo tengoskycon que pagosky ».« Sers-moi une aguardienteAvec du citronTenancierEt t’inquiètes pas mon frèreQue j’ai ce qu’il fautPour te payer »L’aguardiente, en Colombie, c’est une liqueur anisée contenant un alcool de canne de sucre. Une sorte d’eau-de-vie quoi.Dans ce morceau, le type (Gustavo Quintero) est complètement saoul et raconte, en ajoutant des terminaisons de ruskof à tous les mots, combien il est content d’être amoureux.Le titre date de 1973 Macondo – Banda Y Coros de Repelón (Colombie)À mi-chemin entre Carthagène des Indes et Barranquilla, sur la côte Caraïbe de la Colombie.Repelón, ce qui veut dire en espagnol « ce que l’on arrache », « ce que l’on enlève ».On raconte que le nom de cette ville, Repelón, vient du fait que les premiers habitant qui se sont installés dans ce lieu, sont venus là pour cultiver les terres.Repelón n’est pas très haut, 10/15m au-dessus du niveau de la mer, mais les terres en contre-bas, étaient, depuis la construction du canal de Dique non-loin transformées en marécages.Et donc Repelón, c’était l’action de cueillir.Le Titre est de 1969.
Petenere – Ali Farka Touré (Mali)Ferme les yeux... écoute ces premières notes... Tu sens l’odeur du curry ? T’es à Madras... C’est un super Raga écrit et interprété à la cithare par Ravi Shankar...Mais non banane ! T’y as cru hein ! C’est ça la force de Ali Farka. Ce morceau est fou, ce monsieur est d’un géni fou. C’est le seul artiste non anglo-saxon dans le classement des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps. Classement détenu par Jimi Hendrix. Non Francis Cabrel et son riff de la Corrida n’est pas dans le classement. Si tu Bois Beaucoup – Franco & TPOK Jazz (Zaïre)10 ans après le Ry-Co Jazz et son célèbre tube de « Tu bois beaucoup », Franco et son TPOK Jazz en font un clin d’œil avec ce morceau « Si tu bois beaucoup ».La Rumba congolaise s’exportera très bien dans les Antilles dans les années 60, ou elle se mélangera à la biguine pour donner naissance à un 3ème style qu’on appellera le Tumbélé. Mubi Umakhelwane – Abafana Baseqhudeni (Afrique du Sud)Ce qui signifie en Zulu « le mauvais voisin » par « les coquelets ».Ça date de la fin des années 70.D’ailleurs ils ont commencé leur carrière en s’appelant Abafana Baseqhudeni et puis un peu plus tard, un label allemand est arrivé pour les produire et ils ont commencé à être un peu plus connu, et alors ils ont fini par traduire leur nom par « The Cockerel Boys ». Aie... Mr Robert – Bossa Combo (Haïti)C’est un morceau parfait ça ! Ça donne envie de danser, non ?Ce qui est bien sur ce morceau c’est qu’on commence très fort avec du compas (rythme rapide rapide, saccadé et cadencé) et à un moment on bascule sur une petite méringue haïtienne.Le compas ça n’est ni plus ni moins que de la méringue qu’on a accéléré.C’est un morceau qui date de 1979. Nambewe – Madalitso Band (Malawi)Tu vois où c’est le Malawi ?C’est un petit territoire enclavé entre le Mozambique, la Zambie et la Tanzanie.Tu n’sais pas où c’est ?Bon c’est le sud-est de l’Afrique.C’est un bras de terre de 800 bornes de long pour 300 bornes de large scotché à ce qui s’appelle le Lac Malawi. La Mecha – Luis Kalaff Y Su Alegres Dominicanos (République Dominicaine)Oui ! « La mecha » ça veut dire la mèche ! Bravo. Tu le savais, mais moi je suis une pipe en espagnol !Le titre date de 1962, et ce sont les 5 alegres dominicanos qui accompagne « El Rey del merengue ». C’est comme ça qu’on surnommait Luis Kalaff. Khala Zo’Me – Royal Players (Afrique du Sud)Dans les années 20 en Afrique du Sud, on assiste à un gros exode, les habitants des campagnes viennent vivre en ville à la recherche de travaille et c’est la naissance de ce qu’on appellera les « slums » ou « township » les ghettos quoi. Là où les pauvres trouveront refuge dans des baraquements de fortune.C’est dans ces quartiers et à cette époque que se crée ce style de musique que l’on appelle le Marabi. C’est une fusion des musiques rurales, des chants chorals africains (xhosa, zulu, sotho), du ragtime et du blues. La Negra Kulengue – Abelardo Carbonó (Colombie)Franchement, il est complètement cramé Abelardo.Là encore un exemple de son génie intergalactique...Un démarrage en trombe, ça pétarade pas mal !« Que le pasa a la negra kulengueElla no se quiere ni moverYo le digo a la negra kulengueVen negrita, ven mueve los pies»Moi ça me fait beaucoup rire comme début de chanson.« Qu’est c’qu’il lui arrive à la négresse au gros cul, elle a pas envie de bouger, moi je lui dis à la négresse au gros cul, viens négresse, viens, bouge, tes pieds ».Alors c’est évident qu’au 21ème siècle, pour écrire un morceau comme ça, faut être au moins masochiste, si ce n’est complètement suicidaire. Il manque éventuellement un « pédé » au deuxième couplet et je pense que t’as toutes les associations de France qui te tombe sur la gueule.Bref ! C’était Abelardo Carbono.N’oubliez pas de temps en temps de traduire vos morceaux préférés, vous seriez surpris des conneries que vous chantez sous la douche. Quiéreme Sempre – Orquesta Aragón (Cuba)En 1965, la grande tournée “Music Hall de Cuba” amène la Aragón pour la première fois en France, où ils sont acclamés pendant trois semaines à L'Olympia.Entre albums, EP, single et compil, on en est à quelques 250 disques quand même...Faut dire que le groupe a été fondé en 1939 et que le dernier album date de 2009...70 ans de carrière qui dit mieux ! Alors évidemment que ce n’est pas les mêmes à la fin qu’au début, les fils ont remplacé les pères. Comme quand Rafael Lay, le violoniste du groupe, qui lui-même avait remplacé Orestes Aragón au poste de créateur originel en tant que directeur musical, bref, lorsque Rafael Lay décède d’un accident de voiture, qui reprend le flambeau ? Son fils, Rafael Lay Bravo, violoniste lui aussi. Labanta Braçao – Amilcar Cabral (Cap-Vert)Au Cap-Vert, la musique emblématique c’est évidemment celle que l’on connaît le plus avec Cesaria Evora et c’est à dire la Morna ou la Coladeira, mais il y a aussi un autre genre que l’on appelle le Funana, beaucoup plus rapide. Généralement il se joue avec un accordéon, mais sur ce morceau l’accordéon a été remplacé par un orgue électrique. Maimouna Chérie – Vincent Ahehehinnou (Bénin)Vincent Ahehehinnou était chanteur au sein du très célèbre Orchestre Poly-Rithmo de Cotonou. Après douze années entre disques à succès et tournées triomphales, il quitte le groupe le 28 mai 1978 après des désaccords avec le « propriétaire » du groupe, Adissa Seidou. Ce dernier voulait mettre en retrait le regretté Mélomé Clément (fondateur du groupe) pour asseoir sa mainmise sur Poly-Rythmo. Vincent, qui s’était élevé contre ces manœuvres, avait reçu des menaces de mort d’Adissa, rites vaudous à l’appui.Il lance alors sa carrière solo. Moussa Hypocrite – Pepe Kalle & Bopol Mansiamina & Nyboma (Zaïre)Pour cette album intitulé « Hommage à Emoro », les trois compères s’appelle en fait « Les Étoiles du Zaïre », c’est plus simple pour tous les nommés, et puis on sait comment ça se passe en Afrique, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère au niveau des superlatifs...On les connaît bien en tout cas ces trois-là, on les a souvent écoutés dans Taxi Brousse, et pour cause, ils font partis des monuments de la musique congolaise.Mais Emoro c’est qui ? Pepe Kalle disait « Emoro, c’est un génie », Emoro répliquait « bomoe ki toko » la vie est belle.Emoro c’est un danseur qui accompagna Pepe Kalle lors de ses nombreuses tournées, du début des années 80, jusqu’en 1994 année où il succomba à une crise cardiaque."Emoro" Tumba Ayila, le nain espiègle comme on l’appelait, c’est le pionnier des danseurs de petites tailles qui ont fait le bonheur de l’Empire Bakuba. Sa façon de danser et surtout sa bonhomie lui avaient attiré la sympathie du public. Na Joe Oso Mi Kong – Moksie Patoe (Suriname)1992 l’album qui s’intitule « Greetings from Surinam ».Je me répète parce que je vous l’avez déjà dit, mais cet endroit du monde est un endroit étrange dans la mesure ou sur un carré de 500km de côté, on croise des gens qui parlent espagnol (Venezuela), anglais (Guyana), hollandais (suriname), français (Guyane) et portugais (Brésil).
La Météo – Danyél Waro (Ile de la Réunion)Sainte-Rose, petite commune au vent, situé au Nord-Est du Piton de la Fournaise, sur la côte Est de l’île de la Réunion, enregistre chaque année plus de 10000mm (soit plus de 10m) de précipitationA titre d’exemple, Paris c’est 650mm/an.Dans les hauts de Sainte-Rose, on enregistre 280 jours de pluie, ce qui en fait non seulement un record en France, mais aussi un cas particulier dans le monde entier. A l’inverse, de l’autre côté de l’île, et donc sous le vent, sur la côte Ouest, on enregistre 329 jours de sécheresse à l’année. Si M’Fe W’Yon Bagay – Althiery Dorival (Haïti)Twoubadou, le troubadour.C’est un mélange de méringue haïtienne et de musique cubaine qu’on appelle le « guajira ». C’est les travailleurs haïtiens expatriés dans les champs de cannes cubains qui l’ont inventé et l’ont ramené au pays au début du XXème. Morenita Mia – Ramon Cordero (République Dominicaine)Tu le reconnais ce rythme ? 1-2-3-4 et 1-2-3-4...voilà, celui-là ! Celui de la bachata. Parce que c’est ce qu’on écoute là.La bachata, c’est un rythme crée en République Dominicaine au tout début des années 60. Ce morceau qu’on entend, est extrait de l’album « La Causa De Mi Muerte » sortie en 1966. Aninha – Africa Negra (Sao-Tomé)La seule colonie lusophone à n’avoir connu ni guerre de libération ni guerre civile. Il est également de loin le moins bien connu de ces pays, y compris chez les lusophones.Le groupe légende de ces îles du bout du monde, Saint-Thomas-et-l'île du Prince c’est comme ça qu’on appelle aussi Sao-Tomé, situé juste en face de Libreville, la capitale du Gabon.La carrière de Africa Negra commence en 1974 lorsqu’ils commencent à jouer dans les bals de la capitale São Tomé, réunissant à la fois les métis, descendants de Portugais et d’esclaves africains ; les Angolares, qui sont les descendants d’esclaves angolais naufragés qui s’établirent en communautés de pêcheurs dans la zone sud ; et les descendants de « serviçais », les travailleurs cap-verdiens et mozambicains qui étaient venus travailler dans les plantations de café et de cacao de l’île. Jika Mthoria – Spokes Mashiyane (Afrique du Sud)Spokes Mashiyane c’est le plus grand artiste sud-africain de ce qu’on appelle la tin-whistle, un type de flûte en métal. Normalement c’est une flûte utilisée dans les îles Britanniques... on ne sait pas comment elle est arrivée là-bas. En tout cas, ça a donné le nom à un style de musique que l’on appelle là-bas le kwela.L’Afrique du Sud est sortie du Royaume du Commonwealth en 1961, alors que des pays comme le Canada, ou l’Australie ou encore la Nouvelle Zélande sont toujours des Monarchies parlementaires avec comme monarque la Reine Élisabeth II d’Angleterre. Tsy An-Jaza Andao Tsika Holy – Tsy An-Jaza (Madagascar)Le Tsapiky, rythme malgache de la fin des 70’s.Dès les premières notes on pourrait le confondre avec du soukous, mais la guitare est trop claire, pas de percussion, le chant des enfants en fond, le rythme rapide et énergétique... y a pas de confusion possible.Le morceau est issu de la compilation « Tulear Never Sleep » qui a contribué à faire connaître ce style internationalement. Mbiri Yekutsvaga Mari – The Sungura Boys (Zimbabwe)Zimbabwe années 80.C’est au début de cette décennie que ce grand pays acquiert son indépendance, le 18 avril 1980.Un grand souffle de liberté court à travers le pays, l’ancien chef de guérilla marxiste Robert Mugabe est le nouveau Premier ministre.En 1992, une étude de la Banque mondiale indique que plus de 500 centres de santé ont été construits depuis en 10 ans.Le pourcentage d'enfants vaccinés est passé de 25 % en 1980 à 67 % en 1988.L'espérance de vie est passée de 55 à 59 ans.Le taux de scolarisation a augmenté de 232 %.L’enseignement primaire ait été rendu gratuit et les effectifs de l'enseignement secondaire ont augmenté de 33 % en deux ans.Mais... ces politiques sociales entrainent une augmentation du taux d'endettement, et les année 90 n’auront plus le même gout de liesse et de bombance. Mon Compe / Ti Bon – Coupé Cloué (Haïti)Jean Gesner Henry de son vrai nom.« Coupé Cloué » ça lui vient de son passé de footballeur. Parce qu’en même temps d’être musicien, il jouait au sein du club Aigle Noir AC, un des clubs de Port-au-Prince, en tant que défenseur. On imagine vraiment un style de jeu léger avec un surnom pareil !Ça date de de 1978 et c’est du Konpa, ou kompa, ou compas... enfin bref, n’y a pas vraiment une orthographe très arrêtée. Zonga Vonvon – Verckys & l’Orchestre Vévé (Zaïre)Vraiment un petit bijou.On commence sur une petite rumba tranquille et d’un coup tout s’accélère, on file sur de l’Afrobeat, c’est ce son un peu psyché trans, lanscinant et on finit en apothéose par un rythme psyché limite trans.Il n’en est pas moins qu’on est à la fin des années 60, à l'origine musicien dans le OK Jazz, Verckys Kiamuangana Mateta a créé l'Orchestre Vévé à la fin des années 1960 et est le premier africain indigène, à être propriétaire d’un label musique. Atomic Nightmare – Talbot Brothers of Bermuda (Bermudes)Les Bermudes c’est un des 14 territoires d’outre-mer britannique avec les Caïmans, les Îles Vierges, Gibraltar et un tas d’autres cailloux où il fait bon placer son argent.Quoi qu’il en soit, les Talbot Brothers sont au nombre de 5 avec Archie, Austin, Bryan, Ross et Roy auquel s’ajoute leur cousin Cromwell.Le titre dit tout de la chanson... C’est l’histoire d’un mec qui raconte comment il va fuir lorsqu’on lancera une bombe atomique au-dessus de sa ferme. Je suis un Sauvage – Alfred Panou & Art Ensemble of Chicago (Togo)Le « blague-power » ça ne s’improvise pas, et Alfred le sait, il a été comédien, musicien, metteur en scène, réalisateur... bref, il a touché à tout, en plus de 50 ans de carrière. D’origine bénino-togolaise, il a abandonné le chemin de la comédie en France où il a fait ses études de théâtre parce qu’il « n’aime pas trop ce qu’on propose aux acteurs noirs en France ».Grand ami de Jacques Higelin et Pierre Barouh, il commence sa carrière de chanteur avec un spectacle de slam où il dit des textes des black Panthers.
Campus – Ex-Big Sat (Côte d’Ivoire)Morceaux des années 90, où en Côte d’Ivoire ça chauffe pas mal. Notamment parce que le vieux Félix Houphouët-Boigny est au pouvoir depuis l’indépendance, c’est à dire plus de 30 ans. Vieil ami de la France, sans doute a-t-il bénéficié de quelques aides de ses protecteurs. Au début des années 90, commencent les premières grandes grèves et manifestations. On demande plus de libertés, plus de moyens dans l’éducation et la santé, et l’ouverture du gouvernement au multipartisme. Et c’est sur les campus d’Abidjan que les heurs sont les plus virulents, les étudiants et lycéens chargeant la police.En 1993 Houphouët-Boigny décède. Son successeur, ancien président de l’Assemblée Nationale, s’appelle Henri Konan Bédié, durant son mandat qui durera 6 ans, Il utilise l'idée de « l'ivoirité », notion selon laquelle une personne ne serait vraiment ivoirienne, et donc pourrait se présenter à l'élection présidentielle, que si son père et sa mère sont d'origine ivoirienne. Ceci permet notamment d’écarter son principal rival, Alassane Ouattara, à l'élection présidentielle ivoirienne de 1995. Ouattara que l’on retrouvera en 2011 avec la crise des élections avec Laurent Gbagbo. Taximen – Amadou Balaké (Burkina Faso)Et ce qui est cocasse c’est qu’Amadou, dans les années 60, il était taxi à Ouagadougou, il sait de quoi il parle. C’est ce qu’on se demande aussi si, un peu comme dans la chanson... « les taxis c’est pour eux-mêmes ou si c’est pour satisfaire la masse. Un Taximan qui te dit dite là-bas, tu vois pas où je va ? Je suis pressé ! Ou bien il te dit, monsieur moi y a pas monnaie, y a pas le temps » Amour – Les Fantaisistes de Carrefour (Haïti)Après avoir obtenu l’indépendance par les armes en 1804, le peuple haïtien a été contraint de passer à la caisse. Oui oui vous avez bien entendu ! Je paye pour qu’on me rende mon indépendance ! En 1825, par la volonté du roi Charles X, et pour qu’il puisse accepter de reconnaître l’indépendance, Haïti doit « échanger » sa future indépendance contre 150 millions de francs-or. Cette somme, réduite par la suite à 90 millions, était censée permettre d’indemniser les colons français installés en Haïti, obligés par les événements, à abandonner leurs biens et à quitter l’île. Les Haïtiens ont dû payer cette drôle de « dette » jusqu’en 1884. Chichicastenango – Marimba Chapinlandia (Guatemala)Le marimba, vous connaissez ? C’est du xylophone quoi. Mais un xylo particulier qui a sous les petites dalles de bois, sur lesquelles on tape, des tuyaux en métal qui servent de résonateurs.À la base c’est un instrument qui vient d’Afrique, d’ailleurs « marimba » c’est un mot d’origine bantoue. D’ailleurs qu’est-ce que ça veut dire « bantoue » ? Bantoue ça veut dire humain. On raconte que les premiers explorateurs demandaient aux tribus, comment s’appelait les autres tribus, et les autochtones répondaient « bantou ». De fil en aiguille tout le monde s’est appelé bantou, c’est à dire humain. Tout le monde s’appelait « humain »... Ras Mass 75 – Brother Valentino (Grenade)« Ras » c’est « le chef » en éthiopien, un peu comme Négus qui veut dire « Roi », « Seigneur. » « Ras Tafari » c’est le seigneur Tafari Makonnen, c’est à dire « Haïlé Sélassié Ier » dernier empereur d’Éthiopie, que l’on appelle aussi le. Nintsika Jiaby Iz’ty – Jaojoby (Madagascar)« Nintsika Jiaby Iz’ty » veut dire « voilà qui nous somme ».Eusèbe Jaojoby, un des artistes les plus connus de Madagascar voilà qui il est.Il fait partie de ce courant qui a réinventé la musique malgache.Originaire non loin de la capitale de la vanille, c’est à dire Sambava, au Nord-Est de l’île.Il a opéré dans le salegy, ce style de musique typique de Madagascar, une grande révolution et modernisation notamment grâce à l’arrivée des instruments électriques qui ont débarqué juste après la décolonisation. Chien la Jappe – Ti Céleste (Guadeloupe)Le Gwo-Ka. C’est ce style de musique traditionnel qui vient directement des esclaves. Il se jouait avec de grand tambour qui était construit à partir de tonneaux, que l’on appelait à l’époque gros-quart, et Gwo-Ka c’est la déformation créole de gros-quart. C’est à la fois une musique et une danse qui sont une des 17 pratiques classifiées dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, avec elle aussi son cousin le Maloya musique traditionnel de la Réunion. Mais il y a aussi la gastronomie, le compagnonnage, la dentelle d’Alençon, les parfums de Grasse etc... Bref tout le savoir-faire de la France. Sun Sun Damba – Carlos Puebla & Pedro Sosa (Cuba)En 1959, les révolutionnaires prennent le pouvoir et deviennent bientôt célèbres dans le monde entier. La suite sera encore plus extraordinaire, cette petite île fait trembler le monde et retient l’attention des plus grandes puissances, régulièrement contraintes de bousculer leurs agendas par les prises de positions de Fidel Castro. En Afrique c’est le temps des indépendances et l’on voit en Cuba un pays fier et fort. Cuba jouera un rôle prépondérant dans le monde à cette époque, et encore plus en Afrique où Che Guevara se rendra de nombreuses fois, en Algérie, en RDC et dans tout le continent pour distiller les paroles du Lider Maximo et aider logistiquement les pays par les transferts de connaissance. On sait par exemple qu’au Mozambique, Cuba formait des médecins, des ingénieurs etc... Et la culture révolutionnaire qu’ils apportaient a permis à de nombreux pays, de relever la tête, et retrouver leur identité. Cuba a aussi beaucoup influencé l’Afrique de par les styles et les méthodes de musiques. Kungo Sogoni – Nâ Hawa Doumbia (Mali)L’ethnie la plus présente au Mali et dans l’Ouest africain : Les mandingues.Ils sont 20 millions. Du Sénégal au Burkina, en passant par la Côte d’Ivoire et le Mali justement.Le style de musique que chante Nâ Hawa Doumbia c’est ce que l’on appelle du « didadi ». C’est originaire du sud du Mali, la région d’où elle vient.En 1981, elle a 21 ans, et elle remporte la première édition du concours découverte RFI.Son mari N’Gou Bagayoko assure la partie instrumentale à la guitare sèche. N'na Soba – Balla et ses Baladins (Guinée)Fin des année 60 à Conakry ! Tu la sens l‘influence de Cuba là ? Hein, tu la sens ? Balla et ses Baladins, un groupe légendaire dans la Guinée de cette époque, et N’na Soba c’est un des titres phare de ce groupe que l’on appelait aussi Orchestre du Jardin de Guinée. Les deux formations étaient composées des mêmes artistes. Le chef ? Balla Onivogui ! Fuguei Na Escola – Teta Lando (Angola)Un bijou signé Alberto Teta Lando. Un 45 tours sortie en 1973. Un single enregistré dans les studios du label « N’gola ». Des studios prestigieux où tout le beau monde de la musique angolaise est passé.J’ai fui l’école pour aller jouer au ballon, « fuguei na escola para jogar a bola ».Si ce n’est pas un morceau plein de Saudade ça, moi je ne m’y connais pas. La nostalgie de l’enfance, quel délice l’école buissonnière, tout ça sur ce petit son langoureux plein de douceur...
On est Fatigué – Digbeu Du Far (Côte d’Ivoire)C’est du Zouglou, un style de musique propre à la Côte d’Ivoire.Il apparaît en 1990 à la suite de mouvement de grève et de contestation sur les campus universitaires d’Abidjan.Et de là né le sens même du Zouglou : relater les réalités sociales vécues par les jeunes ivoiriens, avec, tantôt des messages humoristiques, tantôt des messages politiques, mais surtout, le plus souvent, délivrer des conseils sur la vie.Parler d’amour, d’amitié, de fraternité et prôner l'idéal de la justice et de la paix. Mandjoulon – Salif Keïta & Les Ambassadeurs (Mali)Sans doute vous connaissez Salif Keïta, au moins de vu. L’africain blanc le plus connu du continent.Les Ambassadeurs c’était le groupe avec lequel a commencé Salif et avec qui il continuera pendant de nombreuses années.Un groupe par lequel passa aussi Amadou Bagayoko. C’est le Amadou de Amadou et Mariam !Mais aussi Keletigui Diabaté connu comme le maître indiscuté du balafon, le claviériste Cheick Tidiane Seck, les chanteurs Ousmane Dia (Star Band de Dakar) et évidemment le grand Salif Keita.Un monument de la musique Ouest-africaine donc ces Ambassadeurs. Les Djos – Le T.P. Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou (Bénin)« Djo » en Afrique occidentale ça veut dire « le mec », « le caïd », « le dur ».Ça se moque des US dans ce morceaux.Est-ce que vous saviez que le Bénin s’appelle comme ceci que depuis 1975, et qu’avant d’être la République du Bénin, ce même territoire s’appelait République du Dahomey. Elle a gardé ce nom pendant un peu moi de 20 ans, de 1958 à 1960 puis après son indépendance, entre 1960 et 1975.C’était le nom officiel de cette république, état associé de la France. C’est à dire que la République de Dahomey déléguait à la France certains pouvoirs. Et d’ailleurs à cette époque il y avait un Ministère des Relations avec les États associés, qu’était le Vietnam, le Cambodge, le Laos, Dahomey etc... Cumbia Chinandegana – Macondo (Nicaragua)Un rythme salsa pour rendre hommage à la une cumbia.Le Nicaragua, c’est une guerre perpétuelle sur à peu près tout le XXème siècle.Ça comment avec les américains qui mettent en place un pion au pouvoir. La population se révolte. Les américains punissent. C’est comme ça pendant à peu près 20ans.Puis y a un mec qui s’appelle le Général Sandino qui unifie les rebelles nicaraguayens, et plus généralement tous les rebels central-américains pour bouter l’ennemi impérialiste hors des frontières. Enchainement de lourdes défaites côté américains. On négocie une paix. Sandino arrive au pouvoir. Mais quelques mois plus tard il est assassiné par Anastasio Somoza, dirigeant de la garde nationale et soutenu par les USA.On est à peine à la fin des années 30, et tu te dis que le siècle va être long. On va peut-être se faire une petite cumbia pour mieux le digéré non ? Ou alors une petite salsa ? Ou plutôt non, tiens, on va faire une salsa qui parle de la cumbia, ça nous fera du bien. Luna De Maracaibo – Tulio Enrique León (Venezuela)Ça c’est un standard vénézuélien « Luna De Maracaibo ». Maracaibo c’est la deuxième plus grande ville du Venezuela après Caracas, la capitale.Si t’aimes l’orgue, et les claviers en général il faut que t’ailles fouiller dans la discographie de Monsieur León parce que c’est une brute reconnue, On l’appelait « El Artista del Teclado », ce qui signifie l’artiste du clavier !Une histoire pas drôle c’est que Tulio Enrique est né non-voyant. La raison en était que sa mère avait reçu, lors de la grossesse, un coup qui est allé endommager le nerf optique de l’enfant. La coïncidence, veut que sa mère aussi était non-voyante, et la raison de sa cécité sont les mêmes que celles de son fils : la grand-mère de Tulio Enrique avait reçu, lors de la grossesse, un coup qui est allé endommager le nerf optique de la mère de Tulio Enrique. Hommage À Pelé – Les Loups Noirs (Guadeloupe)Les loups noirs n’étant plus si noir, mais plutot poivre et sel, ce morceau n’est plus à jour, puisque Messi vient d’avoir son 6ème ballon d’or.Le morceau est sorti en 1971 sur l’album « Encore », Pelé à cette époque joue encore au Brésil, à Santos plus exactement Femmes – Harold Nelson (Île de la Réunion)À la base, en écoutant ce séga de la Réunion, moi, j’ai compris « femme à barbe, femme à pipi ».Bon après j’ai réécouté, et en fait c’est pas ça.Alors, toi qui te reconnaîtra, auditeur réunionnais, je sais que c’est une évidence pour toi, alors manifeste toi sur notre page Taxi Brousse de facebook et dis-nous ce que ce morceau raconte. Ténéré – Bombino (Niger)Omar « Bombino » Moctar est un guitariste touareg nigérien, et le Ténéré c’est une région que l’on définit hyperaride, situé dans le désert saharien du Niger.Et à ce propos, en 1973, a été renversé en plein milieu du désert, un arbre. On disait de lui que c’était l’arbre le plus isolé du monde. C’est l’arbre du Ténéré, un acacia. Situé très précisément à 235 km au nord-est de la ville d'Agadez, au Niger, il faisait office de repère pour les routes des caravanes qui traversaient le désert.Cet acacia était le dernier survivant d'un groupe d'arbres qui avait poussé dans le désert à une époque de moindre aridité.Ses racines plongeaient à 30 mètres en-dessous de la surface pour rejoindre la nappe phréatique. Le 8 novembre 1973, l’arbre meurt renversé par un camionner libyen, probablement ivre.L’arbre est aujourd’hui exposé au Musée national Boubou-Hama à Niamey. Aï Aï Aï – Rigo Star & Koffi Olomidé (RDCongo)Tcha Tcho, pona yo mwana mwasi, le Tcha Tcho c’est un style de musique pour les filles disaient les hommes !Et le Tcha Tcho c’est quoi ? C’est ce qu’on appelle plus communément, le Soukous Love. C’est à dire une dérivation du soukous, beaucoup plus chaloupé, sensuel, ça se danse collé. En écoutant ça, on se dit c’est latino, ou que ça doit venir des Antilles. Eh non ! C’est la RDC.Rigobert Bamundele, dit Rigo Star et celui que l’on appelle « Le Rambo », ou bien « Papa Bonheur », ou alors « Grand Mopao Mokonzi », j’ai nommé Antoine Christophe Agbepa Mumba aka Koffi Olomidé. The Wind In A Frolic – Nigerian Union Rhythm Group (Nigéria)Le Nigéria accède à l’indépendance en 1960, et ce morceau, c’est juste avant, à la fin des années 50 qu’il sort. L’indépendance amène le bouillonnement artistique beaucoup d’échange ont lieu entre pays africains, puis entre africains et occidentaux (essentiellement USA et UK) chez lesquels les artistes nigérians puisent la basse funk, le jazz, le psyché-rock et évidemment la musique folklorique et donneront naissance à ce style de musique que l’on a déjà entendu sur Taxi Brousse : l’Afrobeat. Walking Up The Kings Highway – Joseph Niles (Barbade)La plus orientale des îles des Antilles.Un état indépendant depuis le 30 novembre 1966.Mais la Barbade fait partie du Commonwealth britannique, et est donc une monarchie parlementaire multipartite, puisque le chef de l’État est la reine Élisabeth II d’Angleterre. La reine qui est représentée sur place par un gouverneur général.Mais les barbadiens élisent un premier ministre qui est le chef du pouvoir exécutif. Ils ont aussi deux chambres du parlement qui, elles, s’occupent du législatif. Z’avez comris ou pas ? Le problème c’est la reine dans tout ça. C’est pourquoi en 2005 le premier ministre lance une réforme pour remplacer la reine par un président de la république. Et bah ça a été un flop, ils ont gardé la reine finalement. Shakespearean Quotations – Lord Christo (Trinidad & Tobago)Une version calypso de, ce que vous avez peut-être reconnu, l’Ouverture de Guillaume Tell, un opéra de Rossini. Et l’artiste aussi vous l’avez peut-être reconnu puisqu’on l’a déjà entendu sur Taxi Brousse, c’est Lord Christo. Miriya – Mama Sissoko (Mali)Mama Sissoko c’est une légende de la musique malienne. Il est l’ancien guitariste soliste du Super Biton de Ségou un groupe célébrissime des années 70.Depuis un peu moins de 30 ans, Mama Sissoko alterne entre sa carrière solo et les tournées du Super Biton qui est toujours en activité.Ce morceau Miriya c’est le dernier titre en date, sortie cette année et extrait de son single éponyme. Los Tres Niños Inocentes – Ramon Cordero (République Dominicaine)C’est une réunion du Boléro et du Tango, une musique associée pendant longtemps aux couches sociales les plus défavorisées de Saint-Domingue, je suis... je suis... La Bachata ! Et Ramon Cordero en a fait son savoir-faire, et il le fait extrêmement bien. La bachata, nous on en parle depuis le début des années 2000, mais ça existe depuis les années 60. Le morceau qu’on entend là date de 1980.
C’est la journée mondiale du Sida aujourd’hui, qui existe depuis 1988, 31 ans.En 2012, le SIDA était la 6ème maladie à causer le plus de morts dans le monde.Les chiffres n’ont pas baissé depuis, mais la courbe ascendante est moins marquée qu’auparavant.Les chiffres sont divulgués, les autorités se montrent encourageantes.Pour ce qui est de l’Afrique, on le sait, c’est le continent qui paye le plus lourd tribut à l’épidémie.Un exemple représentatif :Dix pays de la région – l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, la Tanzanie la Zambie et le Zimbabwe – comptabilisent 81% des personnes atteintes dans le monde.C’est énorme.C’est les pays de l’Afrique du Sud et du Nigéria qui sont les plus touchés, il représente respectivement 13% et 14% des morts causés par le VIH dans le mondeTAXI BROUSSE se joint au combat et dédie cette émission à toutes celles et ceux qui de près ou de loin on à faire à cette maladie. Attention Na Sida – Franco (Congo)C’est sur les mêmes arrangements de la chanson « Jackie », une chanson connue pour ses paroles plutôt sexuellement explicites, et qui envoyèrent Franco et ses musiciens en prison en 1979, c’est sur ces mêmes arrangements donc, qu’en 1987, le Grand Maître, chantera ce titre « Attention Na Sida », une des plus célèbres, des plus puissantes, à une époque où le virus du SIDA était un phénomène nouveau et connu depuis peut-être environ deux ou trois ans.Le sida était une nouvelle maladie à l'époque et les gouvernements négligents fournissaient très peu d'informations. La chanson était un message puissant, informatif et indispensable. Un message prophétique de ce personnage adulé de la population congolaise. Help Africa – Ebo Taylor (Ghana)Figure artistique majeure du Ghana, maître incontesté du highlife et de ce qui deviendra l'afrofunk et l'afrobeat, Ebo Taylor n'aura probablement jamais la reconnaissance qu'il mérite, même s’il reste un artiste vénéré par les diggers et le selectors.Et d’ailleurs pour leur plus grand plaisir, on a retrouvé l’année dernière, des titres inédits dans une arrière-salle de la maison de disque nigériane Tabansi Records.On a exhumé des trésors, et parmi ces raretés, un album inédit d'Ebo Taylor, Palaver, dont les bandes ont été oubliées, pendant près de quarante ans, puisque les titres originaux ont été gravé en 1980 par Ebo Taylor.L’album ré-édité s’appelle Palaver. Chauffe Biguine La – Alain Jean-Marie, Robert Mavounzy & Manuela Pioche (Guadeloupe)Alain Jean-Marie c’est le pianiste, Robert Mavounzy le saxophoniste et Manuela Pioche chanteuse.La plus vieille revue de Jazz au monde encore édite est française, et oui !Elle s’appelle Jazz Hot, et elle classe Robert Mavounzy meilleur saxophoniste français à l’époque. C’est lui qui réunit Manuela Pioche et Alain Jean-Marie pour cet album. Manuela était une grande dame de la chanson guadeloupéenne et, plus précisément, de la biguine. Et Alain Jean-Marie est l’un des plus importants pianistes de jazz français et francophone, et considéré comme l’une des rares légendes vivantes du Jazz.Et c’est vrai qu’à bien écouter ce morceau c’est un petit bijou créole ! -- Sida – Hilarion Nguema (Gabon)Et moi j’avais oublié que c’est une équipe française qui a découvert le virus du Sida et ils ont été primé du Nobel de médecine en 2005 c’était une l’équipe menée par le Professeur Luc Montagnier« On va s’aimer sur une étoile ou sur un oreiller, » mais surtout avec un préservatif. Oui je sais c’est dommage mais c’est comme ça.Et c’est le monstre sacré de la musique gabonaise « que va devenir le monde s’il doit mourir en faisant l’amour » et son médecin de lui répondre « mais tu es stupide mon cher, après tout, tu dois mourir un jour comme un autre, si tu vis trop y a l’abcès de foie, si tu manges trop c’est l’estomac, y a les voitures, les avions, il y a toujours la mort. Tu vas mourir un jour comme un autre » Lovency – Paul Blamar (Guadeloupe)« Écoute mon frère, écoute le tam-tam, le vent chaud des savanes apporte son message... » Elle est magnifique cette petite biguine.Un des innombrables albums édités au label Henri Deb. 50 ans de carrière comme musicien mais surtout comme producteur, feront du grand Henri Deb, un acteur incontournable de la musique créole et les artistes de Martinique et de Guadeloupe savent ce qu'ils doivent à ce monsieur d’origine libanaise et décédé en 2013. El Cuartetazo – Sonora Constelacion (El Salvador)Ça c’est un standard latino, il a été repris du Mexique à l’Argentine en passant par Cuba.El cuartetazo ça veut dire le quartet en espagnol. Polo Margariteño – Cecilia Todd (Venezuela)Vous reconnaissez le son particulier de cette guitare derrière ? On la souvent entendu dans TAXI BROUSSE. C’est ce qu’on appelle en espagnol le Cuatro, c’est une petite guitare à 4 cordes qui dérive de la guitare baroque espagnole. Le baroque espagnol, contrairement au même courant dans les autres pays d’Europe, est mêlé de de musique créole. De la rencontre musicale entre le vieux continent et le nouveau monde.Cecilia Todd que l’on entend là est un maître dans le maniement du cuatro.Album de 1979, que j’adore, et qui s’appelle « Acceso VIP », accès VIP. -- Sida – Ti Manno & Gemini All Stars (Haïti)Mort à 32 ans le 13 mais 1985, Antoine Rossini Jean-Baptiste, dit Ti Manno, était la voix des haïtiens et haïtiennes dans son pays et à l’étranger.Une musique de résistance, de combat oú émerge certaines revendications de la société haïtienne, comme la souffrance des femmes oppressées, abusées, violées, exploitées par les colons encore présents et les touristes, l’attitude des Américains, Bahamiens, Canadiens, Vénézuéliens, Péruviens, et Boliviens á l’égard des Haïtiens.Et cette chanson qui lui a été inspirée par le compte-rendu d’une étude américaine retraçant l’arrivée du Sida aux États-Unis, et qui concluait que le virus avait été introduit sur le territoire américain par un immigré haïtien. L’Amour est Doux – Luc Donat (ïle de la Réunion)Luc Donat c’est le violoniste que l’on entend jouer, de son vrai nom Marie Émilien Luçay Donat. C’était un homme drôle Luc Donat.Puisque son père, Joseph Emilien Donat, possède un magasin de musique rue de Paris à Saint-Denis... de la Réunion.Luc Donat, lui, entre à l’école de musique située rue Amiral Lacaze, à Saint Denis. A ne pas confondre avec la rue Amiral Lacaze à Saint Denis.Plus tard, Luc Donat jouera pour l’orchestre symphonique de Saint-Denis et enchaînera des représentations publiques, mais le violon ce n’est pas ce qui fait vivre et c’est pourquoi en juillet 1945, il devient secrétaire du parquet au tribunal de Saint-Denis, puis greffier en cours d’appel, tout ça pour subvenir à ses besoins.Mais en 1954, le jeune musicien démissionne de son poste pour se consacrer plus pleinement à la musique. Il quitte La Réunion pour s’installer à Tananarive, capitale de Madagascar, où il côtoiera trois ans durant de nombreux artistes professionnels qui l’initieront au jazz, à la musique traditionnelle et à la variété.Il signe avec deux musiciens malgaches, un contrat avec la firme Disque Vogue. Sa carrière parisienne de musicien réunionnais débute sur les chapeaux de roue, prenant le titre de "Roi du séga", pour donner plus d’impact à ses disques. Il connaîtra d’ailleurs un franc succès, accompagnant entre-autre, sur le « Paquebot France », Marie Laforêt décédée il y a peu. Egwu Olili – Zeal Onyia (Nigéria)Le Highlife est un genre inspiré des musiques d’église, des fanfares militaires, du jazz et du calypso, et comptait parmi ses figures populaires les ghanéens Emmanuel Tettey Mensah, Ebo Taylor, ou encore les trompettistes nigérians Victor Olaiya et Zeal Oniya.Aussi actif comme syndicaliste que populaire en tant que trompettiste, Zeal Onyia fut ainsi l’un des plus brillants représentants du genre highlife, souvent glorifié par son alter-ego Louis Armstrong avec qui il resta ami jusqu’à sa mort. La mort d’Armstrong, puisque Zeal est mort en 2000. Heaven is My Home – Imbizo (Afrique du Sud)On attend que Johnny Clegg se mette à chanter quand on entend ça. Eh bah non !« Imbizo », le nom du groupe, ça veut dire réunion, rassemblement en zoulou.Oui, c’est du Zoulou, et ça vient d’Afrique du Sud. Je précise Afrique du Sud, parce que le peuple Zoulou vie à cheval entre 7 pays : Arique du Sud, Lesotho, Zimbabwe, Malawi, Botswana, Mozambique et Eswatini.C’est un peuple bantou les zoulous, et ce qui lie les peuples bantous entre eux, c’est la similitude de leur langue. Il y en a plus de 450 à travers l’Afrique.C’est par de nombreuses migrations au départ des Haut-Plateaux du Cameroun que ces ethnies se sont construites et se sont différenciés au fil des siècles.
Angelique – Lokassa Ya Mbongo (Congo)Petit précis sur les Congo.La république démocratique du Congo, parfois appelée Congo-Kinshasa du nom de sa capitale, anciennement État indépendant du Congo (1877-1908), Congo belge (1908-1960), république du Congo-Léopoldville (1960-1964), république démocratique du Congo (1964-1971) et Zaïre de 1971 à 1997, 97 c’est la fin du règne de Joseph-Désiré Mobutu.Son voisin, le Congo, parfois appelé Congo-Brazaville, était une colonie française. Qui porta aussi le nom de République congolaise de 1960 à 1965, république du Congo de 1965 à 1969 et de république populaire du Congo de 1969 à 1992.Lorsque l’on parle de Congo sur Taxi Brousse c’est souvent à la RDC que l’on fait référence. Wegne’Nda M’Banza – Orchestre Super Borgou de Parakou (Bénin)Deux grands groupes dans les années 70 au Bénin ! L’Orchestre Poly-Rhythmo qui venait de Cotonou, et l’Orchestre Super Borgou de Parakou qui vient de Parakou, chef-lieu de la province de Borgou.Ce qu’on appela, pour des raisons sans doute promotionnel, l’Islamic funk zone, et qui recouvrait Bénin, Togo et Ghana. Un lieu où les musulmans vivent depuis des siècles Amorcito De Mi Vida – Reyna Lucero (Venezuela)La reine de la musique créole, comme on la surnomme au Venezuela.L’album sort en 1979, à cette époque, le Venezuela est le pays le plus riche d’Amérique du Sud.En 1950, le Venezuela est classé au 4e rang mondial par rapport au PIB par habitant, derrière les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-Zélande.Jusqu’à la fin des année 80 le Venezuela restera parmi les pays les plus riches du globe. En 1976 l'agence de notation Moody’s note la dette du Venezuela Aaa, la meilleure note possible -- El Pito – Cheo Feliciano & Joe Cuba Sextet (Porto Rico)D’après un sondage du The New York Times en 2019, seulement 54 % des Américains savent que les habitants de Porto Rico sont des citoyens américains.Et pour cause. Puerto Rico est une incongruité de la géopolitique occidentale. L’île a été achetée aux espagnols par les États-Unis en 1898 lors du Traité de Paris.Depuis 1917, les habitants de Porto Rico ont la nationalité américaine, mais n'ont pas le droit de vote à l'élection présidentielle américaine.Mais ils ont le droit de vote pour la désignation des candidats démocrates et républicains (les primaires). Ils élisent un membre du congrès qui n’a pas le droit de vote à la chambre des représentants, mais aucun au Sénat où seuls les États américains sont représentés.En juillet 2000 et juin 2007, le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU a demandé aux États-Unis de permettre « d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » ainsi que la restitution des terres occupées par les bases militaires de Vieques et de Ceiba. See Serere – Sophia Ben & The Eagles Lupopo (Kenya)Extrait de la compilation Kenya Special (Selected East African Recordings from the 1970’s & 80’s), compilé par le célèbre label anglais Soundway Records.Leur job c’est de ré-éditer des petits bijoux de la musique tropicale afro-caribéenne. Un peu comme Analog Africa qui eux sont spécialisés dans l’Afrique, Soundway de le fait avec l’Afrique et le latino. Coucher de Soleil – Les Fantaisistes de Carrefour (Haïti)Carrefour c’est un quartier de Port-au-Prince, capitale de Haïti.C’est de là-bas que le groupe est originaire. Il a été créé par Carmin Bichotte durant l’été 1967.C’était à l’époque un quartier plutôt populaire et agricole, et c’est un peu comme ça que s’est construite la renommée de ce groupe. Une formation issue des quartiers on pourrait dire aujourd’hui. En opposition à un autre groupe que l’on a déjà écouté sur Taxi Brousse, les Shleu-Shleu par exemple qui eux étaient issus de quartiers plus résidentiels comme Bas Peu de Choses sur les hauteurs de la capitale. Hasta Siempre Comandante – Carlos Puebla (Cuba)C’est le monsieur qui a composé cette musique. On écoute la version originale qui date de 19651965 c’est l’année où Ernesto Guevara, à l’époque ministre de l’industrie de Cuba, disparaît de la scène publique.Les causes de sa disparition sont toujours controversées et peuvent être attribuées à diverses raisons :L’échec de l’industrialisation.Guevara était pro-maoïste, alors que l’économie dépendait de plus en plus de l’Union Soviétique. Or c’était une époque où se creusait le conflit sino-soviétique. Pression de Moscou de le faire disparaître.D'autres suggèrent que Castro avait pris ombrage de la popularité de Guevara et commençait à le considérer comme une menace. Pitié Seigneur- Pierre Tchana (Cameroun)C’est après une jeune carrière d’enfant de chœur dans son village de Bangoulap, puis d’étudiant à Yaoundé, que Pierre Tchana démarre sa vie d’artiste camerounais dans les années 60.D’abord par la flute, puis par des prix de chant... tout ça pour finir dans un bureau du ministère chargé de l’Information et de la Culture comme simple gratte-papier, où peu à peu il grimpe les échelons et devient successivement chef du Bureau du Droit d’Auteur puis Encadreur technique de l’Ensemble national.A partir de là tout ira très vite, il représente par deux fois le Cameroun au Festival International Artistique de Pyongyang Kyenkyen Bi Adi M’awu – K.Frimpong & His Cubano Fiestas (Ghana)C’est le morceau phare de Alhaji Kwabena Frimpong aka K.Frimpong, celui qui l’a fait connaître.Si vous écoutez attentivement le début de la chanson vous pourrez peut-être reconnaître la boucle reprise dans un générique de série-télé française... Alors ? Nen Lambo – Bill Loko (Cameroun)Petit génie du Makossa, musique typique camerounaise, il a amené d’importante modification dans le style, en introduisant un Makossa rythmé par le piano et les synthétiseurs. Un mélange de funk et de disco en quelque sorte.Ce morceau Nen Lambo a été un coup de tonnerre dans la sphère musicale camerounaise. Il a instantanément connu un succès retentissant. FNLA MPLA – Teta Lando (Angola)Front National de Libération de l’Angola et Mouvement Populaire de Libération de l’Angola. De quoi on va bien pouvoir parler dans ce titre. L’album date de 1975. Et l’indépendance de l’Angola, à votre avis, date de quand ? De 1975 aussi. C’est le dernier pays africain à accéder à l’indépendance avec le Mozambique. Toutes les deux anciennes colonies du Portugal.Le FNLA a une idéologie chrétienne et nationaliste alors que le MPLA est une mouvance socialiste (auparavant commniste).
Agatha – Francis Bebey (Cameroun)Monsieur Francis Bebey ! On pourrait l’appeler monsieur le professeur tellement le monsieur est illustre ! Journaliste chez RFI, écrivain reconnu et primé par le Grand prix littéraire d'Afrique noire, et évidemment le milieu de la musique où il décroche en 1977 le Prix de la chanson française décerné par la Sacem, enfin bref, un type brillant et drôle ce Francis Bebey, on n’a pas fini de l’entendre sur Taxi Brousse. In The Jungle – The Hygrades (Nigeria)Les ondes de l’Afrobeat les amis. Le funk africain par excellence qui mélange la base du Highlife ghanéen avec les sons funk, jazz et des boucles musicales hypnotiques qui donnent ce côté psychédélique que j’aime beaucoup. Moustique – Zao (Congo)725 000 morts de par le monde pour cause du moustique... Il semblerait que ça soit l’animal le plus dangereux du monde. Le loup et le requin ne tuent que 10 personnes par an chacun ! Même l’homme ne fait pas autant !Un trublion ce Zao, dont les chansons sont toujours pleines d’humour, mais les textes ne sont pas moins engagés pour autant.Des chansons sur des sujets sensibles, voire tabous, comme la sorcellerie, la mort, l'antimilitarisme, ou encore le sida, les femmes, la bureaucratie, la corruption, des sujets de société. Magic Composer – Lord Flea & His Calypsonians (Jamaïque)Au commencement, il y eu ce qu’on appelle le « Kaiso », c’était l’expression musicale pure des esclaves venus de l’Ouest africain. En fonction de si les esclaves étaient transportés sur telle ou telle île, par des négriers de telle ou telle nationalité, les évolutions successives ont eu des noms différents. Ce qu’on entend là, on pourrait l’appeler Calypso, et musicalement on aurait tout à fait raison. Mais voilà, le calypso a été la dénomination pour Trinidad et Tobago, à l’époque colonie espagnole. La Jamaïque, c’est anglais, et dans cette colonie, ce rythme-là, on l’a appelé le Mento ! No Me Busques – Los Corraleros De Majagual (Colombie)Un groupe colombien crée à l’initiative de M. Antonio Fuentes, entrepreneur musical et propriétaire du label Discos Fuentes, la version colombienne de Motown la célèbre maison de disque américaine.Discos Fuentes c’est en 1934, date de sa création, une maison de disque qui popularise en lançant sur le marché sud-américain, des styles de musique folkloriques colombiennes comme la cumbia, le porro, le fandango. Love and Affection – Segun Bucknor (Nigéria)« Give her what she wants, give her what she needs, a woman needs love and attention » (Donnez-lui ce qu’elle veut, donnez-lui ce dont elle a besoin, une femme a besoin d’amour et d’attention).Soul-Funk dans la plus pure veine afro-américaine des 70’s avec le même thème récurrent de la femme e de l’amour, comme à la même époque aux USA avec James Brown, Marvin Gaye, Curtis Mayfield... Festival – Le Simandou de Beyla (Guinée)La chaîne de colline de Simandou, au Sud-Est de la Guinée, région de Beyla justement, dans la zone que l’on appelle la Guinée-Forestière parce que plus humide que le reste du pays. Une zone classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Y a été découvert cette année l’un des plus gros gisements de fer du monde, avoisinant les 2 milliards de tonnes de minerai. Réjouissons-nous, les amis, la forêt qui recouvrait la Guinée-Forestière était déjà bien entamée, elle ne le sera que plus dorénavant. Festival ! Cumbia Brindis – Rodolfo Aicardi & Sexteto Miramar (Colombie)Sexteto Miramar c’est un groupe en place, et très en vogue au début des années 60 en Colombie.Rodolfo Aicardi, le chanteur sur ce morceau, lui, est tout jeune mais il a déjà un énorme talent d’interprétation.Cet album de 1968 est le tout premier du jeune Rodolfo qui n’a que 22 ans à l’époque. Il en sortira 57 autres avec de nombreux tubes, notamment celui que tout le monde connaît, la pub du train et du café... La Colegiala ! Mariage Forcé – Bopol Mansiamina (Congo)Ça vient du Congo, ça date de 1982.Bopol est considéré comme étant un des meilleurs guitaristes de sa génération en Afrique.Il faut dire que maintenant que vous en connaissez un peu plus sur la musique afro, on ne peut pas dire que ce continent se débrouille mal niveau instru. Disons qu’originellement, la musique folklorique africaine est très riche en instrumentalisation (percussion, instruments à cordes et à vent, etc...) et que culturellement, aussi, la musique et le chant sont des éléments très présents dans la vie sociale africaine.C’est donc tout à fait normal que, lors de l’avènement des instruments électrifiés dans les années 50/60, ça va beaucoup plus vite en Afrique, et on voit apparaître des talents, pour ne pas dire des virtuoses, un peu partout sur le continent. Assez Parlé – Les Vikings de la Guadeloupe (Guadeloupe)Ils ont été les premières rock stars guadeloupéennes, l'équivalent créole d'un Eddy Mitchell et de ses Chaussettes noires ; ils ont également été les précurseurs du zouk et le premier groupe antillais à déplacer les foules en métropole, dix ans avant Kassav. Mata e’ Caña – Calixto Ochoa (Colombia)Il a fait les choses à l’envers Calixto. Il a d’abord eu une carrière solo où il a sortie quelques gros tubes, avec la maison de disque Discos Fuentes d’ailleurs, et à la fin des années 60, il est devenu membre du groupe Los Corraleros de Majagual que l’on a entendu il y a quelques minutes. Étonnant, c’est plutôt l’inverse qui se passe en général, on commence en groupe et on finit solo...Originaire de Valencia de Jesus, petit village situé sur l’autoroute 80 qui va de San Juan del Cesar au Nord Est, à la commune de El Carmen de Bolivar, ville d’où l’on peut rattraper la A25 qui traverse la Colombie du Nord au Sud, c’est à dire de Baranquilla, en passant par Medellin et Cali, jusqu’à la frontière équatorienne où elle devient la E35. Soaliza – Terak’ Anosy Group (Madagascar)L’influence congolaise s’étend jusqu’au Madagascar. Rythme soukous et saccadés, on est à la fin des années 70, au Madagascar, est quelque chose et en train de changer. Une époque de liberté et d'espoir où les instruments électriques, guitares et orgues, vont progressivement remplacer les instruments traditionnels favorisant l'émergence d'interprétations modernes de la grande diversité musicale traditionnelle de l'ancien protectorat français
La Danse des Bambous – Max Cilla (Martinique)La « toutoun bambou », c’est la flûte traditionnelle de la campagne et de la montagne martiniquaise. Flûte traversière à 6 trous, on l’appelle aussi la flûte des Mornes. Les Mornes ça désigne un relief en bord de mer et c’était aussi le refuge des nègres-marrons, ceux qui se révoltant pour s’évader de l’asservissement esclavagiste, étaient poursuivis par les colons.À la fin du 19ème on décide de se servir des cannes de bambou pour autre chose que comme ustensile agricole. Les anciens commencent alors à les couper, ils pratiquent des trous avec des fers chauds, et commence, de façon tout à fait intuitive, à les accorder et à en jouer.Celui que l’on entend là, est considéré comme le pape de la toutoun bambou. Pescadores a la Mar – Alfonso Puerta y Su Conjunto (Colombia)Et voilà ! Encore un petit bijou que nous a concocté le label Soundway.Le morceau est tiré d’une compilation de vielles cumbias colombiennes rééditées en 2011. L’album s’intitule « The original sound of Cumbia – The history of colombian cumbia & porro as told by the phonograph 1948-79 ». Message pour Brother James – Eboa Lotin (Cameroun)Il est connu pour être le précurseur du Makossa, le rythme typique au Cameroun.La multiplication des lieux de détentes, dans les années 60, où on consommait de l'alcool local a offert aux musiciens locaux un cadre d'expression. Ce qui a fait le succès du Makossa à ses débuts, c'est sa capacité à absorber et à intégrer différents genres musicaux comme la rumba congolaise par exemple, très en vogue à l’époque au Cameroun. C’est Radio Léopoldville qui arrose le pays des rythmes congolais. Les guitaristes qui ont " voyagé " reviennent de Guinée Equatoriale et des deux Congo avec des notions de Rumba. Ils sont LA modernité camerounaise qui répond aux Kabasele de L'African Jazz et Franco du OK Jazz du Congo. Rookoombey – Black Czar (Panama)Encore un nom d’artiste bien vénère qu’on pourrait plutôt croire chanteur de black metal... Et qui en fait non, fait du calypso.Black Czar vient du Panama, et ROOKOOMBEY c’est un titre des années 1950, qui a beaucoup été repris dans toutes les Caraïbes. Le Chant de Malory – Docteur Nico, Tabu Ley Rochereau & l’African Fiesta (Congo)Je l’aime vraiment beaucoup ce morceau, j’espère que vous aussi.Suite à des querelles d’égo, le groupe Grand Kalle et l'African Jazz split, les artistes Tabu Ley Rochereau et Docteur Nico Kasanda créent l’African Fiesta. Puis La tension entre Tabu Ley et Dr. Nico conduit à une scission en 1965. Tabu Ley renommant le groupe African Fiesta National et Dr. Nico formant l’African Fiesta Sukisa .Le Dr. Nico c’est un virtuose de la guitare et aussi un guitariste très influent, on raconte d’ailleurs que Jimi Hendrix lui rendit visite lors d’une tournée à Paris. Rijst Met Kouseband – Max Woiski Jr. (Suriname)De son vrai nom Max Rene Valentino Mackintosh. Ce n’est pas la première fois que l’on entend de la musique qui vient du Suriname sur Taxi Brousse, en revanche c’est la première fois qu’on l’entend chantée en néerlandais, et pour cause, puisque le Suriname est une ancienne colonie des Pays-Bas. Max était guitariste, et c’est d’ailleurs en dépannant son père, lui aussi musicien et chanteur, qu’il a commencé sa carrière professionnelle à Amsterdam.Rijst met kouseband. « Rijst », le riz. « Met », avec. « Kouseband », la jarretière.Le riz avec la jarretière, très beau morceau de calypso surinamais. El Xuc Mix – Bossa (Salvador)C’est de la musique folklo salvadorienne, et je dois dire qu’il y a quelques similitudes avec une autre musique jouée pas très loin de là, dans la Mer des Caraïbes, en Haïti : le meringue ! Les Jaloux Saboteurs – Hamed Gazonga & l’International Challal (Tchad)Encore un nouveau pays que l’on accueille : Le Tchad !La version originale de ce titre, c’est celle-ci ! Hamed Gazonga et l’International Challal, qu’il fonde lui-même, sont sans doute le groupe le plus connu du Tchad.Et pour cause, lors des nombreuses tournées qu’il organisait à travers le pays, les différents spectateurs, souvent très pauvres, pouvaient payer avec ce qu’ils avaient : du sorgho, du riz, du poisson séché, des poulets, des haricots…Et pendant que le groupe allait de village en village, deux camions faisaient des aller-retours avec la capitale N'Djaména, pour vendre au marché une partie des produits récupérés, l’autre était directement donnée aux familles des musiciens. L’argent ainsi récupéré permettait de payer les salaires et avec les profits réalisés, ils pouvaient répéter le reste de l’année et enregistrer de nouveaux titres.Et c’est comme ça, que les tournées eurent beaucoup de succès. Libreville – Hilarion Nguema & Orchestre Afro-Succes (Gabon)Cha-Cha gabonais enregistré en 1965, 5 ans après l’indépendance du Gabon, l 17 août 1960.Comme la grande majorité des colonies françaises d'Afrique subsaharienne, le Gabon accède donc à l'indépendance.Indépendance contraire au souhait de son Premier ministre de l’époque, Léon Mba qui, quelques années auparavant en 58, demanda la transformation du Gabon en département d’outremer français. Demande rejetée par De Gaulle.À l’indépendance Léon Mba devient le premier président du Gabon. Il sera soutenu par la France qui assurera, même militairement, son maintien au pouvoir et cela jusqu'à son décès en 1967 où il sera remplacé par son directeur de cabinet, le célèbre Albert-Bernard Bongo, appelé par la suite « Omar Bongo ». Guajida – Jesus Acosta & The Professionals (Belize)Rumba bélizienne des 70’s.Guajida Guantanamera. Guajida, paysanne. Guantanamera, de guantanamo. Cette fois c’est beaucoup plus compréhensible. La Negra Celina – Los Golden Boys & Miguel Velasaquez (Colombie)Un groupe qui a eu une histoire extraordinaire, qui a connu des reconnaissances au 4 coins du monde grâce à... non je déconne !Ça se passe à Medellin, c’est une bande de copains et de frères, et ils décident de créer un groupe.Ceci dit, quelques-unes de leurs musiques rencontres pas mal de succès et deviennent des bandes originales de téléfilm ou de séries, notamment de Narcos avec le morceau « El Elevao ». Kapingbdi – Kapingbdi (Libéria)Encore un nouveau pays que l’on accueille cette semaine dans Taxi Brousse : le Libéria.Un savant mélange de jazz, funk et de rythmes africains, c’est le seul groupe libérien des années 80 qui a connu un succès tel qu’il enchaîna les tournées en Europe et aux USA Panier su la Tête, ni Chanté – Alain Péters (Île de la Réunion)Tout doux ce Maloya.Alain Péters n’a laissé qu’une vingtaine de chansons, mais elles ont changé à jamais la musique de l’île de La Réunion.Chanteur et poète maudit mort à 43 ans. Génie torturé, alcoolique et autodestructeur, Alain Péters a magnifiquement transformé le maloya en poésie dans les années 70.Danyel Waro, chantre du Maloya, lui rendra à de nombreuses reprises hommages lors de ses concerts.A ce titre je vous conseille un très très bon podcast sur Arte Radio qui s’appelle « Alain Péters, le clochard céleste » de David Commeillas.
Saut les copains ! Alors comment s’est passé cette petite semaine ? Comment ? J’entends pas, parlez plus fort !J’espère bien, parce que nous cette semaine on s’est décarcassé pour vous faire encore une bonne heure de « cadençage » et de « chaloupage », vous allez nous en dire des nouvelles.On va commencer directement avec un nouveau pays comme chaque semaine... La Sierra Leone, c’est la première fois qu’on entend la Sierra Leone sur Taxi Brousse. Yamba Sowe – Muyei Power (Sierra Leone)C’est Muyei Power, à la fois groupe de musique et groupe de danse, l'un des groupes les plus populaires des années 1970 en Sierra Leone. Muyei Power (également connu sous le nom d'Orchestre Muyei), qui associe des éléments de musique électrique congolaise et nigérienne (on entend bien les similitudes avec l’Afrobeat, non ?) à des rythmes beaucoup plus rapides et saccadés que sont les rythmes sierra-léonais traditionnels. Edamise Oh ! – Lola Martin (Guadeloupe)Artiste martiniquaise qui a connu ses plus grands succès à la Guadeloupe.Album des années 60, dont ce titre a été repris par la compagnie créole en 1976.C’est encore Soundways Records qui a ressorti cette super version biguine de Lola Martin sous le nom de « Soundway présent Tumbélé ! (Buiguine, afro & latin sounds from the French Caribbean, 1963-74)Lola Martin qui rappelez-vous on se l’était déjà dit, pour toutes les féministes là-bas dehors, est l’une des premières femmes à avoir imposé son statut d’artiste/chanteuse créole. Téléphone – Bembeya Jazz National (Guinée-Conakry)La fleuve Bembeya traverse la ville de Beyla, à l’Est du pays, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ville où s’est créée le groupe en 1961.Petit point géographie ! Guinée Équatoriale, Guinée-Bissau et Guinée.La Guinée et la Guinée-Bissau sont tous les deux limitrophes, et sont à la frontière Sud du Sénégal, c’est à dire sur la côte Atlantique Nord-Ouest de l’Afrique.La Guinée Équatoriale, est bien plus au Sud, aussi sur la côté Atlantique, encastrée entre le Cameroun et le Gabon.Faut l’apprendre par cœur, c’est comme Lituanie, Lettonie et Estonie ! Où ? Dans quel sens ? Quelle capitale etc...Revenons à nos moutons !Attention !Bembeya Jazz, National depuis 1966 suite à son énorme succès. Ne me demandez pas pourquoi mais en Guinée apparemment lorsque un orchestre marche bien, il devient national.En 2011, le groupe reçoit le « prix du meilleur orchestre africain des 50 dernières années » lors de la 8e édition du festival des Tamani d'Or à Bamako, au Mali, suite à la part importante qu’il a prit à la naissance d'une culture proprement guinéenne, à la suite de la politique culturelle du président Sekou Touré dès l'indépendance du pays en 1958. Angelique – Jean-Paul Mondo (Cameroun)C’est à la fin des années 50 que Jean Paul Belmondo commence sa longue carrière d’acteur.Quelques années auparavant, en 1951, né au Cameroun, Jean Paul Mondo.La similitude n’a rien à voir, c’est le hasard le plus total.Angélique ! Une sacrée peste sur un rythme Makossa.« Angélique tu me fais mal au cœur, nous nous sommes mariés pour le meilleur pour le pire.Mais aujourd’hui tu me fais zèkè-zèkè tu me yaka-yaka-yakaL’amour balance dans mon cœur, pas dans ton cœur» -- Lloraras – Oscar D’León (Venezuela)Qui n’a jamais entendu ce morceau !? Ah bon ?Et bah maintenant c’est fait !Oscar D’León surnommé « le pharaon de la salsa » c’est LE tube du groupe « La Dimension Latina » dont Oscar D’León a fait partie jusqu’à la fin des années 80.C’est l’un des derniers morceaux d’ailleurs qu’ils ont composé puisque le titre date de 1988, et c’est ensuite que Oscar démarrera une longue carrière, qui n’est toujours pas terminé puisqu’il est en concert le 10 novembre à la Plaza del Toros La Macarena à Medellin Colombie. Courrez-y ça va être super ! Reviens Alima – Empire Bakuba (Congo)Empire Bakuba ! Le nom du groupe fait référence au royaume de Bakuba, royaume qui a prospéré du 17ème au 19ème siècle au sud-ouest de l’actuel République Démocratique du Congo.C’est un groupe en activité depuis 1972, où se sont succédés plusieurs artistes, notamment les chanteurs Pepe Kalle, Papy Tex, Dilu Dilumona, les guitaristes Kinanga Nanzao dit « Boeing 737 » et « Doris » Ebuya Lange.On fera un de ces quatre une émission 100% congolaise pour vous expliquer la petite révolution qu’ont été rumba, soukous et les différents leaders de ces musiques... Pitié – Tabu Ley Rochereau (Congo)Un monument de la musique congolaise et sans doute même de la musique africaine !Il est le père du rappeur Youssoupha et de quelques autres 70 enfants.Youssoupha qui d’ailleurs à reprit ce morceau sous le titre « Les disques de mon père ».Il était, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise, à la fin des années 1950« Lui et Franco sont les pères de la musique congolaise moderne, affirme Ray Lema. Pour nous, Tabu Ley représentait la rumba mélodique et Franco, la rumba groove. »Dans la compétition incessante qui oppose les différents orchestres congolais, Tabu Ley Rochereau est constamment obligé d'innover. Et c’est ainsi qu'il crée ses propres danses dont le soum djoum est l'une des plus célèbres. Dans les années soixante-dix, Tabu Ley Rochereau adopte le style vestimentaire des chanteurs soul afro-américains avec coupe afro et pantalons à pattes d'éléphant. La zaïrianisation lancée par Mobutu à partir de 1971 ne lui plaît guère : Tabu Ley Rochereau décide de s'exiler aux Etats-Unis puis en Belgique. En 1997, Tabu Ley Rochereau revient au pays après la chute de Mobutu. Il reprend alors ses activités musicales mais entre aussi en politique en créant le mouvement la Force du Peuple. Tabu Ley Rochereau est ainsi élu député et devient en 2005 vice-gouverneur de Kinshasa. L'imposant héritage de Tabu Ley Rochereau se retrouve dans différentes compilations, notement dans deux petits bijoux Rochereau et l'African Fiesta National 1964/1965/1966 et Rochereau et l'African Fiesta 1968/1969. -- Les Chants des Fauves – Tinariwen (Mali)« Fais de ta plainte un chant d'amour pour ne plus savoir que tu souffres » dit un proverbe touareg.Et c’est vrai que dans leur musique on reconnaît toute la poésie de ce peuple nomade qui vie dans les étendues désertiques du Sahara, derrière leurs habits amples et leurs magnifiques sheshs colorés.Disséminés entre le Niger, le Mali, l’Algérie le Burkina et la Libye, dans la rocaille et les dunes, c’est dans cette région qu’au 20ème siècle, ils seront le dernier peuple d'Afrique de l’Ouest, soumis par les Français.Tinariwen est un groupe de musique touareg, originaire de Tessalit dans le nord du Mali.Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock, et la musique traditionnelle touareg. C'est ce que l'on peut appeler le blues touareg L’Enfance – Elias Akadiri & Sunny Black’s Band (Bénin)J’aime la richesse musicale que pouvait produire un artiste béninois en 1966.Le label c’est Impressions Sonores du Bénin, les studios étaient basés à Cotonou, la capitale économique du pays.Le Bénin, qui avec son voisin le Togo, sont deux petits pays coincés entre deux géants et gros influenceurs musicaux de la région que sont le Ghana et le Nigéria.Ce rythme qu’on vient d’entendre donc, à la fois entraînant et en même temps très apaisant. « Que c’est beau l’enfance avec la guitare »Allongez-vous monsieur Akadiri on va en parler. Rosalía – Wganda Kenya (Colombie)Les gens de ma génération se souviennent du gros Carlos chaloupant, à la télé, costume de satin, à fleur, ou alors avec un robe madras, la tenue caractéristique des doudous créoles... Danser, chanter, avec son grand et beau sourire ! Bref ! Moi il me manque Yvan-Chrysostome Dolto alias Carlos, qui chantait lui aussi ce titre Rosalie.C’était les Wganda Kenya, un groupe afro-colombian, et comment ça pourrait ne pas en être autrement avec un nom aussi explicite que Ouganda Kenya.Hommage à la culture africaine débarquée sur les côtes caribéennes, quelques siècles auparavant ! C’est d’ailleurs sur ces mêmes côtes, autour de cette ville que l’on nomma Carthagène des Indes, au bord de la mer des Caraïbes, que les colons espagnols établirent les premiers campements du continent sud-américain. -- Weekend – Patrick Balisidya & Afro 70 Band (Tanzania)Le petit nouveau de la semaine... La Tanzanie.L’Afro 70 Band extrêmement connu dans les années 70 en Afrique de l’Est.Patrick Balisidya décédé en 2004, depuis il n'y a presque aucune réception de mariage en Tanzanie qui ne joue pas son célèbre tube « Harusi » qui justment signifie mariage en swahili. On l’écoutera peut-être dans l’une de nos prochaines émissions.
« L'herbe ne pousse jamais sur la route où tout le monde passe » dit un proverbe africain.Et bien vous êtes sortis des sentiers-battus, bravo, vous êtes au bon endroit pour brouter de la bonne musique mes amis !Cette semaine encre on va tenter de vous faire bouger un peu le popotin.Je me permets de vous faire remarquer aussi que cette émission est kid-friendly, elle peut donc tout à fait être écoutée par vos marmots, n’hésitez pas, il n’y a pas d’âge pour écouter de la bonne musique. Carolina – Abelardo Carbonó y Su Conjunto (Colombie)Est c’qu’il faut vraiment le présenter encore ? Le plus déjanté des colombiens : Abelardo Carbono.Un petit bonhomme qui ne paye pas de mine, je l’avais vu en concert à Pantin l’année dernière, il n’est pas haut, peut être 65ans, avec ses 5 acolytes, une boule d’énergie.Cumbia, Champeta, Palenque... Ils jouent tous les style afro-colombiens ! No Condition Is Permanent – Marijata (Nigéria)I fonk, you fonk, we fonk, fonk you man !Pouaaah ! Marijata, les compères de Pat Thomas, lui-même collègue du maître du Highlife ghanéen, j’ai nommé Ebo Taylor.Peut-être la période et l’endroits au monde où l’on faisait le meilleur funk qui soit : Lagos Nigéria dans les 70’s ! Micaela – Pete Rodriguez (Porto Rico)Ne pas confondre Pete Rodriguez et Pete « El Conde » Rodriguez.Tous les deux sont né à New York, tous les deux sont portoricains, tous les deux sont nés en 1932 et tous les deux sont des caïds dans leur musique respective puisque, l’un, celui que l’on entend, est chanteur de boogaloo, alors que l’autre, « El Conde » est chanteur de salsa. Moun d’Amou – Les Shleu Shleu (Haïti)C'est lors de leur première représentation au célébrissime cabaret-club méringue, le « cabane Choucoune » à Pétion-Ville, quartier de Port-au-Prince Capitale, que les SHLEU SHLEU furent baptisés " Mini Jazz " par Nemours JEAN-BAPTISTE, patron du club et célèbre saxophoniste haïtien.L’idée, plutôt saugrenue, lui est venue par analogie entre la « mini-jupe », nouvellement débarquée en Haïti dans les 70’s, et cette toute petite formation de méringue qu’était les Shleu Shleu puisqu’à l’époque, les groupes comptaient au moins une quinzaine de musiciens. Version minimaliste donc ! Kita Kita – Gasper Lawal (Nigéria)Même pays, même époque, pas tout à fait le même style que le précédent, mais c’est une idée de ce qu’on pouvait écouter dans le Nigéria des années 70.C’est d’ailleurs le sujet d’un album intitulé « Nigeria 70 – Funky Lagos ».Écoutez-moi ça, il en vaut vraiment la peine ! Zenaba – Théo Blaise Kounkou (Congo)« Zenaba n’oublie ma mie-yé, Zenaba pense un peu oh chérie-yé, Nous nous sommes mariés c’est l’alliance pour la vie... Pourquoi Zenaba tu veux compliquer la vie » ?Soukous ! Titre de 1978 qu’il enregistre en Côte d’Ivoire avec le célèbre African Allstars.TBK l’homme romantique, puisque nombreuses de ses chansons portent le titre d’un prénom de femme comme Zenaba donc, Celia, Bintou, Nadia, Sylla, Amicha... Peut-être chaque fois qu’il rencontrait une jolie femme, lui écrivait-il une chanson ? Chapeau Monsieur Kounkou ! Elig Effa – Messi Martin (Cameroun)Messi Me Nkonda Martin, le père du Bikutsi moderne camerounais, cette danse et musique traditionnelles de l’ethnie Beti, originaires du sud du pays.Il était le leader de « Los Camaroes », dont on a déjà écouté quelques morceaux dans notre émission, et il est notamment connu pour une petite révolution technique... Reproduire le son du balafon traditionnel avec une guitare, et oui !Et si vous avez une guitare à la maison, vous allez pouvoir faire le test. Vous prenez une guitare, un morceau de papier que vous faites serpenter entre les cordes, vous le rapprochez le tout un maximum du chevalet et lorsque vous jouerez vous verrez que ça ressemble sacrément au son rond du balafon. Merengue Rebita – Urbano De Castro (Angola)Et ce titre « Merengue Rebita », c’est d’Urbano de Castro, et ça résume plutôt bien ce style angolais qui s’appelle le Rebita, un style aux accents de Merengue de République Dom.Mélancolie, nostalgie et espoir... c’est ça qu’est le « saudade » portugais, et c’est ce qu’on entend quasiment dans toutes la musique créole portugaise.Ce sentiment de délicieuse nostalgie, de désir d'ailleurs... Come on Home – Lijadu Sisters (Nigéria)Soul sisters, soul twin sisters même ! Elles sont jumelles Taiwo et Kehinde Lijadu et accéssoirement cousine de Fela Kuti.C’est de la soul nigériane des années 70 et c’est deux des rares visages féminins de la musique quasi-que-masculine nigérienne de l’époque. Assomdwee – Ebo Taylor (Ghana)Lors d’une interview donnée à la sortie de cet album, il raconte qu’il a commencé par le jazz, et, dit-il, « lorsqu’on en vient au highlife, j’essaye de jouer avec un touché jazz et c’est peut-être ce qui le rend si différent des autres. A l’époque il n’y avait pas de basse, donc lorsqu’on jouait de la guitare, il fallait jouer le rythme ET la ligne de basse et l’harmonie bien sûr. Donc c’était un style unique... »
Tu connais le Cameroun ?Non ? Bah ça tombe bien on a glissé quelques morceaux pour te faire connaître un peu mieux.Tu veux écouter ? Bah dis, tu veux écouter oui ou non ? Bon bah voilà.Alors on commence d’entrée de jeu et on décolle pour Douala, on va à la capitale directe !Vous êtes chaud ? Allé on embarque. Cameroun Airline – Ekambi Brillant (Cameroun)On le surnomme « Mot'a Muenya », qui veut dire « l’homme important »Alors l’album s’appelle Meilleurs Makossa, mais je dois dire que sur ce titre on est à des années lumières du Makossa camerounais.T’as remarqué on dirait de la country afro. Tu verrais la pochette de l’album... grosse pattes et chapeau de cowboy... si si j’vous jure ! Eddy Mitchel du Camerouns Sentado na Pracinha – Américo Brito (Cap-Vert)Quel beau pays le Cap-Vert ! Des îles du bout du monde perdu au milieu de l’Atlantique.« Sentado na pracinha », ça veut dire « assis sur la petite place », et c’est un peu ça qu’on aime dans ce pays, cette douceur de vivre, le temps qui s’arrête... le soleil, le vent, la mer qui rythment le temps, simplement, et les notes de la musique « crioula » qui nous berce. Resurrection Los – Los Camaroes (Cameroun)Ce grand pays qu’est le Cameroun, coincé entre le Nigeria et le Congo, deux pays bouillonnants, musicalement !Sur ce titre on retrouve des sonorités de soukous congolais d’ailleurs. Table Ronde – Grand Kallé et l’African Jazz (Congo)Le Grand Kallé et l’African Jazz. On en a parlé dans les émissions précédentes.Fondé par Joseph Kabasele Tshamala, connu sous le nom du Grand Kallé.Beaucoup de grands noms de la musique congolaise son passé par ce groupe ! Un des premiers groupes professionnels de ce pays, qui lui vaudra d’ailleurs d’être invité à chanter lors de la table ronde belgo-congolaise, qui a abouti sur une projection de l'avenir du Congo belge dont la date de l'indépendance du futur État, et c’est à cette occasion donc que le groupe a écrit ce morceau. Vaparidzi Vawanda – The Green Arrows (Zimbabwe)Le Zimbabwe, « le joyau de l’Afrique » comme il était surnommé autrefois.Aujourd’hui un des pays les plus pauvres du monde, mais c’est sans compter la richesse de sa musique.C’est un album des années 70 réédité dans les années 2000 par Analog Africa.Et c’est au début des années 80 qu’arrive au pouvoir comme premier ministre le tristement célèbre Robert Mugabe qui plongera le pays dans une sombre dictature socialiste qui durera tout le temps de son « mandat » de 30 ans et qui ne trouvera une fin qu’en 2017 après une longue période de protestation de la population et de l’armée. Sabor a Caña – Los Orientales de Paramonga (Pérou)Vous la reconnaissez ? Mais oui, c’est elle !La Cumbia psicadelica du Pérou, qui descend au galop des Andes, à dos d’âne, avec ses rythmes distordus et chaloupés. Las Cosas del Corazón – Cristina Maica & Reyna Lucero (Venezuela)La musique que l’on appelle « llanera », la musique des plaines, que l’on joue dans cette région éloignée de la côte, entre Colombie et Venezuela.Une région agricole, où vivent de vieilles familles, généralement implanté dans la région depuis plusieurs générations, dans de très grandes fermes...Et justement Reyna Lucero est surnomée « la Reine de la musique créole ». C’est un peu de ça, dont son gardien aussi les fermiers de cette région, c’est de l’héritage de culture « criolla », restée étonnement intacte parce que loin du cosmopolitisme des grandes villes et de la côte. Mininga Meyong Mese – Nkodo Si Tony (Cameroun)« La poule ne chante pas devant les coqs » dit un proverbe Beti, peuple d’Afrique Centrale.Et c’est pour contourner cet interdit que les femmes Beti organisaient des rassemblement festifs le soir au clair de lune, après les travaux champêtres ou encore sur le chemin de retour du marché après avoir vendu leurs produits et fait des achats. Elles formaient un cercle dans lequel chacune d'entre elles entrait pour exprimer ses peines, ses frustrations, ses déceptions, ses mécontentements. Et ce, tout en chantant (paroles imagées et allégoriques), en frappant les mains, sous les acclamations des autres femmes du cercle reprenant en chœur le refrain, en claquant les mains et en trépignant.C’est comme ça qu’est ne le Bikutsi, le genre de musique que l’on écoute. Chinese Cricket Match – Dictator (Trinidad et Tobago)C’est quoi ça ? Hein ? Tu reconnais ? Mais oui c’est ta musique préférée ! Du Calypso.Y a un truc cocasse avec le Calypso c’est que 80% des artistes ont trouvé judicieux de s’affubler de petits noms tous doux comme « Dictator », « Atilla le Hun », « The Executor », « Lord Invader », « The Mighty Terror »... Alors qu’ils font des petits sons tous doux ! Naaaaan ! Ça c’est c’que tu crois c’est pour tromper l’ennemi colonialiste de l’époque qui écoutait la musique et devait sans doute se dire alors qu’il ne bitait pas un mot puisqu’il chantait en créole, « c’est bon, en entendant la niaiserie de ce son, ils doivent sans doute raconter des banalités ». Et non ! Justement ! Les paroles, elles, étaient bel et bien aiguisées, et critiquaient généralement le pouvoir colonial de l’époque. Miri Magnin – Keletigui et ses Tambourinis (Guinée Conakry) « L’orchestre Keletigui et ses Tambourinis », orchestre nationale de la République de Guinée messieurs dames, ce n’est pas rien !Et ça joue du Mbalax, ce style de musique qui vient du Sénégal voisin. D’ailleurs si on ne connaissait pas on pourrait confondre presque et se dire que ça vient de Dakar plutôt que de Conakry.Moi j’aimerais bien que mon orchestre national joue du Mbalax de temps en temps aussi. Dawsi (Instru.) – Baba Bhy-Gao (Centrafrique)La musique centrafricaine est devenue de plus en plus rare ! L’industrie musicale du pays n’investit plus un kopek sur les artistes comme à une époque dû à la pauvreté de la population qui n’arrive plus à acheterOn importe de la musique des pays limitrophes comme le Cameroun ou la RDC et on n’injecte de l’argent que dans les gros groupes centrafricains qui assurent de grosses entrées. Donkey Calypso – E.T. Mensah & The Tempos (Trinidad et Tobago)Ça c’est un calypso beaucoup moins « street » que celui qu’on a entendu avant. Ici c’est formation sérieuse. D’ailleurs, toi qui t’y connais, tu n’trouves pas que ça tend plutôt à la Rumba ? Je Vais à Yaoundé – André-Marie Tala (Cameroun)Le Maxime Le Foxterrier camerounais, néanmoins souvent comparé à Stevie Wonder, du fait de leur handicap commun, la cécité.Complètement rock André-Marie! Le titre date de 1985. Maloya Ton Tisane – Michou (île de la Réunion)Une version soul du séga, qui casse le rythme et ralenti nettement le tempo. C’est intéressant !Suivant les uns, on est dans un rythme ternaire, d’autres parlent de binaire. Mais objectivement, il n'y a pas une énorme différence la plupart du temps entre séga et maloya : même rythme, même langue. La plus grosse différenciation est que d'un côté vous avez une musique avec uniquement des percussions et de l'autre avec des instruments européens.
Je viens de recevoir un courrier de l’ONU, qui m’est personnellement adressé, qui dit « Monsieur, j’ai l’honneur de vous informer que vous avez été nommé ambassadeur-ambianceur pour l’humanité, catégorie poid-lourd.Veuillez trouver ci-joint votre attestation et votre carte VIP donnant accès à tous les salons grands voyageurs de la SNCF et à des réductions sur les appels vers l’Afrique.Merci de me faire parvenir les éléments nécessaires afin que je puisse effectuer le virement de l’allocation qui vous est dû à cet effet.Numéros de carte bleue, date d’expiration et le cryptogramme au dos de votre carte bleue. Signé Maître Professeur N’Kolemana grand marabout et grand medium africain résout tous les problèmesAction à distance. Spécialiste des problèmes affectifsProfesseur de psychologie spécialiste, diplômé de toutes les réflexions.Arrivé récemment avec 15 années d’expérience du centre de la magie africaine.Peut vous aider contre l’infidélité de votre partenaireAmour travail réussite sociale protection contre les accidents procure de la chance succès aux réussites dans toutes les affairesReçoit tous les jours de 8h à 21hPar correspondance dans le monde entierEnvoyer photo prénoms date de naissance+229 48 99 90 11 Bien je pense qu’une nouvelle ère commence pour nous. Notre grandeur a enfin été reconnu les amis.Mais nous restons simples, nous restons humbles...On va donc continuer sereinement à débiter du bon son et à s’aventurer sur les chemins de la cadence chaloupée ! Fatimita – Urbano de Castro (Angola)Rebita d’Angola, encore et toujours !C’est après de longues années de guérilla contre le Portugal, que l’Angola accèdera enfin à son indépendance.Ce sera d’ailleurs le dernier pays à se libérer d’une puissance coloniale occidentale, c’était le 11 novembre 1975.Naîtra alors la République Populaire d’Angola, un état communiste qui ne sera pas accepté par toute la population.Et c’est sur fond de guerre froide et de ressources minières en abondance que s’en suivront 25 ans de guerre civile. El Manicero Se Va – Afro Festival led by Fantastic Tchico Tchicaya (Congo)Le grand-père du « Fantastic » Tchico Tchicaya, s’appelait Tchicay' Tchi-tchi et habitait Diosso sur la route menant aux gorges éponymes, les gorges de Diosso, sur les sites des « Boung Mogno », qui se traduit en langue vili, une des 400 langues bantoues parlé en Afrique, par « perte de la vie si jamais tu tombais dans les gorges », ou plus communément appelé « Mboti Kandu », c’est à dire « le bien est une question d'éthique et de principe ». Mi Cumbia – Anibal Velasquez y su Conjunto (Colombie)En Colombie il l’appelle « le Barbare de l’accordéon » !Et c’est vrai qu’a bien écouté il a l’air plutôt balaise. Tchakoulaté – Hamad Kalkaba and The Golden Sounds (Cameroun)Je ne sais pas vous, mais moi ce morceau je le trouve absolument somptueux !Et je dois remercier Analog Africa, et plus particulièrement Sammy Ben Redjeb, pour une nouvelle fois m’offrir un orgasme auditif.Attend, je fini de m’essuyer les oreilles...Et je n’dis pas ça parce que pendant tout le morceau on croirait entendre « éjakoulaté »...Je n’vais pas rentrer dans une étude de musico parce qu’on est entre nous et on s’en fout, mais bordel...Le Colonel Hamad Kalkaba Malboum est désormais un officier supérieur de l’armée à la retraite.Oui c’est lorsqu’il était à l’armée qu’il a enregistré cet album de ouf !Si c’est ça l’armée, faite la guerre, on fera l’amour. Agua de Clavelito – Johnny Pacheco & Hector Casanova (République Dominicaine)Deux vieux copains ceux-là !Ils se sont connus au début des années 70 à New-York, dans le club Happy Casino situé sur Prospect Avenue.Tu connais ? Normal, le club a fermé depuis !Johnny est dominicain alors que Hector, lui est cubain.Tous les deux chantent. Johnny à la flûte et Hector aux percus !Tu crois que tu vas pouvoir faire quelque chose de toutes ces informations que je te donne ?Ah ! J’oubliais. Tu viens d’écouter deux des meilleurs artistes salseros qui soient ! Do Re Mi Fa Sol La Si Do – Taret Turgot (Guadeloupe)Compilation issue du label Célini, le mythique label « Célini Disques »Sur lequel ont été produit beaucoup beaucoup beaucoup de légendes de la musique créole.Ce morceau donc, est extrait de la compilation « Les Maîtres du Gwo Ka » qui réunit Loyson, Germain Calixte, enfin tous les gran moun de ce style musical, hérité de la période esclavagiste, mais qui reste toujours bien ancré dans les racines et la culture créole. Henrietta – Ali Chukwumah & His Peace Makers International (Nigeria)Nigeria et Ghana, les deux voisins géants, forment à l’époque des 70’s, un gros pôle créatif musical dans cette région du Golfe de Guinée.Ça commence avec le Highlife que les deux pays partagent, et de ce tronc commun il y aura diverses extensions comme l’Afrobeat de Fela Kuti par exemple...Sur ce morceau on est déjà passé sur de l’Afrobeat. Pépé Kalle – Wendo Kolosoy (Congo)Il est beau ce morceau.Wendo Kolosoy qui chante cette chanson pour son vieil ami, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga, dit Pépé Kallé, disparu quelques années auparavant, en 1998.Wendo Kolosoy qui a eu la double, la triple vie même !D‘abord comme boxeur professionnel, puis comme mécano sur les bateaux remontant le fleuve Congo, mais c’est comme chanteur qu’il restera dans l’histoire, puisque c’est l’un des créateurs de la rumba congolaise.Vous vous souvenez de ce qu’on disait ? La Rumba qui est originellement une musique des caraïbes, qui est arrivée en Afrique vraisemblablement avec les marins qui traversaient l’Atlantique ?Qui sait si ce n’est pas dans un port que le vieux Wendo a rencontré les rythmes cubains. Servis Kabare – Baster (île de La Réunion)Le Kabaré, à la Réunion, c’est la fête. Mais pas n’importe laquelle.C’est la fête, c’est une cérémonie aux ancêtres et c’est une musique particulière : le maloya.La tradition vient d’Afrique et de Madagascar, mais à la réunion, avec le mélange des cultures, le servis Kabaré réunionnais est influencé par le métissage, malgache, hindou, comorien, catholique...C’est une cérémonie animiste dédiée aux esprits au cours de laquelle les vivants pouvaient converser avec leurs ancêtres en écoutant la musique et en entrant dans une sorte de trans.C'est d'elle que relève tout ce qui a trait à la mort et au culte des morts dans ces familles métissées aux ascendances multiples Mi Guajira – Eddie Palmieri (Porto Rico)Pianiste né à New York, de parents portoricains d’origine Corse, et le monsieur nous joue un morceau de Salsa. C’est à n'y plus rien comprendre !Il commence sa carrière en 1955, il a un peu plus d’une 40aine d’albums latinos et une 10aine de Grammy en guise de décoration militaire sur le buffet !Autant te dire que si un jour tu comptes te mettre à la Salsa tu vas pas mal l’écouter... Wendo Ti Mbia – Gatanga Boys Band (Kenya)Au milieu des années 50 l’industrie de la musique se développe en Afrique et arrive au Kenya un tsunami musical en provenance du Congo.Ça amène des rythmes nouveaux, des techniques différentes et évidement la Rumba congolaise et plus tard aussi le Soukous dont on entend les influences dans ce morceau.« C'est sans espoir, la mutation s'amorce » comme dirait un certain Philippe Fragione aka Akénathon. Ce qui aura comme répercussion de modifier les styles déjà en place, et d’en crée des nouveaux. Ochea Special – Paulson Kalu Afrikhanah and His Stars (Ghana)En ré-écoutant ce morceau de 1971, j’ai reconnu le riff qui est reprit dans « Auntie Fatty » de The Busy Twist. Vous écouterez à l’occasion, c’est assez bien fait. Saramaya – Habib Koité (Mali)Rendez-vous le vendredi 18 octobre au New Morning à partir de 20h00 pour une soirée concert de Habib Koité.Petit shoot de balafon et culture mandingue.Plusieurs fois primé par RFI... ça se sent sur le son qu’on entend que ça va être bien de toute façon.Allez-y vous ne vous tromperez pas!
Salut mes p’tits chenapans !Cette semaine encore on a remonté, de notre puit à bijoux, un beau seau, plein de petites merveilles rien que pour vous.Hé oui ! On a les cheat-codes, c’est une source infinie.Comme papy qui revient des champignons. Tu n’sais pas où il les a trouvé, toi t’as tourné pendant 3h, et lui il a rempli panier en osier !Bah... mais il connaît les endroits lui!Bah nous aussi ! Hé ouais mec, Huggy les bons tuyaux !Cette semaine on accueille encore un petit nouveau, c’est la Dominique !Vous êtes prêts ? Suivez-nous ! Regina – Abel Zenon (Guadeloupe)Tu sens comment ça chaloupe mon « coco, crème à la vanille » ?Abel Zenon, on drôle d’histoire pour ce saxophoniste. Une vie faite de quelques apparitions à la radio et surtout, avec son orchestre ils servaient d’instrumentiste au label Aux Ondes.Ils ne faisaient que des accompagnements.Une petite dizaine d’album tout de même qu’ils ont sorti entre le 60’s et 70’s, tout en fraîcheur, et dont les percussions respirent l’Afrique, et le piano La Havane. Cette petite merveille n’a pas échappé aux gens de Soundway qui l’ont inclue dans Tumbele, leur brillante compilation de la musique des Antilles françaises de la période 63 – 74 Reine Nyepou – Les Amazones de Guinée (Guinée-Conakry)Un groupe fondé en 1961 et composé de 11 femmes qui étrangement n’a produit que 2 albums depuis.Symbole d’émancipation, toutes les membres du groupe ont été ou sont toujours officière dans l’armée ou la gendarmerie guinéenne comme Commandant Salematou Diallo à la Bass, Commandant Djenabou Bah au sax, les capitaines Camara aux timbales et aux congas, les lieutenants M'Mah Sylla et Fatoumata N'Gady Keita à la voix... Bezimbi – Los Camaroes (Cameroun)Los Camaroes qui veut dire « crevettes » en portugais ! Tu le savais ? Bah j’te l’dis alors.Et tu sais pourquoi un groupe Camerounais s’appelle Camarões ?Bah je n’sais pas !Mais on raconte qu’au 15ème siècle des portugais qui passaient devant les côtes de ce pays, en entrant dans l’estuaire du fleuve Wouri, se sont extasiés de l’abondance des crevettes dans ce cours d’eau et l’ont appelé le Rio dos Camarões. Assez Fait Cancan – Guy Conquette (Guadeloupe)Mes amis, prosternez-vous ! Vous écoutez un très grand monsieur de la musique guadeloupéenne : Guy Conquette (aussi orthographié Conquête, Conquet, ou Konkèt).Ses chansons, porte-drapeau des émeutes de 1967 ("Guadeloup malad"), sont interdites de diffusion sur les radios officielles, à l’époque toujours régies par de très dévoués exécutants.Décédé en 2012, il était le porte étendard de la musique Gwoka, très vielle musique présente sur l’île depuis la période d’esclavage.C’était la musique des esclaves, qu’ils agrémentaient du son du Ka, un gros tambour qu’ils fabriquaient en recyclant des barils de salaison.D’ailleurs l'étymologie du mot « Gwo ka » viendrait de la déformation créole de « gros-quart » (la contenance usuelle des tonneaux à partir desquels les esclaves confectionnaient leurs instruments). San Sebastian – Orquesta Hermanos Flores (Salvador)Un orchestre composé de 10 frères et sœurs ! Hé oui ! Ça se passe comme ça au Salvador, Don Andres Rodriguez, père des frères Flores fonde le groupe à la fin des années 60 et fait rentrer peu à peu ses enfants dans le groupe. Comme presque tous les enfants de Don Andrés donc, ils ont dû apprendre le métier de tailleur et de musicien, et avoir ainsi l’héritage nécessaire pour gagner leur vie. Didali – Kékélé (Congo)Groupe fondé en 2001 au Congo.La création de Kekele est une initiative d’Ibrahima Sylla, producteur sénégalais entre les mains duquel sont passés un très grand nombre d’artistes africains au cours des trois dernières décennies. Au début des années 2000, il a l’idée de remettre à l’honneur la rumba congolaise, un genre qui a longtemps fait danser le continent mais a presque disparu au profit du soukouss et du ndombolo. Comme il l’a fait quelques années plus tôt pour la salsa africaine avec Africando, Sylla envisage donc de monter de toutes pièces un groupe basé à Paris. Au départ, il sollicite plus de vingt chanteurs et musiciens auxquels il expose son projet. Cinq d’entre eux sont finalement retenus pour former Kekele, qui signifie "liane" en lingala. Begue Awa Diop – Kiné Lam (Sénégal)Voilà une artiste vintage ! Elle sortira ses albums sur support K7 jusqu’en 2004.Kiné Lam souvent primée comme meilleure chanteuse sénégalaise.Elle commence d’abord sa carrière artistique en faisant un détour par le théâtre en 77, puis elle fonde le groupe Kaggu en 1989 avec qui elle va lancer sa carrière de chanteuse de Mbalax. Soo Soo Mungha – Orchestre Abass (Togo)Le label Analog Africa encore frappé fort en nous proposant de découvrir Orchestre Abass. Ce groupe Togolais n’a sorti qu’une poignée de singles au début des années 70. Notamment deux absolument incroyables sur le label Polydor en 1972.Les bandes, en très bon état, ont été redécouvertes au Ghana en 2008, par Samy Ben Redjeb, le fondateur de Analog Africa,Sonorités lourdes, tout orgue devant, Orchestre Abass peut être considéré comme le groupe le plus funky du Togo. Shalom Malecum – Johnny Pacheco & Pete « El Conde » Rodriguez (République Dominicaine)Petit morceau de salsa qui commence par « la ciudad de Nueva York, lo mas lindo de este mundo, mas historico e profundo qué creo nuestro señor », et le titre c’est Shalom Malecum... Autant vous dire qu’on ne faisait pas trop dans la laïcité dans les 70’s ! Dancing Time – The Funkees (Nigéria)Petit détour par le Nigéria avec The Funkees.Groupe formé à la fin du coup d’État militaire de 1966 qui avait plongé le pays dans une grave dépression.Tous issus des rangs de l’armée nigériane, ils se sont spécialisés dans ce genre de highlife sauce funky-rock. Mi Bella Panama – Los Revolucionarios (Panama)La chanson dit « qu’il est beau mon Panama, il y a plein de jolies femmes » ! C’est d’ailleurs à peu près les seules paroles de cette chanson... Si c’est l’office du tourisme panaméen qui a commandé ce morceau, c’est une mission rondement menée !Quoi qu’il en soit c’est un très très bon morceau de salsa. Cœur a moin – Belles Combo (Dominique)Merengue en République Dominicaine, Méringue en Haïti... le résultat est sensiblement pareil, c’est juste une appellation différente pour deux petits pays limitrophe coincé sur une même île.Ce qu’on entend là c’est ce qu’on appelle du Kompa dont les origines vont piocher dans la Méringue haïtienne justement.La Guadeloupe et la Martinique auront la Biguine, au rythme beaucoup plus lent.Haïti, influencé par son voisin hispanophone développera un tempo beaucoup plus rapide. Sans Plume, Sans Cape – Eugène Mona (Martinique)Eugène Mona, ou « le poète au pied nus » comme il était surnommé.« À 15 ans je ne savais ni lire, ni écrire, ni jouer de la musique, et à 25 ans je faisais tout » comme il aimait préciser.Un artiste qui gagne vraiment à être connu, dont son talent sera toujours malheureusement sous-estimé, et il en a toujours eu conscience.Il commence la flûte moderne à 5 clefs et c’est la rencontre avec Max Cilla, maître de la flûte toutoune-bambou (flûte traditionnelle de la campagne martiniquase faite en bambou) qui le fera définitivement épouser inconditionnellement la culture martiniquaise Bachelor’s Life – Lord Flea & His Calypsonians (Jamaïque)Un de ceux qui a fait découvrir le Calypso aux US grâce à ses nombreuses tournées qu’il y a fait dans les 50’s.D’ailleurs, si vous aussi vous avez envie de découvrir le Calypso, c’est le moment agenda.Et je vous dis que vous êtes gâtés puisqu’à l’Olympia, mercredi 09 octobre, il y a Madame Calypso Rose qui va passer en concert !Précipité vous. 800 chansons, 20 albums enregistrés... Une institution !
Comme chaque semaine et tant que c’est possible on accueille de nouveau pays dans notre émission.Cette semaine 2 nouveaux ! La Guinée-Conakry (va regarder où c’est, sur google map) et la Mozambique (tant que t’es sur google map jettes-y un coup d’œil aussi quand même) !Encore de drôle d’histoire à vous raconter, plein d’anecdotes intéressantes, et de rythmes succulents... Allé reste, tu le sais qu’on va être bien de toute façon ! 22 Novembre – Orchestre Régional de Gao (Guinée-Conakry)Issu d’une très bonne compilation de Soundway Records réuni sous un même titre. Un pentaptyque (une réunion de 5 albums) qui s’intitule « Afriques Indépendantes », ce morceau appartient à l’album intitulé « Afrique Engagée ».C’est un morceau écrit à la grandeur de la Guinée-Conakry ancienne colonie française située au sud du Sénégal et du Mali, qui le 21 novembre 1970 a résisté à une tentative de coup d’état que les forces armées portugaises avaient lancé avec l’aide d’opposants guinéen pour renverser le régime d’Ahmed Sekou Touré, premier président Guinéen depuis son indépendance en 1958 Calambre – Conjunto Barbacoa (Colombie)On dit merci au label allemand AnalogAfrica pour ressortir ces morceaux perdus dans les méandres de la musique colombienne, et pas que puisqu’ils vont puiser dans les archives africaines aussi.Un travail colossal à la recherche de pépites musicales !AnalogAfrica qui ne sont pas les seuls, mais qui ré-édite des albums perdus, ou qui souvent crée des compil avec des thèmes particulier, qui peuvent être un style de musique, une région etc... comme celle dont nous venons d’écouter ce titre, intitulée Diablos del Ritmo 1960-1985 : The Colombian Melting-pot. Mambu Na Nge – Mbilia Bel & Tabu Ley Rochereau (Congo)Voilà une histoire africaine comme je les aime !Pendant les années 50 né au Congo belge un des premiers groupes professionnel du pays, « Le Grand Kallé et l'African Jazz », sous l’impulsion de Joseph Kabasele Tshamala, connu sous le nom du Grand Kallé.Dans ce groupe aux standards de rumba congolaise, sont passés ces deux artistes Mbilia Bel et Tabu Ley Rochereau qui se retrouveront plus tard pour une longue collaboration.D‘ailleurs en matière de longueur, il est à noter que 99% des morceaux qu’ils ont composé ensemble ne font pas moins de 9minutes. Celui-ci est donc une exception !On raconte qu’en grand amoureux des femmes, Tabu Ley serait le père génétique de quelques 120 enfants (Y compris du rappeur Youssoupha et de la rappeuse belge d'origine polonaise et congolaise, Shay).Gourmand ce Tabu Ley. Choc Vikings – Les Vikings d’Haïti (Haïti)Pour les connaisseurs !A ne surtout pas confondre avec les Vikings de la Guadeloupe, et les Vikings de la Martinique !Chaque île avait sa horde de guerriers sanguinaires ! Oui messieurs-dames vous ne rêvez pas, c’est la vérité vraieIl existait dans les années 70/80, dans chacune de ces 3 îles, un groupe qui se dénommait « Viking », et qui n’avait aucun lien avec ses homonymes, si ce n’est l’amour de la biguine ! Afic’Ambiance – Bopol Mansiamina (Congo)Le Soukous, fils spirituel de la rumba congolaise, et Bopol qui en est un des plus digne représentant (tant en carrière solo qu’en groupe, notamment avec « Les Quatre Étoiles »)À noter que le Soukous, à la manière du rap par exemple, est un style en constante évolution. Le Soukous des années 80/90 que l’on entend ici, n’a que très peu à voir avec le Soukous que l’on peut entendre aujourd’hui.Les standards de ce style de musique ne sont pas tout à fait arrêtés, et continuent à muter au fil du temps. Pele Odidja – Mose Se Sengo « Fan Fan » (Congo)Voilà un exemple parfait de mutation musicale.On est à cheval entre les 80’s et les 90’s au Congo, moment où la rumba congolaise et en passe de devenir le Soukous. O Comboio – Kiezos (Angola)Vous l’avez peut-être reconnu, c’est toujours ce satané bijou de merengue angolais, plus communément appelé « Rebita », et ça ressemble à la Samba brésilienne.Samba et Rebita ont les mêmes origines... le merengue ! Marry Very Well – Academico and Pimento (Mozambique)Le Mozambique autre ancienne colonie portugaise, mais où l’on on retrouve moins le créole portugais dans la musique que dans les autres colonies.Alors ce n’est pas très criant sur ce morceau parce qu’il est chanté en anglais (approximatif j’avoue), mais on le verra sur les prochaines morceaux, un rythme différents et beaucoup moins de langue portugaise par exemple que l’Angola (70% lusophone en Angola, moins de 10% au Mozambique). When a Man Loves a Woman – Docteur Nico & L’African Fiesta Sukisa (Congo)Quart d’heure américain à la sauce du Docteur Nico !Voilà donc en matière de yaourt là on est plus qu’abondement servi.Un morceau somptueux, formidablement interprété !Je vous conseille de regarder les lyrics de la version original en même temps que vous écoutez celui-ci... Une phonétique absolument irréprochable. El Ratón – Cheo Feliciano & Joe Cuba Sextet (Porto Rico)Magnifique morceau de boléro portoricain !Vous êtes dans le métro ? Exercez-vous, bouges le popotin ! Le Chachacha c’est 3 temps, la rumba c’est 4 temps et le Boléro c’est 4 temps, mais plus lent ! Odo Adaada – Pat Thomas & Kwashibu Area Band (Ghana)Le Prince ghanéen du highlife !Qui a à de nombreuses reprises collaborées avec le king, enfin que moi je surnomme le king du highlife, Ebo Taylor.Pat Thomas & Kwashibu Area Band sont en concertLe Samedi 05/10/2019 à 20:00 au New MorningC’est 7 rue des Petites Écuries dans le 10èmeChâteau d'Eau ligne 4
Salut mes p’tits bonbons !Cette semaine, C’est un shot d’onde latine qu’on vous a concocté !Au menu une émission100% latino, latino des caraïbes !Oui parce qu’évidemment on est des esthètes, mais faut pas oublier qu’on est aussi des techniciens !Alors on est allé vous trouver la crème de la crème.. Costa Rica, Rep Dom, Panama, Venezuela, Colombie, Cuba, Honduras... Tout le monde est là ! Tous les pays hispanophones des Caraïbes sont représentés aujourd’hui. El Barinés – Luis Silva (Venezuela)Surnommé « le bariné d’or » dans son pays sans doute parce que Luis Silva a l’élégance d’un prince. Toujours coiffé d’un panama et d’un costume blanc.Musique traditionnelle des plaines entre le Venezuela et la Colombie, on appelle ce style la « llanera » (de l’espagnol llano = plaine) généralement une formation entièrement composée d’instrument à corde. Para Ti Mi Boogaloo – Celia Cruz (Cuba)Úrsula Hilaria Celia Caridad de la Santísima Trinidad Cruz Alfonso mieux connue sous le nom de « Celia Cruz » : la Reine de la salsa et de la rumba !Sans doute la discographie la plus longue que j’ai jamais vu. Elle a changé 8 fois de label, et affiche un record à 89 albums en 55 ans de carrière. Je m’incline. Salsa Boogaloo – Sexteto Miramar (Colombie)Salsa colombienne ! Le premier groupe colombien à jouer de la salsa en 1963.D’ailleurs c’est sous le nom de « El Conjunto Miramar » qu’ils commencent leur carrière, et ce n’est qu’en 65 qu’ils deviennent le Sexteto Miramar. Los Vecinos – Anibal Velasquez y Su Conjunto (Colombie)Los Vecinos qui veut dire... ? Les voisins, bien entendu ! J’espère que vous n’oublierez pas de ressortir ce morceau à la prochaine fête des voisins pour montrer tout l’amour que vous avez pour eux.En n’oubliant pas de mettre bien bien fort dès les premières notes. Oye Mujé, Mujé – Abelardo Carbono y Su Grupo (Colombie)Abelardo Carbono ça commence à devenir connu, mais c’est un type qui est resté pendant des dizaines d’années une petite vedette. Son style de musique plutôt latino psychédélique devient très fort. Et c’est vrai qu’il mérite la notoriété qui commence à être la sienne ! Vous pouvez sans trop de problème vous plonger dans sa discographie c’est du régal. Borombon – Camilo Azuquita (Panama)La Salsa ne s’est pas cantonnée à Cuba, la preuve elle a inondé toute la région des Caraïbes.Après une longue carrière internationale, et des tournées à ralonge, Camilo Azuquita fini par s’installer à Paris et devient une pièce maîtresse du « Duc des Lombards », le célèbre night-club parisien. Panama Esta Bueno Y... Mas – Los Exagerado (Panama)Compilation réaliser par le label Soundway toujours adepte de petits bijoux !La recette est toujours la même, ressortir quelques bons morceaux perdus et oubliés depuis des décennies, le résultat est généralement une tuerie !La compil c’est « Panama ! Latin, Calypso and Funk On The Isthmus 1965-75 ». El Saino – Orquesta Sincelejo (Colombie)Sincelejo ville au croisement de la route 25 et de la route 90, chef-lieu du département de Sucre, dans le nord de la Colombie, à 100km de Caragène. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que c’est la pampa !Et accessoirement, « el saino », ça veut dire pécaris en français. Et un pécari c’est comme une sorte de sanglier, un tout petit cochon sauvage, mais qui vit strictement qu’en Amérique Centrale et du Sud.Et toi qui est « fluent » en espagnol, tu comprendras qu’il y a une histoire de « saino » qui est en train de se « comer el mais ». Simple, basique ! La pampa quoi ! Son De Los Diablos – Perú Negro (Pérou)Perú Negro est un ensemble musical afro-péruvien fondé en 1969 pour célébrer et préserver la culture noire et la musique « criolla » (créole) du Pérou.À la mort de Ronaldo Campos (fondateur du groupe et chanteur dans ce titre) en 2001, son fils Rony Campos a pris la direction de la troupe. Aujourd'hui, le groupe compte plus de 30 membres et une troupe de jeunes, appelé « Peru Negrito ».Le groupe péruvien a été nommé "Ambassadeur culturel du Pérou noir" par le gouvernement du Pérou et à de nombreuses reprises a été nominé aux Grammy Award. Descarga Espectacular – Fruko y Sus Tesos (Colombie)Je ne sais pas qui est le gars qui, du début à la fin, s’explose les doigts sur la percu, mais y a des chances pour qu’il ait fini par perdre l’usage de ses dix doigts, et se soit fait greffer une main en fonte depuis. No Me Dejes – La Playa Sextet (Colombie)Je vous l’avais dit que la Colombie était dans cette région une machine musical. Elle produit plus de disque que tous les autres pays réunis dans années 70.Dans cet exemple on écoute du chachacha, certains reconnaîtront du mambo, quoiqu’il en soit, la machine colombienne prend n’importe quel style de musique, le met à sa sauce, et digère généralement une perles ! Pasión Oriental – Los Destellos (Pérou)Cumbia psychédélique. Je vous l’avez déjà dit que les péruviens cumbieros de l’époque abusaient beaucoup trop de la coca.Les seuls cumbieros qui font usage de la guitare électrique avec overdrive & distorsion à bombe ! A Los Sicodelicos – Michi Sarmiento Y Su Combo BravoSans Blas Sarmiento Marimon, dit Michi Sarmiento, probablement la salsa en Colombie n'aurait pas eu l'impact qu'elle a eu pendant des décennies.Sa figure est incontournable lorsqu'il s'agit de voir comment le folklore, les tropiques et le montuno (son typique de la salsa cubaine) sont combinés dans chacune de ses chansons.Un maître !« A Los Sicodelicos » : le compositeur est Jorge Hurtado , voix principale de Michi et de son Combo Bravo . Como Un Ave – Grupo Celeste & Chacalón (Pérou)Fusion de rock psychédélique, de lambada, de rythmes de l’Amazonie péruvienne et de Cumbia colombienne, donne ceci : la Cumbia amazónica.On y parle des coutumes tipiques, des traditions et des croyances et des charmes de la jungle péruvienne. Palalé Pot – Cantoamerica (Costa Rica)Un des groupes historique de ce petit pays qui partage ses frontières, entre le Nicaragua et le Panama, mais surtout les océans Atlantique et Pacifique.Une 30aine d’albums et autant de tournée pour cette formation depuis 1980. Miguirabana – Grupo Garifuna de Honduras (Honduras)Les Garifunas sont issus du métissage entre des esclaves africains évadés (les nègres marrons) et les autochtones des Caraïbes (ex : les Arawaks qui était le peuple que Christophe Colomb a rencontré dès son arrivée sur les îles), mêlant certaines traditions africaines avec la culture caraïbe. Leur nom signifie « mangeur de manioc » en arawak. On les nomme quelquefois : Caraïbes noirs.Essentiellement présent en Honduras où leur présence atteint les 300.000 habitants, ils sont aussi au Guatemala, Belize et Nicaragua.
Salut les p’tits clous ! Aujourd’hui et comme à notre habitude, on ne va pas vous faire de Top10-20-30 ou 50, non !Ici, y a pas de « meilleur » ou de « moins bien », on écoute toute la musique d’Afrique et des Caraïbes !On n’est pas là pour faire du chiffre, ni pour aller vite, alors tranquillos...J’espère que vous avez fait vos étirements parce que ça va partir en grand-écart ! Angola, Zaïre, Ghana, Guadeloupe, Sénégal, Martinique, Congo, Madagascar, Colombie, Trinidad, Madagascar, SurinameBon... on va doucement commencer notre voyage hebdo et se mettre en chemin avec le premier morceau Bina – Jovens Do Prenda (Angola)Encore du merengue angolais ! Qu’est-ce que j’aime cette musique.C’est peut-être une de mes préférées.C’est une récurrence dans la musique créole portugaise : des rythmes extrêmement joyeux et entrainant et à la fois une sorte de tristesse, de mélancolie on dirait... Magnifique ! Jin Ma Jin Ma – Orchestra Baobab (Sénégal)Ils sont toujours là, les sénégalais de l’Orchestra Baobab ! Et fort heureusement ils chantent en Soninké, plus vieille langue de la région de l’Afrique Occidentale, sinon on les confondrait presque avec de vrais latinos. Moramora Zoky – Soymanga (Madagascar)Voilà encore un petit exemple de musique qui voyage. Nous sommes au Madagascar, et on joue une musique typique du Congo : le soukous.Un album/compil plutôt accès sur des rythmes psychédélique. Original ! Synza 2 – Koffi Olomidé & Papa Wemba (Congo)Voilà comme je vous disais ! Les deux grands Maestri de la musique soukous congolaise réunis sur un même album ! Ce n’est pas arrivé souvent il doit y avoir, de tête, peut-être 2 ou 3 albums qu’ils ont fait ensemble. Femmes Martinique Doux – Lola Martin (Guadeloupe)Lola Martin est une des premières femmes, après Léona Gabriel, à avoir chanté devant un public et à avoir le statut de chanteuse à part entière, chose très difficile à l’époque.Une femme qui chantait était sévèrement mal vue dans les années 70. Les punitions pouvaient aller jusqu’à l’excommunication. Gyae Su – Pat Thomas & Kwashibu Area Band (Ghana)Un album célébrant les 50ans de carrière de Pat Thomas. Un groupe qu’il a créée exprès pour l’occasion d’ailleurs en 2015.“The Golden Voice Of Africa” nous vient du Ghana, et c’est du Highlife ! Bourreau des Cœurs – Franco & TPOK Jazz (Congo)François Luambo Luanzo Makiadi de son vrai nom. L’artiste congolais le plus prolifique sans doute puisqu’il commence sa carrière en étant le chanteur du TPOK Jazz, et ce n’est qu’ensuite qu’il lance sa carrière solo qu’il continuera avec le TPOKJ : en tout quelques 50 albums ! El Pescador de Baru – Los Warahuaco (Colombie)Cumbia Cartagüeña ! Ça vient de Colombie bien évidemment ! De Cartagène.C’est le tube de Los Warahuaco, qui d’après certains, serait l’un des groupes les plus connus de musique tropical.La musique tropicale c’est un terme générique qui définirait spécifiquement la musique latino des Caraïbes. Dog Better Than Man – Lord Viper (Trinidad)En 1956, la Princesse Margareth d’Angleterre se rend à Trinidad. Viper est un des 6 chanteurs choisis pour chanter devant la princesse... T’es content de cette nouvelle ? Tu veux le nom des 5 autres ? Ok !Sir Galba, Mighty Dictator, Mighty Spitfire, Lord Melody, et Mighty Panther !Dans une interview qu’il a accordé en 2000, Viper dit que son nom lui a été attribué par Attila The Hun, Mighty Dictator et Growling Tiger (autres chanteurs de calypso). L’explication est qu’il avait l’habitude de toujours rester assis tranquillement, et que quand il se levait pour aller chanter, il frappait aussi vite et aussi fort qu’une vipère. Quit like sloth and sting like viper ! Vin Vrè Yo – Abel Zénon et son Orchestre (Haïti)Petite biguine toute douce. Abel est saxophoniste et chanteur. On entend une voix de lead, c’est lui, reconnaissable par son timbre original. Tampie – Moksie Patoe (Suriname)Album des 90’s très étonnant ! Je vous le conseille.Grosse population d’origine indienne et javanaise dans ce pays du Nord de l’Amérique du Sud, pourtant ancienne colonie néerlandaise.Le secret ?Au 19ème siècle, les Pays-Bas font venir de la main-d’œuvre javanaise (ancienne colonie néerlandaise), indienne (avec l’accord de Londres) et chinoise. Hadisi – Baco & Urban Plant (Comores/Mayotte)Ce qu’on entend c’est Hadisi, une chanson tirée de leur premier album éponyme. Ils chantent en mahorais qui est une des deux langues parlées aux Comores/Mayotte. Hadisi, en mahorais, ça veut dire l’aventure. « La forêt primaire mahoraise rencontre les sonorités urbaines. » Un mélange de rythmes tribal/traditionnel.Symbiose entre la musique occidentale populaire, et les rythmes ternaires de l’Océan Indien : le Roots, le Rock, le Reggae et le Rap viennent se mêler aux tambours du Goma congolais.
Votre humble bijoutier vous salue, cette semaine encore il vous a concocter une émission pleine de petits bijoux.On va voyager d’une rive à l’autre de l’Atlantique, de l’Afrique au Caraïbes... Entre Colombie, Sénégal, Haïti, Mali, Congo, Angola, Nigéria, Vénézuéla et un petit nouveau cette semaine... l’Île Maurice !On m’a fait remarquer que durant nos émissions que je parlais souvent des différents styles de musique, et de tel ou tel pays où ils sont nés, Bon !Évidemment tout est tout à fait perméable.Les influences musicales traversent les frontières, les océans, les montagnes... et donc c’est comme ça qu’on a des styles cubains qui influences le congo, ou des rythmes africains qu’on retrouve dans des musiques colombiennes... Bref, ça voyage, et nous aussi on va voyager aujourd’hui ! Fantastic Man - William Onyeabor (Nigéria)C’est de l’electro-funk african !Willy artiste respecté au Nigéria mais surtout homme d’affaire.Il possède non seulement une maison de production, mais aussi des moulins où il produit de la farine, des restaurants, et un tas d’autre business... et d’ailleurs en 1987 il est élu industriel de l’année en Afrique de l’Ouest.Il est devenu chef de son village. Adulé ! A proprement dis ! Il était presque un gourou pour des centaines de millier de personnes ! Voy a Comprarme Un Caballo – Tito Ramón (Vénézuela)Qu’est c’que je l’aime cette musique folklo vénézuélienne.Dans la veine de la musique baroque/créole espagnole du 17ème.J’ai l’impression de me retrouver dans la campagne sud-américaine. Salif Keita – Africa (Mali)Il est le descendant en ligne directe du fondateur de l’Empire du Mali, Soundiata Keïta. Fils de deux parents africains noirs, Salif Keita, le pionnier de l’afro-pop, est né “blanc.”La voix d’or de l’Afrique comme on l’appelle, qui a arrêté sa carrière l’année dernière après 50 ans de carrière, pour se consacrer à ses divers combats, et notamment la protection des albinos africains, encore persécutés. Ti Zoute – Pierre Murat et Son Ensemble (Haïti)Album réalisé à partir de vinyles restaurés dont beaucoup n’avaient pas été réédités jusqu’alors.Meringue et Konpa de 52 à 62. Guajira Van – No.1 de No.1 (Sénégal)Parce qu’en Afrique les superlatifs ne suffisent plus, et que chacun est « chef », « maître », « tout-puissant », enfin bref... LE meilleur en quelque sorte. Eux, ils sont les No.1 de No.1, les meilleurs des meilleurs !C’est le Sénégal et c’est du rythme latino ! Kassongo – Orchestre Super Mazembe (Zaïre)Au début le groupe s’appelait « Super Vox », puis, lorsqu’ils ont déménagé au Kenya, il a pris le nom de « Orchestra Super Mazembe.L’histoire ne raconte pas si le nom du groupe est inspiré de l’historique équipe de football congolaise, « Le Tout-Puissant Mazembe ». Tolú – Cumbia Ya ! (Colombie)Deux albums pour cette formation franco-sud-américaine, et néanmoins grande habituée des concerts et des tournées.11 musiciens et chanteurs sur scène, ils sont en concert au Studio de l’Hermitage, le 14 septembre à partir de 20 :30, pour mettre le feu. Mone Lasser Dire Toi – Harold Berty (Île Maurice)Premier morceau qu’on accueille de l’Île Maurice. Il est extrait de l’album « Soul Sok Sega ».Le séga originaire de Maurice, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.Genre musical majeur des Mascareignes qui comprend l'île Maurice, de l'île de La Réunion et Rodrigues, des Seychelles et d'autres îles de l'Océan Indien. Pitié je veux la réconciliation – Bopol Mansiamina (Congo)Il se fait appeler Bopol ou alors Don Paolo, mais son vrai nom c’est Paul Mansiamina M’foko !D’abord guitariste et bassiste du groupe congolais « Les Quatres Étoiles », il se lance dans une carrière solo au début des 90’s.Très bon son soukous ! Destin Ya Moto – Papa Wemba (Congo)Surnommé d’une 20aine de nom tous les uns plus élogieux que les autres, il décède en 2016 !Celui que tout le monde s’accorde à reconnaître comme Le Roi De La Sape, mais surtout et avant tout « Le Roi de la Rumba Congolaise », nous lègue plus de 60 albums en 50 ans de carrière.Destin Ya Moto est extrait de l’album éponyme sortie en 1985 Olha o Pica – Africa Ritmos (Angola)Angola, début des 70’s… Ça bouillonne grave ! Y’a rien à dire... Ce son c’est une tuerie ! Oui ou non ? Clap de fin !
Salut les indiens et bienvenus pour cette nouvelle émission de Taxi Brousse« Ce qui est plus fort que l’éléphant, c’est la brousse » dit un proverbe peul.Et cette semaine encore on va te prouver que TAXI BROUSSE c’est plus fort que toi !T’es prêts ?Si je te dis Madagascar, Pérou, Cap-Vert, qu’est ce que ça te fait ? Hé ouais !Et si je rajoute Sénégal, Afrique du Sud, Cameroun et Martinique ?Ça te donne envie hein ?Et c’est pas fini !Colombie, Venezuela, Guyane, Cuba, Mali, Jamaïque…Échec et mât, kem et contre kems, là c’est capot !Cette semaine on vous subjugue ! Awufuni Ukulandela Na ? – Izintombi Zesi Manje Manje (Afrique du Sud)Un groupe qui vient de Soweto Johannesburg, le plus grand township de toute l’Afrique du Sud.Le titre veut littéralement dire « Tu ne veux pas la suite non ? » et le groupe c’est « les filles oui maintenant maintenant ».Je ne plaisante pas ! Faite le test sur googleTraduc.Alors ? Vous avez 4h, et pas le droit à la calculette... A tout à l’heure ! Pape Ndiaye – Orchestra Baobab (Sénégal)Salsa sénagalaise les amis, mais pas par n’importe qui !Ça se chante en wolof et c’est l’Orchestra Baobab.Musique des 70’s, au Sénégal à cette époque-là, il y a forcément au milieu de tout ça le Miami Club, et le Star Band les dinosaures de la musique contemporaines sénégalaise.En effet l’Orchestra est constituée de par une majeure partie de musiciens qui sont des transfuges du groupe historique le Star Band. Groupe qui se produisait dans la plus fameux club de Dakar de l’époque : le Miami Club. Jarabi – AfroCubism (Cuba/Mali)Instant anecdote :En 1996, Nick Gold le patron de World Circuit met sur pied un « super groupe » de musiciens cubains et maliens pour qu’ils enregistrent à La Havane.Mais à cause d’une histoire de passeports perdus, les Africains n’arriveront jamais à bon port, et les Cubains enregistrent donc seuls le disque Buena Vista Social Club que le destin conduira à un succès planétaire.Drôle, non ?Aujourd’hui, Nick Gold est finalement parvenu à réunir les invités originellement prévus, avec en plus une brochette de stars cubaines et africaines, pour une série de sessions inspirées, et le grand album afro-cubain « perdu » voit enfin le jour, quatorze ans après sa conception. À la tête de l’équipe cubaine figure Eliades Ochoa, le chanteur-guitariste au chapeau de cow-boy qui chante Chan Chan au sein du Buena Vista Social Club. Les deux Maliens, considérés comme faisant partie des meilleurs instrumentalistes mondiaux, sont Bassekou Kouyaté, le maître multi-primé du luth n’goni, et Djelimady Tounkara, l’extraordinaire guitariste du Rail Band. Avec eux, le Grupo Patria d’Eliades, une des formations les plus anciennes et les plus appréciées de Cuba, Toumani Diabaté le génie insaisissable de la kora, Kasse Mady Diabaté le légendaire chanteur griot malien, et Lassana Diabaté un innovateur du balafon. Shallcarri – Grupo Abharca (Colombia)Afro-Funk Psychédélique.Je sais ça devient n’importe quoi ! Gopher – Yma Sumac (Pérou)La chanteuse est surnommée :La déesse inca aux cinq octaves, ou alors La plus haute voix du monde, ou encore La vierge royale vouée au culte et arrachée aux grands prêtres incas par le show-business, ou bien Le rossignol latino, ou même La déesse des montagnes, voire La Castafiore inca...Son vrai nom c’est Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo.Elle est une descendante reconnue du vingt-troisième et dernier empereur inca Atahualpa, assassiné en 1533 par les Espagnols dans le nord du Pérou.Je suis, je suis, je suis... ?YMA SUMAC !Plusieurs fois invitée à se convertir à l'opéra, elle a préféré se consacrer aux chants incas « que les conquistadors n'ont pu tuer ».« J'ai mon propre rock'n roll, dit-elle. Pas celui que vous entendez à la radio, mais un rock mystérieux et dansant, avec un feeling péruvien. Il peut vous rendre heureux ou vous arracher des larmes. »Je vous laisse écouter on se retrouve tout à l’heure. Sékirité – Maurice Alcindor (Martinique)Morceau 100% Boogaloo ! La différence entre boogaloo et salsa réside essentiellement dans, pour l’un dans une importance donnée aux paroles (généralement amusantes et bizarres), et pour l’autre le plus important c’est le rythme (paroles généralement plus sérieuses). La Churumbela – Canalón de Timbiquí (Colombie)Nidia Góngora, la voix leader, a fait partie de projets importants en dehors de la Colombie avec l'aide du producteur anglais Will Holland aka Quantic. Elle a récemment tourné en Europe avec le projet Ondatropica. En 2003, Canalon de Timbiqui est devenu un groupe officiel en décidant de participer au Festival Petronio Alvarez - le festival le plus important de la musique afro-colombienne - et a gagné les prix de meilleur chant et de meilleur arrangement musical. Actuellement, certains membres du groupe, surtout les hommes, vivent encore à Timbiquí où ils continuent de chercher de l'or dans les mines. Te Télé – Binda Ngazolo (Cameroun)Conteur de profession, autrement dit griot, ses récits s’enracinent dans le centre-sud du Cameroun, le pays Beti (Cameroun/Gabon) où l’humour s’intègre à la vie. Dans la culture des anciens Beti, le moment du conte était le lieu de rencontre de toutes les générations. Pour les jeunes, le conte était ludique et pédagogique. Pour les adultes, le conte était philosophique, voir initiatique. Monkey Talk – Hubert Porter & George Moxey & His Calypso Quartet (Jamaïque)Le Calypso s’est exporté en Jamaïque aussi, on est au début des années 50 !« Human you should be ashamed, human something that you do, oh well don’t think a monkey will ever do » : Homme tu devrais avoir honte, homme il y a des choses que tu fais, je pense que même un singe ne les ferait pas.C’est assez contemporain comme message... Tia Anao Zaho – Jaojoby (Madagascar)« Le Salegy : danse et musique la plus populaire de Madagascar. Pour les théoriciens c’est du 6/8, mais moi-même je ne suis pas théoricien. Disons que c’est la musique traditionnelle de Madagascar.Executé avec les instruments venus de l’occident, autrement dit, les instruments qui sonnent fort, parce qu’il y avait le souci d’avoir plus de décibels pour pousser les gens à danser »Eusèbe Jaojoby a créé son propre style musical, le Salegy, et il en est le plus fervent représentant, ce qui fait de lui le « roi du Salegy ».Présent au nord du Madagascar, à Mayotte et à la Réunion. Naonao Naonao – Tutus De La Guyane (Guyane)Attention ! Rythmes chaloupés !Ça vient de la Guyane Òdio Sem Valor – Pedrinho (Cap-Vert)Ça vient du Cap-Vert! Petites îles en face de Dakar, sur la même latitude.Des îles magnifiques d’ailleurs, du bout du monde !On connaît leur plus grande ambassadrice qu’est Cesaria Evora !Mais le Cap-Vert recèle de petites perles musicales aussi bonnes que celle-ci.Extrait de l’excellentissime compilation « SPACE ECHO : The Mystery behind the Cosmic Sound of Cabo Verde Finally Revealed”, Compli où l’on découvre tout de la richesse musicale de ces ilots.Arrangements de folie pour ce morceau mélange d’Afro-Funk et de Funaná.Le Funaná c’est le style musical du Cap-Vert. Rien à voir avec Cesária Evora les gens, on vous a dit qu’on partait en exploration ! Fleuve – Ablaye Cissoko & Constantinople (Sénégalais)Je ne vous parle plus de Ablaye Cissoko dont on a déjà écouté quelques morceaux... Sur ce titre intitulé Fleuve Saint Louis, le géant de la kora s’associe à l’ensemble irano-québécois, Constantinople, pour reprendre et réinterpréter ce petit chef d’œuvre. Clap de fin !
Acte VII scène 1.On continue cette semaine notre exploration musicale afro-caribéenne, d’une rive à l’autre de l’Atlantique encore.Attachez vos ceintures, c’est partie ! La Femme de Mon Patron – Daouda (Côte d’Ivoire)Daouda qui écrit souvent sur les relations entre les hommes et les femmes, on l’appelle d’ailleurs Daouda « Le Sentimental »« Ce Que Femme Veut », « Mon Cœur Balance », « Le Sentimental » ... ce ne sont que quelques-uns des noms de ses albums !Un vrai Mista Lova Lova ! L’Anarchie – Dany Engobo (Congo)« L'anarchie n'est pas le mal principal que les siècles démocratiques doivent craindre, mais le moindre.L'égalité produit, en effet, deux tendances : l'une mène directement les hommes à l'indépendance, et peut les pousser tout à coup jusqu'à l’anarchie ; l'autre les conduits par un chemin plus long, plus secret, mais plus sûr, vers la servitude.Les peuples voient aisément la première et y résistent; ils se laissent entraîner par l'autre sans la voir; il importe donc particulièrement de la montrer.»C’est Dany Engobo qui le dit ! Simón, Simón (Gaita de Tambora) – Serenata Guyanesa (Venezuela)Simon Bolivar ! Le grand homme ! le Libertador ! Celui qui a libéré bonne partie de l’Amérique du Sud du joug espagnol !Il était Vénézuélien, né à Caracas en 1783 !Le groupe Serenata Guyanesa lui rend hommage avec ce titre Simon, Simon ! C’était de la musique folklorique vénézuélienne. Matinfa – Etran Finatawa (Niger)Etran Finatawa qui signifie « les étoiles de la tradition », c’est du blues nomade du Sahara.Les peuples nomades sont les Touaregs, et les Wodaabes. Deux peuples qui généralement entretiennent des relations parfois tendues.Pour ce projet, ils ont été réunis de façon assez improbable d’ailleurs.C’est lors du « Festival au Désert » à Tombouctou au Mali, qu’en fin de concert il leur a été proposé de jouer quelques chansons ensemble.Le succès rencontré auprès du public aboutit à la formation d'un groupe pérenne ! Hapo Zamani – Dorothy Masuka (Zimbabwe)Elle est zimbabwéenne, c’est juste à côté de l’Afrique du Sud où elle fera sa carrière.D’ailleurs ce que l’on entend c’est du Marabi, un style de musique type des bas-fond des townships sudaf.Dorothy Masuka, décédée en février de cette année, sera tout au long de sa carrière une artiste extrêmement engagée, elle sera d’ailleurs contrainte à l’exil notamment pour ses chansons Dr.Malan ou Patrice Lumumba. Bassa Bassa – Voudou Game (Bénin)On n’a peut-être pas pris le meilleur morceau pour illustrer cet artiste parce que normalement c’est beaucoup plus funk que ça.Mais Bassa Bassa c’est définitivement un des morceaux préféré de cet artiste. Beware, Verwoerd (Ndodemnyama) – Myriam Makeba (Afrique du Sud)La grande sœur spirituelle de Dorothy Masuka que l’on vient d’écouter.Non seulement une grande dame (Mama Africa comme on l’appelait), mais surtout une grande artiste.« Beware, Verwoerd » : chanson anti-apartheid.Hendrik Verwoerd était ministre des affaires indigenes et ensuite premier ministre d’Afrique du sud pendant la période de l’apartheid justement.Et « Naants’ indod’ emnyama Vervoerd! Pasopa nantsi’ ndodemnyama, Verwoerd! » , veut dire « Voilà l’homme noir qui arrive, Verwoerd ! Fais attention à l’homme noir, Verwoerd » ! Couscous – Richard Bona (Cameroun)Issu d’une famille pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour confectionner sa première guitare.C’est moche de ne retenir que ça, n’est ce pas ? C’est vrai !En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français. C’est moche aussi... Il repartira donc au Cameroun.Mais... Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. C'est ainsi qu'il s’établit à New York, aux Etats-Unis et que sa carrière prendra son envol.Immense artiste et jazzman, plusieurs fois primé, d’une qualité musicale rare ! Grogue – Ensemble aux Calebasses (Haïti)Créée en juillet 1955, l'ENSEMBLE aux CALEBASSES doit son nom au célèbre night-club de monsieur Jean NUMARQUE situé à Mariani à 20 bornes de Port-au-Prince. Le plafond de cet établissement était tapissé de calebasses multicolores. E‘mma – Touré Kunda (Sénégal)Ma Madeleine de Proust à moi. Mon père avait, je me souviens, la K7 dans la voiture de ce même album « E’mma Africa ».Sweet Senegal Reggae ! Ene Nyame'a'Mensuro – Ebo Taylor & Pat Thomas (Ghana)Plus de 100 ans de carrière si on réunit les carrières de ces deux monstres de la musique africaines.C’est pas mal !Certains connaissent peut-être la reprise électro de Henrik Schwarz.Ce qu’on vient d’entendre c’est la version originale sortie en 1980 sur le label PanAfrican Record. Kaira – Ali Farka Touré & Toumani Diabaté (Mali)Un chef d’œuvre que ce morceau Kaira.Ali Farka Touré, un des plus grands blues man du monde, même les plus grands musiciens s’accordent à le reconnaître.Et Toumani Diabaté lui aussi, référence mondiale de la kora, cet instrument à corde de l’Afrique de l’Ouest, et qui a participé à l’album multi-primé de Mathieu Chedid Lamomali. C’est lui qu’on entend jouer à la Kora. Clap de fin !
Cette semaine encore on va vous épuiser !On va en faire des kilomètres...Bénin, Nigéria, Congo, Venezuela, Haïti, Rep-Dom, Colombie, Angola, Trinidad, Sénégal, Réunion...Honnêtement ? Je ne devrais pas vous dire ça... Mais je l’adore cette émission. La sélection musicale est vraiment géniale.Au diable la modestie ! Les gars, la playlist de cette émission-là, elle pèse très lourd ! Kourougninda Wende – Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou (Bénin)Ça va, je pense qu’on peut dire que le funk ils maîtrisent pas mal ! Think Africa (radio edit) – Seun Kuti & Egypt 80 (Nigéria)Oluseun Anikulapo Kuti, dit Seun Kuti ! Le plus jeune des enfants du géant Fela Anikulapo Kuti a.k.a. Fela Kuti.Il commence sa carrière en jouant dans l’orchestre, Egypt 80, qui suivait son père à l’époque.Maintenant c’est lui qui est accompagné par cette même orchestre est qui reste tout engagé et presque virulent comme l’était son père. El Farolito – Juan Luis Guerra 4.40 (République Dominicaine)Enfant de la Rep Dom, sans doute un des artistes les plus connu et reconu de son pays.C’est du merengue. Sauerkraut Calypso – Herbert Howard (Trinidad et Tobago)Ça vient de Antigua est c’est du Calypso !Vous vous souvenez ce qu’on disait sur le Calypso ?Fin du 19ème siècle, musique des esclaves, propos engagés...Le morceau que je viens de vous faire écouter raconte une histoire bien particulière.Le titre c’est Sauerkraut Calypso.Sauerkraut en allemand ça veut dire choucroute.C’est donc le calypso choucrouteLe morceau date de 1956.Alors je l’ai écouté une bonne 50aine de fois d’affilé pour comprendre les paroles, et franchement ce n’était pas facile, mais... ce que j’en ai compris c’est que le morceau raconte le voyage que Herbert Howard, l’auteur de la chanson, a fait à dos d’âne, des Antilles jusqu’à Berlin, où il voulait discuter avec Adolphe Hitler.Mais il se trouve qu’en arrivant là-bas on lui apprend que Hitler était déjà mort. S’en suis toute une mésaventure avec la gestapo qui veut lui voler son âne...Beaucoup d’humour dans ce morceau évidemment ! J’espère que vous avez apprécié la belle intro aux marimbas et qu’elle vous a mis tout de suite dans l’ambiance tropicale qui allait bien ! El Sapo (Golpa Guyanés) – Serenata Guyanesa (Venezuela)Du folklore venezualien!Avec le groupe Serenata Guyanesa qui chante El Sapo, le crapaud ! On Verra Ça – Orchestra BaobabSénégalais, en activité depuis 1970, la plupart des musiciens sont des transfuges du Star Band, l'orchestre d'une boîte de nuit très populaire de la Médina de Dakar, le Miami.« On nous croyait morts, mais un baobab ça ne meurt jamais. Même desséché, il refait de jeunes pousses et renaît. » entretien du groupe avec le journal français Le Monde, 9 novembre 2007.Longue vie ! Manman Pala – Orchestre Citadelle (Haïti)Manman pala, papa pala… C’est un sacré bordel à la maison !Plus sérieusement, on appelle ce style le « meringue » (version haïtienne du merengue, beaucoup plus lente comme vous pouvez l’entendre). Le terme « meringue » est juste une traduction en créole français du « merengue » hispanophone) Chambacu – Aurita Castillo & Su Conjunto (Colombie)CHAMBACU de Aurita Castillo Y Su Conjunto qui chante la beauté de son quartier : Chambacu ! Un ancien quartier de Cartagène en Colombie.C’était une bonne vieille cumbia enregistrée en 75 par cette toute jeune chanteuse que l’on a complètement perdu des radars suite à sa courte carrière, et sur laquelle on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’elle laisse derrière elle 2 albums et ce succès Chumbacu donc. Gade Mache Ti Peyi Mouin – Atis Indepandan (Haïti)Ce morceau je l’adore. Je l’ai découvert y a quelques jours, dans une boutique, sur un vynil qui s’appel Ki Sa Pou-N Fe? « Qu’est ce que ça peut vous faire »Un album édité en 75 pendant la répression de François « Baby Doc » Duvalier, à l’époque, président à vie de Haïti.Tout l’album c’est que de la guitare et de la percu, très simple, tous les chants sont révolutionnaires socialistes.Enregistré par des artis indepandan comme c’est écrit sur la pochette, pour ne pas se griller.Je vous laisse apprécier. L’Argent Appelle l’Argent – Pamelo’s Mounka (Congo Brazzaville)Vous avez déjà connu quelqu’un qui s’appelait Pamelo ? Ce qui se rapproche le plus c’est pomelos mais ça n’a rien à voir.Par contre « jamais vu un riche prêter de l’argent à un pauvre... » Là Pamelo je suis désolé, mais les temps ont changé.Le morceau est génial, les arrangements sont vraiment super... au dos de la pochette du 33 tours il est écrit « une bonne musique, un bon son, c’est l’affaire d’EDDY SON ». Bravo Eddy ! (NDLR : EDDY SON = maison de disque du guadeloupéen Eddy Gustave basée dans le 14ème arrondissement de Paris, et qui à produit une trentaine d’album d’artistes antillais ou africains). Diandioli – Étoile De Dakar (Sénégal)L’Étoile de Dakar, ou le Star Of Dakar comme ils aimaient se faire appeler, eux aussi ont fait partie du Miami Club de Dakar, LE lieu en place à l’époque !Et surtout l’EDD c’est le groupe des débuts de Youssou N’dour. N’gola – Os Kiezos (Angola)Holala qu’est ce qu’il est doux ce petit son !On dirait une comptine pour enfant. Sanm Ou – Danyél Waro (Réunion)On part à la Réunion.Pas d’instruments. Juste le texte, chanté, d’une voix limpide ! la force de l’acoustique ! Qu’est c’qu’elle est belle cette voix !C’est Danyel Waro une des figures fortes de la culture réunionnaise, qui chante Sanm Ou (« avec toi »), une déclaration d’amour saisissante et poignante à son île.
Côte d’Ivoire, Mali, Congo, Afrique du Sud, Ghana, Burkina, Réunion, Angola, Niger...Là, c’est une émission 100% africaine !Prenez vos bagages, montez en voiture, Taxi Brousse vous embarque dans une traversée transafricaine d’une heure !Que du bonheur ! Lamento Cubano – Amara Touré et l’Ensemble Black & White (Guinée)Guinéen qui déménage avec ses parents en banlieue de Dakar qui a fait une carrière de musicien au Sénégal, au Cameroun et au Gabon.Amara Touré fait lui aussi partie du Star Band de Dakar comme Youssou n’dour d’ailleurs !Dans ses débuts à Dakar il a, lui aussi, fréquenté le Miami Club de Ibrahim Kassé, qui se faisait appeler Ibra Kassé, c’est pas des conneries. Ibra Kassé ! Il avait le sens de la punch line. Son coussin et associé en affaire se faisait appeler Kassé plus.Bref, c’est pas l’histoire.Celle que je vais vous raconter c’est un scénario digne d’affaires sensibles.Amara Touré arrête sa carrière en 1996 lorsqu’il est au Gabon, et disparaît complètement des radars. Il est absolument introuvable. Aucun des gens qui ont croisé jusque-là n’a de nouvelle de lui.On prétend qu’il ait basculé dans les forces armées gabonaises ou dans les forces navales et terrestres gabonaises.Il laisse derrière lui trois 45 tours et un 33 tours.Dont ce titre Lamento Cubano extrait de l’un d’eux et chanté en langue sousous, une langue parlé en Sierra Leone et en Guinée. Lumumba – Maravillas De Mali (Cuba/Mali)Héro National congolais. Homme fort de l’indépendance du Congo belge ! Patrice Lumumba !Décédé en 1961.Maravillas de Mali lui rend hommage.Une formation cubano-malienne dont on a déjà entendu le titre « Chez Fatimata ». Maisha ni Matamu – Samba Mapangala & Orchestre Virunga (RDC)Samba Mapangela c’est le nom du chanteur hein... Va pas t’imaginer que c’est de la musique brésilienne !Samba commence sa carrière à Kinshasa (RDC) puis s’exporte en Ouganda, et continue sa carrière au Kenya (comme nombreux groupes congolais d’ailleurs).Virunga c’est le nom d’une chaine de volcan en RDC. Meadowlands Mielieland – Nancy Jacobs and Her Sisters (Afrique du Sud)Chanté en Bantou et plus particulièrement en Zulu, dans les townships.Les townships c’était les quartiers réservés aux noirs dans l’Afrique du Sud de l’Apartheid.Le Marabi (genre de cette musique) était considéré par les classes aisées comme un style de musique de rebel puisqu’il était associé à l’illégalité qui pouvait sévir dans ces bidonvilles, les raids de police, le sexe, les classes les plus pauvres...Et comme les noirs étaient persécutés, le marabi aussi était interdit. En 36 à l’exhibition de l’empire anglais qui avait lieu à Johannesburg le Marabi était écarté des musiques que l’on présenta.Chanson anti-apartheid chanter en 1956, elle a été écrite suite à la relocalisation forcée des noirs du quartier de sophiatown, un quartier de johannesburg, au township de Meadowland. Tu Bois Beaucoup – Le Ry-Co Jazz (Congo Brazzaville)Le Boogaloo : un genre de musique qui vient du mélange entre soul, rythme & blues et de rythme afro-cubain comme le mambo et la rumba.Le style est né dans les faubourgs new-yorkais de spanish harlem.Ce qu’on va entendre c’est une version version créole du boogaloo, assez rigolote ! Odofo Nyi Akyiri Biara – Ebo Taylor and The Sweet Beans (Ghana)Répétez après moi : Tout ce qui vient de maître Ebo Taylor, c’est de l’or ! Zadie Bobo – Ernesto Djédjé (Côte d’Ivoire)Le King du Ziglibithy… Non pas du ziblibliblibli ! du Ziglibithy ! Je sais, c’est pas facile à dire hein ?! Style de musique type ivoirien ! Antalo – Kantala (Burkina Faso)L’artiste KANTALA et ses musiciens sortent leur nouvel album dont le titre que l’on vient d’entendre, Antalo, est tiré.Il était en concert à la Bellevilloise jeudi 15 aout à 20h.L’entrée était gratuite. Nous quand c’est gratos on y va quoiqu’il arrive !Et tu sais quoi ? Eh ben c’était génial !On a bien plané et dansé sur le son de la kora.Un concert à la fois blues, rock, et reggae mais qui garde ses racines bien encrées au Burkina, pays de naissance de Kantala. Marmay Lontan – Baster (Réunion)Un peu de Séga de la Réunion à suivre avec BASTER.Basse-Terre comme le quartier de Saint-Pierre où est né le groupe en 83 sous l’impulsion d’un instituteur et de quelques élèves.Qui commence par écrire des morceaux de maloya, mais la période est peu propice au groupe ; en témoigne la censure de quelques-uns de leurs morceaux.Le groupe intègre alors le regroupement de groupes militants réunionnais dont Danyel Waro faisait aussi parti et des concerts militants s’organisent un peu partout sur l’île ce qui aura comme effet de faire connaître le groupe. Chéri Ton Disque Est Rayé – Patience Dabany (Gabon)Madame Patience Dabany. La Mama comme on l’appelle là bas... oui mais là bas c’est où ? Là bas c’est au Gabon !L’ex-femme de Omar Bongo.Elle chante Chéri ton disque est rayé.Elle a commencé sa carrière lorsqu’elle était première dame du Gabon, mais c’est une fois séparée qu’elle commence vraiment sa carrière.Depuis elle a plus de 30ans de carrière derrière elle et elle continueC’est de 1995 que date l’album chérie ton disque est rayé. C’est La Vie – Mohamed Karzo (Niger)Magnifique ! On dirait du Jeff Buckley.Ça vient du Niger.Le son somptueux de la guitare du sahel.C’est de la musique touaregMomade Karzo le neveu de Abdallah Ag Oumbadougou, considéré comme le père du blues Touareg au Niger.
Attention ! Attention ! Les derniers passagers du vol TAXI BROUSSE TB713 ayant comme destination finale Bamako, via Port-au-Prince, Lima, Georgetown et Prétoria, sont invités à se présenter en porte 22 pour un départ immédiat !Cette semaine : On découvre la version originale du Lion qu’est mort hier soir. Entrée dans la playlist, de la Guyana, petit pays à la végétation sauvage et ancienne colonie anglaise. D’ailleurs, j’y pense, c’est le seul endroit au monde, où sur une ligne droite de 500km, on peut trouver des gens qui parlent espagnol, anglais, hollandais, français et portugais.Une ligne droite qui traverserait dans l’ordre le Venezuela, le Guyana, le Surinam, la Guyane, et le Brésil. Vestige de la colonisation. Coincé entre le Ghana et le Nigéria, deux géants de la musique africaine, le Bénin est au carrefour des cultures et des échanges musicaux ! Le titre Mali Chinda extrait de l’album Niger ? Musique touareg en approche ! Jet Biguine - Les Loups Noirs d’Haïti (Haïti)Une psyché-biguine rare!Le « Attention! Attention! Nous sommes sur la piste d’atterrissage de la Martinique par le vol 2-43 de la Air France des Loups Noirs d’Haïti » et tout simplement génial je trouve.Groupe historique aux Antilles ! Simigwa Soca - Gyedu-Blay Ambolley (Ghana)C’est dans cette région de l’Afrique que ca bouge le plus musicalement dans les année 70-80 !Entre le Ghana et le Nigéria ! Ça bouillonne !De la soca-Music from Ghana c’est ce qu’on vient d’entendre.Gyedu-Blay Ambolley qui mélange lui aussi le highlife, l’afrobeat avec du groove, de la soca, du funk et du jazz pour créer son propre genre : le Simigwa ! Ecoute Ma Mélodie - Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou (Bénin) « Nous somme dans tous les genres, nous faisons du latino, nous faisons du funk, nous faisons du vaudou chile, nous faisons tous les rythmes, c’est ce qui fait que nous nous appelons Poly-Rythmo. »Alors peut être qu’ils ont un nom à coucher dehors mais en attendant en naviguant dans leur discographie interminable, c’est vrai qu’on se perd! Et tant mieux! Mbube - Solomon Linda’s Original Evening Birds (Afrique du Sud)La version originale de « Le lion est mort/dort ce soir » ou « Aimbawe », « azingélé », « Allumelatélé » ou quelque autre aberration phonétique… Sachez que le terme correct c’est « ayumbube » qui veut dire "tu es un lion" en langue Zulu.D’ailleurs le titre de la chanson est Mbube (lion en zulu), elle est enregistrée en 1936 en Afrique du Sud, par un certain Solomon Linda qui mourra pauvre comme la gale après avoir enregistré son morceau pour seulement 2$.Merengue Rebita - António Paulino Disco Hi-Life - Orlando Julius (Nigéria)Le Saxophoniste Orlando Julius ! Pape d’un nouveau genre : l’Afro soul !Fusion entre la musique soul et les sons africains.C’est un style encore plus poreux que les autres puisque les ingrédients sont très peu contraignants finalement.Du coup on rencontre l’AfroSoul un peu partout en Afrique.C’était Disco Hi-Life. Les premiers albums de Julius que l’on écoutera plus tard, je vous les conseille. On note encore plus l’originalité de sa musique. Agoro - KOG & The Zongo Brigade (Ghana)Afro-Beat, Fusion, World Music!Kweku of Ghana et La Zongo Brigade, on t’avait dis qu’ils étaient en concert au Glazart le 8 aout !Tu les as raté ?Dommage !Nous on y était et on s’est régalé ! Yellow Girl - The Young Ones of Guyana (Guyana)Encore une petite rareté!Le premier album des YOG qui célèbre l’indépendance du pays de la couronne anglaise.Yellow Girl, morceau emblématique de la pop-folk guyanienne Linda Nena - Juaneco Y Su Combo (Pérou)L’album s’appelle Leyenda Amazonica, soit Légendes Amazoniennes.Les cumbias péruviennes traditionnelles sont souvent plus douces que celles de Colombie ou des Caraïbes.Et ça se sent bien sur ce morceau Linda Nena. I Need More - Pat Thomas (Ghana)Fils spirituel de Ebo Taylor.Pat Thomas chanteur ghanéen, orgueil de la musique Hi-Life de son pays !Du très bon son. Mali Chinda - Afel Bocum (Mali)Pause syndicale, temps calme, Afel Bocum guitariste et chanteur malien.Neveu de Ali Farka Touré avec qui il commence sa carrière.Détendez-vous, reposez-vous, nous on se retourve la semaine prochaine ! Clap de fin!
Acte III de notre voyage!J’espère que tout s’est bien passé durant la semaine...On va s’enfoncer encore un peu plus dans la jungle musicale.Du Zimbabwe à la Guadeloupe, du Togo au Belize...Cette semaine encore, travaille d’orfèvre oblige, vous remercierez votre bijoutier qui vous offre une belle parure de diamants.On vous laisse écouter ! El Aventurero - Rodolfo Aicardi & Los Idolos (Colombie)Vous vous souvenez de la pub Nescafé dans les années 80? Bah c’est lui qui l’a chanté.Elle a permis aux ventes de café d’augmenter de 60%, avec une chanson qui ne parle pas du tout de café, mais d’un mec qui est… très intéressé par une jeune collégienne.Bref…! Elsa - Los Destellos & Enrique Delgado (Pérou)Alors eux ils font de la Cumbia, mais ils sont péruviens. Normalement ils ont rien à voir, mais bon c’est pas loin, et puis surtout le refrain… vous avez reconnu? On dirait le refrain de quoi? Mais ouiiii! De la chanson Colegiala du mec du dessus pour le Nescafé. Monsieur Malonga - Tabu Ley Rochereau (Zaïre)60 ans de carrière! Surnommé Le Grand Seigneur Tabu Ley!Il a eu 68 enfants, y compris le rappeur Youssoupha.Vous avez compris, ce monsieur ne fait pas les choses à moitié!On s’en rend compte en écoutant ce morceau de soukous magnifiquement ficelé, rythmique et instrumental parfaits! Mudzimu Ndiringe - Hallelujah Chicken Run Band (Zimbabwe)Dernier pays à gagner son indépendance après la Namibie, le Zimbabwe s’appelait auparavant la Rhodésie et dépendait du Royaume-Uni.Thomas Mapfumo, surnommé le lion du Zimbabwe, et fondateur du groupe Hallelujah Chicken Run Band, chante en shona, une des nombreuses langues bantoues, à l’époque interdite en Rhodésie pour protester contre le gouvernement rhodésien. Tihuanaco - Frukos Y Sus Tesos (Colombie)Désignés, à l’époque, meilleur groupe d'Amérique, de musique tropicale, par la célèbre revue Record World. Arrête de Mal Parler - Fair Nick Stars (Guadeloupe)Wi piti! Le Fair Nick Stars c’est un groupe familiale, composé du père, de la mère, de la soeur et du frère.Vous entendez? C’est de la Biguine ça, mais par n’importe laquelle, c’est de la biguine qui mute… elle mute et elle deviendra bientôt du zouk! La biguine c’est la mère du Souk. Angelina - Sweet Talks (Ghana)1978 date de sortie de cette album! En France c’est l’heure de Viens je t’emmène, Le Monde est Stone, Ça plane pour moi, Ti amo, Alexandrie Alexandra…5000km entre Paris et Accra, et autant de différences musicales. Tell Me - Femi Kuti (Nigéria)Olufela Olufemi Anikulapo Kuti. Le plus grand des enfant de Fela Kuti, célèbre chanteur et artiste engagé Nigérien qui invente l’Afrobeat.Quasiment tous les enfant de Fela sont danseurs ou chanteurs aujourd’hui, a part un qui est avocate. Une famille d’artiste engagé puisque tous, comme leur père, chante, danse ou se batte de la façon qui est la leur contre les injustices, la corruption, le pouvoir des industries etc… Couillon - Les Vikings de la Guadeloupe (Guadeloupe)« Les Vikings, c’est un arbre à plusieurs branches. La souche est commune, puis on a chacun évolué dans des projets personnels, et on a fini par se retrouver.La souche a duré jusqu’en 1978, à la fin de notre résidence de dix ans à l’hôtel Méridien en Guadeloupe, et quand les musiciens sont partis faire l’expérience de la métropole, à Paris.Les Vikings, c’est comme la sélection de l’équipe de France !Tu peux faire ce que tu veux, mais dès qu’on t’appelle pour jouer dans les Vikings, tu y vas.C’est l’esprit Vikings qui nous tient ensemble. »Les Vikings, une institution dans la musique antillaise! La Vie C’est Bon - Vaudou Game (Togo)Coincé entre les géants ghanéens (highlife) et nigériens (afrobeat), le Togo ne pouvait qu’être à l’écoute de ses racines pour développer son propre style musical, en s’inspirant de ses voisins! Hattie - Umalali & The Garifuna Collective (Belize)Les Garifunas sont issus du métissage entre des esclaves africains évadés (les nègres marrons) et les autochtones (Caraïbes et Arawaks), mêlant certaines traditions africaines avec la culture caraïbe. La Murga De Panama - Papi Brandao Y Su Conjunto Aires Tablenos (Panama)Cumbia panaméenne cette fois! La cumbia qui est née en Colombie au XVIIè mais vu la mitoyenneté entre Colombie et Panama, les frontières sont perméables à la musique. Chez Fatimata - Maravillas de Mali (Mali/Cuba)Histoire étonnante que celle-ci.Lorsque le Mali accède à l’indépendance en septembre 1960, son président Modibo Keita ambitionne de promouvoir l’émancipation du pays face au modèle colonial français en créant un répertoire original qui s’inscrirait dans la modernité tout en puisant dans le vivier très riche de la tradition malienne.C’est ainsi qu’en 1963, en pleine guerre froide, dix jeunes étudiants maliens sont invités à aller suivre une formation musicale à La Havane. C’est le temps des « amitiés communistes » entre l’Afrique des indépendances et le Cuba révolutionnaire de Fidel Castro et du Che.Voici leur plus grand tube « Chez Fatimata ». Clap de fin !
Salut les Rastas !La semaine dernière on a démarré notre saga d’excursion avec des rythmes plutôt tranquilles.Cette semaine je n’sais pas pourquoi, mais j’ai envie d’accélérer un peu les pulsations...On monte les BPM, et on continue notre voyage en partant en Colombie, au Zaïre, en Angola, la Martinique, Trinidad, le Cap-Vert et bien d’autres.Vous êtes prêts ? C’est parti ! De Mar a Mar - Ondatrópica (Colombie)On commence en douceur! C’est le label anglais Soundway spécialiste de la musique Afro-Caribéenne qui produit ce groupe. Ondatropica c’est une réunion de quelques 40 musiciens, qui retournent aux fondements de la musique créole, des bals boucaniers, et de la cumbia.Vous m’en direz des nouvelles! Pour Chercher le Magot - Kiland et l’Orchestre Mabatalaï (Zaïre)On l’attendait, la première chanson philosophique africaine est là! Tel un conte africain… « C’est pour ça qu’on est là, pour chercher le magot »!Son Soukous, synthé psyché, rythme entrainant bienvenue en RDC! Sema Localo - Urbano de Castro (Angola)Saudade! Le Merengue angolais débarque, ça parle le créole portugais.Franchement je sais pas comment, au moins, vous ne taperiez pas du pied! Disque la rayé - Joby Valente (Martinique)Une scansion hors norme, une vitesse de parole à faire rougir Busta Rhymes… Ladies and gentlemen Joby Valente et son plus gros tube, « Disque la rayé »!Pour ceux qui douteraient, ce morceau n’est pas du zouk, ni même du béguine, mais plutôt du boogaloo!Extrait d’un album qui réunit les meilleur morceau du boogaloo des antilles française et qui s’appelle lui aussi « Disque la Rayé » édité chez Born Bad Records, c’est un petit bijou, je vous le conseille!Sinon l’autre titre connu de Madame Valente c’est « j’aime les bourgeois qui m’aime et j’emmerde les bourgeois qui ne m’aiment pas ». Tere Liye - Sundar Popo (Trinidad et Tobago)Une dinguerie! Vous n’entendrez jamais ce morceau autre part qu’ici!Un Trinidadien d’origine indienne qui chante de la Soca, avec tous les arrangements indiens qui vont avec. Sundar Popo est surnommé le King du Chutney. Le principe du Chutney, c’est prendre la musique du pays (généralement Caraïbes ou Océan Indien) et y ajouter les arrangements indien. C’est le résultat de multiples vagues d’immigration indienne généralement du à un manque de main d’oeuvre dans ces colonies anglaises et françaises. Mokolo Yasuka - Pablo Lubadika (Zaïre)Encore du Soukous Congolais! Cette fois-ci avec Pablo Lubadika Porthos de son vrai nom. La Corbata Barata - Orquesta Akokán (Cuba)Corbata Barate c’est la cravate pas chère, en espagnol.Nominé aux Grammy Award et aux Billboard Latin Music Award, pour le meilleur album tropical.La rumba cubain de l’Orquesta Akokan! Cumbia San Pablera - Conjunto Son San (Colombie)Cumbia de carnaval et joyeuse! Le nom du groupe est directement lié au village de San Pablo en Colombie, village d’où provienne tous les membres du groupes.$Ils étaient en concert le 26 décembre 2014 à l’Elbert Park de Houston, c’est dommage vous les avez raté! Djal Bai Si Camin - António Dos Santos (Cap-Vert)Avant Cesaria Evora y avait ça en fait!Grand peuple de marins, les capverdiens ramènent au pays toutes les influences des pays dans lesquels ils ont été. Ça donne une musique très éclectique. tantôt disco, tantôt afro-funky, avec les cuivres adéquats. Et au détour d'un titre, comme Djal Bal Si Camin d'Antonio dos Santos, la proximité avec les Caraïbes que l'on avait sentie ailleurs à plusieurs reprises devient tout à coup évidente. Man On the Moon - Lord Cobra y Los Pana Afros (Panama)Tu sais qui c’est le daron du Calypso moderne? C’est lui! Enye Nyame Nko - Ebo Taylor, The Pelikans (Ghana)C’est le daron du Highlife ghanéen!Mais j’aimerais aussi que ça soit mon daron à moi! Je crois que j’aime tous ses morceaux…Pourquoi un black il adopterait pas un babtou fragile comme moi? Clap de fin !
Bonjour à tous et bienvenu on est très heureux de vous retrouver sur taxi brousse pour une nouvelle excursion d’une heure où on va partir se balader entre Afrique et Caraïbes. C’est la règle du jeu de cette émission : du petit son sympa vintage, ou pas d’ailleurs, et se laisser la liberté de voyager où on veut et comme on veut.Ce soir pour la première émission on va vous présenter quelques petits bijoux. On va aller se promener au Ghana, en Colombie, au Congo, à Trinidad, au Pérou, au Burkina… Enfin bref que des pays où y a de la bonne musique et des bonnes vibes. Alors asseyez-vous bien au fond de votre siège, attachez vos ceintures, on va tout de suite partir avec le premier morceau... Jiji - Orchestra Super Mazembe (Congo-Kenya) 2001Un groupe congolais qui s’exporte finalement au Kenya.Il chante en Lingala des titres de SOUKOUS.Le Lingala fait partie d’une famille de langue qu’est le Bantoue et qui est un ensemble de langues qui regroupent environ 400 langues parlées dans une vingtaine de pays de la moitié sud de l'Afrique. Don’t Do Me So - Katamanto Highlife Orchestra (Ghana) 2004Orchestre composée de musiciens danois et ghanéens. Mélange improbable effectivement, mais très réussi. El Alegron - Rosendo Martínez y su Orquesta (Colombie)Petite cumbia colombienne un peu plus rapide que d’habitude.La cumbia est originaire de Carthagène des Indes, une ville importante dans l’exploration du nouveau monde. Premier port négrier d’Amérique, avec des réserves d’or immenses, elle est une étapes privilégiée entre la métropole, Saint-Domingue, le Mexique et le Pérou et un port d'entrée conduisant aux Andes. Last Night the Landlord Nearly Killed Me - Lord Christo ((Trinidad et Tobago)Le titre parle de lui même : l’autre soir le patron a failli me tuer.C’est du Calypso de Trinidad (pays de naissance de cette musique), et comme la plupart des morceaux de calypso on a toujours un rythme tropical et gai.C’est une musique d’esclave, ou tout du moins, lorsqu’on a autorisé les noirs à jouer de la musique c’est par calypso qu’on l’a appelé. Elle raconte souvent les souffrances, les questions, elle a été aussi le mode, de véhiculer certains messages de résistance à l’époque où il était chanté en créole. Abenaa Na Aden? - Eric Agyeman (Ghana)L’orgue, les claves, la guitare au son tropical, le trombone… Pas de doute c’est du Highlife ghanéen. Vibrations Groove - Lord Shorty & Vibration International (Trinidad et Tobago)On prend le Calypso, on électrise tout ça, on mélange à du Rythm and Soul et on a du SOul-CAlypso, qu’on appelle plus communément de la SOCA Ah les Femmes - Debademba (Burkina Faso/Mali)Debademba, c’est la grande famille en bambara. C'est l’histoire d’une rencontre faite du côté de Belleville, entre un guitariste du Burkina Faso, Abdoulaye Traoré et un griot malien, Mohamed Diaby.Ils façonnent une musique moderne et explosive, où afrobeat, highlife, mbalax et reflets mandingues côtoient la force du blues et des clins d'œil au rock. Palenque - Abelardo Carbonó (Colombie)Palenque c’est un petit village de Colombie ou subsistent les derniers enfants des esclaves noirs déportés en Amérique du sud.Le palanque c’est aussi un style de musique endémique à ce village.Une sorte de créole-afro-roots-psychédélique… attention c’est du gros son!Abelardo Carbonó = Un des secrets musicaux colombien les mieux gardés. Me Rubaron Mi Runa Mula - Juaneco Y Su Combo (Pérou)Normalement ils ont rien à faire là parce que c’est pas les Caraïbes, mais franchement c’est tout prêt et puis c’est quand même une cumbia psyché comme on les aime! Alors on ajoute! Maleo - Etoile de Dakar (Sénégal)Le premier groupe de Youssou N’Dour et accessoirement les inventeurs de ce qu’on appelle le Mbalax.Le groupe existait avant lui quelques dizaines de musiciens et de chanteurs se sont succédés dans ce groupe qui s’appelait auparavant Le Super Star de Dakar et qui jouait dans le club le plus en place du pays et de l’Ouest africain de l’époque… Le Miami Club! Nanfoulé - Ablaye Cissoko (Sénégal)Moment zen! Ablaye Cissoko à la kora. Un des tous meilleurs joueur de cet instrument traditionnel de l’Afrique de l’Ouest. Nanfoulé qui veut dire « venez me libérer » en langue Mandingue et qui est originellement un chant de protestation noir de l’époque colonial française. Clap de fin!