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Retour sur l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995, après une campagne difficile face à Édouard Balladur. Chirac l'emporte finalement avec 52% des voix contre Lionel Jospin.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.En 2025, Europe 1 célèbre ses 70 ans. 70 ans d'histoire, de rires, de partages et d'émotions.Pour marquer cet anniversaire, découvrez une collection inédite de podcasts : "70 ans d'Europe 1".Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce jeudi 30 avril 2025, Laurent Gerra a notamment imité Edouard Balladur, le Père de Baffe et l'abbé Pierre, en compagnie de Jean-Alphonse Richard, invité de la chronique. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce jeudi 30 avril 2025, Laurent Gerra a notamment imité Edouard Balladur, le Père de Baffe et l'abbé Pierre, en compagnie de Jean-Alphonse Richard, invité de la chronique. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon... Chaque week-end, retrouvez les meilleures imitations de Laurent Gerra. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon... Chaque week-end, retrouvez les meilleures imitations de Laurent Gerra. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 11 mars 2015, Laurent Gerra imitait Patrick Bruel, Jean-Marie Le Pen ou encore Édouard Balladur.
« Au Bénin, il faut libérer tous les prisonniers politiques », affirme l'ancien président Nicéphore Soglo, qui publie ses mémoires aux éditions L'Harmattan, sous le titre Vers le « miracle béninois » : l'épreuve du pouvoir et de la démocratie. Nicéphore Soglo, qui a gouverné le Bénin pendant six ans, de 1990 à 1996, parle aussi sur RFI de sa mission du mois de juin dernier au Niger. Et il fait une comparaison audacieuse entre Donald Trump… et l'ancien Premier ministre français Édouard Balladur. En ligne de Cotonou, l'ancien chef de l'État béninois répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pendant la campagne de 1996, vous racontez comment l'opposition a fait campagne contre vous en disant que vous étiez l'homme de la dévaluation de 1994. Est-ce que vous ne regrettez pas d'avoir laissé le Premier ministre français de l'époque, Edouard Balladur, vous imposer un taux de dévaluation très brutal de 50 % ? Nicéphore Soglo : Écoutez, c'est la France qui doit payer à la place des débiteurs africains. Et son Premier ministre dit : « Je ne paye pas ». Que voulez-vous qu'on fasse ? Qui peut forcer la France à payer ? Non, je crois que tout le monde était convaincu que la décision appartenait à la France et elle a dit non et puis c'était terminé. Qu'elle ne pouvait pas supporter vraiment les dettes de ses anciennes colonies. Et ça s'est fait comme ça. Supposons que Donald Trump se lève en disant « voilà, maintenant, je coupe » … On a vu déjà ce qu'il a commencé à faire pour ce qui concerne l'Ukraine, comment les gens réagissent. Alors, imaginez vraiment que quelqu'un vous torde la main de cette manière-là. Mais on n'avait pas le choix et tout le monde est surpris qu'on ait pu partir d'un taux de croissance négatif de -3 à un taux positif de +6 en l'espace simplement d'un mandat. Neuf points !Alors finalement, vous écrivez que cette dévaluation de 1994, eh bien, elle a profité économiquement aux pays africains. Un remède de cheval aussi fort, vraiment, ça a été utile ? C'est-à-dire que ceux qui ont pu survivre, parce que vraiment ça a été violent. Bon, mais on a dû s'adapter et trouver nous-mêmes nos propres solutions. Pour ce qui concerne le coton, c'est moi, j'ai dit à ce moment-là, il faut que nous puissions industrialiser l'Afrique.Alors comment remplacer ce franc CFA aujourd'hui ? Est-ce qu'il faut une monnaie nationale pour chacun des pays d'Afrique de l'Ouest par exemple ? Ou une monnaie commune ? Mais oui, mais écoutez, les peuples du Nigeria, les peuples du Bénin ou bien les peuples du Togo, tout ça, ce sont les mêmes peuples. Pourquoi ce que l'Europe a réalisé au sortir de la guerre, nous, on ne pourrait pas le faire également ? On doit vraiment créer une monnaie commune. C'est évident.Alors, vous écrivez que, 30 ans après votre départ du pouvoir, vos successeurs n'ont pas su tirer profit de l'élan économique et démocratique que vous avez donné à votre pays. Quel est votre principal regret depuis 30 ans ? Moi, je crois que c'est parce qu'ils n'ont pas une vision, celle de bâtir un ensemble de l'Afrique de l'Ouest pour avoir un monde de paix.Et vous écrivez que, sur le plan des libertés publiques, la situation au Bénin est devenue « irrespirable », car plusieurs opposants politiques ont été jetés en prison. A qui pensez-vous ? Moi, je n'ai jamais mis quelqu'un en prison. Je n'ai jamais mis des gens en exil. Non, ça n'a pas de sens. Je parle au président Talon, j'ai demandé encore une audience, je lui dis « écoute, c'est moi en te soutenant qui t'ai permis d'être président, eh bien, je te dis que cette année, l'année 2025, tu dois libérer tous les prisonniers politiques, les Reckya, le professeur Aïvo, tous ceux qui sont en prison. Et tu dois permettre à mon fils, Léhady, à qui tu as collé dix ans, ça va durer combien de temps ? »=Votre fils qui est en exil à l'étranger…Absolument et en même temps, j'essaie de donner de bons conseils en disant que le pouvoir n'est jamais facile. Quand tu as un pouvoir, il faut savoir comment l'utiliser. Mais là, cette année, on doit libérer tous les prisonniers politiques, sans exception. Je lui dis ça !Et quand vous lui dites ça, qu'est-ce qu'il vous répond ? Mais pour le moment, il ne me répond pas correctement.Alors l'élection présidentielle au Bénin, c'est dans un an. Est-ce que vous êtes confiant ou inquiet avant ce grand rendez-vous politique ? Moi, je sais que notre peuple à la capacité vraiment de rebondir. D'abord, on aura libéré tous les prisonniers politiques : Reckya Madougou, on aura libéré Joël Aïvo. Tous les exilés seront rentrés et diront au président Talon ce qu'ils pensent de lui, de sa manière de gouverner un pays.Est-ce que vous pensez que le président Talon tiendra parole et quittera le pouvoir dans un an ? Je suis persuadé que, s'il ne quitte pas, il aura choisi son destin.Alors, vous êtes à la retraite, mais vous n'êtes pas inactif, loin de là, puisqu'en juin dernier, avec un autre ancien président, Thomas Boni Yayi, vous êtes allé à Niamey pour essayer de faire rouvrir la frontière entre le Niger et le Bénin. Vous n'y êtes pas arrivé. Est-ce que vous êtes déçu ? Non, moi, je compte… Je suis invité à nouveau par le général Tiani, je vais aller là-bas.Et quand irez-vous à Niamey, Monsieur le président ?Ah, pour le moment, j'attends que l'ambassadeur ici... Et on verra comment les choses se passeront. Je vous tiendrai informé.Et vous irez avec Boni Yayi comme la dernière fois ?Mais évidemment.
Goodbye Jospine ! C'est l'histoire de Jipé, jeune lycéen dans les années 90, fan de Zebda, éphémère rasta blanc qui s'essaie à la chanson reggae, et qui se politise contre les lois Balladur, Pasqua, Debré, Juppé... En 1997, il est fan de Lionel Jospin, et fait la campagne pour la gauche plurielle lors des législatives. Mais le soir de la victoire, c'est le drame : il tombe dans le coma. 27 ans plus tard, quel réveil pour Jipé persuadé que la gauche est au pouvoir ?A travers ce remake de Goodbye Lenin version Jospin, l'équipe du Radio Show nous plonge dans l'ambiance des années 90 avec des sons d'époque et esquisse une autopsie de la gauche de gouvernement. Avec des montages remplis de nostalgie, un faux podcast uchronique (le 7/10 de Gauche Inter), des interviews de Magyd Cherfi , de Lucie Castets, de Sandrine Rousseau, des micros-trottoirs, des micros-manifs, des chansons et même une note d'espoir !L'équipeUne émission d'Olivier Minot (Livo) avec Clémence Allezard (Alzardo), Annabelle Brouard (Abad), Reno Bistan (Jipé), Gary Salin (Garzo), mais aussi Arnaud Forest et des coups de main de Flobé et Kobri.RemerciementsMerci à Magyd Cherfi, Lucie Castets, Babtou, Sébastien, Boris, Pénélope, Sandrine Rousseau, les soeurs de la perpétuelle indulgence, les passant·es de Sète, de Lyon, de Paris, à Marylou et au cher public de la Gaîté Lyrique.Rendez-vous pour le prochain enregistrement public du Radio Show, le 22 Mars 2025 au Périscope, à Lyon. Enregistrement 05 décembre 2024 Réalisation et mixage Olivier Minot, Annabelle Brouard, Arnaud Forest, Gary Salin Participation Reno Bistan, Clemence Allezardo Production ARTE Radio
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 2 décembre 2014, Laurent Gerra imitait Alain Juppé, Édouard Balladur ou encore François Hollande.
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 11 novembre 2014, Laurent Gerra imitait Édouard Balladur, Valéry Giscard d'Estaing ou encore Jean-Marie Le Pen...
Lors des législatives, le RPR et l'UDF obtiennent la majorité absolue. François Mitterrand appelle Jacques Chirac à Matignon : c'est la première cohabitation. Un homme a préparé une politique libérale et va la conduire. Il s'agit Édouard Balladur. Ancien secrétaire général de l'Élysée sous Pompidou et éminence grise de Chirac dans les années 1980, il est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation.Dans ce nouvel épisode du Moment Histoire, Guillaume Perrault, rédacteur en chef au Figaro, revient sur les réformes libérales d'Édouard Balladur entre 1986 et 1988, durant la première coalition. Vous pouvez retrouver Le moment Histoire sur Figaro Radio, le site du Figaro et toutes les autres plateformes d'écoutes. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser votre avis en commentaire !Montage et mixage : Antoine Lion-RantyHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 27 septembre 2011, lorsqu'on interrogeait Édouard Balladur sur sa campagne présidentielle de 1995, il faisait une révélation surprenante... Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
En novembre 2012, Édouard Balladur, invité pour commenter les élections américaines, se retrouvait piégé par une journaliste qui l'attaquait sur le financement de sa campagne de 1995... À l'occasion des élections américaines 2024, Laurent Gerra vous fait revivre ses meilleures imitations.
Après la nomination de Michel Barnier, jeudi 5 septembre, à Matignon, et sa première interview sur TF1, vendredi 6 septembre, où il s'est dit « prêt à ouvrir le débat sur la question des retraites », il demeure de la colère dans l'air. Côté LFI, notamment, on appelle à des rassemblements dans toutes les villes de France pour pouvoir « manifester contre ce coup de force » d'Emmanuel Macron. Invitée sur le plateau des 4 vérités, samedi 7 septembre, Manon Aubry dénonce ce même coup de force du président. Selon elle, avec cette nomination, l'intention du chef de l'État est claire : « prolonger une forme de Macronisme » plutôt que privilégier une cohabitation, comme il aurait pu le faire avec Lucie Castet, ex-candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon. La question de la réforme des retraites est dans toutes les bouches depuis cette nomination. Michel Barnier changera-t-il la mesure d'âge spécifique actuellement fixée à 64 ans ? En 2021, lors de sa campagne pour la primaire de la droite (Les Républicains), le nouveau Premier ministre avait défendu une retraite à 65 ans. Pour Manon Aubry, qui assure avoir l'intention de « continuer de se battre », il n'existe aucun espoir que cette réforme soit abrogée par le nouvel arrivant à Matignon. « Homme de compromis », « négociateur »… Depuis sa nomination, les qualificatifs soulignant la pondération de Michel Barnier pleuvent. Eurodéputée depuis plusieurs années à Bruxelles, Manon Aubry connaît bien le nouveau Premier ministre, croisé dans les couloirs de Bruxelles alors qu'il fut commissaire européen pendant des années. Plus mitigée, elle parle d'un homme « aux multiples facettes », qui sera « sans doute bien placé pour incarner l'austérité, malheureusement ».Un Premier ministre sensible aux questions écologiques ? À 73 ans, le Premier ministre le plus âgé de la Vème République a roulé sa bosse dans les couloirs du pouvoir. Il a été ministre à plusieurs reprises, notamment de l'Environnement, de 1993 à 1995, sous le gouvernement Balladur. Il a par ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur la question écologique. Pour autant, l'invitée politique n'accorde aucune légitimité particulière au Premier ministre sur ce sujet, rappelant qu'en tant que commissaire Européen, il avait notamment défendu des accords de libre échange néfastes pour l'agriculture. Le 7 septembre, la France Insoumise appelle donc à participer à la manifestation contre le coup de force d'Emmanuel Macron. Le parti propose de se mobiliser, entre autres, pour le SMIC à 1600 euros, le blocage des prix, la retraite à 60 ans, la lutte contre le racisme, l'école gratuite et la reconnaissance de l'État de Palestine. « Cette mobilisation s'adresse à tous ceux qui ont exulté le 7 juillet, et aussi à tous les démocrates de notre pays », martèle Manon Aubry. « Parce que si les élections ne servent plus à canaliser notre société, alors à quoi servent-elles ? » Ce rassemblement servira donc avant tout à « ne pas rester les bras croisés » face à ce qui est qualifié de « hold up démocratique » par la gauche. Avec 182 députés, le NFP est arrivé en tête des élections législatives en nombre de sièges. Malgré cette majorité relative, Manon Aubry dénonce un gouvernement « Macron-Le Pen », dans lequel le Rassemblement national a obtenu le droit de censurer plusieurs ministres. « Et ce gouvernement, ce n'est pas ça qui a été présenté dans les urnes en juillet dernier », souligne la député européenne, déterminée à continuer de lutter.
Un trio de choc de droite composé de Valérie Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Édouard Balladur avait décidé de faire concurrence, en juin 2017, au groupe des Vieilles Canailles. Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
L'émission 28 Minutes du 21/06/2024 Ce vendredi, l'historien Pascal Blanchard, l'essayiste Noémie Halioua, Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue “Esprit” et la dessinatrice Coco reviennent sur l'actualité de la semaine. Ils seront rejoints par notre invité Elhad Dahalani, leader du groupe L-Had, devenu maître de l'utende à Mayotte. L'arrivée de la télévision dans les années 1990 a fait disparaître cet art oratoire traditionnel, à la rencontre du slam et de la poésie. Elhad Dahalani l'ouvre alors au monde en habillant ses textes en musique et chantant en deux langues — shimaore et français : “Mayotte est un département français, le shimaore est une langue régionale. Les deux langues sont à défendre à travers notre culture.” Engagé pour l'éducation et la jeunesse à Mayotte, il explique vouloir remettre la culture au centre de son île. Retour sur deux actualités de la semaine : Législatives anticipées. “Les extrêmes sont aux portes du pouvoir” d'après Kylian Mbappé ; Marcus Thuram appelle à “se battre au quotidien pour que le RN ne passe pas”... Depuis les résultats des élections européennes et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, les prises de position politiques de plusieurs sportifs se sont multipliées. “On doit se féliciter que ces jeunes hommes aient un regard sur la société et il ne m'appartient pas de brider leurs avis sur un certain nombre de sujets qui concernent leur génération” a déclaré le président de la FFF Philippe Diallo. Les sportifs doivent-ils entrer dans la mêlée ? Vers une France ingouvernable ? Presque deux semaines après la dissolution annoncée par Emmanuel Macron, la “clarification” de la vie politique française espérée par le président se traduit par une bataille entre trois blocs pour les législatives : le Nouveau Front populaire d'un côté, l'extrême droite de l'autre et au centre, l'actuelle majorité présidentielle. Depuis 1958, la France a vu coexister à trois reprises un président de la République et un Premier ministre de camps opposés — Mitterrand, Chirac ; Mitterrand, Balladur ; Chirac, Jospin. Une majorité va-t-elle sortir des urnes ? Le pays se prépare-t-il à une nouvelle cohabitation ? “Entre un parti antisémite [le Nouveau Front populaire] et un parti projuif, je voterai pour un parti projuif.” Pour Serge Klarsfeld, qui a consacré sa vie à démasquer les anciens criminels nazis, le Rassemblement national a fait “sa mue”. Une prise de position que ne comprend pas Ginette Kolinka, âgée de 99 ans, survivante du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau : “Quand on voit [Serge] Klarsfeld être d'accord avec eux, là tu te dis qu'il y a quelque chose qui ne va plus. Si même les Juifs se mettent du côté de l'extrême droite, on n'en finira jamais.” C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. Au bac de philo 2024, de nombreux lycéens ont confondu Simone Weil, philosophe dont le travail est au programme cette année, avec Simone Veil, ancienne ministre et défenseuse de l'IVG. C'est le Point com d'Alix Van Pée. C'est l'histoire d'une “mauvaise herbe” dont l'armure génétique a réussi à s'adapter et à résister au glyphosate. Claude Askolovitch nous raconte cette première mondiale. Notre Une internationale est celle du quotidien allemand “Die Welt”, illustrée d'une photo saisissante de Kim Jong-un et Vladimir Poutine dans une voiture blindée. À l'occasion d'un sommet entre les deux pays à Pyongyang, les deux dirigeants ont signé un accord de “partenariat stratégique”, prévoyant une assistance mutuelle en cas d'agression. Retrouvez enfin les photos de la semaine sélectionnées avec soin par nos clubistes et la Dérive des continents de Benoît Forgeard ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 21 juin 2024 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 11 juin 2014, Laurent Gerra imitait notamment Édouard Balladur, Dominique de Villepin et Dick Rivers.
Aujourd'hui Barbara Lefebvre, Antoine Diers et Jérôme Marty débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Aujourd'hui Barbara Lefebvre, Antoine Diers et Jérôme Marty débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:53:50 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - 17 juillet 1994, le maire de Grenoble Alain Carignon, alors ministre de la communication du gouvernement Balladur, démissionne de sa fonction. Il est mis en examen pour abus et recel de biens sociaux et incarcéré en octobre 1994. Il passera plus de deux ans en détention - réalisé par : Flora BERNARD, Helene Bizieau
Acteur à succès, charmeur, tombeur mais avec une part d'ombre, Mel Gibson est un personnage à part dans l'industrie Hollywoodienne. Aujourd'hui on revient sur les films qui ont construits sa légende. De Mad Max à L'arme fatale, en passant par Braveheart ou Maverick, on vous a préparé une émission où nous reviendront aussi sur l'homme contreversé. On vous parlera aussi des slips Postapo, du terrain en écosse de Tom et du nouveau crush de Jess: Édouard Balladur. Sinon les potos ont sortis des podcasts. Retrouvez Flo dans Qulturimse dans un épisode consacré au film Sentinelle: https://qulturimse.lepodcast.fr/episode-141-sentinelle Tom dans son podcast Baby Graveurs dans un épisode consacré à Rambo 3: https://www.babygraveurs.eu/episode-37-le-3-est-mieux-que-le-2-rambo/ Nico dans son podcast Dis séries consacré à Seinfield: 57db119ada806e3152ac8f9659ab9488
C'est une nouveauté que vous proposent cette saison Laurent Gerra et toute son équipe ! Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra à l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Dans cette chronique Laurent Gerra imitait notamment Guy Bedos, Édouard Balladur ou encore Jean-Pierre Raffarin.
À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
C'était il y a un peu plus de 20 ans, le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan. Un attentat tuait 11 techniciens français de la DCN, la direction des constructions navales, ainsi que trois Pakistanais. Ils travaillaient sur la conception de sous-marins militaires. L'enquête en France a mis au jour le non-paiement de rétro-commissions et des pots-de-vins ayant servi à la campagne d'Édouard Balladur en 1995. Une fiction très documentée, un thriller, revient sur cette affaire : Les Sentiers obscurs de Karachi, aux éditions Métailié.
C'était il y a un peu plus de 20 ans, le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan. Un attentat tuait 11 techniciens français de la DCN, la direction des constructions navales, ainsi que trois Pakistanais. Ils travaillaient sur la conception de sous-marins militaires. L'enquête en France a mis au jour le non-paiement de rétro-commissions et des pots-de-vins ayant servi à la campagne d'Édouard Balladur en 1995. Une fiction très documentée, un thriller, revient sur cette affaire : Les Sentiers obscurs de Karachi, aux éditions Métailié.
Un nouveau hors série, qui quitte carrément la route pour aller faire des freins à main dans un terrain vague télévisuel. Suite à un défi absurde lancé par le camarade François Cau sur twitter, nous avons décidé de regarder ensemble un épisode de Maguy, la fameuse série des années 80 ! Oui oui, Marthe Villalonga, Jean-Marc Thibault, Rosy Varthe, le VeyZinet, tout ça ! François nous fait le plair d'être présent pour décrire chacune des 25 minutes qui consituent "sans crime ni raison", l'épisode 13 de la saison 5 de Maguy qui nous occupe aujourrd'hui. Vous pouvez d'ailleurs le regarder ici même : https://www.youtube.com/watch?v=0Jts-zbK2sE A noter que François a eu un soucis de micro à certains moments, qui a fait que le reste de l'équipe ne l'entendait pas forcément, créant un décalage parfois ou un manque de réaction du reste des chroniqueurs. Ne soyez pas surpris ! Très bonne écoute, et à bientôt pour un nouvel épisode probablement hors série, mais encore d'un autre genre !
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En France, après la réélection du président Emmanuel Macron, les élections législatives qui se profilent en juin pourraient donner la majorité à une des formations d'opposition. Un changement de majorité lors de ces législatives aurait-il un impact réel sur la politique étrangère du pays ? La réponse est oui. Si le président Macron, à l'aube de son second mandat, devait se retrouver avec une majorité parlementaire menée par LFI (La France insoumise) de Jean-Luc Mélenchon ou le RN (Rassemblement national) de Marine Le Pen, le changement en termes de politique étrangère et européenne serait considérable. Disons tout de même, et tout de suite, que cette perspective ne semble pas la plus probable, à cause du système majoritaire à deux tours dans chaque circonscription, qui pourrait favoriser la formation macronienne LaREM (La République en Marche). ► À lire aussi : Analyse - après sa réélection, Emmanuel Macron face à un « troisième tour » législatif Et puis il y a les positions de départ des uns et des autres, en rappelant que la majorité absolue à l'Assemblée nationale est de 289 sièges. Rapporté à ce chiffre, les députés du RN ne sont que 8 aujourd'hui et ceux de LFI 17. On voit que la route est longue et ardue pour atteindre ce chiffre de 289 – même si les discussions actuelles, notamment à gauche, laissent entrevoir une coalition plus large. Mais dans l'hypothèse – souhaitée quand même par une majorité de Français à en croire les sondages – où le président Macron devait entrer en cohabitation avec sa gauche radicale ou son extrême droite, les conséquences seraient bien réelles dans le domaine étranger. Des divergences plus marquées qu'avant La France a connu ces expériences dans le passé, François Mitterrand devant cohabiter avec Jacques Chirac puis avec Édouard Balladur, avant que ce soit Jacques Chirac avec Lionel Jospin. À chaque fois, et ce serait le cas aujourd'hui, on a constaté des tensions entre l'Élysée et Matignon lors de sommets européens ou internationaux, le Premier ministre s'imposant aux côtés du président, laissant l'impression d'une France parlant à deux voix, parfois différentes. Ce n'était pas bon pour l'image du pays à l'étranger. Dans la situation d'aujourd'hui, ce serait pire, tout simplement parce qu'entre Macron, Mélenchon et Le Pen, les divergences sur certaines questions internationales sont plus marquées que lors des expériences passées de cohabitation, qu'il s'agisse de l'Union européenne, de la guerre en Ukraine, du positionnement vis-à-vis de la Russie ou des États-Unis. Quelle position vis-à-vis de l'Union européenne ? Si l'on ne prend que l'Union européenne, le principal dossier de divergences : Emmanuel Macron est un fervent européiste, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, pour des raisons différentes, sont des eurosceptiques. Madame Le Pen veut par exemple le rétablissement des frontières nationales, ou encore une réduction de cinq milliards d'euros de la contribution française au budget européen. Elle entend ainsi réformer l'Union de l'intérieur. Monsieur Mélenchon, lui, prône une désobéissance généralisée aux règles européennes pour, là aussi, remodeler le modèle actuel, qu'il juge trop financiaro-libéral et, le cas échéant, brandit la menace d'une sortie de la France des traités européens. Un cauchemar pour Emmanuel Macron et pour l'UE. Reste maintenant à attendre le verdict des urnes. Aller plus loin : ► À voir : Réélu, Emmanuel Macron a-t-il les mains libres ? ► À écouter : Présidentielle 2022 : drôle de campagne, drôle d'élection et maintenant, drôle de quinquennat ?
durée : 00:12:43 - Superfail - par : Guillaume Erner
durée : 00:53:41 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - En 1995, l'ami de trente ans de Jacques Chirac, installé dans le fauteuil de premier ministre, Rue de Varennes, décide de se lancer dans la course à la présidentielle. - réalisé par : Stéphane COSME
2 000 ans avant notre ère, en Mésopotamie, la chaussette existe déjà, mais c'est en 1589 qu'est inventée la première tricoteuse à chaussettes, plongeant ce petit bout de tissu dans son ère industrielle. Depuis, elles ne quittent plus nos pieds. Sauf peut-être ceux d'Albert Einstein, qui en avait la phobie. Al Capone, lui, possédait plus d'une centaine de paires de chaussettes blanches immaculées. En France, Édouard Balladur n'arbore jamais autres paires de chaussettes que des rouges italiennes, quand les Académiciens, eux, les préfèrent vertes. Clémentine Portier-Kaltenbach vous raconte l'histoire des chaussettes."
Le 7 mai 1995, Jacques Chirac est élu président après une traversée du désert et malgré les trahisons qui verront la droite se diviser. Au soir du premier tour, Balladur est balayé, et n'a d'autre choix que de s'incliner, et d'appeler à voter pour celui qu'il a trahi. Chirac affrontera Jospin, et succèdera à François Mitterrand. Dans cette semaine spéciale présidentielle, nous vous racontons ce soir dans "Jour J" comment Jacques Chirac, le candidat raillé de la droite, ayant échoué déjà à 2 élections, a effectué en 1995 une remontada exceptionnelle qui l'a propulsé jusqu'au Palais de l'Elysée. Notre invité sera Jean Garrigues, président du Comité d'histoire parlementaire et politique.
L'histoire que nous allons vous raconter ce soir, c'est une histoire d'homme, d'amitié, de trahison. C'est, au fond, tout ce qui fait la politique. Jacques Chirac et Edouard Balladur ont été amis, ou bien l'ont cru peut-être. En politique, on n'a jamais vraiment d'amis. Balladur se tient à l'écart, dans l'ombre, pendant que l'autre attire sur lui la lumière, et gravit les échelons aussi vite qu'il le peut. Sans pour autant se lier d'amitié, ils vont vivre les tumultes de Mai 68. Le pouvoir vacille, eux sont en plein dedans. Puis viendra l'épopée pompidolienne. Ministre, Chirac passe du budget à l'agriculture puis aux relations avec le parlement, et brièvement à l'intérieur. Ecoutez Jour J avec Flavie Flament du 05 avril 2022
Cette année-là… Chirac et Balladur sont dans un bateau, qui tombe à l'eau ? La France reprend ses essais nucléaires à Mururoa, les Stones dynamitent Paris et la française Jeanne Calment devient la doyenne de l'humanité.
Nước Pháp đang bước vào giai đoạn chính trị quan trọng : kỳ bầu cử tổng thống Pháp ngày 10/04/2022 (vòng 1) và ngày 24/04/2022 (vòng 2). 48 triệu cử tri được kêu gọi bầu chọn tổng thống trong số 12 ứng cử viên. Khác với nhiều đồng nhiệm ở Tây phương, tổng thống Pháp nắm rất nhiều thực quyền trong nhiệm kỳ 5 năm, nhất là các đặc quyền về quốc phòng và ngoại giao. Không phải vô cớ mà tổng thống được xem là nhân vật trung tâm trên chính trường Pháp, là gương mặt đại diện cho quốc gia trong các sự kiện quốc tế chính thức và tầm cỡ, trong các cuộc thương thuyết, ký kết hiệp ước … Để bảo đảm sự ổn định của đất nước, Hiến pháp của Pháp trong nền Đệ ngũ Cộng hòa được ban hành năm 1958 không chỉ trao cho tổng thống rất nhiều quyền hành, mà còn cho phép tổng thống Pháp được quyền gần như « bất khả xâm phạm » trong nhiệm kỳ tổng thống. Ngày 09/03/2022, RFI đã có cuộc trao đổi với Jean-Jacques Ladet, dân biểu cấp tỉnh, tỉnh Loire,vùng Auvergne-Rhône-Alpes, miền đông nam nước Pháp, để hiểu thêm về quyền lực tổng thống Pháp. RFI : Xin chào dân biểu Ladet, ông có thể giải thích cho thính giả, độc giả của RFI biết đâu là những quyền hành của tổng thống Cộng hòa Pháp ? Dân biểu Jean-Jacques Ladet : Tổng thống Cộng hòa Pháp, dưới góc độ triết học chính trị, đại diện cho Nhà nước, là quyền lực của Nhà nước, đại diện cho tính liên tục của Nhà nước, sự tôn trọng Hiến pháp và tính độc lập dân tộc. Đó là những khái niệm triết học chính trị quan trọng cần ghi nhớ. Tổng thống có tầm chính trị quan trọng, vì quả thực tổng thống là người thúc đẩy một dự án phát triển nước Pháp. Các ứng viên tổng thống hiện giờ đang được yêu cầu cho công chúng biết dự án của họ cho đất nước và để thực hiện dự án đó, cần có một Nghị Viện mà đa số cùng đường hướng chính trị với tổng thống, để chính phủ có thể thực hiện dự án do tổng thống đề xuất. Đó chính là lý do vì sao bầu cử lập pháp diễn ra gần như ngay sau bầu cử tổng thống. Về nguyên tắc, bầu cử này chỉ là để tổng thống nước Cộng Hòa Pháp nắm được đa số ở Nghị Viện. Trên thực tế, có những đặc quyền dành riêng cho tổng thống và có những lĩnh vực mà tổng thống phải chia sẻ quyền hạn. Nói ngắn gọn là quốc phòng và ngoại giao là hai lĩnh vực mà quyền hạn thuộc về riêng tổng thống, gắn với tổng thống. Về quốc phòng, tổng thống nắm quyền kích hoạt vũ khí hạt nhân, với việc chủ trì Hội đồng Quốc phòng Cấp cao, vốn có quyền quyết định toàn bộ từ đầu đến cuối. Tôi hy vọng Pháp không bao giờ phải kích hoạt vũ khí hạt nhân, dù đây đang là vấn đề thời sự, với cuộc xung đột Ukraina. Nhưng cũng xin nhắc lại rằng quyết định đó là kết quả của một quá trình tính toán kỹ càng bên trong nội bộ Hội đồng Quốc phòng Cấp cao. Tổng thống cũng nắm toàn quyền về ngoại giao. Hiện giờ chúng ta có thể thấy rõ tầm quan trọng của các hoạt động ngoại giao. Chính tổng thống là người đàm phán và phê chuẩn tất cả các hiệp ước quốc tế liên quan đến nước Pháp. Nói đơn giản thì tổng thống cũng là người chỉ định các đại sứ Pháp ở nước ngoài. Có thể nói đó gần như là hai lĩnh vực chính mà quyền hạn là dành riêng cho tổng thống. Cũng xin nhắc lại là tổng thống có quyền bổ nhiệm thủ tướng, ký ban hành luật và các sắc lệnh. Tổng thống chủ trì Hội đồng bộ trưởng, có thể đề xuất tổ chức trưng cầu dân ý về một dự luật và có thể giải tán Hạ Viện. Nói tóm lại, tổng thống có hàng loạt công cụ quyền lực riêng và những quyền hạn này có từ thời Đệ ngũ Cộng hòa. Còn đối với những quyền hạn mà tổng thống phải chia sẻ, ngoài chữ ký của tổng thống, cần có chữ ký của thủ tướng, hoặc vị bộ trưởng có liên quan, chẳng hạn như việc bổ nhiệm tỉnh trưởng. Ký ban hành các pháp lệnh và quy định nằm trong số các quyền được chia sẻ, quyền ký lệnh ân xá cũng vậy. Mặc dù bây giờ Pháp không còn án tử hình, lệnh ân xá vẫn có thể được áp dụng đối với các tội danh khác và đây là quyền tổng thống phải chia sẻ, ít nhất là với bộ trưởng Tư Pháp và có lẽ là cả với thủ tướng. RFI : Nhưng nếu tổng thống không nắm được đa số chính trị ở Nghị Viện thì quyền hạn của tổng thống có bị hạn chế ? Dân biểu Jean-Jacques Ladet : Đây là tình trạng « chung sống » khi Nghị Viện không có được đa số chính trị cùng phe với tổng thống. Chuyện này đã xảy ra 3 lần với nền Đệ Ngũ Cộng Hòa. Đó là vào năm 1986, khi François Mitterand (cánh tả) là tổng thống. Cánh hữu nắm đa số tại Hạ Viện, dẫn đến việc tổng thống phải bổ nhiệm Jacques Chirac (cánh hữu) làm thủ tướng. Đến năm 1993, vẫn François Mitterrand là tổng thống và ông bổ nhiệm Balladur làm thủ tướng. Rồi đến năm 1997, khi Jacques Chirac làm tổng thống, ông đã cho giải thể Hạ Viện, rồi lại thua trong cuộc bầu cử lập pháp và Lionel Jospin sau đó được chỉ định làm thủ tướng, lãnh đạo chính phủ 5 năm. Khi đó, thực sự là tổng thống mất quyền hành pháp vào tay thủ tướng. Hiện nay người ta vẫn thảo luận về việc liệu các hoạt động chính trị có bị giảm hiệu quả không. Dẫu sao thì cũng có sự căng thẳng chính trị giữa tổng thống và chính phủ, và điều có thể cản trở những cải cách cơ bản về cơ cấu, về các chính sách cơ bản. Nhưng đôi bên vẫn cần hòa hợp, có giai đoạn thủ tướng và tổng thống phải nhất trí với nhau. Về quốc tế, điều này đã xảy ra một lần giữa Jacques Chirac và Lionel Jospin, vào một thời điểm quan trọng đối với châu Âu. Cuối cùng, mọi chuyện đã diễn ra tốt đẹp, Jospin đã nhận ra rằng sự đồng thuận là quan trọng, rằng trước quốc tế, nước Pháp đôi khi vẫn có thể thể hiện một sự đồng thuận chính trị thực sự. Trong giai đoạn « chung sống », quyền lực của tổng thống suy giảm. Tổng thống vẫn bổ nhiệm thủ tướng, nhưng tổng thống bắt buộc phải chỉ định một thủ tướng thuộc chính đảng đang chiếm đa số tại Hạ Viện, nên dẫu sao thì tổng thống cũng cũng không kiểm soát được thành phần nội các và điều này có thể gây căng thẳng trong hai lĩnh vực vốn thuộc đặc quyền của tổng thống : căng thẳng giữa tổng thống với Ngoại trưởng hay bộ trưởng Quốc Phòng, vốn dĩ là những vị bộ trưởng giữ vai trò rất quan trọng. Tổng thống vẫn chủ trì Hội đồng Bộ trưởng và quan hệ cấp bậc vẫn được bảo đảm nghiêm ngặt. Tổng thống François Mitterand khi đó thậm chí còn đặc biệt rất nghiêm khắc đối với thủ tướng Jacques Chirac. Tổng thống vẫn lãnh đạo, ký hoặc không ký ban hành các sắc lệnh. Tổng thống vẫn để mắt đến chương trình nghị sự của Quốc Hội và có thể triệu tập Quốc Hội lưỡng viện, yêu cầu tổ chức một cuộc trưng cầu dân ý. Tổng thống cũng có thể từ chức. Đó là điều Charles de Gaulle đã làm vào năm 1962, khi ông đề xuất một cuộc trưng cầu dân ý và ông đã thua trong khi đa số cử tri nói « Không ». Nhưng Mitterand hay Jacques Chirac thì đã không làm như vậy. Họ nói rằng họ có tính chính đáng, được bầu với một nhiệm kỳ dài và họ sẽ tiếp tục nhiệm kỳ. Đúng là không phải tổng thống nào không nắm được đa số chính trị trong Hạ Viện cũng quyết định từ chức. RFI : Mặc dù đã có rất nhiều quyền hành, nhưng tổng thống Pháp còn được trao thêm một số quyền hạn đặc biệt trong một số trường hợp ? Dân biểu Jean-Jacques Ladet : Đúng vậy, tổng thống có những quyền hạn đặc biệt, trong những tình huống có mối đe dọa thực sự nghiêm trọng, ngay tức khắc, khẩn cấp, quan trọng đối với cả thể chế, nền độc lập và sự toàn vẹn lãnh thổ. Tình huống đó cho phép tổng thống tập trung trong tay cả quyền lập pháp và quyền hành pháp. Vì vậy, đó là những quyền lực mạnh mẽ và được kiểm soát nghiêm ngặt, do thủ tướng hay chính phủ thiết lập với thời hạn 30 ngày và hết 30 ngày đó, chủ tịch Hạ Viện và chủ tịch Thượng Viện, hoặc một nhóm 60 nghị sĩ có thể một lần nữa triệu tập Hội đồng Bảo hiến để xem xét việc để tổng thống tiếp tục nắm quyền hạn đặc biệt như thế có hợp hiến hay, và trong mọi trường hợp thì giai đoạn này đều không thể kéo dài quá 60 ngày. Đó thực sự là một tình huống rất hiếm khi xảy ra. Với nền Đệ ngũ Cộng hòa, chuyện này mới chỉ xảy ra một lần vào năm 1961n khi xảy ra nguy cơ đảo chính của các tướng lĩnh ở Algerie, một số người muốn duy trì xung đột ở Algerie, muốn giới quân sự chiếm quyền, làm tê liệt đất nước và khiến tướng De Gaulle phải đưa ra đề xuất về cuộc khủng hoảng quyền lực trước Hội đồng Bảo hiến. Đảo chính không xảy ra, nhưng tôi nhớ rằng đó là bối cảnh duy nhất mà tổng thống được trao thêm quyền đặc biệt. RFI : Tổng thống Pháp có thể phải chịu trách nhiệm, bị xử lý hình sự, dân sự hay hành chính ? Tổng thống Pháp có thể bị truất phế ? Dân biểu Jean-Jacques Ladet : Điều này là rất, rất khó xảy ra. Trách nhiệm của tổng thống dẫn đến 2 khái niệm là sự miễn trừ trách nhiệm và sự bất khả xâm phạm. Sự miễn trách nhiệm liên quan đến chức vụ tổng thống, tổng thống không thể bị xử lý cả về hình sự, dân sự và hành chính, ngoại trừ hai tình huống. Thứ nhất là liên quan đến tội ác chống loài người. Vấn đề này phụ thuộc vào Tòa Hình sự Quốc tế. Tổng thống cũng có thể bị phế truất, trong trường hợp tổng thống có sự vi phạm rõ ràng và không phù hợp với việc thực hiện nhiệm vụ, chức trách của mình. Thứ hai là trong trường hợp tổng thống làm những điều ngoài phạm vi chức năng, không tương xứng với chức vụ, nhưng lại không thể bị xử lý về pháp lý và trong trường hợp gây bế tắc, cản trở thể chế, nghĩa là nếu tổng thống từ chối làm tất cả mọi chuyện, từ việc ký sắc lệnh cho đến chủ trì cuộc họp của Hội đồng Bộ trưởng, từ chối thực hiện vai trò tổng thống, thì Hạ Viện, Thượng Viện có thể đề xuất bãi nhiệm tổng thống. Khi đó, Quốc Hội sẽ nhóm họp tại Tòa án tối cao. Quyết định bãi nhiệm tổng thống được thông qua nếu có 2/3 số người tham gia biểu quyết ủng hộ việc bãi nhiệm này. Thực ra, trách nhiệm bảo vệ chức vụ tổng thống là rất quan trọng, ngoại trừ trong vài tình huống rất hy hữu và cũng chưa từng thấy. Ở nền Đệ ngũ Cộng hòa, rất may là chưa bao giờ Hạ Viện hoặc Thượng Viện yêu cầu bãi nhiệm tổng thống. RFI : Vậy còn nếu chẳng may tổng thống qua đời khi đương nhiệm, hoặc không đủ sức khỏe thể chất và tinh thần để lãnh đạo đất nước, hoặc nếu tổng thống từ chức, thì chuyện gì xảy ra ? Khi đó, ai sẽ nắm quyền lãnh đạo đất nước ? Dân biểu Jean-Jacques Ladet : Chuyện này đã xảy ra hai lần. Hồi năm 1969, tổng thống De Gaulle từ chức sau thất bại trong cuộc trưng cầu dân ý. Lần thứ hai là sau đó 5 năm, vào năm 1974, người kế nhiệm Charles de Gaulles, tổng thống Georges Pompidou, qua đời khi đương nhiệm. Trong cả hai trường hợp nó trên, chủ tịch Thượng Viện trở thành tổng thống lâm thời của nước Cộng hòa Pháp, nhưng không nắm được mọi quyền hành tổng thống. Có 3 quyền hạn quan trọng mà ông ấy không có : không thể quyết định tổ chưc trưng cầu dân ý, không thể giải tán Hạ Viện và cũng không thể sửa đổi Hiến pháp. Logic ở đây là hoàn cảnh chỉ mang tính tạm thời, vì vậy ông ấy không có mọi quyền hạn như một tổng thống trong hoàn cảnh bình thường. Cả hai lần đều là Alain Poher đang làm chủ tịch Thượng Viện, nên ông ấy tạm nắm quyền tổng thống trước khi Valéry Giscard d'Estaing đắc cử vào năm 1974. Như vậy là trong trường hợp tổng thống qua đời, hay mất khả năng lãnh đạo, chủ tịch Thượng Viện là người tạm nắm quyền. Nếu chủ tịch Thượng Viện vì một lý do nào đó không muốn làm tổng thống lâm thời, chủ tịch Hạ Viện sẽ được kêu gọi đảm nhiệm vai trò đó. RFI xin chân thành cảm ơn dân biểu Jean-Jacques Ladet đã tham gia chương trình !
LE PAIN... C'EST DIVIN !Proposé par Henry SALAMONE et présenté par Gaëtan LE BELLISBoulanger et pâtissier de tradition et de terroir, Gaëtan Cossoul, Boulangeries artisanales Le BELIIS et LE FOURNIL d'YCHOUX, se place en véritable ambassadeur du goût et de la qualité, en mettant un point d'honneur, depuis le début de son activité, à proposer des produits réalisés sur place. Farines et baguette tradition : un mariage d'amour ! Un article sur le concours de la meilleure baguette de Paris prétend que la baguette a été inventée en 1830 : « La baguette “tradition”, bien qu'inventée en 1830, n'a officiellement été reconnue qu'en 1993 par le fameux “décret pain” du gouvernement Balladur, qui visait à donner un nouvel essor à la boulangerie. Depuis ce décret la baguette a partagé sa place sur le trône avec la baguette « tradition » afin de faire face à l'industrialisation du pain et surtout pour protéger nos boulangeries artisanales. La farine : un ingrédient essentiel Concernant la farine, elle est aussi différente. Elle ne doit contenir aucun additif, car pour ce pain, ils sont totalement interdits. Il faut simplement qu'il contienne de la farine de blé, de l'eau, du sel et de la levure ou du levain. Lors de son apparition et encore actuellement d'ailleurs, beaucoup de personnes se demandent « quelles sont les différences entre ces deux baguettes ? » Pour répondre à cette question, rien de mieux que de le demander à notre chroniqueur et artisan boulanger Gaëtan Le Bellis.
LE PAIN... C'EST DIVIN ! Proposé par Henry SALAMONE et présenté par Gaëtan LE BELLIS Boulanger et pâtissier de tradition et de terroir, Gaëtan Cossoul, Boulangeries artisanales Le BELIIS et LE FOURNIL d'YCHOUX, se place en véritable ambassadeur du goût et de la qualité, en mettant un point d'honneur, depuis le début de son activité, à proposer des produits réalisés sur place. Farines et baguette tradition : un mariage d'amour ! Un article sur le concours de la meilleure baguette de Paris prétend que la baguette a été inventée en 1830 : « La baguette “tradition”, bien qu'inventée en 1830, n'a officiellement été reconnue qu'en 1993 par le fameux “décret pain” du gouvernement Balladur, qui visait à donner un nouvel essor à la boulangerie. Depuis ce décret la baguette a partagé sa place sur le trône avec la baguette « tradition » afin de faire face à l'industrialisation du pain et surtout pour protéger nos boulangeries artisanales. La farine : un ingrédient essentiel Concernant la farine, elle est aussi différente. Elle ne doit contenir aucun additif, car pour ce pain, ils sont totalement interdits. Il faut simplement qu'il contienne de la farine de blé, de l'eau, du sel et de la levure ou du levain. Lors de son apparition et encore actuellement d'ailleurs, beaucoup de personnes se demandent « quelles sont les différences entre ces deux baguettes ? » Pour répondre à cette question, rien de mieux que de le demander à notre chroniqueur et artisan boulanger Gaëtan Le Bellis. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/salamone-henry/message
durée : 00:05:07 - Tanguy Pastureau maltraite l'info - par : Tanguy Pastureau - Le Alain Duhamel de la vanne, le Balladur du lol, notre cher Tanguy fait aujourd'hui sa 1003ème chronique sur France Inter et ça lui donne le vertige. La vie n'est qu'un éternel recommencement…
Nombreux sont les événements majeurs des 50 dernières années dont les conséquences influent toujours sur l'actualité. Dans notre série, « Quand l'histoire fait l'actu », en partenariat avec l'INA, revivez quelques-uns des grands rendez-vous de notre passé récent. Dans cette nouvelle production, découvrez en audio la septième élection présidentielle depuis 1958, où Jacques Chirac, pourtant bien mal parti, renversait la table et devenait le 5e Président de la Ve République. C'est dans une drôle d'atmosphère que se déroule la campagne électorale de 1995. Physiquement, le Président Mitterrand est au plus mal et les interrogations vont bon train sur ses capacités à aller au bout de son deuxième septennat. Les états-majors s'agitent et se préparent à des élections anticipées.À droite, le grand favori des sondages se nomme Édouard Balladur, alors premier ministre de cohabitation. Replié dans sa mairie de Paris, Jacques Chirac n'a plus la cote. À gauche, il faut un successeur à François Mitterrand et c'est le sérieux et rigoureux Lionel Jospin qui est désigné par le parti socialiste.Bien vite cette campagne va tourner au duel fratricide entre ceux qui se qualifient d'amis de 30 ans : Jacques Chirac et Édouard Balladur.Jospin fait habilement son bonhomme de chemin alors que Jean-Marie Le Pen continue à imposer le Front National sur la scène politique.Comment Jacques Chirac va parvenir à inverser une campagne mal engagée ? Pourquoi Balladur va peu à peu dégringoler dans l'opinion ? Quel rôle les célèbres Guignols de l'Info de Canal + ont-ils réellement joué dans l'élection de Jacques Chirac qu'ils rendirent si sympathique ? De quelle manière Lionel Jospin a-t-il pu s'ériger en chef de la gauche et en successeur potentiel de François Mitterrand ? Pourquoi malgré de très larges dépassements de leurs comptes de campagne, Chirac comme Balladur n'ont-ils pas été retoqués dans ce qui reste encore aujourd'hui un vrai scandale financier ?Vous p...
7 mai 1995, La Citroën CX accélère dans les rues de Paris. Jacques Chirac n'a donné qu'une seule consigne à Jean-Claude, son chauffeur : “roulez le plus vite possible, mais ne provoquez aucun accident.” Les rues défilent, Jacques Chirac sait depuis plus d'une heure que sa troisième tentative est couronnée de succès. Il est 20 heures passé, le nouveau président se lance dans une traversée de Paris, fenêtre ouverte, pour aller saluer ses supporters à son QG. Score final : 52,64% face à Lionel Jospin. Alain Duhamel et Maxime Switek vous racontent comment Jacques Chirac a réussi à déjouer tous les pronostics, à surpasser les différents favoris successifs.1995, c'est l'histoire d'une remontada.
Quelqu'un a-t-il déjà entendu Christiane Taubira prononcer autre chose que des banalités sur les inégalités sociales ? Peu importe. Les plus anciens se souviendront peut-être qu'en 1993 la grande figure de gauche avait, en tant que députée, voté le budget Balladur, un des plus libéraux qui soient…Le magazine Marianne est en kiosques chaque vendredi, également disponible en ligne dès le jeudi. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti". Albert CamusMarianne TV : https://tv.marianne.net/Marianne.net : https://www.marianne.net/ Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Christophe Hondelatte raconte l'année 1994 en puisant dans les archives d'Europe 1. Cette année-là… un couple de tueurs de 20 ans sème la terreur dans Paris, les jeunes descendent dans la rue contre Balladur, le premier Sidaction et le retour d'Alain Bashung sur scène !!
durée : 00:53:48 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - 17 juillet 1994, le maire de Grenoble Alain Carignon, alors ministre de la communication du gouvernement Balladur, démissionne de sa fonction. Il est mis en examen pour abus et recel de biens sociaux et incarcéré en octobre 1994. Il passera plus de deux ans en détention - réalisé par : Flora BERNARD, Helene Bizieau
De meurtrières intempéries sans précédent ont provoqué des dégâts considérables. C'est la pire catastrophe naturelle en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. « La désolation », lance Le Parisien ; « un tsunami de boue et d'eau » ; « une tragédie » ; « partout les mêmes images. Maisons emportées, villes comme éventrées, cratères impressionnants » ; « la vague de boue a semé la dévastation et la mort » ; « voitures et camions encastrés les uns dans les autres, portions d'autoroutes et ponts arrachés, panzers déblayant des ruelles médiévales bordées de maisons blanches à colombages dévastées ». Les formules naufrageuses s'enchaînent ce matin à la lecture des colonnes du Parisien, qu'illustrent des photos de désastres et des infographies sur les inondations qui ont tout balayé sur une région à cheval sur plusieurs frontières. Ces inondations ont également dévasté une partie de la Belgique, notamment Le pays plat est « sous le choc », constate sur place Le Figaro. Et pour cause, les secours ont souvent été défaillants. « À Liège, où la rivière a atteint des niveaux historiques, c'est un homme qui, jeudi, a vu, de loin, s'effondrer la maison de la grand-mère de sa compagne et qui apprendra un peu plus tard le décès de celle-ci, relate Le Figaro. Près de Pepinster, également dans la région wallonne, ce sont des habitants qui passent quatorze heures sur un toit sans voir arriver le moindre secours ».Toutefois, complète ce journal, « la Belgique peut compter sur le soutien de plusieurs pays européens, dont la France, qui ont répondu présent à l'appel à l'aide du pays (…) Alors que la solidarité de la population s'organise dans tout le pays, ces centaines de sauveteurs étrangers ne seront pas de trop pour venir en aide aux nombreux sinistrés belges. » À la Une également, les annonces de Macron largement approuvées par les Français Sur l'obligation vaccinale des soignants comme sur la mise en place du passe sanitaire, leur soutien est large. Selon une enquête Ipsos pour Le Parisien et France Info, 62 % des Français sont favorables à la mise en place du passe sanitaire et 69 % approuvent l'obligation de vaccination des soignants. Des mesures annoncées lundi soir par le président français. 60 % des sondés se disent favorables à la vaccination obligatoire pour tous les Français. S'agissant des réformes économiques évoquées par Emmanuel Macron, 72 % des sondés sont favorables à une réforme des retraites « une fois l'épidémie maîtrisée », mais 61% des Français s'opposent au recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Du jamais vu en France, le ministre de la Justice en exercice Éric Dupond-Moretti a été mis en examen hier par la Cour de justice de la République Et malgré le soutien du président comme du gouvernement, le malaise est palpable. Quand la nouvelle est tombée, hier, « c'est peu dire que l'exécutif s'y attendait. Il a cherché à minimiser l'événement, note Le Parisien. Peu de temps après l'annonce, le Premier ministre Jean Castex a fait savoir dans un communiqué qu'il "conserve toute sa confiance" à l'ancien ténor du barreau (…) Pas question, donc, d'appliquer la jurisprudence Balladur », souligne ce journal. « Qu'il est loin le temps où le candidat Macron, pendant la campagne de 2017, avait promis de reprendre à son compte cet usage selon lequel un ministre mis en examen doit démissionner de son poste, soupire encore Le Parisien. Comme un seul homme, la Macronie a fait bloc derrière son ministre ». Une mise en examen qui « sème le trouble », souligne en Une Le Figaro. Car « l'affaire a changé d'échelle, pointe ce quotidien. La mise en examen du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti est désormais un enjeu politique ». Certes, admet Le Figaro, « la présomption d'innocence s'impose. Mais politiquement, il faudra tenir ».
Pas de complicité mais des « responsabilités lourdes et accablantes » dans le génocide des Tutsis. Telle est la conclusion du rapport Duclert sur le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994. Un document remis ce vendredi 26 mars à Emmanuel Macron. Ce rapport, rédigé par une commission d’historiens menée par Vincent Duclert, pointe « l'aveuglement » de Paris face à la dérive génocidaire du régime « raciste, corrompu et violent » du président hutu Juvénal Habyarimana. François Mitterrand, le président français de l’époque, y est directement mis en cause. Hubert Védrine était alors le secrétaire général de l’Élysée. Il répond aux questions de Pierre Firtion. La commission Duclert a donc remis son rapport vendredi à Emmanuel Macron. Comment réagissez-vous à ses conclusions ? Hubert Védrine : Je crois que ce sont les conclusions de M. Duclert lui-même, pas celle de la commission. Je ne sais pas ce que pense la commission. En tout cas, on a les conclusions de Vincent Duclert qui sont assez précises. À mes yeux, ce rapport est important pour plusieurs raisons. D’abord, il écarte clairement toute idée de complicité de la France dans le génocide. C’est bien le moins. C’était une accusation non seulement débile mais monstrueuse et fausse. Mais c’est important qu’il le dise. D’autre part, il est assez objectif, me semble-t-il, sur l'opération Turquoise, qui était une opération décidée par le conseil de sécurité des Nations unies, on l’oublie trop souvent. Puis par ailleurs, il ne me prête aucun rôle particulier dans toute cette affaire, que j’ai en effet accompagnée, que je défends et que j’essaie d’expliquer. Mais je n’ai jamais été décideur dans cette affaire. Je ne dis pas cela pour me défausser, car je pense que la France est le seul pays au monde qui a essayé d’enrayer le mécanisme de la guerre civile. Ce rapport écarte, il est vrai, la complicité, mais il est néanmoins extrêmement sévère vis-à-vis de la politique menée à l’époque par Paris. « La France s’est longtemps investie au côté d’un régime qui encourageait des massacres racistes, est-il écrit dans ce rapport. Elle est demeurée aveugle face à la préparation d’un génocide par les éléments les plus radicaux de ce régime »... Je suis tout à fait en désaccord avec cette présentation qui me paraît inexacte historiquement et chronologiquement. Car tout démarre en fait en 1990, avec les attaques du FPR. Personne ne dit qu’il y a un risque de génocide au Rwanda en 1990. C’est à ce moment que le président du Rwanda appelle au secours. La France n’accepte de les protéger contre cette menace militaire que parce qu’il y a un deuxième volet : « On vient, on vous protège mais il va falloir régler la question des refugiés tutsis. » Il y avait deux volets, il faut toujours y revenir. Car ceux qui ne font qu’attaquer l'action de la France ne parlent que du volet militaire. Le volet militaire de la France n'était pas seulement chargé de contenir les attaques du FPR et de l’Ouganda. Il y avait aussi le volet politico-diplomatique grâce à la présence militaire. Les deux sont liés, pour imposer un compromis aux Hutus et aux Tutsis. Les Hutus n'en veulent pas, car le compromis que propose la France - et qu’elle impose finalement à Arusha à l’été 1993 - était très généreux pour les Tutsis. L’armée prévue pour le Rwanda de l’avenir, 40 % de l’armée aurait été tutsi, alors que les Tutsis à l’époque, dit-on, représentaient 12 à 13 % de la population. La France n’était donc pas l’amie du régime. Sinon, elle ne lui aurait pas tordu. L’aboutissement de la politique française d’engagement en 1990 face à la menace, ce furent les accords d'Arusha. Après, la France s'est retirée. Il n’y a donc pas de faillite française. Il y a même une réussite française. Il y a beaucoup de personnes sur le terrain, des militaires, des agents, des diplomates qui alertent sur la situation sur place et sur les dérives du régime Habyarimana. Visiblement, à l’Élysée on refuse d’entendre ces alertes-là ? Je suis en désaccord complet avec cette idée. Si la France est là au début, c’est précisément parce que la France craint cela. François Mitterrand, qui avait une grande connaissance ancienne de l’Afrique - il avait été ministre de la France d’Outre-mer dans sa jeunesse -, avait bien en tête les massacres horribles contre les Tutsis en 1962 au moment de l’indépendance quand les Belges sont partis. Il savait très bien que l’attaque de 1990 du FPR allait déclencher des réactions horribles, qui deviendraient génocidaires dans une partie du monde hutu. On le savait très bien, c'était une course de vitesse. Donc, tous les gens qui alertent disent des évidences, bien sûr. La France était là car elle avait mesuré un très très grand danger en dehors du risque de déstabilisation de la région. Il y avait un grand danger d’engrenage de ce type avec des positions de plus en plus féroces de part et d’autre qu’il faut essayer d’interrompre. Donc, on peut se poser la question : est-ce que la France n’a pas été trop crédule en pensant qu’en ayant enfin imposé les accords d’Arusha à l’été 1993, cela allait marcher ? C’est une question qu’on peut se poser. Comment expliquer qu’en avril 1994, après que l’avion du président Habyarimana a été abattu, le gouvernement intérimaire rwandais qui va mettre en œuvre le génocide soit formé à l’ambassade de France ? Je ne suis pas d’accord, c’est un raccourci anachronique. Vous reprojetez sur une période de panique dans les premiers jours, une espèce d’interprétation uniquement hostile, comme si la France avait eu des intentions génocidaires, ce qui précisément vient d’être écarté par le rapport Duclert. Durant les trois mois qui vont suivre, jusqu’à la fin du génocide, la France ne va-t-elle pas manquer de lucidité quant à la situation sur place ? Bien sûr que non. Il y a eu une discussion entre Mitterrand et le gouvernement. Édouard Balladur pensait qu’il ne fallait pas revenir, que ce serait ingérable et que ça se retournerait contre nous. Il a peut-être eu raison d’ailleurs… François Léotard et l’armée ne voulaient pas revenir. Et Alain Juppé a très tôt parlé de génocide, ce dont les Américains ne voulaient pas parler. Les Américains à l’époque n’employaient pas le terme parce qu’ils avaient peur que cela leur crée des obligations juridiques. L’arbitrage a été fait par Mitterrand qui a dit : « On va revenir parce que c’est trop atroce. Donc, on va essayer de faire une action humanitaire. Mais on revient dans le cadre d’une résolution du conseil de sécurité. » La France était très lucide. C’est même le seul pays au monde qui s’en préoccupe. Donc, je ne comprends pas que la question soit centrée sur la France. Que pensaient tous les autres pays ? Qu'ont-ils fait ? La France a demandé dès le mois d'avril au Conseil de sécurité une résolution claire pour encadrer l’éventuelle mission, qui est par la suite devenue la mission Turquoise. Les Américains n'en veulent pas. On va donc attendre fin juin pour qu’il y ait l’autorisation et la mission qui définit Turquoise. Ce n’est pas une opération française mais une opération des Nations unies, dans laquelle il y a action humanitaire, pas d’interposition et évidemment pas d’arrestations. Ce n’est pas la faute de la France. La France est le seul pays à avoir tiré la sonnette d'alarme. François Mitterrand est mis en cause dans le rapport. Pourquoi était-ce lui qui prenait les décisions clefs dans ce dossier ? C’est une évidence sous la Ve République que le décideur en dernier ressort est le président. Mais je trouve qu’il y a une focalisation dans le rapport Duclert. C’est un peu facile de s’en prendre à Mitterrand, de lui faire porter une sorte de chapeau, surtout à partir d’une analyse complètement irréaliste du contexte de la région, du contexte du Rwanda, etc. C’est un peu facile et pas très courageux, je trouve. Mais c’est vrai que sous la Ve République, c’est le président qui a le dernier mot, qui tranche. Mais le Rwanda n’était pas une priorité pour la France à ce moment-là ? Bien sûr que non. Pourquoi François Mitterrand s’investit-il alors autant sur ce pays-là ? En raison de sa proximité avec le président Habyarimana ? Il ne s’est pas investi. C’est l’attaque qui déclenche le truc, ce n'est pas Mitterrand. En plus, il n'était pas plus proche d’Habyarimana que des autres dirigeants africains. Tous les présidents de la Ve république, en tout cas à cette époque, ont eu des relations assez étroites et assez régulières avec les présidents africains. François Mitterrand avait l’impression que dans une région troublée, l’Afrique des Grands lacs, Habyarimana était plutôt un brave homme qui faisait ce qu’il pouvait. Donc, il n’y a pas eu un investissement spécial. Hubert Védrine, on a là un rapport de 1 200 pages, fruit d’un travail de deux ans mené par une commission d’historiens qui a épluché près de 8 000 documents d’archives. On ne peut pas balayer ce travail d’un simple revers de la main... Ce n’est pas ce que je fais. Est-ce que je réponds à vos questions ? À ma connaissance, les conclusions sont celles de Vincent Duclert. Je ne crois pas qu’il y ai eu une relecture collective du rapport. Peut-être que je me trompe mais c’est ce qu’on me dit. Donc, autant je trouvais à la fois débiles et scandaleuses les accusations de complicité de génocide et complètement idiotes les critiques donnant le sentiment qu’il n’y avait qu’une politique militaire de soutien face à la menace, sans tenir compte que l'objectif réel étaient les accords d'Arusha, autant, je pense qu’il y a quelques vraies questions qu’on peut se poser. Lesquelles ? La première, la plus importante est qu'en 1990, si François Mitterrand avait dit : « Il y a une attaque, je connais la région, cela va très mal tourner, guerre civile atroce, mais on n’y peut rien en fait, on n’a pas d’obligation, c’est loin, c’est très compliqué » ; bref, s’il avait dit : « On ne fait rien, on fait appel à l’ONU » qui n’aurait rien fait, cela aurait énormément choqué à l’époque, certes, une partie de l’opinion qui aurait condamné cette abstention, mais on n’en parlerait plus.C’est la première question. Je ne la trouve pas illégitime. Ce n'est pas de l’ordre du délire ni de la folie, c’est une vraie question. Ensuite, dans le déroulement, je trouve que plus il y avait de signes de violentes offensives du côte FPR et de radicalisation du côté hutu, plus le fait qu’on soit là pour les obliger au compromis se justifiait. Je ne trouve pas qu’il y ait d’erreur claire là-dessus. Et tous ceux qui font les malins en disant : « Moi, j’ai averti, j’ai averti, on n’a pas tenu compte de ce que j’ai dit », c’est idiot. La France est précisément là parce qu’elle a anticipé cet engrenage dangereux. En revanche, après Arusha, quand on atteint les accords donc plutôt favorables aux Tutsis, je le répète, après on se retire. Il y a une mission des Nations unies, la MINUAR, mais qui n’a pas de moyens, un mandat très limité. Donc là, on peut s’interroger là-dessus, à ce moment-là. Mais je sais bien que même si tout le monde a félicité la France au moment d’Arusha - y compris Kagamé, y compris les Américains -, tout le monde savait que le FPR était absolument hostile à l’idée que la France reste parce que le FPR avait ses projets, bien sûr. Mais dans l’idéal, avec le recul, si on reconstruit les choses, s’il y avait eu une autre résolution des Nations unies avec un mandat plus clair pour la MINUAR, un mandat pour intervenir éventuellement, s’interposer… S’il y avait eu une décision de l’Union africaine, une grosse opération de maintien de la paix, une sorte de monitoring des accords d’Arusha, peut-être qu’on aurait évité la suite, peut-être que l’avion n’aurait pas été abattu, etc. Je trouve que c’est une interrogation légitime. Mais ce débat n’a pas eu lieu depuis quinze ans, car la France n’était accusée que d’avoir été complice de génocide. C’était tellement monstrueux qu'évidemment, le débat se concentrait sur cette pointe extrême. Alors que cela, c’est un débat qui peut avoir lieu peut-être maintenant.
Notre invité ce samedi matin 27 mars est Vincent Duclert, le président de la Commission de 14 historiens chargée « d'analyser le rôle et l'engagement de la France au Rwanda » avant et pendant le génocide des Tutsis. Il revient sur les principales conclusions du rapport remis ce vendredi 26 mars au président français Emmanuel Macron. Il est interrogé par Laurent Correau. RFI: Le rapport de votre commission parle de « responsabilités accablantes » dans le rôle de la France au Rwanda. Quelles sont les responsabilités que vous avez pu démontrer au cours de ce travail ? Vincent Duclert : Ces responsabilités sont dans des politiques qui, au départ, se décident de manière plutôt vertueuse : réaliser les principes du sommet de La Baule de juin 1990, plus de démocratisation dans les pays « du champ » - les pays anciennement coloniaux ou les pays francophones, comme le Rwanda. Mais au fond, la France va se trouver piégée - mais piégée aussi de manière très volontaire -, par le soutien à un régime raciste, à un régime qui persécute les Tutsis, qui met en place des quotas, qui maintient des cartes d’identité ethniques… C’est le régime du président [Juvénal] Habyarimana. Lui-même, n’est pas fondamentalement un extrémiste, mais il est entouré par des extrémistes qui l’enserrent. Et la politique de la France, plutôt que de le desserrer des extrémistes, donc de parier sur l’opposition démocratique qui se met en place, maintient et renforce cet engrenage raciste, qui, on le sait, est l’un des éléments fondamentaux de la préparation d’un génocide. Et ce qui est terrible, c’est que la France ne le comprend pas, ne le voit pas. Une partie de cet aveuglement, si on vous suit bien, porte sur le Front patriotique rwandais (FPR), le mouvement de Paul Kagamé qui est constamment perçu comme une menace, comme un danger… La France va diaboliser le Front Patriotique Rwandais, qui est un mouvement de Tutsis exilés et de Hutus opposés au régime de [Juvénal] Habyarimana. Dans le portait qui est fait de ce mouvement, on parle d’« Ougando-tutsis » : donc le conflit est ethnicisé et on considère qu’il y a intervention extérieure. ► À lire aussi : Rapport Duclert: un «pas important» pour le Rwanda, la France espère un rapprochement «irréversible» Qu’est-ce qui explique cette diabolisation du FPR ? C’est l’idée qu’il faut tenir le Rwanda. Tenir le Rwanda, notamment, en face de ce qui est perçu comme un espace anglo-américain. On sait qu’à l’époque, François Mitterrand est extrêmement hostile aux Américains et donc il a une vision géopolitique assez surannée. Il faut effectivement diaboliser le FPR pour légitimer le soutien au président Habyarimana et le soutien à une dictature. Est-ce que, finalement, cette diabolisation est le fait de certains acteurs, plus que d’autres ? Oui, il est clair que nous, dans le rapport… Je vous rappelle que c’est un travail de chercheurs, fondé sur les archives françaises qui ont révélé justement l’existence d’un groupe d’hommes, notamment à la présidence de la République. On a vu effectivement le rôle des chefs de l’État-major particulier, qui agissent sous l’autorité de François Mitterrand. On n’a pas affaire à des militaires factieux qui font eux-mêmes la politique. Et il y a aussi les diplomates : les diplomates accompagnent cette politique qui soutient un régime raciste, en dépit d’un certain nombre d’alertes. Et là, on a constaté, à travers des notes qui sont émises, les instructions, un effondrement intellectuel et une incapacité à penser la réalité rwandaise. Et là, c’est très grave. Qu’est-ce qui explique selon vous cet entêtement des autorités françaises ? C’est un mélange. Il y a une sorte de vertige de la conquête : le Rwanda qui n’est pas une ancienne colonie française apparaît comme une prise de guerre de cette France encore ancrée dans des visions néocoloniales de l’Afrique. Il y a aussi, comme je l’ai dit, la volonté de s’opposer aux influences anglo-américaines. Il y a les liens personnels avec [Juvénal] Habyarimana. Il y a l’idée aussi que, grâce aux forces spéciales qui sont déployées au Rwanda, on peut tenir un pays à peu de frais. Parce qu’à l’époque, il y a une volonté de réduire aussi l’assistance militaire française en Afrique. Fin 1993, la France quitte le Rwanda et il n’y a plus de militaires français au Rwanda, sinon quelques assistants militaires techniques. Lorsque le Génocide se déclenche en avril 1994, il n’y a pas de forces françaises au Rwanda. La France n’est pas impliquée dans la phase paroxystique du génocide, mais elle a contribué à renforcer cette dérive raciste, ce surarmement du Rwanda. L’armée rwandaise passe de 5 000 hommes à 25 000 hommes. Et quand vous formez une armée de 25 000 hommes, vous formez aussi des miliciens. La France n’a absolument pas eu conscience de la gravité de sa politique. Il faut réfléchir aussi au sens des actions. ► À lire aussi : Génocide des Tutsis au Rwanda: la France a «failli», selon le rapport Duclert Est-ce que les archives nous apprennent quelque chose sur l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président Habyarimana ? Pas de manière certaine. On ne sait pas encore, à l’heure actuelle, qui a détruit l’avion. Mais c’est vrai que les fiches de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure - NDLR], tout comme le fait que les Forces Armées Rwandaises avaient récupéré des SA-16 et étaient potentiellement capables de les utiliser, tend plutôt à accréditer la thèse du Hutu Power, de ceux qui découvraient qu’Habyarimana risquait finalement d’appliquer les accords d’Arusha. Et donc, [il] devenait un traitre à la cause extrémiste hutue. Maintenant, je crois qu’il faut être très clair : un génocide se prépare de longue date et s’il n’y avait pas eu l’attentat, il y aurait eu le génocide des Tutsis. L’ancien « super gendarme » français Paul Barril a aidé le régime génocidaire. Est-ce que vous avez pu trouver des connexions avec les autorités françaises ? Sur la question de Paul Barril, je crois qu’il y a une instruction judiciaire. Il faut qu’il y ait véritablement une enquête de police, une enquête diligentée par des juges. Nous, nous sommes restés au niveau de l’enquête historique. Il y a effectivement un certain nombre d’archives que nous n’avons pas vraiment eu le temps de consulter. Il faudrait creuser du côté de la sécurité militaire, du côté de la DST [Direction de la surveillance du territoire, ancêtre de la DGSI - NDLR]. Ce sont des archives qu’on n’a pas eu le temps de consulter, parce que nous avons eu toutes les archives diplomatiques et militaires à consulter. Le cas de Paul Barril est un cas un peu particulier, qu’il faudrait vraiment expertiser. Ce que l’on sait, c’est que Paul Barril s’est mis au service de la veuve du président Habyarimana et on sait qu’elle n’a pas été passive. Alors même qu’elle était en France, accueillie par une volonté de la présidence de François Mitterrand, elle a continué à animer les réseaux extrémistes et à orchestrer le génocide contre les Tutsis. Concernant l’opération Turquoise, est-ce que la Zone humanitaire sûre, où la force s’est déployée dans le sud-est du Rwanda, était considérée par François Mitterrand comme l’embryon d’un « Hutuland » face aux territoires contrôlés par le FPR ? En fait, Alain Juppé et Édouard Balladur décident de faire quelque chose. Et là, il y a une volonté tout à fait importante d’agir et incontestablement de la bonne foi. Ce qu’on a pu repérer de manière assez fine, c’est qu’il y a eu une petite tentative de loger dans cette opération humanitaire une opération militaire d’action contre le FPR. Non pas tellement pour créer un « Hutuland » mais tenter de maintenir une sorte d’équilibre des parties pour continuer les accords d’Arusha. Cette idée de repousser le FPR pour conserver une légitimité au gouvernement intérimaire qui est génocidaire… … et permettre son retour d’une certaine manière ? Voilà… et bien cette idée se heurte à la réalité. La réalité, c’est un génocide qu’il faut arrêter. Et là, il y a des hésitations. C’est vrai que l’opération Turquoise est une opération qui permet de sauver un certain nombre de Tutsis. Il y a eu un flottement - c’est incontestable -, mais qui était lié à la pression des bellicistes autour de François Mitterrand. Édouard Balladur, Alain Juppé, le général Lafourcade - qui commande l’opération - et tous les militaires sur place se rendent très bien compte que ce ne sont pas des massacres interethniques. Il y a un génocide et il faut sauver les Tutsis. L’opération Turquoise n’est en rien une opération de protection des génocidaires. Vous nous expliquez, dans ce rapport, que la France n’a pas été complice de la préparation et de l’exécution du génocide. Mais n’a-t-elle pas été complice de la fuite des génocidaires, au moins ? C’est une question que nous avons effectivement examinée très clairement. La France a été face à cette présence des génocidaires dans la zone Turquoise, les a neutralisés en les démettant de leurs fonctions et s’est employée à les repousser. Mais il faut savoir aussi qu’il n’y a pas de mandat : les Nations unies n’ont pas encore créé le TPIR [Tribunal pénal international pour le Rwanda - NDLR]. La France n’était pas en mesure de les arrêter. Il est vrai que la France aurait pu peut-être davantage les neutraliser par l’arrestation. Mais arrêter des Rwandais, dans une zone où il y a beaucoup de génocidaires… La France a aussi, à travers l’opération Turquoise, une nécessité d’assurer la sécurité des troupes. On est quand même peu de temps après le massacre des trente marines de Somalie. Donc là, effectivement, il y a eu des choix, mais ce sont des choix qui n’ont pas visé à protéger les génocidaires ► Vous pouvez retrouver le rapport « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) » dans son intégralité ici.
L'invité est Emmanuel Rivière, politologue et directeur général de l'Institut de sondage Kantar Public. Les affaires ont fait la Une de l'actualité politique, ou plutôt judiciaire, cette semaine : un ancien Premier ministre, Édouard Balladur relaxé, alors que son ministre de la Défense François Léotard est condamné pour financement occulte de la campagne de l'élection présidentielle de 1995... Et honneur bafoué pour un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, condamné à de la prison pour l'affaire dite «des écoutes». Après le verdict, il s'est fait son propre avocat au journal télévisé de TF1.
Tous les jours, sur Rire & Chansons, à 6h30, 7h30, 8h30, 9h30, l'imitateur Rémi Marceau refait l'info dans le Morning du Rire avec Bruno Roblès
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durée : 00:23:45 - Journal de 12h30 - La Cour de justice de la République a lavé, ce matin, Edouard Balladur de tout soupçon de complicité et recel d'abus de biens sociaux, dans le volet financier de l’affaire Karachi. - invités : Juliette Raoul-Duval présidente du Comité national français d'ICOM, le Conseil international des musées
durée : 00:23:45 - Journal de 12h30 - La Cour de justice de la République a lavé, ce matin, Edouard Balladur de tout soupçon de complicité et recel d'abus de biens sociaux, dans le volet financier de l’affaire Karachi. - invités : Juliette Raoul-Duval présidente du Comité national français d'ICOM, le Conseil international des musées
Plus de 25 ans après les faits, l'ancien Premier ministre Edouard Balladur a été relaxé par la Cour de Justice de la République dans le cadre d'un volet de la tentaculaire affaire Karachi. Il était jugé aux côtés de son ancien ministre de la Défense, François Léotard, qui a écopé de deux ans de prison avec sursis.
Accusé d'avoir financé sa campagne présidentielle de 1995 avec des rétrocommissions illégales touchées en marge d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, l'ancien Premier ministre Édouard Balladur a été relaxé, ce jeudi 4 mars, par la Cour de justice de la République. Son ancien ministre de la Défense, François Léotard, a lui été condamné à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende pour « complicité d'abus de biens sociaux. Le déroulé du procès avec Elisabeth de Pourquery, journaliste, dessinatrice judiciaire pour France Télévisions et l’AFP.
Les Français sont toujours largement favorables à un nouveau confinement pour tenter de contrer l’expansion du coronavirus, mais leur approbation fléchit nettement. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 60% des Français seraient en effet favorables à un reconfinement, 56% le seraient aussi avec une éventuelle interdiction de se déplacer d’un département l’autre, et 53% approuveraient le maintien de la fermeture de tous les lieux culturels. C’est beaucoup, mais c’est vingt points de moins que lors du printemps dernier, lorsque le premier confinement de la France à partir de mars 2020 était approuvé par 80% des Français, et six points de moins que lors du deuxième confinement, qui avait été approuvé par deux Français sur trois. Fléchissement d’autant plus perceptible qu’à présent les Français se disent clairement défavorables à certaines restrictions. Ainsi, pas question pour 57% d’entre eux de fermer les établissements scolaires ni pour 63% de fermer les commerces non alimentaires. Plus nette encore, la défiance des Français envers le gouvernement pour gérer les conséquences de la crise sanitaire. « Les Français ne font pas confiance au gouvernement pour faire face au coronavirus efficacement ou mener la campagne de vaccination », énonce Le JDD sur la foi d’un sondage Ifop pour ce même hebdomadaire mais aussi pour CNews et Sud Radio, selon lequel à peine un peu plus d’un Français sur trois (36% exactement) se fie au gouvernement pour « faire face efficacement au coronavirus ». Dans Le Journal du Dimanche, le ministre de la Santé dit espérer pouvoir éviter une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19. Olivier Véran y évoque une « légère décélération des contaminations ». Le JDD qui par ailleurs, fait son mea culpa pour sa Une de la semaine dernière. « En titrant dimanche dernier « Reconfinement imminent », le JDD a eu tort », admet cet hebdomadaire, en présentant ses « excuses » à ses lecteurs. Nouvelles frontières Dans les mesures annoncées avant-hier soir par l’exécutif pour tenter de contenir l’expansion du coronavirus en France, la plus politiquement sensible est sans doute le rétablissement des frontières. Macron est confronté au « dilemme des frontières », souligne, L’Express, « c’est un nouvel « en même temps » (…) auquel (le président français) ne s'attendait pas : l'Emmanuel Macron européen convaincu et convaincant, et l'Emmanuel Macron premier protecteur des Français et de leur santé sont-ils compatibles au moment où la crise du Covid s'intensifie ? », interroge ce magazine. Soulignant le « caractère épidermique du sujet », L’Express reconnaît toutefois que, « lorsqu'il s'agit d'avoir de la poigne, la France sait y faire. Et vite », comme ce fut le cas lors de la fermeture totale des frontières avec le Royaume-Uni à Noël, « qui a entraîné son lot de ressortissants condamnés à passer un réveillon solitaire ». Pour l'exécutif, explique encore cet hebdomadaire, il importe de « ne pas instiller dans les esprits que le danger viendrait d'au-delà et de l'altérité. Exactement ce qu'il reproche à Marine Le Pen et ses ouailles », admet L’Express. Les comptes et mécomptes de Balladur Coup de théâtre au « procès Balladur » à Paris. Il s’appelle René Galy-Dejean, il fut député RPR, mais aussi et surtout trésorier de la campagne électorale d’Edouard Balladur à la présidentielle de 1995. Cette fois-ci, c’est sûr, il a menti à la Cour de justice de la République. Étant rappelé que la justice cherche à savoir d’où provenait les versements de plus de dix millions de francs en espèces abondés aux comptes de campagne du candidat Balladur lors de cette campagne présidentielle perdue en 1995, René Galy-Dejean, aujourd’hui âgé de 88 ans, a nié avoir adressé « une note à Edouard Balladur » et dans laquelle était consignés les opérations financières effectuées pour le candidat Balladur avant la présentation des comptes officiels au Conseil constitutionnel. Le Canard enchaîné ayant révélé l’existence de cette note dont René Galy-Déjean affirme sous serment ne plus se souvenir, Le Journal du Dimanche a pris connaissance de ladite note et signale que le trésorier a été « pris en flagrant délit de mensonge », puisqu’il a écrit dans cette note : « À détruire après lecture. Il n’en existe qu’un autre exemplaire, sous coffre, et qui sera prochainement détruit par mes soins ». Dans ce courrier secret à Edouard Balladur, il est également indiqué que « les disques durs des ordinateurs utilisés ont fait l’objet d’un « nettoyage » par les soins d’un spécialiste du ministère de l’Intérieur » ! Alzheimer, quand tu nous tiens…
Depuis le 19 janvier, Edouard Balladur comparaît à 91 ans, avec son ancien ministre de la défense, devant la Cour de Justice de la République (CJR). L’ancien locataire Matignon entre 1993 et 1995, est jugé avec François Léotard pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 1995. C’est l’un des volets de la tentaculaire affaire Karachi. Selon l’instruction, cette campagne aurait été en partie financée par un système de rétro-commissions mis en place l’année précédente, lorsque de grosses ventes de sous-marins français et de frégates ont été conclues avec le Pakistan. Trois personnes ont déjà été condamnées à de lourdes peines dans ce dossier par le tribunal correctionnel en juin 2020, et ont fait appel. L’affaire éclate en 2008, lorsqu’un rapport secret révélé par Mediapart fait le lien entre ce financement occulte et l’attentat de Karachi en 2002. 14 personnes, dont 11 employés français de la Direction des constructions navales (DCN) avaient perdu la vie dans une explosion au cœur de la ville portuaire. Récit de Timothée Boutry, journaliste au service police-justice du Parisien. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Clawdia Prolongeau - Production : Raphaël Pueyo et Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Identité graphique : Upian - Archives : INA, France 24. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
durée : 00:04:46 - Le Journal des idées - par : Jacques Munier - Édouard Balladur et son ex-ministre de la défense comparaissent depuis hier devant la Cour de justice de la République, poursuivis pour « abus de biens sociaux » dans le financement de la présidentielle de 1995.
durée : 00:05:29 - Tanguy Pastureau maltraite l'info - par : Tanguy Pastureau - Dans cette chronique, Tanguy Pastureau nous parle du jugement d'Edouard Balladur pour le financement de sa campagne à la présidentielle de 1995, un jugement tellement pépère qu'on dirait la campagne de vaccination de Jean Castex.
Autour de Julian Bugier, plusieurs invités décryptent et débattent d'un fait d'actualité qui pose question. Aujourd'hui, Karachi, Balladur devant les tribunaux 25 ans après.
L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, 91 ans, s'est présenté ce mardi devant la Cour de Justice de la République aux côtés de François Léotard, où il est jugé pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995. Il n'a pas souhaité s'exprimer au premier jour de l'audience.
Autour de Julian Bugier, plusieurs invités décryptent et débattent d'un fait d'actualité qui pose question. Aujourd'hui, Karachi, Balladur devant les tribunaux 25 ans après.
durée : 00:25:10 - Journal de 12h30 - Édouard Balladur et son ancien ministre de la Défense, François Léotard, comparaîtront aujourd'hui devant la CJR. La justice devra déterminer si les commissions perçues indûment, pour la vente de sous-marins, ont servi à abonder en parfaite illégalité le compte de la campagne présidentielle de 1995. - invités : Agnès Le Brun vice-présidente de l'Association des Maires de France, ancienne maire LR de Morlaix (Finistère)
durée : 00:55:25 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Pierre NEVEUX - Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité sur franceinfo.
durée : 00:25:10 - Journal de 12h30 - Édouard Balladur et son ancien ministre de la Défense, François Léotard, comparaîtront aujourd'hui devant la CJR. La justice devra déterminer si les commissions perçues indûment, pour la vente de sous-marins, ont servi à abonder en parfaite illégalité le compte de la campagne présidentielle de 1995. - invités : Agnès Le Brun vice-présidente de l'Association des Maires de France, ancienne maire LR de Morlaix (Finistère)
Bernard Zerfhuss a réalisé le CNIT de la Défense tandis que Jean Balladur, connu pour avoir conçu la Grande Motte, a également bâti à Paris. Ils comptent l'un et l'autre parmi les architectes phares des 30 Glorieuses. Ces deux architectes sont intervenus en 1991 dans le cadre du cycle « Architectes repères et repères d'architectures » à travers lequel le Pavillon de l'Arsenal donnait la parole à ceux qui ont fabriqué la ville entre 1950 et 1975, une période de la construction souvent oubliée et pourtant génératrice de références architecturales essentielles.
durée : 00:35:16 - Secrets d’info - Les archives du Conseil constitutionnel racontent comment l’institution a fermé les yeux sur de nombreuses irrégularités lors de la présidentielle de 1995. Les comptes de campagne de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur auraient dû être rejetés, mais les “sages” ont préféré fermer les yeux.
durée : 00:07:11 - L'invité de 6h20 - La Cellule Investigation de Radio France a enquêté sur les comptes de la campagne présidentielle de 1995, en se plongeant dans les archives du Conseil Constitutionnel. Ces dernières révèlent qu'Edouard Balladur et Jacques Chirac ont dépassé le plafond de leurs comptes de campagne lors de la présidentielle de 1995.
La France a un nouveau Premier ministre depuis juillet dernier. Mais l'ex-locataire de Matignon continue d'occuper l'actualité et les sondages. Édouard Philippe est revenu dans sa mairie du Havre plus populaire que jamais. Et pas question pour lui de rester dans l'ombre maintenant que les Français le connaissent et l'apprécient. Édouard Philippe est même la personnalité politique préférée des Français. Aimé à la fois par les sympathisants de droite, il séduit en même temps les électeurs d’Emmanuel Macron. Populaire, oui, et présent, par petites touches. Après de vraies vacances en Italie cet été, on a vu Édouard Philippe parler de football à la télévision, sur le tapis rouge du festival de cinéma de Deauville, évoquer ses goûts musicaux à la radio et surtout faire campagne pour les sénatoriales. Il est allé soutenir deux candidats dont Sébastien Lecornu, son ami et ministre des Outre-mer. Édouard Philippe fait donc son retour dans la politique nationale ? Pas tout à fait. Ses proches assurent qu'il fait campagne aux sénatoriales comme il l’a toujours fait. Et seulement par amitié. Mais c'est vrai que chacune de ses sorties est l'occasion d'envoyer un signal. Il y a dix jours, il prédisait des « tempêtes » économiques et sociales pour le pays. Cette semaine, il appelait au dépassement des étiquettes partisanes. Vendredi encore, à Angers, il s'affichait aux côtés de 200 maires de droite qui soutiennent l'action d'Emmanuel Macron, La République des maires, une écurie philippiste qui ne dit pas son nom. Le message est clair : si Édouard Philippe n'est plus à Matignon, il continue à s'intéresser à la vie du pays et il ne compte pas disparaître de la scène nationale. Il disait pourtant que Le Havre était sa seule ambition... C'est vrai mais le virus de la politique est le plus fort. Après avoir dirigé le pays, retomber dans la seule occupation de maire peut être difficile, un peu comme une dépression. Un de ses amis le reconnaît : « Quand on passe de Matignon à la gestion des crottes de chien, on s’ennuie. » Édouard Philippe remplit donc son agenda. Il partage sa semaine entre son bureau du Havre, ses apparitions politiques à Paris et bientôt avec son nouveau poste au conseil d’administration d’Atos, une entreprise du numérique. Populaire, avec une assise locale et des réseaux. Que veut faire finalement Édouard Philippe ? Est-ce que la présidentielle le travaille le matin quand il ne se rase pas ? Son entourage le répète : il ne se présentera pas contre Emmanuel Macron. Pas un adversaire mais peut-être un remplaçant si le chef de l'État ne peut pas se représenter. « En réserve de la République », comme le dit un ami. Un proche d'Emmanuel Macron, l'eurodéputé Stéphane Séjourné, le dit autrement : « Derrière chaque Édouard, il n’y a pas un Balladur », allusion à la rivalité Chirac-Balladur pour la présidentielle de 1995. En attendant une possible ouverture vers l'Élysée, Édouard Philippe va continuer à faire « travailler la poutre » et attirer les orphelins de droite. Un maire Les Républicains l'avoue : « En se débarrassant d'Édouard Philippe, Emmanuel Macron a introduit le loup dans la bergerie ».
Impertinent et inimitable, Nicolas Canteloup passe l’info à la moulinette de sa revue de presque sur Europe 1.
Il se fait désormais discret dans les médias, terriblement jaloux de sa liberté deretraité. Rarissime, ça, chez un homme politique. Je vous mets quelques indices dans la poche : socialiste, proche de Lionel Jospin, européen convaincu, membre actif de la Ligue des droits de l’homme, vigilant sur toutes les questions liées à l’antisémitisme, l’islamaphobie, l’homophobie, le sexisme, il reste dans l’imaginaire des Francais le maire de Paris qui aura bénéficié d’une belle cote d’amour. Élu, plébiscité, poignardé, regretté, lui qui ne veut plus jouer aucun rôle dans la politique française, a accepté de venir évoquer sa ville natale, Bizerte : là où enfance et adolescence tunisienne ont forgé en partie ses convictions d’homme politique français. C’est d’ailleurs assez joli de remarquer qu’il n’est pas le seul à être né ailleurs dans la classe politique : il y a aussi Édouard Balladur en Turquie, Jean-Luc Mélenchon au Maroc, Philippe Seguin en Tunisie, Ségolène Royal au Sénégal, Dominique de Villepin au Maroc, Manuel Valls en Espagne, etc... Être né ailleurs pour un homme politique français, ça c’est un programme ! → La page twitter de Bertrand Delanoë ici Les choix musicaux de Bertrand Delanoë :Gabriel Fauré Le cantique de Jean RacineRachid Taha Ya rayaBarbaraPerlimpinpin
Entre le 7 avril et le 17 juillet 1994, au Rwanda, de 800 000 à 1 000 000 de Tutsi ont été assassinés à l'instigation d'un gouvernement hutu extrémiste arrivé au pouvoir immédiatement après l'assassinat du président Habyarimana le 6 avril au soir. H. Dumas et S. Audoin-Rouzeau reviennent d'abord sur la façon dont cet événement inouï plonge ses racines dans l'histoire du Rwanda non seulement depuis son indépendances en 1962, mais aussi et surtout depuis la colonisation du pays, d'abord par les Allemands (1894-1916), puis par les Belges (1916-1962). C'est en effet l'idéologie raciste et eugéniste des Européens du XIXe siècle, dont l'Essai sur l'inégalité des races du Français Arthur de Gobineau (première éd. 1849) est emblématique, qui a implanté au Rwanda la notion de « races » hutu et tutsi. À des fins de gouvernement, les colons ont durci, radicalisé ces appartenances, qui étaient en réalité beaucoup plus fluides et complexes que ce qu'ils ont bien voulu voir. Mûs par leurs préjugés, Allemands et belges ont implanté dans la société rwandaise l'idée d'une division entre une race des tutsi supérieure, parce qu'issue de la « coulée blanche » imaginée par Gobineau, donc dérivée de la race blanche, et une race des hutus inférieure parce que négroïde, destinée à obéir. L'intériorisation de ces catégories par les intéressés eux-mêmes a conditionné la vie politique rwandaise à partir de la « Révolution sociale » de 1959 et du processus de prise d'indépendance qui s'en est suivi. La politique de revanche des gouvernements dominés par les Hutu, majoritaires et désormais au pouvoir, a conduit au début des années 1960 à des massacres et à l'exil forcé de nombreux Tutsi. Le régime hutu s'est dès lors fondé sur un système ségrégationniste. À partir de 1990, la guerre menée par le Front Patriotique Rwandais (majoritairement tutsi) contre le gouvernement de Kigali, à partir des pays limitrophes, a suscité en réponse de nombreuses exactions du gouvernement et du « Hutu power », mouvement extrémiste, contre les civils Tutsi. H. Dumas et S. Audoin Rouzeau n'insistent pas seulement sur les racines européennes du génocide des Tutsi, dont les racines sont donc les mêmes que ceux des Arméniens et des Juifs. Ils soulignent aussi ses très fortes spécificités. Dans le milieu rural bien particulier constitué par les collines, les massacres ont été perpétrés par des populations hutu qu'encadraient les autorités gouvernementales et locales. La grande proximité dans laquelle vivaient jusque là bourreaux et victimes pourrait expliquer les degrés paroxystiques de cruauté atteints dans les modes de mise à mort : pour être en mesure de tuer des gens que l'on a cotoyé au quotidien, il faut les déshumaniser, les transformer en Autre absolu. C'est l'atroce inventivité de la « violence des voisins », qui constitue aux yeux de S. Audoin-Rouzeau et d'H. Dumas un avertissement sur les potentialités d'affrontement au sein de toute communauté humaine travaillée par des divisions radicalisées. Dans la dernière partie de l'émission, les invités reviennent sur les conditions dans lesquelles la France du Président Mitterrand et du secrétaire général de la Présidence Hubert Védrine, du Premier ministre Édouard Balladur et du Ministre des affaires étrangères Alain Juppé, a soutenu le gouvernement génocidaire pendant qu'il perpétrait ses crimes – comme elle avait soutenu pendant des années le régime hutu ségrégationniste et sa guerre contre le Front Patriotique Rwandais. H. Dumas et S. Audoin-Rouzeau évoquent aussi la manière dont la Commission Duclert a été constituée et dont ils en ont été exclus – ce qui a provoqué le boycott de l'ensemble des spécialistes français, sans dissuader pour autant le gouvernement de lancer les travaux. S. Audoin-Rouzeau, qui a pris part à la première concertation avec la Cellule Afrique de l'Élysée en vue de la formation de la commission, n'hésite pas à parler de « mensonge d'État ».
Jour 13 du confinement, direction Bourges pour retrouver Aude, professeure d'arts plastiques dans plusieurs collèges de banlieue parisienne, confinée chez son conjoint et qui vous conseille : de faire des MOOC culturels : https://mooc-culturels.fondationorange.com/ d'écouter les épisodes du Floodcast : https://soundcloud.com/floodcast de regarder Les marseillais (ça me fait mal de vous mettre le lien, débrouillez-vous) d'écouter le live de Tom Misch : https://www.youtube.com/watch?v=ilNEqmfUyzI d'écouter Lisa de Balladur : https://www.youtube.com/watch?v=dLtoYcFh7VA Pour retrouver Aude c'est ici : https://www.instagram.com/jqt.aude/
Pétrole, armement, nucléaire, c’est par le théâtre documentaire que Nicolas Lambert nous plonge au coeur des grandes affaires politico-financières des années 90. Un incroyable seul en scène et un retour dans le passée qui éclaire avec brio les enjeux politiques actuels. Soutenez l'information indépendante ! Faites à un don à Radio Parleur !
Invités :Barbara Pompili - Députée de la Somme Alexandre Devecchio - Journaliste au FigaroJonathan Bouchet-Petersen - Rédacteur en chef adjoint de LibérationGeorges-Marc Benamou - Journaliste, Producteur et scénaristeThèmes :1/ Rouen : la population a-t-elle raison d’avoir peur ? 2/ Chirac : une passion française ? 3/ Sarkozy, Balladur, Léotard : la justice veut savoir ! 4/ Convention de la droite : des digues prêtes à céder ? 5/ PMA : un pas de plus vers l’égalité ? 6/ Réforme de l’ISF : un premier bilan 7/ Brexit : sortir à tout prix ? 8/ Trump : le coup d’État permanent ? 9/ Mondiaux d’athlétisme : voyage en « absurdie » ?L'émission :Incontournable émission de débat contradictoire, N'ayons pas peur des mots fait son retour sur l'antenne de LCP pour de nouvelles discussions sur les grands sujets à la Une de l'actualité. Chaque semaine, Valérie Brochard orchestre ce débat animé sur l'actualité entre 4 intervenants aux positions radicalement opposées. Combats de mots et batailles d'idées entre députés, experts, journalistes ou encore représentants de la société civile.Diffusion : le vendredi à 20h30Rediffusion : le samedi à 12h00Format : 86 minutesProduction : Caméra subjective / LCPPrésentation : Valérie BrochardProducteur : Alexandre AmielJournaliste : Clyde VachezÉdition : Maïté Frémont / Fanny SaliouPersonnels et moyens techniques : LCPDirection des contenus : Guilaine ChenuDirection de la rédaction : Delphine GouedartÀ voir et à revoir sur la page de l'émission sur LCP Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
durée : 00:02:26 - franceinfo: seniors - par : Frédérique Marié - Depuis la réforme Balladur de 1993 toutes les réformes du système de retraite demandent aux Français de travailler plus longtemps.
Cette semaine dans Laisse-moi Kiffer, Cédric découvre comment on prononce le mot « fuchsia » et Kalindi nous parle du roman le plus poétique qu'elle ait lu ! Tout ce dont on parle dans cet épisode, ici : http://www.madmoizelle.com/podcasts/laisse-moi-kiffer-episode-25/ == Tu aimes nos podcasts ? == Mets une note sur iTunes, mais aussi un commentaire, ça permettra au podcast de gagner en notoriété. Envoie-le à tes ami·es et partage l'amour ! Abonne-toi à Laisse-moi Kiffer sur : iTunes Soundcloud notre flux RSS Spotify Deezer YouTube Retrouve-nous sur Instagram : Laisse-moi kiffer Mymy Kalindi Louise Cedric See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Cette semaine dans Laisse-moi Kiffer, Cédric découvre comment on prononce le mot « fuchsia » et Kalindi nous parle du roman le plus poétique qu'elle ait lu ! Ce dont on parle dans cet épisode : Le teaser d'Iron Sky Le jeu Exploding Kittens Le blog de The Oatmeal Le jeu Loups Garous Le jeu Octopath Traveler Le roman En Attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut L'essai Écriture : mémoires d’un métier de Stephen King La saga La Tour Sombre de Stephen King La purée tomate/mozzarella chez Picard Le jeu Undertale La suite d'Undertale : Deltarune L'article de Kalindi autour de la confiance en soi Le site de Laura Gilli, photographe de talent Le site du festival Eurosonic Noorderslag La chaîne YouTube madmoiZelle music La session Colors de Flohio La reprise d'Ace of Base de Lafawndah Flèche Love Battle Royale, le trailer du film La vidéo McFLy & Carlito qui jouent à Fortnite Le Pérave dans The Boys Club et dans la vidéo de Queen Camille Abonne-toi à Laisse-moi kiffer sur : iTunes Soundcloud Flux RSS Deezer Spotify YouTube Mets-nous une note (5 étoiles) et un avis sur iTunes pour faire connaître Laisse-moi kiffer ! Suis-nous sur Instagram :
Luce Perrot reçoit Michèle Cotta pour le chapitre « Qui a trahi François Hollande ? » dans le livre « La République des traîtres – De 1958 à nos jours » paru aux éditions Tallandier À propos du livre : "LA REPUBLIQUE DES TRAITRES" Paru aux éditions Tallandier Plus on se rapproche du pouvoir, plus on est amené à trahir. Qu'il s'agisse de tuer le père, de s'émanciper d'un mentor, d'éliminer un rival ou d'écarter une compagne trop encombrante, la trahison est le fil conducteur de la vie politique sous la Ve République, parce qu'elle est un marchepied indispensable pour la conquête de l'Élysée. C'est pourquoi elle mérite une histoire à part entière, souvent féroce et parfois dramatique. Sous la houlette de Jean Garrigues, les meilleures plumes du journalisme ont réuni leurs talents pour vous inviter dans la « cage aux fauves », où tous les coups sont permis. Georges Pompidou trahit Charles de Gaulle, Jacques Chirac trahit Valéry Giscard d'Estaing, Édouard Balladur trahit Jacques Chirac, Ségolène Royal trahit François Hollande, Marine Le Pen trahit son propre père…
Durée : 1:08:00 - La semaine passée sur SUN malgré quelques petits soucis technico-techniques, nos trois chroniqueurs étaient en pleine forme, ils ont pris le temps de vous causer de: Balladur (nouveauté rock français) Temptations (légendes soul US) et Kerri Chandler (pionnier de la deep house US)
Durée : 1:08:00 - La semaine passée sur SUN malgré quelques petits soucis technico-techniques, nos trois chroniqueurs étaient en pleine forme, ils ont pris le temps de vous causer de: Balladur (nouveauté rock français) Temptations (légendes soul US) et Kerri Chandler (pionnier de la deep house US)
Majoritairement rurale, deuxième en population, troisième en superficie, l’île de Sumatra n’est ni la plus touristique, ni la plus attractive de l’Indonésie. Située en face de la Malaisie, à l’ouest de l’archipel indonésien, Sumatra propose pourtant une musique fascinante, entre la pop et le folklore. Pour la découvrir, nous avons invité un expert. Romain de Ferron est un des deux membres fondateurs du duo synth-noise Balladur. Installé à Villeurbanne, proche du collectif lyonnais Grrrnd Zero, il est également impliqué dans une demi-douzaine de projets expérimentaux : ses disques solos à son nom, Vinci, Sacré Numéro, Omerta, Insiden... Avec le temps, Romain de Ferron a développé un attrait pour la culture et la musique indonésienne. Nous l’avons interrogé pour une émission spéciale à l’occasion de la sortie sous le manteau de sa première compile sur cassette. Celle-ci, enregistrée au cours de ses voyages et sobrement intitulée “Sumatra vol.1”, rassemble plusieurs artistes connus ou inconnus de l’île de Sumatra. Nous la découvrirons ensemble en direct accompagné par un commentaire de Romain de Ferron, enregistré au Supersonic. L'émission sera diffusée le 22 février à 21h00. Elle s'écoute en direct sur le 93.9 ou en ligne ici-même. Compilation Sumatra Face A Group Yunita - Ginyang - Gynang Melati et Asben - Lasuah Loo Yeh "Joueur de Rabab à Padang" Syamsudin - Ginyang Barantam Pop Modern - Ayam Swm Lapeh Balladur - Aku Face B "Inconnu" Orkes Gambus Al Hadid - Jangan Putus Ada A. RJ. Nan Santi - Siganjua Lalai Yanjuneid et Ros Nidays - Panlapan Senja Fetty - Parianam Abonnez-vous dans nos réseaux Merci de vous abonner à la page Facebook de l’émission, le moyen idéal pour recevoir des news sur les prochains shows (Sumatra ! Le clash avec Amplitudes !). Et surtout parlez-en autour de vous. Notre extraordinaire compte Instagram est là pour un accès VIP aux coulisses de Mappemonde. Crédit photo © Rodney Ee
Majoritairement rurale, deuxième en population, troisième en superficie, l'île de Sumatra n'est ni la plus touristique, ni la plus attractive de l'Indonésie. Située en face de la Malaisie, à l'ouest de l'archipel indonésien, Sumatra propose pourtant une musique fascinante, entre la pop et le folklore. Pour la découvrir, nous avons invité un expert. Romain de Ferron est un des deux membres fondateurs du duo synth-noise Balladur. Installé à Villeurbanne, proche du collectif lyonnais Grrrnd Zero, il est également impliqué dans une demi-douzaine de projets expérimentaux : ses disques solos à son nom, Vinci, Sacré Numéro, Omerta, Insiden... Avec le temps, Romain de Ferron a développé un attrait pour la culture et la musique indonésienne. Nous l'avons interrogé pour une émission spéciale à l'occasion de la sortie sous le manteau de sa première compile sur cassette. Celle-ci, enregistrée au cours de ses voyages et sobrement intitulée “Sumatra vol.1”, rassemble plusieurs artistes connus ou inconnus de l'île de Sumatra. Nous la découvrirons ensemble en direct accompagné par un commentaire de Romain de Ferron, enregistré au Supersonic. L'émission sera diffusée le 22 février à 21h00. Elle s'écoute en direct sur le 93.9 ou en ligne ici-même. Compilation Sumatra Face A Group Yunita - Ginyang - Gynang Melati & Asben - Lasuah Loo Yeh "Joueur de Rabab à Padang" Syamsudin - Ginyang Barantam Pop Modern - Ayam Swm Lapeh Balladur - Aku Face B "Inconnu" Orkes Gambus Al Hadid - Jangan Putus Ada A. RJ. Nan Santi - Siganjua Lalai Yanjuneid & Ros Nidays - Panlapan Senja Fetty - Parianam Abonnez-vous dans nos réseaux Merci de vous abonner à la page Facebook de l'émission, le moyen idéal pour recevoir des news sur les prochains shows (Sumatra ! Le clash avec Amplitudes !). Et surtout parlez-en autour de vous. Notre extraordinaire compte Instagram est là pour un accès VIP aux coulisses de Mappemonde. Crédit photo © Rodney Ee
Pour écouter cette chronique donnée sur AligreFM le 16/02/2012 Le chômage n’a pas explosé, malgré la récession S’il est un miracle allemand, il est à chercher du coté de l’emploi. On sait que le chômage est aujourd’hui très faible de l’autre coté du Rhin. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il n’a pas explosé en 2008-2009 alors que l’Allemagne était frappée de plein fouet par la crise économique. Avec une économie très tournée vers l’exportation, 400 000 entreprises allemandes exportes contre seulement 117 000 entreprises françaises, elle a pris en pleine face la récession mondiale de 2009. Son PIB a, cette année là, reculé de 4,5%. Et la production industrielle, celle de ces entreprises qui font aujourd’hui la force de l’Allemagne, a reculé de 18%.Dans à peu près n’importe quel pays, cela se serait traduit par une explosion du chômage. Or, cela n’a pas été le cas en Allemagne. Le chômage y a bien progressé cette année là, mais modérément. Il est passé de 7,1% à 7,8%, loin des 11,7% atteint en 2005, dans une période plutôt favorable. Et, dés que l’activité économique a repris, il a chuté pour atteindre aujourd’hui un taux très bas de l’ordre de 6%.Les Allemands que l’on nous donne actuellement si volontiers en exemple ont réussi là quelque chose que les autres, les Français, mais aussi les Américains, les Britanniques, les Espagnols, n’ont pas su faire. Mais quoi ? qu’ont-ils su faire mieux que tous les autres ?Les mini jobs dans les servicesIl ont su introduire de la flexibilité dans leur économie, mais de manières différentes selon les secteurs, selon qu’il s’agit de l’industrie ou des services.Pour les services, on connaît la réponse, elle n’est pas très séduisante : les Allemands ont développé les midi ou mini jobs, ces emplois à temps partiel payés 400€ qui permettent aux entreprises de ne plus payer de charges sociales, d’avoir donc une main d’œuvre à un coût très faible, à un coût si faible qu’il leur est possible d’ajuster leurs effectifs au plus près de la demande, un problème que rencontrent en général les entreprises spécialisées dans les services, la restauration, l’hôtellerie, la santé, qui utilisent un personnel souvent peu qualifié. Ces entreprises ont donc souvent remplacé des salariés à temps plein mais avec des horaires classiques, par deux ou trois mini jobs que l’on peut faire venir quant on a besoin d’eux, aux heures de plus grande affluence. Ce mécanisme crée des travailleurs pauvres, mais réduit les chiffres du chômage.Ces mini-jobs ont également permis de réduire le travail au noir, cette économie illégale qui n’est pas moins importante en Allemagne qu’ailleurs. Des travailleurs qui étaient complètement sortis du système, qui vivaient de petits jobs et d’aide sociale, ont pu rentrer de nouveau dans les statistiques. Mais ces effets semblent avoir été maigres. Ils n’expliquent en tout cas pas que le chiffres du chômage n’aient pas explosé.Ce n’est pas du coté des services qu’il faut chercher ce que les économistes appellent volontiers le miracle allemand, mais bien du coté de cette industrie manufacturière qui exporte. Le secteur des services dont l’activité dépend, pour l’essentiel, du marché intérieur n’a, en effet, que peu souffert de la récession.Une flexibilité par la réduction du temps de travail Si l’industrie manufacturière allemande, celle qui exporte, a su éviter les licenciements massifs, c’est grâce à… une diminution massive du temps de travail passé entre 2008 et 2009 de 1350 heures annuelles à 1309, soit une diminution d’un peu plus de 3%. Et ceci non pas avec une loi applicable à tous, comme celle des 35 heures, mais par la mise en œuvre de toute un série de mécanismes :- le chômage partiel, d’abord, qui a touché un peu plus d’un million de salariés en 2009, alors qu’il n’en concernait l’année précédente à peine plus de 100 000 et a réduit cet horaire annuel d’un peu plus de 13 heures,- ensuite, la réduction temporaire de la durée du travail par convention collective, qui n’a pas touché tous les secteurs mais qui a réduit, en moyenne, d’un peu plus de 10 heures le temps annuel travaillé,- troisième élément : la suppression des heures supplémentaires, ce qui a fait à peu près 8 heures de moins, mesure qui fait sourire quand on sait qu’en France au même moment, on faisait tout pour en augmenter le nombre au nom du pouvoir d’achat et de la lutte contre le chômage,- enfin, dernier élément : la liquidation des passifs que les salariés avaient accumulé sur leur compte-épargne temps, ce dispositif qui permet de stocker des heures travaillées en plus pour partir plus tôt à la retraite ou allonger ses période de formation ou de vacances. Cette liquidation a permis de réduire cette durée de travail annuelle moyenne de 7 heures.Plutôt que de licencier leurs salariés, les entreprises industrielles allemandes ont donc cherché à réduire le coût du travail sans insulter l’avenir. Dès que l’activité internationale a repris, ils ont pu redémarrer sans avoir à recruter et à forer un personnel nouveau. Si le chômage n’a pas explosé en Allemagne en 2009, c’est que les employeurs avaient, malgré les difficultés de l’heure, assez confiance en la solidité de leur technologie, en la qualité de leurs produits, pour conserver des ressources suffisantes pour répondre à la demande dés que celle-ci réapparaîtrait.C’est aussi qu’ils sortaient d’une période dans laquelle ils avaient souffert du manque d’effectifs. Les industriels allemands se plaignent bien plus que leurs collègues français de problèmes pour recruter. Sachant cela, il était assez naturel, qu’ils évitent de se compliquer la tâche en cas de redémarrage de l’activité.On peut également penser que les syndicats de salariés appelés à négocier ces réductions de temps de travail accompagnées éventuellement de réduction de rémunération, ont accepté d’autant plus facilement de le faire qu’ils étaient eux aussi convaincus de la compétitivité sur le moyen terme de l’industrie allemande. A l’inverse de ce qui a pu se produire en France, il ne s’agissait pas, dans la plupart des cas, d’une manière de retarder la fermeture d’une usine dont la production est appelée à être délocalisée.Mais le plus remarquable dans cette affaire est la manière dont ces différents dispositifs s’articulent.Une réduction du temps de travail flexible C’est une loi applicable à toutes les entreprises, ou presque, qui a réduit le temps de travail en France. Ce sont en Allemagne différents dispositifs négociés à des niveaux différents qui ont donné aux entreprises et aux secteurs la possibilité de réagir à la crise.Certains des dispositifs dont je parlais à l’instant sont nationaux et s’appliquent à tous, c’est le cas du chômage partiel qui va avec une réduction du coût du travail puisque le salaire perdu par les travailleurs mis au chômage est pour partie compensé par l’Etat. D’autres sont négociés au niveau de la branche, comme la réduction temporaire de la durée du travail. Ce n’est pas l’Etat qui décide, ce ne sont pas non plus les entreprises, c’est la branche, le secteur, au terme de négociations avec les partenaires sociaux. L’avantage est que cela équilibre la concurrence et évite que certains fassent preuve d’opportunisme.D’autres encore, comme la liquidation d’actifs des compte-épargne temps sont décidés dans l’entreprise.C’est toute une architecture de négociations sociales qui a présidé à la mise en place de ces dispositifs. Lorsque des solutions ne pouvaient être trouvées au niveau local, employeurs et salariés pouvaient en chercher une au niveau de la branche…Tout cela a donné à l’ensemble une grande flexibilité. Chacun a pu trouver une solution adaptée à ses besoins propres au coût le plus faible, je veux dire sans réorganisation. En ce sens, cette réduction du temps de travail s’est faite tout autrement qu’en France où elle a du s’accompagner, dans beaucoup d’entreprises, de véritables efforts de réorganisation.Ces négociations n’ont été envisageables que parce que les organisations syndicales disposent, du fait de la cogestion, d’informations précises sur la situation réelle de l’entreprise et sur ses projets. On vante beaucoup en France la cogestion à l’allemande, son principal avantage est là : il réduit la méfiance des salariés à l’égard des patrons qui peuvent plus difficilement leur cacher leurs projets. Cette confiance est particulièrement précieuse lorsqu’il s’agit de demander aux salariés de faire des efforts qui leur coûtent. Des dispositifs qui existent ailleurs Les spécialistes des questions sociales l’auront remarqué : la plupart des dispositifs mis en œuvre en Allemagne existent ailleurs, notamment en France. Nous avons aussi du chômage partiel, des compte-épargne temps et cependant, ces dispositifs ne nous permettent pas de réduire le chômage.Sans doute faut-il faire la part de la conception de chacun. Le diable est, en ces matières dans les détails. Et on peut penser que les dispositifs allemands sont mieux conçus que le nôtres, qu’ils sont mieux adaptés à des crises qui peuvent durer plusieurs mois. Peut-être parce qu’ils sont plus anciens et que les entreprises les maîtrisent collectivement mieux. C’est dés le début des années 80 que les Allemands ont mis en place ces mécanismes de flexibilité interne par la variation du temps de travail. C’est arrivé chez nous beaucoup plus tard puisque les toutes premières mesures de ce type sont apparues dans les années 90 avec les mesures prises par Philippe Seguin dans le gouvernement Balladur.Un autre facteur a peut-être joué : la manière dont l’industrie allemande a perçu la crise. Quand on regarde les courbes de l’indice Ifo qui mesure le climat des affaires en Allemagne, on s’aperçoit que les industriels allemands ont commencé de s’inquiéter des perspectives de croissance dés 2007, avant donc l’éclatement de la crise et qu’ils ont repris confiance très vite, dés la fin de 2008. Tout se passe donc comme s’ils avaient un coup d’avance, qu’ils avaient commencé de s’inquiéter très tôt, avant même que leurs carnets de commande ne souffrent et qu’ils avaient repris confiance alors même qu’on ne parlait encore que de la crise dans la presse économique.Cela tient sans doute à leur activité, à leurs contacts avec les marchés émergents qu’ils ont sans doute vu avant d’autres sortir du marasme. Mais cette double anticipation a sans doute aidé : quand on est inquiet mais que l’on continue d’avoir du travail, on ne se lance pas dans des plans de licenciement massifs, on recherche plutôt des solutions douces pour passer le cap difficile, on amorce des négociations avec les organisations syndicales, on les informe des difficultés que l’on sent venir. Et lorsque quelques mois plus tard, on voit les premiers signes d’une éclaircie, on évite de prendre des positions qui interdiraient de saisir le rebond. Au fond, le « miracle » allemand de l’emploi tient à trois facteurs : - à des mécanismes qui permettent d’ajuster rapidement, et sans trop faire souffrir, les effectifs et les horaires à l’activité,- à la confiance entre partenaires sociaux que la cogestion a permis d’établir,- et, enfin, à une économie qui, parce qu’elle est massivement tournée vers l’exportation sent mieux et plutôt que d’autres, les grandes tendances.Trois facteurs qui se sont révélés efficaces cette fois-ci. Mais peut-on les copier ? ou, du moins, s’en inspirer ?Peut-on s’en inspirer ?Doit-on copier à la lettre ces mesures ? cela paraît difficile. Nos économies sont trop différentes. L’économie allemande est beaucoup plus sensibles aux variations de l’économie mondiale que l’économie française. Elle a beaucoup plus souffert en 2008-2009 que nous et elle profite aujourd’hui beaucoup plus de la reprise de la demande mondiale. Les activités industrielles, manufacturières qui sont au cœur de son économie se prêtent beaucoup mieux que les activités de service à des fluctuations des horaires. Le chômage dont nous souffrons et celui dont a été menacé l’industrie allemande en 2008-2009 ne sont pas non plus de même nature. Ce n’est pas la même chose de perdre son emploi parce qu’une usine est délocalisée dans un pays lointain et le perdre parce que le carnet de commande de l’entreprise est vide. Dans le premier cas, il paraît difficile de revenir en arrière, dans le second, tout peut redémarrer rapidement.Il y a donc des limites à ce que l’on peut tirer de cet exemple, mais il est plusieurs points sur lesquels on pourrait s’en inspirer.Il serait, d’abord, utile, de regarder dans le détail les différents dispositifs mis en œuvre s’ils ressemblent à d’autres que nous avons, ils ne sont pas exactement similaires et peut-être peut-on trouver là des pistes d’amélioration.Il conviendrait, également, de revoir l’architecture de la négociation sociale trop tournée vers le dialogue au niveau national. Le gouvernement veut permettre une négociation de la réduction du temps de travail dans les entreprises. Il néglige le niveau de la branche qui est le plus pertinent lorsqu’il s’agit de mesures transitoires prises pour résister à une crise économique passagère. L’Allemagne peut être en la matière un exemple pour peu qu’on le regarde dans son ensemble, et que l’on ne se contente pas d’un copier-coller de quelques mesures prises au hasard auxquelles on attribue un effet qu’elles n’ont pas forcément.
Le CMC la Dif9Sommaire :* La Picardie se révolte* Charlotte et la tour de la terreur* Soirée ciné avec "Lol"Liens:* Textes et Photos en Post # 12 du ChezMaloBlog* Démanteler La Picardie est une stupidité ( Libération)* Touche pas à ma Picardie* Le rapport Balladur* L'analyse chez 20 Minutes