Podcasts about Cimade

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A suivre
Dernier recours : Le CRA, c'est une cage (1/3)

A suivre

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 19:15


Anatomie d'un système vicié Situé à proximité de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot accueille 240 personnes étrangères menacées d'expulsion. Sonia et Manon, juristes à la Cimade, nous entraînent dans leur quotidien à leur côté dans cette « cage ».Face à des politiques toujours plus répressives, à des conditions de rétention dramatiques et au désespoir des retenus, leur marge de manœuvre est devenue quasi inexistante. Se pose alors la question d'abandonner leurs postes, pour ne plus servir de caution à un système défaillant gangréné par l'injustice…Dernier recoursJuristes dans le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Île-de-France, Sonia et Manon accompagnent des personnes étrangères menacées d'expulsion du territoire français. Mais face aux politiques toujours plus répressives, au manque de moyens et aux conditions de travail éprouvantes, la Cimade, l'association pour laquelle elles travaillent, a décidé de claquer la porte.Un micro caché dans un carton, elles documentent leurs derniers jours dans la structure, entre impuissance, culpabilité et volonté de poursuivre la lutte. Elles donnent la parole aux personnes retenues dans cette « cage » pour dénoncer l'absurdité d'un système gangréné par le racisme, les violences policières, la souffrance psychologique, la dureté des conditions d'enfermement et les violations de l'Etat de droit.Remerciements :Merci à toute l'équipe de la Cimade du Mesnil-Amelot pour leur confiance, aux personnes retenues qui ont accepté de témoigner, à mes camarades Céline Martelet, Arthur Sarradin et Alice Froussard pour leur soutien tout au long de ce projet. À celles et ceux qui luttent. Prise de son Sonia Voisin, Manon Bacha et Noé Pignède Musique originale Samuel Hirsch Réalisation et mixage Samuel Hirsch Enregistrements Décembre 2024 Illustration Bertille de Salins Production ARTE Radio

A suivre
Dernier recours : Le CRA, c'est pire que la prison (2/3)

A suivre

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 17:06


Au cœur de la violence (policière) Face aux violences policières qui sévissent dans le Centre de rétention administrative, Manon et Sonia se sentent démunies et impuissantes. Terrorisées, peu de personnes retenues osent porter plainte, alors même que la violence se développe entre elles. Leurs témoignages, mêlés à ceux des deux juristes, font le portrait d'un système où règnent l'humiliation et le déferlement de violence. Et les évolutions politiques ne font qu'aggraver la situation…Dernier recoursJuristes dans le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Île-de-France, Sonia et Manon accompagnent des personnes étrangères menacées d'expulsion du territoire français. Mais face aux politiques toujours plus répressives, au manque de moyens et aux conditions de travail éprouvantes, la Cimade, l'association pour laquelle elles travaillent, a décidé de claquer la porte.Un micro caché dans un carton, elles documentent leurs derniers jours dans la structure, entre impuissance, culpabilité et volonté de poursuivre la lutte. Elles donnent la parole aux personnes retenues dans cette « cage » pour dénoncer l'absurdité d'un système gangréné par le racisme, les violences policières, la souffrance psychologique, la dureté des conditions d'enfermement et les violations de l'Etat de droit.Remerciements :Merci à toute l'équipe de la Cimade du Mesnil-Amelot pour leur confiance, aux personnes retenues qui ont accepté de témoigner, à mes camarades Céline Martelet, Arthur Sarradin et Alice Froussard pour leur soutien tout au long de ce projet. À celles et ceux qui luttent. Prise de son Sonia Voisin, Manon Bacha et Noé Pignède Musique originale Samuel Hirsch Réalisation et mixage Samuel Hirsch Enregistrements Décembre 2024 Illustration Bertille de Salins Production ARTE Radio

A suivre
Dernier recours : Le CRA, ça rend fou (3/3)

A suivre

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 15:10


Détresse psychologique, découragement et départ Au Mesnil-Amelot, le suivi médical et psychiatrique est pratiquement absent pour accompagner les retenus. Confrontées à la détresse psychologique et aux suicides de plusieurs personnes retenues, qui manquent souvent cruellement de soin, Sonia et Manon perdent espoir. L'impuissance est à la hauteur de leur découragement. Tiraillées entre un sentiment d'échec et leur volonté de poursuivre le combat, elles décident de quitter définitivement le Centre de rétention : c'est là leur dernier recours.Dernier recoursJuristes dans le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Île-de-France, Sonia et Manon accompagnent des personnes étrangères menacées d'expulsion du territoire français. Mais face aux politiques toujours plus répressives, au manque de moyens et aux conditions de travail éprouvantes, la Cimade, l'association pour laquelle elles travaillent, a décidé de claquer la porte.Un micro caché dans un carton, elles documentent leurs derniers jours dans la structure, entre impuissance, culpabilité et volonté de poursuivre la lutte. Elles donnent la parole aux personnes retenues dans cette « cage » pour dénoncer l'absurdité d'un système gangréné par le racisme, les violences policières, la souffrance psychologique, la dureté des conditions d'enfermement et les violations de l'Etat de droit.Remerciements :Merci à toute l'équipe de la Cimade du Mesnil-Amelot pour leur confiance, aux personnes retenues qui ont accepté de témoigner, à mes camarades Céline Martelet, Arthur Sarradin et Alice Froussard pour leur soutien tout au long de ce projet. À celles et ceux qui luttent. Prise de son Sonia Voisin, Manon Bacha et Noé Pignède Musique originale Samuel Hirsch Réalisation et mixage Samuel Hirsch Enregistrements Décembre 2024 Illustration Bertille de Salins Production ARTE Radio

Ràdio Arrels
La Cimade, voluntaris per ajudar les persones migrants - Daniel Rossinyol

Ràdio Arrels

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 6:14


Les persones migrants de renda baixa que arriben a Catalunya Nord es troben amb molts tipus diferents de traves socials i burocràtiques que els dificulten poder tirar endavant la seva vida i integrar-se a la societat del departament. Ajudar a aquestes persones és l'objectiu principal de la Cimade, una entitat d'àmbit estatal amb implementació des de fa dècades al centre ciutat de Perpinyà. Aquesta entitat se centra en tres grans eixos principals: el jurídic, per ajudar en aspectes administratius o de tribunals, l'educatiu, per ensenyar francès, i el de les fronteres. En aquest últim eix, els voluntaris fan d'observadors a la frontera administrativa entre els estats espanyol i francès, on la policia fa identificacions i controls racistes.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 6 - Le migrant choisi

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 30:01


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants.La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration.Dans cet épisode vous découvrirez le témoignage de Muhi Aldin. Maintenant installé en Guyane, il raconte comment il a échappé au service militaire en Syrie, vécu des années difficiles au Liban avant d'être intégré à programme d'étude français.Témoignage: Muhi Aldin AlraslanMontage : Pierréloi FresneauMusique : Morgane AllibertRéalisation : Camille DompsHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 5 -Travailler

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 32:35


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants.La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration.Témoignage : OscarExplications et Relectures : Équipe de la Cimade GuyaneMontage : Pierréloi FresneauMusique : Morgane AllibertHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 4 - Se régulariser

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 26:51


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants.La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration.Dans cet épisode vous découvrirez le témoignage de José Luis et sa lutte pour se régulariser depuis 10 ans.Témoignage : José LuisInterprétation : Jude Roger-RuyantTraduction : Liliana CastanedaRelecture : Equipe Cimade GuyaneMontage : Pierréloi FresneauMusique: Morgane AllibertRéalisation : Camille DompsHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 3 - Enfermer

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 24:17


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants.La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration. Dans cet épisode vous découvrirez le témoignage de Monsieur Nillus, enfermé au Centre de Rétention Administratif depuis plusieurs semaines, il lutte pour faire valoir ses droits et faire face aux conditions d'enfermement.Témoignage: Monsieur NillusExplications: Equipe de la CimadeLecture: Marius BjorMontage: Pierréloi FresneauMusique: Morgane AllibertRéalisation: Camille DompsHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 2 - Fuir

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 27:35


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants. La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration. Dans cet épisode vous découvrirez l'histoire de Manou, qui a fui Haïti pour trouver un avenir meilleur en France.Témoignage: ManouInterprétation: Paula Indra Michels Lectures: Marius Bjore Montage: Pierréloi FresneauMusiques: Morgane Allibert Réalisation : Camille DompsHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Épisode 1 - Demander l'asile

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 37:42


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants. La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration. Dans cet épisode vous découvrirez le parcours de Samir, son départ de Syrie, son exode au Venezuela, sa lutte pour obtenir l'asile et retrouver sa famille. Témoignage: SamirAccompagnatrice: Valentine Alt Traducteur: Anwar Yaziji Interprétation: Sipan MouradianMontage: Pierréloi Fresneau Musique: Morgane AllibertRéalisation: Camille DompsHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pagaille - Radio Parleur
HORIZON MIGRATION - Introduction

Pagaille - Radio Parleur

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 8:22


En juin 2023, j'ai pris un avion pour Cayenne en Guyane française. Je partais pour 1 mois de bénévolat à la Cimade, une association d'aide aux migrants.La- bas, j'ai rencontré 6 personnes prêtes à raconter leur histoire, 6 horizons différents, 6 expériences de la migration.Ce podcast recense leurs témoignages.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage France
Un mariage refusé pour cause d'OQTF, le maire Robert Ménard devant la justice

Reportage France

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 2:29


Robert Ménard, le maire d'extrême droite de Béziers, dans le sud-est de la France, est convoqué par le procureur ce mardi 18 février pour avoir refusé il y a un peu moins de deux ans de marier une Française et un Algérien sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire. Ce refus est illégal. Robert Ménard encourt donc cinq ans de prison, une amende de 75 000 euros et une peine d'inéligibilité.  C'est en regardant la télévision qu'Eva et son fiancé apprennent la nouvelle. Sur le plateau de la chaîne privée CNews, le maire de Béziers Robert Ménard annonce en direct qu'il ne les mariera pas. Nous sommes la veille de la cérémonie. À la question de savoir s'il va marier Eva et Mustapha, la réponse est sans appel : « Mais bien sûr que non ! Ce “type” est en situation irrégulière. Si on veut le mettre dehors, la Police de l'air et des frontières, je leur donne rendez-vous vendredi à la mairie. Ils le trouveront puisqu'il vient à 11 h se marier ! »Malgré l'illégalité de son geste, Robert Ménard persiste. « Quitte à vous mettre vous hors-la-loi ? », demande la présentatrice.  « Mais bien sûr !, répond l'élu. Tant pis. Quand le droit est à ce point contre la logique, le bon sens, l'évidence... »Pour les fiancés, la nouvelle est bien entendu terrible. « On n'imagine jamais que le jour qui est censé être le plus beau jour de sa vie va se passer comme ça », se désole Eva. « On est stupéfaits, on ne dort pas de la nuit. »À lire aussiDroits des étrangers: en France, la Cimade dénonce des enfermements toujours plus abusifs« Il ne peut pas gâcher l'amour de deux personnes pour des opinions politiques »La fiancée décide alors d'aller voir le maire, pour discuter avec lui : « Je me dis qu'il peut déléguer un officier d'état civil, mais qu'il ne peut pas gâcher le jour J, l'amour de deux personnes, pour des opinions politiques. Malheureusement, quand on se présente à l'heure du mariage, c'est là que le drame a commencé, entre guillemets. »Sur le parvis de la mairie, une nuée de caméras attend les deux amoureux, l'élu a prévenu la presse. Le couple parvient malgré tout à atteindre l'entrée du bâtiment. « Et là, la sonnette d'alarme retentit, raconte Eva, choquée. Les portes de la mairie nous sont fermées au nez à la demande de Monsieur Ménard pour exprimer son refus. Enfin, on ne traite pas les gens comme ça ! »Deux semaines plus tard, Mustapha est renvoyé en Algérie. Le mariage n'aurait jamais pu empêcher son expulsion, mais, pour Eva, les deux évènements sont forcément liés, au vu de la médiatisation de l'affaire et de la mobilisation du maire : « Dans la semaine qui a précédé le mariage, j'ai saisi tout le monde, la Police de l'air et des frontières, le sous-préfet, le préfet, le ministre, le procureur en leur disant : “Mais qu'est-ce que vous attendez pour appliquer l'OQTF que vous avez délivrée ?” », indique le maire d'extrême droite.Robert Ménard devant la justiceL'avocate du couple a saisi la justice pour dénoncer une expulsion illégale. Elle soutient que son client n'a vu ni avocat ni juge avant d'être placé dans un avion. Le tribunal administratif se prononcera sur ce volet vendredi 21 février. En attendant, ce mardi 18 février, c'est Robert Ménard qui se retrouve face à un procureur pour avoir refusé de marier Eva.« J'attends quelque chose qui soit à la hauteur de ce qu'on a subi, de ce qu'on a ressenti. On n'atteint pas la vie des gens comme ça, s'indigne Eva. On ne remet pas en cause leur amour, on ne les dénigre pas comme ça, à la télé et partout. Ce n'est pas rien ce qu'il a fait ! »Depuis 20 mois, Eva multiplie les allers-retours en Algérie pour voir Mustapha, qui n'a pas souhaité s'exprimer. Sa compagne le dit tout aussi désemparé.À lire aussiAffiches municipales xénophobes de Robert Ménard: le parquet saisi

Campus Grenoble
Apérophonie Migrant’Scène

Campus Grenoble

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024


Le festival Migrant’Scène organisé par la Cimade est de retour à Grenoble ! Blandine et Daniel, membres actifs de l’association, sont venus parler des différentes difficultés auxquelles pouvaient être exposées les personnes exilées. Pour appuyer ces réflexions, ils ont mis... Continue Reading →

Radiokultura
Fenêtre Temporelle 2024/07/24 : La Cimade en 2006 + Le Mali à EHZ

Radiokultura

Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 59:17


Cet été, nous vous proposons un voyage sonore dans le temps dans lequel vous redécouvrirez un reportage tout droit sorti des archives de RadioKultura.   Premier sujet de l'émission : Un des grands sujets de ces derniers temps est le « problème » de l'immigration. Les expulsions se réalisant en masse, les centres de rétention voient leurs activités augmenter au fil des ans. Il existe une association qui aide les personnes déplacées et regroupées dans ces centres appelée la Cimade. Christophe Piedra, responsable de la Cimade d'Hendaye nous donnait sa vision de la politique contre l'immigration (nous vous rappelons que ce reportage à été diffusé en 2006!).   Le deuxième sujet d'aujourd'hui : L'Eurock des peuples contre la World Company. Mais qu'est-ce au juste la World Company ? Voici le thème de la conférence proposée en 2006 dans cadre du Festival EHZ. Zaînabou Touré (Animatrice du programme Afrique Verte), nous parle du projet Solidarité Internationale et ensuite Francis Poineau (représentant de EHLG) nous parle de l'effet de la mondialisation au Pays Basque.   Jatorria : Radiokultura

Le journal RTL
RTL ÉVÉNEMENT - À la Cimade de Roanne, la peur de ceux qui aident les migrants (4/6)

Le journal RTL

Play Episode Listen Later Jun 27, 2024 4:05


Durant toute cette semaine d'avant 1er tour des Législatives anticipées, la journaliste de RTL Cindy Hubert retourne avec son micro sur ses terres, sur la côte Roannaise, près de Saint-Étienne, où le RN est arrivé partout en tête. Dans ce quatrième épisode, elle s'est arrêtée à la permanence de la Cimade à Roanne, la permanence d'aide aux personnes migrantes : celles et ceux qui voudraient bien faire leur vie en France, et qui tentent d'avoir les papiers nécessaires pour être en règle. Alors comment vivent-ils l'arrivée du Rassemblement national aux portes du pouvoir ? Quelles sont les inquiétudes de ceux qui les accompagnent ? Ecoutez RTL Evènement avec Cindy Hubert du 27 juin 2024.

Reportage France
La longue attente des réfugiés soudanais de Ouistreham, pris au piège du «règlement de Dublin»

Reportage France

Play Episode Listen Later Jun 6, 2024 2:33


Lors des élections européennes, les débats se sont essentiellement portés sur les questions migratoires. À cette occasion, RFI vous propose un reportage avec des réfugiés soudanais à Ouistreham, qui attendent la requalification de leur statut de « dubliné » pour voir commencer leur procédure de leur demande d'asile.  En France comme dans d'autres pays européens, le thème de l'immigration aura dominé les débats des élections européennes, qui ont lieu du 6 au 9 juin. Pourtant, l'Union européenne n'a de compétence qu'en matière de droit d'asile, pas d'immigration familiale ou professionnelle. Ces élections auront d'autant moins de poids sur la politique européenne d'immigration que le Parlement vient d'adopter le pacte asile et migration, après plusieurs années de rudes tractations. Parmi les points âprement discutés, le règlement de Dublin, sur lequel repose une grande partie du système d'asile européen, mais que certains pays refusent désormais d'appliquer. Illustration dans un campement de migrants de Ouistreham, dans le nord de la France, d'où partent des ferries pour l'Angleterre.À lire aussiCe que contient le pacte asile et migration adopté par le Parlement européenUne grande tente abrite le trésor du campement. Un boîtier électrique qui permet de charger son téléphone. Ici vivent près de 70 personnes au bord d'un canal, non loin du port. Particularité de ce camp, il ne compte que des jeunes soudanais de l'ethnie Zaghawa. Ils sont originaires du Darfour du Nord, en proie à une guerre civile. Moussab a 25 ans. Il est arrivé en octobre dernier, après un long et dangereux voyage. « Libye, Tunisie, Italie... Là-bas, pas de travail ! Ici, en France, ça va aller », espère-t-il.Moussab a entamé des démarches pour demander l'asile en France, mais comme tous les autres soudanais de Ouistreham, il est ce qu'on appelle un « dubliné ». Fleur Bertrand-Montembeault, bénévole à l'association la Cimade, les accompagne dans leur parcours administratif. « Les demandeurs d'asile, lorsqu'ils arrivent en France, la première chose qu'ils font, c'est qu'ils vont se déclarer en préfecture, explique-t-elle. Très souvent, on se rend compte qu'ils ont déjà déposé leurs empreintes dans un pays tiers. Italie, Espagne, parfois Malte ou Chypre. Cela retarde l'entrée en procédure normale, en France, de leur demande d'asile. » Car c'est le pays d'entrée dans l'Union européenne qui est responsable de la demande d'asile. En l'occurrence, l'Italie.À lire aussiÀ Trieste en Italie, l'accueil sur mesure des demandeurs d'asileOr, depuis décembre 2022, le gouvernement de Giorgia Meloni refuse systématiquement le retour de ces étrangers sur son sol. Si la procédure est si longue pour Moussab et ses camarades, c'est que la France continue malgré tout d'adresser des demandes de transfert à Rome et d'attendre les réponses qui sont pourtant toujours négatives. « Donc, on se retrouve avec des personnes qui attendent jusqu'à huit mois, neuf dans le cas de Moussab. Le camp, en plus d'être une zone d'attente, est une zone de transit et une zone d'habitat pour certains », détaille-t-elle.Un peu plus loin, toujours le long du canal, Moussab nous fait découvrir un ensemble de petites tentes cachées dans les buissons. Lui partage une cabane en planches de bois avec un autre soudanais. « La situation est vraiment dure ici, dit-il avec gravité. Il y a des gens qui sont là depuis six mois, sept mois, huit mois... La situation est tellement dure que certains décident de partir en Angleterre. C'est très dangereux, mais il y a quand même plein de gens qui essayent par n'importe quel moyen, mais moi, j'ai envie de rester ici, pas d'aller en Angleterre. »Les associations se battent depuis des mois pour que la France accepte d'examiner les demandes d'asile des dublinés venant d'Italie dès leur arrivée. En vain, pour l'instant. Pourtant, « la cour internationale du droit d'asile a reconnu que le Soudan était une zone dans laquelle il se passait des choses extrêmement grave, explique Nathalie Marie, bénévole à la Cimade. Ce qui est d'autant plus rageant. Les faire poireauter alors qu'on sait très bien que, in-fine, ils auront l'asile... »Le pacte asile et migration adopté par le Parlement européen prévoit une évolution du règlement de Dublin en 2026, avec un système de quota de demandeurs d'asile par État membre. Si un pays s'y refuse, il devra payer 20 000 euros par personne non prise en charge.À lire aussiUnion européenne: la vaste réforme de la politique migratoire finalement adoptée

Chroniques du Grand Domaine
Le Grand Domaine, Méditerranée et Solidarité (3/4)

Chroniques du Grand Domaine

Play Episode Listen Later May 31, 2024 25:54


“La vie à bord, c'est comme une vie en communauté”. Dans ce troisième épisode, le Grand Domaine prend la mer. De par sa position stratégique, à quelques centaines de mètres du port industriel de Marseille, l'immeuble fut un lieu d'accueil et de refuge de nombreux marins.Au 5ème étage vit Jean-Robert, pied-noir au verbe haut, ancien commandant de bord, aujourd'hui retraité. Lui et sa femme Anne-Marie nous embarquent dans les souvenirs des expéditions maritimes dont Jean-Robert était le Capitaine. Une histoire en particulier, un sauvetage de migrants sur des embarcations de fortune, sur une traversée Tanger - Sète. De cet événement, gravé dans sa mémoire, il a fait peindre à une amie un tableau : un “ex-voto” en hommage aux hommes qui périssent en mer, qu'il s'est débrouillé pour faire accrocher à la bien nommée Bonne-Mère, aussi appelée la “mère de tous les marins” ou Notre-Dame-de-La-Garde, qui surplombe la baie de Marseille. Selon le droit de la mer, les marins ont l'obligation de porter secours à toute personne en danger. Au Grand Domaine, la protection de personnes en difficulté a largement été portée par l'association La Cimade qui a œuvré pendant 60 ans au dernier étage en faveur des luttes pour les étranger.es à Marseille. Pendant des décennies, les bénévoles et les salarié.es de cette structure ont pris en charge des nouveaux ou plus anciens arrivant.es à Marseille, parfois sans toit ni papiers. Lili et Théo rencontrent trois d'entre elles, Brigitte, Françoise et Nicole, dont l'engagement est toujours intact. Fidèles à la réputation d'une Marseille, terre d'accueil, elles tentent par tous les moyens d'accompagner leurs bénéficiaires dans les procédures d'asile, d'obtention de visa, et “l'imbroglio administratif qu'ils.elles subissent”. Leur activisme s'est pourtant heurté à de la xénophobie et du racisme qui a chassé la Cimade hors du Grand Domaine.Pour prolonger l'écoute, les Marseillais sont invités à découvrir l'exposition Le Grand Domaine au Musée d'Histoire de Marseille du 25 mai au 9 juin 2024. Vous pouvez également lire la BD “Chroniques du Grand Domaine” de Lili Sohn aux Éditions Delcourt.Un podcast de Lili Sohn et Théo Boulenger, en 4 épisodesproduit par 13 PRODS en association avec Les Éditions Delcourt.Avec le soutien du Ministère de la Culture et du Musée d'Histoire de Marseille.La musique originale du podcast a été composée par Théo Boulenger.Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le partager autour de vous, lui mettre 5 étoiles et un commentaire.Vous pouvez également vous abonner pour être alerté de la sortie des prochains épisodes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage International
Sans-papiers: «Bouge ta pref», l'association qui secoue les préfectures

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 3, 2024 2:32


Des demandes de rendez-vous sans réponse, des délais de traitement à rallonge, des dossiers rejetés sans explication. Un collectif d'associations, «Bouge ta pref», saisit la justice administrative pour dénoncer le traitement en préfecture de sans-papiers en demande de régularisation. Une centaine de plaignants dénoncent les services de cinq préfectures de région parisienne, dans lesquels l'attente entre la première prise de contact et l'obtention d'un titre de séjour peut atteindre trois ans. Bamanso nous a donné rendez-vous dans une bibliothèque du nord de Paris. Ce bissau-guinéen de 59 ans y trouve souvent refuge pour lire, pour rester au chaud, pour tuer le temps : « Moi, je n'ai pas d'endroit tranquille... Je ne travaille pas. Je n'ai pas de droits pour louer une maison, je n'ai pas d'argent. » Débouté du droit d'asile, il a décidé de rester malgré tout en France, pour continuer à être soigné d'une maladie rare aux yeux. Dans deux mois, cela fera exactement 10 ans, que cet homme aux lunettes sombres, est sur le territoire français.  À ce titre, il peut faire une demande de régularisation. Tout est scrupuleusement compilé dans un classeur : « J'ai ici 10 ans de preuves ». C'est ce dossier que Bamanso a envoyé par courriel à la préfecture. Huit mois plus tard, il n'a aucune nouvelle.Deux ans d'attente en moyenne Et ce n'est que le début d'un marathon administratif… Candice Leroy est chargée de projet à la Cimade Ile-de-France, une association qui accompagne les étrangers : « En Île-de-France, l'attente est entre deux à huit mois pour la réponse à la demande de rendez-vous. Aujourd'hui, les personnes à qui l'on répond vont être convoquées en juin, à l'été 2025. Donc déjà, on est à deux ans d'attente. Ensuite, elles attendent que leur dossier soit instruit un an plus tard, à peu près, pour les demandes d'admission exceptionnelle au séjour. Il n'y a pas de délai expressément prévu dans la loi, on souhaite justement que les tribunaux administratifs puissent, par la jurisprudence, donner des billes de délais raisonnables, que les préfectures seraient, par la suite, obligées de respecter. »À lire aussiLoi immigration: l'inquiétude des travailleurs sans-papiersCe problème de délai n'est pas nouveau. Les associations l'observent depuis la suppression des files d'attente en préfecture, il y a une dizaine d'années. Mais cela a empiré ces derniers mois. Une immense source de stress pour les demandeurs, comme pour Bamanso : « Quand il n'y a pas de réponse, je panique complètement. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Ils vont nous punir, nous jeter dehors de cette manière-là, un grand pays comme la France ? ».Une volonté politique ?Les associations ont demandé des explications aux préfectures concernées. La rédaction de RFI aussi. Sans réponse, Candice Leroy de la Cimade Île-de-France ne peut que supposer : « Déjà, pour moi, une première réponse, c'est qu'il y a une volonté politique de moins régulariser. Beaucoup moins qu'avant. Ensuite, je pense qu'il y a beaucoup moins d'agents disponibles pour traiter des demandes, et le fait d'avoir dématérialisé les démarches allonge le délai d'accès à un rendez-vous. »Bamanso fait partie de la centaine de sans-papiers à avoir saisi la justice : « Si je trouvais un titre de séjour, ça changerait tout ! ». À commencer par sa situation professionnelle. Trop d'employeurs lui ont fermé la porte au nez, faute de ce précieux sésame.À lire aussiLes travailleurs sans-papiers dans le monde

Reportage international
Sans-papiers: «Bouge ta pref», l'association qui secoue les préfectures

Reportage international

Play Episode Listen Later Feb 3, 2024 2:32


Des demandes de rendez-vous sans réponse, des délais de traitement à rallonge, des dossiers rejetés sans explication. Un collectif d'associations, «Bouge ta pref», saisit la justice administrative pour dénoncer le traitement en préfecture de sans-papiers en demande de régularisation. Une centaine de plaignants dénoncent les services de cinq préfectures de région parisienne, dans lesquels l'attente entre la première prise de contact et l'obtention d'un titre de séjour peut atteindre trois ans. Bamanso nous a donné rendez-vous dans une bibliothèque du nord de Paris. Ce bissau-guinéen de 59 ans y trouve souvent refuge pour lire, pour rester au chaud, pour tuer le temps : « Moi, je n'ai pas d'endroit tranquille... Je ne travaille pas. Je n'ai pas de droits pour louer une maison, je n'ai pas d'argent. » Débouté du droit d'asile, il a décidé de rester malgré tout en France, pour continuer à être soigné d'une maladie rare aux yeux. Dans deux mois, cela fera exactement 10 ans, que cet homme aux lunettes sombres, est sur le territoire français.  À ce titre, il peut faire une demande de régularisation. Tout est scrupuleusement compilé dans un classeur : « J'ai ici 10 ans de preuves ». C'est ce dossier que Bamanso a envoyé par courriel à la préfecture. Huit mois plus tard, il n'a aucune nouvelle.Deux ans d'attente en moyenne Et ce n'est que le début d'un marathon administratif… Candice Leroy est chargée de projet à la Cimade Ile-de-France, une association qui accompagne les étrangers : « En Île-de-France, l'attente est entre deux à huit mois pour la réponse à la demande de rendez-vous. Aujourd'hui, les personnes à qui l'on répond vont être convoquées en juin, à l'été 2025. Donc déjà, on est à deux ans d'attente. Ensuite, elles attendent que leur dossier soit instruit un an plus tard, à peu près, pour les demandes d'admission exceptionnelle au séjour. Il n'y a pas de délai expressément prévu dans la loi, on souhaite justement que les tribunaux administratifs puissent, par la jurisprudence, donner des billes de délais raisonnables, que les préfectures seraient, par la suite, obligées de respecter. »À lire aussiLoi immigration: l'inquiétude des travailleurs sans-papiersCe problème de délai n'est pas nouveau. Les associations l'observent depuis la suppression des files d'attente en préfecture, il y a une dizaine d'années. Mais cela a empiré ces derniers mois. Une immense source de stress pour les demandeurs, comme pour Bamanso : « Quand il n'y a pas de réponse, je panique complètement. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Ils vont nous punir, nous jeter dehors de cette manière-là, un grand pays comme la France ? ».Une volonté politique ?Les associations ont demandé des explications aux préfectures concernées. La rédaction de RFI aussi. Sans réponse, Candice Leroy de la Cimade Île-de-France ne peut que supposer : « Déjà, pour moi, une première réponse, c'est qu'il y a une volonté politique de moins régulariser. Beaucoup moins qu'avant. Ensuite, je pense qu'il y a beaucoup moins d'agents disponibles pour traiter des demandes, et le fait d'avoir dématérialisé les démarches allonge le délai d'accès à un rendez-vous. »Bamanso fait partie de la centaine de sans-papiers à avoir saisi la justice : « Si je trouvais un titre de séjour, ça changerait tout ! ». À commencer par sa situation professionnelle. Trop d'employeurs lui ont fermé la porte au nez, faute de ce précieux sésame.À lire aussiLes travailleurs sans-papiers dans le monde

Univox
Bordeaux et ses Centres de Rétention Administrative | Univox

Univox

Play Episode Listen Later Jan 22, 2024 24:46


Jamais, à Bordeaux, on avait construit autant de prison ou de lieux d'enfermement. Avec Dominique Simonot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, le collectif Anti-CRA, la CIMADE et l'Association SOLEX. Sans une reforme profonde et nuancée dont le système carcéral français a besoin, ces constructions de prisons et centres de rétention pourraient n'être qu'une fuite en avant coûteuse et socialement désastreuse... Production : Matthieu Barthélémy , Radio Campus Bordeaux ------------------------------------------------------ UNIVOX l'émission Les radios Campus scrutent en permanence l'écosystème jeunesses de leur territoire et tendent chaque semaine leurs micros aux étudiant.e.s, citoyen.ne.s engagé.e.s, habitant.e.s et associations des villes et des campus de France. Une radiographie bouillonnante et itinérante de l'écosystème étudiant. Tous les podcasts : https://www.radiocampus.fr/emission/univox ------------------------------------------------------ RADIO CAMPUS FRANCE Radio Campus France est le réseau des radios associatives, libres, étudiantes et locales fédérant 30 radios partout en France. NOUS SUIVRE | FOLLOW US www.radiocampus.fr Insta @radio_campus TW @radiocampus FB @radiocampus NOUS ÉCOUTER | LISTEN Site, webradios et podcasts www.radiocampus.fr

Radio Campus France
Bordeaux et ses Centres de Rétention Administrative | Univox

Radio Campus France

Play Episode Listen Later Jan 22, 2024 24:46


Jamais, à Bordeaux, on avait construit autant de prison ou de lieux d'enfermement. Avec Dominique Simonot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, le collectif Anti-CRA, la CIMADE et l'Association SOLEX. Sans une reforme profonde et nuancée dont le système carcéral français a besoin, ces constructions de prisons et centres de rétention pourraient n'être qu'une fuite en avant coûteuse et socialement désastreuse... Production : Matthieu Barthélémy , Radio Campus Bordeaux ------------------------------------------------------ UNIVOX l'émission Les radios Campus scrutent en permanence l'écosystème jeunesses de leur territoire et tendent chaque semaine leurs micros aux étudiant.e.s, citoyen.ne.s engagé.e.s, habitant.e.s et associations des villes et des campus de France. Une radiographie bouillonnante et itinérante de l'écosystème étudiant. Tous les podcasts : https://www.radiocampus.fr/emission/univox ------------------------------------------------------ RADIO CAMPUS FRANCE Radio Campus France est le réseau des radios associatives, libres, étudiantes et locales fédérant 30 radios partout en France. NOUS SUIVRE | FOLLOW US www.radiocampus.fr Insta @radio_campus TW @radiocampus FB @radiocampus NOUS ÉCOUTER | LISTEN Site, webradios et podcasts www.radiocampus.fr

Invité France
Loi immigration votée au Parlement: réécoutez notre édition spéciale

Invité France

Play Episode Listen Later Dec 20, 2023 26:33


La loi immigration a finalement été adoptée par le Parlement mardi 19 décembre au soir après des mois de tractations. « Il n'y a pas de crise dans la majorité », a assuré la Première ministre Elisabeth Borne au lendemain de l'adoption du texte, soutenue à la dernière minute par l'extrême droite et dont une partie de la majorité s'est détournée. Analyse avec Olivier Costa, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po et Gérard Sadik responsable national sur les questions de droit d'asile à la Cimade. 

Journal d'Haïti et des Amériques
Brésil : les terres indigènes restent menacées, un an après l'arrivée de Lula

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Dec 12, 2023 19:30


Lors de son investiture, le président brésilien Lula a fait de la défense des droits indigènes l'une de ses priorités. Il a notamment créé un ministère des peuples indigènes et légalisé de nouveaux territoires. Mais, même sous son mandat, les communautés autochtones sont toujours menacées. Au cœur des débats, le projet de loi dit du « cadre temporel ». Entre la légalisation de nouvelles terres indigènes et le retour d'aides sociales, Ludimar, autochtone du peuple Kokama, reconnaît un progrès. Mais les promesses du président Lula sont, selon lui, difficiles à appliquer : « Le gouvernement et la figure de Lula ne dirigent pas le pays seuls. Le Parlement est essentiel ». L'association des peuples indigènes du Brésil, l'APIB, parle d'un bilan en demi-teinte, à travers la voix de son coordinateur exécutif Dinanam Tuxa, qui regrette « principalement la lenteur des démarcations de ces terres indigènes et de la négociation qui a lieu au Parlement. […] Mais si je dois penser aux aspects positifs, je dirais que les relations avec le gouvernement sont bien meilleures, dans le sens où l'on peut faire entendre nos revendications ».Le projet de loi du « cadre temporel », rejeté par la Cour suprême, puis approuvé par le Sénat, est au cœur des débats. Ce projet limite notamment la reconnaissance de territoires indigènes aux territoires qu'ils occupaient ou qu'ils contestaient au moment de la promulgation de la Constitution, en 1988. Lula a opposé un veto partiel à ce projet qui comporte encore de nombreuses menaces, pour Mauricio Terena, avocat de l'APIB : « Il s'agit d'assouplir la politique de non-contact avec les peuples indigènes, de permettre la plantation d'organismes génétiquement modifiés sur des terres indigènes. Dans un sens, c'est aussi le retour d'une politique assimilationniste de la période de la dictature, qui consiste à refuser le droit au territoire aux indigènes qui perdent leurs caractéristiques culturelles ».Après de nombreux reports, un vote au Congrès au sujet des vetos présidentiels pourrait à nouveau valider le cadre temporel et ses autres mesures ce jeudi (14 décembre 2023). L'association des peuples autochtones prépare un nouveau recours devant la Cour suprême et des manifestations sont prévues. Haïti : les États-Unis sanctionnent de nouveaux acteurs politiquesLes États-Unis ont imposé des sanctions à l'ancien Premier ministre Jean-Max Bellerive et notamment deux ex-sénateurs. « Ils sont épinglés pour leur participation à des activités de corruption », explique Gotson Pierre, rédacteur en chef d'AlterPresse, citant un communiqué des autorités américaines. Ces personnes ne sont plus admissibles sur le territoire américain. « La semaine dernière, rappelle-t-il, ce sont 4 chefs de gangs qui ont été sanctionnés par Washington pour assassinat, enlèvements contre rançon, vols, viols, pillages et incendies ». Ces sanctions américaines visent aussi Jean Alain Rodriguez Sanchez, ancien procureur général de République Dominicaine. Des acteurs politiques au Guatemala sont aussi concernés. Le Journal de la 1ère En Guyane, Médecins du Monde, la CIMADE et le COMEDE montent au créneau pour défendre les droits des demandeurs d'asile.

Du grain à moudre
Comment la loi "asile et immigration" changerait-elle la vie des travailleurs sans papiers ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 38:36


durée : 00:38:36 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Profondément remanié par le Sénat, le projet de loi "pour contrôler l'immigration et améliorer l'intégration" arrivera en décembre à l'Assemblée nationale. Ce serait la 30e loi sur l'immigration en France depuis 1980. Quelles seraient ses conséquences ? - invités : Valérie Boyer Députée-maire Les Républicains des Bouches-Du-Rhône, membre de la commission des affaires sociales, a déposé en 2008 une proposition de loi pour lutter contre l'incitation à l'extrême maigreur et a redéposé en 2015, des amendements sur le même sujet.; Fanélie Carrey-Conte Secrétaire générale de la Cimade; François Crémieux Directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM)

France Culture physique
Comment la loi "asile et immigration" changerait-elle la vie des travailleurs sans papiers ?

France Culture physique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 38:36


durée : 00:38:36 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Profondément remanié par le Sénat, le projet de loi "pour contrôler l'immigration et améliorer l'intégration" arrivera en décembre à l'Assemblée nationale. Ce serait la 30e loi sur l'immigration en France depuis 1980. Quelles seraient ses conséquences ? - invités : Valérie Boyer Députée-maire Les Républicains des Bouches-Du-Rhône, membre de la commission des affaires sociales, a déposé en 2008 une proposition de loi pour lutter contre l'incitation à l'extrême maigreur et a redéposé en 2015, des amendements sur le même sujet.; Fanélie Carrey-Conte Secrétaire générale de la Cimade; François Crémieux Directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM)

Les interviews d'Inter
Fanélie Carrey-Conte : "Éric Ciotti a un véritable problème avec l'État de droit"

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Oct 26, 2023 6:46


durée : 00:06:46 - L'invité de 6h20 - par : Mathilde MUNOS - Projet de loi immigration : Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade est l'invitée de 6h20, pour évoquer ce texte qui passionne droite et extrême droite. Son association a d'ailleurs été violemment attaquée par Éric Ciotti ce mercredi.

InterNational
De l'eau potable pour tous à Mayotte

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 12, 2023 4:18


durée : 00:04:18 - Chroniques littorales - par : Jose Manuel Lamarque - Associations et ONG ont demandé au gouvernement de sanctuariser un accès à l'eau potable. Ce collectif est composé par Médecins du monde, Unicef France, Solidarités international, la Cimade, Oxfam France, le Secours catholique-Caritas, la Fondation Abbé Pierre et la Ligue des Droits de l'Homme...

L'Histoire
Vietnam-sur-Lot : C'est quoi ce camp ? 1/6

L'Histoire

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 32:02


Août 2001, j'ai 9 ans. D'habitude, l'été, on va dans des villages-vacances aux quatre coins de la France avec mes parents. Mais cette année, c'est différent. Nous partons dans le Lot et Garonne, là où ma mère a grandi et où elle n'a pas mis les pieds depuis 20 ans…Vietnam-sur-Lot est la troisième série du podcast L'Histoire produit par Paradiso Media. L'Histoire propose des enquêtes et témoignages inédits sur des pans méconnus de l'histoire française. Si vous aimez ce podcast, abonnez-vous pour être informé de la sortie de nouveaux épisodes et laissez nous un maximum d'⭐⭐⭐⭐⭐ ! Et pour le partager, c'est simple : https://lnk.to/Ep1_Vietnam-sur-LotIntervenants :Alain Ruscio, historienMichel Bodin, historienGenneviève Jacques, directrice de la CIMADE de 2013 à 2018Dominique Rolland, anthropologueCrédits :Voix : Alix DouartÉcrit par : Alix Douart, Adèle Salmon, Suzanne ColinRéalisateur, Monteur son, sound designer et mixeur : Florentin BaumeProductrice : Suzanne ColinProducteurs délégués : Lorenzo Benedetti, Louis Daboussy, Benoit DunaigreEnregistrement studio et montage des bout-à-bouts : Marec PanchotDirectrice de production : Sandrine VendelChargée de production : Lucine DorsoAssistante de production : Emma SeilerAssistante éditoriale : Marie-Soizic FrabouletStagiaire édito : Joséphine CaroSupervision musicale : Hugo Guidon Juridique : Ludye Nysol et Alix du Plessis d'ArgentréVoix additionnelle : Marie-Soizic FrabouletMarketing : Cyrile PocreauAttachée de presse : Gaëlle JobGraphiste : Mathilde AubierArchives : INA. Extrait du discours du général Giap à Alger en 1976.Musique générique : " Lewat Malam Awal Pagi ", Performed by Wanhanzan, Composed by Dzarif Wan, aka Wanhanzan © Dzarif Wan. This piece was originally commissioned by Nusasonic and published on the mixcloud of the Nusasonic, www.mixcloud.com/Nusasonic/. Nusasonic is an experimental sound and music joint project by Goethe-Institut in Southeast Asia, Playfreely/BlackKaji (Singapore), Yes No Klub (Yogyakarta), WSK Festival (Manila), and CTM Festival (Berlin). » Cette série documentaire a reçu l'aide sélective aux autrices et auteurs de podcasts et de créations radiophoniques du Ministère de la Culture, ainsi que la Bourse "Brouillon d'un rêve sonore" de la SCAM. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
La Russie après la marche de Wagner / Mayotte

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 65:11


N°304 / 2 juillet 2023. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 30 juin 2023. Avec cette semaine : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LA RUSSIE APRÈS LA MARCHE DE WAGNER La prise de la grande base arrière russe de l'opération militaire en Ukraine, à Rostov-sur-le-Don, par les 5.000 mercenaires du groupe paramilitaire privé Wagner d'Evgueni Prigojine, a été réalisée sans le moindre coup de feu. Le lancement d'un raid armé vers Moscou ne s'est arrêté qu'à 200 kilomètres de la capitale et n'a été entravé par aucune force militaire substantielle. Juste avant de se lancer dans sa marche forcée Prigojine a brisé le tabou du mensonge, révélant que les généraux russes (et donc Poutine) avaient menti sur la guerre, sur les pertes humaines, les territoires reconquis par les Ukrainiens et même sur les buts de guerre, qu'il a déclarés « infondés ». Construisant son empire médiatique et industriel à visage couvert, niant le moindre lien avec la milice Wagner spécialisée dans la guerre hybride, déployée là où la Russie défend ses intérêts sans vouloir apparaître - Ukraine, Syrie, Libye, République centrafricaine, Mali - Progojine n'a reconnu en être le créateur qu'en septembre 2022. Après l'avoir utilisé, puis l'avoir laissé recruter des prisonniers de droit commun ayant commis des crimes de sang, sans la moindre base légale, l'armée russe a interdit ces pratiques pour les reprendre à son compte. Une compétition avec Wagner s'est ensuite engagée, alors même que les deux forces faisaient face à la contre-offensive ukrainienne. Tandis que Prigojine insultait le commandement militaire russe pour son incompétence et appelait à sa démission, ses troupes ont été privées de vivres et de munitions. L'armée russe a demandé à intégrer la milice. L'incursion des groupes armés en provenance d'Ukraine dans la région de Belgorod, l'attaque de drones à Moscou puis l'avancée de Wagner vers la capitale ont posé la question de la capacité de l'Etat russe à défendre son territoire. Cependant, l'élite politique a fait corps : toute la journée du samedi, députés, gouverneurs ou élus locaux ont diffusé des messages de soutien au président. Lundi, sans le nommer, Vladimir Poutine a qualifié Evgueni Prigojine de « traître » − une désignation qui vaut en théorie condamnation à mort. Au lieu de cela, dans la soirée le chef du Kremlin a offert à Prigojine des garanties de sécurité. Il a réaffirmé que ces combattants - ayant joué un rôle essentiel dans la guerre en Ukraine - ne feraient l'objet d'aucune poursuite. Ils pourront, au choix, signer un contrat avec le ministère de la Défense pour intégrer l'armée régulière russe, rentrer chez eux, ou rejoindre la Biélorussie, où doit s'exiler Prigojine. Lundi, l'homme d'affaires a réaffirmé que le but de sa « marche » n'était pas « la prise du pouvoir », mais seulement « d'empêcher le démantèlement » de Wagner. Certes, il « regrette » la mort de militaires russes. Mais M. Prigojine continue de se présenter en chef du groupe et assure qu'Alexandre Loukachenko, le président de la Biélorussie, lui aurait proposé une solution permettant « la poursuite du travail dans un cadre légal ». Lundi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la société allait « poursuivre » son travail en Afrique et ailleurs. *** MAYOTTE A Mayotte, 101e département français, marqué par de récurrents épisodes de violences et de tensions sociales, l'opération Wuambushu ("reprise en main") a été lancée le 24 avril. Il s'agit selon le ministre de l'Intérieur et des outre-mer de lutter contre la délinquance et l'insécurité, en détruisant certains bidonvilles et en expulsant des étrangers en situation irrégulière, principalement des Comoriens. Les autorités ont l'intention d'expulser entre 10.000 et 20.000 sans-papiers : Mayotte compte 310.000 habitants, dont on estime que la moitié sont étrangers. L'opération s'est rapidement heurtée à deux obstacles majeurs : le refus des Comores voisines d'accueillir leurs ressortissants expulsés, et les multiples recours judiciaires déposés par des familles de clandestins. Dès le deuxième jour, l'opération était suspendue par le tribunal judiciairequi considérait la démolition des bidonvilles « illégale », avant que le tribunal administratif de Mayotte ne tranche finalement en faveur de l'État. Plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont sur l'île, portant à 1.800 les effectifs des forces de l'ordre présents sur place. Malgré la multiplication des « plans » pour Mayotte, les services publics dans l'île sont en déshérence : pas assez d'écoles pour scolariser tous les enfants (6.000 à 7.000 enfants sont déscolarisés) ; peu d'accès à la santé, et un manque flagrant de personnels soignants ; l'accès à l'eau potable est une problématique majeure marquée par des coupures d'eau quatre fois par semaine. La situation de mal-logement est massive : 57 % des ménages vivent en surpeuplement, 40 % des logements sont en tôle, 30 % des logements ne sont pas raccordés à l'eau, 10 % n'ont pas l'électricité. « Musulmane à 95 % », Mayotte a voté à 59,10 % pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. Les 24 et 25 juin, deux mois après le début de l'opération, le ministre de l'intérieur a effectué un déplacement pour défendre un premier bilan de l'opération soutenue localement, mais dénoncée par plusieurs associations, dont la Cimade et Médecins du monde, comme « tout sécuritaire ». Gérald Darmanin a précisé que l'intervention sera rallongée de « plus d'un mois » puis qu'un « deuxième type d'opération » débuterait en septembre, ciblant, par des procédures judiciaires, l'agriculture et la pêche illégales, ainsi que les marchands de sommeil. Il a affirmé qu'en deux mois, « les violences contre les personnes ont été réduites de 22 % » et les cambriolages, vols et atteintes aux biens, « de 28 % », revendiquant aussi avoir « divisé par trois le flux entrant de clandestins ». Le dernier objectif de « Wuambushu », la lutte contre la criminalité, pose des problèmes de surpopulation carcérale : dans l'unique prison de l'île le taux d'occupation est passé à 230 %. La construction d'une nouvelle prison et d'un nouveau centre de rétention est envisagée, mais aucun terrain n'a encore été identifié pour les bâtir. Le ministre a promis de « revenir en septembre prochain ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Les matins
Mayotte : paroxysme des crises françaises ?

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 26, 2023 120:00


durée : 02:00:00 - Les Matins - par : Quentin Lafay - Mardi matin, le tribunal judiciaire de Mamoudzou, à Mayotte, a suspendu l'évacuation du bidonville Talus 2. Un premier revers pour l'opération Wuambushu, qui vise à démolir des milliers de cases en tôle occupées par des immigrés clandestins. Quelle issue pour ce conflit qui divise les Mahorais ? - invités : Didier Leschi Directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII); Clémentine Lehuger docteure en science politique de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.; Vittoria Logrippo Déléguée nationale de la Cimade en région Océan Indien

Cultura
Sebastião Salgado é padrinho de prêmio de fotografia em Paris com tema humanista e ambientalista

Cultura

Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 5:06


Sebastião Salgado foi padrinho nesta quinta-feira (17), em Paris, da primeira edição de prêmios de fotografia da ONG CCFD-Terre Solidaire. Na ocasião, ele lembrou a importância da organização no seu exílio e na sua formação como fotógrafo. O principal vencedor da premiação apresentou trabalhos feitos no Peru.  O artista lembra que a ONG ajudou muitos brasileiros que vieram se exilar na França durante o regime ditatorial, como ele próprio, que chegou em 1969. “A repressão no Brasil começou a agir de uma maneira enorme e começou a chegar uma quantidade de refugiados aqui na França, pessoas que saíam da prisão, torturados”.O fotógrafo relata que o Comitê Católico contra a Fome e pelo Desenvolvimento, junto com outra associação, a Cimade, organizaram “todo um sistema de captação de recursos, de obtenção de leitos, de assistência em hospitais para brasileiros que chegavam nessa situação terrível”.Salgado era economista, foi trabalhar em Londres, mas dois anos depois resolveu se dedicar à fotografia. Sua primeira grande reportagem foi justamente encomendada pela CCFD, em 1973, para documentar a fome no Níger. Uma de suas fotos, a de uma mulher levando um vasilhame na cabeça, foi utilizada na campanha e apareceu em todas as igrejas e instituições caritativas da França. “A minha aproximação com o Comitê Católico é muito forte. É uma organização seríssima, das mais antigas da França”.“A gente está acostumado a ver as organizações que trabalham na urgência, levando alimentação e medicamento. O Comitê Católico trabalha construindo uma sociedade, com as comunidades, cavando poços, assistindo a agricultura de uma forma mais racional, mais ecológica, uma forma que permita uma distribuição de renda e que uma comunidade viva com dignidade”, ele explica.Para Salgado, “a fotografia é o retrato da sociedade. Ela conta uma parte da sociedade em um momento histórico determinado. Então é muito importante que essa fotografia que informa, essa fotografia que ajuda a criar uma solidariedade, exista”.Em 2017, este mestre das fotos em preto e branco recebeu a mais alta condecoração artística da França, entrando para a Academia de Belas Artes. Imagens de sofrimento e resistênciaO vencedor do Grande Prêmio Terre Solidaire foi italiano Alessandro Cinque, com um trabalho em preto e branco com o título “Peru, um estado tóxico”. Resultado de seis anos de viagens ao encontro de populações andinas do Peru, a obra de Cinque traz o testemunho da realidade de suas vidas, incluindo violação de direitos, degradação de condições de vida e saúde e supressão da cultura e identidade. Ele recebeu um prêmio de € 30 mil para continuar seu projeto e pretende documentar as populações andinas da Bolívia e do Equador.Já a fotógrafa armênia Anush Babajanyan foi recompensada com o segundo lugar pelo projeto “Battered Waters” (águas castigadas). Por meio de uma narração visual de poesia, ela testemunha a crise hídrica na Ásia Central, à qual se agrega problemas ambientais que afetam as 67 milhões de pessoas que vivem nessa região. Do Cazaquistão ao Tadjiquistão, passando pelo Uzbequistão e Quirguízia, ela mergulha na imensidão da paisagem, junto à população de uma região negligenciada.A terceira premiada foi a inglesa Emily Garthwaite, que vive no Iraque, pelo seu projeto “Light Between Mountain”, realizado no Curdistão iraquiano. Em um território complexo e fragmentado por uma sucessão de conflitos, ela narra a resistência do modo de vida pastoral, com suas tradições e crenças. Desde 2009 a fotógrafa percorre as montanhas curdas, atravessando as zonas de memórias, traumatismos e fragilidades ambientais.As fotógrafas Babajanyan e Garthwaite receberam prêmios de € 10 mil cada uma. O Brasil concorreu com 50 candidaturas.

Invité du 18/19
Migration : vivre sous une menace constante du gouvernement

Invité du 18/19

Play Episode Listen Later Dec 1, 2022 16:43


La politique de contrôle migratoire ne s'exerce pas uniquement aux frontières, mais aussi sur le territoire national pour Stefan Le Courant. Cet ethnologue a rencontré des sans-papiers durant plusieurs années. Il sera à Valence ce samedi 3 décembre à 15h au CPA et à Clermont-Ferrand lundi 5 décembre à 20h dans le cadre du festival Migrant'scène porté par la CIMADE.

Invité du 18/19
Migration : vivre sous une menace constante du gouvernement

Invité du 18/19

Play Episode Listen Later Dec 1, 2022 16:43


La politique de contrôle migratoire ne s'exerce pas uniquement aux frontières, mais aussi sur le territoire national pour Stephan le courant. Cet ethnologue a rencontré des sans-papiers durant plusieurs années. Il sera à Valence ce samedi 3 décembre à 15h au CPA et à Clermont Ferrand lundi 5 décembre à 20h dans le cadre du festival de la CIMADE, Migrant'scène.

Musiques du monde
#SessionLive x 2 avec Maïa Barouh et El Comunero

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Nov 20, 2022 48:30


Notre 1ère invitée est l'artiste franco-japonaise Maïa Barouh qui sort un nouvel album Aïda chez Saravah. Chanteuse, flûtiste, auteure, compositrice et arrangeuse, Maïa Barouh est une artiste unique mélangeant les chants ancestraux japonais avec du rap franco-japonais, groove, électro, chanson avec une grande liberté. L'une de ses particularités est sa grande technique vocale - largement inconnue provenant d'une île au sud du Japon qu'elle associe à sa flûte traversière, percussive et insolente. La presse allemande la nomme «la Shaman punk!» Maïa a cette capacité exceptionnelle à réaliser des mélanges improbables. C'est de là que naît son style inimitable et reconnaissable. Bercée par la musique dans le sillage de son père Pierre Barouh, Maïa se met très tôt aux instruments comme le piano, la guitare et la percussion. Mais, la flûte a été sa première arme pour affronter le métier. Elle débute sa carrière à 16 ans dans l'underground tokyoïte en jouant de la flûte dans des groupes de rock, saxophone dans une fanfare de rue japonaise, accompagnant drag-queens, danseurs stripteaseurs, des musiciens griots guinéens, brésiliens.... Avant de monter son propre groupe fondé de basse électrique et percussions, où son chant deviendra central avec lequel elle enchaînera des concerts et tournées dans tout l'archipel. Après 11 ans de carrière au Japon, la rencontre et collaboration avec le célèbre producteur Martin Meissonnier (Fela Kuti, Robert Plant & Jimmy Page, Khaled, Don Cherry, Manu Dibango...) la fera venir à Paris pour réaliser l'album «Kodama» qui la fera tourner dans toute l'Europe, pendant 5 ans, avant de préparer son tout nouveau projet «AIDA». AIDA veut dire entre deux en japonais. C'est un album évoquant son identité franco-japonaise, le racisme asiatique, l'exode et le féminisme.   Produit par Maïa sur plusieurs années, réalisé par MAJiKer (producteur anglais connu par son travail avec Camille ou Berywam), le coeur de sa recherche a été de composer à partir de sa base qui est le chant et la flûte, et trouver une manière naturelle de mélanger ses deux langues en travaillant avec la rappeuse Elea Braaz, pour trouver la justesse des mots français sur des mélodies ancestrales japonaises, ou faire sonner du français comme du japonais sur un rap. En même temps que la sortie de son nouveau single et clip stupéfiant de TOKYO ONDO qui a fait plus de 50 000 vues en 1 semaine, Maïa se challenge à nouveau pour la scène. Contrairement à son album produit avec des sonorités électro, elle décide de se lancer seule en guitare voix car oui, personne le sait, mais Maïa joue aussi de la guitare et a un sacré style rock, groove avec des sonorités des fois brésiliennes ! Vous pouvez la voir se produire à Paris et dans ses régions. Avec sa grande expérience de la scène, sa folie, son énergie volcanique et sa musicalité sans frontières, Maïa Barouh nous emmène au cœur de ses racines où mélancolie et transe, groove et musique électronique, rap et chant ancestraux se côtoient, et saisit le public par sa voix qui vous prend aux tripes !    Titres interprétés au Grand studio - Hafu Live RFI voir le clip  - Ringo, extrait de l'album Aïda voir le clip  - Tokyo Ondo Live RFI voir le clip.    Line Up : Maïa Barouh, chant, Aksel Bahouche, claviers, machines, Delphine Langhoff, batterie. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Aïda (Saravah 2022). Maïa Barouh à lire sur RFI Musique (2015).   Puis, nous recevons El Comunero pour la sortie de l'album Raices y Semillas. Tomas Jimenez est auteur-compositeur et interprète. Chanteur et multi-instrumentiste (cordes et percussions), il officie au sein du groupe EL COMUNERO, qu'il constitue en 2008 en hommage à son grand-père, combattant Républicain Espagnol. Le groupe sort son 5ème album Raices y Semillas. Dès 1998, il a créé le groupe de chanson française L'AIR DE RIEN avec qui il fera ses premières armes sur les scènes de France, d'Espagne, de Suisse et de Belgique et avec qui il enregistrera notamment deux chansons avec les OGRES DE BARBACK (un million d'enfants, la route du rom). Il collabore également avec de nombreux artistes comme en 2013, où il se produit sur scène et enregistre un mini-album avec le groupe ZEBDA pour un hommage à Victor Jara, ou sur l'album hommage à Mano Solo des Hurlements d'Léo paru en 2015 et l'album Mondial Stéréo de HDL. Il compose des musiques de documentaires (Angel, une enfance en exil, La traversée solidaire, etc.), de pièce de théâtre (Fragments d'Exil) et de films d'animation (Boléro-Paprika pour lequel il obtient le prix de la meilleure bande-son de court métrage animé au festival international «Voix d'étoiles 2018», Par-dessus tout, Rojava...). Il anime également, depuis plusieurs années, des ateliers d'écriture en milieu scolaire, en milieu carcéral ou auprès de réfugiés notamment avec la CIMADE. Il est aussi auteur de nouvelles (dans les recueils Brigadistes aux éd. du Caïman en 2016, 1917, Octobre Rouge Nouvelles Noires aux éd. Arcane17 en 2017, Des Nouvelles de Mai 68, éd. Du Caïman en 2018), MAUVAISE REPUTATION aux éd. Arcane17, Une Plongée dans le Noir à paraître en 2023 aux éditions M+, et de contes pour enfants (Mondial stéréo, livre/disque des Hurlements d'Leo paru en oct. 2019).   Titres interprétés au Grand studio - La Balade de Cara Quemada Live RFI - Rosario dinamitera, extrait de l'album Raices y Semillas - Destellos de Esperanza Live RFI.   Line Up : Thomas Jimenez, chant, guitare), Jocelyn Gallardo, accordéon. Son : Benoît Letirant et Fabien Mugneret ► Album Raíces y Semillas (Tu Veux Qu'on En Parle 2022) chaîne YouTube El Comunero.

Podcastine - L'actu dans la poche
Le CRA de Bordeaux au bord de l'implosion

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Oct 17, 2022 24:53


Dans son dernier rapport d'activités, la Cimade insiste sur les conditions de vie déplorables imposées aux personnes enfermées dans le Centre de rétention administrative de Mériadeck. Accompagnatrice juridique pour l'association, Cécile Roubeix témoigne au micro de Podcastine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

A Travers Les Murs
"Enfermer plus longtemps ne permet pas d'expulser plus, contrairement à ce que veut le faire croire le gouvernement"

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Sep 14, 2022 13:34


Enfermement systématique et sans discernement, impacts de la pandémie, mépris des décisions de justice : encore une fois les constats sont graves. Nous allons rapidement aborder les principaux thèmes du rapport national avant de se focaliser surtout sur le CRA de Bordeaux et les pratiques des préfectures qui enferment ces personnes étrangères au sous-sol du commissariat de Mériadeck à Bordeaux.  RETOUR SUR LES CONSTATS AU NIVEAU NATIONAL  En 2021, le contexte sanitaire dégradé et l'allongement de la durée de rétention ont aggravé les tensions déjà quotidiennes dans les centres de rétention. En tout, ce sont plus de 40 000 personnes qui ont été privées de liberté et enfermées dans ces centres, dont un peu plus d'un tiers dans l'hexagone. C'est moins que les années plus “classiques” sans pandémie, mais ce chiffre reste extrêmement élevé quand on sait que les frontières de beaucoup de pays ont été, voire sont toujours, fermées.   Conséquence inévitable : la durée de rétention s'est encore allongée. Et ce alors que, comme l'a rappelé la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté dans un courrier du 13 janvier 2022 : « Il est illusoire d'espérer respecter les règles de distanciation au sein de chambres collectives et de repas pris dans des salles communes ». Quiconque a déjà mis les pieds dans un CRA ne peut que le constater.  Sur les 15 000 personnes enfermées dans l'hexagone, on compte quasi intégralement des hommes majeurs. Il n'en reste pas moins que 100 mineurs, garçons ou filles, ont été enfermé.es cette année après avoir été déclarés majeur.es par l'administration.  Crainte d'être enfermé jusqu'à 3 mois, espaces sans aucune intimité, justice au rabais, prise en charge médicale (souvent) déplorable : ces conditions désastreuses cumulées dégradent chaque jour un peu plus l'état psychologique dans lequel se trouvent les personnes enfermées au CRA. Nos constats sont chaque année plus alarmants et 2021 n'échappe pas à la règle. L'an dernier, nous avons déploré de multiples tentatives de suicide et même trois décès dans les CRA de France.  Abusif et disproportionné Ce constat d'un enfermement trop souvent abusif et disproportionné se traduit également dans le refus régulier de certaines préfectures d'exécuter les décisions des juridictions, notamment supranationales. C'est à dire que même quand la loi, qui est loin d'être favorable aux personnes enfermées dans ces CRA, permet une libération, les décisions ne sont pas toujours suivies d'effet. C'est ainsi que des personnes étrangères, parfois accompagnées d'enfants mineurs, ont été maintenues en rétention, voire expulsées, alors même que la Cour européenne des droits de l'homme avait ordonné leur libération ou la suspension de leur renvoi.  L'impossibilité des personnes de se défendre correctement se constate aussi avec l'ouverture et/ou l'utilisation des locaux de rétention administrative. Un local de rétention administrative est un lieu d'enfermement temporaire, dont l'usage doit être limité selon la loi aux situations dans lesquelles, pour des raisons de temps ou de lieu, il est impossible d'enfermer la personne immédiatement dans un CRA. Dans les faits, ce n'est pas toujours ce qu'on observe. Et dans tous les cas, les conditions d'enfermement sont loin de se conformer au cadre prévu par la loi. Pourtant, le ministère a cherché en 2021 à multiplier les ouvertures des locaux de rétention administrative, tendance qui se confirme en 2022.  Par ailleurs, la France représente plus d'un quart de toutes les mesures d'éloignement délivrées dans toute l'Union européenne mais un nombre d'expulsions bien moindre. Ce constat d'inefficacité, ajouté à toutes les critiques faites de ce système d'enfermement, nous pousse une fois de plus à dénoncer l'existence et le recours systématique à l'utilisation des CRA.  LES CONSTATS A BORDEAUX A Bordeaux, comme ailleurs, la volonté d'enfermer à tout prix a bien résumé cette année 2021. 431 personnes ont été enfermées au centre de rétention en 2021. Pour vous donner un ordre d'idée ça a plus que doublé en 10 ans. La machine à enfermer tourne donc à plein régime. On est surtout revenu à un taux d'enfermement d'avant-covid alors même que les frontières de certains pays sont restées fermées une bonne partie de l'année 2021. C'était notamment le cas de l'Algérie. Malgré cela, nombreux ont été les algériens à être enfermés de manière illégale puisqu'il n'y avait pas de possibilité d'expulsion. Pour rappel la loi prévoit qu'une personne étrangère ne peut être placée en rétention administrative que pour le temps strictement nécessaire à son expulsion. Par conséquent, la durée moyenne de rétention s'est aussi allongée à Bordeaux : de 9 jours en 2020 elle est passée à 12 jours en 2021. D'ailleurs à Bordeaux, jusqu'en 2021, personne n'était resté 3 mois enfermé dans le sous-sol de l'hôtel de police, le maximum légal. Les conditions pour enfermer les personnes plus de deux mois étant très restrictives. Mais, en 2021, plusieurs personnes sont restées 3 mois, sans pour autant avoir été expulsées. Le constat est toujours le même : enfermer plus longtemps ne permet pas d'expulser plus comme veut le faire croire le gouvernement.  La durée de la rétention s'allonge mais les conditions de rétention ne s'améliorent pas. Le centre de rétention de Bordeaux est particulièrement connu pour ses conditions indignes. Au sous-sol de l'hôtel de police, très exigu, avec une promiscuité fort, sans lumière naturelle... Ajouté à cela le stress provoqué par le risque d'une expulsion qui peut survenir à tout moment, le constat est sans appel : les actes désespérés se sont multipliés en 2021, parfois pour le pire. Le 25 mars 2021, un homme s'est donné la mort par surdose médicamenteuse au sein du centre de rétention après 17 jours d'enfermement. Le 15 décembre 2021, un monsieur s'est suicidé dans les geôles du tribunal de Bordeaux où il était enfermé pour avoir refusé de se soumettre à un test PCR. C'est dire jusqu'où va la volonté politique d'enfermer à tout prix. On enferme sans prendre en considération les situations des personnes enfermées, leurs situations familiales ou encore leur santé. Il faudrait expulser et peu importe les risques encourus pour la vie des personnes concernées :  • En 2021, l'administration n'a pas hésité à expulser pour la seconde fois un ressortissant tchétchène qui avait pourtant été détenu arbitrairement par le régime de Kadyrov et torturé après sa première expulsion.   • Un monsieur d'origine guinéenne qui avait un titre de séjour pour soins depuis 10 ans a également été expulsé alors qu'il était toujours très malade. Peu importe les risques pour sa vie que cette rupture de soin lui a fait encourir. La France l'a expulsé.  Le gouvernement ne recule pas Comme je le disais, les priorités sont clairement affichées : celle d'expulser plus et pour cela enfermer plus. Malgré l'accumulation des évènements tragiques et les conséquences néfastes de l'enfermement sur les personnes, le gouvernement ne recule pas au contraire. En multipliant les places en rétention, de plus en plus de personnes seront confrontés à cette violence. Bordeaux et sa métropole ne font pas exception. A l'image du local de rétention administrative de Cenon qui a ouvert en septembre 2021 et qui peut enfermer jusqu'à 12 personnes y compris des familles. Un nouveau centre de rétention pouvant accueillir 140 personnes est prévu à Bordeaux. Il pourra enfermer des familles et donc des enfants. Nous en avons beaucoup entendu parler ces derniers temps. Pour les conflits autour du terrain. Initialement prévu à Pessac, aujourd'hui il devrait être construit à Mérignac. Mais au vu de tout ce que nous venons de vous dire le terrain où sera construit ce nouveau centre de rétention est-il réellement le seul centre des préoccupations ? Un collectif anti-CRA, dont la Cimade fait partie, se mobilise depuis plusieurs mois à Bordeaux. Nous appelons à ce que ce projet ne voit pas le jour, et de façon plus globale à la fermeture des centres de rétention et des locaux de rétention, car il s'agit d'un enfermement pour des raisons administratives. Rappelons le, on enferme des personnes parce qu'elles n'ont pas de papiers. Mais aussi parce qu'au regard de notre expérience et de notre expertise sur ces lieux d'enfermement nous constatons au quotidien des entraves aux droits des personnes, y compris aux droits les plus fondamentaux et à leur dignité.

A Travers Les Murs
PAROLE D'EXILS - "On voit la France comme une grande nation... et puis on voit sa politique discriminatoire"

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Jun 29, 2022 26:32


"Les policiers, qui m'escortaient, avaient honte. Je le ressentais" Propos recueillis par les intervenantes de la Cimade dans le Centre de Rétention Administrative de Bordeaux. Pour informer sur les conditions de rétention, écoutez et partagez les podcasts d'A Travers les Murs.

Podcastine - L'actu dans la poche
Au CRA, les retenus ont faim de dignité

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Jun 13, 2022 17:20


Dans les locaux exiguës du Centre de rétention administrative de Bordeaux, plusieurs étrangers ont entamé une grève de la faim. Ils dénoncent pêle-mêle un temps d'enfermement trop long, la souffrance psychologique qu'ils endurent, mais également le comportement de certains membres de la Police aux frontières. L'un des grévistes a pu témoigner au micro d'une salariée de la Cimade. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Invité du 18/19
La CIMADE dépose un recours contre la precture du Rhône et de la Loire

Invité du 18/19

Play Episode Listen Later May 19, 2022 20:19


Nouvelle étape de la modernisation des démarches pour les étrangers en France. Depuis le 2 mai, les demandes de titre de séjour pour les bénéficiaires de la protection internationale et les membres de leur famille s'effectuent en ligne. Une complexification pour Monique Guyot-Berni, présidente de la CIMADE en AURA et Kaoutar Djemai Dawood, déléguée nationale de la CIMADE en région AURA

A Travers Les Murs
Construction d'un CRA à Pessac : "Ce qu'on réclame avant tout c'est une politique d'accueil" des migrants

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Apr 6, 2022 26:40


En 2019, Christophe Castaner alors ministre de l'Intérieur annonçait la construction de 4 nouveaux : Mesnil-Amelot, Lyon, Orléans, et Bordeaux. A Bordeaux, le CRA est actuellement situé dans les sous-sols de l'hôtel de police de Mériadeck et dispose de 20 places. Soit l'un des plus petits CRA de France, sans espace pour les familles et les enfants. Pauline Racato, salariée de la Cimade (qui produit chaque semaine l'émission A travers les murs, connait bien ce CRA où elle intervient : "C'est des lieux où il y a beaucoup de promiscuité. C'est 5 chambres de 4, pas de lumière directe du jour. Un centre de rétention en soi c'est particulièrement violent, c'est l'univers carcéral pour des personnes dont le seul délit est d'être sans-papier. C'est le sens politique du centre de rétention qui est violent pour les personnes qui en sont victimes." Le nouveau, qui pourrait être construit autour de la sortie 13 de la rocade bordelaise, au niveau du quartier Monteil, à Pessac, aurait une capacité de 140 places, soit le nombre maximum autorisé par la loi. Depuis un mois, un collectif se constitue sur l'agglomération pour empêcher la construction de ce CRA. La Cimade en est signataire, mais aussi l'Union communiste libertaire dont Zack est membre : "Ce qu'on réclame avant tout c'est une politique d'accueil : le droit à la santé, le droit de pouvoir se déplacer librement. Le CRA c'est un enfermement, mais c'est aussi la façon systématique dont on accueille les étrangers. On a envie d'aller au-delà de l'opposition au CRA, et de parler de la question de l'accueil des migrants. Aujourd'hui on ne fait que les criminaliser, on les expulse, mais aucune des questions de fond n'est posée." Pauline alerte aussi sur de nouveaux lieux d'enfermement, créés suite à la pandémie de covid : Pendant l'épidémie de covid, "le gouvernement a dû réduire les jauges, et pour pouvoir continuer à enfermer des personnes, la préfecture de Gironde a créé des locaux de rétention temporaire, une dizaine entre 2020 et 2021. Les conditions d'accès aux droits et d'enfermement dans les centres de rétention ne sont pas idéales, mais dans les locaux de rétention c'est encore un cran en-dessous : il n'y a pas forcément d'association qui intervient, de présence médicale, de chiffres sur les personnes qui y passent..." Le collectif organise une réunion d'information conviviale le 7 mai prochain à partir de 12h, sur le lieu du projet (sortie 13, avenue du Bourgail, Pessac). Chacun.e est invité.e à amener son pique-nique ! Pour les contacter : anticra-mobilisation@riseup.net

Programme B
Femmes politiques : les oubliées du PS

Programme B

Play Episode Listen Later Jan 19, 2022 49:02


C'est l'histoire d'une photo, largement reprise par les réseaux sociaux au moment de la primaire socialiste début 2017. On y voit Michel Rocard flanqué d'une bande de jeunes espoirs, Valls, Hamon, Mélenchon... qui se feront tous un nom en politique. Tous à l'exception des deux seules femmes présentes sur la photo datant de 1993. Elles semblent avoir disparu. L'une d'elle, Geneviève Domenach-Chich, a quitté le PS mais continue d'être militante active au sein de la Cimade pour aider les étrangers en situation irrégulière. En 2017, toujours, cette femme hyperactive, qui a oublié d'être atteinte du syndrome de la langue de bois, avait accepté de se confier longuement au micro de David Carzon. Elle y explique les dessous de ce cliché, la réalité de la politique, ce à quoi elle a été confrontée, et in fine pourquoi seuls les hommes ont connu une telle ascension politique, contrairement aux femmes de la photo.Une manière, à nouveau, de raconter l'invisibilisation des militantes et des femmes politiques, cette mise à l'écart récurrente qui ralentit grandement la pourtant toujours pressante question de l'égalité, comme d'ailleurs celle des violences sexistes et sexuelles.Cette interview a initialement été publiée en collaboration avec M Le Magazine du Monde.CRÉDITSProgramme B est un podcast de Binge Audio présenté par Thomas Rozec. Cet épisode a été produit en janvier 2022. Il a été initialement diffusé le 15 mars 2018. Réalisation : Alice Ninin. Production et édition : Lorraine Besse. Générique : François Clos et Thibault Lefranc. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier et Thomas Steffen (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

A Travers Les Murs
"Des premiers jours difficiles au rebondissement considérable", témoignage d'un bordelais enfermé 26 jours

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Dec 15, 2021 12:32


Mes premiers jours au CRA étaient les plus difficiles puisque j'étais furieux, mélancolique, et déprimé. Par moment, je m'efforçais de dissimuler toutes ces humeurs. Je dois dire que ce n'était pas chose facile étant donné ma désastreuse situation. Pour couronner le tout, au moment où j'étais encore en garde à vue, j'avais fait appel à une avocate commise d'office. En réalité cette dernière n'était là que pour faire acte de présence car au lieu de me défendre, de se soucier de mon problème, elle préférait plutôt manipuler tranquillement son smartphone, ce qui était assez agaçant... Au même moment un policier s'était approché de moi pour me souffler une information à l'oreille, me disant que ma reconduite était imminente au vue des « charges » qui pesaient contre moi. Je ne peux pas oublier ces phrases et j'ai du mal à digérer le traitement désobligeant des policiers en général. Dès cet instant, psychologiquement j'ai pris un sérieux revers. Mon mental était aux abois, à telle enseigne que j'étais devenu pessimiste et que je ne voyais aucune lueur d'espoir. De plus, chaque fois que je me rendais au tribunal administratif, à la cour d'appel, devant le JLD, toutes les requêtes demandant ma libération ou au moins mon assignation à résidence étaient rejetées par les juges. C'était écœurant et insupportable. En fin de compte, après avoir épuisé toutes les voies de recours possibles, je me suis rendu à ce qui me semblait évident, que mon départ était imparable, que je ne pouvais rien faire pour l'empêcher. Il est crucial de noter que, malgré la belle et convaincante plaidoirie de mon avocat (choisi cette fois), celle-ci n'a pas apporté l'effet escompté. A vrai dire, j'étais conscient de cette réalité, je le savais, mais le vivre, on le ressent différemment. Le seul à avoir le privilège de décider du sort du retenu, c'est incontestablement le juge, il est le seul à décider. Ces juges justement, sont intransigeants et peu tolérants envers les retenus. Toutefois, malgré ce calvaire épouvantable, il y avait des choses qui me procuraient un semblant de tranquillité d'esprit, un apaisement, une force mentale pour faire face à tous ces moments difficiles et compliqués. C'est d'abord l'ambiance fraternelle, la convivialité que se témoignait chaque retenu, de telle manière qu'il règne un vrai climat d'empathie entre les personnes au centre. Et ensuite les appels et les visites des amis et des familles pour prendre de nos nouvelles et suivre l'évolution des dossiers, surtout pour ceux qui ont la chance ou l'espoir de sortir. Ces visites et appels apportent du réconfort, ça fait un bien fou de savoir qu'on est soutenu et écouté. Ça peut paraitre anodin pour certains, mais pour les retenus c'est primordial. Ce qui me semblait parfois incompréhensible, c'est que nos amis et familles, à chaque fois qu'ils nous rendaient visite, se plaignaient toujours du fait qu'on les faisait attendre pendant longtemps avant de nous voir, et ce même quand ils étaient les seuls à venir pour une visite, ils attendaient pendant des heures. C'était insupportable pour eux. Parmi les « retenus » (ou « sans-papiers »), contrairement aux idées reçues, la majorité ne sont pas de l'Afrique subsaharienne. La majorité des retenus sont issus du Maghreb et de l'Europe de l'Est en général. J'étais le seul de l'Afrique subsaharienne au début et quelques semaines plus tard on était deux, sachant que le CRA de Bordeaux est un petit centre de rétention. Je commençais à me faire à l'idée que mon « éloignement » vers mon pays était inévitable, jusqu'à ce que des éléments nouveaux viennent apporter un rebondissement considérable. L'élément déclencheur fut les démarches de mon employeur. Il avait entrepris des démarches au niveau de la préfecture pour ma régularisation et la préfecture avait demandé d'apporter les pièces justificatives. Mon employeur avait ensuite envoyé un autre courrier pour dire qu'il me maintenait à mon poste, que je répondais aux critères de régularisation de la « circulaire Valls » bien que pour la circulaire, mon avocat l'avait déjà évoquée au tribunal) et en outre, que je n'étais pas connu des services de police. Dans un second temps, mon ambassade refusa de délivrer un laissez-passer consulaire au vu de ma situation en France et du courrier envoyé par mon employeur. C'est en apprenant toutes ces bonnes nouvelles que j'ai repris espoir, jusqu'à ma libération par la Cour d'appel. L'aide de mon employeur a été inestimable, il a déployé des efforts considérables pour moi. Je n'oublierai pas aussi que la CIMADE m'a été d'une grande aide et un soutien moral. C'est une expérience saisissante que je ne souhaite à personne, en aucune manière. Aujourd'hui je respire le bon air frais de la liberté, malgré un périple difficile. Photo de Une : issu de la revue Micracosme, mars 2015(DR) Musique diffusée : Black Pumas - Colors

A Travers Les Murs
Un homme entouré pleure la Liberté

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Dec 8, 2021 6:10


Ruche sans abeille Été Alcôve sans étreinte Lassée La lumière le bois La lumière deux portes La lumière le bois La lumière la table La lumière la lumière La lumière L'été Lumière de Vérité Douce et caressée Claire et diffusée Juste et justifiée Calme et transfusée L'Idée coule sur le miel d'été Sans fenêtre déliée Chaque place assignée Papier millimétré Épure de justice tamisée Calme, luxe et volupté Protection, policiers Un homme entouré Pleure la Liberté Demande l'Égalité Crie la Fraternité Apprend le Droit français Attend le Délibéré Dix minutes pour la vie suppliée Vie mesurée À l'aune des lois hébétées Repart écroué expulsé rejeté démiellé calibré émietté Justice Policiers C'est fini Musique : Papooz, Ulysse and the Seas (texte issu du numéro 9 de juin 2017 du Micracosme, revue en ligne produit par les militants et militantes de la Cimade, à retrouver ici Image à la une : dessin tiré du numéro 9 de juin 2017 du Micracosme

Podcastine - L'actu dans la poche
Malgré les promesses, la France expulse des Afghans

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Dec 3, 2021 15:42


Des ressortissants afghans ont continué d'être renvoyés de France, même après l'annonce du gouvernement de suspendre les expulsions vers ce pays retombé aux mains des Talibans. C'est ce qu'affirme Pauline Racato, au nom de la Cimade, association qui intervient dans les centres de rétention administrative, dans sa chronique sur la Clé des ondes. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Point Chaud
"Demain Est Si Loin", une projection-débat pour agir avec et pour les exilés

Point Chaud

Play Episode Listen Later Nov 12, 2021 4:10


On lit sur le site de l'Utopia Bordeaux : Chaque jour, des exilés tentent de traverser la frontière franco-italienne à pied pour rejoindre la France, empruntant des itinéraires de montagne dangereux pour échapper aux traques policières. Arrivés à Briançon, ils sont accueillis pendant quelques jours au Refuge Solidaire, hébergement d'urgence géré par des bénévoles. Entre harcèlement policier et criminalisation, les solidaires qui viennent en aide aux exilés s'organisent pour continuer à agir. "La vallée où se déroulent les chasses à l'homme à l'encontre des réfugié·es est d'une beauté majestueuse, immuable. C'est un endroit que je connais depuis mon enfance. Me dire que ce coin de paradis pouvait être vécu comme un enfer par les exilé·es qui tentaient de traverser la frontière a provoqué en moi un électrochoc. Après un premier séjour comme bénévole au Refuge Solidaire de Briançon, la nécessité de témoigner de ce qui se passait m'est apparue". Muriel Cravatte, réalisatrice du film, raconte ainsi "de quelle façon, par la défaillance de l'État, une organisation parallèle – magnifique et fragile – s'est mise en place du côté des solidaires". À Bordeaux comme à Briançon, des citoyens se mobilisent bénévolement pour permettre à des migrants de se reconstruire après un parcours au long duquel leur dignité et leur humanité ont été bafouées. Les bénévoles témoigneront particulièrement du sort des mineurs non accompagnés. Pourquoi une projection-débat ? En complément, on ajoute : à quoi doit servir ce moment d'échange ? Ce projection-débat doit pouvoir "sensibiliser le grand public aux questions des politiques migratoires" estime Maria Lefort de la Cimade, association qui réalisé l'émission A Travers Les Murs sur notre radio. Elle espère que les spectateurs vont pouvoir "sortir de la salle, convaincus de leur capacité à agir à leur échelle, selon leur conviction, leur envie, leur disponibilité." "On organise cette soirée car on est en forte demande d'hébergeurs et de bénévoles en ce moment" précise Pauline Roux des Hébergeurs Solidaires qui veut aussi pouvoir informer sur le sort des mineurs non-accompagnements qui sont en recours. Maïwenn Pardoe, avocate membre de l'Institut de Défense des Étrangers, compter aider à "galvaniser les gens car il y a des choses à faire sur le plan juridique et l'accès aux droits." Toutes trois interviendront aux côtés de la réalisatrice Muriel Cravatte à l'occasion d'un débat qui sera animé par La Clé des Ondes.

A Travers Les Murs
De la mise à l'abri aux portes verrouillées pour Moustapha

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Sep 8, 2021 9:07


Les cheveux roses, tressés, une tête de minot, le visage détendu, il arbore toujours un grand sourire quand on croise son regard. C'est comme ça qu'il nous apparaît chaque jour, Moustapha. A croire que son corps est ici, mais que sa tête est ailleurs. C'est peut-être ce qu'on peut lui souhaiter de mieux. Scolarisé pendant 3 ans dans une petite ville de province, protégé en tant que mineur isolé en France, Moustapha a subi une rupture de droit peu après sa majorité. Puisque son contrat de travail n'a pas été renouvelé, ses droits se sont arrêtés. Perte de salaire, perte de logement, perte de droit au séjour. Comme tant d'autres... Arrivé en France à 16 ans, il a atterri au CRA du haut de ses 24. 8 ans après sa mise à l'abri, le système français n'a plus que portes verrouillées à lui offrir. Qu'il se soit formé ici, construit ici, cela ne semble faire aucune différence, aux yeux de l'Etat. Sommé de quitter la France au mois d'avril dernier, il n'a pas eu le temps de faire un recours dans les 48heures imposées par le délai légal. Pourtant, on lit dans son dossier que lui est promis un emploi dans une « pépinière de sauvegarde de la biodiversité fruitière ». Je l'imagine tant au milieu des vergers avec son énergie céleste. Moustapha, il danse. Il danse, entre 4 murs, les écouteurs aux oreilles. Il danse dans le réfectoire blafard, devant cette télé qui tourne en boucle, quand les autres restent assis, cloués sur les tables de cantine. Le temps se fige, autour de lui. Moustapha, on voit que ça le démange, le démon de la danse. D'ailleurs, c'est comme ça qu'il s'est fait arrêter avant d'arriver là ; en dansant devant chez lui. Quoique depuis quelques jours, on dirait que son corps s'est un peu éteint. Il dort, il reste assis… Souvent ces derniers jours, on le voit traîner son matelas dans "le patio", la cour emmurée du -1 de l'hôtel de police. Je m'imagine qu'il veut profiter un peu du ciel bleu, qui lui tend les bras derrière le grillage qui quadrille la cour. Il se love là, à même le sol, recroquevillé sous sa couette. Le temps se fige à nouveau. Ses proches s'inquiètent, ils appellent, continuent de se creuser la tête pour savoir comment ils peuvent l'aider à sortir de là… Malheureusement, notre travail consiste à leur expliquer qu'à ce stade-là, alors que le Juge des libertés et de la détention, validé par la cour d'appel, a prolongé sa rétention pour une première durée de 28 jours de rétention, ils ne peuvent qu'attendre, et être patients. Son frère, qui vit ici, fouille, cherche, il a retrouvé des papiers; "il veut vous les envoyer, on sait jamais". C'est vrai ça, on ne sait jamais. Moustapha suspend le temps. Il aura peut-être le pouvoir de le faire jusqu'à sa sortie d'ici... Et dans les oreilles de Moustapha, cette chanson qu'il a choisi spécialement pour cette chronique : Call me police, Navigator ft. Balla Portrait réalisé par Pauline Racato, intervenante dans le Centre de Rétention Administrative de Bordeaux pour la Cimade.

Contre courant
Réinventer l'hospitalité : la Cimade

Contre courant

Play Episode Listen Later Aug 23, 2021 25:01


La Cimade fait partie de ces associations qui dénoncent la loi asile et immigration adoptée dimanche 22 avril 2018 à l'Assemblée. Née en 1940 d'un mouvement de jeunesse protestant destiné à aider les évacués d'Alsace-Lorraine, l'association a aujourd'hui pour mission de soutenir les personnes opprimées et persécutées. Véronique Macary glisse son micro dans les pièces de ce qui fut le premier bâtiment de La Cimade organisé pour loger, aider, distraire, former les réfugiés. Amérique latine, étudiants de la place Tian'anmen, rescapés des boat people... à chaque époque ses malheurs, le XXIe siècle n'est pas en reste.

A Travers Les Murs
Au Centre de rétention de Bordeaux, les violences et revendications perdurent

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later May 5, 2021 13:14


Témoignage de Pauline Racato, intervenante de la Cimade dans le Centre de Rétention Administrative de Bordeaux La semaine dernière, on vous parlait de la terrible actualité du centre de rétention, alors que s'achevait une semaine de grève de la faim entamée par plusieurs personnes enfermées au CRA, qu'un rassemblement en soutien aux grévistes était organisé, et que de nombreuses informations circulaient sur le décès, toujours inexpliqué, intervenu au CRA à la mi-mars. C'est étrange cette sensation : celle que dehors, tout est redescendu… alors que dedans, les revendications ne tarissent pas. Ce week-end, une personne enfermée depuis 1 semaine a encore été hospitalisée après avoir porter atteinte à son intégrité physique en ingérant tout ce qu'elle avait sous la main, shampoing, mégots de cigarettes… en désespoir de sa situation. Dehors, c'est sa compagne enceinte de leur premier enfant qui l'attend. Aujourd'hui, cette personne, m'a supplié de lui venir en aide. La seule réponse que j'ai pu lui donner, c'est que j'agis dans le cadre de la loi, et que malheureusement, la loi ne permet plus grand-chose dans sa situation, car il n'a plus de recours juridique à sa portée… Une réponse violente, face à tant de détresse, qui dépasse évidement mon seul cadre d'intervention juridique. Il ne faut pas s'y méprendre ; ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'articles tous les jours pour couvrir les actualités du sous-sol, ni des actes plus ou moins spectaculaires de détresse, que tout ceci n'existe pas. Ces derniers jours, il y a beaucoup de personnes qu'on ne voit plus, qui ne sortent plus de leur chambre. Lorsqu'on finit par en apercevoir un lorsqu'il se rend à l'infirmerie, pour prendre ses médicaments, alors c'est une vague de désespoir qui envahit la pièce. Nous sommes le réceptacle d'un paquet de messages de désespoir au sein du CRA, dont beaucoup ne dépasseront jamais les murs qu'on essaie pourtant de vous faire franchir chaque semaine sur ces ondes. Rien que ces deux derniers jours, il y en a plusieurs qui continuent de faire écho dans ces pièces austères : Aujourd'hui, j'ai choisi de vous en partager quelques-uns. Je les cite : « Je viens vous voir, juste pour discuter un peu. J'ai compris que vous pouvez rien. Vous savez, moi ça va pas. Vous me connaissez maintenant ; je réponds aux normes, je suis éduqué. Ici, je me fais traiter comme un chien. Regarde, je ressemble à rien. Mes proches, quand ils viennent me voir, ils me disent qu'ils ne me reconnaissent pas, qu'ils ne m'ont jamais vu comme ça. Je ne mange plus, je dors pas. En pleine nuit, je suis là (il me montre le réfectoire), comme un chien… Qu'on me déporte… Il faut juste que je sorte d'ici. » Un autre homme me dit : « Moi, j'ai même envie de retourner à Poitiers, à la prison. Je ne comprends pas ce que je fais ici. Je ne comprends pas… ». « J'ai peur de retourner dans mon pays. On m'a expliqué qu'il y a des gens dans ma situation qui ont été tués. Ça me fait peur. Mais moi, je veux plus faire de démarches ici… Le juge vient de rejeter mon recours, la France ne veut pas de moi. Alors je préfère rentrer, et on verra bien… Ce dernier me demande de l'aide : « Madame, il faut que vous m'aidiez à faire une lettre au juge. Moi je peux dire, mais je sais pas écrire, mais il faut lui dire que moi je suis encore là alors que je suis algérien et que depuis que je suis là, il y a plein d'algériens qui sont sortis et qui ont été libérés. Mais pas moi, moi je suis encore là. Il faut vraiment lui dire au juge ». Loin des projecteurs, elle ressemble un peu à ça la violence quotidienne dans cet endroit. Témoignage enregistré le 4 mai 2021 Photo de Une : chambre du centre de rétention de Bordeaux en 2017 (Xavier Ridon)

A Travers Les Murs
Les LRA, outil dangereux et invisibilisé de la répression des étrangers

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Feb 24, 2021 13:46


C'est la nouvelle parade de la préfecture de la Gironde pour pousser les murs du CRA (avant que le monstre de 120 places annoncés par le gouvernement ne sorte de terre) : la création de LRA – locaux de rétention administrative… Ces locaux, elle ne les a pas inventés et leur existence ainsi que leur utilisation ont toujours été soumis à de nombreuses critiques. Ce mois-ci, un LRA de région parisienne a déjà défrayé la chronique. Le 3 février dernier, le journal Libération titrait « Au local de rétention administrative de Choisy-le-Roi, des conditions attentatoires à la « dignité de la personne ». Deux jours plus tard, saisi par des avocats membres de l'association pour la défense des droits des étrangers, le tribunal administratif de Melun ordonnait “de cesser d'utiliser le local (…) tant que ne seront pas prises les mesures permettant de garantir effectivement le respect du droit des personnes retenues à ne pas être soumises à des traitements inhumains et dégradants”. Le 6 février a donc fermé le local de rétention administrative du Val de Marne, à Choisy-le-Roi. Nous vous parlons chaque semaine du centre de rétention administrative… mais un local de rétention administrative, qu'est-ce que c'est ? Il s'agit en quelques mots d'un « petit CRA », un « CRA sur commande », ou encore « à la carte », créé par la préfecture pour une durée temporaire ou définitive, dans lequel des personnes sont enfermées, en vue de leur expulsion. Comme dans les CRA, les personnes enfermées ne peuvent être maintenues dans ces locaux plus de 48h sans qu'un contrôle judiciaire ne se prononce sur la légalité, ou non, de l'enfermement et sa prolongation. Comme dans les CRA aussi, il est normalement obligatoire dans les LRA d'avoir une salle pouvant accueillir des visites ; celles des consuls, des familles et proches des personnes retenues, celles d'un médecin, ou de membres d'associations (article R.553-6 du CESEDA). En réalité, dans la pratique, aucune unité médicale ni association n'est présente dans les LRA, étant donné que les cadres dans lesquels elles interviennent dans les CRA, à savoir des marchés ou conventions très encadrés, n'existent pas dans les locaux de rétention. En toute impunité donc, mais en vertu de la loi, les pouvoirs publics peuvent créer des lieux éphémères, ou durables, de privation de liberté sans garanties effectives quant aux droits des personnes enfermées, laissant s'installer et se pérenniser des situations et des zones de non-droit. Au local de rétention administrative de Choisy-le-Roi par exemple, les personnes ne pouvaient pas aller et venir librement dans l'enceinte du local ; elles étaient notamment contraintes de se rendre aux sanitaires sous escorte. Le local de Choisy le Roi, était situé dans le commissariat de la ville, et pouvait accueillir jusqu'à 12 personnes retenues. 900 personnes sont passées par ce LRA en 2018 ainsi qu'en 2019, et 281 en 2020 malgré le contexte de la crise sanitaire. Cet outil supplémentaire, et cynique, ne vient qu'alimenter un arsenal bien fourni à disposition de l'administration pour appliquer une politique répressive en matière d'immigration, arsenal qui porte la France au titre de championne d'Europe en termes d'enfermement des personnes étrangères sur son territoire. Et ce alors même que les chiffres parlent d'eux même : enfermer plus ne permet pas d'expulser plus. Vendredi dernier, la préfète de Gironde a pris un arrêté portant création d'un local de rétention administrative au sein du Confort Hôtel de Mérignac, à côté de l'aéroport, pour une durée temporaire de deux jours, jeudi 25 et vendredi 26 février. C'est la quatrième création de LRA temporaire dans des hôtels à proximité de l'aéroport de Mérignac en quelques mois par la préfecture de Gironde. Au mois de décembre dernier, un avocat, averti du placement au local de rétention administrative créé de manière temporaire dans ce même hôtel, d'une famille qu'il suivait sur le plan contentieux, s'est rendu en son sein. Une famille était enfermée : un couple et trois enfants, madame étant enceinte. Sur place, l'avocat constate qu'un étage entier de l'hôtel est loué pour enfermer cette famille, et que ne sont présents, ni greffes, ni médecin, et que si une pancarte affichée sur une chambre indique « CIMADE » et une salle « SALLE ENTRETIEN AVOCAT », l'association n'est pas présente. Et pour cause, la Cimade n'a jamais été avertie de la création du LRA, et notre association ne saurait y intervenir puisqu'il est nécessaire qu'une convention soit passée avec l'autorité préfectorale, ce qui n'était pas le cas. Au mois de septembre, c'était 6 personnes qui étaient maintenues enfermées de la sorte, tous interpellées à la préfecture, se retrouvant à 2 par chambre, en pleine crise pandémique et à l'heure où le gouvernement préconisait de restreindre les contacts. Déjà en 2000, la CNCDH, commission nationale consultative des droits de l'homme s'inquiétait et jugeait inutile et dangereuse la possibilité offerte par la loi de créer des locaux de rétention non permanents « à titre transitoire et pour une durée limitée ». Le temps passe et les constats ne font que confirmer ces craintes. Ainsi, il y a les centres de rétention administrative qu'on connaît, dont on vous parle, dans lesquels on va, mais quand même pas beaucoup, déjà peu reluisants, et puis, parfois, il y a aussi les locaux de rétention administrative. On en parle peu, car on y va peu, on ne sait pas qu'ils existent, on apprend leur existence après coup, et sur place, pas de médecin, pas d'Ofii, pas de cimade ni d'autre association, l'accès aux droits est réduit à néant, et pourtant, y sont effectivement enfermés des femmes, des hommes et également parfois des enfants. En dépit du contexte sanitaire actuel, et des enjeux de santé qui mériteraient toute l'attention et les moyens nécessaires à la protection des populations, les pouvoirs publics redoublent d'énergie pour enfermer et expulser des femmes, des hommes, des familles qui n'auraient pas droit au séjour en France. Des LRA voient le jour, de manière épisodique ou non, et permettent, à l'administration d'enfermer ensemble, malgré les consignes étatiques de distanciation sociale, et d'expulser des personnes, dans l'ombre des projecteurs, sans accès au droit.

A Travers Les Murs
Bordeaux : nouvelle grève de la faim pour dénoncer l'enfermement au CRA

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Feb 3, 2021 24:04


Sur leur demande, La Cimade a averti la Clé des Ondes et d'autres médias car les grévistes de la faim souhaitent faire entendre leurs revendications, notamment les suivantes : Ils revendiquent leur libération dans un contexte de fermeture des frontières. Ils expliquent qu'ils demeurent des jours, des semaines et des mois dans le centre rétention alors même qu'il n'existe presque aucune possibilité d'éloignement. Ils ne peuvent plus supporter psychologiquement l'enfermement, pour certains loin de leur famille et de leurs enfants qui se trouvent en France, et pour des durées qui leur sont insupportables. Ils manifestent contre les conditions de rétention : la nourriture de très mauvaise qualité, l'enfermement dans un tout petit centre –le CRA de Bordeaux se trouve pour info au sous-sol de l'hôtel de police de Bordeaux, avec comme seul puits de lumière une petite cour dont le toit est un grillage constituant le sol du parking du commissariat-, qui contribue à "un stress toujours plus grand" ont indiqué les grévistes de la faim à la Cimade. (Communiqué de la Cimade du Centre de Rétention de Bordeaux) Cette grève de la faim n'est pas la première dans le centre de rétention administrative dont les conditions de vie ont déjà été critiqués par le contrôleur général des lieux de privation de liberté. Depuis le début de la crise sanitaire, les alertes lancés par les retenus se sont multipliés comme en témoignent notamment une partie des articles à découvrir ci-dessous. Photo de Une : Grève de la faim en 2017 au Centre de Rétention Administrative de Bordeaux (Xavier Ridon)

A Travers Les Murs
Enfermés et expulsés : comment témoigner d'un centre de rétention administrative ?

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Dec 9, 2020 88:08


Un "webzinaire live" organisé dans le cadre des AOC de l'égalité et de Migrant'scène, en partenariat avec La Cimade et La Clé des Ondes. Lectures de témoignages par les comédiens Félix Lefebvre et Prune Ventura. Discussion entre Pauline Racato et Mélanie Mauge-Baufume de la Cimade, Xavier Ridon de La Clé des Ondes, et Loïc Prud'homme député FI de la 3e circonscription.

A Travers Les Murs
Interview de La Cimade suite à la déclaration d'un cluster au CRA

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Nov 11, 2020 22:01


Retrouvez plus d'infos et toutes nos émissions sur https://www.lacledesondes.fr

Point Chaud
Bordeaux : nouveau cas de covid parmi les exilés enfermés par la préfecture

Point Chaud

Play Episode Listen Later Nov 10, 2020 23:28


La situation ne s'améliore pas au Centre de rétention administrative (CRA) de Bordeaux. Dans les sous-sol de l'hôtel de police, dans le quartier Meriadeck, le nombre des exilés enfermés a drastiquement réduit par rapport à la semaine passée, mais les motifs de protestation restent autant élevés pour la Cimade. Il y a une semaine, dans son émission hebdomadaire sur la Clé des ondes, la Cimade, qui intervient auprès des retenus du CRA, avait déjà sonné l'alerte, tout comme les agents de police. Durant le week-end du 30 octobre, huit personnes avaient été enfermées, portant à 19 le nombre de retenus (sur 20 places disponibles). Arrivé le samedi, un homme souffrant de symptômes a dû attendre lundi pour être examiné par un médecin et testé. Le résultat obtenu le lendemain se montrait clair : positif au covid-19. "La personne a été transférée dans un CRA « dédié » aux personnes contaminées, laissant penser que le CRA peut être utilisé comme un hôpital" tempête encore ce mardi 10 novembre la Cimade. Les tests pratiqués dans la foulée sur tous les autres retenus étaient tous négatifs, indiquait alors la préfecture de Gironde à la Clé des Ondes. La Cimade appelait à la prudence et évoquait la possibilité de "faux-négatifs". En parallèle, le CRA de Bordeaux s'est vidé. Trois personnes avaient été transféré vers celui de Toulouse. Pour le reste, ce ne sont pas "décisions préfectorales mais judiciaires" qui ont permis les libérations explique Pauline Racato, membre de la Cimade. Dans son communiqué, l'association ajoute : "Les juges bordelais ont ordonné durant la semaine dernière la libération de toutes les personnes arrivées dans le week-end (soit 8 personnes), sans lien avec le covid mais dû à l'illégalité des interpellations, à l'exception d'une personne expulsée illégalement vendredi vers la Russie alors même que l'administration ne savait pas si la personne étaient atteinte ou non du Covid." Par ailleurs, le procureur n'avait pas été avisé des dernières interpellations. Ce vice de procédure a permis de libérer plusieurs personne. De même, aucune demande d'autorisation préalable n'a été produite pour interpeller quatre personnes déjà assignées à domicile, à l'occasion d'une "visite domiciliaire" selon le vocabulaire prévu. Ces erreurs ont été commises dans différents départements ce qui pourrait laisser penser à une même volonté venue du ministère de l'Intérieur, d'autant plus qu'une hausse du taux d'occupation a été constatée à travers toute la France dans les centres de rétention. "Pas de fondement juridique" Quant à la personne, tchétchène renvoyée en Russie, "il n'y avait pas de fondement juridique du lieu d'expulsion" nous précise la Cimade. La Cour Européenne des Droits de l'Homme a été à ce titre saisie. Sur les cinq personnes restantes, les tests ont été pratiqués en ce début de semaine et les résultats sont tombés ce mardi : l'une d'entre elles est également positive. Des tests ont aussi été faits sur les agents de Police Aux Frontières, ceux de l'office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) et le personnel médical mais les résultats ne sont pas connus. Maintenir un centre de rétention ouvert indigne d'autant plus les associatifs que les expulsions sont quasiment impossible puisque les frontières sont fermés. Ainsi, une seule expulsion a eu lieu en octobre 2020 contre 40 l'année d'avant. Ne cherchant pas à légitimer l'existence de ces centres, Pauline Raconte précise : "C'est un détournement de la rétention. Actuellement les CRA servent donc d'hôpitaux sans les infrastructures ou servent de prisons pour neutraliser des personnes mais pour les frontières sont pour la plupart fermées." Elle indique aussi que la Cimade dénonce ces atteintes aux droits des personnes étrangères enfermées, elle insiste aussi pour redemander la fermeture des centres de rétention et pour protéger la santé de toutes et tous. Retrouvez notre précédent article relatant ces interpellations "consternantes et parfois violentes" Photo de Une : Le centre de rétention de Bordeaux en 2011 (extrait du rapport du Contrôleur général des lieux de privations de liberté.

A Travers Les Murs
Bordeaux : la crainte d'un cluster pour les exilés enfermés au sous-sol de l'Hôtel de Police

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Nov 4, 2020 12:40


"Malgré les différentes mesures restrictives annoncées, il semblerait que le confinement et le protocole sanitaire ne soient pas une réalité au sein du centre de rétention administrative", lance Mélanie Maugé-Baufumé. Intervenante pour la Cimade au sein du CRA, elle analyse le "phénomène étrange" observé le week-end dernier dans cet espace au sous-sol de l'hôtel de police de Bordeaux. Une alerte qu'elle raconte avec sa collègue Pauline Racato dans l'émission hebdomadaire de la Cimade "A Travers les Murs" sur la Clé des Ondes. Lors du premier confinement, le centre de rétention avait baissé sa capacité d'accueil (à 14 personnes contre 20) pour tenter de mettre en place un protocole sanitaire et surtout parce qu'aucune expulsion (ou presque) ne pouvait être effectuée. Ce seuil vient d'être relevé de manière surprenante. "On est passé de 11 à 19 personnes entre vendredi soir et lundi matin" assurent-elles. Des hommes (le centre n'accueille ni femme ni enfant) sont arrivées des préfectures du Charente, Dordogne, Lot, Landes mais aussi Haute-Vienne ou de la Creuse ont rempli les 450 m² glauques du CRA de Bordeaux. Elles pointent du doigt les motivations de ces placements en rétention : "Ce qui s'est passé au CRA est lié aux attentats perpétrés sur le territoire. Mais quel est le lien entre les attentats et ces personnes enfermées ? Aucun. A part peut-être leur origine et leur religion. Ces personnes interpellées sont toutes musulmanes et trois sont tchétchènes alors que ça n'arrive presque jamais ici." Elles rappellent que "le confinement venait d'être annoncé, la France se préparait à rester chez soi, les frontières étaient encore plus fermées et les mesures barrières étaient encore plus strictes" évoquant notamment l'interdiction de rassemblement au-delà de six personnes. Les conditions d'interpellations sont aussi jugées "consternantes et parfois violentes". Interrogée par la Clé des Ondes, Mélanie Maugé-Baufumé revient sur le sort réservé à un Marocain de 34 ans vivant en Dordogne interpellé dimanche chez lui. La porte de son domicile aurait été fracturée et son appartement saccagé. Il aurait été menotté - tout comme sa compagne et son cousin présents - se serait pris des coups sur la tête, aurait eu un pistolet sur la tempe. Arrêté pour présomptions de vente de stupéfiants, il a été mis en garde à vue, sans avocat ni interprète - il n'est pas parfaitement bilingue - précise la membre de la Cimade qui ajoute que cette garde à vue n'a débouché sur aucune poursuite ni procès. Pourtant, il se retrouve enfermé dans un centre de rétention qui ne peut expulser celui qui a une obligation de quitter le territoire. Les conditions de vie du lieu conduisent à de nombreuses tensions, comme l'indique depuis 2015 le rapport du Contrôleur général des lieux de privations de liberté](https://rue89bordeaux.com/2017/08/depute-prudhomme-rencontre-migrants-enfermes-bordeaux/). La situation actuelle peut les envenimer. Jeudi dernier, Un homme de 27 ans retenu au centre (qui ne peut pas expulser, répétons-le) a insulté les policiers et fait acte de rébellion. Il a été [condamné à trois mois de prisons. Les conditions sanitaires ne sont pas plus enviables. Les personnes entrantes reçoivent certes un masque qu'elles portent lors des rencontres avec des personnes extérieures mais pas dans les "lieux de vies" comme le réfectoire ou la cour (sans arbre dont l'horizon n'est que de quatre murs peints puisqu'elle en sous-sol et d'un grillage en guise de ciel). Les huit personnes arrivées durant le week-end n'ont pu voir un médecin que lundi. Or, l'un des retenus a été testé positif au Covid-19. Les résultats sont parvenus ce mardi. Pauline Racato précise : "Il a potentiellement contaminé les 18 autres personnes sans parler des intervenants extérieurs et les agents de police côtoyés pendant 3 jours." Au delà du test, la réponse a été de le placer en cellule d'isolement disciplinaire avant de le transférer dans un centre de rétention qui n'accueille que des personnes contaminées (à Plaisir, commune des Yvelines) "sauf qu'il ne va pas être expulsé et le CRA n'est pas un hôpital" s'insurge Mélanie Maugé-Baufumé. Ce mercredi, la Préfecture de Gironde nous indique que tous les retenus du CRA ont été testés : "Ils sont tous négatifs." L'intervenante de la Cimade s'en réjouit mais ne s'emballe pas rappelant l'existence des 30% de "faux négatifs" et indiquant que le virus peut encore circuler dans le centre, d'autant que les mesures barrières ne peuvent toujours pas être appliquées. Si la Cimade souhaite la fermeture des centres de rétention, les intervenantes dans le CRA dénoncent aussi une stratégie politique qui met à mal l'Etat de droit : "La volonté du ministère de l'intérieur est claire. Il ne s'en est jamais caché notamment quand Gérald Darmanin a annoncé que les opérations de police seraient lancées contre des dizaines d'individus mêmes s'ils n'avaient pas de lien avec les affaires citées [les attentats, ndlr] mais pour « envoyer un message ». Le message du gouvernement est clair et il n'hésite pas à interpeller et enfermer arbitrairement. Alors que les CRA sont légalement voués à expulser. L'état enferme des personnes sans même possibilité d'expulser." Depuis lundi, aucune personne n'est entrée dans le CRA de Bordeaux. Les sorties sur décision du juge se multiplient. Ce mercredi, il reste 12 personnes dont 8 ont déposé des recours. Émission en podcast A Travers Les Murs Texte et photos : Xavier Ridon

Nos émissions
Par Le Trou De La Serrure du 19/10/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Oct 19, 2020 8:59


Pauline et Mélanie, salariées de la Cimade et animatrices de A travers les murs

A Travers Les Murs
PAROLES D'EXIL - Sur les documents, il n'est pas Malik ni un homme mais "l'Algérien"

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Sep 30, 2020 16:07


Témoignage lu par les membres de la Cimade Bordeaux écrit par Eve Chrétien pour le livre « Chroniques de rétention – 2008/2010 », ouvrage collectif écrit par les intervenants de la Cimade, les éditions Solin – Actes Sud Musique Gaël Faye - Pili Pili sur un croissant au beurre A Travers Les Murs est à retrouver tous les mercredis à 11h sur la Clé des Ondes. Photos à la Une : Édouard Hue/Libre De Droits

Euradio
Covid-19 : pourquoi régulariser les sans-papiers ?

Euradio

Play Episode Listen Later May 11, 2020 1:41


Fin mars, en régularisant temporairement la situation des sans-papiers, le gouvernement Portugais espérait une vague européenne allant dans ce sens. Si cela n’a pas eu pour effet escompté, alors même que les procédures de droits d’asile ont été suspendus dans bon nombre de pays, petit à petit, la question s’invite dans le débat publique. En France, seules des mesures de simplifications de l’accès au soins ont été mises en place. Insuffisant pour Lise Faron, membre de la Cimade et responsable des questions de régularisation, qui nous explique pourquoi, selon elle, fournir des papiers à ces personnes est essentiel Elle souhaite également que la Commission Européenne envoie un message fort dans ce sens. Car au-delà des questions sanitaires ou sociales, cette régularisation pose des questions économiques. En effet, bon nombre de travailleurs sans-papiers, soutiennent les pays européenns dans la collecte des ordures, la sécurité, le nettoyage, l’aide à la personne, les livraisons ou encore l’agriculture. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Italie a annoncé récemment la décision de régulariser rapidement 200 000 sans-papiers.

A Travers Les Murs
Bordeaux : la détresse du dernier enfermé du centre de rétention

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later May 6, 2020 22:55


L'émission A travers les murs est à écouter en intégralité dans le podcast ci-dessus. "J'avais mes papiers, ma carte de séjour. Je suis toujours en accident du travail : je suis boucher et j'ai eu le pouce de la main gauche coupé. Mes papiers sont valables jusqu'en août." Pourtant, à la suite d'une condamnation en justice et de 9 mois passés en prison, Mohamed Talbi est "expulsable" et enfermé au centre de rétention administrative de Bordeaux depuis sa sortie de la maison d'arrêt de Gradignan le 23 avril. De nationalité marocaine, il vit en France depuis 10 ans et en Europe depuis une vingtaine d'années. "J'ai 47 ans, c'est la première fois dans ma vie que je rentre en prison, même en garde à vue. Je suis arrivé en France en 2010 avec ma femme et mes enfants. J'ai eu deux autres enfants ici." De la maison d'arrêt de Gradignan au CRA de Bordeaux Il est sorti de prison 3 mois plus tôt, bénéficiant d'une remise de peine, mais pour se retrouver derrière d'autres barreaux. "J'ai fait tout ce qu'il fallait, je n'avais pas de problème." Aujourd'hui, il nous dit même penser au suicide. "En prison au moins, il y a les promenades. On peut sortir ensemble, discuter, faire du sport. Au CRA c'est vraiment difficile pour un être humain. Je ne m'attendais vraiment pas à entrer ici. Je travaille, j'ai des enfants, ma famille, j'ai tout." Mélanie Mauge-Baufumé, salariée de la Cimade, explique comment cette situation est justifiée par les pouvoirs publics : "Les frontières sont fermées, donc la rétention n'a plus de fondement, il n'y a plus de perspective d'expulsion. Mais la préfecture a avancé le fait qu'il y aurait un vol spécial pour lui. Ça a été l'argument pour le garder enfermé, seul au sous-sol de la préfecture de Bordeaux." Fin avril, rappelle-t-elle, un vol a été affrété de la France vers l'Albanie pour expulser des Albanais. Au retour, il a servi à rapatrier des ressortissants français restés là-bas. "C'est le seul vol qu'il y a eu depuis avril". "D'autres solutions auraient pu être envisagées pour lui, notamment une assignation à résidence." Mais en attendant cet hypothétique vol (les frontières du Maroc sont pour l'instant fermées), son enfermement est prolongé jusqu'à la fin mai. Émission à écouter dans son intégralité dans le podcast ci-dessus. nom de la photo Le seul contact vers l'extérieur dans le CRA de Bordeaux : la cabine téléphonique.

Le Grand Invité
Migrations: pour Nadiah Nakhlé, "les enfants n'ont rien choisi, pourtant ce sont eux dont on parle le moins"

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later May 6, 2020 15:58


"Les oiseaux ne se retournent pas" (éd. Delcourt) est le dernier roman graphique de Nadia Nakhlé. L'histoire d'une petite fille de douze ans qui suit la guerre et que l'on suit sur les routes de l'exil. "Une orpheline de douze ans forcée à l'exil pour échapper à la guerre. Elle va dire adieu à ses grands parents, à ses amis, à sa terre natale, pour rejoindre l'Occident. Rien ne va se dérouler comme prévu. Elle va perdre sa famille d'adoption et se retrouver seule" explique l'auteure sur RCF.   Un livre soutenu par des ONG d'aide aux mineurs isolés Une référence évidente à tous les mineurs isolés en migration. "Il y a plusieurs rencontres à l'origine de cette histoire. Pour moi c'était important de parler de l'enfance, car ils n'ont rien choisi dans l'exil et la guerre. Pourtant ce sont ceux dont on parle le moins. Je me suis rendu dans plusieurs camps de réfugiés, j'ai fait des rencontres qui m'ont touchées. J'avais envie de porter la parole de ces enfants, qu'il existe un espoir" ajoute Nadia Nakhlé. Ce livre est notamment soutenu par l'ONG Amnesty International. "Je me suis véritablement rapproché d'eux et de la Cimade dès le début de l'écriture pour mieux appréhender le parcours des mineurs isolés, pour nourrir la véracité du récit. C'était très important pour moi d'avoir ce soutien" précise Nadia Nakhlé.   La poésie et la musique pour sortir de l'horreur Le récit de cet album a beau être fortement documenté, il ne s'agit pas pour autant d'un documentaire, mais bien d'une fiction. Côté réalité, avec le confinement et la pandémie mondiale, la situation est d'autant plus difficile pour ces enfants. "Plusieurs enfants ont été placés dans des centres pendant le confinement. Les conditions sont d'autant plus difficiles pour eux en ce moment" lance l'auteure du roman graphique. Sur sa route, la petite fille va rencontrer un ancien soldat, joueur de oud. "La poésie et la musique peuvent nous sortir vers l'horreur, et nous amener vers plus d'humanité et de lumière. C'était mon intention avec ce roman graphique : transformer la sombre réalité de l'enfant en poésie, en lumière" estime Nadia Nakhlé.   Une manière de travailler "Je commence par le texte, par les mots, avant de m'orienter vers l'aspect graphique. Une fois que le scénario est réalisé, je me lance dans un premier travail, le storyboard, une mise en image des séquences écrites. Ensuite je vais scanner l'ensemble de ces croquis pour retravailler les dessins sur ordinateur à l'aide d'une tablette graphique, pour affiner le trait, donner de la texture, et coloriser chacune des planches" précise-t-elle encore à propos de sa façon de travailler. Cet album aurait dû sortir le 18 mars, accompagné par une tournée de concerts et une exposition. Avec le confinement, tout a été annulé. "Tout va commencer lundi avec la réouverture des librairies. Concernant les spectacles, une tournée va avoir lieu même si elle est reportée, tout comme l'exposition, au cours de l'année 2020-2021" conclut Nadia Nakhlé.     Les oiseaux ne se retournent pas de Nadia Nakhlé - Roman graphique et spectacle from Nadia Nakhlé on Vimeo.

Euradio
"Par sécurité, les centres de rétention doivent fermer"

Euradio

Play Episode Listen Later May 6, 2020 1:55


Dans les centres de rétention administratives, la situation sanitaire inquiète. Personnels, policiers, soignants, Mais surtout les personnes étrangères, en situation irrégulière dans l’attente d’expulsion. Alors que les frontières sont pourtant fermées, certains sortent de ces camps mais d’autres y entrent, et tous se retrouvent alors dans des lieux, où les mesures barrières ne peuvent être mises en place. Ainsi de nombreux organismes et associations à travers toute l’Europe demandent la fermeture de ces centres. C’est notamment le cas de la Cimade, qui défend les droits des personnes étrangères et immigrés. On écoute David Rohi, membre de l’association et responsable sur les questions de rétention. "On a une situation dans les centres de rétention administrative avec des personnes très angoissées en raison de l'exposition au risque et puis très indignées par le fait d'être enfermées là, alors même que les expulsions sont quasiment impossibles. D'où notre demande, la Cimade et d'autres organisations et autorités administratives indépendantes au niveau national et européen, de fermer ces centres de rétention. Ces personnes, elles ont pour la plupart des domiciles où elles peuvent se confiner. Et puis si certaines de ces personnes n'ont pas de domicile, il faut leur proposer des lieux spécifiques d'hébergement." Une demande, qui va dans le sens notamment du commissaire des droits de l’homme de l’Union Européenne mais aussi des Défenseurs des Droits. Mais pas dans celui de la Commission, comme nous l’explique David Rohi. "La Commission Européenne a envoyé un signale fort, mais pas dans le bon sens. Dans ses recommandations, elle encourage à continuer l'utilisation de la rétention, en mettant des bémols sur les conditions sanitaires qu'il faut faire respecter dans ces lieux de privation de liberté. Mais le message de la Commission c'est de mener coûte que coûte cette politique d'enfermement et d'expulsion." Depuis le début de la pandémie, le nombre de personnes retenues dans des centres en France a fortement baissé. Non grâce à l’Etat qui a refusé la fermeture des centres, sans prendre, selon Human Right Watch, de mesure de protection sanitaire suffisante. Mais suite à des décisions de justice. Pourtant certains gouvernement de l’UE ont pris des mesures de relâchement. C’est notamment le cas des autorités fédérales belges qui ont remis en liberté 300 personnes environ en raison des mauvaises conditions de détention.

Splash
(Rediff) Qu’apporte l’argent des migrants au développement ?

Splash

Play Episode Listen Later Apr 28, 2020 21:59


Qu’apporte l’argent des migrants au développement ?Plus de 700 millions de personnes à travers le monde viveraient de l'argent envoyé par les immigrés vers leur pays d'origine, selon la Banque mondiale. Quel est l'impact réel de cet argent sur l'économie des pays où il est reçu ?Pour répondre à cette question et comprendre comment fonctionne ces envois, Laureen Melka a interrogé Jean-Noël Senne, maître de conférence à l’université Paris Saclay, spécialiste d’économie du développement, et des migrations internationales, Jean-Claude Mas, ancien secrétaire général de la Cimade et l’économiste Isabelle Chort, qui est Professeure des Universités à Pau.Spla$h est une émission d’Etienne Tabbagh produite par Nouvelles Écoutes, co-écrite et co-animée avec Laureen Melka. Cet épisode est réalisé par Marine Raut. Mixé par Laurie Galligani. Générique : Aurore Mayer-Mahieu

A Travers Les Murs
Vie ordinaire ou vie confinée : le plaidoyer de la Cimade pour Bienvenue

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Apr 17, 2020 3:24


La Cimade de Bordeaux, qui a pour mission d'accompagner les personnes étrangères dans la défense de leurs droits, participe à la 3ème édition du festival Bienvenue ! Les militants de La Cimade de Bordeaux ont créé des capsules vidéo sur des thèmes liés aux migrations : travail, hébergement, santé, mineurs non accompagnés. Des décryptages et des témoignages pour aller à l'encontre des préjugés, faire des propositions sur l'accueil et dire Bienvenue aux personnes étrangères ! = La collecte au profit de SOS Méditerranée se poursuit ici !

Point Chaud
Le confinement vu par : les paysans, les livreurs à vélo, la Cimade, et un historien du XXe s.

Point Chaud

Play Episode Listen Later Mar 24, 2020 91:17


Retrouvez plus d'infos et toutes nos émissions sur https://www.lacledesondes.fr

Nos émissions
Point Chaud du 24/03/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Mar 24, 2020 91:17


Le confinement vu par : les paysans, les livreurs à vélo, la Cimade, et un historien du XXe s.

A Travers Les Murs
Coronavirus : Le centre de rétention administrative de Bordeaux a été vidé révèle la Cimade

A Travers Les Murs

Play Episode Listen Later Mar 18, 2020 9:56


"Le Centre de rétention administrative de Bordeaux est vide. C'est une situation exceptionnelle. Toutes les personnes enfermées qui étaient retenues jusqu'à hier [mardi 17 mars] ont été remises en liberté par le juge face à l'absence de possibilité de les renvoyer" révèle Mélanie Maugé-Baufumé, intervenante de la Cimade dans le CRA et membre de l'émission A travers les murs sur La Clé des Ondes. En effet, la suspension des vols aériens pour éviter la propagation du coronavirus engendre l'arrêt des expulsions. Une grève de la faim avait démarré en fin de semaine dernière, signe de l'inquiétude des exilés retenus dans le sous-sol du commissariat de police de Bordeaux. Aucune mesure de prévention n'avait été prise pour les protéger face à l'épidémie. Pire, Mélanie précise que cette décision de vider le CRA n'est pas due aux instructions gouvernementales, mais à des décisions du juge qui a libéré une vingtaine de personnes après que celles-ci avaient déposé un recours. Une première libération avait eu lieu lundi racontait Médiapart, les autres ont été ordonnées ce mardi nous apprend-elle. Pour le juge, puisque l'expulsion était devenue impossible, la libération restait la seule solution. Bientôt à nouveau rempli ? Pour autant, "il serait question que d'autres personnes arrivent d'autres centres" affirme Mélanie. A titre d'exemple, le CRA d'Hendaye pourrait être fermé pour que les policiers soient affectées à la surveillance des frontières, ce qu'elle déplore : "Il y a le risque pour les personnes que le virus leur soit transmis. D'autre part, sachant que toutes les liaisons aériennes et maritimes sont fermées depuis la semaine dernière dans une centaine de pays, il n'y aucune perspective de renvoyer les personnes du centre de rétention. Donc elles doivent être libérées." Elle appuie son plaidoyer sur les nombreuses grèves de la faim qui ont lieu, l'avis rendu par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, mais aussi les délibérations prises régulièrement par les Cours d'appel qui demandent aussi leur libération. Son souhait est simple : "Le seul but d'enfermer dans les centres de rétention, c'est de renvoyer. S'il n'y a pas la possibilité pour la préfecture de renvoyer ces personnes, il faut qu'elles sortent." Photo de Une : Le centre de rétention de Bordeaux en 2011 (Extrait du rapport du Contrôleur général des lieux de privations de liberté)

tooBordo : la webradio ludique, pédagogique et solidaire de Bordeaux
On y était ! [2019] : Cap Asso Bordeaux > La Cimade

tooBordo : la webradio ludique, pédagogique et solidaire de Bordeaux

Play Episode Listen Later Mar 2, 2020 2:10


Cap Associations Bordeaux 2019 s'est déroulé le dimanche 22 septembre au Hangar 14 ! Pour notre 8ème participation à ce rendez-vous incontournable de la vie associative locale, nous avons accueilli plusieurs associations sur notre stand. Excellente écoute à tous les tooBordonautes ! --- Send in a voice message: https://anchor.fm/toobordo/message

Si loin si proche
Si loin si proche - Luzy, village refuge

Si loin si proche

Play Episode Listen Later Jan 9, 2020 48:30


En pleine campagne bourguignonne, Luzy, commune de 2 000 habitants, accueille depuis la fin de l’année 2018, 45 demandeurs d’asile d’origine guinéenne, afghane, soudanaise, ou iranienne, etc. Pour ces hommes, ces femmes et ces enfants ayant fui les persécutions chez eux, Luzy fait figure de halte sur les routes de l’exil. Pour l’instant, ils sont suspendus à la réponse que les autorités françaises vont donner à leurs demandes d’asile.Ces quinze dernières années, Luzy perdait des habitants. Mais, depuis trois ans, il en gagne et le village renaît, notamment grâce à l’arrivée de ces nouveaux Luzicois, venus du monde entier.Engagés à les recevoir le mieux possible, les habitants de Luzy se sont mobilisés pour donner du sens à l’accueil et au vivre ensemble, entre parties de foot, cours de français, tournois de pétanque et bals trad’.Un grand reportage de Sarah Lefèvre.(Rediffusion du 23 juin 2019). En savoir plus :- Sur le village de Luzy- Sur le collectif Luzy Hospitalité- Sur le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile en France, par la CIMADE.

Splash
Qu’apporte l’argent des migrants au développement ?

Splash

Play Episode Listen Later Dec 16, 2019 21:59


Plus de 700 millions de personnes à travers le monde viveraient de l'argent envoyé par les immigrés vers leur pays d'origine, selon la Banque mondiale. Quel est l'impact réel de cet argent sur l'économie des pays où il est reçu ?Pour répondre à cette question et comprendre comment fonctionne ces envois, Laureen Melka a interrogé Jean-Noël Senne, maître de conférence à l’université Paris Saclay, spécialiste d’économie du développement, et des migrations internationales, Jean-Claude Mas, ancien secrétaire général de la Cimade et l’économiste Isabelle Chort, qui est Professeure des Universités à Pau.Spla$h est une émission d’Etienne Tabbagh produite par Nouvelles Écoutes, co-écrite et co-animée avec Laureen Melka. Cet épisode est réalisé par Marine Raut. Mixé par Laurie Galligani. Générique : Aurore Mayer-Mahieu

AZUR FM
INFOS LOCALES DU 12 DECEMBRE 2019

AZUR FM

Play Episode Listen Later Dec 12, 2019 3:54


Sujets traités :  - Jeudi 12 décembre, 3ème journée de manifestations contre la réforme des retraites. Les annonces du Premier ministre, hier, ne semblent pas avoir convaincu les syndicats. L’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-CNT du Bas-Rhin appelle à un rassemblement place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Un autre rassemblement aura lieu samedi au même endroit, en lien avec l’acte 57 des Gilets jaunes. Et mardi prochain, 17 décembre, nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle à travers tout le pays. Dans le Haut Rhin, l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires appelle à une manifestation unitaire aujourd’hui à Colmar. Elle débutera à 10h, avenue de la Liberté, devant l’hôpital Pasteur. - A la SNCF, la poursuite du mouvement a été votée hier après-midi. Le trafic des trains ne change pas. 3 allers / retours des TER 200 entre Strasbourg et Bâle. Circulation normale du Tram Train Mulhouse-Thann. 112 cars de substitution sont en service aujourd’hui sur le territoire Alsacien. Sur les grandes lignes : 4 allers / retours du TGV Strasbourg / Paris et un aller / retour Ouigo. 2 allers / retours Alléo sur la liaison Stuttgart / Paris, via Strasbourg. Idem sur la la liaison Francfort / Paris, via Strasbourg. Enfin, 2 allers et un retour pour le  Lyria Paris-Mulhouse-Bâle. - 1.500 personnes réunies hier soir dans la cathédrale de Strasbourg. Un an jour pour jour après l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, cette cérémonie venait clore la journée de commémoration. A 19h45, heure du début de l’attaque terroriste du 11 décembre 2018, les cloches de la cathédrale et des églises environnantes ont sonné à la mémoire des victimes. - Frédéric Hilbert officialise sa candidature à la mairie de Colmar. Le Conseiller municipal d'opposition étiqueté Europe Ecologie Les Verts, représente la liste “Vivre Colmar, l'écologie entreprenante, créative et solidaire”. - La famille d’un homme décédé cet été porte plainte contre le Samu du Haut-Rhin, pour non-assistance en danger. Joël Richart, 49 ans, est mort le 24 août à Colmar d'une occlusion intestinale. Sa famille met en cause le service de régulation du 15. Ils reprochent au Samu de ne pas avoir mesuré l’urgence de la situation. Le mois dernier, l’Agence régionale de santé a mené une enquête médico-administrative, dont les conclusions sont en cours de rédaction. - 10 mois de prison ferme et 8 avec sursis pour un multi récidiviste. L’homme de 30 ans comparaissait pour son implication dans une bagarre mardi, dans le hall de la gare de Colmar. La police est intervenue et l’individu a craché sur un policier. Ancien SDF, il avait bu. Jugé hier en comparution immédiate, il écope de sa 18ème condamnation, dont 6 pour des faits de violence. Il a été placé en détention. - Incendie d’une maison d’habitation, mardi soir à Gueberschwihr. C’est un feu de cheminée qui est à l’origine de l’incendie. Les flammes se sont propagées à la toiture de la maison et aux habitations voisines. Une cinquantaine de pompiers est intervenue vers 21h. L’incendie était maîtrisé vers 1h du matin. Aucune victime n’est à déplorer. Une famille a dû être relogée par des proches. - La traditionnelle marche aux flambeaux d’Amnesty, mardi soir, dans les rues de Sélestat. Une initiative de la section locale d’Amnesty International, à l’occasion du 71e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cette année, le collectif des droits humains de Sélestat, qui rassemble l’Acat, Amnesty, le CCFD-Terre solidaire, la Cimade, Cent pour un et le CIDH appelait à célébrer un autre anniversaire : les 30 ans de la Convention des droits de l’Enfant. - Enfin, l’alsacienne Delphine Wespiser présentera l’émission de Miss Monde, samedi sur Paris Première. Elle ne sera do...

INFORMATION LOCALE
12 DECEMBRE 2019

INFORMATION LOCALE

Play Episode Listen Later Dec 12, 2019 3:54


Sujets traités :  Jeudi 12 décembre, 3ème journée de manifestations contre la réforme des retraites. Les annonces du Premier ministre, hier, ne semblent pas avoir convaincu les syndicats. L’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-CNT du Bas-Rhin appelle à un rassemblement place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Un autre rassemblement aura lieu samedi au même endroit, en lien avec l’acte 57 des Gilets jaunes. Et mardi prochain, 17 décembre, nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle à travers tout le pays. Dans le Haut Rhin, l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires appelle à une manifestation unitaire aujourd’hui à Colmar. Elle débutera à 10h, avenue de la Liberté, devant l’hôpital Pasteur. A la SNCF, la poursuite du mouvement a été votée hier après-midi. Le trafic des trains ne change pas. 3 allers / retours des TER 200 entre Strasbourg et Bâle. Circulation normale du Tram Train Mulhouse-Thann. 112 cars de substitution sont en service aujourd’hui sur le territoire Alsacien. Sur les grandes lignes : 4 allers / retours du TGV Strasbourg / Paris et un aller / retour Ouigo. 2 allers / retours Alléo sur la liaison Stuttgart / Paris, via Strasbourg. Idem sur la la liaison Francfort / Paris, via Strasbourg. Enfin, 2 allers et un retour pour le  Lyria Paris-Mulhouse-Bâle. 1.500 personnes réunies hier soir dans la cathédrale de Strasbourg. Un an jour pour jour après l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, cette cérémonie venait clore la journée de commémoration. A 19h45, heure du début de l’attaque terroriste du 11 décembre 2018, les cloches de la cathédrale et des églises environnantes ont sonné à la mémoire des victimes. Frédéric Hilbert officialise sa candidature à la mairie de Colmar. Le Conseiller municipal d'opposition étiqueté Europe Ecologie Les Verts, représente la liste “Vivre Colmar, l'écologie entreprenante, créative et solidaire”. La famille d’un homme décédé cet été porte plainte contre le Samu du Haut-Rhin, pour non-assistance en danger. Joël Richart, 49 ans, est mort le 24 août à Colmar d'une occlusion intestinale. Sa famille met en cause le service de régulation du 15. Ils reprochent au Samu de ne pas avoir mesuré l’urgence de la situation. Le mois dernier, l’Agence régionale de santé a mené une enquête médico-administrative, dont les conclusions sont en cours de rédaction. 10 mois de prison ferme et 8 avec sursis pour un multi récidiviste. L’homme de 30 ans comparaissait pour son implication dans une bagarre mardi, dans le hall de la gare de Colmar. La police est intervenue et l’individu a craché sur un policier. Ancien SDF, il avait bu. Jugé hier en comparution immédiate, il écope de sa 18ème condamnation, dont 6 pour des faits de violence. Il a été placé en détention. Incendie d’une maison d’habitation, mardi soir à Gueberschwihr. C’est un feu de cheminée qui est à l’origine de l’incendie. Les flammes se sont propagées à la toiture de la maison et aux habitations voisines. Une cinquantaine de pompiers est intervenue vers 21h. L’incendie était maîtrisé vers 1h du matin. Aucune victime n’est à déplorer. Une famille a dû être relogée par des proches. La traditionnelle marche aux flambeaux d’Amnesty, mardi soir, dans les rues de Sélestat. Une initiative de la section locale d’Amnesty International, à l’occasion du 71e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cette année, le collectif des droits humains de Sélestat, qui rassemble l’Acat, Amnesty, le CCFD-Terre solidaire, la Cimade, Cent pour un et le CIDH appelait à célébrer un autre anniversaire : les 30 ans de la Convention des droits de l’Enfant. Enfin, l’alsacienne Delphine Wespiser présentera l’émission de Miss Monde, samedi sur Paris Première. Elle ne sera donc pas sur TF1 pour l’élection de la nouvelle Miss France qui a lieu le même soir.

Cultures monde
Les frontières de la colère (2/4) : Accords migratoires : les nouvelles portes de l'Europe

Cultures monde

Play Episode Listen Later Oct 1, 2019 58:17


durée : 00:58:17 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Hélaine Lefrançois - A travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, les pays européen délèguent à d'autres leur politique migratoire, les incitant à retenir les demandeurs d'asile chez eux en échange d'une aide financière internationale. Jusqu’où l'Europe peut-elle encore repousser ses frontières réelles ? - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Matthieu Tardis chercheur au Centre Migrations et sociétés de l’Institut français des relations internationales (Ifri); Pascaline Chappart spécialiste des migrations; Lydie Arbogast Responsable des questions européennes à la Cimade

Radio Parleur - le son de toutes les luttes
15 jours de colère pour la Cimade au Centre de rétention du Mesnil-Amelot

Radio Parleur - le son de toutes les luttes

Play Episode Listen Later Jul 31, 2019 10:39


Ils et elles ne veulent pas être complices de la maltraitance institutionnelle. Les populations vulnérables sont entassées sans égards, et les tentatives de suicide se multiplient. Le 15 juillet, l’association La Cimade a quitté le centre de rétention du Mesnil-Amelot pour dénoncer les conditions d’enfermement de personnes détenues... avant d'y revenir, devant l'urgence, ce matin. Faites un don à Radio Parleur

Fouille à Nu - Radio C-Lab
Aux confins de la rétention administrative : des prisons, des prisons, encore des prisons ? Discussion militante entre le Genepi et la Cimade

Fouille à Nu - Radio C-Lab

Play Episode Listen Later Mar 16, 2019


La loi Asile et Immigration, en application depuis le 1er janvier 2019, aggrave la tendance politique actuelle concernant les personnes migrantes. Elle complexifie les procédures de demande d’asile pourtant déjà jonchées d’obstacles. Cette course administrative devient de plus en plus effrénée et discriminante envers les personnes qui demandent l'asile. Alors qu'elles n'ont (rappelons-le) commis aucun délit, beaucoup d'entre elles passent par la case "Centre de Rétention Administrative" (CRA). Cette émission décrypte les nouveautés discutables de la loi Asile Immigration pour débattre plus largement du traitement des personnes migrantes en France. Pour cela, nous analysons les conditions de vie dans les CRA, ces "prisons pour étrangers" qui ne disent pas leur nom. Nous évoquons également la problématique prise en charge des mineurs isolés étrangers et la pratique contestée des tests osseux. Enfin, l'actualité sera faite sur les différents mouvements citoyens et actions réalisées au dedans et au dehors des CRA pour protester contre le "tout sécuritaire" qui vient briser, chaque année, des milliers d'êtres humains. Un communiqué en provenance du centre de rétention administrative de Rennes, non repris par les médias, y est lu.Musiques : M.I.A - BordersHK et les Saltimbanks - Salam AlaykoumSitographie : -Le site de la Cimade : https://www.lacimade.org/-Dossier descriptif de la loi Asile et Immigration : https://www.lacimade.org/decryptage-projet-de-loi-asile-immigration-Article relatif à la QPC portée devant le Conseil constitutionnel à propos de la remise en cause de la pratique des tests osseux :https://www.dalloz-actualite.fr/flash/qpc-sur-tests-osseux-l-idee-est-de-creer-une-presomption-de-minorite#.XI9VG_ZFzIU -Condamnation de la France par la CEDH : https://www.lacimade.org/presse/la-france-condamnee-cinq-fois-par-la-cedh-lenfermement-des-enfants-en-retention-doit-cesser/ -Contestation des obligations de quitter le territoire français notifiées en prison, décembre 2017 :http://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2018/01/Cimade_Gisti_OIP_OQTF_Prison_dec_2017.pdf -Dublin, de l’urgence de changer de cap, décembre 2017 : http://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2017/12/Cimade_Dublin_2017.pdf -Rapport 2016 sur les centres et locaux de rétention administrative, juin 2017 :http://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2017/06/Cimade_Rapport_Retention_2016.pdf-> Vous pouvez consulter les sites du Défenseur des droits et du Contrôleur des lieux de privation de liberté, qui ont publié des rapports à ce sujet. Bibliographie :AGIER, Michel, Gérer les indésirables : des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire, Flammarion, Paris, 2008. MIGREUROP, Atlas des migrants en Europe : approches critiques des politiques migratoires, Armand Colin, Paris, 2017.PERRIN-MARTIN, Jean-Pierre (dir),  La rétention, Ed. l'Harmattan, Paris, 1996. RAZAC, Olivier, Histoire politique du barbelé : la prairie, la tranchée, le camp, la Fabrique, Paris, 2000.

Radio Campus France
La loi asile-immigration-intégration | Conférence de Serge Slama et Louis Imbert

Radio Campus France

Play Episode Listen Later Jan 25, 2019 32:43


Conférence organisée le 3 décembre 2018 par la Clinique des droits de l'UCA, la Cimade 63 et Hébergement et solidarité sans frontières. - Interviews et mise en onde par Ariane Rome et Barbara Gonçalves. Un programme réalisé par Radio Campus Clermont-Ferrand. http://www.campus-clermont.net/ - NOUS SUIVRE | www.radiocampus.fr Insta @radio_campus TW @radiocampus FB @radiocampus NOUS ECOUTER | liste des fréquences FM sur www.radiocampus.fr webradio: http://bit.ly/RCFRenDIRECT

interview immigration conf serge la loi clinique imbert asile cimade nous suivre radio campus clermont ferrand rcfrendirect nous ecouter barbara gon
Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1
19 dec 18 :L'exil dans l'édition jeunesse : "Eux c'est nous", "Rue des Quatre vents" / avec Jessie Magana et avec Thomas Dartige

Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1

Play Episode Listen Later Dec 19, 2018 91:11


Comment l'édition jeunesse aborde-t'elle l'exil ? Dans le cadre de la semaine thématique sur l'exil proposée par Aligre FM, nous questionnons les livres pour enfants à travers deux exemples : "Eux c’est nous", et "Rue des Quatre Vents au fil des migrations", de Jessie Magana. Les p'tits papiers d'Estelle Revue de presse d'Estelle Laurentin - c'est au début - LaMuse.net - Activités et spectacles jeunesse par âge et catégorie - lien - Le Parisien 16 decembre - Gruss, Bouglione, Pinder… tour de piste des cirques historiques - lien - Le Figaro 14 décembre - À l'approche des fêtes, les étoiles sont de sortie - lien - Le Monde 15 décembre - Spectacles : des bambous aux attelages, des cirques en tout genre - lien - Interview de Rosita Boisseau, journaliste au Monde et à Télérama et auteur de Danser Pina - lien Comment l'édition jeunesse aborde l'exil Interview de Thomas Dartige, éditeur - c'est à 15 mn Interview de Jessie Magana, auteure - c'est à 35 mn Dans le cadre de la semaine thématique sur l’exil, proposée par Aligre FM, nous nous tournons ce matin du côté des livres pour enfants. Comment l’édition jeunesse aborde t’elle ce sujet ? Longtemps timides sur les questions de l’immigration, hormis quelques ouvrages qui ont fait date, les éditeurs jeunesse semblent vouloir tous, ou presque, proposer aux enfants, petits ou grands, et leurs parents, des livres, documentaires ou fictions, sur le sujet. Certains sont très réussis, d’autres débordent de bons sentiments. Pour évoquer l’engagement des acteurs de l’édition jeunesse sur cette question, nous avons choisi deux exemples : 1 - Eux c’est nous, édité en 2015 par un collectif de quarante éditeurs jeunesse, en soutien pour l’accueil des réfugiés, et vendu 3 euros reversés en totalité à la CIMADE. Avec un texte de Daniel Pennac et illustré par Serge Bloch ; en complément, des informations documentaires reviennent sur les définitions et les explications, rédigées par Carole Saturno et Jessie Magana. Eux c’est nous a été réédité cet automne, avec une lecture faite par Sandrine Bonnaire. Rencontre avec Thomas Dartige, l’un des éditeurs du collectif et qui en a été le maitre d’œuvre. 2 - Rue des Quatre-vents, au fil des migrations, de Jessie Magana, illustré par Magali Attiogbé, édité par les éditions des Eléphants, . Cet album grand format raconte en mots et en images plus d’un siècle d’histoires d’immigration, d’exil et d’accueil, par le prisme d’une rue et de ses habitants. Rencontre avec Jessie Magana, pour évoquer avec elle les différents projets dans lesquels elle s’engage, en particulier autour de l'immigration, mais pas seulement : l'association Encrages, Eux c'est nous, et son roman D'espoir et d'acier, Henri Gautier métallo et résistant (éditions de l’Atelier). - Rue des Quatre vents, au fil des migrations, album illustré par Magali Attiogbé, éditions des Eléphants, 16,50 euros - Eux c’est nous, Daniel Pennac, Serge Bloch, Carole Saturno et Jessie Magana, 3 euros, reversés à la Cimade - D’espoir et d’acier, Henri Gautier, métallo et résistant, illustré par Sébastien Vassant, éditions de l’Atelier, 19 euros, à partir de 14 ans Billet d'humeur Chronique de Maialen Berasategui - c'est à 70 mn Du Père Noël aux migrants, des fake news à une réalité incroyable Lecture Chronique de Lionel Chenail - c'est quelque minutes avant la fin Rage, d'Orianne Charpentier - Gallimard jeunesse

La Matinale de 19h
LA MATINALE – MIGRANT'SCENES et COLLECTIF QUATORZE

La Matinale de 19h

Play Episode Listen Later Nov 13, 2018


Mettre en avant les événements culturels d'actualité c'est aussi ce qui nous tient à coeur dans la rédaction de la matinale de Radio Campus Paris. On découvre donc un festival, Migrant scène, des concerts, des débats, des ateliers, des spectacles vivants et plus encore, développé par la Cimade et bien sûr, par des hommes et femmes migrants, le tout aggrémenté d'une exposition, dont chacun pour juger de la vitale nécessité du thème : L'humanité, une longue histoire de migrations. Pour vivre l'événement et découvrir la programmation nous avons reçu Lydia Niddam, coordinatrice du festival au sein de la CIMADE ile de france et Alessia Bonnanini, responsable des expositions de l'Inrap. "Les débats ont tendance à se cristalliser autour d'une période récente; l'archéologie peut déconstruire certaines croyances autour de la migration." En deuxième partie d'émission, on s'interroge sur les solution : réinventer les lieux dans lesquels on vit. Le collectif Quatorze était avec nous. Leur objectif, promouvoir, expérimenter et transmettre une architecture sociale et solidaire : se servir de ce qu'on a pour faire mieux, il suffit d'ouvrir l'oeil en balade pour se rendre compte qu'il y a autour de nous un quotidien géographique entier à repenser. Quoi d'autre au menu ? Lucas Aubry, bien sûr, de la rédaction de Radio Campus Paris nous donne des nouvelles, tant attendues, du maréchal Pétain. Présentation : François Pierreti / Réalisation : Anna Péan / Co-Interviews : Sylvain Pinot et Tiphaine Albessard  / Chroniques : Lucas Aubry / Coordination: Bettina Lioret / Web : Elodie Hervier

La Matinale de 19h
LA MATINALE - MIGRANT'SCENES & COLLECTIF QUATORZE

La Matinale de 19h

Play Episode Listen Later Nov 13, 2018


Mettre en avant les événements culturels d'actualité c'est aussi ce qui nous tient à coeur dans la rédaction de la matinale de Radio Campus Paris. On découvre donc un festival, Migrant scène, des concerts, des débats, des ateliers, des spectacles vivants et plus encore, développé par la Cimade et bien sûr, par des hommes et femmes migrants, le tout aggrémenté d'une exposition, dont chacun pour juger de la vitale nécessité du thème : L'humanité, une longue histoire de migrations. Pour vivre l'événement et découvrir la programmation nous avons reçu Lydia Niddam, coordinatrice du festival au sein de la CIMADE ile de france et Alessia Bonnanini, responsable des expositions de l'Inrap. "Les débats ont tendance à se cristalliser autour d'une période récente; l'archéologie peut déconstruire certaines croyances autour de la migration." En deuxième partie d'émission, on s'interroge sur les solution : réinventer les lieux dans lesquels on vit. Le collectif Quatorze était avec nous. Leur objectif, promouvoir, expérimenter et transmettre une architecture sociale et solidaire : se servir de ce qu'on a pour faire mieux, il suffit d'ouvrir l'oeil en balade pour se rendre compte qu'il y a autour de nous un quotidien géographique entier à repenser. Quoi d'autre au menu ? Lucas Aubry, bien sûr, de la rédaction de Radio Campus Paris nous donne des nouvelles, tant attendues, du maréchal Pétain. Présentation : François Pierreti / Réalisation : Anna Péan / Co-Interviews : Sylvain Pinot & Tiphaine Albessard  / Chroniques : Lucas Aubry / Coordination: Bettina Lioret / Web : Elodie Hervier

Radio Campus France
TOUT LE MONDE DÉTESTE LA RENTRÉE #2

Radio Campus France

Play Episode Listen Later Aug 27, 2018 119:27


Ecoutez notre émission réalisée à l'occasion de cette première journée de l'Université d'été solidaire et rebelle des mouvements sociaux. Un événement co-organisé par ATTAC,le CRID et plus de 200 organisations. 5 jours de débats et d’échanges autour de l'engagement. Une émission réalisée par Radio Parleur, Radio Campus Grenoble et Radio Campus France. https://radioparleur.net/2018/08/24/emission-universite-mouvement-sociaux-2/ LES SUJETS ET LES INVITÉ.E.S DE CETTE 2e JOURNÉE | L’indépendance des médias, quelles entraves ? Avec Erwan Manac’h, journaliste à Politis et Gaëlle Ronsin directrice de publication de la revue Silence. Anti-racisme : agir sur le terrain. Avec Verveine Angéli, membre du syndicat SUD-Solidaire. Migrations : causes et effets des mobilisation locales avec Martine François de RESF 38, Jo Briant de la coordination iséroise de solidarité avec les étrangers. Danielle Delpeuch de la CIMADE et Moussa Wagué porte-parole du collectif « jeune en difficulté ». Une émission présentée par Violette Voldoire avec Tristan Goldbronn, Zoé Perron, Charlotte Mongibeau, Romane Salahun, Clémentine Méténier, Emile Wadelle, Antoine Atthalin et Martin Bodrero. À la réalisation : Vincent Meurisse.

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Programme B
Les femmes disparues du PS : entretien avec Geneviève Domenach-Chich

Programme B

Play Episode Listen Later Mar 15, 2018 46:56


En décembre dernier, nous avions publié en collaboration avec M Le Magazine du Monde, ce podcast de Geneviève Domenach-Chich qui racontait en creux l'histoire impossible des femmes en politique et la déroute du Parti socialiste. Trois mois après le congrès du PS qui doit désigner un nouveau patron pour le Parti Socialiste, cette interview est toujours d'actualité : aucune femme n'était candidate à ce poste. Retour sur une enquête. Cette histoire de femmes disparues sur une photo datant de 1993, c’est aussi celle d’une obsession. La mienne. Comme beaucoup, j’avais vu ce cliché largement repris par les réseaux sociaux au moment de la primaire socialiste début 2017. On y voit Michel Rocard flanqué d'une bande de jeunes espoirs, Valls, Hamon, Mélenchon... qui se feront tous un nom en politique. Tous à l'exception des deux seules femmes présentes sur la photo.On peut évidemment s’amuser de la présence, aujourd’hui impossible, sur un même cliché de jeunes loups de la politique devenus grands. Mais on peut surtout d’interroger les raisons qui ont poussé les femmes à disparaître du paysage politique. J’ai gardé ces questions en moi avant de me décider à trouver les réponses par moi-même.J’ai très vite retrouvé la trace de Geneviève Domenach-Chich qui continue d’être militante active au sein de la Cimade pour aider les étrangers en situation irrégulière. Femme hyperactive, qui a oublié d’être atteinte du syndrome de la langue de bois, elle a accepté de se confier longuement à notre micro. Elle y raconte les dessous de ce cliché, la réalité de la politique, ce à quoi elle a été confronté, et in fine pourquoi seuls les hommes ont connu une telle ascension politique, contrairement aux femmes de la photo.Pour la seconde femme, j’ai mis beaucoup plus de temps. Tout le monde avait perdu sa trace depuis plus de 20 ans. C’est un ancien ami datant de l’époque de l’UNEF qui a fini par se mettre sur sa piste en me disant qu’elle était devenue institutrice et qu’elle exerçait en région parisienne. J’ai donc appelé toutes les Claire Dufour des Pages Blanches et j’ai fini par tomber sur elle. Elle m’a répondu très gentiment mais elle n’était pas complètement ravie de mon appel. Elle n’avait pas envie de revenir sur cette période de sa vie, vu qu’elle avait tourné la page et était très heureuse de l’avoir fait. Elle a donc décliné mon offre d’interview.En entendant parler de mon enquête, la rédactrice en chef de M Le Magazine du Monde nous a proposé non seulement de produire le long entretien audio avec Geneviève Domenach-Chich mais aussi de réaliser une enquête sur les coulisses de la photo. Il a fallu rappeler tous les personnages présents, Valls, Hamon, Cambadélis, Moscovici, Mélenchon… Seuls deux ont décliné. Mais il a fallu aussi contacter toutes les femmes qui n’étaient pas présentes sur ce cliché, comme Ségolène Royal qui ne mâche pas ses mots sur le sexisme qu’elle a dû affronter à cette époque.Le tout, et c’est une grande première, est donc à retrouver dans le magazine M et sur lemonde.fr. Et la fin d’une obsession pour moi. Car j’ai la réponse à ma question : la disparition de ces deux femmes d’une simple photo en dit long sur un monde fait par et pour les hommes, et sur le chemin qu’il nous reste à parcourir.Et l’on comprend mieux en passant pourquoi le PS se retrouve au fond du gouffre.David CarzonCREDIT« L'entretien / Binge actu » est un podcast de la rédaction de Binge Audio, réalisé par David Carzon (directeur de la rédaction). Cet épisode est coproduit avec M Le Magazine du Monde et lemonde.fr. Conversation enregistrée en novembre 2017. Direction artistique : Julien Cernobori. Musique originale : Théo Boulenger. Design : Sebastien Brothier (Upian). Chargée d’édition et production : Camille Regache. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Les conférences de Canopé Lyon
Lutter contre les préjugés sur les migrants

Les conférences de Canopé Lyon

Play Episode Listen Later Nov 29, 2017 49:44


Conférence de Brigitte Nessler, Agrégée de Philosophie, intervenante Cimade. Expériences d'interventions en milieu scolaire.

Histoire de la Réforme
1939, Fondation de la CIMADE

Histoire de la Réforme

Play Episode Listen Later Nov 3, 2017 3:03


Le Grand Invité
La revue Projet lance un cri d'alerte pour les réfugiés

Le Grand Invité

Play Episode Listen Later May 30, 2017 12:00


Des associations se penchent sur la question des réfugiés à l'occasion de la sortie d'un numéro spécial de la revue Projet. Nous en parlons avec Geneviève Jacques, présidente de la CIMADE.