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Revue de presse Afrique
À la Une: la surprise de Doha

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 4:03


Le rwandais Paul Kagame et le congolais Félix Tshisekedi assis face à face… Qui l'eut cru ? Hier la photo a estomaqué la presse du continent et au-delà. On y voit donc les deux présidents et au milieu l'émir du Qatar, dans le rôle du médiateur.« Kagame et Tshisekedi s'entretiennent au Qatar », titre sobrement The New Times à Kigali.« Doha : un cessez-le-feu immédiat décidé entre la RDC et le Rwanda », annonce le site congolais Actualité CD.« Un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar : toutes les solutions pour mettre définitivement un terme à l'insécurité instaurée par les rebelles du M23-AFC, dans l'est de la RDC semblent les bienvenues », commente Objectif Infos.Tout de même, pour une surprise, c'est une surprise… « Inutile de se le cacher, les présidents congolais et rwandais nous ont bien eus, s'exclame Ledjely en Guinée. (…) Alors que chacun déplorait que les pourparlers tant attendus entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n'aient finalement pas pu avoir lieu hier dans la capitale angolaise, cette photo est apparue, en début de soirée, de nulle part et à la surprise générale (…). »Pourquoi cette rencontre ?Les deux présidents y ont été en quelque sorte contraints, affirme Ledjely. Tshisekedi étant battu militairement et Kagame étant battu diplomatiquement… Explications : « il y a deux ou trois mois, lorsque les rebelles n'occupaient que quelques petites villes et collines de l'est de la RDC, les autorités congolaises pouvaient se permettre le déni et la nonchalance ». Mais maintenant que Goma et Bukavu sont tombés et que la menace pèse sur Kinshasa, ça n'est plus la même musique pour le président congolais.Quant au Rwanda, pointe Ledjely, « plutôt intouchable jusqu'à récemment, le pays a été soumis à de nombreuses sanctions ces dernières semaines. Au point qu'il est désormais ostracisé par la communauté internationale ».Et la médiation régionale ?Reste que « c'est un camouflet pour le président angolais Joao Lourenço, médiateur du conflit à l'est de la RDC. » C'est ce que relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Afrikarabia qui souligne que « les rivalités régionales ont plongé les processus de paix de Nairobi et Luanda dans l'impasse. Les deux institutions sous-régionales qui pilotaient les initiatives, l'EAC et la SADEC étaient chacune accusées de favoriser un camp plutôt que l'autre. (…) Et le président angolais s'est accroché à son fauteuil de médiateur en imposant au forceps les négociations de Luanda qui devaient avoir lieu hier entre le M23 et le gouvernement congolais, et qui se sont révélées être un fiasco ».Et le M23 dans tout cela ?En tout cas, pointe encore Afrikarabia, hier à Doha, Kagame et Tshisekedi ont réaffirmé « l'engagement de toutes les parties en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable. Reste maintenant à savoir quels effets vont produire la déclaration de Doha sur le M23 ? Les promesses de cessez-le-feu ont été nombreuses depuis un an, mais elles n'ont jamais été respectées. (…) Reste à savoir aussi quelle sera la suite qui sera donnée à cette première rencontre Tshisekedi-Kagame après des mois d'invectives entre les deux hommes ? Une poursuite de la médiation qatarie ou bien un retour à la médiation africaine ? »En effet, renchérit WakatSéra à Ouaga, « le plus dur reste à faire, car la rencontre secrète de Doha ne dit pas quand la guerre prendra fin, et encore moins comment la RDC va récupérer Goma, Bukavu, et les autres localités aux mains des combattants de l'AFC-M23 que le Rwanda est accusé de soutenir ».Et WakatSéra d'implorer : « pourvu que l'éclaircie apportée depuis le Qatar dans le ciel sombre et menaçant de la RDC persiste et se transforme en paix des braves. Car, qu'elle vienne de Doha, de Luanda ou de Nairobi, la paix sera la bienvenue dans un Kivu et une RD Congo où les populations civiles, et même les militaires, ne savent plus s'ils doivent se vouer à Saint-Felix ou à Saint-Paul ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la surprise de Doha

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 4:03


Le rwandais Paul Kagame et le congolais Félix Tshisekedi assis face à face… Qui l'eut cru ? Hier la photo a estomaqué la presse du continent et au-delà. On y voit donc les deux présidents et au milieu l'émir du Qatar, dans le rôle du médiateur.« Kagame et Tshisekedi s'entretiennent au Qatar », titre sobrement The New Times à Kigali.« Doha : un cessez-le-feu immédiat décidé entre la RDC et le Rwanda », annonce le site congolais Actualité CD.« Un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar : toutes les solutions pour mettre définitivement un terme à l'insécurité instaurée par les rebelles du M23-AFC, dans l'est de la RDC semblent les bienvenues », commente Objectif Infos.Tout de même, pour une surprise, c'est une surprise… « Inutile de se le cacher, les présidents congolais et rwandais nous ont bien eus, s'exclame Ledjely en Guinée. (…) Alors que chacun déplorait que les pourparlers tant attendus entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n'aient finalement pas pu avoir lieu hier dans la capitale angolaise, cette photo est apparue, en début de soirée, de nulle part et à la surprise générale (…). »Pourquoi cette rencontre ?Les deux présidents y ont été en quelque sorte contraints, affirme Ledjely. Tshisekedi étant battu militairement et Kagame étant battu diplomatiquement… Explications : « il y a deux ou trois mois, lorsque les rebelles n'occupaient que quelques petites villes et collines de l'est de la RDC, les autorités congolaises pouvaient se permettre le déni et la nonchalance ». Mais maintenant que Goma et Bukavu sont tombés et que la menace pèse sur Kinshasa, ça n'est plus la même musique pour le président congolais.Quant au Rwanda, pointe Ledjely, « plutôt intouchable jusqu'à récemment, le pays a été soumis à de nombreuses sanctions ces dernières semaines. Au point qu'il est désormais ostracisé par la communauté internationale ».Et la médiation régionale ?Reste que « c'est un camouflet pour le président angolais Joao Lourenço, médiateur du conflit à l'est de la RDC. » C'est ce que relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Afrikarabia qui souligne que « les rivalités régionales ont plongé les processus de paix de Nairobi et Luanda dans l'impasse. Les deux institutions sous-régionales qui pilotaient les initiatives, l'EAC et la SADEC étaient chacune accusées de favoriser un camp plutôt que l'autre. (…) Et le président angolais s'est accroché à son fauteuil de médiateur en imposant au forceps les négociations de Luanda qui devaient avoir lieu hier entre le M23 et le gouvernement congolais, et qui se sont révélées être un fiasco ».Et le M23 dans tout cela ?En tout cas, pointe encore Afrikarabia, hier à Doha, Kagame et Tshisekedi ont réaffirmé « l'engagement de toutes les parties en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable. Reste maintenant à savoir quels effets vont produire la déclaration de Doha sur le M23 ? Les promesses de cessez-le-feu ont été nombreuses depuis un an, mais elles n'ont jamais été respectées. (…) Reste à savoir aussi quelle sera la suite qui sera donnée à cette première rencontre Tshisekedi-Kagame après des mois d'invectives entre les deux hommes ? Une poursuite de la médiation qatarie ou bien un retour à la médiation africaine ? »En effet, renchérit WakatSéra à Ouaga, « le plus dur reste à faire, car la rencontre secrète de Doha ne dit pas quand la guerre prendra fin, et encore moins comment la RDC va récupérer Goma, Bukavu, et les autres localités aux mains des combattants de l'AFC-M23 que le Rwanda est accusé de soutenir ».Et WakatSéra d'implorer : « pourvu que l'éclaircie apportée depuis le Qatar dans le ciel sombre et menaçant de la RDC persiste et se transforme en paix des braves. Car, qu'elle vienne de Doha, de Luanda ou de Nairobi, la paix sera la bienvenue dans un Kivu et une RD Congo où les populations civiles, et même les militaires, ne savent plus s'ils doivent se vouer à Saint-Felix ou à Saint-Paul ».

Musiques du monde
DakhaBrakha #concert & Lagon Nwar #SessionLive

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 48:30


« Ethnic chaos » avec les Ukrainiens DakhaBrakha et la fureur du Lagon Nwar #SessionLive. Nos premiers invités sont le quartet DakhaBrakha.DakhaBrakha est le quatuor de folk ukrainien qui transcende les frontières musicales et culturelles !Originaire de Kiev, ce groupe surnommé « ethnic chaos » nous emporte dans un voyage sonore inattendu où se rencontrent l'ancien et le moderne. Le nom même du groupe, « DakhaBrakha », qui signifie « donner/prendre » en ancien ukrainien, évoque le dialogue constant entre passé et présent.Créé en 2004 par Vladislav Troïtsky au Centre d'art contemporain de Kiev, le groupe porte en lui une âme théâtrale qui se reflète dans chacune de ses performances, spectaculaires et visuellement envoûtantes. DakhaBrakha ne se contente pas de jouer de la musique : ils offrent une véritable mise en scène où chaque son, chaque rythme est amplifié par des effets scéniques saisissants.Ayant déjà conquis les scènes internationales, de la France aux États-Unis en passant par l'Australie et la Colombie, le groupe fait vibrer les mélodies ukrainiennes dans le cœur de tous les publics...Entretien avec Marko Halanevych, traduction assurée par Kseniya Zhornokley, journaliste à la rédaction ukrainienne de RFI.Morceaux extraits du concert au Cabaret Sauvage, le 22 janvier 2025.- Sho s-pod duba- Dytyatochko- Shchedryi metal.Line Up : Marko Halanevych – chant, tambour à gobelet, tabla, didgeridoo, harmonica, accordéon, cajón, guimbarde, Olena Tsybulska – chant, percussions, Iryna Kovalenko – chant, djembé, flûte, buhay, piano, ukulélé, zgaleyka, accordéon et Nina Garenetska – chant, violoncelle.Mixage : Benoît Letirant.Mastering : Mathias Taylor. Site -  YouTube - Facebook. Puis nous recevons le quartet Lagon Nwar pour la sortie du 1er album Lagon Nwar.À Lagon Nwar, on veille la fureur. On trouble les bordures. On joue une danse de feu. On aiguise son cri. On donne son âme au sentier.Lagon Nwar ne ressemble à nul autre lieu. On y est jamais allé. Pourtant, c'est chez nous. Tout de suite.Les berges de Lagon Nwar sont le contour de toutes nos terres.Le saxophoniste Quentin Biardeau et le bassiste Valentin Ceccaldi, tous deux issus du flamboyant Tricollectif, nous convient à une rencontre avec la chanteuse réunionnaise Ann O'aro et le batteur-percussionniste-chanteur burkinabè Marcel Balboné.Le quartet dessine des rivages sur lesquels se poser, au fond du temps. Un sourire étanche au coin des lèvres. Télescopage électrique, remous de synthétiseurs mourant sur la lie amère d'une basse fender, textes débrayés arguant son joual comme son créole, signant des doigts une poésie à défraîchir les coraux de laquelle s'envolent les mélodies bissa et la verve rageuse d'un saxophone arraché à la course vive du wet bimdé. La batterie de calebasses avec ou sans corde soulignant les contours d'un dialogue entre Burkina et Mascareignes, Paris et Ouaga. Lagon Nwar, c'est le goût salé de l'eau, les boucles alourdies de pluie, le port et ses armements, l'essoufflement des colonies.Titres interprétés au grand studio- Marée Live RFI- Liberté Connaître Oblige, extrait de l'album- Zaanbar Live RFI.Line Up : Ann O'aro / chant, Marcel Balbone / batterie, chant, Valentin Ceccaldi / basse, Quentin Biardeau / synthé, saxophone ténor.Son : Jérémie Besset, Camille Roch, Benoît Letirant.► Album Lagon Nwar (Airfono 2025).YouTube -  Tri Collectif -  Bandcamp Airfono -  facebook. Release Party, 31 mars 2025, au Café de la Danse.

Musiques du monde
DakhaBrakha #concert & Lagon Nwar #SessionLive

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 48:30


« Ethnic chaos » avec les Ukrainiens DakhaBrakha et la fureur du Lagon Nwar #SessionLive. Nos premiers invités sont le quartet DakhaBrakha.DakhaBrakha est le quatuor de folk ukrainien qui transcende les frontières musicales et culturelles !Originaire de Kiev, ce groupe surnommé « ethnic chaos » nous emporte dans un voyage sonore inattendu où se rencontrent l'ancien et le moderne. Le nom même du groupe, « DakhaBrakha », qui signifie « donner/prendre » en ancien ukrainien, évoque le dialogue constant entre passé et présent.Créé en 2004 par Vladislav Troïtsky au Centre d'art contemporain de Kiev, le groupe porte en lui une âme théâtrale qui se reflète dans chacune de ses performances, spectaculaires et visuellement envoûtantes. DakhaBrakha ne se contente pas de jouer de la musique : ils offrent une véritable mise en scène où chaque son, chaque rythme est amplifié par des effets scéniques saisissants.Ayant déjà conquis les scènes internationales, de la France aux États-Unis en passant par l'Australie et la Colombie, le groupe fait vibrer les mélodies ukrainiennes dans le cœur de tous les publics...Entretien avec Marko Halanevych, traduction assurée par Kseniya Zhornokley, journaliste à la rédaction ukrainienne de RFI.Morceaux extraits du concert au Cabaret Sauvage, le 22 janvier 2025.- Sho s-pod duba- Dytyatochko- Shchedryi metal.Line Up : Marko Halanevych – chant, tambour à gobelet, tabla, didgeridoo, harmonica, accordéon, cajón, guimbarde, Olena Tsybulska – chant, percussions, Iryna Kovalenko – chant, djembé, flûte, buhay, piano, ukulélé, zgaleyka, accordéon et Nina Garenetska – chant, violoncelle.Mixage : Benoît Letirant.Mastering : Mathias Taylor. Site -  YouTube - Facebook. Puis nous recevons le quartet Lagon Nwar pour la sortie du 1er album Lagon Nwar.À Lagon Nwar, on veille la fureur. On trouble les bordures. On joue une danse de feu. On aiguise son cri. On donne son âme au sentier.Lagon Nwar ne ressemble à nul autre lieu. On y est jamais allé. Pourtant, c'est chez nous. Tout de suite.Les berges de Lagon Nwar sont le contour de toutes nos terres.Le saxophoniste Quentin Biardeau et le bassiste Valentin Ceccaldi, tous deux issus du flamboyant Tricollectif, nous convient à une rencontre avec la chanteuse réunionnaise Ann O'aro et le batteur-percussionniste-chanteur burkinabè Marcel Balboné.Le quartet dessine des rivages sur lesquels se poser, au fond du temps. Un sourire étanche au coin des lèvres. Télescopage électrique, remous de synthétiseurs mourant sur la lie amère d'une basse fender, textes débrayés arguant son joual comme son créole, signant des doigts une poésie à défraîchir les coraux de laquelle s'envolent les mélodies bissa et la verve rageuse d'un saxophone arraché à la course vive du wet bimdé. La batterie de calebasses avec ou sans corde soulignant les contours d'un dialogue entre Burkina et Mascareignes, Paris et Ouaga. Lagon Nwar, c'est le goût salé de l'eau, les boucles alourdies de pluie, le port et ses armements, l'essoufflement des colonies.Titres interprétés au grand studio- Marée Live RFI- Liberté Connaître Oblige, extrait de l'album- Zaanbar Live RFI.Line Up : Ann O'aro / chant, Marcel Balbone / batterie, chant, Valentin Ceccaldi / basse, Quentin Biardeau / synthé, saxophone ténor.Son : Jérémie Besset, Camille Roch, Benoît Letirant.► Album Lagon Nwar (Airfono 2025).YouTube -  Tri Collectif -  Bandcamp Airfono -  facebook. Release Party, 31 mars 2025, au Café de la Danse.

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «La coopération militaire continue avec la France, il n'y a pas de rupture»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 7:30


En Côte d'Ivoire, la France va restituer, ce jeudi 20 février, la base occupée par le 43e bataillon d'infanterie de marine (Bima) aux autorités ivoiriennes. Ce camp militaire, situé dans la commune de Port-Bouët, deviendra le camp Thomas-d'Aquin-Ouattara, du nom du premier chef d'état-major de l'armée ivoirienne. Une cérémonie officielle sera organisée en présence des deux ministres de la Défense. Cette rétrocession intervient après deux ans de discussions entre les deux parties. Que va devenir ce camp militaire ? Quelles orientations la coopération militaire entre les deux pays va-t-elle prendre ? Et quid de la coopération avec les autres partenaires internationaux dans le domaine de la sécurité ? Téné Birahima Ouattara, ministre d'État, ministre ivoirien de la Défense, est le Grand invité Afrique de RFI ce matin. Il répond aux questions de notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne. RFI : La rétrocession du 43ᵉ Bima est un symbole fort. Qu'attendez-vous aujourd'hui de la coopération militaire avec la France ? Téné Birahima Ouattara : C'est un sujet dont nous discutons avec la partie française depuis deux ans, depuis 2023. Nous sommes convenus d'avoir un nouveau partenariat. Nous proposons de consolider la coopération de nos forces conventionnelles, de renforcer l'appui de la partie française dans le partenariat avec la Côte d'Ivoire en ce qui concerne le volet renseignement et puis le volet aussi des forces spéciales. Et enfin de contribuer à la montée en puissance de l'armée de l'air de Côte d'Ivoire.Une centaine de militaires français devraient rester pour assurer des formations. Quels sont les besoins spécifiques de l'armée ivoirienne ? Les besoins sont nombreux, je dirais. Voici comment est-ce qu'on pense organiser le 43ᵉ Bima. Nous allons créer un centre d'aguerrissement. Nous avons besoin, avant de projeter nos soldats dans les opérations des Nations unies, de les former. Jusque-là, ces formations se faisaient dans des coins assez reculés. Nous pensons que le 43ᵉ Bima correspond parfaitement à des infrastructures qui correspondent à la formation. Nous avons déjà créé un partenariat avec la France, une école de communication au niveau des armées, ce qui est important, et nous avons l'intention aussi d'y installer un certain nombre de bataillons ivoiriens dans le camp.Quelle est la contrepartie à cette coopération ? La coopération militaire continue avec la France. Il n'y a pas de rupture en réalité parce qu'une équipe de l'armée de l'air, la France va s'installer à Bouaké, par exemple, où il y a des infrastructures appropriées pour la formation des pilotes ivoiriens. Donc la coopération continue en réalité, la France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique. On ne peut que donc aller dans ce sens. Mais la coopération continue.A Munich, vous avez eu un entretien avec le commandant d'Africom. Est-ce que l'administration de Donald Trump vous paraît disposée à reconduire le soutien des États-Unis en matière de formation et d'équipement des armées ivoiriennes ? J'ai indiqué au responsable d'Africom, le général Langley, que nous avions quelques inquiétudes parce que nous avions un plan de formation avec les États-Unis qui a dû connaître un ralentissement à partir donc des instructions depuis Washington. Il m'a rassuré. Il m'a rassuré pour me dire que la Côte d'Ivoire constituait quand même un pays important. Et c'est une évaluation qui se fera faîte très rapidement. Et la coopération devrait continuer normalement.En décembre, deux gendarmes ivoiriens qui étaient détenus à Ouaga depuis plusieurs mois ont pu être libérés grâce à la médiation du Togo. Le soldat et le VDP burkinabé sont aussi rentrés chez eux. Passé cet épisode, est-ce que les discussions avec votre homologue burkinabé de la Défense ont pu reprendre ? Le Burkina et la Côte d'Ivoire ont une histoire commune. Nous sommes tellement liés. Nous avons des populations qui sont de part et d'autre (de la frontière, ndlr) qui parlent la même langue. C'est un certain nombre de choses qui font que la Côte d'Ivoire ne peut pas se fâcher avec le Burkina et vice versa. Donc il peut y avoir des incompréhensions, mais très rapidement, ces incompréhensions sont levées. Et puis la vie continue. Je pense qu'il n'y a pas de problème a priori.Vous parlez justement de la frontière. Est-ce que les discussions sur la délimitation de la frontière qui est commune ont pu reprendre ? Oui, effectivement, à Bobo-Dioulasso aujourd'hui, les discussions ont repris pour essayer d'arriver à une délimitation des frontières. On s'est fixé un calendrier qui devrait prendre fin à la fin du mois de juin.Est-ce que vous êtes volontaire pour essayer de relancer les discussions autour de la mise en place de patrouilles mixtes entre le Burkina et la Côte d'Ivoire ? On l'a toujours souhaité. On l'a toujours souhaité. La partie burkinabé nous avait donné des assurances dans ce sens-là, mais pour le moment, ce n'est pas effectif. Mais c'est notre souhait parce que ça permettrait de vraiment régler un problème : cela permettrait à la Côte d'Ivoire de nettoyer le nord ivoirien ; et cela permettrait au Burkina de nettoyer le sud du Burkina. Mais pour le moment, ce n'est pas effectif. La dernière opération que nous avons menée ensemble date de 2021. Depuis, donc, nous n'avons pas encore pu mener d'opération ensemble, mais j'ai bon espoir qu'on puisse y arriver quand même.Une question politique maintenant. Début janvier, à l'occasion des vœux au corps diplomatique, le président de la République a dit qu'il n'avait pas encore pris sa décision concernant le scrutin d'octobre prochain. Pensez-vous qu'il veut y aller ? Posez la question au président de la République.

Revue de presse Afrique
À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

Revue de presse Afrique
À la Une: que nous réserve 2025 sur le continent?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:59


Pas question de prédire l'avenir évidemment… mais de pointer certains grands événements à venir dans les prochaines semaines ou les prochains mois. À commencer par le départ des troupes françaises d'Afrique de l'Ouest.« Dans son discours à la nation prononcé à l'occasion des festivités du nouvel an avant-hier soir, relève Fraternité Matin à Abidjan, le Président Alassane Ouattara a annoncé une décision historique : le départ définitif des forces françaises stationnées en Côte d'Ivoire depuis des décennies. (…) Le camp du 43ᵉ BIMA de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d'Ivoire, "dès ce mois de janvier", a déclaré Alassane Ouattara. Et rebaptisé "Général Ouattara Thomas d'Aquin", en hommage au premier chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire. Ce geste symbolique, commente le quotidien abidjanais, vise à honorer la mémoire de ce haut gradé, figure emblématique des forces armées ivoiriennes. (…) Le départ du 43e BIMA constitue une étape importante dans ce processus de souveraineté retrouvée ».L'affirmation du souverainisme« Alassane Ouattara avait-il vraiment un autre choix ? »,s'interroge pour sa part Wakat Séra au Burkina Faso. « Trop souvent qualifié de "sous-préfet" de la France, le chef de l'État ivoirien devait poser un acte fort pour contredire ses détracteurs (…). De plus, la Côte d'Ivoire est dans l'attente de la présidentielle prévue pour le mois d'octobre de cette année. Et même s'il a promis que "les élections seraient apaisées, transparentes et démocratiques", le président ivoirien n'a plus toutes les cartes en main. Son rival, Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, pourraient bien lui causer, déjà, des nuits blanches ».Au Sénégal, à présent, toujours à l'occasion du Nouvel An, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.Le président sénégalais, pointe Le Monde Afrique, « fixe ainsi pour la première fois une date de fermeture des bases militaires étrangères dans cette ancienne colonie française, aux relations fortes avec l'Occident, la France notamment. (…) Il avait déclaré le 28 novembre que la présence de bases militaires françaises dans son pays était incompatible avec la souveraineté nationale ».On revient à Wakat Séra, qui constate qu' « au Tchad, où peu d'observateurs l'avaient vu venir, le retrait des troupes françaises a été enclenché et poursuit son cours ». Alors maintenant, glisse le site burkinabé,« que les Africains se donnent l'opportunité de prendre leur destinée en mains, ils n'auront pas droit à l'erreur, car le combat pour l'émancipation vraie a un coût. Surtout que la menace terroriste demeure ! »Élections : des boulevards en Guinée et en RCA…On a évoqué la présidentielle en Côte d'Ivoire en octobre prochain. Quid de la Guinée ? « Le chapitre des élections est nimbé d'un flou artistique, relève Aujourd'hui à Ouaga. Le Général Doumbouya a dit qu'il signerait un décret au premier semestre pour fixer la date du référendum (sur une nouvelle constitution). Mais quid du timing des élections ? Rien. Si fait que les opposants et la société civile ne croient guère en le chef de l'État ».En République centrafricaine, pas de changement cette année, croit savoir Jeune Afrique : « adoptée par référendum en 2023, la nouvelle Constitution centrafricaine a fait sauter le verrou qui empêchait Faustin-Archange Touadéra de briguer un nouveau mandat à l'issue de ses deux quinquennats. Le scrutin présidentiel prévu en décembre devrait offrir un boulevard au chef de l'État, cette fois pour un septennat, sous les regards impuissants de l'opposition et bienveillants du partenaire russe ».La liberté de la presse en berne au Sahel…Enfin, relève toujours Jeune Afrique, cette année 2025 sera sombre pour la liberté de la presse dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel… avec l'instauration d'une censure transfrontalière… En effet, « après avoir fait le tri parmi les médias internationaux accessibles à leurs populations, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont renforcé leur coopération en matière de contrôle de l'information. Désormais, des organes de presse d'un de ces pays pourront être convoqués sur plainte du régulateur d'un autre membre de l'AES ».La presse burkinabé, encore réputée pour sa liberté de ton et donc citée fréquemment dans cette revue de presse, pourrait bien faire les frais de cette nouvelle entrave…

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À la Une: que nous réserve 2025 sur le continent?

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Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:59


Pas question de prédire l'avenir évidemment… mais de pointer certains grands événements à venir dans les prochaines semaines ou les prochains mois. À commencer par le départ des troupes françaises d'Afrique de l'Ouest.« Dans son discours à la nation prononcé à l'occasion des festivités du nouvel an avant-hier soir, relève Fraternité Matin à Abidjan, le Président Alassane Ouattara a annoncé une décision historique : le départ définitif des forces françaises stationnées en Côte d'Ivoire depuis des décennies. (…) Le camp du 43ᵉ BIMA de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d'Ivoire, "dès ce mois de janvier", a déclaré Alassane Ouattara. Et rebaptisé "Général Ouattara Thomas d'Aquin", en hommage au premier chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire. Ce geste symbolique, commente le quotidien abidjanais, vise à honorer la mémoire de ce haut gradé, figure emblématique des forces armées ivoiriennes. (…) Le départ du 43e BIMA constitue une étape importante dans ce processus de souveraineté retrouvée ».L'affirmation du souverainisme« Alassane Ouattara avait-il vraiment un autre choix ? »,s'interroge pour sa part Wakat Séra au Burkina Faso. « Trop souvent qualifié de "sous-préfet" de la France, le chef de l'État ivoirien devait poser un acte fort pour contredire ses détracteurs (…). De plus, la Côte d'Ivoire est dans l'attente de la présidentielle prévue pour le mois d'octobre de cette année. Et même s'il a promis que "les élections seraient apaisées, transparentes et démocratiques", le président ivoirien n'a plus toutes les cartes en main. Son rival, Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, pourraient bien lui causer, déjà, des nuits blanches ».Au Sénégal, à présent, toujours à l'occasion du Nouvel An, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.Le président sénégalais, pointe Le Monde Afrique, « fixe ainsi pour la première fois une date de fermeture des bases militaires étrangères dans cette ancienne colonie française, aux relations fortes avec l'Occident, la France notamment. (…) Il avait déclaré le 28 novembre que la présence de bases militaires françaises dans son pays était incompatible avec la souveraineté nationale ».On revient à Wakat Séra, qui constate qu' « au Tchad, où peu d'observateurs l'avaient vu venir, le retrait des troupes françaises a été enclenché et poursuit son cours ». Alors maintenant, glisse le site burkinabé,« que les Africains se donnent l'opportunité de prendre leur destinée en mains, ils n'auront pas droit à l'erreur, car le combat pour l'émancipation vraie a un coût. Surtout que la menace terroriste demeure ! »Élections : des boulevards en Guinée et en RCA…On a évoqué la présidentielle en Côte d'Ivoire en octobre prochain. Quid de la Guinée ? « Le chapitre des élections est nimbé d'un flou artistique, relève Aujourd'hui à Ouaga. Le Général Doumbouya a dit qu'il signerait un décret au premier semestre pour fixer la date du référendum (sur une nouvelle constitution). Mais quid du timing des élections ? Rien. Si fait que les opposants et la société civile ne croient guère en le chef de l'État ».En République centrafricaine, pas de changement cette année, croit savoir Jeune Afrique : « adoptée par référendum en 2023, la nouvelle Constitution centrafricaine a fait sauter le verrou qui empêchait Faustin-Archange Touadéra de briguer un nouveau mandat à l'issue de ses deux quinquennats. Le scrutin présidentiel prévu en décembre devrait offrir un boulevard au chef de l'État, cette fois pour un septennat, sous les regards impuissants de l'opposition et bienveillants du partenaire russe ».La liberté de la presse en berne au Sahel…Enfin, relève toujours Jeune Afrique, cette année 2025 sera sombre pour la liberté de la presse dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel… avec l'instauration d'une censure transfrontalière… En effet, « après avoir fait le tri parmi les médias internationaux accessibles à leurs populations, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont renforcé leur coopération en matière de contrôle de l'information. Désormais, des organes de presse d'un de ces pays pourront être convoqués sur plainte du régulateur d'un autre membre de l'AES ».La presse burkinabé, encore réputée pour sa liberté de ton et donc citée fréquemment dans cette revue de presse, pourrait bien faire les frais de cette nouvelle entrave…

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À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali

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Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 4:15


C'est un général, le général Abdoulaye Maïga, qui a été choisi pour diriger le gouvernement malien. « Une mesure qui a pour effet de consolider l'ensemble du pouvoir malien entre les mains des généraux de l'armée », remarque AfricaNews. « Un choix qui est tout sauf surprenant », estime de son côté Afrik.com « car le général Abdoulaye Maïga a déjà assuré, pour quelques jours, l'intérim du chef du gouvernement pendant l'hospitalisation de ce dernier, en août 2022 ». Il doit par ailleurs sa « notoriété », ajoute Afrik.com, « à ses prises de positions radicales, notamment contre la France, la Cedeao, ou des présidents africains comme Alassane Ouattara ». « Avec cette nomination » précise le site d'information, « le Mali devient le seul des trois états de l'AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la Transition, Premier ministre, et président du Conseil National de la transition ». « Leader charismatique »La presse malienne se fait aussi l'écho de cette nomination. C'est le cas de Bamada.net qui ne cache pas son enthousiasme à l'égard du général Abdoulaye Maïga et parle d'une « nomination stratégique pour un Mali en pleine transformation ». Le site d'information malien évoque « un parcours exceptionnel au service de la nation », « une carrière professionnelle riche et diversifiée », et voit dans le général Maïga, « un leader charismatique et rassembleur », « doté d'une grande capacité de négociation et d'organisation ». Sahel Tribune juge de son côté que « le choix d'Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement alors que le pays traverse une période cruciale de sa transition. Le nouveau premier ministre est attendu sur des chantiers majeurs : la stabilisation du pays, la conduite des réformes et la préparation des prochaines échéances électorales ».  Commentaires au Burkina voisin« Un Maïga peut en cacher un autre », s'exclame Wakatsera allusion au prédécesseur du général, Choguel Maïga.  Le nouveau premier ministre « garde jalousement son marocain de l'Administration Territoriale », ajoute le site d'information burkinabé. « Il lance ainsi le signal clair que la moindre parcelle du Mali sera sous contrôle, tout comme les élections prévues pour 2025 ».  Wakatsera juge toutefois qu'il est désormais « peu probable que les dates des scrutins soient maintenues, compte tenu des derniers évènements politiques qui se sont succédé à Bamako ». « Nouvelle décevante »On reste au Burkina pour l'annulation du festival Jazz à Ouaga.  « La 32ᵉ édition est annulée » annonce LeFaso.net. « Sans donner de raison », ajouteApanews, « le comité d'organisation dit s'être retrouvé dans l'obligation d'annuler cette 32ᵉ édition » et « a présenté ses excuses aux amoureux de la musique pour cette « nouvelle décevante » qui tombe à quelques heures de la cérémonie d'ouverture du festival ». « Festival », précise Apanews, « qui avait été suspendu ces deux dernières années. L'annonce de sa reprise, début novembre, avait suscité l'engouement des mélomanes. » Enfin, en Côte d'Ivoire, Fraternité Matin remarque que « les raisons précises de cette décision n'ont pas été mentionnées », mais que « le comité d'organisation évoque une obligation, laissant entrevoir des contraintes majeures ».  « Algérie verrouillée »Enfin, en Algérie, l'arrestation de Boualem Sansal, suscite l'inquiétude d'une partie de la presse. C'est surtout le Matin d'Algérie qui exprime cette inquiétude. L'écrivain franco-algérien « a été arrêté le 16 novembre, à l'aéroport d'Alger, en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui », ajoute le Matin d'Algérie, qui se demande « pourquoi ce mystérieux enlèvement a lieu en ce moment », et parle « d'une arrestation manifeste », « dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque ». « Boualem Sansal est l'un des plus grands écrivains algériens », ajoute le journal. « Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l'Algérie. Elle est une insulte à la création et à la liberté de penser ». 

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À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

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À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

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À la Une: Assimi Goïta et ses fidèles

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Play Episode Listen Later Oct 21, 2024 4:00


« Mali : le premier cercle très fermé d'Assimi Goïta » : c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique sur les hautes sphères du pouvoir militaire au Mali… « Il y a quelques jours encore, il était le colonel Assimi Goïta. Il est désormais général (d'armée), le plus haut gradé de l'armée malienne, pointe le site panafricain. Avant de se hisser sur le fauteuil présidentiel, à l'issue du "putsch dans le putsch" de mai 2021, le tombeur d'Ibrahim Boubacar Keïta était vice-président de la transition. Si ses soutiens en ont fait le porte-étendard du "Mali Kura" (le Mali nouveau en bambara) et de la souveraineté retrouvée, l'ancien commandant des Forces spéciales cultive la discrétion, relève encore Jeune Afrique. Quand les uns le décrivent comme un homme "secret", les autres y voient une gestion du pouvoir "bunkerisée et paranoïaque". Beaucoup ont spéculé sur les rivalités qui l'opposent au quarteron d'officiers avec qui il a mené le coup d'État du 18 août 2020, mais le chef de la junte semble maintenir l'équilibre avec ses frères d'armes, qui se sont partagés les postes stratégiques ».Eminences grises…Et Jeune Afrique donc de détailler l'entourage d'Assimi Goïta, notamment ses éminences grises… À commencer par le général de division Yamoussa Camara. « Considéré par certains comme un "nostalgique" de l'époque de Moussa Traoré et partisan d'un "régime fort", Yamoussa Camara est décrit comme un mentor pour le général Goïta. Il fait désormais partie du comité de rédaction de la charte pour la paix et la réconciliation. (…) Au quotidien, Assimi Goïta peut compter sur son chef d'état-major particulier, le général de brigade Mamadou Lamine, dit "Laurent Mariko". (…) Comme de nombreux présidents du Mali avant lui, Assimi Goïta a fait appel à Ousmane Issoufi Maïga, figure incontournable du pouvoir malien depuis ces dernières années. Surnommé  "Pinochet", l'ancien Premier ministre d'Amadou Toumani Touré (2004-2007) a été choisi pour mettre en œuvre la politique de cohésion nationale ».Et puis dans l'entourage très militaire et très masculin d'Assimi Goïta, il y a une femme, note encore Jeune Afrique : « Fatou Binta Traoré, sa conseillère spéciale pour les questions diplomatiques depuis 2020, lorsqu'il était encore vice-président ».Abdoulaye Maïga : le porte-flingue…Enfin parmi les ministres, il y a le Général Abdoulaye Maïga, personnage central pointe Jeune Afrique… « Qu'il s'agisse de mener la charge à la tribune des Nations unies contre les pays jugés hostiles au Mali, ou de remplacer Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre lors de son hospitalisation en août 2022, Assimi Goïta sait pouvoir compter sur Abdoulaye Maïga. Ministre d'État, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation et porte-parole du gouvernement, le général de division, promu à ce grade la semaine dernière, est devenu le porte-flingue de la transition malienne ».Les flèches de la presse burkinabè…Ces promotions des artisans de la junte sont saluées par la presse malienne qui y voit, à l'instar de Malijet « une reconnaissance du peuple pour un parcours exceptionnel ».La presse burkinabé, elle, est plutôt circonspecte, c'est le moins qu'on puisse dire…Pout WakatSéra, « au Mali, les colonels se font plaisir ».L'Observateur Paalga enchaîne : « voilà donc que le locataire du Palais de Koulouba et ses camarades ne trouvent pas mieux à faire que de se bombarder généraux. On a beau chercher, on se demande en quoi ces nominations vont booster la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. (…) Quatre ans après l'arrivée des militaires au pouvoir, force est de reconnaître que les spécialistes de la guerre qui étaient venus pour sauver le Mali sont toujours à la peine nonobstant toute la propagande ambiante qui entoure cette guerre ».Si la presse burkinabè décoche souvent ses flèches en direction de ses voisins, elle se garde bien de viser ses propres dirigeants… en particulier le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition. Comme le souligne le quotidien Aujourd'hui à Ouaga, « la profession de journaliste, ballotée entre la sacralité des faits et les lois en temps de guerre, est encline à une autocensure qui ne dit pas son nom, l'attitude normale restant celle de la prudence et de la responsabilité ».

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À la Une: Assimi Goïta et ses fidèles

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Play Episode Listen Later Oct 21, 2024 4:00


« Mali : le premier cercle très fermé d'Assimi Goïta » : c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique sur les hautes sphères du pouvoir militaire au Mali… « Il y a quelques jours encore, il était le colonel Assimi Goïta. Il est désormais général (d'armée), le plus haut gradé de l'armée malienne, pointe le site panafricain. Avant de se hisser sur le fauteuil présidentiel, à l'issue du "putsch dans le putsch" de mai 2021, le tombeur d'Ibrahim Boubacar Keïta était vice-président de la transition. Si ses soutiens en ont fait le porte-étendard du "Mali Kura" (le Mali nouveau en bambara) et de la souveraineté retrouvée, l'ancien commandant des Forces spéciales cultive la discrétion, relève encore Jeune Afrique. Quand les uns le décrivent comme un homme "secret", les autres y voient une gestion du pouvoir "bunkerisée et paranoïaque". Beaucoup ont spéculé sur les rivalités qui l'opposent au quarteron d'officiers avec qui il a mené le coup d'État du 18 août 2020, mais le chef de la junte semble maintenir l'équilibre avec ses frères d'armes, qui se sont partagés les postes stratégiques ».Eminences grises…Et Jeune Afrique donc de détailler l'entourage d'Assimi Goïta, notamment ses éminences grises… À commencer par le général de division Yamoussa Camara. « Considéré par certains comme un "nostalgique" de l'époque de Moussa Traoré et partisan d'un "régime fort", Yamoussa Camara est décrit comme un mentor pour le général Goïta. Il fait désormais partie du comité de rédaction de la charte pour la paix et la réconciliation. (…) Au quotidien, Assimi Goïta peut compter sur son chef d'état-major particulier, le général de brigade Mamadou Lamine, dit "Laurent Mariko". (…) Comme de nombreux présidents du Mali avant lui, Assimi Goïta a fait appel à Ousmane Issoufi Maïga, figure incontournable du pouvoir malien depuis ces dernières années. Surnommé  "Pinochet", l'ancien Premier ministre d'Amadou Toumani Touré (2004-2007) a été choisi pour mettre en œuvre la politique de cohésion nationale ».Et puis dans l'entourage très militaire et très masculin d'Assimi Goïta, il y a une femme, note encore Jeune Afrique : « Fatou Binta Traoré, sa conseillère spéciale pour les questions diplomatiques depuis 2020, lorsqu'il était encore vice-président ».Abdoulaye Maïga : le porte-flingue…Enfin parmi les ministres, il y a le Général Abdoulaye Maïga, personnage central pointe Jeune Afrique… « Qu'il s'agisse de mener la charge à la tribune des Nations unies contre les pays jugés hostiles au Mali, ou de remplacer Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre lors de son hospitalisation en août 2022, Assimi Goïta sait pouvoir compter sur Abdoulaye Maïga. Ministre d'État, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation et porte-parole du gouvernement, le général de division, promu à ce grade la semaine dernière, est devenu le porte-flingue de la transition malienne ».Les flèches de la presse burkinabè…Ces promotions des artisans de la junte sont saluées par la presse malienne qui y voit, à l'instar de Malijet « une reconnaissance du peuple pour un parcours exceptionnel ».La presse burkinabé, elle, est plutôt circonspecte, c'est le moins qu'on puisse dire…Pout WakatSéra, « au Mali, les colonels se font plaisir ».L'Observateur Paalga enchaîne : « voilà donc que le locataire du Palais de Koulouba et ses camarades ne trouvent pas mieux à faire que de se bombarder généraux. On a beau chercher, on se demande en quoi ces nominations vont booster la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. (…) Quatre ans après l'arrivée des militaires au pouvoir, force est de reconnaître que les spécialistes de la guerre qui étaient venus pour sauver le Mali sont toujours à la peine nonobstant toute la propagande ambiante qui entoure cette guerre ».Si la presse burkinabè décoche souvent ses flèches en direction de ses voisins, elle se garde bien de viser ses propres dirigeants… en particulier le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition. Comme le souligne le quotidien Aujourd'hui à Ouaga, « la profession de journaliste, ballotée entre la sacralité des faits et les lois en temps de guerre, est encline à une autocensure qui ne dit pas son nom, l'attitude normale restant celle de la prudence et de la responsabilité ».

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À la Une: les tirailleurs subsahariens du président russe Vladimir Poutine

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 4:01


C'est le titre d'une longue enquête à lire dans Jeune Afrique sur ces combattants africains intégrés aux troupes russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Camerounais, Centrafricains ou Ivoiriens, ils seraient plusieurs milliers à avoir été recrutés. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Comment vivent-ils ? »Le site panafricain tente de répondre à ces questions, en retraçant notamment le parcours d'Alain, un jeune centrafricain. L'année dernière à Bangui, « accusé du vol d'une moto, qu'il affirme avoir simplement empruntée pour travailler, Alain se retrouve détenu dans un commissariat de la capitale. Là, il reçoit la visite d'un homme blanc qu'il ne connaît pas. Celui-ci, qui s'avère être russe, lui propose son aide. Le détenu pourra sortir s'il accepte de s'engager dans sa société de gardiennage. On lui parle d'une formation de trois mois pour devenir agent de sécurité. Celle-ci doit se dérouler en Russie. D'autres ex-détenus, qui se croient alors chanceux, le rejoignent, puis tous s'envolent vers Dubaï, pour une escale où d'autres Subsahariens s'ajoutent au groupe. Alain estime que ce dernier atteint les 300 à 400 personnes lorsqu'il arrive à Moscou. »« Un cauchemar »Et là, poursuit Jeune Afrique, on leur fait signer un contrat en russe, auquel ils ne comprennent rien et ils se retrouvent incorporés dans les rangs de la milice Wagner. Alain est ensuite envoyé en première ligne en Ukraine. Au bout de quelques mois, il réussit à s'enfuir et à trouver refuge en Lettonie. « Le Centrafricain décrit encore ses oreilles saignant à cause des détonations et des explosions, la vie dans un camp constamment bombardé, les journées et les nuits sans repos et les repas “parmi les cadavres“. “Tout semblait être un cauchemar“, résume Alain. Il est parvenu à s'enfuir, échappant à son sort de chair à canon. D'autres soldats africains de Vladimir Poutine n'ont pas eu cette chance. »Combien sont-ils, ces tirailleurs de Poutine ? Plusieurs milliers, d'après les services de renseignement ukrainien. Parmi eux, précise encore Jeune Afrique, de nombreux centrafricains, comme Alain, « supervisés par le ministre centrafricain de l'Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba, précieux allié de Wagner. »La guerre au Liban vue du continentÀ la Une également, la guerre d'Israël au Liban et l'élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah vues d'Afrique.« Officiellement, les réactions sont encore timides sur le continent, pointe Le Pays au Burkina Faso. Pour l'instant, seule l'Afrique du Sud, fidèle à sa position contre Israël qu'elle poursuit devant les juridictions internationales pour génocide contre le peuple palestinien, a donné de la voix. D'autres réactions devrait suivre sur le continent qui, on le sait, est traditionnellement acquis à la cause de la lutte palestinienne. »Que va-t-il se passer maintenant ? « Point n'est besoin d'être rompu aux questions internationales pour deviner que l'on s'achemine vers une conflagration au Proche-Orient, estime Le Pays, avec des conséquences qui pourraient aller largement au-delà de cette partie tourmentée du monde. Les signes précurseurs sont, en tout cas, déjà largement perceptibles. Ni les 150 000 missiles et roquettes dont dispose le Hezbollah ni les dizaines de milliers de ses combattants n'ont disparu, du fait de l'élimination de Nasrallah. (…) Et il faut craindre que, partout dans le monde et particulièrement sur le continent africain, l'on s'en prenne aux intérêts des États-Unis, qui sont les alliés indéfectibles de l'État hébreu et qui ont salué l'élimination du chef du Hezbollah comme “une mesure de justice“. » Bien des questionsLe quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouaga, s'interroge… « Benyamin Netanyahou et le Likoud jubilent, leur cote remonte, mais ce “Nouvel ordre“ qu'ils veulent imposer à n'importe quel prix est-il viable ? La volonté d'Israël de redessiner la géopolitique au Proche-Orient, advienne que pourra, bute pourtant sur la centralité de la question palestinienne. (…) Le Hezbollah et même le bourbier de Gaza prendront peut-être fin, mais la paix est-elle pour autant revenue dans cette région ? Quid des conséquences sur le Moyen-Orient ? Et même sur d'autres parties du monde ? Sans des solutions politiques à la question palestinienne, ne faut-il pas s'attendre à d'autres mouvements, s'interroge encore Aujourd'hui, même après une éventuelle disparition du Hamas et du Hezbollah ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: les tirailleurs subsahariens du président russe Vladimir Poutine

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 4:01


C'est le titre d'une longue enquête à lire dans Jeune Afrique sur ces combattants africains intégrés aux troupes russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Camerounais, Centrafricains ou Ivoiriens, ils seraient plusieurs milliers à avoir été recrutés. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Comment vivent-ils ? »Le site panafricain tente de répondre à ces questions, en retraçant notamment le parcours d'Alain, un jeune centrafricain. L'année dernière à Bangui, « accusé du vol d'une moto, qu'il affirme avoir simplement empruntée pour travailler, Alain se retrouve détenu dans un commissariat de la capitale. Là, il reçoit la visite d'un homme blanc qu'il ne connaît pas. Celui-ci, qui s'avère être russe, lui propose son aide. Le détenu pourra sortir s'il accepte de s'engager dans sa société de gardiennage. On lui parle d'une formation de trois mois pour devenir agent de sécurité. Celle-ci doit se dérouler en Russie. D'autres ex-détenus, qui se croient alors chanceux, le rejoignent, puis tous s'envolent vers Dubaï, pour une escale où d'autres Subsahariens s'ajoutent au groupe. Alain estime que ce dernier atteint les 300 à 400 personnes lorsqu'il arrive à Moscou. »« Un cauchemar »Et là, poursuit Jeune Afrique, on leur fait signer un contrat en russe, auquel ils ne comprennent rien et ils se retrouvent incorporés dans les rangs de la milice Wagner. Alain est ensuite envoyé en première ligne en Ukraine. Au bout de quelques mois, il réussit à s'enfuir et à trouver refuge en Lettonie. « Le Centrafricain décrit encore ses oreilles saignant à cause des détonations et des explosions, la vie dans un camp constamment bombardé, les journées et les nuits sans repos et les repas “parmi les cadavres“. “Tout semblait être un cauchemar“, résume Alain. Il est parvenu à s'enfuir, échappant à son sort de chair à canon. D'autres soldats africains de Vladimir Poutine n'ont pas eu cette chance. »Combien sont-ils, ces tirailleurs de Poutine ? Plusieurs milliers, d'après les services de renseignement ukrainien. Parmi eux, précise encore Jeune Afrique, de nombreux centrafricains, comme Alain, « supervisés par le ministre centrafricain de l'Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba, précieux allié de Wagner. »La guerre au Liban vue du continentÀ la Une également, la guerre d'Israël au Liban et l'élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah vues d'Afrique.« Officiellement, les réactions sont encore timides sur le continent, pointe Le Pays au Burkina Faso. Pour l'instant, seule l'Afrique du Sud, fidèle à sa position contre Israël qu'elle poursuit devant les juridictions internationales pour génocide contre le peuple palestinien, a donné de la voix. D'autres réactions devrait suivre sur le continent qui, on le sait, est traditionnellement acquis à la cause de la lutte palestinienne. »Que va-t-il se passer maintenant ? « Point n'est besoin d'être rompu aux questions internationales pour deviner que l'on s'achemine vers une conflagration au Proche-Orient, estime Le Pays, avec des conséquences qui pourraient aller largement au-delà de cette partie tourmentée du monde. Les signes précurseurs sont, en tout cas, déjà largement perceptibles. Ni les 150 000 missiles et roquettes dont dispose le Hezbollah ni les dizaines de milliers de ses combattants n'ont disparu, du fait de l'élimination de Nasrallah. (…) Et il faut craindre que, partout dans le monde et particulièrement sur le continent africain, l'on s'en prenne aux intérêts des États-Unis, qui sont les alliés indéfectibles de l'État hébreu et qui ont salué l'élimination du chef du Hezbollah comme “une mesure de justice“. » Bien des questionsLe quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouaga, s'interroge… « Benyamin Netanyahou et le Likoud jubilent, leur cote remonte, mais ce “Nouvel ordre“ qu'ils veulent imposer à n'importe quel prix est-il viable ? La volonté d'Israël de redessiner la géopolitique au Proche-Orient, advienne que pourra, bute pourtant sur la centralité de la question palestinienne. (…) Le Hezbollah et même le bourbier de Gaza prendront peut-être fin, mais la paix est-elle pour autant revenue dans cette région ? Quid des conséquences sur le Moyen-Orient ? Et même sur d'autres parties du monde ? Sans des solutions politiques à la question palestinienne, ne faut-il pas s'attendre à d'autres mouvements, s'interroge encore Aujourd'hui, même après une éventuelle disparition du Hamas et du Hezbollah ? »

Afrique Économie
Trains africains: les «orphelins» de la ligne Abidjan-Ouaga

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 11, 2024 2:25


Le train voyageur reliant Abidjan et Ouagadougou est à l'arrêt depuis maintenant quatre ans suite à la pandémie de Covid-19. En novembre dernier, la locomotive a repris du service, mais seulement côté burkinabè. Le voyage s'arrête à Bobo-Dioulasso. Seul le train de marchandises occupe les rails ivoiriens, une situation qui cause de nombreux désagréments. « On s'en sort bien dans le train. C'est comme notre champ. On a trouvé nos papas, nos grands-parents dans ce secteur ». À son arrivée en Côte d'Ivoire il y a près d'une vingtaine d'années, Agaly Adama a exercé en tant que contractuel à la gare de train de Treichville. Assister les voyageurs, emballer et peser leurs bagages était son quotidien. Une activité à laquelle il a consacré une bonne partie de sa vie et qui l'aidait à subvenir à ses besoins. « Par semaine, on peut avoir 20 000, 30 000 voir 35 000 FCFA. Ça dépend de l'intensité de nos activités. Si on a emballé beaucoup de colis, on gagne plus. Si on a emballé moins de colis, on gagne moins. Souvent, lorsqu'on aide un voyageur, il nous récompense. Cela n'a rien avoir avec ce que la société nous donne ».Perte d'emploiSuite à la suspension, il y a quatre ans, du « train voyageurs » entre Abidjan et Ouagadougou, Adama et plusieurs de ses camarades ont perdu leur emploi. C'est le cas pour Amidou Kassi qui, depuis lors, enchaîne les petits boulots. Aujourd'hui, il travaille dans une gare routière à Treichville. Mais il est loin d'atteindre ses revenus habituels. Amidou appelle de tous ses vœux à la reprise du train voyageur : « Il y a d'autres personnes qui sont là jusqu'à présent qui ne font rien. Mais nous, on a décidé de venir faire autre chose ici. Grâce à cela, on gagne notre vie. Ce n'est pas la même chose, mais ça va un peu quand même. Toute la famille travail lorsque le train est là. Nous souhaitons que le train soit en marche ».Aucune reprise annoncéeLes usagers sont aussi impactés par l'arrêt de la locomotive. Même si le coût du transport est légèrement supérieur à celui des autocars, Ibrahim Boubaz, préfère voyager en train. Mais depuis l'arrêt, ce commerçant a du mal à suivre l'acheminement de sa marchandise. « Le colis va d'un côté et toi de l'autre. Souvent, tu arrives à Ouaga et tu attends ton colis pendant un, voire deux mois avant que ça arrive, explique-t-il, il y a même des colis qui se perdent parfois. Ce qui n'était pas le cas avant. Quand tu voyages avec tes colis, dès que tu descends, tu passes à l'arrière pour les récupérer ».Aucune date n'est pour l'heure annoncée pour la reprise du train voyageur. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé que les discussions se poursuivent entre les parties ivoiriennes et burkinabé afin de trouver une solution.

Journal de l'Afrique
Après 2 jours de confusion, Ibrahim Traoré réapparaît sur les antennes de la RTB

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 15, 2024 16:37


Tout est parti mercredi des tirs d'un obus " accidentel" qui atterri dans la cours de la télévision à Ouaga... Ensuite deux jours d'incertitudes... le chef de la junte du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré réapparaît enfin... A-t-il échappé à une nouvelle tentative de déstabilisation ?

Revue de presse Afrique
À la Une: «Rwanda Classified», l'enquête internationale sur le régime rwandais…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 4:37


Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…

Revue de presse Afrique
À la Une: «Rwanda Classified», l'enquête internationale sur le régime rwandais…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 4:37


Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…

Revue de presse Afrique
À la Une: bien des questions après la tentative de putsch en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 20, 2024 3:54


Sa photo est à la Une de Politico CD : « Christian Malanga, l'homme à la tête de l'assaut raté mené au Palais de la Nation », titre le site d'information congolais. « Des hommes armés ont envahi hier matin le Palais de la Nation à Kinshasa, relate Politico, après l'attaque de la résidence du vice-Premier ministre, Vital Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu'ils ont été très vite neutralisés grâce à une intervention de la Garde républicaine. » À la tête de ces assaillants, Christian Malanga donc, qui a été tué par la Garde. Politico nous décrit son parcours : exilé politique, installé de longue date aux Etats-Unis, chef d'entreprise, puis retour en RDC, où il effectue son service militaire, il devient officier, puis il revient à la politique avant d'être arrêté et de retourner aux Etats-Unis…Un parcours plutôt sinueux donc… Ce qui fait dire au Monde Afrique que « le profil de cet homme et le déroulé de l'attaque interrogent plusieurs observateurs sur d'éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le commando et sur les objectifs réels de ce qui a été qualifié officiellement de “tentative de coup d'Etat“. »Coup d'État ou coup d'éclat ?En effet, « coup d'État ou coup d'éclat ? », se demande Afrikarabia. Pour le site spécialisé sur la RDC cette « attaque du Palais de la Nation pose de nombreuses questions. Tout d'abord sur la stratégie des assaillants, qui semblait vouée à l'échec. La petite cinquantaine d'hommes n'a pas vraiment ciblé des sites stratégiques comme la télévision nationale, l'aéroport, ou les camps militaires de la capitale, mais plutôt des symboles du pouvoir comme la résidence de Vital Kamerhe ou le Palais de la Nation. Sans doute, espéraient-ils rallier d'autres militaires frustrés par leurs conditions de vie ? Visiblement, pointe Afrikarabia, l'attaque ne semblait pas coordonnée avec d'autres éléments armés qui aurait pu amplifier l'occupation du Palais de la Nation. Le groupe de putschistes n'a pas vraiment mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs. Ensuite, relève encore le site, l'attaque d'hier révèle d'importantes failles sécuritaires, même si le pouvoir n'a pas vacillé. Comment sont-ils entrés dans le pays ? Comment les assaillants ont-ils pu se rendre aussi facilement au Palais de la Nation ? Les services de renseignements civils et militaires, ainsi que la direction générale des migrations ont clairement montré des défaillances. »« Foultitude » d'interrogations…Le Pays au Burkina Faso s'interroge également : « Vital Kamerhe était-il la seule cible du commando ? Si oui, cela est-il en lien avec ses ambitions politiques et sa probable future ascension fulgurante ?  Si l'hypothèse de la tentative du coup d'État telle que l'avance l'armée, est avérée, pourquoi le commando n'a-t-il pas visité la résidence du président Félix Tshisekedi et s'est contenté du Palais de la Nation que tous savent inhabité ? Autant de questions que l'on peut se poser et dont les réponses viendront éclaircir le mystère de cet assaut. »« Trois morts et une foultitude de questions », renchérit L'Observateur Paalga, toujours à Ouaga. « Quelle mouche a bien pu piquer ce Congolais de la diaspora (…) ? Combien de mercenaires américains a-t-il embarqué dans son entreprise suicidaire ? Quelles autres motivations, en plus de la nostalgie de l'ère Mobutu, ont poussé les conspirateurs à tenter de renverser les institutions républicaines de la RDC ? Comment les assaillants ont-ils pu introduire des armes jusqu'au cœur de la capitale et s'emparer si facilement du siège de la présidence ? Cette tentative de putsch n'est-elle pas la preuve d'une fragilité de la sûreté d'État ? »Vers un durcissement du pouvoir ?En tout cas, conclut Afrikarabia, « cette attaque ne restera pas sans conséquences. Sécuritaires tout d'abord. Dans les services de renseignements, mais aussi dans l'armée. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, candidat à sa propre succession dans le nouveau gouvernement à venir, est sur la sellette. Mais surtout, l'assaut du Palais de la Nation risque de durcir davantage un pouvoir en proie à une guerre à l'Est dont il n'arrive pas à venir à bout, et une crise politique dans sa propre majorité, qui n'arrive pas à s'accorder pour se partager les postes à l'Assemblée et au gouvernement. »

Revue de presse Afrique
À la Une: bien des questions après la tentative de putsch en RDC

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Play Episode Listen Later May 20, 2024 3:54


Sa photo est à la Une de Politico CD : « Christian Malanga, l'homme à la tête de l'assaut raté mené au Palais de la Nation », titre le site d'information congolais. « Des hommes armés ont envahi hier matin le Palais de la Nation à Kinshasa, relate Politico, après l'attaque de la résidence du vice-Premier ministre, Vital Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu'ils ont été très vite neutralisés grâce à une intervention de la Garde républicaine. » À la tête de ces assaillants, Christian Malanga donc, qui a été tué par la Garde. Politico nous décrit son parcours : exilé politique, installé de longue date aux Etats-Unis, chef d'entreprise, puis retour en RDC, où il effectue son service militaire, il devient officier, puis il revient à la politique avant d'être arrêté et de retourner aux Etats-Unis…Un parcours plutôt sinueux donc… Ce qui fait dire au Monde Afrique que « le profil de cet homme et le déroulé de l'attaque interrogent plusieurs observateurs sur d'éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le commando et sur les objectifs réels de ce qui a été qualifié officiellement de “tentative de coup d'Etat“. »Coup d'État ou coup d'éclat ?En effet, « coup d'État ou coup d'éclat ? », se demande Afrikarabia. Pour le site spécialisé sur la RDC cette « attaque du Palais de la Nation pose de nombreuses questions. Tout d'abord sur la stratégie des assaillants, qui semblait vouée à l'échec. La petite cinquantaine d'hommes n'a pas vraiment ciblé des sites stratégiques comme la télévision nationale, l'aéroport, ou les camps militaires de la capitale, mais plutôt des symboles du pouvoir comme la résidence de Vital Kamerhe ou le Palais de la Nation. Sans doute, espéraient-ils rallier d'autres militaires frustrés par leurs conditions de vie ? Visiblement, pointe Afrikarabia, l'attaque ne semblait pas coordonnée avec d'autres éléments armés qui aurait pu amplifier l'occupation du Palais de la Nation. Le groupe de putschistes n'a pas vraiment mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs. Ensuite, relève encore le site, l'attaque d'hier révèle d'importantes failles sécuritaires, même si le pouvoir n'a pas vacillé. Comment sont-ils entrés dans le pays ? Comment les assaillants ont-ils pu se rendre aussi facilement au Palais de la Nation ? Les services de renseignements civils et militaires, ainsi que la direction générale des migrations ont clairement montré des défaillances. »« Foultitude » d'interrogations…Le Pays au Burkina Faso s'interroge également : « Vital Kamerhe était-il la seule cible du commando ? Si oui, cela est-il en lien avec ses ambitions politiques et sa probable future ascension fulgurante ?  Si l'hypothèse de la tentative du coup d'État telle que l'avance l'armée, est avérée, pourquoi le commando n'a-t-il pas visité la résidence du président Félix Tshisekedi et s'est contenté du Palais de la Nation que tous savent inhabité ? Autant de questions que l'on peut se poser et dont les réponses viendront éclaircir le mystère de cet assaut. »« Trois morts et une foultitude de questions », renchérit L'Observateur Paalga, toujours à Ouaga. « Quelle mouche a bien pu piquer ce Congolais de la diaspora (…) ? Combien de mercenaires américains a-t-il embarqué dans son entreprise suicidaire ? Quelles autres motivations, en plus de la nostalgie de l'ère Mobutu, ont poussé les conspirateurs à tenter de renverser les institutions républicaines de la RDC ? Comment les assaillants ont-ils pu introduire des armes jusqu'au cœur de la capitale et s'emparer si facilement du siège de la présidence ? Cette tentative de putsch n'est-elle pas la preuve d'une fragilité de la sûreté d'État ? »Vers un durcissement du pouvoir ?En tout cas, conclut Afrikarabia, « cette attaque ne restera pas sans conséquences. Sécuritaires tout d'abord. Dans les services de renseignements, mais aussi dans l'armée. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, candidat à sa propre succession dans le nouveau gouvernement à venir, est sur la sellette. Mais surtout, l'assaut du Palais de la Nation risque de durcir davantage un pouvoir en proie à une guerre à l'Est dont il n'arrive pas à venir à bout, et une crise politique dans sa propre majorité, qui n'arrive pas à s'accorder pour se partager les postes à l'Assemblée et au gouvernement. »

Revue de presse Afrique
À la Une: presse et pouvoir en Afrique de l'Ouest…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2024 4:07


Avec cette question posée par Jeune Afrique : « au Sénégal, les médias d'État couperont-ils le cordon avec le pouvoir ? Revendiquant la rupture, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sauront-ils mettre un terme à la tutelle parfois caricaturale du pouvoir politique sur les médias publics ? »Il faut dire qu'en la matière, le passif est lourd… Jeune Afrique donne plusieurs exemples, dont ce fameux soir du lundi 25 mars, lendemain de présidentielle. Tout le monde sait, au vu des tendances nationales, que Bassirou Diomaye Faye est largement vainqueur.Et pourtant, pointe le site panafricain, au journal télévisé de 20 heures de la RTS, la Radio Télévision sénégalaise, « l'information n'est pas jugée prioritaire. Certes, dès le lancement du JT, qui ne dure que 20 secondes, le présentateur annonce que “le président Macky Sall et Amadou Ba félicitent Bassirou Diomaye Faye“, tout en indiquant qu'un portrait du nouveau président suivra peu après. Mais la RTS choisit de consacrer son sujet d'ouverture à l'agenda du président sortant. (…) Il faudra attendre la treizième minute de ce JT pour découvrir enfin le portrait du cinquième président de la République sénégalaise. » Qui plus est, « le vaincu, Amadou Ba, aura droit dans la foulée à un sujet deux fois plus long que son adversaire victorieux (quatre minutes). »Commentaire de JA : « digne de l'Union soviétique des années Brejnev, le journal télévisé de la RTS, ce 25 mars 2024, semble comme ressorti de la naphtaline sans avoir évolué d'un iota depuis le règne de Léopold Sédar Senghor, dans un Sénégal où, pourtant, médias privés et sites internet pullulent de longue date. »Pape Alé Niang va-t-il changer la donne ?« Pour l'heure, les nouvelles autorités n'ont pas encore dévoilé de réformes majeures concernant les médias publics, relève Jeune Afrique. Une nomination symbolique a toutefois marqué les esprits. Le journaliste Pape Alé Niang a en effet été promu directeur général de la RTS. Jusque-là responsable éditorial et principal artisan du site d'information Dakar Matin, ce journaliste engagé, vieux routier de la presse indépendante au Sénégal, s'est distingué au cours des dernières années par ses prises de position critiques à l'égard de la gouvernance de Macky Sall. »Alors Pape Alé Niang saura-t-il préserver une certaine liberté de ton ? Saura-t-il se démarquer du pouvoir ? Et de leur côté, les responsables politiques interviendront-ils dans le traitement de l'information ?On verra bien… En tout cas, conclut Jeune Afrique, « adeptes de la “rupture“ avec le système qu'ils ont combattu au temps où ils étaient le fer de lance de l'opposition, les “Patriotes“ devront montrer au plus vite qu'ils ne se sont pas contentés de substituer un nouveau carré de laudateurs à un autre au sommet des médias d'État. »Sahel : le trou noir informationnel…Toujours dans la sous-région, il est devenu difficile, voire impossible, pour les journalistes de travailler normalement dans les pays sahéliens sous la coupe des militaires…Début avril, l'association Reporters sans frontières, publiait une enquête édifiante à ce sujet. « 40 pages qui mettent à nu les risques, menaces, intimidations et embastillements, bref, tous les dangers qui sont le lot quotidien des femmes et hommes de médias au Sahel. »Commentaire du quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou, alors que la presse burkinabé est concernée, à l'instar de la presse malienne, nigérienne et guinéenne… « La liberté de la presse est devenue chancelante, et hypothèque même l'existence des médias au Sahel. » Avec « des tentatives de caporalisation, de bâillonnement, voire d'extinction de tous les médias qui refusent la pensée unique, ou certains discours lénifiants. »Le rôle essentiel d'une presse librePlus récemment, vendredi dernier, on célébrait la trentième Journée mondiale de la liberté de la presse.Et voici ce qu'écrivait le quotidien Le Pays, toujours à Ouaga : « sous nos tropiques, (…) la sérénité est loin d'être le credo des hommes de médias qui se veulent pourtant la mauvaise conscience des dirigeants dans un esprit de construction de l'Etat de droit. C'est pourquoi la célébration de cette journée sonne comme un appel aux dirigeants, à respecter et à renforcer leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Car, la presse n'est pas l'ennemi des pouvoirs publics. Bien au contraire ! Elle a un rôle essentiel à jouer dans l'édification de la Nation à travers la promotion d'une gouvernance vertueuse. »

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À la Une: presse et pouvoir en Afrique de l'Ouest…

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Avec cette question posée par Jeune Afrique : « au Sénégal, les médias d'État couperont-ils le cordon avec le pouvoir ? Revendiquant la rupture, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sauront-ils mettre un terme à la tutelle parfois caricaturale du pouvoir politique sur les médias publics ? »Il faut dire qu'en la matière, le passif est lourd… Jeune Afrique donne plusieurs exemples, dont ce fameux soir du lundi 25 mars, lendemain de présidentielle. Tout le monde sait, au vu des tendances nationales, que Bassirou Diomaye Faye est largement vainqueur.Et pourtant, pointe le site panafricain, au journal télévisé de 20 heures de la RTS, la Radio Télévision sénégalaise, « l'information n'est pas jugée prioritaire. Certes, dès le lancement du JT, qui ne dure que 20 secondes, le présentateur annonce que “le président Macky Sall et Amadou Ba félicitent Bassirou Diomaye Faye“, tout en indiquant qu'un portrait du nouveau président suivra peu après. Mais la RTS choisit de consacrer son sujet d'ouverture à l'agenda du président sortant. (…) Il faudra attendre la treizième minute de ce JT pour découvrir enfin le portrait du cinquième président de la République sénégalaise. » Qui plus est, « le vaincu, Amadou Ba, aura droit dans la foulée à un sujet deux fois plus long que son adversaire victorieux (quatre minutes). »Commentaire de JA : « digne de l'Union soviétique des années Brejnev, le journal télévisé de la RTS, ce 25 mars 2024, semble comme ressorti de la naphtaline sans avoir évolué d'un iota depuis le règne de Léopold Sédar Senghor, dans un Sénégal où, pourtant, médias privés et sites internet pullulent de longue date. »Pape Alé Niang va-t-il changer la donne ?« Pour l'heure, les nouvelles autorités n'ont pas encore dévoilé de réformes majeures concernant les médias publics, relève Jeune Afrique. Une nomination symbolique a toutefois marqué les esprits. Le journaliste Pape Alé Niang a en effet été promu directeur général de la RTS. Jusque-là responsable éditorial et principal artisan du site d'information Dakar Matin, ce journaliste engagé, vieux routier de la presse indépendante au Sénégal, s'est distingué au cours des dernières années par ses prises de position critiques à l'égard de la gouvernance de Macky Sall. »Alors Pape Alé Niang saura-t-il préserver une certaine liberté de ton ? Saura-t-il se démarquer du pouvoir ? Et de leur côté, les responsables politiques interviendront-ils dans le traitement de l'information ?On verra bien… En tout cas, conclut Jeune Afrique, « adeptes de la “rupture“ avec le système qu'ils ont combattu au temps où ils étaient le fer de lance de l'opposition, les “Patriotes“ devront montrer au plus vite qu'ils ne se sont pas contentés de substituer un nouveau carré de laudateurs à un autre au sommet des médias d'État. »Sahel : le trou noir informationnel…Toujours dans la sous-région, il est devenu difficile, voire impossible, pour les journalistes de travailler normalement dans les pays sahéliens sous la coupe des militaires…Début avril, l'association Reporters sans frontières, publiait une enquête édifiante à ce sujet. « 40 pages qui mettent à nu les risques, menaces, intimidations et embastillements, bref, tous les dangers qui sont le lot quotidien des femmes et hommes de médias au Sahel. »Commentaire du quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou, alors que la presse burkinabé est concernée, à l'instar de la presse malienne, nigérienne et guinéenne… « La liberté de la presse est devenue chancelante, et hypothèque même l'existence des médias au Sahel. » Avec « des tentatives de caporalisation, de bâillonnement, voire d'extinction de tous les médias qui refusent la pensée unique, ou certains discours lénifiants. »Le rôle essentiel d'une presse librePlus récemment, vendredi dernier, on célébrait la trentième Journée mondiale de la liberté de la presse.Et voici ce qu'écrivait le quotidien Le Pays, toujours à Ouaga : « sous nos tropiques, (…) la sérénité est loin d'être le credo des hommes de médias qui se veulent pourtant la mauvaise conscience des dirigeants dans un esprit de construction de l'Etat de droit. C'est pourquoi la célébration de cette journée sonne comme un appel aux dirigeants, à respecter et à renforcer leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Car, la presse n'est pas l'ennemi des pouvoirs publics. Bien au contraire ! Elle a un rôle essentiel à jouer dans l'édification de la Nation à travers la promotion d'une gouvernance vertueuse. »

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À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

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Play Episode Listen Later Apr 24, 2024 4:13


Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d'information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l'affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l'adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d'apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d'incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n'est pas tout… « L'évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d'observation du double scrutin du 29 avril prochain à l'Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L'Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l'Eglise n'aurait pas justifié la source du financement de sa mission d'observation. »Sur le site officiel République du Togo, l'explication est plus claire : « le rôle de l'Eglise n'est pas de s'engager en politique. »Coup d'État constitutionnel ?L'opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d'après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu'il s'agit là d'un coup d'État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l'occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l'opportunité d'aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu'ils feront s'ils remportaient la majorité à l'Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l'opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l'opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L'opposition qui « craint de voir l'actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l'adoption du nouveau texte, l'actuel chef de l'Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n'est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu'il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd'hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l'enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C'est d'ailleurs l'enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l'opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n'a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l'UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L'Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »

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À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

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Play Episode Listen Later Apr 24, 2024 4:13


Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d'information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l'affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l'adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d'apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d'incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n'est pas tout… « L'évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d'observation du double scrutin du 29 avril prochain à l'Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L'Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l'Eglise n'aurait pas justifié la source du financement de sa mission d'observation. »Sur le site officiel République du Togo, l'explication est plus claire : « le rôle de l'Eglise n'est pas de s'engager en politique. »Coup d'État constitutionnel ?L'opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d'après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu'il s'agit là d'un coup d'État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l'occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l'opportunité d'aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu'ils feront s'ils remportaient la majorité à l'Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l'opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l'opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L'opposition qui « craint de voir l'actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l'adoption du nouveau texte, l'actuel chef de l'Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n'est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu'il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd'hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l'enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C'est d'ailleurs l'enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l'opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n'a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l'UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L'Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »

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À la Une: le Togo en campagne électorale

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 18, 2024 4:03


Avec en ligne de mire les élections législatives du 29 avril. Une campagne qui débute dans un climat pesant, après le vote en première lecture d'une nouvelle Constitution qui devrait faire passer le Togo d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.Cependant, pour WakatSéra, au Burkina Faso, tout va bien… « Une campagne électorale inédite, avec passion, mais sans tension, se déroule actuellement au Togo, affirme le site burkinabé. C'est l'heureux constat que fait l'opinion, tant nationale qu'internationale ! Des caravanes de différents partis politiques se croisent, s'invectivent, se jaugent verbalement au flux des slogans débités et au bruit infernal des klaxons et vuvuzelas. Et, finalement, ils se jettent, souvent, les uns dans les bras des autres, s'offrant des gadgets de campagne aux couleurs de leurs partis et aux effigies de leurs candidats. […] Dans les prochains jours, poursuit WakatSéra, la [nouvelle] Constitution, à la suite de sa deuxième lecture, devrait être promulguée. Ce qui devrait donner un coup de boost supplémentaire à la campagne électorale, car tous les partis veulent avoir la majorité à l'Assemblée, afin de voir sortir de ses rangs un président du Conseil des ministres qui détiendra tous les pouvoirs, anciennement aux mains du chef de l'État dans le régime présidentiel. »Les jeux seraient-ils déjà faits ?Autre point de vue, bien différent, celui exprimé par l'historien Michel Adovi Goeh-Akue dans Le Point Afrique. Pour lui, les jeux sont déjà faits. « Si les prochaines élections se tiennent dans les mêmes conditions qu'auparavant, la majorité ne risque pas de changer de camp, affirme-t-il. L'ancien parti d'État, le RPT, devenu Union pour la République, ne cédera pas d'un pouce. Les résultats des élections seront toujours douteux étant donné la non-fiabilité des organes qui les organisent et qui les supervisent. Dans le cas du Togo, poursuit Michel Adovi Goeh-Akue, l'instabilité politique n'est pas liée aux échéances électorales. Le véritable problème est celui de l'absence d'alternance au pouvoir. Le passage d'un régime présidentiel ou semi-présidentiel à un régime parlementaire ne changera rien à la situation politique du pays. »Un journaliste français expulséÀ signaler qu'un journaliste français a été expulsé hier du Togo. L'information est reprise notamment par le site Ici Lomé. En reportage pour le magazine Afrique XXI, Thomas Dietrich a été arrêté en début de semaine et brutalisé par des policiers avant d'être condamné, mardi 16 avril, à six mois de prison avec sursis et expulsé du territoire.Les autorités togolaises l'accusent d'être entré au Togo en masquant sa qualité de journaliste. Reporters sans frontières « condamne fermement le traitement brutal et arbitraire infligé au reporter, ainsi que la décision de suspendre toutes les accréditations pour la presse étrangère, qui constituent des entraves inacceptables au droit à l'information. »Déluge dans l'est et le centre de l'AfriqueÀ la Une également, l'Afrique qui subit les conséquences du phénomène climatique El Niño. « L'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale connaissent ces dernières semaines des pluies torrentielles, pointe Le Monde Afrique, qui ont causé la mort d'au moins 58 personnes en Tanzanie durant la première quinzaine d'avril et de 13 autres au Kenya. Au Burundi, l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique selon l'Organisation internationale pour les migrations, les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre. (…) On compte pas moins de 100 000 déplacés. »Et puis au Congo démocratique voisin, « la montée des eaux du lac Tanganyika depuis février continue de causer beaucoup dégâts matériels », relève le site congolais 7 sur 7. « Certains quartiers de la ville d'Uvira sont totalement inondés. »Dans le centre du pays, il y a aussi d'importants glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, notamment à Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru. « Chaque goutte de pluie qui tombe semble sonner le glas d'une communauté déjà fragilisée. Si rien n'est fait rapidement, soupire 7 sur 7, la ville risque de devenir un symbole tragique de l'abandon et de la négligence. »Enfin, « si certains pays connaissent des inondations, d'autres font face à des sécheresses, relève Aujourd'hui à Ouaga. En Afrique australe, par exemple, une sécheresse grave liée à El Niño a plongé plus de 20 millions de personnes dans une famine aiguë. Le Zimbabwe a déclaré l'état de catastrophe nationale. »

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À la Une: le Togo en campagne électorale

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Play Episode Listen Later Apr 18, 2024 4:03


Avec en ligne de mire les élections législatives du 29 avril. Une campagne qui débute dans un climat pesant, après le vote en première lecture d'une nouvelle Constitution qui devrait faire passer le Togo d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.Cependant, pour WakatSéra, au Burkina Faso, tout va bien… « Une campagne électorale inédite, avec passion, mais sans tension, se déroule actuellement au Togo, affirme le site burkinabé. C'est l'heureux constat que fait l'opinion, tant nationale qu'internationale ! Des caravanes de différents partis politiques se croisent, s'invectivent, se jaugent verbalement au flux des slogans débités et au bruit infernal des klaxons et vuvuzelas. Et, finalement, ils se jettent, souvent, les uns dans les bras des autres, s'offrant des gadgets de campagne aux couleurs de leurs partis et aux effigies de leurs candidats. […] Dans les prochains jours, poursuit WakatSéra, la [nouvelle] Constitution, à la suite de sa deuxième lecture, devrait être promulguée. Ce qui devrait donner un coup de boost supplémentaire à la campagne électorale, car tous les partis veulent avoir la majorité à l'Assemblée, afin de voir sortir de ses rangs un président du Conseil des ministres qui détiendra tous les pouvoirs, anciennement aux mains du chef de l'État dans le régime présidentiel. »Les jeux seraient-ils déjà faits ?Autre point de vue, bien différent, celui exprimé par l'historien Michel Adovi Goeh-Akue dans Le Point Afrique. Pour lui, les jeux sont déjà faits. « Si les prochaines élections se tiennent dans les mêmes conditions qu'auparavant, la majorité ne risque pas de changer de camp, affirme-t-il. L'ancien parti d'État, le RPT, devenu Union pour la République, ne cédera pas d'un pouce. Les résultats des élections seront toujours douteux étant donné la non-fiabilité des organes qui les organisent et qui les supervisent. Dans le cas du Togo, poursuit Michel Adovi Goeh-Akue, l'instabilité politique n'est pas liée aux échéances électorales. Le véritable problème est celui de l'absence d'alternance au pouvoir. Le passage d'un régime présidentiel ou semi-présidentiel à un régime parlementaire ne changera rien à la situation politique du pays. »Un journaliste français expulséÀ signaler qu'un journaliste français a été expulsé hier du Togo. L'information est reprise notamment par le site Ici Lomé. En reportage pour le magazine Afrique XXI, Thomas Dietrich a été arrêté en début de semaine et brutalisé par des policiers avant d'être condamné, mardi 16 avril, à six mois de prison avec sursis et expulsé du territoire.Les autorités togolaises l'accusent d'être entré au Togo en masquant sa qualité de journaliste. Reporters sans frontières « condamne fermement le traitement brutal et arbitraire infligé au reporter, ainsi que la décision de suspendre toutes les accréditations pour la presse étrangère, qui constituent des entraves inacceptables au droit à l'information. »Déluge dans l'est et le centre de l'AfriqueÀ la Une également, l'Afrique qui subit les conséquences du phénomène climatique El Niño. « L'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale connaissent ces dernières semaines des pluies torrentielles, pointe Le Monde Afrique, qui ont causé la mort d'au moins 58 personnes en Tanzanie durant la première quinzaine d'avril et de 13 autres au Kenya. Au Burundi, l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique selon l'Organisation internationale pour les migrations, les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre. (…) On compte pas moins de 100 000 déplacés. »Et puis au Congo démocratique voisin, « la montée des eaux du lac Tanganyika depuis février continue de causer beaucoup dégâts matériels », relève le site congolais 7 sur 7. « Certains quartiers de la ville d'Uvira sont totalement inondés. »Dans le centre du pays, il y a aussi d'importants glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, notamment à Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru. « Chaque goutte de pluie qui tombe semble sonner le glas d'une communauté déjà fragilisée. Si rien n'est fait rapidement, soupire 7 sur 7, la ville risque de devenir un symbole tragique de l'abandon et de la négligence. »Enfin, « si certains pays connaissent des inondations, d'autres font face à des sécheresses, relève Aujourd'hui à Ouaga. En Afrique australe, par exemple, une sécheresse grave liée à El Niño a plongé plus de 20 millions de personnes dans une famine aiguë. Le Zimbabwe a déclaré l'état de catastrophe nationale. »

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À la Une: le viol et la famine comme armes de guerre en Éthiopie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2024 4:10


Un reportage glaçant à lire dans Le Monde Afrique, dans la région du Tigré dans le nord de l'Éthiopie, où l'envoyé spécial du journal a pu se rendre deux ans après la fin de la guerre qui a ensanglanté la province rebelle entre 2020 et 2022.Deux après l'accord de paix, une guerre larvée se poursuit : le sida a fait sa réapparition : « Les associations d'entraide estiment que 15% des femmes ont contracté le VIH durant la guerre civile et redoutent une épidémie faute de campagne de dépistage et de soins. » En effet, « d'une violence inouïe, les affrontements (durant la guerre) auraient fait jusqu'à 600 000 morts, selon le bilan établi par l'Union africaine. Ils ont été aussi accompagnés de nombreux viols. Les autorités régionales du Tigré estiment à 120 000 le nombre de victimes d'abus sexuels ».Deux ans après la fin des combats, poursuit Le Monde Afrique, « la région se relève encore péniblement de la guerre civile. Les estropiés et les "gueules cassées" sont partout en ville. À Makalé, où les camps de réfugiés se comptent encore par dizaines, la mendicité est devenue le seul moyen de subsistance pour tous ces déplacés dans leur propre pays. L'activité économique se trouve presque au point mort et la sécheresse a mené des centaines de milliers de Tigréens au bord de la famine. (…) Fermes abandonnées, bétail mort, cultures à l'arrêt : la sécheresse, puis les pluies destructrices qui ont suivi le conflit armé, condamne à la sous-alimentation plus de 90% des six millions de Tigréens ».Le déni d'Addis-AbebaEt Le Monde Afrique de dénoncer dans son éditorial ce qu'il considère comme un quasi acte de guerre : « Le gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed, nie cette situation. Les autorités d'Addis-Abeba sont accusées d'abandonner les Tigréens à leur sort afin de parachever la mise à genoux de la province. (…) La famine qui fait rage au Tigré et le déni dont elle est entourée par les autorités éthiopiennes apparaît comme un symptôme supplémentaire d'une dérive contre laquelle la communauté internationale devrait se mobiliser. (…) Dans ce grand pays qui a besoin de réconcilier toutes ses composantes, aucune paix durable ne peut se construire en humiliant une partie de la population, conclut Le Monde Afrique, a fortiori en détournant les yeux du drame humanitaire flagrant qui la frappe. »Tchad : opération séduction électorale ?À la Une également, le Tchad qui va de surprise en surprise. Dimanche, on apprenait que le Premier ministre du gouvernement de transition tchadien, Succès Masra, se portait candidat à la présidentielle du 6 mai. Une annonce qui intervenait huit jours après celle du président Mahamat Idriss Déby Itno. Deux candidats du même bord donc… « L'opposition dénonce une "candidature prétexte", pointe Jeune Afrique, destinée à donner un semblant de pluralité à un scrutin qu'elle considère gagné d'avance par le président de la transition. »Une « drôle de candidature », s'exclame L'Observateur Paalga au Burkina. « Simple jeu de rôle, s'interroge le journal, pour donner un soupçon de crédibilité à une élection dont l'issue finale est connue d'avance ? Car on voit mal ce candidat accompagnateur disputer sérieusement le fauteuil présidentiel, pour ne pas dire le trône, avec celui qui l'a hissé au rang de deuxième personnalité de l'État tchadien. »Eau et électricité gratuitesEt puis ce lundi, autre surprise : le ministre des Finances et du Budget a annoncé la gratuité des consommations d'eau et d'électricité du 1er mars de cette année jusqu'au 31 décembre.Le site camerounais 237online est plutôt dubitatif… « À quelques mois d'échéances électorales majeures, difficile de ne pas y voir une tentative de séduction de l'électorat, au mépris des réalités budgétaires et des impératifs de bonne gestion. Une stratégie à courte vue, qui risque de se retourner contre le pouvoir en place si les promesses ne sont pas tenues ou si les conséquences économiques s'avèrent désastreuses. »WakatSéra à Ouaga est sur la même ligne et s'interroge : « Cadeau de ramadan ou début de campagne électorale ? Où les deux ? En tout cas, la gratuité de l'eau et de l'électricité jusqu'à la fin de l'année, décrétée par le gouvernement tchadien, n'a rien de fortuit. À s'y méprendre, cela ressemble à une manière pour la junte militaire de faire passer plusieurs pilules amères pour les populations tchadiennes. »

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À la Une: le viol et la famine comme armes de guerre en Éthiopie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2024 4:10


Un reportage glaçant à lire dans Le Monde Afrique, dans la région du Tigré dans le nord de l'Éthiopie, où l'envoyé spécial du journal a pu se rendre deux ans après la fin de la guerre qui a ensanglanté la province rebelle entre 2020 et 2022.Deux après l'accord de paix, une guerre larvée se poursuit : le sida a fait sa réapparition : « Les associations d'entraide estiment que 15% des femmes ont contracté le VIH durant la guerre civile et redoutent une épidémie faute de campagne de dépistage et de soins. » En effet, « d'une violence inouïe, les affrontements (durant la guerre) auraient fait jusqu'à 600 000 morts, selon le bilan établi par l'Union africaine. Ils ont été aussi accompagnés de nombreux viols. Les autorités régionales du Tigré estiment à 120 000 le nombre de victimes d'abus sexuels ».Deux ans après la fin des combats, poursuit Le Monde Afrique, « la région se relève encore péniblement de la guerre civile. Les estropiés et les "gueules cassées" sont partout en ville. À Makalé, où les camps de réfugiés se comptent encore par dizaines, la mendicité est devenue le seul moyen de subsistance pour tous ces déplacés dans leur propre pays. L'activité économique se trouve presque au point mort et la sécheresse a mené des centaines de milliers de Tigréens au bord de la famine. (…) Fermes abandonnées, bétail mort, cultures à l'arrêt : la sécheresse, puis les pluies destructrices qui ont suivi le conflit armé, condamne à la sous-alimentation plus de 90% des six millions de Tigréens ».Le déni d'Addis-AbebaEt Le Monde Afrique de dénoncer dans son éditorial ce qu'il considère comme un quasi acte de guerre : « Le gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed, nie cette situation. Les autorités d'Addis-Abeba sont accusées d'abandonner les Tigréens à leur sort afin de parachever la mise à genoux de la province. (…) La famine qui fait rage au Tigré et le déni dont elle est entourée par les autorités éthiopiennes apparaît comme un symptôme supplémentaire d'une dérive contre laquelle la communauté internationale devrait se mobiliser. (…) Dans ce grand pays qui a besoin de réconcilier toutes ses composantes, aucune paix durable ne peut se construire en humiliant une partie de la population, conclut Le Monde Afrique, a fortiori en détournant les yeux du drame humanitaire flagrant qui la frappe. »Tchad : opération séduction électorale ?À la Une également, le Tchad qui va de surprise en surprise. Dimanche, on apprenait que le Premier ministre du gouvernement de transition tchadien, Succès Masra, se portait candidat à la présidentielle du 6 mai. Une annonce qui intervenait huit jours après celle du président Mahamat Idriss Déby Itno. Deux candidats du même bord donc… « L'opposition dénonce une "candidature prétexte", pointe Jeune Afrique, destinée à donner un semblant de pluralité à un scrutin qu'elle considère gagné d'avance par le président de la transition. »Une « drôle de candidature », s'exclame L'Observateur Paalga au Burkina. « Simple jeu de rôle, s'interroge le journal, pour donner un soupçon de crédibilité à une élection dont l'issue finale est connue d'avance ? Car on voit mal ce candidat accompagnateur disputer sérieusement le fauteuil présidentiel, pour ne pas dire le trône, avec celui qui l'a hissé au rang de deuxième personnalité de l'État tchadien. »Eau et électricité gratuitesEt puis ce lundi, autre surprise : le ministre des Finances et du Budget a annoncé la gratuité des consommations d'eau et d'électricité du 1er mars de cette année jusqu'au 31 décembre.Le site camerounais 237online est plutôt dubitatif… « À quelques mois d'échéances électorales majeures, difficile de ne pas y voir une tentative de séduction de l'électorat, au mépris des réalités budgétaires et des impératifs de bonne gestion. Une stratégie à courte vue, qui risque de se retourner contre le pouvoir en place si les promesses ne sont pas tenues ou si les conséquences économiques s'avèrent désastreuses. »WakatSéra à Ouaga est sur la même ligne et s'interroge : « Cadeau de ramadan ou début de campagne électorale ? Où les deux ? En tout cas, la gratuité de l'eau et de l'électricité jusqu'à la fin de l'année, décrétée par le gouvernement tchadien, n'a rien de fortuit. À s'y méprendre, cela ressemble à une manière pour la junte militaire de faire passer plusieurs pilules amères pour les populations tchadiennes. »

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À la Une: massacres en série au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 4, 2024 4:06


C'était le 25 février dernier : trois villages ont été attaqués dans la région du Nord. Komsilga, Nodin et Soroe, dans la province du Yatenga. Bilan : environ 170 morts, dont de nombreux femmes et enfants. Le même jour, une mosquée était également attaquée à Natiaboani dans l'est du pays, ainsi qu'une église à Essakane-Village, dans le nord. Là aussi, il y aurait des dizaines de victimes. Qui sont les auteurs de ces massacres ? Les soupçons se portent sur les groupes jihadistes qui sévissent dans ces régions. « Le procureur ouvre une enquête et lance un appel à informations », pointe WakatSéra.« Le Burkina ploie mais ne rompt pas ! », s'exclame pour sa part Aujourd'hui. Ces massacres « viennent rappeler de façon sanguinolente que le combat contre ceux qui tuent, brûlent les champs et provoquent des exodes massifs internes, ces gens-là n'ont pas mis l'arme au pied, mais l'ont toujours en bandoulière. (…) La tragédie sécuritaire du Yatenga est un énième coup que commettent ces attaquants et en même temps appelle à une vigilance éternelle. Il faut saluer, poursuit Aujourd'hui, la sortie du chef d'état-major des armées, le général Simporé qui a informé que le curseur sécuritaire a grimpé pour faire comprendre aux Burkinabè que leurs ennemis pouvaient attaquer à tout moment, via les kamikazes, (…) avec même des possibilités d'attaques de centres urbains. Alerte et risque maximum, donc, mesures exceptionnelles, s'exclame encore le quotidien burkinabé, avec des patrouilles dissuasives et des fouilles des véhicules et engins qui se sont accentuées ce week-end et qui se poursuivent dans les deux capitales Ouaga et Bobo ».Mali : un colonel accuse les FAMaÀ la Une également, la polémique au Mali à propos d'un livre sur le terrorisme, écrit par un colonel malien, et qui incrimine les Forces armées maliennes (FAMa). Cet ouvrage s'intitule Mali : le défi du terrorisme en Afrique. Il a été écrit par le colonel Alpha Yaya Sangaré.Tout avait pourtant bien commencé, relate Maliweb. « Le 24 février dernier, à l'École de Maintien de la Paix, le livre avait été lancé en grande pompe, en présence du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d'État et porte-parole du gouvernement. C'était également en présence de plusieurs officiers supérieurs de l'armée. L'ORTM (la télévision publique) avait (même) consacré un reportage de six minutes à la sortie de ce livre. Avec ce commentaire : "cet ouvrage de 400 pages retrace la problématique de la menace terroriste sur le continent africain, notamment au Mali. (…) L'auteur voit le phénomène du terrorisme sous deux angles. Primo, il fait un bilan contrasté de la lutte anti-terroriste sur le continent africain, particulièrement au Mali. Secundo, il propose des pistes stratégiques de solution pour un avenir plus serein". »Alors « que s'est donc-t-il passé ? », s'interroge Maliweb.Apparemment, la hiérarchie militaire n'avait pas lu l'ouvrage en entier. Dans certains passages, en effet, l'auteur, rapporte Le Monde Afrique, « cite des rapports d'organisations internationales de défense des droits humains documentant des abus de l'armée malienne lors d'opérations antiterroristes ».Une semaine plus tard, « le ministère de la Défense dénonce, affirme-t-il, de "fausses accusations" à l'encontre des FAMa. Et précise que le colonel Alpha Yaya Sangaré sera "soumis à la règlementation en vigueur" ». Le 2 mars au soir, le colonel est arrêté « par des agents cagoulés, venu dans deux véhicules 4/4 et sans plaques d'immatriculation », précise le site Malijet.« Crapaud, anguille ou poisson-serpent ? »Commentaire de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « Plus qu'un pavé dans la mare, c'est une véritable bombe littéraire que le colonel Yaya Sangaré a fait exploser, éclaboussant un parterre d'illustres invités. »Le quotidien ouagalais cite ce proverbe : « Quand un crapaud sort de la rivière pour dire que le crocodile a mal aux yeux, on est fondé à le croire. » Alors, « crapaud, anguille ou poisson-serpent, le colonel Yaya est d'une témérité d'hippopotame, s'exclame L'Observateur Paalga, pour avoir osé mettre les pieds dans le plat des impairs possibles de la lutte contre le terrorisme en Afrique et de la collaboration des FAMA avec le groupe Wagner. Quelle mouche a-t-elle bien pu le piquer pour qu'il transgresse le droit de réserve qui s'impose à tout officier supérieur ? »

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À la Une: massacres en série au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Mar 4, 2024 4:06


C'était le 25 février dernier : trois villages ont été attaqués dans la région du Nord. Komsilga, Nodin et Soroe, dans la province du Yatenga. Bilan : environ 170 morts, dont de nombreux femmes et enfants. Le même jour, une mosquée était également attaquée à Natiaboani dans l'est du pays, ainsi qu'une église à Essakane-Village, dans le nord. Là aussi, il y aurait des dizaines de victimes. Qui sont les auteurs de ces massacres ? Les soupçons se portent sur les groupes jihadistes qui sévissent dans ces régions. « Le procureur ouvre une enquête et lance un appel à informations », pointe WakatSéra.« Le Burkina ploie mais ne rompt pas ! », s'exclame pour sa part Aujourd'hui. Ces massacres « viennent rappeler de façon sanguinolente que le combat contre ceux qui tuent, brûlent les champs et provoquent des exodes massifs internes, ces gens-là n'ont pas mis l'arme au pied, mais l'ont toujours en bandoulière. (…) La tragédie sécuritaire du Yatenga est un énième coup que commettent ces attaquants et en même temps appelle à une vigilance éternelle. Il faut saluer, poursuit Aujourd'hui, la sortie du chef d'état-major des armées, le général Simporé qui a informé que le curseur sécuritaire a grimpé pour faire comprendre aux Burkinabè que leurs ennemis pouvaient attaquer à tout moment, via les kamikazes, (…) avec même des possibilités d'attaques de centres urbains. Alerte et risque maximum, donc, mesures exceptionnelles, s'exclame encore le quotidien burkinabé, avec des patrouilles dissuasives et des fouilles des véhicules et engins qui se sont accentuées ce week-end et qui se poursuivent dans les deux capitales Ouaga et Bobo ».Mali : un colonel accuse les FAMaÀ la Une également, la polémique au Mali à propos d'un livre sur le terrorisme, écrit par un colonel malien, et qui incrimine les Forces armées maliennes (FAMa). Cet ouvrage s'intitule Mali : le défi du terrorisme en Afrique. Il a été écrit par le colonel Alpha Yaya Sangaré.Tout avait pourtant bien commencé, relate Maliweb. « Le 24 février dernier, à l'École de Maintien de la Paix, le livre avait été lancé en grande pompe, en présence du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d'État et porte-parole du gouvernement. C'était également en présence de plusieurs officiers supérieurs de l'armée. L'ORTM (la télévision publique) avait (même) consacré un reportage de six minutes à la sortie de ce livre. Avec ce commentaire : "cet ouvrage de 400 pages retrace la problématique de la menace terroriste sur le continent africain, notamment au Mali. (…) L'auteur voit le phénomène du terrorisme sous deux angles. Primo, il fait un bilan contrasté de la lutte anti-terroriste sur le continent africain, particulièrement au Mali. Secundo, il propose des pistes stratégiques de solution pour un avenir plus serein". »Alors « que s'est donc-t-il passé ? », s'interroge Maliweb.Apparemment, la hiérarchie militaire n'avait pas lu l'ouvrage en entier. Dans certains passages, en effet, l'auteur, rapporte Le Monde Afrique, « cite des rapports d'organisations internationales de défense des droits humains documentant des abus de l'armée malienne lors d'opérations antiterroristes ».Une semaine plus tard, « le ministère de la Défense dénonce, affirme-t-il, de "fausses accusations" à l'encontre des FAMa. Et précise que le colonel Alpha Yaya Sangaré sera "soumis à la règlementation en vigueur" ». Le 2 mars au soir, le colonel est arrêté « par des agents cagoulés, venu dans deux véhicules 4/4 et sans plaques d'immatriculation », précise le site Malijet.« Crapaud, anguille ou poisson-serpent ? »Commentaire de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « Plus qu'un pavé dans la mare, c'est une véritable bombe littéraire que le colonel Yaya Sangaré a fait exploser, éclaboussant un parterre d'illustres invités. »Le quotidien ouagalais cite ce proverbe : « Quand un crapaud sort de la rivière pour dire que le crocodile a mal aux yeux, on est fondé à le croire. » Alors, « crapaud, anguille ou poisson-serpent, le colonel Yaya est d'une témérité d'hippopotame, s'exclame L'Observateur Paalga, pour avoir osé mettre les pieds dans le plat des impairs possibles de la lutte contre le terrorisme en Afrique et de la collaboration des FAMA avec le groupe Wagner. Quelle mouche a-t-elle bien pu le piquer pour qu'il transgresse le droit de réserve qui s'impose à tout officier supérieur ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: où va le Sénégal ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 5, 2024 3:54


Le doute, l'incertitude ce matin dans la presse sénégalaise et au-delà, après la décision samedi 3 février du président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle et après les violentes manifestations qui ont suivi.« Plongée dans l'inconnu », s'exclame le site d'information Seneplus. « Ça chauffe à Dakar ! », lance DakarActu. « Détonateur d'une indignation générale », prévient le quotidien 24 Heures. « Annulation de la présidentielle, opposants arrêtés, médias censurés, ci-gît la démocratie », tempête WalfQuotidien. Walf qui parle de « coup d'État constitutionnel » ; « la république à terre ! », poursuit le journal.Pourquoi ce report ? Le Monde Afrique explique : « Macky Sall a invoqué le conflit qui a éclaté entre le Conseil constitutionnel et l'Assemblée nationale, après la validation définitive par la juridiction de vingt candidatures et l'élimination de plusieurs dizaines d'autres. À l'initiative de Karim Wade, candidat recalé qui a remis en cause l'intégrité de deux juges constitutionnels et réclamé le report de l'élection, l'Assemblée a approuvé la création d'une commission d'enquête sur les conditions de validation des candidatures. »À écouter aussiReport de la présidentielle au Sénégal: «Cela ne repose sur aucune base juridique valable», estime l'universitaire Babacar Gueye« Contre toute attente, les députés du camp présidentiel ont soutenu la démarche. Elle a provoqué une vive querelle sur la séparation des pouvoirs, mais aussi, pointe Le Monde Afrique, nourri le soupçon d'un plan du pouvoir pour ajourner la présidentielle et éviter la défaite. Le candidat du camp présidentiel, l'actuel premier ministre, Amadou Ba, est contesté dans ses propres rangs et fait face à des dissidents. »Peur de l'opposition ?Pour 24 heures, c'est clair, Macky Sall a voulu se débarrasser de son dauphin… « Voilà la face politique de ce vaudeville ! Il ne veut plus du candidat qu'il a choisi et bonjour les dégâts au détriment de la légalité constitutionnelle. » Et 24 Heures de poursuivre : « aucun homme politique, aucune coalition politique, aucune personnalité ne vaut une instabilité sociale. D'autant plus que les conséquences d'une déflagration sont imprévisibles. C'est la fin de l'exception sénégalaise en Afrique de l'Ouest ! »En fait, d'après Seneplus, le président Sall aurait eu peur de voir l'opposition arriver au pouvoir… En effet, précise le site sénégalais, « plusieurs sources proches de Macky Sall indiquent que celui-ci a estimé que son candidat était pour le moins inapte à affronter Diomaye Faye, le numéro deux du parti dissous de Sonko ou encore Khalifa Sall, leader de la coalition Taxawu Senegal. C'est ainsi qu'il est devenu aisé d'utiliser Amadou Ba comme bouc émissaire pour provoquer une crise au sommet de l'État, justifiant l'ajournement de l'élection présidentielle. Pour arriver à ce résultat, dénonce encore Seneplus, une crise a été fabriquée artificiellement, exacerbée, créant les conditions d'une instabilité au sommet de l'État afin de pouvoir ainsi justifier un ajournement du rendez-vous électoral le plus important du pays. »Un « pari risqué… »Dans la sous-région, les réactions fusent… « Vers l'inconnu : le report électoral au Sénégal ébranle la stabilité régionale », affirme Sahel Tribune au Mali.« Que cache le report sine die de la présidentielle par le président Macky Sall ? », s'interroge Togo Matin. « Sénégal : démocratie en danger ? », se demande WakatSéra au Burkina Faso.« Le pari risqué de Macky Sall », pointe Le Pays, toujours à Ouaga. « Le chef de l'État joue les prolongations pour mettre de l'ordre dans le camp présidentiel dont le candidat, Amadou Ba, ne fait ni l'unanimité ni le poids pour remporter la victoire à l'élection, de l'avis de certains analystes. » En tout cas, poursuit Le Pays, « quelles que soient les raisons du report de l'élection de février 2024, une première depuis 1963, Macky Sall installe son pays dans une zone de turbulences. » Et « on peut souhaiter, conclut le quotidien ouagalais, que le report de la présidentielle soit mis à profit pour aller vers une élection véritablement inclusive à laquelle pourront participer tous les candidats, y compris Ousmane Sonko. »À lire aussiReport de la présidentielle au Sénégal: l'opposition empêchée de se rassembler

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À la Une: où va le Sénégal ?

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Play Episode Listen Later Feb 5, 2024 3:54


Le doute, l'incertitude ce matin dans la presse sénégalaise et au-delà, après la décision samedi 3 février du président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle et après les violentes manifestations qui ont suivi.« Plongée dans l'inconnu », s'exclame le site d'information Seneplus. « Ça chauffe à Dakar ! », lance DakarActu. « Détonateur d'une indignation générale », prévient le quotidien 24 Heures. « Annulation de la présidentielle, opposants arrêtés, médias censurés, ci-gît la démocratie », tempête WalfQuotidien. Walf qui parle de « coup d'État constitutionnel » ; « la république à terre ! », poursuit le journal.Pourquoi ce report ? Le Monde Afrique explique : « Macky Sall a invoqué le conflit qui a éclaté entre le Conseil constitutionnel et l'Assemblée nationale, après la validation définitive par la juridiction de vingt candidatures et l'élimination de plusieurs dizaines d'autres. À l'initiative de Karim Wade, candidat recalé qui a remis en cause l'intégrité de deux juges constitutionnels et réclamé le report de l'élection, l'Assemblée a approuvé la création d'une commission d'enquête sur les conditions de validation des candidatures. »À écouter aussiReport de la présidentielle au Sénégal: «Cela ne repose sur aucune base juridique valable», estime l'universitaire Babacar Gueye« Contre toute attente, les députés du camp présidentiel ont soutenu la démarche. Elle a provoqué une vive querelle sur la séparation des pouvoirs, mais aussi, pointe Le Monde Afrique, nourri le soupçon d'un plan du pouvoir pour ajourner la présidentielle et éviter la défaite. Le candidat du camp présidentiel, l'actuel premier ministre, Amadou Ba, est contesté dans ses propres rangs et fait face à des dissidents. »Peur de l'opposition ?Pour 24 heures, c'est clair, Macky Sall a voulu se débarrasser de son dauphin… « Voilà la face politique de ce vaudeville ! Il ne veut plus du candidat qu'il a choisi et bonjour les dégâts au détriment de la légalité constitutionnelle. » Et 24 Heures de poursuivre : « aucun homme politique, aucune coalition politique, aucune personnalité ne vaut une instabilité sociale. D'autant plus que les conséquences d'une déflagration sont imprévisibles. C'est la fin de l'exception sénégalaise en Afrique de l'Ouest ! »En fait, d'après Seneplus, le président Sall aurait eu peur de voir l'opposition arriver au pouvoir… En effet, précise le site sénégalais, « plusieurs sources proches de Macky Sall indiquent que celui-ci a estimé que son candidat était pour le moins inapte à affronter Diomaye Faye, le numéro deux du parti dissous de Sonko ou encore Khalifa Sall, leader de la coalition Taxawu Senegal. C'est ainsi qu'il est devenu aisé d'utiliser Amadou Ba comme bouc émissaire pour provoquer une crise au sommet de l'État, justifiant l'ajournement de l'élection présidentielle. Pour arriver à ce résultat, dénonce encore Seneplus, une crise a été fabriquée artificiellement, exacerbée, créant les conditions d'une instabilité au sommet de l'État afin de pouvoir ainsi justifier un ajournement du rendez-vous électoral le plus important du pays. »Un « pari risqué… »Dans la sous-région, les réactions fusent… « Vers l'inconnu : le report électoral au Sénégal ébranle la stabilité régionale », affirme Sahel Tribune au Mali.« Que cache le report sine die de la présidentielle par le président Macky Sall ? », s'interroge Togo Matin. « Sénégal : démocratie en danger ? », se demande WakatSéra au Burkina Faso.« Le pari risqué de Macky Sall », pointe Le Pays, toujours à Ouaga. « Le chef de l'État joue les prolongations pour mettre de l'ordre dans le camp présidentiel dont le candidat, Amadou Ba, ne fait ni l'unanimité ni le poids pour remporter la victoire à l'élection, de l'avis de certains analystes. » En tout cas, poursuit Le Pays, « quelles que soient les raisons du report de l'élection de février 2024, une première depuis 1963, Macky Sall installe son pays dans une zone de turbulences. » Et « on peut souhaiter, conclut le quotidien ouagalais, que le report de la présidentielle soit mis à profit pour aller vers une élection véritablement inclusive à laquelle pourront participer tous les candidats, y compris Ousmane Sonko. »À lire aussiReport de la présidentielle au Sénégal: l'opposition empêchée de se rassembler

Alors on dit quoi
Les cryptomonnaies, une opportunité d'indépendance financière pour les jeunes ?

Alors on dit quoi

Play Episode Listen Later Dec 9, 2023 48:30


Bitcoin, Etherum, Litecoin, Ripple... ce sont des mots que vous avez déjà entendus. Aujourd'hui dans Alors on dit quoi, nous parlons cryptomonnaie, une monnaie cryptée qui fonctionne en dehors des systèmes bancaires. Elle attire de plus en plus de jeunes sur le continent africain. Si certains y voient un moyen pour s'enrichir facilement, d'autres s'en méfient.  Les cryptomonnaies peuvent-elles aider les jeunes à être indépendants financièrement ? Pourquoi s'intéressent-ils à cette nouvelle économie numérique ? Comment peuvent-ils s'en servir pour développer des projets ? Nous répondons à ces questions avec nos invités de la semaine. (Rediffusion) Invités :- Raoul Djouro, crypto-entrepreneur, cofondateur d'Ivoire Crypto, une entreprise créée en avril 2021 qui a pour objectif de vulgariser l'utilisation des cryptomonnaies en Côte d'Ivoire- David Nataf, cofondateur de l'AFRO, une cryptomonnaie qui se veut panafricaine- Ablassé Ouédraogo, ingénieur en cryptologie et président de l'APCEN, l'Association pour la protection du CyberEspace national au Burkina Faso. Reportage : Notre correspondant à Dakar, Malang Baldé est allé à la rencontre d'une entrepreneuse passionnée des technologies qui accepte les cryptomonnaies comme moyen de paiement dans sa poissonnerie.Initiative de la semaine : Nathalie-Roxane Naba, directrice générale de l'entreprise EcashExchange. Elle se définit comme une crypto-enthousiaste et elle nous parle du « Blockchain », le premier restaurant à Ouaga où on peut payer sa commande avec de la cryptomonnaie.

Revue de presse Afrique
À la Une: Guillaume Soro réapparaît à Ouagadougou!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 3:57


Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien «  doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».

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À la Une: Guillaume Soro réapparaît à Ouagadougou!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 3:57


Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien «  doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».

Invité Afrique
Burkina Faso: «La culture et le cinéma sont des armes de construction massives»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2023 6:20


Ouagadougou est décidément la place forte du cinéma ouest-africain. On connaissait déjà le Fespaco qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Et depuis ce samedi 18 novembre, se tient la deuxième édition de Ouaga côté court, un festival de courts métrages internationaux qui attend tous les Ouagalais jusqu'au 25 novembre. Entretien avec l'actrice et réalisatrice Irène Tassembedo qui organise le festival. À lire aussiLe cinéma tunisien triomphe au Fespaco 2023

Weekend Africain
Bonjour Paris 2023

Weekend Africain

Play Episode Listen Later May 5, 2023 49:49


Bonjour Paris est un comedy show produit et diffusé par LA RADIO TÉLÉVISION IVOIRIENNE depuis le début des années 2000. Cette émission publique inaugure la nouvelle année avec les prestations d'humoristes connus et en herbe ; d'où les concepts BONJOUR 2006 à BONJOUR 2023. Au fil des éditions, ce concept (initialement enregistré à Abidjan) va se rapprocher des populations de province avec chaque année des étapes à, Bouaké et San Pédro, Korhogo, Bingerville, Bassam, Dimbokro, Guiglo, Toulepleu. Au vu de la forte demande de la diaspora Ivoirienne, Bonjour... amorce sa phase internationale avec des enregistrements dès 2014 à Paris, puis Ouaga et Bamako. Pour rappel, nous sommes à la 3ème édition de «Bonjour Paris » Juste avant la scène du 6 mai à l'espace Martin Luther King de Créteil, les humoristes de Bonjour Paris 2023 sont dans Weekend Africain ! Un Spectacle de haut Vol  

Revue de presse Afrique
À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

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À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

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Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

Revue de presse Afrique
À la Une: tension diplomatique entre le Burkina Faso et la France

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2023 4:19


Rien n'est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c'est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu'il n'est plus un interlocuteur fiable. » « Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 octobre, rappelle Jeune Afrique, les relations se sont détériorées entre la France et le Burkina Faso. Pendant le putsch, des manifestants avaient violemment attaqué l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le 'départ de la France' ont aussi eu lieu, tandis que les autorités se rapprochaient de la Russie, faisant même redouter à certains une arrivée du groupe Wagner au Burkina Faso. Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion. » Et, rappelle encore Jeune Afrique, « depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S'exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d'accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. » Casus belli diplomatique… « Que reproche-t-on vraiment à l'ambassadeur français ? », s'interroge le quotidien burkinabé Aujourd'hui . « Est-ce cette expression 'guerre civile' ? En tout cas, on sait que dès fin septembre-début-octobre dernier, date de la révolution de palais du capitaine IB, le torchon s'est mis à brûler intensément entre la France et le Burkina (…). » En tout cas, poursuit Aujourd'hui, « cette 'expulsion', qui ne dit pas son nom, est plus soft peut-être que celle opérée par le Mali, mais elle n'en demeure pas moins un casus belli diplomatique. C'est une décision qui renvoie évidemment au souverainisme assumé, et à cette coupure du cordon ombilical avec la France que certains demandent à tue-tête, ce qui ne peut que plaire par les temps qui courent, car la France, c'est le bouc émissaire par essence de beaucoup de malheurs de la conscience burkinabè, savamment distillé par des activistes. Le Burkina est désormais dans une vision diplomatique du muscle et subtilement suit les pas du Mali, tout en évitant de faire exactement comme à Bamako. » Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « quel avenir dans la coopération France-Burkina ? Va-t-on exiger aussi le départ de Sabre ? Y aura-t-il rupture totale entre les deux pays, comme c'est le cas avec le Mali ? C'est pour l'instant des relations sibériennes qui s'installent entre les deux pays, pour le bonheur de Wagner que d'aucuns appellent de leurs vœux ? Le désamour s'accélère ! » Pas une surprise… « France-Burkina : un divorce en perspective », titre pour sa part Ledjely en Guinée. Ledjely qui n'est guère surpris : « fin novembre, rappelle-t-il, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait clairement fait part de ses 'reproches et critiques' à l'ambassadeur de France en poste à Ouaga. Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l'Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l'appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, étaient arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l'expulsion de deux citoyens français accusés d'espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n'est donc pas une surprise. Elle s'inscrit dans le cadre d'une logique de dégradation dans les relations entre Ouaga et Paris. » Populisme de circonstance ? Alors, commente Ledjely, « bien sûr, la France n'est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires sur fond d'un souverainisme douteux sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l'Afrique a besoin d'indépendance et de liberté. Oui, l'Afrique doit exiger qu'on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s'incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. (…) C'est à se demander, conclut Ledjely, si tout cela ne procède pas surtout d'un populisme de circonstance et si en conséquence les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd'hui dénoncés ? »

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À la Une: tension diplomatique entre le Burkina Faso et la France

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Play Episode Listen Later Jan 3, 2023 4:19


Rien n'est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c'est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu'il n'est plus un interlocuteur fiable. » « Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 octobre, rappelle Jeune Afrique, les relations se sont détériorées entre la France et le Burkina Faso. Pendant le putsch, des manifestants avaient violemment attaqué l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le 'départ de la France' ont aussi eu lieu, tandis que les autorités se rapprochaient de la Russie, faisant même redouter à certains une arrivée du groupe Wagner au Burkina Faso. Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion. » Et, rappelle encore Jeune Afrique, « depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S'exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d'accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. » Casus belli diplomatique… « Que reproche-t-on vraiment à l'ambassadeur français ? », s'interroge le quotidien burkinabé Aujourd'hui . « Est-ce cette expression 'guerre civile' ? En tout cas, on sait que dès fin septembre-début-octobre dernier, date de la révolution de palais du capitaine IB, le torchon s'est mis à brûler intensément entre la France et le Burkina (…). » En tout cas, poursuit Aujourd'hui, « cette 'expulsion', qui ne dit pas son nom, est plus soft peut-être que celle opérée par le Mali, mais elle n'en demeure pas moins un casus belli diplomatique. C'est une décision qui renvoie évidemment au souverainisme assumé, et à cette coupure du cordon ombilical avec la France que certains demandent à tue-tête, ce qui ne peut que plaire par les temps qui courent, car la France, c'est le bouc émissaire par essence de beaucoup de malheurs de la conscience burkinabè, savamment distillé par des activistes. Le Burkina est désormais dans une vision diplomatique du muscle et subtilement suit les pas du Mali, tout en évitant de faire exactement comme à Bamako. » Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « quel avenir dans la coopération France-Burkina ? Va-t-on exiger aussi le départ de Sabre ? Y aura-t-il rupture totale entre les deux pays, comme c'est le cas avec le Mali ? C'est pour l'instant des relations sibériennes qui s'installent entre les deux pays, pour le bonheur de Wagner que d'aucuns appellent de leurs vœux ? Le désamour s'accélère ! » Pas une surprise… « France-Burkina : un divorce en perspective », titre pour sa part Ledjely en Guinée. Ledjely qui n'est guère surpris : « fin novembre, rappelle-t-il, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait clairement fait part de ses 'reproches et critiques' à l'ambassadeur de France en poste à Ouaga. Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l'Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l'appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, étaient arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l'expulsion de deux citoyens français accusés d'espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n'est donc pas une surprise. Elle s'inscrit dans le cadre d'une logique de dégradation dans les relations entre Ouaga et Paris. » Populisme de circonstance ? Alors, commente Ledjely, « bien sûr, la France n'est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires sur fond d'un souverainisme douteux sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l'Afrique a besoin d'indépendance et de liberté. Oui, l'Afrique doit exiger qu'on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s'incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. (…) C'est à se demander, conclut Ledjely, si tout cela ne procède pas surtout d'un populisme de circonstance et si en conséquence les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd'hui dénoncés ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: les jihadistes ne désarment pas au Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2022 4:04


Tout d'abord au Burkina Faso, un « Noël de sang : un drame de plus, un drame de trop ! », s'exclame WakatSéra. Dimanche 25 décembre, relate le journal, « sur la RN 4, axe Fada-Kantchari, un minibus de transport en commun a heurté une mine. Le bilan est catastrophique : 10 morts, 5 blessés, sans compter les passagers portés disparus ». Pourtant, soupire WakatSéra, « ces derniers temps, les Burkinabè avaient l'impression qu'ils bénéficiaient comme d'une bouffée d'oxygène, au regard des prouesses récentes des Forces de défenses et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie […]. La reprise, dans la province du Mouhoun, de Solenzo, ville restée de longs jours sous le joug et la férule des terroristes, en est, pour l'instant, l'illustration emblématique. Mais les faits sont têtus !, pointe WakatSéra. Il faut se rendre à l'évidence : les terroristes qui écument le Burkina peuvent être sonnés et groggy par endroits, mais force est de reconnaitre qu'ils n'ont pas abdiqué ». ►À lire aussi : Au Burkina Faso, au moins dix passagers d'un bus tués par l'explosion d'une mine artisanale Démonstration de force dans le nord-est du Mali Au Mali, à présent, « les jihadistes affichent leur force » : c'est du moins ce qu'affirme Le Monde Afrique. « À l'offensive depuis mars dans la région de Ménaka puis dans celle de Gao, dans le nord-est du pays, l'État islamique dans le grand Sahara a publié, récemment, une vidéo de près de dix minutes mettant en scène sa capacité de frappe. Des centaines d'hommes armés de fusils d'assaut ou de lance-roquettes en rangs serrés, quelques pick-up équipés de mitrailleuses lourdes, des motos par dizaines […]. Preuve, estime Le Monde Afrique, que les mouvements jihadistes peuvent désormais rassembler leurs unités, en temps normal dispersées par petits groupes d'une trentaine de combattants, sans crainte de frappes aériennes. » Commentaire d'une source officielle française, citée par le journal : « le coup de com' est réussi. Comme il n'est plus question pour nous d'intervenir au Mali, ils peuvent désormais y faire ce qu'ils veulent. Du temps de Barkhane, cela aurait été impossible. » Et Le Monde Afrique d'affirmer en outre que « les forces armées maliennes et le millier de mercenaires russes présents dans le pays ne mènent aucune opération militaire d'envergure dans cette zone du Nord-est ». Expulsion de la coordinatrice de l'ONU au Burkina Faso À ces tensions sécuritaires s'ajoutent aussi des tensions diplomatiques. Et on revient au Burkina Faso avec la récente expulsion par les autorités militaires de la coordinatrice des Nations unies sur place, Barbara Manzi. Les militaires au pouvoir lui reprochent d'avoir jeté le discrédit sur le pays en appelant à l'évacuation des familles du personnel des Nations unies au Burkina et également d'avoir des liens avec des chefs terroristes. Commentaire de L'Observateur Paalga : « cet incident inédit dans les annales de la diplomatie du Burkina Faso intervient dans un contexte où bon nombre de nos partenaires, occidentaux en l'occurrence, ne sont plus en odeur de sainteté avec une frange de la population et même des plus hautes autorités. (…) Tout cela, sur fond de rapprochement à petits pas avec la Russie de Poutine. […] On a le sentiment que le capitaine Ibrahim Traoré marche doucettement, mais résolument sur les pas du colonel Assimi Goïta du Mali. » Autre son de cloche pour Le Pays : « Barbara Manzi a elle-même donné des verges pour se faire flageller. Non seulement en raison d'une attitude qui frise à la fois la condescendance et le mépris, mais aussi en raison d'une collaboration dont la franchise est sujette à caution. Son expulsion est donc perçue comme un coup de sang à la hauteur des griefs à elle reprochés. De ce point de vue, on ne peut pas faire le reproche aux autorités burkinabè d'avoir pris leurs responsabilités. » Lâcher la bride ? « Mali, Guinée, Burkina… Comment sortir de l'impasse ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution, affirme le site panafricain : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux […]. Ne plus ostraciser les autorités de ces trois pays, de les traiter donc comme des dirigeants "normaux" en réintégrant le Mali, le Burkina et la Guinée dans toutes les instances sous-régionales, mais aussi de leur lâcher la bride localement, en les laissant mener leurs réformes et plus largement leur politique. Bref, de les réintégrer dans le concert des nations africaines et de leur faire confiance. Non sans contrepartie, estime encore Jeune Afrique. Ils devront enfin accepter de prendre des engagements, ou de respecter ceux déjà pris, à commencer par celui de ne pas aller au-delà de 2024 pour rendre le pouvoir aux civils à travers des élections libres et transparentes. »

Revue de presse Afrique
À la Une: les jihadistes ne désarment pas au Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2022 4:04


Tout d'abord au Burkina Faso, un « Noël de sang : un drame de plus, un drame de trop ! », s'exclame WakatSéra. Dimanche 25 décembre, relate le journal, « sur la RN 4, axe Fada-Kantchari, un minibus de transport en commun a heurté une mine. Le bilan est catastrophique : 10 morts, 5 blessés, sans compter les passagers portés disparus ». Pourtant, soupire WakatSéra, « ces derniers temps, les Burkinabè avaient l'impression qu'ils bénéficiaient comme d'une bouffée d'oxygène, au regard des prouesses récentes des Forces de défenses et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie […]. La reprise, dans la province du Mouhoun, de Solenzo, ville restée de longs jours sous le joug et la férule des terroristes, en est, pour l'instant, l'illustration emblématique. Mais les faits sont têtus !, pointe WakatSéra. Il faut se rendre à l'évidence : les terroristes qui écument le Burkina peuvent être sonnés et groggy par endroits, mais force est de reconnaitre qu'ils n'ont pas abdiqué ». ►À lire aussi : Au Burkina Faso, au moins dix passagers d'un bus tués par l'explosion d'une mine artisanale Démonstration de force dans le nord-est du Mali Au Mali, à présent, « les jihadistes affichent leur force » : c'est du moins ce qu'affirme Le Monde Afrique. « À l'offensive depuis mars dans la région de Ménaka puis dans celle de Gao, dans le nord-est du pays, l'État islamique dans le grand Sahara a publié, récemment, une vidéo de près de dix minutes mettant en scène sa capacité de frappe. Des centaines d'hommes armés de fusils d'assaut ou de lance-roquettes en rangs serrés, quelques pick-up équipés de mitrailleuses lourdes, des motos par dizaines […]. Preuve, estime Le Monde Afrique, que les mouvements jihadistes peuvent désormais rassembler leurs unités, en temps normal dispersées par petits groupes d'une trentaine de combattants, sans crainte de frappes aériennes. » Commentaire d'une source officielle française, citée par le journal : « le coup de com' est réussi. Comme il n'est plus question pour nous d'intervenir au Mali, ils peuvent désormais y faire ce qu'ils veulent. Du temps de Barkhane, cela aurait été impossible. » Et Le Monde Afrique d'affirmer en outre que « les forces armées maliennes et le millier de mercenaires russes présents dans le pays ne mènent aucune opération militaire d'envergure dans cette zone du Nord-est ». Expulsion de la coordinatrice de l'ONU au Burkina Faso À ces tensions sécuritaires s'ajoutent aussi des tensions diplomatiques. Et on revient au Burkina Faso avec la récente expulsion par les autorités militaires de la coordinatrice des Nations unies sur place, Barbara Manzi. Les militaires au pouvoir lui reprochent d'avoir jeté le discrédit sur le pays en appelant à l'évacuation des familles du personnel des Nations unies au Burkina et également d'avoir des liens avec des chefs terroristes. Commentaire de L'Observateur Paalga : « cet incident inédit dans les annales de la diplomatie du Burkina Faso intervient dans un contexte où bon nombre de nos partenaires, occidentaux en l'occurrence, ne sont plus en odeur de sainteté avec une frange de la population et même des plus hautes autorités. (…) Tout cela, sur fond de rapprochement à petits pas avec la Russie de Poutine. […] On a le sentiment que le capitaine Ibrahim Traoré marche doucettement, mais résolument sur les pas du colonel Assimi Goïta du Mali. » Autre son de cloche pour Le Pays : « Barbara Manzi a elle-même donné des verges pour se faire flageller. Non seulement en raison d'une attitude qui frise à la fois la condescendance et le mépris, mais aussi en raison d'une collaboration dont la franchise est sujette à caution. Son expulsion est donc perçue comme un coup de sang à la hauteur des griefs à elle reprochés. De ce point de vue, on ne peut pas faire le reproche aux autorités burkinabè d'avoir pris leurs responsabilités. » Lâcher la bride ? « Mali, Guinée, Burkina… Comment sortir de l'impasse ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution, affirme le site panafricain : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux […]. Ne plus ostraciser les autorités de ces trois pays, de les traiter donc comme des dirigeants "normaux" en réintégrant le Mali, le Burkina et la Guinée dans toutes les instances sous-régionales, mais aussi de leur lâcher la bride localement, en les laissant mener leurs réformes et plus largement leur politique. Bref, de les réintégrer dans le concert des nations africaines et de leur faire confiance. Non sans contrepartie, estime encore Jeune Afrique. Ils devront enfin accepter de prendre des engagements, ou de respecter ceux déjà pris, à commencer par celui de ne pas aller au-delà de 2024 pour rendre le pouvoir aux civils à travers des élections libres et transparentes. »

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À la Une: au Mondial, l'Afrique se prend à espérer…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2022 4:01


Avec des Lions qui ont sorti les griffes hier, en l'occurrence les Lions de l'Atlas, qui ont terrassé les Diables rouges de Belgique. « Les Lions de l'Atlas rugissent et s'imposent 2 à 0 face à la sélection belge », s'exclame le site du magazine marocain Tel Quel. « Le Maroc renverse la Belgique et s'accroche à la qualification », se réjouit le site marocain Yabiladi. « Avec deux buts sans réponse, contre les demi-finalistes du dernier Mondial, logés à la deuxième place du classement de la FIFA. Une belle performance pour les Lions de l'Atlas qui devront confirmer leur état de forme contre le Canada, jeudi prochain. » « En réalité, relève Aujourd'hui à Ouaga, ce score de 2 buts à 0 n'est que la juste sanction d'une confrontation restée sous le contrôle des Fauves marocains, soutenus à bras-le-corps par un public acquis à sa cause. Dans cet environnement favorable aux Lions de l'Atlas (tout comme aux Aigles de Carthage), il n'est pas exclu que les sujets de sa Majesté, conduits par un Hakim Ziyech éclaboussant, sortent le grand jeu tant espéré par ce continent africain, qui nourrit le secret espoir de voir son rêve de reconnaissance porter au firmament du toit mondial du football. » Nouvelle répartition des cartes ? En effet, remarque encore Aujourd'hui, « à ce Mondial du Qatar 2022, tout semble indiquer que le football est en train d'opérer sa mue vers une nouvelle répartition des cartes. L'Argentine de Lionel Messi qui tombe devant l'Arabie Saoudite, l'Allemagne qui fait allégeance au Japon… chaque journée de Coupe du monde y va de son surprenant feu d'artifice magique. » Alors, maintenant, lance WakatSéra, toujours au Burkina Faso, « aux Lions Indomptables du Cameroun et aux Black Stars du Ghana de mettre, ce lundi, respectivement face aux Serbes et aux Sud-Coréens, les pieds dans les sillons tracés par les Marocains ce dimanche et les Sénégalais qui, vendredi, ont battu et éliminé le Qatar, pays hôte. Certes, les rendez-vous seront de plus en plus à risque, vu que chaque adversaire vise la qualification qui se joue sur chaque match. Mais tout comme les autres équipes, les Africains doivent défendre les couleurs du continent noir qui ne doit plus se contenter d'exploits épisodiques. Le titre est mondial et n'est la propriété exclusive d'aucune partie de la planète ! » Le Cameroun toujours en piste Face à la Serbie, et malgré leur défaire face à la Suisse, les Camerounais veulent y croire… Pour Joël Babanda, l'ancien avant-centre de L'Union de Douala, interrogé par le site camerounais 237 Lions, « il faudra de la solidité, de l'agressivité et répondre aux défis physiques pour être collectivement présents autant offensivement que défensivement. Personne n'est imprenable. On doit être convaincu, renchérit-il, que la Serbie est à notre portée et on doit aller jouer ce match pour la gagne. »  Le Sénégal joue son va-tout Les regards sont fixés aussi sur le Sénégal, qui joue contre l'Equateur demain mardi… Le Sénégal qui joue son va-tout après sa victoire face au Qatar et sa défaite face aux Pays-Bas. Pour le défenseur des Lions, Youssouf Sabaly, interrogé par WalfQuotidien, « il faudra être bon physiquement et dans le jeu face à ce genre d'équipes sud-américaines. » Et « il faudra faire un peu plus d'efforts pour pouvoir créer des occasions. Contre le Qatar, on a prouvé que quand on peut créer des situations, on peut mettre des buts. » Mais attention, relève WalfQuotidien, « le Sénégal est réputé physique dans son jeu. Et dans cette Coupe du monde, les Lions n'ont pas dérogé à la règle. Comme le confirment les 5 cartons jaunes reçus en deux matches dont quatre sont allés à des joueurs à vocation défensive. Tous sont sous la menace d'une suspension dans un éventuel 8e de finale en cas d'un autre avertissement contre l'Equateur. » Des portiers africains efficaces… Enfin, facteur positif pour les équipes du continent : leurs gardiens… « Depuis le début du Mondial, les portiers africains ont fait bonne impression, relève Le Monde Afrique. Ce n'est pas un hasard : la plupart jouent dans de grands clubs européens. » Exemples : « Face à la Croatie, le Marocain Yassine Bounou a repoussé, à plusieurs reprises, des frappes adverses. » Ou encore, « contre la Suisse, le Camerounais André Onana a empêché les Lions indomptables de concéder plus de buts. (…) Lors de ce Mondial au Qatar, on constate qu'une équipe nationale ne peut pas avoir un beau parcours 'sans avoir un excellent gardien', atteste Claude Le Roy, ancien sélectionneur qui a dirigé six sélections africaines. 'Quand nous avons remporté la CAN 88 avec le Cameroun, c'est parce que le nôtre – Joseph-Antoine Bell – était de très haut niveau. Et comme le Sénégal, le Cameroun et le Maroc ont de très bons spécialistes à ce poste, ils peuvent normalement avoir quelques ambitions…' » 

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À la Une: au Mondial, l'Afrique se prend à espérer…

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Play Episode Listen Later Nov 28, 2022 4:01


Avec des Lions qui ont sorti les griffes hier, en l'occurrence les Lions de l'Atlas, qui ont terrassé les Diables rouges de Belgique. « Les Lions de l'Atlas rugissent et s'imposent 2 à 0 face à la sélection belge », s'exclame le site du magazine marocain Tel Quel. « Le Maroc renverse la Belgique et s'accroche à la qualification », se réjouit le site marocain Yabiladi. « Avec deux buts sans réponse, contre les demi-finalistes du dernier Mondial, logés à la deuxième place du classement de la FIFA. Une belle performance pour les Lions de l'Atlas qui devront confirmer leur état de forme contre le Canada, jeudi prochain. » « En réalité, relève Aujourd'hui à Ouaga, ce score de 2 buts à 0 n'est que la juste sanction d'une confrontation restée sous le contrôle des Fauves marocains, soutenus à bras-le-corps par un public acquis à sa cause. Dans cet environnement favorable aux Lions de l'Atlas (tout comme aux Aigles de Carthage), il n'est pas exclu que les sujets de sa Majesté, conduits par un Hakim Ziyech éclaboussant, sortent le grand jeu tant espéré par ce continent africain, qui nourrit le secret espoir de voir son rêve de reconnaissance porter au firmament du toit mondial du football. » Nouvelle répartition des cartes ? En effet, remarque encore Aujourd'hui, « à ce Mondial du Qatar 2022, tout semble indiquer que le football est en train d'opérer sa mue vers une nouvelle répartition des cartes. L'Argentine de Lionel Messi qui tombe devant l'Arabie Saoudite, l'Allemagne qui fait allégeance au Japon… chaque journée de Coupe du monde y va de son surprenant feu d'artifice magique. » Alors, maintenant, lance WakatSéra, toujours au Burkina Faso, « aux Lions Indomptables du Cameroun et aux Black Stars du Ghana de mettre, ce lundi, respectivement face aux Serbes et aux Sud-Coréens, les pieds dans les sillons tracés par les Marocains ce dimanche et les Sénégalais qui, vendredi, ont battu et éliminé le Qatar, pays hôte. Certes, les rendez-vous seront de plus en plus à risque, vu que chaque adversaire vise la qualification qui se joue sur chaque match. Mais tout comme les autres équipes, les Africains doivent défendre les couleurs du continent noir qui ne doit plus se contenter d'exploits épisodiques. Le titre est mondial et n'est la propriété exclusive d'aucune partie de la planète ! » Le Cameroun toujours en piste Face à la Serbie, et malgré leur défaire face à la Suisse, les Camerounais veulent y croire… Pour Joël Babanda, l'ancien avant-centre de L'Union de Douala, interrogé par le site camerounais 237 Lions, « il faudra de la solidité, de l'agressivité et répondre aux défis physiques pour être collectivement présents autant offensivement que défensivement. Personne n'est imprenable. On doit être convaincu, renchérit-il, que la Serbie est à notre portée et on doit aller jouer ce match pour la gagne. »  Le Sénégal joue son va-tout Les regards sont fixés aussi sur le Sénégal, qui joue contre l'Equateur demain mardi… Le Sénégal qui joue son va-tout après sa victoire face au Qatar et sa défaite face aux Pays-Bas. Pour le défenseur des Lions, Youssouf Sabaly, interrogé par WalfQuotidien, « il faudra être bon physiquement et dans le jeu face à ce genre d'équipes sud-américaines. » Et « il faudra faire un peu plus d'efforts pour pouvoir créer des occasions. Contre le Qatar, on a prouvé que quand on peut créer des situations, on peut mettre des buts. » Mais attention, relève WalfQuotidien, « le Sénégal est réputé physique dans son jeu. Et dans cette Coupe du monde, les Lions n'ont pas dérogé à la règle. Comme le confirment les 5 cartons jaunes reçus en deux matches dont quatre sont allés à des joueurs à vocation défensive. Tous sont sous la menace d'une suspension dans un éventuel 8e de finale en cas d'un autre avertissement contre l'Equateur. » Des portiers africains efficaces… Enfin, facteur positif pour les équipes du continent : leurs gardiens… « Depuis le début du Mondial, les portiers africains ont fait bonne impression, relève Le Monde Afrique. Ce n'est pas un hasard : la plupart jouent dans de grands clubs européens. » Exemples : « Face à la Croatie, le Marocain Yassine Bounou a repoussé, à plusieurs reprises, des frappes adverses. » Ou encore, « contre la Suisse, le Camerounais André Onana a empêché les Lions indomptables de concéder plus de buts. (…) Lors de ce Mondial au Qatar, on constate qu'une équipe nationale ne peut pas avoir un beau parcours 'sans avoir un excellent gardien', atteste Claude Le Roy, ancien sélectionneur qui a dirigé six sélections africaines. 'Quand nous avons remporté la CAN 88 avec le Cameroun, c'est parce que le nôtre – Joseph-Antoine Bell – était de très haut niveau. Et comme le Sénégal, le Cameroun et le Maroc ont de très bons spécialistes à ce poste, ils peuvent normalement avoir quelques ambitions…' » 

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À la Une: le terrorisme ne désarme pas au Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 7, 2022 4:06


Avec cette dernière attaque en date : celle qui a endeuillé le Burkina Faso le 5 septembre. « Trente-cinq morts et une quarantaine de blessés !, soupire Le Pays. C'est le bilan provisoire après l'explosion, au contact d'une mine, d'un véhicule de transport qui faisait partie d'un convoi de ravitaillement escorté en partance pour Ouaga, entre Djibo et Bourzanga. (…) Ce massacre de civils à l'engin explosif improvisé est d'autant plus marquant, pointe Le Pays, qu'il intervient au lendemain du discours-bilan des sept premiers mois de pouvoir du président Damiba. C'est dire s'il s'agit là d'un véritable pied de nez à l'officier-président. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « les terroristes auraient voulu faire la nique au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Une véritable hécatombe qui vient comme une réponse sanglante au président du Faso qui se félicitait, la veille, d'une embellie sur le plan sécuritaire. » Et le quotidien ouagalais de s'adresser directement au chef de la junte : « voilà le problème, monsieur le président. On veut bien partager l'optimisme que vous avez distillé dimanche passé, mais force est de reconnaître que chaque coup asséné par l'ennemi vient nous plonger dans la sinistrose. » Collaboration entre Ouagadougou et Bamako ? Cette attaque intervient également au lendemain de la visite de travail et d'amitié à Bamako du lieutenant-colonel Damiba : visite au cours de laquelle « les responsables des juntes malienne et burkinabè ont décidé de "renforcer leur partenariat militaire", pointe Le Monde Afrique. Cette « visite à Bamako du colonel Damiba illustre le redéploiement stratégique déjà engagé à Ouagadougou », avance pour sa part Le Point Afrique. Et on en vient à se demander, poursuit le site, « si Ouagadougou est prêt à desserrer ses liens de coopération militaire avec un partenaire historique tel que la France, qui a fortement participé, avec Barkhane, à des opérations qui ont débouché sur des succès sur le sol burkinabè comme celle menée fin mai dernier à Bourzanga, dans le nord du pays. » L'armée malienne crie victoire… Justement, au Mali voisin, la junte militaire fait état d'avancées et de victoires contre les groupes terroristes… « Les forces armées maliennes maintiennent leur dynamique offensive de recherche, de neutralisation des terroristes et de destruction de leurs sanctuaires dans le cadre de l'opération Keletigui du plan Maliko », affirment les autorités dans un communiqué repris par le site Maliweb qui précise que « plus de 120 terroristes ont été neutralisés le mois dernier ». Depuis ces 15 derniers jours, l'armée malienne multiplierait les « raids aériens et terrestres contre l'EIGS, l'État islamique dans le Grand Sahara, dans la région de Tessit. » C'est ce qu'affirme le site Mali Tribune qui cite également des sources militaires. Au détriment des civils ? Interrogé par Jeune Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement à Paris, s'inscrit en faux. Pour lui, « la réalité est moins plaisante à entendre. Gangrénée depuis plusieurs décennies par la corruption, l'indiscipline, le népotisme et l'impunité, l'armée malienne se révèle incapable de protéger les civils dans les zones rurales les plus reculées, affirme le chercheur. Ces derniers doivent en conséquence négocier des ententes avec les djihadistes pour assurer leur survie. Pis encore, la soldatesque de Bamako nourrit le conflit en stigmatisant et en massacrant des Peuls qui, automatiquement suspectés de sympathies terroristes, vont rejoindre les rangs des insurgés pour essayer d'échapper aux exécutions extrajudiciaires ou à la torture en prison. Les rapports des Nations unies et des organisations de défense des droits humains sont accablants, pointe encore Marc-Antoine Pérouse de Montclos. D'après les témoignages recueillis dans le centre du Mali, les militaires et leurs supplétifs miliciens continuent de tuer des civils et d'opérer des rafles arbitraires. Ils ciblent notamment les jeunes qui ont pour simple tort d'être barbus, "preuve" de leur inclination islamiste. (…) Face à des civils pris entre deux feux, l'armée malienne, elle, nie en bloc les accusations dont elle fait l'objet. À en croire ses responsables, sa composition multiethnique la préserverait de tout risque de ciblage communautaire. Entre propagande et mensonge d'État, conclut le chercheur, le déni de réalité n'en est que plus évident. »

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À la Une: le terrorisme ne désarme pas au Sahel

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Play Episode Listen Later Sep 7, 2022 4:06


Avec cette dernière attaque en date : celle qui a endeuillé le Burkina Faso le 5 septembre. « Trente-cinq morts et une quarantaine de blessés !, soupire Le Pays. C'est le bilan provisoire après l'explosion, au contact d'une mine, d'un véhicule de transport qui faisait partie d'un convoi de ravitaillement escorté en partance pour Ouaga, entre Djibo et Bourzanga. (…) Ce massacre de civils à l'engin explosif improvisé est d'autant plus marquant, pointe Le Pays, qu'il intervient au lendemain du discours-bilan des sept premiers mois de pouvoir du président Damiba. C'est dire s'il s'agit là d'un véritable pied de nez à l'officier-président. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « les terroristes auraient voulu faire la nique au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Une véritable hécatombe qui vient comme une réponse sanglante au président du Faso qui se félicitait, la veille, d'une embellie sur le plan sécuritaire. » Et le quotidien ouagalais de s'adresser directement au chef de la junte : « voilà le problème, monsieur le président. On veut bien partager l'optimisme que vous avez distillé dimanche passé, mais force est de reconnaître que chaque coup asséné par l'ennemi vient nous plonger dans la sinistrose. » Collaboration entre Ouagadougou et Bamako ? Cette attaque intervient également au lendemain de la visite de travail et d'amitié à Bamako du lieutenant-colonel Damiba : visite au cours de laquelle « les responsables des juntes malienne et burkinabè ont décidé de "renforcer leur partenariat militaire", pointe Le Monde Afrique. Cette « visite à Bamako du colonel Damiba illustre le redéploiement stratégique déjà engagé à Ouagadougou », avance pour sa part Le Point Afrique. Et on en vient à se demander, poursuit le site, « si Ouagadougou est prêt à desserrer ses liens de coopération militaire avec un partenaire historique tel que la France, qui a fortement participé, avec Barkhane, à des opérations qui ont débouché sur des succès sur le sol burkinabè comme celle menée fin mai dernier à Bourzanga, dans le nord du pays. » L'armée malienne crie victoire… Justement, au Mali voisin, la junte militaire fait état d'avancées et de victoires contre les groupes terroristes… « Les forces armées maliennes maintiennent leur dynamique offensive de recherche, de neutralisation des terroristes et de destruction de leurs sanctuaires dans le cadre de l'opération Keletigui du plan Maliko », affirment les autorités dans un communiqué repris par le site Maliweb qui précise que « plus de 120 terroristes ont été neutralisés le mois dernier ». Depuis ces 15 derniers jours, l'armée malienne multiplierait les « raids aériens et terrestres contre l'EIGS, l'État islamique dans le Grand Sahara, dans la région de Tessit. » C'est ce qu'affirme le site Mali Tribune qui cite également des sources militaires. Au détriment des civils ? Interrogé par Jeune Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement à Paris, s'inscrit en faux. Pour lui, « la réalité est moins plaisante à entendre. Gangrénée depuis plusieurs décennies par la corruption, l'indiscipline, le népotisme et l'impunité, l'armée malienne se révèle incapable de protéger les civils dans les zones rurales les plus reculées, affirme le chercheur. Ces derniers doivent en conséquence négocier des ententes avec les djihadistes pour assurer leur survie. Pis encore, la soldatesque de Bamako nourrit le conflit en stigmatisant et en massacrant des Peuls qui, automatiquement suspectés de sympathies terroristes, vont rejoindre les rangs des insurgés pour essayer d'échapper aux exécutions extrajudiciaires ou à la torture en prison. Les rapports des Nations unies et des organisations de défense des droits humains sont accablants, pointe encore Marc-Antoine Pérouse de Montclos. D'après les témoignages recueillis dans le centre du Mali, les militaires et leurs supplétifs miliciens continuent de tuer des civils et d'opérer des rafles arbitraires. Ils ciblent notamment les jeunes qui ont pour simple tort d'être barbus, "preuve" de leur inclination islamiste. (…) Face à des civils pris entre deux feux, l'armée malienne, elle, nie en bloc les accusations dont elle fait l'objet. À en croire ses responsables, sa composition multiethnique la préserverait de tout risque de ciblage communautaire. Entre propagande et mensonge d'État, conclut le chercheur, le déni de réalité n'en est que plus évident. »

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À la Une: 49 – 3 = 46

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 5, 2022 4:18


Sur les 49 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis la mi-juillet, trois ont été libérés samedi. Il s'agit de 3 femmes. Une « mesure humanitaire », ont affirmé les autorités maliennes. Les 46 soldats ivoiriens restants attendent leur libération. « Le 10 juillet, rappelle Jeune Afrique, ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako (…). Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" (…). Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali et exige leur libération. » Décrispation ? Depuis, c'est le bras-de-fer diplomatique entre les deux pays. Mais ces libérations constituent un premier pas vers une décrispation. « Arrivées samedi soir à bord d'un vol spécial, rapporte L'Infodrome à Abidjan, les trois femmes du groupe à savoir Awa Bakayoko, Adèle Blédou Kanga et Sita Bamba ont reçu un accueil chaleureux et émouvant de la part de leur famille et camarades de promotion. Des scènes de joie, des pleurs et des prières ont marqué l'arrivée des trois militaires. » « Geste humanitaire, geste de bienveillance, signe d'espoir ou de décrispation… La libération de ces trois militaires ivoiriennes est un peu de tout cela à la fois », commente pour sa part le site d'information Maliweb. « Entre Abidjan et Bamako, la médiation togolaise semble avoir fait effet. Le "sans délai" jadis proclamé par Abidjan n'est plus à l'ordre du jour. Même si les "excuses" exigées par Bamako ne sont pas encore là, la Côte d'Ivoire a finalement reconnu des "manquements" et "incompréhensions" suite au déploiement de ses soldats au Mali. Un début de mea-culpa qui a vraisemblablement permis à l'homme fort de Koulouba de mettre enfin "un peu d'eau dans son gnamakoudji". » Diplomatie souterraine D'après le site Africa Intelligence, « Alassane Ouattara et Assimi Goïta seraient parvenus à un accord le 1er septembre pour la libération de tous les militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet. Une décision qui doit être officialisée dans les tous prochains jours. » Une solution serait en vue, renchérit Aujourd'hui au Burkina Faso : « la liberté retrouvée pour ces trois dames est le croisement d'une diplomatie souterraine, dont le président togolais Faure Gnassingbé était à la baguette, et d'un "arrangement  judiciaire". Car rien que la (récente) présence à Lomé du ministre togolais Ribert Dussey et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et surtout du ministre-directeur de cabinet d'Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, lequel parlant de "manquements et d'incompréhensions", la présence de ces personnalités dans la capitale togolaise montre à souhait que cette libération a été très bien pilotée. Et que la Côte d'Ivoire et le Mali essayent de trouver un modus vivendi pour régler cet incident qui empoisonne leurs relations depuis presque 3 mois. (…) Sans doute qu'une solution définitive est dans les tuyaux et on espère que chacun tirera les leçons de cet évènement gravissime dans une sous-région malmenée par le terrorisme et qui n'a pas intérêt à entretenir des tensions inutiles. » Syndrome de persécution ? Comment en est-on arrivé là ? « Des dysfonctionnements et des non-dits ont vicié cet envoi en mission des Ivoiriens, pointe WakatSéra, toujours à Ouaga. Des failles aussitôt exploitées par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Ces derniers réservaient visiblement un chien de leur chienne à Alassane Ouattara. En effet celui-ci est accusé par le gouvernement malien de transition d'avoir constitué la ligne dure dans la prise de sanctions de la CEDEAO contre les putschistes. Finalement, relève encore WakatSéra, la diplomatie semble reprendre ses droits dans cette grosse montagne qui a failli mettre à mal le vivre-ensemble légendaire entre les voisins et "frères" du Mali et de la Côte d'Ivoire. » Toutefois, tempère L'Observateur Paalga , « c'est à se demander si, finalement, le colonel Assimi Goïta ne souffre pas du syndrome de persécution, car quand bien même ADO serait considéré par certains comme le "valet local de l'impérialisme français" en Afrique de l'Ouest, on voit mal comment il pourrait prendre le risque d'ajouter du chaos au chaos chez son voisin, au risque d'en subir, immanquablement, l'effet boomerang. Vivement donc une paix définitive des braves, s'exclame L'Observateur, pour se consacrer à l'essentiel : la lutte contre le terrorisme ainsi que le développement économique et social des populations qui ont sans doute des préoccupations plus vitales que ces bisbilles politico-militaires. »

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À la Une: 49 – 3 = 46

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2022 4:18


Sur les 49 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis la mi-juillet, trois ont été libérés samedi. Il s'agit de 3 femmes. Une « mesure humanitaire », ont affirmé les autorités maliennes. Les 46 soldats ivoiriens restants attendent leur libération. « Le 10 juillet, rappelle Jeune Afrique, ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako (…). Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" (…). Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali et exige leur libération. » Décrispation ? Depuis, c'est le bras-de-fer diplomatique entre les deux pays. Mais ces libérations constituent un premier pas vers une décrispation. « Arrivées samedi soir à bord d'un vol spécial, rapporte L'Infodrome à Abidjan, les trois femmes du groupe à savoir Awa Bakayoko, Adèle Blédou Kanga et Sita Bamba ont reçu un accueil chaleureux et émouvant de la part de leur famille et camarades de promotion. Des scènes de joie, des pleurs et des prières ont marqué l'arrivée des trois militaires. » « Geste humanitaire, geste de bienveillance, signe d'espoir ou de décrispation… La libération de ces trois militaires ivoiriennes est un peu de tout cela à la fois », commente pour sa part le site d'information Maliweb. « Entre Abidjan et Bamako, la médiation togolaise semble avoir fait effet. Le "sans délai" jadis proclamé par Abidjan n'est plus à l'ordre du jour. Même si les "excuses" exigées par Bamako ne sont pas encore là, la Côte d'Ivoire a finalement reconnu des "manquements" et "incompréhensions" suite au déploiement de ses soldats au Mali. Un début de mea-culpa qui a vraisemblablement permis à l'homme fort de Koulouba de mettre enfin "un peu d'eau dans son gnamakoudji". » Diplomatie souterraine D'après le site Africa Intelligence, « Alassane Ouattara et Assimi Goïta seraient parvenus à un accord le 1er septembre pour la libération de tous les militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet. Une décision qui doit être officialisée dans les tous prochains jours. » Une solution serait en vue, renchérit Aujourd'hui au Burkina Faso : « la liberté retrouvée pour ces trois dames est le croisement d'une diplomatie souterraine, dont le président togolais Faure Gnassingbé était à la baguette, et d'un "arrangement  judiciaire". Car rien que la (récente) présence à Lomé du ministre togolais Ribert Dussey et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et surtout du ministre-directeur de cabinet d'Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, lequel parlant de "manquements et d'incompréhensions", la présence de ces personnalités dans la capitale togolaise montre à souhait que cette libération a été très bien pilotée. Et que la Côte d'Ivoire et le Mali essayent de trouver un modus vivendi pour régler cet incident qui empoisonne leurs relations depuis presque 3 mois. (…) Sans doute qu'une solution définitive est dans les tuyaux et on espère que chacun tirera les leçons de cet évènement gravissime dans une sous-région malmenée par le terrorisme et qui n'a pas intérêt à entretenir des tensions inutiles. » Syndrome de persécution ? Comment en est-on arrivé là ? « Des dysfonctionnements et des non-dits ont vicié cet envoi en mission des Ivoiriens, pointe WakatSéra, toujours à Ouaga. Des failles aussitôt exploitées par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Ces derniers réservaient visiblement un chien de leur chienne à Alassane Ouattara. En effet celui-ci est accusé par le gouvernement malien de transition d'avoir constitué la ligne dure dans la prise de sanctions de la CEDEAO contre les putschistes. Finalement, relève encore WakatSéra, la diplomatie semble reprendre ses droits dans cette grosse montagne qui a failli mettre à mal le vivre-ensemble légendaire entre les voisins et "frères" du Mali et de la Côte d'Ivoire. » Toutefois, tempère L'Observateur Paalga , « c'est à se demander si, finalement, le colonel Assimi Goïta ne souffre pas du syndrome de persécution, car quand bien même ADO serait considéré par certains comme le "valet local de l'impérialisme français" en Afrique de l'Ouest, on voit mal comment il pourrait prendre le risque d'ajouter du chaos au chaos chez son voisin, au risque d'en subir, immanquablement, l'effet boomerang. Vivement donc une paix définitive des braves, s'exclame L'Observateur, pour se consacrer à l'essentiel : la lutte contre le terrorisme ainsi que le développement économique et social des populations qui ont sans doute des préoccupations plus vitales que ces bisbilles politico-militaires. »

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À la Une : Compaoré à Ouagadougou…

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Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 4:22


« Voilà des semaines que la rumeur bruisse, d'Abidjan à Ouagadougou, s'exclame Jeune Afrique . Et si, huit ans après avoir été chassé du pouvoir par ses compatriotes, Blaise Compaoré était bientôt de retour chez lui, au Burkina Faso ? Ce scénario encore improbable il y a quelques mois doit se concrétiser dans les heures à venir. 'Le principe d'un retour est acquis. Reste maintenant à peaufiner les dernières modalités', glisse un proche collaborateur de l'ex-président », interrogé par le site panafricain. Le Monde Afrique relève pour sa part que « le gouvernement du Burkina Faso a confirmé, hier, que l'ancien président Blaise Compaoré était attendu à Ouagadougou demain vendredi pour une réunion d'anciens chefs d'Etat afin d''accélérer la réconciliation'. Mais, s'interroge Le Monde Afrique, pourra-t-il vraiment fouler le sol burkinabé en homme libre ? Le 6 avril dernier, Blaise Compaoré avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors du coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir en 1987. » Quid du dossier judiciaire ? En effet, s'interroge Le Pays à Ouaga, « quid de son dossier judiciaire, quand on sait qu'il est sous le coup d'une condamnation à perpète par la Justice militaire ? S'achemine-t-on vers une grâce ? Comment cela sera-t-il accueilli par l'opinion nationale ? (…) Quelle forme prendra ce retour au bercail quand on sait que les Burkinabè restent encore divisés sur le sujet ? Est-ce que ce sera un retour en fanfare ou bien le voudra-t-on aussi sobre que possible, histoire de ménager certaines susceptibilités ? Toujours est-il que la question de la Justice reste en la matière, éminemment importante, si l'on ne veut pas créer de précédent dangereux. C'est pourquoi les autorités de la transition gagneraient à agir avec tact, estime Le Pays, pour que ce retour au bercail de Blaise Compaoré, que l'on peut aisément situer dans le cadre de la réconciliation nationale, contribue plus à rapprocher les Burkinabè qu'à les diviser. » Petites combines ? Pour L'Observateur Paalga, tout a été arrangé au préalable… « Certainement (le chef de la junte, le colonel) Sandaogo Damiba a-t-il pris des engagements pour que Blaise puisse revenir et repartir sans être inquiété, et il s'en donnera les moyens. Mais il faut craindre que le conclave de Kosyam, censé contribuer à la réconciliation nationale, ne vienne au contraire nous en éloigner un peu, estime le journal. Ce que beaucoup de gens craignent également dans ces retrouvailles, ce sont ces petites combines entre ex. Un entre-soi politique qui n'aura pas d'impact réel sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble dont nous avons tant besoin en ce moment. » Le quotidien Aujourd'hui s'interroge en écho : « la réconciliation, oui, mais par où commencer ? où aller ? Doit-on enjamber la justice pour se réconcilier ? » Tshisekedi-Kagame : quelles avancées ? A la Une également, la rencontre Tshisekedi-Kagame hier à Luanda… « Vers un accord de cessez-le feu », s'exclame Le Nouvel Observateur à Kinshasa. « Même si les observateurs ne notent pas de grande avancées, pointe le journal, il y a lieu de noter que ce sommet de Luanda s'est terminé hier par une annonce importante. Les présidents congolais et rwandais ont convenu de créer un mécanisme ad hoc pour observer la cessation des hostilités entre les deux pays, qui sera dirigé par un général des forces armées angolaises. » C'est le « grand flou », note pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Un cessez-le-feu, une feuille de route, des déclarations de bonnes intentions… mais aucun détail n'a été donné sur les modalités de la désescalade actée par les présidents Tshisekedi et Kagame. Aucun communiqué final n'a été publié, et la seule vertu de cette rencontre semble avoir été de remettre autour de la table les présidents congolais et rwandais alors que la rébellion du M23 et l'armée congolaise continuent de s'affronter au Nord-Kivu. » Et puis, autre problème, note encore Afrikarabia, « fin mai, le président congolais avait qualifié le M23 de +groupe terroriste+, espérant ainsi faire bouger la communauté internationale, et particulièrement les Etats-Unis. Personne n'a bougé, et en cas d'ouverture de nouveau round de négociations avec le M23, il va maintenant falloir expliquer à l'opinion publique congolaise pourquoi on accepte de négocier avec des +terroristes+. Un difficile changement de pied qu'il faudra justifier. »

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À la Une: la tournée africaine d'Olaf Scholz

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 24, 2022 4:07


Le chancelier allemand a entamé dimanche une visite dans trois pays africains : le Sénégal, le Niger et l'Afrique du Sud. Au menu, des questions de coopération économique et de sécurité. Avec tout d'abord, la recherche pour Berlin de nouveaux approvisionnements en gaz. Et en toile de fond, la guerre en Ukraine. « En guise de mesure de rétorsion contre les pays de l'OTAN pour leur soutien à Kiev, Moscou n'en finit pas de faire de ses gazoducs une arme de destruction économique, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou. D'où cette course effrénée des alliés de l'Ukraine vers la diversification de leurs sources d'approvisionnement. (…) La recherche de nouvelles routes du gaz a donc conduit l'Aigle allemand à faire du Sénégal une solution de rechange au chantage de l'Ours russe. En effet, le pays de Léopold Sédar Senghor partage avec son voisin mauritanien un important champ gazier dont les réserves sont estimées à environ 1.400 milliards de m3 et dont les premières livraisons sont attendues, côté sénégalais, en 2023. Mieux, le président Macky Sall a assuré son hôte de l'engagement du Sénégal à approvisionner le marché européen. » Niger : un partenaire « compatible » Deuxième étape du chancelier allemand : le Niger… « Officiellement, on a parlé sécurité et dans une certaine mesure lutte contre l'immigration irrégulière, pointe Ledjely en Guinée. Mais il est de plus en plus admis que les pays occidentaux, préoccupés par la présence de Wagner au Mali, voudraient se servir du Niger pour freiner cette visée expansionniste du Kremlin. » Et le président Bazoum « passe pour un partenaire compatible pour les pays européens notamment. Dans un contexte de contestation de plus en plus généralisée de l'Occident au Sahel, le Niger devrait servir de laboratoire d'expérimentation de modèles de partenariats qui puissent mieux passer aux yeux des Africains. » L'opération Gazelle prolongée Pour Aujourd'hui à Ouaga, « ce séjour nigérien du chancelier allemand est la marque que ce pays est aligné sur la Communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel que mène le Niger, en collaboration avec la France et d'autres pays africains. Barkhane et Takuba ont le feu vert de l'Allemagne et l'opération Gazelle, opération de formation spécifiquement allemande, basée à Tillia, laquelle est une réussite de l'avis des soldats nigériens, Gazelle, donc, va connaître une rallonge temporelle : elle se poursuivra au-delà de décembre prochain. (…) La coopération sécuritaire Allemagne-Niger se porte donc à merveille, insiste Aujourd'hui, et ce séjour met également en exergue le fait que Mohamed Bazoum n'a pas 'vendu' le Niger à la France, mais qu'il coopère sécuritairement avec les Etats-Unis, le Canada, la France, et tous ceux qui peuvent appuyer le pays à combattre le terrorisme au Sahel, tout en précisant qu'il ne s'agit pas de substituer les militaires étrangers à ceux du Niger, mais de les aider, par des formations comme Gazelle, ou par des couvertures aériennes. » La nécessité d'un front commun « Olaf Scholz renforce l'espoir au Niger dans la lutte contre le terrorisme », lance WakatSéra . « Une fois de plus, pointe le site d'information burkinabé, revient au goût du jour l'importance pour les nations de faire front commun contre un ennemi qui frappe sans répit dans une guerre totalement asymétrique qu'il impose à ses vis-à-vis. Aucun pays seul, quelle que soit la puissance de feu de son armée, ne sera en mesure de vaincre l'hydre terroriste. (…) Et c'est cette vision de coopération dans le développement et la lutte contre l'insécurité partagée par Olaf Scholz et son hôte nigérien Mohamed Bazoum qui fait recette aujourd'hui. En témoigne la contribution aérienne de la force française Barkhane et de l'armée nigérienne, qui a donné récemment un coup de pouce aux soldats burkinabè du détachement de Bourzanga dans le centre-nord, pour neutraliser plus de 40 terroristes (…). » Toutefois, tempère WakatSéra, « le seul bémol qui douche l'enthousiasme des acteurs de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Ouest, c'est bien le comportement cavalier et suicidaire de la junte militaire au pouvoir à Bamako, elle qui, tout en composant avec la société de sécurité privée russe Wagner, vient de retirer le Mali du G5 Sahel, pendant que les forces française Barkhane et européenne Takuba se voient obligées de quitter les berges du Djoliba. »

Pulsations
Ouaga Fashion Week - La mode burkinabè à l'honneur

Pulsations

Play Episode Listen Later May 18, 2022 12:30


Après deux ans d'interruption pour cause de Covid-19 et sur fond d'attaques présumées islamistes, la Fashion Week de Ouagadougou s'est tenue sous le thème : « Quand la mode burkinabè s'exprime et défile »... Notre coup de projecteur éclairera en fin d'émission la première photo couleur de l'histoire. Mais tout d'abord le mot du jour : Maladie...

Invité Afrique
Abdoulaye Diallo: «Nous sommes très fiers de fêter les 30 ans du festival Jazz à Ouaga»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2022 5:09


Depuis le 29 avril, le festival Jazz à Ouaga célèbre ses 30 ans. C'est l'un des plus anciens du continent avec celui de Saint-Louis au Sénégal. Près de 100 artistes du monde entier sont programmés jusqu'au 7 mai, avec en tête d'affiche Cheick Tidiane Seck, Bassekou Kouyaté ou encore Sékou Bembeya. Le festival se tient alors que le Burkina Faso vit des temps difficiles. Abdoulaye Diallo, président de l'association Jazz à Ouaga, est l'invité de RFI.

Couleurs tropicales
L'actualité des musiques afro du vendredi 29 avril 2022

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Apr 28, 2022 48:30


- Nouveautés- Chronique de Lincey Sibai- Le sketch du Magnifique- Dans la séquence Génération Consciente, Abdoulaye Diallo, président du festival Jazz à Ouaga, dont la 30ème édition a lieu à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 29 avril au 7 mai 2022. Cliquez sur le nom de l'artiste pour en savoir plus, et sur les titres des chansons pour visionner leur clip : Ferre Gola Royaume kunga Charly B feat Général Lion Everytime Suga roy and the fireball Dem caan draw me out Le sketch du Magnifique Cheikh Ibra Fam feat Boddhi Satva Peace in Africa Danny Vumbi feat Bruce Melodie Umugozi KOG  Ayinye Naya Rockers/ Clinton Ferron Guiding starr Oumou Sangaré Sarama Perle Lama Djen djen Le sketch du Magnifique (suite) Gabiro Guitar et Bushali Akaninja Wally Ballago Seck feat Viviane Reuguine tass Les Aiglons Yo vwèw (live)

Atelier des médias
Mondoblog audio: quand les blogueurs francophones de RFI donnent de la voix

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Apr 23, 2022 24:48


Le cap des 100 Mondoblog audio vient d'être franchi dans L'atelier des médias. C'est l'occasion d'une émission entièrement consacrée à ce format audio qui fait entendre les voix de nos blogueurs sur les ondes de RFI et en podcast. En 2010 germait dans la tête de l'équipe de L'atelier une idée un peu folle : celle de développer une communauté de blogueurs avec la langue française pour point commun. Ainsi est né Mondoblog, qui compte maintenant près d'un millier de membres. Chaque semaine, une version audio d'un article lu par son auteur nous est envoyée (souvent via WhatsApp) puis elle est diffusée dans l'émission. Alors que le cap symbolique des 100 Mondoblog audio vient d'être franchi, L'atelier des médias raconte ses dessous de fabrication avec Camille Deloche, responsable éditoriale de Mondoblog, et diffuse une sélection de Mondoblog audio : Matagali (Côte d'Ivoire) – Éduquer pour vivre en paix William Fotso Fonkam (Cameroun) – Les experts Boukari Ouédraogo (Burkina Faso) – Délestages à Ouaga: pourtant l'énergie solaire c'est cadeau ! Lucrèce Gandigbe (Béninoise à Dakar) – Astuces pour les accros aux réseaux sociaux Ecclésiaste Deudjui (Cameroun) – Lettre ouverte d'un préservatif à la population camerounaise Georges Attino (Mali) – La nuit autour du thé : le grin à Bamako  Abonnez-vous aux podcasts de nos mondoblogueurs : René Jackson Nkowa – NpointCom (Cameroun) Foumilayo Assanvi – Avec Foumi (Bénin) Edem Gbetoglo – Ce que j'aurais aimé savoir (Togo)

Journal de l'Afrique
Quel redéploiement pour la force Barkhane au Sahel ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 15, 2022 12:22


La France se dit déterminée à poursuivre le combat contre le terrorisme au Sahel, mais pas au Mali, où selon Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, les conditions ne sont "plus réunies" pour une action militaire. Il a fait cette déclaration à la veille d'une rencontre entre le président Macron et ses homologues du Niger, du Tchad et de Mauritanie. Mahamoudou Savadogo, chercheur sur les questions de sécurité et terrorisme à l'université Ouaga 1, analyse le redéploiement français. 

Vous m'en direz des nouvelles !
Roukiata Ouedraogo et Aude Massot, de Paris à Ouaga

Vous m'en direz des nouvelles !

Play Episode Listen Later Dec 28, 2021 48:30


La comédienne Roukiata Ouedraogo et la dessinatrice Aude Massot publient « Ouagadougou pressé ». Une bande dessinée pleine d'humour qui nous fait voyager jusqu'au Burkina Faso, au milieu de toute une galerie de personnages hauts en couleurs. Roukiata Ouedraogo et Aude Massot publient un album enlevé, drôle et coloré, pertinent et impertinent, peuplé de personnages tous plus attachants les uns que les autres. On y croise quelques commères plus ou moins bien intentionnées, mais aussi quelques vendeurs à la sauvette parfois un peu lourdingues, ou bien encore une coiffeuse aux allures de seconde maman, un père chicotteur surnommé « chien méchant » et des braiseurs de poulets bicyclette, aux côtés d'un chauffeur de taxi sans permis qui roule au gaz avec la bouteille sur le toit de sa voiture, et bien d'autres personnages tellement humains qu'ils en sont drôles. Tous nous racontent une histoire : celle de Roukiata Ouedraogo, qui, dans sa chambre de bonne du quartier parisien de Château-Rouge, prépare sa valise pour son pays natal le Burkina Faso. Ou plutôt ses valises, car dans ces cas-là, il faut se rendre à l'évidence : on voyage rarement léger. « Ouagadougou pressé », de Roukiata Ouedraogo et Aude Massot, est paru aux éditions Sarbacane. Baptiste Antoine a demandé d'imaginer les significations d'expressions africaines savoureuses de la bande dessinée à quelques-uns des collaborateurs de RFI. Rediffusion de l'émission du mardi 26 octobre.

Revue de presse Afrique
À la Une: Emmanuel Macron ne sera pas au Mali ce lundi

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 20, 2021 3:51


Annoncé en début de semaine dernière puis annulé vendredi 17 décembre, ce voyage avorté du président français au Mali fait couler beaucoup d'encre dans la presse du continent… Pourquoi cette annulation subite ? « Les premières explications fournies par l'Elysée, pointe Maliweb, indiquent que le Président Macron aurait renoncé à ce voyage dans le seul souci de ne pas exposer le dispositif militaire à la dégradation de la situation sanitaire en métropole. De plus, la présidence française évoque des difficultés liées à l'organisation de la rencontre avec son homologue Malien. En effet, Emmanuel Macron voulait que le président en exercice de la CEDAO et certains dirigeants du G5-Sahel participent à la rencontre de Bamako. En plus d'associer ces dirigeants, Emmanuel Macron voulait aussi que la rencontre se passe au salon d'honneur de l'aéroport de Bamako avant de poursuivre son chemin auprès des troupes de Barkhane à Gao. De sources crédibles, ce format a été désapprouvé par les autorités de la transition malienne qui ont insisté pour que les discussions entre les deux chefs d'Etats se déroulent au Palais de Koulouba dans un cadre strictement privé, sans la présence des dirigeants de la sous-région. » Exit la Cédéao ! Il est vrai que « pour le Mali, précise Malikilé, ce schéma mettait le Mali dans une position intenable et donc inacceptable. En effet, il n'est un secret pour personne que le Mali n'est pas en odeur de sainteté au niveau de la CEDEAO, pointe le quotidien malien en ligne, et que le président en exercice de cette organisation n'aurait pu que soutenir et renforcer les oukases de Macron sur l'organisation des élections en février 2022 ou encore sur le respect des délais de la transition en cours. Pourquoi, s'exclame Malikilé, Assimi Goïta aurait-il accepté de marcher sous ces fourches caudines ? » L'épine « Wagner » Qui plus est, le dialogue de sourds se poursuit entre Paris et Bamako à propos de la milice russe Wagner… « Depuis septembre, rappelle Le Monde Afrique, et la révélation de contacts avancés entre la junte malienne et ces mercenaires russes, Paris s'escrime à convaincre Bamako de renoncer à la conclusion d'un tel partenariat. » « De leur côté, les autorités maliennes dénoncent un "acharnement" contre leur pays. "Nous ne sommes pas dans une crise bilatérale. Toute la région est inquiète de la trajectoire du Mali", insiste l'Elysée. Nul doute cependant qu'à Bamako, pointe Le Monde Afrique, certains auraient souhaité jouer cette partition d'un Mali souverain. En annulant son déplacement, Emmanuel Macron a peut-être aussi échappé à quelques photos et propos désagréables sur le rôle de la France au Sahel. » Gros risques… Finalement, renchérit Le Pays au Burkina Faso, « Macron a sauvé sa tête : le président français aurait pris de gros risques en allant au Mali. Il a vu juste en annulant son déplacement à Bamako. Il a sauvé sa tête au regard du contexte très volatile où d'aucuns n'excluaient pas des manifestions anti-françaises à l'occasion de son séjour en terre malienne. A quatre mois de la présidentielle, cela pouvait porter un coup dur au candidat Macron. Cela dit, pointe encore Le Pays, déplacer un problème ce n'est pas le résoudre. Car, il faudra que la France accepte d'interroger sa coopération surtout militaire avec ses anciennes colonies. C'est à ce prix qu'elle pourra éviter certains mouvements de colère comme ce que l'on a pu constater à Kaya au Burkina Faso et à Téra au Niger. » À quand le dialogue ? Et il faudra bien qu'un dialogue s'engage entre Paris et Bamako, souligne Aujourd'hui, toujours à Ouaga : « ce serait tout bénéfique que Macron et Goïta se parlent et s'écoutent. Ils peuvent ne pas être d'accord sur certains points mais ils doivent pouvoir trouver un schéma qui satisfasse le peuple malien et français, car au-delà de leurs personnes, c'est l'intérêt des populations qu'ils défendent. C'est dire que ce gros lapin politique retarde un rendez-vous inéluctable. Les deux présidents se parleront tôt ou tard mais le plus tôt serait l'idéal. »

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À la Une: l'Éthiopie s'enfonce un peu plus dans la guerre civile

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2021 4:21


Des signes qui ne trompent pas. « De plus en plus de pays appellent leurs ressortissants à quitter le pays », indique le site d'Al Jazeera. « La guerre semble prendre une nouvelle tournure dramatique » s'alarme le média qatari. « La France, ainsi que l'Allemagne, à la suite d'avis similaires des Etats Unis et du Royaume Uni ces dernières semaines ont invité leurs ressortissants à quitter - “sans délai“ - l'Ethiopie ». « Est-ce un aveu d'échec » se demande Aujourd'hui au Faso, « alors que la diplomatie américaine avait dépêché Anthony Blinken pour concilier les parties? ». « Force est de le croire » estime le journal burkinabé qui dénonce « une guerre à l'allure de pogrom ». « Une guerre qui s'enflamme avec la propagande » s'inquiète le Mail and Guardian. Le journal sud-africain consacre une longue enquête sur « l'incapacité de Facebook à freiner la propagation d'appels au meurtre en Ethiopie ». Exemple : début septembre 2021, un utilisateur traite de « mouchard » et « appelle à l'épuration des Qimant une minorité ethnique de la région Amhara accusé de soutenir les forces de l'opposition ». Deux jours plus tard, dans ce même village, plus d'une douzaine de Qimant sont « traînés hors de chez eux, et massacrés en pleine rue ». « Facebook savait » nous dit le Mail and Guardian car il y avait eu « une alerte en interne. Une équipe avait découvert que ces comptes étaient au service d'une milice les Fano pour recruter, et financer aussi leurs activités. L'équipe avait préconisé de supprimer ces comptes, mais rien n'a été fait ».  Le conflit en Éthiopie dont l'ombre plane au Kenya. The Star s'inquiète d'une possible « extradition illégale » vers Addis Abeba. Un homme d'affaires éthiopien de « premier plan » a été « kidnappé en plein jour samedi dans la banlieue de Nairobi » et estime que ce Tigréen qui n'a « commis aucun crime » risque de connaître le même sort d'un militant du Biafra piégé de la même façon en juin dernier. La presse africaine au chevet des victimes du massacre d'Inata au Burkina Faso La frustration, « la désolation et la colère » lors de l'inhumation de 37 des 53 victimes d'Inata. Hier, mardi 23 novembre, se déroulaient les obsèques de 37 gendarmes. Et Le Faso était devant « ces tombes alignées du cimetière municipal du 6ème arrondissement » de Ouaga. Et même aux obsèques, la polémique continue. « Les familles indignées par la tournure des obsèques », relaie le journal burkinabé. « Vous pensez que ces cercueils vont rentrer dans ces trous? ». « Des tombes creusées à la hâte » insiste Aujourd'hui au Faso. « C'est un manque de respect » insiste encore un parent d'une victime dans le journal Le Faso. Le quotidien rappelle que « la situation a atteint un niveau [d'insécurité] jamais égalé ». « L'espoir de vaincre l'hydre terroriste a fini par céder la place à des prémices de chaos généralisé », prophétise Le Faso. Les Congo Hold up n'en finissent pas de rythmer l'actualité africaine Quatre jours après les premières révélations sur les vastes détournements de fonds au profit du clan Kabila, le gouvernement passe à l'offensive. Actualité.cd affirme que Kinshasa « décide d'enquêter sur ces malversations ». « La ministre de la justice, Rose Mutombo a donné "injonction" au procureur près la cour de cassation d'ouvrir une instruction judiciaire », ajoutant que la veille « le porte-parole du gouvernement affirmait que le gouvernement congolais ne pouvait pas rester insensible à de telles allégations ». Et la justice congolaise va pouvoir se pencher aussi sur un autre dossier. Car après la caisse noire, la BGFI, après Egal la société d'importation alimentaire, place aujourd'hui au « méga yacht de Kabila ». « Somptueux » nous dit Mediapart. « 73 mètres de long […] avec à l'intérieur, héliport, sauna et jacuzzi... ». Son nom : l'Enigma XK, appartenant à ce même duo d'hommes d'affaires proches de Joseph Kabila, « financé par des fonds détournés des caisses de l'Etat de la RDC ». « Et cet argent a transité vers une mystérieuse société Port de Fisher dont Joseph Kabila est depuis 2015 l'actionnaire majoritaire ». « Au total, il a reçu 3 millions trois cent mille dollars de fonds publics congolais » explique Mediapart.

Revue de presse Afrique
À la Une: une histoires de fronts

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2021 4:25


Des fronts en miroir, en Éthiopie et au Burkina Faso. D'abord, L'Addis Standard exhibe en photo un Abiy Ahmed en kaki avec cette alerte info : « le premier ministre Abi Ahmed annonce qu'il va monter au front aujourd'hui » pour commander les forces armées. « Il est temps de diriger le pays par le sacrifice ». « Et retrouvez-moi au front », lance le très guerrier prix Nobel de la paix dans cet appel solennel aux accents panafricanistes. Abiy Ahmed engagé contre un « complot » dit-il visant à « détruire l'histoire, la culture, et la dignité[…] de l'Ethiopie ». Avant de conclure, nous dit le journal éthiopien : « il n'y a plus de temps pour critiquer de loin […] faisons nous-mêmes ce qui doit être fait ». Déclaration martiale qui laisse augurer du pire. Cet appel à monter au front trouve un écho lointain au Burkina Faso. Car à Ouagadougou, là-bas, le président Kaboré n'y est pas au front, mais beaucoup aimeraient bien l'y voir justement et qu'il constate par lui-même les « dysfonctionnements concernant les questions de l'alimentation » comme il l'avouait dans son discours du 17 novembre. Une litote que détaille Le Faso : « inimaginable que des soldats burkinabés envoyés au front en soient réduits à faire la chasse aux animaux errants pour se nourrir ». Le journal burkinabé publie le telex du détachement d'Inata appelant à l'aide à plusieurs reprises. « Relatif besoin urgent ravitaillement en vivres détachement Inata STOP. Honneur vous rendre compte STOP. » La détresse se détache de ce message alors que l'attaque contre le détachement va faire 53 morts. « Un scandale » pour Le Faso. Mais « à quoi servent nos impôts » s'indigne le quotidien qui relaie également le cri d'alarme de gendarmes de Dablo Foubé qui « pour avoir été au front n'ont reçu que la moitié de leurs primes ». « Une honte! qui au-delà de la grande muette recouvre tout le pays » enfonce Le Faso. Les crises s'accumulent pour le président burkinabè  L'Observateur Paalga suit le feuilleton du convoi du ravitaillement de Barkhane bloqué et les turpitudes de Roch Marc Christian Kaboré dans cette crise dans la crise comme l'assène le journal burkinabé. « Le locataire de Kosyam pris entre deux feux ». D'un côté « des manifestants anti français chauffés à blanc » et de l'autre des « pressions » côté français. « Une défiance » prolonge Le Point Afrique dans un reportage sous un margousier de Ouaga. La défiance face à la présence française au Sahel. « On ne comprend pas le but de Barkhane. Depuis qu'ils sont là, le terrorisme ne fait que s'amplifier », raconte Oumar étudiant en philosophie. Là encore une histoire de fronts en miroir. Le Point Afrique qui note que depuis le blocage du convoi français – « fait inédit » - « le président Kaboré ne s'est pas exprimé sur le sujet ». La presse africaine s'empare encore des Congo Hold Up Ces révélations du consortium de 19 ONG, médias, dont RFI sur les détournements de centaines de millions de dollars par le clan Kabila en RDC trouve un écho ce matin au Bénin. La Nouvelle Tribune relaie les révélations de l'ONG Public Eye. UBS la banque suisse a « contribué au détournements de fonds publics opéré par Kabila et ses proches ». « Elle a fermé les yeux sur des transactions douteuses malgré les exigences de la loi sur le blanchiment d'argent ». Le journal béninois cite l'ONG. « Ils se sont servis du compte bancaire de Philippe de Moerloose, un proche belge, pour faire transiter 12 millions de dollars sans que les services [...] de la banque ne réagissent ». ► À lire aussi : Notre dossier Congo Hold-Up  Un procès en France vu du Rwanda Le procès de Claude Muhayimana s'est ouvert hier à la cour d'assises de Paris. Muhayimana est accusé d'avoir participé au génocide de 94 conte les tutsis, détaille the New Times. Un procès pas comme les autres. Car « pour la première fois », nous apprend le journal rwandais qui cite un avocat rwandais établi en France, « ce procès va se pencher sur ce qui s'est passé à Bisisero » dans l'ouest, là où 50 000 rwandais ont été exterminés en 94, entre les 27 et 30 juin précisément. Procès capital, et à l'époque, « Muhayimana était le chauffeur du guest house de Kibuye » d'après l'agence rwandaise d'information. Et « il est accusé d'avoir pris part aux massacres dans l'enceinte Saint Jean de Kibuyé et au stade de Gatwaro », précise the New Times. Et l'ARI le bulletin officiel du FPR cite encore Ibuka qui représente les rescapés : « il n'y aucun oubli possible pour les victimes ». 

Vous m'en direz des nouvelles !
Vous m'en direz des nouvelles - Roukiata Ouedraogo et Aude Massot, de Paris à Ouaga

Vous m'en direz des nouvelles !

Play Episode Listen Later Oct 26, 2021 48:30


La comédienne Roukiata Ouedraogo et la dessinatrice Aude Massot publient « Ouagadougou pressé ». Une bande dessinée pleine d'humour qui nous fait voyager jusqu'au Burkina Faso, au milieu de toute une galerie de personnages hauts en couleurs. Roukiata Ouedraogo et Aude Massot publient un album enlevé, drôle et coloré, pertinent et impertinent, peuplé de personnages tous plus attachants les uns que les autres. On y croise quelques commères plus ou moins bien intentionnées, mais aussi quelques vendeurs à la sauvette parfois un peu lourdingues, ou bien encore une coiffeuse aux allures de seconde maman, un père chicotteur surnommé « chien méchant » et des braiseurs de poulets bicyclette, aux côtés d'un chauffeur de taxi sans permis qui roule au gaz avec la bouteille sur le toit de sa voiture, et bien d'autres personnages tellement humains qu'ils en sont drôles. Tous nous racontent une histoire : celle de Roukiata Ouedraogo, qui, dans sa chambre de bonne du quartier parisien de Château-Rouge, prépare sa valise pour son pays natal le Burkina Faso. Ou plutôt ses valises, car dans ces cas-là, il faut se rendre à l'évidence : on voyage rarement léger. « Ouagadougou pressé », de Roukiata Ouedraogo et Aude Massot, est paru aux éditions Sarbacane. Baptiste Antoine a demandé d'imaginer les significations d'expressions africaines savoureuses de la bande dessinée à quelques-uns des collaborateurs de RFI. Reportage : Charlotte Simonart s'est intéressée à un programme télévisé devenu culte : le XYZ Show. Une émission politique satirique qui met en scène des marionnettes, directement inspirée par feue l'émission française « Les Guignols de l'info ». Les acteurs-clés de la société kenyane et internationale y sont tournés en dérision. Le programme a été lancé, en 2009, au Kenya et fait depuis partie de la culture du pays. 

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: clap de fin pour un festival magique!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 25, 2021 4:16


« Magique ! » : c'est ainsi que WakatSéra qualifie la 27e édition du Fespaco, le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou qui s'est achevé ce weekend. « La Femme du fossoyeur, du réalisateur somalien Khadar Ayderus Ahmed, 40 ans, crée la surprise, faisant l'unanimité au sein du grand jury présidé par l'immense réalisateur mauritanien, Abderrahmane Sissako. Un film qui vient d'un pays “difficile” confronté, entre autres, à la double crise alimentaire et sécuritaire. Il succède ainsi à The Mercy of the jungle du Rwandais Joël Karekezi, le gagnant de l'Étalon d'or de Yennenga du Fespaco 2019. (…) Ce 27e Fespaco a été celui de la résilience, note encore WakatSéra, contraint de s'adapter au double défi sécuritaire et sanitaire, Covid-19 et attaques armées, que vit le Burkina Faso, à l'instar d'autres pays, notamment ceux du Sahel. (…) Le festival aura été bien masqué, donc, Covid-19 oblige, et surveillé comme du lait sur le feu par des Forces de défense et de sécurité qui étaient sur les dents durant une semaine. » Il n'empêche, poursuit WakatSéra, « les salles obscures ont, assez bien, partagé le monde des festivaliers avec la célèbre rue marchande du Fespaco, éclatée en plusieurs endroits, et où ont été dégustés brochettes succulentes et poulets bicyclettes, dans un vacarme de rythmes musicaux, vomis par des enceintes braillant à tue-tête. » Confiance retrouvée « “Les tensions sécuritaires ont changé nos mentalités, nos comportements”, raconte, dansLe Point Afrique, Rakis Rodrigue Kaboré, qui exploite une salle de cinéma de 1 050 places au cœur du quartier Cité An III à Ouaga. “On est devenus plus prudents et suspicieux. Ces derniers mois, dans les cinémas, nos recettes ont baissé. Quand les gens entendent qu'il y a eu une attaque d'envergure, ils préfèrent rester chez eux. Le Fespaco a donc permis de redonner confiance au public burkinabé, qui est revenu dans les salles. La fréquentation a été timide les deux premiers jours du festival, les gens ont attendu de voir que le dispositif sécuritaire était sérieux. Et puis à partir du troisième jour, on a dû refuser du monde pour certains films”, remarque encore l'exploitant de salle. Ce fut le cas, par exemple, ce jeudi soir à 20 h 30, lors de la diffusion de La Nuit des rois, du Franco-Ivoirien Philippe Lacôte. » Une caméra comme « une arme de poing » Jeune Afrique note qu'un « “mini Fespaco” itinérant doit avoir lieu dans le nord du Burkina Faso, région la plus touchée par les attaques djihadistes qui, en six ans, ont fait environ 2 000 morts et 1,4 millions de déplacés. » Et justement, pointe Le Monde Afrique, l'un des documentaires présentés au festival raconte cette crise sécuritaire qui mine le nord du pays depuis 6 ans. Il s'agit de Massiiba, le mal d'un peuple, de Seidou Samba Touré. « Une ode à la résilience des populations de la région burkinabé du Sahel. Sa caméra : son arme de poing face à l'extrémisme violent. (…) Seidou Samba Touré a pu filmer ses terres natales, en “zone rouge”, sillonnant les routes à moto, un petit caméscope caché dans son sac, avant, dit-il, qu'il ne soit “trop tard”. “Aujourd'hui, ce film aurait été impossible”, indique encore le jeune cinéaste originaire de Gorom-Gorom, dans la zone dite “des trois frontières”, près du Mali et du Niger, où se sont réfugiés plus de 30 000 déplacés fuyant les violences des groupes terroristes. Il raconte le Gorom-Gorom “d'avant” et son marché grouillant de commerçants et d'artisans de la région, peuls, touaregs, songhaï. Oursi, la cité du désert, où affluaient des dizaines de touristes étrangers chaque jour, venus se balader à dos de dromadaire et dormir à la belle étoile. Un autre temps, révolu, qui a laissé place à un champ de ruines, d'écoles et de maisons brûlées par les groupes armés. (…) Le rêve de Seidou Samba Touré, pointe encore Le Monde Afrique : organiser une projection de Massiiba à Gorom-Gorom et créer une école de cinéma pour les jeunes Sahéliens. “C'est à nous de raconter notre histoire”, insiste en souriant le cinéaste, qui forme déjà douze jeunes au documentaire sur smartphone. »

Afrique Économie
Afrique économie - Cinéma africain: des productions ivoiriennes en quête de débouchés à Ouagadougou

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Oct 25, 2021 2:09


Après la clôture du Fespaco, le grand festival panafricain de cinéma qui s'est refermé dimanche, l'heure est au bilan pour les professionnels qui profitent du Mica, le marché du cinéma, afin de trouver des débouchés pour leurs œuvres. Ouagadougou est devenu un passage obligé pour tous les professionnels africains de l'image. Marie Sylvie Amonchi est satisfaite. Son séjour ouagalais a été productif. À la tête de sa société M-Sy Productions, cette productrice, réalisatrice et actrice a signé début 2020, La Révolte des Abbeys un film marquant sur l'Insurrection de cette ethnie ivoirienne au début du XXe siècle contre le colonisateur. Aujourd'hui elle souhaite décliner cette œuvre et est venue à Ouaga chercher des soutiens. « Le prochain projet sera “la révolte des Abbeys” en série. Nous avons aussi deux autres projets et nous attendons de trouver un co-producteur. Nous sommes là ! », se réjouit-elle. Ivoirienne également, Carole Kouakou est plus jeune dans le métier. Sa société Shine Vision n'est active que depuis un an. Elle a déjà trois séries prêtes à vendre. « J'ai une comédie “horrifique” intitulée “miel au citron” qui retrace la cohabitation entre quatre jeunes filles de Côte d'Ivoire, mais de religions et de régions différentes. Tout cela autour de la comédie et de l'horreur. Le deuxième projet, “C'est mon pays”, est aussi une série en forme de comédie où l'on traite des tares de la société, elle qui se situe dans une boutique de vente de journaux. La troisième série, “Au magasin” est une série humoristique qui se passe dans une boutique de vêtements pour femmes, où des gens vont et viennent, certains pour draguer, d'autres pour voler. » Aujourd'hui, Carole Kouakou est en quête de co-producteurs et de distributeurs pour ces projets dans lesquels elle a déjà investi 32 millions de FCFA. C'est son premier Fespaco. « J'avoue qu'à Abidjan, c'est vraiment serré. Les gens ne sont pas du tout ouverts. Quand tu parles, tout de suite on te donne des rendez-vous et on te met en sourdine. On te dit “attend, attend”. C'est la raison pour laquelle je suis venue au Fespaco, explique-t-elle. Je me dis que dès l'instant où c'est un marché international les discussions seront plus directes que dans mon pays. Donc j'amasse les contacts. Ici, il y a des co-producteurs, des distributeurs, ivoiriens, togolais, burkinabés et même français. J'ai de l'espoir et c'est ce qui me porte. »

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une : Gbagbo, revenir pour mieux partir…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 18, 2021 4:18


L'ex-président ivoirien, 76 ans, revient en politique avec un nouveau parti mais annonce dans le même temps « préparer [son] retrait » pour partir, dit-il, « tranquillement dans [son] village, sans regret ». En effet, pointe le site ivoirien Yeclo, « Laurent Gbagbo a officiellement lancé hier dimanche sa nouvelle formation politique, le PPA-CI, le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire », dont il a été élu président par acclamation. « Le logo du nouveau parti, les doigts de deux mains entrelacées dans une carte de l'Afrique, a été officialisé, symbolisant la visée panafricaine de la nouvelle formation. "Mon ambition aujourd'hui, c'est de partir, a donc déclaré Laurent Gbagbo. Pas de partir pour vous abandonner. Je serai toujours un militant du parti. Je serai un militant de base". » En effet, pointe L'Infodrome, autre site ivoirien, « le PPA-CI est le fruit d'une longue réflexion et de travail assidu, qui consacrera le retrait du Laurent Gbagbo de la scène politique comme acteur de premier rang. Son organigramme, tel que voulu par Laurent Gbagbo, lui permettra de se retirer progressivement de la tête du parti. » Passer la main ? WakatSéra au Burkina va dans le même sens : « le PPA-CI pourra-t-il être le sésame qui permettra à l'ancien patron du FPI de lorgner de nouveau vers le palais présidentiel en 2025 ? Rien n'est moins sûr ! », répond le site d'information burkinabé. « Laurent Gbagbo, même s'il a décrété qu'il ferait la politique jusqu'à sa mort, sait bien qu'il lui manquera, bientôt, la force physique pour descendre dans l'arène avec de jeunes loups qui sont conscients que le temps est arrivé pour eux de prendre leur destin, et par ricochet celui de la Côte d'Ivoire, en main. Et comme les deux autres dinosaures de la politique ivoirienne, Alassane Ouattara (79 ans) et Henri Konan Bédié (87 ans), Laurent Gbagbo (76 ans), songe certainement à passer la main. » Ou bien prêt à en découdre ? Non, estime pour sa part Aujourd'hui, toujours à Ouaga : Laurent Gbagbo est prêt à en découdre pour 2025… « Gbagbo avoue que la politique c'est son kérosène, son carburant, et que seule la grande Faucheuse pourra mettre fin à ce qui est presque inscrit dans son ADN. Tous ceux qui estiment que Gbagbo guigne 2025 ont donc trouvé vrai, insiste Aujourd'hui, car il a beau tenté être subliminal, ou faire de l'évitement en évoquant la délicate question de la relève, des bouts de phrases tels que "y a des gens plus vieux que moi qui font la politique… j'ai déjà dirigé un parti, j'ai déjà dirigé un Etat, je n'ai plus rien à démontrer, mais j'ai décidé que je partirai, mais pas brusquement", de tels verbatim Gbagboïstes trahissent une farouche volonté d'être candidat en 2025 (…). Même si Gbagbo s'est contenu, on a senti l'animal politique qui veut sa revanche, qui n'a pas digéré les 10 ans à la prison de La Haye, un Gbagbo, prêt à en découdre pour retrouver le fauteuil présidentiel. Sinon il aurait pu confier le PPA-CI à un plus jeune dès hier, dans l'optique de 2025 ! La retraite politique ? Laurent Gbagbo ne connait pas !, s'exclame Aujourd'hui. Et aussi apparemment le passage de témoin ! L'âge du capitaine ? Gbagbo s'en moque peut-être, mais dans 4 ans il aura 80 ans. » Objectif 2025 ? En tout cas, avec ou sans lui, l'objectif du PPA-CI, c'est la présidentielle… C'est ce que pointe Jeune Afrique : « Laurent Gbagbo, qui avait fondé le FPI dans la clandestinité en 1982, avait annoncé il y a quelques semaines sa décision de mettre fin au bras de fer juridique qui l'opposait à son ancien Premier ministre, Pascal Affi N'Guessan, pour le contrôle du FPI en lançant sa propre formation. "La création de ce nouveau parti nous permet de contourner les obstacles et de fonctionner à nouveau librement", se réjouit Pierre-Quintus Gnonblesson, membre du secrétariat général du FPI depuis 1989 qui espère, dit-il, "rattraper le temps perdu". Tous ont en tête un objectif : la présidentielle de 2025, relève donc Jeune Afrique. Au premier rang de ce congrès préparé depuis des semaines, toute la garde rapprochée de Laurent Gbagbo : Assoa Adou, le secrétaire général de la branche pro-Gbagbo du FPI, Georges-Armand Ouégnin, le président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, Hubert Oulaye, le président du groupe parlementaire EDS à l'Assemblée nationale, Sébastien Dano Djédjé, ex-ministre de la Réconciliation nationale et ou encore l'ancien exilé Justin Koné Katinan. »

Alors on dit quoi
Alors on dit quoi - Les cryptomonnaies, une opportunité d'indépendance financière pour les jeunes?

Alors on dit quoi

Play Episode Listen Later Jul 23, 2021 48:30


Bitcoin, Etherum, Litecoin, Ripple... ce sont des mots que vous avez déjà entendus. Aujourd'hui dans Alors on dit quoi, nous parlons cryptomonnaie, une monnaie cryptée qui fonctionne en dehors des systèmes bancaires. Elle attire de plus en plus de jeunes sur le continent africain. Si certains y voient un moyen pour s'enrichir facilement, d'autres s'en méfient.  Les cryptomonnaies peuvent-elles aider les jeunes à être indépendants financièrement ? Pourquoi s'intéressent-ils à cette nouvelle économie numérique ? Comment peuvent-ils s'en servir pour développer des projets ? Nous répondrons à ces questions avec nos invités de la semaine.   Invités : - Raoul Djouro, crypto-entrepreneur, cofondateur d'Ivoire Crypto, une entreprise créée en avril 2021 qui a pour objectif de vulgariser l'utilisation des cryptomonnaies en Côte d'Ivoire - David Nataf, cofondateur de l'AFRO, une cryptomonnaie qui se veut panafricaine - Ablassé Ouédraogo, ingénieur en cryptologie et président de l'APCEN, l'Association pour la protection du CyberEspace national au Burkina Faso.  Reportage : Notre correspondant à Dakar, Malang Baldé est allé à la rencontre d'une entrepreneuse passionnée des technologies qui accepte les cryptomonnaies comme moyen de paiement dans sa poissonnerie. Initiative de la semaine : Nathalie-Roxane Naba, directrice générale de l'entreprise EcashExchange. Elle se définit comme une crypto-enthousiaste et elle nous parle du « Blockchain », le premier restaurant à Ouaga où on peut payer sa commande avec de la cryptomonnaie.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Bientôt un vaccin Pfizer-BioNtech produit en Afrique du Sud

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 22, 2021 4:22


Un accord a été trouvé avec les laboratoires, nous dit ce jeudi matin le Business Day. Accord conclu avec Biovac, précise le journal économique, un institut basé au Cap et soutenu par l'État sud-africain. Ce sera d'ailleurs « la première entreprise en Afrique à être impliquée dans la production d'un vaccin à base d'ARN messager », souligne le Business Day. Biovac rejoint ainsi « un réseau mondial de plus de vingt sous-traitants impliqués dans la production du vaccin Pfizer-BioNTech ». La phase finale du processus de fabrication en Afrique du Sud Concrètement, explique The Citizen, « Biovac obtiendra des substances médicamenteuses auprès d'installations en Europe, et elle fabriquera des doses finies [l'an prochain ] en 2022 ». Objectif, lit-on, « fabriquer plus de 100 millions de doses par an, à distribuer au sein de l'Union africaine (UA) ». Le président Ramaphosa « décrit cette collaboration comme une avancée dans la protection des nations africaines contre le coronavirus », rapporte encore The Citizen. Pourtant, un accès équitable au vaccin ne suffira peut-être pas à enrayer l'épidémie. Alors que l'Afrique du Sud fait face à une nouvelle vague provoquée par le variant Delta, dans The Mail and Guardian, une spécialiste des maladies infectieuses tire des leçons d'une autre maladie. « Il y a quatre décennies, cinq hommes ont présenté un ensemble de maladies alors mystérieuses dans trois hôpitaux de Los Angeles. Ils deviendraient finalement les premiers cas documentés de Sida », écrit-elle en s'inspirant des « 40 ans de lutte contre le VIH ». Évidemment, dans le cas du Covid-19, l'accès au vaccin est « essentiel » mais cela ne s'arrête pas là. Le quotidien tire quatre autres leçons : à savoir, plus largement « le rôle important du financement international dans une riposte équitable à la pandémie ». Il faut ensuite « aller au-delà de l'accès au vaccin pour soutenir les systèmes de distribution locaux ». Il faut en même temps « contrer le secret et la peur [du vaccin] », mener le combat « contre la désinformation », nous dit le Mail and Guardian pour qui enfin, dernier point, il faut « connaître au mieux l'épidémie et combler les lacunes dans les données ». Principalement autour des femmes et des enfants « qui n'étaient initialement pas inclus dans les essais cliniques ». Entre Bénin et Nigeria, le sort de Sunday Agboho Un sujet agite le Nigeria et le Bénin, c'est le sort du militant nigérian Sunday Agboho, qui prône l'instauration d'une nation Yoruba au Nigeria et a été arrêté à Cotonou lundi et Abuja réclame son extradition. Or, désormais c'est « l'incertitude » qui suit cette arrestation, nous dit The Guardian. Le journal nigérian souligne que « des avocats chevronnés et des groupes yoruba de premier plan appellent le gouvernement du Bénin à empêcher l'extradition ». Au Bénin justement, dans Matin Libre, un professeur de droit de l'Université d'Abomey fait part quant à lui de ses « réserves et réticences ». Il invite le gouvernement béninois à se montrer « prudent au regard des conventions internationales ». Ce professeur estime que l'État nigérian « ne peut lui assurer sérieusement des garanties au niveau des droits de l'homme, en raison de son opposition » au régime Buhari. Une possible rencontre en Côte d'Ivoire « Les Ivoiriens retiennent leur souffle et s'interrogent », affiche la Une de L'Intelligent d'Abidjan. Le bruit monte, « c'est le gouvernement qui l'a annoncé par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly », mercredi 21 juillet, « au sortir du conseil des ministres », explique le journal. « L'ex-président Laurent Gbagbo devrait être reçu au palais présidentiel par le chef de l'État Alassane Ouattara ». Rencontre prévue à première vue le mardi 27 juillet, « soit un mois et 10 jours », après le retour de Laurent Gbagbo au pays, souligne L'intelligent. « Amadou Coulibaly a d'ailleurs affirmé que Laurent Gbagbo et son successeur se sont entretenus au téléphone en début de ce mois », précise le site de Koaci. L'idée même de cette rencontre fait « grogner dans tous les camps », elle « fait déjà des mécontents », observe L'Infodrome. « Sur les réseaux sociaux, c'est la première fois que les militants de tout bord partagent le même avis » et s'y opposent, lit-on. En tout cas, L'Intelligent d'Abidjan s'interroge : aura-t-il bien lieu enfin, « ce face-à-face tant attendu depuis 10 ans, après la passation de charges avortée en 2010 » ? S'agit-il ici du « vrai début de la fin de la crise post-électorale » ou alors d'un « remake des sourires trompeurs d'avant crise malgré l'accord de Ouaga ? ». Et là, seuls l'avenir et les intéressés pourront nous répondre.

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Revue de presse Afrique - À la Une: les dernières cartouches de Barkhane

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 22, 2021 4:16


C'est le titre du site d'information burkinabé WakatSéra qui constate que la force française au Sahel « a encore été attaquée. C'était hier lundi, dans le nord du Mali, à 160 kilomètres de Gao. Des militaires français et des civils maliens ont été blessés dans une attaque attribuée à de présumés djihadistes, dans la localité de Gossi, à la frontière avec le Burkina Faso. Il y a des morts du côté des assaillants qui ont fait exploser leur pick-up bourré d'explosifs contre un véhicule des militaires de la Force Barkhane. La veille de cette énième attaque contre Barkhane, poursuit WakatSéra, ce sont cinq blessés qui ont été évacués par la Minusma. Les victimes, au total six morts, selon certaines sources, sont des habitants de Dinangourou, un village malien sous contrôle djihadiste. L'acte sanglant porterait la griffe de la katiba Macina, affiliée au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans de Iyad Ag Ghaly. La liste des assauts meurtriers des terroristes, djihadistes, comme des bandits et trafiquants de toutes sortes, est loin d'être exhaustive (…). Pourtant, pointe encore WakatSéra, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, ces quatre pays d'un Sahel africain, sanctuaire des terroristes, se préparent à faire le deuil de la force française, qui est en train de faire son paquetage. Et s'il est important pour les pays africains de prendre en main leur sécurité et leur défense, domaines éminemment dits de souveraineté, la question du timing du départ de Barkhane se pose, implacable. » Empêcher que les terroristes occupent le terrain En effet, complète Aujourd'hui, toujours à Ouaga, « le Mali, le Niger et le Burkina doivent se préparer, anticiper, et profiter du fait que la force Takuba (coalition de forces spéciales européennes) sera toujours présente pour passer à la vitesse supérieure en offensive. Car ce départ annoncé des 5.100 soldats français, la nature ayant horreur du vide, sera propice à l'occupation de l'espace par les terroristes et ses conséquences sanglantes. Solhan au Burkina avec ses 132 tués, le 4 juin dernier, est encore sanguinolent dans les esprits. Empêcher que les terroristes occupent le terrain est un impératif vital pour le Sahel, à l'orée du pliage de bagages de Barkhane. » Pas que dans la région des Trois frontières Et c'est ce qui est pourtant en train de se produire… Et pas seulement dans la zone des trois frontières. Exemple, « à Nioro du Sahel, non loin de la Mauritanie, la situation sécuritaire s'est dégradée à vitesse grand V, relèveLe Républicain à Bamako. Tous les signaux venants de cette région sont au rouge. Selon des sources locales, c'est toute la bande Nara-Ballé-Alahina-Biné Fissirou-Troungoumbé qui est aujourd'hui sous la menace des terroristes. Dans ces localités, des écoles ont été fermées par les terroristes et les enseignants se sont repliés dans la ville de Nioro du Sahel. À travers des prêches, les terroristes appellent les habitants à coopérer et à respecter la charia. » Tactique de la terre brûlée ? Qui plus est, relève le quotidien en ligne Malikilé, « les groupes djihadistes semblent adopter une stratégie de pression et de harcèlement, une tactique du genre "terre brûlée" en vue de précipiter le départ annoncé de Barkhane. À noter que le nouveau chef de l'Etat islamique appelait, il y a peu, ses combattants à multiplier et à accentuer les attaques contre Barkhane. Moins de 24 heures après, intervenait l'attaque à la voiture piégée que Barkhane vient de subir à Gao. Une attaque d'un genre très rare, pour ne pas dire une première, qui risque d'être le nouveau mode opératoire des terroristes pour harceler les troupes françaises. » « Un vide difficile à combler » Enfin, pour Marc-André Boisvert, chercheur au Centre FrancoPaix, interrogé par Jeune Afrique, « le vide laissé par la France sera difficile à combler : la présence française était très importante avec Barkhane, surtout sur le plan logistique. La France est le centre névralgique de la lutte contre le terrorisme dans le pays. Ce vide sera donc difficile à combler. Il y a de belles intentions sur le papier, mais, s'interroge le chercheur, qui, concrètement, va remplacer la puissance logistique et militaire française ? (…) Quelles que soient les options choisies, elles ne se réaliseront pas du jour au lendemain. D'autant qu'il y a une absence d'intérêt de la communauté internationale au sujet de la situation sécuritaire du Mali. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: un espoir dans la lutte contre le paludisme

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 26, 2021 4:26


En Afrique, le paludisme tue plus que le SIDA ou le Covid-19 : plus de 400.000 morts par an… « C’est donc, s’exclame Le Pays, au Burkina Faso, un immense espoir qu’a suscité la sortie du professeur Adrian Hill de l’Université d’Oxford, vendredi dernier, sur la mise au point d’un vaccin. Les chercheurs de cette prestigieuse université britannique et leurs partenaires de l’Unité de recherche clinique de Nanoro au Burkina Faso ont révélé que ce nouveau vaccin avait atteint une efficacité record de 77%, à l’issue d’un essai clinique mené au Pays des hommes intègres, avant d’ajouter que son homologation par l’Organisation mondiale de la santé et sa commercialisation dans les deux ou trois prochaines années pourraient sonner le glas de la maladie parasitaire la plus courante et la plus meurtrière en Afrique. » Que ce fut long… « Bravo à notre compatriote, le professeur Halidou Tinto, lance pour sa partL’Observateur Paalga, toujours à Ouaga, ainsi qu’à tous ses collaborateurs de l’unité de recherche clinique de Nanoro et de l’université d’Oxford. (…) Mais que fut long le temps mis pour débroussailler le chemin de la recherche menant à cette molécule miraculeuse ! », remarque le quotidien ouagalais. « Pour le Covid-19, les choses se sont passées à la vitesse grand V. Et quand on voit les milliards de dollars dont ont bénéficié les laboratoires qui ont mis au point les vaccins contre le Covid, on peut dire que la recherche dans la lutte contre le paludisme est bien orpheline. (…) Mais qu’importe, tempère L’Observateur Paalga, les Africains, et les Burkinabè en particulier, peuvent s’enorgueillir de cette découverte de l’unité de recherche clinique de Nanoro. »  Tchad : le CMT veut éradiquer la rébellion À la Une également, la situation au Tchad, une semaine après la mort d’Idriss Déby.  « Le CMT, le Conseil militaire de transition oppose un refus catégorique de dialogue avec les rebelles du FACT », pointe le site d’information Tchad infos. Les nouvelles autorités tchadiennes annoncent leur volonté de mater la rébellion et demandent au Niger de les aider à capturer le chef du FACT, Mahadi Ali. Réagissant au refus de négocier de la junte militaire, celui-ci a déclaré : « s’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer. » « "Dans sa lutte contre le FACT, N’Djamena se sent assuré du soutien international", a estimé une source diplomatique africaine, rapporte pour sa part Le Monde Afrique. Et de citer la présence vendredi aux obsèques du président Déby d’Emmanuel Macron, président d’une France alliée de longue date du pays enclavé parmi les plus pauvres du monde et tenu d’une main de fer pendant trente ans par le président défunt tchadien. » Pari risqué pour Paris ? Beaucoup de réactions ce matin sur le soutien français aux nouvelles autorités de Ndjamena : certes, pointe WalfQuotidien à Dakar, « des présidents de la sous-région, et le président français ont légitimé le "putsch" du Général Mahamat Idriss Deby. Cela est compréhensible pour le rôle de stabilisation, à travers ses forces armées, que le Tchad incarne au Sahel et ailleurs. Mais, estime le quotidien sénégalais, Mahamat Idriss Deby devrait d’abord voir l’intérêt du Tchad et des Tchadiens, s’il prétend permettre à son pays d’être stable, d’inclure toutes les forces vives de la Nation au dialogue et d’assurer la transition démocratique. » « En allant aussi loin dans son soutien au fils Déby, la France fait un pari risqué, relève pour sa part le site d’information Mondafrique. Sur les réseaux tchadiens apparaissent déjà des slogans affirmant que Macron s’est transformé en "nouveau chef de l’État tchadien". Au-delà de leur dimension caricaturale, ces messages traduisent une certaine exaspération d’une grande partie de l’opinion tchadienne envers ce qu’elle considère comme une ingérence sur fond de néocolonialisme de la France dans les affaires intérieures du pays. » Et maintenant ? « Que sera l’après Déby ? », s’interroge Aujourd’hui au Burkina. « Si la France porte la junte tchadienne du bout des bras, elle laisse une porte entrebâillée quand elle évoque une transition inclusive. Ça fait politiquement correct mais on voit mal comment et avec qui le CMT la fera ? Est-ce que la création d’un poste de premier ministre dévolu à un civil serait un pas dans cette décrispation politique ? Le triumvirat de négociateurs Macron-Bazoum-Gazouani ira-t-il jusqu’à prendre langue avec les rebelles ? Des élections inclusives et libres sont-elles possibles à l’issue des 18 mois de transition ? Un scénario à la soudanaise avec un gouvernement civilo-militaire transitionnel est-il envisageable au Tchad ? On ne peut, pour l’instant, constate Aujourd’hui, que conjecturer. »

La Potion
Praktika : "le tamani, c'est l'instrument sorcier des traditions mandingues pour moi"

La Potion

Play Episode Listen Later Mar 23, 2021 11:09


Aujourd'hui dans La Potion, le producteur et DJ Praktika !Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Nigeria, Bénin, Tchad, Sénégal... C'est cette Afrique électronique qui inspire depuis 2014 la vie et la musique de Jérôme Fouqueray, alias Praktika, toujours à la recherche de nouvelles sonorités, de rencontres et d'expériences musicales à partager. Si vos pas vous mènent en Afrique de l'Ouest dans les prochains mois, vous trouverez peut-être Praktika en train d'organiser l'Africa Bass Culture Festival à Ouaga, ou alors au Bushman Café à Abidjan, lieu culturel incontournable de la capitale ivoirienne, à moins que le producteur ne soit au centre culturel Blonba à Bamako en train de former des jeunes artistes maliens au live et aux machines. Toutes ces aventures et ses rencontres aux quatre coins de l'espace mandingue ont nourri Benkadi, le nouvel et très bel album de Praktika, à paraître le 2 avril prochain sur le label Blanc Manioc. Pour La Potion, Praktika dévoile un peu de la magie de Benkadi et revient sur les étapes de son initiation, électronique ou mystique. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: trois soldats français tués au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 29, 2020 4:43


Un événement sur lequel L'Essor revient ce matin. À Bamako, le journal partage en premier lieu la réaction du chef de l'État malien. On peut lire : « À la suite de la mort de trois militaires français à Hombori, ce lundi, le président de la République Bah N’Daw s’incline devant la mémoire de ces jeunes tombés en héros ». L'Essor publie ici les noms et les photos des trois soldats français qui ont été tués. L'Essor partage également les condoléances du président, relayés par communiqué et adressées « aux familles des victimes, à leurs frères d'armes, au président de la République française ainsi qu'au peuple français ». Le quotidien malien tient aussi les comptes : « Les décès de ces trois soldats appartenant au premier régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Meuse) portent à 47 le nombre de soldats français tués dans les opérations Serval puis Barkhane ». Un événement traité par la presse française En France, Le Monde Afrique, Le Parisien Aujourd'hui en France, Le Figaro... Tous relaient l'information. Le Monde Afrique, notamment, précise les circonstances en reprenant le communiqué de l'Elysée qui a annoncé la mort des trois soldats. Ils ont été « victimes d’une bombe artisanale, lit-on, dans la zone des "trois frontières", où la force antiterroriste française Barkhane concentre ses efforts depuis janvier. Leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif improvisé alors qu’ils participaient à une opération ». Le Parisien ajoute des détails fournis par l'état-Major des armées, comme la tentative de réanimation infructueuse menée sur place par l'équipe médicale. Le journal rappelle que « la France est présente au Sahel depuis près de huit ans », avec 5 000 hommes au total depuis l'envoi de 600 éléments supplémentaires cette année. Et que « ce drame intervient trois jours avant l'arrivée du Premier ministre au Tchad. Jean Castex doit passer le Nouvel An avec des soldats de l'opération Barkhane ». Et malgré ce nouveau deuil, conclut Le Parisien, « il devrait marteler le message délivré hier soir par Emmanuel Macron, qui a salué le courage des militaires déployés au Sahel et rappelé la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme ». « Humera de retour dans le giron de l’ethnie Amhara » Dans les kiosques français toujours,Le Figaro se penche sur le sort de la ville de Humera, en Éthiopie. « Humera de retour dans le giron de l'ethnie Amhara » affiche Le Figaro. « La récente offensive de l'armée éthiopienne a changé la donne dans cette ville » située à l'extrême nord-Ouest du Tigré. Un ville « annexée depuis trente ans » par le TPLF, le Front de libération du peuple du Tigré qui en avait fait un bastion. Mais avec la reprise de la ville, les miliciens Amharas en ont profité pour réparer ce qu'ils voyaient comme « une vieille injustice ». En effet, rappelle Le Figaro « lorsque l'Éthiopie a été découpée en région sur la base de critères ethniques en 1992, les terres fertiles du Nord-Ouest, (le Wolkaït) furent attribuées au Tigré ». L'ethnie amhara avait à l'époque dénoncé « un coup de force du TPLF qui était alors à la tête de la coalition au pouvoir à Addis-Abeba ». Et le témoignage d'un prêtre, vivant sur place depuis 1967, vient le montrer : les rancœurs sont profondes. Il parle d'une « perte d'identité » à cause des Tigréens, qui l'ont rapidement contraint à prêcher dans leur langue, le tigrigna. Lui faisant presque oublier sa propre langue, l'amharique. Et on comprend mieux « les exactions », commises par les deux camps au fil des ans dans cette région, et rapportées ce matin par Le Figaro. Au Burkina Faso, l'investiture de Roch Marc Christian Kaboré Réélu le 22 novembre, le président burkinabè « a été investi ce lundi, président du Faso, pour un deuxième quinquennat », écrit Wakat Séra avant d'égrener « les temps forts de la cérémonie retransmise sur la chaîne nationale ». « Audience solennelle de prestation de serment devant les membres du Conseil constitutionnel, discours officiel, ou bien félicitations des chefs d’État présents et prise des photos de famille ». Mais le Covid-19 a tout de même « marqué ce rassemblement historique de son empreinte », estime Wakat Séra. Pour respecter la distanciation sociale, « 1 200 personnes ont pris place dans le Palais omnisport de Ouaga 2 000, alors que la salle peut contenir 5 000 hôtes », reprend L'Observateur Palgaa. Et « en plus du masque, qui était obligatoire, il y avait un dispositif permettant de désinfecter l’ensemble du corps ». Mais des invités de marque bien sûr. L'Observateur fait une liste : il y avait notamment les présidents Alassane Ouattara, Alpha Condé, George Weah, Macky Sall, Mahamadou Issoufou ou bien encore Idriss Déby. Et devant eux, dans son discours, Roch Kaboré a notamment mis l'accent sur la réconciliation nationale et la justice, relate le journal burkinabè. Deux décès d’acteurs politiques au Sénégal De son côté, la presse sénégalaise relaye le décès de deux acteurs de la scène politique. « Ancien ministre de l'intérieur d'Abdoulaye Wade, le général Mamadou Niang n'est plus », nous apprend Walf. « Responsable jusqu'à sa mort du comité de pilotage du dialogue national, pour le volet politique », le général Niang est décédé des suites d'une courte maladie à l'âge de 82 ans. Walf rappelle qu'il avait été, à la fin des année 1990, « le très remarqué président de l'Observatoire national des élections qui a supervisé la première alternance au Sénégal ». Et puis Walf revient aussi sur le décès d'Idrissa Diallo, le maire socialiste de Dalifort. Ancien député, président du mouvement « Khalifa président », c'était un très proche de Khalifa Sall, précise Walf. L'ancien maire de Dakar perd donc un lieutenant.

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Revue de presse Afrique - À la Une: Akufo-Addo réélu au Ghana

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Play Episode Listen Later Dec 10, 2020 4:05


Chemise blanche, lunettes rondes, le bras levé en signe de victoire, Nana Akufo-Addo est à la Une du site du Ghanaian Times : « Le rêve de Nana Akufo-Addo et du nouveau parti patriotique — 4 (ans) de plus pour faire plus —, ce rêve est devenu réalité, s’exclame le quotidien ghanéen. La Commission électorale a déclaré le président-sortant vainqueur du scrutin présidentiel du 7 décembre, avec 51.59% des voix, contre 47,36 à son principal challenger John Mahama. » « C’est donc d’une courte tête que le président sortant a remporté la présidentielle devançant son rival de toujours », commente Le Point Afrique. « Avant-hier soir, John Mahama avait prévenu qu’il "résisterait à toute tentative de vol du scrutin", alors que la rumeur selon laquelle il avait concédé la victoire circulait depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux. » Hier soir, ce dernier n’avait toujours pas réagi à l’annonce de sa défaite. Mais un élu de son parti a annoncé, tard dans la nuit, que l’opposition rejetait ces résultats et envisageait de faire appel de la décision de la Commission électorale. Information à confirmer donc… Une ombre au tableau démocratique En attendant, la presse ouest-africaine se félicite de la relative bonne tenue de ce double scrutin présidentiel et législatif : « La démocratie dans l’ancienne Gold Coast vient une fois de plus de prendre des galons sur certains de ses voisins francophones de l’Afrique de l’Ouest, et même de l’Afrique tout court, relève ainsi WakatSéra. Les Ghanéens, sans surprise, ont conjugué les élections avec fête et non avec conflit, le conflit, où à la place des urnes ce sont les machettes aiguisées qui sont brandies et le feu destructeur qui brûle tout sur son passage, n’épargnant ni résidences d’opposants téméraires ou affidés du pouvoir. » Reste que « beaucoup ont déchanté, tempère L’Observateur Paalga à Ouagadougou, en apprenant que la compétition aux apparences si fair-play n’a pas été aussi saine qu’on aurait pu le croire ; car dans l’intervalle entre la tenue du scrutin proprement dite et la proclamation des résultats provisoires, les services de sécurité ghanéens ont enregistré une soixantaine d’incidents au cours desquels au moins 5 personnes ont été tuées et une vingtaine, blessées. » Consolider les acquis… En tout cas, « que va faire Akufo-Addo de ce second mandat ? » Question posée par Aujourd’hui, toujours à Ouaga. Réponse du journal : « Consolider certes des acquis, tels que l’accès à l’éducation au plus grand nombre, la poursuite de l’industrialisation, le redressement de l’économie soutenue depuis plus de 2 décennies par l’or, le cacao et maintenant le pétrole, laquelle embellie économique a été tailladée par la Covid-19. Mais s’il est un terrain où le réélu est attendu par ses citoyens jeunes pour la plupart, la moitié de la population ayant moins de 35 ans, c’est dans le domaine de l’emploi (…). À 76 ans, Akufo-Addo s’octroie donc une seconde chance pour affiner ou terminer certains grands chantiers restés en rade. Et il a intérêt même à rectifier certains tirs, si d’emblée, au parlement, le NPP n’obtenait pas la majorité des 275 sièges. C’est donc une réélection qui est loin d’être un chèque en blanc. » Une opposition forte au parlement ? Autre chantier, la lutte contre la corruption… C’est ce que pointe Le Monde Afrique : « Porté au pouvoir en 2016 avec l’image d’un homme intègre, le président va devoir également faire la preuve qu’il est réellement déterminé à lutter contre la corruption. Si le pays n’est pas le plus mal classé à l’échelle du continent, aucun progrès n’a été enregistré depuis quelques années. » Par ailleurs, poursuit Le Monde Afrique, « la question de l’amélioration des conditions de vie demeure aussi centrale dans le débat politique alors que le boum économique des dernières années s’est accompagné d’une hausse des inégalités. Selon un sondage réalisé l’année dernière, plus de la moitié des électeurs regrettent que la politique du président n’ait pas réussi à créer davantage d’emplois. Enfin, relève encore Le Monde Afrique, le gouvernement ghanéen se retrouvera peut-être contraint d’envisager une nouvelle façon de faire de la politique dans un pays où prévalait jusque-là le principe du "winner takes all" ("le gagnant remporte tout"). "La victoire de Nana Akufo-Addo n’est pas une surprise. Ce qui l’est en revanche, c’est le très bon score pour le NDC (l’opposition) aux élections législatives" », estime ainsi un observateur cité par Le Monde Afrique. « Désormais, le président va devoir compter avec une opposition forte au parlement. Cela posera enfin de vraies limites au pouvoir présidentiel. »

Mundofonías
Mundofonías 2020 #73: Afroscopio / Afroscope

Mundofonías

Play Episode Listen Later Oct 31, 2020 58:11


Escuchamos música africana desde los cuatro rincones del continente y también con conexiones europeas, con numerosas novedades discográficas. Hablamos también del festival Africolor, que se celebrará en diferentes ciudades de Francia. We listen to African music from the four corners of the continent and also with European connections, with many new releases. We also talk about the Africolor festival, which will be held in different cities in France. · Pascal Diatta & Sona Mané – Quinto djiranna – Simnadé + 4 · Supergombo – Sirius B – SigiTolo · James Stewart feat. Ayuune Sule – Atlantic River Drive – Atlantic River Drive · Djely Tapa – Barokan – Barokan · Nakany Kanté – Karogbé – De Conakry à Barcelone · Siri Karlsson feat. Solo Dja Kabaco – Let’s go – Ouaga sessions · Nesrine – Mumkin – Nesrine · Ann O’aro – Pik drwat – Longoz · Mah Damba – Dambe – Hakili kélé · (Mah Damba – Taba – Hakili kélé) Imagen / Image: Ann O’aro

Cultures monde
Afrique : lost in transition (3/4) : De Tripoli à Ouaga : des scrutins à l’épreuve de l’insécurité

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 30, 2020 57:44


durée : 00:57:44 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Libye, Burkina Faso : deux pays, deux promesses de transition politique et d’élections qui pourraient être perturbées par un climat d’insécurité délétère... - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Jalel Harchaoui Chercheur à l'Institut des relations internationales de Clingendael aux Pays-Bas; Bakary Sambe Directeur du Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies basé à Dakar et professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: des concertations nationales laborieuses au Mali

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Play Episode Listen Later Sep 7, 2020 3:40


« Les travaux ont été lancés samedi dans un véritable tohu-bohu », s’exclame le site d’information Maliweb. « Le démarrage des travaux a été quelque peu tendu, renchérit le quotidien L’Indépendant. Puisque des partis et organisations n’étaient inscrits sur aucun des cinq groupes de travail. C’était le cas (notamment) de la Coordination des jeunes du Mandé, dont le président, Sékou Keïta, a confié qu’il constatait "un début chaotique". Car, son regroupement n’était inscrit (donc) dans aucun groupe. "La CMA, qui a refusé de venir, est citée dans tous les groupes alors que nous, qui sommes là, sommes mis de côté. Cette gestion clanique ne peut pas marcher", s’est-t-il offusqué. » Qui plus est, pointe encore L’Indépendant, « le M5-RFP, dont les militants étaient de loin les plus nombreux dans la salle, avait été cité dans un seul groupe de travail. Ce qui a provoqué la colère de ces jeunes qui ont été finalement acceptés dans chaque groupe de travail. » Alors certes, « un début difficile », reconnaît le quotidien Malikilé. Mais, tempère-t-il, « notre pays a la réputation d’être une terre de dialogue et de concorde. Chaque fois que le bateau a tenté de chavirer, des Maliens se sont retrouvés pour le redresser. Cette fois aussi, les Maliens ont mis leur ego de côté pour accorder leurs violons. Quoi de plus réconfortant que de voir les Maliens se retrouver pour penser Mali, réfléchir Mali, agir Mali et n’avoir aucun autre agenda que celui du Mali. » La CMA grand absent En tout cas, première faille dans ces négociations : l’absence de la CMA. C’est ce que constate notamment Le Monde Afrique : « Aucun représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad, l’ex-rébellion à dominante touareg, n’était présent samedi, faute d’entente avec la junte. Dans un communiqué, la CMA a fait savoir que "les mesures de confiance nécessaires à la construction d’un partenariat pour des responsabilités partagées ne semblaient pas d’actualité". » Ces concertations nationales devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine. En toile de fond : la durée et la direction de la transition. « La junte a proposé initialement trois ans sous la conduite d’un militaire, rappelle Le Monde Afrique, avant de rabaisser la durée à deux et de se dire ouverte sur son chef. Le M5-RFP a de son côté proposé une transition d’une durée de dix-huit à vingt-quatre mois, avec des civils aux manettes des institutions. » Qui et comment pour diriger la transition ? Alors, « va-t-on trouver le remède miracle ? », s’interroge Le Pays au Burkina. « Si les militaires putschistes peuvent a priori avoir le profil de l’emploi, n’oublions pas que la communauté internationale et la démocratie s’accommodent mal du pouvoir kaki, pointe le quotidien ouagalais, surtout quand on sait qu’en Afrique, un militaire sur deux arrivé au pouvoir par la force a fini par devenir un dictateur de la pire espèce. […] Du côté des hommes politiques, il est plus facile de boire toute l’eau du Djoliba que de trouver un homme fiable aux yeux des Maliens, car tous, à quelques très rares exceptions près, sont d’une manière ou d’une autre comptables des bilans désastreux d’IBK et de ses prédécesseurs. Il n’y a peut-être que de la société civile que pourrait venir l’oiseau rare, estime Le Pays. Mais encore faut-il qu’il soit adoubé par les héros du 18 août que sont les putschistes et le M5-RFP. » En tout cas, conclutL’Observateur Paalga, toujours à Ouaga, « il urge de mettre les institutions en ordre de marche, pour ne pas dire en ordre de bataille, puisque pendant que militaires, civils et CEDEAO se chamaillent, cette plaie béante qu’est le terrorisme, qui ronge le Mali depuis 2012, est encore loin de cicatriser. La preuve : pas plus tard que vendredi, au moins dix soldats maliens ont été tués dans une embuscade près de la frontière mauritanienne. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: IBK droit dans ses bottes

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Play Episode Listen Later Jun 15, 2020 4:16


Le président malien est sorti de son silence hier pour s'exprimer devant la nation, dix jours après la grande manifestation de l'opposition réunissant partis politiques, organisations religieuses et associations issues de la société civile. Un mouvement qui s'est encore élargi depuis et qui s'est baptisé M5-RFP. « Grande a été la désillusion, déplore L'Indépendant à Bamako. On s'attendait à ce que le président IBK, qui s'était emmuré dans un mutisme épais depuis le gigantesque rassemblement du 5 juin, se prononce enfin sur l'exigence de sa 'démission' ainsi que celle de son régime (…). Ou qu'à défaut, il fasse des annonces fortes pour apaiser la tension et relancer le dialogue. Notamment la dissolution de l'Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle. Il n'en a rien été, constate L'Indépendant. Il s'est contenté de réitérer encore une fois sa disponibilité au dialogue. » Et le quotidien malien de hausser le ton : « IBK, visiblement, n'a pas retenu la leçon, tout comme il ne semble pas s'inquiéter des agitations de plus de deux millions de ses compatriotes, le 5 juin dernier, et des agissements des groupuscules de 'salafistes, de haineux et d'aigris' comme semblent les présenter ses thuriféraires. IBK reste dans le viseur du M5- RFP et la question demeure, s'interroge L'Indépendant : tirera-t-il son épingle du jeu et à quelles conditions ? » Pour sa part, le M5-MFP appelle à une nouvelle grande manifestation vendredi prochain, place de l'Indépendance à Bamako, toujours pour réclamer la démission d'IBK. Coalition pour le Sahel : énième structure et énième réunion À la Une également, la réunion hier de la Coalition pour le Sahel... « Initiative du gouvernement français, présidé par Jean-Yves Le Drian, cette première réunion ministérielle de la Coalition pour le Sahel, n’a véritablement pas pris de décisions majeures, pointe Aujourd'hui au Burkina Faso. Il s’est agi de faire un inventaire d’étapes des 4 'piliers' des initiatives internationales, à savoir la lutte anti-terroriste, le renforcement des armées nationales, le soutien au déploiement de l’Etat et l’aide au développement. Objectif : rendre le G5 Sahel plus performant, plus percutant, une posture qui ne sera pas de trop avec l’opérationnalisation de la Task force Takuba qui est entrée en action. » Une énième réunion !, s'agace Le Pays, toujours à Ouaga. « Les rencontres consacrées à la problématique de la sécurité et du développement au Sahel commencent à lasser et à exaspérer les populations, tant elles sont nombreuses et peu efficaces. À cela, il faut ajouter la pléthore des structures en charge d’œuvrer à la résolution de la problématique. » Et « les effets bénéfiques de toutes ces structures se font toujours attendre, soupire encore Le Pays. Et ce n’est pas le pauvre paysan de Barsalogho au Burkina qui a fui son domicile et son champ pour se retrouver dans un camp de déplacés internes où il vit dans des conditions précaires voire humiliantes, qui dira le contraire. Les exemples de ce genre foisonnent dans presque tous les pays du G5 Sahel, tant et si bien que l’on peut se poser la question de savoir à quoi sert cette diarrhée de rencontres (…). Une autre chose dont on peut être sûr, conclut le quotidien burkinabé, c'est que ces rencontres à la pelle ne perturbent nullement le sommeil des terroristes. » Abidjan : que d'eau ! Un véritable déluge s'est abattu sur Abidjan ce week-end... Il y a eu un mort à Abobo-Belleville et plusieurs blessés, notamment à Yopougon, lors de l'écroulement d'une maison. Mais pour Fraternité Matin, on a évité le pire, grâce aux travaux d'assainissement menés par le gouvernement. Le gouvernement qui « a gagné la bataille des grandes zones d'inondation », titre le journal en Une. Fraternité Matin qui félicite celle que l'on surnomme « Maman Bulldozer », Anne Ouloto, la ministre de l'Assainissement et de la Salubrité. « À cette même époque, il y a quelques années, rappelle le journal, c'étaient des morts et des déguerpis en nombre. (…) Mais Anne Ouloto est passée par là, avec ses travaux d'infrastructures de collecte des eaux pluviales, de prévention des inondations et d'élimination des eaux usées. » Le Covid-19 poursuit son parcours meurtrier... Enfin, « le Sénégal franchit la barre des 5.000 cas positifs au coronavirus. » Information à la Une du quotidien 24 Heures. Le nombre de personnes ayant été infectées par le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars, s'élève désormais à 5.090. Le Monde Afrique le rappelait il y a quelques jours : « même si l'Afrique ne recense que 3% des cas de coronavirus, la pandémie y accélère. » Avec un doublement des cas en moins de 20 jours.

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Revue de presse Afrique - À la Une: les civils en première ligne au Sahel

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Play Episode Listen Later Jun 11, 2020 4:20


Il n'y a pas que les terroristes ou les bandits qui intimident, qui violentent ou qui tuent les populations civiles dans les régions sahéliennes, il y a aussi parfois les hommes en treillis, ceux-là même qui sont censés les protéger. Témoin, le dernier rapport sur la question publié hier mercredi par Amnesty International. « Entre février et avril dernier, relate Le Pays à Bamako, l'organisation de défense des droits de l'homme recense pas moins de 199 incidents au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Au moins 57 exécutions et 142 cas de disparition ont été documentés. Ces exactions, selon Amnesty, sont l’œuvre des forces de sécurité. Ces bavures, pointe Le Pays, surviennent dans le cadre de l’engagement des pays du G5 Sahel à intensifier les opérations militaires contre les groupes terroristes évoluant dans la zone de Ségou au Mali, de Ouahigouya et Djibo au Burkina Faso et d’Ayorou au Niger. Dans la plupart des cas, précise encore Amnesty, il s’agit d’exactions qui interviennent après que la position de l’armée a été attaquée dans ladite localité. (…) Amnesty international se dit très préoccupé par ces 'violations et abus répétés des droits humains'. Et l'organisation recommande que les présumés coupables de ces situations soient traduits devant la justice. » Les forces armées discréditées L'Observateur Paalga, au Burkina, remarque que « ce n’est hélas pas la première fois que de telles graves accusations sont formulées à l’encontre des forces armées nationales des trois pays incriminés. Rien qu’en avril dernier, la division des droits de l’homme de la Minusma accusait les militaires maliens et nigériens d’exactions contre des civils. Pas plus tard que vendredi dernier, c’est l’association Tabital Pulaaku qui accusait les FAMA (les forces armées maliennes) d’avoir perpétré des exactions au centre du Mali en incendiant un village peul et en tuant 29 de ses habitants même si, pour les autorités de Bamako, les auteurs du massacre n’ont pas été clairement identifiés. » En tout cas, pointe encore L'Observateur Paalga, « ces accusations récurrentes non seulement discréditent et ternissent l’image de nos armées, qui doivent lutter contre l’hydre sans pour autant y perdre leur âme, mais en plus sont contre-productives, surtout quand elles sont dirigées contre une communauté dont les membres, dans le meilleur des cas, ne vont pas collaborer avec les forces de défense et, dans le pire des cas, peuvent passer à l’ennemi pour venger leurs proches. » Pas de guerre sans victimes collatérales... « Le Sahel est aujourd’hui, une sorte d’arène romaine, où les curées de part et d’autres sont sanglantes, soupire pour sa part le quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouaga. S’il appartient aux forces de défenses de faire le distinguo entre ennemis et simples populations, il est souvent difficile sous la pression et les menaces prégnantes de savoir qui est qui, tant terroristes et populations de certaines localités sont en osmose. Et il y a le risque aussi à trop tirer sur la conscience des forces de défense de leur saper le moral. Ceci étant, il est de bon aloi qu’Amnesty International tire la sonnette d’alarme, car il n’y a pas de guerre sans victimes collatérales, surtout dans une guerre oblique mais quand ces victimes collatérales deviennent nombreuses, il y a sûrement problème. » Burundi : « l'heure du bilan viendra » Retour à présent sur la disparition brutale du président burundais Pierre Nkurunziza, avec ce commentaire du site d'information Iwacu. « On ne tourne pas la page, l’heure du bilan viendra, car c’est ainsi, s'exclame Iwacu. C’est la terrible condition des hommes du pouvoir. Ils sont redevables. Les quinze ans de Pierre Nkurunziza à la tête du Burundi seront scrutés, analysés, commentés, jugés. (…) Un homme est donc parti, de manière 'inopinée', pour reprendre le terme officiel. C’est aussi une terrible leçon de vie, pointe le site d'information burundais. Comme pour nous rappeler que les honneurs, les titres, la puissance, que tout cela est finalement très fragile… » Alors, « un autre homme va succéder à Pierre Nkurunziza, poursuit Iwacu. Qu’il garde à l’esprit cette fragilité toute humaine. Qu’il évite les pièges d’un pouvoir excessif, qu’il essaie d’écrire une nouvelle page d’histoire dans un Burundi apaisé. Les défis sont immenses pour le prochain président : plus de 400.000 réfugiés, une pauvreté galopante, l’épidémie du coronavirus… Mais il y a un temps pour chaque chose. L’heure (pour l'instant) est au recueillement. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: 24 heures de braise au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 8, 2020 4:34


« 24 heures de braise au Mali » : c'est l'expression utilisée par WakatSéra pour décrire la journée de vendredi dernier au Mali. Une journée où l'info s'est bousculée : la tuerie de Binedama dans le cercle de Koro où 29 civils ont été abattus par des hommes en treillis ; la mutinerie de la prison de Bamako qui a fait 4 morts ; mais aussi et surtout cette immense manifestation contre le régime du président IBK et l'annonce par les autorités françaises de la mort du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdal, abattu par les forces spéciales dans le nord du pays. Marée humaine à Bamako La presse malienne s'attarde ce lundi matin sur cette foule de manifestants qui a donc déferlé sur Bamako. « Le vent de la contestation souffle fort… », s'exclame le quotidien L'Aube. « Vendredi, une marée humaine a répondu à l'appel de la CMAS (la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko), du FSD (le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie) et de EMK (Espoir Mali-Koura), pour dénoncer la mauvaise gouvernance, les tentatives de partition du pays, les dérives antidémocratiques au plan électoral et socio-politique. Occasion pour ces trois organisations d’exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. L’imam Mahmoud Dicko a dénoncé les scandales de corruption, les arrestations arbitraires, le non-respect des textes, l’enlisement de l’insécurité au Nord et au Centre, et l’incapacité du régime de construire une armée républicaine capable d’aller reconquérir l’Azawad. "Cette mobilisation n’est qu’un début contre le régime IBK. Elle va continuer, a prévenu l'imam Dicko. Je jure que si ce rassemblement ne lui sert pas de leçon, l’histoire racontera la manière dont son pouvoir prendra fin". » Pour Mali Actu, le chef religieux a « évité le pire », en préférant « jouer à l'apaisement en appelant les manifestants à ne rien casser et à rester dans la légalité ». Le leader d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, abattu par Barkhane L'autre grande info de ce vendredi de braise au Mali, c'est donc la mort d’Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaida au Maghreb islamique. Une disparition qui fait couler beaucoup d'encre dans la presse de la sous-région... « Coïncidence ou événement dans l’événement, pointe L'Observateur Paalga au Burkina, c’est le jour où la capitale malienne était transformée en chaudron social que la ministre française de la Défense, Florence Parly, annonçait la neutralisation d’Abdelmalek Droukdel. Pour une grande nouvelle, c’en est une. C’est connu, la question sécuritaire est la principale préoccupation des pays du G5 Sahel et le tristement célèbre Abdelmalek Droukdel était avec Mokhtar Belmokhtar, Abou Walid Sahraoui et Amadou Koufa, une des têtes pensantes de l’hydre terroriste qui donnent depuis 2012 des insomnies aux populations, aux décideurs et à leurs partenaires, dont la France. » Bonne nouvelle pour Paris et pour Koulouba... « Du coup, relève Le Pays, toujours à Ouaga, les Français prêtent des arguments à leur allié IBK pour justifier davantage la présence de Barkhane au Mali. D’ailleurs, certaines langues laissent entendre que l’opération que vient de mener Barkhane participe de la volonté de l’Hexagone de renforcer le pouvoir de Bamako, à un moment où l’opposition et des organisations de la société civile demandent à IBK de débarrasser le plancher. » Et « on peut être inquiet de voir l’Imam Dicko prendre la tête de ce mouvement, souligne encore Le Pays. Car, ce monsieur est en train de faire des amalgames qui pourraient un jour se retourner contre certaines valeurs de la République. En rappel, cet Imam défend bec et ongle l’idée d’un dialogue avec les terroristes. Et rien ne dit que pour cela, il n’est pas disposé à marchander certaines valeurs de la démocratie et de la République, à commencer par la laïcité. » En tout cas, relève Ledjely en Guinée, « la liste des reproches faits au président malien est très longue. Bien sûr, sur le front sécuritaire, il peut espérer tirer profit de la mort d’Abdelmalek Droukdel. Mais ce facteur-là n’agira certainement pas seul. (…) En interne, les autorités maliennes devront descendre de leur piédestal pour se montrer à l’écoute de la population qu’elles devront par ailleurs rassurer. Il ne sert à rien en particulier pour le président malien de s’emmurer dans la tour du palais de Koulouba, conclut Ledjely, et de feindre ne pas savoir que la colère gronde tout autour. Cette politique de l’autruche ne suffira pas à sauver le président malien, même s’il est encore à trois ans de la fin théorique de son second mandat. »

Dr. Sharafuddeen Raaji
BKA Lecture: Importance of Brotherhood in Islaam | 26.01.2020

Dr. Sharafuddeen Raaji

Play Episode Listen Later Jan 25, 2020 137:56


Public lecture held at Conseil Burkinabe Des Chargeurs, Ouaga, Burkina Faso by Dr. Sharafuddeen Raaji on the 26th of January 2020.   Language: Yoruba      

Afrofuturismes
Afrofuturismes - #Afrofuturismes 5/5 : L’afrofuturisme en action(s) : les inventeurs de futurs africains

Afrofuturismes

Play Episode Listen Later Jun 11, 2019


Société, politique… les histoires ou œuvres afrofuturistes dessinent, en creux, une critique de la société actuelle, mais de ce constat partent des projections que d’aucuns tentent de transformer en expériences… Justement, l’épisode 5 délaisse le terrain artistique pour s’intéresser à ceux qui inventent, concrètement, les futurs africains. Et en particulier, à ceux qui réfléchissent à la forme que pourraient prendre les villes de demain, et la manière dont on les habite. Pour commencer, retour dans le passé, en Côte d’Ivoire, à l’époque (1960-1985) où Félix Houphouët-Boigny multipliait les tours qui font désormais l’identité du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. Issa Diabaté, architecte ivoirien, nous fait sa visite guidée, en revenant sur ce temps où l’on réfléchissait à ventiler les immeubles, sans avoir besoin de la climatisation. Mise au placard dans les années 80, l’architecture bioclimatique revient en force. Depuis peu aussi, les projets de « smart-cities » qui misent sur la technologie sont en vogue sur le Continent. Au Togo, au Ghana, au Rwanda ou au Nigeria, de grands projets sont en cours. Sénamé Koffi Agbodjinou, architecte togolais, nous donne son point de vue sur ces « villes intelligentes » par lesquelles tout le monde semble jurer. Pendant ce temps, au Burkina Faso – comme dans d’autres pays –, des jeunes ont monté un « fab-lab » où se partagent les compétences et où l’on cherche à trouver des solutions aux problèmes de la communauté en développant des technologies dédiées. Un enjeu crucial, notamment dans le domaine agricole puisque le pays, en majorité rural, n’atteint pas l’autosuffisance alimentaire. Ces mêmes jeunes travaillent aussi activement à familiariser les enfants à l’usage des technologies, notamment en leur apprenant à monter et utiliser des ordinateurs à partir de pièces récupérées. Avec :  • Issa Diabaté, architecte et co-fondateur du cabinet Koffi & Diabaté à Abidjan. Avec son associé, Issa Diabaté qui vit au Plateau y a notamment construit la Grande Mosquée, mais aussi des immeubles comme la Tour Carbone à Cocody. Passionné de patrimoine, il connaît comme sa poche le Plateau, et les différentes époques et styles architecturaux qui s’y chevauchent.  • Sénamé Koffi Agbodjinou est lui aussi architecte, à la tête d’une agence baptisée l’Africaine d’Architecture. Il s’est intéressé aux formes traditionnelles des constructions africaines, pour mieux s’en inspirer aujourd’hui. Ses conférences sur le sujet sont passionnantes. Par ailleurs, il est aussi à l’initiative des Woelabs, fab-labs togolais qui essaient de redonner vie au tissu social local et œuvrent pour la « démocratie numérique ».  • Gildas Guiella est ingénieur informatique et réseau et fait partie des fondateurs du Ouaga-lab, un fab-lab situé dans la capitale burkinabé, Ouagadougou. Éoliennes avec le moyeu d’une roue de moto, séchoir à grains solaire, solutions pour les apiculteurs, drônes et stations météo font partie des réalisations de ces Géo Trouvetou qui cherchent des solutions technologiques africaines aux problèmes africains.  Merci à Écouter le Monde pour les magnifiques ambiances sonores notamment celle de Toubab Dialaw Abonnez-vous dès maintenant : iTunes Deezer Google Podcasts Spotify TuneIn Castbox Soundcloud

Reportage - Interview
Ouaga Girls : la mécanique de l’émancipation

Reportage - Interview

Play Episode Listen Later Mar 21, 2018 11:10


Durée : 11:10 - Pour ce deuxième épisode de notre semaine consacrée à la Francophonie, nous vous proposons d'aller faire un tour du côté de Ouagadougou au Burkina Faso  grâce au film documentaire Ouaga Girls. Sorti en salle depuis une semaine, Ouaga Girls, est le premier long métrage de la cinéaste burkinabo-suédoise Thérésa Traoré Dahlberg. Celle-ci a planté sa caméra au coeur de Ouagadougou pour nous plonger dans la vie d'apprenties mécaniciennes. Pour en parler, nous avons rencontré Estelle Robin You, co-productrice du film pour la société nantaise Les Films du Balibari. Elle nous explique, au micro de Julie Judais, comment, de la réalisation, à la projection en salle, on accompagne un projet tel que celui-ci. En salle au Concorde, à Nantes.   Sonore : Extrait du film Ouaga Girls, 2017

Reportage - Interview
Ouaga Girls : la mécanique de l’émancipation

Reportage - Interview

Play Episode Listen Later Mar 21, 2018 11:10


Durée : 11:10 - Pour ce deuxième épisode de notre semaine consacrée à la Francophonie, nous vous proposons d'aller faire un tour du côté de Ouagadougou au Burkina Faso  grâce au film documentaire Ouaga Girls. Sorti en salle depuis une semaine, Ouaga Girls, est le premier long métrage de la cinéaste burkinabo-suédoise Thérésa Traoré Dahlberg. Celle-ci a planté sa caméra au coeur de Ouagadougou pour nous plonger dans la vie d'apprenties mécaniciennes. Pour en parler, nous avons rencontré Estelle Robin You, co-productrice du film pour la société nantaise Les Films du Balibari. Elle nous explique, au micro de Julie Judais, comment, de la réalisation, à la projection en salle, on accompagne un projet tel que celui-ci. En salle au Concorde, à Nantes.   Sonore : Extrait du film Ouaga Girls, 2017

Komrades
Viol a Ouaga

Komrades

Play Episode Listen Later Feb 23, 2018 85:16


Dans cet episode du Podcast Komrades nous avions avec notre invite Moussa echange sur l'education des jeunes sur les violences ,viols, aggressions et aussi l'etape de la vie apres avoir subit une telle violence et les effets possibles

Profils
Satire à Ouaga

Profils

Play Episode Listen Later Mar 11, 2015 18:08


Le Journal du Jeudi est-il le Charlie-Hebdo africain ? J'ai eu une ministre au téléphone qui pleurait à cause de sa caricature A Ouagadougou, à deux cent kilomètres du Niger ou des églises ont été brûlées pour protester contre les caricatures de Mahomet, le Journal du Jeudi publie des dessins et articles satiriques depuis presque 25 ans. Un Charlie Hebdo burkinabé ? Pas vraiment, et pourtant il n'épargne personne : ni les religieux, ni les militaires, ni les politiciens. Pour défendre la mémoire du journaliste Norbert Zongo, ou pour dégommer le président Blaise Compaoré - qui a fini par quitter le pouvoir - le directeur Damien Glez dégaine ses crayons. Ça tire juste à Ouaga. Enregistrements : 28 et 29 janvier 15 - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Réalisation : David Commeillas