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Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema remporte la présidentielle gabonaise par une victoire écrasante plus 90% des voix, d'après les résultats publiés ce jour par le ministère de l'Intérieur. Le président de la transition s'impose face à ses sept concurrents avec une large avance. L'issue de ces élections doit refermer la parenthèse de la transition, issue du coup d'État contre le pouvoir cinquantenaire des Bongo, en août 2023.
« À Niamey, au centre de conférences Mahatma-Gandhi, hier, 20 mois après avoir renversé Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani s'est offert une consécration officielle, constate Le Point Afrique : il a été investi président de la République du Niger. Chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le coup d'État de juillet 2023, il endosse désormais un pouvoir absolu, renforcé par sa promotion au rang de général d'armée. La cérémonie, orchestrée à sa gloire, a été marquée par la signature de la charte de la refondation, un texte à portée constitutionnelle qui prolonge la transition pour cinq ans – sans garantie de retour à un ordre démocratique d'ici à 2030. Plus qu'un simple cadre de gouvernance, commente Le Point Afrique, cette charte scelle l'emprise militaire sur l'État, balayant les principes démocratiques en vigueur avant le putsch et redéfinissant l'architecture politique du pays selon les termes imposés par la junte ».Cerise sur le gâteau, note pour sa part Jeune Afrique : « après la cérémonie militaire de remise de ses nouveaux galons, le chef suprême a réservé une dernière surprise : la signature d'une ordonnance actant la dissolution de tous les partis politiques nigériens. Désormais, au Niger, il faudra s'adresser au chef des putschistes du 26 juillet 2023 en employant cette formule : “Président de la République du Niger, chef de l'État, chef suprême des armées, chef de l'administration, grand maître des ordres nationaux, le général d'armée Abdourahamane Tiani“ ».De nombreux défis…La presse nigérienne s'enthousiasme... « Le parcours du général Abdourahamane Tiani se passe de tout commentaire, s'exclame Tam Tam Info : c'est un homme de terrain, c'est un homme d'expérience. C'est un leader charismatique qui impose le respect. Félicitations et vœux de réussite dans sa nouvelle fonction. (…) Mais le plus difficile reste encore à venir, tempère Tam Tam Info : assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens sur l'ensemble du territoire national, promouvoir le développement socio-économique du pays et assurer la justice pour tous. Le général d'armée Abdourahamane Tiani sera globalement jugé sur sa capacité à assurer la sécurité dans nos villes et nos campagnes et sa capacité à assurer une meilleure répartition des immenses richesses du Niger au profit de tous ».« Tiani installé Président du Niger : un nouveau chapitre pour la nation et un défi à relever pour le général », renchérit L'Evénement Niger.« Le pays est confronté à des défis sécuritaires, notamment dans la région du Sahel, ainsi qu'à des difficultés économiques et sociales. L'instabilité politique qui a marqué les derniers mois du régime précédent a exacerbé les divisions internes, créant un besoin pressant de réconciliation et de reconstruction. Le mandat du général Tiani est donc placé sous une lourde responsabilité, pointe encore L'Événement Niger. Son leadership sera scruté par les Nigériens et la communauté internationale. La réussite de la transition, la mise en place d'un véritable dialogue national et la gestion des attentes populaires seront les enjeux majeurs de son quinquennat ».Espérance et… énigme« Une aube nouvelle sous l'égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation », insiste Le Journal du Niger. Une refondation qui « s'inscrit dans un contexte régional mouvant, note le journal. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques, comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l'AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d'une émancipation africaine, suscite des murmures d'inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques. (…) Le général Tiani, désormais Général d'Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres, pointe encore Le Journal du Niger. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer ».Et Le Journal du Niger de s'interroger : « les cinq années à venir seront-elles le socle d'une nation réinventée ou bien un échiquier sur lequel s'entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l'ombre du Mahatma Gandhi, dont l'esprit pacifique planait sur le lieu de la cérémonie d'hier, le Niger s'élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho ».
« À Niamey, au centre de conférences Mahatma-Gandhi, hier, 20 mois après avoir renversé Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani s'est offert une consécration officielle, constate Le Point Afrique : il a été investi président de la République du Niger. Chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le coup d'État de juillet 2023, il endosse désormais un pouvoir absolu, renforcé par sa promotion au rang de général d'armée. La cérémonie, orchestrée à sa gloire, a été marquée par la signature de la charte de la refondation, un texte à portée constitutionnelle qui prolonge la transition pour cinq ans – sans garantie de retour à un ordre démocratique d'ici à 2030. Plus qu'un simple cadre de gouvernance, commente Le Point Afrique, cette charte scelle l'emprise militaire sur l'État, balayant les principes démocratiques en vigueur avant le putsch et redéfinissant l'architecture politique du pays selon les termes imposés par la junte ».Cerise sur le gâteau, note pour sa part Jeune Afrique : « après la cérémonie militaire de remise de ses nouveaux galons, le chef suprême a réservé une dernière surprise : la signature d'une ordonnance actant la dissolution de tous les partis politiques nigériens. Désormais, au Niger, il faudra s'adresser au chef des putschistes du 26 juillet 2023 en employant cette formule : “Président de la République du Niger, chef de l'État, chef suprême des armées, chef de l'administration, grand maître des ordres nationaux, le général d'armée Abdourahamane Tiani“ ».De nombreux défis…La presse nigérienne s'enthousiasme... « Le parcours du général Abdourahamane Tiani se passe de tout commentaire, s'exclame Tam Tam Info : c'est un homme de terrain, c'est un homme d'expérience. C'est un leader charismatique qui impose le respect. Félicitations et vœux de réussite dans sa nouvelle fonction. (…) Mais le plus difficile reste encore à venir, tempère Tam Tam Info : assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens sur l'ensemble du territoire national, promouvoir le développement socio-économique du pays et assurer la justice pour tous. Le général d'armée Abdourahamane Tiani sera globalement jugé sur sa capacité à assurer la sécurité dans nos villes et nos campagnes et sa capacité à assurer une meilleure répartition des immenses richesses du Niger au profit de tous ».« Tiani installé Président du Niger : un nouveau chapitre pour la nation et un défi à relever pour le général », renchérit L'Evénement Niger.« Le pays est confronté à des défis sécuritaires, notamment dans la région du Sahel, ainsi qu'à des difficultés économiques et sociales. L'instabilité politique qui a marqué les derniers mois du régime précédent a exacerbé les divisions internes, créant un besoin pressant de réconciliation et de reconstruction. Le mandat du général Tiani est donc placé sous une lourde responsabilité, pointe encore L'Événement Niger. Son leadership sera scruté par les Nigériens et la communauté internationale. La réussite de la transition, la mise en place d'un véritable dialogue national et la gestion des attentes populaires seront les enjeux majeurs de son quinquennat ».Espérance et… énigme« Une aube nouvelle sous l'égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation », insiste Le Journal du Niger. Une refondation qui « s'inscrit dans un contexte régional mouvant, note le journal. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques, comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l'AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d'une émancipation africaine, suscite des murmures d'inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques. (…) Le général Tiani, désormais Général d'Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres, pointe encore Le Journal du Niger. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer ».Et Le Journal du Niger de s'interroger : « les cinq années à venir seront-elles le socle d'une nation réinventée ou bien un échiquier sur lequel s'entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l'ombre du Mahatma Gandhi, dont l'esprit pacifique planait sur le lieu de la cérémonie d'hier, le Niger s'élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho ».
Depuis quelques jours, le Niger est sur tous les fronts. Le 14 mars, Niamey a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et le 17 mars, il a décidé de rompre avec la Francophonie. Une décision relayée ensuite par le Mali et le Burkina Faso. Pourquoi cette offensive souverainiste de la part du général Abdourahamane Tiani ? Quels sont les dessous de ces deux choix politiques de Niamey ? L'économiste français Olivier Vallée a été conseiller technique au Sahel, notamment au Niger, où il a gardé de contacts. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour expliquer leur rupture avec la francophonie, les trois pays de l'AES affirment que l'OIF est un « instrument politique téléguidé », sous-entendu par la France. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à 2025 pour rompre ? Olivier Vallée : Ce qui s'est passé, c'est que les trois pays de l'AES ont essayé, via l'OIF, de rétablir des relations plus paisibles avec Paris et qu'à chaque fois, ça a été, en particulier vis-à-vis du Niger, un refus catégorique. Deuxième facteur, en grande partie sous l'influence de l'Élysée, l'OIF a été peu à peu remplie à un certain nombre de postes de Franco-Sahéliens et les Franco-Sahéliens qui étaient dans l'OIF ont plutôt milité ouvertement contre les pays de l'AES. Est-ce que la réintégration dans l'OIF de la Guinée Conakry, c'était en octobre dernier, a provoqué un mécontentement chez les pays de l'AES ? Non, pas vraiment. C'était simplement la manifestation de plus qui tendait à prouver que les proscrits de la francophonie n'étaient pas les ennemis de la démocratie, mais plus spécialement ces trois pays de l'AES. À lire aussiLe Niger annonce son retrait de l'Organisation internationale de la FrancophonieLe Niger est aussi dans une relation exigeante avec son partenaire chinois, puisqu'il vient d'expulser trois Chinois responsables de la gestion de sa filière pétrolière. Pourquoi cette mesure d'une grande fermeté ? En matière pétrolière, les grands accords sur l'ensemble de la filière - que ce soient le pipe qui est géré par une filiale sino-béninoise, Wapco, la raffinerie Soraz qui est à Zinder, qui est une filiale sino nigérienne, et l'extraction même du pétrole, qui est assurée par la compagnie chinoise Cnpc -, ce sont des accords qui ont été passés principalement par l'administration Issoufou. Et pour ce qui est de Wapco, par un ministre du Pétrole qui s'appelle Bazoum, qui va devenir ensuite, on le sait, président. Donc je crois qu'il y avait un litige, ou plusieurs litiges, sur tous les contrats qui ont été signés pendant l'administration Issoufou et l'administration Bazoum, et que des incidents récents lors de la convocation de dirigeants chinois des filiales nigériennes auprès du ministre du Pétrole ont été d'une certaine façon la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et qui a poussé le gouvernement du Niger à cette décision d'expulsion dans un cadre juridique. Maintenant, le dossier est confié au ministre de la Justice qui va demander plusieurs audits, et en particulier un audit sur le fonctionnement de Wapco. Donc en fait, ce n'est pas une mesure individuelle contre ces trois cadres chinois, c'est une mesure contre l'État chinois qui ne verse pas assez de royalties et qui ne paye pas assez d'impôts ?C'est certainement un des éléments qui devraient apparaître à la suite des audits et de la révision des contrats. Et on est un petit peu dans le cadre de la reconquête du contrôle des ressources minières qu'on observe dans les autres pays de l'AES. Ce qui est plus particulier dans le cas nigérien, c'est que toutes les clauses des contrats passés avec les administrations précédentes sont restées secrètes et n'ont pas été transmises au gouvernement actuel du Niger. Donc l'identification du manque à gagner ou du déficit fiscal qu'aurait subi le Niger n'est pas encore établi. Et ces trois responsables chinois n'ont pas fait l'objet d'emprisonnement, de menaces de rétention. Ils ont été expulsés par une décision motivée. Le Niger a trop besoin de la Chine pour pouvoir jeter en prison des ressortissants chinois ? Je pense qu'il y a deux choses. Il n'est pas nécessaire pour le Niger d'arriver à une relation aussi tendue avec la Chine qu'avec la France et, deuxièmement, la prison, en particulier pour des ressortissants étrangers, ne fait pas partie des habitudes du Niger.À lire aussiAprès l'expulsion des dirigeants de trois sociétés pétrolières chinoises, Niamey cherche à éviter la brouille avec Pékin
On avait annoncé une victoire du Kenyan, Raila Odinga, parti favori, finalement c'est le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, pourquoi ce retournement et quelle signification pour cette élection ? Paul Simon Handy Directeur régional de l'Institut d'études de sécurité (ISS) pour l'Afrique de l'Est et représentant auprès de l'Union Africaine était l'invité du journal de l'Afrique pour décrypter.
« Les privations de liberté de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum sont arbitraires », affirme l'ONU, qui demande la « libération immédiate » de l'ancien président du Niger et de son épouse. Le couple est séquestré à Niamey depuis le putsch du 26 juillet 2023. Aujourd'hui, ce couple retient l'attention du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, qui est sous la tutelle du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève. Comment peut réagir la junte militaire au Niger ? L'Américain Reed Brody appartient au collectif des avocats qui défendent le président déchu. RFI : Comment réagissez-vous à cette décision du groupe de travail de l'ONU ? Reed Brody : C'est une grande victoire. Le groupe de travail, après une procédure contradictoire, a rejeté les explications bancales des putschistes et a exigé la libération immédiate du président Bazoum. Il a dit que la détention du président Bazoum et de son épouse est dépourvue de toute base légale et viole le droit international. Donc je pense que, venant de l'ONU, c'est une décision qui a beaucoup de force. La junte a quitté la Cédéao, mais je la vois mal quitter l'ONU.À l'origine de cette décision, il y a donc un mémoire que votre collectif d'avocats a adressé à l'ONU. Celle-ci a alors envoyé un questionnaire aux autorités du Niger. Qu'est-ce que ces autorités ont répondu ? Elles ont dit que le président Bazoum complotait avec les ennemis du Niger sous le couvert de la Cédéao pour déstabiliser le pays. Mais le groupe de travail a répondu, en fait, que si tel était le cas, il fallait inculper le président Bazoum. Je rappelle que cela fait 18 mois que le président Bazoum et sa femme sont détenus sans inculpation, dans des conditions extrêmement difficiles, enfermés dans une aile isolée de la résidence présidentielle. Mais il n'y a aucune charge qui pèse contre eux. Donc le groupe de travail a bien vu qu'il n'y avait pas de base qui justifiait leur détention.D'ailleurs, il faut dire que le groupe de travail s'est dit « préoccupé » par les conditions mêmes de leur détention et ils sont d'ailleurs enfermés à seulement quelques dizaines de mètres de leur geôlier, le général Abdourahamane Tiani. Donc on peut dire que le président Bazoum est l'otage d'une junte qui s'en sert comme d'un bouclier humain. Et depuis la confiscation de son téléphone en octobre 2023, ils sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille et nous, leurs avocats. Avant, je pouvais parler avec le président Bazoum, d'ailleurs, j'en ai profité pour le connaître un peu sa détermination, son engagement. Mais depuis octobre 2023, il n'y a qu'un médecin qui leur rend visite pour apporter la nourriture et des médicaments. Sinon rien.Alors le groupe de travail de l'ONU demande la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse, mais il n'a évidemment aucun moyen de contrainte. Comment peut-il convaincre les autorités militaires de Niamey de donner suite à sa requête ? C'est vrai que nous sommes face aux gens qui bafouent le droit international. La junte a déjà ignoré la décision de la Cour de justice la Cédéao. Mais le monde observe, et un refus de se conformer à cette injonction onusienne ne ferait qu'aggraver l'isolement des putschistes. Il y a d'ailleurs une procédure de suivi. Le gouvernement du Niger doit informer le groupe de travail des mesures prises pour se conformer à la décision. Il y a un vice-président du groupe de travail qui est chargé du suivi et le groupe de travail pourrait informer le Conseil des droits de l'homme de l'ONU des mesures prises par la junte.Est-ce qu'il y a des précédents, c'est-à-dire des prisonniers politiques qui ont été libérés, grâce, notamment, à l'action de ce groupe de travail de l'ONU ?Ah oui, il y en a des centaines dans le monde. Je pense à mon ami Michel Thierry Atangana au Cameroun, que vous connaissez, qui avait passé 17 ans en prison. Il y a une décision du groupe de travail fin 2013 qui a demandé sa libération et celle de Titus Edzoa et ils ont été libérés en février 2014. Il y a aussi le cas de Karim Wade au Sénégal. Il y a une décision du groupe de travail en 2015, il a fallu attendre 2016 pour qu'il soit libéré. Il y en a beaucoup.Est-ce à dire que cette instance de l'ONU peut être écoutée par le régime militaire de Niamey ? Nous l'espérons. Ce sont des putschistes qui n'ont pas beaucoup respecté le droit international, mais je crois qu'ils ne veulent pas s'isoler à ce point que de bafouer une décision, une injonction de l'ONU. Et le Secrétaire général des Nations unies et le Haut-Commissaire des droits de l'Homme demandent la libération du président Bazoum. Donc, on doit espérer que le droit puisse quand même prévaloir.
Ce 17 janvier 2025, marque les deux de la disparition de l'animateur Martinez Zogo dont le corps nu et mutilé, portant des traces de torture avait été retrouve le 22 janvier 2023, abandonné sur un terrain à la périphérie de Yaoundé. Deux ans plus tard, le procès qui se déroule au tribunal militaire de Yaoundé, depuis mars 2024 est au point mort.
Près de 18 mois après le coup d'Etat au Niger, qui a vu se hisser à la tête de la nation sahélienne une junte militaire, quelle est la situation économique du pays ? Le Niger, privé de l'un de ses principaux axes commerciaux, est en conflit avec plusieurs des acteurs étrangers majeurs qui ont investi sur son territoire. Comme très rarement, une organisation syndicale, a décidé d'interpeller le pouvoir militaire à Niamey.
Le référendum de samedi dernier a rendu son verdict : « le "Oui" sort grand vainqueur, s'exclame L'Union à Libreville, tout comme l'abstention. On leur demandait de dire si "Oui" ou "Non" ils adhéraient au projet de Constitution soumis à leur appréciation. Samedi, les électeurs gabonais ne se sont certes pas bousculés dans les centres de vote, mais selon les résultats officiels le "Oui" a tout ravi ou presque sur son chemin » : avec près de 92% des suffrages.Reste que, malgré ce score écrasant, « la défiance est apparue au grand jour, estime le site Gabon Review. À la faveur du référendum constitutionnel, les Gabonais l'ont exprimée. De façon solennelle. Selon les chiffres officiels, le taux de participation s'est élevé à 53,54 %, le "Oui" l'ayant emporté avec près de 92 % des suffrages exprimés. (…) La nouvelle Constitution aura donc été validée par moins de 50% des inscrits. Au-delà des querelles statistiques, une large frange du corps électoral a refusé de donner son imprimatur à ce texte, pourtant si essentiel. Loin des débats sur les méthodes de calcul, de nombreux compatriotes ont succombé au fatalisme, faisant le choix de rester chez eux, quitte à laisser d'autres décider pour eux et de leur avenir ».En tout cas, pointe Jeune Afrique, « une fois les résultats définitifs confirmés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d'une élection présidentielle, prévue en août de l'année prochaine, pour mettre un terme à la transition. Le général Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils, mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles. "Nous sommes là pour construire le pays et ce pays, on va le construire ensemble", a-t-il récemment déclaré ».Tous les pouvoirs ?Le Pays au Burkina est partagé… D'un côté, le journal souligne « l'avancée démocratique majeure que porte le texte : celle de la limitation des mandats présidentiels. Aux termes de la nouvelle Constitution, le président est, en effet, élu pour 7 ans renouvelables une seule fois ». Mais d'un autre côté, pointe Le Pays, « le nouveau texte n'est pas sans soulever de vives inquiétudes. La nouvelle Constitution supprime le poste de Premier ministre ; ce qui, de facto, concentre tous les pouvoirs dans les mains du président même s'il est prévu un vice-président. On craint donc que le général Brice Oligui Nguema qui ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles, se soit taillé un costume sur mesure ». Bref, conclut le journal, « le balayeur est prêt, contrairement à ses promesses, à s'installer dans la maison après l'avoir balayée ».Contagion kaki ?Pour Ledjely en Guinée, le pouvoir kaki s'implante durablement sur le continent…« Au Gabon, on risque de passer d'un total de 55 ans de pouvoir civil – certes d'une seule famille – à un pouvoir militaire. Parce que cette nouvelle Constitution permet bien au général Clotaire Oligui Nguema de se porter candidat. (…) De même, en Guinée, même si le président de la Transition avait initialement promis qu'il n'entendait pas se porter candidat, les signaux qui sont aujourd'hui renvoyés à travers tous les mouvements de soutien qui évoluent sur le terrain donnent à croire que ces promesses ne prévalent plus. Or, là aussi, en l'absence d'une véritable opposition, le général Mamadi Doumbouya remportera la prochaine présidentielle. Et il en sera sans doute de même au Mali et au Burkina Faso, s'exclame Ledjely. D'autant que dans ces deux pays, la crise sécuritaire servira de prétexte suffisant pour justifier que les présidents de Transition, présentés comme plus aptes faire face à un tel défi, demeurent encore en place. Dans une moindre mesure, les mêmes arguments prévaudront en faveur du général Abdourahamane Tiani, au Niger ».Et attention, prévient Ledjely : « la perspective (d'une contagion kaki sur le continent) est d'autant plus à redouter qu'au niveau mondial, le modèle démocratique inspiré de l'Occident est aujourd'hui ébranlé par l'émergence de leaders très peu enclins à se conformer aux principes qui faisaient office de standards depuis la Seconde guerre mondiale. Se sentant floué par les politiciens, dits de métier, le monde se tourne désormais vers des leaders dits forts et franc-parleurs. Quitte à ce qu'ils soient excentriques, populistes, autocrates ou complotistes. Or, soupire le site guinéen, en Afrique, des leaders qui cochent toutes ces cases, on en trouve plutôt dans les armées. Il y a donc quelques raisons de s'inquiéter ».
Le référendum de samedi dernier a rendu son verdict : « le "Oui" sort grand vainqueur, s'exclame L'Union à Libreville, tout comme l'abstention. On leur demandait de dire si "Oui" ou "Non" ils adhéraient au projet de Constitution soumis à leur appréciation. Samedi, les électeurs gabonais ne se sont certes pas bousculés dans les centres de vote, mais selon les résultats officiels le "Oui" a tout ravi ou presque sur son chemin » : avec près de 92% des suffrages.Reste que, malgré ce score écrasant, « la défiance est apparue au grand jour, estime le site Gabon Review. À la faveur du référendum constitutionnel, les Gabonais l'ont exprimée. De façon solennelle. Selon les chiffres officiels, le taux de participation s'est élevé à 53,54 %, le "Oui" l'ayant emporté avec près de 92 % des suffrages exprimés. (…) La nouvelle Constitution aura donc été validée par moins de 50% des inscrits. Au-delà des querelles statistiques, une large frange du corps électoral a refusé de donner son imprimatur à ce texte, pourtant si essentiel. Loin des débats sur les méthodes de calcul, de nombreux compatriotes ont succombé au fatalisme, faisant le choix de rester chez eux, quitte à laisser d'autres décider pour eux et de leur avenir ».En tout cas, pointe Jeune Afrique, « une fois les résultats définitifs confirmés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d'une élection présidentielle, prévue en août de l'année prochaine, pour mettre un terme à la transition. Le général Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils, mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles. "Nous sommes là pour construire le pays et ce pays, on va le construire ensemble", a-t-il récemment déclaré ».Tous les pouvoirs ?Le Pays au Burkina est partagé… D'un côté, le journal souligne « l'avancée démocratique majeure que porte le texte : celle de la limitation des mandats présidentiels. Aux termes de la nouvelle Constitution, le président est, en effet, élu pour 7 ans renouvelables une seule fois ». Mais d'un autre côté, pointe Le Pays, « le nouveau texte n'est pas sans soulever de vives inquiétudes. La nouvelle Constitution supprime le poste de Premier ministre ; ce qui, de facto, concentre tous les pouvoirs dans les mains du président même s'il est prévu un vice-président. On craint donc que le général Brice Oligui Nguema qui ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles, se soit taillé un costume sur mesure ». Bref, conclut le journal, « le balayeur est prêt, contrairement à ses promesses, à s'installer dans la maison après l'avoir balayée ».Contagion kaki ?Pour Ledjely en Guinée, le pouvoir kaki s'implante durablement sur le continent…« Au Gabon, on risque de passer d'un total de 55 ans de pouvoir civil – certes d'une seule famille – à un pouvoir militaire. Parce que cette nouvelle Constitution permet bien au général Clotaire Oligui Nguema de se porter candidat. (…) De même, en Guinée, même si le président de la Transition avait initialement promis qu'il n'entendait pas se porter candidat, les signaux qui sont aujourd'hui renvoyés à travers tous les mouvements de soutien qui évoluent sur le terrain donnent à croire que ces promesses ne prévalent plus. Or, là aussi, en l'absence d'une véritable opposition, le général Mamadi Doumbouya remportera la prochaine présidentielle. Et il en sera sans doute de même au Mali et au Burkina Faso, s'exclame Ledjely. D'autant que dans ces deux pays, la crise sécuritaire servira de prétexte suffisant pour justifier que les présidents de Transition, présentés comme plus aptes faire face à un tel défi, demeurent encore en place. Dans une moindre mesure, les mêmes arguments prévaudront en faveur du général Abdourahamane Tiani, au Niger ».Et attention, prévient Ledjely : « la perspective (d'une contagion kaki sur le continent) est d'autant plus à redouter qu'au niveau mondial, le modèle démocratique inspiré de l'Occident est aujourd'hui ébranlé par l'émergence de leaders très peu enclins à se conformer aux principes qui faisaient office de standards depuis la Seconde guerre mondiale. Se sentant floué par les politiciens, dits de métier, le monde se tourne désormais vers des leaders dits forts et franc-parleurs. Quitte à ce qu'ils soient excentriques, populistes, autocrates ou complotistes. Or, soupire le site guinéen, en Afrique, des leaders qui cochent toutes ces cases, on en trouve plutôt dans les armées. Il y a donc quelques raisons de s'inquiéter ».
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur des proches de Mohamed Bazoum déchus de la nationalité nigérienne, des migrants nigériens enlevés en Libye et la retraite sportive de Rafael Nadal. Tchad : le pays en lutte contre des inondations monstresÀ N'Djamena, les pluies diluviennes et la crue du fleuve Chari ont inondé plusieurs quartiers de la capitale. À travers le pays, les inondations ont fait près de 600 morts et affecté près de deux millions de personnes. Pourquoi cette saison des pluies est-elle particulièrement virulente ? Face au dérèglement climatique, le Tchad a-t-il les moyens de s'adapter ?Avec Simon Rozé, chef du service Environnement-Climat de RFI. Niger : des proches de Mohamed Bazoum déchus de leur nationalitéLe général Abdourahamane Tiani, à la tête du Niger, a signé un décret portant déchéance de la nationalité de neuf anciens responsables du régime de Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023. Comment les autorités justifient-elles cette décision controversée ? Sous quelles conditions cette mesure provisoire pourrait-elle être annulée ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI basé au Sahel. Libye : que sait-on des migrants nigériens enlevés par une milice ?Plusieurs dizaines de migrants nigériens ont été kidnappés par des hommes armés dans la localité de Shouaraf. Que s'est-il passé exactement ? Dans quelles conditions se trouvent-ils aujourd'hu ? Pourquoi les migrants nigériens sont-ils si souvent victimes d'enlèvement en Libye ?Avec Docteur Yahaya Badamassi, coordinateur régional de l'ONG « Alternative espaces citoyens » à Zinder.Tennis : Rafael Nadal, la retraite d'une légendeÀ 38 ans, l'Espagnol a annoncé prendre sa retraite sportive à l'issue de la phase finale de la Coupe Davis, le mois prochain. Pourquoi cette décision intervient-elle maintenant alors que Rafael Nadal souffre de blessures depuis plusieurs années ?Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI.
Le 26 juillet dernier, le général de brigade Abdourahamane Tiani renverse le président Mohamed Bazoum. Dans la foulée, une série de sanctions s'abattent sur le Niger. Le pays n'a plus accès à ses comptes sis à la BCÉAO, une partie des aides des bailleurs sont gelées. Mi-octobre, la junte annonce alors la création d'un fonds de sauvegarde pour la patrie pour « la dignité et la résilience d'une nation unie ». Près d'un an après, Afrique économie cherche à faire le point sur ce fonds. Des prélèvements obligatoires ont été mis en place sur le crédit téléphone, les taxis, l'essence, etc. Mais ce fonds est également alimenté par des dons financiers et en nature qui vont du pot de yaourts, aux corans, en passant par le don de moutons ou d'engrais.Tout cela est listé précisément sur le site dédié au Fonds. « On voit qu'aujourd'hui, ils ont réussi à mobiliser 16 milliards de francs CFA. Si on le rapporte aux recettes totales publiques de la loi de finances 2023, les recettes budgétaires du Niger s'élevant à 3 245 milliards de francs CFA, ce fonds représente 0,03 % des recettes totales budgétaires de l'État du Niger », détaille Emilie Laffiteau. La chercheuse associée à l'Iris, économiste, spécialiste des enjeux macroéconomiques internationaux a également fait la comparaison avec les appuis budgétaires des partenaires. Même si ces derniers ont drastiquement diminué suite aux sanctions, le fond représente moins de 5 % comparativement aux appuis budgétaires des partenaires. « On voit qu'au niveau des volumes, celareste un instrument très marginal de mobilisation de recettes publiques au niveau national », analyse Emilie Laffiteau.Un financement plus flexibleSi les volumes restent comparativement modestes, ce genre de fonds comporte cependant plusieurs avantages, analyse l'économiste international sénégalais Magaye Gaye. « Ce sont des organes de financement d'abord qui sont endogènes et qui priorisent les ressources de financement interne. Ce qui est quand même recherché, c'est la solidarité, au-delà des seules règles d'abondement des fonds classiques par les budgets nationaux. Donc cela, c'est un élément très important », met-il en avant. Autre avantage : « Cela contourne également les rigidités administratives et budgétaires. Les procédures d'exécution des dépenses publiques obéissent à des règles qui sont très complexes, qui sont rigides et contraignantes. Et, c'est pourquoi effectivement, ce genre de fonds, par leur souplesse, permettent justement de contourner ces rigidités pour être beaucoup plus efficaces. »Pour Magay Gaye, il ne s'agit donc pas de se substituer aux lois de Finance votées, mais de proposer quelque chose en plus et de différent, « mobiliser les Nigériens autour d'un projet commun ». Au-delà de l'aspect purement économique, il s'agit pour l'économiste sénégalais d'une décision très politique. « Il s'agit d'un acte patriotique fort », assure-t-il.Taxer les dividendes des multinationalesLe constat cependant est sans appel. Les sanctions internationales, de la Cédéao notamment, ont conduit à une perte de revenus importants pour le Niger. Et si l'État cherche à lever plus de fonds pour financer sa politique, il dispose de leviers plus efficaces que ce fonds de solidarité, estime l'économiste Emilie Laffiteau. « Au Niger, le taux de pression fiscale est à 10 %. Au niveau de l'UEMOA, dispositif dans lequel ils sont toujours intégrés, la norme est à 20 %. Donc, on voit qu'il y a vraiment un effort à faire au niveau de cette pression fiscale, pour que les autorités du pays arrivent à prélever au niveau de leurs recettes », remarque-t-elle. Et pour elle, cette pression peut mieux viser les dividendes des multinationales. « Il me semble que l'enjeu est là. Parce qu'ici, il y a une capacité de mobilisation qui est beaucoup plus forte », souligne-t-elle encore. Sur un temps plus long, assurer la transparence et la bonne gouvernance du Fonds restent primordial selon les économistes. La question de sa pérennité est également posée.À lire aussiNiger: face à une situation financière difficile, le CNSP lance un fonds de solidarité
« Retour gagnant de la Russie en Afrique », c'est le titre de l'éditorial du Monde qui entame une série en trois volets sur la question. Un retour de la Russie après une longue absence due à l'effondrement du bloc soviétique. « En dix ans », écrit le quotidien français, « Vladimir Poutine a réussi à rétablir l'influence militaire et diplomatique de Moscou sur le continent africain, au détriment des Occidentaux, et en particulier de la France (…) au point de chasser les forces françaises et américaines d'une partie du Sahel ».Le processus, explique Le Monde, a été lancé par Moscou dans la foulée de l'annexion de la Crimée et du début de l'intervention russe dans l'est de l'Ukraine en 2014. La Russie commence par envoyer avions et troupes en Libye pour sauver le régime syrien de Bashar el-Assad, que les Américains ont renoncé à combattre. Sa stratégie se poursuit en 2017 au Soudan et en République centrafricaine, à partir de 2020 dans les pays du Sahel et au Tchad.Une stratégie qui repose selon le Monde sur deux instruments essentiels : « Des campagnes d'influence qui font monter contre l'Occident le ressentiment postcolonial des élites et d'une partie de la population, et, dans le domaine sécuritaire, les mercenaires de la milice Wagner ». Et depuis la chute du chef de Wagner, la Russie ne sous-traite plus, mais agit à visage découvert avec l'Afrika Corps. « La France a gravement sous-estimé les dynamiques à l'œuvre » avec des « régimes africains sous l'influence de Moscou », juge Le Monde, qui « pensent avoir recouvré leur souveraineté ». Pendant ce temps, « dénuée de toute velléité d'aide au développement économique, la Russie, elle, se maintient comme premier fournisseur d'armes de l'Afrique, y récolte des contrats miniers et y installe un autre front contre l'occident ».À lire aussiLa métamorphose des stratégies d'influence informationnelles russesEn Côte d'Ivoire, trois ans de prison pour Kando Soumahoro« Un coup dur pour GPS », titre Afriksoir.net, GPS, le mouvement Générations et peuples solidaires créé par l'ancien Premier ministre en exil Guillaume Sorro, et dont Kando Soumahoro est une « figure emblématique ». L'ancien député de Biankouma a été jugé et condamné à trois ans de prison, dont deux fermes, pour avoir cosigné pour le compte de GPS un communiqué exprimant le désaccord de l'opposition face au processus électorale en Côte d'Ivoire. Le GPS avait été dissout en 2021, rappelle le site d'information, mais ses responsables qui ont fait appel estiment que tant que la justice ne s'est pas prononcée, « le GPS reste légal ».Du coup, rapporte Ivoire Matin, l'opposition ivoirienne exige la libération de Kando Soumahoro, affirmant que « cette arrestation n'est ni plus ni moins encore une fois qu'une instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour servir à des fins politiques, dans le but d'intimider les leaders politiques et la société civile dans leur élan d'unité d'actions ». Un élan qui ne doit manifestement pas être confondu avec une alliance : car, rapporte Abidjan.net, si le parti PDCI-RDA, au siège duquel Kando Soumahoro avait signé le fameux communiqué, s'est dit « prêt à défendre les droits de l'interpelé en tant que citoyen », il précise qu'il n'est « en aucun cas en alliance avec le GPS » : pour le PDCI-RDA, bien que les signataires partagent un engagement envers la démocratie, « ils ne sont pas tous d'accord sur les idéologies et les méthodes utilisées ».À lire aussiEn Afrique, des jeux vidéo russes utilisés pour répandre un discours anti-occidentalDu pétrole nigérien au départ du BéninAu Bénin, un deuxième chargement de pétrole nigérien en route vers la Chine, « signe d'une reprise des exportations malgré des tensions récentes », écrit Afrik.com. Mardi 20 aout, un tanker battant pavillon libérien a levé l'ancre avec une cargaison d'environ 1 million de barils de brut – un pétrole extrait des gisements d'Agadem au Niger, et qui a transité par oléoduc jusqu'au terminal de Sèmè-Podji.Un autre chargement était déjà parti en mai dernier, mais, rappelle le site d'information, « la situation avait dégénéré en juin », avec l'arrestation de cinq nigériens accusés d'« entrée frauduleuse sur la station terminale », ce qui avait créé une crise diplomatique. Au Bénin, La Nouvelle Tribune explique que cette reprise des exportations est « entre autres le fruit de la médiation entamée par les anciens présidents béninois Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonnée Soglo. Entre le Bénin et le Niger, les relations s'adoucissent au fil des jours », estime le quotidien. Celui-ci prend pour exemple le fait que l'ambassadeur Djobloski Agonkan a remis les copies de ses lettres de créances au ministre des Affaires étrangères nigérien. Il avait été nommé il y a un an, rappelle La Nouvelle Tribune, mais quelques semaines après le président nigérien était renversé et remplacé par le général Abdourahamane Tiani. Malgré ces récents développements, estime Afrik.com, le futur du pipeline reste incertain : « les autorités n'ont pas encore confirmé si ces opérations marquent un véritable tournant pour le projet pétrolier », et donc pour la coopération énergétique entre les deux pays.À lire aussiUn nouveau tanker avec du pétrole nigérien a quitté les eaux béninoises
« Retour gagnant de la Russie en Afrique », c'est le titre de l'éditorial du Monde qui entame une série en trois volets sur la question. Un retour de la Russie après une longue absence due à l'effondrement du bloc soviétique. « En dix ans », écrit le quotidien français, « Vladimir Poutine a réussi à rétablir l'influence militaire et diplomatique de Moscou sur le continent africain, au détriment des Occidentaux, et en particulier de la France (…) au point de chasser les forces françaises et américaines d'une partie du Sahel ».Le processus, explique Le Monde, a été lancé par Moscou dans la foulée de l'annexion de la Crimée et du début de l'intervention russe dans l'est de l'Ukraine en 2014. La Russie commence par envoyer avions et troupes en Libye pour sauver le régime syrien de Bashar el-Assad, que les Américains ont renoncé à combattre. Sa stratégie se poursuit en 2017 au Soudan et en République centrafricaine, à partir de 2020 dans les pays du Sahel et au Tchad.Une stratégie qui repose selon le Monde sur deux instruments essentiels : « Des campagnes d'influence qui font monter contre l'Occident le ressentiment postcolonial des élites et d'une partie de la population, et, dans le domaine sécuritaire, les mercenaires de la milice Wagner ». Et depuis la chute du chef de Wagner, la Russie ne sous-traite plus, mais agit à visage découvert avec l'Afrika Corps. « La France a gravement sous-estimé les dynamiques à l'œuvre » avec des « régimes africains sous l'influence de Moscou », juge Le Monde, qui « pensent avoir recouvré leur souveraineté ». Pendant ce temps, « dénuée de toute velléité d'aide au développement économique, la Russie, elle, se maintient comme premier fournisseur d'armes de l'Afrique, y récolte des contrats miniers et y installe un autre front contre l'occident ».À lire aussiLa métamorphose des stratégies d'influence informationnelles russesEn Côte d'Ivoire, trois ans de prison pour Kando Soumahoro« Un coup dur pour GPS », titre Afriksoir.net, GPS, le mouvement Générations et peuples solidaires créé par l'ancien Premier ministre en exil Guillaume Sorro, et dont Kando Soumahoro est une « figure emblématique ». L'ancien député de Biankouma a été jugé et condamné à trois ans de prison, dont deux fermes, pour avoir cosigné pour le compte de GPS un communiqué exprimant le désaccord de l'opposition face au processus électorale en Côte d'Ivoire. Le GPS avait été dissout en 2021, rappelle le site d'information, mais ses responsables qui ont fait appel estiment que tant que la justice ne s'est pas prononcée, « le GPS reste légal ».Du coup, rapporte Ivoire Matin, l'opposition ivoirienne exige la libération de Kando Soumahoro, affirmant que « cette arrestation n'est ni plus ni moins encore une fois qu'une instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour servir à des fins politiques, dans le but d'intimider les leaders politiques et la société civile dans leur élan d'unité d'actions ». Un élan qui ne doit manifestement pas être confondu avec une alliance : car, rapporte Abidjan.net, si le parti PDCI-RDA, au siège duquel Kando Soumahoro avait signé le fameux communiqué, s'est dit « prêt à défendre les droits de l'interpelé en tant que citoyen », il précise qu'il n'est « en aucun cas en alliance avec le GPS » : pour le PDCI-RDA, bien que les signataires partagent un engagement envers la démocratie, « ils ne sont pas tous d'accord sur les idéologies et les méthodes utilisées ».À lire aussiEn Afrique, des jeux vidéo russes utilisés pour répandre un discours anti-occidentalDu pétrole nigérien au départ du BéninAu Bénin, un deuxième chargement de pétrole nigérien en route vers la Chine, « signe d'une reprise des exportations malgré des tensions récentes », écrit Afrik.com. Mardi 20 aout, un tanker battant pavillon libérien a levé l'ancre avec une cargaison d'environ 1 million de barils de brut – un pétrole extrait des gisements d'Agadem au Niger, et qui a transité par oléoduc jusqu'au terminal de Sèmè-Podji.Un autre chargement était déjà parti en mai dernier, mais, rappelle le site d'information, « la situation avait dégénéré en juin », avec l'arrestation de cinq nigériens accusés d'« entrée frauduleuse sur la station terminale », ce qui avait créé une crise diplomatique. Au Bénin, La Nouvelle Tribune explique que cette reprise des exportations est « entre autres le fruit de la médiation entamée par les anciens présidents béninois Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonnée Soglo. Entre le Bénin et le Niger, les relations s'adoucissent au fil des jours », estime le quotidien. Celui-ci prend pour exemple le fait que l'ambassadeur Djobloski Agonkan a remis les copies de ses lettres de créances au ministre des Affaires étrangères nigérien. Il avait été nommé il y a un an, rappelle La Nouvelle Tribune, mais quelques semaines après le président nigérien était renversé et remplacé par le général Abdourahamane Tiani. Malgré ces récents développements, estime Afrik.com, le futur du pipeline reste incertain : « les autorités n'ont pas encore confirmé si ces opérations marquent un véritable tournant pour le projet pétrolier », et donc pour la coopération énergétique entre les deux pays.À lire aussiUn nouveau tanker avec du pétrole nigérien a quitté les eaux béninoises
« Le gouvernement ouvre la chasse aux contrats léonins », titre Seneplus, qui parle d'une « démarche audacieuse ». Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de créer une commission chargée d'examiner les contrats signés par l'État avec des compagnies étrangères. Seneplus parle d'une « commission d'élite composée des meilleurs experts du pays ». Leur mission, écrit le site d'information : « traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans les partenariats économiques », notamment dans le secteur pétrolier et gazier, précise Jeune Afrique. Qui ajoute que la commission est « attendue principalement dans les dossiers Woodside – qui exploite le bloc pétrolier de Sangomar, à 100 kilomètres au sud de Dakar – et British Petroleum – qui opère le champ gazier de GTA, partagé avec la Mauritanie au nord du pays ». « Il y a beaucoup à revoir et beaucoup à récupérer pour le compte du Sénégal », assure Ousmane Sonko.La Tribune du Sahel rappelle qu'il s'agissait d'une promesse de campagne du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, qui ont remporté la présidentielle en mars dernier. Mais « alors que certains saluent cette initiative pour plus de justice économique, d'autres craignent des conséquences désastreuses pour l'économie du pays », écrit le quotidien malien, qui note d'ailleurs que côté gouvernement, « la prudence est de mise ». Car, estime La Tribune, « on ne joue pas impunément avec des accords internationaux qui, même s'ils sont imparfaits, ont le mérite d'exister et de stabiliser des relations économiques souvent fragiles ». Bref, écrit le quotidien, « le défi est de taille : il s'agit non seulement de faire mieux, mais aussi de ne pas tout casser en chemin ».À lire aussiLe Sénégal met en place une commission pour réexaminer les contrats stratégiques signés par l'ÉtatEmbouteillages pour le Grand MagalSénégal toujours, vendredi 23 aout se tiendront les célébrations religieuses du Grand Magal à Touba. Et Walf Quotidien se penche sur « le défi de la mobilité » : l'arrivée en nombre des pèlerins commence à occasionner des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse. Voitures particulières, bus, charrettes… Habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d'autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes pendant le Magal.Autre problème, la hausse des prix : les tarifs, selon les voyageurs, ont déjà doublé, voire triplé, et ils pourraient quintupler dans les prochaines heures. Pour le moment, on en est à 1 000 francs CFA à l'aller comme au retour, écrit Walf Quotidien. Et puis il y a la sécurité : Dakar Matin rappelle que le Khalife général des mourides a appelé les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence, « l'affluence des fidèles étant souvent accompagnée de tragédies sur les routes, avec de nombreux accidents entraînant des pertes en vies humaines ».À lire aussiSénégal: le président Faye à Touba en pleins préparatifs pour le MagalL'asile politique en France pour un ex-ministre nigérien ?Selon Jeune Afrique, Rhissa Ag Boula a obtenu l'asile politique en France. Ce vétéran des rébellions touarègues, ex-ministre d'État, est en exil depuis le coup d'État du 26 juillet 2023. L'hebdomadaire affirme qu'il avait déposé une demande d'asile devant l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), expliquant qu'il lui était impossible de rentrer au Niger sous peine d'être arrêté par les nouvelles autorités, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Selon Jeune Afrique, l'Ofpra lui aurait reconnu le statut de réfugié le 31 juillet dernier.Contacté par RFI, Rhissa Ag Boula nie ces affirmations de Jeune Afrique.Au Mali, la rentrée des classes s'annonce difficileAu Mali, le Premier ministre Choguel Maïga veut suspendre les subventions allouées aux écoles catholiques. Une décision, écrit Bamada.net, qu'il justifie par « des principes de laïcité et d'égalité, inscrits dans la nouvelle constitution ». Dans les faits, écrit Maliweb, « au Mali, les écoles catholiques sont reconnues d'utilité publique depuis 1960. Ce faisant, l'État accordait une subvention à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d'une convention avec l'Église catholique » datant de 1972. Cette subvention serait suspendue à partir de janvier prochain. Et l'État, précise Maliweb, n'a jusque-là pas proposé une solution alternative pour la prise en charge des milliers d'élèves et des 1 613 enseignants de ces écoles « réputées pour leur excellence dans le travail », rappelle Maliweb.Conséquence, écrit Mali Actu : les évêques du pays menacent de fermer ces écoles dès septembre si aucune solution n'est trouvée. Une situation délicate pour le gouvernement à quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, écrit Bamada.net. Les parents vivent eux dans « l'angoisse et la crainte », Maliweb est allé les interroger, certains proposent même aux établissements catholiques de trouver un arrangement si le gouvernement ne revient pas sur sa décision : « nous serons prêts à accepter une augmentation des frais de scolarité ». « Face à cette crise », écrit Mali Actu, « le gouvernement malien se trouve confronté à un dilemme : comment concilier ses engagements en matière de laïcité avec la nécessité de garantir l'accès à l'éducation pour tous ? »À lire aussi«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l'insécurité, les écoles ferment plus qu'elles ne rouvrent»
« Le gouvernement ouvre la chasse aux contrats léonins », titre Seneplus, qui parle d'une « démarche audacieuse ». Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de créer une commission chargée d'examiner les contrats signés par l'État avec des compagnies étrangères. Seneplus parle d'une « commission d'élite composée des meilleurs experts du pays ». Leur mission, écrit le site d'information : « traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans les partenariats économiques », notamment dans le secteur pétrolier et gazier, précise Jeune Afrique. Qui ajoute que la commission est « attendue principalement dans les dossiers Woodside – qui exploite le bloc pétrolier de Sangomar, à 100 kilomètres au sud de Dakar – et British Petroleum – qui opère le champ gazier de GTA, partagé avec la Mauritanie au nord du pays ». « Il y a beaucoup à revoir et beaucoup à récupérer pour le compte du Sénégal », assure Ousmane Sonko.La Tribune du Sahel rappelle qu'il s'agissait d'une promesse de campagne du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, qui ont remporté la présidentielle en mars dernier. Mais « alors que certains saluent cette initiative pour plus de justice économique, d'autres craignent des conséquences désastreuses pour l'économie du pays », écrit le quotidien malien, qui note d'ailleurs que côté gouvernement, « la prudence est de mise ». Car, estime La Tribune, « on ne joue pas impunément avec des accords internationaux qui, même s'ils sont imparfaits, ont le mérite d'exister et de stabiliser des relations économiques souvent fragiles ». Bref, écrit le quotidien, « le défi est de taille : il s'agit non seulement de faire mieux, mais aussi de ne pas tout casser en chemin ».À lire aussiLe Sénégal met en place une commission pour réexaminer les contrats stratégiques signés par l'ÉtatEmbouteillages pour le Grand MagalSénégal toujours, vendredi 23 aout se tiendront les célébrations religieuses du Grand Magal à Touba. Et Walf Quotidien se penche sur « le défi de la mobilité » : l'arrivée en nombre des pèlerins commence à occasionner des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse. Voitures particulières, bus, charrettes… Habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d'autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes pendant le Magal.Autre problème, la hausse des prix : les tarifs, selon les voyageurs, ont déjà doublé, voire triplé, et ils pourraient quintupler dans les prochaines heures. Pour le moment, on en est à 1 000 francs CFA à l'aller comme au retour, écrit Walf Quotidien. Et puis il y a la sécurité : Dakar Matin rappelle que le Khalife général des mourides a appelé les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence, « l'affluence des fidèles étant souvent accompagnée de tragédies sur les routes, avec de nombreux accidents entraînant des pertes en vies humaines ».À lire aussiSénégal: le président Faye à Touba en pleins préparatifs pour le MagalL'asile politique en France pour un ex-ministre nigérien ?Selon Jeune Afrique, Rhissa Ag Boula a obtenu l'asile politique en France. Ce vétéran des rébellions touarègues, ex-ministre d'État, est en exil depuis le coup d'État du 26 juillet 2023. L'hebdomadaire affirme qu'il avait déposé une demande d'asile devant l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), expliquant qu'il lui était impossible de rentrer au Niger sous peine d'être arrêté par les nouvelles autorités, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Selon Jeune Afrique, l'Ofpra lui aurait reconnu le statut de réfugié le 31 juillet dernier.Contacté par RFI, Rhissa Ag Boula nie ces affirmations de Jeune Afrique.Au Mali, la rentrée des classes s'annonce difficileAu Mali, le Premier ministre Choguel Maïga veut suspendre les subventions allouées aux écoles catholiques. Une décision, écrit Bamada.net, qu'il justifie par « des principes de laïcité et d'égalité, inscrits dans la nouvelle constitution ». Dans les faits, écrit Maliweb, « au Mali, les écoles catholiques sont reconnues d'utilité publique depuis 1960. Ce faisant, l'État accordait une subvention à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d'une convention avec l'Église catholique » datant de 1972. Cette subvention serait suspendue à partir de janvier prochain. Et l'État, précise Maliweb, n'a jusque-là pas proposé une solution alternative pour la prise en charge des milliers d'élèves et des 1 613 enseignants de ces écoles « réputées pour leur excellence dans le travail », rappelle Maliweb.Conséquence, écrit Mali Actu : les évêques du pays menacent de fermer ces écoles dès septembre si aucune solution n'est trouvée. Une situation délicate pour le gouvernement à quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, écrit Bamada.net. Les parents vivent eux dans « l'angoisse et la crainte », Maliweb est allé les interroger, certains proposent même aux établissements catholiques de trouver un arrangement si le gouvernement ne revient pas sur sa décision : « nous serons prêts à accepter une augmentation des frais de scolarité ». « Face à cette crise », écrit Mali Actu, « le gouvernement malien se trouve confronté à un dilemme : comment concilier ses engagements en matière de laïcité avec la nécessité de garantir l'accès à l'éducation pour tous ? »À lire aussi«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l'insécurité, les écoles ferment plus qu'elles ne rouvrent»
Un an après le coup d'Etat qui l'a renversé, le président élu du Niger Mohamed Bazoum est toujours retenu prisonnier par le régime militaire au pouvoir à Niamey. La journée du 26 juillet est désormais une "fête" officielle au Niger, afin de commémorer l'arrivée des militaires au pouvoir par un coup d'Etat à cette date en 2023, a annoncé le gouvernement nigérien. Face à la junte, au moins deux groupes rebelles se sont toutefois manifestés. Le plus actifs d'entre eux est le Front Patriotique de Libération (FPL), responsable de plusieurs attaques ces derniers mois contre les militaires et les infrastructures du Niger. Le second, le Front patriotique pour la Justice, moins bruyant, retient toujours en otage un officiel nigérien.
Le compte à rebours est terminé et Paris a lancé ses jeux avec la première cérémonie de l'histoire en plein cœur d'une ville. Les athlètes du monde entier ont défilé sur la Seine. Le continent africain était bien sûr lui aussi représenté...
Le 26 juillet 2023, un groupe de militaires, avec à leur tête l'ancien chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani, renversaient le président Mohamed Bazoum. Ce dernier vit depuis reclu dans sa résidence de la capitale nigérienne en compagnie de son épouse Hadiza. Sous l'Arbre à palabres, Eric Topona décrypte la situation politique et sécuritaire un an après ce putsch.
L'AES, anciennement Alliance des États du Sahel - qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso - a annoncé, le week-end dernier sa volonté de devenir une confédération. De facto les trois pays ont acté leur divorce d'avec la Cédéao. Que signifie cette confédération? Quelles conséquences pour les populations? Décryptage avec Seidik Abba, chercheur et président du CIRES, et Gilles Yabi, économiste et analyste politique, fondateur du think tank citoyen WATHI.
Les chefs des juntes du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé de franchir une nouvelle étape dans leur union. Désormais, ils ont voulu, lors de leur tout premier sommet, confirmer leur divorce d'avec la CEDEAO en entérinant leur alliance au sein d'une "confédération". Ils reprochent à la CEDEAO d'être instrumentalisée par la France.
Tout est parti mercredi des tirs d'un obus " accidentel" qui atterri dans la cours de la télévision à Ouaga... Ensuite deux jours d'incertitudes... le chef de la junte du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré réapparaît enfin... A-t-il échappé à une nouvelle tentative de déstabilisation ?
Au Niger l'audience menaçant l'immunité de Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d'état du 26 juillet 2023 a été reporté. La cour d'état a reporté sa décision au 7 juin, ceci à la demande des avocats du président déchu. Me Seydou Diagne, avocat au barreau de Dakar coordonnateur du Collectif des avocats du président Bazoum était sur France 24.
Rien ne va plus entre le Bénin et le Niger. Voilà bientôt six mois que le Niger refuse de rouvrir la frontière entre les deux pays. Et hier, mercredi 8 mai, le président Patrice Talon a confirmé l'information RFI de ce lundi, à savoir la décision du Bénin de bloquer l'embarquement du pétrole nigérien au niveau de la plateforme de Sémé Kpodji, sur les côtes béninoises. Jusqu'à l'an dernier, Aurélien Agbénonci était le ministre béninois des Affaires étrangères. Aujourd'hui, il travaille auprès du Forum de Crans-Montana, qui fait du conseil stratégique. De passage à Paris, il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. À lire aussiLe Bénin interdit aux navires de charger du pétrole nigérien tant que Niamey ne rouvre pas sa frontière
Vendredi soir, en deuxième lecture, l'Assemblée nationale du Togo a adopté à l'unanimité des députés présents, la nouvelle constitution qui fait passer le pays à un régime parlementaire. Désormais, les Togolais n'éliront plus le chef de l'État au suffrage universel direct. Le Président de la République a quinze jours pour promulguer la nouvelle Loi suprême qui acte le passage à une 5ème République.
Bất chấp những nỗ lực ngoại giao và thái độ hòa hoãn của Washington kể từ sau cuộc đảo chính tháng 7/2023, chính quyền quân sự Niger ngày 16/03/2024 đơn phương thông báo, « có hiệu lực ngay lập tức », hủy bỏ thỏa thuận quân sự với Hoa Kỳ, đồng thời bày tỏ mong muốn tăng cường hợp tác với Nga. Thông báo này phải chăng là dấu hiệu sang trang sự hiện diện của phương Tây tại vùng Sahel của châu Phi? Thỏa thuận SOFANgược dòng thời gian, ngày 06/07/2012, chính phủ tổng thống Mahamadou Issoufou đã thông qua thỏa thuận hợp tác quân sự, có tên gọi là SOFA, với Mỹ. Chương trình này bao gồm đào tạo và hỗ trợ cho lực lượng Niger trong cuộc chiến chống khủng bố. Trên làn sóng đài phát thanh France Culture ngày 20/03/2024, nhà nghiên cứu Nina Wilèn, giám đốc chương trình châu Phi, Viện Egmont, lưu ý thêm rằng quan hệ hợp tác giữa Mỹ và Niger đã có từ những năm đầu thập niên 2000:« Giữa Mỹ và Niger đã có một số hình thức hợp tác khác nhau. Đặc biệt là thỏa thuận 2012, cho phép các binh sĩ Mỹ được tự do di chuyển trên lãnh thổ Niger, điều này là thông thường. Nhưng Niger cũng tham gia nhiều sáng kiến trong vùng mà Mỹ khởi xướng từ hơn 20 năm qua. Vào năm 2003, Hoa Kỳ đã bắt đầu sáng kiến gọi là sáng kiến Pan-Sahel, để đào tạo và trang bị vũ khí cho quân đội bốn nước vùng Sahel, trong đó có Niger. »Hiện tại, hơn 1.000 quân nhân Mỹ, phần lớn là các thành viên lực lượng không quân trú đóng ở căn cứ không quân 201 ở Agadez, cách thủ đô Niamey 1.000 km về phía bắc. Cơ sở này được Mỹ xây dựng từ năm 2016 với một nguồn kinh phí lên đến khoảng hai trăm triệu đô la.Tại khu phức hợp bao la này, Hoa Kỳ bố trí nhiều drone vũ trang Reaper MQ-9 công nghệ cao, được dùng cho các hoạt động giám sát một phần vùng Sahel cũng như là Libya. Căn cứ này cũng có thể tiếp nhận các loại máy bay vận tải C-17 để vận chuyển quân và trang thiết bị. Niger trách gì ở Mỹ ?Thông báo hủy bỏ thỏa thuận quân sự được đưa ra hai ngày sau chuyến thăm Niamey của một phái đoàn Mỹ bao gồm trợ lý ngoại trưởng phụ trách các vấn đề châu Phi, Molly Phee, người đồng cấp bộ Quốc phòng Celeste Wallander và người đứng đầu Bộ Tư lệnh Mỹ tại châu Phi (AFRICOM), Michael Langley. Theo bộ Ngoại Giao Mỹ, bộ ba này tới Niamey để thảo luận về việc đưa Niger « quay trở lại con đường dân chủ và tương lai của quan hệ đối tác của đôi bên trong lĩnh vực an ninh và phát triển. »Nhưng rốt cuộc, chuyến đi này kết thúc trong tủi nhục. Được thủ tướng Niger Lamine Zeine tiếp đón, phái đoàn Mỹ đã phải đợi lâu hơn một ngày so với dự kiến, để rồi bị từ chối gặp người đứng đầu tập đoàn quân sự, tướng Abdourahamane Tiani, mà không được nêu lý do chính thức.Hai ngày sau, Niamey giáng tiếp cho Washington một đòn, đơn phương thông báo hủy bỏ « có hiệu lực ngay lập tức, thỏa thuận có liên quan đến quy chế quân nhân Mỹ và các nhân viên dân sự của bộ Quốc Phòng Mỹ trên lãnh thổ Niger ». Chính quyền quân sự Niger, qua lời phát ngôn viên, đại tá Amadou Abdramane, mạnh mẽ tố cáo thỏa thuận quân sự này là « không công bằng », chỉ « đơn giản được đưa ra bằng lời », và do Washington « đơn phương áp đặt ».Theo những lời chỉ trích của Niger, thỏa thuận này buộc họ phải chi trả các khoản chi phí có liên quan đến thuế đối với máy bay Mỹ, tiêu tốn của nước này nhiều tỷ đô la. Niger tố cáo Mỹ « đơn phương hành động », khi không cung cấp thông tin về quân số và các loại thiết bị mà Mỹ triển khai trên lãnh thổ. Hội đồng Quốc gia Bảo vệ Tổ quốc (CNSP) còn cho rằng sự hiện diện của Mỹ trên lãnh thổ Niger là « bất hợp pháp » và « vi phạm mọi quy tắc Hiến pháp và dân chủ ».Nhưng giới quan sát cho rằng còn có những nguyên nhân khác. Ban châu Phi đài RFI dẫn một nguồn tin từ bộ An Ninh Niger giải thích quyết định trên được đưa ra là do thái độ « không hợp tác » của Mỹ về chống khủng bố. Theo nguồn tin này,« hiện có khoảng 1.000 binh sĩ Mỹ ở Niger. Họ có drone, và nhiều thiết bị tinh vi khác. Nhưng họ lại từ chối chia sẻ thông tin với chúng tôi về các hoạt động di chuyển của quân khủng bố. Thật là quá đáng ! »Mỹ can thiệp vào chính sách đối ngoại của Niger ?Ngoài việc trách cứ phái đoàn Mỹ có thái độ « bất lịch sự » trong cuộc trao đổi khi hối thúc tập đoàn quân sự « làm mọi cách để thúc đẩy tiến trình chuyển tiếp dân chủ », một điểm khác trong cuộc thảo luận này đã dẫn đến việc cắt đứt quan hệ : Đối tác ngoại giao và chiến lược của Niger.Trong cuộc trao đổi, phái đoàn Mỹ một mặt đàm phán về việc duy trì căn cứ quân sự Mỹ ở Agadez, nhưng mặt khác Washington bày tỏ quan ngại về đà tiến của Matxcơva tại châu Phi, đặc biệt là tổ chức bán quân sự Wagner. Từ nhiều tháng qua, Mỹ tìm cách thuyết phục Niger không nên đi theo gót chân của Mali.Hoa Kỳ cảm thấy bất an trước việc Niger hồi tháng 9/2023 xích lại gần với Mali và Burkina Faso, hai nước cũng do tập đoàn quân sự lãnh đạo sau các cuộc đảo chính, và tham gia vào Liên minh các Quốc gia vùng Sahel, rồi trước việc Niger chấm dứt hai thỏa thuận quốc phòng với Liên Hiệp Châu Âu, và nhất là trong cùng giai đoạn này, chính quyền chuyển tiếp Niger đã tiếp một phái đoàn Nga.Không chỉ với Nga, mối quan hệ mà giới quân sự Niger duy trì với Iran cũng là một điểm gây căng thẳng. Nhà báo Serge Daniel, chuyên gia về vùng Sahel, trả lời ban châu Phi kênh truyền hình quốc tế TV5 Monde nhắc lại thủ tướng Niger hồi cuối tháng 01/2024 dẫn đầu một phái đoàn đến Teheran để thảo luận các vấn đề về năng lượng hiện tại ở Niger.Nhà báo Serge Daniel giải thích : « Có tin đồn về việc Iran cung cấp các máy phát điện cho Niger để nước này đối phó với khủng hoảng năng lượng. Đổi lại, Iran dường như đã đề nghị Niger cung cấp uranium. Hoa Kỳ đã nêu ra vấn đề này, và điều đó chắc chắn đã không làm họ hài lòng. »Trong bài phát biểu trên truyền hình, phát ngôn viên chính quyền quân sự Amadou Abdramane đã xem là « dối trá » những cáo buộc của Mỹ rằng Niger đã âm thầm ký kết một thỏa thuận về uranium với Cộng hòa Hồi giáo Iran.Hệ quả nào cho Mỹ và Niger ?Theo phân tích từ một chuyên gia về Niger xin ẩn danh với kênh truyền hình France 24, giới quân sự cầm quyền và những phe ủng hộ họ dường như đánh giá cao lập trường của Mỹ khi kêu gọi ưu tiên con đường ôn hòa trước kế hoạch can thiệp quân sự của CEDEO. « Nhưng rõ ràng Mỹ đã không hiểu rằng Niamey, cũng như là Bamako và Ouagadougou, kể từ nay không muốn bị ai chỉ bảo, không theo bất cứ ai. »Một quan điểm cũng được nhà nghiên cứu Nina Wilèn, giáo sư ngành khoa học chính trị trường đại học Lund, đồng chia sẻ trên đài France Culture, khi cho rằng có một xu hướng xoay lưng lại với phương Tây ở vùng Sahel. « Thật sự có một mong muốn thoát khỏi tất cả các loại thỏa thuận có thể được hiểu là hạn chế quyền tự quyết của họ. Vì vậy, có một mong muốn mãnh liệt chứng tỏ rằng họ có quyền lực, rằng họ có quyền tự quyết và trên hết còn có một mong muốn duy trì quyền lực. Và do vậy, cần phải ở lại, không tiến tới chuyển tiếp hoặc tổ chức bầu cử mà họ có thể thua.Vì vậy, nếu có bầu cử ở một trong ba nước này, đó sẽ là một cuộc bầu cử bị thao túng rất nhiều ngay từ đầu, nhưng chúng ta cũng có thể nói rằng cho đến lúc này có một bộ phận người dân đang ủng hộ sự thay đổi này. Dù vậy, ý tưởng ở đây là vẫn duy trì quyền lực và đây là những điều mà Nga có thể cung cấp cho phe quân sự, những điều mà phương Tây không thể đưa ra những đề nghị rõ ràng như thế đối với giới quân sự. »Hệ quả nào cho Niger và Hoa Kỳ ? Nhà nghiên cứu Paul-Simon Handy, giám đốc Viện Nghiên cứu An ninh (ISS) tại Addis-Abeba, thủ đô Ethiopia, trả lời ban châu Phi đài RFI, nhận định, về phía Niger, quân đội nước này có thể mất đi một nguồn hỗ trợ hậu cần quan trọng: « Quân đội Niger được trang bị nhiều phương tiện không vận, các chiếc máy bay C-130 có vai trò quan trọng trong tất cả các chiến dịch quân sự ». Hoa Kỳ cũng có thể có những thái độ cứng rắn và trả đũa kinh tế và chính trị.Đối với Mỹ, trên bình diện chiến lược, thông báo này của chính quyền quân sự Niamey là một đòn đau cho Bộ Tư Lệnh Châu Phi Hoa Kỳ (AFRICOM), do việc căn cứ Agadez là căn cứ quân sự quan trọng lớn thứ hai của Mỹ tại châu Phi, chỉ sau căn cứ Djibouti.« Căn cứ drone này đương nhiên giúp Mỹ thu thập thông tin tình báo và những thông tin hữu ích cho cuộc chiến chống các nhóm cực đoan bạo lực, nhưng chắc chắn cũng để chống lại tất cả các đường dây buôn lậu và di dân bất hợp pháp. Người ta đương nhiên cũng nghĩ đến Lybia. Ở biên giới Niger với Lybia cũng vậy. Niger chắc chắn mất đi một phương tiện quan trọng để có được các thông tin về những gì đang diễn ra ở biên giới với Libya. Còn Mỹ cuối cùng sẽ bị mất đi một nguồn thông tin tình báo to lớn về hoạt động tại Libya và xung quanh Libya. »Hiện tại chính quyền Biden chưa có phản ứng gì ngoài ý kiến của phát ngôn viên bộ Ngoại Giao Mỹ Matthew Miller trên mạng xã hội X. Ông cho biết Washington đã « lưu ý đến thông cáo báo chí của CNPS và thảo luận thẳng thắn về mối quan ngại của Mỹ » liên quan đến « quỹ đạo » của chính quyền. Ông nói thêm rằng Hoa Kỳ vẫn đang liên lạc với chính quyền và sẽ cung cấp thêm thông tin « nếu cần thiết ».Nga phục kíchTheo AFP, sự việc cũng cho thấy rõ Nga đang tiến các quân cờ của họ tại châu Phi. Trong thế phục kích, Matxcơva chực chờ chớp lấy thời cơ tại khu vực. Chính sách của Nga đối với châu Phi không những đầy tham vọng, mà ngày càng được thể hiện một cách công khai. Giữa Niamey và Matxcơva dường như đã có một hình thức đồng thuận nào đó. Nếu như tính thích đáng của mối liên minh với Nga đang làm dấy lên các cuộc tranh luận tại Niger, bà Nina Wilèn cho rằng nên đặt sự việc trong một bối cảnh địa chính trị rộng lớn.« Vì vậy, ở Mali, chúng tôi biết rằng có ít nhất từ 1.000 – 1.500 binh sĩ Wagner, tổ chức bán quân sự có liên quan đến Prigozine, vẫn đang tiếp tục chiến đấu chống các nhóm thánh chiến và quân khủng bố phi nhà nước khác nhau. Gần đây, nhóm Wagner cũng đã sở hữu một mỏ vàng Intahaka ở Mali. Điều này là quan trọng vì chúng có nghĩa là người Nga sẽ ở đó lâu dài. Tương tự ở Burkina Faso. Kể từ tháng 01/2024, đã có ít nhất từ 100 – 200 quân Nga. Bây giờ, họ đổi tên và định dạng lại Wagner, được gọi là Afrika Korps – Quân đoàn Châu Phi.Cái tên quyến rũ này có từ Đệ Nhị Thế Chiến – Afrika Korps của Đức ở Bắc Phi – nhưng bất kể người ta gọi là gì, những đội quân này có liên hệ trực tiếp đến bộ Quốc Phòng Nga. Họ không còn nói đến lính đánh thuê nữa, người ta nói nhiều đến tầm ảnh hưởng tiềm ẩn. Đây thực sự là một chiến lược rõ ràng nhằm mở rộng ảnh hưởng của Nga tại châu Phi rộng lớn hơn và bây giờ là rõ ràng ở vùng Sahel. »Để thay cho lời kết luận, tuần báo Pháp Courrier International ngày 18/03/2024, lược dịch bài viết đăng trên trang « Aujourd'hui au Faso », tạm dịch là « Ngày nay ở Faso », có tựa đề « Niger cắt cuống rốn quân sự với Mỹ ». Trên trang mạng Jeune Afrique, đi kèm với bài bình luận có tiêu đề « Niger của Tiani xoay lưng lại với Mỹ » là bức biếm họa : Một bên là ảnh chú Sam năm 2012, cau mày nghiêm mặt chỉ tay nói rằng « You Need Me – Mày cần tao ». Sát cạnh là chú Sam 2024, mười hai năm sau, đôi mắt tròn xoe ngơ ngác, mồ hôi đầm đìa đứng trước một ông tướng Niger thân hình to béo, ngón tay chỉ ngược vào mình run rẩy hỏi « You don't want me ? – Ông không cần đến tôi à ? ». Có lẽ tấm ảnh này đã nói lên được nhiều điều, xin miễn bình luận !
« Au moins 87% des suffrages exprimés pour un taux de participation de plus de 73% : Vladimir Poutine, 71 ans, a donc été réélu, pardon plébiscité », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Cette moisson de voix (…) n'est pas une surprise. C'est même le contraire qui aurait étonné à Moscou, mais aussi sous les tropiques, où les élections sont pour la plupart de véritables simulacres pour faire croire à la bonne implantation de la démocratie (…). Cela fait 24 ans que Vladimir Poutine est au pouvoir en Russie et il y sera encore autant d'années qu'il le veut, sauf tsunami. »Et WakatSéra de hausser le ton : « en lieu et place d'une compétition saine, où les programmes de gouvernance doivent constituer la seule boussole pour les potentiels électeurs, c'est la corruption, c'est l'achat des voix et ce sont les propositions indécentes de strapontins qui font la différence. Les opposants, qu'ils soient farouches ou modérés, n'ont d'autre univers que la prison, s'ils tiennent à vivre dans leur pays. Les moins chanceux, comme l'opposant Alexeï Navalny, sont envoyés six pieds sous terre (…). »Voilà pour la réaction plutôt ferme de WakatSéra. Le quotidien Aujourd'hui, toujours au Burkina, reste plus mesuré : « en Afrique, cette réélection de Poutine (…) prend un relief particulier, affirme-t-il, car Poutine incarne la nouvelle donne géopolitique sur le continent avec une présence et une influence plus accrue. L'AES, l'Alliance des États du Sahel (qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso) dont le lancement bouleverse les relations dans la sous-région ouest africaine, l'AES se trouve revigorée. »Le Niger ne veut plus de militaires américains sur son solEt c'est dans ce contexte pro-russe que le Niger a annoncé samedi qu'il rompait ses accords de défense avec les États-Unis…« L'annonce a été faite par le porte-parole militaire du pouvoir, le colonel Amadou Abdramane, portant un coup dur aux intérêts de sécurité américains dans la région », relève L'Evénement Niger qui rappelle que « l'armée américaine compte environ un millier de militaires travaillant au Niger (…). Notamment dans la base aérienne d'Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale Niamey. »« Une chose est sûre, estiment pour leur part Les Echos du Niger, dans un proche avenir, les soldats américains devront plier bagages comme leurs homologues français. Ils seront peut-être remplacés par des troupes russes qui sont déjà présentes au Mali et au Burkina-Faso. »Commentaire cinglant du site MouryaNiger : « la diplomatie de la “grande Amérique“ est en perte de vitesse dans le monde, tout comme celle de la France. (…) Washington et Paris doivent profondément revoir leur diplomatie guerrière et paternaliste, qui a atteint ses limites objectives après plus de 20 ans de violence, d'injustice, d'ingérence, d'exploitation, d'impunité, de corruption et de mensonges grossiers. »Le site Actu Niger renchérit : « en promouvant les idées de leur conception personnelle de la “démocratie“, les États-Unis n'apportent en fait que le chaos par lequel ils peuvent plus facilement réprimer et dominer. Les autorités de la transition du Niger ont choisi une voie différente ; elles recherchent la souveraineté et la coopération avec les pays de l'AES. »En queue de poisson…« Après donc les Français, les Américains… », pointe L'Observateur Paalga. « La goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase serait le survol sans autorisation de l'avion qui transportait la délégation officielle américaine qui a séjourné au Niger la semaine passée. Conduite par Molly Phee, la sous-secrétaire d'État américaine en charge de l'Afrique, l'équipe était composée d'une responsable du Pentagone et du commandant en chef de l'Africom. Les émissaires de Washington, qui nourrissaient de grands espoirs de rencontrer l'homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avaient prolongé leur séjour d'une journée. C'était peine perdue. Leur mission s'est terminée en queue de poisson puisqu'ils sont repartis sans avoir été reçus. Il faut dire que tous les ingrédients d'un divorce étaient réunis, relève encore L'Observateur Paalga, puisque l'Oncle Sam reproche à son partenaire nigérien des relations problématiques à ses yeux avec la Russie de Poutine et l'Iran des Ayatollah, sur fond de suspicion de trafic d'uranium. (…) Les Américains partis, et comme la nature a horreur du vide, on imagine déjà que l'Africa Corps, ex-Wagner, est en train de toquer à la porte. »
« Au moins 87% des suffrages exprimés pour un taux de participation de plus de 73% : Vladimir Poutine, 71 ans, a donc été réélu, pardon plébiscité », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Cette moisson de voix (…) n'est pas une surprise. C'est même le contraire qui aurait étonné à Moscou, mais aussi sous les tropiques, où les élections sont pour la plupart de véritables simulacres pour faire croire à la bonne implantation de la démocratie (…). Cela fait 24 ans que Vladimir Poutine est au pouvoir en Russie et il y sera encore autant d'années qu'il le veut, sauf tsunami. »Et WakatSéra de hausser le ton : « en lieu et place d'une compétition saine, où les programmes de gouvernance doivent constituer la seule boussole pour les potentiels électeurs, c'est la corruption, c'est l'achat des voix et ce sont les propositions indécentes de strapontins qui font la différence. Les opposants, qu'ils soient farouches ou modérés, n'ont d'autre univers que la prison, s'ils tiennent à vivre dans leur pays. Les moins chanceux, comme l'opposant Alexeï Navalny, sont envoyés six pieds sous terre (…). »Voilà pour la réaction plutôt ferme de WakatSéra. Le quotidien Aujourd'hui, toujours au Burkina, reste plus mesuré : « en Afrique, cette réélection de Poutine (…) prend un relief particulier, affirme-t-il, car Poutine incarne la nouvelle donne géopolitique sur le continent avec une présence et une influence plus accrue. L'AES, l'Alliance des États du Sahel (qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso) dont le lancement bouleverse les relations dans la sous-région ouest africaine, l'AES se trouve revigorée. »Le Niger ne veut plus de militaires américains sur son solEt c'est dans ce contexte pro-russe que le Niger a annoncé samedi qu'il rompait ses accords de défense avec les États-Unis…« L'annonce a été faite par le porte-parole militaire du pouvoir, le colonel Amadou Abdramane, portant un coup dur aux intérêts de sécurité américains dans la région », relève L'Evénement Niger qui rappelle que « l'armée américaine compte environ un millier de militaires travaillant au Niger (…). Notamment dans la base aérienne d'Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale Niamey. »« Une chose est sûre, estiment pour leur part Les Echos du Niger, dans un proche avenir, les soldats américains devront plier bagages comme leurs homologues français. Ils seront peut-être remplacés par des troupes russes qui sont déjà présentes au Mali et au Burkina-Faso. »Commentaire cinglant du site MouryaNiger : « la diplomatie de la “grande Amérique“ est en perte de vitesse dans le monde, tout comme celle de la France. (…) Washington et Paris doivent profondément revoir leur diplomatie guerrière et paternaliste, qui a atteint ses limites objectives après plus de 20 ans de violence, d'injustice, d'ingérence, d'exploitation, d'impunité, de corruption et de mensonges grossiers. »Le site Actu Niger renchérit : « en promouvant les idées de leur conception personnelle de la “démocratie“, les États-Unis n'apportent en fait que le chaos par lequel ils peuvent plus facilement réprimer et dominer. Les autorités de la transition du Niger ont choisi une voie différente ; elles recherchent la souveraineté et la coopération avec les pays de l'AES. »En queue de poisson…« Après donc les Français, les Américains… », pointe L'Observateur Paalga. « La goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase serait le survol sans autorisation de l'avion qui transportait la délégation officielle américaine qui a séjourné au Niger la semaine passée. Conduite par Molly Phee, la sous-secrétaire d'État américaine en charge de l'Afrique, l'équipe était composée d'une responsable du Pentagone et du commandant en chef de l'Africom. Les émissaires de Washington, qui nourrissaient de grands espoirs de rencontrer l'homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avaient prolongé leur séjour d'une journée. C'était peine perdue. Leur mission s'est terminée en queue de poisson puisqu'ils sont repartis sans avoir été reçus. Il faut dire que tous les ingrédients d'un divorce étaient réunis, relève encore L'Observateur Paalga, puisque l'Oncle Sam reproche à son partenaire nigérien des relations problématiques à ses yeux avec la Russie de Poutine et l'Iran des Ayatollah, sur fond de suspicion de trafic d'uranium. (…) Les Américains partis, et comme la nature a horreur du vide, on imagine déjà que l'Africa Corps, ex-Wagner, est en train de toquer à la porte. »
Le dimanche 11 février 2024, le chef de la junte militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani a annoncé la possibilité de création d'une monnaie commune au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Eric Topona en discute cette semaine sous l'Arbre à palabres avec ses invités.
Burkina Faso, Mali e Níger anunciaram, este domingo à noite, 28 de Janeiro, a saída da Comunidade Económica dos Estados da África Ocidental, CEDEAO. Uma saída minuciosamente preparada e anunciada simultaneamente na abertura dos jornais televisivos no Mali, Burkina Faso e Níger. Três estados governados por regimes militares golpistas e sancionados pela CEDEAO. Em comunicado, dizem que a CEDEAO “influenciada por potências estrangeiras, trai os princípios fundadores e transformou-se numa ameaça para os seus estados membros e populações”. Mali, Burkina Faso e Níger acusam a CEDEAO de ser instrumentalizada pela antiga potência colonial, a França. Além de acusaram a organização de nada ter feito para ajudar estes três países face à problemática do jihadismo.Daniel Medina, analista político cabo-verdiano, sublinha que o anúncio destes três países é “surpreendente” e levanta questões sobre a capacidade da região singrar sem ditaduras militares. O facto de o Mali, Burkina Faso e Níger terem coordenado esta saída da CEDEAO “demonstra, naturalmente, alguma força, alguma teatralidade, pensando que CEDEAO não terá condições, morais ou mesmo militares, para fazer com que essas ditaduras caiam."Em 2000, a CEDEAO viu a Mauritânia sair da organização, ficando reduzida a 15 estados-membros. Com a saída do Burkina Faso, Mali e Níger acaba agora por representar apenas 12 estados. Daniel Medina sublinha que isto “demonstra alguma instabilidade e falta de consistência em determinadas políticas, nas políticas económicas e, também, demonstra alguma instabilidade em termos ideológicos fazendo sobressair que a tendência para resolver os problemas económicos, sociais, culturais ou outros, se faz através de golpes de Estado.”No Mali, os militares no poder há quase quatro anos, liderados pelo coronel Assimi Goïta, comprometeram-se a realizar eleições em Fevereiro de 2024. No entanto, o sufrágio foi adiado sine die .No Burkina Faso, após assumir o poder a 30 de Setembro de 2022, o capitão Ibrahim Traoré afirmou que cumpriria os compromissos assumidos pela CEDEAO pelo seu antecessor de realizar eleições no verão de 2024.No Níger, após o golpe de Julho de 2023, o general Abdourahamane Tiani declarou que o período de transição não excederia os três anos. A duração exacta deve ser definida durante um "diálogo nacional" que ainda não começou.
Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l'illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l'avant. »En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d'un activisme qui a placé l'ancien empire du Milieu en situation d'hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l'université de Boston, ceux-ci n'ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d'euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu'au dernier salon, en 2019. "Le temps de l'argent facile est révolu", confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. »Une économie au ralenti…Alors, pourquoi cette soudaine sobriété ? Réponse du Monde Afrique : « Cette pondération trouve son origine dans les difficultés intérieures d'une Chine qui tourne au ralenti. Rattrapée par la crise immobilière, le chômage des jeunes et la baisse des exportations, la deuxième économie mondiale se convertit au réalisme budgétaire. L'ensemble du projet phare du président chinois, Xi Jinping, les "nouvelles routes de la soie", s'en ressent : dix ans après son lancement, les ambitions sont revues à la baisse un peu partout. Alors que les réserves de l'État s'amenuisent, Pékin ne veut pas se retrouver pris au piège de dettes insolvables chez ses partenaires. Y compris en Afrique, où la Chine est devenue le principal créancier bilatéral d'une poignée de pays comme la Zambie, l'Éthiopie ou le Kenya, dont certains sont aujourd'hui en défaut de paiement ou sur la voie du surendettement. »Toutefois, tempère Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l'Afrique, et ce, depuis 2009. Les chiffres sont édifiants. De 2000 à 2022, la valeur des échanges a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars. »Niger: après son fils, le président Bazoum bientôt libéré ?À la Une également, la libération au Niger du fils du président Bazoum… « Salem Mohamed Bazoum n'est plus retenu prisonnier dans l'enceinte du palais présidentiel », pointe Jeune Afrique. Il « a bénéficié d'une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey ». Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo. »Alors après le fils, le père ? Le président Bazoum vit en résidence surveillée depuis plus de cinq mois au sein du palais présidentiel de Niamey, rappelle le site panafricain. « Reclus avec son épouse, l'ancien chef de l'État nigérien est toujours détenu, sous la surveillance des hommes de son ancienne garde présidentielle et de celui qui fut leur patron, Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir en juillet dernier. En ce début d'année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de signer une quelconque démission, est donc toujours au centre des attentions. (…) Les discussions se poursuivent, croit savoir Jeune Afrique, entre la junte et la Cédéao, avec le président togolais, Faure Gnassingbé, dans le rôle d'intermédiaire. »Une délégation de la Cédéao devrait d'ailleurs se rendre d'ici la fin du mois à Niamey. « La Cédéao, qui continue d'appliquer des sanctions économiques au pays en représailles du coup d'État de juillet dernier, rappelle encore Jeune Afrique. La communauté régionale, si elle ne brandit plus sérieusement la menace d'une intervention militaire, a émis plusieurs exigences. La première d'entre elles est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…
Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l'illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l'avant. »En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d'un activisme qui a placé l'ancien empire du Milieu en situation d'hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l'université de Boston, ceux-ci n'ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d'euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu'au dernier salon, en 2019. "Le temps de l'argent facile est révolu", confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. »Une économie au ralenti…Alors, pourquoi cette soudaine sobriété ? Réponse du Monde Afrique : « Cette pondération trouve son origine dans les difficultés intérieures d'une Chine qui tourne au ralenti. Rattrapée par la crise immobilière, le chômage des jeunes et la baisse des exportations, la deuxième économie mondiale se convertit au réalisme budgétaire. L'ensemble du projet phare du président chinois, Xi Jinping, les "nouvelles routes de la soie", s'en ressent : dix ans après son lancement, les ambitions sont revues à la baisse un peu partout. Alors que les réserves de l'État s'amenuisent, Pékin ne veut pas se retrouver pris au piège de dettes insolvables chez ses partenaires. Y compris en Afrique, où la Chine est devenue le principal créancier bilatéral d'une poignée de pays comme la Zambie, l'Éthiopie ou le Kenya, dont certains sont aujourd'hui en défaut de paiement ou sur la voie du surendettement. »Toutefois, tempère Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l'Afrique, et ce, depuis 2009. Les chiffres sont édifiants. De 2000 à 2022, la valeur des échanges a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars. »Niger: après son fils, le président Bazoum bientôt libéré ?À la Une également, la libération au Niger du fils du président Bazoum… « Salem Mohamed Bazoum n'est plus retenu prisonnier dans l'enceinte du palais présidentiel », pointe Jeune Afrique. Il « a bénéficié d'une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey ». Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo. »Alors après le fils, le père ? Le président Bazoum vit en résidence surveillée depuis plus de cinq mois au sein du palais présidentiel de Niamey, rappelle le site panafricain. « Reclus avec son épouse, l'ancien chef de l'État nigérien est toujours détenu, sous la surveillance des hommes de son ancienne garde présidentielle et de celui qui fut leur patron, Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir en juillet dernier. En ce début d'année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de signer une quelconque démission, est donc toujours au centre des attentions. (…) Les discussions se poursuivent, croit savoir Jeune Afrique, entre la junte et la Cédéao, avec le président togolais, Faure Gnassingbé, dans le rôle d'intermédiaire. »Une délégation de la Cédéao devrait d'ailleurs se rendre d'ici la fin du mois à Niamey. « La Cédéao, qui continue d'appliquer des sanctions économiques au pays en représailles du coup d'État de juillet dernier, rappelle encore Jeune Afrique. La communauté régionale, si elle ne brandit plus sérieusement la menace d'une intervention militaire, a émis plusieurs exigences. La première d'entre elles est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…
Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien. Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu
Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien. Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu
Il est ici question de la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réclamée par Niamey. L'évènement Niger détaille les arguments du président du tribunal de la Cour de justice de la Cédéao : la requête est jugée « irrecevable », notamment parce que ceux qui représentent actuellement l'état du Niger, sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force, et ne sont donc pas reconnus par la Cédéao et par tous les protocoles que le Niger a signés, a estimé la Cour de justice.Mouryyaniger de son côté parle du « blackout de la Cour de justice de la Cédéao sur le pays du général Tiani. Beaucoup de pères fondateurs de l'organisation communautaire régionale vont se remuer dans leur tombe », ajoute Mourrya qui pose la question : « Est-ce un devoir d'ingratitude de la part d'un organe judiciaire issu d'une institution régionale communautaire fondée à Abuja en 1975 par des militaires ayant tous pris le pouvoir d'État par la force dans leurs pays ? » Mouryyaniger ne cache pas son désaccord face à la décision de la Cour de justice de la Cédéao : « L'instance judiciaire de l'organisation régionale vient conforter la décision des chefs d'État pour davantage aggraver les sanctions sévères et illégales contre les populations que la justice communautaire n'examinera même plus. »Les pays de la région commentent la décision judiciaireC'est ainsi qu'Aujourd'hui au Faso rappelle que les avocats du Niger avaient « soulevé le fait que les sanctions étaient trop drastiques pour les populations à cause du manque de nourriture, médicament et électricité ». Le quotidien remarque aussi que cette décision de justice « intervient à trois jours d'un sommet de la Cédéao, au cours duquel, le plat de résistance sera Mali-Burkina-Niger, pays "putschés", lesquels avec l'Alliance des États du Sahel sont en train de vouloir s'émanciper de la Cédéao ».Le Niger, il en est encore question, avec le Mali, au sujet des liens fiscaux avec la France. Les deux pays ont en effet décidé de « rompre » ces liens fiscaux, annonce bamada.net. Le site d'information malien reprend leur argumentaire : « Les présidents de la transition, le colonel Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger, ont pris cette décision afin de préserver les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs. Cette résolution, stipulent les autorités, s'inscrit dans la vision de renforcement de la souveraineté nationale et de préservation des intérêts économiques fondamentaux des deux pays. »« Langue de travail »Sahel Tribune se fait l'écho de la « redéfinition des langues officielles au Mali et au Burkina Faso. Le Burkina Faso écrit une nouvelle page de son histoire constitutionnelle en reléguant le français au statut de "langue de travail" ». Une décision approuvée avec enthousiasme par Sahel Tribune qui évoque « un virage audacieux. La nation s'apprête, ajoute le site d'information, à hisser les langues nationales au rang de langues officielles, marquant ainsi une révolution linguistique et institutionnelle ».RDC : élection présidentielle en ligne de mireMais pour mener à bien la préparation de ce scrutin, le 20 décembre, il faut des moyens. C'est ce que rappelle la commission électorale nationale indépendante (Céni), qui réclame des avions et des hélicoptères « pour le déploiement du matériel », nous dit actualité.cd.Le site d'information rappelle qu'à « pratiquement moins de deux semaines de la tenue des élections en RDC, la Ceni est encore à la recherche des moyens logistiques pour déployer des kits électoraux. Elle a lancé un appel urgent à l'endroit du chef de l'État Félix Tshisekedi pour solliciter quatre Antonov et dix hélicoptères ».
Il est ici question de la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réclamée par Niamey. L'évènement Niger détaille les arguments du président du tribunal de la Cour de justice de la Cédéao : la requête est jugée « irrecevable », notamment parce que ceux qui représentent actuellement l'état du Niger, sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force, et ne sont donc pas reconnus par la Cédéao et par tous les protocoles que le Niger a signés, a estimé la Cour de justice.Mouryyaniger de son côté parle du « blackout de la Cour de justice de la Cédéao sur le pays du général Tiani. Beaucoup de pères fondateurs de l'organisation communautaire régionale vont se remuer dans leur tombe », ajoute Mourrya qui pose la question : « Est-ce un devoir d'ingratitude de la part d'un organe judiciaire issu d'une institution régionale communautaire fondée à Abuja en 1975 par des militaires ayant tous pris le pouvoir d'État par la force dans leurs pays ? » Mouryyaniger ne cache pas son désaccord face à la décision de la Cour de justice de la Cédéao : « L'instance judiciaire de l'organisation régionale vient conforter la décision des chefs d'État pour davantage aggraver les sanctions sévères et illégales contre les populations que la justice communautaire n'examinera même plus. »Les pays de la région commentent la décision judiciaireC'est ainsi qu'Aujourd'hui au Faso rappelle que les avocats du Niger avaient « soulevé le fait que les sanctions étaient trop drastiques pour les populations à cause du manque de nourriture, médicament et électricité ». Le quotidien remarque aussi que cette décision de justice « intervient à trois jours d'un sommet de la Cédéao, au cours duquel, le plat de résistance sera Mali-Burkina-Niger, pays "putschés", lesquels avec l'Alliance des États du Sahel sont en train de vouloir s'émanciper de la Cédéao ».Le Niger, il en est encore question, avec le Mali, au sujet des liens fiscaux avec la France. Les deux pays ont en effet décidé de « rompre » ces liens fiscaux, annonce bamada.net. Le site d'information malien reprend leur argumentaire : « Les présidents de la transition, le colonel Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger, ont pris cette décision afin de préserver les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs. Cette résolution, stipulent les autorités, s'inscrit dans la vision de renforcement de la souveraineté nationale et de préservation des intérêts économiques fondamentaux des deux pays. »« Langue de travail »Sahel Tribune se fait l'écho de la « redéfinition des langues officielles au Mali et au Burkina Faso. Le Burkina Faso écrit une nouvelle page de son histoire constitutionnelle en reléguant le français au statut de "langue de travail" ». Une décision approuvée avec enthousiasme par Sahel Tribune qui évoque « un virage audacieux. La nation s'apprête, ajoute le site d'information, à hisser les langues nationales au rang de langues officielles, marquant ainsi une révolution linguistique et institutionnelle ».RDC : élection présidentielle en ligne de mireMais pour mener à bien la préparation de ce scrutin, le 20 décembre, il faut des moyens. C'est ce que rappelle la commission électorale nationale indépendante (Céni), qui réclame des avions et des hélicoptères « pour le déploiement du matériel », nous dit actualité.cd.Le site d'information rappelle qu'à « pratiquement moins de deux semaines de la tenue des élections en RDC, la Ceni est encore à la recherche des moyens logistiques pour déployer des kits électoraux. Elle a lancé un appel urgent à l'endroit du chef de l'État Félix Tshisekedi pour solliciter quatre Antonov et dix hélicoptères ».
Au Niger, depuis le 26 juillet dernier, certains acteurs suspectent l'ancien président Mahamadou Issoufou d'avoir joué un rôle trouble dans le coup d'État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. La semaine dernière sur nos antennes, Moussa Tchangari, le secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, l'accusait même d'être « très lié » à ce putsch. Des accusations que rejette son entourage. Pourquoi Mahamadou Issoufou n'a-t-il pas condamné fermement la prise de pouvoir du général Tiani ? Pour quelle raison est-il aussi discret depuis le coup d'État ? L'ancien député du PNDS Ghousmane Abdoulmoumoune, proche de Mahamadou Issoufou, répond aux questions de RFI. RFI : Que répondez-vous à ceux qui accusent Mahamadou Issoufou d'être lié au coup d'État du 26 juillet ? Ghousmane Abdoulmoumoune : Je pense que c'est certainement des personnes qui ignorent totalement qui est Mahamadou Issoufou et quels sont les rapports que Mahamadou Issoufou avait avec le pouvoir de l'ancien président Mohamed Bazoum. Nous, nous savons très bien quels rapports le président Issoufou avait avec le gouvernement de Bazoum. Nous savons très bien que le président Issoufou, à partir de la date où Bazoum a été investi, s'est totalement retiré de la gestion de la chose publique. Issoufou n'a jamais rien demandé au président Mohamed Bazoum. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait parce qu'il jugeait que c'était bon pour lui.Ce qui a semé le trouble, c'est le silence de Mahamadou Issoufou juste après le coup d'État. Il s'exprime une première fois sur les réseaux sociaux quatre jours après le putsch, puis trois semaines après, dans la presse. Mais, sans jamais condamner la prise de pouvoir du général Tiani.Quand il a parlé, il l'a fait dans des termes qu'il a jugé appropriés.Mais il ne condamne pas ouvertement la prise de pouvoir du général Tiani ?Oui, je dis qu'il l'a fait dans des termes appropriés parce qu'il s'était engagé dans une action de négociations. Il ne pouvait pas être juge et partie. En condamnant automatiquement les militaires, il se met en posture de belligérance et donc, ça a une explication. Ce qu'il s'est passé, c'est que juste après le coup d'État, le cabinet - ou l'entourage de Bazoum - est entré dans une communication hostile contre le président Issoufou pour ses relations, pour ses liens qui ne sont pas du tout avérés, de toute façon, avec le général Tiani.On rappelle qu'il a longtemps été proche, et qu'il l'est peut-être encore, du général Tiani. C'est lui qui l'a nommé à la tête de sa garde présidentielle en 2011.Ils n'avaient que des rapports professionnels. De toute façon, c'est un militaire. S'il l'a nommé, c'est vrai, c'est qu'il avait confiance en lui. Mais après qu'il est parti de la présidence, c'était fini, il n'y avait plus aucun rapport entre eux. Donc je pense que les gens demandent trop à Issoufou, en même temps des choses contradictoires. On demandait à Issoufou de se retirer, de ne plus s'intéresser à la gestion de l'État, et en même temps, on lui demande de jouer le premier rôle pour jouer le pompier, mais ce n'est pas juste.Mais Ghousmane Abdoulmoumoune, pourquoi la parole de Mahamadou Issoufou est-elle toujours aussi rare aujourd'hui ? Je précise que nous lui avons proposé de s'exprimer sur nos antennes mais qu'il n'a pas souhaité répondre à nos questions.Je n'ai pas d'explications à cela. Mais je comprends que le président de la République, depuis que ces événements sont advenus, communique très peu, et je pense qu'il a de bonnes raisons de le faire. Les termes que les gens voudront qu'il utilise, il ne peut pas les utiliser parce qu'il se mettra dans une posture où il ne peut pas être utile à la résolution de la situation. Je vous le répète, c'est une méthode de travail qu'il a adoptée et nous avons confiance que ça va porter ses fruits.Quel rapport entretient-il aujourd'hui avec le général Tiani ?Je pense que le chef de l'État actuel, le général Tiani, le respecte et l'écoute bien. Mais il y a certaines choses, certainement, qui sont en train d'être faites pour lever toutes les inquiétudes et vraiment passer un accord qui permettra de libérer ou de mettre le président Bazoum dans une situation plus confortable.Quels pourraient être les termes de cette sortie de crise que vous évoquez ?Je pense que nous avons une amorce de solution de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Nous avons entendu cette semaine une évolution de leur situation, qu'ils ne cherchent plus à restaurer le président Bazoum dans ses fonctions, et qu'on peut tourner la page et avancer dans la transition. Je pense que c'est une solution, ou plutôt un début de solution, si on ne demande plus à ce que l'ancien président Bazoum soit rétabli dans ses fonctions de président. Je pense qu'on peut trouver une solution, puisque de toute façon, tout le monde sait que ce n'est pas quelque chose qui est envisageable.Donc ça voudrait dire, si on vous entend bien, qu'on pourrait arriver dans les prochains jours, les prochaines semaines, à une sortie de crise entre la Cédéao et les autorités nigériennes ?Nous sommes sûrs qu'il y aura une solution entre eux puisque la Cédéao se réunira dans une poignée de jours. Certainement à l'issue de ce sommet, une solution à la crise va sortir. Le président Issoufou y travaille. Je pense que le tout va aboutir à un accord vraiment incessamment.
Le président de transition, le général Tiani, a abrogé la loi criminalisant les migrations le 27 novembre – qui prévoyait des peines contre toute personne aidant des migrants à passer la frontière. Cette décision, salue Mouryya Niger, « respire les vibrations d'une réponse à l'Union européenne » en réponse, précise L'Événement Niger, « à la position de l'UE qui a voté une résolution pour exiger la mise en liberté du président déchu Mohamed Bazoum, et son rétablissement au pouvoir ».Cette abrogation actée par le général Tiani est donc un témoignage supplémentaire – si besoin était -, de la dégradation des relations entre Niamey et ses anciens partenaires occidentaux, « encore un coup de canif, déplore Aujourd'hui au Faso, à la coopération avec l'UE », un « gros pavé dans le jardin européen ».Endiguer les flux migratoires en EuropeCette loi était même, juge L'Événement Niger, une forme d' « externalisation des frontières européennes ». Alors même que « des migrants peuvent quitter des capitales de l'espace Cédéao et effectuer librement leurs voyages », assène un membre de la société civile interrogé par le journal nigérien, « c'est quand ils arrivent [dans cette ville, la "porte du désert"] que leur projet migratoire est un interdit ».Empêchés de franchir les limites invisibles, tracées dans le sable, qui mènent vers la Libye ou l'Algérie, des milliers de migrants se sont donc retrouvés bloqués à Agadez, devenue, déplore Aujourd'hui au Faso, « un hub forcé de migrants illicites ».Revers pour l'UE, satisfaction pour certaines communautésCar une véritable économie s'était développée autour des migrations : ainsi, croit savoir L'Événement Niger, qui affirme s'appuyer sur des chiffres du Conseil régional, « après 11 mois de la mise en application de la loi, en 2015, l'économie de la région avait perdu environ 65 milliards de francs CFA ».Une manne financière tarie donc avec la loi criminalisant les migrations, qui avait permis, concède Aujourd'hui au Faso, au moins officiellement, « de mettre un terme au trafic crapuleux et criminel des passeurs » et autres « trafiquants de tous acabits ». Alors, le titre burkinabè regrette que pour seule réponse à une Union avec laquelle les relations sont devenues délétères, celui qu'elle appelle ironiquement « G.I. Tiani » n'ait « pas trouvé mieux que d'ouvrir cette sorte de route de Shangri-la désertique ». Et à la fin, grince le même membre de la société civile cité plus haut, « ce sont [les migrants] qui reçoivent le coup de bâton ».Discussions entre Patrice Talon et Boni YayiLe président béninois et son prédécesseur, chef du parti les Démocrates, se sont rencontrés hier lundi à Cotonou. « L'opportunité d'échanger sur plusieurs sujets d'actualité », expose sobrement La Nouvelle Tribune, comme le retour des exilés, l'audit du fichier électoral pour les scrutins généraux de 2026, ou l'éventuelle libération de certains détenus – dont Joël Ayivo et Reckya Madougou par exemple.Surtout, le titre béninois s'enthousiasme du symbole que constitue cette rencontre, « démarche de dialogue » qui, même, « représente un pas important vers la réconciliation et le renforcement de la démocratie » dans le pays.Mais le journal pose une nuance, une mise en garde contre « l'hypocrisie politique » qui peut parfois teinter ce genre de rencontres. Or, c'est précisément ce que pointe Le Pays, qui s'interroge sur « la sincérité de [l]a démarche » de Patrice Talon - démarche que le journal burkinabè salue néanmoins, y voyant un signe « d'élégance politique et de considération envers son opposition ». Mais la prudence reste de mise car, « une chose est de recevoir l'opposition en audience, une autre est d'accéder à ses requêtes ».Des résultats en demi-teinteCertains sujets ont rencontré des fins de non-recevoir du président, comme le sort de Reckya Madougou. Il faut dire, analyse La Nouvelle Tribune, que le chef de l'État « n'a certainement pas envie d'avoir des soucis supplémentaires ». Alors, certes, des gestes envers ses adversaires politiques pourraient rejaillir positivement sur lui, mais « à quel prix » ?Bref, trop risqué – alors les deux leaders politiques ont plutôt accordé leurs violons au sujet de la révision du fichier électoral et de la composition de la commission électorale suffisant, espère Le Pays, pour « dissiper les doutes de l'opposition »et « créer un climat de confiance favorable à la paix sociale ». Il en va, martèle enfin le journal, « de l'intérêt de tous ».
Le président de transition, le général Tiani, a abrogé la loi criminalisant les migrations le 27 novembre – qui prévoyait des peines contre toute personne aidant des migrants à passer la frontière. Cette décision, salue Mouryya Niger, « respire les vibrations d'une réponse à l'Union européenne » en réponse, précise L'Événement Niger, « à la position de l'UE qui a voté une résolution pour exiger la mise en liberté du président déchu Mohamed Bazoum, et son rétablissement au pouvoir ».Cette abrogation actée par le général Tiani est donc un témoignage supplémentaire – si besoin était -, de la dégradation des relations entre Niamey et ses anciens partenaires occidentaux, « encore un coup de canif, déplore Aujourd'hui au Faso, à la coopération avec l'UE », un « gros pavé dans le jardin européen ».Endiguer les flux migratoires en EuropeCette loi était même, juge L'Événement Niger, une forme d' « externalisation des frontières européennes ». Alors même que « des migrants peuvent quitter des capitales de l'espace Cédéao et effectuer librement leurs voyages », assène un membre de la société civile interrogé par le journal nigérien, « c'est quand ils arrivent [dans cette ville, la "porte du désert"] que leur projet migratoire est un interdit ».Empêchés de franchir les limites invisibles, tracées dans le sable, qui mènent vers la Libye ou l'Algérie, des milliers de migrants se sont donc retrouvés bloqués à Agadez, devenue, déplore Aujourd'hui au Faso, « un hub forcé de migrants illicites ».Revers pour l'UE, satisfaction pour certaines communautésCar une véritable économie s'était développée autour des migrations : ainsi, croit savoir L'Événement Niger, qui affirme s'appuyer sur des chiffres du Conseil régional, « après 11 mois de la mise en application de la loi, en 2015, l'économie de la région avait perdu environ 65 milliards de francs CFA ».Une manne financière tarie donc avec la loi criminalisant les migrations, qui avait permis, concède Aujourd'hui au Faso, au moins officiellement, « de mettre un terme au trafic crapuleux et criminel des passeurs » et autres « trafiquants de tous acabits ». Alors, le titre burkinabè regrette que pour seule réponse à une Union avec laquelle les relations sont devenues délétères, celui qu'elle appelle ironiquement « G.I. Tiani » n'ait « pas trouvé mieux que d'ouvrir cette sorte de route de Shangri-la désertique ». Et à la fin, grince le même membre de la société civile cité plus haut, « ce sont [les migrants] qui reçoivent le coup de bâton ».Discussions entre Patrice Talon et Boni YayiLe président béninois et son prédécesseur, chef du parti les Démocrates, se sont rencontrés hier lundi à Cotonou. « L'opportunité d'échanger sur plusieurs sujets d'actualité », expose sobrement La Nouvelle Tribune, comme le retour des exilés, l'audit du fichier électoral pour les scrutins généraux de 2026, ou l'éventuelle libération de certains détenus – dont Joël Ayivo et Reckya Madougou par exemple.Surtout, le titre béninois s'enthousiasme du symbole que constitue cette rencontre, « démarche de dialogue » qui, même, « représente un pas important vers la réconciliation et le renforcement de la démocratie » dans le pays.Mais le journal pose une nuance, une mise en garde contre « l'hypocrisie politique » qui peut parfois teinter ce genre de rencontres. Or, c'est précisément ce que pointe Le Pays, qui s'interroge sur « la sincérité de [l]a démarche » de Patrice Talon - démarche que le journal burkinabè salue néanmoins, y voyant un signe « d'élégance politique et de considération envers son opposition ». Mais la prudence reste de mise car, « une chose est de recevoir l'opposition en audience, une autre est d'accéder à ses requêtes ».Des résultats en demi-teinteCertains sujets ont rencontré des fins de non-recevoir du président, comme le sort de Reckya Madougou. Il faut dire, analyse La Nouvelle Tribune, que le chef de l'État « n'a certainement pas envie d'avoir des soucis supplémentaires ». Alors, certes, des gestes envers ses adversaires politiques pourraient rejaillir positivement sur lui, mais « à quel prix » ?Bref, trop risqué – alors les deux leaders politiques ont plutôt accordé leurs violons au sujet de la révision du fichier électoral et de la composition de la commission électorale suffisant, espère Le Pays, pour « dissiper les doutes de l'opposition »et « créer un climat de confiance favorable à la paix sociale ». Il en va, martèle enfin le journal, « de l'intérêt de tous ».
Au Niger, il y a quatre mois, le général Abdourahamane Tiani et les militaires se sont installés au pouvoir, renversant le président Mohamed Bazoum. Le 23 novembre, le chef de la junte a effectué sa première sortie à l'étranger, se rendant successivement à Bamako où il a rencontré le colonel Assimi Goïta et à Ouagadougou où il s'est entretenu avec le capitaine Ibrahim Traoré. Ces trois pays ont mis sur pied il y a deux mois l'Alliance des États du Sahel, qu'ils souhaitent désormais rendre opérationnelle. Quatre mois après le coup d'État, où en est le Niger qui vit toujours sous sanctions de la Cédéao ? Comment analyser aujourd'hui le coup d'État du 26 juillet dernier ? Qu'est-ce qui a provoqué la chute du président Bazoum ? Pour tenter de comprendre, RFI reçoit Moussa Tchangari, Secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne. RFI : Moussa Tchangari, quel regard portez-vous sur l'évolution de la situation au Niger depuis quatre mois ?Moussa Tchangari : Depuis les événements du 26 juillet, on peut dire que la situation est plutôt difficile dans le pays. Sur le plan social, économique, on peut dire qu'elle se dégrade, surtout sous l'effet des sanctions de la Cédéao et aussi des sanctions prises par d'autres organismes qui ont coupé leurs appuis, etc., au pays. Ça se ressent sérieusement dans le quotidien des Nigériens, donc la situation est difficile de ce point de vue, mais également sur le plan sécuritaire, la situation semble devenue encore plus compliquée qu'elle ne l'était avant les événements.Dans un texte que vous avez récemment publié, vous tentez d'analyser la prise de pouvoir par les militaires. D'abord, vous estimez que c'est le principe même de la démocratie qui est mis en cause par une partie de la population ?Absolument. Vous savez, beaucoup de gens sont déçus par notre processus de démocratisation qui, effectivement, n'a pas permis de faire de très grandes avancées, notamment sur le plan social, même sur le plan économique à certains égards, parce que des millions de gens sont parfois confrontés à des difficultés, même pour manger. Des secteurs sociaux, tels que l'éducation, la santé, etc., n'ont pas connu vraiment d'avancées significatives durant toutes ces années-là de la démocratisation. Et donc, beaucoup de gens jugeant le bilan des années de démocratisation plutôt mitigé, voire décevant, sur le plan social, pensent que c'est peut-être le moment de sortir de cela et d'entrer dans l'ère des régimes militaires, des régimes autoritaires.Sur le plan politique, vous estimez que le président Bazoum a tenté d'améliorer la gouvernance du pays et de privilégier le dialogue avec les acteurs politiques et sociaux, mais il s'est heurté, dites-vous, à de nombreuses résistances, à commencer par celles de son propre camp…Absolument. Tout le monde reconnait qu'il a essayé, quand même, de décrisper un peu le climat politique et social dans le pays. Il l'a fait de bonne foi, il l'a fait de façon assez volontariste. Mais il n'avait pas, naturellement, le soutien de son propre camp. Et du reste, c'est quand même son propre camp qui a orchestré le coup d'État qui l'a renversé, donc c'est la preuve que cette politique de décrispation n'était pas perçue comme nécessaire, comme la politique qu'il fallait mener par une partie de son propre camp.Quand vous parlez de son propre camp, vous pensez forcément à Mahamadou Issoufou avec qui vous êtes assez sévère dans ce texte…Oui, de notoriété publique, je pense que tout le monde a compris maintenant qu'il est certainement très lié à ce coup d'État-là - s'il n'en est pas l'instigateur. C'est ce que beaucoup de gens pensent. La position qu'il a adoptée, et qu'il continue d'adopter, montre quelque part qu'il est très lié à cela. C'est un secret de polichinelle son implication dans ce qui est en train de se passer.La junte militaire ne s'est pas clairement démarquée de Mahamadou Issoufou, est-ce que ce positionnement ne risque pas de la fragiliser à terme ?C'est évident que beaucoup de gens qui soutiennent la junte, c'est dans l'espoir de voir que le système incarné par Issoufou ne va pas perdurer. Mais bon, on voit bien que la junte n'a pas l'air de prendre ses distances véritablement par rapport à lui et donc ça va probablement lui coûter cher, parce que beaucoup de gens ne peuvent pas continuer à soutenir la junte s'ils sentent qu'elle a partie liée avec l'ancien président.Les Nigériens attendent beaucoup de la mise en exploitation de leurs ressources pétrolières. De ce point de vue, quel est le défi des nouvelles autorités, selon vous ?Ce n'est pas seulement des nouvelles autorités, c'est le défi de tout le pays. En fait, tout le monde espère que ces ressources seront exploitées de façon à améliorer la vie de tout le monde. On sait que ces revenus-là suscitent aussi des convoitises et selon certaines informations, c'est aussi la gestion future de ces revenus qui a été un élément de friction, semble-t-il, entre le président Bazoum et son prédécesseur, qui avait d'ailleurs placé son fils pour gérer ce secteur-là. Donc, le défi serait de tout faire pour que ces ressources-là profitent davantage aux populations qu'à une certaine élite.
Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement. « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger.
Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement. « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger.
À l'occasion de sa visite en France et notamment au salon Milipol, le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la sécurité Vagondo Diomandé est l'invité de RFI. Il réagit à l'organisation de la CAN de football en Côte d'Ivoire qui doit débuter en janvier 2024, au voisinage parfois compliqué avec le Burkina Faso. Vagondo Diomandé évoque aussi le cas Guillaume Soro condamné par la justice ivoirienne, en exil mais qui fait part de son souhait de rentrer dans son pays. RFI : Monsieur le ministre, qu'est-ce qui est le plus à craindre pour la CAN 2024 ? Les mouvements de foule ou bien les attaques terroristes ?Vagondo Diomandé : Pour la CAN 2024, en tant que ministre de la Sécurité, j'ai fait évidemment avec mes collaborateurs toutes les hypothèses qui nous permettront de prendre les mesures qu'il faut pour faire face à tout type de situation. Je crois comprendre à travers votre question que nous sommes dans un contexte où beaucoup de gens ont de bonnes raisons de s'inquiéter. Mais je peux vous assurer que nous avons pensé à tout type de situation. Nous avons formé nos collaborateurs en conséquence, équipé aussi en conséquence, nous avons fait le recrutement conséquent et surtout la formation qui accompagne avec les exercices de simulation grandeur nature pour être fin prêts le jour du lancement de cette grande compétition. Et d'ailleurs, nous venons de faire un test grandeur nature avec la Coupe d'Afrique des champions féminine [Ligue des championnes de la CAF, NDLR] qui se déroule très bien et nous en tirerons tous les enseignements pour réadapter au besoin le dispositif qui a été conçu pour la CAN.Une question sur une autre thématique, sur Guillaume Soro, ex-Premier ministre, ancien président de l'Assemblée nationale qui est en exil depuis plus de 4 ans. Son entourage affirme que les autorités ivoiriennes avaient prévu de le kidnapper en Turquie…Laissez-moi vous dire très clairement que j'ai été parmi les premiers à être surpris par cette information. À ma connaissance, la Côte d'Ivoire n'a absolument rien fait dans ce sens. Permettez aussi que je vous dise : Guillaume Soro comme tout autre Ivoirien peut rentrer en Côte d'Ivoire quand il veut. Guillaume Soro ne restera pas éternellement loin de son pays.En l'occurrence, si Guillaume Soro revient demain à Abidjan, vous serez à l'aéroport pour l'accueillir et l'emmener en prison ?Ah, mais non, vous ne parlez pas de prison.Il a été condamné…Je ne suis pas le ministre de la Justice, vous comprenez. Je vous assure que Guillaume Soro est le bienvenu dans son pays.Mais il faudra qu'il rende des comptes quand même par rapport aux décisions de justice, justement ?Oui, mais vous n'allez pas m'amener à dire que « oui, quand Guillaume Soro va arriver, voilà ce qui va se passer... » Mais non ! Les autorités judiciaires sont mieux placées que moi pour apprécier.À votre avis, le choix d'être accueilli à Niamey, reçu par le général Abdourahamane Tiani, est-ce que c'est une forme de provocation de la part de Guillaume Soro vis-à-vis d'Alassane Ouattara ?Je n'ai pas les contours de la visite de Guillaume Soro au Niger. Et vous me voyez très mal à l'aise d'en parler de peur de dire des choses qui ne sont pas totalement vraies.Un autre sujet délicat, c'est la question de ces deux gendarmes qui ont été arrêtés par des autorités burkinabè à la frontière ivoirienne, c'est-à-dire à la frontière burkinabè en l'occurrence. Ils sont toujours retenus actuellement à Ouagadougou. Où en êtes-vous des négociations ?Je ne suis pas informé d'une quelconque négociation sur cette question. Je suis toujours dans la logique que nos frères du Burkina décident de nous remettre nos deux gendarmes, exactement comme nous avons eu l'habitude de le faire entre nous. Par le passé, nous avons eu des cas similaires où des membres des forces de défense et de sécurité burkinabè se sont retrouvés en territoire ivoirien par mégarde. Nous nous sommes arrangés avec nos frères du Burkina pour faire les échanges entre autorités préfectorales ou alors entre autorités policières. Ce n'est pas allé au-delà de ça. Donc, je suis toujours dans la même logique.Est-ce qu'on peut penser que les tensions ou la mésentente qui existe en ce moment entre Abidjan et Ouagadougou - on ne peut pas le nier -, est-ce que vous pensez que ces problèmes de relations entre les deux pays facilitent le travail et la tâche des terroristes à la frontière ?Non. Il ne faut pas dramatiser. Le Burkina mène des opérations le long de sa frontière sud avec la Côte d'Ivoire. De la même manière, la Côte d'Ivoire mène les opérations le long de sa frontière nord avec le Burkina. Donc, je ne veux pas croire que la tâche est facile pour les terroristes. Mais l'accord qui a été trouvé, c'est que chacun sécurise ses frontières. À lire aussiCôte d'Ivoire: l'ancien Premier ministre Guillaume Soro annonce mettre «fin» à son exil
Ende Juli kam es im westafrikanischen Niger zu einem Militärputsch, bei dem die nigrische Armee den demokratisch gewählten Präsidenten Mohamed Bazoum entmachtet hat. Der General und Befehlshaber der Präsidialgarde, Abdourahamane Tiani, hat mit anderen Militärs die Macht übernommen. Seitdem steht der ehemalige Präsident Mohamed Bazoum zusammen mit seiner Frau und seinem Sohn unter Hausarrest. Die nigrische Regierung unter Präsident Bazoum galt als wichtiger und verlässlicher Partner des Westens in der Sahelzone. Doch viele Menschen im Niger sind nach dem Putsch auf die Straßen gegangen, um die Machtübernahme des Militärs zu feiern und den Abzug der französischen Truppen zu fordern. In dieser Spezialfolge von "Was jetzt?" erzählen ein ehemaliger Mitarbeiter im Uran-Geschäft und ein ehemaliger Schlepper, warum sie sich für ihr Land einen Neustart wünschen. Fast vier Jahre lang suchte Amoumoune Allassane nach Uran, ohne wirklich zu wissen, was Uran ist. Dann hatten die Franzosen genug gefunden. Allassane blieb arm. Der 56-jährige Ali Mohammed, der eigentlich anders heißt, musste sein Haus verkaufen, um an Geld zu kommen. Der Einfluss der EU im Niger hat seinen Job als Transportunternehmer unmöglich gemacht. Issio Ehrich ist Autor bei ZEIT ONLINE und berichtet regelmäßig über die Sahelzone. Er war als erster deutscher Journalist nach dem Putsch in Niger. Moderation und Redaktion: Pia Rauschenberger Fragen, Kritik, Anregungen? Sie erreichen uns unter wasjetzt@zeit.de. [ANZEIGE] Mehr über die Angebote unserer Werbepartnerinnen und -partner finden Sie HIER
Depuis l'attaque terroriste du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, le monde entier a les yeux rivés sur le Moyen-Orient. Vingt-et-un jours après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste, la communauté internationale reste divisée. Alors que les réactions des chefs d'État et des diplomaties se multiplient, certains internautes en profitent pour fabriquer et diffuser de fausses déclarations, à l'image d'un discours manipulé de Kim Jong-Un. Le leader nord-coréen a-t-il évoqué dans un discours la guerre entre Israël et le Hamas pour s'attaquer à Joe Biden et soutenir Donald Trump ? C'est ce que prétend, à tort, une vidéo massivement partagée en ligne ces derniers jours. On y voit Kim Jong-un derrière un pupitre, en train de prononcer une allocution en coréen. Un texte apposé sur la vidéo prétend traduire ses propos. À en croire cette traduction, Kim Jong Un aurait déclaré : « Sous l'administration Biden, des conflits éclatent chaque année. Cette année, une guerre a commencé entre Israël et la Palestine. L'année dernière, une guerre a éclaté entre la Russie et l'Ukraine et deux ans auparavant, des équipements militaires d'une valeur de plusieurs milliards ont été laissés aux talibans. Si l'administration Biden ne cesse pas d'exister lors des prochaines élections, je crains que la troisième guerre mondiale ne commence. Je soutiens Donald Trump à la présidentielle de 2024. Bonne chance à lui ».Traduction manipuléeVérification faite, le dictateur nord-coréen n'a jamais tenu les propos qui lui sont prêtés dans cette vidéo. En réalité, la traduction a été créée de toutes pièces. Pour s'en apercevoir, nous avons commencé par effectuer une recherche par image inversée. Cela nous a permis de retrouver la vidéo originale dont a été tiré cet extrait de trente-cinq secondes. Elle date du 10 octobre 2020 et montre en fait le discours de Kim Jong-un durant le 75e anniversaire de la fondation de son parti.En faisant traduire la bande son, on apprend que le leader nord-coréen remercie son peuple et son armée pour leur engagement patriotique face à l'épidémie de Covid-19 et aux catastrophes naturelles. Mais à aucun moment de cette allocution, il ne parle du conflit israélo-palestinien, ni de Donald Trump ou même de Joe Biden qui n'avait pas encore été élu président le 10 octobre 2020. Ce discours avait marqué les esprits puisque le dictateur nord-coréen s'était affiché en larmes à la tribune. Une traduction complète du discours en anglais avait d'ailleurs été réalisée par le Comité national sur la Corée du Nord, une ONG basée aux États-Unis. Infox pro-TrumpD'après nos recherches, cette infox apparaît pour la première fois sur un compte TikTok qui se présente comme « un fier citoyen de Corée du Nord » et aussi comme un partisan de Donald Trump. Il cumule presque 60 000 abonnés et plus d'1,3 million de mentions « j'aime » sur ses contenus.Son infox a ensuite été massivement reprise par des comptes pro-Trump sur Twitter, Facebook et Instagram. Elle cumule aujourd'hui plus de 4 millions de vues sur l'ensemble des plateformes.Contexte pré-électoral aux États-UnisLe timing de la publication de cette fausse information qui instrumentalise le conflit israélo-palestinien pour s'attaquer à la politique de Joe Biden n'a rien d'anodin. Dans un an, les électeurs américains seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau président. Les candidats déclarés, parmi lesquels figurent Joe Biden et Donald Trump, sont d'ores et déjà en campagne, tout comme les électeurs sur les réseaux sociaux qui, pour certains, n'hésitent pas à désinformer pour essayer d'influencer l'opinion.Cette vidéo détournée de Kim Jong-un s'inscrit dans un narratif poussé depuis longtemps par Donald Trump et ses partisans, celui d'un Joe Biden va-t-en-guerre qui risquerait d'entraîner le monde dans une troisième guerre mondiale. Kim Jong-un, nouvel outil de désinformationCe n'est pas la première fois qu'un discours de Kim Jong-un est détourné à des fins de désinformation sur les réseaux sociaux. Suite au coup d'État du général Abdourahamane Tiani le 26 juillet 2023 au Niger, une vidéo circulait affirmant, à tort, que Kim Jong-un aurait menacé de détruire tout pays voulant s'attaquer au Niger. Là-encore, la traduction était totalement manipulée.
Ce n'était donc qu'une question de temps : Emmanuel Macron concède le départ de l'ambassadeur et des militaires français du Niger, sous la pression de la junte au pouvoir dans le pays. À Niamey, dimanche soir, plusieurs centaines de personnes se sont réunis devant la base aérienne qui abrite les militaires français pour manifester leur joie
Au Niger, la désinformation bat son plein depuis le coup d'État du général Abdourahamane Tiani le 26 juillet 2023. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses infox circulent pour inventer de nouveaux soutiens militaires au pays. La dernière en date concerne la Corée du Nord, au moment même où son leader, Kim Jong-un, rencontrait Vladimir Poutine en Russie. Kim Jong-un aurait-il menacé de détruire tout pays voulant s'attaquer au Niger ? C'est faux, mais c'est pourtant ce que prétend, à tort, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Durant trente secondes, on y voit le leader nord-coréen, entouré de plusieurs hauts gradés, en train de tenir un discours devant ses troupes. Le son original, en coréen, est couvert par une voix robotique présentée comme étant la traduction des propos de Kim Jong-un. Cette vidéo trompeuse circule beaucoup depuis sa mise en ligne. Elle cumule aujourd'hui plus d'un millions de vues, rien que sur TikTok, et a dépassé les frontières du réseau social chinois.Une traduction falsifiéeEn réalité, Kim Jong-un n'a jamais tenu ces propos. La traduction est totalement fausse, cette voix française ne correspond pas du tout à ce que dit le leader nord-coréen. On le sait car on a retrouvé la vidéo originale dont a été tiré l'extrait de cette publication. C'est l'Agence France Presse qui l'a publié sur sa chaîne YouTube le 26 avril 2022, soit bien avant le coup d'État du général Abdourahamane Tiani. Sur cette vidéo, on retrouve bien la traduction authentique du discours de Kim Jong-un. Elle est même retranscrite directement sur l'image. Ce que l'auteur de l'infox prend soin de ne pas afficher sur sa publication.Dans ce discours, Kim Jong-un avertit qu'il pourrait utiliser son arsenal nucléaire si les «intérêts fondamentaux » de son pays étaient menacés. Une intervention offensive, en conclusion d'une importante parade militaire, dans laquelle il ne parle à aucun moment ni du Niger, ni de la Cédéao ni même de l'Afrique.Une infox née sur TikTokD'après nos recherches, c'est un compte TikTok récent, mais très populaire qui est à l'origine de cette manipulation. Il comptabilise, ce vendredi 15 septembre 2023, 180 000 abonnés et près d'un million de mentions « j'aime » sur ses contenus. En les analysant, on réalise que la majorité de ces vidéos sont des infox, plus ou moins faciles à repérer.L'une des plus populaires prétend par exemple que des missiles russes Satan 2 auraient été livrés au Niger. Nos confrères des Observateurs de France 24 ont mené l'enquête. Conclusion, les images montrent le transport de cuves de stockage de carburant en République du Congo et non pas des missiles au Niger.S'il est impossible de savoir précisément qui se cache derrière ce compte, ses intentions, elles, sont plutôt claires. Ces publications s'attaquent toujours à la Cédéao ou à la France et font au contraire l'éloge de la Russie et du groupe Wagner.
Plus de deux semaines après le coup d'État à Niamey, le Niger s'enfonce dans la crise. Une crise qui va maintenant bien au-delà des frontières nigériennes et implique les pays voisins. Toute l'Afrique de l'Ouest et la communauté internationale. Quelles sont les options, s'il y en a, pour envisager une issue à ce bras de fer avec les nouveaux hommes forts de Niamey ? Il suffisait de lire la Une des journaux nigérians, au lendemain du second Sommet extraordinaire du bloc ouest-africain de la Cédéao, organisé jeudi à Abuja pour statuer sur la crise nigérienne et le coup d'État du 26 juillet dernier, pour comprendre que la situation est, loin d'être simple, mais surtout, est le reflet d'une région changeante où les sociétés civiles et les populations se prennent à donner de la voix.Aussi, les critiques de la presse nigériane, comme un écho à ce que l'on pouvait entendre vendredi dans les rues d'Abuja, de Cotonou ou de Nouakchott face à la menace d'une intervention militaire qui pèse sur les épaules des généraux nigériens. Ils sont très nombreux à redouter les conséquences d'une guerre en Afrique de l'Ouest qui plongerait la région vers un dangereux et tragique inconnu, sur fond de montée en puissance djihadiste et de désastre humanitaire pour les populations civiles. Mais le dilemme confine dans cette affaire à l'impasse, d'autant que les protagonistes sont légion et jusqu'au sein même de la Cédéao, où le camp des pro-interventions ne fait pas l'unanimité. « Tous les efforts diplomatiques entrepris par la Cédéao pour résoudre la crise ont été repoussés avec défiance par les dirigeants militaires, avertit le communiqué final du Sommet d'Abuja réaffirmant, rester ouvert à toutes les options pour un règlement pacifique de la crise… » Oui ! Mais avec une pression maximale cette fois, se disant aussi prêt à ouvrir la voie vers l'option militaire.À lire aussiCoup d'État au Niger: pourquoi une intervention militaire du Nigeria n'est pas si simple ?Quelle réaction des militaires au pouvoir à Niamey ? La posture inflexible des hommes du général Tiani, chef du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie, ne varie pas ou très peu depuis le 26 juillet. Et c'est bien-là que le bât blesse pour les chefs d'État et les négociateurs de la Cédéao comme pour une grande partie de la communauté internationale, totalement prise pas surprise par l'aventure putschiste de la Garde présidentielle. Ni les tentatives de médiation ni les ultimatums n'ont fonctionné jusque-là et bien au contraire, une profonde fracture des gouvernances est en train de se dessiner dans la sous-région sous impulsion malienne et burkinabé dont les échanges avec Niamey se multiplient depuis quelques jours, quitte à entrevoir une Afrique de l'Ouest divisé en deux blocs, deux frères ennemis qui ne se parlent pas. Et le paradoxe de la prise de pouvoir des militaires nigériens, dont la part véritable du soutien populaire reste inconnue, est aussi d'assister à une libération de parole dans les rues du pays, contre la corruption, l'insécurité et le puits sans fond de l'extrême pauvreté. Se dirige-t-on vers un scénario de gouvernement civilo-militaire de type malien ? Le putsch nigérien de juillet aura-t-il été le putsch de trop ? L'immédiateté et la dureté des sanctions imposées dans les jours qui l'ont suivi en disent long sur l'angoisse existentielle qu'a ressentie la communauté des pays voisins. Se sentant sans doute coupable d'avoir finalement laissé s'imposer des gouvernements militaires au Sahel ces dernières années, la Cédéao n'avait d'autres choix que de sévir, sous peine de perte totale et définitive de crédibilité. Le feuilleton que vit la région depuis plus de deux semaines maintenant avec un président en otage qui refuse de démissionner, des militaires inflexibles qui foncent tête baissée vers de nouveaux partenariats, une communauté internationale sous-pression stratégique et diplomatique. La complexité et l'amplitude de la crise nigérienne vont sans doute marquer la fin d'une époque. À écouter aussiNiger: «Cette tension entre dialogue et intervention militaire détourne des questions importantes»
Un nouveau coup d'État a secoué l'Afrique de l'Ouest le 26 juillet 2023. Le Niger est tombé aux mains d'une junteUn nouveau coup d'État a secoué l'Afrique de l'Ouest le 26 juillet 2023. Le Niger est tombé aux mains d'une junte militaire, menée par le commandant de la garde présidentielle: le général Abdourahamane Tiani. Retenu à Niamey, le président Mohamed Bazoum a été arrêté avec plusieurs membres de son gouvernement.La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ainsi que plusieurs instances internationales et la France, ont «fermement» condamné cet acte. La Cédéao menace même d'intervenir militairement dans le pays si la situation ne se rétablit pas, mais cette option ne fait pas l'unanimité dans la région. De son côté, la France fait l'objet d'une hostilité grandissante de la part des Nigériens, qui se traduit notamment par des manifestations et une tentative d'incendie de son ambassade à Niamey. L'influence de la Russie dans la région, elle, ne fait que s'accroître. militaire, menée par le commandant de la garde présidentielle: le général Abdourahamane Tiani. Retenu à Niamey, le président Mohamed Bazoum a été arrêté avec plusieurs membres de son gouvernement.
Cuộc đảo chính ở Niger ngày 26/07/2023 lật đổ tổng thống dân cử làm Hoa Kỳ lo lắng: Một thập niên nỗ lực gầy dựng quan hệ đối tác với Niger có nguy cơ tan thành mây khói. Quốc gia châu Phi vùng Sahel này là « pháo đài » cho Mỹ trong cuộc chiến chống quân thánh chiến, và là bức « tường lửa » chặn đà gia tăng ảnh hưởng của Nga trong vùng. Những áp lực từ quốc tế như trừng phạt kinh tế, dọa sử dụng vũ lực để tái lập trật tự hiến pháp vẫn không làm chùn bước phe quân đội đảo chính tại Niger. Các nhà lãnh đạo của chính quyền quân sự mới tuyên bố thách thức mọi nỗ lực khôi phục quyền lực của tổng thống bị lật đổ, ông Mohamed Bazoum, một đồng minh thân cận của Pháp và Mỹ.Thái độ chừng mực của MỹBurkina Faso, Mali và Guinea – những quốc gia Tây Phi, thuộc địa cũ của Pháp đã trải qua những cuộc đảo chính quân sự trong ba năm qua – đã cảnh cáo rằng họ hậu thuẫn Niger trước bất kỳ hành động can thiệp quân sự nào của nước ngoài. Trong khi đó, chính quyền quân sự mới ở Niamey tuyên bố chấm dứt hợp tác quân sự với Pháp – quốc gia có sự hiện diện quá lớn ở cựu thuộc địa này.Nếu như Pháp và Liên Hiệp Châu Âu mạnh mẽ lên án một « mưu toan đảo chính » và thông báo ngừng các chương trình viện trợ cho đến khi nào trật tự Hiến Pháp được tái lập, thì Hoa Kỳ lại có một phản ứng rất dè chừng đối với chính quyền quân sự mới tại Niger.Tổng thống Mỹ Joe Biden trong phát biểu đầu tiên về cuộc khủng hoảng chỉ nói đến « trả tự do » và yêu cầu bảo đảm an ninh cho tổng thống bị lật đổ. Washington ngay từ đầu đã ưu tiên giải pháp ngoại giao, do không mấy tin tưởng vào khả năng Cộng đồng Kinh tế các nước Tây Phi (ECOWAS trong tiếng Anh hay CEDEAO trong tiếng Pháp) khôi phục được quyền hành bằng vũ lực cho tổng thống Mohamed Bazoum.Quan điểm này đã được ngoại trưởng Mỹ Anthony Blinken giải thích rõ trong một cuộc trả lời phỏng vấn dành riêng cho đài RFI ngày 07/08/2023 :« Hoa Kỳ hậu thuẫn mọi nỗ lực của ECOWAS ở châu Phi nhằm tái lập trật tự Hiến Pháp ở Niger, chúng tôi tìm kiếm các phương cách ngoại giao nhằm hậu thuẫn những nỗ lực của khối. Tôi thường xuyên liên lạc với các lãnh đạo châu Phi, với cả ECOWAS cũng như là với các đối tác của Mỹ tại châu Âu, bao gồm cả Pháp. Những gì chúng ta đang chứng kiến tại Niger thật đáng tiếc và chẳng mang lại lợi ích gì cho người dân Niger. Ngược lại, sự gián đoạn trật tự Hiến Pháp này đặt chúng ta và nhiều nước khác trong tình thế phải ngừng hỗ trợ cho Niger, điều này sẽ không giúp ích gì cho người dân Niger. Do vậy, điều chắc chắn rằng ngoại giao là phương cách thích hợp hơn để giải quyết cuộc khủng hoảng này (…) ».Mỹ: Nguồn đào tạo quân sự chính yếuPhản ứng chừng mực này của Mỹ được giải thích phần nào bởi việc cho đến lúc này, không giống như Pháp, quân đội Mỹ chưa phải hứng chịu những lời lẽ « bài Mỹ » nào từ các phát biểu của giới chức lãnh đạo quân sự Niger. Chính tại quốc gia Tây Phi này, quân đội Mỹ có thêm một căn cứ quân sự lớn thứ hai ở châu Phi. Hơn 1.000 binh sĩ Mỹ được bố trí không chỉ tại căn cứ Agadez, mà còn nhiều nơi khác trên khắp nước, kể cả ở sân bay Niamey.Nick Turse, nhà báo điều tra độc lập, cộng tác viên cho trang mạng The Intercept, gần đây tiết lộ một trong những thủ lĩnh của cuộc đảo chính ở Niger – chuẩn tướng Moussa Salaou Barmou, từng được quân đội Hoa Kỳ huấn luyện – đã có cuộc gặp với lãnh đạo Bộ Tư lệnh Chiến dịch Đặc biệt của quân đội Mỹ, trung tướng Jonathan Braga, tại căn cứ của Mỹ ở Niger.Trên kênh truyền hình độc lập Mỹ Democracy Now, Nick Turse nhắc lại nguồn cội của mối quan hệ quân sự giữa Mỹ với các nhà lãnh đạo cuộc đảo chính ở Niger :« Hoa Kỳ đã đào tạo một số nhà lãnh đạo đảo chính ở Tây Phi những năm đây. Và đây là một phần trong chiến lược an ninh của Mỹ. Quả thật, họ đã ùa vào khu vực này với nhiều chương trình hỗ trợ an ninh thời hậu 11/9. Mỹ đã đổ một lượng lớn tiền hỗ trợ an ninh vào khu vực. Quân đội Mỹ đã xây dựng nhiều tiền đồn nhỏ, trong số này có căn cứ máy bay không người lái tại Agadez. Họ đã đầu tư nhiều cho quân đội, gây bất lợi cho việc xây dựng các tổ chức xã hội dân sự. »Nhưng khủng hoảng ở Niger là cuộc đảo chính lần thứ 11 ở Tây Phi do các sĩ quan châu Phi được Mỹ huấn luyện thực hiện tính từ năm 2008. Điều này cho thấy mô hình hỗ trợ an ninh của Mỹ chống khủng bố trong khu vực đã không thành công. Nick Turse, nhận định tiếp :« Trở lại năm 2002, 2003, khi hỗ trợ an ninh cho Niger bắt đầu, bộ Ngoại Giao Mỹ ghi nhận chỉ có 9 vụ tấn công khủng bố ở vùng cận Sahara. Năm 2022, chỉ riêng ở Niger và các nước láng giềng Burkina Faso và Mali, Lầu Năm Góc thống kê có hơn 2.700 vụ tấn công, tăng hơn 30.000% ».Niger : Tiền đồn quân sự thiết yếu của Mỹ tại SahelBất chấp những con số thống kê bất lợi, nhưng Hoa Kỳ những năm gần đây vẫn xem Niger như là tiền đồn quân sự chính yếu ở vùng Sahel trước đà tiến của các nhóm thánh chiến và tầm ảnh hưởng ngày càng lớn của Nga. Theo giải thích từ nhà nghiên cứu về Quan hệ Quốc tế, Olayinka Ajala, đại học Leeds Beckett với kênh truyền hình Democracy Now, sự chọn lựa này của Mỹ còn vì vị trí địa lý chiến lược của Niger tại vùng Sahel.« Một lý do khác làm cho Niger khá khác biệt, ngoài việc quốc gia này gần đây là đồng minh của Pháp và Mỹ, đó còn là vì Niger có biên giới trên bộ với bảy nước châu Phi khác nhau (giáp với các nước Bắc Phi và Tây Phi). Vì vậy, bất cứ điều gì xảy ra ở Niger đều tác động đáng kể đến nhiều nước khác ở vùng Sahel và Tây Phi. Đây là lý do vì sao Niger được quan tâm nhiều hơn so với ba nước còn lại là Burkina Faso, Mali và Guinea. »Tại Niger, Hoa Kỳ đã cho xây dựng Căn cứ Không quân 201 rộng bao la, được bao bọc nhiều tháp canh. Nhà báo độc lập Mỹ Nick Turse, từng đến khu căn cứ này, mô tả :« Căn cứ Không quân 201 của Mỹ nằm ở Agadez, phía bắc thủ đô Niger. Đây thực sự là trục chính cho các tiền đồn quân sự Mỹ, được phát triển nhanh chóng trong vài năm qua ở Tây Phi. Đây là một trung tâm giám sát, được sử dụng cho các chiến dịch chống khủng bố. Từ đây, máy bay không người lái được phóng đi, kể cả loại máy bay không người lái vũ trang đáng gờm MQ-9 Reaper. Căn cứ này là đặc biệt quan trọng. Hoa Kỳ đã chi ra hơn 110 triệu đô la để xây dựng căn cứ này và mỗi năm phải tốn khoảng từ 20-30 triệu đô la để duy trì căn cứ. »Theo nhật báo Công Giáo Pháp La Croix, binh sĩ Mỹ còn được triển khai tại căn cứ không quân 101 ở Niamey. Hơn nữa, gần một thập niên nay, Washington đã dành đến 450 triệu đô la để đào tạo và trang bị cho quân đội Niger. Không quân nước này được cung cấp 4 chiếc chuyên cơ vận tải và trinh sát Cessna cũng như là 3 chiếc Hercule C-130. Ngần ấy nỗ lực của Mỹ, ngoài mục đích tăng cường năng lực cho quân đội Niger còn nhằm « hất cẳng » Nga và trong một chừng mực nào đó là Trung Quốc, nhà đầu tư hàng đầu tại châu Phi.Tương lai nào cho đối tác Mỹ - Niger ?Trong bối cảnh này, cuộc khủng hoảng tại Niger đặt Hoa Kỳ trong thế nan giải. Bất chấp hàng trăm triệu đô la hỗ trợ hàng năm, Washington dường như vẫn bất lực trong việc ép buộc các lãnh đạo tập đoàn quân sự tái lập trật tự Hiến Pháp.Đặc sứ Mỹ Victoria Nuland phải nhìn nhận có những thảo luận « khó khăn » nhân chuyến thăm của bà tại Niamey hôm 7/08. Tuy được gặp tân tham mưu trưởng quân đội, Moussa Salaou Barmou, nhưng bà đã không thể có được cuộc trao đổi với người đứng đầu cuộc đảo chính tướng Abdourahamane Tiani, cũng như là với tổng thống bị lật đổ Mohamed Bazoum.Dù vậy, Hoa Kỳ hành động với mọi cẩn trọng, tuân thủ các nguyên tắc chi phối chính sách chiến lược của Mỹ tại châu Phi : Kín đáo , Không can dự quân sự trực tiếp. Liệu rằng Hoa Kỳ có sẽ triệt thoái quân khỏi Niger nếu tập đoàn quân sự nắm quyền lãnh đạo đất nước trong dài lâu ? Về điểm này, giới quan sát phương Tây tin rằng là Không. Nhà báo Nick Turse giải thích :« Tôi nghĩ rằng Mỹ sẽ làm mọi cách để có thể tiếp tục hoạt động ở Niger. Ngoại trưởng Blinken và bộ Ngoại Giao Mỹ đã tránh gọi đây là một cuộc đảo chính, trong khi đây rõ ràng là một cuộc đảo chính. Nhưng tôi nghĩ rằng Mỹ muốn để ngỏ các giải pháp cho mình. Bởi vì một khi tuyên bố đó là đảo chính, Hoa Kỳ buộc phải ngừng hầu hết các chương trình hỗ trợ an ninh. Có nhiều phương cách xung quanh vấn đề này. Có nhiều kẽ hở để thực hiện. Gần đây tôi đã từng tường thuật rằng ở nước láng giềng Mali, quốc gia có một chính quyền do Mỹ lãnh đạo vẫn còn nhận được một số viện trợ an ninh nhỏ giọt. Mỹ luôn tìm ra cách khi cần. Nhưng Niger có tầm quan trọng cho mô hình chống khủng bố và lợi ích an ninh trong khu vực, do vậy, Washington sẽ làm mọi cách để giữ cho Căn cứ Không quân 201 được hoạt động và sự hiện diện của quân đội Mỹ càng nhiều chừng nào càng tốt chừng ấy. »Theo báo La Croix của Pháp, Hoa Kỳ vẫn còn duy trì nhiều nhóm lính tinh nhuệ mũ nồi xanh tại Burkina Faso, sau cuộc đảo chính ngày 30/09/2022, lật đổ chính quyền dân sự. Một sự hậu thuẫn kín đáo khác dành cho phe đảo chính quân sự cũng được giữ thông qua nhiều tập đoàn tư nhân đảm trách việc đào tạo các lực lượng an ninh, trước nỗi lo đất nước rơi vào tay thánh chiến cũng như khả năng nhóm lính đánh thuê Nga Wagner ùa vào Tây Phi.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le projet d'adressage à Abidjan, sur un attentat de l'organisation État islamique au Pakistan et sur la suspension de TikTok au Sénégal. Niger : retour sur l'échec de la médiation de la Cédéao La délégation de la Cédéao, envoyée par le président nigérian Bola Tinubu, pour discuter avec les auteurs du coup d'État au Niger n'est restée que quelques heures à Niamey. Les émissaires n'ont pas pu rencontrer ni le chef de la junte, le général Tiani, ni le président Mohamed Bazoum. Pourquoi cette rencontre a-t-elle été écourtée ? D'autres médiations sont-elles encore possibles ? Niger : vers une intervention militaire de la Cédéao ? Lors de leur réunion à Abuja, la capitale du Nigeria, les chefs d'État-major de la Cédéao ont discuté des différentes options militaires. Avec l'échec des médiations, et l'ultimatum fixé au 6 août 2023 pour un retour à l'ordre constitutionnel, l'intervention de forces armées au Niger est sur la table. De quelle manière pourrait-elle alors avoir lieu ? Quels sont les pays prêts à intervenir ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI pour le Sahel.Côte d'Ivoire : de nouveaux noms de rues pour Abidjan À Abidjan, dans le cadre d'un vaste projet d'adressage, le gouvernement prévoit de nommer ou de rebaptiser 32 boulevards, 211 avenues et près de 14 000 rues. Comment le nom de ces voies a-t-il été choisi ? Les quartiers les plus précaires sont-ils aussi concernés par ce chantier ? Avec Bruno Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme de la Côte d'Ivoire. Pakistan : la terreur s'installe à l'approche des électionsAu Pakistan, l'organisation État islamique a revendiqué l'attentat-suicide qui a frappé le meeting d'un parti islamiste qui se tenait dans la ville de Khar, près de la frontière afghane. Pour quelles raisons Daech a ciblé les sympathisants de ce parti religieux ? La récurrence des attentats dans le pays depuis trois ans pourrait-elle perturber le bon déroulé des élections prévues en novembre 2023 ? Avec Cléa Broadhurst, journaliste au service international de RFI. Sénégal : TikTok dans le viseur des autoritésAprès avoir restreint l'accès à l'internet mobile, les autorités sénégalaises ont maintenant décidé de suspendre l'application TikTok « jusqu'à nouvel ordre ». Comment expliquer l'interdiction temporaire de ce réseau social ? D'autres réseaux sociaux sont-ils également menacés ? Avec Qemal Affagnon, responsable du Bureau Afrique de l'Ouest de l'ONG Internet sans frontières.
Après le coup d'État du 26 juillet dernier, le Niger est en suspens, pris entre deux feux : la junte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) multiplie les annonces pour asseoir son autorité alors qu'une grande partie de la communauté internationale refuse de reconnaître les nouveaux maîtres de Niamey. Quelle issue, pour ce pays qui, jusqu'à il y a peu, faisait figure de dernier bastion démocratique dans la région ? Qui aurait pu prévoir un coup d'État militaire au Niger ? Les tensions, rapportées par certains observateurs lors du Conseil de Défense convoqué d'urgence, samedi dernier à L'Élysée, entre l'entourage d'Emmanuel Macron et les chefs du renseignement français, en disaient long sur l'effet de surprise, voire de sidération de l'exécutif français, alors que le président Mohamed Bazoum était officiellement retenu avec sa famille dans les dépendances du palais présidentiel à Niamey par ceux-là mêmes qui assuraient, jusqu'alors, sa protection. C'est-à-dire, la Garde présidentielle du général Abdourahamane Tchiani, auto-proclamé entre-temps chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le nouvel homme fort du Niger. Consternation, car les enjeux et conséquences d'un tel coup de théâtre sont immenses, d'autant que les réelles motivations des putschistes demeurent vagues, comme si la junte nigérienne s'était elle-même laissée porter, aveuglée par la facilité de ses propres succès. La dureté des sanctions a ses conséquences : la vie pour les habitants de Niamey et du reste du pays est de plus en plus difficileLe ballet aérien des avions affrétés par l'armée française ces derniers jours pour évacuer plusieurs centaines d'expatriés et leurs familles alors que le porte-parole de la junte énonçait, presque chaque soir, les nouvelles mesures pour remettre méthodiquement en cause les lois du gouvernement du président Bazoum, ont occulté la réalité d'un pays brutalement mis à l'index de la communauté internationale. Les sanctions destinées à imposer une pression maximale et inédite sur les hommes du général Tchiani ont précipité, malgré lui, le Niger dans une nouvelle réalité. 70 % de l'électricité fournie par le Nigeria a été coupée cette semaine, les frontières terrestres et aériennes fermées, l'argent liquide absent des distributeurs et l'indispensable manne des bailleurs internationaux interrompue.Peut-on désormais penser que le CNSP est engagé dans une dangereuse fuite en avant ? Le voyage discret d'une délégation de douze officiers nigériens menée par le numéro deux de la junte, le général Salifou Modi, ancien chef d'état-major pour le Mali puis le Burkina Faso, alors que tous les regards étaient braqués sur l'espoir d'une médiation ouest-africaine, résume finalement la réalité d'un putsch, né d'une mutinerie transformée en prise d'otage d'un chef d'État, et qui cherche une direction et une légitimité chez les juntes militaires voisines, soudain opportunément érigées en exemple. Cet exemple, c'est le choix du rapprochement avec la milice prédatrice de Wagner dont tous les observateurs attendent l'arrivée rapide à Niamey. Les putschistes jouent le tout pour le tout pour leur survie, quitte à précipiter le Niger vers un dangereux inconnu. À lire aussiNiger: les chefs d'état-major de la Cédéao ont défini les contours d'une «éventuelle intervention militaire»
Ce jeudi 3 août marque le 63e anniversaire de l'indépendance du Niger. Pas de défilé militaire cette année en guise de célébrations mais des manifestations en soutien à la junte militaire. Son chef, le général Abdourahamane Tiani, condamne les sanctions adoptées par la Cédéao dont une délégation mène des négociations à Niamey. Dans le même temps, les chefs d'état-major de l'instance régionale sont réunis à Abuja pour tenter de définir une réponse commune face à la situation nigérienne.
durée : 00:44:21 - Le Temps du débat d'été - par : François Saltiel - La nuit du 26 au 27 juillet dernier, un coup d'État militaire est survenu à Niamey, renversant le président en place depuis avril 2021 et installant au pouvoir le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle. Derrière ce putsch, quelles sont les raisons de la colère des Nigériens ? - invités : Jean-Hervé Jézéquel Directeur de projet Sahel à l'International Crisis Group; Seidik Abba Chercheur associé au groupe interdisciplinaire de recherche en Histoire de l'Afrique (GIRHA) à l'université du Québec à Montréal; Anne-Fleur Lespiaut Journaliste correspondante chez TV5 Monde
Il était le "sphinx" de la politique ivoirienne. L'ancien président de la Côte d'Ivoire Henri Konan Bédié est décédé mardi à l'âge de 89 ans. Il avait été hospitalisé à Abidjan après un malaise dans son fief à Daoukro. Henri Konan Bédié a marqué la vie politique de son pays durant près de 60 ans, de la fonction suprême à l'exil. Les hommages et condoléances se succèdent dans le pays où dix jours de deuil de national ont été décrétés et les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire.
Le Mali, le Burkina Faso, et la Guinée, trois pays dirigés par des militaires, sont opposés à une intervention militaire potentielle de la Cédéao au Niger. L'organisation ouest-africaine a lancé, le 30 juillet, un ultimatum d'une semaine aux autorités putschistes, sans exclure "l'usage de la force." Une délégation de l'instance régionale est attendue le 2 août à Niamey.
L'émission 28 Minutes du 01/08/2023 Le réalisateur Quentin Dupieux signe le film le plus court de l'annéeParce qu'il s'ennuie, qu'il trouve les comédiens trop mauvais, un spectateur interrompt une pièce de théâtre et prend toute la salle en otage. Un croustillant fait divers au cœur de l'été ? Pas du tout ! Il s'agit en fait du point de départ de "Yannick", le dernier film du réalisateur Quentin Dupieux, en salles à partir de demain. Impossible d'en dire plus sans risquer de divulgâcher la totalité du scénario. Et pour cause, le film dure en tout et pour tout… 60 minutes ! Faire un film aussi court représente un défi, une sorte d'exercice de style. Alors que la plupart des tournages de films durent environ six semaines, "Yannick" a été tourné en seulement 6 jours. Dans un paysage cinématographique aujourd'hui composé en grande partie de très longs métrages (Mission Impossible dure par exemple 2h43, Oppenheimer 3h01), sans parler de toutes ses séries écrites comme des films découpés en 8 épisodes d'une heure, Yannick fait figure d'ovni. Pourtant, en une heure, les personnages ont le temps d'évoluer, de se dévoiler, de nous surprendre. Quentin Dupieux est notre invité.Quelles conséquences économiques et sécuritaires après le coup d'État au Niger ?Jeudi, après 24h d'incertitude, la situation a tourné à l'avantage des putschistes au Niger. Le général Abdourahamane Tiani s'est défait du président élu Mohamed Bazoum, et est parvenu à rallier à sa cause tout l'état major des armées. Le Niger est le dernier relais de l'influence française au Sahel, un point d'ancrage fondamental dans la lutte contre le djihadisme avec une base comptant 1 500 militaires en poste. Pour faire pression sur la junte militaire, la France a annoncé — tout comme l'UE — la suspension de toutes les aides budgétaires. La CEDEAO a annoncé un blocus des frontières aériennes et terrestres, un embargo commercial, le gel de tous les avoirs nigériens auprès de la BCEAO, et s'est dit prête à faire usage de la force si l'ordre constitutionnel n'était pas rétabli d'ici une semaine. Pourquoi n'a-t-on pas vu venir ce coup d'État ? La présence militaire française au Niger est-elle menacée ? Les sanctions occidentales peuvent-elles suffire à faire reculer les putschistes ? Nos invités en débattent. Enfin, retrouvez également les chroniques de Marie Bonnisseau et Victor Dekyvère ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 01 août 2023 - Présentation : Jean-Mathieu Pernin - Production : KM, ARTE Radio
- Tướng Abdourahamane Tiani hôm qua lần đầu tiên xuất hiện trên truyền hình nhà nước với tư cách là nhà lãnh đạo mới của Niger sau cuộc đảo chính quân sự hôm 26/7. Cộng đồng quốc tế đã lên án mạnh mẽ động thái này, đồng thời lo ngại những diễn biến tại Niger có thể tạo cơ hội cho các nhóm Hồi giáo cực đoan và gây ảnh hưởng tiêu cực đến an ninh khu vực. Chủ đề : niger, nổi loạn --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/vov1tintuc/support
Le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle du Niger à l'origine de la chute du président élu Mohamed Bazoum, s'est présenté vendredi comme le nouvel homme fort du pays, avant que l'entourage politique du président du Niger ne dénonce "un coup d'État pour convenance personnelle".